lundi 23 avril 2012

Saint PIERRE-LOUIS-MARIE CHANEL, prêtre mariste et martyr


Saint Pierre Chanel, prêtre et martyr

Pierre Chanel (1803-1841), religieux mariste originaire de Cuet, au diocèse de Belley, fut envoyé en Océanie pour y porter l'Evangile. Il rencontra beaucoup de difficultés de la part des autochtones païens, ainsi que des missionnaires méthodistes. Il arriva à convertir le fils du roi de Futuna, mais le souverain furieux le fit mettre à mort. Son martyre fut la source de la conversion d'une multitude.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/04/28/584/-/saint-pierre-chanel-pretre-et-martyr


Statue de Pierre Chanel, intérieur de l'église Saint-Martin de Vonnas.


Statue de Pierre Chanel, intérieur de l'église Saint-Martin de Vonnas.


Saint Pierre Marie Chanel

Prêtre mariste martyr en Océanie (+ 1841)

Pierre-Marie Chanel était originaire du diocèse de Belley et fut le premier missionnaire en Polynésie (Océanie). Les récits des exploits des missionnaires qu'il a lus avec passion dans son enfance l'ont conduit au séminaire puis chez les Pères Maristes pour être envoyé dans les pays lointains.

C'est ainsi qu'il débarque le 7 novembre 1837 dans la petite île de Futuna en Océanie. Là, il ne rencontre pas beaucoup de succès dans son annonce de l'Évangile. Il éveille cependant l'intérêt des jeunes. La conversion du fils du chef de l'île le fera condamner et lui vaudra de mourir martyr, battu à coups de bâton, dans sa case, jusqu'à ce que mort s'en suive.

Son action et sa mort ne seront pas vaines puisque, quelques mois plus tard, toute l'île se convertit.

Canonisé en 1954.

En 1836, Pierre Chanel, natif de Cuet près de Montrevel, embarque pour l'Océanie. Il écrit à ses amis: "Dans une mission aussi difficile, il faut que nous soyons des saints". (Diocèse de Belley-Ars)

Voir aussi le Sanctuaire St Pierre Chanel de Cuet

Sur le site du diocèse de Wallis et Futuna, le 200e anniversaire de sa naissance (2003)

"Pierre Chanel naquit à Cuet près de Bourg en Bresse le 12 juillet 1803, il fut baptisé le lendemain. Il mourut martyr le 28 avril 1841 sur l'île de Futuna et fut proclamé Patron de l'Océanie. Le 200e anniversaire de sa naissance fut l'occasion d'une célébration mémorable à Poï en présence de la population de l'île, de délégations des îles voisines et même d'une représentation pontificale mandatée par le Pape Jean-Paul II (en fait Mgr Patrick Coveney, Délégué Apostolique pour les îles du Pacifique, avait  pu arriver seulement en fin de journée et il fut remplacé par Mgr Michel Calvet, Archevêque de Nouméa)."

Mémoire de saint Pierre Chanel, prêtre et martyr. Après neuf ans de ministère dans le diocèse de Belley, au service d'une paroisse rurale et dans l'éducation des enfants, il entra dans la Société de Marie qui venait de se fonder et fut envoyé avec quelques compagnons à la mission de l'Océanie occidentale. Il aborda dans l'île de Futuna où il n'y avait pas encore de chrétiens et où son action fut entravée par le mépris des païens, les embûches et la faim. Mais fort d'une douceur extraordinaire, il en convertit quelques-uns à la foi, et parmi eux le fils du roi lui-même, qui, irrité, donna l'ordre de le tuer. Il fut, en 1841, le premier martyr de l'Océanie.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1051/Saint-Pierre-Marie-Chanel.html

Portrait de Pierre Chanel, missionnaire mariste mort à Futuna le 28 avril 1841 et déclaré vénérable en 1857 ; il est béatifié en 1889 canonisé en 1954 et proclamé martyr de l'Océanie. Album des missions catholiques, tome IV, Océanie et Amérique publié en 1888 par la Société de Saint-Augustin.


SAINT PIERRE CHANEL

Premier martyr en Océanie

(1803-1841)

Pierre-Louis-Marie Chanel naquit le 12 juillet 1803, à Cuet dans l'Ain, village du diocèse de Lyon. Il était le cinquième d'une famille de huit enfants. De sept à douze ans, il travaillait comme berger. Un jour, un prêtre le remarqua et se chargea de le faire instruire.

Après ses humanités au séminaire de Meximieux et ses études théologiques au grand séminaire de Brou, il reçut l'onction sacerdotale, le 15 juillet 1827. Il exerça d'abord le ministère pastoral à Ambérieu, comme vicaire, puis à Crozet, en qualité de curé. Mû par un désir de plus grande perfection, il entra dans la Société de Marie en 1831 et enseigna pendant cinq ans au petit séminaire de Belley.

En 1836, il sollicita la faveur d'être appliqué à l'apostolat des missions d'Océanie. Le 24 décembre, il s'embarquait au Havre avec Mgr Pompallier et au bout de dix mois de navigation, ils abordaient à l'île de Futuna.

Pendant que l'évêque continuait sa route vers la Nouvelle-Zélande, le Père Chanel s'établissait à Futuna avec deux compagnons. Pendant les deux premières années de leur installation, ce fut le chef de la peuplade, le roitelet Niuliki, qui les hébergea et leur fournit des vivres. Les missionnaires employèrent ce temps à apprendre la langue du pays et se bornèrent à baptiser les enfants moribonds. Dès qu'il se sentit capable de prêcher, le Père Chanel commença le travail d'évangélisation.

Après de très durs débuts, l'apôtre réussit à répandre l'Évangile chez les indigènes où régnait encore l'anthropophagie. Il rendait tous les services possibles, soignait les blessés, empêchait souvent la guerre entre les idolâtres; on l'appelait: l'homme à l'excellent coeur. Lorsque Niuliki, roi et pontife à la fois, vit le mouvement des conversions au christianisme prendre de l'ampleur, il cessa d'envoyer des vivres aux missionnaires et alla s'établir dans un autre village.

Pour subsister, les missionnaires furent réduits à défricher un champ de manioc. Pour les forcer à fuir le pays, on mangeait leurs fruits et leur récolte. Réduits à la plus extrême pauvreté, les Pères durent manger leur chien pour ne pas mourir de faim. Menacé de mort, le Père Chanel répond: «La religion est implantée dans l'île, elle ne s'y perdra point par ma mort, car elle n'est pas l'ouvrage des hommes, mais elle vient de Dieu.»

Les zélés missionnaires continuèrent à réunir leurs catéchumènes tous les dimanches et malgré tout, le petit groupe ne cessa de s'accroître. Le propre fils du roi, touché par la grâce et par les enseignements des missionnaires se déclara publiquement chrétien. Cette conversion acheva d'exaspérer Niuliki et le décida à en finir avec la religion chrétienne à Futuna.

Le 28 avril 1841, à la pointe du jour, une horde sauvage, conduite par le gendre de Niuliki et armée de lances, de massues, de haches, envahit la maison des missionnaires en un moment où le Père Chanel était seul. Les indigènes pénétrèrent dans le jardin où se trouvait le missionnaire, l'assommèrent à coups de bâton et de massue, puis se livrèrent au pillage. Leur carnage terminé, voyant que le Père respirait encore, Musumusu, le gendre du roi, l'acheva d'un coup de hachette sur la nuque. C'est ainsi que, sans une plainte, sans un soupir, le Père Chanel rendit son âme à Dieu.

Peu d'années après ce drame, toute l'île de Futuna était chrétienne, y compris les assassins du saint martyr. Sa Sainteté Pie XII a canonisé solennellement Pierre Chanel, le 13 juin 1954.

J.M. Planchet, Vie des Saints, édition 1946, p. 438-439; Résumé O.D.M.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_pierre_chanel.html

Pierre Chanel, éducateur

Nous croyons tout connaître de Saint Pierre Chanel...

Le missionnaire qui débarquait à Futuna en novembre 1837 n'était pas un jeune prêtre inexpérimenté, mais un homme mûr, qui avait déjà derrière lui plus de 10 années de sacerdoce, et moins de 3 années et demie encore à vivre...

Ordonné prêtre le 15 juillet 1827, le Père Chanel exerça son ministère pastoral à Ambérieu, comme vicaire, puis à Crozet, en qualité de curé. Mais, poussé par le désir de la Mission, il entra en 1831 dans la Société de Marie et le 24 décembre 1836, il s'embarquait au Havre avec Mgr Pompallier. Où était-il pendant ces cinq ans ? Au petit séminaire de Belley, à mi-chemin entre Lyon et Genève.

Après la mort de son dernier directeur, l'évêque du lieu, Mgr Devie, avait confié cet établissement à un de ses "missionnaires itinérants", le Père Jean-Claude Colin, qui avait rassemblé autour de lui plusieurs prêtres qui s'étaient engagés avec lui, après leur ordination, à fonder une congrégation religieuse placée sous le nom de Marie. Le Père Chanel avait demandé à son évêque de se joindre à eux. Avec l'espoir, un peu fou, de partir un jour en Mission aux Etats-Unis, la "Terre promise" des missionnaires de ce début du 19° siècle, dont parlaient si souvent les Annales de la Propagation de la Foi qu'il lisait assidûment depuis ses années de séminaire. C'était un rêve de jeunesse qui remontait à l'année de sa première communion (1817).

En fait, au lieu de partir en Amérique, le Père Chanel passera cinq années au petit séminaire de Belley, exerçant tour à tour les fonctions de professeur de 6° la première année, de directeur spirituel et d'économe les deux années suivantes, et de vice-supérieur de la maison les deux dernières années. Cinq années bien remplies, correspondant à la tranche la plus longue de sa vie active.

Si la détermination du pape Grégoire XVI à envoyer des missionnaires en Océanie occidentale ne l'avait pas amené à confier cette mission à la Société de Marie naissante, et si le Père Chanel ne s'était pas porté volontaire pour cette grande aventure, il y a fort à parier que le Père Colin l'y aurait laissé plus longtemps car il y réussissait fort bien.

Toute sa vie ne fut pas marquée du sceau de l'échec apparent, loin de là ! Sa nomination rapide comme directeur spirituel, puis vice-supérieur de l'établissement montre suffisamment l'estime que lui portait le supérieur de la maison, le Père Colin. Son départ fut pour tous un réel sacrifice, même si lui-même pouvait écrire à la veille de son départ du Havre : "Depuis que je ne sens plus le collège de Belley sur mes épaules, je suis redevenu ce que dut être le cordonnier de la fable, lorsqu'il eut rendu au seigneur les cent écus qu'il en avait reçus pour avoir de nouveau ses chansons !"

Sa chanson préférée, ce n'était pas l'enseignement ni l'éducation mais la Mission extérieure, mais quand il fallut chanter la première, il s'en tira fort bien !

Quand le Père Chanel arrive à Belley, en septembre 1831, il n'arrive pas en terre inconnue, comme il le fera six années plus tard, à Futuna. Il était en effet un ancien élève de la maison, où il avait fait une année de philosophie en 1823-1824, avant d'entrer au grand séminaire.

Le collège existait depuis 80 ans. Il avait été fermé pendant la Révolution française et était finalement devenu une école municipale. A son arrivée à Belley en 1823, Mgr Devie accepte de reprendre cet établissement. Il en fait officiellement son petit séminaire, avec un personnel composé essentiellement de prêtres diocésains.

En 1829, en pleine année scolaire, à la mort de son second directeur, il nomme, contre toute attente, pour lui succéder le Père Jean-Claude Colin, qui ne faisait même pas partie du personnel enseignant mais qui logeait sur place avec ses autres compagnons maristes occupés avec lui à prêcher des Missions dans les montagnes du Bugey.

S'il décide d'y envoyer le Père Chanel en 1831, ce n'est pas seulement parce que celui-ci demandait depuis plusieurs années à se joindre au groupe des aspirants maristes, mais aussi parce qu'il avait confiance en ses qualités pédagogiques et spirituelles pour s'occuper de la formation de ses futurs grands séminaristes. Il ne sera pas déçu.

Avec succès

Pas plus que le Père Jean-Claude Colin, le Père Chanel n'avait été préparé à la tâche d'éducateur qui l'attendait à Belley. Son évêque, en le nommant, pensait qu'il en avait les capacités. La suite lui donna raison. N'est pas professeur de sixième qui veut, même si, cette année-là, la classe ne comptait que sept élèves ; il y faut une certaine disposition. Le Père Chanel l'avait.

La difficulté qu'il aura plus tard à apprendre la langue de Futuna nous fait parfois penser qu'il aurait été un élève médiocre, quoique studieux et volontaire, comme son condisciple, le jeune Jean-Marie Vianney, le futur curé d'Ars, qui faillit être renvoyé du séminaire pour insuffisance intellectuelle. Ce n'était pas le cas du jeune Pierre. Au petit séminaire de Meximieux où il étudia de 1819 à 1823 il obtint plusieurs prix et accessits en vers latins, doctrine chrétienne et discours français et latins. Avec cela, difficile de croire qu'il était fâché avec les langues étrangères, comme on le dit souvent. D'ailleurs, que fera-t-il au Havre, pour tuer le temps, pendant les deux mois qu'il passera avant de pouvoir embarquer pour le Chili ? Il apprendra deux langues en même temps - l'anglais et l'espagnol - pensant qu'elles pourraient lui être utiles plus tard.. Il eut pourtant beaucoup de mal à apprendre la langue de Futuna, si différente de celles qu'il parlait ou comprenait. Ce fut son écharde dans sa vie de missionnaire.

Oubliant provisoirement son attrait pour les Missions, il va se donner totalement à sa tâche, malgré de graves problèmes de santé la première année ( douleurs de poitrine et crachements de sang qui l'obligeront de s'absenter souvent de sa classe pour se reposer ). Néanmoins le supérieur de l'établissement, le Père Colin, qui vit avec lui, remarque ses bons rapports avec les autres enseignants, ses élèves et les autres élèves de l'établissement.

Dès sa seconde année il le nomme directeur spirituel, puis deux ans plus tard, vice-supérieur de la maison. En fait, il se déchargera sur lui presque totalement de la marche du séminaire pour pouvoir se consacrer aux affaires de la Société de Marie. C'est dire qu'entre lui et le Père Chanel il y avait une grande communion de vues et de pensées.

Quel était le projet éducatif du Père Colin ?

Il insistera beaucoup sur la communauté éducative que doivent former, selon lui, les professeurs, les préfets, les directeurs spirituels et le supérieur du petit séminaire. Tous devaient être animés par un amour fraternel, qui servirait de modèle aux élèves. "Rien ne fait plus d'impression sur eux que le bon exemple" aimait-il à répéter.

Dans cette communauté, le supérieur avait un rôle particulier : celui d'un père, qui exerce ses fonctions dans un esprit de concertation et de service. Mais le supérieur reste seul maître à bord, après Dieu. Une dizaine de professeurs l'apprirent à leurs dépens quand ils adhérèrent, contre la volonté de leur supérieur, aux doctrines de Lamennais. A la rentrée suivante il ne reprit aucun d'eux !

Quelles étaient les qualités éducatives que Colin attendait de son personnel ?

Avant tout de l'autorité : c'était la pierre d'angle de son système éducatif.

Ensuite, la connaissance personnelle des élèves, condition indispensable pour pouvoir s'adapter à chacun d'eux.

Puis un enseignement de qualité.

Enfin, la vigilance, surtout dans les moments et sur les lieux où l'étude n'occupait pas l'esprit des élèves (la majorité d'entre eux, il faut se le rappeler, étaient internes)

Si la punition faisait partie de l'arsenal pédagogique, Colin recommandait d'en user avec modération et prudence. Mais si l'avenir de l'établissement était en jeu, il n'hésitait pas à renvoyer un élève.

Le secret du Père Chanel

Comment Pierre Chanel mit-il en application ce projet éducatif ?

Nous avons le témoignage d'un professeur qui ne le connaissait pas avant d'arriver à Belley. "Je ne savais à son sujet que sa grande réputation comme excellent directeur. Son amabilité charmait tous les élèves; il était chéri de tous... Il avait une réputation de bonté, de douceur, de piété... Il était toujours gai... Ses réunions hebdomadaires avec les professeurs étaient très utiles pour la paix et la bonne entente, ainsi que pour la discipline de la maison... La maison marchait bien sous sa direction..."

Dans ce témoignage il manque un mot important utilisé par le Père Colin. Celui de fermeté. A la place, on a celui de douceur. Les Futuniens le noteront plus tard : Chanel était un homme au bon coeur.

Anne-Marie Chavoin, la future fondatrice des Soeurs maristes, qui vivait dans le collège voisin de Bon Repos, parlait, elle, de "sa trop grande bonté", contre laquelle elle le mit un jour, en garde. Elle craignait que "son manque de fermeté ne nuise au collège". Ce qui était sous sa plume un reproche, était en réalité une qualité !

Il est vrai qu'après son départ, le collège connut de grosses difficultés, mais peut-on les lui reprocher ? Alors qu'il était encore au collège, un scandale éclata un jour : un des professeurs, un séminariste originaire de Saint Etienne, corrompait certains élèves ( la pédophilie existait déjà à l'époque ! ), et le Père Chanel n'avait rien vu... Mais il n'était pas le seul : personne ne s'était rendu compte de rien, comme cela se passe bien souvent dans ces cas-là.

Ayant découvert le pot aux roses, Chanel prit la décision qui s'imposait.

Quelle était la clef du succès du Père Chanel auprès des élèves et de leurs parents ?

Elle peut se résumer en trois expressions :

une sainte gaieté

peu de pratiques

et un projet pour chacun

Une sainte gaieté... Chanel était toujours gai, on l'a déjà vu. C'était naturel chez lui, comme le prouve sa remarque à un ancien élève, en 1835 : "Il n'y a rien d'extraordinaire ici pour le moment. On travaille et on s'amuse beaucoup..." Séances théâtrales, fêtes, chorales, grands congés avec lever en fanfare : l'ambiance à Belley n'avait rien de morose sous sa houlette !

Peu de pratiques... Ni Colin ni Chanel n'étaient en faveur de pratiques religieuses multiples. Une messe par semaine, une dizaine de chapelet par jour et une confession par mois constituait le menu religieux des élèves. C'était beaucoup moins que dans les établissements similaires de l'époque.

Un projet pour chacun... c'est-à-dire une attention personnelle à chaque élève. C'était bien dans le style de Chanel. En tant que directeur spirituel, il "confessait à tour de bras", selon son expression, c'est-à-dire qu'il passait beaucoup de temps avec les élèves individuellement pour les conduire vers Dieu, chacun à son rythme. Après leur départ du collège, il entretint une correspondance suivie avec certains d'entre eux, jusqu'en Océanie. De Valparaiso, au Chili, où il faisait escale, il demanda que chaque année on lui envoie la liste nominale de tous les nouveaux et qu'on mette une petite croix devant le nom de ceux qui auraient déjà la pensée de venir le rejoindre en Océanie.

Les cinq années du Père Chanel à Belley l'ont beaucoup marqué.

Dans une des dernières lettres que nous avons de lui, envoyée de Futuna au Père Colin en mai 1840, il disait : "Les petits séminaires de Belley et de Meximieux ne deviendront-ils pas deux pépinières de missionnaires ?... Dans l'impossibilité où je suis d'écrire maintenant à vos chers enfants du petit séminaire de Belley, auriez-vous, mon Très Révérend Père, l'extrême bonté de leur dire de ma part qu'ils ne peuvent pas se faire une idée de la tendresse et de l'affection que je leur porte toujours..."

Tendresse, affection, toujours...

Ces mots caractérisent bien l'éducateur qu'il fut pendant cinq ans. Il avait aimé les jeunes qui lui avaient été confiés !

A l'autre bout du monde, pendant les quelques années qu'il lui restait à vivre, il ne fera pas autre chose :

aimer jusqu'au bout les Futuniens qui lui seront confiés.

D'après une conférence de Carême du Père F. Grossin, le 21 Mars 2003

SOURCE : http://www.ddec.nc/diocese/maristes/chanel.html

Illustration de Pierre Chanel montant au ciel emmené par des anges. L'un tient un casse-tête dans sa main, l'autre l'herminette utilisée par Musumusu pour l'achever. Ceux en haut tiennent une couronne (auréole ?) au dessus de sa tête et une palme. Image tirée du livre de Claude Nicolet "Vie du bienheureux Pierre-Louis-Marie Chanel : prêtre mariste et premier martyr de l'Océanie" (4ème édition, 1923) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65039117.r=bpt6k65039117?rk=21459;2


Saint Pierre Chanel, prêtre français et premier martyr d’Océanie

“Aimer Marie et la faire aimer”, telle était la devise de ce saint français, premier martyr d’Océanie, et un des saint patrons et bienheureux des JMJ 2008 de Sydney.

Saint Pierre Chanel est né le 12 juillet 1803 à la ferme de la Potière à Cuet dans le diocèse de Belley-Ars, en France. Le curé de Cras-sur-Reyssouze remarque rapidement sa piété et son intelligence, et lui propose de l’emmener avec lui, pour servir la messe et étudier avec lui, à l’école de Cras, qu’il intègre à l’automne 1814.

Après sa première communion au Corps de Jésus, le 23 Mars 1817, il se passionne pour la lecture des lettres des missionnaires envoyés par monseigneur Dubourg, de retour d’Amérique. Plus tard il confiera : “C’est l’année où je formai le dessein d’aller dans les missions lointaines”.

Il perçoit à ce moment l’appel de Jésus à tout quitter pour le suivre dans la vocation sacerdotale et commence à étudier au séminaire.

Il est ordonné prêtre en 1827, et après plusieurs missions locales, il rentre dans la Société de Marie. Il enseigne alors pendant 5 ans, tout en désirant être missionnaire sur des terres lointaines.

Suite à l’appel du pape Grégoire XVI à envoyer des missionnaires en Océanie, mission particulièrement confiée à la Société de Marie, Pierre Chanel se porte volontaire, et embarque au Havre, le 24 décembre 1836, en direction de Futuna.

Pierre Chanel et deux compagnons s’installent à Futuna et il y célèbre sa première messe le 8 décembre 1837, (fête de l’Immaculée Conception depuis 1477).

Pendant 2 ans, hébergés par le roi local Niuliki, il apprend la langue du pays auprès du roi Niuliki et baptise des enfants mourants.

Une fois sa “formation” terminée (!), Pierre Chanel commence son travail d’évangélisation. Il a à coeur de lutter contre le cannibalisme, encore présent sur l’île, et contre les guerres entre tribus. Ses actions lui valent le surnom d’“homme à l’excellent cœur”.

Devant le nombre de conversions au catholicisme, le roi Niuliki prend ombrage et décide de ne plus héberger ni nourrir les missionnaires, qui sont alors contraints de manger du manioc, issu d’un champ qu’ils défrichent et qui est régulièrement saccagé pour les obliger à quitter l’île. Menacés de mort, ils sont même réduits à manger leur chien.

Mais devant les prières et offrandes des missionnaires dans l’Eucharistie célébrée chaque jour, et à travers leur témoignage, l’Esprit-Saint continue à toucher les coeurs.

Ainsi, l’Esprit-Saint conduit le fils du roi Niuliki à se convertir publiquement au catholicisme.

Le 28 avril 1841, le roi décide alors d’en finir avec le missionnaire qui met en péril sa puissance et celle de sa descendance, et envoie des guerriers pour le tuer et piller sa demeure. Roué de coup, d’un coup de hachette, Pierre Chanel entre dans la vie divine ce jour-là.

Peu d’années après ce drame, toute l’île de Futuna était chrétienne, y compris ses assassins. Une danse (“eke”), est même créée par les habitants de Futuna en pénitence et pour se souvenir du saint missionnaire qui leur avait apporté la bonne nouvelle de Jésus Ressuscité.

Il a été béatifié par Léon XIII en 1889 comme martyr et canonisé par Pie XII le 13 Juin 1954.

Seigneur, pour la croissance et le progrès de ton Eglise,

tu as donné à saint Pierre Chanel la gloire du martyre ;

permets que nos célébrations du Christ mort et ressuscité

fassent de nous les témoins d’une vie nouvelle.

Amen

SOURCE : http://www.diocese-frejus-toulon.com/Saint-Pierre-Chanel-pretre.html

Vitrail de Pierre Chanel dans l'église de Lapaha aux Tonga.

Pierre Chanel (Petelō Saineha), depicted on a glass-in-lead window of the catholic church of Lapaha, Tonga


Saint Peter Chanel

Also known as

Peter Louis Mary Chanel

Pierre-Louis-Marie Chanel

Memorial

28 April

Profile

Born to a peasant family, he was a shepherd as a boy. An excellent studentOrdained in 1827 at age 24. He was assigned to Crozet, a parish in decline; he turned it around, in part because of his ministry to the sick, and brought a spiritual revival. Joined the Society of Mary (Marist Fathers) in 1831Taught at the Belley seminary for five years. Led a band of missionaries to the New Hebrides in 1836, an area where cannabilism had only recently been outlawed; he was the first Christian missionary on the island of Fortuna. He converted many, often as a result of his work with the sick. He learned the local language, and taught in the local school. Killed by order of Niuliki, a native priest-king who was jealous of Peter’s influence; the king’s own son and daughter had become Christians. First martyr in Oceania.

Born

12 July 1803 at Cuet, Ain, France as Peter Louis Mary Chanel

Died

beaten to death with clubs on 28 April 1841 at Poi, Uvea, Fortuna Island, New Hebrides

body hacked to pieces with hatchets and buried

remains recovered and taken back to France in 1842

relics returned to Fortuna Island in 1977

Venerated

25 November 1888 by Pope Leo XIII (decree of martyrdom)

Beatified

16 November 1889 by Pope Leo XIII

Canonized

12 June 1954 by Pope Pius XII

Patronage

Australia

New Zealand

Oceania (proclaimed on 24 January 1947 by Pope Pius XII)

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

New Catholic Dictionary

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer

other sites in english

Catholic Culture

Catholic Ireland

Catholic Online

Cradio

Franciscan Media

Hagiography Circle

Independent Catholic News

Regina Magazine

Wikipedia

images

Santi e Beati

Wikimedia Commons

video

YouTube PlayList

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

Fête des prénoms

fonti in italiano

Cathopedia

Dicastero delle Cause dei Santi

Martirologio Romano2005 edition

Santi e Beati

Wikipedia

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

Readings

He loves us. He does what he teaches. He forgives his enemies. His teaching is good. – one of Saint Peter’s catechumens, explaining why he believed Peter’s teachings

MLA Citation

“Saint Peter Chanel“. CatholicSaints.Info. 28 March 2024. Web. 24 April 2024. <https://catholicsaints.info/saint-peter-chanel/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-peter-chanel/

San Pietro Chanel

Statue of St. Peter Chanel at the The Lourdes Center on Beacon Street in Kenmore Square (BostonMassachusetts). This chapel operated by the Marist Fathers was established in 1950 by Cardinal Richard J. Cushing and Bishop Pierre-Marie Theas to distribute Lourdes water in the United States. January 2009 photo by John Stephen Dwyer.

Statue de saint Pierre Chanel au Lourdes Center de Boston dans le Massachusetts.


St. Peter-Louis-Marie Chanel

Article by Joseph Freri (from Volume 11)

Born at Cuet, Diocese of BelleyFrance, 1802; died at Futuna, 28 April, 1841. He was ordained priest in 1827, and engaged in the parochial ministry for a few years; but the reading of letters of missionaries in far-away lands inflamed his heart with zeal, and he resolved to devoted his life to the Apostolate. In 1831 he joined the Society of Mary, and in 1836 he embarked for Oceania. He was assigned by his bishop to the Island of Futuna, and landed in Nov., 1837. No Christian missionary had ever set foot there, and the difficulties Peter encountered amidst those savage tribes were almost incredible. Nevertheless, he was beginning to see the results of his efforts, when Niuluki, king and also pontiff of the island, already jealous of the progress of the new religion, was exasperated by the conversion of his son and daughter. At his instigation, one of the ministers gathered some of the enemies of Christianity and Peter was cruelly assassinated without uttering a word of complaint. Through his death, the venerable martyr obtained what he had so ardently desired and earnestly worked for, the conversionof Futuna. In 1842, two Marist missionaries resumed his work, and nowhere has the preaching of the Gospelproduced more wonderful results. Peter was declared Venerable by Pius IX in 1857, and beatified by Leo XIII on 17 November, 1889.

Article by J.P. Sollier (from Volume 3)

Proto-martyr of Oceanica, born at Cuet, dep. of Ain, France, 1803, died at Futuna, Friendly Islands, Oceanica, 28 April, 1841. Being of humble parentage, a zealous priest, M. Trompier, assisted his educationOrdained priest in 1827, he went as curate to Ambérieux and later as pastor to Crozet. His desire to serve in the foreign missions drew him, in 1831, into the newly-founded Society of Mary which, having been formally approved, 29 April, 1836, was entrusted with the evangelization of Occidental Oceanica. Chanel, after taking the three religious vowsat the hands of Father Colin, founder and first superior of the Marists, embarked that same year for his distant mission under the leadership of Bishop Bataillon, and was sent to the island called Horn, or Allofatu, bygeographers, and Futuna by the natives. War between rival tribes and the practice of cannibalism had reduced its population to a few thousands when Chanel landed on its shores. The religion he found there was a worship of terror offered to evil deities. Chanel laboured faithfully amid the greatest hardships, learning the native language, attending the sick, baptizing the dying, and winning from all the name of "the man with the kind heart". Niuliki, the then ruler, showed first an amicable disposition towards the missionary and even declared him "taboo", orsacred and inviolable; but when he saw that his subjects were being drawn away from the idols into the whiteman's religion, he issued an edict against him to avert the movement towards Christianity. At that very time his son Meitala joined the missionary.

Musumusu, Niuliki's prime minister and an implacable enemy of Christianity, then concocted a plot with the petty chiefs against the Christians, which was carried out with great cruelty. At day-break, on 28 April, 1841, the conspirators assembled together and, after wounding many neophytes whom they had surprised sleeping, proceeded to Chanel's hut. One shattered his arm and wounded his left temple with a war-club. Another struck him to the ground with a bayonet. A third beat him severely with a club. The missionary was uttering the while words of gentle resignation: "Malie fuai" (it is: well for me). Musumusu himself, enraged at the tardiness of death, split open the martyr's skull with an adze. The remains of the martyred missionary, hurriedly buried, were later claimed by M. Lavaux, commander of the French naval station of Tahiti, and taken to France on a government transport, 1842. The cause of the beatification of Father Chanel, introduced 1857, terminated by theBrief "Quemadmodum" of 16 Nov., 1889. The solemnities took place the following day in the basilica of St. Peter,Rome. "Oceanicæ protomartyr" is the official title given Blessed Chanel by the Congregation of Rites in thedecree declaring: "tuto procedi posse ad solemnem Ven. servi Dei P. M. Chanel beatificationem".

[Note: Peter Chanel, the proto-martyr of the Society of Mary, and of Oceania, was canonized in 1954 by Pope Pius XII.]

Sources

VOLUME 11: BOURDIN, Vie du Ven. Serviteur de Dieu Pierre-Marie-Louis Chanel (Lyon, 1867); NICOLET, Life of Blessed P. M. L. Chanel (Dublin, 1890); Quelques guérisons et grâces signalées obtenues par l'intercession du Bienheureux P. M. L. Chanel (Lyon, 1891); HERVIER, Les Missions Maristes en Océanie (Paris, 1902); Life of the Ven. Fr. Colin, Founder and First Superior General of the Society of Mary (St. Louis, 1909).

VOLUME 3: Acta authentica beatificationis (Rome, 1889); BOURDIN, Vie du P. Chanel (Lyon, 1867); NICOLET, Vie du Bienheureux P. M. Chanel (Lyon, 1890), two abridgments in English of the foregoing were printed at Dublin and Abbeville (1890); MANGERET, Mgr. Bataillon et les Missions de l'Océanie (Paris, Lyon, 1884), I, 225; HERVIER, Les missions Maristes en Océanie (Paris, 1902); Annales de la propagation de la foi (Lyon, 1842, 1843); Our First Beatified Martyrs (pamphlet issued by the Society for the Propagation of the Faith, New York, 1907).

"St. Peter-Louis-Marie Chanel." The Catholic Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 28 Apr. 2018 <http://www.newadvent.org/cathen/11769a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Douglas J. Potter & Herman F. Holbroo.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11769a.htm

St. Peter Chanel

On April 18, 1841, a band of native warriors entered the hut of Father Peter Chanel on the island of Futuna in the New Hebrides islands near New Zealand. They clubbed the missionary to death and cut up his body with hatchets. Two years later, the whole island was Catholic.

St. Peter Chanel's death bears witness to the ancient axiom that "the blood of martyrs is the seed of Christians." He is the first martyr from Oceania, that part of the world spread over the south Pacific, and he came there as the fulfillment of a dream he had had as a boy.

Peter was born in 1803 in the diocese of Belley, France. At the age of seven, he was a shepherd boy, but the local parish priest, recognizing something unusual in the boy, convinced his parents to let him study, in a little school the priest had started. From there Peter went on to the seminary, where it was said of him: "He had a heart of gold with the simple faith of a child, and he led the life of an angel."

He was ordained a priest and assigned to a parish at Crozet. In three years he had transformed the parish. In 1831, he joined the newly founded Society of Mary, since he had long dreamed of being a missionary; but for five years he was assigned to teach at the seminary in Belley. Finally, in 1836, his dream was realized, and he was sent with other Marists to the islands of the Pacific. He had to suffer great hardships, disappointments, frustration, and almost complete failure as well as the opposition of the local chieftain. The work seemed hopeless: only a few had been baptized, and the chieftain continued to be suspicious and hostile. Then, when the chief's son asked for baptism, the chief was so angry that he sent warriors to kill the missionary.

Peter's violent death brought about the conversion of the island, and the people of Futuna remain Catholic to this day. Peter Chanel was beatified in 1889 and canonized in 1954.

St. Peter is considered the protomartyr of Oceania.
—Excerpted from The One Year Book of Saints by Rev. Clifford Stevens

Patronage: Oceania

Highlights and Things to Do:

Read more about St. Peter Chanel:

Catholic Encyclopedia

Catholic Ireland

AnaStpaul

My Catholic Life

Learn more about the Society of Mary.

Read a little about the island where St. Peter Chanel suffered martyrdom.

SOURCE : https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2015-04-28

La carte du voyage de saint Pierre Chanel en 1836 et 1837. Le 24 décembre 1836, le missionnaire embarque au Havre pour l'Océanie à bord de La Delphine. Il accoste à Futuna après onze mois de voyage et une escale à Valparaíso au Chili.


Apr 28 – St Peter Chanel (1803-1841)

28 April, 2012

Summary: St Peter Chanel ,the first Marist missionary priest and martyr in Oceania. He spent four years working on the Island of Futuna near Tonga. Chanel College, a second level college in Coolock village, Co Dublin, is called after him.

Patrick Duffy tells his story.

Youth

Pierre Louis Marie Chanel was born on July 12, 1803 in the area of Belley in the Rhône-Alpes region of France. After training at minor and major seminaries he was ordained in 1827 and spent a brief time as an assistant priest at Ambérieu, where he met Claude Bret who was to become his friend and also one of the first Marist Missionaries.

Early ministry

From an early age he had been thinking about going on the foreign missions and his intention was strengthened by letters that arrived at Ambérieu from a former curate, then a missionary in India. Pierre applied to the bishop of Belley to go to the missions, but was appointed instead for the next three years as parish priest of Crozet, where his zeal and care for ths sick won the hearts of the locals. During this time he heard of a group of diocesan priests who were hopeful of starting a religious order to be dedicated to Mary, the mother of Jesus.

Marist

In 1831, Pierre joined the forming Society of Mary (Marists), who worked both on local and foreign missions. He was appointed first as spiritual director at the Seminary of Belley, where he stayed for five years. In 1833 he accompanied Fr Jean-Claude Colin to Rome to seek papal approval of the growing Society.

Missionary to Oceania

In 1836 the Marists were formally approved by Pope Gregory XVI and were asked to send missionaries to the territory of the South West Pacific. Chanel, professed a Marist on 24th September 1836, was made the superior of a band of Marist missionaries that set out on 24th December from Le Havre. They were accompanied by Bishop Jean Baptiste Pompallier who was to become the first Bishop of New Zealand. Pompallier had been appointed by Gregory XVI to care for the Vicariate Apostolic of Western Oceania. Pompallier based himself in New Zealand from 1838 and became the first Bishop of Auckland, New Zealand in 1848.

Journey

Their first port of call was the Canary Islands. Crossing over to South America, his friend Fr Claude Bret died at sea from a flu virus. By June they reached Valparaiso (where the French Picpus Fathers who had care of the Vicariate of Eastern Oceania had their base). By September they had reached Gambier, then Tahiti, where the group transferred to another ship and set sail for Tonga before first dropping two missionaries at Uvea (also named Wallis), the mainseat of the mission. Pierre Chanel went to neighbouring Futuna Island, accompanied by a French laybrother Marie-Nizier Delorme. They arrived on 8 November 1837 with an English Protestant layman named Thomas Boag who had been resident on the island and had joined them at Tonga seeking passage to Futuna.

Martyrdom

The group was initially well received by the island’s king, Niuliki. Once the missionaries learned the local language and began preaching directly to the people, the king grew uneasy, suspecting that Christianity would take away his prerogatives as high priest and king. When his own son, Meitala, sought to be baptized, the king sent a favoured warrior, his son-in-law, Musumusu, to “do whatever was necessary” to resolve the problem. Musumusu initially went to Meitala and the two fought. Musumusu, injured in the fracas, went to Chanel feigning need of medical attention. While Chanel tended him, a group of others ransacked his house. Musumusu took an axe and clubbed Chanel on the head. Peter Chanel died that day, April 28, 1841.

Remains returned to New Zealand and France

News of his death took months to reach the outside world and almost a year before Marists in France learned of it. Bishop Pompallier, upon hearing of the death about six months later, arranged for a French naval corvette L’Allier, commanded by the Comte du Bouzet, to accompany the Mission schooner Sancta Maria and sail on 19 November for Wallis and Futuna Islands, taking with him Fr. Philippe Viard. The two vessels arrived at Uvea (Wallis) on 30 December 1841. They were able to locate and identify his remains, which were brought first to New Zealand in 1842  and eventually in 1850 to the Mother House of the Society of Mary in Lyon.

Veneration and canonisation

Eventually most on the island, including the chief Musumusu converted to Catholicism. Chanel was declared a martyr and beatified in 1889. He was canonised in 1954 by Pope Pius XII. His feast day in the Catholic Church is 28th April. The relics were returned to Futuna in 1977.

SOURCE : https://www.catholicireland.net/saintoftheday/st-peter-chanel-1803-41/

Basilique Saint Pierre Chanel à Poi, Futuna.

Basilique Saint Pierre Chanel à Poi, Futuna.

Basilique Saint Pierre Chanel à Poi, Futuna.

Basilique Saint Pierre Chanel à Poi, Futuna.

Basilique Saint Pierre Chanel à Poi, Futuna, bénitier sculpté


St. Peter Chanel

Feastday: April 28

Patron: of Oceania

Birth: 1803

Death: 1841

In St. Peter Chanel, Priest and Martyr (Feast day - April 28) The protomartyr of the South Seas, St. Peter Chanel was born in 1803 at Clet in the diocese of Belley, France. His intelligence and simple piety brought him to the attention of the local priest, Father Trompier, who saw to his elementary education. Entering the diocesan Seminary, Peter won the affection and the esteem of both students and professors. After his ordination he found himself in a rundown country parish and completely revitalized it in the three year span that he remained there. However, his mind was set on missionary work; so, in 1831, he joined the newly formed Society of Mary (Marists) which concentrated on missionary work at home and abroad. To his dismay, he was appointed to teach at the seminary at Belley and remained there for the next five years, diligently performing his duties.

In 1836, the Society was given the New Hebrides in the Pacific as a field for evangelization, and the jubilant St. Peter was appointed Superior of a little band of missionaries sent to proclaim the Faith to its inhabitants. On reaching their destination after an arduous ten month journey, the band split up and St. Peter went to the Island of Futuna accompanied by a laybrother and an English layman, Thomas Boog. They were at first well received by the pagans and their king Niuliki who had only recently forbidden canabalism. However, the kings jealousy and fear were aroused when the missionaries learned the language and gained the people's confidence; he realized the adoption of the Christian Faith would lead to the abolition of some of the prerogatives he enjoyed as both highpriest and sovereign.

Finally, when his own son expressed a desire to be baptized, the king's hatred erupted and he dispatched a group of his warriors to set upon the saintly head of the missionaries. Thus, on April 28, 1841, three years after his arrival, St. Peter was seized and clubbed to death by those he had come to save. And his death brought his work to completion - within five months the entire island was converted to Christianity.

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=403

Claude Nicolet, Vie du vénérable P.-L.-M. Chanel, prêtre de la Société de Marie, et premier martyr de l'Océanie, 4e édition, 1923 (1ère édition 1885) en couverture, dssin du Sanctuaire de Poi. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6503510f/f12.item.r=Claude%20Nicolet.zoom#


Peter Louis Mary Chanel, Priest M (AC)

Born at Cluet, near Belley, France, in 1803; died on Futuna, Oceania, in April 28, 1841; canonized in 1954.

Peter Chanel was a model pupil, model vicar, model parish priest, and model missionary. He began life as a shepherd to his father's sheep. The Abbé Trompier of the parish of Cras, however, recognized the intelligence and devoutness of the young boy and obtained permission to have Peter attend the small school he had started. Peter performed well and went on to the seminary.

After his ordination in 1827, he was given the parish of Crozet, which had earned a bad reputation. Over three years, his attendance to the sick gained the confidence of the parishioners and brought about a spiritual revival.

In 1831, wishing to become a missionary, the peasant's son was one of the first to join the missionary Society of Mary which was formed at Lyons, France, in 1822, but taught another five years in the seminary of Belley. In 1836, the Marists received papal approval, and Peter was sent with a small band of missionaries to New Hebrides in the Pacific. With a lay-brother and an English layman, Thomas Boog, Peter went to the Islands of Futuna, under French sovereignty near Fiji, where cannibalism had only recently been forbidden by the local ruler, Niuliki.

The missionaries gained the confidence of the people by attending the sick, learning the language, and beginning to teach. The chieftain Niuliki became jealous of their influence, however, and was further angered when his own son said he wished to be baptized. Three years after his arrival, when his companions were away, Peter was attacked by a band of warriors who killed him with a club and cut up his body with their hatchets.

His martyrdom served his cause, however, for within a few months the island was Christianized. When called upon to justify his conversion, one of Chanel's catechumens had said of him, "He loves us. He does what he teaches. He forgives his enemies. His teaching is good."

Because he was the first martyr of the South Seas, Peter Chanel is the patron of Oceania (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Encyclopedia, White). 

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0428.shtml

Le reliquaire exposé à la maison de Pauline Jaricot à Lyon, avec les reliques de saint Pierre Chanel : une natte imbibée de son sang.

Reliquiario di san Pietro Chanel; Museo La maison de Pauline Marie Jaricot

Реликварий с мощами святого Пьера Шанеля, Дом Паулины Жарико, Лион, Франция

Reliques de Saint Pierre Chanel à Lyon.

L'inscription indique "natte imbibée du sang du R.P. [révérend Père] Chanel".

Мощи святого Пьера Шанеля, из фондов дома-музея "Дом Паулины Жарико", Лион, Франция


ST. PETER CHANEL—1803-1841

On April 18, 1841, a band of native warriors entered the hut of Father Peter Chanel on the island of Futuna in the New Hebrides islands near New Zealand. They clubbed the missionary to death and cut up his body with hatchets. Two years later, the whole island was Catholic.

St. Peter Chanel's death bears witness to the ancient axiom that "the blood of martyrs is the seed of Christians." He is the first martyr from Oceania, that part of the world spread over the south Pacific, and he came there as the fulfillment of a dream he had had as a boy.

Peter was born in 1803 in the diocese of Belley, France. At the age of seven, he was a shepherd boy, but the local parish priest, recognizing something unusual in the boy, convinced his parents to let him study, in a little school the priest had started. From there Peter went on to the seminary, where it was said of him: "He had a heart of gold with the simple faith of a child, and he led the life of an angel."

He was ordained a priest and assigned to a parish at Crozet. In three years he had transformed the parish. In 1831, he joined the newly founded Society of Mary, since he had long dreamed of being a missionary; but for five years he was assigned to teach at the seminary in Belley. Finally, in 1836, his dream was realized, and he was sent with other Marists to the islands of the Pacific. He had to suffer great hardships, disappointments, frustration, and almost complete failure as well as the opposition of the local chieftain. The work seemed hopeless: only a few had been baptized, and the chieftain continued to be suspicious and hostile. Then, when the chief's son asked for baptism, the chief was so angry that he sent warriors to kill the missionary.

Peter's violent death brought about the conversion of the island, and the people of Futuna remain Catholic to this day. Peter Chanel was beatified in 1889 and canonized in 1954.

Thought for the Day: Success or failure is often not completely in our hands, and sometimes we have to face what seems almost certain failure. But success is not required of us, only fidelity. St. Peter Chanel's work ended in his own death in the face of what seemed total failure. Out of that failure, God brought about the success Peter was seeking.

From 'The Catholic One Year Bible': . . . "Why are you looking in a tomb for someone who is alive? He isn't here! He has come back to life again! Don't you remember what he told you back in Galilee . . . that he would rise again the third day?"—Luke 24:5-7

Taken from "The One Year Book of Saints" by Rev. Clifford Stevens published by Our Sunday Visitor Publishing Division, Our Sunday Visitor, Inc., Huntington, IN 46750.

Provided Courtesy of: 

Eternal Word Television Network. 

5817 Old Leeds Road, Irondale, AL 35210

www.ewtn.com

SOURCE : http://www.ewtn.com/library/MARY/PCHANEL.HTM

Immagine devozionale con Martirio di San Pietro Chanel


St. Peter Chanel

St. Peter Chanel the protomartyr of the South Seas. St. Peter Chanel was born in 1803 at Clet in the diocese of Belley, France. His intelligence and simple piety brought him to the attention of the local priest, Father Trompier, who saw to his elementary education. Entering the diocesan Seminary, Peter won the affection and the esteem of both students and professors. After his ordination he found himself in a rundown country parish and completely revitalized it in the three year span that he remained there.

However, his mind was set on missionary work; so, in 1831, he joined the newly formed Society of Mary (Marists) which concentrated on missionary work at home and abroad. To his dismay, he was appointed to teach at the seminary at Belley and remained there for the next five years, diligently performing his duties.

In 1836, the Society was given the New Hebrides in the Pacific as a field for evangelization, and the jubilant St. Peter was appointed Superior of a little band of missionaries sent to proclaim the Faith to its inhabitants. On reaching their destination after an arduous ten month journey, the band split up and St. Peter went to the Island of Futuna accompanied by a laybrother and an English layman, Thomas Boog.

They were at first well received by the pagans and their king Niuliki who had only recently forbidden canabalism. However, the kings jealousy and fear were aroused when the missionaries learned the language and gained the people’s confidence; he realized the adoption of the Christian Faith would lead to the abolition of some of the prerogatives he enjoyed as both highpriest and sovereign.

Finally, when his own son expressed a desire to be baptized, the king’s hatred erupted and he dispatched a group of his warriors to set upon the saintly head of the missionaries. Thus, on April 28, 1841, three years after his arrival, St. Peter was seized and clubbed to death by those he had come to save. And his death brought his work to completion – within five months the entire island was converted to Christianity.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-peter-chanel/

Statue de Saint Pierre Chanel à Cuet, Montrevel-en-Bresse. Statue réalisée en 2003 par Christine Onillon, sculpteur, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de St Pierre Chanel.

La devise de Pierre Chanel inscrite sur le socle de sa statue à Cuet.


San Pietro Chanel Sacerdote e martire

28 aprile

 - Memoria Facoltativa

Cuet, Francia, 12 luglio 1803 - Isole Figi, 28 aprile 1841

È il primo martire dell’Oceania. Fu infatti ucciso il 28 aprile 1841 sull’isola di Futuna, una delle Fiji. Francese, era nato a Cuet il 12 luglio 1803 in una famiglia di contadini, a 21 anni entrò in Seminario a Bourg, venendo ordinato sacerdote il 15 luglio 1827. Fu vicario ad Amberieu e a Gex e per quattro anni parroco a Crozet. Sin dal Seminario tuttavia sentì il richiamo della missione, alimentato dalla frequentazione di una comunità di padri Maristi. Fu così che ebbe il compito di guidare il primo gruppo di missionari in Oceania. Il 12 novembre 1837 la spedizione giunse a Futuna, isola divisa in due da una montagna e da due tribù in guerra tra loro. Ben presto il Vangelo fece presa soprattutto tra i giovani incontrando l’ostilità degli anziani. Il Battesimo del figlio del capotribù che aveva accolto il missionario segnò la condanna a morte di Pietro che fu ucciso per incarico del capotribù Niuliki. Pietro Chanel, beatificato il 17 novembre 1889, fu iscritto nell’albo dei santi il 12 giugno 1954 e dichiarato patrono dell’Oceania. (Avvenire)

Patronato: Patrono dell'Oceania

Etimologia: Pietro = pietra, sasso squadrato, dal latino

Emblema: Palma

Martirologio Romano: San Pietro Chanel, sacerdote della Società di Maria e martire, che nel suo ministero si adoperò nella cura della gente di campagna e nell’istruzione dei bambini; mandato poi insieme ad alcuni compagni ad annunciare il Vangelo nell’Oceania occidentale, approdò all’isola di Futúna, dove la comunità cristiana era ancora del tutto assente. Pur ostacolato da molte difficoltà, mantenendo un contegno di singolare mansuetudine riuscì a convertire alcuni alla fede, tra i quali il figlio del re, che furibondo ne ordinò l’uccisione, facendo di lui il primo martire dell’Oceania. 

Futuna è una piccola "espressione geografica", una minuscola isola indicata negli atlanti con un puntino tra l'equatore e il tropico del Capricorno nell'immenso Oceano Pacifico, un frammento delle Isole Figi. Oggi nel possedimento francese, meta di turisti amanti dell'esotico, la popolazione interamente cattolica vive una vita pacifica. Ma centoquarant'anni fa, e precisamente il 12 novembre 1837, quando vi sbarcò fortunosamente il missionario marista Pietro Chanel, in compagnia di un confratello laico, l'isoletta divisa in due da una montagna centrale e da due tribù perennemente in guerra non era affatto un approdo turistico.

Solo il coraggio e la carità di un uomo di Dio potevano scegliere quella meta con tutti i rischi che comportava. Qui infatti Pietro Chanel avrebbe concluso la sua avventura di evangelizzatore, abbattuto a colpi di randello e di ascia il 28 aprile 1841 dal genero del capo tribù, Musumusu, irato perché tra i convertiti al cristianesimo figuravano già alcuni componenti della sua stessa famiglia.

Pietro Chanel era nato in Francia a Cuet il 12 luglio 1803. A dodici anni, seguendo l'invito di uno zelante parroco, Trompier, iniziò gli studi seminaristici, che gli consentirono di entrare nel 1824 nel seminario maggiore di Bourg, dove ricevette tre anni dopo l'ordinazione sacerdotale. Avrebbe voluto recarsi subito in terra di missione, ma il suo vescovo aveva estremo bisogno di sacerdoti. Fu vicario ad Amberieu e a Gex, legandosi a un gruppo di sacerdoti diocesani, i maristi, che traducevano nello stesso ambito parrocchiale l'ideale missionario, sotto la guida di P. Colin.

La Società di Maria, approvata dal papa nel 1836, ebbe tra i primi membri P.Chanel, che nello stesso anno si imbarcò da Le Havre alla volta di Valparaiso, con destinazione Oceania.

Quando la nave toccò Futuna, Pietro Chanel ebbe l'invito di scendere a terra e restarci, in compagnia del fratello laico Nicezio, ventenne.

Fu una lenta e paziente penetrazione nel piccolo mondo di quella gente così diversa per abitudini di vita e mentalità. L'annuncio del Vangelo cominciò tuttavia a far presa nelle giovani generazioni. Ma questo successo segnò al tempo stesso il riacutizzarsi dell'ostilità delle vecchie generazioni. Il tributo di sangue di S. Pietro Chanel fu il prezzo per aprire finalmente le porte all'evangelizzazione dell'intera isola. Il nuovo martire cristiano, beatificato il 17 novembre 1889, fu iscritto nell'albo dei santi il 12 giugno 1954 e dichiarato patrono dell'Oceania.

Nella diocesi di Milano la sua memoria si celebra il 26 aprile. Il 27 aprile in quella di Pavia.

Autore: Piero Bargellini

«Se le forze del male non cessano, nel volger dei secoli, i loro attacchi contro l’opera del Divin Redentore, Iddio non manca di rispondere alle angosciose suppliche dei suoi figli in pericolo, suscitando anime ricche di doni della natura e della grazia, che siano per i loro fratelli di conforto e di aiuto », dichiarava il venerabile Pio XII, in occasione della canonizzazione di Pietro Chanel, il 12 giugno 1954. Questo missionario ha avuto « l’onore di essere il primo a versare il sangue per la fede in Oceania. Aveva appena compiuto il sacrificio della sua vita nell’isola di Futuna, fino allora indocile alla grazia, che immantinente si levò una messe ricca al di là di ogni previsione. »

Pierre nasce il 12 luglio 1803, nella frazione di Cuet, nel comune di Montrevel, oggi nella diocesi di Belley-Ars. È il quinto degli otto figli di Claude-François Chanel e di Marie-Anne Sibellas. Quest’ultima insegna ai figli l’amore di Dio e della Santa Vergine, il timore dell’inferno e il desiderio del cielo. Raccomanda loro di fuggire il peccato che offende Dio. Nel 1812, don Trompier, parroco di Cras, propone a Pietro di unirsi a un gruppo di ragazzi che studiano da lui in vista del sacerdozio. Nel 1819, Pietro prosegue i suoi studi al seminario minore di Meximieux ; vi avverte la prima chiamata a partire nelle missioni d’oltremare. Studia filosofia a Belley, prima di entrare nel seminario maggiore di Brou, nel 1824.

Il 15 luglio 1827, Pietro viene ordinato prete da mons. Devie, primo vescovo di Belley. La diocesi di Belley (nel dipartimento dell’Ain) era stata distaccata nel 1822 dalla diocesi di Lione di cui faceva parte. Padre Chanel, nominato vice parroco ad Ambérieux, conquista subito la stima dei parrocchiani. I penitenti accorrono al suo confessionale. Egli attira soprattutto i bambini e i giovani con la sua bontà e la sua dolcezza. Sceglie come motto : « Amare Maria e farla amare. » Inaugura quindi nella parrocchia la devozione del mese di Maria che non si praticava prima di allora. Zelante per la gloria di Dio e la salvezza delle anime, non risparmia la propria salute, che finisce con il risentirne. Lungi dal cercare un po’ di riposo, pensa sempre di più alle missioni d’oltremare e si confida in proposito con mons. Devie. Non potendo inviarlo in una missione lontana, il vescovo lo nomina, nel 1828, parroco di Crozet, all’estremo limite della diocesi, nei pressi di Ginevra. Questa nomina non va a genio ai genitori di Pietro, che se ne lamentano con il vicario generale. Il giovane prete si reca da loro per confortarli e opporsi a qualsiasi richiesta di cambiamento. « Quanto più mi avvicinassi ai miei genitori, confesserà, tanto più mi allontanerei dal buon Dio. » Padre Chanel trova la sua nuova parrocchia in uno stato deplorevole. Nelle domeniche e nei giorni festivi, la chiesa è quasi vuota, alcuni addirittura lavorano come negli altri giorni. I bambini, oziosi e abbandonati a se stessi, non pensano che a divertirsi e imparano il male. Il sacerdote si reca in pellegrinaggio ad Annecy, sulla tomba di san Francesco di Sales che, un tempo, aveva visitato la sua parrocchia ; si affida alla Santa Vergine, e fa pregare le comunità religiose per ottenere la conversione del suo gregge.

Con la sua bontà e la sua dolcezza

Attento a visitare tutte le famiglie, i poveri e soprattutto i malati, Pietro dedica ai bambini l’attenzione più delicata. Sa attirarli così bene per istruirli, che non vogliono più lasciarlo. Dopo aver gettato le fondamenta di un’educazione cristiana, padre Chanel affronta i disordini più scandalosi della sua parrocchia, ispirandosi a queste parole della Sacra Scrittura : La sapienza si estende da un confine all’altro con forza, governa con bontà eccellente ogni cosa (Sap 8, 1). S’impone quindi rigorosamente di non proferire nessun biasimo, nessuna lamentela nei confronti dei suoi parrocchiani. Ne parla solo con i sentimenti del migliore dei padri, e ci si convince a ragione che egli ama tutti. Un prete originario di Crozet scriverà : « Fu soprattutto con la sua bontà e la sua dolcezza che egli riformò la parrocchia dal punto di vista morale e religioso. La sua vita pastorale è una manifestazione della mansuetudine e della carità del Salvatore. Era così buono che aveva la chiave di tutti i cuori… Quale bene questa carità dolce e attiva non ha operato nella parrocchia ! L’ha completamente rinnovata. »

Agli occhi di Pietro, l’ignoranza è la grande nemica della religione. Più volte alla settimana, fa il catechismo ai bambini ; ogni domenica, sale sul pulpito, alla Messa e dopo i Vespri, per istruire i suoi parrocchiani. Il più delle volte, parla dell’importanza della salvezza eterna, della preghiera, della giustizia e della misericordia di Dio, della devozione alla Santa Vergine, del rispetto umano (vale a dire il timore di lasciar vedere che si è cristiani). Non sentendosi in grado, da solo, di rinnovare profondamente la sua parrocchia, le procura il beneficio di una missione parrocchiale predicata da confratelli zelanti. Il successo sperato non si fa attendere.

« Venite a istruirci ! »

Tuttavia, il desiderio delle missioni lontane non abbandona il suo cuore. Dice un giorno ad alcuni amici : « Vedo dei poveri idolatri che non hanno la gioia di conoscere il vero Dio. Mi sembra che mi tendano le braccia e mi dicano : “Venite, venite in nostro soccorso ; venite a istruirci sulla vostra santa religione, che porta alla felicità eterna !” » Se questa chiamata viene da Dio, Pietro ne deduce che deve, per rispondervi, sviluppare il suo spirito di sacrificio e di obbedienza. Sente allora nascere in lui un’attrazione per la vita religiosa. La Società di Maria, che è nata, nel 1816, a Lione, ai piedi di Notre-Dame de Fourvière, lo attira in modo particolare. Nel 1831, incontra il fondatore, padre Jean-Claude Colin (1790-1875), allora superiore del seminario minore di Belley. Avendo mons. Devie dato la sua autorizzazione, Pietro si prepara in segreto a entrare a far parte della Società di Maria. Alla fine di agosto, rivolge per l’ultima volta qualche parola di edificazione ai suoi fedeli, dopo i vespri, poi consacra la sua parrocchia a Maria. Entra allora tra i Maristi.

Nominato professore al seminario minore di Belley, viene incaricato, fin dall’inizio dell’anno scolastico successivo, della direzione spirituale della casa. È soprattutto nel confessionale che egli si concilia la stima e l’affetto sia degli studenti che dei professori, che lo prendono come guida spirituale. Esulta di gioia quando vede il bene che viene operato. « Ha appena avuto luogo un ritiro, scrive nel dicembre del 1832. Ha prodotto ottimi frutti… Aver visto la nostra comunità all’inizio dell’anno scolastico e vederla ora è vedere, per così dire, il giorno e la notte. Non la si riconosce. I nostri bambini sono laboriosi, docili ed entusiasti. Vi assicuro che, per parte mia, ne ho pianto di gioia. » Alla fine del mese di agosto del 1833, accompagna padre Colin a Roma per sottoporre alla Santa Sede le costituzioni della Società di Maria. Queste vengono approvate il 29 aprile 1836 da papa Gregorio XVI. Padre Colin verrà allora eletto superiore generale e i Padri Maristi pronunceranno i tre voti religiosi di povertà, castità e obbedienza.

Al suo ritorno da Roma, padre Colin, preso dal governo della Società che si sviluppa, affida a padre Chanel la direzione del seminario minore. Pietro, che temeva questo incarico, vi si dedica senza riserve. Si arriva al punto di soprannominarlo il “buon pastore”. Disponibile per tutti, è costantemente disturbato ; ma il suo volto sempre sorridente non lascia trasparire alcuna traccia di stanchezza o di noia. « Più di una volta, racconta un testimone, quando era sfinito in seguito alle opere del sacro ministero, l’ho trovato seduto nella sua stanza, che non voleva nessun aiuto, ma si accontentava di pregare in silenzio, gli occhi fissi su un crocifisso. »

Elemosina di preghiere

Nel maggio 1836, la Santa Sede affida alla Società di Maria le missioni dell’Oceania occidentale. Pietro viene designato per partire ; è al colmo della felicità. « Non vediamo l’ora di salire a bordo della nave che deve trasportarci in Polinesia. È impossibile che, in una traversata così lunga, non corriamo gravissimi pericoli. Non ne ho la benché minima paura ; ho già offerto in sacrificio la mia vita. Una sola cosa mi spaventa : essere così indegno della vocazione apostolica. Ho un bisogno talmente grande dell’aiuto di Dio e della Santa Vergine, che elemosino ovunque preghiere. »

La vigilia di Natale di quello stesso anno, il vicario apostolico dell’Oceania occidentale, mons. Pompallier, cinque Padri Maristi, tra cui Pietro Chanel, e tre Fratelli catechisti, s’imbarcano a Le Havre per raggiungere il Cile. Da Valparaiso, navigano fino alle isole Gambier. Lì, grazie allo zelo dei Padri della Congregazione del Sacro Cuore di Picpus, la fede si è sviluppata in modo eccezionale. Un gran numero di cristiani partecipa alla Messa celebrata da mons. Pompallier. Durante l’incontro con il re, la riva è coperta di Christian in ginocchio. I missionari hanno difficoltà ad aprirsi un varco, perché tutti vogliono baciare la mano del vescovo e dei Padri. Alzando gli occhi al cielo, padre Chanel dice : « O Maria, suscita questo prodigio negli arcipelaghi che ci sono toccati in sorte ! Ne va della gloria del tuo divin Figlio, del tuo onore e della salvezza delle anime. » Dopo aver ripreso la via del mare, i missionari sbarcano, il 1°novembre 1837 sull’isola di Wallis. Padre Pierre Bataillon e un Fratello vi si stabiliscono per fondare la prima missione dell’Oceania occidentale. L’11 novembre, padre Chanel e fratel Marie Nizier fondano la seconda missione sull’isola di Futuna. Quanto a mons. Pompallier, prosegue il suo viaggio, con gli altri missionari, fino in Nuova Zelanda.

La missione di padre Chanel comprende due isole separate da un piccolo braccio di mare. Futuna, la più grande, si estende per 46 km2. Nel 1837, la sua popolazione non supera le mille anime, divise in due regni, quasi continuamente in guerra. Gli abitanti di Futuna credono nell’esistenza di dèi, tutti geni malefici, a cui attribuiscono le malattie, i flagelli e soprattutto la morte. La loro credulità superstiziosa li costringe a portare offerte alle case di questi dèi, per placarli. Abituati a considerare la divinità come causa unica dei loro mali, la onorano non per affetto, ma per timore. Essi credono nell’immortalità dell’anima, che deve essere, secondo le sue opere, punita o ricompensata eternamente nell’aldilà.

Verità fondamentali

In fondo alla coscienza umana sono inscritte un certo numero di verità naturali riguardanti la nozione del bene e del male, l’immortalità dell’anima, la morte e la retribuzione che la segue, Dio ; queste nozioni, molto spesso mescolate ad errori, hanno bisogno di essere purificate dalla Rivelazione. Il Catechismo della Chiesa Cattolica insegna che « l’uomo ha bisogno di essere illuminato dalla rivelazione di Dio, non solamente su ciò che supera la sua comprensione, ma anche sulle verità religiose e morali che, di per sé, non sono inaccessibili alla ragione, affinché nella presente condizione del genere umano possano essere conosciute da tutti senza difficoltà, con ferma certezza e senza mescolanza d’errore » (CCC 38), per esempio i precetti del decalogo. Il Catechismo spiega anche che « la morte pone fine alla vita dell’uomo come tempo aperto all’accoglienza o al rifiuto della grazia divina apparsa in Cristo. Il Nuovo Testamento parla del giudizio principalmente nella prospettiva dell’incontro finale con Cristo alla sua seconda venuta, ma afferma anche, a più riprese, l’immediata retribuzione che, dopo la morte, sarà data a ciascuno in rapporto alle sue opere e alla sua fede… Ogni uomo fin dal momento della sua morte riceve nella sua anima immortale la retribuzione eterna, in un giudizio particolare che mette la sua vita in rapporto a Cristo, per cui o passerà attraverso una purificazione, o entrerà immediatamente nella beatitudine del cielo, oppure si dannerà immediatamente per sempre » (CCC 1021 e 1022). Nella sua Regola, san Benedetto ci esorta così : « Cingiamo dunque i nostri fianchi con la fede e con la pratica delle buone opere ; sotto la guida del Vangelo, avanziamo nelle vie del Signore, in modo da meritare la visione di Colui che ci ha chiamati nel suo regno. Se vogliamo trovare dimora in questo regno, ricordiamoci che vi si giunge solo se vi si corre operando il bene » (Prologo).

Niukili, re del partito dei Vincitori, accoglie i missionari e permette loro di stabilirsi presso di lui, nella speranza di trarne qualche beneficio temporale. Padre Chanel inizia con il consacrare alla Madonna il suo nuovo campo di apostolato. All’inizio, celebra la Messa di nascosto. La sua prima cura è quella di visitare le famiglie, di studiare la lingua e i costumi del paese, allo scopo di essere presto in grado di evangelizzarlo. Per Natale, invita Niukili e dei parenti a partecipare alla Messa di mezzanotte nella sua povera cappella, decorata e illuminata nel miglior modo possibile. Il re e i partecipanti sono meravigliati. Nei giorni seguenti, arrivano persone da diverse parti dell’isola per vedere il Padre celebrare la messa. Pur non comprendendo nulla della liturgia che si svolge davanti a loro, gli indigeni osservano un profondo silenzio. Tra gli oggetti del culto, il crocifisso è quello che li colpisce più di ogni altra cosa. Nelle visite del Padre attraverso l’isola, la vista del crocifisso suscita sempre delle domande. Il missionario ne approfitta per annunciare il Vangelo. Egli spiega, basandosi su san Paolo, che consegnando suo Figlio per i nostri peccati, Dio manifesta il suo disegno di amore benevolo su di noi : Dio dimostra il suo amore verso di noi perché, mentre eravamo ancora peccatori, Cristo è morto per noi (Rm 5, 8-9).

« Egli… si offrì volontariamente… Nella meditazione di tutte le sue pene amarissime ciò rappresenta senza dubbio il mezzo più potente per commuovere l’animo. Infatti, se uno sopportasse per causa nostra dolori, non già deliberatamente affrontati, ma inevitabili, potremmo scorgere in questo un mediocre beneficio. Ma se costui, semplicemente per amor nostro, soggiacesse con prontezza a una morte, cui poteva agevolmente sottrarsi, allora il beneficio ci parrebbe così grande, che nessuna gratitudine o riconoscenza sarebbe sufficiente. Donde è agevole argomentare l’infinita ed eccellente carità di Gesù Cristo, il suo merito sconfinato e divino presso di noi. » (Catechismo del Concilio di Trento, parte I, cap. 4, n. 59).

« I nostri dèi ci mangerebbero ! »

Nel gennaio 1838, i dissensi che esistevano in precedenza tra i due partiti dell’isola si ravvivano e generano uno stato di guerra che dura diverse settimane. Senza indugio, il Padre va a trovare i due capi e, per il tramite di un inglese che vive sull’isola, cerca di riconciliarli. Più in generale, non tralascia nessuna opportunità per invitare i futuniani a convertirsi a Colui che è la Pace, ma essi rimangono molto legati alle loro false divinità. I rari battesimi che egli può amministrare sono quelli di adulti e bambini in pericolo di morte : « Ben pochi rifiutano il Battesimo quando si trovano in pericolo di morte », dichiara. Gli indigeni notano che il missionario non perde mai la sua allegria. Sono commossi dalla sua carità, sempre pronta a rendere loro servizio ; egli non li scoraggia mai, nonostante la loro durezza, ingratitudine, grossolanità, insolenza e gli altri loro vizi. Tutti sono concordi nel dire che è di una bontà, di una dolcezza e di una modestia incomparabili. A poco a poco, il Padre conquista la fiducia di alcuni giovani e li convince della falsità delle loro credenze superstiziose. Tuttavia, il timore dei loro dèi e del re li trattiene : « Se noi ci facessimo cristiani, dicono, i nostri cattivi dèi ci mangerebbero per la collera. » Il poco successo incontrato dallo zelo del missionario è la più grande delle sue prove ; egli la offre al suo divino Maestro, per la salvezza delle anime a lui affidate.

Il 2 febbraio 1839, un ciclone distrugge quasi tutte le abitazioni e le piantagioni dell’isola ; dopo questo disastro, la popolazione è minacciata dalla carestia. Nel mese di agosto, con grande dolore di padre Chanel, una battaglia accanita tra i due partiti dell’isola fa una quarantina morti e molti feriti. Il missionario cerca allora in particolare di indurre Niukili a convertirsi, ma percepisce la forza dei legami che lo trattengono. Infatti, per consolidare la propria autorità, il re ha sempre fatto credere che la principale divinità dell’isola risiedesse in lui. Gli costerebbe molto vincere il suo amor proprio e confessare i suoi inganni. Allo stesso modo, i capi temono di veder scomparire la propria autorità e il beneficio dei doni offerti dal popolo per propiziarsi il favore degli dèi. Di conseguenza Niukili e gli anziani prendono in avversione la religione cristiana. Per scoraggiare i missionari, sopprimono loro ogni fornitura di viveri e incoraggiano addirittura il furto della frutta e della verdura che essi coltivano.

« Benissimo ! »

Nel maggio 1840, padre Chanel accoglie con grande gioia padre Chevron, confratello inviato per assisterlo. L’orizzonte sembra schiarirsi un po’ : alcuni giovani si preparano al Battesimo. Ma a partire da novembre, padre Chevron deve recarsi sull’isola di Wallis per aiutare padre Bataillon a istruire i suoi millequattrocento catecumeni. « Lasciavo padre Chanel, scriverà, in piena persecuzione. Un unico pensiero mi consolava, che sacrificavo la corona del martirio all’obbedienza, sacrificio di maggior valore per un missionario. » Ben presto, il figlio stesso del re, Meitala, toccato dalla grazia, si unisce segretamente ai catecumeni. La notizia della conversione del figlio finisce per giungere fino al re. In preda alla collera, Niukili va da lui e gli ingiunge, con preghiere e minacce, di rinunciare alla nuova religione. Di fronte al rifiuto di Meitala, il re e il suo consiglio decidono la morte di padre Chanel. Musumusu, uno dei capi accanitamente contrari ai cristiani, viene incaricato di dare una buona lezione ai catecumeni e poi di eliminare i missionari. Il 28 aprile 1841, allo spuntar del giorno, un’orda selvaggia, sotto la sua guida, sorprende i catecumeni nel sonno, li maltratta e li picchia a sangue. Una volta appagato il proprio odio, gli aggressori corrono alla casa dei missionari. Trovano padre Chanel all’esterno della capanna, solo, perché fratel Nizier è assente. Musumusu lo abborda a tradimento, poi lo trascina all’interno, dove due uomini stanno già saccheggiando gli averi dei missionari. Il Padre viene assalito violentemente a colpi di clava ; abbattuto, cade seduto, con la schiena appoggiata alla parete di bambù. Non un lamento, non un gemito gli escono dalla bocca. Considerando il martirio come una grazia, pronuncia queste sole parole : « Benissimo » ; e prega, mentre i selvaggi rubano tutto quello che trovano. Musumusu, vedendo che i suoi uomini non pensano che a fuggire con il loro bottino, finisce egli stesso il Padre assestandogli un colpo di accetta sul cranio. Non appena il martire ha reso l’anima a Dio, il cielo si oscura e si sente una forte detonazione ; poi le tenebre si dileguano rapidamente. Questo prodigio getta gli assassini e gli abitanti nello spavento.

In previsione del suo martirio, padre Chanel aveva avvertito i catecumeni « che la religione non sarebbe morta e che dopo di lui sarebbero venuti altri sacerdoti a continuare il suo lavoro ». Poco dopo l’assassinio del missionario, il re, suo fratello e alcuni altri muoiono di una morte così orribile che tutti la considerano come una punizione inflitta da Dio. I catecumeni escono allora dalla clandestinità e testimoniano apertamente la religione davanti ai loro compatrioti. Meitala si distingue tra tutti per il suo attaccamento alla fede e per il suo zelo nel farla conoscere. Avviene un grande cambiamento negli spiriti, al punto che un anno dopo, nel maggio 1842, mons. Pompallier, venendo a insediare nuovi missionari, trova quasi tutta l’isola convertita come da sola. In realtà, padre Chanel ha ottenuto in sovrabbondanza con il suo sangue e la sua morte quello che le sue opere e le sue sofferenze non erano state in grado di realizzare. Musumusu e la maggior parte degli assassini di padre Chanel manifesteranno un grande pentimento e riceveranno il Battesimo nel 1843, confermando ancora una volta la verità delle parole di Tertulliano (teologo, † 220) : « Il sangue dei martiri è seme di cristiani. »
Che la Beata Vergine Maria, che ha guidato san Pietro Chanel nella sua opera missionaria, ci aiuti a operare per la salvezza delle anime, mentre pratichiamo quotidianamente le virtù di bontà e di mitezza che il Signore ci ha trasmesse in eredità.

Autore: Dom Antoine Marie osb

Fonte:

Lettera mensile dell'abbazia Saint-Joseph, F. 21150 Flavigny- Francia - www.clairval.com

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/26950

San Pietro Chanel

Estampa de Pedro Chanel.

Dessin représentant Pierre Chanel (vision d'artiste).


Pietro Chanel

(1803-1841)

BEATIFICAZIONE:

- 16 novembre 1889

- Papa  Leone XIII

 Celebrazione

CANONIZZAZIONE:

- 12 giugno 1954

- Papa  Pio XII

- Basilica Vaticana

 Celebrazione

RICORRENZA:

- 28 aprile

Religioso, sacerdote della Società di Maria e martire, che nel suo ministero si adoperò nella cura della gente di campagna e nell’istruzione dei bambini; mandato poi insieme ad alcuni compagni ad annunciare il Vangelo nell’Oceania occidentale, approdò all’isola di Futúna, dove la comunità cristiana era ancora del tutto assente. Pur ostacolato da molte difficoltà, mantenendo un contegno di singolare mansuetudine riuscì a convertire alcuni alla fede, tra i quali il figlio del re, che furibondo ne ordinò l’uccisione, facendo di lui il primo martire dell’Oceania

Il primo martire dell’Oceania

Pierre Chanel nasce a Cuet, in Francia, il 12 luglio 1803.I genitori, contadini agiati, lo fanno battezzare il 16 luglio, memoria della Beata Vergine Maria del Monte Carmelo: la figura di Maria, in effetti, sarà una costante nella sua vita.

Bambino semplice e di buone maniere, viene notato dal parroco di Cras-sur-Reyssouze, l’abate Giovanni Trompier, che ne intuisce l’inclinazione al sacerdozio e gli propone di entrare nella scuola preparatoria al seminario aperta nella sua canonica, dove viene accolto l’11 novembre del 1814. In piena adolescenza, si appassiona alle lettere dei missionari: sta maturando in lui la vocazione alla missione. Il giorno della Cresima sceglie come suo secondo Santo protettore Luigi Gonzaga e decide di farsi chiamare Pierre-Louis; saputo poi che la madre lo aveva consacrato alla Vergine ancor prima della nascita, aggiunge ai suoi due nomi quello di Maria.

Entrato in seminario, Pierre-Louis-Marie si impegna con profitto nello studio, ma dubbi e incertezze sulla sua scelta di vita non lo risparmiano; riesce, tuttavia, a superarli con la preghiera, soprattutto rivolta alla Vergine. Il 15 luglio 1827 è ordinato sacerdote e viene nominato viceparroco ad Ambérieu, poi parroco a Crozet, ma il desiderio di andare in missione non lo abbandona. Mai. Chiede per due volte al suo vescovo di partire, ma il consenso gli viene negato. Intanto si accosta a padre Jean-Claude Colin, che insieme ad altri sacerdoti diocesani fonda la Società di Maria. Tra gli scopi della nuova congregazione religiosa, anche l’evangelizzazione del mondo non cristiano. Pietro vi ritrova il suo legame con Maria e l’ideale della missione. Si sente a casa. Decide allora di diventare marista.

Nel 1835 la Santa Sede chiede alla diocesi di Lione missionari per l’Oceania e anche i maristi vengono coinvolti. I religiosi accettano di partire ma domandano alla Santa Sede che venga anzitutto riconosciuta la loro congregazione; l’approvazione della Società di Maria arriva il 29 aprile del 1836. Tra i designati a partire in missione Pierre, che emette i voti religiosi il 24 settembre, giorno della Madonna della Mercede. Un mese dopo, all’età di 33 anni, parte da Le Havre. Impiega oltre un anno per giungere nell’arcipelago di Hoorn e sbarcare, poi, nell’isola di Futuna insieme a fratel Delorme. I due si presentano quindi al sovrano, il re Niuliki e questi offre loro ospitalità nella propria dimora. Sin da subito Pierre si adatta ai costumi dell’isola e cerca di imparare la lingua locale.

A un mese dal suo arrivo, l’8 dicembre 1837, celebra di nascosto la prima Messa nella capanna fatta costruire dal re per lui e fratel Delorme. Non potendo nascondersi a lungo, decide di invitare alla liturgia di Natale di mezzanotte il re e i suoi parenti, descrivendola come una grande festa. La notizia del rito compiuto da padre Chanel si diffonde immediatamente in tutta l’isola e in tanti accorrono alla capanna trasformata in cappella per chiedere al missionario di ripeterlo.

Col trascorrere dei mesi, padre Chanel comincia a visitare i villaggi dell’isola, avvicina la gente, cura gli ammalati, si preoccupa degli anziani e si distingue per la sua mitezza e bontà. Nell’arco di due anni è ormai noto in tutta Futuna, in tanti si mostrano interessati alla religione di cui parla e c’è chi gli chiede di essere preparato al battesimo.

La fama del religioso, però, urta il re Niuliki che teme per la propria autorità, sicché comincia ad ostacolarne il ministero per indurlo a lasciare l’isola. Fa in modo che venga insultato, molestato e derubato, gli fa mancare i viveri e fa perseguitare i catecumeni. Pietro conserva la sua pazienza e umiltà. Non si scoraggia. Il re, venuto a conoscenza della conversione del suo primogenito - il principe Meitala - va su tutte le furie e consultati i familiari decide di fare uccidere padre Chanel. Affida l’esecuzione al genero Musumusu e il 28 aprile 1841 il missionario viene massacrato, diventando così il primo martire dell’Oceania.

Il sovrano è convinto di avere debellato la nuova religione, invece l’anno dopo a Futuna arrivano altri missionari; poi nel luogo del martirio viene costruita una piccola chiesa e nel 1844 tutti gli abitanti dell’isola sono ormai cristiani.

Il 17 novembre 1889 Leone XII dichiara Beato padre Chanel e il 12 giugno Pio XII lo proclama Santo con il titolo di protomartire e patrono dell’Oceania.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/pietro-chanel.html

Chanel Arts Centre in Motueka in Tasman Region, South Island of New Zealand

St Pierre Chanel church, Motueka


Den hellige Peter Chanel (1803-1841)

Minnedag: 28. april

Den hellige Peter Ludvig Maria Chanel (fr: Pierre-Louis-Marie) ble født den 12. juli 1803 i en bondefamilie i landsbyen La Potière i Cuet i bispedømmet Belley i departementet Ain i Øst-Frankrike. Han var den femte av åtte barn og arbeidet som gjeter for farens sauer fra han var syv år. Det finnes tegn som tyder på at gården hadde vært kirkelig land som var konfiskert under revolusjonen, og Peter følte skyld for dette. Han ønsket å sone for det gale faren hadde gjort ved å kjøpe jorden, og dette ville han gjøre ved å vie sitt liv i Kirkens tjeneste.

På grunn av sin uvanlige intelligens og fromhet ble Peter oppdaget av sin sogneprest, abbé Trompier i Cras, som fikk foreldrenes tillatelse til å undervise gutten på den lille latinskolen han hadde startet for gutter med mulige prestekall. Deretter begynte Peter på seminaret i Meximieux. Han tilhørte også den marianske kongregasjonen og ble enstemmig valgt til dens prefekt. I 1824 begynte han på seminaret i Brou, en forstad til Bourg, og han ble presteviet i 1827. Både som student og seminarist vant han aktelse blant lærere og medelever.

Etter et år som kapellan i Ambèrieu ble han i 1828 sogneprest i det delvis nedlagte landsognet Crozet 16 kilometer fra Genève, og der arbeidet han i tre år med godt resultat, og sognet ble fullstendig revitalisert. På grunn av sin omsorg for de syke åpnet mange dører seg for ham som ellers ville ha vært stengt. Hans hjerte hadde imidlertid lenge vært innstilt på misjonsarbeid, men behovet for prester i hjemlandet var så stort at biskopen ikke kunne la ham gå.

Men i 1831 fikk Peter tillatelse til å slutte seg til Maristenes misjonskongregasjon som et av dets første medlemmer. Maristene eller Marias Selskap (Societas Mariae – SM) var blitt dannet av Jean Colin i Lyon i 1824 for evangelisering hjemme og i utlandet. Peter håpet å få arbeide i misjonsområdene, men i stedet underviste han i fem år som åndelig veileder ved gutteseminaret i Belley. Han ble til slutt viserektor.

Peter fulgte ordensgrunnleggeren til Roma i 1833 for å prøve å få kongregasjonens regel godkjent. Men først i 1836 godkjente pave Gregor XVI (1831-46) statuttene til maristenes misjonskongregasjon, og først da avla Peter ordensløftene. Ordenen fikk tildelt Ny-Hebridene i Stillehavet som misjonsområde. Pater Chanel ble med i den første gruppe misjonærer som ble sendt dit. Han ble utnevnt til å forkynne evangeliet på «øyene i det sørlige Stillehavet» – den vage utnevnelsen reflekterer hans overordnedes mangel på kunnskaper om området. Den 24. desember 1836 seilte en gruppe på åtte marister under ledelse av biskop Bataillon fra Le Havre til Valparaiso i Chile, hvor de ankom den 20. mars 1837. Først den 10. august kunne de reise videre med et annet skip og kom i oktober til øyene i det sørlige Stillehavet.

Forsøk på å misjonere på øyene Tahiti og Tonga ble forhindret av protestantiske predikanter, som allerede hadde misjonsstasjoner der. Den 9. november 1837 kom Peter med en bror tilfeldigvis til øya Futuna øst for Australia. Den lå i den franske øygruppen Iles de Horn som tilhørte den franske kolonien Ny-Caledonia, vest for Tahiti og mellom Fiji og Vest-Samoa. Der var navnet Jesus Kristus helt ukjent, og kannibalisme var først nylig blitt forbudt av den lokale regenten, Niuliki. Peter ble spurt av superioren om han ønsket å bo og arbeide der, og da han sa seg villig til det, ble han etterlatt der sammen med den unge maristlegbroren Marie-Nizier Delorme og en engelsk legmann, Thomas Boog, som var handelsmann og tilbød seg å bli der sammen med dem som tolk.

Fordi maristene krevde at misjonærene førte dagbok, vet vi alle detaljer om pater Chanels liv og innsats på Futuna. I begynnelsen ble de godt mottatt, riktignok mer tolerert enn akseptert, for det fantes en underliggende mistenksomhet mot utlendinger. Dessuten hadde deres superior tatt det ukloke sikkerhetstiltaket å beskrive dem for den lokale kongen som reisende som bare ønsket å lære språket og folkets skikker. Dette hjalp dem ikke når folket senere fikk vite om deres sanne intensjoner, men de vant folkets tillit ved å lege de syke. Folket begynte å kalle ham «mannen med det gode hjertet». Han lærte noe av språket, men det gikk svært langsomt, og han skrev i dagboken om folkets merkelige skikker, sine reiser og besøk hos de syke.

Peter og Marie-Nizier begynte å forkynne kristendommen, men samme hvor mye de prekte, var det svært få som ble døpt. Det er klart at Peter mente at de som døde udøpt, gikk rett i helvete, og han betraktet den lokale religionen som helt og fullt djevelens verk. I 1840 hadde de hatt litt fremgang og hadde døpt noen få døende barn og noen eldre voksne. Først og fremst de eldre var redde for å miste sin urgamle kultur om de ble kristne, og de nydøpte ungdommene ble behandlet nesten som forrædere.

Kong Niuliki, som hadde vært misjonærenes viktigste beskytter, ble også sjalu og redd og begynte å vende seg mot dem. Dette var forårsaket av flere faktorer, blant dem var nyhetene om kristendommens fremgang på øya Wallis og kongens og hans rådgiveres frykt for sin egen stilling. Det må også sies at de hadde god grunn til å frykte fremgangen for den hvite innflytelsen. En gruppe europeiske handelsmenn som arbeidet på øya, mishandlet kvinnene der, blandet seg inn i politikken og bedro og stjal under dekke av handel overalt de kunne. Franske og britiske kanonbåter patruljerte allerede Stillehavet og beskyttet slike handelsmenn og andre nybyggere på de innfødtes bekostning.

En kampanje av trakassering begynte. Den var i hovedsak rettet mot den lille gruppen katekumener som Peter underviste. Men da kongens sønn Meitala ba om å bli døpt, ble familien rasende, og kongen ga ordre om at misjonærene skulle drepes. Peter var klar over faren, men da noen nevnte den for han, svarte han: «Det spiller ingen rolle om jeg blir drept eller ikke. Religionen har slått rot på øya, og den vil ikke bli ødelagt ved min død, siden den ikke kommer fra mennesker, men fra Gud».

Den 28. april 1841 var Peters medhjelpere borte. Ved daggry angrep en gjeng av Niulikis menn noen katekumener og fortsatte deretter til Peters hytte. En av dem slo ham ned med en klubbe mens en annen drepte ham med en øks, og de andre skar opp kroppen hans med kniver og økser. Fortellingen om hans død sier at hans siste ord var: «Jeg er lykkelig for å dø». Mannen som drepte Peter med øksen, skal ha vært Niulikis statsminister Musumusu.

Peters jordiske rester ble straks gravlagt, og ved hans grav skjedde mange undre. Innen et år hadde nesten hele øyas befolkning akseptert kristendommen og blitt døpt. Det var et bevis på at martyrenes blod er Kirkens såkorn. Delvis skyldtes det Peters innflytelse og delvis kongens død, men en moderne biograf sier at øyboerne også fryktet represalier, spesielt da en fransk fregatt kom til øya tidlig i 1842 for å undersøke Peters død og samle sammen hans levninger – konversjonen kunne ha et element av selvbeskyttelse. I 1842 ble hans arbeid fortsatt av to andre maristmisjonærer. Peter Chanel var maristenes første martyr. Hans jordiske rester ble i 1842 fraktet tilbake til Frankrike på et regjeringsfartøy. ført tilbake til øya i 1977.

Da en av Chanels konvertitter ble oppfordret til å rettferdiggjøre sin omvendelse, sa han om Chanel: «Han elsker oss. Han praktiserer selv det han lærer. Han tilgir sine fiender. Hans undervisning er god».

Peter Chanel ble erklært Venerabilis («Ærverdig») i 1857 av den salige pave Pius IX (1846-78). Han ble saligkåret den 17. november 1889 av pave Leo XIII (1878-1903) – dokumentet (Breve) var datert den 16. november – og helligkåret den 12. juni 1954 av pave Pius XII (1939-58) – helligkåringsbullen var datert 13. juni. Hans minnedag er 28. april. Tidligere ble Peters minnedag bare feiret i Australia og New Zealand, som minner Peter Chanel som Oseanias første martyr, Oceanicæ protomartyr, men etter kalenderreformen i 1969 er han tatt med i den universelle kalenderen som representant for Oseania.

Kilder: Attwater (dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Bentley, Lodi, Butler, Butler (IV), Benedictines, Delaney, Bunson, Engelhart, Schnitzler, Schauber/Schindler, Dammer/Adam, Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon, St. Peter Chanel School - Te Rapa (Hamilton NZ) - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Opprettet: 2000-04-12 00:27 - Sist oppdatert: 2006-01-05 14:58

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mchanel

Voir aussi http://www.peterchanel.info/bioshort.htm

http://stpierrechanel.free.fr/Vie_de_SPC.php

http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Focus/Mission-Oceanie/Pierre-Chanel-premier-martyr-d-Oceanie

http://www.americancatholic.org/Features/Saints/saint.aspx?id=1367

http://www.ddec.nc/diocese/W-F/sanele_200.htm

http://www.ddec.nc/diocese/maristes/chanel.html