mercredi 8 août 2012

La TRANSFIGURATION de NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST (6 août)


Transfiguration du Seigneur

(Ier siècle)

Au moment de commencer sa montée vers sa Passion, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène sur une montagne, le mont Thabor selon la tradition. Là, il est transfiguré devant eux et reçoit du Père ce témoignage: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé." Au jardin des Oliviers, au soir de son arrestation, ce sont les mêmes, Pierre, Jacques et Jean, que Jésus prendra avec lui. Ce n'est pas une coïncidence. Ceux qui allaient le voir défiguré ("il n'avait plus figure humaine" avait annoncé le prophète Isaïe) ce sont eux qui devaient, auparavant, l'avoir vu transfiguré: le Jésus Fils de Dieu est le même que le Jésus crucifié. La fête de la Transfiguration est très ancienne dans l'Orient chrétien. Elle fut très tôt fixée au 6 août, en plein été. Au Xe siècle, elle devint même, par décision de l'empereur, fête chômée dans tout l'empire byzantin. En Occident, après avoir été longtemps fête locale, elle fut constituée fête universelle après la victoire qui stoppa l'avance turque en 1456. La date liturgique de sa célébration fut choisie d'après la pratique des Églises orientales. Avec le Baptême du Christ, c'est une fête de théophanie, c'est-à-dire de manifestation du Christ comme Fils de Dieu. Elle est célébrée en ce jour par l'Église d'Occident et tous les Orientaux byzantins, syriens et coptes. L'Église arménienne la reporte au dimanche suivant.

La Transfiguration: 'avoir part un jour à sa gloire' (site des Jeunes Cathos) - homélie de saint Léon le Grand, pape au Ve siècle et docteur de l'Église

Fête de la Transfiguration du Seigneur, qui célèbre le jour où, sur le mont Thabor, le Christ Jésus, devant ses Apôtres Pierre, Jacques et Jean, manifesta sa gloire de Fils bien-aimé du Père, en présence de Moïse et d'Élie apportant le témoignage de la Loi et des Prophètes.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1633/Transfiguration-du-Seigneur.html


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, XVII, 1-23

01 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne.

02 Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.

03 Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui.

04 Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »

05 Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! »

06 Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte.

07 Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! »

08 Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul.

09 En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

10 Les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »

11 Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place.

12 Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. »

13 Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.

14 Quand ils eurent rejoint la foule, un homme s’approcha de lui, et tombant à ses genoux,

15 il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau.

16 Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »

17 Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »

18 Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l’heure même, l’enfant fut guéri.

19 Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »

20 Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »

22 Comme ils étaient réunis en Galilée, Jésus leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ;

23 ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.

SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Mt/17

Trasfigurazione del Signore

Die Verklärung Christi: Ausschnitt aus einem Ikonostasebalken im Stil Konstantinopels. Mitte des 12. Jahrhunderts. 41,5 x 159 cm

The Transfiguration of Christ: Part of an iconostasis in Constantinople style. Middle of the 12th century. 41.5 x 159 cm

La Transfiguration de Christ: scène d'un iconostase en style de Constantinople. Milieu du 12ième siècle. 41,5 x 159 cm

Преображение Господне. Часть эпистилия, середина XII века. 41,5 x 159 см.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc, IX, 1-37

01 Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »

02 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.

03 Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.

04 Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus.

05 Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »

06 De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.

07 Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »

08 Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

09 Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.

10 Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

11 Ils l’interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »

12 Jésus leur dit : « Certes, Élie vient d’abord pour remettre toute chose à sa place. Mais alors, pourquoi l’Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et sera méprisé ?

13 Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme l’Écriture le dit à son sujet. »

14 En rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.

15 Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.

16 Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »

17 Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;

18 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. »

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »

20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.

22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! »

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. »

24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! »

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »

27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.

28 Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »

29 Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »

30 Partis de là, ils traversaient la Galilée, et Jésus ne voulait pas qu’on le sache,

31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »

32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Mc/9

Trasfigurazione del Signore

Raffaello SanzioTrasfigurazione di Gesù Cristo (1518-1520), tempera su tavola; Città del VaticanoPinacoteca Vaticana - https://stpetersbasilica.info/Altars/Transfiguration/Transfiguration.htm

Raphael, The Transfiguration, circa 1520, 410 x 279, Pinacoteca Vaticana


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc, XIX, 28-48

28 Environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier.

29 Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.

30 Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie,

31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.

32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.

33 Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.

34 Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent.

35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »

36 Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

37 Le lendemain, quand ils descendirent de la montagne, une grande foule vint à la rencontre de Jésus.

38 Et voilà qu’un homme, dans la foule, se mit à crier : « Maître, je t’en prie, regarde mon fils, car c’est mon unique enfant,

39 et il arrive qu’un esprit s’empare de lui, pousse tout à coup des cris, le secoue de convulsions et le fait écumer ; il ne s’éloigne de lui qu’à grand-peine en le laissant tout brisé.

40 J’ai prié tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’ont pas pu le faire. »

41 Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps vais-je rester près de vous et vous supporter ? Fais avancer ici ton fils. »

42 À peine l’enfant s’était-il approché que le démon le terrassa et le fit entrer en convulsions. Jésus menaça l’esprit impur, guérit l’enfant et le rendit à son père.

43 Et tous étaient frappés d’étonnement devant la grandeur de Dieu. Comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples :

44 « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »

45 Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

46 Une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand.

47 Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui

48 et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. »

SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Lc/9

Trasfigurazione del Signore

Duccio di Buoninsegna (1255–1319), Transfiguration of Jesus, 1308-1311, 44 x 46, National Gallery, City of Westminster, in Central London

Maestà, Altarretabel des Sieneser Doms, Rückseite, Predella mit Szenen zur Versuchung Christi und Wundertaten, Szene: Verklärung Christi (Transfiguration Domini


Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre

01 SYMEON PIERRE, serviteur et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi d’aussi grand prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ.

02 Que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance par la vraie connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur.

03 Sa puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent.

04 De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise.

05 Et pour ces motifs, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance de Dieu,

06 à la connaissance de Dieu la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété,

07 à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour.

08 Si vous avez tout cela en abondance, vous n’êtes pas inactifs ni stériles pour la vraie connaissance de notre Seigneur Jésus Christ.

09 Mais celui qui en est dépourvu est myope au point d’être aveugle : il oublie qu’il a été purifié de ses péchés d’autrefois.

10 C’est pourquoi, frères, redoublez d’efforts pour confirmer l’appel et le choix dont vous avez bénéficié ; en agissant de la sorte, vous ne risquez pas de tomber.

11 C’est ainsi que vous sera généreusement accordée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.

12 Voilà pourquoi je tiendrai toujours à vous remettre cela en mémoire, bien que vous le sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité qui est déjà là.

13 Et il me paraît juste, tant que je suis ici-bas, de vous tenir éveillés par ces rappels,

14 car je sais que bientôt je partirai d’ici-bas, comme notre Seigneur Jésus Christ me l’a fait savoir.

15 Mais je redoublerai d’efforts pour qu’après mon départ vous puissiez en toute occasion faire mémoire de cela.

16 En effet, ce n’est pas en ayant recours à des récits imaginaires sophistiqués que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est pour avoir été les témoins oculaires de sa grandeur.

17 Car il a reçu de Dieu le Père l’honneur et la gloire quand, depuis la Gloire magnifique, lui parvint une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé ; en lui j’ai toute ma joie.

18 Cette voix venant du ciel, nous l’avons nous-mêmes entendue quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.

19 Et ainsi se confirme pour nous la parole prophétique ; vous faites bien de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans un lieu obscur jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs.

20 Car vous savez cette chose primordiale : pour aucune prophétie de l’Écriture il ne peut y avoir d’interprétation individuelle,

21 puisque ce n’est jamais par la volonté d’un homme qu’un message prophétique a été porté : c’est portés par l’Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.

SOURCE : https://www.aelf.org/bible/2P/1

Trasfigurazione del Signore

Maestro Bartolomé (1440–1510) and workshop, Transfiguration of JesusCiudad Rodrigo altarpiece, circa 1493, University of Arizona Museum of Art, Cook collection, Samuel H. Kress Collection, Tucson, Arizona,

Transfiguración, tabla procedente del retablo de Ciudad Rodrigo, The University of Arizona Museum of Art


La TRANSFIGURATION de NOTRE-SEIGNEUR

Le mont Thabor, où s'accomplit la Transfiguration du Sauveur, est la plus haute montagne de la Galilée; on y jouit d'un magnifique panorama sur toute cette partie de la Terre Sainte. C'est là que Jésus manifesta Sa gloire aux trois disciples qui devaient être témoins de Sa douloureuse agonie au jardin des Oliviers, Pierre, Jacques et Jean. Son visage devint éclatant comme le soleil, Ses habits blancs comme la neige: la gloire de Sa divinité rejaillit sur tout Son corps. Moïse et Élie parurent à Ses côtés et s'entretenaient avec Lui de la mort qu'Il devait souffrir à Jérusalem.

Les Apôtres furent ravis d'un si merveilleux spectacle, et Pierre s'écria: "Seigneur, nous sommes bien ici; faisons-y trois tentes, une pour Vous, une pour Moïse et une pour Élie." Il parlait encore, quand une nuée lumineuse les couvrir, et une voix se fit entendre: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toutes Mes complaisances; écoutez-Le." Les trois Apôtres furent saisis de frayeur et tombèrent par terre; mais Jésus, S'approchant d'eux, les toucha et leur dit de se lever; ils le firent et n'aperçurent plus que le Sauveur dans Son état ordinaire. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne pas divulguer ce qu'il avaient vu, jusqu'à ce qu'Il fût ressuscité.

Les trois témoins gardèrent le secret, mais plus tard ce fait extraordinaire servit admirablement à tous les Apôtres pour prouver la divinité du Sauveur; il leur servit aussi pour supporter avec courage les épreuves de leur apostolat.

Ce mystère confirme plusieurs articles de notre foi. La Trinité nous apparaît dans les trois personnes divines qui interviennent: le Père, qui rend témoignage à Son Fils; le Fils, qui montre Sa gloire; le Saint-Esprit, qui couvre tout ce tableau sous la forme d'une nuée resplendissante. L'Incarnation brille avec éclat dans la Transfiguration, puisque Jésus nous apparaît en même temps comme Homme et comme Dieu, vrai Fils de Dieu: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé." Enfin nous y voyons une image de la résurrection du Sauveur et de la résurrection de tous les justes à la vie glorieuse; et c'est ce qui fait dire à l'Église cette belle prière:

"O Dieu, qui, dans la glorieuse Transfiguration de Jésus Votre Fils unique, avez confirmé les mystères de notre foi et avez marqué l'adoption parfaite de Vos enfants par la voix céleste qui est partie de la nue, rendez-nous cohéritiers de ce Roi de gloire, et donnez-nous part aux splendeurs de Son règne."

Le mont Thabor a toujours été en vénération dans l'Église; les pèlerins de Terre Sainte ne manquent jamais de le visiter. Une nouvelle basilique y a été construite au début du siècle dernier.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Source : https://sanctoral.com/fr/saints/la_transfiguration_de_notre-seigneur.html

Collegio del Cambio, affrescato da Pietro Vannucci, il Perugino


La Transfiguration de Notre Seigneur Jésus Christ

(Fête)

Quarante jours avant l’Exaltation de la Croix, la Transfiguration du Seigneur rappelle comment le Christ voulut « préparer le cœur de ses disciples à surmonter le scandale de la croix », mais elle est aussi une annonce de la « merveilleuse adoption » qui fait de tous les croyants des fils de Dieu en son Fils Jésus, et de la clarté dont resplendira un jour le corps entier de l’Église. (Missel romain, messe de la Transfiguration, prière d’ouverture)

La Transfiguration est un épisode de la vie de Jésus-Christ relaté par les Évangiles. Il s'agit d'un changement d'apparence corporelle de Jésus pendant quelques instants de sa vie terrestre, pour révéler sa nature divine aux trois disciples, qui devaient être témoins de Sa douloureuse agonie au jardin des Oliviers : Pierre, Jacques et Jean.

Les trois témoins gardèrent le secret, mais plus tard ce fait extraordinaire servit admirablement à tous les Apôtres pour prouver la divinité du Sauveur ; il leur servit aussi pour supporter avec courage les épreuves de leur apostolat.

Le mot « transfiguration » procède en français de la traduction latine du mot grec metamorphosis (métamorphose).

Cet état physique, considéré comme miraculeux, est rapporté dans trois des quatre Évangiles :
Matthieu 17, 1-9 ; Marc 9, 2-9 ; Luc 9, 28-36 (Bible de la liturgie AELF).

Trasfigurazione del Signore


Saint Jean-Paul II

Angélus (extraits)

Dimanche 6 août 2000

Castel Gandolfo


Très chers frères et sœurs!

1. C'est aujourd'hui, 6 août, la fête de la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ, fête liturgique que les chrétiens d'Orient et d'Occident célèbrent le même jour. [...]

Selon le récit évangélique d'aujourd'hui, Jésus « fut transfiguré » devant Pierre, Jacques et Jean: « son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière » (Mt 17, 2). A travers le voile de l'humanité se révéla le Fils de Dieu, « Lumière de la Lumière ». Et cela fut confirmé par une voix mystérieuse provenant de l'au-delà: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur, écoutez-le » (Mt 17, 5). Nous nous trouvons face à une véritable épiphanie : la manifestation au monde du Fils de Dieu. [...]

3. La fête de la Transfiguration rappelle à la mémoire mon bien-aimé prédécesseur, le Serviteur de Dieu Paul VI, décédé précisément le 6 août 1978 qui tombait alors comme aujourd'hui, un dimanche.
Il fut un prédicateur inspiré de la Transfiguration, dans laquelle il contemplait tout le mystère du Christ, vrai homme et vrai Dieu. A l'homme contemporain, souvent tourmenté par mille appels trompeurs, Paul VI indique, avec un amour passionné et une doctrine savante, le Christ, « Maître, Pasteur, Lumière de l'âme ». « Il est nécessaire - affirmait-il dans une homélie - et nous ne pouvons nous passer de Lui; il est notre richesse, notre joie et notre bonheur, notre promesse et notre espérance; notre chemin, notre vérité et notre vie » (Insegnamenti, III [1965], 1192).

Que la Vierge Marie, que Paul VI vénérait avec une affection filiale, aide tous les chrétiens à être des témoins fidèles du Seigneur. Qu'il soutienne en outre l'effort que les chrétiens des diverses confessions accomplissent pour avancer avec courage sur le chemin de la pleine unité.

Au terme de l'Angélus, le Saint-Père s'est adressé aux pèlerins francophones : 

En cette fête de la Transfiguration, je souhaite aux personnes de langue française d'accueillir avec générosité la lumière de l'Évangile pour qu'elle éclaire toute leur existence et leur donne d'être au milieu de leurs frères des témoins ardents du Christ, « Lumière des peuples ». [...]

La Transfiguration est donc une fête de la Gloire, une percée jusqu’au terme de l’histoire du salut, qui est l’entrée plénière dans la vie divine trinitaire. Si Moïse et Elie sont « vus dans la Gloire » (Lc 9, 31), c’est en raison de l’expérience partielle qu’ils eurent de cette Gloire au Sinaï (cf. Ex 33, 18-23 ; 1 R 19, 9-14) ; la mention des tentes par Pierre - même s’il ne savait pas ce qu’il disait (Lc 9, 33) - est une allusion à la Tente de la Rencontre où Yahvé et Moïse conversaient face à face (Ex 33, 7-11).

La nuée évoque aussi la présence de Dieu à son Peuple dans l’Exode (13, 21-22 ; 19, 9 ; 33, 9-10). La voix du Père, qui dit la parole même en laquelle il engendre le Fils, manifeste que l’entrée dans la Gloire - celle du Fils (cf. Jn 17, 22-24) - n’est possible pour nous que si nous écoutons Jésus pour le suivre. La Transfiguration est un appel à la Gloire et un rappel du chemin de souffrances qui y mène.

L’Église, en célébrant la fête de la Transfiguration, demande au Père qu’il nous accorde « d’écouter la voix de son Fils bien-aimé, afin de pouvoir un jour partager avec lui son héritage ».

Sources principales : liturgiecatholique.fr/6-aout ; vatican.va  (« Rév. x gpm »).

©Evangelizo.org 2001-2016

SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20130806&id=35&fd=1

Trasfigurazione del Signore

Juan de Vitoria, Transfiguración, nediados del siglo XVI, 275 x 156, Museu de Belles Arts de València. La obra representa la Transfiguración de Jesucristo en el monte Tabor, que fue contemplada por los apóstoles San PedroSantiago el Mayor y San Juan.


La Transfiguration : "avoir part un jour à sa gloire"

Les chrétiens d’Orient et d’Occident célèbrent le même jour, le 6 août, la Transfiguration du Seigneur Jésus. Voici une homélie de saint Léon le Grand, pape au Ve siècle et docteur de l’Église.

Le Seigneur découvre Sa gloire à des témoins choisis, et la forme corporelle qu’Il a pareille à celle des autres hommes, Il l’illumine d’une telle splendeur que Son visage devient éclatant comme le soleil et Son vêtement blanc comme la neige. En cette Transfiguration, Son but principal était sans doute de détruire dans le coeur de Ses disciples le scandale de la Croix et d’empêcher, en leur révélant l’excellence de Sa dignité cachée, que leur foi ne fût troublée par les abaissements de Sa Passion volontaire. Mais Sa Providence avait un autre et non moindre dessein, celui de donner un fondement à l’espérance de la sainte Église. Elle voulait lui faire connaître de quelle transformation tout le corps du Christ devait être gratifié, en sorte que ses membres pussent se promettre d’avoir part un jour à la gloire qui avait resplendi dans le chef.

Mais pour affermir la foi des Apôtres et les conduire à une science parfaite, une autre instruction est donnée en ce miracle. En effet, Moïse et Élie, c’est-à-dire la Loi et les prophètes, apparurent, s’entretenant avec le Seigneur. La présence de ces 5 hommes (Moïse, Élie et les 3 Apôtres) remplit en toute vérité la condition posée par cette parole de l’Écriture : Le témoignage de 2 ou 3 hommes fait toujours foi (Deut. 19,15). Quoi de plus solidement établi qu’un fait proclamé à la fois par les trompettes de l’Ancien et du Nouveau Testament, où se réunissent dans un commun accord la doctrine évangélique et les instruments des antiques témoignages? Les pages des 2 Alliances se corroborent mutuellement, mais ce que l’ancienne nous avait promis en symboles et sous le voile des mystères, la splendeur de la gloire présente nous le montre à découvert.

L’Apôtre Pierre, enflammé par la révélation de ces mystères sacrés, n’ayant plus que mépris pour le monde et dégoûté des choses de la terre, était comme ravi hors de lui par le désir des biens éternels. Tout plein de la joie de toute cette vision, il voulait habiter avec Jésus ce lieu même où la manifestation de Sa gloire le rendait heureux. C’est pour cela qu’il s’écrie “Seigneur, il nous est bon d’être ici. Si Tu le permets, faisons ici trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse et une pour Élie.” Mais le Seigneur ne répondit pas à cette suggestion, signifiant par là, non pas que ce désir était coupable, mais qu’il était désordonné. Le monde, en effet, ne pouvait être sauvé que par la mort du Christ; et par l’exemple du Seigneur, la foi de ceux qui croient doit être telle assurément qu’ils n’aient aucun doute sur la réalité des promesses de bonheur qui leur ont été faites; mais il faut que nous comprenions aussi qu’au milieu des épreuves de la vie présente, nous devons solliciter la grâce de les supporter avec constance, avant de réclamer la gloire.

SOURCE : https://www.jeunes-cathos.fr/questions-de-foi/catecheses-et-reflexions/la-transfiguration-avoir-part-un-jour-a-sa-gloire

Trasfigurazione del Signore

Gerard David (circa 1450/1460–1523), Transfiguration of Jesus, circa 1520, Church of Our Lady / Onze-Lieve-Vrouwekerk, Bruges,

Chiesa di nostra signora, bruges, int., altare di gerard david, 1520 ca.

Trasfigurazione del Signore

Gerard David (circa 1450/1460–1523), Transfiguration of Jesus, circa 1520, 174 x 120, Church of Our Lady / Onze-Lieve-Vrouwekerk, Bruges,

Chiesa di Nostra Signora, Bruges, int., altare di Gerard David, 1520 ca.


BENOÎT XVI

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

IIe Dimanche de Carême, 12 mars 2006

Chers frères et sœurs !

Hier matin s'est conclue la semaine d'Exercices spirituels, que le Patriarche émérite de Venise, le Cardinal Marco Cé, a prêchés ici, au Palais apostolique. Ce furent des journées consacrées entièrement à l'écoute du Seigneur, qui nous parle toujours, mais qui attend de nous une plus grande attention, en particulier en ce temps de Carême. C'est ce que nous rappelle également la page évangélique de ce dimanche, en reproposant le récit de la transfiguration du Christ sur le Mont Thabor. Tandis qu'ils se tenaient, stupéfaits, aux côtés du Seigneur transfiguré qui s'entretenait avec Moïse et Élie, Pierre, Jacques et Jean furent soudain enveloppés d'une nuée, dont sortit une voix qui proclama : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; écoutez-le" (Mc 9, 7).

Lorsque l'on a la grâce de faire une profonde expérience de Dieu, c'est comme si l'on vivait quelque chose d'analogue à ce qui eut lieu pour les disciples au cours de la Transfiguration:  pendant quelques instants, l'on a un avant-goût de ce qui constituera la béatitude du paradis. Il s'agit en général de brèves expériences, que Dieu concède parfois, en particulier en vue d'épreuves difficiles. Toutefois, il n'est donné à personne de vivre "sur le Thabor", tant que l'on se trouve sur cette terre. En effet, l'existence humaine est un chemin de foi et, en tant que tel, avance davantage dans l'ombre que dans la lumière, non sans moments d'obscurité, mais également d'intenses ténèbres. Tant que nous nous trouvons ici-bas, notre relation avec Dieu a lieu davantage dans l'écoute que dans la vision et la contemplation elle-même se réalise, pourrait-on dire, les yeux fermés, grâce à la lumière intérieure allumée en nous par la Parole de Dieu.

La Vierge Marie elle-même, tout en étant de toutes les créatures celle qui est la plus proche de Dieu, a marché jour après jour comme dans un pèlerinage de foi (cf. Lumen gentium, n. 58), conservant et méditant sans cesse dans son cœur la Parole que Dieu lui adressait, aussi bien à travers les Saintes Écritures qu'à travers les événements de la vie de son Fils, dans lesquels elle reconnaissait et accueillait la voix mystérieuse du Seigneur. Tels sont alors le don et l'engagement de chacun de nous au cours du temps du Carême, écouter le Christ, comme Marie. L'écouter à travers sa Parole, conservée dans les Saintes Écritures. L'écouter dans les événements mêmes de notre vie, en cherchant à y lire les messages de la Providence. Enfin, l'écouter dans nos frères, en particulier dans les petits et les  pauvres, dans lesquels Jésus lui-même demande notre amour concret. Écouter le Christ et obéir à sa voix,  telle est la voie maîtresse, l'unique, qui conduit à la plénitude de la joie et de l'amour.

À l'issue de l'Angélus

Je salue cordialement les pèlerins francophones. Que votre rencontre personnelle du Seigneur, pendant ce temps du carême, illumine vos yeux et vos cœurs. Qu'en vous mettant à l'écoute du Fils bien-aimé de Dieu vous trouviez la joie et le bonheur d'en être les disciples parmi les hommes d'aujourd'hui ! Avec ma Bénédiction apostolique.

Je souhaite à tous un bon dimanche.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastère pour la Communication

Le Saint-Siège

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060312.html

Trasfigurazione del Signore

La Transfiguration. Église du Patriarcat Melkite d’Alep


La fête de la Transfiguration, le 6 août

Le Christ apparaît dans toute sa gloire à Pierre, Jacques et Jean, ses apôtres, sur le mont Thabor, préfigurant sa résurrection.

« Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante » (Luc, 9, 29 b-30).

Le 6 août, quarante jours avant l’Exaltation de la Croix, la Transfiguration du Seigneur rappelle comment le Christ voulut « préparer le cœur de ses disciples à surmonter le scandale de la croix », mais elle est aussi une annonce de la « merveilleuse adoption » qui fait de tous les croyants des fils de Dieu en son Fils Jésus, et de la clarté dont resplendira un jour le corps entier de l’Eglise.

Le quarantième jour avant l’Exaltation de la sainte Croix, nous célébrons la Transfiguration du Seigneur. La fête est connue en Orient dès la fin du Vème siècle. Elle commémore vraisemblablement la dédicace des basiliques du Mont Thabor.

La fête du Seigneur, la Transfiguration célèbre la vision de la Gloire du Christ qu’eurent Pierre, Jean et Jacques, huit jours après la confession de Pierre à Césarée et la première annonce de la Passion. Le Seigneur voulait fortifier leur cœur à la perspective des souffrances qui l’attendaient, et leur dire déjà, comme il le décla­rera aux disciples d’Emmaüs : « Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa Gloire ? » (Lc 24, 26).

La Transfiguration est donc une fête de la Gloire, une percée jusqu’au terme de l’histoire du salut, qui est l’entrée plénière dans la vie divine trinitaire. Si Moïse et Elie sont « vus dans la Gloire » (Lc 9, 31), c’est en raison de l’expérience partielle qu’ils eurent de cette Gloire au Sinaï (cf. Ex 33, 18-23 ; 1 R 19, 9-14) ; la mention des tentes par Pierre — même s’il ne savait pas ce qu’il disait (Lc 9, 33) — est une allusion à la Tente de la Rencontre où Yahvéet Moïse conversaient face à face (Ex 33, 7-11).

La nuée évoque aussi la présence de Dieu à son Peuple dans l’Exode (13, 21-22 ; 19, 9 ; 33, 9-10). La voix du Père, qui dit la parole même en laquelle il engendre le Fils, manifeste que l’entrée dans la Gloire — celle du Fils (cf. Jn 17, 22-24) — n’est possible pour nous que si nous écoutons Jésus pour le suivre. La Transfiguration est un appel à la Gloire et un rappel du chemin de souffrances qui y mène.

*Missel romain, messe de la Transfiguration, prière d’ouverture

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

L’Eglise, en célébrant la fête de la Transfiguration demande au Père qu’il nous accorde « d’écouter la voix de son Fils bien-aimé, afin de pouvoir un jour partager avec lui son héritage»*

SOURCE : https://liturgie.catholique.fr/celebrer-dans-le-temps/les-fetes-et-les-saints/291150-fete-transfiguration-6-aout/

Trasfigurazione del Signore


Commentaires liturgiques de la Fête de la Transfiguration

On trouvera les textes de la messe et de l’Office ici

Même si la Fête remonte à l’antiquité et se diffusa en Occident à partir du IX e siècle, il faudra attendre 1457 pour que Callixte III l’inscrive au Calendrier, à l’occasion de la victoire sur les turcs près de Belgrade le 6 août 1456. Double à son institution, elle devint double-majeur sous Clément VIII en 1602, puis fut élevée à la 2ème classe par St Pie X en 1912.

« La Transfiguration du Seigneur est célébrée par toutes les Églises d’Orient comme l’une des fêtes majeures de l’année. Elle remonte au Ve siècle, car elle était reçue dès les environs de l’année 500 par l’Église nestorienne et au VIIe siècle par l’Église syrienne d’Antioche, mais le lectionnaire de Jérusalem ne la connaît pas encore [1]. Certains la mettent en relation avec la dédicace des basiliques du Thabor. Il semble que sa date a été choisie en fonction de l’Exaltation de la sainte Croix : le 6 août précède de quarante jours le 14 septembre. Or, selon certains apocryphes, la Transfiguration aurait eu lieu 40 jours avant la Crucifixion [2]. En tout cas, il est indéniable que la liturgie byzantine rattache la Transfiguration à l’Exaltation de la Croix en commençant à dire à partir du 6 août les catavasia de la Croix [3]

La Transfiguration apparait en Occident au milieu du IXe siècle. Non seulement elle est inscrite au calendrier de Naples, mais le martyrologe métrique de Wandelbert de Prùm en fait foi pour les Pays germaniques (848) et un évêque espagnol du nom d’Eldefonse estime, en 845, que tous les fidèles doivent communier ce jour-là comme pour Noël et l’Ascension. Au Xe siècle, on trouve la Transfiguration aussi bien à Tours et à Bari qu’en Espagne [4]. Le XIe et le XIIe siècles voient sa diffusion s’accentuer. En Espagne, les sacramentaires de Vich et de Ripoll contiennent la messe du 6 août et celui de Vich y ajoute la messe de la vigile. Pour la France, V. Leroquais a répertorié onze témoins de la fête au XIe siècle et quinze au XIIe. Au début du XIIe siècle, Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, se fait le propagandiste fervent de la fête. Non content de l’inscrire au calendrier clunisien en 1132, il compose un office de la Transfiguration. Sa lettre aux moines latins du Mont-Thabor et le sermon qu’il a laissé sur ce mystère révèlent quelle place le Christ rayonnant de gloire tenait dans sa contemplation [5]. Cluny devait être, durant tout le XIIe siècle, un artisan efficace de la propagation de la fête du 6 août. Si celle-ci touche peu les Pays alémaniques (Fulda, Reichenau, Saint-Gall l’ignorent), elle connaît une solide implantation en Italie dès le XIe siècle, de Bologne au Mont-Cassin. Il convient de relever que la fête est surtout célébrée dans les milieux monastiques. Les moines d’Occident rejoignent ceux d’Orient pour faire du Christ en gloire l’Icône de leur propre vie, qui doit consister à se laisser transfigurer par la lumière du Ressuscité.

Transfiguratio domini nostri Iesu Christi. Le martyrologe de Saint-Pierre annonce la fête du 6 août en première position, avant celle de saint Xyste II et de ses compagnons. Mais les deux autres témoins du XIe siècle, l’épistolier de Saint-Saba et le sacramentaire de Saint-Laurent in Damaso, portent des traces d’influences monastiques et orientales. C’est pourquoi il semble que la fête a pu venir des monastères du sud, du Mont-Cassin et de Bari. Au XIIe siècle, le sacramentaire de l’Archivio de Sainte-Marie Majeure, qui révèle peut-être ici son appartenance au Vatican, connaît à la fois la fête et sa vigile, comme le sacramentaire de Vich et certains sacramentaires français et italiens du siècle précédent. Le calendrier de Saint-Pierre ne fait donc pas figure de novateur à Rome en mentionnant la Transfiguration. Ceux qui l’y ont inscrite n’ont pas seulement ratifié une tradition séculaire, ils sont surtout entrés dans un courant spirituel qui était intense en leur temps » [6].

[1] F. Mercenier, La Prière des Églises de rite byzantin, tome 2, 1ère partie, p. 259. Elle est attestée à Jérusalem au VIIe siècle par le lectionnaire géorgien de Jérusalem (M. Tarchnischvili, Le grand Lectionnaire de l’Église de Jérusalem, Ve-VIIIe siècle, Coll. Corpus scriptorum christianorum orientalium, vol. 189, tome 2, Louvain 1960, p. 25).

[2] J. Van Goudoever, Fêtes et calendriers bibliques, Coll. Théologie historique, 7, Paris 1967, p. 277.

[3] F. Mercenier, La Prière des Églises de rite byzantin, tome 2, 1ère partie, p. 272.

[4] J.B. Ferrères, La transfiguration de Notre Seigneur. Histoire de sa fête et de sa messe, dans Ephemerides theologicae Lovanienses, 5 (1928), pp. 632 sq. L’auteur renvoie à un calendrier de Vich du Xe siècle.

[5] Lettre aux moines du Mont-Thabor dans P.L. 169, col. 266-268 ; sermon sur la Transfiguration, ibid. col. 953-972.

[6] Cf. Pierre Jounel, Le Culte des Saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École Française de Rome, Palais Farnèse, 1977.


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

« O Dieu qui, dans la glorieuse Transfiguration de votre Fils unique, avez confirmé par le témoignage des pères les mystères de la foi, et par la voix sortie de la nuée lumineuse avez admirablement signifié d’avance l’adoption parfaite des enfants ; rendez-nous dans votre miséricordieuse bonté les cohéritiers effectifs de ce Roi de gloire, en nous faisant participants de la même gloire qui resplendit en lui » [7]. Noble formule, qui résume la prière de l’Église et nous donne sa pensée en cette fête de témoignage et d’espérance.

Or, il convient d’observer tout d’abord que la mémoire de la glorieuse Transfiguration s’est vue déjà représentée au Cycle sacré ; par deux fois, au deuxième dimanche de Carême et au samedi précédent, le récit en a passé sous nos yeux. Qu’est-ce à dire, sinon que la solennité présente a pour objet moins le fait historique déjà connu que le mystère permanent qui s’y rattache, moins la faveur personnelle qui honora Simon Pierre et les fils de Zébédée que l’accomplissement du message auguste dont ils furent alors chargés pour l’Église ? Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts [8]. L’Église, née du côté ouvert de l’Homme-Dieu sur la croix, ne devait point se rencontrer avec lui face à face ici-bas ; lorsque, ressuscité des morts, il aurait scellé son alliance avec elle dans l’Esprit-Saint envoyé pour cela des cieux, c’est de la foi seule que devait s’alimenter son amour. Mais, par le témoignage suppléant la vue, rien ne devait manquer à ses légitimes aspirations de connaître.

A cause de cela, c’est pour elle qu’un jour de sa vie mortelle encore, faisant trêve à la commune loi de souffrance et d’obscurité qu’il s’était imposée pour sauver le monde, il laissa son naturel écoulement à la gloire qui remplissait en lui l’âme bienheureuse. Le Roi des Juifs et des Gentils [9] se révélait sur la montagne où sa calme splendeur éclipsait pour jamais les foudres du Sinaï ; le Testament de l’alliance éternelle se déclarait, non plus dans la promulgation d’une loi de servitude gravée sur la pierre, mais dans la manifestation du Législateur lui-même, venant sous les traits de l’Époux [10] régner par la grâce et la beauté sur les cœurs [11]. La prophétie et la loi, qui préparèrent ses voies dans les siècles d’attente, Elie et Moïse, partis de points différents, se rencontraient près de lui comme des courriers fidèles au point d’arrivée ; faisant hommage au Maître commun de leur mission conduite à son terme, ils s’effaçaient devant lui à la voix du Père disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimés [12] ! Trois témoins, autorisés plus que tous autres, assistaient à cette scène solennelle : le disciple de la foi, celui de l’amour, et l’autre fils du tonnerre qui devait le premier sceller dans le sang la foi et l’amour apostoliques. Conformément à l’ordre donné et à toute convenance, ils gardèrent religieusement le secret du Roi [13], jusqu’au jour où celle qu’il concernait pût la première en recevoir communication de leurs bouches prédestinées.

Le six août fut-il ce jour à jamais précieux pour l’Église ? Plus d’un docteur des rites sacrés l’affirme [14]. Du moins convenait-il que le fortuné souvenir en fût de préférence célébré au mois de l’éternelle Sagesse, éclat de la lumière incréée, miroir sans tache de l’infinie bonté [15], c’est elle qui, répandant la grâce sur les lèvres du Fils de l’homme, en fait aujourd’hui le plus beau de ses frères [16], et dicte plus mélodieux que jamais au chantre inspiré les accents de l’épithalame : Mon cœur a proféré une parole excellente, c’est au Roi que je dédie mes chants [17].

Aujourd’hui, sept mois écoulés depuis l’Épiphanie manifestent pleinement le mystère dont la première annonce illumina de si doux rayons le Cycle à ses débuts ; par la vertu du septénaire ici à nouveau révélée, les commencements de la bienheureuse espérance [18] que nous célébrions alors, enfants nous-mêmes avec Jésus enfant, ont grandi comme l’Homme-Dieu et l’Église ; et celle-ci, établie dans l’inénarrable paix de la pleine croissance qui la donne à l’Époux [19], appelle tous ses fils à croître comme elle par la contemplation du Fils de Dieu jusqu’à la mesure de l’âge parfait du Christ [20]. Comprenons donc la reprise en ce jour, dans la Liturgie sainte, des formules et des chants de la glorieuse Théophanie. Lève-toi, Jérusalem ! sois illuminée ; car ta lumière est venue, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi [21]. C’est qu’en effet, sur la montagne, avec le Seigneur est glorifiée aussi l’Épouse, resplendissante elle-même de la clarté de Dieu [22].

Car tandis que « sa face resplendissait comme le soleil, dit de Jésus l’Évangile, ses vêtements devinrent blancs comme la neige » [23]. Or ces vêtements, d’un tel éclat de neige, observe saint Marc, qu’il n’y a point de foulon qui puisse en faire d’aussi blancs sur la terre [24], que sont-ils sinon les justes, inséparables de l’Homme-Dieu et son royal ornement, sinon la robe sans couture qui est l’Église, et que la douce souveraine célébrée hier continue de tisser à son Fils de la plus pure laine, du plus beau lin qu’ait trouvés la femme forte [25] ? Aussi, bien que le Seigneur, ayant traversé le torrent de la souffrance [26], soit personnellement entré déjà sans retour dans sa gloire [27], le mystère de la radieuse Transfiguration ne sera complet qu’à l’heure où le dernier des élus, ayant lui-même passé par la préparation laborieuse du foulon divin [28] et goûté la mort, aura rejoint dans sa résurrection le chef adoré. Face du Sauveur, ravissement des cieux, c’est alors qu’en vous brilleront toute gloire, toute beauté, tout amour. Exprimant Dieu dans la directe ressemblance du Fils par nature, vous étendrez les complaisances du Père au reflet de son Verbe constituant les fils d’adoption, et se jouant dans l’Esprit-Saint jusqu’aux dernières franges du manteau qui remplit au-dessous de lui le temple [29].

D’après la doctrine de l’Ange de l’école, en effet [30], l’adoption des enfants de Dieu, qui consiste en une conformité d’image avec le Fils de Dieu par nature [31], s’opère en une double manière : d’abord par la grâce de cette vie, et c’est la conformité imparfaite ; ensuite par la gloire de la patrie, et c’est la conformité parfaite, selon cette parole de saint Jean : « Nous sommes dès maintenant les enfants de Dieu, et cependant ce que nous serons ne paraît pas encore ; nous savons que lorsque Jésus apparaîtra, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons comme il est » [32].

La parole éternelle : Vous êtes mon Fils Je vous ai engendré aujourd’hui [33], a eu deux échos dans le temps, au Jourdain et sur le Thabor ; et Dieu, qui ne se répète jamais [34], n’a point en cela fait exception à la règle de ne dire qu’une fois ce qu’il dit. Car, bien que les termes employés dans les deux circonstances soient identiques, ils ne tendent pas au même but, dit toujours saint Thomas, mais à montrer cette manière différente dont l’homme participe à la ressemblance de la filiation éternelle. Au baptême du Seigneur, où fut déclaré le mystère de la première régénération, comme dans sa Transfiguration qui nous manifeste la seconde, la Trinité apparut tout entière : le Père dans la voix entendue, le Fils dans son humanité, le Saint-Esprit, d’abord en forme de colombe, ensuite dans la nuée éclatante ; car si, au baptême, il confère l’innocence qui est désignée par la simplicité de la colombe, dans la résurrection il donnera aux élus la clarté de la gloire et le rafraîchissement de tout mal, qui sont signifiés par la nuée lumineuse [35].

Mais, sans attendre le jour où notre désiré Sauveur renouvellera nos corps eux-mêmes conformément à la clarté glorieuse de son divin corps [36], ici-bas même déjà, le mystère de la radieuse Transfiguration s’opère en nos âmes. C’est de la vie présente qu’il a été écrit, et qu’aujourd’hui l’Église chante : Le Dieu qui fait briller la lumière au sein des ténèbres a resplendi dans nos cœurs, pour les éclairer de la science de la clarté de Dieu par la face du Christ Jésus [37]. Thabor, saint et divin mont qui rivalises avec les cieux [38], comment ne pas redire avec Pierre : il nous est bon d’habiter ton sommet ! Car ton sommet c’est l’amour [39], la charité, qui domine au milieu des vertus comme tu l’emportes en grâce, en hauteur, en parfums, sur les autres montagnes de Galilée qui virent aussi Jésus passer, parler, prier, accomplir des prodiges, mais ne le connurent pas dans l’intimité des parfaits. C’est après six jours, observe l’Évangile, et dès lors dans le repos du septième, qui déjà confine au huitième de la résurrection [40], que Jésus s’y révèle aux privilégiés répondant à son amour. Le royaume de Dieu est en nous [41] ; lorsque, laissant endormi tout souvenir des sens, nous nous élevons par l’oraison au-dessus des œuvres et soucis de la terre, il nous est donné d’entrer avec l’Homme-Dieu dans la nuée : là, contemplant directement sa gloire, autant que le comporte l’exil, nous sommes transformés de clarté en clarté par la puissance de son Esprit dans sa propre image [42].

« Donc, s’écrie saint Ambroise, gravissons la montagne ; supplions le Verbe de Dieu de se montrer à nous dans sa splendeur, dans sa beauté ; qu’il se fortifie, qu’il progresse heureusement, qu’il règne en nos âmes [43]. Car, mystère profond ! sur ta mesure, le Verbe décroît ou grandit en toi. Si tu ne gagnes ce sommet plus élevé que l’humaine pensée, la Sagesse ne t’apparaît pas ; le Verbe se montre à toi comme dans un corps sans éclat et sans gloire » [44].

Si la vocation qui se révèle pour toi en ce jour est à ce point grande et sainte [45], « révère l’appel de Dieu, reprend à son tour André de Crète [46] : ne t’ignore pas toi-même, ne dédaigne pas un don si grand, ne te montre pas indigne de la grâce, ne sois pas si lâche en ta vie que de perdre ce trésor des cieux. Laisse la terre à la terre, et les morts ensevelir leurs morts [47] ; méprisant tout ce qui passe, tout ce qui s’éteint avec le siècle et la chair, suis jusqu’au ciel inséparablement le Christ qui fait route en ce monde pour toi. Aide-toi de la crainte et du désir, pour écarter la défaillance et garder l’amour. Donne toi tout entier ; sois souple au Verbe dans l’Esprit-Saint, pour la poursuite de cette fin bienheureuse et pure : ta déification, avec la jouissance d’inénarrables biens. Par le zèle des vertus, par la contemplation de la vérité, par la sagesse, arrive à la Sagesse, principe de tout et en laquelle subsistent toutes choses » [48].

La fête de la Transfiguration remonte aux temps les plus reculés chez les Orientaux. Elle est, chez les Grecs, précédée d’une Vigile et suivie d’une Octave ; et l’on s’y abstient des œuvres serviles, du commerce et des plaidoiries. Sous le gracieux nom de rose-flamme, ROSAE CORUSCATIO, on la voit dès le commencement du IVe siècle, en Arménie, supplanter Diane et sa fête des fleurs par le souvenir du jour où la rose divine entrouvrit un moment sur terre sa corolle brillante. Précédée d’une semaine entière de jeûnes, elle compte parmi les cinq principales du Cycle arménien, où elle donne son nom à l’une des huit sections de l’année. Bien que le Ménologe de cette Église l’indique au six août comme celui des Grecs et le Martyrologe romain, elle y est cependant célébrée toujours au septième dimanche après la Pentecôte, et par un rapprochement plein de profondeur, on y fête au samedi qui précède l’Arche de l’alliance du Seigneur, figure de l’Église.

En Occident, les origines de la fête de ce jour sont moins faciles à déterminer. Mais les auteurs qui reculent son introduction dans nos contrées jusqu’à l’année 1457, où en effet Calliste III promulgua de précepte un Office nouveau de cette solennité enrichi d’indulgences, n’ont pas vu que le Pontife en parle comme d’une fête déjà répandue et, dit-il, « vulgairement appelée du Sauveur » [49]. On ne peut nier toutefois qu’à Rome principalement, la célébrité de la fête plus ancienne de Sixte II, et sa double Station aux deux cimetières qui avaient recueilli séparément les reliques du Pontife martyr et de ses compagnons, n’ait nui longtemps à l’acceptation au même jour d’une autre solennité. Quelques églises même, tournant la difficulté, choisirent une autre date de l’année que le six août pour honorer le mystère. Par une marche semblable à celle que nous constations hier pour Notre-Dame-des-Neiges, la fête de la Transfiguration devait s’étendre plus ou moins privément, avec Offices et Messes de composition variée [50], jusqu’au jour où l’autorité suprême interviendrait pour sanctionner et ramener à l’unité cette expression de la piété des diverses églises. Calliste III crut l’heure venue de consacrer sur ce point le travail des siècles ; il fit de l’insertion solennelle et définitive de cette fête de triomphe au calendrier universel le monument de la victoire qui arrêta sous les murs de Belgrade, en 1456, la marche en avant de Mahomet II, vainqueur de Byzance, contre la chrétienté.

Mais au IXe siècle déjà, sinon plus tôt, les documents liturgiques, martyrologes et autres [51], fournissent la preuve qu’elle était en possession d’une solennité plus ou moins grande ou d’une mémoire quelconque en divers lieux. Au XIIe, Pierre le Vénérable, sous le gouvernement duquel Cluny prit possession du Thabor [52], statue que « dans tous les monastères ou églises appartenant à son Ordre, la Transfiguration sera fêtée avec le même degré de solennité que la Purification de Notre-Dame » [53] ; et la raison qu’il en donne, outre la dignité du mystère, est « l’usage ancien ou récent de beaucoup d’églises par le monde, qui célèbrent la mémoire de la dite Transfiguration avec non moins d’honneur que l’Épiphanie et l’Ascension du Seigneur » [54].

Par ailleurs, à Bologne, en 1233, dans l’instruction juridique préliminaire à la canonisation de saint Dominique, la mort du Saint est déclarée avoir eu lieu en la fête de saint Sixte, sans nulle mention d’aucune autre [55]. Il est vrai, et nous croyons ce détail non dénué de valeur interprétative en l’occurrence, quelques années plus tôt Sicard de Crémone s’exprimait ainsi dans son Mitrale : « Nous célébrons la Transfiguration du Seigneur au jour de saint Sixte » [56]. N’était-ce pas indiquer assez que si la fête de ce dernier continuait toujours de donner son nom traditionnel au VIII des ides d’août, elle n’empêchait pas que déjà une solennité nouvelle, et plus grande même, ne prît place à côté de la première, en attendant qu’elle l’absorbât dans ses puissants rayons ? Car il ajoute : « C’est pourquoi en ce même jour, la Transfiguration se rapportant à l’état qui doit être celui des fidèles après la résurrection, on consacre le sang du Seigneur avec du vin nouveau, s’il est possible d’en avoir, afin de signifier ce qui est dit dans l’Évangile : Je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce que je le boive nouveau avec vous dans le royaume de mon Père [57]. Si l’on ne peut s’en procurer, qu’on pressure au moins dans le calice un peu de raisin arrive à maturité, ou qu’on bénisse des grappes qui soient partagées au peuple » [58].

L’auteur du Mitrale mourut en 1215. Or il ne fait que reprendre ici l’explication déjà donnée dans la seconde moitié du siècle précédent par Jean Beleth, recteur de l’Université de Paris [59]. On doit reconnaître, en effet, que la très ancienne benedictio uvœ des Sacramentaires au jour de Saint-Sixte, ne se rapporte à rien de la vie du grand Pape qui puisse justifier l’attribution. Les Grecs, chez qui cette même bénédiction des raisins est aussi fixée à la même date du six août [60], n’y ont jamais célébré que la Transfiguration du Seigneur, sans aucune mémoire de Sixte II. Quoi qu’il en soit, les paroles de l’évêque de Crémone et du recteur de Paris montrent que Durand de Mende, exposant la même interprétation symbolique à la fin du XIIIe siècle [61], est en cela l’écho d’une tradition plus ancienne que son temps.

L’ancien Office de la fête a été conservé par saint Pie V, sauf les Leçons du premier et du deuxième Nocturne qui étaient tirées d’Origène [62], et les trois Hymnes des Vêpres, des Matines et des Laudes, rappelant quelque peu la facture des Hymnes correspondantes du Très-Saint Sacrement [63].

L’Hymne actuelle des Vêpres et des Matines, est empruntée au beau chant de Prudence sur l’Épiphanie, dans son Cathemerinon (Cf. l’Office, ici).

Adam de Saint-Victor a aussi chanté le glorieux mystère.

SÉQUENCE.

Lætabundi jubilemus
Ac devote celebremus
Hæc sacra solemnia
Ad honorem summi Dei
Hujus laudes nunc diei
Personet Ecclesia.

In hac Christus die festa
Suæ dedit manifesta
Gloriæ indicia ;
Ut hoc possit enarrari
Hic nos suo salutari
Repleat et gratia !

Christus ergo, Deus fortis,
Vitæ dator, victor mortis,
Verus sol justitiæ,
Quam assumpsit carnem de Virgine,
Transformatus in Thabor culmine,
Glorificat hodie.

O quam felix sors bonorum !
Talis enim beatorum
Erit resurrectio.
Sicut fulget sol pleni luminis,
Fulsit Dei vultus et hominis,
Teste Evangelio.

Candor quoque sacræ vestis
Deitatis fuit testis
Et futuræ gloriæ.
Mirus honor et sublimis :
Mira, Deus, tuæ nimis
Virtus est potentiæ.

Cumque Christus, virtus Dei,
Petro, natis Zebedæi
Majestatis gloriam
Demonstraret manifeste,
Ecce vident, Luca teste,
Moysem et Eliam.

Hoc habemus ex Matthæo,
Quod loquentes erantDeo
Dei Patris Filio :
Vere sanctum, vere dignum
Loqui Deo et benignum,
Plenum omni gaudio.

Hujus magna laus diei,
Quæ sacratur voce Dei,
Honor est eximius ;
Nubes illos obumbravit,
Et vox Patris proclamavit :
Hic est meus Filius.

Hujus vocem exaudite :
Habet enim verba vitæ,
Verbo potens omnia.

Hic est Christus, rex cunctorum,
Mundi salus, lux Sanctorum,
Lux illustrans omnia

Hic est Christus, Patris Verbum,
Per quem perdit jus acerbum
Quod in nobis habuit
Hostis nequam, serpens dirus,
Qui, fundendo suum virus
Evæ, nobis nocuit.

Moriendo nos sanavit
Qui surgendo reparavit
Vitam Christus et damnavit
Mortis magisterium.

Hic est Christus, Pax æterna,
Ima regens et superna,
Cui de cœlis vox paterna
Confert testimonium.

Cujus sono sunt turbati
Patres illi tres præfati
Et in terram sunt prostrati
Quando vox emittitur.

Surgunt tandem, annuente
Sibi Christo,sed intente
Circumspectant, cum repente
Solus Jesus cernitur.

Volens Christus hæc celari
Non permisit enarrari,
Donec, vitæ reparator,
Hostis vitæ triumphator,
Morte victa, surgeret.

Hæc est dies laude digna
Qua tot sancta fiunt signa ;
Christus, splendor Dei Patris,
Prece sancta suae matris
Nos a morte liberet.

Tibi, Pater, tibi, Nate,
Tibi, Sancte Spiritus,
Sit cum summa potestate
Laus et honor debitus !
Amen

Réjouissons-nous en allégresse
et fêtons dévotement
ces saintes solennités ;
qu’à l’honneur du souverain Dieu
la louange du présent jour
retentisse en l’Église.

Le Christ en ce jour fortuné
donna les signes
manifestes de sa gloire ;
qu’il soit en aide
et nous remplisse de sa grâce,
afin que nous puissions le redire !

Le Christ donc, le Dieu fort,
qui donne la vie, qui dompte la mort,
le véritable soleil de justice,
transfiguré au sommet du Thabor,
glorifie aujourd’hui la chair
qu’il reçut de la Vierge.

Oh ! Qu’heureux est des bons le partage !
Car telle sera la résurrection
des bienheureux.
Comme brille le soleil en sa pleine lumière,
ainsi, au témoignage de l’Évangile,
brilla le visage du Dieu homme.

L’éclat aussi de son sacré vêtement
attesta sa divinité
et la future gloire.
Admirable et sublime honneur !
Admirable, ô Dieu, plus que tout est
la vertu de votre puissance.

Et lorsque le Christ, vertu de Dieu,
devant Pierre et les fils de Zébédée,
manifestait pleinement
la gloire de sa majesté,
voici qu’apparaissent, dit saint Luc,
Moïse et Elie.

Nous apprenons de saint Matthieu
qu’ils étaient vus parlant à Dieu,
au Fils du Dieu Père :
chose vraiment sainte et vraiment digne,
parler à Dieu ! chose bonne
et pleine de toute joie.

Grande est la gloire de ce jour
que consacre la voix de Dieu,
insigne est son honneur !
une nuée les couvrit de lumière,
et la voix du Père proclama :
« C’est là mon Fils ».

« Écoutez sa voix ;
car il a les paroles de la vie,
par sa parole il peut toutes choses ».

C’est là le Christ, le roi de tous,
salut du monde, lumière des Saints,
lumière éclairant toutes choses.

C’est là le Christ, Verbe du Père,
par qui finit le droit cruel
qu’eut contre nous l’ennemi méchant,
l’odieux serpent qui,
pénétrant Ève de son poison,
fut notre perte.

Le Christ qui en mourant nous guérit,
en ressuscitant rétablit
la vie et condamna
la tyrannie de la mort.

C’est là lé Christ, éternelle Paix,
gouvernant hauteurs et abîmes,
à qui des cieux la voix du Père
rend témoignage.

A cette voix sont troublés
les trois Pères nommés plus haut ;
quand retentit cette parole,
ils sont prosternés en terre.

Au signe du Christ enfin ils se relèvent,
regardent attentivement tout autour,
quand soudain Jésus
seul est en vue.

Voulant que ces faits fussent secrets,
le Christ ne permit point qu’on les racontât,
avant que, réparateur de la vie,
triomphateur de l’ennemi de la vie,
la mort vaincue, il fut ressuscité.

Tel est ce jour digne de louange
où s’opèrent tant de saints prodiges ;
que le Christ, splendeur de Dieu le Père,
par la prière sainte de sa mère
nous délivre de la mort.

Les Ménées des Grecs nous donneront ces strophes de saint Jean Damascène.

MENSIS AUGUSTI DIE VI. In Matutino.

Toi qui de tes invisibles mains as formé l’homme à ton image, ô Christ, dans ton humanité tu as montré la beauté archétype, non comme en une image, mais l’étant toi-même substantiellement, ensemble homme et Dieu.

Quel redoutable et grand spectacle en ce jour ! du ciel le soleil qui affecte les sens, d’ici-bas le soleil spirituel de justice, incomparable, brillent au mont Thabor.

De tous les rois le plus beau, de tous les souverains le seigneur, bienheureux prince, habitant une inaccessible lumière, à toi hors d’eux-mêmes les disciples criaient : Enfants, bénissez-le ; chantez-le, prêtres ; peuple, exaltez-le dans tous les siècles.

A toi, en tant que seigneur du ciel, roi de la terre, maître des souterraines demeures, ô Christ, firent cortège : représentants de la terre, les Apôtres ; du ciel, Elie de Thesbé ; des morts, Moïse : ils chantaient sans fin : Enfants, bénissez-le ; chantez-le, prêtres ; peuple, exaltez-le dans tous les siècles.

Laissant à la terre ses vaines préoccupations, ô ami des hommes, l’élite des Apôtres t’a suivi loin de la terre vers la divine cité ; aussi, admis à bon droit à voir ta divine manifestation, ils chantaient : Enfants, bénissez-le ; chantez-le, prêtres ; peuple, exaltez-le dans tous les siècles.

Venez, peuples, écoutez-moi, gravissons la sainte, la céleste montagne ; rejetant la matière, comportons-nous en citoyens de la cité du Dieu vivant, et par l’âme contemplons la divinité immatérielle du Père et de l’Esprit qui éclate dans le Fils unique.

Tu m’as fasciné de désir, ô Christ, et enivré de ton divin amour ; mais brûle d’un feu immatériel mes péchés et rends-moi digne de me rassasier des délices qui sont en toi, afin que j’exalte dans l’allégresse, ô très bon, tes deux avènements.

Il convient d’emprunter aussi quelques accents à l’Église d’Arménie qui célèbre ce jour avec tant de solennité.

IN TRANSFIGURATIONE DOMINI.

Lumière intelligible, nous vous glorifions, vous qui, transfiguré sur la montagne, avez montré votre vertu divine.

Or, cette ineffable Lumière de divinité, ton sein bienheureux l’a portée, Marie Mère et Vierge : nous te louons et bénissons.

Le chœur des Apôtres tremble à la vue de la Lumière amoindrie ; en toi pleinement a résidé le feu divin, Marie Mère et Vierge : nous te louons et bénissons.

Une nuée lumineuse s’étend au-dessus des Apôtres ; en toi, sainte Mère de Dieu, se répand l’Esprit-Saint, vertu du Très-Haut, te couvrant de son ombre : nous te louons et bénissons.

O Christ, notre Dieu, faites qu’avec Pierre et les fils de Zébédée, nous soyons dignes de votre divine vision.

Par delà les monts de cette terre enlevez-nous au tabernacle intelligible plus élevé que les cieux.

Elles tressaillent aujourd’hui les montagnes de Dieu allant au-devant du Créateur, les troupes des Apôtres et des Prophètes associés aux monts éternels.

La montagne de Sion, l’Épouse du Roi immortel, est aujourd’hui dans la joie, à la vue du céleste Époux paré de lumière en la gloire du Père.

Aujourd’hui la branche de Jessé a fleuri sur le Thabor.

Aujourd’hui s’exhale le parfum de l’immortalité, enivrant les disciples.

Nous vous bénissons, consubstantiel au Père, vous qui venez sauver le monde.

Terminons, en adressant à Dieu cette prière du Missel ambrosien.

ORATIO SUPER SINDONEM.

Illumina, quæsumus Domine, populum tuum, et splendore gratiæ tuæ cor eorum semper accende : ut Salvatoris mundi, æterni luminis gloria famulante, manifestata celebritas mentibus nostris reveletur semper, et crescat. Per eumdem Dominum.

Nous vous en prions, Seigneur, éclairez votre peuple, et que la splendeur de votre grâce embrase toujours nos cœurs ; afin que par la vertu de la gloire du Sauveur du monde, lumière éternelle, le mystère manifesté dans cette tête se révèle toujours plus et croisse en nos âmes. Par le même Jésus-Christ, notre Seigneur.

 [7] Collecte du jour.

[8] Matth. XVII, 9.

[9] Hymne des Vêpres.

[10] Basil. Seleuc. Oratio XL, 3, in Transfig Dom.

[11] Psalm. XLIV,5.

[12] Matth. XVII ; Marc, IX ; Luc. IX ; II Petr. I.

[13] Tob. XII, 7.

[14] Sicard. Cremon. Mitrale, IX, 38 ; Beleth. Rationale, CXLIV ; Durand. VII, XXII ; etc.

[15] Verset alléluiatique, ex Sap. VII, 26.

[16] Graduel, ex Psalm. XLIV, 3.

[17] Verset du Graduel, ex eodem Psalmo, 2.

[18] Léon, in Epiph. Sermo II, 4.

[19] Cant. VIII, 10.

[20] Eph. IV, 13.

[21] Premier Répons des Matines, ex Isai. LX, 1.

[22] Capitule de None, ex Apoc. XXI, 11.

[23] Matth. XVII, 2.

[24] Marc. IX. 2.

[25] Prov. XXXI, 13.

[26] Psalm. CIX, 7.

[27] Luc. XXIV, 26.

[28] Malach. III, 2.

[29] Isai. VI, 1.

[30] IIIa P. qu. XLV. art. 4.

[31] Rom. VIII, 29-3o.

[32] I Johan. III. 2.

[33] Psalm. II, 7.

[34] Jon. XXXIII, 14.

[35] IIIa P. Ibid ad 1 et 2.

[36] Capitule de Vêpres et de Laudes, ex Philipp. III, 20-21.

[37] Huitième Répons des Matines, ex II Cor. IV, 6.

[38] Joann. Damasc. Oratio in Transfig. III.

[39] Ibid. X.

[40] Post dies sex : Matth. XVII, 1 ; Marc, IX, 1. Fere dies octo : Luc. IX, 28.

[41] Luc. XVII, 11.

[42] Capitule de Sexte, ex II Cor. III, 18.

[43] Psalm. XLIV.

[44] Ambr. in Luc. Lib. VII, 12.

[45] Septième Répons des Matines, ex II Tim. 1, 9-10.

[46] Andr. Hierosolymitani, Archiepisc. Cretensis, Oratio in Transfigur.

[47] Matth. VIII, 22.

[48] Col. I, 16-17.

[49] Callist. III Const. Inter divines dispensationis arcana.

[50] Schulting, à ce jour ; Tommasi, Antiphonaire.

[51] Wandalbert ; Eldefons.

[52] Petr. Venerab. Lib. II, Epist. 44.

[53] Statuta Cluniac. V.

[54] Ibid.

[55] Déposition du Prieur de Saint-Nicolas.

[56] Sicard. Mitrale, IX, XXXVIII.

[57] Matth. XXVI, 29.

[58] Sicard. Ibid.

[59] Beleth. Rationale, CXLIV.

[60] Eucholog.

[61] Durand. Rationale, VII, XXII.

[62] Homil. XII in Exod. De vultu Moysi glorificato et velamine quod ponebat in facie sua.

[63] Gaude, mater pietatis.
Exsultet laudibus sacrata concio.
Novum sidus exoritur.

Trasfigurazione del Signore


Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Il est déjà question, dans l’antique liturgie romaine de la solennelle veillée du samedi des Quatre-Temps de Carême, de cette grande théophanie que les Pères comptent à bon droit parmi les plus grands miracles opérés par Dieu pour démontrer le caractère messianique de son Christ. A l’occasion de cette vigile, saint Léon le Grand fit plusieurs splendides homélies sur le récit évangélique de la Transfiguration, homélies qui recevaient une efficace spéciale de la synaxe nocturne célébrée sur la tombe même de saint Pierre, l’un des trois témoins du miracle.

Mais quand l’incompréhension de la liturgie, de la part des fidèles, amena à pénétrer moins profondément dans le trésor traditionnel du Missel romain, on sentit le besoin de combler pour ainsi dire une lacune, en instituant une nouvelle fête en l’honneur de la Transfiguration, dans le but d’en populariser le mystère.

En outre, comme depuis de longs siècles les Orientaux célèbrent avec une solennité toute spéciale Ἡ ἁγία Μεταμόρφοσις τοῦ Κυρίου le 6 août, date à laquelle l’armée chrétienne remporta une célèbre victoire sur les Turcs, Callixte III, en 1457, institua pour le même jour la fête de la Transfiguration du Seigneur, comme une solennité d’annuelle action de grâces au Seigneur pour le bienfait reçu.

L’antique solennité romaine de saint Sixte II et de ses six héroïques diacres fut donc presque ensevelie, ayant été réduite au rang de simple commémoraison.

Les récentes rubriques ont été encore plus exigeantes, en faisant renoncer Rome à la tradition liturgique de ses Sacramentaires. La nouvelle solennité de la Transfiguration ayant été assignée comme fête titulaire de l’antique basilique du Latran, cela nécessita la translation de saint Sixte à un autre jour, et la suppression du souvenir liturgique de ses diacres, les fameux Comites Xysti portant qui ex hoste tropaea.

L’introït de la messe emprunte son antienne au psaume 76 : « Vos éclairs, Seigneur, illuminèrent le monde ; la terre frémit et trembla » ; puis vient le premier verset du psaume 83 : « Combien sont aimées, ô Seigneur des armées, vos demeures ; mon âme soupire et languit après les parvis de Yahweh ». Cet amour pour le tabernacle du Seigneur est une allusion à la proposition faite par Pierre, d’élever trois tentes sur la montagne de la Transfiguration. Cependant il faut que, dans la vie présente, nous goûtions ces consolations in spe et non in re [64] ; car le Christ lui-même souffrit d’abord et entra ensuite dans sa gloire.

La première collecte est trop longue, mais elle est vraiment solennelle. Elle fait bien ressortir l’importance dogmatique du miracle de la Transfiguration, confirmation solennelle de la divinité du Christ donnée par l’Auguste Trinité et par les principaux représentants de l’Ancien Testament. « Seigneur qui, à l’occasion de la glorieuse Transfiguration de votre Fils unique, avez voulu que les mystères de notre foi reçussent une confirmation des patriarches ; et qui, par la voix sortie de la nuée lumineuse, nous avez promis la parfaite adoption de vos enfants ; accordez-nous de devenir cohéritiers de ce Roi de gloire, afin d’avoir part aussi à son royaume ».

Aujourd’hui la liturgie, en cette parole prononcée par le Père éternel sur le Thabor : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le », reconnaît justement la promesse de notre élévation à la dignité de fils de Dieu. En effet, comme l’enseigne l’Évangile, ils sont dieux et fils du Très-Haut, ceux qui reçoivent dans leur cœur le Verbe divin et le font revivre en eux.

La première lecture est tirée de la secunda Petri (I, 16-19) là où l’Apôtre évoque, tout ému encore, la scène dont il fut témoin sur le Thabor. La parole soudaine du Père, la nuée resplendissante, les deux prophètes qui parlent puis disparaissent promptement, nous enseignent que durant la vie présente nous devons non pas voir, mais croire.

Le graduel est commun au dimanche dans l’octave de Noël, sauf les mots : dico ego opera mea Régi. Voici le verset alléluiatique : « Alléluia. (Sap., VII, 26). Il est l’éclat de la lumière éternelle, le miroir sans aucune ombre, et l’image de sa bonté ». Comme le Verbe de Dieu est l’image fidèle des perfections paternelles, ainsi dans la Transfiguration de Jésus, son corps glorifié et son visage plus lumineux que le soleil, furent le reflet de la divinité habitant en lui, dans l’union hypostatique.

La lecture évangélique est commune au samedi des Quatre-Temps de Carême. Le Saint-Esprit a une parole très sévère pour Pierre, qui souhaitait d’élever sa tente sur le Thabor : il ne savait ce qu’il disait. Ainsi Dieu juge-t-il tous ceux qui nourrissent des affections désordonnées pour les jouissances spirituelles car le temps présent n’est pas celui de la moisson, mais du travail et des semailles.

Voici l’antienne pour l’offertoire : Ps. 111. « Dans sa maison se trouvent gloire et magnificence ; sa justice demeure dans tous les siècles. Alléluia ». Ah ! si nous pensions plus souvent aux richesses et à la beauté du Paradis, comme nous aimerions moins les choses de ce monde !

La collecte sur les oblations est la même que pour la troisième messe de Noël ; cependant elle a subi une retouche qui a altéré le cursus. « A cause de la Transfiguration de votre Fils unique, sanctifiez, Seigneur, les dons qui vous sont présentés ; et par les splendeurs de sa lumière, délivrez-nous des taches de nos péchés ».

Dans l’ordre spirituel comme dans celui de la nature, la lumière a une importance souveraine ; en effet, à peine la lumière du Seigneur pénètre-t-elle dans une conscience, elle y excite aussitôt la contrition, la foi et l’amour de Dieu.

L’antienne pour la Communion est tirée des vêpres du deuxième dimanche de Carême (Matth., XVII, 9) : « Ne répétez à personne la vision que vous avez contemplée, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts ». Le silence imposé par Jésus en cette circonstance à ses disciples a plusieurs motifs. Non seulement il veut nous enseigner à cacher dans l’humilité les faveurs dont nous sommes honorés par la bonté de Dieu, mais le Sauveur veut aussi observer l’ordre établi par le Père. Avant d’arriver à la gloire, c’est-à-dire à ce temps qui a suivi la Pentecôte, durant lequel sa divinité serait prêchée au monde entier par les Apôtres, il voulut passer par le chemin étroit et douloureux du Calvaire, et il ne permit à personne de s’interposer entre lui et la Croix.

Après la Communion. — « Faites, ô Dieu tout-puissant, que les mystères sacro-saints de la Transfiguration de votre Fils, célébrée aujourd’hui par nous solennellement, se réalisent dans notre esprit purifié du péché et illuminé par la foi ». L’Église envisage ici spécialement le mystère de notre adoption comme enfants de Dieu, adoption dont l’Eucharistie est le gage : vere panis filiorum, car elle nous fait vivre du Fils de Dieu et de son Esprit.

[64] Dans l’espérance et non dans la réalité.

Trasfigurazione del Signore


Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

Le grand Roi de gloire, le Christ !

La fête de ce jour est une fête votive. Prescrite en Occident par le pape Calixte III, en 1457, après la victoire remportée sur les Turcs grâce à saint Jean de Capistran sous les murs de Belgrade, elle existait déjà au cinquième siècle en Orient. La Transfiguration est chez les orientaux la grande fête d’été, la vieille fête du Christ-Roi.

1. La Transfiguration. — Nous célébrons aujourd’hui la Transfiguration du Sauveur, événement que les Pères de l’Église comptent parmi les plus grands miracles opérés par Dieu pour rendre témoignage à son Fils.

C’était pendant la seconde partie de la vie publique ; déjà le regard du Sauveur se portait vers la Croix du Calvaire. Un soir, il se rendit sur le Thabor avec ses trois Apôtres préférés. La nuit survint, et, tandis que le Maître priait, les disciples s’endormirent. Jésus était toujours en oraison lorsque, soudain, l’éclat de sa divinité perça à travers l’enveloppe de sa nature humaine : il est transfiguré. Les disciples s’éveillent, éblouis, et sont témoins du prodige. — Au lieu de nous borner à l’habituel passage de l’Écriture relatant ce miracle, nous ferons bien de nous reporter à tous ceux qui relatent l’événement du Thabor : saint Mathieu, XVII, 1-9 ; Saint Marc, IX, 2-9 ; saint Luc, IX, 28-30 ; le dernier se trouve dans la seconde épître de saint Pierre, I, 10-21.

Quel est le sens de cette fête ?

 a) Nous devons contempler avec respect et adoration notre Dieu éternel ; aujourd’hui encore, nous célébrons sa Royauté.

 b) Nous devons voir en sa Transfiguration l’image de la nôtre, un jour : Nous attendrons le Sauveur... qui transformera notre corps misérable et le rendra semblable à son corps glorieux.

 c) Ici commence la portée morale de la fête ; sans cesse, il nous faut travailler en vue de cette transfiguration par la pratique de la vie intérieure et spirituelle, par le détachement des choses terrestres.

 d) Nous avons un sacrement de la Transfiguration : celui de l’Eucharistie. A la messe, le Seigneur Transfiguré est parmi nous ; dans la sainte communion, nous recevons le « germe de la gloire » et le gage de la résurrection future.

2. La messe (Illuxerunt). — Dès l’Introït, les feux de la Transfiguration du Sauveur se répandent dans tout l’univers, sur les justes et les impies. Le psaume 83 : « Qu’elles sont aimables vos demeures, ô Dieu des armées », est une allusion à la parole de saint Pierre : « Dressons ici trois tentes ».

A l’Oraison, nous demandons l’héritage du « Roi de gloire », c’est-à-dire la participation à sa glorification.

A l’Épître, saint Pierre prend la parole en témoin oculaire de la Transfiguration : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toutes mes complaisances ; écoutez-le ». Cette voix venue du ciel, nous l’avons entendue nous-mêmes, lorsque nous étions avec lui sur la montagne sainte.

Comprenons bien l’ordonnance dramatique de cette messe : à l’Épître, saint Pierre raconte le miracle comme il l’a vu ; à l’Évangile, nous voyons le Christ lui-même, éblouissant de gloire.

Au Saint-Sacrifice et à la communion, la scène du Thabor devient une réalité sacramentelle : c’est le Seigneur au visage brillant de clarté qui apparaît, et nous prenons part à son triomphe.

A l’Offertoire, l’Église nous montre que nous verrons la Transfiguration aujourd’hui dans la « maison » du Seigneur.

A la Secrète, nous demandons « que l’état de sa Transfiguration nous purifie des taches de nos péchés » (comme le soleil visible guérit de nombreuses maladies).

La sainte messe a été notre heure sur le Thabor, et, maintenant, conservons toute la journée les grâces que nous y avons reçues, comme un mystère sacré, dans l’intime sanctuaire de notre cœur. (« Ne parlez à personne de cette vision ». Communion).

3. La prière des Heures. — L’office de l’Église contient de très beaux textes. L’Invitatoire annonce, dès le réveil, que nous célébrons une fête du Christ-Roi : « Le souverain Roi de gloire, le Christ, adorons-le ». Le choix de tous les psaumes de matines est très heureux ; d’un bout à l’autre on y retrouve la pensée de la Royauté du Christ : « Vous l’avez placé bien peu au-dessous des anges ; vous l’avez couronné de gloire et d’honneur ; vous l’avez fait régner sur l’œuvre de vos mains » (Ps. VIII). Le psaume XXVIII fait entendre la voix de Dieu, et nous songeons à la « voix qui sortit de la nuée » : « Celui-ci est mon fils bien-aimé... »

Le psaume XLIV nous montre le Christ et son épouse royale, l’Église, glorifiés. C’est cette double idée que nous retrouvons exprimée en termes si beaux dans l’homélie de saint Léon : « Dans sa Transfiguration le Seigneur avait pour but principal d’ôter du cœur de ses disciples le scandale de la croix, et de faire que l’ignominie de sa Passion librement consentie ne déconcertât pas ceux devant qui serait manifestée la grandeur de sa dignité cachée. Mais il ne songeait pas moins à fonder l’espérance de son Église : en sorte que le corps mystique du Christ ayant connu quelle transformation lui était réservée, chacun de ses membres pût se promettre de partager la gloire dont le chef aurait brillé à l’avance ».

C’est bien, en effet, le grand souci de l’Église et le but de toute la liturgie d’amener graduellement les membres du corps mystique du Christ à la glorification finale. Cette gloire rejaillissant du chef sur les saints, nous aussi nous devons être divinisés et transfigurés. Dès que le dernier membre de l’Église sera parvenu à ce triomphe, nous pourrons entonner : « On a dit de toi de glorieuses choses, ô cité de Dieu ! » (Ps. LXXXVI).

SOURCE : https://www.introibo.fr/Commentaires-liturgiques-de-la,1028

Trasfigurazione del Signore

The Franciscan Church of the Transfiguration on Mount Tabor in Israel. Mount Tabor is traditionally identified as the Mount of Transfiguration. The village on the plain in the background is Kfar Kish.


6 août

Fête de la Transfiguration du Seigneur

Histoire du Mont Thabor

Situé aux confins des territoires d'Issachar, de Nephtali et de Zabulon, le Thabor, point naturel de défense contre les invasions, se prêtait aux rassemblements nationalistes, dès l'entrée dans la terre de Canaan des Hébreux qui y faisaient des sacrifices d'expiation. Alors que Yabîn, roi de Canaan, opprimait les Hébreux de la plaine, la prophétesse Débora convoqua sur le Thabor dix mille guerriers, commandés par Baracq, qui, sur son ordre, dévalèrent la montagne et bousculèrent l'importante armée de Yabîn dont le chef, Sisera, fut tué par Yaël, femme d'Héber le Génite, chez qui il s'était enfui (Livre des Juges IV et V).

Après qu'ils furent retombés dans l'idolâtrie et pendant que les Madianites et les Amalécites ravageaient la plaine d'Yizréel, les Hébreux se réfugièrent dans des grottes, sur les flancs du mont Thabor.

Pour les Arabes, le Thabor, le Djebel-el-Toûr, c'est la montagne par excellence, la Sainte montagne. Au sommet, long de 1200 m. et large de 400 m., il s'élève à 600 m. au-dessus de la plaine d'Esdrelon, à 562 m. au-dessus du niveau de la Méditerranée. On voit, au sud, les collines du Petit Hermon, avec, sur ses flancs Naïm et Endor, puis, au-delà, les monts de Gelboé et de Samarie ; au nord, le grand Hermon enneigé, au-delà du mont de Haute-Galilée et du Golân. Le Thabor a toujours attiré les pèlerins qui, jadis, gravissaient les 4340 degrés taillés dans la roche.

Dès l'entrée des Hébreux en terre de Canaan, le Thabor, aux confins des territoires d'Issachar, de Nephtali et de Zabulon, fut un point naturel de défense contre les invasions ; il se prêtait aux rassemblements. On s'y réunissait aussi pour les sacrifices d'expiation. Sous les Juges, alors que Yabîn, roi de Canaan, opprimait les Israélites, la prophétesse Débora convoqua sur le Thabor dix mille soldats commandés par Baraq. Sur son ordre, les combattants dévalèrent de la montagne et bousculèrent l'armée de Yabîn, dirigée par Sisera. Celui-ci s'enfuit chez Yaël, femme de Héber le Génite, qui le tua. La victoire inspira le cantique de Débora et de Baraq (Juges IV-V). Revenus à l'idolâtrie, les Hébreux tombèrent aux mains des Madianites et des Amalécites, qui ravagèrent les récoltes de la plaine d'Yizréel. Les Hébreux durent se réfugier dans les grottes qu'on retrouve encore sur le flanc sud du mont. La renommée du Thabor inspira les prophètes. Annonçant l'invasion de l'Égypte par Nabuchodonosor, Jérémie le compare au Thabor parmi les monts (Psaume LXXXIX 13), saint Jérôme trouvait dans ces oracles une allusion à la Transfiguration.

Lors de la révolte juive contre les Romains (66), pour échapper aux légions de Vespasien conduites par Placidus, Flavius Josèphe, gouverneur de Galilée, se retira sur le Thabor et, en quarante jours, édifia trois kilomètres de murs. Mais, en octobre 67, Placidus attira les Juifs dans la plaine et les écrasa, ce qui lui permit de s'emparer de la montagne.

Bien sûr, l'événement qui a immortalisé le Thabor, c'est la Transfiguration du Seigneur, décrite par les synoptiques. Une tradition situe également sur le Thabor une apparition du Christ à l'ensemble de ses apôtres et de ses disciples, peut-être les cinq cents frères dont parle saint Paul (1 Corinthiens XV 6). En contrebas de la montagne, au village de Daboûrieh, on conserve, depuis le Moyen-Âge, le souvenir de la parole de Jésus : Ne dites mot à personne,. prononcée alors qu'il descendait du Thabor avec Pierre, Jacques et Jean. À cet endroit fut construite une église, signalée par les pèlerins à partir de la fin du XIIIème siècle et dont subsistent des vestiges.

On ignore la date du premier sanctuaire du Thabor. Un siège épiscopal y était attaché au VIème siècle, mais, semble-t-il, l'évêque avait sa cathédrale dans une localité voisine, peut-être Hélénopolis, au pied du mont.

L'Anonyme de Plaisance (570), le premier à témoigner d'édifices cultuels sur le Thabor, signale trois basiliques érigées en souvenir des trois tentes dont parlait Pierre à Jésus. Il s'agit vraisemblablement d'une basilique et d'une chapelle avec abside orientée, dont des fragments de mosaïque, restaurés par les croisés, sont dans l'actuelle chapelle Saint-Élie (tour sud de la façade), contemporaines d'une mosaïque (sans doute celle du baptistère, au sud de la moderne basilique), ainsi que les graffiti d'une grotte située au nord. En 670, Arculfe trouve, outre les trois basiliques, un monastère entouré d'un mur d'enceinte. En 724-726, saint Willibad ne parle que d'une église dédiée au Sauveur, à Moïse et à Élie. Le monastère est toujours là.

Occupée par les Sarrasins depuis 637, la Galilée fut reconquise en 1099 par Tancrède qui confia le Thabor à des bénédictins. Les moines latins reconstruisirent l'ancienne basilique à trois nefs, sur son plan primitif, tout en conservant la "confession" transformée en crypte sous la nef principale. Près de l'église, ils édifièrent un monastère et un hospice pour les pèlerins. Baudouin Ier , roi de Jérusalem, les dota largement, mais, en 1113, les moines et leurs serviteurs - 72 personnes - furent massacrés par Mawdoûd, atabeg de Mossoul.

En 1115, après le retour des croisés, les religieux regagnèrent le Thabor, et leur abbé reçut le titre d'archevêque et le pallium, pour honorer la sainte montagne et son église Saint-Sauveur. Lors d'une nouvelle incursion (1183) les Sarrasins tuèrent les moines grecs, les bénédictins retranchés derrière leurs murs, échappèrent à la mort, mais, après la défaite des croisés à Hattin (1187), ils durent abandonner définitivement le Thabor.

En 1251, saint Louis vint prier sur le mont. Le pape Alexandre IV confia le sanctuaire aux chevaliers de Saint-Jean que les hordes de Baibars contraignirent à l'abandon (1263). Une fois encore, les édifices disparurent, complètement rasés. Cependant, les Arabes considéraient le Thabor comme intouchable : ils se jugeaient indignes d'habiter la montagne sainte.

Le lieu devint cher aux Franciscains qui, parfois, y venaient prier depuis Nazareth, voire depuis Jérusalem. En 1631, l'émir des Druzes et de la Galilée, Fakhr-ed-Dîn, leur en concéda la possession, grâce à l'entremise de Francesco de Verazzano, consul à Saïda du duc de Toscane et qui avait offert l'hospitalité à l'émir exilé. Le meurtre de celui-ci empêcha les franciscains de reconstruire sanctuaire et couvent, mais ils purent célébrer plus souvent la messe dans un ancien bain turc aménagé en chapelle.

Vers 1858, ils entreprirent des fouilles, interrompues d'ailleurs aussitôt. En 1870, une accalmie permit au P. Giuseppe Baldi d'envisager l'installation des franciscains sur la montagne. On édifia une petite église, le couvent et la Casa Nova pour les pèlerins, puis on releva en partie l'enceinte pendant qu'on retrouvait les restes de l'église des Vème-VIème siècles et les chapelles de Moïse et d'Élie, mais le manque de fonds arrêta les recherches.

En 1919, on célébrait le septième centenaire de la venue de saint François en Terre sainte, et le 21 octobre, le cardinal Giustini, légat pontifical, posa la première pierre de l'actuelle basilique.

Le 16 mai 1921, les fouilles et le nettoyage furent repris par trois cents ouvriers. À une profondeur de 10 m, on dégagea les murs de la crypte de l'ancienne église, tandis qu'on restaurait la forteresse sarrasine au sud-est et, au nord, la salle capitulaire, le réfectoire, la cuisine du monastère bénédictin ainsi que le bain turc. Au sud, on répara l'antique baptistère, avec son pavement de mosaïque à double bordure. Enfin, sur 5 km, on ouvrit une voie carrossable et l'on remit en état les 12 km de la route reliant le village d'el-Afoûlet au pied de la montagne.

Deux leçons de la Transfiguration

Au jour de la Transfiguration, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean pour les conduire sur une montagne élevée et solitaire. Il est délicat le travail qu'impose la Transfiguration du Seigneur, aussi le bon Maître prend soin de nous indiquer de quelle façon nous l'accomplirons. Sa leçon tient en deux mots : 1° Sur une montagne élevée, 2° Solitaire.

1° Sur une montagne élevée. A propos de ces paroles, saint Thomas d’Aquin écrit : « Jésus nous enseigne en cela qu'il est nécessaire à tous ceux qui désirent contempler Dieu de ne pas s'attacher aux basses voluptés mais de s'élever sans cesse par l'amour vers les biens célestes. » Pour se transfigurer il est requis de s'élever. Tant qu'on reste incliné vers la terre, courbé lourdement sous le poids des passions, esclave des jouissances qu'elles réclament, on doit renoncer à tout embellissement de l'âme. Pour arriver à ressembler à Dieu, il faut le contempler donc, il faut monter. Or, on s'essouffle à gravir une montagne, on peine pour gagner un sommet. Au fait, toute transformation en mieux est conditionnée par un douloureux effort : le laboureur brise la terre afin qu'elle fructifie ; le savant travaille pour savoir plus et mieux.

L'âme consentira à ce qui lui coûte, afin d’éliminer les éléments de laideur qu'elle renferme, les ternissures qui la couvrent. Elle se dégagera des créatures qui, presque toujours, sont un écran entre elle et la lumière ; le détachement est une recornmandation essentielle de l'Evangile, détachement de tout, de tous, surtout de soi-même, car on ne tient aux choses et aux gens qu'à cause de soi-méme ; dès lors qu'on ne se trouve plus en eux, par un avantage ou un autre, on ne s'y complaît plus, on les met de côté.

Haute et rude est la cime à atteindre, âpre la côte à monter. Il n'y a pourtant pas à hésiter ; c'est question de vie ou de mort. Pour nous surtout, qui voulons non seulement nous transfigurer, mais entraîner les autres à le faire, la vie doit être une ascension incessante, quelque laborieuse qu'elle soit.

O Jésus, attirez-moi à vous, que votre amour ne me laisse point à moi-même. Sans y mettre la témérité irréfléchie de Pierre, je vous dis du fond de mon âme : « Je vous suivrai partout où vous irez. (Evangile selon saint Matthieu,VIII 19.) »

2° Solitaire. La montagne où Jésus conduit les trois apôtres privilégiés était à l'écart, enveloppée de silence, en une atmosphère favorable à la contemplation, à la prière ardente. Voila une seconde condition nécessaire à la transfiguration.

D'abord, une attentive fixation du modèle s'impose, l’idéal doit saisir les pensées, enflammer les sentiments donc, que l'on contemple longuement. Puis, reproduire les traits divins déborde les possibilités humaines, il faut le secours d'en-haut : donc que l'on prie, et avec ferveur.

En un mot, c'est l'oraison vraie, l'oraison régulière quotidienne, l'esprit d'oraison, qui permettent l'ascension pénible, qui réalisent la transformation progressive. Jamais une âme frivole ou évaporée, une âme qui vit dans l'étourdissement de l'extérieur, une âme vide de prière, ne pourra arriver à s'améliorer, à s'embellir comme elle le doit. Aussi bien, l'oraison doit être un exercice auquel on tienne comme à la vie : « Priant en esprit en tout temps (Epîte de saint Paul aux Philippiens, VI 18.)», dit saint Paul ; et saint Cyprien : « Il est bon de prier sans cesse pour ne pas s'éloigner du royaume céleste » ; c'est par l'oraison assidue, ajoute-t-il, qu'on se maintient constant dans son effort.

O mon Dieu, accordez-moi « l'esprit de grâce et de prière », par quoi je me tiendrai constamment près de vous, « Je mets le Seigneur constamment sous mes yeux.(Psaume XV 8.) » Ainsi pourrai-je espérer, enveloppé de votre lumière, me transfigurer sous son influence et attirer la bienveillance de votre regard.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/06.php

Trasfigurazione del Signore

Titian (1490–1576), Transfiguration of Jesus, circa 1560, 240 x 240, San Salvador / Chiesa del Santissimo Salvatore, Venice,


Feast of the Transfiguration of Our Lord

Memorial

6 August

Article

Commemorates the revelation by Jesus of His divinity to Saint Peter the ApostleSaint James the Great and Saint John the Apostle on Mount Tabor outside Jerusalem. The Old Testament patriarchs Moses and Elijah also appeared as a brilliant white light radiated from Christ.

Patronage

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BorgomasinoItaly

Readings

After six days Jesus took PeterJames, and John his brother, and led them up a high mountain by themselves. And he was transfigured before them; his face shone like the sun and his clothes became white as light. And behold, Moses and Elijah appeared to them, conversing with him. Then Peter said to Jesus in reply, “Lord, it is good that we are here. If you wish, I will make three tents here, one for you, one for Moses, and one for Elijah.” While he was still speaking, behold, a bright cloud cast a shadow over them, then from the cloud came a voice that said, “This is my beloved Son, with whom I am well pleased; listen to him.” When the disciples heard this, they fell prostrate and were very much afraid. But Jesus came and touched them, saying, “Rise, and do not be afraid.” And when the disciples raised their eyes, they saw no one else but Jesus alone. – Matthew 17:1-8

After six days Jesus took Peter, James, and John and led them up a high mountain apart by themselves. And he was transfigured before them, and his clothes became dazzling white, such as no fuller on earth could bleach them. Then Elijah appeared to them along with Moses, and they were conversing with Jesus. Then Peter said to Jesus in reply, “Rabbi, it is good that we are here! Let us make three tents: one for you, one for Moses, and one for Elijah.” He hardly knew what to say, they were so terrified. Then a cloud came, casting a shadow over them; then from the cloud came a voice, “This is my beloved Son. Listen to him.” Suddenly, looking around, they no longer saw anyone but Jesus alone with them. – Mark 9:2-8

About eight days after he said this, he took Peter, John, and James and went up the mountain to pray. While he was praying his face changed in appearance and his clothing became dazzling white. And behold, two men were conversing with him, Moses and Elijah, who appeared in glory and spoke of his exodus that he was going to accomplish in Jerusalem. Peter and his companions had been overcome by sleep, but becoming fully awake, they saw his glory and the two men standing with him. As they were about to part from him, Peter said to Jesus, “Master, it is good that we are here; let us make three tents, one for you, one for Moses, and one for Elijah.” But he did not know what he was saying. While he was still speaking, a cloud came and cast a shadow over them, and they became frightened when they entered the cloud. Then from the cloud came a voice that said, “This is my chosen Son; listen to him.” After the voice had spoken, Jesus was found alone. They fell silent and did not at that time* tell anyone what they had seen. – Luke 9:28-36

And the Word became flesh and made his dwelling among us, and we saw his glory, the glory as of the Father’s only Son, full of grace and truth. – John 1:14

For he received honor and glory from God the Father when that unique declaration came to him from the majestic glory, “This is my Son, my beloved, with whom I am well pleased.” – 2nd Peter 1:17

Additional Information

Catholic Encyclopedia: Feast of the Transfiguration

Catholic Encyclopedia: Transfiguration

Light From the Altaredited by Father James J McGovern

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary: Lux alma, Jesu, mentium

New Catholic Dictionary: Quicumque Christum quaeritis

Pictorial Lives of the Saints

Roman Martyrology1914 edition

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

Summa Theologica: Christ’s transfiguration

Breviary Hymns and Missal Sequences

Vespers

Lauds

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Roman Martyrology, 3rd Turin edition

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O God, who on this day did reveal from heaven to the fathers of both the Old and New Testaments thine onlybegotten Son marvellously transfigured: grant, we beseech thee, that we, walking before thee in all such things as are pleasing unto thee, may attain to the everlasting vision of his glory, in whom, O Father, thou didst declare thyself well-pleased. – Sarum Missal

MLA Citation

“Feast of the Transfiguration of Our Lord“. CatholicSaints.Info. 4 December 2021. Web. 4 November 2025. <https://catholicsaints.info/feast-of-the-transfiguration-of-our-lord/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/feast-of-the-transfiguration-of-our-lord/


The Transfiguration of the Lord

All three Synoptic Gospels tell the story of the Transfiguration (Matthew 17:1-8; Mark 9:2-9; Luke 9:28-36). With remarkable agreement, all three place the event shortly after Peter’s confession of faith that Jesus is the Messiah and Jesus’ first prediction of his passion and death. Peter’s eagerness to erect tents or booths on the spot suggests it occurred during the Jewish weeklong, fall Feast of Booths.

In spite of the texts’ agreement, it is difficult to reconstruct the disciples’ experience, according to Scripture scholars, because the Gospels draw heavily on Old Testament descriptions of the Sinai encounter with God and prophetic visions of the Son of Man. Certainly Peter, James and John had a glimpse of Jesus’ divinity strong enough to strike fear into their hearts. Such an experience defies description, so they drew on familiar religious language to describe it. And certainly Jesus warned them that his glory and his suffering were to be inextricably connected—a theme John highlights throughout his Gospel.

Tradition names Mt. Tabor as the site of the revelation. A church first raised there in the fourth century was dedicated on August 6. A feast in honor of the Transfiguration was celebrated in the Eastern Church from about that time. Western observance began in some localities about the eighth century.

On July 22, 1456, Crusaders defeated the Turks at Belgrade. News of the victory reached Rome on August 6, and Pope Callistus III placed the feast on the Roman calendar the following year.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/transfiguration/


BENEDICT XVI

ANGELUS

Saint Peter's Square

Second Sunday of Lent, 12 March 2006


Dear Brothers and Sisters,

Yesterday morning marked the end of the week of Spiritual Exercises preached by Cardinal Marco Cé, Patriarch emeritus of Venice, Italy, here in the Apostolic Palace. They were days dedicated entirely to listening to the Lord, who always speaks to us but expects our still greater attention, especially during this time of Lent.

Today's Gospel reading also reminds us of this, re-proposing to us the episode of the Transfiguration of Christ on Mount Tabor. Awestruck at the sight of the transfigured Lord who was speaking with Moses and Elijah, Peter, James and John were suddenly overshadowed by a cloud, out of which came a voice which proclaimed:  "This is my beloved Son on whom my favour rests; listen to him" (Mk 9: 7).

When one has the grace to live a strong experience of God, it is as if one is living an experience similar to that of the disciples during the Transfiguration:  a momentary foretaste of what will constitute the happiness of Paradise. These are usually brief experiences that are sometimes granted by God, especially prior to difficult trials.

No one, however, is permitted to live "on Tabor" while on earth. Indeed, human existence is a journey of faith and as such, moves ahead more in shadows than in full light, and is no stranger to moments of obscurity and also of complete darkness. While we are on this earth, our relationship with God takes place more by listening than by seeing; and the same contemplation comes about, so to speak, with closed eyes, thanks to the interior light that is kindled in us by the Word of God.
Mary's pilgrimage of faith

The Virgin Mary herself, among all human creatures the closest to God, still had to walk day after day in a pilgrimage of faith (cf. Lumen Gentium, n. 58), constantly guarding and meditating on in her heart the Word that God addressed to her through Holy Scripture and through the events of the life of her Son, in whom she recognized and welcomed the Lord's mysterious voice.

And so, this is the gift and duty for each one of us during the season of Lent:  to listen to Christ, like Mary. To listen to him in his Word, contained in Sacred Scripture. To listen to him in the events of our lives, seeking to decipher in them the messages of Providence. Finally, to listen to him in our brothers and sisters, especially in the lowly and the poor, to whom Jesus himself demands our concrete love. To listen to Christ and obey his voice:  this is the principle way, the only way, that leads to the fullness of joy and of love.

***

After the Angelus: 

I am happy to greet all the English-speaking visitors present at today's Angelus, especially the group of pilgrims from Ontario, Canada. On this Second Sunday of Lent, the Gospel of St Mark presents to us an account of the Transfiguration. God the Father instructs us to listen to Jesus, his beloved Son. Let us pray that our Lenten journey will open our hearts to Christ and his saving message! He leads us through his suffering and death to a share in his glorious Resurrection. Upon all of you I invoke God's abundant Blessings and wish you a good Sunday!

I wish a blessed Sunday to everyone!

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastery for Communication

The Holy See

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060312.html

Trasfigurazione del Signore

Retable du maître-autel de l'église Saint-Jacques-le-Majeur de Boistrudan (35). Tableau de la Transfiguration d'après Raphaël.

Retable du maître-autel de l'église Saint-Jacques-le-Majeur de Boistrudan ; Church paintings in Ille-et-Vilaine ; Paintings of the transfiguration of Jesus Christ


THE TRANSFIGURATION

August 6th

Both Roman and Eastern rite Catholics celebrate the Church's feast of the Transfiguration today, August 6, on its traditional date for both calendars.

The feast commemorates one of the pinnacles of Jesus' earthly life, when he revealed his divinity to three of his closest disciples by means of a miraculous and supernatural light.

Before his triumphal entry into Jerusalem, Christ climbed to a high point on Mount Tabor with his disciples Peter, James, and John. While Jesus prayed upon the mountain, his appearance was changed by a brilliant white light which shone from him and from his clothing.

During this event, the Old Testament figures of Moses and the prophet Elijah also appeared, and spoke of how Christ would suffer and die after entering Jerusalem, before his resurrection.

Matthew, Mark, and Luke all record that the voice of God was heard, confirming Jesus as his son (Matthew 17:5, Mark 9:6, Luke 9:35). Peter and John make specific reference to the event in their writings, as confirming Jesus' divinity and his status as the Messiah (2 Peter 1:17, John 1:14).

In his address before the Angelus on August 6, 2006, Pope Benedict XVI described how the events of the transfiguration display Christ as the “full manifestation of God's light.”

This light, which shines forth from Christ both at the transfiguration and after his resurrection, is ultimately triumphant over “the power of the darkness of evil.”

The Pope stressed that the feast of the Transfiguration is an important opportunity for believers to look to Christ as “the light of the world,” and to experience the kind of conversion which the Bible frequently describes as an emergence from darkness to light.

“In our time too,” Pope Benedict said, “we urgently need to emerge from the darkness of evil, to experience the joy of the children of light!”

For Eastern Catholics, the Feast of the Transfiguration is especially significant. It is among the 12 “great feasts” of Eastern Catholicism.

Eastern Christianity emphasizes that Christ's transfiguration is the prototype of spiritual illumination, which is possible for the committed disciple of Jesus. This Christian form of “enlightenment” is  facilitated by the ascetic disciplines of prayer, fasting, and charitable almsgiving.

A revered hierarch of the Melkite Greek Catholic Church, the late Archbishop Joseph Raya, described this traditional Byzantine view of the transfiguration in his book of meditations on the Biblical event and its liturgical celebration, titled “Transfiguration of Our Lord and Savior Jesus Christ.”

“Transfiguration,” Archbishop Raya wrote, “is not simply an event out of the two-thousand-year old past, or a future yet to come. It is rather a reality of the present, a way of life available to those who seek and accept Christ’s nearness.”

SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/the-transfiguration-555

Trasfigurazione del Signore 

Icon of the Transfiguration (Russian Orthodox icon), attributed to Theophanes the Greek (called ‘Feofan’ in Russian), the teacher of the famous iconographer Andrei Rubliev; early 15th century. Originally painted for the Cathedral of the Transfiguration in Pereslavl, now in the Tretyakov Gallery in Moscow.

). XVth century, 134 x 184, Tretyakov Gallery. Depicted people: Jesus ChristMosesElijahSaint PeterSt. James the Elder, Apostle and John the Apostle -Early russian icon paintingMoscow: Moscow Iskusstvo, 1978, pp. 131, 303 OCLC806991446

العربية: أيقونة التجلي


Transfiguration

The Transfiguration of Christ is the culminating point of His public life, as His Baptism is its starting point, and His Ascension its end. Moreover, this glorious event has been related in detail by St. Matthew (17:1-6), St. Mark(9:1-8), and St. Luke (9:28-36), while St. Peter (2 Peter 1:16-18) and St. John (1:14), two of the privileged witnesses, make allusion to it.

About a week after His sojourn in Cæsarea PhilippiJesus took with him Peter and James and John and led them to a high mountain apart, where He was transfigured before their ravished eyes. St. Matthew and St. Mark express this phenomenon by the word metemorphothe, which the Vulgate renders transfiguratus est. The Synoptics explain the true meaning of the word by adding "his face did shine as the sun: and his garments became white as snow," according to the Vulgate, or "as light," according to the Greek text.

This dazzling brightness which emanated from His whole Body was produced by an interior shining of His Divinity. False Judaism had rejected the Messias, and now true Judaism, represented by Moses and Elias, the Law and the Prophets, recognized and adored Him, while for the second time God the Father proclaimed Him His only-begotten and well-loved Son. By this glorious manifestation the Divine Master, who had just foretold His Passion to the Apostles (Matthew 16:21), and who spoke with Moses and Elias of the trials which awaited Him atJerusalem, strengthened the faith of his three friends and prepared them for the terrible struggle of which they were to be witnesses in Gethsemani, by giving them a foretaste of the glory and heavenly delights to which we attain by suffering.

Location of the Transfiguration

Already in Apostolic times the mount of the Transfiguration had become the "holy mount" (2 Peter 1:18). It seems to have been known by the faithful of the country, and tradition identified it with Mount ThaborOrigen said (A.D. 231-54) "Thabor is the mountain of Galilee on which Christ was transfigured" (Comm. in Ps. lxxxviii, 13). In the next century St. Cyril of Jerusalem (Catechetical Lectures II.16) and St. Jerome (Epistles 4653 and108) likewise declare it categorically. Later St. ProculusPatriarch of Constantinople (d. 447; Orat. viii, in Transfig.), Agathangelus (Hist. of Armenia, II, xvii), and Arnobius the Younger (d. 460; Comm. in Ps. lxxxviii, 13) say the same thing. The testimonies increase from century to century without a single dissentient note, and in 553 the Fifth Council of Constantinople erected a see at Mount Thabor (Notitif. Antioch. . . . patriarch.).

Some modern writers claim that the Transfiguration could not have taken place on Mount Thabor, which, according to Josephus, was then surmounted by a city. This is incorrect; the Jewish historian speaks neither of a city nor a village; he simply fortified, as he repeats three times, "the mount called Itabyrion" ("Bell. Jud.", II, xx, 6; IV, i, 8; Vita, 37). The town of Atabyrion of Polybius, the Thabor or Celeseth Thabor, the "flank of Thabor" of the Bible, is situated at the foot of Mount Thabor. In any case the presence of houses on a wooded height would not have made it impossible to find a place apart.

It is again objected that Our Lord was transfigured on Mount Hermon, since He was at that time in its vicinity. But the Synoptics are all explicit concerning the lapse of time, six days, or about eight days including those of departure and arrival, between the discourse in Cæsarea and the Transfiguration, which would infer a somewhat lengthy journey. Moreover the summits of Hermon are covered with snow as late as June, and even the lesser peaks of 4000 or 5000 feet are likewise snow-covered in February and March, the period of the Transfiguration. Finally, the ancients judged of the height of mountains by their appearance, and Thabor especially was considered a "high mountain", if not by David and Jeremias, at least by Origen and St. Jerome and the pilgrims who made the ascent.

Meistermann, Barnabas. "Transfiguration." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912.27 Feb. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/15019a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Father Edward V. Rutowski.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/15019a.htm

Trasfigurazione del Signore

Filialkirche hll. Petrus und Paulus, Altweitra, Unserfrau-Altweitra, Niederösterreich - Bild Verklärung des Herrn

Filialkirche Altweitra - Interior ; Paintings of the transfiguration of Jesus Christ


Feast of the Transfiguration of Christ

Observed on August 6 to commemorate the manifestation of the Divine glory recorded by St. Matthew (Chapter 17).

Origin

The Armenian bishop Gregory Arsharuni (about 690) ascribes the origin of this feast to St. Gregory the Illuminator (d. 337?), who, he says, substituted it for a pagan feast of Aphrodite called Vartavarh (roseflame), retaining the old appellation of the feast, because Christ opened His glory like a rose on Mount Thabor. It is not found however in the two ancient Armenian calendars printed by Conybeare (Armenian Ritual, 527 sq.). It probably originated, in the fourth or fifth century, in place of some pagan nature-feast, somewhere in the highlands of Asia.

Propagation

The Armenians at present keep it for three days as one of the five great feasts of the year (seventh Sunday after Pentecost); it is preceded by a fast of six days. Also in the Syriac Church it is a feast of the first class. In the Greek Church it has a vigil and an octave. The Latin Church was slow in adopting this feast; it is not mentioned before 850 (Martyrology of Wandelbert, Gavanti, "Thesaurus Liturg.", II, August); it was adopted in the liturgy about the tenth century in many dioceses, and was celebrated mostly on 6 August; in Gaul and England, 27 July; at Meissen, 17 March; at Halberstadt, 3 September, etc. In 1456 Callixtus III extended the feast to the Universal Church in memory of the victory gained by Hunyady at Belgrade over the Turks, 6 August, 1456. Callixtus himself composed the Office. It is the titular feast of the Lateran Basilica at Rome; as such it was raised to a double second class for the Universal Church, 1 Nov., 1911.

Customs

On this day the pope at Mass uses new wine or presses a bunch of ripe grapes into the chalice; raisins are also blessed at Rome. The Greeks and Russians bless grapes and other fruit.

Holweck, Frederick. "Feast of the Transfiguration of Christ." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. <http://www.newadvent.org/cathen/15019b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Father Edward V. Rutowski.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/15019b.htm

Trasfigurazione del Signore

Willem van Herp (circa 1613/1614–1677), Transfiguration of Jesus, circa 1650, oil on copper, 65.5 x 96.5, Auctioned at Lempertz on 16 November 2019, in Cologne lot 1057 - https://www.lempertz.com/en/catalogues/lot/1141-1/1057-willem-van-herp-the-elder.html


August 6

The Transfiguration of Our Lord

Matt. xviii; Mark ix; Luke ix.

OUR Divine Redeemer, in order to show us that the sufferings of his servants are usually intermingled with frequent spiritual comforts, and to give us a sensible demonstration of the truth of his promises of an eternal glory reserved for us in the world to come, was pleased to manifest a glimpse of his majesty in the mystery of his Transfiguration. Being in Galilee, about a year before his sacred passion, he chose to be witnesses of his glory the same three beloved disciples who were afterwards to be witnesses of his bloody agony in the garden—namely, St. Peter, and the two sons of Zebedee, SS. James and John. He took three, that their evidence might be unexceptionable; but he would not publicly discover his glory, to teach his followers to love the closest secrecy in all spiritual graces and favours. All pretences contrary to this rule are suggested by blind self-love, not by the spirit of God; they are a disguised pride, and a dangerous illusion. Every true servant of God loves to be hidden and concealed; his motto in the divine gifts, even when he most ardently invites all creatures to magnify the Lord with him for all His unspeakable mercies, is: My secret to myself, my secret to myself. 1 He fears lest he should be at all considered or thought of in what purely belongs to God alone. Jesus therefore would exhibit this miracle in retirement, and he led these three apostles to a retired mountain, as he was accustomed to repair often to some close solitude to pray. The tradition of the Christians in Palestine, of which St. Cyril of Jerusalem, St. John Damascen, and other ancient fathers are vouchers, assures us, that this was mount Thabor, which is exceeding high and beautiful, and was anciently covered with green trees and shrubs, and was very fruitful. It rises something like a sugar loaf, in a vast plain, in the middle of Galilee. This was the place in which the Man-God appeared in his glory. He was transfigured whilst at prayer, because it is usually in this heavenly commerce that the soul receives the dew of divine consolations, and tastes how infinitely sweet and good God is to those who sincerely seek him. Many Christians indeed are strangers to this effect of that holy exercise, because they do not apply themselves to it with assiduity and fervour, or neglect to disengage their affections from creatures by perfect humility, self-denial, and mortification of the senses. Without a great purity of heart no man shall see God. A little bird-lime entangles the feathers of a bird, and holds down the strongest pinion from being able to raise the body in the air. So the least earthly dust clogs the wings of the soul, the least inordinate attachment to creatures is a weight which hinders the perfect union of her affections with God, and the full flow of his graces upon her; but a Christian worthily disposed and fitted by the Holy Ghost to receive the spirit of prayer, by assiduity in that holy exercise purifies his love more and more, transforms his affections, and renders them more and more spiritual and heavenly. Of this, the Transfiguration of our Divine Redeemer was, among other transcending prerogatives, a most noble and supereminent prototype.

Whilst Jesus prayed he suffered that glory which was always due to his sacred humility, and of which for our sake he deprived it, to diffuse a ray over his whole body. His face was altered, and shone as the sun, and his garments became white as snow. By this glorious transfiguration of his flesh he has animated our hope, that even our bodies will share with our immortal souls in the bliss which he has promised us, and will inherit his glory. Do we often bear in mind this comfortable truth? Can we believe it, and not always be employed in the thoughts of it? Can we think of it, and not be ravished out of ourselves with holy joy? Yes; this heavy lumpish flesh, these infirm corruptible bodies, at present so often subject to sickness, pain, and wants, will one day be raised from the dust, glorified, impassable; no more liable to heat, cold, diseases, torment, or tears; beautiful, transcending in lustre and brightness the sun and stars; endued with swiftness beyond that of light, and with strength equal to the angels; with the power of penetrating all bodies, as Christ did the stone of the sepulchre, and the doors when shut; with dazzling glory, with unspeakable pleasure in every part or organ; in a word, with all the communicable gifts and qualities of spirits, resembling the body of Christ glorified after his resurrection, which, as St. Paul tells us, is the model upon which ours shall be raised in glory. A glimpse of all this appeared in the splendour wherewith his adorable humanity was clothed in his Transfiguration.

Moses and Elias were seen by the three apostles in his company on this occasion, and were heard discoursing with him of the death which he was to suffer in Jerusalem. Moses represented the ancient patriarchs, and the first saints who lived under the law; Elias the later prophets; and they showed by their presence that all the just inspired by God from the beginning had given testimony to Christ as the true Messias. They had both been remarkable for their sufferings in the cause of virtue, Elias having been exceedingly persecuted by the wicked, and Moses having chosen rather to be afflicted with the people of God than to enjoy the greatest honours and pleasures of Pharaoh’s court; and the cross being the constant object of the most ardent desires of our blessed Redeemer out of the excess of his love for us, they spoke to him of nothing but of the stripes, thorns, reproaches, and cruel death which he was to suffer. Our loving Saviour, in part to moderate his ardour to complete his sacrifice by the triumph of his love in his death on the cross, had made it frequently the subject of his conversation with his disciples, and even in this joyful mystery, would entertain himself and the witnesses of his glory upon it. If we truly consider and understand the spiritual fruits and glory of mortification and suffering for Christ, we shall rejoice in wearing the livery of our crucified Redeemer. The three apostles were wonderfully delighted with this glorious vision, and St. Peter cried out to Christ: Lord, it is good for us to be here. Let us make three tents; one for thee, one for Moses, and one for Elias. This he spoke, not knowing what he said, being out of himself in a transport of holy admiration and joy; desiring never to be drawn from the sight of so glorious an object, and never to lose that sweetness and delight with which his soul was then overwhelmed. He truly knew not what he said, or he would never have desired that for the time of trial on earth which is reserved only for heaven. Neither would he have contented himself with beholding only the glorified humanity of Christ, which vision can bear no proportion to the beatific contemplation of the divinity itself. He tasted only a single drop of that overflowing river which inebriates the heavenly Jerusalem, and all its blessed inhabitants; yet was so much transported by it. What would he then have said if he had received into his soul the whole impetuous torrent of heavenly delights? He who has once tasted that spiritual sweetness which God sometimes bestows on souls in this life to strengthen their weakness, and to attract them to his love by the sweet odour of his ointments, must ever after live in bitterness, alleviated only by resignation and love, till he arrive at the fountain itself, which is God. No wonder therefore that St. Peter, after this foretaste was unwilling to return again to the earth. How little do the lovers of the world know the incomparable sweetness of divine love, or they would despise from their hearts those toys for which they deprive themselves of so great a good! Yet so depraved is the taste of many by their passions, that they would be content, were it possible, always to live here, and never think of the joys of heaven. “How can it be good for us to be here,” cries out St. Bernard, 2 “where everything in worldly pursuits is tedious, empty, or dangerous? Here is much malice, and very little wisdom, if even a little. Here all things are slippery and treacherous, covered with darkness, and full of snares, where souls are exposed to continual danger of perishing, the spirit sinks under affliction, and nothing is found but vanity and trouble of mind.” To the just this life is the time of trials and labour; heaven is our place of rest, our eternal sabbath, where our patience and tears will find their reward exceeding great. Why do we seek repose before the end of our warfare?

Whilst St. Peter was speaking, there came, on a sudden, a bright shining cloud from heaven, an emblem of the presence of God’s majesty, and from out of this cloud was heard a voice which said: This is my beloved Son, in whom I am well pleased; hear ye him. By this testimony the Father declared Christ his only begotten and co-eternal Son, sent by him into the world to be the remedy of our sins, our advocate and our propitiation, through whom alone we can find access to his offended majesty. If through him we approach the throne of his mercy, we cannot be rejected, he being in his humanity the object of the infinite complacency of the Father; through him we are invited to apply with confidence for mercy and every good gift. By the same voice the Father also declared him the perfect model of our virtues, and commands us to hear him, and attend to his example, in order to square by it our lives, and to form in our souls a new spirit grounded upon the pattern he hath set us of humility, meekness, charity, and patience. He commands us also to listen with the utmost respect and docility to his saving and most holy doctrine, which is the word of eternal life. The apostles who were present, upon hearing this voice, were seized with a sudden fear and fell upon the ground; but Jesus, going to them, touched them, and bade them to rise. They immediately did so, and saw no one but Jesus standing in his ordinary state. This vision happened in the night. As they went down the mountain early the next morning, Jesus gave them a charge not to discover to any one what they had seen till he should be risen from the dead. The Jews were unworthy to hear what many among them would have only blasphemed, and they had sufficient evidence by his miracles, to which they wilfully shut their eyes; but Jesus would by this give us a fresh lesson of humility, and teach us that secrecy with regard to divine graces, and the exercise of all extraordinary virtues, is the guardian of those gifts.

From the contemplation of this glorious mystery we ought to conceive a true idea of future happiness; if this once possess our souls, it will make us not to value any difficulties or labours we can meet with here, but to regard with great indifference all the goods and evils of this life, provided we can but secure our portion in the kingdom of God’s glory. Thabor is our encouragement by setting that bliss before our eyes; but Calvary is the way that leads to it. When Christ shall let us into the secrets of his love and cross, and make us taste that interior sweetness and secure peace which he hath hidden therein, and which the world knoweth not, then we shall find a comfort and joy in our sufferings themselves, and with St. Paul we shall think of nothing but of loving, and suffering in what manner it shall please God to make us tread in the footsteps of his divine Son, being solicitous only to walk in the continual exercise of pure love. The ninety-fourth sermon of St. Leo, which is on this mystery, shows this festival to have been observed at Rome in the middle of the fifth century. Pope Calixtus III. made it more universal and solemn by a bull, dated in 1457

Note 1. Isa. xxiv. 16. [back]

Note 2. S. Bern. Serm. 6, in Ascens. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73). Volume VIII: August. The Lives of the Saints. 1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/lit-hub/lives-of-the-saints/volume-viii-august/the-transfiguration-of-our-lord


Transfiguration of the Lord

In 1999, Saint John Paul preached this idea: “In the event of the Transfiguration we contemplate the mysterious encounter between history, which is being built every day, and the blessed inheritance that awaits us in heaven in full union with Christ, the Alpha and the Omega, the Beginning and the End.”

The faith requires our openness to the surprising work of God. Today we hear the call of the Lord in the narrative of the Transfiguration; this biblical datum is given to us twice in the liturgical year. For those interested not only in the theology of the feast but also in language we should consider the origins of the word. In the Greek, the word is metamorphoo, from which our English “metamorphosis” comes, and connotes transformation. This word is used in speaking of the transfiguration in Matthew and Mark, but also appears in Paul’s letters, usually translated as “transformed” or “changed.” While secularism pushed the notion of life-changing events as important and a marketable commodity, the Lord and his Apostle have something else to offer us. Today as we tackle the meaning of the Lord’s  own transfiguration and our own, we too have to climb the mountain with Jesus to witness the intimacy of his glory and to see the Father’s power at work in Jesus. This event, like that of the Baptism of the Lord, reveals Jesus’ belovedness and divine sonship. At this time in the summer we see caterpillars becoming beautiful butterflies. In Romans 12:2,  Saint Paul urges us to “be transfigured by the renewing of our minds.” Turn from sin to grace.

St. Cyril of Alexandria makes an experiential connection with change in theological terms. “He who receives Communion is made holy and Divinized in soul and body in the same way that water, set over a fire, becomes boiling. … Communion works like yeast that has been mixed into dough so that it leavens the whole mass: … Just as by melting two candles together you get one piece of wax, so, I think, one who receives the Flesh and Blood of Jesus is fused together with Him by this Communion, and the soul finds that he is in Christ and Christ is in him.”

So we come to believe as John Paul II taught: “we are made for eternity and eternity begins at this very moment, since the Lord is among us and lives with and in his Church.”

SOURCE : https://communio.stblogs.org/index.php/2016/08/transfiguration-3/


Summa Theologica – Christ’s transfiguration

Article 1. Whether it was fitting that Christ should be transfigured?

Objection 1. It would seem that it was not fitting that Christ should be transfigured. For it is not fitting for a true body to be changed into various shapes [figuras, but only for an imaginary body. Now Christ’s body was not imaginary, but real, as stated above (Question 5, Article 1). Therefore it seems that it should not have been transfigured.

Objection 2. Further, figure is in the fourth species of quality, whereas clarity is in the third, since it is a sensible quality. Therefore Christ’s assuming clarity should not be called a transfiguration.

Objection 3. Further, a glorified body has four gifts, as we shall state farther on (XP, 82), viz. impassibility, agility, subtlety, and clarity. Therefore His transfiguration should not have consisted in an assumption of clarity rather than of the other gifts.

On the contrary, It is written (Matthew 17:2) that Jesus “was transfigured” in the presence of three of His disciples.

I answer that, Our Lord, after foretelling His Passion to His disciples, had exhorted them to follow the path of His sufferings (Matthew 16:21-24). Now in order that anyone go straight along a road, he must have some knowledge of the end: thus an archer will not shoot the arrow straight unless he first see the target. Hence Thomas said (John 14:5): “Lord, we know not whither Thou goest; and how can we know the way?” Above all is this necessary when hard and rough is the road, heavy the going, but delightful the end. Now by His Passion Christ achieved glory, not only of His soul, not only of His soul, which He had from the first moment of His conception, but also of His body; according to Luke (24:26): “Christ ought [Vulgate: ‘ought not Christ’] to have suffered these things, and so to enter into His glory (?).” To which glory He brings those who follow the footsteps of His Passion, according to Acts 14:21: “Through many tribulations we must enter into the kingdom of God.” Therefore it was fitting that He should show His disciples the glory of His clarity (which is to be transfigured), to which He will configure those who are His; according to Philippians 3:21: “(Who) will reform the body of our lowness configured [Douay: ‘made like’] to the body of His glory.” Hence Bede says on Mark 8:39: “By His loving foresight He allowed them to taste for a short time the contemplation of eternal joy, so that they might bear persecution bravely.”

Reply to Objection 1. As Jerome says on Matthew 17:2: “Let no one suppose that Christ,” through being said to be transfigured, “laid aside His natural shape and countenance, or substituted an imaginary or aerial body for His real body. The Evangelist describes the manner of His transfiguration when he says: ‘His face did shine as the sun, and His garments became white as snow.’ Brightness of face and whiteness of garments argue not a change of substance, but a putting on of glory.”

Reply to Objection 2. Figure is seen in the outline of a body, for it is “that which is enclosed by one or more boundaries” [Euclid, bk i, def. xiv]. Therefore whatever has to do with the outline of a body seems to pertain to the figure. Now the clarity, just as the color, of a non-transparent body is seen on its surface, and consequently the assumption of clarity is called transfiguration.

Reply to Objection 3. Of those four gifts, clarity alone is a quality of the very person in himself; whereas the other three are not perceptible, save in some action or movement, or in some passion. Christ, then, did show in Himself certain indications of those three gifts–of agility, for instance, when He walked on the waves of the sea; of subtlety, when He came forth from the closed womb of the Virgin; of impassibility, when He escaped unhurt from the hands of the Jews who wished to hurl Him down or to stone Him. And yet He is not said, on account of this, to be transfigured, but only on account of clarity, which pertains to the aspect of His Person.

Article 2. Whether this clarity was the clarity of glory?

Objection 1. It would seem that this clarity was not the clarity of glory. For a gloss of Bede on Matthew 17:2, “He was transfigured before them,” says: “In His mortal body He shows forth, not the state of immortality, but clarity like to that of future immortality.” But the clarity of glory is the clarity of immortality. Therefore the clarity which Christ showed to His disciples was not the clarity of glory.

Objection 2. Further, on Luke 9:27 “(That) shall not taste death unless [Vulgate: ’till’] they see the kingdom of God,” Bede’s gloss says: “That is, the glorification of the body in an imaginary vision of future beatitude.” But the image of a thing is not the thing itself. Therefore this was not the clarity of beatitude.

Objection 3. Further, the clarity of glory is only in a human body. But this clarity of the transfiguration was seen not only in Christ’s body, but also in His garments, and in “the bright cloud” which “overshaded” the disciples. Therefore it seems that this was not the clarity of glory.

On the contrary, Jerome says on the words “He was transfigured before them” (Matthew 17:2): “He appeared to the Apostles such as He will appear on the day of judgment.” And on Matthew 16:28, “Till they see the Son of Man coming in His kingdom,” Chrysostom says: “Wishing to show with what kind of glory He is afterwards to come, so far as it was possible for them to learn it, He showed it to them in their present life, that they might not grieve even over the death of their Lord.”

I answer that, The clarity which Christ assumed in His transfiguration was the clarity of glory as to its essence, but not as to its mode of being. For the clarity of the glorified body is derived from that of the soul, as Augustine says (Ep. ad Diosc. cxviii). And in like manner the clarity of Christ’s body in His transfiguration was derived from His God. head, as Damascene says (Orat. de Transfig.) and from the glory of His soul. That the glory of His soul did not overflow into His body from the first moment of Christ’s conception was due to a certain Divine dispensation, that, as stated above (14, 1, ad 2), He might fulfil the mysteries of our redemption in a passible body. This did not, however, deprive Christ of His power of outpouring the glory of His soul into His body. And this He did, as to clarity, in His transfiguration, but otherwise than in a glorified body. For the clarity of the soul overflows into a glorified body, by way of a permanent quality affecting the body. Hence bodily refulgence is not miraculous in a glorified body. But in Christ’s transfiguration clarity overflowed from His Godhead and from His soul into His body, not as an immanent quality affecting His very body, but rather after the manner of a transient passion, as when the air is lit up by the sun. Consequently the refulgence, which appeared in Christ’s body then, was miraculous: just as was the fact of His walking on the waves of the sea. Hence Dionysius says (Ep. ad Cai. iv): “Christ excelled man in doing that which is proper to man: this is shown in His supernatural conception of a virgin and in the unstable waters bearing the weight of material and earthly feet.”

Wherefore we must not say, as Hugh of St. Victor [Innocent III, De Myst. Miss. iv] said, that Christ assumed the gift of clarity in the transfiguration, of agility in walking on the sea, and of subtlety in coming forth from the Virgin’s closed womb: because the gifts are immanent qualities of a glorified body.

On the contrary, whatever pertained to the gifts, that He had miraculously. The same is to be said, as to the soul, of the vision in which Paul saw God in a rapture, as we have stated in the II-II, 175, 3, ad 2.

Reply to Objection 1. The words quoted prove, not that the clarity of Christ was not that of glory, but that it was not the clarity of a glorified body, since Christ’s body was not as yet immortal. And just as it was by dispensation that in Christ the glory of the soul should not overflow into the body so was it possible that by dispensation it might overflow as to the gift of clarity and not as to that of impassibility.

Reply to Objection 2. This clarity is said to have been imaginary, not as though it were not really the clarity of glory, but because it was a kind of image representing that perfection of glory, in virtue of which the body will be glorious.

Reply to Objection 3. Just as the clarity which was in Christ’s body was a representation of His body’s future clarity, so the clarity which was in His garments signified the future clarity of the saints, which will be surpassed by that of Christ, just as the brightness of the snow is surpassed by that of the sun. Hence Gregory says (Moral. xxxii) that Christ’s garments became resplendent, “because in the height of heavenly clarity all the saints will cling to Him in the refulgence of righteousness. For His garments signify the righteous, because He will unite them to Himself,” according to Isaiah 49:18: “Thou shalt be clothed with all these as with an ornament.”

The bright cloud signifies the glory of the Holy Ghost or the “power of the Father,” as Origen says (Tract. iii in Matth.), by which in the glory to come the saints will be covered. Or, again, it may be said fittingly that it signifies the clarity of the world redeemed, which clarity will cover the saints as a tent. Hence when Peter proposed to make tents, “a bright cloud overshaded” the disciples.

Article 3. Whether the witnesses of the transfiguration were fittingly chosen?

Objection 1. It would seem that the witnesses of the transfiguration were unfittingly chosen. For everyone is a better witness of things that he knows. But at the time of Christ’s transfiguration no one but the angels had as yet any knowledge from experience of the glory to come. Therefore the witnesses of the transfiguration should have been angels rather than men.

Objection 2. Further, truth, not fiction, is becoming in a witness of the truth. Now, Moses and Elias were there, not really, but only in appearance; for a gloss on Luke 9:30, “They were Moses and Elias,” says: “It must be observed that Moses and Elias were there neither in body nor in soul”; but that those bodies were formed “of some available matter. It is also credible that this was the result of the angelic ministries, through the angels impersonating them.” Therefore it seems that they were unsuitable witnesses.

Objection 3. Further, it is said (Acts 10:43) that “all the prophets give testimony” to Christ. Therefore not only Moses and Elias, but also all the prophets, should have been present as witnesses.

Objection 4. Further, Christ’s glory is promised as a reward to all the faithful (2 Corinthians 3:18; Philippians 3:21), in whom He wished by His transfiguration to enkindle a desire of that glory. Therefore He should have taken not only Peter, James, and John, but all His disciples, to be witnesses of His transfiguration.

On the contrary is the authority of the Gospel.

I answer that, Christ wished to be transfigured in order to show men His glory, and to arouse men to a desire of it, as stated above (Article 1). Now men are brought to the glory of eternal beatitude by Christ–not only those who lived after Him, but also those who preceded Him; therefore, when He was approaching His Passion, both “the multitude that followed” and that “which went before, cried saying: ‘Hosanna,'” as related Matthew 21:9, beseeching Him, as it were, to save them. Consequently it was fitting that witnesses should be present from among those who preceded Him–namely, Moses and Elias–and from those who followed after Him–namely, Peter, James, and John–that “in the mouth of two or three witnesses” this word might stand.

Reply to Objection 1. By His transfiguration Christ manifested to His disciples the glory of His body, which belongs to men only. It was therefore fitting that He should choose men and not angels as witnesses.

Reply to Objection 2. This gloss is said to be taken from a book entitled On the Marvels of Holy Scripture. It is not an authentic work, but is wrongly ascribed to St. Augustine; consequently we need not stand by it. For Jerome says on Matthew 17:3: “Observe that when the Scribes and Pharisees asked for a sign from heaven, He refused to give one; whereas here in order to increase the apostles’ faith, He gives a sign from heaven, Elias coming down thence, whither he had ascended, and Moses arising from the nether world.” This is not to be understood as though the soul of Moses was reunited to his body, but that his soul appeared through some assumed body, just as the angels do. But Elias appeared in his own body, not that he was brought down from the empyrean heaven, but from some place on high whither he was taken up in the fiery chariot.

Reply to Objection 3. As Chrysostom says on Matthew 17:3: “Moses and Elias are brought forward for many reasons.” And, first of all, “because the multitude said He was Elias or Jeremias or one of the prophets, He brings the leaders of the prophets with Him; that hereby at least they might see the difference between the servants and their Lord.” Another reason was ” . . . that Moses gave the Law . . . while Elias . . . was jealous for the glory of God.” Therefore by appearing together with Christ, they show how falsely the Jews “accused Him of transgressing the Law, and of blasphemously appropriating to Himself the glory of God.” A third reason was “to show that He has power of death and life, and that He is the judge of the dead and the living; by bringing with Him Moses who had died, and Elias who still lived.” A fourth reason was because, as Luke says (9:31), “they spoke” with Him “of His decease that He should accomplish in Jerusalem,” i.e. of His Passion and death. Therefore, “in order to strengthen the hearts of His disciples with a view to this,” He sets before them those who had exposed themselves to death for God’s sake: since Moses braved death in opposing Pharaoh, and Elias in opposing Achab. A fifth reason was that “He wished His disciples to imitate the meekness of Moses and the zeal of Elias.” Hilary adds a sixth reason–namely, in order to signify that He had been foretold by the Law, which Moses gave them, and by the prophets, of whom Elias was the principal.

Reply to Objection 4. Lofty mysteries should not be immediately explained to everyone, but should be handed down through superiors to others in their proper turn. Consequently, as Chrysostom says (on Matthew 17:3), “He took these three as being superior to the rest.” For “Peter excelled in the love” he bore to Christ and in the power bestowed on him; John in the privilege of Christ’s love for him on account of his virginity, and, again, on account of his being privileged to be an Evangelist; James on account of the privilege of martyrdom. Nevertheless He did not wish them to tell others what they had seen before His Resurrection; “lest,” as Jerome says on Matthew 17:19, “such a wonderful thing should seem incredible to them; and lest, after hearing of so great glory, they should be scandalized at the Cross” that followed; or, again, “lest [the Cross] should be entirely hindered by the people” [Bede, Hom. xviii; cf. Catena Aurea; and “in order that they might then be witnesses of spiritual things when they should be filled with the Holy Ghost” [Hilary, in Matth. xvii].

Article 4. Whether the testimony of the Father’s voice, saying, “This is My beloved Son,” was fittingly added?

Objection 1. It would seem that the testimony of the Father’s voice, saying, “This is My beloved Son,” was not fittingly added; for, as it is written (Job 33:14), “God speaketh once, and repeateth not the selfsame thing the second time.” But the Father’s voice had testified to this at the time of (Christ’s) baptism. Therefore it was not fitting that He should bear witness to it a second time.

Objection 2. Further, at the baptism the Holy Ghost appeared under the form of a dove at the same time as the Father’s voice was heard. But this did not happen at the transfiguration. Therefore it seems that the testimony of the Father was made in an unfitting manner.

Objection 3. Further, Christ began to teach after His baptism. Nevertheless, the Father’s voice did not then command men to hear him. Therefore neither should it have so commanded at the transfiguration.

Objection 4. Further, things should not be said to those who cannot bear them, according to John 16:12: “I have yet many things to say to you, but you cannot bear them now.” But the disciples could not bear the Father’s voice; for it is written (Matthew 17:6) that “the disciples hearing, fell upon their face, and were very much afraid.” Therefore the Father’s voice should not have been addressed to them.

On the contrary is the authority of the Gospel.

I answer that, The adoption of the sons of God is through a certain conformity of image to the natural Son of God. Now this takes place in two ways: first, by the grace of the wayfarer, which is imperfect conformity; secondly, by glory, which is perfect conformity, according to 1 John 3:2: “We are now the sons of God, and it hath not yet appeared what we shall be: we know that, when He shall appear, we shall be like to Him, because we shall see Him as He is.” Since, therefore, it is in baptism that we acquire grace, while the clarity of the glory to come was foreshadowed in the transfiguration, therefore both in His baptism and in His transfiguration the natural sonship of Christ was fittingly made known by the testimony of the Father: because He alone with the Son and Holy Ghost is perfectly conscious of that perfect generation.

Reply to Objection 1. The words quoted are to be understood of God’s eternal speaking, by which God the Father uttered the only-begotten and co-eternal Word. Nevertheless, it can be said that God uttered the same thing twice in a bodily voice, yet not for the same purpose, but in order to show the divers modes in which men can be partakers of the likeness of the eternal Sonship.

Reply to Objection 2. Just as in the Baptism, where the mystery of the first regeneration was proclaimed, the operation of the whole Trinity was made manifest, because the Son Incarnate was there, the Holy Ghost appeared under the form of a dove, and the Father made Himself known in the voice; so also in the transfiguration, which is the mystery of the second regeneration, the whole Trinity appears–the Father in the voice, the Son in the man, the Holy Ghost in the bright cloud; for just as in baptism He confers innocence, signified by the simplicity of the dove, so in the resurrection will He give His elect the clarity of glory and refreshment from all sorts of evil, which are signified by the bright cloud.

Reply to Objection 3. Christ came to give grace actually, and to promise glory by His words. Therefore it was fitting at the time of His transfiguration, and not at the time of His baptism, that men should be commanded to hear Him.

Reply to Objection 4. It was fitting that the disciples should be afraid and fall down on hearing the voice of the Father, to show that the glory which was then being revealed surpasses in excellence the sense and faculty of all mortal beings; according to Exodus 33:20: “Man shall not see Me and live.” This is what Jerome says on Matthew 17:6: “Such is human frailty that it cannot bear to gaze on such great glory.” But men are healed of this frailty by Christ when He brings them into glory. And this is signified by what He says to them: “Arise, and fear not.”

MLA Citation

Saint Thomas Aquinas. “Christ’s transfiguration”. Summa Theologica, Fathers of the English Dominican Province translation, 1920. CatholicSaints.Info. 5 August 2016. Web. 5 November 2025. <https://catholicsaints.info/summa-theologica-christs-transfiguration/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/summa-theologica-christs-transfiguration/

Trasfigurazione del Signore

Giambettino Cignaroli (1706–1770), Transfiguration of Jesus, 1741, Cathedrale Santa Maria Matricolare. Emilei chapel.

Le tableau du retable de Giambettino Cignaroli, Transfiguration du Christ,1741, Cathédrale Santa Maria Matricolare de Vérone. La chapelle Emilei.

Giambettino Cignaroli, Trasfigurazione di Cristo,1741, Cattedrale di Santa Maria Matricolare di Verona. Cappella Emilei.


Sermons from the Latins by Robert Bellarmine, translated by James Joseph Baxter

Sermon 20

Second Sunday of Lent.

The Transfiguration.

"He was transfigured before them." — Matt. xvii. 2.

SYNOPSIS.

Ex. : I. Life and death. II. Church's liturgy. III. Raphael's Transfiguration.

I. Heaven : i. Inconceivable. 2. Pagan notions. 3. Earth's loveliest spots.

II. It consists: 1. In possessing God. 2. In being in accord with Him. 3. In enjoying delight of soul and body.

III. Its attainment : 1. Hand in picture. 2. Its meaning. 3. The Law and Gospel.

Per.: 1. Our idea of heaven. 2. Our efforts to attain it. 3. Our models.

SERMON.

Brethren, in the midst of life, alas, there is death, but happily, too, in the midst of death there is life. That is the idea of to-day's Gospel. He was transfigured before them. He had just been telling them of the tortures He was to endure, and of His death; of the lives of self-denial and the sufferings in store for them. "Far be it from us and Thee," they said, "to suffer such things." They were shocked and completely discouraged, and to fortify their shrinking souls He granted them a glimpse of heaven — He was transfigured before them. So, too, the Church; scarcely has the gloomy pall of the Lenten season closed around us, than she presents to our thoughts the glories of the Transfiguration. Like a skilful general to his army on the eve of battle, in the shadow of death she speaks to us of the joys of victory and the peace and happiness of our heavenly home. Christ and His Church lead us heavenward by alternate appeals to our hopes and our fears — for mental food they give us a judicious mixture of the bitter and the sweet. That is the idea we find embodied in Raphael's masterpiece — " The Transfiguration." Below is depicted the misery of human life — the tortured demoniac, the frantic appeals for help, and the vain efforts of even the Apostles to afford consolation or relief. But a hand points upward to the tower of comfort and support — Religion represented in the ecstasy of the Apostles, and heaven — the happy consummation of it all — reflected in the serene loveliness of the Saviour.

Brethren, when God promised Palestine to Abraham, He bade him lift up his eyes and view that region and walk in the length and the breadth thereof; and Moses while still in the desert was bidden to send messengers abroad to inspect the promised land. So, too, should we with regard to our promised land — the kingdom of heaven; but who shall be able to walk through the length and the breadth thereof? Glorious things are said of thee, O city of God, says the Psalmist, but the greater part of heaven's glories must be left untold, because even to conceive them hath not entered into the heart of man. Like all things most intimately associated with us, heaven is the best known and the least known. That there is life everlasting, our craving for happiness testifies, but what heaven is, where it is, what it contains, eye hath not seen nor ear heard. Even the imagination of a Dante or a Milton has found the description of heaven as hopeless a task, as did they seek to examine with the naked eye the midday sun. Reason, alone, unaided by faith, can give of heaven but the faintest, most shadowy picture. Among the ancient Pagan philosophers there are no less than two hundred and eighty-six opinions as to what constituted heaven, some holding it was the exercise of the highest virtue; others, the pursuit of knowledge; others, the enjoyment of all earthly blessings, etc. Their mistake was, first, in seeking to locate heaven in the enjoyment of some created thing, and since nothing created can have all the properties they instinctively felt the object of happiness should possess, they erred, secondly, in making that object not one as it should be, but the sum total of all created good things. So far, indeed, are all earthly things from being heaven, or a substitute for it, that it is only by excluding them and learning what heaven is not, that we can form any conception of what heaven really is. " In heaven," says St. Bernard, " there is nothing you can dislike and there is everything you can desire," and nothing short of that will ever satisfy the insatiable human heart. How, then, can earthly pleasure give the full joy of heaven, since pleasure, though sweet to the taste, grows bitter, and sours in the swallowing? How can virtue or knowledge be heaven, since virtue, however exalted, is perfected in infirmity; and knowledge, the most profound, is to learn how little we know? How can honors be heaven, since uneasy lies even the head that wears a crown; or riches, which only whet the appetite for more; or power, since timid kings must have their warlike bodyguards; or any or all created goods, since back of each we see the grim figure of death awaiting his turn? Some dying saints, they say, have received, ere death, the joys of heaven; and oftentimes, in dreams, we traverse fields Elysian, but, apart from empty dreams or doubtful vision, there is no heaven here. There is an island in a southern sea — the isle of Capri — the loveliest spot on earth — where Nature rivals God for man's affections, and God, to hold man's love, must needs perform a yearly miracle; and tourists call it paradise; but among the peasants I found the direst poverty, nor aught of happiness save one, a lonely hermit on the mountain top, his thoughts intent on God. Another day in the great St. Peter's, thronged with people from every land, the Pontiff celebrated Mass, and when the elevation came and every head, from prince to peasant, bowed, and sword and muskets clanged as soldiers kneeled, and a tiny ray of light played round the Pontiffs head, and a tiny ray of sound from a silver bell alone broke the stillness, till down from the dome came the heavenly music of the trumpeters — then people said 'twas heaven, and, truth to say, 'twas like it — but no! many a sinful, unbelieving heart was there, many a sorrow-laden soul; many a form bending under a weight of woe as heavy as that of the heartbroken Leo; but for heaven, we must look higher still — to the consecrated Host, to the transfigured Saviour, to God; for we read in St. John, that this is " eternal life — to know Thee — the only true God, and Jesus Christ whom Thou hast sent."

Brethren, the vision, the possession, of God, and that alone, is heaven, just as the loss of God, and that alone, is hell. Our yearning for happiness will not be appeased by shadows of God's perfections such as creatures are; it demands the reality — God Himself. " When Thy glory shall have appeared," says the Psalmist, " I shall be satisfied." And never sooner — and why? " Because," says St. John, " we will be like Him when we see Him as He is." Our happiness and that of God will be identical, consisting in the contemplation of Himself — the all-true, the all-good, the all-beautiful. As the moon and stars catching the sun's rays are made to resemble the sun itself, so the beatified souls shine like the Sun of Justice Himself, in the kingdom of their Father. The riches of the beatific vision fill the measure of all our heart's desires. " I am thy reward, exceeding great," says the Lord. Our soul with its memory, understanding, and will, is a triangle of infinite extent, which this earthly globe can never fill, which nothing can ever fill but that other infinite triangle, the three in one — the triune God, who fills it with good measure and pressed down and flowing over. Besides the riches of the Divinity, we will enjoy in heaven unlimited power — a certain omnipotence. Our wills shall be so attuned to that of God, that our wish becomes His and His ours, so that of us as of Him it will be true that we will be able to do all things in heaven and on earth and no one shall be able to resist our will. And as for honors, He has promised that whosoever shall have conquered in the battle of life, He will give him to sit with Him in His throne, even as He hath conquered and sitteth in the throne with the Father. If, even here, worldly power is transitory and the glory of the saints more enduring than brass, how much more so hereafter, where true merit is never overlooked and honors are eternal! Our temple of fame will there be founded on the eternal rock and not, as here, on the shifting sands of time. And as for pleasure, — who shall foretell the joys of heaven! " Lord, it is good for us to be here," cried the three Apostles, and in the ecstasy of the moment, forgetful of all else, they proposed to build three tabernacles wherein the vision might last and they enjoy it forever. When the Queen of Saba visited Solomon she exclaimed: " O blessed are thy servants who stand before thee always and hear thy wisdom! " But far more blessed they who stand forever face to face with the God of Solomon— the Author of wisdom and goodness. If faith, hope, and charity, are at the bottom of every true enjoyment here, as they are, what will be our delight when faith becomes the vision of God, when hope becomes possession, and charity is perfected ! Delight, not for the soul alone, but for the body too — where the eyes shall feast on the glories of God, of Mary and the blessed; and the ears be ravished with heavenly music; where loving friends are reunited to share each other's joys, not for a day or a year, but forever. " For God," says St. Paul, " shall wipe away all tears from their eyes and death shall be no more, nor mourning, nor crying, nor sorrow, but joy perennial, and happiness eternal." And all this in a land as lovely as a dream. Look up to heaven on a starry night and reflect, if the outer walls of God's city are so magnificent, what must be the splendor of the interior! Consider all this and you will say with the Psalmist: " Thy friends, O God, are made exceeding honorable." You will agree with St. Paul that " the sufferings of this life are not worthy to be compared to the glory to come."

Brethren, I would be to you, this morning, the hand pointing to the transfigured Saviour — to heaven. I would have that vision so fill you with hope and encouragement that you would exclaim: " Lord, it is good for us to be here " — that your thoughts would wander thither often— that you would ardently desire to abide there forever and act accordingly. And what, you ask, must I do to gain eternal life? " If you would enter into life," says Our Lord, " keep the commandments." How small the labor! How unspeakable the reward! In the Old Law, to keep the commandments was a difficult task, for man had no example to follow. God said to Abraham: " Walk thou before Me and be perfect and I will be your reward, exceeding great." But in the New Law, Christ leads the way, and only asks that each take up his cross and follow Him— only asks that each perform the ordinary duties of his state and patiently endure the ills of life, from the higher motive of pleasing God and gaining heaven.

Brethren, are we doing that little? Do we regard heaven as a shadowy myth or a reality; or if a reality, do we act up to it? What are we doing, what are we willing to do for heaven? Not half, I venture to say what we would endure to gain a purse of gold, or a fat office, or a moment of sensuous pleasure. Consider the mighty efforts men put forth to accomplish worldly ends — a loss of energy which, if rightly used, would raise the whole world up to God. On the other hand, consider how little is done for heaven; how rare the ideal Christian. Ah, we sow sparingly, and unless God, out of pure benevolence, gives the increase, we will reap sparingly. Mediocrity is the curse of modern Christianity, for he who is content with mediocrity is the devil's right-hand man. And yet, mediocre as we are, we expect the reward of saints. Think of the saints — the lives they lived and the deaths they died, and ask yourself — how like am I to them, what will become of me, since even they trembled for their destiny? Not that we can all be monks and nuns, but we can, at least, cultivate their spirit. If we cannot be poor in fact, we can be poor in spirit. If we cannot suffer persecution and die martyrs, we can, at least, be meek and humble. If we cannot take the vow of chastity, we can, at least, be clean of heart. And talk as we may, criticise as we may, we must admit that the humble monk and gentle nun have best solved the problem of salvation. Mark them well; their calm faces, and sweet plaintive voices, and spare frames and gentle manners, and hearts weaned from the world, and wills subdued. And though their meekness meet with insult and their purity with slander and their gravity with suspicion, still they have Christ for their portion, and enjoy a continuous ecstasy before their transfigured Saviour. Brethren, let us follow their lead, that when they shall have come into the high places prepared for them, you and I also may take our lowly station in the kingdom of the Father.

SOURCE : https://en.wikisource.org/wiki/Sermons_from_the_Latins/Sermon_19

Trasfigurazione del Signore

Unknown Icon Painter, Cretan (active around 1550), Transfiguration of Jesus, egg tempera on wood, 77 x 51, Icon Museum Recklinghausen, North Rhine-Westphalia, Germany


The Holy Transfiguration of our Lord God and Savior Jesus Christ (the Second “Feast of the Savior” in August)

Commemorated on August 6

Troparion & Kontakion

Discourse on the Holy Transfiguration of Our Lord God and Savior Jesus Christ of Saint Gregory Palamas, Archbishop of Thessalonica

For an explanation of the present Feast and understanding of its truth, it is necessary for us to turn to the very start of today’s reading from the Gospel: “Now after six days Jesus took Peter, James and John his brother, and led them up onto a high mountain by themselves” (Mt.17:1).

First of all we must ask, from whence does the Evangelist Matthew begin to reckon with six days? From what sort of day is it? What does the preceding turn of speech indicate, where the Savior, in teaching His disciples, said to them: “For the Son of Man shall come with his angels in the glory of His Father,” and further: “Amen I say to you, there are some standing here who shall not taste death, until they have seen the Son of Man coming in His Kingdom” (Mt.16:27-28)? That is to say, it is the Light of His own forthcoming Transfiguration which He terms the Glory of His Father and of His Kingdom.

The Evangelist Luke points this out and reveals this more clearly saying: “Now it came to pass about eight days after these words, that He took Peter and John and James, and went up the mountain to pray. And as He prayed, His countenance was altered, and His raiment became a radiant white” (Luke 9:28-29). But how can the two be reconciled, when one of them speaks definitively about the interval of time as being eight days between the sayings and the manifestation, whereas the other (says): “after six days?”

There were eight on the mountain, but only six were visible. Three, Peter, James and John, had come up with Jesus, and they saw Moses and Elias standing there and conversing with Him, so altogether there were six of them. However, the Father and the Holy Spirit were invisibly with the Lord: the Father, with His Voice testifying that this was His Beloved Son, and the Holy Spirit shining forth with Him in the radiant cloud. Thus, the six are actually eight, and there is no contradiction regarding the eight. Similarly, there is no contradiction with the Evangelists when one says “after six days,” and the other says “eight days after these words.”

But these twofold sayings as it were present is a certain format set in mystery, and together with it that of those actually present upon the Mount. It stands to reason, and everyone rationally studying in accordance with Scripture knows that the Evangelists are in agreement one with another. Luke spoke of eight days without contradicting Matthew, who declared “after six days.” There is not another day added on to represent the day on which these sayings were uttered, nor is the day on which the Lord was transfigured added on (which a rational person might reasonably imagine to be added to the days of Matthew).

The Evangelist Luke does not say “after eight days” (like the Evangelist Matthew says “after six days”), but rather “it came to pass eight days after these words.” But where the Evangelists seem to contradict one another, they actually point out to us something great and mysterious. In actual fact, why did the one say “after six days,” but the other, in ignoring the seventh day, have in mind the eighth day? It is because the great vision of the Light of the Transfiguration of the Lord is the mystery of the Eighth Day, i.e., of the future age, coming to be revealed after the passing away of the world created in six days.

About the power of the Divine Spirit, through Whom the Kingdom of God is to be revealed, the Lord predicted: “There are some standing here who shall not taste death, until they have seen the Son of Man coming in His Kingdom” (Mt.16:28). Everywhere and in every way the King will be present, and everywhere will be His Kingdom, since the advent of His Kingdom does not signify the passing over from one place to another, but rather the revelation of its power of the Divine Spirit. That is why it is said: “come in power.” And this power is not manifest to simply ordinary people, but to those standing with the Lord, that is to say, those who have affirmed their faith in Him like Peter, James and John, and especially those who are free of our natural abasement. Therefore, and precisely because of this, God manifests Himself upon the Mount, on the one hand coming down from His heights, and on the other, raising us up from the depths of abasement, since the Transcendent One takes on mortal nature. Certainly, such a manifest appearance by far transcends the utmost limits of the mind’s grasp, as effectualized by the power of the Divine Spirit.

Thus, the Light of the Transfiguration of the Lord is not something that comes to be and then vanishes, nor is it subject to the sensory faculties, although it was contemplated by corporeal eyes for a short while upon an inconsequential mountaintop. But the initiates of the Mystery, (the disciples) of the Lord at this time passed beyond mere flesh into spirit through a transformation of their senses, effectualized within them by the Spirit, and in such a way that they beheld what, and to what extent, the Divine Spirit had wrought blessedness in them to behold the Ineffable Light.

Those not grasping this point have conjectured that the chosen from among the Apostles beheld the Light of the Transfiguration of the Lord by a sensual and creaturely faculty, and through this they attempt to reduce to a creaturely level (i.e., as something “created”) not only this Light, the Kingdom and the Glory of God, but also the Power of the Divine Spirit, through Whom it is meet for Divine Mysteries to be revealed. In all likelihood, such persons have not heeded the words of the Apostle Paul: “Eye has not seen, nor ear heard, nor has it entered into the heart of man, what things God has prepared for those who love Him. But to us God has revealed them through His Spirit. For the Spirit searches all things, even the deep things of God” (1 Cor.2:9-10).

So, with the onset of the Eighth Day, the Lord, taking Peter, James and John, went up on the Mount to pray. He always prayed alone, withdrawing from everyone, even from the Apostles themselves, as for example when with five loaves and two fish He fed the five thousand men, besides women and children (Mt.14:19-23). Or, taking with Him those who excelled others, as at the approach of His Saving Passion, when He said to the other disciples: “Sit here while I go over there and pray” (Mt.26:36). Then He took with Him Peter, James and John. But in our instance right here and now, having taken only these same three, the Lord led them up onto a high mountain by themselves and was transfigured before them, that is to say, before their very eyes.

“What does it mean to say: He was transfigured?” asks the Golden-Mouthed Theologian (Chrysostom). He answers this by saying: “It revealed something of His Divinity to them, as much and insofar as they were able to apprehend it, and it showed the indwelling of God within Him.” The Evangelist Luke says: “And as He prayed, His countenance was altered” (Luke 9:29); and from the Evangelist Matthew we read: “And His face shone as the sun” (Mt.17:2). But the Evangelist said this, not in the context that this Light be thought of as subsistent for the senses (let us put aside the blindness of mind of those who can conceive of nothing higher than what is known through the senses). Rather, it is to show that Christ God, for those living and contemplating by the Spirit, is the same as the sun is for those living in the flesh and contemplating by the senses. Therefore, some other Light for the knowing the Divinity is not necessary for those who are enriched by Divine gifts.

That same Inscrutable Light shone and was mysteriously manifest to the Apostles and the foremost of the Prophets at that moment, when (the Lord) was praying. This shows that what brought forth this blessed sight was prayer, and that the radiance occured and was manifest by uniting the mind with God, and that it is granted to all who, with constant exercise in efforts of virtue and prayer, strive with their mind towards God. True beauty, essentially, can be contemplated only with a purified mind. To gaze upon its luminance assumes a sort of participation in it, as though some bright ray etches itself upon the face.

Even the face of Moses was illumined by his association with God. Do you not know that Moses was transfigured when he went up the mountain, and there beheld the Glory of God? But he (Moses) did not effect this, but rather he underwent a transfiguration. However, our Lord Jesus Christ possessed that Light Himself. In this regard, actually, He did not need prayer for His flesh to radiate with the Divine Light; it was but to show from whence that Light descends upon the saints of God, and how to contemplate it. For it is written that even the saints “will shine forth like the sun” (Mt.13:43), which is to say, entirely permeated by Divine Light as they gaze upon Christ, divinely and inexpressibly shining forth His Radiance, issuing from His Divine Nature. On Mount Tabor it was manifest also in His Flesh, by reason of the Hypostatic Union (i.e., the union of the two perfect natures, divine and human, within the divine Person [Hypostasis] of Christ, the Second Person of the Most Holy Trinity). The Fourth Ecumenical Council at Chalcedon defined this Hypostatic union of Christ’s two natures, divine and human, as “without mingling, without change, without division, without separation.”

We believe that at the Transfiguration He manifested not some other sort of light, but only that which was concealed beneath His fleshly exterior. This Light was the Light of the Divine Nature, and as such, it was Uncreated and Divine. So also, in the teachings of the Fathers, Jesus Christ was transfigured on the Mount, not taking upon Himself something new nor being changed into something new, nor something which formerly He did not possess. Rather, it was to show His disciples that which He already was, opening their eyes and bringing them from blindness to sight. For do you not see that eyes that can perceive natural things would be blind to this Light?

Thus, this Light is not a light of the senses, and those contemplating it do not simply see with sensual eyes, but rather they are changed by the power of the Divine Spirit. They were transformed, and only in this way did they see the transformation taking place amidst the very assumption of our perishability, with the deification through union with the Word of God in place of this.

So also she who miraculously conceived and gave birth recognized that the One born of her is God Incarnate. So it was also for Simeon, who only received this Infant into his arms, and the aged Anna, coming out [from the Jerusalem Temple] for the Meeting, since the Divine Power illumined, as through a glass windowpane, giving light for those having pure eyes of heart.

And why did the Lord, before the beginning of the Transfiguration, choose the foremost of the Apostles and lead them up onto the Mount with Him? Certainly, it was to show them something great and mysterious. What is particularly great or mysterious in showing a sensory light, which not only the foremost, but all the other Apostles already abundantly possessed? Why would they need a transforming of their eyes by the power of the Holy Spirit for a contemplation of this Light, if it were merely sensory and created? How could the Glory and the Kingdom of the Father and the Holy Spirit project forth in some sort of sensory light? Indeed, in what sort of Glory and Kingdom would Christ the Lord come at the end of the ages, when there would not be necessary anything in the air, nor in expanse, nor anything similar, but when, in the words of the Apostle, “God will be all in all” (1 Cor.15: 28)? That is to say, will He alter everything for all? If so, then it follows that light is included.

Hence it is clear that the Light of Tabor was a Divine Light. And the Evangelist John, inspired by Divine Revelation, says clearly that the future eternal and enduring city “has no need of the sun or moon to shine upon it. For the Glory of God lights it up, and the Lamb will be its lamp” (Rev 21:23). Is it not clear, that he points out here that this [Lamb] is Jesus, Who is divinely transfigured now upon Tabor, and the flesh of Whom shines, is the lamp manifesting the Glory of divinity for those ascending the mountain with Him?

John the Theologian also says about the inhabitants of this city: “they will not need light from lamps, nor the light of the sun, for the Lord God will shed light upon them, and night shall be no more” (Rev 22:5). But how, we might ask, is there this other light, in which “there is no change, nor shadow of alteration” (Jas 1:17)? What light is there that is constant and unsetting, unless it be the Light of God? Moreover, could Moses and Elias (and particularly the former, who clearly was present only in spirit, and not in flesh [Elias having ascended bodily to Heaven on the fiery chariot]) be shining with any sort of sensory light, and be seen and known? Especially since it was written of them: “they appeared in glory, and spoke of his death, which he was about to fulfill at Jerusalem” (Luke 9:30-31). And how otherwise could the Apostles recognize those whom they had never seen before, unless through the mysterious power of the Divine Light, opening their mental eyes?

But let us not tire our attention with the furthermost interpretations of the words of the Gospel. We shall believe thus, as those same ones have taught us, who themselves were enlightened by the Lord Himself, insofar as they alone know this well: the Mysteries of God, in the words of a prophet, are known to God alone and His perpetual proximity. Let us, considering the Mystery of the Transfiguration of the Lord in accord with their teaching, strive to be illumined by this Light ourselves and encourage in ourselves love and striving towards the Unfading Glory and Beauty, purifying our spiritual eyes of worldly thoughts and refraining from perishable and quickly passing delights and beauty which darken the garb of the soul and lead to the fire of Gehenna and everlasting darkness. Let us be freed from these by the illumination and knowledge of the incorporeal and ever-existing Light of our Savior transfigured on Tabor, in His Glory, and of His Father from all eternity, and His Life-Creating Spirit, Whom are One Radiance, One Godhead, and Glory, and Kingdom, and Power now and ever and unto ages of ages. Amen.

SOURCE : https://www.oca.org/saints/lives/2025/08/06/102215-the-holy-transfiguration-of-our-lord-god-and-savior-jesus-christ


Trasfigurazione del Signore

6 agosto

La liturgia romana leggeva il brano evangelico riferito all'episodio della trasfigurazione il sabato delle Quattro Tempora di Quaresima, mettendo così in relazione questo mistero con quello della passione. Lo stesso evangelista Matteo inizia il racconto con le parole: «Sei giorni dopo» (cioè dopo la solenne confessione di Pietro e il primo annuncio della passione), «Gesù prese con sé Pietro, Giacomo e Giovanni, suo fratello, e li condusse sopra un alto monte, in disparte. E si trasfigurò davanti a loro: il suo volto risplendette come il sole e le sue vesti divennero candide come la luce». C'è in questo episodio una netta contrapposizione all'agonia dell'orto del Getsemani. La trasfigurazione, che fa parte del mistero della salvezza, è ben degna di una celebrazione liturgica che la Chiesa, sia in Occidente come in Oriente, ha comunque celebrato in vario modo e in date differenti, finché papa Callisto III elevò di grado la festa, estendendola alla Chiesa universale. (Avvenire)

Martirologio Romano: Festa della Trasfigurazione del Signore, nella quale Gesù Cristo, il Figlio Unigenito, l’amato dell’Eterno Padre, davanti ai santi Apostoli Pietro, Giacomo e Giovanni, avendo come testimoni la legge ed i profeti, manifestò la sua gloria, per rivelare che la nostra umile condizione di servi da lui stesso assunta era stata per opera della grazia gloriosamente redenta e per proclamare fino ai confini della terra che l’immagine di Dio, secondo la quale l’uomo fu creato, sebbene corrotta in Adamo, era stata ricreata in Cristo.

Il 6 agosto la Chiesa fa memoria della Trasfigurazione di Nostro Signore. Gesù scelse di prendere con sé il primo Papa e «i figli del tuono» («Boanèrghes», Mc 3, 17) per salire sul Monte Tabor a pregare. Sei giorni prima aveva detto ai suoi discepoli: «vi sono alcuni tra i presenti che non morranno finché non vedranno il Figlio dell’uomo venire nel suo regno» (Mt 16, 28) ed ecco che Pietro, Giacomo e Giovanni furono scelti per assistere all’ineffabile: Cristo apparve nel suo Corpo glorioso.

Infatti, mentre pregava, «il suo volto cambiò d’aspetto e la sua veste divenne candida e sfolgorante» (Lc 9, 29) e due uomini, anch’essi apparsi nella loro gloria, parlavano con Lui del compimento in Gerusalemme del suo sacrificio: erano Mosè ed Elia che rappresentavano la Legge e i Profeti.

Sant’Agostino spiega, nel Discorso 78, che i suoi vestiti sono la sua Chiesa. «Se i vestiti non fossero tenuti ben stretti da colui che l’indossa, cadrebbero. Che c’è di strano se mediante il vestito bianchissimo viene simboleggiata la Chiesa, dal momento che sentite dire dal profeta Isaia: Anche se i vostri peccati fossero come scarlatto, lì farò diventare bianchi come neve (Is 1, 18)?». Dunque anche se i peccati commessi dagli uomini di Chiesa fossero di colore rosso scarlatto, la sua Sposa avrebbe comunque un abito candido e rilucente grazie al Sole, Cristo.

A tale visione Pietro esprime sentimenti soltanto umani, senza pensieri soprannaturali: «Maestro, è bello per noi stare qui. Facciamo tre tende, una per te, una per Mosè e una per Elia» e, a questo punto, l’evangelista Luca precisa: «Egli non sapeva quel che diceva»; Pietro, la pietra sulla quale Cristo avrebbe edificato la sua Chiesa, seppure di fronte alla bellezza della maestà del Salvatore, utilizza canoni di carattere terreno. Spiega ancora sant’Agostino: «È bello per noi, o Signore – dice – stare qui. Era infastidito dalla folla, aveva trovato la solitudine sul monte; lì aveva Cristo come cibo dell’anima.

Perché avrebbe dovuto scendere per tornare alle fatiche e ai dolori mentre lassù era pieno di sentimenti di santo amore verso Dio e che gl’ispiravano perciò una santa condotta? Voleva star bene». Di fronte a Cristo glorioso Pietro aveva trovato la felicità e non avrebbe più voluto muoversi da quel luogo. La risposta giunse mentre egli ancora parlava: arrivò una nube e li avvolse e da essa uscì una voce: «Questi è il Figlio mio, l’eletto; ascoltatelo», la stessa voce che si era udita quando San Giovanni Battista aveva battezzato Gesù sulle rive del Giordano: «Tu sei il Figlio mio prediletto, in te mi sono compiaciuto» (Mc 1,9-11).

E quando la voce cessò Gesù rimase solo. Il Vescovo di Tagaste afferma che Pietro cercava tre tende, ma la risposta venuta dal Cielo mostrò invece «che noi ne abbiamo una sola, mentre la mentalità umana voleva dividerla. Cristo è la Parola di Dio, Parola di Dio nella Legge, Parola di Dio nei Profeti. Perché, o Pietro, cerchi di dividerlo? È necessario piuttosto che tu rimanga unito a lui. Tu cerchi tre tende: devi comprendere ch’è una sola!». Sempre vere, sempre attuali le parole di questo Padre della Chiesa, il Papa è chiamato a non dividere Cristo: «Scendi, Pietro; desideravi riposare sul monte: scendi; predica la parola di Dio, insisti in ogni occasione opportuna e importuna, rimprovera, esorta, incoraggia usando tutta la tua pazienza e la tua capacità d’insegnare.

Lavora, affaticati molto, accetta anche sofferenze e supplizi affinché, mediante il candore e la bellezza delle buone opere, tu possegga nella carità ciò ch’è simboleggiato nel candore delle vesti del Signore. Poiché nell’elogio della carità, letto nella lettera dell’Apostolo, abbiamo sentito: Non cerca i propri interessi (1 Cor 13, 5). Non cerca i propri interessi perché dona quel che possiede».

Su quel monte il Padre si manifestò nella voce, il Figlio nella sua carne trasfigurata, lo Spirito Santo nella nube luminosa. E Pietro desiderava fare una tenda per il Re che non volle possedere neanche una pietra su cui posare il capo? Il Salvatore non venne per preparare case temporanee nella logica del mondo, ma per predisporre una splendida e perenne dimora nel Suo Regno, dove il grano ondeggerà nel Dio Uno e Trino.

Autore: Cristina Siccardi

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21300


BENEDETTO XVI

ANGELUS

Piazza San Pietro

II Domenica di Quaresima, 12 marzo 2006

Cari fratelli e sorelle!

Ieri mattina si è conclusa la settimana di Esercizi Spirituali, che il Patriarca emerito di Venezia, Cardinale Marco Cè, ha predicato qui nel Palazzo Apostolico. Sono stati giorni dedicati interamente all'ascolto del Signore, che sempre ci parla, ma s'aspetta da noi una più grande attenzione specialmente in questo tempo di Quaresima. Ce lo ricorda anche la pagina evangelica dell'odierna domenica, riproponendo il racconto della trasfigurazione di Cristo sul monte Tabor. Mentre stavano attoniti al cospetto del Signore trasfigurato che discorreva con Mosè ed Elia, Pietro, Giacomo e Giovanni furono a un tratto avvolti da una nube, dalla quale uscì una voce che proclamò: "Questi è il Figlio mio prediletto; ascoltatelo!" (Mc 9, 7).

Quando si ha la grazia di provare una forte esperienza di Dio, è come se si vivesse qualcosa di analogo a quanto avvenne per i discepoli durante la Trasfigurazione: per un momento si pregusta qualcosa di ciò che costituirà la beatitudine del Paradiso. Si tratta in genere di brevi esperienze, che Dio a volte concede, specialmente in vista di dure prove. A nessuno, però, è dato di vivere "sul Tabor" mentre si è su questa terra. L'esistenza umana infatti è un cammino di fede e, come tale, procede più nella penombra che in piena luce, non senza momenti di oscurità e anche di buio fitto. Finché siamo quaggiù, il nostro rapporto con Dio avviene più nell'ascolto che nella visione; e la stessa contemplazione si attua, per così dire, ad occhi chiusi, grazie alla luce interiore accesa in noi dalla Parola di Dio.

La stessa Vergine Maria, pur essendo tra tutte le creature umane la più vicina a Dio, ha camminato giorno dopo giorno come in un pellegrinaggio della fede (cfr Lumen gentium, 58), custodendo e meditando costantemente nel suo cuore la Parola che Dio le rivolgeva, sia attraverso le Sacre Scritture sia mediante gli avvenimenti della vita del suo Figlio, nei quali riconosceva e accoglieva la misteriosa voce del Signore. Ecco allora il dono e l'impegno per ognuno di noi nel tempo quaresimale: ascoltare Cristo, come Maria. Ascoltarlo nella sua Parola, custodita nella Sacra Scrittura. Ascoltarlo negli eventi stessi della nostra vita cercando di leggere in essi i messaggi della Provvidenza. Ascoltarlo, infine, nei fratelli, specialmente nei piccoli e nei poveri, in cui Gesù stesso domanda il nostro amore concreto. Ascoltare Cristo e ubbidire alla sua voce: è questa la via maestra, l'unica, che conduce alla pienezza della gioia e dell'amore.

Dopo l'Angelus:

Je salue cordialement les pèlerins francophones. Que votre rencontre personnelle du Seigneur, pendant ce temps du carême, illumine vos yeux et vos coeurs. Qu'en vous mettant à l'écoute du Fils bien-aimé de Dieu vous trouviez la joie et le bonheur d'en être les disciples parmi les hommes d'aujourd'hui! Avec ma Bénédiction apostolique.

I am happy to greet all the English-speaking visitors present at today's Angelus, especially the group of pilgrims from Ontario, Canada. On this Second Sunday of Lent, the Gospel of Saint Mark presents to us an account of the Transfiguration. God the Father instructs us to listen to Jesus, his beloved Son. Let us pray that our Lenten journey will open our hearts to Christ and his saving message! He leads us through his suffering and death, to a share in his glorious Resurrection. Upon all of you I invoke God's abundant blessings and wish you a good Sunday!

Ganz herzlich begrüße ich alle deutschsprachigen Pilger hier auf dem Petersplatz. Das heutige Evangelium von der Verklärung des Herrn erlaubt uns schon jetzt in der Fastenzeit einen Vorausblick auf die Herrlichkeit Jesu Christi. Diese frohe Botschaft schenke uns Kraft und Zuversicht auf dem Weg des Gebetes und der Buße in Vorbereitung auf das Osterfest. Euch allen wünsche ich einen gesegneten Sonntag.

Saludo con afecto a los peregrinos de lengua española, especialmente a los fieles de la comunidad parroquial de San Saturnino, de Alcorcón. En nuestro camino hacia la Pascua, la liturgia del segundo domingo de cuaresma nos invita a contemplar a Jesús como al Hijo amado del Padre que se entrega por nuestra salvación, para que también nosotros mediante la ofrenda de nuestra propia vida seamos transformados a su imagen. ¡Feliz domingo!

Saúdo também os visitantes de língua portuguesa que participam deste encontro mariano. De modo especial, abraço fraternalmente o grupo de religiosos e leigos brasileiros que, em preparação da Páscoa, peregrinaram nestes dias por algumas Basílicas romanas, em sinal de penitência e de solidariedade com a Campanha da Fraternidade promovida pela Igreja no Brasil. Que Deus vos abençoe!

Pozdrawiam pielgrzymów z Polski, zwłaszcza z Gdańska i Lublina. Nawiedzenie grobów apostołów Piotra i Pawła niech owocuje w waszych sercach umocnieniem wiary i świadomości kościelnej komunii. Niech Wam Bóg błogosławi!

[Saluto i pellegrini giunti dalla Polonia, in modo particolare di Danzica e di Lublino. La visita alle tombe degli apostoli Pietro e Paolo consolidi nei vostri cuori la fede e la coscienza della comunione ecclesiale. Dio vi benedica!]

Sveikinu lietuvius maldininkus ypač kunigus, švenčiančius penkiolikos metų kunigystės sukaktį! Būkite tvirti Jėzaus Kristaus meilės liudytojai ir Jo Evangelijos skleidėjai. Jus lydžiu savo malda ir mielai suteikiu Apaštalinį Palaiminimą.

[Saluto i pellegrini lituani, in modo particolare i sacerdoti che celebrano il quindicesimo anniversario di sacerdozio. Siate forti nella testimonianza dell’amore di Gesù Cristo e nell’annuncio del suo Vangelo. Vi accompagno con la preghiera e vi imparto volentieri la Benedizione Apostolica.]

Saluto con affetto i pellegrini di lingua italiana, in particolare i gruppi provenienti da Alvito, da Campotamaso di Valdagno e dalla parrocchia San Giovanni Apostolo ed Evangelista in Roma; i Cresimandi di Galzignano Terme con i genitori; i ragazzi di Oggiono con i catechisti; la Scuola dell'Infanzia "Regina Carmeli" di Milano e la Schola cantorum con altri fedeli di Lènola. A tutti auguro una buona domenica.

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La Santa Sede

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060312.html

Trasfigurazione del Signore

Transfiguration of Jesus1130-1140, Capella Palatina, Palermo


Festa della Trasfigurazione – 6 Agosto

Lucia, della comunita’ di Gerusalemme, racconta che questa festa e’ stata istituita per ricordare un evento che e’ narrato nei tre Vangeli sinottici e nella Seconda Lettera di Pietro. Mentre si avvicinava l’ora della sua passione e morte, Gesu’ ha permesso a tre dei suoi discepoli di essere testimoni della sua gloria.

La storia di questa festa risale al IV secolo quando l’imperatrice Elena fece costruire la Chiesa della Trasfigurazione sul Monte Tabor, in Galilea, il luogo dove la tradizione cristiana ha collocato l’evento. Nel V secolo la festa era comune alle Chiese d’Oriente e oggi questa festa e’ una delle dodici grandi feste celebrate nella Chiesa ortodossa. Nella Chiesa occidentale, per molti anni, la festa era celebrata solo localmente, divenne una festa ufficiale solo a partire dal XV secolo. (Possiamo notare che questa e’ la prova di una differenza importante: la Chiesa d’Occidente enfatizza la passione del Signore, mentre la Chiesa d’Oriente pone l’accento sulla sua gloria divina). I grandi mistici in Oriente, come i Padri del deserto o San Serafino di Sarov, ricevono la grazia della Trasfigurazione o “la luce del Tabor”, mentre i mistici occidentali considerano come suprema grazia ricevere le stimmate del Signore (le piaghe che Cristo ha ricevuto durante la sua passione). Non e’ un caso che il luogo piu’ santo della cristianita’ e’ chiamato “il Santo Sepolcro” in Occidente mentre in Oriente “Chiesa della Risurrezione”).

I Vangeli (Matteo 17,1-9; Marco 9,2-13; Luca 9,28-36) descrivono la Trasfigurazione di Gesu’ come un evento parallelo alla rivelazione sul Sinai. Una montagna alta, una nuvola che la copre (cfr Esodo 19) nella quale entrano i testimoni scelti mentre gli altri rimangono all’esterno (Esodo 20,21), e che vedono la gloria di Dio (Esodo 24,9-11), una grande luce (Esodo 24,17), la voce del Signore nel mezzo della nuvola (Esodo 24,16) ... e gli apostoli addormentati che improvvisamente si svegliano per vedere la gloria di Dio. (Secondo la tradizione ebraica, al Sinai i figli di Israele si svegliarono un po’ troppo tardi e non videro l’inizio della Teofania (e questa e’ l’origine dell’abitudine di rimanere svegli tutta la notte in occasione della festa del Dono della Torah (Shavuot) cosi’ da essere pronti all’avvicinarsi del mattino).

Al risveglio, i discepoli vedono Gesu’ che irradia una luce particolare che non e’ di questa terra, mentre parla con Mose’ ed Elia – i due profeti maggiori di Israele con i quali Dio ha parlato sul Sinai: con Mose’, nella voce del tuono, nei lampi e nel suono fortissimo della tromba (Es 19,16); con Elia, nel “mormorio di un vento leggero” (1Re 19, 11-12). Ora Dio parla loro attraverso l’Uomo.

Per questi tre discepoli eletti, la nuova Chiesa ha preparato un posto speciale, anche se non e’ il posto chiesto da Giacomo e Giovanni, accecati dalla visione della gloria di Gesu’: di sedersi uno alla sua destra e l’altro alla sua sinistra nel suo Regno, una richiesta che provoca Pietro, che ha gia’ un ruolo di leader, e che fa arrabbiare gli altri discepoli. Pietro sara’ il capo della Chiesa sulla terra. Giacomo sara’ il primo discepolo a morire martire. Giovanni sara’ l’ultimo testimone della vita terrena di Gesu’ che portera’ la Chiesa verso le profondita’ della vita mistica. Questi tre discepoli sono stati tra i primi ad aver lasciato tutto per seguire Gesu’. E solo loro sono stati testimoni di alcuni eventi particolari: la prima guarigione nella casa di Pietro, quella della suocera (Marco 1,29-31), la pesca miracolosa (Luca 5,1-11), la risurrezione della figlia di Giairo (Luca 8,49-56), la preghiera di Gesu’ al Getsemani (Matteo 26,36-46). Solo a loro era stato concesso di vedere Cristo nella sua gloria in modo che la loro fede possa essere rafforzata in vista delle prove ancora da venire.

Sul monte della Trasfigurazione, ci viene data un’immagine della pienezza della Chiesa e della Rivelazione: Mose’ – la Torah; Elia – i profeti; gli apostoli – il Nuovo Testamento, tutti riuniti attorno a Gesu’ e in Gesu’. L’Israele della prima alleanza e l’Israele della nuova alleanza, con Pietro che Dio scelse per annunciare la parola della Buona Novella ai pagani (Atti 15,7), cosi’ che anche loro possano intrapprendere la via del pentimento che conduce alla vita vera (Atti 11,18). Intorno a Gesu’, la Chiesa si riunisce, quelli della prima alleanza e quelli della nuova alleanza, con tutta la ricchezza dei suoi carismi e dei suoi doni: dell’autorita’ e del servizio, della predicazione che porta alla testimonianza e anche al martirio, e della contemplazione mistica. Chiesa celeste e Chiesa terrena. Unita’ del Padre, del Figlio e dello Spirito Santo. Come al Battesimo al Giordano, il Padre rende testimonianza al Figlio: “Questo e’ il mio Figlio prediletto, in cui mi sono compiaciuto. Ascoltatelo”.

Non a tutti e’ permesso di salire sul Sinai e di ricevere le rivelazioni divine. Tuttavia, qui e ora, sulla terra: “Ascoltatelo!”. Perche’ “In nessun altro c'è salvezza; non vi è infatti altro nome dato agli uomini sotto il cielo nel quale è stabilito che possiamo essere salvati" (Atti 4,12).

Vicariato San Giacomo per i cattolici di lingua ebraica in Israele

SOURCE : https://www.catholic.co.il/index.php?option=com_content&view=article&id=11315:the-feast-of-the-transfiguration-august-6-it&catid=35&Itemid=387&lang=it


BENEDIKT XVI.

ANGELUS

Petersplatz

II. Fastensonntag, 12. März 2006

Liebe Brüder und Schwestern!

Gestern vormittag gingen die geistlichen Exerzitien zu Ende, die der em. Patriarch von Venedig, Kardinal Marco Cè, eine Woche lang hier im Apostolischen Palast gehalten hat. Diese Tage waren ganz dazu bestimmt, dem Herrn zuzuhören, der immer zu uns spricht, aber besonders jetzt in der Fastenzeit noch größere Aufmerksamkeit von uns erwartet. Daran erinnert uns auch das Evangelium des heutigen Sonntags, das uns die Verklärung Christi auf dem Berg Tabor erneut vor Augen führt. Als sie staunend vor dem verklärten Herrn standen, der mit Mose und Elija sprach, wurden Petrus, Jakobus und Johannes auf einmal in eine Wolke gehüllt, und aus der Wolke rief eine Stimme: »Das ist mein geliebter Sohn; auf ihn sollt ihr hören« (Mk 9,7).

Wenn einem die Gnade einer starken Gotteserfahrung geschenkt wird, dann ist es so, als würde man etwas Ähnliches wie die Jünger bei der Verklärung erleben: Einen Augenblick lang hat man einen Vorgeschmack auf das, was die Seligkeit des Paradieses sein wird. Normalerweise handelt es sich um kurze Erfahrungen, die Gott manchmal gewährt, vor allem im Hinblick auf harte Prüfungen. Niemandem ist es jedoch gegeben, »auf dem Tabor« zu leben, solange man auf Erden weilt, denn das menschliche Dasein ist ein Weg des Glaubens und verläuft als solcher eher im Halbschatten als im vollen Licht, nicht ohne Zeiten der Dunkelheit und sogar vollkommener Finsternis. Solange wir auf Erden sind, wird unsere Beziehung zu Gott eher im Hören als im Schauen gelebt; und selbst die Betrachtung erfolgt sozusagen mit geschlossenen Augen durch das innere Licht, das das Wort Gottes in uns entzündet.

Obwohl die Jungfrau Maria unter allen menschlichen Geschöpfen Gott am nächsten stand, ist auch sie Tag für Tag den Pilgerweg des Glaubens gegangen (vgl. Lumen gentium, 58), indem sie das Wort, das Gott sowohl durch die Heilige Schrift als auch durch die Ereignisse im Leben ihres Sohnes an sie richtete, und in denen sie die geheimnisvolle Stimme des Herrn erkannte und in sich aufnahm, stets in ihrem Herzen bewahrte und darüber nachdachte. Das ist also das Geschenk und die Verpflichtung für jeden von uns in der Fastenzeit: auf Christus hören, wie Maria. Auf ihn hören in seinem Wort, das in der Heiligen Schrift verwahrt ist. Auf ihn hören auch in den Ereignissen unseres Lebens und versuchen, darin die Botschaften der Vorsehung zu erkennen. Schließlich auch in den Brüdern und Schwestern auf ihn hören, vor allem in den Kleinen und in den Armen, in denen Jesus selbst konkret um unsere Liebe bittet. Auf Christus hören und seiner Stimme gehorchen: Das ist der Königsweg, der einzige, der zur Fülle der Freude und zur Liebe führt.

Nach dem Angelus:

[Der Papst sagte auf französisch:] Ich heiße die Pilger aus dem französischen Sprachraum herzlich willkommen. Möge eure persönliche Begegnung mit dem Herrn in dieser Fastenzeit eure Augen und Herzen erhellen, und mögt ihr durch das Hören auf den geliebten Sohn Gottes die Freude und das Glück finden, seine Jünger zu sein unter den Menschen von heute! Mit meinem Apostolischen Segen.

[… auf englisch:] Ich freue mich, alle beim heutigen Angelusgebet anwesenden englischsprachigen Besucher zu begrüßen, insbesondere die Pilgergruppe aus Ontario in Kanada. An diesem Zweiten Fastensonntag berichtet uns das Markusevangelium von der Verklärung des Herrn. Gott der Vater lehrt uns, auf Jesus, seinen geliebten Sohn, zu hören. Beten wir dafür, daß unser Weg durch die Fastenzeit unsere Herzen für Christus und seine heilbringende Botschaft öffnen möge! Er führt uns durch sein Leiden und seinen Tod zur Teilhabe an seiner glorreichen Auferstehung. Auf euch alle rufe ich Gottes reichen Segen herab und wünsche euch einen schönen Sonntag!

[… auf deutsch:] Ganz herzlich begrüße ich alle deutschsprachigen Pilger hier auf dem Petersplatz. Das heutige Evangelium von der Verklärung des Herrn erlaubt uns schon jetzt in der Fastenzeit einen Vorausblick auf die Herrlichkeit Jesu Christi. Diese frohe Botschaft schenke uns Kraft und Zuversicht auf dem Weg des Gebetes und der Buße in Vorbereitung auf das Osterfest. Euch allen wünsche ich einen gesegneten Sonntag.

[… auf spanisch:] Ich grüße ganz herzlich die Pilger spanischer Sprache, besonders die Gläubigen der Pfarrgemeinde »San Saturnino« in Alcorcón. Auf unserem Weg zum Osterfest lädt uns die Liturgie des Zweiten Fastensonntags dazu ein, Jesus als den vom Vater geliebten Sohn zu betrachten, der sich zu unserem Heil hingibt, damit auch wir durch die Opfergabe unseres eigenen Lebens nach seinem Vorbild verwandelt werden. Schönen Sonntag!

[… auf portugiesisch:] Ich begrüße auch die Besucher portugiesischer Sprache, die an diesem Mariengebet teilnehmen. In besonderer Weise umarme ich brüderlich die Gruppe brasilianischer Ordensleute und Laien, die in Vorbereitung auf Ostern in diesen Tagen zu einigen römischen Basiliken pilgern, als Zeichen der Buße und der Solidarität mit der Kampagne der Brüderlichkeit, die von der Kirche in Brasilien organisiert worden ist. Gott segne euch!

[… auf polnisch:] Ich grüße die aus Polen angereisten Pilger, vor allem die Gruppen aus Danzig und Lublin. Der Besuch bei den Gräbern der Apostel Petrus und Paulus festige den Glauben und das Bewußtsein der kirchlichen Gemeinschaft in euren Herzen. Gott segne euch!

[… auf litauisch:] Ich grüße die litauischen Pilger, vor allem die Priester, die den 15. Jahrestag ihrer Priesterweihe feiern. Seid stark im Zeugnis für die Liebe Jesu Christi und in der Verkündigung seines Evangeliums. Ich begleite euch mit dem Gebet und erteile euch gern den Apostolischen Segen.

[… auf italienisch:] Ganz herzlich begrüße ich die Pilger italienischer Sprache, besonders die Gruppen aus Alvito, aus Campotamaso di Valdagno und aus der Pfarrei »San Giovanni Apostolo ed Evangelista« in Rom, die Firmlinge aus Galzignano Terme mit ihren Eltern, die Jugendlichen aus Oggiono mit ihren Katecheten, den Kindergarten »Regina Carmeli« aus Mailand und die »Schola Cantorum« sowie weitere Gläubige aus Lènola. Ich wünsche allen einen schönen Sonntag.

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Der Heilige Stuhl

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060312.html


6 de agosto de 2015

TRANSFIGURACIÓN DEL SEÑOR.

Martirologio Romano: Fiesta de la Transfiguración del Señor, en la cual Jesucristo, el Hijo Unigénito, el amado del Padre Eterno, delante a los santos apóstoles Pedro, Santiago y Juan, teniendo como testigos la ley y los profetas, manifestó su gloria, para revelar que nuestra humilde condición de siervos por él mismo asumida había sido por obra de la gracia gloriosamente redimida y para proclamar hasta los confines de la tierra que la imagen de Dios, según la cual el hombre fue creado, aunque corrupta en Adán, había sido recreada en Cristo. 

La liturgia romana leía el párrafo evangélico referido al episodio de la transfiguración el sábado de la cuarta Témpora de Cuaresma, poniendo así en relación este misterio con la pasión. El mismo evangelista Mateo inicia el relato con las palabras: "Seis días después" (esto es después de la solemne confesión de Pedro y el primer anuncio de la pasión), "Jesús tomó consigo a Pedro, Santiago y Juan, su hermano, y los llevó aparte sobre el alto de un monte. Y se transfiguró delante de ellos: su rostro resplandecía como el sol y sus vestidos eran bláncos como la luz". Hay en este episodio una neta contraposición con la agonía del huerto de Getsemaní. 

La transfiguración, que forma parte del misterio de la salvación, es digna de una celebración litúrgica que la Iglesia, sea en Occidente como en Oriente, ha celebrado de distintas formas y fechas diferentes, hasta que el papa Calixto III la elevó a grado de Fiesta, extendiéndola a toda la Iglesia universal. FIESTA.

SOURCE : https://hagiopedia.blogspot.com/2013/08/transfiguracion-del-senor.html

Trasfigurazione del Signore

Coro da Catedral de Nuestra Señora de la Asunción / Mezquita de Córdoba

Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption, Cordoue


BENEDICTO XVI

ÁNGELUS

Plaza de San Pedro

Domingo 12 de marzo de 2006

Queridos hermanos y hermanas: 

Ayer por la mañana concluyó la semana de ejercicios espirituales, que el patriarca emérito de Venecia, cardenal Marco Cè, predicó aquí, en el palacio apostólico. Fueron días dedicados totalmente a la escucha del Señor, que siempre nos habla, pero espera de nosotros mayor atención, especialmente en este tiempo de Cuaresma. Nos lo recuerda también la página evangélica de este domingo, que propone de nuevo la narración de la transfiguración de Cristo en el monte Tabor.

Mientras estaban atónitos en presencia del Señor transfigurado, que conversaba con Moisés y Elías, Pedro, Santiago y Juan fueron envueltos repentinamente por una nube, de la que salió una voz que proclamó:  "Este es mi Hijo amado; escuchadlo" (Mc 9, 7).

Cuando se tiene la gracia de vivir una fuerte experiencia de Dios, es como si se viviera algo semejante a lo que les sucedió a los discípulos durante la Transfiguración:  por un momento se gusta anticipadamente algo de lo que constituirá la bienaventuranza del paraíso. En general, se trata de breves experiencias que Dios concede a veces, especialmente con vistas a duras pruebas. Pero a nadie se le concede vivir "en el Tabor" mientras está en esta tierra. En efecto, la existencia humana es un camino de fe y, como tal, transcurre más en la penumbra que a plena luz, con momentos de oscuridad e, incluso, de tinieblas. Mientras estamos aquí, nuestra relación con Dios se realiza más en la escucha que en la visión; y la misma contemplación se realiza, por decirlo así, con los ojos cerrados, gracias a la luz interior encendida en nosotros por la palabra de Dios.

También  la Virgen María, aun siendo entre todas las criaturas humanas la más cercana a Dios, caminó día a día como en una peregrinación de la fe (cf. Lumen gentium, 58), conservando y meditando constantemente en su corazón las palabras que Dios le dirigía, ya sea a través de las Sagradas Escrituras o bien mediante los acontecimientos de la vida de su Hijo, en los que reconocía y acogía la misteriosa voz del Señor. He aquí, pues, el don y el compromiso de cada uno de nosotros durante el tiempo cuaresmal:  escuchar a Cristo, como María. Escucharlo en su palabra, custodiada en la Sagrada Escritura. Escucharlo en los acontecimientos mismos de nuestra vida, tratando de leer en ellos los mensajes de la Providencia. Por último, escucharlo en los hermanos, especialmente en los pequeños y en los pobres, para los cuales Jesús mismo pide nuestro amor concreto. Escuchar a Cristo y obedecer su voz:  este es el camino real, el único que conduce a la plenitud de la alegría y del amor.

* * *

Después del Ángelus 

Saludo con afecto a los peregrinos de lengua española, especialmente a los fieles de la comunidad parroquial de San Saturnino, de Alcorcón. En nuestro camino hacia la Pascua, la liturgia del segundo domingo de Cuaresma nos invita a contemplar a Jesús como al Hijo amado del Padre que se entrega por nuestra salvación, para que también nosotros mediante la ofrenda de nuestra propia vida seamos transformados a su imagen. ¡Feliz domingo!

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La Santa Sede

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/es/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060312.html

Trasfigurazione del Signore

Capela da Universidade São Judas Tadeu (Bairro Mooca, São Paulo (SP), Brasil


PAPA BENTO XVI

ANGELUS

II Domingo de Quaresma, 12 de Março de 2006


Queridos irmãos e irmãs

Ontem de manhã terminou a semana de Exercícios Espirituais, que o Patriarca Emérito de Veneza, Cardeal Marco Cé, pregou aqui no Palácio Apostólico. Foram dias dedicados inteiramente à escuta do Senhor, que nos fala sempre, mas espera de nós uma maior atenção, especialmente neste período de Quaresma. Recorda-nos isto também a página evangélica deste domingo, voltando a propor a narração da Transfiguração de Cristo no monte Tabor. Enquanto estavam atónitos diante do Senhor transfigurado, que discorria com Moisés e Elias, Pedro, Tiago e João foram repentinamente envolvidos por uma nuvem, da qual saiu uma voz que proclamou: "Este é o meu Filho muito amado. Escutai-O!" (Mc 9, 7).

Quando se tem a graça de fazer uma forte experiência de Deus, é como se se vivesse algo de análogo àquilo que aconteceu com os discípulos, durante a Transfiguração: por um momento, saboreia-se algo daquilo que constituirá a bem-aventurança do Paraíso. Em geral, trata-se de experiências breves, que por vezes Deus concede, de maneira especial em vista de árduas provações. Porém, a ninguém é dado viver "no Tabor" enquanto estiver nesta terra. Com efeito, a existência humana é um caminho de fé e, como tal, progride mais na penumbra que na plena luz, não sem momentos de obscuridade e até de total escuridão. Enquanto estamos aqui em baixo, o nosso relacionamento com Deus realiza-se mais na escuta do que na visão; e a própria contemplação tem lugar, por assim dizer, de olhos fechados, graças à luz interior acesa em nós pela Palavra de Deus.

A própria Virgem Maria, embora fosse a mais próxima de Deus entre as criaturas humanas, caminhou dia após dia como numa peregrinação da fé (cf. Lumen gentium, 58), conservando e meditando constantemente no seu coração a Palavra que Deus lhe dirigia, tanto através das Sagradas Escrituras como mediante os acontecimentos da vida do seu Filho, nos quais reconhecia e acolhia a voz misteriosa do Senhor. Eis, então, o dom e o compromisso para cada um de nós no período quaresmal: ouvir Cristo, como Maria. Ouvi-lo na sua Palavra, conservada na Sagrada Escritura. Ouvi-lo nos próprios acontecimentos da nossa vida, procurando ler neles as mensagens da Providência. Enfim, ouvi-lo nos irmãos, de maneira especial nos pequeninos e nos pobres, nos quais o próprio Jesus exige o nosso amor concreto. Ouvir Cristo e obedecer à sua voz: este é o principal objectivo, o única que conduz à plenitude da alegria e do amor.

Depois do Angelus

Saúdo também os visitantes de língua portuguesa, que participam deste encontro mariano. De modo especial, abraço fraternalmente o grupo de religiosos e leigos brasileiros que, em preparação da Páscoa, peregrinaram nestes dias por algumas Basílicas romanas, em sinal de penitência e de solidariedade com a Campanha da Fraternidade promovida pela Igreja no Brasil. Que Deus vos abençoe!

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A Santa Sé

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/pt/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060312.html


 Venance Grumel, « Sur l'ancienneté de la fête de la Transfiguration »  Année 1956  14  pp. 209-210 : https://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1956_num_14_1_1143

 Aubineau Michel : « 35. Habra (G.) La Transfiguration selon les Pères grecs [compte-rendu] », Revue des Études Grecques,  Année 1979  92-436-437, p. 278 : https://www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1979_num_92_436_4231_t1_0278_0000_2

 Maurice Sachot, « Le réemploi de l'homélie 56 in Matthaeum de Jean Chrysostome (BHGa 1984) dans deux homélies byzantines sur la Transfiguration (BHG 1980k et a1985) », Revue des sciences religieuses  Année 1983  57-2  pp. 123-146 : https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1983_num_57_2_2973

Michel Coune, o.s.b., « Saint Luc et le mystère de la Transfiguration »Nouvelle Revue théologique, vol. 108, no 1,‎ 1986, p. 3-12 (lire en ligne [archive])

 Kontouma-Conticello Vassa, « Édouard Divry, La Transfiguration selon l’Orient et l’Occident. Grégoire Palamas - Thomas d’Aquin : vers un dénouement œcuménique (Croire et savoir 54) [compte-rendu] », Revue des études byzantines  Année 2011  69  pp. 282-285 :

https://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_2011_num_69_1_4939_t13_0282_0000_2

Première Partie. Le Christ en gloire. Dans l’art. Au-delà de l’histoirehttps://itineraireiconographique.wordpress.com/table-des-matieres/

La Transfiguration, une annonce de la Résurrection. Deuxième partie. Dans l’art occidentalhttps://itineraireiconographique.wordpress.com/2012/02/10/la-transfiguration-une-annonce-de-la-resurrection-deuxieme-partie-dans-lart-occidental/#more-129