Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort
Fondateur des
Montfortains et des Filles de la Sagesse (+ 1716)
Aîné des dix-huit enfants
d'un avocat breton, Louis naît à Montfort près de Rennes. A 19 ans, il entre au
séminaire Saint-Sulpice de Paris.
Prêtre en 1700, il
devient aumônier de l'hôpital de Poitiers. Il partage la table des pauvres
malades et regroupe les jeunes filles désireuses de servir les pauvres. Parmi
elles, Marie-Louise
Trichet, fille d'un haut magistrat qui, lui, ne l'entend pas de cette
oreille. Les réformes de Louis-Marie indisposent la bourgeoisie de la ville qui
le congédie de l'hôpital. Mais les missions attirent Louis-Marie. Il se rend à
Rome pour demander d'être envoyé au loin. Le Pape l'envoie ... en France comme
prédicateur des missions paroissiales. Là encore il déchaîne l'enthousiasme des
uns et la colère des autres: "Monsieur de Montfort est fou."
Entièrement voué à la Mère de Dieu, il écrit "l'Amour de la Sagesse
éternelle" et surtout "le Traité de la vraie dévotion à Marie."
Il mène les foules à Jésus par Marie.
Vient le temps des
fondations. Les jeunes filles de l'hôpital de Poitiers deviennent l’œuvre des
"Filles
de la Sagesse". Il rêva aussi d'une petite compagnie de prêtres pour
les missions populaires: les Missionnaires de la "Compagnie de Marie"
qui ne verront le jour qu'après sa mort.
Saint Montfort est
reconnu aujourd'hui comme Fondateur de trois congrégations religieuses:
les Pères
Missionnaires Montfortains, appelés à l'origine "Compagnie de
Marie", les Filles de la Sagesse et les Frères de saint Gabriel.
Disciples du Christ, dans
l'esprit de Montfort, les Frères
de Saint Gabriel.
Chronologie
de la vie de saint Louis-Marie
"D'origine bretonne,
le Père de Montfort se consacrera à la prédication de missions rurales au
travers des diocèses de l'Ouest de la France... Son activité inlassable l'avait
mis en conflit d'autorité avec plusieurs évêques. Mais il trouva en celui de La
Rochelle - Etienne de Champflour - un protecteur efficace. Dès 1711, Montfort
prêcha dans sa ville épiscopale trois missions: une pour les hommes, une pour
les soldats et une pour les femmes... Le saint dut fuir la ville à la suite
d'une tentative d'empoisonnement contre sa personne. Montfort revint cependant
prêcher en Aunis dès l'année suivante: à Thairé, Saint-Vivien, Esnandes et
Courçon. En 1714, il reviendra encore et ira même prêcher dans le diocèse de
Saintes, à l'île d'Oléron. Sa dernière mission aunisienne fut pour Taugon-La
Ronde en mars 1715." (diocèse de La Rochelle Saintes - Saint Louis Grignon
de Montfort 1673 - 1716)
Né en 1673 à
Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), il devint prêtre à l'âge de vingt-sept ans.
A la suite de saint Jean-Eudes,
il fut missionnaire en France, parcourant les diocèses de l'Ouest,
Saint-Brieuc, Saint-Malo, Nantes, Poitiers, Luçon, Bayeux et Coutances. Il
fondait des écoles, plantait des croix, se juchait dans les arbres pour prêcher
à une assistance passionnée. Clément XI le déclara missionnaire apostolique, ce
qui n'empêcha pas certains évêques - dont celui d'Avranches - de le repousser
et même de lui interdire de célébrer la messe. Il fut en revanche très bien
accueilli à Villedieu-les Poêles, à Saint-Lô et dans tout le diocèse de
Coutances. Le Mesnil-Hermant conserve le souvenir de son passage. Vouant une
immense piété à la Vierge Marie, il est considéré comme l'un des maîtres
modernes de la théologie mariale. Fondateur des Sœurs de la Sagesse et des
Prêtres de la Compagnie de Marie, il était à Saint-Laurent-sur-Sèvres en Vendée
lorsqu'il fut terrassé par la maladie. Source: Liturgie
des heures du diocèse de Coutances et Avranches 1993.
La première
évangélisation fut l’œuvre de St Hilaire (+
368), évêque de Poitiers, et de St Philbert de
Noirmoutier (+ 685), fondateur de monastères. St Louis-Marie Grignion de
Montfort (1673-1716) fut le missionnaire des campagnes et fonda une famille
religieuse importante et diversifiée. (historique
- diocèse de Luçon en Vendée)
A lire aussi: le
28 avril, le diocèse de Luçon fête St Louis-Marie Grignion de Montfort.
"On ne peut pas
parler de l'histoire du diocèse sans évoquer la figure de Saint Louis-Marie
Grignon de Montfort qui parcourut le diocèse pendant quatre années au tout
début du 18e siècle et qui marqua profondément la foi des fidèles. Son souvenir
reste attaché à l'édification du calvaire de Pont-Château. Son œuvre se
perpétue aujourd'hui grâce aux nombreuses congrégations issues de son apostolat
présentes encore dans le diocèse (Frères de Saint Gabriel, les Pères Montfortains,
les sœurs de la Sagesse...)." (Une
histoire riche - Église catholique en Loire Atlantique)
- vidéo : Monftort,
Paimpont, Saint-Méen : le sentier des 3 abbayes en Brocéliande.
Mémoire de saint
Louis-Marie Grignion de Montfort, prêtre, qui annonça à travers l'Ouest de la
France le mystère de la Sagesse éternelle, fonda l'Institut des Filles de la
Sagesse et, pour les prêtres, la Compagnie de Marie, prêcha et écrivit sur la
Croix du Christ et la vraie dévotion à la Vierge Marie et conduisit des foules
à la pénitence. Il acheva sa pérégrination sur terre à Saint-Laurent-sur-Sèvre,
en 1716.
Martyrologe romain
Sa fin montre sa
simplicité et sa joie de vivre: mourant, il trouva la force de se redresser
pour chanter un cantique de sa composition:
"Allons, mes bons
amis,
Allons en paradis
Quoiqu'on gagne en ces
lieux,
Le Paradis vaut
mieux"...
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1049/Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort.html
Louis de Monfort, le fondateur des frères St-Gabriel, accompagné d'un des premiers frères qu'il a formé.
SAINT LOUIS-MARIE
GRIGNION de MONTFORT
Fondateur d'Ordres
religieux,
Docteur de la médiation
de Marie
(1673-1716)
Louis-Marie Grignion de
La Bacheleraie naquit à Montfort-la-Cane, alors du diocèse de Saint-Malo,
aujourd'hui de celui de Rennes, le 31 janvier 1673. Par esprit de religion et
d'humilité, il abandonna plus tard le nom de sa famille, pour prendre celui du
lieu de sa naissance et de son baptême. Sa première éducation fut pieuse et
forte; il la compléta chez les Jésuites de Rennes, où il acquit la réputation
d'un saint Louis de Gonzague.
La Providence le
conduisit ensuite à Paris, pour y étudier en diverses maisons tenues par les
Sulpiciens, et à Saint-Sulpice même. Dans ce séminaire, où il brilla par son
intelligence et sa profonde piété, on ne comprit pas assez les vues de Dieu sur
lui. Dieu le permit ainsi pour le former à l'amour de la Croix, dont il devait
être l'apôtre passionné. C'est à l'école de Saint-Sulpice qu'il puisa toutefois
son merveilleux amour de Marie et qu'il se prépara à devenir Son apôtre et Son
docteur.
Jeune prêtre, il fut
d'abord aumônier à l'hôpital de Poitiers, où il opéra une réforme aussi prompte
qu'étonnante. Ballotté ensuite pendant quelques temps par les persécutions que
lui suscitaient les Jansénistes, il se rendit à Rome en vue de s'offrir au Pape
pour les missions étrangères, et il reçut du Souverain Pontife l'ordre de
travailler à l'évangélisation de la France.
Dès lors, pendant dix
ans, il va de missions en missions, dans plusieurs diocèses de l'Ouest, qu'il
remue et transforme par sa parole puissante, par la flamme de son zèle et par
ses miracles. Il alimente sa vie spirituelle dans une prière continuelle et
dans des retraites prolongées, il est l'objet des visites fréquentes de la
Sainte Vierge. Ses cantiques populaires complètent les fruits étonnants de sa
prédication; il plante partout la Croix; il sème partout la dévotion au
Rosaire: il prépare providentiellement les peuples de l'Ouest à leur résistance
héroïque au flot destructeur de la Révolution, qui surgira en moins d'un
siècle.
Après seize ans d'apostolat,
il meurt en pleine prédication, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), à
quarante-trois ans, laissant, pour continuer son oeuvre, une Société de
missionnaires, les Soeurs de la Sagesse, et quelques Frères pour les écoles,
connus partout aujourd'hui sous le nom de Frères de Saint-Gabriel. C'est un des
plus grands saints des temps modernes, et le promoteur des prodigieux
développements de la dévotion à la Sainte Vierge à notre époque.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_louis-marie_grignion_de_montfort.html
Le Calvaire de St Louis Marie Grignion
de Montfort, Pontchâteau, Loire-Atlantique, France.
Calvary St. Louis Marie Grignon de
Montfort, Pontchâteau, Loire-Atlantique, France.
Saint Louis Marie Grignion de Montfort
Louis Marie Grignion de
Montfort est né le 30 janvier 1673 à Montfort-sur-Meu. Il a pour parents
Jean Baptiste Grignion et Jeanne Robert, demoiselle des Chesnais (en
Ille-et-Vilaine), mariés le 10 février 1671 dans l'ancienne église de
Toussaints à Rennes. Louis Marie Grignion de Montfort est baptisé le 1er février
1673 dans l'église Saint-Jean de Montfort. Le 16 juillet 1675, ses parents
achètent la propriété du Bois-Marquer en Iffendic et s'y installent. En 1685,
Louis Marie Grignion de Montfort vient d'atteindre sa douzième année. Ses
parents décident de l'envoyer au collège Saint-Thomas-Becket de Rennes et le
placent en pension chez son oncle, l'abbé Alain Robert de la Vizeule, prêtre de
la paroisse Saint-Sauveur. Le directeur spirituel du jeune étudiant est le Père
Descartes, neveu du philosophe. Mais celui qui exerce le plus d'influence sur
notre collégien est le Père Gilbert, saint religieux, qui terminera sa vie dans
les missions où il évangélisera les "nègres" de la Martinique et des
Caraibes. Aux yeux de ses camarades, Louis Marie Grignion de Montfort est un
élève très pieux.
Il reste au collège de
Rennes jusqu'en 1693 puis se rend au séminaire de Saint-Sulpice à Paris où il
séjourne de 1695 à 1700. Louis Marie Grignion de Montfort est promu à l'ordre
de prêtrise, le samedi des "Quatre Temps de la Pentecôte" de l'année
1700 (5 juin 1700), par messire Jean Hervieu Bazan de Flamenville, évêque de
Perpignan. C'est à l'âge de 27 ans et à l'autel actuel de la Sainte-Vierge, en
l'église Saint-Sulpice, qu'il célèbre sa première messe, le 5 juin 1700.
De 1700 à 1703, Louis
Marie Grignion de Montfort est à la recherche d'un champ d'apostolat. Son
premier ministère est à Nantes, dans la communauté saint Clément où il reste
jusqu'en octobre 1701. Il se rend ensuite à Poitiers comme aumônier à l'Hôpital
Général. Il fait la connaissance de Marie Louise Trichet (béatifiée en 1993).
Avec elle, il fonde les "Sœurs de la Sagesse", le 2 février 1703. A
Pâques de la même année, il se rend à Paris à l'Hôpital de la Salpêtrière jadis
fondé par saint Vincent de Paul. Il va loger en solitaire dans la rue du Pot de
Fer, logis très pauvre où il reste près d'un an. Il met à profit cette solitude
pour méditer et prier. C'est probablement à cette époque qu'il écrit
"L'amour de la Sagesse éternelle".
L'archevêque de Paris,
informé de sa sainteté, lui confie la mission délicate de réformer les ermites
du Mont-Valérien. Mais à Poitiers, les pauvres ne l'ont pas oublié et le
rappellent. Revenu dans cette ville au début du carême 1706, on lui signifie
plus tard son congé. Mais sa vocation est ailleurs et il le sent de plus en
plus : c'est de prêcher et instruire le long des routes pour relever la Maison
du Seigneur qui tombe en ruines. Reçu en audience le 6 juin 1706 par le Pape
Clément XI, il revient en France avec le titre de « Missionnaire apostolique »
: " Vous avez, Monsieur, un assez grand champ en France pour exercer votre
zèle. N'allez point ailleurs. Et travaillez toujours avec une parfaite
soumission aux évêques dans les diocèses où vous serez appelé.". Quittant
donc l'hôpital, Louis Marie Grignion de Montfort se met à prêcher des missions
dans la ville et aux environs. Dieu lui envoie un auxiliaire dans la personne
d'un jeune homme qui s'attache à lui et qui, sous le nom de Frère Mathurin,
fera le catéchisme pendant cinquante ans dans les missions avec lui et ses
successeurs.
Les dix dernières années
de sa vie, Louis Marie Grignion de Montfort sillonne l'Ouest de la France, de
paroisses en paroisses pour prêcher 72 missions. Il met ses missions sous la
protection de "sa bonne Mère", la Très Sainte Vierge, et du grand
guerrier céleste, l'archange Saint-Michel. En compagnie du Frère Mathurin, il
se dirige d'abord vers Notre-Dame des Ardilliers, près de Saumur. Sur sa route,
il s'arrête à l'abbaye de Fontevrault qui abrite sa soeur Sylvie, religieuse
converse. Puis continuant son voyage, le Père de Montfort atteint Angers. Les
deux voyageurs débarquent au Mont-Saint-Michel, le 28 septembre 1706. Du
Mont-Saint-Michel, le missionnaire se rend à Rennes, où chaque matin,
accompagné du Frère Mathurin, il célèbre la messe tantôt à Notre-Dame de
Bonne-Nouvelle, tantôt à Notre-Dame de la Paix, mais le plus souvent à
l'hôpital. Il se dirige ensuite vers Dinan, où il rencontre son frère
Joseph-Pierre, religieux dominicain, admis au noviciat en 1695 et ordonné
prêtre en 1698. Il donne ensuite une mission à Saint-Suliac, puis à Bécherel où
il est amené à porter la parole de Dieu dans la maison de la Porte-Berthault.
Vers la fin de l'année 1706, il y prêche "la retraite dit Grandet".
Louis Marie Grignion de
Montfort s'associe ensuite de 1707 à 1708 à un groupe de missionnaires dirigé
par Dom Jean Leuduger (1649-1722), chanoine scolastique de la cathédrale de
Saint-Brieuc et fondateur de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit. Louis
Marie Grignion de Montfort ne tarde pas à se révéler comme une des meilleures
recrues de son armée de missionnaires. Pendant sept à huit mois, Louis Marie
Grignion de Montfort prêche dans les paroisses de Baulon, Le Verger,
Merdrignac, Montfort (au diocèse de Saint-Malo), à la Chèze, Plumieux,
Saint-Brieuc, Moncontour (dans le diocèse de Saint-Brieuc). De 1708 à 1710, il
exerce sa mission en compagnie du Frère Mathurin et du Frère Jean, dans le pays
nantais et ses environs (Nantes, Valet, La Chevrolière, Vertou, Saint-Fiacre en
décembre 1708, Campbon le 13 février 1709, Crossac, Pontchâteau d'avril à mai
1709, Bouguenais, Besné, la Chapelle-des-Marais, Missillac, Herbignac, Camoël,
Assérac, ....). Son action puissante sur les âmes, ses initiatives audacieuses
étonnent ses confrères et font éclater sa sainteté aux yeux de la population.
Note 1 : Louis Marie
Grignion de Montfort apportait une attention particulière à la bonne tenue des
édifices religieux et des cimetières. Le cimetière de Saint-Donation (à Nantes)
possédait une antique chapelle dédiée à saint Etienne. Il y plaça une statue de
Notre-Dame des Coeurs, qui resta longtemps en vénération, et fonda la Confrérie
de Marie, reine des Coeurs. Dans cette même chapelle, le Père Grignion de
Montfort bénit, le 21 juin 1710, une cloche qu'il nomma Anne-Marie, du nom de
la marraine, Anne Rogier de Crévy, marquise de la Tullaye, et du parrain, qui
n'était autre que lui-même. Au registre des signatures figurent les noms de
Louis-Marie de Montfort, de Michel de la Gasselinais, le curé, d'Anne Rogier de
Crévy, la marraine, puis des membres de la société de Notre-Dame des Coeurs :
Mme veuve Dauvaise et sa fille Elisabeth, Prudence Fouchard, Marguerite
Charrier, Mme Jean Faverolles.
Note 2 : Entre 1709
et 1711, Louis Marie Grignion de Montfort prend en charge la construction du
Calvaire de Pontchâteau ("C'est la croix qui a racheté le monde, c'est la
croix qui sauve les âmes".), annoncée durant sa mission à Pontchâteau au
mois de mai 1709. D'après la tradition, le terrain d'abord choisi, se trouvait
près de la chapelle de Sainte-Reine, sur la paroisse de Rochefort-en-Crévy. Le
calvaire est édifié en août 1709. Mais par ordre du roi (décision influencée
par Guischard de la Chauvelière, sénéchal du duc de Coislin), le Calvaire est
démoli. En effet, dès le 7 septembre 1710, M. de Torcy notifie, de Marly à M.
de Châteaurenault, l'ordre du roi. C'est M. de Lannion, lieutenant général de
Nantes qui reçoit la pénible mission de présider à la démolition du Calvaire,
mais, pris de remord, il se dérobe. L'exécution de la consigne est alors
confiée à M. d'Espinose, commandant de la milice de Pontchâteau. L'oeuvre de
reconstruction est reprise en 1747. En 1793, les "patriotes" essayent
d'incendier le Calvaire après l'avoir saccagé. La seconde restauration du
Calvaire est entreprise au début du XIXème siècle, en 1821, par M. Gouray, curé
de Pontchâteau.
En 1711, le Père de
Montfort est appelé par l'évêque de la Rochelle, Mgr Etienne de Champflour
(ancien élève, comme Grignion de Montfort, de Saint-Sulpice, à Paris). Vers le
début du carême 1711, Louis Marie Grignion de Montfort quitte le diocèse de
Nantes pour se rendre à Garnache, au bord du marais vendéen (à noter que
l'armée vendéenne se lèvera un siècle plus tard pour défendre sa foi, l'image
du Sacré-Coeur sur la poitrine et le chapelet à la main). Sur la paroisse de
Garnache, se trouvait une chapelle en ruines, dédiée autrefois à saint Léonard.
Le missionnaire entreprend de la restaurer et la dote d'une statue de la Sainte
Vierge qu'il appelle "Notre-Dame de la Victoire". Le 11 mai, il
quitte, en compagnie du Frère Mathurin, Luçon pour gagner La Rochelle où
l'évêque lui confie l'évangélisation de la ville. A la fin de l'année 1711 et
au début de 1712, Louis Marie Grignion de Montfort prêche sans doute quelques
missions dans les campagnes. C'est alors que Mgr de Lescure lui demande d'aller
évangéliser l'île d'Yeu. La mission terminée, il se rend, vers Pâques, à
Nantes, désireux d'encourager les oeuvres qu'il avait établies dans cette
ville. En effet selon la promesse faite l'année précédente, Grignion de
Montfort est à La Garnache le 5 mai 1712 pour bénir la chapelle Notre-Dame de
la Victoire. Dès le soir de l'Ascension, Montfort ouvre une mission à
Sallertaine, paroisse voisine, où il restaure une chapelle sous le vocable de
Notre-Dame de Bon-Secours. D'autre part sur le terrain de la paroisse, un
plateau avait autrefois servi de cimetière et dans ce lieu, cher encore à la
piété des fidèles, Montfort souhaite reproduire quoique moins grandiose, le
calvaire de Pontchâteau "L'emplacement était bien choisi. Dominant le
bourg et terminé par un rocher abrupt, le monticule avait déjà de l'allure. Il
suffirait de quelques terrassements pour l'aménager. Au bas, le Père creusa le
Saint-Sépulcre. Au-dessus, on construisit la chapelle de Saint-Michel. Et au
sommet, bien en vue, on planta la croix, dont les trois branches portaient un
grand chapelet enchaîné à l'entour du Christ" (dit le P. Besnard). Mais,
le gouverneur de La Rochelle, M. de Chamilly, malgré sa bienveillance à l'égard
de Louis Marie Grignion de Montfort, se laisse circonvenir et ordonne la
destruction du "prétendu fort" qui était en fait le Calvaire. Le 11
juin 1712, ignorant le repos, Louis Marie Grignion de Montfort prend la route
de Saint-Christophe-du-Ligneron. En juillet 1712, le Père de Montfort est de
retour à La Rochelle. Une personne pieuse lui fait don d'une pauvre demeure
dans le quartier de Saint-Eloi : ce sera son ermitage. A plusieurs reprises il
s'y retire dans l'intervalle de ses travaux apostoliques. Il y passe
vraisemblablement une partie de l'automne de 1712, occupé à composer le célèbre
"Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge". Dès le début de
l'hiver, les missions l'appellent : les paroisses de Thairé (en octobre 1712),
Saint-Vivien, Esnandes, Courçon (en janvier 1713), Beugnon, Bressuire,
Argenton-Château, Séguinière (en mai 1713) l'entendent tour à tour.
Au début de 1713, Louis
Marie Grignion de Montfort rédige la " Règle des missionnaires de la
Compagnie de Marie", un engagement par vœu de pauvreté de chasteté et
d'obéissance. Louis Marie Grignion de Montfort part ensuite, en juillet 1713,
pour Paris afin de rencontrer les supérieurs de la communauté du Saint-Esprit.
En effet au milieu de ses labeurs dans le diocèse de La Rochelle, l'homme de
Dieu ne perd pas de vue le projet (dont il rêve et qui doit être l'oeuvre
principale de sa vie) de fonder une société de missionnaires. Plusieurs élèves
du séminaire du Saint-Esprit (situé jadis rue Neuve Sainte-Geneviève, appelé,
aujourd'hui, rue Tournefort) suivront le Père Montfort et feront partie de la
Compagnie de Marie (Jacques Le Vallois, MM. Vetel, Thomas, Hédan, Besnard,
...). A Paris, Grignion de Montfort reste missionnaire : son temps il l'emploie
à l'apostolat, et dans ses visites, dans ses rencontres, il ne cesse de prêcher
la Sainte Vierge, et surtout la dévotion au Rosaire. Fin août 1713, le Père
Montfort s'éloigne de Paris où il avait passé deux mois. L'avenir de sa société
de missionnaires semblait assuré.
A son retour de Paris,
l'homme de Dieu traverse Poitiers où une autre famille spirituelle l'attend,
les Filles de la Sagesse avec Marie Louise de Jésus et Catherine Brunet qu'il
avait connues sept ans auparavant, à quelques jours près. Au mois d'août 1713,
il atteint la paroisse de Mauzé, sur les confins du diocèse de La Rochelle.
Note 3 : Dès 1711,
nous affirment ses biographes (dont l'historien Pauvert), le Père Louis Marie
Grignion de Montfort publie un premier recueil (in-18 de 120 pages) : il s'agit
d'un volume comprenant cinq fascicules différents qui peut se séparer : le
premier traite des vertus chrétiennes, le deuxième et le troisième renferment
des cantiques de mission, le quatrième des cantiques pour le Sacré-Coeur. Il
met au point aussi une "Méthode pour convertir les protestants".
C'est aussi à La Rochelle que le Père Montfort fait imprimer, chez Louis
Bourdin, un ouvrage d'une vingtaine de pages : "Dispositions pour bien
mourir". Ce dernier opuscule comprend quatre parties : - les dispositions,
- les oraisons pour l'Extrême-Onction, - les sept paroles de Jésus en croix, -
le testament spirituel.
Dans les premiers mois de
1714, Louis Marie Grignion de Montfort parcourt, en conquérant spirituel, les
paroisses de l'île d'Oléron, de Saint-Christophe, Vérines, Saint-Médard, Le
Gué-d'Alléré, Saint-Sauveur, Nuaillé, La Jarrie, Croix-Chapeau, Marennes,
"répondant partout la semence de la divine parole qu'il arrosait de ses
sueurs et qu'ils cultivait par ses exemples, et qui croissait toujours plus à
l'ombre de la croix" (dit le P. Besnard). Au mois de mai 1714, en route
pour un voyage à Rouen, le bon Père Grignion de Montfort s'arrête à Roussay
(non loin de de La Séguinière), à Rennes, à Avranches, à Saint-Lô, à Caen (en
septembre 1714). Le long voyage en Normandie occupe les quatre mois de l'été de
1714.
A son retour, Louis Maris
Grignion de Montfort passe à Rennes, à Aigrefeuille et à Nantes. Ce n'est guère
avant novembre 1714 que le Père Grignion de Montfort regagne La Rochelle. Au
début de l'hiver, il reprend ses courses apostoliques et évangélise
successivement Loiré, Le Breuil-Magné, l'île d'Aix, Saint-Laurent-de-la-Prè et
Fouras. Après avoir prêché la mission de Taugon-la-Ronde, en mars 1715, et
installé les Filles de la Sagesse à La Rochelle, Louis Marie Grignion de
Montfort remonte dans le bocage vendéen, au mois d'avril 1715. A part quelques
échappées à Nantes et à La Rochelle pour consolider ses oeuvres diverses, c'est
là qu'il va travailler jusqu'à la fin de sa vie. Le 19 avril 1715, il ouvre une
mission à Saint-Amand-sur-Sèvre. Il rédige aussi la "Règle des Filles de
la Sagesse" au mois de juillet 1715 (approuvées par Mgr de Champflour, le
1er août 1715). Il est à Fontenay, le dimanche 25 août 1715. Un autre ermitage
du Père Louis Marie Grignion de Montfort est la grotte de Mervent où il
séjourne à trois époques assez rapprochées, en juin, en septembre, et en
octobre 1715. Entre temps, il se met à prêcher les missions de Mervent, de
Fontenay-le-Comte et de Vouvant. C'est à Saint-Pompain vraisemblablement que le
serviteur de Dieu apprend la mort de son père, Jean Baptiste Grignion, décédé
le 21 janvier 1716, à Couascavre, près de l'Abbaye-en-Breteil, à l'âge de 69
ans. Une mission se déroule au mois de février 1716 à Villiers-en-Plaine.
Note 4 : le
missionnaire apostolique, envoyé par Clément XI à travers la France, s'emploie,
en vrai fils de l'Evangile, à prêcher les "grandes vérités" : son
programme de sermons, précieusement conservé parmi ses manuscrits, en fournit
la preuve. Cependant, il se plait, dans ses instructions de piété, à propager
la dévotion du Rosaire. Il emporte de Bretagne la coutume d'expliquer
l'enseignement religieux à l'aide de tableaux. Il en possède quinze, sous forme
de bannières ou d'étendards, qui représente les mystères du rosaire. Une des
oeuvres les plus fructueuses de Grignion de Montfort à La Rochelle, est
l'établissement des "écoles charitables", car "tout ce qui était
faible attirait les tendresses de son coeur : les pauvres, les malades, les
enfants" : la principale occupation de M. de Grignion est d'établir au
cours de ses missions des écoles chrétiennes pour les garçons et pour les
filles (une des règles fondamentales est la gratuité absolue). Parmi les âmes
religieuses qui lui sont chères, la première place revient à l'ancienne petite
préférée de la famille Grignion, Louise-Guyonne, devenue Soeur Catherine de
Saint-Bernard, chez les Bénédictines de Rambervillers.
Il prêche sa dernière
retraite à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) le 5 avril 1716. C'est là qu'il
rend l'âme le 28 avril 1716 (suite à une pleurésie aiguë), à l'âge de 43 ans,
et qu'il est enterré le 29 avril 1716 ("On l'inhuma, dit le P. Besnard,
dans la chapelle de la Sainte Vierge, à main gauche, proche de la
balustrade"). Sur son tombeau sont gravées deux épitaphes : l'une brève,
en français, envoyée par M. Barrin, vicaire général de Nantes, l'autre assez
longue en latin est attribuée à M. Jean Baptiste Blain ou au marquis de
Magnannes, des amis intimes de Louis Marie Grignion de Montfort. L'épitaphe en
français, envoyé par M. Barrin, est ainsi conçue : "Ici repose le corps de
M. Louis Marie Grignion de Montfort, excellent missionnaire, dont la vie a été
innocente, dont la pénitence a été admirable, dont les discours remplis de la
grâce du Saint-Esprit ont converti un nombre infini d'hérétiques et de
pêcheurs, dont le zèle pour l'honneur de la Très Sainte Vierge et
l'établissement du Saint Rosaire a persévéré jusqu'au dernier jour de sa vie.
Il est mort en faisant la mission dans cette paroisse, le 28 avril 1716. Pour
gage de sa tendresse, Messire Barrin, chantre, chanoine dignitaire et grand
vicaire de la cathédrale de Nantes". Voici l'épitaphe latine, gravée sur
la table de marbre noir qui recouvre le tombeau du saint : "- Quid cernis,
viator? Lumen obscurum, Virum caritatis igne consumptum, - Omnibus omnia
factum, Ludovicum Mariam Grignion de Montfort. Si vitam petis, nulla integrior,
- Si poenitentiam, nulla austerior, Si zelum, nullus ardentior, Si pietatem in
Mariam, Nullus Bernado similior. - Sacerdos Christi, Christum moribus
expressit. Verbis ubique docuit, Indefessus nonnist in feretro recubuit. -
Pauperum pater, Orphanorum patronus, Peccatorum reconciliator, Mors gloriosa
vitae similis, Ut vixerat devixit. Ad coelum Deo maturus evolavit. - Anno
Domini MDCCXVI obiit, XLIII aetatis suae" ("- Que regardes-tu,
passant ? Un flambeau éteint, Un homme que le feu de la charité a consumé, Qui
s'est fait tout à tous, Louis Marie Grignion de Montfort. Si tu t'informes de
sa vie, aucune n'a été plus pure, - De sa pénitence, aucune plus austère, De
son zèle, aucun plus ardent, De sa dévotion envers Marie, Personne n'a mieux
ressemblé à saint Bernard. - Prêtre du Christ, sa vie a retracé celle du
Christ, Sa parole a prêché partout le Christ, Infatigable, il ne s'est reposé que
dans le cercueil. - Il a été le père des pauvres, Le défenseur de l'orphelin,
Le réconciliateur des pêcheurs, Sa glorieuse mort a ressemblé à sa vie, Comme
il avait vécu, il cessa de vivre. Mûr pour Dieu il s'est envolé pour le ciel. -
Il mourut en l'an du Seigneur 1716, A l'âge de 43 ans").
L'église béatifie Louis
Marie Grignion de Montfort le 22 janvier 1888 et Pie XII le déclare saint en
1947. A noter que le procès de canonisation s'est terminé, le 11 janvier 1942.
Saint Montfort est
reconnu aujourd'hui comme fondateur de trois congrégations religieuses : les
Pères Missionnaires Montfortains appelée à l'origine "Compagnie de
Marie", les Filles de la Sagesse et les Frères Saint-Gabriel.
Note 5 : la Compagnie
de Marie : Louis Marie Grignion de Montfort savait profiter des
circonstances providentielles pour inviter les âmes à le suivre. Il décida le
Frère Mathurin, son premier disciple, à l'aider dans ses missions. Il pourra
inscrire dans son testament quatre autres noms de Frères : Nicolas, Philippe, Louis
et Gabriel, qui formaient le premier noyau de sa famille religieuse. Trois
autres coadjuteurs qui le suivaient, Mathurin, Jacques et Jean, n'étaient liés
par aucun voeu. Au jour de sa mort, le serviteur de Dieu avait auprès de lui,
comme missionnaires, deux disciples qui ne faisaient que commencer leur
formation religieuse : le premier est Adrien Vatel, du diocèse de Coutances, et
le deuxième est René Mulot, frère du curé-prieur de Saint-Pompain, né à
Fontenay-le-Comte, et appartenant au diocèse de La Rochelle.
Note 6 : les Filles
de la Sagesse : La famille Trichet, famille de huit enfants profondément
chrétienne, était établie à Poitiers. Le chef de famille était procureur au
siège présidial de la ville. L'aîné des garçons, Alexis, sera le fils spirituel
de Grignion de Montfort. A l'époque où l'abbé Grignion commença son ministère à
l'hôpital de Poitiers, Marie Louise Trichet avait 17 ans. La pieuse fille
aspirait à la vie religieuse. Louis Marie Grignion de Montfort, son confesseur,
fit confectionner à Mlle Trichet, un habit très simple et modeste, de couleur
gris cendré. Il le bénit, et, assisté d'un prêtre, il en revêtit Mlle Trichet
en disant : "Tenez, ma fille, prenez cet habit : il vous gardera et vous
sera d'un grand secours contre toutes sortes de tentations. Vous portez le nom
de Marie-Louise , ajoutez-y celui de Jésus que vous choisissez aujourd'hui
comme votre unique partage. C'est ainsi que vous vous appellerez
désormais". Cette vêture eut lieu le 2 février 1703 et Marie Louise
Trichet avait dix-neuf ans. C'étaient les prémices de sa congrégation que le
fondateur voulait offrir à Dieu par Marie, en souvenir de l'offrande de la
Sagesse éternelle, faite par la Sainte Vierge au Temple de Jérusalem. Avec
Marie Louise de Jésus, Catherine Brunet faisait partie, à l'hôpital de
Poitiers, de cette association de piété composée d'infirmes, et que Grignion de
Montfort avait nommé "la Sagesse". Catherine Brunet ne recevra
l'habit religieux que bien des années après, des mains de M. Dubois, aumônier,
délégué à cet effet par le fondateur, et prendra le nom de Soeur de la
Conception. C'est finalement Marie Louise de Jésus que Dieu choisit pour être à
la tête de cette communauté naissante. Marie Louise de Jésus meure le 28 avril
1759, au lieu, au mois, à l'heure où Grignion de Montfort avait expiré. Les
filles de la Sagesse se multiplièrent jusqu'à devenir une importante congrégation
de l'Eglise du Christ.
Note 7 : La Communauté
du Saint-Esprit : Les frères montfortains de Saint-Gabriel, que l'on
appelle aussi plus simplement les Frères de Saint-Gabriel, se rattachent par
leurs origines à Louis-Marie Grignion de Montfort. Le siège de son gouvernement
est à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) où Louis Marie Grignion de Montfort
mourut et fut inhumé. Le septième supérieur est le père Gabriel Deshayes
(1767-1841). Il entre dans la compagnie de Marie à 53 ans. Au XIXème siècle, la
congrégation des frères va se développer sous l’impulsion du Père Gabriel
Deshayes qui ouvre des écoles pour les sourds et les aveugles. Les pères se
multiplient et plus encore les frères, qu'il décide de diviser en deux groupes.
Les uns restent avec les pères et sont leurs auxiliaires pour des tâches
temporelles ou pastorales. Les autres, plus nombreux, sont destinés à
l'enseignement. La maison principale que leur donne Gabriel Deshayes à
Saint-Laurent-sur-Sèvre est appelée Saint-Gabriel en son honneur, et l'on prend
vite l'habitude d'appeler ses habitants "Frères de Saint-Gabriel". Ce
nom, qui remplace le premier, "Frères du Saint-Esprit", deviendra
officiel quand les frères seront autorisés à enseigner par toute la France par
un décret de l'empereur Napoléon III, le 3 mars 1853. La mission des frères de
Saint-Gabriel est principalement l’éducation chrétienne des enfants et des
jeunes. Au XXème siècle les frères se sont établis dans une trentaine de pays.
Aujourd’hui ils sont particulièrement présents en Asie (Inde…) et en Afrique.
SOURCE : http://www.infobretagne.com/grignion-de-montfort.htm
Baie
08 de l'église Saint-Martin-de-Tours de Romillé (35).
Le message de Grignion de
Montfort aux prêtres du XXIe s., par le cardinal Dias
« La nouvelle
évangélisation, grand défi du nouveau millénaire »
ROME, Lundi 28 mai 2007
(ZENIT.org) – « Saint Louis Marie Grignion de Montfort nous montre comment
connaître, aimer, et servir Notre Seigneur en ayant Marie comme mère, modèle,
et guide », affirme le cardinal Ivan Dias, qui a présenté ce « raccourci » pour
la sainteté des prêtres du XXIe s.
Le « Traité sur la vraie
dévotion à Marie », écrit par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
(1673-1716) début 1700, bien qu’il soit adressé à tous les chrétiens en
général, peut être appliqué de manière particulière aux prêtres, pour qu’ils «
soient saints » selon le désir exprimé par le pape Jean-Paul II, et qu’ils
soient prêtres « selon le Sacré Cœur de Jésus », a affirmé le cardinal Ivan
Dias, préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples, qui
soulignait l’importance du « Traité » dans sa vie sacerdotale, au cours d’une
intervention à Dublin, le 24 mai, dans le cadre d’un séminaire sur « La
nouvelle évangélisation : prêtres et laïcs - Le grand défi du nouveau
millénaire ».
Le cardinal Dias a confié
que dans le petit volume providentiellement acquis dans une librairie de
Bombay, il a connu le secret que Saint Louis Marie Grignion de Montfort
révélait, « un raccourci pour la sainteté » : « le secret est Marie, le chef
d’œuvre de la création de Dieu. Louis de Montfort nous montre comment
connaître, aimer, et servir Notre Seigneur avec Marie pour mère, modèle et
guide. Ce livre est un trésor inestimable ». Dans le Traité, dont la lecture a
été recommandée par de nombreux pontifes, Saint Louis Marie Grignion de
Montfort « présente une image vivante de la Bienheureuse Vierge Marie très
importante dans son rapport avec les prêtres ».
Le préfet de la
Congrégation pour l’Evangélisation des peuples a réfléchi à partir des trois
principales dimensions de la vocation sacerdotale : un appel à la sainteté, un
appel au service, un appel au combat spirituel. « Saint Louis-Marie nous
enseigne comment Marie peut assumer un rôle essentiel dans chacun d’eux » a dit
le cardinal. La sainteté consiste à aimer Dieu par-dessus tout de tout notre
cœur, de toute notre âme, et de tout notre esprit. Pour atteindre cet objectif,
Grignion de Montfort invite à se consacrer complètement à Jésus à travers
Marie, dans un « esclavage d’amour ». Un esclavage qui certainement ne dégrade
pas la personne humaine, mais l’ennoblit et élève la dignité humaine ».
La Vierge Marie constitue
un exemple à suivre : « Elle s’est remise totalement à Dieu comme sa créature
sans rien garder pour elle-même. Son existence entière a été tournée uniquement
vers Dieu. De cette façon la Bienheureuse Vierge Marie nous enseigne à nous
prêtres à nous garder de nous mettre sur un piédestal ou à prendre pour
nous-même la gloire due seulement à Dieu. Un prêtre doit constamment se
rappeler à soi-même que sa vocation sacerdotale est un don libre à Dieu, non à
cause de mérites personnels, de talents, ou d’objectifs atteints, mais pour sa
sanctification et pour construire le peuple de Dieu ».
Concernant le thème de
l’humble service de l’amour qui caractérise la vocation sacerdotale, le
cardinal Dias a rappelé qu’à l’école de spiritualité de Montfort, « un prêtre
qui se consacre comme esclave de l’amour ne peut jamais considérer comme sa
propriété personnelle aucune chose qu’il possède : sa position et ses talents,
ses biens matériels, les personnes confiées à ses soins pastoraux. Toute chose
lui a été donnée seulement pour être administrée ». Quand l’Archange Gabriel
s’est éloigné de Marie après l’Annonciation, Marie ne s’est pas complu de la
nouvelle dignité dont elle avait été investie, d’être la Mère de Dieu, « mais
alla en hâte aider sa cousine Elisabeth qui, à un âge avancé, attendait un
enfant ». Aux noces de Cana, tandis que tous festoyaient pendant le banquet,
Marie s’aperçut des jarres de vin qui étaient vides et convainquit Jésus d’accomplir
son premier miracle.
« Pour Marie, être créature
du Seigneur signifie sortir et aller à la rencontre des besoins des autres, et
elle continue à faire cela aujourd’hui encore, de son trône du ciel. Marie nous
enseigne… à mettre notre temps et nos talents au service de Dieu et de notre
prochain ». Le cardinal a ensuite cité plusieurs épisodes évangéliques de la
vie du Christ, liés au service, qui constituent un exemple valable pour le
déroulement du ministère sacerdotal.
La troisième
considération du cardinal Dias, liée à la vocation sacerdotale, concerne le
combat spirituel. La lutte contre le mal a commencé dans le jardin d’Eden, au
début de l’histoire humaine. Déjà Dieu voulut que Marie entrât en scène et y
restât jusqu’à la fin des temps. Dans les plus de deux mille ans de l’histoire
de l’Eglise, le combat entre les forces du bien et du mal s’est déroulé avec
une intensité variable, dans l’Eglise en général et chez les individus. Les
saints en particulier ont expérimenté cet affrontement plus pleinement, par des
persécutions, des souffrances, des difficultés de tout genre. « De nombreuses
personnes, y compris les prêtres, préfèrent vivre une vie médiocre pour ne pas
être assaillis par Lucifer et par ses démons - a affirmé le Cardinal Dias.
Montfort compris très vite cette bataille, et lui-même eut beaucoup à souffrir
à cause des astuces du Malin ». L’antidote à toutes les tentations du Malin
(richesse, succès, pouvoir) est la pauvreté d’esprit, qui signifie détachement
de tout ce qui nous éloigne de Dieu, et surtout l’humilité, qui intériorise le
cœur de Dieu et le fait regarder vers les pauvres et les humbles. C’est
précisément ce que Montfort propose dans la consécration à Jésus à travers
Marie, affirmait le cardinal préfet.
Le cardinal Dias a
ensuite rappelé les apparitions de la Vierge à Sainte Catherine Labouré et la
signification de la Médaille miraculeuse, en qui la Vierge est représentée en
train d’écraser avec le pied la tête du serpent, le diable. « La plus grande
humiliation de Lucifer - a affirmé le cardinal, est d’être écrasé par la Bienheureuse
Vierge Marie, un être purement humain appartenant à une catégorie inférieure à
celle des anges : Elle l’a écrasé non seulement parce qu’elle est la Mère de
Dieu, mais à cause de son humilité, qui est le coup de marteau avec lequel elle
a écrasé l’orgueil invétéré de Lucifer ».
Le Cardinal Dias a conclu
son intervention en rappelant qu’à l’époque où nous vivons, l’appel sublime au
sacerdoce implique de devenir « des hommes de Dieu et des hommes pour les
autres », et « dans le Traité sur la vraie dévotion à Marie nous avons un
secret qui peut nous aider nous prêtres à porter en avant de façon efficace ces
défis de notre vocation sacerdotale, de sorte qu’ils soient bien acceptés aux
yeux de Dieu. Le secret est Marie, à travers qui Saint Louis Marie Grignion de
Montfort nous appelle à nous consacrer comme esclaves de l’amour de Jésus ».
SOURCE : http://www.zenit.org/article-15468?l=french
Louis-Marie
de Montfort et Marie-Louise Trichet, lors de la fondation de la congrégation
des Filles de la Sagesse
San Luigi Maria Grignion de
Montfortcon Marie-Louise Trichet,
con cui fondò la congregazione delle Figlie della Sapienza
AUDIENCE DE JEAN PAUL II
AUX PARTICIPANTS
AU 8ème COLLOQUE
INTERNATIONAL DE MARIOLOGIE
Vendredi 13 octobre 2000
Très chers frères et
soeurs !
1. Je suis heureux
de vous accueillir aujourd'hui, à l'occasion du huitième Colloque international
de Mariologie sur le thème "Saint Louis-Marie Grignion de Montfort:
spiritualité trinitaire en communion avec Marie". Je vous salue tous avec
affection: les organisateurs, les rapporteurs, les participants. J'adresse un
remerciement particulier à Mgr François Garnier, Evêque de Luçon, pour les
expressions chaleureuses à travers lesquelles il a interprété les sentiments
communs.
La rencontre
d'aujourd'hui rappelle à la mémoire celle qui eut lieu ici à Rome, en 1706,
entre mon vénéré prédécesseur Clément XI et le missionnaire breton, Grignion de
Montfort, venu demander au Successeur de Pierre la lumière et le réconfort pour
le chemin apostolique qu'il avait entrepris. Je repense également avec
gratitude au pèlerinage que la Providence m'a donné d'accomplir sur la tombe de
ce grand saint à Saint-Laurent-sur-Sèvre, le 19 septembre 1996.
Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort constitue pour moi une figure de référence significative,
qui m'a illuminé dans les moments importants de la vie. Alors que j'étais
séminariste clandestin et que je travaillais à l'usine Solvay à Cracovie, mon
directeur spirituel me conseilla de méditer sur le Traité de la vraie
dévotion à la Sainte Vierge. J'ai lu et relu plusieurs fois avec un grand
intérêt spirituel ce précieux petit livre ascétique, dont la couverture bleue
s'était tachée de soude. En plaçant la Mère du Christ en relation avec le
mystère trinitaire, Monfort m'a aidé à comprendre que la Vierge appartient au
plan du salut par la volonté du Père, en tant que Mère du Verbe incarné,
qu'Elle a conçu par l'oeuvre de l'Esprit Saint. Chaque intervention de Marie
dans l'oeuvre de la régénération des fidèles ne se met pas en concurrence avec
le Christ, mais dérive de lui et est à son service. L'action que Marie
accomplit sur le plan du salut est toujours christocentrique, c'est-à-dire qu'elle
fait directement référence à une médiation qui a lieu dans le Christ. Je
compris alors que je ne pouvais pas exclure la Mère du Seigneur de ma vie sans
désobéir à la volonté de Dieu-Trinité, qui a voulu "commencer et
accomplir" les grands mystères de l'histoire du salut avec la
collaboration responsable et fidèle de l'humble Servante de Nazareth.
Je rends à présent
également grâce au Seigneur pour avoir fait l'expérience de ce que vous avez,
vous aussi, eu la possibilité d'approfondir au cours de ce colloque, à savoir
que l'accueil de Marie dans la vie en Christ et dans l'Esprit introduit le
croyant au coeur même du mystère trinitaire.
2. Très chers frères
et soeurs, au cours de votre Symposium, vous vous êtes arrêtés sur la
spiritualité trinitaire en communion avec Marie: un aspect qui est
caractéristique de l'enseignement de Montfort.
En effet, il ne propose
pas une théologie sans influence dans la vie concrète, ni même un christianisme
"par procuration", sans assumer personnellement les engagements
dérivant du Baptême. Au contraire, il invite à une spiritualité vécue
intensément; il encourage à un don de soi au Christ, décidé librement et en
conscience, et, à travers Lui, à l'Esprit Saint et au Père. Sous cette lumière,
on comprend comment la référence à Marie rend parfait le renouveau des
promesses baptismales, car c'est précisément Marie la créature la "plus
conforme à Jésus-Christ" (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge,
n. 121).
Oui, toute la
spiritualité christocentrique et mariale enseignée par Montfort dérive de la
Trinité et conduit à celle-ci. A ce propos, on est frappé par son insistance
sur l'action des trois Personnes divines à l'égard de Marie. Dieu le Père
"a donné son unique Fils au monde seulement à travers Marie" et
"il désire avoir des enfants à travers Marie jusqu'à la fin du monde"
(Ibid., nn. 16 et 29). Dieu le Fils "s'est fait homme pour notre salut,
mais en Marie et à travers Marie" et "il désire se former et pour
ainsi dire s'incarner chaque jour à travers sa chère mère dans ses
membres" (Ibid., nn. 16 et 31). Dieu Esprit Saint "a communiqué à
Marie, sa fidèle Epouse, ses dons ineffables" et "il désire former en
Elle et à travers Elle des élus" (Ibid., nn. 25 et 34).
3. Marie apparaît
donc comme un espace d'amour et d'action de la Personne de la Trinité, et
Montfort la présente dans une perspective relationnelle: "Marie est
totalement relative à Dieu et je l'appellerai volontiers la relation à Dieu,
qui existe seulement en relation à Dieu" (Ibid., n. 225). C'est pourquoi
la Toute Sainte conduit à la Trinité. En lui répétant chaque jour "Totus
tuus" et en vivant en harmonie avec Elle, on peut parvenir à l'expérience
du Père dans la confiance et dans l'amour sans limite (cf. Ibid., nn. 169 et
215), à la docilité à l'Esprit Saint (cf. Ibid., n. 258) et à la transformation
de soi selon l'image du Christ (cf. Ibid., nn. 218-221).
Il arrive parfois que
dans la catéchèse et également dans les exercices spirituels, on considère de
façon implicite "la note trinitaire et christologique, qui est intrinsèque
et essentielle en ceux-ci" (Exhort. apost. Marialis cultus, n. 25). Dans
la vision de Grignion de Montfort, en revanche, la foi trinitaire imprègne
entièrement les prières adressées à Marie: "Je te salue, Marie, Fille très
aimable du Père éternel, Mère admirable du Fils, Epouse très fidèle de l'Esprit
Saint, auguste temple de la Très Sainte Trinité" (Méthodes pour réciter le
Rosaire, n. 15). De même, dans la Prière enflammée, adressée aux trois
Personnes divines et tournée vers les derniers temps de l'Eglise, Marie est
contemplée comme la "montagne de Dieu" (n. 25), lieu de sainteté qui
élève vers Dieu et transforme dans le Christ.
Que chaque chrétien
puisse faire sienne la doxologie que Montfort place sur les lèvres de Marie dans
le Magnificat: "Adorons et bénissons / notre unique et vrai Dieu! / Que
l'univers retentisse et que l'on chante en chaque lieu: / Gloire au Père
éternel, / gloire au Verbe adorable! / La même gloire à l'Esprit Saint / qui
avec son amour les unit en un lien ineffable" (Cantique, 85, 6).
En implorant sur chacun
de vous l'assistance permanente de la Sainte Vierge, afin que vous puissiez
vivre votre vocation en communion avec Elle, notre Mère et notre modèle, je
vous donne de tout coeur une Bénédiction apostolique spéciale.
Statue de saint Louis-Marie Grignion de
Montfort
dans la chapelle à l'ouest du chœur de la basilique Notre Dame de Bonne Nouvelle de Rennes. Photographie de Édouard Hue
Saint Louis-Marie Grignon
de Montfort (1673 – 1716)
Aîné des dix-huit enfants
d'un avocat breton, Louis naît à Montfort près de Rennes. A 9 ans, il entre au
séminaire Saint-Sulpice de Paris. Prêtre en 1700, il devient aumônier de
l'hôpital de Poitiers. Il partage la table des pauvres malades et regroupe les
jeunes filles désireuses de servir les pauvres. Parmi elles, Marie-Louise
Trichet, fille d'un haut magistrat qui, lui, ne l'entend pas de cette oreille.
Les réformes de Louis-Marie indisposent la bourgeoisie de la ville qui le
congédie de l'hôpital. Mais les missions attirent Louis-Marie. Il se rend à
Rome pour demander d'être envoyé au loin. Le Pape l'envoie en France comme
prédicateur des missions paroissiales. Là encore il déchaîne l'enthousiasme des
uns et la colère des autres :"Monsieur de Montfort est fou."
Entièrement voué à la Mère de Dieu, il écrit "l'Amour de la Sagesse
éternelle" et surtout "le Traité de la vraie dévotion à Marie."
Il mène les foules à Jésus par Marie. Vient le temps des fondations. Les jeunes
filles de l'hôpital de Poitiers deviennent l'œuvre des "Filles de la
Sagesse". Il rêva aussi d'une petite compagnie de prêtres pour les
missions populaires : les Missionnaires de la "Compagnie de Marie"
qui ne verront le jour qu'après sa mort.
SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Paul-de-la-Croix.htm
L'Église
Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort,
commune de Montfort Sur Meu dans le
département d'Ille-et-Vilaine
Saint Louis-Marie
GRIGNION DE MONTFORT
Nom: GRIGNION DE MONTFORT
Prénom: Louis-Marie
Nom de religion:
Louis-Marie
Pays: France
Naissance: 1673 à
Montfort-sur-Meu (Diocèse de S.Malo, actuellement de Rennes)
Mort: 28.04.1716 à
Saint-Laurent-sur-Sèvres
Etat: Prêtre - Religieux
- Fondateur
Note: Elève des Jésuites,
puis de S.Sulpice - Prêtre le 05.06.1700 - Grand missionnaire de l'Ouest de la
France - Fondateur des "Filles de la Sagesse" (02.02.1703), de la
"Compagnie de Marie " (Pères Monfortains - 1712) et (au moins
inspirateur) des "Frères de Saint-Gabriel".
Béatification: 22.01.1888
à Rome par Léon XIII
Canonisation: 20.07.1947
à Rome par Pie XII
Fête: 28 avril
Réf. dans l’Osservatore
Romano:
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1947 col. 1301.1423-1431
Notice brève
Né à Montfort-sur-Meu,
près de Rennes, en 1673, d'une famille nombreuse et pauvre, Louis-Marie
Grignion entra au séminaire de Saint-Sulpice, près de Paris, dans la section
réservée aux pauvres. Dès le début de son ministère sacerdotal et missionnaire
dans l'Ouest, il est entravé dans ses initiatives apostoliques hardies. Il
entreprend alors un pèlerinage à pied jusqu'à Rome où Clément XI lui confère le
titre de "missionnaire apostolique", et lui donne le crucifix. Fort
de cet appui, il continue sa vie itinérante consacrée aux missions populaires
en Bretagne, au Poitou et notamment en Vendée. Il fait réciter le rosaire et
prêche "la vraie dévotion à la sainte Vierge", son "secret"
consistant à se donner "tout entier en esclave d'amour à Jésus par
Marie". Amant de la Croix et personnalité hors série, il rencontre
incompréhensions et contradictions, même de la part d'évêques, à qui cependant
il reste toujours obéissant; mais rien ne saurait arrêter cette âme sacerdotale
au cœur "embrasé", ce "apôtre marial des derniers temps".
Il meurt à 43 ans, le 28 avril 1716, au cours d'une dernière mission, à. Il est
le fondateur de la Congrégation des Missionnaires de la Sagesse - ou
Montfortains - et de celle des Filles de la Sagesse. Les Frères de Saint
Gabriel se réclament également de lui.
Notice développée
Louis GRIGNION naît le 31
janvier 1673 à Montfort-sur-Meu (ou Montfort-la-Cane), petite ville à l'ouest
de Rennes qui faisait partie à l'époque du diocèse de Saint-Malo (aujourd'hui
de Rennes) en France. Il est baptisé le lendemain, 1er février. Son père, Jean-Baptiste
Grignion, peu fortuné, est cependant de famille honorable, avocat au bailliage
de Montfort. L'enfant est mis en nourrice chez une fermière; néanmoins sa mère,
Jeanne Robert, tient à lui inculquer elle-même les premiers éléments de la
piété. Des enfants qui survivront, Louis est l'aîné; il a six sœurs et deux
frères. Deux de ses sœurs seront moniales et un frère, Dominicain. Il passe ses
années d'enfance à Iffendic à quelques kilomètres de Montfort où son père a
acheté une ferme appelée "Le Bois Marquer". Ecolier, il fréquente
d'abord l'école de Montfort, puis, à douze ans, il va au collège des Jésuites
de Rennes. Excellent élève, très pieux, spécialement envers la Sainte Vierge,
il ajoute le nom de Marie au sien à l'occasion de sa confirmation: Déjà il se
dévoue pour les pauvres et les malades. Par humilité, le jeune homme laisse son
nom de Grignion pour s'appeler désormais Louis-Marie de Montfort. Ayant la
vocation sacerdotale, il poursuit dans le même collège des études de
philosophie et de théologie; puis grâce à une bienfaitrice, il peut envisager
de monter à Paris pour entrer au séminaire en 1693. Il commence par refuser le
cheval qu'on lui propose pour le voyage ; il ira à pieds. Sa mère lui donne un
habit neuf et son père, dix écus. Mais il a tôt fait de tout distribuer ; il
change ses habits pour ceux d'un pauvre et donne son argent, et c'est dans un
accoutrement de mendiant qu'il arrive à Paris, à la stupéfaction de celle qui
l'accueille. Du coup, celle-ci ne le fait pas entrer directement au séminaire
mais l'oriente vers un stage pour le former aux usages ecclésiastiques. Une
disette qui survient à Paris à la fin de cette même année 1693 oblige sa
bienfaitrice à cesser le paiement de sa pension. Bientôt une maladie grave,
occasionnée par la pauvreté du régime et l'accablement du travail, le
conduisent à l'hôpital où son affaiblissement, aggravé par une sévère saignée,
n'arrive pas à avoir raison de sa vie: il guérit selon sa prédiction. Vu sa
valeur, on l'admet au "petit Saint-Sulpice" le séminaire des pauvres,
en juillet 1695. Il y reste cinq ans. En tant que bibliothécaire, il dévore les
Pères de l'Église, s'intéressant spécialement à tout ce qui concerne la Vierge
Marie. En aucun d'eux il ne trouve – du moins explicitement – la doctrine qu'il
dévoilera ensuite comme un "secret": le "saint Esclavage "
de Jésus en Marie.
Il est ordonné prêtre le
5 juin 1700. Son premier ministère est à Nantes, dans la communauté saint
Clément: Ce sont des prêtres qui prêchent des missions paroissiales, ce qui
devrait lui convenir, mais secrètement, il se sent gêné par certains d'entre
eux qui sont jansénistes. Il se rend à Poitiers à l'Hôpital Général, maison mal
tenue où l'on cache les malades au public. Il s'emploie généreusement à le
réformer et fait la connaissance de 2 Marie-Louise Trichet (béatifiée en 1993).
Là, avec elle et de pauvres filles infirmes animées d'un esprit d'humilité et
de sacrifice, il fonde les "Sœurs de la Sagesse", le 2 février 1703.
Mais son action réformatrice lui vaut des inimitiés. A Pâques de la même année,
il se rend à Paris à l'Hôpital de la Salpêtrière jadis fondé par saint Vincent
de Paul. Là aussi, rejeté, il va loger en solitaire dans la rue du Pot de Fer,
logis très pauvre où il reste près d'un an. Il met à profit cette solitude pour
méditer et prier. C'est probablement à cette époque qu'il écrit "L'amour
de la Sagesse éternelle". L'archevêque de Paris, informé de sa sainteté,
lui confie la mission délicate de réformer les ermites du Mont-Valérien. Mais à
Poitiers, les pauvres ne l'ont pas oublié et le rappellent. Revenu dans cette
ville au début du carême 1706, on lui signifie à nouveau son congé. Quittant
donc l'hôpital, il se met à prêcher des missions dans la ville et aux environs.
Dieu lui envoie un auxiliaire dans la personne d'un jeune homme qui s'attache à
lui et qui, sous le nom de Frère Mathurin, fera le catéchisme pendant cinquante
ans dans les missions avec lui et ses successeurs. L'une des premières missions
du Père se déroule dans le faubourg misérable de Montbernage. Il y utilise
plusieurs des procédés qui caractériseront beaucoup de ses missions
ultérieures: invitation à renouveler les promesses du baptême, processions,
liturgies vivantes, drames liturgiques de la Passion. Il a demandé -et obtenu-
le don de toucher les cœurs. Avant même de parler, il tire son grand crucifix,
le montre à l'assistance avec une telle flamme dans le regard que tout le monde
se prend à frémir et à crier miséricorde. Mais ses succès suscitent
probablement la jalousie; en tous cas, il se voit interdire de prêcher dans le
diocèse de Poitiers. Que va-t-il faire? Il songe à se faire missionnaire au
Canada pour y souffrir et mourir en martyr. Il fait à pieds le pèlerinage de
Rome pour demander l'avis du Saint-Père, le pape Clément XI. Celui-ci lui
répond qu'il y a assez de bien à faire dans son pays et, pour lui marquer
officiellement sa bienveillance, il lui donne un crucifix et lui confère le
titre de "missionnaire apostolique". A son retour, il fait une
retraite au Mont Saint-Michel et s'affilie à un groupe de missionnaires bretons
(1707). A sa prédication il joint la charité, créant par exemple une soupe
populaire à Dinan. Mais dans la contrainte d'un groupe, il ne peut donner toute
sa mesure. Il part pour Nantes où s'ouvre pour lui un plus vaste champ
d'apostolat. Pendant deux ans, il prêche dans la région avec grand succès.
C'est là qu'on commence à l'appeler "le bon Père de Montfort". Il
veille à prolonger le bon effet de ses missions en fondant des confraternités
et associations. (Il demande notamment qu'on reste fidèle à son Rosaire. Il
écrira, pour le dire, une méthode encore utilisée de nos jours). Comme souvenir
tangible des missions, il érige aussi des calvaires, notamment le calvaire
géant de Pontchâteau avec l'aide d'une foule de volontaires enthousiastes, mais
la veille de la bénédiction, l'évêque lui fait transmettre l'ordre royal de le
démolir, des ennemis de Montfort ayant suggéré à Louis XIV que ce site pourrait
servir de forteresse aux Anglais (!). D'une seule traite, Montfort se rend à
pieds à Nantes (50 km.) pour supplier l'évêque de rapporter cet ordre. En vain.
Il revient de nuit et, le lendemain, il déclare à la foule décontenancée (comme
il l'avait fait naguère à Poitiers dans une occasion similaire) :
"Plantons la croix dans nos cœurs, elle y sera mieux placée que partout
ailleurs". (Inutile de dire que les mêmes paysans, réquisitionnés pour la
démolition du tertre, se sentaient des membres de plomb!) De Nantes, Montfort
écrit la: " Lettre aux amis de la Croix ".
Puisqu'il est gêné à
Nantes, l'évêque de La Rochelle, Mgr de Champflour, l'invite à prêcher dans son
diocèse. Il travaille avec succès dans ce "boulevard du
protestantisme" ainsi que dans ce qu'on appellera plus tard "la
Vendée militaire". Puis il retourne à Poitiers, car les dix années
assignées comme terme au long noviciat de la fondatrice Sœur Marie-Louise de
Jésus (Trichet) et de sa compagne Catherine Brunet se sont écoulées. Sur son
chemin, il guérit une dame qui donnera plus tard aux Sœurs de la Sagesse leur
1ère maison de Saint-Laurent-sur-Sèvre. Séjour bref à Poitiers car la colère
des jansénistes se réveille et il doit partir. Il écrit le merveilleux et
exigeant opuscule: "Le secret de Marie", puis d'une façon plus
développée, de sa belle écriture grande et régulière : le "Traité de la
vraie dévotion à la sainte Vierge" (titre donné ultérieurement). Il
cherche à fonder une "Compagnie" de prêtres à l'esprit marial,
enflammés de zèle comme lui, mais il ne trouve pas d'adeptes. Parfois, il se
retire dans une grotte de la forêt (Mervent) ou dans l’ "ermitage
Saint-Éloi" donné par les gens de La Rochelle. C'est là qu'il jette les
linéaments de la règle pour ses prêtres missionnaires. Deux prêtres s'étant
présentés à lui, il fonde la "Compagnie de Marie" ou "Missionnaires
de Marie" (Montfortains) en 1712. De même, un certain nombre de laïcs
appelés "frères du Saint-Esprit" l'aident dans sa tâche : première
ébauche des "Frères de Saint-Gabriel" qui se réclament de lui (mais
qui ne seront fondés, comme religieux, qu'en 1835).
Le 1er avril 1716 (à 43
ans) , épuisé par le travail et la maladie, il se rend à
Saint-Laurent-sur-Sèvre pour sa dernière mission. Il s'y prépare par trois
jours de pénitence. Mgr de Champflour l'y rejoint. C'est un triomphe. Il fait
un dernier effort pour assister aux vêpres solennelles qu'il a promis de
présider. Lui, le prédicateur véhément des fins dernières, prêche sur la
douceur de Jésus, sa compassion pour les faibles, sa miséricorde pour les
pécheurs. Après quoi, il se couche sur la paille. Il dicte son testament le 27
avril. Le lendemain, se soulevant sur son grabat, le crucifix à la main, le
regard rayonnant, il entonne d'une voix vibrante le premier couplet d'un de ses
cantiques :
Allons mes chers amis,
Allons en Paradis!
Quoiqu'on fasse en ces
lieux,
Le Paradis vaut mieux!
Il expire peu après (28
avril 1716).
Importance et actualité
du Père de Montfort
On a dit que l'une des
raisons pour laquelle les Vendéens se sont opposés aux tendances
anti-religieuses de la Révolution, 80 ans plus tard, c'est que leur foi avait
été affermie par la prédication du Père de Montfort.
A l'heure actuelle,
beaucoup se consacrent au Christ et à la Sainte Vierge selon la méthode du Père
de Montfort, le plus illustre d'entre eux étant le Pape Jean-Paul II dont la
devise " Totus tuus " (Je suis tout à Toi, ô Jésus en Marie) est
empruntée au Père de Montfort. Beaucoup demandent que le Père de Montfort soit
déclaré docteur de l'Église.
Portrait : De " ce
Jérémie du XVIIème siècle finissant, qui a crié de toutes ses forces ses
avertissements pathétiques " (Daniel-Rops), on trouve sans doute un juste
portrait dans le tableau que Montfort lui-même a tracé sur les "prophètes
des derniers temps" :
"On doit croire
(...) que sur la fin des temps, et peut-être plus tôt qu'on ne le pense, Dieu
suscitera de grands hommes, remplis du Saint-Esprit et de l'esprit de Marie,
par lesquels cette divine Souveraine fera de grandes merveilles dans le monde,
pour y détruire le péché et y établir le règne de Jésus-Christ, son Fils, sur
celui du monde corrompu; et c'est par le moyen de cette dévotion à la très
Sainte Vierge, que je ne fais que tracer et amoindrir par ma faiblesse, que ces
saints personnages viendront à bout de tout " ("Secret de Marie"
n°59).
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0058.htm
Église Saint-Malo de Dinan,
Côtes-d’Armor, Bretagne, France. Au château de la Garaye, en 1706, Grignon
de Monfort rencontre le Comte et la Comtesse de la Garaye, baie 20, nef sud,
atelier G. Merklen, Angers, 1923
Buntglasfenster
der Kirche St. Malo, Dinan, Département Côtes-d'Armor, Region Bretagne, Frankreich
Stained Glass Window of the Church of St. Malo, Dinan, Department of Côtes-d'Armor, Region of Brittany, France
Église Saint-Malo de Dinan,
Côtes-d’Armor, Bretagne, France. Au château de la Garaye, en 1706, Grignon
de Monfort rencontre le Comte et la Comtesse de la Garaye, baie 20, nef sud,
atelier G. Merklen, Angers, 1923
Buntglasfenster
der Kirche St. Malo, Dinan, Département Côtes-d'Armor, Region Bretagne, Frankreich
Stained
Glass Window of the Church of St. Malo, Dinan, Department of Côtes-d'Armor,
Region of Brittany, France
La consécration de St
Louis-Marie Grignion de Montfort-formule de consécration
Texte commenté de la
Consécration de
soi-même à Jésus-Christ par les mains de Marie
Acte de Foi
Ô Sagesse éternelle et
incarnée ! Ô très aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Fils
unique du Père éternel et de Marie toujours Vierge !
Acte d'adoration
Je vous adore
profondément dans le sein et les splendeurs de votre Père, pendant l'éternité,
et dans le sein virginal de Marie, votre digne Mère, dans le temps de votre
Incarnation.
Acte de remerciement
Je vous rends grâce de ce
que vous vous êtes anéanti vous-même, en prenant la forme d'un esclave, pour me
tirer du cruel esclavage du démon.
Acte de louange
Je vous loue et glorifie
de ce que vous avez bien voulu vous soumettre à Marie, votre sainte Mère, en
toutes choses, afin de me rendre par Elle, votre fidèle esclave.
Acte de repentir
Mais hélas ! ingrat et
infidèle que je suis, je ne vous ai pas gardé les voeux et les promesses que je
vous ai solennellement faits dans mon Baptême; je n'ai point rempli mes
obligations; je ne mérite pas d'être appelé votre enfant ni votre esclave, et,
comme il n'y a rien en moi qui ne mérite vos rebuts et votre colère, je n'ose
plus par moi-même approcher de votre sainte et auguste Majesté.
Acte de demande
C'est pourquoi j'ai
recours à l'intercession et à la miséricorde de votre sainte Mère, que vous
m'avez donnée pour Médiatrice auprès de vous, et c'est par son moyen que
j'espère obtenir de vous la contrition et le pardon de mes péchés,
l'acquisition et la conservation de la Sagesse.
Hommage à la Couronne
d'Excellence de la T.S. Vierge
Je vous salue donc, ô
Marie immaculée, tabernacle vivant de la divinité, où la Sagesse éternelle
cachée veut être adorée des anges et des hommes.
Hommage à la Couronne de
Puissance de la T.S. Vierge
Je vous salue, ô Reine du
ciel et de la terre, à l'empire de qui tout est soumis : tout ce qui est
au-dessous de Dieu.
Hommage à la Couronne de
Miséricorde de la T.S. Vierge
Je vous salue, ô Refuge
assuré des pécheurs, dont la miséricorde n'a manqué à personne.
1° condition pour obtenir
la Sagesse éternelle : un grand désir
Exaucez les désirs que
j'ai de la divine Sagesse, et recevez pour cela les voeux et les offres que ma
bassesse vous présente.
2° condition : La
mortification universelle
Moi, ______, pécheur
infidèle, je renouvelle et ratifie aujourd'hui, entre vos mains, les voeux de
mon Baptême : Je renonce pour jamais à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et
je me donne tout entier à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, pour porter ma
croix à sa suite tous les jours de ma vie, et afin que je lui sois plus fidèle
que je n'ai été jusqu'ici.
3° condition : la
donation totale
Je vous choisis
aujourd'hui, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et Maîtresse.
Je vous livre et consacre, en qualité d'esclave, mon corps et mon âme, mes biens
intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées,
présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi
et de tout ce qui m'appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la
plus grande gloire de Dieu, dans le temps et dans l'éternité.
4° condition : Une prière
instante et continuelle auprès de la Trés Sainte Vierge Marie
Recevez, ô Vierge
bénigne, cette petite offrande de mon esclavage, en l'honneur et union de la
soumission que la Sagesse éternelle a bien voulu avoir de votre maternité, en
hommage de la puissance que vous avez tous deux sur ce petit vermisseau et ce
misérable pécheur, et en action de grâce (des privilèges) dont la Sainte
Trinité vous a favorisée.
Acte de ferme propos
Je proteste que je veux
désormais, comme votre véritable esclave, chercher votre honneur et vous obéir
en toutes choses.
Acte de recours à la
Médiation ascendante de la Vierge Marie
Ô Mere admirable !
Présentez-moi à votre cher Fils, en qualité d'esclave éternel, afin que,
m'ayant racheté par vous, il me reçoive par vous.
Et à sa Médiation
descendante
Ô Mère de miséricorde !
Faites-moi la grâce d'obtenir la vraie Sagesse de Dieu et de me mettre pour
cela, au nombre de ceux que vous aimez, que vous enseignez, que vous nourrissez
et protégez comme vos enfants et vos esclaves.
Acte de persévérance
Ô Vierge fidèle !
Rendez-moi en toutes choses un si parfait disciple, imitateur et esclave de la
Sagesse incarnée, Jésus-Christ votre Fils, que j'arrive par votre intercession,
à votre exemple, à la plénitude de son âge sur la terre et de sa gloire dans
les cieux.
Ainsi soit-il.
L'Amour de la Sagesse
éternelle, n° 223-227.
Choses grandes et cachées
Dieu le Père a consenti
que la Vierge ne fît point de miracle dans sa vie, du moins qui éclatât,
quoiqu’il lui en eût donné la puissance.
Dieu le Fils a consenti
qu’elle ne parlât presque point, quoiqu’il lui eût communiqué sa sagesse.
Dieu le Saint-Esprit a
consenti que ses apôtres et évangélistes n’en parlassent que très peu, et
qu’autant qu’il était nécessaire pour faire connaître Jésus Christ, quoiqu’elle
fût son épouse fidèle.
Marie est l’excellent
chef-d’œuvre du Très-Haut, dont il s’est réservé la connaissance et la
possession.
Marie est la Mère admirable
du Fils, qu’il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie.
Que de choses grandes et
cachées ce Dieu puissant a faites en cette créature admirable, comme elle est
elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde Le Puissant fit
pour moi des merveilles. Le monde ne les connaît pas, parce qu’il en est
incapable et indigne.
St Louis-Marie Grignion
de Montfort, s.m.m.
Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort († 1716), apôtre de l’ouest de la France, fonda la
Compagnie de Marie (les montfortains) et les Filles de la Sagesse. / Traité de
la vraie dévotion, 1-6, texte paru dans Magnificat, no 49,
décembre 1996.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/jeudi-21-decembre-2/meditation-de-ce-jour-1/
Saint
Louis-Marie Grignion de Montfort
Profile
Born poor. Studied in Paris, France,
and ordained in 1700.
While a seminarian he
delighted in researching the writings of Church Fathers, Doctors and Saints as
they related to the Blessed
Virgin Mary, to whom he was singularly devoted.
Under Mary‘s
inspiration, he founded the Daughters of Divine Wisdom, a religious
institute of women devoted
to the care of the desititute,
and a brother organization, the Brothers of Saint Gabriel. During this
work, he began his apostolate of preaching the Rosary and
authentic Marian devotion.
He preached so
forcefully and effectively against the errors of Jansenism that
he was expelled from several dioceses in France.
In Rome Pope Clement
XI conferred on him the title and authority of Missionary
Apostolic, which enabled him to continue his apostolate after returning
to France.
He preached Mary everywhere
and to everyone. A member of the Third Order of Saint Dominic, Saint Louis
was one of the greatest apostles of the Rosary in
his day, and by means his miraculously inspiring book, The
Secret of the Rosary, he is still so today; the most common manner
of reciting the Rosary is
the method that originated with Saint Louis’s preaching.
In 1715,
he founded the missionaries known
as the Company of Mary or Montfort Missionaries.
His greatest contribution
to the Church and
world is Total Consecration to the Blessed Virgin.
He propagated this in his day by preaching and
after his own death by
his other famous book True Devotion to Mary.
Consecration to Mary is
for Saint Louis
the perfect manner of renewing one’s baptismal
promises. His spirituality has been espoused by millions, especially Pope John
Paul II, who has consecrated not only himself but every place he has
visited as pope.
In True Devotion to Mary, Saint Louis
prophesied that the army of souls consecrated to Mary will
be Her instrument
in defeating the Devil and his Antichrist.
As Satan gains power in the world, so much more shall the new Eve triumph over
him and crush his head.
The cause for his
declaration as a Doctor
of the Church is now being pursued.
Born
31
January 1673 at
Montfort-La-Cane, Brittany, France
28
April 1716 at
Saint-Laurent-sur-Sovre, France of
natural causes
29
September 1869 by Pope Blessed Pius
IX (decree of heroic
virtues)
22
January 1888 by Pope Leo
XIII
Company of Mary
Additional
Information
Apostle
of Mary, by P M Fennessy
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Fairest Flower of Paradise, by Cardinal Alexis-Henri-Marie
Lépicier, O.S.M.
Secret
of Mary, by Saint Louis
Marie de Montfort
The Secret of the Rosary,
by Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort
Treatise on True Devotion
to the Blessed Virgin, by Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort
Saint Louis de Montfort:
His Life and Work, by Georges Rigault
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Lay
Fraternities of Saint Dominic
images
video
True
Devotion to Mary (audio book)
e-books
Letter
to the Friends of the Cross
Saint
Louis de Montfort : his life and work, by Georges Rigault
sitios
en español
Martirologio
Romano, 2001 edición
sites
en français
Aux
associés de la Compagnie de Marie
Lettre
circulaire aux habitants de Montbernage
Maximes
et leçons de la Divine Sagesse
Règles
des Prêtres Missionnaires de la Compagnie de Marie
Règles
des Filles de la Sagesse
Testament
de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
fonti
in italiano
Istituto
per la Dottrina e l’Informazione Sociale
Readings
The Hail Mary is dew
falling from heaven to make the soul fruitful. It is a pure kiss of love we
give to Mary. – Saint Louis Grignion de Montfort
MLA
Citation
“Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort“. CatholicSaints.Info. 5 September 2020. Web. 15
December
2020. <https://catholicsaints.info/saint-louis-marie-grignion-de-montfort/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-louis-marie-grignion-de-montfort/
Statue
de Louis-Marie Grignion de Montfort, Montfort-sur-Meu
ADDRESS OF THE HOLY
FATHER
TO THE PARTICIPANTS
IN THE 8th MARIOLOGICAL
COLLOQUIUM
Friday, 13 October 2000
Dear Brothers and
Sisters!
1. I am pleased to
welcome you today during the Eighth International Mariological Colloquium on
the theme: "St Louis Marie Grignion de Montfort: Trinitarian
Spirituality in Communion with Mary". An affectionate greeting to you
all: the organizers, moderators and participants. I extend special thanks
to Bishop François Garnier of Luçon for his cordial words expressing the
sentiments you all share.
Today's meeting recalls
the one held here in Rome in 1706 between my venerable predecessor Clement XI
and the Breton missionary, Grignion de Montfort, who had come to ask the
Successor of Peter for light and strength in the apostolate he had undertaken.
I also remember with gratitude the pilgrimage to the tomb of this great saint
in Saint-Laurent-sur-Sèvre, which Providence
allowed me to make on 19 September 1996.
For me, St Louis Marie
Grignion de Montfort is a significant person of reference who has enlightened
me at important moments in life. When I was working as a clandestine seminarian
at the Solvay factory in Kraków, my spiritual director advised me to meditate
on the True Devotion to the Blessed Virgin. Many times and with great
spiritual profit I read and reread this precious little ascetical book with the
blue, soda-stained cover. By relating the Mother of Christ to the Trinitarian
mystery, Montfort helped me to understand that the Virgin belongs to the
plan of salvation, by the Father's will, as the Mother of
the incarnate Word, who was conceived by her through the power of
the Holy Spirit. Mary's every intervention in the work of the
regeneration of the faithful is not in competition with Christ, but
derives from him and is at his service. Mary's action in
the plan of salvation is always Christocentric, that is, it is directly related
to a mediation that takes place in Christ. I then realized that I could not
exclude the Mother of the Lord from my life without disregarding the will of
God-the-Trinity, who wanted to "begin and complete" the great
mysteries of salvation history with the responsible and faithful collaboration
of the humble Handmaid of Nazareth.
Now I also thank the Lord
for enabling me to experience what you too have had the opportunity to study at
this colloquium, i.e., that when the believer accepts Mary into his life in
Christ and the Spirit, he is brought into the very heart of the Trinitarian
mystery.
2. Dear brothers and sisters,
during your symposium you have reflected on Trinitarian spirituality in
communion with Mary: an aspect which is characteristic of Montfort's
teaching.
He does not, in fact,
offer a theology without influence on practical life, nor a Christianity
"by proxy" without the personal acceptance of the commitments
stemming from Baptism. On the contrary, he invites us to an intensely lived
spirituality; he encourages us to make a free and conscious gift of ourselves
to Christ and, through him, to the Holy Spirit and to the Father. In this
light, we understand how reference to Mary makes the renewal of our baptismal
promises perfect, since Mary is indeed the creature "most conformed to
Jesus Christ" (True Devotion to the Blessed Virgin, n. 120).
Yes, the whole
Christocentric and Marian spirituality taught by Montfort flows from the
Trinity and leads back to it. In this connection, we are struck by his
insistence on the action of the three divine Persons in Mary's regard. God the
Father "gave his Only-begotten Son to the world only through Mary"
and "wishes to have children through Mary until the end of the world"
(ibid., nn. 16, 29). God the Son "became man for our salvation but only in
Mary and through Mary" and "wishes to form himself and, so to speak,
incarnate himself every day in his members through his dear Mother"
(ibid., nn. 16, 31). God the Holy Spirit "has communicated his unspeakable
gifts to Mary, his faithful Spouse" and "wishes to form elect for
himself in her and through her" (ibid., nn. 25, 34).
3. Mary therefore appears
as the place of the love and action of the Persons of the Trinity, and Montfort
presents her in a relational perspective: "Mary is entirely relative
to God. Indeed, I might well call her the relation to God. She exists only with
reference to God" (ibid., n. 225). For this reason, the All-Holy One leads
us to the Trinity. By repeating "Totus tuus" to her every day and
living in harmony with her, we can attain an experience of the Father in
confidence and boundless love (cf. ibid., nn. 169, 215), docility to the
Spirit (cf. ibid., n. 258) and transformation of self into the likeness of
Christ (cf. ibid., nn. 218-221).
It sometimes happens that
in catechesis and exercises of piety "the Trinitarian and Christological
note that is intrinsic and essential to them" remains implicit (Apostolic
Exhortation Marialis cultus, n. 25). In Grignion de Montfort's
vision, however, Trinitarian faith totally pervades his prayers to Mary:
"Hail Mary, well-beloved daughter of the eternal Father, admirable Mother
of the Son, most faithful spouse of the Holy Spirit, glorious temple of the
Blessed Trinity" (Methods for Saying the Rosary, n. 15). Similarly,
in the Prayer for Missionaries, addressed to the three divine Persons
and focused on the last times of the Church, Mary is contemplated as "the
mountain of God" (n. 25), the place of holiness that lifts us up to God
and transforms us in Christ.
May every Christian make
his own the doxology that Montfort puts on Mary's lips in
the Magnificat: "May our one true God / be adored and blessed! /
May the universe resound / and everyone sing: / Glory to the eternal
Father, / glory to the adorable Word! / The same glory to the Holy Spirit / who
unites them with his love in an unspeakable bond" (Canticles, 85, 6).
As I implore for each of
you the constant help of the Blessed Virgin, so that you can live your vocation
in communion with her, our Mother and model, I cordially give you a special
Apostolic Blessing.
© Copyright 2000 -
Libreria Editrice Vaticana
Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort
Missionary in Brittany
and Vendee; born at Montfort, 31 January, 1673; died at Saint Laurent sur
Sevre, 28 April, 1716.
From his childhood, he
was indefatigably devoted to prayer before
the Blessed
Sacrament, and, when from his twelfth year he was sent as a day pupil to
the Jesuit college
at Rennes,
he never failed to visit
the church before and after class. He joined a society of
young men who during holidays ministered
to the poor and to the incurables in the hospitals,
and read for them edifying books during their meals. At the age of nineteen, he
went on foot to Paris to
follow the course in theology,
gave away on the journey all his money to the poor,
exchanged clothing with them, and made a vow to
subsist thenceforth only on alms.
He was ordained priest at
the age of twenty-seven, and for some time fulfilled the duties of chaplain in
a hospital.
In 1705, when he was thirty-two, he found his true vocation,
and thereafter devoted himself to preaching to the people. During seventeen
years he preached the Gospel in
countless towns and villages. As an orator he was highly gifted,
his language being simple but replete with fire and divine
love. His whole life was conspicuous for virtues difficult
for modern degeneracy to comprehend: constant prayer, love of
the poor, poverty carried
to an unheard-of degree, joy in
humiliations and persecutions.
The following two
instances will illustrate his success. He once gave a mission for
the soldiers of the garrison atLa
Rochelle, and moved by his words, the men wept, and cried aloud for
the forgiveness of
their sins.
In theprocession which
terminated this mission,
an officer walked at the head, barefooted and carrying a banner, and the
soldiers, also barefooted, followed, carrying in one hand a crucifix,
in the other a rosary,
and singing hymns.
Grignion's extraordinary
influence was especially apparent in the matter of the calvary at Pontchateau.
When he announced his determination of building a monumental calvary on a
neighbouring hill, the idea was
enthusiastically received by the inhabitants. For fifteen months between two
and four hundred peasants worked daily without recompense, and the task had
just been completed, when the king commanded that the whole should be
demolished, and the land restored to its former condition. The Jansenists had
convinced the Governor of Brittany that a fortress capable of affording aid to
persons in revolt was being erected, and for several months five hundred
peasants, watched by a company of soldiers, were compelled to carry out the
work of destruction. Father de Montfort was not disturbed on receiving this
humiliating news, exclaiming only: "Blessed be God!"
This was by no means the
only trial to which Grignion was subjected. It often happened that the Jansenists,
irritated by his success, secure by their intrigues his banishment form the
district, in which he was giving amission.
At La
Rochelle some wretches put poison into his cup of broth, and, despite
the antidote which he swallowed, his health was always impaired. On another
occasion, some malefactors hid in a narrow street with the intention of assassinating him,
but he had a presentiment of
danger and escaped by going by another street. A year before his death, Father
de Montfort founded two congregations — the Sisters
of Wisdom, who were to devote themselves to hospital work
and the instruction of poor girls,
and the Company
of Mary, composed of missionaries. He had long cherished these projects but
circumstances had hindered their execution, and, humanly speaking, the work
appeared to have failed at his death, since these congregations numbered
respectively only four sisters and
two priests with
a few brothers. But the blessed founder, who had on several occasions shown
himself possessed of the gift of prophecy,
knew that the tree would grow. At the beginning of the twentieth century
the Sisters
of Wisdom numbered five thousand, and were spread throughout every
country; they possessed forty-four houses, and gave instruction to 60,000
children. After the death of its founder, the Company
of Mary was governed for 39 years by Father Mulot. He had at first
refused to join de Montfort in his missionary labours. "I cannot become a
missionary", said he, "for I have been paralysed on one side for
years; I have an affection of the lungs which scarcely allows me to breathe,
and am indeed so ill that I have no rest day or night." But the holy man,
impelled by a sudden inspiration, replied, "As soon as you begin to preach
you will be completely cured." And the event justified the prediction.
Grignion de Montfort was beatifiedby Leo
XIII in 1888.
Note: Louis de
Montfort was canonized by
Pius XII in 1947.
Sources
CRUIKSHANK, Blessed
Grignion, etc. (London, 1892); JAC, Vie, etc. (Paris, 1903);
LAVEILLE, Vie, etc. (Paris, 1907).
Poulain, Augustin. "St.
Louis-Marie Grignion de Montfort." The Catholic Encyclopedia. Vol.
9. New York: Robert Appleton Company, 1910. 27 Apr.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/09384a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to
Mary Barrett.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/09384a.htm
Bleiglasfenster
in der Kirche Saint-Honoré d'Eylau (Avenue Raymond-Poincaré im 16.
Arrondissement von Paris), Darstellung: hl. Saint Louis de Montfort
(1673-1716), Hersteller des Fensters: Félix Gaudin nach einem Karton von Raphaël
Freida.
Louis Mary Grignion de
Montfort (RM)
Born in Montfort (near Rennes), Brittany, on January 31, 1673; died at
Saint-Laurent-sur-Sevre, France, on April 28, 1716; beatified in 1888; canonized
by Pope Pius XII in 1947.
Saint Louis de Montfort Louis' parents were poor, hard-working people who
raised eight children, the oldest of whom was Louis. In the normal course of
events, Louis would have learned a trade and helped to educate his siblings,
but early in his life his mother recognized that he was destined for the
priesthood. At the pleading of her and his teacher, he was allowed to begin his
studies. Some charitable people provided the funds for his education.
As a very young child, Louis had organized Rosary societies, preached sermons,
told stories of the saints, and led the Rosary with groups of neighborhood
children.
He was particularly devoted to Our Lady, and he took her name in confirmation.
As a student with the Jesuits at Rennes, he continued his devotions; he joined
the sodality, and became an exemplary member. When he had completed his
studies, he left for Paris in 1693 to begin his studies for the priesthood. He
walked the 130 miles in the rain, sleeping in haystacks and under bridges, and,
on arriving in Paris, he entered a poverty-stricken seminary in which the
students had scarcely enough to eat, which caused him serious illness. On the
verge of ordination, his funds were withdrawn by his benefactor, and it looked
as though Louis would have to return home. He was taken in by a kindly priest,
however. Louis was ordained in 1700, and, after saying his first Mass in the
Lady Chapel of Saint Sulpice, he was sent as chaplain to a hospital in Poitiers
where mismanagement and quarreling were a tradition. He endeared himself to the
patients, and he angered the managers of the hospital when he reorganized the
staff. Consequently, he was sent away, but not before he had laid the
foundation of what was later to be a religious congregation of women known as
the Institute of the Daughters of Divine Wisdom at Poitiers, to nurse the sick
poor and conduct free schools.
This rebuff was not the first Louis had to suffer; in the seminary, his
superiors had exhausted themselves in trying his patience-- making him seem to
be a fool. All his life he was to meet the same stubborn opposition to
everything he tried to do. Many of the clergy, even some of the bishops, were
infected with Jansenism, and they fought him secretly and openly. In his work giving
missions, his moving from one place to another was occasioned as often by the
persecution of his enemies as it was by the need of his apostolate. Going to
Rome, he begged Pope Clement XI to be sent on the foreign missions, but he was
refused and sent back to Brittany, France, as missionary apostolic. He returned
in his usual spirit of buoyant obedience, even though he knew that several
bishops had already forbidden him to set foot in their dioceses.
For the rest of his life, Louis gave flamboyant missions in country parishes,
some of which had been without the care of a priest for generations. Ruined
churches were repaired, marriages rectified, children baptized and instructed,
and Catholicity rebuilt. He joined the third order of Dominicans, and everywhere
he went, he established the Rosary devotion. People who came to his missions
out of curiosity, remained, and his preaching did much to renew religion in
France.
His enemies were as busy as he was, however. They gave false reports to the
bishops, drove him from place to place, and, in one case, succeeded in
poisoning him. The poison was not fatal, and it had an unforeseen result. While
he recuperated from its evil effects, he wrote True devotion to the Blessed
Virgin, which he himself prophesied would be hidden away by the malice of men
and the devil. After nearly 200 years, the manuscript was rescued from its
hiding place, and, only a few years ago, it was given the publicity that it
deserved.
In 1715, Louis founded a second religious congregation to train helpers in his
forceful methods of preaching called the Missionaries of the Company of Mary
(Attwater, Benedictines, Delaney, Dorcy, Encyclopedia).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0428.shtml
San Luigi Maria Grignion de
Montfort
http://sacerdote-eterno.blogspot.com.es/2011/11/los-amigos-de-la-cruz-segunda-parte.html
Saint Lewis Mary Grignion
De Montfort, C.O.P.
Feast Day: April 28th
Profile
Louis'
parents were poor, hard-working people who raised eight children, the oldest of
whom was Louis. In the normal course of events, Louis would have learned a
trade and helped to educate his siblings, but early in his life his mother
recognized that he was destined for the priesthood. At the pleading of her and
his teacher, he was allowed to begin his studies. Some charitable people
provided the funds for his education.
As a
very young child, Louis had organized Rosary societies, preached sermons, told
stories of the saints, and led the Rosary with groups of neighborhood children.
He was particularly devoted to Our Lady, and he took her name in confirmation.
As a student with the Jesuits at Rennes, he continued his devotions; he joined
the sodality, and became an exemplary member. When he had completed his
studies, he left for Paris in 1693 to begin his studies for the priesthood. He
walked the 130 miles in the rain, sleeping in haystacks and under bridges, and,
on arriving in Paris, he entered a poverty-stricken seminary in which the
students had scarcely enough to eat, which caused him serious illness. On the
verge of ordination, his funds were withdrawn by his benefactor, and it looked
as though Louis would have to return home. He was taken in by a kindly priest,
however.
Louis
was ordained in 1700, and, after saying his first Mass in the Lady Chapel of
Saint Sulpice, he was sent as chaplain to a hospital in Poitiers where
mismanagement and quarreling were a tradition. He endeared himself to the
patients, and he angered the managers of the hospital when he reorganized the
staff. Consequently, he was sent away, but not before he had laid the
foundation of what was later to be a religious congregation of women known as
the Institute of the Daughters of Divine Wisdom at Poitiers, to nurse the sick
poor and conduct free schools.
This
rebuff was not the first Louis had to suffer; in the seminary, his superiors
had exhausted themselves in trying his patience-- making him seem to be a fool.
All his life he was to meet the same stubborn opposition to everything he tried
to do. Many of the clergy, even some of the bishops, were infected with
Jansenism, and they fought him secretly and openly. In his work giving
missions, his moving from one place to another was occasioned as often by the
persecution of his enemies as it was by the need of his apostolate. Going to
Rome, he begged Pope Clement XI to be sent on the foreign missions, but he was
refused and sent back to Brittany, France, as missionary apostolic. He returned
in his usual spirit of buoyant obedience, even though he knew that several
bishops had already forbidden him to set foot in their dioceses.
For
the rest of his life, Louis gave flamboyant missions in country parishes, some
of which had been without the care of a priest for generations. Ruined churches
were repaired, marriages rectified, children baptized and instructed, and
Catholicity rebuilt. He joined the third order of Dominicans, and everywhere he
went, he established the Rosary devotion. People who came to his missions out
of curiosity, remained, and his preaching did much to renew religion in France.
His
enemies were as busy as he was, however. They gave false reports to the
bishops, drove him from place to place, and, in one case, succeeded in
poisoning him. The poison was not fatal, and it had an unforeseen result. While
he recuperated from its evil effects, he wrote True devotion to the
Blessed Virgin, which he himself prophesied would be hidden away by the malice
of men and the devil. After nearly 200 years, the manuscript was rescued from
its hiding place, and, only a few years ago, it was given the publicity that it
deserved.
In
1715, Louis founded a second religious congregation to train helpers in his
forceful methods of preaching called the Missionaries of the Company of Mary
(Attwater, Benedictines, Delaney, Dorcy, Encyclopedia).
Born: January 13,
1673 at Montfort-La-Cane, Brittany, France
Died: 1716 at
Saint-Laurent-sur-Sovre, France
Canonized: 1947
by Pope Pius XII
Prayers/Commemorations
First Vespers:
Ant. Come, O
daughters of Jerusalem, and behold a Martyr with a crown wherewith the Lord
crowned him on the day of solemnity and rejoicing, alleluia, alleluia, alleluia
V. Pray for us, Blessed
Louis Mary alleluia
R. That we may be made
worthy of the promises of Christ, alleluia.
Lauds:
Ant. Perpetual light will
shine upon Thy Saints, O lord, alleluia, and an eternity of ages, alleluia,
alleluia, alleluia
V. A crown of gold is on
his head, alleluia
R. Signed with the sign
of sanctity, alleluia
Second Vespers:
Ant. In the city of the
Lord the music of the Saints incessantly resounds: there the angels and
archangels sing a canticle before the throne of God, alleluia.
V. Pray for us, Blessed
Louis Mary, alleluia
R. That we may be made
worthy of the promises of Christ. alleluia
Prayer:
Let us Pray: O God,
who didst make Blessed Louis Mary, Thy confessor, an illustrious preacher of
the mystery of the cross and of the Most Holy Rosary, and dist through him
enrich the Church with a new family, grant through his merits and intercession
that by the life, death and resurrection of Thine only-begotten Son, we may
obtain the rewards of eternal life. Through the same Christ our Lord. Amen.
SOURCE : http://www.willingshepherds.org/Dominican%20Saint%20III.html#Hosanna
Saint-Montfort,
chapelle du Pèlerinage Notre-Dame-du-Rosaire (1871-1875), le Calvaire,
Fr-44-Pontchâteau
Mother
of Good Counsel – Gift of Counsel in Mary
“Counsel and equity are
mine, prudence is mine, strength is mine” – Proverbs 8:14
God, who desires the
salvation of man, and who of His infinite goodness, furnishes him with the
means necessary for the attainment of his last end, has supplied us, amid the
perplexities of life, with a sure means of solving our doubts, by imparting to
us the gift of counsel.
By this gift we feel
impelled to turn to the Holy Spirit, to obtain from Him light in our anxieties,
and a clear knowledge of what it behooves us to do, in order to please God and
save our souls. The Holy Spirit, like a tender father, hearkens to the cry of
our heart, and in His infinite bounty sends a ray of heavenly light to illumine
our soul, to dispel its darkness, to show it the way it should follow, and to
fill it with a sense of security and peace. Our soul can then cry out with the
Psalmist: “The Lord is my light and my salvation, whom shall I fear? The Lord
is the protector of my life: of whom shall I be afraid?”
How precious is this gift
of counsel! Let us ask it of God with all humility and perseverance.
* * *
Next to Jesus, Mary is
that privileged creature which possessed in a superlative degree the gift of
counsel.
Her soul was, in fact, at
all times turned toward God, to whose inspirations she ever responded with
alacrity. In her, far more than in any other saint, the following words find
their full and complete application: “Counsel shall keep thee and prudence
shall preserve thee.” And this promptness with which Mary turned to God in all
things and perceived the lights He sent her, preserved her holy soul
continually in perfect peace. This peace abode always with her, and imparted to
her every action a celestial radiance.
It was, however, in two
circumstances of her life especially that Mary gave proof of possessing the
supernatural gift of counsel in a superior degree.
The first was at the
moment of her presentation in the Temple. She then clearly perceived how
pleasing it would be to God if she consecrated herself to Him by a vow of
perpetual virginity: nor did she wait till riper years to put this vow into
effect, thus showing how her actions were eminently characterized by the gift
of counsel which animated each of them.
Again, at the moment of
the Annunciation this gift shone forth in Mary with an added splendor. Hailed
by the Angel as “full of grace” and solicited by him to give her consent to the
realization of the Incarnation, the Holy Virgin inquired of the celestial
messenger as to the dispositions of the divine will in her regard; which when
she knew, she offered herself without reserve as the humble servant of the
Lord.
O Woman without peer,
grant that, like unto thee, I may frequently have recourse to the lights of the
Holy Spirit, that I may know and perform in all things the holy will of God, and
that I may therein find perfect peace.
* * *
Just as he who has
recourse to wise counsel is in the way of safety, so also he who neglects to
seek counsel courts his own ruin. The punishment which God usually inflicts on
individuals and peoples who, of set purpose, tread under foot His law and
violate His justice, consists in withdrawing from them the guiding influence of
the Holy Spirit, and leaving them to their own perverse inclinations: “I let
them go according to the desires of their heart.”
The natural consequence
of the subtraction of the gift of counsel is a headstrong rashness, to which we
see the impious given over: this foolhardiness is commonly the precursor of
ruin and death. The carnal man, who desires only the goods of this world and
the pleasures of sense, is urged on by a blind instinct to search after
enjoyments: sooner or later, however, these very things carry him away like a
whirlwind and he miserably perishes.
Beware, O my soul, of
despising the lights of the Holy Spirit. Rather have constant recourse to the
Author of all good, saying after the Prophet, with faith and humility: “I will
hear what the Lord will speak to me: for He will speak peace unto His people.”
Example – Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort
Saint Louis Mary Grignion
de Montfort, so called from the castle in which he was born, manifested from
his early youth a great devotion toward the Blessed Virgin. While still a boy,
he used to call Mary by the sweet name of Mother and rejoiced to hear people
speak of her virtues and her dignity. Moreover, at times he loved to separate
himself from his companions, to recite the Rosary and sing the praises of this
glorious Queen; and yet again he would invite others to join him in this pious
exercise.
This devotion became more
fervent as he grew older, so much so, that as he advanced in years, he also
felt growing within him a greater love for the Mother of God and men. When he
was ordained priest, he gave himself entirely to the work of saving souls,
especially by means of missions, in which he never omitted to invoke the
powerful intercession of Mary. This heavenly Queen, like a tender mother,
deigned to bless his labors with most abundant fruits, in spite of the fierce
persecutions which were raised against him.
To Mary, indeed, he had
recourse in all his trials. To her he consecrated all his labors and
sufferings. Every day, after his work was over, he prostrated himself before
her Altar as if to obtain from her solace and comfort.
So ardent was his desire
to enroll the faithful in the service of the Queen of Heaven, that among other
endeavors to propagate devotion to her, he thought of establishing everywhere
the Confraternity of the Most Holy Rosary.
Moreover, he founded a
Congregation of missionaries of the Society of Mary, who devoted themselves
continually to this holy work. It was principally by means of this singular
devotion to the Mother of God, that he was successful in converting numerous
sinners, in sanctifying many souls and in preserving the Christian people from
the heresy of Jansenism, which had crept in everywhere.
The name of Blessed
Grignion will remain ever dear to the devout clients of Mary on account of a
book full of heavenly wisdom which he wrote on the true devotion to the Blessed
Virgin. In this book, the Apostle of the Queen of Heaven teaches the way of
consecrating ourselves entirely to her, placing in her hands all we have and
all we do, that she may be our Mediatrix with her Son. He died on the
twenty-eighth of April, 1716, and Leo XIII beatified him on the twenty-second
of January, 1888.
Prayer
O Mary, it is to the
effect of thy gift of counsel that we are indebted for the salvation of the
world. Obtain for me, I beseech thee, of the Holy Spirit, that I may receive
His lights with deep humility, and follow His counsels with a docile heart, in
order that, like thee, I may partake of the promises made to those who have
received the spirit of adoption of the sons of God. Amen.
– text taken from
the book The Fairest Flower of Paradise: Considerations on the Litany
of the Blessed Virgin, Enriched with Examples Drawn from the Lives of
the Saints,
by Cardinal Alexis-Henri-Marie
Lépicier, O.S.M., 1922;
it has the Imprimatur of Cardinal Patrick
Joseph Hayes, Archdiocese of New
York, New
York, 30
June 1922
SOURCE : https://catholicsaints.info/mother-of-good-counsel-gift-of-counsel-in-mary/
Giacomo Parisini, San Luigi Maria Grignion de Montfort. Founder, 1948, Saint Peter's Basilica.
San Luigi Maria Grignion
da Montfort Sacerdote
- Memoria
Facoltativa
Montfort, Rennes,
Francia, 1673 - St. Laurent-sur-Sèvre, Francia, 28 aprile 1716
Luigi Maria percorse le
regioni occidentali della Francia predicando il mistero della Sapienza eterna,
Cristo incarnato e crocifisso, e insegnando ad andare a Gesù per mezzo di
Maria. Associò sacerdoti e fratelli alla propria attività apostolica, e scrisse
le regole dei Missionari della Compagnia di Maria. Fu proclamato santo da Pio
XII il 20 luglio 1947. Tra i suoi scritti si ricordano il "Trattato della
vera devozione alla Santa Vergine" e "L'amore dell'eterna
Sapienza". (Mess. Rom.)
Etimologia: Luigi =
derivato da Clodoveo
Martirologio
Romano: San Luigi Maria Grignion de Montfort, sacerdote, che percorse le
terre della Francia occidentale proclamando il mistero della Sapienza Eterna;
fondò Congregazioni, predicò e scrisse sulla croce di Cristo e sulla vera devozione
a Maria Vergine e ricondusse molti a una vita di penitenza; nel villaggio di
Saint-Laurent-sur-Sèvre in Francia pose, infine, termine al suo pellegrinaggio
terreno.
La formazione spirituale
Secondo dei diciotto figli di Jean-Baptiste (1647-1716), avvocato, e di Jeanne Robert de la Vizeule (1649-1718), Luigi Grignion nasce il 31 gennaio 1673 a Montfort-la-Cane, oggi Montfort-sur-Meu, in Bretagna, nella Francia nordoccidentale. La sua vita, breve secondo i normali criteri di valutazione - morirà a quarantatré anni -, s’iscrive quasi perfettamente entro i limiti cronologici (1680-1715) del periodo trattato dallo storico Paul Hazard (1878-1944) nella sua opera sulla crisi della coscienza europea, cioè l’epoca dei razionalisti e dei libertini, del deismo e del giansenismo, dell’attacco contro le credenze tradizionali, soprattutto in Francia. L’aver intuito l’esistenza di un’unità di fondo di queste correnti e tendenze è il grande merito di Montfort, che si dedicherà alla riconquista delle anime con ardente carità missionaria.
Egli riceve la prima educazione in una famiglia profondamente cristiana e manifesta molto presto attenzione alla vita interiore, vocazione all’apostolato e una tenera devozione alla Santa Vergine, espressa anche con l’aggiunta del nome di Maria a quello di Luigi in occasione della Cresima. Compie quindi gli studi umanistici e filosofici nel collegio San Tommaso Becket di Rennes, tenuto dai padri gesuiti, dove stringe amicizia con il futuro canonico Jean-Baptiste Blain (1674-1751), che ha lasciato una preziosa testimonianza di prima mano sulla sua vita, e con Claude-François Poullart des Places (1679-1709), più tardi fondatore della Congregazione dello Spirito Santo, e matura la vocazione sacerdotale.
Nell’autunno del 1692 si trasferisce a Parigi per studiare teologia alla Sorbona ed entra, grazie a una borsa di studio, nel seminario di Saint-Sulpice, vivaio del clero di Francia, distinguendosi per il rigore ascetico e per i gesti di carità, e alimentandosi alla grande scuola spirituale francese del secolo XVII, il cui inizio è fatto risalire al card. Pierre de Bérulle (1575-1629), principale artefice della Riforma cattolica in Francia. Il 5 giugno 1700, a ventisette anni, riceve l’ordinazione sacerdotale e comincia a dedicarsi al riscatto spirituale del popolo, rianimandone la fede e difendendone la pietà contro gli attacchi degli innovatori.
Nel novembre del 1701, nominato cappellano dell’ospedale di Poitiers dal vescovo diocesano, mons. Claude de La Poype de Vertrieu (1655-1732), si preoccupa di porre ordine, spirituale e materiale, in quella "povera Babilonia", stimolando riforme e dando esempi di grande abnegazione. In città conosce Marie-Louise Trichet (1684-1759), la futura beata suor Maria Luisa di Gesù, figlia del procuratore generale, con la quale fonderà le Figlie della Carità, che si dedicheranno all’istruzione dei fanciulli e all’assistenza negli ospedali. Tuttavia, un uragano furioso — scatenato dagli scettici e dai giansenisti, che mal ne sopportavano lo zelo missionario, la purezza morale e la profonda devozione mariana — si leva contro la sua predicazione fin dall’inizio. Le resistenze e le ostilità sono tali che dopo quattro anni deve lasciare l’incarico, nonostante l’affetto e la gratitudine dei malati, dimostrati anche in modo clamoroso.
Si trattiene a Poitiers ancora un anno, quindi, provando il desiderio di
dedicarsi alla salvezza degl’infedeli, compie un pellegrinaggio a Roma, a
piedi, per consigliarsi con il Vicario di Cristo. Papa Clemente XI (1700-1721),
ricevendolo in udienza il 6 giugno 1706, lo dissuade da quel proposito, gli
conferisce il titolo di Missionario Apostolico e gl’ingiunge di riprendere
l’apostolato in Francia.
L’attività missionaria
Poiché la diocesi di Poitiers continua a essergli preclusa, Montfort si dedica alla predicazione nella nativa Bretagna e in Vandea, proseguendo la tradizione delle missioni al popolo, espressione del movimento missionario sorto agli inizi del secolo XVII e realizzato da personalità eminenti come san Vincenzo de’ Paoli (1581-1660), san Giovanni Eudes (1601-1680) e il gesuita beato Giuliano Maunoir (1606-1683).
Luigi Maria Grignion è l’ultimo di questi grandi missionari e, sebbene i suoi metodi innovassero solo aspetti secondari, immette nella loro applicazione un dinamismo creativo e un ardore apostolico eccezionali. Le sue missioni sono caratterizzate dalla predicazione del catechismo e da grandi manifestazioni pubbliche di culto, soprattutto da solenni processioni, che culminano nella rinnovazione da parte dei partecipanti delle promesse battesimali e nell’innalzamento, in luogo eminente, della croce della missione. Egli dà grande importanza a queste pratiche, sia per rendere visibili le principali verità della fede e per radicare gli effetti della sua ardente predicazione, sia per prendere una posizione chiara nei confronti degli innovatori, che attaccavano proprio queste manifestazioni in nome e sotto il pretesto di una religiosità più intima e più austera. Una parte di rilievo nella sua predicazione hanno anche i canti popolari, da lui composti in gran numero e utilizzati non solo per trasmettere il messaggio cristiano e per educare le menti, ma anche per scaldare i cuori dei semplici e per scuotere quelli più induriti.
Allo scopo di perpetuare la sua opera Montfort fonda la Compagnia di Maria, una congregazione di sacerdoti, detti monfortani, votati unicamente alle missioni al popolo. Nel 1708, a Nantes, fonda anche l’associazione laicale degli Amici della Croce, alla quale indirizzerà sei anni dopo la Lettera agli Amici della Croce — l’unico scritto dato alle stampe quando era ancora in vita —, in cui condensa il suo pensiero sul significato della Croce nella vita cristiana. Nella Croce egli vede la fonte di una superiore sapienza, la sapienza cristiana, che si è incarnata ed e stata crocifissa, che insegna all’uomo a preporre la fede alla ragione orgogliosa, la retta ragione ai sensi ribelli, la morale alla volontà sregolata, l’eterno al contingente e al transitorio. Analoghe considerazioni aveva svolto nel suo primo scritto, L’amore dell’eterna Sapienza, composto a Parigi fra la fine del 1703 e l’inizio del 1704, in cui oppone la Saggezza vera e profonda, quella consistente nell’unirsi a Cristo e alla sua Croce, alla saggezza superficiale e salottiera che cominciava a dominare la cultura francese laica e, in parte, quella cattolica.
Il successo delle sue iniziative è grande, ma grandi sono anche le ostilità incontrate e le prove affrontate. Così, per esempio, il vescovo di Saint-Malo, mons. Vincenzo Francesco Desmarets (1657-1739), che simpatizza per i giansenisti, in un primo tempo gli proibisce ogni predicazione, quindi, ritirato questo drastico ordine, gli limita comunque la possibilità d’azione. Ancor più dolorosa è la prova che lo aspetta nella diocesi di Nantes, il cui vescovo, mons. Egidio de Beauveau (1653-1717), nega la benedizione al Calvario di Pontchâteau, costruito in quindici mesi grazie al concorso di una moltitudine di persone di ogni sesso, età e condizione sociale, e distrutto poco dopo per ordine di re Luigi XIV di Borbone (1638-1715), sobillato da nemici di Montfort. Il Calvario, ricostruito anni dopo, sarà distrutto una seconda volta durante la Rivoluzione francese; oggi, nuovamente ricostruito, è un centro di pietà e una meta di pellegrinaggi.
Finalmente, quasi a divina ricompensa della carità e dell’umiltà dimostrate, Luigi Maria Grignion viene chiamato nelle diocesi di Luçon e di La Rochelle dai rispettivi vescovi, mons. Jean-François de Valdèries de Lescure (1644-1723) e mons. Etienne de Champflour (1647-1724), ferventi antigiansenisti, e vi predica durante gli ultimi cinque anni di vita. In quel periodo compone Il segreto ammirabile del Santo Rosario per ribattere alle obiezioni formulate contro tale forma di devozione, per spiegare i sacri misteri e per diffonderne ulteriormente la pratica.
Consumato dalle fatiche e dalle sofferenze, nonostante una tempra
straordinariamente resistente, muore il 28 aprile 1716, al suo posto di
combattimento, come un autentico soldato di Cristo, predicando una missione a
Saint-Laurent-sur-Sèvre.
San Luigi Maria attraverso i secoli
La causa di beatificazione di Luigi Maria Grignion viene introdotta nel 1838, Papa Pio IX (1846-1878) ne proclama l’eroicità delle virtù il 29 settembre 1869, Papa Leone XIII (1878-1903) lo proclama beato il 22 gennaio 1888 e Papa Pio XII (1939-1958) lo eleva alla gloria degli altari il 20 luglio 1947.
Il più alto riconoscimento della dottrina spirituale di Grignion da Montfort, che molti vorrebbero fosse dichiarato Dottore della Chiesa, è venuto da Papa Giovanni Paolo II il quale, oltre a trarre il motto del suo pontificato, Totus tuus, proprio dagli scritti del santo, nell’enciclica Redemptoris Mater, del 25 marzo 1987, lo indica come testimone e come guida della spiritualità mariana. Inoltre, il 20 luglio 1996 ha stabilito che il suo nome fosse iscritto nel Calendario generale della Chiesa, proponendone quindi la venerazione a tutti i fedeli.
Tuttavia, per oltre un secolo dopo la morte, l’influenza del "buon padre di Montfort", come il santo era chiamato comunemente dai fedeli, si manifesta soprattutto grazie alle sue fondazioni, fra cui anche quella dei Fratelli dell’Istruzione cristiana di San Gabriele, riorganizzata dal sacerdote Gabriel Deshayes (1767-1841). Queste istituzioni, inizialmente poco consistenti e oggetto di violenti attacchi da parte di giansenisti e di razionalisti nonché di persecuzioni durante la Rivoluzione francese e a opera della massonica Terza Repubblica francese, avranno nel tempo un grande sviluppo, segno del fecondo lascito spirituale del loro fondatore.
In particolare, l’opera missionaria di Montfort e dei suoi successori porrà le basi spirituali della resistenza contro-rivoluzionaria delle genti della Bretagna e della Vandea, cioè delle regioni nelle quali egli poté svolgere liberamente il suo apostolato. I sacerdoti della Compagnia furono le guide spirituali di quei coraggiosi improvvisatisi soldati per Dio, per la Francia e per il re, e i canti composti da Luigi Maria Grignion si contrapposero a quelli rivoluzionari.
Il ritrovamento fortuito, nel 1842, del manoscritto del Trattato della vera devozione alla Santa Vergine, sepolto per oltre un secolo "nel silenzio d’un cofano", secondo la profetica visione del suo autore, dà inizio alla diffusione delle opere e del pensiero monfortano in tutto il mondo. Nel Trattato Montfort raccomanda che i devoti si consacrino interamente a Gesù attraverso Maria nelle forme di un’amorosa schiavitù, cioè di una dedizione di mirabile radicalità, comprendente non solo i beni materiali dell’uomo ma anche il merito delle sue buone opere e preghiere. In cambio di questa consacrazione la Vergine agisce nell’interiorità della persona in modo meraviglioso, istituendo con lei un’unione ineffabile. L’opera, insieme a Il segreto di Maria — stampato integralmente soltanto nel 1898 ma pubblicato ormai in trecentocinquanta edizioni e in venticinque lingue — e con Le glorie di Maria, di sant’Alfonso Maria de’ Liguori (1696-1787), rappresenta uno dei libri mariani più conosciuti e amati degli ultimi secoli, e fra quelli che più hanno alimentato la pietà cristiana.
Inoltre, gli scritti monfortani forniscono alla scuola di pensiero e d’azione della Contro-Rivoluzione cattolica del secolo XX, di cui è figura eminente il pensatore brasiliano Plinio Corrêa de Oliveira (1908-1995), una teologia della storia in cui inserire l’ascesi sociale, cioè l’apostolato mirante alla restaurazione di una civiltà cristiana. Questa scuola condivide con il santo missionario della Vandea la speranza, alimentata dalla promessa di Fatima — "Infine, il mio Cuore Immacolato trionferà" —, di una grande conversione e di un tempo storico di trionfo della Chiesa cattolica. La "vera devozione" prepara gli eroi che schiacceranno la Rivoluzione, i santi missionari dei "tempi ultimi" - il cui profilo morale è tracciato da Luigi Maria Grignion nella famosa Preghiera infuocata - che lotteranno per la realizzazione del regno di Maria.
Nella diocesi di Milano la sua memoria si celebra il 26 aprile. Il 27 aprile in
quella di Pavia..
Autore: Francesco
Pappalardo
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/51100
Saint Louis de Montfort, Assumption College Bangkok
UDIENZA DI GIOVANNI PAOLO
II
AI PARTECIPANTI
ALL’8° COLLOQUIO
INTERNAZIONALE DI MARIOLOGIA
Venerdì 13 Ottobre 2000
Carissimi Fratelli e
Sorelle!
1. Sono lieto di
accogliervi quest'oggi, in occasione dell'ottavo Colloquio Internazionale di
Mariologia sul tema «San Luigi Maria Grignion de Montfort: Spiritualità
trinitaria in comunione con Maria». Saluto tutti con affetto: gli
organizzatori, i relatori, i partecipanti. Un particolare ringraziamento
rivolgo a Mons. François Garnier, Vescovo di Luçon, per le calorose espressioni
con cui ha interpretato i comuni sentimenti.
L'odierno incontro
richiama alla memoria quello che nel 1706 avvenne qui a Roma tra il mio
venerato predecessore Clemente XI ed il missionario bretone, Grignion de
Montfort appunto, venuto a domandare al Successore di Pietro luce e conforto
per il cammino apostolico che aveva intrapreso. Ripenso, altresì, con
gratitudine al pellegrinaggio che la Provvidenza mi ha dato di compiere alla
tomba di questo grande Santo a Saint-Laurent-sur-Sèvre il 19 settembre 1996.
Per me san Luigi Maria
Grignion de Montfort costituisce una significativa figura di riferimento, che
mi ha illuminato in momenti importanti della vita. Quando da seminarista
clandestino lavoravo nella fabbrica Solvay di Cracovia, il mio direttore
spirituale mi consigliò di meditare sul Trattato della vera devozione alla
Santa Vergine. Lessi e rilessi più volte e con grande profitto spirituale
questo prezioso libretto ascetico dalla copertina azzurra che si era macchiata
di soda. Ponendo la Madre di Cristo in relazione al mistero trinitario, il
Montfort mi ha aiutato a capire che la Vergine appartiene al piano della
salvezza per volontà del Padre, come Madre del Verbo incarnato, da Lei
concepito per opera dello Spirito Santo. Ogni intervento di Maria nell'opera
della rigenerazione dei fedeli non si pone in competizione con Cristo, ma
deriva da lui ed è al suo servizio. L'azione che Maria svolge nel piano della
salvezza è sempre cristocentrica, fa cioè direttamente riferimento ad una
mediazione che avviene nel Cristo. Capii allora che non potevo escludere la
Madre del Signore dalla mia vita senza disattendere la volontà di Dio-Trinità,
che ha voluto «iniziare e compiere» i grandi misteri della storia della
salvezza con la collaborazione responsabile e fedele dell'umile Serva di
Nazaret.
Rendo anche ora grazie al
Signore per aver potuto sperimentare quanto anche voi avete avuto modo di
approfondire in questo colloquio, che cioè l'accoglienza di Maria nella vita in
Cristo e nello Spirito introduce il credente nel cuore stesso del mistero trinitario.
2. Fratelli e Sorelle
carissimi, durante il vostro Simposio vi siete soffermati sulla spiritualità
trinitaria in comunione con Maria: aspetto, questo, caratterizzante
dell'insegnamento di Montfort.
Egli, infatti, non
propone una teologia senza influsso nella vita concreta e nemmeno un
cristianesimo «per procura», senza assunzione personale degli impegni derivanti
dal Battesimo. Al contrario, egli invita ad una spiritualità intensamente
vissuta; stimola ad un dono, liberamente e consapevolmente deciso, di sé a
Cristo e, mediante Lui, allo Spirito Santo e al Padre. In questa luce si
comprende come il riferimento a Maria renda perfetta la rinnovazione delle
promesse battesimali, poiché è proprio Maria la creatura «più conforme a Gesù
Cristo» (Trattato della vera devozione alla Santa Vergine, 121).
Sì, tutta la spiritualità
cristocentrica e mariana insegnata da Montfort deriva dalla Trinità e ad essa
conduce. Al riguardo, colpisce la sua insistenza sull'azione delle tre Persone
divine nei confronti di Maria. Dio Padre «ha dato il suo unico Figlio al mondo
soltanto per mezzo di Maria» e «vuole avere figli per mezzo di Maria fino alla
fine del mondo» (ibid., 16 e 29). Dio Figlio «si è fatto uomo per la nostra
salvezza, ma in Maria e per mezzo di Maria» e «vuole formarsi e per così dire
incarnarsi ogni giorno, per mezzo della sua cara madre nelle sue membra»
(ibid., 16 e 31). Dio Spirito Santo «ha comunicato a Maria, sua fedele Sposa, i
suoi doni ineffabili» e «vuole formarsi in Lei e per mezzo di Lei degli eletti»
(ibid., 25 e 34).
3. Maria appare,
pertanto, come spazio di amore e di azione delle Persone della Trinità, e il
Montfort la presenta in prospettiva relazionale: «Maria è tutta relativa a Dio
e la chiamerei benissimo la relazione a Dio, che esiste solo in rapporto a Dio»
(ibid., 225). Per questo la Tutta Santa conduce alla Trinità. Ripetendole ogni
giorno «Totus tuus» e vivendo in sintonia con Lei, si può giungere
all'esperienza del Padre nella fiducia e nell'amore senza limiti
(cfr ibid., 169 e 215), alla docilità allo Spirito Santo (cfr ibid.,
258) ed alla trasformazione di sé secondo l'immagine di Cristo (cfr ibid.,
218- 221).
Qualche volta accade che
nella catechesi e anche negli esercizi di pietà si lasci nell'implicito «la
nota trinitaria e cristologica, che in essi è intrinseca ed essenziale» (Esort.
ap. Marialis cultus, 25). Nella visione di Grignion de Montfort, al
contrario, la fede trinitaria permea interamente le preghiere rivolte a Maria:
«Ti saluto, Maria, Figlia amabilissima dell'eterno Padre, Madre mirabile del
Figlio, Sposa fedelissima dello Spirito Santo, tempio augusto della Santissima
Trinità» (Metodi per recitare il Rosario, 15). Similmente nella Preghiera
infocata, diretta alle tre Persone divine e proiettata sugli ultimi tempi della
Chiesa, Maria è contemplata come la «montagna di Dio» (n. 25), ambiente di
santità che eleva a Dio e trasforma in Cristo.
Possa ogni cristiano fare
propria la dossologia che il Montfort pone sulle labbra di Maria
nel Magnificat: «Si adori e benedica / il nostro unico e vero Dio! /
L'universo risuoni / e si canti in ogni luogo: / Gloria all'eterno Padre, /
gloria al Verbo adorabile! / La stessa gloria allo Spirito Santo / che col suo
amore li unisce in un vincolo ineffabile» (Cantico, 85,6).
Nell'implorare su
ciascuno di voi la continua assistenza della Vergine Santa, perché possiate
vivere la vostra vocazione in comunione con Lei, nostra Madre e modello, vi
imparto di cuore una speciale Benedizione Apostolica.
© Copyright 2000 -
Libreria Editrice Vaticana
Site
de l'ermitage de Grignion de Montfort, sa croix,
Fr-85-Forêt de Mervent.
Oeuvres complètes de
saint Louis-Marie Grignion de Montfort : http://jesusmarie.free.fr/grignion_de_montfort.html
The
Secret of Mary, by Saint Louis Marie de Montfort :
https://catholicsaints.info/the-secret-of-mary-by-saint-louis-marie-de-montfort/
Voir aussi : http://www.mariedenazareth.com/13945.0.html?&L=0
Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort et JEAN PAUL II. Document de Gloria.tv :