Bienheureuse Némésie
(Julie Valle)
Religieuse de la Charité
de Sainte Jeanne-Antide Thouret (+ 1916)
"Manifester l'amour de Dieu aux petits, aux pauvres, à chaque homme, en chaque lieu de la terre": tel a été l'engagement de la bienheureuse Nemesia Valle au cours de toute son existence. C'est cet enseignement qu'elle laisse en particulier à ses consœurs, les Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret, ainsi qu'aux fidèles de l'archidiocèse de Turin. Elle est l'exemple d'une sainteté lumineuse, tendue vers les hauts sommets de la perfection évangélique, et qui se traduit à travers les gestes simples de la vie quotidienne entièrement consacrée à Dieu."
Homélie du Pape Jean-Paul II pour sa béatification le 25 avril 2004
"Chacun est convaincu d'avoir une place particulière dans ce cœur qui
semble ne pas avoir de frontières : sœurs, orphelins, élèves, familles,
pauvres, prêtres du séminaire voisin, jeunes militaires des nombreuses casernes
de Tortona recourent à elle en de nombreuses circonstances."
Biographie: Giulia
Nemesia Valle (1847-1916) site du Vatican
À Borgaro près de Turin,
en 1916, la bienheureuse Némésie (Julie Valle), vierge, des Sœurs de la
Charité, admirable pour former et diriger les jeunes dans l'amour de l'Évangile.
Martyrologe romain
"Presser le pas sans
regarder en arrière, en fixant son regard sur l'essentiel: Dieu Seul! A lui la
gloire, aux autres la joie, à moi le prix à payer, souffrir mais jamais faire
souffrir. Être exigeante pour moi-même et toute charitable pour les sœurs:
l'amour qui se donne est l'unique chose qui demeure."
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11290/Bienheureuse-Nemesie-%28Julie-Valle%29.html
Giulia Nemesia
Valle (1847-1916)
Fille d’Anselmo Valle et
de Maria Cristina Dalbar, Giulia est le prénom qu’elle reçoit de ses parents le
26 juin 1847, jour de sa naissance à Aoste et de son baptême dans l’église
collégiale sant’Orso.
Les premières années de
sa vie se passent dans la sérénité d’une famille qui se réjouit de la naissance
d’un autre enfant: Vincenzo. Le travail des parents: un atelier de mode tenu
par la maman et les activités commerciales du père assurent à tous un réel
bien-être. Mais quand elle a quatre ans, Giulia connaît l’épreuve de la mort de
sa maman. Les deux orphelins, confiés à des parents paternels puis maternels
vont habiter successivement à Aoste et à Donnas. A la maison, dans une ambiance
sereine, ils suivent l’école, le catéchisme et la préparation aux sacrements,
avec l’aide d’un prêtre, ami de la famille.
Quand elle a onze ans,
pour compléter son instruction, Giulia est envoyée en France, à Besançon dans
un pensionnat tenu par les Sœurs de la Charité. La séparation de la famille est
une nouvelle souffrance pour elle, une nouvelle expérience de solitude qui
l’oriente vers une profonde amitié avec "le Seigneur qui tient la place de
la maman".
A Besançon, elle apprend
la langue française, enrichit sa culture, perfectionne son habilité pour les
travaux féminins tandis qu’elle développe une bonté délicate qui la rend
aimable et attentive aux autres.
Cinq ans plus tard,
Giulia retourne dans sa vallée mais elle ne retrouve plus la maison de Donnas.
Son père, remarié s’est installé à Pont saint Martin. La vie n’est pas facile,
la situation familiale est bien différente et le frère Vincenzo ne peut plus la
supporter : il décide alors, seul, de quitter la maison; il ne reviendra
plus et ne donnera jamais de ses nouvelles…Giulia, elle qui est restée, ressent
au cœur de sa solitude comme un désir fort qui la conduit à regarder ceux qui
vivent la même expérience, et à chercher par des gestes concrets à exprimer
l’amitié, la compréhension, la bonté pour tous.
A cette époque, à Pont
saint Martin, vinrent s’établir les Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide
Thouret, la Congrégation que Giulia avait connue à Besançon; les Sœurs aident
Giulia et l’encouragent. Et Giulia observe leur manière de vivre pour Dieu et
pour les autres; elle choisit de devenir l’une d’entre elles. Quand son père
lui présente la proposition d’un bon mariage, Giulia n’hésite pas: elle a
promis que sa vie serait toute à Dieu. Son désir est d’être sœur de la
Charité.
Le 8 septembre 1866 son
père l’accompagne à Vercelli, au monastère Santa Margherita où se trouve
un noviciat des sœurs de la Charité. Commence alors pour elle une nouvelle vie
dans la paix, dans la joie malgré les larmes d’une séparation pas facile. Il
s’agit d’entrer dans une relation plus profonde avec Dieu, de se connaître
soi-même, de découvrir la mission de la communauté, pour être prête à aller là
où Dieu l’appellera. Giulia entre avec joie dans ce nouveau chemin. Chaque
jour, elle découvre ce qu’elle doit perdre et acquérir: "Jésus,
dépouille-moi et revêts-moi de toi. Jésus je vis pour toi, pour toi, je
meurs…" telle est la prière qui accompagne et accompagnera les pas de sa
vie.
A la fin du noviciat,
elle reçoit l’habit religieux et un nom nouveau: Nemesia. C’est le nom d’un
martyr des premiers siècles. Elle en est contente et de ce nom, elle fait un
programme de vie: témoigner de son amour pour Jésus jusqu’au bout, à n’importe
quel prix, pour toujours.
Elle est envoyée à
Tortona, à l’Institut San Vincenzo qui comporte une école élémentaire, un
pensionnat, un orphelinat. Elle enseigne dans l’école élémentaire et, dans les
cours supérieurs la langue française. Là est le terrain favorable pour semer la
bonté. Sœur Nemesia est toujours présente là où il s’agit de faire un travail
humble, d’apaiser une souffrance, là où des tensions nuisent à des relations
sereines, là où fatigues, douleurs, pauvretés freinent la vie.
Très vite, dans
l’Institut et dans la ville, on entend cette parole: "Oh ! le cœur de
Sœur Nemesia !"Chacun est convaincu d’avoir une place particulière
dans ce cœur qui semble ne pas avoir de frontières : sœurs, orphelins,
élèves, familles, pauvres, prêtres du séminaire voisin, jeunes militaires des
nombreuses casernes de Tortona recourent à elle en de nombreuses
circonstances.
Quand elle a quarante
ans, elle est nommée supérieure de la communauté; Sœur Nemesia est déconcertée
mais une pensée l’encourage: être supérieure signifie "servir"; elle
pourra donc se dépenser sans mesure et, humblement, elle se met en route. Les
lignes de son programme sont tracées :
"Presser le pas sans
regarder en arrière, en fixant son regard sur l’essentiel : Dieu
Seul ! A lui la gloire, aux autres la joie, à moi le prix à payer,
souffrir mais jamais faire souffrir. Être exigeante pour moi-même et toute
charitable pour les sœurs : l’amour qui se donne est l’unique chose qui
demeure."
En effet, sa charité
n’aura pas de limites. A Tortona on l’appelle "notre ange."
Le matin du 10 mai 1903
les orphelins et les pensionnaires trouvent un message de Sœur Nemesia :″Je
pars contente et vous confie à la Vierge Marie…Je vous suivrai à chaque moment
de la journée.″ Elle est partie, seule, à 4 heures du matin, après 36
ans…
A Borgaro, petit pays non
loin de Turin, un groupe de jeunes attendent d’être accompagnées sur le chemin
du don total à Dieu pour le service des pauvres…Ce sont les novices de la
nouvelle province des Sœurs de la Charité…La méthode de formation utilisée par
Sœur Nemesia demeure toujours la même: la bonté, la compréhension qui éduque au
renoncement mais par amour, la patience qui sait attendre et sait trouver la
voie juste qui convient à chacune.
Ses novices se
souviennent:" Elle nous connaissait chacune personnellement, comprenait
nos besoins, nous traitait chacune selon notre caractère, nous demandait ce
qu’elle réussissait à nous faire aimer…″
La supérieure provinciale
qui avait un caractère opposé au sien n’était pas d’accord avec cette méthode.
Elle était pour l’application d’une méthode rigide, forte, immédiate. Une telle
différence de point de vue engendrait des tensions qui entraînaient
réprobations et humiliations. Sœur Nemesia accueillait tout en silence et dans
le silence, continuait son chemin, sans hâte et sans renoncer à ses
responsabilités:"D’étape en étape, nous parcourrons notre vie dans le
désert…si le désert est sourd Celui qui t’a crée est toujours à
l’écoute…"
La vie de Sœur Nemesia
avance. Treize années ont passé depuis son arrivée à Borgaro. Environ cinq
cents novices ont appris avec elle à cheminer sur les sentiers de Dieu. Pour
elles, elle a tout donné: et voici que le Seigneur lui demande encore de
laisser à d’autres le noviciat. La prière qu’elle a faite sienne depuis le
début: "Jésus dépouille-moi et revêts-moi de toi" l’accompagna toute
sa vie. A un certain moment, elle dira: "je n’existe plus pour
personne". Le dépouillement est total. C’est l’offrande suprême d’une
existence toute donnée à l’Amour.
Sœur Nemesia meurt le 18
décembre 1916.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040425_valle_fr.html
CHAPELLE PAPALE POUR LA
BÉATIFICATION DE 6 SERVITEURS DE DIEU
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL
II
Troisième dimanche de
Pâques
25 avril 2004
1. "Ils
savaient que c'était le Seigneur" (cf. Jn 21, 12):
c'est ainsi que l'évangéliste Jean exprime la réaction de joie des disciples
lorsqu'ils reconnurent le Seigneur ressuscité. Jésus se manifeste à eux après
une nuit de travail dur et infructueux sur le lac de Tibériade. Confiants dans
sa parole, ces derniers jettent leurs filets dans l'eau et ramènent sur la rive
une "grande quantité de poissons" (cf. Jn 21, 6).
Comme les apôtres, nous
restons nous aussi stupéfaits face à la richesse des merveilles que Dieu
accomplit dans le coeur de ceux qui croient en lui. Au cours de la célébration
eucharistique d'aujourd'hui, nous contemplons ce qu'Il a réalisé chez six nouveaux
bienheureux: le prêtre August
Czartoryski; quatre religieuses: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle,Eusebia
Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina
Maria da Costa. Ce sont des exemples éloquents de la façon dont le Seigneur
transforme l'existence des croyants, lorsqu'ils ont confiance en Lui.
2. "Que tes
demeures sont désirables, Yahvé Sabaot! Mon âme soupire et languit, après les
parvis de Yahvé... Mieux vaut un jour en tes parvis que mille à ma guise" (Ps 84/83,
2.11). Telles sont les paroles du Psaume que le bienheureux August Czartoryski
a retranscrites comme devise de vie sur l'image pieuse de sa première Messe.
Dans celles-ci est contenue la réponse d'un homme qui, suivant la voix de
l'appel, découvre la beauté du ministère sacerdotal. Dans celles-ci retentit
l'écho des divers choix que doit effectuer quiconque découvre la volonté de
Dieu et désire l'accomplir. August Czartoryski, jeune prince, a élaboré une
méthode efficace de discernement des desseins divins. Il présentait à Dieu dans
la prière toutes les questions et les perplexités de fond, puis, dans un esprit
d'obéissance, il suivait les conseils de ses guides spirituels. C'est ainsi
qu'il a compris sa vocation à entreprendre une vie pauvre pour servir les plus
petits. La même méthode lui a permis, au cours de toute sa vie, d'accomplir des
choix tels, que nous pouvons aujourd'hui dire qu'il a réalisé de manière
héroïque les desseins de la Providence Divine.
Je désire en particulier
proposer l'exemple de sa sainteté aux jeunes, qui cherchent aujourd'hui la
façon de déchiffrer la volonté de Dieu concernant leur vie et qui désirent
chaque jour marcher fidèlement en suivant la Parole divine. Mes chers jeunes
amis, apprenez du bienheureux August à demander ardemment dans la prière la
lumière de l'Esprit Saint et des guides sages, afin de pouvoir connaître le
dessein divin de votre vie et d'être capables de toujours marcher sur la voie
de la sainteté.
3. "Or, le
matin déjà venu, Jésus se tint sur le rivage; pourtant les disciples ne
savaient pas que c'était Jésus" (Jn 21, 4). Il existe la
possibilité que l'homme ne connaisse pas le Seigneur, malgré ses multiples
manifestations au cours d l'histoire. Mère Laura
Montoya, constatant que de nombreuses populations autochtones, loin des
centres urbains, vivaient sans connaître Dieu, décida de fonder la Congrégation
des Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte-Catherine de Sienne, afin
d'apporter la lumière de l'Evangile aux habitants des forêts.
Cette bienheureuse
colombienne se sentit la mère spirituelle des
autochtones, auxquels elle désira révéler l'amour de Dieu. Son
époque ne fut pas une période facile, car les tensions sociales ensanglantaient
également sa noble patrie. En nous inspirant de son message pacificateur, nous
lui demandons aujourd'hui que la bien-aimée Colombie puisse jouir au plus tôt
de la paix, de la justice et du progrès intégral.
4. Dans l'Evangile,
nous avons écouté la triple question de Jésus à Pierre: "M'aimes-tu?".
Le Christ adresse cette même question aux hommes et aux femmes de chaque
époque. Les chrétiens doivent répondre avec fermeté et promptitude aux projets
qu'Il possède pour chacun de nous. C'est ce qui se produisit dans la vie de la
bienheureuse Guadalupe García Zavala, mexicaine, qui renonça au mariage et
se consacra au service des plus pauvres, des indigents et des malades, et qui
fonda dans ce but laCongrégation des Servantes de Sainte-Marguerite Marie et
des Pauvres.
Avec une foi profonde,
une espérance sans fin et un grand amour pour le Christ, Mère Lupita rechercha
sa propre sanctification à travers l'amour pour le Coeur de Jésus et la
fidélité à l'Eglise. C'est de cette façon qu'elle vécut la devise qu'elle
laissa à ses filles: "La charité jusqu'au sacrifice et la constance
jusqu'à la mort".
5. "Manifester
l'amour de Dieu aux petits, aux pauvres, à chaque homme, en chaque lieu de la
terre": tel a été l'engagement de la bienheureuse Nemesia
Valle au cours de toute son existence. C'est cet enseignement qu'elle
laisse en particulier à ses consoeurs, les Soeurs de la Charité de Sainte
Jeanne-Antide Thouret, ainsi qu'aux fidèles de l'archidiocèse de Turin. Elle
est l'exemple d'une sainteté lumineuse, tendue vers les hauts sommets de la
perfection évangélique, et qui se traduit à travers les gestes simples de la
vie quotidienne entièrement consacrée à Dieu.
La nouvelle bienheureuse
continue à nous répéter à tous: "La sainteté ne
consiste pas à accomplir beaucoup de choses ou à accomplir de grandes choses...
le saint est celui qui se prodigue à sa propre place chaque jour, pour le
Seigneur".
6. Le Seigneur dit à
Pierre de manière ferme et catégorique: "Suis-moi". Soeur
Eusebia Palomino, des Filles de Marie Auxiliatrice, entendit elle aussi un jour
l'appel de Dieu et elle y répondit à travers une intense spiritualité et une
profonde humilité dans sa vie quotidienne. En bonne salésienne, elle était
animée par l'amour pour l'Eucharistie et la Vierge. Pour elle, l'important
était d'aimer et de servir; le reste ne comp-tait pas, fidèle à la maxime
salésienne du "da mihi animas, caetera tolle".
Par la radicalité et la
cohérence de ses choix, Soeur Eusebia Palomino Yenes trace un chemin de
sainteté fascinant et exigeant pour nous tous et en particulier pour les jeunes
de notre époque.
7. "M'aimes-tu?" -
demande Jésus à Simon-Pierre. Celui-ci répond: "Oui, Seigneur,
tu sais que je t'aime". La vie de la bienheureuse Alexandrina Maria da
Costa peut se résumer dans ce dialogue d'amour. Touchée et enflammée par ce désir
d'amour, elle ne voulut jamais rien refuser à son Sauveur: possédant une
grande volonté, elle accepta tout pour montrer qu'elle l'aimait. Epouse de
sang, elle revécut de façon mystique la passion du Christ et s'offrit elle-même
comme victime pour les pécheurs, recevant la force de l'Eucharistie qui devint
l'unique nourriture des treize dernières années de sa vie.
Dans le sillage de la
bienheureuse Alexandrina, exprimé dans les trois mots "souffrir, aimer,
racheter", les chrétiens peuvent trouver un encouragement et une
motivation pour ennoblir tout ce que la vie possède de douloureux et de triste
comme plus grande preuve d'amour: sacrifier sa vie pour ceux qu'on aime.
8. "Oui,
Seigneur, tu sais que je t'aime" (Jn 21, 15). Comme Pierre,
comme les Apôtres sur les rives du lac de Tibériade, ces nouveaux bienheureux
ont eux aussi repris, en allant jusqu'à ses conséquences les plus extrêmes,
cette profession de foi et d'amour simple mais incisive. L'amour pour le Christ
est le secret de la sainteté!
Très chers frères et
soeurs, suivons l'exemple de ces bienheureux! Comme eux, offrons un témoignage
cohérent de foi et d'amour dans la présence vivante et agissante du Christ
Ressuscité!
Come gli apostoli, anche
noi restiamo stupiti dinanzi alla ricchezza delle meraviglie che Iddio compie
nel cuore di quanti in lui confidano. Nel corso dell’odierna Celebrazione
eucaristica contempliamo quanto Egli ha realizzato in sei nuovi Beati: nel
presbiteroAugusto
Czartoryski; in quattro religiose: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle, Eusebia
Palomino Yenes; in una laica, Alexandrina
Maria da Costa. Sono esempi eloquenti di come il Signore trasformi l’esistenza
dei credenti, quando ci si fida di Lui.
Przykład jego świętości
pragnę pozostawić szczególnie ludziom młodym, którzy dziś szukają sposobu na
odkrywanie woli Bożej odnośnie do ich życia i pragną wiernie podążać każdego
dnia za głosem Bożym. Moi drodzy młodzi przyjaciele, uczcie się od
błogosławionego Augusta gorąco prosić na modlitwie o światło Ducha Świętego i o
mądrych przewodników, abyście mogli poznawać Boży plan waszego życia i byście
zdołali zawsze kroczyć drogą świętości.
Voglio lasciare l’esempio
della sua santità soprattutto ai giovani, che oggi cercano il modo di decifrare
la volontà di Dio nei riguardi della loro vita e desiderano ogni giorno
procedere fedelmente secondo la parola divina. Miei cari giovani amici,
imparate dal beato Augusto a chiedere ardentemente nella preghiera la luce
dello Spirito Santo e guide sagge, affinché possiate conoscere il piano divino
nella vostra vita e siate capaci di camminare sempre sulla via della santità.]
3. "Estaba ya
amaneciendo cuando Jesús se presentó en la orilla; pero los discípulos no
sabían que era Jesús" (Jn, 21,4). Es una posibilidad para el hombre no
conocer al Señor, a pesar de múltiples manifestaciones a lo largo de la
historia. La Madre Laura
Montoya, viendo cómo tantos indígenas, lejos de los centros urbanos, vivían
desconociendo a Dios, se decidió a fundar laCongregación de las Misioneras de María
Inmaculada y Santa Catalina de Siena, para llevar la luz del Evangelio a los
habitantes de las selvas.
Esta Beata colombiana se
sintió madre espiritual de los indígenas, a los que quiso mostrar el amor de
Dios. Sus tiempos no fueron fáciles, pues las tensiones sociales ensangrentaban
también entonces su noble patria. Inspirándonos en su mensaje pacificador, le
pedimos hoy que la amada Colombia goce pronto de paz, de justicia y de progreso
integral.
["Quando già era
l'alba Gesù si presentò sulla riva, ma i discepoli non si erano accorti che era
Gesù" (Gv 21, 4).
È possibile per l'uomo
non conoscere il Signore, nonostante le sue molteplici manifestazioni nel corso
della storia. Madre Laura
Montoya vedendo come tanti indigeni, lontani dai centri urbani,
vivevano senza conoscere Dio, decise di fondare la Congregazione delle Suore
Missionarie di Maria Immacolata e di Santa Caterina da Siena, al fine di portare
la luce del Vangelo agli abitanti delle selve.
Questa Beata colombiana
si sentì madre spirituale degli indigeni, ai quali ha voluto mostrare l'amore
di Dio. I suoi tempi non furono facili, poiché le tensioni sociali
insanguinavano anche allora la sua nobile patria. Ispirandoci al suo messaggio
pacificatore, le chiediamo oggi che l'amata Colombia possa presto godere della
pace, della giustizia e del progresso integrale.]
4. En el Evangelio
hemos escuchado la triple pregunta de Jesús a Pedro: "¿Me amas?".
Esta misma pregunta Cristo dirige a los hombres y mujeres de todas las épocas.
Los cristianos deben responder con firmeza y prontitud a los proyectos que Él
tiene sobre cada uno. Así sucedió en la vida de la Beata Guadalupe
García Zavala, mexicana, que renunciando al matrimonio, se dedicó al
servicio de los más pobres, necesitados y enfermos, y fundó por eso la Congregación
de las Siervas de Santa Margarita María y de los Pobres.
Con una fe profunda, una
esperanza sin límites y un gran amor a Cristo, Madre Lupita buscó la propia
santificación desde el amor al Corazón de Jesús y la fidelidad a la Iglesia. De
este modo vivió el lema que dejó a sus hijas: "Caridad hasta el sacrificio
y constancia hasta la muerte".
[Nel Vangelo abbiamo
ascoltato la triplice domanda di Gesù a Pietro: "Mi ami?".
Questa stessa domanda Cristo la rivolge agli uomini e alle donne di tutte le
epoche. I cristiani devono rispondere con fermezza e prontezza ai progetti che
Egli ha su ciascuno di noi. Così accadde nella vita della Beata Guadalupe
García Zavala, messicana, che rinunciando al matrimonio, si dedicò al
servizio dei più poveri, dei bisognosi e degli infermi, fondando a tal fine la
Congregazione delle Ancelle di Santa Margherita Maria e dei più Poveri.
Con fede profonda,
speranza sconfinata e grande amore per Cristo, Madre Lupita cercò la propria
santificazione a partire dall'amore per il Cuore di Gesù e dalla fedeltà alla
Chiesa. In questo modo visse il motto che lasciò alle sue Figlie:
"Carità fino al sacrificio e costanza fino alla morte".]
5. "Manifestare
l’amore di Dio ai piccoli, ai poveri, ad ogni uomo, in ogni parte della terra":
questo è stato l’impegno della beata Nemesia
Valle nel corso di tutta la sua esistenza. Questo insegnamento essa
lascia particolarmente alle sue consorelle, le Suore della Carità di Santa
Giovanna Antida Thouret, come pure ai fedeli dell’Arcidiocesi di Torino. E’
l’esempio di una santità luminosa, protesa alle alte vette della perfezione
evangelica, e che si traduce nei semplici gesti della vita quotidiana
interamente spesa per Dio.
La nuova Beata continua a
ripetere a noi tutti: "La santità non consiste nel fare molte cose o
nel farne di grandi … Santo è chi si consuma al proprio posto ogni giorno, per
il Signore".
6. El Señor dice a
Pedro de manera decidida y tajante: "Sígueme". También Sor
Eusebia Palomino, de las Hijas de María Auxiliadora, oyó un día la llamada
de Dios y respondió a través de una intensa espiritualidad y una profunda
humildad en su vida diaria. Como buena salesiana, estuvo animada por el amor a
la Eucaristía y a la Virgen. Lo importante para ella era amar y servir; el
resto no contaba, fiel a la máxima salesiana del "da mihi animas, caetera
tolle".
Con la radicalidad y la
coherencia de sus opciones, Sor Eusebia Palomino Yenes traza un camino
fascinador y exigente de santidad para todos nosotros y muy especialmente para
los jóvenes de nuestro tiempo.
[Il Signore dice a Pietro
in modo deciso e incisivo: "Seguimi". Anche Suor
Eusebia Palomino, delle Figlie di Maria Ausiliatrice, sentì un giorno
la chiamata di Dio e rispose attraverso un'intensa spiritualità e una profonda
umiltà nella vita quotidiana. Da buona salesiana, fu animata dall'amore per
l'Eucaristia e per la Vergine. L'importante per lei era amare e servire; il
resto non contava, fedele alla massima salesiana del "da mihi animas,
caetera tolle".
Con la radicalità e la
coerenza delle sue scelte, Suor Eusebia Palomino Yenes tracciò un cammino
attraente ed esigente di santità per tutti noi e soprattutto per i giovani del
nostro tempo.]
7. "Tu amas-Me?"
- pergunta Jesus a Simão Pedro. Este responde: «Tu sabes tudo, Senhor, bem
sabes que Te amo». A vida da Beata
Alexandrina Maria da Costa pode resumir-se neste diálogo de amor.
Investida e abrasada por estas ânsias de amor, não quer negar nada ao seu
Salvador: de vontade forte, tudo aceita para mostrar que O ama. Esposa de
sangue, revive misticamente a paixão de Cristo e oferece-se como vítima pelos
pecadores, recebendo a força da Eucaristia que se torna o único alimento dos
seus últimos treze anos de vida.
Pela esteira da Beata
Alexandrina, expressa na trilogia "sofrer, amar, reparar", os cristãos
podem encontrar estímulo e motivação para nobilitar tudo o que a vida tenha de
doloroso e triste com a prova maior de amor: sacrificar a vida por quem se ama.
["Mi ami tu? "
domanda Gesù a Simon Pietro. Egli risponde: "Certo, Signore, tu lo
sai che ti amo". La vita della Beata
Alexandrina Maria da Costa può riassumersi in questo dialogo d'amore.
Permeata e ardente di queste ansie d'amore, non vuole negare nulla al suo
Salvatore: dalla forte volontà, accetta tutto per dimostrargli che lo
ama. Sposa di sangue, rivive misticamente la passione di Cristo e si offre come
vittima per i peccatori, ricevendo la forza dall'Eucaristia che diventa l'unico
alimento dei suoi ultimi tredici anni di vita.
Nell'esempio della Beata
Alexandrina, espresso nella trilogia "soffrire, amare, riparare", i
cristiani possono trovare lo stimolo e la motivazione per nobilitare tutto ciò
che la vita ha di doloroso e triste attraverso la prova d'amore più
grande: sacrificare la vita per chi si ama.]
8. "Certo
Signore, tu lo sai che ti amo" (Gv 21,15). Come Pietro, come gli
Apostoli sulle rive del lago di Tiberiade, anche questi nuovi Beati hanno fatto
propria, portandola alle estreme conseguenze, questa semplice ma incisiva
professione di fede e di amore. L’amore verso Cristo è il segreto della
santità!
Carissimi Fratelli e Sorelle,
seguiamo l’esempio di questi Beati! Offriamo, come loro, una testimonianza
coerente di fede e di amore nella presenza viva e operante del Risorto!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Bienheureuse
Nemesia Valle : sa vie
1847-1862
UNE ENFANCE MARQUEE
Giulia Valle naît
à Aoste le 26 juin 1847, donnant beaucoup de bonheur au jeune couple
de Donnas qui avait déjà perdu prématurément ses deux premiers enfants. Anselmo
Valle et Maria Cristina Dalbard, ses parents, la conduisent le 26 juin 1847 sur
les fonds baptismaux de l'antique cathédrale de St Ours, et lui donnent les
noms de Maddalena, Teresa, Giulia. Arrive ensuite la naissance de Vincent.
L’enfance de Giulia se
passe sereinement, entre le travail de modiste de la maman et les
voyages du papa pour le commerce.Animée d’un profond sens religieux, Maria
Cristina Dalbard inspire aux deux enfants une vision sereine de la vie, une
ouverture authentique vers les autres, une générosité qui façonne le
tempérament particulièrement vif et lumineux de la petite Giulia et sa
curiosité naturelle.
Au cours de l'année 1850,
pour motif de travail, Anselmo Valle doit rejoindre la France, à
Besançon, et il décide d'emmener avec lui la famille entière. Le séjour
doit malheureusement s'interrompre de manière dramatique, avec la mort
prématurée de son épouse Maria Cristina, alors que Giulia a seulement cinq ans.
Elle est alors confiée, avec Vincent, au grand père paternel et à une
tante célibataire, dans un climat très austère où les deux enfants ressentent
toute la tristesse d'être orphelins.
Quand Giulia a 11 ans, elle est envoyée de nouveau à Besançon, pour continuer ses études, dans un pensionnat des Soeurs de la Charité, où elle apprend la langue française, devient habile à jouer du piano, à broder et à peindre ; elle enrichit sa culture et approche les textes des grands maîtres de la spiritualité catholique, de St Vincent de Paul à François de Sales.
1862-1866
UNE JEUNESSE ENGAGEE
Après avoir fini ses
études, Giulia est accueillie non plus à Donnas, mais à Pont St
Martin, chez son père qui s’est remarié. Des difficultés de relation, avec
la deuxième épouse d'Anselmo Valle marquent ce retour. Le climat
d’incompréhension qu'elle avait déjà expérimenté chez son grand père ne fait
que s’accroitre et surtout après le départ volontaire de son frère Vincent,
suite à des heurts continuels avec la belle mère. Et inexplicablement, Giulia
ne saura jamais où a fini son frère tant aimé.
Elle affronte ce moment
difficile de sa vie en cherchant réconfort en dehors de la maison,
surtout auprès des parents de sa maman, qu'elle va très souvent trouver à
Donnas : avec eux, elle peut refaire mémoire des jours de son enfance, se
souvenir du visage maternel et des années heureuses passées en sa compagnie.
Pour Giulia, il est
facile de retrouver dans les Soeurs de la Charité, établies à Pont Saint
Martin, ses deux enseignantes de Besançon qui l'avaient encouragée et
soutenue. Elle perçoit certainement plus consciemment un attrait pour leur
style de vie de charité. Elle côtoie de manière assidue la
petite communauté des sœurs dédiée à l'enseignement et à l'éducation de la
jeunesse, et vite, elle commence à aider les sœurs pour le catéchisme, pour
enseigner la broderie sur toile, et surveiller les enfants durant les
récréations.
Quand Giulia s'interroge
sur son avenir, ses études à Besançon et sa collaboration avec les Soeurs
de Pont Saint Martin contribuent à faire mûrir en elle le désir d’enseigner
pour être auprès des jeunes une référence et un guide. Pour elle, ce projet
est lié au choix de la vie religieuse, qui unit : le don total à Dieu,
l’engagement éducatif, les œuvres de charité, la vie fraternelle.
1866-1903
UN NOUVEAU NOM, UNE NOUVELLE VIE
Le papa est surpris
par la décision de sa fille pour la vie religieuse; il tente de
la dissuader mais finit par consentir à son choix, et le 8 décembre 1866, il
l'accompagne à Vercelli, au Monastère Santa Margherita, où les
Soeurs de la Charité ont un noviciat: pour Giulia, c'est la naissance à
une vie nouvelle, dans la paix et la joie, malgré les larmes d'un nouveau
détachement.
Au terme du noviciat,
Giulia reçoit l'habit religieux et un nouveau nom: sœur Nemesia,
Nemesio étant le nom d'un martyr des premiers siècles du Christianisme. Elle en
est contente. Ce nom doit devenir un programme de vie : "Témoigner mon
amour à Jésus, jusqu'au bout, à n'importe quel prix, pour toujours".
Le début de sa mission se
passe à Tortone, dans la province d'Alessandria, à l'Institut Saint
Vincent, siège d'une école primaire et élémentaire, d'un pensionnat, d'un
orphelinat. Soeur Nemesia devient vite une référence pour tout projet de
formation et de service. Elle enseigne, participe aux différentes
initiatives, le cœur et les bras ouverts, là où il y a un humble travail à
faire, une souffrance à consoler, là où des difficultés empêchent des relations
sereines, là où la fatigue, la douleur, la pauvreté limitent la qualité de la
vie, là où il y a de nouveaux sentiers à ouvrir pour les réformes de
l'enseignement ou pour la catéchèse.
"Oh, le cœur de
Soeur Nemesia"! Les élèves, les familles, les orphelines, les pauvres, les
séminaristes, les militaires voisins qui la contactent par lettre, pour lui
demander de raccommoder un vêtement, pour adoucir la nostalgie de la
maison … tous sont sûrs d'avoir une place particulière dans son cœur, à
plus forte raison après sa nomination de supérieure, qu'elle a acceptée,
seulement pour mieux servir.
Les tâches sont
nombreuses, et elle doit aussi veiller sur les comptes de
l'Institut toujours plus dans le rouge; mais si quelqu'un a besoin de parler,
elle écoute attentivement, comme si elle n'avait pas d'autre souci. Avec ses
sœurs, les tensions ne manquent pas, mais son calme est débordant. Elle tricote
continuellement, subvenant ainsi aux besoins des orphelines, des séminaristes pour
lesquels elle a un prédilection particulière, ainsi que pour les soldats
du district militaire voisin. Les générations se succèdent : tous veulent
maintenir leur relation avec Soeur Nemesia, retournant au collège pour
présenter un fiancé ou faire connaitre le bébé qui vient de naître.
Même si l'argent ne
suffit jamais pour l’école, cela ne l’empêche pas de travailler pour les
missions. Le directeur spirituel de l'Institut, Don Giuseppe Carbone, devenu
capucin, part pour l'Erythrée. Elle le soutient, et par de nombreuses
initiatives, elle obtient de l'argent pour l'aider. Ainsi naît le premier
cercle missionnaire de la cité. Elle aide comme elle peut le jeune Don
Luigi Orione, fondateur des Fils de la Divine Providence, et elle
accueille la bienheureuse Teresa Grillo Michel, fondatrice à Alessandria, des
Petites Sœurs de la Divine Providence. Avec elle, elle établit une
collaboration intense et féconde, partageant le même idéal religieux et
le même service de la charité.
1903-1919
LES DERNIERES ETAPES DANS LE DESERT
Le 10 mai 1903, sœur
Nemesia doit laisser Tortone: elle est attendue à Borgaro
Torinese, petite localité proche de Turin, où doit s’ouvrir le noviciat pour la
nouvelle province de Turin. Les jeunes novices attendent une
maîtresse qui les accompagne durant ce chemin nouveau pour elles,
austère, mais imprégné d'une joie de se donner à Dieu et aux pauvres, selon
l'esprit de sainte Jeanne-Antide Thouret.
A Borgaro, sœur
Nemesia est une présence active aux cotés de ses
collaboratrices, qui travaillent dans la maison, dans le parc, et surtout
aux cȏtés des jeunes. Sa méthode de formation est toujours sous le signe de la
bonté, de la compréhension qui éduque au renoncement par amour, de la
patience qui sait attendre et sait trouver la voie juste qui convient à
chacune. Ses novices se souviennent : "Elle nous connaissait une par une,
comprenait nos besoins, nous traitait chacune selon notre tempérament, et
réussissait à nous faire aimer ce qu'elle nous demandait".
En l'espace de treize
ans, cinq cents novices apprennent d'elle la familiarité avec Dieu,
l'amour de la prière, le don de soi au service des pauvres, le sens évangélique
de la communauté ; elles savent apprécier son courage dans les tribulations
; elles veulent imiter une sainteté exprimée ainsi et vécue jour après jour :
"La sainteté ne consiste pas à faire beaucoup de grandes choses,
mais à faire ce que Dieu nous demande, avec patience, avec amour, surtout avec
fidélité au propre devoir, fruit d'un grand amour"."Saint est celui
qui se consume là où il est, chaque jour, pour le Seigneur. L'amour donné est
la seule chose qui reste : avant la fin de ta vie, cherche à avoir beaucoup
aimé!"
Mais la Supérieure
Provinciale n'est visiblement pas en accord avec les sentiments et la
manière de faire de la maitresse des novices. A son avis, une méthode plus
rigide devrait forger, de manière plus marquée et plus fiable, les futures
religieuses. Une telle différence de vue génère une divergence,
qui porte à des remarques et même à des humiliations publiques. Sœur
Nemesia accueille tout en silence, et continue son chemin, sans se démarquer de
ses responsabilités: "de saison en saison, nous parcourons notre vie dans
un désert… et si le désert est sourd, Celui qui nous a créées, sera toujours à
l'écoute …"
Les années de Borgaro
Torinese représentent pour sœur Nemesia une authentique saison
d'épreuve, dues aux difficultés et aux incompréhensions. Pourtant équilibrée et
sereine dans sa vie intérieure et dans sa méthode de formation des novices, elle
est torturée par une angoisse sans nom. Il lui semble ne plus rien comprendre,
qu’elle est sortie de la route: sa Supérieure Provinciale, on le voit
clairement, ne l'approuve pa s; et ses sœurs l'accusent de faiblesse… Les
difficultés constantes et les incompréhensions contribuent à aggraver sa
santé, si bien que son état s’aggrave, de manière imprévue, en
automne 1916. Elle est atteinte d'une grave pneumonie, et meurt après
six jours d'agonie, le 18 décembre de la même année.
La prière qu'elle a
faite sienne dès le début : "Jésus dépouille-moi, revêts-moi de
Toi" l'a accompagnée tout au long de sa vie. Maintenant elle peut
dire: "je ne compte plus pour personne". Le dépouillement est
total. C'est l'offrande extrême d'une existence toute donnée à l'Amour.
SOURCE : http://www.suoredellacarita.org/index.php?option=com_content&view=article&id=108&Itemid=147&lang=fr
Also
known as
Sister Nemesia
Profile
Daughter of Anselmo Valle
and Cristina Dalbar who both worked in the family’s milliner‘s
shop; she had one brother, Vincent. But her mother died when
Giulia was four, and she was raised by relatives in Aosta and Donnas in Italy. Educated at
Besançon, France by
the Sisters of Charity. Her father re-married and
moved to Pont Saint Martin; Giulia returned to live with her family, but relations
were strained, and she even became estranged from her brother. Soon after,
the Sisters of Charity established a house in Pont Saint Martin;
Giulia felt drawn to their life, and when her father arranged
her a well-placed marriage,
it forced her to make the final decision for religious
life instead.
She began her novitiate at
the monastery of
Santa Margherita on 8 September 1866,
taking the name of Sister Nemesia. Assigned to Saint Vincent’s Institute
in Tortona, Italy. Taught general
education in elementary school,
French in high school.
Worked in the local orphanage,
and acted as a guiding older sister to many young soldiers stationed
in Tortona.
Superior of her house at age 40. Novice
mistress at Borgaro
Torinese for 13 years, leading 500 new sisters into religious
life.
Born
18 December 1916 at Borgaro
Torinese, Turin, Italy of
natural causes
5 July 2002 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
25 April 2004 by Pope John
Paul II
Additional
Information
other
sites in english
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
nettsteder
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Readings
Jesus strip me of myself,
let me be wrapped in you. Jesus I live for you, and I die for you. – Blessed Giulia
Keep a quick pace,
without looking behind and concentrate on the one goal: God Alone! To Him the
glory, to the others joy, for me to pay the price, never make others suffer. I
shall be very strict with myself and full of charity towards the others: love
gratuitously offered is the only thing that remains. – Blessed Giulia
MLA
Citation
“Blessed Giulia
Valle“. CatholicSaints.Info. 7 July 2023. Web. 3 March 2024.
<https://catholicsaints.info/blessed-giulia-valle/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-giulia-valle/
Giulia Nemesia
Valle (1847-1916)
Giulia is the name chosen
by her parents Anselmo Valle and Cristina Dalbar. She was born in Aosta on the
26th June 1847 and was baptised on the same day in the ancient collegiate
church of Saint Orso.
She spends the first
years of her life within a happy family who rejoices at the birth of another
child – Vincent – and where the parents' work who run a milliner's shop and a
solid commercial activity respectively assures a certain welfare. But the mother
dies when Giulia is still four. The two orphans are thus entrusted first to the
care of the paternal relatives in Aosta and later to the maternal ones in
Donnas. Here they find a calm environment The school, catechism and the
preparation for the sacraments take place at home under the guide of a priest
who happens to be a family friend.
When Giulia is eleven,
she is sent to France in Besançon, in a boarding school run by the Sisters of
Charity where she could continue her schooling. Her separation from the family
costs her a new suffering, a new experience of solitude directing her towards a
deep friendship with "the Lord who keeps her mother with Him".
In Besançon she learns
French thoroughly, enriches her culture and becomes skilful in housework. Her delicate
goodness matures and it renders her loveable and attentive towards the others.
Five years later, Giulia
returns to her valley, but her house at Donnas is no longer there. Her father
got married again and moved to Pont Saint Martin. Here the familiar situation
is strained and living together is not so easy. Her brother Vincent cannot
stand her: he goes away alone without receiving any more news from him….Giulia
remains, and out of her solitude crops up the stimulus to seek what her family
couldn't provide for her, to look after those who experiment her same sorrowful
event and find out ways and means that express friendship, understanding,
kindness and goodness for everyone.
In that period, the
sisters of Charity came to settle at Pont Saint Martin. In them, Giulia
rediscovers her teachers of Besançon, the daughters of Saint Jeanne-Antide
Thouret who give her help and encouragement. She observes the life-style that
they offer to God and to the others and chooses to become one of them. When her
fathers presents her the suggestion of a prosperous marriage, Giulia doesn't
hesitate: she has promised her life totally to God : she only desires to become
a Sister of Charity.
On the 8th September
1866 her father accompanies her to the Monastery of Santa Margherita in
Vercelli where the Sisters of Charity run a noviciate.
A new, peaceful and
joyful life starts for her in spite of the suffering separation. It's now a
matter of building a deeper relationship with God, of knowing herself and the
mission of the community in order to accomplish God's will. Giulia starts
joyfully her new journey. Every day she discovers what she must lose or
acquire: "Jesus strip me of myself, let me be wrapped in you.
Jesus I live for you, and I die for you…" is the prayer that already
accompanies and will continue to accompany her during her lifetime.
At the end of the
noviciate, together with the new habit she receives a new mane: Sr. Nemesia.
It's the name of one of the earliest martyrs of the church. She is happy with
the name and makes out of it a life's program : to witness at all costs,
totally and for ever her love for Jesus.
She is sent to Tortona,
in St. Vincent's Institute where she finds several activities: an elementary
school, cultural courses, a boarding school and an orphanage. She teaches both
in the elementary school and French in the higher classes. That's the
favourable ground where she can sow kindness. Sr. Nemesia is present where
humble work is to be done, where there is pain to be relieved, where apprehension
hinders good relationships, where fatigue, pain and poverty put limits to life.
A voice immediately
spreads within the institute and in the city: "Oh, the heart of Sr.
Nemesia!"
Everyone is convinced to
have a particular place in this heart that knew no boundaries: Sisters,
orphans, pupils, families, poor, the clergy of the nearby seminary, young
soldiers of the numerous barracks of Tortona turn to her and seek her as if she
were the only Sister present in the house.
When she is nominated
superior of the community at the age of forty, Sr. Nemesia feels perplexed, but
she remembers that : to be a superior means "to serve", and therefore
she can give herself without any limits. Thus she humbly faces the ascent. The
traces the main contents of her programme:
"Keep a quick pace,
without looking behind and concentrate on the one goal : God Alone ! To Him the
glory, to the others joy, for me to pay the price, never make others suffer. I
shall be very strict with myself and full of charity towards the others : love
gratuitously offered is the only thing that remains."
Her charity has no
limits. In Tortona she is called "our angel".
In the morning of the 10th of
May 1903, , the orphans and the boarders find a message addressed to them from
Sr. Nemesia: "I am leaving happily, I entrust to our Lady… I shall follow
you in every moment of the day". She left alone at 4 o'clock in the
morning, after 36 years… In Borgaro, a small country in the vicinity of Turin,
there is a small group of young girls waiting to be accompanied along a new
path, towards the total self-gift to God and to serve him later in the
poor…They are the novices of the new province of the Sisters of Charity… The
method of her formation remains always the same : that of kindness,
understanding that educates to renouncement out of love, patience that knows
how to wait and how to find the correct way that is convenient to everyone.
Her novices recall :
"She knew each one of us, she understood our needs, she treated us
according to our characters and she asked
The character of the
Provincial Superior which "was perfectly opposite to hers", disagreed
with her method. She was in favour of a rigid, strong and immediate method.
Such a difference in their points of view caused relevant contrasts which found
their expression in reproaches and humiliations. Sister Nemesia accepted
everything in silence, smiling as she went ahead, without hurrying and without
neglecting her responsibilities: "From one station to the other, let us
continue our way in the desert…and if the desert is deaf, your Creator is
always listening…"
Sr. Nemesia's path nears
the end. Already thirteen years have passed since her arrival in Borgaro. About
five hundred novices have learnt from her how to walk on the paths traced by
God. She has given everything : now the Lord asks her to "hand over"
to others even "her noviciate".
The prayer that has
become hers since the beginning: "Jesus strip me of myself, let me be
wrapped in You" has accompanied her throughout her life. Now she can
say "I don't exist any more". She has given up everything. It's
the perfect offering of an existence fully offered to Love.
Sr. Nemesia dies on the
18th December 1916.
Blessed Giulia Nemesia
Valle
Aosta, June 26, 1847 –
Bedworth, December 18, 1916
Beatified by Pope John
Paul II on April 25, 2004, her mortal remains are venerated in the church of
the Institute of Bedworth.
Prayer composed by B.
Nemesia:
“O Virgin all pure, Holy Mother of Love you need to humility all your
greatness, I find no more right to beg for help me win my pride.
O Blessed Mother not ask more than one of your eyes: Look at me and then, if
you see me settle for so little … then I too am satisfied to remain so. ”
Information:
Sisters of Charity
Bedworth
Tel. 011 4701005
SOURCE: Santi
e Beati
SOURCE : https://theblackcordelias.wordpress.com/2008/12/18/blessed-giulia-nemesia-valle/
BEATIFICATION OF SIX
SERVANTS OF GOD
HOMILY OF JOHN PAUL II
St Peter's Square
Third Sunday of Easter,
25 April 2004
1. "They knew
it was the Lord" (Jn 21: 12): this is how the evangelist John
expresses the reaction of the disciples' joy in recognizing the Risen Lord.
Jesus manifests himself to them after a night of hard and unprofitable work on
the Sea of Tiberias. Trusting in his word, they cast their nets into the water
and haul to the shore a "[large] quantity of fish" (Jn 21: 6).
Like the Apostles, we too
remain in amazement before the wealth of wonder that God accomplishes in the
heart of those who confide in him. In today's Eucharistic Celebration, we
contemplate what he has achieved in six new Blesseds: in the priest Augusto
Czartoryski; in four women religious: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle, Eusebia
Palomino Yenes; and in a laywoman, Alexandrina
Maria da Costa. These are eloquent examples of how the Lord transforms the
existence of believers when they trust in him.
2. "How lovely
is your dwelling place, Lord, God of hosts. My soul is longing and yearning, is
yearning for the courts of the Lord.... One day within your courts is better
than a thousand elsewhere" (Ps 84[83]: 2, 11).
Blessed Augusto
Czartoryski wrote these words of the Psalm, his motto of life, on the
holy card of his first Mass. In them is contained the rapture of a man who,
following the voice of the call, discovers the beauty of the ministerial
priesthood. In them resounds the echo of the different choices that the person
who is discerning God's will and wishes to fulfil it must make. Augusto
Czartoryski, a young prince, carefully prepared an effective method to discern
the divine plan. In prayer, he presented to God all questions and deep
perplexities, and then in the spirit of obedience he followed the counsel given
by his spiritual guides. In this way he came to understand his vocation and to
take up the life of poverty to serve the "least". The same method enabled
him throughout the course of his life to make decisions, so that today we can
say that he accomplished the designs of Divine Providence in a heroic way.
I would like to leave
this example of holiness especially to young people, who today search out the
way to decipher God's will relating to their own lives and desire to faithfully
forge ahead each day according to the divine word. My dear young friends, learn
from Blessed Augusto to ask ardently in prayer for the light of the Holy Spirit
and wise guides, so that you may understand the divine plan in your lives and
are able to walk constantly on the path of holiness.
3. "Just after
daybreak Jesus was standing on the shore, though none of the disciples knew it
was Jesus" (Jn 21: 4).
It is possible for a
person not to know the Lord, notwithstanding his numerous manifestations in the
course of history. MotherLaura
Montoya, seeing how many indigenous persons far away from urban
centres lived without knowing God, decided to found the Congregation of
the Missionaries of Mary Immaculate and St Catherine of Siena, with the aim of
bringing the light of the Gospel to the inhabitants of the forests.
This Blessed Colombian
considered herself as mother to the Indians, to whom she wanted to show God's
love. Her times were not easy ones, since the social tensions bloodied even
then her noble Country. Taking inspiration from her message of peace, let us
ask today that the beloved Nation of Colombia may soon enjoy peace, justice and
holistic progress.
4. In the Gospel
reading we heard the threefold question of Jesus to Peter: "Do you
love me?". Christ addresses this same question to men and women of
all times. Christians must decisively and readily respond to the projects that
he has for each one of us. Such was the life of the Mexican Blessed Guadalupe
García Zavala, who, by giving up matrimony, dedicated herself to
serving the poorest, the sick and the needy; she founded for this the Congregation
of the Handmaids of St Margaret Mary and the Poor.
With deep faith,
unlimited hope and great love for Christ, Mother "Lupita" sought her
own sanctification beginning with love for the Heart of Christ and fidelity to
the Church. In this way she lived the motto which she left to her
daughters: "Charity to the point of sacrifice and perseverance until
death".
5. "Manifest
God's love to the little, to the poor, to every person in every corner of the
earth": this was the undertaking of Blessed Nemesia
Valle throughout her entire life. She left this teaching especially to
her Sisters, the Sisters of Charity of St Joan Antida Thouret, and to the
faithful of the Archdiocese of Turin. It is the example of a shining holiness
directed towards the high summits of evangelical perfection, which can be
translated in the simple gestures of daily living, completely spent in God's
service.
The new Blessed continues
to repeat to all of us: "Holiness does not consist in doing many
things or great things.... Those who entirely spend themselves each day,
wherever they are, for the Lord, are holy".
6. The Lord says to
Peter in a decisive and penetrating way: "Follow me". Sr
Eusebia Palomino, of the Daughters of Mary Help of Christians, also heard
God's call one day and answered by way of an intense spirituality and a
profound humility in daily life. As a good Salesian, she was enlivened by love
for the Eucharist and for the Blessed Virgin. Loving and serving were important
for her; the rest did not matter, faithful to the Salesian maxim: "da
mihi animas, caetera tolle".
With the radicalness and
constancy of her choices, Sr
Eusebia Palomino Yenes traced out an attractive and demanding path of
holiness for us all, especially for the young people of our time.
7. "Do you love
me?", Jesus asks Simon Peter, who replies: "Yes Lord, you know
that I love you". The life of Blessed Alexandrina
Maria da Costa can be summarized in this dialogue of love. Permeated
and burning with this anxiety of love, she wished to deny nothing to her
Saviour. With a strong will, she accepted everything to demonstrate her love
for him. A "spouse of blood", she relived mystically Christ's passion
and offered herself as a victim for sinners, receiving strength from the
Eucharist: this became her only source of nourishment for the final 13 years of
her life.
With the example of
Blessed Alexandrina, expressed in the trilogy "suffer, love, make
reparation", Christians are able to discover the stimulus and motivation
to make "noble" all that is painful and sad in life through the
greatest evidence of love: sacrificing one's life for the beloved.
Secret of holiness: love
for Christ
8. "Yes Lord,
you know that I love you" (Jn 21: 15). Like Peter, like the Apostles
on the shore of the Sea of Tiberias, these new Blesseds also made their own
this simple profession of faith and love, living it to the extreme. Love for
Christ is the secret of holiness!
Dear brothers and
sisters, let us follow the example of these Blesseds, offering as they did a
coherent witness of faith and love in the living and working presence of the
Risen One!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Blessed
Nemesia Valle: her Life
1847-1862
A REMARKABLE INFANCY
Giulia Valle born
at Aosta on the 26 June 1847, bringing with her a great joy to
the young and well-to-do couple of Donnas, who had already prematurely lost two
sons. Anselm Valle and Maria Cristina Dalbard, her parents, took her to the
baptismal font on the 26 June 1847, of the old collegiate of St. Orso and gave
her the name of Maddalena, Teresa, Giulia. Her birth was followed by that
of her brother Vincenzo. Her infancy was a serene one, between
her mother’s work as a milliner and her father’s travels and commercial work.
Animated with a profound religious sense, Maria Cristina Dalbard inspired the
two children with the vision of a serene life and an authentic openness towards
others as well as a generous character which oriented a particularly lively and
an enlightening temperament and the natural curiosity of little Giulia.
During the year 1850, due
to the necessity of work, Anselm Valle is obliged to
transfer himself to France, at Besançon and so he decides to
take the whole family with him. However, their stay in France is
traumatically interrupted with the mature death of his wife Maria
Cristina, when Giulia is only five years old. Together with Vincenzo, she is
entrusted to the paternal grandfather and to an unmarried aunt, in a very
austere environment, where the two children experience all the sadness of being
orphans.
When Giulia is 11 years
old, she is once again sent to Besançon as a boarder, in a
boarding school run by the Sisters of Charity,to continue her studies. Here,
she learns French very well , becomes very clever in playing the piano, in
embroidery and in drawing, things which enrich her culture and she also makes
great use of the texts of the great masters of catholic spirituality, of
Vincent de Paul and of Francis of Sales.
1862-1866: A COMMITTED
YOUTHHOOD
Having completed her
studies, Giulia is no longer welcomed by her father
at Donnas, but at Pont-Saint-Martin, because he had re-married. Difficulties
and uneasiness intersected one another because of the difficult
relationship with the second wife of Anselmo Valle. Giulia once again
finds herself in an environment deprived of understanding, as she had already
experienced in her childhood in her grandfather’s home; in an environment
becoming increasingly strange, above allafter the voluntary departure of her
brother Vincenzo, because of the continual disagreement with the stepmother.
And inexplicably Giulia, will never know where her beloved brother had
gone.
She faces this difficult
moment of her life while seeking comfort outside the domestic
walls, above all from her mother’s family, whom she constantly visits at
Donnas: with them she can revisit her memory and her infancy days, her mother’s
figure and the happy years passed in her company.
Perhaps, for this very
same reason, it is easy for Giulia to rediscover in the Sisters of
Charity, who had settled down at Pont-Saint-Martin, her teachers of
Besançon who encourage and support her. Certainly, she observes with
greater understanding and pleasing attraction their charitable
style. Giulia becomes an assiduous and frequent visitor of
the small community of sisters dedicated to teaching and to the education
of children, and soon begins to help the sisters with the teaching of catechism, frame
embroidery and the supervision of the little ones during recreation
time.
When the time had come
for Giulia, to think about her future, her studies at Besançon and her
collaboration with the Sisters at Pont-Saint-Martin contributes to help mature
in her an authentic preference for the teaching profession and
capable to become for the youthful souls a point of reference to face the
vicissitudes in life. But the figure of a teacher, for Giulia is
indissolubly tied to the choice for a religious life, that unites itself to the
total donation of self to God, with an educational commitment, charitable works
and a life lived in common.
1866-1903
A NEW NAME, A NEW LIFE
Her father Anselm is
surprised at his daughter’s decision, to choose religious life, and
tries to dissuade her, but ends up by giving his consent to his daughter’s
choice, and on the 8th September 1866 he accompanies her to Vercelli,
to the Monastery Santa Margherita, where the Sisters of Charity have
a novitiate: for Giulia it is the birth to a new life, in peace and in joy even
if in the midst of tears because of the new detachment.
At the end of the
novitiate, Giulia receives the religious habit and with the habit as
a sign of the beginning of a new life, a new name: Sister
Nemesia. Nemesio is the name of a martyr of the first centuries of
Christianity. She is happy with it. This name will be the program for
her life: “To witness my love for Jesus, to the end, always, whatever the
cost.”
Her mission begins at
Tortona, in the province of Alessandria, in the Institute San
Vincenzo, an Elementary and a Secondary School, a boarding school, and an
orphanage. Sister Nemesia very soon becomes the point of reference for
every initiative, apostolic and missionary formation. She is present with
teaching, with the participation in person in the various initiatives, with an
open heart and open arms, even there where the work is not so inviting, where
suffering needs to be consoled, where discomfort prevents serene relationships,
where fatigue, suffering, and poverty limit the quality of living, where there
are new paths to follow for the scholastic and catechetical reform.
A unanimous voice spread in
and outside the house : “Oh, Sister Nemesia’s heart! Pupils, families,
orphans, the poor, seminarians, the neighbouring conscript soldiers approach
her for a letter, to ask to darn their clothes, to help them overcome their
home sickness, all of them are convinced that they have a particular place
in her heart, even more so after having been named Superior, which she
accepted only to be able to render a better service.
The commitments are many, she
has also to keep the accounts of the Institute, always in red,
but if someone needed to speak to her, she listened attentively, as if that was
the only thing on her mind. Frictions with the sisters are not
lacking, but she is surprising calm. She is all the time knitting, to
provide clothes for the orphans, for the Seminarians for whom she had
a soft spot and also for the soldiers stationed in the nearby
military district. One generation after the other: all of them want to
remain in touch with Sr Nemesia, they come back to college to present their
fiancé or to present their new-born child.
Even if the money is
never enough, she is all there for the missions. When the spiritual
Director for the Institute, Fr Giuseppe Carbone, became a Capuchin, he left for
Eritrea. She supports him with many initiatives, collecting money to help him
with his mission. This is how the first missionary circle started in the city.
She helps as best she can also the young Fr Luigi Orione, founder of the
Sons of the Divine Providence, and several times gives shelter to Blessed
Teresa Grillo Michel, foundress of the Little Sisters of Divine Providence in
Alessandria. With them she also establishes an intensive and fruitful
collaboration, sharing religious ideals and charitable solicitude.
1903-1919
THE LAST STAGES IN THE DESERT
On the 10th May 1903
Sr Nemesia has to leave Tortona: she is expected at Borgaro Torinese,
a small country town, a few kilometres distant from Turin, where the
generalate of the Sisters of Charity is starting a novitiate in the
new province of Turin. Here the novices are waiting for a
novice mistress to accompany them along their new, long and austere
journey, but impregnated with joy because they are giving themselves to God and
to the poor, according to Saint Jeanne Antide Thouret’s spirit.
Sister Nemesia in
Borgaro, together with her collaborators, with those who work in the interior
of the house, on the park, in the orchard and above all with youth is an
active presence. Her method of formation always aims at teaching kindness
and understanding things that educate to renouncement in order to
love, to a patience that can wait and knows how to find the
right and necessary path for each one in particular. Her novices tell us: “She
knew each one of us individually, understood our needs, she treated each one of
us according to our character and she used to ask us whatever managed to
make us love one another.”
SOURCE : http://www.suoredellacarita.org/index.php?option=com_content&view=article&id=108&Itemid=147&lang=en
Beata Nemesia (Giulia)
Valle Vergine
Aosta, 26 giugno 1847 -
Borgaro Torinese, Torino, 18 dicembre 1916
Giulia Valle in gioventù
entrò nella Congregazione delle Suore della Carità di S. Giovanna Antida
Thouret. Trascorse molti anni a Tortona come insegnante e superiora
dell'Istituto S. Vincenzo. Fu molto amata e stimata dalle sue consorelle, dalle
alunne e dalle loro famiglie. Fu, poi, maestra delle novizie a Borgaro
Torinese. Nella sua Congregazione era considerata una "regola
vivente", praticata nell'umiltà, nel sacrificio e nella fedeltà.
Beatificata da Giovanni Paolo II il 25 aprile 2004, le spoglie mortali della
Beata Nemesia sono venerate nella chiesa dell'Istituto a Borgaro Torinese. La
Congregazione di appartenenza celebra la sua memoria liturgica il 26 giugno,
anniverario della nascita.
Martirologio
Romano: A Borgaro vicino a Torino, beata Nemesia (Giulia) Valle, vergine
dell’Istituto delle Suore della Carità, che, insigne nel formare i giovani e
guidarli all’amore del Vangelo, percorse sempre la via dei precetti del Signore
nella carità verso il prossimo.
Non si sceglie la vocazione religiosa per sfuggire a qualcosa, ma per ottenere tutto, almeno questo fu l’indirizzo che prese suor Nemesia Valle, che Giovanni Paolo II beatificherà il prossimo 25 aprile.
Maddalena, Teresa, Giulia nasce il 26 giugno 1847 ad Aosta. Non ha ancora compiuto 5 anni e muore sua madre.
Giulia e il fratellino Francesco vengono trasferiti a Donnaz nel 1853, dove
vivono i parenti materni. Poi la bambina viene inserita nel collegio di
Besançon, dove si trovano le Suore della Carità di santa Giovanna Antida
Thouret. Ore di solitudine e di smarrimento per la piccola che si sente
abbandonata.
Ritorna a casa quando ha 16 anni e suo padre, Anselmo Valle, sempre molto preso
con la sua attività di commerciante, si è risposato. Per lei ancora più
solitudine, ancora più dolore. Colma di attenzioni e tenerezze il fratello,
alquanto insofferente alla matrigna. Giulia sopporta rimproveri, dispetti e
umiliazioni, mentre Francesco litiga continuamente con la seconda moglie del
padre e a 16 anni, dopo una delle ennesime liti decide di andarsene da
casa e con il consenso del padre lascia la famiglia in cerca di fortuna.
Dopo la partenza del fratello l’esistenza di Giulia fu più triste e più dura, per trovare conforto cerca rifugio in chiesa, dove si ferma a pregare.
La nuova abitazione della famiglia Valle è ora a Pont. St. Martin. Anche qui, nel profondo della solitudine e della sofferenza, si lega alle Suore di santa Giovanna Antida Thouret, dedite a qualunque attività caritativa, con un’attenzione tutta particolare all’educazione e alla cura degli infermi. Maturò qui la sua vocazione e quando il padre le rivelò l’intenzione di un giovane di sposarla, lei, che fino a quel momento non aveva avuto il coraggio di parlarne, gli spiega: «Ho promesso al Signore di consacrare la mia vita a salvare le anime. Non desidero che di farmi suora». Il 7 settembre 1866 il padre l’accompagnò nella Casa provinciale di Santa Margherita di Vercelli.
Dopo aver conseguito il diploma di insegnante il 29 settembre 1867 diventa suor Nemesia, Figlia di San Vincenzo.
A partire dal 1839 le Suore della Carità di Sant’Antida Thouret, su invito del vescovo, aprono a Tortona, in via Passalacqua, nei pressi del seminario, una scuola, dove vengono accolte anche le orfanelle con le quali suor Nemesia si fa madre premurosa. Proprio alle orfanelle faceva scrivere su dei bigliettini, brevi tratti del Vangelo e li faceva seminare nelle vie più frequentate di Tortona o sulle panchine delle piazze affinché la gente li leggesse e rafforzasse il proprio spirito di fede, trovando giovamento e conforto.
Beneficava tutti, anche fuori dalla realtà dell’istituto: seminaristi e soldati, mendicanti, poveri, madri di famiglia, ammalati.
Al mattino, molto presto, scivolava, inosservata, fra le vie più nascoste di Tortona, a portare beni e parole di conforto ai poveri più poveri e dimenticati. Nel 1886 diventa Superiora dell’Istituto San Vincenzo a Tortona, dove rimarrà per oltre 30 anni.
È la prima ad alzarsi, è l’ultima ad andare a letto. Prima della colazione ogni ambiente dell’Istituto di Tortona ha già ricevuto il suo sorriso.
Suor Nemesia è alla porta, in parlatorio, in città, cuce, è in preghiera, di notte è al suo tavolo per scrivere a chi ha bisogno di sostegno, conforto, consiglio. Durante il colera che colpì la città nel 1890 non esitò ad aprire la porta dell’Istituto che in breve tempo si riempì di pazienti, ma fu disposta addirittura a cedere la propria camera per i malati, trovando lei posto sul divano.
Tortona la ama fortemente e doloroso sarà il distacco quando suor Nemesia verrà
improvvisamente trasferita: la sua nuova mansione è quella di essere maestra
delle novizie di Borgaro Torinese, il cui castello è la sede di una nuova casa
provinciale dove tuttora prosegue l’attività delle Suore di Carità.
Umiliazione, sconforto, infinita tristezza. La pena è molta, lacerante lo
sradicamento dalla realtà che aveva realizzato la sua persona, per questo
continua a ripetere: «Dio solo! Dio solo!».
Ritorna a quella solitudine delle sue valli aostane. Gli anni del “successo” e della “notorietà” sono terminati. Ora, nel silenzio, suor Nemesia procede nel suo cammino di santità e di ascesi senza rumore.
È sempre più stanca, più curva, perseguitata dall’incomprensione della sua Superiora. Esiste ancora oggi a Borgaro, dove fu maestra di più di 500 novizie, un vecchio solaio, si tratta del «solaio di suor Nemesia»: lì si rifugiava, affaticata dal tempo e dalle umiliazioni, fra i bauli delle novizie, offrendo la sua solitudine estrema a Dio.
Colpita da polmonite suor Nemesia morì il 18 dicembre 1916 e il suo corpo rimase caldo e flessibile per due giorni.
Suor Nemesia aveva molto amato e «l’amore donato», diceva, «è la sola cosa che
rimane», quell’amore la porterà alla beatificazione e «la santità non consiste
nel fare molte cose o nel farne di grandi, ma nel fare ciò che Dio chiede a
noi, con pazienza, con amore, donando noi stesse a lui, soprattutto con la
fedeltà al proprio dovere, frutto di grande amore. Santo è chi si consuma, al
proprio posto di ogni giorno, per il Signore».
Autore: Cristina Siccardi
Giulia Valle nacque ad Aosta il 26 giugno 1847, donando tanta felicità ad una coppia giovane e benestante che aveva già perso prematuramente i due figli precedenti; seguì la nascita di Vincenzo. Purtroppo gli anni sereni furono pochi, la mamma morì giovanissima, Giulia aveva solo quattro anni. Il padre era spesso via per affari, ospiti della casa un po’ austera del nonno paterno, i due fratelli percepirono tutta la tristezza di essere orfani. Si trasferirono, in seguito, presso i parenti materni, dove, in un'atmosfera più tranquilla, ricevettero in casa una buona istruzione. Giulia aveva un carattere forte, simile alle montagne che circondano la sua città, e sentimenti puri, come l'aria che si respira tra quei monti. Arrivò ad un certo punto la decisione di iscriverla ad un collegio, venne scelto uno lontano da casa, a Besançon, gestito dalle Suore della Carità di S. Giovanna Antida. Più di tutto le pesò il distacco dal fratello, verso cui provava l'affetto di una madre.
In collegio trovò serenità e accoglienza; i quattro anni lì trascorsi segneranno il suo futuro. Dopo una vacanza premio a Bordeaux e Parigi tornò in famiglia. Il padre, trasferitosi nel frattempo a Pont St. Martin, aveva una nuova moglie: per i due fratelli si rivelò una matrigna. Se Giulia era più remissiva, Vincenzo non riusciva proprio a sopportarla: a 16 anni lasciò la casa. In un lungo abbraccio le promise che avrebbe scritto, per motivi sconosciuti Giulia non avrà mai più sue notizie. Questo dolore l'accompagnerà per tutta la vita. Molti anni dopo, quando ormai anziana per abitudine non amava parlare della sua adolescenza, gli unici sospiri che manifestava erano per lui.
Giulia aveva 18 anni e partito il fratello, solo una cosa nessuno poteva toglierle: la fede. Strinse un forte legame con la piccola comunità di suore presente nel paese; erano della stessa congregazione di Besançon.
Un giorno, com'era naturale, arrivò una buona proposta di matrimonio. Il padre glielo comunicò con un certo orgoglio, ma Giulia, risoluta, trovò il coraggio di manifestare la volontà di diventare suora della carità. Era una decisione meditata a fondo. Il padre non nascose il disappunto, ma nemmeno la ostacolò. L'8 settembre 1866 sarà lui che la condurrà in carrozza a Vercelli dove, nel monastero di S. Margherita, c’era il noviziato. Era un nuovo distacco, definitivo, per una vita nuova.
Incontrò le difficoltà di tutte le novizie: doveva assimilare le regole dell'istituto e dimenticare le comodità del passato. Un giorno, mentre era intenta con altre compagne a riordinare una stanza, dalla strada sentì una musica che tante volte aveva ballato. Abbracciato un cuscino, improvvisò una danza nell'allegria generale. Non tardò ad arrivare la punizione che lei accettò serenamente. Cresceva intanto la sua spiritualità, secondo il carisma della fondatrice "Dio solo", ripeteva "veramente in Dio solo dobbiamo mettere tutta la nostra felicità". Il modello a cui guardava era la Madonna. Perfezionò la sua formazione, alternando lo studio ai lavori di cucina, per lei inusuali. Il 29 settembre 1867 indossò l'abito, divenendo suor Nemesia. Due mesi dopo, conseguito il diploma di maestra, fu destinata all'Istituto S. Vincenzo di Tortona che comprendeva un collegio, una scuola e un orfanotrofio. Vi resterà 35 anni.
Le fu affidata una prima elementare. All'inizio sembrò soccombere di fronte all'esuberanza delle bambine, ma la bontà e l'umiltà, che sempre premiano, ebbero la meglio. Diceva: "Sii paziente, sii umile: ci guadagnerai sempre!". Purtroppo, com'era all'epoca consuetudine, vi era un trattamento differente tra le orfanelle e le educande, suor Nemesia fece il possibile per eliminarlo almeno nell'insegnamento. Cercò di trasmettere l’amore per la bellezza del creato attraverso lo studio e l'osservazione dell'arte e della natura. Un'alunna, dopo tanti anni, dirà: "ci conosceva ad una ad una, sapeva capirci". Il 15 ottobre 1873 fece la professione. Oltre ai voti di povertà, castità, obbedienza, c'era quello peculiare della congregazione: assistere materialmente e spiritualmente i poveri. Lo realizzò appieno per il resto della vita. Dopo qualche anno si dedicò esclusivamente all'insegnamento del francese, ma era la sua bontà ad affascinare tutti, dentro e fuori la Casa. Bontà non significò debolezza, quando era necessario rimproverava, anche severamente.
Nel 1886, alla morte della superiora di cui era il braccio destro, era naturale che fosse lei la designata alla successione. Provò uno smarrimento iniziale, per la consapevolezza dell'alta responsabilità e per il fatto che non avrebbe avuto più tanto tempo da dedicare alle sue ragazze. Poi comprese che come superiora sarebbe stata più libera nelle opere di carità, soprattutto fuori dall'istituto. "Al mattino prestissimo scivolava, non notata, fra le vie più nascoste a portare essa stessa, con il dono materiale, il conforto della sua bontà ai poveri più poveri e dimenticati".
Gli impegni erano tanti, doveva anche far quadrare i conti sempre in rosso, ma se qualcuno chiedeva di parlarle ascoltava attentamente, come se non avesse nessun altro pensiero. Non mancarono gli attriti con le consorelle, ma la sua calma era disarmante. Sferruzzava continuamente, anche quando parlava con persone importanti, provvedendo così alla biancheria delle orfanelle, dei seminaristi per cui aveva una speciale predilezione e anche dei soldati del vicino distretto militare. Le generazioni si susseguivano: tutti volevano mantenere i rapporti con suor Nemesia, andavano anche per presentare un fidanzato o far conoscere un bimbo appena nato. Lei, che non aveva conosciuto il calore materno, ebbe sempre un'attenzione particolare per le orfanelle, cercava di aiutarle anche quando lasciavano l'istituto.
I soldi non bastavano mai, ma nonostante ciò aiutava le missioni. Il direttore spirituale dell'istituto, don Giuseppe Carbone, fattosi cappuccino, partì per l'Eritrea. Lei lo sostenne e con tante iniziative raccolse denaro per aiutarlo. Nacque così il primo circolo missionario della città. Incoraggiò pure un altro direttore dell'istituto, Don Daffra, quando fu eletto vescovo di Ventimiglia. Gli preparò, con l'amore di una mamma, gli abiti pontificali. "Oh, il cuore di Suor Nemesia!" esclamavano tutti. Aiutò come poté il giovane S. Luigi Orione e ospitò più volte la B. Teresa Grillo Michel. Restò sempre umile, "Lodata da tanti ammiratori delle sue Opere, sapeva con una parolina, con uno scherzo piacevole, declinare le lodi e riversarle dolcemente sugli interlocutori".
Nel 1901, per ristabilirsi da una malattia, la beata Nemesia soggiornò per qualche tempo nei pressi dei Santuari di Crea e di Varallo. Il 10 maggio 1903, dopo 35 anni trascorsi a Tortona, arrivò l'ordine che nessuno si aspettava: partire per un nuovo incarico. Una nuova comunità nasceva vicino a Torino per accogliere le tante vocazioni di quegli anni: occorreva una maestra delle novizie straordinaria. Non riuscì a guardare negli occhi coloro ai quali doveva dare l’addio, partì alle 4 del mattino salutando con una lettera. " Vi assicuro che, col pensiero vi seguirò in cappella, in classe, in giardino…vi ho mandato il mio bacio e l'abbraccio materno”. Il vuoto che lasciava era enorme.
Soggiornò una notte a Torino dove le avevano preparato una stanza con i dovuti onori, lei non si fece riconoscere e dormì sistemata alla meglio. A Borgaro Torinese, nel Castello dei Birago, ancora da adattare, nasceva una nuova provincia religiosa. Il suo compito di maestra delle novizie era tra i più delicati, vi mise tutto l'impegno possibile. Lavorava al loro fianco per dare il buon esempio, anche se ormai avanti negli anni non era un problema per lei inginocchiarsi pubblicamente davanti alla superiora. In tredici anni formò circa 500 novizie, con la corrispondenza le seguì anche negli incarichi successivi. Tra i suoi scritti leggiamo: " Se la notte, il deserto e il silenzio sono sordi, Colui che ti ha creato ti ascolterà sempre" "Stammi allegra, santamente allegra! Canta, canta sempre! Non inquietarti: attendi al presente! ".
Grande devota dell'Eucaristia, un giorno, per il suo onomastico, chiese in regalo l'esposizione del Santissimo per tutta la giornata. Amava spesso ritirarsi in solaio per pregare da sola.
Il 10 dicembre 1916, mentre imperversava la Seconda Guerra Mondiale, si ammalò di polmonite. Nella malattia, che durò pochi giorni, rispettò l'ordine del silenzio datole dalla superiora per risparmiare le forze. Si spense alle 21,10 del 18 dicembre. Nella stanza si diffuse un profumo soave di rose e viole, il Signore ricompensava così colei che per tutta la vita l'aveva amato nel servizio del prossimo. Tante volte aveva ripetuto: "L'amore che si dona è l'unica cosa che rimane”.
Beatificata da Giovanni Paolo II il 25 aprile 2004, le sue spoglie mortali sono
venerate nella chiesa dell'Istituto di Borgaro Torinese.
Preghiera composta dalla B. Nemesia:
"O Vergine tutta pura, Madre del Santo Amore che devi all'umiltà tutta la tua grandezza, io non trovo più giusto titolo per supplicarti di aiutarmi a vincere la mia superbia.
O Beatissima Madre non chiedo altro che uno dei tuoi sguardi: guardami e poi,
se poi ti accontenterai di vedermi così povera … allora anch'io mi accontenterò
di rimanere tale".
Informazioni:
Suore della Carità
Borgaro Torinese
Tel. 011 4701005
Autore: Daniele Bolognini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92023
CAPPELLA PAPALE PER LA
BEATIFICAZIONE DI SEI SERVI DI DIO
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Terza Domenica di Pasqua,
25 aprile 2004
1. "Sapevano
bene che era il Signore" (Gv 21,12): così l’evangelista Giovanni
esprime la reazione di gioia dei discepoli nel riconoscere il Signore risorto.
Gesù si manifesta loro dopo una notte di duro e infruttuoso lavoro nel lago di
Tiberiade. Fidandosi della sua parola, essi gettano le reti in acqua e portano
a riva una "gran quantità di pesci" (Gv 21,6).
Come gli apostoli, anche
noi restiamo stupiti dinanzi alla ricchezza delle meraviglie che Iddio compie
nel cuore di quanti in lui confidano. Nel corso dell’odierna Celebrazione
eucaristica contempliamo quanto Egli ha realizzato in sei nuovi Beati: nel presbiteroAugusto
Czartoryski; in quattro religiose: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle, Eusebia
Palomino Yenes; in una laica, Alexandrina
Maria da Costa. Sono esempi eloquenti di come il Signore trasformi
l’esistenza dei credenti, quando ci si fida di Lui.
2. "Jak miłe są
przybytki Twoje, Panie Zastępów... dzień jeden w przybytkach Twoich lepszy jest
niż innych tysiące" (Ps 84/83/, 2.11). Te słowa Psalmu zapisał jako
motto życia na prymicyjnym obrazku błogosławiony August
Czartoryski. Zawiera się w nich zachwyt człowieka, który idąc za głosem
powołania odkrywa piękno kapłańskiej posługi. Brzmi w nich również echo
różnorakich wyborów, jakich musi dokonywać każdy, kto odkrywa wolę Bożą i
pragnie ją pełnić. August Czartoryski, młody książę, wypracował skuteczną
metodę rozeznawania zamysłów Bożych. Wszystkie pytania i rozterki przedstawiał
najpierw Bogu w modlitwie, a potem w duchu posłuszeństwa szedł za radą swoich
duchowych przewodników. Tak odczytał swoje powołanie, aby podjąć życie ubogie i
służyć najmniejszym.Ta sama metoda pozwoliła mu przez całe życie dokonywać
takich wyborów, że możemy dziś powiedzieć, że realizował zamysły Bożej
Opatrzności w sposób heroiczny.
Przykład jego świętości
pragnę pozostawić szczególnie ludziom młodym, którzy dziś szukają sposobu na
odkrywanie woli Bożej odnośnie do ich życia i pragną wiernie podążać każdego
dnia za głosem Bożym. Moi drodzy młodzi przyjaciele, uczcie się od
błogosławionego Augusta gorąco prosić na modlitwie o światło Ducha Świętego i o
mądrych przewodników, abyście mogli poznawać Boży plan waszego życia i byście
zdołali zawsze kroczyć drogą świętości.
Voglio lasciare l’esempio
della sua santità soprattutto ai giovani, che oggi cercano il modo di decifrare
la volontà di Dio nei riguardi della loro vita e desiderano ogni giorno
procedere fedelmente secondo la parola divina. Miei cari giovani amici,
imparate dal beato Augusto a chiedere ardentemente nella preghiera la luce
dello Spirito Santo e guide sagge, affinché possiate conoscere il piano divino
nella vostra vita e siate capaci di camminare sempre sulla via della santità.]
3. "Estaba ya
amaneciendo cuando Jesús se presentó en la orilla; pero los discípulos no
sabían que era Jesús" (Jn, 21,4). Es una posibilidad para el hombre no
conocer al Señor, a pesar de múltiples manifestaciones a lo largo de la
historia. La Madre Laura
Montoya, viendo cómo tantos indígenas, lejos de los centros urbanos, vivían
desconociendo a Dios, se decidió a fundar laCongregación de las Misioneras de
María Inmaculada y Santa Catalina de Siena, para llevar la luz del Evangelio a
los habitantes de las selvas.
Esta Beata colombiana se
sintió madre espiritual de los indígenas, a los que quiso mostrar el amor de
Dios. Sus tiempos no fueron fáciles, pues las tensiones sociales ensangrentaban
también entonces su noble patria. Inspirándonos en su mensaje pacificador, le
pedimos hoy que la amada Colombia goce pronto de paz, de justicia y de progreso
integral.
["Quando già era
l'alba Gesù si presentò sulla riva, ma i discepoli non si erano accorti che era
Gesù" (Gv 21, 4).
È possibile per l'uomo
non conoscere il Signore, nonostante le sue molteplici manifestazioni nel corso
della storia. Madre Laura
Montoya vedendo come tanti indigeni, lontani dai centri urbani,
vivevano senza conoscere Dio, decise di fondare la Congregazione delle Suore
Missionarie di Maria Immacolata e di Santa Caterina da Siena, al fine di
portare la luce del Vangelo agli abitanti delle selve.
Questa Beata colombiana
si sentì madre spirituale degli indigeni, ai quali ha voluto mostrare l'amore
di Dio. I suoi tempi non furono facili, poiché le tensioni sociali
insanguinavano anche allora la sua nobile patria. Ispirandoci al suo messaggio
pacificatore, le chiediamo oggi che l'amata Colombia possa presto godere della
pace, della giustizia e del progresso integrale.]
4. En el Evangelio
hemos escuchado la triple pregunta de Jesús a Pedro: "¿Me amas?".
Esta misma pregunta Cristo dirige a los hombres y mujeres de todas las épocas.
Los cristianos deben responder con firmeza y prontitud a los proyectos que Él
tiene sobre cada uno. Así sucedió en la vida de la Beata Guadalupe
García Zavala, mexicana, que renunciando al matrimonio, se dedicó al
servicio de los más pobres, necesitados y enfermos, y fundó por eso la Congregación
de las Siervas de Santa Margarita María y de los Pobres.
Con una fe profunda, una
esperanza sin límites y un gran amor a Cristo, Madre Lupita buscó la propia
santificación desde el amor al Corazón de Jesús y la fidelidad a la Iglesia. De
este modo vivió el lema que dejó a sus hijas: "Caridad hasta el sacrificio
y constancia hasta la muerte".
[Nel Vangelo abbiamo
ascoltato la triplice domanda di Gesù a Pietro: "Mi ami?".
Questa stessa domanda Cristo la rivolge agli uomini e alle donne di tutte le
epoche. I cristiani devono rispondere con fermezza e prontezza ai progetti che
Egli ha su ciascuno di noi. Così accadde nella vita della Beata Guadalupe
García Zavala, messicana, che rinunciando al matrimonio, si dedicò al
servizio dei più poveri, dei bisognosi e degli infermi, fondando a tal fine la
Congregazione delle Ancelle di Santa Margherita Maria e dei più Poveri.
Con fede profonda,
speranza sconfinata e grande amore per Cristo, Madre Lupita cercò la propria
santificazione a partire dall'amore per il Cuore di Gesù e dalla fedeltà alla
Chiesa. In questo modo visse il motto che lasciò alle sue Figlie:
"Carità fino al sacrificio e costanza fino alla morte".]
5. "Manifestare
l’amore di Dio ai piccoli, ai poveri, ad ogni uomo, in ogni parte della terra":
questo è stato l’impegno della beata Nemesia
Valle nel corso di tutta la sua esistenza. Questo insegnamento essa
lascia particolarmente alle sue consorelle, le Suore della Carità di Santa
Giovanna Antida Thouret, come pure ai fedeli dell’Arcidiocesi di Torino. E’
l’esempio di una santità luminosa, protesa alle alte vette della perfezione
evangelica, e che si traduce nei semplici gesti della vita quotidiana
interamente spesa per Dio.
La nuova Beata continua a
ripetere a noi tutti: "La santità non consiste nel fare molte cose o
nel farne di grandi … Santo è chi si consuma al proprio posto ogni giorno, per
il Signore".
6. El Señor dice a
Pedro de manera decidida y tajante: "Sígueme". También Sor
Eusebia Palomino, de las Hijas de María Auxiliadora, oyó un día la llamada
de Dios y respondió a través de una intensa espiritualidad y una profunda
humildad en su vida diaria. Como buena salesiana, estuvo animada por el amor a
la Eucaristía y a la Virgen. Lo importante para ella era amar y servir; el
resto no contaba, fiel a la máxima salesiana del "da mihi animas, caetera
tolle".
Con la radicalidad y la
coherencia de sus opciones, Sor Eusebia Palomino Yenes traza un camino
fascinador y exigente de santidad para todos nosotros y muy especialmente para
los jóvenes de nuestro tiempo.
[Il Signore dice a Pietro
in modo deciso e incisivo: "Seguimi". Anche Suor
Eusebia Palomino, delle Figlie di Maria Ausiliatrice, sentì un giorno
la chiamata di Dio e rispose attraverso un'intensa spiritualità e una profonda
umiltà nella vita quotidiana. Da buona salesiana, fu animata dall'amore per
l'Eucaristia e per la Vergine. L'importante per lei era amare e servire; il
resto non contava, fedele alla massima salesiana del "da mihi animas,
caetera tolle".
Con la radicalità e la
coerenza delle sue scelte, Suor Eusebia Palomino Yenes tracciò un cammino
attraente ed esigente di santità per tutti noi e soprattutto per i giovani del
nostro tempo.]
7. "Tu amas-Me?"
- pergunta Jesus a Simão Pedro. Este responde: «Tu sabes tudo, Senhor, bem
sabes que Te amo». A vida da Beata
Alexandrina Maria da Costa pode resumir-se neste diálogo de amor.
Investida e abrasada por estas ânsias de amor, não quer negar nada ao seu
Salvador: de vontade forte, tudo aceita para mostrar que O ama. Esposa de
sangue, revive misticamente a paixão de Cristo e oferece-se como vítima pelos
pecadores, recebendo a força da Eucaristia que se torna o único alimento dos
seus últimos treze anos de vida.
Pela esteira da Beata
Alexandrina, expressa na trilogia "sofrer, amar, reparar", os
cristãos podem encontrar estímulo e motivação para nobilitar tudo o que a vida
tenha de doloroso e triste com a prova maior de amor: sacrificar a vida por
quem se ama.
["Mi ami tu? "
domanda Gesù a Simon Pietro. Egli risponde: "Certo, Signore, tu lo
sai che ti amo". La vita della Beata
Alexandrina Maria da Costa può riassumersi in questo dialogo d'amore.
Permeata e ardente di queste ansie d'amore, non vuole negare nulla al suo
Salvatore: dalla forte volontà, accetta tutto per dimostrargli che lo
ama. Sposa di sangue, rivive misticamente la passione di Cristo e si offre come
vittima per i peccatori, ricevendo la forza dall'Eucaristia che diventa l'unico
alimento dei suoi ultimi tredici anni di vita.
Nell'esempio della Beata
Alexandrina, espresso nella trilogia "soffrire, amare, riparare", i
cristiani possono trovare lo stimolo e la motivazione per nobilitare tutto ciò
che la vita ha di doloroso e triste attraverso la prova d'amore più grande:
sacrificare la vita per chi si ama.]
8. "Certo
Signore, tu lo sai che ti amo" (Gv 21,15). Come Pietro, come gli
Apostoli sulle rive del lago di Tiberiade, anche questi nuovi Beati hanno fatto
propria, portandola alle estreme conseguenze, questa semplice ma incisiva
professione di fede e di amore. L’amore verso Cristo è il segreto della
santità!
Carissimi Fratelli e
Sorelle, seguiamo l’esempio di questi Beati! Offriamo, come loro, una
testimonianza coerente di fede e di amore nella presenza viva e operante del
Risorto!
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Nemesia Valle
(1847-1916)
BEATIFICAZIONE:
- 25 aprile 2004
- Papa Giovanni
Paolo II
RICORRENZA:
- 18 dicembre
Vergine dell’Istituto
delle Suore della Carità, che, insigne nel formare i giovani e guidarli
all’amore del Vangelo, percorse sempre la via dei precetti del Signore nella
carità verso il prossimo
“Gesù spogliami di me,
rivestimi di te. Gesù per te vivo, per te muoio…”
Giulia Valle è nata
ad Aosta il 26 giugno 1847 da Anselmo Valle e Maria Cristina Dalbar e nello
stesso giorno è battezzata nell’antica collegiata di sant’Orso.
I primi anni della sua
vita scorrono nella serenità di una famiglia rallegrata dalla nascita di un
altro bambino - Vincenzo - e dove il lavoro della madre che gestisce un
negozio di modista e del padre che svolge una intensa attività commerciale,
assicura un certo benessere. Ma quando Giulia ha solo quattro anni, la
mamma muore. I due orfani sono affidati alla cura dei parenti paterni dapprima
in Aosta, poi a quelli materni a Donnas. Qui trovano un ambiente sereno; la
scuola, il catechismo e la preparazione ai sacramenti si fanno in casa, sotto
la guida di un sacerdote, amico di famiglia.
Quando Giulia ha undici
anni, per completare la sua istruzione, viene mandata in Francia, a Besançon,
in un pensionato tenuto dalle Suore della Carità. Il distacco dalla famiglia è
un nuovo dolore per lei, una nuova esperienza di solitudine che la orienta
verso una profonda amicizia con “il Signore che tiene presso di sé la sua
mamma”. A Besançon impara bene la lingua francese, arricchisce la
sua cultura, diventa abile nel lavori femminili, matura una delicata bontà che
la rende amabile e attenta agli altri.
Dopo cinque anni, Giulia
ritorna nella sua valle, ma non trova più la sua casa a Donnas. Suo padre,
passato a seconde nozze, si è trasferito a Pont saint Martin. Incontra una
situazione famigliare tesa, dove la convivenza non è facile. Il fratello Vincenzo
non la sopporta: se ne va da solo e non si saprà più nulla di lui…Giulia rimane
e dalla sua solitudine nasce la spinta a cercare quello che la famiglia non le
può dare, a guardare quelli che vivono la sua stessa esperienza di dolore, a
trovare gesti che esprimono amicizia, comprensione, bontà per tutti.
A Pont saint Martin
proprio in quel periodo si erano stabilite le Suore della Carità. Giulia
ritrova in loro le sue maestre di Besançon, le figlie di santa Giovanna Antida
Thouret, che l’aiutano, la incoraggiano. Osserva il loro stile di vita donato a
Dio e agli altri e sceglie di essere una di loro. Quando suo padre le presenta
la proposta di un buon matrimonio, Giulia non esita: ha promesso che la sua
vita sarà data tutta a Dio: desidera soltanto essere Suora della Carità.
L’8 settembre 1866 suo
padre l’accompagna a Vercelli, nel Monastero Santa Margherita dove le Suore
della Carità hanno un noviziato.
Per lei inizia una vita
nuova nella pace, nella gioia pur tra le lacrime di un distacco non facile. Si
tratta di entrare in una relazione più profonda con Dio, di conoscere se stessa
e la missione della comunità, per essere pronta ad andare dove Dio la chiamerà.
Giulia entra con gioia in questo cammino di novità. Ogni giorno scopre quello
che deve perdere o acquistare: “Gesù spogliami di me, rivestimi di te. Gesù per
te vivo, per te muoio…” è la preghiera che accompagna e accompagnerà
i passi della sua vita. Al termine del noviziato, con l’abito
religioso riceve un nome nuovo: Suor Nemesia. E’ questo il nome di un martire
dei primi secoli. Ne è contenta e del nome fa il programma di vita:
testimoniare il suo amore a Gesù fino in fondo, a qualunque costo, per sempre.
Viene inviata a Tortona,
all’Istituto san Vincenzo.Vi trova una scuola elementare, corsi di cultura, un
educandato, un orfanotrofio. Insegna nella scuola elementare e la lingua
francese nei corsi superiori. E’ il terreno adatto per seminare bontà. Suor Nemesia
è presente dove c’è un lavoro umile da svolgere, una sofferenza da
alleviare, dove un disagio impedisce relazioni serene, dove fatica, dolore,
povertà limitano la vita. Presto una voce si diffonde dentro l’istituto e in
città: “Oh , il cuore di Suor Nemesia!”
Ciascuno è convinto di
avere un posto particolare in questo cuore che sembra non aver confini: Suore,
orfane, alunne, famiglie, poveri, chierici del vicino seminario,
giovani militari delle numerose caserme di Tortona ricorrono a lei,
cercano lei come se fosse la sola Suora presente in casa.
Quando a quarant’anni è
nominata superiora della comunità, Suor Nemesia è sconcertata, ma un pensiero
la incoraggia: essere superiora significa “servire”, quindi potrà spendersi
senza misura e, umilmente, affronta la salita. Le linee del suo programma sono
tracciate:
“Affrettare il passo,
senza volgersi indietro, fissando l’unica meta: Dio Solo! A Lui la gloria, agli
altri la gioia, a me il prezzo da pagare, soffrire ma mai far soffrire. Sarò
severa con me stessa e tutta carità verso le sorelle: l’amore che si dona è
l’unica cosa che rimane.”
La sua carità non ha
limiti. A Tortona la chiamano “il nostro angelo.”
La mattina del 10 maggio
1903, le orfane e le educande trovano un messaggio di Suor Nemesia per loro:
“Parto contenta, vi affido alla Madonna…Vi seguirò in ogni momento della
giornata.” Parte da sola alle 4 del mattino, dopo 36 anni… A Borgaro, piccolo
paese nelle vicinanze di Torino, c’è un gruppo di giovani che aspettano di
essere accompagnate su un cammino nuovo, verso la loro donazione totale a Dio
per servirlo nei suoi poveri…Sono le novizie della nuova provincia delle Suore
della Carità… Il metodo di formazione usato da Suor Nemesia resta sempre lo
stesso: quello della bontà, della comprensione che educa alla rinuncia ma per
amore, della pazienza che sa attendere e sa trovare la via giusta che conviene
a ciascuna.
Le sue novizie ricordano:
“Ci conosceva ad una ad una, capiva i nostri bisogni, ci trattava ciascuna
secondo la nostra indole, ci chiedeva quello che riusciva a farci amare…”
La Superiora Provinciale
che aveva un carattere “in perfetta antitesi con il suo” dissentiva da questo
metodo. Lei era per l’applicazione di un metodo rigido, forte, immediato. Tale
differenza di vedute generava rilevanti contrasti che sfociavano in
rimproveri ed umiliazioni. Suor Nemesia accoglieva tutto in silenzio e nel
silenzio, sorridendo continuava il suo cammino, senza fretta, senza venir meno
alle sue responsabilità: “Di stazione in stazione, percorriamo la nostra via
nel deserto… e se il deserto è sordo Colui che ti ha creato è sempre in
ascolto…”
Il percorso della via di
Suor Nemesia si avvicina alla fine. Sono passati tredici anni dal suo arrivo a
Borgaro. Circa cinquecento novizie hanno imparato da lei a camminare sui
sentieri di Dio. Ha dato tutto: ora il Signore le chiede anche di “lasciare” ad
altri il “suo noviziato”.
La preghiera che ha fatto
sua fin dagli inizi: “Gesù spogliami di me, rivestimi di Te” l’ha accompagnata
per tutta la vita. Ora può dire: “non sono più per nessuno”. Lo spogliamento è
totale. E’ l’estrema offerta di un’esistenza tutta donata all’Amore.
Il 18 dicembre 1916 Suor
Nemesia muore.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/nemesia-valle.html
Beata Nemesia Valle: La
vita
1847-1862 UN’INFANZIA
SEGNATA
Giulia Valle nasce
ad Aosta il 26 giugno 1847, donando tanta felicità a una coppia
giovane e benestante di Donnas che aveva già perso prematuramente i due figli
precedenti. Anselmo Valle e Maria Cristina Dalbard, suoi genitori, la conducono
al fonte battesimale il 26 giugno 1847, presso l’antica collegiata di Sant’
Orso e la chiamano Maddalena, Teresa, Giulia. Segue la nascita di Vincenzo.
La sua infanzia trascorre serena, tra il lavoro di modista
della mamma e i viaggi e i commerci del padre. Animata da un profondo senso
religioso, Maria Cristina Dalbard ispira ai due figli, accanto ad una visione
serena della vita, anche un’autentica apertura verso gli altri e un’indole
generosa che orientano il temperamento particolarmente vivace e luminoso e la
naturale curiosità della piccola Giulia.
Nel corso del 1850, per
esigenze di lavoro, Anselmo Valle deve trasferirsi in Francia, a
Besançon e decide di portare con sé l’intera famiglia. Il soggiorno,
purtroppo, si interrompe traumaticamente per la morte prematura della
moglie Maria Cristina, quando Giulia ha solo cinque anni. Insieme a Vincenzo, è
affidata al nonno paterno e a una zia nubile, in un ambiente troppo austero,
nel quale i due fratelli percepiscono tutta la tristezza di essere orfani.
Quando Giulia compie 11
anni, per continuare gli studi viene mandata di nuovo a
Besançon, in un educandato delle Suore della Carità, dove apprende bene la
lingua francese, diventa abile nel suonare il pianoforte, nel ricamare e nel
dipingere, arricchisce la sua cultura e si accosta ai testi dei grandi maestri
della spiritualità cattolica, da Vincenzo de’ Paoli a Francesco di Sales.
1862-1866 UNA GIOVINEZZA
IMPEGNATA
Dopo aver ultimato
gli studi, Giulia è accolta dal padre non più a Donnas, ma a
Pont-Saint-Martin, perché si è risposato. Difficoltà e disagi contrassegnano
il ritorno in famiglia di Giulia, a causa dei difficili rapporti con la
seconda moglie di Anselmo Valle. Giulia si trova nuovamente a contatto con
quell’ambiente privo di comprensione che aveva già sperimentato da bambina a
casa del nonno; un ambiente sempre più estraneo soprattutto dopo
l’allontanamento volontario del fratello Vincenzo, a causa dei continui
contrasti con la matrigna. E Giulia, inspiegabilmente, non saprà mai più dove
sia finito l’amato fratello.
Affronta questo difficile
momento della sua vita cercando conforto fuori dalle mura
domestiche, soprattutto presso i parenti della madre, che
costantemente va a trovare a Donnas: con loro può tornare con la memoria ai
giorni della sua infanzia, al ricordo della figura materna e degli anni felici
passati in sua compagnia.
Forse per questo stesso
motivo, per Giulia è facile ritrovare nelle Suore della Carità,
stabilitesi a Pont-Saint-Martin, le sue insegnanti di Besançon che la
incoraggiano e la sostengono. Certamente ne osserva con maggiore consapevolezza
e piacevole attrattiva il loro stile di vita di carità. Giulia diventa un’assidua
frequentatrice della piccola comunità di suore dedite all’insegnamento e
all’educazione della fanciulle e presto inizia ad aiutare le suore nel
catechismo, nell’insegnare il ricamo su telaio e nel sorvegliare le piccole
durante le ricreazioni.
Quando per Giulia è il
momento di interrogarsi sul proprio futuro, i suoi studi a Besançon e la
collaborazione con le Suore di Pont-Saint-Martin contribuiscono a far maturare
in lei un’autentica predilezione per la figura dell’insegnante, capace di
rappresentare per i giovani un punto di riferimento e una guida per la loro
vita. Ma la figura dell’insegnante, per Giulia, è indissolubilmente legata
alla scelta religiosa, che unisce insieme donazione totale a Dio, impegno
educativo, opere di carità, vita in comune.
1866-1903 UN NOME NUOVO,
UNA NUOVA VITA
Papà Anselmo è sorpreso
della decisione della figlia per la vita religiosa, tenta di
dissuaderla, ma finisce per acconsentire alla sua scelta e l’8 settembre 1866
l’accompagna a Vercelli, nel Monastero Santa Margherita, dove le Suore
della Carità hanno un noviziato: per Giulia è la nascita a una vita nuova,
nella pace e nella gioia, pur tra le lacrime di un nuovo distacco.
Al temine del
noviziato, Giulia riceve l’abito religioso e con l’abito, quale segno di
inizio di vita nuova, un nome nuovo: suor Nemesia. Nemesio è il nome di un
martire dei primi secoli del Cristianesimo. Ne è contenta. Questo nome deve
diventare un programma di vita:”Testimoniare il mio amore a Gesù, fino in
fondo, a qualunque costo, per sempre”.
L’inizio della sua
missione avviene a Tortona, in provincia di Alessandria, presso l’Istituto San
Vincenzo, sede di una scuola elementare e media, di un educandato, di un
orfanotrofio. Suor Nemesia diventa presto punto di riferimento per
ogni iniziativa formativa, apostolica e missionaria. È presente con
l’insegnamento, con la partecipazione in prima persona alle varie iniziative,
con l’apertura del cuore e con le braccia anche dove c’è un lavoro umile da
svolgere, dove c’è una sofferenza da consolare, dove un disagio impedisce
relazioni serene, dove la fatica, il dolore, la povertà limitano la qualità
della vita, dove ci sono da intraprendere sentieri nuovi per le riforme
scolastiche e per la catechesi.
“Oh, il cuore di Suor
Nemesia”! Le allieve, le famiglie, le orfane, i poveri, i seminaristi, i vicini
militari di leva che l’avvicinano per una lettera, per chiedere di rammendare
un indumento, per farsi lenire una nostalgia di casa, tutti sono convinti
di avere un posto particolare nel suo cuore, a maggior ragione dopo la
nomina a Superiora che ella accetta solo per poter servire meglio.
Gli impegni sono tanti,
deve anche far quadrare i conti sempre in rosso dell’Istituto, ma se
qualcuno ha bisogno di parlarle, ascolta attentamente, come non avesse nessun
altro pensiero. Non mancano gli attriti con le consorelle, ma la sua calma
è disarmante. Sferruzza continuamente, provvedendo così alla biancheria
delle orfanelle, dei seminaristi per i quali ha una speciale
predilezione e anche dei soldati del vicino distretto militare. Le
generazioni si susseguono: tutti vogliono mantenere i rapporti con suor
Nemesia, ritornano al collegio per presentare un fidanzato o far conoscere un
bimbo appena nato.
Anche se i soldi non
bastano mai, si prodiga per le missioni. Il direttore spirituale
dell’istituto, don Giuseppe Carbone, fattosi cappuccino, parte per l’Eritrea.
Lei lo sostiene e con tante iniziative raccoglie denaro per aiutarlo. Nasce
così il primo circolo missionario della città. Aiuta come può il giovane
don Luigi Orione, fondatore dei Figli della Divina Provvidenza e
ospita più volte la beata Teresa Grillo Michel, fondatrice ad Alessandria delle
Piccole Suore della Divina Provvidenza. Con loro stabilisce un’intensa e
feconda collaborazione, condividendone gli ideali religiosi e la sollecitudine
caritativa.
1903-1919 LE ULTIME TAPPE
NEL DESERTO
Il 10 maggio 1903 suor
Nemesia deve lasciare Tortona: è attesa a Borgaro Torinese, piccolo
paese a pochi chilometri da Torino, dove sta aprendo un noviziato, per la nuova
provincia di Torino. Qui le giovani novizie aspettano una maestra che
le accompagni lungo un cammino per loro nuovo, austero, ma impregnato di gioia
per la donazione a Dio e ai poveri, secondo lo spirito di santa Giovanna Antida
Thouret.
Suor Nemesia nell’ambiente
di Borgaro è presenza attiva accanto alle sue collaboratrici, a chi
lavora nell’interno della casa, nel parco, nell’orto e soprattutto accanto
alle giovani. Il suo metodo di formazione è sempre all’insegna della
bontà, della comprensione che educa alla rinuncia per amore, della
pazienza che sa attendere e sa trovare la via giusta che conviene a
ciascuna. Le sue novizie ricordano: “Ci conosceva ad una ad una, capiva i
nostri bisogni, ci trattava ciascuna secondo la nostra indole, ci chiedeva
quello che riusciva a farci amare”.
Nell’arco di tredici
anni, cinquecento novizie imparano da lei la confidenza con Dio, l’amore
alla preghiera, la dedizione nel servizio dei poveri, il significato evangelico
della comunità; sanno apprezzare la sua testimonianza di fortezza di fronte
alle tribolazioni; vogliono imitare una santità così espressa e vissuta giorno
dopo giorno:”La santità non consiste nel fare molte cose o nel farne di grandi,
ma nel fare ciò che Dio chiede a noi, con pazienza, con amore, soprattutto con
la fedeltà al proprio dovere, frutto di grande amore”. “…Santo è chi si consuma
al proprio posto, ogni giorno, per il Signore. L’amore donato è la sola cosa
che rimane: prima della tua fine cerca di aver amato molto!”
Ma la Superiora
Provinciale ha un carattere palesemente non concordante con il
sentire e l’agire della prima maestra delle novizie. Secondo lei, un metodo più
rigido avrebbe forgiato le future religiose in maniera più marcata e
affidabile. Tale differenza di vedute genera rilevanti contrasti che
portano a rimproveri e umiliazioni anche pubblici. Suor Nemesia accoglie
tutto in silenzio e nel silenzio continua il suo cammino, senza venir meno alle
sue responsabilità: “Di stazione in stazione percorriamo la nostra via nel
deserto…e se il deserto è sordo, Colui che ci ha creato sarà sempre in ascolto…
.”
Gli anni di Borgaro
Torinese rappresentano per suor Nemesia un’autentica stagione di
prova, per le difficoltà e le incomprensioni. Pur così equilibrata e serena
nella sua vita interiore e nel metodo di formazione delle novizie, è
torturata da un’angoscia senza nome. Le sembra di non capire più, di essere
andata fuori strada: la sua Superiora Provinciale, lo si vede chiaramente, non
l’approva; e consorelle la accusano di debolezza… Le costanti difficoltà e
incomprensioni contribuiscono a peggiorare la sua salute, che si
aggrava improvvisamente nell’autunno del 1916. Colpita da una grave
polmonite, muore dopo sei giorni di agonia, il 18 dicembre di
quello stesso anno.
La preghiera che ha
fatto sua fin dagli inizi: “Gesù spogliami di me, rivestimi di Te” l’ha
accompagnata per tutta la vita. Ora può dire: “non sono più per
nessuno”. Lo spogliamento è totale. È l’estrema offerta di un’esistenza
tutta donata all’Amore.
Nell’arco di tredici
anni, cinquecento novizie imparano da lei la confidenza con Dio, l’amore
alla preghiera, la dedizione nel servizio dei poveri, il significato evangelico
della comunità; sanno apprezzare la sua testimonianza di fortezza di fronte alle
tribolazioni; vogliono imitare una santità così espressa e vissuta giorno dopo
giorno:”La santità non consiste nel fare molte cose o nel farne di grandi, ma
nel fare ciò che Dio chiede a noi, con pazienza, con amore, soprattutto con la
fedeltà al proprio dovere, frutto di grande amore”. “…Santo è chi si consuma al
proprio posto, ogni giorno, per il Signore. L’amore donato è la sola cosa che
rimane: prima della tua fine cerca di aver amato molto!”
Ma la Superiora
Provinciale ha un carattere palesemente non concordante con il
sentire e l’agire della prima maestra delle novizie. Secondo lei, un metodo più
rigido avrebbe forgiato le future religiose in maniera più marcata e
affidabile. Tale differenza di vedute genera rilevanti contrasti che
portano a rimproveri e umiliazioni anche pubblici. Suor Nemesia accoglie
tutto in silenzio e nel silenzio continua il suo cammino, senza venir meno alle
sue responsabilità: “Di stazione in stazione percorriamo la nostra via nel
deserto…e se il deserto è sordo, Colui che ci ha creato sarà sempre in ascolto…
.”
Gli anni di Borgaro
Torinese rappresentano per suor Nemesia un’autentica stagione di
prova, per le difficoltà e le incomprensioni. Pur così equilibrata e serena
nella sua vita interiore e nel metodo di formazione delle novizie, è
torturata da un’angoscia senza nome. Le sembra di non capire più, di essere
andata fuori strada: la sua Superiora Provinciale, lo si vede chiaramente, non
l’approva; e consorelle la accusano di debolezza… Le costanti difficoltà e
incomprensioni contribuiscono a peggiorare la sua salute, che si
aggrava improvvisamente nell’autunno del 1916. Colpita da una grave
polmonite, muore dopo sei giorni di agonia, il 18 dicembre di
quello stesso anno.
La preghiera che ha
fatto sua fin dagli inizi: “Gesù spogliami di me, rivestimi di Te” l’ha
accompagnata per tutta la vita. Ora può dire: “non sono più per
nessuno”. Lo spogliamento è totale. È l’estrema offerta di un’esistenza
tutta donata all’Amore.
SOURCE : https://www.suoredellacarita.org/nemesia-valle-la-vita/
Beata Nemesia Valle:
profilo spirituale
Tratteggiare il profilo
spirituale di suor Nemesia non è facile: il suo volto esprimeva calma, pace,
infondeva serenità, anche quando il suo animo era in subbuglio. E tutta la sua
esistenza non fu che la somma di tante cose normali, occupazioni ordinarie, faccende
comuni, compiti per nulla esaltanti. Sbaglierebbe chi cercasse nella vita
dell’umile suora valdostana eventi straordinari, fatti e vicende che attestano
un cammino religioso condotto all’insegna dell’eccezionalità. La
testimonianza spirituale di suor Nemesia si sviluppa,
viceversa, nell’ordinario, privilegia la dimensione della
quotidianità. La sua vita è un forte messaggio di umiltà e di
carità: la sua fedeltà al carisma, la dedizione alle novizie e alle
consorelle vanno intimamente legate al suo amore per la Chiesa, che si
manifesta nel suo ardente spirito missionario e nella sua generosa e lieta
disponibilità a servire tutti nella Chiesa.
Sul suo itinerario
spirituale influirono molteplici fattori: la solida educazione
religiosa ricevuta in famiglia, gli studi compiuti
nell’Istituto di Besançon e i forti legami stabiliti con
le Suore della Carità di Pont Saint-Martin, la formazione acquisita nel
noviziato di Vercelli; l’incontro con i grandi maestri dello spirito, attraverso
l’accostamento ai testi di Ignazio di Loyola, Francesco di Sales e Vincenzo de
Paoli.
Tutto contribuì a sviluppare in
suor Nemesia un vivo sensus ecclesiae, un’autentica passione
missionaria e un’azione educativa dai tratti realmente incisivi e
pienamente adeguati alle sollecitazioni e ai bisogni del suo tempo.
È IL MISTERO PASQUALE CHE
CI RINNOVA
Come l’esistenza di suor
Nemesia fu estremamente semplice nel suo dipanarsi, due soli luoghi
Tortona e Borgaro e due sole attività insegnamento e professione religiosa,
così la prospettiva spirituale da cui prende le mosse suor
Nemesia trae alimento da un unico e fondamentale tema teologico: l’amore a
Gesù Crocifisso. Ed è nell’imitazione del Cristo sofferente, che si radica
la sua concezione dell’impegno educativo e dell’apostolato della carità.
L’annuncio evangelico, l’educazione
umana e cristiana delle nuove generazioni, il servizio ai poveri, la
sollecitudine missionaria, la formazione religiosa delle novizie si
configurano come imitazione e sequela di Gesù Cristo, come impegno a
continuare la sua opera di redenzione tra gli uomini, come partecipazione al
mistero di Cristo Salvatore e Redentore: “Desiderosissima che Dio fosse
conosciuto, amato e servito da tutte le creature e vivamente accesa di ardore
per la salvezza delle anime – ricorda una sua allieva, poi divenuta Suora della
Carità – inculcava a noi di pregare, perché la fede cattolica fosse largamente
diffusa, affinché Dio avesse maggior gloria”.
È L’UNIONE CON DIO CHE CI
TRASFIGURA
Mentre si divideva fra
gli impegni e le preoccupazioni quotidiane che derivavano dal servizio alle
educande, alle orfane e alle novizie, mentre era assorbita dai compiti e dalle
responsabilità legati al ruolo di educatrice, mentre si prodigava nella ricerca
di ogni forma di aiuto per i missionari, mentre non perdeva occasione per
soccorrere i poveri, gli ammalati, i carcerati, suor Nemesia viveva
costantemente un’intensa partecipazione interiore al mistero di Dio, alimentata
da una pietà calda, spontanea, tenera e benevola.
La sua specifica impronta
spirituale si manifestava soprattutto nei momenti di raccoglimento e
di preghiera, nel cogliere i segni della rivelazione di Dio in ogni
momento della sua vita e nel costante mantenimento di un temperamento
benevolo e amorevole, dotato di una comune capacità di penetrazione degli
animi.
Il forte desiderio di
vivere interiormente alla luce e nel conforto della presenza di Dio si
esprimeva nei momenti di raccoglimento e di preghiera e diventa motivo e sostegno
per un atteggiamento verso gli altri e le vicende della vita caratterizzato da
singolare mitezza, ilarità e allegrezza, non comuni. La cura costante
dedicata al discernimento delle modalità relazionali più adeguate al
temperamento e al carattere delle persone con cui entrava in contatto e l’instancabile
pazienza di cui seppe dare ampia prova si univano ad una risoluta
fortezza d’animo, che consentì a suor Nemesia di mantenere, nelle diverse
circostanze, un costante equilibrio e una serena armonia interiore.
Accolse le vicissitudini
della vita e tutte le sofferenze, molte delle quali le veniva spesso
ingiustamente inflitte, con un atteggiamento di remissività e di
accondiscendenza; atteggiamento che le consentì di sorridere di fronte alle
avversità e di non lasciar trapelare all’esterno le afflizioni e le angosce
della propria anima.
Nella vita spirituale di
suor Nemesia, l’amore per il prossimo si configurava come la più alta
manifestazione della sua fiducia e del suo totale abbandono in Dio, nelle mani
del quale rimetteva la propria volontà e affidava la propria anima, certa che
ogni sofferenza fosse un efficace strumento di purificazione e di elevazione
spirituale. Nella persona afflitta, nell’ammalato, nel povero,
nell’orfano, ella contemplava il volto di quel Cristo sofferente che,
attraverso il sacrificio della Croce, aveva restituito all’umanità intera una
possibilità di salvezza.
GUIDA E DIRETTRICE
SPIRITUALE
Negli anni in cui fu
insegnante presso l’Istituto san Vincenzo di Tortona e, soprattutto, nel lungo
periodo in cui fu maestra delle novizie a Borgaro Torinese, suor Nemesia
esercitò un’intensa attività di guida e di direzione spirituale, attraverso i
colloqui personali con le giovani in formazione, i numerosi interventi scritti
rivolti alle alunne e alle novizie, la cospicua corrispondenza epistolare con
le sue ex allieve, le quali continuarono a chiederle consiglio e aiuto, anche
dopo la loro uscita dall’educandato e aver concluso il noviziato.
Soprattutto l’epistolario permette
di cogliere gli indirizzi di fondo che alimentarono l’intensa
opera di direzione spirituale intrapresa da suor Nemesia. Vi possiamo
cogliere lo spirito di profonda generosità e comprensione, la sua
larghezza di vedute, i suoi consigli sempre particolarmente persuasivi ed
efficaci.
Il suo temperamento connotato
da profonda amorevolezza e da paziente disponibilità e comprensione nei
riguardi di qualsiasi genere di circostanze, dalle più benevole a quelle
maggiormente cariche di ostilità, contribuiva a fare di lei una
personalità particolarmente dotata di analisi e di orientamento delle coscienze.
Possiamo dire che la
capacità di suor Nemesia di ascoltare e di dare risposte significative ai
molteplici problemi esistenziali e alla complessa ricerca spirituale delle
giovani accolte in noviziato, rappresenti non tanto un’abilità innata
o una naturale predisposizione alle relazioni interpersonali, quanto il
risultato di un impegnativo affinamento spirituale delle proprie doti di
intuizione e di penetrazione psicologica per la costante e viva
preoccupazione circa il felice esito dell’itinerario umano e religioso delle
giovani a lei affidate.
ESPERTA DI UMANITÀ
La sua fu una
testimonianza di umanità con sfumature di delicatezza, sensibilità, dolcezza,
rispetto, finezza. E, in particolare, il suo stile educativo era anch’esso
incentrato sull’esemplarità, sulla dolcezza, sul dialogo affettuoso; il
suo metodo privilegiava la semplicità, l’equilibrio, la solidità interiore
e mirava alla preparazione di personalità umanamente e religiosamente
mature.
Per la realizzazione di
questo scopo, suor Nemesia avvertiva tutti i limiti della formazione religiosa
tradizionale, incentrata per lo più sull’istruzione catechistica essenziale e
sull’esercizio delle pratiche devote. Da qui, tutto il suo impegno nel far
maturare nelle coscienze giovanili un’autentica apertura alla fede e un
vigoroso spirito di carità e di apostolato cristiano. Anche a questo scopo,
suor Nemesia non mancava di esortare le sue ex-allieve a conservare sempre
la spontaneità e a coltivare lo slancio e la spensieratezza caratteristici
degli anni giovanili, affinché la monotonia delle occupazioni quotidiane e il
peso della responsabilità della vita adulta non isterilissero la loro
testimonianza di fede e l’ansia caritativa nei riguardi del prossimo.
SOURCE : https://www.suoredellacarita.org/nemesia-valle-profilo-spirituale/
Den salige Nemesia Valle
(1847-1916)
Minnedag: 18.
desember
Den salige Nemesia ble
født som Julia Valle (it: Giulia) den 26. juni 1847 i Aosta i regionen Valle
d'Aosta i Nord-Italia. Hun ble døpt samme dag i den gamle kollegiatskirken
Sant'Orso. Hennes foreldre var Anselmo Valle og Cristina Dalbar. Hun tilbrakte sine
første år i en lykkelig familie som gledet seg da broren Vincenzo ble født.
Foreldrene drev en hattebutikk, og deres flittige arbeid sikret en viss
velstand.
Men da Julia var fire år
gammel, døde hennes mor. De to morløse barna ble først overlatt til slektninger
på farssiden i Aosta og senere til slektninger på morssiden i Donnas. Skolen,
katekesen og forberedelsen for sakramentene skjedde i hjemmet under veiledning
av en prest som var en venn av familien.
Da Julia var elleve år
gammel, ble hun sendt til Besançon i Frankrike, til en pensjonatskole drevet av
instituttet «Nestekjærlighetens søstre», hvor hun kunne fortsette skolegangen.
Atskillelsen fra familien forårsaket ny lidelse, en ny erfaring av ensomhet som
drev henne mot et dypt vennskap med «Herren, som har hennes mor hos seg». I
Besançon lærte hun fransk grundig, utvidet sin kulturelle horisont og ble
dyktig i husarbeid. Hennes varme godhet ble modnet og næret hennes kjærlige
holdning til andre.
Fem år senere vendte
Julia tilbake til sin barndoms Aosta-dal, men hennes hus i Donnas var ikke
lenger der. Hennes far hadde giftet seg på nytt og flyttet til Pont
Saint-Martin. Der var familiesituasjonen anstrengt, og det var ikke så lett å
leve sammen. Hennes bror Vincenzo kunne ikke fordra henne, og han dro sin vei
alene, og ingenting ble senere hørt fra ham. Men Julia ble værende, og av sin
ensomhet ble hun stimulert til å søke det som hennes familie ikke kunne gi
henne, nemlig å ta seg av andre som opplevde de samme sørgelige begivenhetene
som henne selv.
I denne perioden kom
Nestekjærlighetens søstre for å slå seg ned i Pont Saint-Martin. I dem
gjenoppdaget Julia sine lærere fra Besançon, døtre av den hellige Johanna Antida
Thouret (Suore della Carità di Santa Giovanna Antida Thouret –
SDC). De ga henne hjelp og oppmuntring. Hun observerte den livsstil de tilbød
Gud og medmennesker og bestemte seg for å bli en av dem. Da hennes far foreslo
for henne utsiktene til et fordelaktig ekteskap, nølte Julia ikke: Hun hadde
lovt sitt liv fullstendig til Gud og ønsket bare å bli en Nestekjærlighetens
søster.
Den 8. september 1866
fulgte hennes far sin 19-årige datter til klosteret Santa Margherita i
Vercelli, hvor Nestekjærlighetens søstre hadde sitt novisiat. Et nytt, fredelig
og gledefylt liv startet for henne der. Det var nå tid for å bygge opp et
dypere forhold til Gud, å lære å kjenne seg selv og kommunitetens oppdrag for å
utføre Guds vilje.
Ved slutten av novisiatet
mottok hun ordensdrakten og et nytt navn: søster Nemesia. Det er navnet til en
av Kirkens tidligste martyrer. Hun ble sendt til St. Vincents institutt i
Tortona, hvor hun utførte ulike oppgaver: en grunnskole, kulturundervisning, en
kostskole og et barnehjem. Hun underviste både i grunnskolen og i fransk for de
høyeste klassene.
Hun var alltid til stede
når det simpleste arbeid skulle utføres, når smerte skulle lindres og hvor
utslitthet, smerte og fattigdom satte begrensninger for livet. Alle var
overbeviste om at de hadde en spesiell plass i hennes hjerte, som ikke kjente
noen grenser: både søstre, foreldreløse, elever, familier, fattige,
presteskapet i det nærliggende seminaret og unge soldater fra de utallige
brakkene i Tortona vendte seg til henne som om hun var den eneste søsteren i
huset.
Da hun ble utnevnt til
superior for sitt hus i en alder av førti år, følte sr. Nemesia seg perpleks,
men så husket hun at det å være superior betydde å tjene, og dermed kunne hun
gi seg selv uten noen grenser. Hennes nestekjærlighet hadde ingen grenser, og i
Tortona ble hun kalt «vår engel».
Om morgenen den 10. mai
1903 fant de foreldreløse og kostskoleelevene en beskjed fra sr. Nemesia: «Jeg
forlater dere lykkelig og betror dere til Vår Frue. Jeg skal følge dere hvert
øyeblikk på dagen». Hun dro alene klokken 4 om morgenen, etter 36 år. Hennes
nye oppgave var å ta seg av novisene i Nestekjærlighetens søstres nye provins.
I Borgaro, et lite sted i nærheten av Torino, var det en liten gruppe av unge
jenter som ventet på å bli ledsaget langs en ny vei, mot den totale
selvoppgivelse til Gud og senere å tjene ham i de fattige.
Hennes provinsialsuperior
var sr. Nemesias rake motsetning og var uenig i hennes metoder, og dette førte
til irettesettelser og ydmykelser. Nemesia aksepterte alt i taushet. Etter
tretten år i Borgaro hadde rundt 500 noviser lært av henne å gå den veien som
var trukket opp av Gud.
Nemesia Valle døde den
18. desember 1916 i Borgaro Torinese, 69 år gammel.
Den 5. juli 2002 ble
hennes «heroiske dyder» anerkjent og hun fikk tittelen Venerabilis («Ærverdig»).
Den 20. desember 2003 undertegnet pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet
fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et mirakel på hennes forbønn. Den
25. april 2004 ble hun saligkåret av paven på Petersplassen i Roma. Hennes
minnedag er dødsdagen 18. desember.
Kilder: Patron
Saints SQPN, vatican.va, EWTN/OR, Zenit - Kompilasjon og oversettelse:
p. Per Einar
Odden - Sist oppdatert: 2005-07-07 16:49
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/nemvalle