Homélie du pape François pour la messe de Béatification de 124 martyrs
de Corée, sur la place Gwanghwamun à Séoul
Traduction
officielle (les intertitres sont de La Croix),
« Qui pourra nous séparer de
l’amour du Christ ? » (Rm 8,35). Par ces paroles, saint Paul nous parle de la gloire de
notre foi en Jésus : non seulement le Christ est ressuscité des morts et est
monté au ciel, mais il nous a unis à lui, nous rendant participants de sa vie
éternelle. Le Christ est victorieux et sa victoire est la nôtre !
Aujourd’hui
nous célébrons cette victoire en Paul Yun Ji-chung et en ses 123 compagnons.
Leurs noms s’ajoutent à ceux des saints martyrs André Kim Taegon, Paul Chong
Hasang et leurs compagnons, auxquels je viens de rendre hommage. Tous ont vécu
et sont morts pour le Christ et maintenant ils règnent avec lui dans la joie et
la gloire. Avec saint Paul, ils nous disent que, dans la mort
et la résurrection de son Fils, Dieu nous a
donné la victoire la plus grande de toutes. En effet, « ni la mort, ni la vie,
ni les hauteurs ni les abîmes, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer
de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8,38-39).
La victoire
des martyrs, leur témoignage rendu à la puissance de l’amour de Dieu,
continuent à porter des fruits encore aujourd’hui en Corée, dans l’Église qui
grandit par leur sacrifice. La célébration du bienheureux Paul et de ses
compagnons nous donne l’occasion de revenir aux premiers moments, aux aurores
de l’Église en Corée. Elle vous invite, catholiques coréens, à rappeler les
grandes choses que Dieu a faites en cette terre, et à garder comme un trésor
l’héritage de foi et de charité que vos ancêtres vous ont confié.
Stimulée par la curiosité intellectuelle
Dans la
mystérieuse providence de Dieu, la foi chrétienne n’est pas parvenue sur les
rivages de Corée par des missionnaires ; elle y est entrée par les cœurs et les
esprits des Coréens eux-mêmes. Elle a été stimulée par la curiosité
intellectuelle, par la recherche de la vérité religieuse. Dans une rencontre
initiale avec l’Évangile, les premiers chrétiens coréens ont ouvert leurs
esprits à Jésus. Ils voulaient en savoir davantage sur
ce Christ qui a souffert, est mort et est ressuscité des morts.
Cette
histoire nous en dit long sur l’importance, la dignité et la beauté de la
vocation des laïcs ! Les laïcs ont été les premiers apôtres de la Corée.
L’Évangile
d’aujourd’hui contient un message important pour nous tous. Jésus demande au
Père de nous consacrer dans la vérité et de nous garder du monde. Avant tout,
il est significatif que, alors que Jésus demande au Père de nous consacrer et
de nous garder, il ne lui demande pas de nous retirer du monde. Nous savons
qu’il envoie ses disciples pour qu’ils soient un levain de sainteté et de
vérité dans le monde : le sel de la terre, la lumière du monde. En cela, les
martyrs nous indiquent la route.
Ils étaient prêts à de grands sacrifices
Quelque
temps après que les premières semences de la foi aient été plantées en cette
terre, les martyrs et la communauté chrétienne ont dû choisir entre suivre
Jésus ou le monde. Ils avaient entendu l’avertissement du Seigneur, que le
monde les haïrait à cause de lui (Jn 17, 14) ; ils savaient le prix d’être
disciples. Pour beaucoup cela a signifié la persécution et, plus tard, la fuite
dans les montagnes, où ils formèrent des villages catholiques. Ils étaient
prêts à de grands sacrifices et à se laisser dépouiller de tout ce qui pouvait
les éloigner du Christ : les biens et la terre, le prestige et l’honneur,
puisqu’ils savaient que seul le Christ était leur vrai trésor.
Aujourd’hui,
très souvent, nous faisons l’expérience que notre foi est mise à l’épreuve du
monde, et, de multiples manières, il nous est demandé de faire des compromis
sur la foi, de diluer les exigences radicales de l’Évangile et de nous
conformer à l’esprit du temps. Et cependant les martyrs nous rappellent de
mettre le Christ au-dessus de tout, et de voir tout le reste en ce monde en
relation avec lui et avec son Royaume éternel. Ils nous provoquent à nous
demander s’il y quelque chose pour laquelle nous serions prêts à mourir.
De plus,
l’exemple des martyrs nous enseigne l’importance de la charité dans la vie de
foi. C’est la pureté de leur témoignage au Christ, manifesté par l’acceptation
de l’égale dignité de tous les baptisés, qui les a conduits à une forme de vie
fraternelle qui défiait les structures sociales rigides de leur temps. C’est
leur refus de diviser le double commandement de l’amour de Dieu et de l’amour
du prochain qui les a portés à une si grande sollicitude à l’égard des
nécessités de leurs frères. Leur exemple a beaucoup à nous dire, à nous qui
vivons dans des sociétés où, à côté d’immenses richesses, grandit
silencieusement la plus abjecte pauvreté ; où le cri des pauvres est rarement
écouté ; et où le Christ continue à appeler, nous demandant de l’aimer et de le
servir en tendant la main à nos frères et sœurs dans le besoin.
Si nous
suivons l’exemple des martyrs et croyons en la parole du Seigneur, alors nous
comprendrons la sublime liberté et la joie avec laquelle ils sont allés à la
rencontre de la mort. De plus, nous verrons que la célébration d’aujourd’hui
embrasse les innombrables martyrs anonymes, dans ce pays et dans le reste du monde,
qui, spécialement au siècle dernier, ont offert leur vie pour le Christ et ont
souffert de lourdes persécutions à cause de son nom.
La riche histoire du peuple coréen
Ce jour est
un jour de grande joie pour tous les Coréens. L’héritage du bienheureux Paul
Yun Ji-chung et de ses compagnons – leur rectitude dans la recherche de la
vérité, leur fidélité aux grands principes de la religion qu’ils ont choisi
d’embrasser, ainsi que leur témoignage de charité et de solidarité envers tous
– tout cela fait partie de la riche histoire du peuple coréen. L’héritage des
martyrs peut inspirer tous les hommes et femmes de bonne volonté à œuvrer en
harmonie pour une société plus juste, libre et réconciliée, contribuant ainsi à
la paix et à la défense des valeurs authentiquement humaines, dans ce pays et
dans le monde entier.
Puissent les
prières de tous les martyrs coréens, en union avec celles de la Vierge Marie,
Mère de l’Église, nous obtenir la grâce de persévérer dans la foi et en toute
œuvre bonne, dans la sainteté et dans la pureté de cœur, et dans le zèle
apostolique pour témoigner de Jésus en cette nation bien-aimée, dans toute
l’Asie et jusqu’aux extrémités de la terre.
Amen.
Un
million de Coréens à la messe de béatification des martyrs
SOURCE : https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Homelie-du-pape-Francois-pour-la-messe-de-Beatification-de-124-martyrs-de-Coree-sur-la-place-Gwanghwamun-a-Seoul-2014-08-16-1192882
Blessed Augustinus Jeong Yak-jong
- 8 April
- 20 September as one of the Martyrs of Korea
Profile
Born
- 1760 in Gwangju, Gyeonggi-do, South Korea
- 8 April 1801 at the Small West Gate, Seoul, South Korea
- 7 February 2014 by Pope Francis (decree on martyrdom)
Additional Information
Beato Agostino Jeong Yak-jong Padre
di famiglia, catechista e martire
Gwangju, Corea del Sud, 1760 – Seul, 8 aprile 1801
Agostino
Jeong Yak-jong venne a conoscenza del cattolicesimo due anni dopo la sua
introduzione in Corea. Le prime persone che evangelizzò furono la sua seconda
moglie Cecilia Yu So-sa, e i figli Carlo Jeong Cheol-sang, Paolo Jeong Ha-sang
[Chong Hasang] ed Elisabetta Jeong Jeong-hye [Chong Chong-hye]. Appassionato
della dottrina cristiana, la compendiò in un Catechismo in due volumi nella sua
lingua natia. All’esplodere della persecuzione Shinyu (1801), finì subito sulla
lista dei ricercati. Dopo aver patito numerose torture, venne decapitato presso
la Piccola Porta Occidentale a Seul l’8 aprile 1801, a quarantuno anni. La
moglie e i figli, non molto tempo dopo, subirono la sua stessa sorte. Agostino
e il figlio Carlo sono stati inseriti nel gruppo di martiri capeggiato da Paolo
Yun Ji-chung e beatificati da papa Francesco il 16 agosto 2014, nel corso del
viaggio apostolico in Corea del Sud. Cecilia e gli altri due figli, invece,
sono stati canonizzati il 6 maggio 1984 da san Giovanni Paolo II.
Agostino Jeong Yak-jong
nacque nel 1760 a Majae, presso Gwangju, nel distretto del Gyeonggi
(attualmente Neungnae-ri, Joan-myeon, Namyangju-si, Gyeonggi-do), in una
famiglia di studiosi molto noti.
Nel 1786, due anni dopo l’introduzione del cattolicesimo in Corea, Agostino ne
venne a conoscenza. Apprese il catechismo da suo fratello maggiore e, una volta
che l’ebbe assimilato profondamente, ricevette il Battesimo. Da allora, si
diede a insegnarlo anzitutto ai membri della sua famiglia: alla sua seconda
moglie, Cecilia Yu So-sa, e ai figli, Carlo Jeong Cheol-sang (nato dalle sue
prime nozze), Paolo Jeong Ha-sang [Chong Hasang] ed Elisabetta Jeong Jeong-hye
[Chong Chong-hye].
Per praticare più tranquillamente la sua religione, Agostino si trasferì a
Bunwon (attualmente Bunwon-ri, Namjong-myeon, Gwangju-si, Gyeonggi-do). A
quell’epoca, i suoi fratelli iniziarono a distaccarsi gradualmente dalla
Chiesa, ma lui s’impegnava ancora di più: aveva frequenti contatti coi fedeli dei
villaggi vicini e li invitava a casa sua per apprendere il catechismo; inoltre,
prendeva attivamente parte alle attività ecclesiali.
Quando, sul finire del 1794, arrivò clandestinamente in Corea padre Giacomo
Zhou Wen-mo, missionario cinese, Agostino andò spesso a Seul per incontrarlo e
ricevere i Sacramenti, dedicandosi ad aiutare lui e gli altri fedeli. Grazie
alla sua padronanza della dottrina, scrisse «Jugyo-yoji», un Catechismo in
lingua coreana, in due volumi, facilmente comprensibile a tutti. Con l’approvazione
di padre Giacomo, quel testo ricevette larghissima diffusione tra i fedeli. Nel
frattempo, il missionario aveva fondato il Myeongdohoe, una comunità di
credenti, e nominò Agostino primo presidente. Insieme a Giovanni Choe
Chang-hyeon, aiutò molti fedeli nello studio del catechismo, tra i quali Paolo
Yi Guk-seung.
Nel 1800, all’inizio di una persecuzione nei
dintorni della regione vicina, lui e i suoi familiari si trasferirono a Seul.
Tuttavia, nell’anno successivo, con la persecuzione Shinyu, l’intera Chiesa
cattolica di Corea fu a rischio. Il nome di Agostino finì subito sulla lista
dei ricercati e i suoi libri consegnati all’ufficio del governo. La corte reale
ordinò di arrestarlo immediatamente, cosa che avvenne l’11 febbraio 1801 del
calendario lunare.
L’indomani, venne pesantemente interrogato e torturato, ma, determinato com’era
a morire in nome di Dio, non cedette a nessuna tentazione. Non disse nulla di
dannoso per la Chiesa o per i fedeli, bensì cercò di spiegare che la dottrina
cattolica era esatta e veritiera: «Non c’è nulla di sbagliato nel venerare il
Signore, ma è cosa buona e giusta. [...] Dio è il “nostro Grande Re e Grande
Padre del cielo e della terra”. Se non comprendiamo il motivo per cui dobbiamo
venerare Dio, siamo peccatori sotto il cielo e, benché siamo vivi, siamo
morti».
I persecutori adoperarono tutti i mezzi possibili per farlo cedere, ma
risultarono confusi dalla dottrina che predicava. Infine, la corte approvò la
condanna a morte promulgata dal Ministero della Giustizia. Così, quindici
giorni dopo il suo arresto, Agostino venne condotto presso la Piccola Porta
Occidentale a Seul, per essere giustiziato.
Appena il carro che doveva condurlo al terreno di esecuzione fu pronto, vi salì
sopra e gridò a voce alta, rivolto alla gente che si era radunata: «Fratelli e
sorelle, non derideteci. Noi crediamo che morire per Dio sia naturale per tutte
le persone che nascono al mondo. Nel giorno del giudizio finale, le nostre
lacrime si muteranno in pura beatitudine e le vostre liete risate si
trasformeranno in acerbi dolori».
Agostino,
che aveva quarantuno anni, rese lo spirito dicendo: «Meglio morire guardando in
alto verso il cielo che vivere guardando in basso sulla terra». Era l’8 aprile 1801 (26 febbraio secondo il calendario lunare).
I suoi familiari, dopo essere stati privati dei loro beni, incontrarono la sua
medesima sorte: il figlio Carlo Jeong Cheol-sang, il 14 maggio 1801; la moglie
Cecilia Yu So-sa, il 23 novembre 1839; gli altri due figli, Paolo Jeong Ha-sang
ed Elisabetta Jeong Jeong-hye, rispettivamente il 22 settembre e il 29 dicembre
1839. Questi ultimi tre sono stati canonizzati il 6 maggio 1984 da san Giovanni
Paolo II, inseriti nel primo grande gruppo dei martiri coreani.
Agostino Jeong Yak-jong e Carlo Jeong Cheol-sang, invece, sono stati inseriti
nel gruppo di martiri capeggiato da Paolo Yun Ji-chung (del quale fanno parte
anche i già menzionati padre Giacomo Zhou Wen-mo, Giovanni Choe Chang-hyeon e
Paolo Yi Guk-seung) e beatificati da papa Francesco il 16 agosto 2014, nel
corso del viaggio apostolico in Corea del Sud.
Autore: Emilia Flocchini
Beato Agostino Jeong Yak-jong
Pubblicato il: 07/04/2015, 23:55
Questo santo è esemplare per l’entusiasmo con cui ha
accolto una religione che non rientrava nei canoni dei suoi antenati né nel
mondo in cui egli viveva: rappresentava una novità assoluta che ribaltava ogni
sua convinzione. Ciò nonostante, lui
considerava questo nuovo credo come una dottrina esatta e veritiera. Pensando
ai vari cristiani che si professano tali ma talora non hanno comportamenti che
testimoniano la fede, ponendolo a confronto con questo martire, viene da
chiedersi: ma come è possibile che un coreano vissuto in quel periodo storico
(non solo non faceva parte della loro cultura ma si andava incontro anche a
morte certa) è stato disposto a rinunciare alla sua vita e un cristiano di oggi
(che vive in un contesto dove si proclama la libertà di religione e non rischia
in alcun modo la vita) si vergogna della propria fede e non accoglie con una
milionesima parte di quell’entusiasmo?
Agostino Jeong Yak-jong
nacque nel 1760 a Majae, in una famiglia di studiosi molto noti.
Egli venne a conoscenza del cattolicesimo due anni dopo la sua introduzione in
Corea. Apprese il catechismo da suo fratello maggiore e, una volta che l’ebbe
assimilato profondamente, ricevette il Battesimo. Le prime persone che
evangelizzò furono la moglie Cecilia e i figli Carlo, Paolo ed Elisabetta.
Appassionato della dottrina cristiana, la compendiò in un Catechismo in due
volumi nella sua lingua natia in due volumi, facilmente comprensibile a tutti..
All’esplodere della persecuzione Shinyu (1801), finì subito sulla lista dei
ricercati. Venne pesantemente interrogato e torturato, ma, determinato com’era
a morire in nome di Dio, non cedette a nessuna tentazione. Cercò di spiegare che la dottrina cattolica era esatta e
veritiera: «Non c’è nulla di sbagliato nel venerare il Signore, ma è cosa buona
e giusta. ».
I persecutori adoperarono tutti i mezzi possibili per farlo cedere, ma
risultarono confusi dalla dottrina che predicava. Infine, la corte approvò la
condanna a morte promulgata dal Ministero della Giustizia. Così, quindici
giorni dopo il suo arresto, Agostino venne condotto presso la Piccola Porta
Occidentale a Seul, per essere giustiziato.
L’8 aprile 1801, dopo aver patito numerose torture, venne decapitato presso la
Piccola Porta Occidentale a Seul l’8 aprile 1801, a quarantuno anni. La moglie
e i figli, non molto tempo dopo, subirono la sua stessa sorte.