mardi 10 février 2015

Bienheureux ALOISIUS (ALOYS, ALOJZIJE) STEPINAC, cardinal, archevêque et martyr



Bienheureux Aloys Stepinac, évêque et martyr

Sa figure résume toute la tragédie qui a frappé l'Europe au cours du XX° siècle, marqué par les grands maux du fascisme, du nazisme et du communisme. En lui resplendit dans sa plénitude la réponse catholique: foi en Dieu, respect de l'homme, amour envers tous confirmé dans le pardon, unité avec l'Eglise guidée par le Successeur de Pierre.

Né en 1898, Alojzije Stepinac était archevêque de Zagreb depuis 1937 quand la persécution atteint son Eglise. Calomnié, condamné dans une parodie de justice il mourut le 10 février 1960 après plus de 13 années de prison. Il avait été créé cardinal en 1952.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/10/4895/-/bienheureux-aloys-stepinac-eveque-et-martyr

Beato Alojzije Viktor Stepinac

Mgr Stepinac lors de son procès en 1946.


Bienheureux Aloisius Stepinac

Cardinal archevêque martyr Zagreb (+ 1960)

Né en 1898, Alojzije Stepinac mourut le 10 février 1960 après plus de 13 ans en prison.

Béatifié par Jean-Paul II lors de son pèlerinage au célèbre sanctuaire de Marija Bistrica le 3 octobre 1998 - voyage apostolique en Croatie.

"In Te, Domine, speravi; telle était la devise du Cardinal Alojzije Stepinac, sur la tombe duquel j'ai prié dès mon arrivée à Zagreb. Sa figure résume toute la tragédie qui a frappé l'Europe au cours de ce siècle, marqué par les grands maux du fascisme, du nazisme et du communisme. En lui resplendit dans sa plénitude la réponse catholique: foi en Dieu, respect de l'homme, amour envers tous confirmé dans le pardon, unité avec l'Eglise guidée par le Successeur de Pierre. Dans sa béatification, nous reconnaissons la victoire de l'Évangile du Christ sur les idéologies totalitaires; la victoire des droits de Dieu et de la conscience sur la violence et les abus de pouvoir; la victoire du pardon et de la réconciliation sur la haine et la vengeance. Le bienheureux Stepinac constitue ainsi le symbole de la Croatie qui veut pardonner et se réconcilier, en purifiant la mémoire de la rancœur et en vainquant le mal par le bien.

La cause de la persécution et du procès-farce monté contre lui, fut son ferme refus face aux insistances du régime pour qu'il se sépare du Pape et du Siège apostolique et qu'il se place à la tête d'une 'Église nationale croate'. Il préféra rester fidèle au Successeur de Pierre. C'est pourquoi il fut calomnié, puis condamné." extraits de l'audience générale du 7 octobre 1998.

Homélie en anglais, en italien.

À Krasic, près de Zagreb en Croatie, l’an 1960, le bienheureux Louis Stépinac, évêque et martyr. Il s’opposa avec audace aux doctrines qui niaient la foi et la dignité humaine. À cause de sa fidélité à l’Église, il fut détenu longtemps en prison et, atteint de maladie et consumé d’inanition, il acheva un éminent épiscopat.

Martyrologe romain

"La figure du bienheureux Alojzije Stepinac constitue pour tous un point de référence vers lequel se tourner pour en tirer inspiration et soutien."

Jean-Paul II

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10135/Bienheureux-Aloisius-Stepinac.html


JEAN-PAUL II

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 Octobre 1998

1. De vendredi à dimanche dernier, j'ai effectué ma deuxième visite pastorale en Croatie. Alors que j'ai encore à l'esprit les images de ce pèlerinage, je désire m'arrêter brièvement avec vous sur sa signification, en le plaçant dans le contexte des événement historiques qui ont concerné non seulement la Croatie, mais l'Europe tout entière.

Je rends tout d'abord grâce à Dieu qui m'a permis de vivre cette expérience si intense. Ma pensée reconnaissante s'adresse ensuite aux très chers évêques de la Croatie, ainsi qu'à Monsieur le Président de la République, aux autres représentants des Autorités et à tous ceux qui ont rendu possible cette nouvelle rencontre entre le Successeur de Pierre et la nation croate, qui Lui a toujours été fidèle depuis plus de treize siècles.

Le thème de la visite faisait écho aux paroles que Jésus ressuscité adressa aux Apôtres: «Vous serez mes témoins» (Ac 1, 8). Ce pèlerinage était donc placé sous le signe du témoignage. Et c'est dans cette perspective que j'ai pu reparcourir en esprit presque deux mille ans d'histoire: des martyrs des persécutions romaines jusqu'à ceux du récent régime communiste: de saint Domnius, Evêque de Salone, antique Siège primatial, au Cardinal Alojzije Stepinac, Archevêque de Zagreb, dont la béatification a représenté le moment culminant de mon séjour croate. Cet acte liturgique solennel a ainsi été mis en relief, sur l'arrière-plan d'événements historiques remontant à la Rome antique, lorsque le pays n'était pas encore habité par les Croates.

L'autre temps fort de mon voyage apostolique a été la célébration du 1700 anniversaire de la ville et de l'Eglise de Split. Ces deux moments ont été accompagnés par un pèlerinage marial: tout d'abord au Sanctuaire national de Marija Bistrica, puis à celui de la Madone de l'Ile, à Salone, le plus ancien sanctuaire consacré à la Vierge en Croatie. Ce fait est très significatif. En effet, quand un peuple connaît l'heure de la passion et de la croix, il ressent plus fort que jamais le lien avec la Mère du Christ, et Elle devient un signe d'espérance et de réconfort. Cela a été le cas pour ma patrie, la Pologne; cela a été le cas pour la Croatie, ainsi que pour chaque nation chrétienne durement éprouvée par les événements historiques.

2. In Te, Domine, speravi; telle était la devise du Cardinal Alojzije Stepinac, sur la tombe duquel j'ai prié dès mon arrivée à Zagreb. Sa figure résume toute la tragédie qui a frappé l'Europe au cours de ce siècle, marqué par les grands maux du fascisme, du nazisme et du communisme. En lui resplendit dans sa plénitude la réponse catholique: foi en Dieu, respect de l'homme, amour envers tous confirmé dans le pardon, unité avec l'Eglise guidée par le Successeur de Pierre.

La cause de la persécution et du procès-farce monté contre lui, fut son ferme refus face aux insistances du régime pour qu'il se sépare du Pape et du Siège apostolique et qu'il se place à la tête d'une «Eglise nationale croate». Il préféra rester fidèle au Successeur de Pierre. C'est pourquoi il fut calomnié, puis condamné.

Dans sa béatification, nous reconnaissons la victoire de l'Evangile du Christ sur les idéologies totalitaires; la victoire des droits de Dieu et de la conscience sur la violence et les abus de pouvoir; la victoire du pardon et de la réconciliation sur la haine et la vengeance. Le bienheureux Stepinac constitue ainsi le symbole de la Croatie qui veut pardonner et se réconcilier, en purifiant la mémoire de la rancœur et en vainquant le mal par le bien.

3. Depuis longtemps, je désirais me rendre en personne au célèbre sanctuaire de Marija Bistrica. La Providence a fait en sorte que cela se réalise à l'occasion de la béatification du Cardinal Alojzije Stepinac. Dès les débuts de son épiscopat, il guida personnellement chaque année, à pied, le pèlerinage votif de la ville de Zagreb à ce sanctuaire, situé à 50 kilomètres environ de la capitale, jusqu'à ce que les autorités communistes n'interdisent tout type de manifestation religieuse.

La statue de bois antique et vénérée de la Madone à l'Enfant, que les fidèles furent obligés de cacher au cours du XVI siècle, lors de l'invasion ottomane, pour la préserver du sacrilège et de la destruction, représente en un certain sens l'histoire difficile du peuple croate pendant plus de mille trois cents ans. La béatification du Cardinal Stepinac dans ce sanctuaire, et la visite le lendemain à Split, se détachent ainsi sur l'arrière-plan d'événements qui remontent aux temps antiques, lorsque la ville appartenait à l'empire romain.

Dans le centre de la ville actuelle de Split, qui comprend l'antique Siège épiscopal de Salone, se trouvent le palais et le mausolée de l'empereur Dioclétien, qui fut sans doute le plus cruel persécuteur des chrétiens. Mais voici que, quelques siècles plus tard, le mausolée fut transformé en cathédrale et, dans ses murs, furent placées les reliques de saint Domnius, Evêque de Salone et martyr. Je me suis recueilli en prière devant son urne, en reparcourant en esprit l'ample perspective historique qui s'étend depuis l'époque de Dioclétien jusqu'aux événements de notre siècle, marqué par des persécutions tout aussi féroces, mais également illustré par des figures de martyrs tout aussi splendides que celles de l'antiquité.

4. A Salone, où s'élève le sanctuaire marial consacré à la Madone de l'Ile, se trouvent les plus anciens vestiges du christianisme dans la région. C'est précisément là que j'ai voulu rencontrer les catéchistes, les professeurs et les membres des associations et mouvements ecclésiaux, des jeunes pour la plupart: auprès des vestiges des racines chrétiennes, nous avons prié pour l'avenir de l'Eglise et de l'évangélisation.

Les vastes domaines dans lesquels travailler sont surtout ceux de la famille, de la vie et des jeunes, comme je l'ai rappelé lors de la rencontre avec les membres de la Conférence épiscopale croate. Dans chacun de ces domaines, les chrétiens sont appelés à apporter un témoignage de cohérence évangélique dans les choix personnels et collectifs. La guérison des blessures de la guerre, l'édification d'une paix juste et stable et, surtout, le rétablissement des valeurs morales minées par les précédents régimes totalitaires, exigent un travail long et patient, pour lequel il est nécessaire de faire sans cesse référence au patrimoine spirituel hérité des pères.

La figure du bienheureux Alojzije Stepinac constitue pour tous un point de référence vers lequel se tourner pour en tirer inspiration et soutien. A travers sa béatification nous a été révélée, se détachant au cours des siècles, cette lutte entre l'Evangile et l'anti-Evangile qui parcourt l'histoire. Le martyr de notre temps, dont les plus âgés se souviennent encore, est ainsi élevé au rang de grand symbole de ce combat: depuis la formation sur les ruines de l'empire romain d'une nouvelle société et l'arrivée des Croates sur les rives de la mer Adriatique, à travers les temps difficiles de la domination ottomane, jusqu'à notre siècle troublé et dramatique, l'Eglise à toujours fait face aux défis du mal, en annonçant avec une force courageuse la parole de l'Evangile.

Pendant plus de treize siècles, les Croates, ayant accueilli cette Parole et reçu le Baptême, ont conservé leur fidélité au Christ et à l'Eglise, la confirmant au seuil du troisième millénaire. La personne de l'Archevêque de Zagreb, le bienheureux martyr Alojzije Stepinac en est le témoin! Sa figure rejoint celle des martyrs antiques: contrairement aux intentions de Dioclétien, les persécutions des premiers siècles consolidèrent la présence de l'Eglise dans le monde antique. Prions le Seigneur afin que, par l'intercession de la Vierge Marie, Advocata Croatiae, Mater fidelissima, les persécutions des temps modernes soient à l'origine d'une nouvelle floraison de la vie ecclésiale en Croatie et dans le monde entier.

* * *

Je salue les pèlerins francophones présents à cette audience, et je leur accorde à tous de grand cœur la Bénédiction apostolique.

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/audiences/1998/documents/hf_jp-ii_aud_07101998.html

Bienheureux Louis STEPINAC

Nom: STEPINAC

Prénom: Louis (Alojzije)

Pays: Croatie

Naissance: 08.05.1898  à Krasic (Brezaric)

Mort: 10.02.1960  à Krasic

Etat: Archevêque - Cardinal  -  Martyr

Note: Prêtre en 1930. Évêque coadjuteur de Zagreb en 1934. Archevêque en 1937. Condamné le 11.10.1946. Cardinal le 12.01.1953.

Béatification: 03.10.1998  à Marija Bistrica (Croatie)  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 10 février

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1998 n.39 p.9-10  -  n.40 p.1   -   1999 n.11 p.6-9

Réf. dans la Documentation Catholique: 1998 n.20 p.973-976 & 982-990

Notice brève:

Alois Stepinac naît en 1898 près de Zagreb en Croatie. Très jeune il ressent la vocation, mais en 1916 il doit faire son service militaire pendant la grande guerre. Après quoi il tergiverse pour sa vocation. Quand il se décide, son évêque, Mgr Bauer, l'envoie à Rome pour ses études. Ordonné prêtre en 1930, il obtient l'année suivante les doctorats de philosophie et de théologie. Revenu à Zagreb, il travaille à l'évêché tout en s'occupant des pauvres. Il crée pour la Caritas de Zagreb le journal "Caritas". En 1934, à 37 ans, il est nommé archevêque coadjuteur de Zagreb et remplace Mgr Bauer trois ans plus tard. Il s'occupe de ses prêtres, défend la famille chrétienne, encourage le laïcat. Il redonne vie au sanctuaire de Marija Bristrica faisant chaque année à pied les 50 km de ce pèlerinage. Il se réjouit quand la Croatie devient indépendante en 1941 avec l'arrivée des Oustachis au pouvoir. Mais ceux-ci sont inféodés aux nazis; ils persécutent les Juifs et font des conversions forcées. Mgr Stepinac s'oppose à eux de plus en plus fortement, prenant la défense des faibles et des opprimés. Pour les Oustachis, il devient l'homme à abattre. Quand Tito prend le pouvoir en 1945 et veut créer une Église Croate séparée de Rome, Mgr Stepinac refuse. Les communistes lui intentent un procès factice à la suite duquel il est emprisonné pendant 5 ans, puis assigné à résidence surveillée dans son village natal de Krasic. Pendant plus de 13 ans, il doit subir des persécutions physiques et morales. Il meurt en 1960, martyr de son attachement au Saint-Siège, entouré de la vénération de tout le peuple croate.

Notice développée

Alois Stepinac naît en 1898 à Krazic, petit village rattaché à la paroisse de Brezaric, non loin de Zagreb. Il est le cinquième enfant d'une famille qui en compte huit. Son père s'est remarié et lui, est issu du second lit. C'est une famille profondément catholique de cette terre de Croatie imprégnée de christianisme. En 1916, après avoir passé son baccalauréat, il ne fait pas comme plusieurs autres de son âge qui, en ce temps de guerre, rentrent au séminaire sans vocation pour échapper au service militaire. Il sert dans l'armée autrichienne comme officier. En 1918 il est fait prisonnier par les Italiens, mais il est assez vite relâché. Vers la fin de la guerre, il s'engage comme volontaire sur le front de Salona (Solin) ce qui était alors l'option de nombreux jeunes Croates mécontents de la place de la Croatie dans la monarchie austro-hongroise. Démobilisé à la fin de 1919, il s'inscrit à la faculté d'agronomie de Zagreb, mais déçu par le manque de moralité des étudiants, il retourne travailler dans le domaine paternel. Il fait de l'action catholique pour jeunes et songe au mariage. Depuis longtemps, il pense aussi au sacerdoce mais il tergiverse longuement, se rappelant certains mauvais exemples dont il a été le témoin à l'armée. Au demeurant, même en cette période, la religion continue à être, comme autrefois, son guide et sa consolation. D'ailleurs, dès sa plus tendre enfance, il est soutenu par les prières de sa mère et il jouit des conseils de son confesseur et du soutien d'un ancien professeur, prêtre.

En 1924, il se décide pour le sacerdoce. Son évêque, Mgr Bauer, l'envoie au Collège "Germanicum - Hungaricum" de Rome. En 1930 il est ordonné prêtre le jour du Christ-Roi. (Plus tard, l'anniversaire de son ordination lui donnera l'occasion de prononcer de retentissants sermons à l'occasion de cette fête liturgique). Il célèbre sa première messe à Sainte Marie Majeure, marquant ainsi sa grande dévotion envers la Sainte Vierge. En 1931 il obtient les doctorats de philosophie et de théologie. Revenu au pays, il désire se lancer dans la pastorale, mais Mgr Bauer le retient à l'évêché pour différents services. Outre cela il se livre à des œuvres de charité. Il suggère à son évêque de fonder la "Caritas" à Zagreb. En 1934 il est chargé de créer le journal "Caritas". Dans son premier éditorial il écrit: "Nous voulons à travers l'amour et la charité promouvoir la gloire de Dieu. Et puisque notre but est élevé et notre intention pure, nous n'allons pas nous laisser déconcerter par des reproches venus de droite ou de gauche. Nous savons et ressentons parfaitement qu'aujourd'hui les temps sont très difficiles. Mais l'amour et la charité sont d'autant plus nécessaires que les temps sont difficiles". Ses activités multiples ne l'empêchent pas d'entretenir une profonde vie de prière. En 1934, Pie XI le nomme archevêque coadjuteur avec droit de succession. Il a 37 ans: c'est le plus jeune évêque du monde.

Le temps de son épiscopat se partage en deux périodes de durée à peu près égales: une période active, tant qu'il jouit de la liberté, et une période passive ou souffrante, lorsqu'il est en prison ou assigné à résidence. Dans la période active, qui dure 12 1/2  ans il s'occupe du clergé, des pauvres et visite les paroisses. Il prêche avec force, rappellant les 10 commandements, encourageant les prêtres, recommandant la fidélité au Pape, soutenant la famille chrétienne et sa fécondité; il intensifie l'apostolat des laïcs. Il redonne vie au sanctuaire marial de Marija Bristrica (qui deviendra sanctuaire national en 1971). Chaque année il s'y rend à pied en pèlerinage (50 km) jusqu'à ce que cela lui soit interdit en 1946. Après le décès de Mgr Bauer en 1937, il assure la responsabilité de l'archevêché. En 1941, en pleine guerre, les Oustachis - parti catholique extrémiste - instaurent l'"État indépendant de Croatie". Mgr Stepinac fête l'accession à l'indépendance par un "Te Deum", ce dont on lui fera grief plus tard. En ce temps de détresse il se fait le défenseur intrépide des pauvres, des opprimés, des personnes déplacées. Dès l'été 1942, il critique de plus en plus fortement les Oustachis. Il exige que les droits de tous soient respectés, quelle que soit leur appartenance religieuse, raciale ou ethnique. Il devient ainsi l'ennemi juré du gouvernement inféodé au IIIe Reich. Dans le célèbre sermon du Christ-Roi de l'année 1943, il dit que "l'Église catholique ne connaît pas de races qui dominent et d'autres qui sont esclaves"; et en finale il s'en prend à l'idolâtrie de l'État lorsqu'il déclare: "Notre prochain, peu importe son nom, n'est pas un rouage dans une machine l'État, qu'il soit coloré de rouge ou de noir, de gris ou de vert, mais c'est un enfant de Dieu qui est libre, notre frère en Dieu". Les Oustachis l'auraient mis à mort si la défaite allemande n'avait marqué la fin de leur pouvoir. Ils sont remplacés par les communistes en mai 1945: c'était tomber de Charybde en Scylla. La Croatie perd son autonomie, elle dépend à nouveau de la Yougoslavie. Une grande partie de l'élite du pays s'enfuit. Mgr Stepina déclare: "Je reste".

Commence alors la partie passive de son épiscopat qui dure un peu plus de 13 ans. En visite à Zagreb, Tito demande à Mgr Stepinac de créer une "Église nationale Croate", indépendante de Rome. Sur son refus, il est mis en état d'arrestation et de détention préventive. Des protestations s'élèvent, notamment celle de Pie XII et il est relâché. En septembre 1945 une lettre pastorale des évêques Yougoslaves, avec son nom en tête, rappelle à l'État sa promesse de respecter la liberté religieuse et la propriété privée. Cette lettre énergique ne fait qu'exacerber la persécution. Après une campagne orchestrée d'un an et demi avec des accusations et des calomnies, on intente un procès à Mgr Stepinac: "un bien triste procès" (Pie XII) dont l'issue est décidée d'avance. Il refuse de se défendre et de prendre un avocat. Par quatre fois, dans sa déposition, revient ce leitmotiv: "Notre [pluriel de majesté] conscience est propre et paisible". Pendant tout le procès, il fait preuve d'un calme imperturbable dont il s'étonne lui-même et qu'il attribue à la protection de la Sainte Vierge, 'l'Avocate de la Croatie'. On l'accuse de collaboration avec les Oustachis. En fait, derrière 'l'accusé Stepinac', expression ressassée une centaine de fois, personne n'est assez naïf pour ignorer que c'est le représentant de l'Église catholique en Yougoslavie qu'on vise. En l'attaquant c'est l'effet contraire qui se produit: "Aujourd'hui, déclare courageusement son vicaire général, Aloïs Stepinac est le personnage le plus aimé parmi le peuple Croate". Il est enfermé pendant 5 ans à la prison de Lepograva (1946-1951). Il dira plus tard: "Vous m'aviez tout pris, sauf une chose: la possibilité de lever comme Moïse les bras vers le ciel". Puis il est mis en résidence surveillée dans la cure de son village natal, à Krasic, "petit coin de liberté confinée", où il peut dire la messe, recevoir et écrire. Il encourage les prêtres à rester attachés à Rome. En janvier 1953 - surprise! - le détenu est nommé cardinal. "La pourpre cardinalice est le symbole du sang" remarque-t-il. L'État rompt les relations diplomatiques avec le Vatican… Jamais au cours des 15 dernières années de sa vie n'auront cessées les persécutions physiques ou morales. On dit même qu'il a été empoisonné lentement. Il meurt en 1960 sans avoir jamais fléchi dans sa volonté inflexible de pardon, mais sans avoir jamais cédé à la crainte, victime en définitive de son attachement au Saint Siège. L'État autorise le retour de son corps à Zagreb, triomphe populaire dans une attitude de douleur profonde et calme. A cette nouvelle, Jean XXIII célèbre une messe solennelle au Vatican.

Beaucoup plus tard, certains critiqueront son attitude en se basant sur les dépositions du procès communiste. Mais lorsque la Croatie accède de nouveau à l'indépendance (autoproclamation en 1991, reconnaissance par la communauté européenne en 1992), le parlement national croate, dès février 1992, vote à l'unanimité une déclaration condamnant le procès politique et les verdicts portés à l'encontre du cardinal. La cérémonie de béatification, le 3 octobre 1998 au sanctuaire de Marija Bistrica, a montré l'extraordinaire attachement au nouveau bienheureux et la ferveur d'un peuple à peine sorti de longues années de souffrance. Le Cardinal Stepinac est le plus illustre représentant de ces "innombrables martyrs et confesseurs, hommes et femmes de tous les âges, qui sont le fruit de cette terre bénie!" (Jean Paul II)

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0434.htm

Bienheureux Aloïs Stepinac

« Nous voulons à travers l'amour et la charité promouvoir la gloire de Dieu »

1898-1960

Fête le 10 février

Alois Stepinac naît en 1898 à Krazic, petit village rattaché à la paroisse de Brezaric, non loin de Zagreb. Il est le cinquième enfant d'une famille qui en compte huit. Son père s'est remarié et lui, est issu du second lit. C'est une famille profondément catholique de cette terre de Croatie imprégnée de christianisme. En 1916, après avoir passé son baccalauréat, il ne fait pas comme plusieurs autres de son âge qui, en ce temps de guerre, rentrent au séminaire sans vocation pour échapper au service militaire. Il sert dans l'armée autrichienne comme officier. En 1918 il est fait prisonnier par les Italiens, mais il est assez vite relâché. Vers la fin de la guerre, il s'engage comme volontaire sur le front de Salona (Solin) ce qui était alors l'option de nombreux jeunes Croates mécontents de la place de la Croatie dans la monarchie austro-hongroise. Démobilisé à la fin de 1919, il s'inscrit à la faculté d'agronomie de Zagreb, mais déçu par le manque de moralité des étudiants, il retourne travailler dans le domaine paternel. Il fait de l'action catholique pour jeunes et songe au mariage. Depuis longtemps, il pense aussi au sacerdoce mais il tergiverse longuement, se rappelant certains mauvais exemples dont il a été le témoin à l'armée. Au demeurant, même en cette période, la religion continue à être, comme autrefois, son guide et sa consolation. D'ailleurs, dès sa plus tendre enfance, il est soutenu par les prières de sa mère et il jouit des conseils de son confesseur et du soutien d'un ancien professeur, prêtre.

En 1924, il se décide pour le sacerdoce. Son évêque, Mgr Bauer, l'envoie au Collège "Germanicum - Hungaricum" de Rome. En 1930 il est ordonné prêtre le jour du Christ-Roi. (Plus tard, l'anniversaire de son ordination lui donnera l'occasion de prononcer de retentissants sermons à l'occasion de cette fête liturgique). Il célèbre sa première messe à Sainte Marie Majeure, marquant ainsi sa grande dévotion envers la Sainte Vierge. En 1931 il obtient les doctorats de philosophie et de théologie. Revenu au pays, il désire se lancer dans la pastorale, mais Mgr Bauer le retient à l'évêché pour différents services. Outre cela il se livre à des œuvres de charité. Il suggère à son évêque de fonder la "Caritas" à Zagreb. En 1934 il est chargé de créer le journal "Caritas". Dans son premier éditorial il écrit: "Nous voulons à travers l'amour et la charité promouvoir la gloire de Dieu. Et puisque notre but est élevé et notre intention pure, nous n'allons pas nous laisser déconcerter par des reproches venus de droite ou de gauche. Nous savons et ressentons parfaitement qu'aujourd'hui les temps sont très difficiles. Mais l'amour et la charité sont d'autant plus nécessaires que les temps sont difficiles". Ses activités multiples ne l'empêchent pas d'entretenir une profonde vie de prière. En 1934, Pie XI le nomme archevêque coadjuteur avec droit de succession. Il a 37 ans: c'est le plus jeune évêque du monde.

Le temps de son épiscopat se partage en deux périodes de durée à peu près égales: une période active, tant qu'il jouit de la liberté, et une période passive ou souffrante, lorsqu'il est en prison ou assigné à résidence. Dans la période active, qui dure 12 1/2  ans il s'occupe du clergé, des pauvres et visite les paroisses. Il prêche avec force, rappellant les 10 commandements, encourageant les prêtres, recommandant la fidélité au Pape, soutenant la famille chrétienne et sa fécondité; il intensifie l'apostolat des laïcs. Il redonne vie au sanctuaire marial de Marija Bristrica (qui deviendra sanctuaire national en 1971). Chaque année il s'y rend à pied en pèlerinage (50 km) jusqu'à ce que cela lui soit interdit en 1946. Après le décès de Mgr Bauer en 1937, il assure la responsabilité de l'archevêché. En 1941, en pleine guerre, les Oustachis - parti catholique extrémiste - instaurent l'"État indépendant de Croatie". Mgr Stepinac fête l'accession à l'indépendance par un "Te Deum", ce dont on lui fera grief plus tard. En ce temps de détresse il se fait le défenseur intrépide des pauvres, des opprimés, des personnes déplacées. Dès l'été 1942, il critique de plus en plus fortement les Oustachis. Il exige que les droits de tous soient respectés, quelle que soit leur appartenance religieuse, raciale ou ethnique. Il devient ainsi l'ennemi juré du gouvernement inféodé au IIIe Reich. Dans le célèbre sermon du Christ-Roi de l'année 1943, il dit que "l'Église catholique ne connaît pas de races qui dominent et d'autres qui sont esclaves"; et en finale il s'en prend à l'idolâtrie de l'État lorsqu'il déclare: "Notre prochain, peu importe son nom, n'est pas un rouage dans une machine l'État, qu'il soit coloré de rouge ou de noir, de gris ou de vert, mais c'est un enfant de Dieu qui est libre, notre frère en Dieu". Les Oustachis l'auraient mis à mort si la défaite allemande n'avait marqué la fin de leur pouvoir. Ils sont remplacés par les communistes en mai 1945: c'était tomber de Charybde en Scylla. La Croatie perd son autonomie, elle dépend à nouveau de la Yougoslavie. Une grande partie de l'élite du pays s'enfuit. Mgr Stepina déclare: "Je reste".

Commence alors la partie passive de son épiscopat qui dure un peu plus de 13 ans. En visite à Zagreb, Tito demande à Mgr Stepinac de créer une "Église nationale Croate", indépendante de Rome. Sur son refus, il est mis en état d'arrestation et de détention préventive. Des protestations s'élèvent, notamment celle de Pie XII et il est relâché. En septembre 1945 une lettre pastorale des évêques Yougoslaves, avec son nom en tête, rappelle à l'État sa promesse de respecter la liberté religieuse et la propriété privée. Cette lettre énergique ne fait qu'exacerber la persécution. Après une campagne orchestrée d'un an et demi avec des accusations et des calomnies, on intente un procès à Mgr Stepinac: "un bien triste procès" (Pie XII) dont l'issue est décidée d'avance. Il refuse de se défendre et de prendre un avocat. Par quatre fois, dans sa déposition, revient ce leitmotiv: "Notre [pluriel de majesté] conscience est propre et paisible". Pendant tout le procès, il fait preuve d'un calme imperturbable dont il s'étonne lui-même et qu'il attribue à la protection de la Sainte Vierge, 'l'Avocate de la Croatie'. On l'accuse de collaboration avec les Oustachis. En fait, derrière 'l'accusé Stepinac', expression ressassée une centaine de fois, personne n'est assez naïf pour ignorer que c'est le représentant de l'Église catholique en Yougoslavie qu'on vise. En l'attaquant c'est l'effet contraire qui se produit: "Aujourd'hui, déclare courageusement son vicaire général, Aloïs Stepinac est le personnage le plus aimé parmi le peuple Croate". Il est enfermé pendant 5 ans à la prison de Lepograva (1946-1951). Il dira plus tard: "Vous m'aviez tout pris, sauf une chose: la possibilité de lever comme Moïse les bras vers le ciel". Puis il est mis en résidence surveillée dans la cure de son village natal, à Krasic, "petit coin de liberté confinée", où il peut dire la messe, recevoir et écrire. Il encourage les prêtres à rester attachés à Rome. En janvier 1953 - surprise! - le détenu est nommé cardinal. "La pourpre cardinalice est le symbole du sang" remarque-t-il. L'État rompt les relations diplomatiques avec le Vatican… Jamais au cours des 15 dernières années de sa vie n'auront cessées les persécutions physiques ou morales. On dit même qu'il a été empoisonné lentement. Il meurt en 1960 sans avoir jamais fléchi dans sa volonté inflexible de pardon, mais sans avoir jamais cédé à la crainte, victime en définitive de son attachement au Saint Siège. L'État autorise le retour de son corps à Zagreb, triomphe populaire dans une attitude de douleur profonde et calme. A cette nouvelle, Jean XXIII célèbre une messe solennelle au Vatican.

Beaucoup plus tard, certains critiqueront son attitude en se basant sur les dépositions du procès communiste. Mais lorsque la Croatie accède de nouveau à l'indépendance (autoproclamation en 1991, reconnaissance par la communauté européenne en 1992), le parlement national croate, dès février 1992, vote à l'unanimité une déclaration condamnant le procès politique et les verdicts portés à l'encontre du cardinal. La cérémonie de béatification, le 3 octobre 1998 au sanctuaire de Marija Bistrica, a montré l'extraordinaire attachement au nouveau bienheureux et la ferveur d'un peuple à peine sorti de longues années de souffrance. Le Cardinal Stepinac est le plus illustre représentant de ces "innombrables martyrs et confesseurs, hommes et femmes de tous les âges, qui sont le fruit de cette terre bénie!" (Jean Paul II). L'on peut voir son corps incorrompu, conservé et vénéré en la Cathédrale de Zagreb.

SOURCE : http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/bienheureux-aloas-stepinac

Bienheureux Aloÿs Stepinac

Aloÿs (Aloisius en latin, Alojzije en croate) Victor Stepinac (prononcer Stepinatz) naquit le 8 mai 1898 à Krasic, non loin de Zagreb. Il était donc sujet austro-hongrois de l'Empereur François-Joseph.

Né dans une famille de paysans croates aisés, il était le cinquième de huit enfants. Il fit ses études au gymnase (lycée) de Zagreb de 1909 à 1916. Il fut appelé ensuite comme conscrit dans l'armée austro-hongroise, pour combattre sur le front italien, où il devint lieutenant.

Il fut prisonnier par les Italiens en juillet 1918. En novembre, la Croatie, la Slovénie et la Bosnie furent agrégées au royaume de Serbie, allié aux Occidentaux, sous la couronne de Pierre Ier. Ce fut la naissance de la Yougoslavie. Il fut libéré en décembre et s'engagea dans la légion yougoslave sur le front de Salonique, où il fut décoré. Démobilisé au printemps 1919, il s'inscrivit à l'université d' agronomie de Zagreb qu' il quitta au bout d' un semestre pour aider son père dans l' exploitation familiale.

En 1924, il partit pour Rome étudier à l'Institut Germanicum, vivier de vocations des anciens sujets austro-hongrois. Il suivit aussi des cours à la Grégorienne. Il fut lauréat de philosophie en 1927, et de théologie en 1931. Il fut ordonné prêtre en janvier 1930.

Revenu en Yougoslavie en 1931, il devint curé de paroisse à Zagreb, puis coadjuteur de l'archevêque en 1934. En 1937, il succéda à Mgr Bauer comme archevêque de Zagreb.

Entre 1941 et 1945, un nouvel Etat indépendant de Croatie fut créé, auquel le jeune archevêque fut favorable. En effet, les populations croates - catholiques - qui avaient vécu sous la monarchie catholique autrichienne avaient été réticentes par rapport à la couronne de la dynastie orthodoxe serbe. Rapidement, le régime des Oustachis de Croatie, dirigé par Ante Pavelic (prononcer Pavélitch) se radicalisa. Le soutien de Mgr Stepinac à un Etat indépendant pour les Croates lui fut depuis toujours reproché par les Occidentaux, qui ne voulaient pas de regain de nationalisme dans les Balkans - d'autant plus que le régime de Pavelic allait entrer dans l'orbite idéologique du IIIème Reich. 

Cependant, Mgr Stepinac, s'il était fidèle à ce nouvel Etat, réalisa que le régime croate se laissait séduire par les pseudo-théories raciales des hitlériens. Il adressa de nombreuses requêtes pour sauver les Juifs et les Gitans de la déportation. Le 24 octobre 1942, il déclara dans une homélie : 

" Tous les hommes et toutes les races sont les enfants de Dieu, tous sans distinction. Ceux qui sont Gitans, Noirs, Européens ou Aryens ont le même droit de dire NOTRE PERE QUI ETES AUX CIEUX.

Pour cette raison, l'Eglise catholique a toujours condamné, et condamne toujours, toute injustice et violence au nom des théories de classe, de race ou de nationalité. Il n'est pas possible de persécuter les Gitans et les Juifs, parce qu'ils sont supposés être de race inférieure. "

Vis-à-vis de la minorité serbe, dont certains furent obligés par la pression politique de se convertir au catholicisme, il eut une position moins tranchée ; mais déclara qu'après la barbarie de la seconde guerre mondiale, chacun allait revenir dans son Eglise, sauf ceux qui s'étaient réellement convertis. Le régime fasciste oustachi massacra de nombreux orthodoxes, accusés d'être pro-serbes. En 1941, Mgr Stepinac protesta contre le sort fait aux Serbes.

Après la libération de la Yougoslavie, Mgr Stepinac fut arrêté par le nouveau régime, le 17 mai 1945 jusqu' au 3 juin suivant. Le régime communiste de Tito (1892-1984), dans l'orbite de l' URSS, voulait que l'Eglise catholique croate se sépare de Rome, afin de créer une Eglise nationale serbo-croate. Bien sûr, Mgr Stepinac refusa le schisme. Le 22 juin suivant les évêques catholiques envoyèrent un message aux autorités pour dénoncer les assassinats de nombreux prêtres - plus de 350 - par les Partisans yougoslaves. Tito recula, mais les biens d'Eglise furent confisqués, l'enseignement religieux interdit. Ce fut le début d'une persécution sourde qui allait s'intensifier dans toute l'Europe de l'Est, soumise de plus en plus à l' influence de Staline.

Si le régime titiste allait se démarquer de l'URSS, il n'en demeurait pas moins que l' Eglise était considérée comme l' ennemie du nouveau régime. Ennemie, car concurrente dans la la direction des âmes et hostile à une explication matérialiste et athée de l'existence humaine. Il fallait frapper le catholicisme croate. Tito demanda, en janvier 1946, que l'on déplaçât Mgr Stepinac à Rome, mais le Saint-Siège refusa.

L'archevêque de Zagreb fut donc arrêté en septembre 1946. Un bruyant procès spectacle avec de faux témoignages et de fausses accusations fut donc organisé pour discréditer le bienheureux archevêque et à travers lui l'Eglise et Pie XII, détesté par les communistes. Ce procès fut l'un de ceux d'une longue série qui eurent lieu dans TOUS les pays d'Europe de l' Est, pendant ces années...En octobre, il fut condamné à seize ans de travaux forcés. En 1951, après cinq ans de prison à Lepoglava, il fut assigné à résidence, car le maréchal Tito cherchait à donner des gages à l'Occident et à s'engager dans une voie communiste différente de celle de l'URSS.

L'archevêque refusa encore de s'exiler à Rome, comme le souhaitait le maréchal " Mon devoir est de rester avec mon peuple en ces temps difficiles."

Il fut nommé cardinal en novembre 1952 par Pie XII, et reçut la barrette au consistoire de janvier 1953. Préoccupé de son sort, ainsi que celui de nombreux autres évêques en pays communistes, Pie XII avait toujours été proche de Mgr Stepinac. La Yougoslavie, en représailles, rompit ses relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Le sort de l'Eglise catholique en Yougoslavie était devenu dès lors encore plus malheureux.

En 1953, le Cardinal Stepinac fut atteint de polycéthymie. Il mourut d'une thrombose, le 10 février 1960. Il fut enterré dans la cathédrale de Zagreb.

En 1992, le nouveau régime de la Croatie indépendante condamna le procès de Mgr Stepinac.

En 1998, le Pape Jean-Paul II béatifia le cardinal Stepinac.

SOURCE : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/40-categorie-986103.html

La Croix, 3/10/1998

REFLEXION

Les protestations du cardinal Stepinac

Les soupçons de collaboration de l'archevêque de Zagreb avec le régime oustachi pendant la guerre ne sont pas fondés.

par Georges-Marie Chenu, 

ancien ambassadeur de France en Croatie.

La béatification par le Pape du cardinal Stepinac, archevêque de Zagreb durant la Seconde Guerre mondiale, suscite en France des réactions contrastées. « Figure emblématique de la résistance croate au fascime et au communisme » pour les uns, le prélat mort en résidence surveillée en 1960 est accusé par d'autres, au mieux de « complicité passive » avec « le génocide de centaines de milliers de Serbes, juifs et Tsiganes par le régime oustachi ». A Paris, le bureau européen du centre Wiesenthal a demandé au Saint-Père de suspendre sa décision jusqu'aux conclusions d'une enquête impartiale comportant accès aux archives vaticanes.

Les recherches historiques sur la Yougoslavie royale puis communiste de 1919 à 1991 étant peu développées en France, c'est aux historiens anglo-saxons qu'il faut s'adresser pour savoir si Alojzije Stepinac a soutenu l'Etat indépendant croate _ mis en place en avril 1941 par l'Axe et dirigé par Ante Pavelic _, s'il a encouragé les conversions forcées des orthodoxes et fermé les yeux sur des crimes fascistes.

Au contraire, les faits montrent que l'archevêque de Zagreb n'est pas resté passif. Dès l'adoption, en avril 1941, d'une législation anti-serbe et anti-juive, il protesta par écrit auprès du ministre de l'intérieur. Après le premier massacre collectif de Serbes, il écrivit son indignation à Pavelic (mai 1941). En novembre, la Conférence des évêques dénonça la procédure des conversions collectives. 

Les démarches écrites étant sans effet _ notamment une lettre à Pavelic de juillet 1941 sur les déportations de Serbes _, l'archevêque fit connaître son hostilité à l'action du gouvernement dans des sermons, prononcés le plus souvent dans sa cathédrale, à partir de mai 1942 et ensuite à de nombreuses occasions. Des extraits de ses homélies (contre « l'ordre nouveau », les « discriminations raciales », etc.), qui ont peu d'équivalents en Europe occupée, furent repris par les partisans et diffusés par la radio de Londres. Pourquoi Mgr Stepinac n'a-t-il pas rompu avec éclat avec un régime qu'il condamnait ? A l'envoyé du gouvernement en exil, Stanislav Rapotec, l'archevêque répondit, en avril 1942, que « s'il l'avait fait, il n'aurait plus été capable d'aider qui que ce soit ». « Il connaissait les terribles représailles des oustachis. En août 1941, le chanoine Lontchar, qui expliquait aux curés l'opposition des évêques aux conversions forcées, fut condamné à mort : il fut sauvé par le représentant du Saint-Siège à Zagreb auprès de la hiérarchie catholique et non pas de Pavelic. 

Ayant choisi de résister au sein des institutions, Mgr Stepinac participa jusqu'à la fin à une vie protocolaire mais en « commandeur » qui, chaque fois qu'il pouvait s'exprimer, rappelait les principes dont devaient s'inspirer des responsables se disant chrétiens. Choix délicat et risqué, propre à entretenir des ambiguïtés. Mgr Stepinac était pour un Etat croate mais pas pour un régime oustachi ! 

En aucun cas on ne peut s'appuyer sur sa condamnation à seize ans de travaux forcés, en octobre 1946, pour prétendre que Mgr Stepinac a collaboré avec Pavelic qui, d'ailleurs, le détestait. Ce fut un procès politique destiné à ruiner l'autorité d'un prélat qui refusait une Eglise croate indépendante de Rome proposée par Tito en juin 1945 et qui condamnait très fort l'athéisme d'Etat. L'accusation brandit un faux et écarta des témoins en mesure de prouver que le prévenu avait sauvé des milliers de vies humaines, notamment juives et serbes. 

Notre ignorance de l'histoire contemporaine des Balkans est si grande, les clichés si tenaces, les passions si fortes, qu'une recherche historique collective est indispensable. Mais à la condition d'être scientifique, c'est-à-dire d'être conduite hors des pressions, de porter aussi sur l'avant-guerre ainsi que tous les acteurs, et non pas sur une seule personnalité et une seule communauté, et enfin d'accéder à toutes les archives. Sont en jeu des événements qui ont broyé des centaines de milliers d'êtres humains, l'honneur d'un homme, la vérité et la justice. 

A propos de Mgr Stepinac, on doit écouter un témoin français. Le jour de la fête du Christ-Roi, en octobre 1942, l'archevêque, du haut de sa chaire, « avait flétri la doctrine nationale-socialiste en matière de race ». Le 6 novembre, Georges Geyraud, notre consul général à Zagreb, envoya à Vichy ce commentaire : « Cette expression solennelle de la réprobation qu'inspire à Mgr Stepinac le régime, s'ajoute aux protestations et représentations que le jeune et intrépide archevêque de Zagreb, au risque de représailles contre sa personne, multiplie auprès des pouvoirs publics. » (Archives du Quai d'Orsay.) Mgr Stepinac est accusé par les uns de complicité avec le régime oustachi pro-nazi, tandis que d'autres affirment qu'il a sauvé des milliers de vies humaines, notamment juives et serbes.

La Croix, 06/10/1998

MIDI MOINS SEPT 

« Mgr Stepinac avait condamné le racisme des oustachis ».

Le rôle de l'archevêque de Zagreb entre 1941 et 1945 fait l'objet de trop de simplifications.

INVITE : Joseph Krulic, Historien.

Bruno Frappat : La visite de Jean-Paul II en Croatie et la béatification du cardinal Stepinac suscitent des controverses. Pouvez-vous resituer l'histoire récente de ce pays de 4,8 millions d'habitants ? 

Joseph Krulic : La Croatie a proclamé son indépendance en juin 1991. Elle a connu une guerre très dure pendant sept mois en 1991-1992 et, à la suite d'un nouveau conflit, a récupéré en août 1995 la totalité de son territoire. Ce qui caractérise les Croates, dans l'ensemble des peuples de langue serbo-croate, c'est le rattachement à la catholicité. 

_ Avec l'affaire Stepinac, on a l'impression, si on lit la presse française, que Jean-Paul II s'est mis dans un mauvais pas. Il aurait béatifié un « collabo », un archevêque proche des nazis... 

_ Mgr Stepinac a sûrement été béatifié pour son rôle de martyr après 1945, plus que pour son rôle antérieur. En mai 1945, les partisans communistes de Tito entrent à Zagreb mais c'est en septembre que le cardinal Stepinac est emprisonné : il avait été reçu par Tito qui lui avait demandé de créer une Église nationale séparée du Saint-Siège. Il avait refusé. Mgr Stepinac et les autres évêques croates publièrent une lettre critiquant la politique du régime sur la liberté religieuse, la confiscation des biens ecclésiastiques, les persécutions, les meurtres de prêtres, etc. 

_ C'est à la suite de cela qu'il est condamné 

_ Il ne recouvrera jamais la pleine liberté. Il quittera sa prison de Leplogova _ où Tito avait lui-même été emprisonné avant guerre _ au début de 1952 et sera nommé cardinal par Pie XII. Il restera en résidence surveillée dans son village natal jusqu'à sa mort, en 1960. 

_ Quel a été son comportement lorsque la Croatie vivait sous le régime fasciste des oustachis ? 

_ Contrairement à ce qui est dit parfois, Stepinac a critiqué en privé, et par des lettres, le dictateur Pavelic qui, lui-même, le détestait. A deux occasions au moins, le 25 octobre 1942 et le 14 mars 1943, en chaire, à la cathédrale de Zagreb, il a condamné la politique raciste à l'égard des juifs et des Tsiganes. Il est vrai que le mot Serbe ne figure pas dans ces sermons. Ses propos avaient été cités par la BBC, ce qui mit en rage des dirigeants oustachis.

_ Le voyage de Jean-Paul II peut-il faciliter la réconciliation des communautés ? 

_ Avec la communauté juive de Zagreb, la réconciliation est en grande partie faite, y compris grâce à des initiatives du président croate : il a présenté quasiment des excuses publiques pour la période 1941-1945. Avec les Serbes, la réconciliation est beaucoup plus difficile. Il n'est pas évident qu'ils comprennent la béatification du cardinal Stepinac.

La Croix, 06/10/1998

BÉATIFICATION

Jean-Paul II en Croatie 

Samedi 3 octobre, une foule émue a assisté à la béatification du cardinal Stepinac. Le Pape n'a pas évoqué les polémiques autour du cardinal et de la seconde guerre mondiale. Il a placé sa béatification sous le signe de la fidélité à l'unité de l'Église.

MARIJA BISTRICA, SPLIT 

Guillaume Goubert, envoyé spécial.

Pour l'immense majorité des catholiques croates, la sainteté du cardinal Alojzije Stepinac ne fait aucun doute. C'est devant une foule émue que Jean-Paul II, samedi matin au sanctuaire marial de Marija Bistrica, a béatifié l'ancien archevêque de Zagreb, mort en 1960 alors qu'il était en résidence surveillée, quatorze ans après avoir été condamné comme « traître et ennemi de la patrie » par le régime communiste yougoslave. 

Hors de Croatie, le cardinal Stepinac ne fait pas la même unanimité. Du côté de la Serbie et de certaines associations juives, on met en cause son attitude pendant la Seconde Guerre mondiale. On l'accuse d'avoir été complice des déportations, des exécutions et des conversions forcées de Serbes et de juifs menées par le régime oustachi, inféodé à l'Allemagne nazie, et qui proclama l'indépendance de la Croatie en 1941. 

Jean-Paul II n'a pas voulu, à l'occasion de cette béatification, engager un travail de purification de la mémoire sur les responsabilités qui furent celles de catholiques croates dans les exactions d'alors. Ce qui, d'une certaine façon, l'a empêché de rappeler _ pour défendre sa mémoire _ ce que fit le cardinal Stepinac face aux crimes du régime oustachi. 

« Il n'a pas eu peur des chaînes » 

En effet, l'archevêque de Zagreb qui avait initialement approuvé, en 1941, la création de l'Etat indépendant de Croatie, ne resta pas inerte vis-à-vis des autorités. Il dénonça en chaire ce que subissaient juifs et Serbes. Il donna des instructions à son clergé pour sauver des vies (voir nos éditions du 3 octobre). 

Tout cela, Jean-Paul II ne l'a évoqué qu'implicitement dans son homélie de la messe de béatification : « En la personne du nouveau bienheureux, se résume, pour ainsi dire, toute la tragédie qui a frappé les populations croates au cours de ce siècle marqué par les trois grands maux du fascisme, du nazisme et du communisme. (...) Significatives, à cet égard, sont les paroles que le nouveau bienheureux prononça en 1943, durant le second conflit mondial lorsque l'Europe se trouvait prise dans l'étau de violences inouïes : « Quel système soutient aujourd'hui l'Eglise catholique alors que le monde entier est en train de combattre pour un nouvel ordre mondial ? En condamnant les injustices, tous les massacres d'innocents, les incendies de villages pacifiques, la destruction du travail des pauvres, nous répondons : l'Eglise soutient ce système qui est aussi vieux que les dix commandements de Dieu. Nous sommes pour le système (...) qui a été inscrit par le doigt du Dieu vivant dans la conscience des hommes. » 

Pour Jean-Paul II, le message essentiel du cardinal Stepinac qui a conduit à sa béatification tient en son engagement pour l'indépendance et l'unité de l'Eglise. Rendant hommage à celui qui refusa de prendre la tête d'une Eglise nationale comme le lui demandait le régime titiste, le Pape déclarait dimanche à Split : « Il a accompli sa mission d'évangélisateur en souffrant pour l'Eglise et il a scellé par la mort son message de foi. Il a préféré la prison à la liberté pour défendre la liberté et l'unité de l'Eglise. Il n'a pas eu peur des chaînes afin que ne soit pas enchaînée la parole de l'Evangile. »

G. G.

SOURCE : http://www.cronet.org/actualites/stepinac-chenu.htm

Croatie : le chemin de croix du cardinal Stepinac

Denis Lensel - Publié le 10/04/21

Primat de l’Église de Croatie, toujours opposé aux paganismes totalitaires, le cardinal Stepinac a été martyrisé par le régime communiste de Tito jusqu’à sa mort en 1960. Il fut béatifié par Jean Paul II en 1998.

Le 25 mars 1941, un pacte forcé liait à l’Allemagne nazie la « Yougoslavie » artificielle du Traité de Versailles. Mgr Stepinac, archevêque de Zagreb, mettait en garde contre le paganisme hitlérien : à ses yeux, il « ne fallait pas attendre une Croatie libre d’une Allemagne athée ». Jeune officier, Aloïs Stepinac est prisonnier de guerre en 1918. Après des études à Rome, docteur en théologie et en philosophie, président de la Caritas croate, secrétaire de l’archevêque de Zagreb, il en devient le coadjuteur à l’âge de 36 ans, après trois ans de sacerdoce. Responsable de l’Action catholique, il la définit ainsi : « Ni à droite, ni à gauche, mais seulement dans le chemin du Christ. » Selon lui, « aux pauvres on doit la même estime qu’aux riches, car l’inhumanité commence si on oublie qu’un homme vaut un autre homme ». Il dénonce l’avortement, une « peste blanche ».

Liberté de conscience

Victimes de discriminations et de meurtres, les catholiques de Croatie cherchent à se préserver d’une hégémonie serbe au sein de l’État yougoslave de 1920. En 1941, un « État croate indépendant » est proclamé par le dirigeant ultranationaliste « oustachi » Ante Pavelic. C’est aussi le 1.300e anniversaire de la Croatie catholique. Cependant, Stepinac défend la liberté de conscience : le 30 avril, quand le nouveau gouvernement veut contraindre les orthodoxes à se faire catholiques, il récuse ce choix politique.

Sous l’Occupation nazie, outre les combats contre les Allemands, une terrible guerre civile éclate entre Serbes et Croates. De 1942 à 44, Mgr Stepinac sauve de la famine 6.717 enfants, la plupart de parents orthodoxes ou de parents “partisans” des maquis pro-communistes de Tito… Il héberge des juifs et protège des centaines de Serbes.

Contre les violences raciales ou sociales

Le 25 octobre 1942, il condamne en chaire le racisme hitlérien, disant qu’on « ne peut pas exterminer les tziganes ou les juifs parce qu’on les considère de race inférieure ». Il souligne que l’Église « condamne toute injustice et toute violence commise au nom des théories de race, de classe ou de nationalité ». Après l’extension à la Croatie de la loi nazie contre les juifs, il déclare le 14 mars 1943 à la cathédrale de Zagreb que « chacun, sans égard à la race ou à la nation, porte en lui le cachet de Dieu Créateur et a ses droits propres qu’on ne doit pas lui prendre par la force ». Le 31 octobre, il appelle à « respecter les droits à la vie, à la propriété et à la dignité humaine ». Et il évoque la perspective d’un « châtiment mérité par tous ceux qui méprisent l’Évangile du Christ ». En mai 1943, il apporte à Rome des documents sur les crimes commis en Croatie par les nazis. Dès 1940, il dénonçait le communisme athée en disant que « la vie sans Dieu c’est l’enfer ». En 1943, il ajoute que « le monde n’est pas le fait du hasard, car le hasard est le dieu des fous » …

Lire aussi :Ces chrétiens qui ont résisté au nazisme

Début 1945, Mgr Stepinac parvient à dissuader les officiers allemands en retraite de faire sauter les sous-sols de Zagreb. Mais dès la mi-mai, après l’installation du gouvernement communiste de Tito, il est arrêté par surprise et emprisonné plusieurs jours. La violente persécution antireligieuse des « tribunaux populaires » a commencé. Dès septembre 1945, l’épiscopat constate la mort par exécution sommaire de 243 prêtres, de 19 séminaristes, de trois frères convers et de quatre religieuses. 169 autres prêtres sont emprisonnés, et 89 ont disparu…  Les séminaires seront fermés, et les journaux catholiques supprimés faute de papier. 

Condamné à seize ans de prison

En 1946, c’est l’heure du procès spectacle de Mgr Stepinac, après une agression lors de la consécration d’une nouvelle paroisse. La milice l’arrête dans sa chapelle privée. Au mépris de toute vérité, on l’accuse de trahison du régime, de… terrorisme et de pressions sur la population orthodoxe. Il est condamné à seize ans de prison pour crimes « contre le peuple et l’État ». De 1946 à 1951, l’archevêque est détenu dans un pénitencier coupé du monde. Alors que certains gardes l’injurient et vont jusqu’à troubler son sommeil, sa dignité réconforte ses compagnons de détention. Mais il est interdit de lui parler. Il parvient à écrire des vies de saints.

En 1951, on le place en résidence — très — surveillée dans son village natal : il va y subir des provocations policières incessantes, jusqu’à sa mort en 1960, à 62 ans, après une période très douloureuse de maladie aggravée par les pressions psychologiques exercées sur lui et sur ses proches. Admiré par Pie XII qui l’a créé cardinal, il s’est comparé à une enclume que frappe le matérialisme athée… Le cardinal Stepinac a toujours refusé toute concession aux mensonges de la propagande marxiste : il rejetait toute proposition d’amnistie pour des accusations dont il était innocent. Mais, priant pour ses persécuteurs, il a donné l’exemple du pardon des offenses.

Lire aussi :Face au nazisme, les martyrs de l’ombre

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2021/04/10/croatie-le-chemin-de-croix-du-cardinal-stepinac/?utm_campaign=NL_fr&utm_content=NL_fr&utm_medium=mail&utm_source=daily_newsletter

Beato Alojzije Viktor Stepinac


Blessed Alojzije Viktor Stepinac

Also known as

Aloysius Stepinac

Memorial

10 February

Profile

Raised in the large Catholic Croatian family of Josip and Barbara (nee Penic) Stepinac. Graduated high school on 28 June 1916Soldier in the Austrian army in World War I, fighting at several points in Italy. Following the collapse of the front in September 1918, he was imprisoned, then released and demobilized in December 1918.

Studied briefly at the Faculty of Agriculture in Zagreb, Croatia, but returned to work at home. He considered marriage, but realized a call to the priesthood, and began his studies in 1924Studied at the Pontifical Germanicum-Hungaricum College, and earned doctorates in theology and philosophy at the Pontifical Gregorian UniversityRomeItalyOrdained 26 October 1930Parish priest in the archdiocese of Zagreb. He worked especially in the poor neighbourhoods, and established the archdiocesan Caritas on 23 November 1931.

Named Co-adjutor Archbishop of Zagreb on 29 May 1934 by Pope Pius XI. Created twelve new parishes in the archdiocese, established close ties with lay associations and youth groups, promoted the Catholic press, and helped protect the rights of the Church from the Yugoslavian state. Succeeded Archbishop Bauer on 7 December 1937.

In 1936, the rise of Nazism prompted Stepinac to support a committee helping people fleeing the Reich. Instituted the Action for Assistance to Jewish Refugees in 1938. This period galvanized him a stout defender of human rights regardless of race, religion, nationality, ethnic group or social class, a fight he would continue the rest of his days. During the war, Stepinac helped hide countless people, mainly Jews, in monasteries and other Church property; some remained there throughout the war.

By 1945Yugoslavia had replaced the oppression of the Nazis with the oppression of the Communists. Stepinac, wrote a biographer, “treated the new authorities…in accordance with the Gospel” but fought for the rights of the Church and the interests of Croatians. After publishing a letter denouncing the execution of priests by communist militants, Stepinac was arrested for the first time.

Following the Archbishop‘s release, Yugoslavia‘s new leader, Josip Broz Tito, tried to persuade him to have the Catholic Church in Croatia break from Rome. The Bishops of Yugoslavia issued a pastoral letter on 22 September 1945 in which they referred to the promises made – and broken – by the Belgrade government to respect freedom of conscience, freedom of religion, and private ownership of property. The Bishops demanded freedom for the Catholic pressCatholic schools, religious instruction, Catholic associations, and “full freedom for the human person and his inviolable rights, full respect for Christian marriage and the restitution of all confiscated properties and institutions”. The state-run media launched an attack on the Church in general, and the archbishop by name.

Stepinac was tried in September 1946 for defending the unity of the Catholic Church in Croatia, and its unity with Rome. The Pope objected to this show trial, and members of the Jewish community in the United States protested, “…this great man has been accused of being a collaborator of the Nazis. We Jews deny this…. Alojzije Stepinac was one of the few men in Europe who raised his voice against the Nazi tyranny, precisely at the time when it was most dangerous to do so.” On 11 October 1946, he was sentenced to 16 years of hard labour and the loss of his civil rights, such as they were.

On 5 December 1951ill health forced the authorities to move Stepinac from prison to house arrest in Krasic. There he performed priestly functions, received visitors, and wrote more than 5,000 letters, none of which show the slightest resentment for those who persecuted him.

Created cardinal on 12 January 1953 by Pope Pius XII who called him “an example of apostolic zeal and Christian strength. [This is] to reward his extraordinary merits…and especially to honour and comfort our sons and daughters who resolutely confess their Catholic faith despite these difficult times.” This apparently was too much for the Yugoslav regime who promptly broke diplomatic relations with Rome. Stepinac, however, retained his position and maintained his stance against the bullying government until his death, which may have been a murder to eliminate an annoyance to that government.

Born

8 May 1898 at Brezaric, Krasic, Croatia as Alojzije Viktor Stepinac

Died

10 February 1960 at Krasic, Croatia

suffered from polycythemia rubra vera, thrombosis of the leg and bronchial catarrh, but may have been poisoned as arsenic was found in his bones during the beatification examination

Venerated

3 July 1998 by Pope John Paul II (decree of martyrdom)

Beatified

3 October 1998 by Pope John Paul II at Marija Bistrica, Croatia

Prayers

Lord, Our God, You bestowed on your servant Cardinal Alojzije Stepinac the grace to believe in Jesus Christ and also to suffer for Him with brave apostolic fervor and love towards the Church. Grant us the same faith and perseverance in suffering for the Church. Raise your servant to the glory and honor of the saints so that he may be an example and intercede for us in life’s battle towards our goal of eternal salvation. Through Christ, Our Lord. Amen.

Additional Information

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

other sites in english

Catholic-Hierarchy.Org

Catholic News Agency

Catholic Online

Crux Now

Darko ZubrinicCardinal Alojzije Stepinac and saving the Jews in Croatia during the WW2

Darko Zubrinic: Croatia – an overview of its History, Culture and Science

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Father George Rutler

L’Osservatore Romano

Total Croatia News: Cardinal Stepinac condemned by lies

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Readings

Blessed be your name, Lord! May Your will be done! – Blessed Alojzije Stepinac’s last words

We always stressed in public life the principles of God‘s eternal law regardless of whether we spoke about CroatsSerbs, Jews, Gypsies, Catholics, Muslims, Orthodox or whoever else…. The Catholic Church does not recognize races that rule and races that are enslaved. – Blessed Alojzije Stepinac, 1943

I know what my duty is. With the grace of God, I will carry it out to the end without hatred towards anyone, and without fear from anyone. – Blessed Alojzije Stepinac

MLA Citation

“Blessed Alojzije Viktor Stepinac“. CatholicSaints.Info. 4 July 2023. Web. 10 February 2025. <https://catholicsaints.info/blessed-alojzije-stepinac/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-alojzije-stepinac/

Bl. Alojzije Stepinac

Feastday: February 10

Birth: 1898

Death: 1960

Beatified: Pope John Paul II

Aloysius Viktor Stepinac was a Croatian Catholic cardinal and Archbishop of Zagreb from 1937 to 1960. In 1998 he was declared a martyr and beatified by Pope John Paul II.

Stepinac was ordained on October 26, 1930 by archbishop Giuseppe Palica, and in 1931 he became a parish curate in Zagreb. He established the archdiocesan branch of Caritas in 1931, and was appointed coadjutor to the see of Zagreb in 1934. When Archbishop Anton Bauer died on December 7, 1937, Stepinac succeeded him as the Archbishop of Zagreb. During World War II, on 6 April 1941, Yugoslavia was invaded by Nazi Germany, who established the Ustaše-led Independent State of Croatia. As archbishop of the puppet state's capital, Stepinac had close associations with the Ustaše leaders during the Nazi occupation, had issued proclamations celebrating the NDH, and welcomed the Ustaše leaders. Stepinac also objected against the persecution of Jews and Nazi laws, helped Jews and others to escape and criticized Ustaše atrocities in front of Zagreb Cathedral in 1943.

After the war he publicly condemned the new Yugoslav government and its actions during World War II, especially for murders of priests by Communist militants. Yugoslav authorities indicted the archbishop on multiple counts of war crimes and collaboration with the enemy during wartime. The trial was depicted in the West as a typical communist "show trial", biased against the archbishop; however, some claim the trial was "carried out with proper legal procedure". In a verdict that polarized public opinion both in Yugoslavia and beyond, the Yugoslav authorities found him guilty of collaboration with the fascist Ustaše movement and complicity in allowing the forced conversions of Orthodox Serbs to Catholicism.

After foreign and domestic pressure, Stepinac was released from Lepoglava prison. In 1952 he was appointed cardinal by Pope Pius XII. Stepinac died while still under confinement in his parish, almost certainly as the result of poisoning by his Communist captors. In October 3, 1998, Pope John Paul II declared him a martyr and beatified him before 500,000 Croatians in Marija Bistrica near Zagreb. This again polarized public opinion.

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=7027

Blessed Aloysius Stepinac, Cardinal M (AC)

(also known as Louis or Alojzije of Zagreb)

Born at Brezaric near Krasic, Croatia, on May 8, 1898; died at Krasic, on February 10, 1960; beatified on October 3, 1998, by Pope John Paul II at the Marian shrine of Marija Bistrica.

Aloysius Stepinac, the eighth of 12 children of a peasant family, was always the special object of his mother's prayers to he might be ordained. In 1916, he was conscripted into the Austro-Hungarian army and fought on the Italian front until he was taken prisoner. Upon his return to civilian life in 1919, Stepinac entered the University of Zagreb to study agriculture, but soon recognized his call to the priesthood. In 1924, he was sent to Rome for his seminary studies leading to his ordination on October 26, 1930.

He returned to Zagreb in July 1931 with doctorates in theology and philosophy. Soon afterwards, Stepinac was chosen to become secretary to Archbishop Antun Bauer. On June 24, 1934, he was nominated as coadjutor to the Archbishop of Zagreb. After this nomination, Stepinac stated: "I love my Croatian people and for their benefit I am ready to give everything, as well as I am ready to give everything for the Catholic Church." After Bauer's death on December 7, 1937, Stepinac became the Archbishop of Zagreb. He took as his motto, "In You, O Lord, I take refuge!" (Psalm 31:1), which was the inspiration for his service to the Church.

During the Second World War, Stepinac never turned his back on the refugees, or the prosecuted. His door was always open not only for Croatians, but also Jews, Serbs, and Slovenes that needed his help. Stepinac always stood for political freedom and fundamental rights, and he always advocated the rights of the Croatian people. Stepinac wanted Croatia to be a country of God.

At the end of the war, Stepinac was found guilty of collaborating with the Nazis at a mock trial. He was convicted and sentenced sixteen years' hard labour on October 11, 1946. At his trial when his life was on the line, Stepinac asked his communist prosecutors: ". . . every nation has the right to independence, then why should it be denied to the Croatians?" He spent five years in the prison of Lepoglava, 1,864 days in hard labor, and, in 1951, Tito's government released him and confined him to the village of Krasic.

Even though he was forbidden by the government to resume his duties, Stepinac was created cardinal by Pope Pius XII on January 12, 1953. He died under house arrest from the many illnesses he contracted while in prison and was buried three days later behind the main altar in the cathedral in Zagreb. One story reported that poison was found in his bonesIn 1985, his trial prosecutor Jakov Blazevic publically admitted that Stepinac was framed; he was prosecuted because of the regime's hatred of religion and Stepinac's loyalty to the Holy See.

Without a doubt, Cardinal Aloysius Stepinac is one of the greatest Croatian patriots of the 20th century. He spent his entire life serving God and the Croatian people, demonstrating the importance of faith, charity and virtue (Savor).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0210.shtml


Cardinal Alojzije Stepinac – biography

History always balances its accounts. For years the Communists endeavoured to separate Croat Catholics from the Pope. They used all means to sever Church unity: vane pledges and threats; bribery and murder; trickery and torture.

The focal point in that artificial conglomeration, Yugoslavia, and other satellite countries to Moscow - was identical: the communist notion of the state must not allow the existence of any "alien powers" on its territory, much less that these "powers" be somehow tied to "foreign" or "supra-national institutions". What disturbed the communist dream most were the tight ties of local Churches with the Pope.

In Tito's Yugoslavia, that Yugoslavia where communism had a "human face", Stepinac was arrested in 1946, sentenced during a shameful trial, imprisoned and detained until his death (10 February 1960) because his response to those communist efforts was calm and firmly "No!" He said "no" to attractive proposals and then confirmed his "no" when faced with force.

"My conscience is clear and calm. If you will not give me the right, history will give me that right", he said during that "deplorable trial".

It was the victory of history that was witnessed on Saturday, 3 October 1998 when St. Peter's Successor - that Peter that Stepinac remained loyal to, to the point of martyrdom - as he pilgrimaged to the Marija Bistrica shrine, to the place where Stepinac himself most liked to pilgrimage to and pray. A pilgrimage that reached its peak in the beatification that recognised that Croatian cardinal as a martyr.

8 May 1898: Alojzije Stepinac was born in Brezaric, Krasic parish, about 50 kilometres from Zagreb. Croatia was then part of the Austro-Hungarian Monarchy.

Summer 1916: After attending high school in Zagreb conscripted in World War I to the Italian front. He was captured. Later he enrolled as a volunteer and was deployed to Salonica.

Spring 1919: He returned to Krasic and dedicated himself to a rural life. This was the time of his great choice. He enrolled into university and became engaged (1923) but both experiences were brief.

July 1924: Decides to become a priest.

28 October 1924: Enters the Pontifical Germanicum-Hungaricum College in Rome. Attends seven years at the Pontifical Gregoriana University.

26 October 1930: On the feast of Christ the King, ordained in Rome as a priest. Ordained with him too was Franjo Seper (born 1905) who on 5 March 1960 became Stepinac's successor to the Zagreb Archdiocese. On 1 November, Stepinac says his first Mass in the Santa Maria Maggiore basilica.

19 July 1931: Celebrated his first Mass in Krasic.

1 October 1931: Appointed the Archbishop's Master of Ceremonies

24 December 1931: 'Founded the Zagreb Archdiocesan Caritas

28 May 1934: Pope Pius XI appoints him as the Archbishop Coadjutor with the right to succeed Antun Bauer. His Bishop's motto was: In te, Domine, spe-ravi, (Iplace my trust in you my Lord)

24 June 1934: Ordained a bishop. Immediately began intensive activities: visiting numerous parishes and initiating traditional pilgrimages to the Marija Bis-trica shrine.

July 1937: Pilgrimage to the Holy Land.

7 December 1937: Archbishop Bauer dies and Stepinac is appointed Zagreb's Archbishop. Tirelessly dedicates himself to human rights, primarily in the Kingdom of Yugoslavia and then, particularly during World War II, in the Independent State of Croatia. During the Nazi occupation he is not afraid to publicly and courageously defend the rights of the persecuted: Serbs, Jews, Gypsies and Croats.

17 May 1945: Archbishop Stepinac's first arrest, nine days after the Communists came to power. He was released on 3 June.

4 June 1945: Stepinac met with Tito.

22 September 1945: Joint Pastoral Letter by Croatian bishops pointing out the existence of Communist violence.

4 November 1945: Attempted assassination on Stepinac in Zapresic. Compelled to stop any pastoral visits outside Zagreb.

18 September 1946: At 5.30 a.m. arrested in the Archbishop's Palace while preparing to celebrate morning Mass

30 September 1946: The start of the shameful fabricated trial.

3 October 1946: The day, of the calm and determined speech by Stepinac at the trial. That same day, fifty-two years later, the Pope beatified Stepinac.

11 October 1946: Reading of the court's sentence by which he was sentenced to sixteen years imprisonment and the loss of all civil and political rights for five years.

19 October 1946: Imprisoned in Lepoglava. 

5 December 1951: Transferred to house arrest in the Krasic presbytery where he remained until his death.

25 September 1952: The Non licet document released according to which bishops forbade registration to the "Association of Priests" which the Communists made up in an attempt to destroy the Church's unity.

12 January 1953: Pope Pius XII announces Stepinac's elevation to a cardinal.

10 February 1960: Died in Krasic

13 February 1960: Funeral in Zagreb's cathedral where he is buried.

17 February 1960: Pope John XXIII gives his shattering speech during the memorial Mass in St. Peter's basilica.

4 December 1980: The process for the cause of saints commenced. The first step was taken by Msgr. Franjo Kuharic on 14 November 1969, the then Apostolic Administrator of Zagreb Archdiocese. A special plea for the cause of saints submitted to the Pope on 17 February 1979 by two of Stepinac's successors: Cardinal Franjo Seper, the then Prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith and Msgr. Franjo Kuharic, Archbishop of Zagreb.

14 February 1992: The Croatian Parliament annulled the sentence against Stepinac.

10 September 1994: During his first pastoral visit to Zagreb, Pope John Paul II prayed at Stepinac's grave. The Pope's speech about the courageous Cardinal was greeted with long standing applause.

3 July 1998: In the presence of the Pope at the Vatican, a Decree by the Congregation for the Causes of Saints is read to confirm Stepinac's martyrdom.

3 October 1998: During his second pastoral visit to Croatia Pope John Paul II beatified Stepinac at the Marija Bistrica shrine

SOURCE : http://www.glas-koncila.hr/index.php?option=com_content&view=article&id=119&Itemid=122


Cardinal Aloysius Stepinac

"A Servant of God and the Croatian People"

by M.S.

Aloysius Stepinac came from a peasant family, born in Brezani near Krasic on May 8, 1898. He was the eighth out of twelve children, and his mother always prayed that he might one day become a priest. In 1916, Stepinac was conscripted into the Austro-Hungarian army and fought on the Italian front until he was taken prisoner. In 1919 he returned to civilian life and entered the University of Zagreb to study agriculture. Stepinac decided to become a priest in 1924 and was sent to Rome to prepare, and was ordained six years later on October 26, 1930.

He returned to Zagreb in July, 1931 with the degrees of Doctor of Theology and Philosophy. Soon afterwards, Stepinac was chosen to become secretary to Archbishop Antun Bauer. On June 24, 1934 he was nominated as coadjutor to the Archbishop of Zagreb. After this nomination, Stepinac stated: "I love my Croatian people and for their benefit I am ready to give everything, as well as I am ready to give everything for the Catholic Church." After Bauer's death on December 7, 1937 Stepinac became the Archbishop of Zagreb.

During the Second World War, Stepinac never turned his back on refugees, or the prosecuted. His door was always open not only for Croatians, but also Jews, Serbs and Slovenes that needed his help. Stepinac always stood for political freedom and fundamental rights, and he always advocated the rights of the Croatian people. Stepinac wanted Croatia to be a country of God.

In May of 1943, he openly criticised the Nazis, and as a result, the Germans and Italians demanded that he be removed from office. Pope Pious XII refused, and warned Stepinac that his life was in danger. In July of 1943, the BBC and the Voice of America began to broadcast Stepinac's sermons to occupied Europe, and the BBC commented on Stepinac's criticism of the regime.

At the end of the war, Stepinac was found guilty of Nazi collaboration at a mock trial, and was convicted and sentenced sixteen years' hard labour on October 11, 1946. At his trial when his life was on the line, Stepinac asked his communist prosecutors: "...every nation has the right to independence, then why should it be denied to the Croatians?" He spent five years in the prison of Lepoglava, and in 1951, Tito's government released him and confined him to the village of Krasic.

Even though he was forbidden by the government to resume his duties, Stepinac was named Cardinal by Pope Pius XII on January 12, 1953. Due to pain caused by the many illnesses he contracted while imprisoned, Cardinal Stepinac died in Krasic on February 10, 1960. On February 13th, he was buried behind the main altar in the cathedral in Zagreb. Pope Pious XII stated that "this Croatian Cardinal is the most important priest of the Catholic Church".

In 1985, his trial prosecutor Jakov Blazevic admited publically that Cardinal Stepinac's trial was entirely framed, and that Stepinac was tried only because he refused to sever thousand year old ties between Croatians and the Roman Catholic Church. Cardinal Spelman commented on Stepinac by stating that : "the only thing Cardinal Stepinac is guilty of was his love for God and his homeland". On October 3, 1998 in Marija Bistrica, Pope John Paul II beatified Cardinal Stepinac, and referred to him as one of the outstanding figures of the Catholic Church.

Without a doubt, Blessed Cardinal Aloysius Stepinac is one of the greatest Croatian patriots of the 20th century. He spent his entire life serving God and the Croatian people, demonstrating the importance of faith, charity and virtue. 

Blaženi Alojzije Stepinac

Blaženi Alojzije Stepinac (Brezarić kraj Krašića, 8. svibnja 1898. - Krašić, 10. veljače 1960.), zagrebački nadbiskup i kardinal, proglašen blaženim 1998. Smatra se jednim od velikana Katoličke Crkve u Hrvatskoj.

Djetinjstvo je proveo u rodnom mjestu. Klasičnu gimnaziju završio je u Zagrebu. Za vrijeme Prvog svjetskog rata sudjelovao je u borbama na talijanskom i solunskom frontu, bio je ranjen i pet mjeseci zarobljenik. Iz rata se vratio kući s činom potpukovnika. Nakon studija u Rimu, zaređen je za svećenika 1930. godine. Na njegov prijedlog osnovan je Caritas Zagrebačke nadbiskupije, kojem je bio na čelu. Imenovan je nadbiskupom koadjutorom 1934. godine. Iste godine zaređen je za biskupa.

Postao je zagrebački nadbiskup 1937. godine. Kao žarki i neumorni propovjednik Božje riječi pohađao je svoju prostranu nadbiskupiju promičući Katoličku akciju, Caritas i pobožnost prema Djevici Mariji. Utemeljio je brojne nove župe i organizirao proslavu 1300. obljetnice evangelizacije hrvatskog naroda. Za vrijeme Drugog svjetskog rata pomagao je progonjene i patnike, zbrinuo je 500 prognanih slovenskih svećenika te 6717 bolesne i gladne djece. Prosvjedovao je protiv progona Židova i provedbe nacističkih zakona. U govoru 31. listopada 1943. ispred zagrebačke katedrale osudio je svaku diskriminaciju, rasnu, nacionalnu i vjersku, zatvaranje i ubijanje nevinih, otimanje i palež imovine i mirnih sela.

Nakon dolaska komunista na vlast, odbio je odvojenje Katoličke Crkve u Hrvatskoj od Vatikana. U montiranom procesu, osuđen je na 16 godina zatvora i prisilnog rada. Pet godina proveo je u zatvoru u Lepoglavi, a od kraja 1951. do svoje smrti 10. veljače 1960. godine u kućnom pritvoru u Krašiću. Papa Pio XII. imenovao ga je kardinalom 1952. godine. Umro je na glasu svetosti primivši svete sakramente. Vijest o njegovoj smrti objavljena je na naslovnicama dnevnih novina širom svijeta, a misa zadužnica služila se i u Rimu, Montrealu, New Yorku, Chicagu, Rio de Janeiru i drugim svjetskim gradovima. Pokopan je u kripti zagrebačke katedrale uz prisutnost mnoštva vjernika. Papa Ivan Pavao II. proglasio ga je blaženim 3. listopada 1998. godine u Mariji Bistrici.

SOURCE : http://www.blessedstepinac.com/#!history-of-blessed-cardinal-stepinac/cvv

Beato Alojzije Viktor Stepinac


Beato Luigi Stepinac Vescovo e martire

10 febbraio

Brezaric, Krasic, Croazia, 8 maggio 1898 - Krasic, Croazia, 10 febbraio 1960

Nasce l'8 maggio 1898 a Brezaric, nella parrocchia di Krasic presso una famiglia di contadini benestanti. Nel 1919 entra in seminario, e dal suo vescovo è mandato a Roma per gli studi teologici. Qui nel 1930 è ordinato sacerdote. Nel 1934 è consacrato suo vescovo coadiutore con diritto di successione. Pochi anni dopo, nel 1937, egli succede a monsignor. Bauer come arcivescovo di Zagabria. Durante la seconda guerra mondiale fu uno strenuo avversario del Nazi fascismo difendendo famiglie di ebrei e di zingari. Dopo il 1945 Stephinac diventerà uno dei più audaci difensori della libertà religiosa contro il regime di Tito. Il 19 ottobre 1946 è rinchiuso in carcere fino al 1951. Anno nel quale è confinato nel villaggio natio di Krasic dalla polizia locale. Il 12 gennaio del 1953 viene creato cardinale da Pio XII. Il 10 febbraio 1960 muore a causa di una malattia, contratta in carcere. E' beatificato il 3 ottobre 1998 da Giovanni Paolo II. (Avvenire)

Martirologio Romano: Nella cittadina di Krašić vicino a Zagabria in Croazia, beato Luigi Stepinac, vescovo di Zagabria, che con coraggio si oppose a dottrine che negavano tanto la fede quanto la dignità umana, finché, messo a lungo in carcere per la sua fedeltà alla Chiesa, colpito dalla malattia e consunto dalle privazioni, portò a termine il suo insigne episcopato. 

Il 3 ottobre 1998 san Giovanni Paolo II si recò in pellegrinaggio al santuario di Marija Bistrica in Croazia, e proprio lì volle leggere il decreto in cui proclamava beato e martire il cardinal Stepinac (1898-1960), volto luminoso della storia recente della nazione, una storia dalle tonalità vermiglie che anche il Papa polacco aveva per certi versi conosciuto da vicino. La scelta del santuario di Marija Bistrica non fu casuale perché esso è simbolo di una pagina importantissima della storia croata. E poi, proprio da lì ebbe inizio la vicenda spirituale, assai travagliata, di configurazione a Cristo del giovane vescovo Stepinac, figura che oggi torna quanto mai attuale quale mirabile modello di vero pastore e guida nella tempesta delle persecuzioni e delle calunnie.

Qui vogliamo ricordarlo per il suo intensissimo amore alla Madonna ma, giusto per dare una cornice storica, diciamo che già nel 1945, con l’arrivo di Tito e dei comunisti, il giovanissimo e coraggioso arcivescovo si era guadagnato le loro attenzioni e il 17 maggio dello stesso anno venne ordinato il primo arresto. L’obiettivo di Tito infatti era quello di creare una chiesa nazionale da sostituire a quella vera.

L’incontro tra Stepinac e Tito, il 4 giugno 1945, fu “epico e fatale”: il rifiuto categorico da parte del nostro eroe a collaborare alla fondazione di una “falsa chiesa” scatenò la persecuzione violenta e feroce nei confronti dei vescovi e sacerdoti. Il sangue iniziò a scorrere, sotto gli occhi del giovane arcivescovo di Zagabria il quale, benché considerato da Tito il “pericolo numero 1”, era troppo stimato da tutto il popolo per poterlo eliminare in modo violento. Si tentò anche di raccogliere firme per legittimare una sua condanna a morte, ma lui, quando lo seppe, rispose quasi giulivo: «Se ciò accadrà, riferisci al Santo Padre che volentieri offro la mia vita per la Chiesa Cattolica».

Forse il beato Stepinac sarà ricordato come uno dei cardinali più diffamati della storia ed anche adesso, post mortem, c’è chi cerca di macchiarne l’immagine, pur di non mostrarlo come un “eroe della fede”. Ma l’eroicità del nostro Beato rifulge senza che possa essere oscurata nella memoria dei cattolici e soprattutto davanti agli occhi di Dio.

Dopo un falso processo e la condanna, mentre si trovava al confino a Krasic, il 12 gennaio 1953 venne elevato alla porpora da papa Pacelli, il quale a chi gli chiedeva di Stepinac rispondeva: «È un santo»! Potrebbe dirsi una “canonizzazione in vita”, e proferita da un altro “papa santo” (altrettanto diffamato) qual era Pio XII.

Il beato Stepinac, durante la detenzione, scrisse più di 700 lettere (contando solo quelle reperite), prima che il martirio segnasse la sua perfetta identificazione con il Martire divino. Fu avvelenato di nascosto e lentamente. Ma anche questo dettaglio venne tenuto nascosto, pur non mancandone le prove. L’obiettivo delle sue lettere era quello di sostenere, fortificare e incoraggiare i suoi sacerdoti perseguitati, nascosti, maltrattati e minacciati di continuo. In questo carteggio clandestino, il Beato fu in grado di trasmettere ai suoi “figli” un grande amore alla Madonna, spingendoli a ricorrere a Lei, a consacrarsi a Lei. Egli stesso, infatti, nacque e crebbe con il “latte del Rosario” recitato dalla madre terrena e visse la sua infanzia e la sua gioventù sempre con la corona in mano; attraversò l’oceano del marxismo rosso, recitando il santo Rosario senza interruzione. Infine, morì chiedendo a chi si trovava al suo capezzale di recitare con lui l’ultima corona, sempre invocando l’intercessione di Colei che è Madre e Aiuto dei cristiani. Anche oggi, le sue esortazioni a ricorrere alla Madonna del Rosario ci sembrano di grande incoraggiamento e vibrante attualità: «Spronate le anime alla devozione verso la Madre di Dio. Oh, se il Rosario si recitasse assiduamente e con devozione in tutte le famiglie croate come comune preghiera di ogni giorno, cesserebbero presto tutte le tribolazioni che tormentano oggi molte famiglie. Non esiste una via più rapida verso Gesù, verso Dio, che quella attraverso Maria... Pregate, dunque, spesso secondo tale intenzione, che cioè il Rosario penetri in ogni famiglia croata, come preghiera di famiglia, e avrete modo di vedere i miracoli che tale preghiera compie nel mondo...».

Uno degli episodi più significativi relativi al suo tenace e fiducioso attaccamento alla Madonna lo rinveniamo nel suo periodo di prigionia. Si racconta che una volta durante la sua “ora d’aria” – in cui era solito passeggiare, sempre attentamente controllato –, mentre percorreva avanti e indietro gli stretti spazi del cortile a lui accessibili, tra i lati estremi del suo percorso ebbe luogo una sparatoria. I proiettili lo sfioravano alla rinfusa, ma lui, consapevole di fare in quel momento la volontà di Dio e di dover finire la sua corona del Rosario, non si scompose affatto, continuando imperturbabile passo dopo passo, grano dopo grano, le sue Ave Maria, fino alla fine del tempo concesso. Calmo e sereno, come sempre, tornò in prigione e quando gli chiesero perché non si fosse messo al sicuro, rispose con la massima tranquillità che lui stava «facendo l’obbedienza». Ecco il vero ritratto del coraggioso cardinal Stepinac! Un uomo dalla fede incrollabile, abbandonato interamente alla provvidente azione di Dio fino al dettaglio, nella sua vita e nella vita della sua patria.

Vogliamo ricordare e rendere omaggio a questo Pastore di eroica fortezza, vissuto in un contesto di persecuzione e morte che non è da noi poi così lontano. Con la corona del Rosario in mano, egli ci ricorda ancora oggi dal Cielo che solo la coerenza e la rettitudine difendono e rinnovano la Chiesa. Degna di attenzione è sicuramente anche la sua meravigliosa profezia mariana. Disse a un amico: «Credo che la Russia si convertirà e che la statua della Madre di Dio sarà eretta sul Cremlino». Una volta, nel 1959, una statua della Madonna di Fatima riuscì persino a penetrare segretamente nel suo “domicilio vigilato”, senza essere notata da nessuno: «[...] era una statua abbastanza grande della Madonna di Fatima. Il Cardinale la benedisse e la incoronò, usando i paramenti pontificali, lì in canonica. Poi la mandò a ricevere venerazione nella cattedrale di Zagabria e poi a Bijeljina. L’incarico di questa incoronazione e benedizione gli era giunto ancora da Pio XII, e quindi fu fatta a nome del Papa, sotto il naso degli agenti della polizia segreta».

Ora la Madonna del Rosario ha incoronato in Cielo il suo cardinale perseguitato, facendo di lui un grande esempio per i vescovi e i cardinali di tutti i tempi: attraverso questo grande eroe li chiama al combattimento spirituale come veri testimoni, anche fino alla morte, se necessario, sull’esempio del Martire divino che ha dato la vita sul Calvario, accanto a Lei.

Stepinac passerà alla storia come il cardinale che «ha attraversato e fatto attraversare l’oceano del marxismo rosso» ed anche in Cielo lo vedremo coronato di porpora: la porpora del suo cardinalato vissuto eroicamente, la porpora del martirio di sangue, la porpora di quelle rose vermiglie che la Madonna gli avrà posto sul capo ad ogni Ave Maria da lui recitata.

Autore: Suor Ostia del Cuore Immacolato

Fonte: www.settimanaleppio.it

Beato Alojzije Viktor Stepinac

Mausoleo del beato Alojzije Stepinac nell'abside della cattedrale di Zagabria.

Sarkofag bl. Alojzija Stepinca u Zagrebačkoj katedrali, kojeg je izradio akademski kipar Hrvoje Ljubić. Ispod je grobnica zagrebačkih biskupa i nadbiskupa.


La Chiesa compie la missione affidatale dal Divin Maestro, di essere strumento di santità attraverso le vie dell’evangelizzazione, dei sacramenti e della pratica della carità. Tale missione riceve un notevole contributo di contenuti e di stimoli spirituali anche dalla proclamazione dei beati e santi, perché essi mostrano che la santità è accessibile alle moltitudini, che la santità è imitabile. 

Con la loro concretezza personale e storica fanno sperimentare che il Vangelo e la vita nuova in Cristo non sono un’utopia o un sistema di valori, ma sono ‘lievito’ e ‘sale’ capaci di far vivere la fede cristiana all’interno e dall’interno delle diverse culture, aree geografiche ed epoche storiche. 

E in questa ottica, si inserisce la fulgida e sofferta testimonianza della fede del cardinale Alojzije Viktor Stepinac a Zagabria, vittima del comunismo ateo del dopoguerra nei Balcani. 

Egli nacque a Brezaric, nella parrocchia di Krasic (diocesi di Zagabria) l’8 maggio 1898; dopo gli studi elementari nel natio paese, proseguì quelli liceali nel seminario arcivescovile di Zagabria, capoluogo della Croazia, che a quel tempo faceva parte dell’Impero Austro-Ungarico; ottenuta la maturità nel 1916, venne poi arruolato nell’esercito austriaco e come ufficiale fu inviato sul fronte italiano, essendo in corso la Prima Guerra Mondiale. 

Fu fatto prigioniero dagli italiani nel luglio 1918, fu rilasciato nel dicembre successivo a fine guerra; fu in seguito volontario nella Legione Jugoslava e inviato a Salonicco, rientrando in Croazia nella primavera del 1919, nel frattempo aveva rinunziato all’idea di farsi sacerdote. 

Infatti nell’autunno del 1919, prese a frequentare la Facoltà di Agronomia nell’Università di Zagabria, ma nel 1924 a 26 anni, gli ritornò la vocazione sacerdotale, quindi si recò a Roma per studiare nel Collegio Germanico-Ungarico e all’Università Gregoriana, conseguendo le lauree in filosofia nel 1927 e teologia nel 1931. 

Fu ordinato sacerdote il 26 ottobre 1930, celebrando la sua prima Messa nella basilica di S. Maria Maggiore. Nel 1931 lasciò Roma per ritornare in Croazia, dove nel frattempo si era instaurata, sin dal gennaio 1929, la dittatura del re Alessandro di Serbia; la situazione era difficilissima, perché i Serbi facevano di tutto per estirpare la religione cattolica a favore di quella ortodossa, che era la loro religione di Stato, in mancanza di concordati con il Vaticano, i cattolici erano considerati cittadini di second’ordine, mentre agli ortodossi erano concessi tutti i privilegi. 

Padre Stepinac ebbe incarichi nella Curia, primo presidente della ‘Caritas’ diocesana, istituita per suo consiglio nel novembre 1931, dall’arcivescovo Bauer. Il 29 maggio 1934 papa Pio XI lo nominò a soli 36 anni, vescovo coadiutore con diritto di successione dell’arcivescovo di Zagabria e il 7 dicembre 1937, morto l’arcivescovo Bauer, diventò titolare della diocesi e dopo un po’, presidente della Conferenza Episcopale Jugoslava. 

Nel 1941 la Croazia divenne uno Stato indipendente con l’aiuto del nazifascismo, sotto il regime di Ante Pavelic, il quale seguendo l’esempio di Hitler e Mussolini, prese a perseguitare le minoranze (ebrei, zingari, dissidenti, serbi). 

I serbi si trovarono in posizione opposta di prima del regime, nei confronti dei croati e quindi dei cattolici; l’arcivescovo Alojzije Stepinac prese subito le difese dei perseguitati, proibendo ogni processo contro gli ortodossi, vietando che venissero ribattezzati nel casi di passaggio al cattolicesimo; intervenne con lettera presso Pavelic, per scongiurare che non venissero uccisi serbi che non avessero una provata colpa di delitto; chiedendo il 20 novembre 1941 il “rispetto totale della persona, senza distinzione di età, sesso, religione, nazionalità e razza”. 

Questa sua strenua difesa, specie per gli ebrei ed i zingari, lo portò a predicare pubblicamente i suoi pensieri, al punto che il rappresentante tedesco a Zagabria commentò: “Se un vescovo pronunciasse in Germania tali discorsi, non scenderebbe vivo dal pulpito”; Pavelic inviò un inviato speciale al Vaticano per ottenerne la destituzione. 

Al termine della Seconda Guerra Mondiale, ci fu un nuovo ribaltamento politico, infatti l’8 maggio 1945 entrarono a Zagabria i partigiani comunisti di Tito (Josip Broz - 1892-1984), i quali cominciarono una lotta sistematica contro le attività religiose; fu istituita l’OZNA polizia segreta comunista, che arrestò, fece processare e condannare a morte migliaia di cittadini, colpevoli di non simpatizzare con il nuovo regime ateo. 

Per questo molti sacerdoti cattolici e alcuni vescovi, furono imprigionati e il 17 maggio 1945, toccò anche all’arcivescovo di Zagabria Stepinac, che però fu liberato il successivo 3 giugno per l’intervento di Tito, il quale aveva uno scopo, chiese al presule di staccarsi da Roma e di creare una Chiesa nazionale croata. 

La risposta dell’arcivescovo fu dura e ferma, quindi ripresero le persecuzioni contro la Chiesa Cattolica: furono uccisi i vescovi di Dubrovnik e Krizcevi; condannato a 12 anni di carcere quello di Mostar, arrestati quelli di Krk e Spalato; espulso da Zagabria l’inviato speciale del Vaticano; condannati a morte senza processo 369 sacerdoti; confiscati i beni della Chiesa. 

L’arcivescovo Stepinac il 22 settembre 1945 fece pubblicare una lettera collettiva dell’episcopato croato, che denunciava le ingiustizie subite dalla Chiesa, auspicando nel contempo un Concordato tra Stato e Chiesa. Il regime comunista reagì furiosamente, Stepinac fu arrestato il 18 settembre 1946 e subì un processo-farsa messo su con false testimonianze e calunnie, svoltosi a Zagabria fra il 30 settembre ed il 10 ottobre. 

L’11 ottobre l’arcivescovo venne condannato a sedici anni di lavori forzati ed alla perdita dei diritti civili, anche per cinque anni dopo la fine della condanna; la sua colpa agli occhi del regime, in realtà fu il rifiuto di organizzare una Chiesa nazionale. 

Il 19 ottobre 1946 fu rinchiuso nel carcere di Lepoglava in completo isolamento, fino al 5 dicembre 1951; gli era consentito solo la celebrazione della Messa e la lettura di libri religiosi; poi alla fine del 1951 venne confinato nel villaggio natio di Krasic, sorvegliato dalla polizia, ospitato nella parrocchia, senza esercitare il ministero episcopale. 

Il 12 gennaio 1953 papa Pio XII lo creò cardinale, deplorando pubblicamente il regime che gli impediva di recarsi a Roma per la cerimonia, pena il non ritorno in Patria. A seguito di ciò il governo di Tito, ruppe ogni rapporto con la S. Sede, instaurando di fatto anche in Jugoslavia, quella che venne definita “Chiesa del silenzio” dei Paesi comunisti. 

Nel 1956 gli venne fatta conoscere la lettera apostolica, con la quale papa Pacelli lodava la fede eroica dei cardinali Mindszenty in Ungheria, Wyszynski in Polonia, Stepinac in Jugoslavia, vittime della persecuzione comunista atea, esortandoli a perseverare nella loro testimonianza. 

L’arcivescovo disse al parroco che l’ospitava: ”Se il papa chiede il martirio e rifiuta ogni trattativa col comunismo, allora tutto mi è chiaro”. Intanto già dal 1953 la malattia contratta nel carcere di Lepoglava, esplose in tutta la sua virulenza, con diversi disturbi, sopportati coraggiosamente e pazientemente: trombosi alle gambe, catarro bronchiale, polycitemia rubra vera, infiammazioni, forti dolori causati da un grosso calcolo alla vescica. 

Lo stato generale si aggravò e inaspettatamente egli morì il 10 febbraio 1960, pregando per i suoi persecutori; dopo la sua morte, la polizia ordinò che tutti i suoi organi venissero distrutti dopo l’autopsia, per evitare ogni forma di culto. 

Con un permesso speciale del governo, il 13 febbraio 1960, vennero solennemente celebrati i suoi funerali, nella cattedrale di Zagabria, presente l’intero episcopato jugoslavo e il clero e da allora iniziò un pellegrinaggio ininterrotto alla sua tomba nella cattedrale, numerose grazie sono attribuite alla sua intercessione. 

Il processo per la sua beatificazione fu iniziato a Roma il 9 ottobre 1981, conclusasi con la solenne beatificazione celebrata da papa Giovanni Paolo II il 3 ottobre 1998, nel santuario di Marija Bistrica (Zagabria).

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90010

Il Card. A. Stepinac, un sostenitore dei «Diritti di Dio» e dell'uomo 

di Giovanni Sale s.i.

[Da "La Civiltà Cattolica", quad. 3563, 5 dicembre 1998]

Un vescovo nella vicenda del suo popolo La recente beatificazione del card. Alojzije Stepinac, celebrata dal Papa il 3 ottobre 1998 durante la sua seconda visita in Croazia, ha riportato, dopo decenni di silenzio, all’attenzione dei cattolici e non cattolici di tutto a mondo, l’"eroica" e indimenticabile figura dell’arcivescovo di Zagabria (Come fonti abbiamo utilizzato: E. CAVALLI, Il processo dell’Arcivescovo di Zagabria, Roma, La Civiltà Cattolica, 1947; R. PATTEE, The case of cardinal Aloysius Stepinac, Milwaukee, The Bruce Publishing Company, 1953; N. ISTRANIN, Stepinac. Un innocente condannato, Vicenza, LIEF, 1982; H. BARBOUR - J. BATELJA, Luce lungo il sentiero della vita. Una biografia spirituale del Beato Luigi cardinale Stepinac, Zagabria, 1998: molte delle fonti che abbiamo utilizzato sono tratte da questo lavoro edito dalla "Postulazione del Beato Alojzije Stepinac"; J. BOZANIC, Il cardinale Stepinac Beato e martire della Chiesa del silenzio. Lettera pastorale in occasione del centenario della nascita del Servo di Dio, Bologna, EDB, 1998. Tra le fonti documentali ricordiamo: Archivio della Postulazione per la canonizzazione del cardinale Luigi Stepinac, arcivescovo di Zagabria, Zagabria, che noi indicheremo con la sigla AP; Positio (Beatificationis et canonizationis Servi Dei Aloysii Stepinac), e anche la relativa Informatio. Actes et documents du Saint Siège relatifs à la seconde guerre mondiale, Città del Vaticano, Lib. Ed. Vaticana, 1965-80). In verità, sebbene siano passati 38 anni dalla sua morte, la sua opera e il suo messaggio non sono stati mai dimenticati, specialmente da quanti hanno vissuto quegli anni tristi e quelle vicende dolorosissime.

La beatificazione, oltre ad accertare e dichiarare davanti al mondo il grado eroico delle virtù cristiane di questo "servo di Dio", vuol essere anche un invito rivolto a tutti, in modo particolare agli studiosi, perché, lasciati da parte i pregiudizi ideologici, rivisitino con spirito critico - non per un superficiale intento revisionistico, ma per amore della verità - fatti, testimonianze e documenti (ora per la maggior parte accessibili, ma precedentemente stravolti nel loro significato e persino occultati), in modo da accertare una verità "storica" non ancora esplicitamente detta, quella cioè intorno al "caso Stepinac". Con tale espressione intendiamo indicare il "tristissimo processo", come ebbe a dire Pio XII, inscenato contro l’Arcivescovo di Zagabria dai comunisti di Tito una volta arrivati al potere, nel quale egli fu accusato di collaborazionismo con il precedente regime filonazista del croato Ante Pavelic e condannato a 16 anni di reclusione e di lavori forzati con la perdita dei diritti civili. Tale processo come anche la sua sentenza ebbero una grande risonanza sull’opinione pubblica europea alla fine degli anni Quaranta; cioè, proprio negli anni in cui, appena cessato il conflitto mondiale - un immane disastro di Paesi e una vera carneficina di uomini -, i vincitori erano intenti a ridisegnare i confini della vecchia Europa per crearne una nuova, più rispondente ai loro interessi. Ne uscì un’Europa non solo divisa, ma addirittura separata in blocchi rigidamente contrapposti da cortine di ferro che segnarono dolorosamente la successiva storia europea.

La vicenda che ebbe come protagonista il card. Stepinac fu, in quegli anni e anche successivamente, fortemente strumentalizzata dai due blocchi in lotta tra loro: dagli "occidentali" in funzione di propaganda anticomunista, dagli "orientali" come dimostrazione di forza contro presunte pressioni esterne e, allo stesso tempo, allo scopo di reprimere o scoraggiare ogni forma di dissenso interno. Sono passati molti anni ormai da quella vicenda e molte cose nell’Europa sono cambiate, eppure la figura del Cardinale di Zagabria rappresenta ancora per alcuni non un segno di unità, pur nel rispetto delle diversità, ma di contraddizione.

Così l’annuncio della beatificazione del card. Stepinac, insieme a un ampio coro di consensi, ha registrato anche qualche voce di dissenso e di resistenza contro la decisione pontificia. Questa è giunta in seguito a un lungo e accurato processo di beatificazione, iniziato negli anni Ottanta in forma riservata, a causa delle difficoltà poste dal regime comunista iugoslavo, e proseguito secondo l’iter ordinario dal 1991 in poi. Il materiale abbondantissimo raccolto durante questo procedimento può essere utilizzato, al di fuori del processo che lo ha prodotto, anche in sede storica al fine di integrare le nostre conoscenze, in verità molto scarse e non sempre precise, sulla recente storia dei Balcani, e anche per spezzare clichés consolidati e non sempre utili per un’indagine storica obiettiva e critica.L’annuncio della beatificazione dell’Arcivescovo di Zagabria ha sollevato, come era prevedibile, proteste in alcuni ambienti non cattolici: cioè da parte di alcune personalità (sia civili sia religiose) del trionfo serbo ortodosso, che hanno interpretato tale decisione come una "provocazione" contro di loro, e anche da parte dell’Ufficio europeo del Centro ebraico Simon Wiesenthal, con sede a Parigi, che ha pubblicamente chiesto al Papa di sospendere per il momento l’annunciata beatificazione e di ordinare sul "caso Stepinac" una nuova e più approfondita inchiesta, da condurre anche su archivi non ancora completamente esplorati.

Qual è l’accusa che coloro i quali contestano la beatificazione del card. Stepinac rivolgono contro di lui? Essi sostanzialmente lo accusano di complicità passiva con il "genocidio di centinaia di migliaia di serbi, giudei e zingari" perpetrato dagli ustascia (Movimento armato creato da Ante Pavelic allo scopo di istituire in Croazia un Governo autonomo e indipendente dalla Serbia. Esso ebbe l’appoggio di Mussolini, il quale concesse al Movimento una base in Italia) di Ante Pavelic appena giunti al potere; inoltre lo accusano di non avere "pubblicamente" denunciato questi crimini, e quindi, in ultima istanza, di essere stato un "collaborazionista" e un "connivente" con il Governo nazionalista instaurato dal "duce" croato con la protezione delle armi fasciste e naziste. Questa è poi in sostanza anche l’accusa che i comunisti di Tito mossero contro Stepinac e che stava a fondamento della sentenza di condanna che essi pronunciarono contro di lui nel 1946.

Ora, sia le recenti ricerche storiche sulle complicate vicende balcaniche di quegli anni (particolarmente interessanti quelle condotte dagli storici di lingua inglese), sia anche le preziose testimonianze di alcuni ambasciatori europei allora accreditati presso quegli Stati e, non ultimo, l’abbondantissimo materiale documentario, tutto di prima mano, prodotto e utilizzato nel lungo processo di beatificazione del Cardinale croato, mettono in grado di esprimere un giudizio attendibile e storicamente fondato sull’"affare" Stepinac. La verità dei fatti mostra che l’azione intrapresa dall’Arcivescovo di Zagabria a favore dei perseguitati da parte del nuovo regime nazionalista fu tutt’altro che passiva: egli infatti si oppose energicamente sia con gli scritti sia intervenendo di persona presso lo stesso presidente Pavelic e i suoi ministri, e infine anche attraverso "pubbliche" omelie, contro la legislazione antiserba e antiebraica emanata dai nuovi governanti, spesso per compiacere i loro potenti protettori stranieri. Ma di questo tratteremo in modo più documentato dopo aver dato qualche breve indicazione biografica sul card. Stepinac.

Alojzije Viktor Stepinac nasce l’8 maggio 1898 a Brezaric, nella parrocchia di Krašic presso una famiglia di contadini benestanti. Appena conseguita la maturità classica, si arruola nell’esercito austro-ungarico. Nel 1916 combatte sul fronte italiano dove è fatto prigioniero. Poco tempo dopo il suo ritorno a casa (1919) entra in seminario, e dal suo vescovo è mandato a Roma per gli studi teologici. Qui nel 1930 è ordinato sacerdote. Subito dopo ritorna in patria e diventa collaboratore dell’arcivescovo di Zagabria. Nel 1934 è consacrato suo vescovo coadiutore con diritto di successione. Pochi anni dopo, nel 1937, egli succede a mons. Bauer come arcivescovo metropolita di Zagabria.

Negli anni in cui Stepinac regge l’arcidiocesi di Zagabria, la Croazia faceva parte, insieme alla Serbia, al Montenegro, alla Macedonia e alla Slovenia, di un regno creato quasi artificialmente nel 1919, dopo la dissoluzione dell’Impero austro-ungarico da parte delle potenze europee allora dominanti, e affidato alla casa reale serba dei Karadjordjevic. Il re Alessandro prima e ancor più il suo successore, il principe Paolo, furono in pratica semplici esecutori dell’indirizzo politico loro imposto dalla classe dominante serba e dalla Gerarchia della Chiesa ortodossa. Ciò fece sì che la Corona, strettamente legata agli interessi serbo-ortodossi di cui di fatto era espressione, assumesse un atteggiamento apertamente contrario alla Chiesa cattolica. La situazione politica interna divenne ancora più grave dopo l’assassinio a Marsiglia del re Alessandro I nel 1934. Culmine della tendenza anticattolica fu la questione del Concordato tra il Regno di Iugoslavia (dal 1929) e la Santa Sede. Esso, dopo lunghi anni di trattative, fu firmato dalle due parti nel 1935 e successivamente votato dal Parlamento nazionale nel 1937; non fu però presentato per la ratifica in Senato, dopo che il Sinodo della Chiesa ortodossa aveva persino scomunicato coloro che lo avevano votato in Parlamento. Subito dopo il principe Paolo, per assicurarsi l’appoggio della Gerarchia ortodossa, ritirò il Concordato con la Santa Sede. La mancanza di un Concordato fece dei cattolici iugoslavi cittadini di seconda categoria, anche se la Chiesa cattolica in quegli anni moltiplicò i suoi sforzi in campo sia caritativo sia associativo e culturale. L’Arcivescovo di Zagabria infatti fece di tutto perché le organizzazioni e le opere cattoliche si consolidassero e si diffondessero il più possibile.

Nel 1939 scoppiava la seconda guerra mondiale, e la Iugoslavia prontamente si alleò con le potenze dell’Asse. Nel 1941 i nazisti e i fascisti insieme, in seguito a un fallito colpo di Stato (pare organizzato da servizi segreti stranieri) invasero il Regno di Iugoslavia, smembrandolo in due e dividendosene le zone di influenza: la Serbia rimase zona di influenza nazista e fu governata da un fantoccio di Hitler, il generale N. Nedic, mentre la Croazia fu lasciata a Mussolini (in cambio del suo assenso all’invasione tedesca dell’Europa orientale), il quale concesse al capo degli ustascia Ante Pavelic, allora in esilio in Italia, di istituirvi un Governo indipendente croato, sotto il diretto protettorato dell’Italia e anche dei nazisti. La creazione di uno Stato croato indipendente dava compimento alla secolare aspirazione di quel popolo, per lunghi secoli assoggettato a dominazioni straniere, ad avere un proprio Stato indipendente e sovrano. Così in realtà purtroppo non fu, perché insieme a Pavelic e ai suoi ustascia, arrivarono pure le camicie nere fasciste e i carri armati tedeschi, e tutto questo non faceva certo presagire il meglio. Pavelic intanto, appena nominato duce (Poglavnik) dei croati, cercò in tutti i modi di ottenere il riconoscimento internazionale del nuovo Stato. Innanzitutto egli cercò l’appoggio della Santa Sede, poiché dichiarava di costituire uno Stato cattolico, e chiese esplicitamente che essa inviasse un Nunzio apostolico a Zagabria. La Santa Sede non accondiscese alle compromettenti richieste del dittatore croato. Pio XII accettò di ricevere Pavelic in Vaticano, ma non in visita ufficiale, bensì in udienza privata; allo stesso modo anziché un Nunzio inviò a Zagabria un semplice "visitatore" per sbrigare gli affari ecclesiastici più urgenti.

Stepinac e il regime ustascia

Quale posizione assunse l’arcivescovo di Zagabria nei confronti del nuovo Governo indipendente della Croazia? All’inizio fu favorevole e del resto non poteva essere diversamente, considerando il fatto che Stepinac era un fervente sostenitore della causa autonomista del popolo croato (Stepinac non fu però mai un fanatico nazionalista, anzi egli condannò fortemente questo atteggiamento, ad esempio, in una sua omelia agli universitari di Zagabria il 27 marzo del 1938: "Se pertanto l’amore verso la nazionalità - egli disse - supera il confine del buonsenso, allora non è amore ma passione, non è utile e neppure di lunga durata [...]. L’amore per la propria nazione non deve fare l’uomo una bestia feroce, ma nobilitarlo [...]"; La guardia croata, 29 marzo 1938, 2) e che con frequenza Pavelic pubblicamente dichiarava fedeltr alla Chiesa di Roma. Mons. Stepinac inoltre non era un uomo politico, ma soltanto un pastore zelante e attento al bene del suo popolo; inoltre non poteva neppure conoscere i retroscena di quella vicenda, in particolare gli accordi segreti conclusi tra Mussolini e il nuovo duce croato (Mussolini aveva chiesto, in cambio dell’appoggio italiano al Governo ustascia, la cessione al Regno d’Italia di alcuni territori della Dalmazia). Inoltre quest’ultimo aveva interesse a tenere dalla sua parte l’Arcivescovo in modo da sfruttarne al massimo l’ascendente sul popolo, anche se pare che egli non lo apprezzasse troppo come persona, considerandolo "un dilettante nella politica". Dopo la proclamazione di indipendenza dello Stato croato (10 aprile 1941), mons. Stepinac scrisse ai suoi sacerdoti: "Poiché conosco gli uomini che oggi hanno in mano i destini del popolo croato, sono profondamente convinto che il nostro lavoro troverà in essi comprensione e sostegno. Credo e confido che la Chiesa potrà annunciare con piena libertà gli immutabili principi dell’eterna giustizia e della verità" (N. ISTRANIN, Stepinac. Un innocente condannato, cit., 169). Ma non era un ingenuo e si rendeva ben conto che la libertà e l’indipendenza appena proclamata erano in verità soltanto apparenti, poiché i veri padroni della Croazia, cioè i nazisti e i fascisti, già spadroneggiavano in tutto il Paese. Uscendo dalla cattedrale e avendo sentito che i giovani esultavano per la proclamata indipendenza dello Stato croato, nonostante ci fossero già in piazza i carri armati tedeschi, disse a mons. Hren: "Proprio questa ragazzaglia conosce cosa sia lo zoccolo prussiano! Chi più desideroso di me che ci sia una Croazia libera? Ma non me la posso aspettare dalla paganeggiante Germania. Non credo che Hitler voglia aiutarci a conquistare l’indipendenza" (Ivi, 170).Poco tempo dopo la proclamazione di indipendenza, Ante Pavelic iniziò a dare esecuzione al suo famigerato programma di "pulizia etnica" (imitando in questo Hitler) per realizzare il suo antico sogno di uno Stato croato forte e compatto dal punto di vista sia etnico sia religioso. Così squadre di feroci ustascia, sicuri dell’impunità, attaccarono molti villaggi di serbi ortodossi massacrandone gli abitanti. Molti di essi furono deportati oppure tenuti come ostaggi per scoraggiare possibili rappresaglie contro i sostenitori del nuovo regime. Fu inoltre disposta dalle autorità civili, con una circolare del Governo emanata nel novembre 1941, la cosiddetta "conversione forzata" degli ortodossi al cattolicesimo: in questo modo si cercava di preservare l’indipendenza anche religiosa del nuovo Stato (che si voleva interamente cattolico) da possibili influenze serbe. Provvedimenti altrettanto feroci furono immediatamente presi anche contro gli ebrei e gli zingari (aprile 1941): in questo il duce croato eseguì, forse senza eccessiva convinzione, gli ordini che gli venivano dalla Germania.

L’atteggiamento che l’arcivescovo di Zagabria assunse di fronte a questi orrori fu di condanna e di ferma denuncia, come risulta chiaramente dalla documentazione prodotta nel processo di beatificazione, ma in parte già nota anche precedentemente. Da essa risulta che l’Arcivescovo intervenne subito e insistentemente presso il dittatore, inizialmente con appelli e lettere private in favore dei perseguitati, e più tardi con pubbliche denunce. Già nel maggio del 1941, all’indomani del massacro di 260 serbi ortodossi a Glina da parte degli ustascia, inviò una lettera di protesta a Pavelic: "Credo - egli insisteva - che sia mio dovere di vescovo alzare la mia voce e dichiarare che questo non è lecito secondo la morale cattolica, quindi vi prego di prendere le misure più urgenti in tutto il territorio dello Stato croato indipendente, affinché non venga ucciso nemmeno un serbo, salvo sia comprovato il delitto per il quale merita la morte. Altrimenti non possiamo attendere la benedizione del Cielo, senza la quale siamo destinati a soccombere" (Positio, vol. III, 556). Tali denunce dell’Arcivescovo furono tanto frequenti (In una lettera inviata da mons. Stepinac a un destinatario sconosciuto, leggiamo tra l’altro: "Impossibile presentare tutto perché se riassumiamo tutti gli interventi personali presso il Poglavnik, presso i singoli ministri o altri funzionari dello Stato, che abbiamo fatto per le singole persone o per intere comunità, non basterebbe un libro, ma ci vorrebbero parecchi libri. Possiamo tranquillamente dire che non c’era giorno in cui non abbiamo fatto un intervento sia per i serbi, sia per gli ebrei, sia per le persone che ci stanno vicino o del nostro popolo": Archivio del Pontificio Collegio Croato di San Girolamo a Roma) che Pavelic nel giugno del 1941, irritato per le sue continue pressioni a favore dei perseguitati, nel decreto col quale ordinava ai non croati di lasciare il Paese entro otto giorni pena l’espulsione forzata, concludeva proibendo ogni intervento, "di tutti e di ciascuno", a favore dei deportati e degli ostaggi politici. Il decreto inoltre concludeva: "Ogni intervento sarà considerato sabotaggio e punito severamente". Ma mons. Stepinac non si lasciò intimorire da questo provvedimento e continuò a protestare. Poco dopo intervenne presso il dittatore per denunciare l’uccisione (ordinata come rappresaglia) di ostaggi innocenti: "L’Arcivescovo - egli scrisse a Pavelic - è venuto a sapere che questa notte si è deciso di fucilare i serbi che sono in ostaggio, imprigionati a Zagabria [...]. Secondo la morale cattolica non è lecito uccidere l’ostaggio per un delitto commesso da altri. Questo sarebbe paganesimo e non potrebbe portare la benedizione di Dio" (Positio, vol. I, 238).

L’Arcivescovo alzò la sua voce anche contro le "conversioni forzate", imposte dal regime (nel novembre del 1941) attraverso una circolare governativa. La Conferenza dei vescovi croati, proprio in quei giorni riunita a Zagabria (dal 16 al 20 novembre 1941) e di cui mons. Stepinac era il presidente, comunicò immediatamente al Poglavnik, una risoluzione nella quale si criticava fortemente la decisione appena presa dal Governo in materia di "conversioni religiose". Essa chiedeva che ai serbi "venissero garantiti ed effettivamente concessi tutti i diritti civili e particolarmente la libertà personale, il diritto di proprietà e si pronunciassero condanne soltanto dopo un processo regolare, uguale a quello degli altri cittadini. In primo luogo fosse punita con estremo rigore ogni iniziativa privata intesa a distruggere le loro chiese o cappelle o ad asportarne i loro beni" (AP, vol. LXV, 864). Inoltre, contro le pressioni delle autorità governative sulle popolazioni serbe ortodosse perché si convertissero al cattolicesimo, Stepinac inviò una sorta di istruzione riservata ai suoi sacerdoti, nella quale li invitava ad accogliere nella Chiesa cattolica tutti quelli che ne avessero fatto richiesta, lasciando ad altro tempo il discernimento della serietà della conversione: "Quando vengono da voi - egli scriveva - persone di religione ebraica od ortodossa, che si trovano in pericolo di vita e desiderano convertirsi, accoglieteli per salvare loro la vita. Non esigete da loro una formazione religiosa particolare, in quanto gli ortodossi sono cristiani come noi e la religione ebraica è quella da cui il cattolicesimo trae le origini. Il compito e il ruolo dei cristiani è in verità quello di salvare gli uomini. Quando questi tempi di pazzia e di barbarie saranno passati, rimarranno nella nostra Chiesa coloro che si saranno convertiti per convinzione, mentre gli altri, passato il pericolo, torneranno alla propria religione" (Positio, vol. I, 239). Questa decisione del vescovo di Zagabria, nel suo tenore sorprendentemente attuale e profetico, era animata da profonda e vera carità cristiana. Essa ci sembra la risposta più esauriente alle accuse di "collaborazionismo" con un regime che Stepinac considerava "barbaro" e "pazzo".

Quanto abbiamo detto risulta confermato anche da altre fonti, come per esempio da una "informazione", contemporanea ai fatti che ci interessano, di agenti segreti inglesi, presenti allora in Croazia, del dipartimento informativo della Marina Militare Britannica, nella quale leggiamo: "In Croazia il regime di Pavelic cercava in ogni modo di ottenere l’appoggio della Chiesa cattolica, ma il clero romano cattolico, seguendo le direttive dell’arcivescovo di Zagabria, protestava fortemente per le persecuzioni contro gli ebrei e i serbi, come anche per il tentativo del Governo di costringere tali popoli ad abbracciare la fede cattolica" (R. PATTEE, The case of cardinal Aloysius Stepinac, cit., 43).

Allo stesso modo (e sono moltissime le testimonianze in tal senso) furono frequenti gli interventi dell’arcivescovo di Zagabria in difesa e in aiuto degli ebrei ormai perseguitati in mezza Europa, e ciò anche prima che Pavelic giungesse al potere. Infatti ancor prima della guerra molti profughi ebrei, per sfuggire alle deportazioni ordinate da Hitler, fuggendo dalla Germania si rifugiarono a Zagabria. La maggior parte di loro furono aiutati dalle opere assistenziali della diocesi; a questo scopo infatti l’Arcivescovo aveva creato un apposito "Comitato per i profughi", di cui si occupò personalmente. Quando poi arrivarono i tedeschi in Croazia, mons. Stepinac prese sotto la sua personale protezione, mettendo a rischio la propria vita, gli ebrei perseguitati, nascondendo i vecchi e gli ammalati nella tenuta arcivescovile di Brezovica e organizzando il trasporto in treno di decine di bambini in Israele attraverso la Turchia. Ad altri invece procurò cibo, vestiario e passaporti per emigrare in luoghi sicuri (La comunità ebraica croata a proposito della beatificazione del card. Stepinac così si è espressa: "Siamo grati al cardinale Stepinac per aver contribuito durante lo Stato indipendente ustascia a salvare molti ebrei. Non abbiamo niente da obiettare alla sua beatificazione"). Quando poi fu demolita la sinagoga di Zagabria, egli protestò pubblicamente in cattedrale contro tale fatto e si adoperò in tutti i modi per salvare la vita del rabbino capo di quella comunità. Questa sua attività in favore degli ebrei era nota agli agenti della Gestapo di stanza a Zagabria, i quali pare fossero pronti a uccidere l’Arcivescovo, cosa che poi, per "ordini provenienti dall’alto", dovettero differire; i capi infatti sapevano che era molto amato dal popolo e che il suo assassinio sarebbe stato controproducente. In un "dispaccio" del Ministero degli Interni al capo della polizia tedesca in Zagabria si legge: "L’arcivescovo Stepinac è conosciuto come un grande amico degli ebrei e proteggerà gli ebrei con tutto il suo potere" (Informatio, vol. I, 236).

Egli inoltre protestò energicamente contro le leggi razziali promulgate dal regime ustascia contro gli ebrei, le quali in realtà ricalcavano quelle emanate in Germania e in Italia. L’Arcivescovo fece sentire la sua voce soprattutto contro l’obbligo imposto agli ebrei, anche cattolici, di portare una fascia gialla al braccio, come segno di riconoscimento e di appartenenza razziale. Egli protestò, perché sapeva che molti ebrei negli anni passati si erano convertiti al cattolicesimo anche a costo di duri sacrifici, e questo fatto li avrebbe duramente discriminati all’interno della comunità cattolica. A questo riguardo egli il 22 maggio 1941 scrisse al ministro Artukovic (AP, XCIII, 4639): "Come faranno essi adesso a adempiere ai loro doveri religiosi? Andranno forse a messa con la fascia gialla e con essa si accosteranno ai sacramenti? In questo caso sarò costretto a dire agli ebrei di fede cattolica di non portare tali segni perché non sia causa di disturbo e agitazione in chiesa" (Ivi). L’Arcivescovo ripeté questa stessa protesta personalmente anche davanti al Poglavnik, minacciandolo di denunciare pubblicamente "dal pulpito" queste norme, perché, come egli scrisse, "sono antiumane". Alla fine Pavelic cedette e abrogn la disposizione.

La sua protesta contro le leggi razziali antiebraiche aveva inoltre anche un’altra finalità: quella cioè di incitare il Governo ustascia e il suo duce a opporsi alle continue e indebite ingerenze straniere e a portare avanti un indirizzo politico più autonomo e indipendente, e soprattutto più rispettoso della dignità umana. A questo riguardo egli scrisse a Pavelic: "Se c’è di mezzo l’ingerenza di qualche potenza straniera nella nostra vita nazionale e politica, allora non temo che questa mia voce e protesta [a difesa delle unioni matrimoniali interrazziali] venga a conoscenza degli organi della potenza in questione. La Chiesa cattolica non teme nessuna potenza terrena, quando si tratta della difesa dei più fondamentali diritti dell’uomo" (Positio, Vol. III, 616); e in un’altra occasione egli, incitando il duce croato ad essere più determinato e coraggioso nei confronti degli stranieri, scrisse: "Poglavnik! Battete il pugno sul tavolo e dite apertamente a tedeschi e italiani che così non si può andare avanti" (Informatio, vol. III, 552). Da queste parole sembra di capire che l’Arcivescovo sottovalutasse il fatto che il nuovo regime ustascia doveva la sua esistenza unicamente alla protezione della Germania e dell’Italia.Stepinac: un difensore dei diritti dell’uomo

Il suo servizio a difesa dell’uomo continuò ininterrottamente dall’inizio del suo ministero episcopale fino alla sua morte (In una lettera a Pavelic del 24 febbraio 1942, egli protestn energicamente contro i misfatti del Lager di Jasenovac: AP, vol. CIX, 3494). Stepinac in quegli anni difficili e a rischio della propria vita alzò la sua voce, insieme ad altri pochi spiriti coraggiosi, per chiedere ai potenti "l’assoluto rispetto della persona umana senza distinzione di età, sesso, religione, nazionalità o razza" (Ivi, 4393), quando invece molti altri - soprattutto tra gli intellettuali - tacquero davanti agli orrori che si stavano consumando sotto i loro occhi. Egli, da vero pastore, protestò coraggiosamente contro i soprusi e le violenze che si stavano compiendo nei confronti di uomini inermi, e lo fece con i pochi strumenti consentiti: prima attraverso lettere inviate sia al Poglavnik sia ai suoi ministri, poi attraverso pubbliche catechesi e omelie, come per esempio quelle due celebri pronunciate nella ricorrenza della festa di Cristo Re nel 1942 e nel 1943 nella cattedrale di Zagabria, davanti a una grande folla di fedeli, negli anni più duri della repressione del regime ustascia.

Esse rappresentano veri e propri "proclami", quasi "carte costituzionali" (scritte prima ancora che queste venissero riformulate in tutta Europa) sui diritti inviolabili dell’uomo e sulla dignità della persona umana, e conservano ancora intatta tutta la loro forza ideale e la loro attualità. Prima di ogni altra cosa in queste omelie è condannato il razzismo, perché contraddice - scrisse Stepinac - il piano di Dio, che ha voluto che tutti gli uomini fossero uguali: "E che cosa sono davanti a Dio le razze e i popoli della terra? È opportuno chiedercelo e ragionarci sopra, in questo tempo in cui le teorie di classe, di razza e di nazionalità sono divenute l’argomento principale delle discussioni tra gli uomini [...]. Ogni popolo e ogni razza provengono da Dio. Realmente esiste una sola razza, e cioè la razza divina [...]. Gli appartenenti a questa razza possono essere più o meno progrediti, possono essere di colore bianco o nero [...], ma essenzialmente restano la razza che proviene da Dio [...]. La terza cosa che affermiamo è che ogni popolo e ogni razza quale oggi esiste sulla terra, ha diritto a una vita degna dell’uomo e ad un trattamento pure degno dell’uomo. Tutti, siano zingari o di altra razza, siano negri d’Africa o progrediti europei, siano odiati ebrei o superbi ariani" (Positio, Vol. III. 1, 608).

Alcuni brani delle omelie dell’Arcivescovo, che si facevano ormai sempre più frequenti, contro il razzismo e a difesa della dignità dell’uomo, venivano trasmesse anche da Radio Londra e fatte circolare stampate tra i partigiani che si nascondevano nei boschi. I tedeschi e gli ustascia iniziarono una campagna diffamatoria contro Stepinac, accusandolo di "collaborazionismo" con il nemico comunista. L’Arcivescovo rispose a queste insinuazioni nell’omelia della festa di Cristo Re del 1943, nella quale, riaffermando con forza i principi precedentemente espressi, aggiungeva: "Risponderemo oggi anche a quelli che ci accusano di filocomunismo e del cosiddetto disimpegno [...]. E forse coloro che ci rimproverano questo farebbero meglio a bussare alle porte della loro coscienza e chiedere: non sono forse molti coloro che si nascondono nei boschi, non perché abbiano una qualche convinzione sulla verità del comunismo, ma spesso per disperazione contro metodi inumani di individui incoscienti, che hanno pensato di poter fare quello che volevano e che per loro non esiste legge né umana né divina?" (Positio, Vol. III, 1, 632).

Stepinac e Tito

Sorprendentemente però, una volta finita la guerra e arrivati al potere i comunisti di Tito (8 maggio 1945), iniziò contro l’arcivescovo di Zagabria e contro i cattolici una persecuzione ancora più feroce di quella precedente, come del resto stava avvenendo in tutti i Paesi comunisti. Egli fu accusato di collaborazionismo con il precedente regime ustascia (addirittura la radio comunista di Belgrado dichiarò l’Arcivescovo "criminale di guerra"), e insieme a lui anche la Chiesa cattolica in Croazia fu accusata della stessa colpa. Iniziò in tutto il Paese, ormai unificato sotto il giogo comunista, una dura repressione contro i cattolici, e centinaia di sacerdoti furono massacrati. Ironia della storia: Stepinac fu accusato dello stesso "crimine" (quello cioè di essere "collaborazionista" con il nemico) sia dai pretesi "amici" ustascia, sia dai nemici comunisti. In verità egli da pastore zelante della "causa di Dio" si prodigò sempre, prima e dopo, per la difesa e la tutela dei diritti naturali dell’uomo, perché questi secondo l’Arcivescovo sono "divini".

Stepinac è arrestato dai comunisti la prima volta il 17 maggio 1945, ma subito dopo viene rilasciato (3 giugno) anche in seguito alla pressione dell’opinione pubblica internazionale. Durante l’arresto dell’Arcivescovo, il maresciallo Tito, ormai padrone assoluto dello Stato, ebbe un incontro con alcuni esponenti del clero di Zagabria allo scopo di farli collaborare con il nuovo regime e suggerì loro la fondazione di una libera Chiesa cattolica croata indipendente da Roma. I rappresentanti del clero e i due vescovi ausiliari di Zagabria dichiararono apertamente di non essere autorizzati a trattare questioni di questo tipo senza l’autorizzazione dell’Arcivescovo; e ne chiesero l’immediata liberazione. Il giorno successivo egli fu rilasciato e il maresciallo Tito ebbe un incontro con lui. Il dittatore promise all’Arcivescovo di rispettare i diritti della Chiesa cattolica, ma soltanto a patto che essa si staccasse da Roma. Stepinac su questo tema fu irremovibile, egli disse al dittatore: "Nessun cattolico, anche a costo della vita, può eludere il suo foro supremo, la Santa Sede, altrimenti cessa di essere cattolico" (Positio, vol. I, 286); egli propose invece di stipulare accordi con la Santa Sede.

Dopo questi fatti la persecuzione contro il clero cattolico fu ancora più feroce: senza alcun processo furono uccisi due vescovi e diverse centinaia di sacerdoti, religiosi e religiose. I vescovi, riuniti a Zagabria dal 17 al 22 settembre 1945, in una lettera pastorale collettiva denunciarono i crimini commessi contro la Chiesa cattolica e chiesero al Governo il rispetto delle libertà della Chiesa. Quando alla fine il nuovo regime capì che in nessun modo avrebbe piegato la volontà dell’Arcivescovo, e che mai egli avrebbe collaborato alla creazione di una Chiesa cattolica croata indipendente dal Papa, fu nuovamente arrestato il 18 settembre 1946. Fu inscenato un processo nel quale furono portate testimonianze false e parziali contro l’Arcivescovo; in base ad esse egli fu condannato, come persecutore dei serbi e collaborazionista del regime ustascia, a 16 anni di carcere e di lavori forzati (11 ottobre 1946). In sua difesa pronunciò queste poche parole profetiche, che oggi possiamo intendere pienamente: "Io dico questo: quando la situazione si normalizzerà e quando potranno essere pubblicati tutti i documenti, quando gli stessi potranno essere studiati in pace, quando tutti potranno esprimere liberamente la loro parola, senza paura, pienamente liberi, alla luce della pura verità, dal punto di vista sia politico sia morale, allora non si troverà nessuno che punterà il dito contro l’arcivescovo di Zagabria" (AP, vol. LXX, 2153; Informatio, vol. I, 345 ).

La verità di queste parole si è andata affermando decisamente e risolutamente soprattutto in questi ultimi decenni (nonostante qualche recente voce dissonante e non sempre disinteressata), anche se già subito dopo la condanna di Stepinac furono molte le voci che si levarono in sua difesa in ogni parte del mondo. Queste proteste provenivano da parte sia di ebrei che ebbero salva la vita in seguito al suo aiuto, sia di vescovi ortodossi che ne riconobbero apertamente l’innocenza. Uno di essi all’indomani della sentenza affermò: "Il processo fu preparato nei circoli politici; il suo scopo era di separare la Chiesa cattolica in Croazia dal Vaticano [...]. Il processo non era basato sulla giustizia. Io prevedo il martirio dell’arcivescovo Stepinac" (Le parole sono del responsabile della Chiesa serbo-ortodossa degli Stati Uniti e del Canada, Milovojevic. Positio, vol. I, 1, 1.509).

Le vicende successive della vita dell’Arcivescovo sono note; basta perciò richiamarle sommariamente. Il 5 dicembre del 1951 Stepinac fu trasferito dalle carceri di Lepoglava al domicilio coatto presso la parrocchia di origine a Krašic; anche qui egli continun a fare ciò che aveva fatto fino allora, cioè, come egli stesso ebbe a dire, "soffrire e lavorare per la Chiesa". Era ancora agli arresti domiciliari quando il 12 gennaio 1953 Pio XII lo nominava cardinale. Fu una porpora ben meritata, universalmente approvata, fuorché da quelli che lo avevano condannato. Infatti egli realmente diede la propria vita (Sembra ormai accertato che il Cardinale fu ucciso dai suoi carcerieri con un veleno che gli veniva somministrato un poco alla volta. Questo risulta anche dalla testimonianza di uno dei suoi carcerieri: "Io ho ricevuto il compito di avvelenare il criminale di guerra Stepinac. Dai nostri medici specialisti [...] ricevetti un veleno speciale che mettevo nei cibi; questo veleno lento negli effetti, non li produsse mentre Stepinac dimorava tra noi. Gli effetti letali cominciarono a mostrarsi quando egli fu a Krašic. Nessun medico al mondo poteva constatare che il criminale Stepinac era stato avvelenato". Positio, vol. III, 1550) per difendere la causa del Vangelo e la libertà della Chiesa, e per affermare i diritti imprescrittibili e assoluti dell’uomo contro ogni forma di regime totalitario e tirannico, di qualunque colore esso sia.

Morì il 10 febbraio 1960, pronunciando le parole che aveva sempre ripetuto: "Fiat voluntas tua".

© La Civiltà CattolicaSOURCE : https://web.archive.org/web/20071215064919/http://www.kattoliko.it/leggendanera/modules.php?name=News&file=article&sid=1418#

"La Chiesa di questo fa politica - e va bene,
essa d'altronde, da quando esiste, costantemente
non fa altro che occuparsi di politica..."

Miroslav Krleza, massimo scrittore croato contemporaneo

STRALCI DEL PROCESSO ALL'ARCIVESCOVO CROATO ALOJZIJE STEPINAC

svoltosi a Zagabria dal 30 settembre al 3 ottobre 1946

(Tratti dal libro di Branimir Stanojevic:

"ALOJZIJE STEPINAC, ZLOCINAC ILI SVETAC"

- Alojzije Stepinac, criminale o santo -
stampato a Belgrado nel 1985 da "Nova Knjiga")
Traduzione a cura del CRJ

(...)
Il Presidente della Corte: "Se non avevate una buona opinione di lui [Ante Pavelic, leader del movimento fascista croato degli 'ustascia' (ribelli); n.d.crj] perche' non avete avvertito i vostri credenti, almeno loro, che stavano andando verso la catastrofe, che si stavano esponendo troppo a favore del regime ustascia, che commettevano dei crimini e vendevano le loro anime? (D'altronde, non credo che persone come Filipovic-Majstorovic possano salvare la loro anima dopo aver sgozzato migliaia di uomini...). Credo che fosse Suo dovere avvertire le Sue pecorelle di non fare cosi', di non collaborare con gli ustascia - non era forse questo il Suo compito, anziche' versare olio sul fuoco...? Io credo che questo dovesse essere il Suo principale compito."

L'accusato, A. Stepinac: "La mia coscienza e' a posto in questo."

Il Presidente: "Non ho il diritto di accusare la Sua coscienza, essa e' una Sua questione personale e non violo essa. Lei risponde ad un tribunale che stabilira' se sussiste il Suo atto di colpevolezza o no, e nella coscienza io non entro..."

L'accusa (all'accusato): "Parla della Sua coscienza ustasciode, umana o di arcivescovo?"

L'accusato: "Della mia coscienza umana".

(...)
Il Presidente: "Ecco qui 'La voce di S. Antonio' di Sarajevo [giornale religioso]. (Il Presidente legge) 'In Croazia ci sono oltre 30.000 ebrei. Solo a Zagabria ce ne sono 12.000'. 'La voce di S. Antonio' esamina questioni politiche e razziali, oppure e' un giornale religioso?"

L'accusato (alzando le spalle): "Un giornale di Sarajevo...".

Il Presidente: "... Abbiamo letto alcuni stralci da 'Hrvatska straza' [La guardia croata], che gia' prima dell'occupazione inneggiava e propagava idee fasciste, preannunciando la vittoria tedesca. Sapeva di questo? Lo leggeva?"

L'accusato: "Si, prevalentemente lo leggevo".

Il Presidente: "Che si puo' dedurre da cio' se non che Lei acconsentiva a questo operato?"

L'accusato: (non risponde)

Il Presidente: "Lei ha impartito la benedizione a 'La guardia croata'?"

L'accusato: "Si', e' la mia firma."

Il Presidente: "... Milan Beluhan scrive che non ci sono piu' 'litije' [processioni ortodosse] ... perche' i 'krizari' ['crociati', gruppo di derivazione ustascia, sopravvissuto come forza eversiva nel dopoguerra; n.d.crj] dichiaravano che chiunque non si fosse convertito al cattolicesimo sarebbe stato liquidato. Sicuramente Lei leggeva i giornali cattolici?"

L'accusato: "Si".

Il Presidente: "In ogni numero della 'Domenica' si trovano degli articoli in cui i 'krizari' invitano a confluire nelle file tedesche... Percio' e' evidente che la stampa cattolica si impegnava soltanto per gli ustascia. E' consapevole di questo?"

L'accusato: "Non ho niente da rispondere." (Sorrisi nell'aula)
(...)

Il Presidente: "Ha mai rimproverato i 'krizari' per la loro attivita'"?

L'accusato: "Questo e' un nostro affare interno."

Il Presidente: "Non e' un affare interno ma un reato, e come tale non puo' essere un affare interno."

L'accusato: (tace)

Il Presidente: "Ha partecipato al pellegrinaggio dell'indulgenza a Marija Bistrica [cittadina vicino Zagabria] nel 1941?"

L'accusato: "Si".

Il presidente: "Si ricorda che in quel pellegrinaggio venivano portate cinque candele? Non si ricorda? Non ha letto cosa scriveva di questo 'La voce croata' del 15.7.1941? Simbolicamente, che cosa significavano le cinque candele?"

L'accusato: "Di questo non so niente."

Il Presidente: (legge) "'La voce croata' dice: 'Due candele erano per il ritorno di Pavelic, due per i suoi ustascia rimpatriati ed una, con la Sua foto, per la felicita', la salute e il benessere di Pavelic'".

L'accusato: (tace)

Il Presidente: "Lei e' stato al pellegrinaggio a M. Bistrica nel 1942? Ha predicato allora questo che risulta dall'accusa?"

L'accusato: "Non ricordo."

Il Presidente: (legge sul 'Giornale Cattolico' che ad una festa per i credenti viene loro sollecitata la preghiera per quelli che stanno al potere) "... Dunque, questa gente semplice era costretta a pregare per i capi che erano al servizio del governo ustascia, per i Boban, i Lisak, i Luburic e in particolare per Pavelic?"

L'accusato: "Non ho fatto nessun favore."

Il Presidente: "Come no! Anche se un tale discorso fosse tenuto da un semplice ustascia, avrebbe la sua influenza. Tanto piu' quando viene pronunciato dall'arcivescovo di Zagabria e metropolita croato, il personaggio piu' potente dell'episcopato cattolico. Avra' certo piu' forza di un discorso pronunciato da un ustascia semi-intellettuale come Boban..."

L'accusato: (tace)

Il Presidente: "E tutto questo nel periodo in cui gli ustascia sgozzavano la gente?!"

L'accusato: (tace)

(...)
Il Presidente: "Ha partecipato al pellegrinaggio a Marija Bistrica nel 1944?"

L'accusato: "Credo di si."

Il Presidente: "Dunque si. In tale occasione ha pronunciato il discorso citato nell'atto d'accusa."

L'accusato: "Si."

Il Presidente: (legge) "'Madre di Dio di Bistrica, perdonaci e aiutaci'... Dunque, dal titolo risulta un'omelia religiosa, che dovrebbe contenere soltanto elementi religiosi, ma ecco cosa troviamo leggendo (legge): 'La parte belligerante (i tedeschi) forse non ritiene dei crimini questi orrori che colpiscono la nostra terra, perche' il popolo croato difende con tutta la forza dell'anima la sua liberta' ed indipendenza?' E da chi i Croati avrebbero difeso la loro liberta'?"

L'accusato: (tace)

Il Presidente: "Contro chi combatteva allora il popolo croato nel 1944 per la sua liberta' ed indipendenza? Avrebbe ragione, sarebbero criminali quelli che al popolo croato impedissero la lotta per la liberta'. Questo sarebbe un delitto, ed essi sarebbero dei delinquenti. Ma non e' forse un crimine ostacolare la lotta del popolo croato contro l'occupatore tedesco-italiano ed il regime ustascia?"

L'accusato: (tace)

(...)
Il Presidente: "Ha ordinato Lei al suo clero di officiare la messa di ringraziamento ogni 10 aprile, come data dell'anniversario della NDH [Stato Indipendente Croato]?"

L'accusato: "No."

Il Presidente: "Pero' ha ordinato al clero di officiare la messa di ringraziamento per l'onomastico di Ante Pavelic?... Rifiuta di rispondere, non e' vero?"

L'accusato: "Rifiuto di rispondere."

Il Presidente legge la circolare per la messa citata, il Te Deum con la preghiera per il 13 giugno...

Il Presidente: "Ritiene Lei che il Sabor [parlamento croato] inaugurato da Pavelic con gli ustascia, sia un rappresentante legale del popolo croato?"

L'accusato: (rifiuta di rispondere)

Il Presidente: "Le risposte possono essere soltanto due: ritengo di si, oppure no. Dalla sua risposta deduco che Lei lo riconosce legittimo. In effetti cio' annebbia gli occhi della opinione pubblica interna ed estera, perche' si vuole presentare l'NDH davvero indipendente e non come una creatura tedesca. Si vuole dimostrare tutto cio' legale, mettendo sotto un coperchio democratico i crimini ustascia, le conversioni in massa al cattolicesimo, i crimini di Lisak... E Lei sostiene tutto questo, perche' all'estero risulti tutto normale? Lei in quell'occasione ha anche impartito la benedizione al Sabor croato?"

L'accusato: "Non ho una risposta a questo."

Il Presidente: "Ed ha sicuramente officiato anche la messa?"

L'accusato: (non risponde)

(...)
Il Presidente: "Accusato Stepinac, e' stato Lei a sostenere la colpevolezza collettiva degli Ebrei?"

L'accusato: "Prego?"

L'accusa: "Era Lei d'accordo con la tesi della responsabilita' collettiva degli Ebrei, secondo gli ordini di Pavelic?"

L'accusato: "Di questo non so. Prego, dimostri le cose."

L'accusa: "Non lo sa? Dunque, dimentica le cose importanti che scrive e firma, cercando di nascondere le Sue colpe in un modo o nell'altro. Lei nasconde questa vergogna, solo una persona svergognata si comporterebbe cosi'. Cosi' non si dovrebbe comportare un arcivescovo, un metropolita. Cosi' non si sono comportati i vescovi Grgur Ninski e Strosmayer, i quali sapevano bene quello che dicevano, nella lotta per il proprio popolo." (legge il decreto stampato nel 'Giornale cattolico', nr. 25 del 26.6.1941)

(...)
Il Presidente: "E' possibile convertire in massa nel modo che Lei ha descritto? Cioe': prima si presenta la richiesta individuale, poi si deve verificare se la conversione alla fede cattolica e' per convinzione, e infine si passa all'indottrinamento? Si puo' fare questo con 2.300 persone in un giorno?"

L'accusato: "Su questo non posso dichiararmi."

Il Presidente: "Non puo' o non vuole?"

L'accusato: "Mi rifiuto di rispondere."

Il Presidente: "Le diro' perche' si rifiuta di rispondere. Lei, per cosi' dire, rifiuta di difendersi, ma le Sue risposte sono tali che da esse si deduce il suo consenso. Quando ha la possibilita' di difendersi, Lei dica si o no. Quando ieri Le ho citato 'La Voce di S. Antonio', nell'articolo in cui si attaccano gli Ebrei, Lei ha trovato il modo di rispondere, alzando le spalle, come dire: 'Come puo' interessarmi questo? E' un giornale di Sarajevo, che non appartiene al mio arcivescovado'. Quando Le poniamo la domanda sulla conversione di 2.300 Serbi nel villaggio di Budimci in un giorno, allora rifiuta di rispondere. Dove ha qualcosa da dire, li' lo dice, e dove non ha niente da dire, rifiuta la risposta..."

UN FILO NERO CHE PORTA A ROMA

Il Presidente legge un comunicato del dottor Nikola Rusinovic sulla visita di Stepinac in Vaticano, inviato a Lorkovic [Mladen, ministro del governo NDH; liquidato dagli ustascia per aver collaborato con gli inglesi; n.d.crj]:

"(...) Sulla Chiesa croato-ortodossa ed i greco-cattolici: 'Come ti ho gia' comunicato, il riconoscimento della chiesa croato-ortodossa e' accettato molto bene. In questo, la Santa Sede vede la strada verso l'Unione nella fede e la fine dello scisma in Croazia. Questo sarebbe un prezioso regalo che la Croazia puo' fare alla Santa Sede. Per facilitare cio', si pensa di formare dei centri greco-cattolici nei luoghi dove si trovano gli ortodossi, e su cio' lasciare che lavori il monsignore dottor Simrak, il miglior conoscitore delle questioni religiose nei Balcani. Alcuni rappresentanti cattolici non vedono benevolmente la conversione, ma il Vaticano e Stepinac sono d'accordo che questa e' la strada piu' breve verso l'Unita' e che sara' anche di grande valore politico per l'NDH.'"
(...)

[Sorvoliamo sugli accenni ai nemici della Croazia, sulla propaganda anglosassone che, secondo il Rusinovic, pubblica delle menzogne. Ed anche sull'intolleranza verso gli Sloveni, perche' secondo Stepinac volevano ricomporre la Jugoslavia. La Santa Sede non e' convinta delle conversioni in massa e raccomanda di farle gradualmente, perche' anche i giornali italiani hanno parlato dell'argomento; n.d.crj].

Il Presidente: "Dunque, il passaggio forzato al cattolicesimo e' spiacevole ed inopportuno anche per lo stesso Vaticano, percio' si raccomanda una conversione graduale... (legge) Nel comunicato del 6.3.1942, Rusinovic scrive a Lorkovic della sua conversazione con il cardinale Tisserand, segretario della Santa Congregazione 'Orientalis'. La conversazione e' durata per circa un'ora e mezzo. Dopo le solite formalita' di saluto, il cardinale ha chiesto in che lingua volessero conversare, francese o italiano, perche' parlava bene anche l'italiano, vivendo a Roma da 23 anni. Il Rusinovic si e' presentato dicendo di essere dalmata.

'Lei, come dalmata, puo' rappresentare la Croazia? Ci sono ancora questi casi nella vostra vita pubblica e politica? Gli italiani dichiarano che la Dalmazia e' italiana e che li' vivono italiani!' (accompagnando queste frasi con un sorriso ironico). Posso dirti che mi sono trovato un po' in imbarazzo, perche' non mi aspettavo queste domande... (Cerca di spiegare la storia dall'arrivo dei Croati). Dopo di che, il Tisserand chiede come si e' arrivati all'annessione della Dalmazia e degli Italiani allo Stato libero dell'NDH.

Tisserand replica: 'Dunque voi sareste liberi? Ma non fate forse quello che vogliono i Tedeschi, come tutti i popoli in Europa oggi? Si puo' definire liberta' questa?'.

'Scusate, Eminenza, nell'NDH non governano i Tedeschi' - risposi, cercando di citare alcuni esempi.

'La vostra liberta' e' paragonabile a quella del nostro Petain. Anche lui e' libero, ma deve consegnare ai Tedeschi l'80% di tutti gli alimenti, mentre il popolo francese e' affamato. Non sono storie queste, ma verita', lo so benissimo questo. Addirittura i tedeschi prendono il 70% di tutto quello che arriva, con le navi dall'Africa, direttamente al porto...' ."

Il Presidente continua: "Ecco come il cardinale impartiva una lezione a un delegato ustascia. Dunque, c'erano in Vaticano delle teste che capivano cosa stesse succedendo in Croazia sotto l'occupazione tedesca. (Prosegue a leggere il comunicato).

'I vostri amici fascisti ridono della vostra indipendenza e liberta', come anche dell'esistenza di uno Stato croato. Questo lo sento direttamente dai loro grandi leader politici. Il vostro re, il duca di Spoleto [Aimone d'Aosta duca di Spoleto, membro di casa Savoia, fu designato Re di Croazia dagli ustascia ma non prese mai la cosa sul serio e non ando' nemmeno a farsi "incoronare"; n.d.crj], non verra' mai in Croazia.' (...)

Cosi' stanno le cose. Che ne pensate, accusato Stepinac, delle parole di Tisserand?"

L'accusato: "Credo di conoscere Tisserand meglio di lei."

L'accusa: "Io conosco Tisserand soltanto dal comunicato che il Rusinovic ha inviato e Le domando: e' d'accordo con questo?"

L'accusato: "Non ho nessuna osservazione da fare."

L'accusa: "Il cardinale Tisserand prosegue:
'Padre Simic personalmente guidava un gruppo di persone con le armi in mano, che distruggevano le chiese ortodosse. Sono certo che i francescani di Bosnia-Erzegovina si sono comportati lo stesso cosi' miseramente. Queste cose non puo' farle una persona civile e tantomeno un sacerdote'.
(...) Il Rusinovic prosegue nel comunicato: 'Quello che alcuni fascisti dicono e pensano di noi ha poca importanza, perche' sappiamo che cosi' non pensano i loro rappresentanti, che ci hanno aiutati a fondare il nostro Stato.'"
(...)

IL COMUNICATO

Roma, 13 luglio 1943. Anche questo comunicato e' ricco di testimonianze. Lobkowitz [Erich, procuratore straordinario dell'NDH in Vaticano e consigliere personale del Papa; n.d.crj] riferisce sull'udienza del ministro ustascia Sincic avuta con il Papa, e racconta egli stesso:
"Alla fine della conversazione, il Papa [Pio XII] ha dichiarato che i Croati sono un buon popolo, e di essere molto soddisfatto della conversazione avuta con il Poglavnik [Pavelic, "duce" croato; n.d.crj], del quale si sentono voci lodevoli per essere un grande cattolico. Ho confermato questo aggiungendo che il Poglavnik prossimamente verra' in Italia, e sono sicuro che in quell'occasione chiedera' la benedizione del Papa. Il Papa ha risposto: 'Sono felice di poterlo fare anche in quella occasione'".

(...)
Dalla lettera di Rusinovic a Lorkovic sull'incontro con il cardinale Tisserand. Nella lettera si dice che il Vaticano sperava che i serbi sarebbero passati al cattolicesimo, arrivando cosi' piu' in fretta all'Unita'.

L'accusa: "Che ne pensa Lei, accusato Stepinac, crede che le conclusioni di Rusinovic fossero giuste?"

L'accusato: "Non ho niente da rispondere."

L'accusa: "Lei e' d'accordo con Rusinovic?"

L'accusato: "Non ho niente da osservare."

L'accusa: "Cio' significa che e' d'accordo."

L'accusato: (tace)

(...)
L'accusa: "Non le interessa niente, anche se i fatti vengono descritti cosi' chiaramente. Lei non vede che con questo comunicato si alza il sipario su tutti quei terribili crimini? Per nasconderli al Vaticano, questo sipario era dipinto, non e' vero? Vede che con questa lettera viene smascherato l'NDH e la politica ustasciode, e Lei sta rivelando il suo pensiero?..."

L'accusato: "Io sono tranquillo su questo."

L'accusa: "In un dispaccio del 1942, Rusinovic afferma di essere stato da monsignor Sigismondi, il quale gli disse che la propaganda nemica contro gli ustascia era molto attiva. Arrivati alla questione delle conversioni in Croazia, disse che la Santa Sede era felice e che pero', per questo, venivamo attaccati dalla stampa americana e inglese, in quanto tutte le conversioni erano effettuate con la violenza (...) Vede cos'e' la coscienza pulita... Neanche il cappellano Dionisic costringeva a convertirsi... ma invece di indossare l'abito da prete indossava l'uniforme degli ustascia e con la pistola in mano minacciava la gente. Poi, indossando di nuovo l'abito da prete, li convertiva. (...) Sapeva che dopo queste conversioni in massa venivano effettuati anche dei massacri di massa? [Questo perche', una volta convertite al cattolicesimo, le vittime sarebbero andate in paradiso... n.d.crj]"

L'accusato: "Signor Presidente, su questo non voglio fare nessuna dichiarazione. Se pensate che sono colpevole, condannatemi."

Il Presidente: "Io non voglio pensare, ma voglio sentire Lei. Ha saputo di questi massacri di massa?"

L'accusato: "Abbiamo sentito, come tutti gli altri."

Il Presidente: "E non ci credevate?"

L'accusato: "Non voglio fare nessuna dichiarazione."

(...)
Da una relazione si viene a conoscenza del compito principale di Pavelic nella relazione col Vaticano, e cioe' impegnare l'episcopato quanto piu' possibile nell'aiuto all'NDH, perche' venisse cosi' mascherata tutta la verita', nota al resto del mondo, sulle atrocita' di questo Stato. Nella relazione si parla poi di Pellegrinetti, il quale afferma: "Anche se fosse tutto vero quello di cui accusano i Croati, cioe' la persecuzione dei Serbi, conoscendo la Storia non c'e' niente di strano. Se le atrocita' non si possono approvare, si possono comunque capire".

Il Presidente: "Cosi' il Pellegrinetti acconsente a tutto quello che succedeva nell'NDH. Ecco, accusato Stepinac, questi sono gli originali che l'inviato ustascia Rusinovic mandava al ministero degli Esteri ustascia. Questi sono gli originali trovati nascosti presso di Lei. Questi originali alzano quel velo e cioe' spiegano la Sua funzione e il Suo ruolo, gli sforzi degli ustascia per ingaggiarLa nella collaborazione. E Lei ha completamente attuato, tramite l'alto clero, questa collaborazione."

(...)
L'accusa: "Accusato Stepinac, prego, Lei conosceva il duca Lobkowicz?"

L'accusato: "Si."

L'accusa: "Quando veniva da Roma, o quando arrivava a Zagabria, veniva a trovarLa?"

L'accusato: "Veniva a trovarmi."

L'accusa: "Le parlava della situazione a Roma, del Vaticano, della sua funzione? Le chiedeva qualche consiglio?"

L'accusato: "Di questo non posso parlare, e non mi ricordo."

L'accusa: "Sapeva chi fosse costui nella gerarchia del Papa?"

L'accusato: "So che aveva una funzione alla corte papale."

L'accusa: "Che funzione?"

L'accusato: "Cameriere particolare o qualcosa di simile."

L'accusa: "Dunque, un'alta funzione?"

L'accusato: "Si."

L'accusa: "E lo sa che mansioni aveva?"

L'accusato: "Era una specie di delegato, come era qui Marcone."

L'accusa: "Allora, che funzioni svolgeva?"

L'accusato: "Doveva mediare tra la Croazia e il Vaticano."

L'accusa: "Dunque, funzioni diplomatiche o politiche...?"

L'accusato: "Soltanto mediare, ma non aveva nessuna vera missione diplomatica."

L'accusa: "Missioni diplomatiche di fatto ne aveva dagli ustascia!?!"

L'accusato: "Non poteva averne perche' la Croazia non era de jure riconosciuta dal Vaticano."

L'accusa: "E proprio perche' la Croazia de iure non era riconosciuta dal Vaticano non si poteva tenere nessun altro che lui, perche' era il cameriere particolare del Papa, e dall'altra parte stava al servizio del ministero degli Esteri, ministero ustascia. Che ne pensa, e' possibile questa combinazione?"

L'accusato: "Non ho niente da osservare."

[L'accusa poi legge un pezzo dai tanti comunicati del duca Lobkowicz, che aveva organizzato a Roma l'ufficio speciale dell'NDH]
L'accusa: "Da questi comunicati, come anche da quelli dell'ustascia Rusinovic, si deduce molto bene un'intesa, una piena coordinazione dell'accusato Stepinac a capo del clero della Chiesa cattolica con il funzionario ustascia, ministro presso il Vaticano. Si vede che il Vaticano aiuta l'NDH, uno Stato ustascia... Dunque questi sono documenti originali e svelano quello che l'accusato Stepinac non vuole dire. D'altra parte, essi dimostrano quello che Stepinac faceva. < br> (...)
Dall'incontro di Lobkowicz con Spellman, arcivescovo di New York. Mentre aspettava con altre personalita' tra cui il segretario dell'arcivescovo Wurster, si senti' da un'altra parte l'eco di una vivace, simpatica conversazione, e la parola 'Croatia'. Ricevendo Lobkowicz molto cordialmente, Spellman gli disse: 'Lei non puo' dirmi niente di nuovo sulla vostra questione. Sono molto informato riguardo la questione croata. Molti anni fa viaggiavo nelle vostre terre, e gia' la differenza tra Belgrado e Zemun [oggi periferia di Belgrado, dal cui centro e' divisa dal fiume, ed allora appartenente all'NDH; n.d.crj], per non dire tra Belgrado e Zagabria, mi ha detto abbastanza: sono due mondi, non vanno insieme'. Noi abbiamo sottolineato che lo Stato croato ha una posizione avanzata per il cattolicesimo e l'Occidente verso l'Oriente, che la frontiera sul fiume Drina protegge le posizioni cattoliche, e che l'instaurazione di una qualunque Jugoslavia significa la distruzione non solo del popolo croato ma anche del cattolicesimo... (...) Gli abbiamo consegnato il Libro Grigio e la copia in latino dei Principi degli ustascia. Ha sfogliato il libro e ha domandato se questo libro e' stato consegnato al presidente Roosevelt. Gli ho risposto: 'Certamente no'. Dopo di che ha osservato che potevamo consegnarlo a Tittman, inviato di Roosevelt presso il Vaticano. Ha dimenticato che il nostro 'Stato Indipendente Croato' (NDH) e' in guerra contro gli USA e che non possiamo avere relazioni con Roosevelt. (...) Dal suo comportamento, ho capito che lo avrebbe fatto di persona.
(...)
Nel comunicato del 13 luglio 1943, Lobkowicz parla dell'udienza del ministro ustascia Sincic col Papa: 'Il Poglavnik verra' presto in Italia e certamente col grande desiderio di ricevere, in quell'occasione, la benedizione del Papa'. La risposta del Papa e' stata: 'Lo faro' anche in quella occasione, con molto piacere'."

(...)
L'accusa: "Ecco, vede, in tutti i colloqui con questi alti prelati si tocca la questione della frontiera sul fiume Drina, e sempre che i Serbi ed i Croati non possono vivere insieme, che i Croati devono essere i guardiani della frontiera sulla Drina e che devono continuare a sgozzarsi con i Serbi... [continua a leggere] Il monsignore duca [Lobkowicz] durante la conversazione ha detto che presso gli Italiani esiste la paura nei confronti del panslavismo e che e' nel loro interesse inasprire quanto piu' possibile le relazioni tra i popoli dei Balcani... Dunque vede quale compito e piano Lei svolgeva? Potremmo continuare a leggere per giorni e giorni..."

(...)
L'accusa: "Ed ora, ecco la relazione dell'11.2.1943. La manda Lobkowicz al ministero degli Esteri per quanto concerne l'informazione ricevuta dal Vaticano, e che era segreta. Spiega dove si trovano, chi sono e cosa fanno Boris Kidric, Alojz Bebler, Kocbek, Rus e Kardelj [rivoluzionari e teorici socialisti sloveni; n.d.crj]. Vere e proprie informazioni da GESTAPO: dove si trovano, chi sono e cosa rappresentano! Questo sembra un mandato di cattura per i dirigenti della guerra di Liberazione. Anche di questo si occupava il principe Lobkowicz, segretario privato del Santo Padre! Accusato Stepinac, sono queste faccende religiose? E' questo 'negatia secularia'?"

L'accusato: "Non ho niente da dire."

L'accusa: "...E nemmeno puo' dirlo! Le chiedo che nella sua difesa parli di queste cose!
(Legge il comunicato del 9.2.1943) 'Nella continuazione del colloquio, il Santo Padre mi ha detto quanto gli dispiace che ancora non tutti capiscono chi e' il vero e unico nemico dell'Europa, e perche' non si conduce una vera crociata contro il bolscevismo. Questa dichiarazione puo' un po' meravigliare, sapendo la riservatezza del Papa su questo argomento'. Dunque, mentre la vittoria sul fascismo si avvicina e diventa piu' concreta, si va costituendo un fronte reazionario in tutto il mondo contro l'Unione Sovietica, che in quel momento, con grande numero di vittime, contribuiva alla liberazione del mondo dal mostro nazifascista. (...) Accusato Stepinac, chi e' che perseguita la Chiesa, chi e' che disonora la Chiesa?"

L'accusato: "Non ho niente da dire."

L'accusa: "Non ha niente da dire?! Lo hanno detto il principe Lobkowicz, Rusinovic, Salic, Lisak e Martincic. Lo dicono centinaia e centinaia di documenti originali. Crolla cosi' la sua menzogna, la menzogna della sua 'lettera pastorale', la menzogna delle sue prediche. Svela la cospirazione col nemico esterno al nostro paese..."

L'accusato: "Su tutto rimaniamo tranquilli."

L'accusa: "E' servito tanto e tanto tempo al popolo croato, dopo la liberazione, per raccogliere questi documenti, mettere le cose in piena luce. Chiarisca e dia prove concrete almeno al clero minore, perche' si stacchi da lei e vada con il popolo..."

L'accusato: (tace)

L'accusa: "Accusato Stepinac! E' stato Lei a chiedere a Heger che tre sacerdoti del monastero di Tchestohova [in Polonia, n.d.crj] venissero trasferiti nell'NDH?"

L'accusato: "Non so niente di questo e non voglio nemmeno rispondere."

L'accusa: "Io, compagno presidente, leggero' dalla relazione."

L'accusato: "Sono i paolini?"

L'accusa: "Non lo so, qui dice soltanto che sono di Tchestohova. Voleva chiedere questo?"

L'accusato: "Si', questo ho chiesto."

L'accusa: "Ecco cosa dice di tutto questo Hans Helm, capo dello spionaggio [tedesco] in Croazia, il 3.9.1945: 'In che modo Heger sia riuscito a dimostrare la necessita' delle sue relazioni con la GESTAPO e quale beneficio abbia ottenuto io lo vorrei dimostrare con questo esempio. Stepinac ha espresso il desiderio di fronte ad Heger per il trasferimento di tre sacerdoti cattolici di Tchestohova in Croazia, per assicurarsi una ulteriore cooperazione con Heger e per rafforzare la fiducia di Stepinac. Questo desiderio e' stato esaudito. Dalla dichiarazione di Schumacher, il quale purtroppo e' stato attirato in queste cose dallo stesso Heger - sicuramente per farlo tacere - ho capito che, insieme ai collaboratori dell'azione 'Nadasve' ['Innanzitutto'], si svolgevano delle tresche: Heger aveva una relazione anche con una ebrea, della quale si voleva sbarazzare. E' riuscito molto abilmente nell'intento, come ho saputo dopo, perche' ha dichiarato a Berlino che questa ebrea ostacola il suo lavoro e che sicuramente dira' tutto all'arcivescovo. In base agli ordini di Berlino, ho dovuto mandare questa ebrea in Germania. Per attirare ancora di piu' la benevolenza di Stepinac, Heger nel 1944 a Vienna ha preso i voti da sacerdote...'. Dunque una spia GESTAPO diventa sacerdote!"
(...)

I figli degli oppositori, serbi e partigiani, raccolti nel campo di Stara Gradisca per essere poi deportati altrove. Si notino le divise ustascia fatte indossare ai bambini. (Dal catalogo della mostra: "JASENOVAC - Il sistema dei campi di sterminio degli ustascia", Belgrado 1997)

ANCHE LA CARITA' DIVENTA MERCE

Se qualcosa uno si aspetta dai 'servitori di Dio', questo e' l'aiuto alla gente nella sventura. Percio' e' stata fondata l'organizzazione 'Caritas'. Essa e' presto diventata un paravento dietro al quale si svolgevano le sporche azioni di molti, anche dello stesso Stepinac.

(...)
Dalla documentazione del direttore della Caritas, Dumic: "Nel 1944, il dottor Stepinac aveva paura che l'esercito gli occupasse il castello a Brezovica. Percio' mi ha dato l'incarico di trovare al piu' presto possibile dei bambini e dei mobili, perche' apparisse che a Brezovica alloggiavano dei bambini profughi. Io avevo alcuni bambini dalla Kozara e sono venute subito delle suore a prenderli per portarli nel castello dell'arcivescovo. (...) [Nota: questi bambini erano i figli di partigiani uccisi, raccolti dagli ustascia per portarli insieme alle madri a Stara Gradiska, un lager in Croazia. Alcuni di loro erano accuditi da Dumic, il direttore della Caritas, e da altre persone tramite la Croce Rossa. Mentre alloggiavano al castello, Dumic chiese a Stepinac del latte per i bambini. L'arcivescovo disse che non ne possedeva, benche' nel podere pascolassero delle mucche da latte. Gia' all'epoca, un canonico, il dottor Ferdo Rozic, aveva detto, riferendosi ai bambini, che bisognava 'togliere dai suoi piedi quei rifiuti'] (...)
"Nel maggio del 1944, il dottor Stepinac, che qualche volta in precedenza era intervenuto politicamente presso gli ustascia, mi ha detto che non sarebbe piu' intervenuto. Dopo di che, e' iniziata una nuova vita al castello. Si organizzavano feste solenni, alle quali partecipavano generali ustascia e ministri. So che anche Max Luburic veniva da Stepinac".
(...)

LA LETTERA PASTORALE

Nel periodo in cui si faceva di tutto da parte dei centri piu' reazionari dell'Occidente, con tanti memorandum sul governo ustascia e pareri dei leader partitici, mentre il tempo e gli eventi precipitavano, Stepinac si inserisce con la sua lettera pastorale nel tentativo di salvare il cosiddetto 'Stato Indipendente Croato', con vecchi motivi e slogan, anche a prezzo di nuovo sangue, se occorre.

L'accusa: "Adesso voglio esibire all'accusato Stepinac qualcosa del suo messaggio al Papa, una parte dove Egli dice cosi': 'E' inconcepibile per il sentimento cristiano di giustizia, che e' molto forte nella nostra fede, decretare la pena di morte a coloro che hanno diverse opinioni politiche'. Che ne pensate, accusato, di questo?"

L'accusato: "Non ho niente da dire."

L'accusa: "Io vi chiedo allora: perche' pronunciavate questa falsita' consapevolmente, con il presupposto di un effetto e con determinate intenzioni per il nostro paese?"

L'accusato: (tace)

L'accusa: "Lei dunque confessa questo? Perche' questi sono documenti inoppugnabili (applauso in sala - il presidente richiama all'ordine). (...) Poi il vescovo descrive i partigiani e la loro lotta: tra i comunisti, partigiani in Croazia, predomina l'elemento serbo-ortodosso e nel bosco tutti i caporali e i comandanti sono veri comunisti, serbi o ebrei. Cosi' dunque parla degli spalatini, quei dalmati che insieme ai confratelli serbi e alle altre nostre connazionalita' combattevano non soltanto in Dalmazia ma anche nel Montenegro, in Bosnia ed Erzegovina e su tutto il territorio occupato, contro gli occupatori ed i collaborazionisti. Dunque, mentre i nostri popoli versavano sangue nella lotta contro il nemico, quest'uomo presiedeva conferenze vescovili e scriveva 'lettere pastorali'; e persino nel centro di Spalato dichiarava che i sacerdoti erano perseguitati [dai partigiani]."

(...)
Sulle relazioni di vari sacerdoti con i "krizari" ("crociati"):

L'accusa: (...) "Presso ogni gruppetto di 'crociati' si poteva trovare la 'lettera pastorale'. Loro vedevano in lei la persona piu' autorevole e nella conferenza episcopale un grande avvenimento. In lei confluivano tutte le speranze ed in lei vedevano il loro condottiero. Ci spieghi questo, accusato Stepinac!"

L'accusato: "E' una loro faccenda, noi rimaniamo alla nostra 'lettera pastorale'."

L'accusa: "Voi rimanete...?"

L'accusato: "Si."

L'accusa: "Il famigerato dottor Kamber, prete e parroco a Doboj, era supplente di Stepinac in qualita' di cappellano. Questo prete delatore, ustascia, spia e delinquente, inviava nel 1941 una lettera a Pavelic, in cui denunciava i serbi, causando grandi massacri in quella cittadina. Questo prete inoltre scriveva che bisognava essere vittoriosi, e cioe' convertire tutti i serbi in Bosnia. Nella lettera viene rigorosamente descritto, non in senso religioso ma da vero aguzzino, il motivo per cui gli ustascia non sono riusciti a sottomettere tutti i serbi in Bosnia: perche' 'non hanno un servizio informativo capace ed organizzato... Delle rivolte nei paesi si sa soltanto qualche ora prima tramite il parroco, a cui cio' viene riferito da qualche credente', dice Kamber. Inoltre nella lettera indirizzata a Pavelic viene cinicamente affermato che l'esercito ustascia e' poco efficace, percio' bisogna chiedere l'aiuto dei tedeschi."

L'AUTODIFESA DI STEPINAC

Alla fine dell'interrogatorio dell'accusato Stepinac, dopo che gli avvocati della difesa hanno posto alcune domande, il presidente ha avvertito Stepinac che ha legittimo diritto alla parola conclusiva. Se durante tutto l'interrogatorio l'arcivescovo Stepinac "aveva la coscienza a posto", se per tutto il tempo non cercava di difendersi, ha pero' poi usufruito pienamente di tale facolta' al momento della conclusione. Anche se la sua difesa e' iniziata con: "A tutte le accuse che mi sono qui rivolte, rispondo che la mia coscienza e' tranquilla, e che per le mie convinzioni sono pronto anche a morire", ha cercato ugualmente di minimizzare al massimo la sua responsabilita', o di addossarla ad altri. (...) Stepinac, nella sua difesa, non puo' contraddire nessuna delle azioni di cui viene accusato, ma nello stesso tempo ritiene che la sua attivita' in nessun momento sia stata in contrasto sia con gli obblighi che con i sentimenti umani, nazionali e religiosi. (...) Stepinac ha completamente sorvolato sulla questione dei "krizari", anche se nel dibattito si e' constatato che "proprio i 'crociati' rappresentavano il quartier generale degli aguzzini ustascia" ed i "servi mercenari dell'occupazione italo-tedesca". Stepinac non ha nemmeno citato la sua relazione con Niedzielski, il peggiore ustascia e traditore, presidente dei "crociati". (...) La Conferenza Episcopale della primavera 1945 [nota bene: la guerra dell'Asse era ormai persa!] non e' stata nemmeno nominata da Stepinac; non si e' soffermato sul fatto che questa conferenza fu convocata e voluta dagli ustascia, e che da loro ha ricevuto - per meriti - la somma di 100 milioni di kune [E' lecito porsi la domanda, in base alle notizie dei quotidiani italiani di questi mesi, se questo denaro non sia una parte del bottino tolto dagli ustascia agli ebrei croati; n.d.crj] (...)

"SERVI INUTILES SUMUS - siamo servi inutili".

(...)
Dunque, anche secondo il cardinale Seper, nominato cardinale dopo la morte di Stepinac, tutto quello che e' stato, e' stato per la volonta' di Dio e non degli uomini. (...)

Quando si parla delle responsabilita' di A. Stepinac, allora sovente, da quelli che lo difendono, quelli che sono vicini al clericalismo, si dice: la storia dovra' riscrivere il ruolo di Stepinac e liberarlo dalle accuse. Sono passati quattro decenni da quando Stepinac e' stato condannato e veramente si e' venuti a conoscenza di molte nuove testimonianze, ma purtroppo e' avvenuto il contrario di cio' che molti speravano e si attendevano. Anche queste testimonianze aggravano la posizione di Stepinac, confermano le opinioni precedenti, che si e' trattato di un uomo che ha tradito il suo popolo. Una delle testimonianze e' la lettera dell'allora ministro nel governo del regno Jugoslavo, Prvoslav Grizogono, indirizzata all'arcivescovo Stepinac, gia' nel febbraio 1942, che termina con queste parole: "Le ho scritto questa lettera per salvare la mia anima, e a Lei lascio di cercare e trovare la strada della salvezza della sua. Uno di quelli che e' e si sente innanzitutto uomo e cristiano, e poi un buon croato."

(...)
All'inizio di questo capitolo sono citate le parole del cardinale Kuharic [tra gli artefici ed i personaggi-chiave della indipendenza croata del 1991-'92; n.d.crj], indirizzate alla figura di Stepinac. Le parole sono piene di calore, ammirazione, invocazione di intelligenza e fede in Dio. Ma queste dovrebbero essere piuttosto indirizzate al fratello di Stepinac, Misko, ucciso dagli ustascia dopo atroci torture nell'autunno del 1943 perche' partecipava attivamente alla guerra di Liberazione [dunque sul fronte opposto a quello di Alojzije]. Queste parole, invece, non le abbiamo sentite per Misko Stepinac. Per sentirle, bisognerebbe oltrepassare i secoli, bisogna avviarsi dal passato nel futuro. Questo passo, in un momento troppo breve per il passato, presente e futuro, poteva farlo Stepinac, nel momento in cui era veramente commosso per la morte del fratello, esprimere la sua contrarieta' per tutto quello che si e' fatto in nome dell'ustascismo e del fascismo. Ma questo momento e' sfuggito velocemente come era anche arrivato. Alojzije Stepinac ha potuto dimenticare anche il sacrificio di suo fratello. Perche' la coscienza da politicante - e non quella religiosa - di Stepinac, nel rafforzare il fascismo e il clericalismo, per conservare questa mostruosa entita' - lo Stato Indipendente Croato - era piu' forte di quella umana in lui. Egli non rinuncio' a tale politica nemmeno mentre il Vaticano, consapevole di questo macello, voltava le spalle al fascismo. E' davvero difficile distinguere la religione ed il credo dal clericalismo militante? E' davvero così difficile distinguere un santo da un criminale? E' possibile costruire sul culto di Stepinac una visione piu' umana di quella che questo stesso mondo ha conosciuto? E' infine possibile che ci siano uomini che credono nell'Inquisizione, che credono che il mondo possa migliorare e progredire con l'intolleranza religiosa o politica, seminando morte e distruzione? Alla fede nell'intelligenza e nella ragione, nella giustizia, nel coraggio e nell'onesta', alla convinzione che il tempo sia un giudice piu' severo e alla fede nella liberta' dell'uomo - alla quale e' dato sempre cosi' poco spazio - dedichiamo le ultime righe di questo libro...

[ APPENDICE:

L'arcivescovo Stepinac fu condannato a 16 anni di reclusione, commutati poi, su pressione degli Usa, in arresti domiciliari nella sua cittadina natale di Krasic. Alla fine della guerra, il Governo di Liberazione Jugoslavo consiglio' al Vaticano di trasferire l'arcivescovo Stepinac a Roma, per evitargli la condanna. Anziche' essere trasferito, Stepinac fu nominato cardinale. Fino al giorno della sua morte, consapevole della malattia che lo affliggeva, Stepinac ha mantenuto stretti rapporti con l'emigrazione croata nel mondo.

Alojzije Stepinac verra' beatificato dal papa, durante la sua seconda visita in Croazia, il prossimo ottobre 1998 a Marija Bistrica. E' sepolto nella Cattedrale di Zagabria. E' gia' pronta la sua nuova tomba, ricoperta d'argento, che sara' situata accanto all'altare maggiore della stessa Cattedrale.

CRJ, estate 1998]

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SOURCE : https://digilander.libero.it/lajugoslaviavivra/CRJ/RELIGIO/processo.html

Beato Alojzije Viktor Stepinac


Den salige Aloisius Stepinac (1898-1960)

Minnedag:

10. februar

Den salige Aloisius Viktor Stepinac (kr: Alojzije) ble født den 8. mai 1898 i landsbyen Brezaric nær Krasic, fire mil fra Zagreb i Kroatia, som da var en del av dobbeltmonarkiet Østerrike-Ungarn. Han ble døpt dagen etter i sognekirken Den hellige Treenighet. Han var den femte av åtte barn av Josip Stepinac og Barbara Penic. Det var en katolsk bondefamilie, og hans fromme mor ba konstant om at han måtte bli prest. Fra 1909 gikk han på middelskolen og gymnaset i Zagreb mens han leide rom på erkebispedømmets barnehjem. Den 28. juni 1916 tok han sin gymnaseksamen.

Han hadde som 16-åring sendt søknad til seminaret, men i stedet ble han i 1916 innkalt til militærtjeneste i den østerriksk-ungarske hæren under Første verdenskrig. Etter seks måneders offisersutdannelse i Rijeka ble han den 20. februar 1917 sendt som offiser til den italienske fronten nær Gorizia. I juli 1918 ble han tatt til fange av italienerne ved elva Piave og ble holdt som krigsfange inntil en måned etter at krigen sluttet, først i Mestre, så i Ferrara og til slutt i Nocera.

Den 6. desember 1918 ble Aloisius satt fri som såkalt «Salonika-frivillig», hvor engelskmenn, franskmenn og italienere hjalp Serbia mot tyske, østerriksk-ungarske og bulgarske styrker. Her deltok mange kroatiske ungdommer som var misfornøyde med Kroatias plass i det østerriksk-ungarske dobbeltmonarkiet. Aloisius ble demobilisert våren 1919. Etter krigen ble Kroatia den 1. desember 1918 en del av den nyopprettede staten «Serbernes, kroatenes og slovenernes kongerike» (Kongeriket SHS), som fra 1929 het Jugoslavia.

I 1924 bestemte han seg for å studere til prest, og på slutten av året sendte erkebiskop Antun Bauer av Zagreb (1914-37) ham til Roma og det pavelige tysk-ungarske kollegiet (Collegium Germanicum-Hungaricum). Den 28. oktober begynte han å studere filosofi og teologi på det pavelige universitetet Gregoriana i Roma, og senere tvilte han aldri på sitt prestekall. Han tok en grad i filosofi den 2. juli 1927 og ble presteviet den 26. oktober 1930, 32 år gammel. Han feiret sin første messe den 1. november i basilikaen Santa Maria Maggiore foran Maria-alteret med tittelen Salus Populi Romani for å markere sin store hengivenhet til Maria. Ved hans side sto hans yngre kollega Franjo Seper, som senere ble hans etterfølger som erkebiskop av Zagreb, kardinal og prefekt for Troslærekongregasjonen. Den 1. juli 1931 tok Aloisius doktorgradene i filosofi og teologi, og i juli 1931 vendte han tilbake til Kroatia. Den 19. juli feiret han sin første messe i hjemsognet. I tillegg til kroatisk snakket og skrev han italiensk, fransk og tysk.

Hans tjeneste i erkebispedømmet Zagreb var preget av et energisk engasjement i velgjørende arbeid, spesielt i byens fattigere strøk. Han ble utnevnt til ansvarlig for liturgiske seremonier i erkebispedømmet, og den 23. november 1931 etablerte erkebiskop Bauer Caritas i erkebispedømmet etter Aloisius' initiativ. Han ble deretter satt inn i sogn hvor det hersket uenighet mellom presten og menigheten. Den 1. oktober 1932 begynte han som midlertidig administrator i sognet Samobor. Den 28. februar 1933 begynte han som midlertidig administrator i sognet Sv. Ivan Zelina, hvor han var til mai samme år.

Han tjente en tid som sogneprest, hvor hans arbeid I 1934 fikk han i ansvar å opprette avisen «Caritas». Snart ble han utnevnt til sekretær for erkebiskop Bauer. Den 29. mai 1934 utnevnte pave Pius XI (1922-29) den 36-årige Aloisius til titularbiskop av Nicopsi og koadjutor-erkebiskop med etterfølgelsesrett av Zagreb. Dette gjorde ham til verdens yngste biskop og utpekt etterfølger til erkebiskop Bauer. Han ble bispeviet den 24. juni 1934 i Zagreb av erkebiskop Antun Bauer.

Det var presserende grunner til å sørge for at erkebispestolen ikke ble vakant. Jugoslavia besto av en blanding av ortodokse, katolikker og muslimer, med de ortodokse som den dominerende religiøse gruppen. En avtale mellom regjeringen og Den hellige Stol innebar at store kirkelige landområder ville forvaltes av kongeriket dersom et bispesete ble vakant. Et konkordat som garanterte religionsfrihet for katolikker, ble vedtatt av parlamentets underhus i juli 1937, men ikke av den ortodokse jugoslaviske hellige synode, som ekskommuniserte alle ortodokse som hadde stemt for konkordatet og som i praksis la ned veto mot at det ble godkjent av senatet.

Men i praksis ble konkordatets ånd fulgt, og det katolske liv blomstret. Aloisius etablerte nære bånd til legforeninger og ungdomsgrupper, og da spørsmålet om konkordatet var aktuelt, engasjert han seg helhjertet i å beskytte Den katolske kirkes rettigheter. Han ga nytt liv til Maria-helligdommen Marija Bistrica, og hvert år frem til 1946 gikk han til fots på valfart dit. To uker etter sin konsekrasjon ledet han en valfart til i Marija Bistrica og ledet 15.000 pilegrimer langs den fire mil lange ruten. Han arbeidet for at Marija Bistrica skulle bli kroatisk nasjonalhelligdom, noe som skjedde i 1971.

Da erkebiskop Antun Bauer døde den 7. desember 1937, rykket Stepinac automatisk opp som erkebiskop av Zagreb. Han valgte som motto: In te Domine speravi, «Til deg, Herre, tar jeg min tilflukt» (Sal 31,2). Han ble i mai 1938 formann for den jugoslaviske bispekonferansen. Han var relativt ukjent, men ble raskt akseptert av sin flokk. I løpet av tre år hadde han visitert alle de 208 sognene i erkebispedømmet, og overalt fikk han en entusiastisk velkomst. Innen 1939 hadde han opprettet tolv nye sogn, startet en katolsk avis (Hrvatski Glas), satt i gang en ny oversettelse av Bibelen til kroatisk, ledet forberedelsene til feiringen av 1300 års kristendom i Kroatia, deltatt i utallige kongresser og foretatt en valfart til Det hellige Land.

I 1935 gikk han ut mot serbiske terrorhandlinger mot kroater, men også mot «overdreven nasjonalisme, uansett hvor i verden den råder». Han ba om at det neste konsilet i Kirken skulle fordømme slik nasjonalisme som «den fremste blant samtidens kjetterier og menneskehetens største plage». Nazismens fremmarsj i Europa fikk erkebiskopen til i 1936 å støtte en komité som var grunnlagt for å hjelpe dem som flyktet fra denne trusselen, og den 31. desember 1938 grunnla han «Aksjonen for hjelp til jødiske flyktninger». Samme år ba han sogneprestene i Zagreb om å hjelpe jøder som sin «kristne plikt» og talte mot rasismens onder til universitetsstudenter.

Aloisius' forsvar for menneskerettighetene og for dem som ble forfulgt før, under og etter Andre verdenskrig omfattet alle mennesker uansett rase, religion, nasjonalitet, etnisk gruppe eller sosial klasse. Erkebiskop Stepinac lot aldri en anledning gå fra seg til å forsømme rasisme og å forsvare menneskerettighetene til alle mennesker og nasjonaliteter.

Da aksemaktene Tyskland og Italia invaderte Jugoslavia i mars 1941, ble Kroatia en nominelt uavhengig stat under ledelse av det pro-nazistiske Ustasja-regimet ledet av Ante Pavelic. Denne staten besto fra 1941 til 1945 og var i alle henseender et lydrike for aksemaktene. Erkebiskop Stepinac hilste opprettelsen av en uavhengig kroatisk stat velkommen med et Te Deum, men ikke den nye statens avhengighet av Nazi-Tyskland. Regimet var svært forekommende overfor Den katolske kirke, men prisen var at regimet tvang Kirken til å samarbeide i aksjoner rettet mot serbiske partisaner.

For etter kort tid begynte de regjerende Ustasji å forfølge jøder og ortodokse serbere på det grusomste. Erkebiskop Stepinac protesterte mot Ante Pavelics og hans kroatiske fascisters utryddelsesfelttog mot ikke-kroatiske folkegrupper. Ustasja-regimet var ansvarlig for mordene på anslagsvis 200.000 kroatiske ortodokse, serbere og jøder, og et stort antall av presteskapet skal ha deltatt i pogromer og tvangskonversjoner. Erkebiskopen var motstander av disse, men han ga sine prester tillatelse til å oppta mennesker i Kirken når deres liv var truet. Han bemerket filosofisk at de som var overbevist, ville bli værende i Kirken, men de som ikke var det, ville vende tilbake til sin gamle religion straks «denne tiden av galskap og barbari er over».

Etter at den beryktede konsentrasjonsleiren Jasenovac ble opprettet i 1942, lyktes det erkebiskop Stepinac å redde tusenvis av serbere, jøder, sigøynere og slovenere fra den sikre død. På denne tiden var han regimets mest frimodige kritiker. Da nye raselover ble vedtatt i 1942, sendte han en protestnote til myndighetene. Han fordømte også de alliertes bombing av sivile i Zagreb, og til Roma brakte han bevis på grusomheter begått både av tyske nazister, italienske fascister, serbiske tsjetniker, kroatiske Ustasji og kommunister. I sin berømte preken på Kristi Kongefest i 1943 sa han: «Vi la i det offentlige liv alltid vekt på prinsippene i Guds evige lov, uansett om vi snakket om kroater, serbere, jøder, sigøynere, katolikker, muslimer, ortodokse eller hvem som helst ellers (...) Den katolske kirke anerkjenner ikke raser som er herskere og raser som er slaver». Ustasja ville ha drept ham om ikke det tyske nederlaget hadde kommet først.

Etter krigen mistet Kroatia sin uavhengighet igjen. Store deler av eliten flyktet, men Stepinac ble værende. Staten Jugoslavia ble gjenopprettet, og de kommunistiske partisanene overtok makten. Stepinac og andre katolske ledere ble beskyldt for deltakelse i Ustasja-regimets forbrytelser, og partisanstyrkene ødela mange kirker og klostre og drepte over 200 prester. Kommunistene trodde til å begynne med at de ville få et samarbeidsvillig verktøy i erkebiskop Stepinac, som var en kjent motstander av fascismen. Men som en biograf skrev: «Fra første stund behandlet han de nye myndighetene i samsvar med evangeliet. Men likevel sto han fast i forsvaret av Kirkens guddommelige rettigheter samt de vitale interessene til det kroatiske folket». Da erkebiskopen i 1945 publiserte et brev hvor han fordømte kommunistiske militsmenns henrettelse av en prest, ble han arrestert for første gang, men ble løslatt etter få uker.

Et møte med Jugoslavias nye leder, marskalk Josip Broz Tito (1892-1980), ga Stepinac det inntrykk at han prøvde å overtale ham til å løsrive den kroatiske katolske Kirke fra Roma og omdanne den til en uavhengig «nasjonalkirke», men Tito kan ha bedt ham om å få de kroatiske biskopene til å ta avstand fra visse aspekter av Vatikanets politikk. Den spente stemningen ble eksplosiv da de katolske biskopene i Jugoslavia offentliggjorde et hyrdebrev den 22. september 1945. Der henviste de til de løftene om å respektere samvittighets- og religionsfriheten og den private eiendomsrett som regjeringen i Beograd hadde gitt, men brutt. Biskopene krevde frihet for den katolske pressen, katolske skoler, religionsundervisningen, katolske foreninger og «full frihet for den menneskelige person og hans ubrytelige rettigheter, full respekt for det kristne ekteskapet og tilbakegivelse av alle konfiskerte eiendommer og institusjoner».

Både Stepinac og kardinal Mindszenty i Ungarn baserte sitt syn på kommunismen på pave Pius XIs encyklika Divini Redemptoris, som fordømte den som «i sitt innerste vesen et onde». Pave Pius XIIs (1939-58) syn var at Kirken i Øst-Europa måtte «holde sammen bak sine martyrer», et syn som fikk sitt mest ekstreme uttrykk i hans senere dekret da han ekskommuniserte alle kommunister og nektet sakramentene til alle katolikker som hjalp dem på noe vis. Stepinac og Mindszenty fulgte denne linjen, enten av overbevisning eller lydighet, mens i Polen klarte kardinal Wyszynski å holde en mer forstående kurs.

To dager etter denne dommen protesterte jøder i USA og sa at «denne store mannen har blitt anklaget for å være en nazi-kollaboratør. Vi jøder avviser dette (...) Alojzije Stepinac var en av de få mennene i Europa som hevet sin stemme mot nazi-tyranniet på en tid da det var ytterst farlig å gjøre det». I virkeligheten hjalp erkebiskopen under krigen til med å gjemme utallige personer, først og fremst jøder, i klostre og andre kirkelige eiendommer. Noen av dem ble værende til krigens slutt.

Stepinac ble fengslet i Lepoglava, hvor han satt i fem år, fra 19. oktober 1946 til 5. desember 1951. Hans voktere turde ikke å tvinge ham til å arbeide, men i stedet prøvde de å forgifte ham langsomt. På grunn av dårlig helse ble han løslatt etter 1.864 dager i 1951, men han ble da satt i husarrest i en gammel prestegård i sin hjemby Krasic. Han kunne imidlertid ivareta sine prestefunksjoner, motta besøkende og kommunisere med de troende pr brev. Han skrev mer enn 5.000 brev, og i dem som er bevart, er det verdt å merke seg at kardinalen aldri sa et negativt ord om dem som forfulgte ham.

Den 12. januar 1953 utnevnte pave Pius XII erkebiskop Stepinac til kardinalprest, men han fikk aldri dra til Roma for å motta den røde hatten og en titularkirke. Paven kalte ham «et mønster på apostolisk nidkjærhet og kristen styrke» og sa at han ga Stepinac kardinalhatten «for å belønne hans ekstraordinære fortjenester (...) og spesielt for å ære og trøste våre sønner og døtre som resolutt bekjenner sin katolske tro til tross for disse vanskelige tidene». Etter dette brøt de jugoslaviske myndighetene midlertidig de diplomatiske forbindelsene med Den hellige Stol (gjenopprettet 1966), og den pavelige nuntius ble utvist.

Kardinal Stepinac døde den 10. februar 1960 i Krasic, 61 år gammel. Den martyrologiske betegnelsen på hans død ex aerumnis carceris – «av fangenskapets lidelser». Han ble gravlagt tre dager senere bak høyalteret i katedralen i Zagreb. Senere ble han overført til en ny grav i katedralen. Etter hans død ble situasjonen gradvis normalisert, og en avtale med Den hellige Stol i 1966 garanterte Kirkens frihet, men slo også fast Kirkens lojalitet til Jugoslavia.

Hans etterfølger, erkebiskop Franjo Seper (1960-69; kardinal fra 1965), begynte forberedelsene til en saliggjøringsprosess i 1969. Først i 1980, det året da Tito døde, åpnet Helligkåringskongregasjonen i Vatikanet for en offisiell prosess, antakelig fordi «tilfellet Stepinac» i årevis ble benyttet av det jugoslaviske kommunistregimet som et hovedstridspunkt i forholdet til Den katolske kirke. Anklageren i rettssaken mot Stepinac, Jakov Blasevic, innrømmet i 1985 åpent at erkebiskopen ble stilt for retten på grunn av regimets hat mot religionen og Stepinacs lojalitet mot Den hellige Stol. I oktober 1991 innsatte Vatikanet en ny postulator for saligkåringsprosessen, og deretter gikk saken raskt fremover. I 1991 ble Kroatia igjen selvstendig, og den 14. februar 1992 rehabiliterte det kroatiske parlamentet kardinal Stepanic fullstendig. Den 22. juni 1993 ble hans relikvier identifisert og flyttet til en ny grav.

Den 10. september 1994 besøkte pave Johannes Paul II (1978-2005) Zagreb og talte da varmt og rosende om kardinal Stepinac og hans virke, og han ba ved kardinalens nye grav. Stepinacs indre organer var blitt fjernet og brent etter hans død, men da hans jordiske rester ble tatt opp graven og undersøkt i 1996, fant man at hans bein inneholdt spor av gift, noe som gjorde det klart at han kunne erklæres som martyr.

Den 3. juli 1998 undertegnet pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som anerkjente hans død som et martyrium in odium fidei – «av hat til troen», noe som ga ham tittelen Venerabilis, «Ærverdig».

Etter en prosess som åpent ble betegnet som vanskelig, ble Aloisius Stepinac saligkåret som martyr den 3. oktober 1998 av pave Johannes Paul II i Maria-helligdommen Marija Bistrica nordøst for Zagreb i Kroatia. Hans minnedag er dødsdagen 10. februar. Kardinal Franz König (1905-2004), alt-erzbischof av Wien, ble nesten drept i en bilulykke på vei til saligkåringen. König beskrev Stepinac som en patriot, men ikke nasjonalist, og som en mann som hadde gjort dypt inntrykk på ham på grunn av sin opptreden under rettssaken og husarresten.

Saligkåringen har ikke gjort Stepinac mindre kontroversiell, og mange serbere betrakter ham fortsatt som krigsforbryter. Simon Wiesenthal-senteret ba Vatikanet om å utsette saligkåringen i påvente av grundigere studier av kardinalens handlinger. Det israelske nasjonale Holocaustminnesmerket Yad Vashem i Jerusalem tildeler utmerkelsen «rettferdig blant folkene», som er utledet fra et ord av profeten Jesaja. Tittelen er den høyeste utmerkelse Israel gir til ikke-jøder som reddet jøders liv under Holocaust. Hittil er mer enn 15.000 mennesker på verdensbasis gitt denne tittelen. To ganger er det søkt om å gi denne hederen posthumt til kardinal Stepinac (i 1970 og 1994), men begge ganger ble søknaden avslått. Det er likevel klart at han reddet livene til flere hundre jøder under krigen.

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Kilder: Butler (XII), Index99, KIR, Patron Saints SQPN, Bautz, Abbaye Saint-Benoît, EWTN/OR, Miranda, CNN, hr/darko, papa.hr, pope.hr, cardinalstepinacvillage.com, pavelicpapers.com, uno.edu - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2005-07-03 20:37

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SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/astepina

Voir aussi : http://nouvl.evangelisation.free.fr/louis_stepinac.htm

http://www.catholicweekly.com.au/article.php?classID=1&subclassID=3&articleID=13306

http://www.croatianhistory.net/etf/stepinac.html