dimanche 1 février 2015

Bienheureuses MARIE ANNE VAILLOT et ODILE BAUMGARTEN, religieuses de la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, et leurs compagnes, martyres

 

Médaillon Sœurs d’Angers Marie-Anne et Odile, martyres, Chapelle rue du Bac, Paris


Bienheureuse Marie Anne Vaillot et ses compagnes, martyres

+ 1794

Marie-Anne Vaillot et Odile Baumgarten, des Sœurs de la Miséricorde de Saint-Vincent-de-Paul et quarante-cinq autres saintes femmes furent fusillées en haine de la foi, en 1794 à Avrillé, en Anjou : Jeanne Gruget, Louise Rallier de la Tertinière, Madeleine Perrotin, Marie Anne Pichery et Simone Chauvigné, Françoise Pagis, Jeanne Fouchard, Marguerite Rivière, Marie Cassin, Marie Fausseuse, Marie Galard, Marie Gasnier, Marie Jeanne Chauvigné, Marie Lenée, Marie Leroy Brevet, Marie Rouault, Pierrette Phélippeaux, Renée Cailleau, Renée Martin et Victoire Bauduceau, les trois sœurs Jeanne, Madeleine et Pierrette Sailland d’Espinatz, les sœurs Gabrielle, Pierrette et Suzanne Androuin, les sœurs Marie et Renée Grillard, Anne Françoise de Villeneuve, Anne Hamard, Charlotte Davy, Catherine Cottanceau, Françoise Bellanger, Françoise Bonneau, Françoise Michau, Joséphine Monnier, Jeanne Bourigault, Louise Aimée Déan de Luigné, Madeleine Blond, Marie Leroy, Pierrette Besson, Pierrette Ledoyen, Pierrette Grille, Renée Valin et Rose Quenion.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/01/12650/-/bienheureuse-marie-anne-vaillot-et-ses-compagnes-martyres

Bienheureuses Marie-Anne Vaillot et quarante-six compagnes

Martyres sous la Révolution française (+ 1794)

Béatifiées le 19 février 1984

À Avrillé, près d'Angers, en 1794, la passion de Marie-Anne Vaillot et de quarante-six compagnes: les bienheureuses Odile Baumgarten, religieuse ; Jeanne Gruget, Louise Rallier de la Tertinière, Madeleine Perrotin, Marie-Anne Pichery et Simone Chauvigné, veuves ; Françoise Pagis, Jeanne Fouchard, Marguerite Rivière, Marie Cassin, Marie-Jeanne Chauvigné, Marie Fausseuse, Marie Galard, Marie Gasnier, Marie Lenée, Marie Leroy Brevet, Marie Rouault, Perrine Phélippeaux, Renée Cailleau, Renée Martin et Victoire Bauduceau, épouses ; Jeanne, Madeleine et Perrine Sailland d'Espinatz, soeurs ; Gabrielle, Perrine et Susanne Androuin, soeurs ; Marie et Renée Grillard, soeurs ; Anne Hamard, Anne-Françoise de Villeneuve, Catherine Cottanceau, Charlotte Davy, Françoise Bellanger, Françoise Bonneau, Françoise Michau, Jacqueline Monnier, Jeanne Bourigault, Louise-Aimée Déan de Luigné, Madeleine Blond, Marie Leroy, Perrine Besson, Perrine Ledoyen, Perrine Grille, Renée Valin et Rose Quenion., martyres, victimes de la Terreur sous la Révolution française, fusillées en raison de leur attachement à l'Église.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11349/Bienheureuses-Marie-Anne-Vaillot-et-quarante-six-compagnes.html

Sœur Marie Anne Vaillot et Sœur Odile Baumgarten à l’hôpital d’Angers

Fusillées le 1er février 1794 à Angers

Béatifiées le 19 février 1984 avec 97 martyrs d’Angers

Jour de la fête – 1 février

Dès septembre 1791, les sœurs hospitalières d’Angers constatent la montée de la persécution religieuse. A la suite de leur Evêque, de nombreux prêtres refusent le serment exigé. Chassés de leur paroisse, ils sont vite poursuivis arrêtés. Un an plus tard (septembre 1792), 400 d’entr’eux enchaînés, traversent la ville d’Angers,  ils partent pour  le bagne !

En 1793, des membres du Conseil municipal se rendent à l’hôpital pour exiger des sœurs le serment de Liberté-Égalité. Leur éloquence est grande, ils insistent sur le service des malades. Un temps de réflexion est laissé à chacune. La communauté s’efforce de faire corps. Très vite, les révolutionnaires se rendent compte que des sœurs subissent l’influence de trois d’entr’elles :

Sœur Antoinette Taillade, originaire de Cahors, est la supérieure de la communauté. Agée de 54 ans, elle est depuis 34 ans Fille de la Charité. Les sœurs apprécient sa prudente sagesse, sa grande piété et sa force de caractère.

Sœur Marie-Anne Vaillot, originaire de Fontainebleau, est âgée de 59 ans. Elle est dans la Communauté depuis 32 ans. Elle assure avec compétence et précision la responsabilité de l’économat.

Sœur Odile Baumgarten, est née en 1750 à Gondrexange en Lorraine. Elle entre chez les Fille de la charité en 1775. Elle assure la préparation des remèdes à la pharmacie de l’hôpital.

L’arrestation de ces trois sœurs est envisagée, elle a lieu le dimanche 19 janvier. Sœur Antoinette Taillade, séparée de ses deux compagnes, est incarcérée aux Pénitentes,  sœur Marie-Anne et sœur Odile sont conduites au monastère du Calvaire. Elles sont impressionnées par l’état de saleté et de misère dans lequel sont laissées les prisonnières.   En attendant le jugement, les sœurs écoutent la souffrance de ces mères de famille emprisonnées avec leurs enfants, s’efforcent de les soulager et surtout de les encourager. La mort rôde autour d’elles.

Le 28 janvier, les deux sœurs sont convoquées au tribunal révolutionnaire. Devant la violence  de ses juges, sœur Marie-Anne ne peut que répondre « Vous ferez de moi ce que vous voudrez ». Reconnue fanatique et rebelle, la sentence tombe : à fusiller. Sœur Odile, après avoir entendu lecture de l’interrogatoire de sa sœur, ajoute « Ma conscience ne me permet pas de faire le serment ». La sentence est la même : à fusiller.

Comme les autre détenues, les sœurs sont reconduites dans leur cellule. Au matin du 1erfévrier, un commissaire se présente à la prison, et c’est l’appel des condamnées, parmi elles les deux sœurs. Dans un froid humide, un long cortège de 200 femmes, liées deux par deux à une corde centrale, s’ébranle péniblement vers le « Champ des Martyrs ».

Le long des trois kilomètres, les sœurs prient Marie de les accompagner sur cette route. Tout à coup, sœur Odile  lâche son chapelet qu’elle tenait caché sous sa robe. Un garde la voit, une main appuyée sur une borne,  se pencher pour le ramasser. Immédiatement, il lui assène un coup de crosse. Sœur Odile chancelle. Sœur Marie Anne la soutient, elle redoute qu’elle ne soit jetée sur la voiture transportant les mourants. Le chapelet sera ramassé par une femme qui, plus tard, le remettra aux sœurs de l’hôpital.

A leur arrivée au Champ des Martyrs, des victimes découvrent la présence des sœurs et émues demandent leur grâce. A leur étonnement, le commandant du bataillon d’exécution s’avance et propose aux deux sœurs de les épargner en disant qu’elles ont prêté le serment. Fièrement sœur Marie Anne répond : « Citoyen, non seulement nous ne voulons pas faire ce serment, mais nous ne voulons pas passer pour l’avoir fait. »

Un chant s’élève ! « Je mets ma confiance, Vierge Marie, en votre secours ». Les fusils se dressent, les corps s’écroulent. Une fosse les recueille. Un grand silence et la paix de Dieu descend sur ce Champ de gloire.

A l’hôpital, les administrateurs continuent à harceler les sœurs. Chacune prend, en toute liberté, sa décision. Dix sœurs prêtent le serment de Liberté-Egalité pour demeurer près des malades. Les dix-sept autres, l’ayant refusé,  sont arrêtées le 11 mars et retrouvent dans la prison sœur Antoinette Taillade. Quelques semaines plus tard, en compagnie d’autres religieuses, elles sont conduites, le plus souvent à pied, jusqu’à Lorient pour être déportées à Cayenne. Durant de longs jours ; elles sont en attente. Le commandant de l’Arsenal, où ont été incarcérées les sœurs, a vu les soins apportés aux marins malades par ces femmes. Il refuse qu’on les embarque sur le navire apprêté. Les sœurs pourront retrouver l’hôpital d’Angers vers 1804.

SOURCE : https://www.filles-de-la-charite.org/personnalites/saintes-et-bienheureuses-filles-de-la-charite/les-bienheureuses-filles-de-la-charite-martyres-pendant-la-revolution-francaise/soeur-marie-anne-vaillot-et-soeur-odile-baumgarten-a-lhopital-dangers/


SŒURS MARIE ANNE VAILLOT ET ODILE BAUMGARTEN, MARTYRES

1 FÉVRIER 2021 P. JEAN-DANIEL PLANCHOT

Bienheureuses martyres,
sœurs Marie Anne Vaillot et Odile Baumgarten,
Filles de la Charité

En 1793-1794, en pleine Révolution, la Terreur faisait rage dans toute la France; elle était particulièrement virulente dans les régions de l’Ouest où les paysans avaient pris les armes pour défendre leur foi. Plus de 200 prêtres et religieux furent tués ou moururent en prison pour avoir refusé de prêter le serment à la Constitution civile du Clergé qui séparait l’Église de France de celle de Rome.

De nombreux laïcs furent condamnés à mort parce qu’ils voulaient rester fidèles à Jésus Christ dans l’Église. Parmi ces martyrs, deux Filles de la Charité de l’hôpital Saint Jean d’Angers, furent fusillées le 1er février 1794.

Sœur Marie Anne Vaillot, née à Fontainebleau le 13 mai 1734 est entrée chez les Filles de la Charité le 25 septembre 1761. Elle avait à l’hôpital d’Angers la charge de l’économat

Sœur Odile Baumgarten, née à Gondrexange en Lorraine le 15 novembre 1750 est entrée chez les Filles de la Charité 4 août 1775. A l’hôpital d’Angers, elle était responsable de pharmacie.

A cause de leur influence spirituelle et morale dans la Communauté, ces deux Sœurs furent choisies comme premières victimes. Sœur Marie Anne et Sœur Odile ont été béatifiées par Jean Paul II avec 97 autres martyrs d’Angers le 19 févier 1984.

Homélie du pape Jean Paul II au jour de la béatification :

Qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ?

Telle est la question que posait autrefois l’Apôtre Paul dans sa lettre aux Romains. Il avait alors devant les yeux les souffrances et les persécutions de la première génération des disciples, témoins du Christ.

Et l’Église aujourd’hui, avec les martyrs du XVIIIe et du XIXe siècles, se demande à son tour qui pourra nous séparer de l’amour du Christ? Saint Paul s’empresse de donner une réponse certaine à cette question : Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ Notre Seigneur, rien, ni la mort, ni les forces mysté­rieuses du monde, ni l’avenir, ni aucune créature.

Puisque Dieu a livré son Fils unique pour le monde, puisque ce Fils a donné sa vie pour nous, un tel amour ne se démentira pas. Il garde dans la vie éternelle ceux qui ont aimé Dieu au point de donner leur vie pour lui. Les régimes qui persécutent passent. Mais cette gloire des martyrs demeure. Nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. C’est la victoire qu’ont remportée les martyrs élevés aujourd’hui à la gloire des autels par la Béatification.

Ce sont d’abord les très nombreux martyrs du diocèse d’Angers, au temps de la Révolution française; ont accepté la mort parce qu’ils voulaient, selon le de Guillaume Repin, «conserver leur foi et leur religion», fermement attachés à l’Église catholique et romaine: prêtres, ils refusaient de prêter un serment jugé schismatique, ils ne voulaient pas abandonner leur charge pastorale; laïcs, ils restaient fidèles à ces prêtres, à la Messe célébrée par eux, aux signes de leur culte pour Marie et les saints.

Sans doute, dans un contexte de grandes tensions idéologiques, politiques et militaires on a pu faire peser sur eux des soupçons d’infidélité à la patrie, on les a, dans les «attendus» des sentences, accusés de compromissions avec «les forces antirévolutionnaires»; il en est d’ailleurs ainsi dans presque toutes les persécutions, d’hier et d’aujourd’hui.

Mais pour hommes et les femmes dont les noms ont été retenus, ce qu’ils ont réellement vécu ne laisse aucun doute sur leur détermination à rester fidèles – au péril de leur vie- à ce que leur foi exigeait, ni sur le motif profond de leur condamnation, la haine de cette foi que leurs juges méprisaient comme «dévotion insoutenable» et «fanatisme».

Nous demeurons en admiration devant les réponses décisives, calmes, brèves, franches, humbles qui n’ont rien de provocateur, mais qui sont nettes et fermes sur l’essentiel: la fidélité à l’Église. Ainsi parlent les prêtres, tous guillotinés comme leur vénérable doyen Guillaume Repin, les religieuses qui refusent même de laisser croire qu’elles ont prêté serment, les quatre hommes laïcs.

Ainsi parlent ces quatre-vingts femmes, qu’on ne peut accuser de rébellion armée ! Certaines avaient déjà exprimé auparavant le désir de mourir pour le nom de Jésus plutôt que de renoncer à la religion.

Véritables chrétiens, ils témoignent aussi par leur refus de haïr leurs bourreaux, par leur pardon, leur désir de paix pour tous : « Je n’ai prié le Bon Dieu que pour la paix et l’union de tout le monde » (Marie Cassin). Enfin, leurs derniers moments manifestent la profondeur de leur foi.

Certains chantent des hymnes et des psaumes jusqu’au lieu du supplice : « ils demandent quelques mi­nutes pour faire à Dieu le sacrifice de leur vie, qu’ils fai­saient avec tant de ferveur que leurs bourreaux eux-mêmes en étaient étonnés ».

Sœur Marie-Anne, Fille de la Charité, réconforte ainsi sa sœur: « Nous allons avoir le bonheur de voir Dieu, et de le posséder pour toute l’éternité… et nous en serons possédées sans crainte d’en être séparées ». Oui, les paroles de l’Apôtre Paul se vérifient ici avec éclat: « Nous sommes les grands vain­queurs grâce à celui qui nous a aimés ».

Mais ces martyrs nous invitent aussi à penser à la multitude des croyants qui souffrent la persécution au­jourd’hui même, à travers le monde, d’une façon cachée, lancinante, tout aussi grave, car elle comporte le manque de liberté religieuse, la discrimination, l’impossibilité de se défendre, l’internement, la mort civile : leur épreuve a bien des points communs avec celle de nos bienheureux.

Enfin, nous devons demander pour nous-mêmes le cou­rage de la foi, de la fidélité sans faille à Jésus Christ, à son Église, au temps de l’épreuve comme dans la vie quotidienne.

Notre monde trop souvent indifférent ou ignorant attend des disciples du Christ un témoignage sans équivoque, qui équivaut à lui dire, comme les martyrs célébrés aujourd’hui: Jésus Christ est vivant; la prière et l’Eucharistie nous sont essentiels pour vivre de sa vie, la dévotion à Marie nous maintient ses disciples notre attachement à l’Église ne fait qu’un avec notre foi, l’unité fraternelle est le signe par excellence des chrétiens; la véritable justice, la pureté, l’amour, le pardon et la paix sont les fruits de l’Esprit de Jésus; l’ardeur missionnaire fait partie de ce témoignage; nous ne pouvons garder cachée notre lampe allumée.

Loué soit Dieu de raviver ainsi l’élan de notre foi de notre action de grâce, de notre vie. Aujourd’hui, c’est avec le sang de nos bienheureux que sont écrites pour nous les paroles inspirées de saint Paul : « Qui nous séparera de l’Amour du Christ ? Ni la vie, ni la mort… ni le présent, ni l’avenir… ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ Notre Seigneur ».

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

SOURCE : https://www.medaille-miraculeuse.fr/meditation/soeurs-marie-anne-vaillot-et-odile-baumgarten-martyres.html

1794 - LES FUSILLADES D'AVRILLÉ - 

SOEURS MARIE-ANNE VAILLOT ET ODILE BAUGARD

MARIE-ANNE VAILLOT fut baptisée à Fontainebleau le 13 mai 1734, par François Brunet, prêtre de la Mission ; elle était née, probablement le même jour, d'Etienne Vaillot et d'Anne Moran, son épouse.

ODILE BAUGARD ou BAUMGARTEN naquit, le 15 novembre 1750, à Gondrexange, dans la Lorraine annexée, de Jean-Georges Baumgarten, meunier de profession, et de Catherine Gadel, son épouse ; elle fut baptisée le lendemain.

Le 1er février 1794, les soeurs Marie-Anne et Odile, liées l'une à l'autre, furent des premières, peut-être les premières du convoi. Sur la route et sur le terrain des exécutions, les incidents ne devaient pas manquer. Les deux documents les plus anciens que nous possédions, le journal de M. Gruget et le manuscrit de l'Hôpital et, avec eux, trois auteurs qui ont interrogé les témoins oculaires et que nous citerons souvent désormais, rapportent qu'au sortir de la prison, la soeur Odile, tout comme Mlle Saillant, fut vivement saisie à la vue de la longue chaîne des malheureux condamnés et du lugubre appareil de mort qui la précédait et l'entourait ; sans pourtant reculer, ni vouloir retourner en arrière, elle pâlit et chancela. Sa compagne, très émue, la pressa avec tendresse sur son coeur et lui dit avec une affection toute maternelle :

"Non, soeur bien-aimée, vous ne faiblirez pas ; la grâce d'en haut  vous sera donnée avec abondance et vous soutiendra. Cette couronne que nous avons tant désirée, tant ambitionnée, est tout près de nous, ne la manquons pas ; encore quelques instants et nous l'atteindrons".

Ce sont les paroles prêtées par M. Gruget aux servantes de Dieu.

"La douce soeur Odile Baugard, dit à son tour le manuscrit de l'Hôpital, parut un peu troublée à la vue des préparatifs ; elle craignit de manquer de courage ; mais, au sortir de la prison, s'appuyant sur le bras de la soeur Marie-Anne, car toutes les deux  étaient liées à la même corde, elle puisa, dans la fermeté de cette noble amie, une force d'âme qui bannit désormais, en elle toute crainte".

Bientôt, un fait, d'un genre tout différent, vint à la fois attendrir les témoins de cette scène et prouver à tous l'admirable courage des deux Filles de la Charité. Une femme pieuse, pleine de compassion pour elles, voulut les soustraire aux regards indiscrets d'une populace qui ne respectait rien ; les voyant avec de simples coiffes sur la tête, elle leur porta des voiles, les suppliant de s'en couvrir. Mais la soeur Marie-Anne refusa avec une noble simplicité et dit vivement, raconte M. Gruget :

"Non, non, nous ne cacherons pas nos visages ; est-ce donc une honte de mourir pour Jésus-Christ ? Puisse, au contraire, toute la ville nous contempler et apprendre de nous comme l'on meurt pour sa foi".

Le manuscrit de l'Hôpital porte, de son côté :

"Elles ne veulent pas que des capots et des mantelets couvrent leurs visages, elles portent de simples coiffes et vont ainsi la tête levée au supplice, en récitant les psaumes de l'Eglise, depuis la rue Saint-Nicolas jusqu'au Champ-des-Martyrs" ...

Quand la chaîne se fut ébranlée, la soeur Marie-Anne, toujours ardente et, en même temps, pleine de compassion pour les souffrances du prochain, continua à consoler les condamnés les plus rapprochés qui pouvaient mieux l'entendre et à leur communiquer non seulement une noble résignation, mais la joie et l'enthousiasme des martyrs : "Encore un effort, disait-elle, et la victoire est à nous". Ces malheureux, fortifiés par les paroles et l'exemple des soeurs, acceptaient gaiement leur sort et, comme elles, voulaient mourir en martyrs.

Mais c'est surtout avec soeur Odile, sa compagne de chaîne, victime comme elle des tourments de la longue persécution et de la dure prison, que l'entretien était plus intime et plus sublime :

"L'une et l'autre se regardaient, dit le manuscrit, avec une pieuse et tendre affection, et des témoins entendirent le long du chemin s'échapper, des lèvres des deux touchantes victimes, ces mots plusieurs fois répétés et qu'aucune larme n'entrecoupait : "Une couronne nous est destinée, ne la manquons pas aujourd'hui"

Bientôt la soeur Odile, plus délicate, fit, par une chute imprévue, pousser un cri d'effroi à sa compagne attendrie, aux personnes sympathiques qui suivaient la chaîne et aux premiers rangs des condamnés. Affaiblie par les émotions et par la fatigue, toujours saisie par l'étrangeté du spectacle, elle s'évanouit tout à coup et s'affaisse comme le Christ dans la voie douloureuse. Les conducteurs ou gardes s'approchent vivement, semblables aux bourreaux qui brutalisèrent Jésus ; ils veulent la saisir et la jeter, comme un objet inanimé, dans une des voitures qui accompagnent le convoi et où sont entassés pêle-mêle les condamnés qui ne peuvent pas marcher ; heureusement, la soeur Marie-Anne est là ; elle résiste avec énergie aux gardes inhumains et fait un rempart de son corps à son amie menacée ; puis elle la prend doucement dans ses bras, lui parle avec tendresse, la relève, l'encourage par ses caresses, la soutient désormais. Cette chute qui rappelle celle du Calvaire, et aussi les soins maternels dont la soeur Marie-Anne entoura sa compagne chancelante, ont rendu plus sympathique encore la cause des Filles de la Charité d'Angers et du Champ-des-Martyrs. Un groupe heureux, modelé par l'abbé Choyer, les représente liées l'une à l'autre, debout, pleine de résignation et de confiance, la soeur Odile reposant doucement sa tête sur l'épaule légèrement penchée de la soeur Marie-Anne plus rassurée ; ce groupe,  répandu dans tout l'Ouest et dans les maisons nombreuses des Filles de la Charité, a maintenu vivantes les traditions sur les martyres : il fait désirer ardemment la béatification des servantes de Dieu et de leurs compagnons mis à mort pour la foi.

L'énergique soeur Marie-Anne rassurait sa compagne par des paroles que, seuls, les martyrs peuvent comprendre et répéter : "Elle lui disait qu'elle serait la première atteinte et qu'elle mourrait sur le coup". Nous lisons avec étonnement et admiration ces détails curieux dans le vieux manuscrit, et les soeurs de l'Hôpital se les répètent de génération en génération. Les circonstances de la fusillade, en ce qui les concernait, auraient été manifestées aux servantes de Dieu, la veille même, d'une manière surhumaine. En tous cas, cette double tradition, écrite et orale, est bien conforme à l'ensemble des faits surnaturels qui entourèrent la mort héroïque des deux généreuses Fille de Saint-Vincent de Paul.

Est-ce au moment de son évanouissement, comme le pense l'abbé Choyer, est-ce après cet évanouissement, ce qui nous paraît plus vraisemblable, toujours est-il que, dans le trajet, tout près de la maison ou chapelle appelée aujourd'hui Nazareth, soeur Odile laissa tomber son chapelet, le gros chapelet de communauté que les soeurs portent toujours au côté et quelle dissimulait sous ses habits. Comme elle se baissait pour le ramasser, un soldat lui asséna un violent coup de crosse sur la main qui fut mise en sang. Les soeurs anciennes de l'Hôpital se rappellent très bien que, pendant de longues années, quand elles allaient en pèlerinage au Champ-des-Martyrs, elles vénéraient, près de Nazareth, une grosse pierre sur laquelle, disait-on, la bonne soeur Odile avait eu la main écrasée ; des travaux de voirie ont fait malheureusement disparaître cette pierre. Une femme du peuple, amie de l'Hôtel-Dieu, ramassa le chapelet avec vénération et le rendit plus tard aux Filles de la  Charité qui, aujourd'hui encore, le gardent avec raison comme une relique précieuse.

Le vieux manuscrit est très explicite sur l'incident du chapelet qu'il raconte avec beaucoup de détails :

"Pendant le parcours, soeur Odile laissa tomber son chapelet ; elle le dissimulait probablement sous sa robe, car un tel objet n'eut pas été toléré autrement. Cette pauvre soeur, voulant le ramasser, mit la main sur une pierre en se baissant, mais, en même temps, un de ses bourreaux, s'approchant, lui écrasa la main d'un coup de crosse de fusil. Une femme du peuple, à qui l'Hospice était connu et qui, jusque là, était perdue dans la foule qui suivait nos condamnés, se saisit alors du chapelet qu'elle rapporta plus tard à l'Hospice, lorsque la paix fut rétablie. C'est ainsi qu'on connut cette particularité. Cette précieuse relique est religieusement conservée". ...

Les deux soeurs avaient prié tout le long du chemin et récité des psaumes ou autres cantiques de l'Eglise ; en entrant dans l'enclos de la Haie-aux-Bons-Hommes où elle vont être fusillées, elles entonnent d'une voix forte et émue les litanies de la Sainte Vierge : "Sainte Marie, priez pour nous ... Consolatrice des affligés, priez pour nous ... Porte du Ciel, priez pour nous." La foule des martyrs répète les invocations avec une grande ferveur : on dirait des fidèles en procession, pénétrant dans un sanctuaire renommé pour ses grâces et pour ses faveurs célestes.

La tradition orale veut qu'à ce moment elles aient chanté aussi avec les prisonniers, le cantique à Marie : "Je mets ma confiance, Vierge, en votre secours." A la communauté, c'est-à-dire à la Maison-Mère des Filles de la Charité à Paris, une vénérable ancienne, aimée et respectée par tous, soeur Pinault, originaire d'Angers, remplissait, il y a quelques années, un office important ; quand elle passait, de son pas lent et recueilli, près du séminaire ou noviciat, la directrice, pleine d'attentions délicates, faisait chanter par les jeunes soeurs, le vieux cantique : "Je mets ma confiance, Vierge, en votre secours" pour lui rappeler Angers et le Champ-des-Martyrs.

Bientôt une scène grandiose se déroule, vivement impressionnante, en face des larges fosses creusées pour recevoir les corps des quatre cents victimes sacrifiées ce jour-là. La foule trop nombreuse des malheureux condamnés ignorait la présence, dans la chaîne, des deux filles de la Charité ; seuls les premiers groupes les avaient aperçues, mais, à mesure que les autres rangs pénétraient sur le terrain des exécutions, leurs regards étonnés découvraient les deux soeurs, liées étroitement ensemble, immobiles dans l'attitude simple, recueillie, confiante de la prière et de l'abandon entre les mains de Dieu ; ils ne peuvent contenir longtemps leur émotion. "Des soeurs, murmurent-ils d'abord. Des soeurs de l'Hôpital ! elles aussi ! ce n'est pas possible ! Elles ne doivent pas mourir comme nous !" Puis, s'adressant aux exécuteurs, ils ne tardent pas à dire plus haut et d'un ton suppliant : "Grâce pour les soeurs ! grâce pour les soeurs !" Les bourreaux se regardent surpris. L'officier Ménard qui commande le peloton d'exécution est troublé lui-même par un geste si inattendu ; il cède à son émotion, s'avance, comme poussé par une force supérieure, échange avec les soeurs un rapide dialogue : "Il est encore temps d'échapper à la mort ; vous avez rendu des services à l'humanité ; quoi ! pour l'affaire d'un misérable serment, vous perdriez la vie et abandonneriez tant de bonnes oeuvres entretenues jusqu'à ce jour ! Il n'en sera pas ainsi. Retournez dans votre maison, continuez à y rendre les mêmes services. Puisqu'il vous répugne et vous contrarie, ne faites pas le serment, je prends sur moi de dire que vous l'avez prêté  et je vous en donne ma parole, il ne vous sera rien fait, ni à vos compagnes détenues en prison".

La soeur Marie-Anne, en son nom et au nom de sa compagne, répond simplement : "Merci, Monsieur, pour votre offre généreuse ; notre conscience nous a défendu de prêter le serment, nous ne voulons point passer pour l'avoir fait." ... Le manuscrit de l'Hôtel-Dieu ajoute cette simple remarque : "Les femmes alors, et les religieuses en particulier, avaient des délicatesses de conscience admirables !"  ...

Arrivées sur le lieu du supplice, les victimes étaient alignées par groupes successifs, sur le bord des fosses profondes ; l'officier Ménard commandait le feu, et les soldats, quelquefois les membres de la commission militaire, Goupil surtout, achevaient les victimes épargnées par les balles, les faisaient souvent dépouiller de leurs habits et précipiter dans les fosses, plus d'une respirant encore. L'adjudant-major de la place d'Angers, Jaudin, déclara le 4 novembre 1794, au Comité révolutionnaire :

"Toutes les fusillades qui ont été faites l'étaient dans le même genre. Toujours Ménard à la tête, avec un air de triomphe, accompagné des tambours, de la musique, de la Commission militaire et des membres du Comité révolutionnaire. Hudoux, particulièrement, témoigna tant de joie de ces scènes d'horreur qu'en faisant parade son cheval tomba sur lui et lui démit la jambe. Ménard ordonnait toutes les fusillades et Nicolas surveillait le dépouillement de tous ces malheureux. A la fin de toutes les fusillades, on faisait crier : "Vive la République".

Des témoignages précis et nombreux confirment ces tristes détails :

"Arrivés sur les lieux (il s'agit des malheureux chargés mourants sur des charrettes), on les jeta dans le trou avec le peu de vie qui leur restait et on tira dessus. Mon coeur se refusa à voir le reste du spectacle, mais je crois que plusieurs furent enterrés vivants ! Quant à la fusillade qui avait précédé celle dont je viens de parler, plusieurs de ces malheureux furent manqués et on vit l'escorte se jeter sur ceux qui remuaient encore, les achever à coups de sabres et de baïonnettes et leur casser le crâne à coups de fusils. Girard-Bethureau et Brémaud (membre du Comité révolutionnaire) assistaient à ces opérations".

Ainsi déposa devant le comité révolutionnaire, le 3 novembre 1794, Simon Edon, capitaine de gendarmerie d'Anfers. Deux témoignages recueillis, en juin 1795, par Macé-Dubois, directeur du jury d'accusation, ne sont pas moins explicites :

"Je sais par la voix publique et, particulièrement, par Chevreul, membre de la municipalité d'Angers, que Goupil fils, à son retour d'une fusillade, a tenu à la municipalité ces propos : "Voilà le plus beau jour de ma vie ! J'en ai au moins achevé une douzaine pour ma part ! Mon sabre est encore teint de leur sang !"

Ces graves paroles, prononcées le 12 juin 1795, sont de Louis Rouffiaux, âgé de trente-cinq ans, marchand dans la rue Baudrière. Trois jours après, elles étaient confirmées au même directeur du jury d'accusation par Jean-Jacques Le Peudry, âgé de trente-huit ans, administrateur du District de Saint-Florent-le-Vieil, ancien membre du second Comité révolutionnaire d'Angers :

"Goupil, membre de la Commission militaire, assistait à toutes les fusillades et, lorsque, parmi les personnes fusillées, il s'en trouvait quelques-unes qui n'étaient pas mortes, alors Goupil leur portait des coups de sabre pour les achever."

Citons encore ce trait rapporté par Scotty, secrétaire-adjoint au Département de Maine-et-Loire, dans sa déposition du 5 novembre 1794, devant le Comité révolutionnaire :

"Un jour, pendant que j'étais secrétaire de Francastel, Morin et Vacheron qui m'avaient dit, à différentes fois, que je n'étais pas révolutionnaire, me dirent avec un ton de satisfaction : "Viens donc voir une fusillade !" Je me prêtai à monter à cheval et à aller avec eux. Arrivé au lieu destiné, j'en eus tant d'horreur que je me retournai. Je vis seulement une de ces victimes qui, se trouvant déliée, vint se prosterner aux pieds de Vacheron en lui disant qu'elle avait une déclaration à lui faire, qu'il s'agissait de la découverte d'un trésor. Alors, Vacheron dit de le laisser. Peu après, cet homme dit qu'il avait besoin, et les militaires s'empressèrent de lui donner du pain. Il en prit effectivement un morceau qu'il tenait dans sa main, lorsque Loisillon arriva et demanda ce que c'était que cet homme. Après avoir entendu ce qui s'était passé, il dit à Vacheron qu'il ne fallait point avoir égard à ces déclarations. Vacheron appela aussitôt Nicolas et lui dit : "Tout est fait". Nicolas s'approcha de cet homme avec un air piteux, le poussa dans un trou et lui fit tirer un coup de fusil".

Des témoins oculaires nous disent ainsi, en des dépositions simples mais tristement éloquentes, ce que furent les épouvantables fusillades qui, du 12 janvier au 16 avril 1794, ensanglantèrent le champ désert du vieux prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes.

Voyons maintenant ce qui se passe le 1er février ; nous le comprendrons mieux désormais.

Ce jour-là, les quatre cents condamnés amenés par la plus forte chaîne de ces odieuses exécutions trouvent, en arrivant, deux grandes fosses déjà creusées. Détachés bientôt de la corde centrale et groupés par sections de vingt environs, ils sont placés devant les fosses pour la facilité de la fusillade. Les chefs procèdent aux divers préparatifs, prennent les mesures nécessaires ; les exécuteurs, soldats, gardes nationaux, patriotes, ont reçu une paie spéciale pour ne pas reculer devant la triste besogne, ils attendent, inconscients. Bientôt, tout est prêt ; chacun se tient à son poste ; la voix du commandant Ménard retentit, le feu éclate, deux ou trois rangées de prisonniers tombent foudroyées ; vivement, de nouvelles rangées sont poussées en avant, le feu reprend de la même manière, morts et mourants jonchent le sol ; on voit les malheureux fusillés s'affaisser les uns sur les autres et glisser jusqu'à terre comme l'herbe sous la faux des moissonneurs ; leurs cris, leurs plaintes, leurs gémissements ou leurs prières, on les devine plutôt qu'on ne les entend, car des tambours sont là "pour faire des roulements au moment de l'exécution".

A la première décharge, la soeur Odile, frappée de plusieurs balles, tombe sans mouvement ; la soeur Marie-Anne n'a que le bras cassé, elle reste debout, soutient doucement sa compagne expirante et continue à prier : on l'aperçoit distinctement levant les yeux au ciel.

"La soeur Marie-Anne, rapporte le manuscrit de l'Hôpital, ne tombe pas au coup, elle n'eut que le bras cassé. Comme saint Etienne, elle priait pour ses persécuteurs : "Pardonnez-leur, disait-elle, car ils ne savent pas ce qu'ils font !" Ces lignes sont évidemment le récit des témoins oculaires qui se hâtèrent de redire aux soeurs de l'Hôtel-Dieu les moindres détails de l'exécution et de la mort de leurs vaillantes compagnes.

Ce dernier geste couronne dignement l'attitude prise, dès le commencement, par la courageuse soeur Marie-Anne ; malgré son bras cassé et le sang qui coule en abondance, elle prend soin de son amie mourante, regarde le ciel avec amour et, en attendant le fatal coup de sabre ou de crosse, implore Dieu pour les bourreaux !

A peine la dernière rangée des victimes est-elle renversée que les exécuteurs se précipitent sur les morts et sur les blessés ; avec des sabres, des baïonnettes, des crosses de fusils, ils frappent tout ce qui respire encore, consomment l'épouvantable carnage, poussent dans les fosses les corps des victimes ; quelques-uns sont réduits en morceaux, d'autres respirent encore. Tout autour s'empressent des hommes et des femmes sans aveu qui disputent aux cadavres des vêtements souillés de sang, cherchent avec avidité dans les cheveux, dans les habits, quelques bijoux, quelques pièces d'argent cachées ou oubliées."

"Aussitôt la fusillade finie, dit le manuscrit de l'Hôpital, ils se jetèrent sur elles avec leurs sabres et leurs baïonnettes, les hachèrent et les mirent en morceaux."

Le commandant de la gendarmerie nationale d'Angers, Simon Edon, raconte ainsi la fin de la fusillade à laquelle il avait assisté :

"Arrivés au lieu destiné pour le supplice, une partie furent fusillés ; l'autre partie précipités en des fosses de carnage tout vivants, la troupe leur tira quelques coups de fusil et enfin, à coups de sabres, de baïonnettes et de crosses de fusils, les acheva".

Extrait :

Le premier hôpital des Filles de la Charité et ses Glorieuses Martyres

Les Soeurs Marie-Anne & Odile - Fusillées à Angers, le 1er février 1794

Lucien Misermont - 1912

SOURCE : http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2014/11/23/31011974.html

Arrested Daughters of Charity, Soeurs Odile Baumgarten, DC & Marie-Anne Vaillot, DC


Blessed Marie-Anne Vaillot

Memorial

2 January

1 February as one of the Martyrs of Avrillé

Profile

Daughter of Charity of Saint Vincent de Paul nun of the diocese of AngersFranceMartyred in the persecutions of the French Revolution.

Born

13 May 1736 in Fontainebleau, Maine-et-Loire, France

Died

1 February 1794 in Avrillé, Maine-et-Loire, France

Venerated

9 June 1983 by Pope John Paul II (decree of martyrdom)

Beatified

19 February 1984 by Pope John Paul II at RomeItaly

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Online

Hagiography Circle

Den katolske kirke

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Santi e Beati

Svetniki

MLA Citation

“Blessed Marie-Anne Vaillot“. CatholicSaints.Info. 13 August 2015. Web. 8 January 2022. <https://catholicsaints.info/blessed-marie-anne-vaillot/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-marie-anne-vaillot/

Blessed Odile Baumgarten

Memorial

1 February

2 January as one of the Martyrs of Anjou

Profile

Daughter of Charity of Saint Vincent de Paul nun of the diocese of AngersFranceMartyred in the persecutions of the French Revolution.

Born

15 November 1750 in Gondrexange, Moselle France

Died

1 February 1794 in Avrillé, Maine-et-Loire, France

Venerated

9 June 1983 by Pope John Paul II (decree of martyrdom)

Beatified

19 February 1984 by Pope John Paul II at RomeItaly

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Hagiography Circle

Den katolske kirke

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Santi e Beati

Svetniki

MLA Citation

“Blessed Odile Baumgarten“. CatholicSaints.Info. 15 April 2015. Web. 8 January 2022. <https://catholicsaints.info/blessed-odile-baumgarten/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-odile-baumgarten/

Names of beati by date of execution:

01 February 1794 in Avrillé, Maine-et-Loire (France)

16. MARIE-ANNE VAILLOT
vowed member, Daughters of Charity of Saint Vincent de Paul
born: 13 May 1736 in Fontainebleau, Maine-et-Loire (France)
17. ODILE BAUMGARTEN
vowed member, Daughters of Charity of Saint Vincent de Paul
born: 15 November 1750 in Gondrexange, Moselle (France)
18. GABRIELLE ANDROUIN
layperson of the diocese of Angers
born: 06 September 1755 in Saint-Lambert-du-Lattay, Maine-et-Loire (France)
19. PERRINE ANDROUIN
layperson of the diocese of Angers
born: 31 August 1760 in Saint-Lambert-du-Lattay, Maine-et-Loire (France)
20. SUZANNE ANDROUIN
layperson of the diocese of Angers
born: 16 March 1757 in Saint-Lambert-du-Lattay, Maine-et-Loire (France)
21. VICTOIRE BAUDUCEAU épouse RÉVÉLIÈRE
layperson of the diocese of Angers; married
born: 20 September 1745 in Thouars, Deux-Sèvres (France)
22. FRANÇOISE BELLANGER
layperson of the diocese of Angers
born: 24 June 1735 in La Trinité-d’Angers, Maine-et-Loire (France)
23. PERRINE BESSON
layperson of the diocese of Angers
born: ca. 1742 in Essarts, Vendée (France)
24. MADELEINE BLOND
layperson of the diocese of Angers
born: ca. 1763 in Angers, Maine-et-Loire (France)
25. FRANÇOISE BONNEAU
layperson of the diocese of Angers
born: ca. 1763 in Saint-Léger-en-Anjou (a.k.a. Saint-Léger-sous-Cholet), Maine-et-Loire (France)
26. JEANNE BOURIGAULT
layperson of the diocese of Angers
born: 24 October 1757 in Chaudefonds, Maine-et-Loire (France)
27. RENÉE CAILLEAU épouse GIRAULT
layperson of the diocese of Angers; married
born: 06 July 1752 in Saint-Aubin-de-Luigné, Maine-et-Loire (France)
28. MARIE CASSIN épouse MOREAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 21 January 1750 in Chanteloup, Maine-et-Loire (France)
29. SIMONE CHAUVIGNÉ veuve CHARBONNEAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 12 March 1728 in Chaudefonds, Maine-et-Loire (France)
30. MARIE-JEANNE CHAUVIGNÉ épouse RORTEAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 21 February 1755 in La Jumellière, Maine-et-Loire (France)
31. CATHERINE COTTANCEAU
layperson of the diocese of Angers
born: ca. 1733 in Bressuire, Deux-Sèvres (France)
32. CHARLOTTE DAVY
layperson of the diocese of Angers
born: 19 October 1760 in Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire (France)
33. LOUISE DÉAN DE LUIGNÉ
layperson of the diocese of Angers
born: 17 November 1757 in Argeton-Notre-Dame, Mayenne (France)
34. ANNE-FRANÇOISE DE VILLENEUVE
layperson of the diocese of Angers
born: 11 September 1741 in Seiches-sur-le-Loir, Maine-et-Loire (France)
35. MARIE FAUSSEUSE épouse BANCHEREAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: ca. 1740 in Boësse, Deux-Sèvres (France)
36. JEANNE FOUCHARD épouse CHALONNEAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 10 September 1747 in Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire (France)
37. MARIE GALLARD épouse QUESSON
layperson of the diocese of Angers; married
born: ca. 1739 in Saint-Laurent-de-la-Plaine, Maine-et-Loire (France)
38. MARIE GASNIER épouse MERCIER
layperson of the diocese of Angers; married
born: 08 November 1756 in Ménil, Mayenne (France)
39. MARIE GRILLARD
layperson of the diocese of Angers
born: 05 October 1753 in Saint-Pierre de Cholet, Maine-et-Loire (France)
40. RENÉE GRILLARD
layperson of the diocese of Angers
born: 10 February 1766 in Saint-Pierre de Cholet, Maine-et-Loire (France)
41. PERRINE GRILLE
layperson of the diocese of Angers
born: 06 February 1742 in Rochefort-sur-Loire, Maine-et-Loire (France)
42. JEANNE GRUGET veuve DOLY
layperson of the diocese of Angers; married
born: ca. 1745 in Châtillon-sur-Sevre, Deux-Sèvres (France)
43. ANNE HAMARD
layperson of the diocese of Angers
born: ca. 1742 in Saint-Clément, Maine-et-Loire (France)
44. PERRINE LEDOYEN
layperson of the diocese of Angers
born: 16 September 1764 in Saint-Aubin-de Luigné, Maine-et-Loire (France)
45. MARIE LENÉE épouse LEPAGE DE VARANCÉ
layperson of the diocese of Angers; married
born: 14 July 1729 in Saint-Nicolas de Saumur, Maine-et-Loire (France)
46. MARIE LEROY épouse BREVET
layperson of the diocese of Angers; married
born: ca. 1755 in (?)
47. MARIE LEROY
layperson of the diocese of Angers
born: 19 May 1771 in Montilliers, Maine-et-Loire (France)
48. RENÉE MARTIN épouse MARTIN
layperson of the diocese of Angers; married
born: ca. 1752 in (?)
49. FRANÇOISE MICHAU
layperson of the diocese of Angers
born: ca. 1765 in (?)
50. JACQUINE MONNIER
layperson of the diocese of Angers
born: 16 January 1726 in Saint-Melaine, Maine-et-Loire (France)
51. FRANÇOISE PAGIS épouse RAILLEAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 14 October 1732 in Gouis, Maine-et-Loire (France)
52. MADELEINE PERROTIN veuve ROUSSEAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 30 March 1744 in Saint-Germain-des-Près, Maine-et-Loire (France)
53. PERRINE-CHARLOTTE PHELIPPEAUX épouse SAILLAND D’EPINATZ
layperson of the diocese of Angers; married
born: 13 May 1740 in Saint-Nicolas de Saumur, Maine-et-Loire (France)
54. MARIE ANNE PICHERY épouse DELAHAYE
layperson of the diocese of Angers; married
born: 30 July 1754 in Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire (France)
55. ROSE QUENION
layperson of the diocese of Angers
born: 20 January 1764 in Mozé-sur-Louet, Maine-et-Loire (France)
56. LOUISE-OLYMPE RALLIER DE LA TERTINIÈRE veuve DÉAN DE LUIGNÉ
layperson of the diocese of Angers; married
born: 24 April 1732 in Châteaugontier, Mayenne (France)
57. MARGUERITE RIVIÈRE épouse HUAU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 20 August 1756 in La Ferrière-de-Flée, Maine-et-Loire (France)
58. MARIE ROUAULT épouse BOUJU
layperson of the diocese of Angers; married
born: 26 October 1744 in Vezins, Maine-et-Loire (France)
59. PERRINE SAILLAND D’EPINATZ
layperson of the diocese of Angers
born: 24 March 1768 in Saint-Nicolas de Saumur, Maine-et-Loire (France)
60. JEANNE SAILLAND D’EPINATZ
layperson of the diocese of Angers
born: 03 July 1769 in Saint-Nicolas de Saumur, Maine-et-Loire (France)
61. MADELEINE SAILLAND D’EPINATZ
layperson of the diocese of Angers
born: 09 August 1770 in Saint-Nicolas de Saumur, Maine-et-Loire (France)
62. RENÉE VALIN
layperson of the diocese of Angers
born: 08 March 1760 in Chaudefonds, Maine-et-Loire (France)

SOURCE : https://soul-candy.info/2016/04/feb-1-martyrs-of-angers/

Intérieur de la chapelle des Martyrs d'Avrillé, Avrillé, CPA. Photographie, 1930


Martyrs of Avrillé

Memorial

16 April

2 January as one of the Martyrs of Anjou

Profile

A group of lay people who were executed together for their faith during the antiChristian persecutions of the French Revolution.

Anne Maugrain

François Micheneau veuve Gillot

François Suhard veuve Ménard

Jean Ménard

Jeanne Gourdon veuve Moreau

Jeanne Leduc épouse Paquier

Jeanne Onillon veuve Onillon

Jeanne Thomas veuve Delaunay

Madeleine Cady épouse Desvignes

Madeleine Sallé épouse Havard

Marguerite Robin

Marie Forestier

Marie Gingueneau veuve Coiffard

Marie Lardeux

Marie Piou épouse Supiot

Marie Rechard

Marie Roger veuve Chartier

Marie-Genevieve Poulain de la Forestrie

Marthe Poulain de la Forestrie

Perrine Bourigault

Perrine Laurent

Perrine Pottier épouse Turpault

Pierre Delépine

Renée Bourgeais veuve Juret

Renée Rigault épouse Papin

Renée Sechet veuve Davy

Died

16 April 1794 at Avrillé, Maine-et-Loire, France

Venerated

9 June 1983 by Pope John Paul II (decree of martyrdom)

Beatified

19 February 1984 by Pope John Paul II at RomeItaly

Additional Information

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Hagiography Circle

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Martirologio Romano2005 edition

Santi e Beati

MLA Citation

“Martyrs of Avrillé“. CatholicSaints.Info. 17 November 2021. Web. 8 January 2022. <https://catholicsaints.info/martyrs-of-avrille-16-april/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/martyrs-of-avrille-16-april/

Beata Maria Anna Vaillot Figlia della Carità, martire

1 febbraio

>>> Visualizza la Scheda del Gruppo cui appartiene

Fontainebleau, Francia, 13 maggio 1736 - Avrillé, Francia, 1 febbraio 1794

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Ad Avrillé presso Angers in Francia, passione delle beate Maria Vaillot e quarantasei compagne, martiri, che, nell’epoca del terrore durante la rivoluzione francese, conseguirono la corona del

SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/99265.html

Beata Odila Baumgarten Figlia della Carità, martire

1 febbraio

>>> Visualizza la Scheda del Gruppo cui appartiene

Gondrexange, Francia, 15 novembre 1750 - Avrillé, Francia, 1 febbraio 1794

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Ad Avrillé presso Angers in Francia, passione delle beate Maria Vaillot e quarantasei compagne, martiri, che, nell’epoca del terrore durante la rivoluzione francese, conseguirono la corona del martirio.

SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/99266.html

Beate 47 Martiri di Avrillé durante la Rivoluzione Francese

1 febbraio

>>> Visualizza la Scheda del Gruppo cui appartiene

† Avrillé, Francia, 1 febbraio 1794

Marie-Anne Vaillot ed Odile Baumgarrten, religiose Figlie della Carità, nonchè altre 45 donne laiche della diocesi di Angres, nubili, coniugate e vedove, conseguirono la palma del martirio durante la Rivoluzione Francese. Il 19 febbraio 1984 Papa Giovanni Paolo II beatificò queste donne insieme con altri martiri della diocesi di Angers.

Martirologio Romano: Ad Avrillé presso Angers in Francia, passione delle beate Maria Vaillot e quarantasei compagne, martiri, che, nell’epoca del terrore durante la rivoluzione francese, conseguirono la corona del martirio.

L'inverno del 1788-1789 è molto rigido. La Senna è gelata da Parigi a Rouen. La raccolta è scarsa dappertutto. I prezzi aumentano velocemente. La disoccupazione industriale provoca disordini nella città. I salari diminuiscono dal 20 al 30% mentre il prezzo del pane aumenta della metà. La disuguaglianza tra i privilegiati e i non-privilegiati appare ancora più netta. I nobili e i ricchi borghesi profittano del rialzo dei prezzi. Gli abitanti delle città e i paesani poveri ne sono le vittime e sopportano di più il peso sempre più pesante delle imposte.

Per cercare di rimediare ai disordini sociali, politici, economici che minacciano il paese, il Re Luigi XVI ha convocato per il mese di maggio gli Stati Generali, una grande assemblea composta dalla Nobiltà, dal Clero e dal Terzo Stato (artigiani, operai, contadini).

L'elezione dei deputati avviene in un contesto molto teso.

Il Terzo Stato che, per procedura di elezione, è in minoranza, finisce per imporsi il 9 luglio, dichiarandosi Assemblea Costituente. Ma la Corte non accetta la rivoluzione che è iniziata. Corrono delle voci su un complotto aristocratico. Il popolo di Parigi si arma: si organizza la sommossa. Il 14 luglio 1789, il popolo in rivolta si impadronisce della Bastiglia, simbolo del potere assoluto del Re.

La presa della Bastiglia sarà seguita dall'abolizione di tutti i privilegi nella notte del 4 agosto. Alla fine del mese, la Dichiarazione dei Diritti dell'uomo è votata dall'Assemblea Costituente. Tale dichiarazione, che proclama tutti gli uomini liberi e uguali, appare al mondo come la Carta della democrazia sociale e politica.

Le Suore dell'Ospedale di Angers avevano avuto eco delle riunioni rumorose che eleggevano i deputati per l'Assemblea degli Stati Generali. Il popolo era felice di potere esprimere le sue rivendicazioni e salutava il re come liberatore della Francia. I primi passi della Rivoluzione Francese erano accolti favorevolmente nelle province in cui si era sensibili alla Dichiarazione dei Diritti dell'uomo, all'abolizione dei privilegi, alla prospettiva delle riforme sociali.

Ma la Suore apprendono che il 13 e il 14 luglio sono stati giorni terribili per le due case madri. Dalle due del mattino fino alla sera, San Lazzaro, casa madre dei preti della Missione, è stata invasa e saccheggiata da una banda di 150 briganti. Anche la casa madre delle Figlie della Carità, di fronte a san Lazzaro, ha ricevuto la visita dei Ribelli. Le 98 Suore del Seminario, le Suore anziane dell'infermeria, terrificate, li hanno visti percorrere tutta la casa.

I membri dell'Assemblea Costituente pensano sia necessario regolare i rapporti tra la Chiesa e lo Stato, poiché i privilegi di cui godeva il clero sono stati aboliti nella notte del 4 agosto e i beni ecclesiali sono diventati beni nazionali il 2 novembre 1789.

A partire dal mese di maggio 1790 si discute all'Assemblea il progetto della Costituzione Civile del Clero. I vescovi e i parroci saranno ormai eletti dal popolo. Diventano funzionari dello stato e sono remunerati come tali. Vescovi e preti devono prestare giuramento alla Costituzione dello Stato francese. Questa riforma sottomette la Chiesa di Francia all'autorità civile, ne fa una Chiesa nazionale, e la separa dalla Chiesa cattolica, apostolica e romana.

La legge è votata il 12 luglio 1790. Il re, debole e indeciso, contro la sua coscienza, sanziona il decreto il 26 dicembre 1790.

Molti preti e alcuni vescovi prestano il loro giuramento. Una forte maggioranza si rifiuta. Il clero è allora diviso in due: i preti "giurati" e i preti "refrattari". I preti refrattari sono denunciati e deportati o selvaggiamente massacrati.

Il terrore s'installa dappertutto in Francia. Il 21 gennaio, il re Luigi XVI è ghigliottinato.

Le Suore dell'ospedale avevano cercato in tutti i modi di restare al loro posto, ma la cosa non poteva rimanere a lungo inosservata.

Il 2 settembre 1793 venne inviata una petizione alla Municipalità di Angers: bisognava, a ogni costo e il più presto possibile, far prestare giuramento alle suore e far loro abbandonare l'abito.

Il 3 settembre, un gruppo di 15 uomini fu mandato alle porte dell'ospedale per impedire alle suore di uscire e per spaventarle. Là essi incontrarono la suor servente della casa, suor Antoinette, e altre tre suore, sue assistenti. Le esortarono a prestare giuramento e le avvisarono dei gravi disordini che il loro rifiuto avrebbe generato, dicendo che i poveri malati ne avrebbero sofferto molto.

La loro speranza fu delusa. Le Suore restarono ben salde nelle loro decisioni. Risposero che i decreti concernenti il giuramento non le riguardavano, in quanto esse non erano funzionari pubblici; che l'abito che indossavano era povero e permetteva loro di farsi riconoscere più facilmente dagli ammalati, soprattutto dai più gravi.

Il 5 gennaio 1794 un decreto rese il giuramento obbligatorio per tutte le consacrate: dieci giorni di tempo. Per chi non si sottometteva a questa imposizione, l'unica prospettiva era la condanna a morte.

Tre delle trentasei suore della Comunità di Angers cedettero di fronte alle insistenze. Alle autorità civili dichiararono che molte altre suore avrebbero prestato il giuramento se non fossero state impedite "dai perfidi consigli e dalle cattive parole di Antoinette, la Superiora, di Marie-Anne e di Odile, tutte e tre Suore dell'ospedale".

Le tre Sorelle furono arrestate la sera stessa, il 19 gennaio 1794 e separate dopo due giorni: Sr Antoinette Tailhade fu condotta alla prigione delle "Penitenti", le sue Compagne al convento del Buon pastore, trasformato in luogo di detenzione. Il motivo della separazione era quello di eliminare al più presto suor Marie-Anne Vaillot e suor Odile Baugard. La loro tragica morte avrebbe fiaccato la Suor Servente e le altre 33 Suore che fino a quel momento avevano rifiutato di giurare.

Il 28 gennaio Sr Marie-Anne e Sr Odile comparvero davanti al giudice. Sr Marie-Anne fu interrogata per prima: "Di dove sei? Perché sei qui?"

"Non lo so; sarà forse perché ho rifiutato di giurare".

"Perché hai rifiutato?"

"La mia coscienza non me lo permette. Ho fatto il sacrificio di lasciare la mia famiglia per dedicarmi al servizio dei poveri; ho fatto anche quello di lasciare l'abito religioso e di portare la coccarda nazionale..."

Queste ultime parole irritarono molto il giudice Vacheron. Quando si fu calmato un poco, la Suora riprese a dire con tranquillità e decisione: "Fate di me quello che volete".

In preda a una nuova esplosione di collera, Vacheron le fece strappare di dosso la coccarda e le chiese con arroganza: "Non sai che i refrattari alla legge sono puniti con la morte?"

Sr Marie-Anne ripeté: "Fate di me quello che volete".

L'interrogatorio di Sr Odile fu identico e Sr Odile rispose alla stessa maniera di Sr Marie-Anne. Sul loro dossier fu segnata una effe minuscola, che significava: condanna alla fucilazione. Spuntò l'alba del 1° febbraio. Una apposita commissione si recò nella prigione del Buon pastore. Iniziò l'appello di coloro che dovevano essere sacrificati in nome di una ideologia non condivisa. Trecentonovantotto i nomi di quella mattina, nomi cui corrispondeva un volto con gli occhi dilatati per l'orrore, un cuore il cui ritmo sembrava ormai impazzito. Ma il numero delle vittime sarà poi destinato a salire. Ad Angers i morti di quei giorni saranno circa duemila.

I condannati erano condotti al luogo dell'esecuzione legati a due a due. Sorvegliati da soldati a cavallo e da gendarmi, i prigionieri avanzavano per le vie strette e malagevoli. Ai lati del convoglio cigolavano carrette cariche di quei condannati che non potevano camminare.

Sr Marie-Anne era legata alla sua compagna e andava al martirio con passo fermo.

Nel vedere la lunga fila di condannati Sr Odile ebbe un attimo di esitazione e temette di non riuscire ad avere il coraggio necessario a quel particolare momento.

Si appoggiò al braccio di Sr Marie-Anne e la sentì forte, decisa.

"Una corona ci è destinata oggi; non la perdiamo!", le disse Sr Marie-Anne. Ogni timore scomparve. Il rumore dei passi lenti e pesanti sul selciato copriva le invocazioni che si propagavano lungo la catena dei condannati.

"Santa Maria, prega per noi!"

"Regina dei martiri, prega per noi! "

"Regina dei confessori, prega per noi! "

"Santissima Vergine Maria, confido in te!"

E il lungo percorso di tre Km, che conduceva quella singolare processione dalla prigione al luogo del massacro, risuonò di canti e di preghiere.

A un tratto Sr Odile, sfinita dalla stanchezza, cadde pesantemente a terra. Un grido di spavento sfuggì dalle labbra di Sr Marie-Anne che aveva visto alcuni gendarmi avvicinarsi immediatamente, pronti ad afferrare la Suora e a gettarla su una di quelle terribili carrette che fiancheggiavano il convoglio. Sr Marie-Anne la riparò col suo corpo, la rialzò, la incoraggiò e continuò a sostenerla per tutto il resto del percorso. Durante il cammino a sr Odile sfuggì dalle mani il Rosario. Si chinò per raccoglierlo, ma subito uno degli aguzzini le schiacciò la mano con il calcio del fucile. Il Rosario rimase a terra, calpestato, ma non inosservato. Una donna, amica delle Suore, che confusa tra la folla seguiva i condannati, con un gesto rapido raccolse la corona e la nascose con cura. Quando tornò la pace la consegnò alle Suore dell'Ospedale di Angers.

La lunga fila giunse al Campo dei Martiri. Le suore intonarono di nuovo le litanie della Vergine. Quella mattina erano già state effettuate sei fucilazioni; il nuovo gruppo che arrivava faceva parte della settima. Per arrivare davanti alle fosse che erano state loro destinate, le vittime dovettero passare vicino alle tombe di coloro che erano stati fucilati precedentemente, i cui corpi erano ricoperti con pochissima terra. Molti dei condannati chiesero pietà per le Suore, così raccolte nella loro fervorosa preghiera. L'ufficiale Ménard, che comandava il gruppo, spinto dall'emozione, disse alle suore: "Cittadine, siete ancora in tempo per sfuggire alla morte. Avete reso tanti servizi all'umanità... Ritornate nella vostra casa... Non prestate neppure il giuramento. Mi assumo io la responsabilità di dire che l'avete fatto..."

"Cittadino - rispose Sr Marie-Anne - non solo non vogliamo fare il giuramento di cui parlate, ma non vogliamo neanche far credere che l'abbiamo fatto... Se dobbiamo conservare la vita alla condizione che ci viene proposta, vi dichiariamo che preferiamo la morte, anziché comportarci in modo contrario all'amore che abbiamo giurato al nostro Dio".

Ménard, sconcertato, triste e deluso, diede l'ordine di tirare. Le prime fila dei condannati stramazzarono al suolo, sull'orlo delle fosse dove si erano schierati. L'esecuzione fu lunga. Sr Marie-Anne e Sr Odile furono tra le ultime vittime. Sr Marie-Anne fu solo colpita ad una braccio; rimase in piedi, sostenendo dolcemente Sr Odile sanguinante e inanimata. Con gli occhi rivolti al cielo, continuava a pregare: "Perdonali, Signore, non sanno quello che fanno!".

Appena finita la scarica, i carnefici si gettarono su Sr Marie-Anne e su quegli altri che, riversi sui bordi, tentavano di rialzarsi. A colpi di sciabola finirono i loro corpi.

Furono Beatificate il 19 febbraio 1984.

Autore: Sr. Rosanna Pitarresi FdC

Fonte : www.vincenziani.com

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/39330

De salige Maria Anna (Marie-Anne) Vaillot og Odilia (Odile) Baumgarten ( -1794)

Minnedag: 2. januar

Den salige Maria Anna (Marie-Anne) Vaillot ble født den 13. mai 1736 i Fontainebleau i Frankrike. Den salige Odilia (Odile) Baumgarten ble født den 15. november 1750 i Gondrexange i Frankrike. Begge sluttet seg til kongregasjonen Barmhjertige søstre av St. Vincent de Paul eller Vincentinerinnene (Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul - FdC); Maria Anna i 1761 og Odilia i 1775. Begge to viet seg helt til tjenesten i St. Johannes-hospitalet i Angers.

Den 14. juli 1789 brøt Den franske revolusjon ut. For bakgrunn og forløp, se Martyrer fra Den franske Revolusjon.

Under revolusjonen ble de to nonnene drept sammen med andre martyrer i Angers den 1. februar 1794. Under revolusjonen mistet over 2.000 katolikker (prester, ordenssøstre og legfolk) i Angers livet på grunn av sin troskap mot sin katolske tro under de ekstreme antiklerikale forfølgelser i bispedømmet under denne fasen av den franske revolusjon. Av denne store helteskaren er hittil 99 grundig undersøkt og deres martyrium anerkjent som ekte og som resultat av hat mot den katolske tro. Biskopen av Angers, Msgr. Joseph Rumeau, åpnet deres saligkåringsprosess allerede i 1905.

Gruppen (Den salige Vilhelm (Guillaume) Répin og hans 98 ledsagere), inkludert Maria Anna og Odilia, ble saligkåret i Roma av pave Johannes Paul II den 19. februar 1984. Gruppens minnedag er 2. januar, men de to ordenssøstrene kan også minnes på dødsdagen 1. februar.

Kilder: Schauber/Schindler, Holböck (2) - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 1999-06-28 00:16

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mvaillot

Voir aussi http://causa.sanctorum.free.fr/revolution_francaise_04.htm

https://soul-candy.info/2016/04/feb-1-martyrs-of-angers/

http://newsaints.faithweb.com/martyrs/MFR04.htm