Bienheureuse Marguerite
Rutan
Fille de la Charité,
martyre de la Révolution française (+1794)
Marguerite Rutan, sœur de la Charité, est déclarée bienheureuse le 19 juin 2011.
Première supérieure de l'hôpital de Dax, elle fut guillotinée le 9 avril 1794.
A travers elle, nous rendons hommage aux sœurs de la Charité qui furent guillotinées à Arras et Angers et aux autres martyrs de Dax pour lesquels la cause a été introduite depuis longtemps. Nous étendons notre louange à tous ceux et celles qui périrent pour leur foi, pendant la Révolution française, y compris lors du génocide vendéen.
Enfin, nous saisissons l'occasion pour remercier et féliciter les filles de la Charité de St Vincent de Paul, notre bon saint landais, dont le Berceau se trouve dans notre diocèse!
- prière à Marguerite Rutan, diocèse d'Aire et Dax
Marguerite Rutan naquit à Metz le 23 avril 1736. Sa famille, nombreuse (15 enfants) était fort modeste. Entrée chez les filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax avec cinq autres sœurs, sur la demande de l'évêque, pour diriger l'hôpital qu'il construisait dans sa ville.
Lorsque la Révolution éclata et que certains réclamèrent l'expulsion des sœurs, l'évêque constitutionnel, Saurine, se prononça énergiquement pour leur maintien.
Après la suppression des ordres religieux, les sœurs de St Vincent de Paul changèrent leur nom en celui de dames de la Charité et continuèrent avec le même dévouement le service des pauvres. Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir: prêter serment à la Constitution ou être expulsées? Toutes refusèrent de jurer. Les services qu'elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu'on n'osa pas tout d'abord demander leur renvoi. La Terreur cependant s'était installée à Dax: la maison des Capucins et celle des Carmes avaient été transformées en prison.
A la fin de l'année, Sœur Marguerite fut accusée d'avoir «par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l'esprit révolutionnaire et républicain» (des militaires en traitement à l'hôpital) et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes. Le 8 avril, la commission extraordinaire fit comparaître la religieuse, ainsi que le père Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire. Tous deux furent guillotinés le lendemain. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l'échafaud, repoussa le bourreau en disant «Aucun homme ne m'a jamais touchée» puis ôta elle-même son mouchoir de tête et ses fichus de cou.
Un an plus tard, le directoire du district déclarait: «La commune de Dax regrettera longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste encore à acquérir».
Le 9 avril 1905, date anniversaire de son exécution, un acte civil solennel de réparation fut adressé pour la respectable victime.
Le jeudi 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI a autorisé la publication du décret du martyre en haine de la foi de Marguerite Rutan.
A lire aussi:
- Marguerite de la Force, P. Jean-Pierre Renouard
- «Une
victime de la Révolution, Sœur Marguerite Rutan, Fille de la Charité»,
Pierre Coste, éditions Desclée de Brouwer, Paris-Lille, 1908.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12411/Bienheureuse-Marguerite-Rutan.html
MARGUERITE RUTAN
Religieuse de la Charité,
Martyre, Bienheureuse
1736-1794
Marguerite Rutan naquit à
Metz, le 23 avril 1736. Elle était la 8e enfant d'une famille qui en
comptera 15. Pendant sa jeunesse elle aida sa mère auprès de ses frères et
sœurs, puis elle s'intéressa aux travaux de son père, architecte, ce qui
n'empêchait pas la famille de vivre très modestement, compte tenu du nombre des
enfants. Le 23 avril 1757, Marguerite entrait dans la Congrégation des Filles
de la Charité, créée par Saint Vincent de Paul. Après seulement cinq mois de
noviciat, elle fut nommée à Pau pour assumer un poste de confiance à l'hôpital.
L'hôpital de Pau confiera
rapidement à Marguerite Rutan, en plus des malades, la direction de la
Manufacture des Enfants trouvés, organisation qui avait de lourds problèmes
financiers. Marguerite ouvrira des classes pour ces enfants trouvés. Puis elle
sera nommée à l'hôpital de Dax, où elle s'installera avec cinq autres
religieuses. Cette nomination avait été demandée par l’évêque de Dax, Mgr Le
Quiem de Laneuville, pour diriger l’hôpital qu’il construisait dans sa ville de
Dax. En effet, il fallait fusionner l'ancien Hôpital du Saint-Esprit,
situé sur les bords de l'Adour, avec celui de Dax. Car, depuis le Moyen-Âge, de
nombreux hôpitaux étaient généralement placés à l'extérieur des villes; il
s'agissait de précautions prises pour, en cas d'épidémies graves, éviter les
transmissions par contagion.
À partir de 1779,
première supérieure de l'hôpital Saint-Eutrope de Dax, Marguerite
ouvrit une école, une pour les garçons et une pour les filles et accueillit les
filles abandonnées; puis elle fit construire une chapelle. En 1784, Sœur
Rutan, fut chargée de surveiller l'agrandissement de l'hôpital Saint Eutrope.
Mais voici la Révolution
française. Les prêtres et les religieux et religieuses doivent être expulsés.
Pourtant, l'évêque constitutionnel, Mgr Saurine, s'oppose à l'expulsion des
religieuses de l'hôpital de Dax et obtient le maintien, à l'hôpital, des Sœurs
de Saint Vincent de Paul. Mais après la suppression officielle des Ordres
religieux, les sœurs prirent le nom de "Dames de la
charité", tout en poursuivant leurs travaux au service des pauvres.
Et bientôt, c'est la Terreur. Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à
choisir: prêter serment à la Constitution ou être expulsées? Toutes refusèrent
de jurer. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la
ville étaient tels qu’on n’osa pas tout d’abord demander leur renvoi. La
Terreur cependant avait transformé la maison des Capucins et celle des Carmes
en prisons.
Le 24 décembre 1793, Sœur
Rutan fut arrêtée et emprisonnée au couvent des Carmes avec les autres
religieuses de l'hôpital. En effet, elle aurait, "par son incivisme,
cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain, des
militaires en traitement à l’hôpital." Pendant six mois, Marguerite
Rutan soignera et soutiendra moralement les 300 codétenues. Enfin, le tribunal
la condamna à mort le 8 avril 1794, en haine de la foi et de la religion. En
effet, "on avait trouvé chez elle des papiers compromettants, des
prières et des lettres de malades décédés qu'elle devait remettre aux familles
des défunts." Elle fut guillotinée avec l'Abbé Jean Eutrope de
Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire, le lendemain, 20
germinal an II, c'est-à-dire le 9 avril 1794. Marguerite avait 58 ans.
Un an plus tard, le
directoire du district déclarait: "La commune de Dax regrettera
longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion
religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste
encore à acquérir." Onze ans après la mort de Marguerite Rutan, le 9
avril 1805, la municipalité de Dax, par un acte civil et solennel de réparation
fera, à sa mémoire, une réparation publique et officielle, exprimant ses
regrets d'avoir vu disparaître une femme qui n'avait fait que du bien.
Marguerite Rutan fut béatifié le 19 juin 2011.
Paulette Leblanc
SOURCE : http://nova.evangelisation.free.fr/leblanc_marguerite_rutan.htm
France: Sœur Marguerite
Rutan, béatifiée dans les arènes de Dax
Une pionnière de l’action
sociale
Paris, 16 juin 2011
(Apic) Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des
Saints, béatifiera Sœur Marguerite Rutan, le 19 juin 2011 à 15 heures, aux
arènes de Dax, en France. Fille de la Charité de Saint Vincent de Paul, la
future bienheureuse a été guillotinée en 1794 pendant la Terreur.
Sœur Marguerite était en
avance sur son temps. Elle a œuvré auprès des enfants, leur apprenant à lire et
à écrire, tout en leur donnant un métier. Déjà infirmières, les Filles de la
Charité deviennent ainsi institutrices. Mais en juin 1788, Sœur Rutan doit
fermer les classes, par manque d’argent pour nourrir les enfants, rapporte le
communiqué de la Conférence des évêques de France (CEF).
Elle accorde alors son
attention sur une autre catégorie de pauvres, «les filles abandonnées et sans
ressources qui, pour cacher le fruit de leur incontinence, pourraient se porter
à la suppression de l’enfant». Les services sociaux n’existaient pas à
l’époque. Tout était à la charge de l’Eglise, précise le communiqué. Sœur Rutan
suit l’intuition de son fondateur, saint Vincent de Paul: faire beaucoup avec
bien peu, en s’engageant dans un réseau, qui ignore les frontières et respecte
la mobilité. En cela, Sœur Marguerite Rutan est une pionnière de l’action
sociale.
Marguerite Rutan
Marguerite Rutan est née
à Metz, le 23 avril 1736. Issue d’une famille modeste et nombreuse de 15
enfants, elle entre chez les filles de la Charité à 21 ans. A la demande de
l’évêque, elle est envoyée à Dax pour diriger le nouvel hôpital Saint Eutrope.
En 1792, les Sœurs sont
accusées de vol. Et le 3 octobre 1793, elles sont invitées à choisir entre
prêter serment à la Constitution ou être expulsées. Toutes refusent de jurer.
La veille de Noël, Sœur Marguerite est accusée d’avoir «par son incivisme, cherché
à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain» des
militaires en traitement à l’hôpital. Elle est envoyée à la maison de réclusion
des Carmes, transformée en prison. Le 8 avril, elle comparaît en compagnie du
Père Jean Eutrope de Lannelongue, prêtre réfractaire. Tous deux sont
guillotinés le lendemain. Marguerite chante le Magnificat en marchant vers
l’échafaud. Elle repousse le bourreau, par ces mots: «Aucun homme ne m’a jamais
touchée». Ensuite, elle ôte son mouchoir de tête et ses fichus de cou.
Un an plus tard, le
directoire du district déclare, à son sujet: «La commune de Dax regrettera
longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion
religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste
encore à acquérir». Le 9 avril 1905, date anniversaire de son exécution, un
acte civil solennel de réparation est adressé pour la respectable victime. Le
1er juillet 2010, le pape Benoît XVI autorise la publication du décret du
martyr en haine de la foi de Marguerite Rutan. Cette décision était la dernière
étape avant la béatification, célébrée à Dax le 19 juin 2011. (apic/com/ggc)
SOURCE : https://www.cath.ch/newsf/une-pionniere-de-l-action-sociale/
Sœur Marguerite Rutan,
figure de femme du XVIIIe siècle
La Croix
le 16/06/2011 à
18:32
Née à Metz (Lorraine) en
1736, elle entre en 1757 chez les Filles de la Charité à Paris. Religieuse à
Pau, elle arrive à Dax en 1779. L’évêque de l’époque avait réuni les hôpitaux
de Dax en un seul : celui du Saint-Esprit au Bas-Sablar et celui de Saint-Eutrope.
Les constructions étaient à peine terminées et Sœur Rutan aménage les services,
fait construire la chapelle et crée des classes, pour les garçons et les
filles.
Durant la Terreur, les
religieuses de l’hôpital sont emprisonnées au couvent des Carmes. Le palais
épiscopal est devenu siège du tribunal révolutionnaire qui condamne Sœur
Marguerite Rutan à mort.
Elle est guillotinée le 20 germinal an II (9 avril 1794), avec un prêtre, Jean
Eutrope Lannelongue. Le prêtre fut exécuté le premier, sous les yeux de Sœur
Rutan, leurs corps furent jetés dans une fosse commune au cimetière des
Capucins.
Profile
Religious sister in
the Daughters of Charity of Saint Vincent de Paul who served at the
Dax hospital,
caring for the sick and poor. Martyred in
the French
Revolution.
Born
23 April 1736 in Metz,
Moselle, France
guillotined on 9 April 1794 in Dax,
Landes, France
1 July 2010 by Pope Benedict
XVI (decree of martyrdom)
19 June 2011 by Pope Benedict
XVI
Additional
Information
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
MLA
Citation
“Blessed Marguerite
Rutan“. CatholicSaints.Info. 10 July 2023. Web. 8 April 2024.
<https://catholicsaints.info/blessed-marguerite-rutan/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-marguerite-rutan/
Blessed Marguerite Rutan,
United To Christ, Faithful To Him And Her Vocation To The End
Beatification of Sister
Marguerite Rutan,
June 19, 2011
From the Daughter
of Charity of St. Vincent de Paul website:
“The lives of the saints
are not limited to their earthly biographies but also include their being and
working in God after death. In the saints one thing becomes clear: those who
draw near to God do not withdraw from men, but rather become truly close to
them.”(Deus Caritas est 42).
In February 2011 we
published a short article on Sister Marguerite Rutan, Daughter of Charity and
martyr (see www.filles-de-la-charite.org/en/news).
As her beatification approaches we invite you to learn more about her life. Who
is this new example of Vincentian holiness?
A presentation of her
life:
Marguerite Rutan was born
on 23 April 1736 in Metz in Lorraine and was baptized the same day. Marguerite
was the 8th of 15 children. Marie Forat, her mother, was very Christian and her
father, Charles Gaspard Rutan was an honest and courageous workman. With them
she learned to live her life as a gift from God.
Her father introduced her
to mathematics and linear design. Soon she was able to keep the accounts of his
business. She helped with all her family until she was 21 years old.
She had the profound
conviction she was being called by Jesus. With Him she looked for a way to give
herself to the service of those who were poor.
In 1756, Marguerite Rutan
entered the Company of the Daughters of Charity to be near those who were
suffering, marginalized or excluded. She wanted to serve them. Following Christ
she encouraged charity in those around her. For over 20 years she placed
everything she received from God and others at the service of the poorest of
the poor, no matter where she was sent by her superiors.
In 1779 she was sent to
serve in the Hospital of Dax. Sr. Marguerite and her Sisters worked for 10
years relating with the townspeople. The Sisters were admired and respected.
In 1789 the troubling
period of the Revolution began. It profoundly changed the country and
personally touched Sr. Marguerite with suffering and death (April 9, 1794). Her
faithfulness to Christ and the Church lead her to martyrdom. The life of Sr.
Marguerite was anchored in the person of Christ and his Word. Each day she
profoundly encountered the love of Christ which drew her to serve as He served.
Following Christ, servant
of her brothers and sisters, kneeling to wash their feet, Sr. Marguerite gave
her life to serve the poor and the sick and building brotherhood with all.
Following Christ, servant
of the will of the Father, Sr. Marguerite based her life on the Gospel,
desiring only one thing: to do the will of God.
Following Christ, servant
of the suffering, despised, persecuted, Sr. Marguerite abandoned herself
totoally to God. During the revolutionary turmoil, she showed the extremity of
her love.
Interesting links:
Marguerite Rutan: A little history of her life
Blessed Marguerite Rutan
– April 9
by John Freund, CM | Apr 9, 2014 | Daughters
of Charity, Vincentian
Family
Famvin remembers this day
of her martyrdom in 1794 with the text of the homily by Fr. Patrik
Griffin at the Mass of Thanksgiving during her beatification in 2011. At that
time Father Griffin was the Director General of the Daughters of Charity
Some excerpts from
the whole homily
… Sr. Marguerite Rutan, a
Daughter of Charity, was martyred during the Revolution. Yesterday, we
declared her “Blessed” which is our technical way of recognizing what she was
and is. And, I would like to suggest that her holiness was “ordinary.”
No, not ordinary in the sense that it was unimportant or colorless, but
ordinary in the sense that she accepted martyrdom for carrying out her daily
role as a Daughter of Charity to the end of her life.
…. The celebration
of Marguerite offers us a wonderful opportunity to reflect upon a life
well-lived and the path to holiness. Pope Benedict’s description of the
path to sanctity leading from the Eucharist, through prayer, into Gospel living
describes her well. All three of the Scripture readings can be held out
as an answer to the question: “How do I become a saint?” All three
can be used to describe the life of Marguerite Rutan. She gives flesh and
blood to the biblical images in her ordinary and faithful living as a Daughter
or Charity. We thank God today for her example and we ask the Lord for
the grace to respond well to the call for holiness so that we too can be
counted among the “blessed.”
See also
Beatification of Marguerite Rutan
DC
Sr.
Evelyne and Fr. Gregory Gay reflect on meaning of beatification
Excellent pictures
and background of Beatification
SOURCE : https://famvin.org/en/2014/04/09/blessed-marguerite-rutan-april-9/
Monday, June 8, 2015
Inspired by Our Sisters :
Blessed Marguerite Rutan
By Sr. Meg Kymes
This month, my community,
the Daughters of Charity celebrate the feast of Blessed Marguerite
Rutan. Blessed Marguerite was born in 1734 in the Lorraine region of
France. Her parents were hardworking, holy people who inspired
Marguerite by their example. When she was 18 years old, she asked to
enter the Daughters of Charity in Paris, France and was accepted. At
21, after joining the Daughters, she was sent to work in the Daughters’ hospital
in Dax, France. In addition to caring for the sick, she also reached
out to street children and young pregnant women who had been abandoned, as well
as distributed food and alms to families in need of resources. She
remained in Dax for the next 42 years.
In 1789, when the French
Revolution broke out, there was great persecution against members of the
Church. The Daughters were no exception to those
persecutions. Their homes, schools, and hospitals were taken over by
soldiers as bunkers and field hospitals. In 1792, the military
officials falsely accused Marguerite and her fellow Daughters of
robbery. The following year, she was sent to prison and sentenced to
death. In April of 1794 she was executed. In 2011, she
was proclaimed, Blessed Marguerite.
Today, I see Blessed
Marguerite as an example for us, in a day when many Christians are
persecuted because of their faith. I see her as an example for all
people who are striving to care for those who are living in poverty in the face
of persecution. When Christians in the Middle East, Nigeria, and so
many other areas of the world are being murdered, Blessed Marguerite can be an
example of courage and strength for these people.
Currently, many of my
fellow Daughters of Charity are in these areas ministering to all people who
are living in violence. I am confident that they pray to Blessed
Marguerite for the people they minister to and with. Blessed
Marguerite, pray for us!
SOURCE : http://futureofcharity.blogspot.com/2015/06/inspired-by-our-sisters-blessed.html
Beata Margherita Rutan Vergine
e martire
>>>
Visualizza la Scheda del Gruppo cui appartiene
Metz, Francia, 23 aprile
1736 – Dax, Francia, 9 aprile 1794
Eroica è la testimonianza
di suor Margherita Rutan delle Figlie della Carità, superiora della Comunità
vincenziana del grande Ospedale di Dax in Francia. La sua vita di donazione
totale al Signore, nel servizio dei poveri e degli ammalati, secondo il carisma
di Vincenzo de’ Paoli e Luisa de Marillac, l’ha condotta a morire sul patibolo
della ghigliottina negli anni terribili della Rivoluzione francese, periodo
contrassegnato da violentissime persecuzioni contro i cristiani. Dopo un
lungo processo canonico, ne è stato riconosciuto il martirio in odium fidei. Il
suo nome è stato iscritto nell’albo dei beati il 19 giugno 2011.
La vita.
Margherita Rutan nacque a
Metz, Francia, il 23 aprile 1736, dai legittimi coniugi Charles-Gaspar Rutan e
Maria Forat, e fu battezzata lo stesso giorno nella chiesa parrocchiale di
S.Stefano a Metz. Trascorse l'infanzia e l'adolescenza con i genitori, i
quali generarono complessivamente 17 figli, di cui la Serva di Dio fu l'ottava.
Ad essi il padre, architetto e imprenditore, e sua madre,casalinga, diedero una
forte educazione religiosa.
In famiglia diede fin
dall'infanzia chiari segni di pietà e di educazione cristiana.
Verso i 18 anni
Margherita espresse il desiderio di entrare tra le Figlie della Carità di
S.Vincenzo de Paul, ma non ricevette l'assenso dei genitori se non al compiersi
dei 21 anni di età. Entrò di fatto a Parigi nella Casa Madre dell'Istituto il
23 aprile 1757 al compiersi del 21° anno di età.
Compiuto il tempo della
formazione religiosa, Suor Margherita fu inviata successivamente in diverse
Case dell'Istituto per svolgere i compiti che le venivano assegnati. Nel
registro di Casa Madre delle partenze delle suore per le diverse destinazioni
figurano soltanto quattro sue destinazioni: settembre 1757 a Tolosa; aprile
1772 a Fontenebleau; aprile 1779 Troyes; agosto 1779 a Dax. Consta però, che
era stata inviata a Pau nel 1757, anno nel quale da poco erano terminati i
grandi festeggiamenti per la canonizzazione di S.Vincenzo de Paoli (1732). Nei
quindici anni di soggiorno a Pau Suor Rutan si trovò pertanto in un contesto
ancora fortemente impregnato del ricordo delle virtù e della santità del
Fondatore. Le Figlie della Carità erano allora chiamate dall'abito "Sœurs
Grises (Suore Grigie)". Si può quindi presumere che l'esperienza forte di
Pau avesse corroborato lo spirito di Suor Margherita, che arrivò a Dax,
maturata in età, in esperienza e in formazione religiosa.
A Dax fu inviata dalla
Superiora Generale per fungere da Superiora nell'ospedale cittadino, dove da
anni operavano sette Figlie della Carità. Su richiesta del Vescovo e degli
amministratori dell'Ospedale era stata richiesta una suora particolarmente
esperta e capace, perché l'ospedale era molto bisognoso di organizzazione e di
buon funzionamento assistenziale.
Documenti e testimonianze
hanno messo in luce le doti di ottima organizzatrice della nuova Superiora, la
quale diede il proprio contributo per il miglioramento della struttura
dell'Ospedale, per il suo allargamento e per la costruzione di una nuova
cappella. Né inferiore fu il valido contributo da lei dato al quadro
assistenziale dei malati. Diversi soldati, feriti in combattimento, venivano
inviati all'Ospdeale, e le Figlie della Carità si prendevano cura premurosa di
loro. Di giorno in giorno la figura della nuova Superiora acquistava notorietà
e prestigio, per cui non poté rimanere ignorata e nascosta agli occhi dei capi
rivoluzionari.
Non si deve dimenticare
che Suor Rutan arrivò a Dax nel 1789 in età di 43 anni e svolse il suo ufficio
di Superiora negli anni successivi, che furono i più duri e violenti della
rivoluzione francese. E lei, come persona in vista fu bersagliata e
perseguitata dai rivoluzionari, soggetti imbevuti di odio contro la Chiesa e la
monarchia. A Dax, come del resto altrove in Francia, i rivoluzionari erano
facenti parte di alcuni organismi creati ad hoc dalla Rivoluzione, che sul
posto erano incaricati di applicare i principi della Rivoluzione e le sue
ideologie insane.
A Dax funzionava una
Società Popolare, il Comitato di Sorveglianza, i Rappresentanti del popolo, di
cui facevano parte personaggi animati da forte odio contro la Chiesa.
Sequenza di alcune
circostanze salienti.
Salta subito agli occhi
come l'arresto e la condanna di Suor Rutan siano state motivate da accuse false
e insostenibili, e frutto di pretesti totalmente infondati. Lo evidenziano
alcune circostanze salienti, antecedenti l'arresto, e poi la condanna.
1792, 26 maggio: il
capellano Lacouture non giurato (che non si era cioè prestato al giuramento
sulla costituzione civile del clero) è sostituito dal prete giurato Larrabure.
1792, 03 giugno:
tentativo di fuga delle Suore dall'Ospedale per paura, accusate poi di
ladrocinio.
1793, 03 ottobre: le
anziane religiose ancora impiegate negli ospedali o nelle scuole debbono
scegliere: o prestare il giuramento o revoca dall'impiego. Le Figlie della
Carità dell'Ospedale di Dax rifiutano il giuramento.
1793, 26 ottobre:
costituito a Dax il Comitato di Sorveglianza. Lo stesso giorno i conventi dei
Carmelitani e dei Cappuccini sono trasformati in prigione.
1793, 28 novembre: sedici
religiose furono dichiarate sospette di in civismo" e di
"fanatismo" e messe in prigione.
1793, dicembre: il
soldato Raoux denunzia le suore dell'ospedale.
1793, 24 dicembre:
imprigionamento di Sr. Rutan, e apposizione dei sigilli nella sua stanza e
sulle sue cose.
1794,15 gennaio: primo
interrogatorio di Sr Rutan.
1794, 20 gennaio:
chiusura della cappella dell'Ospedale di Dax e divieto di celebrarvi la Messa.
1794, 20 gennaio:
incarcerazione di tutte le suore dell'Ospedale.
L'arresto e la condanna
Un documento d'archivio
informa che nel mese di dicembre 1793 una deputazione della Società Popolare
del Comune di Dax fece una denuncia al Comitato di Sorveglianza contro la
Superiora dell'Ospedale di Dax, portando contro di lei varie accuse. A seguito della
denuncia il Comitato giudica l'accusata meritevole di incarcerazione, e
contemporaneamente stabilisce che la decisione dell'arresto e dei motivi che lo
hanno determinato doveva essere comunicato ai Rappresentanti del popolo, al
dipartimento, al direttorio del distretto, al municipio, alla Società popolare.
Effettivamente, Suor
Margherita il 24 dicembre 1793 fu messa in prigione, insieme con altre 54 donne
nell'ex convento dei carmelitani trasformato in prigione femminile, mentre gli
uomini erano carcerati nel l'ex convento dei Cappuccini.
Il 3 marzo 1794 furono
incarcerate anche altre Figlie della Carità dell'Ospedale, perché
dimostrerebbero nella loro condotta "aristocrazia",
"fanatismo", "superstizione".
Mentre Suor Rutan era in
prigione altre accuse furono fatte contro di lei, tra cui quella di un soldato,
certo Bouniol. Fu sottoposta a un primo interrogatorio il 15 gennaio 1794. Il
28 marzo 1794 fu ordinata ed eseguita una perquisizione nella sua cella, dove
furono trovati dei foglietti e oggetti, che, a giudizio dei rivoluzionari,
erano la prova del suo spirito incivile e antirepubblicano e del suo
coinvolgimento con qualche personaggio avverso alla rivoluzione.
Nella prigione Sr. Rutan
fu tenuta in totale isolamento, fu sottoposta a una sorta di interrogatorio
giudiziale, nel quale non le fu concesso di difendersi dalle accuse. Alla fine
dell'interrogatorio i giudici emisero la sentenza, che fu eseguita lo stesso
giorno. Era il nove aprile 1794.
Fu legata, mani alla
schiena, insieme con un sacerdote di spalle a lei in modo da sembrare una
coppia; furono insieme posti su di un carro così legati, e fatti passare per le
vie della città fino alla piazza, dove era stata eretta la ghigliottina. Sr
Rutan assistette intrepida alla uccisione del sacerdote, poi fu la sua volta.
Avrebbe compiuto 58 anni di vita due settimane dopo.
Fu sepolta in una delle
fosse, che venivano scavate giorno per giorno a seconda del numero dei
condannati alla ghigliottina in un terreno adiacente all'ex convento dei Cappuccini.
Il Consiglio
d'Amministrazione dell'Ospedale fece celebrare una Messa di suffragio, e per
l'occasione fu stampato e diramato il seguente Avviso: "La memoria della
rispettabile Suor Rutan Superiora delle Figlie della Carità legate
all'Ospedale, esige una venerazione pubblica. Vi preghiamo pertanto di voler
assistere a un servizio funebre, che sarà celebrato giovedì prossimo, 12
corrente mese, alle ore 10, nella cappella dell'Ospedale per l'anima di questa
Madre compassionevole dei poveri. Le virtù e le doti che adornavano questa
bella anima hanno suscitato la vostra ammirazione, e voi partecipate al
rimpianto universale, che ella si è guadagnato. Sarete pertanto gelosi di
concorrere alle pubbliche preci".
La sorte delle Cause di
martirio delle vittime della Rivoluzione Francese.
Le cause di
beatificazione delle tante vittime della rivoluzione francese, uccise in odio
alla Fede, hanno avuto inizio soltanto agli inizi del 1900, oltre un secolo
dopo la fine di essa. La Causa delle sedici martiri Carmelitane di Compiègne,
il cui Processo era stato eseguito a Parigi negli anni 1896-1899, giunse per
prima a termine con la loro beatificazione da parte di S. Pio X il 27 maggio
1906. Ma erano trascorsi centododici anni dal loro martirio (17 luglio 1794).
Una spiegazione
plausibile di questa, per così dire, disattenzione al fenomeno pur massiccio
della uccisione di tanti sacerdoti, religiosi e religiose, e laici nella
tormenta rivoluzionaria, consiste nel fatto che Napoleone, in occasione del
Concordato con la Santa Sede, firmato il 15 luglio 1801, attuò la politica
della pacificazione tra clero costituzionale e clero refrattario, che agli
inizi del 1800 erano ancora molto divisi. Bisognava dimenticare il passato e
porre le basi per un nuovo rapporto e per una pacificazione degli animi. La
politica, insomma, prevaleva sulla storia e sulla valutazione e sul giudizio
del recente passato.
Ma non era stato sempre
questo il pensiero della Chiesa in ordine alle tante vittime della rivoluzione
francese; anzi vi era stata fin dall'inizio una seria volontà di raccogliere
memorie e dati sulle persecuzioni subite e sulle loro vittime in tutta la
Francia. Papa Pio VI fin dal mese di settembre 1795, aveva chiesto ad un prete
francese, rifugiato a Roma, di raccogliere e poi pubblicare atti di vescovi,
sacerdoti, religiosi e religiose, laici messi a morte durante la
Rivoluzione. Ma tutto rimase praticamente fermo in fedeltà al menzionato
progetto di pacificazione.
Un secolo dopo, verso il
1870 cominciò un movimento inverso. L'interesse e l'attenzione della Chiesa e
degli studiosi per la rivoluzione francese e per le tante sue vittime
iniziarono a farsi sentire. Purtroppo, la maggior parte dei testimoni oculari
della Rivoluzione erano oramai deceduti. Di qui la necessità che le cause di
presunti martiri della Rivoluzione dovessero essere trattate per via storica.
Se ne annoverano diverse di varie diocesi della Francia; più di una di esse è
tuttora pendente e ferma presso la Congregazione delle Cause dei Santi.
Storia della Causa e suo
stato odierno.
Quiescente è rimasta fino
a qualche decina di anni addietro anche la Causa della Serva di Dio Margherita
Rutan, dopo che negli anni 1907-1908 era stato celebrato il Processo Diocesano
Informativo, e negli anni 1919-1922 anche il Processo Apostolico (che nella
precedente normativa era richiesto dopo quello Diocesano).
Una fattiva ripresa della
Causa si è avuta nell'anno 1994, all'occasione della celebrazione del
bicentenario del suo presunto martirio, aprile 1794.
Autore: Mons. Luigi
Porsi
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/94015
Marguerite Rutan
(1736-1794)
BEATIFICAZIONE:
- 19 giugno 2011
- Papa Benedetto
XVI
RICORRENZA:
- 9 aprile
Vergine, suora professa
della Congregazione delle Suore Figlie della Carità di San Vincenzo de Paul e
martire; Fu legata, mani alla schiena, insieme con un sacerdote di spalle a
lei; Quando il corteo iniziò a muoversi, suor Margherita intonò il canto del Magnificat.
assistette intrepida alla uccisione del sacerdote, poi fu la sua volta
« Muoio vittima della perversità di alcuni uomini, ma perdono di cuore gli autori della mia morte »
Marguerite Rutan nacque a
Metz, Francia, il 23 aprile 1736. Verso i 18 anni sentì il forte desiderio di
consacrare la propria vita al servizio del Signore, ma prima di poter entrare
nella Comunità della Figlie della Carità dovette aspettare il compimento dei 21
anni. Solo allora suo padre la lasciò partire e Marguerite fece il suo
ingresso nel Postulandato nell’ospedale di Santi-Nicolas di Metz.
Fu quindi inviata a
Parigi, alla Casa Madre delle Figlie della Carità, per proseguire e
perfezionare la sua formazione al servizio dei poveri, nello spirito di S.
Vincenzo De Paoli. In seguito venne inviata in diversi ospedali della Francia,
dove visse in modo esemplare la sua consacrazione al Signore presente negli
ammalati e nei sofferenti. Fu a Pau, Autun, Brest, Belle Isle, Fontainebleu,
Blangy-sur-Bresle, Troyes, spandendo ovunque il profumo della divina carità,
costantemente impegnata a favore degli ammalati di ogni ceto sociale. Ma è
all’ospedale di Dax, cittadina poco lontano da Pouy, dove era nato San Vincenzo,
che il Signore l’aspettava per coronare la sua vita con la palma del martirio.
Il Vescovo, che stava
ampliando l’ospedale, richiese altre Figlie della Carità e la Venerabile Serva
di Dio Suor Marguerite Rutan, che allora aveva 43 anni e una ricca
esperienza di vita religiosa, nel nuovo ambiente profuse con crescente
generosità la sua competenza infermieristica e l’amore misericordioso,
suscitando l’ammirazione degli Amministratori, dei malati e di tutta la
popolazione di Dax. In Francia, però, quelli erano i giorni della Rivoluzione e
il clima politico e sociale diventò sempre più rovente con il passare dei
giorni e sempre più intollerante nei confronti dei sacerdoti e delle suore.
Il 3 ottobre 1793 tutte
le suore che prestavano servizio negli ospedali o nelle scuole vennero messe di
fronte ad una difficile scelta: giurare fedeltà al nuovo ordine dello stato,
nemico di Dio e della Chiesa o perdere il lavoro ed essere licenziate. Le
Figlie della Carità dell’Ospedale di Dax rifiutarono di giurare fedeltà ad uno
stato che si stava dimostrando anticristiano.
Suor
Marguerite venne accusata di corrompere e di rallentare con il suo
“incivismo” lo spirito rivoluzionario e repubblicano dei soldati che ricevevano
le sue cure in ospedale. Il Comitato rivoluzionario ritenne fondate le accuse e
la dichiarò antipatriottica e contraria ai principi della rivoluzione,
incivile, fanatica e aristocratica. Infine fu condannata a morte.
Legata per scherno al
sacerdote Jean Eutrope Lannelongue, anche lui condannato a morte, il pomeriggio
del 9 aprile 1794 fu condotta al patibolo. Il processo sommario, l’evidente
inconsistenza e falsità delle accuse, la derisione della fede e della Chiesa
non fiaccarono lo spirito di Suor Marguerite, che andò al patibolo cantando il
Magnificat e testimoniando la totale adesione al suo Sposo Divino.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/marguerite-rutan.html
Voir aussi : https://www.dailymotion.com/video/xjc56t
https://www.youtube.com/watch?v=fonmL-obihM
https://famvin.org/en/2016/04/08/marguerite-rutan-dc-luminous-witness/