mercredi 18 décembre 2019

Bienheureuse NEMESIA (GIULIA) VALLE, vierge religieuse de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret


Bienheureuse Némésie (Julie Valle)

Religieuse de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret (+ 1916)

"Manifester l'amour de Dieu aux petits, aux pauvres, à chaque homme, en chaque lieu de la terre":  tel a été l'engagement de la bienheureuse Nemesia Valle au cours de toute son existence. C'est cet enseignement qu'elle laisse en particulier à ses consœurs, les Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret, ainsi qu'aux fidèles de l'archidiocèse de Turin. Elle est l'exemple d'une sainteté lumineuse, tendue vers les hauts sommets de la perfection évangélique, et qui se traduit à travers les gestes simples de la vie quotidienne entièrement consacrée à Dieu."

Homélie du Pape Jean-Paul II pour sa béatification le 25 avril 2004

"Chacun est convaincu d'avoir une place particulière dans ce cœur qui semble ne pas avoir de frontières : sœurs, orphelins, élèves, familles, pauvres, prêtres du séminaire voisin, jeunes militaires des nombreuses casernes de Tortona recourent à elle en de nombreuses circonstances."
Biographie: Giulia Nemesia Valle (1847-1916) site du Vatican

À Borgaro près de Turin, en 1916, la bienheureuse Némésie (Julie Valle), vierge, des Sœurs de la Charité, admirable pour former et diriger les jeunes dans l'amour de l'Évangile. 

Martyrologe romain

"Presser le pas sans regarder en arrière, en fixant son regard sur l'essentiel: Dieu Seul! A lui la gloire, aux autres la joie, à moi le prix à payer, souffrir mais jamais faire souffrir. Être exigeante pour moi-même et toute charitable pour les sœurs: l'amour qui se donne est l'unique chose qui demeure."

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11290/Bienheureuse-Nemesie-%28Julie-Valle%29.html

Giulia Nemesia Valle (1847-1916)

Fille d’Anselmo Valle et de Maria Cristina Dalbar, Giulia est le prénom qu’elle reçoit de ses parents le 26 juin 1847, jour de sa naissance à Aoste et de son baptême dans l’église collégiale sant’Orso.

Les premières années de sa vie se passent dans la sérénité d’une famille qui se réjouit de la naissance d’un autre enfant: Vincenzo. Le travail des parents: un atelier de mode tenu par la maman et les activités commerciales du père assurent à tous un réel bien-être. Mais quand elle a quatre ans, Giulia connaît l’épreuve de la mort de sa maman. Les deux orphelins, confiés à des parents paternels puis maternels vont habiter successivement à Aoste et à Donnas. A la maison, dans une ambiance sereine, ils suivent l’école, le catéchisme et la préparation aux sacrements, avec l’aide d’un prêtre, ami de la famille. 

Quand elle a onze ans, pour compléter son instruction, Giulia est envoyée en France, à Besançon dans un pensionnat tenu par les Sœurs de la Charité. La séparation de la famille est une nouvelle souffrance pour elle, une nouvelle expérience de solitude qui l’oriente vers une profonde amitié avec "le Seigneur qui tient la place de la maman".

A Besançon, elle apprend la langue française, enrichit sa culture, perfectionne son habilité pour les travaux féminins tandis qu’elle développe une bonté délicate qui la rend aimable et attentive aux autres. 

Cinq ans plus tard, Giulia retourne dans sa vallée mais elle ne retrouve plus la maison de Donnas. Son père, remarié s’est installé à Pont saint Martin. La vie n’est pas facile, la situation familiale est bien différente et le frère Vincenzo ne peut plus la supporter : il décide alors, seul, de quitter la maison; il ne reviendra plus et ne donnera jamais de ses nouvelles…Giulia, elle qui est restée, ressent au cœur de sa solitude comme un désir fort qui la conduit à regarder ceux qui vivent la même expérience, et à chercher par des gestes concrets à exprimer l’amitié, la compréhension, la bonté pour tous.

A cette époque, à Pont saint Martin, vinrent s’établir les Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret, la Congrégation que Giulia avait connue à Besançon; les Sœurs aident Giulia et l’encouragent. Et Giulia observe leur manière de vivre pour Dieu et pour les autres; elle choisit de devenir l’une d’entre elles. Quand son père lui présente la proposition d’un bon mariage, Giulia n’hésite pas: elle a promis que sa vie serait toute à Dieu. Son désir est d’être sœur de la Charité. 

Le 8 septembre 1866 son père l’accompagne à Vercelli, au monastère Santa Margherita où se trouve un noviciat des sœurs de la Charité. Commence alors pour elle une nouvelle vie dans la paix, dans la joie malgré les larmes d’une séparation pas facile. Il s’agit d’entrer dans une relation plus profonde avec Dieu, de se connaître soi-même, de découvrir la mission de la communauté, pour être prête à aller là où Dieu l’appellera. Giulia entre avec joie dans ce nouveau chemin. Chaque jour, elle découvre ce qu’elle doit perdre et acquérir: "Jésus, dépouille-moi et revêts-moi de toi. Jésus je vis pour toi, pour toi, je meurs…" telle est la prière qui accompagne et accompagnera les pas de sa vie.

A la fin du noviciat, elle reçoit l’habit religieux et un nom nouveau: Nemesia. C’est le nom d’un martyr des premiers siècles. Elle en est contente et de ce nom, elle fait un programme de vie: témoigner de son amour pour Jésus jusqu’au bout, à n’importe quel prix, pour toujours.

Elle est envoyée à Tortona, à l’Institut San Vincenzo qui comporte une école élémentaire, un pensionnat, un orphelinat. Elle enseigne dans l’école élémentaire et, dans les cours supérieurs la langue française. Là est le terrain favorable pour semer la bonté. Sœur Nemesia est toujours présente là où il s’agit de faire un travail humble, d’apaiser une souffrance, là où des tensions nuisent à des relations sereines, là où fatigues, douleurs, pauvretés freinent la vie.

Très vite, dans l’Institut et dans la ville, on entend cette parole: "Oh ! le cœur de Sœur Nemesia !"Chacun est convaincu d’avoir une place particulière dans ce cœur qui semble ne pas avoir de frontières : sœurs, orphelins, élèves, familles, pauvres, prêtres du séminaire voisin, jeunes militaires des nombreuses casernes de Tortona recourent à elle en de nombreuses circonstances. 

Quand elle a quarante ans, elle est nommée supérieure de la communauté; Sœur Nemesia est déconcertée mais une pensée l’encourage: être supérieure signifie "servir"; elle pourra donc se dépenser sans mesure et, humblement, elle se met en route. Les lignes de son programme sont tracées :

"Presser le pas sans regarder en arrière, en fixant son regard sur l’essentiel : Dieu Seul ! A lui la gloire, aux autres la joie, à moi le prix à payer, souffrir mais jamais faire souffrir. Être exigeante pour moi-même et toute charitable pour les sœurs : l’amour qui se donne est l’unique chose qui demeure."

En effet, sa charité n’aura pas de limites. A Tortona on l’appelle "notre ange."

Le matin du 10 mai 1903 les orphelins et les pensionnaires trouvent un message de Sœur Nemesia :″Je pars contente et vous confie à la Vierge Marie…Je vous suivrai à chaque moment de la journée.″ Elle est partie, seule, à 4 heures du matin, après 36 ans… 

A Borgaro, petit pays non loin de Turin, un groupe de jeunes attendent d’être accompagnées sur le chemin du don total à Dieu pour le service des pauvres…Ce sont les novices de la nouvelle province des Sœurs de la Charité…La méthode de formation utilisée par Sœur Nemesia demeure toujours la même: la bonté, la compréhension qui éduque au renoncement mais par amour, la patience qui sait attendre et sait trouver la voie juste qui convient à chacune.

Ses novices se souviennent:" Elle nous connaissait chacune personnellement, comprenait nos besoins, nous traitait chacune selon notre caractère, nous demandait ce qu’elle réussissait à nous faire aimer…″

La supérieure provinciale qui avait un caractère opposé au sien n’était pas d’accord avec cette méthode. Elle était pour l’application d’une méthode rigide, forte, immédiate. Une telle différence de point de vue engendrait des tensions qui entraînaient réprobations et humiliations. Sœur Nemesia accueillait tout en silence et dans le silence, continuait son chemin, sans hâte et sans renoncer à ses responsabilités:"D’étape en étape, nous parcourrons notre vie dans le désert…si le désert est sourd Celui qui t’a crée est toujours à l’écoute…" 

La vie de Sœur Nemesia avance. Treize années ont passé depuis son arrivée à Borgaro. Environ cinq cents novices ont appris avec elle à cheminer sur les sentiers de Dieu. Pour elles, elle a tout donné: et voici que le Seigneur lui demande encore de laisser à d’autres le noviciat. La prière qu’elle a faite sienne depuis le début: "Jésus dépouille-moi et revêts-moi de toi" l’accompagna toute sa vie. A un certain moment, elle dira: "je n’existe plus pour personne". Le dépouillement est total. C’est l’offrande suprême d’une existence toute donnée à l’Amour.

Sœur Nemesia meurt le 18 décembre 1916.

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040425_valle_fr.html

CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 6 SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

Troisième dimanche de Pâques

25 avril 2004


1. "Ils savaient que c'était le Seigneur" (cf. Jn 21, 12):  c'est ainsi que l'évangéliste Jean exprime la réaction de joie des disciples lorsqu'ils reconnurent le Seigneur ressuscité. Jésus se manifeste à eux après une nuit de travail dur et infructueux sur le lac de Tibériade. Confiants dans sa parole, ces derniers jettent leurs filets dans l'eau et ramènent sur la rive une "grande quantité de poissons" (cf. Jn 21, 6).

Comme les apôtres, nous restons nous aussi stupéfaits face à la richesse des merveilles que Dieu accomplit dans le coeur de ceux qui croient en lui. Au cours de la célébration eucharistique d'aujourd'hui, nous contemplons ce qu'Il a réalisé chez six nouveaux bienheureux:  le prêtre August Czartoryski; quatre religieuses:  Laura MontoyaMaría Guadalupe García ZavalaNemesia Valle,Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa. Ce sont des exemples éloquents de la façon dont le Seigneur transforme l'existence des croyants, lorsqu'ils ont confiance en Lui.

2. "Que tes demeures sont désirables, Yahvé Sabaot! Mon âme soupire et languit, après les parvis de Yahvé... Mieux vaut un jour en tes parvis que mille à ma guise" (Ps 84/83, 2.11). Telles sont les paroles du Psaume que le bienheureux August Czartoryski a retranscrites comme devise de vie sur l'image pieuse de sa première Messe. Dans celles-ci est contenue la réponse d'un homme qui, suivant la voix de l'appel, découvre la beauté du ministère sacerdotal. Dans celles-ci retentit l'écho des divers choix que doit effectuer quiconque découvre la volonté de Dieu et désire l'accomplir. August Czartoryski, jeune prince, a élaboré une méthode efficace de discernement des desseins divins. Il présentait à Dieu dans la prière toutes les questions et les perplexités de fond, puis, dans un esprit d'obéissance, il suivait les conseils de ses guides spirituels. C'est ainsi qu'il a compris sa vocation à entreprendre une vie pauvre pour servir les plus petits. La même méthode lui a permis, au cours de toute sa vie, d'accomplir des choix tels, que nous pouvons aujourd'hui dire qu'il a réalisé de manière héroïque les desseins de la Providence Divine.

Je désire en particulier proposer l'exemple de sa sainteté aux jeunes, qui cherchent aujourd'hui la façon de déchiffrer la volonté de Dieu concernant leur vie et qui désirent chaque jour marcher fidèlement en suivant la Parole divine. Mes chers jeunes amis, apprenez du bienheureux August à demander ardemment dans la prière la lumière de l'Esprit Saint et des guides sages, afin de pouvoir connaître le dessein divin de votre vie et d'être capables de toujours marcher sur la voie de la sainteté.

3. "Or, le matin déjà venu, Jésus se tint sur le rivage; pourtant les disciples ne savaient pas que c'était Jésus" (Jn 21, 4). Il existe la possibilité que l'homme ne connaisse pas le Seigneur, malgré ses multiples manifestations au cours d  l'histoire.  Mère  Laura  Montoya, constatant que de nombreuses populations autochtones, loin des centres urbains, vivaient sans connaître Dieu, décida de fonder la Congrégation des Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte-Catherine de Sienne, afin d'apporter la lumière de l'Evangile aux habitants des forêts.

Cette bienheureuse colombienne se sentit la mère spirituelle des autochtones, auxquels elle désira révéler l'amour de Dieu. Son époque ne fut pas une période facile, car les tensions sociales ensanglantaient également sa noble patrie. En nous inspirant de son message pacificateur, nous lui demandons aujourd'hui que la bien-aimée Colombie puisse jouir au plus tôt de la paix, de la justice et du progrès intégral.

4. Dans l'Evangile, nous avons écouté la triple question de Jésus à Pierre:  "M'aimes-tu?". Le Christ adresse cette même question aux hommes et aux femmes de chaque époque. Les chrétiens doivent répondre avec fermeté et promptitude aux projets qu'Il possède pour chacun de nous. C'est ce qui se produisit dans la vie de la bienheureuse Guadalupe García Zavala, mexicaine, qui renonça au mariage et se consacra au service des plus pauvres, des indigents et des malades, et qui fonda dans ce but laCongrégation des Servantes de Sainte-Marguerite Marie et des Pauvres.

Avec une foi profonde, une espérance sans fin et un grand amour pour le Christ, Mère Lupita rechercha sa propre sanctification à travers l'amour pour le Coeur de Jésus et la fidélité à l'Eglise. C'est de cette façon qu'elle vécut la devise qu'elle laissa à ses filles: "La charité jusqu'au sacrifice et la constance jusqu'à la mort".

5. "Manifester l'amour de Dieu aux petits, aux pauvres, à chaque homme, en chaque lieu de la terre":  tel a été l'engagement de la bienheureuse Nemesia Valle au cours de toute son existence. C'est cet enseignement qu'elle laisse en particulier à ses consoeurs, les Soeurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret, ainsi qu'aux fidèles de l'archidiocèse de Turin. Elle est l'exemple d'une sainteté lumineuse, tendue vers les hauts sommets de la perfection évangélique, et qui se traduit à travers les gestes simples de la vie quotidienne entièrement consacrée à Dieu.

La nouvelle bienheureuse continue à nous  répéter  à tous:  "La sainteté ne consiste pas à accomplir beaucoup de choses ou à accomplir de grandes choses... le saint est celui qui se prodigue à sa propre place chaque jour, pour le Seigneur".

6. Le Seigneur dit à Pierre de manière ferme et catégorique:  "Suis-moi". Soeur Eusebia Palomino, des Filles de Marie Auxiliatrice, entendit elle aussi un jour l'appel de Dieu et elle y répondit à travers une intense spiritualité et une profonde humilité dans sa vie quotidienne. En bonne salésienne, elle était animée par l'amour pour l'Eucharistie et la Vierge. Pour elle, l'important était d'aimer et de servir; le reste ne comp-tait pas, fidèle à la maxime salésienne du "da mihi animas, caetera tolle".

Par la radicalité et la cohérence de ses choix, Soeur Eusebia Palomino Yenes trace un chemin de sainteté fascinant et exigeant pour nous tous et en particulier pour les jeunes de notre époque.

7. "M'aimes-tu?" - demande Jésus à Simon-Pierre. Celui-ci répond:  "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime". La vie de la bienheureuse Alexandrina Maria da Costa peut se résumer dans ce dialogue d'amour. Touchée et enflammée par ce désir d'amour, elle ne voulut jamais rien refuser à son Sauveur:  possédant une grande volonté, elle accepta tout pour montrer qu'elle l'aimait. Epouse de sang, elle revécut de façon mystique la passion du Christ et s'offrit elle-même comme victime pour les pécheurs, recevant la force de l'Eucharistie qui devint l'unique nourriture des treize dernières années de sa vie.

Dans le sillage de la bienheureuse Alexandrina, exprimé dans les trois mots "souffrir, aimer, racheter", les chrétiens peuvent trouver un encouragement et une motivation pour ennoblir tout ce que la vie possède de douloureux et de triste comme plus grande preuve d'amour:  sacrifier sa vie pour ceux qu'on aime.

8. "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime" (Jn 21, 15). Comme Pierre, comme les Apôtres sur les rives du lac de Tibériade, ces nouveaux bienheureux ont eux aussi repris, en allant jusqu'à ses conséquences les plus extrêmes, cette profession de foi et d'amour simple mais incisive. L'amour pour le Christ est le secret de la sainteté!

Très chers frères et soeurs, suivons l'exemple de ces bienheureux! Comme eux, offrons un témoignage cohérent de foi et d'amour dans la présence vivante et agissante du Christ Ressuscité!

Come gli apostoli, anche noi restiamo stupiti dinanzi alla ricchezza delle meraviglie che Iddio compie nel cuore di quanti in lui confidano. Nel corso dell’odierna Celebrazione eucaristica contempliamo quanto Egli ha realizzato in sei nuovi Beati: nel presbiteroAugusto Czartoryski; in quattro religiose: Laura MontoyaMaría Guadalupe García ZavalaNemesia ValleEusebia Palomino Yenes; in una laica, Alexandrina Maria da Costa. Sono esempi eloquenti di come il Signore trasformi l’esistenza dei credenti, quando ci si fida di Lui.

Przykład jego świętości pragnę pozostawić szczególnie ludziom młodym, którzy dziś szukają sposobu na odkrywanie woli Bożej odnośnie do ich życia i pragną wiernie podążać każdego dnia za głosem Bożym. Moi drodzy młodzi przyjaciele, uczcie się od błogosławionego Augusta gorąco prosić na modlitwie o światło Ducha Świętego i o mądrych przewodników, abyście mogli poznawać Boży plan waszego życia i byście zdołali zawsze kroczyć drogą świętości.

Voglio lasciare l’esempio della sua santità soprattutto ai giovani, che oggi cercano il modo di decifrare la volontà di Dio nei riguardi della loro vita e desiderano ogni giorno procedere fedelmente secondo la parola divina. Miei cari giovani amici, imparate dal beato Augusto a chiedere ardentemente nella preghiera la luce dello Spirito Santo e guide sagge, affinché possiate conoscere il piano divino nella vostra vita e siate capaci di camminare sempre sulla via della santità.]

3. "Estaba ya amaneciendo cuando Jesús se presentó en la orilla; pero los discípulos no sabían que era Jesús" (Jn, 21,4). Es una posibilidad para el hombre no conocer al Señor, a pesar de múltiples manifestaciones a lo largo de la historia. La Madre Laura Montoya, viendo cómo tantos indígenas, lejos de los centros urbanos, vivían desconociendo a Dios, se decidió a fundar laCongregación de las Misioneras de María Inmaculada y Santa Catalina de Siena, para llevar la luz del Evangelio a los habitantes de las selvas.

Esta Beata colombiana se sintió madre espiritual de los indígenas, a los que quiso mostrar el amor de Dios. Sus tiempos no fueron fáciles, pues las tensiones sociales ensangrentaban también entonces su noble patria. Inspirándonos en su mensaje pacificador, le pedimos hoy que la amada Colombia goce pronto de paz, de justicia y de progreso integral.

["Quando già era l'alba Gesù si presentò sulla riva, ma i discepoli non si erano accorti che era Gesù" (Gv 21, 4). 

È possibile per l'uomo non conoscere il Signore, nonostante le sue molteplici manifestazioni nel corso della storia. Madre Laura Montoya vedendo come tanti indigeni, lontani dai centri urbani, vivevano senza conoscere Dio, decise di fondare la Congregazione delle Suore Missionarie di Maria Immacolata e di Santa Caterina da Siena, al fine di portare la luce del Vangelo agli abitanti delle selve. 

Questa Beata colombiana si sentì madre spirituale degli indigeni, ai quali ha voluto mostrare l'amore di Dio. I suoi tempi non furono facili, poiché le tensioni sociali insanguinavano anche allora la sua nobile patria. Ispirandoci al suo messaggio pacificatore, le chiediamo oggi che l'amata Colombia possa presto godere della pace, della giustizia e del progresso integrale.]

4. En el Evangelio hemos escuchado la triple pregunta de Jesús a Pedro: "¿Me amas?". Esta misma pregunta Cristo dirige a los hombres y mujeres de todas las épocas. Los cristianos deben responder con firmeza y prontitud a los proyectos que Él tiene sobre cada uno. Así sucedió en la vida de la Beata Guadalupe García Zavala, mexicana, que renunciando al matrimonio, se dedicó al servicio de los más pobres, necesitados y enfermos, y fundó por eso la Congregación de las Siervas de Santa Margarita María y de los Pobres.

Con una fe profunda, una esperanza sin límites y un gran amor a Cristo, Madre Lupita buscó la propia santificación desde el amor al Corazón de Jesús y la fidelidad a la Iglesia. De este modo vivió el lema que dejó a sus hijas: "Caridad hasta el sacrificio y constancia hasta la muerte".

[Nel Vangelo abbiamo ascoltato la triplice domanda di Gesù a Pietro: "Mi ami?". Questa stessa domanda Cristo la rivolge agli uomini e alle donne di tutte le epoche. I cristiani devono rispondere con fermezza e prontezza ai progetti che Egli ha su ciascuno di noi. Così accadde nella vita della Beata Guadalupe García Zavala, messicana, che rinunciando al matrimonio, si dedicò al servizio dei più poveri, dei bisognosi e degli infermi, fondando a tal fine la Congregazione delle Ancelle di Santa Margherita Maria e dei più Poveri. 

Con fede profonda, speranza sconfinata e grande amore per Cristo, Madre Lupita cercò la propria santificazione a partire dall'amore per il Cuore di Gesù e dalla fedeltà alla Chiesa. In questo modo visse il motto che lasciò alle sue Figlie:  "Carità fino al sacrificio e costanza fino alla morte".]

5. "Manifestare l’amore di Dio ai piccoli, ai poveri, ad ogni uomo, in ogni parte della terra": questo è stato l’impegno della beata Nemesia Valle nel corso di tutta la sua esistenza. Questo insegnamento essa lascia particolarmente alle sue consorelle, le Suore della Carità di Santa Giovanna Antida Thouret, come pure ai fedeli dell’Arcidiocesi di Torino. E’ l’esempio di una santità luminosa, protesa alle alte vette della perfezione evangelica, e che si traduce nei semplici gesti della vita quotidiana interamente spesa per Dio.

La nuova Beata continua a ripetere a noi tutti: "La santità non consiste nel fare molte cose o nel farne di grandi … Santo è chi si consuma al proprio posto ogni giorno, per il Signore".

6. El Señor dice a Pedro de manera decidida y tajante: "Sígueme". También Sor Eusebia Palomino, de las Hijas de María Auxiliadora, oyó un día la llamada de Dios y respondió a través de una intensa espiritualidad y una profunda humildad en su vida diaria. Como buena salesiana, estuvo animada por el amor a la Eucaristía y a la Virgen. Lo importante para ella era amar y servir; el resto no contaba, fiel a la máxima salesiana del "da mihi animas, caetera tolle".

Con la radicalidad y la coherencia de sus opciones, Sor Eusebia Palomino Yenes traza un camino fascinador y exigente de santidad para todos nosotros y muy especialmente para los jóvenes de nuestro tiempo.

[Il Signore dice a Pietro in modo deciso e incisivo: "Seguimi". Anche Suor Eusebia Palomino, delle Figlie di Maria Ausiliatrice, sentì un giorno la chiamata di Dio e rispose attraverso un'intensa spiritualità e una profonda umiltà nella vita quotidiana. Da buona salesiana, fu animata dall'amore per l'Eucaristia e per la Vergine. L'importante per lei era amare e servire; il resto non contava, fedele alla massima salesiana del "da mihi animas, caetera tolle". 

Con la radicalità e la coerenza delle sue scelte, Suor Eusebia Palomino Yenes tracciò un cammino attraente ed esigente di santità per tutti noi e soprattutto per i giovani del nostro tempo.]

7. "Tu amas-Me?" - pergunta Jesus a Simão Pedro. Este responde: «Tu sabes tudo, Senhor, bem sabes que Te amo». A vida da Beata Alexandrina Maria da Costa pode resumir-se neste diálogo de amor. Investida e abrasada por estas ânsias de amor, não quer negar nada ao seu Salvador: de vontade forte, tudo aceita para mostrar que O ama. Esposa de sangue, revive misticamente a paixão de Cristo e oferece-se como vítima pelos pecadores, recebendo a força da Eucaristia que se torna o único alimento dos seus últimos treze anos de vida.

Pela esteira da Beata Alexandrina, expressa na trilogia "sofrer, amar, reparar", os cristãos podem encontrar estímulo e motivação para nobilitar tudo o que a vida tenha de doloroso e triste com a prova maior de amor: sacrificar a vida por quem se ama.

["Mi ami tu? " domanda Gesù a Simon Pietro. Egli risponde:  "Certo, Signore, tu lo sai che ti amo". La vita della Beata Alexandrina Maria da Costa può riassumersi in questo dialogo d'amore. Permeata e ardente di queste ansie d'amore, non vuole negare nulla al suo Salvatore:  dalla forte volontà, accetta tutto per dimostrargli che lo ama. Sposa di sangue, rivive misticamente la passione di Cristo e si offre come vittima per i peccatori, ricevendo la forza dall'Eucaristia che diventa l'unico alimento dei suoi ultimi tredici anni di vita. 

Nell'esempio della Beata Alexandrina, espresso nella trilogia "soffrire, amare, riparare", i cristiani possono trovare lo stimolo e la motivazione per nobilitare tutto ciò che la vita ha di doloroso e triste attraverso la prova d'amore più grande:  sacrificare la vita per chi si ama.]

8. "Certo Signore, tu lo sai che ti amo" (Gv 21,15). Come Pietro, come gli Apostoli sulle rive del lago di Tiberiade, anche questi nuovi Beati hanno fatto propria, portandola alle estreme conseguenze, questa semplice ma incisiva professione di fede e di amore. L’amore verso Cristo è il segreto della santità!

Carissimi Fratelli e Sorelle, seguiamo l’esempio di questi Beati! Offriamo, come loro, una testimonianza coerente di fede e di amore nella presenza viva e operante del Risorto!

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20040425_beatifications.html

Bienheureuse Nemesia Valle : sa vie

1847-1862

UNE ENFANCE MARQUEE

Giulia Valle naît à Aoste le 26 juin 1847, donnant beaucoup de bonheur au jeune couple  de Donnas qui avait déjà perdu prématurément ses deux premiers enfants. Anselmo Valle et Maria Cristina Dalbard, ses parents, la conduisent le 26 juin 1847 sur les fonds baptismaux de l'antique cathédrale de St Ours, et lui donnent les noms de Maddalena, Teresa, Giulia. Arrive ensuite la naissance de Vincent.

L’enfance de Giulia se passe sereinement, entre le travail de modiste de la maman et les voyages du papa pour le commerce.Animée d’un profond sens religieux, Maria Cristina Dalbard inspire aux deux enfants une vision sereine de la vie, une ouverture authentique vers les autres, une générosité qui façonne le tempérament particulièrement vif et lumineux de la petite Giulia et sa curiosité naturelle.

Au cours de l'année 1850, pour motif de travail, Anselmo Valle doit rejoindre la France, à Besançon, et il décide d'emmener avec lui la famille entière. Le séjour doit malheureusement s'interrompre de manière dramatique, avec la mort prématurée de son épouse Maria Cristina, alors que Giulia a seulement cinq ans. Elle est alors confiée,  avec Vincent, au grand père paternel et à une tante célibataire, dans un climat très austère où les deux enfants ressentent toute la tristesse d'être orphelins.  

Quand Giulia a 11 ans, elle est envoyée de nouveau à Besançon, pour continuer ses études, dans un pensionnat des Soeurs de la Charité, où elle apprend la langue française, devient habile à jouer du piano, à broder et à peindre ; elle enrichit sa culture et approche les textes des grands maîtres de la spiritualité catholique, de St Vincent de Paul à François de Sales.

1862-1866

UNE JEUNESSE ENGAGEE

Après avoir fini ses études, Giulia est accueillie non plus à Donnas, mais à Pont St Martin, chez son père qui s’est remarié. Des difficultés de relation, avec la deuxième épouse d'Anselmo Valle marquent ce retour. Le climat d’incompréhension qu'elle avait déjà expérimenté chez son grand père ne fait que s’accroitre et surtout après le départ volontaire de son frère Vincent, suite à des heurts continuels avec la belle mère. Et inexplicablement, Giulia ne saura jamais où a fini son frère tant aimé.

Elle affronte ce moment difficile de sa vie en cherchant réconfort en dehors de la maison, surtout auprès des parents de sa maman, qu'elle va très souvent trouver à Donnas : avec eux, elle peut refaire mémoire des jours de son enfance, se souvenir du visage maternel et des années heureuses passées en sa compagnie.

Pour Giulia, il est facile de retrouver dans les Soeurs de la Charité, établies à Pont Saint Martin, ses deux enseignantes de Besançon qui l'avaient encouragée et soutenue. Elle perçoit certainement plus consciemment un attrait pour leur style de vie de charité. Elle côtoie de manière assidue la petite communauté des sœurs dédiée à l'enseignement et à l'éducation de la jeunesse, et vite, elle commence à aider les sœurs pour le catéchisme, pour enseigner la broderie sur toile, et surveiller les enfants durant les récréations.

Quand Giulia s'interroge sur son avenir, ses études à Besançon et sa collaboration avec les Soeurs de Pont Saint Martin contribuent à faire mûrir en elle le désir d’enseigner pour être auprès des jeunes une référence et un guide. Pour elle, ce projet est lié au choix de la vie religieuse, qui unit : le don total à Dieu, l’engagement éducatif, les œuvres de charité, la vie fraternelle.

1866-1903

UN NOUVEAU NOM, UNE NOUVELLE VIE

Le papa est surpris par la décision  de sa fille pour la vie religieuse; il tente de la dissuader mais finit par consentir à son choix, et le 8 décembre 1866, il l'accompagne à Vercelli, au Monastère Santa Margherita, où les Soeurs de la Charité ont un noviciat: pour Giulia, c'est la naissance à une vie nouvelle, dans la paix et la joie, malgré les larmes d'un nouveau détachement.  

Au terme du noviciat, Giulia reçoit l'habit religieux et un nouveau nom: sœur Nemesia, Nemesio étant le nom d'un martyr des premiers siècles du Christianisme. Elle en est contente. Ce nom doit devenir un programme de vie : "Témoigner mon amour à Jésus, jusqu'au bout, à n'importe quel prix, pour toujours".  

Le début de sa mission se passe à Tortone, dans la province d'Alessandria, à l'Institut Saint Vincent, siège d'une école primaire et élémentaire, d'un pensionnat, d'un orphelinat. Soeur Nemesia devient vite une référence pour tout projet de formation et de service.  Elle enseigne, participe aux différentes initiatives, le cœur et les bras ouverts, là où il y a un humble travail à faire, une souffrance à consoler, là où des difficultés empêchent des relations sereines, là où la fatigue, la douleur, la pauvreté limitent la qualité de la vie, là où il y a de nouveaux sentiers à ouvrir pour les réformes de l'enseignement ou pour la catéchèse. 

"Oh, le cœur de Soeur Nemesia"! Les élèves, les familles, les orphelines, les pauvres, les séminaristes, les militaires voisins qui la contactent par lettre, pour lui demander de raccommoder un vêtement, pour adoucir la nostalgie de la maison … tous sont sûrs d'avoir une place particulière dans son cœur, à plus forte raison après sa nomination de supérieure, qu'elle a acceptée, seulement pour mieux servir.

Les tâches sont nombreuses, et elle doit aussi veiller sur les comptes de l'Institut toujours plus dans le rouge; mais si quelqu'un a besoin de parler, elle écoute attentivement, comme si elle n'avait pas d'autre souci. Avec ses sœurs, les tensions ne manquent pas, mais son calme est débordant. Elle tricote continuellement, subvenant ainsi aux besoins des orphelines, des séminaristes pour lesquels elle a un prédilection particulière, ainsi que pour les soldats du district militaire voisin. Les générations se succèdent : tous veulent maintenir leur relation avec Soeur Nemesia, retournant au collège pour présenter un fiancé ou faire connaitre le bébé qui vient de naître.

Même si l'argent ne suffit jamais pour l’école, cela ne l’empêche pas de travailler pour les missions. Le directeur spirituel de l'Institut, Don Giuseppe Carbone, devenu capucin, part pour l'Erythrée. Elle le soutient, et par de nombreuses initiatives, elle obtient de l'argent pour l'aider. Ainsi naît le premier cercle missionnaire de la cité. Elle aide comme elle peut le jeune Don Luigi Orione, fondateur des Fils de la Divine Providence, et elle accueille la bienheureuse Teresa Grillo Michel, fondatrice à Alessandria, des Petites Sœurs de la Divine Providence. Avec elle, elle établit une collaboration intense et féconde, partageant  le même idéal religieux et le même service de la charité. 

1903-1919

LES DERNIERES ETAPES DANS LE DESERT

Le 10 mai 1903, sœur Nemesia doit laisser Tortone: elle est attendue à  Borgaro Torinese, petite localité proche de Turin, où doit s’ouvrir le noviciat pour la nouvelle province de Turin. Les jeunes novices attendent une maîtresse qui les accompagne durant ce  chemin nouveau pour elles, austère, mais imprégné d'une joie de se donner à Dieu et aux pauvres, selon l'esprit de sainte Jeanne-Antide Thouret.

A Borgaro, sœur Nemesia est une présence active aux cotés de ses collaboratrices, qui travaillent dans la maison, dans le parc, et surtout aux cȏtés des jeunes. Sa méthode de formation est toujours sous le signe de la bonté, de la compréhension qui éduque au renoncement par amour, de la patience qui sait attendre et sait trouver la voie juste qui convient à chacune. Ses novices se souviennent : "Elle nous connaissait une par une, comprenait nos besoins, nous traitait chacune selon notre tempérament, et réussissait à nous faire aimer ce qu'elle nous demandait".

En l'espace de treize ans, cinq cents novices apprennent d'elle la familiarité avec Dieu,  l'amour de la prière, le don de soi au service des pauvres, le sens évangélique de la communauté ; elles savent apprécier son courage dans les tribulations ; elles veulent imiter une sainteté exprimée ainsi et vécue jour après jour : "La sainteté ne consiste pas à faire beaucoup de grandes  choses, mais à faire ce que Dieu nous demande, avec patience, avec amour, surtout avec fidélité au propre devoir, fruit d'un grand amour"."Saint est celui qui se consume là où il est, chaque jour, pour le Seigneur. L'amour donné est la seule chose qui reste : avant la fin de ta vie, cherche à avoir beaucoup aimé!" 

Mais  la Supérieure Provinciale n'est visiblement pas en accord avec les sentiments et la manière de faire de la maitresse des novices. A son avis, une méthode plus rigide devrait forger, de manière plus marquée et plus fiable, les futures religieuses. Une telle différence de vue génère  une divergence, qui porte à des remarques et même à des humiliations publiques. Sœur Nemesia accueille tout en silence, et continue son chemin, sans se démarquer de ses responsabilités: "de saison en saison, nous parcourons notre vie dans un désert… et si le désert est sourd, Celui qui nous a créées, sera toujours à l'écoute …"

Les années de Borgaro Torinese représentent pour sœur Nemesia une authentique saison d'épreuve, dues aux difficultés et aux incompréhensions. Pourtant équilibrée et sereine dans sa vie intérieure et dans sa méthode de formation des novices, elle est torturée par une angoisse sans nom. Il lui semble ne plus rien comprendre, qu’elle est sortie de la route: sa Supérieure Provinciale, on le voit clairement, ne l'approuve pa s; et ses sœurs l'accusent de faiblesse… Les difficultés constantes et les incompréhensions contribuent à aggraver sa santé, si bien que son état s’aggrave, de manière imprévue, en automne 1916. Elle est atteinte d'une grave pneumonie, et meurt après six jours d'agonie, le 18 décembre de la même année.

La prière qu'elle a faite sienne dès le début : "Jésus dépouille-moi, revêts-moi de Toi" l'a accompagnée tout au long de sa vie. Maintenant elle peut dire: "je ne compte plus pour personne". Le dépouillement est total. C'est l'offrande extrême d'une existence toute donnée à l'Amour. 

SOURCE : http://www.suoredellacarita.org/index.php?option=com_content&view=article&id=108&Itemid=147&lang=fr

Blessed Giulia Valle

Also known as

Sister Nemesia

Memorial

18 December

Profile

Daughter of Anselmo Valle and Cristina Dalbar who both worked in the family’s milliner‘s shop; she had one brother, Vincent. But her mother died when Giulia was four, and she was raised by relatives in Aosta and Donnas in ItalyEducated at Besançon, France by the Sisters of Charity. Her father re-married and moved to Pont Saint Martin; Giulia returned to live with her family, but relations were strained, and she even became estranged from her brother. Soon after, the Sisters of Charity established a house in Pont Saint Martin; Giulia felt drawn to their life, and when her father arranged her a well-placed marriage, it forced her to make the final decision for religious life instead.

She began her novitiate at the monastery of Santa Margherita on 8 September 1866, taking the name of Sister Nemesia. Assigned to Saint Vincent’s Institute in TortonaItalyTaught general education in elementary school, French in high school. Worked in the local orphanage, and acted as a guiding older sister to many young soldiers stationed in Tortona. Superior of her house at age 40. Novice mistress at Borgaro Torinese for 13 years, leading 500 new sisters into religious life.

Born

26 June 1847 at AostaItaly

Died

18 December 1916 at Borgaro TorineseTurinItaly of natural causes

Venerated

5 July 2002 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

25 April 2004 by Pope John Paul II

Additional Information

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Santi e Beati

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Den katolske kirke

Readings

Jesus strip me of myself, let me be wrapped in you. Jesus I live for you, and I die for you. – Blessed Giulia

Keep a quick pace, without looking behind and concentrate on the one goal: God Alone! To Him the glory, to the others joy, for me to pay the price, never make others suffer. I shall be very strict with myself and full of charity towards the others: love gratuitously offered is the only thing that remains. – Blessed Giulia

MLA Citation

“Blessed Giulia Valle“. CatholicSaints.Info. 7 July 2023. Web. 3 March 2024. <https://catholicsaints.info/blessed-giulia-valle/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-giulia-valle/

Giulia Nemesia Valle (1847-1916)

Giulia is the name chosen by her parents Anselmo Valle and Cristina Dalbar. She was born in Aosta on the 26th June 1847 and was baptised on the same day in the ancient collegiate church of Saint Orso.

She spends the first years of her life within a happy family who rejoices at the birth of another child – Vincent – and where the parents' work who run a milliner's shop and a solid commercial activity respectively assures a certain welfare. But the mother dies when Giulia is still four. The two orphans are thus entrusted first to the care of the paternal relatives in Aosta and later to the maternal ones in Donnas. Here they find a calm environment The school, catechism and the preparation for the sacraments take place at home under the guide of a priest who happens to be a family friend.

When Giulia is eleven, she is sent to France in Besançon, in a boarding school run by the Sisters of Charity where she could continue her schooling. Her separation from the family costs her a new suffering, a new experience of solitude directing her towards a deep friendship with "the Lord who keeps her mother with Him".

In Besançon she learns French thoroughly, enriches her culture and becomes skilful in housework. Her delicate goodness matures and it renders her loveable and attentive towards the others.

Five years later, Giulia returns to her valley, but her house at Donnas is no longer there. Her father got married again and moved to Pont Saint Martin. Here the familiar situation is strained and living together is not so easy. Her brother Vincent cannot stand her: he goes away alone without receiving any more news from him….Giulia remains, and out of her solitude crops up the stimulus to seek what her family couldn't provide for her, to look after those who experiment her same sorrowful event and find out ways and means that express friendship, understanding, kindness and goodness for everyone.

In that period, the sisters of Charity came to settle at Pont Saint Martin. In them, Giulia rediscovers her teachers of Besançon, the daughters of Saint Jeanne-Antide Thouret who give her help and encouragement. She observes the life-style that they offer to God and to the others and chooses to become one of them. When her fathers presents her the suggestion of a prosperous marriage, Giulia doesn't hesitate: she has promised her life totally to God : she only desires to become a Sister of Charity.

On the 8th September 1866 her father accompanies her to the Monastery of Santa Margherita in Vercelli where the Sisters of Charity run a noviciate.

A new, peaceful and joyful life starts for her in spite of the suffering separation. It's now a matter of building a deeper relationship with God, of knowing herself and the mission of the community in order to accomplish God's will. Giulia starts joyfully her new journey. Every day she discovers what she must lose or acquire: "Jesus strip me of myself, let me be wrapped in you. Jesus I live for you, and I die for you…" is the prayer that already accompanies and will continue to accompany her during her lifetime.

At the end of the noviciate, together with the new habit she receives a new mane: Sr. Nemesia. It's the name of one of the earliest martyrs of the church. She is happy with the name and makes out of it a life's program : to witness at all costs, totally and for ever her love for Jesus.

She is sent to Tortona, in St. Vincent's Institute where she finds several activities: an elementary school, cultural courses, a boarding school and an orphanage. She teaches both in the elementary school and French in the higher classes. That's the favourable ground where she can sow kindness. Sr. Nemesia is present where humble work is to be done, where there is pain to be relieved, where apprehension hinders good relationships, where fatigue, pain and poverty put limits to life.

A voice immediately spreads within the institute and in the city: "Oh, the heart of Sr. Nemesia!"

Everyone is convinced to have a particular place in this heart that knew no boundaries: Sisters, orphans, pupils, families, poor, the clergy of the nearby seminary, young soldiers of the numerous barracks of Tortona turn to her and seek her as if she were the only Sister present in the house.

When she is nominated superior of the community at the age of forty, Sr. Nemesia feels perplexed, but she remembers that : to be a superior means "to serve", and therefore she can give herself without any limits. Thus she humbly faces the ascent. The traces the main contents of her programme:

"Keep a quick pace, without looking behind and concentrate on the one goal : God Alone ! To Him the glory, to the others joy, for me to pay the price, never make others suffer. I shall be very strict with myself and full of charity towards the others : love gratuitously offered is the only thing that remains."

Her charity has no limits. In Tortona she is called "our angel".

In the morning of the 10th of May 1903, , the orphans and the boarders find a message addressed to them from Sr. Nemesia: "I am leaving happily, I entrust to our Lady… I shall follow you in every moment of the day". She left alone at 4 o'clock in the morning, after 36 years… In Borgaro, a small country in the vicinity of Turin, there is a small group of young girls waiting to be accompanied along a new path, towards the total self-gift to God and to serve him later in the poor…They are the novices of the new province of the Sisters of Charity… The method of her formation remains always the same : that of kindness, understanding that educates to renouncement out of love, patience that knows how to wait and how to find the correct way that is convenient to everyone.

Her novices recall : "She knew each one of us, she understood our needs, she treated us according to our characters and she asked

The character of the Provincial Superior which "was perfectly opposite to hers", disagreed with her method. She was in favour of a rigid, strong and immediate method. Such a difference in their points of view caused relevant contrasts which found their expression in reproaches and humiliations. Sister Nemesia accepted everything in silence, smiling as she went ahead, without hurrying and without neglecting her responsibilities: "From one station to the other, let us continue our way in the desert…and if the desert is deaf, your Creator is always listening…"

Sr. Nemesia's path nears the end. Already thirteen years have passed since her arrival in Borgaro. About five hundred novices have learnt from her how to walk on the paths traced by God. She has given everything : now the Lord asks her to "hand over" to others even "her noviciate".

The prayer that has become hers since the beginning: "Jesus strip me of myself, let me be wrapped in You" has accompanied her throughout her life. Now she can say "I don't exist any more". She has given up everything. It's the perfect offering of an existence fully offered to Love.

Sr. Nemesia dies on the 18th December 1916.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20160304141050/http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040425_valle_en.html

Blessed Giulia Nemesia Valle

Aosta, June 26, 1847 – Bedworth, December 18, 1916

Beatified by Pope John Paul II on April 25, 2004, her mortal remains are venerated in the church of the Institute of Bedworth.

Prayer composed by B. Nemesia:
“O Virgin all pure, Holy Mother of Love you need to humility all your greatness, I find no more right to beg for help me win my pride.
O Blessed Mother not ask more than one of your eyes: Look at me and then, if you see me settle for so little … then I too am satisfied to remain so. ”

Information:
Sisters of Charity
Bedworth
Tel. 011 4701005

SOURCE: Santi e Beati

SOURCE : https://theblackcordelias.wordpress.com/2008/12/18/blessed-giulia-nemesia-valle/

BEATIFICATION OF SIX SERVANTS OF GOD

HOMILY OF JOHN PAUL II

St Peter's Square

Third Sunday of Easter, 25 April 2004


1. "They knew it was the Lord" (Jn 21: 12): this is how the evangelist John expresses the reaction of the disciples' joy in recognizing the Risen Lord. Jesus manifests himself to them after a night of hard and unprofitable work on the Sea of Tiberias. Trusting in his word, they cast their nets into the water and haul to the shore a "[large] quantity of fish" (Jn 21: 6).

Like the Apostles, we too remain in amazement before the wealth of wonder that God accomplishes in the heart of those who confide in him. In today's Eucharistic Celebration, we contemplate what he has achieved in six new Blesseds: in the priest Augusto Czartoryski; in four women religious: Laura MontoyaMaría Guadalupe García ZavalaNemesia ValleEusebia Palomino Yenes; and in a laywoman, Alexandrina Maria da Costa. These are eloquent examples of how the Lord transforms the existence of believers when they trust in him.

2. "How lovely is your dwelling place, Lord, God of hosts. My soul is longing and yearning, is yearning for the courts of the Lord.... One day within your courts is better than a thousand elsewhere" (Ps 84[83]: 2, 11).

Blessed Augusto Czartoryski wrote these words of the Psalm, his motto of life, on the holy card of his first Mass. In them is contained the rapture of a man who, following the voice of the call, discovers the beauty of the ministerial priesthood. In them resounds the echo of the different choices that the person who is discerning God's will and wishes to fulfil it must make. Augusto Czartoryski, a young prince, carefully prepared an effective method to discern the divine plan. In prayer, he presented to God all questions and deep perplexities, and then in the spirit of obedience he followed the counsel given by his spiritual guides. In this way he came to understand his vocation and to take up the life of poverty to serve the "least". The same method enabled him throughout the course of his life to make decisions, so that today we can say that he accomplished the designs of Divine Providence in a heroic way.

I would like to leave this example of holiness especially to young people, who today search out the way to decipher God's will relating to their own lives and desire to faithfully forge ahead each day according to the divine word. My dear young friends, learn from Blessed Augusto to ask ardently in prayer for the light of the Holy Spirit and wise guides, so that you may understand the divine plan in your lives and are able to walk constantly on the path of holiness.

3. "Just after daybreak Jesus was standing on the shore, though none of the disciples knew it was Jesus" (Jn 21: 4).

It is possible for a person not to know the Lord, notwithstanding his numerous manifestations in the course of history. MotherLaura Montoya, seeing how many indigenous persons far away from urban centres lived without knowing God, decided to found the Congregation of the Missionaries of Mary Immaculate and St Catherine of Siena, with the aim of bringing the light of the Gospel to the inhabitants of the forests.

This Blessed Colombian considered herself as mother to the Indians, to whom she wanted to show God's love. Her times were not easy ones, since the social tensions bloodied even then her noble Country. Taking inspiration from her message of peace, let us ask today that the beloved Nation of Colombia may soon enjoy peace, justice and holistic progress.

4. In the Gospel reading we heard the threefold question of Jesus to Peter: "Do you love me?". Christ addresses this same question to men and women of all times. Christians must decisively and readily respond to the projects that he has for each one of us. Such was the life of the Mexican Blessed Guadalupe García Zavala, who, by giving up matrimony, dedicated herself to serving the poorest, the sick and the needy; she founded for this the Congregation of the Handmaids of St Margaret Mary and the Poor.

With deep faith, unlimited hope and great love for Christ, Mother "Lupita" sought her own sanctification beginning with love for the Heart of Christ and fidelity to the Church. In this way she lived the motto which she left to her daughters: "Charity to the point of sacrifice and perseverance until death".

5. "Manifest God's love to the little, to the poor, to every person in every corner of the earth": this was the undertaking of Blessed Nemesia Valle throughout her entire life. She left this teaching especially to her Sisters, the Sisters of Charity of St Joan Antida Thouret, and to the faithful of the Archdiocese of Turin. It is the example of a shining holiness directed towards the high summits of evangelical perfection, which can be translated in the simple gestures of daily living, completely spent in God's service.

The new Blessed continues to repeat to all of us: "Holiness does not consist in doing many things or great things.... Those who entirely spend themselves each day, wherever they are, for the Lord, are holy".

6. The Lord says to Peter in a decisive and penetrating way: "Follow me". Sr Eusebia Palomino, of the Daughters of Mary Help of Christians, also heard God's call one day and answered by way of an intense spirituality and a profound humility in daily life. As a good Salesian, she was enlivened by love for the Eucharist and for the Blessed Virgin. Loving and serving were important for her; the rest did not matter, faithful to the Salesian maxim: "da mihi animas, caetera tolle".

With the radicalness and constancy of her choices, Sr Eusebia Palomino Yenes traced out an attractive and demanding path of holiness for us all, especially for the young people of our time.

7. "Do you love me?", Jesus asks Simon Peter, who replies: "Yes Lord, you know that I love you". The life of Blessed Alexandrina Maria da Costa can be summarized in this dialogue of love. Permeated and burning with this anxiety of love, she wished to deny nothing to her Saviour. With a strong will, she accepted everything to demonstrate her love for him. A "spouse of blood", she relived mystically Christ's passion and offered herself as a victim for sinners, receiving strength from the Eucharist: this became her only source of nourishment for the final 13 years of her life.

With the example of Blessed Alexandrina, expressed in the trilogy "suffer, love, make reparation", Christians are able to discover the stimulus and motivation to make "noble" all that is painful and sad in life through the greatest evidence of love: sacrificing one's life for the beloved. 

Secret of holiness: love for Christ

8. "Yes Lord, you know that I love you" (Jn 21: 15). Like Peter, like the Apostles on the shore of the Sea of Tiberias, these new Blesseds also made their own this simple profession of faith and love, living it to the extreme. Love for Christ is the secret of holiness!

Dear brothers and sisters, let us follow the example of these Blesseds, offering as they did a coherent witness of faith and love in the living and working presence of the Risen One!

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20040425_beatifications.html

Blessed Nemesia Valle: her Life

1847-1862

A REMARKABLE INFANCY

Giulia Valle born at Aosta on the 26 June 1847, bringing with her a great joy to the young and well-to-do couple of Donnas, who had already prematurely lost two sons. Anselm Valle and Maria Cristina Dalbard, her parents, took her to the baptismal font on the 26 June 1847, of the old collegiate of St. Orso and gave her the name of Maddalena, Teresa, Giulia. Her birth was followed by that of her brother Vincenzo. Her infancy was a serene one, between her mother’s work as a milliner and her father’s travels and commercial work. Animated with a profound religious sense, Maria Cristina Dalbard inspired the two children with the vision of a serene life and an authentic openness towards others as well as a generous character which oriented a particularly lively and an enlightening temperament and the natural curiosity of little Giulia.

During the year 1850, due to the necessity of work, Anselm  Valle is obliged to transfer himself to France, at Besançon and so he decides to take the whole family with him.  However, their stay in France is traumatically interrupted  with the mature death of his wife Maria Cristina, when Giulia is only five years old. Together with Vincenzo, she is entrusted to the paternal grandfather and to an unmarried aunt, in a very austere environment, where the two children experience all the sadness of being orphans.

When Giulia is 11 years old, she is once again sent to Besançon as a boarder, in a boarding school run by the Sisters of Charity,to continue her studies. Here, she learns French very well , becomes very clever in playing the piano, in embroidery and in drawing, things which enrich her culture and she also makes great use of the texts of the great masters of catholic spirituality, of Vincent de Paul and of Francis of Sales.

1862-1866: A COMMITTED YOUTHHOOD

Having completed her studies, Giulia is no longer welcomed by her father  at Donnas, but at Pont-Saint-Martin, because he had re-married. Difficulties and uneasiness intersected one another because of the difficult relationship with the second wife of Anselmo Valle. Giulia once again finds herself in an environment deprived of understanding, as she had already experienced in her childhood in her grandfather’s home; in an environment becoming increasingly strange, above allafter the voluntary departure of her brother Vincenzo, because of the continual disagreement with the stepmother. And inexplicably Giulia, will never know where her beloved brother had gone. 

She faces this difficult moment of her life while seeking comfort outside the domestic walls, above all from her mother’s family, whom she constantly visits at Donnas: with them she can revisit her memory and her infancy days, her mother’s figure and the happy years passed in her company.

Perhaps, for this very same reason, it is easy for Giulia to rediscover in the Sisters of Charity, who had settled down at Pont-Saint-Martin, her teachers of Besançon who encourage and support her. Certainly, she observes with greater understanding and pleasing attraction their charitable style.  Giulia becomes an assiduous and frequent visitor of the small community of sisters dedicated to teaching and to the education of children, and soon begins to help the sisters with the teaching of catechism, frame embroidery  and the supervision of the little ones during  recreation time. 

When the time had come for Giulia, to think about her future, her studies at Besançon and her collaboration with the Sisters at Pont-Saint-Martin contributes to help mature in her an authentic preference for the teaching profession and capable to become for the youthful souls a point of reference to face the vicissitudes in life. But the figure of a teacher, for Giulia is indissolubly tied to the choice for a religious life, that unites itself to the total donation of self to God, with an educational commitment, charitable works and a life lived in common.

1866-1903

A NEW NAME, A NEW LIFE

Her father Anselm is surprised at his daughter’s decision, to choose religious life, and tries to dissuade her, but ends up by giving his consent to his daughter’s choice, and on the 8th September 1866 he accompanies her to Vercelli, to the Monastery Santa Margherita, where the Sisters of Charity have a novitiate: for Giulia it is the birth to a new life, in peace and in joy even if in the midst of tears because of the new detachment.

At the end of the novitiate, Giulia receives the religious habit and with the habit as a sign of the beginning of a new life, a new name:  Sister Nemesia. Nemesio is the name of a martyr of the first centuries of Christianity. She is happy with it. This name will be the program for her life: “To witness my love for Jesus, to the end, always, whatever the cost.”

Her mission begins at Tortona, in the province of Alessandria, in the Institute San Vincenzo, an Elementary and a Secondary School, a boarding school, and an orphanage. Sister Nemesia very soon becomes the point of reference for every initiative, apostolic and missionary formation. She is present with teaching, with the participation in person in the various initiatives, with an open heart and open arms, even there where the work is not so inviting, where suffering needs to be consoled, where discomfort prevents serene relationships, where fatigue, suffering, and poverty limit the quality of living, where there are new paths to follow for the scholastic and catechetical reform.      

A unanimous voice spread in and outside the house : “Oh, Sister Nemesia’s heart! Pupils, families, orphans, the poor, seminarians, the neighbouring conscript soldiers approach her for a letter, to ask to darn their clothes, to help them overcome their home sickness, all of them are convinced that they have a particular place in her heart, even more so after having been named Superior, which she accepted only to be able to render a better service. 

The commitments are many, she has also to keep the accounts of the Institute, always in red, but if someone needed to speak to her, she listened attentively, as if that was the only thing on her mind. Frictions with the sisters are not lacking, but she is surprising calm.  She is all the time knitting, to provide clothes for the orphans, for the Seminarians for whom she had a soft spot  and also for the soldiers stationed in the nearby military district.  One generation after the other: all of them want to remain in touch with Sr Nemesia, they come back to college to present their fiancé or to present     their new-born child.   

Even if the money is never enough, she is all there for the missions. When the spiritual Director for the Institute, Fr Giuseppe Carbone, became a Capuchin, he left for Eritrea. She supports him with many initiatives, collecting money to help him with his mission. This is how the first missionary circle started in the city. She helps as best she can also the young Fr Luigi Orione, founder of the Sons of the Divine Providence, and several times gives shelter to Blessed Teresa Grillo Michel, foundress of the Little Sisters of Divine Providence in Alessandria.  With them she also establishes an intensive and fruitful collaboration, sharing religious ideals and charitable solicitude. 

1903-1919

THE LAST STAGES IN THE DESERT

On the 10th May 1903 Sr Nemesia has to leave Tortona: she is expected at Borgaro Torinese, a small country town, a few kilometres distant from Turin, where the generalate of the Sisters of Charity is starting a novitiate in the new province of Turin.  Here the novices are waiting for a novice mistress to accompany them along their new, long and austere journey, but impregnated with joy because they are giving themselves to God and to the poor, according to Saint Jeanne Antide Thouret’s spirit.

Sister Nemesia in Borgaro, together with her collaborators, with those who work in the interior of the house, on the park, in the orchard and above all with youth is an active presence. Her method of formation always aims at teaching kindness and understanding things that educate to renouncement in order to love, to a patience that can  wait and knows how to find the right and necessary path for each one in particular. Her novices tell us: “She knew each one of us individually, understood our needs, she treated each one of us according to our character  and she used to ask us whatever managed to make us love one another.” 

SOURCE : http://www.suoredellacarita.org/index.php?option=com_content&view=article&id=108&Itemid=147&lang=en

Beata Nemesia (Giulia) Valle Vergine

18 dicembre

Aosta, 26 giugno 1847 - Borgaro Torinese, Torino, 18 dicembre 1916

Giulia Valle in gioventù entrò nella Congregazione delle Suore della Carità di S. Giovanna Antida Thouret. Trascorse molti anni a Tortona come insegnante e superiora dell'Istituto S. Vincenzo. Fu molto amata e stimata dalle sue consorelle, dalle alunne e dalle loro famiglie. Fu, poi, maestra delle novizie a Borgaro Torinese. Nella sua Congregazione era considerata una "regola vivente", praticata nell'umiltà, nel sacrificio e nella fedeltà. Beatificata da Giovanni Paolo II il 25 aprile 2004, le spoglie mortali della Beata Nemesia sono venerate nella chiesa dell'Istituto a Borgaro Torinese. La Congregazione di appartenenza celebra la sua memoria liturgica il 26 giugno, anniverario della nascita.

Martirologio Romano: A Borgaro vicino a Torino, beata Nemesia (Giulia) Valle, vergine dell’Istituto delle Suore della Carità, che, insigne nel formare i giovani e guidarli all’amore del Vangelo, percorse sempre la via dei precetti del Signore nella carità verso il prossimo. 

Non si sceglie la vocazione religiosa per sfuggire a qualcosa, ma per ottenere tutto, almeno questo fu l’indirizzo che prese suor Nemesia Valle, che Giovanni Paolo II beatificherà il prossimo 25 aprile.

Maddalena, Teresa, Giulia nasce il 26 giugno 1847 ad Aosta. Non ha ancora compiuto 5 anni e muore sua madre. 

Giulia e il fratellino Francesco vengono trasferiti a Donnaz nel 1853, dove vivono i parenti materni. Poi la bambina viene inserita nel collegio di Besançon, dove si trovano le Suore della Carità di santa Giovanna Antida Thouret. Ore di solitudine e di smarrimento per la piccola che si sente abbandonata.
Ritorna a casa quando ha 16 anni e suo padre, Anselmo Valle, sempre molto preso con la sua attività di commerciante, si è risposato. Per lei ancora più solitudine, ancora più dolore. Colma di attenzioni e tenerezze il fratello, alquanto insofferente alla matrigna. Giulia sopporta rimproveri, dispetti e umiliazioni, mentre Francesco litiga continuamente con la seconda moglie del padre e a 16 anni,  dopo una delle ennesime liti decide di andarsene da casa e con il consenso del padre lascia la famiglia in cerca di fortuna. 

Dopo la partenza del fratello l’esistenza di Giulia fu più triste e più dura, per trovare conforto cerca rifugio in chiesa, dove si ferma a pregare.

La nuova abitazione della famiglia Valle è ora a Pont. St. Martin. Anche qui, nel profondo della solitudine e della sofferenza, si lega alle Suore di santa Giovanna Antida Thouret, dedite a qualunque attività caritativa, con  un’attenzione tutta particolare all’educazione e alla cura degli infermi. Maturò qui la sua vocazione e quando il padre le rivelò l’intenzione di un giovane di sposarla, lei, che fino a quel momento non aveva avuto il coraggio di parlarne, gli spiega: «Ho promesso al Signore di consacrare la mia vita a salvare le anime. Non desidero che di farmi suora». Il 7 settembre 1866 il padre l’accompagnò nella Casa provinciale di Santa Margherita di Vercelli. 

Dopo aver conseguito il diploma di insegnante il 29 settembre 1867 diventa suor Nemesia, Figlia di San Vincenzo. 

A partire dal 1839 le Suore della Carità di Sant’Antida Thouret, su invito del vescovo, aprono a Tortona, in via Passalacqua, nei pressi del seminario, una scuola, dove vengono accolte anche le orfanelle con le quali suor Nemesia si fa madre premurosa. Proprio alle orfanelle faceva scrivere su dei bigliettini, brevi tratti del Vangelo e li faceva seminare nelle vie più frequentate di Tortona o sulle panchine delle piazze affinché la gente li leggesse e rafforzasse il proprio spirito di fede, trovando giovamento e conforto.

Beneficava tutti, anche fuori dalla realtà dell’istituto: seminaristi e soldati, mendicanti, poveri, madri di famiglia, ammalati. 

Al mattino, molto presto, scivolava, inosservata, fra le vie più nascoste di Tortona, a portare beni e parole di conforto ai poveri più poveri e dimenticati. Nel 1886 diventa Superiora dell’Istituto San Vincenzo a Tortona, dove rimarrà per oltre 30 anni. 

È la prima ad alzarsi, è l’ultima ad andare a letto. Prima della colazione ogni ambiente dell’Istituto di Tortona ha già ricevuto il suo sorriso.

Suor Nemesia è alla porta,  in parlatorio, in città, cuce, è in preghiera, di notte è al suo tavolo per scrivere a chi ha bisogno di sostegno, conforto, consiglio. Durante il colera che colpì la città nel 1890 non esitò ad aprire la porta dell’Istituto che in breve tempo si riempì di pazienti, ma fu disposta addirittura a cedere la propria camera per i malati, trovando lei posto sul divano.

Tortona la ama fortemente e doloroso sarà il distacco quando suor Nemesia verrà improvvisamente trasferita: la sua nuova mansione è quella di essere maestra delle novizie di Borgaro Torinese, il cui castello è la sede di una nuova casa provinciale dove tuttora prosegue l’attività delle Suore di Carità.
Umiliazione, sconforto, infinita tristezza.  La pena è molta, lacerante lo sradicamento dalla realtà che aveva realizzato la sua persona, per questo continua a ripetere: «Dio solo! Dio solo!».

Ritorna a quella solitudine delle sue valli aostane. Gli anni del “successo” e della “notorietà” sono terminati. Ora, nel silenzio, suor Nemesia procede nel suo cammino di santità e di ascesi senza rumore. 

È sempre più stanca, più curva, perseguitata dall’incomprensione della sua Superiora. Esiste ancora oggi a Borgaro, dove fu  maestra di più di 500 novizie, un vecchio solaio, si tratta del «solaio di suor Nemesia»: lì si rifugiava, affaticata dal tempo e dalle umiliazioni, fra i bauli delle novizie, offrendo la sua solitudine estrema a Dio. 

Colpita da polmonite suor Nemesia morì il 18 dicembre 1916 e il suo corpo rimase caldo e flessibile per due giorni.

Suor Nemesia aveva molto amato e «l’amore donato», diceva, «è la sola cosa che rimane», quell’amore la porterà alla beatificazione e «la santità non consiste nel fare molte cose o nel farne di grandi, ma nel fare ciò che Dio chiede a noi, con pazienza, con amore, donando noi stesse a lui, soprattutto con la fedeltà al proprio dovere, frutto di grande amore. Santo è chi si consuma, al proprio posto di ogni giorno, per il Signore».

Autore: Cristina Siccardi

Giulia Valle nacque ad Aosta il 26 giugno 1847, donando tanta felicità ad una coppia giovane e benestante che aveva già perso prematuramente i due figli precedenti; seguì la nascita di Vincenzo. Purtroppo gli anni sereni furono pochi, la mamma morì giovanissima, Giulia aveva solo quattro anni. Il padre era spesso via per affari, ospiti della casa un po’ austera del nonno paterno, i due fratelli percepirono tutta la tristezza di essere orfani. Si trasferirono, in seguito, presso i parenti materni, dove, in un'atmosfera più tranquilla, ricevettero in casa una buona istruzione. Giulia aveva un carattere forte, simile alle montagne che circondano la sua città, e sentimenti puri, come l'aria che si respira tra quei monti. Arrivò ad un certo punto la decisione di iscriverla ad un collegio, venne scelto uno lontano da casa, a Besançon, gestito dalle Suore della Carità di S. Giovanna Antida. Più di tutto le pesò il distacco dal fratello, verso cui provava l'affetto di una madre. 

In collegio trovò serenità e accoglienza; i quattro anni lì trascorsi segneranno il suo futuro. Dopo una vacanza premio a Bordeaux e Parigi tornò in famiglia. Il padre, trasferitosi nel frattempo a Pont St. Martin, aveva una nuova moglie: per i due fratelli si rivelò una matrigna. Se Giulia era più remissiva, Vincenzo non riusciva proprio a sopportarla: a 16 anni lasciò la casa. In un lungo abbraccio le promise che avrebbe scritto, per motivi sconosciuti Giulia non avrà mai più sue notizie. Questo dolore l'accompagnerà per tutta la vita. Molti anni dopo, quando ormai anziana per abitudine non amava parlare della sua adolescenza, gli unici sospiri che manifestava erano per lui. 

Giulia aveva 18 anni e partito il fratello, solo una cosa nessuno poteva toglierle: la fede. Strinse un forte legame con la piccola comunità di suore presente nel paese; erano della stessa congregazione di Besançon. 

Un giorno, com'era naturale, arrivò una buona proposta di matrimonio. Il padre glielo comunicò con un certo orgoglio, ma Giulia, risoluta, trovò il coraggio di manifestare la volontà di diventare suora della carità. Era una decisione meditata a fondo. Il padre non nascose il disappunto, ma nemmeno la ostacolò. L'8 settembre 1866 sarà lui che la condurrà in carrozza a Vercelli dove, nel monastero di S. Margherita, c’era il noviziato. Era un nuovo distacco, definitivo, per una vita nuova. 

Incontrò le difficoltà di tutte le novizie: doveva assimilare le regole dell'istituto e dimenticare le comodità del passato. Un giorno, mentre era intenta con altre compagne a riordinare una stanza, dalla strada sentì una musica che tante volte aveva ballato. Abbracciato un cuscino, improvvisò una danza nell'allegria generale. Non tardò ad arrivare la punizione che lei accettò serenamente. Cresceva intanto la sua spiritualità, secondo il carisma della fondatrice "Dio solo", ripeteva "veramente in Dio solo dobbiamo mettere tutta la nostra felicità". Il modello a cui guardava era la Madonna. Perfezionò la sua formazione, alternando lo studio ai lavori di cucina, per lei inusuali. Il 29 settembre 1867 indossò l'abito, divenendo suor Nemesia. Due mesi dopo, conseguito il diploma di maestra, fu destinata all'Istituto S. Vincenzo di Tortona che comprendeva un collegio, una scuola e un orfanotrofio. Vi resterà 35 anni. 

Le fu affidata una prima elementare. All'inizio sembrò soccombere di fronte all'esuberanza delle bambine, ma la bontà e l'umiltà, che sempre premiano, ebbero la meglio. Diceva: "Sii paziente, sii umile: ci guadagnerai sempre!". Purtroppo, com'era all'epoca consuetudine, vi era un trattamento differente tra le orfanelle e le educande, suor Nemesia fece il possibile per eliminarlo almeno nell'insegnamento. Cercò di trasmettere l’amore per la bellezza del creato attraverso lo studio e l'osservazione dell'arte e della natura. Un'alunna, dopo tanti anni, dirà: "ci conosceva ad una ad una, sapeva capirci". Il 15 ottobre 1873 fece la professione. Oltre ai voti di povertà, castità, obbedienza, c'era quello peculiare della congregazione: assistere materialmente e spiritualmente i poveri. Lo realizzò appieno per il resto della vita. Dopo qualche anno si dedicò esclusivamente all'insegnamento del francese, ma era la sua bontà ad affascinare tutti, dentro e fuori la Casa. Bontà non significò debolezza, quando era necessario rimproverava, anche severamente. 

Nel 1886, alla morte della superiora di cui era il braccio destro, era naturale che fosse lei la designata alla successione. Provò uno smarrimento iniziale, per la consapevolezza dell'alta responsabilità e per il fatto che non avrebbe avuto più tanto tempo da dedicare alle sue ragazze. Poi comprese che come superiora sarebbe stata più libera nelle opere di carità, soprattutto fuori dall'istituto. "Al mattino prestissimo scivolava, non notata, fra le vie più nascoste a portare essa stessa, con il dono materiale, il conforto della sua bontà ai poveri più poveri e dimenticati". 

Gli impegni erano tanti, doveva anche far quadrare i conti sempre in rosso, ma se qualcuno chiedeva di parlarle ascoltava attentamente, come se non avesse nessun altro pensiero. Non mancarono gli attriti con le consorelle, ma la sua calma era disarmante. Sferruzzava continuamente, anche quando parlava con persone importanti, provvedendo così alla biancheria delle orfanelle, dei seminaristi per cui aveva una speciale predilezione e anche dei soldati del vicino distretto militare. Le generazioni si susseguivano: tutti volevano mantenere i rapporti con suor Nemesia, andavano anche per presentare un fidanzato o far conoscere un bimbo appena nato. Lei, che non aveva conosciuto il calore materno, ebbe sempre un'attenzione particolare per le orfanelle, cercava di aiutarle anche quando lasciavano l'istituto. 

I soldi non bastavano mai, ma nonostante ciò aiutava le missioni. Il direttore spirituale dell'istituto, don Giuseppe Carbone, fattosi cappuccino, partì per l'Eritrea. Lei lo sostenne e con tante iniziative raccolse denaro per aiutarlo. Nacque così il primo circolo missionario della città. Incoraggiò pure un altro direttore dell'istituto, Don Daffra, quando fu eletto vescovo di Ventimiglia. Gli preparò, con l'amore di una mamma, gli abiti pontificali. "Oh, il cuore di Suor Nemesia!" esclamavano tutti. Aiutò come poté il giovane S. Luigi Orione e ospitò più volte la B. Teresa Grillo Michel. Restò sempre umile, "Lodata da tanti ammiratori delle sue Opere, sapeva con una parolina, con uno scherzo piacevole, declinare le lodi e riversarle dolcemente sugli interlocutori". 

Nel 1901, per ristabilirsi da una malattia, la beata Nemesia soggiornò per qualche tempo nei pressi dei Santuari di Crea e di Varallo. Il 10 maggio 1903, dopo 35 anni trascorsi a Tortona, arrivò l'ordine che nessuno si aspettava: partire per un nuovo incarico. Una nuova comunità nasceva vicino a Torino per accogliere le tante vocazioni di quegli anni: occorreva una maestra delle novizie straordinaria. Non riuscì a guardare negli occhi coloro ai quali doveva dare l’addio, partì alle 4 del mattino salutando con una lettera. " Vi assicuro che, col pensiero vi seguirò in cappella, in classe, in giardino…vi ho mandato il mio bacio e l'abbraccio materno”. Il vuoto che lasciava era enorme. 

Soggiornò una notte a Torino dove le avevano preparato una stanza con i dovuti onori, lei non si fece riconoscere e dormì sistemata alla meglio. A Borgaro Torinese, nel Castello dei Birago, ancora da adattare, nasceva una nuova provincia religiosa. Il suo compito di maestra delle novizie era tra i più delicati, vi mise tutto l'impegno possibile. Lavorava al loro fianco per dare il buon esempio, anche se ormai avanti negli anni non era un problema per lei inginocchiarsi pubblicamente davanti alla superiora. In tredici anni formò circa 500 novizie, con la corrispondenza le seguì anche negli incarichi successivi. Tra i suoi scritti leggiamo: " Se la notte, il deserto e il silenzio sono sordi, Colui che ti ha creato ti ascolterà sempre" "Stammi allegra, santamente allegra! Canta, canta sempre! Non inquietarti: attendi al presente! ". 

Grande devota dell'Eucaristia, un giorno, per il suo onomastico, chiese in regalo l'esposizione del Santissimo per tutta la giornata. Amava spesso ritirarsi in solaio per pregare da sola. 

Il 10 dicembre 1916, mentre imperversava la Seconda Guerra Mondiale, si ammalò di polmonite. Nella malattia, che durò pochi giorni, rispettò l'ordine del silenzio datole dalla superiora per risparmiare le forze. Si spense alle 21,10 del 18 dicembre. Nella stanza si diffuse un profumo soave di rose e viole, il Signore ricompensava così colei che per tutta la vita l'aveva amato nel servizio del prossimo. Tante volte aveva ripetuto: "L'amore che si dona è l'unica cosa che rimane”.

Beatificata da Giovanni Paolo II il 25 aprile 2004, le sue spoglie mortali sono venerate nella chiesa dell'Istituto di Borgaro Torinese.

Preghiera composta dalla B. Nemesia: 

"O Vergine tutta pura, Madre del Santo Amore che devi all'umiltà tutta la tua grandezza, io non trovo più giusto titolo per supplicarti di aiutarmi a vincere la mia superbia. 

O Beatissima Madre non chiedo altro che uno dei tuoi sguardi: guardami e poi, se poi ti accontenterai di vedermi così povera … allora anch'io mi accontenterò di rimanere tale".

Informazioni: 

Suore della Carità
Borgaro Torinese
Tel. 011 4701005

Autore: Daniele Bolognini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92023

CAPPELLA PAPALE PER LA BEATIFICAZIONE DI SEI SERVI DI DIO

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Terza Domenica di Pasqua, 25 aprile 2004


1. "Sapevano bene che era il Signore" (Gv 21,12): così l’evangelista Giovanni esprime la reazione di gioia dei discepoli nel riconoscere il Signore risorto. Gesù si manifesta loro dopo una notte di duro e infruttuoso lavoro nel lago di Tiberiade. Fidandosi della sua parola, essi gettano le reti in acqua e portano a riva una "gran quantità di pesci" (Gv 21,6).

Come gli apostoli, anche noi restiamo stupiti dinanzi alla ricchezza delle meraviglie che Iddio compie nel cuore di quanti in lui confidano. Nel corso dell’odierna Celebrazione eucaristica contempliamo quanto Egli ha realizzato in sei nuovi Beati: nel presbiteroAugusto Czartoryski; in quattro religiose: Laura MontoyaMaría Guadalupe García ZavalaNemesia ValleEusebia Palomino Yenes; in una laica, Alexandrina Maria da Costa. Sono esempi eloquenti di come il Signore trasformi l’esistenza dei credenti, quando ci si fida di Lui.

2. "Jak miłe są przybytki Twoje, Panie Zastępów... dzień jeden w przybytkach Twoich lepszy jest niż innych tysiące" (Ps 84/83/, 2.11). Te słowa Psalmu zapisał jako motto życia na prymicyjnym obrazku błogosławiony August Czartoryski. Zawiera się w nich zachwyt człowieka, który idąc za głosem powołania odkrywa piękno kapłańskiej posługi. Brzmi w nich również echo różnorakich wyborów, jakich musi dokonywać każdy, kto odkrywa wolę Bożą i pragnie ją pełnić. August Czartoryski, młody książę, wypracował skuteczną metodę rozeznawania zamysłów Bożych. Wszystkie pytania i rozterki przedstawiał najpierw Bogu w modlitwie, a potem w duchu posłuszeństwa szedł za radą swoich duchowych przewodników. Tak odczytał swoje powołanie, aby podjąć życie ubogie i służyć najmniejszym.Ta sama metoda pozwoliła mu przez całe życie dokonywać takich wyborów, że możemy dziś powiedzieć, że realizował zamysły Bożej Opatrzności w sposób heroiczny.

Przykład jego świętości pragnę pozostawić szczególnie ludziom młodym, którzy dziś szukają sposobu na odkrywanie woli Bożej odnośnie do ich życia i pragną wiernie podążać każdego dnia za głosem Bożym. Moi drodzy młodzi przyjaciele, uczcie się od błogosławionego Augusta gorąco prosić na modlitwie o światło Ducha Świętego i o mądrych przewodników, abyście mogli poznawać Boży plan waszego życia i byście zdołali zawsze kroczyć drogą świętości.

Voglio lasciare l’esempio della sua santità soprattutto ai giovani, che oggi cercano il modo di decifrare la volontà di Dio nei riguardi della loro vita e desiderano ogni giorno procedere fedelmente secondo la parola divina. Miei cari giovani amici, imparate dal beato Augusto a chiedere ardentemente nella preghiera la luce dello Spirito Santo e guide sagge, affinché possiate conoscere il piano divino nella vostra vita e siate capaci di camminare sempre sulla via della santità.]

3. "Estaba ya amaneciendo cuando Jesús se presentó en la orilla; pero los discípulos no sabían que era Jesús" (Jn, 21,4). Es una posibilidad para el hombre no conocer al Señor, a pesar de múltiples manifestaciones a lo largo de la historia. La Madre Laura Montoya, viendo cómo tantos indígenas, lejos de los centros urbanos, vivían desconociendo a Dios, se decidió a fundar laCongregación de las Misioneras de María Inmaculada y Santa Catalina de Siena, para llevar la luz del Evangelio a los habitantes de las selvas.

Esta Beata colombiana se sintió madre espiritual de los indígenas, a los que quiso mostrar el amor de Dios. Sus tiempos no fueron fáciles, pues las tensiones sociales ensangrentaban también entonces su noble patria. Inspirándonos en su mensaje pacificador, le pedimos hoy que la amada Colombia goce pronto de paz, de justicia y de progreso integral.

["Quando già era l'alba Gesù si presentò sulla riva, ma i discepoli non si erano accorti che era Gesù" (Gv 21, 4). 

È possibile per l'uomo non conoscere il Signore, nonostante le sue molteplici manifestazioni nel corso della storia. Madre Laura Montoya vedendo come tanti indigeni, lontani dai centri urbani, vivevano senza conoscere Dio, decise di fondare la Congregazione delle Suore Missionarie di Maria Immacolata e di Santa Caterina da Siena, al fine di portare la luce del Vangelo agli abitanti delle selve. 

Questa Beata colombiana si sentì madre spirituale degli indigeni, ai quali ha voluto mostrare l'amore di Dio. I suoi tempi non furono facili, poiché le tensioni sociali insanguinavano anche allora la sua nobile patria. Ispirandoci al suo messaggio pacificatore, le chiediamo oggi che l'amata Colombia possa presto godere della pace, della giustizia e del progresso integrale.]

4. En el Evangelio hemos escuchado la triple pregunta de Jesús a Pedro: "¿Me amas?". Esta misma pregunta Cristo dirige a los hombres y mujeres de todas las épocas. Los cristianos deben responder con firmeza y prontitud a los proyectos que Él tiene sobre cada uno. Así sucedió en la vida de la Beata Guadalupe García Zavala, mexicana, que renunciando al matrimonio, se dedicó al servicio de los más pobres, necesitados y enfermos, y fundó por eso la Congregación de las Siervas de Santa Margarita María y de los Pobres.

Con una fe profunda, una esperanza sin límites y un gran amor a Cristo, Madre Lupita buscó la propia santificación desde el amor al Corazón de Jesús y la fidelidad a la Iglesia. De este modo vivió el lema que dejó a sus hijas: "Caridad hasta el sacrificio y constancia hasta la muerte".

[Nel Vangelo abbiamo ascoltato la triplice domanda di Gesù a Pietro: "Mi ami?". Questa stessa domanda Cristo la rivolge agli uomini e alle donne di tutte le epoche. I cristiani devono rispondere con fermezza e prontezza ai progetti che Egli ha su ciascuno di noi. Così accadde nella vita della Beata Guadalupe García Zavala, messicana, che rinunciando al matrimonio, si dedicò al servizio dei più poveri, dei bisognosi e degli infermi, fondando a tal fine la Congregazione delle Ancelle di Santa Margherita Maria e dei più Poveri. 

Con fede profonda, speranza sconfinata e grande amore per Cristo, Madre Lupita cercò la propria santificazione a partire dall'amore per il Cuore di Gesù e dalla fedeltà alla Chiesa. In questo modo visse il motto che lasciò alle sue Figlie:  "Carità fino al sacrificio e costanza fino alla morte".]

5. "Manifestare l’amore di Dio ai piccoli, ai poveri, ad ogni uomo, in ogni parte della terra": questo è stato l’impegno della beata Nemesia Valle nel corso di tutta la sua esistenza. Questo insegnamento essa lascia particolarmente alle sue consorelle, le Suore della Carità di Santa Giovanna Antida Thouret, come pure ai fedeli dell’Arcidiocesi di Torino. E’ l’esempio di una santità luminosa, protesa alle alte vette della perfezione evangelica, e che si traduce nei semplici gesti della vita quotidiana interamente spesa per Dio.

La nuova Beata continua a ripetere a noi tutti: "La santità non consiste nel fare molte cose o nel farne di grandi … Santo è chi si consuma al proprio posto ogni giorno, per il Signore".

6. El Señor dice a Pedro de manera decidida y tajante: "Sígueme". También Sor Eusebia Palomino, de las Hijas de María Auxiliadora, oyó un día la llamada de Dios y respondió a través de una intensa espiritualidad y una profunda humildad en su vida diaria. Como buena salesiana, estuvo animada por el amor a la Eucaristía y a la Virgen. Lo importante para ella era amar y servir; el resto no contaba, fiel a la máxima salesiana del "da mihi animas, caetera tolle".

Con la radicalidad y la coherencia de sus opciones, Sor Eusebia Palomino Yenes traza un camino fascinador y exigente de santidad para todos nosotros y muy especialmente para los jóvenes de nuestro tiempo.

[Il Signore dice a Pietro in modo deciso e incisivo: "Seguimi". Anche Suor Eusebia Palomino, delle Figlie di Maria Ausiliatrice, sentì un giorno la chiamata di Dio e rispose attraverso un'intensa spiritualità e una profonda umiltà nella vita quotidiana. Da buona salesiana, fu animata dall'amore per l'Eucaristia e per la Vergine. L'importante per lei era amare e servire; il resto non contava, fedele alla massima salesiana del "da mihi animas, caetera tolle". 

Con la radicalità e la coerenza delle sue scelte, Suor Eusebia Palomino Yenes tracciò un cammino attraente ed esigente di santità per tutti noi e soprattutto per i giovani del nostro tempo.]

7. "Tu amas-Me?" - pergunta Jesus a Simão Pedro. Este responde: «Tu sabes tudo, Senhor, bem sabes que Te amo». A vida da Beata Alexandrina Maria da Costa pode resumir-se neste diálogo de amor. Investida e abrasada por estas ânsias de amor, não quer negar nada ao seu Salvador: de vontade forte, tudo aceita para mostrar que O ama. Esposa de sangue, revive misticamente a paixão de Cristo e oferece-se como vítima pelos pecadores, recebendo a força da Eucaristia que se torna o único alimento dos seus últimos treze anos de vida.

Pela esteira da Beata Alexandrina, expressa na trilogia "sofrer, amar, reparar", os cristãos podem encontrar estímulo e motivação para nobilitar tudo o que a vida tenha de doloroso e triste com a prova maior de amor: sacrificar a vida por quem se ama.

["Mi ami tu? " domanda Gesù a Simon Pietro. Egli risponde:  "Certo, Signore, tu lo sai che ti amo". La vita della Beata Alexandrina Maria da Costa può riassumersi in questo dialogo d'amore. Permeata e ardente di queste ansie d'amore, non vuole negare nulla al suo Salvatore:  dalla forte volontà, accetta tutto per dimostrargli che lo ama. Sposa di sangue, rivive misticamente la passione di Cristo e si offre come vittima per i peccatori, ricevendo la forza dall'Eucaristia che diventa l'unico alimento dei suoi ultimi tredici anni di vita. 

Nell'esempio della Beata Alexandrina, espresso nella trilogia "soffrire, amare, riparare", i cristiani possono trovare lo stimolo e la motivazione per nobilitare tutto ciò che la vita ha di doloroso e triste attraverso la prova d'amore più grande:  sacrificare la vita per chi si ama.]

8. "Certo Signore, tu lo sai che ti amo" (Gv 21,15). Come Pietro, come gli Apostoli sulle rive del lago di Tiberiade, anche questi nuovi Beati hanno fatto propria, portandola alle estreme conseguenze, questa semplice ma incisiva professione di fede e di amore. L’amore verso Cristo è il segreto della santità!

Carissimi Fratelli e Sorelle, seguiamo l’esempio di questi Beati! Offriamo, come loro, una testimonianza coerente di fede e di amore nella presenza viva e operante del Risorto!

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20040425_beatifications.html

Nemesia Valle

(1847-1916)

BEATIFICAZIONE:

- 25 aprile 2004

- Papa  Giovanni Paolo II

 Celebrazione

RICORRENZA:

- 18 dicembre

Vergine dell’Istituto delle Suore della Carità, che, insigne nel formare i giovani e guidarli all’amore del Vangelo, percorse sempre la via dei precetti del Signore nella carità verso il prossimo

“Gesù spogliami di me, rivestimi di te. Gesù per te vivo, per te muoio…”

Giulia Valle è nata ad Aosta il 26 giugno 1847 da Anselmo Valle e Maria Cristina Dalbar e nello stesso giorno è battezzata nell’antica collegiata di sant’Orso.

I primi anni della sua vita scorrono nella serenità di una famiglia rallegrata dalla nascita di un altro bambino - Vincenzo - e dove il lavoro della madre che gestisce un negozio di modista e del padre che svolge una intensa attività commerciale, assicura un certo benessere. Ma quando Giulia ha solo quattro anni, la mamma muore. I due orfani sono affidati alla cura dei parenti paterni dapprima in Aosta, poi a quelli materni a Donnas. Qui trovano un ambiente sereno; la scuola, il catechismo e la preparazione ai sacramenti si fanno in casa, sotto la guida di un sacerdote, amico di famiglia.

Quando Giulia ha undici anni, per completare la sua istruzione, viene mandata in Francia, a Besançon, in un pensionato tenuto dalle Suore della Carità. Il distacco dalla famiglia è un nuovo dolore per lei, una nuova esperienza di solitudine che la orienta verso una profonda amicizia con “il Signore che tiene presso di sé la sua mamma”.  A Besançon impara bene la lingua francese, arricchisce la sua cultura, diventa abile nel lavori femminili, matura una delicata bontà che la rende amabile e attenta agli altri. 

Dopo cinque anni, Giulia ritorna nella sua valle, ma non trova più la sua casa a Donnas. Suo padre, passato a seconde nozze, si è trasferito a Pont saint Martin. Incontra una situazione famigliare tesa, dove la convivenza non è facile. Il fratello Vincenzo non la sopporta: se ne va da solo e non si saprà più nulla di lui…Giulia rimane e dalla sua solitudine nasce la spinta a cercare quello che la famiglia non le può dare, a guardare quelli che vivono la sua stessa esperienza di dolore, a trovare gesti che esprimono amicizia, comprensione, bontà per tutti. 

A Pont saint Martin proprio in quel periodo si erano stabilite le Suore della Carità. Giulia ritrova in loro le sue maestre di Besançon, le figlie di santa Giovanna Antida Thouret, che l’aiutano, la incoraggiano. Osserva il loro stile di vita donato a Dio e agli altri e sceglie di essere una di loro. Quando suo padre le presenta la proposta di un buon matrimonio, Giulia non esita: ha promesso che la sua vita sarà data tutta a Dio: desidera soltanto essere Suora della Carità.

L’8 settembre 1866 suo padre l’accompagna a Vercelli, nel Monastero Santa Margherita dove le Suore della Carità hanno un noviziato. 

Per lei inizia una vita nuova nella pace, nella gioia pur tra le lacrime di un distacco non facile. Si tratta di entrare in una relazione più profonda con Dio, di conoscere se stessa e la missione della comunità, per essere pronta ad andare dove Dio la chiamerà. Giulia entra con gioia in questo cammino di novità. Ogni giorno scopre quello che deve perdere o acquistare: “Gesù spogliami di me, rivestimi di te. Gesù per te vivo, per te muoio…” è la preghiera che accompagna e accompagnerà i passi della sua vita.  Al termine del noviziato, con l’abito religioso riceve un nome nuovo: Suor Nemesia. E’ questo il nome di un martire dei primi secoli. Ne è contenta e del nome fa il programma di vita: testimoniare il suo amore a Gesù fino in fondo, a qualunque costo, per sempre.

Viene inviata a Tortona, all’Istituto san Vincenzo.Vi trova una scuola elementare, corsi di cultura, un educandato, un orfanotrofio. Insegna nella scuola elementare e la lingua francese nei corsi superiori. E’ il terreno adatto per seminare bontà. Suor Nemesia è presente dove c’è un lavoro umile da svolgere, una sofferenza da alleviare, dove un disagio impedisce relazioni serene, dove fatica, dolore, povertà limitano la vita. Presto una voce si diffonde dentro l’istituto e in città: “Oh , il cuore di Suor Nemesia!”

Ciascuno è convinto di avere un posto particolare in questo cuore che sembra non aver confini: Suore, orfane, alunne, famiglie, poveri, chierici del vicino seminario, giovani militari delle numerose caserme di Tortona ricorrono a lei, cercano lei come se fosse la sola Suora presente in casa. 

Quando a quarant’anni è nominata superiora della comunità, Suor Nemesia è sconcertata, ma un pensiero la incoraggia: essere superiora significa “servire”, quindi potrà spendersi senza misura e, umilmente, affronta la salita. Le linee del suo programma sono tracciate:

“Affrettare il passo, senza volgersi indietro, fissando l’unica meta: Dio Solo! A Lui la gloria, agli altri la gioia, a me il prezzo da pagare, soffrire ma mai far soffrire. Sarò severa con me stessa e tutta carità verso le sorelle: l’amore che si dona è l’unica cosa che rimane.” 

La sua carità non ha limiti. A Tortona la chiamano “il nostro angelo.”

La mattina del 10 maggio 1903, le orfane e le educande trovano un messaggio di Suor Nemesia per loro: “Parto contenta, vi affido alla Madonna…Vi seguirò in ogni momento della giornata.” Parte da sola alle 4 del mattino, dopo 36 anni… A Borgaro, piccolo paese nelle vicinanze di Torino, c’è un gruppo di giovani che aspettano di essere accompagnate su un cammino nuovo, verso la loro donazione totale a Dio per servirlo nei suoi poveri…Sono le novizie della nuova provincia delle Suore della Carità… Il metodo di formazione usato da Suor Nemesia resta sempre lo stesso: quello della bontà, della comprensione che educa alla rinuncia ma per amore, della pazienza che sa attendere e sa trovare la via giusta che conviene a ciascuna.

Le sue novizie ricordano: “Ci conosceva ad una ad una, capiva i nostri bisogni, ci trattava ciascuna secondo la nostra indole, ci chiedeva quello che riusciva a farci amare…” 

La Superiora Provinciale che aveva un carattere “in perfetta antitesi con il suo” dissentiva da questo metodo. Lei era per l’applicazione di un metodo rigido, forte, immediato. Tale differenza di vedute generava rilevanti contrasti che sfociavano in rimproveri ed umiliazioni. Suor Nemesia accoglieva tutto in silenzio e nel silenzio, sorridendo continuava il suo cammino, senza fretta, senza venir meno alle sue responsabilità: “Di stazione in stazione, percorriamo la nostra via nel deserto… e se il deserto è sordo Colui che ti ha creato è sempre in ascolto…”

Il percorso della via di Suor Nemesia si avvicina alla fine. Sono passati tredici anni dal suo arrivo a Borgaro. Circa cinquecento novizie hanno imparato da lei a camminare sui sentieri di Dio. Ha dato tutto: ora il Signore le chiede anche di “lasciare” ad altri il “suo noviziato”.  

La preghiera che ha fatto sua fin dagli inizi: “Gesù spogliami di me, rivestimi di Te” l’ha accompagnata per tutta la vita. Ora può dire: “non sono più per nessuno”. Lo spogliamento è totale. E’ l’estrema offerta di un’esistenza tutta donata all’Amore.

Il 18 dicembre 1916 Suor Nemesia muore.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/nemesia-valle.html

Beata Nemesia Valle: La vita

1847-1862 UN’INFANZIA SEGNATA

Giulia Valle nasce ad Aosta il 26 giugno 1847, donando tanta felicità a una coppia giovane e benestante di Donnas che aveva già perso prematuramente i due figli precedenti. Anselmo Valle e Maria Cristina Dalbard, suoi genitori, la conducono al fonte battesimale il 26 giugno 1847, presso l’antica collegiata di Sant’ Orso e la chiamano Maddalena, Teresa, Giulia. Segue la nascita di Vincenzo. La sua infanzia trascorre serena, tra il lavoro di modista della mamma e i viaggi e i commerci del padre. Animata da un profondo senso religioso, Maria Cristina Dalbard ispira ai due figli, accanto ad una visione serena della vita, anche un’autentica apertura verso gli altri e un’indole generosa che orientano il temperamento particolarmente vivace e luminoso e la naturale curiosità della piccola Giulia.

Nel corso del 1850, per esigenze di lavoro, Anselmo Valle deve trasferirsi in Francia, a Besançon e decide di portare con sé l’intera famiglia. Il soggiorno, purtroppo, si interrompe traumaticamente per la morte prematura della moglie Maria Cristina, quando Giulia ha solo cinque anni. Insieme a Vincenzo, è affidata al nonno paterno e a una zia nubile, in un ambiente troppo austero, nel quale i due fratelli percepiscono tutta la tristezza di essere orfani.

Quando Giulia compie 11 anni, per continuare gli studi viene mandata di nuovo a Besançon, in un educandato delle Suore della Carità, dove apprende bene la lingua francese, diventa abile nel suonare il pianoforte, nel ricamare e nel dipingere, arricchisce la sua cultura e si accosta ai testi dei grandi maestri della spiritualità cattolica, da Vincenzo de’ Paoli a Francesco di Sales.

1862-1866 UNA GIOVINEZZA IMPEGNATA

Dopo aver ultimato gli studi, Giulia è accolta dal padre non più a Donnas, ma a Pont-Saint-Martin, perché si è risposato. Difficoltà e disagi contrassegnano il ritorno in famiglia di Giulia, a causa dei difficili rapporti con la seconda moglie di Anselmo Valle. Giulia si trova nuovamente a contatto con quell’ambiente privo di comprensione che aveva già sperimentato da bambina a casa del nonno; un ambiente sempre più estraneo soprattutto dopo l’allontanamento volontario del fratello Vincenzo, a causa dei continui contrasti con la matrigna. E Giulia, inspiegabilmente, non saprà mai più dove sia finito l’amato fratello.

Affronta questo difficile momento della sua vita cercando conforto fuori dalle mura domestiche, soprattutto presso i parenti della madre, che costantemente va a trovare a Donnas: con loro può tornare con la memoria ai giorni della sua infanzia, al ricordo della figura materna e degli anni felici passati in sua compagnia.

Forse per questo stesso motivo, per Giulia è facile ritrovare nelle Suore della Carità, stabilitesi a Pont-Saint-Martin, le sue insegnanti di Besançon che la incoraggiano e la sostengono. Certamente ne osserva con maggiore consapevolezza e piacevole attrattiva il loro stile di vita di carità. Giulia diventa un’assidua frequentatrice della piccola comunità di suore dedite all’insegnamento e all’educazione della fanciulle e presto inizia ad aiutare le suore nel catechismo, nell’insegnare il ricamo su telaio e nel sorvegliare le piccole durante le ricreazioni.

Quando per Giulia è il momento di interrogarsi sul proprio futuro, i suoi studi a Besançon e la collaborazione con le Suore di Pont-Saint-Martin contribuiscono a far maturare in lei un’autentica predilezione per la figura dell’insegnante, capace di rappresentare per i giovani un punto di riferimento e una guida per la loro vita. Ma la figura dell’insegnante, per Giulia, è indissolubilmente legata alla scelta religiosa, che unisce insieme donazione totale a Dio, impegno educativo, opere di carità, vita in comune.

1866-1903 UN NOME NUOVO, UNA NUOVA VITA

Papà Anselmo è sorpreso della decisione della figlia per la vita religiosa, tenta di dissuaderla, ma finisce per acconsentire alla sua scelta e l’8 settembre 1866 l’accompagna a Vercelli, nel Monastero Santa Margherita, dove le Suore della Carità hanno un noviziato: per Giulia è la nascita a una vita nuova, nella pace e nella gioia, pur tra le lacrime di un nuovo distacco.

Al temine del noviziato, Giulia riceve l’abito religioso e con l’abito, quale segno di inizio di vita nuova, un nome nuovo: suor Nemesia. Nemesio è il nome di un martire dei primi secoli del Cristianesimo. Ne è contenta. Questo nome deve diventare un programma di vita:”Testimoniare il mio amore a Gesù, fino in fondo, a qualunque costo, per sempre”.

L’inizio della sua missione avviene a Tortona, in provincia di Alessandria, presso l’Istituto San Vincenzo, sede di una scuola elementare e media, di un educandato, di un orfanotrofio. Suor Nemesia diventa presto punto di riferimento per ogni iniziativa formativa, apostolica e missionaria. È presente con l’insegnamento, con la partecipazione in prima persona alle varie iniziative, con l’apertura del cuore e con le braccia anche dove c’è un lavoro umile da svolgere, dove c’è una sofferenza da consolare, dove un disagio impedisce relazioni serene, dove la fatica, il dolore, la povertà limitano la qualità della vita, dove ci sono da intraprendere sentieri nuovi per le riforme scolastiche e per la catechesi.

“Oh, il cuore di Suor Nemesia”! Le allieve, le famiglie, le orfane, i poveri, i seminaristi, i vicini militari di leva che l’avvicinano per una lettera, per chiedere di rammendare un indumento, per farsi lenire una nostalgia di casa, tutti sono convinti di avere un posto particolare nel suo cuore, a maggior ragione dopo la nomina a Superiora che ella accetta solo per poter servire meglio.

Gli impegni sono tanti, deve anche far quadrare i conti sempre in rosso dell’Istituto, ma se qualcuno ha bisogno di parlarle, ascolta attentamente, come non avesse nessun altro pensiero. Non mancano gli attriti con le consorelle, ma la sua calma è disarmante. Sferruzza continuamente, provvedendo così alla biancheria delle orfanelle, dei seminaristi per i quali ha una speciale predilezione e anche dei soldati del vicino distretto militare. Le generazioni si susseguono: tutti vogliono mantenere i rapporti con suor Nemesia, ritornano al collegio per presentare un fidanzato o far conoscere un bimbo appena nato.

Anche se i soldi non bastano mai, si prodiga per le missioni. Il direttore spirituale dell’istituto, don Giuseppe Carbone, fattosi cappuccino, parte per l’Eritrea. Lei lo sostiene e con tante iniziative raccoglie denaro per aiutarlo. Nasce così il primo circolo missionario della città. Aiuta come può il giovane don Luigi Orione, fondatore dei Figli della Divina Provvidenza e ospita più volte la beata Teresa Grillo Michel, fondatrice ad Alessandria delle Piccole Suore della Divina Provvidenza. Con loro stabilisce un’intensa e feconda collaborazione, condividendone gli ideali religiosi e la sollecitudine caritativa.

1903-1919 LE ULTIME TAPPE NEL DESERTO

Il 10 maggio 1903 suor Nemesia deve lasciare Tortona: è attesa a Borgaro Torinese, piccolo paese a pochi chilometri da Torino, dove sta aprendo un noviziato, per la nuova provincia di Torino. Qui le giovani novizie aspettano una maestra che le accompagni lungo un cammino per loro nuovo, austero, ma impregnato di gioia per la donazione a Dio e ai poveri, secondo lo spirito di santa Giovanna Antida Thouret.

Suor Nemesia nell’ambiente di Borgaro è presenza attiva accanto alle sue collaboratrici, a chi lavora nell’interno della casa, nel parco, nell’orto e soprattutto accanto alle giovani. Il suo metodo di formazione è sempre all’insegna della bontà, della comprensione che educa alla rinuncia per amore, della pazienza che sa attendere e sa trovare la via giusta che conviene a ciascuna. Le sue novizie ricordano: “Ci conosceva ad una ad una, capiva i nostri bisogni, ci trattava ciascuna secondo la nostra indole, ci chiedeva quello che riusciva a farci amare”.

Nell’arco di tredici anni, cinquecento novizie imparano da lei la confidenza con Dio, l’amore alla preghiera, la dedizione nel servizio dei poveri, il significato evangelico della comunità; sanno apprezzare la sua testimonianza di fortezza di fronte alle tribolazioni; vogliono imitare una santità così espressa e vissuta giorno dopo giorno:”La santità non consiste nel fare molte cose o nel farne di grandi, ma nel fare ciò che Dio chiede a noi, con pazienza, con amore, soprattutto con la fedeltà al proprio dovere, frutto di grande amore”. “…Santo è chi si consuma al proprio posto, ogni giorno, per il Signore. L’amore donato è la sola cosa che rimane: prima della tua fine cerca di aver amato molto!”

Ma la Superiora Provinciale ha un carattere palesemente non concordante con il sentire e l’agire della prima maestra delle novizie. Secondo lei, un metodo più rigido avrebbe forgiato le future religiose in maniera più marcata e affidabile. Tale differenza di vedute genera rilevanti contrasti che portano a rimproveri e umiliazioni anche pubblici. Suor Nemesia accoglie tutto in silenzio e nel silenzio continua il suo cammino, senza venir meno alle sue responsabilità: “Di stazione in stazione percorriamo la nostra via nel deserto…e se il deserto è sordo, Colui che ci ha creato sarà sempre in ascolto… .”

Gli anni di Borgaro Torinese rappresentano per suor Nemesia un’autentica stagione di prova, per le difficoltà e le incomprensioni. Pur così equilibrata e serena nella sua vita interiore e nel metodo di formazione delle novizie, è torturata da un’angoscia senza nome. Le sembra di non capire più, di essere andata fuori strada: la sua Superiora Provinciale, lo si vede chiaramente, non l’approva; e consorelle la accusano di debolezza… Le costanti difficoltà e incomprensioni contribuiscono a peggiorare la sua salute, che si aggrava improvvisamente nell’autunno del 1916. Colpita da una grave polmonite, muore dopo sei giorni di agonia, il 18 dicembre di quello stesso anno.

La preghiera che ha fatto sua fin dagli inizi: “Gesù spogliami di me, rivestimi di Te” l’ha accompagnata per tutta la vita. Ora può dire: “non sono più per nessuno”. Lo spogliamento è totale. È l’estrema offerta di un’esistenza tutta donata all’Amore.

Nell’arco di tredici anni, cinquecento novizie imparano da lei la confidenza con Dio, l’amore alla preghiera, la dedizione nel servizio dei poveri, il significato evangelico della comunità; sanno apprezzare la sua testimonianza di fortezza di fronte alle tribolazioni; vogliono imitare una santità così espressa e vissuta giorno dopo giorno:”La santità non consiste nel fare molte cose o nel farne di grandi, ma nel fare ciò che Dio chiede a noi, con pazienza, con amore, soprattutto con la fedeltà al proprio dovere, frutto di grande amore”. “…Santo è chi si consuma al proprio posto, ogni giorno, per il Signore. L’amore donato è la sola cosa che rimane: prima della tua fine cerca di aver amato molto!”

Ma la Superiora Provinciale ha un carattere palesemente non concordante con il sentire e l’agire della prima maestra delle novizie. Secondo lei, un metodo più rigido avrebbe forgiato le future religiose in maniera più marcata e affidabile. Tale differenza di vedute genera rilevanti contrasti che portano a rimproveri e umiliazioni anche pubblici. Suor Nemesia accoglie tutto in silenzio e nel silenzio continua il suo cammino, senza venir meno alle sue responsabilità: “Di stazione in stazione percorriamo la nostra via nel deserto…e se il deserto è sordo, Colui che ci ha creato sarà sempre in ascolto… .”

Gli anni di Borgaro Torinese rappresentano per suor Nemesia un’autentica stagione di prova, per le difficoltà e le incomprensioni. Pur così equilibrata e serena nella sua vita interiore e nel metodo di formazione delle novizie, è torturata da un’angoscia senza nome. Le sembra di non capire più, di essere andata fuori strada: la sua Superiora Provinciale, lo si vede chiaramente, non l’approva; e consorelle la accusano di debolezza… Le costanti difficoltà e incomprensioni contribuiscono a peggiorare la sua salute, che si aggrava improvvisamente nell’autunno del 1916. Colpita da una grave polmonite, muore dopo sei giorni di agonia, il 18 dicembre di quello stesso anno.

La preghiera che ha fatto sua fin dagli inizi: “Gesù spogliami di me, rivestimi di Te” l’ha accompagnata per tutta la vita. Ora può dire: “non sono più per nessuno”. Lo spogliamento è totale. È l’estrema offerta di un’esistenza tutta donata all’Amore.

SOURCE : https://www.suoredellacarita.org/nemesia-valle-la-vita/

Beata Nemesia Valle: profilo spirituale

Tratteggiare il profilo spirituale di suor Nemesia non è facile: il suo volto esprimeva calma, pace, infondeva serenità, anche quando il suo animo era in subbuglio. E tutta la sua esistenza non fu che la somma di tante cose normali, occupazioni ordinarie, faccende comuni, compiti per nulla esaltanti. Sbaglierebbe chi cercasse nella vita dell’umile suora valdostana eventi straordinari, fatti e vicende che attestano un cammino religioso condotto all’insegna dell’eccezionalità. La testimonianza spirituale di suor Nemesia si sviluppa, viceversa, nell’ordinario, privilegia la dimensione della quotidianità. La sua vita è un forte messaggio di umiltà e di carità: la sua fedeltà al carisma, la dedizione alle novizie e alle consorelle vanno intimamente legate al suo amore per la Chiesa, che si manifesta nel suo ardente spirito missionario e nella sua generosa e lieta disponibilità a servire tutti nella Chiesa.

Sul suo itinerario spirituale influirono molteplici fattori: la solida educazione religiosa ricevuta in famiglia, gli studi compiuti nell’Istituto di Besançon e i forti legami stabiliti con le Suore della Carità di Pont Saint-Martin, la formazione acquisita nel noviziato di Vercelli; l’incontro con i grandi maestri dello spirito, attraverso l’accostamento ai testi di Ignazio di Loyola, Francesco di Sales e Vincenzo de Paoli.

Tutto contribuì a sviluppare in suor Nemesia un vivo sensus ecclesiae, un’autentica passione missionaria e un’azione educativa dai tratti realmente incisivi e pienamente adeguati alle sollecitazioni e ai bisogni del suo tempo.

È IL MISTERO PASQUALE CHE CI RINNOVA

Come l’esistenza di suor Nemesia fu estremamente semplice nel suo dipanarsi, due soli luoghi Tortona e Borgaro e due sole attività insegnamento e professione religiosa, così la prospettiva spirituale da cui prende le mosse suor Nemesia trae alimento da un unico e fondamentale tema teologico: l’amore a Gesù Crocifisso. Ed è nell’imitazione del Cristo sofferente, che si radica la sua concezione dell’impegno educativo e dell’apostolato della carità.

L’annuncio evangelico, l’educazione umana e cristiana delle nuove generazioni, il servizio ai poveri, la sollecitudine missionaria, la formazione religiosa delle novizie si configurano come imitazione e sequela di Gesù Cristo, come impegno a continuare la sua opera di redenzione tra gli uomini, come partecipazione al mistero di Cristo Salvatore e Redentore: “Desiderosissima che Dio fosse conosciuto, amato e servito da tutte le creature e vivamente accesa di ardore per la salvezza delle anime – ricorda una sua allieva, poi divenuta Suora della Carità – inculcava a noi di pregare, perché la fede cattolica fosse largamente diffusa, affinché Dio avesse maggior gloria”.

È L’UNIONE CON DIO CHE CI TRASFIGURA

Mentre si divideva fra gli impegni e le preoccupazioni quotidiane che derivavano dal servizio alle educande, alle orfane e alle novizie, mentre era assorbita dai compiti e dalle responsabilità legati al ruolo di educatrice, mentre si prodigava nella ricerca di ogni forma di aiuto per i missionari, mentre non perdeva occasione per soccorrere i poveri, gli ammalati, i carcerati, suor Nemesia viveva costantemente un’intensa partecipazione interiore al mistero di Dio, alimentata da una pietà calda, spontanea, tenera e benevola.

La sua specifica impronta spirituale si manifestava soprattutto nei momenti di raccoglimento e di preghiera, nel cogliere i segni della rivelazione di Dio in ogni momento della sua vita e nel costante mantenimento di un temperamento benevolo e amorevole, dotato di una comune capacità di penetrazione degli animi.

Il forte desiderio di vivere interiormente alla luce e nel conforto della presenza di Dio si esprimeva nei momenti di raccoglimento e di preghiera e diventa motivo e sostegno per un atteggiamento verso gli altri e le vicende della vita caratterizzato da singolare mitezza, ilarità e allegrezza, non comuni. La cura costante dedicata al discernimento delle modalità relazionali più adeguate al temperamento e al carattere delle persone con cui entrava in contatto e l’instancabile pazienza di cui seppe dare ampia prova si univano ad una risoluta fortezza d’animo, che consentì a suor Nemesia di mantenere, nelle diverse circostanze, un costante equilibrio e una serena armonia interiore.

Accolse le vicissitudini della vita e tutte le sofferenze, molte delle quali le veniva spesso ingiustamente inflitte, con un atteggiamento di remissività e di accondiscendenza; atteggiamento che le consentì di sorridere di fronte alle avversità e di non lasciar trapelare all’esterno le afflizioni e le angosce della propria anima.

Nella vita spirituale di suor Nemesia, l’amore per il prossimo si configurava come la più alta manifestazione della sua fiducia e del suo totale abbandono in Dio, nelle mani del quale rimetteva la propria volontà e affidava la propria anima, certa che ogni sofferenza fosse un efficace strumento di purificazione e di elevazione spirituale. Nella persona afflitta, nell’ammalato, nel povero, nell’orfano, ella contemplava il volto di quel Cristo sofferente che, attraverso il sacrificio della Croce, aveva restituito all’umanità intera una possibilità di salvezza.

GUIDA E DIRETTRICE SPIRITUALE

Negli anni in cui fu insegnante presso l’Istituto san Vincenzo di Tortona e, soprattutto, nel lungo periodo in cui fu maestra delle novizie a Borgaro Torinese, suor Nemesia esercitò un’intensa attività di guida e di direzione spirituale, attraverso i colloqui personali con le giovani in formazione, i numerosi interventi scritti rivolti alle alunne e alle novizie, la cospicua corrispondenza epistolare con le sue ex allieve, le quali continuarono a chiederle consiglio e aiuto, anche dopo la loro uscita dall’educandato e aver concluso il noviziato.

Soprattutto l’epistolario permette di cogliere gli indirizzi di fondo che alimentarono l’intensa opera di direzione spirituale intrapresa da suor Nemesia. Vi possiamo cogliere lo spirito di profonda generosità e comprensione, la sua larghezza di vedute, i suoi consigli sempre particolarmente persuasivi ed efficaci.

Il suo temperamento connotato da profonda amorevolezza e da paziente disponibilità e comprensione nei riguardi di qualsiasi genere di circostanze, dalle più benevole a quelle maggiormente cariche di ostilità, contribuiva a fare di lei una personalità particolarmente dotata di analisi e di orientamento delle coscienze.

Possiamo dire che la capacità di suor Nemesia di ascoltare e di dare risposte significative ai molteplici problemi esistenziali e alla complessa ricerca spirituale delle giovani accolte in noviziato, rappresenti non tanto un’abilità innata o una naturale predisposizione alle relazioni interpersonali, quanto il risultato di un impegnativo affinamento spirituale delle proprie doti di intuizione e di penetrazione psicologica per la costante e viva preoccupazione circa il felice esito dell’itinerario umano e religioso delle giovani a lei affidate.

ESPERTA DI UMANITÀ

La sua fu una testimonianza di umanità con sfumature di delicatezza, sensibilità, dolcezza, rispetto, finezza. E, in particolare, il suo stile educativo era anch’esso incentrato sull’esemplarità, sulla dolcezza, sul dialogo affettuoso; il suo metodo privilegiava la semplicità, l’equilibrio, la solidità interiore e mirava alla preparazione di personalità umanamente e religiosamente mature.

Per la realizzazione di questo scopo, suor Nemesia avvertiva tutti i limiti della formazione religiosa tradizionale, incentrata per lo più sull’istruzione catechistica essenziale e sull’esercizio delle pratiche devote. Da qui, tutto il suo impegno nel far maturare nelle coscienze giovanili un’autentica apertura alla fede e un vigoroso spirito di carità e di apostolato cristiano. Anche a questo scopo, suor Nemesia non mancava di esortare le sue ex-allieve a conservare sempre la spontaneità e a coltivare lo slancio e la spensieratezza caratteristici degli anni giovanili, affinché la monotonia delle occupazioni quotidiane e il peso della responsabilità della vita adulta non isterilissero la loro testimonianza di fede e l’ansia caritativa nei riguardi del prossimo.

SOURCE : https://www.suoredellacarita.org/nemesia-valle-profilo-spirituale/

Den salige Nemesia Valle (1847-1916)

Minnedag: 18. desember

Den salige Nemesia ble født som Julia Valle (it: Giulia) den 26. juni 1847 i Aosta i regionen Valle d'Aosta i Nord-Italia. Hun ble døpt samme dag i den gamle kollegiatskirken Sant'Orso. Hennes foreldre var Anselmo Valle og Cristina Dalbar. Hun tilbrakte sine første år i en lykkelig familie som gledet seg da broren Vincenzo ble født. Foreldrene drev en hattebutikk, og deres flittige arbeid sikret en viss velstand.

Men da Julia var fire år gammel, døde hennes mor. De to morløse barna ble først overlatt til slektninger på farssiden i Aosta og senere til slektninger på morssiden i Donnas. Skolen, katekesen og forberedelsen for sakramentene skjedde i hjemmet under veiledning av en prest som var en venn av familien.

Da Julia var elleve år gammel, ble hun sendt til Besançon i Frankrike, til en pensjonatskole drevet av instituttet «Nestekjærlighetens søstre», hvor hun kunne fortsette skolegangen. Atskillelsen fra familien forårsaket ny lidelse, en ny erfaring av ensomhet som drev henne mot et dypt vennskap med «Herren, som har hennes mor hos seg». I Besançon lærte hun fransk grundig, utvidet sin kulturelle horisont og ble dyktig i husarbeid. Hennes varme godhet ble modnet og næret hennes kjærlige holdning til andre.

Fem år senere vendte Julia tilbake til sin barndoms Aosta-dal, men hennes hus i Donnas var ikke lenger der. Hennes far hadde giftet seg på nytt og flyttet til Pont Saint-Martin. Der var familiesituasjonen anstrengt, og det var ikke så lett å leve sammen. Hennes bror Vincenzo kunne ikke fordra henne, og han dro sin vei alene, og ingenting ble senere hørt fra ham. Men Julia ble værende, og av sin ensomhet ble hun stimulert til å søke det som hennes familie ikke kunne gi henne, nemlig å ta seg av andre som opplevde de samme sørgelige begivenhetene som henne selv.

I denne perioden kom Nestekjærlighetens søstre for å slå seg ned i Pont Saint-Martin. I dem gjenoppdaget Julia sine lærere fra Besançon, døtre av den hellige Johanna Antida Thouret (Suore della Carità di Santa Giovanna Antida Thouret – SDC). De ga henne hjelp og oppmuntring. Hun observerte den livsstil de tilbød Gud og medmennesker og bestemte seg for å bli en av dem. Da hennes far foreslo for henne utsiktene til et fordelaktig ekteskap, nølte Julia ikke: Hun hadde lovt sitt liv fullstendig til Gud og ønsket bare å bli en Nestekjærlighetens søster.

Den 8. september 1866 fulgte hennes far sin 19-årige datter til klosteret Santa Margherita i Vercelli, hvor Nestekjærlighetens søstre hadde sitt novisiat. Et nytt, fredelig og gledefylt liv startet for henne der. Det var nå tid for å bygge opp et dypere forhold til Gud, å lære å kjenne seg selv og kommunitetens oppdrag for å utføre Guds vilje.

Ved slutten av novisiatet mottok hun ordensdrakten og et nytt navn: søster Nemesia. Det er navnet til en av Kirkens tidligste martyrer. Hun ble sendt til St. Vincents institutt i Tortona, hvor hun utførte ulike oppgaver: en grunnskole, kulturundervisning, en kostskole og et barnehjem. Hun underviste både i grunnskolen og i fransk for de høyeste klassene.

Hun var alltid til stede når det simpleste arbeid skulle utføres, når smerte skulle lindres og hvor utslitthet, smerte og fattigdom satte begrensninger for livet. Alle var overbeviste om at de hadde en spesiell plass i hennes hjerte, som ikke kjente noen grenser: både søstre, foreldreløse, elever, familier, fattige, presteskapet i det nærliggende seminaret og unge soldater fra de utallige brakkene i Tortona vendte seg til henne som om hun var den eneste søsteren i huset.

Da hun ble utnevnt til superior for sitt hus i en alder av førti år, følte sr. Nemesia seg perpleks, men så husket hun at det å være superior betydde å tjene, og dermed kunne hun gi seg selv uten noen grenser. Hennes nestekjærlighet hadde ingen grenser, og i Tortona ble hun kalt «vår engel».

Om morgenen den 10. mai 1903 fant de foreldreløse og kostskoleelevene en beskjed fra sr. Nemesia: «Jeg forlater dere lykkelig og betror dere til Vår Frue. Jeg skal følge dere hvert øyeblikk på dagen». Hun dro alene klokken 4 om morgenen, etter 36 år. Hennes nye oppgave var å ta seg av novisene i Nestekjærlighetens søstres nye provins. I Borgaro, et lite sted i nærheten av Torino, var det en liten gruppe av unge jenter som ventet på å bli ledsaget langs en ny vei, mot den totale selvoppgivelse til Gud og senere å tjene ham i de fattige.

Hennes provinsialsuperior var sr. Nemesias rake motsetning og var uenig i hennes metoder, og dette førte til irettesettelser og ydmykelser. Nemesia aksepterte alt i taushet. Etter tretten år i Borgaro hadde rundt 500 noviser lært av henne å gå den veien som var trukket opp av Gud.

Nemesia Valle døde den 18. desember 1916 i Borgaro Torinese, 69 år gammel.

Den 5. juli 2002 ble hennes «heroiske dyder» anerkjent og hun fikk tittelen Venerabilis («Ærverdig»). Den 20. desember 2003 undertegnet pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et mirakel på hennes forbønn. Den 25. april 2004 ble hun saligkåret av paven på Petersplassen i Roma. Hennes minnedag er dødsdagen 18. desember.

Kilder: Patron Saints SQPN, vatican.va, EWTN/OR, Zenit - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2005-07-07 16:49

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/nemvalle

Voir aussi : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/decembre/bienheureuse-nemesie-nemesia-giulia-valle-s-ur-de-la-charite-de-ste-jeanne-antide-thouret-1847-1916-fete-le-18-decembre.html