Bienheureuse Eusébie
Palomino Yenes
Religieuse fille de Marie
Auxiliatrice (+ 1935)
Eusebia Palomino Yenes (1899-1935), religieuse espagnole des Filles de Marie Auxiliatrice, qui s'offrit pour l'Espagne au début de la guerre civile, béatifiée le 25 avril 2004.
"Le Seigneur dit à Pierre de manière ferme et catégorique: 'Suis-moi'. Sœur Eusebia Palomino, des Filles de Marie Auxiliatrice, entendit elle aussi un jour l'appel de Dieu et elle y répondit à travers une intense spiritualité et une profonde humilité dans sa vie quotidienne. En bonne salésienne, elle était animée par l'amour pour l'Eucharistie et la Vierge. Pour elle, l'important était d'aimer et de servir; le reste ne comptait pas, fidèle à la maxime salésienne du "da mihi animas, caetera tolle"(*).
Par la radicalité et la cohérence de ses choix, Sœur Eusebia Palomino Yenes trace un chemin de sainteté fascinant et exigeant pour nous tous et en particulier pour les jeunes de notre époque."
(*) "Donne-moi des âmes, et prends tout le reste" d'après le livre de la Genèse, 14, 21: Le roi de Sodome dit à Abram: "Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi".
Biographie - site du Vatican - homélie du pape Jean-Paul II
À Valverde del Camino, près de Huelva en Andalousie, l'an 1935, la bienheureuse
Eusébie Palomino Yenes, vierge, des Filles de Marie Auxiliatrice, qui donna un
bel exemple d'humilité, sans la moindre recherche d'ostentation, à accomplir
dans un esprit d'abnégation les plus infimes besognes.
Martyrologe romain
Eusebia Palomino
Yenes (1899-1935)
Eusebia Palomino Yenes naquit
le 15 décembre 1899 à Cantalpino, dans la province de Salamanque (Espagne) dans
une famille très pauvre.
A douze ans elle partit à
Salamanque avec sa grande soeur pour y travailler comme bonne d'enfants. Là,
les Filles de Marie Auxiliatrice lui demandèrent d'apporter son aide à la
communauté. Elle nourrissait le souhait secret de se consacrer entièrement au
Seigneur.
Le 5 août 1924, elle
commença son noviciat, alternant étude, prière et travail au service de la
communauté. Elle prononça ses voeux religieux en 1924, puis fut envoyée dans la
maison de Valverde del Camino, petite ville à l'extrême sud-ouest de l'Espagne.
Les petites filles du
patronage furent rapidement captivées par sa foi simple. Les deux pôles de sa
spiritualité furent l'Amour miséricordieux du Christ, révélé à sainte Faustine
Kowalska, et la "vrai dévotion mariale" de saint Louis Grignon de
Montfort.
Au début des années 30,
au moment des troubles de la guerre civile, elle s'offrit au Seigneur comme
victime pour le salut de l'Espagne. En août 1932, elle tomba gravement malade,
et des visions sanglantes des événements qui déchiraient l'Espagne aggravèrent
encore ses maux physiques. Le médecin était désemparé devant sa maladie, dont
il ne comprenait pas les causes. Cela n'entama pas la force morale de la
bienheureuse ni sa lucidité.
Elle mourut dans la nuit
du 9 au 10 février 1935.
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040425_yenes_fr.html
CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION
DE 6 SERVITEURS DE DIEU
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL
II
Troisième dimanche de Pâques
25 avril 2004
1. "Ils
savaient que c'était le Seigneur" (cf. Jn 21, 12):
c'est ainsi que l'évangéliste Jean exprime la réaction de joie des disciples
lorsqu'ils reconnurent le Seigneur ressuscité. Jésus se manifeste à eux après
une nuit de travail dur et infructueux sur le lac de Tibériade. Confiants dans
sa parole, ces derniers jettent leurs filets dans l'eau et ramènent sur la rive
une "grande quantité de poissons" (cf. Jn 21, 6).
Comme les apôtres, nous
restons nous aussi stupéfaits face à la richesse des merveilles que Dieu
accomplit dans le coeur de ceux qui croient en lui. Au cours de la célébration
eucharistique d'aujourd'hui, nous contemplons ce qu'Il a réalisé chez six
nouveaux bienheureux: le prêtre August
Czartoryski; quatre religieuses: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle, Eusebia
Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina
Maria da Costa. Ce sont des exemples éloquents de la façon dont le Seigneur
transforme l'existence des croyants, lorsqu'ils ont confiance en Lui.
2. "Que tes
demeures sont désirables, Yahvé Sabaot! Mon âme soupire et languit, après les
parvis de Yahvé... Mieux vaut un jour en tes parvis que mille à ma guise" (Ps 84/83,
2.11). Telles sont les paroles du Psaume que le bienheureux August Czartoryski
a retranscrites comme devise de vie sur l'image pieuse de sa première Messe.
Dans celles-ci est contenue la réponse d'un homme qui, suivant la voix de
l'appel, découvre la beauté du ministère sacerdotal. Dans celles-ci retentit
l'écho des divers choix que doit effectuer quiconque découvre la volonté de
Dieu et désire l'accomplir. August Czartoryski, jeune prince, a élaboré une
méthode efficace de discernement des desseins divins. Il présentait à Dieu dans
la prière toutes les questions et les perplexités de fond, puis, dans un esprit
d'obéissance, il suivait les conseils de ses guides spirituels. C'est ainsi
qu'il a compris sa vocation à entreprendre une vie pauvre pour servir les plus
petits. La même méthode lui a permis, au cours de toute sa vie, d'accomplir des
choix tels, que nous pouvons aujourd'hui dire qu'il a réalisé de manière
héroïque les desseins de la Providence Divine.
Je désire en particulier
proposer l'exemple de sa sainteté aux jeunes, qui cherchent aujourd'hui la
façon de déchiffrer la volonté de Dieu concernant leur vie et qui désirent
chaque jour marcher fidèlement en suivant la Parole divine. Mes chers jeunes
amis, apprenez du bienheureux August à demander ardemment dans la prière la
lumière de l'Esprit Saint et des guides sages, afin de pouvoir connaître le
dessein divin de votre vie et d'être capables de toujours marcher sur la voie
de la sainteté.
3. "Or, le
matin déjà venu, Jésus se tint sur le rivage; pourtant les disciples ne
savaient pas que c'était Jésus" (Jn 21, 4). Il existe la
possibilité que l'homme ne connaisse pas le Seigneur, malgré ses multiples
manifestations au cours de l'histoire. Mère Laura
Montoya, constatant que de nombreuses populations autochtones, loin des
centres urbains, vivaient sans connaître Dieu, décida de fonder la Congrégation
des Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte-Catherine de Sienne, afin
d'apporter la lumière de l'Evangile aux habitants des forêts.
Cette bienheureuse
colombienne se sentit la mère spirituelle des
autochtones, auxquels elle désira révéler l'amour de Dieu. Son
époque ne fut pas une période facile, car les tensions sociales ensanglantaient
également sa noble patrie. En nous inspirant de son message pacificateur, nous
lui demandons aujourd'hui que la bien-aimée Colombie puisse jouir au plus tôt
de la paix, de la justice et du progrès intégral.
4. Dans l'Evangile,
nous avons écouté la triple question de Jésus à Pierre: "M'aimes-tu?".
Le Christ adresse cette même question aux hommes et aux femmes de chaque
époque. Les chrétiens doivent répondre avec fermeté et promptitude aux projets
qu'Il possède pour chacun de nous. C'est ce qui se produisit dans la vie de la
bienheureuse Guadalupe García Zavala, mexicaine, qui renonça au mariage et
se consacra au service des plus pauvres, des indigents et des malades, et qui
fonda dans ce but la Congrégation des Servantes de Sainte-Marguerite Marie
et des Pauvres.
Avec une foi profonde,
une espérance sans fin et un grand amour pour le Christ, Mère Lupita rechercha
sa propre sanctification à travers l'amour pour le Coeur de Jésus et la
fidélité à l'Eglise. C'est de cette façon qu'elle vécut la devise qu'elle
laissa à ses filles: "La charité jusqu'au sacrifice et la
constance jusqu'à la mort".
5. "Manifester
l'amour de Dieu aux petits, aux pauvres, à chaque homme, en chaque lieu de la
terre": tel a été l'engagement de la bienheureuse Nemesia Valle au
cours de toute son existence. C'est cet enseignement qu'elle laisse en
particulier à ses consoeurs, les Soeurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide
Thouret, ainsi qu'aux fidèles de l'archidiocèse de Turin. Elle est l'exemple
d'une sainteté lumineuse, tendue vers les hauts sommets de la perfection
évangélique, et qui se traduit à travers les gestes simples de la vie quotidienne
entièrement consacrée à Dieu.
La nouvelle bienheureuse
continue à nous répéter à tous: "La sainteté ne
consiste pas à accomplir beaucoup de choses ou à accomplir de grandes choses...
le saint est celui qui se prodigue à sa propre place chaque jour, pour le
Seigneur".
6. Le Seigneur dit à
Pierre de manière ferme et catégorique: "Suis-moi". Soeur
Eusebia Palomino, des Filles de Marie Auxiliatrice, entendit elle aussi un jour
l'appel de Dieu et elle y répondit à travers une intense spiritualité et une
profonde humilité dans sa vie quotidienne. En bonne salésienne, elle était
animée par l'amour pour l'Eucharistie et la Vierge. Pour elle, l'important
était d'aimer et de servir; le reste ne comp-tait pas, fidèle à la maxime
salésienne du "da mihi animas, caetera tolle".
Par la radicalité et la
cohérence de ses choix, Soeur Eusebia Palomino Yenes trace un chemin de
sainteté fascinant et exigeant pour nous tous et en particulier pour les jeunes
de notre époque.
7. "M'aimes-tu?" -
demande Jésus à Simon-Pierre. Celui-ci répond: "Oui, Seigneur,
tu sais que je t'aime". La vie de la bienheureuse Alexandrina Maria da
Costa peut se résumer dans ce dialogue d'amour. Touchée et enflammée par ce
désir d'amour, elle ne voulut jamais rien refuser à son Sauveur:
possédant une grande volonté, elle accepta tout pour montrer qu'elle l'aimait.
Epouse de sang, elle revécut de façon mystique la passion du Christ et s'offrit
elle-même comme victime pour les pécheurs, recevant la force de l'Eucharistie
qui devint l'unique nourriture des treize dernières années de sa vie.
Dans le sillage de la
bienheureuse Alexandrina, exprimé dans les trois mots "souffrir, aimer,
racheter", les chrétiens peuvent trouver un encouragement et une
motivation pour ennoblir tout ce que la vie possède de douloureux et de triste
comme plus grande preuve d'amour: sacrifier sa vie pour ceux qu'on aime.
8. "Oui,
Seigneur, tu sais que je t'aime" (Jn 21, 15). Comme Pierre,
comme les Apôtres sur les rives du lac de Tibériade, ces nouveaux bienheureux
ont eux aussi repris, en allant jusqu'à ses conséquences les plus extrêmes,
cette profession de foi et d'amour simple mais incisive. L'amour pour le Christ
est le secret de la sainteté!
Très chers frères et
soeurs, suivons l'exemple de ces bienheureux! Comme eux, offrons un témoignage
cohérent de foi et d'amour dans la présence vivante et agissante du Christ
Ressuscité!
Come gli apostoli, anche
noi restiamo stupiti dinanzi alla ricchezza delle meraviglie che Iddio compie
nel cuore di quanti in lui confidano. Nel corso dell’odierna Celebrazione
eucaristica contempliamo quanto Egli ha realizzato in sei nuovi Beati: nel
presbitero Augusto
Czartoryski; in quattro religiose: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle, Eusebia
Palomino Yenes; in una laica, Alexandrina
Maria da Costa. Sono esempi eloquenti di come il Signore trasformi
l’esistenza dei credenti, quando ci si fida di Lui.
Przykład jego świętości
pragnę pozostawić szczególnie ludziom młodym, którzy dziś szukają sposobu na
odkrywanie woli Bożej odnośnie do ich życia i pragną wiernie podążać każdego
dnia za głosem Bożym. Moi drodzy młodzi przyjaciele, uczcie się od
błogosławionego Augusta gorąco prosić na modlitwie o światło Ducha Świętego i o
mądrych przewodników, abyście mogli poznawać Boży plan waszego życia i byście
zdołali zawsze kroczyć drogą świętości.
["Quanto sono
amabili le tue dimore, Signore degli eserciti! L’anima mia languisce e brama
gli atri del Signore… Per me un giorno nei tuoi atri è più che mille
altrove" (Sal 84/83/, 2.11). Queste parole del Salmo ha scritto come motto
di vita sull’immaginetta della prima Messa il beato Augusto
Czartoryski. In esse è contenuto il rapimento di un uomo che, seguendo la
voce della chiamata, scopre la bellezza del ministero sacerdotale. Risuona in
esse l’eco delle diverse scelte che deve fare chiunque scorge la volontà di Dio
e desidera compierla. Augusto Czartoryski, giovane principe, ha elaborato un
efficace metodo di discernimento dei disegni divini. Presentava a Dio nella
preghiera tutte le domande e le perplessità di fondo e poi nello spirito di obbedienza
seguiva i consigli delle sue guide spirituali. Così ha compreso la sua
vocazione di intraprendere la vita povera per servire i più piccoli. Lo stesso
metodo gli ha permesso, nel corso di tutta la vita, di compiere scelte tali,
che oggi possiamo dire che egli ha realizzato i disegni della Provvidenza
Divina in modo eroico.
Voglio lasciare l’esempio
della sua santità soprattutto ai giovani, che oggi cercano il modo di decifrare
la volontà di Dio nei riguardi della loro vita e desiderano ogni giorno procedere
fedelmente secondo la parola divina. Miei cari giovani amici, imparate dal
beato Augusto a chiedere ardentemente nella preghiera la luce dello Spirito
Santo e guide sagge, affinché possiate conoscere il piano divino nella vostra
vita e siate capaci di camminare sempre sulla via della santità.]
3. "Estaba ya
amaneciendo cuando Jesús se presentó en la orilla; pero los discípulos no
sabían que era Jesús" (Jn, 21,4). Es una posibilidad para el hombre no
conocer al Señor, a pesar de múltiples manifestaciones a lo largo de la
historia. La Madre Laura
Montoya, viendo cómo tantos indígenas, lejos de los centros urbanos, vivían
desconociendo a Dios, se decidió a fundar la Congregación de las
Misioneras de María Inmaculada y Santa Catalina de Siena, para llevar la luz
del Evangelio a los habitantes de las selvas.
Esta Beata colombiana se
sintió madre espiritual de los indígenas, a los que quiso mostrar el amor de
Dios. Sus tiempos no fueron fáciles, pues las tensiones sociales ensangrentaban
también entonces su noble patria. Inspirándonos en su mensaje pacificador, le
pedimos hoy que la amada Colombia goce pronto de paz, de justicia y de progreso
integral.
["Quando già era l'alba Gesù si presentò sulla riva, ma i discepoli non si erano accorti che era Gesù" (Gv 21, 4).
È possibile per l'uomo non conoscere il Signore, nonostante le sue molteplici manifestazioni nel corso della storia. Madre Laura Montoya vedendo come tanti indigeni, lontani dai centri urbani, vivevano senza conoscere Dio, decise di fondare la Congregazione delle Suore Missionarie di Maria Immacolata e di Santa Caterina da Siena, al fine di portare la luce del Vangelo agli abitanti delle selve.
Questa Beata colombiana si sentì madre spirituale degli indigeni, ai quali ha
voluto mostrare l'amore di Dio. I suoi tempi non furono facili, poiché le tensioni
sociali insanguinavano anche allora la sua nobile patria. Ispirandoci al suo
messaggio pacificatore, le chiediamo oggi che l'amata Colombia possa presto
godere della pace, della giustizia e del progresso integrale.]
4. En el Evangelio hemos
escuchado la triple pregunta de Jesús a Pedro: "¿Me amas?". Esta
misma pregunta Cristo dirige a los hombres y mujeres de todas las épocas. Los
cristianos deben responder con firmeza y prontitud a los proyectos que Él tiene
sobre cada uno. Así sucedió en la vida de la Beata Guadalupe
García Zavala, mexicana, que renunciando al matrimonio, se dedicó al
servicio de los más pobres, necesitados y enfermos, y fundó por eso la Congregación
de las Siervas de Santa Margarita María y de los Pobres.
Con una fe profunda, una
esperanza sin límites y un gran amor a Cristo, Madre Lupita buscó la propia
santificación desde el amor al Corazón de Jesús y la fidelidad a la Iglesia. De
este modo vivió el lema que dejó a sus hijas: "Caridad hasta el sacrificio
y constancia hasta la muerte".
[Nel Vangelo abbiamo ascoltato la triplice domanda di Gesù a Pietro: "Mi ami?". Questa stessa domanda Cristo la rivolge agli uomini e alle donne di tutte le epoche. I cristiani devono rispondere con fermezza e prontezza ai progetti che Egli ha su ciascuno di noi. Così accadde nella vita della Beata Guadalupe García Zavala, messicana, che rinunciando al matrimonio, si dedicò al servizio dei più poveri, dei bisognosi e degli infermi, fondando a tal fine la Congregazione delle Ancelle di Santa Margherita Maria e dei più Poveri.
Con fede profonda, speranza sconfinata e grande amore per Cristo, Madre Lupita
cercò la propria santificazione a partire dall'amore per il Cuore di Gesù e
dalla fedeltà alla Chiesa. In questo modo visse il motto che lasciò alle sue
Figlie: "Carità fino al sacrificio e costanza fino alla
morte".]
5. "Manifestare
l’amore di Dio ai piccoli, ai poveri, ad ogni uomo, in ogni parte della terra":
questo è stato l’impegno della beata Nemesia
Valle nel corso di tutta la sua esistenza. Questo insegnamento essa
lascia particolarmente alle sue consorelle, le Suore della Carità di Santa
Giovanna Antida Thouret, come pure ai fedeli dell’Arcidiocesi di Torino. E’
l’esempio di una santità luminosa, protesa alle alte vette della perfezione
evangelica, e che si traduce nei semplici gesti della vita quotidiana
interamente spesa per Dio.
La nuova Beata continua a
ripetere a noi tutti: "La santità non consiste nel fare molte cose o
nel farne di grandi … Santo è chi si consuma al proprio posto ogni giorno, per
il Signore".
6. El Señor dice a Pedro
de manera decidida y tajante: "Sígueme". También Sor
Eusebia Palomino, de las Hijas de María Auxiliadora, oyó un día la llamada
de Dios y respondió a través de una intensa espiritualidad y una profunda
humildad en su vida diaria. Como buena salesiana, estuvo animada por el amor a
la Eucaristía y a la Virgen. Lo importante para ella era amar y servir; el
resto no contaba, fiel a la máxima salesiana del "da mihi animas, caetera
tolle".
Con la radicalidad y la
coherencia de sus opciones, Sor Eusebia Palomino Yenes traza un camino
fascinador y exigente de santidad para todos nosotros y muy especialmente para
los jóvenes de nuestro tiempo.
[Il Signore dice a Pietro in modo deciso e incisivo: "Seguimi". Anche Suor Eusebia Palomino, delle Figlie di Maria Ausiliatrice, sentì un giorno la chiamata di Dio e rispose attraverso un'intensa spiritualità e una profonda umiltà nella vita quotidiana. Da buona salesiana, fu animata dall'amore per l'Eucaristia e per la Vergine. L'importante per lei era amare e servire; il resto non contava, fedele alla massima salesiana del "da mihi animas, caetera tolle".
Con la radicalità e la coerenza delle sue scelte, Suor Eusebia Palomino Yenes
tracciò un cammino attraente ed esigente di santità per tutti noi e soprattutto
per i giovani del nostro tempo.]
7. "Tu amas-Me?"
- pergunta Jesus a Simão Pedro. Este responde: «Tu sabes tudo, Senhor, bem
sabes que Te amo». A vida da Beata
Alexandrina Maria da Costa pode resumir-se neste diálogo de amor.
Investida e abrasada por estas ânsias de amor, não quer negar nada ao seu
Salvador: de vontade forte, tudo aceita para mostrar que O ama. Esposa de
sangue, revive misticamente a paixão de Cristo e oferece-se como vítima pelos
pecadores, recebendo a força da Eucaristia que se torna o único alimento dos
seus últimos treze anos de vida.
Pela esteira da Beata
Alexandrina, expressa na trilogia "sofrer, amar, reparar", os
cristãos podem encontrar estímulo e motivação para nobilitar tudo o que a vida
tenha de doloroso e triste com a prova maior de amor: sacrificar a vida por
quem se ama.
["Mi ami tu? " domanda Gesù a Simon Pietro. Egli risponde: "Certo, Signore, tu lo sai che ti amo". La vita della Beata Alexandrina Maria da Costa può riassumersi in questo dialogo d'amore. Permeata e ardente di queste ansie d'amore, non vuole negare nulla al suo Salvatore: dalla forte volontà, accetta tutto per dimostrargli che lo ama. Sposa di sangue, rivive misticamente la passione di Cristo e si offre come vittima per i peccatori, ricevendo la forza dall'Eucaristia che diventa l'unico alimento dei suoi ultimi tredici anni di vita.
Nell'esempio della Beata Alexandrina, espresso nella trilogia "soffrire,
amare, riparare", i cristiani possono trovare lo stimolo e la motivazione
per nobilitare tutto ciò che la vita ha di doloroso e triste attraverso la
prova d'amore più grande: sacrificare la vita per chi si ama.]
8. "Certo Signore,
tu lo sai che ti amo" (Gv 21,15). Come Pietro, come gli Apostoli
sulle rive del lago di Tiberiade, anche questi nuovi Beati hanno fatto propria,
portandola alle estreme conseguenze, questa semplice ma incisiva professione di
fede e di amore. L’amore verso Cristo è il segreto della santità!
Carissimi Fratelli e
Sorelle, seguiamo l’esempio di questi Beati! Offriamo, come loro, una
testimonianza coerente di fede e di amore nella presenza viva e operante del
Risorto!
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Libreria Editrice Vaticana
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Sœur Eusebia Palomino,
Catéchiste amoureuse de Dieu
Le 9 février 2022 célèbre
la mémoire de la Bienheureuse Eusebia Palomino Yenes.
Par Redazione
8 février 2022
Espagne. Le 9
février 2022 célèbre la mémoire liturgique de la Bienheureuse Eusebia Palomino Yenes, Fille de Marie
Auxiliatrice qui a vécu en Espagne (1899-1936), béatifiée à Rome par Jean Paul
II le 25 avril 2004. Sœur Mercedes Muñuz Sánchez, FMA de la Communauté Marie
Auxiliatrice de Cadix, de la Province Marie Auxiliatrice (SPA)
souligne ses qualités de Catéchiste :
C’est sœur Carmen Moreno, femme d’une charité héroïque, elle
aussi béatifiée en 2001 par Jean Paul II, qui sut découvrir dès son arrivée en
tant que Directrice à Valverde, la perle cachée qu’était sœur Eusebia, qui lui
avait été confiée par le Seigneur.
Sœur Eusebia remplissait
les fonctions les plus humbles de la maison, toutes liées au service de la
cuisine, de la conciergerie, du potager et de l’infirmerie. En ce qui concerne
l’apostolat, elle était chargée du soin des filles les plus jeunes et des
personnes les plus pauvres et les plus simples de l’oratoire du dimanche. Elle
était, cependant, admirable dans la catéchèse et beaucoup de petites filles
s’approchaient d’elle, poussées par la curiosité envers une personnes qui, bien
que peu instruite, pouvait donner des explications aussi élevées des choses
surnaturelles.
C’est à l’école de
Valverde qu’elle diffusait son parfum de sainteté et son esprit salésien,
transmettant à tous un exemple de simplicité, d’humilité, de joie et de
service, même si, selon les témoignages recueillis, depuis son enfance puis à
Salamanca, elle remplissait déjà cette mission.
Les petites filles furent
vite attirées par les histoires des aventures missionnaires, des vies des
saints, d’épisodes de dévotion mariale, ou d’anecdotes sur Dom Bosco, dont elle
se souvenait grâce à une bonne mémoire et qu’elle savait rendre attractif avec
passion et une foi simple. Sœur Eusebia profitait de chaque moment et de chaque
lieu, en particulier de la chapelle, afin d’enseigner aux jeunes filles de l’Ecole,
les vertus chrétiennes et, en particulier, que la vraie sagesse réside dans la
paix et l’union avec Dieu. Elle parlait des Saintes Ecritures, dont elle était
amoureuse, et le communiquait partout où elle allait. Aux étudiants, elle
soulignait l’importance d’une confession et d’une communion fréquentes.
L’enseignement de sœur
Eusebia dans ses catéchèses, de manière simple et à la portée de ces jeunes
filles, était celles de Dom Bosco : la fuite du péché, l’amour pour
l’Eucharistie et les conditions pour la recevoir et l’amour à la Vierge Marie.
Tout dans sœur Eusebia,
reflétait l’amour de Dieu et son fort désir de le faire aimer. Elle ne perdait
jamais une occasion de s’approcher des jeunes filles et des personnes âgées de
toutes classes sociales afin de transmettre le message de l’Evangile.
C’était une occasion
qu’elle ne perdait pas même lorsqu’elle écrivait, comme en témoignent ses
Lettres : dans celles-ci se trouve une grande variété de thème de
catéchèse. On peut prendre par exemple la Lettre N°43, qu’elle écrivit à sa
mère qui, bien que non datée, est certainement de l’été 1923. Sœur Eusebia
s’exprime dans un langage très clair, révélant l’élan qu’elle avait afin de
communiquer à tous son amour pour Dieu et la requête de ne pas s’opposer à Lui.
Ses sujets préférés
étaient : l’amour de Jésus pour tous les hommes, qu’il a sauvés par sa
Passion, les Saintes plaies de Jésus, la véritable dévotion mariale et la
dévotion au Cœur de Jésus. Les autres thèmes de catéchèse étaient la charité,
la chasteté, l’humilité, l’obéissance, la mortification et la pénitence. Elle
n’oubliait pas non plus le thème social, qui se reflète dans la lettre N°50
adressée à Doña Dolores Fleming de Zarza, se référant aux ouvriers de ses
usines et des terrains agricoles. Elle soulignait également souvent les thèmes
de la famille et de l’éducation chrétienne dans l’environnement familial.
C’est précisément l’âme
de l’apostolat de sœur Eusebia pendant sa brève existence : être
catéchiste de jeunes filles, des jeunes, des mères de famille, des séminaristes
et des prêtres. ‘’Il n’y a probablement pas un curé dans toute l’Espagne
–dit-on dans le procès de Béatification – qui n’ait pas reçu une lettre de sœur
Eusebia sur l’esclavage marial’’.
Blessed Eusebia
Palomino Yenes
Profile
Born to a poor but
pious family, when she old enough she had to beg to help them survive. She felt
a call to religious life, but worked as a servant in
a wealthy household, then a nanny in an orphanage. Religious of
the Institute of the Daughters of Mary, Help of Christians (Salesian
Sisters). She worked as a cook and
maid, but her spiritual insights were obvious, and many priests,
religious and laity came
to her for advice. She had the gift of prophecy, and helped spread devotion to
the Wounds of Christ.
Born
15
December 1899 in
Cantalpino, Salamanca, Spain
10
February 1935 at
Valverde del Camino, Huelva, Spain of
natural causes
17
December 1996 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
25
April 2004 by Pope John
Paul II
Additional
Information
book
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
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Daughters of Mary, Help of Christians
MLA
Citation
“Blessed Eusebia Palomino
Yenes“. CatholicSaints.Info. 7 July 2023. Web. 10 February 2024. <https://catholicsaints.info/blessed-eusebia-palomino-yenes/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-eusebia-palomino-yenes/
Eusebia Palomino
Yenes (1899-1935)
Eusebia Palomino
Yenes was born on 15 December 1899 in Cantalpino, Spain, one of four
children to Agustin Palomino and Juana Yenes. Her father worked as a seasonal
farmhand, and during winter months when there was no work, he was forced to
travel to nearby villages to beg for food, with the little Eusebia at his side.
Overjoyed to be in her father's company, she was too young to understand his
humiliation in asking for "a loaf of bread, for the love of God".
When Eusebia was 8 years
old, she made her first "encounter" with Jesus in the Eucharist and
felt called to belong forever and completely to him. A short time later, she
was forced to leave school and work to help the family.
Although she was young,
she showed unusual maturity in caring for other young children, and when she
was 12 she went to Salamanca with her older sister and worked as a nanny. Her
love for God continued to grow and was expressed so well through the care she
gave to the children.
Daughters of Mary
Every Sunday afternoon,
Eusebia went to the Oratory at the "Sancti Spiritus" School run by
the Daughters of Mary Help of Christians; here she got to know the Sisters.
Noting her maturity and responsibility, they asked if she could volunteer her
time to help them.
She was immediately
available to begin her "mission" and helped the Sisters in the
kitchen, collecting firewood, cleaning the school, accompanying the students
and running errands. She was always ready to "give a hand" and to
transmit a joyful and simple spirit of service to those around her.
"Something deeper'
in Eusebia
The students perceived
that in Eusebia there was "something deeper" behind her habitual
smile and simple way, and they found "excuses" to be with her,
receiving counsel and comfort through her words and by her presence. But more
than words, it was her life and simple way that spoke to the girls.
Although Eusebia's secret
desire was to become a "Daughter of Mary", she did not ask to enter
the Congregation because she was afraid she would be refused due to lack of
money, resources and education.
She hoped, however, that
"if I carry out well my duties here, for love of the Blessed Virgin, one
day I will be her daughter in the Congregation". She confided this desire
on one occasion to a visiting superior, who told her to "worry about
nothing". In name of the Mother General, she accepted Eusebia.
On 5 August 1922 Eusebia
began her novitiate and made her religious profession two years later, when she
was transferred to the house of Valverde del Camino in southwestern Spain.
Not up to expectations
Upon her arrival the
first day, she was openly derided by the youngsters of the school and
oratory: she was "little, pale and ugly, with hands that are too
big... plus, she has a dumb name", and obviously not what they expected.
Sr Eusebia, however, who
felt like a "queen" living forever in the mansion of Jesus her King,
remained indifferent to the unkind remarks. She began the next day to
"roll up her sleeves" and to carry out her assigned duties: the
kitchen, the laundry, answering the door, working in the garden and keeping
company with the children at the oratory.
It was not long before
the children were "taken up" by the stories she would tell them of
the lives of the saints and of missionaries as well as anecdotes of St John
Bosco; Sr Eusebia had an excellent memory and the gift of storytelling. Little
by little, those who at first had judged and criticized her felt that there was
something truly special about the nun and that she really cared about them.
Even outside of the
oratory, the parents of the children, other adults and youth, seminarians and
even priests sought out her "spiritual counsel". Although Sr Eusebia
had no education in theological doctrine, her heart was full of God's wisdom
and she made time for everyone.
Victim for the salvation
of Spain
In the beginning of the
1930s, tensions and persecutions against the Catholic Church began in Spain,
and Sr Eusebia once again made herself "available" to help. This
time, she offered herself as a victim to God for the salvation of Spain.
Her offer was accepted
and in August 1932 a mysterious illness struck her. Doctors were unable to
diagnose this disease which was causing the limbs of her body to wind up,
turning her into a "ball of yarn". Her asthma, which had always been
"mild", had now worsened and added to her suffering.
Although the pain was excruciating, Sr Eusebia was always a gentle channel of
joy and peace, treating those around her with great respect and appreciating
those who took care of her.
Sr Eusebia died on 10 February 1935.
The echo of voices of the
townspeople of Valverde could be heard following her departure: "A
saint has died".
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040425_yenes_en.html
BEATIFICATION OF SIX
SERVANTS OF GOD
HOMILY OF JOHN PAUL II
St Peter's Square
Third Sunday of Easter, 25 April 2004
1. "They knew it was
the Lord" (Jn 21: 12): this is how the evangelist John expresses the
reaction of the disciples' joy in recognizing the Risen Lord. Jesus manifests
himself to them after a night of hard and unprofitable work on the Sea of
Tiberias. Trusting in his word, they cast their nets into the water and haul to
the shore a "[large] quantity of fish" (Jn 21: 6).
Like the Apostles, we too
remain in amazement before the wealth of wonder that God accomplishes in the
heart of those who confide in him. In today's Eucharistic Celebration, we
contemplate what he has achieved in six new Blesseds: in the priest Augusto
Czartoryski; in four women religious: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle, Eusebia
Palomino Yenes; and in a laywoman, Alexandrina
Maria da Costa. These are eloquent examples of how the Lord transforms the
existence of believers when they trust in him.
2. "How lovely is
your dwelling place, Lord, God of hosts. My soul is longing and yearning, is
yearning for the courts of the Lord.... One day within your courts is better
than a thousand elsewhere" (Ps 84[83]: 2, 11).
Blessed Augusto
Czartoryski wrote these words of the Psalm, his motto of life, on the
holy card of his first Mass. In them is contained the rapture of a man who,
following the voice of the call, discovers the beauty of the ministerial
priesthood. In them resounds the echo of the different choices that the person
who is discerning God's will and wishes to fulfil it must make. Augusto
Czartoryski, a young prince, carefully prepared an effective method to discern
the divine plan. In prayer, he presented to God all questions and deep perplexities,
and then in the spirit of obedience he followed the counsel given by his
spiritual guides. In this way he came to understand his vocation and to take up
the life of poverty to serve the "least". The same method enabled him
throughout the course of his life to make decisions, so that today we can say
that he accomplished the designs of Divine Providence in a heroic way.
I would like to leave
this example of holiness especially to young people, who today search out the
way to decipher God's will relating to their own lives and desire to faithfully
forge ahead each day according to the divine word. My dear young friends, learn
from Blessed Augusto to ask ardently in prayer for the light of the Holy Spirit
and wise guides, so that you may understand the divine plan in your lives and
are able to walk constantly on the path of holiness.
3. "Just after
daybreak Jesus was standing on the shore, though none of the disciples knew it
was Jesus" (Jn 21: 4).
It is possible for a
person not to know the Lord, notwithstanding his numerous manifestations in the
course of history. Mother Laura
Montoya, seeing how many indigenous persons far away from urban
centres lived without knowing God, decided to found the Congregation of
the Missionaries of Mary Immaculate and St Catherine of Siena, with the aim of
bringing the light of the Gospel to the inhabitants of the forests.
This Blessed Colombian
considered herself as mother to the Indians, to whom she wanted to show God's
love. Her times were not easy ones, since the social tensions bloodied even
then her noble Country. Taking inspiration from her message of peace, let us
ask today that the beloved Nation of Colombia may soon enjoy peace, justice and
holistic progress.
4. In the Gospel reading
we heard the threefold question of Jesus to Peter: "Do you love
me?". Christ addresses this same question to men and women of all
times. Christians must decisively and readily respond to the projects that he
has for each one of us. Such was the life of the Mexican Blessed Guadalupe
García Zavala, who, by giving up matrimony, dedicated herself to
serving the poorest, the sick and the needy; she founded for this the Congregation
of the Handmaids of St Margaret Mary and the Poor.
With deep faith,
unlimited hope and great love for Christ, Mother "Lupita" sought her
own sanctification beginning with love for the Heart of Christ and fidelity to
the Church. In this way she lived the motto which she left to her
daughters: "Charity to the point of sacrifice and perseverance until
death".
5. "Manifest God's
love to the little, to the poor, to every person in every corner of the earth": this
was the undertaking of Blessed Nemesia
Valle throughout her entire life. She left this teaching especially to
her Sisters, the Sisters of Charity of St Joan Antida Thouret, and to the
faithful of the Archdiocese of Turin. It is the example of a shining holiness
directed towards the high summits of evangelical perfection, which can be
translated in the simple gestures of daily living, completely spent in God's
service.
The new Blessed continues
to repeat to all of us: "Holiness does not consist in doing many
things or great things.... Those who entirely spend themselves each day,
wherever they are, for the Lord, are holy".
6. The Lord says to Peter
in a decisive and penetrating way: "Follow me". Sr
Eusebia Palomino, of the Daughters of Mary Help of Christians, also heard
God's call one day and answered by way of an intense spirituality and a
profound humility in daily life. As a good Salesian, she was enlivened by love
for the Eucharist and for the Blessed Virgin. Loving and serving were important
for her; the rest did not matter, faithful to the Salesian maxim: "da
mihi animas, caetera tolle".
With the radicalness and
constancy of her choices, Sr
Eusebia Palomino Yenes traced out an attractive and demanding path of
holiness for us all, especially for the young people of our time.
7. "Do you love
me?", Jesus asks Simon Peter, who replies: "Yes Lord, you know
that I love you". The life of Blessed Alexandrina
Maria da Costa can be summarized in this dialogue of love. Permeated
and burning with this anxiety of love, she wished to deny nothing to her
Saviour. With a strong will, she accepted everything to demonstrate her love
for him. A "spouse of blood", she relived mystically Christ's passion
and offered herself as a victim for sinners, receiving strength from the
Eucharist: this became her only source of nourishment for the final 13 years of
her life.
With the example of
Blessed Alexandrina, expressed in the trilogy "suffer, love, make
reparation", Christians are able to discover the stimulus and motivation
to make "noble" all that is painful and sad in life through the
greatest evidence of love: sacrificing one's life for the beloved.
Secret of holiness: love for Christ
8. "Yes Lord,
you know that I love you" (Jn 21: 15). Like Peter, like the Apostles
on the shore of the Sea of Tiberias, these new Blesseds also made their own
this simple profession of faith and love, living it to the extreme. Love for
Christ is the secret of holiness!
Dear brothers and
sisters, let us follow the example of these Blesseds, offering as they did a
coherent witness of faith and love in the living and working presence of the Risen
One!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Beata Eusebia
Palomino Yenes Vergine
Cantalpino, Spagna, 15
dicembre 1899 - Valverde del Camino, Spagna, 10 febbraio 1933
Spagnola, nacque e visse
nella umiltà. Nella prima giovinezza fu a servizio di diverse famiglie. Entrata
nella Congregazione delle Figlie di Maria Ausiliatrice, venne addetta al cucina
e ad altri lavori casalinghi. Contemporaneamente svolse un fruttuoso apostolato
tra la gioventù. Nel 1931, prevedendo la guerra civile spagnola, si offrì
vittima al Signore, che la chiamò a sé dopo lunga malattia. Fu proclamata
Venerabile il 17 dicembre 1996 e solennemente beatificata il 25 aprile 2004 da
San Giovanni Paolo II. La sua salma riposa a Valverde del Camino. La Famiglia
Salesiana celebra il 9 febbraio la sua memoria liturgica.
Martirologio
Romano: A Valverde del Camino presso Huelva nell’Andalusia in Spagna,
beata Eusebia Palomino Yenes, vergine dell’Istituto delle Figlie di Maria
Ausiliatrice, che offrendo un insigne esempio di umiltà, senza alcuna
ostentazione, ma con spirito di abnegazione raggiunse nei lavori più umili i
vertici della grazia.
A Cantalpino (Spagna), una bambina mendicante, nata nel 1899, assieme al padre chiede l’elemosina. Essi percorrono, a piedi, le vie dei paesi vicini alla casa in cui vivono, per non essere riconosciuti. La mamma Juana Yenes e i quattro fratellini li aspettano nel loro misero tugurio, per mettere qualcosa da mangiare a tavola.
La piccola Eusebia, sette anni, dopo la prima elementare non va più a scuola. È inverno e fa tanto freddo. Eusebia accompagna papà Agostino Palomino, bracciante disoccupato, che dolcemente la conforta. Quando si fermano nel bosco, il papà accende un fuoco e in un tegamino cucina una zuppa con quello che la povera gente di campagna regala loro: pane, un po’ di lardo, ceci. Per la bimba la zuppa è deliziosa ed è contenta di avere un papà così buono.
Eusebia ha occhi espressivi e dolci. È felice di saltellare in mezzo alla natura, ama i fiori, gli uccellini, le nuvole. Quando bussa alle porte delle povere cascine Eusebia chiede: «Un po’ di pane per l’amor di Dio», e nessuno resiste al suo sorriso. Grande cuore sanno avere i poveri, mentre alcuni ricchi, avari, non danno nulla.
La famiglia di Eusebia non perde la speranza. Papà e mamma pregano, hanno fede, sentono che in Cielo qualcuno li ama e penserà a loro. Eusebia è devota alla Madonna e spesso la invoca. Nella loro casa regna la serenità perché manca tutto (papà Agostino lavora come bracciante solamente per pochi mesi all’anno), ma non l’amore. Eusebia a dieci anni fa la pastorella, la bambinaia e, poi, la domestica. Semplice e ingenua regala medagliette della Madonna ai soldati sbandati che incontra per strada, parlando loro di Gesù.
Un giorno l’oratorio di Maria Ausiliatrice, frequentato da Eusebia la domenica, le offre di occuparsi della cucina, delle pulizie, dell’orto e di accompagnare le ragazzine a scuola. Eusebia accetta con gioia. Il suo primo incarico è macinare il caffè. La giovane, nonostante sia quasi analfabeta, diventa suora salesiana nella casa di Valverde (Sud della Spagna). Le fanciulle dell’oratorio la amano. Eusebia racconta la storia dei santi catturando la loro attenzione e facendo fiorire tante vocazioni. Pela le patate e intanto dà consigli e compie miracoli come quando salva un uomo che sta annegando, lanciandogli il crocifisso che porta al collo.
Eusebia muore nel 1935: come aveva predetto, durante il funerale le campane –
che sembrano mosse da mani invisibili – suonano per lei da sole.
Autore: Mariella Lentini
Nata in un tugurio
Spagna, Cantalpino, un povero paese di contadini e di pastori. Nel 1899, in una famiglia poverissima, cui mancava spesso il pane, nasce Eusebia Palomino. La sua casetta – l’ho vista in una foto – è uno squallido tugurio, più povera dell’abitazione di Giovannino Bosco ai Becchi di Castelnuovo d’Asti.
Eppure Eusebia e i suoi familiari sono sereni, persino felici: mentre la mamma prepara la frugale cena, papà spiega il catechismo alle bambine. Pregano insieme il Signore e la Madonna. Vivono nell’abbandono fiducioso in Dio: Lui sa che ci sono pur loro al mondo.
A sei anni, Eusebia comincia a frequentare le prime classi elementari del villaggio. Sovente a scuola non è preparata, anche perché è spesso assente: i suoi hanno bisogno di lei nei lavori. Ma è intelligente e sa tante cose che le compagne più fortunate non sanno.
Non ancora decenne, un giorno segue il papà che lascia la casa e va a chiedere l’elemosina per sopravvivere nei paesi dove non è conosciuto. Per strada, Eusebia canta, prega la Madonna, come si parla con la mamma. Ritorna a Cantalpino e trova lavoro come “baby sitter” e domestica.
Il primo incontro con Gesù nella Comunione la rapisce di felicità. Possiede
Lui, è posseduta da Lui. Per vivere fa anche la pastorella: le affidano pecore,
mucche, vitellini cui accudire. È grande la pace nei pascoli: Eusebia, in
silenzio, prega il dolce Ospite della sua anima.
Serva di Gesù Servo
Ma la povertà e la miseria sono sempre grandi. Così verso i 13 anni, trova lavoro a Salamanca. Il distacco dai suoi è doloroso. È assunta come serva in una casa di signori: come “criada”, cioè serva tutto-fare. Un’esperienza nuova che non la intimidisce.
Quando va a far la spesa, per strada avvicina i poveri e dà loro il poco che possiede. Non riesce a tenersi dal fermarsi con i bambini per parlare loro di Gesù, della Madonna, del loro amore per noi. I soldati che incontra, soli, spesso sbandati, le fanno tenerezza: con una semplicità disarmante, da vera bambina, dà loro una medaglietta della Madonna, ricorda loro i doveri cristiani. Quelli la guardano, la ascoltano incantati. Forse è un angelo disceso dal cielo?
Vede che le altre ragazze vanno a divertirsi: i balli, le compagnie rumorose. Prova il desiderio di fare le stesse cose, ma una Voce interiore le dice: “Questo non è per te”. Da fanciulla aveva avuto dei sogni e ora continua a averli. Una notte aveva sognato Gesù Crocifisso: le sue piaghe erano splendide e illuminavano il mondo. Un’altra volta sogna la Madonna con tanta gente ai suoi piedi. Poco tempo dopo, incontra una ragazza che la invita all’oratorio tenuto dalle Figlie di Maria Ausiliatrice.
Eusebia va, scopre un mondo nuovo: le pare d’essere nata proprio per vivere in quel mondo. Le Salesiane la assumono come collaboratrice, per lavorare in cucina, nell’orto, dove c’è da sfaccendare. Notano che ha qualcosa di eccezionale, sotto i suoi modi dimessi e schivi.
Le alunne dell’oratorio, dopo qualche giorno, fanno amicizia con Eusebia: è giovane come loro, parla con dolcezza, con una naturalezza da stupire. In breve tutte la cercano e commentano: “Dice cose meravigliose sulla Madonna”. Le ragazze vorrebbero stare sempre con lei. Ha su di loro un ascendente straordinario.
Un giorno passa l’Ispettore (il superiore della “provincia”salesiana) e le dice: “Tu vuoi diventare Figlia di Maria Ausiliatrice?”. Eusebia risponde: “Sì”. Non aveva mai avuto altro desiderio. Il 31 gennaio 1921, inizia il suo cammino formativo come postulante. Continua a lavorare come tuttofare. È un’innamorata di Gesù. I suoi scritti traboccano di espressioni ardenti. Davanti al tabernacolo, esclama: “Adiòs, mio Prigioniero, che te ne stai lì, pazzo di amore per me. Perché non mi fai tua prigioniera e pazza di amore per Te?”.
Il 5 maggio 1922, veste l’abito religioso: è novizia. Incarico: ortolana, con tutte le mansioni che capitano. È devotissima della Madonna e si fa sua “schiava d’amore” secondo l’insegnamento di S. Luigi de Montfort. Ama “il rosario delle Sante Piaghe” rivelato da Gesù stesso all’umile visitandina suor Marta Chambon.
Alla vigilia dei voti, si ammala gravemente e non è ammessa alla professione.
Quando sta per essere rimandata a casa, le superiore la ammettono ai voti.
Diventata finalmente Figlia di Maria Ausiliatrice, spiega: “Facciamoci sante,
il resto è solo perder tempo”. Vive da serva, come Gesù, Servo di Dio, con un
“sì” pieno, totale.
I fioretti di suor Eusebia
È destinata alla casa salesiana di Valverde del Camino. È l’agosto del 1924. Gli incarichi sono ancora quelli di un’umile “criada”: cucina, orto, guardaroba, qualche volta in oratorio. Ha un temperamento forte, ma è umile, dolcissima, mortificata, sempre pronta a spezzarsi dalla fatica. L’intimità con Gesù è sempre più profonda. Trova Dio dappertutto: nella preghiera, nella natura, nelle bambine che vengono all’oratorio. Vive alla sua presenza ma diventa estatica davanti al Tabernacolo, soprattutto quando Gesù Eucaristico è esposto solennemente sull’altare.
Le fanciulle la ascoltano e non si staccherebbero mai da lei: ella parla loro di Gesù Crocifisso, della Madonna, delle missioni, del Paradiso. Tutte la vogliono e la cercano e sentono in lei il fascino della santità. Uno dopo l’altro succedono tanti piccoli grandi episodi che stupiscono. Un giorno, tranquillizza con dati precisi e sconcertanti una madre che ha il figlio in guerra in Marocco. Un’altra volta fa scaturire l’acqua da un pozzo asciutto; un altro giorno, “non permette” che piova su una povera casa in costruzione, perché il proprietario non sia danneggiato. Un’altra volta, trova uova nel pollaio quando le altre suore, un istante prima, non ne avevano trovato neppure uno.
È sempre più innamorata della Madonna – che invoca con i titoli di Immacolata e di Ausiliatrice, come don Bosco, e diffonde, senza tregua la “schiavitù” d’amore a Lei, come aveva insegnato il Montfort. A Valverde, a Cantalupo, in altri paesi che riesce a raggiungere, moltissimi fanno “la consacrazione” alla Madonna. Così diffonde, per la salvezza della Spagna, alla vigilia della terribile rivoluzione comunista, il “rosario delle sante Piaghe di Gesù”.
Nel 1930, suor Eusebia emette i suoi voti perpetui. Invitata dalla maestra delle novizie, tiene uno stupendo discorso sull’amore di Dio. Chi l’ascolta, non comprende da dove possa venire quella sua sapienza così semplice e alta. A Valverde, molti, compresi sacerdoti e seminaristi, vengono a consigliarsi con lei su cose importanti, decisive. Intanto la rivoluzione avanza: bruciano i conventi, sacerdoti e credenti hanno vita sempre più grama.
Illuminata da Dio, suor Eusebia vede nel futuro e parla chiaro: “Ci saranno dei martiri”. Le sue profezie si avvereranno tutte. Si offre vittima per la salvezza della Spagna. Qualche tempo dopo, si ammala. Tutti la vogliono vedere: attorno al suo letto giungono i sacerdoti, i seminaristi, i bambini con le mamme. È serena, abbandonata al Signore, anche se comprende che verranno fatti terribili: “Ora il re dovrà andarsene. Ma tornerà e si chiamerà Juan Carlos”. La storia, 40 anni dopo, le darà ragione.
Il 10 febbraio 1935, suor Eusebia, a soli 36 anni, va incontro a Dio. “Durante la mia sepoltura – aveva detto – le campane suoneranno a gloria”. Capita così che all’uscita dalla chiesa, le campane da sole si mettono a suonare l’alleluja pasquale. Presto si parla di grazie e di miracoli.
Ma il miracolo più bello è lei, la piccola povera “mendicante” di Cantalpino, diventata un capolavoro dell’amore di Dio. Oggi attende la gloria degli altari: “Dio ha deposto i potenti dai troni e ha innalzato gli umili”.
La Famiglia Salesiana ne fa memoria il giorno precedente, il 9 febbraio.
PREGHIERA
O Dio, che hai modellato il cuore
della beata Eusebia, vergine,
sul mistero pasquale del tuo Figlio, fino al dono della vita,
concedi a noi, rafforzati dal suo esempio di umiltà e letizia,
di crescere costantemente nel tuo amore
e nel servizio dei poveri.
Ti supplichiamo di voler glorificare quest’umile tua serva
e di concederci, per sua intercessione,
la grazia che ti chiediamo...
Per Cristo nostro Signore. Amen.
Autore: Paolo Risso
Note: Per segnalare grazie o favori ricevuti per sua intercessione, oppure
per informazioni, rivolgersi al Postulatore Generale della Famiglia
Salesiana: postulatore@sdb.org
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/90099
CAPPELLA PAPALE PER LA
BEATIFICAZIONE DI SEI SERVI DI DIO
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Terza Domenica di Pasqua, 25 aprile 2004
1. "Sapevano bene
che era il Signore" (Gv 21,12): così l’evangelista Giovanni esprime
la reazione di gioia dei discepoli nel riconoscere il Signore risorto. Gesù si
manifesta loro dopo una notte di duro e infruttuoso lavoro nel lago di
Tiberiade. Fidandosi della sua parola, essi gettano le reti in acqua e portano
a riva una "gran quantità di pesci" (Gv 21,6).
Come gli apostoli, anche
noi restiamo stupiti dinanzi alla ricchezza delle meraviglie che Iddio compie
nel cuore di quanti in lui confidano. Nel corso dell’odierna Celebrazione
eucaristica contempliamo quanto Egli ha realizzato in sei nuovi Beati: nel presbitero Augusto
Czartoryski; in quattro religiose: Laura
Montoya, María
Guadalupe García Zavala, Nemesia
Valle, Eusebia
Palomino Yenes; in una laica, Alexandrina
Maria da Costa. Sono esempi eloquenti di come il Signore trasformi
l’esistenza dei credenti, quando ci si fida di Lui.
2. "Jak miłe są
przybytki Twoje, Panie Zastępów... dzień jeden w przybytkach Twoich lepszy jest
niż innych tysiące" (Ps 84/83/, 2.11). Te słowa Psalmu zapisał jako
motto życia na prymicyjnym obrazku błogosławiony August
Czartoryski. Zawiera się w nich zachwyt człowieka, który idąc za głosem
powołania odkrywa piękno kapłańskiej posługi. Brzmi w nich również echo
różnorakich wyborów, jakich musi dokonywać każdy, kto odkrywa wolę Bożą i
pragnie ją pełnić. August Czartoryski, młody książę, wypracował skuteczną
metodę rozeznawania zamysłów Bożych. Wszystkie pytania i rozterki przedstawiał
najpierw Bogu w modlitwie, a potem w duchu posłuszeństwa szedł za radą swoich
duchowych przewodników. Tak odczytał swoje powołanie, aby podjąć życie ubogie i
służyć najmniejszym.Ta sama metoda pozwoliła mu przez całe życie dokonywać
takich wyborów, że możemy dziś powiedzieć, że realizował zamysły Bożej
Opatrzności w sposób heroiczny.
Przykład jego świętości
pragnę pozostawić szczególnie ludziom młodym, którzy dziś szukają sposobu na
odkrywanie woli Bożej odnośnie do ich życia i pragną wiernie podążać każdego
dnia za głosem Bożym. Moi drodzy młodzi przyjaciele, uczcie się od
błogosławionego Augusta gorąco prosić na modlitwie o światło Ducha Świętego i o
mądrych przewodników, abyście mogli poznawać Boży plan waszego życia i byście
zdołali zawsze kroczyć drogą świętości.
["Quanto sono
amabili le tue dimore, Signore degli eserciti! L’anima mia languisce e brama
gli atri del Signore… Per me un giorno nei tuoi atri è più che mille
altrove" (Sal 84/83/, 2.11). Queste parole del Salmo ha scritto come motto
di vita sull’immaginetta della prima Messa il beato Augusto
Czartoryski. In esse è contenuto il rapimento di un uomo che, seguendo la
voce della chiamata, scopre la bellezza del ministero sacerdotale. Risuona in
esse l’eco delle diverse scelte che deve fare chiunque scorge la volontà di Dio
e desidera compierla. Augusto Czartoryski, giovane principe, ha elaborato un
efficace metodo di discernimento dei disegni divini. Presentava a Dio nella
preghiera tutte le domande e le perplessità di fondo e poi nello spirito di
obbedienza seguiva i consigli delle sue guide spirituali. Così ha compreso la
sua vocazione di intraprendere la vita povera per servire i più piccoli. Lo
stesso metodo gli ha permesso, nel corso di tutta la vita, di compiere scelte
tali, che oggi possiamo dire che egli ha realizzato i disegni della Provvidenza
Divina in modo eroico.
Voglio lasciare l’esempio
della sua santità soprattutto ai giovani, che oggi cercano il modo di decifrare
la volontà di Dio nei riguardi della loro vita e desiderano ogni giorno
procedere fedelmente secondo la parola divina. Miei cari giovani amici,
imparate dal beato Augusto a chiedere ardentemente nella preghiera la luce
dello Spirito Santo e guide sagge, affinché possiate conoscere il piano divino
nella vostra vita e siate capaci di camminare sempre sulla via della santità.]
3. "Estaba ya
amaneciendo cuando Jesús se presentó en la orilla; pero los discípulos no
sabían que era Jesús" (Jn, 21,4). Es una posibilidad para el hombre no
conocer al Señor, a pesar de múltiples manifestaciones a lo largo de la
historia. La Madre Laura
Montoya, viendo cómo tantos indígenas, lejos de los centros urbanos, vivían
desconociendo a Dios, se decidió a fundar la Congregación de las Misioneras
de María Inmaculada y Santa Catalina de Siena, para llevar la luz del Evangelio
a los habitantes de las selvas.
Esta Beata colombiana se
sintió madre espiritual de los indígenas, a los que quiso mostrar el amor de
Dios. Sus tiempos no fueron fáciles, pues las tensiones sociales ensangrentaban
también entonces su noble patria. Inspirándonos en su mensaje pacificador, le
pedimos hoy que la amada Colombia goce pronto de paz, de justicia y de progreso
integral.
["Quando già era l'alba Gesù si presentò sulla riva, ma i discepoli non si erano accorti che era Gesù" (Gv 21, 4).
È possibile per l'uomo non conoscere il Signore, nonostante le sue molteplici manifestazioni nel corso della storia. Madre Laura Montoya vedendo come tanti indigeni, lontani dai centri urbani, vivevano senza conoscere Dio, decise di fondare la Congregazione delle Suore Missionarie di Maria Immacolata e di Santa Caterina da Siena, al fine di portare la luce del Vangelo agli abitanti delle selve.
Questa Beata colombiana si sentì madre spirituale degli indigeni, ai quali ha
voluto mostrare l'amore di Dio. I suoi tempi non furono facili, poiché le
tensioni sociali insanguinavano anche allora la sua nobile patria. Ispirandoci
al suo messaggio pacificatore, le chiediamo oggi che l'amata Colombia possa
presto godere della pace, della giustizia e del progresso integrale.]
4. En el Evangelio hemos
escuchado la triple pregunta de Jesús a Pedro: "¿Me amas?". Esta
misma pregunta Cristo dirige a los hombres y mujeres de todas las épocas. Los
cristianos deben responder con firmeza y prontitud a los proyectos que Él tiene
sobre cada uno. Así sucedió en la vida de la Beata Guadalupe
García Zavala, mexicana, que renunciando al matrimonio, se dedicó al
servicio de los más pobres, necesitados y enfermos, y fundó por eso la Congregación
de las Siervas de Santa Margarita María y de los Pobres.
Con una fe profunda, una
esperanza sin límites y un gran amor a Cristo, Madre Lupita buscó la propia
santificación desde el amor al Corazón de Jesús y la fidelidad a la Iglesia. De
este modo vivió el lema que dejó a sus hijas: "Caridad hasta el sacrificio
y constancia hasta la muerte".
[Nel Vangelo abbiamo ascoltato la triplice domanda di Gesù a Pietro: "Mi ami?". Questa stessa domanda Cristo la rivolge agli uomini e alle donne di tutte le epoche. I cristiani devono rispondere con fermezza e prontezza ai progetti che Egli ha su ciascuno di noi. Così accadde nella vita della Beata Guadalupe García Zavala, messicana, che rinunciando al matrimonio, si dedicò al servizio dei più poveri, dei bisognosi e degli infermi, fondando a tal fine la Congregazione delle Ancelle di Santa Margherita Maria e dei più Poveri.
Con fede profonda, speranza sconfinata e grande amore per Cristo, Madre Lupita
cercò la propria santificazione a partire dall'amore per il Cuore di Gesù e
dalla fedeltà alla Chiesa. In questo modo visse il motto che lasciò alle sue
Figlie: "Carità fino al sacrificio e costanza fino alla
morte".]
5. "Manifestare
l’amore di Dio ai piccoli, ai poveri, ad ogni uomo, in ogni parte della terra":
questo è stato l’impegno della beata Nemesia
Valle nel corso di tutta la sua esistenza. Questo insegnamento essa
lascia particolarmente alle sue consorelle, le Suore della Carità di Santa
Giovanna Antida Thouret, come pure ai fedeli dell’Arcidiocesi di Torino. E’
l’esempio di una santità luminosa, protesa alle alte vette della perfezione
evangelica, e che si traduce nei semplici gesti della vita quotidiana
interamente spesa per Dio.
La nuova Beata continua a
ripetere a noi tutti: "La santità non consiste nel fare molte cose o
nel farne di grandi … Santo è chi si consuma al proprio posto ogni giorno, per
il Signore".
6. El Señor dice a Pedro
de manera decidida y tajante: "Sígueme". También Sor
Eusebia Palomino, de las Hijas de María Auxiliadora, oyó un día la llamada
de Dios y respondió a través de una intensa espiritualidad y una profunda
humildad en su vida diaria. Como buena salesiana, estuvo animada por el amor a
la Eucaristía y a la Virgen. Lo importante para ella era amar y servir; el
resto no contaba, fiel a la máxima salesiana del "da mihi animas, caetera
tolle".
Con la radicalidad y la
coherencia de sus opciones, Sor Eusebia Palomino Yenes traza un camino
fascinador y exigente de santidad para todos nosotros y muy especialmente para
los jóvenes de nuestro tiempo.
[Il Signore dice a Pietro in modo deciso e incisivo: "Seguimi". Anche Suor Eusebia Palomino, delle Figlie di Maria Ausiliatrice, sentì un giorno la chiamata di Dio e rispose attraverso un'intensa spiritualità e una profonda umiltà nella vita quotidiana. Da buona salesiana, fu animata dall'amore per l'Eucaristia e per la Vergine. L'importante per lei era amare e servire; il resto non contava, fedele alla massima salesiana del "da mihi animas, caetera tolle".
Con la radicalità e la coerenza delle sue scelte, Suor Eusebia Palomino Yenes
tracciò un cammino attraente ed esigente di santità per tutti noi e soprattutto
per i giovani del nostro tempo.]
7. "Tu amas-Me?"
- pergunta Jesus a Simão Pedro. Este responde: «Tu sabes tudo, Senhor, bem
sabes que Te amo». A vida da Beata
Alexandrina Maria da Costa pode resumir-se neste diálogo de amor.
Investida e abrasada por estas ânsias de amor, não quer negar nada ao seu
Salvador: de vontade forte, tudo aceita para mostrar que O ama. Esposa de
sangue, revive misticamente a paixão de Cristo e oferece-se como vítima pelos
pecadores, recebendo a força da Eucaristia que se torna o único alimento dos
seus últimos treze anos de vida.
Pela esteira da Beata
Alexandrina, expressa na trilogia "sofrer, amar, reparar", os
cristãos podem encontrar estímulo e motivação para nobilitar tudo o que a vida
tenha de doloroso e triste com a prova maior de amor: sacrificar a vida por
quem se ama.
["Mi ami tu? " domanda Gesù a Simon Pietro. Egli risponde: "Certo, Signore, tu lo sai che ti amo". La vita della Beata Alexandrina Maria da Costa può riassumersi in questo dialogo d'amore. Permeata e ardente di queste ansie d'amore, non vuole negare nulla al suo Salvatore: dalla forte volontà, accetta tutto per dimostrargli che lo ama. Sposa di sangue, rivive misticamente la passione di Cristo e si offre come vittima per i peccatori, ricevendo la forza dall'Eucaristia che diventa l'unico alimento dei suoi ultimi tredici anni di vita.
Nell'esempio della Beata Alexandrina, espresso nella trilogia "soffrire,
amare, riparare", i cristiani possono trovare lo stimolo e la motivazione per
nobilitare tutto ciò che la vita ha di doloroso e triste attraverso la prova
d'amore più grande: sacrificare la vita per chi si ama.]
8. "Certo Signore,
tu lo sai che ti amo" (Gv 21,15). Come Pietro, come gli Apostoli
sulle rive del lago di Tiberiade, anche questi nuovi Beati hanno fatto propria,
portandola alle estreme conseguenze, questa semplice ma incisiva professione di
fede e di amore. L’amore verso Cristo è il segreto della santità!
Carissimi Fratelli e
Sorelle, seguiamo l’esempio di questi Beati! Offriamo, come loro, una
testimonianza coerente di fede e di amore nella presenza viva e operante del
Risorto!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Eusebia Palomino
Yenes (1899-1935)
Eusebia Palomino Yenes vede
i natali nel crepuscolo del secolo XIX - il 15 dicembre del 1899 - a
Cantalpino, piccolo paese della provincia di Salamanca (Spagna) in una famiglia
ricca di fede quanto scarsa di mezzi. Papà Agustin, che tutti ricordano nel suo
aspetto dimesso, uomo di grande bontà e dolcezza, lavora come bracciante
stagionale a servizio dei proprietari terrieri dei dintorni e mamma Juana Yenes
accudisce la casa con i quattro figli.
Quando nellÂ’inverno la
campagna riposa e il lavoro viene a mancare, il pane scarseggia. Allora Papà
Palomino si trova costretto a chiedere aiuto alla carità di altri poveri nei
paesetti della zona. Talvolta a lui si accompagna la piccola Eusebia, di sette
anni appena, ignara del costo di certe umiliazioni: ella gode di quelle
camminate per i sentieri campestri, e lietamente saltella accanto a papà che le
fa ammirare le bellezze del creato e dalla luminosità del paesaggio di
Castiglia trae spunti catechistici che la incantano. Poi, raggiunto un
cascinale, sorride alle buone persone che la accolgono e chiede «un pane
per lÂ’amor di Dio».
Il primo incontro con
Gesù nellÂ’Eucaristia allÂ’età di otto anni procura alla fanciulla una
sorprendente percezione del significato dellÂ’appartenere, dellÂ’offrirsi in
totalità di dono al Signore.
Assai presto deve
lasciare la scuola per aiutare la famiglia e dopo avere dato prova di precoce
maturità nellÂ’accudire – bambina ancora lei stessa – i bambini di alcune
famiglie del luogo mentre i genitori sono al lavoro, a dodici anni va a
Salamanca con la sorella maggiore e si colloca a servizio di qualche famiglia
come bambinaia-tuttofare.
Nei pomeriggi domenicali
frequentando lÂ’oratorio festivo delle Figlie di Maria Ausiliatrice conosce le
suore, che decidono di chiedere la sua collaborazione in aiuto alla
comunità. Eusebia accetta più che volentieri e si mette subito allÂ’opera:
aiuta in cucina, porta la legna, provvede alle pulizie della casa, stende il
bucato nel grande cortile, va ad accompagnare il gruppo delle studentesse alla
scuola statale e svolge altre commissioni in città.
Il desiderio segreto di
Eusebia, di consacrarsi interamente al Signore, accende e sostanzia ora più che
mai ogni sua preghiera, ogni suo atto. Dice: «Se compio con diligenza i miei
doveri farò piacere alla Vergine Maria e riuscirò ad essere un giorno sua
figlia nellÂ’Istituto». Non osa chiederlo, per la sua povertà e mancanza di
istruzione; non si ritiene degna di una tale grazia: è una congregazione tanto
grande – pensa.
La Superiora visitatrice,
alla quale si è confidata, la accoglie con materna bontà e la rassicura: «Non
ti preoccupare di nulla». E volentieri, a nome della Madre generale, decide di
ammetterla.
Il 5 agosto inizia il
noviziato in preparazione alla professione. Ore di studio e di preghiera
alternate a quelle del lavoro scandiscono le giornate di Eusebia che è al
massimo della gioia. Dopo due anni - 1924 - pronuncia i voti religiosi che
la vincolano allÂ’amore del suo Signore.
Viene assegnata alla casa
di Valverde del Camino, una cittadina che allÂ’epoca conta 9.000 abitanti,
allÂ’estremo sud-ovest della Spagna, nella zona mineraria dellÂ’Andalusia verso
il confine con il Portogallo. Le giovani della scuola e dellÂ’oratorio, al
primo incontro, non celano una certa delusione: la nuova arrivata è figura
piuttosto insignificante, piccola e pallida, non bella, con mani grosse e, per
di più, un brutto nome.
Il mattino seguente la
piccola suora è al suo posto di lavoro: un lavoro multiforme che la impegna in
cucina, in portineria, in guardaroba, nella cura del piccolo orto e
nell’assistenza delle bimbe nell’oratorio festivo. Gode di “essere nella
casa del Signore per ogni giorno di vita”. E’ questa la situazione
“regale” di cui si sente onorato il suo spirito, che abita le sfere più alte
dellÂ’amore.
Le piccole sono presto
catturate dalle sue narrazioni di fatti missionari, o vite di santi, o episodi
di devozione mariana, o aneddoti di don Bosco, che ricorda grazie ad una felice
memoria e sa rendere attraenti e incisivi con la forza del suo sentire
convinto, della sua fede semplice.
Tutto, in suor Eusebia,
riflette lÂ’amore di Dio e il desiderio forte di farlo amare: le sue
giornate operose ne sono trasparenza continua e lo confermano i temi prediletti
delle sue conversazioni: in primo luogo lÂ’amore di Gesù per tutti gli uomini,
che la sua Passione ha salvato. Le sante Piaghe di Gesù sono il libro che suor
Eusebia legge ogni giorno, e ne trae spunti didascalici attraverso una semplice
“coroncina” che consiglia a tutti, anche con frequenti accenni Nelle sue
lettere, si fa apostola della devozione allÂ’Amore misericordioso secondo
le rivelazioni di Gesù alla religiosa lituana – oggi Santa – Faustyna
Kowalska, divulgate in Spagna dal domenicano Padre Juan Arintero..
L’altro “polo” della
pietà vissuta e della catechesi di suor Eusebia è costituito dalla “vera
devozione mariana” insegnata dal santo Luigi M. Grignon de Montfort. Sarà
questa lÂ’anima e lÂ’arma dellÂ’apostolato di suor Eusebia per tutto lÂ’arco
della sua breve esistenza: destinatari ragazze, giovani, mamme di famiglia,
seminaristi, sacerdoti. «Forse non vi fu Parroco in tutta la Spagna – è detto
nei Processi – che non abbia ricevuto una lettera di suor Eusebia a proposito
della schiavitù mariana».
Quando, allÂ’inizio degli
anni ‘30, la Spagna sta entrando nelle convulsioni della rivoluzione per la
rabbia dei senza-Dio votati allo sterminio della religione, suor Eusebia non
esita a portare alle conseguenze estreme quel principio di
“disponibilità”, pronta letteralmente a spogliarsi di tutto. Si offre al
Signore come vittima per la salvezza della Spagna, per la libertà della
religione.
La vittima è accetta a
Dio. NellÂ’agosto 1932 un malore improvviso e le prime avvisaglie. Poi lÂ’asma,
che in momenti diversi la aveva disturbata, prende ora a tormentarla fino a
livelli di intollerabilità, aggravata da malesseri vari subentrati in modo
insidioso.
In questo tempo, visioni
di sangue addolorano suor Eusebia ancor più degli inspiegabili mali fisici. Il
4 ottobre 1934, mentre alcune consorelle pregano con lei nella cameretta
del suo sacrificio, si interrompe e impallidisce:«Pregate molto per la
Catalogna». EÂ’il momento iniziale di quella sollevazione operaia in Asturia e
di quella catalana a Barcelona (4-15 ottobre 1934) che saranno chiamate
«anticipo rivelatore». Visione di sangue anche per la sua cara Direttrice, suor
Carmen Moreno Benítez, che sarà fucilata con unÂ’altra consorella il 6
settembre 1936: oggi è stata dichiarata beata, dopo il riconoscimento del
martirio.
Intanto i malanni di suor
Eusebia si aggravano: il medico curante ammette di non saper definire la
malattia che, aggiuntasi allÂ’asma, le fa accartocciare le membra riducendola a
un gomitolo. Chi la visita sente la forza morale e la luce di santità che
irradia da quelle povere membra doloranti, lasciando assolutamente intatta la
lucidità del pensiero, la delicatezza dei sentimenti e la gentilezza nel
tratto. Alle sorelle che la assistono promette:«Tornerò a fare i miei giretti»
Nel cuore della notte fra
il 9 e il 10 febbraio 1935 suor Eusebia pare serenamente
addormentarsi. Per lÂ’intera giornata le fragili spoglie, adorne di
tantissimi fiori, sono visitate da tutta la popolazione di Valverde.
Fra tutti ritorna la
stessa espressione:«EÂ’ morta una santa».
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040425_yenes_it.html
Den salige Eusebia
Palomino Yenes (1899-1935)
Minnedag: 10.
februar
Den salige Eusebia
Palomino Yenes ble født den 15. desember 1899 i Cantalpino, en liten landsby i
provinsen Salamanca i regionen Castilla y León i Spania. Hun var den tredje av
fire barn i en familie som var rik på tro, men fattig på økonomiske midler.
Hennes far Agustín Palomino, som var en svært god og mild mann, arbeidet som
dagarbeider for jordeierne i området, mens hennes mor Juana Yenes de
Villaflores tok seg av huset med de fire barna. Til tross for fattigdommen var
Eusebia og hennes familie fredelige og fornøyde. Mens moren forberedte den
nøysomme middagen, leste faren katekismen for barna.
Om vinteren var det lite
å gjøre i landbruket, så familien sultet. Papa Palomino ble da tvunget til å
dra til nabolandsbyene og tigge og appellere til innbyggernes nestekjærlighet.
Noen ganger hadde han den syvårige Eusebia med seg, men hun skjønte ikke
ydmykelsen dette måtte innebære. Hun gledet seg til disse spaserturene på
landeveien sammen med faren, og glad hoppet hun ved siden av ham mens hun
beundret skaperverkets skjønnhet og Castillas lyse landskap.
Da Eusebia var seks år
gammel i 1906, begynte hun i første klasse på landsbyens folkeskole for jenter.
Ofte var hun ikke forberedt på skolen, fordi det stadig var behov for henne i
arbeidet. Men hun var intelligent og visste mange ting som de mer velstående
klassekameratene ikke visste. Som åtteåring mottok Eusebia sin første
kommunion. Ennå ikke ti år gammel gikk hun en dag etter sin far som forlot
hjemmet og gikk for å tigge i områder hvor hun ikke var kjent for å overleve.
På veien sang Eusebia og ba til Jomfru Maria som
om hun snakket med sin mor.
Snart måtte hun forlate
skolen for å hjelpe familien, og hun passet barna til noen familier på stedet
mens foreldrene var på arbeid. Som tolvåring ble hun sendt til Salamanca sammen
med den eldre søsteren Dolores og satt i tjeneste hos en familie som
barnepasser og faktotum (en tjenestejente som gjør alt slags arbeid).
Hun så at de andre jentene hadde det moro med dans og støyende selskaper. Det
dukket da opp et ønske hos henne om å gjøre de samme tingene, men en indre
stemme sa til henne: «Dette er ikke noe for deg».
På søndag ettermiddag
gikk hun i oratoriet ved skolen Spiritus Sancti, som var drevet av
salesianersøstrene, egentlig «Døtre av Maria, De kristnes hjelp» (Filiae
Mariae Auxiliatricis – FMA), som var grunnlagt av den hellige Johannes Don Bosco.
Hun kjente søstrene, som bestemte seg for å be henne hjelpe til i kommuniteten.
Eusebia aksepterte mer enn gjerne, og hun hjalp til på kjøkkenet, bar ved,
hjalp til med rengjøringen, hang opp vasken på den store gårdsplassen, fulgte
gruppen av studenter til den statlige skolen og utførte andre oppdrag i byen.
Eusebias hemmelige ønske
var å vie seg fullstendig til Herren som ordenssøster, men hun turde ikke
spørre, for hun trodde at hennes fattigdom og mangel på utdannelse gjorde henne
uverdig for en slik nåde. Hun betrodde seg imidlertid til en besøkende
superior, salesianernes generalinspektør Giuseppe Binelli fra Roma, som tok
imot henne med faderlig godhet og forsikret henne: «Ikke bekymre deg for
ingenting». Og med glede og i generalmoderens navn bestemte han seg for å oppta
Eusebia.
5. mai 1922 mottok
Eusebia ordensdrakten, og den 5. august 1922 begynte novisiatet som
forberedelse for løfteavleggelsen. Timer med studier og bønn som alternerte med
timer med arbeid, fylte Eusebias liv, og etter to år avla hun sine løfter. Hun
ble sendt til huset i Valverde del Camino i provinsen Huelva, en by som da
hadde 9 000 innbyggere helt sørvest i Spania, i gruveområdet i Andalucía
mot grensen til Portugal. De unge menneskene i skolen og oratoriet kunne etter
det første møtet ikke skjule en viss skuffelse, for den nyankomne var
ubetydelig og stygg, heller liten og blek, ingen vakker figur og store hender.
Om ettermiddagen var den
lille nonnen i gang med arbeidet i kjøkkenet, porten, garderoben, den lille
hagen og med å passe barna i oratoriet på søndagene. Hun gledet seg over å være
«i Herrens hus for resten av livet». Det varte ikke lenge før barna var
fascinert av historiene hun fortalte dem om helgenenes liv, om misjonærer og
anekdoter om Don Bosco, for hun hadde en god hukommelse og evne til å fortelle
en historie. I 1930 avla hun sine høytidelige løfter.
I begynnelsen av
1930-tallet var Spania preget av politisk uro og revolusjon, og de
revolusjonære ville utrydde religionen. I denne situasjonen nølte Eusebia ikke
med å ta den ekstreme konsekvensen av sitt prinsipp om alltid å være
tilgjengelig. I 1931, da hun forutså Den spanske borgerkrig (1936-39), ga hun
seg selv som et offer til Herren for Spanias redning og religionens frihet.
Hennes offer ble
akseptert av Gud. I august 1932 ble hun rammet av en uventet sykdom, samtidig
med de første forpostfektningene. I tillegg kom astmaen som hun til tider hadde
vært plaget med, og den ble nå nærmest uutholdelig, forverret av underliggende
sykdommer på en lumsk måte.
I denne tiden ga visjoner
av blod enda mer smerte til sr. Eusebia enn de uforklarlige fysiske lidelsene.
Den 4. oktober 1934, mens noen søstre ba sammen med henne i hennes lille rom,
avbrøt hun plutselig bønnen og utbrøt: «Be mye for Catalonia!» Det var i det
øyeblikket (4.-15. oktober 1934) at arbeiderne i Asturias og Barcelona startet
revolusjonen som var forløperen for borgerkrigen. Eusebia hadde også visjoner
av blod for sin elskede direktør, den salige sr. Maria del Carmen
Moreno Benítez FMA, som skulle komme til å bli skutt sammen med en
medsøster i Barcelona den 6. september 1936. Hun ble saligkåret den 11. mars
2001 som en av De 233 martyrene fra Den spanske borgerkrig.
Eusebias helsetilstand
ble stadig dårligere, selv om legene innrømmet at de ikke hadde noe navn på
sykdommen som fikk hennes lemmer til å kveile seg sammen som nøster. De
besøkende følte dødens nærhet, men også det hellighetens lys som strålte fra
den syke kroppen. Tidlig om morgenen den 10. februar 1935 døde Eusebia i
Valverde del Camino i Spania, bare 35 år gammel. Hele dagen ble hennes legeme,
utsmykket med utallige blomster, besøkt av hele befolkningen i Valverde. Blant
alle kunne man høre: «En helgen er død».
Den 17. desember 1996 ble
hennes «heroiske dyder» anerkjent av den hellige pave Johannes Paul II (1978-2005)
og hun fikk tittelen Venerabilis («Ærverdig»). Den 20. desember 2003
undertegnet paven dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et
mirakel på hennes forbønn. Den 25. april 2004 ble hun saligkåret av paven på
Petersplassen i Roma. Hennes minnedag er dødsdagen 10. februar, mens den
salesianske familie minnes henne den 9. februar.
Kilder: Wirth (7),
CSO, Patron Saints SQPN, santiebeati.it, es.wikipedia.org, vatican.va, EWTN/OR,
salesianos-madrid.com - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden
Opprettet: 7. juli 2005
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/epalomino