
Saint Isidore de Séville
Docteur de l'Église -
Évêque et confesseur (+ 636)
Son père Severianus avait dû fuir Carthagène devant les Wisigoths qui, non contents d'être des barbares (*), avaient adopté l'hérésie arienne et persécutaient les catholiques. Il se réfugia à Séville. Ses quatre enfants deviendront des saints : Léandre, Florentine, Fulgence et Isidore. A la mort de ses parents, Isidore est encore bien jeune, mais son frère ainé, saint Léandre, devenu évêque de Séville, l'élève comme un fils. Isidore se nourrit, se gave, des livres dont regorge la bibliothèque fraternelle. En 599, à la mort de Léandre, Isidore lui succède comme évêque de Séville. Il présidera des conciles et travaillera à la conversion des Goths à la vraie foi. Son "Histoire des Goths" nous est très utile car, sans elle, nous ne saurions presque rien des Goths et des Vandales. Tout en gouvernant avec un grand dévouement son diocèse, il écrit sans relâche. Toutes les richesses de la culture classique qui ont enchanté sa jeunesse, il les sent menacées par les invasions barbares. Or ce sont des trésors qui peuvent être utiles pour une meilleure compréhension des Écritures. Il rédige donc de très nombreux ouvrages, dont le plus connu "les Étymologies" (de l'origine des choses) est une encyclopédie qui transmettra aux siècles suivants l'essentiel de la culture antique. C'est à lui, avant les Arabes, que l'Occident doit sa connaissance d'Aristote. Ce sera une des bases des études en Occident jusqu'à l'époque de la Renaissance. Il occupera le siège épiscopal de Séville durant quarante ans, y fonda de grands collèges et influença les conseils royaux. On le considère aussi comme l'un des initiateurs de la liturgie mozarabe. Il meurt dans sa cathédrale, étendu sur le sol, tout en continuant de parler à l'assistance.
(*) au sens étymologique du terme, c'est à dire parlant une autre langue que le grec.
- Le 18 juin 2008, Benoît XVI a consacré la catéchèse de l'audience générale à Isidore de Séville (560-636), défini en 653 par le concile de Tolède comme "la gloire de l'Église catholique": L'enseignement de saint Isidore de Séville sur les relations entre vie active et vie contemplative.
- Un saint pour internet: Saint Isidore de Séville - portail des jeunes de l'Eglise catholique
Mémoire de saint Isidore, évêque et docteur de l'Église. Disciple de son frère
saint Léandre, il lui succéda sur le siège de Séville en Espagne, écrivit
beaucoup d'ouvrages d'érudition, convoqua et dirigea de nombreux conciles et se
livra avec sagesse au zèle de la foi catholique et à l'observance de la
discipline ecclésiastique. Il mourut à Séville en 636.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/915/Saint-Isidore-de-Seville.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 18 juin 2008
L'enseignement de saint Isidore de Séville sur les relations entre vie active et vie contemplative
Chers frères et sœurs,
Je voudrais parler
aujourd'hui de saint Isidore de Séville: il était le petit frère de Léandre,
évêque de Séville, et grand ami du Pape Grégoire le Grand. Ce fait est
important, car il permet de garder à l'esprit un rapprochement culturel et
spirituel indispensable à la compréhension de la personnalité d'Isidore. Il
doit en effet beaucoup à Léandre, une personne très exigeante, studieuse et
austère, qui avait créé autour de son frère cadet un contexte familial
caractérisé par les exigences ascétiques propres à un moine et par les rythmes
de travail demandés par un engagement sérieux dans l'étude. En outre, Léandre
s'était préoccupé de prédisposer le nécessaire pour faire face à la situation
politico-sociale du moment: en effet, au cours de ces décennies les Wisigoths,
barbares et ariens, avaient envahi la péninsule ibérique et s'étaient emparé
des territoires qui avaient appartenu à l'empire romain. Il fallait donc les
gagner à la romanité et au catholicisme. La maison de Léandre et d'Isidore
était fournie d'une bibliothèque très riche en œuvres classiques, païennes et
chrétiennes. Isidore, qui se sentait attiré simultanément vers les unes et vers
les autres, fut donc éduqué à développer, sous la responsabilité de son frère
aîné, une très grande discipline en se consacrant à leur étude, avec discrétion
et discernement.
Dans l'évêché de Séville,
on vivait donc dans un climat serein et ouvert. Nous pouvons le déduire des
intérêts culturels et spirituels d'Isidore, tels qu'ils apparaissent dans ses
œuvres elles-mêmes, qui comprennent une connaissance encyclopédique de la
culture classique païenne et une connaissance approfondie de la culture
chrétienne. On explique ainsi l'éclectisme qui caractérise la production
littéraire d'Isidore, qui passe avec une extrême facilité de Martial à
Augustin, de Cicéron à Grégoire le Grand. La lutte intérieure que dut soutenir
le jeune Isidore, devenu successeur de son frère Léandre sur la chaire
épiscopale de Séville en 599, ne fut pas du tout facile. Peut-être doit-on
précisément à cette lutte constante avec lui-même l'impression d'un excès de
volontarisme que l'on perçoit en lisant les œuvres de ce grand auteur,
considéré comme le dernier des Pères chrétiens de l'antiquité. Quelques années
après sa mort, qui eut lieu en 636, le Concile de Tolède de 653 le définit:
"Illustre maître de notre époque, et gloire de l'Eglise catholique".
Isidore fut sans aucun
doute un homme aux contrastes dialectiques accentués. Et, également dans sa vie
personnelle, il vécut l'expérience d'un conflit intérieur permanent, très
semblable à celui qu'avaient déjà éprouvé Grégoire le Grand et saint Augustin,
partagés entre le désir de solitude, pour se consacrer uniquement à la
méditation de la Parole de Dieu, et les exigences de la charité envers ses frères,
se sentant responsable de leur salut en tant qu'évêque. Il écrit, par exemple,
à propos des responsables des Eglises: "Le responsable d'une Eglise (vir
ecclesiasticus) doit d'une part se laisser crucifier au monde par la
mortification de la chair et, de l'autre, accepter la décision de l'ordre
ecclésiastique, lorsqu'il provient de la volonté de Dieu, de se consacrer au
gouvernement avec humilité, même s'il ne voudrait pas le faire"
(Sententiarum liber III, 33, 1: PL 83, col 705 B). Il ajoute ensuite, à peine
un paragraphe après: "Les hommes de Dieu (sancti viri) ne désirent pas du
tout se consacrer aux choses séculières et gémissent lorsque, par un mystérieux
dessein de Dieu, ils sont chargés de certaines responsabilités... Ils font de
tout pour les éviter, mais ils acceptent ce qu'ils voudraient fuir et font ce
qu'ils auraient voulu éviter. Ils entrent en effet dans le secret du cœur et, à
l'intérieur de celui-ci, ils cherchent à comprendre ce que demande la
mystérieuse volonté de Dieu. Et lorsqu'ils se rendent compte de devoir se
soumettre aux desseins de Dieu, ils humilient le cou de leur cœur sous le joug
de la décision divine" (Sententiarum liber III, 33, 3: PL 83, coll.
705-706).
Pour mieux comprendre
Isidore, il faut tout d'abord rappeler la complexité des situations politiques
de son temps dont j'ai déjà parlé: au cours des années de son enfance, il avait
dû faire l'expérience amère de l'exil. Malgré cela, il était envahi par un
grand enthousiasme apostolique: il éprouvait l'ivresse de contribuer à la
formation d'un peuple qui retrouvait finalement son unité, tant sur le plan
politique que religieux, avec la conversion providentielle de l'héritier au
trône wisigoth, Ermenégilde, de l'arianisme à la foi catholique. Il ne faut
toutefois pas sous-évaluer l'immense difficulté à affronter de manière
appropriée les problèmes très graves, tels que ceux des relations avec les
hérétiques et avec les juifs. Toute une série de problèmes qui apparaissent
très concrets aujourd'hui également, surtout si l'on considère ce qui se passe
dans certaines régions où il semble presque que l'on assiste à nouveau à des
situations très semblables à celles qui étaient présentes dans la péninsule
ibérique de ce VI siècle. La richesse des connaissances culturelles dont disposait
Isidore lui permettait de confronter sans cesse la nouveauté chrétienne avec
l'héritage classique gréco-romain, même s'il semble que plus que le don
précieux de la synthèse il possédait celui de la collatio, c'est-à-dire celui
de recueillir, qui s'exprimait à travers une extraordinaire érudition
personnelle, pas toujours aussi ordonnée qu'on aurait pu le désirer.
Il faut dans tous les cas
admirer son souci de ne rien négliger de ce que l'expérience humaine avait
produit dans l'histoire de sa patrie et du monde entier. Isidore n'aurait rien
voulu perdre de ce qui avait été acquis par l'homme au cours des époques
anciennes, qu'elles fussent païenne, juive ou chrétienne. On ne doit donc pas
s'étonner si, en poursuivant ce but, il lui arrivait parfois de ne pas réussir
à transmettre de manière adaptée, comme il l'aurait voulu, les connaissances
qu'il possédait à travers les eaux purificatrices de la foi chrétienne. Mais de
fait, dans les intentions d'Isidore, les propositions qu'il fait restent
cependant toujours en harmonie avec la foi pleinement catholique, qu'il
soutenait fermement. Dans le débat à propos des divers problèmes théologiques,
il montre qu'il en perçoit la complexité et il propose souvent avec acuité des
solutions qui recueillent et expriment la vérité chrétienne complète. Cela a
permis aux croyants au cours des siècles de profiter avec reconnaissance de ses
définitions jusqu'à notre époque. Un exemple significatif en cette matière nous
est offert par l'enseignement d'Isidore sur les relations entre vie active et
vie contemplative. Il écrit: "Ceux qui cherchent à atteindre le repos de
la contemplation doivent d'abord s'entraîner dans le stade de la vie active; et
ainsi, libérés des scories des péchés, ils seront en mesure d'exhiber ce coeur
pur qui est le seul qui permette de voir Dieu" (Differentiarum Lib II, 34,
133: PL 83, col 91A). Le réalisme d'un véritable pasteur le convainc cependant
du risque que les fidèles courent de n'être que des hommes à une dimension.
C'est pourquoi il ajoute: "La voie médiane, composée par l'une et par
l'autre forme de vie, apparaît généralement plus utile pour résoudre ces
tensions qui sont souvent accentuées par le choix d'un seul genre de vie et qui
sont, en revanche, mieux tempérées par une alternance des deux formes"
(o.c., 134: ibid., col 91B).
Isidore recherche dans
l'exemple du Christ la confirmation définitive d'une juste orientation de vie:
"Le sauveur Jésus nous offrit l'exemple de la vie active, lorsque pendant
le jour il se consacrait à offrir des signes et des miracles en ville, mais il
montrait la voie contemplative lorsqu'il se retirait sur la montagne et y
passait la nuit en se consacrant à la prière" (o.c. 134: ibid.). A la
lumière de cet exemple du divin Maître, Isidore peut conclure avec cet enseignement
moral précis: "C'est pourquoi le serviteur de Dieu, en imitant le Christ,
doit se consacrer à la contemplation sans se refuser à la vie active. Se
comporter différemment ne serait pas juste. En effet, de même que l'on aime
Dieu à travers la contemplation, on doit aimer son prochain à travers l'action.
Il est donc impossible de vivre sans la présence de l'une et de l'autre forme
de vie à la fois, et il n'est pas possible d'aimer si l'on ne fait pas
l'expérience de l'une comme de l'autre" (o.c., 135: ibid., col 91C). Je
considère qu'il s'agit là de la synthèse d'une vie qui recherche la
contemplation de Dieu, le dialogue avec Dieu dans la prière et dans la lecture
de l'Ecriture Sainte, ainsi que l'action au service de la communauté humaine et
du prochain. Cette synthèse est la leçon que le grand évêque de Séville nous
laisse à nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, appelés à témoigner du Christ au
début d'un nouveau millénaire.
* * *
Je suis heureux
d’accueillir ce matin les pèlerins de langue française. Je salue
particulièrement les étudiants de l’Institut de philosophie comparée, de Paris,
la paroisse de Rodez, et tous les jeunes. Je vous invite à faire dans votre vie
l’unité entre la contemplation de Dieu et le service de vos frères. Avec ma Bénédiction
apostolique.
© Copyright 2008 -
Libreria Editrice Vaticana
Saint Isidore, évêque
et docteur de l'Église
Isidore de Séville
(560-636) est le grand docteur de l'Espagne. Successeur de son frère Léandre
comme évêque de Séville (601), il travailla à organiser l'Eglise dans le
royaume wisigothique, spécialement en tenant des Conciles. Il aimait par-dessus
tout enseigner. La somme des connaissances qu'il a recueillies servit de manuel
scolaire durant des générations.
Saint Isidore de Séville présentant le livre " De fide catholica contra judaeos " à sa soeur, sainte Florentine.
Abbaye de Corbie. VIIIe
Un
saint pour internet : Saint Isidore de Séville
Le service d’observation
d’internet, promu par le Vatican, a mené une enquête et a choisi comme saint
patron, le plus apprécié dans le monde des informaticiens, Saint Isidore de
Séville né en Espagne au VIème siècle.
Ce Saint devint le génie
de la compilation en écrivant une oeœuvre encyclopédique admirable, “Etymologies”,
et en donnant à son travail une structure proche du concept de la base de
données, utilisé en informatique et dans l’Internet. D’autre part, il était en
avance sur son temps et son œoeuvre constitua un pont culturel entre l’Antiquité
et le Moyen Âge. Ces faits le rapprochent des internautes qui sont au tournant
d’une nouvelle étape de l’Histoire.
Le Pape Innocent III
conféra à Saint Isidore le titre de “docteur de l’Eglise”. En effet la culture
espagnole bénéficia de la lumière de sa connaissance qui lui permit d’émerger
des âges noirs du barbarisme. Mais plus célèbre encore que son esprit
exceptionnel, était le génie de son coeœur qui lui permit de voir au-delà du
rejet et du découragement, la joie et l’ouverture possible.
A l’aube de ce nouveau
siècle, que nous enseigne Saint Isidore ? Venez et voyez comment Isidore de
Séville réussit à réaliser ce pont entre deux époques en vivant ses engagements
de chrétien au plus près des événements socio-politique et religieux du VIème
siècle ; quelle place pouvons-nous donner à l’Internet, cet outil d’information
universelle et de communication “sans frontières” ?
Sa vie : quelques points
de repère
C’est en cette fin du
VIème siècle, en Andalousie, la province d’Espagne la plus ouverte aux
influences de l’orient et de l’Afrique, qu’Isidore est né et a vécu.
D’une famille de leaders
et de fortes têtes, il subit l’éducation de son frère aîné impliquant force et
punition. Blessé par le traitement de celui-ci, il sombra dans un sentiment
d’échec et de rejet. Jusqu’au jour où son attention se posa sur l’eau tombant
sur le rocher où il était assis : les gouttes d’eau qui tombaient de façon
répétée sans force semblaient n’avoir aucun effet sur le roc ; puis avec le
temps elles finirent par user et faire des trous dans la roche. C’est ainsi
qu’Isidore pris conscience que ses petits efforts vraisemblablement
seraient payants dans l’apprentissage. Ils le furent, son amour de l’étude fit
de lui l’un des esprits les plus érudits de son temps. Avant Charlemagne,
Isidore est connu comme “le Maître d’école du Moyen Age”.
Il choisit la carrière
ecclésiastique, et monta sur le siège métropolitain de Séville. Tout au long
des 35 années de son pontificat, il assista aux luttes pour l’unification
nationale de l’Espagne, succédant à l’invasion des Wisigoths. Après la conversion
des Wisigoths de l’arianisme au catholicisme, il usa de son autorité pour
réorganiser l’Eglise catholique. Il conseilla les princes, participa à
l’affermissement de la royauté wisigothique.
Par ses écrits et œuvres,
il a recueilli et transmis tout le savoir de son temps, linguistique,
historique, culturel et scientifique mais aussi théologique et profane du
Moyen- âge. Il a le souci permanent d’apprendre autant que d’instruire. Son
œoeuvre connaîtra une diffusion extraordinaire aux siècles suivants en Europe
entière.
Se laisser enseigner
chaque jour sous le regard de Dieu
Le Christ dit : “je suis
la Vérité”.
Saint Paul dit “…transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour
savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu” (Rm 12, 2).
Nous avons à nous laisser enseigner pour que cette vérité qui est le Christ
nous transforme. Une des devises de Saint Isidore de Séville est : ” Etudiez
comme si vous deviez vivre toujours ; vivez comme si vous deviez mourir demain
“.
Quand nous prions, nous
parlons à Dieu ; mais quand nous étudions la Parole de Dieu, Dieu nous parle.
C’est pourquoi Isidore nous incite à approfondir notre connaissance de
l’héritage spirituel pour vivre fidèlement au Christ, idée qu’a repris le Saint
Père dans son message aux jeunes du monde.
Celui qui ne cultive pas
sa capacité intellectuelle donnée par Dieu en est réduit à mépriser ses dons et
pêcher par paresse. Par contre, l’homme qui tente avec persévérance et labeur,
d’acquérir la connaissance, est gratifié par l’extraordinaire puissance de Dieu
et peut mettre ses talents au service des hommes par grâce.
Choisir et faire
d’Internet, un lieu de croissance fraternelle
Internet ne peut-il pas
être un outil d’Amour et de paix, de partage et de fraternité dans le
monde ?
Comment utilisons-nous
Internet ? Est-ce un outil d’apprentissage, de connaissance et de
partage, ou un lieu de dispersion, de gaspillage de temps et de fuite de
certaines réalités ? Par cet accès “facile” aux cultures diverses, à quoi
sommes-nous sensibilisés ? Qu’engendrent ces informations en nous et
autour de nous ? Ces informations, changent-elles notre façon d’être et
d’agir dans notre quotidien ? Quels nouveaux liens pouvons-nous créer
par cet outil ? Par ailleurs, restons-nous présents à ceux qui nous sont
proches ?
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Saint Isidore de Séville
Archevêque et docteur de l'église catholique - saint patron de
l'Internet
vers 560 - 636
article du Dictionnaire
de Théologie Catholique, version word
La
Foi Catholique selon l'Ancien et le Nouveau Testament contre les Juifs (ouvrage
en 2 livres)
De fide catholica ex
Veteri et Novo Testamento contra judæos
(Sur le même thème de
l'annonce de l'Evangile à nos frères bien aimés de religion juive, on peut lire
l'excellent Dialogue avec Tryphon de Saint Justin)
I.
Vie de Saint Isidore. II.
Ses Œuvres. III.
Sa Doctrine.
1. Sa famille. On ignore
la date exacte et le vrai lieu de sa naissance ; les précisions données plus
tard par les auteurs espagnols ne sont que des conjectures. Ses parents étaient
catholiques de race hispano-romaine. Son père Sévérien dut occuper un rang
distingué à Carthagène : lequel ? Sobre de détails sur sa famille, saint
Isidore, en parlant de son frère dans son De viris illustribus, XLI, se borne à
cette phrase : Leander genitus patre Severiano, carthaginensis provinciæ.
Sévérien était-il duc de Carthagène, comme l’ont soutenu dans la suite certains
écrivains espagnols ? Ni saint Isidore, ni aucun témoignage contemporain
n’autorisent à l’affirmer ; ce titre, en tout cas, ne lui a pas été donné dans
les offices de l’Eglise de Tolède. Lors de l’invasion d’Agila, l’an 587 de
l’ère espagnole, c’est-à-dire ne 549, Sévérien dut fuir sa cité d’origine,
ruinée par les Goths ariens : il se réfugia à Séville. Il eut quatre enfants,
tous inscrits au catalogue des saints. Les deux premiers, Léandre et
Florentine, étaient nés certainement à Carthagène ; les deux autres, Fulgence
et Isidore, naquirent vraisemblablement dans la capitale de la Bétique, le
dernier vers l’an 560. Le père et la mère, morts peu après, avaient confié aux
soins des deux aînés le plus jeune et le plus aimé de leurs enfants ; et c’est
ainsi qu’Isidore, devenu orphelin, fut élevé par son frère Léandre, qui devint
archevêque de Séville, et par sa sœur Florentine, qui embrassa la vie
religieuse.
2. Son éducation.
Léandre, en effet, traita
toujours dans la suite Isidore comme son fils, et veilla avec sa sœur à son
instruction et à son éducation. Florentine ayant manifesté un jour le désir de
revoir les lieus de son enfance, Léandre l’en dissuada, parce que Dieu avait
jugé bon de la retirer de Sodome. Malum quod illa experta fuit, lui écrivit-il
en parlant de leur mère, tu prudenter evita ; ce sol natal, du reste, avait
perdu sa liberté, sa beauté et sa fertilité. Mieux valait don, ajouta-t-il,
qu’elle restât dans son nid et qu’elle veillât tout particulièrement sur le
plus jeune de leurs frères. Regula, XXI, P. L., t. LXXII, col. 892. Isidore fut
confié, tout enfant, à l’un des monastères de la ville ou des environs, où il
fit des fortes études et puisa des connaissances vraiment étonnantes pour
l’époque et dans le milieu où il vécut. Il n’est pas, en effet, d’auteur sacré
ou profane, surtout parmi les latins, dont il n’ait lu et mis à profit les
ouvrages. Mais il n’étudia pas uniquement pour le vain plaisir de savoir ; il
poursuivit un double but : celui d’être utile à son pays pour le soustraire à
la barbarie et celui de faire triompher la foi catholique contre l’hérésie
arienne.
3. Son prosélytisme.
L’Espagne presque toute
entière était au pouvoir des Goths ariens, et la difficulté était de ramener
ces hérétiques à la vraie foi. Il y eut une lueur d’espoir, lorsque le fils
aîné du roi Léovigilde (569-585), Herménégilde, qui avait épousé la fille du
roi Franc Sigebert et de Brunehaut, passa au catholicisme. Il est vrai qu’il
dut aussitôt s’enfuir à Séville ou qu’il y fut exilé. Mais là, loin des menaces
paternelles, et très vraisemblablement sous l’inspiration de Léandre, il
chercha à former un parti pour la conversion de l’Espagne. Il sollicita le
concours du lieutenant de l’empereur de Byzance et envoya Léandre en mission à
Constantinople ; c’est là, en effet, que Léandre se rencontra [col.98 fin /
col.99 début] avec le futur pape saint Grégoire le Grand, qui lui écrivait plus
tard : Te illuc injuncta pro causis fidei Wisigothorum. Moral., epist., I, P.
L., t. LXXV, col. 510. Durant cette mission, Isidore, alors âgé de plus de
vingt ans, crut le moment propice pour faire œuvre de propagande en combattant
ouvertement l’arianisme. Ce ne fut pas sans horreur qu’en 585 il apprit le
guet-apens tendu à Herménégilde et le meurtre qui en fut la suite. Mais survint
presque aussitôt la mort du roi persécuteur, suivie de l’avènement de Recarède,
qui, comme son frère, abjura l’arianisme et entraîna par son exemple la
conversion en masse de tout le royaume goth. Ce grand évènement, si conforme
aux vœux d’Isidore, fut célébré au IIIe concile de Tolède, en 589n où siégea et
signa, comme métropolitain de la Bétique, saint Léandre. Isidore rentra dès
lors dans le cloître, comme clerc, ou comme moine, pour y continuer la lecture
attentive des auteurs et enrichir de plus en plus sa collection d’extraits.
2° Son épiscopat.
1. Il remplace son frère
Léandre sur le siège de Séville. A la mort de Léandre, du temps de l’empereur
Maxime († 602) et du roi Recarède († 601), donc au plus tard en 601, Isidore
fut élu pour remplacer son frère sur le siège métropolitain de la Bétique ; c’est
la date consignée par un contemporain et un ami d’Isidore, saint Braulio,
évêque de Saragosse, dans sa Prænotatio in libros divi Isidori, P. L., t.
LXXXI, col. 15-17. Saint Ildefonse ajoute qu’il occupa ce siège une quarantaine
d’années, De viris illustribus, IX, P. L., t. LXXXI, col. 28 ; exactement
jusqu’au début du règne de Chintilla en 636, comme a eu soin de le préciser un
disciple d’Isidore, qui a raconté la mort édifiante de son maître. P. L., t.
LXXXI, col. 32. Ce long épiscopat fut consacré par Isidore aux intérêts de son
siège, de sa province et de l’Espagne ; il ne fut pas sans fruits ; n’en
retenons que les faits principaux.
2. Il signe à un synode
de la province de Carthagène. En 610, se tint à Tolède, à la cour du roi
Gondemar, un synode de la province carthaginoise, où il fut décidé que le titre
de métropolitain de cette province n’appartiendrait plus au siège de
Carthagène, amis à celui de Tolède, la capitale du royaume. Bien qu’étranger à
cette province, Isidore, alors l’hôte du roi, fut invité à signer le premier ce
décret ; c’est ce qu’il fit en ces termes : Ego Isidorus, Hispalensis ecclesiæ
provinciæ metropolitanus episcopus, dum in urbem Toletanam, pro occursu regis,
advenissem, agnitis his constitutionibus, assensum præbui et subscripi.
3. Il convoque lui-même
des synodes. Par deux fois, en 619 et en 625, Isidore convoqua à Séville les
évêques de la Bétique pour régler certaines affaires litigieuses et délicates.
Dans le premier de ces synodes, il trancha d’abord le différend survenu entre
son frère Fulgence, évêque d’Astigi (Ecija), et Honorias, évêque de Cordoue, au
sujet de la délimitation de leurs diocèses ; puis il traita l’affaire de
l’évêque eutychien Grégoire, de la secte des acéphales, qui, chassé de la
Syrie, avait trouvé un refuge en Espagne. Pour couper court à toute suspicion
et à toute propagande d’erreur de sa part, Isidore exigea de lui une abjuration
formelle de l’hérésie monophysite et une confession de foi orthodoxe. Dans le
second, il déposa le successeur de Fulgence, Martianus, et le remplaça par
Habentius. Cf. Florez, España sagrada, t. X, p. 106.
4. Il préside le IVe
concile international de Tolède. A titre du plus ancien métropolitain de
l’Espagne, Isidore eut à présider, en 633, le IVe concile national, qui est
resté le plus célèbre de la péninsule, à cause des décisions qui y furent
prises tant au point de vue religieux et ecclésiastique qu’au point de vue
civil et politique ; il en fut vraiment l’âme.
a) Au point de vue
religieux. Le concile commença d’abord par promulguer un symbole ; puis il
imposa à [col.99 fin / col.100 début] toute l’Espagne ainsi qu’à la Gaule
narbonnaise l’uniformité pour le chant de l’office et les rites de la messe :
Ut unus ordo orandi atque psallendi per omnem Hispaniam atque Galliam
conservaretur, unus modus in missarum solemnitate, unus in matutinis
vespertinisque officiis, can. 2. Il régla ensuite plusieurs points de
discipline et de liturgie, 7-19. Il rappela aux prêtres l’obligation de la
chasteté, can. 21-27, et aux évêques le devoir de surveiller les juges civils
et de dénoncer leurs abus, can. 32. Il déclara tous les clercs exempts de
redevances et de corvées, can. 47.
b) Relativement aux
juifs. La question juive, en 633, n’était pas nouvelle en Espagne et ne devait
pas de sitôt recevoir une solution définitive, mais elle s’imposait à
l’attention du pouvoir civil et ecclésiastique dans l’intérêt de la paix et du
bien public. Déjà, en 589, le IIIe concile de Tolède s’en était occupé. Il
avait interdit aux juifs : toute fonction qui leur aurait permis d’édicter des
peines contre les chrétiens ; toute union avec une femme chrétienne, soit comme
épouse, soit comme concubine, les enfants nés d’une telle union devant être
baptisés ; tout achat d’esclaves chrétiens, ceux-ci ayant droit à
l’affranchissement gratuit s’ils avaient été l’objet de quelque rite judaïque ;
autant de mesures sages qui, sans léser les juifs, protégeaient les chrétiens.
Quelques années plus tard, Sisebut obligea les juifs à recevoir le baptême ; c’est
ce que note simplement Isidore dans son Chronicon, CXX, P. L., t. LXXXIII, col.
1056, mais ce qu’il blâme avec raison dans son Historia de regibus Gothorum,
LX, ibid., col. 1093, où il dit de Sisebut : Initio regni judæos in fidem
christianam promovens æmulationem, quidem habuit, sed non secundum scientiam,
potestate enim compulit quos provocare fidei ratione oportuit. Aussi, ayant
lui-même à s’occuper des juifs, maintint-il tout d’abord les décisions prises
au IIIe concile de Tolède, mais il eut soin de faire décréter qu’on ne
forcerait plus désormais aucun juif à se faire chrétien. Les juifs restaient
exclus des emplois publics et ne pouvaient plus posséder d’esclaves chrétiens ;
si l’un d’eux avait épousé une femme chrétienne, il était mis en demeure ou de
se séparer d’elle ou de se convertir. Restait à liquider le passé et à prendre
des mesures pour l’avenir ; car la plupart de ceux qui avaient été contraints
sous Sisebut à recevoir le baptême étaient retombés dans le judaïsme ; ceux-là
devaient être ramenés de force à la vraie foi ; leurs enfants, s’ils étaient
circoncis, devaient être soustraits à leur autorité pour être confiés à des
communautés ou à des fidèles recommandables, et leurs esclaves, s’ils avaient
été circoncis par eux, devaient être affranchis aussitôt. Désormais tout juif
baptisé, qui viendrait à renier son baptême, serait condamné à la perte de tous
ses biens au profit de ses enfants, si ces derniers étaient chrétiens, can.
57-66.
c) Relativement à l’Etat.
C’était là, à vrai dire, l’un des points plus importants à traiter, car on
était au lendemain d’une révolution : il s’agissait de mettre un terme aux
discordes civiles et d’assurer la paix, en tranchant le différend survenu entre
Suinthila et Sisenand. Sisenand, en effet, avait pris les armes pour détrôner
le roi régnant, et Suinthila, devant la révolte triomphante, avait dû
abandonner le pouvoir. Sisenand, intéressé à se faire reconnaître, s’était
montré plein de déférence à l’égard de l’épiscopat et ne ménagea pas les
promesses. Loin d’être inquiété pour sa révolte et son élection, qui avaient
tous les caractères d’une usurpation, il fut acclamé et solennellement reconnu
comme roi légitime. Quant à Suinthila, il fut condamné à la dégradation et à la
perte de tous ses biens. Le concile, disposant ainsi des affaires de l’Etat,
menaça d’anathème quiconque attenterait aux jours du nouveau roi, le
dépouillerait du pouvoir ou usurperait son trône, et décida qu’à la mort de
Sisenand son successeur serait [col.100 fin / col.101 début] élu par tous les
grands de la nation et par les évêques, can. 75. Ainsi s’affirmait, en Espagne,
l’action politique du clergé et l’union étroite de l’Eglise et de l’Etat.
d) Relativement à
l’instruction et à l’éducation du clergé. Isidore, qui avait tant profité de
son séjour dans les écoles monastiques et qui comprenait l’importance capitale
de l’instruction et de l’éducation pour le clergé, avait fondé à Séville un
collège pour les jeunes clercs sous la direction d’un supérieur qui fût à la
fois un magister doctrinæ et un festis vitæ. C’est là que fut élevé saint
Ildefonse. Il eut soin en outre de faire décréter qu’un établissement semblable
serait institué dans chaque diocèse, can. 24. Voir les canons du IVe concile de
Tolède, dans Hefele, Histoire des conciles, trad. Leclercq, Paris, 1909, t.
III, p. 267-276.
3° Sa mort.
Isidore ne devait
survivre que trois ans au IVe concile de Tolède. Déjà vieux et "sentant
approcher sa fin", raconte son disciple, P. L., t. LXXXI, col. 30-32, il
redoubla ses aumônes avec une telle profusion que, pendant les six derniers
mois de sa vie, on voyait venir chez lui de tous côtés ou une foule de pauvres
depuis le matin jusqu’au soir. Quelques jours avant sa mort il pria deux
évêques, Jean et Eparchius, de le venir voir. Il se rendit avec eux à l’église,
suivi d’une grande partie de son clergé et du peuple. Quand il fut au milieu du
chœur, l’un des évêques mit sur lui un calice, l’autre de la cendre. Alors,
levant les mains vers le ciel, il pria et demanda à haute voix pardon de ses
péchés. Ensuite il reçut de la main de ces évêques le corps et le sang du
Christ, se recommanda aux prières des assistants, remit les obligations à ses
débiteurs et fit distribuer aux pauvres tout ce qu’il restait d’argent. De
retour à son logis, il mourut en paix le 4 avril 636. " Cf. Ceillier,
Histoire générale des auteurs sacrés et ecclés., t. XI, p. 711 ; Leclercq,
L’Espagne chrétienne, Paris, 1906, p. 310.
4° Sa célébrité.
L’opinion des
contemporains. Très renommé pendant sa vie, Isidore est resté l’une des gloires
de l’Espagne. Déjà son ami, Braulio, évêque de Saragosse, prit soin d’insérer
son nom dans le De viris illustribus d’Isidore lui-même et d’y dresser la liste
de ses principaux ouvrages. Il y vante son éloquence, sa science, sa charité ;
il le considère comme le plus grand érudit de son époque, comme le restaurateur
des études, comme l’homme providentiellement suscité par Dieu pour sauver les
documents des anciens, relever l’Espagne et l’empêcher de tomber dans la
rusticité. Prænotatio librorum divi Isidori, P. L., t. LXXXI, col. 15-17.
2. Sa vaste érudition.
Cet éloge enthousiaste était mérité en grande partie ; car, sans être un homme
de génie, Isidore fut un grand érudit. Il connaissait une grande partie des
œuvres de l’antiquité sacrée et profane, et il y puisa à pleines mains,
transcrivant textuellement, au fur et à mesure de ses multiples lectures, tout
ce qui lui paraissait digne d’être retenu, et amassant ainsi pour ses futurs
travaux des extraits précieux qu’il n’avait plus qu’à mettre en ordre. Il fut
surtout un compilateur, comme le montre l’étendue encyclopédique de ses
citations.
Ayant ainsi recueilli
tout ce qui touche à l’exégèse, à la théologie, à la morale, à la grammaire,
liturgie, à l’histoire, à la grammaire, aux sciences cosmologiques,
astronomiques et physiques, Isidore se contenta, quand il eut à traiter à
traiter du sujet, d’utiliser la collection de ses notes, exprimant ainsi, comme
un écho fidèle, moins sa propre pensée que celle de ses devanciers. Et telle
fut constamment sa méthode ainsi qu’il a eu soin à plusieurs reprises d’en
prévenir loyalement ses lecteurs, P. L., t. LXXXII, col. 73 ; LXXXIII, col.
207, 737, 964 ; si bien qu’il aurait pu écrire en tête de chacun de ses
nombreux ouvrages ou qu’il a mis dans la préface de ses Questiones in [col.101
fin / col.102 début] Vetus Testamentum : Lector non nostra leget sed veterum
releget, P. L., t. LXXXII, col. 209.
3. Son titre de docteur
de l’Eglise.
Traduisant la pensée des
contemporains, le VIIIe concile de Tolède, en 653, parle d’Isidore en ces
termes : Doctor egregius, Ecclesiæ catholicæ novissimum decus, præcedentibus
ætate postremus, doctrina et comparatione non infimus et, quod majus est, in
sæculorum fine doctissimus. Mansi, Concil., t. X, col. 1215.
C’est ce même titre de
docteur que lui donne encore le concile de Tolède de 688.
Aussi l’Eglise de Séville
n’hésita pas à insérer dans l’office de son saint évêque l’antienne : O doctor
optime, et dans la messe l’évangile propre à la fête des docteurs : Vos estis
sal terræ : office et messe qui reçurent, pour l’Espagne et le pays soumis au
roi catholique, l’approbation de Grégoire XIII (1572-1585).
Finalement ce titre fut
reconnu pour toute l’Eglise, le 25 avril 1722, par Innocent XIII.
Cf. Benoît XIV De beati
sanct., l. IV, part. II, c. XI, n. 15.
Comme ses deux frères,
Léandre et Fulgence, et comme sa sœur Florentine, Isidore a été inscrit au
catalogue des saints ; sa fête est fixée au 4 avril. Acta sanctorum, aprilis,
t. I, p. 325-361.
II. ŒUVRES.
Durant son long
épiscopat, Isidore composa un grand nombre d’ouvrages, dont quelques-uns ne
sont point parvenus jusqu’à nous. Braulio, en effet, après en avoir signalé 17,
ajoute ces mots : sunt et alia multa opuscula. Prænotatio, P. L., t. LXXXI,
col. 17. Ceux qui restent sont caractéristiques quant au genre et à la méthode
du saint. Ils roulent sur les matières les plus variées ; car, ainsi que l’a
observé Arevalo, Isidoriana, part. I, c. I, n. 3, P. L., t. LXXXI, col. 11, il
n’est pas de sujet qu’Isidore n’ait abordé : nil intentatum reliquit. Laissant
de côté tout ce qui a trait au droit canon et à la la liturgie, et qui trouvera
sa place dans les dictionnaires consacrés à ces deux sciences, nous nous
bornerons à parcourir succinctement ses œuvres, non dans leur suite
chronologique, car il n’y en a guère que quatre ou cinq que l’on puisse dater
approximativement, mais dans l’ordre des matières adopté par Arevalo, le
dernier et le meilleur éditeur des ouvrages de saint Isidore.
1° Etymologie. C’est
le plus long et le principal ouvrage du saint. Isidore y travailla longtemps
sans pouvoir l’achever comme il l’aurait voulu. Mais sollicité plusieurs années
de suite par Braulio pour qu’il le lui envoyât complet et en ordre, il finit
par céder, vers 630. Il l’expédia à son ami avec une dédicace, mais tel qu’il
était encore, inemendatum, en lui laissant le soin de l’amender lui-même. Son
titre général est celui d’Etymologiæ, sous lequel Isidore le désigne plusieurs
fois ; mais comme il est qualifié dans la préface d’opus de origine quarumdam
rerum, Margarin de la Bigne et du Breul lui ont donné aussi le titre
d’Origines. Sa division actuelle en vingt livres est-elle due à Isidore ou à
Braulio ? C’est ce qu’on ne saurait dire, car les manuscrits varient et pour le
nombre et pour l’ordre de ces livres.
En voici le résumé : le
Ier livre traite de la grammaire ; le IIe de la rhétorique et de la dialectique
; ces deux livres sont plus développés dans les Differentiæ, mais dans le même
esprit, selon le même plan et la même méthode ; le IIIe, de l’arithmétique, de
la géométrie, de la musique et de l’astronomie ; le IVe, de la médecine ; le
Ve, des lois et des temps : celui-ci est un résumé ou Chronicon, ou abrégé de
l’histoire universelle, en six époques, depuis les origines du monde jusqu’à
l’an 627 après Jésus-Christ ; le VIe, des livres et des offices de l’Eglise :
il y est question du cycle pascal et il est plus développé dans le De officiis
; le VIIe, de Dieu, dans anges et des différentes classes de fidèles : c’est un
abrégé de théologie ; le VIIIe, de l’Eglise et des sectes ; le IXe, des
langues, des peuples, des royaumes, des armées, de la population civile, des
degrés de parenté ; le Xe, des mots : c’est un index alphabétique des plus
curieux ; le XIe, de [col.102 fin / col.103 début] l’homme et des monstres ; le
XIIe, des animaux ; le XIIIe, du monde et de ses parties : c’est une sorte de
cosmologie générale ; le XIVe, de la terre et de ses parties : c’est une
géographie ; le XVe, des pierres et des métaux ; le XVIe, de la culture des
champs et des jardins ; le XVIIe, de la guerre et des jeux ; le XIXe, des
vaisseaux, des constructions et de costumes ; le XXe, des mets et des boissons,
des ustensiles de ménage et des instruments aratoires.
Il y a là, comme on le
voit, une sorte de d’encyclopédie. Tout y est traité d’une manière uniforme,
l’étymologie des mots servant à l’explication des choses. Mais il y a
l’étymologie secundum naturam et l’étymologie secundum propositum. A défaut de
la première, Isidore recourt à la seconde. Or, quelque ingéniosité qu’on y
déploie, il y a toujours place alors pour l’arbitraire. Aussi, à côté
d’étymologies pertinentes et parfois fort remarquables, combien qui prêtent à
sourire ou même semblent ridicules ! Isidore, il est vrai, ne les a pas
inventées, mais alors à quoi bon les transcrire sans tenir compte de leur
invraisemblance, ni même de leur contradiction ou de leur absurdité ? Arevalo a
vainement essayé de l’en excuser, quand il a écrit : Scriptores collectaneorum
magis excusandi sunt, si quædam aliquantutum absurda aut minus credibilia
proferand. Propositum enim illis erat, non tam ut vera a falsis discernerent,
quam ut aliorum dicta congererent et aliis dijudicanda
proponerent. Isidoriana, part. II, c. LXI, n. 10, P. L., t. LXXXI, col.
386. Un choix plus judicieux s’imposait. A vrai dire, dans une œuvre de ce
genre, Isidore n’a pas été plus heureux que Platon chez les grecs, Varron chez
les latins et Philon chez les juifs. Mais telle quelle, sa compilation n’en fut
pas moins, pour tout le moyen âge, une mine de renseignements et un manuel à la
portée de tous.
2. Differentiæ, sive
de proprietate sermonum. Isidore dit avoir eu en vie ici le traité
correspondant de Caton, mais il a aussi emprunté à d’autres. Il a divisé son
travail en deux livres. Le Ier, De differentiis verborum, disposé par ordre
alphabétique, comprend 610 différences, quelques-unes subtiles et bien
approfondies ; par exemple : entre aptum et utile ; aptum, ad tempus ; utiles,
ad perpetuum ; entre ante et antea ; ante locum significat et personam ; antea,
tantum tempus ; entre alterum et alium ; alter de duobus dicitur ; allius, de
multis, etc. Le IIe, De differentiis rerum, en 40 sections et 170 paragraphes,
marque la différence des choses, comme par exemple entre Deus et Dominus,
Trinitas et Unitas, substantia et essentia, animus et anima, anima et spiritus,
etc. C’est en fait, un vrai petit traité de théologie sur la Trinité, le
pouvoir et la nature du Christ, le paradis, les anges, les hommes, le libre
arbitre, la chute, la grâce, la loi et l’Evangile, la vie active et la vie
contemplative, etc.
3° Allegoriæ.
Ouvrage dédié à Orosio, personnage inconnu, ou plutôt Orontio, qui fut
métropolitain de Mérida avant 638, ces Allégories forment une suite
d’interprétations ou d’explications spirituelles, d’à peine quelques lignes
chacune, sur des noms, des caractéristiques, des personnages de l’écriture :
129 pour l’Ancien Testament, d’Adam aux Machabées ; 121 pour le Nouveau, la
plupart de celles-ci concernant les paraboles et les miracles du Sauveur. Hæc,
dit Isidore dans sa préface, P. L., t. LXXXIII, col. 97, non meo conservavi
arbitrio, sed tuo commisi corrigenda judicio. Même esprit et même méthode que
dans les Etymologiæ.
4° De ortu et habitu
Patrum qui in scriptura laudibus efferuntur. C’est une série de très courtes
notices biographiques sur 64 personnages de l’Ancien Testament, d’Adam aux
Machabées, et 22 du nouveau, de Zacharie à Tite. Son attribution à saint
Isidore, dans sa forme actuelle, n’est pas acceptable, dit Mgr Duchesne,
[col.103 fin / col.104 début] S. Jacques de Galice, p. 156-157, dans les
Annales du Midi, 1890, t. XII, p.145-179. C’est là que se trouve, en effet, De
ortu, LXI, P. L., t. LXXXIII, col. 151, le passage interpolé qui, de saint
Jacques le Majeur, frère de saint jean, fait l’apôtre de l’Espagne, l’auteur de
l’Epître et la victime d’Hérode le Tétrarque. Or saint Jacques le Majeur n’a
pas écrit l’épître en question et fut mis à mort à Jérusalem par Hérode Agrippa
Ier.
5°In libros Veteris ac
Novi Testamenti proæmia. Très courtes introductions à plusieurs livres de la
Bible, y compris Tobie, Judith, les Machabées, précédées d’une introduction
générale également très courte. A remarquer simplement que, dans la liste des
livres du Nouveau Testament, les Actes sont placés à la fin de l’Epître de
saint Jude et l’Apocalypse de saint Jean, Proæmia, XIII, P. L., t. LXXXIII,
col. 160 ; c’est du reste la même place qu’Isidore leur assigne dans son De
officiis ecclesiasticis, I, XI, P. L., t. LXXXIII, col. 746.
6° Liber numerorum
qui in sanctis Scripturis occurunt. Il est question dans ce petit traité de
divers nombres qui se trouvent dans l’Ecriture, à savoir de 1 à 16 de 18 à 20,
puis des nombres suivants : 24, 30, 40, 46, 50 et 60. Isidore en donne une
explication mystique qu’il clôture en faisant remarquer, à la suite de saint
Augustin, que le nombre de 350 est la somme des dix-sept premiers chiffres. Or
153 est le nombre est le nombre de poissons pris dans le coup de filet de la
pêche miraculeuse.
7°De Veteri et Novo
Testamento quæstiones. D’un intérêt plus relevé que le précédent, cet opuscule,
quoique beaucoup plus court, quatre pages à peine dans Migne, fait passer sous
les yeux, dans une suite de 41 questions, la substance et l’enseignement de
l’Ecriture. Dic mihi qui est inter Novum et Vetus Testamentum ? Vetus est
peccatum Adæ, unde dicit Apostolus : Regnavit mors ab Adam usque ad Moysen,
etc. Novum est Christus de Virgine natus ; unde Propheta dicit : Cantate Domino
canticum novum ; quia homo novus venit ; nova præcepta attulit, etc.
Quæstiones, I, P. L., t. LXXXIII, col. 201.
8°Mysticorum expositiones
sacramentorum, seu quæstiones in Vetus Testamentus. Dans ce traité assez
étendu, Isidore donne une interprétation mystique des principaux évènements
rapportés dans les livres de Moïse, de Josué, des Juges, de Samuel, des Rois,
d’Esdras et des Machabées : il y voit autant de figures de l’avenir. C’est,
selon sa constante méthode, une série d’emprunts, que tantôt il abrège ou
modifie, et auxquels il ajoute parfois. Veterum ecclesiasticorum sententias
congregantes. . veluti ex diversis prati flores lectos. . . et pauca de multis
breviter perstringentes, pleraque etiam adjicientes vel aliqua ex parte
mutantes. Præf., P. L., t. LXXXIII, col. 207. L’allégorie y est souvent poussée
jusqu’à l’excès, elle est du moins d’un ton très moralisant.
9° De fide catholica
ex Veteri et Novo Testamento contra judæos. Ce titre pourrait faire croire à un
traité d’apologétique ou de controverse, mais il n’en est pas tout à fait
ainsi. Sans doute, dans son épître dédicatoire à sa sœur Florentine, Isidore
dit : Ut prophetarum auctoritas fidei gratiam firmet et infidelium judæorum
imperitiam probet, ce qui semble annoncer une thèse, mais il ajoute : Hæc,
sancta soror te petente, ob ædificationem studit tui tibi dicavi, P. L., t.
LXXXIII, col. 449 ; c’est, en effet, une exposition sereine plutôt qu’une œuvre
de polémique. Dans le premier livre, on traite, texte en mains, de la personne
du Christ, de son existence dans le sein du Père avant la création, de son
incarnation, de sa passion, de sa mort, de sa résurrection, de son ascension et
de retour futur pour le jugement, le tout terminé par cette observation :
Tenent ista omnia libri Hebræorum, legunt cuncta judæi sed non intelligunt.
Cont. judæos, I, 62, P. L., t. LXXXIII, col. 498. [col.104 fin / col.105 début]
Dans le second, on montre les suites de l’incarnation, à savoir ; la vocation
des gentils, la dispersion des juifs et la cessation du sabbat ; après quoi
vient simplement cette exclamation : O infelicium judæorum defienda demential.
Cont. judæos, II, 28 ; ibid., col. 536. Cette manière d’argumenter contre les
juifs, quelque intérêt qu’elle offre pour l’époque, est loin de rappeler le
célèbre Dialogue avec Tryphon, de saint Justin.
10° Sententiarum
libri tres. Autrement dit, ajoute Braulio, De summo bono. Voici un manuel de
doctrine et de pratique chrétiennes, empruntés surtout à saint Augustin et à
saint Grégoire le Grand. Il est divisé en trois livres. Dans le Ier, il est
question de Dieu et de ses attributs, de la création, de l’origine du mal, des
anges, de l’homme, de l’âme et des sens, du Christ, du Saint-Esprit, de
l’Eglise et des hérésies, de la loi, du symbole et de la prière, du baptême et
de la communion, du martyre, des miracles des saints, de l’Antechrist, de la
résurrection et du jugement, du châtiment des damnés et de la récompense des
justes. Dans le IIe, de la sagesse, de la foi, de la charité, de l’espérance,
de la grâce, de la prédestination, de l’exemple des saints, de la confession
des péchés et de la pénitence, du désespoir, de ceux que Dieu abandonne, de la
rechute, des vices et des vertus. Dans le IIIe, qui est d’une grande utilité
pratique, il s’agit des châtiments de Dieu et de la patience qu’il faut avoir à
les supporter, de la tentation, et de ses remèdes, prière, lecture et étude, de
la science sans la grâce, de la contemplation, de l’action, de la vie des
moines, des chefs de l’Eglise, des princes, des juges et des jugements, de la
brièveté de la vie et de la mort.
11° De
ecclesiasticis officiis. Dédié à Fulgence († 620), frère du saint, ce traité
d’Isidore contient des renseignements précieux sur l’état du culte divin et des
fonctions ecclésiastiques dans l’Eglise gothique du VIIe siècle. Le premier
livre, relatif au culte, passe en revue les chants, les cantiques, les psaumes,
les hymnes, les antiennes, les prières, les répons, les leçons, l’alléluia, les
offertoires, l’ordre et les prières de la messe dans la liturgie gallicane, cf.
Duchesne, Les origines du culte chrétien, 2e édit., Paris, 1898, p. 189 sq., le
symbole, les bénédictions, le sacrifice, les offres de tierce, sexte, none,
vêpres et complies, les vigiles, les matines, le dimanche, le samedi, la Noël,
l’Epiphanie, les Rameaux, les trois derniers jours du carême, les fêtes de
Pâques, de l’Ascension, de la Pentecôte, des martyrs, de la dédicace ; les
jeûnes du carême, de la Pentecôte, du septième mois, des calendes de novembre
et de janvier, l’abstinence. Le second livre, relatif aux membres du clergé et
aux diverses catégories de fidèles, traite des clercs : évêques, archevêques,
prêtres, diacres, sous-diacres, lecteurs, chantres, exorcistes, acolytes,
portiers ; des moines, des pénitents, des vierges, des veuves, des personnes
mariées, des catéchumènes, des compétents, du symbole et de la règle de foi qui
précèdent la collation du baptême, de la chrismation, de l’imposition des mains
ou de la confirmation.
12° Synonyma, de
lamentatione animæ peccatricis. Ces deux titres, dont le premier fit plutôt
penser à quelque traité de grammaire, et dont le second des gémissements d’un
pécheur, se justifient également, l’un pour la forme, l’autre pour le fond. En
effet, chaque idée est présentée plusieurs fois par des expressions
différentes, mais équivalentes : de là le titre de Synonyma. Mais comme il
s’agit d’un pauvre pécheur qui gémit son propre état, le second titre explique
la matière du traité. C’est une sorte de soliloque ou plutôt de dialogue intime
entre l’homme et sa raison. L’homme, sous le poids des maux qui l’oppriment, en
vient à désirer la mort ; mais la raison intervient pour relever son courage,
lui rendre l’espoir du pardon, le ramener dans la bonne voie et pousser
jusqu’au som- [col.105 fin / col.106 début] met de la perfection. Il a tort, en
effet, de se plaindre, car les épreuves ont leur utilité : Dieu les permet pour
notre amendement, et elles sont la juste punition de nos fautes. Mieux vaut
donc lutter, se convertir, opposer de bonnes habitudes aux mauvaises,
persévérer dans la crainte de mourir comme un impie et d’encourir les
châtiments éternels : tel est l’objet du premier livre, au commencement duquel
se lit cette sentence : Melius est bene mori quam male vivere ; melius est non
esse quam infeliciter esse. Syn., I, 21, P. L., t. LXXXIII, col. 832. Dans le
second livre, la raison continue à donner des approprié et détaillés pour
conserver la chasteté, résister aux tentations, pratiquer la prière, la
vigilance, la mortification, et poursuivre la conquête des biens célestes,
etc., et elle conclut : Donum scientiæ acceptum retine, imple opere quod
didicisti prædicatione. Syn., II, 100, ibid., col. 868. Et le pécheur aussitôt
de remercier la raison. Cette œuvre de direction morale est, du point de vue de
la piété, la plus intéressante de saint Isidore.
13° Regula
monachorum. Résumé de tout ce que l’on trouve épars dans les ouvrages des Pères
relativement à la disposition et à la distribution d’un monastère, à l’élection
de l’abbé et à la vie des moines.
14° Epistolæ. En
dehors des lettres, qui servent de préface ou de dédicace à cinq de ses
ouvrages, on n’en a conservé que quelques autres : trois à Braulio, évêque de
Saragosse ; nue à Leudefeld, de Cordoue, concernant les membres et les fonctions
du clergé dans l’Eglise ; une à Massona, de Mérida, sur la réintégration, après
pénitence, des clercs tombés dans le péché ; une à Helladius, sur la chute de
l’évêque de Cordoue ; une au duc Claude, sur ses victoires ; une à
l’archidiacre Redemptus, sur certains points de liturgie ; une autre enfin à
Eugène, sur l’éminente dignité des évêques, en tant que successeurs des
apôtres, et plus particulièrement du pontife romain, tête de l’Eglise.
15° De ordine
creaturarum. Cet opuscule, retenu comme authentique par Arevalo, traite d’abord
de la Trinité, puis des créatures spirituelles, c’est-à-dire des anges
distribués en neuf chœurs, du diable et des démons, ensuite des eaux
supérieures du firmament, du soleil, de la lune, de l’espace supérieur et
inférieur, des eaux et de l’océan, du paradis, et enfin de l’homme après le
péché, de la diversité des pécheurs et du lieu de leur peine, du feu du
purgatoire et de la vie future.
16° De natura reum.
Dédié au roi Sisebut, après avoir été composé sur sa demande, ce petit travail
résume tout ce que les anciens ont écrit sur le jour, la nuit, la semaine, le
mois, l’année, les saisons, le solstice et l’équinoxe, le monde et ses parties,
le ciel et les sept planètes alors connues, le cours du soleil et de la lune, les
éclipses, les étoiles filantes et les comètes, le tonnerre et les éclairs,
l’arc-en-ciel, les nuages, la pluie, la neige, la grêle, les vents, les
tremblements de terre, etc. Pour les diverses sources, voir Becker, De natura
rerum, Berlin, 1857.
17° Chronicon.
Toujours fidèle à sa méthode, Isidore résume dans cette chronique, en une suite
de 122 paragraphes, les six âges de l’histoire du monde, depuis la création
jusqu'à l’an 654 de l’ère espagnole, c’est-à-dire jusqu’en 616, en empruntant
ses matériaux aux travaux de Jules l’Africain, d’Eusèbe, de saint Jérôme et de
Victor de Tunnunum, et en y rajoutant quelques renseignement sur l’histoire de
l’Espagne. Il a soin, à la fin, de rappeler la victoire de Léovigilde, sur les
Suèves, le soulèvement d’Herménégilde, mais sans faire la moindre allusion à sa
mort violente, la conversion de Recarède et de tous les Goths d’Espagne, et la
part que prît à ce grand évènement son frère Léandre. Pour les sources, voir
Hertzberg, Ueber die Croniken des Isidorus von Sevilla, dans [col.106 fin /
col.107 début] Forschungen zur deutschen Geschichte, 1875, t. XV, p.
289-360.
18° Historia de
regibus Gothorum, Wandalorum et Suevorum. Ce résumé historique, tout à
l’honneur de l’Espagne dont il célèbre la richesse, la fécondité et la gloire,
est d’une valeur inappréciable et constitue la source principale pour
l’histoire des Visigoths, depuis leur origines jusqu’à la cinquième année du
règne de Suintila, en 621, c’est-à-dire pendant 256 années ; pour l’histoire
des Vandales, depuis leur entrée en Espagne sous Gundéric, en 408, jusqu’à
l’invasion de l’Afrique et la défaite de Gélimer, en 522 ; et enfin pour
l’histoire des Suèves, qui, entrés en Espagne en même temps que les Alains, les
Vandales s’y maintinrent jusqu’en 585, lors de leur incorporation au royaume
des Goths. Cf. Hertzberg, Die Historien und die Chroniken des Isidorus von
Sevilla, Gœttingue, 1874.
19° De viris
illustribus. Sur une liste de 46 noms dont il est question dans ce traité,
treize appartiennent à des auteurs espagnols, ce qui nous vaut des
renseignements précieux sur plusieurs évêques d’Espagne, antérieurs au VIIe
siècle. On y trouve une note sévère sur la mort d’Osius et un éloge mérité de
Léandre au sujet de son influence religieuse et de la part qu’il prit à la
conversion des Goths.
III. DOCTRINE.
1° Observation
préliminaire. Sur l’Ecriture, le dogme, la morale, la discipline et la
liturgie, saint Isidore a résumé la science de son temps ; mais c’est moins sa
pensée qu’il nous donne que celle des autres. Il s’est contenté d’être l’écho
de la tradition, dont il a pris soin de recueillir et de reproduire les
témoignages, et, à ce point de vue ; son œuvre des plus précieuse ; c’est celle
d’un disciple très averti, d’un témoin autorisé, mais ce n’est pas celle d’un
initiateur ou d’un maître. S’en tenant trop exclusivement à sa méthode de
collectionneur et de rapporteur, il n’a pas donné, dans quelque œuvre originale
et forte, toute la mesure de son talent. Dans ces conditions, il serait
difficile de parler de son enseignement personnel ; il suffira de signaler
quelques points particuliers sur lesquels son témoignage est bon à recueillir
ou à propos desquels il a été l’objet d’accusations injustifiées.
2° Sur l’Ecriture.
1. Le canon. Par
trois fois, saint Isidore a donné le catalogue des livres de la Bible. Etym.,
VI, I ; In libros Veteris et Novi Testamenti proæmia, prol. 2-13 ; De officiis
ecclesiasticis, I, XI, P. L., t. LXXXIII, col. 150-160 ; 229 ; 746. Pour
l’Ancien Testament, c’est la liste du Prologus galeatus. Aux trois classes des
protocanoniques, livres historiques, prophétiques et hagiographes, Isidore
joint celle des deut rocanoniques, la Sagesse, l’Ecclésiastique, Tobie, Judith
et les deux livres des Machabées, parce que l’Eglise, dit-il, les tient pour
des livres divins. Pour le Nouveau testament, c’est l’ordo evangelicus ou les
quatre Evangiles ; l’ordo apostolicus : les quatorze épîtres de saint Paul, les
sept Epîtres catholiques rangées dans l’ordre suivant : Pierre, Jacques, Jean
et Jude, et enfin les Actes et l’Apocalypse. Ce dernier livre était encore
contesté en Espagne, mais Isidore eut soin, au IVe concile de Tolède, de faire
porter ce décret : " L’autorité de plusieurs conciles et les décrets
synodaux des pontifes romains déclarent que le livre de l’Apocalypse est de
Jean l’Evangéliste et ordonnent de le recevoir parmi les livres divins. Mais il
y a beaucoup de gens qui contestent son autorité et qui ne veulent pas
l’expliquer dans l’Eglise de Dieu. Si désormais quelqu’un ne le reçoit ou ne le
prend pas pour texte d’explication pendant la messe, de Pâques à la Pentecôte,
il sera excommunié. " Can. 17.
2. L’inspiration.
Saint Isidore affirme le fait de l’inspiration divine de tous les auteurs
sacrés, mais sans en spécifier la nature ; il se contente de dire : Auctor
earumdem Scripturarum Spiritus Sanctus esse credit- [col.107 fin / col. 108
début] tur ; ipse enim scripsit qui prophetis suis scribenda dictavit. De
offic. eccle., I, XII, 13, P. L., t. LXXXIII, col. 750. Quant au rôle et à la
part de l’écrivain sacré dans la rédaction de son œuvre, il n’en parle pas,
cette question n’ayant pas encore été pleinement élucidée.
3. L’interprétation.
Isidore connaît la multiple signification du texte sacré ; il sait que l’on
peut entendre au sens littéral et au sens spirituel, au sens propre ou
métaphorique. Scriptura non solum historialiter sed etiam mysterio sensu, id
est spiritualiter, sentienda est. De fide cath., II, XX, 1, P. L., t. LXXXIII,
col. 528. Scriptura sacra ratione tripartita intellegitur ; d’abord secundum
litteram sine ulla figurali intentione ; ensuite secundum figuralem
intellegentiam absque aliquo rerum respectu ; enfin salva historica rerum
narratione, mystica ratione. De ord. creat., X, 6-7, P. L., t. LXXXIII, col.
939. Pour l’intelligence des passagers les plus obscurs, il rappelle, à la
suite de saint Augustin, mais sans y joindre les judicieuses réflexions de l’évêque
d’Hippone dans son De doctrina christiana, III, XXX-XXXVIII, 42-56, les sept
règles du donatiste Tichonius. Sent., I, IXI, P. L., t. LXXXIII, col.
581-586.
3° Sur le dogme. Deux
points de doctrine ont paru répréhensibles dans saint Isidore : l’un sur la
prédestination, l’autre sur la transsubstantiation ; qu’en est-il ?
1. La prédestination.
Saint Isidore parle dans un passage de la gemina prædestinatio, sive electorum
ad requiem, sive reproborum ad mortem. Sent., II, VI, 1, P. L., t. LXXXIII,
col. 606. Hincmar de Reims, au IXe siècle, a conclu de là que l’évêque de
Séville était un successeur des Gaulois qu’avait combattu saint Augustin dans
son De prædestinatione sanctorum et son De bono perseverantiæ. C’est bien à
tort, car il n’y a pas de preuve que le prédestinatianisme ait paru en Espagne,
soit de provenance gauloise, soit d’ ailleurs. L’erreur des prédestinatiens du
IXe siècle fut de croire que Dieu prédestine les pécheurs, non seulement à la
damnation, mais aussi au péché. Or, saint Isidore distingue avec raison l’une
de l’autre, il nie la prédestination au péché ; car Dieu ne veut pas le péché,
il ne fait que le permettre ; et s’il est question de l’endurcissement ou de
l’aveuglement du pécheur, il faut prendre garde au rôle négatif de Dieu.
Obdurare dicitur Deus hominem, non ejus faciendo duritiam, sed non auferendo
eam, quam sibi ipse nutrivit. Non aliter et obcæcare dicitur quosdam Deus, non
ut in eis eamdem ipse cæcitatem eorum ab eis ipse non auferat. Sent. II, V, 13,
P. L., t. LXXXIII, col. 605. Quant à la prédestination à la peine, Isidore
l’enseigne : Miro modo æquus omnibus Conditor alios prædestinando præeligit,
alios in suis moribus pravis justo judicio derelinquit ; quidam enim gratissimæ
misericordiæ ejus prævenientis dono salvantur, effecti vasa misericordiæ ;
quidam vero reprobi habiti ad pœnam prædestinati damnantur, effecti vasa iræ.
Different., II, XXXII, 117-118, P. L., t. LXXXIII, col. 88.
Au sens propre et
rigoureux qu’il aura dans la langue théologique, le mot de prédestination ne
s’applique qu’à certaines créatures raisonnables qui doivent avoir la gloire du
ciel en partage ; c’est la prescience, non des mérites de la créature, mais des
bienfaits de Dieu ; c’est le plan éternel de Dieu statuant en lui-même l’obtention
du ciel pour ceux qui, en effet, doivent un jour et pour l’éternité, être admis
à ce bonheur. Il ne s’applique au pécheur que dans un sens impropre ; car la
réprobation implique de la part de Dieu deux choses, d’abord la permission de
la faute, ensuite la volonté de la punir. Dieu permet le péché : pourquoi ?
C’est le grand mystère, dont il n’est point permis de demander compte à Dieu ;
et Dieu très justement châtie le péché non pardonné et non expié. Cf.
Arevalo, Isidoriana, part. I, c. XXX, n. 1-14, P. L., t. LXXXI, col.
150-157. [col.108 fin / col.109 début]
2. La
transsubstantiation. D’après Bingham, Origines eccles., l. XV, c. V, sect. 4,
Londres, 1710-1719, t. VI, p. 801, saint Isidore aurait nié la
transsubstantiation. S’il s’agit du mot, il est certain que saint Isidore ne
l’a pas employé, pour la bonne raison qu’il n’existait pas encore pour exprimer
la nature du changement qui s’opère au sacrifice de la messe par la
consécration ; mais s’il s’agit du sens exprimé si bien plus part par le mot de
transsubstantiation, on ne peut pas soutenir qu’Isidore ne l’a pas enseigné.
Car, dans un passage, il dit qu’on appelle corps et sang du Christ le pain et
le vin, quand ils sont sanctifiés et deviennent sacrement par l’invisible
opération du Saint-Esprit. Unde hoc, eo jubente corpus Christi et sanguinem
dicimus, quod, dum sit ex fructibus terræ, sanctificantur et fit sacramentum
operante invisibiliter Spiritu Dei. Etym., VI, XIX. Resteraient-ils pain et vin
tout en devenant sacrement ? Nullement, car, dans un autre passage, après avoir
dit comme saint Paul : panis, quem frangimus, corpus Christi est, il ajoute :
Hæc autem, dum sunt visibilia, sanctificata per Spiritum Sanctum, in
sacramentum divini corporis transeunt. De offic. eccl., I, XVIII. Transeunt,
qu’est-ce à dire ? Il s’agit bien d’un changement, d’une transformation, et
n’est-ce pas là l’équivalent du mot transsubstantiation ? Cf. Arevalo,
Isidoriana, part. I, c. XXX, n. 15-24, P. L., t. LXXXI, col. 157-160.
4° Sur les sacrements.
Bingham, Origines eccles., l. XII, c. I, accuse encore saint Isidore de n’avoir
fait qu’un seul sacrement du baptême et de la confirmation. En effet, l’évêque
de Séville a écrit : Sunt autem sacramenta baptismus et chrisma, corpus et
sanguis. Etym., VI, XIX. D’où Bingham de conclure : de même que corpus et
sanguis ne désignent qu’un seul et même sacrement, de même baptismus et
chrisma. Conclusion erronée, car Isidore, loin de confondre le sacrement du
baptême avec celui de la confirmation, les distingue l’un de l’autre : Sicut in
baptismo peccatorum remissio datur, ita per unctionem sanctificatio Spiritus
adhibetur, et il traite ailleurs, De offic. eccles., II, XXV-XXVIII, P. L., t.
LXXXIII, col. 822-826, séparément et distinctement du baptême, de la chrismatio
et de l’imposition des mains. Ce que l’on peut reprocher à son langage, c’est,
tout au plus, un certain manque de précision fort excusable à une époque où la
théorie sacramentaire n’était pas encore rigoureusement fixée. Cf.
Arevalo, Isidoriana, part. I, c. XXX, n. 22-25, P. L., t. LXXXI, col.
160-162.
5° Sur l’origine de l’âme
des enfants d’Adam. L’âme de l’enfant qui vient au monde a-t-elle été créée dès
l’origine, ou n’est-t-elle créée par Dieu qu’au moment de la conception, ou
bien encore ne serait-elle pas transmise du père au fils par voie de génération
? Autant de questions soulevées parmi les Pères grecs et latins et résolues en
sens divers. Saint Augustin est mort sans avoir pu y trouver une solution qui
le satisfît. Saint Isidore, cela va sans dire, rappelle les opinions anciennes,
en constatant que la question est des plus difficiles et n’a pas été tranchée.
Differ., II, XXX, 105 ; De offic. eccl., II, XXIV, 3 ; De ord. creat., XV, 10,
P. L., t. LXXXIII, col. 85, 818, 952. Toutefois il se prononce pour la création
de l’âme au moment où elle doit animer un corps humain : Animam non esse partem
divinæ substantiæ, vel naturæ, nec esse eam priusquam corporis misceatur,
constat ; sed tunc creari eam quando et corpus creatur, cui admisceri videtur. Sent.,
I, XII, 4, P. L., t. LXXXIII, col. 562.
I. EDITIONS. Margarin
de la Bigne fut le premier à publier les œuvres de l’évêque de Séville sous ce
titre : S. Isidori Hispalensis episcopi opera omnia, Paris, 1580. Son édition
était incomplète et laissait à désirer. près de vingt ans après, Grial donna
une autre édition beaucoup plus soignée, mais qui est encore loin d’être
satisfaisante : [col.109 fin/col.110 début] Divi Isidori Hispalensis episcopi
opera, Madrid, 1599 ; 2 vol. 1778. Le bénédiction Jacques du Breuil, profitant
du travail de ses devanciers, améliora celle de Margarin de la Bigne et
compléta celle de Grial sans la rendre plus correcte : S. Isidori Hispalensis
episcopi opera omnia, Paris, 1601 ; Cologne, 1617. Au XVIIIe siècle, Ulloa
reprit l’édition de Grial et la publia à Madrid, en 1778, revue, corrigée et
augmentée de notes de Gomez. Mais il restait un examen critique à faire sur
tous les ouvrages, authentiques ou supposés, de saint Isidore ; ce fut l’œuvre
d’Arevalo. Ce dernier, grâce à un examen attentif et à une connaissance
approfondie du sujet, passa en revue les manuscrits et les éditions et ne
retint comme authentique que les ouvrages dont l’analyse a été donnée dans cet
article, en suivant l’ordre de la dignité des matières et, dans chaque matière,
le genre d’abord, les espèces ensuite ; c’est jusqu’ici la meilleure de toutes
les éditions : S. Isidori Hispalensis episcopi opera omnia, 4 vol., Rome,
1797-1803. Migne l’a reproduite : P. L., t. LXXXI-LXXXIV, en y joignant la
Collectio canonum attribuée à saint Isidore, ainsi que la Liturgia mozarabica
secundum regulam beati Isidori, P. L., t. LXXXV-LXXXVI. Depuis lors quelques
ouvrages de saint Isidore ont fait l’objet d’éditions critiques nouvelles. La
partie historique, sous ce titre : Isidori junioris Hispalensis historia
Gothorum, Wandalorum, Sueborum ad annum 624, a été insérée dans les Monumenta
Germaniæ historica. Auctores antiquissimi, Berlin, 1894, t. XI, p. 304-390. G.
Becker a donné une édition critique du De natura rerum, Berlin, 1857. K.
Weinhold, a publié quelques fragments en vieil allemand de l’opuscule contre
les juifs : Di altdeutschen Bruckstücke des Tractats des Bischofs Isidorus von
Sevilla De fide catholica contra judæos, Paderborn, 1874. G. A. Hench, a publié
un fac-similé du codex de Paris : Der althochdeusche Isidor. Fac-Simile Ausgabe
der Pariser Codex, nebst kritischen Texte der Pariser und Monseer Bruchstücke,
Strasbourg, 1893. Il reste encore beaucoup à faire. W. M. Lindsay, Isidori
Hispalensis Etymologiarum seu Originum libri XX, 2 vol. Oxford, 1911 : Beer,
Isidori Etymologiarum cod. Toletanus phototypice editus, Leyde, 1909.
II. SOURCES. S. Braulio,
évêque de Saragosse, contemporain et ami de saint Isidore ; Prænotatio librorum
divi Isidori, P. L., t. LXXXI, col. 15-17 ; S. Ildefonse, De viris illustribus,
IX, ibid., col. 27-28 ; un récit de la mort de l’évêque de Séville, ibid., col.
30-32 ; Acta sanctorum, avril, t. I, p. 325-361.
III. TRAVAUX. Des
biographies ont été publiées par Cajétan, Rome, 1616, par Dumesnil, 1843, par
l’abbé Colombet, 1846. Sur la vie et les œuvres de saint Isidore, Noël
Alexandre, Historia ecclesiastica, Paris, 1743, t. X, p. 195, 411-413 ; Dupin,
Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, Mons, 1691, t. VI, p. 1-6 ;
Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, Paris,
1858-1868, t. XI, p. 720-728 ; N. Antonio, Bibliotheca hispana vetus, Madrid,
1788, p. 321 sq. ; Florez, España sagrada, Madrid, 1754-1777, t. III, p.
101-109 ; t. V, p. 417-420 ; t. VI, P. 441-452, 477-482 ; t. IX, p. 173,
406-412 ; Arevalo, Isidoriana, P. L., t. LXXXI ; Bourret, L’école chrétienne de
Séville sous la monarchie des Wisigoths, Paris, 1855 ; Gams, Die
Kirchengeschichte von Spanien, Ratisbonne, 1862-1874, t. II, sect. II, p. 102-113
; Ebert, Histoire générale de la littérature du moyen âge en Occident, trad.
franç., Paris, 1883, t. I, p. 621-636 ; Teuffel, Geschichte der römischen
Litteratur, Leipzig, 1870 ; trad. franç., Paris, 1883, t. III, p. 337-345 ;
Dressel, De Isidori Originum fontibus, Turin, 1874 ; Hertzberg, Ueber die
Chroniken des Isidorus von Sevilla, dans les Forschungen zur deutschen
Geschichte, 1875, t. XV, p. 289-360 ; Menendez y Pelayo, S. Isidore et
l’importance de son rôle dans l’histoire intellectuelle de l’Espagne, trad.
franç., dans les Annales de philosophie chrétienne, 1882, t. VII, p. 258-269 ;
Manitius, Geschichte der christ.-latein. Poesie, Stuttgart, 1891, p. 414-420 ;
Klusmann, Excerpta Tertullianea in Isidori Hispa. Etymologiis, Hambourg, 1892 ;
Dzialowski, Isidor und Ildefons als Litterarhistoriker, Munster, 1899 ;
Bardenhewer, Patrologie, 3e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1910, p. 568 sq. ;
Realencyklopädie für protestantische Theologie und Kirche, 3e édit., Leipzig,
1901, t. IX, p. 447-453 ; Leclercq, L’Espagne chrétienne, Paris, 1906, p.
302-306 ; Kirchenlexicon, 2e édit., t. VI, p. 969, 976 ; Smith et Wace, A
dictionary of christian biography, t. III, p. 305-313 ; U. Chevalier,
Répertoire. Bio-bibliographie, t. I, p. 2283-2285 ; Schwarz, Observationes
criticæ in Isidori Hispalensis Origines, Hirschberg, 1895 ; Schulte, Studien
über den Schriftstellerkatalog des h. Isidorus, dans Kirchengeschitliche.
Abhandlugen de Sdralek, Breslau, 1902, [col.110 fin / col.111 début] t. VI ;
Endt, Isidor und Lukasscholien, dans Wiener Studien, 1909 ; Valenti, S.
Isidoro, noticia de sua vida y escritos, Valladolid, 1909 ; Schenk, De Isidori
Hispalensis de natura rerum libelli fontibus (diss.), Iéna, 1909 ; C. H.
Besson, Isidor Studien, Munich, 1913 ; J. Tixeront, Précis de patrologie,
Paris, 1918, p. 492-496.
G. BAREILLE.
SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/isidore_de_seville.html
St Isidore de Séville,
évêque, confesseur et docteur
Mort à Séville le 4 avril
636. Culte immédiat en Espagne.
Innocent XIII inscrivit sa fête comme docteur, au rite double, en 1722.
die 4 aprilis
SANCTI ISIDORI
Ep., Conf. et Eccl. Doct.
III classis (ante CR
1960 : duplex)
Missa In
médio, de Communi Doctorum.
Oratio C
Deus, qui pópulo tuo
ætérnæ salútis beátum Isidórum minístrum tribuísti : præsta,
quǽsumus ; ut, quem Doctórem vitæ habúimus in terris, intercessórem habére
mereámur in cælis. Per Dóminum.
Ante 1960 : Credo
Secreta C 1
Sancti Isidóri Pontíficis
tui atque Doctóris nobis, Dómine, pia non desit orátio : quæ et múnera
nostra concíliet ; et tuam nobis indulgéntiam semper obtíneat. Per
Dóminum.
Postcommunio C 1
salútem : beátus
Isidórus Póntifex tuus et Doctor egrégius, quǽsumus, precátor accédat. Per
Dóminum nostrum.
Ut nobis, Dómine, tua
sacrifícia dent
(En Carême, on fait
seulement mémoire du Saint avec les trois oraisons de la Messe suivante)
le 4 avril
SAINT ISIDORE
Evêque, Confesseur et
Docteur de l’Église
IIIème classe (avant
1960 : double)
Messe In
médio, du Commun des Docteurs
Collecte C
O Dieu qui avez fait à
votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Isidore, pour ministre du salut
éternel, faites, nous vous en prions, que nous méritions d’avoir pour
intercesseur dans les cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie
Avant 1960 : Credo
Secrète C 1
Que la pieuse
intercession de saint Isidore, Pontife et Docteur, ne nous fasse point défaut,
Seigneur, qu’elle vous rende nos dons agréables et nous obtienne toujours votre
indulgence.
Postcommunion C 1
Afin, Seigneur, que votre
saint sacrifice nous procure le salut, que le bienheureux Isidore, votre
Pontife et votre admirable Docteur intercède pour nous.
Leçons des Matines avant 1960
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Isidore, Docteur illustre, était Espagnol de nation ; il
naquit à Carthagène ; son père, Sévérien, était gouverneur de la province. Les
saints Évêques, Léandre de Séville, et Fulgence de Carthagène, ses frères,
prirent soin de lui enseigner la piété et les lettres. Formé aux littératures
latine, grecque et hébraïque, et instruit dans les lois divines et humaines, il
acquit à un degré éminent toutes les sciences et toutes les vertus chrétiennes.
Dès sa jeunesse, il combattit avec tant de courage l’hérésie aérienne, depuis
longtemps déjà répandue chez les Goths alors maîtres de l’Espagne, que peu s’en
fallut qu’il ne fût mis à mort par les hérétiques. Léandre ayant quitté cette
vie, Isidore fut élevé, malgré lui, au siège épiscopal de Séville, sur les
instances du roi Récarède, avec l’assentiment unanime du clergé et du peuple.
On rapporte que saint Grégoire le Grand ne se contenta pas de confirmer cette
élection par l’autorité apostolique, mais qu’il envoya, selon l’usage, le
pallium au nouvel élu, et l’établit son vicaire ainsi que celui du Siège
apostolique dans toute l’Espagne.
Cinquième leçon. On ne peut dire combien Isidore fut, durant son épiscopat,
constant, humble, patient, miséricordieux, zélé pour !a restauration des mœurs
chrétiennes et de la discipline ecclésiastique, infatigable à les soutenir par
ses paroles et ses écrits, remarquable enfin par l’éclat de toutes les vertus.
Ardent promoteur et propagateur des institutions monastiques en Espagne, il
construisit plusieurs monastères et édifia également des collèges, où, se
livrant à la science sacrée et à l’enseignement, il instruisit un grand nombre
de disciples qui affluaient vers lui, et parmi lesquels brillèrent saint
Ildephonse, Évêque de Tolède, et saint Braulion, Évêque de Saragosse. Dans un
concile rassemblé à Séville, il réprima et écrasa par une discussion vive et
éloquente l’hérésie des Acéphales déjà menaçante. Isidore acquit auprès de tous
une telle renommée de sainteté et de science, que seize ans à peine après sa
mort, au milieu des applaudissements de tout un synode réuni à Tolède et composé
de cinquante-deux Évêques, et avec le suffrage de saint Ildephonse, il mérita
d’être appelé un Docteur excellent, la gloire la plus récente de l’Église
catholique, l’homme le plus docte de la-fin des temps ; et les Prélats
déclarèrent que son nom ne devait être prononcé qu’avec respect. Saint Braulion
ne se contente pas de le comparer à saint Grégoire, mais il estime que le ciel
l’avait donné à l’Espagne pour l’instruire, et tenir la place de l’Apôtre saint
Jacques.
Sixième leçon. Isidore composa des livres sur les Étymologies, sur les Offices
ecclésiastiques, et beaucoup d’autres ouvrages si utiles pour la discipline
chrétienne et ecclésiastique, que le Pape Léon IV n’a pas hésité à écrire aux
Évêques de Bretagne, que l’on doit faire le même cas des paroles d’Isidore que
de celles de Jérôme et d’Augustin, lorsqu’il se présente une difficulté
nouvelle qui ne peut être résolue par les Canons. On voit plusieurs sentences
tirées de ses écrits placées parmi les lois canoniques de l’Église. Le saint
Évêque de Séville présida le quatrième concile de Tolède, le plus célèbre de
tous ceux d’Espagne. Enfin, après avoir banni de l’Espagne l’hérésie arienne,
prédit publiquement sa mort et la dévastation du royaume par les armées des
Sarrazins, et gouverné son Église environ quarante ans, il mourut à Séville
l’an six cent trente-six. Son corps fut d’abord inhumé, comme lui-même l’avait
demandé, entre son frère Léandre et sa sœur Florentine. Ferdinand Ier, roi de
Castille et de Léon, l’ayant racheté à grand’peine d’Enète prince sarrazin
alors maître de Séville, le transporta à Léon, et l’on a élevé en son honneur
une église où ses miracles l’ont rendu célèbre, et où le peuple l’honore avec
une grande dévotion.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 5, 13-19.
En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Vous êtes le sel de la terre. Que
si le sel perd sa vertu, avec quoi le salera-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être
jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes. Et le reste.
Homélie de saint Isidore, Évêque.
Septième leçon. Celui qui a la charge d’instruire les peuples et de les former
à la vertu doit de toute nécessité, avoir une sainteté accomplie, et se montrer
absolument irrépréhensible. Car pour reprendre les pécheurs, il faut qu’il soit
lui-même exempt de péché. Comment, en effet, oserait-il reprendre ses
subordonnés, exposé qu’il serait à s’entendre répondre : Commencez par adresser
à vous-même vos leçons de vertu. Celui qui se propose d’enseigner aux autres à
bien vivre doit donc d’abord régler sa propre conduite. Qu’en tout il se montre
un modèle de bonne vie, et que ses exemples comme sa doctrine engagent au bien
tous les hommes. La science des Écritures lui est également nécessaire. Car la
sainte vie de l’Évêque toute seule, ne serait profitable qu’à lui-même, mais
s’il y joint la science et la parole, il pourra encore instruire les autres,
donnant l’enseignement aux fidèles et combattant les ennemis de la foi qui,
s’ils ne sont réfutés et convaincus de fausseté, peuvent trop facilement
tromper les simples.
Huitième leçon. La parole de l’Évêque doit être pure, simple, claire, pleine de
gravité et de noblesse, pleine de douceur et de grâce ; il doit traiter des
mystères de la loi, de la doctrine de la foi, de la modération chrétienne, des
règles de la justice. Son langage doit varier avec la profession, la qualité,
les mœurs de ses auditeurs ; il doit à l’avance mesurer Si>n enseignement
quant à l’objet, au temps, à la manière et aux personnes. Avant tout, il doit,
pour accomplir son office, lire la sainte Écriture, étudier les Canons, imiter
les exemples des Saints, s’adonner aux veilles, au jeûne, à la prière ; il doit
garder la paix avec tous ses frères, et ne blesser aucun des membres du corps
dont il est le chef, ne condamner personne sans preuve, n’excommunier personne
sans examen. Il doit unir dans la prélature l’humilité à l’autorité ; qu’une
humilité indiscrète ne favorise pas les vices de ses subordonnés, qu’une
sévérité immodérée n’accompagne point l’exercice de sa puissance ; mais
qu’envers ceux qui lui sont confiés, il se montre d’autant plus rempli de
sollicitude qu’il doit redouter du Christ lui-même un examen plus sévère de sa
vertu.
Neuvième leçon. Il conservera la charité, cette vertu qui s’élève au-dessus de
tous les dons, et sans laquelle toutes les autres ne sont rien. Il mettra sa
chasteté sous la garde de la charité ; et le lieu où cette gardienne habitera
sera l’humilité. Il aura donc parmi tous ces biens l’excellence de la chasteté,
afin que son âme, donnée entièrement à Jésus-Christ, soit pure et libre de
toute souillure de la chair. Cependant il devra, prudent dispensateur, prendre
soin des pauvres, nourrir les affamés, vêtir ceux qui sont nus, recevoir les
étrangers, racheter les captifs, protéger les veuves et les orphelins montrer
en tout une vigilante sollicitude, une prudence pleine de discrétion dans les
distributions de chaque jour. Il exercera excellemment l’hospitalité, recevant
toute sorte de personnes avec bonté et chanté ; car si tous les fidèles
désirent entendre cette parole de l’Évangile : « J’ai été sans asile et vous
m’avez donné l’hospitalité », combien plus l’Évêque, dont la demeure doit être
un abri ouvert à tous ?
Dom
Guéranger, l’Année Liturgique
La sainte Église nous
présente aujourd’hui la douce et imposante figure d’un de ses plus vertueux
Pontifes. Isidore, le grand Évêque de Séville, le plus savant homme de son
siècle, mais plus recommandable encore par les effets de son zèle sur sa noble
patrie, vient nous encourager dans la carrière par ses exemples et par son
intercession.
Entre toutes les
provinces du Christianisme, il en est une qui a mérité par excellence le nom de
Catholique : c’est l’Espagne. Dès le commencement du VIIIe siècle, la divine
Providence la soumit à la plus dure épreuve, en permettant que l’inondation
sarrasine la submergeât presque tout entière : en sorte qu’il fallut à ses
héroïques enfants huit siècles de combats pour recouvrer enfin leur patrie. Les
vastes contrées de l’Asie et de l’Afrique qui, à la même époque, subirent
l’invasion musulmane, sont demeurées sous le joug de l’Islamisme. D’où vient
que l’Espagne a triomphé de ses oppresseurs, et que le sentiment de la dignité
humaine ne s’est jamais éteint dans la race qui l’habite ? La réponse est facile
à donner : l’Espagne, au moment de l’invasion, était catholique ; la vie
catholique animait cette vaste région ; tandis que les peuples qui succombèrent
sous le cimeterre musulman avaient déjà rompu avec la chrétienté par l’hérésie
ou par le schisme. Dieu les délaissa, parce qu’ils avaient repoussé la vérité
de la Foi, l’unité de l’Église ; ils ne furent plus qu’une proie, et
n’offrirent presque aucune résistance à leurs farouches vainqueurs.
L’Espagne cependant avait
couru un immense danger. La race des Goths, en la subjuguant, avait en même
temps déposé l’hérésie dans son sein. L’Arianisme élevait dans l’Ibérie ses
autels sacrilèges ; mais Dieu ne permit pas que cette terre privilégiée
demeurât longtemps sous le joug de l’erreur. Avant l’arrivée du Sarrasin,
l’Espagne était déjà réconciliée avec l’Église ; une famille aussi illustre que
sainte avait eu la gloire de consommer ce grand œuvre. Le voyageur qui
parcourt, de nos jours encore, l’Andalousie, remarque avec un pieux étonnement,
à chacun des quatre angles des places publiques, une statue correspondant à
trois autres : ces statues représentent trois frères et une sœur : saint
Léandre, Évêque de Séville ; saint Isidore que nous fêtons aujourd’hui ; saint
Fulgence, Évêque de Carthagène ; et leur sœur, sainte Florentine, vierge
consacrée à Dieu. Par les efforts du zèle et de l’éloquence de saint Léandre,
le roi Récarède et toute la nation des Goths se réunirent à la foi catholique,
au concile de Tolède, en 589 ; la science et le grand caractère de notre
Isidore consolidèrent cette heureuse révolution ; Fulgence la soutint par ses
vertus et par sa doctrine ; et Florentine apporta à cette œuvre si féconde pour
l’avenir de sa patrie le tribut de ses soupirs et de ses prières.
Isidore, Pasteur fidèle,
le peuple chrétien honore vos vertus et vos services ; il se réjouit de la
récompense dont le Seigneur a couronné vos mérites ; soyez-lui donc propice en
ces jours de salut. Sur la terre, votre vigilance n’abandonna jamais l’heureux
troupeau qui lui était confié ; regardez-nous comme vos brebis, défendez-nous
des loups ravissants qui nous menacent sans cesse. Que vos prières obtiennent
pour nous la plénitude tics grâces qui nous sont nécessaires pour achever
dignement cette sainte carrière qui s’avance vers sa fin. Soutenez notre
courage ; animez notre ardeur ; préparez-nous à la célébration des grands
mystères qui nous attendent. Nous avons regretté nos offenses, expié, quoique
bien faiblement, nos fautes ; l’œuvre de notre conversion a fait un pas ; il
faut maintenant qu’elle se consomme par la contemplation des souffrances et de
la mort de notre Rédempteur. Assistez-nous, ô Pontife du Christ qui l’avez tant
aime ; vous dont la vie fut toujours si pure, prenez soin des pécheurs, et
écoutez la prière de l’Église qui se recommande à vous aujourd’hui. Du sein des
joies éternelles, souvenez-vous aussi de votre patrie terrestre ; bénissez
l’Espagne qui vous conserve un culte si fervent. Rendez-lui l’ardeur primitive
de la foi ; renouvelez en son sein les mœurs chrétiennes ; faites disparaître
l’ivraie qui s’est levée parmi le bon grain. L’Église entière honore cette
contrée pour sa fidélité dans la garde du dépôt de la doctrine du salut ;
sauvez-la de toute décadence, et arrêtez les maux dont elle souffre ; qu’elle soit
toujours fidèle, toujours digne du beau nom que vous l’avez aidée à conquérir.
Bhx
Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Le culte de ce vrai
Patriarche (+ 636) de l’Espagne au temps de la domination visigothe est très
ancien, et l’autorité dont il jouissait déjà dans l’Église durant le haut moyen
âge fut si indiscutable que Bédé le Vénérable et les encyclopédistes de
l’époque carolingienne lui sont en grande partie redevables de leur science
ecclésiastique. Le VIIIe synode de Tolède en 653 fait l’éloge suivant de saint
Isidore : Nostri saeculi doctor egregius, ecclesiae catholicae novissimum
decus, praecedentibus aetate postremus, doctrinae comparatione non infimus, et,
quod maius est, in saeculorum fine doctissimus [1].
Cependant, son office
liturgique dans le calendrier du Siège apostolique date seulement de la
Renaissance parce que, non seulement saint Isidore n’est pas Romain, mais
l’anniversaire de sa mort tombe presque toujours en Carême ou durant la semaine
pascale.
La messe est celle
du Commun
des Docteurs.
A Rome, un monastère de
Saint-Isidore est mentionné dans la biographie de Léon III, qui l’enrichit d’un
coffret d’argent du poids de deux livres. Une autre église de Saint-Isidore
existait derrière la diaconie de Sainte-Marie in Domnica, et elle est
mentionnée dans une bulle d’Innocent III [2]. Enfin, un oratoire de
Saint-Isidore, également détruit à présent, s’élevait près des thermes de
Dioclétien là où, autrefois, étaient les dépôts de grains confiés au praefectus
annonae. Il s’agit donc d’un culte ancien et assez répandu dont le saint
Docteur était autrefois l’objet dans la Ville éternelle ; c’est pourquoi la
Renaissance, en insérant saint Isidore dans le Calendrier romain, n’a fait que
rétablir une vieille et traditionnelle dévotion envers ce grand docteur de la
catholique Espagne.
[1] Mansi, SS. Conc.
Coll., X, 1215.
[2] ARMELLINI, op. cit.,
503.
Dom
Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Recherchons
l’enseignement liturgique.
Saint Isidore : Jour de
mort : 4avril 636. — Tombeau : Il fut d’abord dans la cathédrale de Séville ;
depuis 1063, il est dans l’église Saint-Isidore, à Léon (Espagne). Image : On
le représente en évêque, souvent en compagnie de saint Léandre. Vie : Saint Isidore,
frère du saint évêque Léandre, est considéré comme la figure la plus importante
de l’Église d’Espagne à cette époque. Il fut, en raison de sa sainteté
manifeste, très aimé de son peuple. On se pressait partout autour de lui dès
qu’on l’apercevait. « Les uns venaient pour entendre son enseignement salutaire
; les autres, pour voir les miracles qu’il faisait au nom du Seigneur ; les
malades venaient pour être guéris de leurs maux, car la force de Dieu sortait
de lui et les guérissait tous » [3]. Il est considéré comme le restaurateur de
l’Église d’Espagne après le retour des Wisigoths à la foi catholique. Il a
aussi beaucoup fait pour la liturgie de rit espagnol. Isidore présida le
quatrième concile provincial de Tolède (633), le plus important qui ait été
tenu en Espagne. Il gouverna son Église pendant quarante ans et mourut, en 636,
riche de mérites.
Pratique : L’oraison
nomme saint Isidore un docteur de vie. Il fut, pour son temps, un interprète
excellent et un docteur éminent de la liturgie, à laquelle il était attaché de
toute son âme. C’est ce que nous voyons dans ses deux livres sur l’office
liturgique. — La messe (In medio) est du commun des docteurs.
[3] Bollandistes, Avril
I, 340.
SOURCE : http://www.introibo.fr/04-04-St-Isidore-de-Seville-eveque#nh2
José Alcoverro, Isidore de Seville, statue,
1892, Biblioteca Nacional de España, Madrid.
SAINT ISIDORE
Archevêque de Séville
(mort en 639)
Saint Isidore, frère et successeur de saint Léandre sur le siège archiépiscopal
de Séville, était de famille princière; il eut aussi pour frère saint Fulgence,
et pour soeur sainte Florentine, vierge et religieuse, illustre par ses chants
sacrés.
On rapporte que la nourrice d'Isidore l'ayant laissé seul un instant dans le
jardin de son père, il fut environné d'un essaim d'abeilles, dont quelques-unes
se posèrent sur son visage et sur ses lèvres sans lui faire aucun mal: présage
des flots de persuasive éloquence qui devaient couler un jour de la bouche du
grand Docteur.
Il fut confié, jeune encore, à son frère aîné, Léandre, qui l'aimait comme un
fils, mais qui usa envers lui d'une grande sévérité. Un jour, Isidore,
découragé par l'insuccès de ses efforts et rebuté par les énergiques
corrections de l'archevêque, s'enfuit de l'école de Séville. Après avoir erré
quelque temps dans la campagne, exténué de soif et de fatigue, il s'assit
auprès d'un puits et se mit à regarder avec curiosité les sillons qui en
creusaient la margelle. Il se demandait d'où provenait ce travail, lorsqu'une
femme qui venait chercher de l'eau au puits, touchée de la beauté et de
l'humble innocence de l'écolier, lui expliqua que les gouttes d'eau, en tombant
sans cesse sur le même endroit, avaient creusé la pierre. Alors l'enfant rentra
en lui-même et se dit que si la dureté de la pierre se laissait ainsi creuser
goutte à goutte par l'eau, son esprit finirait bien aussi par subir l'empreinte
de l'enseignement.
Il retourna auprès de son frère et acheva son éducation de façon à posséder
bientôt le latin, le grec et l'hébreu, et à devenir le collaborateur actif de
Léandre dans l'oeuvre de la conversion des ariens. Son zèle et sa science
irritèrent tellement ces hérétiques, qu'ils résolurent de le tuer; mais la
Providence le tira de leurs mains. C'est alors que, pour approfondir encore
davantage la science de la foi, il entra dans un monastère, où il s'adonna
autant aux vertus religieuses qu'à l'étude.
A la mort de Léandre, il fut élu à sa place aux unanimes applaudissements du
peuple. Pendant que tous se réjouissaient de son élévation, lui seul pleurait.
Dès qu'il eut ceint la mitre et pris en main la houlette pastorale, sa vie ne
fut plus qu'un perpétuel sacrifice, et il ne cessa de se dépenser pour son
troupeau, au point qu'il est incompréhensible comment la vie d'un homme si occupé
par le ministère extérieur a pu suffire à tant de savants écrits.
Prévenu par le Ciel de son prochain trépas, il se fit porter à l'église, se fit
donner un cilice et mourut sur la cendre.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame,
1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_isidore_de_seville.html
"Le désir de savoir
était intense chez les peuples jeunes qui avaient envahi l’Empire romain; le
premier qui s’efforça d’y satisfaire fut saint Isidore de Séville. Par son père,
Sévérianus, gouverneur de Carthagène, Isidore descendait peut-être de l’antique
race gréco-latine; mais sa famille avait mêlé son sang au sang visigoth; le roi
des Visigoths, Léovigilde, avait épousé la sœur aînée d’Isidore. Isidore avait
été instruit par son frère aîné Léandre; moine, évêque de Séville, apôtre de la
conversion des Visigoths ariens, Léandre était allé à Byzance, afin de demander
à l’empereur des secours pour les chrétiens contre la persécution des Ariens; à
Byzance, Léandre prit contact avec la culture antique, et il voulut que son
jeune frère n’ignorât ni le grec ni l’hébreu. En 601, Isidore succéda à son
frère Léandre sur le trône épiscopal de Séville qu’il devait occuper jusqu’à sa
mort, survenue en 636. Le souci de maintenir la foi contre les hérésies, de
fixer la liturgie en constituant le rite mozarabe, ne nuisit pas, en lui, au
désir de transmettre aux Visigoths ce qu’avaient conquis la philosophie et la
science antiques; ce désir se marque par le décret que rendit, à son instance,
le quatrième concile de Tolède; l’étude du grec et de l’hébreu, déjà
florissante à Séville, fut étendue à toutes les églises épiscopales de
l’Espagne. L’ambition qu’avait Isidore de sauver, en faveur des Barbares, les
épaves de la pensée hellénique et latine, d’instruire les Goths de ce que le
passé avait connu, inspire bon nombre des écrits de l’évêque de Séville et, en
particulier, le grand traité qu’il a intitulé Les Étymologies ou Les
Origines. Nul livre n’était mieux fait pour plaire à des intelligences encore
enfantines et avides de tout connaître que cette encyclopédie,
où tout est enseigné en vingt livres que subdivisent des chapitres nombreux et
concis. La grammaire est le sujet du premier livre des Étymologies; la
rhétorique et la logique occupent le second; le troisième est consacré aux
sciences mathématiques et astronomiques; la médecine, le droit auquel l’auteur
adjoint l’étude du calendrier, précèdent, suivant un ordre dont la règle ne se
laisse guère percevoir, les livres consacrés à Dieu et à l’Église; puis les
sciences naturelles se développent; anthropologie, zoologie, cosmographie,
géographie, minéralogie, géologie, agronomie et botanique se succèdent, et
cèdent la place à des livres qui traitent vraiment de omni re scibili, qui
enseignent jusqu’à la cuisine, jusqu’aux outils de jardinage et d’équitation,
dont l’étude met fin aux Étymologies. Les Origines d’Isidore de Séville sont
comme le type sur lequel se modèleront plusieurs traités du Moyen Age, et de
ceux qui auront le plus de vogue; (…). Lorsqu’au XIIIe siècle, l’encyclopédie
du grand évêque espagnol aura vieilli à l’excès, de nouvelles compilations
analogues verront le jour; Barthélemy l’Anglais, le premier, composera son De
proprietatibus rerum, puis Vincent de Beauvais écrira son Speculum triplex,
naturale, historiale, morale; ces deux livres, dont la vogue sera extrême, ne
se borneront pas à reproduire maint chapitre des Étymologies; ils procéderont
du même esprit que le traité d’Isidore; ils rivaliseront de succès avec ce
traité, parce que, comme lui, ils s’efforceront de satisfaire à un désir,
toujours ardent chez un grand nombre d’hommes, celui de posséder un livre où
toute la Science soit condensée et emmagasinée, où l’on trouve sans peine
réponse à tout."
PIERRE DUHEM, L’astronomie
latine au Moyen Age (suite). Reproduit à partir de l’édition: Paris,
Hermann, 1958, p. 3-4
Oeuvres, Traductions françaises
Étymologies (Etymologiae).
Texte établi, traduit et commenté par Jacques André. Paris, Les Belles Lettres,
1981.
Traité de la nature (De
natura rerum) [suivi de l'Épître en vers du roi Sisebut à Isidore]. Édité par
Jacques Fontaine. Bordeaux, Féret et fils, 1960.
SOURCE : http://agora.qc.ca/Dossiers/Isidore_de_Seville
Saint Isidore 4 avril
(Isis : déesse égyptienne et Doron : en grec : cadeau) Isidore est donc «
cadeau d'Isis »
Il y a 13 saints Isidore dont saint Isidore Laboureur, fêté le 10 mai, et saint
Isidore de Séville, fêté le 4 avril.Isidore de Séville naquit à Carthagène, en
Espagne, en 556. Son père s'appelait Sévérien et sa mère Théodora.
Il eut deux frères : saint Léandre et saint Fulgence, ainsi qu'une sur :
Florentine.
Il était encore bébé lorsqu'un jour, sa nourrice l'avait laissé à dormir dans
le jardin, il fut entouré d'un essaim d'abeilles. Certaines entraient dans sa
bouche pour y déposer du miel. Les autres couraient sur son visage sans lui
faire de mal. Cette aventure fut interprétée comme préfigurant sa douceur et
son éloquence.
Son frère Léandre était évêque de Séville. Il avait pris la charge de
l'éducation d'Isidore. Mais il était si sévère qu'un jour, n'y tenant plus,
Isidore s'enfuit.
Il arriva près d'un puits dans lequel une dame avait jeté son seau pour y
prendre de l'eau. Il fut frappé par les sillons creusés sur la margelle. La
dame lui expliqua que les sillons étaient creusés dans la pierre par les
gouttes d'eau qui coulaient toujours au même endroit.
Impressionné par l'obstination de l'eau, il pensa qu'elle pouvait lui servir de
modèle et que l'assiduité à l'étude pouvait imprimer en lui la marque des
sciences qu'on lui demandait d'apprendre.
Il retourna donc chez son frère qui le maintint longtemps en cellule afin qu'il
ne soit pas distrait de ses travaux. Il travailla avec acharnement à l'étude
des lettres latines, grecques et hébraïques.
Petit à petit, il devint très habile : remarquable orateur, savant philosophe,
bon mathématicien et grand théologien.
Avec son frère Léandre, il combattit l'hérésie arienne.
Après l'affaiblissement des ariens, il se retira dans un monastère. Mais la
mort de Léandre l'obligea à prendre en charge l'évêché de Séville, vers l'an
600.
La conduite excellente du diocèse ne l'empêcha pas de faire construire un grand
collège et plusieurs monastères pour lesquels il composa une règle dite de
saint Isidore. Il y prescrit l'étude obligatoire du grec et de l'hébreu.
Il présida le deuxième concile de Séville et le quatrième concile de Tolède.
Quatre jours avant sa mort il se fit conduire dans l'église de saint Vincent.
Il donna la bénédiction au peuple puis se dépouilla de ses vêtements et revêtit
le cilice en poils de chèvre et ceinture de crin.
Il fit venir tous ses débiteurs afin de leur remettre leurs dettes à condition
que l'argent fût donné aux pauvres.
Les trois autres jours, il se fit porter à l'église. Le troisième jour il
mourut devant une foule nombreuse. C'était le 4 avril 639.
Cet écrivain ecclésiastique fut un travailleur infatigable.
Prodigieusement érudit et orateur de premier ordre, il rédigea un ouvrage sur
l'histoire des Goths, des Vandales et des Suèves. Vingt livres sur les Étymologies
où il traite de la grammaire, de la logique, de l'astronomie, de la médecine,
de l'agriculture, de la navigation, de la chronologie en passant par les outils
de jardinage et l'équitation etc. Il y donne des définitions de chaque science
puis les étymologies latines et grecques des mots.
Créateur de la liturgie Mozarabe, il écrivit sur les offices divins. Il écrivit
d'autre part sur les différences et la propriété des verbes ou des discours
ainsi que sur nombre d'autres thèmes.
Saint Braulion, un de ses collaborateurs et évêque de Saragosse dit de lui :
« il avait une facilité d'élocution admirable et se proportionnait sans
contrainte à l'intelligence de ceux qu'il avait à instruire. » Saint
Ildefonse, évêque de Tolède ajoute « on aimait à l'entendre dire deux fois
la même chose et quand même il l'aurait répétée plusieurs fois, on n'en eu pas
été ennuyé. »
On lui a donné comme attributs les abeilles, une plume, un prince à ses pieds.
Les abeilles symbolisent la douceur et le charme de sa parole en même temps sa
diligence à butiner parmi les livres de l'Antiquité. La plume pour l'écrivain.
Le prince à ses pieds représente le Goth arien réconcilié avec l'Église
d'Espagne.
Depuis peu, on le désigne comme patron des informaticiens en raison
de la logique de son oeuvre sur les étymologies.
SOURCE : http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaints/isidores.htm
Also
known as
Isidore the Bishop
Schoolmaster of the
Middle Ages
15
December (translation of relics)
26 April (Mozarabic
Rite)
Profile
Son of Severianus and
Theodora, people known for their piety. Brother of Saint Fulgentius
of Ecija, Saint Florentina
of Cartagena, and Saint Leander
of Seville, who raised him after their father‘s death.
Initially a poor student,
he gave the problem over to God and
became one of the most learned men of his time. Priest.
Helped his brother Leander, archbishop of Seville,
in the conversion the
Visigoth Arians. Hermit.
Archbishop of Seville, Spain c.601,
succeeding his brother to the position. Teacher,
founder, reformer. Required seminaries in
every diocese,
and wrote a rule for religious orders. Prolific writer whose
works include a dictionary, an encyclopedia, a history of Goths, and a history
of the world beginning with creation. Completed the Mozarabic liturgy which is
still in use in Toledo, Spain.
Presided at the Second Council of Seville, and the Fourth Council of
Toledo. Introduced the works of Aristotle to Spain.
Proclaimed Doctor
of the Church by Pope Benedict
XIV in 1722,
and became the leading candidate for patron of computer users
and the internet in 1999.
Born
bishop holding
a pen while
surrounded by a swarm of bees
bishop standing
near a beehive
old bishop with
a prince at
his feet
priest or bishop with pen and book
with Saint Leander, Saint Fulgentius,
and Saint Florentina
of Cartagena
with his Etymologia
Additional
Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia, by John B O’Connor
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Pope
Benedict XVI, General Audience, 18 June 2008
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
Dictionary of Christian Biography and Literature to the End of
the Sixth Century
Domestic Church, by Catherine Fournier
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Biblioteca Electronica Cristiana
Biblioteca Virtual de Polígrafos
Martirologio Romano, 2001 edición
Pontificia Universidad Catolica Argentina
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Readings
Prayer purifies
us, reading instructs us. Both are good when both are possible. Otherwise,
prayer is better than reading. If a man wants to be always in God’s company, he
must pray regularly and read regularly. When we pray, we talk to God; when we
read, God talks to us. All spiritual growth comes from reading and reflection.
By reading we learn what we did not know; by reflection we retain what we have
learned. Reading the holy Scriptures confers two benefits. It trains the mind
to understand them; it turns man’s attention from the follies of the world and
leads him to the love of God. The conscientious reader will be more concerned
to carry out what he has read than merely to acquire knowledge of it. In
reading we aim at knowing, but we must put into practice what we have learned
in our course of study. The more you devote yourself to study of the sacred
utterances, the richer will be your understanding of them, just as the more the
soil is tilled, the richer the harvest. The man who is slow to grasp things but
who really tries hard is rewarded, equally he who does not cultivate his
God-given intellectual ability is condemned for despising his gifts and sinning
by sloth. Learning unsupported by grace may get into our ears; it never reaches
the heart. But when God’s grace touches our innermost minds to bring
understanding, his word which has been received by the ear sinks deep into the
heart. – from Book of Maxims by Saint Isidore
Heresy is
from the Greek word meaning ‘choice’…. But we are not permitted to believe
whatever we choose, nor to choose whatever someone else has believed. We have
the Apostles of God as
authorities, who did not…choose what they would believe but faithfully
transmitted the teachings of Christ. So, even if an angel from
heaven should preach otherwise, he shall be called anathema. – Saint Isidore
If a man wants to be
always in God’s company, he must pray regularly and read spiritual books
regularly. When we pray, we talk to God; when we read, God talks to us. – Saint Isidore
MLA
Citation
“Saint Isidore of
Seville“. CatholicSaints.Info. 4 April 2024. Web. 4 April 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-isidore-of-seville/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-isidore-of-seville/
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Wednesday, 18 June 2008
Saint Isidore of Seville
Dear Brothers and
Sisters,
Today I would like to
speak about St Isidore of Seville. He was a younger brother of Leander,
Archbishop of Seville, and a great friend of Pope Gregory the Great. Pointing
this out is important because it enables us to bear in mind a cultural and
spiritual approach that is indispensable for understanding Isidore's
personality. Indeed, he owed much to Leander, an exacting, studious and austere
person who created around his younger brother a family context marked by the
ascetic requirements proper to a monk, and from the work pace demanded by a
serious dedication to study. Furthermore, Leander was concerned to have the
wherewithal to confront the political and social situation of that time: in
those decades in fact, the Visigoths, barbarians and Arians, had invaded the
Iberian Peninsula and taken possession of territories that belonged to the
Roman Empire. It was essential to regain them for the Roman world and for
Catholicism. Leander and Isidore's home was furnished with a library richly
endowed with classical, pagan and Christian works. Isidore, who felt
simultaneously attracted to both, was therefore taught under the responsibility
of his elder brother to develop a very strong discipline, in devoting himself
to study with discretion and discernment.
Thus a calm and open
atmosphere prevailed in the episcopal residence in Seville. We can deduce this
from Isidore's cultural and spiritual interests, as they emerge from his works
themselves which include an encyclopaedic knowledge of pagan classical culture
and a thorough knowledge of Christian culture. This explains the eclecticism
characteristic of Isidore's literary opus who glided with the greatest of ease
from Martial to Augustine or from Cicero to Gregory the Great. The inner strife
that the young Isidore had to contend with, having succeeded his brother
Leander on the episcopal throne of Seville in 599, was by no means unimportant.
The impression of excessive voluntarism that strikes one on reading the works
of this great author, considered to be the last of the Christian Fathers of
antiquity, may, perhaps, actually be due to this constant struggle with
himself. A few years after his death in 636, the Council of Toledo in 653
described him as "an illustrious teacher of our time and the glory of the
Catholic Church".
Isidore was without a
doubt a man of accentuated dialectic antitheses. Moreover, he experienced a
permanent inner conflict in his personal life, similar to that which Gregory
the Great and St Augustine had experienced earlier, between a desire for
solitude to dedicate himself solely to meditation on the word of God, and the
demands of charity to his brethren for whose salvation, as Bishop, he felt
responsible. He wrote, for example, with regard to Church leaders: "The
man responsible for a Church (vir ecclesiasticus) must on the one hand
allow himself to be crucified to the world with the mortification of his flesh,
and on the other, accept the decision of the ecclesiastical order - when it
comes from God's will - to devote himself humbly to government, even if he does
not wish to" (Sententiarum liber III, 33, 1: PL 83, col 705
B). Just a paragraph later he adds: "Men of God (sancti viri) do not in
fact desire to dedicate themselves to things of the world and groan when by
some mysterious design of God they are charged with certain
responsibilities.... They do their utmost to avoid them but accept what they
would like to shun and do what they would have preferred to avoid.
"Indeed, they enter into the secrecy of the heart and seek there to
understand what God's mysterious will is asking of them. And when they realize
that they must submit to God's plans, they bend their hearts to the yoke of the
divine decision" (Sententiarum liber III, 33, 3: PL 83,
coll. 705-706).
To understand Isidore
better it is first of all necessary to recall the complexity of the political
situations in his time to which I have already referred: during the years of
his boyhood he was obliged to experience the bitterness of exile. He was nevertheless
pervaded with apostolic enthusiasm. He experienced the rapture of contributing
to the formation of a people that was at last rediscovering its unity, both
political and religious, with the providential conversion of Hermenegild, the
heir to the Visigoth throne, from Arianism to the Catholic faith. Yet we must
not underestimate the enormous difficulty of coming to grips with such very
serious problems as were the relations with heretics and with the Jews. There
was a whole series of problems which appear very concrete to us today too,
especially if we consider what is happening in certain regions in which we seem
almost to be witnessing the recurrence of situations very similar to those that
existed on the Iberian Peninsular in that sixth century. The wealth of cultural
knowledge that Isidore had assimilated enabled him to constantly compare the
Christian newness with the Greco-Roman cultural heritage, however, rather than
the precious gift of synthesis it would seem that he possessed the gift of collatio, that
is, of collecting, which he expressed in an extraordinary personal erudition,
although it was not always ordered as might have been desired.
In any case, his nagging
worry not to overlook anything that human experience had produced in the
history of his homeland and of the whole world is admirable. Isidore did not
want to lose anything that man had acquired in the epochs of antiquity, regardless
of whether they had been pagan, Jewish or Christian. Hence, it should not come
as a surprise if, in pursuing this goal, he did not always manage to filter the
knowledge he possessed sufficiently in the purifying waters of the Christian
faith as he would have wished. The point is, however, that in Isidore's
intentions, the proposals he made were always in tune with the Catholic faith
which he staunchly upheld. In the discussion of the various theological
problems, he showed that he perceived their complexity and often astutely
suggested solutions that summarize and express the complete Christian truth.
This has enabled believers through the ages and to our times to profit with
gratitude from his definitions. A significant example of this is offered by Isidore's
teaching on the relations between active and contemplative life. He wrote:
"Those who seek to attain repose in contemplation must first train in the
stadium of active life; and then, free from the dross of sin, they will be able
to display that pure heart which alone makes the vision of God possible" (Differentiarum
Lib. II, 34, 133: PL 83, col 91A). Nonetheless, the realism of a
true pastor convinced him of the risk the faithful run of reducing themselves
to one dimension. He therefore added: "The middle way, consisting of both
of these forms of life, normally turns out to be more useful in resolving those
tensions which are often aggravated by the choice of a single way of life and
are instead better tempered by an alternation of the two forms" (op. cit. 134; ibid., col
91B).
Isidore sought in
Christ's example the definitive confirmation of a just orientation of life and
said: "The Saviour Jesus offers us the example of active life when during
the day he devoted himself to working signs and miracles in the town, but he
showed the contemplative life when he withdrew to the mountain and spent the
night in prayer" (op. cit. 134: ibid.). In the light of this
example of the divine Teacher, Isidore can conclude with this precise moral
teaching: "Therefore let the servant of God, imitating Christ, dedicate
himself to contemplation without denying himself active life. Behaving
otherwise would not be right. Indeed, just as we must love God in
contemplation, so we must love our neighbour with action. It is therefore
impossible to live without the presence of both the one and the other form of
life, nor can we live without experiencing both the one and the other" (op.
cit., 135; ibid. col 91C). I consider that this is the synthesis
of a life that seeks contemplation of God, dialogue with God in prayer and in
the reading of Sacred Scripture, as well as action at the service of the human
community and of our neighbour. This synthesis is the lesson that the great
Bishop of Seville has bequeathed to us, Christians of today, called to witness
to Christ at the beginning of a new millennium.
To special groups
I am pleased to welcome
the Missionary Sisters of Our Lady of Apostles gathered in Rome for their
General Chapter, and the participants in the Rome Seminar of the Association of
Catholic Colleges and Universities. I also warmly greet a group of survivors of
the Holocaust who are present at today's Audience. Upon all the
English-speaking pilgrims, especially those from England, South Africa,
Australia, Vietnam and the United States, I cordially invoke God's blessings of
joy and peace.
Lastly my thoughts go to
the young people, the sick and the newly-weds. We are on
the threshold of the summer period, a season of tourism and of pilgrimages, of
holidays and of rest. Dear young people, as I think of your peers who
are already facing their exams, I hope that you who are already on holiday will
take advantage of the summer break for useful social and religious experiences.
I hope that you, dear sick people, will find comfort and relief in
the closeness of your relatives and to you, dear newly-weds, I
address the invitation to use this summer period to consider ever more deeply
the value of your mission in the Church and in society.
My thoughts now go to
those taking part in the International Eucharistic Congress which is taking
place in these days in Quebec City, Canada, on the theme: "The Eucharist,
gift of God for the life of the world". I make myself present in spirit at
this solemn ecclesial meeting, and I hope that for both the Canadian Christian
Communities and for the universal Church it will be a powerful time of prayer,
reflection and contemplation on the mystery of the Holy Eucharist.
May it also be a
favourable opportunity to reaffirm the faith of the Church in the Real Presence
of Christ in the Most Holy Sacrament of the Altar. Let us also pray that this
International Eucharistic Congress will revive in believers, not only in Canada
but in so many other Nations of the world, the awareness of those evangelical
and spiritual values that have forged their identity throughout the course of
history.
© Copyright 2008 -
Libreria Editrice Vaticana
Isidore of Seville B,
Doctor (RM)
Born at Cartagena, Spain, c. 560; died in Seville, Spain, in April 4, 636;
canonized by Pope Clement VIII in 1598; and declared a Doctor of the Church by
Pope Innocent XIII in 1722.
Saint Isidore was born into a noble Hispano-Roman family, which also produced
SS. Leander, Fulgentius, and Florentina. Their father was Severian, a Roman
from Cartagena, who was closely connected to the Visigothic kings. Though
Isidore became one of the most erudite men of his age, as a boy he hated his
studies, perhaps because his elder brother, Saint Leander, who taught him, was
a strict task master.
It is probably that Isidore assisted Leander in governing his diocese, because,
in 601, Saint Isidore succeeded his brother Leander to the archiepiscopal see
of Seville. During his long episcopate, Isidore strengthened the Spanish church
by organizing councils, establishing schools and religious houses, and
continuing to turn the Visigoths from Arianism. He presided over the Council of
Seville in 619 and that of Toledo in 633, where he was given precedence over
the archbishop of Toledo on the ground of his exceptional merit as the greatest
teacher in Spain.
Aware of the great boon of education, Isidore insisted that a cathedral school
should be established in every diocese in Spain-- centuries before Charlemagne
issued a similar decree. He thought that students should be taught law and
medicine, Hebrew and Greek, as well as the classics. These schools were similar
to contemporary seminaries.
For centuries Isidore was known as 'the schoolmaster of the middle ages,'
because he wrote a 20-volume Etymologies or Origins, an encyclopedia of
everything that was known in 7th century Europe. His Chronica Majora summarized
all the events in the world from creation to his own time drawn from other
church historians but with the addition of Spanish history. Another book
completed Saint Jerome's work of biographies of every great man and woman
mentioned in the Bible plus those of many Spanish notables. His history of the
Goths and Vandals is very valuable today. He also wrote new rules for
monasteries, including one that bears his name and was generally followed
throughout Spain, and books about astronomy, geography, and theology.
While not an original or critical thinker, Saint Isidore's works were highly
influential in the middle ages as demonstrated by the very large number of
manuscripts of his writings. Dante mentions him in the Paradiso (x, 130), in
the company of the Venerable Bede and the Scottish Richard of Saint-Victor. In
fact, at the time of his death, Bede was working on a translation of extracts
from Isidore's book On the wonders of nature (De natura rerum).
Isidore longed to convert the Spanish Goths, who were Arians. He rewrote the
liturgies and breviaries of the Church for their use (known as the Mozarabic
Rite, which had been began by Leander), and never wearied of preaching and
teaching those in error during his 37 years as archbishop. He also sought to
convert the local Jews, but by highly questionable methods.
This extraordinary man loved to give to the poor, and towards the end of his
life scarcely anyone could get into his house in Seville, crowded as it was
with beggars and the unfortunate from the surrounding countryside.
When he felt that death was near, he invited two bishops to visit. Together
they went to the church where one of them covered him with sackcloth and the
other put ashes upon his head. Thus clad in the habit of a penitent, he raised
his hands to heaven and prayed earnestly for forgiveness. Then he received the
viaticum, asked for the prayers of those present, forgave those who had sinned
against him, exhorted all to charity, bequeathed his earthly possessions to the
poor, and gave up his soul to God.
The archbishop of Seville was considered the most learned man of his century.
Not only for the reason that the Church was able to proclaim him Doctor a short
time after his death, or because he is the author of the Etymologies, but
because knowledge permeated his whole being. The nexus of sanctity and learning
gladdens this heart.
Learning did not turn Saint Isidore away from sanctity. Indeed, it was sanctity
that surely made such a learned man of him. The saint, possessed by God, is
full of gifts of the Holy Spirit; and learning is one of them. This learning,
the true science which contains all other sciences, favors new discoveries and
multiplies it in every domain that is approached.
Saints are most exclusively the savants of God and their private works are no
less important. And savants are a type of saint because any discovery discloses
something of God. The philosopher as well as the painter, the seeker as well as
the poet, is a savant.
Recall another Spanish saint, John of the Cross, whose works nearly brought a
contemporary philosopher to the edges of sanctity. The bird in Braque's last
painting is a figure of grace. This revelation leads me to believe that the
patient hand that was the means of painting could not have been anything other
than that of a man on the way to sanctity. One can paint birds without making
them suggest such a presence as Braque's painting does. This presence is not
that of the artist, he has absolutely effaced himself; it is the presence of
that which finally transcends him, the presence of God.
The most learned persons have perceived the richness, the 'odor' of sanctity.
Our age may see it flower; how could it have a taste for anything else after
having plumbed the depths of nothingness and despair, if, of course, it still
wants something to which it can aspire. Our generation needs something solid,
substantial. It is dying of weariness and thirst.
A life-giving stream is still running, all we need to do is bend down to drink
it in order to renew the ancient gestures and enter humbly, without hesitation
or compromise, into that which does not go out of fashion and does not age:
into this Church in which today we pray to Saint Isidore, who is the patron of
savants. Saint Isidore, pray for us and for them (Attwater, Benedictines,
Bentley, Delaney, Encyclopedia, Farmer, Walsh).
In art, Saint Isidore is an old bishop with a prince at his feet. At times he
may be depicted (1) with pen and book (often his Etymologia); (2) with a
beehive or bees (rare, but symbolizes oratorical eloquence); or (3) with his
brothers and sister, SS. Leander, Fulgentius, and Florentina (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0404.shtml
St. Isidore of Seville
Born at Cartagena,
Spain, about 560; died 4 April, 636.
Isidore was the son
of Severianus and Theodora. His elder brother Leander was
his immediate predecessor in the Metropolitan
See of Seville; whilst a younger brother St.
Fulgentius presided over the Bishopric of Astigi. His
sister Florentina was
a nun,
and is said to have ruled over forty convents and
one thousand religious.
Isidore received his
elementary education in
the Cathedral school of Seville.
In this institution, which was the first of its kind in Spain,
thetrivium
and quadrivium were taught by a body of learned men, among whom was
the archbishop, Leander.
With such diligence did he apply himself to study that in a remarkably
short time mastered Latin, Greek, and Hebrew. Whether
Isidore ever embraced monastic life or not is still an open question,
but though he himself may never have been affiliated with any of the religious orders,
he esteemed them highly. On his elevation to the episcopate he
immediately constituted himself protector of the monks.
In 619 he pronounced anathema against
anyecclesiastic who should in any way molest the monasteries.
On the death of Leander,
Isidore succeeded to the See
of Seville. His long incumbency to this office was spent in a period of
disintegration and transition. The ancient institutions and classic learning of
the Roman Empire were fast disappearing. In Spain a
new civilization was beginning to evolve itself from the
blending racial elements that made up its population. For almost two
centuries theGoths had
been in full control of Spain,
and their barbarous manners and contempt of learning threatened
greatly to put back her progress in civilization. Realizing that
the spiritual as well as the material well-being of the nation
depended on the full assimilation of the foreign elements, St.
Isidore set himself to the task of welding into a homogeneous nation
the various peoples who made up the Hispano-Gothic
kingdom. To this end he availed himself of all the resources
of religion and education.
His efforts were attended with complete success.Arianism,
which had taken deep root among the Visigoths,
was eradicated, and the new heresy of Acephales was
completely stifled at the very outset; religious discipline was
everywhere strengthened. Like Leander,
he took a most prominent part in the Councils of Toledo andSeville.
In all justice it
may be said that it was in a great measure due to the enlightened statecraft of
these two illustrious brothers theVisigothic legislation,
which emanated from these councils, is regarded by
modern historians as exercising a most important influence on the
beginnings of representative government. Isidore presided over the
Second Council of Seville, begun 13 November, 619, in the reign
ofSisebut. But it was the Fourth
National Council of Toledo that afforded him the
opportunity of being of the greatest service to his county. At this council,
begun 5 December, 633, all the bishops of Spain were
in attendance. St. Isidore, though far advanced in years, presided over its
deliberations, and was the originator of most of its enactments. It was at
this council and through his influence that a decree waspromulgated commanding
all bishops to
establish seminaries in
their Cathedral Cities, along the lines of the school already existing atSeville.
Within his own jurisdiction he
had availed himself of the resources of education to
counteract the growing influence of Gothicbarbarism.
His was the quickening spirit that animated the educational movement
of which Seville was the centre. The study
of Greek andHebrew as well as the liberal arts, was
prescribed. Interest in law and medicine was
also encouraged. Through the authority of the fourthcouncil this policy
of education was
made obligatory upon
all the bishops of
the kingdom. Long before the Arabs had
awakened to an appreciation of Greek Philosophy, he had
introduced Aristotle to
his countrymen. He was the first Christian writer
to essay the task of compiling for his co-religionists a summa of universal knowledge.
This encyclopedia epitomized all learning, ancient as well as modern.
In it many fragments of classical learning are preserved which otherwise had
been hopelessly lost. The fame of this work imparted a new impetus
to encyclopedic writing, which bore abundant fruit in the subsequent
centuries of the Middle
Ages. His style, though simple and lucid, cannot be said to be classical.
It discloses most of the imperfections peculiar to all ages of transition. It
particularly reveals a growing Visigothic influence. Arévalo counts
in all Isidore's writing 1640 Spanish words.
Isidore was the last of
the ancient Christian Philosophers,
as he was the last of the great Latin Fathers.
He was undoubtedly the most learned man of his age and exercised a far-reaching
and immeasurable influence on the educational life of
the Middle
Ages. His contemporary and friend, Braulio, Bishop of Saragossa,
regarded him as a man raised up by God to save the Spanish people
from the tidal wave of barbarism that threatened to inundate the ancient
civilization of Spain,
The Eighth Council of Toledo (653) recorded its admiration
of his character in these glowing terms: "The
extraordinary doctor, the latest ornament of the Catholic Church,
the most learned man of the latter ages, always to be named with reverence,
Isidore". This tribute was endorsed by the
Fifteenth Council of Toledo, held in 688.
Works
As a writer, Isidore was
prolific and versatile to an extraordinary degree. His voluminous writings may
be truly said to constitute the firstchapter of Spanish literature.
It is not, however, in the capacity of an original and independent writer, but
as an indefatigable compiler of all existing knowledge,
that literature is most deeply indebted to him. The most
important and by far the best-known of all his writings is the
"Etymologiae", or "Origines", as it is sometimes called.
This work takes its name from the subject-matter of one of its constituent
books. It was written shortly before his death, in the full maturity of his
wonderful scholarship, at the request. of his friend Braulio, Bishopof Saragossa.
It is a vast storehouse in which is gathered, systematized, and condensed, all
the learning possessed by his time. Throughout the greater part of
the Middle
Ages it was the textbook most in use in educational
institutions. So highly was it regarded as a depository of classical
learning that in a great measure, it superseded the use of the individual works
of the classics themselves. Not even the Renaissance seemed
to diminish the high esteem in which it was held, and according to Arévalo,
it was printed ten times between 1470 and 1529. Besides these numerous
reprints, the popularity of the "Etymologiae" gave rise to many
inferior imitations. It furnishes, abundant evidence that the writer possessed
a most intimate knowledge of
the Greek and Latin poets. In all, he quotes from one
hundred and fifty-four authors, Christian and pagan.
Many of these he had read in the originals and the others he consulted in
current compilations. In style this encyclopedic work is concise and
clear and in order, admirable. Braulio, to whom Isidore sent it for
correction, and to whom he dedicated it, divided it into twenty
books.
The first three of these
books are taken up with the trivium and quadrivium. The entire first book is
devoted to grammar, including metre. Imitating the example of Cassiodorus and Boethius he
preserves the logical tradition of
the schools by
reserving the second book for rhetoric and dialectic.
Book four, treats
of medicine and libraries;
book five, of law and chronology;
book six, of ecclesiastical books
and offices;
book seven, of God and
of the heavenly and earthly hierarchies;
book eight, of the Church and
of the sects,
of which latter he numbers no less than sixty-eight;
book nine, of languages,
peoples, kingdoms, and official titles;
book ten, of etymology:
book eleven, of man;
book twelve,
of beasts and birds;
book thirteen, of the
world and its parts;
book fourteen, of physical
geography;
book fifteen, of public
buildings and roadmaking;
book sixteen,
of stones and metals;
book seventeen, of
agriculture;
book eighteen, of the
terminology of war,
of jurisprudence,
and public games;
book nineteen, of ships,
houses, and clothes;
book twenty, of victuals,
domestic and agricultural tools, and furniture.
In the second book,
dealing with dialectic and rhetoric, Isidore is
heavily indebted to translations from the Greek by Boethius. CaeliusAurelianus
contributes generously to that part of the fourth book which deals
with medicine. Lactantius is the author most extensively quoted
in the eleventh book, concerning man. The twelfth, thirteenth, and
fourteenth books are largely based on the writings of Pliny andSolinus; whilst
the lost "Prata" of Suetonius seems to have inspired the
general plan of the "Etymologiae", as well as many of its details.
Similar in its
general character to the "Etymologiae" is a work entitled
"Libri duo differentiarum". The two books of which it is composed are
entitled respectively, "De differentiis verborum" and "De
differentiis rerum". The former is a dictionary of synonyms, treating of
the differences of words with considerable erudition, and not a little
ingenuity; the latter an exposition of theological and ascetical ideas,
dealing in particular with the, Trinity and with the Divine and human nature of Christ.
It suggests, and probably was inspired by, a similar work of Cato's,
It is supplementary to the first two books of the "Etymologiae". The
"Synonyma", or, as it is sometimes called on account of its peculiar
treatment, "Liber lamentationum", is in a manner illustrative of the
first book of the "Differentiae". It is cast in the form of a
dialogue between Man and Reason. The general burden of the
dialogue is that Man mourns the condition to which he has
been reduced through sin,
and Reason comforts him with the knowledge of
how he may still realize eternal happiness.
The second part of this work consists of a dissertation
on vice and virtue.
The "De natura rerum" a manual of elementary physics, was composed
at the request of KingSisebut, to whom it is dedicated. It treats of astronomy, geography,
and miscellanea. It is one of Isidore's best known books and enjoyed
a wide popularity during the Middle
Ages. The authenticity of "De ordine creaturarum" has
been questioned by some critics, though apparently without good
reason. Arévalo unhesitatingly attributes it to Isidore. It
deals with various spiritual and physical questions, such as
the Trinity, the consequences of sin, eternity,
the ocean, the heavens, and the celestial bodies.
The subjects
of history and biography are represented by three important works. Of
these the first, "Chronicon", is a universal chronicle. In
its preface Isidore acknowledges, his indebtedness to Julius
Africanus; to St.
Jerome's rendering of Eusebius;
and to Victor of Tunnuna. The "Historia de
regibus Gothorum, Wandalorum, et Suevorum" concerns itself
chiefly with the Gothic kings
whose conquests and government deeply influenced the civilization of Spain.
The history of the Vandals and
the Suevi is treated in two short appendixes. This work is regarded as the
chief authority on Gothic history in the West. It contains
the interesting statement that the Goths descended
from Gog
and Magog. Like the other Historical writings of Isidore, it is
largely based on earlier works of history, of which it is a compendium. It
has come down to us in two recensions, one of which ends at the death
of Sisebut (621), and the other continues to the fifth year of the reign
of Swintila, his successor. "De viris illustribus" is a work
of Christian biography
and constitutes a most interestingchapter in
the literature of patrology. To the number of illustrious
writers mentioned therein Braulio added the name of Isidore himself.
A short appendix containing a list of Spanish theologians was
added by Braulio's disciple, Ildephonsus of Toledo. It
is the continuation of the work of Gennadius,
a Semipelagian priest of Marseilles,
who wrote between 467 and 480. This work of Gennadius was
in turn, but the continuation of the work of St.
Jerome.
Among
the scriptural and theological works
of St. Isidore the following are especially worthy of note:
"De ortu et obitu
patrum qui in Scriptura laudibus efferuntur" is a work that treats of the
more notable Scriptural characters. It contains more than one passage
that, in the light of modern scholarship, is naive or fantastic. The question
of authenticity has been raised, though quite unreasonably,
concerning it.
"Allegoriae quaedam
Sacrae Scripturae" treats of the allegorical significance that attaches to
the more conspicuous characters ofScripture. In all some two hundred and fifty
personalities of the Old and New
Testament are thus treated.
"Liber numerorum qui
in Sanctis Scripturis occurrunt" is a curious dissertation on
the mystical significance of Scriptural numbers.
"In libros Veteris
et Novi Testamenti prooemia", as its name implies, is a general
introduction to the Scriptures, with special introductions for particular
books in the Old and New
Testament.
"De Veteri et Novo
Testamento quastiones" consists of a series of questions concerning
the Scriptures.
"Secretorum expositiones sacramentorum,
seu quaestiones in Vetus Testamentum" is a mystical rendering of
the Old
Testamentbooks,
of Genesis, Exodus, Leviticus, Numbers, Deuteronomy, Josue, Judges, Kings, Esdras,
and Machabees. It is based on the writings of the early Fathers
of the Church.
"De fide catholica
ex Veteri et Novo Testamento, contra Judaeos" is one of the best
known and most meritorious of Isidore's works. It is of an
apologetico-polemical character and is dedicated to Florentina,
his sister, at whose request it is said to have been written. Its popularity
was unbounded in the Middle
Ages, and it was translated into many of the vernaculars of the period. It
treats of the Messianic prophecies,
the passing of the Old
Law, and of the Christian
Dispensation. The first part deals with the SecondPerson of the Blessed
Trinity, and His return for the final judgment. The second part is
taken up with the unbelief of the Jews,
the calling of the Gentiles,
and the passing of the Sabbath.
In all, it is an appeal to the Jews to
accept Christianity.
"Sententiarum libri
tres" is a compendium of moral and dogmatic
theology. Gregory
the Great and St. Augustine are the most generous
contributors to its contents. The Divine
attributes, creation, evil,
and miscellanea are the subjects treated in the first book. The second is of a
miscellaneous character; whilst the third deals with ecclesiastical orders,
the judgment and the chastisement of God.
It is believed that this work greatly influenced Peter
Lombard in his famous "Book of Sentences",
"De ecclesiasticis
officiis" is divided into two books, "De origine officiorum" and
"De origine ministrorum". In the first Isidore treats of
Divine worship and particularly the old Spanish Liturgy. It
also Contains a lucid explanation of the Holy, Eucharist. The second
treats of the hierarchy of
the Church and
the various states of life. In it much interesting information is to be found
concerning the development of music in general and its adaptation to the needs
of the Ritual.
"Regula
monachorum" is a manner of life prescribed for monks,
and also deals in a general way with the monastic state.
The writer furnishes abundant proof of
the true Christian
democracy of the religious
life by providing for the admission of men of every rank and
station of life. Not even slaves were debarred. "God",
he said, "has made no difference between the soul of
the slave and that of the freedman." He insists that in
the monastery all
are equal in the sight of God and
of the Church.
The first edition of the
works of Isidore was published in folio by Michael Somnius (Paris,
1580). Another edition that is quite complete is based upon the manuscripts of
Gomez, with notes by Perez and Grial (Madrid,
1599). Based largely upon the Madrid edition
is that published by Du Breul (Paris, 1601; Cologne, 1617). The last edition of
all the works of Isidore, which is also regarded as the best, is that
of Arévalo (7 vols., Rome, 1797-1803). It is found in P.L., LXXXI-LXXXIV.
The "De natura rerum" was edited by G. Becker (Berlin,
1857). Th. Mommsen edited the historical writings of St. Isidore
("Mon. Germ. Hist.: Auct. antiquiss.", Berlin,
1894). Coste produced a Germantranslation of the "Historia
de regibus Gothorum, Wandalorum et Suevorum" (Leipzig, 1887).
O'Connor, John Bonaventure. "St. Isidore of Seville." The
Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton
Company, 1910. 3 Apr.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08186a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Darl J. Dumont.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08186a.htm
St. Isidore of Seville
St. Isidore was literally born into a family of saints in sixth century Spain.
Two of his brothers, Leander and Fulgentius, and one of his sisters,
Florentina, are revered as saints in Spain. It was also a family of leaders and
strong minds with Leander and Fulgentius serving as bishops and Florentina as
abbess.
This didn’t make life easier for Isidore. To the contrary, Leander may have
been holy in many ways, but his treatment of his little brother shocked many
even at the time. Leander, who was much older than Isidore, took over Isidore’s
education and his pedagogical theory involved force and punishment. We know
from Isidore’s later accomplishments that he was intelligent and hard-working
so it is hard to understand why Leander thought abuse would work instead of
patience.
One day, the young boy couldn’t take any more. Frustrated by his inability to
learn as fast as his brother wanted and hurt by his brother’s treatment,
Isidore ran away. But though he could escape his brother’s hand and words, he
couldn’t escape his own feeling of failure and rejection. When he finally let
the outside world catch his attention, he noticed water dripping on the rock
near where he sat. The drops of water that fell repeatedly carried no force and
seemed to have no effect on the solid stone. And yet he saw that over time, the
water drops had worn holes in the rock.
Isidore realized that if he kept working at his studies, his seemingly small
efforts would eventually pay off in great learning. He also may have hoped that
his efforts would also wear down the rock of his brother’s heart. When he
returned home, however, his brother in exasperation confined him to a cell
(probably in a monastery) to complete his studies, not believing that he
wouldn’t run away again.
Either there must have been a loving side to this relationship or Isidore was
remarkably forgiving even for a saint, because later he would work side by side
with his brother and after Leander’s death, Isidore would complete many of the
projects he began including a missal and breviary.
In a time where it’s fashionable to blame the past for our present and future
problems, Isidore was able to separate the abusive way he was taught from the
joy of learning. He didn’t run from learning after he left his brother but
embraced education and made it his life’s work. Isidore rose above his past to
become known as the greatest teacher in Spain.
His love of learning made him promote the establishment of a seminary in every
diocese of Spain. He didn’t limit his own studies and didn’t want others to as
well. In a unique move, he made sure that all branches ofknowledge including
the arts and medicine were taught in the seminaries.
His encyclopedia of knowledge, the Etymologies, was a popular textbook for nine
centuries. He also wrote books on grammar, astronomy, geography, history, and
biography as well as theology. When the Arabs brought study of Aristotle back
to Europe, this was nothing new to Spain because Isidore’s open mind had
already reintroduced the philosopher to students there.
As bishop of Seville for 37 years, succeeding Leander, he set a model for
representative government in Europe. Under his direction, and perhaps
remembering the tyrannies of his brother, he rejected autocratic decision-
making and organized synods to discuss government of the Spanish Church.
Still trying to wear away rock with water, he helped convert the barbarian
Visigoths from Arianism to Christianity.
He lived until almost 80. As he was dying his house was filled with crowds of
poor he was giving aid and alms to. One of his last acts was to give all his
possessions to the poor.
When he died in 636, this Doctor of the Church had done more than his brother
had ever hoped; the light of his learning caught fire in Spanish minds and held
back the Dark Ages of barbarism from Spain. But even greater than his
outstanding mind must have been the genius of his heart that allowed him to see
beyond rejection and discouragement to joy and possibility.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/st-isidore-of-seville/
St. Isidore, Bishop of
Seville
From his works and those
of SS. Braulio and Ildefonse his disciples. His life, compiled by Luke, bishop
of Tuy, in Galicia, in 1236, extant in Mabillon, Sæc. Ben. 2. shows not that
accuracy and judgment which we admire in the books of that author against the
Albigenses: nor is it here made use of.
A.D. 606.
ST. ISIDORE is honoured
in Spain as the most illustrious doctor of that church, in which God raised
him, says St. Braulio, 1 to
stem the torrent of barbarism and ferocity which every where followed the arms
of the Goths, who had settled themselves in that kingdom, in 412. The eighth
great council of Toledo, fourteen years after his death, styles him “the
excellent doctor, the late ornament of the Catholic church, the most learned
man, given to enlighten the latter ages, always to be named with reverence.”
The city of Carthagena was the place of his birth, which his parents, Severian
and Theodora, persons of the first quality in the kingdom, edified by the
example of their extraordinary piety. His two brothers, Leander and Fulgentius,
bishops, 2 and
his sister Florentina, are also honoured among the saints. Isidore having
qualified himself in his youth for the service of the church by an uncommon
stock of virtue and learning, assisted his brother, Leander, archbishop of
Seville, in the conversion of the Visigoths from the Arian heresy. This great
work he had the happiness to see perfectly accomplished by his indefatigable
zeal and labours, which he continued during the successive reigns of the kings
Reccared, Liuba, Witeric, Gundemar, Sisebut, and Sisemund. Upon the decease of
St. Leander, in 600, or 601, he succeeded him in the see of Seville. 3 He
restored and settled the discipline of the church of Spain in several councils,
of all which he was the oracle and the soul. The purity of their doctrine, and
the severity of the canons enacted in them, drawn up chiefly by him, are
incontestable monuments of his great learning and zeal. 4 In
the council of Seville, in 619, in which he presided, he, in a public
disputation, convinced Gregory (a bishop of the Acephali) of his error, who had
come over from Syria; and so evidently did he confute the Eutychian heresy,
that Gregory upon the spot embraced the Catholic faith. In 610, the bishops of
Spain, in a council held at Toledo, agreed to declare the archbishop of that
city primate of all Spain, as, they say, he had always been acknowledged; which
decree king Gundemar confirmed by a law the same year; and St. Isidore
subscribed the same. Yet we find that in the fourth council of Toledo, in 633,
the most famous of all the synods of Spain, though Justus, the archbishop of
Toledo, was present, St. Isidore presided, not by the privilege of his see, but
on the bare consideration of his extraordinary merit; for he was regarded as
the eminent doctor of the churches of Spain. The city of Toledo was honoured
with the residence of the Visigoth kings.
St. Isidore,
to extend to posterity the advantages which his labours had procured to the
church, compiled many useful works: in which he takes in the whole circle of
the sciences, and discovers a most extensive reading, and a general acquaintance
with the ancient writers, both sacred and profane. In the moral parts his style
is pathetic and moving, being the language of a heart overflowing with
sentiments of religion and piety: and though elegance and politeness of style
were not the advantage of that age, the diction of this father is agreeable and
clear. 5 The
saint was well versed in the Latin, Greek, and Hebrew languages.
St. Ildefonse says, that
this saint governed his church nearly forty years, but cannot mean above
thirty-six or thirty-seven. When he was almost fourscore years old, though age
and fatigues had undermined and broken his health, he never interrupted his usual
exercises and labours. During the last six months of his life, he increased his
charities with such profusion, that the poor of the whole country crowded his
house from morning till night. Perceiving his end to draw near, he entreated
two bishops to come to see him. With them he went to the church, where one of
them covered him with sackcloth, the other put ashes on his head. Clothed with
the habit of penance, he stretched his hands towards heaven, prayed with great
earnestness, and begged aloud the pardon of his sins. He then received from the
hands of the bishops the body and blood of our Lord, recommended himself to the
prayers of all who were present, remitted the bonds of all his debtors,
exhorted the people to charity, and caused all the money which he had not as
yet disposed of to be distributed among the poor. This done, he returned to his
own house, and calmly departed this life on the fourth day after, which was the
4th of April, in the year 636, as is expressly testified by Ædemptus, his disciple,
who was present at his death. His body was interred in his cathedral, between
those of his brother, St. Leander, and his sister, St. Florentina. Ferdinand,
king of Castile and Leon, recovered his relics from the Moors, and placed them
in the church of St. John Baptist, at Leon, where they still remain.
All who are employed in
the functions of Martha, or of an exterior active life, must always remember
that action and contemplation ought to be so constantly intermingled, that the
former be always animated and directed by the latter, and amidst the exterior
labours of the active life, we constantly enjoy the interior repose of the
contemplative, and that no employments entirely interrupt the union of our
souls to God; but those that are most distracting serve to make us more
closely, more eagerly, and more amorously plunge our hearts in Him, embracing
him in himself by contemplation, and in our neighbour by our actions.
Note
1. Prænot. lib. Isidor.
Note
2. F. Flores proves this St. Fulgentius, bishop of Ecija, suffragan of
Seville, to have never been translated to the see of Carthagena, as Card.
Belluga and some others have advanced upon incompetent modern
authorities. Flores, Espana Sagrada, t. 5. p. 97. Dissertacion Critica
sobre si S. Fulgencio fue Obispo de Carthagena.
Note
3. Not in 595, as Cave, &c. say; for St. Gregory wrote to St.
Leander in 599. l. 9. ep. 60, 61.
Note
4. See on the councils the dissertations of the learned cardinal
d’Aguirre.
Note
5. The Latin and Greek languages are a necessary introduction to
learning, they are requisite to open to us the sources of sacred studies, and
are adopted by the church in her liturgies to prevent the inconveniences and
dangerous consequences of continual alterations and variations: they are
likewise the key which unlock to us the original and most accomplished masters
of polite literature, and almost all the sciences. These and other reasons
moved St. Isidore to cultivate the study of those languages. The Latin tongue,
though degenerating from its purity ever since the reign of Domitian, still
continued the living language among the old Roman inhabitants of Spain; but
began to be debased by the mixture of the Goths: and this alteration was
afterward much increased by the irruption of the Moors, and by the commerce of
other barbarous nations. To preserve the knowledge of the Latin tongue, St.
Isidore wrote several treatises on grammar. He compiled others on philosophy,
on the holy scriptures, and on various subjects of piety; as on prayer,
penance, and the contempt of the world. He has likewise left us a list of
ninety-two ecclesiastical writers from Pope Sixtus III. with whom St. Jerom
concluded his catalogue, a chronicle from the beginning of the world down to
his own time, and a history of the Goths. F. Flores has favoured us with a new
complete edition of St. Isidore’s book, De Viris Illustribus, with a
preliminary dissertation, in an appendix to the fifth tome of his Espana
Sagrada, p. 440. Also of this father’s Historia de Regibus Gothorum, Wandalorum
et Suevorum, ibid. t. 6. Append. 12. p. 474. The most famous of St. Isidore’s
works are twenty books of Etymologies, or Origins, in which he lays down the
principles of the different sciences, beginning from grammar. His three books
of the Sentences, or on the Summum Bonum, are a summary of theology on the
divine attributes, on virtues and vices, consisting of sentences gleaned from
the writings of SS. Austin, Gregory, &c. In his two books on the divine or
ecclesiastical Offices, he explains the canonical hours, ceremonies, feasts, and
fasts of the church. He says that our fathers established the festivals of the
apostles and martyrs to excite us to an imitation of their virtues, to
associate us to their merits, and that we may be assisted by their prayers; yet
to none of them do we offer sacrifice, but only to the God of martyrs. (l. 1.
c. 34.) Among the fast days he mentions two which are not now observed, viz.
the first days of January and November. His monastic rule, which he addressed
to the monks of Honori, resembles that of St. Bennet. In it he orders mass to
be said for every deceased brother, and on Monday in Whitsun-week for all the
faithful departed. He prescribes that the monks prostrate themselves at the end
of each psalm in the divine office. St. Isidore put the finishing hand to the
Mosarabic missal and breviary, which St. Leander had begun to revise. Le Brun
thinks it was compiled by the latter. Floras takes it to have been the ancient
Roman and African missal introduced among the Goths in Spain, by St. Leander,
with some few things from the old Spanish liturgy. See Flores, Espana
Sagrada, t. 3. De la Missa antiqua de Espagna, p. 187, 196. F. Lesley, a
Jesuit, who has given a new edition of the Mosarabic liturgy at Rome, in 1755,
with curious notes, brings many arguments to show that it was the old Spanish
liturgy, used probably from the beginning of that church, with some additions,
which St. Leander adopted for the use of the Goths. See Lesley, Præf. ib.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume IV: April. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/4/041.html
Sant' Isidoro di
Siviglia Vescovo e dottore della Chiesa
Festa: 4 aprile - Memoria Facoltativa
560? - 4 aprile.636
Ultimo dei Padri latini,
Isidoro di Siviglia (560-636) fu molto letto nel Medioevo, soprattutto per le
sue «Etimologie», un'utile "somma" della scienza antica. Fu però
soprattutto un vescovo zelante preoccupato della maturazione culturale e morale
del clero spagnolo. Per questo motivo fondò un collegio ecclesiastico,
prototipo dei futuri seminari, dedicando molto spazio della sua laboriosa
giornata all'istruzione dei candidati al sacerdozio. Dei suoi fratelli due
furono vescovi e santi, Fulgenzio e Leandro, che fece da tutore a Isidoro, e
una sorella, Fiorentina, fu religiosa e santa. Successe a Leandro nel governo
episcopale della diocesi di Siviglia. Presiedette l'importante quarto concilio
di Toledo (nel 633). Sapienza, mai disgiunta da profonda umiltà e carità, gli
hanno meritato il titolo di «doctor egregius» e l'aureola di santo.
Etimologia: Isidoro
= dono di Iside, dal greco
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio
Romano: Sant’Isidoro, vescovo e dottore della Chiesa, che, discepolo di
suo fratello Leandro, gli succedette nella sede di Siviglia nell’Andalusia in
Spagna; scrisse molte opere erudite, convocò e presiedette vari concili e si
adoperò sapientemente per il bene della fede cattolica e per l’osservanza della
disciplina ecclesiastica.
Ultimo dei Padri latini, S. Isidoro di Siviglia (560-636) ricapitola in sè tutto il retaggio di acquisizioni dottrinali e culturali che l'epoca dei Padri della Chiesa ha trasmesso ai secoli futuri. Scrittore enciclopedico, Isidoro fu molto letto nel medioevo, soprattutto per le sue Etimologie, un'utile "somma" della scienza antica, della quale con più zelo che spirito critico condensò i principali risultati. Questo volgarizzatore dotatissimo della scienza antica, che avrebbe esercitato su tutta la cultura medioevale un influsso considerevole, era soprattutto un vescovo zelante preoccupato della maturazione culturale e morale del clero spagnolo.
Per questo motivo fondò un collegio ecclesiastico, prototipo dei futuri seminari, dedicando molto spazio della sua laboriosa giornata all'istruzione dei candidati al sacerdozio. La santità era di casa nella nobile famiglia, oriunda di Cartagena, che diede i natali verso il 560 a Isidoro: tre fratelli furono vescovi e santi, Leandro, Fulgenzio e il nostro Isidoro; e una sorella, Fiorentina, fu religiosa e santa. Leandro, il fratello maggiore, fu tutore e maestro di Isidoro, rimasto orfano in tenera età.
Il futuro dottore della Chiesa, autore di una immensa mole di libri che trattano di tutto lo scibile umano, dall'agronomia alla medicina, dalla teologia all'economia domestica, fu dapprima uno studente svogliato e poco propenso a stare chino sui libri di scuola. Come tanti coetanei marinava la scuola e vagava per la campagna. Un giorno si accostò a un pozzo per dissetarsi e notò dei profondi solchi scavati dalla fragile corda sulla dura pietra del bordo. Comprese allora che anche la costanza e la volontà dell'uomo possono aver ragione dei più duri scogli della vita.
Tornò con rinnovato amore ai suoi libri e progredì tanto avanti nello studio da meritare la reputazione di uomo più sapiente del suo tempo. Chierico a Siviglia, Isidoro successe al fratello Leandro nel governo episcopale della importante diocesi. Come il fratello, sarebbe stato il vescovo più popolare e autorevole della sua epoca, presiedendo pure l'importante quarto concilio di Toledo (nel 633). Formatosi alla lettura di S. Agostino e S. Gregorio Magno, pur senza avere la vigoria di un Boezio o il senso organizzativo di un Cassiodoro, con essi Isidoro condivide la gloria di essere stato il maestro dell'Europa medievale e il primo organizzatore della cultura cristiana. Un'amena leggenda racconta che nel primo mese di vita uno sciame d'api, invasa la sua culla, depositasse sulle labbra del piccolo Isidoro un rivoletto di miele, come auspicio del dolce e sostanzioso insegnamento che da quelle labbra sarebbe un giorno sgorgato. Sapienza, mai disgiunta da profonda umiltà e carità, gli hanno meritato il titolo di "doctor egregius" e l'aureola di santo.
Autore: Piero Bargellini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/26600
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Sant'Isidoro di Siviglia
Cari fratelli e sorelle,
oggi vorrei parlare di
sant’Isidoro di Siviglia: era fratello minore di Leandro, Vescovo di Siviglia e
grande amico del Papa Gregorio Magno. Il rilievo è importante, perché permette
di tenere presente un accostamento culturale e spirituale indispensabile alla
comprensione della personalità di Isidoro. Egli deve infatti molto a Leandro,
persona molto esigente, studiosa e austera, che aveva creato intorno al
fratello minore un contesto familiare caratterizzato dalle esigenze ascetiche
proprie di un monaco e dai ritmi di lavoro richiesti da una seria dedizione
allo studio. Inoltre Leandro si era preoccupato di predisporre il necessario
per far fronte alla situazione politico-sociale del momento: in quei decenni
infatti i Visigoti, barbari e ariani, avevano invaso la penisola iberica e si
erano impadroniti dei territori appartenuti all’Impero romano. Occorreva
conquistarli alla romanità e al cattolicesimo. La casa di Leandro e di Isidoro
era fornita di una biblioteca assai ricca di opere classiche, pagane e
cristiane. Isidoro, che si sentiva attratto simultaneamente sia verso le une
che verso le altre, fu educato perciò a sviluppare, sotto la responsabilità del
fratello maggiore, una disciplina molto forte nel dedicarsi al loro studio, con
discrezione e discernimento.
Nell’episcopio di
Siviglia si viveva, perciò, in un clima sereno ed aperto. Lo possiamo dedurre
dagli interessi culturali e spirituali di Isidoro, così come essi emergono
dalle sue stesse opere, che comprendono una conoscenza enciclopedica della
cultura classica pagana e un’approfondita conoscenza della cultura cristiana.
Si spiega così l’eclettismo che caratterizza la produzione letteraria di
Isidoro, il quale spazia con estrema facilità da Marziale ad Agostino, da
Cicerone a Gregorio Magno. La lotta interiore che dovette sostenere il giovane
Isidoro, divenuto successore del fratello Leandro sulla cattedra episcopale di
Siviglia nel 599, non fu affatto leggera. Forse si deve proprio a questa lotta
costante con se stesso l’impressione di un eccesso di volontarismo che
s’avverte leggendo le opere di questo grande autore, ritenuto l’ultimo dei
Padri cristiani dell’antichità. Pochi anni dopo la sua morte, avvenuta nel 636,
il Concilio di Toledo del 653 lo definì: “Illustre maestro della nostra epoca,
e gloria della Chiesa cattolica”.
Isidoro fu senza dubbio
un uomo dalle contrapposizioni dialettiche accentuate. E, anche nella sua vita
personale, sperimentò un permanente conflitto interiore, assai simile a quello
che avevano avvertito già san Gregorio Magno e sant’Agostino, fra desiderio di
solitudine, per dedicarsi unicamente alla meditazione della Parola di Dio, ed
esigenze della carità verso i fratelli della cui salvezza si sentiva, come Vescovo,
incaricato. Scrive per esempio a proposito dei responsabili delle Chiese: “Il
responsabile di una Chiesa (vir ecclesiasticus) deve da una parte lasciarsi
crocifiggere al mondo con la mortificazione della carne e dall’altra accettare
la decisione dell’ordine ecclesiastico, quando proviene dalla volontà di Dio,
di dedicarsi al governo con umiltà, anche se non vorrebbe farlo” (Sententiarum
liber III, 33, 1: PL 83, col 705 B). Aggiunge poi appena un
paragrafo dopo: “Gli uomini di Dio (sancti viri) non desiderano affatto di
dedicarsi alle cose secolari e gemono quando, per un misterioso disegno di Dio,
vengono caricati di certe responsabilità… Essi fanno di tutto per evitarle, ma
accettano ciò che vorrebbero fuggire e fanno ciò che avrebbero voluto evitare.
Entrano infatti nel segreto del cuore e là dentro cercano di capire che cosa
chieda la misteriosa volontà di Dio. E quando si rendono conto di doversi
sottomettere ai disegni di Dio, umiliano il collo del cuore sotto il giogo
della decisione divina” (Sententiarum liber III, 33, 3: PL 83,
coll. 705-706).
Per capire meglio Isidoro
occorre ricordare, innanzitutto, la complessità delle situazioni politiche del
suo tempo, a cui ho già accennato: durante gli anni della fanciullezza aveva
dovuto sperimentare l’amarezza dell’esilio. Ciò nonostante era pervaso di
entusiasmo apostolico: sperimentava l’ebbrezza di contribuire alla formazione
di un popolo che ritrovava finalmente la sua unità, sul piano sia politico che
religioso, con la provvidenziale conversione dell’erede al trono visigoto
Ermenegildo dall’arianesimo alla fede cattolica. Non si deve tuttavia
sottovalutare l’enorme difficoltà di affrontare in modo adeguato problemi assai
gravi come quelli dei rapporti con gli eretici e con gli Ebrei. Tutta una serie
di problemi che appaiono molto concreti anche oggi, soprattutto se si considera
ciò che avviene in certe regioni nelle quali sembra quasi di assistere al
riproporsi di situazioni assai simili a quelle presenti nella penisola iberica
in quel sesto secolo. La ricchezza delle conoscenze culturali di cui disponeva
Isidoro gli permetteva di confrontare continuamente la novità cristiana con
l’eredità classica greco-romana, anche se più che il dono prezioso della
sintesi sembra che egli avesse quello della collatio, cioè della
raccolta, che si esprimeva in una straordinaria erudizione personale, non
sempre ordinata come si sarebbe potuto desiderare.
Da ammirare è, in ogni
caso, il suo assillo di non trascurare nulla di ciò che l’esperienza umana
aveva prodotto nella storia della sua patria e del mondo intero. Isidoro non
avrebbe voluto perdere nulla di ciò che era stato acquisito dall’uomo nelle
epoche antiche, fossero esse pagane, ebraiche o cristiane. Non deve stupire
pertanto se, nel perseguire questo scopo, gli succedeva a volte di non riuscire
a far passare adeguatamente, come avrebbe voluto, le conoscenze che possedeva
attraverso le acque purificatrici della fede cristiana. Di fatto, tuttavia,
nelle intenzioni di Isidoro, le proposte che egli fa restano sempre in sintonia
con la fede cattolica, da lui sostenuta con fermezza. Nella discussione dei
vari problemi teologici, egli mostra di percepirne la complessità e propone
spesso con acutezza soluzioni che raccolgono ed esprimono la verità cristiana
completa. Ciò ha consentito ai credenti nel corso dei secoli di fruire con
gratitudine delle sue definizioni fino ai nostri tempi. Un esempio
significativo in materia ci è offerto dall’insegnamento di Isidoro sui rapporti
tra vita attiva e vita contemplativa. Egli scrive: “Coloro che cercano di
raggiungere il riposo della contemplazione devono allenarsi prima nello stadio
della vita attiva; e così, liberati dalle scorie dei peccati, saranno in grado
di esibire quel cuore puro che, unico, permette di vedere Dio” (Differentiarum
Lib II, 34, 133: PL 83, col 91A). Il realismo di un vero pastore lo
convince però del rischio che i fedeli corrono di ridursi ad essere uomini ad
una dimensione. Perciò aggiunge: “La via media, composta dall’una e dall’altra
forma di vita, risulta normalmente più utile a risolvere quelle tensioni che
spesso vengono acuite dalla scelta di un solo genere di vita e vengono invece
meglio temperate da un’alternanza delle due forme” (o.c.,
134: ivi, col 91B).
La conferma definitiva di
un giusto orientamento di vita Isidoro la cerca nell’esempio di Cristo e dice:
“Il Salvatore Gesù ci offrì l’esempio della vita attiva, quando durante il
giorno si dedicava a offrire segni e miracoli in città, ma mostrò la vita
contemplativa quando si ritirava sul monte e vi pernottava dedito alla
preghiera” (o.c. 134: ivi). Alla luce di questo esempio del divino
Maestro, Isidoro può concludere con questo preciso insegnamento morale: “Perciò
il servo di Dio, imitando Cristo, si dedichi alla contemplazione senza negarsi
alla vita attiva. Comportarsi diversamente non sarebbe giusto. Infatti come si
deve amare Dio con la contemplazione, così si deve amare il prossimo con
l’azione. E’ impossibile dunque vivere senza la compresenza dell’una e
dell’altra forma di vita, né è possibile amare se non si fa esperienza sia
dell’una che dell’altra” (o.c., 135: ivi, col 91C). Ritengo che
questa sia la sintesi di una vita che cerca la contemplazione di Dio, il
dialogo con Dio nella preghiera e nella lettura della Sacra Scrittura, come
pure l’azione a servizio della comunità umana e del prossimo. Questa sintesi è
la lezione che il grande Vescovo di Siviglia lascia a noi, cristiani di oggi,
chiamati a testimoniare Cristo all’inizio di un nuovo millennio.
Saluti:
Je suis heureux
d’accueillir ce matin les pèlerins de langue française. Je salue
particulièrement les étudiants de l’Institut de philosophie comparée, de Paris,
la paroisse de Rodez, et tous les jeunes. Je vous invite à faire dans votre vie
l’unité entre la contemplation de Dieu et le service de vos frères. Avec
ma Bénédiction apostolique.
I am pleased to welcome
the Missionary Sisters of Our Lady of Apostles gathered in Rome for their
General Chapter, and the participants in the Rome Seminar of the Association of
Catholic Colleges and Universities. I also warmly greet a group of
survivors of the Holocaust who are present at today’s Audience. Upon all
the English-speaking pilgrims, especially those from England, South Africa,
Australia, Vietnam and the United States, I cordially invoke God’s
blessings of joy and peace.
Mit Freude begrüße ich
die deutschsprachigen Pilger und Besucher hier auf dem Petersplatz. Einen
besonderen Gruß richte ich an die Wallfahrer der Suchthilfeeinrichtungen des
Deutschen Ordens und natürlich auch an die Marianische Kongregation aus Köln.
Achten auch wir darauf, dem Gebet und der Stille einen festen Platz in unserem
Tagesablauf einzuräumen, damit unsere zahlreichen Aufgaben einen tiefen Sinn,
eine Mitte erhalten und zu einem Ausdruck der Hingabe an Gott und unsere
Mitmenschen werden. Der Herr segne euch und eure Familien.
Saludo con afecto a los
peregrinos de lengua española, en particular, a las Religiosas Esclavas del
Sagrado Corazón y a los fieles procedentes de España, Portugal, México y de
otros países latinoamericanos. Que el ejemplo de San Isidoro de Sevilla os
ayude a dar testimonio de Cristo al comienzo de este milenio. Muchas gracias.
A todos os amados
ouvintes de língua portuguesa, com cordiais saudações, desejo felicidades,
graça e paz no Senhor Jesus Cristo. Saúdo em particular os
peregrinos portugueses da Diocese de Viana do Castelo: que a Virgem
de Fátima vos acompanhe e ampare sempre na caminhada da fé e no crescimento do
amor pelo próximo, e consiga todo o bem para os que vos são queridos. Com a
minha Bênção Apostólica.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam pielgrzymów
polskich. Mówiąc o Ojcach i Doktorach Kościoła trzeba pamiętać, że byli oni
ludźmi modlitwy. Ich aktywność, twórcza inwencja, podejmowane dzieła płynęły z
ducha kontemplacji. Przykładem tego jest święty Izydor z Sewilli. Niech także nasze
codzienne zadania, troska o człowieka wyrastają z ducha modlitwy. Niech będzie
pochwalony Jezus Chrystus.
Traduzione italiana:
Saluto i pellegrini
Polacchi. Parlando dei Padri e dei Dottori della Chiesa, bisogna ricordare che
erano uomini di preghiera. La loro attività, la loro creatività e le opere da
loro realizzate derivavano dal loro spirito di contemplazione: un esempio
edificante ne è sant’Isidoro di Siviglia. Che anche i nostri impegni quotidiani
come la nostra attenzione ai bisogni dell’uomo si ispirino dalla nostra preghiera.
Sia lodato Gesù Cristo.
Saluto in lingua
ungherese:
Szeretettel köszöntöm a magyar híveket, különösen is a Tamási Áron Gimnázium tanulóit Székelyudvarhelyről.
Ez a római út az apostolok sírjaihoz erősítsen meg benneteket hitben, reményben és szeretetben. Szívesen adom kedves mindnyájatokra apostoli áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i fedeli di lingua ungherese, specialmente gli studenti del Liceo Áron Tamási di Székelyudvarhely.
Questa visita romana alle tombe degli Apostoli sia per voi un tempo di rinnovamento
della fede, spe e carità. Volentieri imparto a tutti voi la Benedizione
Apostolica.
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou vítam pútnikov zo Slovenska: študentov a pedagógov Gymnázia svätého Mikuláša v Starej Ľubovni a Piaristického gymnázia Františka Hanáka w Prievidzi.
Milí mladí, ďakujem vám za modlitby, ktorými sprevádzate moju službu Nástupcu svätého Petra a zo srdca žehnám vás i vašich drahých.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Con affetto do il benvenuto
ai pellegrini provenienti dalla Slovacchia: agli studenti ed agli
insegnanti del Ginnasio “S. Nicola” di Stará Ľubovňa e del Ginnasio “František
Hanák“ dei Padri Scolopi di Prievidza.
Cari giovani, vi ringrazio per le preghiere con le quali accompagnate il mio
servizio di Successore di San Pietro e cordialmente benedico voi ed i vostri
cari.
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
Poseban pozdrav upućujem
hrvatskim hodočasnicima, a osobito vjernicima župe Svetoga Ivana Apostola iz Zagreba.
O skoroj petoj obljetnici proglašenja Ivana Merza blaženim, potičem vas da i vi
svoju vjeru svakodnevno potvrđujete pobožnošću i djelima ljubavi. Hvaljen Isus
i Marija!
Traduzione italiana:
Rivolgo ai pellegrini
croati uno speciale saluto, particolarmente ai fedeli della parrocchia di San
Giovanni Apostolo di Zagabria. Nell’imminente quinto anniversario della
beatificazione di Ivan Merz, vi esorto che anche voi confermiate
quotidianamente la vostra fede con la devozione e con le opere di carità. Siano
lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua slovena:
Lepo pozdravljam romarje
iz dekanije Jarenina v Sloweniji! Nai vam bosta to vaŝe romanje in srećanje s
Petrovim naslednikom u spodbudo, da boste čedalje bolj napredovali v duhovnem
veselju in v zvestobi Kristusovemu nauku. Naj vas vedno spremlja moj blagoslov!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale
saluto ai pellegrini del Vicariato Foraneo di Jarenina in Slovenia! Questo
vostro pellegrinaggio e l’incontro con il Successore di Pietro vi siano di
incoraggiamento affinché progrediate sempre di più nella letizia spirituale e
nella fedeltà agli insegnamenti di Cristo. Vi accompagni la mia Benedizione!
* * *
Rivolgo un cordiale
saluto ai pellegrini di lingua italiana, in particolare ai sacerdoti
novelli della diocesi di Brescia. Carissimi, mentre prego il Signore affinché
vi sostenga nel vostro ministero, vi invito a diffondere intorno a voi quella
gioia che nasce dalla generosa e fedele corrispondenza alla divina chiamata.
Saluto poi voi, cari fedeli della parrocchia di San Pietro, in San
Martino in Pensilis, ed auspico che questo incontro susciti in ciascuno un
rinnovato slancio apostolico, per testimoniare ovunque Cristo e il Vangelo.
Il mio pensiero va,
infine, ai giovani, ai malati e agli sposi
novelli. Siamo alle soglie del periodo estivo, tempo di turismo e di
pellegrinaggi, di ferie e di riposo. Cari giovani, mentre penso ai vostri
coetanei che stanno ancora affrontando gli esami, auguro a voi già in vacanza
di profittare dell’estate per utili esperienze sociali e religiose. Auguro a
voi, cari malati, di trovare conforto e sollievo nella vicinanza dei
vostri familiari. E a voi, cari sposi novelli, rivolgo l’invito ad
utilizzare questo periodo estivo per approfondire sempre più il valore della
missione nella Chiesa e nella società.
Il mio pensiero va ora ai
partecipanti al Congresso Eucaristico Internazionale, che si sta svolgendo in
questi giorni nella città di Québec in Canada, sul tema “L’Eucaristia,
dono di Dio per la vita del mondo”. Mi rendo spiritualmente presente in così
solenne incontro ecclesiale, ed auspico che esso sia per le comunità cristiane
canadesi e per la Chiesa universale un tempo forte di preghiera, di riflessione
e di contemplazione del mistero della santa Eucaristia. Sia pure occasione
propizia per riaffermare la fede della Chiesa nella presenza reale di Cristo
nel Santissimo Sacramento dell’Altare. Preghiamo inoltre perché questo
Congresso Eucaristico Internazionale ravvivi nei credenti, non solo del Canada
ma di tante altre Nazioni nel mondo, la consapevolezza di quei valori evangelici
e spirituali che hanno forgiato la loro identità lungo il corso della storia.
Den hellige Isidor av
Sevilla (~560-636)
Minnedag:
4. april
Kirkelærer; skytshelgen
for Spania; for Internett og brukere av nettet; for datateknikere og
datamaskiner
Lite er kjent om Isidors
tidlige liv. Etter at foreldrene døde tidlig, fikk Isidor hovedsakelig sin
utdannelse av sin tjue år eldre bror Leander. Leander ser ut til å ha vært en
streng lærer, og som så mange unggutter, mislikte Isidor skolen. Men læreren
syntes å ha hatt suksess, for Isidor mestret i løpet av bemerkelsesverdig kort
tid både latin, gresk og hebraisk, og han ble sin tids lærdeste mann. Da han
ble gammel nok, ble han viet til prest av Leander, som fra ca 584 var
erkebiskop av Sevilla.
Det sjelesørgeriske
arbeidet ble vanskeliggjort av den politiske situasjonen. Spania var behersket
av vestgoterne, som forsøkte å påtvinge katolikkene sin arianske versjon av
kristendommen, en lære som benekter Kristi guddom. Isidor tok modig kampen opp
mot vranglæren, og hans salvelsesfulle prekener begynte å gi resultater. Spania
var reddet for katolisismen etter at Leander på nasjonalsynoden i Toledo i 589
tok opp kong Rekkared, bror av den hellige Hermenegild, i
Kirken.
Leander var munk, noe
Isidor selv ganske sikkert aldri ble, selv om han grunnla ordenshus og skrev
regler for både munker (Regula Monachorum) og nonner, blant annet for
søsteren Florentina. Reglene bar hans navn og ble generelt fulgt over hele
Spania. Det er sannsynlig at Isidor hjalp broren med å styre erkebispedømmet.
Etter at Leander døde i år 600 (eller 601), valgte folk og geistlighet
enstemmig Isidor til ny erkebiskop av Sevilla. Gjennom et 36 år langt
episkopat, som varte i regjeringstiden til seks konger, fullførte han energisk
brorens arbeid med å omvende vestgoterne fra arianismen. Han styrket Kirken i
Spania ved å fortsette brorens praksis med å holde konsiler og synoder for å
fastholde disiplinen. De viktigste, som han presiderte over personlig, var Det
annet Konsil i Sevilla, som ble åpnet den 13. november 619 (en provinssynode),
og Det fjerde Konsil i Toledo, som ble åpnet den 5. desember 633 (en
nasjonalsynode), som vedtok lover som skulle bli grunnlaget for Spanias
konstitusjonelle lover. På konsilet i Toledo ble han gitt forrang foran
erkebiskopen av Toledo på grunn av sine usedvanlige meritter som den største
lærer i Spania. Hans innflytelse gjorde mye for å sikre allmenn aksept av Filioque-tillegget
i Trosbekjennelsen i vesten.
Isidor var en pioner
innen utdannelse, og opprettet et institutt og bibliotek i Sevilla for
utdannelse av presteskapet og legfolk. Han ble selv dets første leder. Et
viktig resultat av konsilet i Toledo var dekretet om at det skulle etableres
lignende skoler i hvert bispedømme, i tilknytning til katedralen. Dette var
flere århundrer før Karl den Stores tilsvarende vedtak. I disse skolene utvidet
Isidor horisontene for kunnskap, ved å innføre medisin og jus, hebraisk og
gresk ved siden av latin og allmenne fag. Aristoteles ble studert i spanske
skoler lenge før han ble gjeninnført av araberne. De ble forløperne for de
berømte universitetene. En av Isidors mest berømte elever var den hellige Ildefons, senere
erkebiskop av Toledo.
Isidor søkte også å
omvende de lokale jødene, men brukte da høyst tvilsomme metoder. Han skrev i
den forbindelse Contra Judaeos, «Mot jødene» (egentlig De fide
catholica ex Veteri et Novo Testamento, contra Judaeos). Det er et av hans mest
berømte verker og dedisert til søsteren Florentina, og det skal ha blitt
skrevet på hennes anmodning. I middelalderen var det svært populært og ble
oversatt til en rekke språk. Det behandler de messianske profetiene,
overholdelse av den gamle loven og det kristne verdensbildet. Den første delen
omhandler Kristus og hans hjemkomst for den endelige dom, den andre omhandler
jødenes vantro, hedningenes kall og overholdelse av sabbaten. I det hele er
verket en appell til jødene om å anta kristendommen.
Isidor fullførte det
mozarabiske missalet og breviariet som var påbegynt av hans bror Leander. Den
mozarabiske liturgi er nå nesten helt utdødd, bortsett fra i Toledo. Isidor
nevnes i messens Kanon i den mozarabiske liturgien. Kirken var sent ute med en
egen liturgisk fest med messer og bønn for alle sjelene som renses i
«skjærsilden», purgatoriet. Det første eksempel er fra Isidor av Sevilla, hvor
døde munker ble minnet mandag etter pinse. Isidor utmerket seg også ved sin
rikelige nestekjærlighet mot de fattige. Mot slutten av hans liv kunne man
knapt komme inn i hans hus i Sevilla, fullstappet som det var av tiggere og
fattige fra det omliggende landet.
Det er imidlertid gjennom
sine skrifter at Isidor nådde berømmelse. Han var en stor beundrer av Origenes og
var en forfatter av forbausende flid av religiøse, historiske og vitenskapelige
verker. Hans bøker ble svært verdifulle i middelalderens klerikale og
monastiske utdannelse. Hans tidlige arbeider inkluderer en ordbok av synonymer,
en avhandling om astronomi og geografi, hans Chronica Majora, «Store
krønike», som dekker årene fra skapelsen til 615. Den er en innflytelsesrik
kompilasjon fra ulike andre kirkehistorikere, men med spesiell informasjon om
spansk historie. Av andre bøker kan nevnes biografier om berømte personer og en
bok om kjente menn og kvinner som nevnes i Bibelen, der han fullførte den
hellige Hieronymus'
arbeid.
Hans siste, mest kjente
og mest omfattende verk er Etymologiae, «Etymologi». Det var et slags leksikon
som inneholder elementer av grammatikk, retorikk, teologi, historie, matematikk
og medisin, presentert i form av etymologi (læren om ordenes opprinnelse), som
ofte faktisk er feilaktig. Verket er en samling av all kunnskap som var kjent
på den tiden. Det er nok mer ambisiøst enn pinlig korrekt, og var i bruk
gjennom hele middelalderen. Det var fortsatt så mye i bruk at det ble trykket
ti nye opplag mellom 1470 og 1529. Han rakk ikke å gjøre verket ferdig, så hans
disippel, den hellige biskop Braulius av Zaragoza,
fullførte det og delte det opp i 20 bind. «Prata» av Suetonius, som er gått
tapt, synes å ha inspirert både hovedoppbyggingen av Etymologiae så
vel som mange av detaljene. I verket siterer Isidor 154 forfattere, både
kristne og hedenske.
Bok 1-3 omhandler trivium (grammatikk,
retorikk og dialektikk) og quadrivium (aritmetikk, geometri, musikk
og astronomi). Hele første bok er viet grammatikk, inkludert versemål. Etter
eksempel av Cassiodorus og Boethius følger han skolenes logiske tradisjon ved å
reservere den andre boken til retorikk og dialektikk. Her bygger han i hovedsak
på Boethius' oversettelser fra gresk.
Bok 4 behandler medisin
og biblioteker - i delen om medisin er det Caelius Aurelianus som
hovedsakelig bidrar. Bok 5 behandler jus og kronologi, bok 6 kirkelige bøker og
embeter, bok 7 Gud og himmelske og jordiske hierarkier, bok 8 Kirken og
sektene - han regner opp ikke mindre enn 68 av disse.
Bok 9 behandler språk,
mennesker, kongedømmer og offisielle titler, bok 10 etymologi og bok 11
mennesket - her er det Lacantius som er den hyppigst siterte forfatteren.
Bok 12 behandler dyr og fugler, bok 13 verden og dens deler, bok 14 fysisk
geografi - disse tre bøkene baseres hovedsakelig på skriftene til Plinius
den eldre og Solinus.
Bok 15 behandler
offentlige bygninger og veier, bok 16 steiner og metaller, bok 17 jordbruk, bok
18 handler om terminologien for krig, rettslære og offentlige idrettsleker, bok
19 om skip, hus og klær og bok 20 om næringsmidler, husgeråd,
landbruksredskaper og møbler.
Et verk som i sin
generelle karakter ligner på Etymologiae, er Libri duo differentiarum.
Den består av de to bøkene De differentiis verborum og De
differentiis rerum. Førstnevnte er en ordliste av synonymer, og den behandler
ordenes forskjeller med betydelig lærdom og ikke så lite skarpsinn. Den andre
boken er en fremstilling av teologiske og asketiske ideer, spesielt om
Treenigheten og Kristi guddommelige og menneskelige natur. Verket var trolig
inspirert av et lignende arbeid av Cato. Verket Synonyma er en slags
illustrasjon til første bok i Etymologiae.
Hans Historia
Gotorum, «Goternes historie» (egentlig Historia de regibus Gotorum,
Vandalorum et Suevorum) er mer verdsatt i dag, den ble betydelig for
sammensmeltningen av de gamle spanierne med vestgoterne, vandalene og sueverne.
Historien til vandalene og sueverne behandles i to korte appendikser. Boken
inneholder den interessante påstand at goterne stammet ned fra Gog og Magog.
Hans teologiske hovedverk er Sententiae eller Sententiarum sive
de summo bono libri tres (III), den første latinske oppsummering av kristen
lære om dogmatikk og moral. Det antas at denne boken øvde stor innflytelse på
Peter Lombard og hans bok «Sentenser».
Isidor gjorde også kirken
og historien en uvurderlig tjeneste ved å samle Collectio Isidoriana, en
liste av kirkelige lover og dekreter som tidligere var vedtatt av kirkelige
konsiler. Han skrev også De officiis, en håndbok i liturgi og den kirkelige
embetslære. Andre verker av Isidor er Chronicon, De viris illustribus, De
ortu et obitu patrum qui in Scriptura laudibus efferuntur, Allegoriae quaedam
Sacrae Scripturae, Liber numerorum qui in Sanctis Scripturis occurrunt, In
libros Veteris et Novi Testamenti prooemia, De Veteri et Novo Testamento
quastiones, Secretorum expositiones sacramentorum, seu quaestiones in Vetus
Testamentum og De ecclesiasticis officiis, som består av de to
bøkene De origine officiorum og De origine ministorum. De
ecclesiasticis officiis var dedisert til broren Fulgentius.
Isidor var sin
generasjons lærdeste mann, og hans store innflytelse gjennom middelalderen
bevitnes av mengden av manuskripter med avskrifter av hans skrifter -
flere enn av noen annen forfatter fra middelalderen. Det siste den
hellige Beda
den Ærverdige gjorde før han døde, var å fullføre en oversettelse av
utdrag fra Isidors bok De natura rerum, «Om naturens undre», en håndbok i
elementær fysikk som ble skrevet etter anmoding fra kong Sisebut, som den er
dedisert til. Fra Bedas tid og fremover figurerer Isidors skrifter i lister fra
middelalderske biblioteker nesten like ofte som den hellige Gregor den Stores,
som Isidor deler den uoffisielle tittelen «Middelalderens skolemester» med.
Dante nevner Isidor i «Paradiset» (x, 130) sammen med Beda den Ærverdige og den
skotske Richard av Saint-Victor.
Da Isidor følte at døden
nærmet seg, inviterte han to biskoper til å komme til ham. Sammen med dem gikk
han til kirken, hvor den ene kledde ham i sekkestrie mens den andre strødde
aske på hans hode. Slik kledd i botsdrakt hevet han hendene mot himmelen og ba
høyt om tilgivelse for sine synder. Deretter mottok han vandringsbrødet, ba om
de forsamledes forbønn, tilga sine skyldnere, manet folket til nestekjærlighet
og ga resten av sine eiendeler til de fattige. Så vendte han tilbake til
bispegården, hvor han kort etter døde fredfullt, den 4. april 636. Han ble
gravlagt i domkirken i Sevilla mellom sin bror Leander og sin søster
Florentina. Fra 712 ble hans grav voktet av de arabiske erobrerne av den
iberiske halvøya. Selv om hans navn opptrer i noen få helgenlister fra
800-tallet og fremover, finnes det ikke noen bevis på en vidtrekkende kult før
1063. Dette kan delvis forklares med den beskjedne plass bekjennere hadde i
forhold til martyrer i den mozarabiske liturgien.
I 1063 sendte kong
Ferdinand I den Store av Castilla, hersker over det kristne Spania, biskopene
Alvito av León og Ordoño av Astorga til Sevilla for å hente relikviene til den
hellige Justa (jf Justa og Rufina av
Sevilla) til León. Men da de ikke kunne finne hennes bein, overførte de to
biskopene i høytidelig prosesjon relikviene av den hellige Isidor fra det
muslimske Sevilla til det kristne León. Størstedelen av hans bein befinner seg
imidlertid som før i Sevilla. Ved avskjeden skal Abbas Mutadid, emir av
Sevilla, ha sagt: «Nå drar du bort herfra, ærverdige Isidor. Likevel vet du
hvor mye din sak også var min. Jeg bønnfaller deg om at du alltid vil minnes
meg».
I mellomtiden hadde
Ferdinand latt erstatte kirken viet til Johannes Døperen i
et nonnekloster erstatte av et romansk nybygg ved hjelp av arabiske
tributtbetalinger. Nå ble denne nye kirken i 1063 i nærvær av Ferdinand I og
utallige abbeder og biskoper, blant dem den hellige Dominikus av Silos,
viet til Isidor. Fem dager senere døde kongen i denne kirken. I skattkammeret
under det berømte «Pantéon de los Reyes», gravkammeret for kongene av Sevilla
og León, i dag også kalt «Romaniks sixtinske kapell», kan man se Isidors
relikvieskrin i elfenben. Siden kirken lå på veien til Santiago de Compostela,
ble den et mye besøkt valfartsmål.
Isidor kalles ofte «den
siste vestlige kirkefader». At Kirken i Spania overlevde tross islamsk
erobring, kan de blant annet takke de fundamentene som Isidor og andre hellige
la. Hans navn ble ikke tatt med i Martyrologium Romanum før sent på
1500-tallet. Det synes som om han ble formelt kanonisert først i 1598 ved at
hans kult ble stadfestet av pave Klemens VIII, men denne helligkåringen står
imidlertid ikke i Helligkåringskongregasjonens Index ac status causarum,
som starter nettopp med Klemens VIIIs pontifikat. Isidor var ingen spesielt
original eller kritisk skribent, men på grunn av sine kirkelige verker ble han
den 25. april 1722 opphøyet til kirkelærer av pave Innocent XIII (1721-24), en
tittel som var gitt ham lokalt allerede på det åttende konsil i Toledo i 653.
I kunsten fremstilles han
som en eldre biskop med en prins ved sine føtter, ofte med en penn og bok,
eller sammen med sine hellige søsken. Han fremstilles også som nasjonalhelgen
med kors og sverd høyt til hest i et slag mot araberne (spansk Matamoros =
Maurerdreper, ellers tilnavnet til den hellige Jakob den Eldre).
Hans minnedag er 4. april
og hans navn står i Martyrologium Romanum. Han er skytshelgen for Spania, og at
han noen ganger nevnes som skytshelgen for bønder, skyldes en sammenblanding
med den hellige Isidor Bonden.
Han blir også i stadig større grad regnet som skytshelgen for Internett.
Forslaget kom fra The Internet Observation Service, siden han var den første
kjente utgiver av en «database» i form av en Encyclopedia. En talsmann for Det
pavelige råd for Sosiale kommunikasjoner bekrefter å ha mottatt mange forslag
på den spanske helgenen og kirkelæreren som Internetts skytshelgen.
Se også en ekstern side
viet den hellige Isidor.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Jones, Bentley, Lodi, Butler,
Butler (IV), Benedictines, Delaney, Bunson, Engelhart, Schnitzler,
Schauber/Schindler, Melchers, Gorys, Dammer/Adam, KIR, CE, CSO, CB, Patron
Saints SQPN, Ecole, Domestic-Church.com, EWTN, Zenit 14.1.99 - Kompilasjon
og oversettelse: p. Per Einar Odden.
Opprettet: 4. april 2000.
Foto: Wikimedia Commons
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/isidors
Isidorus van Sevilla,
Spanje; aartsbisschop & kerkleraar; † 636.
Feest 4 & 10
(York, Engeland) april.
Afkomst
Isidorus stamde uit een voorname Romeinse familie die afkomstig was uit de
havenstad Cartagena (ook wel Nieuw-Carthago genoemd), aan de Spaanse
zuidoostkust. Blijkbaar kwamen zij in conflict met Byzantijnse
hoogwaardigheidsbekleders, want die zorgden ervoor dat de familie de wijk moest
nemen en een goed heenkomen zocht in Sevilla. Isidorus moet geboren zijn
rond het jaar 560. Hij was de jongste van vier kinderen. De oudste, Leander,
zou hem voorafgaan als bisschop van Sevilla († ca 600; feest 27 februari);
Fulgentius werd later bisschop van Astigi, het huidige Ecíja († ca 633; feest
14 januari) en Florentina zou uit handen van haar oudste broer Leander de
maagdensluier ontvangen († 636; feest 20 juni).
Legende van de
bijenzwerm
Er is een legende bewaard gebleven over de baby Isidorus. Zijn voedster had hem
in de tuin achtergelaten. Een zwerm bijen zette zich op hem neer. Sommige
kropen in zijn mond en lieten daar honing achter. Andere liepen over zijn
gezicht zonder hem ook maar het geringste kwaad te doen. Ongetwijfeld achteraf
bedacht om aan te geven dat Isidorus voorbestemd was later een zoetgevooisde
predikant te worden. Een dergelijke legende is ook bekend van Ambrosius van
Milaan († 397; feest 7 december).
De overgang naar Sevilla moet niet gemakkelijk geweest zijn voor de door en
door orthodox gelovige ouders van het gezin. Immers, het grondgebied van
Sevilla behoorde toe aan de Visigotische koning Leovigild, een fervent
aanhanger van de Ariaanse leer. Arianen ontkennen de
goddelijke natuur van Jezus. De beide geloofsrichtingen stonden lijnrecht
tegenover elkaar en bevochten elkaar op leven en dood.
In 579 droeg Leovigild een deel van zijn grondgebied met de bijbehorende macht over aan zijn oudste zoon Hermenegild; dat betrof de stad Sevilla met wijde omgeving. Hij organiseerde een huwelijk voor hem met de Austrasische prinses Ingundis. Austrasië was het oostelijke deel van het Frankische rijk. Dat werd op dat moment geregeerd door Ingundis' vader, de katholieke koning Sigisbert I, die gehuwd was met koningin Brunhilde. Prinses Ingundis liet zich door haar huwelijk niet afbrengen van het geloof waarin zij was opgevoed. Sterker nog, zij wist kroonprins Hermengild zo ver te krijgen dat hij haar geloofsrichting over nam. Op een moment dat zijn vader niet in de buurt was, nam hij openlijk afstand van zijn Ariaanse achtergrond en liet zich opnemen in de katholieke kerk. Prinses Ingundis had daarbij de hulp ingeroepen van Isidorus’ oudste broer, Leander, op dat moment een invloedrijk monnik in het plaatselijke benedictijner klooster.
Intussen waren de ouders van Isidorus gestorven en Leander had de zorg voor
zijn jongere zus, Florentina, en zijn jongste broer Isidorus op zich genomen.
Op haar verzoek legde hij haar de maagdensluier op en plaatste haar in een
vrouwenconvent. Isidorus gaf hij een plaats tussen de monniken van zijn abdij.
Legende van de waterdruppel
Er is een legende die vertelt dat Isidorus al gauw de eentonigheid van het
monnikenleven zat werd, aan het klooster ontsnapte en uit zwerven ging. Doodop
zonk hij neer bij een waterput. En keek geïnteresseerd toe hoe er uithollingen
te zien waren in de stenen op de bodem van de put. Een vrouw kwam water putten
en legde hem uit dat die grillige patronen ontstonden doordat gestage
waterdruppels zelfs in staat waren stenen uit te hollen. De jonge monnik zag
dat als een les. Hij keerde terug naar het klooster. Van dat ogenblik af legde
hij zich met consequente ijver toe op de studie, in het besef dat gestage
studie zijn geest onuitwisbaar zou vormen.
Politieke verwikkelingen
Intussen zon koning Leovigild op maatregelen tegen zijn oudste zoon. Hij trok
tegen hem ten strijde en sloeg gedurende een heel jaar een beleg rond de stad
Sevilla. Prins Hermengild stuurde de monnik Leander zelfs naar Byzantium om
daar hulp te halen. Maar tevergeefs. Dit geharrewar zou uiteindelijk leiden tot
de gewelddadige dood van Hermengild in 585 of 586. Intussen was Leander enkele
jaren tevoren (579) benoemd tot zevende aartsbisschop van Sevilla. Toen
Hermenegilds broer Reccared in 586 zijn vader opvolgde als koning der
Visigothen, werd Leander diens raadsman. De jonge vorst was nog altijd diep
onder de indruk van de dingen die er tussen zijn vader en zijn oudere broer
waren voorgevallen. In 589 liet hij zich op de landelijke bisschoppensynode,
gehouden te Toledo, door bisschop Leander in de katholieke kerk opnemen. Het
was op die synode dat de orthodoxe leer officieel tot staatsgodsdienst werd
uitgeroepen. Leander had zijn jongste broer Isidorus gevraagd die synode voor
te zitten. Isidorus moet op dat moment rond de 25 geweest zijn. We mogen
aannemen dat de afgelopen gebeurtenissen bepaald niet onopgemerkt aan Isidorus
voorbij waren gegaan. In ieder geval zou hij zich ontwikkelen tot een krachtig
strijder voor de zuivere leer van de kerk en gedegen opleiding van alle
geestelijken.
Onvermoeibaar ijveraar
In 600 of 601 volgde hij zijn broer Leander op als bisschop van Sevilla.
Onvermoeibaar werkte hij aan de stichting van kloosters, steunpunten van
katholieke cultuur. Hij begon een leerschool (seminarium) voor aankomend
geestelijken in Sevilla, en zorgde er voor dat er goede leermeesters werden
aangetrokken. Hijzelf staat te boek als een begenadigd spreker. Daarop duidde
al de legende van de bijenzwerm die van hem bezit name toen hij nog een baby
was. Mensen die hem meemaakten zeggen van hem dat je hem met plezier voor een
tweede keer dezelfde dingen hoorde vertellen; en met hetzelfde genoegen zelfs
een derde keer. Hij schreef een groot aantal werken van theologische,
(kerk)historische en andere wetenschappelijke aard. Hij wordt wel ‘de laatste
der westerse kerkvaders’ genoemd.
Schrijver
Zo schreef hij voor de kloostervestigingen die hij stichtte een leefregel: ‘De
Regel van Sint Isidorus’. Voor zijn broer Fulgentius schreef hij twee boeken
‘Over de Goddelijke en Kerkelijke Eredienst’: over herkomst en betekenis
van de rituelen en gebeden van de Heilige Mis, over de kerkelijke feestdagen,
en over de verschillende kerkelijke ambten en functies. Deze boeken zijn van
onschatbare waarde voor onze kennis van de zogeheten Mozarabische traditie, de
wijze waarop in de vroege middeleeuwen in Spanje de eredienst werd ingericht.
Naast werken over de Bijbel, een geschiedenisoverzicht vanaf de schepping tot het jaar 626, en een Geschiedenis van de Gotische en Vandalenkoningen, is zijn beroemdste werk de ‘De Twintig Boeken der Etymologieën’. Hij schreef het voor de Visgotenkoning Sisebut (612-621). De titel is ontleend aan het feit dat Isidorus elk onderwerp begint met een etymologie van het woord, zoals men daar in zijn tijd over dacht. De woordverklaring werd niet gezocht in de geschiedenis van het woord, maar in de klank. Om één voorbeeld te noemen: het woord ‘apis’ (bij) wordt afgeleid van a-pis = ‘zonder pootjes’. De hoofdstukken geven al voldoende idee over de inhoud:
1. Grammatica;
2. Retorica en dialectiek;
3. Over de vier wiskundige disciplines (Rekenkunde, Geometrie, Muziek en Astronomie);
4. Medische wetenschap;
5. Wetten en Geschiedenis;
6. Kerkelijke boeken en eredienst;
7. God, engelen en de rangorde der gelovigen;
8. De Kerk en haar indelingen;
9. Talen, volken, koninkrijken, oorlogen, bevolking en burgerij;
10. Etymologieën;
11. Mensen en gedrochten;
12. Dieren en planten;
13. Wereld en werelddelen;
14. Aarde en onderverdelingen;
15. Stedenbouw en Landbouw;
16. Stenen en Metalen (ook maten en gewichten);
17. Landbouwwerktuigen;
18. Oorlogstuig en speelgoed;
19. Scheepvaartkunde, bouwkunst en kleding;
20. Levensmiddelen, huisraad en boerengereedschappen.
Altaner merkt op dat hij zijn kennis vaak aan anderen ontleende en dat zijn
citaten uit de tweede, derde of vierde hand kwamen.
Hij stierf in Sevilla,
maar in 1058 werd zijn stoffelijk overschot overgebracht naar de aan hem
toegewijde basiliek San
Isidoro in León. Heilig verklaard in 1598. Paus Innocentius XIII († 1724) riep
hem in 1722 uit tot kerkleraar.
Verering & Cultuur
Naar verluidt zou hij moeiteloos thuis zijn geweest in het Latijn, Grieks en
Hebreeuws. Bewonderaars zeggen over hem dat hij alle deugden, geloof, kennis en
wetenschap in zich verenigde. Een vroege levensbeschrijver zou opgemerkt
hebben: ‘Hij evenaarde Plato in scherpte van geest, Aristotels in kennis van de
natuur, Cicero in welsprekendheid, Dydimus in overdaad, Origenes in
geleerdheid, Hiëronymus in trefzekerheid van oordeel, Augustinus in vastigheid
van leer en Gregorius de Grote in het vermogen om wijze lessen te trekken uit
de Heilige Schrift!’
Een van de patroons van Spanje. In augustus 1999 riep paus Johannes-Paulus II
(† 2005) hem vanwege zijn veelzijdige, haast alomvattende kennis uit tot patroon
van het Internet (als Wikipedia 'avant la lettre').
Weerspreuk(en)
'Isidoor voorbij:
noordenwind voorbij.'
Isidorus van Sevilla, Spanje; aartsbisschop & kerkleraar; † 636.
Feest 4 & 10 (York, Engeland) april.
Isidorus moet geboren
zijn rond het jaar 560. Hij was de jongste van vier kinderen. De oudste,
Leander († ca 600; feest 27 februari); Fulgentius werd later bisschop van
Astigi, het huidige Ecíja († ca 633; feest 14 januari) en Florentina († 636;
feest 20 juni).
Zijn tijd werd sterk
bepaald door het conflict tussen de orthodox gelovige christenen enerzijds en
de Ariaanse ketterij anderzijds. Zijn oudste broer Leander - op dat moment een
invloedrijk monnik in de plaatselijke benedictijner abdij - speelde een
belangrijke rol bij de bekering van de Ariaanse kroonprins Hermenegild (+ 585;
feest 13 april) tot het orthodoxe geloof. Tot woede van diens vader koning
Leovigild. Na de dood van Isidorus’ ouders nam Leander de zorg op zich voor
zijn zus, Florentina, en zijn jongste broer Isidorus. Op haar verzoek legde hij
haar de maagdensluier op en plaatste haar in een vrouwenconvent. Isidorus gaf
hij een plaats tussen de monniken van zijn abdij. Met grote ijver legde
Isidorus zich toe op de studie. Daarnaast werd hij reeds op jonge leeftijd soms
door zijn broer gevraagd moeilijke vergaderingen voor te zitten.
In 600 of 601 volgde hij
Leander op als bisschop van Sevilla. Onvermoeibaar werkte hij aan de stichting
van kloosters, steunpunten van katholieke cultuur. Hij begon een leerschool
(seminarium) voor aankomend geestelijken in Sevilla, en zorgde er voor dat er
goede leermeesters werden aangetrokken. Hijzelf staat te boek als een
begenadigd spreker. Hij schreef een groot aantal werken van theologische,
(kerk)historische en andere wetenschappelijke aard. Hij wordt wel ‘de laatste
der westerse kerkvaders’ genoemd.
Zijn beroemdste werk is
ongetwijfeld de ‘De Twintig Boeken der Etymologieën’. De titel is ontleend aan
het feit dat Isidorus elk onderwerp begint met een etymologie van het woord
volgens de toenmalige opvatting. Het omvat alle terreinen van kennis en kunde
van die tijd: grammatica, retorica en dialectiek, de vier wiskundige
disciplines van rekenkunde, geometrie, muziek en astronomie), de medische
wetenschap, de wetten en geschiedenis, kerkelijke boeken en eredienst, God,
engelen en de rangorde der gelovigen, de Kerk en haar indelingen, talen,
volken, koninkrijken, oorlogen, bevolking en burgerij, etymologieën, mensen en
gedrochten, dieren en planten, de wereld en de werelddelen, de aarde en haar
onderverdelingen, stedenbouw en landbouw, stenen en metalen (ook maten en
gewichten), landbouwwerktuigen, oorlogstuig en speelgoed, scheepvaartkunde,
bouwkunst en kleding, levensmiddelen, huisraad en boerengereedschappen.
Hij stierf in Sevilla,
maar in 1058 werd zijn stoffelijk overschot overgebracht naar de aan hem
toegewijde basiliek San Isidoro in León. Heilig verklaard in 1598. Paus
Innocentius xiii († 1724) riep hem in 1722 uit tot kerkleraar.
Verering & Cultuur
Een vroege levensbeschrijver zou opgemerkt hebben: ‘Hij evenaarde Plato in
scherpte van geest, Aristotels in kennis van de natuur, Cicero in
welsprekendheid, Dydimus in overdaad, Origenes in geleerdheid, Hiëronymus in
trefzekerheid van oordeel, Augustinus in vastigheid van leer en Gregorius de
Grote in het vermogen om wijze lessen te trekken uit de Heilige Schrift!’
Hij is één van de patroons
van Spanje. In augustus 1999 riep paus Johannes-Paulus ii († 2005) hem vanwege
zijn veelzijdige, haast alomvattende kennis uit tot patroon van het Internet.
Summary, translated by Johan Schmal
Isidore of Seville, Spain; Archbishop & Doctor of the Church; † 636.
Feast day 4 & 10 (York, England) April.
Isidore was probably born around the year 560. He was the youngest of four children. The oldest was Leander († ca. 600; feast February 27); Fulgentius later became bishop of Astigi, now called Ecija († ca. 633, feast January 14) and Florentina († 636; feast June 20).
His time was mostly characterized by the conflict between the people of the Christian faith on the one hand and the Arian heresy on the other. His eldest brother Leander – up till then an influential monk in the local Benedictine monastery – played an important part in the conversion of the Arian crown prince Hermenegild († 585; feast April 13) to the orthodox faith. Much to the anger of his father, king Leovigild.
After the death of Isidore’s parents Leander took on the care of his sister Florentina and his younger brother Isidore. At her request he handed her the nun’s veil and placed her in a nunnery. He placed Isidore among the monks in his abbey. Isidore applied himself to his studies with great diligence. Besides that, his brother asked of him, at an early age already, to chair difficult meetings.
In 600 or 601 he succeeded Leander as bishop of Seville. He worked tirelessly on the founding of monasteries, centres of Catholic culture. He started a school (seminary) for future clergymen in Seville, and saw to it that the teachers that were engaged, were good. Isidore himself has been noted for his giftedness as a speaker. He has written a large number of works of a theological, (church)historical and other scientific nature. He is indeed called ‘the last of the Western Church Fathers’.
His most famous work is undoubtedly the ‘The Twenty Books of Etymologies’. The title is derived from the fact that Isidore starts each subject with an etymology of the word according to the perception of it at the time.
It comprises all areas of knowledge and expertise of that time: grammar, rhetoric and dialectics, the four mathematical disciplines of arithmetic, geometry, music and astronomy, medical science, law and history, prayer books and liturgy, God, angels, and the order of rank of believers, the Church and its categories, languages, peoples, kingdoms, wars, populations and citizens, etymologies, men and monsters, animals and plants, the world and its continents, the earth and its parts, urban planning and agriculture, stones and metals (including sizes and weights), agricultural tools, weaponry and toys, ship’s navigation, architecture and clothing, food, furniture and farmer’s tools.
He died in Seville, but in 1058 his remains were transferred to the basilica
San Isidoro in León, which is dedicated to him. He was canonised in 1598. Pope
Innocent XIII († 1724) proclaimed him Church Father in 1722.
Devotion and culture
An early biographer is believed to have remarked: "He equalled Plato in sharpness of mind, Aristotle in knowledge of nature, Cicero in eloquence, Dydimus in diversity, Origen in learning, Jerome in accuracy of judgment, Augustine in firmness of doctrine and Gregorius the Great in his ability to draw wise lessons from the Holy Scripture!"
He is one of the Patron Saints of Spain. In August 1999 Pope John Paul II (†
2005) proclaimed him Patron Saint of the Internet, on account of his versatile,
almost encompassing knowledge.
[AAS:04.10»praetermissi; Alt.1960; Gué.1880/4; Ha2.1839p:17; Lin.1999; RR1»04.04;
S& S.1989p:160; TSP.1992p:81; Waa.1985p:55; Dries van den Akker
s.j./2016.04.03]
© A. van den Akker
s.j. / A.W. Gerritsen
SOURCE : https://heiligen-3s.nl/heiligen/04/04/04-04-0636-isidorus.php
Voir aussi : http://www.traditioninaction.org/SOD/j174sd_IsidoreSeville4-04.html
http://webs.advance.com.ar/pfernando/DocsIglMed/Isidoro_Sevilla_bio-bibliografia.html