Sainte Eugénie
Vierge et martyre, fille de saint Philippe (✝ v. 257)
Vierge romaine, elle subit le martyre au temps de l'empereur Valérien.
Déguisée en homme, elle aurait été accusée d'un crime qu'elle ne pouvait pas commettre en tant que femme. Sa "Passion" rapporte qu'au moment d'être livrée aux bêtes, elle put prouver son innocence.
Les chrétiens vinrent chercher son corps dans l'amphithéâtre en chantant: "Un seul Christ, un seul vrai Dieu, le Dieu des chrétiens."
Vierge martyre, Sainte Eugénie a été décapitée à Rome en 257 de notre ère, sous l'empereur Valérien. D'après la liste des martyres romains, elle fut enterrée au cimetière d'Apronien sur la "Via latina". Un document du VIIe siècle indique que son tombeau fut érigé en basilique Sainte Eugénie, assez ancienne pour avoir été restaurée une première fois par le pape Jean VII (705-707) puis par le pape Hadrien Ier (772-795).
"Il semble plausible que vers les VIII et IXe siècle, des pèlerins nimois, rentrant de Terre Sainte, aient rapporté des reliques de la sainte martyre romaine décapitée en 257. D'ailleurs, à cette époque, le culte de Sainte Eugénie était très répandu, tant en Occident qu'en Orient et surtout en Espagne. En Italie, à Ravenne, dans l'église de Saint Appolinaire-le-neuf, (construite vers 520), la nef est ornée d'une mosaïque où Ste Eugénie figure dans le cortège. A Nîmes, la chapelle dédiée à la sainte, est le plus ancien lieu de culte toujours utilisé.
Dans toutes les archives consultées, sa fête est inscrite au 25 décembre, soit le VIII des calendes de janvier. Ce n'est qu'en 440 que le Pape Jules Ier institua la fête de la nativité (Noël) sur l'ensemble de la chrétienté. Donc, dès cette époque, Noël repousse la célébration de la fête de Ste Eugénie au 8eme jour de janvier. Le Missel de Nîmes, imprimé pour la première fois en 1511, garde au 8 janvier cet évènement. Il est resté propre au diocèse de Nîmes jusqu'à la réforme liturgique de Pie X, au XXe siècle. Aujourd'hui Sainte Eugénie est honorée le 7 février. Dans sa chapelle, rue Sainte Eugénie à Nîmes, on retrouve dans le chœur, en soubassement de l'autel, sa représentation dans le tombeau. Les événements qui ont marqué la vie de la sainte martyre d'un coté, et la plus ancienne chapelle nîmoise de l'autre sont liés par des anecdotes qui sortent de l'ordinaire." Article de Philippe Ritter et Georges Mathon - Décembre 2004.
Un internaute nous signale l'existence du 'triptyque de Sainte Eugénie' figurant son histoire à Varzy dans l'église Saint Pierre-aux-liens, par le peintre: Maitre de Dinteville
À Rome, au cimetière d'Apronien sur la voie Latine, sainte Eugénie, martyre.
À Rome, au cimetière d'Apronien sur la voie Latine, sainte Eugénie, martyre.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/310/Sainte-Eugenie.html
SAINT PROTE ET SAINT
HYACINTHE *
SAINT PROTE ET SAINT
HYACINTHE *
Prote
et Hyacinthe furent, eu raison de leur illustre noblesse chez les Romains,
attachés à la maison (1) de la fille de Philippe, nominée Eugénie, et ses émules dans l’étude de la philosophie. Le sénat
avait, confié à ce Philippe la préfecture d'Alexandrie où il conduisit avec lui
Claudia, sa femme, Avitus et Sergius, ses fils, et Eugénie, sa fille. Or,
Eugénie avait atteint la perfection dans la science des lettres et des arts
libéraux ; Prote et Hyacinthe, qui avaient étudié avec elle, possédaient aussi
toutes les sciences dans le plus haut degré. Parvenue à l’âge de quinze ans
Eugénie fut demandée en mariage par Aquilin, fils du consul Aquilin. Eugénie
lui dit: « Quand on doit faire choix d'un mari, il faut moins s'attacher à la
naissance qu'à la bonne conduite. » Les livres qui renferment la doctrine de saint
Paul lui étant tombés entre les mains, elle commença à devenir chrétienne au
fond du coeur. II était à cette époque permis aux chrétiens d'habiter dans les
environs d'Alexandrie, et il arriva que Eugénie, allant à une maison de
campagne comme pour se délasser, entendit les chrétiens qui chantaient :
« Omnes du gentium daemonia, Dominas autem caelos fecit (Ps.
XCV). Tous les dieux des nations sont des démons ; mais le Seigneur est le
créateur des cieux. » Alors elle dit aux jeunes Prote et Hyacinthe qui avaient
étudié avec elle « Nous nous sommes livrés à une étude scrupuleuse des
syllogismes des philosophes, mais les arguments d'Aristote, les idées de
Platon, les avis de Socrate, en un mot, les chants des poètes, les maximes des
orateurs et des philosophes sont effacés par cette sentence ; je ne dois qu'à
une puissance usurpée le titre de votre maîtresse, mais la science m’a
faite votre soeur; soyons donc frères et suivons J.-C. » Cette résolution leur
plaît; elle prend alors des habits d'homme, et vient au monastère dont le chef
Hélénus ne permettait l’entrée à aucune femme (2). Cet Igélénus, dans une
discussion avec un hérétique, n'ayant pu détruire la force des arguments qu'on
lui opposait, fit allumer un grand feu afin que celui qui ne serait pas brûlé
fût reconnu comme ayant la croyance véritable. Ce qui fut fait ; Hélénus entra
le premier dans le feu d'où il sortit sain et entier; mais l’hérétique ne
voulant pas y entrer fut chassé par tous. Or, Eugénie s'étant présentée à
Hélénus et ayant dit qu'elle était un homme : « Tu as raison, lui répondit
Hélénus, de te dire homme, car bien que tu sois une femme, tu te comportes
comme un homme. » Dieu en effet lui avait révélé son sexe. Elle reçut donc de
ses mains, avec Prote et Hyacinthe, l’habit monastique et se fit appeler frère
Eugène. Quand le père et la mère d'Eugénie virent son char revenir vide à la
maison, ils en furent contristés et firent partout chercher leur fille, sans
pouvoir la trouver. Ils interrogent des devins pour savoir ce qu'elle était
devenue ; ceux-ci leur répondent qu'elle est transportée par les dieux parmi
les astres. En conséquence son père fit élever une statue à sa fille qu'il
commanda à tous d'adorer. Quant à Eugénie, elle persévéra avec ses compagnons
dans la crainte de Dieu, et fut choisie pour gouverner la communauté après la
mort du supérieur.
Il
se trouvait alors à Alexandrie une matrone riche et noble du nom de. Mélancie
(3) que sainte Eugénie avait délivrée de la fièvre quarte en lui faisant des
onctions avec de l’huile au nom de J.-C. Pour cette raison, Mélanie envoya,
beaucoup de présents à Eugénie qui ne les accepta point. Or, cette matrone,
dans la conviction que frère Eugène était un homme, lui faisait de trop
fréquentes visites. En voyant sa bonne grâce, sa jeunesse et la beauté de son
extérieur, elle brûla d'amour pour lui et se tourmenta l’esprit pour trouver le
moyen d'avoir commerce ensemble. Alors feignant une maladie, elle envoya le
prier de venir chez elle pour la voir. Quand il fut arrivé, elle lui déclara comment
elle était éprise d'amour pour lui, elle lui exposa ses désirs et le pria
d'avoir commerce avec elle. Aussitôt elle le saisit, l’embrasse, le baise et
l’exhorte à commettre le crime. Frère Eugène, rempli d'horreur de ces avances,
lui dit: « C'est à juste titre que tu portes le nom de Mélancie (Mélas, veut
dire noir) : tu es remplie de noirceur et de perfidie ; tu es une noire et
obscure fille des ténèbres, une amie du diable, un foyer de débauche, une soeur
d'angoisses sans fin et une fille de mort éternelle ». Mélancie se voyant
déçue, dans la crainte qu'Eugène ne publiât le crime, voulut le découvrir la
première et se mit à crier qu'Eugène a voulu la violer. Elle alla trouver le
préfet Philippe et elle porta plainte en ces termes : « Un jeune homme perfide
qui se dit chrétien est venu chez moi pour me guérir ; il entre, se jette sur
moi et veut me faire violence : si je n'avais été délivrée par le moyen d'une
servante qui était dans l’intérieur de ma chambre, il m’eût fait partager
sa débauche. » Le préfet, à ce récit, fut enflammé de colère, et avait envoyé
une multitude d'appariteurs, il fit prendre Eugène et les autres serviteurs de
J.-C., qu'on avait chargés de chaînes : il fixa un jour où ils devaient tous
être livrés aux morsures des bêtes. Puis les ayant fait venir devant lui, il
dit à Eugénie : « Dis-moi, infâme scélérat, si votre Christ vous a enseigné,
pour doctrine, de vous livrer à la corruption et d'oser attenter avec une
impudente rage à la vertu des matrones? » Eugénie, qui conservait la tête
baissée pour ne pas être reconnue, répondit : « Notre-Seigneur a enseigné la
chasteté et a promis la vie éternelle à ceux qui gardent la virginité. Nous
pouvons montrer que cette Mélancie commet un faux témoignage ; mais il vaut
mieux que nous souffrions, plutôt qu'elle soit punie après avoir été convaincue
; nous perdrions alors le fruit de notre patience. Toutefois qu'elle amène la
servante qu'elle dit avoir été témoin de notre crime afin que par ses aveux les
mensonges puissent être réfutés. » Cette femme fut amenée, et comme elle avait
été endoctrinée par sa maîtresse, elle ne cessait de prétendre contre Eugène
qu'il avait voulu violer sa dame. Tous les gens de la maison, qui avaient été
également corrompus, attestaient qu'il en était ainsi; alors Eugénie dit : « Le
temps de se taire est passé et le temps de parler est arrivé : je ne veux pas
qu'une impudique charge d'un crime les serviteurs de J.-C. et que la fausseté
soit glorifiée. Or, afin que la vérité l’emporte et que la sagesse triomphe de
la malice, je démontrerai la vérité sans être mue par la vanité mais par la
gloire de Dieu. » En disant ces mots, elle déchira sa tunique depuis sa tête
jusqu'à la ceinture, et alors on vit qu'elle était une femme, puis elle dit au
préfet : « Tu es mon père, Claudia est ma mère; ces deux jeunes gens qui sont
assis avec toi, Avitus et Sergius, ce sont mes frères; je suis Eugénie ta fille
; ces deux-ci, c'est Prote et Hyacinthe. » A ces mots, le père qui commençait à
reconnaître sa fille se jeta dans ses bras pour l’embrasser ainsi que la mère,
en versant un torrent de larmes. Eugénie est aussitôt revêtue de ses habits
couverts d'or et portée aux nues. Le feu du ciel tomba sur Mélancie et la
consuma avec les siens. Ce fut ainsi qu'Eugénie convertit à la foi de J.-C. son
père, sa mère, ses frères et toute sa famille; de telle sorte que le père,
ayant été cassé de sa dignité, fut ordonné évêque par les chrétiens, et fut tué
par les infidèles après avoir persévéré dans le bien. Claudia retourna à Rome
avec ses deux fils et Eugénie et ils y convertirent beaucoup de personnes à
J.-C. Or, Eugénie, par l’ordre de l’empereur, fut attachée à une grosse pierre
et précipitée dans le Tibre ; mais la pierre s'étant brisée, Eugénie marchait
saine et sauve sur les eaux. Alors elle est jetée dans une fournaise ardente;
mais la fournaise s'éteignit et devenait pour la martyre un lieu de
rafraîchissement. Ensuite elle est renfermée dans un cachot obscur, mais une
lumière toute resplendissante rayonnait pour elle; et après avoir été laissée
dix jours sans nourriture, le Sauveur lui apparut et lui dit eu lui présentant
un pain très blanc : « Reçois cette nourriture de ma main; je suis ton Sauveur, que tu as aimé de toute l’étendue de ton esprit; le jour que je suis
descendu sur la terre, je te prendrai moi-même. » En effet, au jour de la
naissance du Seigneur, un bourreau est envoyé lui couper la tête. Elle apparut
ensuite à sa mère et lui prédit qu'elle la suivrait le dimanche après. Quand
arriva le dimanche, Claudia s'étant mise en prières, rendit l’esprit. Prote et
Hyacinthe ayant été traînés au temple des idoles, brisèrent la statue en faisant
une prière, et comme ils ne voulaient pas sacrifier, ils accomplirent dans la
suite leur martyre en ayant la tête coupée. Or, ils pâtirent sous Valérien et
Gallien, vers l’an du Seigneur 256.
* Bréviaire ; Vies des Pères, 1. I.
(1) Domicelli, jeunes gens de famille
noble, attachés à une maison où ils étaient, ce qu'on appelait au moyen âge des
damoiseaux.
(2) Vies des Pères, l. I.
(3) Vies des Pères, l. I.
Martyre de Sainte
Eugénie, église Notre-Dame de
Clignancourt
Saint Eugenia of Rome
Profile
Young noble woman. Converted by and martyred with her servants, Saint Hyacinth and Saint Protus during the persecution Valerian. Her Acta read
like a melodramatic adventure novel, but are worthless as biography.
St. Eugenia, Virgin and Martyr
SHE suffered at Rome under Valerian
about the year 257, and is mentioned by St. Avitus, 1 though we have no authentic acts
of her sufferings, those recited by Metaphrastes and Surius deserving no
notice. She is also mentioned in the lives of SS. Protus and Hyacinthus, MM. on
the 11th of September, p. 116.
Note 1. S. Avitus
de Virgin. l. 6, p. 1312. [back]
Rev.
Alban Butler (1711–73). Volume XII: December. The Lives of the Saints. 1866.
Golden Legend – Saint Eugenia
Article
Here beginneth the Life
of Saint Eugenia.
Eugenia, the noble
virgin, which was daughter to Philip, duke of Alexandria, which for the emperor
of Rome governed all the land of Egypt. Eugenia issued privily out of her
father’s palace with two servants, and she went into an abbey in the habit and
array of a man, in which abbey she Ied so holy a life that at the last she was
made abbot of the same. It happed so that no man knew that she was a woman, yet
there was a lady accused her of adultery tofore the judge which was her own
father. Eugenia was put in prison for to be judged to death. At the last she
said to her father much thing for to draw him to the faith of Jesu Christ. She
rent her coat and showed to him that she was a woman and daughter of him that
held her in prison, and so she converted her father unto the christian faith.
And he was after an holy bishop, and at the hour that he sang his mass he was
beheaded for the faith of Jesu Christ; and the lady that had falsely accused
Eugenia was burnt with fire of hell with all her party. And after that, Claudia
and her children came to Rome, and much people were by them converted, and many
virgins by Eugenia, which Eugenia was much tormented in divers manners, and at
the last by the sword accomplished her martyrdom, and thus made the offering of
her proper body to our Lord Jesu Christ, qui est benedictus in secula
seculorum. Amen.
Saint Eugenia: The Iconography
In
Rome, in the Apronian cemetery, Saint Eugenia, Virgin and daughter of the
blessed martyr Philippus. In the time of the Emperor Galienus she was renowned
for her many virtues and brought many other virgins to Christ. Then under the
Prefect Nicetius she suffered lengthy tortures and was finally put to the
sword. – Roman Martyrology for
December 25
According to the Golden Legend Eugenia was the
daughter of a prominent Roman who was posted to Alexandria in the third
century.
In Alexandria she became an accomplished student of pagan philosophy, which she
studied with two companions named Protus and Hyacinthus. However, she was also
looking into the writings of St. Paul when one day she and her companions heard
Christians singing a hymn to the one Creator. This led the three to convert to
Christianity, and Eugenia subsequently entered a monastery – presenting herself
as a man because women were not allowed.
Some years later she was brought on charges before the prefect of Alexandria,
her own father, who had thought she was dead. The discovery led to the old
man's conversion, eventual selection as bishop of Alexandria, and finally his
martyrdom.
Eugenia then traveled to Rome and converted many. During the persecution of
Valerian she was tied to a great stone and cast into the Tiber. This did not
work, so the executioners put her into a roaring fire. Failing that, they shut
her up in a dark cell without food, but Christ illuminated the cell and brought
her a shining white loaf. At last she was beheaded on the feast of the
Nativity, December 25.
The recovery of a lost daughter and the voyages between famous places, added to
the usual miraculous escapes from death, are characteristic of the genre of
"hagiographic romance" (Stouck 517 et seq.), but there is some
basis for believing that Eugenia was "an authentic Roman martyr" (Butler, IV, 612).
Eugenia's Wikipedia page has an Orthodox icon in which she holds a cross and a
scroll, but these are so common in Orthodox images that they cannot be
considered attributes of this particular saint. Nor do attributes appear in the
few Western images I have found.
Prepared in 2014 by Richard Stracke, Emeritus
Professor of English, Augusta University, revised 2015-10-30.
DATES
·
December
25 for Roman Catholics, December 24 for Orthodox.
·
Eugenia died in 256.
HAGIOGRAPHY
St. Eugenia of
Rome - Feast Day December 24th
The best of scriptwriters
would be hard pressed to match, let alone exceed, the true to life story of a
second century woman who resorted to what might have been called excesses had
it not been for the fact that her fervor emanated from a firm resolve to serve
Jesus Christ. At a time when society confined most women to the home, this
incredible female expressed her independence with such resourcefulness that she
showed herself not only the equal to any man, but better than most, in a
religious commitment that brought her sainthood.
This wholly dedicated woman
was aptly named Eugenia, which is the Greek word for noble, an adjective that
falls short of describing her astounding character, one that seldom is attained
by either sex. She was born in 280, the daughter of the Duke of Alexandria,
Egypt, whose name was Philip and who ruled in the name of the emperor in the
land of Pharaohs. She enjoyed every privilege, except that reserved for men,
who were free to choose their way of life. A woman of high rank or low as
expected to no more wear the churchman scowl than she was a warrior's armor and
there was relatively little a Christian woman could do by way of active
participation in the affairs of the church. Theirs was a passive role in tins
early century of Christianity, unless they happened to be martyred for not
denying the Savior they worshipped without actively serving.
Eugenia was not born a
Christian but was converted in her youth without the knowledge of her parents
who were strongly opposed to the new religion. When it came time to screen
suitors for the inevitable marriage, usually one of convenience for the
aristocracy, Eugenia slipped away, accompanied by a pair of faithful servants,
Protas and Hyakinthos, who escorted her to an area far enough removed from her
home to assure obscurity. Nearby was a monastery upon which Eugenia would look
with a longing to serve Christ, only to be reminded that only men could serve
within this cloister. She hit upon the idea of posing as a man and after some
persuasion, convinced her two servants to cut her tresses and accompany her to
the monastery to help in her admission. The deception was an immediate failure
because the perceptive Abbot Helenon saw at once the delicate features and
found no trace of masculinity in the lowered voice of the applicant. He was so
moved, however, by her sincerity that he provided for her stay there, isolating
her in a cell where she remained for a number of years in meditation and prayer
and in all the studies required of a monk. Finally, she was actually tonsured a
monk and any doubt as to her proximity to God were erased when she was found to
have the power of healing.
Eugenia left the confines
of the monastery from time to time in order to be among her fellow Christians
and it was during one of these visits that she fell prey to prowling state
soldier ever on the alert for church leaders. Arrested on the usual charge of
treason, she was summoned before the duke of judgment which customarily offered
a choice between denying Christ or death. In a dramatic moment the father
recognized his accused daughter, whom he had presumed dead and tearfully
embraced her, dismissing the entire court to be alone with her.
The joy of being reunited
with his daughter brought the even greater joy of learning from her lips about
Christianity, with the result that Eugenia converted her father to
Christianity. This amazing turn of events became all the: more amazing when it
is realized that this very same pagan Duke Philip turned to Christ with so much
genuine love that he became a churchman himself and rose to be the archbishop
of Alexandria. It was a far higher calling but far less rewarding in earthly
considerations. Sought after by the very people who in prior years had sought
only to protect him, he was assassinated.
Meanwhile Eugenia had gone
to Rome to be in the heart of the political and cultural center of the world
where she won so many converts to Christianity that she, too, became a target
for the pagan state. When finally caught, she remained steadfast in her faith
and met death by sword, after which her body was thrown into the Tiber River,
only to be recovered by Christians. Although she was martyred on December 25,
her memory is observed a day earlier.
Taken from Orthodox Saints
by George Poulos.
Nun-Martyr Eugenia of Rome
The Holy Martyr Eugenia, was a Roman
by birth. She lived at Alexandria, where her father Philip was sent by the
emperor Commodus (180-192) to be Prefect of Egypt. Eugenia received a fine
upbringing and was noted for her beauty and good disposition. Many illustrious
youths sought her hand, but she did not wish to marry anyone, for she was
determined to preserve her virginity.
Providentially, she became
acquainted with the Epistles of the Apostle Paul. She yearned with all her soul
to become a Christian, but kept this a secret from her parents. At that time,
Christians were banished from Alexandria by the command of the emperor. Wishing
to learn more about Christian teachings, she asked permission to visit one of
the family estates outside the city, supposedly to enjoy the countryside. She
left in the company of her two servants Protus and Hyacinthus, dressed in men’s
clothes. She and her companions were baptized at a certain monastery by Bishop
Elias (July 14), who learned about her in a vision. He blessed her to pursue
asceticism at the monastery disguised as the monk Eugene.
By her ascetic labors, Saint Eugenia
acquired the gift of healing. Once, a rich young woman named Melanthia turned
to her for help. Seeing “Eugene,” this woman burned with an impure passion, and
when she was spurned, she falsely accused the saint of attempted rape. Saint
Eugenia came to trial before the Prefect of Egypt (her father), and she was
forced to reveal her secret. Her parents and brothers rejoiced to find the one
for whom they had long grieved.
After a while they all accepted holy
Baptism. But Philip, after being denounced by pagans, was dismissed from his
post. The Alexandrian Christians chose him as their bishop. The new Prefect,
fearing the wrath of the people, did not dare to execute Philip openly, but
sent assassins to kill him. They inflicted wounds upon Saint Philip while he
was praying, from which he died three days later.
Saint Claudia went to Rome with her
sons, daughter, and her servants. There Saint Eugenia continued with monastic
life, and brought many young women to Christ. Claudia built a wanderers’ hostel
and aided the poor. After several peaceful years, the emperor Galienus
(260-268) intensified the persecution against Christians, and many of them
found refuge with Saints Claudia and Eugenia.
Basilla, an orphaned Roman girl of
imperial lineage, heard about the Christians and Saint Eugenia. She sent a
trusted servant to the saint asking her to write her a letter explaining
Christian teachings. Saint Eugenia sent her friends and co-ascetics, Protus and
Hyacinthus, who enlightened Basilla, and she accepted holy Baptism.
Basilla’s servant then told her
fiancé Pompey that his betrothed had become a Christian. Pompey then complained
to the emperor against the Christians for preaching celibacy and denouncing
idolatry. Basilla refused to enter into marriage with Pompey, and so they
killed her with a sword.
They dragged Saints Protus and
Hyacinthus into a temple to make them sacrifice to the idols, but just as they
entered, the idol fell down and was shattered. The holy Martyrs Protus and
Hyacinthus were beheaded. They also brought Saint Eugenia to the temple of
Diana by force, but she had not even entered it, when the pagan temple
collapsed with its idol.
They threw the holy martyr into the
Tiber with a stone about her neck, but the stone became untied and she remained
unharmed. She also remained unscathed in the fire. Then they cast her into a
pit, where she remained for ten days. During this time the Savior Himself
appeared to her and said that she would enter into the heavenly Kingdom on the
day He was born. When this radiant Feast came, the executioner put her to death
with a sword. After her death, Saint Eugenia appeared to her mother to tell her
beforehand the day of her own death.
Sant' Eugenia di Roma Martire
Etimologia: Eugenia = ben nata, di nobile stirpe, dal greco
Emblema: Palma
Martirologio Romano: Sempre a Roma nel cimitero di Aproniano sulla via
Latina, santa Eugenia, martire.
Il racconto della Vita di
s. Eugenia (Passio) ebbe nell’antichità un successo incredibile, visto le
versioni in lingua greca, armena, siriaca, etiopica.
Essa era figlia del nobile romano Filippo il quale per ordine dell’imperatore
Commodo fu nominato prefetto di Alessandria d’Egitto, sede che raggiunse con
tutta la famiglia. Ad Alessandria, Eugenia rifiutò le nozze con Aquilio, figlio
del console e aiutata dagli eunuchi Proto e Giacinto, suoi educatori, entrò di
nascosto vestita da uomo in un monastero, che allora erano solo maschili.
La sua famiglia la credette dispersa e morta; nel monastero con il nome di
Eugenio si distinse per eccezionali virtù, per cui i monaci lo elessero loro
abate. Una nobile matrona, Melanzia attratta dalla fama di santità, volle
conoscere l’abate, ma se ne innamorò non sospettando che fosse una donna,
respinta, Melanzia piena di odio denunciò l’abate per proposte immorali. Fu
iniziato un processo durante il quale la vera identità di Eugenia venne fuori
con grande gioia della famiglia, la quale si convertì al Cristianesimo.
Il padre Filippo si distinse per l’aiuto ai poveri al punto che gli
alessandrini lo vollero vescovo della città; il nuovo prefetto lo fece uccidere
perché cristiano; il resto della famiglia si trasferì a Roma dove la madre
Claudia istituì un asceterio per vedove ed Eugenia si interessava delle
giovani, fra queste una certa Bassilla parente dell’imperatore Gallieno fu
affidata ai due eunuchi Proto e Giacinto per essere educata cristianamente. Il
fidanzato di Bassilla, Pompeio essendo stato rifiutato si vendicò denunziando
tutti all’imperatore, il quale fece uccidere Bassilla, Proto e Giacinto e
successivamente il 25 dicembre anche Eugenia, la madre Claudia la seguì dopo
non molto tempo.
Il racconto abbastanza fantasioso, pur intessuto da personaggi storici, non è
legato con i tempi ed i luoghi, anzi gli stessi personaggi non dovrebbero avere
un vero legame fra loro. Eugenia è certamente una martire romana e il suo
sepolcro è vicino a quello di Proto, Giacinto e Bassilla. A Roma fu costruita
sul suo sepolcro una basilica, è raffigurata nei mosaici di Ravenna, di Napoli
e della Grecia.
Oggi le reliquie della martire riposano nella chiesa romana dei ss. Apostoli;
nella Chiesa greca la festa invece che al 25 dicembre e anticipata al 24 dello
stesso mese.Il nome è di origine greca e significa “nata bene”.
Autore: Antonio Borrelli