samedi 3 février 2024

Saint SYMEON le THÉODOQUE, juste et prophète

 

Guido da Siena  (1230–1290), Présentation de Jésus au Temple, Dossale di Badia Ardenga, circa 1270, tempera sur bois, 35 x 49, musée du Louvre


Saint Syméon le Théodoque

Religieux (Ier siècle)

ou Siméon "Celui qui reçut Dieu".

Les Églises d'Orient fêtent ce saint vieillard et la prophétesse Anne qui accueillirent Jésus enfant au jour où ses parents le présentèrent au Temple de Jérusalem. C'était un homme juste, poussé par l'Esprit-Saint qui était sur lui, et qui rendit louange à Dieu d'avoir vu la lumière que le Peuple d'Israël attendait depuis si longtemps.

Vieillard qui accueillit l'enfant Jésus au Temple de Jérusalem. Après avoir vu et chanté l'accomplissement du salut enfin réalisé dans le Christ, lumière de Nations et gloire d'Israël, il put s'endormir dans la paix.

Nunc dimittis: " Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple." (Lc 2, 29-32). Fêté également le 8 octobre.

À Jérusalem, commémoraison des saints Syméon et Anne, l'un, vieillard juste et religieux, l'autre, veuve et prophètesse. Alors que Jésus enfant était présenté au Temple par ses parents, ils saluèrent en lui le Messie Sauveur, l'espérance bienheureuse et la rédemption d'Israël.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5563/Saint-Sym%C3%A9on-le-Th%C3%A9odoque.html

Gregorio Lopes, Présentation de Jésus au Temple


Récit de la Présentation de Jésus au Temple

La présentation de Jésus racontée comme un roman historique

La Famille , dans le recueillement de la prière, franchit la majestueuse porte de Suse et traversa en grande humilité tout le parvis des Gentils dallé de marbre blanc puis le parvis des femmes; au fond resplendissait la porte Belle avec ses ornements ruisselants d'or et d'argent.

Les trois pèlerins se fondirent dans la foule des fidèles massés devant la porte de Nicanor et se dressant sur la pointe des pieds pour apercevoir l'autel des holocaustes sur lequel se consumaient les restes du sacrifice du matin.

La porte de Nicanor, pièce énorme coulée en bronze, mesurait vingt deux mètres et demi par dix-huit; elle dépassait en magnificence toutes les autres portes du Temple. C'était «la porte du Temple» et le battant de droite était marqué de la mezusah.

Les riches venaient les premiers, mettant bien en évidence l'agneau gras porté par un serviteur. Mais eux qu'on devinait être venus de la campagne, se devaient de céder le pas aux plus pauvres de Jérusalem.

Quand son tour fut venu, Marie souleva la corbeille aux deux tourterelles. La rougeur qui empourpra alors son beau visage n'exprimait pas le sentiment de l'humiliation de présenter l'offrande des pauvres, le qorban'ani, mais la vive émotion qu'elle ressentait dans la prière.

Le prêtre de service prit une tourterelle, l'immola selon le geste rituel et la lança dans les flammes. Ayant égorgé la seconde en victime d'expiation, il en versa le sang devant l'autel que, de son doigt empourpré, il marqua aux quatre coins; il réserva la chair pour les lévites.

Puis, il se dirigea vers Marie qu'il proclama désormais pure devant la Loi. Ce fut à ce moment que Joseph déclara au prêtre que Jésus était son premier-né. Il le remit donc entre les bras du ministre du Seigneur qui, dans un geste symbolique, le dédia au service divin.

Quand ensuite le prêtre lui demanda s'il désirait le racheter selon la prescription de la Loi, Joseph présenta six sicles d'argent neufs en récitant une invocation. Le prêtre lui rendit l'Enfant en disant: «Cet argent est reçu pour son rachat. Sois béni, SeigneurRoi de l'univers, qui nous a sanctifiés par tes commandements et qui nous a prescrit le rachat du premier-né».

Humbles et réservés, Marie et Joseph se retiraient quand un vieillard les aborda les suppliant de pouvoir porter l'Enfant dans ses bras.

D'une voix frémissante, chargée de toutes les attentes et de tous les espoirs, il entonne le chant de sa prière inspirée.

A. Olivan

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/recit-de-la-presentation-de-jesus-au-temple

Entourage d’Arnau Bassa  (–1348) / Entourage de Ferrer Bassa  (1285/1290 – 1348), Triptych with Madonna and Child with the Crucifixion and the Annunciation, circa 1340-1348, tempera and gold leaf on panel, 184,9 x 126,8, Acquired by Henry Walters, 1931, Walters Art Museum


Le vieillard Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 25-26)

Luc 2, 25-26 - Syméon : le commentaire des Pères de l'Eglise

Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint reposait sur lui. Et il avait été divinement averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.

Selon saint Bède :

"L'Évangéliste nous dit qu'il était juste et craignant Dieu, parce qu'il est difficile de conserver la justice sans la crainte, non pas cette crainte qui redoute de se voir enlever les biens de la terre (et que la charité parfaite chasse dehors), mais cette chaste crainte de Dieu qui demeure éternellement, et qui porte le juste à fuir toute offense de Dieu, d'autant plus soigneusement qu'il a pour lui un amour plus ardent."

Selon saint Ambroise :

"Oui il était véritablement juste, lui qui cherchait, non pas sa consolation, mais celle de son peuple : « Et il attendait la consolation d'Israël. »"

Selon saint Grégoire de Nysse :

"Ce n'est point la félicité de ce monde que le sage Siméon attendait pour la consolation d'Israël, mais le vrai passage pour son peuple aux splendeurs de la vérité qui devaient l'arracher aux ombres de la loi, car il lui avait été révélé qu'il verrait le Christ du Seigneur avant de quitter la terre : « Et l'Esprit saint était en lui (comme principe de sa justice), et il lui avait été révélé, » etc."

Selon saint Ambroise :

"Il désirait sans doute voir se briser les liens qui l'attachaient à ce corps fragile et périssable, mais il attendait de voir celui qui était promis, car il savait qu'heureux seraient les yeux qui mériteraient de le voir."

Selon saint Grégoire :

"Nous pouvons juger de là combien vifs et ardents étaient les désirs des saints du peuple d'Israël, pour voir le mystère de l'incarnation du Sauveur."

(Extraits de "La chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)

St Thomas d'Aquin

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/le-vieillard-symeon-selon-les-peres-de-leglise-lc-2-25-26

Maestro Bertram di Minden, Presentazione al Tempio, Amburgo 1380-1390 ca.


La bénédiction de Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 28-29)

Luc 2, 28-29 - Il bénit Dieu : le commentaire des Pères de l'Eglise

Et il bénit Dieu en disant :

Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole...

Selon Origène :

"S'il suffit à une femme malade de toucher simplement le bord du vêtement de Jésus pour être guérie, que devons-nous penser de Siméon, qui tint ce divin enfant dans ses bras ? Quelle dut être sa joie de porter dans ses bras celui qui était venu pour briser les chaînes des captifs, et qui seul, il le savait, pouvait le tirer de la prison de son corps avec l'espérance de la vie future ? « Et il bénit Dieu en disant : C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez aller en paix votre serviteur. »"

Selon saint Basile :

"Si vous examinez les paroles des justes, vous trouverez que tous gémissent sur les misères de ce monde, et sur la triste prolongation de cette vie : « Malheur à moi, dit David, parce que mon exil s'est prolongé. »"

Selon saint Ambroise :

"Considérez ce juste qui désire voir tomber les murs épais de la prison de son corps pour commencer à être avec Jésus-Christ. Mais que celui qui veut sincèrement sa délivrance, vienne dans le temple, qu'il se rende à Jérusalem, qu'il attende la venue du Christ du Seigneur, qu'il reçoive dans ses mains le Verbe de Dieu, et qu'il le tienne embrassé pour ainsi dire dans les bras de sa foi ; alors les liens se briseront, et il ne verra point la mort, parce qu'il aura vu de ses yeux celui qui est la vie."

Selon saint Grégoire de Nysse :

"Dès que Jésus-Christ a détruit le péché qui nous rendait les ennemis de Dieu et qu'il nous a réconciliés avec son Père, les saints quittent cette vie dans une profonde paix."

Selon Origène :

"Quel est celui, en effet, qui sort de ce monde en paix, si ce n'est celui qui a compris que Dieu était en Jésus-Christ, se réconciliant le monde, qui n'a rien en lui de contraire à Dieu, mais qui, par ses bonnes oeuvres, a établi dans son âme une paix parfaite ?"

(Extraits de "La chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)

St Thomas d'Aquin

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/la-benediction-de-symeon-selon-les-peres-de-leglise-lc-2-28-29


Pintura de la escena bíblica de la Presentación de Jesús en el Templo en la Biblia moralizada de Nápoles (ca. 1340-1350), Biblioteca Nacional de Francia.


La profession de foi de Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 30-32)

Luc 2, 30-32 - Car mes yeux : le commentaire des Pères de l'Eglise

Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple.

Selon saint Grégoire de Nysse :

"Bienheureux les yeux et de votre âme et de votre corps, ceux-ci, parce qu'ils ont joui de la présence visible de Dieu ; ceux-là, parce que sans s'arrêter à ce spectacle visible, ils ont été éclairés des splendeurs de l'Esprit et ont reconnu le Verbe de Dieu dans une chair mortelle, car ce Sauveur que vos yeux ont vu, c'est Jésus lui-même, dont le nom seul annonce le salut à la terre."

Selon saint Cyrille :

"Or l'avènement du Christ était ce mystère qui a été révélé dans les derniers temps, mais qui avait été préparé dès l'origine du monde, c'est pour cela que Siméon ajoute : « Que vous avez préparé devant la face de tous les peuples, » etc."

Selon saint Athanase :

"Il veut parler ici du salut que Jésus-Christ est venu apporter à l'univers entier. Comment donc est-il dit plus haut que Siméon attendait la consolation d'Israël ? C'est que l'Esprit saint lui avait fait connaître, que le peuple d'Israël recevrait sa consolation, lorsque le salut serait révélé à tous les peuples de la terre."

Selon saint Théophyle :

"C'est d'une manière significative que Siméon dit : « Devant la face de tous les peuples, » car l'incarnation du Sauveur devait apparaître à tous les hommes. Il ajoute que ce salut sera la lumière des nations et la gloire d'Israël : « Pour être la lumière qui éclairera les nations. »"

Selon saint Athanase :

"En effet, avant l'avènement de Jésus-Christ, les nations étaient plongées dans les plus profondes ténèbres, privées qu'elles étaient de la connaissance du vrai Dieu."

Selon saint Cyrille :

"Mais Jésus-Christ, par son incarnation, est devenu la lumière de ceux qui étaient ensevelis dans les ténèbres de l'ignorance et de l'erreur, et sur lesquels la main du démon s'était appesantie ; et ils ont été appelés par Dieu le Père à la connaissance de son Fils, qui est la vraie lumière."

Selon saint Athanase :

"Le peuple d'Israël était éclairé, quoique faiblement, par la loi, aussi le vieillard Siméon ne dit pas que le Sauveur est venu leur apporter la lumière, mais il ajoute : « Pour être la gloire d'Israël, votre peuple. » Il rappelle le souvenir de l'histoire des anciens temps, alors que Moise sortait de ses entretiens avec Dieu, la figure toute rayonnante de gloire ; ainsi après avoir eux-mêmes contemplé la divine lumière que répand l'humanité du Verbe, ils devaient rejeter le voile ancien pour être transformés en la même image de clarté en clarté, et de gloire en gloire."

Selon Grégoire de Nysse :

"Siméon dit avec dessein : « De votre peuple, » parce que non seulement il en a été adoré, mais il a voulu naître de ce peuple selon la chair."

(Extraits de "La chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)

St Thomas d'Aquin

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/la-profession-de-foi-de-symeon-selon-les-peres-de-leglise-lc-2-30-32


Jacopo di Casentino  (–1358), Presentation of the Christ Child in the Temple, 1330, Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City, Missouri, USA


La prophétie de Syméon (Lc 2, 35)

Un glaive te transpercera (Lc 2, 34-35)

Syméon fait d’abord à Marie et Joseph une première révélation concernant Jésus: il sera "la lumière pour éclairer les nations", "la gloire d’Israël son peuple" (Lc 2,32) se référant aux prophéties d’Isaïe (Is 42,6 et 49,6).

Son père et sa mère s’émerveillent. Et Syméon clarifie la révélation, la lumière pour les nations passe d’abord par Israël, elle sera acceptée ou refusée :

« Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère: "Vois! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, - et toi-même, une épée te transpercera l'âme! -- afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs." »

(Luc 2,34-35)

Quel est le sens de cette épée ?

L’épée est d'abord la parole de Dieu : les arguments sont très nombreux :

Dans l'Ancien Testament, le serviteur souffrant dit : le Seigneur « a fait de ma bouche une épée tranchante » (Is 49,2)

Plus tard, quand la communauté hébraïque est menacée de destruction par l’hellénisme, elle résiste en demeurant fidèle à la Parole de Dieu qui est sa véritable arme, sa véritable épée : Judas Maccabées a la vision de Jérémie, le prophète, l’homme de la parole qui lui donne une « épée d'or » en disant « "Prends ce glaive saint, il est un don de Dieu, avec lui tu briseras les ennemis." » (2Macc 15,15-16)

Le Targum Ct 3,8 : le texte du Cantique dit que « chacun porte son épée à son côté ». Le targum paraphrase : « les prêtres, les lévites et toutes les tribus d’Israël ont au poing les préceptes de la loi qui sont comme une épée… et ils portent le signe de la circoncision… »

De nombreux midrashim expliquent que les consonnes du mot épée sont les mêmes consonnes du mot Horeb (le mont Sinaï) où fut donné la Torah.

Le midrash explique aussi que cette épée qu’elle a deux tranchants de multiples façons, par exemple parce que la Torah et écrite et orale…

En saint Luc, au seuil de la passion, Jésus invite à vendre son manteau et à prendre chacun un glaive (Lc 22,36), mais Jésus n’entend pas l’épée au sens matériel (Lc 22,50), il invite à prendre l’épée de la Parole de Dieu pour avoir le discernement spirituel et ne pas tomber en tentation.

Dans l’épître aux Hébreux, l’auteur compare la parole de Jésus à celle de Mo?se lors de la sortie d’Egypte puis il dit : « Vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu'aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu'au point de division de l'âme et de l'esprit, des articulations et des moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur. » (He 4,12).

Saint Paul, cite parmi les armes du combat spirituel, « le glaive de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu. » (Ep 6,17)

Dans l’Apocalypse, le Christ apparaît comme un cavalier avec une épée, sa parole (Ap 1,16 ; 2,16 ;19,15.21)

Dans cette tradition, le texte de l’Evangile (Luc 2,35) signifie que Marie est traversée par la parole de Dieu dans toute sa vie, parole qui produit la louange, l’exultation, l’intelligence, sérénité, la foi, et aussi la douleur ; le glaive signifie la parole de Dieu, le dessein de Dieu, qui englobe toute la mission de Marie, y compris sa douleur, de même qu’Isaïe contient aussi les prophéties du serviteur souffrant.

Cette interprétation est la plus vaste et la plus ancienne.

La tradition chrétienne reprend ce symbolisme :

Pour saint Ambroise, l’épée symbolise toute la parole de Jésus, tout le dessein de Dieu, et le Fiat de Marie dure toute sa vie.

De même, Rupert de Deutz, Adam Scot s’appuie sur He 4,12. Origène s’appuie sur He 4,12 et le rapproche du scandale de la Passion.

Un tableau de Giovanni di Paolo, « la Vierge au manteau » représente Marie, très grande, beaucoup plus grande que les autres personnages, parce que le Seigneur fit en elle de grandes choses. Elle est debout et sur sa tunique est dessinée une grande épée portant les évangélistes.

Syméon annonce que Jésus sera un signe de contradiction, et que Marie lui sera associée, partagera le refus qu’on lui opposera.

La tradition chrétienne a surtout accentué le fait que l’épée est la douleur de Marie lors de la Passion.

Cette interprétation dérive de l'interprétation précédente. La Parole est en butte à la contradiction et la Croix de la contradiction devient une épée de douleur.

On pourrait citer en ce sens :

Saint Augustin, Bède le vénérable, les médiévaux en général,

et de nombreux orientaux tels que :

Saint Cyrille d’Alexandrie, Jean Damascène, Nicolas Cabasilas…

A.SERRA, La profezia di Simeone (Lc 2,34-35) nella tradizione greco-latina dei secoli II-XIV Contenuti e proposte, in Marianum 60 (1998) cf pp. 309-311 ; 377-381 ;

A.SERRA, La Spada: simbolo della Parola di Dio, nell’Antico Testamento biblico-giudaico e nel Nuovo Testamento, in Marianum 63 (2001), pp. 17-89

A.VALENTINI, Il secondo annuncio a Maria, in Marianum 50 (1988), pp.290-322

G. ROSSE., Approcci esegetici al testo della presentazione, in Theotokos 6 (1998), pp 17-30

Aristide SERRA

Chapitre : Lc 2,21-35 La Présentation de Jésus au temple (Ecriture)

Récit de la Présentation de Jésus au Temple

Circoncision, rachat, et purification (Lc 2, 21-24)

La purification d'Israël (Lc 2, 22)

Le vieillard Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 25-26)

Syméon au Temple selon les Pères de l'Église (Lc 2, 27)

La bénédiction de Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 28-29)

La profession de foi de Syméon selon les Pères de l'Église (Lc 2, 30-32)

L'étonnement de Joseph et Marie selon les Pères de l'Église (Lc 2, 33)

Jésus, signe de contradiction selon les Pères de l'Église (Lc 2, 34)

La prophétie de Syméon (Lc 2, 35)

Anne la Prophétesse (Lc 2, 36-38)

La Présentation de Jésus dans la liturgie

La Présentation de Jésus au Temple selon saint Jean-Paul II (1996)

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/la-prophetie-de-symeon-lc-2-35

Ambrogio Lorenzetti  (1290–1348), Présentation de Jésus au Temple, 1342, 257 x 168, galerie des Office


L'étonnement de Joseph et Marie selon les Pères de l'Église (Lc 2, 33)

Luc 2, 33 - Ils s'étonnaient : le commentaire des Pères de l'Eglise

Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui.

Selon "la Chaîne des Pères grecs" :

"Chaque fois que la connaissance des choses surnaturelles revient à la mémoire, chaque fois aussi elles produisent dans l'âme un nouveau sentiment d'admiration et d'étonnement : « Et le père et la mère de Jésus étaient dans l'admiration des choses que l'on disait de lui. »"

Selon Origène :

"Des choses qui avaient été annoncées par l'ange et publiées par la multitude de l'armée céleste, aussi bien que par les bergers et par Siméon lui-même."

Selon saint Bède :

"Joseph est appelé le père du Sauveur, non qu'il soit véritablement son père (comme les photiniens l'ont osé blasphémer), mais parce que Dieu voulait qu'il passât aux yeux de tous pour son père, afin de sauvegarder la réputation de Marie."

Selon saint Augustin :

"Il peut être appelé d'ailleurs le père de Jésus dans le même sens qu'il est appelé l'époux de Marie, sans avoir avec elle aucun rapport charnel, et par le seul fait de l'union conjugale ; et à ce titre il est son père d'une manière plus étroite que s'il l'avait adopté pour son enfant.

Car pourquoi refuser à Joseph le nom de père de Jésus-Christ, parce qu'il ne l'avait pas engendré, alors qu'il pourrait être appelé très-bien le père d'un enfant qu'il aurait adopté, sans même que son épouse en fût la mère ?"

Selon Origène :

"Si l'on désire une raison plus élevée, voici ce que l'on peut répondre : la suite de la généalogie descend de David à Joseph ; or, on ne verrait pas trop pourquoi le nom de Joseph s'y trouve, puisqu'il n'est pas le père du Sauveur ; il est donc appelé le père du Seigneur, pour ne point déranger l'ordre de la généalogie."

(Extraits de "La chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)

St Thomas d'Aquin

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/letonnement-de-joseph-et-marie-selon-les-peres-de-leglise-lc-2-33

Simone dei Crocifissi, Sette episodi della vita di Maria,1396-1398 ca, da polittico cospi in S. Petronio, Pinacoteca Nazionale di Bologna


La Présentation de Jésus dans la liturgie

La Présentation de Jésus, une fête qui vient de loin

La fête du 2 février célèbre un évènement raconté par l'Evangile de saint Luc (Lc 2, 22-40).

Née à Jérusalem au 4ème siècle, la fête du 2 février fut introduite à Rome probablement sous le pontificat de Théodore (642-649), un pape né en Grèce dans une famille originaire de Jérusalem.

Attention, il n’y a pas de calendrier universel :

- à Jérusalem, nous avons, quarante jours après le 6 janvier (épiphanie), la Présentation ou Hypapante, le 14 février ;

- à Rome, nous avons, quarante jours après le 25 décembre, la Présentation ou purification de Marie, le 2 février.

Rome, il y avait le 2 février le souvenir d’une procession pa?enne pour conjurer les fièvres à Rome, à cause de cela, la procession chrétienne eut un caractère pénitentiel, avec des vêtements violets. La procession romaine aura un double caractère, pénitentiel (couleur violacée) et de fête (cierges en honneur du Christ, "lumière pour éclairer les nations" Lc 2,32).

Jésus (à 8 jours) arrive dans le temple de Jérusalem.

Le temple était construit pour la présence de Dieu, et pour le pardon de Dieu. Voici que Jésus, qui est Dieu, le fils de Dieu incarné, y vient, renouvelant toute chose. C'est pourquoi on lit aussi le prophète Malachie (Ml 3, 1-4).

La Vierge Marie est importante dans cet évènement, puisque c'est elle qui porte l'enfant Jésus.

Exprimant la richesse de l'évènement, le nom de la fête a beaucoup varié, en voici six titres :

Le 40° jour.

La fête de la rencontre, « Hypapante », rencontre entre le Christ et son peuple, à Jérusalem, le peuple est représenté par Syméon et Anne. [1]

La fête de saint Syméon. [1]

La Présentation du Seigneur.

L’entrée du Seigneur au temple (Eglise syrienne).

La purification de Marie au temple. (Déjà dans la tradition Gélasienne [2] apparaît le titre de la fête "purification de Marie", un titre qui persistera dans la liturgie romaine jusqu’en 1969.)

L’important est de comprendre que c’est une fête qui dépend de la fête de Noël.

[1] cf. L.DUCHESNE, Pape Serges I (687-701), Liber Pontificalis I, p. 376

[2] cf. A. CHAVASSE. Le sacramentaire gélasien (Vaticanus Reginemis 316). Toumai 1958. pp. 401-402

F. Breynaert

Cf. Ignazio Calabuig, Il culto di Maria in occidente,

In Pontificio Istituto Liturgico sant’Anselmo. Scientia Liturgica,

sotto la direzione di A.J. CHUPUNGCO, vol V, Piemme 1998.

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/la-presentation-de-jesus-dans-la-liturgie


Duccio di Buoninsegna  (1255–1319), Présentation de l’Enfant Jésus au Temple, La Maestà, circa 1308-1311, 42,5 x 43, Museo dell'Opera Metropolitana del Duomo (en français : Musée de l'Œuvre de la Cathédrale, qui conserve les œuvres des artistes qui travaillèrent au cours des siècles à l'intérieur du dôme, du baptistère et de l'oratoire de San Bernardino), Sienne.


La Présentation de Jésus au Temple selon saint Jean-Paul II (1996)

Lc 2, 22-35 : vue d'ensemble (Jean Paul II)

«Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur: tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, selon ce qu'il est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes »

(Lc 2, 22-24)

Dans l'épisode de la présentation de Jésus au Temple, saint Luc souligne le destin messianique de Jésus.

L'objectif principal du voyage de la Famille de Bethléem à Jérusalem est, selon le texte de Luc, l'accomplissement de la loi de Moïse, qui prévoit la circoncision d'un enfant garçon, le rachat d'un fils premier né, et la purification de la mère.

Cette loi cependant n'oblige pas à monter à Jérusalem pour accomplir ces actes.

Il y a donc une surabondance de piété dans l'attitude des parents de Jésus.

Jean Paul II explique la richesse de la démarche de Marie et Joseph :

Une consécration à Dieu

Par ce geste, Marie et Joseph manifestent leur intention d'obéir fidèlement à la volonté de Dieu, en refusant toute forme de privilège. Leur venue dans le temple de Jérusalem prend la signification d'une consécration à Dieu, dans le lieu où il est présent.

L'offrande des colombes : une anticipation du sacrifice de l'Agneau...

Obligée par sa pauvreté à offrir des tourterelles ou des colombes, Marie donne en réalité le véritable Agneau qui devra racheter l'humanité, anticipant par son geste ce qui était préfiguré dans les offrandes rituelles de l'Antique Alliance.

Un dépassement de la loi

Alors que la Loi ne demandait qu'à la Mère de se purifier après l'enfantement, Luc parle des «jours pour leur purification» (Lc 2, 22), entendant peut-être indiquer en même temps les prescriptions qui concernent la Mère et le Fils premier-né.

L'expression « purification » peut nous surprendre, car elle se rapporte à une Mère qui avait obtenue, par une grâce spéciale, d'être immaculée dès le premier moment de son existence, et à un enfant totalement saint. Cependant, il faut se rappeler qu'il ne s'agissait pas de purifier sa conscience de la tache d'un péché quelconque, mais seulement de retrouver la pureté rituelle, qui, selon les idées de l'époque, était entachée par le simple fait de l'enfantement, sans qu'il n'existe aucune forme de faute.

L'évangéliste profite de l'occasion pour souligner le lien particulier qui existe entre Jésus, en tant que « fils premier-né » (Lc 2, 7.23) et la sainteté de Dieu, ainsi que pour indiquer l'esprit d'humble offrande qui animait Marie et Joseph (cf. Lc 2, 24). En effet, le « couple de tourterelles ou deux jeunes colombes » était l'offrande des pauvres (Lc 12, 8).

La rencontre avec Syméon

Dans le Temple, Joseph et Marie rencontrent Syméon,

«homme juste et pieux; [qui] attendait la consolation d'Israël »

(Lc 2,25)

Le récit de Luc ne dit rien de son passé et du service qu'il effectue dans le Temple ; il parle d'un homme profondément religieux qui cultive dans son cœur de grands désirs et qui attend le Messie, consolateur d'Israël.

En effet,

« L' Esprit Saint reposait sur lui » et « il avait été averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur»

(Lc 2, 26)

Syméon nous invite à considérer l'action miséricordieuse de Dieu qui répand l'Esprit Saint sur ses fidèles pour mener à bien son mystérieux projet d'amour. Syméon, modèle de l'homme qui s'ouvre à l'action de Dieu, "poussé par l'Esprit "(Lc 2, 27), se rend au Temple où il rencontre Jésus, Joseph et Marie.

En prenant l'Enfant dans ses bras, il bénit Dieu:

«Maintenant, Souverain maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix »

(Lc 2, 29)

Expression de l'espérance de l'Ancien Testament, Syméon fait l'expérience de la joie de la rencontre avec le Messie et il sent qu'il a atteint le but de son existence il peut donc demander au Très-Haut de lui faire goûter la paix de l'au-delà.

La rencontre de l'espérance d'Israël avec le Messie

Dans l'épisode de la Présentation l'on peut percevoir la rencontre de l'espérance d'Israël avec le Messie.

On peut également y voir un signe prophétique de la rencontre de l'homme avec le Christ. L'Esprit Saint la rend possible, en suscitant dans le cœur humain le désir de cette rencontre salvifique et en permettant sa réalisation.

Le rôle de Marie

Nous ne pouvons pas négliger le rôle de Marie, qui remet l'Enfant au vieux et saint Syméon. Par la volonté divine, c'est sa Mère qui donne Jésus aux hommes.

Les allusions au Serviteur (livre d'Isaie)

En révélant l'avenir du Sauveur, Syméon fait référence à la prophétie du «Serviteur», envoyé au Peuple élu et aux nations. Le Seigneur lui dit:

«Je t'ai modelé, j'ai fait de toi (l'alliance du peuple, la lumière des nations» (Is 42, 6). Et aussi : «C'est trop peu que tu sois pour moi un serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les survivants d'Israël. Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre »

(Is 49, 6)

Dans son cantique, Syméon inverse la perspective, en plaçant l'accent sur l'universalisme de la mission de Jésus :

« Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël»

(Lc 2,30-32)
Comment ne pas s'émerveiller devant de telles paroles?

« Son père et sa mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui »

(Lc 2, 33)

Mais Joseph et Marie grâce à cette expérience, comprennent plus clairement l'importance de leur geste d'offrande dans le temple de Jérusalem, ils présentent Celui qui, étant la gloire de son peuple, est également le salut de toute l'humanité.

e%5D=295&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Disciple puis apôtre du Seigneur Jésus, il est témoin de sa transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II, audience générale du 11 décembre 1996

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/ecriture-sainte/la-vierge-marie-dans-lecriture/chez-luc-marie-mere-de-dieu/la-presentation-de-jesus-au-temple-lc-2-21-38/la-presentation-de-jesus-au-temple-selon-saint-jean-paul-ii-1996


Le 3 février, nous célébrons la mémoire du Saint et Juste SYMEON le THEODOQUE ("celui qui a reçu Dieu") et de la Prophétesse ANNE

aaaSelon une tradition rapportée par d'anciens chroniqueurs, le juste et saint vieillard Syméon, originaire d'Egypte, aurait été choisi, au temps du pharaon Ptolémée Philadelphe (285-246 avant J.C.), parmi les Soixante-Dix sages hébreux qu'on avait chargé de la traduction en grec de la Bible hébraïque, pour traduire le livre du Prophète Isaïe. Lorsqu'il parvint au fameux passage où le Prophète annonce la naissance virginale du Christ, en disant : « Voici, la Vierge est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel » (Isaïe 7:14), tout embarrassé, il prit un canif pour gratter le mot vierge et le remplacer par celui de jeune femme. Mais à ce moment un Ange de Dieu lui apparut et l'empêcha de modifier le texte sacré, en lui expliquant que ce qui lui semblait impossible était en fait une Prophétie sur la venue en ce monde du Fils de Dieu et, pour confirmer ses dires, il lui promit qu'il ne verrait pas la mort tant qu'il n'aurait pas vu et touché le Messie né de la Vierge. Lorsqu'après de très longues années le Christ fut amené par la Très Sainte Mère de Dieu dans le Temple de Jérusalem, l'Esprit de Dieu révéla au vieillard Syméon que le temps de la réalisation de la promesse était arrivé. Il accourut au Temple et, prenant l'Enfant dans ses bras, il put dire à Dieu de tout son coeur : « Maintenant, ô Maître souverain, Tu peux laisser Ton serviteur s'en aller en paix selon Ta parole, car mes yeux ont vu Ton Salut... » (Luc 2:29)1. Effectivement, il s'endormit en paix, quelques jours plus tard. Ses Reliques étaient vénérées à Constantinople, dans l'église Saint-Jacques, construite au temps de l'empereur Justin.

aaaLa Prophétesse Sainte Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser, était âgée de quatre-vingt-quatre ans. Après la mort prématurée de son époux, elle avait passé toute sa vie dans le Temple,» dans l'espérance de l'avènement du Sauveur. Si le vieillard Syméon était la figure vivante du vieil Israël, de l'Ancienne Alliance, qui attendait la venue du Messie pour disparaître et laisser la place à la lumière et à la vérité de l'Evangile, Sainte Anne représentait, quant à elle, le modèle des saintes veuves, des vierges et des moines, qui se détachent de tout soucis du monde pour demeurer en permanence dans le Temple du Seigneur, en offrant leurs jeûnes, leurs hymnes et leurs prières, dans l'attente ardente de la venue du Sauveur. Et quand, comme Anne et Syméon, ils auront vu des yeux de leur coeur et touché par leurs sens spirituels le Christ venu habiter en eux, ils annonceront alors à tous les hommes, avec joie et assurance, que le Sauveur ne cesse de venir en ce monde : « Lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël son peuple » (Luc 2:32).

1. Cette tradition a une valeur plus symbolique que réelle, puisqu'elle suppose que Syméon avait atteint au moins l'âge de 270 ans à l'avènement du Sauveur. Elle est rejetée par Saint Nicodème et la plupart des Pères, nous la transmettons cependant ici, car elle évoque de manière imagée l'interprétation orthodoxe de cette Prophétie d'Isaïe, si déformée par l'exégèse rationaliste. Selon d'autres, Syméon aurait été le fils d'Hilèl et le père de Gamaliel, le très sage maître de Saint Paul (Actes 22:3). La tradition la plus autorisée rapporte cependant qu'il n'était ni Prêtre, ni pharisien, mais un homme juste et pieux, âgé de 112 ans.

SOURCE : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsfevrier/fev03.html

Entourage d’Arnau Bassa  (–1348) / Entourage de Ferrer Bassa  (1285/1290 – 1348), Triptych with Madonna and Child with the Crucifixion and the Annunciation, circa 1340-1348 , tempera and gold leaf on panel, Acquired by Henry Walters, 1931, Walters Art Museum

Entourage d’Arnau Bassa  (–1348) / Entourage de Ferrer Bassa  (1285/1290 – 1348), Triptych with Madonna and Child with the Crucifixion and the Annunciation, circa 1340-1348 , tempera and gold leaf on panel, 126,8 x 184,9, Acquired by Henry Walters, 1931, Walters Art Museum


3 février (ancien calendrier)/16 février (nouveau)

CATÉGORIESVIVRE AVEC L'ÉGLISE16 février 2023 par Jivko Panev

Après-fête de la sainte rencontre de notre Seigneur. Saint Siméon (ou Syméon) le juste et sainte Anne la prophétesse ; saint Azarias, prophète (Xème s. av. J.-C.) ; saints martyrs Papias, Diodore et Claudien (250) ; saints Adrien et Eubule, martyrs à Césarée (vers 308) ; saint Blaise, martyr à Césarée (316) ; saint Léone, prêtre (IVème s.) ; saint Anatole, confesseur à Salins dans le Jura (IVème s. ou Vème s.) ; saint Lupicin, évêque de Lyon (Vème s.) ; sainte Radegonde, Martyre à Chaumont dans la Haute-Marne (Vème s.) ; saint Théodore, évêque de Marseille (595) saint Philippe, évêque de Vienne (VIème s.) sainte Berlinde, moniale en Belgique (702) ; saint Anschaire, évêque de Hambourg et de Brême (865) ; saint Romain, prince d’Ouglitch (1285) ; saint Syméon, évêque de Polotsk et Tver (1289) ; saints Stamatios, Jean et Nicolas, néo-martyrs grecs à Chios(1822) ; saint Nicolas, apôtre du Japon, égal aux apôtres (1912), saints néomartyrs de Russie : Jean (Tomilov), Timothée (Izotov), Adrien (Troïtzky), Basile (Zalessky), prêtres, Vladimir (Zagreba), moine et Michel (Agaïev), martyr.

SAINT SYMÉON LE THÉODOQUE

Selon une tradition rapportée par d’anciens chroniqueurs, le juste et saint vieillard Syméon, originaire d’Égypte, aurait été choisi, au temps du pharaon Ptolémée Philadelphe (285-246 avant J.-C.), parmi les soixante-dix sages hébreux chargés de la traduction en grec de la Bible hébraïque, pour traduire le livre du prophète Isaïe. Lorsqu’il parvint au fameux passage où le prophète annonce la naissance virginale du Christ, en disant : « Voici, la Vierge est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Is 7, 14), tout embarrassé, il prit un canif pour gratter le mot vierge et le remplacer par celui de jeune femme. Mais à ce moment un ange de Dieu lui apparut et l’empêcha de modifier le texte sacré, en lui expliquant que ce qui lui semblait impossible était en fait une prophétie sur la venue en ce monde du Fils de Dieu. Et, pour confirmer ses dires, il lui promit qu’il ne verrait pas la mort tant qu’il n’aurait pas vu et touché le Messie né de la Vierge. Lorsque, après de très longues années, le Christ fut amené par la Très Sainte Mère de Dieu dans le Temple de Jérusalem, l’Esprit de Dieu révéla au vieillard Syméon que le temps de la réalisation de la promesse était arrivé. Il accourut au Temple et, prenant l’Enfant dans ses bras, il put dire à Dieu de tout son cœur : « Maintenant, ô Maître souverain, Tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vu ton Salut… » (Lc 2, 29). Effectivement, il s’endormit en paix, quelques jours plus tard. Ses reliques étaient vénérées à Constantinople, dans l’église Saint-Jacques, construite au temps de l’empereur Justin.
La prophétesse sainte Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser, était alors âgée de quatre-vingt-quatre ans. Après la mort prématurée de son époux, elle avait passé toute sa vie dans le Temple, dans l’espérance de l’avènement du Sauveur. Si le vieillard Syméon était la figure vivante du vieil Israël, de l’Ancienne Alliance, qui attendait la venue du Messie pour disparaître et laisser la place à la lumière et à la vérité de l’Évangile, sainte Anne représentait, quant à elle, le modèle des saintes veuves, des vierges et des moines, qui se détachent de tout souci du monde pour demeurer en permanence dans le Temple du Seigneur, en offrant leurs jeûnes, leurs hymnes et leurs prières, dans l’attente ardente de la venue du Sauveur. Et quand, comme Anne et Syméon, ils auront vu des yeux de leur cœur et touché par leurs sens spirituels le Christ venu habiter en eux, ils annonceront alors à tous les hommes, avec joie et assurance, que le Sauveur ne cesse de venir en ce monde : Lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël son peuple (Lc 2, 32).

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire de la sainte Rencontre, ton 1

Réjouis-toi, ô Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes et nous donne la Résurrection.

Tropaire de St Nicolas du Japon, ton 4

Toi, qui des apôtres partageas le genre de vie et sur leur trône devins leur successeur, serviteur fidèle du Christ, lyre choisie de l’Esprit Saint, vase débordant de charité, illuminateur du Japon, hiérarque égal-aux-apôtres Nicolas, prie la vivifiante Trinité pour les brebis de ton bercail et pour l’ensemble du troupeau !

Kondakion de saint Syméon, ton 4

Prenant dans ses bras le Christ, le Créateur et Seigneur, le vieillard implore aujourd’hui d’être délivré des liens de cette vie corruptible.

Kondakion de St Nicolas du Japon ton 4  

Comme un hôte, un étranger, le pays nippon t’a reçu, hiérarque égal-auxapôtres Nicolas ; et là tu t’es senti d’abord un intrus ; mais, faisant sourdre la chaude lumière du Christ, tu as fait de tes ennemis des fils spirituels, avec lesquels tu partageas la grâce de Dieu pour édifier l’Église du Christ ; en sa faveur intercède à présent, pour que ses fils et ses filles puissent chanter : réjouis-toi, suprême et bon pasteur, Nicolas !

Kondakion de la fête de la Ste Rencontre, ton 1

O Toi qui as sanctifié par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres, donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.

ÉPITRE DU JOUR

1 Jn IV,20-V,21

Bien-aimés, Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l’a engendré aime aussi celui qui est né de lui. Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. Car l’amour de Dieu consiste a garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est lui, Jésus Christ, qui est venu avec de l’eau et du sang ; non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage : l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il l’a donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort ; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles.

ÉVANGILE DU JOUR

Mc XV, 1-15 Dès le matin, les principaux sacrificateurs tinrent conseil avec les anciens et les scribes, et tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l’emmenèrent, et le livrèrent à Pilate. Pilate l’interrogea: Es-tu le roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu le dis. Les principaux sacrificateurs portaient contre lui plusieurs accusations. Pilate l’interrogea de nouveau: Ne réponds-tu rien? Vois de combien de choses ils t’accusent. Et Jésus ne fit plus aucune réponse, ce qui étonna Pilate. À chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule. Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition. La foule, étant montée, se mit à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder. Pilate leur répondit: Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juif? Car il savait que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré. Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas. Pilate, reprenant la parole, leur dit: Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs? Ils crièrent de nouveau: Crucifie-le! Pilate leur dit: Quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus fort: Crucifie-le! Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.

À propos de l'auteur

Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.

SOURCE : https://orthodoxie.com/3-fevrier-ancien-calendrier16-fevrier-nouveau/




Candlemas

Also known as

Our Lady of the Candles

Presentation of the Infant Jesus in the Temple

Presentation of the Lord

Purification of the Blessed Virgin

Candelas (Spanish)

Candelora (Italian)

Chandeleur (French)

Hromnice (Feast of Candles among the Slovaks and Czechs)

Lichtmess (German)

Stretenije Gospoda (Meeting of the Lord by the Slavs of the Eastern Rite)

Svijetlo Marijino (Light Feast of Mary in Yugoslavia)

Memorial

2 February

About the Feast

The feast commemorates the purifying of the Blessed Virgin according to the Mosaic Law, 40 days after the birth of Christ, and the presentation of the Infant Jesus in the Temple. The feast was introduced into the Eastern Empire by Emperor Justinian I, and is mentioned in the Western Church in the Gelasian Sacramentary of the 7th century. Candles are blessed on that day in commemoration of the words of Holy Simeon concerning Christ “a light to the revelation of the Gentiles” (Luke 2), and a procession with lighted candles is held in the church to represent the entry of Christ, the Light of the World, into the Temple of Jerusalem. “Candlemas” is still the name in Scotland for a legal term-day on which interest and rents are payable (2 February).

Patronage

candle makers

wax refiners

Naxos–Andros–Tinos–MykonosGreecearchdiocese of

in the Philippines

Jaro

Western Visayas

Additional Information

Catholic Encyclopedia

Catholic Pocket Dictionary

Goffine’s Devout Instructions

Golden Legend

Handbook of Christian Feasts and Customs

Light from the Altar: The Feast of the Purification, 2 February

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Meditations on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille

Message of the Joyful Mysteries, by Father Aloysius Biskupek

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Sacramentals of the Holy Catholic Church: Blessed Candles

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

Simple Catholic Dictionary, by Father Charles Henry Bowden

The Purification, by Elisabeth A Tutty

Veneration of the Blessed Virgin Mary, by Father B Rohner, OSB

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

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MLA Citation

“Candlemas“. CatholicSaints.Info. 20 October 2023. Web. 3 February 2024. <https://catholicsaints.info/candlemas/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/candlemas/

La Présentation de Jésus au Temple, une des huit scènes de la vie de Jésus, tempera et or sur bois, 3e quart du XIIIe siècle par un peintre anonyme romain. Collection Alana, Newark, États-Unis


Holy Simeon

The "just and devout" man of Jerusalem who according to the narrative of St. Luke, greeted the infant Saviour on the occasion of His presentation in the Temple (Luke ii, 25-35). He was one of the pious Jews who were waiting for the "consolation of Israel" and, though advanced in years, he had received a premonition from the Holy Ghost, Who was in him, that he would not die before he had seen the expected Messias. This promise was fulfilled when through guidance of the Spirit he came to the Temple on the day of the Presentation, and taking the Child Jesus in his arms, he uttered the Canticle Nunc dimittis (Luke 2:29-32), and after blessing the Holy Family he prophesied concerning the Child, Who "is set for the fall, and for the resurrection of many in Israel", and regarding the mother whose "soul a sword shall pierce, that, out of many hearts, thoughts may be revealed". As in the case of other personages mentioned in the New Testament, the name of Simeon has been connected with untrustworthy legends, viz., that he was a rabbi, the son of Hillel and the father of Gamaliel mentioned in Acts 5:34. These distinguished relationships are hardly compatible with the simple reference of St. Luke to Simeon as "a man in Jerusalem". With like reserve may we look upon the legend of the two sons of Simeon, Charinus, and Leucius, as set forth in the apocryphal Gospel of Nicodemus.

Sources

VIGOUROUX, Dictionnaire de la Bible, s.v.

Driscoll, James F. "Holy Simeon." The Catholic Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton Company, 1912. <http://www.newadvent.org/cathen/13794c.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Catharine Lamb. Dedicated to the memory of my mother, Ruth F. Hansen.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/13794c.htm

Stephan LochnerPresentazione di Gesù al Tempio1447 ca., tempera su tavola

Stefan Lochner  (vers 1400/1410–1451), Darbringung im Tempel / Presentation of Christ in the Temple, 1447, techniques mixtes sur panneau de chêne, 139 x 124, musée régional de la Hesse


February 3 

Saint of the day:

Saint Simeon

Patron Saint of  Zadar, Croatia

Saint Simeon's Story

Simeon (Greek Συμεών, Simeon the God-receiver) at the Temple is the "just and devout" man of Jerusalem who, according to Luke 2:25–35, met Mary, Joseph, and Jesus as they entered the Temple to fulfill the requirements of the Law of Moses on the 40th day from Jesus' birth at the presentation of Jesus at the Temple. According to the Biblical account, Simeon had been visited by the Holy Spirit and told that he would not die until he had seen the Lord's Christ. On taking Jesus into his arms he uttered a prayer, which is still used liturgically as the Latin Nunc dimittis in many Christian churches, and gave a prophecy alluding to the crucifixion. In some Christian traditions, this meeting is commemorated on February 2 as Candlemas, or more formally, the Presentation of the Lord, the Meeting of the Lord, or the Purification of the Virgin. His prophecy is used in the context of Our Lady of Sorrows. Simeon is venerated as a saint in the Roman Catholic, Eastern Orthodox and Oriental Orthodox traditions. His feast day is February 3 in the revised Martyrology of the Roman Catholic Church.

https://en.wikipedia.org/wiki/Simeon_(Gospel_of_Luke)

SOURCE : https://www.saintsfeastfamily.com/copy-of-st-simeon-feb-3

Andrea Mantegna. Presentazione di Gesù al Tempio, 1455 ca., tempera su tela

Andrea Mantegna  (1431–1506), Présentation de Jésus au Temple, circa 1444-1464, 77,1 x 94,4, Berlin, Gemäldegalerie


Saint Simeon's Prophecy

IN this valley of tears every man is born to weep, and all must suffer, by enduring the evils which are of daily occurrence. But how much greater would the misery of life be, did we also know the future evils which await us! "Unfortunate, indeed, would his lot be," says Seneca, "who, knowing the future, would have to suffer all by anticipation." 

Our Lord shows us this mercy. He conceals the trials which await us, that, whatever they may be, we may endure them but once. He did not show Mary this compassion; for she, whom God willed to be the Queen of Sorrows, and in all things like His Son, had to see always before her eyes and continually to suffer all the torments that awaited her; and these were the sufferings of the Passion and death of her beloved Jesus; for in the temple, St. Simeon, having received the Divine Child in his arms, foretold to her that that Son would be a mark for all the persecutions and oppositions of men. Behold, this Child is set ... for a sign which shall be contradicted. And therefore, that a sword of sorrow should pierce her soul: And thy own soul a sword shall pierce. [Luke, ii. 34, 35] 

The Blessed Virgin herself told St. Matilda, that, on this announcement of St. Simeon, "all her joy was changed into sorrow." For, as it was revealed to St. Teresa, though the Blessed Mother already knew that the life of her Son would be sacrificed for the salvation of the world, yet she then learnt more distinctly and in greater detail the sufferings and cruel death that awaited her poor Son. She knew that He would be contradicted, and this in everything: contradicted in His doctrines; for, instead of being believed, He would be esteemed a blasphemer for teaching that He was the Son of God; this He was declared to be by the impious Caiphas, saying, He hath blasphemed, He is guilty of death. [Matt. xxvi. 65] Contradicted in His reputation; for He was of noble, even of royal descent, and was despised as a peasant: Is not this the carpenter's son? [Matt. xiii. 55] Is not this the carpenter, the son of Mary? [Mark vi. 3] He was wisdom itself, and was treated as ignorant: How doth this man know letters, having never learned? [John vii. 15] As a false prophet: And they blindfolded Him, and smote His face ... saying: Prophesy, who is it that struck Thee? [Luke xxii. 64] He was treated as a madman: He is mad, why hear you Him? [John x. 20] As a drunkard, a glutton, and a friend of sinners: Behold a man that is a glutton, and a drinker of wine, a friend of publicans and sinners. [Luke vii. 34] As a sorcerer: By the prince of devils He casteth out devils. [Matt. ix. 34] As a heretic, and possessed by the evil spirit: Do we not say well of Thee that Thou art a Samaritan and hast a devil? [John viii. 48] In a word, Jesus was considered so notoriously wicked, that, as the Jews said to Pilate, no trial was necessary to condemn Him. If He were not a malefactor, we would not have delivered Him up to thee. [John xviii. 30] He was contradicted in His very soul; for even His Eternal Father, to give place to Divine justice, contradicted Him, by refusing to hear His prayer, when He said,Father, if it be possible, let this chalice pass from Me; [Matt. xxvi. 39] and abandoned Him to fear, weariness, and sadness; so that our afflicted Lord exclaimed, My soul is sorrowful unto death [Ibid. 38] and His interior sufferings even caused Him to sweat Blood. Contradicted and persecuted, in fine, in all His Body and in His life; for He was tortured in all His sacred members, in His hands, His feet, His face, His head, and in His whole Body; so that, drained of His Blood, and an object of scorn, He died of torments on an ignominious Cross. 

When David, in the midst of all his pleasures and regal grandeur, heard from the Prophet Nathan, that his son should die,-----The child that is born to thee shall surely die, [2 Kings xii. 14]---he could find no peace, but wept, fasted, and slept on the ground. Mary with the greatest calmness received the announcement that her Son should die, and always peacefully submitted to it; but what grief must she continually have suffered, seeing this amiable Son always near her, hearing from Him words of eternal life, and witnessing His holy demeanor! 

Abraham suffered much during the three days he passed with his beloved Isaac, after knowing that he was to lose him. O God, not for three days, but for three and thirty years had Mary to endure a like sorrow ! But do I say a like sorrow? It was as much greater as the Son of Mary was more lovely than the son of Abraham. 

The Blessed Virgin herself revealed to St. Bridget, that, while on earth, there was not an hour in which this grief did not pierce her soul: "as often," she continued, "as I looked at my Son, as often as I wrapped Him in His swaddling-clothes, as often as I saw His hands and feet, so often was my soul absorbed, so to say, in fresh grief; for I thought how He would be crucified." 

The Abbot Rupert contemplates Mary suckling her Son, and thus addressing Him: A bundle of myrrh is my Beloved to me; He shall abide between my breasts. [Cant. i. 12] Ah, Son, I clasp Thee in my arms, because Thou art so dear to me; but the dearer Thou art to me, the more dost Thou become a bundle of myrrh and sorrow to me when I think of Thy sufferings. " Mary," says St. Bernardine of Sienna, "reflected that the strength of the Saints was to be reduced to agony; the beauty of Paradise to be disfigured; the Lord of the world to be bound as a criminal; the Creator of all things to be made livid with blows; the Judge of all to be condemned; the Glory of Heaven despised; the King of kings to be crowned with thorns, and treated as a mock king."
 
Father Engelgrave says that it was revealed to the same St. Bridget, that the afflicted Mother, already knowing what her Son was to suffer, when suckling Him, thought of the gall and vinegar; when swathing Him, of the cords with which He was to be bound; when bearing Him in her arms, of the Cross to which He was to be nailed; when sleeping, of His death." As often as she put on Him His garment, she reflected that it would one day be torn from Him, that He might be crucified; and when she beheld His sacred hands and feet, she thought of the nails which would one day pierce them; and then, as Mary said to St. Bridget, "my eyes filled with tears, and my heart was tortured with grief." 

The Evangelist says, that as Jesus Christ advanced in years, so also did He advance in wisdom and in grace with God and men. [Luke ii. 52] This is to be understood as St. Thomas explains it, that He advanced in wisdom and grace in the estimation of men and before God, inasmuch as all His works would continually have availed to increase His merit, had not grace been conferred upon Him from the beginning, in its complete fullness, by virtue of the hypostatic union. But, since Jesus advanced in the love and esteem of others, how much more must He have advanced in that of Mary! But, O God, as love increased in her, so much the more did her grief increase at the thought of having to lose Him by so cruel a death; and the nearer the time of the Passion of her Son approached, so much the deeper did that sword of sorrow, foretold by St. Simeon, pierce the heart of His mother. This was precisely revealed by the Angel to St. Bridget, saying: "That sword of sorrow was every hour approaching nearer to the Blessed Virgin, as the time for the Passion of her Son drew near." 

Since, then, Jesus, our King, and His most holy Mother, did not refuse, for love of us, to suffer so cruel pains throughout their lives, it is reasonable that we, at least, should not complain if we have to suffer something. Jesus, crucified, once appeared to Sister Magdalene Orsini, a Dominicaness, who had been long suffering under a great trial, and encouraged her to remain, by means of that affliction, with Him on the Cross. Sister Magdalene complainingly answered: "O Lord, Thou wast tortured on the Cross only for three hours, and I have endured my pain for many years." The Redeemer then replied: "Ah, ignorant soul, what dost thou say? From the first moment of My conception I suffered in heart all that I afterwards endured dying on the Cross." If, then, we also suffer and complain, let us imagine Jesus, and His Mother Mary, addressing the same words to ourselves. 

EXAMPLE

Father Roviglione, of the Society of Jesus, relates that a young man had the devotion of every day visiting a statue of our Lady of Sorrows, in which she was represented with seven swords piercing her heart. The unfortunate youth one night committed a mortal sin. The next morning, going as usual to visit the image, he perceived that there were no longer only seven, but eight swords in the heart of Mary. Wondering at this; he heard a voice telling him that his crime had added the eighth. This moved his heart; and, penetrated with sorrow, he immediately went to Confession, and by the intercession of his advocate recovered Divine grace. 

Prayer

Ah, my Blessed Mother, it is not one sword only with which I have pierced thy heart, but I have done so with as many as are the sins which I have committed. Ah, Lady, it is not to thee, who art innocent, that sufferings are due, but to me, who am guilty of so many crimes. But since thou hast been pleased to suffer so much for me, ah, by thy merits, obtain me great sorrow for my sins, and patience under the trials of this life, which will always be light in comparison with my demerits; for I have often deserved Hell. Amen.

by Alphonsus de Liguori 

Photo Credit Waiting for the Word

Posted by The Catholic Reader at 6:27 PM

Labels: MeditationsMother of SorrowsSt. Alphonsus de Liguori

SOURCE : https://thecatholicreader.blogspot.com/2013/06/st-simeons-prophecy.html

Hans Memling, Presentazione di Gesù al Tempio, 1463, olio su tavola

Attribué à Maître du Prado Adoration des Mages / anciennement attribué à Hans Memling  (vers 1433–1494), La Présentation de Jésus au Temple, Polyptyque Hulin de Loo, circa 1470-1480, 57,9 x 47,8, National Gallery of Art, Washington DC


Holy, Righteous Simeon the God-Receiver

Commemorated on February 3

Troparion & Kontakion

Righteous Simeon the God-Receiver was, according to the testimony of the holy Evangelist Luke, a just and devout man waiting for the consolation of Israel, and the Holy Spirit was upon him (Luke 2:25). God promised him that he would not die until the promised Messiah, Christ the Lord, came into the world.

Ancient historians tell us that the Egyptian pharaoh Ptolemy II Philadelphus (285-247 B.C.) wished to include texts of Holy Scripture in the famous Library at Alexandria. He invited scholars from Jerusalem, and the Sanhedrin sent their wise men. The Righteous Simeon was one of the seventy scholars who came to Alexandria to translate the Holy Scriptures into Greek. The completed work was called “The Septuagint,” and is the version of the Old Testament used by the Orthodox Church.

Saint Simeon was translating a book of the Prophet Isaiah, and read the words: “Behold, a virgin shall conceive in the womb, and shall bring forth a Son” (Is 7:14). He thought that “virgin” was inaccurate, and he wanted to correct the text to read “woman.” At that moment an angel appeared to him and held back his hand saying, “You shall see these words fulfilled. You shall not die until you behold Christ the Lord born of a pure and spotless Virgin.”

From this day, Saint Simeon lived in expectation of the Promised Messiah. One day, the righteous Elder received a revelation from the Holy Spirit, and came to the Temple. It was on the very day (the fortieth after the Birth of Christ) when the All-Pure Virgin Mary and Saint Joseph had come to the Temple in order to perform the ritual prescribed by Jewish Law.

When Saint Simeon beheld their arrival, the Holy Spirit revealed to him that the divine Child held by the All-Pure Virgin Mary was the Promised Messiah, the Savior of the world. The Elder took the Child in his arms and said, “Lord, now lettest Thou Thy servant depart in peace, according to Thy word, for mine eyes have seen Thy salvation, which Thou hast prepared before the face of all people, a light to enlighten the Gentiles, and the glory of Thy people Israel” (Luke 2:29-32).

There is a Christian epigram (Number 46) in “The Greek Anthology” which is addressed to Saint Simeon. It tells the righteous Elder to receive the Child Who was born before Adam, and Who will deliver Simeon from this life and bring him to eternal life. A similar idea is expressed in the Aposticha (Slavic use) for the Forefeast of the Nativity of the Lord (December 24). There the Mother of God refers to her Son as “older than ancient Adam.”

Simeon blessed the All-Pure Virgin and Saint Joseph, and turning to the Mother of God he said, “Behold, this child is set for the fall and rising again of many in Israel, and for a sign which shall be spoken against. Yea, a sword shall pierce through your own soul also, that the thoughts of many hearts may be revealed” (Luke 2:34-35).

The holy Evangelist continues: “And there was one Anna, a prophetess, the daughter of Phanuel of the tribe of Aser. She was of a great age, and had lived with a husband for seven years from her virginity; and she was a widow of about eighty-four years, who did not leave the temple, but served God with fastings and prayers night and day. And coming at that very hour, also gave thanks to the Lord, and spoke of Him to all those who looked for redemption at Jerusalem” (Luke 2:36-38).

The holy righteous Simeon the God-Receiver died at a great age (Tradition says he was 360). His holy relics were transferred to Constantinople in the sixth century. His grave was seen by the Russian pilgrim Saint Anthony, the future Archbishop of Novgorod (October 8) in 1200.

SOURCE : https://www.oca.org/saints/lives/2008/02/03/100409-holy-righteous-simeon-the-god-receiver

Giotto  (1266–1337), La Présentation du Christ au Temple (Seven panels with scenes from the Life of Christ), circa 1320, 44 x 43, musée Isabella-Stewart-Gardner


San Simeone il Vecchio Anziano giusto e pio

3 febbraio

† Gerusalemme, I secolo

I santi Simeone e Anna, secondo il racconto di Luca, erano due anziani che si trovavano al tempio al momento della presentazione di Gesù: in quel bimbo, nonostante l'assenza di qualsiasi segno esterno, videro la salvezza non solo per Israele ma per tutti i popoli. È un messaggio di speranza che invita la Chiesa a saper cogliere l'azione dello Spirito in ogni dove, nella certezza che in Cristo si ritroveranno raccolti tutti coloro che hanno saputo essere strumenti della vita di Dio. L'annuncio del Vangelo è anche questo: ricordare all'uomo che la vera salvezza è quella che viene da Cristo, resa possibile dallo Spirito Santo.

Etimologia: Simeone = Dio ha esaudito, dall'ebraico

Martirologio Romano: A Gerusalemme, commemorazione dei santi Simeone e Anna, il primo anziano giusto e pio, l’altra vedova e profetessa: quando Gesù bambino fu portato al tempio per essere presentato secondo la consuetudine della legge, essi lo salutarono come Messia e Salvatore, beata speranza e redenzione d’Israele.

Non ha sentito gli angeli annunciare la nascita di Gesù, ma già da prima sapeva che la venuta del Messia era imminente. Vangelo di Luca, cap. 2: "Lo Spirito Santo che era su di lui gli aveva preannunciato che non avrebbe visto la morte prima di aver veduto il Messia del Signore". E sa che ogni passo della sua vecchiaia lo avvicina a quel momento. Chi è Simeone, ricordato sempre fra i santi delle Chiese d’Occidente e d’Oriente?

Alcuni testi apocrifi, ossia non canonici, lo dicono "sacerdote" (Protovangelo di Giacomo) e anche "grande maestro", "beato e giusto" (Vangelo di Nicodemo). Luca lo dice solo "giusto e timorato di Dio, che aspetta il conforto d’Israele", cioè il Messia. Dev’essere dunque uno dei molti pii israeliti raccolti nell’attesa e piuttosto distaccati dalle vicende del tempo, dal fervido dibattito religioso fra i dotti nel clima della dominazione romana. Vive nel “timor di Dio”, conscio di trovarsi sempre alla sua presenza. E la sua vita esemplare è stata premiata con quella promessa, sicché la sua attesa del Messia non ha nulla di ansioso: Simeone aspetta sicuro e sereno.

Nasce Gesù, dunque, e viene poi il giorno della sua presentazione al tempio, secondo la Legge. Maria e Giuseppe si avviano col bambino nel fitto viavai intorno all’edificio sacro innalzato da Erode il Grande, e non ancora del tutto terminato. Ed ecco arrivare Simeone, anche lui, che riconosce in Gesù il Messia e lo prende tra le braccia benedicendo il Signore: ora egli può davvero morirsene in pace. E’ la scena dolce e notissima, tanto spesso narrata e raffigurata. Ma si può capirla solo tenendo presente il breve inciso di Luca al versetto 27: "Mosso dunque dallo Spirito...", dall’azione dello Spirito dipende ora ogni gesto di Simeone; e dipende tutto il suo discorso, che deborda vistosamente dalla tradizione, con parole che farebbero sobbalzare tanti maestri del tempo: "I miei occhi", dice, "hanno visto la tua salvezza, preparata da te davanti a tutti i popoli, luce per illuminare le genti e gloria del tuo popolo Israele". Simeone, “mosso dallo Spirito”, contraddice il particolarismo del suo tempo, che aspetta un salvatore solo o soprattutto di Israele. Lui invece risale più indietro, si rifà all’universalismo dei profeti, a Isaia: "Ti renderò luce delle nazioni perché porti la mia salvezza fino all’estremità della terra". Gloria d’Israele sì, ma anche – e subito – salvatore per tutti.

Parole che stupiscono molto anche Maria e Giuseppe. Ma per la Madre di Gesù il vecchio Simeone ha ancora un annuncio: "Egli è qui per la rovina e la risurrezione di molti in Israele, segno di contraddizione, perché siano svelati i segreti di molti cuori. E anche a te una spada trafiggerà l’anima". Così termina Simeone, ancora “mosso dallo Spirito”, che ha incoraggiato la sua attesa. E soprattutto l’ha illuminata.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/73600

Voir aussi : https://www.christianiconography.info/simeon.html

https://en.jerusalem-patriarchate.info/blog/2021/02/16/the-feast-of-saint-simeon-the-god-receiver-at-the-patriarchate-2/