Saint Laurent de Brindisi
Capucin et Docteur de l’Église (+1619)
Il était originaire de Brindisi et fut un des
religieux les plus éminents de son temps. Il entra chez les capucins de Venise
en 1575 et prêcha en Italie et surtout en Allemagne où il devint l'un des
adversaires les plus éloquents du protestantisme. Il fut chargé souvent par le
Saint Siège des plus hautes missions diplomatiques tout en étant, alors,
ministre général de son Ordre. Il a laissé des ouvrages de controverses et
d'exégèse ainsi que plusieurs autres écrits qui font de lui un maître de la vie
spirituelle.
Le 23 mars 2011, la catéchèse
de Benoît XVI a été consacrée à tracer un portrait du docteur de l'Église
Laurent de Brindisi. Ce capucin italien (Giulio Cesare Rossi: 1559 -
1619) avait été confié orphelin aux franciscains de sa ville natale. Entré dans
l'ordre des capucins et ordonné prêtre en 1582, il apprit les langues mortes et
modernes, ce qui lui permit de développer un large apostolat. Saint Laurent de
Brindisi fut aussi un prédicateur efficace grâce à ses grandes connaissances
bibliques, mais aussi à une culture rabbinique que les rabbins saluaient.
Expert de l'Écriture et des Pères, il exposait la doctrine catholique avec une
clarté qui touchait aussi des chrétiens ayant adhéré à la Réforme, en Allemagne
notamment: Son enseignement était clair et posé, a précisé le Pape, "et il
démontrait les fondements bibliques et patristiques des articles de foi mis en
cause par Martin Luther, en particulier le primat de Pierre et de ses
successeurs, l'origine divine de l'épiscopat, la justification comme
transformation de l'homme, la nécessité des bonnes actions en vue du salut. Le
succès dont il jouissait nous permet de comprendre combien dans le processus
œcuménique, conduit avec tant d'espérance, il est capital et indispensable de
présenter l'Écriture lue selon la tradition de l'Église".
Les "fidèles les plus simples et les moins dotés d'une culture, tiraient
bénéfice des propos de saint Laurent de Brindisi, car il s'adressait aux
humbles -a ajouté le Saint-Père- en rappelant l'ensemble à la cohérence entre
vie professée et vie vécue. Ce fut d'ailleurs le grand mérite des capucins et
d'autres ordres religieux qui contribuèrent au XVI et XVII siècles au renouveau
de la vie chrétienne... Aujourd'hui encore, la nouvelle évangélisation a besoin
d'apôtres bien préparés, zélés et courageux, afin que la lumière et la beauté
de l'Évangile prévalent sur la mode culturelle du relativisme éthique et de
l'indifférence religieuse, pour transformer la pensée et l'action dans un
véritable humanisme chrétien". Professeur de théologie et maître de
novices, ministre provincial puis ministre général de son ordre, saint Laurent
conduisait une vie spirituelle exceptionnellement fervente". Benoît XVI a
alors rappelé que tout prêtre se "doit d'éviter le danger de l'activisme,
d'agir en oubliant les motivations profondes de son ministère. Pour cela il
doit soigner sa vie intérieure".
Puis le Pape a présenté un autre aspect de la vie de saint Laurent de Brindisi,
son action en faveur de la paix. "Les Papes comme les princes catholiques
lui confièrent souvent des missions diplomatiques délicates en vue de dénouer
des controverses et de favoriser la concorde entres les états européens que
menaçait alors l'empire ottoman. Sa rigueur morale en faisait un conseiller
précieux. Comme à son époque, le monde a besoin de paix, d'hommes et de femmes
de paix, de pacificateurs. Qui croit en Dieu doit toujours offrir et chercher
la paix". Saint Laurent de Brindisi fut canonisé en 1881 et nommé par Jean
XXIII docteur de l'Église en 1959, en reconnaissance de son œuvre exégétique,
bibliste et mariologique, dans laquelle l'action de l'Esprit dans la vie des
croyants est mise en relief. Ce saint, a conclu le Pape, nous "aide à
aimer l'Écriture, à grandir dans sa familiarité, à cultiver notre amitié avec
le Seigneur dans la prière comme dans toute démarche qui trouve en lui origine
et accomplissement". (source:VIS 20110323-570)
Mémoire de saint Laurent de Brindisi, prêtre et docteur de l'Église. Entré chez
les Capucins, il exerça inlassablement dans les régions d'Europe le ministère
de la prédication dont on l'avait chargé, tant pour la défense de l'Église contre
les infidèles, que pour la réconciliation entre les princes et pour le
gouvernement de son Ordre. Il accomplit toutes ces charges avec simplicité et
humilité jusqu'à sa mort à Lisbonne, le 22 juillet 1619.
Martyrologe romain
LAURENT DE BRINDES (Saint), proclamé docteur de l’Église par Jean
XXIII, le 19 mars 1959.
I. VIE. – Jules
César (Césaire) Rossi est né le 22 juill. 1559 à Brindisi. Son père Guillaume
mourut peu après et sa mère, Elisabeth Masella, le confia aux Conventuels de
Brindisi. En 1573, le jeune homme se rendit à Venise chez son oncle, le prêtre
Pierre Rossi. C’est là qu’il connut les Capucins, dont il prit l’habit le 18
févr. 1575. Ses études furent brillantes. Tandis qu’à Padoue florissait un
aristotélisme athée, à Florence, avec Marsile Ficin et Pic de la Mirandole
l’enseignement s’inspirait du platonisme. On comprend que S. Laurent ait conservé
une véritable horreur du Stagyrite, tandis que, dans une certaine mesure, il
possède une conception humaniste de l’univers.
Prêtre le 18 déc.
1552, il prêche en de nombreuses villes d’Italie et, grâce à sa connaissance de
l’hébreu, son succès est considérable auprès des Juifs. A peine âgé de
vingt-huit ans il se voit confier d’importantes charges : au mois de mai 1559,
son activité s’exerce en Allemagne et son influence s’étendra à tout l’Empire
germanique. Sa connaissance de la langue allemande lui donne une audience
particulière même chez les hérétiques. Dans la guerre contre les Turcs (1601),
le jeune capucin devient aumônier des armées impériales. Dès lors, ses talents,
son zèle semblent le destiner aux plus hautes fonctions.
Ministre général
dès 1602 – son généralat durera trois ans – il entreprend des visites
canoniques dans les maisons de son ordre ; le retour à une observance régulière
est son principal objet et, quand cela lui semble nécessaire, il n’hésite pas à
prendre les mesures les plus rigoureuses.
Une seconde
mission en Allemagne lui est demandée par l’empereur Rodolphe II et imposée par
le pape Paul V. Son action et son influence sont considérables dans l’œuvre de
la Contre-réforme. Beaucoup de luthériens viennent discuter avec lui et se convertissent.
Quand, en 1608, il est question de son retour en Italie, le cardinal
Dietrichstein s’y oppose : « La religion catholique, dit-il, ferait dans ces
régions une perte incroyable… » S. Laurent s’emploie à créer la « ligue des
princes catholiques » et, malgré des difficultés presque insurmontables, il y
réussit le 10 juill. 1609. Cf. Matthæus Rader, S. J., dans Bavaria pia, 1628.
Du consentement
des princes catholiques, Laurent est nommé ambassadeur après de Philippe III,
roi d’Espagne. Parti de Prague le 16 juin 1609, il est à Madrid en sept.,
remplit sa mission, revient à Rome où Paul V s’entretient longuement avec lui
et, dès le 24 juill. 1610, est de retour à Prague. En déc., il est nommé nonce
apostolique auprès de Maximilien de Bavière et aumônier des armées catholiques.
Son activité diplomatique demeure intense : il négocie le mariage de l’empereur
Mathias avec la sœur de Maximilien ; il réconcilie le duc de Bavière avec le
prince-archevêque de Salzbourg ; il obtient de Maximilien aide et protection
pour les capucins de Prague menacés par les hérétiques.
En 1613, le
chapitre général le rappelle en Italie, où il remplit, dans l’ordre même,
différentes fonctions importantes. Mais la vie politique ne le lâche pas : il
est médiateur (1614) entre le duc de Parme et les ducs de Mantoue et de Toscane
; il rétablit la paix (1615-16) entre le duc de Savoie et l’administrateur de
Milan, entre celui-ci et le duc de Mantoue. Le 5 avr. 1619, il part pour Madrid
où il arrive le 22 mai et de là gagne Lisbonne pour avoir audience de Philippe
III. Là, il meurt le 22 juill. suivant, à l’âge de soixante ans.
Par son action, S.
Laurent pourrait être comparé à S. Pierre Canisius, comme l’ont justement noté
le Lexikon für Theologie und Kirche (1934) et le P. Grisar, S. J. Cf.
Jérôme de Paris, O. F. M. Cap., S. Laurent de Brindes, l’homme et le saint, Rome,
1937, p. 48. Voir aussi Hieronymus à Fellette, O. F. M. Cap., S. Laurentii a
Brundusio zelus apostolicus ac scientia, Venise, 1937.
II. ŒUVRES. – La
vie apostolique de l’ardent capucin ne l’a pas empêché de laisser une œuvre
littéraire considérable. Cette œuvre, conservée manuscrite dans les Archives de
la province de Venise, a été récemment éditée et comprend actuellement (1963)
15 volumes in-folio, les trois derniers consacrés principalement à la
correspondance. Nous ne retiendrons ici que ce qui intéresse plus directement
la théologie.
1° Sermons. –
1. Le Mariale. – Il contient les sermons sur la Ste Vierge classés dans
les Opera omnia (I) en deux séries : a) Première série : De
laudibus et invocatione Virginis Deiparæ : sept sermons sur la vision de
l’Apoc., XII, 1-7 ; seize sur Missus est (Luc, I, 26-28) ; dix sur la
Salutation angélique ; dix sur le Magnificat ; cinq sur Beatus venter
(Luc, XI, 27-28) ; six sur Fundamenta ejus, ps., LXXXVI ; six sur le
Salve Regina. – b) Deuxième série : De festis B. M. V. : onze
sermons sur l’Immaculée Conception ; six sur la Purification ; deux
sur la Visitation ; deux sur N.-D. des Neiges ; deux sur l’Assomption.
2. Les autres
sermons. – Arbitrairement répartis en divers groupes : a) Quadragesimale
primum (Opera omnia, IV) : 79 sermons sur l’évangile du jour, des
Cendres au vendredi saint ; – b) Quadragesimale secundum (V, en trois
tomes) : 157 sermons, fêtes et féries sur l’évangile du jour, sans qu’il
s’agisse nécessairement du carême ; – c) Quadragesimale tertium (VI) :
77 sermons, des Cendres au lundi de Pâques ; – d) Quadragesimale quartum (X,
1re partie) ; – e) Adventus primus (VII, 1re partie)
: 17 sermons du 1er dimanche de l’Avent au dim. de la Quinquagésime
; – f) Adventus secundus (VII, 2e partie) : 24 sermons du 1er
dim. au 6e dim. après l’Epiphanie ; – g) Dominicalia (VIII) :
78 sermons ; 45 du 3e dim. après Pâques au 24e après la
Pentecôte ; 33 du dim. de Quasimodo à la Septuagésime inclus, à l’exception de
l’Avent et du temps de Noël ; – h) Sanctorale (IX) : 47 sermons, dont le
sujet est très variable : homélie sur l’évangile ; glorification des vertus du
saint dont on célèbre la fête ou encore à son occasion, un thème doctrinal ; – i)
Sermones de tempore (X, 1re partie). Les sermons ne sont, en
général, que des schémas (en latin), dont devait se servir le prédicateur.
2° Œuvres
didactiques. – 1. Lutheranismi hypotyposis (Opera omnia, II,
trois parties), où l’auteur porte un jugement sur la personne et l’œuvre de
Luther, démasque l’erreur luthérienne et défend les thèses catholiques
(nécessité des bonnes œuvres et justification). – 2. Explanatio in Genesim, avec
de multiples considérations philologiques sur le texte et de nombreuses
digressions théologiques (de justitia originali, de immortalitate animæ, de
omnipotentia Dei, de anima intellectiva, forma substantialis corporis, de
immutabilitate Dei et de libertate humana, etc. Les solutions proposées ne
concordent pas toujours avec les résultats scientifiques actuels ; dans
l’ensemble cependant l’exégète capucin fait figure de précurseur). – 3. De
numeris amorosis mystice in divina Scriptura positis disquisitio (X, 2e
partie) ; – 4. On peut encore citer : De sacris divinæ Scripturæ « agapticis
» numeris theoria ; Expositio in Ezechielem prophetam (perdu) ; Tractatus
de modo concionandi (perdu).
3° Ouvrages
canoniques et disciplinaires. – Ordinationes pro Fratribus provinciæ Helveticæ
; – Ordinationes capituli Atrebatensis ; – On attribue à S. Laurent le Direttorio
di diretto, qui aurait donné naissance au Modus procedendi des
Frères mineurs capucins. Cf. Rocco da Casinale, Storia delle Missioni dei
Capuccini, I, Paris-Rome, 1867-73, p. 327.
III. DOCTRINE. –
Des écrits de S. Laurent – écrits presque toujours occasionnels – on peut
cependant tirer une synthèse doctrinale, qui manifeste S. Laurent comme un
émule de S. Canisius et de S. Bellarmin.
On peut regrouper
cette synthèse autour de cinq thèmes :
1° Rapports de
la raison et de la foi influençant la théodicée. – On devine ici une
influence nettement bonaventurienne. Laurent de Brindes ne conçoit pas, à la
manière de S. Thomas, une philosophie qui, tout en étant inspirée par la foi,
pourrait se penser en dehors d’elle. Pour lui, la philosophie n’est que
l’émanation de la théologie et Dieu est un Dieu caché aussi bien dans
l’Ecriture que dans sa nature (Opera omnia, V, pars III, p. 14-15).
L’humilité, la soumission de l’esprit sont nécessaires pour le découvrir
vraiment : d’où une double théologie : mystique et symbolique. La
théologie mystique est négative et consiste à dire ce que ne sont pas Dieu, le
Christ, l’Eglise, la Ste Vierge ; elle prend sa source dans l’oraison et découvre
le sens spirituel de l’Ecriture. La théologie symbolique est positive : son but
est d’étudier le sens littéral de la Bible et de scruter les secrets de
l’univers (III, p. 38-43 ; V, pars II, p. 476 ; VI, p. 130). Cette position,
bien franciscaine, s’explique par la réaction des théologiens de la fin du XVIe
s. contre l’athéisme des aristotéliciens padouans : ainsi Laurent de Brindes
rejette brutalement Aristote et se retourne vers Platon ; donnant à la foi une
prédominance totale, il se place ainsi parmi les précurseurs de Pascal, mais,
mieux que l’auteur des Pensées, il sait sauvegarder les droits de la
raison et permet l’existence d’une théodicée. Cf. C. Chesneau, Le P. Yves de
Paris et son temps, II, l’Apologétique, 208-24.
L’homme est à la
fois sens, raison, esprit. Dès la naissance, l’esprit (mens) reçoit une
idée infuse de l’infini (III, p. 374), tandis que la raison, partant de la
connaissance sensible des créatures, est capable de s’élever jusqu’à la
divinité (V, pars II, p. 476 ; VI, p. 130) et d’en découvrir le constitutif,
l’être pur, considéré sous l’aspect du bien (VIII, p. 104-05, 150-51 ; I, p.
155, 330, 380). Ce Dieu, infiniment bon, crée le monde par pur amour (VI, p.
582), non de toute éternité, ce qui est métaphysiquement impossible (III, p.
54-78), mais dans le temps. Il connaît tout d’une science de vision et de
simple intelligence, mais non de la science de prédestination et d’amitié,
réservée aux élus (VIII, p. 340) ; c’est là d’ailleurs un mystère impénétrable
qui nous incite à mener la vie des justes, signe du salut (VI, p. 487, 580,
585-88). A toutes les créatures, Dieu donne un concours général leur permettant
d’agir selon leur nature : ainsi la liberté humaine se concilie avec la
toute-puissance divine (III, 338-59). Laurent ignore les termes de « science
moyenne », de « concours simultané », de « décret prédéterminant », de «
prémotion physique », termes d’ailleurs qui d’ailleurs n’étaient pas à leur
place dans une prédication même savante, à plus forte raison populaire.
2° Justification
et christologie. – La doctrine de S. Laurent sur la justification a fait
l’objet d’une étude de la part du P. Benoît de S.-Paul, S. Laurentii
Brundisini doctrina de justificatione, Padoue, 1939. Pour S. Laurent, la
justice naturelle est donum naturæ gratis datum, a gratia sanctificante
essentialiter distinctum, perficiens naturam in linea naturæ subjiciendo partem
inferiorem animæ ad superiorem. Son effet principal consiste dans une perfecta
tranquillitas et amicitia sensuum et rationis (Benoît de S.-Paul, 16-21),
en sorte qu’il y a distinction adéquate, au sens strict, entre justice
originelle et grâce sanctifiante (p. 21-24). Le péché originel ne se confond
pas, comme le prétendent les protestants, avec la concupiscence (p. 42-50) ; il
n’est autre que la perte de la justice originelle, c.-à-d. de l’équilibre des
forces humaines, en sorte que la nature humaine n’est pas entièrement
corrompue, mais seulement blessée. La perte de la grâce sanctifiante suit celle
de la justice originelle, pour Adam en vertu du péché commis, pour ses
descendants, en vertu d’un pacte que Dieu a passé avec lui (p. 31-34). Les
actions de l’homme déchu ne sont donc pas nécessairement des péchés : même
après la chute, on peut trouver en lui une disposition à la justification, la
foi, non la foi-confiance des protestants qui réside dans la volonté, mais
l’adhésion ferme à des vérités révélées. Cette foi ne se justifie pas : seule,
elle ne le pourrait ; elle n’en est pas moins le fondement et la racine de la
justification ; elle précède les autres vertus, en raison de l’axiome : nil
volitum nisi præcognitum (p. 59-80). La justification elle-même consiste
dans la rectitude de l’âme, élevée par la grâce, à l’ordre surnaturel : Dieu et
Dieu seul en est la cause principale, la cause formelle est double :
intrinsèque, l’infusion du S.-Esprit et les dons qui l’accompagnent ;
extrinsèque, le Christ, comme cause exemplaire (p. 96-110). La cause
instrumentale en est le Christ et les sacrements.
Ainsi la doctrine
laurentienne de la justification nous amène au Christ. Laurent de B. s’attache
à montrer la place du Christ dans le monde et ses rapports avec la création. Le
Christ est présenté, suivant la thèse franciscaine, comme le roi des anges et
des hommes. Aux anges, le Christ fut présenté comme le maître tout-puissant (Opera
omnia, III, p. 257) ; un décret leur assurait le salut et la vie éternelle
s’ils consentaient à l’adorer (III, p. 258) et Lucifer fut perdu pour avoir
exigé pour lui-même ce que Dieu réservait à son Fils fait homme (III, p.
258-59). Aux hommes, le Christ est à la fois cause exemplaire et cause
efficiente de leur prédestination (VI, p. 581). Ad imaginem Dei creavit
hominem (Gen., I, 27) peut s’entendre de ad imaginem Christi. C’est
le sens nettement accepté par S. Paul (Rom., VIII, 29 ; cf. VI, p. 581 ; VIII,
p. 339, 421, IX, p. 333-34, 631). C’est au sens plénier du terme que le Verbe
incarné peut se dire « Fils de l’Homme », assumant le rôle que devait jouer
dans le monde la créature humaine, rôle perdu avec la justice originelle (V, p.
161). Ainsi l’homme concret tout entier, nature et surnature, est ici envisagé
et le Christ en est la cause exemplaire à trois titres : in natura, in
gratia, in gloria (VI, p. 36-37, 73). Il est aussi cause efficiente, non
seulement en ce sens qu’en tant que Rédempteur il a mérité notre justification
(II, pars III, p. 212-14 ; V, pars I, p. 401 sq., p. 417-19) ; mais en ce sens
que son humanité est cause instrumentale des grâces données aux anges aussi
bien qu’aux hommes (V, pars II, p. 91, 420, 428 ; pars III, p. 45, 61, 234, 443
; VII, 358). De là vient aussi que les sacrements sont cause instrumentale de
la grâce qu’ils produisent (II, pars III, p. 213-14, VIII, p. 50, 310). Ainsi
le Christ est au centre de toute la création : c’est par lui que les anges
comme les hommes ont mérité de participer à la sublime adoration du Créateur.
3° Ecclésiologie.
– L’action du Christ fut toujours assurée à travers l’Eglise et celle-ci
remonte aux origines de l’humanité, l’A. T. étant essentiellement la
préparation du Nouveau (VIII, p. 292-93, 436-37), la multitude des rachetés
formant, depuis les origines, la plénitude du Christ (VIII, p. 43-44, 23-24).
De l’Eglise, ainsi conçue, la cause matérielle est constituée par l’ensemble
des fidèles ; la cause finale, par la glorification des élus ; la cause
efficiente, par le Christ et, en union avec lui, par les apôtres et leurs
successeurs ; la cause formelle, par la vraie foi, enseignée par les vrais
chefs. Cf. Constantin de Plogonnec, O. F. M. Cap., L’apologie de l’Eglise
par S. Laurent de Brindes, Paris, 1935, p. 3-8.
La première
propriété de l’Eglise ainsi comprise est la sainteté, c.-à-d. une
doctrine capable de rendre justes ceux qui la professent (L’apologie de
l’Eglise…, p. 9-22). Les notes qui la distinguent des contrefaçons se
ramènent à deux : l’unité (ibid., 26-30), l’apostolicité (37-50).
Autre signe, l’union avec S. Pierre dans la personne de ses successeurs, dont
l’autorité est solidement établie par l’Ecriture et la Tradition (51-59). La
réalisation des divines promesses et les interventions de la Providence sont
aussi un très fort argument contre les sectes anticatholiques (60-90). Tel est
l’enseignement des Pères, en particulier de Tertullien, de S. Irénée, de S. Cyprien,
de S. Grégoire et de S. Augustin. L’âme de ce vaste corps, de cette plénitude
n’est autre que le S.-Esprit (opera omnia, II, pars II, p. 124 ; pars
III, p. 129). C’est lui qui dirige l’Eglise enseignante, donne aux conciles et
aux Souverains pontifes le privilège de l’infaillibilité (VI, p. 610 ; VIII, p.
439), sanctifie les chrétiens devenus par le baptême temple de Dieu (V, pars
III, p. 100 ; VII, p. 32), en sorte que tous doivent collaborer à l’activité
surnaturelle présente en eux(VIII, p. 7-8, 35, 43-57, 61, 68-69). Cette grâce
capitale vient du Christ, Homme-Dieu, Tête de ce corps qu’est l’Eglise (V, pars
I, p. 207, 420 ; pars III, p. 115 ; VI, p. 647). De sorte qu’en dehors de
l’Eglise, il n’y a pas de salut possible (V, pars I, p. 207, 420 ; pars III, p.
115 ; VI, p. 647). Chez les infidèles, il peut y avoir des apparences de vertu,
non des vertus véritables (II, pars II, p. 82) et si l’on peut avoir une
certaine indulgence pour ceux qui sont matériellement hérétiques, l’on ne
saurait être trop sévère pour ceux qui le sont formellement (II, pars I, p. 34,
38).
4° Mariologie. –
La Vierge Marie occupe dans l’Eglise une place de prédilection. Dès le
commencement, le Verbe incarné a été prévu comme le roi des anges et des hommes
; tous doivent donc à ses mérites d’être relevés à l’ordre surnaturel, d’être
maintenus dans l’état de grâce et de parvenir à celui de la gloire. La Mère de
Dieu n’échappe pas à cette loi ; mais sa maternité divine lui fait occuper,
après son Fils, la première place dans le plan de la création. Cf. l’ouvrage du
P. Jérôme de Paris, La doctrine mariale de S. Laurent de Brindes, Paris,
1933, p. 1-28. De là suit le privilège de l’immaculée Conception qui s’appuie
non seulement sur des raisons de convenance, mais sur l’Ecriture et la
Tradition. (ibid., p. 29-52). La Vierge n’a pas connu le fomitem
peccati, même in actu secundo, bien qu’on puisse trouver en elle un
certain debitum peccati, non pas proximum, mais remotum. Voir
aussi G. M. Roschini, La Mariologia di San Lorenzo de Brindisi, Padoue,
1951 ; Bernardinus a S.-Joanne Rotundo, S. Laurentius a Brundisio et
Immaculata Conceptio, Isola del Liri, 1940 ; Luc de Carre, L’unzione
mariana in S. Lorenzo da Brindisi, dans Italia francescana, XXIII
(1948) ; Clemente da S.-Maria in Punta, S. Lorenzo da Brindisi, telogo
dell’Immacolata. Cf. Tables, 2209.
C’est donc dès le
début de son existence que Marie a reçu la plénitude de grâce (Jérôme de Paris,
op. cit., 75-80) et cette est telle que, dès le principe, elle dépasse
la richesse finale de tous les saints, même pris dans leur ensemble (80-83).
Les vertus infuses en font partie et la Mère de Dieu les possède toutes à un
degré suréminent (93-98). Ces privilèges insignes découlent tous de la
maternité divine et c’est en raison de ce mystère que Marie est en relations
intimes avec la Ste Trinité, sans qu’on puisse dire toutefois qu’elle en soit
le complément (99-114).
La maternité
mariale s’étend à tous les hommes sans exception, parce que la Vierge est mère
du Rédempteur et rédemptrice avec Lui (141-51). Toutes les grâces passent par
elle (médiation universelle), car par son consentement elle s’est
volontairement associée à la mort de son Fils, ne refusant aucune des douleurs
qui lui étaient offertes. Toutes les grâces nous viennent des prières qu’elle
adresse à Dieu sans cesse pour nous et que son Fils ne peut pas ne pas exaucer
(165-80). Enfin, ces riches privilèges sont couronnés par l’Assomption : Marie
est ressuscitée et jouit maintenant, dans son corps et dans son âme, de la
gloire du ciel (153-63). On conçoit par là, conclut le P. Jérôme, la place du
culte marial dans le catholicisme : il ne s’agit pas seulement d’honorer Marie,
en imitant ses vertus ; nos hommages vont à elle, non comme ils vont à Dieu,
mais comme il convient à l’égard d’une créature privilégiée de Dieu (180-89).
5° Spiritualité.
– La spiritualité de S. Laurent est intimement liée à sa théologie : le
saint prédicateur fait appel non seulement au sens littéral de l’Ecriture, mais
encore au sens spirituel sous sa triple forme tropologique, anagogique,
allégorique. Pour être pleinement saisi, ce sens exige le concours du S.-Esprit
et, de la part de l’homme, une âme purifiée. Pour accéder de la théologie
symbolique ou positive à la théologie mystique ou négative, pour découvrir et
sentir Dieu caché sous la lettre aussi bien que dans la nature, il est donc
indispensable de pratiquer une ascèse qui, avec le secours de la grâce,
conduise graduellement jusqu’aux sommets de la perfection (Opera omnia, III,
52).
Cette thèse est éminemment
active : la lutte menée contre la thèse protestante de la justification par la
foi-confiance sans les œuvres conduisait normalement à mettre l’accent sur
l’aspect combatif de la spiritualité plutôt que sur son aspect passif. Le
danger de quiétisme qui, dès la fin du XVIe s., se faisait jour chez
certains auteurs, n’était pas à redouter de la part du fougueux missionnaire
capucin. On ne peut cependant pas le rattacher à l’école de S. Ignace et des Exercices
spirituels : il ne recourt pas aux minuties d’une organisation compliquée ;
il n’exige pas de rigoureux et fréquents examens de conscience ; il marche au
combat franchement, hardiment, à la franciscaine. Il insiste sur la nécessité
des bonnes œuvres et dénonce l’otiositas et la tepiditas comme les
principaux vices à combattre (V, p. 119, 141 ; VI, p. 643 ; VII, p. 178 ; VIII,
p. 633).
Trois degrés sont
à distinguer, les degrés classiques : commençants, progressants, parfaits (VII,
p. 106-07 ; VIII, p. 426, 427, 121-23).
Aux commençants,
S. Laurent présente la notion de péché, non comme Bérulle ou Benoît de Canfeld,
sous son aspect négatif (le pécheur est d’une certaine manière au-dessous du
néant), mais sous son aspect positif d’acte contraire à la sainte loi de Dieu
(VI, p. 255, 646 sq.) et qui mérite un terrible châtiment (VII, p. 155 sq.). Il
n’est pas question de pénitences extraordinaires, mais seulement de faire le
bien et de fuir le mal (VII, p. 299 sq.) et d’arracher les vices de son cœur
(VII, p. 626 ; IX, p. 340). Pour cela, il faut exciter en soi deux sentiments
qui se font équilibre : l’espérance et la crainte (VIII, p. 644 ; IX, p. 265)
et qui, tous deux, sont naturels à l’homme (VII, p. 140-41, 181) ; la crainte,
en rappelant les fins dernières (VII, p. 10, 41, 149) et le très grand nombre
des damnés (VIII, p. 176-77) ; l’espérance, en insistant sur les facilités que
donne le sacrement de pénitence (VI, p. 350 sq.) ; en somme, il faut toujours
montrer en même temps la justice et la miséricorde (VI, p. 135).
Aux progressants,
S. Laurent prêche la grandeur et la beauté des vertus qui forment un
merveilleux ensemble (VI, p. 100 ; VIII, p. 666 ; IX, p. 193, 247-48) ainsi que
l’utilité, la nécessité de la tentation (VI, p. 79 sq.). Il insiste sur
l’humilité (VI, p. 251, 256 ; VII, p. 253, 255-57 ; VIII, p. 228, 519 ; IX, p.
16, 180, 461, 641) ; sur la foi qui, suivant la doctrine catholique de la
justification, est la racine de toutes les vertus (VIII, p. 246 ; VI, p. 46
sq.) ; sur la charité, qui les anime toutes (VI, p. 55 sq., 61 sq., 363, 372 ;
VII, p. 55 sq., 305 ; VIII, p. 538 sq., 563 sq., etc.). – En tout ceci, le
Christ est le modèle qu’on doit toujours avoir sous les yeux pour le reproduire
et le vivre (V, p. 333 sq. ; VI, p. 36-37 ; VIII, p. 219-32).
La vie parfaite
est considérée beaucoup plus sous son aspect actif que sous son aspect passif.
Cette attitude se comprend en fonction des auditoires de S. Laurent, auditoires
composés de protestants, de Juifs et de catholiques assez peu fervents. La
perfection est principalement présentée comme le résultat des efforts humains
aidés du concours de la grâce (V, p. 228, 230, 467 ; VI, p. 49, 397, 415,
etc.). Notre saint n’ignore cependant pas la transformation intérieure que tout
chrétien doit subir de la part de l’Esprit-Saint, pour parvenir à ce que nous
appelons l’union transformante : la comparaison classique du feu est reprise
plus d’une fois, du feu qui transforme en fournaise les matières soumises à son
action (VI, p. 51 sq. ; VII, p. 17 sq. ; VIII, p. 68-69, etc.). Il est souvent
question de contemplation, sans que ce terme soit défini, mais le contexte
indique bien qu’il s’agit d’oraison passive, de cette théologie mystique qui ne
se contente pas de sculpter plus ou moins approximativement les traits divins,
mais qui, dans l’obscurité, enlève tous les obstacles et nous fait goûter les
dons infinis de la divinité (V, p. 14sq. ; VI, p. 462 sq. ; VII, p. 64 sq., 459
sq.). Cette transformation est décrite surtout dans le Mariale, quand il
est question des grâces reçues par la Vierge Marie. Cf. Jérôme de Paris, op.
cit., 107, 109. La spiritualité de S. Laurent est surtout vibrante ; elle
est la traduction enthousiaste d’une âme qui s’est laissée envahir par
l’Esprit-Saint.
Pour juger à sa
valeur la synthèse de la doctrine de S. Laurent, il faut la replacer à l’époque
où elle fut conçue. Son originalité se manifeste surtout en deux points :
l’ecclésiologie et la mariologie. Sur le premier, avec S. Robert Bellarmin,
bien que d’une autre manière, S. Laurent établit solidement contre l’hérésie
protestante le caractère divin de l’Eglise romaine et, bien avant la définition
du concile du Vatican, il enseigne l’infaillibilité du Souverain Pontife. Déjà
il développe la doctrine du corps mystique. Sur le second point, avant l’école
française, il donne une assise ferme à des vérités qui, en ces temps-là,
étaient combattues et qui, de nos jours, sont définies ou admises
universellement. Notamment, il s’est fait le champion de l’Immaculée Conception
et de la Médiation universelle. Il n’existe chez lui aucune vérité mariale qui
n’apparaisse lumineusement exposée et solidement prouvée, si bien qu’en ses
sermons prêchés à la fin du XVIe s., on trouve l’enseignement
essentiel des traités actuels de mariologie. C’est là un titre qui permet de
placer S. Laurent de Brindes à côté de S. Bernard, parmi les théologiens qui
ont le mieux parlé de la Vierge Marie.
ŒUVRES. – Cf. Jean
Chrysostome de Cittadella, O. F. M. Cap., Biblioteca dei Frati Minori della
Provincia di Venezia, Padoue, 1944, p. 174-83.
Œuvres
éditées. – 1° Commentariolum de rebus Austriæ et Bohæmiæ,
edit. a Rmo P. Eduardo ab Alenconio una cum documentis ineditis, Rome,
1910. Les documents édités en plus du Commentariolum sont : Epistolæ
octo de negotiis suarum legationum et epistola ad P. Mathiam de Salo. – 2° Epistola
ad Prof. Marcum Antonium Bonciarium, dans Anal. O. F. M. Cap., XIII,
1897, p. 254. – 3° Opera omnia a PP. Capuccinis Prov. Venetæ e textu
originali nunc primum in lucem edita motisque illustrata, Padoue, 1928-56, 15
vol. in-folio (cf. supra). – Editées en traduction : 1° Epistola
ad D. Petrum Toletanum, dans Franciscus de Ajofrin, O. F. M. Cap., Vida,
virtules y milagros de S. L. de B., Madrid, 1784, p. 371-72 (version
espagnole). – 2° Ordinationes pro Fratribus Provinciæ Helveticæ, dans St.
Fidelis Glöcklein, I, 1909, p. 162-65 (version allemande ancienne éditée
par le P. Anastase d’Illgau), O. F. M. Cap. ; – Lutero, trad. Grégoire
de Castel del Piano, O. F. M. Cap., 3 vol., Sienne, 1932-33 (version italienne
de la Lutheranismi hypotyposis).
BIOGRAPHIES. – Il
n’existe pas encore de vie critique de S. L. de B. – Parmi les nombreuses
biographies, il faut signaler : Laurent d’Aoste, O. F. M. Cap., Le B. L. de
B., Paris, 1857 ; – Antony Brennan of Tasson, O. F. M. Cap., Life of St.
L. of B., Apostle and Diplomat, Londres, 1911 ; – Sur des points de détails
: Hildebrand d’Hooglede, O. F. M. Cap., Jérôme de Sorbo, Illuminé de Palerme
et S. L. de B. en Belgique, dans C. F., IV, 1934, p. 175-205 ; –
Hilarin de Milan, O. F. M. Cap., La personalità di S. L. da B., dans S.
L. da B. Studi. Conferenze commemorative dell’edizione « Opera Omnia », Roma,
8-15 marzo 1949, Padoue, 1951, p. 1-42 ; – D. Bacci, Interessante
documento inedito : Atto di battesimo di S. L. da B., dans Osserv. Rom.,
14 sept. 1939 ; – Hilaire de Teano, O. F. M. Cap., Ricerche storiche sul
cognome e la famiglia di S. L. da B., dans Ital. Francesc., 1948, p.
177-84 ; – David de Portogruaro, O. F. M. Cap., Ancora sul cognome e sulla
famiglia di S. L. da B., ibid., 1949, p. 142-51 ; – Crispin de Riezu, O. F.
M. Cap., S. L. de B., capellan militar, dans Verdad y Caridad, 1939
p. 243-46 ; – Bernardin de Lapedona, O. F. M. Cap., S. L. da B. e i
Cappucini marchigiani, dans Ital. Francesc., 1949, p. 265-79,
318-33.
ÉTUDES CRITIQUES.
– Bibliographie à peu près complète dans : Jérôme de Fellette, O. F. M. Cap., S.
L. a B., zelus apostolicus ac scientia, Venise, 1937, p. XXI-XXIX ; –
Armand Dasseville, Irvin Udulutsch, O. F. M. Cap., Bibliography of St. L.
of. B., dans The Round Table of Franciscan Research, 1947-48, p.
124-48. – Principales publications : Bernardin de S.-Jean-le-Rond, S. L. a
B. et Immaculata Conceptio, Isola del Liri, 1939 ; – Id., Thesis
franciscanæ de motivo primario Incarnationis expositio, cum respectu speciali
ad doctrinam S. L. a B., dans C. F., 1934, p. 546-63 ; – Benoît de
S. Paul, O. F. M. Cap., S. L. B. doctrina de justificatione. Studium
historico-theologicum, Padoue-Brixen, 1929 ; – G. Cantini, S. L. da B.
predicatore, dans S. L. da B. Studi. Conferenze commemorative…, 48-59
; – Claude de Solesino, O. F. M. Cap., L’opera apologetica di S. L. da B.
Originilità e struttura, Rome, 1951 (thèse polycopiée) ; – Constantin de
Plogonnec, O. F. M. Cap., L’apologie de l’Eglise par S. L. de B., Paris,
1935 ; – Id., Apologie de l’Eglise par S. L., Dans É. F., 1935,
p. 648-717 ; 1936, p. 25-51 ; – Id., S. L. de B. apologiste. Son œuvre, sa
méthode, ses sources, dans C. F., 1937, p. 56-71 ; – Id., S. L. de
B. et sa « Lutheranismi hypotyposis », dans É. F., 1934, p. 662-74 ;
– Id., La notion et les causes de la justification d’après S. L. de B.,
ibid., 1935, p. 223-27 ; – Id, La doctrine spirituelle de S. L. de B.,
ibid., 1939, p. 225-42, p. 349 sq. ; – A. Ferrabino, Cristianità del «
Mariale » di S. L., dans S. L. da B. Studi. Conferenze commemorative…, 179-88
; – S. Garofalo, S. L. da B. esegeta, ibid., 191-207 ; – Jérôme de
Paris, O. F. M. Cap., Le « Mariale » de S. L. de B., dans É. F., 1929,
p. 24-44 ; – Id, La place de Marie dans le plan divin de la Création et de
la Rédemption…, ibid., 1931, p. 273-98 ; – Id., L’Immaculée Conception
de la Vierge…, ibid., 1932, p. 121-42, 285-305 ; – Id., La plénitude des
grâces conférées à Marie dès le principe…, ibid., 1932, p. 407-28 ; – Id., La
médiation universelle de Marie…, 1933, p. 5-19 ; – Id., La doctrine
mariale de S. L. de B. Etude théologique, Paris, 1933 ; – Id., S. L. de
B. L’homme et le saint. L’infatigable apôtre. Le maître ès sciences sacrées, Paris,
1937 ; – Luc M. de Carre, O. F. M. Cap., L’unzione mariana in S. L. da B., dans
Ital. Francesc., 1948, p. 204-10 ; – Id., L’anima apostolica di S. L.
da B., ibid., 1949, p. 177-89 ; – P. Parente, La dottrina teologica di
S. L. da B., dans S. L. da B. Studi. Conferenze commemorative…, 211-25
; – G. M. Roschini, O. S. M., La mariologia di S. L. da B., ibid., 140-76
; – G. M. Stano, S. L. da B. controversia, ibid., 90-135 ; – Silvestre
de Valsanzibio, O. F. M. Cap., La posizione dottrinale di S. L. da B. in filosofia,
dans Ital. Francesc., 1949, p. 82-87, 206-18, 233-51 ; – J.
Sébastien, S. L. fut-il thomiste ?, dans É. F., 1936, p. 531-40 ;
– Théophile d’Orbise, O. F. M. Cap., Undecim priora capita Geneseos a S. L.
a B. (O. F. M. Cap.) explanata, dans Antonianum, 1950, p. 443-74 ;
1951, p. 61-82.
Pour les études
critiques publiées de 1954 à 1957, cf. Bibliographia franciscana, XI, p.
597-603, Rome (Collectanea franciscana), 1961-1962. Pour les années
postérieures à 1957, ajouter : Pierre-Louis de Venise, O. F. M. Cap., Les
bases théologiques de S. L. de B. « Docteur apostolique », dans É. F., nouv.
sér., X, 1960, n° 23, p. 129-141 ; – Adrien de Krizovljan, O. F. M. Cap., Marie
et l’Eglise dans S. L. de B., ibid., X, n° 24, p. 1-36 ; – Hildebrand
d’Anvers, O. F. M. Cap., S. L de B. à Arras en 1602, ibid., p. 36-42 ; –
Dominic of Hendon, O. F. M. Cap., S. L. of B. Doctor of the Church, and the
primary Principle of Mariology, dans Collectanea franciscana, XXXI,
1969, p. 5-25 ; – F. Spedalieri, S. J., Gli scritti di S. L. da B., ibid., XXIX,
1959, p. 145-165 ; – Arturo M. da Carmignano di Brenta, O. F. M. Cap., Il
generalato di S. L. da B. (1602-1605), ibid., 166-236 ; – Franz-Xaver von
Altottino, L. von B. in der Politik Bayern von 1606-1612, ibid., 237-272
; – Ilarino di Milano, L’ultima missione di S. L. in difesa del regno di
Napoli, ibid., 273-331 ; – Francisco Leite de Faria de Guimares, A morte
de S. L. de B. e as homenagens que Lisboa lhe prestou, ibid., 332-361 ; –
Melchior de Pobladura, Los procesos de beatificacion y canonizacion del
nuevo doctor de la Iglesia S. L. de B., ibid., 362-428 ; – Basilio da
Baggio, S. L. da B. provinciale di Toscana, ibid., 431-447 ; –
Joseph-Antoine de Nikolaevo, A propos de l’iconographie de S. L. de B.,
ibid., 448-457 ; – Cherubinus a Lonico, Historia editionis latinæ operum
omnium S. L. a B., ibid., 458-462 ; – Felix a Mareto, De S. L. a B.
biographiæ editæ, ibid., 463-507 ; – Hadrianus Borak, Theologia historiæ
in doctrina S. L. a B., dans Laurentianum, I, 1960, p. 31-97 ; –
Id., Introductio in philosophiam S. L. a B., dans Antonianum, XXXV,
1960, p. 215-292 ; – Dominic Unger, S. L. of B. on the Sacred Hearth of
Jesus and the Immaculate hearth of Mary, dans Laurentianum, II,
1961, p. 19-50 ; – Filippo da Cagliari, La nascità del « Figlio messianico »
di Apocalisse 12 negli scritti di S. L. da B., ibid., 324-338 ; – Stanislao
da Campagnola, Bibliografia di S. L. da B., ibid., IV, 1963, p. 132-142.
JULIEN-EYMARD
D’ANGERS, O. F. M. CAP.
S. L. de B. cité
dans D. T. C. : VI, 824 (en Hongrie, contre les Turcs) ; XV, 2203 (sur
l’unité de l’Eglise).
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 23 mars 2011
Saint Laurent de Brindisi
Chers frères et sœurs,
Je me souviens encore avec joie de l’accueil festif qui m’a été réservé en
2008 à Brindisi, la ville où, en 1559, naquit un éminent docteur de l’Eglise,
saint Laurent de Brindisi, nom que Giulio Cesare Rossi prit en entrant dans
l’Ordre des capucins. Dès son enfance, il fut attiré par la famille de saint
François d’Assise. En effet, orphelin de père à l’âge de sept ans, il fut
confié par sa mère aux soins des frères conventuels de sa ville. Quelques
années plus tard, toutefois, il s’installa avec sa mère à Venise, et c’est
précisément en Vénétie qu’il connut les capucins qui, à cette époque, s’étaient
placés généreusement au service de l’Eglise tout entière, pour approfondir la
grande réforme spirituelle promue par le Concile de Trente. En 1575, Laurent, à
travers la profession religieuse, devint frère capucin, et en 1582, fut ordonné
prêtre. Dès l’époque de ses études ecclésiastiques, il révéla les éminentes
qualités intellectuelles dont il était doté. Il apprit facilement les langues
anciennes, comme le grec, l’hébreu et le syriaque, et modernes, comme le
français et l’allemand, qui s’ajoutaient à sa connaissance de la langue
italienne et de la langue latine, à l’époque couramment parlée par tous les
ecclésiastiques et hommes de culture.
Grâce à la connaissance de tant de langues, Laurent put accomplir un intense
apostolat auprès de diverses catégories de personnes. Prédicateur efficace, il
connaissait de façon si profonde non seulement la Bible, mais également la
littérature rabbinique, que les rabbins eux-mêmes en étaient stupéfaits et
admiratifs, manifestant à son égard estime et respect. Théologien expert de
l’Ecriture Sainte et des Pères de l’Eglise, il était en mesure d’illustrer de
façon exemplaire la doctrine catholique également aux chrétiens qui, surtout en
Allemagne, avaient adhéré à la Réforme. A travers une présentation claire et
douce, il montrait le fondement biblique et patristique de tous les articles de
la foi mis en discussion par Martin Luther. Parmi ceux-ci, le primat de saint
Pierre et de ses successeurs, l’origine divine de l’épiscopat, la justification
comme transformation intérieure de l’homme, la nécessité des bonnes œuvres pour
le salut. Le succès dont Laurent bénéficia nous aide à comprendre
qu’aujourd’hui aussi, en poursuivant avec tant d’espérance le dialogue
œcuménique, la confrontation avec la Sainte Ecriture, lue dans la Tradition de
l’Eglise, constitue un élément incontournable et d’une importance fondamentale,
comme j’ai voulu le rappeler dans l’
Exhortation apostolique Verbum
Domini (n. 46).
Même les fidèles les plus simples, dépourvus d’une grande culture, tirèrent
profit de la parole convaincante de Laurent, qui s’adressait aux personnes
humbles pour rappeler à tous la cohérence de leur vie avec la foi professée.
Cela a été un grand mérite des capucins et d’autres ordres religieux, qui, aux XVI° et XVII°
siècles, contribuèrent au renouveau de la vie chrétienne en pénétrant en
profondeur dans la société à travers leur témoignage de vie et leur
enseignement. Aujourd’hui aussi, la nouvelle évangélisation a besoin d’apôtres
bien préparés, zélés et courageux, afin que la lumière et la beauté de l’Evangile
prévalent sur les orientations culturelles du relativisme éthique et de
l’indifférence religieuse, et transforment les diverses façons de penser et
d’agir en un authentique humanisme chrétien. Il est surprenant que saint
Laurent de Brindisi ait pu accomplir de façon ininterrompue cette activité de
prédicateur apprécié et inlassable dans de nombreuses villes d’Italie et dans
divers pays, alors qu’il occupait d’autres charges lourdes et de grandes
responsabilités. Au sein de l’Ordre des capucins, en effet, il fut professeur
de théologie, maître des novices, plusieurs fois ministre provincial et
définiteur général, et enfin ministre général de 1602 à 1605.
Parmi tant de travaux, Laurent cultiva une vie spirituelle d’une ferveur
exceptionnelle, consacrant beaucoup de temps à la prière et, de manière
particulière, à la célébration de la Messe, qu’il prolongeait souvent pendant
des heures, absorbé et ému par le mémorial de la Passion, de la Mort et de la
Résurrection du Seigneur. A l’école des saints, chaque prêtre, comme cela a
souvent été souligné au cours de la récente Année sacerdotale, peut éviter le
danger de l’activisme, c’est-à-dire d’agir en oubliant les motivations
profondes de son ministère, seulement s’il prend soin de sa propre vie
intérieure. En s’adressant aux prêtres et aux séminaristes dans la cathédrale
de Brindisi, la ville natale de saint Laurent, j’ai rappelé que «le moment de
la prière est le plus important dans la vie du prêtre, celui où la grâce divine
agit avec le plus d’efficacité, en donnant sa fécondité au ministère. Prier est
le premier service à rendre à la communauté. Les temps de prière doivent donc
avoir une véritable priorité dans notre vie... Si l’on n’est pas intérieurement
en communion avec Dieu, on ne peut rien donner non plus aux autres. Dieu est
donc la première priorité. Nous devons toujours réserver le temps nécessaire
pour être en communion de prière avec notre Seigneur». Du reste, avec l’ardeur
incomparable de son style, Laurent exhorte chacun, et pas seulement les prêtres,
à cultiver la vie de prière car au moyen de celle-ci nous parlons à Dieu et
Dieu nous parle: «Oh, si nous considérions cette réalité! — s’exclame-t-il —
C’est-à-dire que Dieu est vraiment présent à nous quand nous lui parlons en
priant; qu’il écoute vraiment notre prière, même si nous prions seulement avec
le cœur et avec l’esprit. Et que non seulement il est présent et nous écoute,
mais qu’il peut même et qu’il désire volontiers répondre, et avec le plus grand
plaisir, à nos questions».
Un autre trait qui caractérise l’œuvre de ce fils de saint François est son
action pour la paix. Les Souverains Pontifes, ainsi que les princes catholiques
lui confièrent à plusieurs reprises d’importantes missions diplomatiques pour
résoudre des controverses et favoriser la concorde entre les Etats européens,
menacés à cette époque par l’empire ottoman. L’autorité morale dont il
jouissait faisait de lui un conseiller recherché et écouté. Aujourd’hui, comme
à l’époque de saint Laurent, le monde a un grand besoin de paix, il a besoin
d’hommes et de femmes pacifiques et pacificateurs. Tous ceux qui croient en
Dieu doivent toujours être des sources et des agents de paix. Ce fut
précisément à l’occasion d’une de ces missions diplomatiques que Laurent
conclut sa vie terrestre, en 1619 à Lisbonne, où il s’était rendu auprès du roi
d’Espagne, Philippe III, pour
défendre la cause de ses sujets napolitains, opprimés par les autorités
locales.
Il fut canonisé en 1881 et, en raison de son activité vigoureuse et intense,
de sa science vaste et harmonieuse, il mérita le titre de Doctor apostolicus,
«Docteur apostolique», que lui donna le bienheureux Pape Jean XXIII en 1959, à l'occasion du quatrième
centenaire de sa naissance. Cette reconnaissance fut accordée à Laurent de
Brindisi également parce qu'il fut l'auteur de nombreuses œuvres d'exégèse
biblique, de théologie et d'écrits destinés à la prédication. Il y offre une
présentation organique de l'histoire du salut, centrée sur le mystère de
l'Incarnation, la plus grande manifestation de l'amour divin pour les hommes.
En outre, étant un mariologiste de grande valeur, auteur d'un recueil de
sermons sur la Vierge intitulé «Mariale», il met en évidence le rôle unique de
la Vierge Marie, dont il affirme avec clarté l'Immaculée Conception et la
coopération à l’œuvre de la rédemption accomplie par le Christ.
Avec une fine sensibilité théologique, Laurent de Brindisi a également mis
en évidence l'action de l'Esprit Saint dans l'existence du croyant. Il nous
rappelle qu’avec ses dons, la Troisième Personne de la Très Sainte Trinité,
éclaire et aide notre engagement à vivre dans la joie le message de l'Evangile.
«L'Esprit Saint — écrit saint Laurent — rend doux le joug de la loi divine et
léger son poids, afin que nous observions les commandements de Dieu avec une
très grande facilité, et même avec plaisir».
Je voudrais compléter cette brève présentation de la vie et de la doctrine
de saint Laurent de Brindisi en soulignant que toute son activité a été
inspirée par un grand amour pour l'Ecriture Sainte, qu'il savait presque par
cœur, et par la conviction que l'écoute et l'accueil de la Parole de Dieu
produit une transformation intérieure qui nous conduit à la sainteté. «La
Parole du Seigneur — affirme-t-il — est lumière pour l'intelligence et feu pour
la volonté, pour que l'homme puisse connaître et aimer Dieu. Pour l'homme
intérieur, qui au moyen de la grâce vit de l'Esprit de Dieu, il est pain et
eau, mais un pain plus doux que le miel et une eau meilleure que le vin et le
lait... C'est un maillet contre un cœur durement obstiné dans les vices. C’est
une épée contre la chair, le monde et le démon, pour détruire tout péché».
Saint Laurent de Brindisi nous enseigne à aimer l'Ecriture Sainte, à croître
dans la familiarité avec elle, à cultiver quotidiennement le rapport d’amitié
avec le Seigneur dans la prière, pour que chacune de nos actions, chacune de
nos activités ait en Lui son commencement et son achèvement. Telle est la
source à laquelle puiser afin que notre témoignage chrétien soit lumineux et
soit capable de conduire les hommes de notre temps à Dieu.
* * *
Je salue les pèlerins francophones, spécialement les élèves, les collégiens
et les membres des Associations présents. Puissiez-vous aimer la Parole de Dieu
et être, comme Laurent de Brindisi, des évangélisateurs zélés et courageux
capables d’insuffler dans les divers modes de pensée et d’action un authentique
humanisme chrétien! Bon pèlerinage à tous!
©
Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110323_fr.html
Comunión de San Lorenzo de Brindisi, por Raffaele de
Roma, s. XVIII. A la Chiesa de la S. S. Concezione, de Roma
21 juillet
Saint Laurent de Brindisi
On donnerait volontiers de
Laurent de Brindisi une image équestre, symbole de son grand rôle politique et
militaire, mais ce serait le trahir, car, bien que les papes l'eussent engagé à
user d'un cheval pour ménager ses forces, il ne voulut aller qu’à pied : meneur
d'hommes mais pauvre piéton, chef magnifique mais fantassin poussiéreux. On ne
le vit en selle qu'une fois, entraînant les charges contre les Turcs, un jour
décisif de 1601. De sa vie riche et mouvementée, on aurait pu faire un opéra
éclatant de trompettes et superbe de contrastes, de sa cellule austère aux
palais princiers, de ses prédications tonitruantes aux mêlées tourbillonnantes,
sur fond de décharges d'artillerie.
Fils de Guillaume de Rossi et
d’Elisabeth de Masella, Laurent naquit à Brindisi, le 22 juillet 1559, trois
semaines avant que ne mourût le vieux pape Paul IV, implacable champion de la
réforme catholique ; la populace, joyeuse d'être débarrassée d'une telle
poigne, jeta bas la statue du pontife dont la tête échoua au musée du château
Saint-Ange. L’enfant aura le zèle du pape défunt, mais avec plus de charité et
de souplesse. Laurent était de la noble famille des Rossi, dont le patronyme
signifie rouge, couleur symbole de charité. On le baptisa Jules-César. Le
ciel, dans sa bénévolence, écrit Guillaume Rossi à son frère, prêtre à
Venise, vient de nous donner un fils, mais quel fils! Sa physionomie est
tellement admirable qu’il est impossible de ne pas le considérer comme un
enfant de bénédiction. N’imagine pas, mon cher Pierre, que c’est la tendresse
paternelle qui me plonge dans l’illusion. Pas du tout ! Tous ceux qui
voient un si beau bébé se demandent s’il n’est pas l'avantage un ange qu’un
homme.
On dit que César prêcha à l'âge
de six ans dans la cathédrale de Brindisi et que l'auditoire fut transporté
d'admiration ; ce fut une de ces petites récitations enfantines devant la
crèche comme il s’en dit pour Noël à l'Ara Cæli de Rome. Jusqu'à
quatorze ans, il étudia chez les Franciscains de Brindisi. A dix ans, il perdit
son père et supplia en vain que sa mère le laissât entrer chez les
Capucins : Laisse-moi entrer chez les capucins, Dieu m’y appelle.
Cinq ans plus tard, il perdit sa mère et, tandis que les Turcs menaçaient
Brindisi, il s’en fut se réfugier à Venise, près de son oncle Pierre qui veilla
tendrement à sur lui et lui permit, l’année suivante, d’entrer chez les
Capucins de Vérone (17 février 1575) où, après une brêve maladie, au jour de sa
profession, il prit le nom de frère Laurent (24 mars 1576). Entraîné à la
pénitence (chaînes de fer, trois jours de jeûne par semaine avec seulement du
pain et de la verdure, une méditation assidue des souffrances du Christ), il
fut un novice modeste, grave et aimable.
Ses supérieurs, ayant constaté sa
prodigieuse mémoire et son goût pour l’étude, l'envoyèrent étudier à
l’université de Padoue. Il apprenait des langues à ses moments de loisir et
acquit la parfaite maîtrise de l’italien, du latin, du grec, du français, de
l’allemand, du syriaque et de l’hébreu. On le fit prêcher avant même le
sacerdoce. Il tenait que la Bible était la grande source du prédicateur, et il
la pratiquait si bien qu'il pouvait en discuter le texte hébreu avec des
hérétiques ou des Juifs ; la morale et le dogme de l'Écriture passaient en
traits de feu dans ses prédications pour enflammer les âmes. C'est ainsi qu'il
prêcha deux carêmes à Venise, capitale du carnaval qui avait bien des poissons
d'eau trouble pour le pêcheur apostolique. Le bien qu'il y fit ne saurait se
dire. Une courtisane, venue au sermon dans sa superbe et sa morbidesse pour y
faire des conquêtes, fut conquise au Christ.
Une fois prêtre (18 décembre
1582), il fut d’abord lecteur en théologie et en Écriture sainte à Venise
(1583-1586), puis supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa
(1586-1588) ; il fut plusieurs fois ministre provincial[1] ;
il fut élu définiteur général[2]
et, enfin, ministre général[3].
Clément VIII le fit prêcher aux
Juifs de Rome pendant trois ans : il obtint de bons résultats grâce à sa
connaissance de l'hébreu. Puis ce furent des missions, comme commissaire
général, en Autriche et en Bohême où il fonda les couvents de Prague, de Vienne
et de Gratz. Les Capucins travaillèrent à convertir les âmes dans l'Europe
centrale ravagée par le protestantisme. Laurent se dévoua à cette tâche, en
liaison avec les Jésuites.
Mais il fallait un animateur
spirituel à la lutte contre les Turcs qui harcelaient les forces de l'Empire.
Clément VIII envoya Laurent à l'empereur Rodolphe II : Ce capucin,
animateur spirituel, écrit le Pape à l’Empereur, vaut une armée entière.
En effet, aumônier des troupes impériales, Laurent fut le bras droit du prince
Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, qui remporta une victoire
éclatante sur l'Islam près d'Albe royale (Szekes-Fejervar) en Hongrie (octobre
1601), bien que les chrétiens s’y battissent à un contre cinq. Au plus fort de
la bataille, Laurent, un moment cerné par l’ennemi, est dégagé par ses
compagnons de lutte : Votre place n’est pas ici, lui
crient-ils ; Vous vous trompez, leur répond-il, c’est bien ici
que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous !
Écoutez saint François de Sales
dans son oraison funèbre du duc de Mercœur, prêchée à Notre-Dame de Paris, le
27 avril 1602 : Il avait toujours en son armée des Pères capucins
lesquels, portant une grande croix, non seulement animaient les soldats, mais
aussi, après la confession générale que tous catholiques faisaient en signe de
contrition, leur donnaient la sainte bénédiction. Mais surtout c'était une
belle chose de voir ce général exhorter ses capitaines à la constance, leur
remontrer que s'ils mouraient ce serait avec le mérite du martyre, et parler à
chacun en sa propre langue, français allemand, italien.
S'il excellait dans les missions
militaires, il s'employa aussi, avec des succès divers, à des négociations
diplomatiques, parfois très délicates. En 1606, le Pape Paul V, à la demande de
l'Empereur, lui ordonna : Passez en Allemagne, pour y travailler aux
affaires politico-religieuses de l’Empire ; ainsi, Laurent, conseiller
ordinaire du duc de Bavière, Maxililien I°, joua un rôle capital dans la
création et l’animation de la Ligue catholique contre l’Union évangélique
protestante et obtint pour elle la participation financière de la cour de
Madrid. En 1612, il régla les questions litigieuses entre les Habsbourg et les
princes électeurs catholiques. Paul V l'utilisa de même en Allemagne, en
Bavière et en Italie. Le roi catholique était en guerre avec le duc de Savoie,
l'Espagne griffait l'Italie, lutte fratricide ! Laurent vint trouver le duc de
Savoie et l'achemina vers la paix désirable. Dès 1587, ses qualités lui avaient
valu un poste envié dans l'administration de son ordre qu’il dirigea de 1602 à
1605.
Cependant, au milieu des
ovations, comme parmi les outrages et les menaces de mort qui n'étaient point
rares en pays hérétiques, il demeurait simple et affable. Il repoussait les
honneurs, et la fine cuisine, couchait sur la dure et se levait la nuit pour
psalmodier. Son oraison allait jusqu'à l'extase. Il eut la joie de fonder
plusieurs couvents capucins en Allemagne, en Autriche, en Moravie et au Tyrol.
En 1618, les Napolitains, soumis aux exactions du vice-roi, le dux d’Ossuna, chargèrent
Laurent de leur défense près du roi d’Espagne et le dépêchèrent auprès de
Philippe III qui tenait sa cour à Lisbonne où il mourut le 22 juillet 1619. Son
corps fut enseveli au monastère des Clarisses de Villafranca del Bierzo.
Laurent de Brindisi fut béatifié
le 1° juin 1783 et canonisé le 8 décembre 1881. Le 19 mars 1959, dans le bref
apostolique Celsitudo ex humiliate, Jean XXIII proclama saint Laurent de
Brindisi docteur de l’Eglise universelle.
[1] De Toscane (1590-1592), de
Venise (1596-1597), de Suisse (1598-1599) et de Gênes (1613-1616).
[2] 1596-1602 et 1613-1619.
SOURCE :
http://missel.free.fr/Sanctoral/07/21.php
St Laurent de Brindes, confesseur
et docteur
Gloire de
l’Ordre des Capucins, avec St Fidèle le martyr de
l’hérésie protestante et Ste Véronique Giuliani la
mystique stigmatisée. Général de l’Ordre, prédicateur infatigable contre les
hérétiques, les juifs et les infidèles ; son Mariale est considéré
comme un des plus grands exposé de la théologie mariale de l’Église.
Clément
VIII dira de lui : « Ce capucin vaut une armée entière ! »
(St Laurent était aumônier des armées impériales et participa aux luttes armées
contre les infidèles).
Mort à
Lisbonne le 22 juillet 1619. Béatifié par pie VI en 1783. Canonisé par Léon
XIII en 1881.
En 1959,
Jean XXIII le proclama Docteur et inscrivit sa fête au calendrier romain au 21
juillet sous le rite double, réduisant la fête de Ste Praxède au rang de simple commémoraison. La
Messe romaine fut alors tirée du Commun des Docteurs, en reprenant l’oraison de
la Messe propre. Une messe propre se trouve dans le supplément du Missel Romain
à la date du 7 juillet avant 1960 et au 21 juillet à partir de 1960.
Son
inscription tardive au calendrier romain fait qu’aucun de nos commentateurs
« habituels » n’y fait allusion.
Leçon des Matines après 1960.
Laurent, né à Brindes (Brindisi) dans les Pouilles
(1559), entré dès son adolescence dans l’Ordre des Frères Mineurs Capucins
(1575), apprit à fond la philosophie et la théologie et posséda plusieurs
langues anciennes et modernes. Ordonné prêtre, il se vit confier le ministère
de la prédication, dont il s’acquitta inlassablement dans presque toute
l’Italie et dans d’autres pays d’Europe. Favorisé d’une sagesse singulière et
du don de conseil, il fut chargé du gouvernement de son Ordre tout entier et
les Souverains Pontifes eurent souvent recours à lui pour des missions très
importantes. C’est surtout grâce à ses efforts que les princes chrétiens
associèrent leurs forces contre les hordes envahissantes des Turcs :
l’armée chrétienne les affronta en Hongrie, Laurent marchant en tête avec la
croix et exhortant les soldats et les chefs, et elle remporta une éclatante
victoire. Cependant, parmi tant d’affaires si importantes, il pratiqua de
manière héroïque les vertus d’un religieux. Il donnait à l’oraison tout le
temps dont il pouvait disposer et il sut unir d’une façon admirable la vie
intérieure avec l’activité extérieure. Enfin, à Lisbonne, où le peuple
napolitain l’avait envoyé comme représentant auprès du roi d’Espagne, ce
vaillant défenseur de la liberté chrétienne et de la justice succomba comme sur
un champ de bataille, en 1619. Il laissa de nombreux écrits consacrés à la
défense de la foi contre les hérésies et à l’explication des Saintes Écritures.
Le Pape Léon XIII le mit au nombre des saints (1881) et le Pape Jean XXIII le
déclara Docteur de l’Église universelle (1959).
SOURCE : http://www.introibo.fr/21-07-St-Laurent-de-Brindes
Laurent de Brindisi ou Laurent de Brindes, Fils
de Guillaume Rossi et d'Élisabeth Mazella, naquit le 22 juillet 1559 à Brindisi, entre Tarente et Bari, sur les bords de la mer Adriatique, là
où, en 19 avant Jésus-Christ, mourut le poète Virgile. On le prénomma Jules César.
C'était
un enfant surdoué. On raconte que, à l'âge de six ans, il aurait prêché
devant la cathédrale de Brindes, soulevant, à plusieurs reprises, l'enthousiasme
de son auditoire. Ce fait ne semble pas être une légende, car nous savons que
certains enfants surdoués peuvent, dès l'âge de six ans, tenir des discours
stupéfiants devant un auditoire d'adultes.
Après la mort de son père, Laurent, qui n'avait que dix ans,
demanda à sa mère l'autorisation d'entrer, comme oblat (jeune postulant à la
vie
religieuse), chez les Capucins, ordre vers lequel
il se sentait senti attiré. Il se montra un écolier modèle. Après le décès de
sa mère, Laurent se rendit à Venise chez
son oncle paternel, prêtre, et l'année suivante, alors qu'il avait juste 16
ans, il entra chez les capucins de Vérone, sur
l'Adige, entre Brescia et Padoue. Et c'est à partir
de là qu'il exerça pendant près de quarante quatre ans une fructueuse activité
apostolique.
Le 24 mars 1576, Laurent de Brindisi, âgé de 19 ans, prononça ses vœux. Il
prit le nom de Laurent, en souvenir du diacre martyr, Laurent de Rome.
Il partit alors étudier à Padoue les
sciences sacrées: exégèse, patrologie, théologie. Il apprit plusieurs langues
qu'il parla couramment: le latin, le grec, le syriaque, l'hébreu, l'italien,
l'allemand et le français. Il discutait volontiers avec les Juifs, et
jouissait d'une mémoire fantastique.
Laurent fut ordonné prêtre le 18 décembre 1582 et, dès lors, il assuma de nombreuses charges chez les Capucins:
– 1583-1586 : Lecteur en Théologie et Écriture Sainte à Venise
– 1590-1592 : Ministre provincial en Toscane
– 1596-1602 : Membre du Conseil Supérieur (Définiteur
Général)
En 1599, Laurent
de Brindisi est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères capucins,
pour travailler à la réforme catholique. À cette occasion, il implanta son
Ordre à Prague, Vienne et Gratz. Comme c'était un diplomate habile et
courageux, le Saint Siège lui confia de grandes missions
"politiques". Ainsi, de 1601-1602, le pape Clément VIII l'envoya à
l'empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces catholiques contre les
Turcs. Le Souverain Pontife précisait l'ordre de mission et la valeur du
renfort par ces mots: "Ce capucin, animateur spirituel, vaut une armée
entière!". Effectivement, promu aumônier des troupes impériales,
l'émissaire papal devient le plus puissant soutien de Philippe Emmanuel de
Lorraine, duc de Mercœur. Combattant à un contre cinq, les forces
anti-ottomanes, galvanisées par leur chapelain, écrasèrent les Turcs à Szekes-Fejerdars,
près d'Albe-Royale, en Hongrie. Au plus fort de l'engagement, saint Laurent de
Brindisi, un moment cerné par l'ennemi, fut dégagé par ses compagnons de lutte:
– Votre place n'est pas ici, lui crièrent-ils.
– Vous vous trompez, répondit-il, c'est bien
ici que, de par Dieu, je dois être. En avant! La victoire est à nous!
– De 1602 à 1605, Laurent de Brindisi fut le Supérieur, ou
Ministre Général de son ordre.
– En
1606, à la suite d'une sollicitation de la cour de Prague, saint Laurent
de Brindisi reçut du pape Paul V l'ordre formel de passer en Allemagne pour y
travailler aux affaires politico-religieuses de l'Empire. Il devint alors
conseiller ordinaire de Maximilien Ier, duc de Bavière et joua un rôle capital
pour créer, développer et animer la "Ligue catholique", face à l'"Union
évangélique protestante".
– En 1618, saint
Laurent de Brindisi fut chargé par les Napolitains d'assurer leur défense
contre le duc d'Ossuna, vice-roi. Il partit alors pour Madrid,
puis pour Lisbonne afin d'y rencontrer le roi Philippe III.
Saint Laurent de Brindisi fut un des grands penseurs de l'Église.
Il laissa de nombreux écrits, dont une Dissertation dogmatique sur Martin Luther et plus de 800 homélies. Il fut proclamé Docteur de
l'Église universelle le 19 mars 1959, par le pape Jean
XXIII.
Maintenant,
nous allons parler de la spiritualité de saint Laurent de Brindisi. La Vierge
Marie tint une grande place dans la vie de Frère Laurent qui avait constamment
le nom de Marie dans le cœur et sur les lèvres. Souvent, tandis qu'il
contemplait les grandeurs de la sainte Vierge Marie, il était ravi en extase.
En voyage, il aimait chanter les louanges mariales.
Nombreuses
sont les œuvres de saint Laurent de Brindisi qui parlent de la Vierge Marie: 84
sermons sur les prérogatives de l'Immaculée, dont voici quelques lignes: "Marie
est la première forme et l'exemplaire, l'archétype de toute l'Église des élus
de Dieu. Le Seigneur la prédestina, au-dessus de tous les saints; il la
prédestina au suprême degré de grâce, au suprême degré de gloire, au
suprême degré de dignité. De la sorte, la Vierge est bien vraie Fille de
Dieu, Épouse et Mère de Dieu, Reine des anges et de tous les
saints…"
Remarque: aujourd'hui, 21 juillet,
nous nous souvenons du Bienheureux Gabriel Pergaud, de Beaulieu dans les
Côtes d’Armor, mort martyr aux Pontons de Rochefort en 1794. Il fut
béatifié en 1995, avec tous ses compagnons.
Paulette Leblanc
SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/leblanc_laurent_de_brindisi.htm
Rovigo: statua di San Lorenzo da Brindisi Superiore
posta sulla nicchia di sinistra dell'omonima chiesa facente parte del complesso
del Convento e Seminario dei Frati Minori Cappuccini.
Saint Laurent de Brindisi, né dans cette ville le
22 juillet 1559, Paul IV étant pape, Ferdinand Ier
empereur et François II roi de France, fut l’une des plus grandes
figures de l’Ordre Séraphique et l’un des plus parfaits disciples de
saint François d’Assise.
À son entrée au couvent, le
supérieur, pour l’éprouver, lui fit un rude tableau de la vie religieuse et le
fit entrer dans une cellule étroite, aux murailles nues et austères :
« Que cette cellule renferme un crucifix, s’écria le jeune homme, et elle
sera pour moi plus belle que les salles somptueuses des plus
riches palais. »
Attentif à tous ses devoirs, le
premier à tous les offices du jour et de la nuit, fidèle dans l’observation des
moindres points de la Règle, soumis envers ses supérieurs et respectueux
envers ses frères, dépassant les jeûnes et les austérités de l’Ordre, il
s’attira bientôt l’affection et l’admiration de tous. De fortes études suivies
avec ardeur, sans rien diminuer de sa piété, le mirent bientôt à même de
remplir un ministère difficile auprès des grandes puissances de l’Europe.
Il sema les miracles sous ses
pas ; mais le plus grand de ses prodiges fut le succès immense de ses
prédications dans les principales villes d’Italie, puis en Allemagne,
en Autriche, en Bohème, en Syrie, en Espagne.
Saint Laurent exerça successivement les plus hautes charges de
son Ordre, dont il fut un des généraux les plus saints et les plus remarquables.
Nonce apostolique en Autriche,
puis en Espagne, il voyait toutes les affaires les plus épineuses réussir
entre ses mains. Ces grandes œuvres, ces voyages incessants ne nuisaient en
rien à son œuvre principale, sa sanctification.
Un jour qu’il offrait le
saint Sacrifice, après la Consécration, Jésus-Christ lui apparut
dans l’Hostie, sous la forme d’un petit enfant, qui le caressait et
lui souriait avec une grâce toute divine. Chacun des pas du Saint était
l’occasion d’une merveille, et sa présence suscitait partout un incroyable
enthousiasme.
Après tant de travaux arriva pour
saint Laurent l’heure de la délivrance ; il remercia ses frères de
leurs bontés, leur demanda pardon de ses torts, reçut les Sacrements avec une
joie profonde et mourut en invoquant Marie et en serrant la croix fortement sur
son cœur. C’était le 22 juillet 1619, Paul V étant pape,
Mathias empereur et Louis XIII roi de France.
Ses panégyristes l’ont appelé le prodige
de son siècle.
Saint
Laurent de Brindisi
ou Saint Laurent de Brindes
docteur de l'Église catholique - docteur apostolique
1559-1619
"Sa Sainteté Jean XXIII, après avis favorable de la Sacrée Congrégation
des Rites, a daigné promulguer, en date du 19 mars dernier [1959], le Bref
apostolique
Celsitudo ex humilitate. Ce document proclame saint Laurent
de Brindes docteur de l'Église universelle, étendant l'office et la messe fixés
au 21 juillet de chaque année."
Osservatore Romano du 10 mai 1959
Les
capucins constituent une partie de l'ordre fondé, en 1209, par
saint François d'Assise [l'ordre des Frères mineurs]. Trois siècles plus tard,
en 1526, des moines désireux de revenir aux sources, Mathieu de Brasci, Louis
et Raphaël de Fossombrone, décident de réhabiliter la règle primitive. On les
appela
capucins en raison du « capuchon » plus ample et plus en
pointe que celui des autres membres de l'Ordre.
Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) entre dans cet ordre en 1575.
Ils sont cinq mille et se répandront largement hors d'Italie.
Sur le haut talon de la botte italienne, entre Lecce, Tarente et Bari, se
situe
Brindisi, sur l'Adriatique. C'est à cette extrémité de la
péninsule italienne, en son point le plus rapproché de la Grèce, que s'élève
cette ville portuaire. C'est là qu'en 19 avant Jésus Christ, mourut le
poèteVirgile. C'est là que vient au monde, le 22 juillet 1559, saint Laurent de
Brindisi (de Brindes) auquel on donne comme prénom Jules-César,
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est le fils de Guillaume Rossi et
d'Élisabeth Masella.
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) âgé de six ans, aurait prêché
devant la cathédrale de Brindes (mot qui signifie « toast ») et aurait suscité
l'enthousiasme de son auditoire.
En tout cas, le petit garçon devenu jeune postulant à la vie religieuse,«
oblat », chez les conventuels de sa ville natale, se montre écolier modèle.
Agé de dix ans, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) perd son père
et supplie sa mère de le laisser entrer chez les capucins :
Dieu m'y
appelle.
Après le décès de sa mère, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) se
rend à Venise, chez Pierre, son oncle paternel qui est prêtre. L'année suivante,
âgé de seize ans, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) entre chez les
capucins de Vérone, sur l'Adige, entre Brescia et Padoue.
Parle 7 langues
A partir de cet engagement commence une longue activité apostolique de
quarante-quatre ans.
Le 24 mars 1576, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) , jeune religieux de
dix-neuf ans fait ainsi profession capucine, prenant le nom de Laurent et
se mettant sous la protection du fameux diacre martyr.
On l'envoie étudier à Padoue, ville universitaire qui honore pour patron
saint Antoine, le célèbre franciscain, également docteur (+1231).
Doué d'une mémoire prodigieuse, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)
s'applique à l'acquisition des sciences sacrées. saint Laurent de Brindisi (de
Brindes) excelle en exégèse et en patrologie. Son originalité fut de
devenir un étonnant polyglotte. Bientôt en effet, saint Laurent de Brindisi (de
Brindes) acquiert et maîtrise sept langues : latin, grec. syriaque, hébreu,
italien, allemand et français.
Ordonné prêtre le 18 décembre 1582, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)
discute volontiers avec les juifs et connaît, par ses courtoises controverses,
des succès retentissants.
Sa famille religieuse utilise au maximum ce pieux et brillant sujet.
On peut en juger par les postes occupés.
vista laterale della chiesa di San Lorenzo da Brindisi
Superiore, parte del complesso del Convento e Seminario dei Frati Minori
Cappuccini
Vingt années de charges chez les capucins
1583-1586 : Lecteur en théologie et Écriture Sainte à Venise ;
1586-1588: Supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa ;
1590-1592 : Ministre provincial en Toscane ;
1596-1602 : Définiteur général (membre du conseil supérieur) ;
1602-1605 : Ministre général (supérieur au sommet).
Par ailleurs, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a remplie plusieurs
missions diplomatiques :
- 1599. saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est envoyé en Autriche et en
Bohême, avec onze confrères capucins, pour oeuvrer à la réforme catholique. A
cette occasion, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) implante son Ordre
à Prague, Vienne et Gratz.
- 1601-1602. Le pape Clément VIII envoie saint Laurent de Brindisi (de
Brindes) à l'empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces
catholiques contre les Turcs.
Le Souverain Pontife précise l'ordre de mission et la valeur du renfort : «
Ce capucin, animateur spirituel, vaut une armée entière. » Effectivement, promu
aumônier des troupes impériales, l'émissaire papal devient le plus puissant
soutien de Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur. Combattant à un
contre cinq, les forces anti-ottomanes, galvanisées par leur chapelain,
écrasent les Turcs à Szekes-Fejerdars, près d'Albe-Royale, en Hongrie.
Au plus fort de l'engagement, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) , un
moment cerné par l'ennemi, est dégagé par ses compagnons de lutte : « Votre
place n'est pas ici », lui crient-ils. « Vous vous trompez, répond-il, c'est
bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous ! »
L'année suivante, dans l'oraison funèbre de Mercoeur, prononcée à Notre-Dame
de Paris le 27 avril 1602, François de Sales évoque, six mois plus tard, la
mémorable victoire:
la chiesa di San Lorenzo da Brindisi Superiore,
facente parte del complesso del Convento e Seminario dei Frati Minori
Cappuccini.
Héroïsme des aumôniers militaires capucins
Le duc de Mercoeur avait toujours en son armée
des Pères capucins, lesquels, portant une grande croix,
non seulement animaient les soldats, mais aussi, après la confession générale
que tous les catholiques faisaient en signe de contrition, leur donnaient la
sainte bénédiction. Mais surtout c'était une belle chose que de voir ce général
exhorter ses capitaines à la constance, leur remontrer que s'ils mouraient ce
serait avec le mérite du martyre, et parler à chacun en sa propre langue,
français, allemand, italien
Oeuvres complètes de Saint François de
Sales, éd. d'Annecy, t. 7, p. 448.
- 1606. A la suite d'une sollicitation de la cour de Prague, saint Laurent
de Brindisi (de Brindes) reçoit du pape Paul V l'ordre formel : « Passez
en Allemagne pour y travailler aux affaires politico-religieuses de l'Empire. »
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) devient conseiller ordinaire de
Maximilien Ier, duc de Bavière.
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) va
jouer un rôle capital pour créer, développer et animer la « Ligue catholique »,
face à l' « Union évangélique protestante ».
De plus,saint Laurent de Brindisi (de Brindes) habile négociateur
obtient le financement partiel de cette vaste entreprise par la cour madrilène.
- 1612. Fruit de l'action de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) :
règlement des questions litigieuses entre la monarchie des Habsbourg et les
électeurs catholiques.
- 1618. saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est Chargé par les
Napolitains d'assumer leur défense contre les exactions du vice-roi, duc
d'Ossuna, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) part pour Madrid et se
rend à Lisbonne afin d'obtenir une audience de Philippe III. La mort le
surprend : saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est âgé de soixante
ans.
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a construit une synthèse doctrinale
puissante.
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est un parfait émule des deux docteurs
jésuites, ses contemporains : le Hollandais Pierre Canisius (+ 1597) et le
Toscan Robert Bellarmin (+1621).
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a notamment laissé une
Dissertation
dogmatique sur Luther et
Traduction du Sermon I, issu du
Mariale, par Jean-Etienne
Parisot [webmestre de priere.org] que nous remercions pour l'autorisation de
publier, 7 mai 2008.
A propos de la vision de St Jean l'évangéliste
Sur l'excellence de la Vierge Marie, mère de Dieu, à partir de ces mots de la
vision : 'Un grand signe apparut dans le ciel : une femme vêtue du soleil, la
lune sous ses pieds' (Apocalypse 12, 1)
I) Jean, Apôtre et Evangéliste, le disciple bien-aimé du Christ, le fils en qui
la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, mit sa préférence après la crucifixion,
eut beaucoup à souffrir pour la foi en Jésus Christ pendant son exil sur l'île
de Patmos.
Mais, en même temps, il y fut aussi consolé par Dieu au moyen de nombreuses
révélations célestes. En effet, St Paul dit : 'Car, tout comme les souffrances
du Christ abondent en nous, notre consolation abonde en Christ' (2 Corinthiens
1, 5). Et de même, dans les Psaumes, nous lisons : 'Quand les pensées s'agitent
en foule au-dedans de moi, tes consolations réjouissent mon âme' (Psaume
94(93), 19).
Jean avait reposé sa tête sur la poitrine du Seigneur à la Sainte Cène, il
avait aussi choisi Marie comme la meilleure part qui ne lui serait pas retirée
(Luc 10, 42).
Grâce à cette extraordinaire dévotion qui le caractériserait, il fut, après
l'ascension du Seigneur Jésus Christ dans le Ciel, absorbé pour toujours dans
la contemplation du divin. Mais c'est avec plus d'ardeur encore qu'il se
consacra aux choses divines alors même qu'il était en pleine tribulation. Voilà
bien ce que font les saints.
Pendant ces temps d'épreuves, Jean, "dévoré par un feu d'amour toujours
plus ardent et élevé sur les hauteurs par les flammes séraphiques de cet amour,
fut plongé en Dieu. Il commença alors à déborder de cette douceur divine
qu'apporte la contemplation, bien plus abondamment et copieusement qu'à
l'accoutumé ; de même, il expérimenta plus parfaitement les dons que procurent
les visites célestes." (St Bonaventure).
Dieu, 'le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous
console dans toutes nos afflictions' (2 Corinthiens 1, 3-4), consola Jean, tout
comme il avait consolé autrefois le patriarche Jacob par la vision de l'échelle
céleste (Genèse 28, 12-16) ou Moïse par l'apparition divine du buisson ardent
(Exode 3, 2-5), ou bien encore les trois jeunes gens dans la fournaise qu'Il
réconforta en envoyant un ange consolateur, accompagné d'une bienfaisante
fraîcheur céleste (Daniel 3, 49-50) ; sans oublier Paul qui fut ravi au
troisième Ciel, qui n'était autre que le Paradis lui-même. Dieu l'y consola et
l'y revigora d'une manière ineffable par la vision de la gloire céleste (2
Corinthiens 12, 2-4).
C'est ainsi que Jean fut consolé de bien des manières. Souvent, les cieux
s'ouvrirent et souvent Dieu lui montra, comme il l'avait montré à Etienne, la
gloire du Paradis, la gloire du Christ, la gloire de Dieu. Souvent, il le
réjouit par la vue et le discours des anges, il le remplit d'une grande joie.
Souvent, le plus doux des sauveurs lui apparut du haut des cieux. Souvent, il
fut honoré de la vision de la gloire du Père. Ô bienheureux Jean qui est béni
encore et toujours en gage de l'amour divin - c'est parce que Jésus l'a aimé.
II) Une seule chose pouvait encore faire défaut. En effet, Jean aimait le
Christ par dessus tout, de toute son âme et de tout son coeur. Il L'aimait d'un
amour parfait. Il L'aimait comme une jeune mariée chérit tendrement un époux
qui l'aime. C'est la raison pour laquelle Jean était rempli d'une si grande
joie à la vue du Christ. Mais personne n'ignore non plus qu'il vénérait la
Vierge Mère de Dieu, la Très Sainte Mère du Christ, de l'affection qu'un enfant
porte à sa mère. Tout le monde sait qu'il l'aimait d'une affectueuse dévotion
comme si elle avait été réellement sa chère et tendre mère.
Jean avait conscience qu'après le Christ, la Vierge l'aimait comme un fils très
précieux. Le Christ lui-même n'avait-il pas dit à sa Mère en parlant de jean :
'Voici ton fils' ? Et de même, n'avait-il pas dit à Jean en parlant de sa Mère
: 'Voici ta mère' ? Et 'le disciple', nous dit Jean, 'la prit chez lui' (Jean
19, 26-27). Il la prit avec lui.
Que possédait Jean en ce monde, je vous le demande ? Qu'avait-il en propre
celui qui, pour suive le Christ, avait tout quitté, père et mère, etc…, et même
son âme ? Comment prit-il la Vierge, Mère du Christ chez lui, lui qui, ayant
tout quitté, ne possédait rien qui fût à lui ?
Il la considéra comme son trésor, elle était toute sa richesse, tout ce qu'il
possédait. Il vénérait la Vierge avec un amour et une noblesse inimaginables.
Cependant, quelques années seulement après l'ascension au ciel du Seigneur
Jésus Christ, Marie, aussi, fut enlevée par le Christ vers le Royaume des
cieux, afin que comme reine, elle pût se tenir à la droite du Seigneur des
Seigneurs, 'parée de l'or d'Ophir, entourée par une cours nombreuse' (Psaume 45
(44), 10). C'est ainsi que l'Assomption de la Vierge eut lieu vers la quinzième
année qui suivit la mort du Christ. Mais Jean, quant à lui, vécut encore
jusqu'à l'époque de l'empereur Trajan. Quand Jean fut envoyé en exil sur l'île
de Patmos par l'empereur Domitien, un monstre d'une cruauté atroce, la Très
Sainte Vierge, qui était montée au Paradis le laissa vivre, pour le bien de
l'Eglise, dans cette vallée de larmes, selon la volonté du Christ. Comme il
savait que la Vierge était montée au ciel pour y être exaltée à la droite du
Christ, au-dessus de toutes les puissances célestes, Jean ne put s'empêcher de
se réjouir et d'exulter en son âme.
Mais, privé de la douce conversation de la Vierge, ainsi que de la consolation
et du réconfort divins, il ne put pas non plus ne pas laisser échapper larmes
et lamentations quant à son sort. La Vierge n'ignorait pas du tout la situation
de Jean. Doit-on penser qu'elle l'oublia ? Comment aurait-elle pu oublier celui
qu'elle chérissait tendrement en son cœur de mère comme si ce fut le Christ ?
L'échanson ingrat de Pharaon oublia en prison Joseph qui était innocent. Mais
Marie ne pouvait pas oublier Jean. On peut donc fort bien penser que la Très
Sainte Vierge descendait souvent du ciel pour lui rendre visite et le consoler,
à la manière d'une mère qui a consolé son fils unique, un fils qui ne manque
pas de l'aimer en retour.
III) Il semble que Jean ait voulu conserver la trace d'une apparition
particulière de la Vierge pour en faire un mémorial définitif quand il écrivit
: "Un grand signe apparut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil,
la lune sous ses pieds et une couronne de 12 étoiles sur sa tête."
(Apocalypse 12, 1).
Selon Epiphane, Bernard, Rupert et d'autres Pères encore, Jean parle ici de la
Vierge, Mère de Dieu. Jean lui-même semble le sous-entendre. Non, en fait, il
paraît bien avoir exprimé cette opinion le plus clairement du monde, car il dit
: "Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge
de fer" (Apocalypse 12, 3). Par ces mots, c'est sans aucun doute le Christ
qu'il décrit, le Roi des rois et le Seigneur, le Fils de Dieu, le seul
engendré, le fils de la Vierge, Mère de Dieu. La Vierge, Mère de Dieu, la mère
du Christ, l'épouse de Dieu, la Reine du Ciel, la Reine des Anges, apparut donc
à Jean, vêtue de la gloire céleste, resplendissante de la beauté et de la
majesté divines : "Un grand signe apparut dans le ciel".
Par cette vision céleste, le Seigneur voulait montrer à Jean la grande valeur
de ce précieux trésor qu'il avait confié à sa garde, ce trésor qui contient
toutes les richesses et toute la gloire du ciel. A travers Jean, Il désirait
montrer à l'Eglise catholique universelle, c'est à dire à tous les fidèles du
Christ, combien la Vierge était exaltée au milieu des anges et des élus du
Paradis.
Dieu agit ainsi de peur que nous pussions croire que Marie avait été rejetée
par Lui ; en effet, dans les Ecritures Sacrées, l'Esprit Saint avait fait la
grâce à Marie de se sanctifier dans un certain effacement.
IV) L'Ecriture Sainte se montre étonnamment réservée et avare de détails
quand il s'agit de parler de la Vierge, il en est d'ailleurs de même pour ce
qui touche à la nature des anges et à la gloire du Paradis céleste. Moïse, dans
son récit des origines du monde, ne fait aucune mention de ces deux derniers
éléments. Il ne nous dit rien sur leur création, même si, sous l'inspiration du
Saint-Esprit, il raconte bien des choses au sujet de la création du monde
visible et du paradis terrestre, tout comme il le fait au sujet de la formation
de l'homme ; et c'est avec simplicité et véracité qu'il raconte les nombreuses
actions historiquement véridiques de Dieu et des hommes, ceci afin de produire
un témoignage qui traverserait les générations. Moïse a-t-il eu du mépris pour
les anges ou pour la création de la Jérusalem céleste, alors même que leur
Créateur, l'Artisan de leur existence, n'est autre que Dieu ? Pourquoi donc
a-t-il omis d'en parler ? La sagesse lui commanda de garder le silence, car ce
qu'il aurait pu dire dépassait la compréhension de notre esprit et la capacité
de notre intelligence. Epiphanus va dans le même sens quand dans son Panarium,
Haereses 78, il dit de la Vierge Mère de Dieu : "Les Ecritures restent
silencieuses en raison de l'excellence du miracle, de peur que celui-ci ne
plonge l'esprit des hommes dans la stupeur." Aussi, les Saintes Ecritures
ne disent-elles rien des parents de la Vierge ; elles ne disent rien non plus
de sa conception ou de sa naissance, contrairement à ce qui s'était passé pour
Jean Baptiste. Elles ne nous informent en rien sur l'âge de la Vierge, sa vie,
son caractère ou bien encore sa façon de vivre. Elles ne font même aucune
allusion à sa mort. C'est soudainement que la Vierge fait son apparition, à la
manière de Melkisédek, ce distingué prêtre de Dieu et Roi de Salem, lui dont St
Paul dit "qu'il était sans père, sans mère, sans généalogie, sans
commencement ni fin" (Genèse 14, 18 + Hébreux 7, 1-3), une affirmation
qu'il peut faire puisque aucun de ces renseignements ne figurent dans les
Saintes Ecritures. C'est ainsi que la prêtrise fit son apparition, avec
majesté, comme si elle descendait du Ciel d'auprès de Dieu, ne tenant son
origine ni des hommes ni de la terre.
Le silence, déclare le Prophète Royal, est louange à Dieu : "Avec
confiance, ô Dieu ! on te louera dans Sion." (Psaume 64, 1), mais en
Hébreu, nous avons : "Dans le silence, ô Dieu ! on te louera dans
Sion." En effet, comme rien de ce que l'on peut dire ne saurait constituer
une louange adéquate, il est préférable de s'émerveiller en silence devant le
divin plutôt que de bafouiller des mots pauvres et inadaptés ; c'est pourquoi
le Saint Esprit, qui inspira les saints hommes Dieu, voulut honorer la Mère de
Dieu dans ce silence sacré, ne révélant que cette vérité, à savoir qu'elle
était digne de devenir l'Epouse de Dieu pour concevoir et mettre au monde le
Fils unique de Ce dernier. La Très Sainte Vierge, en conséquence, fit son
entrée dans le monde non sans une certaine majesté divine : "L'Ange
Gabriel fut envoyé d'auprès de Dieu…vers une vierge…et quand l'ange fut près de
la Vierge il lui dit : Je te salue pleine de grâce, le Seigneur est avec
toi". (Luc 1, 26-28) Vraiment, "c'est un grand signe qui apparut dans
le ciel". Tout à coup, Marie surgit ; c'était comme une apparition divine
descendue du ciel, façonnée par la main experte de Dieu. Eve, la première mère
des vivants, avait été faite à l'image d'Adam, le premier homme, issu de la
terre. Marie, la femme céleste, a été faite à l'image du Christ, le deuxième
Homme, venu du ciel. Voilà pourquoi Jean déclare d'une voix forte : "un
grand signe apparut dans le ciel".
V) Par cette vision céleste, Dieu souhaitait, autant que faire se peut,
montrer à la véritable Eglise les splendeurs divines dont Marie avait été
revêtues ; de même, Il désirait révéler aux fidèles les mystères que la Vierge
recelait.
Ces révélations, Dieu les donna, afin que tous prissent conscience, par les
écrits la concernant, de la grandeur et de la magnificence de la gloire dont
elle avait été comblée.
Extraits:
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) prononce souvent cette formule,
recueillie par les premiers biographes et authentifiées par les recherches du
Père Laurent d'Aoste.
Par
le signe de croix
Grâce
à ce geste sacré et par l'intermédiaire de la Vierge Marie,
que le Seigneur vous bénisse et vous ait en sa sainte garde !
Qu'il vous montre son visage et vous
prenne en pitié pour vous conférer la paix !
Puisse le Tout-Puissant vous rendre
la santé après laquelle vous soupirez,
par Notre-Seigneur Jésus-Christ !
Par ce signe de croix, que le
Rédempteur vous guérisse,
lui qui calme toutes langueurs et infirmités
en même temps qu'il délivre tous les possédés du démon.
Que Jésus-Christ et la Vierge Marie
vous bénissent, par le signe de la sainte croix !
Merveilleux
effets de la Parole divine
La
Parole de Dieu est lumière pour l'intelligence, feu pour la volonté.
Par elle, l'homme peut connaître Dieu et l'aimer.
Pour l'homme intérieur qui, par la grâce, vit du Saint-Esprit, c'est du pain et
de l'eau.
Mais ce pain est plus doux que le rayon de miel, cette eau est meilleure que le
vin et le lait.
Pour l'âme spirituelle, quel trésor de mérites !
On l'appellera donc : or et pierre précieuse.
Contre le coeur obstiné dans le vice, quel marteau !
Contre la chair rebelle, le monde et le démon : épée qui tranche le péché !
Deuxième
sermon de carême 5, 1.
Les oeuvres compètes de saint Laurent de Brindisi
(de Brindes) commencent par les écrits sur la Vierge Marie: 84 sermons sur les
prérogatives de l'Immaculée
Voiç cinq extraits :
Arche
de la divinité
Autrefois c'était dans l'Arche du
Testament du Seigneur, Arche qui était trésor et trône de la divinité, que les
véritables Israélites plaçaient pieusement tout leur espoir et leur salut.
C'est à cette Arche qu'ils recouraient dans leurs besoins et leurs
adversités. Ils l'honoraient par-dessus tout; prosternés devant elle, ils
priaient du fond du coeur pour obtenir les secours divins (1 S 4, 3).
Aujourd'hui, les vrais Israélites, c'est-à-dire les fidèles du Christ,
les fils légitimes de la sainte Église, n'agissent pas autrement envers la
Vierge, Mère de Dieu, Arche vivante de la divinité. C'est en elle, après le
Christ qu'ils ont placé toute l'espérance de leur salut, c'est à elle qu'ils
recourent
Dixième sermon sur la salutation angélique : exorde
Médiatrice
auprès de l'unique Médiateur
Sans aucune injure envers Jésus, sa Mère
est appelée notre vie et notre espérance.
Certes, elle ne l'est pas comme le Christ lui-même ;
elle ne l'est pas davantage au même titre que Dieu.
Elle est la vie, puisque c'est par son intermédiaire que nous sommes
rendus,participants du fruit de vie, né de son sein.
Comme l'appelle Epiphane (Contre les hérétiques, 42, 1050 ) Marie est « mère
des vivants». Par son enfantement du Christ, la voilà, pour nous, cause de vie
éternelle.
De la sorte, par le Christ et après lui, la voilà devenue pour le monde
entier cause de l'éternel Salut.
D'autre part, elle est notre espérance, puisque notre Mère très tendre,
notre Médiatrice et notre Avocate auprès de son Fils, de qui il n'est rien
qu'elle ne puisse obtenir.
C'est pourquoi saint Bemard, dans son Sermon sur la Nativité de la Vierge
(183, 1015), l'appelle « échelle des pécheurs » et la proclame : « Parfaite
Médiatrice auprès du Médiateur» (Mediatricem ad mediatorem).
Voilà pourquoi, Frères : c'est en Marie, Mère de Dieu, qu'après le Christ,
son Fils, nous devons placer toute l'espérance de notre salut
Dixième sermon sur la salutation angélique : conclusion.
Regina
coeli
Marie est la première forme et
l'exemplaire, l'archétype de toute l'Église des élus de Dieu. Le Seigneur la
prédestina, au-dessus de tous les saints ;
il la prédestina au suprême degré de grâce,
au suprême degré de gloire,
au suprême degré de dignité.
De la sorte, la Vierge est bien vraie Fille de Dieu,
Épouse et Mère de Dieu,
Reine des anges et de tous les saints
Fundamenta ejus : deuxième sermon, p. 147.
Vierge
aux miracles
Les trois fleuves de la Divinité :
le fleuve de la puissance, celui de la sainteté, celui de la bénignité
divine
se déversent en Marie, cette mer immense.
De la sorte, la Vïerge est devenue sainte et clémente entre toutes les
créatures :
d'une puissance, d'une sainteté et d'une clémence
qui ne sont dépassées que par celles de Dieu.
Aussi peut-elle opérer des miracles et nous combler de multiples bienfaits
Dixième sermon sur le Cantique, III, p. 297.
Reine
de toutes créatures
Marie, en qui Dieu fit alliance avec
l'humanité,
en qui le Verbe s'incarna,
se trouve toute proche du Seigneur et très intimement unie à lui comme
épouse,
toute proche et intimement unie à Dieu comme mère
Septième sermon sur la salutation angéligue.
Un pieux enfant de Marie
Tel est, en plénitude, le capucin soldat, au témoignage même d'un érudit
moderne, son confrère, le Père Jérôme de Paris. De ce dernier, quiconque veut
des renseignements puisés à la source doit lire le brillant essai : La Doctrine
mariale de saint Laurent de
Brindes (Paris, 1933). La leçon dispensée culmine en cette expression
dogmatique : « Il ne s'agit pas seulement d'honorer Marie par l'imitation de
ses vertus. Nos hommages montent vers elle, non comme ils montent vers Dieu,
mais comme il convient à une créature privilégiée » (Op. cit., pp. 180-189).
Quant à la touchante dévotion de ce fils de la Vierge, les éditeurs capucins la
caractérisent :
Ravi en Dieu, par Marie
Frère Laurent a constamment le nom de Marie dans le ceeur et sur les lèvres. Le
plus souvent, alors qu'il contemple ses grandeurs, le ravissement de l'extase
s'empare de lui. En voyage, il aime chanter les louanges mariales, répétant de
préférence celles que composa Pétrarque (fi 1374)... Ne signe-t-il pas
habituellement son appartenance : « Nos cum prole pla benedicat Virgo Maria »
(Comme membres de sa famille qui la vénèrent, que la Vierge Marie nous bénisse
!) (oeuvres complètes, le vol., pp. 17 et 18).
Prière de saint Laurent de Brindisi (de Brindes)
Dieu
de miséricorde, détruis tout mal.
Par ta grâce, rends bons ceux qui sont mauvais,
afin que nous parvenions tous au ciel
autre citation de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) :
La philosophie n'est qu'une simple
émanation de la théologie.
En effet, le Seigneur apparaît aussi bien dans les Écritures que dans la
Nature
Oeuvres complètes, V 3, pp. 14-15.
D'abord, guérissons-nous du péché, cette plaie purulente
Courage, confiance et espérance, pour cette oeuvre des oeuvres
En premier lieu, il importe, du coeur, d'arracher les vices (VI, 626
et XI, 340).
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a commenté 35 000 textes bibliques et
en cite 90 000.
SERMON DE CARÊME de saint Laurent de Brindisi ( de Brindes)
édité par http://casimir.kuczaj.free.fr
Pour mener la vie spirituelle, qui nous est commune avec les anges et les
esprits célestes, créés comme nous à l'image et ressemblance de Dieu, il faut
nécessairement le pain de la grâce du Saint-Esprit et de l'amour de Dieu. La
grâce et l'amour ne sont rien sans la foi, car sans la foi il est impossible de
plaire à Dieu. Et la foi ne peut naître sans la prédication de la parole de
Dieu: La foi naît de ce qu'on entend; et ce qu'on entend, c'est l'annonce de la
parole du Christ. La prédication de la parole de Dieu est donc nécessaire à la
vie spirituelle, de même que les semailles à la vie corporelle. Aussi le Christ
a-t-il dit: Le semeur est sorti pour semer. Celui qui est sorti pour semer,
c'est le héraut de la justice,
et ce héraut, nous savons par l'Écriture que ce fut Dieu lorsqu'il donna de
vive voix, du haut du ciel, la loi de justice à tout le peuple dans le désert.
Parfois ce fut l'Ange du Seigneur qui reprocha au peuple sa transgression de la
loi divine, au lieu des Pleurs; si bien que tous les fils d'Israël, en
entendant le discours de l'Ange, eurent le coeur transpercé et pleurèrent avec
de grands cris. Moïse aussi prêcha la loi du Seigneur à tout le peuple, dans
les champs de Moab, comme le rapporte le Deutéronome. Enfin le Christ, Dieu et
homme, est venu prêcher la parole du Seigneur et envoya les Apôtres faire de
même, comme auparavant il avait envoyé les prophètes. La prédication est donc
une fonction apostolique, angélique, chrétienne, divine. Car la parole de Dieu
est pourvue d'une valeur infinie, puisqu'elle est comme le trésor de tous les
biens. C'est d'elle que viennent la foi, l'espérance, la charité, toutes les
vertus, tous les dons de l'Esprit Saint, toutes les béatitudes évangéliques,
toutes les bonnes oeuvres, tous les mérites de la vie, toute la gloire du
paradis: Accueillez la parole semée en vous, car elle peut sauver vos âmes. La
parole de Dieu est une lumière pour l'intelligence, un feu pour la volonté afin
que l'homme puisse connaître Dieu et l'aimer. Et pour l'homme intérieur, qui
vit du Saint-Esprit par la grâce, elle est du pain et de l'eau. Mais du pain
plus doux que le miel et le rayon, de l'eau meilleure que le vin et le lait.
Elle est, pour l'âme spirituelle, un trésor de mérites, c'est pourquoi elle est
appelée or et pierre très précieuse. Contre le coeur obstiné dans ses vices,
elle est comme un marteau ; contre la chair, le monde et le démon, elle est une
épée qui met à mort tout péché.
Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant.
Qui sème dans sa chair, moissonnera de sa chair la destruction.
Qui sème dans l'Esprit, moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.
La chair ne sert de rien, c'est l'Esprit qui vivifie.
Comment n'es-tu qu'un avec nous, nous rends-tu fils de Dieu même? Comment nous
brûles-tu d'amour et nous blesses-tu sans glaive?Comment peux-tu nous
supporter, rester lent à la colère, et de l'ailleurs où lu te tiens voir ici
nos moindres gestes?Comment si haut et de si loin ton regard suit-il nos actes?
Ton serviteur attend la paix, le courage dans les larmes!
la fête de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est le 21 juillet.
Felix A. Mareto, Bibliographia Laurentiana.
Opera complectens an. 1611-1961 edita de Sancto laurentio a Brindisi Doctore
apostolico, Roma 1962 (ca. 1500 Titel).
Felix a Mareto, Bibliographia Laurentiana,
opera complectens an. 1611-1961 edita de sancto Laurentio a Brindisi, Doctore
Apostolico. Romae 1962. 286 pp.
Dissertation dogmatique sur Luther
840 homélies ou sermons
Bibliographia Laurentiana, opera complectens an. 1611-1961 edita de sancto
Laurentio a Brindisi, doctore apostolico
Autore: Felice da Mareto
Editore: Ist. Storico dei Cappuccini
Data di pubblicazione: 1962
Pagine: 286
Capucins. Province de Venise
2. Lutheranismi hypotyposis.
Pars 1. Hypotyposis Martini Lutheri.
- 1930. - XLVIII-526 p.
Pars 2. Hypotyposis Ecclesiae et
doctrinae lutheranae. - 1931. - XVIII-535 p.
Pars 3. Hypotyposis Polycarpi
Laiseri. - XVI- 437 p.
3. Explanatio in Genesim. -
1935. 6 XXVI-597 p.
4. Quadragesimale primum. - 1936. - XXVI-587 p.
5. Quadragesimale secundum.
Pars 1. [Dies S. Mathiae apostoli -
Feria quarta dominicae secundae quadragesimae.] 1938. - X-607 p.
5. Quadragesimale secundum.
Pars 2.
[Feria quinta dominicae secundae quadragesimae - Sabbato dominicae quartae
quadragesimae.] - 1939. - IV-492 p.
Pars 3.
[Dominica Passionis - Dominica in albis.] - 1940. - XIV-543 p.
6. Quadragesimale tertium.
- 1941. - XVI-783 p.
7. Adventus. - 1942. -
XVI-583 p.
8. Dominicalia. - 1943. - XVI-759 p.
9. Sanctorale. - 1944. - XVI-676 p.
10. Codex Vindobonensis.
Pars 1. Quadragesimale quartum. - 1954. - XVI-715 p.
4-D-131(2,1) [cotes des oeuvres de saint Laurent à la BNF, rez de jardin]
4-D-131(2,2)
4-D-131(2,3)
4-D-131(3)
4-D-131(4)
4-D-131(5,1)
4-D-131(5,2)
4-D-131(5,3)
4-D-131(6)
4-D-131(7)
4-D-131(8)
4-D-131(9)
4-D-131(10)
Santo Laurentio a Brindisi
San Lorenzo da Brindisi si chiamava in realtà Giulio Cesare Russo e nacque nella città pugliese il 22 luglio
1559 da Guglielmo Russo ed Elisabetta Masella. Ancora fanciullo divenne orfano di padre. Studiò nelle
scuole esterne dei Francescani Conventuali di San Paolo Eremita in Brindisi. Tra il 1565 e il 1567 prese l'abito dei conventuali, passando così alla scuola per oblati e candidati alla vita religiosa. L'usanza dei Conventuali di far predicare i fanciulli in alcune solennità fa iniziare la sua predicazione pubblica. La morte della madre oltre che a lasciarlo solo crea a Giulio notevoli difficoltà economiche,senza per questo ricevere l'aiuto dei parenti, neppure di quel Giorgio Mezosa, che è suo insegnante presso i Conventuali. Il ragazzo quattordicenne si trasferisce allora a Venezia presso uno zio sacerdote, direttore di una scuola privata e curatore dei chierici di San Marco, potendo così proseguire gli studi e maturare la vocazione nell'ordine dei Cappuccini Minori. Il 18 febbraio 1575 veste l'abito francescano e gli è imposto dal vicario provinciale, padre Lorenzo da Bergamo, il suo stesso nome: da quel momento sarà padre Lorenzo da Brindisi. A Padova a seguì gli studi di logica e filosofia e nuovamente a Venezia quelli di teologia. Il 18 dicembre 1582 è ordinato sacerdote. Nel 1589 diviene Vicario Generale dell'Ordine in Toscana, nel 1594 Provinciale di Venezia, nel 1596 secondo Definitore Generale, nel 1598 Vicario Provinciale in Svizzera, nel 1599 nuovamente Definitore Generale. Sempre nel 1599 è posto a guida dei missionari che i cappuccini, su invito del Pontefice, inviano in Germania. Nell'ottobre del 1601 il sacerdoteo chiese di essere uno dei quattro cappellani dediti all'assistenza spirituale delle truppe cattoliche nella guerra contro i turchi.
Fu quindi destinato all'accampamento imperiale di Albareale in Ungheria, dove giunse il 9 ottobre e dove si distinse per l'aiuto e per la fermezza durante l'attacco turco. Il 24 maggio 1602, padre Lorenzo, viene eletto Vicario Generale dell'Ordine, con l'impegno di visitare tutte le province dell'ordine.
Nel triennio del suo generalato, può tornare anche a Brindisi (1604) dove decide la costruzione di una chiesa con annesso monastero di clausura trovando i finanziatori nel duca di Baviera, nella principessa di Caserta ed in altre personalità conosciute durante i suoi viaggi in Europa, mentre il terreno è quello della sua casa natale. Nel 1618 è a Napoli dove viene convinto dai patrizi napoletani a recarsi in Spagna per esporre al re Filippo III le malversazioni del vicerè don Pietro Giron, duca di Ossuna. Il 26 maggio 1619, evitato l'agguato di sicari ed ostacoli di varia natura, padre Lorenzo viene ricevuto alla corte di Filippo III. Al termine del colloquio col sovrano per conferma le sue parole profetizza al re la propria morte imminente e che se il sovrano non avesse provveduto ai propri sudditi, sarebbe deceduto entro due anni. Il 22 luglio del 1619, probabilmente avvelenato, il frate brindisino moriva. Il 31 marzo 1621, come profetizzato, si spegneva anche Filippo III, che aveva ignorato le richieste napoletane e aveva favorito il vicerè Ossuna.
Nel 1783 Padre
Lorenzo viene beatificato da papa Pio VI e nel 1881 canonizzato da papa Leone XIII. Nel 1959 viene proclamato dottore della chiesa, col titolo di "doctor apostolicus", da papa
Giovanni XXIII.
Opera omnia,
15 volumes, Padua 1928-1956.
www.JesusMarie.com
SOURCE :
http://jesusmarie.free.fr/laurent_de_brindisi.html
Chiesa sconsacrata di San Lorenzo da Brindisi, a Roma,
nel rione Ludovisi.
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
St. Peter's Square
Wednesday, 23 March 2011
Saint Lawrence of Brindisi
Dear Brothers and Sisters,
I still remember with joy the
festive welcome I was given in Brindisi in 2008. It was in this city that in
1559 was born a distinguished Doctor of the Church, St Lawrence of Brindisi,
the name that Julius Caesar Russo took upon entering the Capuchin Order.
He had been attracted since
childhood by the family of St Francis of Assisi. In fact, his father died when
he was seven years old and his mother entrusted him to the care of the Friars
Minor Conventual in his hometown. A few years later, however, Lawrence and his
mother moved to Venice and it was precisely there that he became acquainted
with the Capuchins who in that period were generously dedicated to serving the
whole Church in order to further the important spiritual reform promoted by the
Council of Trent.
With his religious profession in
1575, Lawrence became a Capuchin friar and in 1582 he was ordained a priest.
During his ecclesiastical studies for the priesthood he already showed the
eminent intellectual qualities with which he had been endowed. He learned with
ease the ancient languages, such as Greek, Hebrew and Syriac, as well as modern
languages, such as French and German. He added these to his knowledge of
Italian and of Latin that was once spoken fluently by all clerics and by all
cultured people.
Thanks to his mastery of so many
languages, Lawrence was able to carry out a busy apostolate among the different
categories of people. As an effective preacher, his knowledge, not only of the
Bible but also of the rabbinic literature was so profound that even the Rabbis,
impressed and full of admiration, treated him with esteem and respect.
As a theologian steeped in Sacred
Scripture and in the Fathers of the Church, he was also able to illustrate
Catholic doctrine in an exemplary manner to Christians who, especially in
Germany, had adhered to the Reformation. With his calm, clear exposition he
demonstrated the biblical and patristic foundation of all the articles of faith
disputed by Martin Luther. These included the primacy of St Peter and of his
Successors, the divine origin of the Episcopate, justification as an inner transformation
of man, and the need to do good works for salvation.
Lawrence’s success helps us to
realize that today too, in pursuing ecumenical dialogue with such great hope,
the reference to Sacred Scripture, interpreted in accordance with the Tradition
of the Church, is an indispensable element of fundamental importance. I wished
to recall this in my Apostolic Exhortation Verbum Domini (n. 46)
Even the simplest members of the
faithful, those not endowed with great culture, benefited from the convincing
words of Lawrence, who addressed humble people to remind them all to make their
lives consistent with the faith they professed.
This was a great merit of the
Capuchins and of other religious Orders which, in the 16th and 17th centuries,
contributed to the renewal of Christian life, penetrating the depths of society
with their witness of life and their teaching. Today too, the new evangelization
stands in need of well-trained apostles, zealous and courageous, so that the
light and beauty of the Gospel may prevail over the cultural tendencies of
ethical relativism and religious indifference and transform the various ways of
thinking and acting into genuine Christian humanism.
It is surprising that St Lawrence
of Brindisi was able to continue without interruption his work as an
appreciated and unflagging preacher in many cities of Italy and in different
countries, in spite of holding other burdensome offices of great
responsibility.
Indeed, within the Order of
Capuchins he was professor of theology, novice master, for several mandates
minister provincial and definitor general, and finally, from 1602 to 1605,
minister general.
In the midst of this mountain of
work, Lawrence cultivated an exceptionally fervent spiritual life. He devoted
much time to prayer and, especially, to the celebration of Holy Mass — often
protracted for hours — caught up in and moved by the memorial of the Passion, death
and Resurrection of the Lord.
At the school of the saints, every
priest, as was emphasized frequently during the recent Year for Priests, may
only avoid the danger of activism — acting, that is, without remembering the
profound motives of his ministry — if he attends to his own inner life.
In speaking to priests and
seminarians in the Cathedral of Brindisi, St Lawrence’s birthplace, I recalled
that “the time he spends in prayer is the most important time in a priest's
life, in which divine grace acts with greater effectiveness, making his
ministry fruitful. The first service to render to the community is prayer. And,
therefore, time for prayer must be given true priority in our life... if we are
not interiorly in communion with God we cannot even give anything to others.
Therefore, God is the first priority. We must always reserve the time necessary
to be in communion of prayer with Our Lord” (Address of
Benedict XVI to priests, deacons and seminarians of the Archdiocese of
Brindisi, Cathedral of Brindisi, 15 June 2008).
Moreover, with the unmistakable
ardour of his style, Lawrence urged everyone, and not only priests, to
cultivate a life of prayer, for it is through prayer that we speak to God and
that God speaks to us: “Oh, if we were to consider this reality!”, he exclaimed.
“In other words that God is truly present to us when we speak to him in prayer;
that he truly listens to our prayers, even if we pray only with our hearts and
minds. And that not only is he present and hears us, indeed he willingly and
with the greatest of pleasure wishes to grant our requests”.
Another trait that characterizes
the opus of this son of St Frances is his action for peace. Time and again both
Supreme Pontiffs and Catholic Princes entrusted him with important diplomatic
missions, to settle controversies and to encourage harmony among the European
States, threatened in those days by the Ottoman Empire.
The moral authority he enjoyed made
him a counsellor both sought after and listened to. Today, as in the times of
St Lawrence, the world is in great need of peace, it needs peaceful and
peacemaking men and women. All who believe in God must always be sources and
artisans of peace.
It was precisely on the occasion of
one of these diplomatic missions that Lawrence's earthly life ended, in 1619 in
Lisbon, where he had gone to see King Philip iii of Spain, to plead the cause
of the Neapolitan subjects oppressed by the local authorities.
He was canonized in 1881, and his
vigorous and intense activity, his vast and harmonious knowledge, earned him
the title of Doctor Apostolicus, “Apostolic Doctor”. The title was
conferred on him by Bl. Pope John XXIII in 1959, on the occasion of the fourth
centenary of his birth. This recognition was also granted to Lawrence of
Brindisi because he was the author of numerous works of biblical exegesis,
theology and sermons. In them he offers an organic presentation of the history
of salvation, centred on the mystery of the Incarnation, the greatest
expression of divine love for humankind.
Furthermore, since he was a highly
qualified Mariologist, the author of a collection of sermons on Our Lady
entitled “Mariale”, he highlighted the unique role of the Virgin Mary, whose
Immaculate Conception and whose role in the redemption brought about by Christ
he clearly affirms.
With a fine theological
sensitivity, Lawrence of Brindisi also pointed out the Holy Spirit’s action in
the believer’s life. He reminds us that the Third Person of the Most Holy
Trinity illumines and assists us with his gifts in our commitment to live
joyously the Gospel message.
“The Holy Spirit”, St Lawrence
wrote, “sweetens the yoke of the divine law and lightens its weight, so that we
may observe God’s commandments with the greatest of ease and even with
pleasure”.
I would like to complete this brief
presentation of the life and doctrine of St Lawrence of Brindisi by underlining
that the whole of his activity was inspired by great love for Sacred Scripture,
which he knew thoroughly and by heart, and by the conviction that listening to
and the reception of the word of God produces an inner transformation that
leads us to holiness.
“The word of the Lord”, he said,
“is a light for the mind and a fire for the will, so that man may know and love
God. For the inner man, who lives through the living grace of God’s Spirit, it
is bread and water, but bread sweeter than honey and water better than wine or
milk.... It is a weapon against a heart stubbornly entrenched in vice. It is a
sword against the flesh, the world and the devil, to destroy every sin”.
St Lawrence of Brindisi teaches us
to love Sacred Scripture, to increase in familiarity with it, to cultivate
daily relations of friendship with the Lord in prayer, so that our every
action, our every activity, may have its beginning and its fulfilment in him.
This is the source from which to draw so that our Christian witness may be
luminous and able to lead the people of our time to God.
To special groups:
I am pleased to greet the members
of the Catenian Association from England, the students of the combined Choir of
St Anne and St Ib Schools, and the many university students present here today.
Upon all the English-speaking visitors, especially the pilgrims from England,
Ireland, Denmark, Indonesia, the Philippines and the United States, I invoke
God’s abundant Blessings.
I also extend an affectionate
greeting to the young people, the sick and
the newlyweds. Dear friends, the Lenten Season is a favourable
opportunity to express in daily life, in accordance with the different
situations in which each person lives, the same sentiments of the Saviour who
gave his life for us on the Cross, finding comfort and support in his
sacrifice, offered for the salvation of the whole of humanity.
© Copyright 2011 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110323.html
Saint Lawrence of Brindisi
At first glance perhaps the most remarkable quality of
St. Lawrence of Brindisi is his outstanding gift of languages. In addition to a
thorough knowledge of his native Italian, he had complete reading and speaking
ability in Latin, Hebrew, Greek, German, Bohemian, Spanish and French.
He was born on July 22, 1559, and died exactly 60
years later on his birthday in 1619. His parents William and Elizabeth Russo
gave him the name of Julius Caesar, Caesare in Italian. After the early death
of his parents, he was educated by his uncle at the College of St. Mark in
Venice.
When he was just 16 he entered the Capuchin Franciscan
Order in Venice and received the name of Lawrence. He completed his studies of
philosophy and theology at the University of Padua and was ordained a priest at
23.
With his facility for languages he was able to study
the Bible in its original texts. At the request of Pope Clement VIII, he spent
much time preaching to the Jews in Italy. So excellent was his knowledge of
Hebrew, the rabbis felt sure he was a Jew who had become a Christian.
In 1956 the Capuchins completed a 15-volume edition of
his writings. Eleven of these 15 contain his sermons, each of which relies
chiefly on scriptural quotations to illustrate his teaching. St. Lawrence also
wrote a commentary on Genesis and several treatises against Martin Luther.
Lawrence’s sensitivity to the needs of people—a
character trait perhaps unexpected in such a talented scholar—began to surface.
He was elected major superior of the Capuchin Franciscan province of Tuscany at
the age of 31. He had the combination of brilliance, human compassion and
administrative skill needed to carry out his duties. In rapid succession he was
promoted by his fellow Capuchins and was elected minister general of the Capuchins
in 1602. In this position he was responsible for great growth and geographical
expansion of the Order.
Lawrence was appointed papal emissary and peacemaker,
a job which took him to a number of foreign countries. An effort to achieve
peace in his native kingdom of Naples took him on a journey to Lisbon to visit
the king of Spain. Serious illness in Lisbon took his life in 1619. He was
canonized in 1881 and proclaimed a Doctor of the Church by Pope John XXIII in
1959.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/lawrence-of-brindisi/
Saint Lawrence of Brindisi
Also known as
Brother Lorenzo
Julius Caesar Rossi
Laurence of Brindisi
Lorenzo da Brindisi
Memorial
21 July
22 July (Lisbon, Portugal)
formerly 6 July
formerly 23 July
Profile
Son of Guglielmo de Rossi and Elisabetta Masella. He
felt an early call to religious life,
and was educated by
the Friars
Minor Conventuals of Brindisi, Italy.
His father died when
the boy was
twelve. Studied in Venice.
Joined the Capuchin
Friars in 1575 at
age 16, taking the name Brother Lorenzo. Studied theology,
the Bible, French, German, Greek, Spanish, Syriac,
and Hebrew at the University of Padua;
he was a brilliant student,
known for his facility with languages. Priest. Taught theology.
Served as linguist and military
chaplain. Famous, effective and forceful preacher in
any of his several languages. Founded convents of Vienna and
Graz in Austria,
and in Prague, Czech
Republic. Wrote catechisms.
Chaplain of
the army of
the Holy
Roman Empire in 1601.
Rallied the German princes to
fight a superior Turkish force, and was asked to lead the army into
battle at Stuhlweissenburg (modern Székesfehérvár, Hungary)
carrying no weapon but a crucifix;
the Turks were completely defeated. Master general of his order from 1602 to 1605;
he was the choice for another term, but turned it down. Carried out important
and successful diplomatic peace
missions to Munich, Germany and Madrid, Spain.
Assigned in 1605 to evangelize in Germany,
where he had great success. Convinced Philip III of Spain to
join the German Catholic League. Commissary general of his order for the
provinces of Tyrol and Bavaria in Germany.
Spiritual director of the Bavarian army.
Tended to fall into ecstasies when
celebrating Mass.
In 1956,
the Capuchin
Order compiled fifteen volumes of his sermons, letters and writings.
Proclaimed Apostolic Doctor
of the Church by Pope John
XXIII in 1959.
Born
22 July 1559 at Brindisi, Italy as Julius
Caesar Rossi
Died
22 July 1619 at Lisbon, Portugal of
natural causes
buried in
the cemetery of the Poor
Clares on Villafranca, Spain
Beatified
1 June 1783 by Pope Pius
VI
Canonized
8
December 1881 by Pope Leo
XIII
Patronage
Brindisi, Italy
Representation
leading the Christian army against
the Turks
receiving the embrace of the Child Jesus
Additional Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia, by F Candide
New
Catholic Dictionary
Pictorial
Lives of the Saints
Pope
Benedict XVI, General Audience, 23 March, 2011
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
All Saints and Martyrs
Catholic Herald
Catholic Ireland
Catholic News Agency
Catholic
Online
Cradio
Franciscan Media
Litany of Saint Lawrence of Brindisi
Saints Stories for All Ages
Wikipedia
images
Wikimedia Commons
video
YouTube PlayList
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
Cathopedia
La fête des prénoms
Readings
God is love, and all his operations proceed from love.
Once he wills to manifest that goodness by sharing his love outside himself,
then the Incarnation becomes the supreme manifestation of his goodness and love
and glory. So, Christ was intended before all other creatures and for his own
sake. For him all things were created and to him all things must be subject,
and God loves all creatures in and because of Christ. Christ is the first-born
of every creature, and the whole of humanity as well as the created world finds
its foundation and meaning in him. Moreover, this would have been the case even
if Adam had not sinned. – Saint Lawrence
of Brindisi
Mary, with Her loving Son, bless us each and every
one. – Saint Lawrence
of Brindisi
MLA Citation
“Saint Lawrence of Brindisi“. CatholicSaints.Info.
3 July 2021. Web. 21 July 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-lawrence-of-brindisi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-lawrence-of-brindisi/
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Laurence of Brindisi
Article
This Saint was born July 22, 1559, and from an early
age showed an inclination for a monastic life. To encourage this his pious
parents placed him in the Franciscan convent at Brindisi. Being left an orphan
when quite young, he went to Venice, where his uncle, a man of great learning
and much interested in our Saint, was Superior of the College of Saint Mark.
When not quite sixteen Laurence was attracted to the Capuchins, then in their
first fervor, and on February 18, 1575, he joined that Order. Applying himself
diligently to study, he became a finished Hebrew scholar. At the close of his
scholastic career he was ordained a priest. So great was the harvest of souls
gained by his preaching that Pope Clement VIII called him to Rome to labor for
the conversion of the Jews. His knowledge of the Hebrew text of the sacred
books was of great help to him in his work; conversions took place in
unexpected numbers, and so continued to increase that soon the name of Blessed
Laurence became a household word throughout Italy. He visited nearly all the
important cities of Italy, everywhere winning souls to God, and continued this
missionary journey until he was recalled to fill the Chair of Theology.
Subsequently he was placed in charge of the Convent of the Holy Redeemer at
Venice, and afterwards made Superior of the house at Bassano. In both these
positions he showed such great administrative ability, that in 1590, when
barely thirty years of age, he was chosen Provincial of Tuscany. Three years
later he was elected Provincial of Venice, and returned to that city. While in
a remote part of the province, making his provincial visit he learned that his
uncle, who had befriended him when an orphan child, was dying at Venice, and,
despite the many difficulties attending the journey, he hurried back to the
good old man’s bedside, and he remained there until his death, when the Saint
resumed his provincial visits. In 1596 Laurence was named Definitor General,
and was about to make a visitation of the Capuchin houses throughout Sicily,
when Pope Clement VIII, at the request of the Emperor Rudolph II, ordered him
to Germany, there to found houses of his Order, in hope of stemming the tide of
heresy then deluging that kingdom. In this, as in his other good works,
Laurence was eminently successful, and within a year had founded houses in
Vienna, Prague, and in Gratz. About this time the Turks, under Mahomet III,
smarting to avenge their defeat at Lepanto, threatened to overrun and capture
Hungary, and it seemed as if no power could stay them. Germany, sadly disturbed
by the Reformation, rent by feuds and civil wars, was powerless to resist
single-handed. At this juncture our Saint appealed to the Catholic and
Protestant courts, and soon an army of thirty thousand men was in the field,
ready to meet the infidel invaders. In October, 1601, the Turks, numbering from
eighty to ninety thousand men, crossed the Danube and confronted the Christian
army, which it was decided dare not risk an engagement. But Laurence so fired
the hearts of the soldiers that they were eager for the battle. Cross in hand,
the holy monk advanced before the little army, and although so largely
outnumbered, before nightfall victory perched upon their banners. Three days
after another battle took place with a similar result, and the defeated Turks
recrossed the Danube with a loss of thirty thousand men. At one time during the
second battle our Saint was carried into the thickest of the fight, and was at
once surrounded by the infidels. He was rescued, however, by two officers, who
remonstrated with. him for his rashness and begged him to go to the rear,
urging that the front was no place for him.
“My place is here,” was his reply, “and here I will
stay.” And stay he did until the fortunes of the day were decided in favor of
the Christians. His military service ended, Laurence returned to Italy,
travelling, generally, on foot, and without making himself known. He visited
Loreto, humbly serving at a Mass said in the Holy House. When Easter came he
went to Rome, and assisted at the General Chapter held there; and when the
election for General took place he found to his great dismay that, although not
fifty-three years of age, he had been elected General of the Capuchins, the
highest office in his Order.
He at once started out on his official visits,
journeying through Switzerland, Flanders, France, Spain, and Germany. He
returned to Italy in 1605, and had reached Naples, when he received word of the
death of Pope Clement VIII. As his term of office expired that year, Laurence
hoped to rest himself a while: but there was to be no rest for him this side of
the grave, and he was hurried back to Germany, then in a turmoil of agitation.
The Protestant Union, which had grown out of the vexed
question of the dukedom of Cleves, was strengthened by an alliance with Henry
IV. of France, and the Catholics found it necessary to band together for
self-protection. With the consent of Pope Paul V. our Saint appealed in person
to Philip III. of Spain and his Queen, Margaret, who received him with great
favor and sent reinforcements to Maximilian, Duke of Bavaria, then at the head
of the ” Holy League,” or Catholic party. As a result peace ensued, and Duke Maximilian
is credited with saying that ” all Germany and all Christendom owe a debt of
never-dying gratitude to Father da Brindisi, for without him no League could
have held together.”
At the General Chapter of 1613 Laurence was appointed
Definitor General, and was shortly after sent as Visitor to the Province of
Genoa. On his arrival at Pavia, he summoned the Provincial Chapter, and its
first act was to elect * him Provincial. He endeavored to draw out of it, but
Rome decided that he must accept. One round of uninterrupted labor followed. He
was everywhere sought for both by princes and people. Some idea of the love
felt for our Saint may be formed from what took place on his last visit to
Milan. He was obliged at frequent intervals to mount the pulpit and give his
blessing to the vast crowds that came from far and near to hear and see him,
and as he left the city the people gathered round him, weeping and clamoring
for one more blessing, until at last he was obliged to turn back; mounting the
highest step in front of the church, he drew from his neck the cross he always
wore, and with it blessed them. “Bless the shepherd as well as his flock,”
cried the Archbishop, Cardinal Borromeo, brother of Saint Charles; and kneeling
humbly with the people, he, too, received our Saint’s blessing.
The General Chapter, held June 1, 1618, gave Laurence
permission to visit Brindisi, his native place, which he had not seen since his
childhood. On his way he stopped at Naples, and at the urgent request of the
Cardinal and the highest men of the place, he undertook a mission to King
Philip, who was then at Lisbon. He had hardly reached that place when he was
taken ill; and on July 22, 1619, his busy life was brought to a close, and he
was enabled to enjoy the rest he had so long yearned for. His penances, his
virtues, and his miracles are now part of the history of the Church for which
he so long and successfully labored.
MLA Citation
John Dawson Gilmary Shea. “Saint Laurence of
Brindisi”. Pictorial Lives of the Saints, 1922. CatholicSaints.Info.
15 December 2018. Web. 23 July 2020.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-laurence-of-brindisi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-laurence-of-brindisi/
Saints
of the Day – Lawrence of Brindisi, Doctor
Article
(also known as Laurence, Lorenzo)
Born in Brindisi, Naples, Italy, July 22, 1559; died
in Lisbon, Portugal, July 22, 1619; beatified in 1783; canonized in 1881;
declare a Doctor of the Church by Pope John XXIII in 1959; feast day formerly
on July 23. Cesare de Rossi was born to a Venetian family in the kingdom of
Naples. He was educated by the local Conventual Franciscans and then by his
uncle in the College of Saint Mark in Venice. He was both a brilliant military
tactician as well as a peacemaker.
At age 16, he became a Capuchin Franciscan in Verona
and took the name Lawrence. He pursued higher studies in theology, philosophy,
and Scripture at the University of Padua. There he demonstrated an incredible
gift for languages – Greek, Hebrew, German, Bohemian, French, and Spanish – and
excelled at Bible studies. He gave a Lenten course of sermons while still a
deacon, and after being ordained, he preached successfully in Padua, Verona,
Vicenza, and elsewhere in northern Italy.
In 1596, he became a definitor general of the order in
Rome, a position he was to hold five times. Pope Clement VIII commissioned him
to evangelize the Jews; his facility with Hebrew contributed to his success at
this task. He accompanied Blessed Benedict of Urbino to Germany to establish
the Capuchins as a means of counteracting the spread of Lutheranism. They
nursed plague victims and established monasteries at Prague, Vienna, and
Gorizia, which were to develop into the provinces of Bohemia, Austria, and
Styria. Lawrence then was elected minister general of the Capuchins.
During this time, the Turks were threatening to
conquer Hungary. Emperor Rudolf II begged Lawrence to unite the German princes
against them. As a result of his efforts, an army was mustered, and he was
appointed chaplain general. Before the battle of Szekes-Fehervar in 1601, the
generals consulted him on strategy. He advised an attack, rallied the troops,
and rode before the army with a crucifix. The victory of Szekes-Fehervar was
attributed to him.
In 1602, he was elected vicar general of the Capuchins
but refused re-election in 1605. The emperor later commissioned Lawrence to
persuade Philip III of Spain to join the Catholic League, and in the course of
this task, he founded a house of Capuchins in Madrid. He was then sent to
Munich as nuncio of the Holy See at the court of Maximilian of Bavaria, head of
the League, from which location, in addition to his other duties, he
administered two provinces of his order.
After serving as a diplomat for two more royal tangles,
returned to the monastery of Caserta in 1618, desiring a more solitary life. Representatives
from Naples came to him, however, and asked him to intercede for them with King
Philip about the Spanish viceroy, the duke of Osuna, whose dictatorial methods
they feared would cause a rebellion.
Although he was ill and tired and predicted that he
would not return alive, he agreed. He was forced to travel to Lisbon in the
heat of summer. There he convinced the king of the seriousness of the case, and
the duke was recalled. After accomplishing his aim, he returned to his lodging
and died on his sixtieth birthday. Lawrence was buried in the cemetery of Poor
Clares at Villafranca.
His written works included some controversial pieces
against the Lutherans and a commentary on Genesis, but his main contributions
are in the nine volumes of his sermons (Attwater, Benedictines, Bentley,
Delaney, Encyclopedia, Farmer, Walsh, White).
MLA Citation
Katherine I Rabenstein. Saints
of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
20 July 2020. Web. 23 July 2020.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-lawrence-of-brindisi-doctor/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-lawrence-of-brindisi-doctor/
St.
Lorenzo da Brindisi
(Also: Lawrence, or Laurence, of Brindisi.)
Born at Brindisi in 1559; died at Lisbon on 22 July, 1619. In baptism he received the names of Julius
Caesar. Guglielmo de
Rossi — or Guglielmo Russi,
according to a contemporary writer — was his father's name; his mother was Elisabetta
Masella. Both were excellent Christians. Of a precocious piety, Lorenzo
gave early evidence of a religious
vocation. The Conventuals of Brindisi were entrusted with his education. His progress in his studies was
very rapid, and, when barely six, he had already given indication of his future
success in oratory.
Consequently, he was always the one chosen to address, in accordance with the Italian
custom, a short sermon
to his compatriots on the Infant Jesus during the Christmas festivities.
When he was twelve years of age his father died. He then pursued his studies
at Venice with
the clerics of St.
Mark's and under the supervision of one of his uncles. In
1575 he was received into the Order of
Capuchins under the
name of Brother Lorenzo,
and, after his profession, made his philosophical and theological studies at the University of
Padua. Owing to his
wonderful memory he mastered not
only the principal European
languages, but also most of the Semitic tongues.
It was said he knew the entire original text of the Bible. Such a knowledge, in the eyes of many, could be
accounted for only by supernatural assistance, and, during the process
of beatification,
the examiners of the saint's writings rendered the following judgment:
"Vere inter sanctos Ecclesiae doctores adnumerari potest."
Such unusual talents, added
to a rare virtue, fitted Brother
Lorenzo for the most diverse
missions. When still a deacon he preached the Lenten sermons
in Venice, and
his success was so great that he was called successively to all the principal
cities of the peninsula. Subsequently, thanks to his numerous journeys, he was
enabled to evangelize at different periods most of the countries of Europe. The sermons
he left fill no less than eight folio volumes. He adopted
the method of preaching in favour with the great Franciscan missionaries,
or rather with apostolic workers
of all times, who, aiming primarily to reach men's
hearts and convert them, always
adapt their style of discourse to the spiritual needs of their hearers. Brother
Lorenzo held successively all
the offices of his order. From 1596 to 1602 he had, as general
definitor, to fix
his residence in Rome. Clement VIII assigned him the task of
instructing the Jews; thanks
to his knowledge of
Hebrew and his powerful
reasoning, he brought a great number of them to recognize the truth of the Christian
religion. His saintliness,
combined with his great kindliness, completed the preparing of the way for the grace
of conversion. His success in Rome caused him to be called to several other
cities, where he also baptized numerous Jews. At the same time he was
commissioned to establish houses of his order in Germany and Austria. Amid the great difficulties created
by the heretics he
founded the convents of Vienna, Prague, and Graz,
the nuclei of three provinces. At the chapter
of 1602 he was elected vicar-general. (At that time the Order
of Capuchins,
which had broken away from the Observants
in 1528 and had an independent constitution, gave its first superior the title
of vicar-general
only. It was not until 1618 that Pope Paul V changed it to that of minister
general). The very year of his election
the new superior began the visitation of the provinces. Milan, Paris,
Marseilles, Spain, received him in turn. As his
coming was preceded by a great reputation for holiness, the people flocked to hear him
preach and to receive his blessing.
His administration characterized by wise firmness and fatherly tenderness, was
of great benefit to the order. At the Chapter
of 1605 he refused to undertake for a second term the government of his
brethren, but until his death he was the best adviser of his successors.
It was on the occasion of
the foundation of the convent of Prague
(1601) that St. Lorenzo was
named chaplain of
the Imperial army, then about to march against the Turks. The victory of Lepanto (1571) had only temporarily checked
the Moslem
invasion, and several battles were still necessary to secure the final triumph of the Christian armies. Mohammed III had, since his
accession (1595), conquered a
large part of Hungary. The
emperor, determined to prevent a further advance, sent Lorenzo
of Brindisi as deputy to the German
princes to obtain their cooperation. They responded to his appeal,
and moreover the Duke of Mercœur,
Governor of Brittany, joined the
imperial army, of which he received the effective command. The attack on
Albe-Royal (now Stulweissenburg) was then contemplated.
To pit 18,000 men against 80,000 Turks was a daring undertaking and the
generals, hesitating to attempt it, appealed
to Lorenzo for advice. Holding
himself responsible for victory, he communicated to the entire army in a glowing
speech the ardour and confidence
with which he was himself animated. As his feebleness prevented him from
marching, he mounted on horseback and, crucifix
in hand, took the lead of the army, which he drew irresistibly after him. Three
other Capuchins
were also in the ranks of the army. Although the most exposed to danger, Lorenzo
was not wounded, which was universally regarded as due to a miraculous protection. The city was finally
taken, and the Turks lost
30,000 men. As however they still exceeded in numbers the Christian army, they formed their lines anew,
and a few days later another battle was fought. It always the chaplain who was at the head of the army.
"Forward!" he cried, showing them the crucifix,
"Victory is ours." The Turks were again defeated, and the honour of this double victory was
attributed by the general and the entire army to Lorenzo.
Having resigned his office
of vicar-general
in 1605, he was sent by the pope to evangelize Germany. He here confirmed
the faith of the
Catholics, brought back a great number to the
practice of virtue, and converted
many heretics. In
controversies his vast learning always gave him the advantage, and, once he had
won the minds of his hearers,
his saintliness and numerous miracles completed their conversion.
To protect the Faith more
efficaciously in their states, the Catholic princes of Germany formed the alliance called the
"Catholic League". Emperor Rudolph sent Lorenzo
to Philip III of Spain to persuade him to join the League.
Having discharged this mission successfully, the saintly
ambassador received a double mandate by virtue of which he was to represent the
interests of the pope and of Madrid at the court of Maximilian
of Bavaria,
head of the League. He was thus,
much against his wishes, compelled to settle in Munich near Maximilian.
Besides being nuncio and
ambassador, Lorenzo was also commissary
general of his order for the provinces of Tyrol and Bavaria, and spiritual
director of the Bavarian army. He was also chosen as arbitrator
in the dispute which arose between the princes, and it was in fulfillment of
this role that, at the request of the emperor, he restored harmony
between the Duke of Mantua and a
German nobleman. In addition to all
these occupations he undertook, with the assistance of several Capuchins, a missionary campaign throughout Germany, and for eight months travelled in Bavaria, Saxony, and the Palatinate.
Amid so many various
undertakings Lorenzo found time
for the practices of personal sanctification. And it is perhaps the greatest
marvel of his life to have combined with duties so manifold an unusually intense
inner life. In the practice of the religious
virtues St.
Lorenzo equals the greatest saints. He had to a high degree the gift
of contemplation,
and very rarely celebrated Holy Mass
without falling into ecstasies.
After the Holy Sacrifice,
his great devotion was the Rosary and the Office
of the Blessed Virgin. As in the
case of St. Francis of Assisi, there was something poetical about his piety, which often burst forth into canticles
to the Blessed Virgin.
It was in Mary's name that he
worked his miracles,
and his favourite blessing was:
"Nos cum prole pia benedicat Virgo Maria." Having withdrawn to the monastery of Caserta in 1618, Lorenzo
was hoping to enjoy a few days
of seclusion, when he was
requested by the leading men of Naples to go to Spain and apprise Philip
III of the conduct of Viceroy Ossuna. In spite of many obstacles raised by the
latter, the saint sailed
from Genoa and
carried out his mission successfully. But the fatigues of the journey exhausted
his feeble strength. He was unable to travel homeward, and after a few days of
great suffering died at Lisbon in the native land of St.
Anthony (22 July, 1619), as he had predicted when he set
out on his journey. He was buried in the cemetery
of the Poor Clares
of Villafranca.
The known
writings of St. Lorenzo of
Brindisi comprise eight volumes of sermons, two didactic treatises on oratory,
a commentary on Genesis,
another on Ezechiel, and three
volumes of religious polemics.
Most of his sermons are
written in Italian, the other
works being in Latin. The three
volumes of controversies have notes in Greek
and Hebrew.
Candide, Henri. "St. Lorenzo da
Brindisi." The Catholic Encyclopedia. Vol. 9. New York: Robert
Appleton Company, 1910. 23 Jul. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/09359a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Mr. Francis (Larry) Crowley, Jr. & Fr. Ronald
Lawler, O.F.M., Cap.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
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editor of New Advent is Kevin Knight. My email address is webmaster at newadvent.org.
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Copyright © 2020
by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart
of Mary.
Saint Lawrence of Brindisi, Apostolic Doctor
JUL 22,
2009 BRIAN KELLY
His feast day was
yesterday, but today is the day that he was born and died. He
is perhaps the least known of the thirty-three doctors of the Church.
That should not be so.
There is a stunning painting of this Capuchin saint on
horseback leading the troops into battle against the Turks at Stuhlweissemburg,
near Budapest, with his long beard flowing in the wind and with his right hand
holding the crucifix aloft. (I couldn’t find it as I write, although I am
certain that it is quite a famous work of art.) That battle was in
October, 1601, with Mohammed III’s army of 80,000 troops threatening Hungary
and Austria, and the pompous sultan bragging that he would use Rome’s churches
as stables for his horses. Pope Clement VIII had sent Saint Lawrence to
Germany to rally the imperial forces to advance against the Moslem invaders and
save the empire. As chaplain to the troops, which amounted to a mere
18,000 men, the fiery preacher led the forays into the enemy lines, inspiring
the soldiers to trust in God: “The victory is yours,” he assured them.
And so it was, the Turks fled before the determined fury of the Christian
warriors, and retreated back across the Bosphorus. The field commander, Duc de
Mercoeur, who came all the way from Brittany to answer the pope’s call,
testified that “the victory, which was truly miraculous, was, after God and the
Blessed Virgin, due to the Capuchin Commisary.” So was the preservation
of Father Lawrence from injury and death. More on that later.
He was a saint who accomplished so many different
kinds of duties in his sixty years of life that there is simply no other in the
same category. Leader of armies, diplomat, peacemaker, preacher,
miracle-worker, exorcist, theologian, biblical scholar, linguist, confessor,
mystic, and leader of the Counter-Reformation, doctor of the Church, Lawrence
of Brindisi seemed ubiquitous in his time. And he followed the strict
Franciscan rule (with few exceptions) of always traveling on foot, usually
covering twenty or thirty miles a day on his numerous missions. He never
missed offering the holy sacrifice on his ventures, no matter how tired he was,
even though he knew that his Mass could go on for many hours, depending on the
degree of ecstasy that regularly overwhelmed him. One of his Masses on a
Christmas Day lasted sixteen hours. Of course that was exceptional; three hours was the norm.
Early Life
He was born to devout Catholic parents on July 22,
1559, in the Italian town of Brindisi, on the Adriatic side of the peninsula’s
heel. His father,
William de Rossi, gave him the baptismal name of Julius Caesar, little
realizing that their bundle of joy (his father was wont to rave excessively
about the baby boy) would also lead troops into battle and uniquely impact the
history of Europe.
Julius was a precocious child who from early childhood
gave evidence of a religious vocation. He was already orating at six and
when only twelve he was chosen to give a Christmas address, as was the Italian
custom, to the local citizens. When his father died that same year the
young man went to Venice to live under the tutelage of his uncle, a priest, and
study with the clerics of St. Marks. Impressed by the Capuchin friars at
Verona, Julius sought entrance to their novitiate and was accepted and given
the name Lorenzo, Lawrence. In preparation for the priesthood he studied philosophy at the
University of Padua and returned to Venice to study theology.
While still a deacon Brother Lawrence was assigned to
give the Lenten sermons at San Giovanni Nuovo in Venice and so great was the
young preacher’s passion and eloquence in the pulpit that the whole city was in
admiration of him. His words warmed the coldest of hearts and brought
many to repentance. However,
when the time came for ordination to the priesthood, he stalled at the thought
of his unworthiness, and had to be ordered by his superiors to receive holy
orders.
Linguist
Father Lawrence excelled in languages, not only the
principal ones of Europe, of which he was fluent in five, but also in the Semitic
tongues of Hebrew and Syro-Chaldaic (Aramaic), as well as Greek. It was
very unusual in the sixteenth century for even the most scholarly theologian to
be proficient in Hebrew, and on account of this skill Pope Clement VIII
assigned him, while he was serving in Rome as the Capuchin Definitor General,
to preach to the Jews of the city. In the papal states Jews over twelve
years old were required to hear a weekly sermon. When their rabbis heard
this long-bearded friar preach in their own tongue they were astonished.
They thought that he must be a Jewish Christian. Many converts were won
among the Jews in Rome and elsewhere when Padre Lawrence, with his ready
familiarity of the Old Testament, demonstrated for them how perfectly Christ fulfilled
the types and figures of the Old Covenant and the Mosaic Law. Not only
were the rabbis impressed with the friar’s knowledge of the Hebrew scriptures
and the Greek Septuagint, but they were even more amazed with his knowledge of
the Aramaic Biblical Targumim and later commentaries. Some of
them actually began calling him “the living Bible.” This was no
exaggeration. When a friend once asked him what would happen if the
Protestants, who were producing the vast majority of printing presses, somehow managed
to bury the authentic scriptures beneath a mountain of corrupted
translations? The saint
answered that he could re-write the whole Bible from memory.
Superior and Diplomat
Father Lawrence served in practically every office of
his order, from teacher to seminary rector to Provincial Superior to Definitor
General, Commissary General, and finally Vicar General. In this capacity he
healed many wounds of division, reformed lax monasteries, and, consequently,
made both friends and enemies, but far more of the former. As Vicar he
established many new religious houses for the Capuchins in Bavaria, Bohemia,
and Germany, while making his dutiful visitation of other houses of the order.
These visitations gave him the opportunity to preach to the Lutherans and other
heretics. The clarity
of his arguments, his gifted oratorical skills, in fact his very demeanor,
which could inspire both trust and reverential fear, won thousands back to the
true Faith.
In addition to these responsibilities he was often
called upon by the pope or the emperor to go on diplomatic missions to settle
disputes between rulers and nobles, forge alliances, and effectively build up a
more united Christendom among the Catholic sovereigns. Whether it was to
negotiate a treaty between France and Spain, or reconcile the Archduke of
Naples with his Hapsburg sovereign in Spain, or to convince Philip III to join
the Catholic League in raising an army to fight the Turks, the Capuchin
preacher was man for the job. Although not always successful, what he was able to accomplish on the
diplomatic level at least gave the empire enough stability wherein the great
saints and reformers of the counter-reformation could achieve most of their
goals without too much persecution.
Sanctity and Miracles
It would be hard to question the holiness of a man who
worked miracles and expelled demons as frequently as this humble Capuchin and
who would regularly be taken up into an ecstasy during his Mass. While he
was Provincial Superior he cured a blind man in front of many witnesses. At the
court of Philip III of Spain he cured a woman who was paralyzed. Once while
stopping with some companions at an inn a rowdy customer began to ridicule the
friars. Getting no reaction he resorted to blasphemy and even mocked the
crucifix that the saint was wearing. “To vindicate the honor of this
cross which you have blasphemed, may God punish you!” Immediately the man
dropped dead to the floor before the stunned diners. Finally, at Milan,
there was a young boy covered with sores and so deformed that he could not
remove his head from his left shoulder while his right arm was held fast to his
chest. After receiving a
blessing from Father Lawrence the boy’s wounds dried up and his head and limbs
were set free in the sight of family and neighbors.
On some of his missionary tours into heavily
Protestant regions Father Lawrence had to be accompanied by a military escort
of twenty-five soldiers. Once they were ambushed by about seven hundred
militant Protestants. That large a number of armed fanatics made the
escort pause momentarily as to what recourse they might have, whether to make a
run for it, and maybe survive, or surrender and die. The holy priest made the
choice for them: “Charge them,” he shouted, as he raced ahead to confront the
enemy. The rout was a miracle. Twenty-five soldiers gave chase to seven hundred
would-be murderers.
Francis Visconti, a colonel who headed one of these
escorts, went to confession to Father Lawrence and received a rather unusual
penance. He was required to serve his confessor’s Mass and kneel on his
bare knees. After some time the pain became too much for the officer and
he made as if to rise and rest. The saint waved a finger at him
indicating that he should remain. Several hours passed and the officer’s
exhaustion was about to topple him over, when, to his amazement, he saw the
priest rise off the ground suspended three feet from the floor. The Mass lasted ten hours and the colonel persevered
to the end.
There were two favorite expressions of Lawrence of
Brindisi. One was the exclamation “Ah simplicita,” which he would utter
whenever a temptation or a challenging crisis would pass. It was his way
of instilling in others a filial trust in the providence of God. Another, which
was his customary greeting with other religious, was the Latin prayer: Nos
cum Prole pia benedicat Virgo Maria. (May the Virgin Mary bless us with
her holy Child.) Father Thomas Feeney, the brother of Father Leonard,
used to salute all the religious, even lay people who knew the response, with
this prayer. He would say the first part and the recipient would
reply, benedicat Virgo Maria. It is still the customary greeting among the Slaves of
the Immaculate Heart of Mary.
Theologian
Father Lawrence was thoroughly loyal to the Franciscan
school of theology. He believed, as did Saint Bonaventure and other
Franciscan theologians, that the Son of God would have become man even if Adam
had not fallen. “God is love,” he reasoned, “and all his operations proceed from
love. Once he wills to manifest that goodness by sharing his love outside
himself, then the Incarnation becomes the supreme manifestation of his goodness
and love and glory. So, Christ was intended before all other creatures and for
his own sake. For him all things were created and to him all things must be
subject, and God loves all creatures in and because of Christ. Christ is the
first-born of every creature, and the whole of humanity as well as the created
world finds its foundation and meaning in him. Moreover, this would have been the case even if Adam
had not sinned.”
The Battle of Stuhlweissemburg
Imagine if you were a commander facing a well-armed
enemy of 80,000 foot and calvary and your troops were outnumbered four to
one. You’ve had several skirmishes with the foe, but the big battle would
be in a day or two. This gives you time to evaluate the situation, make a
strategic retreat, negotiate terms, or do battle. You have a chaplain
reputed to be a saint and he works miracles. You know the man and you
believe that his reputation is well deserved. When you ask his advice he tells you to prepare for
battle and trust God and His holy mother.
This is what happened that October day in 1601 in
Hungary, just twenty-three years after the Moslems were defeated in the
Mediterranean Sea in the Battle of Lepanto. The saint rallied the troops
and led the charge into the enemy lines. Bullets, arrows, and canon balls
flew all around him as he held the crucifix on high. One of the bullets
miraculously got lodged in his hair. Scimitars were being swung at him from
every direction but never did a blade even graze his flesh. Five horses
fell wounded beneath him as he galloped back and forth urging the brave
warriors to fight on for the victory would be theirs. It was far from an
easy victory, but at the end of the day the Turks were routed; they would be
back again, and defeated again, eighty years later, at the gates of
Vienna. Among those who fought for the empire and Christendom in this battle
were bands of German Lutherans. Many of these converted after witnessing
the heroism of Father Lawrence and the divine protection so visibly allotted to
him. The Moslems were
convinced that they were defeated by a “Christian magician.”
His Written Works
Most of the thousands of written sermons of Saint
Lawrence have been lost, but there are about eight hundred extant. These
are all in Latin except for nine in Italian. Usually the saint did not
write out his sermons, although he would spend hours preparing them, and he
always preached in the vernacular. When Pope Clement sent him in 1605 to
preach to the Protestants in Germany, he spoke with such a command of the
language, and with such a mellifluous voice, that even in those areas where
dialects often varied considerably the people could understand him
perfectly. He was the most effective preacher of his day winning many
back to the true Faith and back to the sacraments. It was not only his
eloquence and great learning that wrought conversions, but the miracles that
followed him everywhere. The great theologian, Cardinal Cajetan, a
contemporary, said that Padre Lorenzo was “an incarnation of the old apostles,
who, speaking to all nations, were understood by all. He is a living
Pentecost.”
The saint’s Complete Works, Opera Omnia, were not
published until 1964. They consist of ten quarto volumes. The
reason it took so long to publish the works of this prolific doctor was due to
the difficulty in reading the manuscripts. He often used shorthand, and that was of his own
making.
The first volume of the saint’s writing to appear was
the Mariale, in 1928. It consisted of eighty-four sermons on Our Lady,
eleven of which were dedicated to the Immaculate Conception. His one
apologetical work was the Lutheranismi Hypotyposis (the Image of
Luther), which grew out of his disputes with the Lutheran preacher, Polycarp
Laiser. Part II of this opus is a masterful defense of the necessity of
faith and good works and refutation of the sola scriptura error of
the heretics. Part I is a historical study of Luther and the rise of
Protestanism. Part III, actually titled Hypotyposis of Polycarp Laiser,
is a study of the effects of Protestant doctrine in practice, morally and
socially. There are
also five sermons on Saint Joseph, whom the holy doctor connects with the
Incarnation as an indispensable instrument in the work of redemption.
What is inexcusable, however, at least since 1969, is
that so few of this great doctor’s works are translated into English. I
could find only one sermon on Our Lady, although there are undoubtedly
more. Even Pope John
XXIII’s declaring him Doctor of the Church in 1959 did nothing to spur on
English translations of his works.
Death
Lawrence of Brindisi died while on a diplomatic
mission on behalf of the leading citizens of Naples who were suffering under
the injustices of their Viceroy. It was 1619, and he had hoped to retire
on account of the huge toll his labors had taken on his health. To
achieve this he would have to travel to Portugal to request the interference of
the King of Spain, who also ruled Portugal at that time. Before departing
from Genoa he informed certain companions that he would not return. After
successfully gaining the support of Philip III, his feeble body broke down.
Three days of intense suffering followed. Finally, in Lisbon, on his sixtieth birthday, July 22,
1619, Lawrence of Brindisi, the Doctor Apostolicus (Apostolic Doctor)
died.
SOURCE : https://catholicism.org/saint-lawrence-of-brindisi-apostolic-doctor.html
Kapuzinerkirche
Aschaffenburg Figuren der Seitenaltäre Hl. Fidelis von Sigmaringen, Hl. Ludwig
von Frankreich, Hl. Laurentius von
Brindisi
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 23 marzo 2011
San
Lorenzo da Brindisi
ricordo
ancora con gioia l’accoglienza festosa che mi fu riservata nel 2008 a Brindisi,
la città che nel 1559 diede i natali a un insigne Dottore della Chiesa, san
Lorenzo da Brindisi, nome che Giulio Cesare Rossi assunse entrando nell’Ordine
dei Cappuccini. Sin dalla fanciullezza fu attratto dalla famiglia di san Francesco
d’Assisi. Infatti, orfano di padre a sette
anni, fu affidato dalla madre alle cure dei frati Conventuali della sua città.
Qualche anno dopo, però, si trasferì con la madre a Venezia, e proprio nel
Veneto conobbe i Cappuccini, che in quel periodo si erano messi generosamente a
servizio della Chiesa intera, per incrementare la grande riforma spirituale
promossa dal Concilio di Trento. Nel 1575 Lorenzo, con la professione
religiosa, divenne frate cappuccino, e nel 1582 fu ordinato sacerdote. Già
durante gli studi ecclesiastici mostrò le eminenti qualità intellettuali di cui
era dotato. Apprese facilmente le lingue antiche, quali il greco, l’ebraico e
il siriaco, e quelle moderne, come il francese e il tedesco, che si
aggiungevano alla conoscenza della lingua italiana e di quella latina, un tempo
fluentemente parlata da tutti gli ecclesiastici e gli uomini di cultura.
Grazie
alla padronanza di tanti idiomi, Lorenzo poté svolgere un intenso apostolato
presso diverse categorie di persone. Predicatore efficace, conosceva in modo
così profondo non solo la Bibbia, ma anche la letteratura rabbinica, che gli
stessi Rabbini rimanevano stupiti e ammirati, manifestandogli stima e rispetto.
Teologo versato nella Sacra Scrittura e nei Padri della Chiesa, era in grado di
illustrare in modo esemplare la dottrina cattolica anche ai cristiani che,
soprattutto in Germania, avevano aderito alla Riforma. Con la sua esposizione
chiara e pacata egli mostrava il fondamento biblico e patristico di tutti gli
articoli di fede messi in discussione da Martin Lutero. Tra di essi, il primato
di san Pietro e dei suoi successori, l’origine divina dell’Episcopato, la
giustificazione come trasformazione interiore dell’uomo, la necessità delle
opere buone per la salvezza. Il successo di cui Lorenzo godette ci aiuta a
comprendere che anche oggi, nel portare avanti con tanta speranza il dialogo
ecumenico, il confronto con la Sacra Scrittura, letta nella Tradizione della
Chiesa, costituisce un elemento irrinunciabile e di fondamentale importanza,
come ho voluto ricordare nell’Esortazione Apostolica
Verbum Domini (n. 46).
Anche
i fedeli più semplici, non dotati di grande cultura, furono beneficati dalla
parola convincente di Lorenzo, che si rivolgeva alla gente umile per richiamare
tutti alla coerenza della propria vita con la fede professata. Questo è stato
un grande merito dei Cappuccini e di altri Ordini religiosi, che, nei secoli
XVI e XVII, contribuirono al rinnovamento della vita cristiana penetrando in
profondità nella società con la loro testimonianza di vita e il loro
insegnamento. Anche oggi la nuova evangelizzazione ha bisogno di apostoli ben
preparati, zelanti e coraggiosi, perché la luce e la bellezza del Vangelo
prevalgano sugli orientamenti culturali del relativismo etico e
dell’indifferenza religiosa, e trasformino i vari modi di pensare e di agire in
un autentico umanesimo cristiano. È sorprendente che san Lorenzo da Brindisi
abbia potuto svolgere ininterrottamente questa attività di apprezzato e
infaticabile predicatore in molte città dell’Italia e in diversi Paesi,
nonostante ricoprisse altri incarichi gravosi e di grande responsabilità.
All’interno dell’Ordine dei Cappuccini, infatti, fu professore di teologia,
maestro dei novizi, più volte ministro provinciale e definitore generale, e
infine ministro generale dal 1602 al 1605.
In
mezzo a tanti lavori, Lorenzo coltivò una vita spirituale di eccezionale
fervore, dedicando molto tempo alla preghiera e in modo speciale alla
celebrazione della Santa Messa, che protraeva spesso per ore, compreso e
commosso nel memoriale della Passione, Morte e Risurrezione del Signore. Alla
scuola dei santi, ogni presbitero, come spesso è stato sottolineato durante il
recente Anno Sacerdotale, può evitare il pericolo dell’attivismo, di agire cioè
dimenticando le motivazioni profonde del ministero, solamente se si prende cura
della propria vita interiore.
Parlando ai sacerdoti e ai seminaristi nella cattedrale di
Brindisi, la città natale di san Lorenzo, ho ricordato che “il momento
della preghiera è il più importante nella vita del sacerdote, quello in cui
agisce con più efficacia la grazia divina, dando fecondità al suo ministero.
Pregare è il primo servizio da rendere alla comunità. E perciò i momenti di
preghiera devono avere nella nostra vita una vera priorità... Se non siamo
interiormente in comunione con Dio, non possiamo dare niente neppure agli
altri. Perciò Dio è la prima priorità.
Dobbiamo sempre riservare il tempo
necessario per essere in comunione di preghiera con nostro Signore”. Del resto, con l’ardore inconfondibile del suo stile,
Lorenzo esorta tutti, e non solo i sacerdoti, a coltivare la vita di preghiera
perché per mezzo di essa noi parliamo a Dio e Dio parla a noi: “Oh, se
considerassimo questa realtà! - esclama - Cioè che Dio è davvero presente a noi
quando gli parliamo pregando; che ascolta veramente la nostra orazione, anche
se noi soltanto preghiamo con il cuore e la mente. E che non solo è presente e
ci ascolta, anzi può e desidera accondiscendere volentieri e con massimo
piacere alle nostre domande”.
Un
altro tratto che caratterizza l’opera di questo figlio di san Francesco è la
sua azione per la pace. Sia i Sommi Pontefici sia i principi cattolici gli
affidarono ripetutamente importanti missioni diplomatiche per dirimere
controversie e favorire la concordia tra gli Stati europei, minacciati in quel
tempo dall’Impero ottomano. L’autorevolezza morale di cui godeva lo rendeva
consigliere ricercato e ascoltato. Oggi, come ai tempi di san Lorenzo, il mondo
ha tanto bisogno di pace, ha bisogno di uomini e donne pacifici e pacificatori.
Tutti coloro che credono in Dio devono essere sempre sorgenti e operatori di
pace. Fu proprio in occasione di una di queste missioni diplomatiche che
Lorenzo concluse la sua vita terrena, nel 1619 a Lisbona, dove si era recato
presso il re di Spagna, Filippo III, per perorare la causa dei sudditi
napoletani vessati dalle autorità locali.
Fu
canonizzato nel 1881 e, a motivo della sua vigorosa e intensa attività, della
sua scienza vasta e armoniosa,
meritò il titolo di Doctor apostolicus,
“Dottore apostolico”, da parte del Beato Papa Giovanni XXIII nel 1959,
in occasione del quarto centenario della sua nascita. Tale riconoscimento fu
accordato a Lorenzo da Brindisi anche perché egli fu autore di numerose opere
di esegesi biblica, di teologia e di scritti destinati alla predicazione. In
esse egli offre una presentazione organica della storia della salvezza,
incentrata sul mistero dell’Incarnazione, la più grande manifestazione
dell’amore divino per gli uomini. Inoltre, essendo un mariologo di grande
valore, autore di una raccolta di sermoni sulla Madonna intitolata “Mariale”,
egli mette in evidenza il ruolo unico della Vergine Maria, di cui afferma con
chiarezza l’Immacolata Concezione e la cooperazione all’opera della redenzione
compiuta da Cristo.
Con fine sensibilità teologica,
Lorenzo da Brindisi ha pure evidenziato l’azione dello Spirito Santo
nell’esistenza del credente. Egli ci ricorda
che con i suoi doni la Terza Persona della Santissima Trinità illumina e aiuta
il nostro impegno a vivere gioiosamente il messaggio del Vangelo. “Lo Spirito
Santo – scrive san Lorenzo – rende dolce il giogo della legge divina e leggero
il suo peso, affinché osserviamo i comandamenti di Dio con grandissima
facilità, persino con piacevolezza”.
Vorrei
completare questa breve presentazione della vita e della dottrina di san
Lorenzo da Brindisi sottolineando che tutta la sua attività è stata ispirata da
un grande amore per la Sacra Scrittura, che sapeva ampiamente a memoria, e
dalla convinzione che l’ascolto e l’accoglienza della Parola di Dio produce una
trasformazione interiore che ci conduce alla santità. “La Parola del Signore –
egli afferma – è luce per l’intelletto e fuoco per la volontà, perché l’uomo
possa conoscere e amare Dio. Per l’uomo interiore, che per mezzo della grazia
vive dello Spirito di Dio, è pane e acqua, ma pane più dolce del miele e acqua
migliore del vino e del latte... È un maglio contro un cuore duramente ostinato
nei vizi. È una spada contro la carne, il mondo e il demonio, per distruggere
ogni peccato”. San Lorenzo da Brindisi ci insegna ad amare la Sacra Scrittura,
a crescere nella familiarità con essa, a coltivare quotidianamente il rapporto
di amicizia con il Signore nella preghiera, perché ogni nostra azione, ogni
nostra attività abbia in Lui il suo inizio e il suo compimento. E’ questa la fonte
da cui attingere affinché la nostra testimonianza cristiana sia luminosa e sia
capace di condurre gli uomini del nostro tempo a Dio.
Je
salue les pèlerins francophones, spécialement les élèves, les collégiens et les
membres des Associations présents. Puissiez-vous aimer la Parole de Dieu et
être, comme Laurent de Brindisi, des évangélisateurs zélés et courageux
capables d’insuffler dans les divers modes de pensée et d’action un authentique
humanisme chrétien! Bon pèlerinage à tous!
I am pleased to greet the members
of the Catenian Association from England, the students of the combined choir of
Saint Anne and Saint Ibs Schools, and the many university students present here
today. Upon all the English-speaking visitors, especially the pilgrims from
England, Ireland, Denmark, Indonesia, the Philippines and the United States, I
invoke God’s abundant blessings.
Mit Freude heiße ich alle Gäste
deutscher Sprache willkommen und grüße besonders die Diakone aus dem Bistum Mainz
in Begleitung von Weihbischof Werner Guballa. Der heilige Laurentius von
Brindisi lehrt uns, die Schrift zu lieben, immer mehr mit ihr vertraut zu
werden und im Gebet die Beziehung zum Herrn zu vertiefen. Ich denke, gerade
dieser Rat wird uns in der Fastenzeit helfen, ihr den rechten Gehalt zu geben. Gottes Segen begleite euch allezeit.
Saludo
cordialmente a los peregrinos de lengua española, en particular a los grupos
provenientes de España, Ecuador, Perú, Argentina, México y otros países
latinoamericanos. Os invito a que, siguiendo el ejemplo de San Lorenzo de
Brindis, escuchéis y acojáis la Palabra de Dios, para que os dejéis transformar
interiormente y, así, cada una de vuestras acciones tenga al Señor como su
inicio y tienda a él como a su fin. Muchas gracias.
Amados
peregrinos de língua portuguesa, a todos saúdo e dou as boas-vindas a esta
Audiência! São Lourenço de Brindes nos ensina como a familiaridade com a Bíblia
e a oração são essenciais para que todas as nossas ações tenham o seu início e
cumprimento em Deus. Possa este ser o fundamento do vosso testemunho cristão no mundo de
hoje. Que Deus vos abençoe!
Saluto
in lingua polacca:
Witam
serdecznie obecnych tu pielgrzymów polskich. Wielki Post wzywa nas do
podejmowania umartwień i życia pokutnego, by pełniej uczestniczyć w
cierpieniach Chrystusa i Jego męce. Szczególną okazją do refleksji i rachunku
sumienia są rekolekcje wielkopostne. Wyrażam radość, że w Polsce tak chętnie w
nich uczestniczycie. Niech one pomagają wam przemieniać życie i być bliżej
Boga. Wam wszystkim i uczestnikom rekolekcji parafialnych z serca błogosławię.
Saluto
cordialmente i pellegrini polacchi qui presenti. La Quaresima ci chiama alla
mortificazione e alla penitenza per poter in modo più pieno partecipare alle
sofferenze di Gesù e alla Sua agonia. Un’occasione propizia per la riflessione
e per poter fare un esame di coscienza è offerta dagli esercizi spirituali
quaresimali. Esprimo la mia gioia per il fatto che in Polonia partecipate ad
essi così volentieri. Essi vi aiutino a rinnovare la vita spirituale e a stare
più vicini a Dio. Benedico di cuore a tutti voi e i partecipanti agli esercizi
spirituali nelle parrocchie.
Radosno
pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a osobito vjernike iz župa Uznesenja
Blažene Djevice Marije iz Tuhelja, Tijela Kristova iz Zagreba te Svetog
Mihovila Arkanđela iz Murtera.
Dragi
prijatelji, neka vam ova korizma bude prožeta postom, molitvom i djelima
ljubavi, kako bi vaša srca pripremilo za nadolazeće blagdane. Hvaljen Isus i
Marija!
Saluto
con gioia tutti i pellegrini Croati, particolarmente i fedeli delle parrocchie
dell’Assunzione della Beata Vergine Maria a Tuhelj, del Corpo di Cristo a
Zagreb e di San Michele Arcangelo a Murter. Cari amici, sia questa Quaresima
caratterizzata da digiuno, preghiera e opere di carità, affinché prepari i
vostri cuori per la Pasqua ormai vicina. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto
in lingua slovena:
Lepo
pozdravljam romarje iz Slovenije, še posebej dijake Škofijske klasične
gimnazije v Šentvidu!
V
tem svetem postnem času nas Jezus vabi, naj se vadimo v premagovanju sebičnosti
in tako postajamo podobni Njemu, ki je s svojo popolno daritvijo premagal greh,
vstal od mrtvih in se dvignil v nebo. »Per angusta ad augusta,« pravi
latinski pregovor: naj vam ne bo žal naporov, da bi dosegli srečo. Vas in vsa vaša
plemenita prizadevanja obilno blagoslavljam!
Rivolgo un caro saluto ai
pellegrini provenienti dalla Slovenia, in particolare agli alunni del Liceo
Classico Diocesano di Šentvid!
In questo tempo quaresimale Gesù ci
invita ad esercitarci nella lotta contro l’egoismo e così rassomigliare sempre
di più a Lui che, con il Suo sacrificio perfetto, ha vinto il peccato
risuscitando dai morti ed è salito in cielo. «Per angusta ad augusta», recita
il proverbio latino: non risparmiate le fatiche necessarie per raggiungere la
felicità. Su di voi e su tutti i vostri nobili impegni invoco abbondanti
benedizioni!
Rivolgo
un cordiale pensiero ai numerosi pellegrini e gruppi di lingua italiana. In particolare, saluto i
fedeli di Teggiano, accompagnati dal loro Pastore Mons. Angelo Spinillo, il Dipartimento della Polizia Stradale
delle Marche, qui convenuto con l’Arcivescovo di Ancona Mons. Edoardo
Menichelli, le delegazioni dei Comuni che aderiscono all’Associazione Città del
SS.mo Crocifisso, i numerosi partecipanti all’incontro promosso
dall’Associazione “Forma” e i rappresentanti dell’Associazione “Penelope”. A
tutti chiedo di porre sempre al centro di ogni attività la persona umana,
secondo l’insegnamento della Chiesa e incoraggio tutti nel servizio del bene
Porgo,
inoltre, un affettuoso saluto ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. Cari
amici, il tempo quaresimale sia occasione propizia per tradurre nella
quotidiana esistenza, secondo le diverse situazioni in cui ognuno si trova, gli
stessi sentimenti del Salvatore, che per noi ha dato la vita sulla croce,
trovando conforto e sostegno nel suo sacrificio offerto per la salvezza dell’intera
umanità.
© Copyright 2011 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110323.html
San Lorenzo da Brindisi Sacerdote e dottore della Chiesa
Brindisi, 22 luglio 1559 - Lisbona, 22 luglio 1619
Giulio Cesare Russo (questo era il
suo vero nome) nacque a Brindisi - sul luogo in cui egli stesso volle che
sorgesse la chiesa intitolata a Santa Maria degli Angeli - il 22 luglio 1559,
da Guglielmo Russo ed Elisabetta Masella. Perse il padre da bambino e la
madre ch'era appena adolescente. A 14 anni fu costretto a trasferirsi a Venezia
da uno zio sacerdote, dove proseguì gli studi e maturò la vocazione all'Ordine
dei Minori Cappuccini. Assunse il nome di Lorenzo e il 18 dicembre 1582 divenne
sacerdote. Nel 1602 fu eletto Vicario generale. Nel 1618, sentendosi prossimo
alla fine, voleva tornare a Brindisi, ma i nobili napoletani lo convinsero a
recarsi dal re di Spagna Filippo III, per esporre le malversazioni di cui erano
vittime per colpa del viceré spagnolo Pietro Giron, duca di Osuna. Il 22 luglio
1619 padre Lorenzo morì a Lisbona, forse avvelenato. Fu beatificato nel 1783 da
Pio VI; canonizzato nel 1881 da Leone XIII; proclamato dottore della Chiesa,
col titolo di doctor apostolicus, nel 1959 da Giovanni XXIII. (Avvenire)
Etimologia: Lorenzo
= nativo di Laurento, dal latino
Martirologio
Romano: San Lorenzo da Brindisi, sacerdote e dottore della Chiesa: entrato
nell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini, svolse instancabilmente nelle regioni
d’Europa il ministero della predicazione; esercitò ogni compito in semplicità e
umiltà nel difendere la Chiesa contro gli infedeli, nel riconciliare tra loro i
potenti in guerra, nel curare il governo del suo Ordine. Il 22 luglio morì a
Lisbona in Portogallo.
(22 luglio: A Lisbona in Portogallo, anniversario della morte di san Lorenzo da
Brindisi, la cui memoria si celebra il giorno precedente a questo).
Giulio Cesare Russo nacque da Guglielmo Russo ed
Elisabetta Masella il 22 luglio 1559. Allorché intraprese gli studi nelle
scuole esterne dei Francescani Conventuali di San Paolo Eremita in Brindisi,
era già orfano del padre, scomparso dopo il 1561 e prima del 1565. Tra il 1565
e il 1567 prese l'abito dei conventuali e passò dalla scuola esterna a quella
per oblati e candidati alla vita religiosa. In questo periodo tradizioni variamente riportate collocano le prime
sortite pubbliche del futuro santo; il riferimento è all'uso dei Conventuali di
far predicare i fanciulli in determinate solennità.
Il futuro santo, orfano ora anche di madre, è in notevoli difficoltà
economiche. I parenti, fra questi Giorgio Mezosa suo insegnante presso i
Conventuali, non pare se ne prendessero molta cura; è forse per questo che
Giulio Cesare, quattordicenne, si trasferisce in Venezia presso uno zio
sacerdote che dirigeva una scuola privata e aveva cura dei chierici di San
Marco. La scelta, infatti, gli consente di proseguire i suoi studi e maturare
la vocazione all'ordine dei Minori Cappuccini. Il 18 febbraio 1575 gli è
concesso l'abito francescano e gli è imposto dal vicario provinciale, padre
Lorenzo da Bergamo, il suo stesso nome: da quel momento sarà padre Lorenzo da
Brindisi. Mandato a Padova a seguire i corsi di logica e filosofia e a Venezia
quello di teologia, il 18 dicembre 1582 diviene sacerdote.
La sua ascesa nell'ordine è rapida; nel 1589 è vicario generale di Toscana; nel
1594 provinciale di Venezia; nel 1596 secondo Definitore Generale; nel 1598
vicario provinciale di Svizzera; nel 1599 ancora Definitore Generale. In questo
stesso anno è posto a capo della schiera di missionari che i cappuccini, su
sollecitazione del pontefice, inviano in Germania. Qui, a divulgare e ad
accrescere la sua fama di santità contribuì un episodio avvenuto nell'ottobre
del 1601; il brindisino volle essere uno dei quattro cappellani necessari per
assistere spiritualmente le truppe cattoliche nella campagna in atto contro i
turchi ed il 9 ottobre giunse ad Albareale, l'attuale Székeshefer vár in
Ungheria, ove era accampato l'esercito imperiale.
Padre Lorenzo, quando il nemico sferrò l'attacco, fu d'esempio sia con la
parola che coi comportamenti. I turchi lo ritennero un negromante e un mago, i
cristiani un santo. Il 24 maggio 1602, quasi all'unanimità, padre Lorenzo viene
eletto vicario generale dell'ordine; con l'alta carica gli è affidato il
compito di visitare tutte le province oltre le Alpi.
Nel triennio del generalato, il 1604, può tornare a Brindisi ove decide la
costruzione di una chiesa sotto il titolo di Santa Maria degli Angeli con
annesso monastero per le claustrali. Finanziatori dell'opera, che doveva
svilupparsi sul luogo stesso in cui era la casa natale del santo, saranno il
duca di Baviera, la principessa di Caserta e altre personalità che il
cappuccino aveva avuto modo d'incontrare durante le sue missioni in Europa.
Più volte, dopo il 1604, pensa di tornare a Brindisi e nel 1618 vi è ormai
diretto quando è costretto a mutare itinerario e fermarsi a Napoli. Qui è
convinto dal patriziato napoletano a recarsi in Spagna per esporre al re
Filippo III le malversazioni del viceré don Pietro Giron duca di Ossuna. Il 25
maggio 1619, evitati sicari e ostacoli d'ogni genere, padre Lorenzo raggiunge
il re a Lisbona; ricevuto il giorno seguente, a conferma delle sue parole
soggiunse che era sicuro di ciò che riferiva quanto del fatto che presto
sarebbe morto e che il re, se non avesse provveduto al bene dei propri sudditi,
lo sarebbe stato entro due anni. Il 22 luglio del 1619, forse avvelenato, il
brindisino moriva; il 31 marzo 1621, giusto l'ammonimento, si spegneva Filippo
III che aveva continuato a favorire di fatto l'Ossuna.
Padre Lorenzo sarà beatificato nel 1783 da Pio VI, canonizzato nel 1881 da
Leone XIII, proclamato dottore della chiesa, col titolo di doctor apostolicus,
nel 1959 da Giovanni XXIII.
Dipinto raffigurante San Lorenzo da Brindisi, nella
chiesa dello Spirito Santo, a Francavilla Fontana.
Frate Lorenzo Russo è a Piacenza malato; grave, ma ancora vivo. Anzi, guarirà.
Ma intanto il duca Ranuccio I di Parma si fa già promettere dai Cappuccini la
consegna della salma, da tenere come reliquia. Questo accade nel 1616. Nel 1619
il frate muore a Lisbona, in casa di don Pedro di Toledo (già governatore
spagnolo di Milano), e questi vuole il suo corpo per mandarlo a un monastero
della Galizia fondato da sua figlia.
D’altra parte già nel 1601, alla battaglia di Albareale (poi Székesfehérvàr, in
Ungheria) contro i Turchi, molti soldati imperiali lo credevano un essere
soprannaturale, vedendolo passare disarmato e illeso tra frecce, pallottole e
scimitarre, per soccorrere feriti e confortare morenti. Questo frate Lorenzo
Russo da Brindisi è principalmente uno studioso, ma le vicende del tempo fanno
della sua vita un’avventura continua.
Orfano dei genitori a 14 anni, è accolto da uno zio a Venezia. Studia a Verona
e a Padova, poi ancora a Venezia. Si è fatto cappuccino, nel 1582 è ordinato
prete, nel 1586 è maestro dei novizi, e poi avrà sempre cariche nell’Ordine,
fino a quella di Generale. Lui è uomo da libri, conoscitore eccezionale della
Bibbia (che può citare a memoria anche in ebraico), e diviene famoso come
predicatore, appunto per la vasta cultura, aiutata poi dalla bella voce e dalla
figura imponente.
Lo mandano sulle prime linee più difficili: in Boemia, per esempio, dove in
gran parte la popolazione si è staccata dalla Chiesa cattolica. Accolto
ostilmente, si dedica a un’intensa predicazione, sostiene controversie, guida
l’opera dei Cappuccini. L'evidente coerenza tra le sue parole e la sua vita lo
fa rispettare anche da autorevoli avversari. Quando celebra la messa, poi, lo si
vede davvero “rivivere” il sacrificio della Croce rinnovato sull’altare: si può
respingere la sua fede, ma non si resta indifferenti di fronte al suo modo
appassionato di sentirla e di manifestarla.
I papi e vari prìncipi europei gli affidano continue missioni diplomatiche. Per
tre anni frate Lorenzo rappresenta la Santa Sede in Baviera. E i napoletani,
che non ne possono più del duca di Osuna (viceré spagnolo), vogliono lui come
loro ambasciatore presso Filippo III di Spagna. Appunto nel corso di questa missione
lo coglie la morte; e immediata si divulga la voce della sua santità.
La causa canonica, però, viene bloccata dai decreti di papa Urbano VIII
(1623-1644) che modificano i procedimenti per i santi. Riprenderà nel XVIII
secolo, concludendosi con la canonizzazione ad opera di Leone XIII nel 1881.
I suoi scritti rimangono inediti fino all’edizione integrale negli anni
1925-1956, in seguito alla quale Giovanni XXIII proclamerà san Lorenzo da
Brindisi Dottore della Chiesa, con la qualifica di doctor apostolicus.
LORENZO da Brindisi, santo
di Dario Busolini - Dizionario Biografico degli
Italiani - Volume 66 (2006)
LORENZO da Brindisi, santo. - Nacque a Brindisi
il 22 luglio 1559 da Guglielmo Russo e da Elisabetta Masella, che lo
battezzarono con il nome di Giulio Cesare. Dopo la morte del padre, tra il 1561
e il 1565, fu indirizzato agli studi e alla vita religiosa presso i francescani
conventuali di S. Paolo eremita, nella sua città, tra i quali si trovava un
parente, Giorgio Mezosa, che gli fece prendere l'abito di oblato. Sopravvenuta
la morte della madre, i familiari non poterono più mantenerlo e, a quattordici
anni, lo mandarono a Venezia presso uno zio paterno sacerdote che insegnava ai
chierici di S. Marco. Con l'aiuto dello zio L. poté proseguire gli studi e,
conosciuti i cappuccini veneti, chiese l'ammissione al loro Ordine, nel quale
fu accolto il 18 febbr. 1575 con il nome di Lorenzo in onore del proprio
provinciale Lorenzo da Bergamo. Presi i voti solenni il 24 marzo 1576, dopo
l'anno di noviziato a Verona, seguì i corsi di logica a Padova e quelli di
filosofia e teologia a Venezia, dedicandosi con passione all'apprendimento
delle lingue antiche e moderne e della Sacra Scrittura, che imparò a
memoria in latino e in ebraico. Ordinato sacerdote il 18 dic. 1582, iniziò il
suo ministero come docente di teologia e predicatore.
Nel 1586 fu eletto maestro dei novizi e a soli
trent'anni assunse la carica di provinciale dei cappuccini toscani. Ben
conosciuto per l'eloquenza, la dottrina e la padronanza delle lingue, nel 1592
fu chiamato a Roma da Clemente VIII, che lo nominò predicatore degli ebrei.
L'incarico gli fu affidato perché, già a Venezia e in
altre località, L. aveva di sua iniziativa predicato agli ebrei, sfruttando le
proprie doti oratorie e, soprattutto, la sua conoscenza della lingua ebraica,
della letteratura rabbinica e della Bibbia, tali da indurre spesso gli
ascoltatori a scambiarlo per un ebreo convertito al cristianesimo.
L. svolse questo compito fino al 1594, quando tornò in
Veneto come provinciale. Quindi, nel 1596, divenne definitore generale. Nel
1598 assunse il governo dei cappuccini svizzeri e nel 1599 quello della prima
missione cappuccina a Praga, invitato dall'arcivescovo Zbyněk Berkaz Dubé.
Il compito consisteva nel frenare la diffusione del
protestantesimo in Boemia e contribuire alla diffusione della riforma cattolica
e dei cappuccini nei territori sudorientali dell'Impero. L. lo assolse
impegnandosi nella predicazione, affrontando dispute con i pastori protestanti,
assistendo i poveri e i malati, fondando nel 1600, dopo aver portato a termine
la costruzione di quello di Salisburgo, due importanti conventi cappuccini a
Vienna e a Graz e, per ordine di Clemente VIII, affiancando all'attività propriamente
missionaria anche quella di cappellano militare dell'Esercito imperiale di
Rodolfo II. La sua costante presenza in prima linea tra le truppe cesaree
condotte dal duca di Mercoeur, Filippo Emanuele di Lorena, che si batterono nel
1601 contro i Turchi ad Alba Regale (Székesfehérvár, in Ungheria), gli valse la
reputazione di essere dotato di poteri soprannaturali.
L'anno successivo L., accompagnato dalla fama di
santità, tornò in Italia per prendere parte al capitolo e per chiedere al duca
di Mantova, Vincenzo I Gonzaga, la restituzione del feudo di Castelgoffredo ai
marchesi di Castiglione. Questa sua prima missione diplomatica, svolta per
incarico imperiale, fallì.
Il 24 maggio 1602, quasi all'unanimità, fu eletto
generale dei cappuccini. Di conseguenza, egli spese i tre anni seguenti nella
lunga visita delle province europee dell'Ordine, percorrendo l'Italia, la
Svizzera, la Francia, i Paesi Bassi e la Spagna, spesso tra manifestazioni di
entusiasmo popolare.
Rigoroso con se stesso, era moderato con i propri
sottoposti e pronto a rimuovere quei superiori che eccedevano in durezza. Il
suo generalato rafforzò il ruolo dei cappuccini nei paesi di lingua tedesca e
avviò - per collegarli con l'Italia e proteggere ulteriormente quest'ultima
dalle infiltrazioni dei seguaci delle Chiese riformate - la costruzione di una
linea di conventi cappuccini lungo le valli dell'Isarco e dell'Adige, dal
Tirolo a Venezia.
Nel 1604 tornò per un breve periodo a Brindisi dove,
grazie ai finanziamenti raccolti durante i suoi viaggi e alla corte di Baviera,
diede inizio alla costruzione della chiesa e del monastero di S. Maria degli
Angeli sul luogo della sua casa paterna.
Terminato il generalato nel 1605, nel 1606 fu
nuovamente inviato a Praga da Paolo V, su richiesta dell'imperatore Rodolfo II.
Vi rimase fino al 1609, riprendendo la guida della missione cappuccina e la
predicazione. Da una disputa del luglio 1607 con Polycarpus Leiser -
predicatore aulico dell'elettore di Sassonia Cristiano II - che aveva
pubblicato a Dresda due prediche contro di lui e contro un gesuita, trasse lo
spunto per scrivere la Lutheranismi Hypotyposis, una confutazione generale
delle dottrine luterane. Il libro, pronto nel 1609, non fu però pubblicato
perché, morto nel frattempo il Leiser, L. ritenne che non fosse il caso di
polemizzare con un defunto.
Questa rimase l'unica tra le sue opere pensata con
l'idea di farne un volume. Egli, infatti, concepiva la propria scrittura come
strumento per fissare le idee da sviluppare nella predicazione e negli incontri
con la gente comune o le personalità politiche, religiose, militari. Attività
che assorbivano il tempo rimastogli dopo la celebrazione di messe che,
accompagnate da fenomeni mistici, duravano ore.
Divenuto consigliere del duca di Baviera, Massimiliano
I, nel giugno 1609 fu mandato da questo in Spagna per sollecitare l'appoggio
del re Filippo III alla Lega cattolica dei principi tedeschi, della quale egli
era stato nominato cappellano da Paolo V, contrapposta all'Unione evangelica
sostenuta da Enrico IV di Borbone.
Questa ambasciata, la principale tra quelle condotte
da L., fu coronata da successo, ma il suo modo di condurre le trattative,
facendo leva solo sui sentimenti religiosi dei sovrani, trascurando i problemi
propriamente politici e il potere di ministri e consiglieri, pregiudicò il buon
esito degli altri negoziati a lui affidati.
Conclusa la missione in Spagna, dal 1610 al 1613 L. fu
rappresentante della S. Sede a Monaco, e intervenne tanto nelle questioni
religiose quanto in quelle politiche e militari, specialmente in occasione
della "guerra del sale" tra il duca Massimiliano I e l'arcivescovo di
Salisburgo, Wolfgang Theodor von Raitenau (1611). Dal 1611 al 1612 fu anche
commissario dei cappuccini della Baviera e del Tirolo, e organizzò alcune
spedizioni missionarie nei territori dei riformati.
Nella primavera del 1613 tornò in Italia per essere
nuovamente eletto definitore generale. Inviato come visitatore in Piemonte e
Liguria, fu acclamato provinciale da quei cappuccini. Nel 1614 e nel 1616,
chiamato dal legato papale, Alessandro Ludovisi, intervenne nelle trattative
tra Spagnoli e Piemontesi a Oneglia e Candia Lomellina per la questione del
Monferrato, anche se in queste occasioni si dedicò più all'assistenza dei
soldati che ai negoziati, peraltro infruttuosi. Portata a termine la
carica di provinciale, tornò a Venezia per riposarsi, ma fu costretto ad
allontanarsene già nella primavera del 1618, nuovamente coinvolto nelle
trattative tra il governatore di Milano, Pedro Álvarez de Toledo, e il duca di
Savoia, Carlo Emanuele. In questo frangente egli esortò il primo a rispettare
le clausole del trattato di Madrid del 1617.
L'ultimo periodo della sua vita ha aspetti
romanzeschi. Confermato definitore dell'Ordine nel capitolo del 1618, malato di
gotta, partì da Roma per Brindisi, che voleva rivedere prima di morire.
Arrivato a Napoli, però, trovò l'ordine, inviatogli dal cardinale protettore
dei cappuccini, Alessandro Peretti, di accettare la nomina ad ambasciatore
della Piazza nobiliare della città presso Filippo III di Spagna. Egli avrebbe
solo dovuto chiedere al re uno sgravio delle spese militari imposte alla città,
ma di fatto la missione si inseriva nella reazione aristocratica al governo
autoritario di Pedro Téllez Girón, duca di Osuna. Questi, considerando L.
doppiamente nemico, come ecclesiastico e come amico di Venezia, fece di tutto
per ostacolarne la missione, pure formalmente da lui permessa. L., così,
dovette lasciare Napoli di nascosto, nella notte tra il 2 e il 3 ott. 1618,
travestito da soldato. Inseguito da agenti del viceré, arrivò per mare a
Genova, dove rimase bloccato per tutto l'inverno a causa delle proteste
diplomatiche dell'Osuna. L. capì di non poter contare né sull'appoggio
ufficiale della S. Sede - che non voleva sostenerlo per non inimicarsi il
potente vicino meridionale - ma neppure sulla revoca dell'incarico, giacché
Roma non intendeva nemmeno rafforzare l'Osuna. Il Peretti, infatti, richiamò
ufficialmente L. solo quando la notizia della missione divenne di dominio
pubblico a Madrid, come l'altra notizia, secondo cui l'Osuna voleva farsi re.
Fu quindi lo stesso Filippo III a ordinare il proseguimento della missione.
Partito da Genova il 5 apr. 1619, L. giunse a Madrid il 9 e da lì raggiunse in
maggio Lisbona, dove in quel momento si trovava il sovrano. In non buone
condizioni di salute, incontrò Filippo III tre volte, ma ne ottenne solo
inutili rassicurazioni verbali. Deluso per il comportamento del re e per il
debole sostegno del papa, il suo stato di salute precipitò. Accolto
agonizzante, tra voci di avvelenamento, nella casa di Pedro de Toledo, vi morì
il 22 luglio 1619, secondo la tradizione dopo aver predetto che entro due anni
sarebbero stati chiamati in giudizio da Dio anche Filippo III e Paolo V. Il
Toledo ne fece imbalsamare le spoglie, che trasportò subito in Spagna a
Villafranca del Bierzo, capitale del proprio marchesato, tumulandole nel monastero
delle francescane scalze, dove si trovano tuttora.
Nonostante l'avvio del processo di canonizzazione già
nel 1623, L. fu beatificato da Pio VI nel 1783, canonizzato da Leone XIII nel
1881 e proclamato dottore della Chiesa da Giovanni XXIII il 19 marzo 1959.
L'edizione completa delle sue opere - alcune delle
quali sono andate perdute o sono frammentarie - avvenne solo in vista della sua
canonizzazione: S. Laurentii a Brundisio Opera omnia a patribus minoribus
capuccinis provinciae Venetae e textu originali nunc primum in lucem edita
notisque illustrata, a cura di Virgilio Federico Dalla Zuanna, I-XV, Padova
1928-56. Il carattere non letterario di questi scritti appare chiaro dalle
frequenti ripetizioni e dall'oralità dello stile, privo di ogni ampollosità
secentesca, che però fanno risaltare ancor di più la profondità delle
conoscenze bibliche e la spiritualità francescana di L.: la Lutheranismi
Hypotyposis appartiene al genere controversistico, mentre il Sanctorale,
sui santi, e il Mariale si iscrivono nel genere agiografico e
mariologico; fanno parte delle opere biblistiche l'Explanatio in Genesim -
sui primi undici capitoli della Genesi - e l'opuscolo De numeris
amorosis, sul significato mistico-cabalistico del nome ebraico di Dio; di
carattere autobiografico, infine, sono il De rebus Austriae et Bohemiae,
resoconto del suo operato in quei paesi tra il 1599 e il 1612.
Fonti e Bibl.: I frati cappuccini. Documenti e
testimonianze del primo secolo, a cura di C. Cargnoni, I-IV, Roma
1988-92, ad ind.; Commentarii Laurentiani historici, quarto revoluto
saeculo ab ortu s. L. novi Ecclesiae doctoris, in Collectanea Franciscana,
XXIX (1959), 2-4; Arturo Maria da Carmignano di Brenta, S. L. dottore
della Chiesa universale (1559-1619), in Miscellanea Laurentiana, IV-VII
(1960-63), 2; Felice da Mareto, Bibliographia Laurentiana opera
complectens an. 1611-1961 edita de sancto L. doctore apostolico, Roma 1962;
Arturo Maria da Carmignano di Brenta, L. da B., in Bibliotheca
sanctorum, VIII, Roma 1967, coll. 161-180; J.L. Haas, The theological
significance of some Biblical symbols in the "Mariale" of St.
Lawrence of B., Roma 1994; Bernardino de Armellada, Le vie della bellezza
verso Maria nel Mariale di S. L., in Collectanea Franciscana (LXXII
(2002), pp. 231-249; Lexicon Capuccinum, Romae 1951, coll. 925-930; Il
grande libro dei santi. Diz. enciclopedico, diretto da C. Leonardi - A.
Riccardi - G. Zarri, II, Cinisello Balsamo 1998, pp. 1215-1218 (V. Criscuolo).
D. Busolini
SOURCE : http://www.treccani.it/enciclopedia/lorenzo-da-brindisi-santo_(Dizionario-Biografico)
Voir aussi : http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/st-laurent-de-brindisi-1559-1619
https://arquivo.pt/wayback/20091006121740/http://www.franciscan-archive.org/laurentius/opera/lau01005.html