Saint Pierre Chrysologue
Évêque de Ravenne,
docteur de l'Eglise (+ 451)
Ravenne était alors la
résidence des empereurs d'Occident. L'évêque Ursus étant mort, le pape choisit
pour lui succéder un simple diacre d'Imola, ville voisine: Pierre. On raconte
que ce choix fut guidé par l'apôtre saint Pierre lui-même
et saint
Apollinaire, premier évêque de Ravenne. Il était éloquent d'où son surnom.
Nous pouvons le constater par les sermons qui nous restent de lui et dont l'une
des qualités et sans doute la meilleure quand ils sont riches de spiritualité :
la brièveté. Saint Germain
l'Auxerrois se rendit à Ravenne en 418 pour plaider devant l'empereur
la cause de l'Armorique opprimée par son gouverneur. Il fut reçu par
l'impératrice Galla Placidia et par l'évêque Pierre. C'est là qu'il mourut
assisté par Pierre durant ses derniers instants.
Mémoire de saint Pierre,
surnommé Chrysologue ('Parole d’or'), évêque de Ravenne et docteur de l’Église.
Doté du nom de l’Apôtre Pierre, il accomplit le même ministère, si bien qu’il
ramena des foules dans le filet de la doctrine céleste et qu’il les nourrit de
la douceur de la parole de Dieu. Sa mort survint un 31 juillet, vers 450, près
de Forum Cornelii [Imola] en Émilie.
Martyrologe romain
Le Christ est le pain
semé dans le sein de la Vierge Marie, levé dans la chair, formé dans sa
Passion, cuit dans le four du tombeau, conservé dans les églises et distribué
chaque jour aux fidèles comme une nourriture céleste placée sur les autels.
Saint Pierre Chrysologue
- Sermon sur le Notre Père
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/211/Saint-Pierre-Chrysologue.html
Saint Pierre Chrysologue
Évêque de Ravenne promue
résidence impériale, Pierre fut un prélat considérable, avec qui Rome, Milan et
Constantinople devaient compter. Éloquent, il reçut quelque temps après sa mort
le surnom grec de chrysologue (au verbe d'or).
Pierre Chrysologue naquit
vers 405 sur le territoire de Forum Cornelii (l'actuelle Imola, en Emilie).
L'évêque de cette ville, Cornelius, le forma, dira-t-il, comme un bon père à la
vie sacerdotale (sermon CLXV). Il fut élu évêque de Ravenne entre 425 et
429 ; son discours d'entrée fut prononcé entre 425 et 434 devant Galla
Placidia, « mère de l'empereur chrétien, éternel et fidèle,... qui a
mérité de mettre au monde une auguste trinité » (sermon CXXX), Théodose, Justa
Grata Honoria, et Placide Valentinien III. Le sermon CXXXVI en l'honneur de
l'évêque Adelphe (très probablement le métropolite d'Aquilée) suggère que
Pierre est alors avant 431 simple évêque de la VIII° région, dépendant du
patriarcat romain et sans prééminence spéciale. Mais en 431 Théodoret de Cyr et
d'autres prélats orientaux, mécontents du concile d'Ephèse, adressent une
lettre aux évêques de Rome, de Milan, d'Aquilée et de Ravenne. Ravenne est donc
devenue, en 431, un centre ecclésiastique prépondérant. Le sermon CLXXV nous
apprend en effet que Pierre, tout en restant suffragant de Rorne, comme les
autres évêques de la Flaminia (Romagne), avait reçu par « édit du prince
chrétien », Valentinien III, et par « décret du bienheureux Pierre »,
Célestin I° (422-432), le droit de consacrer quelques évêques de l'Émilie.
Ce droit appartenait précédemment à l'archevêque de Milan. Ce sermon CLXXV a
été prononcé par Pierre Chrysologue lorsqu'il consacra l'évêque de Vicohabentia
(Voghenza, quartier de Portomaggiore, près de Ferrare), et le CLXV quand il
consacra l'évêque d'Imola. L'absence au synode milanais en 451 des prélats de
Forli, Faenza, Bologne, Modène - sans parler de Voghenza et d'Imola - donne à
croire que ces sièges furent soustraits à la juridiction milanaise. Rome aurait
délégué à Pierre non pas un droit de métropolite sur les diocèses de la
Basse-Émilie, mais une sorte de vicariat, pour donner une satisfaction à la
cour de Ravenne et prévenir un démenbrement possible de la province
ecclésiastique de Rome au profit de Ravenne ; on restreignait aussi de
cette manière les prérogatives de Milan. N'avait-on pas créé la métropole
d'Aquilée et le vicariat d'Arles pour balancer la puissance de Milan ? Le
voyage d'Adelphe, avant 431, pourrait s'interpréter comme un prélude à cette
man½uvre de résistance aux Milanais. Quant à la légende de l'origine
apostolique du siège de Ravenne, qui a été considérée comme une invention
antiromaine, ce pourrait être au contraire un biais pour hausser Ravenne devant
Milan, en faire un bastion romain contre la capitale lombarde. Bref, la
grandeur ecclésiastique, puis civile et politique, des prélats de Ravenne au
Moyen Age date de saint Pierre Chrysologue.
Entre 425 et 434, il
consacra l'église Saint-Jean-l'Evangéliste, bâtie en raison d'un v½u fait par
Galla Placidia en mer, alors qu'elle voguait de Constantinople à Ravenne. On
figura dans l'abside un Pierre Chrysologue à la barbe imposante célébrant la messe,
avec l'ange de l'épiclèse près de lui. Pierre fonda aussi la cathédrale de
Classe (Petriana), et semble avoir consacré à Ravenne l'église des
Saints-Jean-Baptiste-et-Barbatien. Ce qu'on appelle de nos jours la chapelle
Saint-Chrysologue, au palais archiépiscopal, date en réalité de Pierre II.
Saint Pierre Chrysologue accueillit avec honneur saint Germain d'Auxerre venu
plaider devant l'Empereur la cause de l'Armorique contre Aétius qui avait fait
appel au roi des Alains, Goar, pour mâter les Bretons. Saint Germain d'Auxerre
sut qu'il allait mourir avant que de tomber malade ; le septième jour de
sa maladie, il mourut assisté de saint Pierre Chrysologue entouré de six
évêques (31 juillet 446).
Politique de grande
valeur, Pierre a sans doute été un épistolier heureux, mais il ne nous reste
qu'une seule lettre de lui qui a suffi pour fonder supra firmam petram sa
réputation de théologien et de canoniste. C'est une réponse à Eutychès,
archimandrite byzantin, qui était combattu à Constantinople parce qu'il
confondait les deux natures du Christ. Eutychès avait demandé l'appui de
l'évêque de Ravenne et de Rome. Saint Pierre Chrysologue lui écrivit, après
juin 449, qu'il refusait de prendre parti sans connaître les arguments opposés
à Eutychès ; il n'avait pas qualité pour trancher le débat : le
jugement de l'affaire, dit Pierre Chrysologue, n'appartenait à Rome, « car
le bienheureux Pierre, qui sur son propre siège vit et préside, fournit à ceux
qui la cherchent la vérité en matière de foi. »
Selon Andreas Agnellus
qui écrivait vers 830, Pierre Chrysologue mourut à Imola et fut enseveli un 3
décembre dans la basilique suburbaine Saint-Cassien ; Agnellus dit que Pierre
Chrysologue mourut au moment où Valentinien commençait à gouverner l'empire
seul, donc après la mort de Galla Placidia (27 novembre 449), probablement le 3
décembre 450. Pour Testi-Rasponi, il serait mort un 31 juillet : on aurait
échangé les dates de décès entre lui et Pierre II, qui vécut au début du
cinquième siècle. En 1729 saint Pierre Chrysologue fut honoré du titre de
docteur de l'Èglise par Benoît XIII. Sa fête fut alors inscrite au 4 décembre
dans le martyrologe romain, à quoi Paul VI, se référant à Testi-Rasponi,
préféra le 30 juillet.
Les sermons de saint
Pierre Chrysologue montrent qu'il avait bénéficié d'une bonne formation
rhétorique. Sa phrase est construite selon la cadence et les clausules
classiques ; il utilise les figures courantes, spécialement la répétition,
la métaphore, parfois l'oxymoron. Certaines formules trahissent des réminiscences
d'auteurs profanes (Cicéron, Sénèque, Virgile), mais il ne fait jamais de
citations explicites. Il apparaît comme le témoin d'un fonds commun doctrinal
et spirituel, transmis surtout par l'enseignement catéchétique au cours du
Carême et les homélies des dimanches et fêtes. Sa principale source est
l'Écriture dont il explique les passages lus au cours des célébrations
liturgiques, mais il n'ignore pas les écrits vétéro-testamentaires. Il commente
avec art en utilisant la méthode typologique ou allégorique traditionnelle. Son
but principal semble de confirmer la foi des fidèles, en éclairant le sens des
festivités annuelles, et de leur fournir des orientations pour la pratique de
la vie chrétienne.
Les sermons de saint
Pierre Chrysologue sont une source précieuse pour l'histoire de la liturgie à
Ravenne qui s'inspirait de celle de Rome et non de l'Orient, avec cependant des
traits de la liturgie d'Aquilée. La série de sermons sur l'Annonciation, la
génération du Christ et la Nativité (CXLI-CXLIX) est sans doute la plus riche
en enseignements : Pierre y enseigne la maternité virginale de Marie et sa
maternité divine ; il connaît le parallèle Eve-Marie et voit dans la
Vierge Epouse et Mère le type de l'Église. Il insiste sur le réalisme de l'Incarnation,
l'assomption par le Verbe de la condition humaine, mais sans préjudice de la
divinité. C'est pour répondre au désir des hommes de voir Dieu que Dieu s'est
fait homme. Plus profondément, le but de l'Incarnation est la divinisation de
l'homme : « Le Christ est né pour restaurer, par sa naissance, la
nature corrompue. Il a assumé l'enfance, il a subi les progrès de la
croissance, il a parcouru les âges afin d'instaurer l'âge unique, parfait,
durable, que lui-même avait fait... L'homme, qu'il avait fait terrestre, il l'a
fait céleste ; cet homme, animé d'un esprit humain, il le vivifie en
esprit divin, et ainsi il l'élève tout entier en Dieu, afin qu'il ne laisse en
lui rien de ce qui venait du péché, de la mort, du travail, de la douleur, de
la terre » (sermon CXLVIII, 5).
La série sur la Passion
et la Résurrection (LXXII bis-LXXXIV) commente plus littéralement les
péricopes évangéliques. Mais Pierre souligne aussi l'amour pour les hommes qui
conduit le Christ à sa passion : « Priez, frères, pour que, par la
même condescendance qui l'a conduit à souffrir, il nous dévoile le secret de sa
passion et nous inspire à tous la cause d'une mort si sainte. » Car, comme
un roi manifeste mieux sa gloire en venant combattre au milieu de ses troupes,
le Christ « est venu jusqu'à notre servitude pour nous rendre à sa
liberté... L'amour se prouve dans les adversités, l'affection se pèse d'après
les périls, la dilection se reconnaît aux peines subies, la charité parfaite
s'accomplit dans la mort » (sermon LXXII ter, 3-4). Le « mystère
salvifique » de Pâques est de provoquer les chrétiens de vieille date à
soutenir par leur exemple la foi et la vie des nouveaux baptisés, afin qu'ils
prennent conscience de « leur nouvelle et totale création dans le Christ »
et qu'ils s'abreuvent « aux seins de l'Église mère » (LXXIII, 3). « En
ressuscitant des morts, le Christ n'abandonne pas l'homme mais l'assume :
il appelle frères ceux qu'il fait membres de son Corps..., ceux qu'il adopte
comme fils de son Père..., ceux auxquels, bienveillant héritier, il partage son
héritage » (LXXX, 7). C'est pourquoi Paul invite à célébrer la Pâque « in
azymis sinceritatis et veritatis » : « Nous mangeons l'Agneau de
Dieu, nous immolons pour notre Pâque l'Agneau qui enlève le péché du monde,
nous pour qui le Christ est né en vue d'une joie totale et a été transfiguré
dans la gloire » (LXXII, 6).
La double série de
sermons sur le Symbole de foi (LVI-LXII) et sur le Notre Père (LXVII-LXXII),
prêchés aux catéchumènes durant le Carême, atteste le souci traditionnel du
lien entre la lex credendi et la lex orandi. Plusieurs sermons traitent du
jeûne (VII-IX ; XI ; XXII ; XLII-XLIII) ; Pierre explique
son effet salutaire pour la purification et la sanctification des âmes. Comme
le printemps met fin aux tempêtes de l'hiver et fait revivre la nature, le
jeûne apporte la paix intérieure et réveille les esprits endormis : « Le
jeûne, frères, est le gouvernail de notre vie humaine il régit le vaisseau tout
entier de notre corps, élève en haut le c½ur, tend les voiles par les cordages
de l'abstinence ajuste les rames de l'esprit, et par l'ample déploiement de la
sincérité, appelle et invite le souffle de l'Esprit d'en haut ; ainsi,
parmi les flots de ce monde, il dirige et conduit le radeau de notre vie
charnelle jusqu'à la demeure plénière du port divin » (VII bis, 1). Mais
Pierre Chrysologue insiste plus encore sur la nécessité d'éviter l'hypocrisie
pharisaïque (VII) et sur l'authenticité du jeûne, dont la miséricorde,
c'est-à-dire la charité bienfaisante, est le critère pratique : « L'abstinence
est la première médecine de l'homme ; mais, pour que la guérison soit
totale, elle exige les dépenses de la miséricorde... Sans le parfum de la
miséricorde, sans le ruissellement de l'amour, sans la dispensation de
l'aumône, le jeûne ne donne pas aux esprits la parfaite santé. Le jeune guérit
les blessures des péchés, mais il n'efface pas les cicatrices de ces blessures
sans la miséricorde » (XLI, 3).
L'Eucharistie tient une
place notable dans la prédication de Pierre Chrysologue, bien que la discipline
de l'arcane lui interdise d'entrer dans l'exposé détaillé du mystère. Dans les
sermons sur le Notre Père, il évoque déjà la signification eucharistique du
« pain quotidien », en citant Jean (VI 51) : « Le Christ est le
pain semé dans le sein de la Vierge, levé dans la chair formé dans la passion,
cuit dans le four du tombeau, conservé dans les églises et distribué chaque
jour aux fidèles comme une nourriture céleste placée sur les autels » (LXVII,
7). La célébration eucharistique était donc quotidienne à Ravenne, et les
fidèles étaient invités à recevoir le Corps du Christ, comme un avant-goût du
banquet céleste (LXVII, 7 ; LXXI, 7).
C'est surtout par
l'élégance de son style que saint Pierre Chrysologue mérite l'appellation de
« Chrysologue ». Mais il suffit à sa gloire d'avoir été un bon
commentateur de la Parole de Dieu dans les cérémonies liturgiques, pour nourrir
la foi de ses fidèles et maintenir l'authenticité de leur vie chrétienne.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/07/30.php
Saint Pierre Chrysologue
Docteur de l'église catholique
406 - 450
article du Dictionnaire
de Théologique Catholique
Archevêque de Ravenne au
Ve siècle. La vie de saint Pierre Chrysologue nous est mal connue.
L'historien de Ravenne, Agnellus, qui la raconta, aux environs de 830, ne
mérite qu'une confiance assez limitée, Liber pontificalis Ecclesiae
Ravennatis, § 21, P L , t cvi, col 554 sq , Mon Germ hist.,
Script rer Longob et Ital, Hanovre, 1878, col 310, et les témoignages
anciens relatifs à ce personnage sont rares et imprécis.
Suivant la tradition
reçue, Pierre naquit aux environs de 405, a Forum Cornelii, l'Imola
d'aujourd'hui, dans l'Emilie. L'evêque d'Imola fut, comme il le dit lui
même, Serm , clxv, P L , t lii, col 633, son père, il ne se
contenta pas de le baptiser, il 1'éduqua et l'instruisit, puis il l'éleva à la
cléricature et 1'ordonna diacre. Sous le pontificat de Sixte III (432-440),
Pierre fut nommé évêque (ou archevêque) de Ravenne.
Agnellus croit savoir que
ce choix fut en quelque sorte miraculeux et que le pape, au lieu de consacrer
l'élu que lui avaient présenté les Ravennates, lui substitua, en la personne de
Pierre, celui que l'apôtre saint Pierre lui même lui avait montré en songe.
En tout cas, Pierre ne
tarda pas à se faire connaître par ses éminentes vertus, son éloquence et sa
science.
Eutychès, lors de ses
premiers démêlés avec les autorités religieuses de Constantinople, lui demanda
son aide (449), la réponse de 1'archevêque, P L , t lii, col 24, est
un monument du sens catholique.
Pierre refuse en effet de
prendre parti sans connaître les arguments des adversaires d'Eutyches et
déclare que le jugement définitif de 1'affaire appartient au bienheureux pape
de la ville de Rome, quoniam beatus Petrus, qui in pro pria sede et vivit
et praesidet, praestat quaerentibus fidei veritatem.
Sur cette lettre, qui
figure encore parmi celles de saint Léon le Grand, P L , t liv, col
739-744, voir les explications des Ballerini, P L , t liv, col 737 sq
, P Batiffo), Le Siege apostolique, Paris, 1924, p 445 446, cf. F
Maassen, Gesch der Quellen und der Literatur des canon Rechts un
Abendlande, t i, Graz, 1870, p 370, 693, 747.
La lettre à Eutyches est
le seul morceau de la correspondance de saint Pierre Chrysologue qui nous ait
été conservée.
Par contre, nous avons,
sous le nom de l'archevêque de Ravenne, un grand nombre de sermons .
une collection de ces
sermons faite au début du viiie siècle par un de ses successeurs, Felix
(709-725), ne compte pas moins de 725 morceaux, P L , t lii, col
183-666, mais il est certain que déjà des pièces apocryphes figurent dans cette
collection et, d'autre part, il est probable que des sermons authentiques
pourraient être retrouvés, ici ou là, sous des noms différents
La critique des sermons
de saint Pierre est d'ailleurs fort difficile à réaliser et seuls, à ce qu'il
semble, le style et la langue peuvent permettre le discernement de
l'authentique et de 1'apocryphe, encore faudrait il que nous eussions a notre
disposition une bonne édition, et ce n'est pas le cas jusqu'à présent.
La plupart des homélies
authentiques de saint Pierre Chrysologue sont consacrées a 1'explication des
passages de 1'Écriture qui avaient été lus au cours de l'office. Son exégèse
est avant tout morale, et l'on trouve dans ces sermons les plus intéressants
renseignements sur la vie chrétienne au milieu du Ve siècle. Bien que l'orateur
s'efforce de parler le langage du peuple afin d'être mieux compris de ses
auditeurs, Serm , xliii, il lui arrive souvent de tomber dans
l'emphase et de rester fidèle aux préceptes de la rhétorique, cela au détriment
de la clarté.
D'ailleurs, presque tous
ces discours sont très brefs, Serm , xxxvi, cxxii, cxxxii, et Pierre
érige en système sa brièveté.
Les sermons doctrinaux
sont l'exception la plupart d'entre eux traitent de l'incarnation et sont
dirigés contre les ariens, les nestoriens et les eutychiens.
Les sermons lvi lxii sont
consacrés à l'explication du symbole, les sermons lxvii lxxii commentent
l'oraison dominicale, ces deux séries sont destinées à achever la préparation
baptismale des catéchumènes.
La postérité a honoré
l'archevêque de Ravenne du nom de Chrysologue, qui est attesté par Agnellus.
Nous trouvons aujourd'hui qu'un tel nom n'est pas entièrement mérité.
Saint Pierre a été un
excellent évêque et un bon prédicateur [...]
Benoît XIII, en 1729, lui
a donné le titre de docteur de l'Église.
H Dapper, Der heil
Petrus Chrysologus,der erste Erzbischof von Ravenna, eine Monographie, Cologne,
1867,
H Jannel, Commentationes
philologicae in Zenonem Veronensem, Gau-dentium Brixiensem, Petrum
Chrysologum Ravennatem, Ratisbonne, 1905 1906,
J Peters, Petrus
Chrysologus als Homilet, ein Beitrag zur Geschichte der Predigt im
Abendlande, Cologne, 1918,
J H Baxter, The
homilies of St Peter Chrysologus, dans Journal of
theological studies, t xxii, 1921, p 250 258,
D L Baldisserri, S Pier
Chrisologo, arci vescovo di Ravenna, Imola, 1921,
G Kruger, dans
Schanz, Gesch der romischen Literatur, t iv b, Munich,
1920, § 1218, O Bardenhewer, Gesch der altkirchlichen Literatur, t
iv, Fribourg, 1924, p 606-610
Dom Cabrol a essayé de
montrer que saint Pierre Chrysologue était l'auteur du Rotulus de
Ravenne, Autour de la liturgie de Ravenne Saint Pierre Chrysologue et le
Rotulus, dans Revue bénédictine, t xxiii, 1906, p 489-500.
G Bardy
SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/pierre_chrysologue.html
La jeune fille n’est pas morte
Toute lecture d’Évangile
nous est d’un grand profit aussi bien pour la vie présente que pour la vie
future. Mais plus encore l’Évangile de ce jour, car il contient la totalité de
notre espérance et bannit tout motif de désespoir.
Dès que le Christ arriva
à la maison et vit que les gens pleuraient la jeune fille comme une morte, il
voulut amener à la foi leurs cœurs incrédules. Comme eux pensaient qu’on ne
pouvait pas ressusciter d’entre les morts plus facilement que sortir du
sommeil, le Christ déclara que la fille du chef était endormie et non pas
morte. « La jeune fille n’est pas morte, dit-il, elle dort. »
Et vraiment, pour Dieu,
la mort est un sommeil. Car Dieu fait revenir un mort à la vie en moins de
temps qu’un homme ne tire un dormeur de son sommeil. Et Dieu rend la chaleur
aux membres refroidis par la mort plus vite qu’un homme ne peut rendre vigueur
aux corps plongés dans le sommeil.
Écoute ce que dit
l’Apôtre : En un instant, en un clin d’œil les morts ressusciteront (1
Co 15, 52). Sachant qu’il lui était impossible de signifier par des mots
l’immédiateté de la résurrection, le bienheureux Apôtre l’a évoquée par des
images. D’ailleurs, comment aurait-il pu condenser dans des mots la rapidité
d’un événement dans lequel la puissance divine dépasse la rapidité même ?
Ou bien, comment le temps pourrait-il intervenir dans le don d’une réalité
éternelle, non soumise au temps ?
St Pierre Chrysologue
Saint Pierre Chrysologue
(† vers 450) fut archevêque de Ravenne. / Sermon 34, 1.5, trad. dir. par H.
Delhougne, Les Pères de l’Église commentent l’Évangile, Turnhout, Brepols,
1991, no 118.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-4-juillet/meditation-de-ce-jour-1/
Il est comme une graine
de moutarde
Le Seigneur est devenu
toute chose pour renouveler tous les hommes en lui. Le Christ homme a reçu la
graine de moutarde qui est le Royaume de Dieu. Le Christ homme l’a reçue, alors
que le Christ Dieu la possédait depuis toujours. Il a jeté la semence dans son
jardin.
Le jardin est la terre
cultivée qui s’est étendue au monde entier, labouré par la charrue de la Bonne
Nouvelle. Il est clôturé par les bornes de la sagesse. Les Apôtres ont peiné
pour en arracher toutes les mauvaises herbes. On prend plaisir à y contempler
les jeunes pousses des croyants, les lis des vierges et les roses des martyrs.
Des fleurs y donnent toujours leur parfum.
Le Christ a donc semé la
graine de moutarde dans son jardin. Elle a pris racine quand il a promis son
Royaume aux patriarches, elle est née avec les prophètes, elle a grandi avec
les Apôtres, et elle est devenue l’arbre immense qui étend ses innombrables
rameaux sur l’Église, en lui prodiguant ses dons.
Prends les ailes d’argent
de la colombe évangélique dont parle le prophète (cf. Ps 67, 14). Prends
ses plumes brillantes sous l’éclat du soleil divin. Envole-toi dans ton
vêtement d’or pour jouir d’un repos sans fin, désormais hors de l’atteinte des
filets, parmi tant de magnifiques frondaisons. Sois assez fort pour prendre
ainsi ton vol, et va habiter en sécurité dans cette vaste demeure !
St Pierre Chrysologue
Saint Pierre Chrysologue
– « Parole d’or » – († 450), archevêque de Ravenne, nous a laissé
cent soixante-seize sermons d’inspiration biblique. / Sermon 98, trad. dir. par
H. Delhougne, Les Pères de l’Église commentent l’Évangile, Turnhout, Brepols,
1991, n° 116.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/vendredi-27-janvier/meditation-de-ce-jour-1/
Pierre qui, à cause
de l'or de son éloquence, reçut le surnom de Chrysologue, naquit à Forum
Cornelii dans l'Émilie, d'une honorable famille. Dès son jeune âge, appliquant
son esprit aux choses religieuses, il assista Cornélius le Romain, alors évêque
de cette même ville, qui, à bon droit, le créa diacre.
Archevêque de Ravenne,
selon les voeux du ciel
Nommé malgré lui
archevêque de Ravenne, par le saint Pape Sixte III, il est accueilli par les
Ravennais avec un très grand respect. En Italie, Ravenne était la résidence des
empereurs d'Occident. L'évêque Ursus étant mort, le pape choisit Pierre, alors
diacre à Imola, pour lui succéder. On raconte que ce choix lui fut guidé par
l'apôtre saint Pierre lui-même et saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne.
Éminent dans sa charge pastorale et voulant, dans un discours, réprimer les
jeux habituels de personnages masqués, Pierre tint ce propos remarquable : «
Qui aura voulu s'amuser avec le diable ne pourra se réjouir avec le Christ. »
Un orateur aux
formules puissantes
Il nous reste de
lui de nombreux sermons, dont l'une des qualités, et sans doute la
meilleure quand ils sont riches de spiritualité, est la brièveté. Saint Germain
l'Auxerrois se rendit à Ravenne en 418 pour plaider devant l'empereur la cause
de l'Armorique opprimée par son gouverneur. Il fut reçu par l'impératrice Galla
Placidia et par l'évêque Pierre. C'est là qu'il mourut assisté par Pierre
durant ses derniers instants.
Quant à Pierre, averti
par Dieu de la fin de sa vie, il se retira dans sa patrie, et, étant entré dans
l'église de Saint-Cassien, après avoir offert des dons précieux, il pria
humblement Dieu et ce même protecteur de recevoir son âme avec bonté. Il quitta
cette vie, le trois des Nones de Décembre, la dix-huitième année de son
épiscopat. Son saint corps a été enseveli avec honneur près de celui de saint
Cassien.
Quelques unes de ses
formules sont demeurées fameuses : "Le Christ est le pain semé dans le
sein de la Vierge Marie, levé dans la chair, formé dans sa Passion, cuit ans le
four du tombeau, conservé dans les églises et distribué chaque jour aux fidèles
comme une nourriture céleste placée sur les autels", disait-il, avec un
art consommé de la métaphore.
A propos de
l'intercession de Marie
A propos de la puissance
d'intercession de Marie, il assure, avec une énergie remarquable, que
"cette Vierge unique, ayant logé le Seigneur dans son chaste sein, en
exige, pour prix de l'hospitalité qu'elle lui a donnée, la paix du monde, le
salut de ceux qui étaient perdus, et la vie de ceux qui étaient morts" (cf
les Gloires de Marie, selon saint Bernard).
SOURCE : http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/st-pierre-chrysologue-docteur-de-leglise-406-450
Saintt Pierre Chrysologue
La grande éloquence de
saint Pierre lui valut le nom de Chrysologue qui signifie :
parole d’or.
Comme nous le rappelle l’Oraison,
sa promotion à l’Épiscopat de Ravenne (en 433), due à une apparitio de
l’Apôtre saint Pierre au Pape Sixte III, fut miraculeuse.
« Vous êtes le sel
de la terre... et la lumière du monde » dit l’Évangile. « Prêchez la
parole, insistez à temps et à contre-temps, reprenez, exhortez, censurez…,
faites l’œuvre d’un prédicateur de la Vérité », ajoute l’Épître.
C’est ce que fit saint
Chrysologue : il composa plus de 160 homélies pleines d’une doctrine qui
lui valut le titre de Docteur de l’Église.
C’est lui qui a écrit
cette maxime connue : « Celui qui s’amuse avec Satan doit renoncer à
se réjouir avec le Christ ». Il mourut à Imola en 450. Écoutons avec amour
la parole de Dieu.
Saint Pierre était natif
d’Imola, en Romagne. Son intelligence précoce et son bon naturel frappèrent
l’Évêque de cette ville, nommé Corneille, qui prit soin de l’instruire et
l’ordonna Diacre.
En 433, il accompagna à
Rome son bienfaiteur, chargé d’obtenir de Sixte III qu’il confirmât l’élection
du nouvel Archevêque de Ravenne. Le Pape refusa ce qu’on lui demandait et
proposa Pierre, dont il avait apprécié les mérites. Les gens de Ravenne soulevèrent
des difficultés, arguant de l’obscurité du candidat et qu’il n’avait pas reçu
le Sacerdoce ; mais ils finirent par se rendre. Jamais choix ne fut plus
heureux.
Saint Pierre s’en montra
digne en travaillant avec un zèle infatigable à réformer les abus et à
déraciner les restes des superstitions païennes. Surtout il ne ménageait pas
les instructions aux fidèles ; un de ses successeurs en recueillit cent
soixante-seize. Elles se distinguent par la brièveté, l’élégance et le
naturel ; toutefois elles plaisent plus à l’esprit qu’elles ne touchent le
cœur, et, quoiqu’elles aient valu à leur auteur le surnom de Chrysologue (qui
parle d’or), on ne peut les regarder comme des modèles de la véritable
éloquence.
Il prêchait souvent
devant Valentinien III, qui tenait sa cour à Ravenne, et ce fut à la faveur de
ce prince qu’il dut l’érection de cette ville en métropole. Un des derniers
actes de saint Pierre fut de protester contre l’apologie que l’hérésiarque
Eutychès, condamné par le concile de Constantinople, avait faite de sa
doctrine. « C’est avec tristesse », lui écrivit-il, « que j’ai
reçu votre lettre ; car, si la paix de l’Église est pour nous une
anticipation du bonheur céleste, la dissension entre ses membres nous plonge
dans l’affliction et dans les larmes ».
Bientôt après, il
accueillit de la façon la plus honorable saint Germain d’Auxerre et lui rendit,
après sa mort, de grands honneurs. Sentant approcher sa fin, il voulut
retourner dans sa patrie ; il y mourut le 2 décembre 450, saint Léon le
Grand étant pape, Valentinien III empereur d’Occident et Mérovée roi des
Francs Saliens.
On lui doit la fondation
de l’abbaye de Classe, près de Ravenne.
Jacques Callot (1592–1635). S. Pierre Chrysologe, eveque (St. Peter Chrysologus, Bishop), December 2nd, from Les Images De Tous Les Saincts et Saintes de L'Année (Images of All of the Saints and Religious Events of the Year), 1636, Etching; second state of two (Lieure), 6.4 x 5, Metropolitan Museum of Art
Saintt Pierre Chrysologue
Déposition après 451. Élu
évêque de Ravenne entre 425 et 429. Surnommé "Chrysologue" au IXème
siècle. Docteur en 1729 et fête au calendrier universel à la même date (fêté
localement le 3 décembre, avant la fête de St François Xavier).
Dom
Guéranger, l’Année Liturgique
La même Providence divine
qui n’a pas permis que l’Église, au saint temps de l’Avent, fût privée de la
consolation de fêter quelques-uns des Apôtres qui ont annoncé la venue du Verbe
aux Gentils, a voulu aussi qu’à la même époque, les saints Docteurs qui ont
défendu la vraie Foi contre les hérétiques, fussent pareillement représentés
dans cette importante fraction du Cycle catholique. Deux d’entre eux, saint
Ambroise et saint Pierre Chrysologue, resplendissent au ciel de la sainte
Église, en cette saison, comme deux astres éclatants. Il est digne de remarque
que tous deux ont été les vengeurs du Fils de Dieu que nous attendons. Le
premier a vaillamment combattu les Ariens, dont le dogme impie voudrait faire
du Christ, objet de nos espérances, une créature et non un Dieu ; le
second s’est opposé à Eutychés, dont le système sacrilège détruit toute la
gloire de l’Incarnation du Fils de Dieu, osant enseigner que, dans ce mystère,
la nature humaine a été absorbée par la divinité.
C’est ce second Docteur,
le pieux Pontife de Ravenne, que nous honorons aujourd’hui. Son éloquence
pastorale lui acquit une haute réputation, et il nous est resté un grand nombre
de ses Sermons. On y recueille une foule de traits de la plus exquise beauté,
bien qu’on y sente quelquefois la décadence de la littérature au Ve siècle. Le
mystère de l’Incarnation y est souvent traité, et toujours avec une précision
et un enthousiasme qui révèlent la science et la piété du saint évêque. Son
admiration et son amour envers Marie Mère de Dieu qui avait, en ce siècle,
triomphé de ses ennemis par le décret du concile d’Éphèse, lui inspirent les
plus beaux mouvements et les plus heureuses pensées.
Nous citerons quelques
lignes sur l’Annonciation :
« A la Vierge Dieu
envoie un messager ailé. C’est lui qui sera le porteur de la grâce ; il
présentera les arrhes et en recevra le retour. C’est a lui qui rapportera la
foi donnée, et qui, après avoir conféré la récompense à une si haute vertu,
remontera en hâte porteur de la promesse virginale. L’ardent messager s’élance
d’un vol rapide vers la Vierge ; il vient suspendre les droits de l’union
humaine ; sans enlever la Vierge à Joseph, il la restitue au Christ à qui
elle fut fiancée dès l’instant même où elle était créée [1].
C’est donc son épouse que le Christ reprend, et non celle d’un autre ; ce
n’est pas une séparation qu’il opère, c’est lui qui se donne à sa créature en
s’incarnant en elle.
Mais écoutons ce que le
récit nous raconte de l’Ange : Étant entré près d’elle, il lui dit :
Salut, ô pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous. De telles paroles
annoncent déjà le don céleste ; elles n’expriment pas un salut ordinaire.
Salut ! C’est-à-dire : recevez la grâce, ne tremblez pas, ne songez
pas à la nature. Pleine de grâce, c’est-à-dire : en d’autres réside la
grâce, mais en vous résidera la plénitude de la grâce. Le Seigneur est avec
vous : qu’est-ce à dire ? Sinon que le Seigneur n’entend pas
seulement vous visiter, mais qu’il descend en vous, pour naître de vous par un
mystère tout nouveau. L’Ange ajoute : Vous êtes bénie entre toutes les
femmes : pourquoi ? parce que celles dont Ève la maudite déchirait
les entrailles, ont maintenant Marie la bénie qui se réjouit en elles, qui les
honore, qui devient leur type. Ève, par la nature, n’était plus que la mère des
mourants ; Marie devient, par la grâce, la mère des vivants [2]. »
Dans le discours suivant,
le saint Docteur nous enseigne avec quelle profonde vénération nous devons
contempler Marie en ces jours où Dieu réside encore en elle. « Quand il
s’agit, dit-il, de l’appartement intime du roi, de quel mystère, de quelle
révérence, de quels profonds égards ce lieu n’est-il pas entouré ? L’accès
en est interdit à tout étranger, à tout immonde, à tout infidèle. Les usages
des cours disent assez combien doivent être dignes et fidèles les services que
l’on y rend ; l’homme vil, l’homme » indigne seraient-ils soufferts à
se rencontrer seulement aux portes du palais ? Lors donc qu’il s’agit du
sanctuaire secret de l’Epoux divin, qui pourrait être admis, s’il n’est intime,
si sa conscience n’est pure, si sa renommée n’est honorable, si sa vie n’est
vertueuse ? Dans cet asile sacré, où un Dieu possède la Vierge, la
virginité sans tache a seule le droit de pénétrer. Vois donc, ô homme, ce que
tu as, ce que tu peux valoir, et demande-toi si tu pourrais sonder le mystère
de l’Incarnation du Seigneur, si tu as mérité d’approcher de l’auguste asile où
repose encore en ce moment la majesté tout entière du Roi suprême, de la
Divinité en personne. »
Saint Pontife, dont la
bouche d’or s’est ouverte dans l’assemblée des fidèles, pour faire connaître
Jésus-Christ, daignez considérer d’un œil paternel le peuple chrétien qui
veille dans l’attente de cet Homme-Dieu dont vous avez si hautement confessé la
double nature. Obtenez-nous la grâce de le recevoir avec le souverain respect
dû à un Dieu qui descend vers sa créature, et avec la tendre confiance que l’on
doit à un frère qui vient s’offrir en sacrifice pour ses frères indignes.
Fortifiez notre foi, ô très saint Docteur ! Car l’amour qu’il nous faut
procède de la foi. Détruisez les hérésies qui dévastent le champ du Père de
famille ; confondez surtout l’odieux Panthéisme, dont l’erreur d’Eutychès
est une des plus funestes semences. Éteignez-le enfin dans ces nombreuses
chrétientés d’Orient qui ne connaissent l’ineffable mystère de l’Incarnation
que pour le blasphémer, et poursuivez aussi parmi nous ce système monstrueux
qui, sous une forme plus repoussante encore, menace de tout dévorer. Inspirez
aux fidèles enfants de l’Église cette parfaite obéissance aux jugements du
Siège Apostolique, dont vous donniez à l’hérésiarque Eutychès, dans votre
immortelle Épître, une si belle et si utile leçon, quand vous lui disiez :
« Sur toutes choses, nous vous exhortons, honorable frère, de recevoir
avec obéissance les choses qui ont été écrites par le bienheureux Pape de la
ville de Rome ; car saint Pierre, qui vit et préside toujours sur son
propre Siège, y manifeste la vérité de la foi à tous ceux qui la lui
demandent. »
[1] On voit que saint Pierre Chrysologue proclame ici le
mystère de la Conception immaculée. Si Marie était engagée au Fils de Dieu dès
le moment même de sa création, comment le péché originel eût-il eu action sur
elle ?
[2] Sermon CXI.
Bhx
Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
La fête de ce célèbre
évêque de Ravenne, mort le 2 décembre vers l’an 450, avait pénétré depuis
longtemps dans la liturgie romaine quand Benoît XIII l’éleva au rite double,
pour honorer surtout le titre de Docteur de l’Église universelle attribué à Chrysologue
dès l’antiquité. De fait, il convient que l’Église romaine, dans sa liturgie de
l’Avent, réserve une place d’honneur à celui qui, consacré évêque à Rome,
travailla tant, avec saint Léon le Grand, pour que les Pères de Chalcédoine
distinguassent, dans l’unité de personne, la double nature divine et humaine du
Verbe incarné, et qu’ainsi fût condamnée l’erreur d’Eutychès.
Rappelons ces célèbres
paroles de saint Pierre Chrysologue, adressées à Eutychès qui avait sollicité
sa bienveillance : Quoniam beatus Petrus qui in propria sede et vivit
et praesidet, praestat quaerentibus fidei veritatem. Nos enim pro studio pacis
et fidei, extra consensum Romanae civitatis episcopi, causas fidei audire non
possumus [3].
La messe est celle des
docteurs, sauf la première oraison, le graduel, le verset alléluiatique et la
Communion.
L’antienne pour
l’introït, commune à la fête de saint Jean évangéliste, est tirée de
l’Ecclésiastique (15, 5). Le disciple de l’éternelle Sagesse devient à son tour
maître de piété. Rempli de cet esprit de sagesse, d’intelligence, de conseil et
de science qui parla autrefois par les prophètes et par les apôtres, il élèvera
sa chaire de docteur au milieu de l’assemblée des fidèles, et leur enseignera
les voies de Dieu. Ainsi l’Église, au moyen de ses saints Docteurs, des
souverains pontifes et des conciles œcuméniques, demeure à travers tous les
siècles ce flambeau allumé et placé sur le chandelier d’or, cette colonne
immobile, soutien de toute céleste vérité, que nous décrit l’Apôtre dans sa
première lettre à Timothée (I, 3, 15).
La collecte est de
rédaction assez récente, mais sa trame primitive est antique ; le
compilateur, tout préoccupé de l’histoire, a voulu y insérer une allusion à la
vision qu’eut le Pape avant l’ordination épiscopale de Chrysologue, et aussi à
son double office de chef et de maître de son église. Il en est résulté que le
concept général est désormais trop morcelé par les idées accessoires ; la
phrase n’y a point gagné en harmonie, et moins encore en élégance de
proportions.
La première lecture est
tirée de la seconde lettre de l’Apôtre à Timothée (4, 1-8) et elle est commune
à la messe de saint Sylvestre Ier. Saint Paul, sur le point de consommer son
martyre, ou plutôt de répandre sa vie, telle une libation, comme il le dit en
termes énergiques, conjure son disciple, par tout ce qu’il y a de plus sacré au
ciel et sur la terre, de vaquer constamment à la prédication évangélique et de
s’opposer aux fausses spéculations de la gnose naissante.
De cette suprême
adjuration du grand saint Paul, où il invoque jusqu’à la terrible sentence du
Christ-Juge, apprenons tous, évêques et prêtres, l’importance souveraine
qu’assumé, dans le ministère pastoral, la prédication de la parole de Dieu et
le compte strict que nous devrons rendre à Dieu et aux âmes qui nous sont
confiées, si nous avons négligé ce devoir principal et essentiel de tout
pasteur véritable. Paul en était si pénétré que, ayant confié à d’autres la
mission de baptiser pour vaquer lui-même sans relâche à la prédication sacrée,
il tremblait pour son âme et disait : vae ! mihi si non
evangelizavero. Les Onze eux aussi considéraient la prédication évangélique
comme leur principal devoir, et, en élisant les sept premiers diacres, ils leur
confièrent le ministère extérieur des biens de l’Église, se réservant au
contraire celui de la prédication et de la prière : Nos vero orationi
et ministerio verbi instantes erimus (Act., 6, 4).
Le répons-graduel a été
adapté de l’Ecclésiastique (44, 16, 20), comme pour la fête de saint Thomas de
Cantorbéry le 29 décembre. « Voici le grand pontife qui se concilia les
divines complaisances, et, vengeur de la loi divine, de même que par le rang il
était au-dessus de son troupeau, ainsi surpassait-il chacun en sainteté. »
— Saint Bernard observe que c’est une chose vraiment monstrueuse que d’être le
premier par le rang et le dernier par le mérite de la vie.
Le verset alléluiatique
qui suivait — il est bon de le rappeler — la seconde lecture précédant
l’Évangile, est tiré du psaume 109 qui est évidemment messianique. Il se
rapporte littéralement au Christ, qui, à la différence des prêtres de
l’ancienne Loi, a obtenu du Père un sacerdoce éternel ; ce sacerdoce que
Melchisédech symbolise dans l’Écriture, lui qui unit dans sa personne la
dignité royale et sacerdotale, et qui offre au Seigneur, en présence d’Abraham,
un sacrifice de pain et de vin. Le Saint-Esprit lui-même s’est plu, dans
l’Épître ad Hebraeos, à nous expliquer longuement ce mystérieux symbolisme de
Melchisédech, roi de paix et de justice, prêtre du Très-Haut, auquel le
Patriarche de tous les croyants Abraham offre les dîmes de sujétion. C’est pour
cette raison que mention est faite de Melchisédech au canon de la messe.
La lecture évangélique
est tirée de saint Matthieu (5, 13-19). Les apôtres et l’Église ont une mission
spéciale à accomplir, et c’est pourquoi il est impossible qu’ils demeurent dans
l’obscurité, cachés et ignorés. Tous les hommes doivent arriver à la
connaissance du salut éternel qui se trouve dans le Christ, c’est pourquoi
l’Église est comparée à un flambeau ou à une ville érigée sur une haute
montagne, et que la lumière enveloppe de toute part afin que tous la voient de
loin pour pouvoir diriger vers elle leurs pas.
En un tel état de choses,
après plus de dix-neuf siècles de rédemption, est-il possible que cette
irréligion qu’affiche la société laïque actuelle soit le fruit de la seule
ignorance et procède de la bonne foi ? Ou plutôt ne devra-t-on pas dire du
monde contemporain ce que disait jadis Jésus de la Synagogue : la lumière
parut au monde, mais les hommes préférèrent les ténèbres à la lumière.
Dans la collecte avant
l’anaphore, nous demandons au Seigneur que jamais ne nous fasse défaut
l’intercession du saint dont nous célébrons le natale, afin que ses prières lui
rendent plus agréable notre sacrifice et qu’elles nous obtiennent les fruits
magnifiques de sa miséricorde.
Tel est l’office des
anges et des saints près de l’autel d’or de Dieu au ciel. Ici-bas, nos prières
sont faibles et froides ; mais eux, dans le ciel, tout pénétrés du feu
divin, peuvent les réchauffer dans leurs cœurs afin de les présenter ensuite au
Seigneur.
Le verset chanté pendant
la communion est identique à celui de la fête de saint Apollinaire et semble
même commun aux saints évêques de la Métropole de Ravenne. Il suppose une
lecture évangélique tirée de saint Matthieu (25, 20-21), différente de celle
que nous venons de faire, laquelle est empruntée au chapitre v, 13-19 :
« Seigneur, vous m’avez confié cinq talents, voici que j’en ai gagné cinq
autres en plus. Très bien, ô serviteur fidèle ; parce que tu fus fidèle
pour peu de choses, je t’établirai sur beaucoup. Entre dans la joie de ton
Seigneur. »
Ces talents sont la
parole de Dieu, laquelle, au moyen de la prédication fidèle et prudente, est
maintenant dispensée par les évêques et par les docteurs sacrés au peuple du
Seigneur, ou, comme disaient les anciens : plebi sanctae Dei, afin
qu’elle retourne au divin Juge accrue de l’intérêt d’une correspondance pleine
d’empressement et de la pratique des bonnes œuvres.
Dans la prière d’action
de grâces, nous supplions le Seigneur d’accueillir en notre faveur
l’intercession du saint dont nous célébrons la fête, afin que ce sacrifice qui,
s’il devait uniquement considérer notre mérite, serait sans doute inefficace,
devienne, par les prières du saint fêté aujourd’hui, la source du salut éternel
pour tous.
Il est bon de méditer de
nos jours une parole célèbre, prononcée jadis par saint Pierre Chrysologue
devant les frivoles habitants de Ravenne ses contemporains : « Celui
qui veut se divertir avec le diable ne pourra pas ensuite se réjouir en compagnie
de Jésus-Christ. » Se divertir avec le diable signifie suivre les pompes,
les modes, la luxure et la légèreté des mondains, ce qui nous empêche de
prendre notre croix pour suivre Jésus-Christ. Des hommes de telle sorte, comme
le dit l’Apôtre, sont les ennemis de la Croix du Christ, et leur fin, s’ils ne
se repentent, sera la mort et la damnation éternelle.
[3] P. L., LIV, 743. Epist. a. 25. Cf. La traduction à
la fin du commentaire de Dom Guéranger, ci-dessus.
Dom
Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Les docteurs de l’Église
sont les précurseurs du Roi qui vient.
Saint Pierre Chrysologue.
Jour de mort : 4 décembre 450. Tombeau : à Imola (province de
Bologne) ; un de ses bras est gardé à Ravenne, sa ville épiscopale. Sa
vie : Le saint devint en 433 évêque de Ravenne. Il reçut en raison de sa
brillante éloquence le surnom de “parleur d’or — Chrysologue”. Quand il
prêchait à son peuple, il y apportait tant de zèle que souvent la voix lui
manquait, comme cela lui arriva dans l’homélie sur l’hémorrhoïsse. Ses
auditeurs, les habitants de Ravenne, en étaient profondément touchés, ils
pleuraient tant silencieusement et à haute voix, que le saint évêque ne
pouvait, ensuite, que remercier le Seigneur de ce que son manque de voix avait
contribué au salut des âmes et à l’accroissement de la charité. On connaît
aussi sa formule célèbre : “Celui qui veut rire avec le diable ne pourra
pas se réjouir avec le Christ.” Il nous a laissé des sermons que nous lisons au
bréviaire. Sa ville épiscopale, Ravenne, conserve encore aujourd’hui des
trésors de l’art chrétien et liturgique d’autrefois.
Pratique : Pour le
développement de notre vie chrétienne et liturgique, il sera utile d’écouter
avec amour et zèle les homélies et les sermons. Les auditeurs de saint Pierre
Chrysologue nous donnent à ce sujet un exemple magnifique ; le saint lui-même
nous invite à écouter la Parole de Dieu et nous montre la meilleure manière de
la recevoir. Comment recherchons-nous et apprécions-nous tout ce qui annonce la
parole de Dieu, dans la liturgie et en dehors de la liturgie ?
La messe est tirée du
commun des docteurs (In medio). “Au milieu de l’Église Dieu ouvre la bouche du
docteur de l’Église.” Voilà ce qui donne la valeur à la prédication, c’est la
Parole de Dieu. Aujourd’hui c’est Pierre qui parle, demain ce sera un autre, le
curé ou tel ou tel prêtre ; mais c’est toujours le Christ qui continue,
par leur bouche, son ministère de prédication. C’est pourquoi cette parole est
toujours vraie : “Prêche avec insistance, que ce soit à temps ou à
contre-temps, reprends, adjure, châtie en toute patience et sagesse” (Épître).
Nous fêtons à la messe la mort de notre saint, dans laquelle s’est accomplie la
belle parole de l’Épître : “J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma
course, j’ai conservé la foi, je sais que m’est réservée la couronne de justice
que me donnera en ce jour le Seigneur, le juste Juge, non seulement à moi, mais
à tous ceux qui attendent avec amour son avènement.” Au Saint-Sacrifice, le
Seigneur se tient devant nous, il a en main deux couronnes, l’une pour le saint
et l’autre pour nous.
Le sens d’une messe en
l’honneur des saints est une communauté de souffrance, mais aussi une
communauté de gloire. Nous communions donc vraiment avec le saint. Saint Pierre
a reçu cinq talents et, à l’arrivée de son Maître, il lui en a présenté cinq
autres. En vérité, il a pu fêter avec joie la venue de son Maître. Il ne faut
pas que, de notre côté, nous paraissions devant le Roi, les mains vides. Saint
Pierre nous prête de ses richesses.
Leçons des Matines (avant
1960)
Quatrième leçon. Pierre,
surnommé Chrysologue, à cause de l’or de son éloquence, naquit de parents
honnêtes, à Imola dans l’Émilie. Dès son jeune âge, tournant son cœur vers la
piété, il s’attacha à l’Évêque de cette ville, Cornélius le romain ; ayant
fait auprès de lui de rapides progrès en science et en sainteté, il fut créé
Diacre. Peu après, l’Archevêque de Ravenne étant mort, les habitants de cette
ville envoyèrent, à Rome, suivant l’usage, le successeur qu’ils avaient élu,
solliciter du saint Pape Sixte III, la confirmation de cette élection.
Cornélius se joignit aux députés de Ravenne et emmena avec lui son Diacre.
Cependant l’Apôtre saint Pierre et le Martyr Apollinaire apparurent en songe au
Souverain Pontife, ayant entre eux ce jeune lévite, et ordonnèrent au Pape de
ne pas en placer d’autre que lui sur le siège archiépiscopal de Ravenne. Aussi
le Pontife n’eut pas plutôt vu Pierre, qu’il reconnut en lui l’élu du
Seigneur ; il rejeta donc le candidat qui lui avait été présenté et
préposa Pierre au gouvernement de cette Église métropolitaine, l’an du Christ
quatre cent trente-trois. Les envoyés de l’Église de Ravenne eurent d’abord
quelque peine à accepter ce choix, mais au récit de la vision ils acquiescèrent
volontiers à la volonté divine et reçurent le nouvel Archevêque avec le plus
grand respect.
Cinquième leçon. Ainsi
Pierre, sacré Archevêque malgré lui, fut conduit à Ravenne où l’empereur
Valentinien, Galla Placidia sa mère, et tout le peuple, l’accueillirent avec
une grande joie ; il leur déclara qu’ayant consenti à porter pour leur
salut un si lourd fardeau, il ne leur demandait qu’une chose : de
s’appliquer à suivre ses avis et de ne pas résister aux préceptes divins. Il
s’occupa alors de faire ensevelir avec des parfums précieux les corps de deux
Saints morts en cette ville, saint Barbatien Prêtre, et saint Germain, Évêque
d’Auxerre, dont il revendiqua comme héritage le capuchon et le cilice. Il
ordonna Évêques, Projectus et Marcellin. Il fit creuser à Classe une fontaine
vraiment admirable de grandeur et éleva plusieurs temples magnifiques en
l’honneur du bienheureux Apôtre André et d’autres Saints. On avait coutume de
célébrer aux calendes de janvier, des jeux accompagnés de représentations
théâtrales et de danses ; il abolit cet usage par la force de ses
exhortations, et dit à ce propos, entre plusieurs autres choses
remarquables : « Celui qui veut s’amuser avec le diable ne pourra pas
se réjouir avec le Christ. » Par l’ordre de saint Léon le Grand, il
écrivit au concile de Chalcédoine contre l’hérésie d’Eutychès. En outre, il
répondit à l’hérésiarque lui-même, par une autre lettre qu’on a jointe aux
actes du concile dans les dernières éditions, et qui est consignée dans les
annales ecclésiastiques.
Sixième leçon. Dans
les prédications publiques qu’il adressait à son peuple, l’éloquence de Pierre
était si véhémente et son ardeur si grande, que parfois la voix fui manqua,
comme il arriva dans son sermon sur l’hémorroïsse. Les Ravennais présents en
furent si émus et remplirent tellement l’église de larmes, de cris et de
prières que, dans la suite, le Saint lui-même remerciait Dieu d’avoir fait
tourner son extinction de voix au profit de l’amour du Sauveur. Il gouvernait
très saintement cette Église depuis environ dix-huit ans, lorsqu’ayant appris
par une révélation divine que la fin de ses travaux approchait, il revint dans
sa ville natale. Là, il se rendit dans l’église de Saint-Cassien et y déposa en
offrande sur l’autel principal, un grand diadème d’or orné de pierres
précieuses, une coupe également en or, et une patène d’argent qui donne à l’eau
qu’on y met et qui en est versée comme on l’a souvent expérimenté, la vertu de
guérir les morsures de chiens enragés, et de couper la fièvre. Alors il
congédia ceux des habitants de Ravenne qui l’avaient suivi, leur recommandant
d’apporter le plus grand soin au choix d’un excellent pasteur. Puis, adressant
à Dieu d’humbles prières, et suppliant saint Cassien, son protecteur, de
recevoir avec bonté son âme, il s’en alla doucement de cette vie, le trois des
nones de décembre, vers l’an quatre cent cinquante. Son saint corps fut
enseveli avec honneur, au milieu des larmes et des témoignages de piété de la
ville entière, et déposé auprès de celui du même saint Cassien, où, de nos
jours encore, il est religieusement honoré. Un de ses bras, entouré d’or et de
pierres précieuses, a été transporté à Ravenne, et on l’y vénère dans la
basilique Ursicane.
SANCTI PETRI CHRYSOLOGI
Ep., Conf. et Eccl. Doct.
III classis (ante CR
1960 : duplex)
Ant. ad Introitum. Eccli.
15, 5
In médio Ecclésiæ apéruit
os eius : et implévit eum Dóminus spíritu sapiéntiæ et intelléctus :
stolam glóriæ índuit eum.
Ps. 91,2
Bonum est confitéri
Dómino : et psállere nómini tuo, Altíssime.
V/. Glória Patri
Oratio.
Deus, qui beátum Petrum
Chrysólogum Doctorem egrégium, divínitus præmonstrátum, ad regéndam et
instruéndam Ecclésiam tuam éligi voluísti : præsta, quǽsumus ; ut,
quem Doctórem vitæ habúimus in terris, intercessórem habére mereámur in cælis.
Per Dóminum.
Et fit Commemoratio
Feriæ.
Deinde fit commemoratio
S. Barbaræ, Virg. et Mart
Oratio.
Deus, qui inter cétera
poténtiæ tuæ mirácula étiam in sexu frágili victóriam martýrii
contulísti : concéde propítius ; ut, qui beátæ Bárbaræ Vírginis et
Mártyris tuæ natalítia cólimus, per eius ad te exémpla gradiámur. Per Dóminum.
Léctio Epístolæ beáti
Pauli Apóstoli ad Timotheum
2. Tim. 4, 1-8
Caríssime :
Testíficor coram Deo, et Iesu Christo, qui iudicatúrus est vi vos et mórtuos,
per advéntum ipsíus et regnum eius : pr.dica verbum, insta opportúne,
importune : árgue, óbsecra, íncrepa in omni patiéntia, et doctrína. Erit
enim tempus, cum sanam doctrínam non sustinébunt, sed ad sua desidéria,
coacervábunt sibi magistros, pruriéntes áuribus, et a veritáte quidem audítum
avértent, ad fábulas autem converténtur. Tu vero vígila, in ómnibus labóra,
opus fac Evangelístæ, ministérium tuum ímpie. Sóbrius esto. Ego enim iam
delíbor, et tempus resolutiónis meæ instat. Bonum certámen certávi, cursum
consummávi, fidem servávi. In réliquo repósita est mihi coróna iustítiæ, quam
reddet mihi Dóminus in illa die, iustus iudex : non solum autem mihi, sed
et iis, qui díligunt advéntum eius.
Graduale. Graduale.
Eccli. 44, 16
Ecce sacérdos magnus, qui
in diébus suis plácuit Deo
V/. Ibid., 20. Non
est invéntus símilis illi, qui conserváret legem Excélsi.
Allelúia, allelúia. V/. Ps.
109, 4. Tu es sacérdos in ætérnum, secúndum órdinem Melchísedech. Allelúia
+ Sequéntia sancti
Evangélii secúndum Matthǽum.
Matth. 5, 13-19.
In illo témpore :
Dixit Iesus discípulis suis : Vos estis sal terræ. Quod si sal evanúerit,
in quo saliétur ? Ad níhilum valet ultra, nisi ut mittátur foras, et
conculcétur ab homínibus. Vos estis lux mundi. Non potest cívitas abscóndi supra
montem pósita. Neque accéndunt lucérnam, et ponunt eam sub módio, sed super
candelábrum, ut lúceat ómnibus qui in domo sunt. Sic lúceat lux vestra coram
homínibus, ut vídeant ópera vestra bona, et gloríficent Patrem vestrum, qui in
cælis est. Nolíte putáre, quóniam veni sólvere legem aut prophétas : non
veni sólvere, sed adimplére. Amen, quippe dico vobis, donec tránseat cælum et
terra, iota unum aut unus apex non præteríbit a lege, donec ómnia fiant. Qui
ergo solvent unum de mandátis istis mínimis, et docúerit sic hómines, mínimus
vocábitur in regno cælórum : qui autem fécerit et docúerit, hic magnus
vocábitur in regno cælórum.
Ante 1960 : Credo
Ant. ad
Offertorium. Ps. 91, 13
Iustus ut palma
florébit : sicut cedrus, quæ in Líbano est multiplicábitur
Secreta
Sancti Petri Pontíficis
tui atque Doctóris nobis, Dómine, pia non desit orátio : quæ et múnera
nostra concíliet ; et tuam nobis indulgéntiam semper obtíneat. Per
Dóminum.
Et fit Commemoratio
Feriæ.
Pro S. Barbara
Secreta
Súscipe, Dómine, múnera,
quæ in beátæ Bárbaræ Vírginis et Mártyris tuæ sollemnitáte deférimus :
cuius nos confídimus patrocínio liberári. Per Dóminum.
Præfatio communis.
In aliquibus diœcesibus
et in Gallis, præfatio de Adventu.
Ant. ad
Communionem. Matth. 25, 20 et 21
Dómine, quinque talénta
tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Euge, serve bone et
fidélis, quia in pauca fuísti fidélis, supra multa te constítuam, intra in
gáudium Dómini tui.
Postcommunio
Ut nobis, Dómine, tua
sacrifícia dent salútem : beátus Petrus Póntifex tuus et Doctor egrégius,
quǽsumus, precátor accédat. Per Dóminum nostrum.
Et fit Commemoratio
Feriæ.
Pro S. Barbara
Postcommunio
Auxiliéntur nobis,
Dómine, sumpta mystéria : et, intercedénte beáta Bárbara Vírgine et
Mártyre tua, sempitérna fáciant protectióne gaudére. Per Dóminum.
SAINT PIERRE CHRYSOLOGUE
Evêque, Confesseur et
Docteur de l’Eglise
IIIème classe (avant
1960 : double)
Introït
Au milieu de l’Église, il
a ouvert la bouche, et le Seigneur l’a rempli de l’esprit de sagesse et
d’intelligence, et il l’a revêtu de la robe de gloire
Il est bon de louer le
Seigneur et de chanter votre nom, ô Très-Haut.
Collecte
O Dieu, qui, par des
prodiges divins, avez désigné et fait élire pour gouverner et enseigner votre
Église l’illustre Docteur, le bienheureux Pierre Chrysologue, faites, nous vous
en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les cieux, celui
qui nous a donné sur terre la doctrine de vie
Et on fait mémoire
de la Férie de l’Avent.
Et on fait mémoire de Ste
Barbe, Vierge et Martyre :
Collecte
O Dieu, qui, entre autres
merveilles de votre puissance, avez fait remporter la victoire du martyre même
par le sexe le plus faible ; faites, dans votre bonté, qu’honorant la
naissance au ciel de la Bienheureuse Barbe, votre Vierge et Martyre, nous
tendions vers vous par l’imitation de ses exemples.
Lecture de l’Epître de
Saint Paul Apôtre à Timothée.
Mon bien-aimé, je
t’adjure, devant Dieu et Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts,
par son avènement et par son règne, prêche la parole, insiste à temps et à
contretemps, reprends, supplie, menace, en toute patience et toujours en
instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la
saine doctrine ; mais ils amasseront autour d’eux des docteurs selon leurs
désirs ; et éprouvant aux oreilles une vive démangeaison, ils détourneront
l’ouïe de la vérité, et ils la tourneront vers des fables. Mais toi, sois
vigilant, travaille constamment, fais l’œuvre d’un évangéliste, acquitte-toi
pleinement de ton ministère ; sois sobre. Car pour moi, je vais être
immolé, et le temps de ma dissolution approche, j’ai combattu le bon combat, j’ai
achève ma course, j’ai gardé la foi. Reste la couronne de justice qui m’est
réservée, que le Seigneur, le juste juge, me rendra en ce jour-là ; et non
seulement à moi, mais aussi à ceux qui aiment son avènement.
Graduel
Voici le grand Pontife
qui dans les jours de sa vie a plu à Dieu.
V/. Nul ne lui a été
trouvé semblable, lui qui a conservé la loi du Très-Haut.
Allelúia, allelúia. V/. Vous
êtes prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech. Alléluia.
Lecture du Saint Evangile
selon saint Mathieu.
En ce temps-là, Jésus dit
à ses disciples : Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel s’affadit,
avec quoi le salera-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors, et
foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située
sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour
la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le candélabre, afin qu’elle
éclaire tous ceux qui sont dans la maison.Que votre lumière luise ainsi devant
les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre
Père qui est dans les cieux. Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou
les prophètes ; je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir. Car,
en vérité, je vous le dis, jusqu’à ce que passent le ciel et la terre, un seul
iota ou un seul trait ne disparaîtra pas de la loi, que tout ne soit accompli.
Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera
les hommes à le faire, sera appelé le plus petit dans le royaume des deux ;
mais celui qui fera et enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume
des cieux.
Avant 1960 : Credo
Offertoire
Le juste fleurira comme
le palmier : et il se multipliera comme le cèdre du Liban.
Secrète
Que la pieuse
intercession de saint Pierre, Pontife et Docteur, ne nous fasse point défaut,
Seigneur, qu’elle vous rende nos dons agréables et nous obtienne toujours votre
indulgence.
Et on fait mémoire
de la Férie de l’Avent.
Pour Ste Barbe
Secrète
Recevez, Seigneur, les
dons que nous vous présentons en la fête de la Bienheureuse Barbe, votre Vierge
et Martyre ; en la protection de qui nous avons confiance pour être
délivrés.
Dans quelques diocèses et
en France, Préface de l’Avent
Communion
Seigneur, vous m’avez
remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. C’est bien, bon
et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je
t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.
Postcommunion
Afin, Seigneur, que votre
saint sacrifice nous procure le salut, que le bienheureux Pierre, votre Pontife
et votre admirable Docteur intercède pour nous.
Et on fait mémoire
de la Férie de l’Avent
Pour Ste Barbe
Postcommunion
Qu’ils nous soient un
secours efficace, ô Seigneur, les mystères auxquels nous avons participé et que
la bienheureuse Barbe, votre Vierge et Martyre, intercédant pour nous, ils nous
fassent jouir d’une protection constante
SOURCE : http://www.introibo.fr/04-12-st-pierre-chrysologue-eveque
Saint Peter Chrysologus
A man who vigorously
pursues a goal may produce results far beyond his expectations and his
intentions. Thus it was with Peter of the Golden Words, as he was called, who
as a young man became bishop of Ravenna, the capital of the empire in the West.
At the time there were
abuses and vestiges of paganism evident in his diocese, and these he was
determined to battle and overcome. His principal weapon was the short sermon,
and many of them have come down to us. They do not contain great originality of
thought. They are, however, full of moral applications, sound in doctrine and
historically significant in that they reveal Christian life in fifth-century
Ravenna. So authentic were the contents of his sermons that, some 13 centuries
later, he was declared a doctor of the Church by Pope Benedict XIII. He who had
earnestly sought to teach and motivate his own flock was recognized as a
teacher of the universal Church.
In addition to his zeal
in the exercise of his office, Peter Chrysologus was distinguished by a fierce
loyalty to the Church, not only in its teaching, but in its authority as well.
He looked upon learning not as a mere opportunity but as an obligation for all,
both as a development of God-given faculties and as a solid support for the
worship of God.
Some time before his
death, St. Peter returned to Imola, his birthplace, where he died around A.D.
450.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/peter-chrysologus/
École
du Guercino. Saint Pierre Chrysologue, Diocesan Museum Pius IX, Imola
Also
known as
Pietro Crisologo
4
December from 1729 to 1969
Profile
Adult convert to Christianity. Deacon. Priest. Bishop of Ravenna, Italy in 433.
Fought paganism and
the Monophysite heresy,
enforced reforms, and built several churches and ornate altars in
his see. Preacher with
such language skills, he was given given the name Chrysologus, referring
to his golden word. 176 of his sermons have survived; it is the strength
of these beautiful explanations of the Incarnation, the Creed, the place
of Mary and John
the Baptist in the great plan of salvation, etc., that led to his
being proclaimed a Doctor
of the Church in 1729 by Pope Benedict
XIII.
Born
2
December 450 at Imola, Italy
—
bishop being
presented to Pope Sixtus
III by Saint Peter
the Apostle and Saint Apollinaris
of Ravenna
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Liturgical Year, by Father Prosper
Gueranger
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Kevin di Camillo: A Lesson on Love
Kevin Di Camillo: Doctor of Short Homilies
images
audio
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
Readings
A gentle maiden having
lodged a God in her womb, asks as its price, peace for the world, salvation for
those who are lost, and life for the dead. – Saint Peter
Chrysologus
Anyone who wishes to
frolic with the devil cannot rejoice with Christ. – Saint Peter
Chrysologus
We exhort you in every
respect, honorable brother, to heed obediently what has been written by the
Most Blessed Pope of the City of Rome; for Blessed Peter, who lives and
presides in his own see, provides the truth of faith to those who seek
it. – Saint Peter
Chrysologus, from a letter to Eutyches, 449
I appeal to you by the
mercy of God. This appeal is made by Paul, or rather, it is made by God through
Paul, because of God’s desire to be loved rather than feared, to be a father
rather than a Lord. God appeals to us in his mercy to avoid having to punish us
in his severity. Listen to the Lord’s appeal: In me, I want you to see your own
body, your members, your heart, your bones, your blood. You may fear what is
divine, but why not love what is human? You may run away from me as the Lord,
but why not run to me as your father? Perhaps you are filled with shame for
causing my bitter passion. Do not be afraid. This cross inflicts a mortal
injury, not on me, but on death. These nails no longer pain me, but only deepen
your love for me. I do not cry out because of these wounds, but through them I
draw you into my heart. My body was stretched on the cross as a symbol, not of
how much I suffered, but of my all-embracing love. I count it no less to shed
my blood: it is the price I have paid for your ransom. Come, then, return to me
and learn to know me as your father, who repays good for evil, love for injury,
and boundless charity for piercing wounds. Listen now to what the Apostle urges
us to do. I appeal to you, he says, to present your bodies as a living
sacrifice. By this exhortation of his, Paul has raised all men to priestly
status. How marvelous is the priesthood of the Christian, for he is both the victim
that is offered on his own behalf, and the priest who makes the offering. He
does not need to go beyond himself to seek what he is to immolate to God: with
himself and in himself he brings the sacrifice he is to offer God for himself.
The victim remains and the priest remains, always one and the same. Immolated,
the victim still lives: the priest who immolates cannot kill. Truly it is an
amazing sacrifice in which a body is offered without being slain and blood is
offered without being shed. The Apostle says: I appeal to you by the mercy of
God to present your bodies as a living sacrifice. Brethren, this sacrifice
follows the pattern of Christ’s sacrifice by which he gave his body as a living
immolation for the life of the world. He really made his body a living
sacrifice, because, though slain, he continues to live. In such a victim death
receives its ransom, but the victim remains alive. Death itself suffers the
punishment. This is why death for the martyrs is actually a birth, and their
end a beginning. Their execution is the door to life, and those who were
thought to have been blotted out from the earth shine brilliantly in heaven.
Paul says: I appeal to you by the mercy of God to present your bodies as a
sacrifice, living and holy. The prophet said the same thing: Sacrifice and
offering you did not desire, but you have prepared a body for me. Each of us is
called to be both a sacrifice to God and his priest. Do not forfeit what divine
authority confers on you. Put on the garment of holiness, gird yourself with
the belt of chastity. Let Christ be your helmet, let the cross on your forehead
be your unfailing protection. Your breastplate should be the knowledge of God
that he himself has given you. Keep burning continually the sweet smelling
incense of prayer. Take up the sword of the Spirit. Let your heart be an altar.
Then, with full confidence in God, present your body for sacrifice. God desires
not death, but faith; God thirsts not for blood, but for self-surrender; God is
appeased not by slaughter, but by the offering of your free will. – from a
sermon by Saint Peter
Chrysologus
God sends to the Virgin
an Angelic Messenger, who, while he brings grace, gives her the entrusted pledge,
and receives hers. Then does Gabriel return with Mary’s plighted troth. But,
before ascending to heaven, there to tell the consent promised him by the
Virgin, he delivers to her the gifts due to her virtues. Swiftly does this
Ambassador fly to the Spouse, that he might assert God’s claim to her as his
own. Gabriel takes her not from Joseph, but he restores her to Christ, to whom
she was espoused when she was first formed in the womb. Christ, therefore, did
but take his own, when he thus made Mary his Spouse. It is not a separation
that he thus produces, but a union to himself of his own creature by becoming
Incarnate in her womb.
But let us hearken to the
Angel’s words. Being come in, he said unto her: Hail, full of grace! the
Lord is with thee! These words are not a mere salutation; they convey the
heavenly gift.
Hail! that is, Take,
O Mary, the grace I bring thee; fear not; this is not the work of nature.
Full of Grace! that
is, You are not in grace as others are, you are to be filled with it.
The Lord is with thee! What
means this, but that he is coming to you not merely to visit you, but to enter
within you by the new mystery of becoming your Child?
Blessed art thou among
women. How fittingly does he add these words! They imply, that they who
heretofore were mothers with the curse of Eve upon them now have the Blessed
Mary as their joy and honour and type: and whereas Eve was, by nature, the
mother of children of death, Mary is, by grace, the mother of children of
life. – from a sermon by Saint Peter
Chrysologus
What reverence and awe
are shown to that inner chamber of a King, where he sits in all the majesty of
his power! No man may enter therein that is a stranger, or unclean, or
unfaithful. The usages of courts require that, when men come to pay their
homage, everything must be the best and fairest and most loyal. Who would go to
the palace gate in rags? Who would go who knew he was odious to the Prince? So
it is with the sanctuary of the divine Spouse. No one is permitted to come
nigh, but he that is of God’s family, and is intimate, and has a good
conscience, and has a fair name, and leads a holy life. Within the holy place
itself God receives but the Virgin, and spotless virginity. Hence learn, O man,
to examine yourself: who are you? and what are you? and what merits have you?
Ask yourself, after this, if you may dare to penetrate into the mystery of the
Birth of your Lord, or can be worthy to approach that living sanctuary, wherein
reposes the whole majesty of the King, and your God. – from a sermon
by Saint Peter
Chrysologus
MLA
Citation
“Saint Peter
Chrysologus“. CatholicSaints.Info. 15 September 2021. Web. 4 July 2022. <https://catholicsaints.info/saint-peter-chrysologus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-peter-chrysologus/
St. Peter Chrysologus
Born at Imola,
406; died there, 450. His biography, first written by Agnellus (Liber
pontificalis ecclesiæ Ravennatis) in the ninth century, gives but scanty
information about him. He was baptised, educated,
and ordained deacon by
Cornelius, Bishop of Imola,
and was elevated to the Bishopric of Ravenna in
433. There are indications that Ravenna held
the rank of metropolitan before
this time. His piety and zeal won
for him universal admiration, and
his oratory merited for him the name Chrysologus. He shared
the confidence of Leo
the Great and enjoyed the patronage of the
Empress Galla Placidia. After his condemnation by
the Synod of Constantinople (448), the Monophysite Eutyches endeavoured
to win the support of Peter, but without success.
A collection of his homilies,
numbering 176, was made by Felix, Bishop of Ravenna (707-17).
Some are interpolations, and several other homilies known
to be written by the saint are
included in other collections under different names. They are in a
great measure explanatory of Biblical texts and
are brief and concise. He has explained beautifully
the mystery of the Incarnation,
the heresies of Arius and Eutyches,
and the Apostles'
Creed, and he dedicated a series of homilies to
the Blessed Virgin and St.
John the Baptist. His works were first edited by Agapitus Vicentinus
(Bologna, 1534), and later by D. Mita (Bolonga, 1634), and S. Pauli (Venice,
1775) — the latter collection having been reprinted in P.L., LII.
Fr. Liverani ("Spicilegium Liberianum"), Florence,
1863, 125 seq.) edited nine new homilies and
published from manuscripts in Italian libraries different
readings of several other sermons. Several homilies were
translated into German by M. Held (Kempten, 1874).
Sources
BARDENHEWER, Patrology,
tr. SHAHAN, 526 sqq.; DAPPER, Der hl. Petrus von Ravenna Chrysologus (Posen,
1871); LOOSHORN, Der hl. Petrus Chrysologus und seine Schriflen in Zeitschrift
f. kathol. Theol., III (1879), 238 seq.; WAYMAN, Zu Petrus Chrysologus
in Philologus, LV (1896), 464 seq.
Smith,
Ignatius. "St. Peter Chrysologus." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton
Company, 1911.12 Apr.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/11762c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Joseph C. Meyer.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11762c.htm
St.
Peter Chrysologus, Archbishop of Ravenna, Confessor
From his works, Rubeus in
his elegant History of Ravenna, l. 2. Ughelli, Italia, Sacra, t. 2, and
Descriptio Patenæ ejus, &c. a Joan. Pastritio, in quarto, Romæ, 1706.
Agnellus, a schismatic of Ravenna, in the ninth age, in his Pontifical of
Ravenna, or Lives of the Bishops, published by Muratori, Ital. Rerum
Scriptores, t. 2, p. 53, with notes, by which many mistakes of Rubeus and
Agnellus are corrected. See also Muratori, Spicilegium Ravennat. Hist. t. 1,
part 2, p. 529, and Ceillier, t. 14, p. 11.
A.D. 450.
ST. PETER was a
native of Imola, anciently called Forum Cornelii, a town in the ecclesiastical
state, near Ravenna. He was taught the sacred sciences, and ordained deacon by
Cornelius, bishop of that city, of whom he always speaks with veneration, and
the utmost gratitude. 1 He
calls him his father, and tells us, that in his whole conduct all virtues shone
forth, and that by the bright lustre of his great actions he was known to the
whole world. Under his prudent direction our saint was formed to perfect virtue
from his youth by the exercises of an interior life, and understood that to
command his passions and govern himself was true greatness, and the only means
of learning to put on the spirit of Christ. For by the oracle of truth we are
assured that to bear well an injury is something far more heroic than to
vanquish nations, and when the noon-day light shall break in upon us, and
dispel the darkness with which we are at present encompassed, we shall most
clearly see that the least act of perfect meekness, humility, resignation, or
patience, is of greater value than the gaining of millions of worlds. This is
the most glorious triumph by which God is honoured in us, and a soul enjoys
interior peace, and his holy grace; all her affections being regulated by, and
subjected to his will in all things. This domestic victory is something too
great to be obtained without earnestness, and the difficulties which stand in
the way are not to be vanquished or removed but by constant watchfulness and
application. The more easily to accomplish this great and arduous work of
subduing and regulating his passions, and forming the spirit of Christ in his
soul, he embraced a monastic state, and had served God in it with great fervour
and simplicity for some time, when he was placed in the archiepiscopal see of
Ravenna. 2 The
archbishop John dying about the year 430, the clergy of that church, with the
people, chose a successor, and entreated the bishop of Imola to go at the head
of their deputies to Rome to obtain the confirmation of Pope Sixtus III.
Cornelius took with him his deacon Peter, and the pope (who, according to the
historian of Ravenna, had been commanded so to do by a vision the foregoing
night) refused to ratify the election already made, and proposed Peter as the
person designed by heaven for that post: in which, after some opposition, the
deputies acquiesced.
Our saint, after
receiving the episcopal consecration, was conducted to Ravenna, and there
received with extraordinary joy, the Emperor Valentinian III. and his mother
Galla Placidia, then residing in that city. The holy bishop extenuated his body
by fasting, and offered his tears to God for the sins of his people, whom he
never ceased to teach no less by example than by words. When he entered on his
charge, he found large remains of pagan superstition in his diocess, and
several abuses had crept in among the faithful in several parts: but the total
extirpation of the former, and the reformation of the latter, were the fruit of
the holy pastor’s zealous labours. The town of Classis, situate on the coast,
was then the port of Ravenna, from which it was three miles distant: St. Peter
built there a fountain near the great church; also St. Andrew’s monastery. He
employed an extensive charity and unwearied vigilance in favour of his flock,
which he fed assiduously with the bread of life, the word of God. We have a
hundred and seventy-six of his discourses still extant, collected by Felix,
archbishop of Ravenna, in 708. They are all very short; for he was afraid of
fatiguing the attention of his hearers. 3 He
joins great elegance with extreme brevity. His style has nothing swelling or
forced, though it is made up of short sentences or phrases which have a natural
connexion together: the words are very fit, simple, and natural, and the
descriptions easy and clear. Yet his discourses are rather instructive than
pathetic; and though the doctrine is explained in them at large, we meet with
little that quickens or affects much. Neither can these discourses be regarded
as models of true eloquence, though his reputation as a preacher ran so high as
to procure him the surname of Chrysologus, which is as much as to say, that his
speeches were of gold, or excellent. He strongly recommends frequent communion,
that the holy eucharist, which he usually calls the body of Christ, and in
which he says we eat Christ himself, may be the daily bread of our souls. 4 He
every where extols the excellency, and inculcates the obligation of almsdeeds,
prayer, and fasting; the forty days’ fast of Lent, he says, is not a human
invention, but of divine authority. 5 Those
whose health does not permit them to fast the whole forty days, he exhorts to
redeem by abundant alms what they are not able to accomplish by fasting. 6 Among
the remains of heathenish superstition, which he laboured to extirpate, he
reckons the riotous manner of celebrating the New-year’s day; of which he says:
“He who will divert himself with the devil, can never reign with Christ.” 7It
appears that he often preached in presence of the emperor and of the catholic
empress Placidia, mother of three children, Valentinian III. Placidia, and
Eudocia. 8 He
says that the episcopal see of Ravenna had been lately raised to the
metropolitical dignity by the pope, and by the favour of a Christian prince. 9 For
though Ravenna had been long the metropolis of the Flaminian province or
vicariat, the bishop continued suffragan to the archbishop of Milan, till about
the time that St. Peter Chrysologus was exalted to this dignity. Eutyches, the
heresiarch, having been condemned by St. Flavian, addressed a circular letter
to the most distinguished prelates in the church in his own justification. Our
saint, in the answer which he sent him, told him that he had read his letter
with sorrow: for, if the peace of the church causes joy in heaven, divisions
ought to beget sadness and grief; that the mystery of the incarnation, though
inexplicable, is delivered to us by the divine law, and to be believed in the
simplicity of faith. He therefore exhorted him to acquiesce, not to dispute,
having before his eye the rocks upon which Origen, Nestorius, and others had
split, by taking that method. In 448, our saint received St. Germanus of Auxerre
with great honour at Ravenna, and, after his death, esteemed it no small
happiness to inherit his cowl and hair shirt. He did not long survive: for, in
452, when Attila approached Ravenna, John, St. Peter’s successor, held his see,
and went out to meet him. The saint being forewarned of his approaching death,
returned to Imola, his own country, and there gave to the church of St.
Cassian, a golden crown set with jewels, a gold cup, and a silver paten,
preserved to this day with great reverence, and famed for miracles. Peter died
at Imola, probably on the 2d of December, 450, and was buried there in St.
Cassian’s church. The greater part of his relics are preserved there; but one
arm is kept in a rich case at Ravenna.
Learning is
recommended by reason, authority, and the example of the saints, and, next to
virtue, is doubtless the greatest improvement of the human mind, and instrument
of piety and religion. By it the nobleman is qualified for the superior rank he
holds among men, is made capable of directing himself and others, is drawn off
from sotting, debauchery, and idleness, possesses the art of filling most
usefully and agreeable all his vacant hours, and acquires a relish for the
pleasure of true rational knowledge, than which man can enjoy no greater or
more noble, except those which piety and virtue infuse. By exercise and
application the memory and other powers of the soul are perfected, the
understanding is furnished with true ideas and a just way of thinking, and the
judgment acquires true justice and taste. In a pastor of souls, and minister of
religion, how essential the qualification of a consummate skill in sacred
learning is, it is needless to show, the infinite obligations of that charge
making it manifest to all men. How grievous, then, is the crime of those who
are engaged in this state, yet idly throw away the time they owe to the study
of the sacred writings, to holy meditation, and application to the science of
morality and the pulpit?
Note 1. S. Peter
Chrysol. Serm. 107 and 165. [back]
Note 2. It is
related by some moderns, that St. Aderitus, the immediate successor of St.
Apollinaris, and eleven other successive bishops of that see to St. Severus;
also St. Peter II. or Chrysologus, were all miraculously chosen by a dove
appearing over their heads. Muratori makes it a subject of inquiry, whether
this story did not take its rise from pictures in which the Holy Ghost was
drawn under that emblem, to express that he had presided in their
elections. [back]
Note 3. S. Pet.
Chrys. Serm. 36, 86, 120, 122. [back]
Note 4. Serm. 65,
67, 68, &c. [back]
Note 5. Serm.
12. [back]
Note 6. Serm.
156. [back]
Note 7. Serm. in
Calendas. [back]
Note 8. Serm.
130. [back]
Note 9. Serm.
175. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XII: December. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/12/041.html
V
Patena Imola, Acta Eruditorum, 1707, Biblioteca Europea di
Informazione e Cultura
Weninger’s
Lives of the Saints – Saint Peter Chrysologus, Bishop of Ravenna
Article
Saint Peter, on account
of his great eloquence surnamed Chrysologus, or the golden speaker, was a
native of Imola, a town not far from Rome. His parents were pious and
distinguished people, who led their son from his early youth in the path of
rectitude. In his studies he progressed so rapidly, that he was always the
first among his schoolmates. The retired life he led, and his blameless
conduct, induced the bishop of Imola to receive him among those whom he
instructed in theology, and, in due time, to ordain him deacon. In this office,
Peter showed such wisdom and ability, that he was beloved and highly esteemed
by every one. By his untiring diligence, and the careful instructions of the
bishop, he obtained a thorough knowledge of the sacred sciences, and he was
often entrusted with the most important affairs of the Church, which he always
terminated to the great satisfaction of the clergy. Meanwhile, the Bishop of
Ravenna died, and the clergy choosing a successor, sent him with a deputation
to Rome, in order that the Pope might confirm the election. The bishop of
Imola, who had some business to transact at Rome, went with the delegation, and
took Peter along as his travelling companion. During the night before these
travellers arrived at Rome, the holy Apostle, Saint Peter and Saint
Apollinaris, formerly bishop of Ravenna, appeared to the Pope, and bade him
place the mitre, not upon the head of him whom the deputies of Ravenna would
present, but on the deacon, Peter, who would arrive with the bishop of Imola.
When, on the following day, the deputies presented to the Pope him who had been
elected bishop, the holy Father received them very courteously, but refused to
confirm their choice, saying that he would bestow on Peter the priestly and
episcopal consecration, as he, and no other, should become their bishop. The
deputies could not conceal their dissatisfaction; but when the Pope related to
them the command he had received from heaven, they praised the Almighty, and
carried Peter in great triumph to Ravenna, after he had first been ordained
priest and then consecrated bishop. The emperor Valentinian, who resided at
Ravenna, as soon as he had received information, came, with the empress, to
meet him, and accompanied him, amid great rejoicings, to the cathedral. The new
bishop, however, manifested very little joy, and in his first sermon he said,
among other things, that as God had laid so heavy a burden on his shoulders, he
begged all present to assist him in carrying it, which they would do, first, by
obeying the commandments of God, and then by following his instructions. He
also assured the people that he was determined to seek only the honor of God
and the salvation of their souls. He set immediately to work to accomplish this
purpose. He preached frequently to the people, and always with such eloquence,
that the most hardened sinners did penance, while others were induced to lead a
more perfect life. Sometimes, when, with great earnestness, he reproved vice,
his voice would fail him, so that he could not continue his sermon. This
happened, one day, whilst he was speaking of the woman mentioned in the Gospel
as having been sick seven years; but, on that occasion, the exhaustion of the
bishop had such an effect upon his hearers, that the whole church resounded
with cries for mercy. He endeavored to abolish several abuses of long standing,
among others, the custom which the people had of masking themselves, on the
first day of the year, and spending the day in wildly dancing, singing, and
rioting around a statue that stood outside of the city. Against this shameful
abuse Saint Peter continued to thunder, until he had abolished it entirely. In
one of his sermons on this subject he says: “Those who divert themselves with
the devil on earth, cannot rejoice with Christ in heaven.” He overthrew the
statue where so much wantonness had been displayed, and, in place of it, he
raised a crucifix. Besides his zeal in preaching, he manifested great love and
compassion towards the poor and oppressed, and no one left him without being
comforted. He most earnestly protected the widow and the orphan against all who
would rob them. The ignorant he instructed with gentleness and patience in all
that a true Christian ought to know. The sorrowful and disheartened he knew how
to comfort and cheer with admirable ability and wisdom.
What made Saint Peter
especially celebrated in the whole Christian world, was his apostolic zeal in
defending the true faith, and in refuting the heresies of Eutyches and
Dioscorus. By request of the holy Pope, Leo I., the Saint wrote against the
errors of these heresiarchs with so much learning and eloquence, that the
heretics were made ashamed before the entire council assembled at Chalcedon;
and as they were not willing to retract their heresies, they were disowned and
banished from the true Church. To this day, this and other writings of Saint
Peter are greatly admired, which he composed for the benefit of the Catholics;
for they are filled with heavenly wisdom. During the time that Saint Peter
administered the See of Ravenna, Saint Germanus, bishop of Auxerre, came
thither, and having witnessed the virtues of our holy bishop, became his warm
friend. They animated each other to zeal in the service of God and in the
protection of the true faith. Not long afterwards, Saint Germanus became ill,
and ended his life. Peter had the holy body embalmed and sent it to France,
together with all that Saint Germanus had left, except his cowl and his
hair-shirt, which Saint Peter kept to himself, and esteemed above all other
earthly treasures. After Saint Peter had, for eighteen years, most worthily
administered his See, bravely defended the Church of Christ, furthered the
honor of God and the salvation of his flock, by erecting several churches, by
abolishing vices and abuses, and by leaving for the benefit of posterity many
wholesome books, God revealed to him his approaching end. His life had always
been blameless and holy, but to prepare himself better for death, he set out
for his native city, where he hoped to be able to spend his time more
peacefully in devout exercises. Arrived there, he dismissed the ecclesiastics
who had accompanied him, with the admonition to keep God always before their
eyes, to observe His commandments, and to exercise great care in choosing a new
bishop. Some time later, going into the church of the martyr Saint Cassian, he
offered upon the altar a golden crown, studded with jewels, and an equally
precious cup: after which, having received the holy sacraments, he lay down
beside the tomb of the holy martyr, prayed to the Almighty, and asked the
Saints to assist him m his last combat, and lead his soul to the throne of God.
With this prayer he ended his life, in the year of our Lord 452.
Practical Considerations
• “Those who divert
themselves with the devil on earth, cannot rejoice with Christ in heaven.” Thus
spoke Saint Peter of the riotous people and their masquerades. Hence the holy
bishop judged and believed that it is sinful to hide under a mask in order to
be more free, more wanton, or for some other sinful reason. Do the people of the
world at present agree with this judgment of the Saint, or are they better able
to judge this matter than a holy teacher enlightened by the Almighty? To speak
in general of disguising one’s self, it may be done in certain circumstances
without sin, and is sometimes done in pagan or heretical countries, even by
Catholic priests who appear dressed as merchants, physicians, etc., to give
spiritual assistance to the Catholics, when they dare not openly exercise their
sacred functions. The Almighty, in ancient times, gave the following law: “The
woman shall not wear that which pertains unto a man, neither shall a man put on
a woman’s garment.” Whoever transgressed this law, did great sin, as Saint
Thomas remarks; for, the following words are added to it: “For all that do so
are an abomination unto the Lord thy God. (Deuteronomy 22) This holy teacher
says, however, that disguising is in itself no mortal sin, if it be done for
the sake of sport, without any desire to give scandal; or if it be done without
evil intention, and if no danger of committing a fault against chastity is
apparent. But whether such disguising is done, in our days, without giving
scandal, or without evil intentions or without danger of sinning against
chastity, they know best who participate in such amusements. It is very
reprehensible, and a great sin and scandal to burlesque the holy Mass, and by
that or similar means to ridicule religious practices or the ministers of
religion. Generally speaking people disguise themselves that their conduct may
be more wanton, that they may give way to their passions, and visit dangerous
places; when they occasion scandal, or when chastity is endangered, all
theologians judge that great sin is done by it There is no doubt that masks may
be used in some circumstances, without sin; but we are not justified in saying
that it is only a harmless jest when worn by all sorts of persons, especially
in ball-rooms and suspicious lurking-places. We know that many have said that
the cause of their disguising and wearing a mask was only to be unrestrained in
their conduct, and yet remain unknown.
Already in times long
gone by, Job said of the debauched man, that he watched till it became dark,
when covering his face, he said, “No eye will see me.” (Job 15) The covering of
the face, the mask, must be to him a cloak for his wickedness, and when there
is such an intention or danger to commit sin, especially that of unchastity, it
can hardly be said that all is only a harmless jest. This is the reason that
the holy fathers and prelates of the church have preached and written so much
against masks. I will cite only one, but one whose great learning has been
acknowledged and highly honored by the whole world. It is the celebrated and
holy Cardinal Charles Borromeo, who issued the following law for his entire
diocese: “Masks shall be forever banished; since they remind us of our fall,
and were invented by the devil disguised as a serpent.” The holy Cardinal means
that he considers Satan the inventor of masks, when he spoke under the disguise
of a serpent, and thus seduced Eve. He calls them: “The horrible, detestable
masks, under which people believe that they are allowed to speak impudently and
act impiously; the vicious and wicked masks, which are enemies of all honesty
and chastity, etc.” This and more on the same subject is to be found in the
writings of Saint Charles; from which we conclude that, at his time, many must
have used masks with wicked intentions. Whether, in our time, such wicked use
is made of the mask, and whether the holy man said too much or wrote too
severely, I leave to others to judge.
• Saint Peter left his
labor, although it was holy, when his last hour approached, in order the better
to prepare himself for death. After having devoutly received the holy Sacraments,
he invoked the martyr, Saint Cassian, to assist him in his last hour. Our last
hour is of such importance, that we are right in putting everything aside to
make that hour calm and happy. Hence those do very wrong who, in old age or in
mortal sickness, needlessly trouble themselves with temporal affairs until the
very last hour, and think not earnestly on the chief affair which is lying
before them, that is, death. Take heed not to commit so dangerous an error. If
you are old or sick, discard all other thoughts and cares, and prepare yourself
for a happy death on which everything depends. Employ usefully every moment
left to you; for they are precious moments, in which you may win much for
eternity. During the days of your health, also, no work ought to be of so much
importance to you as the work of your salvation, an early preparation for
death; for, on your last hour depends your whole eternity. It is useful to
endeavor to obtain the intercession of the Saints. Above all, you ought to pray
to the Lord of life and death for the grace to die happily; for, this is a
grace, which is not due to us on account of our good works but which we can
obtain from the divine Mercy, by humble and persevering prayer. After God,
implore daily the Blessed Virgin, as the chief patroness of the dying, to
intercede for you and assist you. Besides her, choose other holy patrons of the
dying, to whom you should commend yourself in your last hour. This the Saints
have done and taught. “We ought to invoke the holy Angels, who are given to us
to protect us, and also the holy Martyrs, whose intercession we have a right to
request, as we still possess their holy bodies on earth.” Thus speaks Saint
Ambrose. Saint Bernard says: “We ought fervently to seek and invoke the Saints,
that we may receive by their intercessions, what we, of ourselves, cannot
obtain.” “The prayers of the Saints,” says Saint Chrysostom, “have great power
to obtain anything for us, if while we pray to them, we do true penance.”
MLA
Citation
Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint Peter Chrysologus, Bishop of Ravenna”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
2 June 2018. Web. 30 July 2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-peter-chrysologus-bishop-of-ravenna/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-peter-chrysologus-bishop-of-ravenna/
The
Liturgical Year: Saint Peter Chrysologus
Peter, surnamed, for his
golden eloquence, Chrysologus, was born at Forum Cornelii (Imola) in
Æmilia, of respectable parents. Turning his mind to religion from his
childhood, he put himself under Cornelius, the Bishop of that city, who was a Roman.
In a short while, he made such progress in learning and holiness of life, that,
in due time, the Bishop ordained him Deacon. Not long after, it happened that
the Archbishop of Ravenna having died, the inhabitants of that city sent, as
usual, to Rome the successor, they had elected, that this election might be
confirmed by the holy Pope Sixtus III. Cornelius, who was also sent in company
with the deputies of Ravenna, took with him the young Deacon. Meanwhile, the
Apostle Saint Peter, and the holy Martyr Apollinaris, appeared to the Roman
Pontiff in his sleep. They stood with the young levite between them, and
ordered the Pontiff to create him, and none other, as Archbishop of Ravenna.
The Pontiff, therefore, no sooner saw Peter, than he recognised him as the one
chosen by God; and rejecting the one presented to him, he appointed Peter to
the Metropolitan Church of that city, in the year of our Lord 433. At first,
the deputies from Ravenna were dissatisfied at this decision of the Pope; but,
having been told of the vision, they readily acquiesced to the divine will, and
received the new Archbishop with the greatest reverence.
Peter, therefore, being,
though reluctant, consecrated Archbishop, was conducted to Ravenna, where he
was received with the greatest joy by the Emperor Valentinian, and Galla
Placidia the Emperor’s mother, and the whole people. On his part, he told them
that he asked of them but this, that since he had not refused this great burden
for their salvation’s sake, they would make it their study to follow his
counsels,and to obey the commandments of God. He then buried in the city the
bodies of two Saints, after having embalmed them with the most precious
perfumes: Barbatian, a Priest, was one; and the other, Germanus, Bishop of
Auxerre, whose cowl and hair-shirt Peter claimed as his own inheritance. He
ordained Projectus and Marcellinus Bishops. In the town of Classis he erected a
fountain of an incredible size, and built some magnificent churches in honour
of several Saints, of Saint Andrew among the rest. The people had a custom of
assisting at certain games, on the first day of January, which consisted of
theatrical performances and dances; the Saint repressed these by the severity
with which he preached against them. One of his expressions deserves to be
handed down: He that would play with the devil, can never enjoy the company of
Jesus. At the command of Pope Saint Leo I, he wrote to the Council of Chalcedon
against the heresy of Eutyches. He answered Eutyches himself by another epistle,
which has been added to the Acts of that same Council in the new editions, and
has been inserted in the Ecclesiastical Annals.
In his sermons to the
people he was so earnest, that at times his voice completely failed him, as in
his Sermon on the Women healed by our Lord, as mentioned in the 9th chapter of
Saint Matthew; on which occasion his people of Ravenna were so affected, and so
moved to tears, that the whole church rang with their sobbings and prayers, and
the Saint afterwards thanked God, for that he had turned the failure of his
speech into the gain of so much love. After having governed that Church, in a
most holy manner, about eighteen years, and having received a divine warning
that his labours were soon to end, he withdrew into his native town. There he
visited the Church of Saint Cassian, and presented an offering of a large
golden diadem, set with most precious stones, which he placed upon the high
Altar; he also gave a golden cup, and silver paten, which imparts to water
poured on it the virtue of healing the bites of mad dogs, and of assuaging
fevers, as frequent instances have attested. He then took leave of those who
had accompanied him from Ravenna, admonishing them to spare no pains in
electing for their Pastor him who was the most worthy. Immediately after this
he turned in humble prayer to God, that, through the intercession of his patron
Saint Cassian, he would mercifully receive his soul; and calmly passed out of
this life, on the third of the Nones of December (December 3), about the year
450. His holy body was buried, amidst the tears and prayers of the whole city,
near the body of the same Saint Cassian: there it is venerated even at this
day; though Ravenna possesses and venerates one of the arms, which was
enshrined in gold and gems and placed in the Basilica Ursicana.
Petition to Saint Peter
Holy Pontiff, who opened
your lips and poured out on the assembly of the faithful, in the streams of
golden eloquence, the knowledge of Jesus, cast an eye of compassion on the
Christians throughout the world, who are watching in expectation of that same God-Man,
whose two Natures you so courageously confessed. Obtain for us grace to receive
him with that sovereign respect, which is due to a God who comes down to his
creatures, and with that loving confidence, which is due to a Brother who comes
to offer himself in sacrifice for his most unworthy brethren. Strengthen our
faith, most holy Doctor! for the love we stand in need of comes from faith.
Destroy the heresies which lay waste the vineyard of our Father; and uproot
that frightful Pantheism, which is the form under which the heresy you fought,
is still among us. May the Churches of the East abjure that heresy of Eutyches
which reigns so supreme among them, and gives them the knowledge of the
ineffable mystery of the Incarnation only to blaspheme it. Pray that the
children of the Church may show to the judgments of the Apostolic See that
perfect obedience, to which you so eloquently urged the heresiarch Eutyches in
the Epistle you addressed to him, and which will ever be precious to the world
–
“We exhort thee above all
things, most honoured Brother, that you receive with obedience whatsoever has
been written by the most blessed Pope of the City of Rome; for, Blessed Peter,
who lives and presides in his own See, shows the truth of faith to all them
that seek it.” (Letter 25)
– from the book The Liturgical Year: Advent, by the Very
Reverend Dom Prosper Gueranger, Abbot of Solesmes, translated from the French
by the Revered Dom Laurence Shepherd, Monk of the English-Benedictine
Congregation, 2nd edition; published in Dublin Ireland by James Duffy, 15
Wellington-Quay, 1870
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-liturgical-year-saint-peter-chrysologus/
Saints
of the Day – Peter Chrysologus, Doctor
Article
Born at Imola, Emilia,
Italy, c.400; died at Imola, July 31, c.450; feast day was December 4. Although
Saint Peter Chrysologus (‘golden speeched’) has been included among the Doctors
of the Church by Pope Benedict XIII in 1729, very little is known about his
life. All his writings have perished except a large collection of short
sermons. There is no account of him earlier than nearly 400 years after his
death, and it is unreliable.
Saint Peter studied under
the direction of and was ordained deacon by Bishop Cornelius of Imola, of whom
he speaks with veneration and gratitude. Peter successively was appointed by
Emperor Valentinian III and his mother Galla Placida as archdeacon and then
archbishop to succeed John of Ravenna, who was a frequent correspondent with
Pope Gregory the Great. An unlikely legend says that he was named bishop of
Ravenna around 433 by Pope Saint Sixtus III, who reputedly selected him in
place of another elected by the people because of a vision Sixtus had telling
him to do so.
At any rate, he at once
set about the reform of his lax see and to eradicate paganism. He was known for
his charities, and preached so effectively that he was surnamed Chrysologus.
His first sermon impressed Empress Galla Placidia enough that thereafter she
generously supported his ambitious building projects, including a baptistery
and church dedicated to Saint Andrew in Classis, the port of Ravenna. Her son,
Valentinian, and Saint Leo the Great respected and supported him as well.
Sometimes he would become so caught up in the excitement of his own preaching
that he would become momentarily speechless.
Peter was one of those
who received a letter from the Monophysite leader Eutyches protesting his
condemnation by Saint Flavian of Constantinople. Peter advised Eutyches to stop
attempting to justify himself after his condemnation by the synod of
Constantinople in 448 and not to cause dissension in the Church. He referred
him to the teaching authority of the bishop of Rome.
Bishop Peter received
Saint Germanus of Auxerre in Ravenna in 448, and when Germanus died there on
July 31, Saint Peter officiated at his funeral, and kept his hood and sackcloth
as relics. Peter was forewarned of his own death soon thereafter and returned
to Imola for his final days.
Peter’s sermons, almost
all on Gospel subjects, are simple, practical, and clear, but are without the
eloquence that his surname suggests. Nevertheless, these extant homilies were
the reason Pope Benedict XIII declared him a Doctor of the Church in 1729
(Attwater, Benedictines, Delaney, Farmer, Walsh, White).
In art, Saint Peter is
shown being presented to Pope Sixtus III by Saints Peter and Apollinaris of
Ravenna; or with a dish in his hand (White).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
21 July 2020. Web. 30 July 2020.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-peter-chrysologus-doctor/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-peter-chrysologus-doctor/
San Pietro Crisologo Vescovo
e dottore della Chiesa
- Memoria
Facoltativa
Imola, ca. 380 - 450
Nel 433 venne consacrato
vescovo di Ravenna, dal Papa in persona, Sisto III. Il soprannome di Pietro è
«Crisologo», che significa «dalle parole d'oro». La sua identità di uomo e di
vescovo viene fuori chiaramente dai documenti che possediamo, circa 180
sermoni. E' lì che troviamo veramente lui, con una cultura apprezzabile in quei
tempi e tra quelle vicende, e soprattutto col suo calore umano e con lo
schietto vigore della sua fede. Ravenna ai tempi di Pietro è una città crocevia
di problemi e di incontri. Dall'Oriente lo consulta l' archimandrita Eutiche,
in conflitto dottrinale col patriarca di Costantinopoli e con gran parte del
clero circa le due nature in Gesù Cristo. Il vescovo di Ravenna gli risponde
rimandandolo alla decisione del Papa (che ora è Leone I) «per mezzo del quale
il beato Pietro continua a insegnare, a coloro che la cercano, la verità della
fede». Una rigorosa indicazione, espressa sempre con linguaggio amico, con voce
cordiale. (Avvenire)
Etimologia: Pietro =
pietra, sasso squadrato, dal latino
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio
Romano: San Pietro, detto Crisologo, vescovo di Ravenna e dottore della
Chiesa, che, munito del nome del beato Apostolo, ne svolse lo stesso ministero
con tale maestria, da attirare alla fede le folle con la rete della sua celeste
dottrina, saziandole con la dolcezza del suo divino eloquio. Il suo
transito avvenne il 31 luglio a Imola in Romagna.
(31 luglio: A Imola in
Romagna, transito di san Pietro Crisologo, vescovo di Ravenna la cui memoria
ricorre il giorno precedente questo).
Nella sua vita c’è un momento ovviamente importantissimo per lui: quello della consacrazione a vescovo di Ravenna, intorno al 433. Ma è importante pure tutto ciò che circonda l’evento. Innanzitutto c’è il papa in persona a consacrarlo: Sisto III, cioè l’uomo della pace religiosa dopo dissidi, scontri e iniziative scismatiche, ispirate alle dottrine di Nestorio. Segno perenne di questa pace, il rifacimento della Basilica liberiana sull’Esquilino, dedicata alla Madre di Dio (Santa Maria Maggiore).
Quando Pietro tiene il suo primo discorso da vescovo, ad ascoltarlo col papa c’è anche Galla Placidia, figlia dell’imperatore Teodosio, sorella dell’imperatore Onorio e ora madre e tutrice dell’imperatore Valentiniano III. Una donna che è stata padrona della reggia, poi ostaggio dei Goti invasori e moglie per forza di un goto, assassinato poco dopo in una congiura. L’assassino ha poi scacciato lei, costringendola a camminare a piedi per dodici miglia in catene, prima di essere rimandata ai suoi. E poi c’è Ravenna, intorno al vescovo. Ravenna, che ora è la capitale dell’impero, cerniera tra Oriente e Occidente. Ravenna, che manda e riceve corrieri da ogni parte, e quasi sempre con notizie tristi, perché l’impero è giunto alle sue ultime convulsioni.
In questa capitale e in questo clima governa la sua Chiesa il vescovo Pietro, al quale la voce pubblica dà il soprannome di “Crisologo”, che significa “dalle parole d’oro”. E sono queste, le sue parole, che meglio conosciamo, nei circa 180 sermoni suoi che ci sono pervenuti. Nella sua vita le date certe sono assai poche, ma la sua identità di uomo e di vescovo viene fuori chiaramente dai documenti che possediamo. E’ lì che troviamo veramente lui, con una cultura apprezzabile in quei tempi e tra quelle vicende, e soprattutto col suo calore umano e con lo schietto vigore della sua fede; con le sue “parole d’oro”, appunto.
Inoltre, "la sua attività di predicatore ci ha lasciato soprattutto una documentazione inestimabile sulla liturgia di Ravenna e sulla cultura di questa città" (B. Studer). Una città che è formicolante crocevia di problemi e di incontri. A trovare Pietro viene uno dei vescovi più illustri del tempo, Germano di Auxerre, che poi muore proprio a Ravenna nel 448, assistito da lui. Dall’Oriente lo consulta l’influente e discusso archimandrita Eutiche, in conflitto dottrinale col patriarca di Costantinopoli e con gran parte del clero circa le due nature in Gesù Cristo. Il vescovo di Ravenna gli risponde rimandandolo alla decisione del papa (che ora è Leone I) "per mezzo del quale il beato Pietro continua a insegnare, a coloro che la cercano, la verità della fede". Una rigorosa indicazione circa i comportamenti. Ma espressa sempre con linguaggio amico, con voce cordiale. Con le “parole d’oro” che l’hanno reso popolare a Ravenna e in tutta la Chiesa.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/28450
Giuseppe Milani. Saints Peter Chrysologus, Romuald and Peter Damian, Duomo, cattedrale della Resurrezione di Nostro Signore Gesù Cristo, Ravenna
PIETRO Crisologo, santo
di Francesca Fiori - Dizionario
Biografico degli Italiani - Volume 83 (2015)
PIETRO Crisologo,
santo. – Primo metropolita dell’Emilia, attestato nei decenni centrali del V
secolo; venne così denominato a partire dal IX secolo per la raffinata
eloquenza (da chrisòs «oro» e lògos «parola»).
Il Liber
Pontificalis Ecclesiae Ravennatis di Andrea Agnello (IX secolo), la più
antica fonte a nostra disposizione per la biografia di Pietro Crisologo,
contiene non poche inesattezze. Buona parte delle notizie che lo riguardano
sono riportate da Agnello nella vita di Pietro II (Liber Pontificalis, a
cura di O. Holder-Egger, 1878, pp. 289-291; a cura di D. Mauskopf Deliyannis,
2006, pp. 208-218) con il quale viene identificato, mentre in realtà si
tratterebbe di Pietro (I) antistes (Liber Pontificalis, ed. Holder-Egger,
pp. 310-315; ed. Mauskopf Deliyannis, pp. 170-175) vissuto all’epoca di Galla
Placidia (388/392-450) e dell’imperatore Valentiniano III (425-455). A Pietro I
viene inoltre erroneamente attribuita la costruzione del battistero della
basilica petriana a Classe e di un edificio detto Tricoli, che invece furono
fatti realizzare da Pietro II, mentre i dati relativi alla sua morte e
sepoltura sono da riferire a Pietro (III) senior (Liber Pontificalis,
ed. Holder-Egger, pp. 337-341; ed. Mauskopf Deliyannis, pp. 258-265).
La notizia riportata da
Agnello sulle origini imolesi di Pietro Crisologo e sulla sua formazione sotto
la guida del vescovo Cornelio («Natione ex Corneliense territorio, nutritus et
doctus a Cornelio illius sedis antistes»: Liber Pontificalis 47, ed.
Holder-Egger, p. 310; ed. Mauskopf Deliyannis, p. 208) potrebbe trovare
fondamento nel sermone pronunciato dallo stesso vescovo ravennate in occasione
della consacrazione di Proietto (m. 483) come nuovo presule del Forum Cornelii.
Nell’incipit egli esprime una particolare devozione nei confronti della
Chiesa imolese («sed Corneliensi ecclesiae inservire peculiarius ipsius nominis
amore compellor») e riconosce Cornelio come padre spirituale («pater mihi
fuit»; Sermo 165, in Sermoni III, p. 252, rr. 4-14).
Più controverso appare il
passo del Liber Pontificalis sull’elezione episcopale. Il diacono
Pietro, insieme allo stesso Cornelio, partecipò alla delegazione diretta a Roma
per la consacrazione del nuovo vescovo eletto a Ravenna dopo la morte di Orso
(m. 424-429?). L’episodio riprende il topos agiografico
dell’agnizione conseguente alla visione notturna, qui attribuita a papa Sisto
III (432-440) a cui Pietro sarebbe apparso in sogno affiancato dai santi Pietro
e Apollinare. Il principe degli Apostoli lo avrebbe indicato come l’unico
in grado di illuminare la Chiesa ravennate con la propria dottrina («ut
pinguedo olei lucerne illuminans, cum ab igne fuerit applicata»). Il pontefice
si rifiutò allora di consacrare colui che era stato eletto nella capitale
dell’impero d’Occidente, o qualsiasi altro candidato, fino a quando non scorse
Pietro fra i membri della delegazione: la scelta di costui, inizialmente
contestata da una parte dei presenti («non ex nostro fuit ovile»), si concluse
con la proclamazione da parte del papa (Liber Pontificalis 49, ed.
Holder-Egger, pp. 311 s.; ed. Mauskopf Deliyannis, p. 213). La fonte è messa
tuttavia in discussione dalla cronologia del sermonario di Pietro Crisologo,
che anticipa l’inizio della sua attività fra il 425, dopo che divenne
imperatore Valentiniano III, e poco prima del 431, quando Ravenna fu elevata al
rango metropolitano.
Nel corso del suo
episcopato il vescovo pronunciò numerose omelie che furono raccolte per la
prima volta dal suo successore Felice (708-724), senza un preciso ordine
cronologico o una qualche suddivisione per argomento. I centosessantotto
sermoni, ai quali se ne assommano quindici extravagantes, rappresentano
una fonte importante sull’affermazione della Chiesa ravennate nel quadro della
gerarchia delle sedi vescovili nonché sulla liturgia ravennate e
sull’ordinamento delle letture evangeliche. Il ricordo della morte e della
sepoltura di s. Apollinare nel sermone 128 costituisce una delle prime
attestazioni del culto tributato al martire (Sermo 128, in Sermoni III,
3, p. 34, rr. 37-41). I sermoni, oltre a documentare la posizione del vescovo
intorno alle dispute dottrinali dell’epoca, in particolare alla controversia
cristologica sulla divina maternità di Maria (Sermo 145, in Sermoni III,
6, p. 134, rr. 74-88), attestano la sua dura opposizione nei riguardi del
giudaismo (Sermo 164, in Sermoni III, 8, p. 250, rr. 75-103),
dell’eresia (Sermo 109, in Sermoni II, 4, pp. 329 s., rr. 74-88)
e della persistenza delle ritualità pagane (Sermo 155, in Sermoni III,
pp. 188-190; 155 bis, ibid., pp. 192-194).
Insieme a Galla Placidia,
alla quale si rivolge con l’epiteto di mater christiani perennis et
fidelis imperii in un’omelia di ordinazione episcopale pronunciata alla
presenza della famiglia imperiale (Sermo 130, in Sermoni III, 3,
p. 43, rr. 35-45), edificò la basilica petriana a Classe e quella di S.
Giovanni Evangelista a Ravenna (420-430), nella cui abside, sopra la cattedra
episcopale, l’augusta volle effigiata l’immagine del vescovo affiancato da un
angelo e raffigurato con una lunga barba e le mani protese nell’atto di
celebrare la messa (Liber Pontificalis 27, ed. Holder-Egger, p. 291; ed.
Mauskopf Deliyannis, p. 174).
La notizia in Agnello
della consacrazione della basilica dei Ss. Giovanni e Barbaziano da parte di
Pietro (Liber Pontificalis 51, ed. Holder-Egger, p. 313; ed. Mauskopf
Deliyannis, p. 215), invece, non può ritenersi attendibile.
Nel 448 Pietro accolse
nella propria sede il vescovo Germano di Auxerre (378-448), giunto a Ravenna
per intercedere a favore degli Armoricani presso Valentiniano III. In seguito
alla morte improvvisa del presule gallico dopo una malattia durata sette
giorni, il vescovo ravennate ne serbò la cocolla e il cilicio mentre
all’imperatrice Galla Placidia, che si era presa personalmente cura del
morente, fu riservata la capsella contenente alcune sante reliquie (Constance
de Lyon, 1965, VI, 28, p. 174; VII, 35, p. 188; VII, 42, p. 198; VIII, 43, p.
200).
Nel 449, in quanto
vescovo della sede imperiale d’Occidente, Pietro fu interpellato dal presbitero
e archimandrita costantinopolitano Eutiche che era stato condannato per la
posizione monofisita nel corso della sinodo di Costantinopoli (448) presieduta
dal patriarca Flaviano (m. 449). Il nostro ribadì la sua posizione dottrinale
sulla questione cristologica e si mantenne al di fuori della controversia in
assenza di un riscontro scritto da parte di Flaviano, quindi esortò Eutiche a
sottomettersi alle decisioni del papa Leone I (440-461) (ACO II, 3,1, pp.
6 s.; Sermoni III, pp. 340-342).
La lettera risale
probabilmente allo stesso periodo in cui Eutiche rivolse, prima del 18 febbraio
449, un appello al pontefice al quale egli rispose con un tono prudente (ACO II,
4, pp. 3-5). Se nel testo di Pietro si vuole cogliere un riferimento al Tomus
ad Flavianum di Leone Magno (ACO II, 2, 1, pp. 24-33), la sua
risposta potrebbe essere stata redatta dopo il 13 giugno 449.
È probabile che sia morto
fra il 451 e il 458, anno in cui già esercitava la propria attività pastorale
il suo successore, il vescovo Neone.
Le circostanze della
scomparsa sono descritte da Agnello che, anche in questo caso, si avvale di
stilemi agiografici. Il vescovo ravennate fece il proprio ingresso nella
basilica di S. Cassiano a Imola, offrì doni preziosi al martire («cratere aureo
uno e patera argentea altera et diademata aurea magna preciosissimis gemmis
ornata») che furono santificati attraverso il contatto con le spoglie di
quest’ultimo («omnia a sancti Cassiani corpore imbuit»), poi li depose
sull’altare. Pietro benedisse la folla e pronunciò una lunga preghiera di
commiato. Infine, dopo aver ricordato la propria formazione in seno alla chiesa
imolese, affidò l’anima a Dio e il proprio corpo al santo spirando fra le
lacrime dei presenti il giorno 3 dicembre. Fu seppellito per sua volontà dietro
la chiesa in luogo da lui indicato (Liber Pontificalis 52, ed.
Holder-Egger, pp. 314 s.; ed. Mauskopf Deliyannis, p. 218).
La scelta della sepoltura
nei pressi della tomba di Cassiano, secondo la prassi della inumazione ad
santos, sarebbe avvenuta, dunque, al di fuori della sede episcopale ma pur
sempre in una località sottoposta alla giurisdizione territoriale del vescovo
ravennate.
La notizia è stata
oggetto di dibattito da parte degli studiosi, tuttavia una tale decisione, che
potrebbe essere dipesa dalla volontà di farsi inumare accanto al patrono della
chiesa che lo aveva cresciuto, non può essere spiegata solo con l’assenza a Ravenna
di importanti edifici di culto martiriale, per quanto nel V secolo sia
attestata l’esistenza di un piccolo oratorio (ritrovato sotto il pavimento
della basilica di S. Vitale), considerato come il primo santuario del martire
Vitale, e lo stesso Crisologo nel sermone 128 facesse menzione generica della
sepoltura in area ravennate del martire Apollinare. La basilica dedicata al
patrono ravennate sorse a Classe solo nel VI secolo.
Fonti e Bibl.: Sancti
Petri Chrysologi Collectio sermonum a Felice episcopo parata, sermonibus
extravagantibus adiectis, a cura di A. Olivar, in Corpus Christianorum,
Series Latina, 24-24A, Turnhout 1975-1981; Opere di San Pier Crisologo. Sermoni [1-62
bis], a cura di G. Banterle et al., I, Milano-Roma 1996; Sermoni [63-124],
II, Milano-Roma 1997; Sermoni [125-179] e Lettera a Eutiche,
III, Milano-Roma 1997; Liber Pontificalis Ecclesiae Ravennatis, a cura di
O. Holder-Egger, in MGH, Scriptores rerum langobardicarum et
italicarum saec. VI-IX, Hannover 1878; Agnellus Ravennas Liber
Pontificalis Ecclesiae Ravennatis, a cura di D. Mauskopf Deliyannis, in Corpus
Christianorum, Continuatio Mediaevalis, 199, Turnhout 2006; Constance de
Lyon, Vie de Saint Germain d’Auxerre, a cura di René Borius, Paris
1965; Acta conciliorum oecomenicorum (= ACO), a cura di. E.
Schwartz, II, Berolini-Lipsiae 1932; G. Lucchesi, Note intorno a san Pier
Crisologo, in Studi Romagnoli, III (1952), pp. 97-104; Patrologia,
III, Dal Concilio di Nicea (325) al Concilio di Calcedonia (451).
I padri latini, a cura di A. Di Berardino, Torino 1978 (rist. 1992), pp. 544
s.; G. Cortesi, Cinque note su san Pier Crisologo, in Felix Ravenna,
CXXVII-CXXX (1984-1985), pp. 117-132; J.-C. Picard, Les souvenir des
évêques. Sépultures, listes épiscopales et culte des évêques en Italie du Nord
des origines au Xe siècle, Roma 1988, pp. 148 s., 177 s., 484; R.
Benericetti, Il Cristo nei sermoni di S. Pier Crisologo, Cesena 1995, pp.
57-66; Prosopographie de l’Italie chrétienne (313-604), sous la
direction de C. Pietri - L. Pietri, II (L-Z), Roma 2000, pp. 1728-1730; D.
Mauskopf Deliyannis, Ravenna in late antiquity, Cambridge 2010, pp. 68 s.,
84-86, 196 s.; F. Trisoglio, Introduzione a Pietro Crisologo, Brescia
2012.
SOURCE : http://www.treccani.it/enciclopedia/santo-pietro-crisologo_(Dizionario-Biografico)
Voir aussi : http://jesusmarie.free.fr/pierre_chrysologue.html
http://jesusmarie.free.fr/pierre_chrysologue.html