Bienheureuse Anuarite
Religieuse
Zaïroise (+ 1964)
Anuarite Nengapeta
Clémentine née en 1941 à Wamba (Zaïre) Rep. Dém du Congo
Extrait du site Afrique
Espoir :
"Elle a préféré
mourir martyre pour préserver sa pureté. Elle a ainsi donné la preuve
d'amour de Dieu qu'elle a placé au-dessus de sa propre vie. La
béatification d'Anuarite, fille de notre race, constitue une grande grâce pour
l'Afrique. Cela nous montre clairement que Dieu appelle tout le monde à devenir
saint".
Elle était née en 1941 à
Wamba (Zaïre) Rep. Dém du Congo. "A l'école, on l'inscrivit sous le nom de
sa sœur aînée, qui l'accompagnait, 'Anuarite' = se moque de la
guerre. À 16 ans, elle décida d'entrer dans la Congrégation diocésaine la
Sainte Famille. Ce qui frappait, c'est son enthousiasme et sa bonne
volonté. L'enseignement était pour elle un véritable apostolat.
Elle n'était pas parfaite. De tempérament nerveux elle s'emportait
parfois. Cependant, elle fit des progrès. On la sentait désireuse de dominer
son caractère".
Des événements allaient
bouleverser le nord-est du pays. Le 29 novembre 1964, les Simba firent
irruption et, sous le prétexte de les "défendre contre les
Américains", amenèrent les trente-quatre religieuses africaines, en
camion, à Isiro...
Attaquée dans sa maison
religieuse, elle défend sa supérieure et bientôt succombe sous les coups de
ceux qui veulent la violer. " Je vous pardonne ", dit-elle en un
dernier soupir à celui qui lui assène le coup mortel. Elle a été béatifiée en
1985. Homélie
du pape Jean-Paul II
"Au-delà des
divergences des dates de naissance, relevées dans les différents témoignages,
la Sr Anuarite Nengapeta Marie Clémentine est née le 29 décembre 1939. Cette
date a été confirmée par la Sœur Marie Damien Sibille, qui a connu la Sr
Anuarite depuis la 5ème année primaire et qui fut sa maîtresse des
novices." (source: Abbé Jacques BOLOMBE de l'Archidiocèse de Kisangani, en
République démocratique du Congo, où sont les Sœurs de la Sainte Famille de
Kisangani, dont la Sr Anuarite Nengapeta Marie Clémentine fut membre)
- Le Cardinal Laurent
Monsengwo, archevêque de Kinshasa, a présidé la messe,
le lundi 1er décembre 2014, dans le diocèse d’Isiro-Niangara, dans la Province
Orientale en République Démocratique du Congo, de la clôture de la célébration
du cinquantenaire du martyre de la Bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite,
religieuse de la congrégation des Sœurs de la Sainte Famille de Kisangani,
assassinée par des rebelles Simba, à Isiro, le 1er décembre 1964 et béatifiée
par le Pape Jean-Paul II, à Kinshasa, le 15 août 1985.
- RD Congo: Clôture du 50ème anniversaire du martyre de la
Bse Anoalite le 1er décembre 2015.
À Isiro dans l’intérieur
de la République démocratique du Congo, en 1964, la bienheureuse Clémentine
Anuarita Nengapeta, vierge de la Compagnie des Sœurs de la Sainte Famillle, et
martyre. Dans la persécution qui sévit au cours de la guerre civile, arrêtée
avec d’autres religieuses de son couvent, elle les exhorta à préserver leur
virginité et à prier. Elle-même repoussa, avec beaucoup de force, le désir
violent d’un officier, qui, furieux, la tua.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10035/Bienheureuse-Anuarite.html
Bienheureuse Marie-Clémentine
Anwarite NENGAPETA
Nom: NENGAPETA
Prénom: Anwarite
(Alphonsine)
Nom de religion:
Marie-Clémentine Anwarite
Pays: Congo (Kinshasa)
Naissance:
29.12.1939 à Wamba (Haut-Zaïre, nord-est du pays)
Mort:
01.12.1964 à Isiro (près de Kisangani)
Etat: Religieuse -
Martyre
Note: Sœur de la Sainte
Famille à Bafwabaka (Congrégation diocésaine). Martyre pour avoir voulu rester
fidèle à son vœu de chasteté, alors qu'un colonel de l'armée rebelle voulait
faire d'elle sa femme. - (Le Martyrologe Romain
l'appelle: Clémentine Nengapeta Anuarite.)
Béatification:
15.08.1985 à Kinshasa (Zaïre) par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 1er décembre
Réf. dans L’Osservatore
Romano: 1985 n.33 p.3 - n.35 p.18-24
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1985 p.923
Notice
Anwarite – ou Anuarite –
(Alphonsine) Nengapeta naît en 1939 à Wamba (Haut Zaïre) dans ce qui était
alors le Congo belge, [devenu Congo-Kinshasa de 1960 (année de l’indépendance)
à 1971, puis Zaïre, et République Démocratique du Congo après la prise de
pouvoir par Laurent-Désiré Kabila]. Le pays est évangélisé depuis une centaine
d’années. Les parents d’Anuarite sont encore païens, mais la mère se fait
baptiser en même temps que la petite fille. Anuarite, avec ferveur, s’emploie à
faire fructifier la grâce de son baptême. Très tôt, elle ressent la vocation
religieuse. Elle entre dans la Congrégation diocésaine des ‘Sœurs de la
Sainte-Famille’ (communauté de la Jamaa Takatifu), à Bafwabaka. Elle reçoit le
nom de Marie-Clémentine Anwarite. Elle ne se fait pas remarquer par des dons ou
des actions extraordinaires. C’est ‘tout simplement’ qu’elle se dévoue à ses
élèves avec amour, qu’elle se montre accueillante à tous et qu’elle soigne les
malades. Et pourtant, en s’inspirant du Magnificat, elle peut écrire :
« Aimer le Seigneur parce qu’il a fait pour moi de grandes choses,
combien grande est sa bonté ».
Le martyre. Les troubles
politiques, qui n’ont jamais cessé après l’indépendance en 1960, s’intensifient
à partir de 1964. Avec sa communauté, elle demeure à Isiro près de Kisangani.
Peu de temps avant sa mort, elle note à l’issue d’une retraite : « Notre
vocation, c’est l’amour. Servir Dieu. Le Seigneur Jésus, quand il nous a
appelées, nous demanda le sacrifice : le sacrifice des choses de ce monde,
le sacrifice de l’amour humain, le sacrifice de notre personne
elle-même ». Quand le danger devient imminent, dans la terrible anxiété de
voir sa pureté atteinte et devant la menace pour sa vie elle-même, elle dit une
parole analogue à celle du Christ voyant son heure approcher : « Mon
âme est inquiète maintenant » (cf. Jn 12,27). Et le jour de sa mort,
lorsque arrive le soir, elle dit à ses sœurs. « J’ai renouvelé mes
vœux ; je suis prête à mourir ». Quand les rebelles attaquent la
Communauté, ils s’en prennent spécialement à la supérieure ; alors
Anwarite cherche à la défendre et elle leur dit : « Vous me tuerez
moi seulement ». Un colonel de l’armée rebelle lui propose de devenir sa
femme. Sur son refus, il se met à la frapper à mort. Elle lui dit :
« Je vous pardonne car vous ne savez pas ce que vous faites ». On
retrouvera sur elle la petite statue de la sainte Vierge qu’elle a portée
jusqu’au bout.
Sœur Anwarite est une
contemporaine (Née en 1939 !) A sa béatification, à Kinshasa, le 15 août
1985, devant une foule immense, il y a là son père et sa mère et quatre de ses
sœurs. C’est la première congolaise élevée sur les autels. Et le soir du même
jour, le Pape déclare devant la Conférence épiscopale : « Par sa vie
religieuse équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la
virginité offerte au Seigneur, Anwarite est parmi vous un signe providentiel de
la présence de Dieu dans son Église. Elle témoigne de la grandeur de la foi,
elle montre quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans
l’être humain qui lui est uni dans le saint baptême ».
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0260.htm
BÉATIFICATION DE
MARIE-CLÉMENTINE ANWARITE
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL
II
Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie
Kinshasa (Zaïre) - Jeudi, 15 août 1985
1. Aujourd'hui, l’Eglise
regarde les cieux ouverts: “Le Temple qui est dans le ciel s’ouvrit, et l’arche
de l’Alliance du Seigneur apparut dans son Temple” (Apoc. 11, 19).
Nous célébrons l’Assomption
de Marie, la Mère de Dieu, la Vierge, la Mère de notre Rédempteur.
Et c’est elle précisément
que l’Eglise reconnaît dans le signe grandiose qui parait dans le ciel: “Une
Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une
couronne de douze étoiles” (Ibid. 12, 1). Oui, Marie est signe du
monde nouveau. Du monde rassemblé en Dieu, du monde transfiguré en Dieu.
Transfiguré par le Christ.
En effet, comme “c’est en
Adam que meurent tous les hommes; c’est dans le Christ que tous revivront” (1
Cor. 15, 22): tous auront la vie éternelle en Dieu même. La
première qui entre dans cette vie en plénitude, c’est Marie.
2. Et c’est pourquoi
aujourd’hui, jour de l’Assomption, l’Eglise fait mémoire du moment où
Marie a chanté le “Magnificat”, sur le seuil de la maison de
Zacharie.
“Mon âme exalte le
Seigneur / mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur . . . / Le Puissant fait
pour moi des merveilles; / Saint est son nom!” (Luc. 1, 46-47. 19).
Ce jour-là, à l’occasion
de sa visite à sa parente Elisabeth, Marie a manifesté par ces paroles l’allégresse
de son âme devant le mystère de la Maternité divine qui était son destin
par la grâce de la Très Sainte Trinité.
Aujourd’hui, par les
mêmes paroles, elle exprime l’allégresse de son âme face au mystère de
l’Assomption, fruit définitif de sa Maternité divine par la grâce de la Très
Sainte Trinité.
Marie adore Dieu,
Marie proclame les “merveilles” de Dieu que le Puissant a accomplies
en elle et par elle.
3. Aujourd’hui, avec
Marie montée aux cieux, l’Eglise adore Dieu, dans l’Eglise qui est en
votre pays, au Zaïre. A Kinshasa, la capitale, et dans toutes les
provinces, au Kasai, au Shaba, au Kivu, au Bas-Zaïre, en Haut-Zaïre, où
vécut Anwarite.
Je suis heureux de prier
avec vous tous, avec tous les chrétiens des diocèses du Zaïre, des paroisses,
des monastères contemplatifs, des communautés religieuses. Et je suis
particulièrement uni à l’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Malula et à tous
mes frères dans l’épiscopat. Je les remercie aussi du zèle avec lequel ils ont
préparé la béatification.
Voici que Dieu “s’est
penché sur son humble servante” (Cfr. Luc. 1, 48) et sur l’amour sans
partage d’une fille de cette terre. Et il lui permet aujourd’hui de
participer à la gloire de la Mère de Dieu, à la gloire de tous les saints et de
tous les bienheureux.
Un jour, Anwarite avait
noté sur son carnet personnel ces mots: “Aimer le Seigneur, parce qu’il a fait
pour moi de grandes choses, combien grande est sa bonté”. Elle exprimait là le
sens de sa vie, en reprenant la prière même de Marie.
Il est heureux que ce
soit ici, dans son pays, votre pays, et le jour où est célébrée la gloire de la
Vierge Marie, que l’Eglise proclame bienheureuse sa fille Marie-Clémentine
Anwarite. Nous pouvons l’admirer et la prendre pour modèle d’autant plus
volontiers qu’elle est proche de nous dans le temps; elle est vraiment
représentative de votre communauté chrétienne qu’elle illustre par ses mérites
et sa sainte fidélité au Seigneur.
Anwarite a passé toute
son existence dans le Haut-Zaïre, entre Wamba et Bafwabaka. Elle ne paraissait
pas pourvue de dons sortant de l’ordinaire. Enfant modeste, acceptant ses
limites, mais travaillant avec persévérance à les dépasser, elle avait un
tempérament parfois vif, enjoué; et à d’autres moments elle connaissait
l’inquiétude et la souffrance. Très spontanément, elle se montrait disponible
aux autres, aimant tout simplement rendre service et accueillir avec
délicatesse.
Enfant, elle avait reçu
le baptême en même temps que sa mère. La foi grandit en elle et devint un motif
puissant dans l’orientation de sa vie. Très jeune, elle voulut consacrer
sa vie au Seigneur comme religieuse: elle apporta dans la communauté de la
Jamaa Takatifu, la Congrégation de la Sainte-Famille vouée particulièrement à
des taches d’éducation, sa constance au travail, son sens du service, l’amour
de ses jeunes élèves, son attention aux pauvres et aux malades, la joie qu’elle
savait partager, son désir de progresser spirituellement. Aujourd’hui présents,
les membres de sa famille et de sa congrégation sont heureux de pouvoir
témoigner de ses qualités.
Sans réserve, Anwarite
s’était engagée à suivre le Seigneur; elle lui avait donné sa fidélité et
consacré sa virginité. Et, jour après jour, avec affection et profondeur,
elle priait la Mère du Christ; on la voyait comme plongée dans la prière près
de l’image de Notre-Dame, ou attentive à dire le chapelet avec ses sœurs ou
avec les enfants dont elle s’occupait. Marie éclairait sa foi, la
soutenait, l’entraînait. Anwarite, tout simplement, aimait la Mère du Seigneur.
Un signe émouvant fut son attachement à la statuette qu’elle garda sur elle
jusque dans la mort.
Quand arrive le
temps de l’épreuve, cette jeune religieuse y fait face: la foi, le sens de
l’engagement pris, la valeur primordiale qu’elle accorde à la virginité, une
prière intense et le soutien de la communauté lui permettent de rester
inébranlable. Dans la terrible anxiété de voir sa pureté atteinte, devant la
menace pour sa vie même, Anwarite dit: “Mon âme est inquiète maintenant”.
Parole qui rappelle celle de Jésus , et qui montre combien l’Evangile pénètre
la vie de cette jeune fille consacrée. Elle surmonte l’ébranlement de
l’angoisse; son courage est sans faiblesse, soutenu par la présence affectueuse
de ses supérieures et de ses sœurs.
Anwarite a montré une
audace digne des martyrs qui, depuis Etienne à Jérusalem, jalonnent
l’histoire de l’Eglise par leur imitation héroïque du Christ. Elle ose dire,
pour défendre sa supérieure menacée à cause de son propre refus: “Vous me
tuerez moi seulement”. Quand les coups mortels l’atteignent, ses sœurs
l’entendent clairement adresser ces mots à celui qui la frappe: “Je vous
pardonne, car vous ne savez pas ce que vous faites”; et aussi: “C’est
ainsi que je l’ai voulu”. De la manière la plus directe, Anwarite suit le
Christ auquel elle s’est donnée: comme lui, elle pardonne, comme lui, elle
accomplit son sacrifice; et moi-même au nom de toute l’Eglise, je pardonne de
tout cœur.
4. Dans l’Evangile,
quand Marie arriva au seuil de la maison de Zacharie, Elisabeth “s’écria d’une
voix forte: . . . Heureuse celle qui a cru à
l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur” .
Elle aussi, la fille de
votre terre, Anwarite Nengapeta, a cru à l’accomplissement de la promesse
de Dieu à son égard: elle était une de celles qui ont choisi de ne pas se
marier pour le Règne de Dieu. Elle avait médité l’exemple des vierges
martyres anciennes, elle avait été impressionnée par le sacrifice de Maria
Goretti et par celui des Martyrs d’Ouganda. Anwarite savait le prix que pouvait
lui coûter sa fidélité Elle a entendu la parole du Christ “il n’y a pas d’amour
plus grand que de donner sa vie” (Cfr. Io. 15, 13).
A l’heure de la menace,
elle n’hésite pas à mettre au-dessus de tout la valeur de sa consécration
au Christ dans la chasteté parfaite. Au soir de sa mort, dans la maison
bleue d’Isiro, elle avait dit: “J’ai renouvelé mes vœux, je suis prête à
mourir”. Anwarite est un ferme témoin de la valeur irremplaçable d’un
engagement pris envers Dieu et soutenu par sa grâce.
Bienheureuse celle qui,
très près de nous, a montré la beauté du don total de soi pour le
Royaume. La grandeur de la virginité, c’est l’offrande de toutes ses
capacités d’aimer, afin que, libre de tout autre lien, tout l’être sache aimer
le Seigneur comme un époux et ceux que le Seigneur aime. Il n’y a là aucun
dédain de l’amour conjugal, nous savons qu’Anwarite se souciait d’aider les
couples proches d’elle à garder la fidélité de leur propre engagement dont elle
louait la beauté.
C’est la valeur
primordiale de la fidélité qui l’a conduite au martyre. Le martyre,
précisément, cela veut dire être témoin: Anwarite fait partie de ces
témoins qui entraînent et soutiennent la foi et la générosité des frères
et sœurs. Quand, dans la nuit du 30 novembre 1964, toutes les religieuses de la
communauté sont menacées, battues et blessées, le sacrifice d’Anwarite, loin de
les effrayer, les encourage dans leur fermeté et les aide à traverser l’épreuve
dans la paix. C’est là un signe éloquent du témoignage d’espérance qu’a été la
mort de l’une d’entre elles. Rappelons-nous la lecture de saint Paul: “Le
Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier
ressuscité . . . C’est dans le Christ que tous revivront” (1 Cor. 15, 20-22).
5. C’est pourquoi,
elle - cette fille de votre terre - peut chanter aujourd’hui avec
Marie le “Magnificat”, comme ses sœurs l’ont chanté au moment où elle livrait
sa vie au milieu d’elles.
Dans son sacrifice, la
puissance de Dieu s’est manifestée, les “merveilles” de Dieu se sont
renouvelées. A juste titre, elle peut chanter:
“Le Puissant fit pour moi
des merveilles . . .
Déployant la force de son
bras . . .
il élève les humbles . .
.
Saint est son nom . . .
Désormais toutes les
générations me diront bienheureuse”
(Luc. 1, 49. 51-52. 49.
48).
6. Ce cantique
d’action de grâce et de louange, vous pouvez tous le chanter avec Anwarite,
chers Frères et Sœurs: voici en effet, pour le centenaire du Baptême de votre
patrie, que nous avons célébré ensemble il y a peu de temps, le premier
fruit; le fruit parfait de la grâce du saint baptême, la première Zaïroise
que l’Eglise proclame solennellement bienheureuse, martyre de la foi parmi
vous!
C’est un grand événement
dans l’histoire de l’Eglise en votre terre. Je me réjouis de pouvoir être
présent parmi vous - comme successeur de Pierre - en ce jour marquant. Et de
pouvoir chanter, avec vous et avec votre Bienheureuse, le Magnificat marial en
la solennité de l’Assomption.
Oui, la puissance de Dieu
se manifeste dans la “merveille” qu’est Marie, la Mère de Dieu, entrée dans la
gloire du Royaume. Première parmi les saints, elle éclaire la route de tous les
hommes et de toutes les femmes.
Anwarite avait répondu à
la vocation de la virginité librement offerte. Et voici qu’elle se joint au
long cortège de ces vierges qui, depuis l’époque romaine, au commencement du
premier millénaire, avaient donné leur vie pour le Christ, Blandine, Agathe,
Lucie, Agnès, Cécile, Pélagie, Solange . . . Avec les vierges martyres qui
l’ont précédée, la bienheureuse Anwarite encourage ceux qui s’engagent à la
chasteté en répondant à leur vocation religieuse.
7. Mais c’est en
toute condition, en tout lieu, en tout temps, que le Seigneur appelle ceux
pour lesquels il a donné son Fils à le suivre sur les voies de la sainteté. La
vocation des époux consiste à vivre un amour exigeant et généreux
dans leur union, car la voie de leur perfection passe par le don de toute leur
personne à leur conjoint, par la transmission de la vie aux enfants et le
dévouement que demande leur éducation. Vivant leur mariage comme une réponse
active à l’amour du Seigneur, les époux se joignent à l’action de grâce: “Le
Seigneur a fait pour moi des merveilles”.
Frères et Sœurs,
reprenons ensemble cette prière, car il nous est donné à tous d’accueillir le
Christ, “la vraie lumière qui éclaire tout homme”. “A tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu” (Io. 1, 9. 12). “Si, par le
baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que
nous menions une vie nouvelle, nous aussi” (Rom. 6, 4).
Jeunes ou vieux, connus
ou inconnus, humbles ou puissants, à nous tous le Christ permet chaque jour de
partager avec générosité les biens de la terre et de la vie, de dépasser nos
faiblesses et nos divisions, d’avancer avec enthousiasme vers un monde
renouvelé, car la force de l’amour brise les chaînes de l’égoïsme et de la
haine. Jour après jour, dans la foi et l’amour que Dieu met en nos cœurs, nous
pouvons entendre l’appel à suivre Jésus. Avec humilité et avec joie, chacun
peut offrir les peines et les réussites des hommes, uni avec le Fils de Dieu
qui livre son Corps et son Sang pour la multitude, en rémission des péchés. En
cette Eucharistie, que l’Esprit du Seigneur nous rassemble en un seul Corps
dans la sainteté du Christ! Qu’il nous entraîne dans son offrande! Qu’il nous
rende fermes dans l’espérance et capables d’annoncer à nos frères la bonne
nouvelle que le monde sauvé reçoit la sainteté de Dieu!
8. Ainsi donc
l’Eglise voit aujourd’hui, sur la belle et riche terre du Zaïre, “le ciel
ouvert”:
grâce à la solennité de
l’Assomption de la Mère de Dieu,
en même temps grâce à
cette première béatification d’une fille de votre terre,
grâce à l’engagement
généreux de fils et de filles de ce peuple dans le service du Seigneur et
l’amour de leurs frères.
Le peuple de toute votre
terre se réjouit. L’Afrique noire se réjouit. Toute l’Eglise
catholique se réjouit et rend grâce pour le témoignage de ses frères d’Afrique.
Que la joie de cette
grande journée ouvre un chapitre nouveau dans l’histoire du peuple de
Dieu sur cette terre sanctifiée et bienheureuse!
Amen.
© Copyright 1985 -
Libreria Editrice Vaticana
Bse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta
Religieuse Zaïroise et martyre
Anuarite naît le 29
décembre 1939, à Bedegao, un petit village de la forêt à 10 km du centre de
Wamba, dans la Province Orientale du Congo-Kinshasa. Sa mère, Isude Julienne,
était une femme douce mais tenace qui savait faire face aux difficultés de la
vie. Anuarite était sa quatrième fille quand le père, Amisi Batshuru, aurait
voulu au moins un garçon. Lui était un homme actif, jovial, aimant le mouvement
et la vie en plein air, fier de sa personne et sûr de lui-même. Il était
chauffeur de camion et faisait souvent de longs voyages (il était d'ailleurs
absent lorsque naquit la petite Anuarite). En 1940, il s'enrôla dans le corps
expéditionnaire qui opéra entre autre en Palestine. De là il envoya une lettre
à sa femme en l’invitant à recevoir le baptême avec les enfants, qu’elles
reçurent le 17 juillet 1943. La maman s’appela Julienne et les filles :
Bernadette, Suzanne, Léontine et Alphonsine.
En 1956, à l'âge de 16
ans, elle fait son entrée au probandat de la Congrégation des Sœurs de la
Sainte Famille (Jamaa Takatifu). En réalité, trois ans avant, comme sa mère
s'opposait à son projet de vie religieuse, la jeune Anuarite s’était hissé, sur
un camion qui emmenait les aspirantes, sans avertir qui que ce soit, et s'en
fut ainsi à Bafwabaka, où elle demanda son admission. Mise devant le fait
accompli, maman Isude n'eut plus rien à dire. Cette anecdote nous donne un
aperçu du caractère bien trempé d'Anuarite, et de sa détermination à suivre le
Christ quoi qu'il en coûte.
En 1957 elle est admise
au noviciat, sous le nom de Marie-Clémentine. Elle fera sa première profession
le 5 août 1959, et renouvellera ses vœux temporaires jusqu'à sa mort.
Marie-Clémentine n'était
pas spécialement brillante, son intelligence était limitée; mais elle brillait
par ses qualités : sa bonne humeur habituelle, sa serviabilité, sa simplicité
et sa vivacité. La devise qu'elle a choisie résume sa vie aussi bien
spirituelle que communautaire : « servir et faire plaisir ». Servir
Jésus et chercher toujours à lui plaire, mais aussi servir ses consœurs et leur
faire plaisir, et au-delà servir toute personne comme un frère, une sœur en
Christ.
Lorsqu'éclate la rébellion des Simbas, en 1964, Marie-Clémentine vit avec ses consœurs au couvent de Bafwabaka. C'est là que les rebelles les trouvent, le 29 novembre, quelques jours seulement après l'assassinat de Mgr Joseph Wittebols et de tous les prêtres belges, à Wamba (26 novembre 1964). Toutes les Sœurs (18 professes, 9 novices et 7 postulantes) sont emmenées à bord d'un camion, soi-disant pour les mettre en lieu sûr, à Wamba. Mais, le lendemain, après la rencontre avec le colonel Ngalo à Vube, le programme change, et le camion prend la route d'Isiro.
Arrivées à Isiro le 30 novembre après 18h, les Sœurs sont emmenées d'abord à la
villa où résidaient les chefs rebelles. C'est là que les événements dramatiques
se précipitèrent. Le colonel Ngalo, chef des rebelles d’Isiro, avait jeté son
dévolu sur Sr. Marie-Clémentine, qu'il voulait prendre pour femme. Refus de
cette dernière, ce qui le mit en rage. Comme les autres Sœurs avaient été
transportées à la Maison Bleue, le colonel Olombe, un autre chef rebelle, y
emmena également Marie-Clémentine.
Après le repas, il la fit
sortir à l'extérieur pour la conduire à Ngalo, mais sans plus de succès. Il
voulut lui présenter les avantages de devenir la femme du grand chef des
rebelles, mais elle lui répondit qu’elle était fiancée à Jésus pour qui elle
devait se garder entièrement. Dans un accès de colère, il la frappa avec la
crosse de son fusil, en plein front. Se redressant, Marie-Clémentine s'écria
avec joie : "C'est ça que je voulais ! C'est ça que je voulais !".
Voyant qu'elle avait une force qu'il ne maîtrisait pas (et qu'il imputait à une
autre sorcellerie que la sienne), il se mit à la frapper plus violemment avec
une colère grandissante. Enfin, Marie-Clémentine tomba au sol en lui
déclarant : "Je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais".
Pris d'une peur quasi mystique devant ce qu'il croyait être la manifestation d'un fétiche plus puissant, Olombe appela deux gardes du corps à son secours. L'un d'eux avait un long couteau, une baïonnette. Olombe lui ordonna de la frapper au flanc. Le soldat la transperça plusieurs fois, Marie-Clémentine gémit : "Hou ! Hou !" Pour l'achever, Olombe prit son révolver et tira sur elle ; il l'atteignit au bras gauche et lui broya l'humérus. Il entra alors dans la maison ivre de colère et dit aux Sœurs : "Je l'ai tuée, comme elle l'a voulu. Venez chercher son corps". Quatre Sœurs sortirent et la transportèrent, qui était dans le coma, dans la chambre qu'on appelle aujourd'hui l'oratoire.
C'est là qu'elle rendit son âme à Dieu. C'était le 1er décembre 1964, à 1h05 du
matin.
Le cadavre fut enveloppé
dans un pagne et transporté jusqu'au cimetière de Dingilipi où on l'enterra à
côté de la fosse commune. C'est là qu'on la retrouva lors de la première
exhumation, sept mois plus tard, et on put alors lui offrir une sépulture plus
digne au cimetière de Kinkole (16 juillet 1965).
Depuis le premier décembre 1978 elle repose dans un caveau de la cathédrale.
Marie-Clémentine Anuarite
Nengapeta a été béatifiée le 15 août 1985 à Kinshasa, au Zaïre,
par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) (>>> Homélie
du Pape)
Pour approfondissements biographiques :
Source principale : anuarite.org/vie-et-martyre (« Rév. x gpm
»).
©Evangelizo.org 2001-2016
Bienheureuse Anuarite
Au moment où la communauté internationale vient de célébrer la journée mondiale contre la violence à l’égard de la femme, la Bienheureuse Anuarite est l’une de ces nombreuses femmes victimes collatérales des conflits armés ; elle a été assassinée par un chef militaire de la rébellion armée des Simba, qui sévissait dans l’Est de la République Démocratique du Congo dans le sillage de l’accession à l’indépendance du pays. Pour l’Eglise, la bienheureuse Anuarite est modèle d’une vie catholique accomplie ; de fidélité aux engagements pris que ça soit dans la vie en famille, professionnelle ou politique.
Le 29 novembre 1964, les rebelles « Simba », font irruption au couvent des Sœurs où habitait Anuarite. Anuarite est attaquée par un colonel de la bande rebelle qui cherchera en vain d’abuser sexuellement d’elle. Elle succombera sous les coups mortels de baïonnette de son bourreau. Anuarite mourra le 1er décembre 1964 à Isiro, en ayant à l’égard de son bourreau les mêmes sentiments que ceux du Christ durant sa passion. Dans son martyrologe il est écrit : On l’entendit clairement dire :« je vous pardonne, car vous ne savez pas ce que vous faites ». Elle remporte ainsi la palme du martyre en pleine jeunesse, elle n’avait que vingt-cinq ans.
Le Pape Jean-Paul II l’a proclamé Bienheureuse le 15 août 1985 à Kinshasa,
capitale de la République Démocratique du Congo, en la fête de l'Assomption de
la Ste Vierge Marie. A sa béatification, Jean Paul II déclare devant la
Conférence épiscopale : « Par sa vie religieuse équilibrée et
généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur,
Anuarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son
Église. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre quelle admirable
transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain qui lui est uni
dans le saint baptême ». L’Eglise qui est en République Démocratique du
Congo considère Anuarite comme l’image redorée de la femme congolaise, image
ternie par les violences de tout genre. Anuarite est une image du respect et de
fidélité de l’engagement pris qui doit interpeller les Congolais et tous les
hommes et femmes de bonne volonté soucieux du respect des droits de la personne
humaine et, engagés dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
SOURCE (et à
écouter ce qu’en dit Marie José Muando Buabualo : http://fr.radiovaticana.va/news/2014/11/29/anuarite,_signe_providentiel_de_la_pr%C3%A9sence_de_dieu_dans_son_%C3%A9glise/1112978
1964–2014 - Jubilé d’or
du martyre de la bienheureuse Anuarite.
Entretien avec l’abbé
Léonard Santedi, Sécrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale du
Congo
Monsieur l’Abbé,
parlez-nous d’Anuarite, qui est-elle?
La sœur Marie- Clémentine
Anuarite Nengapeta est née le 29 décembre 1939 dans le village de Mandabone,
dans le territoire de Wamba, district du Haut-Uélé, Province Orientale (RDC).
Fille de maman Julienne Isude et de Papa Amisi Bachulu, Anuarite quitte
clandestinement la maison de ses parents en 1954 pour se faire inscrire, comme
aspirante, au couvent des Sœurs de la Sainte Famille de Kisangani (Jamaa
Takatifu), à Bafwabaka. Elle fait sa première profession religieuse le 5 août
1959 comme sœur Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta.
Elle est morte dans
quelles circonstances ?
La sœur Anuarite a trouvé
la mort dans le contexte de la rébellion muléliste qui a endeuillé et saccagé
la Province Orientale vers les années 1960. Le 29 novembre 1964, les rebelles «
Simba » arrivent à Bafwabaka et enlèvent toutes les religieuses dont Anuarite.
Les sœurs sont conduites vers Isiro où elles arrivent le 30 novembre de la même
année. Elles sont logées à la « Maison bleue », actuel sanctuaire de la
bienheureuse Anuarite. Cette même nuit- la, le colonel Ngalo propose de prendre
Anuarite comme femme et demande au colonel Olombe de transmettre la nouvelle à
Anuarite et de la conduire dans sa résidence. Face à cette situation, Anuarite
oppose un refus et manifeste une farouche résistance, préférant mourir plutôt
que de se laisser abuser par ce colonel. Après des graves tortures et violences
perpétrées sur elle par le colonel Olombe, la sœur Anuarite mourra martyre le
1er décembre 1964, transpercée par une baïonnette et achevée par les balles de
revolver du colonel Olombe.
Quelles sont les vertus
que nous a léguées Anuarite?
La première vertu que
nous enseigne Anuarite, c’est la fidélité à ses engagements, car elle honore
l’homme et le rapproche de son Seigneur. Anuarite est restée fidèle à son
engagement de servir Dieu chaste et pauvre. Un exemple que les chrétiens
d’aujourd’hui doivent observer, surtout dans nos sociétés africaines où les
hommes politiques ne respectent pas toujours leurs engagements.
Anuarite nous enseigne
également l’amour. Elle avait comme slogan « aime et fait plaisir ». L’histoire
d’Anuarite nous montre qu’elle était pleine d’amour. L’amour c’est la vertu
suprême pour le martyr parce que si le martyr donne sa vie c’est par amour au
Seigneur et aux autres. Dans nos sociétés d’aujourd’hui où rien ne se donne par
gratuité, où les gens visent toujours leurs intérêts, Anuarite nous donne un
bel exemple à suivre. Et enfin le courage, « Anuarite» signifie celle qui a bravée
l’épreuve. Nous avons besoin du courage et de la force du martyre aujourd’hui
dans nos sociétés africaines gangrenées par les guerres, la corruption des
Etats, la malhonnêteté et l’absence des valeurs comme le respect à la parole
donnée. Anuarite invite les chrétiens d’aujourd’hui au courage du martyre.
Peut-elle être proposée
comme modèle aux Chrétiens d’Afrique et du monde ?
Lors de la béatification
de la bienheureuse Anuarite à Kinshasa (RDC) le 15 août 1985, le pape Jean Paul
II avait dit: « Aujourd’hui, cette fille de votre peuple peut être présentée
comme modèle, pas seulement dans votre pays mais aussi dans toute l’Eglise, car
elle nous enseigne qui être fidèle à Dieu, c’est un mérite ». Les vertus
d’Anuarite peuvent être présentées comme modèle aux jeunes filles
d’aujourd’hui. Dans le contexte des violences faites aux femmes, la RDC est
réputée comme la capitale mondiale des viols et beaucoup des filles n’arrivent
pas à résister aux oppresseurs et se livrent à eux. Anuarite nous dit «la dignité
humaine peut conduire jusqu’au don le plus suprême, le don de sa vie». Aussi,
la fidélité d’Anuarite devrait inspirer tant des religieux, des prêtres et des
fidèles laïcs qui font des engagements et que, parfois, ils ne les respectent
pas. La bienheureuse Anuarite peut intercéder pour nous, pour que nous soyons
fidèles aux engagements pris.
Je lance un appel aux
personnes de bonne volonté afin qu’elles découvrent les vertus de cette fille
de 23 ans qui a consacré sa vie au Seigneur. On a tendance à réduire le martyre
d’Anuarite au fait d’avoir refusé la main d’un homme qui la voulait, mais le
martyre d’Anuarite commence dans la donation de sa vie toute entière au
Seigneur, dans le respect à ses engagements, dans l’amour qu’elle montre comme
religieuse, dans le service et dans le courage de braver un colonel armé d’une
baïonnette. Elle nous dit «mieux vaut craindre celui qui peut tuer l’âme et le
corps que celui-là qui simplement peut mettre fin à la vie mais qui ne peut pas
disposer de l’âme». C’est vraiment une interpellation pour tous.
SOURCE : http://www.afriquespoir.org/?q=node/913
La nuit de la lutte
d’Anuarite
Sr. Victorine Banabeba et
sr. Christiane Bombogoni sont deux témoins d’exception des dernières heures
d’Anuarite et de sa fidélité à l’engagement qu’elles avaient pris ensemble le
jour de leur profession religieuse (5 août 1959), dans la congrégation de la
Sainte Famille. «Vraiment, nous avons vécu des heures de terreur, d’angoisse,
de peur, de honte et de douleur et nous considérons maintenant comme le premier
miracle d’Anuarite d’être sorties de cette nuit terrible». On les a rencontrées
à la célèbre ‘Maison-Bleu’ d’Isiro. Les Évêques de la RDCongo invitent les
chrétiens à redécouvrir, pendant l’année pastorale 2005-2006, le message
d’Anuarite.
C’était vers 13h00 du 30
novembre 1964. «Après avoir quitté le carrefour, qui de Bafwabaka conduit vers
Wamba, en localité Vube, notre camion s’est arrêté. Les voitures des chefs des
rebelles étaient là. Un soldat nous donne l’ordre d’enlever tous les signes
religieux que nous avions sur nous. Nous n’avons rien répondu et nous n’avons
rien enlevé. Alors un soldat nous a arraché les chaînettes avec les croix et il
les a jetées au milieu des grandes herbes.
Puis, au lieu d’aller
vers Wamba, comme il nous l’avait dit, le chauffeur du camion a fait un demi
tour et a pris la direction d’Isiro, où nous sommes arrivées vers 18 heures. On
nous débarqua devant la maison d’un certain M. Bambule, dans le quartier “La
Raquette”, où les rebelles avaient installé leur quartier général. Tous les
chefs des rebelles étaient là, prêts pour le souper. Ils nous ont fait
descendre et nous nous sommes assises, fatiguées, sous des manguiers. Sr.
Anuarite était avec nous. Bientôt elle est appelée: le colonel Ngalo veut la
voir et l’avoir pour la nuit.
Sr. Anuarite lui répond
qu’elle est consacrée au Seigneur et que donc elle ne peut pas être sa femme.
Entre temps, la Mère Générale, Sr. Léontine Kasima, se présente avec sr.
Mélanie au colonel pour lui demander qu’il laisse les sœurs partir chercher un
peu de nourriture chez les Sœurs Catherinettes, car c’était déjà le deuxième
jour que les sœurs étaient sans manger ni boire. “Les Simba feront tout pour
vous”, est la réponse. Vers 20h30 la Mère Générale répète la demande. Alors le
colonel lui dit: « Mama bokilo (belle-mère), donne-moi Anuarite pour qu’elle
soit ma femme».
La réponse de la Mère
Léontine est: «Je ne peux pas vous la céder en mariage, car je la garde à cause
de son vœu de chasteté, qu’elle a émis devant Dieu. Puisque vous voulez nous
renvoyer à nos maisons d’origine, c’est là, à ses parents, que vous pourrez
demander qu’elle devienne votre femme». Sur ces mots le colonel s’est tu.
Puisque la maison ‘Bambule’ était trop petite, les soldats ont décidé de nous
transporter dans cette maison, qui s’appelle ‘Maison Bleu’. Nous étions 34 et
il a fallu trois voyages, car la camionnette Chevrolet était trop petite. Sr
Anuarite devait faire partie du 2e voyage, mais le chauffeur, un certain Justin
Kebande, refusa de faire monter sr. Anuarite. Elle dit: «Je reste à faire quoi
ici? Je ne connais personne ici».
Le chauffeur la trompa en
lui disant que sa femme Victorine (encore vivante) désirait lui parler. En
effet, cette femme avait voyagé dans le camion avec nous. Sr. Anuarite resta au
sol et la Mère Léontine avec elle. Elles sont conduites devant le colonel Ngalo
qui demande de nouveau à Anuarite de devenir sa femme. Et il ajoute que si elle
refuse, il va la tuer, la mettre dans un sac et la jeter dans la rivière Nava.
Sr. Anuarite répond: «Tu peux me tuer. Je préfère mourir pour ma chasteté».Le
menaces continuent; des soldats s’ajoutent et se mettent à maltraiter les
sœurs. Dans la bousculade sr. Anuarite perd son voile, qui tombe par terre.
La Mère Léontine invite à
Anuarite à reprendre son voile et c’est alors qu’Anuarite dit: «Que celui qui
l’a fait tomber, qu’il me le remette». Entre temps arrive une camionnette avec
le colonel Olombe, sr. Hélène et sr. Lucie, pour prendre la mère Léontine et
Sr. Anuarite, car à la Maison Bleu les sœurs refusent de manger sans leur Mère.
Le colonel Ngalo permet qu’elles partent, à condition qu’on les ramène, une
fois le repas terminé.
Le repas
Il y avait du riz
bouilli, avec quelques sardines. C’était vers minuit. Tout de suite après, le
colonel Olombe crie: «Sortez, sortez d’ici! Sauf celle-ci». Il s’agit
d’Anuarite. Le colonel lui dit: «Tu n’es pas belle. Ma femme te dépasse». Et
Anuarite: «Je m’en fous». «Allez, sortez!», crie le colonel. Anuarite sort à
l’extérieur. D’autres sœurs sortent, ainsi que la mère Générale. Moi, j’étais à
l’intérieur, mais j’ai entendu le colonel Olombe appeler Anuarite «femme
têtue!». Il cherchait à la faire monter dans la voiture qui se trouvait dans la
cour, mais elle refusa en disant: «Je ne pars pas.
Tues-moi ici. Je vous ai
dit que je ne veux pas être la femme des simba». Alors j’entends un … deux …
trois … coups. On a frappé Anuarite au front, avec la crosse d’un fusil et on
lui a cassé les os. Anuarite tombe d’abord à genoux et ensuite elle s’écroule
renversée. Entre temps, elle dit deux fois: «C’est ainsi que j’ai voulu. Jésus
seul, Jésus seul…». Puis: «Je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu
fais».
Le colonel Olombe appelle
alors une garde du corps et lui ordonne de transpercer la sœur avec sa
baïonnette; ce que le soldat fait en enfonçant son arme d’un côté à l’autre du
corps de la Sœur. Puis le colonel tire un coup de son revolver, qui atteint Anuarite
au bras droit et il lui dit: «Je t’ai tuée, comme tu l’as voulu». Le colonel
ordonne tout de suite: «Venez chercher son cadavre».
Alors trois sœurs sortent
avec moi et nous récupérons le corps. La tête est déjà énormément gonflée et on
sent même l’odeur de la matière du cerveau. Elle respire encore. Nous la
déposons au sol dans une petite chambre (qui maintenant est devenu
‘sanctuaire’). A ce moment-là Anuarite rend le dernier soupir. C’est 1h05 du
1er décembre. Nous commençons à pleurer. Mais la Mère Xaveria Bakoma coupe en
disant: ‘Ne pleurez pas.
Dieu nous aime beaucoup:
il a donné à notre Congrégation une vierge-martyre. Nous chantons le Magnificat
pour remercier le Seigneur’. Sr Fidélia entonne le chant, que nous chantons
jusqu’au bout, bien que dérangées par le colonel Olombe, qui crie
«Taisez-vous!». Il cherche à nous frapper avec la crosse du fusil, en disant:
«Vous êtes des têtues, vous êtes des têtues! Maintenant on va vous brûler
toutes avec l’essence.
Mais, d’abord, on vous
violera par la force». Finalement, il sort. Certaines sœurs commencent à jeter
par la fenêtre des billets sur lesquels elles ont écrit «Nous avons été brûlées
par les soldats, car nous avons refusé de devenir leurs femmes». Entre le
colonel Yuma Deo, qui nous demande si nous préférons Jésus Christ ou Lumumba,
"qui est désormais notre dieu".
La mère Léontine répond:
«Jésus est mort pour nous tous. Lumumba, lui, il est notre frère et il n’est
pas Dieu». Alors les soldats présents commencent à nous battre avec les mains
ou avec la crosse de leur fusil et un nerf d’hippopotame. Cette torture dure
longtemps. Nous cherchons à nous protéger des coups des crosses avec les mains.
Ils nous déshabillent toutes avec la force.
Les habits sur nos pieds
et les bras croisés sur la poitrine nous craignons le pire. Un soldat dit:
«Elles sont comme toutes les autres femmes!» Le colonel Olombe entre avec
quatre soldats dans le salon où nous sommes. Le fusil à la main, ceux-ci sont
habillés avec une petite culotte et en sanglier. Le colonel crie aux soldats:
«Frappez-les!». Nous sommes de nouveau battues. À un moment donné, une consœur
est interpellée: «Viens ici».
La sœur sort du groupe.
Le colonel Ngalo lui dit: «Veux-tu être ma femme?» Elle répond: «Je veux
mourir, mais pas être ta femme: je suis consacrée au Seigneur». «Alors on te
fera couper la tête!». Il la fait sortir, telle qu’elle est, sur la barza. La
cour est bien éclairée par la lumière électrique. La sœur se couche par terre,
ventre contre sol, prête à recevoir le coup qui lui coupera la tête.
Mais quelqu’un dit: «Si
vous allez tuer deux sœurs, vous aurez des problèmes avec le gouvernement». Au
lieu de la tuer, il lui donnent des coups de fouet, puis ils la laissent
rejoindre le groupe. Ensuite les soldats nous font sortir toutes sur la barza
et ils nous rangent une à une, le dos contre le mur. Le colonel Olombe demande:
«Celles qui sont pour Lumumba, qu’elles fassent un pas en avant».
Personne ne bouge. Il
ajoute: «Que celles qui sont pour Jésus Christ…». Ici, le colonel Deo Yuma
s’écrie: «Ne demandez pas cela, car toutes feront leur pas. Allez-vous les tuer
toutes?» Alors des soldats interviennent et nous battent encore. Finalement nous
pouvons reprendre nos habits. Entre 5 et 6 heures du matin du 1er décembre
arrive un camion conduit par des rebelles, portant un cadavre.
Ils demandent le cadavre
de la sœur qui a été tuée pour aller le jeter dans l’eau. Alors s’avance M.
Mandey, fossoyeur du cimetière, et il dit: «Nous venons de creuser une grande
fosse au cimetière de Dingilipi. Vous pouvez venir enterrer là-bas». Sr.
Anuarite ne partira pas avec le camion: nous nous sommes opposées. Elle sera
enterrée à Dingilipi». Je demande à sr. Christiane: «Est-ce que vous n’avez pas
peur à rester aujourd’hui dans cette maison?» «Non. Au contraire, c’est pour
nous une joie, une consolation».
P. Jacques Biasotto
SOURCE : http://afriquespoir.org/?q=node/572
L’Église Catholique
prépare la célébration du martyr de la Sœur Anuarite Nengapeta
50 ans après
L’Église Catholique
célébrera, le 1er Décembre 2014 le cinquantenaire du martyr de la Bienheureuse
Anoalite Nengapeta Marie-Clémentine à travers les 47 diocèses du pays.
Cette Religieuse a trouvé la mort dans le contexte de la rébellion muleliste
qui avait sécoué la Province Orientale vers 1964.
Le 29 Novembre 1964, les rebelles "Simba" arrivent à Bafwabaka et
enlèvent toutes les Religieuses dont Anoalite.
Les Sœurs sont conduites
vers Isiro où elles arrivent le 30 Novembre 1964. Elles sont logées à la
"Maison bleue", actuel Sanctuaire de la Bienheureuse Anoalite.
Cette même nuit, le colonel Ngalo propose de prendre Anoalite comme femme et
demande au colonel Olombe de transmettre la nouvelle à celle-ci.
Cette dernière oppose un
refus farouche, préférant mourir plutôt que de se laisser abuser par ce
colonel.
Après de graves tortures
et violences, la Sœur Anoaite meurt martyre le 1er Décembre 1964, transpercée
par un poignard et achevée par des balles d’un revolver du colonel Olombe.
La Bienheureuse Anoalite Nengapeta totalise déjà 50 ans dans l’au-delà, soit du
1er Décembre 1964 au 1er Décembre 2014.
La présentation de la
feuille de route du déroulement des activités de la Célébration du
cinquantenaire de son jubilé d’or se fera d’une manière particulière à Wamba et
à Isiro en Province Orientale.
La participation au pèlerinage à Isiro et à Wamba est ouverte à tout le monde
selon les conditions qui seront déterminées dans un document par les
organisateurs.
Ce carnet du pèlerin sera
publié dans quelques jours.
Les Chrétiens y
trouveront toutes les informations nécessaires sur les modalités du voyage, le
logement, la restauration, le déplacement et la liste de tous les endroits à
visiter à Isiro et à Wamba.
La Sœur Anoalite Nengapeta Marie-Clémentine est née le 29 Décembre 1939 dans un
village appelé Mandabone, dans le territoire de Wamba, district du Haut-Uélé,
en Province Orientale.
Elle était 4eme d’une famille de 6 enfants, toutes des filles.
Après le refus exprimé
par ses parents sur son projet de Vie Religieuse, Anoalite quitte
clandestinement la maison de ses géniteurs en 1954 pour se faire inscrire comme
aspirante au Couvent des Sœurs de la Sainte Famille de Kisangani à Bafwabaka,
localité située à une quarantaine de kilomètres de Wamba.
Après l’aspiranat et le
noviciat, elle fait sa première profession Religieuse le 5 Août 1959 comme
Sœur.
Béatification
Le processus de
Béatification est amorcé en 1983-1984 avec la reconnaissance, par la
Congrégation ordinaire des Cardinaux, que la mort de la Sœur Anoalite avait été
un vrai martyre conforme à la tradition théologique et juridique de l’Église.
Le 2 Juin 1984, le Pape Saint Jean-Paul II agrée les vœux de la Sacrée
Congrégation et ordonne que le décret au sujet du martyr de la Sœur Anoalite
soit promulgué.
Ce qui fut fait le 9 Juin 1984 à Rome.
La Béatification par le Pape Saint Jean-Paul II intervint à Kinshasa le 15 Août
1985. Depuis cette date, Anoalite est honorée par l’Église Catholique
universelle comme Bienheureuse.
Les vertus léguées par Anuarite
La société congolaise a
besoin des modèles et Anoalite en est un. Tous les Congolais sont invités à
vivre et vulgariser les vertus qu’elle a léguées pour contribuer à la formation
des hommes vertueux et des femmes vertueuses dont la société a besoin pour son
édification. C’est pour cela que l’Église Catholique sensibilise tous les
fidèles Chrétiens à marcher selon le modèle de la Bienheureuse Anuarite.
Simard Simon TSOUMBOU
SOURCE : http://www.forumdesas.org/spip.php?article1830
Bienheureuse
Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta
Religieuse Zaïroise et
martyre
Anuarite naquit à Wamba
(Rép. Dém. du Congo) le 29 décembre 1939. Anuarite rentra très jeune au couvent
de Bafwabaka. Le 5 août 1959, elle fit ses premiers vœux. On lui donna le
nom de Sœur Marie-Clémentine. Ses parents étaient présents à la cérémonie et
offrirent deux chèvres comme cadeaux aux Sœurs pour témoigner de leur fierté de
voir leur fille se consacrer au Seigneur.
En 1964, la rébellion
muléliste éclata dans le pays. En l'espace de quelques semaines seulement, elle
occupa une bonne partie du pays. Les rebelles (les Simba) étaient con-tre les
Occidentaux et aussi contre les religieux autochtones parce qu'ils les soupçonnaient
d'être complices avec les Occidentaux. Le 29 novembre 1964, ils arrivèrent au
couvent de Bafwabaka et embarquèrent toutes les Sœurs, elles étaient 46, pour
les amener à Wamba. L'explication donnée aux Sœurs pour ce déplacement forcé
était qu'il fallait les amener dans un lieu de sûreté. Mais en cours de route,
le camion changea de direction et amena les Sœurs à Isiro.
Cette nuit-là, toutes les
Sœurs sauf Anuarite furent emmenées dans une maison, la "maison
bleue." Un des chefs des Simba, le colonel Ngalo aidé par un soldat du nom
de Sigbande, essaya de convaincre Anuarite de devenir sa femme. Saisie de peur
mais courageuse, elle refusa catégoriquement, même après que les soldats,
furieux devant ses refus répétés, l'isolèrent et la menacèrent de mort.
Pendant ce temps, les
autres Sœurs qui étaient dans la "maison bleue" refusèrent de manger
à moins que leur supérieure ne soit présente. Le colonel Pierre Olombe, prenant
avec lui les Sœurs Banakweni et Marie Lucie, vint présenter la situation au
colonel Ngalo qui, à son tour, sollicita son aide pour séduire Anuarite. Le
colonel Olombe, très sûr de lui-même, accepta d'aider Ngalo.
Avec peine Anuarite prit
un repas avec Mère Xavéria. Celle-ci mit du riz et des sardines dans l'assiette
et elles y mangèrent à deux, à la demande d'Anuarite. Mais quand on leur
apporta de la bière, Anuarite dit aux autres Sœurs de ne pas la boire car elles
couraient toutes un danger mortel. Elle se déclara prête à mourir pour défendre
sa virginité.
Le calvaire d’Anuarite
Le colonel Olombe s'approcha alors avec un groupe de Simba et ordonna aux Sœurs
d'aller dormir. Il accepta qu'elles dorment dans la même chambre à condition
qu'Anuarite reste. Très troublée et inquiète, Anuarite demanda alors à la mère
supérieure de prier pour elle. Olombe essaya encore de convaincre Anuarite
d'être la femme du colonel Ngalo. Puis il changea d'avis et voulut lui-même
avoir Anuarite. Suite à ses refus catégoriques, il se mit à l'insulter mais
Anuarite répliqua avec un air de défi.
Puis Olombe fit entrer
Anuarite et Sœur Bokuma Jean-Baptiste -il voulait cette dernière pour lui-même-
de force dans une voiture. Anuarite tenta de fuir, suivie de la Sœur
Jean-Baptiste, quand le colonel alla chercher la clef de contact dans la
maison. Mais il les attrapa et une lutte féroce s'ensuivit. Les mères Léontine
et Mélanie, qui regardaient la scène, demandèrent au colonel Olombe d'avoir
pitié des deux Sœurs. Mais le colonel, furieux, leur dit de se taire.
Le colonel Olombe se mit
alors à frapper les deux Sœurs sans pitié. La Sœur Jean-Baptiste tomba
évanouie, le bras droit cassé en trois endroits, mais Anuarite continuait à
résister courageusement, répétant qu'elle préférait mourir plutôt que de
commettre ce péché. Ses mots rendirent le colonel encore plus furieux.
À travers les coups, Sœur
Anuarite eut la force de lui dire : "Je vous pardonne car vous ne savez
pas ce que vous faites." Pris d'une nouvelle fureur, Olombe appela des
Simba à son aide et donna l'ordre à deux d'entre eux de percer Anuarite de leurs
baïonnettes à plusieurs reprises. Enfin Olombe prit son revolver et lui tira
une balle dans la poitrine.
Le colonel Olombe sembla
se calmer un peu et il dit aux Sœurs de venir prendre le corps d'Anuarite qui
respirait encore faiblement. Celle-ci survécut encore quelques minutes avant de
rendre l'âme à environ une heure du matin le 1er décembre 1964.
Anuarite fut enterrée
dans une fosse commune avec d'autres condamnés exécutés par les Simba.
Cependant, huit mois plus tard, on déterra son cadavre pour l'enterrer avec
tous les honneurs dans le cimetière près de la cathédrale d'Isiro. En 1999,
elle devint la première femme congolaise à être élevée au rang des saints par
l'Église Catholique.
Révérend Yossa Way
Professeur de Théologie
Anuarite Clémentine
Nengapeta, histoire d’une bienheureuse congolaise
Pays :République
du Congo
Bienheureuse Anuarite
/Facebook
1 décembre 2021
Le 1er décembre, l’Église
commémore la bienheureuse Anuarite Clémentine Nengapeta. La Croix Africa
propose l’histoire de cette religieuse congolaise.
Alphonsine Anuarite
Nengapeta est née en 1939 dans une famille animiste du Zaïre (actuelle
République Démocratique du Congo). Elle a été baptisée en 1941, à l’âge de deux
ans, en même temps que sa mère.
À 16 ans, elle décide de
devenir religieuse et entre chez les sœurs de la congrégation diocésaine de la
Sainte famille à Bafwabaka dans la province orientale du Zaïre. Après sa
profession religieuse, elle prend le nom de sœur Marie-Clémentine.
A lire <A
Paris, la découverte du Congo chrétien
En 1964, après avoir,
pendant quelque temps, enseigné dans une école primaire, elle étudie à l’école
normale supérieure. C’est alors qu’éclate au Zaïre, une rébellion dite des «
Simbas » (lions). Les combattants majoritairement adolescents (entre 12 ans et
20 ans) rejettent le gouvernement central zaïrois accusé d’abus et crée la
République populaire du Congo basée dans l’actuel Kisangani.
Sœur Clémentine Anuarite
est capturée en même temps que d’autres religieuses de sa congrégation par les
rebelles. Elle est tuée d’un coup de lance par le chef des Simbas qui avait
vainement tenté d’abuser d’elle. Avant de rendre l’âme, la religieuse a dit à
son assassin : « je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais. »
Béatification
Le procès en
béatification d’Anuarite Nengapeta a été officiellement ouvert 14 après sa
mort, le 13 janvier 1978. Elle a été béatifiée par saint Jean-Paul II le 15
août 1985, lors de sa visite au Zaïre. « Par sa vie religieuse équilibrée et
généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur,
Anuarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son
Église, avait alors notifié le Saint-Père la Conférence épiscopale zaïroise.
Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre quelle admirable
transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain qui lui est uni
dans le saint baptême. »
La Bienheureuse Anuarite
a été déclarée « martyr de pureté ». S’associant au pardon accordé à son
meurtrier par la religieuse, le pape Jean-Paul II lui a également accordé le
pardon, au nom de l’Église.
Lucie Sarr
Célébration
du 55e anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite
Au diocèse
d’Isiro-Niangara, dans la province du Haut-Uélé, le service d’accueil du
Sanctuaire National Bienheureuse Anuarite, a compté, le lundi 02 décembre,
quelque 102.000 pèlerins qui ont participé, à Isiro, lieu du martyre, à la
célébration commémorative du 55ème anniversaire du martyre de la
Bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta. Le pèlerinage a été placé
sous le thème : « Baptisés et envoyés pour construire l’Eglise du
Christ (Ac 1, 8). »
La
messe solennelle a été célébrée sur le site prévu pour la construction du Grand
Sanctuaire à Isiro par Monseigneur Julien Andavo, évêque d’Isiro-Niangara,
concélébrée par 38 prêtres.
Dans les souffrances et
les épreuves inhérentes à toute vie chrétienne, l’homme de foi devra mettre
toute sa confiance en Dieu à l’instar de la Bienheureuse Anuarite
qui, à l’heure de son martyre, le 1er décembre 1964, disait « Jésus
seul ». C’est en ces termes que Mgr Julien Andavo a invité les pèlerins à
se laisser inspirer du modèle de vie de la bienheureuse Anuarite, à promouvoir
la dévotion en la bienheureuse et à contribuer à la construction du Grand
Sanctuaire en son honneur.
A la fin de la messe, les
pèlerins venus des diocèses de Butembo-Beni, Bunia, Wamba, Dungu-Doruma,
Isangi, de l’Archidiocèse de Kisangani et de Kinshasa et ceux du diocèse
d’Isiro-Niangara, ont apporté leurs cadeaux en argent et en nature pour
soutenir les différents travaux qui se réalisent au sanctuaire National
bienheureuse Anuarite.
L’architecte Martin
Aleguma a décrit le déroulement de la construction du Grand Sanctuaire ;
Monsieur l’Abbé Ferdinand Kwadje, recteur du Sanctuaire, a fait
l’historique du sanctuaire avant de remercier la Conférence Episcopale
Nationale du Congo, les gouvernements national et provincial, tous les
chrétiens impliqués pour la promotion et le rayonnement de la dévotion en la
Bienheureuse Anuarite.
Mgr Julien Andavo a
expliqué à tous les pèlerins le caractère national du Sanctuaire Bienheureuse
Anuarite, régi par un Conseil d’Administration. L’évêque a ébauché les travaux
du Tribunal pour la canonisation de la bienheureuse Anuarite. Ill est Evêque
Compétent et Acteur de la cause.
La bienheureuse Anuarite,
martyrisée le 01 décembre 1964, était religieuse de la congrégation de la
Sainte Famille de Kisangani. Elle a été béatifiée par le saint Pape Jean-Paul
II le 15 août 1985. Son corps repose aujourd’hui en la Cathédrale Sainte
Thérèse de l’Enfant-Jésus d’Isiro. JBMK/RV
SOURCE : https://pretredanslarue.blogspot.com/2019/12/celebration-du-55-anniversaire-du.html
Blessed
Alphonsine Anuarite Nengapeta
Also
known as
Sister Marie Clementine
Clementina Nengapeta
Profile
Born to a non-Christian family,
the daughter of Nengapeta. With her mother and
sisters, she converted to Christianity,
taking the name Alfonsina. Nun,
a member of the Nivelles, Belgium based Congregation
of the Holy Family, making her first profession on 5
August 1959.
Served as a sacristan and cook at
her house, and a elementary school teacher. Captured during
the civil war in the Congo, she was murdered by
her captors when they tried to rape her
and she responded by fighting them off while praying. Martyr.
Born
1941 in
Wamba, Orientale, Democratic Republic of Congo
beaten to death on 1
December 1964 in
Isiro, Orientale, Democratic Republic of Congo
9
June 1984 by Pope John
Paul II (decree of martyrdom)
15
August 1985 by Pope John
Paul II
Additional
Information
other
sites in english
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
Martirologio Romano, 2005 edition
Readings
I forgive you, because
you do not know what you do. – dying words
of Blessed Alphonsine
MLA
Citation
“Blessed Alphonsine
Anuarite Nengapeta“. CatholicSaints.Info. 1 July 2023. Web. 1 December
2024. <https://catholicsaints.info/blessed-alphonsine-anuarite-nengapeta/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-alphonsine-anuarite-nengapeta/
Blessed Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta
Blessed Marie-Clémentine
Anuarite Nengapeta was a religious sister from Congo who was killed when
she resisted rape by invading rebels fighting the 1964 civil war.
Anuarite Nengapeta was born in Congo in 1939, and was educated in the first
mission in her region of Africa. When she entered the religious community of
the Holy Family Sisters in 1959, she took the name Sister Marie-Clementine.
Five years later, civil war broke out across Congo. Rebels opposed foreign
influence in the nation, and even suspected religious men and women who were
native to Congo because they thought they cooperated with western powers.
On this date in 1964, the Holy Family Sisters convent was attacked by rebels.
The rebel commander, Colonel Pierre Olombe, assaulted Sister Marie-Clémentine
and attempted to rape her. When she refused, she was beaten with a rifle butt.
Before being bayoneted and shot, she managed to proclaim, “I forgive you for
you do not know what you do.”
When Pope St. John Paul II visited Zaire in 1985, he beatified Marie-Clémentine
Anuarite Nengapeta. Among the crowd was Olombe, the colonel who had killed her.
After the civil war, Olombe was condemned to death and spent five years in
prison before being pardoned by the new president. He was also educated by
missionaries, and returned to his Catholic faith when he was released from
prison. When the pope made his visit, a newspaper editor found Olombe, who had
become a wandering beggar, and shared with the pope the man’s desire for
forgiveness. Sister Nengapeta’s parents had already declared their forgiveness
for the man, and they sat next to the pope during her beatification Mass when
the pope said, “And I myself, in the name of the whole church, I forgive with all
my heart."
Blessed Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta is the first person to be beatified
from among the Bantu peoples, an ethnic group from the southern half of the
continent who share indigenous language similarities. Her image is used here
with permission from Catholic.org.
Blessed Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, you were the African nun who
forgave your killer while you were being attacked--pray for us!
Copyright © 2015 University of Notre Dame Sign up for the Daily Gospel Reflection
Notre Dame, IN 46556 Phone: 574-631-6000 faith@nd.edu
Anuarite Nengapeta
Marie-Clémentine
1939 to 1964
Catholic
Democratic Republic of
the Congo
Anuarite was born in
Wamba (D.R. Congo) on December 29, 1939. She belonged to the Wabudu tribe. Her
father's name was Amisi Batsuru Batobobo and her mother's Isude Julienne. After
having six daughters-Anuarite was the fourth one-her father, a former soldier,
dismissed his wife in order to take another wife by whom he might have a son.
But he made an unlucky choice as his second wife was sterile. Even though she
had to endure the pain of having divorced parents, Anuarite forgave her father
with all her heart.
Anuarite's parents were heathens. Nevertheless, her mother was baptized the
same day she was in 1945. Anuarite's baptism name was Alphonsine. It seems she
was even baptized twice simply because her original certificate of baptism was
lost.
The name Nengapeta signifies "riches deceive." Anuarite, which means
"one who laughs at war," was actually her sister's name and became
her own after a clerical mistake. One day, Léontine Anuarite took her little
sister Nengapeta Alphonsine to register for school. The Belgian sister who
received them must not have been aware of African ethnology and philology or
perhaps was absent-minded. In any case, when she saw Léontine Anuarite there to
register her sister, she signed the little girl up as Alphonsine Anuarite. From
that day on, the name Nengapeta was lost and does not reappear in the rest of
Anuarite's story.
Anuarite was a sensitive child. One day, after seeing a goat butchered,
Anuarite refused to eat the meat, saying that the blood was just like hers. She
was also very helpful and after school she loved to help her grandmother with
her work.
Even as a young girl, Anuarite aspired to be a nun and inspired the same desire
in her friends. She admired the nuns in her village and wanted to follow in
their footsteps. Sister Ndakala Marie-Anne, her third year teacher, remained a
spiritual mother for her.
At first Anuarite's mother was against her desire to become a nun. But Anuarite
was not easily discouraged and, on her own initiative, requested to be admitted
to the convent. Nevertheless, the sisters refused to take her because she was
too young at the time.
One day, a truck arrived at the mission to take the postulants to the convent
at Bafwabaka and Anuarite seized the opportunity to climb aboard, unseen. Her
mother looked for her for several days only to discover her whereabouts from
one of the village children. Even though Anuarite had run away, her mother did
not demand that she return home.
After many days at the convent, Anuarite took her vows on August 5, 1959 and
became Sister Marie-Clémentine. Her parents were present at the ceremony and
gave two goats as presents to the nuns to show how proud they were that their
daughter was consecrating herself to God. Nevertheless, later on, her mother
tried to persuade her daughter to renounce her vocation in order to come home
and support the family financially.
In her life at the convent, Anuarite devoted herself to serving others and to
making them happy. She would even tackle the chores that others avoided.
Nevertheless, sometimes she would openly scold those who had shirked the work.
She had vowed never to belong to a man and she wanted the other sisters to keep
the same vow. One day, furiously angry, she attacked a hoodlum who was making
overtures to one of the other nuns.
In 1964, the Mulele rebellion broke out and in the space of a few weeks it
occupied most of the country. The Simba rebels opposed westerners but also
indigenous monks and nuns because they suspected them of being in cohoots with
foreigners. On November 29, 1964, they arrived at the Bafwabaka convent and
loaded all 46 nuns onto a truck to take them to Wamba. The move was for
security reasons, the nuns were told. Nevertheless, the truck changed direction
and went to Isiro where the nuns were taken to Colonel Yuma Déo's house.
That night, all the sisters except for Anuarite were moved again, this time to
a nearby house called "the blue house." One of the Simba leaders,
Colonel Ngalo, with the help of a soldier named Sigbande, tried to convince
Anuarite to be his wife. Fearful but defiant, she categorically and repeatedly
refused, even after the furious soldiers isolated her and threatened her with
death. Mother Léontine attempted to defend her but in vain.
Meanwhile, the other nuns in the blue house refused to eat without the presence
of their mother superior. Colonel Pierre Olombe brought along sisters Banakweni
and Marie-Lucie, to report the situation to Colonel Ngalo who asked for his
help in seducing Anuarite. Sure of his success, Olombe accepted.
At supper time, Anuarite shared a dish of rice and sardines with Mother Xavéria
but could not eat much. She warned her sisters not to drink the beer provided
by the Simbas because they were in mortal peril. She declared that she was
ready to die defending her virginity.
Later that night, Colonel Olombe, with a group of Simbas, sent the nuns to bed,
allowing them to sleep in one room as long as Anuarite remained behind. Very
troubled and anxious, Anuarite asked the mother superior to pray for her.
Olombe again pressured her to yield to Ngalo's request. Then he changed his
mind and decided he wanted Anuarite for himself. When she categorically
refused, he hurled insults at her but she remained defiant.
Then the colonel forced Anuarite and Sister Bokuma Jean-Baptiste-whom he wanted
for himself-into a car. Anuarite, followed by Sister Jean-Baptiste, attempted
an escape while Olombe went to get the car keys in the house. Unfortunately he
caught them and a fierce struggle ensued. Mother Léontine and Mother Mélanie,
who were witnessing the scene, implored the colonel to have pity on the two
nuns. But the colonel was furious and silenced them.
Colonel Olombe then began mercilessly beating the two nuns. Sister
Jean-Baptiste fainted, her right arm broken in three places, but Anuarite
continued to resist courageously, saying she would rather die than commit this
sin. Her words only heightened Olombe's fury.
Between the blows, Anuarite had the strength to say: "I forgive you for
you know not what you are doing." In a new fit of rage, Olombe called some
Simbas over and ordered them to stab Anuarite with their baionettes. After they
had done this several times, Olombe took his revolver and shot her in the
chest.
The colonel then seemed to calm down a bit and ordered the nuns to come and
take away her body. Still breathing feebly, Anuarite lingered on for a few more
minutes before dying at about one o'clock in the morning on December 1, 1964.
Anuarite was buried in a common grave along with other prisoners executed by
the Simbas. Nevertheless, eight months later, her body was disinterred and
buried with all the honors in the cemetery near the Isiro cathedral. In 1999,
she became the first Congolese woman to be canonized by the Catholic Church.
After the rebellion, Sister Fidélia Sembo confirmed meeting Colonel Olombe in
Kisangani. He had been taken prisoner by General Yossa Malasi of the Congolese
national army in 1966 and sentenced to death for rebellion. When the Belgian
mercenary Jean Schramme attacked the Congo at Bakavu, Olombe had fought on the
side of the Congolese army. Consequently, his sentence was reduced to five
years of prison which he spent in the Ndolo prison.
After being released, he had nothing and came to the nuns for food,--the same
nuns whom he had freed after killing their colleague in Isiro. Sister Léontine
gave him what he requested saying: "Sister Marie-Clémentine forgave you;
we must follow her example."
Yossa Way
Bibliography:
Agwala, Marie Jean, Événements du Congo à Wamba, 15 Août-29 Décembre 1964 (Clermont-Ferrand:
Imprimerie G. de Bussac, 1966).
Esposito, F. Rosario, Anuarite: Vierge et Martyre Zaïroise (Kinshasa:
Ed. Saint-Paul Afrique, 1978).
Molandisi, M., Anuarite: Ngondo mpe Martiro; Mosaleli wa Nzambe, Mwana wa Zaïre (Kinshasa: Ed. Saint-Paul Afrique, 1978).
Otene Matungulu, The Spiritual Journey of Anuarite (Nairobi: St. Paul Communications/ Daughters of St. Paul, 1998).
Brochure picked up in the street by this author and which recounts her life.
The pages with the author's name and the place of publication were lost.
This article, received in
2001, was researched and written by Rev. Yossa Way, Project Luke Fellow and
Professor of Theology at the Institut Supérieur Théologique Anglican in Bunia,
Democratic Republic of the Congo.
SOURCE : http://www.dacb.org/stories/demrepcongo/anuarite_mc.html
SOLENNE BEATIFICAZIONE DI
MARIA CLEMENTINA ANUARITE
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Solennità dell'Assunzione della Beata Vergine Maria
Kinshasa (Zaire) - Giovedì, 15 agosto 1985
1. Oggi la
Chiesa contempla i cieli aperti: “Si aprì il santuario di Dio nel cielo e
apparve nel santuario l’arca dell’alleanza” (Ap 11, 19).
Noi celebriamo l’Assunzione
di Maria, la Madre di Dio, la Vergine, la Madre del nostro Redentore.
È lei precisamente che la
Chiesa riconosce nel segno grandioso che appare in cielo: “Una donna vestita di
sole, con la luna sotto i suoi piedi e sul suo capo una corona di dodici
stelle” (Ap 12, 1). Sì, Maria è segno del mondo nuovo. Del
mondo riunito in Dio, del mondo trasfigurato in Dio. Trasfigurato dalla
potenza della risurrezione di Cristo.
Infatti, “come tutti
muoiono in Adamo, così tutti riceveranno la vita in Cristo” (1 Cor 15,
22): tutti avranno la vita eterna in Dio stesso. La prima che entra
in questa vita in pienezza è Maria.
2. Ecco perché oggi,
giorno dell’Assunzione, la Chiesa fa memoria del momento in cui Maria ha
cantato il Magnificat sulla soglia della casa di Zaccaria:
“L’anima mia magnifica il
Signore / e il mio spirito esulta in Dio mio Salvatore . . . / Grandi cose ha
fatto in me l’Onnipotente / e santo è il suo nome!” (Lc 1,
46-47.49).
Quel giorno, in occasione
della sua visita alla parente Elisabetta, Maria ha manifestato con queste
parole l’esultanza della sua anima davanti al mistero della maternità
divina che era a lei destinata per la grazia della santissima Trinità.
Oggi, con le stesse
parole ella esprime l’esultanza della sua anima di fronte al mistero
dell’Assunzione, frutto definitivo della sua maternità divina operata dalla
grazia della santissima Trinità.
Maria adora Dio. Maria
proclama le “meraviglie” di Dio che l’Onnipotente ha compiuto in lei e per
mezzo di lei.
3. Oggi, con Maria
salita al cielo, la Chiesa adora Dio, nella Chiesa che è nel vostro
Paese, lo Zaire. A Kinshasa, la capitale, e in tutte le province, nel
Kasi, nello Shaba, nel Kivu, nel Basso-Zaire, all’Equatore, al Bandundu,
nell’Alto Zaire dove è vissuta Anuarite Nengapeta.
Sono lieto di pregare con
voi tutti, con tutti i cristiani delle diocesi dello Zaire, delle parrocchie,
dei monasteri di vita contemplativa, delle comunità religiose. E sono
particolarmente unito all’arcivescovo di Kinshasa, il cardinale Malula, e a
tutti i miei fratelli nell’episcopato. Li ringrazio anche per lo zelo con il
quale hanno preparato la beatificazione.
Ecco che “Dio si è
chinato sull’umiltà della sua serva” (cf. Lc 1, 48) e sull’amore
indiviso di una figlia di questa terra. E le permette oggi di partecipare alla
gloria della Madre di Dio, alla gloria di tutti i santi e di tutti i beati.
Un giorno Anuarite aveva
annotato sul suo taccuino personale queste parole: “Amare il Signore, perché
egli ha fatto per me grandi cose, quanto grande è la sua bontà”. Ella esprimeva
così il senso della sua vita, riprendendo la preghiera di Maria.
È bello che proprio qui,
nel suo Paese, il vostro Paese, e nel giorno in cui si celebra la gloria della
Vergine Maria, la Chiesa proclami beata la sua figlia Maria Clementina
Anuarite. Noi possiamo ammirarla e prenderla come modello, tanto più volentieri
in quanto ci è vicina nel tempo; ella rappresenta veramente la vostra comunità
cristiana e la onora con i suoi meriti e la sua fedeltà al Signore.
Anuarite ha passato tutta
la sua esistenza nell’Alto Zaire, tra Wamba e Bafwabaka. Non sembrava dotata di
qualità fuori dal comune. Fanciulla modesta, che accettava i suoi limiti, ma
che lavorava con perseveranza per superarli, aveva un temperamento talvolta
vivace, scherzoso; e in altri momenti conosceva l’inquietudine e la sofferenza.
Con grande spontaneità si mostrava disponibile agli altri, con semplicità era
contenta di una delicata accoglienza verso il prossimo.
Da bambina, insieme con
sua madre, aveva ricevuto il Battesimo. La fede crebbe in lei e divenne una
forza potente nell’orientamento della sua vita. Volle, giovanissima,
consacrare la sua vita al Signore come religiosa: nella comunità della
Jamaa Takatifu, la Congregazione della Sacra Famiglia consacrata
particolarmente a compiti educativi, ella portò la sua costanza nel lavoro, il
suo senso del servizio, l’amore per i suoi giovani alunni, la sua attenzione ai
poveri e ai malati, la gioia che sapeva irradiare, il suo desiderio di
progredire spiritualmente. I membri della sua famiglia e della sua
congregazione, oggi presenti, sono lieti di poter testimoniare delle sue
qualità.
Anuarite si era impegnata
senza riserve nel seguire il Signore; a lui aveva donato la sua fedeltà e
consacrato la sua verginità. E, giorno per giorno, con affetto e
profondità, pregava la Madre di Cristo; la si vedeva come immersa nella
preghiera accanto all’immagine della Madonna, o attenta a recitare il Rosario
con le sue sorelle o con i fanciulli dei quali si occupava. Maria
illuminava la sua fede, la sosteneva, la faceva progredire. Semplicemente,
Anuarite amava la Madre del Signore. Un segno commovente di ciò fu il suo
attaccamento alla statuetta che portò su di sé fino alla morte.
Quando arriva il
tempo della prova, questa giovane religiosa l’affronta: la fede, il senso
dell’impegno preso, il valore primordiale che ha per lei la verginità, una
preghiera intensa e il sostegno della fede permettono di restare incrollabile.
Nella terribile ansietà di veder intaccata la sua purezza, davanti alla
minaccia per la sua stessa vita, Anuarite dice: “Ora l’anima mia è turbata”.
Parola che ricorda quella di Gesù (cf. Gv 12, 27), e che mostra
quanto il Vangelo penetrasse la vita di questa giovane consacrata. Ella supera
il turbamento dell’angoscia; il suo coraggio è senza debolezza, sostenuto dalla
presenza affettuosa dei suoi superiori e delle sue consorelle.
Anuarite ha
mostrato un’audacia degna dei martiri che, a cominciare da Stefano a
Gerusalemme, punteggiano la storia della Chiesa con la loro imitazione eroica
del Cristo. Per difendere la sua superiora, minacciata a causa del suo proprio
rifiuto, ella osa dire: “Voi ucciderete me soltanto”. Quando i colpi mortali la
raggiungono, le sue sorelle odono chiaramente queste parole da lei rivolte a
chi la colpisce: “Vi perdono perché non sapete quello che fate”; e
ancora: “È come l’ho voluto”. Nel modo più diretto, Anuarite segue il
Cristo al quale si è donata: come lui, perdona, come lui compie il suo
sacrificio: e io stesso, a nome di tutta la Chiesa, perdono con tutto il cuore.
4. Nel Vangelo,
quando Maria arriva sulla soglia della casa di Zaccaria, Elisabetta “esclamò a
gran voce: Beata colei che ha creduto nell’adempimento delle parole
del Signore” (Lc 1, 42.45).
Anche Anuarite
Nengapeta, figlia della vostra terra, ha creduto all’adempimento della promessa
di Dio nei suoi riguardi: era una di quelle che hanno scelto di non sposarsi
per il regno di Dio. Ella aveva meditato sull’esempio delle vergini
martiri antiche, era stata impressionata dal sacrificio di Maria Goretti e da
quello dei martiri dell’Uganda. Anuarite sapeva il prezzo che la sua fedeltà le
poteva costare. Ha ascoltato la parola del Cristo: “Non c’è amore più grande
che dare la propria vita” (cf. Gv 15, 13).
Nell’ora della minaccia,
non esita a mettere al di sopra di tutto il valore della sua consacrazione
al Cristo nella castità perfetta. La sera della sua morte, nella casa blu di
Isiro, aveva detto: “Ho rinnovato i miei voti, sono pronta a morire”. Anuarite
è una salda testimone del valore insostituibile di un impegno preso verso Dio e
sostenuto dalla sua grazia.
Beata colei che, molto
vicina a noi, ha mostrato la bellezza del dono totale di sé per il regno. La
grandezza della verginità è l’offerta di tutte le proprie capacità di
amare affinché, libero da ogni altro legame, tutto l’essere sappia amare il
Signore come uno sposo e amare coloro che il Signore ama. Non c’è in questo
alcuna disistima per l’amore coniugale. Sappiamo che Anuarite si preoccupava di
aiutare le coppie a lei vicine perché mantenessero la fedeltà del loro proprio
impegno, di cui lodava la bellezza.
Ciò che l’ha condotta al
martirio è il valore primordiale della fedeltà. Martirio vuol dire precisamente
essere testimone: Anuarite fa parte di quei testimoni che attirano dietro
di sé e sostengono la fede e la generosità dei fratelli e delle sorelle.
Quando, la notte del 30 novembre 1964, tutte le religiose della comunità sono
minacciate, battute e ferite, il sacrificio di Anuarite, invece di spaventarle,
le incoraggia nella loro fermezza e le aiuta a passare attraverso la prova
nella pace. C’è in questo un segno eloquente della testimonianza di speranza
che la morte di una di loro ha costituito. Ricordiamo la lettura di San Paolo:
“Cristo è risuscitato dai morti, primizia di coloro che sono morti . . . così
tutti riceveranno la vita in Cristo” (1 Cor 15, 20.22).
5. Per questo lei -
questa figlia della vostra terra - può cantare oggi con Maria il
“Magnificat”, come le sue sorelle lo hanno cantato nel momento in cui lei dava
la sua vita in mezzo a loro.
Nel suo sacrificio, la
potenza di Dio si è manifestata, le “meraviglie” di Dio si sono rinnovate.
A giusto titolo ella può cantare:
“Grandi cose ha fatto in
me l’Onnipotente . . .
Ha spiegato la potenza
del suo braccio . . .
ha innalzato gli umili .
. .
Santo è il suo nome . . .
D’ora in poi tutte le
generazioni mi chiameranno beata”
(Lc 1, 49. 51-52.
49. 48).
6. Questo canto
d’azione di grazie e di lode, tutti voi potete cantarlo con Anuarite, cari
fratelli e sorelle: ecco infatti, per il centenario del Battesimo della vostra
patria, che abbiamo celebrato insieme non molto tempo fa, il primo
frutto; il frutto perfetto della grazia del santo Battesimo, la prima
zairese che la Chiesa solennemente proclama beata, martire della fede in mezzo
a voi!
È un grande avvenimento
nella storia della Chiesa nella vostra terra. Mi rallegro di poter essere in
mezzo a voi - come successore di Pietro - in questo giorno importante. E di
poter cantare, con voi e con la vostra beata, il Magnificat mariano nella solennità
dell’Assunzione.
Sì, la potenza di Dio si
manifesta nella “meraviglia” che è Maria, la Madre di Dio, entrata nella gloria
del regno. Prima tra i santi, ella illumina il cammino di tutti gli uomini e di
tutte le donne.
Anuarite aveva risposto
alla vocazione della verginità liberamente offerta. Ed ecco che ella si unisce
al lungo corteo di quelle vergini che, dall’epoca romana, all’inizio del primo
millennio, avevano dato la loro vita per il Cristo: Blandina, Agata, Lucia,
Agnese, Cecilia, Pelagia, Solange . . . Con le vergini martiri che l’hanno
preceduta, la beata Anuarite incoraggia coloro che si impegnano alla castità
rispondendo alla loro vocazione religiosa.
7. Ma in qualsiasi
condizione luogo e tempo il Signore chiama coloro per i quali ha dato
il suo figlio, a seguirlo sulle vie della santità. La vocazione degli sposi consiste
nel vivere un amore esigente e generoso nella loro unione, perché la via della
loro perfezione passa per il dono di tutta la loro persona al loro coniuge,
passa per la trasmissione della vita ai figli e la dedizione che la loro
educazione richiede. Vivendo il loro matrimonio come una risposta attiva
all’amore del Signore, gli sposi si uniscono all’azione di grazie: “Il Signore
ha fatto per me grandi cose”.
Fratelli e sorelle,
riprendiamo insieme questa preghiera, perché egli ha detto a tutti noi di
accogliere il Cristo, “la luce vera che illumina ogni uomo”. “A quanti lo hanno
accolto, ha dato potere di diventare figli di Dio” (Gv 1, 9.12). “Per
mezzo del Battesimo siamo stati sepolti insieme con lui nella morte, perché,
come Cristo fu risuscitato dai morti per mezzo della gloria del Padre, così
anche noi possiamo camminare in una vita nuova” (Rm 6, 4).
Giovani o vecchi,
conosciuti o sconosciuti, umili o potenti, a tutti noi il Cristo permette ogni
giorno di mettere in comune con generosità i beni della terra e della vita, di
superare le nostre debolezze e le nostre divisioni, di avanzare con entusiasmo
verso un mondo rinnovato, perché la forza dell’amore spezza le catene
dell’egoismo e dell’odio. Giorno per giorno, nella fede e nell’amore che Dio
mette nei nostri cuori, noi possiamo intendere l’appello a seguire Gesù. Con
umiltà e con gioia, ciascuno può offrire le pene e i successi degli uomini,
unito con il Figlio di Dio che dà il suo corpo e il suo sangue per la
moltitudine, in remissione dei peccati. In questa Eucaristia, voglia lo Spirito
del Signore riunirci in un solo corpo nella santità del Cristo! Egli ci unisca
a sé nella sua offerta! Ci renda saldi nella speranza e capaci di annunciare ai
nostri fratelli la buona novella che il mondo salvato riceve la santità di Dio!
8. Così dunque la
Chiesa vede oggi, sulla bella e ricca terra dello Zaire, “il cielo aperto”:
grazie alla solennità
dell’Assunzione della Madre di Dio,
grazie anche a questa
prima beatificazione di una figlia della vostra terra,
grazie all’impegno
generoso di figli e figlie di questo popolo nel servizio del Signore e
nell’amore dei loro fratelli.
Il popolo di tutta la
vostra terra si rallegra. L’Africa nera si rallegra. Tutta la Chiesa
cattolica si rallegra e rende grazie per la testimonianza dei suoi fratelli
d’Africa.
La gioia di questa grande
giornata abbia ad aprire un capitolo nuovo nella storia del popolo di
Dio su questa terra santificata e benedetta.
Amen.
© Copyright 1985 -
Libreria Editrice Vaticana
Beata Clementina Anuarite
Nengapeta Martire
m. Isiro, Zaire, 1
dicembre 1964
Viene alla luce nel dicembre del 1939 a Wamba, in una famiglia pagana: alla nascita il padre le attribuisce il nome Nengapèta. Dopo la conversione al cristianesimo, chiede di aggiungersi il nome di Alfonsina. Ancora giovane entra nella congregazione belga delle suore della Sacra Famiglia e vive quasi sempre la sua vita nel convento. Nell'umiltà ubbidisce, mossa da un alto senso di servizio, di partecipazione fattiva e collaborazione alla vita della comunità.Il 29 novembre 1964 venne presa dai ribelli Simba con altre consorelle e trasportata su di un camion a Isiro, dove, nella notte del 1º dicembre 1964, per avere energicamente rifiutato di acconsentire alle malvagie richieste del capitano Olombe, dopo selvaggi maltrattamenti venne barbaramente uccisa: "Preferisco morire piuttosto che commettere peccato".
Prima di cadere sotto i colpi dell'inferocito Olombe, come Gesù sulla croce,
perdonò il suo uccisore con queste parole: "Io ti perdono, perché tu non
sai quello che fai". Aveva 25 anni.
Martirologio Romano: A
Isiro nella regione interna della Repubblica Popolare del Congo, beata
Clementina Nengapeta Anuarite, vergine della Congregazione delle Suore della
Sacra Famiglia e martire, che, arrestata durante la persecuzione nel corso
della guerra civile insieme ad altre religiose, le esortò alle veglie e alla
preghiera e, respingendo con grande forza i lascivi desideri del comandante dei
soldati, fu da costui uccisa per Cristo Sposo in un eccesso di collera.
La Beata Sr Maria Clementina Anuarite Nengapeta nacque nel 1939 da genitori pagani, alla periferia di Wamba (Congo). In seguito venne battezzata nella Chiesa cattolica insieme alla madre e alle sorelle.
Iniziò i suoi studi e si diplomò presso le Suore del Bambino Gesù di Nivelles. Entrata nella Congregazione indigena della Santa Famiglia, emise la sua prima professione religiosa nella festa della Madonna della Neve il 5 agosto 1959.
Nella sua vita religiosa fu occupata come sagrestana, aiuto cuoca e insegnante in una scuola primaria. Tutto eseguì con diligenza e amore.
La barbarie, l'odio razziale, non impiegano mezzi raffinati né troppo tempo per tradurre le idee in delitti. Siamo nel Congo, in piena campagna contro gli europei: nell'anno 1961 scoppia la rivoluzione al grido: "Fuori i bianchi!".
Quando nel 1964 vengono lanciati i paracadutisti belgi, comincia un vero massacro rivolto a eliminare tutti gli europei, i loro amici, i loro collaboratori.
In questo periodo, in questo ambiente, matura il martirio di suor Clementina: "Era una religiosa d'intelligenza non eccelsa, ma d'un impegno e d'una volontà non comuni. Una religiosa illuminata, che non intendeva mai rimanere nell'implicito sia nei problemi di crescita umana che in quelli spirituali. Metteva continuamente in crisi se stessa e l'ambiente nel quale viveva; non si rassegnava all'ineluttabile ma resisteva al male e ai pericoli, promuoveva le cose che giudicava buone, correggeva se stessa e gli altri. Più volte ci è stato assicurato che di fronte ad abusi, quando le dirigenti chiudevano un occhio, lei reagiva. Chiedeva il permesso di dare consigli e, ottenutolo, partiva in quarta".
Non vi è modo di opporsi alla malvagità del colonnello Olombe, che apertamente chiede alla madre generale di volere per sé una bella ragazza; quando la scelta ricade su suor Clementina, questa grida: "Non voglio, non voglio, scelgo piuttosto la morte che essere sua". A questa reazione negativa il colonnello pieno di furore, con pugni, schiaffi e con il calcio del fucile colpisce suor Clementina e alla fine, impugnando la pistola, uccide la suora.
Prima di perdere completamente i sensi e percependo di avvicinarsi alla morte, trova la forza di perdonare il suo carnefice: "Ti perdono... non ti rendi conto di quanto stai facendo... il Padre ti perdoni!".
Madre Clementina si era preparata per tempo al sacrificio, con una vita permeata dall'amore di Dio, suo punto continuo di consolazione e riferimento. A tutti offre aiuto, trova per ogni persona un atteggiamento affettuoso, delicato o la parola più adatta.
Tre furono gli ideali che Sr Maria Clementina coltivò nella sua vita, di cristiana prima, e di consacrata poi: l'obbedienza, l'umiltà, la preghiera.
Per la sua eroica e gloriosa morte, Sr Maria Clementina è ritenuta "l'Agnese del Continente Africano".
Giovanni Paolo II beatificò Sr. Maria Clementina Anuarite Nengapeta il 15 agosto 1985, durante il suo viaggio apostolico in Africa".
Autore: Don Gino Valtorta, Postulatore Generale della Famiglia Paolina
SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/80025.html
Maria Clementina Anuarite
(1939-1964)
Beatificazione:
- 15 agosto 1985
- Papa Giovanni
Paolo II
Ricorrenza:
- 1 dicembre
Vergine, della
Congregazione delle Suore della Sacra Famiglia e martire: arrestata
durante la persecuzione nel corso della guerra civile insieme ad altre
religiose, le esortò alle veglie e alla preghiera e, respingendo con grande
forza i lascivi desideri del comandante dei soldati, fu da costui uccisa per
Cristo Sposo in un eccesso di collera
"Ho rinnovato i miei
voti, sono pronta a morire!"
Maria Clementina, al
secolo Alphonsine Anuarite Nengapeta nacque a Wamba il 29
dicembre 1939 da famiglia pagana.
Anuarite ha passato tutta
la sua esistenza nell’Alto Zaire, tra Wamba e Bafwabaka. Non sembrava dotata di
qualità fuori dal comune. Fanciulla modesta, che accettava i suoi limiti, ma
che lavorava con perseveranza per superarli, aveva un temperamento talvolta
vivace, scherzoso; e in altri momenti conosceva l’inquietudine e la sofferenza.
Con grande spontaneità si mostrava disponibile agli altri, con semplicità era
contenta di una delicata accoglienza verso il prossimo.
Da bambina, insieme con
sua madre, aveva ricevuto il Battesimo. La fede crebbe in lei e divenne una
forza potente nell’orientamento della sua vita. Volle, giovanissima,
consacrare la sua vita al Signore come religiosa: nella comunità della
Jamaa Takatifu, la Congregazione della Sacra Famiglia consacrata
particolarmente a compiti educativi, ella portò la sua costanza nel lavoro, il
suo senso del servizio, l’amore per i suoi giovani alunni, la sua attenzione ai
poveri e ai malati, la gioia che sapeva irradiare, il suo desiderio di
progredire spiritualmente.
Arrestata durante la
persecuzione nel corso della guerra civile insieme ad altre religiose, le
esortò alle veglie e alla preghiera e, respingendo con grande forza i lascivi
desideri del comandante dei soldati, fu da costui uccisa in un eccesso di
collera il I° dicembre 1964.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/maria-clementina-anuarite.html
Sanctuaire National
Bienheureuse Anuarite / National Shrine of Blessed Marie-Clémentine Anuarite
Nengapeta, Isiro, Haut-Uélé, Congo-Kinshasa : https://gcatholic.org/churches/africa/5676.htm