lundi 16 juillet 2012

NOTRE-DAME du MONT-CARMEL



Notre-Dame du Mont Carmel

Le Mont Carmel est en Terre Sainte.

Voir le site du Carmel de France, ainsi qu'un tableau de Tommaso de Vigilia (XVe siècle).

A Ajaccio, elle était la protectrice des pêcheurs de corail. Ceux-ci à leur retour passaient devant la chapelle et tiraient en signe de reconnaissance des salves de mousquetterie pour avoir échappé aux périls de la mer, principalement des barbaresques... (d'après 'Eglise de Corse en prière') - voir aussi le site du diocèse d'Ajaccio.

Mémoire de Notre-Dame du Mont Carmel, qui rappelle le lieu où jadis le prophète Élie avait ramené le peuple d’Israël à adorer le Dieu vivant, lieu où, au temps des croisés, des ermites en recherche de solitude se retirèrent et constituèrent ensuite, au XIIIe siècle, un Ordre voué à la vie contemplative sous le patronage de la sainte Mère de Dieu.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1520/Notre-Dame-du-mont-Carmel.html


Statue de Notre Dame du Mont-Carmel (Virgen del Carmen de Chile) en el Templo Votivo de Maipú (Chili
avec le Scapulaire marron. La imagen fue donada por la Sra. Rosalía Mujíca de Gutiérrez el 16 de diciembre de 1956. Más información en Maipú a su Servicio: El Templo Votivo de Maipú



Notre Dame du Mont Carmel

L’Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse ; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n’est que la continuation de l’école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie. Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie monastique depuis Jésus-Christ.
Après la dispersion des Apôtres, l’an 38, ils bâtirent une chapelle en l’honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer Ses louanges. Plus tard, ils eurent beaucoup à souffrir des Sarrasins et des Musulmans, lorsque la France, de concert avec l’Europe entière, entreprit ces magnifiques, mais désastreuses Croisades qui avaient pour but d’arracher les Lieux Saints aux infidèles.
C’est à l’occasion de ces épreuves subies par l’Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis. Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s’implanter en Angleterre, où ils eurent le bonheur de voir saint Simon Stock embrasser leur Institut. Ce grand Saint devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n’oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre.
La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l’Ordre du Carmel et par lui à toute l’Église. Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut. Au lever de l’aurore, Marie lui apparut, accompagnée d’une multitude d’anges, environnée de lumière et vêtue de l’habit du Carmel. Son visage était souriant ; dans Ses mains Elle tenait le scapulaire de l’Ordre. Devant le Saint Elle S’en revêtit Elle-même, en disant :

"Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel."
Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l’origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire. Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII : la délivrance du purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l’esprit et aux règles de la Confrérie. Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au scapulaire.
SOURCE : https://viechretienne.catholique.org/saints/38-notre-dame-du-mont-carmel


Pierre Paul Puget  (1620–1694). La Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock
seconde moitié du XVIIe siècle, 78,5 X 53,5, Musée des Beaux-Arts de Marseille 


NOTRE-DAME du MONT-CARMEL

et le Saint Scapulaire

L'Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n'est que la continuation de l'école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie. Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie monastique depuis Jésus-Christ.

Après la dispersion des Apôtres, l'an 38, ils bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer Ses louanges. Plus tard, ils eurent beaucoup à souffrir des Sarrasins et des Musulmans, lorsque la France, de concert avec l'Europe entière, entreprit ces magnifiques, mais désastreuses Croisades qui avaient pour but d'arracher les Lieux Saints aux infidèles.

C'est à l'occasion de ces épreuves subies par l'Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis. Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s'implanter en Angleterre, où ils eurent le bonheur de voir saint Simon Stock embrasser leur Institut. Ce grand Saint devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n'oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre.

La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l'Ordre du Carmel et par lui à toute l'Église. Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut. Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel. Son visage était souriant; dans Ses mains Elle tenait le scapulaire de l'Ordre. Devant le Saint Elle S'en revêtit Elle-même, en disant:

"Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel."

Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire. Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII: la délivrance du purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie. Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au scapulaire.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.


Remise du scapulaire à saint Simon Stock, tableau baroque, fin XVIIe siècle - début XVIIIe siècle



Cette commémoraison fut instituée par les Carmes vers 1380.

Sixte-Quint approuva la fête pour tout l’ordre du Carmel en 1578. Elle s’étendit aux États espagnol, autrichiens et portugais au XVIIe siècle.

Benoît XIII l’inscrivit au calendrier romain en 1726 comme double-majeur. Jean XXIII la réduisit au rang de simple commémoraison en 1960.



Textes de la Messe

die 16 Iulii

BEATÆ MARIÆ VIRGINIS DE MONTE CARMEL

Commemoratio (ante CR 1960 : duplex maius)

Si commemoration B. Mariæ Virg. de Monte Carmelo venerit in Sabbato, Missa dici potest aut de sancta Maria in Sabbato, aut propria de Commemoration B. Mariæ Virg. de Monte Carmelo.

Ant. ad Introitum.

Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Maríæ Vírginis, de cuius solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.
Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum ; dico ego opéra mea Regi.
V/. Glória Patri.

In Missis votivis :

Ant. ad Introitum. Sedulius.
Salve, sancta Parens, eníxa puérpera Regem : qui cælum terrámque regit in sǽcula sæculórum.
Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.
V/. Glória Patri.

Oratio.

Deus, qui beatíssimæ semper Vírginis et Genetrícis tuæ Maríæ singulári título Carméli órdinem decorásti : concéde propítius ; ut, cuius hódie Commemoratiónem sollémni celebrámus offício, eius muníti præsídiis, ad gáudia sempitérna perveníre mereámur : Qui vivis.

Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 24, 23-31.

Ego quasi vitis fructificávi suavitátem odóris : et flores mei fructus honóris et honestátis. Ego mater pulchræ dilectiónis et timóris et agnitiónis et sanctæ spei. In me grátia omnis viæ et veritátis : in me omnis spes vitæ et virtútis. Transíte ad me, omnes qui concupíscitis me, et a generatiónibus meis implémini. Spíritus enim meus super mel dulcis, et heréditas mea super mel et favum. Memória mea in generatiónes sæculórum. Qui edunt me, adhuc esúrient : et qui bibunt me, adhuc sítient. Qui audit me, non confundétur : et qui operántur in me, non peccábunt. Qui elúcidant me, vitam ætérnam habébunt.

Graduale.

Benedícta et venerábilis es, Virgo María : quæ sine tactu pudóris invénia es Mater Salvatóris.
V/. Virgo, Dei Génetrix, quem totus non capit orbis, in tua se clausit víscera factus homo.
Allelúia, allelúia. V/. Per te, Dei Génetrix, nobis est vita pérdita data : quæ de cælo suscepísti prolem, et mundo genuísti Salvatórem. Allelúia.

In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur

Tractus.

Gaude, María Virgo, cunctas hǽreses sola interemísti.
V/. Quæ Gabriélis Archángeli dictis credidísti.
V/. Dum Virgo Deum et hóminem genuísti : et post partum, Virgo, invioláta permansísti.
V/. Dei Génetrix, intercéde pro nobis.

Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :

Allelúia, allelúia. V/. Num. 17, 8. Virga Iesse flóruit : Virgo Deum et hóminem génuit : pacem Deus réddidit, in se reconcílians ima summis.
Allelúia. V/. Luc. 1, 28. Ave, María, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus. Allelúia.

+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.
11,27-28.

In illo tempore : Loquénte Iesu ad turbas, extóllens vocem quædam múlier de turba, dixit illi : Beátus venter qui te portávit, et úbera quæ suxísti. At ille dixit : Quinímmo beáti, qui áudiunt verbum Dei et custódiunt illud.

Ante 1960 : Credo

Ant. ad Offertorium. Ier. 18, 20.

Recordáre, Virgo Mater, in conspéctu Dei, ut loquáris pro nobis bona, et ut avértat indignatiónem suam a nobis.

Secreta

Sanctífica, Dómine, quǽsumus, obláta libámina : et, beátæ Dei Genetrícis Maríæ salubérrima intercessióne, nobis salutária fore concéde. Per eúndem Dóminum.
Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Commemoratióne.

Ant. ad Communionem.

Regina mundi digníssima, María, Virgo perpétua, intercéde pro nostra pace et salúte, quæ genuísti Christum Dóminum, Salvatórem ómnium.

Postcommunio

Adiuvet nos, quǽsumus, Dómine, gloriósæ tuæ Genetrícis sempérque Vírginis Maríæ intercéssio veneránda : ut, quos perpétuis cumulávit benefíciis, a cunctis perículis absolútos, sua fáciat pietáte concórdes : Qui vivis.

 

le 16 juillet

NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL

Commémoraison (avant 1960 : double majeur)

Rubrique après 1960 :

Si la Commémoraison de N.-D. du Mont-Carmel tombe un samedi, on peut dire soit la messe de la sainte Vierge au Samedi soit la messe propre de la commémoraison de N.-D. du Mont-Carmel.

Introït

Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Vierge Marie. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.
De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.
Rubrique après 1960 :

Aux Messes votives :

Introït
Salut, ô Mère sainte ; mère qui avez enfanté le Roi qui régit le ciel et la terre dans les siècles des siècles.
De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.
Collecte

Dieu, vous orné l’Ordre du Carmel du titre particulier de la bienheureuse Marie toujours Vierge et votre Mère : accordez-nous, dans votre bonté, que, soutenus de la protection de celle dont nous honorons aujourd’hui solennellement la mémoire, nous méritions de parvenir aux joies éternelles.

Lecture du Livre de la Sagesse.
Comme la vigne j’ai poussé des fleurs d’une agréable odeur, et mes fleurs donnent des fruits de gloire et d’abondance. Je suis la mère du bel amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance. En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité ; en moi est toute l’espérance de la vie et de la vertu. Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits ; car mon esprit est plus doux que le miel, et mon héritage plus suave que le rayon de miel. Ma mémoire passera dans la suite des siècles. Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m’écoute ne sera pas confondu, et ceux qui agissent par moi ne pécheront point. Ceux qui me mettent en lumière auront la vie éternelle.
Graduel

Vous êtes bénie et digne de vénération, Vierge Marie, qui avez été mère du Sauveur, sans que votre pureté ait subi d’atteinte.
V/. Vierge, Mère de Dieu, Celui que tout l’univers ne peut contenir, s’est enfermé dans votre sein en se faisant homme.
Allelúia, allelúia. V/. Par vous, ô Mère de Dieu, nous a été rendue la vie que nous avions perdue ; vous qui avez reçu du ciel un rejeton, et qui avez mis au monde le Sauveur. Alléluia.
Aux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Trait
Réjouissez-vous, Vierge Marie, vous avez anéanti à vous seule toutes les hérésies.
V/. Car vous avez cru à la parole de l’Archange Gabriel.
V/. Car, étant Vierge vous avez enfanté l’Homme-Dieu : et après avoir été mère, vous êtes restée Vierge inviolée.
V/. Mère de Dieu, intercédez pour nous.
Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :

Allelúia, allelúia. V/. La verge de Jessé a fleuri ; la Vierge a mis au monde l’Homme-Dieu : Dieu a rendu la paix, en réconciliant en sa personne notre bassesse avec sa suprême grandeur.
Allelúia. V/. Je vous salue, Marie, pleine de grâce : le Seigneur est avec vous : vous êtes bénie entre les femmes. Alléluia.
Suite du Saint Évangile selon saint Luc.
En ce temps-là : Jésus parlait au milieu de la foule et une femme s’écria : « Comme elle est heureuse, la Mère qui t’a mis au monde, et qui t’a nourri de son lait ! » Mais Il répondit : « Bien plus heureux encore celui qui écoute la parole de Dieu et qui la met en pratique ! »
Avant 1960 : Credo
Offertoire

Souvenez-vous, ô Vierge Mère, d’intercéder pour nous auprès de Dieu, et de lui faire détourner de nous son indignation.
Secrète

Rendez saints, Seigneur, nous vous le demandons instamment, ces dons offerts à votre majesté, et moyennant l’intercession si salutaire de la bienheureuse Marie, mère de Dieu, accordez qu’ils soient utiles à notre salut.

Préface de la bienheureuse Vierge Marie Et, en faisant mémoire de la Bse....
Communion

O Marie, très digne Reine du monde, et toujours Vierge, obtenez-nous la paix et le salut, vous qui avez mis au monde le Christ, Seigneur et Sauveur de tous.
Postcommunion

Nous vous en supplions, Seigneur, que l’intercession digne de respect de la glorieuse Marie, votre Mère toujours Vierge, nous vienne en aide, en sorte que sa bonté fasse régner la concorde parmi ceux qu’elle a comblés d’incessants bienfaits et délivrés de tous les périls.


Office

Tout au commun des fêtes de la Bse Vierge Marie sauf ce qui suit :

Leçons des Matines avant 1960.

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Le saint jour de la Pentecôte, les Apôtres, divinement inspirés, parlaient en diverses langues et faisaient beaucoup de prodiges par l’invocation du très auguste nom de Jésus. Or, on rapporte qu’en ce même jour, nombre d’hommes, qui avaient marché sur les traces des saints Prophètes Élie et Elisée, et que Jean-Baptiste, par sa prédication, avait préparés à l’avènement du Christ, ayant reconnu et constaté la vérité des choses, embrassèrent la foi de l’Évangile. Ayant eu le bonheur de jouir des entretiens et de l’intimité de la bienheureuse Vierge Marie, ils commencèrent à la vénérer et à l’aimer tout particulièrement. Les premiers d’entre les Chrétiens, ils construisirent un sanctuaire à la Vierge très pure, sur le mont Carmel, à l’endroit même où Élie avait jadis vu s’élever une nuée, figure de la Vierge.

Cinquième leçon. Ils se réunissaient donc plusieurs fois le jour dans le nouvel oratoire, et honoraient par de pieuses pratiques, des prières et des louanges, la très sainte Vierge, en qualité d’insigne protectrice de leur Ordre. Aussi, commença-t-on dès lors à les appeler partout : les Frères de la Bienheureuse Marie du Mont-Carmel. Non contents de ratifier cette dénomination, les souverains Pontifes accordèrent des indulgences spéciales à ceux qui désigneraient sous ce titre l’Ordre en général et les Frères en particulier. Avec l’honneur de son nom et sa tutélaire bienveillance, la sainte Vierge leur octroya généreusement la marque distinctive d’un scapulaire sacré. Elle le donna au bienheureux Simon, religieux anglais, pour distinguer cet Ordre saint de tous les autres, et le préserver des malheurs à venir. Mais, parce que cet Ordre n’était pas répandu en Europe, on multiplia les instances auprès d’Honorius III, afin qu’il le supprimât. C’est alors que la très bonne et compatissante Vierge Marie apparut pendant la nuit à ce Pape et lui signifia d’accorder sa bienveillance à l’Institut et à ses membres.

Sixième leçon. Ce n’est pas seulement en ce monde que la sainte Vierge a voulu combler de prérogatives un Ordre qui lui est si cher. Une pieuse croyance admet volontiers que, dans l’autre monde aussi (car sa puissance et sa miséricorde étendent en tous lieux leur influence), elle soulage, par un effet de son amour vraiment maternel, ceux de ses enfants qui subissent l’expiation du purgatoire, et les introduit le plus tôt possible dans la patrie céleste, grâce à son intervention, lorsque, enrôlés dans la confrérie du scapulaire, ils ont pratiqué de légères abstinences, récité les quelques prières prescrites et gardé la chasteté, eu égard à leur état de vie. Ainsi comblé de tant et de si grandes faveurs, cet Ordre institua une solennelle Commémoraison de la bienheureuse Vierge Marie, à célébrer perpétuellement chaque année en l’honneur de cette Vierge glorieuse.

Au troisième nocturne. du commun

Lecture du saint Évangile selon saint Luc. Cap. 11, 27-28. 

En ce temps-là : En ce temps-là : Jésus parlait au milieu de la foule et une femme s’écria : « Comme elle est heureuse, la Mère qui t’a mis au monde ». Et le reste.

Homélie de saint Bède le Vénérable. Lib. 4, cap. 49 in Luc. 11

Septième leçon. Cette femme fit bien voir la grandeur de sa dévotion et de sa foi. Tandis que les Scribes et les Pharisiens tentent le Seigneur et blasphèment contre lui, elle reconnaît avec tant de sincérité son incarnation, elle la proclame avec tant d’assurance qu’elle confond tout à la fois la calomnie dont les principaux d’entre les Juifs tâchaient alors de noircir le Fils de Dieu, et la perfidie des hérétiques qui devaient s’élever dans la suite des temps. De même qu’à cette époque les Juifs, blasphémant contre l’ouvrage du Saint-Esprit, niaient que Jésus-Christ fût le vrai Fils de Dieu, consubstantiel au Père ; ainsi les hérétiques devaient-ils plus tard, en niant que Marie, toujours Vierge, eût par l’opération du Saint-Esprit, fourni de sa propre chair au Fils de Dieu la matière de ses membres humains, prétendre qu’il ne faut pas le reconnaître pour le vrai fils de l’homme et de la même substance que sa mère.

Huitième leçon. Mais si la chair que le Verbe de Dieu a prise en s’incarnant, n’est pas formée de celle de la Vierge sa Mère, c’est sans motif qu’on appelle heureux le sein qui l’a porté et les mamelles qui l’ont allaité. L’Apôtre a dit : « Dieu a envoyé son Fils, formé d’une femme soumise à la loi ». Il ne faut pas écouter ceux qui pensent qu’il faut lire : Né d’une femme assujettie à la loi ; mais on doit lire : « Formé d’une femme », parce qu’ayant été conçu dans le sein d’une Vierge, il n’a pas tiré sa chair de rien ; mais de la chair de sa mère. Autrement il ne serait pas appelé avec vérité, fils de l’homme puisqu’il ne tirerait pas son origine de l’humanité. Élevons donc, nous aussi, la voix contre Eutychès, avec l’Église catholique, dont cette femme était la figure, élevons aussi notre esprit au-dessus de la foule, et disons au Sauveur : « Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées ». Car elle est vraiment une Mère heureuse, celle qui, selon l’expression d’un auteur, « a enfanté le Roi qui gouverne dans tous les siècles le ciel et la terre ».

Neuvième leçon. « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » Le Sauveur approuve éminemment ce qu’avait dit cette femme, quand il affirme que non seulement celle qui a mérité d’engendrer corporellement le Verbe de Dieu, mais aussi tous ceux qui s’efforcent de concevoir spirituellement le même Verbe par l’audition de la foi, de l’enfanter et de le nourrir par la pratique des bonnes œuvres, soit dans leur cœur, soit en celui de leur prochain, sont véritablement heureux. Certes, la Mère de Dieu est bienheureuse d’avoir servi dans le temps, et contribué à l’incarnation du Verbe ; mais elle est encore plus heureuse d’avoir mérité, en l’aimant toujours, de le garder en elle éternellement.

A Laudes.

V/. Diffúsa est grátia in lábiis tuis.
V/. La grâce [1] est répandue sur vos lèvres [2].
R/. Proptérea benedíxit te Deus in ætérnum.
R/. C’est pourquoi Dieu vous a bénie pour l’éternité.
Ad Bened. Ant. Caput tuum * ut Carmélus, et comæ cápitis tui sicut púrpura Regis vincta canálibus, allelúia.
Ant. au Benedictus Ta tête * est comme le Carmel ; et les cheveux de ta tête, comme la pourpre d’un roi, liés et teints dans les canaux des teinturiers [3].


Oratio
Prière
Deus, qui beatíssimæ semper Vírginis et Genetrícis tuæ Maríæ singulári título Carméli órdinem decorásti : concéde propítius ; ut, cuius hódie Commemoratiónem sollémni celebrámus offício, eius muníti præsídiis, ad gáudia sempitérna perveníre mereámur : Qui vivis.

Dieu, vous orné l’Ordre du Carmel du titre particulier de la bienheureuse Marie toujours Vierge et votre Mère : accordez-nous, dans votre bonté, que, soutenus de la protection de celle dont nous honorons aujourd’hui solennellement la mémoire, nous méritions de parvenir aux joies éternelles.
Aux Vêpres.
V/. Dignáre me laudáre te, Virgo sacráta.
V/. Rendez-moi digne de vous louer, Vierge sainte [4].
R/. Da mihi virtútem contra hostes tuos.
R/. Donnez-moi de la force contre vos ennemis [5].
Ad Magnificat Ant. Glória Líbani * data est ei, decor Carméli et Saron, allelúia.
Ant. au Magnificat La gloire du Liban * lui a été donnée, la beauté du Carmel et de Saron, alléluia [6].


Oratio
Prière
Deus, qui beatíssimæ semper Vírginis et Genetrícis tuæ Maríæ singulári título Carméli órdinem decorásti : concéde propítius ; ut, cuius hódie Commemoratiónem sollémni celebrámus offício, eius muníti præsídiis, ad gáudia sempitérna perveníre mereámur : Qui vivis.

Dieu, vous orné l’Ordre du Carmel du titre particulier de la bienheureuse Marie toujours Vierge et votre Mère : accordez-nous, dans votre bonté, que, soutenus de la protection de celle dont nous honorons aujourd’hui solennellement la mémoire, nous méritions de parvenir aux joies éternelles.
[1] « Que la grâce, sur les lèvres de Marie, a été belle dans ses très dévotes oraisons et dans ses unions intimes avec Dieu ! On trouve dans l’Évangile sept sentences de Marie qui sont les très douces paroles qu’elle a dites, à savoir deux avec l’Ange, deux avec l’homme et trois avec Dieu : avec l’Ange une parole de pureté et une d’humilité ; avec l’homme une parole de charité à Élisabeth, et un conseil de vérité aux serviteurs de Cana ; avec Dieu une parole de reconnaissance dans son cantique, une parole de plainte amoureuse à Jérusalem, où, depuis trois jours, elle cherchait son Jésus ; enfin, une parole de compassion à Cana. Marie, notre avocate ; redit encore aujourd’hui à son Fils que beaucoup d’entre nous n’ont point le vin de la vie spirituelle ». (Saint Bonaventure).

[2] Ps. 44, 2.

[3] Cant. 7, 5.

[4] St. Éphrem.

[5] Les ennemis de Marie sont les démons et leurs suppôts, qui travaillent à empêcher le règne de son Fils dans les âmes. Ils sont aussi les nôtres.

[6] Is. 35, 2.




La statue miraculeuse de Notre-Dame du Mont-Carmel à Palmi

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Couronné de puissance et de grâce, le Carmel élève sa tête parfumée au-dessus des flots qui baignent le rivage de la terre où se sont accomplis les mystères du salut. Les montagnes de Galilée descendant du Nord, celles de Judée venant du Midi, se joignent en Samarie sur la chaîne assez courte qui tire de lui son nom : elles semblent ainsi faire converger vers lui tous leurs grands souvenirs ; et l’on dirait que par la situation dominante de son promontoire au centre même du littoral sacré, il a pour mission d’annoncer au loin sur la mer d’Occident l’Orient divin qui s’est levé du sein des ténèbres [7].

« Au jour de mon amour, je t’ai introduite de l’Égypte en la terre du Carmel » [8], dit le Seigneur à la fille de Sion, comme si ce seul nom résumait à ses yeux tous les biens de la terre des promesses ; et quand les crimes du peuple élu menacent d’amener la ruine sur la Judée : « J’ai vu le Carmel désert, s’écrie le Prophète, et toutes ses villes détruites au souffle de la fureur de Dieu » [9]. Mais voici qu’au sein de la gentilité une Sion plus aimée succède à la première ; huit siècles à l’avance, Isaïe la reconnaît à la gloire du Liban devenue sienne, à la beauté du Carmel et de Saron qui lui est donnée [10] ; et dans le Cantique sacré les suivantes de l’Épouse, célébrant pour l’Époux celle qui sans retour a ravi son cœur, chantent que « sa tête est comme le Carmel, et sa chevelure comme les fils précieux de la pourpre du roi tressés avec soin dans les eaux colorantes » [11].

La pêche des coquillages fournissant la royale couleur était, en effet, abondante au cap Carmel. Près de là également, et affleurant les pentes de la noble montagne, coulait le Cison, fameux par la victoire de Deborah sur les Chananéens dont il avait roulé les cadavres [12], en attendant que Madian succombât à son tour dans la même plaine où Sisara avait senti la puissance de celle qu’on appelait la Mère en Israël [13]. Présage redoutable pour le funeste serpent de l’Éden : contre Madian Gédéon aussi n’avait marché qu’au nom de la femme terrible comme une armée rangée en bataille [14], et dont le signe avait été pour lui la douce toison rafraîchie par la céleste rosée dans la sécheresse de la terre entière [15]. Et comme si cette plaine glorieuse d’Esdrelon, qui vient mourir au pied du Carmel, ne devait offrir aux horizons de ses divers sommets, aux échos de ses multiples vallées, que les prophétiques figures et les titres variés de la triomphatrice annoncée dès le premier jour du monde : non loin d’Esdrelon quelques défilés conduisent à Béthulie, terreur des Assyriens, qu’illustra Judith, la joie d’Israël et l’honneur de son peuple [16] ; tandis que dans les hauteurs du septentrion se cache Nazareth, blanche cité, fleur de la Galilée [17]. Quand son amour se jouait dans l’affermissement des collines et des monts [18], l’éternelle Sagesse avait en effet choisi le Carmel pour être, aux siècles des figures, l’apanage anticipé de la fille d’Ève qui briserait la tête de l’ancien ennemi. Aussi lorsque le dernier des longs millénaires de l’attente eut commencé de dérouler ses interminables anneaux, quand l’aspiration des nations [19] devenue plus instante obtint du Seigneur l’épanouissement de l’esprit prophétique dont cette époque parut marquée, ce fut au sommet de la montagne prédestinée qu’on vit le père des Prophètes venir dresser sa tente et observer l’horizon.

Les triomphes de David, les gloires de Salomon n’étaient plus ; le sceptre de Juda, brisé par le schisme des dix tribus, menaçait prématurément d’échapper à ses mains ; Baal régnait en Israël. Image de l’aridité des âmes, une sécheresse persistante épuisait partout les sources de la vie. Hommes et animaux près de leurs citernes vides attendaient la mort, lorsque Élie de Thesbé, convoquant tout le peuple sur le Carmel et l’arrachant à ses docteurs de mensonge, rassembla en lui les vœux de cette foule qui représentait le genre humain. Prosterné au faîte du mont le front dans la poussière, raconte l’Écriture même, il dit à son serviteur : « Va, et vois du côté de la mer ». Lui donc étant allé, et ayant regardé, revint dire : « Il n’y a rien ». Élie lui dit : « Retourne ». Et jusqu’à sept fois il fut fait ainsi. Or à la septième fois, voici qu’un petit nuage comme le pied d’un homme s’élevait de la mer [20].

Nuée bénie, sortie de l’amertume des flots et toute de douceur, elle monte, docile au moindre souffle venu du ciel, légère et humble au-dessus du lourd et immense océan ; elle tempère les feux qui brûlaient la terre, enferme en soi le soleil, et rend au monde agonisant la vie, la grâce et la fécondité. Déjà l’envoyé promis, le Fils de l’homme marque en elle son empreinte, et cette empreinte rappelle par sa forme au serpent maudit le talon qui doit l’écraser. Le Prophète, en qui se personnifie l’humanité, sent à cette vue la main de Dieu renouveler sa jeunesse [21] ; sous la bienheureuse pluie qui déjà inonde les vallées, il s’élance au-devant du char portant le roi d’Israël [22]. Il traverse en courant la grande plaine d’Esdrelon, et le terme de sa course est Jezrahel, la ville au nom plein de mystère ; car c’est là, dit Osée, que les enfants d’Israël et de Juda retrouveront un seul chef au grand jour des fils de Dieu [23] qui verra les noces éternelles du Seigneur avec un peuple nouveau [24]. Mais le mystère continue de s’affirmer dans sa divine ampleur. Bientôt Sunam, cité voisine de Jezrahel et patrie de l’Épouse [25], nous montre la Mère dont l’enfant était mort, traverser dans un sens opposé à celui d’Élie la plaine qu’il avait parcourue triomphant sous l’impulsion de l’Esprit-Saint, et derechef monter au Carmel pour implorer la résurrection de ce fils qui là encore nous figurait tous [26].

Déjà cependant le char de feu avait enlevé Élie de cette terre ; aux derniers jours, avant de goûter la mort, il reparaîtra, pour joindre en compagnie d’Hénoch le témoignage des Patriarches et des Prophètes à celui de l’Église, touchant l’Époux né de celle que signifiait la nuée [27]. En attendant, son disciple Élisée, investi du manteau et de l’esprit du père sur les bords du Jourdain, avait aussitôt pris lui-même possession de l’auguste montagne [28] devenue comme la principauté, le titre domanial des enfants des Prophètes, depuis que la Reine des Prophètes s’y était manifestée.

Désormais le Carmel fut sacré pour tous ceux dont les espérances de l’humanité tenaient le regard au-dessus de la terre. Gentils aussi bien que descendants d’Israël, philosophes [29] et princes [30], y vinrent en pèlerins adorer le Dieu sans idole et méditer sur les destinées du monde. Les âmes d’élite de l’Église de l’attente, qui jusque-là erraient déjà nombreuses par les montagnes et dans les solitudes [31], aimèrent à choisir leur lieu de prière et de repos dans les mille grottes que leur ouvraient ses flancs ; car les antiques traditions y remplissaient plus qu’ailleurs de leur majesté le silence des forêts, et la Vierge qui devait enfanter s’y annonçait à ses parfums. Le culte de la douce souveraine de la terre et des cieux fut véritablement à tout jamais fondé dès lors ; et la tribu de ses dévots clients, les ascètes du Carmel, pouvait s’appliquer la parole qui fut dite par Dieu plus tard aux pieux descendants de Réchab : « Il ne manquera point d’homme de cette race pour se tenir devant moi tous les jours » [32].

Lorsqu’enfin les réalités succédèrent aux figures, lorsque le ciel eut répandu sa rosée et que le Juste fut sorti de la nuée [33], bientôt on le vit, son œuvre achevée, remonter vers le Père ; mais il laissait au monde la divine Mère, et il envoyait l’Esprit-Saint à l’Église : et le moindre triomphe de cet Esprit d’amour, qui parlait par les Prophètes autrefois [34], n’était point de révéler Marie aux nouveau-nés de la glorieuse Pentecôte. « Quel ne fut pas, disions-nous alors, le bonheur de ceux des néophytes auxquels il fut donné, en cette heureuse journée, d’approcher d’une si auguste reine, de la Vierge-Mère, à qui il avait été donné de porter dans ses chastes flancs celui qui était l’espérance d’Israël ! Ils contemplèrent les traits de la nouvelle Ève, ils entendirent sa voix, ils éprouvèrent le sentiment filial qu’elle inspire à tous les disciples de Jésus. Dans une autre saison, la sainte Liturgie nous parlera de ces hommes fortunés. Or c’est aujourd’hui que cette annonce est réalisée. Dans les Leçons de la fête, l’Église tout à l’heure nous dira qu’entre tous, les disciples d’Élie et d’Élisée, devenus chrétiens à la première prédication des Apôtres, sentirent croître leur vénération pour la Vierge bénie dont il leur fut loisible de recueillir les paroles si suaves, de goûter l’ineffable intimité. Plus que jamais affectionnés à la montagne où, moins fortunés qu’eux pourtant, leurs pères avaient vécu d’espérance, ils y construisirent, au lieu même d’où Élie avait vu la nuée monter de la mer, un oratoire qui fut dédié dès lors à la très pure Vierge, et leur valut le nom de Frères de la bienheureuse Marie du Mont-Carmel [35].

Au douzième siècle, à la suite de l’établissement du royaume latin de Jérusalem, beaucoup de pèlerins d’Europe venant augmenter le nombre des solitaires de la sainte montagne, il parut bon de donner à leur vie, jusque-là plus érémitique que conventuelle, une forme mieux en rapport avec les habitudes des Occidentaux ; ce fut alors que le légat Aimeric Malafaida, patriarche d’Antioche, les réunit en communauté sous l’autorité de saint Berthold qui, le premier, reçut à cette occasion le titre de Prieur général. Le Bienheureux Albert, patriarche de Jérusalem et également légat apostolique, acheva dans les premières années du siècle suivant l’œuvre d’Aimeric, en donnant une Règle fixe à l’Ordre qui commença de se répandre en Chypre, en Sicile et dans les pays d’au delà de la mer, favorisé par les princes et les chevaliers revenus de Terre Sainte. Bientôt même, Dieu abandonnant les chrétiens d’Orient au châtiment mérité par leurs fautes, les représailles des Sarrasins victorieux devinrent telles en ce siècle de malheur pour la Palestine, qu’une assemblée plénière, tenue au Carmel sous Alain le Breton, décréta l’émigration totale, ne laissant à la garde du berceau de l’Ordre que quelques affamés du martyre. L’année même où elle se consommait (1245), Simon Stock fut élu général dans le premier Chapitre d’Occident, réuni à Aylesford en Angleterre.

Simon était désigné à ce choix par les luttes heureuses qu’il avait précédemment soutenues pour la reconnaissance de l’Ordre, que nombre de prélats, s’appuyant des récentes décisions du concile de Latran, rejetaient comme nouveau en Europe. Notre-Dame même avait alors pris en mains la cause des Frères, et obtenu d’Honorius III le décret de confirmation qui fut l’origine première de la fête de ce jour. Or, ce n’était là ni le commencement, ni la fin des faveurs de la très douce Vierge pour la famille qui si longtemps avait vécu comme à l’ombre de la nuée mystérieuse, obscure comme elle dans son humilité, sans vautre lien ni prétention que l’imitation de ses œuvres cachées et la commune contemplation de sa gloire. Elle-même avait voulu sa sortie du milieu d’un peuple infidèle, comme avant la fin de ce même siècle treizième, elle donnera ordre à ses Anges de transporter en terre catholique sa bénie maison de Nazareth. Que les hommes d’alors, que les historiens de nos temps à vue toujours si courte en aient eu ou non la pensée : les deux translations s’appelaient, comme elles se complètent et s’expliquent mutuellement, comme l’une et l’autre vont être pour notre Europe le point de départ des plus insignes faveurs du ciel.

Dans la nuit du 15 au 16 juillet de l’année 1251, la gracieuse souveraine du Carmel confirmait à ses fils par un signe extérieur le droit de cité qu’elle leur avait obtenu en ces régions nouvelles où les amenait leur exode ; maîtresse et mère de tout l’Ordre religieux, elle leur conférait de ses augustes mains le scapulaire, vêtement distinctif jusque-là de la plus grande et de la plus ancienne des familles religieuses de l’Occident. Saint Simon Stock qui recevait de la Mère de Dieu cet insigne, ennobli encore par le contact de ses doigts sacrés, l’entendait en même temps lui dire : « Quiconque mourra dans cet habit, ne souffrira point les flammes éternelles ».

Mais ce n’était point seulement contre le feu sans fin de l’abîme, que devait s’exercer en faveur de ceux qui porteraient le pieux habit la toute-puissance suppliante de la divine Mère. En 1316, lorsque de toutes les âmes saintes s’élevaient au ciel d’ardentes prières pour obtenir à l’Église la cessation du veuvage désastreux et prolongé qui avait suivi la mort de Clément V, la Reine des Saints se montrait à Jacques d’Euze que le monde allait saluer bientôt du nom de Jean XXII ; elle lui annonçait sa prochaine élévation au pontificat suprême, et en même temps lui recommandait de publier le privilège d’une prompte délivrance du purgatoire qu’elle avait obtenu de son Fils divin pour ses enfants du Carmel. « Moi leur Mère, je descendrai par grâce vers eux le samedi qui suivra leur mort, et tous ceux que je trouverai dans le purgatoire je les délivrerai et les emmènerai à la montagne de l’éternelle vie ». Ce sont les propres paroles de Notre-Dame, citées par Jean XXII dans la bulle où il en rend témoignage, et qui fut dite sabbatine en raison du jour désigné par la glorieuse libératrice comme celui où s’exercerait le miséricordieux privilège.

Nous n’ignorons point les tentatives faites dans le but d’ébranler l’authenticité de ces concessions du ciel ; mais le temps, qui nous est si étroitement mesuré, ne nous permet pas de suivre dans leurs détails infinis ces luttes stériles. L’attaque du principal des adversaires, le trop renommé Launoy, fut condamnée par le Siège apostolique ; et après comme avant ces contradictions, les Pontifes romains confirmèrent maintes fois de leur autorité suprême, autant qu’il en pouvait être besoin, la substance et la lettre même des précieuses promesses. On trouvera dans les ouvrages spéciaux l’énumération des nombreuses indulgences par lesquelles ils voulurent enrichir toujours plus la famille du Carmel, et faire écho de cette terre à la faveur dont elle jouit au ciel.

La munificence de Marie, la pieuse gratitude de ses fils pour l’hospitalité que leur donnait l’Occident, l’autorité enfin des successeurs de Pierre, rendirent bientôt ces richesses spirituelles accessibles au peuple entier des chrétiens, par l’institution de la Confrérie du saint Scapulaire qui fait entrer ses membres en participation des mérites et privilèges de tout l’Ordre des Carmes. Qui dira les grâces, souvent merveilleuses, obtenues par l’humble vêtement ? Qui pourrait compter aujourd’hui les fidèles enrôlés dans la milice sainte ? Lorsque Benoît XIII, au XVIIIe siècle, étendit la fête du 16 juillet à l’Église entière, il ne fit pour ainsi dire que consacrer officiellement l’universalité de fait que le culte de la Reine du Carmel avait conquise presque partout dès lors.

Reine du Carmel, agréez les vœux de l’Église de la terre qui aujourd’hui vous dédie ses chants. Quand le monde gémissait dans l’angoisse d’une attente sans fin, vous étiez déjà son espoir. Bien impuissant encore à pénétrer vos grandeurs, il aimait pourtant, sous ce règne des figures, à vous parer des plus nobles symboles ; la reconnaissance anticipée aidait en lui l’admiration à vous former comme une auréole surhumaine de toutes les notions de beauté, de force et de grâce que lui suggérait la vue des sites les plus enchanteurs, des plaines en rieurs, des cimes boisées, des vallées fertiles, de ce Carmel principalement dont le nom signifie plantation du Seigneur. Sur son sommet, nos pères, qui savaient que la Sagesse a son trône dans la nue [36], hâtèrent de leurs désirs ardents l’arrivée du signe sauveur [37] ; c’est là qu’à leurs prières fut enfin donné ce que l’Écriture nomme la science parfaite, ce qu’elle désigne comme la connaissance des grandes routes des nuées [38]. Et quand Celui qui fait son char [39] et son palais [40] de l’obscurité de la nue, se fut dans un avenir moins éloigné manifesté par elle à l’œil exercé du père des Prophètes, on vit les plus saints personnages de l’humanité se réunir en troupe d’élite dans les solitudes de la montagne bénie, comme autrefois Israël au désert, pour observer les moindres mouvements de la nuée mystérieuse [41], recevoir d’elle leur unique direction dans les sentiers de cette vie, leur seule lumière dans la longue nuit de l’attente [42].
O Marie, qui dès lors présidiez ainsi aux veilles des armées du Seigneur, qui jamais ne leur fîtes un seul jour défaut [43] : depuis qu’en toute vérité Dieu est par vous descendu [44], ce n’est plus seulement le pays de Judée, mais toute la terre, que vous couvrez comme une nuée répandant l’abondance et les bénédictions [45]. Vos antiques clients, les fils des Prophètes, en firent l’heureuse expérience, lorsque, la terre des promesses devenue infidèle, ils durent songer un jour à transplanter sous d’autres cieux leurs coutumes et leurs traditions ; ils constatèrent alors que jusqu’en notre extrême Occident la nuée du Carmel avait versé sa rosée fécondante, que partout aussi sa protection leur restait acquise. Cette fête, ô Mère divine, est l’authentique monument de leur reconnaissance, accrue encore par les bienfaits nouveaux dont votre munificence accompagna cet autre exode des derniers restes d’Israël. Et nous les fils de la vieille Europe, c’est à bon droit que nous faisons écho à l’expression de leur pieuse allégresse ; car depuis que leurs tentes se sont posées autour des collines où sur Pierre est bâtie la nouvelle Sion, la nuée s’est épanchée de toutes parts en pluies plus que jamais précieuses [46], refoulant à l’abîme les flammes éternelles, éteignant les feux du séjour de l’expiation.

En même temps donc que nous joignons pour vous notre reconnaissance à la leur, daignez, Mère de la divine grâce, acquitter envers eux la dette de notre gratitude. Protégez-les toujours. Gardez-les dans nos temps malheureux où les sévices du Sarrasin sont dépassés, en résultats de mort, par l’hypocrisie calculée des modernes persécuteurs. Que non seulement la vieille tige garde la vie dans ses racines profondes, mais que ses vénérables rameaux saluent sans cesse l’accession de nouvelles branches portant comme leurs aînées, ô Marie, les fleurs et les fruits qui vous plaisent. Maintenez au cœur des fils l’esprit de retraite et de divine contemplation qui fut celui de leurs pères à l’ombre de la nue ; faites que leurs sœurs aussi restent fidèles aux traditions de tant de nobles devancières, sous tous les cieux où l’Esprit les a multipliées pour en même temps conjurer l’orage et attirer les bénédictions qui descendent de la nuée mystérieuse. Puissent les austères parfums de la sainte montagne continuer d’assainir autour d’elle l’air que tant de miasmes corrompent ; puisse le Carmel offrir toujours à l’Époux le type des beautés qu’il aime à trouver en sa bien-aimée !

 [7] Luc. I, 78-79.

[8] Jerem. II, 2-7.

[9] Ibid. IV, 26.

[10] Isai. XXXV, 2.

[11] Cant. VII, 5.

[12] Judic. V, 21.

[13] Ibid. 7.

[14] Cant. VI, 3, 9.

[15] Judic. VII, 36-40.

[16] Judith, XV, 10.

[17] Hieron. Epist. XLVI, Paulae et Eustochii ad Marcellam.

[18] Prov. VIII, 22-31.

[19] Gen. XLIX, 10.

[20] III Reg. XVIII.

[21] Psalm. CII, 5.

[22] III Reg. XVIII, 46.

[23] Ose. I, 11.

[24] Ibid. 11, 14-24.

[25] Cant. VI, 12 ; III Reg. 1, 3.

[26] IV Reg. IV, 8-37.

[27] Apoc. XI, 7.

[28] IV Reg. II, 25.

[29] Jamblic. Vita Pythagor. III.

[30] Tacit. Hist. II, LXXVIII.

[31] Heb. XI, 38.

[32] Jerem. XXXV, 19.

[33] Isai. XLV, 8.

[34] Symbol. Constantinop.

[35] Lectiones IIi Nocturni.

[36] Eccli. XXIV, 7.

[37] Ibid. XLIII, 24.

[38] Job. XXXVII, 16.

[39] Psalm. CIII, 3.

[40] III Reg. VIII, 12.

[41] Num. IX, 15-23.

[42] Psalm. CIV, 39.

[43] Exod. XIII, 22.

[44] Ibid. XXXIV, 5.

[45] Eccli. XXIV, 6.

[46] Ézech. XXXIV, 26.


Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Aujourd’hui toute l’Église latine s’unit aux Frères de la bienheureuse Vierge du Mont-Carmel, pour célébrer la munificence de la Mère de Dieu envers cet Ordre qui lui est dédié.

Les origines de cette insigne famille religieuse, qui a donné à l’Église un grand nombre de saints, entre autres saint André Corsini, saint Albert, sainte Madeleine de Pazzi, sainte Thérèse, etc., sont connues. Un peu avant 1185, un prêtre calabrais, ayant été l’objet d’une révélation d’Élie, — ainsi du moins l’affirmait-il, — gravit le Mont-Carmel et s’employa à restaurer un antique monastère (il y en avait trois autres) dont restaient seules les ruines. Ante aliquot annos — écrivait en 1185 le prêtre Jean de Pathmos—quidam monachus, dignitate sacerdos, capillitio albus, e Calabria oriundus, ex Prophetæ revelatione, in montem appellans, ea loca, monasterii nempe reliquias, vallo perparvo cinxit et turri ædificata, temploque non ingenti extructo, fratribus ferme decem collectis, etiam nunc sanctum illum ambitum colit [47].

Le nouvel institut prospéra et, quoique le dernier venu, il put heureusement se greffer à la grande tradition plusieurs fois séculaire de la vie monastique, que des cénobites orientaux et des moines bénédictins avaient menée sur le Carmel. Albert, patriarche de Jérusalem, donna quelques règles de vie à ces ermites qui vivaient alors sous un prévôt nommé Brocard, règles qui ensuite furent approuvées, en même temps que la récente institution, par Honorius III et par Grégoire IX.

La fête de la Commémoration de la bienheureuse Vierge du Mont-Carmel, avec le rite double-majeur, fut introduite dans le Calendrier beaucoup plus tard, par Benoît XIII.

L’introït est emprunté à la fête de sainte Agathe et semble être une version d’un texte grec. En effet, il a pénétré aussi dans le Missel Ambrosien, mais avec quelques variantes. « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur, en célébrant la fête en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie, dont la solennité réjouit aussi les anges qui en louent le Fils de Dieu ». Suit le premier verset du psaume 44.

Marie est appelée dans la liturgie causa nostræ lætitiæ, parce que son Enfantement sacro-saint a réparé les pertes et la tristesse occasionnées par le péché. Au ciel les Anges se réjouissent, parce qu’ils sont entrés en possession de leur Reine qui, par sa Maternité envers tous les chrétiens, comblera les vides produits dans les chœurs célestes par l’apostasie des anges rebelles. Sur la terre, toute l’Église militante se réjouit, parce que, au moyen de Marie, elle a obtenu Jésus, le fruit béni du sein virginal, qui neutralise le poison absorbé avec l’autre fruit présenté jadis par Ève à Adam.

Voici la collecte : « Seigneur, qui avez voulu honorer l’Ordre du Carmel en lui donnant le nom de Marie votre Mère elle-même, faites que, aidés par celle dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire solennelle, nous arrivions aux joies célestes ».

La première lecture est la même que pour la messe vigiliale de l’Immaculée Conception, le 7 décembre.

Le répons-graduel est commun à la fête de la Visitation, le 2 juillet. Le verset alléluiatique est spécial. « Alléluia. Par vous, ô Mère de Dieu, nous a été restituée la vie que nous avions perdue ; en effet, vous avez reçu du Ciel votre Fils et vous avez donné le jour au Sauveur du monde ».

La lecture évangélique est tirée de saint Luc (XI, 27-28), et fait partie de celle qui est assignée au troisième dimanche de Carême, jour où la station est fixée dans la basilique Mariale de l’Agro Verano. Une femme, admirant l’éloquence et la puissance de Jésus, bénit celle qui l’a engendré et allaité petit enfant. Le Sauveur, qui veut rendre plus spirituelle cette admiration enthousiaste, révèle mystérieusement la source intime de toute la grandeur et de la sublimité de la sainte Vierge : Bienheureux ceux qui reçoivent et gardent dans leur cœur le Verbe de Dieu !

Le verset pour l’offertoire a été adapté d’un texte de Jérémie (XVIII, 20) : « Souvenez-vous de nous, ô Vierge et Mère, en présence de Dieu. Parlez en notre faveur et écartez de nous son courroux ».

La Vierge s’est trouvée déjà une première fois en présence de Dieu dans le rôle d’Avocate quand elle assista à l’agonie de son Fils au pied de la Croix. Maintenant Marie est au ciel devant le trône de Dieu, et, avec Jésus, semper vivens interpellat pro nobis, elle plaide notre cause.

Suit la collecte sur les offrandes : « Sanctifiez, Seigneur, ces oblations ; et, par le puissant patronage de Marie, Mère de Dieu, faites qu’elles deviennent pour nous un gage de salut ». Ce ne sont pas tant les offrandes en soi qui doivent être sanctifiées, que les intimes dispositions du sacrificateur, afin que le Sacrifice eucharistique soit fructueux pour ceux qui, avec une foi sincère, y participent.

Voici l’antienne pour la Communion des fidèles : « O très digne Reine du monde, et toujours Vierge, Marie ! Intercédez pour notre paix et notre salut, vous qui avez donné le jour au Christ, Seigneur et Sauveur de tous ».

Marie est la Reine du monde, parce qu’elle est corédemptrice du genre humain avec Jésus et par Jésus, à qui après sa résurrection fut conférée par le Père omnis potestas in cælo et in terra.

Suit la prière d’action de grâces : « Que la vénérable intercession de votre glorieuse Mère la Vierge Marie nous protège. Seigneur, et comme elle ne cesse de nous combler de ses faveurs, ainsi délivrez-nous de tout péril, et, à cause d’elle, établissez entre nous la concorde ».

La concorde fraternelle est un des plus grands biens des communautés, et constitue une faveur spéciale de Dieu ; pour obtenir cette faveur et pour la conserver, il faut de grandes vertus, de grands renoncements et de grands sacrifices.

 [47] Act. SS. Apr. I, 775.


Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

« Ta tête est comme le Carmel ».

1. Notre-Dame du Mont-Carmel. — C’est aujourd’hui la grande fête de l’ordre des Carmes. Sur le mont Carmel vivait une communauté de solitaires qui, par les soins de saint Berthold, vers 1150, fut constituée en ordre religieux mieux adapté aux coutumes de l’Occident. Fuyant devant les persécutions des Sarrasins, les moines émigrèrent plus tard en Europe. Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1225, la Très Sainte Vierge ordonna au pape Honorius III d’approuver leur ordre (leçon du bréviaire). Les persécutions ne cessant de s’abattre sur ces religieux, saint Simon Stock, leur sixième général, implora de Marie un signe particulier de sa protection. Le 16 juillet 1251, la Très Sainte Vierge lui désigna le scapulaire comme insigne spécial de son maternel amour. De là le nom de fête du scapulaire donné à la fête de ce jour.

Le scapulaire est un vêtement commun à de nombreuses congrégations religieuses, mais particulièrement distinctif de l’ordre des Carmes. On impose aussi le scapulaire, un scapulaire de forme réduite, aux gens du monde afin de leur permettre de participer aux grandes grâces qui y sont attachées, le privilège sabbatin entre autres. Dans sa bulle dite sabbatine, le pape Jean XXII affirme que ceux qui portent le scapulaire seront vite délivrés des flammes du purgatoire, le samedi notamment qui suivra leur mort. Les avantages du privilège sabbatin ont encore été confirmés par la Sacrée Congrégation des Indulgences, le 4 juillet 1908.

Pratique. L’habit de la très sainte Mère de Dieu nous rappelle le devoir pour nous, chrétiens, de pratiquer l’apostolat du vêtement en face des extravagances de la mode. Le vêtement est un symbole chez celui qui le porte. Qu’à l’image de son cœur, la mise du chrétien soit simple et décente, et que les gens du monde puissent juger d’après son extérieur de ses dispositions intérieures.

2. Messe (Gaudeamus). — La messe est en partie composée de textes tirés du commun (Évangile) et en partie de textes propres. Nous commençons par un chant d’allégresse : nous célébrons la fête de Marie ; les anges eux-mêmes y prennent part dans le ciel (Introït) ; l’Église chante en même temps l’épithalame du psaume 44e : l’arrivée du prêtre somptueusement paré représente le cortège nuptial de la céleste épouse. (Cet introït, souvent répété dans le cycle liturgique, provient de la liturgie grecque). Dans la leçon, Marie nous fait elle-même entendre ses enseignements ; elle nous redit son rôle protecteur : « Je suis la Mère du pur amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance... Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits ». L’Évangile renferme le passage bien connu des messes mariales où Jésus proclame bienheureuse sa Mère ; mais heureux également ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la pratiquent ! Exceptionnellement l’Offertoire et la Communion sont deux prières à la Très Sainte Vierge composées par l’Église. L’offertoire en particulier est une véritable prière d’oblation : « Souvenez-vous, Vierge Mère, d’intercéder pour nous auprès de Dieu... » — Ceux qui possèdent un Petit Office de la Sainte Vierge peuvent aujourd’hui le réciter en entier en union avec l’Église.

SOURCE : http://www.introibo.fr/16-07-Notre-Dame-du-Mont-Carmel


LA VIERGE MARIE DANS NOTRE VIE 
 
Spiritualité mariale du Carmel

INTRODUCTION 
 
L'une des notes caractéristiques de la spiritualité du Carmel est la présence de la Vierge Marie dans notre vie, la communion avec sa personne, l'imitation de ses vertus, le culte de spéciale vénération qui lui est rendu. Le Carmel, selon une expression médiévale, est "entièrement à Marie". 

Il ne s'agit donc pas d'une note secondaire du charisme, mais de l'une des expressions les plus intimes et les plus chères de notre tradition. 

Le Chapitre 3 de la Première Partie des Constitutions se présente comme une nouveauté importante dans la législation des Carmélites Déchaussées. Pour la première fois, un thème de fondement spirituel aussi important que l'esprit marial de l'Ordre reçoit une place de choix et donne forme, par de brèves touches synthétiques, au sens global de la consécration religieuse et de la vie contemplative des Carmélites Déchaussées. IL ne fait aucun doute que la conscience de l'esprit marial de l'Ordre a toujours été vive dans le Carmel. Mais la richesse doctrinale du Concile Vatican II quant à la place de Marie dans le mystère du Christ et de l'Eglise, ainsi que les orientations de quelques documents post-conciliaires, spécialement l'Exhortation de Paul VI Marialis Cultus, aient offert aux textes législatifs la possibilité d'un traitement adéquat de l'un des points de base de notre spiritualité. 

Ce Chapitre 3, bien que bref, nous propose une excellente synthèse d'histoire et de spiritualité mariales, traçant le modèle d'une consécration religieuse qui doit être, selon la plus pure tradition du Carmel, une imitation de Marie. Méditant la Parole de Dieu, il indique le point de convergence entre la spiritualité carmélitaine et l'imitation de Marie qui "méditait toutes ces choses dans son coeur" (cf Lc 2,19.51). Ce texte, selon une tradition ininterrompue d'amour et de vénération envers Notre-Dame, concentre cette consécration spéciale au service et au culte de la Vierge qui caractérise le Carmel, dans la célébration liturgique et la dévotion personnelle et communautaire. 

Le début du n° 53 des Constitutions résume bien les motifs et les aspects de cette vie mariale: 

"Appelées à faire partie de l'Ordre de la bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel, les carmélites déchaussées appartiennent à une famille consacrée particulièrement à l'amour et au culte de la sainte Mère de Dieu, et tendre à la perfection évangélique en communion avec elle". 

Nous pouvons en tirer les phrases clés qui seront développées tout an long de ce commentaire. 

"L'Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel": dans ce titre est explicitement affirmé le sens plein de notre identité comme Ordre lié à Marie. "Le Carmel est totalement marial" (Léon XIII), comme le reconnaît 1'Église. 

La présence de la Vierge dans nos communautés accroît notre "esprit de famille" par la constante et commune référence à la Vierge, présence maternelle au milieu de ses enfants; le don de nous-mêmes à son amour et à son culte, en vertu d'une consécration toute spéciale, détermine l'intensité du culte marial, à l'intérieur de la plus pure tradition liturgique et spirituelle de l'Eglise, particulièrement bien remise en évidence par les orientations du dernier Concile. 

La consécration religieuse et la vie chrétienne vécues dans le Carmel ont pour but, selon la spiritualité de l'Ordre, la perfection de la charité, de l'amour de Dieu et du prochain; la marche vers la sainteté qui caractérise notre vie a, en Marie, non seulement le modèle le plus élevé mais aussi la compagnie la plus efficace; notre vie carmélitaine possède en l'amour de la Vierge son exemple le plus signifiant; en outre, la doctrine et l'expérience de nos Saints montrent que Marie est la Mère gui accompagne notre cheminement dans la vie spirituelle pour que, avec son aide, nous parvenions "au sommet du Mont de la perfection qui est le Christ". 

L'empreinte mariale, si présente à notre histoire et à notre spiritualité, doit se manifester par une vie qui reflète à travers ses enfants la présence vivante de la Mère. Cette dernière imprime à nos communautés un caractère de profondeur spirituelle, de simplicité personnelle et communautaire, d'harmonie et de charité, du fait que nous désirons imiter les attitudes les plus caractéristiques de la vie de la Vierge, que Paul VI a résumées dans une belle page de Marialis Cultus n° 57. 

Parmi les caractéristiques de la Carmélite Déchaussée, il est mentionné l'esprit d'oraison et de contemplation. En Marie, ces caractéristiques sont des attitudes permanentes: méditation de 1'Écriture, mémoire des merveilles de Dieu dans son histoire personnelle et dans celle de son peuple, communion attentive aux mystères de son Fils. Telle est bien aussi une constante du Carmel thérésien: s'identifier le plus parfaitement possible aux sentiments et à l'oeuvre du Christ et de son Esprit. En d'autres termes, la dimension ecclésiale de notre vocation contemplative trouve en Marie son degré le plus élevé, qu'il s'agisse de sa consécration totale à sa mission maternelle envers l'Église (sur terre et maintenant au ciel) ou du caractère caché et fécond du service de l'oraison et de la communion avec le Christ pour l'Église: fervente intercession pour le salut de tous les hommes et invocation constante de l'envoi de l'Esprit-Saint en une continuelle Pentecôte. 

L'abnégation évangélique elle-même doit avoir un caractère marial: en sa qualité de première disciple du Seigneur, elle est le modèle de l'abnégation évangélique: Elle exercice en effet les attitudes du disciple si soulignées par la spiritualité mariale des Saints du Carmel: l'humilité, l'obéissance à la volonté du Père, la pauvreté, l'oubli de soi, le service désintéressé, la communion aux souffrances du Christ pour son Corps qui est l'Église. L'abnégation évangélique de Marie, Immaculée et Sainte, est centrée sur l'essentiel, intérieure; de même pour nous, sans nous détourner de l'essentiel, nous devons nous mortifier volontairement, choisir l'austérité, opter pour le refus de tout ce qui pourrait obscurcir le sens totalement marial d'une vie qui tend à la pureté du coeur. 

Par ces quelques traits doctrinaux, énoncés par les Constitutions et présents dans la féconde tradition spirituelle de l'Ordre, c'est tout le sens de notre vocation carmélitaine qui est globalement présenté. Nous y retrouvons cette note mariale qui est demeurée inchangée dans l'histoire de notre famille religieuse et qui est même allée en s'enrichissant, spécialement à travers la vie des témoins les plus éminents de notre vocation. 



I. - LA SPIRITUALITÉ MARIALE DE L'ORDRE 

Le n° 54 des Constitutions présente, en son texte et en ses notes, une synthèse de la spiritualité mariale de l'Ordre, dans ses origines que dans l'expérience de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix. Un texte législatif, sobre et dense, ne pouvait tracer d'une autre manière les lignes maîtresses d'une histoire.

1. Aux origines de notre dévotion mariale 

Trois mots résument les traits les plus sûrs qui ont marqué notre spiritualité mariale aux origines: le lieu du Mont-Carmel, le nom marial de l'Ordre, la mention explicite de la consécration de l'Ordre au service de la Vierge. 

a. Le lieu : une chapelle en l'honneur de la Vierge Marie sur le Mont Carmel 

Un pèlerin anonyme des débuts du XIII siècle nous donne dans un document sur les pèlerinages en Terre Sainte le premier témoignage historique marial concernant l'Ordre en parlant d'"une belle petite église de Notre-Dame" (que les ermites latins, appelés "frères du Carmel"), avaient dans le Wadi 'ain es-Siah; une autre rédaction du même manuscrit parle d'une "église de Notre-Dame". 

Par la suite, le titre de la Vierge sera donné à tout le monastère lorsque la chapelle sera agrandie notablement, comme il apparaît dans divers documents anciens (cf Bullarium Carmelitanum, I, pp. 4 et 28). Ce fait primordial de la chapelle du Mont Carmel dédiée à la Mère de Dieu est significatif, car c'est de là que la plus ancienne dévotion des Carmes envers la Vierge tire son origine. Une petite chapelle érigée en son honneur, et probablement ornée de son image, indique que les ermites du Mont Carmel voulaient vivre entièrement à la suite du Christ sous le regard d'amour de la Vierge Mère; c'est elle qui préside à la naissance d'une nouvelle expérience ecclésiale. De là le fait qu'on la reconnaît comme Patronne, selon les paroles du Général Pierre de Millaud au roi d'Angleterre Edouard I à propos de la Vierge Marie ("à la louange et à la gloire de laquelle l'Ordre lui-même a été fondé spécialement": cf ibidem, 606-607). Affirmation que la tradition postérieure confirmera constamment.

b. Le nom : "Frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel

. Tel est le titre de l'Ordre tel qu'il apparaît dans quelques documents pontificaux, comme la Bulle d'Innocent IV Ex parte dilectorum" I-1252 : "De la part des fils aimés, les ermites frères de l'Ordre de Sainte Marie du Mont Carmel"... (Analecta Ordinis Carmelitarum 2 (1911-1912) p.128). Dans un document postérieur (20-2-1233), Urbain IV, dans la Bulle Quoniam, ut ait, fait référence au "Prieur Provincial de l'Ordre de la Bienheureuse Marie du Mont Carmel en Terre Sainte" et ajoute que "sur le Mont Carmel se trouve le lieu de l'origine de cet Ordre où va s'édifier un nouveau monastère en l'honneur de Dieu et de la glorieuse Vierge sa Patronne" (Bullarium Carmelitanum I, p.88). 

Ce nom, qui est signe de familiarité et d'intimité avec la Vierge, a été reconnu par l'Église et sera par la suite source de spiritualité pour les auteurs carmélitains postérieurs, qui parleront de "patronage de la Vierge" et de sa qualité de "Soeur" des Carmes.

c. La consécration à la Vierge 

Le Carmel professe sa totale consécration à la Vierge Marie dans son engagement total au service de Jésus-Christ comme Seigneur de la Terre Sainte, selon le sens de "suite" et de service que présente la Règle dans son contexte historique et géographique. C'est ce que manifeste un texte législatif ancien du Chapitre de Montpellier tenu en 1287: "Nous implorons l'intercession de la glorieuse Vierge Marie, Mère de Dieu, à la suite et en l'honneur de laquelle a été fondée notre religion du Mont-Carmel" (cf Acta del Capitolo Generale de Montpellier, Acta cap.gen., Ed. Wessels-Zimmermann, Roma, 1912, p. 7). Cette consécration spéciale, qui est liée au souvenir de la "suite du Christ", aura une conséquence logique dans la formule de la profession qui inclura la mention explicite de la Vierge Marie.
 
2. Une tradition spirituelle vivante

Parmi les données historiques évoquées et qui appartiennent aux origines de l'expérience mariale du Carmel, les Constitutions signalent les éléments les plus significatifs de la spiritualité mariale de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix. Cependant nous pouvons condenser en quelques orientations la richesse doctrinale de l'esprit marial de l'Ordre, tel qu'il a été vécu depuis les origines et tel qu'il a été enrichi par la dévotion et les écrits spirituels de quelques carmes insignes.

a. Les titres d'amour et de vénération 

On peut affirmer que la tradition carmélitaine ancienne a exprimé les liens d'amour avec la Vierge à travers une série de titres relatifs au mystère de Marie, mais perçus avec une saveur spéciale à partir de l'expérience du Carmel. Ainsi, aux origines, prédomine la dénomination de "Patronne de l'Ordre", mais l'expression plus douce de "Mère" va son chemin, comme il ressort de formules anciennes des Chapitres et des Constitutions: "En l'honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la glorieuse Vierge, Mère de notre Ordre du Carmel"; "Pour la louange de Dieu et de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère" (Constitutions de 1369). 

Dans l'ancienne Flos Carmeli, il est parlé de "douce Mère" ("Mater mitis") et Jean de Chimineto parle de Marie comme "source de miséricordes et Notre Mère". Ces deux appellations sont en relation avec le mystère de la Vierge Mère dans l'extension de sa maternité à tous les hommes. A ces titres, il faut ajouter celui de "Soeur", assumé par les Carmes du XIV siècle dans la littérature dévotionnelle qui raconte les origines de l'Ordre avec les ermites du Mont Carmel. 

D'un autre point de vue doctrinal, dans la contemplation du mystère de la Vierge, les Carmes ont mis en relief sa Virginité, admirant en elle le modèle du choix d'une vie virginale dans le Carmel et sa relation avec la contemplation. Pour les mêmes raisons, les Carmes ont toujours pris part parmi les défenseurs de l'Immaculée Conception de la Vierge, au cours des controverses du Moyen Age, soit au niveau de la théologie, ou soit par l'introduction de cette fête dans le calendrier de l'Ordre qui la célèbre avec une particulière dévotion. De là l'insistance des auteurs carmes sur la contemplation filiale de la Vierge très pure et l'engagement à l'imiter dans cette attitude spirituelle, représentée symboliquement par la cape blanche, vêtement traditionnel.

b. Privilèges marials de l'Ordre 

L'histoire et la spiritualité mariale de l'Ordre, surtout durant les XIV-XVI siècles, vont en s'enrichissant de motifs dévotionnels qui développent la tradition historique primitive. La Vierge Marie est l'authentique Protectrice de l'Ordre dans les moments difficiles de son évolution et de son expansion en Occident. Le Catalogue des Saints Carmes a recueilli la vision que le Général de l'Ordre, Simon Stocka eue vers l'an 1251 lorsque la Vierge lui apparut et lui remit l'habit de l'Ordre assurant le salut éternel pour tous ceux qui le porteraient avec dévotion. Il est attribué au Pape Jean XXII un document communément appelé Bulle Sabbatine (3 mars 1322) et dans lequel est relatée la vision de la Vierge qui lui promettait sa protection personnelle en échange de l'aide qu'il donnerait aux Carmes; la Bulle fait allusion au privilège d'une libération des peines du Purgatoire pour tous ceux qui auront porté dignement le Saint Scapulaire: moyennant l'intercession de la Vierge, ils seront délivrés le samedi suivant leur mort. 

Ces deux faits ont polarisé l'attention populaire sur la dévotion mariale proposée par les Carmes et ont monopolisé, en un certain sens, la vision spirituelle que l'Ordre a eue du mystère de Marie. 

Depuis le XIV siècle, l'Ordre a voulu célébrer, par une fête spéciale, la commémoration solennelle de la Vierge Marie du Mont-Carmel, les grâces reçues de la Vierge; cette fête avait pour but de rappeler la protection de Marie et de manifester l'action de grâces de l'Ordre. Dans le choix de la date a influé, comme on sait, l'approbation partielle de l'Ordre obtenue au Concile de Lyon II, le 17 juillet 1274, alors que l'Ordre était en danger de disparaître. Ultérieurement, la date du 16 juillet a été considérée comme la date de l'apparition de la Vierge à saint Simon Stock et le souvenir de la protection de la Vierge s'est concentré dans la gratitude particulière pour ce qui constitue la somme et le résumé de l'amour de la Vierge pour les Carmes : le Saint Scapulaire. 

c. Spiritualité mariale de l'Ordre : Marie modèle et Mère 

Une note caractéristique de l'attitude des Carmes envers la Vierge Marie est le désir d'imiter ses vertus à l'intérieur de leur vocation religieuse. Déjà le théologien carme bien connu Jean Baconthorp (1294-1348) avait essayé de faire un parallèle entre la vie du carme et la vie de la Vierge Marie, dans son commentaire de la Règle; il s'agissait d'un principe exégétique de grande importance, car il centre la dévotion sur l'imitation. Un autre grand mariologue, Arnold Botius (1445-1499), a magnifié dans son oeuvre, à propos du Patronage marial de l'Ordre, le sens d'intimité avec la Vierge, la filiation spéciale du carme, la communion des biens avec la Mère, le sens de la "fraternité" avec elle. Le bienheureux Baptiste Mantouan (1447-1516), dans sa production poétique, est un chantre insigne de la Vierge. Fidèles interprètes de la tradition carmélitaine, le P. Michel de Saint-Augustin (1621-1684) et sa dirigée Marie de Sainte-Thérèse (1623-1677), ont porté à sa perfection le sens de l'intimité avec la Vierge et de la conformité intérieure à son mystère. 

Bien que ce ne soit pas ici le lieu pour développer la doctrine de tous ces auteurs, nous avons voulu rendre témoignage à la riche tradition doctrinale et spirituelle que l'on trouvera dans les représentants du Carmel thérésien.

d. Liturgie et dévotion populaire 

Les Carmes ont particulièrement exprimé leur consécration à la Vierge au moyen de la liturgie. Ils ont édifié des églises à sa mémoire et vénéré son image. Les anciens rituels de l'Ordre, à partir du XIII siècle, montrent la ferveur liturgique du Carmel dans la célébration des fêtes mariales de l'Eglise et dans l'adoption de nouvelles célébrations qui en d'autres lieux et dans d'autres Ordres ne sont pas accueillies avec tant de ferveur (par exemple: la fête de l'Immaculée Conception). La fête de la commémoration solennelle de la Vierge du Mont-Carmel devient sa fête principale. L'ancien rite hiérosolomitain réserve à Marie de multiples invocations dans les Heures Canoniques: antiennes mariales à la fin de chaque heure et solennisation spéciale du "Salve Regina" à Complies. 

En l'honneur de Marie, on célèbre des messes votives et son nom est introduit fréquemment dans les textes liturgiques de la vêture et de la Profession. On peut dire que la liturgie carmélitaine a laissé de profondes traces d'esprit marial dans la tradition spirituelle et a modelé intérieurement la consécration que l'Ordre a professée à la Vierge. À côté de la liturgie, des pratiques caractéristiques de dévotion populaire fleurissent, tels l'"Angelus", le chapelet et d'autres propres à l'Ordre, unies à la dévotion au Scapulaire.

3. La spiritualité mariale dans le Carmel thérésien

La deuxième partie du n°54 des Constitutions présente la continuité logique de l'expérience mariale du Carmel chez sainte Thérèse et saint Jean de la Croix : "Sainte Thérèse de Jésus et saint Jean de la Croix ont confirmé et rénové la piété mariale du Carmel...". Suit une brève et substantielle synthèse de la pensée mariale des deux saints. Dans l'espace du bref commentaire qu'offrent ces pages, il vaut la peine d'élargir un peu plus la vision que les Constitutions présentent de ce point de vue, pour voir jusqu'à quel point le thème marial a été enrichi par les Saints de l'Ordre et comment il reste actuellement représenté dans notre spiritualité à partir de l'expérience et de la doctrine de Thérèse de Jésus, de Jean de la Croix et des autres témoins du Carmel thérésien. 


Adami, Statua lignea raffigurante la Beata Vergine del Carmelo proveniente dall'Abbazia di Santa Maria di Corazzo, sec. XVII



II . ORIENTATIONS ET SUGGESTIONS 

Cette vision panoramique de la spiritualité mariale de l'Ordre nous permet maintenant de tracer, en suivant les numéros des Constitutions, une série d'orientations et de suggestions pour porter la Carmélite Déchaussée à vivre concrètement cet esprit marial.

1. Contemplation, imitation, communion 

Déjà le principe du caractère marial de notre vie est établi: "En choisissant la Vierge Marie comme Mère et Patronne de l'Ordre, nous mettons toute notre existence sous sa protection et nous voyons dans le mystère de sa vie et de son union au Christ, le modèle et l'idéal de notre vie consacrée". Parmi les notes de la vocation carmélitaine, il y a l'appel à cette vie "d'intimité avec la Vierge Marie". 

a. La contemplation 

Il ne fait pas de doute que le principe marial de notre vie doit partir, comme nous avons pu l'apprécier dans la spiritualité de l'Ordre, du même principe vital qu'est l'oraison et la contemplation. Pour connaître la Vierge, nous devons contempler sa vie à la lumière de l'Évangile et pénétrer avec sagesse dans les événements évangéliques qui nous la présentent comme Mère du Christ et sa première disciple : "La contemplation de Marie, parfaite réalisation de l'idéal de l'Ordre nous stimule à suivre ses traces" (Constitutions n°55). On peut dire que la spiritualité du Carmel thérésien actualise la dévotion mariale d'une manière très actuelle, partant de la contemplation de son mystère à la lumière de la Bible et du dogme.

b. L'imitation 

Parmi les vertus mariales qui peuvent revêtir un relief spécial pour les Carmélites, les Constitutions soulignent la suite de Marie comme une forme de suite évangélique du Christ. La pauvreté spirituelle, avec toutes les résonances bibliques que comporte l'image de Marie "pauvre du Seigneur", se vérifie dans la docilité à répondre à l'élection divine et dans le chant des miséricordes de Dieu (cf L.G.55); la même pauvreté spirituelle a de profondes résonances dans la spiritualité et le détachement thérésiens, dans la vie théologale de Jean de la Croix, et dans la confiance illimitée de "petite Thérèse" comme chemin d'enfance spirituelle. La méditation constante de la Parole de Dieu est l'attitude qui manifeste le mieux l'harmonie entre la vie de Marie et la vie du Carmel (cf. Lc 2,19 et 51). À cela il convient d'ajouter l'expression multiforme de la charité, qui en Marie prend le caractère d'une remise totale de soi à l'amour de Dieu et au service des frères, dans un amour d'épouse et de mère, dans une virginité totale du coeur et une attention aux besoins des autres, particulièrement bien exprimée par son intercession à Cana. 

La croissance dans les vertus de Marie est une garantie de communion avec le Christ et d'insertion progressive dans le mystère de l'Église. Dans cet effort de configurer notre vie à la sienne, s'approfondit toujours davantage notre entrée dans le mystère du Christ et de son Église.

c. La communion spirituelle 

La vie du Carmel est communion à la vie de la Vierge. Le signe de cette communion est le Saint Scapulaire, don de la Vierge Marie, à la fois signe de protection et symbole de notre consécration intérieure. Une antienne carmélitaine ancienne a recueilli ce sens de la spiritualité du Saint Scapulaire : "Sainte Mère de Dieu, gloire du Mont Carmel, revêts de tes vertus la famille que tu as choisie et défends-la de tout péril". Pie XII avait résumé la spiritualité du Scapulaire, protection et symbole de consécration, engagement à imiter les vertus de la Vierge: 

"Que tous reconnaissent dans cette mémoire de la Vierge un miroir d'humilité et de chasteté; que, par dessus tout; ils voient dans ce vêtement ... signifié en un symbolisme éloquent l'oraison par la quelle ils invoquent le secours divin, qu'ils reconnaissent enfin en Elle leur consécration au coeur très saint de la Vierge Immaculé" (Acta Apostolicae Sedis 42 (1950) 390-391). 

A cause du sens carmélitain profond des paroles que Paul VI adressait aux Carmes, il vaut la peine de citer largement ce texte : 

"Que la Vierge très sainte vous réconforte dans votre vocation carmélitaine, très chers fils. Qu'Elle vous conserve le goût des choses spirituelles. Qu'Elle vous obtienne le charisme des ascensions saintes et ardues vers la connaissance du monde divin, vers les indicibles expériences de ses nuits obscures et de ses journées lumineuses. Qu'Elle vous fasse aspirer à la sainteté et au témoignage eschatologique du royaume des cieux. Qu'Elle vous rende exemplaires et fraternels dans l'Église de Dieu. Qu'Elle vous introduise un jour à cette possession du Christ et de sa gloire à laquelle toute votre vie veut être consacrée dès maintenant" (AAS 59 (1967) 779).

2. Formation biblique et théologique 

La première partie du n°56 des Constitutions suggère un approfondissement pour connaître toujours mieux le mystère de Marie. Dans ce domaine, il faut donner le primat à l'Écriture Sainte : "Méditons donc les Ecritures...". Le meilleur fondement d'une solide dévotion mariale est la Parole de Dieu: nous pouvons le déduire de la riche doctrine mariale du Concile Vatican II et de l'Exhortation Marialis Cultus. À la lumière de l'Écriture l'imbrication des dogmes de la foi se comprend mieux: la Vierge apparaît toujours unie aux mystères du Christ et de l'Esprit pour illuminer et réaliser le mystère de l'Eglise. 

Suivant la tradition de l'Ordre nous devons boire aux sources pures de l'Écriture, des Pères, du Magistère de l'Église et de la liturgie rénovée, une connaissance de la Vierge qui nous porte à l'imitation de ses vertus et à la communion avec sa propre vie.

3. Culte liturgique 

L'Ordre a toujours accordé une grande importance au culte marial dans sa liturgie, à de multiples points de vue. 

Nous ne pouvons oublier que la réflexion théologique de Vatican II et de Marialis Cultus de Paul VI au sujet de la présence de Marie dans la liturgie. Ils nous offrent la chance d'évaluer à nouveau sérieusement ce filon privilégié de la spiritualité carmélitaine qu'est la liturgie mariale. 

Si on lit avec attention quelques textes fondamentaux du Concile (comme le n°103 de Sacrosanctum Concilium), on peut affirmer que deux mots résument bien la connexion entre la liturgie et le mystère de Marie : présence et modèle. 

Marie est une présence obligée dans la célébration des mystères du Christ, tant dans l'année liturgique que dans l'Eucharistie et les sacrements. Par son "union indissoluble" au mystère de son Fils, elle est présente dans 18 célébration de ce mystère qu'est la liturgie. C'est pourquoi nous en faisons mémoire dans la Liturgie des Heures et dans la Prière Eucharistique chaque jour. C'est aussi pourquoi sa présence ne se réduit pas seulement aux fêtes mariales mais s'étend également à tout le cycle des mystères du Christ. D'autre part, la Vierge est le modèle de l' attitude spirituelle avec la quelle l'Église célèbre et vit les divins mystères: 

"L'exemplarité de la Très Sainte Vierge découle du fait qu'elle est reconnue comme modèle extraordinaire de l'Église dans l'ordre de la foi, de la charité et de la parfaite union au Christ. Telle est la disposition intérieure avec laquelle l'Église, Épouse très aimée, étroitement associée à son Seigneur, l'invoque, et par son intermédiaire rend son culte au Père Eternel" (Marialis Cultus n°16). 

Ce principe qui valorise tellement l'exigence d'une vie théologale dans la participation liturgique, nous rappelle que même lorsque la liturgie n'est pas explicitement mariale, elle l'est toujours implicitement parce qu'il faut célébrer les mystères avec les mêmes sentiments existant en Marie, modèle insigne d'union au Christ et de docilité à l'Esprit, comme Vierge qui écoute la Parole, Vierge qui prie, Vierge qui offre, Vierge Mère (ib. nn.17-21). 

De cette attitude découle aussi un culte spécial envers Notre-Dame dans l'unique culte du Christ, les expressions de dévotion et de vénération qui enrichissent continuellement la liturgie de l'Église. Ces principes peuvent donner une nouvelle impulsion pour renouveler le sens du culte marial, si traditionnel et si fécond dans notre histoire. 

À la lumière de ces principes, on peut lire les actes liturgiques marials de l'Ordre, ouverts naturellement à une généreuse créativité qui, selon les orientations de l'Église, peuvent enrichir une liturgie authentiquement mariale dans ses motivations intérieures et dans le souvenir explicite de la Vierge au cours de l'année liturgique, dans les fêtes propres de l'Ordre, dans la mémoire hebdomadaire de Notre-Dame, dans les références quotidiennes que l' on peut faire à la Vierge Marie dans le liturgie. 

4. Expressions de dévotion 

En même temps que la liturgie, l'Eglise promeut d'autres formes de dévotions, de culte et de prière en l'honneur de la Vierge Très Sainte. L'Ordre accueille avec joie les récentes orientations du Magistère de l'Eglise en ce domaine, spécialement la doctrine de Marialis Cultus avec toutes les possibilités offertes pour intensifier la dévotion mariale. 

On recommande des actes personnels de dévotions par lesquels on peut cultiver cet exercice de communion avec la Vierge, tel que le Saint Rosaire, dévotion recommandée par la Santa Madre et qui a reçu dans l'Exhortation Marialis Cultus de Paul Vl (nn.42-55) un enrichissement théologique et pastoral. 

Il est question aussi de prière pour les nécessités de l'Église et du monde, particulièrement à travers la récitation des litanies mariales; ces invocations, aussi bien les litanies traditionnelles que celles que la Congrégation pour le Culte Divin a proposées pour le rite du couronnement d'une image de la Vierge, entendent pour une part reconnaître les privilèges et les titres de la Vierge et, d'autre part, être le stimulant d'une imitation dont les traits nous sont rendus présents par l'énumération des vertus de Notre-Dame. 

D'autres suggestions relatives au culte marial et à ses expressions dévotionnelles doivent être un stimulant à la créativité, une porte ouverte pour que, dans nos Carmels, la note mariale qui doit imprégner toute la vie ait aussi ses expressions adéquates de dévotion. Pour cela il faudra se rappeler les orientations données par Marialis Cultus: elles doivent guider tout exercice de dévotion mariale et sont des critères de renouveau de la piété mariale: biblique, liturgique, oecuménique, anthropologique (cf. Marialis Cultus nn.29-39).

5. Le souvenir de Saint Joseph et des saints de la Famille du Carmel 

Le chapitre de la vie mariale de l'Ordre s'achève avec le souvenir de saint Joseph, en raison de son union avec Marie dans le mystère du Christ, et à cause de la dévotion spéciale que la Santa Madre a professé pour celui qui fut son protecteur, son médecin et son maître d'oraison (cf Vie 6,6-8). 

On ne peut oublier qu'au départ du charisme thérésien, la figure de saint Joseph occupe une place privilégiée. Le Christ Lui-même a voulu que la première fondation soit dédiée à saint Joseph et Il promit l'assistance du glorieux Patriarche, ensemble avec la sienne propre et celle de Marie, pour que symboliquement chaque Carmel soit comme un "Nazareth vivant" (cf Vie 32,11). Diverses grâces reçues par la Sainte durant la période qui a précédé la fondation montrent sa relation active avec le charisme du Carmel thérésien (cf. Vie 3,,12; 33,14-15; 36,5-6-11). 

Par son silence et par sa fidélité, par son attitude de serviteur du mystère, sa vie humble et cachée, par son intense communion avec le Christ et la Vierge à Nazareth, par sa consécration virginale et sa justice évangélique, la figure de saint Joseph est vivante dans la tradition de la spiritualité carmélitaine. 

La mémoire de la Vierge et de saint Joseph nous incitent à élargir nos communion aux saints, nous souvenant de la partie de la famille du Carmel qui a déjà atteint la gloire du ciel, ces saints et ces saintes de notre Ordre, connus ou cachés au regard humains. Ils sont cette présence ecclésiale qui a fécondé l'histoire de l'Église par le silence de leur vie contemplative, les oeuvres de leur apostolat et le sang de leur martyre. 

Nous souvenir de la Vierge Marie signifie prendre conscience que notre Ordre est une Famille de Soeurs et de Frères présents dans le monde, pèlerins en marche vers le ciel. C'est pour cette raison que chaque jour nous en faisons mémoire pour qu'ils nous nourrissent de leur exemple et nous aident de leur protection.

CONCLUSION 

Le Carmel est totalement marial. Les Constitutions mettent en relief cet aspect fondamental de la spiritualité de l'Ordre dans tous ses aspects, depuis les plus profonds (la vie en imitation et communion avec Marie) jusqu'aux plus simples (la dévotion personnelle et communautaire). 

La fidélité à cet aspect de notre vie est une garantie de continuité avec la plus pure tradition du Carmel; elle renouvelle l'alliance d'amour que dans l'Église la Vierge a voulu faire avec notre famille religieuse. 

En Marie, tous les Carmels répandus à travers le monde s'unissent dans un engagement de service du Christ et de l'Eglise, d'imitation de la Vierge, Servante du Seigneur, qui silencieusement suit les pas de son Fils et coopère avec Lui au salut du monde par l'oraison et par une vie consacrée au mystère du salut. 

SOURCE : http://www.ocd.pcn.net/mad_fr.htm

Feast of Our Lady of Mount Carmel

This feast was instituted by the Carmelites between 1376 and 1386 under the title "Commemoratio B. Mariæ Virg. duplex" to celebrate the victory of their order over its enemies on obtaining the approbation of its name and constitution from Honorius III on 30 Jan., 1226 (see Colvenerius, "Kal. Mar.", 30 Jan. "Summa Aurea", III, 737). The feast was assigned to 16 July, because on that date in 1251, according to Carmelite traditions, the scapular was given by the Blessed Virgin to St. Simon Stock; it was first approved by Sixtus V in 1587. After Cardinal Bellarmine had examined the Carmelite traditions in 1609, it was declared the patronal feast of the order, and is now celebrated in the Carmelite calendar as a major double of the first class with a vigil and a privileged octave (like the octave of Epiphany, admitting only a double of the first class) under the title "Commemoratio solemnis B.V.M. de Monte Carmelo". By a privilege given by Clement X in 1672, some Carmelite monasteries keep the feast on the Sunday after 16 July, or on some other Sunday in July. In the seventeenth century the feast was adopted by several dioceses in the south of Italy, although its celebration, outside of Carmelite churches, was prohibited in 1628 by a decree contra abusus. On 21 Nov., 1674, however, it was first granted by Clement X to Spain and its colonies, in 1675 to Austria, in 1679 to Portugal and its colonies, and in 1725 to the Papal States of the Church, on 24 Sept., 1726, it was extended to the entire Latin Church by Benedict XIII. The lessons contain the legend of the scapular; the promise of the Sabbatine privilege was inserted into the lessons by Paul V about 1614. The Greeks of southern Italy and the Catholic Chaldeans have adopted this feast of the "Vestment of the Blessed Virgin Mary". The object of the feast is the special predilection of Mary for those who profess themselves her servants by wearing her scapular (see CARMELITES).
Holweck, Frederick. "Feast of Our Lady of Mount Carmel." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 16 Jul. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/10604b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. In Dedication to the Immaculate Heart of Mary, St. Mary's Catholic Church and associated missions, Vaughn, New Mexico.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Contact information. The editor of New Advent is Kevin Knight. My email address is webmaster at newadvent.org. Regrettably, I can't reply to every letter, but I greatly appreciate your feedback — especially notifications about typographical errors and inappropriate ads.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

Goffine’s Devout Instructions – Feast of Our Lady of Mount Carmel


Entry
The Church celebrates on this day the feast of the Scapular of Mount Carmel. The scapular, which derives its name from the Latin word scapulæ, meaning shoulders, is a dress which covers the shoulders. It is mentioned in the rule of Saint Benedict as worn by monks over their other dress when they were at work, and it now forms a regular part of the religious dress in the old Orders. But it is best known among Catholics as the name of two little pieces of cloth worn out of devotion to the Blessed Virgin over the shoulders, under the ordinary garb, and connected by strings. The devotion of the scapular, now almost universal in the Catholic Church, began with the Carmelites. The history of its origin is as follows: During the thirteenth century the Carmelite Order suffered great persecution, and on 16 July 1251, while Saint Simon Stock, then general of the Order, was at prayer, the Blessed Virgin appeared to him, holding in her hand a scapular. Giving it to the saint, she said,

“Receive, my dear son, this scapular of thy Order, as the distinctive sign of my confraternity, and the mark of the privilege which I have obtained for thee and the children of Carmel. It is a sign of salvation, a safeguard in danger, and a special pledge of peace and protection till the end of time. Whosoever dies wearing this shall be preserved from eternal flames.”

It is much to be wished that people should everywhere join this confraternity, for the honor of Mary and for the salvation of souls, by a life fitted to that end.

In order to have a share in the merits of the sodality every member must:

  1. Shun sin, and, according to his state of life, live chastely.
  2. Say every day, if possible, seven times, Our FatherHail Mary, and Glory be to the Father.
  3. Strive to serve God by venerating Mary, and imitating her virtues.
These rules, it is true, are not binding under penalty of sin, but the breach of them deprives us of all merit; and is not this something to be taken into account? “He who sowetb sparingly shall also reap sparingly.” (II Corinthians 9:6)

The Introit of the Mass is as follows:

“Let us all rejoice in the Lord, and celebrate a festal-day in honor of the Blessed Virgin Mary, on whose solemn feast the angels rejoice, and give praise to the Son of God. My heart hath uttered a good word; I speak of my workS for the King.”

Glory be to the Father, and to the Son, and to the Holy Ghost. As it was in the beginning, is now, and ever shall be, world without end. Amen.

Prayer
O God, Who hast honored the Order of Carmelites with the particular title of the most blessed Virgin Mary, Thy Mother, mercifully grant that, protected by her prayers whose commemoration we this day celebrate with a solemn office, we may deserve to arrive at joy everlasting. Who livest, and reignest, for ever and ever. Amen.

Epistle: Ecclesiasticus 24:28-81
As the vine, I have brought forth a pleasant odor, and my flowers are the fruit of honor and riches. I am the mother of fair love, and of fear, and of knowledge, and of holy hope. In me is all grace of the way and of the truth; in me is all hope of life and of virtue. Come over to me, all ye that desire me, and be filled with my fruits. For my spirit is sweet above honey, and my inheritance above honey and the honeycomb My memory is unto everlasting generations. They that eat me shall yet hunger; and they that drink me, shall yet thirst. He that hearkeneth to me shall not be confounded; and they that work by me shall not sin. They that explain me shall have life everlasting.

Explanation
The Church applies this epistle to Mary, thereby encouraging us fervently to honor the blessed Mother of God, in whom the Eternal Wisdom dwelt bodIly, and through whom He was given to us, that by her intercession our understanding may be enlightened, our will strengthened, and we be inspired with fresh zeal to practice ourselves, and to prevail on others to practice also, whatever is chaste, becoming, and holy.

Gospel: Luke 11:27, 28
And it came to pass as He spoke these things, a certain woman from the crowd lifting up her voice said to Him: Blessed is the womb that bore Thee, and the paps that gave Thee suck. But He said: Yea rather, blessed are they who hear the word of God, and keep it.

MLA Citation
  • “Goffine’s Devout Instructions – Feast of Our Lady of Mount Carmel“. CatholicSaints.Info. 8 May 2020. Web. 16 July 2020. <https://catholicsaints.info/feast-of-our-lady-of-mount-carmel/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/feast-of-our-lady-of-mount-carmel/



Carmel is a mountain, lying between Judea and Syria, of which one part belonged to the tribe of Manasses, the other to the tribe of Aser. The prophet Elias wrought, on Mount Carmel, the great miracle which is circumstantially related in the third Book of Kings, 18th chapter, when he, to prove that the God of Israel, whom he worshiped, was the true God, called down fire from heaven to consume his sacrifice. Upon this mountain, according to the Breviary, some pious nun, who had been converted to Christianity, built a church or chapel, dedicated to the Most Pure Virgin, in which they frequently assembled for prayer; and they were called “Brothers of our Lady of Mount Carmel.” There exists, at the present day, in the Catholic Church, a celebrated religious Order, whose members take their name from this mount, and hence are called “Carmelites,” or “Brothers of our Lady of Mount Carmel.” This religious Order was spread many centuries ago, not only in the Holy Land,’ but also in other countries. Among other things we read that Saint Louis of France, on his return from Syria, brought some of these religious with him into his kingdom, and assigned them a dwelling near Marseilles. The Holy Mother who was especially honored by these religious, imparted also especial graces to them, and protected them miraculously in the greatest need and danger. Among these graces is to be counted the following: – The holy man, Simon Stock, who had, during many years served the Lord in England – as a hermit, desired most fervently to be admitted into the Carmelite Order, when he heard that the latter were spreading all over Europe. His desire was complied with, and he endeavoured with such zeal to reach the height of perfection, that after a few years he was deemed worthy to be chosen general of the whole Order. As such, he one day poured out his whole heart, with child-like confidence, before an image of the Blessed Virgin, requesting her to bestow upon his holy Order some especial favor. The Divine Mother appeared to him, and, as it is said in the Roman Breviary, bestowed upon him the habit of the holy scapular, that his Order might be thus distinguished, from all others and protected from all evil. Swanington, the companion of the blessed man, relates that Simon informed him of the apparition in the following words: “The Blessed Virgin appeared to me with a large suite; she held the habit in her hand and said, ‘ This shall be thy privilege and that of all Carmelites. Those who die, with sorrow for their sins and in the true faith, and clad in this habit, shall not suffer eternal fire.'” Others say that the Divine Mother bestowed the scapular upon the blessed man with these words: “Take, my son, this scapular, as a sign of thy Order, an emblem of salvation. They who die in it, repenting of their sins, shall not suffer the eternal fire.” This consoling apparition and promise gave rise to the confraternity of the scapular, which is now spread over the whole of the Catholic world, with the papal approbation and the grant of many indulgences. It is a consoling belief, which rests upon the words of the Breviary, that the members of this association, who endeavor to live according to its rules, enjoy the special protection of the Blessed Virgin at the hour of death, and are speedily delivered from purgatory, and taken into their heavenly home. Pope Benedict XIV. treating of the Festivals of the Blessed Virgin, says that Paul V. had made a decree, by which he sanctioned the pious belief that the Blessed Virgin would help her clients after death, by her intercession, especially on Saturdays, as this day is consecrated to her by the Holy Church, provided they had died in the grace of God, and had endeavored to follow the rules of the association. The heretics at different periods attacked this pious belief with lies and blasphemies, and ridiculed those who wore the blessed scapular; nor have they discontinued to do this in our day. Some Catholics, though Catholics only in name, agree with them, and reject the revelation of Simon Stock, as a pious fable, or a tale without any foundation. They look upon the promise made to him as something which does not harmonize with the Catholic faith; they are not even ashamed to say that it opens a path to evil; for, if we thought that we can escape hell by wearing a scapular, nothing would be more likely than that we should plunge into all possible vices and continue in them, in the belief that we cannot go to eternal destruction, by reason of our being members of that association. To this and other such reasonings I will answer only this: As far as the comforting revelation of the blessed Simon Stock is concerned, it is, of course, not an article of faith, as those contained in Holy Writ; but it is not, therefore, only a fable or unfounded tale. It was related by trustworthy men, examined by many historians, and verified by several Popes. Those who doubt it, or denounce it as false, without sufficient cause, act unreasonably. There are thousands of facts, not contained in Holy Writ, which are incontestible on account of the testimony of trustworthy men. Among this number is the one above related. And if, notwithstanding this, a heretic thinks it a fable or an unfounded tale, let him give his reasons for rejecting it; for, a mere contradiction of a fact does not refute it. Respecting the gracious promise of the Blessed Virgin, that he who wears the habit, or blessed scapular, shall escape the fire of hell, it is beyond all doubt that we cannot understand it in such a manner that every one shall most certainly escape the fire of hell and go to heaven, simply because he wears a scapular, no matter how vicious his conduct might be. No, those who would judge in the sense of the Catholic Church, are not allowed to understand the promise in this manner. For, not to mention that, according to the teachings of the Holy Church, we cannot possess in this world, without a divine revelation, an infallible assurance of our future salvation, the Gospel of our Lord declares plainly that to escape hell and gain salvation much more is necessary than the wearing of a scapular. True faith, holy baptism, strict observance of the commandments of God and of the Church, the avoidance of sin, the practice of good works, and, finally penance when we have committed sin; these are the conditions which, according to the teachings of Christ, are necessary for our salvation, and without which all other merits, whatever they may be, are not sufficient to open for us the gates of heaven. To elucidate the case before us still more, let us suppose that some one, either out of pious simplicity or want of instruction, carried constantly a consecrated Host with him. Now the question arises, will this person escape hell on account of it and surely gain salvation? Can he, because he carries a consecrated Host with him, not commit a mortal sin? Can he, for the same reason, not die in sin and be condemned? From the answer that must necessarily follow, we may draw the conclusion, that the words of the above promise are not to be understood as if every one who wears a scapular must surely be saved, and cannot be condemned, notwithstanding his living a bad life. Just in the same manner are some of the words of Holy Writ to be understood, for instance, where it is said that alms free men from death, that is, from eternal damnation. God, in consideration of alms, gives especial graces to man, in order that he may avoid sin, do penance, and hence not go to destruction. In the same manner, any one who, out of veneration to the Queen of Heaven, wears the scapular, and carefully observes the rules of the association, will, by her intercession, receive the grace to live piously, to escape hell, and to gain heaven. In one word, to wear the scapular, and by so doing to manifest an especial devotion to the Blessed Virgin, will assist us to gain life everlasting. But it is far from being sufficient to open heaven for us, if it is not accompanied by those means which Christ announced as necessary for the salvation of our souls. The above is surely a proof that devotion to the scapular in no way leads to a wicked life, as the heretics pretend. No Catholic has ever thought of teaching that we gain heaven by merely wearing the scapular; while it is quite certain that the doctrines of heresy lead straightway to sin and vice. For, if any man believes, according to the teachings of the heretics, that faith alone saves, that he is sure of salvation and cannot lose it, if he only believes; or that no transgression of the Commandments can harm him, if he only accepts with a believing mind the grace of Christ, as the catechism of Calvinists teaches; what can follow but that he should plunge into sin and vice, partly because, according to his ideas, he cannot be condemned, partly on account of his wrong opinion, that faith alone saves. The Catholic Church is far from such doctrines. She does not teach that the wearing of a scapular, or any similar observance, is sufficient for our salvation, but that the wearing of a scapular, if it is done piously, assists us to gain salvation, as God, in consequence of it, will bestow upon us many graces through the intercession of the Blessed Virgin, which otherwise He might not grant. The Evil One, who knows the great benefits which result from all pious associations, and especially from the veneration of the Mother of our Lord, incites the heretics to reject or to blaspheme them. He also incites Catholics to place more faith in them than they ought to do, and to pay more attention to what is merely an aid than to what is really necessary. Thus it happens that many think it a greater sin to eat meat on Wednesday, which is forbidden by the rules of the association of the scapular, than to eat meat on the days of abstinence commanded by the Church. A true Catholic ought first to obey the commandment of God, or of the Church, and do all that is absolutely necessary to gain salvation, and after this, what is useful and beneficial. That which aids him to gain salvation he should not neglect, but at the same time he should be careful not to think that he will gain heaven if he omits that which is most needful. Let this suffice for your instruction, and to refute the wicked and the ignorant.

In conclusion, as far as the use of the scapular is concerned, it would be very wrong for a Catholic to despise it. He should, on the contrary, learn to esteem it highly. We find, in many books, instances of miracles which have been wrought on those who have worn it piously. They have been miraculously protected in dangers by fire and water; in battle it has been a shield which averted the strokes of the enemy; in sickness, a life-giving remedy. And who can count the number of hardened sinners, for whom the Divine Mother has obtained grace to do penance, and thus to escape hell, in consideration of the devotion which they manifested to her by wearing the scapular? Hence, whether you are numbered among the sinners or the righteous, let the beneficial use of the scapular be recommended to you. Evince, by wearing it, your devotion towards her who faithfully aids her children in life and in death.

Practical Considerations

1. To escape hell and gain salvation ought to be the end and aim of all our devotions, of all our actions. You must then employ those means which are indispensable to save your soul and to escape hell. These are: Keeping the true faith; observing the commandments of God and of the Church; worthily receiving the sacraments; avoiding sin; doing penance and other good works; and practicing patience in trials and suffering. If you neglect these means, then everything else is insufficient to lead you to heaven, or save you from eternal destruction For this reason it is necessary that you prefer the good works commanded by God and the Church to those which are voluntary. It is according to the teachings of the heretics not to do any good works that are not commanded by God: and that those good works which one does voluntarily are not pleasing in the sight of the Lord. But on the other hand, it is also a deceit of the wicked enemy of man, if we practice only voluntary good works, and leave undone those which are commanded us, or if we rather do the former than the latter. Those which are commanded have always to precede the others, and we must be much more careful in practicing those than all others.

2. Besides those good works which it is your duty to perform, do also others voluntarily, that is, such as you are not obliged under sin to perform, but which, in addition to the means needful for your salvation, assist you to persevere in the right path, although as previously said, they are not absolutely necessary for your salvation. With these, among many others, may be classed pious confraternities, sodalities or associations. To join them and to live according to their regulations is a voluntary good work. To join all the associations and not observe rightly the rules of one, is of little or no benefit. To join one, and strictly to follow its precepts is, in my judgment, much to be preferred. Those associations that are to be first recommended to all, are: The confraternity of the Sacred Heart of Jesus, that of a Happy Death, and of the Blessed Virgin. Countless incidents are told which clearly prove that the Mother of Mercy has obtained especial graces for those who have been members of such associations, and who have venerated her and called to her for aid. Many sinners have been converted by such voluntary devotions, many pious persons strengthened to do right: hence, many have escaped hell, and have attained the kingdom of God, which might not have teen the case had they omitted this voluntary devotion. Be, therefore, a zealous member of some pious association. It will afford you great comfort and benefit in your last hour. Justus Lipsius, a man famous for his great learning and virtues, said when on his death bed: “When I remember that I have been a member of the Sodality of the Blessed Virgin, and that, as such, I have endeavored to live in accordance with the prescribed regulations, I am filled with joy and confidence.”

MLA Citation
  • Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “The Festival of Our Lady of Mount Carmel”. Lives of the Saints1876CatholicSaints.Info. 15 March 2018. Web. 16 July 2020. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-festival-of-our-lady-of-mount-carmel/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-festival-of-our-lady-of-mount-carmel/



Sacramentals of the Holy Catholic Church – The Scapular of Our Lady of Mount Carmel


Article

The Church is one in doctrine and in government, yet the modes in which she manifests the inward life which she receives from the ever-continuing action of Christ, her Divine Head, are countless in their beautiful varieties. She is, at the same time, contemplative and active, abiding in the desert and dwelling in community, the physician of the bodies , as well as of the souls of men, the teacher of the ignorant, the civilizer of barbarians, the defender of the Gospel at home, its missionary abroad. These different and apparently incongruous functions of her sublime life she performs on a large scale by means of her Religious Orders. These holy associations are members of Christ’s mystic body, each having its different office, yet all conspiring, by their harmonious action, to the strength and beauty of the organism to which they belong. They are the various ornaments of the golden robe of splendour which Christ has cast around His Spotless Spouse, the Church.

Numerous as are the differences in origin, mode of life, and aim of the Religious Orders, they all, without exception, agree in cultivating and propagating a most tender devotion to Mary, the Mother of God, and many of the most beautiful and touching practices of piety in her honour, now existing in the Church, have been introduced by them. The Rosary, as we saw in our last number, is a Dominican devotion, and an unwavering faith in the Immaculate Conception, and a burning love for that greatest of Mary’s privileges, next to the Divine Maternity, characterised the Seraphic Order of Saint Francis, centuries before the mystery was defined to be an article of faith. Devotion to the Sacred Name of Mary found a home in the Cistercian Order, a nestling place in the heart of the greatest of its abbots, the illustrious Saint Bernard of Clairvaux: respice stellam, voca Mariam: look to the star, call on Mary . . . in dangers, in troubles, and in doubts think of Mary, call on Mary, were the words, sweet as honey, that distilled from his glowing lips, which the coal of Mary’s love had touched. The Society of Jesus, the bulwark of the Church in modern times, shows its devotion to Mary by establishing, in the colleges under its direction, sodalities and confraternities in her honour. The two Scapulars, which is derived from Latin meaning ‘shoulder garment’, of which we are now about to treat have been given by God to His Church through the instrumentality of Religious Orders; the Brown Scapular, or that of Our Lady of Mount Carmel, was introduced by the Carmelites, the Red Scapular by the Lazarists.

This agreement of all the Orders in devotion to the Blessed Virgin, though differing in so many other devotions, proves that it is not one of several modes of manifesting the vital energy of the Church, but one which is an integral and essential part of the Christian system. Mary is not, as Father Faber shows in his Growth in Holiness, a mere appendage or ornament of true religion; she is the mystical neck, uniting the Church to Jesus, its Head: she is so completely interwoven, like a golden thread, in the web of Christian doctrine, that to separate her from it is to destroy it. The particular manner of honouring her may vary with times, and countries, and dispositions, but the devotion itself will live on through the ages, to be transplanted with the Church Militant, when time has ceased to be, to those happy courts over which Mary presides as Queen.

These general remarks have led us away from our immediate subject, the Scapular of Mount Carmel, yet they may be useful in showing how all devotions in honour of the Blessed Virgin, and all the Sacramentals which concern her, are expressions of one great truth – that Mary is to be reverenced because of her connection with Jesus.

The Carmelites claim to be one of the oldest Orders in the Church, tracing their descent from the immediate disciples of the Prophets Elias and Eliseus, who lived more than eight hundred years before the coming of our Lord, They derive their name from Carmel, a mountain of Palestine, on which the first religious of the Order built their cells. Whether they can make good their claims to so venerable an antiquity, is not for us to determine; from the end of the twelfth century, however, their history is clear and reliable. Albert, Patriarch of Jerusalem, gave them a rule in 1209, which was afterwards approved by the Holy See. The troubles consequent upon the continual irruptions of the Saracens into Palestine induced the good religious to look out for a safer asylum, and one in which they would be able to practise, in its perfection, their rigorous rule. Accordingly, they passed into Europe, in the middle of the thirteenth century, and rapidly spread through the different Christian kingdoms, owing to the protection and favour of the Holy See, and. the ability and zeal of the Generals of the Order. One of the most illustrious of those Generals was Simon Stock. He was an Englishman by birth, and from his early years was remarkable for the austerity and stainless innocence of his life, and his tender devotion to the Blessed Virgin. Mary rewarded his confidence and love, as she did those of his contemporary, Saint Dominic. She appeared to him in a vision, and delivered to him the Brown Scapular, promising special graces to those who should devoutly wear it. The new devotion was eagerly embraced by all ranks of society; the priest, the king, the noble, and the commoner, prided themselves on wearing the livery of the Queen of Heaven. The Popes approved it by granting indulgences to it, and establishing a festival in its honour. And thus it has continued in the Church until our day, the holy rival of the Rosary in winning souls to the love of Mary and her Divine Son.

Some may smile at a devotion based on no better foundation than a vision. Yet they cannot deny, without rejecting the Bible and the testimony of ecclesiastical and profane history, the occurrence of visions in past times. If supernatural interferences have taken place, they may take place again; and whether such has been the case in any particular instance, can be ascertained by the rules of historical criticism. Now, in regard to Saint Simon Stock, we have the testimony of his secretary, Suvaningron, who, relating the vision, says; “Hanc ego immeritus, homine Dei dictante scribebam; this account I have written, though unworthy of the honour, under the dictation of the man of God.” His testimony has been received, after standing the test of an historical and theological sifting, by every unprejudiced mind that has examined the subject. It is confirmed by the high sanctity of the parties in the transaction, by the miracles attested under oath, wrought by means of the Scapular, and by the spiritual blessings conferred on those who devoutly wear it.

The advantages which the Scapular procures us are threefold: it puts us under – the particular protection of Mary, it gives us a participation in all the good works of the Carmelite Order, and places within our reach numerous indulgences.

When we put on the blessed Scapular, we clothe ourselves with the uniform of Mary’s army, we enroll ourselves under her banner, we choose her for our Mother and our Queen. Like the domestics of the wise woman, whose praise is in the Book of Proverbs, we are clothed with double garments to protect us against the cold winds* and storms of spiritual adversity. The Scapular is the pledge of the sacred contract that we have entered into with the Blessed Virgin; and if we be faithful to it on our part, she will reward us with the choicest blessings of her Son.

It is piously believed, to use the words of the Roman Breviary (in the Lessons of the 16th of July), that Mary will obtain a speedy release from Purgatory for those who wear the Scapular in life, and die a Christian death. There is nothing absurd in this. Jesus is the King of Purgatory; then Mary must be Queen. Is it not natural to suppose, that she is the Mediatrix of pardon for the suffering souls, as she is of grace and mercy for us? And what day more suitable to exercise her intercession for them than Saturday, which the Church has consecrated to her honour? Of course it would be the sin of superstition to believe that a person dying in mortal sin could escape the fires of hell by the fact of wearing Mary’s livery. Nor need we suppose that God’s justice remits, in favour of the members of the Scapular Confraternity, any of the Purgatorial punishment due to sin. It can crowd into an hour, by increase of intensity, sufferings which otherwise might be protracted through years.

The devotion of the Scapular beautifully illustrates the Catholic doctrine of the Communion of Saints; it associates us to all the good works of the Carmelites. Their satisfactions for sin become ours, their impetrations for blessings belong to us. The Scapular is the key to the rich treasures of graces which for centuries have been accumulating in the Church, by the Masses, and missionary labours, and studies, and toil, and praying and watching and fasting, of holy Carmelites all over the world. Our own poor penances for the sins of our past life are little worth, but joined to the superabundant satisfactions of the Saints, they are increased in value a thousand fold.

The indulgences annexed to the Scapular afford another illustration of the Communion of Saints. By gaining them, we cancel the debt of temporal punishment due to our transgressions; we offer to God, in place of our own satisfactions, those of Christ, the Blessed Virgin, and the Saints. Yet various acts are required on our part to appropriate them; we must free our souls from the stain of sin, by co-operating with God’s holy grace, which urges us to receive the Sacrament of Penance, and we must fulfill the other conditions prescribed by the Sovereign Pontiff in the grant of the indulgence. The day. of admission into the Confraternity of the Scapular, the Feast of Oar Lady of Mount Carmel, on the 16th of July, and the hour of death, have a plenary indulgence annexed to them. The numerous partial indulgences may be found in most manuals of devotion. To participate in the benefits of the Confraternity, it is necessary to receive the Scapular from a priest who has been empowered to give it, and to wear it constantly. It is also advised that the members should recite daily seven Our Fathers and Hail Marys, or the Litany of the Blessed Virgin.

These, then, are the blessings which Mary offers us if we assume her habit; but in doing so we contract the obligation of serving her as faithful vassals, and imitating her virtues, in proportion to our grace. He who professes himself her client, and yet neglects the duties of his state of life, insults her and incurs the anger of her Son. No exterior symbols will profit us if the interior spirit be wanting; the Scapular will not save us if we lead bad lives, any more than will the livery of his country screen the coward or the deserter from his merited punishment.

When the prophet Elias passed from earth, in a chariot of fire, he dropped his robe to his faithful follower, Eliseus. The disciple cast the garment about his shoulders, and, at the same moment, the spirit of his departed master was infused into his heart. So it should be with us. Mary’s Scapular hangs around the neck to no purpose, unless the soul clothe itself with the virtues that she practised. Let us apply to ourselves what Saint Paul wrote to the Galatians: For as many of you at have been baptised in Christ have put on Christ; as many of us as have received the Scapular of Mary, have put on Mary.

It is related of Boleslas IV, King of Poland, “that he always carried about with him the portrait of his father, as the witness and guide of his actions. Whenever he had to pass any decree, or engage in any important affair, he looked at the image of his parent, and pronounced these admirable words: ‘O my father! do not permit me to dishonour the blood that flows in my veins; do not permit that my tongue should utter any word, or my hand perform any action unworthy of thy name and my high rank.'” In like manner, when we look at the Scapular and the image of Mary attached to it, let us cry out with a holy enthusiasm: “O, sweet Mother! do not suffer us to dishonour thy name or the title of thy children.”

MLA Citation
  • Father William James Barry. “The Scapular of Our Lady of Mount Carmel”. The Sacramentals of the Holy Catholic Church1879CatholicSaints.Info. 4 March 2020. Web. 16 July 2020. <https://catholicsaints.info/sacramentals-of-the-holy-catholic-church-the-scapular-of-our-lady-of-mount-carmel/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/sacramentals-of-the-holy-catholic-church-the-scapular-of-our-lady-of-mount-carmel/



The Virgin Mary in our Life


INTRODUCTION 

One of the noted characteristics of Carmel's spirituality is the presence of the Virgin Mary in our Life, communion with her, imitation of her virtues and cultivating special devotion to her. We are not dealing with a footnote to our charism, but rather with one of the more intimate and cherished expressions of our tradition. 

In chapter 3 of the Constitutions we find an important novelty in the legislation of the Discalced Carmelites. For the first time, a theme so basic to the spirituality of the Order, as is the Marian spirit, is brought into relief, briefly synthesised and fills out the global picture of the religious consecration and contemplative life of the Discalced Carmelites. There is no doubt that, although the consciousness of its Marian spirit has always been alive in Carmel, the doctrinal riches of Vatican Council II, in what concerns the mystery of Mary in the Mystery of Christ and the Church, and the trend of some post-counciliar documents, especially the Exhortation Marialis Cultus of Paul VI, has made possible an adequate treatment in the legislative texts of one of the basic points of our spirituality. 

Chapter 3 offers us a brief, yet precious synthesis of our Marian history and spirituality, giving guidelines for a religious formation which must be, according to the purest tragion of Carmel, "moulded on Mary", imitating her. It shows how meditation on God's word forms the meeting place between Carmelite spirituality and the imitation of the Virgin who "pondered on all these things in her heart"(1). This vital and uninterrupted experience of love and veneration towards Our Lady is focussed on liturgical celebration, personal and community devotion and a special dedication to serving and honouring the Blessed Virgin which characterizes Carmel. 

Number 53 of the Constitutions summarises very well the motives and aspects of this Marian life. In the course of this commentary we will select key phrases and elaborate their content from the point of view of history, spirituality and cult: 

"The Discalced Carmelite Nuns are, by calling, part of the Order of the Blessed Virgin Mary of Mount Carmel. They belong to a family consecrated in a special way to loving and venerating the Holy Mother of God; and they seek to attain evangelical perfection in union with her." 

In the very title of the Order, with its explicit allusion to the Virgin, we find the full meaning of our identity in the Church as an Order bound to Mary. "Carmel is entirely Marian"(2) as the Church recognises. 

The presence of the Virgin in our communities increases the sense of "family" by the constant reference to the Virgin as a maternal presence in the midst of her children. Dedication to her love and cult, as a special consecration, determines the intensity of Marian devotion, within the purest liturgical and spiritual traditions of the Church, renewed in the directives of the Second Vatican Council. 

According to the spirituality of the Order, religious consecration and Christian life as lived in Carmel has as it goal the perfection of charity and love for God and neighbour. The striving for holiness which characterises our life sees in the Virgin Mary not only the highest model, but also the most helpful of companions. Our life of consecration to the service of Christ and the Church finds in the love of Mary its most enlightening example. Moreover, the teaching and experience of our Saints show Mary to be the Mother who goes with us on the road of our spiritual journey in order to lead us by the hand "to the summit of the Mount of perfection which is Christ". 

The Marian stamp, connatural to our history and spirituality, ought to show itself in a life which reflects in our members the living presence of our Mother, which gives to our communities a character of spiritual depth, of personal and community simplicity, harmony and charity coming from the desire to imitate the most characteristic attitudes in the life of Mary, described so beautifully for us by Paul VI in Marialis Cultus number 57. 

Among the characteristic virtues of the Virgin Mary to mould the life of the Discalced Carmelite Nun mention is made of prayer and contemplation which in Mary seem to sum up the whole Marian tradition of the Teresian Carmel. We have only to consider Mary's continual meditating on Scripture, remembering the marvels of God in her personal history and that of her people, the attentive involvement in the mysteries of her Son. This tradition of ours reaches out towards complete identity with the sentiments and the work of salvation of Christ and his Spirit. 

This brings to mind that our contemplative vocation is focussed on the Church and has Mary as its exalted model. She was not only totally consecrated on earth and now in heaven to her mission as mother of the Church, but also her service of prayer in union with Christ in favour of the Church was of a hidden and fruitful nature. She is a model of fervent intercession for the salvation of everyone and of constant petition for the sending of the Holy Spirit on the Church, like a perennial Pentecost. 

It is suggested, finally, that evangelical self-denial itself should have a Marian character. These words recall that the Virgin, as the first disciple of the Lord, is the model of evangelical self-denial by exercising those attitudes of a disciple of Christ that our Saints of Carmel emphasise in their Marian spirituality: humility, obedience to the will of the Father, poverty, forgetfulness of self, unselfish service, intense union with the sufferings of Christ to benefit his Body which is the Church. 

It is an evangelical self-denial which in Mary was centred on what is essential because she was immaculate and Holy. Without leaving aside the essential, in ourselves voluntary mortification and austerity are also required, along with denial of everything that could cloud the totally Marian meaning of our life which seeks the purity of heart which shines from the heart of Mary, Virgin Mother and Spouse. 

In these doctrinal themes, which easily find echoes in the fruitful spiritual tradition of the Order, the Constitutions lay down the general outline of the meaning of our Carmelite vocation in its essentials, in the Marian note which has remained integral and common to the history of our religious family, and has been continually enriched especially in the Carmelite lives of those who have been the most outstanding witnesses of our vocation. 



1. MARIAN SPIRITUALITY OF THE ORDER 

Number 54 of the Constitutions gives us, in the text and the notes, a summary of the Marian spirituality of the Order, both in its origins and in the experience of St Teresa and St John of the Cross 

It is a legislative text, compact and sound which sets out the principal points of Marian history and spirituality in Carmel. We will point out what is most important and valuable in this text. 

1. Marian devotion at the beginning 

Three key words sum up the origin of our relationship with the Virgin Mary which forms part of our charism: Mount Carmel itself, the Marian name of the Order, the explicit mention of the dedication of the Order of Carmel to the service of Our Lady. 

a) a chapel dedicated to the Virgin Mary on Mt Carmel 

An anonymous pilgrim early in the thirteenth century provides us, in a document concerning the roads and pilgrimages of the Holy Land, with the first historical witness to the Marian character of the Order in speaking of "a very pretty little church of Our Lady which the Latin hermits known as the 'brothers of Carmel' have in the Wadi 'ain es-Siah", Another redaction of the same manuscript speaks of "a church to Our Lady". 

Later the Virgin's title would be given to the whole monastery, when the first chapel was notably enlarged, as we find in various ancient documents(3). This early data concerning the chapel on Mount Carmel, dedicated to the Mother of God is significant and in practice is the fact from which sprang the most ancient devotion of the Carmelites to the Virgin. 

We suppose that this small chapel had an image of the Mother of God in a place of importance. Ancient tradition of the order has handed down to us antique images of Eastern influence. Some are in the style of the Virgin of tenderness or the enthroned Virgin with her Son. All this shows that the hermits of Mount Carmel wished to dedicate themselves entirely to a life of devotion to Jesus Christ under the loving gaze of the Virgin Mary. She presides at the birth of this new ecclesial experience. Hence she is recognised as its Patron, according to the words addressed by the General, Peter de Millaud, to Edward I, King of England, regarding the Virgin Mary "for whose praise and glory this same Order was especially founded"(4), an affirmation which later tradition would confirm. 

b) The name: Brothers of the Blessed Virgin Mary of Mount Carmel. 

It is thus that the name of the Order appears in various pontifical documents, with an explicit reference to the Virgin Mary, as is witnessed by the Bull of Innocent IV, Ex parte dilectorum of January 13, 1252: "On the part of our beloved sons, the hermit brothers of the Order of Saint Mary of Mount Carmel ..."(5). In a later document on February 20, 1253 Urban IV in the Bull Quoniam, ut ait makes reference to the "Prior Provincial of the Order of the Blessed Mary of Mount Carmel in the Holy Land", and adds that Mount Carmel is the place of origin of this Order where a new monastery is to be erected to the honour of God and "the said Glorious Virgin, their Patron"(6). This name, "brothers", which is a sign of familiarity and intimacy with the Virgin, was thus recognised by the Church and would in the future be a source of spirituality when later Carmelite authors would speak of the "patronage of the Virgin" and of her attribute of "Sister" of the Carmelites. 

c) Consecration to the Virgin 

Carmel professes a total consecration to the Virgin Mary along with its total dedication to the service of Jesus Christ as Lord of the Holy Land according to the meaning of "allegiance" and "service" contained in the original text of the Rule in its historical and geographical context. This is recognised in an ancient legislative text of the Chapter of Montpellier, celebrated in 1287: "We beg the intercession of the glorious Virgin Mary, Mother of Jesus, for whose pleasure and honour our way of religious life was founded"(7). This special consecration united with explicit following of Christ was to have a logical consequence in the inclusion in the formula of profession of explicit mention of commitment to God and the Blessed Virgin Mary. 

2. A living spiritual tradition 

After giving the historical data pertaining to the dawn of the Marian experience of Carmel, the Constitutions select the most significant elements in the Marian spirituality of Saint Teresa and Saint John of the Cross. However, we can condense into a few guidelines the doctrinal riches of the Marian spirit of the Order as it has been lived from the beginning, enriched by the devotion and the spiritual writings of certain outstanding Carmelites. 

a) Titles of love and veneration 

It seems certain that the ancient tradition of Carmel expressed its bond of love with the Virgin through a series of titles relating to the mystery of Mary, but with a particular savour drawn from the experience of Carmelite life. Thus, at the beginning, the title of Patron of the Order predominated, but the gentler expression of Mother began to make its way into favour, as is apparent in ancient formulas from Chapters and Constitutions, such as: "In honour of our Lord Jesus Christ and of the glorious Virgin Mother of our Order of Carmel"; "For the praise of God and the blessed Virgin Mary, Mother of God and our Mother", as the Constitutions of 1369 put it. The antiphon "Flos Carmeli" refers to her as "Gentle Mother" (Mater Mitis) and John of Chimineto speaks of Mary as the "fount of mercy and our Mother". These two titles are related to the mystery of the Virgin Mother of God in the extension of her maternity to all peoples. To these can be added that of Sister, assumed by the Carmelites of the fourteenth century in the devotional literature narrating the origins of the Order from the Prophet Elijah, and the relationship between the Virgin and the hermits of Mount Carmel. 

From another doctrinal point of view, the Carmelites, in contemplating the mystery of the Virgin, have stressed her virginity seeing in her an admirable model for the choice of a virginal life in Carmel and its relation with contemplation. For the same reasons, Carmelites were always found among those who defended the doctrine of the Immaculate Conception of the Virgin in the medieval controversies, either at the theological level or by introducing the feast into the calendar of the Order to be celebrated with special devotion. It is from this also that Carmelite authors derive their insistence on filial contemplation of the most pure Virgin and the commitment to imitate this spiritual attitude in the Virgin, symbolised in the white mantle which forms part of the habit of the Order. 

b) The Order's Marian privileges. 

The Marian history and spirituality of the Order, specially during the fourteenth to the sixteenth centuries, continued to be enriched devotionally, augmenting the early historical tradition. The Virgin Mary appears as the Protectress of the Order at difficult moments in its evolution and spread in the West. The Catalogue of Carmelite Saints recognised the vision which the General of the Order, Simon Stock, had in 1251, when the Virgin appeared to him and entrusted to him the habit of the Order assuring him of the eternal salvation of all those who should wear it with devotion. A document, commonly known as the Sabbatine Bull, bearing the date of March 3rd 1322 and attributed to Pope John XXII refers to a vision granted to the Pope himself in which the Virgin promised him personal protection in return for the help the Pope would give the Carmelites. In the Bull there is an allusion to the privilege of the liberation from the pains of purgatory for all those who had worthily worn the Holy Scapular through the maternal help of the Virgin who would come to free those devoted to her on the Saturday following their death. 

These two facts have polarised popular attention to the Marian devotion proposed by the Order and have monopolised, in a certain sense, the spiritual vision the Order has of the mystery of Mary, which is much richer, more spiritual and based rather on the gospel. 

Since the fourteenth century the Order has desired to celebrate the benefits received for the Virgin by a special feast, the Solemn Commemoration of the Virgin Mary of Mount Carmel. This feast remembers the protection of Mary while giving expression to the Order's thanksgiving to her. The choice of date, as is known, was influenced by the partial approval of the Order obtained at the second Council of Lyons on July 17th 1274 when there was risk of the Order's extinction. Later, July 16th was chosen as the date traditionally associated with St Simon Stock's vision of Mary. Thus the remembrance of the Virgin's protection was concentrated in thanksgiving for what is the symbol of her great love for Carmelites: the gift of the Holy Scapular and its privileges. 

c) Marian spirituality of the Order Mary as model and mother 

A distinctive note of the attitude of Carmelites towards the Virgin Mary is the desire to imitate her virtues within their own religious profession. The well-known Carmelite theologian, John Baconthorpe (1294-1348) in his commentary on the Rule sets out to show the parallel between the life of a Carmelite and that of the Virgin Mary. Here we find an exegetical principle of great importance, for it centres devotion on imitation. Another great lover of Mary, Arnold Bostio (1445 -1449) in his work on the Patronage of Mary over the Order, has celebrated the sense of intimacy with the Virgin, the special filiation of the Carmelite, the communion of goods with the Mother, the sense of "brotherhood" with her. Blessed Baptist of Mantua (1447-1516) sings sweetly of Mary in his poetic works. Fr Michael of St Augustine (1621-1684) and his spiritual daughter Mary of St Teresa (1623-1677) are faithful interpreters of the Carmelite tradition and have united a sense of intimacy with the Virgin to the thought of her splendour. 

Although this is not the place for the exposition of the doctrine of all these authors, we would like to reveal the existence of a rich spiritual and doctrinal tradition in Carmel, which would be worthily continued and deepened by representatives of the Teresian Carmel, as we shall see. 

d) Liturgy and popular devotion. 

Carmelites have expressed their consecration to the Virgin particularly through the liturgy. They have dedicated churches to her and venerated her image. The ancient Rituals of the Order, from the thirteenth century onwards, show the liturgical fervour of Carmel in the celebration of the Marian feasts of the Church and in the acceptance of celebrations which in other places and Orders were not received with such fervour as, for instance, the feast of the Immaculate Conception. The feast of the Solemn Commemoration of the Virgin of Mount Carmel became the principal feast. The Order's ancient Jerusalem rite contained many invocations to Mary in the canonical hours, with Marian antiphons at the end of each hour and a special solemn Salve Regina at Compline. Votive Masses were celebrated in honour of the Virgin and the name of Mary was frequently introduced into the liturgical texts for Clothing and Profession. It can be said that the Carmelite liturgy has left a profound impression of Marian spirit on the Order's spiritual tradition and has formed the interior dedication professed by the Order to Our Lady the Virgin. Together with the liturgy, characteristic devotional practices have flourished, such as the Angelus and the Rosary and others proper to the Order, alongside the scapular devotion. 

3. Marian spirituality in the Teresian Carmel 

The second part of number 54 of the Constitutions presents the logical continuation of the Marian experience of Carmel in Saint Teresa and Saint John of the Cross in these words, "Saint Teresa of Jesus and Saint John of the Cross confirmed and renewed Carmel's devotion to Mary". There follows a brief and compact synthesis of the Marian thought of St Teresa and St John of the Cross. Within the space allowed by these few pages it will be worthwhile to enlarge some more on the vision offered by the Constitutions on this point, in order to see just how the Marian theme has been enriched in the two saints and how it fits into our present spirituality, beginning with the doctrine and experience of Teresa of Jesus, John of the Cross and other outstanding exponents of the Teresian Carmel. 

CONCLUSION 

Carmel is wholly Mary's. The Constitutions stress this fundamental aspect of the Order's spirituality in all its aspects from the most profound ­ life in communion with Mary and imitating her ­ to the simplest ­ personal and community devotion. 

Fidelity to this aspect of our life is a guarantee of continuity with the purest tradition of Carmel. It renews the covenant of love which the Virgin has sought to have with our religious family in the Church 

In Mary, Carmelites scattered throughout the world are united in a commitment to serve Christ and his Church. Thus they imitate the Virgin Handmaid of the Lord, who silently walked in the footsteps of her Son and cooperated with him for the salvation of the world, by prayer and a life surrendered to the mystery of salvation. 

1. Lk 2:19, 51. 

2. Leo XIII

3. See Bullarium Carmilitanum I: pp. 4 and 28. 

4. See Bullarium Carmelitanum I: pp. 606-607. 

5. Analecta Ordinis Carmelitarum 2 (1911-1913) p. 128. 

6. Bullarum Carmelitanum I: p. 18. 

7. See Actas del Capitulo General de Montpellier; Acta Cap. Gen. Wessels-Zimmermann, Rome 1912, p.7




Scultura lignea presente nel santuario di Acquafondata


Beata Vergine Maria del Monte Carmelo


 - Memoria Facoltativa

Il primo profeta d'Israele, Elia (IX sec. a.C.), dimorando sul Monte Carmelo, ebbe la visione della venuta della Vergine, che si alzava come una piccola nube dalla terra verso il monte, portando la pioggia e salvando Israele dalla siccità. In quella immagine tutti i mistici cristiani e gli esegeti hanno sempre visto la Vergine Maria, che portando in sé il Verbo divino, ha dato la vita e la fecondità al mondo. Un gruppo di eremiti, «Fratelli della Beata Vergine Maria del Monte Carmelo», costruirono una cappella dedicata alla Vergine sul Monte Carmelo. I monaci carmelitani fondarono, inoltre, dei monasteri in Occidente. Il 16 luglio del 1251 la Vergine, circondata da angeli e con il Bambino in braccio, apparve al primo Padre generale dell'Ordine, beato Simone Stock, al quale diede lo «scapolare» col «privilegio sabatino», ossia la promessa della salvezza dall'inferno, per coloro che lo indossano e la liberazione dalle pene del Purgatorio il sabato seguente alla loro morte.

Etimologia: Maria = amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico

Martirologio Romano: Beata Maria Vergine del Monte Carmelo, dove un tempo il profeta Elia aveva ricondotto il popolo di Israele al culto del Dio vivente e si ritirarono poi degli eremiti in cerca di solitudine, istituendo un Ordine di vita contemplativa sotto il patrocinio della santa Madre di Dio.


Il 16 luglio ricorre una festa mariana molto importante nella Tradizione della Chiesa: la Madonna del Carmelo, una delle devozioni più antiche e più amate dalla cristianità, legata alla storia e ai valori spirituali dell’Ordine dei frati della Beata Vergine Maria del Monte Carmelo (Carmelitani). La festa liturgica fu istituita per commemorare l’apparizione del 16 luglio 1251 a san Simone Stock, all’epoca priore generale dell’ordine carmelitano, durante la quale la Madonna gli consegnò uno scapolare (dal latino scapula, spalla) in tessuto, rivelandogli notevoli privilegi connessi al suo culto.

Nel Primo Libro dei Re dell’Antico Testamento si racconta che il profeta Elia, che raccolse una comunità di uomini proprio sul monte Carmelo (in aramaico «giardino»), operò in difesa della purezza della fede in Dio, vincendo una sfida contro i sacerdoti del dio Baal. Qui, in seguito, si stabilirono delle comunità monastiche cristiane. I crociati, nell’XI secolo, trovarono in questo luogo dei religiosi, probabilmente di rito maronita, che si definivano eredi dei discepoli del profeta Elia e seguivano la regola di san Basilio. Nel 1154 circa si ritirò sul monte il nobile francese Bertoldo, giunto in Palestina con il cugino Aimerio di Limoges, patriarca di Antiochia, e venne deciso di riunire gli eremiti a vita cenobitica. I religiosi edificarono una chiesetta in mezzo alle loro celle, dedicandola alla Vergine e presero il nome di Fratelli di Santa Maria del Monte Carmelo. Il Carmelo acquisì, in tal modo, i suoi due elementi caratterizzanti: il riferimento ad Elia ed il legame a Maria Santissima.

Il Monte Carmelo, dove la Tradizione afferma che qui la sacra Famiglia sostò tornando dall’Egitto, è una catena montuosa, che si trova nell’Alta Galilea, una regione dello Stato di Israele e che si sviluppa in direzione nordovest-sudest da Haifa a Jenin. Fra il 1207 e il 1209, il patriarca latino di Gerusalemme (che allora aveva sede a San Giovanni d’Acri), Alberto di Vercelli, redasse per gli eremiti del Monte Carmelo i primi statuti (la cosiddetta regola primitiva o formula vitae). I Carmelitani non hanno mai riconosciuto a nessuno il titolo di fondatore, rimanendo fedeli al modello che vedeva nel profeta Elia uno dei padri della vita monastica.

La regola, che prescriveva veglie notturne, digiuno, astinenza rigorosi, la pratica della povertà e del silenzio, venne approvata il 30 gennaio 1226 da papa Onorio III con la bolla Ut vivendi normam. A causa delle incursioni dei saraceni, intorno al 1235, i frati dovettero abbandonare l’Oriente per stabilirsi in Europa e il loro primo convento trovò dimora a Messina, in località Ritiro. Le notizie sulla vita di san Simone Stock (Aylesford, 1165 circa – Bordeaux, 16 maggio 1265) sono scarse. Dopo un pellegrinaggio in Terra Santa, maturò la decisione di entrare fra i Carmelitani e, completati gli studi a Roma, venne ordinato sacerdote. Intorno al 1247, quando aveva già 82 anni, venne scelto come sesto priore generale dell’Ordine. Si adoperò per riformare la regola dei Carmelitani, facendone un ordine mendicante: papa Innocenzo IV, nel 1251, approvò la nuova regola e garantì all’Ordine anche la particolare protezione da parte della Santa Sede.

Proprio a san Simone Stock, che propagò la devozione della Madonna del Carmelo e compose per Lei un bellissimo inno, il Flos Carmeli, la Madonna assicurò che a quanti si fossero spenti indossando lo scapolare sarebbero stati liberati dalle pene del Purgatorio, affermando: «Questo è il privilegio per te e per i tuoi: chiunque morirà rivestendolo, sarà salvo». La consacrazione alla Madonna, mediante lo scapolare, si traduce anzitutto nello sforzo di imitarla, almeno negli intenti, a fare ogni cosa come Lei l’avrebbe compiuta.

Autore: Cristina Siccardi


Icona della Beata Vergine Maria del Monte Carmelo in località Carcareda - Pazzano (RC)


La devozione spontanea alla Vergine Maria, sempre diffusa nella cristianità sin dai primi tempi apostolici, è stata man mano nei secoli, diciamo ufficializzata sotto tantissimi titoli, legati alle sue virtù (vedasi le Litanie Lauretane), ai luoghi dove sono sorti Santuari e chiese che ormai sono innumerevoli, alle apparizioni della stessa Vergine in vari luoghi lungo i secoli, al culto instaurato e diffuso da Ordini Religiosi e Confraternite, fino ad arrivare ai dogmi promulgati dalla Chiesa.


Maria racchiude in sé tante di quelle virtù e titoli, nei secoli approfonditi nelle Chiese di Oriente ed Occidente con Concili famosi e studi specifici, tanto da far sorgere una terminologia ed una scienza “Mariologica”, e che oltre i grandi cantori di Maria nell’ambito della Chiesa, ha ispirato elevata poesia anche nei laici, cito per tutti il sommo Dante che nella sua “preghiera di s. Bernardo alla Vergine” nel XXXIII canto del Paradiso della ‘Divina Commedia’, esprime poeticamente i più alti concetti dell’esistenza di Maria, concepita da Dio nel disegno della salvezza dell’umanità, sin dall’inizio del mondo.


“Vergine madre, figlia del tuo figlio, umile e alta più che creatura,
termine fisso d’eterno consiglio, tu se’ colei che l’umana natura
nobilitasti sì, che ‘l suo fattore non disdegnò di farsi sua fattura……”


Ma il culto mariano affonda le sue radici, unico caso dell’umanità, nei secoli precedenti la sua stessa nascita; perché il primo profeta d’Israele, Elia (IX sec. a.C.) dimorando sul Monte Carmelo, ebbe la visione della venuta della Vergine, che si alzava come una piccola nube dalla terra verso il monte, portando una provvidenziale pioggia, salvando così Israele da una devastante siccità.


In quella nube piccola “come una mano d’uomo” tutti i mistici cristiani e gli esegeti, hanno sempre visto una profetica immagine della Vergine Maria, che portando in sé il Verbo divino, ha dato la vita e la fecondità al mondo.


La Tradizione racconta che già prima del Cristianesimo, sul Monte Carmelo (Karmel = giardino-paradiso di Dio) si ritiravano degli eremiti, vicino alla fontana del profeta Elia, poi gli eremiti proseguirono ad abitarvi anche dopo l’avvento del cristianesimo e verso il 93 un gruppo di essi che si chiamarono poi ”Fratelli della Beata Vergine Maria del Monte Carmelo”, costruirono una cappella dedicata alla Vergine, sempre vicino alla fontana di Elia.


Si iniziò così un culto verso Maria, il più bel fiore di quel giardino di Dio, che divenne la ‘Stella Polare, la Stella Maris’ del popolo cristiano. E sul Carmelo che è una catena montuosa che si estende dal golfo di Haifa sul Mediterraneo, fino alla pianura di Esdrelon, richiamato più volte nella Sacra Scrittura per la sua vegetazione, bellezza e fecondità, continuarono a vivere gli eremiti, finché nella seconda metà del sec. XII, giunsero alcuni pellegrini occidentali, probabilmente al seguito delle ultime crociate del secolo; proseguendo il secolare culto mariano esistente, si unirono in un Ordine religioso fondato in onore della Vergine, alla quale i suddetti religiosi si professavano particolarmente legati.


L’Ordine non ebbe quindi un fondatore vero e proprio, anche se considera il profeta Elia come suo patriarca e modello; il patriarca di Gerusalemme s. Alberto Avogadro (1206-1214), originario dell’Italia, dettò una ‘Regola di vita’, approvata nel 1226 da papa Onorio III.


Costretti a lasciare la Palestina a causa dell’invasione saracena, i monaci Carmelitani, come ormai si chiamavano, fuggirono in Occidente, dove fondarono diversi monasteri: Messina e Marsiglia nel 1238; Kent in Inghilterra nel 1242; Pisa nel 1249; Parigi nel 1254, diffondendo il culto di Colei che: “le è stata data la gloria del Libano, lo splendore del Carmelo e di Saron” (Is 35,2).


Il 16 luglio del 1251 la Vergine circondata da angeli e con il Bambino in braccio, apparve al primo Padre Generale dell’Ordine, beato Simone Stock, al quale diede lo ‘scapolare’ col ‘privilegio sabatino’, che consiste nella promessa della salvezza dall’inferno, per coloro che lo indossano e la sollecita liberazione dalle pene del Purgatorio il sabato seguente alla loro morte.


Lo ‘scapolare’ detto anche ‘abitino’ non rappresenta una semplice devozione, ma una forma simbolica di ‘rivestimento’ che richiama la veste dei carmelitani e anche un affidamento alla Vergine, per vivere sotto la sua protezione ed è infine un’alleanza e una comunione tra Maria ed i fedeli.


Papa Pio XII affermò che “chi lo indossa viene associato in modo più o meno stretto, all’Ordine Carmelitano”, aggiungendo “quante anime buone hanno dovuto, anche in circostanze umanamente disperate, la loro suprema conversione e la loro salvezza eterna allo Scapolare che indossavano! Quanti, inoltre, nei pericoli del corpo e dell’anima, hanno sentito, grazie ad esso, la protezione materna di Maria! La devozione allo Scapolare ha fatto riversare su tutto il mondo, fiumi di grazie spirituali e temporali”.


Altri papi ne hanno approvato e raccomandato il culto, lo stesso beato Giovanni XXIII lo indossava, esso consiste di due pezzi di stoffa di saio uniti da una cordicella, che si appoggia sulle scapole e sui due pezzi vi è l’immagine della Madonna.


Nel secolo d’oro delle fondazioni dei principali Ordini religiosi cioè il XIII, il culto per la Vergine Maria ebbe dei validissimi devoti propagatori: i Francescani (1209), i Domenicani (1216), i Carmelitani (1226), gli Agostiniani (1256), i Mercedari (1218) ed i Servi di Maria (1233), a cui nei secoli successivi si aggiunsero altri Ordini e Congregazioni, costituendo una lode perenne alla comune Madre e Regina.


L’Ordine Carmelitano partito dal Monte Carmelo in Palestina, dove è attualmente ubicato il grande monastero carmelitano “Stella Maris”, si propagò in tutta l’Europa, conoscendo nel sec. XVI l’opera riformatrice dei due grandi mistici spagnoli Giovanni della Croce e Teresa d’Avila, per cui oggi i Carmelitani si distinguono in due Famiglie: “scalzi” o “teresiani” (frutto della riforma dei due santi) e quelli senza aggettivi o “dell’antica osservanza”.


Nell’Ordine Carmelitano sono fiorite figure eccezionali di santità, misticismo, spiritualità claustrale e di martirio; ne ricordiamo alcuni: S. Teresa d’Avila (1582) Dottore della Chiesa; S. Giovanni della Croce (1591) Dottore della Chiesa; Santa Maria Maddalena dei Pazzi (1607); S. Teresa del Bambino Gesù (1897), Dottore della Chiesa; beato Simone Stock (1265); S. Angelo martire in Sicilia (1225); Beata Elisabetta della Trinità Catez (1906); S. Raffaele Kalinowski (1907); Beato Tito Brandsma (1942); S. Teresa Benedetta della Croce (Edith Stein, 1942); suor Lucia, la veggente di Fatima, ecc.


Alla Madonna del Carmine, come è anche chiamata, sono dedicate chiese e santuari un po’ dappertutto, essa per la promessa fatta con lo scapolare, è onorata anche come “Madonna del Suffragio” e a volte è raffigurata che trae, dalle fiamme dell’espiazione del Purgatorio le anime purificate.


Particolarmente a Napoli è venerata come S. Maria La Bruna, perché la sua icona, veneratissima specie dagli uomini nel Santuario del Carmine Maggiore, tanto legato alle vicende seicentesche di Masaniello, cresciuto alla sua ombra, è di colore scuro e forse è la più antica immagine conosciuta come ‘Madonna del Carmine’.


Durante tutti i secoli trascorsi nella sua devozione, Ella è stata sempre rappresentata con Gesù Bambino in braccio o in grembo che porge lo ‘scapolare’ (tutto porta a Gesù), e con la stella sul manto (consueta nelle icone orientali per affermare la sua verginità).


La sua ricorrenza liturgica è il 16 luglio, giorno in cui nel 1251, apparve al beato Simone Stock, porgendogli l’ “abitino”.


Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/28300



La devozione alla Madonna del Carmine:

presenze in Italia, preghiere, canti, pubblicazioni, spiritualità, testimonianze, informazioni, notizie.

Carissimi Fratelli e Sorelle,


la devozione alla Madonna del Carmine è una delle devozioni popolari più diffuse nella Chiesa. Questo sito si propone di far conoscere tutte le presenze carmelitane in Italia, sia del ramo antico (O. Carm.) che di quello riformato (O.C.D.): Frati, Monache, Suore, Terz’Ordini, Confraternite, Chiese dedicate alla Madonna del Carmine, ecc. per facilitare lo scambio di informazioni e delle iniziative che si realizzano in tutta Italia in onore della Madonna del Carmine.

Credo che sia molto bello far conoscere la ricchezza dei doni della famiglia del Carmelo: per questo chiedo a tutti coloro che volessero contribuire, di inviarmi notizie, foto, testimonianze, iniziative, documenti.

Questo sito potrebbe essere anche una occasione per scambiarci tutto il materiale che riguarda la devozione alla Madonna del Carmine: preghiere, canti, foto, immaginette, iniziative, anche proposte di incontri a livello nazionale (penso, per esempio, ad un raduno periodico delle Confraternite del Carmine) e, perché no, scambiarci anche gli indirizzi di Predicatori per la novena del Carmine, visto che molte volte non si sa chi chiamare…

Maria, Madre e Bellezza del Carmelo ci benedica e ci conduca alla Santa Montagna, Gesù Cristo, nostro Signore.
                                                        
P. Lucio Maria Zappatore, O. Carm.
Parroco dei SS. Silvestro e Martino ai Monti in Roma


Domenica 16 luglio 2017, al termine dell'Angelus Papa Francesco salutava così i fedeli in piazza S. Pietro:

"LA MADRE DI DIO, CHE OGGI RICORDIAMO COL TITOLO DI BEATA VERGINE DEL MONTE CARMELO, INSUPERABILE NELL'ACCOGLIERE LA PAROLA DI DIO E NEL METTERLA IN PRATICA (cfr Lc 8,21) CI AIUTI A PURIFICARE IL CUORE E A CUSTODIRVI LA PRESENZA DEL SIGNORE... vorrei salutare specialmente le suore e i frati carmelitani nel giorno della loro festa.
Auspico che possano continuare decisamente sulla strada della contemplazione".

SOURCE : http://www.materdecorcarmeli.it/


chiesa del Carmine Maggiore, Palermo


Beata Vergine Maria del Monte Carmelo


Ma la festa della Madonna del Carmine è strettamente legata al grande devoto della Vergine, S. Simone Stock. Era questi un inglese che, per onorare la Madre di Dio, si era dato ad austerissime discipline, rinnovando le mortificazioni dei primi eremiti. E quando, sul principio del XIII secolo, l'Ordine Carmelitano si estese in Inghilterra, S. Simone, attratto dalla devozione che i Carmelitani professavano a Maria, volle entrare nel loro Ordinè. Accettato, chiese di vedere il Monte Carmelo, e così visitò a piedi nudi tutti i luoghi sacri della Palestina, trattenendovisi per ben sei anni. Solo Iddio è testimonio delle fervorose preghiere che il Santo fece su quel sacro suolo nelle notti silenziose! La solennità della Beata Vergine del Carmine si celebra il 16 luglio, in ricordo dell'apparizione e della consegna dello scapolare a S. Simone.
Di: Il Santo del giorno

Data di pubblicazione: 16 Luglio 2020


Il Beniamino di Maria, l’apostolo dell’abitino del Carmine, morì proprio il 16 luglio del 1265 in età di oltre cento anni.
Il Monte Carmelo fu, fin dai tempi più remoti, assai famoso in Palestina ma oggi territorio israeliano. Su di esso infatti si ritiravano uomini di santa vita per onorarvi, ancor prima che nascesse, la Vergine Madre di Dio. Venne santificato pure da un lungo soggiorno che vi fece il profeta Elia.
Continuarono poi sempre pii solitari a ritirarsi sul Monte Carmelo, ma quando la spada di Maometto assoggettò la Palestina, a stento alcuni riuscirono a salvarsi nascondendosi nelle spelonche.
Verso il secolo XI, un pio sacerdote calabrese eresse sui ruderi di una cappella anteriore una chiesetta alla Vergine, ed, avendo raccolti altri compagni, ebbe dal patriarca di Gerusalemme una regola di vita. Ebbe così inizio l’ordine dei Carmelitani che fu poi approvato dai Sommi Pontefici Onorio II e Gregorio IX.
Ma la festa della Madonna del Carmine è strettamente legata al grande devoto della Vergine, S. Simone Stock. Era questi un inglese che, per onorare la Madre di Dio, si era dato ad austerissime discipline, rinnovando le mortificazioni dei primi eremiti. E quando, sul principio del XIII secolo, l’Ordine Carmelitano si estese in Inghilterra, S. Simone, attratto dalla devozione che i Carmelitani professavano a Maria, volle entrare nel loro Ordinè. Accettato, chiese di vedere il Monte Carmelo, e così visitò a piedi nudi tutti i luoghi sacri della Palestina, trattenendovisi per ben sei anni. Solo Iddio è testimonio delle fervorose preghiere che il Santo fece su quel sacro suolo nelle notti silenziose!
Ed appunto in una di quelle notti gli apparve la Vergine che, consegnandogli uno scapolare, gli disse con dolcezza: Figlio, prendi il segnale del mio amore.
E che questo sia il segnale dell’amore di Maria ce lo dice il seguente versetto, riferito allo scapolare: Protego nunc, in morte juvo, post funera salvo! —Avranno, dice Maria, la mia protezione in vita, saranno da me aiutati in morte e dopo la morte li condurrò in cielo.
S. Simone, per soddisfare il desiderio della Regina del Cielo, con grande zelo propagò questa devozione, che si estese rapidamente.
Anche i Papi si tennero onorati di appartenere alla milizia di Maria, e concessero molte indulgenze agli ascritti. Il Privilegio sabatino che godono gli ascritti all’abitino del Carmine assicura la liberazione dal Purgatorio, per intercessione di Maria, il primo sabato dopo la morte.
La solennità della Beata Vergine del Carmine si celebra il 16 luglio, in ricordo dell’apparizione e della consegna dello scapolare a S. Simone.
Il Beniamino di Maria, l’apostolo dell’abitino del Carmine, morì proprio il 16 luglio del 1265 in età di oltre cento anni.
PRATICA. Impariamo ad amare Maria, e portiamo sempre sul nostro corpo l’abitino del Carmine.
PREGHIERA. O Dío, che decorasti l’ordine del Carmelo del titolo singolare della tua beatissima sempre Vergine e Madre Maria, concedi propizio che mentre oggi ne celebriamo la festa con solenne ufficio, muniti della sua protezione, meritiamo di giungere ai gaudi eterni.
MARTIROLOGIO ROMANO. Beata Maria Vergine del Monte Carmelo, dove un tempo il profeta Elia aveva ricondotto il popolo di Israele al culto del Dio vivente e si ritirarono poi degli eremiti in cerca di solitudine, istituendo un Ordine di vita contemplativa sotto il patrocinio della santa Madre di Dio.
SUPPLICA ALLA MADONNA DEL CARMINE
I. O Vergine Maria, Madre e Regina del Carmelo, in questo giorno che ricorda la tua tenerezza materna per chi piamente indossa il santo Scapolare, innalziamo le nostre preghiere e, con confidenza di figli, imploriamo il tuo patrocinio.
Tu vedi, o Vergine Santissima, quante prove temporali e spirituali ci affliggono: volgi il tuo sguardo di misericordia su tali miserie e da esse libera noi che ti invochiamo, ma liberane anche coloro che non t’invocano, perché imparino a invocarti.
Il titolo con il quale oggi ti celebriamo, richiama il luogo scelto da Dio per riconciliarsi con il suo popolo, quando questo, pentito, volle ritornare a Lui. Dal monte Carmelo, infatti, il profeta Elia innalzò la preghiera che, dopo lunga siccità, ottenne la pioggia ristoratrice, segno del perdono di Dio: la preannunciò con gioia il santo Profeta quando vide levarsi dal mare una nuvoletta bianca che in breve tempo ricoprì il cielo. In quella nuvoletta, o Vergine Immacolata, i tuoi figli Carmelitani hanno visto te, sorta purissima dal mare contaminato dell’umanità, che nel Cristo ci hai dato l’abbondanza di ogni bene e con quella visione nel cuore essi andarono e vanno nel mondo a parlare e a testimoniare te, i tuoi insegnamenti, le tue virtù.
In questo santo giorno sii per noi nuova sorgente di grazie e di benedizioni.
Salve Regina
II. Per dimostrarci più chiaramente il tuo affetto, o Madre nostra, tu riconosci come simbolo della nostra devozione filiale lo Scapolare che piamente portiamo in tuo onore e che tu consideri come tua veste e noi come segno della nostra consacrazione a te.
Vogliamo renderti grazie, o Maria, per il tuo Scapolare. Quante volte, però, ne abbiamo fatto poco conto; quante volte abbiamo trascurato quell’abito che doveva essere per noi simbolo e richiamo alle tue virtù! Ma tu perdonaci e fa’ che il tuo santo Scapolare ci sia di difesa contro i nemici dell’anima e del corpo, richiamandoci il pensiero di te e del tuo amore nel momento della tentazione e del pericolo.
O Madre nostra tutta santa, in questo giorno che ricorda la tua continua bontà verso di noi che viviamo la spiritualità del Carmelo, commossi e fiduciosi, ti ripetiamo la preghiera che da secoli ti rivolge l’Ordine a te consacrato: “Fior del Carmelo – vite fiorente – splendore del Cielo, – tu solamente sei Vergine Madre. – Dolce Madre e intemerata, – ai figli tuoi sii propizia – stella del mare”.
Questa invocazione segni l’aurora di un’era nuova di santità per tutti i popoli, per la Chiesa e per il Carmelo. Desideriamo rimanere saldi in questo nobile proposito, perché diventino realtà le parole che interessano tanto il Carmelo fin dai primi momenti della sua esistenza: “Molte volte e in molte maniere i santi Padri hanno stabilito che ciascuno deve vivere nell’ossequio di Gesù Cristo e servire fedelmente a Lui con cuore puro e buona coscienza”.
Salve Regina
III. O Maria, è grande il tuo amore per tutti i devoti del tuo Scapolare. Non contenta di aiutarli perché vivano in modo da evitare la condanna eterna, ti prendi cura di abbreviare ad essi le pene del Purgatorio, per affrettare l’ingresso in Paradiso. Questa è una grazia, o Maria, che rende più luminose tutte le altre grazie e degna di una madre misericordiosa quale tu sei.
Veramente, come Regina del Purgatorio, tu puoi mitigare le pene di quelle anime ancora lontane dalla gioia di Dio. Pietà ti prenda, dunque, o Maria, di tutti i tuoi figli che pieni di speranza aspettano di entrare in Cielo per vedere e udire ciò che occhio mai vide e orecchio d’uomo mai udì. In questo bel giorno si sveli loro la potenza della tua intercessione materna.
Noi ti supplichiamo, o Vergine, per le anime dei nostri cari e per quelle che in vita furono rivestite del tuo Scapolare e si impegnarono a portarlo con decoro, ma non vogliamo dimenticare tutte le altre che aspettano il dono della visione beata. Per tutte ottieni che, purificate dal Sangue innocente di Cristo, siano ammesse quanto prima alla felicità senza fine.
Anche noi ti preghiamo! Per gli ultimi momenti del nostro pellegrinaggio verso Cristo, perché nulla ci impedisca di accoglierlo nella sua nuova venuta. Prendici per mano e guidaci al godimento dei frutti del tuo Carmelo, giardino di delizie eterne.
Salve Regina
IV. Tante altre grazie vorremmo chiederti, o nostra dolcissima Madre! In questo giorno, che i nostri padri dedicarono alla gratitudine per te, ti supplichiamo di beneficiarci ancora. Impetraci la grazia di non macchiare con la colpa l’anima nostra. Liberaci dai mali del corpo e dello spirito, concedici le grazie d’ordine temporale che vorremmo chiederti per noi e per il nostro prossimo. Tu puoi esaudire le nostre richieste; e abbiamo fiducia che le esaudirai per l’amore che nutri verso il tuo Gesù e verso di noi, che a te siamo stati affidati come figli.
E ora benedici tutti noi, o Madre della Chiesa e Regina del Carmelo. Benedici il Sommo Pontefice che in nome di Gesù guida ai pascoli ubertosi il popolo di Dio; concedigli la gioia di trovare pronta e leale risposta ad ogni sua iniziativa a beneficio dell’uomo. Benedici il vescovi, nostri Pastori; le vocazioni sacerdotali e religiose, speranze della Chiesa; tutti i Sacerdoti. Benedici quanti soffrono a causa delle aridità dello spirito e delle prove della vita. Illumina gli animi tristi e infiamma i cuori inariditi. Sostieni quelli che zelano la tua devozione con il proporre lo Scapolare del Carmelo come richiamo a imitare le tue virtù. Benedici, infine, le anime del Purgatorio: libera con sollecitudine quelle che ti sono state devote. Benedici tutti i tuoi figli, o Madre nostra e nostra Consolatrice. Sii con noi sempre, nel pianto e nella gioia, ora e nel momento in cui il giorno terreno si spegnerà.
L’inno di ringraziamento qui incominciato si muti in canto di lode nei cieli dove tu vivi con Cristo, Re e Signore per tutti i secoli dei secoli. AMEN
Ave, o Maria.


Madonna del Carmine, Catania



Voir aussi : http://www.carmel.asso.fr/Les-origines-sur-le-Mont-Carmel.html

http://www.carmel.asso.fr/Le-scapulaire-du-Carmel.html

https://www.americaneedsfatima.org/Our-Blessed-Mother/the-origins-of-devotion-to-our-lady-of-mount-carmel.html

https://www.franciscanmedia.org/our-lady-of-mount-carmel/


http://www.materdecorcarmeli.it/canti-carmelitani.html