lundi 23 décembre 2019

Saint ANTONIO DI SANT’ANNA GALVÃO DE FRANCA, prêtre franciscain et fondateur


Saint Antoine de Sainte-Anne

Franciscain, fondateur du Monastère des Conceptionnistes ( 1822)


Antoine Galvão de Franca (nom de religion: Antoine de Saint-Anne), franciscain, fondateur du Monastère des Conceptionnistes "Recolhimento de Nossa Senhora da Luz".

Béatifié le 25 octobre 1998 à Rome par Jean-Paul II (premier bienheureux brésilien), canonisé le 11 mai 2007 par Benoît XVI lors de son voyage apostolique au Brésil (homélie de la messe )

"Nous rendons grâce à Dieu pour les bienfaits permanents obtenus grâce à la profonde influence évangélisatrice que l'Esprit Saint a imprimée dans de nombreuses âmes à travers Frère Galvão. Le charisme franciscain, vécu de façon évangélique, a porté des fruits significatifs à travers son témoignage d'adorateur ardent de l'Eucharistie, de guide sage et prudent des âmes qui le recherchaient et de personne éprouvant une profonde dévotion à l'égard de l'Immaculée Conception de Marie, dont il se considérait le 'fils et l'esclave perpétuel'... L'exemple de Frère Galvão est significatif en raison de sa disponibilité au service des personnes, à chaque fois qu'il était interpellé. Il fut un conseiller réputé, le pacificateur des âmes et des familles, le dispensateur de la charité, en particulier envers les pauvres et les malades. Il était très recherché pour les confessions, car empli de zèle, de sagesse et de prudence..."

Il est un des saints patrons des JMJ de Rio - 2013.

À Sao-Paulo au Brésil, en 1822, Antoine de Sainte-Anne (Galvão de França), prêtre franciscain, qui se donna avec succès à la prédication et au ministère de la pénitence et fonda la Retraite de Lumière où il exerça la direction spirituelle d'une communauté de Sœurs.
Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11297/Saint-Antoine-de-Sainte-Anne.html

VOYAGE APOSTOLIQUE AU BRÉSIL
À L'OCCASION DE LA
V CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE L'ÉPISCOPAT
LATINO-AMÉRICAIN ET DES CARAÏBES

MESSE ET CANONISATION
DE FRÈRE ANTONIO DE SANT'ANNA GALVÃO, OFM

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

"Campo de Marte", São Paulo
Vendredi 11 mai 2007


Messieurs les Cardinaux,
Monseigneur l'Archevêque de São Paulo et
chers Evêques du Brésil et de l'Amérique latine,
Eminentes Autorités,
Chers frères et sœurs dans le Christ!

"Je bénirai Yahvé en tout temps / sa louange sans cesse en ma bouche" (Ps 32, 2).

1. Réjouissons-nous dans le Seigneur, en ce jour où nous contemplons une autre merveille de Dieu qui, par son admirable Providence, nous permet de goûter un vestige de sa présence dans cet acte de donation d'Amour constitué par le Saint Sacrifice de l'Autel.

Oui, nous ne pouvons que louer notre Dieu. Louons-le tous, peuples du Brésil et de l'Amérique, chantons au Seigneur ses merveilles, car il a fait de grandes choses pour nous. Aujourd'hui, la Sagesse Divine nous permet de nous rassembler autour de son autel, dans une attitude de louange et d'action de grâce, car il nous a accordé la grâce de la canonisation de Frère Antonio de Sant'Anna Galvão.

Je voudrais exprimer mes remerciements pour les paroles affectueuses de l'Archevêque de São Paolo, qui s'est fait l'interprète de vous tous. Je remercie pour votre présence chacun et chacune d'entre vous, que ce soit les habitants de cette grande ville ou ceux qui sont venus d'autres villes et d'autre nations. Je me réjouis car, à travers les moyens de communication, mes paroles et les expressions de mon affection peuvent entrer dans chaque maison et dans chaque cœur. Soyez-en certains:  le Pape vous aime, et il vous aime car Jésus Christ vous aime.

Au cours de cette solennelle concélébration eucharistique a été proclamé l'Evangile dans lequel Jésus, dans une attitude de transport intérieur, proclame:  "Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits" (Mt 11, 25). Je me sens donc heureux, car l'élévation de Frère Galvão à la gloire des autels restera pour toujours accompagnée par la liturgie que l'Eglise nous offre aujourd'hui.

Je salue avec affection toute la communauté franciscaine et, de façon particulière, les moniales conceptionnistes qui, du Monastère de la Lumière, de la capitale  de l'Etat de São Paulo, font rayonner la spiritualité et le charisme du premier Brésilien élevé à la gloire des autels.

2. Nous rendons grâce à Dieu pour les bienfaits permanents obtenus grâce à la profonde influence évangélisatrice que l'Esprit Saint a imprimée dans de nombreuses âmes à travers Frère Galvão. Le charisme franciscain, vécu de façon évangélique, a porté des fruits significatifs à travers son témoignage d'adorateur ardent de l'Eucharistie, de guide sage et prudent des âmes qui le recherchaient et de personne éprouvant une profonde dévotion à l'égard de l'Immaculée Conception de Marie, dont il se considérait le "fils et l'esclave perpétuel".

Dieu vient à notre rencontre, "il cherche à nous conquérir - jusqu'à la Dernière Cène, jusqu'au cœur transpercé sur la croix, jusqu'aux apparitions du Ressuscité et aux grandes œuvres par lesquelles, à travers l'action des Apôtres, Il a guidé le chemin de l'Eglise naissante" (Lettre encyc. Deus caritas est, n. 17). Il se révèle à travers sa Parole, dans les Sacrements, en particulier dans l'Eucharistie. La vie de l'Eglise est donc essentiellement eucharistique. Le Seigneur, dans sa providence bienveillante, nous a laissé un signe visible de sa présence.

Pendant la Messe, lorsque nous contemplons le Seigneur, élevé par le prêtre, après la consécration du pain et du vin, ou bien lorsque nous l'adorons avec dévotion exposé dans l'Ostensoir, nous renouvelons notre foi avec une profonde humilité, comme le faisait Frère Galvão en "laus perennis", dans une attitude constante d'adoration. Tout le bien spirituel de l'Eglise est contenu dans la Sainte Eucharistie, c'est-à-dire le Christ lui-même notre Pâques, le Pain vivant qui est descendu du Ciel, vivifié par l'Esprit Saint, et vivifiant, car il donne la Vie aux hommes. Cette mystérieuse et ineffable manifestation de l'amour de Dieu pour l'humanité occupe une place privilégiée dans le cœur des chrétiens. Ils doivent pouvoir connaître la foi de l'Eglise, à travers ses ministres ordonnés, grâce au caractère exemplaire avec lequel ils accomplissent les rites prescrits, qui indiquent toujours dans la liturgie eucharistique le centre de toute l'œuvre d'évangélisation. Les fidèles doivent, à leur tour, chercher à recevoir et à vénérer le Très Saint Sacrement avec piété et dévotion, en désirant accueillir le Seigneur Jésus avec foi, et en sachant avoir recours, chaque fois que cela sera nécessaire, au Sacrement de la réconciliation pour purifier l'âme de tout péché grave.

3. L'exemple de Frère Galvão est significatif en raison de sa disponibilité au service des personnes, à chaque fois qu'il était interpellé. Il fut un conseiller réputé, le pacificateur des âmes et des familles, le dispensateur de la charité, en particulier envers les pauvres et les malades. Il était très recherché pour les confessions, car empli de zèle, de sagesse et de prudence. Une caractéristique de celui qui aime vraiment est de ne pas vouloir que l'Aimé soit offensé; la conversion des pécheurs était donc la grande passion de notre saint. Sœur Helena Maria, qui a été la première "religieuse" destinée à donner naissance au "Recolhimento de Nossa Senhora da Conceiçao", a témoigné de ce que Frère Galvão avait dit:  "Priez pour que Dieu, notre Seigneur, relève les pécheurs avec son bras puissant du misérable abîme des fautes dans lequel ils se trouvent". Puisse ce délicat avertissement nous servir d'encouragement pour reconnaître dans la Miséricorde Divine le chemin vers la réconciliation avec Dieu, avec notre prochain et pour la paix de nos consciences.

4. Unis avec le Seigneur dans la communion suprême de l'Eucharistie et réconciliés avec Lui et avec notre prochain, nous serons ainsi les artisans de cette paix que le monde ne réussit pas à donner. Les hommes et les femmes de ce monde pourront-ils trouver la paix s'ils ne sont pas conscients de la nécessité de se réconcilier avec Dieu, avec leur prochain et avec eux-mêmes? C'est la raison pour laquelle ce que l'Assemblée du Sénat de São Paulo écrivit au Ministre provincial des Franciscains, à la fin du XVIII siècle, définissant Frère Galvão un "homme de paix et de charité", possède une profonde signification. Que nous demande le Seigneur? "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés". Mais immédiatement après, il ajoute:  "Portez du fruit,  et  que votre fruit demeure" (cf. Jn 15, 12.16). Et quel fruit nous demande-t-il, sinon celui de savoir aimer, en nous inspirant de l'exemple du saint de Guaratinguetá?

La renommée de son immense charité ne connaissait pas de limites. Des personnes provenant de toutes les parties du pays venaient voir Frère Galvão, qui accueillait chacun paternellement. Il y avait des pauvres, des malades dans leur corps ou dans leur esprit, qui imploraient son aide.

Jésus  ouvre son cœur et il nous révèle le centre de tout son message rédempteur:  "Nul n'a de plus grand amour que celui-ci:  donner sa vie pour ses amis" (ibid., v. 13). Lui-même aima jusqu'à donner sa propre vie pour nous sur la Croix. L'action de l'Eglise et des chrétiens dans la société doit elle aussi posséder cette même inspiration. Les initiatives de pastorale sociale, si elles sont orientées vers le bien des pauvres et des malades, portent en elles ce sceau divin. Le Seigneur compte sur nous et nous appelle amis, car ce n'est qu'à ceux que nous aimons de cette façon que nous sommes capables de donner la vie offerte par Jésus à travers sa grâce.

Comme nous le savons, la V Conférence générale de l'épiscopat latino-américain aura pour thème fondamental:  "Disciples et missionnaires de Jésus Christ, afin que nos peuples aient la vie en Lui". Alors, comment ne pas voir la nécessité d'écouter l'appel avec une ferveur renouvelée, pour pouvoir répondre généreusement aux défis que l'Eglise qui est au Brésil et en Amérique latine est appelée à affronter?

5. "Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai" dit le Seigneur dans l'Evangile (Mt 11, 28). Telle est la recommandation finale qu'Il nous adresse. Comment ne pas voir ici le sentiment paternel, et en même temps maternel, de Dieu à l'égard de tous ses enfants? Marie, la Mère de Dieu et notre Mère, est particulièrement liée à nous en ce moment. Frère Galvão affirma avec une voix prophétique la  vérité de l'Immaculée Conception. Elle, la Tota Pulchra, la Vierge Très pure, qui a conçu dans son sein le Rédempteur des hommes et qui a été préservée de toute tache originelle, veut être le sceau définitif de notre rencontre avec Dieu, notre Sauveur. Il n'existe aucun fruit de grâce, dans notre histoire du salut, qui n'ait pour instrument nécessaire la médiation de Notre-Dame.

De fait, notre saint s'est donné de manière irrévocable à la Mère de Jésus, dès sa jeunesse, désirant lui appartenir pour toujours et choisissant la Vierge Marie comme la Mère et la Protectrice de ses filles spirituelles.

Très chers amis et amies, quel bel exemple à suivre nous a donné Frère Galvão! Comme les paroles inscrites dans la formule de sa consécration:  "Ôte-moi plutôt la vie, avant que je n'offense ton Fils béni, mon Seigneur!" retentissent de manière actuelle pour nous, qui vivons à une époque si chargée d'hédonisme. Ce sont des paroles fortes, d'une âme passionnée, des paroles qui devraient faire partie de la vie normale de chaque chrétien, qu'il soit consacré ou non, et qui réveillent des désirs de fidélité à Dieu, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du mariage. Le monde a besoin de vies transparentes, d'âmes claires, d'intelligences simples, qui refusent d'être considérées comme des créatures objets de plaisir. Il  est  nécessaire  de  dire non à ces moyens de communication sociale qui tournent en ridicule la sainteté du mariage et la virginité avant le mariage.

C'est précisément là que nous est donnée dans la Vierge la meilleure défense contre les maux qui affligent la vie moderne; la dévotion mariale est la garantie certaine de protection maternelle et de tutelle à l'heure de la tentation. Et quelle ne sera pas cette mystérieuse présence de la Vierge Très pure, lorsque nous invoquerons la protection et l'aide de la Senhora Aparecida? Nous déposons entre ses mains très saintes la vie des prêtres et des laïcs consacrés, des séminaristes et de tous ceux qui sont appelés à la vie religieuse.

6. Chers amis, permettez-moi de finir en repensant à la Veillée de prière de Marienfeld, en Allemagne:  face à une multitude de jeunes, j'ai voulu qualifier les saints de notre époque de véritables réformateurs. Et j'ai ajouté:  "C'est seulement des saints, c'est seulement de Dieu que vient la véritable révolution, le changement décisif du monde" (Homélie du 20 août 2005). Telle est l'invitation que j'adresse aujourd'hui à vous tous, du premier au dernier, dans cette Eucharistie sans frontières. Dieu dit:  "Vous êtes devenus saints car je suis saint" (Lv 11, 44). Nous rendons grâce à Dieu le Père, à Dieu le Fils, à Dieu l'Esprit Saint, dont nous parviennent, par l'intercession de la Vierge Marie, toutes les bénédictions du ciel; dont nous parvient ce don qui, avec la foi, est la plus grande grâce qui puisse être accordée à une créature:  le désir ferme d'atteindre la plénitude de la charité, dans la conviction que la sainteté non seulement est possible, mais également nécessaire à chacun dans son propre état de vie, pour révéler au monde le véritable visage du Christ, notre ami! Amen!

© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2007/documents/hf_ben-xvi_hom_20070511_canonization-brazil.html

Saint Antoine Galvão, le premier saint brésilien



ARTICLE | 20/12/2008 | Numéro 1614 | Par Marie-Christine Lafon


À São Paulo, au Brésil, le 11 mai 2007, ils sont environ 1 million et demi de fidèles à participer à la messe durant laquelle le premier Brésilien, Antonio Galvão, est canonisé. Ce jour-là, en quelques mots, Benoît XVI dit tout de lui : «Nous rendons grâce à Dieu pour les bienfaits permanents obtenus grâce à la profonde influence évangélisatrice que l’Esprit Saint a imprimée dans de nombreuses âmes à travers Frère Galvão. Le charisme franciscain, vécu de façon évangélique, a porté des fruits significatifs à travers son témoignage d’adorateur ardent de l’eucharistie, de guide sage et prudent des âmes qui le recherchaient et de personne éprouvant une profonde dévotion à l’égard de l’immaculée conception de Marie».
Antonio Galvão de França est né en 1739 à Guarantingueta, au sud-est du Brésil, dans une famille catholique nombreuse et aisée, connue pour son partage avec les plus pauvres. Entré chez les Frères Mineurs à 21 ans, Frère Antoine de Sainte-Anne gardera toute sa vie ce souci des plus démunis, et cette disponibilité à l’égard de toute personne venue le voir – parfois de l’autre bout du Brésil ! En 1798, le Sénat de São Paulo le désigne comme un «homme de paix et de charité», en raison de son ministère auprès des pauvres et des souffrants.
Le prêtre, grand (1,90 m) et élégant, apprécie la poésie et la littérature, mais à São Paulo, il est surtout apprécié pour ses qualités de prédicateur, de confesseur et de conseiller spirituel ; il est «le pacificateur des âmes et des familles», dira encore de lui Benoît XVI.
Ardent adorateur de l’eucharistie, Frère Antoine participe à la fondation du monastère de l’Immaculée-Conception (où il mourra le 23 décembre 1822, à 83 ans), d’où sont nés d’autres monastères, lieux de retraite consacrés à la Sainte Vierge, lesquels continuent de nos jours à porter des fruits étonnants. En effet, le franciscain affirma de manière prophétique (le dogme de l’Immaculée Conception fut proclamé en 1854) la vérité sur l’Immaculée, «le sceau définitif de notre rencontre avec Dieu, notre Sauveur» (1), à qui il s’est donné irrévo-cablement dès sa jeunesse.
Benoît XVI donna en exemple ce franciscain brésilien à chaque chrétien, consacré ou non, marié ou non : «Le monde a besoin de vies transparentes, d’âmes claires, d’intelligences simples, qui refusent d’être considérées comme des créatures objets de plaisir».
Marie-Christine Lafon
(1) Benoît XVI, homélie lors de la messe de canonisation d’Antonio Galvão.

Saint Antoine de Sainte Anne Galvão

1739-1822

Fête le 23 décembre

Frei Galvão était un franciscain de l’Ordre d’Alcantara qui a vécu dans la pauvreté et l’obéissance. Un frère simple. Simple en tout: dans sa personne, dans son oeuvre, dans ses écrits. Ce qu’il a fait, on l’a décrit ainsi: « Il n’imposait rien, ne faisait ostentation de rien, ne faisait rien pour impressionner, n’exigeait rien ». La force de ses vertus et le témoignage de sa vie ont attiré les gens et éclairé le milieu où il a vécu. Au point de rendre sa présence précieuse et irremplaçable.

Frei Galvão est né en 1739 et est mort à São Paulo le 23 décembre 1822. À cette époque, des faits historiques et religieux importants ont eu lieu au Brésil et à São Paulo… Sa vie embrasse une période qui va de l’époque coloniale à la transformation du pays en empire et aux premiers mois de l’indépendance. Et c’est une histoire marquée par la présence et l’action des missionnaires de l’Église catholique, franciscains compris, qui, pendant le gouvernement du Marquis de Pombal, lequel était un adepte de la philosophie des Lumières, subit de fortes restrictions. São Paulo était alors une capitainerie, puis une province, dépendant de Rio de Janeiro. Elle était le point de départ des « bandeirantes-descobridores », des chercheurs d’or et de pierres précieuses, et était souvent en guerre pour défendre son territoire contre les Espagnols ou à la recherche d’indigènes ou de noirs importés d’Afrique à faire travailler comme esclaves. C’est dans ce contexte difficile qu’apparaît la figure influente de cet homme de Dieu « recomendável pelas suas virtudes » (recommandable par ses vertus), et au plus haut point pour sa charité, vertus qui l’amenèrent à partager les angoisses et les espoirs de son peuple soumis encore à l’esclavage et vivant dans un état de profonde dégradation humaine et sociale. On ne peut douter du fait que c’est en raison de sa charité sans borne que les habitants de São Paulo ont voulu le garder au milieu d’eux pendant toute sa vie. Ils ne pouvaient pas vivre sans lui, comme l’atteste la lettre de la Chambre du Sénat de São Paulo dans laquelle il est écrit: « Il était le secours des pauvres », « la consolation des affligés… ».

Après avoir fait ses études chez les jésuites, à Belém, et être entré en 1760 chez les franciscains, il a passé le reste de sa vie à São Paulo. Sa personnalité et la qualité de sa formation ont été immédiatement remarquées par ses supérieurs qui l’ont chargé de nombreuses tâches de responsabilité, ainsi que par les personnes cultivées et le peuple qui « l’écoutaient avec une grande confiance et venaient le trouver de régions lointaines, quand ils avaient besoin de lui ». Il le recherchaient pour sa réputation d’homme de paix, « pour mettre paix dans les discordes, dans les familles et aussi pour régler des affaires temporelles », nous disent les actes. Il a assumé, à partir de 1768, la tâche délicate de portier, prédicateur et confesseur du couvent de Saint François, tâche qui est à partir de ce moment-là restée son activité principale. Il exercera en effet jusqu’à la fin le ministère de la confession dans le couvent des franciscains comme dans le « Recolhimento Nossa Senhora da Conceição da Luz », le couvent de sœurs qu’il a fondé comme laus perennis en 1774, au cœur de São Paulo et qui reste aujourd’hui son œuvre tangible. Il a dépensé tout ce qu’il avait d’énergie pour sa construction et il est mort là, à quatre-vingt quatre ans, sur un misérable matelas, posé à même la terre, derrière le tabernacle de l’église.

Une personnalité bien précise, limpide, droite, courageuse, d’intelligence claire, qui lui permet d’être toujours attentif aux besoins de ceux qui lui sont confiés et qui sont prêts à chercher l’aide la plus efficace; une personne qui révèle son fort tempérament lorsque, par exemple, il s’agit de dénoncer ce qui est contraire à la justice ou lorsqu’il défend les faibles et ceux qui subissent des injustices, comme le démontre, entre autres, son attitude en 1780, à l’occasion du conflit avec le capitaine-gouverneur de São Paulo, lequel se termine par la démission du gouverneur.

En 1780, le capitaine Martim Lopes de Saldanha, connu pour son despotisme, condamne à mort un soldat qui a été malmené par son fils et qui, en réponse, l’a légèrement blessé. Une condamnation injuste qui provoque la réaction des habitants de São Paulo. Parmi les défenseurs du soldat Caetaninho figure frei Galvão, qui prend le parti de ce soldat et condamne l’abus de pouvoir du gouverneur. Cependant, malgré les protestations, le soldat est exécuté. Et, non content de cette exécution, le capitaine condamne frei Galvão à l’exil. L’ordre est sans appel: le frère doit quitter São Paulo dans les vingt-quatre heures. Mais la nouvelle de l’exil de frei Galvão se diffuse immédiatement dans toute le ville et la population se mobilise à nouveau tout entière. En peu de temps la maison du gouverneur est entourée par une foule d’hommes armés. Le capitaine, face à la rébellion du peuple, n’a d’autre choix que de résilier la sentence d’exil. Et dès que l’ordre est révoqué, les gens vont chercher frei Galvão et le ramènent au couvent. « Le cher saint père a été trouvé. La ville peut désormais dormir tranquille parce qu’elle a récupéré son grand trésor ». C’est ce qui est rapporté dans les écrits.

Oui, et il faut même souligner que cette réputation de sainteté est la caractéristique principale de frei Galvão. Pendant sa vie, au moment de sa mort et post mortem. Jusqu’à aujourd’hui. Les témoignages parlent d’une dévotion vive, sans trouble ni interruption. Frei Galvão a toujours été l’objet d’une grande vénération à São Paulo et dans tout le Brésil, comme le montre aussi la diffusion populaire des « pilulas de frei Galvão ». Ce sont des « papelinhos », de petits bouts de papier enroulés comme des papillotes sur lesquels est écrite en latin une invocation à la Vierge Marie. C’est une forme de dévotion qui est née d’un épisode de la vie de frei Galvão. Depuis lors, les milliers de fidèles qui vont prier et demander des grâces sur sa tombe emportent et ingèrent ces pilules confectionnées aujourd’hui par les sœurs du « Mosteiro da Luz ». Frei Galvão, c’est vrai, a fait le contraire de ce que font les « gourous ». D’hier et d’aujourd’hui. Il est devenu extraordinaire dans sa vie ordinaire de prêtre, comme elle pouvait l’être alors dans ces circonstances et comme elle peut l’être aujourd’hui, sans artifices ni vaines promesses, sans « effets spéciaux ». Frei Galvão est l’une de ces âmes qui sont devenues grandes devant Dieu et devant les hommes, dans l’humilité et l’accomplissement parfait des devoirs chrétiens, sans troubler les gens par des faits apparemment extraordinaires; et il a réussi à entrer dans le cœur des gens au point d’y rester à travers les siècles.

L’importance de cette cause, en ce moment aussi de la vie de l’Église brésilienne, vient de ce qu’elle montre et prouve la valeur d’une vie sacerdotale vécue de façon évangélique et passée de façon apostolique au service de ses frères, des plus pauvres surtout, de ceux qui sont le plus dans le besoin, à la gloire de Dieu. Brasiliensis Ecclesiae decori praeclarissimo. Dans le frei Galvão, le peuple, dont le frère provient et auquel il appartient, a trouvé un modèle, une incitation au bien, à la charité, à la prière. Cette canonisation est un acte historique. Une date historique. Antonio de Sant’Anna Galvão est le premier saint né au Brésil. C’est un Brésilien cent pour cent qui est élevé à l’honneur des autels de l’Église universelle. Un homme de paix et de charité. Et puis, ne l’oublions pas, le Brésil est aussi le pays qui a le plus grand nombre de catholiques du monde. Et je dirais que c’était presque un scandale, que dans ce pays dont de si nombreux enfants travaillent à l’évangélisation et sont en même temps le fruit éminent de cette évangélisation, il n’y eût pas jusqu’à aujourd’hui de saint canonisé, né sur cette terre. Canonisé le 11 mai 2007, par le Pape Benoît XVI.

Les Pilules de Frei Galvao

De minuscules « pilules » de papier

Un jour, racontent les récits de l’époque, alors qu’il se rendait à pied de Rio à Sao Paulo, un homme souffrant de maux de reins l’interpella et le pria de le guérir. Sous l’inspiration de la Vierge, le P. Galvao écrit sur un petit bout de papier : « Post partum, Virgo, inviolata permansisti. Dei genitrix, intercede pro nobis » (« Après l’enfantement, ô Vierge, tu es restée inviolée. Mère de Dieu, intercède pour nous »), une phrase de l’Office de la Vierge. Il en fait une boulette et demande à l’homme de l’avaler comme une « pilule » en récitant la prière. Mettant sa confiance en Notre-Dame, l’homme est guéri. Peu de temps après, le futur saint vient de la même manière au secours d’une femme qu’une grossesse difficile met en danger. Après avoir avalé la « pilule » du P. Galvao, la femme accouche sans problème. Dès lors, sa réputation est faite. On se bouscule au monastère. La tradition persiste. Et les religieuses de Sao Paulo continuent de distribuer de minuscules « pilules » de papier (180 000 chaque semaine). Au sanctuaire de Guaratingueta, à côté des peintures qui célèbrent quelques-uns de ses miracles, des photos et ex-voto témoignent des grâces obtenues.

Comment obtenir les pilules de Frère Galvao

Pour obtenir les pilules de Frère Galvao, il y a deux possibiltés: 1°) les comprimés sont distribués tous les jours au Monastère de la Luz, de 09:00 à 11:30 et 15:00 à 16h30. 2°) L'autre façon de se procurer des comprimés est d'envoyer une lettre au monastère avec une enveloppe timbrée à la valeur de 1,00 $ en indiquant sur l'enveloppe votre adresse. L'adresse du monastère est la suivante:


Monastère de La Luz
Avenida Tiradentes, 676
CEP 01102-000
São Paulo - Centro Brasil


Neuvaine à la Sainte Trinité par l'intercession du Frère Galvão

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, je Vous adore, Vous loue et Vous rend grâce pour les bienfaits que j'ai reçu. Je Vous demande, en pour tout ce qu'a fait et souffert le Saint Frère Galvao, qu'augmente en moi la Foi, l'Espérance et la Charité, et daignez m'accorder la grâce de (...) Amen.

Prier un Notre Père, un Je vous salue Marie et Gloire au Père, et prendre 3 pilules de Frère Galvao, comme suit: Prendre la première pilule le premier jour de la neuvaine, la seconde pilule le cinquième jour de la neuvaine, la 3ème pilule le dernier jour de la neuvaine, à savoir le neuvième jour.

Si vous avez obtenu une grâce par l'intercession de la neuvaine, écrivez à:

Monastère de La Luz
Avenida Tiradentes, 676
CEP 01102-000
São Paulo - Centro Brasil


ANTONIO DE SANT'ANA GALVÃO DE FRANÇA


Prêtre franciscain, Fondateur, Saint


1739-1822


Antonio de Sant'Anna Galvão naquit en 1739, dans la paroisse de Saint-Antoine de Guaratingueta, proche d'Aparecida, au Brésil, dans la province de Sao Paulo. Le Brésil était encore une colonie portugaise. Son Père, Antonio Galvão de Franca était un Portugais actif dans le monde du commerce et chef de son village. Sa mère, Isabel Leite de Barros, était une fille d'agriculteurs de la famille Bandeirante Fernao Dias Pais. Antonio de Sant'Ana Galvão était le quatrième des dix ou onze enfants qui virent le jour dans cette famille aisée et profondément religieuse.

Antonio Galvão de Franca, le père de notre ami, appartenait au Tiers-Ordre de Saint François. Isabel, son épouse, mourut en 1755 à l'âge de trente huit ans. Tous les deux étaient connus pour leur générosité. Quand il eut treize ans, Antonio Galvão fut envoyé rejoindre son frère Joseph au séminaire jésuite, le collège de Belem, situé à Cachoeira de Bahia afin d'étudier les sciences humaines de 1752 à 1756. Là, Antonio Galvão développa ses connaissances dans les études sociales et la pratique chrétienne. Il désira bientôt devenir un prêtre jésuite, mais la persécution anti-jésuite l'orienta vers les Franciscains, les Frères Mineurs de l'Ordre d'Alcantara de Rio de Janeiro. En effet, son pays était alors en pleine transformation, passant de l'époque coloniale à l'indépendance. Et le gouvernement du Marquis de Pombal, adepte de la philosophie athée des Lumières, s'employait à chasser tous les jésuites et les missionnaires du Brésil.

En conséquence, le 15 Avril 1760, Antonio Galvão qui avait 21 ans, renonçait définitivement à son avenir prometteur, compte tenu de l'influence de sa famille dans la société, et entrait au couvent de Saint-Bonaventure de Macacu, à Rio de Janeiro. Devenu Frei Galvão, Antonio Galvão prit le nom d'Antonio de Sant'Ana en hommage à sa famille si dévouée à sainte Anne. Il fit sa profession solennelle le 16 avril 1761 et, ordonné prêtre en 1762, il fut nommé à Sao Paulo où, en plus de ses études de philosophie et de théologie qu'il poursuivait, il se consacra, conformément à sa vocation, aux pauvres, aux malades et aux esclaves de son époque, en plus de ses tâches pastorales. Il devint le confesseur et le conseiller spirituel des religieuses et des fraternités du Tiers-Ordre séculier franciscain. Notons que le jour de sa profession solennelle, il avait fait également le vœu de défendre une doctrine encore controversée à son époque: l'Immaculée Conception.

Sa personnalité limpide et courageuse, et la qualité de sa formation ayant été remarquées par ses supérieurs et des personnes cultivées affrontées à des problèmes de toutes sortes, beaucoup de gens, a-t-on dit, "l’écoutaient avec une grande confiance et venaient le trouver de régions lointaines, quand elles avaient besoin de lui." Frei Antonio de Santa Ana fut chargé de nombreuses tâches de responsabilité. Dès 1768, il assuma la tâche délicate de portier, de prédicateur et de confesseur du couvent de Saint François. Son tempérament très fort lui permettait de dénoncer ce qui était contraire à la justice et de défendre les faibles qui subissaient des injustices. En 1769-1770 il fut confesseur des Récollets de sainte Thérèse à São Paulo. Là, il rencontra Sœur Maria Helena de l'Esprit Saint, une religieuse très priante et pénitente, qui, par ailleurs, prétendait avoir des visions au cours desquelles Jésus lui demandait de fonder une nouvelle congrégation. Frei Galvão, son confesseur, étudia longuement ses messages et, après avoir consulté de nombreux prêtres et des théologiens, il reconnut ces visions valides et surnaturelles; dès lors, il collabora à la fondation de la Congrégation Notre-Dame de la Conception de la Divine Providence, créée le 2 Février 1774.

Après la mort soudaine et inattendue de Sœur Hélène le 23 Février 1775, Frei Galvão devint le responsable du jeune Institut, poste qu'il assuma avec humilité et prudence. Mais bientôt le gouvernement ordonna la fermeture du couvent qui put cependant rapidement réouvrir, sous la pression de la population. Le 12 août 1802 le couvent de Notre-Dame de la Conception et son église, étaient consacrés. Et le nombre de religieuses allait toujours croissant. Notons qu'en plus des travaux de fondateur et de la construction d'un immense couvent, Frei Galvão dut former les Récollets dont, en 1781, il avait été nommé maître des novices. Pour, eux, il écrivit un guide de vie intérieure. Puis il fut élu gardien du couvent St Francis Friary à São Paulo en 1798, et réélu en 1801.

En 1811, Frei Galvão fonda le couvent  Santa Clare de Sorocaba. Après 11 mois d'un dur labeur, il retourna à São Paulo dans la fraternité de Saint François. Puis il obtint la permission de son évêque de rejoindre le monastère de la congrégation qu'il avait fondée, Notre-Dame de la Conception, devenue Notre-Dame de l'Immaculée Conception de la Lumière, où il mourut le 23 Décembre 1822. Il avait 84 ans.

Frei Galvão, ou Antonio de sant'Anna Galvão fut béatifié le 25 octobre 1998 par le pape Jean-Paul II qui disait de lui qu'il était "la douceur de Dieu." Il a été canonisé le 11 mai 2007 par le pape Benoît XVI. Premier bienheureux brésilien, il est aussi le premier saint brésilien de ce pays. Sa fête a été fixée au 23 décembre.  

Son tombeau est un lieu de pèlerinage important en raison des miracles qui s'y sont produits. En effet, sa réputation de sainteté était déjà très grande lors de son vivant comme le montre la multiplication des papelinhos. Frei Galvão était l’une de ces âmes qui devinrent grandes devant Dieu et devant les hommes, dans l’humilité et l’accomplissement parfait des devoirs chrétiens, sans troubler les gens par des faits trop visiblement extraordinaires; et il a réussi à entrer dans le cœur des gens au point d’y rester jusqu'à aujourd'hui.

Parlons maintenant des papelinhos. Ces papelinhos sont des petits bouts de papier enroulés comme des papillotes sur lesquels sont écrites en latin, des invocations à la Vierge Marie. Leur origine est un miracle appelé miracle des pilules de papier, réalisé par Frei Galvão. Un jour, tandis qu'il se rendait de Rio de Janeiro à Sao Paulo, Frei Galvão croisa un homme qui, souffrant de calculs rénaux, lui demanda de le guérir. Frei Galvão écrivit alors sur un petit bout de papier les mots: "Post partum, Virgo, inviolata permansisti. Dei genitrix, intercede pro nobis," en français "Mère de Dieu, demeurée Vierge après la naissance de ton Enfant, intercède pour nous"." Puis Frei Galvão demanda à l'homme d'avaler la boulette de papier en récitant la prière. Instantanément celui-ci fut guéri. Depuis lors, des milliers de fidèles qui vont prier et demander des grâces sur sa tombe emportent et ingèrent ces pilules confectionnées aujourd’hui par les sœurs du “Mosteiro da Luz”, le Monastère de la Lumière. .
Remarque: en 1929, le couvent de Notre-Dame de la Lumière a été déclaré "site du patrimoine mondial de l'UNESCO".

Voyons maintenant les caractéristiques de la sainteté de Frei Galvão. Frei Galvão était surtout extraordinaire dans sa vie ordinaire de prêtre, comme elle pouvait l’être alors dans les circonstances qu'il vécut. Sa canonisation montre et prouve la valeur d’une vie sacerdotale vécue de façon évangélique et passée de façon apostolique au service de ses frères, des plus pauvres surtout, de ceux qui sont le plus dans le besoin, à la gloire de Dieu. En Frei Galvão, brésilien né au Brésil, le peuple brésilien a trouvé un modèle, une incitation au bien, à la charité, à la prière. Sa canonisation fut un acte historique, car Antonio de Sant’Anna Galvão est le premier saint né au Brésil. "Homme de paix et de charité" comme on disait de lui, il vivait sa foi en se dévouant à son prochain, aux esclaves et aux plus pauvres.

Homme de prière, Frei Galvão avait une profonde dévotion pour la Vierge Marie dont il se disait "le fils et l'esclave perpétuel". Il était également un profond adorateur de Jésus-Eucharistie. Il était doué également de grâces mystiques spéciales dont la télépathie, la lévitation et l'ubiquité.

Voici quelques phrases prononcées par la pape Benoît XVI au cours de la canonisation de Frei Galvão:

– "L’exemple de Frère Galvão est significatif en raison de sa disponibilité au service des personnes, à chaque fois qu’il était interpellé.

– "Il fut un conseiller réputé, le pacificateur des âmes et des familles, le dispensateur de la charité, en particulier envers les pauvres et les malades.

– "Il était très recherché pour les confessions, car rempli de zèle, de sagesse et de prudence.
Paulette Leblanc

Le Brésil peut offrir au monde « un nouveau modèle de développement »

Audience générale sur le voyage au Brésil (2)
MAI 23, 2007 00:00ÉGLISE CATHOLIQUE
ROME, Mercredi 23 mai 2007 (ZENIT.org) – Grâce à sa culture chrétienne, « le Brésil est un pays qui peut offrir au monde le témoignage d’un nouveau modèle de développement », a déclaré Benoît XVI lors de l’audience générale consacrée ce mercredi matin à son voyage apostolique au Brésil (9-14 mai). Il cite pour exemple la « véritable révolution » de saint Antoine Galvaõ.
« En effet, expliquait le pape, la culture chrétienne peut promouvoir une ‘réconciliation’ entre les hommes et la création, à partir du rétablissement de la dignité personnelle dans la relation avec Dieu le Père ».
Benoît XVI citait la « Fazenda da Esperança », un réseau de centres de réhabilation pour jeunes toxicomanes. Il a visité celui de Guaratinguetá, à 180 kilomètres de Sao Paulo, le samedi 12 mai. Benoît XVI y a mis en garde les trafiquants de drogue, et demandé aux jeunes d’ouvrir leur cœur au message du Christ.
« Un exemple éloquent en est la ‘Fazenda da Esperança’, un réseau de communautés de réinsertion pour les jeunes qui veulent sortir du tunnel obscur de la drogue, rappelait le pape pendant l’audience. Dans celle que j’ai visitée, qui m’a laissé une profonde impression dont je garde le souvenir vivant dans mon cœur, la présence d’un monastère de sœurs clarisses est significative ».
Benoît XVI en tire cette leçon pour le monde d’aujourd’hui : « Cela m’a paru emblématique pour le monde d’aujourd’hui, qui a besoin d’une « réinsertion » certainement psychologique et sociale, mais encore plus profondément spirituelle ».
En outre Benoît XVI a cité la figure du Franciscain qu’il a aussi canonisé pendant son voyage : « La canonisation, célébrée dans la joie, du premier saint natif du pays a également été emblématique : il s’agit de frère Antoine de Sainte-Anne Galvão. Ce prêtre franciscain du XVIIIe siècle, qui éprouvait une très profonde dévotion pour la Vierge Marie, apôtre de l’Eucharistie et de la Confession, fut appelé, étant encore en vie, « homme de paix et de charité ». Son témoignage est une confirmation supplémentaire du fait que la sainteté est la véritable révolution, qui peut promouvoir l’authentique réforme de l’Eglise et de la société ».
MAI 23, 2007 00:00ÉGLISE CATHOLIQUE

SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/le-bresil-peut-offrir-au-monde-un-nouveau-modele-de-developpement/

jeudi 19 novembre 2009
Figure de sainteté au Brésil : Saint Frei Galvão
 
Aujourd'hui, je voudrais vous présenter le premier «Saint Brésilien», Saint Frei Galvão. En effet, les premiers saints du Brésil sont étrangers, et la première sainte du Brésil, Mère Pauline est née en Italie.

Saint Frei Galvão, quant à lui, n'a jamais quitté le Brésil. Né en 1739, époque où le Brésil était encore colonie portugaise, dans une famille pieuse et riche de Guaratingueta, à quelque 175 km de Sao Paulo, Antonio de Sant’Anna Galvao est le quatrième de dix enfants.

À 13 ans, il entre au séminaire des jésuites de Belém, dans l’État de Bahia. Mais c’est chez les franciscains de Rio qu’il décide de faire profession religieuse. Ordonné prêtre en 1762 et nommé à Sao Paulo, il se consacre à différents apostolats, surtout à celui de confesseur et d’accompagnateur auprès des religieuses.

C’est ainsi qu’il participe, comme prêtre et architecte, à la fondation d’un nouveau monastère : Notre-Dame de l’Immaculée Conception de la Divine Providence, aujourd’hui Notre-Dame de l’Immaculée Conception de la Lumière.

Dans son existence, la dévotion à la Sainte Vierge et la récitation du saint Rosaire occupent une place privilégiée. Il se considère comme "le fils et l'esclave perpétuel" de Marie Immaculée. Fondateur du
Monastère des Conceptionnistes "Recolhimento de Nossa Senhora da Luz" (Asile de Notre-Dame de Lumière), sa mission est de fonder des lieux de retraite consacrés à la Sainte Vierge et s'appuyant sur la Providence, lesquels continuent de nos jours à produire des fruits étonnants. C'est un ardent adorateur de l'Eucharistie, un maître et un défenseur de la charité chrétienne, un prudent conseiller de vie spirituelle pour beaucoup d'âmes et un défenseur des pauvres.


Il mourut en 1822, année de l'indépendance de son pays.

Tout de suite, sa réputation de sainteté se répand dans le pays. Grand (1,90 m) et élégant, il appréciait la poésie et la littérature, mais il était surtout admiré pour la qualité de ses sermons et de sa prière, pour ses dons d’ubiquité et de lévitation, et pour les guérisons qu’il permettait d’obtenir.

Un jour, racontent les récits de l’époque, alors qu’il se rendait à pied de Rio à Sao Paulo, un homme souffrant de maux de reins l’interpella et le pria de le guérir. Sous l’inspiration de la Vierge, le P. Galvao écrit sur un petit bout de papier : « Post partum, Virgo, inviolata permansisti. Dei genitrix, intercede pro nobis » (« Après l’enfantement, ô Vierge, tu es restée inviolée. Mère de Dieu, intercède pour nous »), une phrase de l’Office de la Vierge.

Il en fait une boulette et demande à l’homme de l’avaler comme une « pilule » en récitant la prière. Mettant sa confiance en Notre-Dame, l’homme est guéri. Peu de temps après, le futur saint vient de la même manière au secours d’une femme qu’une grossesse difficile met en danger. Après avoir avalé la « pilule » du P. Galvao, la femme accouche sans problème.

Dès lors, sa réputation est faite. On se bouscule au monastère. La tradition persiste. Et les religieuses de Sao Paulo continuent de distribuer de minuscules « pilules » de papier (180 000 chaque semaine).

Il a été béatifié le 25 octobre 1998 à Rome par le Pape Jean Paul II, et canonisé le 11 mai 2007 à São Paulo par le Pape Benoît XVI lors de son voyage au Brésil.



Fr. Anthony of Saint Anne Galvão (1739 - 1822)

Franciscan Priest and Founder of the Conceptionist Sisters

Anthony Galvão was born in 1739 in Guaratinguetá, São Paulo State, Brazil, to a deeply religious family of high social standing.

His father, Antonio Galvão de França, who was active in the world of commerce, belonged to the Third Order of St Francis and was known for his generosity. His mother, Izabel Leite de Barros, who bore 11 children before her premature death in 1755 at age 38, was equally known for her generosity. In fact, when she died, none of her clothes could be found because she had given them all to the poor.
When Anthony was 13 years old his father sent him to the Jesuit seminary in Belém, but due to a growing anti-Jesuit climate, his father later recommended that he pursue his vocation with the Franciscan Friars instead.

At age 21, on 15 April 1760, he entered the novitiate of the St Bonaventure Friary in Macacu, Rio de Janeiro. During his novitiate he was known for his piety, zeal and exemplary virtues.

He made his solemn profession on 16 April 1761 and took the Franciscan vow to defend the Blessed Virgin Mary's title of the "Immaculate"; at that time it was still a controversial doctrine.

A year later he was ordained a priest and sent to St Francis Friary in São Paulo, where he continued his studies in theology and philosophy. In 1768 he was appointed preacher, confessor and porter of the convent, an important post.

In 1769-70 he served as confessor to the "Recolhimento", the Recollects of St Teresa in São Paulo. Here he met Sr Helena Maria of the Holy Spirit, a prayerful and penitent nun who claimed to have visions where Jesus was asking her to found a new "Recolhimento". Fr Galvão, her confessor, studied these messages and consulted with others who recognized them as valid and supernatural.

He therefore collaborated in the new foundation and Our Lady of the Conception of Divine Providence was established on 2 February 1774. It was modelled on the Conceptionists.

After Sr Helena's sudden death on 23 February 1775, Fr Galvão became the new head of this young Institute, a post he assumed with humility and prudence.

During this time a change in São Paulo's Government brought an inflexible leader who ordered the closing of the convent. Fr Anthony accepted the decision with faith, the Sisters obeyed but did not leave the premises, and due to popular pressure and the Bishop's efforts, the convent was soon re-opened.

Subsequently, the number of vocations increased and more living space was required. It took Fr Anthony 28 years to build the convent and church, with the latter being dedicated on 15 August 1802.
In addition to the construction work and duties within and outside his Order, Friar Galvão committed himself to the Recollect's formation. The Statutes he wrote for them is a guide for the interior life and religious discipline. In 1929 this convent became a monastery, incorporated into the Order of the Immaculate Conception.

Just when things seemed more tranquil, another government intervention brought Fr Anthony a further trial. The Captain General sentenced a soldier to death for having slightly offended his son, and the priest was sent into exile for having come to the soldier's defence. Again, popular demand succeeded in having the order revoked.

In 1781 Fr Galvão was appointed novice master in Macacu. He was later named guardian of St Francis Friary in São Paulo in 1798, and was re-elected in 1801. But the "Recollects" and the Bishop of São Paulo appealed to the Provincial:  "None of the inhabitants of this city will be able to bear the absence of this Religious for a single moment...". As a result, he returned.

In 1811 he founded St Clare Convent in Sorocaba, São Paulo. After 11 months, he returned to São Paulo to St Francis Friary. In his old age, he obtained permission from the Bishop and the guardian to stay at the Recolhimento da Luz. He died there on 23 December 1822.

Fr Anthony of Saint Anne Galvão was laid to rest in the Recolhimento Church, and his tomb continues to be a destination for pilgrimages of the faithful who obtain graces through the intercession of this "man of peace and charity".



Sant' Antonio di Sant’Anna Galvão de França Sacerdote dei Frati Minori


Guaratinguetà, Brasile, 1739 - San Paolo, Brasile, 23 dicembre 1822

Nacque nel 1739 a Guaratinguetà nell’interno dello Stato di SanPaolo, Brasile. A tredici anni fu inviato dal padre a studiare nel seminario dei Gesuiti. Preoccupato dalla politica antigesuitica del governo, il padre lo dissuase e preferì che andasse tra i Frati MinoriScalzi della Riforma di san Pietro d’Alcántara. Il 16 aprile 1761 emise la professione solenne. Dopo appena un anno,l’11 luglio 1762,fu ammesso all’ordinazione sacerdotale a ventitreanni. Nel 1769-1770 fu nominato confessore di un “Recolhimento” di piedonne a San Paolo dove incontrò suor Helena Maria do Espirito Santo, grande penitente. Gli venneroaffidati incarichi di prestigio in altre zone del Brasile maogni volta, per l’opposizione del vescovo e del Senato della Camera di San Paolo, dovetterinunciare. Con il passar degli anni la salute divenne malferma per cui ottenne il permesso di lasciare il convento francescano e di abitare stabilmente presso il “Recolhimento”, sua opera. Morì il 23 dicembre del 1822.Le sue spoglie furono tumulate nella chiesa del “Recolhimento da Luz”, dietro richiesta delle suore e del popolo. È considerato uno degli eroi che hanno plasmato il destino della città di San Paolo fra i secoli XVIII e XIX; la sua tomba è tuttora meta di pellegrinaggi costanti di fedeli. È stato beatificato a Roma da GiovanniPaolo II il 25 ottobre 1998 e canonizzato da Benedetto XVI in Brasile l’11 maggio 2007.

Martirologio Romano: A San Paolo in Brasile, beato Antonio di Sant’Anna Galvão de França, sacerdote dell’Ordine dei Frati Minori, che si dedicò con frutto alla predicazione e al ministero della penitenza e fondò il “Ritiro della Luce”, in cui guidò una comunità di Suore sotto la sua esemplare direzione spirituale.

Fra Antonio nacque nel 1739 a Guaratinguetà nell’interno dello Stato di Sao Paulo, Brasile. L’ambiente familiare era profondamente cristiano. Il padre capitano apparteneva al Terz’Ordine Francescano, la madre Izabel ebbe 11 figli e morì a 38 anni, donna estremamente caritatevole.


A tredici anni fu inviato dal padre a studiare nel Seminario dei Padri Gesuiti dove già si trovava il fratello José, dopo quattro anni di studi voleva rimanere tra i gesuiti, ma il padre preoccupato dalla politica antigesuitica del governo del Marchese di Pombal, lo dissuase e preferì che andasse tra i frati Minori Scalzi della Riforma di s. Pietro d’Alcantara .

Il 16 aprile 1761 emise la professione solenne impegnandosi con giuramento, secondo l’usanza, a difendere il titolo di “Immacolata” della Madonna, dottrina allora controversa ma onorata dai francescani. Dopo appena un anno l’11 luglio 1762 fu ammesso all’ordinazione sacerdotale a 23 anni perché fu ritenuto idoneo nonostante la giovane età.

Percorse in pochi anni tutte le tappe da semplice chierico a confessore stimato e predicatore. Nel 1769-70 fu nominato confessore di un “Recolhimento” di pie donne a San Paolo, lì incontrò suor Helena Maria do Espirito Santo, grande penitente , che diceva di avere delle visioni in cui Gesù le chiedeva di fondare un nuovo Recolhimento, fra Galvao come confessore ascolta e poi approvando le si affianca nella realizzazione

La data ufficiale della fondazione è il 2 febbraio 1774 con il nome di “Recolhimento de Nossa Senhora da Conceiçao da Divina Providencia”. Inizialmente il Recolhimento non era una Casa Religiosa, ma bensì una
Casa di ritiro dove si riunivano ragazze pie per vivere come religiose ma senza emettere i voti. Questo perché

Il governo Plombal era ostile a nuove fondazioni e nuove consacrazioni religiose, per ogni decisione in ambito religioso occorreva il ‘placet regio’.

Il 23 febbraio 1775 muore improvvisamente suor Helena e fra Antonio Galvao si trova ad essere l’unico sostegno delle Recolhidas. Comunque la Comunità continuò a crescere per cui si rese necessario ingrandire il Recolhimento, tale opera impiegò 14 anni e altri 14 anni furono necessari per la costruzione della chiesa annessa, inaugurata il 15 agosto 1802.

Nel 1988 l’UNESCO dichiarò l’intera opera patrimonio culturale dell’umanità.

Fra Antonio scrisse anche uno statuto di vita per le sue suore. Il resto della sua vita è travagliato da numerosi tentativi di trasferirlo lontano dalla sua opera, il capitano di governo ci prova due volte, ma deve recedere

per la ribellione della popolazione. Il Padre Provinciale dei Francescani, varie volte gli affida incarichi di prestigio in altre zone del Brasile e ogni volta dietro l’insistenza del vescovo diocesano e del Senato della Camera di San Paolo, deve rinunciare, comunque molti incarichi li poté svolgere avendo ottenuto il permesso di allontanarsi per breve tempo.

Con il passar degli anni la salute divenne malferma per cui ottenne il permesso di lasciare il convento francescano e di abitare stabilmente presso il Recolhimento sua opera.

Morì il 23 dicembre del 1822 assistito dal Padre Guardiano e dai confratelli, le sue spoglie furono tumulate nella chiesa del “Recolhimento da Luz”, dietro le richieste delle suore e del popolo.

E’ considerato uno degli eroi che hanno plasmato il destino della città di San Paolo, fra i secoli XVIII e XIX, la sua tomba è tuttora meta di pellegrinaggi costanti di fedeli.

E’ stato beatificato a Roma da papa Giovanni Paolo II il 25 ottobre 1998 ed infine canonizzato da Benedetto XVI in Brasile l'11 maggio 2007.

Autore: Antonio Borrelli