Saints Cyriaque et ses
compagnons
Martyrs à Rome (+ v.
304)
Cyriaque, Large, Crescentien, Memmie, Julienne, Smaragde, un groupe de 24 martyrs qui auraient souffert à Rome, sur la voie d'Ostie, au septième mille de Rome.
Cyriaque était diacre, l'église Saint-Cyriaque des Thermes de Rome lui est dédiée.
Saint Cyriaque et ses compagnons sont de l'époque des persécutions. Connus dès le VIe siècle, ils avaient été enterrés sur la voie d'Ostie... Maximilien voulant plaire à l'empereur fit construire un luxueux palais par des ouvriers chrétiens. Un riche chrétien Thrason aidé de Cyriaque et de ses compagnons les secourait. Leur dévouement fit l'admiration du pape Marcel qui ordonna Cyriaque diacre. Surpris dans l'exercice de leur charité, ils furent envoyés en prison. Sisinius, l'un d'eux fut décapité. Cyriaque fut libéré après diverses péripéties dont la guérison de la fille de Dioclétien et de celle du roi de Perse qui étaient tourmentées par des démons. Dioclétien fit don à Cyriaque d'une maison qui devint une église qui devait plus tard porter son nom. Lors d'une absence de l'empereur, Cyriaque et une vingtaine de chrétiens furent décapités sur la voie Salaria... (d'après Église de Corse en prière)
Voir aussi: Saint Cyriaque et ses compagnons - La légende dorée de Jacques Voragine - Bibliothèque monastique de l'abbaye Saint-Benoit.
Sur la voie d'Ostie, au septième mille de Rome, les saints martyrs Cyriaque,
Large, Crescentien, Memmie, Julienne et Smaragde.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11058/Saints-Cyriaque-et-ses-compagnons.html
Legendari
di sancti istoriado uulgar. Legenda aurea, 1497 – Santo Ciriaco martire. Biblioteca Europea di
Informazione e Cultura
SAINT CYRIAQUE ET SES
COMPAGNONS *
Cyriaque, ordonné diacre
par le pape Marcel; fut pris et amené devant Maximien qui le condamna, avec ses
compagnons, à creuser la terre et à la porter sur leurs épaules en un lieu où
on construisait les Thermes ; là se trouvait le saint vieillard Saturnin, que
Cyriaque et Sésumius aidaient à porter la terre. Enfin le gouverneur
fit amener devant lui Cyriaque, qui avait été jeté au cachot. Au moment
où Apronianus le faisait sortir, tout à coup une voix, suivie d'une
lumière, vint du ciel et dit : « Venez, les bénis de mon Père, posséder le
royaume qui vous a été préparé depuis le commencement du monde. » (Matt., XXV.)
Alors Apronien crut,
se fit baptiser et vint confesser J.-C. devant le gouverneur. Celui-ci lui dit
: « Est-ce que tu as été fait chrétien? » Apronien répondit « Malheur
à moi, parce que j'ai perdu mes jours ! » Le gouverneur reprit. : « Vraiment
oui, tu perdras tés jours. » Et il l’envoya décapiter. Pour Saturnin et Sisimius qui
ne voulaient pas sacrifier, on leur fit subir différents supplices, enfin ils
furent décapités. Or, la fille de Dioclétien, nommée Arthémie, était
tourmentée par le démon (Bréviaire romain) qui criait en elle: « Je ne sortirai
pas à moins que le diacre Cyriaque ne vienne. » On lui amena donc Cyriaque, qui
après avoir donné ses ordres au démon, en reçut cette réponse : « Si tu veux
que je sorte, donne-moi un vase dans lequel je me mette. » Cyriaque répondit :
« Voici mon corps, si tu peux, entres-y. » Le démon lui dit : « Je ne puis
entrer dans ce vase, parce que il est scellé et clos; mais si tu me chasses, je
te ferai venir dans la Babylonie. » Et quand il eut été contraint de
sortir, Arthémie s'écria qu'elle voyait le Dieu que Cyriaque
prêchait. Alors Cyriaque baptisa Arthémie. Comme il vivait tranquille dans
une maison qu'il tenait de la générosité de Dioclétien et de son épouse Sérène,
un ambassadeur vint demander, au nom du roi des Perses, à Dioclétien de lui
envoyer Cyriaque, parce que sa fille était tourmentée par le démon (Bréviaire
romain). Or, à la prière de Dioclétien, Cyriaque s'embarqua avec Largue
et Samaraque sur un navire qui avait été pourvu du nécessaire, et
alla avec joie dans la Babylonie. Quand il fut arrivé auprès, de la jeune
fille, le démon lui cria par la bouche de cette personne : « Es-tu fatigué,
Cyriaque ? » Cyriaque lui répondit : « Je ne suis point fatigué mais je me
laisse mener en tout lieu par la droite de Dieu. » Le démon dit : « Enfin, pour
moi, je l’ai amené où j'ai voulu. » Alors Cyriaque dit au démon : « Jésus te
commande de sortir. ». Le démon sortit à l’instant et dit : «Oh! nom terrible,
qui me force de sortir! » Alors la jeune fille, guérie, fut baptisée avec son
père, sa mère et beaucoup d'autres. Comme on offrait de nombreux présents à
Cyriaque, il ne les voulut pas accepter ; mais après être resté en ce lieu
quarante-cinq jours, jeûnant au pain et à l’eau, il revint enfin a Rome. Deux
mois après mourut Dioclétien, auquel succéda Maximien, lequel, irrité contre sa
soeur Arthémie, fit saisir Cyriaque, qui fut lié tout nu avec des chaînes,
et traîné au devant de son char. (Ce Maximien peut être appelé le fils de
Dioclétien, en tant qu'il fut son successeur et qu'il épousa sa fille nommée
Valériane). Il ordonna à Carpasius, son vicaire, de forcer le saint à
sacrifier, ou de le faire mourir dans les supplices. Carpasius, après, lui
avoir fait verser de la poix sur la tête, le fit suspendre au chevalet,
ensuite il ordonna qu'on lui tranchât la tête ainsi qu'à tous ses compagnons.
Après quoi, Carpasius obtint la maison de Cyriaque, et comme, par
mépris pour les chrétiens, il se baignait dans le lieu où ce saint administrait
le baptême, et qu'il donnait un grand festin à dix-neuf de ses amis, ils
moururent tous subitement. Depuis ce moment.
* Bréviaire romain.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices,
notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, Chanoine
Honoraire de la cathédrale d'Amiens Édouard Rouveyre, Éditeur, 76,
Rue de Seine, 76 Paris MDCCCCII Tome
I - Tome
II - Tome
III Numérisé en la fête de la chaire de Saint Pierre
22 février 2004
SOURCE : https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/voragine/index.htm
SAINT CYRIAQUE et ses
COMPAGNONS
Martyrs
(+ 303)
Saint Cyriaque, de
famille patricienne, après avoir exercé les fonctions importantes de préfet de
la Toscane, embrassa la religion chrétienne et donna tout son bien aux pauvres.
Il fut ordonné diacre sous le Pape Marcellin.
Surpris avec son collègue
Largus, diacre comme lui, pendant qu'il portait des vivres aux chrétiens
persécutés qu'on occupait à la construction d'un monument de l'empire, il fut
condamné au même supplice, ainsi que son compagnon, et ne put désormais
soutenir les chrétiens, ses frères, que par la parole et par l'exemple.
L'empereur, apprenant cela, les fit jeter dans un cachot obscur.
Cependant la fille du
tyran Dioclétien fut possédée d'un démon qui la tourmentait avec violence et
disait: "Cyriaque seul pourra me chasser." On l'envoya chercher dans
sa prison, avec Largus et un autre compagnon nommé Smaragus. La jeune fille fut
délivrée et reçut bientôt le Baptême à l'insu de son père. Cyriaque, en
reconnaissance, fut rendu à la liberté. Or le démon chassé du corps de la fille
de l'empereur s'était emparé de la fille du roi de Perse, qui s'écriait dans
ses tortures que Cyriaque de Rome pouvait seul la délivrer. Cyriaque, mandé par
le roi persan, consentit à faire le voyage avec ses deux compagnons, espérant
procurer la gloire de Jésus-Christ. La fille possédée fut guérie au nom de
Jésus-Christ et devint chrétienne.
Cyriaque et ses amis
demeurèrent quelques temps en Perse pour prêcher la foi et affermir les
nouveaux chrétiens. De retour à Rome, ils profitèrent de leur liberté pour
continuer à soulager les pauvres et les malheureux et à se rendre aux
assemblées des chrétiens.
Mais bientôt, pendant
l'absence de Dioclétien, l'entre empereur, nommé Maximien, fit saisir les trois
vaillants chrétiens: "Adorez les dieux de l'empire", leur dit le
juge. "Nous ne connaissons, répondit Cyriaque, que Jésus-Christ, Maître du
Ciel et de la terre, mort sur la Croix pour notre salut." Aussitôt le
bourreau reçoit l'ordre cruel de verser de la poix bouillante sur la tête du
saint diacre, qui remerciait Dieu et chantait: "Gloire à Vous, Seigneur,
qui me jugez digne de souffrir pour Votre nom! – Qu'on l'étende sur le
chevalet, reprit le juge, qu'on disloque ses membres et qu'on le frappe à coups
de bâtons!"
Pendant le supplice,
Cyriaque, souriant et paisible, les yeux levés au Ciel, murmurait cette prière:
"Seigneur Jésus, gloire à Vous! Ayez pitié de moi, Votre indigne
serviteur; je Vous rends grâces, mon Dieu, qui me permettez de souffrir pour
Votre saint nom!" Les invincibles martyrs eurent la tête tranchée.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Jaud_Saints/calendrier/Vies_des_Saints/08-08.htm
Illustration
aus dem Salbuch des Klosters Naumburg: Der Propst (links) und die
Schutzheiligen des Klosters (Hl. Cyriacus und Hl. Kreuz). Kopien aus dem
Bestand des Hanauer Geschichtsvereins
08/08 Sts Cyriaque,
Large et Smaragde, martyrs
Culte attesté en 336.
Semidouble jusqu’en 1960. Réduit au rang de commémoraison par le déplacement de
la fête de
St Jean-Marie Vianney cette année-là.
« La Depositio
Martyrum de 354 et le martyrologe hiéronymien annoncent au 7e mille de la via
Ostiense un groupe de six martyrs parmi lequels Cyriaque, Large et Smaragde. Or
l’évangéliaire de 645, le sacramentaire grégorien, les Gélasiens du VIIIe, ainsi
que tous les témoins de la liturgie locale de Rome jusqu’à la fin du XIIe, ne
mentionnent que saint Cyriaque. Le fait trouve peut-être son explication dans
une précision que donne le Liber Pontificalis. Celui-ci note que le pape
Honorius (625-638) érigea au lieu même de leur martyre une église beato Cyriaco
a solo. Or les premiers témoins de la fête de ce jour dans la liturgie papale
sont à peu près contemporains de la dédicace de Saint-Cyriaque.
Selon la Passio du pape
Marcel, saint Cyriaque aurait été enseveli sur la via Salaria le 16 mars et
transféré ensuite sur la via Ostiense le 8 août avec les martyrs Large et
Smaragde. Or Bède et tous ses successeurs inversent les dates : ils font
mention des trois martyrs le 16 mars et du seul Cyriaque le 8 août. Le martyrologe
de Saint-Pierre mentionne les six martyrs de la Depositio Martyrum à la fois le
16 mars et le 8 août. La double tradition se retrouve dans les livres
liturgiques du Latran et du Vatican à la fin du XIIe siècle : tandis que
l’antiphonaire de Saint-Pierre ne connaît que saint Cyriaque, pour lequel il a
deux antiennes propres tirées de sa Passio, les documents du Latran et le
calendrier du Vatican lui-même célèbrent Cyriaque, Large et
Smaragde » [1].
Leçons des Matines avant
1960.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Le
Diacre Cyriaque, longtemps emprisonné avec Sisinius, Large et Smaragde, opéra
de nombreux miracles ; l’un de ces miracles fut de délivrer, par ses
prières, Arthémia, fille de Dioclétien, qui était possédée du démon. Envoyé à
Sapor, roi des Perses, il délivra également sa fille Jobia d’un esprit mauvais.
Quant au roi, son père, il le baptisa, et avec lui quatre-cent trente de ses
sujets ; après quoi, il revint à Rome. L’empereur Maximien l’ayant fait
arrêter et charger de chaînes, le fit traîner devant son char. Quatre jours
après, on le tira de prison, on répandit sur son corps de la poix fondue et on
l’étendit sur un lit de fer ; enfin on le frappa de la hache, ainsi que
Large, Smaragde et vingt autres, sur la voie Salaria, auprès des jardins de
Saluste. Ensevelis sur la même voie par le Prêtre Jean, le dix-sept des
calendes d’avril, leurs corps furent enveloppés de tissus de lin et embaumés
par le Pontife Marcel et par Lucine, le six des ides d’août, et transférés plus
tard sur les terres de cette noble femme, sur la voie d’Ostie, à sept milles de
la Ville.
5ème et 6ème leçons du
Commun II.
Sermon de saint Jean
Chrysostome. Sermo I de Martyribus, tom. 3.
Cinquième leçon. Il
n’est personne qui ne le sache : Dieu veut que les peuples célèbrent la
gloire des Martyrs, pour leur rendre l’honneur qui leur est dû, et pour avoir
sous les yeux, par la grâce de Jésus-Christ, les exemples de leurs vertus. Car,
en voyant l’honneur que l’on rend aux vertus de .ces Martyrs, nous apprenons
combien grande est la gloire qui appartient dans le Ciel à ceux dont on célèbre
solennellement la fête ici-bas ; leurs exemples nous excitent à montrer le
même courage, la même dévotion, la même foi, afin qu’avec le secours de
Jésus-Christ, nous arrivions à combattre et à vaincre l’ennemi, et qu’après
avoir remporté la victoire, nous triomphions comme ces Saints dans le royaume
céleste.
Sixième leçon. Quel
est celui qui prétendrait être associée leur mérite sans avoir montré la même
fermeté, professé leur foi, imité leur courage dans les souffrances ; sans
avoir cherché ou trouvé une gloire semblable en conformant sa conduite aux
exemples de leur vie ? Et, bien que tous ne puissent arriver au même degré
de gloire par le martyre, que chacun du moins par ses bonnes œuvres, se montre
digne d’un si grand honneur. Le Dieu plein de bonté est toujours là pour
accorder le martyre à ses serviteurs qui le désirent, ou, sans le martyre, leur
faire partager les récompenses qu’il donne aux saints Martyrs.
Au troisième nocturne. Lectures
propres.
Lecture du saint Évangile
selon saint Marc. Cap. 16, 15-18.
En ce temps-là : Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute
créature. Et le reste.
Homélie de saint
Grégoire, Pape. Homilia 29 in Evang., post init.
Septième leçon. Ces
mots « toute créature », peuvent désigner ici toute la race des
Gentils. Car, après avoir dit aux Apôtres : « N’allez point vers les
Gentils », s’il leur dit maintenant : « Prêchez à toute
créature », c’est évidemment que la prédication évangélique, repoussée d’abord
par la Judée, doit tourner à notre profit, quand cette nation orgueilleuse en
aura fait par son refus le témoignage de sa condamnation. Mais lorsque la
Vérité envoie ses disciples en prédication, que fait-elle autre chose dans le
monde, que répandre les grains d’une semence ? Et c’est un petit nombre de
grains qu’elle jette en semence, afin de recueillir de notre foi des moissons
abondantes.
Huitième leçon. En
effet une aussi grande moisson de fidèles ne couvrirait pas le monde entier, si
ces grains choisis des prédicateurs n’étaient tombés de la main du Seigneur sur
le terrain des âmes. Il est dit aussitôt après : « Celui qui aura été
baptisé sera sauvé, mais celui qui n’aura pas cru sera condamné ».
Peut-être chacun dira-t-il en soi-même : Pour moi, j’ai déjà cru, donc, je
serai sauvé. Il dit vrai, pourvu qu’il confirme sa foi par ses œuvres, car la
véritable foi est celle qui ne dément point en actions, ce qu’elle professe en
paroles. De là ce que dit saint Paul, au sujet de certains faux croyants :
« Ils déclarent connaître Dieu, et ils le nient par leurs œuvres ».
Neuvième leçon. « Or,
voici les prodiges qui accompagneront ceux qui auront cru : ils chasseront
les démons en mon nom ; ils parleront des langues nouvelles ; ils
prendront les serpents, et s’ils boivent quelque poison mortel, il ne leur
nuira point ; ils imposeront les mains sur les malades et ceux-ci seront
guéris ». De ce que vous n’opérez point ces miracles, est-ce à dire, mes
frères, que vous ne croyez pas ? Non ; mais ces choses ont été
nécessaires dans les commencements de l’Église : pour faire croître la
multitude des croyants, il fallait les fortifier par des miracles, comme
nous-mêmes nous versons de l’eau au pied des arbustes que nous plantons,
jusqu’à ce que nous les voyions déjà affermis en terre ; mais une fois
qu’ils ont pris racine, alors cesse l’arrosement. C’est de là que saint Paul
prend occasion .de dire : « Les langues sont un signe, non pour les
fidèles, mais pour les infidèles ».
[1] Cf. Pierre Jounel, Le Culte des Saints
dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École Française
de Rome, Palais Farnèse, 1977.
Dom Guéranger,
l’Année Liturgique
Un précurseur de Laurent, diacre
comme lui, paraît au Cycle et fait déjà trembler l’enfer. Cyriaque est puissant
contre le démon, et la confiance des peuples l’a rangé à ce titre parmi les
Saints auxiliateurs. Il forme avec les compagnons de son martyre un des plus
nobles groupes de l’armée du Christ, en cette dernière et décisive bataille où
la Croix l’emporta par l’empressement de ses fidèles à montrer qu’ils savaient
mourir. Rome, baptisée dans le sang qu’elle avait versé, se trouvait chrétienne
en dépit d’elle-même ; tous ses honneurs allaient maintenant à ces hommes
qu’au temps de sa démence elle jetait au glaive des bourreaux. Tels sont vos
triomphes, ô Sagesse de Dieu.
La mémoire consacrée en
ce jour aux trois martyrs se trouve consignée dans les fastes les plus
authentiques de l’Église qui nous soient parvenus du IVe siècle [2].Si
donc, comme le reconnaît Baronius [3],
quelques faits de leur Légende ne sont pas à l’abri d’une critique fondée, leur
culte n’en est pas moins immémorial sur la terre ; et la dévotion
persévérante dont ils sont l’objet, principalement dans les sanctuaires
enrichis de leurs reliques saintes, montre que leur crédit est grand près du
trône de l’Agneau.
[2] Calendarium BUCHERII.
[3] Annal, ad an. 309, VI.
S.
Cyriacus, Sta Odila, Alsace, Bas-Rhin, S. Petrus. Église Saint-Cyriaque de
Dauendorf
Bhx cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Station sur la voie
d’Ostie, au VIIe corps de garde sur le Tibre.
Aujourd’hui le Calendrier
Philocalien porte la mention suivante : Ostense, VII ballistaria, Cyriaci,
Largi, Crescentiani, Memmiae, lulianetis et Ixmaracdi.
Il faut toutefois
distinguer deux différents saints Cyriaque. Le premier est le fondateur du
titulus Cyriaci près des jardins de Salluste, et il est mentionné dans le
Martyrologe Hiéronymien le 14 avril : et in titulo iuxta Diocletianas,
Cyriaci, conditoris tituli. Le second fait partie du groupe des martyrs de la
voie d’Ostie que nous fêtons aujourd’hui, mais dès l’antiquité il a été
étrangement confondu avec le premier.
Sur la tombe des martyrs
de la voie d’Ostie, le pape Honorius Ier érigea une basilique, que les pontifes
Léon III et Benoît III honorèrent aussi de leurs dons. Selon l’inscription de
Paschal Ier à Sainte-Praxède, les corps de Cyriaque, Large, Smaragde,
Crescentien, Memmia et Julienne auraient été transportés dans cette basilique,
quoiqu’une épigraphe analogue, qui existe encore dans le Titre d’Equitius,
attribue ce fait à Serge II, au bénéfice de ce même Titre.
Le titulus Marcelli
revendique également le don des corps des martyrs Large et Smaragde qui y
auraient été déposés sous Jean VIII, tandis qu’au contraire Cyriaque, Large,
Smaragde, Memmia et Julienne sont nommés dans l’antique catalogue des reliques
de Saint-Silvestre in Capite. Très probablement, à l’époque des grandes
translations, les corps des martyrs furent divisés entre les diverses églises
de Rome, et ainsi s’explique que plusieurs basiliques aient revendiqué par la
suite la possession d’un même corps.
Saint Cyriaque fut à Rome
l’objet d’une grande dévotion. Outre sa basilique sépulcrale sur la voie
d’Ostie, et le titulus Cyriaci près des thermes de Dioclétien (lequel
conservait toutefois le souvenir d’un saint Cyriaque qui ne fut probablement
pas martyr), nous trouvons une église de Saint-Cyriaque au Transtévère et une
autre in Camilliano près de Sainte-Marie in via Lata.
Les Sacramentaires
conservent généralement la trace de la distinction primitive entre les deux
Cyriaque, l’un fondateur du Titre urbain, et l’autre immolé pour la foi sur la
voie d’Ostie avec plusieurs compagnons. De fait, la messe de ce jour est
intitulée simplement natale sancti Cyriaci, sans aucune allusion dans les
collectes ni à Large ni à Smaragde ; tandis qu’au contraire les chants de
l’Antiphonaire sont ceux des fêtes de plusieurs martyrs.
L’antienne pour l’introït
est tirée du psaume 33. — « Craignez le Seigneur, vous tous qui lui êtes
consacrés ; car rien ne manque à celui qui craint Dieu. Les riches
devinrent pauvres et furent réduits au besoin ; au contraire ceux qui
craignent Dieu ne seront privés d’aucun bien ». La sainte crainte de Dieu,
conservée par les bienheureux même dans la lumière de la vision béatifique, —
timor Domini sanctus, permanens in saeculum saeculi [4], — est le véritable patrimoine spirituel de
l’âme. Celui à qui Dieu suffit aura peu de besoins en ce monde, et à ceux-ci
pourvoira largement la divine Providence. Il y a plus : la bénédiction
divine a coutume de profiter même matériellement à ceux qui se confient en
Dieu, nous en avons la preuve, depuis de longs siècles, dans le sort des
religieux, à qui Jésus a promis le centuple en ce monde et la vie éternelle
dans l’autre.
Dans le Sacramentaire
Grégorien, les collectes mentionnent seulement saint Cyriaque. Prière. —
« O Dieu qui, chaque année, nous consolez par la fête du bienheureux
Cyriaque (Large et Smaragde), votre martyr, faites que nous imitions aussi son
courage ». L’occasion de faire de grands sacrifices pour Dieu se présente
rarement ; ne l’attendons pas pour manifester notre fidélité, car peut-être
ne la rencontrerons-nous jamais dans notre vie. Nous devons exercer notre
courage dans les mille circonstances quotidiennes de la vie domestique, dans le
parfait accomplissement des obligations de notre état. Undique captare
proventum [5],
sans cesse victorieux et triomphant de nous-mêmes.
La première lecture est
tirée de la Ire Épître aux Thessaloniciens (II, 13-16). L’Apôtre loue les fidèles
de cette Église, parce que, en accueillant sa parole comme le verbe divin, ils
ont, à son exemple, supporté de bon cœur les persécutions des Juifs, jadis
meurtriers du Christ.
Aujourd’hui, le choix des
deux lectures se rapporte au vaste apostolat que, selon les Actes (peu sûrs
d’ailleurs), le diacre Cyriaque aurait exercé à la cour de Dioclétien et à
celle de Sapor, roi de Perse, où il aurait même opéré un grand nombre de
prodiges.
Le répons-graduel revêt
d’une autre mélodie l’antienne de l’introït. Le verset alléluiatique est tiré
de la Sagesse (III, 7). « Les justes resplendiront et brilleront
éternellement, comme les étincelles dans le chaume ». Maintenant la
lumière des justes est cachée sous le boisseau ou dans les vases d’argile où dissimulèrent
aussi leurs flambeaux les soldats de Gédéon. Le moment du triomphe arrivé, les
soldats brisent les vases, et le flambeau apparaît dans tout l’éclat de sa
lumière pour mettre en déroute les hordes des ennemis de Dieu.
La lecture évangélique
(Marc., XVI, 15-18) rapporte la promesse faite par Jésus à ses Apôtres des
nombreux miracles dont serait accompagnée leur prédication. Cette lecture est
commune en partie à la solennité de l’Ascension. La liste de Würzbourg indique
au contraire le passage de saint Matthieu (X, 26-32) déjà lu le 20 janvier.
L’on demandera peut-être
pourquoi, de nos jours, les miracles sont plus rares que chez les premières
générations chrétiennes. Les raisons en sont variées : la foi moindre, le
pouvoir plus restreint exercé par le démon sur l’humanité, etc. Il y a aussi un
autre motif d’ordre apologétique. Les miracles sont les signes par lesquels
Dieu démontre la divinité de son Christ et le caractère messianique de sa
mission. Or le Seigneur a déjà fourni ces signes, et ils sont clairs, nombreux,
dûment garantis et authentiqués dans les saints Évangiles, lesquels témoignent
pour tous les ternes. Habituellement, les miracles ne sont donc plus
nécessaires pour confirmer notre sainte religion, car le Seigneur pourrait
adresser à ceux qui en réclameraient la réponse faite au mauvais riche qui
demandait un prodige en faveur de ses parents : « Ils ont Moïse et
les prophètes : qu’ils les écoutent ».
L’antienne pour
l’offertoire est la même que le 10 mars.
La prière sur les
oblations et la prière d’action de grâces sont du Commun ; dans les
Sacramentaires nous trouvons ces deux autres collectes :
Super oblata. — Suscipe,
Domine, sacrificium placationis et laudis ; quod nos, interveniente sancto
tuo Cyriaco, et perducat ad veniam et in perpetua gratiarum constituat
actione [6].
Ad complendum. —
Quaesumus, Domine Deus noster, ut interveniente beato Cyriaco martyre tuo,
sacrosancta Mysteria quae sumpsimus, actu subsequamur et sensu [7].
Suivre le mystère
eucharistique dans nos actes et dans notre intelligence, signifie le revivre
dans la méditation et dans la mortification continuelle.
[4] La crainte du Seigneur est sainte, demeurant
dans les siècles des siècles.
[5] Saisir de toute part le futur.
[6] Recevez, Seigneur, le sacrifice de
propitiation et de louange ; qu’il nous conduise, par l’intercession de
votre saint Cyriaque, au pardon, et qu’il nous place dans une perpétuelle
action de grâce.
[7] Nous vous en prions, Seigneur notre
Dieu : par l’intercession du bienheureux Cyriaque, votre martyr, faites
que les très saints Mystères que nous avons reçus aient leur effet dans nos
actes et nos pensées.
St.
Cyriakus heilt die Königstochter, aus dem Statutenbuch des Cyriakusstiftes
Worms-Neuhausen, 1507, Villinger, Beiträge zur Geschichte des St.
Cyriakusstiftes zu Neuhausen in Worms
Dom Pius
Parsch, Le guide dans l’année liturgique
Vous imposerez les mains
aux malades, et ils seront guéris.
1. Saint Cyriaque. —
Jour de mort.. 16 mars, vers 305 ( ?) Tombeau : ses restes furent
ensevelis par le prêtre Jean près de la voie Salaria. Le saint pape Marcel les
fit transporter dans la propriété de Lucina, proche de la voie qui conduit à
Ostie. Plus tard, on les ramena à Rome, où ils furent déposés dans l’église
Sainte Praxède et dans d’autres églises ; et finalement on les transféra à
Neuhausen, près de Worms. Image : celle d’un diacre, un dragon à ses
pieds. Vie : Nous faisons aujourd’hui mémoire de plusieurs martyrs. Voici
ce qu’en dit la légende du bréviaire : « Le diacre Cyriaque, qui
souffrit longtemps dans les cachots avec ses compagnons Sisinius, Large et Smaragde,
accomplit de nombreux miracles. C’est ainsi qu’il délivra du démon Arthémia,
fille de l’empereur Dioclétien. Envoyé à Sapor, roi des Perses, il délivra
également sa fille Jobia d’un esprit mauvais, puis, après avoir baptisé le roi
avec 430 de ses sujets, revint à Rome où l’empereur le fit saisir et traîner,
chargé de chaînes, devant son char. Quatre jours plus tard, il fut tiré de
prison, arrosé de poix bouillante et étendu sur le chevalet ; enfin on le
frappa de la hache, ainsi que Large, Smaragde et vingt autres, sur la voie
Salaria, auprès des jardins de Salluste ». Saint Cyriaque est l’un des
« quatorze saints Auxiliaires ».
2. La Messe.
(Timete). — Cette messe très ancienne contient dans ses parties propres de
nombreuses allusions à la vie du saint, Pour la bien comprendre,
transportons-nous en esprit dans la vieille église dédiée aux martyrs que nous
honorons aujourd’hui, près de leur tombeau.
A l’approche de leur
fête, les fidèles y amenaient leurs malades et y passaient la nuit avec eux
dans l’espoir de les voir recouvrer la santé. On attribuait en effet de
nombreuses guérisons miraculeuses à la châsse des saints martyrs, comme
l’indique le choix de l’évangile et de la communion de la messe.
L’histoire de saint
Cyriaque nous apprend d’ailleurs qu’il opéra lui-même beaucoup de merveilles de
ce genre pendant sa vie ; de là encore le choix de l’Évangile
(« Allez prêcher l’Évangile à toute créature... Voici les miracles qui
accompagneront ceux qui auront cru... »).
Si, de nos jours, nous
sommes moins souvent témoins de ces miracles d’ordre sensible, il en est
d’autres qui se réalisent encore, d’une façon spirituelle et invisible, dans
les âmes.
L’antienne de communion
en signale deux qui s’opèrent ainsi, grâce à l’Eucharistie et à l’intercession
de nos saints martyrs : la victoire sur le démon et la guérison des
maladies de l’âme. Telle est la fin propre de la sainte Eucharistie.
Le psaume XXXIII, le
chant de communion de la primitive Église, reparaît à plusieurs reprises durant
la messe comme un leitmotiv. (Introït, Graduel et Communion). Recevons
l’enseignement de l’Épître comme de la bouche même de saint Cyriaque : il
rend grâces à Dieu de deux choses :
SOURCE : https://www.introibo.fr/08-08-Sts-Cyriaque-Large-et#nb1
SAINT CYRIAQUE DE ROME
Diacre et Martyr, patron
de Torre Le Nocelle
Sur la photo: le Père Bianco montre la photo du sang liquéfié de
Saint Cyriaque
Saint Cyriaque est un
diacre et martyr chrétien, élevé aux honneurs de l'autel pour avoir versé son
sang pour la foi en Christ en 305, à Rome, durant la persécution de Dioclétien.
Déjà de son vivant il était connu pour ses qualités de thaumaturge et de
puissant exorciste. Emprisonné par l'empereur Dioclétien à cause de sa foi, il
fut contraint aux travaux forcés. Quand Artémia, la fille de l'empereur, se
révéla possédée du démon, le diable, par sa bouche, révéla que seul le diacre
Cyriaque pouvait la libérer. Une fois libéré, Artémia se convertit à la foi au
Christ et demanda aussitôt le baptême.
Le roi de Perse, Sapore vint à savoir le fait; il pria Dioclétien de lui
envoyer Cyriaque, parce que sa fille aussi était possédée du démon. Elle aussi
fut libérée et baptisée avec son père et 430 Perses.
De retour de Perse, la tradition veut que Cyriaque ait débarqué à Brindisi, et
dans son voyage vers Rome, qu'il soit passé sur le territoire de Torre Le
Nocelle (dans les environs de Benevento), dont il devint le patron 1300 ans
plus tard.
A la mort de Dioclétien, Cyriaque fut arrêté par Maximien, beau-fils de
l'empereur, parce qu'il avait converti sa sœur Artémia au christianisme. Le
féroce despote le condamna à mort. Il lui fit recouvrir la tête de poix
bouillante, le fit torturer puis décapiter avec une vingtaine de compagnons, le
16 mars 305, sur la via Salaria à Rome. Une sainte femme l'enterra le long de
la via Ostiense.
Le corps de Cyriaque fut retrouvé et translaté à Rome, dans un monastère de
moines appelé Eglise de Santa Maria in Via Lata, où ses restes se
trouvent encore.
Le saint est particulièrement puissant contre le malin et c'est pourquoi il est
devenu le patron des exorcistes et des personnes perturbées par les forces du
mal. Sa fête principale se célèbre le 8 août, et la secondaire le 16 mars,
deux dates où son intercession se révèle particulièrement intense et puissante.
La tradition rapporte que celui qui aurait vénéré avec foi la blessure de la
tête qui provoqua la mort de saint Cyriaque l'aurait vu saigner. C'est ainsi
qu'en 1234, sur la pression d'un illustre pèlerin, l'urne qui contenait la tête
du saint fut ouverte et il en sortit du sang vif en présence de divers témoins.
La relique fut aussitôt portée en procession dans les rues de Rome et, à son
passage, les fidèles guérissaient de toutes sortes d'infirmités. Le lendemain,
le sang se coagula, mais sept jours durant, une eau cristalline jaillit de la
tête du martyr. Le pape Jean XV (†996) a défini cette relique de la tête de
saint Cyriaque comme étant «la plus précieuse à Rome, en second rang après
celles des apôtres». L'exposition solennelle était accompagnée de la distribution
du pain bénit.
De Rome, le culte de saint Cyriaque s'est diffusé urbi et orbi, spécialement
en Allemagne, en France, et en Italie. Un lien particulièrement intense s'est
créé au cours des siècles entre saint Cyriaque et Torre Le Nocelle, village de l'Italie
du sud, dans le diocèse de Benevento, où le culte de ce martyr est documenté
depuis 1400.
En 1635, le Vatican concéda des reliques de Saint Cyriaque à Torre Le Nocelle
et leur vénération provoqua dès lors d'innombrables miracles.
Le Père Michele Bianco a demandé la translation du sang du martyr, conservé à
Rome, au Sanctuaire de Torre Le Nocelle, où il est objet d'une fervente
dévotion. Le sang parfois se liquéfie le jour de la fête du saint martyr.
Le Père Michele Bianco a recueilli l'héritage de saint Cyriaque, il est doué du
charismes de délivrance (son charisme principal), qu’il exerce en obéissance à
son Evêque.
SOURCE : https://www.patriziacattaneo.com/saint_cyriaque.html#
Matthias Grünewald (1480–1528), Heller
Altarpiece : Standing panel: St. Cyriacus exorcizing the daughter of Emperor
Diocletian, circa 1509, tempera on fir wood, 99.1 x 42.8,
Städel
Museum, Frankfurt,
Heller-Altar
: Standtafel: Hl. Cyriakus heilt die Tochter des Diokletian von der
Besessenheit, circa 1509, 99.1 x 42.8, Städelsches Kunstinstitut und
Städtische Galerie
Saint Cyriaque de Rome,
se libérer d’une emprise
février 21, 2018 par elisabethlamour 1
commentaire
La vie de saint Cyriaque
est racontée dans La Légende dorée de Jacques de Voragine (1) et
c’est à partir de ce texte que je vais vous la raconter.
Cyriaque, diacre à l’orée
du IVe siècle est persécuté à Rome en l’an 304, avec vingt-quatre de ses
compagnons.
Il est invoqué pour la
guérison des personnes « possédées », plus largement des personnes
sous influence, qui ont besoin de se libérer d’une emprise.
Jacques de Voragine
raconte que Cyriaque est ordonné diacre par le pape Marcel (2). Arrêté avec ses
compagnons, il est employé avec d’autres ouvriers chrétiens par l’empereur
Maximilien à transporter de la terre afin de construire des thermes et un luxueux
palais. Chaque jour, Cyriaque et un de ses compagnons portent secours à un
vieillard qui transporte de lourdes charges. Le préfet fait convoquer Cyriaque
qui est emmené par l’officier Apronie. Pendant la route, une voix « jaillit
du ciel avec une grande lumière » et dit : « Venez, enfants
bénis de mon père ». L’officier se convertit aussitôt. Le préfet
l’interroge afin de savoir s’il est devenu chrétien. Apronie répond « Hélas,
que de jours j’ai perdus ! ». On lui fait alors trancher la tête !
Arthémie, la fille de
Dioclétien, s’avère possédée par un démon qui répète à qui veut l’entendre
: « Je ne sortirai point d’ici, à moins qu’on ne fasse venir le
diacre Cyriaque ! ». On va donc le chercher, mais le démon demande un
récipient pour sortir du corps de la jeune fille. Cyriaque propose alors son
propre corps. Le démon rétorque que ce récipient-là est « scellé et
clos de toutes parts » et ajoute que s’il sort du corps d’Arthémie,
il fera venir ensuite Cyriaque en Baylonie ! Bref, Cyriaque réussit sa mission
et Arthémie se fait baptiser. Pour le remercier, Dioclétien et son épouse
Serena l’invitent à demeurer chez eux.
Les réputations se
répandent vite et bientôt, un messager du roi de Perse se présente car la fille
de son roi est elle aussi possédée. Cyriaque s’embarque avec l’accord de
Dioclétien pour la Babylonie accompagné de deux compagnons. À son arrivée, le
démon par la voix de la jeune fille se renseigne sur l’état de fatigue de
Cyriaque. Celui-ci répond : « Je ne suis point fatigué, ayant
partout, pour me soutenir, le secours de Dieu ». Le démon lui partage sa
fierté d’être parvenu à ses fins et d’avoir attiré Cyriaque jusqu’en
Babylonie. Celui-ci ordonne : « Par ordre de Jésus, sors
d’ici ! ». Et le démon sort, impressionné par ce « nom
terrible ». Cyriaque baptise alors la jeune fille ainsi que ses parents et
d’autres personnes. Il refuse tous les présents et vit perdant quarante-cinq
jours de pain et d’eau avant de repartir pour Rome.
Deux mois plus tard,
Dioclétien meurt et son successeur Maximien, furieux de la conversion de sa
belle-soeur Arthémie, fait arrêter Cyriaque, puis le traîne devant son char, nu
et enchaîné. Il lui fait infliger d’horribles supplices (le feu ?) ainsi qu’à
ses compagnons. Le bourreau, en récompense, reçoit la maison de Cyriaque. Par
dérision, il se baigne là même où autrefois Cyriaque baptisait. Mais le
bourreau en meurt brutalement ainsi que ses dix-neuf invités. Cela impressionne
beaucoup, et accrédite la force de Cyriaque et de sa foi.
Fête le 8 août
(1) DE VORAGINE Jacques, La Légende dorée, Points sagesse, le Seuil, éd. 1998, p. 417 (l’auteur, dominicain, vit au XIIIe siècle, lire ici une présentation de La Légende dorée.
(2) Cela me surprend car Marcel (présenté ici)
aurait été pape en 308, alors que Cyriaque était déjà défunt.
Article du 21 février
2018
SOURCE : https://iconeslamour.wordpress.com/2018/02/21/saint-cyriaque-se-liberer-dune-emprise/
Alsace,
Bas-Rhin, Église Saint-Cyriaque de Dauendorf
Saint Cyriaque : Diacre
et Martyr de Rome
Diacre, et des
compagnons, + 303.
Date : 303
Fête : 08 Août
Pape : Saint Marcellin
Saint Cyriaque, diacre de
l’Église romaine, est une figure vénérée pour son courage et sa foi
inébranlable. Servant sous les papes Marcellin et Marcel, il
vécut à une époque de grandes persécutions contre les chrétiens, orchestrées
par l’empereur
Dioclétien. En 303, Cyriaque fut arrêté et, fidèle à sa foi jusqu’à
la fin, il reçut la couronne du martyre à Rome.
Le Martyre de Saint
Cyriaque et de ses Compagnons
Saint Cyriaque ne
souffrit pas seul. Il eut pour compagnons de martyr d’autres fidèles chrétiens,
tous dévoués à leur foi malgré les persécutions. Parmi ces courageux martyrs,
on trouve Large, Smaragde, Crescentien, Serge, Second, Alban, Victorien,
Faustin, Félix, Sylvain, ainsi que quatre femmes : Memme, Julienne, Cyriacide
et Donate. Ensemble, ils endurèrent les souffrances et partagèrent le triomphe
de la fidélité chrétienne.
L’Enterrement et le
Transfert des Reliques
Les corps des martyrs
furent initialement enterrés sur la voie Salarienne, près du lieu de leur
exécution. Plus tard, ils furent déplacés vers une terre appartenant à une
chrétienne nommée Lucine, située sur le chemin d’Ostie. Ce transfert visait à
protéger et honorer les reliques de ces saints martyrs.
La Vénération de Saint
Cyriaque
En 1049, le pape Léon X accorda
le bras de saint Cyriaque à l’abbaye d’Altorff en Alsace. Cet acte
témoigne de la vénération profonde et de l’importance des reliques de Cyriaque dans
la foi chrétienne. Grâce à cette relique précieuse, l’abbaye porta le nom de
Saint-Cyriaque, reflétant ainsi la dévotion et l’hommage rendu à ce saint
martyr.
Conclusion
Saint Cyriaque, par son
martyre et son dévouement, reste un exemple poignant de la foi chrétienne face
aux persécutions. Son histoire, partagée avec ses compagnons martyrs, continue
d’inspirer les croyants à travers les siècles. La vénération de ses reliques et
la mémoire de son sacrifice rappellent l’importance de la fidélité et du
courage dans la foi chrétienne.
À l’exemple des martyrs,
nous devons résister au mal, s’il le faut, jusqu’à l’effusion de notre sang,
soumettre nos passions, supporter les épreuves avec patience, sans jamais nous
abandonner aux plaintes ni aux murmures à l’égard du prochain. 1°. On voit
des hommes qui pratiquent avec joie certaines austérités, parce qu’elles sont
de leur choix ; mais ils ne seront véritablement vertueux qu’autant qu’ils
souffriront avec patience les peines et les contradictions, de quelque part
qu’elles puissent leur venir 2° En vain, demandons-nous le ciel dans
nos prières, si nous ne faisons usages des moyens par lesquels Dieu veut nous y
conduire. La croix est cette échelle mystérieuse par laquelle nous devons y
monter.
Ses Reliques
Le martyrologe romain en
fait une très-honorable mémoire, et remarque que leurs corps ont, depuis, été
transférés dans la ville et déposés avec honneur dans la diaconie de la
bienheureuse Vierge Marie, in via Lata.
En 1049, le pape Léon IX accorda
le bras de saint Cyriaque à l’abbaye
d’Altorf en Alsace. C’est de là que cette abbaye porte dans les
anciens titres le nom de Saint-Cyriaque. On honore encore aujourd’hui le
bras du saint martyr dans l’église abbatiale.
Oraison
O Dieu, qui nous donnez
tous les jours un nouveau sujet de réjouissance dans la solennité de vos saints
martyrs Cyriaque, Large et Smaragde ; faites, par votre miséricorde, que
célébrant leur mémoire, nous imitions la vertu qu’ils ont fait paraître dans
leurs souffrances. Par J-.C. N-.S. Ainsi soit-il
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-cyriaque/
St-Cyriaque de Rome
Diacre à Rome à l’époque
où de nombreux chrétiens sont utilisés comme esclaves pour la construction du
palais des Thermes, un édifice commandé par Maximien en guise de remerciement
pour une faveur obtenue de Dioclétien. Grâce à la générosité d’un seigneur
romain nommé Thrason, Cyriaque (aidé de trois compagnons : Saint-Sisinie,
Saint-Large et Saint-Smaragde) consacre son temps à soulager les malheureux,
leur portant de la nourriture et leur prodiguant soins et encouragements. Ils
sont malheureusement pris en flagrant délit et condamnés à travailler, eux
aussi, à la construction du palais. Leur courage suscite la colère de
l’empereur qui les fait emprisonner. Sisnie est exécuté rapidement tandis que
Cyriaque et ses autres compagnons demeurent en prison. Un jour qu’Artémie, la
fille de l’empereur, est victime d’une attaque du démon, on demande à Cyriaque
de l’en délivrer. Il réussit et Dioclétien, reconnaissant, lui offre une maison
à Rome. Peu après, Cyriaque est de nouveau sollicité pour délivrer du démon la
fille du roi de Perse. De retour de ce voyage, il est victime de la haine de
Maximien qui, profitant d’une absence de Dioclétien, le fait emprisonner à
nouveau. Sommé de sacrifier aux idoles, il refuse et subit finalement le martyr
en même temps qu’une vingtaine d’autres personnes (dont Large et Smaragde)
(+ 303) Saint-Cyriaque est l’un des Quatorze Saints Auxiliateurs,
particulièrement vénérés en Allemagne et réputés pour leur grande efficacité. Il
est invoqué pour être délivré du démon, pour avoir la force de résister à la
tentation (particulièrement au moment de mourir) et pour la guérison des
maladies des yeux.
SOURCE : https://www.saint-dicton.com/0808.html
St.
Cyriakus im Speyerer Evangelistar aus dem Cyriakusstift Worms, 1197. Cyriacus
(griech. Kyriakos, auch Cyriak, Cyriakus; † um 303 in Rom durch Enthauptung)
war ein Märtyrer aus der Zeit der Christenverfolgung in Rom, der in der
katholischen und der orthodoxen Kirche als Heiliger verehrt wird. Der Heilige
wird zu den Nothelfern gezählt. U.a. Kirchennamenspatron der evangelischen
Kirche Cyriakuakirche in
Frankfurt-Rödelheim.
Profile
at the 7 mile marker, on
the Via Ostia, Rome, Italy
Additional
Information
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Ciriaco of
Rome“. CatholicSaints.Info. 2 January 2018. Web. 6 November 2025. <https://catholicsaints.info/saint-ciriaco-of-rome/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-ciriaco-of-rome/
Joseph
Melling, Saint Cyriaque diacre, 1787, huile sur toile, 350 x 200, Alsace,
Bas-Rhin, Wiwersheim, Église Saint-Cyriaque
Santi Ciriaco,
Largo, Smaragdo e compagni Martiri
Festa: 8 agosto
† Roma, 306?
San Ciriaco subì il
martirio a Roma, insieme ai compagni Largo, Memmia, Crescenziano, Giuliana,
Smaragdo. Durante una persecuzione (inizi IV secolo) Ciriaco, Largo e Smaragdo
furono messi in carcere, dove operarono miracoli: Ciriaco esorcizzò Artemia,
figlia dell’imperatore Diocleziano, che liberò i tre cristiani. Dopo la sua
abdicazione, l’imperatore Massimiano fece arrestare i tre compagni che vennero
decapitati. Il culto per Ciriaco si diffuse ben presto, come dimostrano le
chiese erette in suo onore a Roma, ma oggi quasi tutte scomparse. Nel Medioevo
le reliquie del santo, trasferite in Sassonia, ebbero un grande culto. Nel
calendario della forma extra-ordinaria del Rito Romano all'8 agosto è posta la
commemorazione dei Santi Ciriaco, Largo e Smaragdo.
Etimologia: Ciriaco
= padrone, signore, dal greco
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: A Roma al settimo miglio della via Ostiense, santi Ciriaco, Largo,
Crescenziano, Memmia, Giuliana e Smaragdo, martiri.
Sono conosciuti ben 27 santi con il nome Ciriaco, quasi tutti martiri e quasi tutti facenti parte di piccoli gruppi, che subirono il martirio insieme.
Anche questo s. Ciriaco martire a Roma, fa parte di un gruppo di sei martiri, che bisogna per forza citare per aiutarci a distinguerlo da altri due Ciriaco, anch’essi martiri a Roma. I suoi compagni sono Largo, Memmia, Crescenziano, Giuliana, Smaragdo, tutti commemorati nello stesso giorno dell’8 agosto.
Putroppo proprio per il ripetersi del nome Ciriaco per vari martiri, si è determinata una certa confusione nell’identificarli; teniamo presente vari fattori, la lontananza del tempo, la mancanza di documenti contemporanei, i reperti archeologici trovati in vari punti e soprattutto le varie ‘Passio’ compilate in tempi successivi e diversi.
Si riporta la leggendaria storia di Ciriaco e dei suoi compagni, così come la si ricava dalla ‘Passio Marcelli’; l’imperatore Massimiano (250-310) decide di edificare a Roma le terme in onore del coimperatore Diocleziano e utilizza per i suoi lavori anche i cristiani già in prigione; questi sono aiutati dal ricco Tresone, tramite Ciriaco, Sisinnio, Smaragdo e Largo, i primi due erano stati ordinati diaconi dal papa Marcello († 309) e incaricati appunto di aiutare ed assistere i cristiani arrestati a seguito della persecuzione in atto, ma il gruppo venne scoperto e condannato con gli altri a lavorare alle terme.
Rinfocolata la persecuzione, Sisinnio viene incarcerato e poi martirizzato insieme al vecchio Saturnino il 29 novembre; Ciriaco, Largo e Smaragdo rimasti in carcere, vengono visitati da altri cristiani e operano anche miracoli, come Ciriaco che esorcizza Artemia, figlia di Diocleziano, posseduta dal demonio e poi la battezza.
Diocleziano (243-313) riconoscente lascia liberi i tre cristiani e dona loro anche una casa; la leggenda racconta ancora che i tre si recano in Persia, dove operano un analogo prodigio con Giovia, figlia del re Sapore († 272), poi ritornano a Roma, dove nella casa a loro donata istituiscono un fonte battesimale e in cui papa Marcello battezza i loro convertiti.
Dopo l’abdicazione di Diocleziano nel 305, l’altro imperatore Massimiano fa arrestare i tre cristiani, insieme a Crescenziano, il quale sottoposto a supplizi, muore per primo il 24 novembre e seppellito nel cimitero di Priscilla.
Mentre Ciriaco, Largo e Smaragdo, insieme ad altri cristiani tra i quali Memmia e Giuliana, di cui si conoscono i nomi, vengono condotti sulla via Salaria e lì decapitati il 16 marzo e sepolti sullo stesso posto.
L’8 agosto successivo papa Marcello trasferisce i loro corpi al VII miglio della via Ostiense. La loro casa assegnata in un primo tempo al prefetto Carpasio, viene trasformata in un bagno pubblico e in seguito chiusa e abbandonata.
Le date non coincidono, ma questo è frutto di quanto detto prima. Nel ‘Liber Pontificalis’ si riporta che papa Onorio (625-638) fece fabbricare una chiesa in onore del solo s. Ciriaco e così pure nelle biografie di papa Leone III e papa Benedetto III viene ricordata questa chiesa; i ruderi di questa antica basilica furono riscoperti nel 1915 sulla via Ostiense.
Il culto per s. Ciriaco a Roma durante il Medioevo, ebbe notevole diffusione, come attestano le varie chiese erette in suo onore quasi tutte scomparse; nell’817 ad opera di papa Pasquale I le reliquie del santo furono trasferite dalla chiesa sulla via Ostiense, nella chiesa di Santa Prassede e successivamente nella chiesa di S. Ciriaco di Neuhausen presso Worms, e in questa zona della Sassonia il santo ha avuto un grande culto e tutta una tradizione iconografica.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/65550
Patrizia Cattaneo. Saint Cyriaque - diacre et martyr. Culte, miracles et exorcismes des temps anciens jusqu'à nos jours : https://www.parvis.ch/pdf/extraits_livres/F1395_extrait.pdf
NEUVAINE À SAINT CYRIAQUE :
https://www.guerisonetdelivrance.com/pages/prieres/neuvaines/page-2.html

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