38 Chemin
faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut.
39 Elle
avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur,
écoutait sa parole.
40 Quant
à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle
intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait
laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »
41 Le
Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu
t’agites pour bien des choses.
42 Une
seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas
enlevée. »
ÉVANGILE SELON SAINT LUC, 10 : 38-42
01 Il
y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de
Marthe, sa sœur.
02 Or
Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les
pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade.
03 Donc,
les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu
aimes est malade. »
04 En
apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort,
elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit
glorifié. »
05 Jésus
aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
06 Quand
il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit
où il se trouvait.
07 Puis,
après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »
08 Les
disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas,
cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? »
09 Jésus
répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ?
Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière
de ce monde ;
10 mais
celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en
lui. »
11 Après
ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ;
mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »
12 Les
disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera
sauvé. »
13 Jésus
avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
14 Alors
il leur dit ouvertement : « Lazare est mort,
15 et
je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez.
Mais allons auprès de lui ! »
16 Thomas,
appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples :
« Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »
17 À
son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
18 Comme
Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades
(c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
19 beaucoup
de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
20 Lorsque
Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie
restait assise à la maison.
21 Marthe
dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait
pas mort.
22 Mais
maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te
l’accordera. »
23 Jésus
lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
24 Marthe
reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier
jour. »
25 Jésus
lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit
en moi, même s’il meurt, vivra ;
26 quiconque
vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
27 Elle
répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le
Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
28 Ayant
dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas :
« Le Maître est là, il t’appelle. »
29 Marie,
dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.
30 Il
n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à
l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
31 Les
Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se
lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au
tombeau pour y pleurer.
32 Marie
arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses
pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne
serait pas mort. »
33 Quand
il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
34 et
il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui
répondirent : « Seigneur, viens, et vois. »
35 Alors
Jésus se mit à pleurer.
36 Les
Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! »
37 Mais
certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,
ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
38 Jésus,
repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une
pierre.
39 Jésus
dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui
dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il
est là. »
40 Alors
Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu
verras la gloire de Dieu. »
41 On
enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé.
42 Je
le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de
la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
43 Après
cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »
44 Et
le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage
enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le
aller. »
45 Beaucoup
de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus
avait fait, crurent en lui.
46 Mais
quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait
fait.
47 Les
grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils
disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand
nombre de signes.
48 Si
nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains
viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
49 Alors,
l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur
dit : « Vous n’y comprenez rien ;
50 vous
ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure
pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
51 Ce
qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette
année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ;
52 et
ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans
l’unité les enfants de Dieu dispersés.
53 À
partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer.
54 C’est
pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il
partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna
avec ses disciples.
55 Or,
la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem
pour se purifier avant la Pâque.
56 Ils
cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux :
« Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la
fête ! »
57 Les
grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque
saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.
ÉVANGILE SELON SAINT JEAN, 11 : 1-57
SOURCE :
https://www.aelf.org/bible/Jn/11
Maître François. Onction de Jésus par Marie (Marthe, au
premier plan),
illustration de La Cité de Dieu, vers 1475-1480
01 Six
jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait
réveillé d’entre les morts.
02 On
donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était
parmi les convives avec Jésus.
03 Or,
Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ;
elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses
cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
04 Judas
Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
05 « Pourquoi
n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait
données à des pauvres ? »
06 Il
parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur :
comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
07 Jésus
lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon
ensevelissement !
08 Des
pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas
toujours. »
09 Or,
une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non
seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé
d’entre les morts.
10 Les
grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
11 parce
que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
ÉVANGILE SELON SAINT JEAN, 12 : 1-11
SOURCE :
https://www.aelf.org/bible/Jn/12
Sainte
Marthe
Disciple du Christ, sœur de Lazare (1er
siècle)
A Béthanie, non loin de Jérusalem,
vivaient Marthe, Marie et leur frère Lazare. Jésus aimait à se reposer dans
leur maison. Qu'il devait faire bon puisqu'il s'y sentait bien, nous pourrions
même dire "détendu" et paisible. Honneur donc à la maîtresse de
maison, sainte Marthe. Mais elle est toujours affairée et elle reproche à sa
sœur de ne pas l'aider. Le Maître ne lui en fait pas grief. Il lui demande
seulement de rester calme et de donner à chaque chose sa
valeur. "Marthe, Marthe, tu t'agites, tu t'inquiètes pour beaucoup de
choses...." Ce n'est pas l'activité que Jésus condamne, (que s'en
consolent les maîtresses de maison), mais l'activisme, l'agitation. Il vaut
mieux recevoir dans la paix du cœur, que de voir la maîtresse de maison sans
cesse à la cuisine, venir en éclair à la table, abandonner son hôte et repartir
pour que la salade soit au point. L'essentiel c'est la convivialité, avec un
équilibre des réalités. Marthe d'ailleurs n'en manque pas, car lorsque Marie ne
sait que pleurer devant le tombeau de son frère, Marthe est confiante: "Je
sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l'accordera." La réponse
ne se fait pas attendre: "Je suis la Résurrection et la Vie."
Une belle légende dit que Jésus lui-même est venu l'accueillir à la porte du paradis.
Mémoire de sainte Marthe, qui reçut le Seigneur Jésus dans sa maison de Béthanie, non loin de Jérusalem, et après la mort de son frère Lazare, dit à Jésus: "Tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde".
Martyrologe romain
Sainte Marthe ne laissait pas d'être une sainte bien
qu'on ne dise pas qu'elle fut contemplative...Si nous restions en contemplation
comme Madeleine, il n'y aurait personne pour donner à manger à cet hôte divin.
Que les sœurs se rappellent qu'il doit y avoir parmi elles quelque autres qui préparent le
repas du Seigneur. Qu'elles s'estiment heureuses de le servir comme Marthe.
Sainte Thérèse d'Avila
Sainte Marthe et le pape saint Clément
SAINTE MARTHE
Marthe signifie en araméen "dame, maitresse
de maison".
Nous fêtons aujourd’hui Sainte Marthe est la
soeur de Marie et de Lazare de Béthanie. Ceux-ci nous sont connus spécialement,
par l’évangile selon Jean, comme des amis intimes du Seigneur Jésus. On a
souvent "dévalué" Marthe l’active ou la peu croyante ; par contre
Marie sa soeur aurait été préférée du Seigneur comme plus disponible et
contemplative Et pourtant, lorsqu’on sait l’importance de l’hospitalité (et des
repas !) dans l’Évangile, on peut l’affirmer : Jésus, dans ses routes et ses
fatigues (la montée à Jérusalem !) a certainement apprécié le dévouement
empressé de cette maîtresse de maison toujours prête à l’accueillir, de si
grand coeur. Demeure l’avertissement affectueux du Seigneur, à Marthe, pour
nous aujourd’hui : " Ne t’agite pas pour trop de choses… N’oublie
pas l’essentiel !"
Qu’en est-il de la foi de Marthe ? Dans la
douleur d’avoir perdu son frère Lazare qu’elle sait être l’ami de Jésus, elle
fait remarquer au Maître qu’il arrive trop tard. Cependant, face à
l’affirmation de Jésus : "Je suis la Résurrection et la Vie",
elle s’écrie de toute son âme : "Je crois que tu es le Christ…
celui qui vient dans le monde". Avec sa soeur et leurs amis, elle sera
témoin émerveillé de la résurrection de Lazare, annonce de la Résurrection du
Christ, victoire sur toute mort.
Une tradition provençale, fusionnant avec le
souvenir d’une autre Marthe, veut que notre sainte Marthe de Béthanie ait
achevé son pèlerinage terrestre à Tarascon, mettant à son actif la mort d’un
dragon destructeur, "La Tarasque" !
Une méditation de saint Jean-Baptiste de La Salle
: " Après la Sainte Vierge, Marthe a été l’une des personnes les
plus honorées pendant la vie du Seigneur, parce qu’elle a souvent reçu en sa
maison le même Fils de Dieu que la Vierge Marie a porté dans son sein et nourri
de ses biens celui que Marie a nourri de son lait."
Marthe de Béthanie, si empressée à accueillir le
Christ, est la sainte patronne des maîtresses de maison et des hôteliers.
Vierge
(+ vers l'an 81)
Sainte Marthe était soeur de Marie Madeleine et de Lazare. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au Sauveur et à Ses disciples. Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de Jésus. Marthe se plaignit:
"Seigneur, dites donc à Marie de venir m'aider, ne voyez-Vous pas qu'elle me laisse toute la charge?
– Marthe, Marthe, lui dit le Maître, vous vous agitez trop. Une seule chose est nécessaire; Marie a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera point enlevée."
C'est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare: "Seigneur, Lui dit-elle, dès qu'elle L'aperçut, si Vous eussiez été ici, mon frère ne serait pas mort." Et Jésus lui donnant des paroles d'espérance: "Seigneur, ajouta-t-elle, je crois que Vous êtes le Christ, Fils du Dieu Vivant."
Après la mort de la Très Sainte Vierge, Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine: exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots irrités, elle est portée avec les siens vers les beaux rivages de la Provence. Là elle participe à l'apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Madeleine.
Marthe est devenue célèbre par l'enchaînement d'un dragon. Au moment où elle commençait à prêcher la foi sur les rives du Rhône, un monstre effroyable, connu sous le nom de Tarasque, jetait la terreur dans toute la contrée. Un jour que Marthe annonçait la parole divine dans la ville de Tarascon, la foule s'écria: "Si vous détruisez le dragon, nous embrasserons votre foi.
– Si vous êtes disposés à croire, répondit Marthe, tout est possible à celui qui croit." Et seule elle s'avance vers la caverne du monstre. Pour combattre cet ennemi, Marthe se munit du signe de la Croix; le monstre baisse la tête et tremble. Elle s'avance, l'enlace avec sa ceinture et l'amène comme un trophée de victoire aux habitants, et bientôt la Tarasque tombe écrasée sous les coups vengeurs de tout le peuple. En triomphant de ce monstre, Marthe avait triomphé du dragon infernal.
Marthe s'établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Les persécutions s'accentuant, la famille de Béthanie choisit de s'expatrier : "On ne peut certainement pas se dire que Lazare, Marie et Marthe ont été des créatures craintives. Tu vois pourtant que, bien qu’avec une extrême douleur, ils se sont éloignés d’ici pour porter ailleurs la Parole divine qui ici aurait été étouffée par les juifs" (10.34). Ce qui corrobore la tradition de leur exil en Gaule.
En savoir plus sur ce personnage
Il faut réaliser que cette rencontre a lieu peu après la conversion de Marie-Magdeleine, où de la fameuse prostituée de Magdala, elle est devenue la disciple de Jésus.
Marie-Magdeleine ayant découvert de quel immense Amour Dieu l’aime (Lui, l’infiniment Pur, alors qu’elle-même vivait dans la pourriture), au travers de la découverte de Jésus, n’a qu’un seul désir, passer son temps à découvrir l’Amour de Dieu par tout ce que Jésus peut lui révéler dans ses paroles.
SOURCE :
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/sainte-marthe-vierge-disciple-de-jesus-s-ur-de-lazare-et-de-marie-madeleine-vers-l-an-81-fete-le-29-juillet.html
Marthe
de Béthanie, la disciple
de Béthanie, la disciple
Présentation générale
Judéo-syrienne de Béthanie, de la race de David par sa mère. Sœur de Lazare et
de Marie (de Magdala). Deuxième enfant de Théophile, un prosélyte syrien, gouverneur
d’Antioche, et d’Euchérie.
Elle subit les contrecoups de la vie dissolue de sa sœur : "Marthe sacrifiée à cause de toi. On n'épouse pas la sœur d'une courtisane". (8.4) Elle espère la conversion de Marie de Magdala et sera la première à recevoir cette bonne nouvelle.
C'est une excellente maîtresse de maison. "Elle possède le génie pratique et intelligent de l'organisation. Elle est faite pour la maison, et pour être le réconfort physique et spirituel de ceux qui l'habitent." (2.84). Fait particulièrement important quand on songe que Béthanie est une base importante de l'évangélisation tant par la proximité de Jérusalem que par la protection qu'offre les romains à la famille de Béthanie.
Elle subit les contrecoups de la vie dissolue de sa sœur : "Marthe sacrifiée à cause de toi. On n'épouse pas la sœur d'une courtisane". (8.4) Elle espère la conversion de Marie de Magdala et sera la première à recevoir cette bonne nouvelle.
C'est une excellente maîtresse de maison. "Elle possède le génie pratique et intelligent de l'organisation. Elle est faite pour la maison, et pour être le réconfort physique et spirituel de ceux qui l'habitent." (2.84). Fait particulièrement important quand on songe que Béthanie est une base importante de l'évangélisation tant par la proximité de Jérusalem que par la protection qu'offre les romains à la famille de Béthanie.
Caractère et aspect
"Elle n'est pas grande comme sa sœur, mais grande pourtant. Elle est
brune alors que l'autre est blonde et rose. C'est pourtant une belle jeune
fille, aux formes harmonieuses. Une chevelure, couleur de jais et dessous un
front légèrement brun et uni.
Les yeux, qui respirent la douceur, sont noirs, grands, veloutés, encadrés
par des cils foncés. Son nez est légèrement aquilin et la bouche vermeille
tranche sur la couleur brune des joues. Elle sourit en montrant de belles dents
très blanches.
Son habit de laine est bleu foncé avec des galons rouges et vert foncé au
cou et au bout des manches larges qui s'arrêtent au coude et d'où sortent
d'autres manches d'un lin très fin et blanc, serrées au poignet par un petit
cordon qui les plisse.
En haut de la poitrine aussi, à la base du cou, ressort cette chemisette
très fine et blanche que serre un cordon. Sa ceinture est une écharpe azur,
rouge et vert, d'étoffe très fine qui serre le haut des hanches et retombe,
avec un nœud de franges, du côté gauche. C'est un vêtement riche et
chaste." (2.79)
Ses dispositions à être une excellente maîtresse de maison donnent lieu à la fameuse interpellation de Jésus en 5.67 : "Marthe, Marthe ! Tu te soucies pour beaucoup de choses. Marie (de Magdala) a choisi la meilleure part. Celle qui ne lui sera jamais ôtée". (Luc 10,38-42) - "Pourquoi agis-tu au lieu de contempler ?" commente Jésus lors de la résurrection de son frère (8.8)
"Donne-moi cette main qui n'a jamais péché, qui a su être douce, miséricordieuse, active, pieuse. Elle a toujours fait des gestes d'amour et de prière. Elle n'est jamais devenue paresseuse. Elle ne s'est jamais corrompue" (4.92). Ce dévouement prend toute sa valeur lors de la maladie de son frère Lazare dont elle ne cesse d'espérer la guérison par Jésus (7.216).
Ses dispositions à être une excellente maîtresse de maison donnent lieu à la fameuse interpellation de Jésus en 5.67 : "Marthe, Marthe ! Tu te soucies pour beaucoup de choses. Marie (de Magdala) a choisi la meilleure part. Celle qui ne lui sera jamais ôtée". (Luc 10,38-42) - "Pourquoi agis-tu au lieu de contempler ?" commente Jésus lors de la résurrection de son frère (8.8)
"Donne-moi cette main qui n'a jamais péché, qui a su être douce, miséricordieuse, active, pieuse. Elle a toujours fait des gestes d'amour et de prière. Elle n'est jamais devenue paresseuse. Elle ne s'est jamais corrompue" (4.92). Ce dévouement prend toute sa valeur lors de la maladie de son frère Lazare dont elle ne cesse d'espérer la guérison par Jésus (7.216).
Parcours apostolique
Témoin de la Résurrection de son frère Lazare puis de celle du Christ et de
l'Ascension.
Disciple en même temps que son frère Lazare, elle rejoint le groupe des femmes qui suivent Jésus dans un apostolat spécifique, les femmes disciples (3.17). Elle a, comme son frère, une grande espérance dans la conversion de sa sœur, Marie de Magdala. Active dans cet appel à la conversion, elle a la joie de recevoir les premiers signes de cette conversion (4.96).
Marthe se révèle lors de la mort de son frère Lazare. Son esprit pratique, son sens du réconfort, mais aussi sa foi, y donnent toute leur plénitude. C'est elle qui fait prévenir Jésus, malgré ses instructions, de l'agonie de Lazare et qui espère, jusqu'à sa mort puis au-delà, au miracle. (8.4)
Disciple en même temps que son frère Lazare, elle rejoint le groupe des femmes qui suivent Jésus dans un apostolat spécifique, les femmes disciples (3.17). Elle a, comme son frère, une grande espérance dans la conversion de sa sœur, Marie de Magdala. Active dans cet appel à la conversion, elle a la joie de recevoir les premiers signes de cette conversion (4.96).
Marthe se révèle lors de la mort de son frère Lazare. Son esprit pratique, son sens du réconfort, mais aussi sa foi, y donnent toute leur plénitude. C'est elle qui fait prévenir Jésus, malgré ses instructions, de l'agonie de Lazare et qui espère, jusqu'à sa mort puis au-delà, au miracle. (8.4)
Les persécutions s'accentuant, la famille de Béthanie choisit de s'expatrier : "On ne peut certainement pas se dire que Lazare, Marie et Marthe ont été des créatures craintives. Tu vois pourtant que, bien qu’avec une extrême douleur, ils se sont éloignés d’ici pour porter ailleurs la Parole divine qui ici aurait été étouffée par les juifs" (10.34). Ce qui corrobore la tradition de leur exil en Gaule.
En savoir plus sur ce personnage
L'Église honore Sainte Marthe, le 29 Juillet soit huit jours après sa sœur
Marie de Magdala.
Selon la tradition, elle émigre avec toute la famille de Béthanie en Gaule
(Provence) lors des premières persécutions contre les Chrétiens.
Cette émigration ne peut surprendre, la Gaule (France) était un lieu où se
trouvent à l'époque des bannis et disgraciés historiques comme Hérode Antipas
et Hérodiade, Pilate et Claudia Procula.
Je
voudrais revenir sur un passage d’évangile (Luc 10,38-42.)
qui suscite beaucoup de commentaires et voir ce qu’en dit Jésus Lui-même au
travers des Révélations de Jésus à Maria Valtorta.
Il faut réaliser que cette rencontre a lieu peu après la conversion de Marie-Magdeleine, où de la fameuse prostituée de Magdala, elle est devenue la disciple de Jésus.
Marie-Magdeleine ayant découvert de quel immense Amour Dieu l’aime (Lui, l’infiniment Pur, alors qu’elle-même vivait dans la pourriture), au travers de la découverte de Jésus, n’a qu’un seul désir, passer son temps à découvrir l’Amour de Dieu par tout ce que Jésus peut lui révéler dans ses paroles.
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 5,
chapitre 67 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
Marthe survient toute essoufflée : "Tu es encore ici, Marie ? Et
moi je me fais tant de soucis !...
L'heure avance. Les invités seront bientôt là, et il y a tant à faire.
Les servantes sont au pain, les serviteurs découpent et font cuire les viandes.
Moi je prépare les nappes, les tables et les boissons. Mais il y a encore les
fruits à cueillir et l'eau de menthe et de miel à préparer..."
Marie écoute tant soit peu les lamentations de sa sœur. Avec un sourire
bienheureux, elle continue de regarder Jésus sans bouger de place.
Marthe réclame l'aide de Jésus : "Maître, regarde comme je suis
échauffée. Te paraît-il juste que je sois seule à faire les préparatifs ?
Dis-lui, Toi, de m'aider."
Marthe est vraiment fâchée.
Jésus la regarde avec un sourire qui est à moitié doux, à moitié un peu
ironique, ou plutôt moqueur.
Marthe s'offense un peu : "Je parle sérieusement, Maître. Regarde-la
comment elle est oisive pendant que je travaille.
Et elle est ici à regarder..."
Jésus prend un air plus sérieux : "Ce n'est pas de l'oisiveté,
Marthe. C'est de l'Amour. L'oisiveté, c'était avant.
Et tu as tant pleuré pour cette oisiveté indigne. Tes larmes ont rendu encore
plus agile ma démarche pour la sauver pour Moi et la rendre à ton honnête
affection.
Voudrais-tu lui disputer l'amour qu'elle a pour son Sauveur ?
Préférerais-tu alors qu'elle soit loin d'ici pour ne pas te voir travailler,
mais aussi loin de Moi ?
Marthe, Marthe ! Dois-je donc te dire qu'elle (et Jésus lui met la main
sur la tête), venue de si loin, t'a surpassée en amour ?
Dois-je donc dire qu'elle, qui ne savait pas une seule parole de bien, est
maintenant savante dans la science de l'amour ?
Laisse-la à sa paix ! Elle a été si malade ! Maintenant c'est une
convalescente qui revient à la santé en buvant les boissons qui la fortifient.
Elle a été tellement tourmentée... Maintenant, sortie du cauchemar, elle
regarde autour d'elle et en elle, et elle se découvre nouvelle et elle découvre
un monde nouveau.
Laisse-la s'en donner la sécurité. C'est avec son "nouveau" qu'elle
doit oublier le passé et se conquérir l'éternité...
Elle ne sera pas seulement conquise par le travail, mais aussi par l'adoration.
Il aura une récompense celui qui aura donné un pain à l'apôtre et au prophète,
mais double récompense aura celui qui aura oublié même de se nourrir pour
m'aimer, parce qu'il aura eu l'esprit plus grand que la chair, un esprit qui
aura crié plus fort que les besoins humains, même licites.
Tu te préoccupes de trop de choses, Marthe. Pour elle, il n'y en a qu'une
seule. Mais c'est celle qui suffit à son esprit et surtout à son Seigneur qui
est aussi le tien.
Laisse tomber les choses inutiles. Imite ta sœur. Marie a choisi la meilleure
part. Celle qui ne lui sera jamais ôtée.
Quand toutes les vertus seront dépassées, parce qu'elles ne seront plus
nécessaires aux citoyens du Royaume, la seule qui restera sera la Charité. Elle
restera toujours.
Elle seule, souveraine.
Marie, elle l'a choisie, elle l'a prise comme écu et comme bourdon. Avec elle,
comme sur des ailes d'anges, elle arrivera dans mon Ciel."
Marthe, mortifiée, baisse la tête et s'en va.
"Ma sœur t'aime beaucoup et se donne du mal pour te faire honneur..."
dit Marie pour l'excuser.
"Je le sais et elle en sera récompensée. Mais elle a besoin d'être
purifiée, comme s'est purifiée cette eau, de sa façon de penser humaine.
Regarde comme l'eau est redevenue limpide pendant que nous parlions.
Marthe se purifiera grâce aux paroles que je lui ai dites. Toi... toi, par la
sincérité de ton repentir..."
"Non, par ton pardon, Maître. Mon repentir ne suffisait pas pour laver mon
grand péché..."
"Il suffisait et il suffira pour toutes tes sœurs qui t'imiteront. Pour
tous les pauvres infirmes de l'esprit.
Le repentir sincère est un filtre qui purifie; l'amour ensuite est la substance
qui préserve de toute nouvelle souillure.
Voilà la raison pour laquelle ceux que la vie a rendus adultes et pécheurs
pourront redevenir innocents comme des enfants et entrer comme eux dans mon
Royaume.
Allons maintenant à la maison. Que Marthe ne reste pas trop dans sa douleur.
Apportons-lui notre sourire d'Ami et de sœur."
Jésus dit :
"Il n'est pas besoin de commentaire. La parabole de l'eau est un
commentaire pour l'opération du repentir dans les cœurs.
Tu as ainsi le cycle complet de Marie-Magdeleine. De la mort à la Vie.
C'est la plus grande ressuscitée de mon Évangile. Elle est ressuscitée de sept
morts. Elle est revenue à la Vie.
Tu l'as vue comme une plante à fleur relever de la fange la tige de sa nouvelle
fleur de plus en plus haut, et puis fleurir pour Moi, répandre ses parfums pour
Moi, mourir pour Moi.
Tu l'as vue pécheresse, puis assoiffée s'approchant de la Source, puis
repentie, puis pardonnée, puis aimante, puis penchée avec pitié sur le Corps
inerte de son Seigneur, puis servante de la Mère, qu'elle aime parce que c'est
ma Mère, enfin pénitente sur le seuil de son Paradis.
Âmes qui craignez, apprenez à ne pas craindre de Moi en lisant la vie de Marie
de Magdala.
Âmes qui aimez, apprenez d'elle à aimer avec une séraphique ardeur.
Âmes qui avez erré, apprenez d'elle la Science qui prépare au Ciel.
Je vous bénis tous pour vous aider à vous élever.
SOURCE :
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/sainte-marthe-vierge-disciple-de-jesus-s-ur-de-lazare-et-de-marie-madeleine-vers-l-an-81-fete-le-29-juillet.html
Sainte-Marthe
D'après les écritures, Sainte Marthe est la soeur de de Marie-Madeleine et de Lazare. Saint Jean affirme qu'elle fut témoin de la résurrection de son frère. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie avec charité et hospitalité envers les pauvres. Si dévouée qu'elle offrait l'hospitalitéau Sauveur et à Ses disciples. Lc 10:38-42: Comme ils faisaient route, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Celle-ci avait une soeur appelée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, elle, était absorbée par les multiples soins du service. Intervenant, elle dit : " Seigneur, cela ne te fait rien que ma soeur me laisse servir toute seule ? Dis-lui donc de m'aider. " Mais le Seigneur lui répondit : " Marthe, Marthe, tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses ; pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée. " Jn 12:1-2: Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l'un des convives.
C'est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare: Jn 11:1-29: Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa soeur Marthe. Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade. Les deux soeurs envoyèrent donc dire à Jésus : " Seigneur, celui que tu aimes est malade. " A cette nouvelle, Jésus dit : " Cette maladie ne mène pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu : afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. " Or Jésus aimait Marthe et sa soeur et Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore dans le lieu où il se trouvait ; alors seulement, il dit aux disciples : " Allons de nouveau en Judée. " Ses disciples lui dirent : " Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ! " Jésus répondit : " N'y a-t-il pas douze heures de jour ? Si quelqu'un marche le jour, il ne bute pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde ; mais s'il marche la nuit, il bute, parce que la lumière n'est pas en lui. " Il dit cela, et ensuite : " Notre ami Lazare repose, leur dit-il ; mais je vais aller le réveiller. " Les disciples lui dirent : " Seigneur, s'il repose, il sera sauvé. " Jésus avait parlé de sa mort, mais eux pensèrent qu'il parlait du repos du sommeil Alors Jésus leur dit ouvertement : " Lazare est mort, et je me réjouis pour vous de n'avoir pas été là-bas, afin que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! " Alors Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : " Allons, nous aussi, pour mourir avec lui ! " A son arrivée, Jésus trouva Lazare dans le tombeau depuis quatre jours déjà. Béthanie était près de Jérusalem, distant d'environ quinze stades, et beaucoup d'entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Quand Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : " Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera. " Jésus lui dit : " Ton frère ressuscitera. " - " Je sais, dit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. " Jésus lui dit : " Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Le crois-tu ? " Elle lui dit : " Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. " Ayant dit cela, elle s'en alla appeler sa soeur Marie, lui disant en secret : " Le Maître est là et il t'appelle. " Celle-ci, à cette nouvelle, se leva bien vite et alla vers lui.
Selon la légende, après la mort de la Très Sainte Vierge Marie, Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine: exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots, elle est portée avec les siens vers les beaux rivages de la Provence. Là elle participe à l'apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Marie-Madeleine.
Sainte Marthe convertit les habitants d'Aix-en-Provence en accomplissant un miracle.
La légende raconte qu'après la mort de Jésus, autour de l'an 48 de notre ère, Marthe, venant de Palestine, se rendit en Provence avec son frère Lazare et sa soeur Madeleine. Elle s'installa d'abord à Avignon, puis, débarqua à Tarascon au moment où sévissait la Tarasque.
La Tarasque est un monstre amphibie dont l'aspect est décrit en détail dans "La légende dorée" de Jacques de Voragine. "Il y avait à cette époque [...] un dragon moitié animal-moitié poisson, plus épais qu'un boeuf, plus long qu'un cheval avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes, qui était armé de chaque côté de deux boucliers." [Le monstre] était venu par mer de la Galatie d'Asie; [il] avait été engendré par Léviathan, serpent très féroce qui vit dans l'eau, et d'un animal nommé Onachum, qui naît dans la Galatie.
Dans l'iconographie chrétienne, la Tarasque est plutôt représentée comme un monstre à tête de lion dont le dos est couvert d'épines possédant six pattes avec des griffes et une queue de serpent.
La Tarasque répandait la terreur autour de Tarascon. Hantant le Rhône, la bête perturbait la navigation et se plaisait à faire chavirer les navires. Lors de ses incursions sur les rives du fleuve, au temps où la forêt était encore dense, elle dévorait moutons, enfants et bergers. C'est àSainte Marthe que revient l'honneur d'avoir dompté le dragon.
Le peuple demanda à Marthe de le délivrer de la bête. La sainte aurait alors dompté miraculeusement le dragon par un simple signe de croix. Une autre version de la légende rapporte que c'est en l'aspergeant d'eau bénite qu'elle le maîtrisa. Mais on s'entend pour dire qu'après la sainte intervention, le monstre devint doux comme un agneau. Marthe l'attacha avec sa ceinture et, docile comme un chien en laisse, la Tarasque fut livrée au peuple qui la fit périr à coups de lames et de pierres.
« Vie de Sainte-Marthe » - Anonyme XIVème siècle: "Il y avait dans ce temps-là, au-dessus du Rhône, entre Arles et Avignon, un drac, mi-poisson mi-bête, plus gros qu'un œuf et plus long qu'un cheval, qui avait des dents tranchantes comme une épée; et il se tenait dans l'eau, quand il le voulait et dans le bois quand il le désirait et tuait tous ceux qui passaient par le chemin, près du bois. Quant à ceux qui passaient sur l'eau, il faisait chavirer leurs barques et les tuait aussi. Le drac était venu par la mer, de Galatie, et il avait été engendré en Asie par Léviathan, qui est un serpent d'eau très féroce et très cruel et par Bonac, bête qui naît dans le pays de Galatie, et a une nature telle que sur ceux qui veulent la poursuivre, et sur une étendue d'un arpent, elle jette sa fiente comme un trait, si bien que tout ce qu'elle touche brûle comme du feu. C'est vers cette bête qu'alla sainte Marthe. Elle la trouva dans le bois en train de manger un homme; elle jeta alors sur le drac de l'eau bénite tout en faisant sur lui le signe de croix. Aussitôt la bête fut soumise comme une brebis et Marthe l'attacha de sa ceinture; et, sans attendre le peuple la tua à coups de lances et de pierres. Ce drac était appelé la Tarasque, et c'est pour cette raison que le lieu est dit Tarascon. Il était autrefois appelé Narluc, ce qui veut dire «lieu noir » parce qu'il y avait là de grands bois sombres. Après quoi sainte Marthe demeura là, avec la permission de saint Maximin, son maître et elle restait en oraison. Elle créa en ce lieu un couvent de femmes, en honneur de sainte Marie-Madeleine, et elle y mena une vie très rude, ne vivant que de pain et d'eau, une fois par jour, et s'agenouillant cent fois le jour et la nuit pour prier Dieu."
Marthe s'établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges.
Sainte Marthe mourut à Tarascon vers l'an 81. Depuis lors, de nombreux pèlerins visitent la collégiale Sainte-Marthe, érigée à sa mémoire près du château du roi René
SOURCE : http://www.missa.org/smarth.html
29 juillet
Sainte Marthe
Marthe et Marie étaient deux
s½urs, proches non seulement par la chair mais aussi par la foi ; toutes
deux s'étaient attachées au Seigneur, toutes deux servaient d'un même c½ur le
Seigneur présent dans la chair. Marthe l'accueillit comme on a coutume
d'accueillir les voyageurs. Mais elle était la servante qui accueille son
Seigneur, la malade son Sauveur, la créature son Créateur. Elle accueillit
celui dont elle allait nourrir le corps afin d'être elle-même nourrie par
l'Esprit. En effet, le Seigneur a voulu prendre la nature de l'esclave et,
dans cette nature d'esclave, recevoir des esclaves sa nourriture, non par
nécessité, mais par bonté. Car ce fut de la bonté, que de se laisser nourrir.
Oui il avait un corps, qui le faisait avoir faim et soif.
Ainsi donc, le Seigneur fut
accueilli comme un hôte, lui qui « est venu chez les siens, et les siens
ne l'ont pas reçu, mais tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de pouvoir
devenir enfants de Dieu. » Il adopte des esclaves pour en faire des
frères, il rachète des captifs pour en faire ses cohéritiers. Mais que personne
parmi vous n'aille dire : « Heureux, ceux qui ont eu le bonheur d'accueillir
le Christ dans leur propre maison ! » Ne vous plaignez pas, ne protestez
pas parce que vous êtes nés à une époque où vous ne voyez pas le Seigneur dans
sa condition charnelle : il ne vous a pas privés de cet honneur.
« Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, dit-il, c'est à
moi que vous l'avez fait. »
D'ailleurs, Marthe, toi qui es
bénie pour ton service bienfaisant, permets-moi de te le dire : la
récompense que tu cherches pour ton travail, c'est le repos. Maintenant tu es
prise par toutes les activités de ton service, tu cherches à nourrir des corps
mortels, aussi saints qu'ils soient. Lorsque tu seras venue à la patrie, trouveras-tu
un voyageur a qui offrir l'hospitalité ? un affamé à qui rompre le
pain ? un assoiffé a qui donner à boire ? un malade à visiter ?
un plaideur à réconcilier ? un mort à ensevelir ?
Dans la patrie, il n'y aura plus
tout cela. Alors, qu'y aura-t-il ? Ce que Marie a choisi. Là nous serons
nourris, nous n'aurons plus à nourrir les autres. Aussi ce que Marie a choisi
trouvera là sa plénitude et sa perfection : de cette table abondante de la
parole du Seigneur, elle ne recueillait alors que les miettes. Voulez-vous savoir
ce qu'il y aura là-bas ? Le Seigneur le dit lui-même, en parlant de ses
serviteurs : « Vraiment, je vous le dis, il les fera mettre à table,
et circulera pour les servir. »
SAINTE MARTHE
[L'interprétation du nomme saincte
Marthe. Marthe peut estre dicte ainsi côme sacrifiant ou amaigrissant: elle
sacrifia à Ihùcrist quant elle le hostella : et luy administra le pain et le
vin de quoy luy-mesme sacrifia son sainct corps : amaigrissant, car elle
amaigrit son corps par penitence si dîme il s’ensuit après] *.
Marthe, qui donna
l’hospitalité à J.-C., descendait de race royale et avait pour père Syrus et
pour mère Eucharie. Son père fut gouverneur de Syrie et de beaucoup de pays,
situés le long de la mer. Marthe possédait avec sa soeur, et du chef de sa
mère, trois châteaux, savoir Magdalon, Béthanie et une partie de la ville de
Jérusalem. On ne trouve nulle part qu'elle se soit mariée, ni qu'elle ait eu
commerce avec aucun homme. Or, cette noble hôtelière servait le Seigneur et
voulait que sa soeur le servît aussi; car il lui semblait que ce n'était pas
même trop du monde tout entier pour le service d'un hôte si grand. Après
l’ascension du Seigneur, quand les apôtres se furent dispersés, elle et son
frère Lazare, sa soeur Marie-Magdeleine, ainsi que saint Maximin qui les avait
baptisés et auquel elles avaient été confiées par l’Esprit-Saint, avec beaucoup
d'autres encore, furent mis par les infidèles sur un navire dont on- enleva les
rames, les voiles et les gouvernails, ainsi que toute espèce d'aliment. Sous la
direction de Dieu, ils arrivèrent à Marseille. De là ils allèrent au territoire
d'Aix où ils convertirent tout le peuple à la foi. Or, sainte Marthe était très
éloquente et gracieuse pour tous. Il y avait, à cette époque;- sur les rives du
Rhône, dans un bois entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié
poisson, plus épais qu'un boeuf, plus long qu'un cheval, avec des dents
semblables à des épées et grosses comme des cornes, qui était armé de chaque
côté de deux boucliers; il se cachait dans le fleuve d'où il ôtait la vie à
tous les passants et submergeait les navires. Or, il était venu par mer de la
Galatic d'Asie, avait été engendré par Léviathan, serpent très féroce qui' vit
dans. l’eau, et d'un animal nommé Onachum, qui naît dans la Galatie : contre
ceux qui le poursuivent, il jette, à la distance d'un arpent, sa fiente comme
un dard et tout ce qu'il touche, il le brille comme si c'était du feu. A la
prière des peuples, Marthe alla dans le bois et l’y trouva mangeant un homme.
Elle jeta sur lui de l’eau bénite et lui montra une croix. A l’instant le
monstre dompté resta tranquille comme un agneau. Sainte Marthe le lia avec sa
ceinture et incontinent il fut tué par le peuple à coups de lames et de
pierres. Or, les habitants du pays appelaient ce dragon Tarasque et en souvenir
de cet évènement ce lieu s'appelle encore Tarascon,au lieu de Nerluc, qui
signifie lieu noir, parce qu'il se trouvait là des bois sombres et couverts. Ce
fut en cet endroit que sainte Marthe, avec l’autorisation de son maître Maximin
et de sa soeur, se fixa désormais et se livra sans relâche à la prière et aux
jeunes. Plus tard après avoir rassemblé un grand nombre de soeurs, elle bâtit une
basilique en l’honneur de la bienheureuse vierge Marie. Elle y mena une vie
assez dure, s'abstenant d'aliments gras, d'oeufs, de fromage et de vin, ne
mangeant qu'une fois par jour. Cent fois le jour et autant de fois la nuit,
elle fléchissait les genoux.
Elle prêchait un jour
auprès d'Avignon, entré la ville et le fleuve du Rhône, et un jeune homme se
trouvait de l’autre côté du fleuve, jaloux d'entendre ses paroles, mais dépourvu
de barque pour passer, il se dépouilla de ses vêtements et se jeta à la nage ;
tout à coup il est emporté par la force du courant et se noie aussitôt. Son
corps fut à peiné retrouvé, deux jours après ; on l’apporta aux pieds de sainte
Marthe pour qu'elle le ressuscitât. Elle se prosterna seule, les bras étendus
en forme de croix sur la terre et,fit cette prière : « O Adonay, Seigneur
J.-C., qui avez autrefois ressuscité mon frère Lazare, votre ami, mon cher
hôte, ayez égard à la foi de ceux qui
m’entourent et ressuscitez cet enfant. » Elle, prit, parla main ce jeune
homme qui se leva aussitôt et reçut le saint baptême. Eusèbe rapporte au VIIe
livre de son Histoire ecclésiastique (1), que l’Hémorrhoïsse, après
avoir, été guérie, fit élever dans sa cour ou son verger, une statue à la
ressemblance de J.-C., avec une robe et sa frange, comme elle l’avait- vu, et
elle avait pour cette tarage une grande vénération. Or, les herbes croissant
aux pieds de la statue et qui n'étaient bonnes à rien auparavant, dès lors
qu'elles atteignaient à la frange,acquéraient une telle vertu que beaucoup
d'infirmes qui en faisaient usage étaient guéris. Cette Hémorrhoïsse que le
Seigneur guérit; saint Ambroise dit (Sermon XLVI. ) que ce fut sainte Marthe,
Saint Jérôme de son côté rapporte, et l’Histoire tripartite confirme (Lib. VI,
c. XLI.), que Julien l’apostat fit enlever la statue élevée par l’Hémorrhoïsse
et,y substitua la sienne; mais la foudre la brisa.
Or, le Seigneur révéla
un an d'avance à sainte Marthe le moment de sa mort : et pendant toute cette
année, la fièvre ne la quitta point. Huit jours avant son trépas, elle entendit
les choeurs des anges qui portaient l’âme de sa soeur au ciel. Elle rassembla
de suite `sa communauté de frères et de soeurs : « Mes compagnons et très doux
élèves, leur dit-elle, je vous en prie, réjouissez-vous avec moi, parce que je
vois les choeurs des anges portant en triomphe l’âme de ma soeur au trône qui
lui a été promis. O très belle et bien-aimée soeur ! vis avec ton maître et mon
hôte dans la demeure bienheureuse! » Et aussitôt sainte Marthe, pressentant sa
mort prochaine, avertit ses gens d'allumer des flambeaux autour d'elle et de
veiller jusqu'à son trépas. Au milieu de la nuit qui précéda le jour de sa
mort, ceux qui la veillaient s'étant laissé appesantir par le sommeil, un vent
violent s'éleva et éteignit toutes les lumières, et la sainte qui vit une foule
d'esprits malins, prononça cette prière : « O Dieu, mon père, mon hôte chéri,
mes séducteurs se sont rassemblés pour me dévorer ; ils tiennent écrites à la
main les méchancetés que j'ai commises : mon Dieu, ne vous éloignez pas de moi,
mais venez à mon aide. » Et voilà qu'elle vit sa soeur venir à elle; elle
tenait à la main une torche avec laquelle elle alluma les flambeaux et les lampes
: et tandis qu'elles s'appelaient chacune par leur nom, voici que J.-C. vint et
dit : Venez, hôtesse chérie, et où je suis, vous y serez avec moi.
Vous m’avez reçu dans votre maison, et
moi je vous recevrai dans mon paradis ; ceux qui vous invoqueront, je les
exaucerai par amour pour vous. » L'heure de sa mort approchant, elle se fit
transporter dehors, afin de pouvoir regarder le ciel ; et elle ordonna qu'on la
posât par terre sur de la cendre; ensuite qu'on lui tînt une croix devant elle
: et elle fit cette prière : « Mon cher hôte, gardez votre pauvre petite
servante ; et comme vous avez daigné demeurer avec moi, recevez-moi de même
dans votre céleste demeure. » Elle se fit ensuite lire la Passion selon saint
Luc, et quand on fut arrivé à ces mots : « Mon père, je remets mon âme entre
vos mains », elle rendit l’esprit. Le jour suivant qui était un dimanche, comme
on célébrait les laudes auprès de son: corps, vers l’heure de tierce,
Notre-Seigneur apparut à saint Front qui célébrait la messe à Périgueux, et
qui, après l’épître, s'était endormi sur sa chaire: « Mon cher Front, lui
dit-il, si vous voulez accomplir ce que vous avez autrefois promis à notre
hôtesse, levez-vous vite et suivez-moi. » Saint Front ayant obéi à cet ordre,
ils vinrent ensemble en un instant à Tarascon où ils chantèrent des psaumes
autour du corps de sainte Marthe et firent tout l’office, les autres leur
répondant; ensuite ils placèrent de leurs mains son corps dans le tombeau. Mais
à Périgueux, quand on eut terminé ce qui était à chanter, le diacre qui devait
lire l’évangile, ayant éveillé l’évêque en lui;demandant la bénédiction,
celui-ci répondit à moitié endormi : « Mes frères, pourquoi me réveillez-vous?
Notre-Seigneur J.-C. m’a conduit où
était le corps de Marthe, son hôtesse, et nous lui avons donné la sépulture:
envoyez-y vite des messagers pour nous rapporter notre anneau d'or et nos gants
gris que j'ai ôtés afin de pouvoir ensevelir le corps; je les ai remis au
sacriste et les ai laissés par oubli, car vous
m’avez éveillé si vite! » On envoya donc des messagers qui trouvèrent
tout ainsi que l’évêque avait dit; ils rapportèrent l’anneau et un seul gant,
car le sacriste retint l’autre comme preuve de ce qui s'était passé. Saint
Front ajouta encore : « Comme nous sortions de l’église après l’inhumation, un
frère de ce lieu, qui était habile dans les lettres, nous suivit pour demander
au Seigneur de quel nom il l’appellerait. Le Seigneur ne lui répondit rien,
mais il lui montra un livre qu'il tenait tout ouvert. à la main, dans lequel
rien autre chose n'était écrit que ce verset : « La mémoire de mon- hôtesse qui
a été pleine de justice sera éternelle; elle n'aura pas à craindre d'entendre
des paroles mauvaises au dernier jour (Ps. III). » Le frère, qui parcourut chaque
feuillet du livre, y trouva ces mots écrits à chaque page. Or, comme il
s'opérait beaucoup de miracles au tombeau de sainte Marthe, Clovis, roi des
Francs, qui s'était fait chrétien et qui avait été baptisé par saint Remy,
souffrait d'un grand mal de reins; il vint donc au tombeau de la sainte et y
obtint une entière guérison. C'est pourquoi il dota ce lieu, auquel il donna
une terre d'un espace de trois milles à prendre autour sur chacune des rives du
Rhône, avec les métairies et les châteaux, en affranchissant le tout. Or,
Manille, sa servante, écrivit sa vie; ensuite elle alla dans l’Esclavonie où,
après avoir prêché l’évangile, elle mourut en paix dix ans après le décès de
sainte Marthe.
*
Consulter les Monuments de l’apostolat de sainte Madeleine et de sainte
Marthe , par M. Faillon et le Bréviaire romain.
(1) Il
revient sur ce récit dans son commentaire sur saint Luc, mais sans prétendre
que c'est Marthe. - Cf. Nicéphore Callixte, Iib. X, XXX.
La
Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec
introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M.
Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur,
76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
Sainte Marthe
Elle est celle qui accueille, qui ouvre sa maison, son porte-monnaie et son cœur, la parfaite maîtresse de maison, une foi à toute épreuve. Du solide. Elle a reçu le Christ à plusieurs occasions et l'Evangile nous dit, dans le passage qui relate la résurrection de Lazare (Jean 11, 1-46), que « Jésus aimait Marthe et Marie sa sœur, et Lazare. » C'étaient de riches notables et sûrement de bons maîtres car Maximin qui fut leur intendant, Marcelle et Suzanne qui étaient à leur service les suivirent dans leur exil jusqu'en Provence.
On oppose souvent Marthe à Marie, sa sœur, qui est celle qui écoute, assise aux pieds de Jésus: « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et t'agites pour beaucoup de choses; pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la meilleure part; elle ne lui sera pas enlevée. » (Luc 10, 41-42)
On retrouve une dernière fois Marthe dans l'Evangile à l'occasion de la deuxième onction, chez Simon le Lépreux. Elle était venue aider au service. On l'imagine efficace et discrète.
La suite, c'est la tradition de Provence qui nous la transmet: Après leur arrivée en Camargue, Lazare et les siens se dispersèrent. Marthe remonta le Rhône , apporta la foi à Avignon, et même jusqu'à Pernes. Mais c'est à Tarascon qu'elle s'installa après avoir débarrassé la région de la célèbre Tarasque, un animal redoutable qui semait la terreur. Elle y construisit près du Rhône un oratoire et sa maison.
De toute la chrétienté on vint en pèlerinage à Tarascon. Les miracles étaient innombrables. Le trésor de l'église débordait des cadeaux somptueux offerts à la sainte en reconnaissance des grâces obtenues. Mais personne ne fit autant pour elle que Louis XI. Il lui offrit une superbe chasse reliquaire* en or massif de 25 kg où l'on plaça son crâne. Qu'est-il devenu? Notre Bulletin n°16 raconte qu' « en 1793, le conseil municipal contraint d'envoyer à la monnaie de Marseille l'argenterie de l'église, s'efforça d'en excepter la chasse d'or, mais il fut obligé de céder aux ordres du district. Personne à ce moment-là ne pensa à retirer du reliquaire le chef de la sainte ni un autre ossement considérable renfermé dans un reliquaire en forme de bras, et ces deux reliques furent perdues par suite d'une imprévoyance. »
De reliques, il ne reste aujourd'hui à Tarascon que des fragments d'os et un reliquaire qui n'est que la copie de celui offert par Louis XI. Par contre, le bras gauche et la main de Marthe avaient été offerts au prieuré royal de Notre Dame de Cassan au XVe siècle. On peut les vénérer encore aujourd'hui à l'église de Roujan. « Cette main, précise également notre Bulletin n°16, qui est mince et petite, et ce bras sont encore revêtus de leur peau, excepté une partie du bras, d'où quelqu'un, par une dévotion débordante a détaché, disait-on, la peau qui manque. De plus, les doigts de la main possèdent leurs ongles, tous parfaitement entiers, à l'exception de celui du pouce qui a été pareillement enlevé par excès de piété. »
Sainte Marthe domptant la Tarasque. Anonyme. Chambéry. XVe.
La fête de Ste Marthe apparaît dans le calendrier franciscain en 1263 (réforme de St Bonaventure) au jour octave de Ste Marie-Madeleine. Elle se retrouve dans le Missel de la Chapelle papale d’Avignon et connaît un certain essor aux XIVe et XVe siècles grâces aux récits provençaux. D’abord au rang de fête simple, elle fut élevée comme semidouble par St Pie V.
N’oublions pas qu’à chaque messe d’obsèques, c’est Ste Marthe qui professe la divinité de Notre-Seigneur : « Je crois que tu es la Messie, le Fils du Dieu vivant, celui qui doit venir dans le monde » [1], tandis que le Dies Iræ nous rappelle la miséricorde du Seigneur pour sa sœur : ‘Qui Maríam absolvísti’ [2].
[1] Jn. 11, 27.
Leçons des Matines avant 1960.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Marthe, issue de parents nobles et riches, est célèbre par l’hospitalité qu’elle donna au Seigneur. Après l’ascension de Jésus dans les cieux, les Juifs s’emparèrent d’elle, de son frère, de sa sœur, de Marcelle leur servante et de beaucoup d’autres Chrétiens, parmi lesquels Maximin, l’un des soixante-douze disciples, qui avait baptisé toute cette famille. Marthe fut embarquée sur un vaisseau sans voiles ni rames, et exposée à un naufrage certain sur l’immensité de la mer ; mais la main de Dieu dirigea le navire, qui les conduisit tous sains et saufs à Marseille.
Cinquième leçon. Leur prédication, jointe à ce miracle, convertit à Jésus-Christ les habitants de cette ville, puis ceux d’Aix et les populations voisines. Lazare fut créé Évêque de Marseille, et Maximin, Évêque d’Aix. Madeleine, qui avait eu coutume de se tenir aux pieds du Seigneur et d’écouter sa parole, alla s’enfermer dans une vaste caverne sur une haute montagne, afin de jouir de la meilleure part qu’elle s’était réservée, à savoir la contemplation du bonheur céleste ; elle y vécut trente ans, privée de tout rapport avec les hommes, et chaque jour les Anges relevaient dans les airs pour qu’elle entendît les louanges des esprits célestes.
Sixième leçon. Pour ce qui est de Marthe, dont l’éminente sainteté de vie et la charité provoquèrent l’amour et l’admiration de tous les Marseillais, elle se retira avec quelques femmes d’une haute vertu dans un lieu solitaire ; elle y vécut de longues années avec une grande réputation de piété et de prudence. Enfin, après s’être illustrée par des miracles et avoir prédit longtemps à l’avance le jour de sa mort, elle s’en alla vers le Seigneur, le quatrième jour des calendes d’août. A Tarascon on entoure son corps d’une grande vénération.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Luc. Cap. 10, 38-42.
En ce temps-là : Jésus entra dans un village, et une femme nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Et le reste.
Homélie de saint Augustin, Évêque. Sermo 26 de verbis Domini
Septième leçon. Les paroles de notre Seigneur Jésus-Christ qu’on vient de lire dans l’Évangile, nous rappellent qu’il est une seule chose à laquelle nous devons tendre, au milieu des soins multiples de ce monde. Or, nous y tendons comme étrangers et non comme citoyens ; comme étant sur la route et non dans la patrie ; comme aspirants et non comme possesseurs. Tendons-y néanmoins, et tendons-y sans paresse et sans relâche, afin de pouvoir y arriver un jour. Marthe et Marie étaient deux sœurs, sœurs non seulement par la chair, mais par la religion ; toutes deux s’attachèrent au Seigneur ; toutes deux d’un commun accord, servirent le Seigneur pendant les jours de sa vie mortelle.
Huitième leçon. Marthe le reçut comme on reçoit un hôte, mais c’était néanmoins la servante qui recevait son Seigneur, une malade qui recevait son Sauveur, la créature qui recevait son Créateur. Elle le reçut pour lui donner la nourriture du corps, et pour recevoir de lui la nourriture de l’âme. Car le Seigneur a voulu prendre la forme d’esclave, et, dans cette forme d’esclave, être nourri par ses serviteurs, et cela par bonté, non par nécessité. Ce fut en effet de sa part une bonté que de se laisser nourrir. Sans doute, il avait une chair sujette à la faim et à la soif ; mais ignorez-vous que des Anges lui apportèrent à manger, quand il eut faim au désert ? Si donc il a voulu être nourri, ç’a été dans l’intérêt de quiconque le nourrissait. Et quoi d’étonnant, puisqu’il a fait ainsi du bien à une veuve, en nourrissant par elle le saint Prophète Élie, qu’il avait nourri auparavant par le ministère d’un corbeau ? Est-ce qu’il est impuissant à nourrir le Prophète, pour l’envoyer à cette veuve ? Nullement, mais il se proposait de bénir la pieuse veuve, en raison du service rendu à son serviteur.
Neuvième leçon. C’est donc ainsi que le Seigneur fut reçu en qualité d’hôte ; « lui qui est venu chez lui, et les siens ne l’ont point reçu, mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir d’être faits enfants de Dieu » [3], adoptant des esclaves et les prenant pour enfants, rachetant des captifs et les faisant ses cohéritiers. Qu’il n’arrive cependant à aucun de vous de dire : ô bienheureux ceux qui ont eu l’honneur de recevoir le Christ dans leur propre maison ! Garde-toi de te plaindre et de murmurer de ce que tu es né à une époque où tu ne vois plus le Seigneur en sa chair. Il ne t’a point privé de cette faveur. « Chaque fois que vous l’avez fait à un de ces plus petits d’entre mes frères, dit-il, c’est à moi que vous l’avez fait » [4]. En voilà assez sur la nourriture corporelle à offrir au Seigneur. Quant à la nourriture spirituelle qu’il nous donne, nous en dirons quelques mots à l’occasion.
[3] Jn. 1, 11.
[4] Matth. 25, 40.
La vision de sainte Marthe. La mort de
sainte Marthe.
Speculum historiale. V. de Beauvais. François. XVe.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Madeleine, cette fois, avait été la première au-devant du Seigneur. Huit jours à peine étaient écoulés depuis son glorieux passage, que rendant à sa sœur le bon office qu’elle en reçut autrefois [5], elle venait lui dire à son tour : « Le bien-aimé est là, et il t’appelle ». Et Jésus, prenant les devants, paraissait lui-même : « Viens, disait-il, « mon hôtesse ; viens de l’exil, tu seras couronnée » [6]. Hôtesse du Seigneur, tel sera donc au ciel comme ici-bas le nom de Marthe et son titre de noblesse éternel.
« En quelque ville ou village que vous entriez, disait l’Homme-Dieu à ses disciples, informez-vous qui en est digne, et demeurez chez lui » [7]. Or, raconte saint Luc, il arriva que comme ils marchaient, lui-même entra en un certain village, et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison [8], Où chercher plus bel éloge, où trouver plus sûre louange de la sœur de Madeleine, que dans le rapprochement de ces deux textes du saint Évangile ?
Ce certain lieu où elle fut, comme en étant digne, élue par Jésus pour lui donner asile, ce village, dit saint Bernard [9], est notre humble terre, perdue comme une bourgade obscure dans l’immensité des possessions du Seigneur [10]. Le Fils de Dieu, parti des cieux, faisait route à la recherche de la brebis perdue, guidé par l’amour [11]. Sous le déguisement de notre chair de péché [12], il était venu dans ce monde qui était son œuvre, et le monde ne l’avait point connu [13] ; Israël, son peuple, n’avait pas eu pour lui, même une pierre où il pût reposer sa tête [14], et l’avait laissé dans sa soif mendier l’eau des Samaritains [15]. Nous, ses rachetés de la gentilité, qu’à travers reniements et fatigues il poursuivait ainsi, n’est-il pas vrai que sa gratitude doit être aussi la nôtre pour celle qui, bravant l’impopularité du moment, la persécution de l’avenir, voulut solder envers lui notre dette à tous ?
Gloire donc à la fille de Sion, descendante des rois, qui, fidèle aux traditions d’hospitalité des patriarches ses premiers pères, fut bénie plus qu’eux dans l’exercice de cette noble vertu ! Plus ou moins obscurément encore, ils savaient pourtant, ces ancêtres de notre foi, que le désiré d’Israël et l’attente des nations devait paraître en voyageur et en étranger sur la terre [16]. Aussi, eux-mêmes pèlerins d’une patrie meilleure, sans demeure fixe [17], ils honoraient le Sauveur futur en tout inconnu se présentant sous leur tente [18] ; comme nous leurs fils dans la foi des mêmes promesses, accomplies maintenant, vénérons le Christ dans l’hôte que sa bonté nous envoie [19]. Pour eux comme pour nous, cette relation qui leur était montrée entre Celui qui devait venir et l’étranger cherchant un asile, faisait de l’hospitalité, fille du ciel, une des plus augustes suivantes de la divine charité. Plus d’une fois, la visite d’Anges se prêtant sous des traits humains aux bons offices de leur zèle, manifesta en effet la complaisance qu’y prenaient les cieux [20]. Mais s’il convient d’estimer à leur prix ces célestes prévenances dont notre terre n’était point digne, combien pourtant s’élève plus haut le privilège de Marthe, vraie dame et princesse de la sainte hospitalité, depuis qu’elle en a placé l’étendard au sommet vers lequel convergèrent tous les siècles de l’attente et ceux qui suivirent !
S’il fut grand d’honorer le Christ, avant sa venue, dans ceux qui de près ou de loin étaient ses figures ; si Jésus promet l’éternelle récompense à quiconque, depuis qu’il n’est plus avec nous [21], l’abrite et le sert en ses membres mystiques : celle-là est plus grande et mérita plus, qui reçut en personne Celui dont le simple souvenir ou la pensée donne à la vertu dans tous les temps mérite et grandeur. Et de même que Jean l’emporte sur tous les Prophètes [22], pour avoir montré présent le Messie qu’ils annonçaient à distance ; ainsi le privilège de Marthe, tirant son excellence de la propre et directe excellence du Verbe de Dieu qu’elle secourut dans la chair même qu’il avait prise pour nous sauver, établit la sœur de Madeleine au-dessus de tous ceux qui pratiquèrent jamais les œuvres de miséricorde.
Si donc Madeleine aux pieds du Seigneur garde pour elle la meilleure part [23], ne croyons pas que celle de Marthe doive être méprisée. Le corps est un, mais il a plusieurs membres, et tous ces membres n’ont pas le même rôle ; ainsi l’emploi de chacun dans le Christ est différent selon la grâce qu’il a reçue, soit pour prophétiser, soit pour servir [24]. Et l’Apôtre, exposant cette diversité de l’appel divin : « Par la grâce qui m’a été donnée, disait-il, je recommande à tous ceux qui sont parmi vous de ne point être sage plus qu’il ne convient d’être sage, mais de se tenir à la mesure du don que Dieu départit à chacun dans la foi » [25]. O discrétion, gardienne de la doctrine autant que mère des vertus [26], que de pertes dans les âmes, que de naufrages parfois, vous feriez éviter !
« Quiconque, dit saint Grégoire avec son sens si juste toujours, quiconque s’est donné entièrement à Dieu, doit avoir soin de ne pas se répandre seulement dans les œuvres, et tendre aussi aux sommets de la contemplation. Cependant il importe extrêmement ici de savoir qu’il y a une grande variété de tempéraments spirituels. Tel qui pouvait vaquer paisible à la contemplation de Dieu, tombera écrasé sous les œuvres ; tel que l’usuelle occupation des humains eût gardé dans une vie honnête, se blesse mortellement au glaive d’une contemplation qui dépasse ses forces : ou faute de l’amour qui empêche le repos de tourner en torpeur, ou faute de la crainte qui garde des illusions de l’orgueil et des sens. L’homme qui désire être parfait doit à cause de cela s’exercer dans la plaine d’abord, à la pratique des vertus, pour monter plus sûrement aux hauteurs, laissant en bas toute impulsion des sens qui ne peuvent qu’égarer les recherches de l’esprit, toute image dont les contours ne sauraient s’adapter à la lumière sans contours qu’il désire voir. A l’action donc le premier temps, à la contemplation le dernier. L’Évangile loue Marie, mais Marthe n’y est point blâmée, parce que grands sont les mérites de la vie active, quoique meilleurs ceux de la contemplation » [27].
Et si nous voulons pénétrer plus avant le mystère des deux sœurs, observons que, bien que Marie soit la préférée, ce n’est pourtant point dans sa maison, ni dans celle de Lazare leur frère, mais dans la maison de Marthe, que l’Homme-Dieu nous est montré faisant séjour ici-bas avec ceux qu’il aime. Jésus, dit saint Jean, aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare [28] : Lazare, figure des pénitents que sa miséricordieuse toute-puissance appelle chaque jour de la mort du péché à la vie divine ; Marie, s’adonnant dès ce monde aux mœurs de l’éternité ; Marthe enfin, nommée ici la première comme l’aînée de son frère et de sa sœur, la première en date mystiquement selon ce que disait saint Grégoire, mais aussi comme celle de qui l’un et l’autre dépendent en cette demeure dont l’administration est remise à ses soins. Qui ne reconnaîtrait là le type parfait de l’Église, où, dans le dévouement d’un fraternel amour sous l’œil du Père qui est aux cieux, le ministère actif tient la préséance de gouvernement sur tous ceux que la grâce amène à Jésus ? Qui ne comprendrait aussi les préférences du Fils de Dieu pour cette maison bénie ? L’hospitalité qu’il y recevait, toute dévouée qu’elle fût, le reposait moins de sa route laborieuse que la vue si achevée déjà des traits de cette Église qui l’avait attiré du ciel en terre.
Marthe par avance avait donc compris que quiconque a la primauté doit être le serviteur : comme le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir [29] ; comme plus tard le Vicaire de Jésus, le prince des prélats de la sainte Église, s’appellera Serviteur des serviteurs de Dieu. Mais en servant Jésus, comme elle servait avec lui et pour lui son frère et sa sœur, qui pourrait douter que plus que personne elle entrait en part des promesses de cet Homme-Dieu, lorsqu’il disait : « Qui me sert me suit ; et où je serai, là aussi sera mon serviteur ; et mon Père l’honorera » [30]. Et cette règle si belle de l’hospitalité antique, qui créait entre l’hôte et l’étranger admis une fois à son foyer des liens égaux à ceux du sang, croyons-nous que dans la circonstance l’Emmanuel ait pu n’en pas tenir compte, lorsqu’au contraire son Évangéliste nous dit qu’« à tous ceux qui le reçurent il a donné le pouvoir d’être faits enfants de Dieu » [31]. C’est qu’en effet « quiconque le reçoit, déclare-t-il lui-même, ne reçoit pas lui seulement, mais le Père qui l’envoie » [32].
La paix promise à toute maison qui se montrerait digne de recevoir les envoyés du ciel [33], la paix qui ne va point sans l’Esprit d’adoption des enfants [34], s’était reposée sur Marthe avec une incomparable abondance. L’exubérance trop humaine qui d’abord s’était laissée voir dans sa sollicitude empressée, avait été pour l’Homme-Dieu l’occasion de montrer sa divine jalousie pour la perfection de cette âme si dévouée et si pure [35]. Au contact sacré, la vive nature de l’hôtesse du Roi pacifique dépouilla ce qu’il lui restait de fébrile inquiétude ; et servante plus active que jamais, plus agréée qu’aucune autre [36], elle puisa dans sa foi ardente au Christ Fils du Dieu vivant [37] l’intelligence de l’unique nécessaire et de la meilleure part [38] qui devait un jour être aussi la sienne. Oh ! quel maître de la vie spirituelle, quel modèle ici Jésus n’est il pas de discrète fermeté, de patiente douceur, de sagesse du ciel dans la conduite des âmes aux sommets [39] !
Jusqu’à la fin de sa carrière mortelle, selon le conseil de stabilité que lui-même il donnait aux siens [40], l’Homme-Dieu resta fidèle à l’hospitalité de Béthanie : c’est de là qu’il partit pour sauver le monde en sa douloureuse Passion ; c’est de Béthanie encore que, quittant le monde, il voulut remonter dans les cieux [41]. Alors cette demeure, paradis de la terre, qui avait abrité Dieu, la divine Mère, le collège entier des Apôtres, parut bien vide à ceux qui l’habitaient. L’Église tout à l’heure nous dira par quelles voies, toutes d’amour pour nous Gentils, l’Esprit de la Pentecôte transporta dans la terre des Gaules la famille bénie des amis de l’Homme-Dieu.
Sur les rives du Rhône, Marthe restée la même apparut comme une mère, compatissant à toutes misères, s’épuisant en bienfaits Jamais sans pauvres, dit l’ancien historien des deux sœurs, elle les nourrissait avec une tendre sollicitude des mets que le ciel fournissait abondamment à sa charité, n’oubliant qu’elle-même, ne se réservant que des herbes ; et en mémoire du glorieux passé, comme elle avait servi le Chef de l’Église en sa propre personne, elle le servait maintenant dans ses membres, toujours aimable pour tous, affable à chacun. Cependant les pratiques d’une effrayante pénitence étaient ses délices. Mille fois martyre, de toutes les puissances de son âme Marthe la très sainte aspirait aux cieux. Son esprit, perdu en Dieu, s’absorbait dans la prière et y passait les nuits. Infatigablement prosternée, elle adorait régnant au ciel Celui qu’elle avait vu sans gloire en sa maison. Souvent aussi elle parcourait les villes et les bourgs, annonçant aux peuples le Christ Sauveur [42].
Avignon et d’autres villes de la province Viennoise l’eurent pour apôtre. Tarascon fut par elle délivré de l’ancien serpent [43], qui sous une forme monstrueuse perdait les corps comme au dedans il tyrannisait les âmes. Ce fut là qu’au milieu d’une communauté de vierges qu’elle avait fondée, elle entendit le Seigneur l’appeler en retour de son hospitalité d’autrefois à celle des cieux. C’est là qu’aujourd’hui encore elle repose, protégeant son peuple de Provence, accueillant en souvenir de Jésus l’étranger. La paix des bienheureux qui respire en sa noble image, pénètre le pèlerin admis à baiser ses pieds apostoliques ; et en remontant les degrés de la crypte sacrée pour reprendre sa route dans cette vallée d’exil, il garde, comme un parfum de la patrie, le souvenir de l’unique et touchante épitaphe : SOLLICITA NON TURBATUR ; zélée toujours, elle n’est plus troublée.
Entrée pour jamais comme Madeleine en possession de la meilleure part, votre place, ô Marthe, est belle dans les cieux. Car celui qui sert dignement s’acquiert un rang élevé, dit saint Paul, et sa confiance est grande à juste titre dans la foi du Christ Jésus [44] : le service que les diacres dont parlait l’Apôtre accomplissent pour l’Église, vous l’avez accompli pour son Chef et son Époux ; vous avez bien gouverné votre maison [45], qui était la figure de cette Église aimée du Fils de Dieu. Or, assure encore le Docteur des nations, « Dieu n’est point injuste, pour oublier vos œuvres et l’amour que vous avez témoigné pour son nom, vous qui avez servi les saints » [46]. Et le Saint des saints, devenu lui-même votre hôte et votre obligé, ne nous laisse-t-il pas déjà entrevoir assez vos grandeurs, lorsque parlant seulement du serviteur fidèle établi sur sa famille pour distribuer à chacun la nourriture au temps voulu, il s’écrie : « Heureux ce serviteur que le Maître, quand il viendra, trouvera agissant de la sorte ! en vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens » [47]. O Marthe, l’Église tressaille en ce jour où le Seigneur vous trouva, sur notre terre des Gaules, continuant de l’accueillir en ces plus petits où il déclare que nous devons maintenant le chercher [48]. Il est donc venu le moment de la rencontre éternelle ! Assise désormais, dans la maison de cet hôte fidèle plus qu’aucun aux lois de l’hospitalité, vous le voyez faire de sa table votre table [49], et se ceignant à son tour, vous servir comme vous l’avez servi [50].
Du sein de votre repos, protégez ceux qui continuent de gérer les intérêts du Christ ici-bas, dans son corps mystique qui est toute l’Église, dans ses membres fatigués ou souffrants qui sont les pauvres et les affligés de toutes sortes. Multipliez et bénissez les œuvres de la sainte hospitalité ; que le vaste champ de la miséricorde et de la charité voie ses prodigieuses moissons s’accroître encore en nos jours. Puisse rien ne se perdre de l’activité si louable où se dépense le zèle de tant d’âmes généreuses ! et dans ce but, ô sœur de Madeleine, apprenez à tous, comme vous-même l’avez appris du Seigneur, à mettre au-dessus de tout l’unique nécessaire, à estimer à son prix la meilleure part [51]. Après la parole qui vous fut dite moins pour vous que pour tous, quiconque voudrait troubler Madeleine aux pieds de Jésus, ou l’empêcher de s’y rendre, verrait à bon droit le ciel froissé stériliser ses œuvres.
[5] Johan. XI, 28.
[6] Raban. De vita B. M. Magd. et S. Marthae, XLVII.
[7] Matth. X, 11.
[8] Luc. X, 38.
[9] Bern. Sermo II in Assumpt. B. M. V.
[10] Baruch III, 24-25.
[11] Psalm. XVIII ; Matth. XVIII, 12.
[12] Rom. VIII, 3.
[13] Johan. I, 10.
[14] Matth., VIII, 20.
[15] Johan. IV, 6, 7.
[16] Jerem. XIV, 8, 9.
[17] Heb. XI, 8-16.
[18] Gen. XVIII, 1-5 ; XXIII, 6 ; XXVI, 28.
[19] Matth. XXV, 35, 40 ; Reg. S. P. Benedicti, LIII.
[20] Heb. XIII, 2.
[21] Marc, XIV, 7.
[22] Luc. VII, 28.
[23] Ibid. X, 42.
[24] Rom. XII, 4-7.
[25] Ibid. 3.
[26] Reg. S. P. Benedicti, LXIV.
[27] Moral, in Job. V, 26, passim.
[28] Johan. XI, 5.
[29] Matth. XX, 26-28.
[30] Johan. XII, 26.
[31] Ibid. 1, 12.
[32] Marc, IX, 36.
[33] Matth. X, 12, 13.
[34] Rom. VIII, 15.
[35] Luc. X, 41.
[36] Cf. Matth. XXVI, 6 ; Johan. XII. 2.
[37] Johan. XI, 27.
[38] Luc. X, 42.
[39] Johan. XI.
[40] Luc. X, 7.
[41] Ibid. XXIV, 5o.
[42] Raban. De vita B. M. Magd. et S. Marthae, XLI.
[43] Apoc. XX, 2.
[44] I Tim. II, 13.
[45] Ibid. 4.
[46] Heb. VI, 10.
[47] Matth. XXIV, 46, 47.
[48] Ibid. X, 42 ; XVIII, 5 ; XXV, 40.
[49] Luc. XXII, 3o.
[50] Ibid. XII, 37.
[51] Ibid. X, 38-42.
Sainte Marthe domptant la Tarasque, Heures
à l’usage de Rome, XVIe siècle
Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Dans le Missel romain on peut reconnaître comme des stratifications successives. D’abord un fond romain, de caractère exclusivement local, où ont place de préférence les martyrs des divers cimetières suburbains, avec des formulaires toujours différents, pleins d’enthousiasme, riches d’art et de sentiment. Viennent ensuite d’autres stratifications qui maintenant recouvrent presque le fond primitif ; elles sont constituées par les fêtes introduites après le XIIIe siècle et, même en faisant abstraction du côté littéraire des formules, on y chercherait en vain un concept unique, un système, un plan organisé.
Ce sont des fêtes simplement alignées, sans aucun lien entre elles, de saints détachés des calendriers locaux des diverses Églises du monde catholique, dont très souvent le culte a été répandu et popularisé par les diverses familles religieuses dont les membres exercent leur apostolat aujourd’hui dans tel diocèse, demain dans tel autre.
Le Missel romain a fini de la sorte par perdre son caractère propre ; mais il en est résulté un double avantage.
Une fois sorti de l’enceinte des murs de la Ville, le Sacramentaire de l’Église apostolique est devenu le livre liturgique du monde entier ; et pour mieux correspondre à cette nouvelle destination le calendrier, au lieu de représenter exclusivement les fastes sanglants de la capitale du catholicisme, a fait place à une représentation des principaux saints des divers diocèses.
Ces considérations expliquent comment la fête de sainte Marthe, hôtesse du Sauveur, prend aujourd’hui la place de la double station sur la voie Aurélia et sur la voie de Porto, en l’honneur des martyrs mentionnés tout à l’heure. Rome elle-même, où jadis ces saints étaient l’objet d’un culte si populaire, les a presque oubliés maintenant, si bien que la douce sœur de Lazare qui était aimée par le Sauveur d’une façon spéciale, — diligebat Iesus Martham [52] — jouit presque à elle seule de tous les honneurs de la fête de ce jour.
Le Martyrologe Hiéronymien assigne à la mémoire des Sorores Lazari le 19 janvier : Ierusolyma Marthæ et Mariæ sorores Lazari, jour où, à Rome, se célébrait un groupe de martyrs aux noms presque semblables : Maris et Marthe, parents d’Audifax et d’Abachum.
Le nom de Marthe apparaît au contraire dans le Martyrologe d’Usuard le 27 décembre, mais il est joint à celui de Lazare, et il y est dit qu’en leur honneur on construisit une basilique à Béthanie.
La localisation de l’activité apostolique de la famille de Béthanie en France est donc de beaucoup postérieure à cette tradition primitive.
Les Grecs comptent généralement Marie et Marthe parmi les Myrrhophores, et ils les réunissent en une seule solennité le second dimanche après Pâques.
La messe de sainte Marthe a été introduite très tardivement dans le Missel. A Rome, une église en l’honneur de la sœur de Lazare doit son origine à saint Ignace de Loyola qui érigea à côté un refuge pour les femmes perdues. En 1538 les serviteurs du palais pontifical s’unirent en confrérie et, avec la permission de Paul III, édifièrent eux aussi, derrière l’abside de Saint-Pierre, une église dédiée à sainte Marthe qui fut plusieurs fois par la suite restaurée par les Souverains Pontifes et détruite sous Pie XI.
La messe est du commun des Vierges (Dilexísti) ; la lecture évangélique tirée de saint Luc (X, 38-42), nous montre Marthe toute affairée pour accueillir avec honneur dans sa maison le Divin Sauveur. La sœur aînée de Lazare est anxieuse et se trouble au milieu des soins domestiques tandis que Marie, tranquille, se nourrit de la parole divine aux pieds de Jésus.
Le Sauveur reprend bien Marthe de cet excès de préoccupation, mais il ne blâme point son zèle, qui, d’ailleurs, venait de son caractère ardent.
Les voies par lesquelles le Seigneur conduit les âmes sont très diverses ; l’une pourra être plus parfaite que l’autre, mais chacune a la sienne propre par quoi elle doit se sanctifier. La grâce ne violente pas la nature, mais la perfectionne ; aussi, quoique saint Jean nous dise que Jésus aimait Lazare, Marie et Marthe, les deux sœurs conservent toujours dans l’Évangile leur caractère respectif. Marie a plus de sensibilité ; dès lors, si elle est ordinairement plus adonnée au recueillement, elle est aussi la femme aux initiatives hardies et géniales, aux attitudes plus courageuses. Dilexit multum, et comme il n’a pas de mesure, ainsi l’amour ne connaît-il pas de difficultés.
La vertu de Marthe est moins exceptionnelle et plus accessible. La sœur aînée de Lazare est une bonne ménagère, diligente, affectionnée et condescendante jusqu’à tolérer ce surplus de travail que lui vaut le caractère différent de Marie. Dans l’accomplissement de ses devoirs, elle regarde les choses surtout du côté pratique. Cependant le Sauveur l’aime beaucoup, parce que si Marie, insatiable, reçoit de lui l’aliment spirituel, Marthe, au contraire, est une tendre mère pour lui et pour ses disciples considérés, à Béthanie, comme faisant partie de la maison.
Donc malgré la différence de caractère de Marie, de Marthe et de Lazare, Jésus les aimait tendrement parce que — et cela est toujours essentiel dans l’Église en une si grande variété de vocations — il était sincèrement aimé par eux en retour.
Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique
Marthe, Marthe, tu t’inquiètes... Une seule chose est nécessaire.
1. Sainte Marthe. — Huit jours exactement après la fête de sainte Marie-Madeleine, l’Église célèbre celle de sa sœur moins connue, Marthe. A part les quelques mots que nous en disent les Évangiles, nous ne savons rien de certain sur elle. Une tradition veut qu’elle soit venue en Provence, en compagnie de saint Lazare, son frère, et de sainte Marie-Madeleine, sa sœur, et qu’elle ait délivré le pays d’un monstre qui y semait la terreur. Son tombeau serait à Tarascon. Contentons-nous de voir en elle la bonne maîtresse de maison, et de prêter sans cesse l’oreille, pendant notre vie, à la parole que lui adressa Jésus et qui nous rappelle si bien notre but suprême : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire ». Les deux sœurs nous représentent la religion sous ses deux aspects : la vie contemplative et la vie active. (La fête de sainte Marthe fut introduite assez tard dans le missel).
2. La Messe et la prière des Heures. — La messe est celle du commun des Vierges (Dilexísti), excepté l’Évangile, récit de la visite du Sauveur à Marthe et à Marie. — Voici le beau commentaire que nous en donne saint Augustin, à Matines : « Les paroles de Notre Seigneur que nous venons de lire dans l’Évangile nous rappellent qu’il est une chose à laquelle nous devons aspirer au milieu des soucis multiples de notre vie terrestre. Or, nous y tendons comme étrangers et non comme citoyens, comme des gens qui sont sur la route et non dans la patrie, par le désir, sans en jouir encore. Tendons-y cependant sans paresse et sans relâche afin de pouvoir y arriver véritablement un jour. Marthe et Marie étaient deux sœurs, sœurs non seulement selon la chair, mais selon l’Esprit. Toutes deux s’attachèrent au Seigneur ; toutes deux servirent le Seigneur, d’un commun accord pendant sa vie mortelle. Marthe le reçut comme on reçoit des hôtes ; c’était néanmoins la servante qui recevait son Seigneur, la malade qui recevait son Sauveur, la créature qui recevait son Créateur. Elle le reçut pour lui donner la nourriture corporelle, elle qui devait en recevoir la nourriture spirituelle ».
Juan de Valdés Leal San
Lázaro con María Magdalena y Santa Marta (détail) Catedral de Sevilla.
Saint Martha of Bethany
Also
known as
- Martha
of Tarascon
- Wonder
Worker of Southern Gaul
Profile
Sister of Saint Lazarus and Saint Mary of Bethany.
Friend of Jesus, and hostess to him in her house. May have been part of an
early mission to France.
- c.80 of natural causes
- butlers
- Congregation of
Martha and Mary (founded
in 1979)
- cooks (proclaimed on 1 July 1963 by Pope Paul VI)
- dieticians
- domestic servants
- homemakers
- hotel-keepers
- housemaids
- housewives
- innkeepers (proclaimed on 1 July 1963 by Pope Paul VI)
- laundry workers
- maids
- manservants
- servants
- servers
- single laywomen
- travellers
- Villajoyosa, Spain (chosen after a flash flood saved the village from Moorish invaders on
her feast day in 1538)
- Worshipful Company of Environmental Cleaners
- broom (referring to being a home maker)
- dragon
- keys (referring to keeping the home)
- with a holy water
sprinkler or holy water pot
- ladle (reference to her home-making, cooking, etc.)
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-martha/
Golden Legend – Life of Saint Martha
Saint Martha, hostess of
our Lord Jesu Christ, was born of a royal kindred. Her father was named Syro
and her mother Encharia. The father of her was duke of Syria and places
maritime, and Martha with her sister possessed by the heritage of their mother
three places, that was, the castle Magdalen, and Bethany and a part of
Jerusalem. It is nowhere read that Martha had ever any husband ne fellowship of
man, but she as a noble hostess ministered and served our Lord, and would also
that her sister should serve him and help her, for she thought that all the
world was not sufficient to serve such a guest. After the ascension of our
Lord, when the disciples were departed, she with her brother Lazarus and her
sister Mary, also Saint Maximin which baptized them, and to whom they were
committed of the Holy Ghost, and many others, were put into a ship without
sail, oars, or rudder governail, of the paynims, which by the conduct of our
Lord they came all to Marseilles, and after came to the territory of Aquense or
Aix, and there converted the people to the faith. Martha was right facound of
speech, and courteous and gracious to the sight of the people.
There was that time upon
the river of Rhone, in a certain wood between Arles and Avignon, a great
dragon, half beast and half fish, greater than an ox, longer than an horse,
having teeth sharp as a sword, and horned on either side, head like a lion,
tail like a serpent, and defended him with two wings on either side, and could
not be beaten with cast of stones ne with other armour, and was as strong as
twelve lions or bears; which dragon lay hiding and lurking in the river, and
perished them that passed by and drowned ships. He came thither by sea from
Galicia, and was engendered of Leviathan, which is a serpent of the water and
is much wood, and of a beast called Bonacho, that is engendered in Galicia. And
when he is pursued he casts out of his belly behind, his ordure, the space of
an acre of land on them that follow him, and it is bright as glass, and what it
toucheth it burneth as fire. To whom Martha, at the prayer of the people, came
into the wood, and found him eating a man. And she cast on him holy water, and
showed to him the cross, which anon was overcome, and standing still as a
sheep, she bound him with her own girdle, and then was slain with spears and
glaives of the people. The dragon was called of them that dwelled in the
country Tarasconus, whereof, in remembrance of him that place is called
Tarasconus, which tofore was called Nerluc, and the Black Lake, because there
be woods shadowous and black. And there the blessed Martha, by licence of
Maximin her master, and of her sister, dwelled and abode in the same place
after, and daily occupied in prayers and in fastings, and thereafter assembled
and were gathered together a great convent of sisters, and builded a fair
church at the honour of the blessed Mary virgin, where she led a hard and a
sharp life. She eschewed flesh and all fat meat, eggs, cheese and wine; she ate
but once a day. An hundred times a day and an hundred times a night she kneeled
down and bowed her knees.
On a time, at Avignon,
when she preached between the town and the river of Rhone, there was a young
man on that other side of the river desiring to hear her words, and had no boat
to pass over. He began to swim naked, but he was suddenly taken by the strength
of the water, and anon suffocate and drowned, whose body unnethe was found the next day. And
when it was taken up, it was presented at the feet of Martha for to be raised
to life. She then, in manner of a cross, fell down to the ground and prayed in
this manner: O Adonay, Lord Jesu Christ, which raisedst sometime my
well-beloved brother, behold my most dear guest to the faith of them that stand
here, and raise this child. And she took him by the hand, and forthwith he
arose living and received the holy baptism.
Eusebius telleth in the
book of the Historia Ecclesiastica that a woman named Emorissa, after that she
was healed of our Lord, she made in her court an image like unto Jesu Christ,
with cloth and hem, like as she saw him when she was healed, and worshipped him
much devoutly. The herbs that grew under the image tofore that she had touched
the hem, were of no virtue, but, after that she had touched it, they were of so
much virtue that many sick people by them were healed. That woman Emorissa,
whom our Lord healed, Ambrose saith that it was Martha. Saint Jerome saith, and
it is had in Historia Tripartita, that Julianus Apostata took away that image
that Emorissa made, and set his own there, which, with the stroke of thunder,
was all tobroken. Our Lord came to her a year tofore her death, and showed to
her that she should depart out of this world, and all that year she was sick
and laboured in the fevers, and eight days tofore her death she heard the
heavenly fellowship of angels bearing her sister’s soul into heaven, and anon
did do come all the convent of brethren and of sisters, and said to them: My
friends and most sweet fellows, I pray you to rejoice and enjoy with me, for I
see the fellowship of angels bear the soul of my sister Mary unto heaven. O
most fair and sweet sister, thou livest now with thy master and my guest in the
blessed seat in heaven. And then anon Martha said to them that were present,
that her death was nigh, and bade to light the tapers about her, and that they
should wake unto her death. And about midnight tofore the day of her death,
they that should watch her were heavy of sleep and slept, and there came a
great wind and extinguished and did out the lights. She then, seeing a great
tourbe of wicked spirits, began to pray and said: My father Eli, my dear guest,
these deceivers be gathered for to devour me, bringing written, all the evil
deeds that ever I did. O blessed Eli be not withdrawn from me, but intend in to
mine help; and forthwith she saw her sister coming to her, holding a brand in
her hand, and lighted the tapers and lamps, and as each of them called other by
their name, Christ came to them saying: Come, my well-beloved hostess, for
where I am thou shalt be with me. Thou hast received me in thine harbour and I
shall receive thee in mine heaven, and all them that call upon thee, I shall
hear them for thy love. Then the hour of her death approaching, she commanded
that she should be borne out of the house that she might behold and look up
into heaven, and to lay her on the earth, and to hold the sign of the cross
tofore her, and saying these words, she prayed: My sweet guest, I beseech thee
to keep me, thy poor creature, and like as thou hast vouchsafed to be lodged
with me, so I beseech thee to receive me into thine heavenly harbour. And then
she bade that the passion after Luke should be read tofore her, and when this
was said: Pater, in manus tuas commendo spiritum meum, she gave up her spirit
and died in our Lord. The next day following, that was the Sunday, whiles they
said lauds about her body, and did her obsequies, and about the hour of tierce,
at Petrogoricke, our Lord appeared to the blessed Frontonius singing mass,
which after the epistle slept in his chair, and said to him: My wellbeloved
Frontonius, if thou wilt fulfil that thou behightest long sith to my hostess Martha, arise anon and follow me. Whose commandment
he obeyed, and suddenly both came to Tarascona, and singing the office about
the body and the other answering, they with their own hands laid the body into
the sepulchre. And troth it was that at Petrogoricke, when they had sung in the
choir and the deacon should go read the gospel and receive the benediction,
they awoke the bishop, demanding the benediction. Then the bishop awoke and
said: Why have ye awakened me, my brethren? Our Lord Jesu Christ hath led me to
his hostess Martha, and we have laid her in her sepulchre. Now send thither
messengers for to fetch our ring of gold and our gloves, which whiles I made me
ready to bury her, I delivered them to the sexton, and I have forgotten them
there because ye awoke me so soon. Then were messengers sent forth, and as the
bishop said, they found his ring and one glove which they brought again, and
that other the sexton retained for a witness and memory. And the blessed Frontonius
added thereto, saying that after her sepulture, a brother of the same place, a
learned man in the law, demanded of our Lord what was his name?To whom he
answered not, but showed a book open in his hand in which was written this
versicle: In everlasting memory shall be my rightful hostess, and she shall
dread none evil in the last day; and when he should turn the leaves of the
book, in every leaf he found that same written, where afterward many miracles
were showed and done at her tomb. Then Clovis, king of France, was after this
made a christian man, and baptized of Saint Remigius, and suffering great pain
in his reins, came to her tomb and there received very health. For which cause
he enriched that place, and the space of three miles way about on both sides of
the river of Rhone, as well towns as castles, he gave to the same place, and
that place he made free. Martilla, her servant, wrote her life, which afterward
went into Sclavonia, and there preached the gospel of Christ, and after ten
years, from the death of Martha, she rested in our Lord. Then let us pray to
this blessed Martha, hostess of our Lord, that after this short life we may be
harboured in heaven with our blessed Lord Jesu Christ, to whom be given joy,
laud and praising, world without end. Amen.
She was sister to Mary
and Lazarus, and lived with them at Bethania, a small town two miles distant
from Jerusalem, a little beyond mount Olivet. Our Blessed Redeemer had made his
residence usually in Galilee, till in the third year of his public ministry he
preached chiefly in Judæa, during which interval he frequented the house of these
three holy disciples. Martha seems to have been the eldest, and to have had the
chief care and direction of the household. It appears from the history of the
resurrection of Lazarus that their family was of principal note in the country.
In the first visit, as it seems, with which Jesus honoured them, Saint Luke
tells us that Saint Martha showed great solicitude to entertain and serve him.
She forgot the privilege of her rank and riches, and would not leave so great
an honour to servants only, but was herself very busy in preparing every thing
for so great a guest and his holy company. Mary sat all the time at our
Saviour’s feet, feeding her soul with his heavenly doctrine. In this she found
such inexpressible sweetness, and so great spiritual advantage, that she forgot
and contemned the whole world, and would suffer nothing to draw her from her
entertainment with her God, or make her lose any one of those precious moments.
At his sacred discourses her heart was inflamed, her pure soul seemed to melt
in holy love, and in a total forgetfulness of all other things she said to
herself, with the spouse in the Canticles: My beloved to me, and I to him, who
feedeth among the lilies; that is, with chaste souls, or among the flowers of
virtues. Saint Austin observes that this house represents to us the whole
family of God on earth. In it no one is idle, but his servants have their
different employments, some in the contemplative life, as recluses; others in
the active; as, first, those who labour for the salvation of souls in the
exterior functions of the pastoral charge; secondly, those who, upon pure
motives of charity, serve the poor or the sick; and, lastly, all who look upon
their lawful profession in the world as the place for which God had destined
them, and the employment which he has given them; and who faithfully pursue its
occupations with a view purely to accomplish the divine will, and acquit
themselves of every duty in the order in which God has placed them in this
world. He is the greater saint, whatever his state of life may be, whose love
of God and his neighbour is more pure, more ardent, and more perfect; for
charity is the soul and form of Christian perfection.
But it has been disputed
whether the contemplative or the active life be in itself the more perfect.
Saint Thomas answers this question, proving from the example of Christ and his
apostles, that the mixed life, which is made up of both, is the most excellent.
This is the apostolic life, with the care of souls, if in it the external
functions of instructing, assisting, and comforting others, which is the most
noble object of charity, be supported by a constant perfect spirit of prayer
and contemplation. In order to this, a long and fervent religious retirement
ought to be the preparation which alone can form the perfect spirit of this
state; and the same must be constantly nourished and improved by a vehement
love and frequent practice of holy retirement, and a continued recollection, as
Christ during his ministry often retired to the mountains to pray; for that
pastor who suffers the spirit of prayer to languish in his soul, carries about
a dead soul in a living body, to use the expression of Saint Bonaventure. The
like interior spirit must animate; and some degree of assiduity in the like
exercises, as circumstances will allow, must support those who are engaged in
worldly employments, and those who devote themselves to serve Christ’s most
tender and afflicted members, the poor and the sick, as Martha served Christ
himself.
With so great love and
fervour did Martha wait on our Redeemer, that, as we cannot doubt, she thought
that if the whole world were occupied in attending so great a guest, all would
be too little. She wished that all men would employ their hands, feet, and
hearts, all their faculties and senses, with their whole strength, in serving
with her their gracious Creator, made for us our brother. Therefore, sweetly
complaining to him, she desired him to bid her sister Mary to rise up and help
her. Our meek and loving Lord was well pleased with the solicitude and
earnestness, full of affection and devotion, wherewith Martha waited on him;
yet he commended more the quiet repose with which Mary attended only to that
which is of the greatest importance, the spiritual improvement of her soul.
Martha, Martha, said he, thou art careful and troubled about many things; but
one thing is necessary. If precipitation or too great eagerness had any share
in her service, this would have been an imperfection; which, nevertheless, does
not appear. Christ only puts Martha in mind that though corporal duties ought
not to be neglected, and if sanctified by a perfect intention of charity are
most excellent virtues, yet spiritual functions, when they come in competition,
are to be preferred. The former, indeed, become spiritual, when animated by a
perfect spirit and recollection; but this is often much impaired by the
distraction of the mind, and in the course of action. In our external
employments, which we direct with a pure intention to fulfil the divine will,
we imitate the angels when they are employed by God in being our guardians, or
in other external functions with which God hath charged them; but as these
blessed spirits in such employs never lose sight of God, so ought we in all our
actions continue, at least virtually, to adore and praise his holy name; but
herein the eye of the soul is often carried off, or its attention much
weakened. Whereas, in heavenly contemplation, the heart is wholly taken up in
God, and more perfectly united to him by adoration and love. This is the
novitiate of heaven, where it is the uninterrupted occupation of the blessed.
In this sense Christ so highly commends the choice of Mary, affirming that her
happy employment would never be taken from her. He added: “One thing is necessary;”
which words some explain as if he had said, “A little is enough, one dish
suffices;” but the word necessary determines the sense rather to be, as Saint
Austin, Saint Bernard, Maldonatus, Grotius, and others expound it, eternal
salvation is our only affair.
Another instance which
shows how dear this devout family was to our divine Saviour, is the raising of
Lazarus to life. When he fell sick, the pious sisters sent to inform Christ,
who was then absent in Galilee. They said no more in their message than this:
He whom thou lovest is sick. They knew very well that this was enough; and that
his tender bowels would be moved to compassion by the bare representation of
their calamity. It was not to remove our corporal miseries that Christ came
from heaven, and died and suffered so much; this was not the object which drew
down this Almighty Physician among us. If, in his mortal life on earth, he
healed the sick and raised the dead, by these miracles he would manifest, as by
sensible tokens, the spiritual cures which he desired to work in our souls. We
groan under the weight of innumerable and the most dreadful spiritual miseries.
Our tender Redeemer knows their horrible depth and endless extent; but he would
have us to conceive a just sense of them, to acknowledge them, and earnestly to
implore his aid; for this he sheds the rays of his light upon our blind souls,
and rouses us by his repeated graces. The first step towards a deliverance is,
that we confess, with a feeling sense, our extreme baseness and ingratitude,
and our weakness and total incapacity of doing any thing of ourselves towards
our recovery; but we have a physician infinitely tender and powerful. To him
then we must continually lay open our distress, and with deep compunction
display our miseries before his holy eyes, earnestly striving by this dumb
eloquence to move him to pity; exposing to him that we whom he loveth still as
the work of his hands, as the price of his blood, lie ingulfed in unspeakable
miseries. Thus we must entreat him, with tears and loud cries of our hearts, to
look down on his image in our souls, now disfigured and sullied with sin; on
his kingdom left desolate by the tyranny of the devil and our passions; on the
vineyard which himself had planted, adorned, and fenced, but which is laid
waste by merciless robbers and enemies; and that he would stretch out his
almighty hand to repair these breaches, and save us. So long as life lasts we
can never be sure that we shall find mercy, or rest secure of the issue of our
great trial upon which our eternity depends; so long, therefore, we ought never
to cease, with most earnest cries, to implore the clemency of our Judge, laying
open our spiritual miseries to him in these words of the two sisters: “Behold
he, whom thou lovest, is sinking under the weight of his evils,” and beg him to
remember his ancient love and mercies towards us. We ought also in corporal
distempers to address ourselves to God with the like words, begging with Martha
our own or our brother’s corporal health, if this may be expedient to our
souls, and conducive to the divine honour.
In all these petitions
we ought to implore the joint supplications of the saints, as at the entreaties
of his sisters Christ raised Lazarus. Having received their message, he wanted
no other prompter than that of his own compassion and affection; an emblem of
the paternal mercy with which he draws to himself, and receives penitent
sinners. Had the prodigal son offered any plea of merits or deserts, he had
never deserved to find favour; but he knew the goodness and tenderness of his
father, who had with restless nights waited with impatience to see him return.
The tender parent wanted no motives drawn from other objects or things without
himself. The paternal affection within his own breast pleaded in favour of his
disobedient child. By this his very bowels yearned to embrace him again, and
raise him from spiritual death to life. This same tenderness and compassion in
Christ were the grounds of the sisters’ confidence. Jesus, however, deferred setting
out two or three days, that his glory might be the more manifested by the
greater evidence of the miracle, and by the trial of the virtue and confidence
of the two holy sisters. When he arrived at Bethania, Martha went first out to
meet and welcome him; and then called her sister Mary. The presence of Jesus
brings every blessing and comfort; and, by it, the sisters had the joy to see
their brother again restored to life when he had been four days in the grave.
Christ was again at
Bethania, at the house of Simon the Leper, six days before his passion. Lazarus
was one of the guests. Martha waited at table; and Mary poured a box of costly
ointments on our Lord’s feet, which she wiped with the hair of her head. Judas
Iscariot complained of this waste, saying that the ointment might have been
sold, and the price given to the poor. Not that he had any regard for the poor,
but, bearing the common purse, he converted things sometimes to his own use,
being a thief. How imperceptible a vice is covetousness, and how subtle in
excuses to deceive itself! Charity interprets the actions of others in the best
part; but passion hurries men into rash judgments. Judas condemned the most
heroic virtue and devotion of a saint; but Jesus undertook her defence. He was
pleased not with the ointment, but with the love and devotion of his fervent
servant, which he suffered her to satisfy by that action, which he received as
performed for the embalming of his body, his death being then at hand. He,
moreover, declared that this good work which Judas condemned, should be
commended to the edification of his servants over the whole world wherever his
gospel should be preached.
Saint Martha seems to
have been one of those holy women who attended Christ during his passion, and
stood under his cross. After his ascension, she came to Marseilles, and ended
her life in Provence, where her body was found at Tarascon, soon after the
discovery of that of Saint Mary Magdalen. It lies in a magnificent
subterraneous chapel of the stately collegiate church at Tarascon, which is
dedicated to God in her honour. King Lewis XI, gave a rich bust of gold, in
which the head of the saint is kept.
We have all, like Saint
Martha, one only necessary affair; that for which alone God created and
redeemed us; for which he has wrought so many wonderful mysteries in our
favour, and upon which the dreadful alternative of sovereign and everlasting
happiness or misery depends. This is, that we refer even all our worldly
employments and all that we do, to glorify God, to fulfil his will and to save
our souls. In this, all our thoughts, desires, and enterprises ought to centre:
this is the circle in which we must shut ourselves up, and never think of
moving out of. Every one ought sincerely to say with an ancient writer: “I have
but one only affair; and I care for nothing else only lest any other thing
should take off any part of my attention from this my only business.” What
account will they be able to give to themselves or to their Judge at the last
day, who make vanity, pastimes, and idle employments, the sole business of
their life? or they who toil and slave much in bustling through the world,
seeming to neglect nothing but their only affair?
MLA Citation
- Father Alban Butler. “Saint Martha, Virgin”. Lives of the Fathers, Martyrs, and Principal Saints, 1866. CatholicSaints.Info. 3 July 2014. Web. 29 July 2020. <https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-martha-virgin/>
Saint Martha
Saint Martha was sister to Mary and
Lazarus, and lived with them at Bethany, a small town two miles distant from
Jerusalem, a little beyond Mount Olivet. Our Blessed Redeemer had made his
residence usually in Galilee, till in the third year of his public ministry he
preached chiefly in Judæa, during which interval he frequented the house of
these three holy disciples. Martha seems to have been the eldest, and to have
had the chief care and direction of the household. It appears from the history
of the resurrection of Lazarus that their family was of principal note in the
country.
In the first visit, as it seems, with which Jesus
honoured them, St. Luke tells us that St. Martha showed great solicitude to
entertain and serve him. She forgot the privilege of her rank and riches, and
would not leave so great an honour to servants only, but was herself very busy
in preparing every thing for so great a guest and his holy company. Mary sat
all the time at our Saviour’s feet, feeding her soul with his heavenly
doctrine. In this she found such inexpressible sweetness, and so great
spiritual advantage, that she forgot and contemned the whole world, and would
suffer nothing to draw her from her entertainment with her God, or make her
lose any one of those precious moments. At his sacred discourses her heart was
inflamed, her pure soul seemed to melt in holy love, and in a total
forgetfulness of all other things she said to herself, with the spouse in the
Canticles: My beloved to me, and I to him, who feedeth among the lilies; that
is, with chaste souls, or among the flowers of virtues.
St. Austin observes that this house represents to
us the whole family of God on earth. In it no one is idle, but his servants
have their different employments, some in the contemplative life, as recluses;
others in the active; as, first, those who labour for the salvation of souls in
the exterior functions of the pastoral charge; secondly, those who, upon pure
motives of charity, serve the poor or the sick; and, lastly, all who look upon
their lawful profession in the world as the place for which God had destined
them, and the employment which he has given them; and who faithfully pursue its
occupations with a view purely to accomplish the divine will, and acquit
themselves of every duty in the order in which God has placed them in this
world. He is the greater saint, whatever his state of life may be, whose love
of God and his neighbour is more pure, more ardent, and more perfect; for
charity is the soul and form of Christian perfection.
But it has been disputed whether the contemplative
or the active life be in itself the more perfect. St. Thomas answers this
question, proving from the example of Christ and his apostles, that the mixed
life, which is made up of both, is the most excellent. This is the apostolic
life, with the care of souls, if in it the external functions of instructing,
assisting, and comforting others, which is the most noble object of charity, be
supported by a constant perfect spirit of prayer and contemplation. In order to
this, a long and fervent religious retirement ought to be the preparation which
alone can form the perfect spirit of this state; and the same must be constantly
nourished and improved by a vehement love and frequent practice of holy
retirement, and a continued recollection, as Christ during his ministry often
retired to the mountains to pray; for that pastor who suffers the spirit of
prayer to languish in his soul, carries about a dead soul in a living body, to
use the expression of St. Bonaventure. The like interior spirit must animate;
and some degree of assiduity in the like exercises, as circumstances will
allow, must support those who are engaged in worldly employments, and those who
devote themselves to serve Christ’s most tender and afflicted members, the poor
and the sick, as Martha served Christ himself.
St.
Martha
Mentioned only in Luke 10:38-42; and John 11, 12,
sqq. The Aramaic
form occurs in a Nabatæan inscription
found at Puteoli, and now in the Naples Museum; it is dated A.D. 5 (Corpus
Inscr. Semit., 158); also in a Palmyrene
inscription, where the Greek
translation has the form Marthein, A.D. 179.
Mary, Martha,
and Lazarus are
represented by St. John as
living at Bethania, but St.
Luke would seem to imply that they were, at least at one
time, living in Galilee; he
does not mention the name of the town, but it may have been Magdala, and we should thus, supposing Mary
of Bethania and Mary Magdalene to be the same person, understand the appellative
"Magdalene". The words of St. John
(11:1) seem to imply a change of residence for the family. It is possible, too, that St.
Luke has displaced the incident referred to in Chapter
10. The likeness between the pictures of Martha
presented by Luke and John
is very remarkable. The familiar intercourse between
the Saviour of the world and the
humble family which St.
Luke depicts is dwelt on by St.
John when he tells us that "Jesus
loved Martha,
and her sister Mary, and Lazarus"
(11:5). Again the picture of Martha's anxiety (John 11:20-21,
39) accords with
the picture of her who was "busy about much serving" (Luke 10:40); so also in John 12:2: "They made him a supper
there: and Martha served."
But St. John has given us a
glimpse of the other and deeper side of her character
when he depicts her growing faith in Christ's Divinity
(11:20-27), a faith which
was the occasion of the words: "I am the resurrection
and the life." The Evangelist has beautifully indicated the
change that came over Martha
after that interview: "When she had said these things, she went and called
her sister Mary secretly,
saying: The Master is come, and
calleth for thee."
Difficulties have been
raised about the last supper at Bethania.
St. John seems to put it six
days before the Pasch, and,
so some conclude, in the house of Martha;
while the Synoptic account puts
it two days before the Pasch, and in the house of Simon
the Leper. We need not try to avoid this difficulty by asserting that there
were two suppers; for St. John
does not say that the supper took place six days before, but only that Christ
arrived in Bethania six days
before the Pasch; nor
does he say that it was in the house of Martha.
We are surely justified in
arguing that, since St. Matthew
and St. Mark place the scene in
the house of Simon, St.
John must be understood to say the same; it remains to be proved that Martha
could not "serve" in Simon's
house.
Pope, Hugh. "St. Martha." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 9. New York: Robert Appleton
Company, 1910. 29 Jul.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/09721b.htm>.
Transcription. This article was
transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Miss
Patricia Crowley.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October
1, 1910. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley,
Archbishop of New York.
Nicolas Mignard. L’Arrivée du Christ à Béthanie
Weninger’s Lives of the Saints – Saint Martha, Virgin
Article
Saint Martha, more than
once mentioned in the Gospel, was born of illustrious parents. Her father was
of Syria, her mother of Judaea, and after their death, she inherited their
house and estate at Bethany. She exercised herself freely in good works,
especially in those of charity, and was one of the first women who, by
attending the instructions of Christ, and by His miracles, recognized in Him
the true Messiah. From that hour her heart was filled with the most devoted
love to the Lord, who, according to the Gospel, returned her pious affection.
The conversion of her sister Magdalen, which has been related in the life of this
Saint, was in a great measure her work, as she persuaded her to hear Christ’s
sermons. After Magdalen’s conversion, she and Martha accompanied Christ from
place to place, desiring not to lose any of His divine instructions. Frequently
had Martha the grace to receive our Lord into her house, and to see Him sitting
at her table. One day, being so honored, she prepared, with her own hands,
everything that she would set before our Saviour, anxious that He should be
served well. Seeing that her sister Magdalen meanwhile sat quietly at the feet
of Christ, without assisting her, she, mildly complaining, said to the Saviour:
“Lord, hast you no care that my sister hath left me alone to serve? Speak to
her, therefore, that she help me.” Christ reproached her somewhat for her too
great solicitude for temporal things, with these words, fraught with deep
meaning: “Martha, Martha; thou art careful and art troubled about many things;
but one thing is necessary; Mary has chosen the best part, which shall not be
taken away from her.” Martha humbly received this kind reproof, this wholesome
lesson, and when Christ was at table with Lazarus and Magdalen, she served Him,
thinking rightly that this was the greatest honor that could be bestowed upon
her. Shortly before the Passion of the Saviour, Lazarus, her brother, became
dangerously sick. She immediately sent a messenger to Christ to announce this
to Him, in the following words: “He whom you love is sick.” Both sisters
thought this would be enough to induce Christ to come and heal him. But, as our
Lord desired, by raising Lazarus from the dead, to give a still greater proof
of His power, He came not until Lazarus was buried. Martha went to meet Him
when she heard of His arrival, and said: “Lord, if Thou hadst been here, my brother
had not died. But now, also, I know that whatever you wilt ask of God, He will
give it to Thee.” Christ said to her: “Thy brother shall rise again.” “I know,”
said Martha, “that he shall rise again in the resurrection at the last day.” “I
am the resurrection and the life,” said Christ; “he that believes on Me,
although he be dead, shall live; and every one that lives and believes in me,
shall not die forever. Believe you this?” She answered: “Yes, Lord, I believe
that Thou art Christ, the Son of the living God, who art come into the world.”
When she had said this, she entered into her house and announced to her sister
the arrival of Christ. Rising hastily, Mary went with her to Him. What further
took place will be related in the life of Saint Lazarus. It will be sufficient
to say here, that our Saviour, deeply moved by the tears and prayers of the two
sisters, called Lazarus again to life, who had been in his grave four days. The
joy of Martha and Magdalen was beyond measure, and the expression of their
gratitude touching and humble. Nothing more is said of Martha in the Gospel,
but it is not doubted that she was, with the other pious women, on Mount
Calvary at the time of the Saviour’s Passion, and later also present at His
Ascension, and the coming of the Holy Ghost. All her biographers agree in the
fact that, in the persecution of the Christians, she was placed by the Jews,
with her brother and sister, in a boat which had neither sail nor oar, and was
cast adrift on the high sea to perish. But God was their pilot, and guided them
to Marseilles, in France, where they safely landed. Magdalen, some time later,
went into a desert, where she led a penitential life for thirty years. Martha,
however, after having converted many virgins to the Christian faith by her kind
exhortations, and instilled, into them a love of virginal chastity, selected a
secluded place between Asignon and Arles, where she erected a dwelling. There
she lived with her maid Marcella and several virgins, who desired, like
herself, to spend their days far from the tumult of the world, in chastity and
peace, and to lead a cloistral life; whence Saint Martha is by many regarded,
if not as the first founder, yet as a model of a religious life. She was a
guide to all, and her example served as a rule to them whereby to regulate
their conduct. Thirty years she lived thus in great austerity, abstaining from
meat and wine. She was devoted to prayer, and it is written of her, that she
threw herself upon her knees to pray one hundred times during the day and as
often during the night. Her virginal chastity she preserved until her death,
the hour of which was revealed to her a year before she departed. A fever which
seized her, and lasted until she died, was regarded by her as a means to become
more like her Saviour and increase her merits. Hence she was always cheerful in
her suffering, bearing it with angelic patience. Eight days before she died,
she heard heavenly music, and saw the soul of her sister, accompanied by many
angels, ascend to heaven, which not only filled her soul with divine joy, but
also with the fervent desire soon to be re-united with Christ. The Saviour
Himself deigned to appear to her, saying: “Come, beloved one; as you hast
received Me in thy terrestrial home, so will I receive thee now in My heavenly
mansion.” Saint Martha was transported with joy, and the nearer the hour of her
death approached, the more fervent became her prayers and her desire to be with
God. Shortly before her end, she desired to be laid upon the ground, which was
strewn with ashes, and after having given her last instructions to those under
her, she raised her eyes to heaven and gave her virgin soul to the Almighty,
while she pronounced the words her beloved Saviour had spoken; “Lord, into Thy
hands I commend my spirit.” Her tomb has been glorified by God with many
miracles, and is held in great veneration.
Statue of Saint Martha used in Holy Week Processions at the National
Shrine and Parish of Saint Anne in Hagonoy, Bulacan, Philippines
Practical Considerations
• Without doubt, you
think Saint Martha greatly blessed because she had the high honor to receive
our Lord into her house and to serve Him. But why do you not estimate your own
much greater happiness? Who is He, whom you receive in Holy Communion, in a
much more excellent manner, than Martha received Him? Is He not the same Jesus
who went into her house? He comes more frequently to you – or is ready to do so
– than He ever visited Martha Ah! recognize this great blessing and use it to
your salvation. May you also prepare yourself most assiduously to receive your
Lord, and to serve Him well, in order that He may one day receive you into His
kingdom. To receive Holy Communion is one of the most effectual means to gain
salvation. “He that eats this bread shall live for ever,” says Christ. (John 6)
Live, then, in this world, in sanctifying grace, and live in heaven, in the
presence of the Almighty.
• Martha lived an
austere life during thirty years, prayed day and night, preserved her chastity,
constantly practised good works, and suffered sickness with cheerful patience.
Whoever lives thus, may well say at the end of his days: “Lord, into thy hands
I commend my spirit.” But whoever employs neither his mind, his body, nor his
soul in the service of God, who gratifies every wish of the body and stains his
soul with sin, without trying to purify it again, who is indolent in doing good
works, who uses the members of the body, the faculties of the mind, more to
offend God than to serve Him; who manifests no patience in sickness and trial,
who detests penance and austerities; who seldom prays, and is unchaste; cannot
truly say with confidence, in his last hour: “Lord, into thy hands I commend my
spirit.” For, how can he hope that God will receive into His hands a soul,
which, during a whole lifetime, was rather in the hands of Satan than in those
of the Almighty, a soul which lived more according to the will of Satan than
the will of God; and, finally, a soul which gave not the body, that clothed it,
to the service of the Most High? “He is too arrogant,” writes Saint Gregory of
Nyssa,”who having, during his life, constantly warred against the Almighty by
sin and vice, hopes, like another Moses, to die in the arms of the Lord.” If
you desire, therefore, at your last moment, to commend your soul into the hands
of your Saviour with a well-founded hope that He will receive it, employ now
your mind and all the faculties of your soul, in the service of your God, as
Martha did. To this effect is the admonition of Saint Peter: “They shall
commend their souls in good deeds to the faithful Creator.” (1st Peter 4) If we
commend now our mind, our soul to God with good deeds, we can commend it at the
end of our lives to Him, with the certain hope of salvation. Now, while on this
earth, we must serve God with soul and body; for God has promised eternal life
to His servants. If you will not do this, the promise of God was not made for
you. “Whoever does not fulfill the commandments of the Lord, vainly expects
what the Lord has promised,” says Saint Chrysostom.
MLA Citation
- Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint Martha, Virgin”. Lives
of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info. 25 March
2018. Web. 29 July 2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-martha-virgin/>
Miniature Lives of the Saints – Saint Martha, Virgin
Saint John tells us that
‘Jesus loved Martha and Mary and Lazarus,’ and yet but few glimpses are
vouchsafed us of them. First, the sisters are set before us with a word. Martha
received Jesus into her house, and was busy in outward, loving, lavish service,
while Mary sat in silence at the feet she had bathed with her tears. Then their
brother is ill, and they send to Jesus, “Lord, he whom Thou lovest is sick.”
And in His own time the Lord came, and they go out to meet Him; and then
follows that scene of unutterable tenderness and of sublimity unsurpassed: the
silent waiting of Mary; Martha strong in faith, but realizing so vividly, with
her practical turn of mind, the fact of death, and hesitating; “Canst Thou show
Thy wonders in the grave?” And then once again, on the eve of His Passion, we
see Jesus at Bethany. Martha, true to her character, is serving; Mary, as at
first, pours the precious ointment, in adoration and love, on His divine Head.
And then we find the
tomb of Saint Martha at Tarascon in Provence. When the storm of persecution
came, the family of Bethany, with a few companions, were put into a boat,
without oars or sail, and borne to the coast of France. Saint Mary’s tomb is at
San Baume; Saint Lazarus is venerated as the founder of the Church of Marseilles;
and the memory of the virtues and labours of Saint Martha is still fragrant at
Avignon and Tarascon.
If in all things, says
the Imitation, thou seekest Jesus truly, thou shalt find Jesus; but if thou
seek thyself, thou shalt find thyself also, but to thy own ruin.
Those who are at sea
rest, though the ship be in perpetual movement, and the needle is still true to
the pole. Let us regard God aloae in all our actions; so shall we find interior
rest in the most agitated life. — Saint Francis of Sales
When Martha received
Jesus into her house, she was naturally busy in preparations for such a guest
Mary sat at His feet, intent alone on listening to His gracious words. Her
sister thought that the time required other service than this, and asked our
Lord to bid Mary help in serving. Once again Jesus spoke in defence of Mary.
“Martha, Martha,” He said, “thou art lovingly anxious about many things; be not
over-eager; do thy chosen work with recollectedness. Judge not Mary. Hers is
the good part, the one only thing really necessary. Thine will be taken away,
that something better be given thee.” The life of action ceases when the body
is laid down; but the life of contemplation endures and is perfected in heaven.
He that abideth in Me,
and I in him, the same beareth much fruit, for without Me you can do
nothing. – John 15:5
MLA Citation
- Henry Sebastian Bowden.
“Saint Martha, Virgin”. Miniature Lives of
the Saints for Every Day of the Year, 1877. CatholicSaints.Info. 2 March
2015. Web. 29 July 2020.
<https://catholicsaints.info/miniature-lives-of-the-saints-saint-martha-virgin/>
Joachim Beuckelaer. Jésus-Christ dans la Maison de Marthe et de
Marie. 1565, 113 X 163,
Southern
Netherlandish paintings in the Royal Museums of Fine Arts of Belgium
Pictorial Lives of the Saints – Saint Martha, Virgin
Article
Saint John tells us that
“Jesus loved Martha and Mary and Lazarus,” and yet but few glimpses are
vouchsafed us of them. First, the sisters are set before us with a word. Martha
received Jesus into her house, and was busy in outward, loving, lavish service,
while Mary sat in silence at the feet she had bathed with her tears. Then,
their brother is ill, and they send to Jesus, “Lord, he whom You love is sick.”
And in His own time the Lord came, and they go out to meet Him; and then
follows that scene of unutterable tenderness and of sublimity unsurpassed: the
silent waiting of Mary; Martha strong in faith, but realizing so vividly, with
her practical turn of mind, the fact of death, and hesitating: “Canst Thou show
Thy wonders in the grave?” And then once again, on the eve of His Passion, we
see Jesus at Bethany. Martha, true to her character, is serving; Mary, as at
first, pours the precious ointment, in adoration and love, on His divine head.
And then we find the tomb of Saint Martha, at Tarascon, in Provence. When the
storm of persecution came, the family of Bethany, with a few companions, were
put into a boat, without oars or sail, and borne to the coast of France. Saint
Mary’s tomb is at Saint Baume; Saint Lazarus is venerated as the founder of the
Church of Marseilles; and the memory of the virtues and labors of Saint Martha
is still fragrant at Avignon and Tarascon.
Reflection – When Martha
received Jesus into her house, she was naturally busy in preparations for such
a Guest. Mary sat at His feet, intent alone on listening to His gracious words.
Her sister thought that the time required other service than this, and asked
Our Lord to bid Mary help in serving. Once again Jesus spoke in defense of
Mary. “Martha, Martha,” He said, “thou art lovingly anxious about many things;
be not over-eager; do thy chosen work with recollectedness. Judge not Mary.
Hers is the good part, the one only thing really necessary. Thine will be taken
away, that something better be given thee.” The life of action ceases when the
body is laid down; but the life of contemplation endures and is perfected in
heaven.
MLA Citation
- John Dawson Gilmary Shea.
“Saint Martha, Virgin”. Pictorial Lives of
the Saints, 1922. CatholicSaints.Info. 13 December
2018. Web. 29 July 2020.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-martha-virgin/>
Saints of the Day – Martha
Article
Died c.80. Martha was
the sister of Mary (usually identified in the West as the Magdalene) and
Lazarus. She lived with them in Bethany, a small town near Jerusalem. Jesus
preached in Judea and visited their home often.
Martha may have been the
eldest, for she directed the household and took special pains to make Jesus
comfortable. Active in her ministrations, she asked Jesus to direct her sister,
the more contemplative Mary, to help her serve him, and he replied, “Martha,
Martha, you are anxious and worried about many things. There is need of only
one thing. Mary has chosen the better part and it will not be taken from her”
(Luke 10:38-42). Thus, Jesus reminds us that active works can distract us from
God, while contemplation brings one closer.
It was Martha who went
out to meet Jesus after the death of Lazarus. She met him when he was still a
few miles outside their village. Martha said to him, “Lord, if you had been
here, my brother would not have died.” She added that she still believed God
would grant whatever Jesus asked.
In response to this act
of faith, she was the first to hear one of Jesus’ deepest revelations. As Jesus
continued to question her, Martha said she believed her brother would rise
again on the last day. Then Jesus said to Martha, “I am the resurrection and
the life; whoever believes in me, even if he dies, will live, and everyone who
lives and believes in me will never die. Do you believe this?” Martha replied,
“Yes, Lord. I have come to believe that you are the Messiah, the Son of God”
(John 11:1-44).
According to medieval
legend, Martha, Mary, and Lazarus went to France after the death of Jesus and
evangelized Provence (Attwater, Bentley, Delaney, White).
In art, Saint Martha is
portrayed as a housewife with a dragon and an aspergillus. At times the image
may include (1) a book and aspergillus; (2) keys and an aspergillus; (3) keys
and a ladle; (4) a ladle; (5) with Martha veiled and her hands folded in
lamentation by the Magdalene; (6) Mary in scenes from the Gospel; or (7) with
Lazarus and Mary, crossing the sea to Marseilles (Roeder). White says that she
is often bearing a distaff or any symbol of housework, such as a bunch of keys.
Martha is venerated in
Provence, especially in Aix and Tarsacon. She is patroness of housewives,
innkeepers (Roeder), house servants, waiters, and cooks (White).
MLA Citation
- Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info. 21 July
2020. Web. 29 July 2020.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-martha/>
Santa Marta di Betania
sec. I
Marta è
la sorella di Maria e di Lazzaro di Betania. Nella loro casa ospitale Gesù
amava sostare durante la predicazione in Giudea. In occasione di una di queste
visite conosciamo Marta. Il Vangelo ce la presenta come la donna di casa,
sollecita e indaffarata per accogliere degnamente il gradito ospite, mentre la
sorella Maria preferisce starsene quieta in ascolto delle parole del Maestro.
L'avvilita e incompresa professione di massaia è riscattata da questa santa
fattiva di nome Marta, che vuol dire semplicemente «signora». Marta ricompare
nel Vangelo nel drammatico episodio della risurrezione di Lazzaro, dove
implicitamente domanda il miracolo con una semplice e stupenda professione di
fede nella onnipotenza del Salvatore, nella risurrezione dei morti e nella
divinità di Cristo, e durante un banchetto al quale partecipa lo stesso
Lazzaro, da poco risuscitato, e anche questa volta ci si presenta in veste di
donna tuttofare. I primi a dedicare una celebrazione liturgica
a S. Marta furono i francescani, nel 1262.
Patronato: Casalinghe,
Domestiche, Albergatori, Osti, Cuochi, Cognate
Etimologia: Marta
= palma, dall'aramaico o variante di Maria
Emblema: Chiavi,
Mestolo, Scopa, Drago
Martirologio
Romano: Memoria di santa Marta, che a Betania vicino a Gerusalemme accolse
nella sua casa il Signore Gesù e, alla morte del fratello, professò: «Tu sei il
Cristo, il Figlio di Dio, colui che viene nel mondo».
Marta è la sorella di Maria e di Lazzaro di
Betania, un villaggio a circa tre chilometri da Gerusalemme. Nella loro casa
ospitale Gesù amava sostare durante la predicazione in Giudea. In occasione di
una di queste visite compare per la prima volta Marta. Il Vangelo ce la presenta
come la donna di casa, sollecita e indaffarata per accogliere degnamente il
gradito ospite, mentre la sorella Maria preferisce starsene quieta in ascolto
delle parole del Maestro. Non ci stupisce quindi il rimprovero che Marta muove
a Maria: "Signore, non t'importa che mia sorella mi abbia lasciata sola a
servire? Dille dunque che mi aiuti".
L'amabile risposta di Gesù può suonare come rimprovero alla fattiva massaia:
"Marta, Marta, tu t'inquieti e ti affanni per molte cose; una sola è
necessaria: Maria invece ha scelto la parte migliore, che non le sarà
tolta". Ma rimprovero non è, commenta S. Agostino: "Marta, tu non hai
scelto il male; Maria ha però scelto meglio di te". Ciononostante Maria,
considerata il modello evangelico delle anime contemplative già da S. Basilio e
S. Gregorio Magno, non sembra che figuri nel calendario liturgico: la santità
di questa dolce figura di donna è fuori discussione, poiché le è stata
confermata dalle stesse parole di Cristo; ma è Marta soltanto, e non Maria né
Lazzaro, a comparire nel calendario universale, quasi a ripagarla delle
sollecite attenzioni verso la persona del Salvatore e per proporla alle donne
cristiane come modello di operosità.
L'avvilita e incompresa professione di massaia è riscattata da questa santa fattiva
di nome Marta, che vuol dire semplicemente "signora". Marta ricompare
nel Vangelo nel drammatico episodio della risurrezione di Lazzaro, dove
implicitamente domanda il miracolo con una semplice e stupenda professione di
fede nella onnipotenza del Salvatore, nella risurrezione dei morti e nella
divinità di Cristo, e durante un banchetto al quale partecipa lo stesso
Lazzaro, da poco risuscitato, e anche questa volta ci si presenta in veste di
donna tuttofare. La lezione impartitale dal Maestro non riguardava,
evidentemente, la sua encomiabile laboriosità, ma l'eccesso di affanno per le
cose materiali a scapito della vita interiore. Sugli anni successivi della
santa non abbiamo alcuna notizia storicamente accertabile, pur abbondando i
racconti leggendari. I primi a dedicare una celebrazione liturgica a S. Marta
furono i francescani, nel 1262, il 29 luglio, cioè otto giorni dopo la festa di
S. Maria Maddalena, impropriamente identificata con sua sorella Maria.
Autore: Piero Bargellini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/23750
Sainte Marthe et sainte Marie Madeleine, Cathédrale
de Rouen
Voir aussi : http://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/Pe-Marthe.php