lundi 27 août 2012

Saint JOSEPH CALAZANZ, fondateur


Saint Joseph de Calasanz

Fondateur des Clercs des Ecoles pies ( 1648)

Né en 1557 en Aragon, il fut ordonné prêtre en 1583. Il fonda la congrégation des Écoles pour les enfants pauvres, avec un tel dynamisme et une telle réussite qu'il suscita des critiques de la part de la Curie. Il mourut en 1648, au temps de l'Inquisition, et fut canonisé en 1767. 

Site des Piaristes 
(en espagnol)

Mémoire de saint Joseph de Calasanz, prêtre. D’abord en Aragon, sa patrie, puis à Rome où il mourut en 1648, il établit des écoles populaires pour élever les enfants et les adolescents dans l’amour et la sagesse de l’Évangile et fonda, à Rome, l’Ordre des pauvres Clercs réguliers de la Mère de Dieu des Écoles religieuses.
Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1734/Saint-Joseph-de-Calasanz.html

Saint Joseph Calazanz

Fondateur des Écoles Pies

(1556-1648)

Joseph Calazanz était Espagnol et de race royale. Dès l'âge de cinq ans, il s'armait d'une petite épée, se mettait à la tête de ses compagnons et s'élançait pour faire, comme il le disait naïvement "la guerre au diable." Dès son jeune âge il récitait le Rosaire, prêchait ses petits camarades et présidait des exercices de piété. Avec avidité il écoutait la lecture de la Vie des Saints en famille; il s'essayait déjà à suivre leurs exemples, prenait son repos sur la dure et trouvait mille moyens de faire pénitence. Au collège, on l'appelait le petit Saint; ses succès y furent, du reste, à la hauteur de sa vertu. Il avait vingt-cinq ans, quand ses parents lui proposèrent un riche mariage; mais le saint jeune homme avait fait voeu de chasteté et n'aspirait qu'à l'apostolat.

Dieu favorisa sa vocation en lui envoyant une maladie fort grave, dont il guérit miraculeusement. Ordonné prêtre, il occupa pendant huit ans de hautes charges dans son diocèse, où un bien immense s'opéra par son zèle; mais il entendit plusieurs fois une voix lui dire: "Va à Rome, Joseph, va à Rome!"

Il quitta tout pour suivre l'appel de Dieu, et partit pour Rome en pèlerin pauvre et inconnu. Il eut occasion de s'y dépenser généreusement, en attendant la manifestation définitive de la Volonté de Dieu: visiter et soigner les malades dans les hôpitaux, exhorter les prisonniers, consoler les pauvres, tel était, avec ses exercices de piété, le programme de ses journées. Levé à minuit, il se livrait à une longue méditation en présence du Saint-Sacrement, récitait Matines et Laudes à genoux, faisait ensuite la visite des sept basiliques à jeun, course de douze à quinze kilomètres et passait une partie de son temps à l'étude. Les ceintures de fer, les cilices, les flagellations, les jeûnes, complétaient son règlement de vie.

Que d'âmes lui ont dû leur salut! Il suffisait de tomber entre ses mains pour être assuré d'une conversion sincère. Après cinq ans de cette rude vie, Joseph éclairé sur les besoins du peuple, sentit la nécessité de fonder des Écoles gratuites: c'était l'oeuvre voulue de Dieu; elle prit le nom d'Écoles pies. Quelques années après, il pouvait dire: "Si j'avais dix mille religieux je pourrais les employer dans un mois, tant on m'en demande." Il mourut, après s'être dévoué cinquante-deux ans à l'éducation de la jeunesse: "Gagner une âme, disait-il souvent, oh! combien cela vaut! combien cela plaît à Dieu!"

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_joseph_calazanz.html


Leçons des Matines avant 1960.

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Joseph Calasance de la Mère de Dieu naquit d’une noble famille, à Retraita en Aragon. Dès ses plus jeunes années, il donna des marques de sa charité envers les enfants et de son zèle pour les instruire. Tout jeune encore, il les réunissait autour de lui, pour leur apprendre les prières saintes et les mystères de la foi. Il cultiva avec soin les lettres profanes et sacrées. Pendant qu’il étudiait la théologie à Valence, il eut à se défendre des séductions d’une femme puissante et noble, et, par une insigne victoire, conserva intacte la virginité qu’il avait vouée à Dieu. S’étant fait Prêtre en exécution d’un vœu et appelé par plusieurs Évêques de la Nouvelle-Castille, d’Aragon et de Catalogne à partager leurs travaux, il surpassa les espérances de tous : grâce à lui les mœurs s’amendaient, la discipline ecclésiastique était remise en vigueur, les inimitiés et les factions qui ensanglantaient les cités s’apaisaient d’une manière étonnante. Mais sur des avertissements répétés, reçus en vision et par la voix de Dieu, il partit pour Rome.

Cinquième leçon. A Rome, il mena une vie très rude, affligeant son corps par des veilles et des jeûnes, passant les jours et les nuits dans la méditation des choses célestes et dans la prière. Il avait coutume de visiter presque chaque nuit les sept basiliques de la Ville, et il conserva cette habitude pendant plusieurs années. Enrôlé dans plusieurs confréries pieuses, il secourut avec un zèle admirable les pauvres, principalement les malades et les prisonniers, les aidant de ses aumônes et leur rendant tous les devoirs de la miséricorde. Dans une peste qui ravageait Rome, il se joignit à saint Camille et se livra si généreusement aux élans de la charité, que non content de pourvoir par de larges aumônes au soulagement des pauvres malades, il alla même jusqu’à transporter sur ses épaules, au lieu des inhumations, les cadavres de ceux qui avaient succombé. Ayant appris, par une révélation divine, qu’il était destiné à instruire et à former à la piété les enfants, et surtout les enfants pauvres, il fonda l’Ordre des Clercs réguliers pauvres des Écoles pies de la Mère de Dieu : religieux que la règle même de leur institut devait astreindre à donner un soin spécial à l’instruction des enfants. Le saint fondateur, vivement encouragé par Clément VIII, Paul V et d’autres souverains Pontifes, propagea son Ordre avec une rapidité merveilleuse dans plusieurs provinces et royaumes d’Europe. Dans cette œuvre, il supporta tant de travaux et traversa tant d’épreuves sans jamais fléchir, qu’il n’y avait partout qu’une voix pour le proclamer un prodige de force et une copie de la constance du saint homme Job.

Sixième leçon. Malgré les sollicitudes du gouvernement général de son Ordre, et bien qu’il continuât de travailler de tout son pouvoir au salut des âmes, jamais cependant il ne cessa d’instruire les enfants, surtout les plus indigents. Balayer leurs classes et les reconduire chez eux lui était habituel. Il persévéra pendant cinquante-deux ans, même étant malade, dans ces admirables pratiques de patience et d’humilité et mérita ainsi que Dieu fît éclater ses miracles devant ses disciples. La bienheureuse Vierge Marie lui apparut avec l’enfant Jésus qui les bénissait pendant qu’ils priaient. Il refusa les plus hautes dignités. Le don de prophétie, la pénétration des cœurs, la connaissance de ce qui se passait au loin, ses miracles, ont rendu son nom célèbre. Il fut extrêmement dévot envers la Vierge, Mère de Dieu : outre qu’il l’honora d’un culte particulier depuis sa plus tendre enfance, il recommanda aux siens de la vénérer de même. Marie et d’autres Saints le favorisèrent de fréquentes apparitions. Ayant prédit le jour de sa mort, le rétablissement et les progrès de son Ordre, alors presque détruit, il s’endormit dans le Seigneur, à Rome, âgé de quatre-vingt-douze ans, l’an mil six cent quarante-huit, la nuit des calendes de septembre. Au bout d’un siècle, on retrouva sa langue et son cœur intacts et sans corruption. Dieu l’ayant illustré par beaucoup d’autres prodiges après sa mort, le Pape Benoît XIV le mit au rang des Bienheureux et Clément XIII l’inscrivit solennellement au nombre des Saints.

Au troisième nocturne.

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 18, 1-5.

En ce temps-là : les disciples vinrent un jour poser à Jésus cette question : « Selon Vous, qui est le plus grand dans le royaume des cieux ? » Et le reste.

Homélie de saint Jean Chrysostome. In Cap. 18 Matth. Hom. 60

Septième leçon. « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits enfants ; parce que leurs Anges voient toujours la face de mon Père », parce que je suis venu pour eux et que telle est la volonté de mon Père. Par là, Jésus-Christ nous rend plus attentifs à protéger et à préserver les petits enfants. Vous voyez quels grands remparts il a élevés pour abriter les faibles ; que de zèle et de sollicitude il a pour empêcher leur perte ! Il menace des châtiments les plus graves ceux qui les trompent ; il promet à ceux qui en prennent soin la suprême récompense ; et cela, il le corrobore tant par son exemple que par celui de son Père.

Huitième leçon. A nous donc aussi d’imiter le Seigneur, et de ne rien négliger pour nos frères, pas même les choses qui nous sembleraient trop basses et trop viles ; mais s’il est besoin même de notre service, quelque faible et humble que soit celui qu’il faut servir, quelque difficile et pénible que la chose paraisse, que tout cela, je vous en prie, nous semble tolérable et aisé pour le salut d’un frère : car Dieu nous a montré que cette âme est digne d’un si grand zèle et d’une si grande sollicitude, que pour elle « il n’a pas même épargné son Fils » [1].

Neuvième leçon. Puisque, pour assurer notre salut, il ne suffit pas de mener une vie vertueuse, et qu’il faut encore effectivement désirer le salut d’autrui, que répondrons-nous, quel espoir du salut nous restera, si nous négligeons de mener une vie sainte, et d’exciter les autres à faire de même ? Quelle plus grande chose que de discipliner les esprits, que de former les mœurs des tendres adolescents ? Pour moi, celui qui s’entend à former l’âme de la jeunesse est assurément bien au-dessus des peintres, bien au-dessus des statuaires, et de tous les artistes de ce genre.

[1] Rom. 8, 3


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Vous serez le secours de l’orphelin ; c’est à vous que le pauvre a été laissé [2]. Cette parole que déjà Venise la superbe avait vue réalisée dans la personne de son noble fils Jérôme Émilien, fixe aujourd’hui la sainteté d’un autre illustre personnage comptant parmi ses aïeux les premiers princes de Navarre, mais devenu souche d’une lignée plus haute au royaume de la charité.

Dieu qui arrose les arbustes de la plaine comme les cèdres du Liban, parce qu’il les a tous plantés [3], ne néglige point non plus les passereaux qui n’amassent rien dans des greniers [4] : oubliera-t-il l’enfant, qui vaut mieux que l’oiseau du ciel [5] ? Ou, nourrissant son corps, négligera-t-il en lui l’âme qui est plus [6], l’âme affamée de ce pain de la science du salut qui conforte le cœur de l’homme [7] ? Hélas ! En ce seizième siècle qui se leva sur tant de ruines, on eût dit que les anciennes réserves du Père de famille étaient épuisées. Merveilleuses sans doute se manifestèrent bientôt les revanches de l’Esprit qui fait les Saints, et qui par eux ressuscite les morts ; mais que d’abandonnés auxquels la charité renaissante n’avait pu suffire, en son zèle trop débordé par les mille soins de la première heure ! combien d’enfants surtout, loin des écoles où le riche seul avait entrée, réclamaient l’aliment de l’éducation la plus élémentaire, la plus indispensable à leurs obligations, à leur noblesse aussi de fils de Dieu, sans que personne se présentât pour leur rompre le pain de l’intelligence [8] !

Plus heureuse que tant d’autres nations où l’hérésie minait toutes les forces sociales, l’Espagne, à son apogée, jouissait du centuple promis à quiconque cherche premièrement le royaume de Dieu [9]. Un moment, elle sembla devenue la ressource intarissable du Seigneur : naguère, c’était Ignace de Loyola qu’elle donnait au monde ; elle vient, par la précieuse mort de Thérèse d’Avila, d’enrichir le ciel ; aujourd’hui, c’est encore à son abondance que l’Esprit recourt pour relever l’opulence de la capitale même de l’univers chrétien, et subvenir, sous les yeux de l’Église maîtresse et mère, aux besoins des plus humbles de la grande famille.

Le descendant des Calasanz de Péralta de la Sal, l’apôtre auquel les peuples d’Aragon, de Catalogne et de Castille préparent les plus hautes dignités dans leur admiration reconnaissante, entend retentir à l’oreille de son âme une voix mystérieuse : Va à Rome ; sors de la terre de ta naissance [10] ; bientôt t’apparaîtra dans sa beauté des cieux la compagne qui t’est destinée, la sainte pauvreté, qui t’appelle à cette heure aux austères délices de son alliance ; va, sans savoir la route par où je te mène [11] ; je te ferai le père d’une postérité immense [12] ; je te montrerai tout ce qu’il faudra souffrir pour mon nom [13].

Quarante années d’une fidélité aveugle ont été nécessaires pour disposer l’élu du ciel, dans la sainteté qui s’ignore, à sa vocation sublime. En effet, nous dit aujourd’hui pour l’Église saint Jean Chrysostome, « quoi de plus grand que de manier les âmes, que de former les mœurs des enfants ? Je le dis dans ma persuasion intime : il l’emporte sans nul doute possible sur tous les peintres, il l’emporte sur tout statuaire, sur tout artiste d’aucune sorte, celui qui sait modeler les jeunes âmes » [14].

Joseph a compris la dignité de sa mission : conformément aux recommandations du saint Docteur [15], durant cinquante-deux années qu’il doit vivre encore, rien ne lui semblera méprisable ou vil dans le service des petits de ce monde ; rien ne lui coûtera pour arriver, par l’enseignement des éléments des lettres, à infuser aux enfants qui viennent à lui sans nombre la crainte du Seigneur [16]. Bientôt, de Saint-Pantaléon, sa résidence, les Écoles pies couvrent l’Italie entière : puis passant la mer et les monts, elles se répandent par la Sicile, l’Espagne, tandis que peuples et rois se disputent leur trop petit nombre dans la Moravie, la Bohème, la Pologne et les pays du Nord.

L’éternelle Sagesse associait Calasanz à son œuvre de salut sur terre [17] ; elle reconnut ses travaux en la manière qu’elle manque rarement de le faire pour les privilégiés de son amour, leur offrant, comme dit l’Esprit-Saint, le combat des forts, où elle leur assure, par son aide plus puissante que tout, la victoire [18]. Combat des patriarches au gué de Jaboc [19], dernier obstacle séparant de la terre promise, quand déjà sont passés devant, par le dépouillement absolu, toutes les délices et tous les biens de ce monde [20] ; combat de nuit [21], où défaille la nature boiteuse [22], mais qui fait se lever l’aurore [23] et laisse le lutteur en face du jour sans fin [24] ; combat avec Dieu [25] seul à seul [26], sous l’apparence, il est vrai, de l’homme [27] ou de l’ange [28] : mais qu’importe, si la diversité du voile sous lequel il plaît au Seigneur de se cacher dans la lutte n’enlève rien aux droits de son domaine suprême ! Pourquoi chercher mon nom ? dit l’adversaire de Jacob [29] ; le vôtre est maintenant Israël, fort contre Dieu [30].

On pourra demander aux historiens de saint Joseph Calasanz le détail des épreuves qui firent de lui ce prodige de force [31] que nous recommande aujourd’hui l’Église ; elles allèrent jusqu’à amener, sur les calomnies spécieuses de quelques faux frères, la déposition du bienheureux et la ruine momentanée de son Ordre, réduit à l’état de congrégation séculière. Ce fut seulement après sa mort, qu’Alexandre VII, puis Clément IX, rendirent aux Écoles pies l’état Régulier et le titre de Religion à vœux solennels. Dans son grand ouvrage de la Canonisation des Saints, Benoît XIV s’étend longuement sur ce sujet, et il se complaît à rappeler la part multiple qu’il eut au procès du Serviteur de Dieu, à titre d’abord d’Avocat consistorial, puis comme Promoteur de la foi, enfin, Cardinal, émettant un suffrage favorable en la cause [32] ; on verra dans la Légende que, de plus, ce fut lui qui le béatifia.

Le Seigneur a exaucé le désir des pauvres, il a été au-devant des aspirations de leur cœur [33], en vous faisant le mandataire de son amour, en mettant sur vos lèvres la parole que lui-même formula le premier : Laissez venir à moi les petits enfants [34]. Combien, ô Joseph, vous devront l’éternel bonheur, parce que vous et vos fils aurez gardé en eux la ressemblance divine reçue au baptême, et qui est l’unique titre de l’homme à entrer aux cieux [35] ! Soyez béni d’avoir justifié la confiance de Jésus remettant à vos soins ces êtres si frêles, objet de sa divine prédilection.

Soyez béni de l’avoir justifiée mieux encore cette confiance du Seigneur Dieu, quand il donna, comme pour Job, licence à l’enfer de tout briser autour de vous, avec des recherches de surprise douloureuse que ne connut point le juste de l’Idumée. Ne faut-il pas que Dieu puisse compter imperturbablement sur les siens ? N’est-il pas d’une convenance souveraine, qu’au milieu des défections de ce triste monde, il justifie, devant ses Anges, et sa grâce et notre pauvre nature, en montrant jusqu’où peuvent aller dans ses Saints les reprises de sa volonté toujours adorée ?

La réparation que votre indomptable confiance attendait de la Mère de Dieu, devait venir quand il plairait au ciel. O Joseph, maintenant que depuis si longtemps a sonné pour les Écoles pies l’heure de la résurrection, bénissez les disciples que notre siècle vous donne toujours ; obtenez-leur, ainsi qu’aux nombreux écoliers qu’ils continuent de former à la science chrétienne, les bénédictions de Jésus Enfant ; à tous ceux qui consacrent au jeune âge leurs travaux et leur vie, inspirez votre esprit, obtenez courage ; élevez nos âmes à la hauteur des enseignements de votre héroïque existence.

[2] Psalm. IX, 14.

[3] Psalm. CIII, 16.

[4] Matth. VI, 26.

[5] Ibid.

[6] Ibid. 25.

[7] Psalm. CIII, 15.

[8] Thren. IV, 4.

[9] Matth. VI, 33.

[10] Gen. XII, 1.

[11] Heb. XI, 8.

[12] Gen. XII, 2.

[13] Act. IX, 16.

[14] Homilia diei, ex Chrys. in Matth. LX.

[15] Ibid.

[16] Psalm. XXXIII, 12.

[17] Psalm. CX, 10.

[18] Sap. X, 12.

[19] Gen. XXXII, 22.

[20] Ibid. 23.

[21] Ibid. 24.

[22] Ibid. 25.

[23] Ibid. 26.

[24] Ibid. 31.

[25] Ibid. 28.

[26] Ibid. 24.

[27] Ibid.

[28] Ose. XII, 3.

[29] Gen. XXXII, 29.

[30] Ibid. 28.

[31] Lectio 2e IIi Nocturni.

[32] Benedict. XIV, De Servorum Dei beatificatione et Beatorum canonizatione, Lib. III, C. XXX 16, 17, 18.

[33] Offert. ex Psalm. IX, 17. 14.

[34] Commun. ex Marc, X.

[35] Ibid.




Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Voici un fidèle pèlerin des tombes des martyrs romains, un visiteur quotidien des sept églises de Rome, Ce grand Saint, dont Dieu voulut éprouver la patience comme celle d’un autre Job, a le droit de cité romaine, car il passa au bord du Tibre plus d’un demi-siècle. Après qu’il eut fondé l’Ordre des Écoles Pies, après qu’il eut renoncé à l’honneur de la pourpre cardinalice, pour que rien ne manquât à ses mérites, âgé de près de quatre-vingts ans, il fut traîné comme un malfaiteur par les sbires dans les rues de Rome et conduit au tribunal de la Sainte Inquisition. Déposé de l’office de général de son Ordre, méprisé par ses disciples eux-mêmes, comme s’il fût amoindri par son grand âge, saint Joseph Calasanz supporta tout avec une égale grandeur d’âme.

Quand il mourut, le 25 août 1648, âgé de quatre-vingt-douze ans, l’Ordre des Écoles Pies était presque anéanti ; mais l’homme ne peut détruire les œuvres de Dieu, et le Saint, au moment de laisser la terre, prédit son refleurissement. L’événement confirma la prophétie.

La messe est en harmonie avec l’esprit et la vocation spéciale des membres des Écoles Pies.

L’introït emprunte son antienne au psaume 33 : « Venez, mes fils, et écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte de Dieu ». Suit le commencement du même psaume : « Je bénirai le Seigneur en tout temps, et sa louange sera toujours sur mes lèvres ».

Bénir Dieu dans les tribulations est le fait du petit nombre ; mais moins nombreux encore sont ceux qui reçoivent aussi de sa main les faveurs de la vie. Si l’épreuve est dangereuse pour une vertu faible, la prospérité l’est bien davantage pour beaucoup, et fort peu nombreux sont ceux qu’elle n’empêche pas d’arriver à la sainteté. C’est pourquoi le sage, satisfait d’une juste médiocrité, disait au Seigneur : Divitias et paupertatem ne dederis mihi, sed tantum victui meo tribue necessaria.

Prière. — « Seigneur qui, par le moyen de votre bienheureux confesseur Joseph, avez procuré à votre Église un secours nouveau pour former la jeunesse à la piété et à la science ; faites, par ses prières et par ses exemples, que nous aussi agissions et enseignions de manière à obtenir la céleste récompense ». Jésus a dit à ses apôtres : Euntes docete omnes sentes, baptizantes eos. Avant d’administrer les Sacrements, l’Église a donc reçu de Dieu l’autorité d’enseigner, de créer des écoles, d’élever des chaires, pour y publier la parole de la vérité, sans qu’aucune autorité humaine puisse l’en empêcher. Fidèle à cette mission de culture, l’Église, même au moyen âge, érigea, à côté des presbytères et des cathédrales, des écoles où elle maintint allumé le flambeau du savoir classique. Et après le XVIe siècle, alors que les conditions nouvelles de l’Europe n’avaient pas encore reconnu au peuple une influence plus large dans la conduite des affaires publiques, et que la connaissance des lettres était toujours le monopole des riches, ce fut aussi l’Église qui, anticipant sur l’avenir, eut à cœur, par les soins de saint Joseph Calasanz, de saint Jean-Baptiste de La Salle, etc., d’ouvrir des écoles gratuites pour les enfants du peuple.

La première lecture est la même qu’hier, avec une allusion délicate aux persécutions soutenues par le Saint, et à son arrestation par les sbires de l’Inquisition.

Le répons-graduel est le même que le 31 janvier, tandis que le verset alléluiatique, qui s’adapte si bien au long martyre de Calasanz, est identique à celui de la messe de saint Raymond, le 23 janvier.

La lecture évangélique est commune à la fête de saint Jean-Baptiste de la Salle, le 15 mai. Les enfants nous sont présentés comme le modèle de la perfection chrétienne, parce que ce qu’ils sont en vertu de leur âge, c’est-à-dire purs, aimants, humbles, désintéressés, les fidèles doivent le devenir, sous l’influence de la grâce. A la base de toute cette construction ascétique très élevée, se trouve une vertu qui les vaut toutes. Le Seigneur a dit, en effet : Quicumque humiliaverit se, sicut parvulus... L’humilité est donc la condition essentielle pour ce retour à la sainte enfance spirituelle, et celle-ci, loin d’être un enfantillage, exige au contraire de celui qui la pratique une abnégation héroïque de soi-même.

L’antienne de l’offertoire provient du psaume 9. « Le Seigneur accueillit le désir des pauvres ; à son oreille arriva la voix de leur cœur ».

Il faut distinguer entre pauvreté et pauvreté. Celle qui est louée dans les Écritures est seulement la pauvreté pratiquée de cœur et dans le cœur même, laquelle, par suite, s’identifie avec l’humilité.

Sur les oblations. — « Nous couvrons aujourd’hui d’offrandes vos autels, Seigneur, afin qu’elles nous soient profitables par les mérites de Celui dont vous avez fait notre protecteur ». Cette collecte s’inspire du style des Sacramentaires, mais plagie un peu trop les formules antiques. Anciennement, le peuple couvrait effectivement l’autel de ses dons ; mais aujourd’hui la phrase altare muneribus cumulamus n’a plus de sens, parce qu’elle ne correspond plus à la discipline liturgique actuelle.

L’antienne pour la Communion se rapporte à la scène décrite dans la lecture évangélique de ce jour (Matth., XVIII, 15). Cependant elle est tirée du texte de saint Marc (X, 14) : « Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car c’est à eux qu’appartient le royaume des cieux ». La pureté et l’humilité exercent toujours sur le Cœur du divin Agneau un attrait irrésistible.

Après la Communion. — « Sanctifiés, Seigneur, par le Sacrement de notre salut, nous vous supplions, par les prières du bienheureux confesseur Joseph, de nous accorder d’avancer de plus en plus dans l’esprit de piété ». La piété est l’orientation de l’âme et le battement du cœur vers Dieu. Elle est utile à tout, comme l’écrit l’apôtre à Timothée, car elle est une vertu générale qui imprime un rythme surnaturel à toutes nos actions.

Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

Se faire enfant et aimer les enfants.

1. Saint Joseph Calasanz. — Jour de mort : 25 août 1648, à l’âge de 92 ans. Tombeau : à Rome, dans l’église Saint-Pantaléon ; son cœur et sa langue sont conservés intacts. Image : en Piariste, entouré d’enfants. Vie : Saint Joseph Calasanz est le fondateur de l’Ordre des Piaristes qui continuent de nos jours encore à se dévouer à l’éducation de la jeunesse. Sa sollicitude pour les enfants se manifesta dès ses premières années ; il aimait à les rassembler, à leur faire à sa manière le catéchisme, et à leur apprendre à prier. Il fonda plus tard la « Congrégation des pauvres Clercs réguliers de la Mère de Dieu et des Écoles pies » qui ont pour mission spéciale l’éducation gratuite des enfants pauvres. A Rome, il avait coutume de visiter les sept basiliques et d’aller vénérer les tombeaux des martyrs de la ville presque toutes les nuits. Durant une terrible peste, il rivalisa de dévouement avec saint Camille de Lellis (fête le 18 juillet) au chevet des malades, allant même jusqu’à transporter sur ses épaules les cadavres de ceux qui avaient succombé. Par sa patience et son énergie invincibles dans les difficultés, il fut un prodige de constance chrétienne, à tel point qu’on l’a surnommé un second Job (Il avait quatre-vingts ans quand on le conduisit au tribunal de l’Inquisition, à travers les rues de Rome, comme un criminel). Nous voyons par l’exemple de sa vie comment Dieu laisse parfois les persécutions, les tribulations, les contradictions, de la part même d’ecclésiastiques, fondre sur une œuvre sans que son existence ou ses progrès soient réellement menacés. A la mort de saint Joseph Calasanz son institut était presque anéanti, ce qui ne l’empêcha pas de refleurir plus tard.

2. La Messe. (Venite filii). — Elle rappelle en plusieurs endroits les traits les plus caractéristiques du saint, son amour des enfants et sa patience dans les souffrances en particulier. Il est fait allusion à son amour des enfants dans l’Introït : « Venez, mes fils, écoutez-moi ; je veux vous apprendre la crainte du Seigneur ! » De même dans le chant de Communion : « Laissez venir à moi les petits enfants... le royaume des cieux leur appartient ». A l’Évangile, le saint ami de l’enfance nous rappelle que nous devons devenir semblables aux enfants et les aimer. « Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux... — Quiconque reçoit un de ces petits, c’est moi qu’il reçoit ». La patience dans les tribulations nous est enseignée par l’Épître : « Dieu descendit avec lui dans la fosse et ne le délaissa pas dans les chaînes ». Il est exact que saint Joseph Calasanz fut jeté en prison par ses adversaires. (Admirable coïncidence, c’est du Joseph de la sainte Écriture qu’il est littéralement question dans tout ce passage). Le chant de l’Alléluia caractérise notre saint : « Heureux l’homme qui supporte l’épreuve ; car l’homme éprouvé recevra la couronne de vie ». Cette couronne, il l’a reçue ; prions-le de nous faire participer à sa gloire. Prions Dieu aussi, et offrons-lui aujourd’hui nos sacrifices pour l’Ordre des Piaristes et le succès de leurs œuvres.

3. La prière des Heures. — Le prince des orateurs sacrés, saint Jean Chrysostome, nous donne un beau commentaire de l’Évangile de ce jour : « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits parce que leurs anges voient constamment la face de mon Père... Par ces paroles, Jésus-Christ nous rend plus attentifs à veiller sur les enfants et à les protéger. Voyez de quelle muraille il entoure les faibles, et avec quelle sollicitude il veille à éviter leur perte ! Il menace de terribles châtiments ceux qui leur dressent des embûches, mais il promet une grande récompense à ceux qui leur viennent en aide et prennent soin d’eux, et cela, il le corrobore tant par son exemple que par celui de son Père. Imitons donc le Seigneur et ne négligeons rien pour nos frères, pas même ce qui peut nous sembler vil et humiliant ; mais lorsqu’il s’agit de les secourir, si insignifiant et si misérable que soit celui qui doit être l’objet de nos soins, si dure et pénible que la chose nous paraisse, que tout nous semble facile pour le salut d’un frère. Dieu a eu un tel souci de -notre âme que, pour elle, il n’a pas épargné son propre Fils !... Y a-t-il un art plus grand que celui de diriger une âme et de former l’esprit d’un adolescent ? C’est un art qui exige, de la part de celui qui le cultive, une application plus grande que ne le réclame l’art du statuaire ou du peintre !

SOURCE ; http://www.introibo.fr/27-08-St-Joseph-Calasance

Saint Joseph Calasanctius

Called in religion "a Matre Dei", founder of the Piarists, b. 11 Sept., 1556, at the castle of Calasanza near Petralta de la Sal in Aragon; d. 25 Aug., 1648, at Rome; feast 27 Aug. His parents, Don Pedro Calasanza and Donna Maria Gastonia, gave Joseph, the youngest of five children, a good education at home and then at the school ofPetralta. After his classical studies at Estadilla he took up philosophy and jurisprudence at Lérida and merited the degree of Doctor of Laws, and then with honours completed his theological course at Valencia and Alcalá de Henares. His mother and brother having died, Don Pedro wanted Joseph to marry and perpetuate the family. Godinterfered by sending a sickness in 1582 which soon brought Joseph to the brink of the grave. On his recovery he was ordained priest 17 Dec., 1583, by Hugo Ambrose de Moncada, Bishop of Urgel. Joseph began his labours aspriest in the Diocese of Albarracin, where Bishop della Figuera appointed him his theologian and confessor,synodal examiner, and procurator, and when the bishop was transferred to Lérida his theologian followed him to the new diocese. In 1586 della Figuera was sent as Apostolic visitator to the Abbey of Montserrat, and Josephaccompanied him as secretary. The bishop died the following year and Joseph left, though urgently requested to remain. He hurried to Calasanza only to be present at the death of his father. He was then called by his Bishop ofUrgel to act as vicar-general for the district of Trempe. In 1592 he embarked for Rome, where he found a protector in Cardinal Marcantonio Colonna who chose him as his theologian and instructor to his nephew. Romeoffered a splendid field for works of charity, especially for the instruction of neglected and homeless children, many of whom had lost their parents. Joseph joined a Confraternity of Christian Doctrine and gathered the boys and girls from the streets and brought them to school. The teachers, being poorly paid, refused to accept the additional labour without remuneration. The pastor of S. Dorotea, Anthony Brendani, offered him two rooms and promised assistance in teaching, and when two other priests promised similar help, Joseph, in November, 1597, opened the first public free school in Europe. Pope Clement VIII gave an annual contribution and many others shared in the good work, so that in a short time Joseph had about a thousand children under his charge. In 1602 he rented a house at S. Andrea della Valle and commenced a community life with his assistants and laid the foundation of the Order of Piarists. Much envy and opposition arose against him and his new institute, but all were overcome in time. In 1612 the school was transferred to the Torres palace adjoining S. Pantaleone. HereJoseph spent the remaining years of his life in his chosen calling. He lived and died a faithful son of the church, atrue friend of forsaken children. His body rests in S. Paltaleone. His beatification was solemnized on 7 Aug., 1748, and his canonization by Clement XIII, 16 July, 1767.


Sources

The life of St. Joseph Calasanctius has been written by - Timon-David (Marseilles, 1883); Hubert (Mainz, 1886); Tomaseo (Rome, 1898); Heidenreich (1907). Cf. Hist. polit. Blatter, CXX, 901; Fehr in Kirchenlexicon, s.v.

Mershman, Francis. "St. Joseph Calasanctius." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company,1910. 6 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08518d.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Robert Lewis.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

San Giuseppe Calasanzio Sacerdote


 - Memoria Facoltativa

Peralta del Sal, Aragona (Spagna), 31 luglio 1558 - Roma, 25 agosto 1648

Nato nel 1557 a Peralta de la Sal, in Spagna, Giuseppe diventa sacerdote a ventisei anni. Ricopre importanti mansioni in diverse diocesi spagnole. A Roma, colpito dalla miseria in cui vivevano i ragazzi abbandonati, fonda un nuovo ordine religioso con l'obiettivo di dare un'istruzione ai più poveri e combattere così l'analfabetismo, l'ignoranza e la criminalità. Nascono le «Scuole Pie» e i suoi religiosi vengono chiamati «scolopi». Scrive il santo: «È missione nobilissima e fonte di grandi meriti quella di dedicarsi all'educazione dei fanciulli, specialmente poveri, per aiutarli a conseguire la vita eterna. Chi si fa loro maestro e, attraverso la formazione intellettuale, s'impegna a educarli, soprattutto nella fede e nella pietà, compie in qualche modo verso i fanciulli l'ufficio stesso del loro angelo custode, ed è altamente benemerito del loro sviluppo umano e cristiano». Giuseppe muore il 25 agosto del 1648; è canonizzato nel 1767 e nel 1948 è dichiarato da papa Pio XII «patrono Universale di tutte le scuole popolari cristiane del mondo». Oggi l'ordine degli Scolopi è presente in 4 continenti e 32 paesi. (Avvenire)

Etimologia: Giuseppe = aggiunto (in famiglia), dall'ebraico

Martirologio Romano: San Giuseppe Calasanzio, sacerdote, che istituì scuole popolari per la formazione dei bambini e dei giovani nell’amore e nella sapienza del Vangelo, fondando a Roma l’Ordine dei Chierici regolari Poveri della Madre di Dio delle Scuole Pie. 

A Peralta del Sal, in Aragona, si pensa che José de Calasanz sarà presto “canonigo”. O chissà, vescovo. E’ prete dal 1583, dopo ottimi studi, con l’aiuto dei facoltosi genitori, ed è assai stimato dai vescovi, che gli danno incarichi d’importanza: tra essi, nel 1592, quello di andare a Roma per certe pratiche con la Santa Sede. Ma è un viaggio di sola andata. Giuseppe Calasanzio (come lo chiamano a Roma) durante l’iter delle pratiche fa catechesi e assistenza nei rioni popolari, scoprendo un universo giovanile di miseria e di ignoranza, con la criminalità conseguente. Il Concilio di Trento ha fatto nascere molte scuole festive di catechismo, a cura di parrocchie e confraternite; si fa già molto, rispetto a prima. Ma in lui matura un progetto completamente nuovo: salvare i giovani realizzandoli, con l’insegnamento della fede e della morale insieme a quello delle scienze umane, in scuole quotidiane e gratuite, con programmi graduati, classi successive, esami. Non è un progetto da lui studiato: ne realizza il modello novità dopo novità, mentre insegna nella scuola fondata dal parroco di Santa Dorotea in Trastevere, e trasformata via via da lui nella prima vera scuola popolare d’Europa (1597). 

Si trova fondatore quasi senza averlo voluto, con scolari che si affollano e per i quali trova nuove sedi. Per risolvere il problema capitale degli insegnanti, con l’approvazione di papa Paolo V, fonda nel 1617 la “Congregazione Paolina dei Poveri della Madre di Dio delle Scuole Pie”, formata da sacerdoti ed educatori, votati alla formazione cristiana e civile dei giovani mediante la scuola. (Sono i Padri Scolopi, che nel XX secolo saranno diffusi in oltre 20 Paesi di 4 continenti). 

Nel 1622 Gregorio XV costituisce gli Scolopi in Ordine Regolare con voti solenni e riconosciuta autorità, che favorisce la loro espansione in Italia e in Europa. Una crescita forse troppo impetuosa, non esente da imperfezioni, come ogni iniziativa nuova. 

A questo punto, ecco un’esperienza terribile per il Fondatore: veder morire la sua opera. E non per mano di nemici della fede: sono uomini di Chiesa, sono anche uomini suoi, quelli che lanciano durissime accuse all’opera e a lui. Denunciato al Sant’Uffizio, spogliato della sua autorità, vede l’Ordine declassato a semplice Congregazione senza voti, abbandonata da molti dei suoi figli spirituali. Lui fa coraggio ai pochi rimasti: "L’Ordine risorgerà!". Lo ripete fino alla morte, che lo coglie a 90 anni. 

Sant’Uffizio o no, i romani lo tengono per santo e vogliono che cominci al più presto la causa canonica. E Giuseppe sarà canonizzato: nel 1767, da Clemente XIII. Un po’ tardi. Ma già da cento anni l’Ordine è risorto, come lui aveva previsto. Nel 1948, Pio XII lo proclamerà anche “Patrono davanti a Dio di tutte le scuole popolari cristiane del mondo”.


Autore: Domenico Agasso