Guido da Siena (1230–1290), Présentation de Jésus au Temple,
Dossale
di Badia Ardenga, circa 1270, tempera sur bois, 35 x 49, musée du Louvre
Saint Syméon le Théodoque
Religieux (Ier siècle)
ou Siméon "Celui qui
reçut Dieu".
Les Églises d'Orient
fêtent ce saint vieillard et la prophétesse Anne qui
accueillirent Jésus enfant au jour où ses parents le présentèrent au Temple de
Jérusalem. C'était un homme juste, poussé par l'Esprit-Saint qui était sur lui,
et qui rendit louange à Dieu d'avoir vu la lumière que le Peuple d'Israël
attendait depuis si longtemps.
Vieillard qui accueillit
l'enfant Jésus au Temple de Jérusalem. Après avoir vu et chanté
l'accomplissement du salut enfin réalisé dans le Christ, lumière de Nations et
gloire d'Israël, il put s'endormir dans la paix.
Nunc dimittis: "
Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon
ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous
les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton
peuple." (Lc 2, 29-32). Fêté également le 8 octobre.
À Jérusalem,
commémoraison des saints Syméon et Anne, l'un, vieillard juste et religieux,
l'autre, veuve et prophètesse. Alors que Jésus enfant était présenté au Temple
par ses parents, ils saluèrent en lui le Messie Sauveur, l'espérance
bienheureuse et la rédemption d'Israël.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5563/Saint-Sym%C3%A9on-le-Th%C3%A9odoque.html
Gregorio
Lopes, Présentation de Jésus au Temple
Récit de la Présentation
de Jésus au Temple
La présentation de Jésus
racontée comme un roman historique
La Famille ,
dans le recueillement de la prière, franchit la majestueuse porte de Suse et
traversa en grande humilité tout le parvis des Gentils dallé de marbre blanc
puis le parvis des femmes; au fond resplendissait la porte Belle avec ses
ornements ruisselants d'or et d'argent.
Les trois pèlerins se
fondirent dans la foule des fidèles massés devant la porte de Nicanor et se
dressant sur la pointe des pieds pour apercevoir l'autel des holocaustes sur
lequel se consumaient les restes du sacrifice du
matin.
La porte de Nicanor,
pièce énorme coulée en bronze,
mesurait vingt deux mètres et demi par dix-huit; elle dépassait en magnificence
toutes les autres portes du Temple. C'était «la porte du Temple» et le battant
de droite était marqué de la mezusah.
Les riches venaient les
premiers, mettant bien en
évidence l'agneau gras porté par un serviteur. Mais eux qu'on devinait être
venus de la campagne, se devaient de céder le pas aux plus pauvres de
Jérusalem.
Quand son tour fut venu,
Marie souleva la corbeille aux deux tourterelles. La rougeur qui empourpra
alors son beau visage n'exprimait pas le sentiment de l'humiliation de
présenter l'offrande des pauvres, le qorban'ani, mais la vive émotion qu'elle
ressentait dans la prière.
Le prêtre de service prit
une tourterelle, l'immola selon le geste rituel et la lança dans les flammes.
Ayant égorgé la seconde en victime d'expiation,
il en versa le sang devant l'autel que, de son doigt empourpré, il marqua aux
quatre coins; il réserva la chair pour
les lévites.
Puis, il se dirigea vers
Marie qu'il proclama désormais pure devant la Loi. Ce fut à ce moment que Joseph déclara
au prêtre que Jésus était son premier-né. Il le remit donc entre les bras
du ministre du Seigneur qui,
dans un geste symbolique, le dédia au service divin.
Quand ensuite le prêtre
lui demanda s'il désirait le racheter selon la prescription de la Loi, Joseph présenta
six sicles d'argent neufs en récitant une invocation. Le prêtre lui rendit
l'Enfant en disant: «Cet argent est reçu pour son rachat. Sois béni, Seigneur, Roi de
l'univers, qui nous a sanctifiés par tes commandements et qui nous a prescrit
le rachat du premier-né».
Humbles et réservés,
Marie et Joseph se
retiraient quand un vieillard les aborda les suppliant de pouvoir porter
l'Enfant dans ses bras.
D'une voix frémissante,
chargée de toutes les attentes et de tous les espoirs, il entonne le chant de
sa prière inspirée.
A. Olivan
Entourage
d’Arnau Bassa (–1348) / Entourage
de Ferrer Bassa (1285/1290 – 1348), Triptych
with Madonna and Child with the Crucifixion and the Annunciation, circa 1340-1348,
tempera and gold leaf on panel, 184,9 x 126,8, Acquired by Henry Walters, 1931,
Walters Art Museum
Le vieillard Syméon selon
les Pères de l'Église (Lc 2, 25-26)
Luc 2, 25-26 -
Syméon : le commentaire des Pères de l'Eglise
Et voici qu'il y avait à
Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il
attendait la consolation d'Israël et l'Esprit
Saint reposait sur lui. Et il avait été divinement averti par l'Esprit
Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.
Selon saint Bède :
"L'Évangéliste nous
dit qu'il était juste et craignant Dieu, parce qu'il est difficile de conserver
la justice sans
la crainte,
non pas cette crainte qui
redoute de se voir enlever les biens de la terre (et que la charité parfaite
chasse dehors), mais cette chaste crainte de
Dieu qui demeure éternellement, et qui porte le juste à fuir toute offense de
Dieu, d'autant plus soigneusement qu'il a pour lui un amour plus
ardent."
Selon saint
Ambroise :
"Oui il était
véritablement juste, lui qui cherchait, non pas sa consolation, mais celle de
son peuple : « Et il attendait la consolation d'Israël. »"
Selon saint Grégoire de
Nysse :
"Ce n'est point la
félicité de ce monde que le sage Siméon attendait pour la consolation d'Israël,
mais le vrai passage pour son peuple aux splendeurs de la vérité qui devaient
l'arracher aux ombres de la loi, car il lui avait été révélé qu'il verrait
le Christ du Seigneur avant
de quitter la terre : « Et l'Esprit saint était en lui (comme
principe de sa justice), et
il lui avait été révélé, » etc."
Selon saint
Ambroise :
"Il désirait sans
doute voir se briser les liens qui l'attachaient à ce corps fragile et
périssable, mais il attendait de voir celui qui était promis, car il savait
qu'heureux seraient les yeux qui mériteraient de le voir."
Selon saint
Grégoire :
"Nous pouvons juger
de là combien vifs et ardents étaient les désirs des saints du peuple d'Israël,
pour voir le mystère de l'incarnation du
Sauveur."
(Extraits de "La
chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs
et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)
St Thomas d'Aquin
Maestro
Bertram di Minden, Presentazione al Tempio, Amburgo 1380-1390 ca.
La bénédiction de Syméon
selon les Pères de l'Église (Lc 2, 28-29)
Luc 2, 28-29 - Il bénit
Dieu : le commentaire des Pères de l'Eglise
Et il bénit Dieu en
disant :
Maintenant, ô Maître, tu
peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole...
Selon Origène :
"S'il suffit à une
femme malade de toucher simplement le bord du vêtement de Jésus pour être
guérie, que devons-nous penser de Siméon, qui tint ce divin enfant dans ses
bras ? Quelle dut être sa joie de
porter dans ses bras celui qui était venu pour briser les chaînes des captifs,
et qui seul, il le savait, pouvait le tirer de la prison de son corps avec
l'espérance de la vie future ? « Et il bénit Dieu en disant :
C'est maintenant, Seigneur,
que vous laisserez aller en paix votre serviteur. »"
Selon saint Basile :
"Si vous examinez
les paroles des justes, vous trouverez que tous gémissent sur les misères de ce
monde, et sur la triste prolongation de cette vie : « Malheur à moi,
dit David,
parce que mon exil s'est
prolongé. »"
Selon saint
Ambroise :
"Considérez ce juste
qui désire voir tomber les murs épais de la prison de son corps pour commencer
à être avec Jésus-Christ.
Mais que celui qui veut sincèrement sa délivrance, vienne dans le temple, qu'il
se rende à Jérusalem, qu'il attende la venue du Christ du Seigneur,
qu'il reçoive dans ses mains le Verbe de Dieu, et qu'il le tienne embrassé pour
ainsi dire dans les bras de sa foi ;
alors les liens se briseront, et il ne verra point la mort, parce qu'il aura vu
de ses yeux celui qui est la vie."
Selon saint Grégoire de
Nysse :
"Dès que Jésus-Christ a
détruit le péché qui nous rendait les ennemis de Dieu et qu'il nous a
réconciliés avec son Père, les saints quittent cette vie dans une profonde
paix."
Selon Origène :
"Quel est celui, en
effet, qui sort de ce monde en paix, si ce n'est celui qui a compris que Dieu
était en Jésus-Christ,
se réconciliant le monde, qui n'a rien en lui de contraire à Dieu, mais qui,
par ses bonnes oeuvres, a établi dans son âme une paix parfaite ?"
(Extraits de "La
chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs
et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)
St Thomas d'Aquin
La profession de foi de
Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 30-32)
Luc 2, 30-32 - Car mes
yeux : le commentaire des Pères de l'Eglise
Car mes yeux ont vu
ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer
les nations païennes, et gloire d'Israël
ton peuple.
Selon saint Grégoire de
Nysse :
"Bienheureux les
yeux et de votre âme et de votre corps, ceux-ci, parce qu'ils ont joui de la
présence visible de Dieu ; ceux-là, parce que sans s'arrêter à ce spectacle
visible, ils ont été éclairés des splendeurs de l'Esprit et ont reconnu le
Verbe de Dieu dans une chair mortelle,
car ce Sauveur que vos yeux ont vu, c'est Jésus lui-même, dont le nom seul
annonce le salut à
la terre."
Selon saint
Cyrille :
"Or l'avènement
du Christ était
ce mystère qui a été révélé dans les derniers temps, mais qui avait été préparé
dès l'origine du monde, c'est pour cela que Siméon ajoute : « Que
vous avez préparé devant la face de tous les peuples, » etc."
Selon saint
Athanase :
"Il veut parler ici
du salut que
Jésus-Christ est
venu apporter à l'univers entier. Comment donc est-il dit plus haut que Siméon
attendait la consolation d'Israël ? C'est que l'Esprit saint lui avait
fait connaître, que le peuple d'Israël recevrait sa consolation, lorsque
le salut serait
révélé à tous les peuples de la terre."
Selon saint
Théophyle :
"C'est d'une manière
significative que Siméon dit : « Devant la face de tous les peuples, »
car l'incarnation du
Sauveur devait apparaître à tous les hommes. Il ajoute que ce salut sera
la lumière des nations et la gloire d'Israël :
« Pour être la lumière qui éclairera les nations. »"
Selon saint
Athanase :
"En effet, avant
l'avènement de Jésus-Christ,
les nations étaient plongées dans les plus profondes ténèbres, privées qu'elles
étaient de la connaissance du vrai Dieu."
Selon saint
Cyrille :
"Mais Jésus-Christ,
par son incarnation,
est devenu la lumière de ceux qui étaient ensevelis dans les ténèbres de
l'ignorance et de l'erreur, et sur lesquels la main du démon s'était
appesantie ; et ils ont été appelés par Dieu le Père à la connaissance de
son Fils, qui est la vraie lumière."
Selon saint
Athanase :
"Le peuple d'Israël
était éclairé, quoique faiblement, par la loi, aussi le vieillard Siméon ne dit
pas que le Sauveur est venu leur apporter la lumière, mais il ajoute :
« Pour être la gloire d'Israël,
votre peuple. » Il rappelle le souvenir de l'histoire des anciens temps,
alors que Moise sortait de ses entretiens avec Dieu, la figure toute rayonnante
de gloire ;
ainsi après avoir eux-mêmes contemplé la divine lumière que répand l'humanité
du Verbe, ils devaient rejeter le voile ancien pour être transformés en la même
image de clarté en clarté, et de gloire en gloire."
Selon Grégoire de
Nysse :
"Siméon dit avec
dessein : « De votre peuple, » parce que non seulement il en a
été adoré, mais il a voulu naître de ce peuple selon la chair."
(Extraits de "La
chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs
et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)
St Thomas d'Aquin
La prophétie de Syméon
(Lc 2, 35)
Un glaive te transpercera
(Lc 2, 34-35)
Syméon fait d’abord à Marie
et Joseph une
première révélation concernant Jésus: il sera "la lumière pour éclairer
les nations", "la gloire d’Israël
son peuple" (Lc 2,32) se référant aux prophéties d’Isaïe (Is 42,6 et
49,6).
Son père et sa mère
s’émerveillent. Et Syméon clarifie la révélation, la lumière pour les nations
passe d’abord par Israël, elle sera acceptée ou refusée :
« Syméon les bénit
et dit à Marie, sa mère: "Vois! cet enfant doit amener la chute et le
relèvement d'un grand nombre en Israël; il doit être un signe en
butte à la contradiction, - et toi-même, une épée te transpercera l'âme! --
afin que se révèlent les pensées intimes de bien des
cœurs." »
(Luc 2,34-35)
Quel est le sens de cette
épée ?
L’épée est d'abord la
parole de Dieu : les arguments sont très nombreux :
Dans l'Ancien Testament, le
serviteur souffrant dit : le Seigneur « a
fait de ma bouche une épée tranchante » (Is 49,2)
Plus tard, quand la
communauté hébraïque est menacée de destruction par l’hellénisme, elle résiste
en demeurant fidèle à la Parole de Dieu qui est sa véritable arme, sa véritable
épée : Judas Maccabées
a la vision de Jérémie, le prophète, l’homme de la parole qui lui donne une
« épée d'or » en disant « "Prends ce glaive saint, il est
un don de Dieu, avec lui tu briseras les ennemis." » (2Macc 15,15-16)
Le Targum Ct 3,8 :
le texte du Cantique dit que « chacun porte son épée à son côté ». Le
targum paraphrase : « les prêtres, les lévites et toutes les tribus
d’Israël ont au poing les préceptes de la loi qui sont comme une épée… et ils
portent le signe de
la circoncision… »
De nombreux midrashim
expliquent que les consonnes du mot épée sont les mêmes consonnes du mot Horeb
(le mont Sinaï) où fut donné la Torah.
Le midrash explique
aussi que cette épée qu’elle a deux tranchants de multiples façons, par exemple
parce que la Torah et
écrite et orale…
En saint Luc, au
seuil de la passion,
Jésus invite à vendre son manteau et à prendre chacun un glaive (Lc 22,36),
mais Jésus n’entend pas l’épée au sens matériel (Lc 22,50), il invite à prendre
l’épée de la Parole de Dieu pour avoir le discernement spirituel et ne pas
tomber en tentation.
Dans l’épître aux Hébreux,
l’auteur compare la parole de Jésus à celle de Mo?se lors de la sortie d’Egypte puis
il dit : « Vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus
incisive qu'aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu'au point de
division de l'âme et de l'esprit, des articulations et des moelles, elle peut
juger les sentiments et les pensées du cœur. »
(He 4,12).
Saint Paul,
cite parmi les armes du combat spirituel, « le glaive de l'Esprit,
c'est-à-dire la Parole de Dieu. » (Ep 6,17)
Dans l’Apocalypse, le Christ apparaît
comme un cavalier avec une épée, sa parole (Ap 1,16 ; 2,16 ;19,15.21)
Dans cette
tradition, le texte de l’Evangile (Luc 2,35) signifie que Marie est
traversée par la parole de Dieu dans toute sa vie, parole qui produit la louange,
l’exultation, l’intelligence,
sérénité, la foi,
et aussi la douleur ; le glaive signifie la parole de Dieu, le dessein de
Dieu, qui englobe toute la mission de
Marie, y compris sa douleur, de même qu’Isaïe contient aussi les prophéties du
serviteur souffrant.
Cette interprétation est
la plus vaste et la plus ancienne.
La tradition chrétienne
reprend ce symbolisme :
Pour saint Ambroise,
l’épée symbolise toute la parole de Jésus, tout le dessein de Dieu, et le Fiat de
Marie dure toute sa vie.
De même, Rupert de Deutz,
Adam Scot s’appuie sur He 4,12. Origène s’appuie sur He 4,12 et le rapproche du
scandale de la Passion.
Un tableau de Giovanni di
Paolo, « la Vierge au
manteau » représente Marie, très grande, beaucoup plus grande que les
autres personnages, parce que le Seigneur fit
en elle de grandes choses. Elle est debout et sur sa tunique est dessinée une
grande épée portant les évangélistes.
Syméon annonce que Jésus
sera un signe de
contradiction, et que Marie lui sera associée, partagera le refus qu’on lui
opposera.
La tradition chrétienne a
surtout accentué le fait que l’épée est la douleur de Marie lors de la Passion.
Cette interprétation
dérive de l'interprétation précédente. La Parole est en butte à la contradiction
et la Croix de
la contradiction devient une épée de douleur.
On pourrait citer en ce
sens :
Saint Augustin, Bède le
vénérable, les médiévaux en général,
et de nombreux orientaux
tels que :
Saint Cyrille
d’Alexandrie, Jean Damascène,
Nicolas Cabasilas…
A.SERRA, La profezia di
Simeone (Lc 2,34-35) nella tradizione greco-latina dei secoli II-XIV Contenuti
e proposte, in Marianum 60 (1998) cf pp. 309-311 ; 377-381 ;
A.SERRA, La Spada: simbolo
della Parola di Dio, nell’Antico Testamento biblico-giudaico e nel Nuovo
Testamento, in Marianum 63 (2001), pp. 17-89
A.VALENTINI, Il secondo
annuncio a Maria, in Marianum 50 (1988), pp.290-322
G. ROSSE., Approcci
esegetici al testo della presentazione, in Theotokos 6 (1998), pp 17-30
Aristide SERRA
Chapitre : Lc
2,21-35 La Présentation de Jésus au temple (Ecriture)
Récit de la Présentation de
Jésus au Temple
Circoncision,
rachat, et purification (Lc 2, 21-24)
La purification d'Israël
(Lc 2, 22)
Le
vieillard Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 25-26)
Syméon au
Temple selon les Pères de l'Église (Lc 2, 27)
La
bénédiction de Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 28-29)
La
profession de foi de Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 30-32)
L'étonnement
de Joseph et Marie selon les Pères de l'Église (Lc 2, 33)
Jésus,
signe de contradiction selon les Pères de l'Église (Lc 2, 34)
La prophétie de Syméon
(Lc 2, 35)
Anne la Prophétesse (Lc 2,
36-38)
La Présentation de Jésus dans
la liturgie
La
Présentation de Jésus au Temple selon saint Jean-Paul II (1996)
Presentazione di Gesù al Tempio (1342), tempera su tavola, di Ambrogio Lorenzetti.
L'étonnement de Joseph et
Marie selon les Pères de l'Église (Lc 2, 33)
Luc 2, 33 - Ils
s'étonnaient : le commentaire des Pères de l'Eglise
Le père et la mère de
l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui.
Selon "la Chaîne des
Pères grecs" :
"Chaque fois que la
connaissance des choses surnaturelles revient à la mémoire, chaque fois aussi
elles produisent dans l'âme un nouveau sentiment d'admiration et
d'étonnement : « Et le père et la mère de Jésus étaient dans
l'admiration des choses que l'on disait de lui. »"
Selon Origène :
"Des choses qui
avaient été annoncées par l'ange et
publiées par la multitude de l'armée céleste, aussi bien que
par les bergers et par Siméon lui-même."
Selon saint Bède :
"Joseph est
appelé le père du Sauveur, non qu'il soit véritablement son père (comme les
photiniens l'ont osé blasphémer), mais parce que Dieu voulait qu'il passât aux
yeux de tous pour son père, afin de sauvegarder la réputation de Marie."
Selon saint
Augustin :
"Il peut être appelé
d'ailleurs le père de Jésus dans le même sens qu'il est appelé l'époux de
Marie, sans avoir avec elle aucun rapport charnel, et par le seul fait de
l'union conjugale ; et à ce titre il est son père d'une manière plus
étroite que s'il l'avait adopté pour son enfant.
Car pourquoi refuser
à Joseph le
nom de père de Jésus-Christ,
parce qu'il ne l'avait pas engendré, alors qu'il pourrait être appelé très-bien le
père d'un enfant qu'il aurait adopté, sans même que son épouse en fût la
mère ?"
Selon Origène :
"Si l'on désire une
raison plus élevée, voici ce que l'on peut répondre : la suite de la
généalogie descend de David à Joseph ;
or, on ne verrait pas trop pourquoi le nom de Joseph s'y
trouve, puisqu'il n'est pas le père du Sauveur ; il est donc appelé le
père du Seigneur,
pour ne point déranger l'ordre de la généalogie."
(Extraits de "La
chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs
et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)
St Thomas d'Aquin
Simone dei Crocifissi, Sette episodi della vita di Maria,1396-1398 ca, da polittico cospi in S. Petronio, Pinacoteca Nazionale di Bologna
La Présentation de Jésus
dans la liturgie
La Présentation de Jésus,
une fête qui vient de loin
La fête du 2 février
célèbre un évènement raconté par l'Evangile
de saint Luc (Lc 2, 22-40).
Née à Jérusalem au 4ème
siècle, la fête du 2 février fut introduite à Rome probablement
sous le pontificat de Théodore (642-649), un pape né en Grèce dans une famille originaire
de Jérusalem.
Attention, il n’y a pas
de calendrier universel :
- à Jérusalem, nous
avons, quarante jours après le 6 janvier (épiphanie), la Présentation ou
Hypapante, le 14 février ;
- à Rome,
nous avons, quarante jours après le 25 décembre, la Présentation ou
purification de Marie, le 2 février.
A Rome,
il y avait le 2 février le souvenir d’une procession pa?enne pour conjurer les
fièvres à Rome,
à cause de cela, la procession chrétienne eut un caractère pénitentiel, avec
des vêtements violets. La procession romaine aura un double caractère,
pénitentiel (couleur violacée) et de fête (cierges en honneur du Christ,
"lumière pour éclairer les nations" Lc 2,32).
Jésus (à 8 jours) arrive
dans le temple de Jérusalem.
Le temple était construit
pour la présence de Dieu, et pour le pardon de
Dieu. Voici que Jésus, qui est Dieu, le fils de Dieu incarné, y vient,
renouvelant toute chose. C'est pourquoi on lit aussi le prophète Malachie (Ml
3, 1-4).
La Vierge Marie
est importante dans cet évènement, puisque c'est elle qui porte l'enfant Jésus.
Exprimant la richesse de
l'évènement, le nom de la fête a beaucoup varié, en voici six titres :
Le 40° jour.
La fête de la rencontre,
« Hypapante », rencontre entre le Christ et
son peuple, à Jérusalem, le peuple est représenté par Syméon et Anne. [1]
La fête de saint Syméon.
[1]
La Présentation du Seigneur.
L’entrée du Seigneur au
temple (Eglise syrienne).
La purification de Marie
au temple. (Déjà dans la tradition Gélasienne [2] apparaît le titre de la fête
"purification de Marie", un titre qui persistera dans la liturgie
romaine jusqu’en 1969.)
L’important est de
comprendre que c’est une fête qui dépend de la fête de Noël.
[1] cf. L.DUCHESNE, Pape
Serges I (687-701), Liber Pontificalis I, p. 376
[2] cf. A.
CHAVASSE. Le sacramentaire gélasien (Vaticanus Reginemis 316). Toumai
1958. pp. 401-402
F. Breynaert
Cf. Ignazio
Calabuig, Il culto di Maria in occidente,
In Pontificio Istituto
Liturgico sant’Anselmo. Scientia Liturgica,
sotto la direzione di
A.J. CHUPUNGCO, vol V, Piemme 1998.
La Présentation de Jésus
au Temple selon saint Jean-Paul II (1996)
Lc 2, 22-35 : vue
d'ensemble (Jean Paul II)
«Et lorsque furent
accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils
l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur:
tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur,
et pour offrir en sacrifice,
selon ce qu'il est dit dans la Loi du Seigneur,
un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes »
(Lc 2, 22-24)
Dans l'épisode de la
présentation de Jésus au Temple, saint Luc souligne le destin messianique de
Jésus.
L'objectif principal du
voyage de la Famille de
Bethléem à Jérusalem est, selon le texte de Luc, l'accomplissement de la
loi de Moïse, qui prévoit la circoncision d'un
enfant garçon, le rachat d'un fils premier né, et la purification de la mère.
Cette loi cependant
n'oblige pas à monter à Jérusalem pour accomplir ces actes.
Il y a donc une surabondance de piété dans l'attitude des parents de Jésus.
Jean Paul II
explique la richesse de la démarche de Marie et Joseph :
Une consécration à Dieu
Par ce geste, Marie
et Joseph manifestent
leur intention d'obéir fidèlement à la volonté de Dieu, en refusant toute forme
de privilège. Leur venue dans le temple de Jérusalem prend la signification
d'une consécration à Dieu, dans le lieu où il est présent.
L'offrande des
colombes : une anticipation du sacrifice de
l'Agneau...
Obligée par sa pauvreté à
offrir des tourterelles ou des colombes, Marie donne en réalité le véritable
Agneau qui devra racheter l'humanité, anticipant par son geste ce qui était
préfiguré dans les offrandes rituelles de l'Antique Alliance.
Un dépassement de la loi
Alors que la Loi ne
demandait qu'à la Mère de se purifier après l'enfantement, Luc parle des «jours
pour leur purification» (Lc 2, 22), entendant peut-être indiquer en même
temps les prescriptions qui concernent la Mère et le Fils premier-né.
L'expression
« purification » peut nous surprendre, car elle se rapporte à une
Mère qui avait obtenue, par une grâce spéciale, d'être immaculée dès le premier
moment de son existence, et à un enfant totalement saint. Cependant, il faut se
rappeler qu'il ne s'agissait pas de purifier sa conscience de la tache d'un
péché quelconque, mais seulement de retrouver la pureté rituelle, qui, selon
les idées de l'époque, était entachée par le simple fait de l'enfantement, sans
qu'il n'existe aucune forme de faute.
L'évangéliste profite de
l'occasion pour souligner le lien particulier qui existe entre Jésus, en tant
que « fils premier-né » (Lc 2, 7.23) et la sainteté de Dieu, ainsi
que pour indiquer l'esprit d'humble offrande qui animait Marie et Joseph (cf.
Lc 2, 24). En effet, le « couple de tourterelles ou deux jeunes
colombes » était l'offrande des pauvres (Lc 12, 8).
La rencontre avec Syméon
Dans le Temple, Joseph et
Marie rencontrent Syméon,
«homme juste et pieux;
[qui] attendait la consolation d'Israël »
(Lc 2,25)
Le récit de Luc ne dit rien de son passé et du service qu'il effectue dans le
Temple ; il parle d'un homme profondément religieux qui cultive dans son
cœur de
grands désirs et qui attend le Messie,
consolateur d'Israël.
En effet,
« L' Esprit
Saint reposait sur lui » et « il avait été averti par l'Esprit
Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur»
(Lc 2, 26)
Syméon nous invite à considérer l'action miséricordieuse de Dieu qui répand l'Esprit
Saint sur ses fidèles pour mener à bien son
mystérieux projet d'amour.
Syméon, modèle de l'homme qui s'ouvre à l'action de Dieu, "poussé par
l'Esprit "(Lc 2, 27), se rend au Temple où il rencontre Jésus, Joseph et
Marie.
En prenant l'Enfant dans
ses bras, il bénit Dieu:
«Maintenant, Souverain
maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en
paix »
(Lc 2, 29)
Expression de l'espérance
de l'Ancien Testament,
Syméon fait l'expérience de la joie de
la rencontre avec le Messie et
il sent qu'il a atteint le but de son existence il peut donc demander au
Très-Haut de lui faire goûter la paix de l'au-delà.
La rencontre de
l'espérance d'Israël avec le Messie
Dans l'épisode de la
Présentation l'on peut percevoir la rencontre de l'espérance d'Israël avec
le Messie.
On peut également y voir
un signe prophétique
de la rencontre de l'homme avec le Christ.
L'Esprit
Saint la rend possible, en suscitant dans le cœur humain
le désir de cette rencontre salvifique et en permettant sa réalisation.
Le rôle de Marie
Nous ne pouvons pas
négliger le rôle de Marie, qui remet l'Enfant au vieux et saint Syméon. Par la
volonté divine, c'est sa Mère qui donne Jésus aux hommes.
Les allusions au
Serviteur (livre d'Isaie)
En révélant l'avenir du
Sauveur, Syméon fait référence à la prophétie du «Serviteur», envoyé au Peuple
élu et aux nations. Le Seigneur lui
dit:
«Je t'ai modelé, j'ai
fait de toi (l'alliance du
peuple, la lumière des nations» (Is 42, 6). Et aussi : «C'est trop peu que
tu sois pour moi un serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les
survivants d'Israël. Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne
aux extrémités de la terre »
(Is 49, 6)
Dans son cantique, Syméon inverse la perspective, en plaçant l'accent sur
l'universalisme de la mission de
Jésus :
« Car mes yeux ont
vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les
nations et gloire de
ton peuple Israël»
(Lc 2,30-32)
Comment ne pas s'émerveiller devant de telles paroles?
« Son père et sa
mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui »
(Lc 2, 33)
Mais Joseph et
Marie grâce à cette expérience, comprennent plus clairement l'importance de
leur geste d'offrande dans le temple de Jérusalem, ils présentent Celui qui,
étant la gloire de
son peuple, est également le salut de
toute l'humanité.
e%5D=295&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire"
title="Disciple puis apôtre du Seigneur Jésus, il est témoin de sa
transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II,
audience générale du 11 décembre 1996
Bartolo di Fredi (1330–1410), Présentation de Jésus au Temple ,
1388, tempera et or sur panneau de
peuplier, 190 x 125, musée du Louvre
Le 3 février, nous
célébrons la mémoire du Saint et Juste SYMEON le THEODOQUE ("celui qui a
reçu Dieu") et de la Prophétesse ANNE
aaaSelon une tradition rapportée par d'anciens chroniqueurs, le juste et saint
vieillard Syméon, originaire d'Egypte, aurait été choisi, au temps du pharaon
Ptolémée Philadelphe (285-246 avant J.C.), parmi les Soixante-Dix sages hébreux
qu'on avait chargé de la traduction en grec de la Bible hébraïque, pour
traduire le livre du Prophète Isaïe. Lorsqu'il parvint au fameux passage où le
Prophète annonce la naissance virginale du Christ, en disant : « Voici, la
Vierge est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom
d'Emmanuel » (Isaïe 7:14), tout embarrassé, il prit un canif pour gratter le
mot vierge et le remplacer par celui de jeune femme. Mais à ce moment un Ange
de Dieu lui apparut et l'empêcha de modifier le texte sacré, en lui expliquant
que ce qui lui semblait impossible était en fait une Prophétie sur la venue en
ce monde du Fils de Dieu et, pour confirmer ses dires, il lui promit qu'il ne
verrait pas la mort tant qu'il n'aurait pas vu et touché le Messie né de la
Vierge. Lorsqu'après de très longues années le Christ fut amené par la Très
Sainte Mère de Dieu dans le Temple de Jérusalem, l'Esprit de Dieu révéla au
vieillard Syméon que le temps de la réalisation de la promesse était arrivé. Il
accourut au Temple et, prenant l'Enfant dans ses bras, il put dire à Dieu de tout
son coeur : « Maintenant, ô Maître souverain, Tu peux laisser Ton serviteur
s'en aller en paix selon Ta parole, car mes yeux ont vu Ton Salut... » (Luc
2:29)1. Effectivement, il s'endormit en paix, quelques jours plus tard. Ses
Reliques étaient vénérées à Constantinople, dans l'église Saint-Jacques,
construite au temps de l'empereur Justin.
aaaLa Prophétesse Sainte Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser, était âgée
de quatre-vingt-quatre ans. Après la mort prématurée de son époux, elle avait
passé toute sa vie dans le Temple,» dans l'espérance de l'avènement du Sauveur.
Si le vieillard Syméon était la figure vivante du vieil Israël, de l'Ancienne
Alliance, qui attendait la venue du Messie pour disparaître et laisser la place
à la lumière et à la vérité de l'Evangile, Sainte Anne représentait, quant à
elle, le modèle des saintes veuves, des vierges et des moines, qui se détachent
de tout soucis du monde pour demeurer en permanence dans le Temple du Seigneur,
en offrant leurs jeûnes, leurs hymnes et leurs prières, dans l'attente ardente
de la venue du Sauveur. Et quand, comme Anne et Syméon, ils auront vu des yeux
de leur coeur et touché par leurs sens spirituels le Christ venu habiter en
eux, ils annonceront alors à tous les hommes, avec joie et assurance, que le
Sauveur ne cesse de venir en ce monde : « Lumière pour éclairer les nations et
gloire d'Israël son peuple » (Luc 2:32).
1. Cette tradition a une valeur plus symbolique que réelle, puisqu'elle suppose
que Syméon avait atteint au moins l'âge de 270 ans à l'avènement du Sauveur.
Elle est rejetée par Saint Nicodème et la plupart des Pères, nous la
transmettons cependant ici, car elle évoque de manière imagée l'interprétation
orthodoxe de cette Prophétie d'Isaïe, si déformée par l'exégèse rationaliste.
Selon d'autres, Syméon aurait été le fils d'Hilèl et le père de Gamaliel, le
très sage maître de Saint Paul (Actes 22:3). La tradition la plus autorisée
rapporte cependant qu'il n'était ni Prêtre, ni pharisien, mais un homme juste
et pieux, âgé de 112 ans.
SOURCE : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsfevrier/fev03.html
Entourage d’Arnau Bassa (–1348) / Entourage de Ferrer Bassa (1285/1290 – 1348), Triptych with Madonna and Child with the Crucifixion and the Annunciation, circa 1340-1348 , tempera and gold leaf on panel, Acquired by Henry Walters, 1931, Walters Art Museum
Entourage
d’Arnau Bassa (–1348) / Entourage
de Ferrer Bassa (1285/1290 – 1348), Triptych
with Madonna and Child with the Crucifixion and the Annunciation, circa 1340-1348 ,
tempera and gold leaf on panel, 126,8 x 184,9, Acquired by Henry Walters, 1931,
Walters Art Museum
3 février (ancien
calendrier)/16 février (nouveau)
CATÉGORIESVIVRE AVEC
L'ÉGLISE16 février 2023 par Jivko Panev
Après-fête de la sainte
rencontre de notre Seigneur. Saint Siméon (ou Syméon) le juste et sainte Anne
la prophétesse ; saint Azarias, prophète (Xème s. av. J.-C.) ; saints martyrs
Papias, Diodore et Claudien (250) ; saints Adrien et Eubule, martyrs à
Césarée (vers 308) ; saint Blaise, martyr à Césarée (316) ; saint Léone, prêtre
(IVème s.) ; saint Anatole, confesseur à Salins dans le Jura (IVème s. ou
Vème s.) ; saint Lupicin, évêque de Lyon (Vème s.) ; sainte
Radegonde, Martyre à Chaumont dans la Haute-Marne (Vème s.) ; saint
Théodore, évêque de Marseille (595) saint Philippe, évêque de Vienne (VIème s.)
sainte Berlinde, moniale en Belgique (702) ; saint Anschaire, évêque de
Hambourg et de Brême (865) ; saint Romain, prince d’Ouglitch (1285) ;
saint Syméon, évêque de Polotsk et Tver (1289) ; saints Stamatios, Jean et
Nicolas, néo-martyrs grecs à Chios(1822) ; saint Nicolas, apôtre du Japon, égal
aux apôtres (1912), saints néomartyrs de Russie : Jean (Tomilov), Timothée
(Izotov), Adrien (Troïtzky), Basile (Zalessky), prêtres, Vladimir (Zagreba),
moine et Michel (Agaïev), martyr.
SAINT SYMÉON LE THÉODOQUE
Selon une tradition
rapportée par d’anciens chroniqueurs, le juste et saint vieillard Syméon,
originaire d’Égypte, aurait été choisi, au temps du pharaon Ptolémée
Philadelphe (285-246 avant J.-C.), parmi les soixante-dix sages hébreux chargés
de la traduction en grec de la Bible hébraïque, pour traduire le livre du
prophète Isaïe. Lorsqu’il parvint au fameux passage où le prophète annonce la
naissance virginale du Christ, en disant : « Voici, la Vierge est
enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel »
(Is 7, 14), tout embarrassé, il prit un canif pour gratter le mot vierge et le
remplacer par celui de jeune femme. Mais à ce moment un ange de Dieu lui
apparut et l’empêcha de modifier le texte sacré, en lui expliquant que ce qui
lui semblait impossible était en fait une prophétie sur la venue en ce monde du
Fils de Dieu. Et, pour confirmer ses dires, il lui promit qu’il ne verrait pas la
mort tant qu’il n’aurait pas vu et touché le Messie né de la Vierge. Lorsque,
après de très longues années, le Christ fut amené par la Très Sainte Mère de
Dieu dans le Temple de Jérusalem, l’Esprit de Dieu révéla au vieillard Syméon
que le temps de la réalisation de la promesse était arrivé. Il accourut au
Temple et, prenant l’Enfant dans ses bras, il put dire à Dieu de tout son
cœur : « Maintenant, ô Maître souverain, Tu peux laisser ton
serviteur s’en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vu ton
Salut… » (Lc 2, 29). Effectivement, il s’endormit en paix, quelques jours
plus tard. Ses reliques étaient vénérées à Constantinople, dans l’église
Saint-Jacques, construite au temps de l’empereur Justin.
La prophétesse sainte Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser, était alors
âgée de quatre-vingt-quatre ans. Après la mort prématurée de son époux, elle
avait passé toute sa vie dans le Temple, dans l’espérance de l’avènement du
Sauveur. Si le vieillard Syméon était la figure vivante du vieil Israël, de
l’Ancienne Alliance, qui attendait la venue du Messie pour disparaître et
laisser la place à la lumière et à la vérité de l’Évangile, sainte Anne
représentait, quant à elle, le modèle des saintes veuves, des vierges et des
moines, qui se détachent de tout souci du monde pour demeurer en permanence
dans le Temple du Seigneur, en offrant leurs jeûnes, leurs hymnes et leurs
prières, dans l’attente ardente de la venue du Sauveur. Et quand, comme Anne et
Syméon, ils auront vu des yeux de leur cœur et touché par leurs sens spirituels
le Christ venu habiter en eux, ils annonceront alors à tous les hommes, avec
joie et assurance, que le Sauveur ne cesse de venir en ce monde : Lumière
pour éclairer les nations et gloire d’Israël son peuple (Lc 2, 32).
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU
JOUR
Tropaire de la sainte
Rencontre, ton 1
Réjouis-toi, ô Pleine de
grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le
Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans
l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes
et nous donne la Résurrection.
Tropaire de St Nicolas du
Japon, ton 4
Toi, qui des apôtres
partageas le genre de vie et sur leur trône devins leur successeur, serviteur
fidèle du Christ, lyre choisie de l’Esprit Saint, vase débordant de charité,
illuminateur du Japon, hiérarque égal-aux-apôtres Nicolas, prie la vivifiante
Trinité pour les brebis de ton bercail et pour l’ensemble du troupeau !
Kondakion de saint
Syméon, ton 4
Prenant dans ses bras le
Christ, le Créateur et Seigneur, le vieillard implore aujourd’hui d’être
délivré des liens de cette vie corruptible.
Kondakion de St Nicolas
du Japon ton 4
Comme un hôte, un
étranger, le pays nippon t’a reçu, hiérarque égal-auxapôtres Nicolas ; et là tu
t’es senti d’abord un intrus ; mais, faisant sourdre la chaude lumière du
Christ, tu as fait de tes ennemis des fils spirituels, avec lesquels tu
partageas la grâce de Dieu pour édifier l’Église du Christ ; en sa faveur
intercède à présent, pour que ses fils et ses filles puissent chanter :
réjouis-toi, suprême et bon pasteur, Nicolas !
Kondakion de la fête de
la Ste Rencontre, ton 1
O Toi qui as sanctifié
par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras
de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres,
donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés,
Toi seul Ami des hommes.
ÉPITRE DU JOUR
1 Jn IV,20-V,21
Bien-aimés, Si quelqu’un
dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui
n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ?
Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son
frère. Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque
aime celui qui l’a engendré aime aussi celui qui est né de lui. Nous
connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et
que nous pratiquons ses commandements. Car l’amour de Dieu consiste a garder
ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce
qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde,
c’est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit
que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est lui, Jésus Christ, qui est venu avec de
l’eau et du sang ; non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang ;
et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité. Car il
y en a trois qui rendent témoignage : l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois
sont d’accord. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu
est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu
témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en
lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas
au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que
Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui
qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous
ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous
qui croyez au nom du Fils de Dieu. Nous avons auprès de lui cette assurance,
que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si
nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons
que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. Si quelqu’un voit son
frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu
donnera la vie à ce frère, il l’a donnera à ceux qui commettent un péché qui ne
mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort ; ce n’est pas pour ce
péché-là que je dis de prier. Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché
qui ne mène pas à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche
point ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le
touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est
sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et
qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes
dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le Dieu
véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc XV, 1-15 Dès le matin,
les principaux sacrificateurs tinrent conseil avec les anciens et les scribes,
et tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l’emmenèrent, et le livrèrent
à Pilate. Pilate l’interrogea: Es-tu le roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu
le dis. Les principaux sacrificateurs portaient contre lui plusieurs
accusations. Pilate l’interrogea de nouveau: Ne réponds-tu rien? Vois de
combien de choses ils t’accusent. Et Jésus ne fit plus aucune réponse, ce qui
étonna Pilate. À chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait
la foule. Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un
meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition. La foule, étant montée, se mit
à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder. Pilate leur répondit: Voulez-vous
que je vous relâche le roi des Juif? Car il savait que c’était par envie que
les principaux sacrificateurs l’avaient livré. Mais les chefs des
sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt
Barabbas. Pilate, reprenant la parole, leur dit: Que voulez-vous donc que je
fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs? Ils crièrent de nouveau:
Crucifie-le! Pilate leur dit: Quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus
fort: Crucifie-le! Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas;
et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.
À propos de l'auteur
Jivko Panev, cofondateur
et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur
France 2 et journaliste.
SOURCE : https://orthodoxie.com/3-fevrier-ancien-calendrier16-fevrier-nouveau/
Beato
Angelico, Presentazione di Gesù
al Tempio, affresco, 1440 - 1441 circa
Also known as
Our Lady of the Candles
Presentation of the Infant Jesus in the Temple
Presentation of the Lord
Purification of the Blessed Virgin
Candelas (Spanish)
Candelora (Italian)
Chandeleur (French)
Hromnice (Feast of Candles among the Slovaks and
Czechs)
Lichtmess (German)
Stretenije Gospoda (Meeting of the Lord by the
Slavs of the Eastern Rite)
Svijetlo Marijino (Light Feast of Mary in
Yugoslavia)
About the Feast
The feast commemorates
the purifying of the Blessed
Virgin according to the Mosaic Law, 40 days after the birth of Christ,
and the presentation of the Infant Jesus in the Temple. The feast was
introduced into the Eastern Empire by Emperor Justinian I, and is mentioned in
the Western Church in the Gelasian Sacramentary of the 7th century.
Candles are blessed on that day in commemoration of the words of Holy Simeon
concerning Christ “a light to the revelation of the Gentiles” (Luke 2), and a
procession with lighted candles is held in the church to represent the entry of
Christ, the Light of the World, into the Temple of Jerusalem. “Candlemas” is
still the name in Scotland for
a legal term-day on which interest and rents are payable (2 February).
Naxos–Andros–Tinos–Mykonos, Greece, archdiocese of
in the Philippines
Additional Information
Handbook
of Christian Feasts and Customs
Light
from the Altar: The Feast of the Purification, 2 February
Lives
of the Saints, by Father Alban Butler
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille
Message
of the Joyful Mysteries, by Father Aloysius
Biskupek
New Catholic Dictionary
Sacramentals
of the Holy Catholic Church: Blessed Candles
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Simple
Catholic Dictionary, by Father Charles
Henry Bowden
The
Purification, by Elisabeth A Tutty
Veneration
of the Blessed Virgin Mary, by Father B
Rohner, OSB
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
Priestly Fraternity of Saint Peter
images
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
websites in nederlandse
spletne strani v slovenšcini
MLA Citation
“Candlemas“. CatholicSaints.Info. 20 October
2023. Web. 3 February 2024. <https://catholicsaints.info/candlemas/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/candlemas/
La
Présentation de Jésus au Temple, une des huit scènes de la vie de Jésus,
tempera et or sur bois, 3e quart du XIIIe siècle par un peintre anonyme romain.
Collection Alana, Newark, États-Unis
Holy Simeon
The "just and
devout" man of Jerusalem who
according to the narrative of St. Luke, greeted the infant Saviour on the
occasion of His presentation in the Temple (Luke ii, 25-35). He was one of
the pious Jews who were
waiting for the "consolation
of Israel" and, though advanced in years, he had received a
premonition from the Holy Ghost, Who was in him, that he would not die before
he had seen the expected Messias. This promise
was fulfilled when through guidance of the Spirit he came to the Temple on the
day of the Presentation, and taking the Child Jesus in his arms,
he uttered the Canticle Nunc dimittis (Luke 2:29-32), and
after blessing the Holy Family he prophesied concerning the Child, Who "is
set for the fall, and for the resurrection of many in Israel", and
regarding the mother whose "soul a sword shall pierce, that, out of many
hearts, thoughts may be revealed". As in the case of other personages
mentioned in the New
Testament, the name of Simeon has been connected with untrustworthy
legends, viz., that he was a rabbi, the son of Hillel and the
father of Gamaliel mentioned
in Acts 5:34.
These distinguished relationships are hardly compatible with the simple
reference of St. Luke to Simeon as "a man in Jerusalem". With
like reserve may we look upon the legend of the two sons of Simeon, Charinus,
and Leucius, as set forth in the apocryphal Gospel of Nicodemus.
Sources
VIGOUROUX, Dictionnaire
de la Bible, s.v.
Driscoll, James
F. "Holy Simeon." The Catholic Encyclopedia. Vol.
13. New York: Robert Appleton
Company, 1912. <http://www.newadvent.org/cathen/13794c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Catharine Lamb. Dedicated to the
memory of my mother, Ruth F. Hansen.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/13794c.htm
Stephan Lochner, Presentazione di Gesù
al Tempio, 1447 ca.,
tempera su tavola
Stefan Lochner (vers 1400/1410–1451), Darbringung im Tempel / Presentation of Christ in the Temple, 1447, techniques mixtes sur panneau de chêne, 139 x 124, musée régional de la Hesse
February 3
Saint of the day:
Saint Simeon
Patron Saint of
Zadar, Croatia
Saint Simeon's Story
Simeon (Greek Συμεών,
Simeon the God-receiver) at the Temple is the "just and devout" man
of Jerusalem who, according to Luke 2:25–35, met Mary, Joseph, and Jesus as
they entered the Temple to fulfill the requirements of the Law of Moses on the
40th day from Jesus' birth at the presentation of Jesus at the Temple.
According to the Biblical account, Simeon had been visited by the Holy Spirit
and told that he would not die until he had seen the Lord's Christ. On taking
Jesus into his arms he uttered a prayer, which is still used liturgically as
the Latin Nunc dimittis in many Christian churches, and gave a prophecy
alluding to the crucifixion. In some Christian traditions, this meeting is
commemorated on February 2 as Candlemas, or more formally, the Presentation of
the Lord, the Meeting of the Lord, or the Purification of the Virgin. His
prophecy is used in the context of Our Lady of Sorrows. Simeon is venerated as
a saint in the Roman Catholic, Eastern Orthodox and Oriental Orthodox
traditions. His feast day is February 3 in the revised Martyrology of the Roman
Catholic Church.
https://en.wikipedia.org/wiki/Simeon_(Gospel_of_Luke)
SOURCE : https://www.saintsfeastfamily.com/copy-of-st-simeon-feb-3
Andrea Mantegna. Presentazione di Gesù
al Tempio, 1455 ca.,
tempera su tela
Andrea Mantegna (1431–1506), Présentation de Jésus au Temple,
circa 1444-1464, 77,1 x 94,4, Berlin, Gemäldegalerie
Saint Simeon's Prophecy
IN this valley of tears
every man is born to weep, and all must suffer, by enduring the evils which are
of daily occurrence. But how much greater would the misery of life be, did we
also know the future evils which await us! "Unfortunate, indeed, would his
lot be," says Seneca, "who, knowing the future, would have to suffer
all by anticipation."
Our Lord shows us this mercy. He conceals the trials which await us, that,
whatever they may be, we may endure them but once. He did not show Mary this
compassion; for she, whom God willed to be the Queen of Sorrows, and in all
things like His Son, had to see always before her eyes and continually to
suffer all the torments that awaited her; and these were the sufferings of the
Passion and death of her beloved Jesus; for in the temple, St. Simeon, having
received the Divine Child in his arms, foretold to her that that Son would be a
mark for all the persecutions and oppositions of men. Behold, this Child
is set ... for a sign which shall be contradicted. And therefore,
that a sword of sorrow should pierce her soul: And thy own soul a sword
shall pierce. [Luke, ii. 34, 35]
The Blessed Virgin herself told St. Matilda, that, on this announcement of St.
Simeon, "all her joy was changed into sorrow." For, as it was
revealed to St. Teresa, though the Blessed Mother already knew that the life of
her Son would be sacrificed for the salvation of the world, yet she then learnt
more distinctly and in greater detail the sufferings and cruel death that
awaited her poor Son. She knew that He would be contradicted, and this in
everything: contradicted in His doctrines; for, instead of being believed, He
would be esteemed a blasphemer for teaching that He was the Son of God; this He
was declared to be by the impious Caiphas, saying, He hath blasphemed, He
is guilty of death. [Matt. xxvi. 65] Contradicted in His reputation;
for He was of noble, even of royal descent, and was despised as a peasant: Is
not this the carpenter's son? [Matt. xiii. 55] Is not this the
carpenter, the son of Mary? [Mark vi. 3] He was wisdom itself, and
was treated as ignorant: How doth this man know letters, having never
learned? [John vii. 15] As a false prophet: And they blindfolded Him,
and smote His face ... saying: Prophesy, who is it that struck Thee? [Luke
xxii. 64] He was treated as a madman: He is mad, why hear you Him? [John
x. 20] As a drunkard, a glutton, and a friend of sinners: Behold a
man that is a glutton, and a drinker of wine, a friend of publicans and
sinners. [Luke vii. 34] As a sorcerer: By the prince of devils
He casteth out devils. [Matt. ix. 34] As a heretic, and possessed by
the evil spirit: Do we not say well of Thee that Thou art a Samaritan and
hast a devil? [John viii. 48] In a word, Jesus was considered so
notoriously wicked, that, as the Jews said to Pilate, no trial was necessary to
condemn Him. If He were not a malefactor, we would not have delivered Him
up to thee. [John xviii. 30] He was contradicted in His very soul;
for even His Eternal Father, to give place to Divine justice, contradicted Him,
by refusing to hear His prayer, when He said,Father, if it be possible, let
this chalice pass from Me; [Matt. xxvi. 39] and abandoned Him to
fear, weariness, and sadness; so that our afflicted Lord exclaimed, My
soul is sorrowful unto death [Ibid. 38] and His interior sufferings
even caused Him to sweat Blood. Contradicted and persecuted, in fine, in all
His Body and in His life; for He was tortured in all His sacred members, in His
hands, His feet, His face, His head, and in His whole Body; so that, drained of
His Blood, and an object of scorn, He died of torments on an ignominious Cross.
When David, in the midst of all his pleasures and regal grandeur, heard from
the Prophet Nathan, that his son should die,-----The child that is born to thee
shall surely die, [2 Kings xii. 14]---he could find no peace, but wept,
fasted, and slept on the ground. Mary with the greatest calmness received the
announcement that her Son should die, and always peacefully submitted to it;
but what grief must she continually have suffered, seeing this amiable Son
always near her, hearing from Him words of eternal life, and witnessing His
holy demeanor!
Abraham suffered much during the three days he passed with his beloved Isaac,
after knowing that he was to lose him. O God, not for three days, but for three
and thirty years had Mary to endure a like sorrow ! But do I say a like sorrow?
It was as much greater as the Son of Mary was more lovely than the son of
Abraham.
The Blessed Virgin herself revealed to St. Bridget, that, while on earth, there
was not an hour in which this grief did not pierce her soul: "as
often," she continued, "as I looked at my Son, as often as I wrapped
Him in His swaddling-clothes, as often as I saw His hands and feet, so often
was my soul absorbed, so to say, in fresh grief; for I thought how He would be
crucified."
The Abbot Rupert contemplates Mary suckling her Son, and thus addressing Him: A
bundle of myrrh is my Beloved to me; He shall abide between my breasts. [Cant.
i. 12] Ah, Son, I clasp Thee in my arms, because Thou art so dear to me;
but the dearer Thou art to me, the more dost Thou become a bundle of myrrh and
sorrow to me when I think of Thy sufferings. " Mary," says St.
Bernardine of Sienna, "reflected that the strength of the Saints was to be
reduced to agony; the beauty of Paradise to be disfigured; the Lord of the
world to be bound as a criminal; the Creator of all things to be made livid
with blows; the Judge of all to be condemned; the Glory of Heaven despised; the
King of kings to be crowned with thorns, and treated as a mock king."
Father Engelgrave says that it was revealed to the same St. Bridget, that the
afflicted Mother, already knowing what her Son was to suffer, when suckling
Him, thought of the gall and vinegar; when swathing Him, of the cords with
which He was to be bound; when bearing Him in her arms, of the Cross to which
He was to be nailed; when sleeping, of His death." As often as she put on
Him His garment, she reflected that it would one day be torn from Him, that He
might be crucified; and when she beheld His sacred hands and feet, she thought
of the nails which would one day pierce them; and then, as Mary said to St.
Bridget, "my eyes filled with tears, and my heart was tortured with
grief."
The Evangelist says, that as Jesus Christ advanced in years, so also did He
advance in wisdom and in grace with God and men. [Luke ii. 52] This
is to be understood as St. Thomas explains it, that He advanced in wisdom and
grace in the estimation of men and before God, inasmuch as all His works would
continually have availed to increase His merit, had not grace been conferred
upon Him from the beginning, in its complete fullness, by virtue of the
hypostatic union. But, since Jesus advanced in the love and esteem of others,
how much more must He have advanced in that of Mary! But, O God, as love
increased in her, so much the more did her grief increase at the thought of
having to lose Him by so cruel a death; and the nearer the time of the Passion
of her Son approached, so much the deeper did that sword of sorrow, foretold by
St. Simeon, pierce the heart of His mother. This was precisely revealed by the
Angel to St. Bridget, saying: "That sword of sorrow was every hour
approaching nearer to the Blessed Virgin, as the time for the Passion of her
Son drew near."
Since, then, Jesus, our King, and His most holy Mother, did not refuse, for
love of us, to suffer so cruel pains throughout their lives, it is reasonable
that we, at least, should not complain if we have to suffer something. Jesus,
crucified, once appeared to Sister Magdalene Orsini, a Dominicaness, who had
been long suffering under a great trial, and encouraged her to remain, by means
of that affliction, with Him on the Cross. Sister Magdalene complainingly
answered: "O Lord, Thou wast tortured on the Cross only for three hours,
and I have endured my pain for many years." The Redeemer then replied:
"Ah, ignorant soul, what dost thou say? From the first moment of My
conception I suffered in heart all that I afterwards endured dying on the
Cross." If, then, we also suffer and complain, let us imagine Jesus, and
His Mother Mary, addressing the same words to ourselves.
EXAMPLE
Father Roviglione, of the Society of Jesus, relates that a young man had the
devotion of every day visiting a statue of our Lady of Sorrows, in which she
was represented with seven swords piercing her heart. The unfortunate youth one
night committed a mortal sin. The next morning, going as usual to visit the
image, he perceived that there were no longer only seven, but eight swords in
the heart of Mary. Wondering at this; he heard a voice telling him that his
crime had added the eighth. This moved his heart; and, penetrated with sorrow,
he immediately went to Confession, and by the intercession of his advocate
recovered Divine grace.
Prayer
Ah, my Blessed Mother, it is not one sword only with which I have pierced thy
heart, but I have done so with as many as are the sins which I have committed.
Ah, Lady, it is not to thee, who art innocent, that sufferings are due, but to
me, who am guilty of so many crimes. But since thou hast been pleased to suffer
so much for me, ah, by thy merits, obtain me great sorrow for my sins, and
patience under the trials of this life, which will always be light in
comparison with my demerits; for I have often deserved Hell. Amen.
by Alphonsus de Liguori
Photo Credit Waiting for the Word
Posted by The Catholic Reader at 6:27 PM
Labels: Meditations, Mother
of Sorrows, St.
Alphonsus de Liguori
SOURCE : https://thecatholicreader.blogspot.com/2013/06/st-simeons-prophecy.html
Hans Memling, Presentazione di Gesù al
Tempio, 1463,
olio su tavola
Attribué
à Maître du Prado Adoration des Mages / anciennement
attribué à Hans Memling (vers 1433–1494), La Présentation de Jésus au Temple,
Polyptyque Hulin de Loo, circa 1470-1480,
57,9 x 47,8, National Gallery of Art, Washington DC
Holy, Righteous Simeon
the God-Receiver
Commemorated on February 3
Righteous Simeon the
God-Receiver was, according to the testimony of the holy Evangelist Luke, a
just and devout man waiting for the consolation of Israel, and the Holy Spirit
was upon him (Luke 2:25). God promised him that he would not die until the
promised Messiah, Christ the Lord, came into the world.
Ancient historians tell
us that the Egyptian pharaoh Ptolemy II Philadelphus (285-247 B.C.) wished to
include texts of Holy Scripture in the famous Library at Alexandria. He invited
scholars from Jerusalem, and the Sanhedrin sent their wise men. The Righteous
Simeon was one of the seventy scholars who came to Alexandria to translate the
Holy Scriptures into Greek. The completed work was called “The Septuagint,” and
is the version of the Old Testament used by the Orthodox Church.
Saint Simeon was
translating a book of the Prophet Isaiah, and read the words: “Behold, a virgin
shall conceive in the womb, and shall bring forth a Son” (Is 7:14). He thought
that “virgin” was inaccurate, and he wanted to correct the text to read
“woman.” At that moment an angel appeared to him and held back his hand saying,
“You shall see these words fulfilled. You shall not die until you behold Christ
the Lord born of a pure and spotless Virgin.”
From this day, Saint
Simeon lived in expectation of the Promised Messiah. One day, the righteous
Elder received a revelation from the Holy Spirit, and came to the Temple. It
was on the very day (the fortieth after the Birth of Christ) when the All-Pure
Virgin Mary and Saint Joseph had come to the Temple in order to perform the
ritual prescribed by Jewish Law.
When Saint Simeon beheld
their arrival, the Holy Spirit revealed to him that the divine Child held by
the All-Pure Virgin Mary was the Promised Messiah, the Savior of the world. The
Elder took the Child in his arms and said, “Lord, now lettest Thou Thy servant
depart in peace, according to Thy word, for mine eyes have seen Thy salvation,
which Thou hast prepared before the face of all people, a light to enlighten
the Gentiles, and the glory of Thy people Israel” (Luke 2:29-32).
There is a Christian
epigram (Number 46) in “The Greek Anthology” which is addressed to Saint
Simeon. It tells the righteous Elder to receive the Child Who was born before
Adam, and Who will deliver Simeon from this life and bring him to eternal life.
A similar idea is expressed in the Aposticha (Slavic use) for the Forefeast of
the Nativity of the Lord (December 24). There the Mother of God refers to her
Son as “older than ancient Adam.”
Simeon blessed the
All-Pure Virgin and Saint Joseph, and turning to the Mother of God he said,
“Behold, this child is set for the fall and rising again of many in Israel, and
for a sign which shall be spoken against. Yea, a sword shall pierce through your
own soul also, that the thoughts of many hearts may be revealed” (Luke
2:34-35).
The holy Evangelist
continues: “And there was one Anna, a prophetess, the daughter of Phanuel of
the tribe of Aser. She was of a great age, and had lived with a husband for seven
years from her virginity; and she was a widow of about eighty-four years, who
did not leave the temple, but served God with fastings and prayers night and
day. And coming at that very hour, also gave thanks to the Lord, and spoke of
Him to all those who looked for redemption at Jerusalem” (Luke 2:36-38).
The holy righteous Simeon
the God-Receiver died at a great age (Tradition says he was 360). His holy
relics were transferred to Constantinople in the sixth century. His grave was
seen by the Russian pilgrim Saint Anthony, the future Archbishop of Novgorod
(October 8) in 1200.
SOURCE : https://www.oca.org/saints/lives/2008/02/03/100409-holy-righteous-simeon-the-god-receiver
Giotto (1266–1337), La
Présentation du Christ au Temple (Seven panels with scenes from the Life of
Christ), circa 1320, 44 x 43, musée Isabella-Stewart-Gardner
San Simeone il Vecchio Anziano giusto e pio
† Gerusalemme, I secolo
I santi Simeone e Anna, secondo il racconto di Luca,
erano due anziani che si trovavano al tempio al momento della presentazione di
Gesù: in quel bimbo, nonostante l'assenza di qualsiasi segno esterno, videro la
salvezza non solo per Israele ma per tutti i popoli. È un messaggio di speranza
che invita la Chiesa a saper cogliere l'azione dello Spirito in ogni dove,
nella certezza che in Cristo si ritroveranno raccolti tutti coloro che hanno
saputo essere strumenti della vita di Dio. L'annuncio del Vangelo è anche
questo: ricordare all'uomo che la vera salvezza è quella che viene da Cristo,
resa possibile dallo Spirito Santo.
Etimologia: Simeone = Dio ha esaudito,
dall'ebraico
Martirologio Romano: A Gerusalemme, commemorazione
dei santi Simeone e Anna, il primo anziano giusto e pio, l’altra vedova e
profetessa: quando Gesù bambino fu portato al tempio per essere presentato
secondo la consuetudine della legge, essi lo salutarono come Messia e
Salvatore, beata speranza e redenzione d’Israele.
Non ha sentito gli angeli annunciare la nascita di
Gesù, ma già da prima sapeva che la venuta del Messia era imminente. Vangelo di
Luca, cap. 2: "Lo Spirito Santo che era su di lui gli aveva preannunciato
che non avrebbe visto la morte prima di aver veduto il Messia del
Signore". E sa che ogni passo della sua vecchiaia lo avvicina a quel
momento. Chi è Simeone, ricordato sempre fra i santi delle Chiese d’Occidente e
d’Oriente?
Alcuni testi apocrifi, ossia non canonici, lo dicono
"sacerdote" (Protovangelo di Giacomo) e anche "grande
maestro", "beato e giusto" (Vangelo di Nicodemo). Luca lo dice
solo "giusto e timorato di Dio, che aspetta il conforto d’Israele",
cioè il Messia. Dev’essere dunque uno dei molti pii israeliti raccolti
nell’attesa e piuttosto distaccati dalle vicende del tempo, dal fervido
dibattito religioso fra i dotti nel clima della dominazione romana. Vive nel
“timor di Dio”, conscio di trovarsi sempre alla sua presenza. E la sua vita
esemplare è stata premiata con quella promessa, sicché la sua attesa del Messia
non ha nulla di ansioso: Simeone aspetta sicuro e sereno.
Nasce Gesù, dunque, e viene poi il giorno della sua
presentazione al tempio, secondo la Legge. Maria e Giuseppe si avviano col
bambino nel fitto viavai intorno all’edificio sacro innalzato da Erode il
Grande, e non ancora del tutto terminato. Ed ecco arrivare Simeone, anche lui,
che riconosce in Gesù il Messia e lo prende tra le braccia benedicendo il
Signore: ora egli può davvero morirsene in pace. E’ la scena dolce e notissima,
tanto spesso narrata e raffigurata. Ma si può capirla solo tenendo presente il
breve inciso di Luca al versetto 27: "Mosso dunque dallo Spirito...",
dall’azione dello Spirito dipende ora ogni gesto di Simeone; e dipende tutto il
suo discorso, che deborda vistosamente dalla tradizione, con parole che
farebbero sobbalzare tanti maestri del tempo: "I miei occhi", dice,
"hanno visto la tua salvezza, preparata da te davanti a tutti i popoli,
luce per illuminare le genti e gloria del tuo popolo Israele". Simeone,
“mosso dallo Spirito”, contraddice il particolarismo del suo tempo, che aspetta
un salvatore solo o soprattutto di Israele. Lui invece risale più indietro, si
rifà all’universalismo dei profeti, a Isaia: "Ti renderò luce delle
nazioni perché porti la mia salvezza fino all’estremità della terra".
Gloria d’Israele sì, ma anche – e subito – salvatore per tutti.
Parole che stupiscono molto anche Maria e Giuseppe. Ma
per la Madre di Gesù il vecchio Simeone ha ancora un annuncio: "Egli è qui
per la rovina e la risurrezione di molti in Israele, segno di contraddizione,
perché siano svelati i segreti di molti cuori. E anche a te una spada
trafiggerà l’anima". Così termina Simeone, ancora “mosso dallo Spirito”,
che ha incoraggiato la sua attesa. E soprattutto l’ha illuminata.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/73600
Voir aussi : https://www.christianiconography.info/simeon.html