Saint François Marto
(+1919)
Un des enfants auxquels
la Sainte
Vierge apparut à Fatima. François mourut à onze ans d'une
courte maladie qu'il supporta avec courage et dévotion le 4 avril 1919.
- François à Fatima le 13 mai 2017: les petits bergers, exemples de sainteté
pour «surmonter les souffrances» de la vie (radio Vatican)
- Pèlerinage
du pape François au sanctuaire de Notre Dame de Fatima à l'occasion du
centenaire des Apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à la Cova
da Iria, 12-13 mai 2017, homélie
du Saint Père.
- les deux petits bergers de Fatima, témoins des apparitions de la Vierge,
canonisés le 13 mai 2017 par le Pape François lors de son voyage au sanctuaire
marial portugais.
- Consistoire pour la canonisation de bienheureux, dont les voyants de Fatima
le 20 avril 2017.
Vidéo
du Vatican sur la webTV de la CEF
- Les petits voyants de Fatima sur la voie de la sainteté.
- décret du 23 mars 2017 reconnaissant un miracle attribué au bienheureux
Francesco Marto, né le 11 juin 1908 et mort le 4 avril 1919, et à la
bienheureuse Giacinta Marto, née le 11 mars 1910 et morte le 20 février 1920.
Jacinthe mourut
le 20 février 1920.
- Homélie
de sa sainteté le pape Jean-Paul II pour la béatification des vénérables
Jacinthe et François, pastoureaux de Fátima, au sanctuaire de Notre-Dame du
Rosaire de Fátima, Samedi 13 mai 2000.
"Je te bénis, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de
l'avoir révélé aux tout-petits.
Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge
Marie, ton humble Servante, jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de
l'humanité!""Comme à Lourdes, à Fatima également la Vierge a choisi
des enfants, François, Jacinthe et Lucie, comme destinataires de son message.
Ils l'ont accueillie si fidèlement qu'ils méritent non seulement d'être
reconnus comme témoins crédibles des apparitions, mais de devenir eux-mêmes un
exemple de vie évangélique.
Lucie, leur cousine à peine plus âgée encore vivante, a tracé des portraits
significatifs des deux nouveaux bienheureux. François était un enfant bon,
réfléchi, à l'âme contemplative ; alors que Jacinthe était vive, plutôt
susceptible, mais très douce et aimable."
(source: Il
y aura des saints parmi les enfants - Jean-Paul II, Audience Générale du
mercredi 17 mai 2000 - site du Vatican)
Lucie, la troisième enfant, est décédée le 13 février 2005 au Carmel de
Sainte-Thérèse à Coimbra.
À Aljustrel près de
Fatima au Portugal, en 1919, le bienheureux François Marto. À l'âge de onze
ans, il fut consumé par une brève maladie, mais se signala par sa douceur, sa
persévérance dans les épreuves et dans la foi, et par son assiduité à la
prière.
Martyrologe romain
"Ne croyez pas que
le jeune âge soit un obstacle au chemin vers la perfection consommée, autrement
dit la sainteté", avait dit le Pape Pie XII, et bien des années auparavant
son prédécesseur Pie X, avait affirmé : "Il y aura des saints parmi les
enfants".
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10243/Saint-Francois-Marto.html
BÉATIFICATION DES VÉNÉRABLES
JACINTHE ET FRANÇOIS,
PASTOUREAUX DE FÁTIMA,
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA
HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE PAPE
JEAN PAUL II
Samedi 13 mai 2000
1. "Je te bénis, Père, [...] d'avoir caché cela aux sages et
aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits" ( Mt 11,
25).
Chers frères et soeurs, avec ces paroles, Jésus loue le Père céleste pour ses
desseins; Il sait que personne ne peut venir à Lui si le Père ne l'attire pas
(cf. Jn 6, 44), c'est pourquoi il loue son dessein et y adhère
filialement: "Oui, Père, cat tel a été ton bon plaisir" ( Mt 11,
26). Il t'a plu d'ouvrir ton Royaume aux tout-petits.
Selon le dessein divin, "une femme vêtue de soleil" ( Ap 12,
1) est venue du Ciel sur cette terre, à la recherche des tout-petits préférés
du Père. Elle leur parle avec une voix et un coeur de mère: elle les
invite à s'offrir comme victimes de réparation, se disant prête à les conduire,
de façon sûre, jusqu'à Dieu. Et voilà que ces derniers voient sortir de ses
mains maternelles une lumière qui pénètre en eux, si bien qu'ils se sentent
plongés en Dieu comme lorsqu'une personne - expliquent-ils eux-mêmes - se
contemple dans un miroir.
Plus tard, François, l'un des trois enfants choisis, observait:
"Nous brûlions dans cette lumière qui est Dieu et nous ne nous consumions
pas. Comment Dieu est-il? On ne peut pas le dire. Cela est certain, nous ne pourrons
jamais le dire". Dieu est une lumière ardente mais qui ne consume pas. Ce
fut la même perception qu'eût Moïse, lors-qu'il vit Dieu dans le buisson
ardent; à cette occasion Dieu lui parla, se disant inquiet pour l'esclavage de
son peuple et décidé à le libérer par son intermédiaire: "Je serai
avec toi" (cf. Ex 3, 2- 12). Ceux qui accueillent cette
présence deviennent demeure et, en conséquence, "buisson ardent" du
Très-Haut.
François console Jésus
2. Ce qui émerveillait davantage le bienheureux François et le pénétrait
était Dieu dans cette lumière immense qui les avait rejoints tous les trois
dans la profondeur de leur être. Ce n'est qu'à lui, cependant, que Dieu se fit
connaître "si triste", comme il disait. Une nuit, son père l'entendit
sangloter et lui demanda pourquoi il pleurait; son fils répondit:
"Je pensais à Jésus qui est si triste à cause des péchés que l'on
accomplit contre Lui". Un unique désir - si caractéristique de la façon de
penser des enfants - fait désormais agir François et c'est celui de
"consoler Jésus et de faire en sorte qu'il soit content".
Il s'opère dans sa vie une transformation que l'on pourrait qualifier de
radicale; une transformation certainement peu commune pour un enfant de son
âge. Il s'engage dans une vie spirituelle intense, avec une prière si assidue
et fervente qu'il rejoint une véritable forme d'union mystique avec le
Seigneur. C'est précisément cela qui le pousse à une purification croissante de
l'esprit, grâce à de nombreuses renonciations à ce qui lui plaît et même aux
jeux innocents des enfants.
François endura les grandes souffrances causées par la maladie, dont il mourut
ensuite, sans jamais se plaindre. Rien ne lui semblait suffire pour consoler
Jésus; il mourut avec le sourire aux lèvres. Le désir était grand chez cet
enfant de réparer les offenses des pécheurs, en offrant dans ce but l'effort
d'être bon, les sacrifices, la prière. Jacinthe, sa soeur plus jeune que lui de
presque deux ans, vivait également animée par les mêmes sentiments.
Un rappel à la conversion
3. "Puis un second signe apparut au ciel: un énorme
dragon" ( Ap 12, 3).
Ces paroles que nous avons entendues dans la première lecture de la Messe nous
incitent à penser à la grande lutte entre le bien et le mal, ainsi qu'à
constater comment l'homme, en mettant Dieu de côté, ne peut pas atteindre le
bonheur, et finit même par se détruire.
Combien de victimes au cours du dernier siècle du second millénaire! La pensée
se tourne vers les horreurs des deux "grandes guerres" et celles des
autres guerres dans tant de parties du monde, vers les camps de concentration
et d'extermination, les goulags, les purifications ethniques et les
persécutions, le terrorisme, les enlèvements de personnes, la drogue, les
attentats contre la vie à naître et la famille.
Le message de Fatima est un rappel à la conversion, en faisant appel à
l'humanité afin qu'elle ne joue pas le jeu du "dragon", qui avec la
"queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la
terre" ( Ap 12, 4). Le dernier objectif de l'homme est le
Ciel, sa véritable maison où le Père céleste, dans son amour miséricordieux,
est en attente de tous.
Dieu désire que personne ne se perde; c'est pourquoi, il y a deux mille ans, il
a envoyé son Fils sur la terre pour "chercher et sauver ce qui était
perdu" ( lc 19, 10). Il nous a sauvés par sa mort sur la
croix. Que personne ne rende cette Croix vaine! Jésus est mort et ressuscité
pour être "l'aîné d'une multitude de frères" ( Rm 8,
29).
Dans sa sollicitude maternelle la Très Sainte Vierge est venue ici, à Fatima,
pour demander aux hommes de "ne plus offenser Dieu, Notre Seigneur, qui
est déjà très offensé". C'est la douleur d'une mère qui l'oblige à parler;
le destin de ses enfants est en jeu. C'est pourquoi Elle demande aux
pastoureaux: "Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour
les pécheurs; tant d'âmes finissent en enfer parce que personne ne prie et ne
se sacrifie pour elles".
Jacinthe convertit les pécheurs
4. La petite Jacinthe a partagé et vécu cette douleur de la Madone, en
s'offrant héroïquement comme victime pour les pécheurs. Un jour, lorsqu'elle et
François avaient désormais contracté la maladie qui les obligeait à rester au
lit, la Vierge Marie vint leur rendre visite à la maison, comme le raconte
Jacinthe: "La Madone est venue nous voir et elle a dit que bientôt
elle viendra prendre François pour l'emmener au Ciel. A moi, elle a demandé si
je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui".
Et lorsque le moment du départ de François s'approche, la petite lui
recommande: "De ma part porte de nombreux saluts à Notre Seigneur et
à la Madone et dit leur que je suis disposée à supporter tout ce qu'ils
voudront pour convertir les pécheurs". Jacinthe était restée tellement
frappée par la vision de l'enfer, qui avait eu lieu lors de l'apparition de
juillet, que toutes les mortifications et pénitences lui semblaient peu de
choses pour sauver les pécheurs.
Jacinthe pourrait très bien s'exclamer avec saint Paul: "En ce
moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je
complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui
est l'Eglise" ( Col 1, 24). Dimanche dernier, au Colisée
à Rome, nous avons fait mémoire des très nombreux témoins de la foi du XX
siècle, en rappelant, à travers les témoignages incisifs qui nous ont été
laissés, les souffrances qu'ils ont subies. Une nuée innombrable de courageux
témoins de la foi nous a laissé un précieux héritage, qui devra rester vivant
au cours du troisième millénaire. Ici à Fatima, où ont été préannoncés ces
temps de tribulations et où la Madone à demandé de prier et de faire pénitence
pour les abréger, je désire aujourd'hui rendre grâce au Ciel pour la force du témoignage
qui s'est manifestée dans toutes ces vies. Et je désire une fois de plus
célébrer la bonté du Seigneur envers moi, quand, durement frappé le 13 mai
1981, je fus sauvé de la mort. J'exprime également ma reconnaissance à la
bienheureuse Jacinthe pour les sacrifices et les prières faites pour le
Saint-Père, qu'elle avait tant vu souffrir.
La Vierge a besoin de nos prières et de nos sacrifices
5. "Je te bénis, Père, d'avoir révélé cela aux tout-petits". La
louange de Jésus prend aujourd'hui la forme solennelle de la béatification des
pastoureaux François et Jacinthe. L'Eglise désire, par ce rite, placer sur le
lucernaire ces deux petites flammes que Dieu a allumées pour illuminer
l'humanité en ses heures sombres et remplies de crainte. Que ces lumières
resplendissent donc sur le chemin de cette multitude immense de pèlerins et de
ceux qui nous accompagnent à travers la radio et la télévision. Que François et
Jacinthe soient une lumière amie qui illumine le Portugal tout entier et, de
façon particulière, ce diocèse de Leiria-Fatima.
Je remercie Mgr Serafim, Evêque de cette illustre Eglise particulière, pour ses
paroles de bienvenue et avec une grande joie je salue tout l'épiscopat
portugais et les communautés ecclésiales respectives que j'aime de tout coeur
et que j'exhorte à imiter leurs saints. Un salut fraternel s'adresse aux
cardinaux et aux évêques présents, avec une mention particulière pour les
pasteurs des communautés des pays de langue portugaise: que la Vierge
Marie obtienne la réconciliation au peuple angolais; qu'elle apporte son
réconfort aux victimes des inondations au Mozambique; qu'elle veille sur les
pas du Timor Lorasae, de la Guinée Bissau, du Cap-Vert, de São Tomé et
Principe; et qu'elle conserve dans l'unité de la foi ses fils et ses filles du
Brésil.
J'adresse un salut respectueux au Premier ministre et aux Autorités qui ont
voulu participer à cette célébration. Je profite de l'occasion pour exprimer, à
la personne du Chef du gouvernement, ma reconnaissance à chacun pour la
collaboration grâce à laquelle ce pèlerinage a été rendu possible. Je donne un
baiser cordial et un bénédiction particulière à la paroisse et à la ville de
Fatima, qui se réjouissent aujourd'hui pour leurs enfants élevés aux honneurs
des autels.
6. Ma dernière parole s'adresse aux
enfants: Chers enfants, je vois que nombreux parmi vous portent des
vêtements semblables à ceux portés par François et Jacinthe. Ils vous vont très
bien! Le problème est que, ce soir ou demain, vous ôterez ces vêtements et...
les pastoureaux disparaîtront. Ne croyez-vous pas
qu'ils ne devraient pas disparaître? La Madone a besoin de chacun de vous pour
consoler Jésus, triste en raison des torts qui lui sont faits; elle a besoin de
vos prières et de vos sacrifices pour les pécheurs.
Demandez à vos parents et à vos enseignants de vous inscrire à
l'"école" de la Madone, afin qu'elle vous enseigne à devenir comme
les pastoureaux, qui cherchaient à faire ce qu'Elle leur demandait. Je vous dis
que "l'on progresse davantage en peu de temps de soumission et de
dépendance à Marie que durant des années entières d'initiatives personnelles,
reposant seulement sur soi-même" (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort,
Traité de la vraie dévotion à la Très Sainte Vierge, n. 155). C'est ainsi que les
pastoureaux sont devenus rapidement saints. Une femme qui avait accueilli
Jacinthe à Lisbonne, en entendant les conseils si beaux et si sages que la
petite lui donnait, lui demanda qui les lui avait enseignés. "C'est la
Madone" - lui répondit-elle. En se laissant guider, avec une générosité
totale, par une Maîtresse si bonne, Jacinthe et François ont rejoint en peu de
temps les sommets de la perfection.
7. "Je te bénis, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux
intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits"
Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge
Marie, ton humble Servante, jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de
l'humanité!
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à
l'occasion du centenaire des apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à la
Cova da Iria
(12-13 mai 2017)
MESSE DE CANONISATION DE
FRANCISCO ET JACINTA MARTO
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
Parvis du Sanctuaire de Fátima
Samedi 13 mai 2017
« Apparut dans le ciel une femme ayant le
soleil pour manteau » atteste le voyant de Patmos dans l’Apocalypse
(12,1), faisant aussi observer qu’elle est sur le point de donner naissance à
un fils. Puis, dans l’Evangile, nous avons entendu Jésus dire au
disciple : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Nous
avons une Mère ! Une “Dame très belle“, comme disaient entre eux les
voyants de Fatima sur la route de la maison, en ce jour béni du 13 mai, il y a
cent ans. Et, le soir, Jacinthe ne réussit pas à se retenir, et elle révèle le
secret à sa maman : « Aujourd’hui j’ai vu la Vierge ». Ils
avaient vu la Mère du ciel. Le regard d’un grand nombre s’est dirigé dans
la direction que suivaient leurs yeux, mais… ils ne l’ont pas vue. La Vierge
Mère n’est pas venue ici pour que nous la voyions : pour cela nous aurons
toute l’éternité, si nous allons au ciel, bien entendu.
Mais elle, présageant et nous mettant en garde
contre le risque de l’enfer où mène la vie – souvent proposée et imposée – sans
Dieu et qui profane Dieu dans ses créatures, elle est venue nous rappeler la
lumière de Dieu qui demeure en nous et qui nous couvre, car, comme nous l’avons
entendu dans la première lecture, « l’enfant fut enlevé jusqu’auprès de
Dieu » (Ap 12, 5). Et, selon les paroles de Lucie, les trois
privilégiés se trouvaient dans la lumière de Dieu qui rayonnait de la Vierge.
Elle les enveloppait dans le manteau de lumière que Dieu lui avait donné. Comme
le croient et le sentent de nombreux pèlerins, si non tous, Fatima est surtout
ce manteau de lumière qui nous couvre, ici comme partout ailleurs sur la terre
quand nous nous réfugions sous la protection de la Vierge Marie pour lui
demander, comme l’enseigne le Salve Regina, “montre-nous Jésus”.
Chers pèlerins, nous avons une Mère, nous avons une
Mère! Cramponnés à elle comme des enfants, vivons de l’espérance fondée sur
Jésus, car, comme nous l’avons entendu dans la seconde lecture, à cause de
Jésus-Christ, et de lui seul, ceux qui reçoivent en abondance le don de la
grâce qui les rend justes régneront dans la vie (cf. Rm 5,17).
Quand Jésus est monté au ciel, il a apporté auprès du Père céleste l’humanité –
notre humanité – qu’il avait assumée dans le sein de la Vierge Mère ; et
il ne s’en séparera jamais plus. Fixons notre espérance, comme une ancre, dans
cette humanité placée dans le ciel à la droite du Père (cf. Ep 2,6).
Que cette espérance soit le levier de la vie de chacun de nous ! Une
espérance qui nous soutient toujours, jusqu’au dernier souffle.
Forts de cette espérance, nous sommes réunis ici
pour remercier des innombrables bienfaits que le Ciel a accordés au cours de
ces cent années, passées sous ce manteau de lumière que la Vierge, à partir de
ce Portugal porteur d’espérance, a étendue aux quatre coins de la terre. Nous
avons comme exemples devant nos yeux saint François Marto et sainte Jacinthe,
que la Vierge Marie a introduits dans la mer immense de la lumière de Dieu et y
a conduits pour l’adorer. De là leur venait la force de surmonter les contrariétés
et les souffrances. La présence divine devint constante dans leur vie, comme
cela se manifeste clairement par la prière insistante pour les pécheurs et par
le désir permanent de rester près de “Jésus caché” dans le Tabernacle.
Dans ses Mémoires (III, n. 6),
Sœur Lucie donne la parole à Jacinthe qui venait d’avoir une vision :
« Ne vois-tu pas beaucoup de routes, beaucoup sentiers et de champs pleins
de gens qui souffrent de faim et qui n’ont rien à manger ? Et le
Saint-Père dans une église, devant le Cœur Immaculé de Marie en prière ?
Et beaucoup de monde en prière avec lui ? ». Merci frères et sœurs,
de m’accompagner ! Je ne pouvais pas ne pas venir ici pour vénérer la
Vierge Mère et lui confier ses fils et ses filles. Sous son manteau ils ne se perdent
pas ; de ses bras viendront l’espérance et la paix dont ils ont besoin, et
que je demande pour tous mes frères dans le baptême et en humanité, en
particulier pour les malades et les personnes avec handicap, pour les détenus
et les chômeurs, pour les pauvres et les personnes abandonnées. Chers frères,
prions Dieu dans l’espérance que les hommes nous écoutent ; et
adressons-nous aux hommes avec la certitude que Dieu nous porte secours.
En effet, il nous a créés comme une espérance pour
les autres, une espérance réelle et réalisable selon l’état de vie de chacun.
En “demandant” et “exigeant” de chacun de nous l’accomplissement de son devoir
d’état (Lettre de Sœur Lucie, 28 février 1943), le ciel déclenchait une
vraie mobilisation générale contre cette indifférence qui nous gèle le cœur et
aggrave notre myopie. Nous ne voulons pas être une espérance avortée ! La
vie ne peut survivre que grâce à la générosité d’une autre vie. « Si le
grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais, s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24), a dit et fait le
Seigneur qui nous précède toujours. Quand nous passons par quelque croix, il y
est déjà passé en premier. Ainsi nous ne montons pas sur la croix pour trouver
Jésus ; mais c’est lui qui s’est humilié et qui est descendu jusqu’à la
croix pour nous trouver et, en nous, vaincre les ténèbres du mal et nous
reconduire à la lumière.
Sous la protection de Marie, nous sommes, dans le
monde, des sentinelles du matin qui savent contempler le vrai visage de Jésus
Sauveur, celui qui brille à Pâques, et redécouvrir le visage jeune et beau de
l’Eglise, qui resplendit quand elle est missionnaire, accueillante, libre,
fidèle, pauvre en moyens et riche d’amour.
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Qui était Francisco
Marto, le petit berger qui a vu la Vierge à Fatima ?
Le 13 mai prochain
(2017), le pape François sera au Portugal pour le centenaire des apparitions de
Notre-Dame à Fatima. À cette occasion seront canonisés deux des trois enfants
qui y ont vu la Sainte Vierge en 1917 : Francisco et Jacinta Marto.
Nous sommes en 1917,
l’Europe est en pleine guerre. Les trois petits bergers – Francisco, Jacinta et
Lucia — font paître leur troupeau dans la Cova da Iria (« Anse
d’Irène »), à environ 2 kilomètres de Fatima, lorsqu’une « Dame plus
resplendissante que le soleil » leur apparaît, tenant dans ses mains un
chapelet tout blanc. Par trois fois, avant cette première apparition (sur
six), un
ange était venu les avertir, leur prédisant « un événement de grâce
divine » et les invitant à offrir « prières et sacrifices en guise de
réparation pour les péchés des hommes ». Une vision qui restera gravée
dans leurs cœurs et dont ils ne parleront à quiconque, si ce n’est Lucia, leur
cousine, bien plus tard.
Qui sont les deux jeunes
enfants que le pape François canonisera
le 13 mai prochain, lors de son pèlerinage à Fatima ? Aleteia vous
propose de commencer par la découverte de Francisco, dont beaucoup de témoins
affirment avoir reçu des « dons de grâce » après lui avoir demandé de
prier pour eux. En attendant le deuxième volet de la série, consacré à Jacinta.
Francisco, sa vocation
Francisco était le
dixième d’une fratrie de onze enfants. Il était d’une « obéissance
exemplaire » confièrent ses parents Olimpia et Manuel Marto. Un enfant
« patient, doux et réservé, enclin à la contemplation ». Dans le jeu,
il acceptait gentiment la défaite, et même s’il gagnait et ses camarades
s’obstinaient à lui ravir sa victoire, il se pliait sans broncher. Il avait
également une tendance à l’isolement et ne se préoccupait pas si les autres
tendaient à le laisser un peu à l’écart. Selon divers témoins, il aimait le
silence et ne cherchait jamais la bagarre. Le petit berger adorait la nature,
la poésie et la musique, et avait un grand cœur.
La Vierge Marie, lors de
sa première apparition, le 13 mai 1917, lui prédit qu’il irait bientôt au ciel,
mais qu’avant il devait réciter beaucoup de chapelets. Ce que je le jeune
Francisco fit jusqu’à sa mort, le 4 avril 1919, emporté par une grippe
espagnole, qu’il accueillit comme « un don immense » pour consoler le
Christ — »si triste à cause de tant de péchés « , disait-il
— pour racheter les péchés des âmes et gagner le paradis »,
rapportent les biographes. Le site de référence des apparitions de Fatima en
Belgique, Fatima.be, rapporte
le récit de personnes présents durant ses derniers jours :
« Un jour, deux
dames s’entretenaient avec lui, et l’interrogeaient au sujet de la carrière
qu’il voudrait suivre quand il serait grand:
— Tu veux être
charpentier ? dit l’une d’elles ;
— Non, madame, répondait
l’enfant.
— Tu veux être
militaire ? dit l’autre dame ;
— Non, madame.
— Tu ne désirerais pas
être médecin ? ;
— Non plus.
— Moi je sais bien ce que
tu voudrais être… Être prêtre ! Dire la messe, confesser, prêcher…
N’est-ce pas vrai ? ;
— Non madame, je ne
veux pas être prêtre.
— Alors que veux-tu
être ? ;
— Je ne veux
rien ! Je veux mourir, et aller au Ciel ! »
« C’était là une
vraie décision », confia Antonio, le père de Francisco. Deux jours
avant sa mort, Francisco demanda à faire sa première communion et confia à sa
petite sœur Jacinta : « Aujourd’hui je suis plus heureux que toi, parce
que j’ai Jésus dans mon cœur ! ». Le 10 au soir, avant d’expirer, il
dira à sa maman : »Regarde maman, cette belle lumière, là près de la
porte ! Maintenant je ne la vois plus ! », dans un beau sourire
angélique, sans souffrance ni gémissement. Le jeune garçon n’avait pas encore
11 ans ! La Mère de Jésus le lui avait promis. Elle serait venue s’il
priait beaucoup de chapelets. « Il en priait neuf par jour et avait fait
des sacrifices héroïques », pour éviter les péchés. Et quand il n’eut plus
la force de les réciter — « Oh, maman ! Je n’ai plus la force de dire
le chapelet, et les Ave Maria que je dis, je les dis avec tellement de
vide ! », disait-il — sa maman consola son âme plein
d’amertume en lui disant : « Si tu ne peux réciter le chapelet avec
les lèvres, lui disait sa mère, récite-le avec le cœur. Notre-Dame l’entend
aussi bien ; elle en est aussi contente ! ».
La dépouille de Francisco
restera dans le cimetière paroissial jusqu’au 13 mars 1952, date à laquelle
elle fut transférée dans la chapelle à droite du Grand Autel de la basilique
Notre-Dame du Rosaire à Fatima. Juste en face de la dépouille de sa petite
sœur, déposée le 1er mai 1951, soit un an auparavant. À leurs côtés,
la dépouille de leur cousine, sœur Lucia, déposée le 19 février 2006.
Les humiliations de
Francisco
Que d’humiliations subies
par ce petit garçon, lorsque la nouvelle de la première apparition de la Vierge
s’ébruita dans le village d’Aljustrel où il vivait avec sa famille.
À l’école, on se moquait de lui, jusqu’à son propre maître qui ne croyait
pas en Dieu et le traitait de « faux voyant ». Mais Francisco ne se
plaignait jamais, supportait tous les affronts verbaux et physiques sans rien
dire, au point que ses parents n’en surent jamais rien. « Vous aurez
beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort », avait
prévenu la Vierge Marie aux trois pastoureaux.
Sa récompense sur terre
17 ans après le
pèlerinage de Jean Paul II à Fatima, en mai 2000, au cours duquel Francisco fut
béatifié avec sa sœur Jacinta (48 ans après l’ouverture du procès), le pape
François revient sur les lieux pour célébrer le centenaire des apparitions et
proclamer, le 13 mai prochain, leur
canonisation, qui fera d’eux les premiers enfants, frère et sœur,
non-martyrs, à devenir saints ensemble, et ouvrira la voie à la béatification
d’autres enfants morts si jeunes en « odeur de sainteté ». Le premier
miracle obtenu par leur intercession et retenu pour leur béatification, était
la guérison, le 25 mars 1987, de María Emilia Santos, de Leiria
(Portugal), paraplégique, suite à une neuvaine récitée lors d’une retraite pour
les malades, à Fatima.
Les
petits voyants de Fatima François et Jacinthe Marto bientôt saints ?
Lucie, leur cousine, qui
fut aussi témoin des apparitions, pourrait elle aussi être béatifiée puis
canonisée, mais son décès est récent (2005). L’enquête diocésaine pour sa
béatification a été clôturée solennellement le 13 février dernier.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/05/04/qui-etait-francisco-marto-le-petit-berger-qui-a-vu-la-vierge-a-fatima/
Deux petits bergers de
Fatima seront canonisés le 13 mai lors du voyage du Pape
La rédaction
d'Aleteia - publié le 20/04/17 - mis à jour le 11/05/17
François et Jacinthe
Marto, témoins des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (Portugal), vont
rejoindre la cohorte des saints de l'Église.
La nouvelle était
attendue, elle a été confirmée ce jeudi 20 avril au matin. François et
Jacinthe, deux des trois bergers de Fatima, seront
canonisés par le pape François, le 13 mai prochain, lors de son voyage sur le
lieu des apparitions, cent ans après les faits. Lucie, leur sœur, qui fut aussi
témoin des apparitions, pourrait elle aussi être canonisée, mais son décès est
récent (2005) et son procès est en cours d’instruction.
La Sainte Vierge est
apparue pour la première fois aux trois enfants le 13 mai 1917 puis s’est
ensuite manifestée à cinq autres reprises. « La dame toute vêtue de
blanc » demandait notamment aux jeunes voyants de revenir prier
régulièrement. Au cours de la troisième apparition, Marie aurait révélé
plusieurs « secrets » aux enfants. Enfin, le 13 octobre 1917, une
foule immense assiste à des miracles exceptionnels,
dont la fameuse « danse du soleil », attestée par de très nombreuses
sources.
François et Jacinthe ne
survivront pas longtemps à ces apparitions. Atteints par la grippe espagnole
qui ravage l’Europe à l’issue de la Première guerre mondiale, ils meurent
successivement. François le premier, le 4 avril 1919, à l’âge de 10 ans.
Jacinthe la seconde, le 20 février 1920, à l’âge de 9 ans. Ce sont donc ces
deux figures qui seront honorées le 13 mai prochain par le pape François à
Fatima et qui vont rejoindre la belle liste des saints enfantins.
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ET CANONISATIONFATIMAMIRACLEPAPE FRANÇOIS
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/04/20/les-petits-bergers-de-fatima-seront-canonises-le-13-mai-lors-du-voyage-du-pape/
Francisco Marto, le petit
saint consolateur de Fatima
Anne Bernet - publié
le 03/04/24
"J’ai cherché des
consolateurs et n’en ai pas trouvé." Combien sommes-nous à nous préoccuper
de cette parole de l’Écriture ? Sans la connaître, car il ne savait pas lire,
un petit garçon de 9 ans en a fait jusqu’à son dernier souffle l’objet de
toutes ses pensées… Béatifié le 13 mai 2000, Francisco, le petit berger qui a
vu la Vierge à Fatima, est fêté le 4 avril.
« Que faites-vous ?
Priez, priez beaucoup ! Les Saints Cœurs de Jésus et de
Marie ont sur vous des desseins de miséricorde ; offrez sans cesse au Très Haut
des prières et des sacrifices. […] » Tel est le reproche qu’adresse à
trois enfants qu’il surprend en train de jouer au lieu de prier, un jour de
l’été 1916, l’ange du Portugal, venu les préparer à la mission dont Notre-Dame
les chargera quelques mois plus tard. Peut-on exiger d’enfants dont l’aînée n’a
pas 10 ans de prier sans cesse et offrir des sacrifices ? Oui, si le Ciel a sur
eux des desseins de miséricorde qui dépassent notre entendement.
Une sorte d’effroi
À 8 ans — il est né le 11
juin 1908 —, le petit Francisco Marto n’a, évidemment, de prime abord, aucune
volonté de renoncer à ses innocents plaisirs, chanter et jouer du fifre, cette
petite flûte traversière, et cela se comprend. Reste que les apparitions de
l’ange ont sur lui, comme sur sa sœur Jacinta et sa cousine Lucia, un effet si considérable qu’il n’a
bientôt plus aucune envie de revenir à ses distractions ordinaires. Une sorte
d’effroi a saisi les trois jeunes bergers, avec la révélation du monde
invisible qu’ils touchent soudain et les enjeux de salut et de perdition qui
l’accompagnent, auxquels les adultes tentent de ne pas penser…
Quand il se consumera en
prières incessantes, Francisco ne songera plus à ses intérêts mais agira porté
par un sentiment qui le dépasse : l’amour de Dieu.
Dans quelques mois, le 13
mai 1917, lors de sa première apparition de la Cova de Iria, Notre-Dame
promettra le paradis à Francisco, à condition qu’il « récite beaucoup de
chapelets », ce à quoi il s’engagera. Reste que cette promesse, pour
sincère qu’elle soit, relève de la crainte de Dieu et de ses châtiments. D’ici
peu, il n’en ira plus de même et, quand il se consumera en prières incessantes,
Francisco ne songera plus à ses intérêts mais agira porté par un sentiment qui
le dépasse : l’amour de Dieu.
En feu dans cette lumière
de Dieu
Que s’est-il passé pour
que cet enfant ordinaire franchisse d’un bond toutes les étapes de la vie
mystique et s’élève au plus haut niveau de la contemplation ? Lors de la seconde apparition à Fatima, le 13 juin,
Notre-Dame a permis que les trois enfants se « voient en Dieu » et
puissent contempler un bref instant la Sainte Trinité. Si les deux
filles, surtout Jacinta, seront infiniment plus marquées, le mois
suivant, par l’effroyable vision de l’enfer et le sort des
pécheurs qui s’y précipitent, Francisco, lui, ne va jamais se remettre de cette
vision trinitaire. Comme il l’exprimera, avec des mots qui ne sont pas ceux
d’un enfant : « Nous étions comme en feu dans cette lumière qui est Dieu
et nous ne brûlions pas. Il est si beau, si bon que nous ne pouvons le dire !
Mais quelle peine qu’Il soit si triste ! Ah, si je pouvais le consoler. »
Ainsi ce petit
analphabète a-t-il su en même temps, dans la limite de notre compréhension
humaine, ce qu’est Dieu, dans Sa grandeur, Sa beauté, Sa perfection, et eu
l’incroyable révélation que le Tout-Puissant se désole de voir ses créatures,
tant aimées qu’Il a livré pour elles son Fils unique, se détourner de son amour
et sa miséricorde pour courir obstinément à leur perte. Face au Christ de Gethsémani dont les disciples n’ont pu veiller une
heure avec lui, Francisco est saisi d’une compassion agissante, démesurée. Dès
lors, il ne vivra que pour consoler son Seigneur, tenter d’apaiser cette
tristesse qui lui a brisé le cœur.
« Je pense à Dieu
qui est si triste »
Jacinta, sa sœur, se
découvrira une vocation réparatrice et expiatrice, acceptant des souffrances
dépassant l’entendement pour sauver des pécheurs ; Francisco, lui, sera un
consolateur et rien d’autre ne comptera plus à ses yeux. À Lucia, qui lui
demande : « Qu’est-ce que tu aimes le mieux ? Consoler Notre-Seigneur ou
convertir les pécheurs pour que moins d’âmes tombent en enfer ? », il
réplique : « Consoler Notre-Seigneur. N’as-tu pas remarqué combien
Notre-Dame est devenue triste quand Elle a dit qu’il ne fallait plus offenser
Notre-Seigneur qui était déjà trop offensé ? Je voudrais consoler
Notre-Seigneur et convertir les pécheurs pour qu’ils ne l’offensent
plus. » Quand les adultes s’étonnent du temps qu’il passe en prière à
l’église, devant le tabernacle, il explique : « Je pense à Dieu qui est si
triste à cause de tant de péchés. Ah, si j’étais capable de lui faire plaisir
! »
Pour consoler Jésus
Averti par la Vierge que
sa sœur et lui iront bientôt la rejoindre au Ciel, leur seule ambition,
Francisco se prépare à cette mort, dont il sait qu’elle sera douloureuse mais
que « Dieu sera son réconfort » dans l’épreuve. Quand, frappé par la
grippe espagnole, il doit, fin décembre 1918, s’aliter pour ne plus se relever,
son seul regret est de ne plus pouvoir se rendre à son rendez-vous quotidien
avec « Jésus caché », suppliant Lucia d’y aller pour lui. Jamais,
même à l’agonie, torturé par des migraines et une fièvre incessantes, il ne
retranchera rien de ses prières et ses pénitences, refusant de retirer son
cilice, car c’est « pour consoler Notre-Seigneur, pour Jésus, pour
Notre-Dame, les pécheurs et le Pape ». Il rend l’âme le 4 avril, après
avoir reçu l’Eucharistie. Ses derniers mots à sa mère seront : « Oh,
Maman, est-ce que tu vois cette belle lumière près de la porte ? »
Découvrez aussi en images
le sanctuaire de Fatima aujourd’hui :
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APOSTOLIC
JOURNEY
OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II
TO FÁTIMA (MAY, 12-13, 2000)
HOMILY OF HIS HOLINESS POPE JOHN PAUL II
BEATIFICATION
OF FRANCISCO AND JACINTA MARTO
SHEPERDS OF FATIMA
Saturday, 13 May 2000
Fátima
1. "Father,
... to you I offer praise; for what you have hidden from the learned
and the clever you have revealed to the merest children" (Mt 11: 25).
With these
words, dear brothers and sisters, Jesus praises the heavenly Father for his
designs; he knows that no one can come to him unless he is drawn by the Father
(cf. Jn 6: 44); therefore he praises him for his plan and
embraces it as a son: "Yes, Father, for such was your gracious
will" (Mt 11: 26). You were pleased to reveal the kingdom
to the merest children.
According to
the divine plan, "a woman clothed with the sun" (Rv 12: 1)
came down from heaven to this earth to visit the privileged children of the
Father. She speaks to them with a mother's voice and heart: she asks them
to offer themselves as victims of reparation, saying that she was ready to lead
them safely to God. And behold, they see a light shining from her maternal
hands which penetrates them inwardly, so that they feel immersed in God just as
- they explain - a person sees himself in a mirror.
Later
Francisco, one of the three privileged children, exclaimed: "We were
burning in that light which is God and we were not consumed. What is God like?
It is impossible to say. In fact we will never be able to tell people".
God: a light that burns without consuming. Moses had the same experience
when he saw God in the burning bush; he heard God say that he was concerned
about the slavery of his people and had decided to deliver them through
him: "I will be with you" (cf. Ex 3: 2-12).
Those who welcome this presence become the dwelling-place and, consequently, a
"burning bush" of the Most High.
2. What most impressed and entirely absorbed Bl. Francisco was
God in that immense light which penetrated the inmost depths of the three
children. But God told only Francisco "how sad" he was, as he said.
One night his father heard him sobbing and asked him why he was crying; his son
answered: "I was thinking of Jesus who is so sad because of the sins
that are committed against him". He was motivated by one desire - so
expressive of how children think - "to console Jesus and make him
happy".
A
transformation takes place in his life, one we could call radical: a
transformation certainly uncommon for children of his age. He devotes himself
to an intense spiritual life, expressed in assiduous and fervent prayer, and
attains a true form of mystical union with the Lord. This spurs him to a
progressive purification of the spirit through the renunciation of his own
pleasures and even of innocent childhood games.
Francisco bore
without complaining the great sufferings caused by the illness from which he
died. It all seemed to him so little to console Jesus: he died with a
smile on his lips. Little Francisco had a great desire to atone for the
offences of sinners by striving to be good and by offering his sacrifices and
prayers. The life of Jacinta, his younger sister by almost two years, was
motivated by these same sentiments.
3.
"Another portent appeared in heaven; behold, a great red dragon" (Rv 12: 3).
These words from the first reading of the Mass make us think of the great
struggle between good and evil, showing how, when man puts God aside, he cannot
achieve happiness, but ends up destroying himself.
How many
victims there have been throughout the last century of the second millennium!
We remember the horrors of the First and Second World Wars and the other wars
in so many parts of the world, the concentration and extermination camps, the
gulags, ethnic cleansings and persecutions, terrorism, kidnappings, drugs, the
attacks on unborn life and the family.
The message of
Fátima is a call to conversion, alerting humanity to have nothing to do with
the "dragon" whose "tail swept down a third of the stars of
heaven, and cast them to the earth" (Rv 12: 4). Man's
final goal is heaven, his true home, where the heavenly Father awaits everyone
with his merciful love.
God does not
want anyone to be lost; that is why 2,000 years ago he sent his Son to earth,
"to seek and to save the lost" (Lk 19: 10). And he
saved us by his death on the cross. Let no one empty that Cross of its power!
Jesus died and rose from the dead to be "the first-born among many
brethren" (Rom 8: 29).
In her motherly
concern, the Blessed Virgin came here to Fátima to ask men and women "to
stop offending God, Our Lord, who is already very offended". It is a
mother's sorrow that compels her to speak; the destiny of her children is at
stake. For this reason she asks the little shepherds: "Pray, pray
much and make sacrifices for sinners; many souls go to hell because they have
no one to pray and make sacrifices for them".
4. Little Jacinta felt and personally experienced Our Lady's
anguish, offering herself heroically as a victim for sinners. One day, when she
and Francisco had already contracted the illness that forced them to bed, the
Virgin Mary came to visit them at home, as the little one recounts:
"Our Lady came to see us and said that soon she would come and take
Francisco to heaven. And she asked me if I still wanted to convert more
sinners. I told her yes". And when the time came for Francisco to leave,
the little girl tells him: "Give my greetings to Our Lord and to Our
Lady and tell them that I am enduring everything they want for the conversion
of sinners". Jacinta had been so deeply moved by the vision of hell during
the apparition of 13 July that no mortification or penance seemed too great to
save sinners.
She could well
exclaim with St Paul: "I rejoice in my sufferings for your sake, and
in my flesh I complete what is lacking in Christ's afflictions for the sake of
his body, that is, the Church" (Col 1: 24). Last Sunday at the
Colosseum in Rome, we
commemorated the many witnesses to the faith in the 20th century, recalling the
tribulations they suffered through the significant testimonies they left us. An
innumerable cloud of courageous witnesses to the faith have left us a precious
heritage which must live on in the third millennium. Here in Fátima, where
these times of tribulation were foretold and Our Lady asked for prayer and
penance to shorten them, I would like today to thank heaven for the powerful
witness shown in all those lives. And once again I would like to celebrate the
Lord's goodness to me when I was saved from death after being gravely wounded
on 13 May 1981. I also express my gratitude to Bl. Jacinta for the sacrifices
and prayers offered for the Holy Father, whom she saw suffering greatly.
5.
"Father, to you I offer praise, for you have revealed these things to the
merest children". Today Jesus' praise takes the solemn form of the
beatification of the little shepherds, Francisco and Jacinta. With this rite
the Church wishes to put on the candelabrum these two candles which God lit to
illumine humanity in its dark and anxious hours. May they shine on the path of
this immense multitude of pilgrims and of all who have accompanied us by radio
and television. May Francisco and Jacinta be a friendly light that illumines all
Portugal and, in special way, this Diocese of Leiria-Fátima.
I thank Bishop
Serafim, of this illustrious particular Church, for his words of welcome, and
with great joy I greet the entire Portuguese Episcopate and their Dioceses,
which I deeply love and which I urge to imitate their saints. A fraternal
greeting goes to the Cardinals and Bishops present, with a special word for the
Pastors from the community of Portuguese-speaking countries: may the
Virgin Mary obtain reconciliation for the Angolan people; may she bring comfort
to the flood victims of Mozambique; may she watch over the steps of Timor
Lorosae, Guinea-Bissau, Cape Verde, São Tomé and Príncipe; may she preserve her
Brazilian sons and daughters in the unity of faith.
I extend a
respectful greeting to the President of the Republic and to the authorities who
have wished to take part in this celebration. I take this occasion to express,
through them, my gratitude to everyone who helped make my pilgrimage possible.
A cordial embrace and a particular blessing to the parish and city of Fátima,
which today rejoices in her children who are raised to the honours of the
altar.
6. My last words are for the children: dear boys and girls, I see so many
of you dressed like Francisco and Jacinta. You look very nice! But in a little
while or tomorrow you will take these chothes off and ... the little
shepherds will disappear. They should not disappear, should they?! Our Lady
needs you all to console Jesus, who is sad because of the bad things done to him;
he needs your prayers and your sacrifices for sinners.
Ask your
parents and teachers to enrol you in the "school" of Our Lady, so
that she can teach you to be like the little shepherds, who tried to do
whatever she asked them. I tell you that "one makes more progress in a
short time of submission and dependence on Mary than during entire years of
personal initiatives, relying on oneself alone" (St Louis de
Montfort, The True Devotion to the Blessed Virgin Mary, n. 155).
This was how the little shepherds became saints so quickly. A woman who gave
hospitality to Jacinta in Lisbon, on hearing the very beautiful and wise advice
that the little girl gave, asked who taught it to her. "It was Our
Lady", she replied. Devoting themselves with total generosity to the direction
of such a good Teacher, Jacinta and Francisco soon reached the heights of
perfection.
7."Father,
to you I offer praise, for what you have hidden from the learned and the clever
you have revealed to the merest children".
Father, to you
I offer praise for all your children, from the Virgin Mary, your humble
Servant, to the little shepherds, Francisco and Jacinta.
May the message
of their lives live on for ever to light humanity's way!
©
Copyright - Libreria Editrice Vaticana
on the occasion of the 100th anniversary of the Apparitions
of the Blessed Virgin Mary at Cova da Iria
(12-13 May 2017)
HOLY MASS AND RITE OF CANONIZATION OF BLESSEDS
FRANCISCO MARTO AND JACINTA MARTO
HOMILY OF THE HOLY FATHER
Feast of Our Lady of Fátima
Square in front of the Shrine of Our Lady of Fátima
Saturday, 13 May 2017
“[There]
appeared in heaven a woman clothed with the sun”. So the seer of Patmos
tells us in the Book of Revelation (12:1), adding that she was about to give
birth to a son. Then, in the Gospel, we hear Jesus say to his disciple,
“Here is your mother” (Jn 19:27). We have a Mother! “So
beautiful a Lady”, as the seers of Fatima said to one another as they returned
home on that blessed day of 13 May a hundred years ago. That evening,
Jacinta could not restrain herself and told the secret to her mother: “Today I
saw Our Lady”. They had seen the Mother of Heaven. Many others
sought to share that vision, but… they did not see her. The Virgin Mother
did not come here so that we could see her. We will have all eternity for
that, provided, of course, that we go to heaven.
Our Lady
foretold, and warned us about, a way of life that is godless and indeed
profanes God in his creatures. Such a life – frequently proposed and
imposed – risks leading to hell. Mary came to remind us that God’s light
dwells within us and protects us, for, as we heard in the first reading, “the
child [of the woman] was snatched away and taken to God” (Rev 12:5).
In Lucia’s account, the three chosen children found themselves surrounded by
God’s light as it radiated from Our Lady. She enveloped them in the
mantle of Light that God had given her. According to the belief and
experience of many pilgrims, if not of all, Fatima is more than anything this
mantle of Light that protects us, here as in almost no other place on earth. We
need but take refuge under the protection of the Virgin Mary and to ask her, as
the Salve Regina teaches: “show unto us… Jesus”.
Dear pilgrims,
we have a Mother, we have a Mother! Clinging to her like children, we live in
the hope that rests on Jesus. As we heard in the second reading, “those
who receive the abundance of the grace and the free gift of righteousness
exercise dominion in life through the one man, Jesus Christ” (Rom 5:17).
When Jesus ascended to heaven, he brought to the Heavenly Father our
humanity, which he assumed in the womb of the Virgin Mary and will never
forsake. Like an anchor, let us fix our hope on that humanity, seated in
heaven at the right hand of the Father (cf. Eph 2:6).
May this hope guide our lives! It is a hope that sustains us always, to
our dying breath.
Confirmed in
this hope, we have gathered here to give thanks for the countless graces bestowed
over these past hundred years. All of them passed beneath the mantle of
light that Our Lady has spread over the four corners of the earth, beginning
with this land of Portugal, so rich in hope. We can take as our examples
Saint Francisco and Saint Jacinta, whom the Virgin Mary introduced into the
immense ocean of God’s light and taught to adore him. That was the source
of their strength in overcoming opposition and suffering. God’s presence
became constant in their lives, as is evident from their insistent prayers for
sinners and their desire to remain ever near “the hidden Jesus” in the
tabernacle.
In her Memoirs
(III, 6), Sister Lucia quotes Jacinta who had just been granted a vision: “Do
you not see all those streets, all those paths and fields full of people crying
out for food, yet have nothing to eat? And the Holy Father in a church,
praying before the Immaculate Heart of Mary? And all those people praying
with him?” Thank you, brothers and sisters, for being here with me!
I could not fail to come here to venerate the Virgin Mary and to entrust to her
all her sons and daughters. Under her mantle they are not lost; from her
embrace will come the hope and the peace that they require, and that I implore
for all my brothers and sisters in baptism and in our human family, especially
the sick and the disabled, prisoners and the unemployed, the poor and the
abandoned. Dear brothers and sisters, let us pray to God with the hope
that others will hear us; and let us speak to others with the certainty that
God will help us.
Indeed, God
created us to be a source of hope for others, a true and attainable hope, in
accordance with each person’s state of life. In “asking” and “demanding”
of each of us the fulfillment of the duties of our proper state (Letters of
Sister Lucia, 28 February 1943), God effects a general mobilization against
the indifference that chills the heart and worsens our myopia. We do not
want to be a stillborn hope! Life can survive only because of the
generosity of other lives. “Unless a grain of wheat falls into the earth
and dies, it remains just a single grain; but if it dies, it bears much fruit”
(Jn 12:24). The Lord, who always goes before us, said this
and did this. Whenever we experience the cross, he has already
experienced it before us. We do not mount the cross to find Jesus.
Instead it was he who, in his self-abasement, descended even to the cross, in
order to find us, to dispel the darkness of evil within us, and to bring us
back to the light.
With Mary’s
protection, may we be for our world sentinels of the dawn, contemplating the
true face of Jesus the Saviour, resplendent at Easter. Thus may we
rediscover the young and beautiful face of the Church, which shines forth when
she is missionary, welcoming, free, faithful, poor in means and rich in love.
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Copyright - Libreria Editrice Vaticana
San Francesco Marto Fanciullo
Aljustrel, Portogallo, 11 giugno 1908 - 4 aprile 1919
Nato l’11 giugno 1908 ad
Aljustrel, frazione di Fatima in Portogallo, Francesco Marto era il decimo
figlio di Emanuele Pietro Marto e Olimpia di Gesù. Insieme alla sorella
minore Giacinta e alla cugina Lucia, fu uno dei veggenti delle apparizioni
mariane di Fatima, tra il maggio e l’ottobre 1917; all’epoca aveva nove anni.
D’indole riservata e incline alla contemplazione, amava ritirarsi a pregare,
per «consolare Gesù», come diceva. Ammalatosi durante una violenta epidemia di
spagnola nel 1918, morì il 4 aprile di quell’anno, dopo aver ricevuto la sua
prima ed ultima Comunione. La sorella Giacinta lo seguì il 20 gennaio 1920.
Entrambi sono stati beatificati da san Giovanni Paolo II il 13 maggio 2000 e
canonizzati diciassette anni esatti dopo da papa Francesco. I resti mortali di
Francesco Marto sono venerati nella Basilica di Nostra Signora del Rosario di
Fatima, nella cappella sul lato destro dell’altare maggiore.
Martirologio Romano: Nella località di Aljustrel vicino a Fatima in
Portogallo, beato Francesco Marto, che, rapidamente consumato ancora fanciullo
da una malattia, rifulse per la soavità dei costumi, la perseveranza nelle
avversità e nella fede e la costanza nella preghiera.
Uno dei divertimenti preferiti da Francesco,
Giacinta e Lucia era quello di gridare ad alta voce, dall’alto dei monti,
seduti sulla roccia. Il nome che più echeggiava era quello della Madonna. A
volte Giacinta, «quella a cui la Vergine Santissima ha comunicato maggior
abbondanza di grazie e maggior conoscenza di Dio e della virtù», come scriverà
Suor Lucia, recitava tutta l’Ave Maria, pronunciando la parola seguente soltanto
quando l’eco riproduceva per intero quella precedente. Tale innocentissima
preghiera di bambina, quasi surreale, dove il soprannaturale si sovrapponeva al
naturale, doveva essere di sublime bellezza. Ebbene, la Madonna scelse proprio
lei, suo fratello e la cugina per rivelare a Fatima, nel 1917, i rimedi che
l’umanità e la Chiesa avrebbero dovuto prendere per combattere errori e guerre:
la recita del Santo Rosario, la lotta contro il peccato, la consacrazione della
Russia al Cuore Immacolato di Maria per arrestare l’ideologia comunista.
Il 12 settembre 1935 le spoglie di Giacinta furono trasportate da Vila Nova de
Ourém a Fatima. Quando la bara fu aperta si attestò che il volto della piccola
veggente era incorrotto. Venne scattata una fotografia e il Vescovo di Leiria,
Monsignor José Alves Correia da Silva (1872-1957) ne inviò una copia a suor
Lucia che, nei ringraziamenti, accennò alle virtù della cugina. Tale fatto
indusse il Monsignore ad ordinare alla monaca di scrivere tutto ciò che sapeva
della vita di Giacinta, ecco che nacque la Prima Memoria, che l’autrice terminò
nel Natale dello stesso 1935.
Trascorsero due anni dalla Prima Memoria e il Vescovo di Leiria ordinò a Suor
Lucia di scrivere, in tutta verità, la sua vita e le apparizioni mariane, così
come erano avvenute. Suor Lucia obbedì, scrivendo la Seconda Memoria dal 7 al
21 novembre 1937.
In una lettera del 31 agosto 1941, indirizzata a padre Giuseppe Bernardo
Gonçalves Sj, Lucia spiega come nacque la Terza Memoria: «Mons. Vescovo… mi
ordinò di ricordare qualsiasi altra cosa che avesse relazione con Giacinta, per
una nuova edizione che vogliono stampare. Quest’ordine mi penetrò nell’anima
come un raggio di luce …». Fu proprio con questo scritto che Fatima raggiunse
dimensioni internazionali. Sorpresi dai racconti della Terza Memoria, Monsignor
Giuseppe Alves Correia da Silva e don Galamba conclusero che Lucia, nelle
relazioni anteriori, non aveva detto tutto e che nascondeva ancora degli
elementi. Dunque, il 7 ottobre 1941, la monaca riceve il nuovo ordine di
scrivere qualsiasi altra cosa che avesse potuto emergere dagli accadimenti di
Fatima. Fu così che l’8 dicembre, giorno dell’Immacolata Concezione, dello
stesso anno, l’autrice consegnò il manoscritto affermando: «Fin qui, ho fatto
il possibile per nascondere quel che le apparizioni della Madonna nella Cova
d’Iria avevano di più intimo. Ogni volta che mi vidi obbligata a parlare,
cercai di accennarvi di sfuggita, per non scoprire quello che tanto
desideravo tener in serbo. Ma ora, che l’obbedienza mi comandò, ho detto tutto!
E io rimango come lo scheletro, spogliato di tutto e perfino della vita stessa,
messo nel Museo Nazionale, per ricordare ai visitatori la miseria e il niente
di tutto quel che passa. Così spogliata, resterò nel Museo del Mondo ricordando
a quelli che passano, non la miseria e il niente, ma la grandezza delle
Misericordie Divine».
Con schiettezza e semplicità Suor Lucia narra in queste pagine le “magiche”
beltà della loro infanzia. Tutti e tre i
bambini nacquero ad Aljustrel, in Portogallo. Lucia dos Santos, poi suor Lucia
di Gesù, il 22 marzo 1907, morirà a Coimbra il 13 febbraio 2005; Francesco
Marto l’11 giugno 1908, morirà a Fatima il 4 aprile 1919 (beatificato con la
sorella il 13 maggio 2000 e con lei canonizzato diciassette anni esatti dopo);
Giacinta Marto l’11 marzo 1910, morirà a Lisbona il 20 febbraio 1920.
Era la primavera del 1916 quando l’Angelo del Portogallo (così si
identificò) comparve loro, anticipando l’arrivo di Nostra Signora di Fatima.
Lucia e Giacinta (come accadrà anche con la Madonna), potevano vedere e
sentire; la prima poteva anche colloquiare, mentre Francesco vedeva soltanto.
L’Angelo, che portò l’Eucaristia e li comunicò, per tre volte pregò: «Mio Dio!
Io credo, adoro, spero e Vi amo. Vi chiedo perdono per quelli che non credono,
non adorano, non sperano e non Vi amano». Poi disse: «Pregate così. I Cuori di
Gesù e di Maria stanno attenti alla voce delle vostre suppliche».
Francesco aveva un carattere mite, umile, paziente. Nel gioco accettava la sconfitta
benevolmente e tendeva ad isolarsi, non si dava cura e pensiero se veniva
emarginato. Era sempre sorridente, gentile, condiscendente. Quando qualcuno si
ostinava a negargli i suoi diritti di vincitore, si piegava senza resistere:
«Credi di aver vinto tu?! E va bene! A me non me n’importa!» e se qualcuno
degli altri bambini insisteva nel togliergli qualcosa che gli apparteneva,
diceva: “Fa’ pure… a me che me n’importa?!”». E davvero nulla gli importava, se
non le realtà celesti. Amava il silenzio e non mancava occasione per
mortificarsi con atti di eroismo.
Dopo il pascolo, la sera, Francesco e Giacinta andavano nell’aia della famiglia
di Lucia per giocare e, insieme, aspettavano che la Madonna e gli Angeli
accendessero le loro «lucerne», così definivano la luna e le stelle, e allora
Francesco si animava nel contarle, ma nulla lo entusiasmava di più che
l’osservare il sorgere e il tramontare del sole, che identificava come la
lucerna del Signore, mentre Giacinta amava maggiormente quella della Madonna.
La sensibilità di animo di Francesco e di Giacinta, che traspariva dalla
naturalezza dei loro gesti, con le apparizioni, raggiunse un livello di
straordinario misticismo: la grazia corrisposta diede vita ad altezze di virtù.
Quella di Francesco fu anima di profonda preghiera. Quando prese ad andare a
scuola a volte diceva a Lucia: «Senti, tu va’ a scuola. Io resto qui, in
chiesa, vicino a Gesù nascosto. Per me non vale la pena di imparare a leggere;
fra poco vado in Cielo. Quando torni, vieni a chiamarmi». Allora si metteva
vicino al Tabernacolo e, interrogato su cosa facesse tutte quelle ore, egli
affermava: «Io guardo Lui e Lui guarda me».
Mentre Giacinta faceva penitenze per salvare anime peccatrici dall’Inferno,
Francesco pensava a consolare il Signore e la Madonna. Ricordando la promessa
di Maria Vergine, della quale aveva sempre un’immensa nostalgia, di portarlo
presto in Cielo con Giacinta, gioiva dicendo: «lassù almeno potrò meglio
consolare il Cuore di Gesù e di Nostra Signora».
Sapeva accettare e sopportare la sofferenza con esemplare rassegnazione e
accolse la «Spagnola», che lo portò via, come un dono immenso per consolare
Cristo, per riscattare i peccati delle anime e per raggiungere il Paradiso.
La breve vita di Giacinta trascorse in maniera parallela a quella del fratello,
legata da un’identica serenità spirituale grazie al clima di profonda Fede che
si respirava in casa. Il suo temperamento era però forte e volitivo e aveva una
predisposizione per il ballo e la poesia. Era il numero uno dell’entusiasmo e
della spensieratezza. Saranno gli accadimenti del 1917 a mutare i suoi
interessi e più non ballerà, assumendo un aspetto serio, modesto, amabile. Il
profilo che Lucia tratteggia della cuginetta è straordinario: è il ritratto dei
puri di cuore, i cui occhi parlano di Dio.
Giacinta era insaziabile nella pratica del sacrificio e delle mortificazioni.
Le penitenze più aspre per Lucia erano invece dettate dalle ostilità familiari
e in particolare di sua madre, che la considerava una bugiarda e un’impostora.
Lucia, essendo la più grande, fu la veggente più vessata e più interrogata
(fino allo sfinimento) sia dalle autorità religiose che civili. A coronare
questo clima intriso di tensioni e diffide c’era pure la situazione economica
precaria dei dos Santos, provocata anche dal fatto che nel luogo delle
apparizioni mariane, di proprietà della famiglia, non era più possibile
coltivare nulla: la gente andava con asini e cavalli, calpestando tutto.
Agli inizi del mese di luglio del 1919 Giacinta entrò in ospedale, anche lei
colpita dalla «Spagnola». Sua madre le chiese che cosa desiderasse e la piccola
chiese la presenza dell’amata Lucia. La visita fu tutto un parlare delle
sofferenze offerte per i peccatori al fine di allontanarli dall’Inferno - che
con grande sgomento era stato loro mostrato dalla Madonna - e per il Sommo
Pontefice: «Tu rimani qua per dire che Dio vuole istituire nel mondo la
devozione al Cuore Immacolato di Maria. Quando ce ne sarà l’occasione, non ti
nascondere. Di’ a tutti che Dio ci concede le grazie per mezzo del Cuore
Immacolato di Maria; che le domandino a Lei, che il Cuore di Gesù vuole che
vicino a Lui, sia venerato il Cuore Immacolato di Maria. Chiediamo la pace al
Cuore Immacolato di Maria; Dio la mise nelle mani di Lei. S’io potessi mettere
nel cuore di tutti, il fuoco che mi brucia qui nel petto e mi fa amare tanto il
Cuore di Gesù e il Cuore di Maria!».
Quando Lucia perse i cugini fu abissale il suo dolore, infatti, come lei stessa
ebbe a dichiarare, non ebbe in terra altra più amata compagnia che quella di
Francesco e di Giacinta.
Autore: Cristina Siccardi
Nascita e
famiglia
Francesco (in portoghese, Francisco) Marto nacque ad Aljustrel, frazione di
Fatima, l’11 giugno 1908 e fu battezzato il 20 giugno seguente. Era il penultimo
degli undici figli di Emanuele Pietro Marto e Olimpia de Jesus. Con la
sorellina Giacinta e la cugina Lucia (figlia di un fratello della loro madre)
fu il terzo protagonista delle apparizioni della Vergine Maria a Fatima, nel
1917.
Messaggero di preghiera e penitenza
Lucia, nelle sue Memorie, descrisse Francesco come un bambino vivace, ma non
capriccioso, dotato di un carattere pacifico. Nei giochi, se sorgeva qualche
discussione, lui cedeva senza resistere. Era di poche parole e anche per fare
la sua preghiera e offrire sacrifici gli piaceva nascondersi perfino dalla
sorella e da Lucia.
Quando andava a scuola, arrivando a Fatima, gli piaceva restare in chiesa
«vicino a Gesù», come egli diceva: «Per me non vale la pena di imparare a
leggere, fra poco vado in Cielo. Quando torni da scuola vieni a chiamarmi».
L’altra pietra miliare del suo apostolato fu la preghiera: sentì che la sua
missione era di pregare incessantemente secondo le intenzioni della Madonna.
Nutrì una speciale devozione all’Eucaristia e trascorreva molto tempo in chiesa
ad adorare il Santissimo Sacramento, che chiamava «Gesù nascosto».
Ogni giorno recitava i quindici misteri del Santo Rosario e spesso ne
aggiungeva altri per soddisfare i desideri della Vergine. Pregava per consolare
Dio, per onorare la Madre del Signore, per suffragare le anime del Purgatorio,
per sostenere il Sommo Pontefice nella sua missione di pastore universale;
pregava per le necessità del mondo sconvolto dall’odio e dal peccato.
Francesco Marto non fu solo l’ambasciatore di un invito alla preghiera e
penitenza, ma con tutte le forze si sforzò di incarnare nella sua vita tale
messaggio, che proclamò al mondo più con le opere che con le parole. Non
perdeva nessuna occasione per unirsi alla Passione di Cristo e così cooperare
alla salvezza delle anime, alla pace nel mondo e alla crescita della Chiesa.
La malattia di Francesco e Giacinta
Alla fine del 1918 Francesco e Giacinta furono irrimediabilmente colpiti
dall’epidemia di broncopolmonite, la terribile “spagnola”, che seminò tanti
morti in tutta Europa. La malattia lo rendeva così debole da non aver più la
forza di recitare il Rosario.
Il bambino sapeva perfettamente che sarebbe morto presto. Tale certezza gli
veniva da quanto la Madonna aveva detto nell’apparizione del 13 giugno 1917:
«Vorrei chiedervi di portarci in cielo», domandò Lucia alla Vergine, a nome suo
e dei cugini (Giacinta non le parlava, pur sentendo la sua voce, mentre
Francesco non l’udiva per nulla). «Sì, Giacinta e Francesco li porterò presto»,
fu la risposta, «ma tu devi restare qui ancora un po’ di tempo».
Durante la malattia Francesco si mostrò sempre allegro e contento. Quando Lucia
gli domandava se soffriva molto, egli così rispondeva: «Abbastanza, ma non fa
niente, soffro per consolare il Signore, e poi tra poco vado in cielo!».
Nel febbraio 1919 le sue condizioni peggiorarono visibilmente e fu deciso di
farlo rimanere a letto, assistito quasi sempre da Giacinta. Un giorno i due
bambini mandarono a chiamare Lucia che, appena entrò da loro, disse: «La
Madonna è venuta a trovarci e dice che presto tornerà a prendere Francesco per
condurlo in Cielo».
La morte di Francesco
Il 2 aprile lo stato di salute di Francesco era così aggravato che fu chiamato
il parroco per confessarlo. Egli temeva di morire senza poter ricevere la prima
Comunione e questo pensiero gli causava una grande pena. Ma il parroco lo
accontentò amministrandogli per la prima volta l’Eucaristia la sera stessa.
L’indomani Francesco confidò alla sorellina Giacinta: «Oggi sono più felice di
te, perché ho Gesù nel mio cuore». E insieme si misero a recitare il santo
Rosario. A notte salutò Lucia, dandosi un arrivederci in Cielo. Poi disse alla
madre: «Guarda, mamma, che bella luce là, vicino alla porta!... Adesso non la
vedo più...».
Il suo volto si illuminò di un sorriso angelico e, senza agonia, senza
contrazione, senza un gemito, spirò dolcemente; erano le 10 di sera. Ancora non
aveva 11 anni. Fu sepolto nel cimitero parrocchiale.
La fama di santità dei due pastorelli
La fama di santità, già goduta in vita da Francesco e da sua sorella, si
consolidò e si accrebbe dopo la loro morte; molti fedeli e devoti, dopo averli
invocati, dichiaravano di essere stati esauditi.
I resti mortali di Francesco rimasero sepolti nel cimitero parrocchiale fino al
13 marzo del 1952, quando furono traslati nella Basilica di Nostra Signora del
Rosario di Fatima, nella cappella nel lato destro dell’altare maggiore.
Nel lato opposto erano già state collocate, il 1° maggio 1951, le spoglie di
Giacinta, accanto alle quali, il 19 febbraio 2006, furono deposte quelle di
Lucia dos Santos, in religione suor Maria Lucia di Gesù e del Cuore Immacolato
di Maria.
Sugli altari
Il 13 maggio 1989 (72° anniversario della prima apparizione di Fatima) san
Giovanni Paolo II proclamò l’eroicità delle virtù di Francesco e Giacinta e
successivamente approvò e promulgò l’autenticità di un miracolo attribuito alla
loro intercessione.
Lo stesso Pontefice li ha proclamati Beati il 13 maggio 2000 proprio a Fatima,
luogo delle apparizioni, fissando la memoria liturgica di entrambi al 20
febbraio, giorno della nascita al Cielo di Giacinta.
Il 23 marzo 2017 papa Francesco ha approvato un ulteriore miracolo ottenuto per
intercessione dei due Beati pastorelli di Fatima, aprendo la via alla loro canonizzazione,
fissata al 13 maggio 2017, nel corso del suo viaggio apostolico per il primo
centenario delle apparizioni.
Autore: Emilia Flocchini
Note: Preghiera ai Santi pastorelli di Fatima contro l’epidemia
Santi Giacinta e Francesco, piccoli veggenti di Fatima, per singolare grazia
scelti da Maria Santissima nel suo Cuore Immacolato a divenire grandi testimoni
della luce di Cristo, a voi ricorriamo oggi in questo momento di emergenza
sanitaria, di dolore e di prova.
Cento anni or sono, o santi bambini, foste colpiti voi stessi dalla terribile
epidemia di febbre spagnola e portaste con fede nel vostro corpo i segni e i
dolori del male che affrontaste con fede meravigliosa sino alla morte
cristiana. La nostra Mamma Celeste vi aveva annunciato la morte prematura
associandola alla Passione di Cristo per la salvezza del mondo, e voi nella
malattia e nell’agonia testimoniaste con la continua preghiera la totale
adesione alla divina volontà.
Oggi, un secolo dopo, siamo sconvolti da un’altra terribile epidemia e ci
rivolgiamo a voi con fiducia perché per il Cuore Immacolato di Maria, che i
vostri occhi videro già qui in terra, possiate ottenere per noi la salute
dell’anima e del corpo, una fede forte e la capacità di essere solidali con
quanti sono nella malattia e nella prova.
Voi, che con sorriso gentile e mitezza di cuore, accoglieste le cure mediche,
assistete e proteggete tutti i medici e gli operatori sanitari nel loro immane
sforzo in questa lotta contro la malattia.
Proteggete le nostre famiglie, facendo riscoprire la bellezza della preghiera
recitata insieme e in particolare il Santo Rosario che voi stringeste fra le
mani sino all’ultimo respiro. Con voi piccoli pastorelli e con Maria Santissima
nostra madre e custode, con fiducia totale ci rivolgiamo a Gesù Cristo nostra
Salvezza che nella luce pasquale vince il male e la morte. Amen.
Don Luca Roveda
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/53060
Statue de Notre-Dame de Fatima.
BEATIFICAZIONE DEI VENERABILI
GIACINTA E FRANCESCO, PASTORELLI DI FÁTIMA
OMELIA DEL SANTO PADRE GIOVANNI PAOLO II
Santuario di Nostra Signora del Rosario di Fátima
Sabato, 13 Maggio 2000
1. "Ti benedico, o Padre, (...) perché hai
tenuto nascoste queste cose ai sapienti e agli intelligenti e le hai rivelate
ai piccoli" (Mt 11, 25).
Con queste parole, cari fratelli e sorelle, Gesù
loda il Padre celeste per i suoi disegni; Egli sa che nessuno può venire a Lui
se non lo attira il Padre (cfr Gv 6, 44), perciò loda questo
suo disegno e vi aderisce filialmente: "Sì, o Padre, perché così è
piaciuto a Te" (Mt 11, 26). Ti è piaciuto di aprire il Regno
ai piccoli.
Secondo il disegno divino, è venuta dal Cielo su
questa terra, alla ricerca dei piccoli privilegiati dal Padre, "una Donna
vestita di sole" (Ap. 12,1). Essa parla loro con voce e cuore di
mamma: li invita ad offrirsi come vittime di riparazione, dicendosi pronta a
condurli, sicuri, fino a Dio. Ed ecco, essi vedono uscire dalle sue mani
materne una luce che penetra nel loro intimo, così che si sentono immersi in
Dio come quando una persona – essi stessi spiegano - si contempla allo
specchio.
Più tardi Francesco, uno dei tre privilegiati,
osservava: "Noi stavamo ardendo in quella luce che è Dio e non ci
bruciavamo. Com’è Dio! Non si può dire. Questo sì, che noi non lo potremo mai
dire". Dio: una luce che arde, però non brucia. Fu la medesima percezione
che ebbe Mosè, quando vide Dio nel roveto ardente; in quell'occasione Dio gli parlò,
dicendosi preoccupato per la schiavitù del suo popolo e deciso a liberarlo per
mezzo di lui: "Io sarò con te" (cfr Es 3, 2-12).
Quanti accolgono questa presenza diventano dimora e, conseguentemente,
"roveto ardente" dell'Altissimo.
2. Ciò che più meravigliava il beato Francesco e lo
compenetrava era Dio in quella luce immensa che li aveva raggiunti tutti e tre
nel loro intimo. Soltanto a lui, però, Dio si fece conoscere "tanto
triste", come egli diceva. Una notte, suo padre lo sentì singhiozzare e
gli domandò perché piangesse; il figlio rispose: "Pensavo a Gesù che è
tanto triste a causa dei peccati che si fanno contro di Lui". Un unico
desiderio - così espressivo del modo di pensare dei bambini - muove ormai
Francesco ed è quello di "consolare e far contento Gesù".
Nella sua vita si opera una trasformazione che si
potrebbe dire radicale; una trasformazione sicuramente non comune per bambini
della sua età. Egli si impegna in una intensa vita spirituale, con una
preghiera così assidua e fervente da raggiungere una vera forma di unione
mistica col Signore. Proprio questo lo spinge ad una crescente purificazione
dello spirito, mediante tante rinunce a quello che gli piace e persino ai
giochi innocenti dei bambini.
Francesco sopportò le grandi sofferenze causate
dalla malattia, della quale poi morì, senza alcun lamento. Tutto gli sembrava
poco per consolare Gesù; morì con il sorriso sulle labbra. Grande era, nel
piccolo, il desiderio di riparare per le offese dei peccatori, offrendo a tale
scopo lo sforzo di essere buono; i sacrifici, la preghiera. Anche Giacinta, la
sorella più giovane di lui di quasi due anni, viveva animata dai medesimi
sentimenti.
3. "Allora apparve un altro segno nel cielo:
un enorme drago" (Ap 12, 3).
Queste parole che abbiamo ascoltate nella prima
lettura della Messa ci portano a pensare alla grande lotta tra il bene e il
male, nonché a costatare come l'uomo, mettendo Dio da parte, non possa
raggiungere la felicità, anzi finisca per distruggere se stesso.
Quante vittime nel corso dell'ultimo secolo del
secondo millennio! Il pensiero va agli orrori delle due "grandi
guerre" e quelli delle altre guerre in tante parti del mondo, ai campi di
concentramento e di sterminio, ai gulag, alle pulizie etniche e alle persecuzioni,
al terrorismo, ai rapimenti di persone, alla droga, agli attentati contro la
vita non nata e la famiglia.
Il messaggio di Fatima è un richiamo alla
conversione, facendo appello all'umanità affinché non stia al gioco del
"drago", il quale con la "coda trascinava giù un terzo delle
stelle del cielo e le precipitava sulla terra" (Ap 12, 4).
L'ultima meta dell'uomo è il Cielo, sua vera casa dove il Padre celeste, nel
suo amore misericordioso, é in attesa di tutti.
Dio vuole che nessuno si perda; per questo, duemila
anni fa, ha inviato sulla terra il suo Figlio a "cercare e salvare quel
che era perduto" (Lc 19, 10). Egli ci ha salvati con la sua
morte sulla croce. Nessuno renda vana quella Croce! Gesù è morto e risorto per
essere "il primogenito di molti fratelli" (Rom 8, 29).
Nella sua sollecitudine materna, la Santissima
Vergine è venuta qui, a Fatima, per chiedere agli uomini di "non offendere
più Dio, Nostro Signore, che è già molto offeso". È il dolore di mamma che
l'obbliga a parlare; è in palio la sorte dei suoi figli. Per questo Ella chiede
ai pastorelli: "Pregate, pregate molto e fate sacrifici per i peccatori;
tante anime finiscono nell'inferno perché non c'è chi preghi e si sacrifichi
per loro".
4. La piccola Giacinta ha condiviso e vissuto
quest'afflizione della Madonna, offrendosi eroicamente come vittima per i
peccatori. Un giorno, quando essa e Francesco avevano ormai contratto la
malattia che li costringeva al letto, la Vergine Maria venne a visitarli in
casa, come racconta Giacinta: "La Madonna è venuta a vederci e ha detto
che molto presto verrà a prendere Francesco per portarlo in Cielo. A me ha
chiesto se volevo ancora convertire più peccatori. Le ho detto di sì". E,
quando si avvicina il momento della dipartita di Francesco, la piccola gli
raccomanda: "Da parte mia porta tanti saluti a Nostro Signore e alla
Madonna e dì loro che sono disposta a sopportare tutto quanto vorranno per
convertire i peccatori". Giacinta era rimasta così colpita dalla visione
dell'inferno, avvenuta nell'apparizione di luglio, che tutte le mortificazioni
e penitenze le sembravano poca cosa per salvare i peccatori.
Giacinta potrebbe benissimo esclamare con San
Paolo: "Mi rallegro di soffrire per voi, completando in me stessa quello
che manca alle tribolazioni di Cristo a vantaggio del suo Corpo, che è la
Chiesa" (Col 1, 24). Domenica scorsa, presso il Colosseo a Roma,
abbiamo fatto memoria i moltissimi testimoni della fede del secolo XX,
ricordando, attraverso le incisive testimonianze lasciateci, le tribolazioni
che hanno patito. Una nube innumerevole di coraggiosi testimoni della fede ci
ha lasciato un preziosa eredità, che dovrà restare viva nel terzo millennio.
Qui a Fatima, dove sono stati preannunciati questi tempi di tribolazione e la
Madonna ha chiesto preghiera e penitenza per abbreviarli, voglio oggi render
grazie al Cielo per la forza della testimonianza che si è manifestata in tutte
quelle vite. E desidero una volta di più celebrare la bontà del Signore verso
di me, quando, duramente colpito in quel 13 maggio 1981, fui salvato dalla
morte. Esprimo la mia riconoscenza anche alla beata Giacinta per i sacrifici e
le preghiere fatte per il Santo Padre, che ella aveva visto tanto soffrire.
5. "Ti benedico, o Padre, perché hai rivelato
queste cose ai piccoli". La lode di Gesù prende oggi la solenne forma
della beatificazione dei pastorelli Francesco e Giacinta. La Chiesa vuole, con
questo rito, mettere sul lucerniere queste due fiammelle che Dio ha acceso per
illuminare l'umanità nelle sue ore buie e inquiete. Risplendano dunque queste
luci sul cammino di questa moltitudine immensa di pellegrini e di quanti altri
ci accompagnano tramite la radio e la televisione. Siano Francesco e Giacinta
una luce amica che illumina il Portogallo intero e, in modo speciale, questa
diocesi di Leiria-Fátima.
Ringrazio Monsignore Serafim, Vescovo di questa
illustre Chiesa particolare, per le sue parole di benvenuto e con grande gioia
saluto tutto l'Episcopato portoghese e le rispettive comunità ecclesiali che
amo di cuore ed esorto ad imitare i loro Santi. Un fraterno saluto ai Cardinali
e Vescovi presenti, con menzione particolare per i Pastori delle Comunità dei
Paesi di lingua portoghese: la Vergine Maria ottenga la riconciliazione al
popolo angolano; porti conforto agli alluvionati del Mozambico; vegli sui passi
di Timor Lorosae, della Guinea Bissau, di Capo Verde, di São Tomé e Príncipe; e
custodisca nell'unità della fede i suoi figli e figlie del Brasile.
Il mio deferente saluto va al Signor Primo Ministro
e alle Autorità che hanno voluto partecipare a questa Celebrazione. Profitto
dell'occasione per esprimere, nella persona del Capo del Governo, la mia
riconoscenza a tutti per la collaborazione con cui hanno reso possibile questo
mio pellegrinaggio. Un abbraccio cordiale ed una particolare benedizione alla
parrocchia e alla città di Fatima, le quali oggi si rallegrano per i loro figli
elevati agli onori degli altari.
6. La mia ultima parola è per i bambini: Cari
bambini e bambine, vedo tanti di voi con addosso vestiti simili a quelli usati
da Francesco e Giacinta. Vi stanno molto bene! Il guaio è che, questa sera o
forse domani, toglierete questi abiti e... i pastorelli spariranno. Non vi pare
che non dovrebbero scomparire?! La Madonna ha bisogno di tutti voi per
consolare Gesù, triste per i torti che gli si fanno; ha bisogno delle vostre
preghiere e dei vostri sacrifici per i peccatori.
Chiedete ai vostri genitori ed ai vostri maestri di
inscrivervi alla "scuola" della Madonna, affinché vi insegni a
diventare come i pastorelli, i quali cercavano di far quanto Ella chiedeva
loro. Vi dico che "si progredisce più in poco tempo di sottomissione e
dipendenza da Maria che durante anni interi di iniziative personali, appoggiati
soltanto su se stessi" (San Luigi Maria Grignion di Montfort, Trattato
della vera devozione alla Santissima Vergine, n. 155). E’ stato così
che i pastorelli sono diventati rapidamente santi. Una donna che aveva accolto
Giacinta a Lisbona, nel sentire i consigli tanto belli e saggi che la piccola
dava, le domandò chi era stato ad insegnarglieli. "È stata la
Madonna" - rispose. Lasciandosi guidare, con totale generosità, da una
Maestra così buona, Giacinta e Francesco hanno raggiunto in poco tempo le vette
della perfezione.
7. "Ti benedico, o Padre, perché hai tenuto
nascoste queste cose ai sapienti e agli intelligenti e le hai rivelate ai
piccoli".
Ti benedico, o Padre, per tutti i tuoi piccoli, a
cominciare dalla Vergine Maria, l'umile tua Serva, e fino ai pastorelli
Francesco e Giacinta.
Il messaggio delle loro vite resti sempre vivo ad
illuminare il cammino dell'umanità!
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in
occasione del centenario delle Apparizioni della Beata Vergine Maria alla Cova
da Iria
(12-13 maggio 2017)
SANTA MESSA CON IL RITO DELLA
CANONIZZAZIONE
DEI BEATI FRANCISCO MARTO E JACINTA MARTO
OMELIA DEL SANTO PADRE
Solennità della Beata Vergine
Maria di Fátima
Sagrato del Santuario
Sabato, 13 maggio 2017
«Apparve nel cielo [...] una donna vestita di
sole»: attesta il veggente di Patmos nell’Apocalisse (12,1),
osservando anche che ella era in procinto di dare alla luce un figlio. Poi, nel
Vangelo, abbiamo sentito Gesù dire al discepolo: «Ecco tua madre» (Gv 19,26-27).
Abbiamo una Madre! Una “Signora tanto bella”, commentavano tra di loro i
veggenti di Fatima sulla strada di casa, in quel benedetto giorno 13 maggio di
cento anni fa. E, alla sera, Giacinta non riuscì a trattenersi e svelò il
segreto alla mamma: “Oggi ho visto la Madonna”. Essi avevano visto la Madre del
cielo. Nella scia che seguivano i loro occhi, si sono protesi gli occhi di
molti, ma… questi non l’hanno vista. La Vergine Madre non è venuta qui perché
noi la vedessimo: per questo avremo tutta l’eternità, beninteso se andremo in
Cielo.
Ma Ella, presagendo e avvertendoci sul rischio
dell’inferno a cui conduce una vita – spesso proposta e imposta – senza Dio e
che profana Dio nelle sue creature, è venuta a ricordarci la Luce di Dio che
dimora in noi e ci copre, perché, come abbiamo ascoltato nella prima Lettura,
il «figlio fu rapito verso Dio» (Ap 12,5). E, secondo le parole di
Lucia, i tre privilegiati si trovavano dentro la Luce di Dio che irradiava
dalla Madonna. Ella li avvolgeva nel manto di Luce che Dio Le aveva dato.
Secondo il credere e il sentire di molti pellegrini, se non proprio di tutti,
Fatima è soprattutto questo manto di Luce che ci copre, qui come in qualsiasi
altro luogo della Terra quando ci rifugiamo sotto la protezione della Vergine
Madre per chiederLe, come insegna la Salve Regina, “mostraci Gesù”.
Carissimi pellegrini, abbiamo una Madre, abbiamo
una Madre! Aggrappati a Lei come dei figli, viviamo della speranza che poggia
su Gesù, perché, come abbiamo ascoltato nella seconda Lettura, «quelli che
ricevono l’abbondanza della grazia e del dono della giustizia regneranno nella vita
per mezzo del solo Gesù Cristo» (Rm 5,17). Quando Gesù è salito al
cielo, ha portato accanto al Padre celeste l’umanità – la nostra umanità – che
aveva assunto nel grembo della Vergine Madre, e mai più la lascerà. Come
un’ancora, fissiamo la nostra speranza in quella umanità collocata nel Cielo
alla destra del Padre (cfr Ef 2,6). Questa speranza sia la
leva della vita di tutti noi! Una speranza che ci sostiene sempre, fino
all’ultimo respiro.
Forti di questa speranza, ci siamo radunati qui per
ringraziare delle innumerevoli benedizioni che il Cielo ha concesso lungo
questi cento anni, passati sotto quel manto di Luce che la Madonna, a partire
da questo Portogallo ricco di speranza, ha esteso sopra i quattro angoli della
Terra. Come esempi, abbiamo davanti agli occhi San Francesco Marto e Santa
Giacinta, che la Vergine Maria ha introdotto nel mare immenso della Luce di Dio
portandoli ad adorarLo. Da ciò veniva loro la forza per superare le contrarietà
e le sofferenze. La presenza divina divenne costante nella loro vita, come
chiaramente si manifesta nell’insistente preghiera per i peccatori e nel
desiderio permanente di restare presso “Gesù Nascosto” nel Tabernacolo.
Nelle sue Memorie (III, n. 6),
Suor Lucia dà la parola a Giacinta appena beneficiata da una visione: «Non vedi
tante strade, tanti sentieri e campi pieni di persone che piangono per la fame
e non hanno niente da mangiare? E il Santo Padre in una chiesa, davanti al
Cuore Immacolato di Maria, in preghiera? E tanta gente in preghiera con lui?». Grazie,
fratelli e sorelle, di avermi accompagnato! Non potevo non venire qui per
venerare la Vergine Madre e affidarLe i suoi figli e figlie. Sotto il suo manto
non si perdono; dalle sue braccia verrà la speranza e la pace di cui hanno
bisogno e che io supplico per tutti i miei fratelli nel Battesimo e in umanità,
in particolare per i malati e i persone con disabilità, i detenuti e i
disoccupati, i poveri e gli abbandonati. Carissimi fratelli, preghiamo Dio con
la speranza che ci ascoltino gli uomini; e rivolgiamoci agli uomini con la
certezza che ci soccorre Dio.
Egli infatti ci
ha creati come una speranza per gli altri, una speranza reale e realizzabile
secondo lo stato di vita di ciascuno. Nel “chiedere” ed “esigere” da ciascuno
di noi l’adempimento dei doveri del proprio stato (Lettera di Suor Lucia,
28 febbraio 1943), il cielo mette in moto qui una vera e propria mobilitazione
generale contro questa indifferenza che ci raggela il cuore e aggrava la nostra
miopia. Non vogliamo essere una speranza abortita! La vita può sopravvivere
solo grazie alla generosità di un’altra vita. «Se il chicco di grano, caduto in
terra, non muore, rimane solo; se invece muore, produce molto frutto» (Gv 12,24):
lo ha detto e lo ha fatto il Signore, che sempre ci precede. Quando passiamo
attraverso una croce, Egli vi è già passato prima. Così non saliamo alla croce
per trovare Gesù; ma è stato Lui che si è umiliato ed è sceso fino alla croce
per trovare noi e, in noi, vincere le tenebre del male e riportarci verso la
Luce.
Sotto la protezione di Maria, siamo nel mondo
sentinelle del mattino che sanno contemplare il vero volto di Gesù Salvatore,
quello che brilla a Pasqua, e riscoprire il volto giovane e bello della Chiesa,
che risplende quando è missionaria, accogliente, libera, fedele, povera di
mezzi e ricca di amore.
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