mercredi 8 août 2012

Saint CYRIAQUE de ROME, diacre et martyr, et ses compagnons LARGE, CRESCENTIEN, MEMMIE, JULIENNE et SMARAGDE, martyrs (8 août)


Saints Cyriaque et ses compagnons

Martyrs à Rome (+ v. 304)

Cyriaque, Large, Crescentien, Memmie, Julienne, Smaragde, un groupe de 24 martyrs qui auraient souffert à Rome, sur la voie d'Ostie, au septième mille de Rome.

Cyriaque était diacre, l'église Saint-Cyriaque des Thermes de Rome lui est dédiée.

Saint Cyriaque et ses compagnons sont de l'époque des persécutions. Connus dès le VIe siècle, ils avaient été enterrés sur la voie d'Ostie... Maximilien voulant plaire à l'empereur fit construire un luxueux palais par des ouvriers chrétiens. Un riche chrétien Thrason aidé de Cyriaque et de ses compagnons les secourait. Leur dévouement fit l'admiration du pape Marcel qui ordonna Cyriaque diacre. Surpris dans l'exercice de leur charité, ils furent envoyés en prison. Sisinius, l'un d'eux fut décapité. Cyriaque fut libéré après diverses péripéties dont la guérison de la fille de Dioclétien et de celle du roi de Perse qui étaient tourmentées par des démons. Dioclétien fit don à Cyriaque d'une maison qui devint une église qui devait plus tard porter son nom. Lors d'une absence de l'empereur, Cyriaque et une vingtaine de chrétiens furent décapités sur la voie Salaria... (d'après Église de Corse en prière)

Voir aussi: Saint Cyriaque et ses compagnons - La légende dorée de Jacques Voragine - Bibliothèque monastique de l'abbaye Saint-Benoit.

Sur la voie d'Ostie, au septième mille de Rome, les saints martyrs Cyriaque, Large, Crescentien, Memmie, Julienne et Smaragde.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11058/Saints-Cyriaque-et-ses-compagnons.html

Legendari di sancti istoriado uulgar. Legenda aurea, 1497 – Santo Ciriaco martire. Biblioteca Europea di Informazione e Cultura


SAINT CYRIAQUE ET SES COMPAGNONS *

Cyriaque, ordonné diacre par le pape Marcel; fut pris et amené devant Maximien qui le condamna, avec ses compagnons, à creuser la terre et à la porter sur leurs épaules en un lieu où on construisait les Thermes ; là se trouvait le saint vieillard Saturnin, que Cyriaque et Sésumius aidaient à porter la terre. Enfin le gouverneur fit amener devant lui Cyriaque, qui avait été jeté au cachot. Au moment où Apronianus le faisait sortir, tout à coup une voix, suivie d'une lumière, vint du ciel et dit : « Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous a été préparé depuis le commencement du monde. » (Matt., XXV.)

Alors Apronien crut, se fit baptiser et vint confesser J.-C. devant le gouverneur. Celui-ci lui dit : « Est-ce que tu as été fait chrétien? » Apronien répondit « Malheur à moi, parce que j'ai perdu mes jours ! » Le gouverneur reprit. : « Vraiment oui, tu perdras tés jours. » Et il l’envoya décapiter. Pour Saturnin et Sisimius qui ne voulaient pas sacrifier, on leur fit subir différents supplices, enfin ils furent décapités. Or, la fille de Dioclétien, nommée Arthémie, était tourmentée par le démon (Bréviaire romain) qui criait en elle: « Je ne sortirai pas à moins que le diacre Cyriaque ne vienne. » On lui amena donc Cyriaque, qui après avoir donné ses ordres au démon, en reçut cette réponse : « Si tu veux que je sorte, donne-moi un vase dans lequel je me mette. » Cyriaque répondit : « Voici mon corps, si tu peux, entres-y. » Le démon lui dit : « Je ne puis entrer dans ce vase, parce que il est scellé et clos; mais si tu me chasses, je te ferai venir dans la Babylonie. » Et quand il eut été contraint de sortir, Arthémie s'écria qu'elle voyait le Dieu que Cyriaque prêchait. Alors Cyriaque baptisa Arthémie. Comme il vivait tranquille dans une maison qu'il tenait de la générosité de Dioclétien et de son épouse Sérène, un ambassadeur vint demander, au nom du roi des Perses, à Dioclétien de lui envoyer Cyriaque, parce que sa fille était tourmentée par le démon (Bréviaire romain). Or, à la prière de Dioclétien, Cyriaque s'embarqua avec Largue et Samaraque sur un navire qui avait été pourvu du nécessaire, et alla avec joie dans la Babylonie. Quand il fut arrivé auprès, de la jeune fille, le démon lui cria par la bouche de cette personne : « Es-tu fatigué, Cyriaque ? » Cyriaque lui répondit : « Je ne suis point fatigué mais je me laisse mener en tout lieu par la droite de Dieu. » Le démon dit : « Enfin, pour moi, je l’ai amené où j'ai voulu. » Alors Cyriaque dit au démon : « Jésus te commande de sortir. ». Le démon sortit à l’instant et dit : «Oh! nom terrible, qui me force de sortir! » Alors la jeune fille, guérie, fut baptisée avec son père, sa mère et beaucoup d'autres. Comme on offrait de nombreux présents à Cyriaque, il ne les voulut pas accepter ; mais après être resté en ce lieu quarante-cinq jours, jeûnant au pain et à l’eau, il revint enfin a Rome. Deux mois après mourut Dioclétien, auquel succéda Maximien, lequel, irrité contre sa soeur Arthémie, fit saisir Cyriaque, qui fut lié tout nu avec des chaînes, et traîné au devant de son char. (Ce Maximien peut être appelé le fils de Dioclétien, en tant qu'il fut son successeur et qu'il épousa sa fille nommée Valériane). Il ordonna à Carpasius, son vicaire, de forcer le saint à sacrifier, ou de le faire mourir dans les supplices. Carpasius, après, lui avoir fait verser de la poix sur la tête, le fit suspendre au chevalet, ensuite il ordonna qu'on lui tranchât la tête ainsi qu'à tous ses compagnons. Après quoi, Carpasius obtint la maison de Cyriaque, et comme, par mépris pour les chrétiens, il se baignait dans le lieu où ce saint administrait le baptême, et qu'il donnait un grand festin à dix-neuf de ses amis, ils moururent tous subitement. Depuis ce moment.

* Bréviaire romain.

La Légende dorée  de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, Chanoine Honoraire de la cathédrale d'Amiens  Édouard Rouveyre, Éditeur,   76, Rue de Seine, 76 Paris MDCCCCII Tome I - Tome II - Tome III Numérisé en la fête de la chaire de Saint Pierre
22 février 2004

SOURCE : https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/voragine/index.htm

SAINT CYRIAQUE et ses COMPAGNONS

Martyrs

(+ 303)

Saint Cyriaque, de famille patricienne, après avoir exercé les fonctions importantes de préfet de la Toscane, embrassa la religion chrétienne et donna tout son bien aux pauvres. Il fut ordonné diacre sous le Pape Marcellin.

Surpris avec son collègue Largus, diacre comme lui, pendant qu'il portait des vivres aux chrétiens persécutés qu'on occupait à la construction d'un monument de l'empire, il fut condamné au même supplice, ainsi que son compagnon, et ne put désormais soutenir les chrétiens, ses frères, que par la parole et par l'exemple. L'empereur, apprenant cela, les fit jeter dans un cachot obscur.

Cependant la fille du tyran Dioclétien fut possédée d'un démon qui la tourmentait avec violence et disait: "Cyriaque seul pourra me chasser." On l'envoya chercher dans sa prison, avec Largus et un autre compagnon nommé Smaragus. La jeune fille fut délivrée et reçut bientôt le Baptême à l'insu de son père. Cyriaque, en reconnaissance, fut rendu à la liberté. Or le démon chassé du corps de la fille de l'empereur s'était emparé de la fille du roi de Perse, qui s'écriait dans ses tortures que Cyriaque de Rome pouvait seul la délivrer. Cyriaque, mandé par le roi persan, consentit à faire le voyage avec ses deux compagnons, espérant procurer la gloire de Jésus-Christ. La fille possédée fut guérie au nom de Jésus-Christ et devint chrétienne.

Cyriaque et ses amis demeurèrent quelques temps en Perse pour prêcher la foi et affermir les nouveaux chrétiens. De retour à Rome, ils profitèrent de leur liberté pour continuer à soulager les pauvres et les malheureux et à se rendre aux assemblées des chrétiens.

Mais bientôt, pendant l'absence de Dioclétien, l'entre empereur, nommé Maximien, fit saisir les trois vaillants chrétiens: "Adorez les dieux de l'empire", leur dit le juge. "Nous ne connaissons, répondit Cyriaque, que Jésus-Christ, Maître du Ciel et de la terre, mort sur la Croix pour notre salut." Aussitôt le bourreau reçoit l'ordre cruel de verser de la poix bouillante sur la tête du saint diacre, qui remerciait Dieu et chantait: "Gloire à Vous, Seigneur, qui me jugez digne de souffrir pour Votre nom! – Qu'on l'étende sur le chevalet, reprit le juge, qu'on disloque ses membres et qu'on le frappe à coups de bâtons!"

Pendant le supplice, Cyriaque, souriant et paisible, les yeux levés au Ciel, murmurait cette prière: "Seigneur Jésus, gloire à Vous! Ayez pitié de moi, Votre indigne serviteur; je Vous rends grâces, mon Dieu, qui me permettez de souffrir pour Votre saint nom!" Les invincibles martyrs eurent la tête tranchée.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Jaud_Saints/calendrier/Vies_des_Saints/08-08.htm

Illustration aus dem Salbuch des Klosters Naumburg: Der Propst (links) und die Schutzheiligen des Klosters (Hl. Cyriacus und Hl. Kreuz). Kopien aus dem Bestand des Hanauer Geschichtsvereins


08/08 Sts Cyriaque, Large et Smaragde, martyrs

Culte attesté en 336. Semidouble jusqu’en 1960. Réduit au rang de commémoraison par le déplacement de la fête de St Jean-Marie Vianney cette année-là.

« La Depositio Martyrum de 354 et le martyrologe hiéronymien annoncent au 7e mille de la via Ostiense un groupe de six martyrs parmi lequels Cyriaque, Large et Smaragde. Or l’évangéliaire de 645, le sacramentaire grégorien, les Gélasiens du VIIIe, ainsi que tous les témoins de la liturgie locale de Rome jusqu’à la fin du XIIe, ne mentionnent que saint Cyriaque. Le fait trouve peut-être son explication dans une précision que donne le Liber Pontificalis. Celui-ci note que le pape Honorius (625-638) érigea au lieu même de leur martyre une église beato Cyriaco a solo. Or les premiers témoins de la fête de ce jour dans la liturgie papale sont à peu près contemporains de la dédicace de Saint-Cyriaque.

Selon la Passio du pape Marcel, saint Cyriaque aurait été enseveli sur la via Salaria le 16 mars et transféré ensuite sur la via Ostiense le 8 août avec les martyrs Large et Smaragde. Or Bède et tous ses successeurs inversent les dates : ils font mention des trois martyrs le 16 mars et du seul Cyriaque le 8 août. Le martyrologe de Saint-Pierre mentionne les six martyrs de la Depositio Martyrum à la fois le 16 mars et le 8 août. La double tradition se retrouve dans les livres liturgiques du Latran et du Vatican à la fin du XIIe siècle : tandis que l’antiphonaire de Saint-Pierre ne connaît que saint Cyriaque, pour lequel il a deux antiennes propres tirées de sa Passio, les documents du Latran et le calendrier du Vatican lui-même célèbrent Cyriaque, Large et Smaragde » [1].

Office

Leçons des Matines avant 1960.

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Le Diacre Cyriaque, longtemps emprisonné avec Sisinius, Large et Smaragde, opéra de nombreux miracles ; l’un de ces miracles fut de délivrer, par ses prières, Arthémia, fille de Dioclétien, qui était possédée du démon. Envoyé à Sapor, roi des Perses, il délivra également sa fille Jobia d’un esprit mauvais. Quant au roi, son père, il le baptisa, et avec lui quatre-cent trente de ses sujets ; après quoi, il revint à Rome. L’empereur Maximien l’ayant fait arrêter et charger de chaînes, le fit traîner devant son char. Quatre jours après, on le tira de prison, on répandit sur son corps de la poix fondue et on l’étendit sur un lit de fer ; enfin on le frappa de la hache, ainsi que Large, Smaragde et vingt autres, sur la voie Salaria, auprès des jardins de Saluste. Ensevelis sur la même voie par le Prêtre Jean, le dix-sept des calendes d’avril, leurs corps furent enveloppés de tissus de lin et embaumés par le Pontife Marcel et par Lucine, le six des ides d’août, et transférés plus tard sur les terres de cette noble femme, sur la voie d’Ostie, à sept milles de la Ville.

5ème et 6ème leçons du Commun II.

Sermon de saint Jean Chrysostome. Sermo I de Martyribus, tom. 3.

Cinquième leçon. Il n’est personne qui ne le sache : Dieu veut que les peuples célèbrent la gloire des Martyrs, pour leur rendre l’honneur qui leur est dû, et pour avoir sous les yeux, par la grâce de Jésus-Christ, les exemples de leurs vertus. Car, en voyant l’honneur que l’on rend aux vertus de .ces Martyrs, nous apprenons combien grande est la gloire qui appartient dans le Ciel à ceux dont on célèbre solennellement la fête ici-bas ; leurs exemples nous excitent à montrer le même courage, la même dévotion, la même foi, afin qu’avec le secours de Jésus-Christ, nous arrivions à combattre et à vaincre l’ennemi, et qu’après avoir remporté la victoire, nous triomphions comme ces Saints dans le royaume céleste.

Sixième leçon. Quel est celui qui prétendrait être associée leur mérite sans avoir montré la même fermeté, professé leur foi, imité leur courage dans les souffrances ; sans avoir cherché ou trouvé une gloire semblable en conformant sa conduite aux exemples de leur vie ? Et, bien que tous ne puissent arriver au même degré de gloire par le martyre, que chacun du moins par ses bonnes œuvres, se montre digne d’un si grand honneur. Le Dieu plein de bonté est toujours là pour accorder le martyre à ses serviteurs qui le désirent, ou, sans le martyre, leur faire partager les récompenses qu’il donne aux saints Martyrs.

Au troisième nocturne. Lectures propres.

Lecture du saint Évangile selon saint Marc. Cap. 16, 15-18.
En ce temps-là : Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute créature. Et le reste.

Homélie de saint Grégoire, Pape. Homilia 29 in Evang., post init.

Septième leçon. Ces mots « toute créature », peuvent désigner ici toute la race des Gentils. Car, après avoir dit aux Apôtres : « N’allez point vers les Gentils », s’il leur dit maintenant : « Prêchez à toute créature », c’est évidemment que la prédication évangélique, repoussée d’abord par la Judée, doit tourner à notre profit, quand cette nation orgueilleuse en aura fait par son refus le témoignage de sa condamnation. Mais lorsque la Vérité envoie ses disciples en prédication, que fait-elle autre chose dans le monde, que répandre les grains d’une semence ? Et c’est un petit nombre de grains qu’elle jette en semence, afin de recueillir de notre foi des moissons abondantes.

Huitième leçon. En effet une aussi grande moisson de fidèles ne couvrirait pas le monde entier, si ces grains choisis des prédicateurs n’étaient tombés de la main du Seigneur sur le terrain des âmes. Il est dit aussitôt après : « Celui qui aura été baptisé sera sauvé, mais celui qui n’aura pas cru sera condamné ». Peut-être chacun dira-t-il en soi-même : Pour moi, j’ai déjà cru, donc, je serai sauvé. Il dit vrai, pourvu qu’il confirme sa foi par ses œuvres, car la véritable foi est celle qui ne dément point en actions, ce qu’elle professe en paroles. De là ce que dit saint Paul, au sujet de certains faux croyants : « Ils déclarent connaître Dieu, et ils le nient par leurs œuvres ».

Neuvième leçon. « Or, voici les prodiges qui accompagneront ceux qui auront cru : ils chasseront les démons en mon nom ; ils parleront des langues nouvelles ; ils prendront les serpents, et s’ils boivent quelque poison mortel, il ne leur nuira point ; ils imposeront les mains sur les malades et ceux-ci seront guéris ». De ce que vous n’opérez point ces miracles, est-ce à dire, mes frères, que vous ne croyez pas ? Non ; mais ces choses ont été nécessaires dans les commencements de l’Église : pour faire croître la multitude des croyants, il fallait les fortifier par des miracles, comme nous-mêmes nous versons de l’eau au pied des arbustes que nous plantons, jusqu’à ce que nous les voyions déjà affermis en terre ; mais une fois qu’ils ont pris racine, alors cesse l’arrosement. C’est de là que saint Paul prend occasion .de dire : « Les langues sont un signe, non pour les fidèles, mais pour les infidèles ».

[1] Cf. Pierre Jounel, Le Culte des Saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École Française de Rome, Palais Farnèse, 1977.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Un précurseur de Laurent, diacre comme lui, paraît au Cycle et fait déjà trembler l’enfer. Cyriaque est puissant contre le démon, et la confiance des peuples l’a rangé à ce titre parmi les Saints auxiliateurs. Il forme avec les compagnons de son martyre un des plus nobles groupes de l’armée du Christ, en cette dernière et décisive bataille où la Croix l’emporta par l’empressement de ses fidèles à montrer qu’ils savaient mourir. Rome, baptisée dans le sang qu’elle avait versé, se trouvait chrétienne en dépit d’elle-même ; tous ses honneurs allaient maintenant à ces hommes qu’au temps de sa démence elle jetait au glaive des bourreaux. Tels sont vos triomphes, ô Sagesse de Dieu.

La mémoire consacrée en ce jour aux trois martyrs se trouve consignée dans les fastes les plus authentiques de l’Église qui nous soient parvenus du IVe siècle [2].Si donc, comme le reconnaît Baronius [3], quelques faits de leur Légende ne sont pas à l’abri d’une critique fondée, leur culte n’en est pas moins immémorial sur la terre ; et la dévotion persévérante dont ils sont l’objet, principalement dans les sanctuaires enrichis de leurs reliques saintes, montre que leur crédit est grand près du trône de l’Agneau.

[2] Calendarium BUCHERII.

[3] Annal, ad an. 309, VI.

S. Cyriacus, Sta Odila, Alsace, Bas-Rhin, S. Petrus. Église Saint-Cyriaque de Dauendorf


Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Station sur la voie d’Ostie, au VIIe corps de garde sur le Tibre.

Aujourd’hui le Calendrier Philocalien porte la mention suivante : Ostense, VII ballistaria, Cyriaci, Largi, Crescentiani, Memmiae, lulianetis et Ixmaracdi.

Il faut toutefois distinguer deux différents saints Cyriaque. Le premier est le fondateur du titulus Cyriaci près des jardins de Salluste, et il est mentionné dans le Martyrologe Hiéronymien le 14 avril : et in titulo iuxta Diocletianas, Cyriaci, conditoris tituli. Le second fait partie du groupe des martyrs de la voie d’Ostie que nous fêtons aujourd’hui, mais dès l’antiquité il a été étrangement confondu avec le premier.

Sur la tombe des martyrs de la voie d’Ostie, le pape Honorius Ier érigea une basilique, que les pontifes Léon III et Benoît III honorèrent aussi de leurs dons. Selon l’inscription de Paschal Ier à Sainte-Praxède, les corps de Cyriaque, Large, Smaragde, Crescentien, Memmia et Julienne auraient été transportés dans cette basilique, quoiqu’une épigraphe analogue, qui existe encore dans le Titre d’Equitius, attribue ce fait à Serge II, au bénéfice de ce même Titre.

Le titulus Marcelli revendique également le don des corps des martyrs Large et Smaragde qui y auraient été déposés sous Jean VIII, tandis qu’au contraire Cyriaque, Large, Smaragde, Memmia et Julienne sont nommés dans l’antique catalogue des reliques de Saint-Silvestre in Capite. Très probablement, à l’époque des grandes translations, les corps des martyrs furent divisés entre les diverses églises de Rome, et ainsi s’explique que plusieurs basiliques aient revendiqué par la suite la possession d’un même corps.

Saint Cyriaque fut à Rome l’objet d’une grande dévotion. Outre sa basilique sépulcrale sur la voie d’Ostie, et le titulus Cyriaci près des thermes de Dioclétien (lequel conservait toutefois le souvenir d’un saint Cyriaque qui ne fut probablement pas martyr), nous trouvons une église de Saint-Cyriaque au Transtévère et une autre in Camilliano près de Sainte-Marie in via Lata.

Les Sacramentaires conservent généralement la trace de la distinction primitive entre les deux Cyriaque, l’un fondateur du Titre urbain, et l’autre immolé pour la foi sur la voie d’Ostie avec plusieurs compagnons. De fait, la messe de ce jour est intitulée simplement natale sancti Cyriaci, sans aucune allusion dans les collectes ni à Large ni à Smaragde ; tandis qu’au contraire les chants de l’Antiphonaire sont ceux des fêtes de plusieurs martyrs.

L’antienne pour l’introït est tirée du psaume 33. — « Craignez le Seigneur, vous tous qui lui êtes consacrés ; car rien ne manque à celui qui craint Dieu. Les riches devinrent pauvres et furent réduits au besoin ; au contraire ceux qui craignent Dieu ne seront privés d’aucun bien ». La sainte crainte de Dieu, conservée par les bienheureux même dans la lumière de la vision béatifique, — timor Domini sanctus, permanens in saeculum saeculi [4], — est le véritable patrimoine spirituel de l’âme. Celui à qui Dieu suffit aura peu de besoins en ce monde, et à ceux-ci pourvoira largement la divine Providence. Il y a plus : la bénédiction divine a coutume de profiter même matériellement à ceux qui se confient en Dieu, nous en avons la preuve, depuis de longs siècles, dans le sort des religieux, à qui Jésus a promis le centuple en ce monde et la vie éternelle dans l’autre.

Dans le Sacramentaire Grégorien, les collectes mentionnent seulement saint Cyriaque. Prière. — « O Dieu qui, chaque année, nous consolez par la fête du bienheureux Cyriaque (Large et Smaragde), votre martyr, faites que nous imitions aussi son courage ». L’occasion de faire de grands sacrifices pour Dieu se présente rarement ; ne l’attendons pas pour manifester notre fidélité, car peut-être ne la rencontrerons-nous jamais dans notre vie. Nous devons exercer notre courage dans les mille circonstances quotidiennes de la vie domestique, dans le parfait accomplissement des obligations de notre état. Undique captare proventum [5], sans cesse victorieux et triomphant de nous-mêmes.

La première lecture est tirée de la Ire Épître aux Thessaloniciens (II, 13-16). L’Apôtre loue les fidèles de cette Église, parce que, en accueillant sa parole comme le verbe divin, ils ont, à son exemple, supporté de bon cœur les persécutions des Juifs, jadis meurtriers du Christ.

Aujourd’hui, le choix des deux lectures se rapporte au vaste apostolat que, selon les Actes (peu sûrs d’ailleurs), le diacre Cyriaque aurait exercé à la cour de Dioclétien et à celle de Sapor, roi de Perse, où il aurait même opéré un grand nombre de prodiges.

Le répons-graduel revêt d’une autre mélodie l’antienne de l’introït. Le verset alléluiatique est tiré de la Sagesse (III, 7). « Les justes resplendiront et brilleront éternellement, comme les étincelles dans le chaume ». Maintenant la lumière des justes est cachée sous le boisseau ou dans les vases d’argile où dissimulèrent aussi leurs flambeaux les soldats de Gédéon. Le moment du triomphe arrivé, les soldats brisent les vases, et le flambeau apparaît dans tout l’éclat de sa lumière pour mettre en déroute les hordes des ennemis de Dieu.

La lecture évangélique (Marc., XVI, 15-18) rapporte la promesse faite par Jésus à ses Apôtres des nombreux miracles dont serait accompagnée leur prédication. Cette lecture est commune en partie à la solennité de l’Ascension. La liste de Würzbourg indique au contraire le passage de saint Matthieu (X, 26-32) déjà lu le 20 janvier.

L’on demandera peut-être pourquoi, de nos jours, les miracles sont plus rares que chez les premières générations chrétiennes. Les raisons en sont variées : la foi moindre, le pouvoir plus restreint exercé par le démon sur l’humanité, etc. Il y a aussi un autre motif d’ordre apologétique. Les miracles sont les signes par lesquels Dieu démontre la divinité de son Christ et le caractère messianique de sa mission. Or le Seigneur a déjà fourni ces signes, et ils sont clairs, nombreux, dûment garantis et authentiqués dans les saints Évangiles, lesquels témoignent pour tous les ternes. Habituellement, les miracles ne sont donc plus nécessaires pour confirmer notre sainte religion, car le Seigneur pourrait adresser à ceux qui en réclameraient la réponse faite au mauvais riche qui demandait un prodige en faveur de ses parents : « Ils ont Moïse et les prophètes : qu’ils les écoutent ».

L’antienne pour l’offertoire est la même que le 10 mars.

La prière sur les oblations et la prière d’action de grâces sont du Commun ; dans les Sacramentaires nous trouvons ces deux autres collectes :

Super oblata. — Suscipe, Domine, sacrificium placationis et laudis ; quod nos, interveniente sancto tuo Cyriaco, et perducat ad veniam et in perpetua gratiarum constituat actione [6].

Ad complendum. — Quaesumus, Domine Deus noster, ut interveniente beato Cyriaco martyre tuo, sacrosancta Mysteria quae sumpsimus, actu subsequamur et sensu [7].

Suivre le mystère eucharistique dans nos actes et dans notre intelligence, signifie le revivre dans la méditation et dans la mortification continuelle.

[4] La crainte du Seigneur est sainte, demeurant dans les siècles des siècles.

[5] Saisir de toute part le futur.

[6] Recevez, Seigneur, le sacrifice de propitiation et de louange ; qu’il nous conduise, par l’intercession de votre saint Cyriaque, au pardon, et qu’il nous place dans une perpétuelle action de grâce.

[7] Nous vous en prions, Seigneur notre Dieu : par l’intercession du bienheureux Cyriaque, votre martyr, faites que les très saints Mystères que nous avons reçus aient leur effet dans nos actes et nos pensées.

St. Cyriakus heilt die Königstochter, aus dem Statutenbuch des Cyriakusstiftes Worms-Neuhausen, 1507, Villinger, Beiträge zur Geschichte des St. Cyriakusstiftes zu Neuhausen in Worms


Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

Vous imposerez les mains aux malades, et ils seront guéris.

1. Saint Cyriaque. — Jour de mort.. 16 mars, vers 305 ( ?) Tombeau : ses restes furent ensevelis par le prêtre Jean près de la voie Salaria. Le saint pape Marcel les fit transporter dans la propriété de Lucina, proche de la voie qui conduit à Ostie. Plus tard, on les ramena à Rome, où ils furent déposés dans l’église Sainte Praxède et dans d’autres églises ; et finalement on les transféra à Neuhausen, près de Worms. Image : celle d’un diacre, un dragon à ses pieds. Vie : Nous faisons aujourd’hui mémoire de plusieurs martyrs. Voici ce qu’en dit la légende du bréviaire : « Le diacre Cyriaque, qui souffrit longtemps dans les cachots avec ses compagnons Sisinius, Large et Smaragde, accomplit de nombreux miracles. C’est ainsi qu’il délivra du démon Arthémia, fille de l’empereur Dioclétien. Envoyé à Sapor, roi des Perses, il délivra également sa fille Jobia d’un esprit mauvais, puis, après avoir baptisé le roi avec 430 de ses sujets, revint à Rome où l’empereur le fit saisir et traîner, chargé de chaînes, devant son char. Quatre jours plus tard, il fut tiré de prison, arrosé de poix bouillante et étendu sur le chevalet ; enfin on le frappa de la hache, ainsi que Large, Smaragde et vingt autres, sur la voie Salaria, auprès des jardins de Salluste ». Saint Cyriaque est l’un des « quatorze saints Auxiliaires ».

2. La Messe. (Timete). — Cette messe très ancienne contient dans ses parties propres de nombreuses allusions à la vie du saint, Pour la bien comprendre, transportons-nous en esprit dans la vieille église dédiée aux martyrs que nous honorons aujourd’hui, près de leur tombeau.

A l’approche de leur fête, les fidèles y amenaient leurs malades et y passaient la nuit avec eux dans l’espoir de les voir recouvrer la santé. On attribuait en effet de nombreuses guérisons miraculeuses à la châsse des saints martyrs, comme l’indique le choix de l’évangile et de la communion de la messe.

L’histoire de saint Cyriaque nous apprend d’ailleurs qu’il opéra lui-même beaucoup de merveilles de ce genre pendant sa vie ; de là encore le choix de l’Évangile (« Allez prêcher l’Évangile à toute créature... Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru... »).

Si, de nos jours, nous sommes moins souvent témoins de ces miracles d’ordre sensible, il en est d’autres qui se réalisent encore, d’une façon spirituelle et invisible, dans les âmes.

L’antienne de communion en signale deux qui s’opèrent ainsi, grâce à l’Eucharistie et à l’intercession de nos saints martyrs : la victoire sur le démon et la guérison des maladies de l’âme. Telle est la fin propre de la sainte Eucharistie.

Le psaume XXXIII, le chant de communion de la primitive Église, reparaît à plusieurs reprises durant la messe comme un leitmotiv. (Introït, Graduel et Communion). Recevons l’enseignement de l’Épître comme de la bouche même de saint Cyriaque : il rend grâces à Dieu de deux choses :
 1) de ce que nous considérons la prédication comme la parole de Dieu (le ministère de la parole est une fonction du diaconat), et
 2) de ce que nous demeurons constants au milieu des souffrances et des persécutions. (Donnons-nous vraiment lieu à ces actions de grâces ?)

SOURCE : https://www.introibo.fr/08-08-Sts-Cyriaque-Large-et#nb1

SAINT CYRIAQUE DE ROME

Diacre et Martyr, patron de Torre Le Nocelle

Sur la photo: le Père Bianco montre la photo du sang liquéfié de Saint Cyriaque

Saint Cyriaque est un diacre et martyr chrétien, élevé aux honneurs de l'autel pour avoir versé son sang pour la foi en Christ en 305, à Rome, durant la persécution de Dioclétien.

Déjà de son vivant il était connu pour ses qualités de thaumaturge et de puissant exorciste. Emprisonné par l'empereur Dioclétien à cause de sa foi, il fut contraint aux travaux forcés. Quand Artémia, la fille de l'empereur, se révéla possédée du démon, le diable, par sa bouche, révéla que seul le diacre Cyriaque pouvait la libérer. Une fois libéré, Artémia se convertit à la foi au Christ et demanda aussitôt le baptême.

Le roi de Perse, Sapore vint à savoir le fait; il pria Dioclétien de lui envoyer Cyriaque, parce que sa fille aussi était possédée du démon. Elle aussi fut libérée et baptisée avec son père et 430 Perses.

De retour de Perse, la tradition veut que Cyriaque ait débarqué à Brindisi, et dans son voyage vers Rome, qu'il soit passé sur le territoire de Torre Le Nocelle (dans les environs de Benevento), dont il devint le patron 1300 ans plus tard.

A la mort de Dioclétien, Cyriaque fut arrêté par Maximien, beau-fils de l'empereur, parce qu'il avait converti sa sœur Artémia au christianisme. Le féroce despote le condamna à mort. Il lui fit recouvrir la tête de poix bouillante, le fit torturer puis décapiter avec une vingtaine de compagnons, le 16 mars 305, sur la via Salaria à Rome. Une sainte femme l'enterra le long de la via Ostiense.

Le corps de Cyriaque fut retrouvé et translaté à Rome, dans un monastère de moines appelé Eglise de Santa Maria in Via Lata, où ses restes se trouvent encore.

Le saint est particulièrement puissant contre le malin et c'est pourquoi il est devenu le patron des exorcistes et des personnes perturbées par les forces du mal. Sa fête principale se célèbre le 8 août, et la secondaire le 16 mars, deux dates où son intercession se révèle particulièrement intense et puissante.

La tradition rapporte que celui qui aurait vénéré avec foi la blessure de la tête qui provoqua la mort de saint Cyriaque l'aurait vu saigner. C'est ainsi qu'en 1234, sur la pression d'un illustre pèlerin, l'urne qui contenait la tête du saint fut ouverte et il en sortit du sang vif en présence de divers témoins. La relique fut aussitôt portée en procession dans les rues de Rome et, à son passage, les fidèles guérissaient de toutes sortes d'infirmités. Le lendemain, le sang se coagula, mais sept jours durant, une eau cristalline jaillit de la tête du martyr. Le pape Jean XV (†996) a défini cette relique de la tête de saint Cyriaque comme étant «la plus précieuse à Rome, en second rang après celles des apôtres». L'exposition solennelle était accompagnée de la distribution du pain bénit.

De Rome, le culte de saint Cyriaque s'est diffusé urbi et orbi, spécialement en Allemagne, en France, et en Italie. Un lien particulièrement intense s'est créé au cours des siècles entre saint Cyriaque et Torre Le Nocelle, village de l'Italie du sud, dans le diocèse de Benevento, où le culte de ce martyr est documenté depuis 1400.

En 1635, le Vatican concéda des reliques de Saint Cyriaque à Torre Le Nocelle et leur vénération provoqua dès lors d'innombrables miracles.

Le Père Michele Bianco a demandé la translation du sang du martyr, conservé à Rome, au Sanctuaire de Torre Le Nocelle, où il est objet d'une fervente dévotion. Le sang parfois se liquéfie le jour de la fête du saint martyr.

Le Père Michele Bianco a recueilli l'héritage de saint Cyriaque, il est doué du charismes de délivrance (son charisme principal), qu’il exerce en obéissance à son Evêque.

SOURCE : https://www.patriziacattaneo.com/saint_cyriaque.html#

Matthias Grünewald (1480–1528), Heller Altarpiece : Standing panel: St. Cyriacus exorcizing the daughter of Emperor Diocletian, circa 1509, tempera on fir wood, 99.1 x 42.8, Städel Museum, Frankfurt,

Heller-Altar : Standtafel: Hl. Cyriakus heilt die Tochter des Diokletian von der Besessenheit, circa 1509, 99.1 x 42.8, Städelsches Kunstinstitut und Städtische Galerie


Saint Cyriaque de Rome, se libérer d’une emprise

février 21, 2018 par elisabethlamour 1 commentaire

La vie de saint Cyriaque est racontée dans La Légende dorée de Jacques de Voragine (1) et c’est à partir de ce texte que je vais vous la raconter.

Cyriaque, diacre à l’orée du IVe siècle est persécuté à Rome en l’an 304, avec vingt-quatre de ses compagnons.

Il est invoqué pour la guérison des personnes « possédées », plus largement des personnes sous influence, qui ont besoin de se libérer d’une emprise.

Jacques de Voragine raconte que Cyriaque est ordonné diacre par le pape Marcel (2). Arrêté avec ses compagnons, il est employé avec d’autres ouvriers chrétiens par l’empereur Maximilien à transporter de la terre afin de construire des thermes et un luxueux palais. Chaque jour, Cyriaque et un de ses compagnons portent secours à un vieillard qui transporte de lourdes charges. Le préfet fait convoquer Cyriaque qui est emmené par l’officier Apronie. Pendant la route, une voix « jaillit du ciel avec une grande lumière » et dit : « Venez, enfants bénis de mon père ». L’officier se convertit aussitôt. Le préfet l’interroge afin de savoir s’il est devenu chrétien. Apronie répond « Hélas, que de jours j’ai perdus ! ». On lui fait alors trancher la tête !

Arthémie, la fille de Dioclétien, s’avère possédée par un démon qui répète à qui veut l’entendre : « Je ne sortirai point d’ici, à moins qu’on ne fasse venir le diacre Cyriaque ! ». On va donc le chercher, mais le démon demande un récipient pour sortir du corps de la jeune fille. Cyriaque propose alors son propre corps. Le démon rétorque que ce récipient-là est « scellé et clos de toutes parts » et ajoute que s’il sort du corps d’Arthémie, il fera venir ensuite Cyriaque en Baylonie ! Bref, Cyriaque réussit sa mission et Arthémie se fait baptiser. Pour le remercier, Dioclétien et son épouse Serena l’invitent à demeurer chez eux.

Les réputations se répandent vite et bientôt, un messager du roi de Perse se présente car la fille de son roi est elle aussi possédée. Cyriaque s’embarque avec l’accord de Dioclétien pour la Babylonie accompagné de deux compagnons. À son arrivée, le démon par la voix de la jeune fille se renseigne sur l’état de fatigue de Cyriaque. Celui-ci répond : « Je ne suis point fatigué, ayant partout, pour me soutenir, le secours de Dieu ». Le démon lui partage sa fierté d’être parvenu à ses fins et d’avoir attiré Cyriaque jusqu’en Babylonie. Celui-ci ordonne : « Par ordre de Jésus, sors d’ici ! ». Et le démon sort, impressionné par ce « nom terrible ». Cyriaque baptise alors la jeune fille ainsi que ses parents et d’autres personnes. Il refuse tous les présents et vit perdant quarante-cinq jours de pain et d’eau avant de repartir pour Rome.

Deux mois plus tard, Dioclétien meurt et son successeur Maximien, furieux de la conversion de sa belle-soeur Arthémie, fait arrêter Cyriaque, puis le traîne devant son char, nu et enchaîné. Il lui fait infliger d’horribles supplices (le feu ?) ainsi qu’à ses compagnons. Le bourreau, en récompense, reçoit la maison de Cyriaque. Par dérision, il se baigne là même où autrefois Cyriaque baptisait. Mais le bourreau en meurt brutalement ainsi que ses dix-neuf invités. Cela impressionne beaucoup, et accrédite la force de Cyriaque et de sa foi.

Fête le 8 août

(1) DE VORAGINE Jacques, La Légende dorée, Points sagesse, le Seuil, éd. 1998, p. 417 (l’auteur, dominicain,  vit au XIIIe siècle, lire ici une présentation de La Légende dorée.

(2) Cela me surprend car Marcel (présenté ici) aurait été pape en 308, alors que Cyriaque était déjà défunt.

Article du 21 février 2018

SOURCE : https://iconeslamour.wordpress.com/2018/02/21/saint-cyriaque-se-liberer-dune-emprise/

Alsace, Bas-Rhin, Église Saint-Cyriaque de Dauendorf


Saint Cyriaque : Diacre et Martyr de Rome

Diacre, et des compagnons, + 303.

Date : 303

Fête : 08 Août

Pape : Saint Marcellin

Saint Cyriaque, diacre de l’Église romaine, est une figure vénérée pour son courage et sa foi inébranlable. Servant sous les papes Marcellin et Marcel, il vécut à une époque de grandes persécutions contre les chrétiens, orchestrées par l’empereur Dioclétien. En 303, Cyriaque fut arrêté et, fidèle à sa foi jusqu’à la fin, il reçut la couronne du martyre à Rome.

Le Martyre de Saint Cyriaque et de ses Compagnons

Saint Cyriaque ne souffrit pas seul. Il eut pour compagnons de martyr d’autres fidèles chrétiens, tous dévoués à leur foi malgré les persécutions. Parmi ces courageux martyrs, on trouve Large, Smaragde, Crescentien, Serge, Second, Alban, Victorien, Faustin, Félix, Sylvain, ainsi que quatre femmes : Memme, Julienne, Cyriacide et Donate. Ensemble, ils endurèrent les souffrances et partagèrent le triomphe de la fidélité chrétienne.

L’Enterrement et le Transfert des Reliques

Les corps des martyrs furent initialement enterrés sur la voie Salarienne, près du lieu de leur exécution. Plus tard, ils furent déplacés vers une terre appartenant à une chrétienne nommée Lucine, située sur le chemin d’Ostie. Ce transfert visait à protéger et honorer les reliques de ces saints martyrs.

La Vénération de Saint Cyriaque

En 1049, le pape Léon X accorda le bras de saint Cyriaque à l’abbaye d’Altorff en Alsace. Cet acte témoigne de la vénération profonde et de l’importance des reliques de Cyriaque dans la foi chrétienne. Grâce à cette relique précieuse, l’abbaye porta le nom de Saint-Cyriaque, reflétant ainsi la dévotion et l’hommage rendu à ce saint martyr.

Conclusion

Saint Cyriaque, par son martyre et son dévouement, reste un exemple poignant de la foi chrétienne face aux persécutions. Son histoire, partagée avec ses compagnons martyrs, continue d’inspirer les croyants à travers les siècles. La vénération de ses reliques et la mémoire de son sacrifice rappellent l’importance de la fidélité et du courage dans la foi chrétienne.

À l’exemple des martyrs, nous devons résister au mal, s’il le faut, jusqu’à l’effusion de notre sang, soumettre nos passions, supporter les épreuves avec patience, sans jamais nous abandonner aux plaintes ni aux murmures à l’égard du prochain. 1°. On voit des hommes qui pratiquent avec joie certaines austérités, parce qu’elles sont de leur choix ; mais ils ne seront véritablement vertueux qu’autant qu’ils souffriront avec patience les peines et les contradictions, de quelque part qu’elles puissent leur venir 2° En vain, demandons-nous le ciel dans nos prières, si nous ne faisons usages des moyens par lesquels Dieu veut nous y conduire. La croix est cette échelle mystérieuse par laquelle nous devons y monter.

Ses Reliques

Le martyrologe romain en fait une très-honorable mémoire, et remarque que leurs corps ont, depuis, été transférés dans la ville et déposés avec honneur dans la diaconie de la bienheureuse Vierge Marie, in via Lata.

En 1049, le pape Léon IX accorda le bras de saint Cyriaque à l’abbaye d’Altorf en Alsace. C’est de là que cette abbaye porte dans les anciens titres le nom de Saint-Cyriaque. On honore encore aujourd’hui le bras du saint martyr dans l’église abbatiale.

Oraison

O Dieu, qui nous donnez tous les jours un nouveau sujet de réjouissance dans la solennité de vos saints martyrs Cyriaque, Large et Smaragde ; faites, par votre miséricorde, que célébrant leur mémoire, nous imitions la vertu qu’ils ont fait paraître dans leurs souffrances. Par J-.C. N-.S. Ainsi soit-il

SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-cyriaque/

St-Cyriaque de Rome

Diacre à Rome à l’époque où de nombreux chrétiens sont utilisés comme esclaves pour la construction du palais des Thermes, un édifice commandé par Maximien en guise de remerciement pour une faveur obtenue de Dioclétien. Grâce à la générosité d’un seigneur romain nommé Thrason, Cyriaque (aidé de trois compagnons : Saint-Sisinie, Saint-Large et Saint-Smaragde) consacre son temps à soulager les malheureux, leur portant de la nourriture et leur prodiguant soins et encouragements. Ils sont malheureusement pris en flagrant délit et condamnés à travailler, eux aussi, à la construction du palais. Leur courage suscite la colère de l’empereur qui les fait emprisonner. Sisnie est exécuté rapidement tandis que Cyriaque et ses autres compagnons demeurent en prison. Un jour qu’Artémie, la fille de l’empereur, est victime d’une attaque du démon, on demande à Cyriaque de l’en délivrer. Il réussit et Dioclétien, reconnaissant, lui offre une maison à Rome. Peu après, Cyriaque est de nouveau sollicité pour délivrer du démon la fille du roi de Perse. De retour de ce voyage, il est victime de la haine de Maximien qui, profitant d’une absence de Dioclétien, le fait emprisonner à nouveau. Sommé de sacrifier aux idoles, il refuse et subit finalement le martyr en même temps qu’une vingtaine d’autres personnes (dont Large et Smaragde) (+ 303) Saint-Cyriaque est l’un des Quatorze Saints Auxiliateurs, particulièrement vénérés en Allemagne et réputés pour leur grande efficacité. Il est invoqué pour être délivré du démon, pour avoir la force de résister à la tentation (particulièrement au moment de mourir) et pour la guérison des maladies des yeux.

SOURCE : https://www.saint-dicton.com/0808.html

St. Cyriakus im Speyerer Evangelistar aus dem Cyriakusstift Worms, 1197. Cyriacus (griech. Kyriakos, auch Cyriak, Cyriakus; † um 303 in Rom durch Enthauptung) war ein Märtyrer aus der Zeit der Christenverfolgung in Rom, der in der katholischen und der orthodoxen Kirche als Heiliger verehrt wird. Der Heilige wird zu den Nothelfern gezählt. U.a. Kirchennamenspatron der evangelischen Kirche Cyriakuakirche in Frankfurt-Rödelheim.


Saint Ciriaco of Rome

Memorial

8 August

Profile

Martyr.

Died

at the 7 mile marker, on the Via Ostia, RomeItaly

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

books

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Martirologio Romano2005 edition

MLA Citation

“Saint Ciriaco of Rome“. CatholicSaints.Info. 2 January 2018. Web. 6 November 2025. <https://catholicsaints.info/saint-ciriaco-of-rome/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-ciriaco-of-rome/

Joseph Melling, Saint Cyriaque diacre, 1787, huile sur toile, 350 x 200, Alsace, Bas-Rhin, Wiwersheim, Église Saint-Cyriaque


Santi Ciriaco, Largo, Smaragdo e compagni Martiri

Festa: 8 agosto

† Roma, 306?

San Ciriaco subì il martirio a Roma, insieme ai compagni Largo, Memmia, Crescenziano, Giuliana, Smaragdo. Durante una persecuzione (inizi IV secolo) Ciriaco, Largo e Smaragdo furono messi in carcere, dove operarono miracoli: Ciriaco esorcizzò Artemia, figlia dell’imperatore Diocleziano, che liberò i tre cristiani. Dopo la sua abdicazione, l’imperatore Massimiano fece arrestare i tre compagni che vennero decapitati. Il culto per Ciriaco si diffuse ben presto, come dimostrano le chiese erette in suo onore a Roma, ma oggi quasi tutte scomparse. Nel Medioevo le reliquie del santo, trasferite in Sassonia, ebbero un grande culto. Nel calendario della forma extra-ordinaria del Rito Romano all'8 agosto è posta la commemorazione dei Santi Ciriaco, Largo e Smaragdo.

Etimologia: Ciriaco = padrone, signore, dal greco

Emblema: Palma

Martirologio Romano: A Roma al settimo miglio della via Ostiense, santi Ciriaco, Largo, Crescenziano, Memmia, Giuliana e Smaragdo, martiri.

Sono conosciuti ben 27 santi con il nome Ciriaco, quasi tutti martiri e quasi tutti facenti parte di piccoli gruppi, che subirono il martirio insieme.

Anche questo s. Ciriaco martire a Roma, fa parte di un gruppo di sei martiri, che bisogna per forza citare per aiutarci a distinguerlo da altri due Ciriaco, anch’essi martiri a Roma. I suoi compagni sono Largo, Memmia, Crescenziano, Giuliana, Smaragdo, tutti commemorati nello stesso giorno dell’8 agosto.

Putroppo proprio per il ripetersi del nome Ciriaco per vari martiri, si è determinata una certa confusione nell’identificarli; teniamo presente vari fattori, la lontananza del tempo, la mancanza di documenti contemporanei, i reperti archeologici trovati in vari punti e soprattutto le varie ‘Passio’ compilate in tempi successivi e diversi.

Si riporta la leggendaria storia di Ciriaco e dei suoi compagni, così come la si ricava dalla ‘Passio Marcelli’; l’imperatore Massimiano (250-310) decide di edificare a Roma le terme in onore del coimperatore Diocleziano e utilizza per i suoi lavori anche i cristiani già in prigione; questi sono aiutati dal ricco Tresone, tramite Ciriaco, Sisinnio, Smaragdo e Largo, i primi due erano stati ordinati diaconi dal papa Marcello († 309) e incaricati appunto di aiutare ed assistere i cristiani arrestati a seguito della persecuzione in atto, ma il gruppo venne scoperto e condannato con gli altri a lavorare alle terme.

Rinfocolata la persecuzione, Sisinnio viene incarcerato e poi martirizzato insieme al vecchio Saturnino il 29 novembre; Ciriaco, Largo e Smaragdo rimasti in carcere, vengono visitati da altri cristiani e operano anche miracoli, come Ciriaco che esorcizza Artemia, figlia di Diocleziano, posseduta dal demonio e poi la battezza.

Diocleziano (243-313) riconoscente lascia liberi i tre cristiani e dona loro anche una casa; la leggenda racconta ancora che i tre si recano in Persia, dove operano un analogo prodigio con Giovia, figlia del re Sapore († 272), poi ritornano a Roma, dove nella casa a loro donata istituiscono un fonte battesimale e in cui papa Marcello battezza i loro convertiti.

Dopo l’abdicazione di Diocleziano nel 305, l’altro imperatore Massimiano fa arrestare i tre cristiani, insieme a Crescenziano, il quale sottoposto a supplizi, muore per primo il 24 novembre e seppellito nel cimitero di Priscilla.

Mentre Ciriaco, Largo e Smaragdo, insieme ad altri cristiani tra i quali Memmia e Giuliana, di cui si conoscono i nomi, vengono condotti sulla via Salaria e lì decapitati il 16 marzo e sepolti sullo stesso posto.

L’8 agosto successivo papa Marcello trasferisce i loro corpi al VII miglio della via Ostiense. La loro casa assegnata in un primo tempo al prefetto Carpasio, viene trasformata in un bagno pubblico e in seguito chiusa e abbandonata.

Le date non coincidono, ma questo è frutto di quanto detto prima. Nel ‘Liber Pontificalis’ si riporta che papa Onorio (625-638) fece fabbricare una chiesa in onore del solo s. Ciriaco e così pure nelle biografie di papa Leone III e papa Benedetto III viene ricordata questa chiesa; i ruderi di questa antica basilica furono riscoperti nel 1915 sulla via Ostiense.

Il culto per s. Ciriaco a Roma durante il Medioevo, ebbe notevole diffusione, come attestano le varie chiese erette in suo onore quasi tutte scomparse; nell’817 ad opera di papa Pasquale I le reliquie del santo furono trasferite dalla chiesa sulla via Ostiense, nella chiesa di Santa Prassede e successivamente nella chiesa di S. Ciriaco di Neuhausen presso Worms, e in questa zona della Sassonia il santo ha avuto un grande culto e tutta una tradizione iconografica.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/65550

Patrizia Cattaneo. Saint Cyriaque - diacre et martyr. Culte, miracles et exorcismes des temps anciens jusqu'à nos jours : https://www.parvis.ch/pdf/extraits_livres/F1395_extrait.pdf

NEUVAINE À SAINT CYRIAQUE : https://www.guerisonetdelivrance.com/pages/prieres/neuvaines/page-2.html