Vue
générale de l'Agora de Smyrne.depuis le nord.
Saint Germanicus
Martyr, disciple de saint
Polycarpe (+ 168)
Disciple de saint
Polycarpe de Smyrne qui écrit de lui: "Dévoué à Dieu de toute son
âme, il dompta l'animosité des incrédules par la force de sa foi. Il termina sa
vie sous la dent des bêtes, méritant ainsi d'être incorporé au vrai pain, le
Seigneur Jésus-Christ, pour lequel il mourait."
À Smyrne en Asie, vers l'an 167, la passion de saint Germanique, martyr de
Philadelphie. Au temps de Marc Antonin et de Lucien Aurèle, il fut disciple de
saint Polycarpe qu'il précéda dans le martyre: alors qu'il était à la fleur de
l'âge, il fut condamné par le juge. Par la force de Dieu, sans tenir compte de
la crainte que lui inspirait un corps fragile, il provoqua de lui-même la bête
qui devait le dévorer.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5241/Saint-Germanicus.html
Récit du martyre de saint
Polycarpe
Dimanche 11 décembre 2005
— Dernier ajout vendredi 9 avril 2010
Nous sommes à Smyrne en
l’an 156. La persécution, sous les Antonins, était modérée et venait moins
d’une politique systématique que des dénonciations de païens, qui répandaient
force calomnies sur les cultes nouveaux. Les autorités, sans être dupes,
mettaient à mort les chrétiens arrêtés ; à leurs yeux, ils commettaient au
moins un crime de lèse-majesté en ne sacrifiant pas aux dieux, c’est-à-dire en
ne reconnaissant pas la souveraineté absolue des Césars.
Le martyre de Polycarpe émane ainsi de pressions populaires, et des autorités
locales, mues par un esprit de démagogie et la volonté de faire un exemple. Ce
supplice représente cependant un cas relativement isolé à cette période.
Polycarpe, qui nous a
laissé une épître (peut-être deux) aux Philippiens, était, dit-on, un disciple
de saint Jean. Évêque de Smyrne, il avait fréquenté Ignace d’Antioche et Irénée
de Lyon. À une telle école, le martyr ne se contente pas d’être un témoin du
Christ, il veut être son imitateur, jusqu’à revivre lui-même les souffrances et
la mort de son Maître qui le mettront en communion étroite avec son corps.
Entre l’Évangile et la passion de Polycarpe, les coïncidences affluent, de noms,
de lieux, de circonstances, mais plus profondément retentissent les grands mots
évangéliques de la Passion, les « il faut », les « je
suis », les métaphore du « pain » que dore le feu du supplice.
C’est le plus ancien
récit de martyre qui nous soit parvenu. Il fut diffusé dans toute la chrétienté
et servit de modèle à d’autres « imitateurs du Christ ».
Récit du martyre de
Polycarpe
L’Église de Dieu qui
réside à Smyrne à l’Église de Dieu qui est à Philomélion et à toutes les
communautés que l’Église sainte et universelle a partout établies. Que Dieu
notre Père et notre Seigneur Jésus-Christ vous remplissent de miséricorde, de
paix et d’amour !
Frères, c’est pour vous
que nous rédigeons les actes des martyrs et du bienheureux Polycarpe, dont le
supplice sembla achever la persécution en la frappant de son sceau.
En presque tous les
événements qui précédèrent sa mort, le Seigneur nous montre un martyre tout
entier évangélique. Polycarpe a attendu d’être livre, comme le Seigneur, afin
qu’imitant son exemple, nous regardions moins notre intérêt que celui de notre
prochain. L’amour, quand il est vrai et fort, n’incline pas à se sauver seul, il
aspire au salut de tous les frères.
Bienheureux et vaillants,
tous ces martyrs qui firent honneur à Dieu ! Ayons en effet assez de foi
pour attribuer à Dieu cette liberté au sein de tant d’épreuves ! Qui
n’admirerait le courage de ces hommes, leur patience, l’amour qu’ils portaient
à leur Maître ? Lacérés par les fouets qui mettaient à vif leurs veines et
leurs artères, ils ne fléchissaient pas, alors que les assistants ne pouvaient
réprimer des cris de douleur et de pitié. Mais chez eux, l’on n’entendait ni
gémissement ni soupir, et leur vaillance prouva qu’à l’heure où on les
suppliciait, ces admirables témoins du Christ avaient déjà quitté leur corps,
ou plutôt que le Seigneur était là et s’entretenait avec eux.
Ravis par la grâce du
Christ, ils n’avaient que mépris pour les tortures infligées, puisqu’une heure
leur gagnait la vie éternelle. Le feu de leurs bourreaux inhumains leur
semblait froid. Un autre feu les inquiétait, qu’ils voulaient fuir, éternel
celui-là, destiné à ne jamais s’éteindre. Ils considéraient avec leurs yeux du
cœur les bienfaits que Dieu réserve au courage, que l’oreille n’a pas
entendus, que l’œil n’a pas vus, et qui ne sont pas montés au cœur de l’homme (1
Co 2, 9). Mais le Seigneur les leur découvrait puisqu’ils n’étaient plus
des hommes mais déjà des anges.
Ceux que l’on avait
condamnés aux bêtes supportèrent aussi d’abominables tourments : on les
étendait sur des coquillages hérissés de pointes, on les soumettait aux
tortures les plus raffinées, espérant, par la variété et la longueur de ces
supplices, qu’ils finiraient par renier leur foi.
Le Diable contre eux
déploya toutes sortes de ruses. Grâce à Dieu, il n’en vainquit aucun. L’un des
plus résolus, Germanicus, fortifiait
les plus faibles par son intrépidité : son combat avec les bêtes fut
admirable. Le proconsul essayait de le convaincre, il le suppliait d’avoir
pitié de sa jeunesse, mais lui, impatient d’en finir avec ce monde d’injustice
et de cruauté, provoqua le fauve qui se jeta sur lui. Alors la foule, déchaînée
par le courage des chrétiens et par la foi de cette race ardente, hurla :
« A mort, les impies, qu’on cherche Polycarpe ! »
Un seul défaillit, à la
vue des bêtes. C’était un Phrygien, arrivé depuis peu de son pays ; il se
nommait Quintus. Il s’était de lui-même dénoncé, entraînant avec lui quelques
compagnons. Le proconsul, à force d’insister, réussit à le faire abjurer et il
sacrifia. Aussi n’y a-t-il pas lieu de féliciter ceux qui vont au-devant du
martyre ; un tel zèle n’est pas évangélique.
Polycarpe, le plus admirable
de tous, ne se laissa pas d’abord émouvoir par les rumeurs de persécution. Il
voulait rester en ville. Mais comme son entourage le pressait d’aller se mettre
à l’abri, il gagna une petite maison non loin de Smyrne et il l’habita avec
quelques amis, ne faisant qu’y prier jour et nuit, pour tous les hommes et
toutes les Églises de ce monde, selon la coutume.
C’est au cours de sa
prière que, trois jours avant d’être arrêté, il eut une vision : son
oreiller prenait le feu et était entièrement consumé. Alors il se tourna vers
ses compagnons : « Il faut que je sois brûlé vif. »
Cependant on le
recherchait activement. Il dut gagner une seconde cachette ; à peine y
arrivait-il que les gens lancés à sa poursuite firent irruption dans la
première maison. Ne l’y trouvant pas, ils saisirent deux jeunes esclaves, en
torturèrent un, qui parla. Polycarpe désormais ne pouvait plus leur échapper,
puisqu’il avait été dénoncé par un des siens. L’irénarque qui répondait au nom
d’Hérode, était pressé de le conduire au stade. Ainsi Polycarpe accomplirait-il
sa destinée, en ne faisant qu’un avec le Christ, tandis que ceux qui l’avaient
livré subiraient le châtiment de Judas.
Ils emmenèrent le jeune
esclave. C’était un vendredi, vers l’heure du dîner. Les policiers, à pied et à
cheval, armés jusqu’aux dents, se mirent en chasse, comme s’ils couraient après
un brigand. Tard dans la soirée, les voilà qui trouvent la maison et se lancent
à l’assaut. Il était couché à l’étage supérieur. Une fois encore, il aurait pu
s’échapper, mais il refusa : « Que la volonté de Dieu soit
faite », dit-il.
Quand il sut qu’ils
étaient là, il descendit et engagea la conversation. Son âge et sa sérénité les
frappèrent et ils ne comprenaient pas qu’on ait mis tant de police sur le pied
de guerre pour arrêter un si noble vieillard. Mais lui, malgré l’heure tardive,
les invita aussitôt à manger et à boire à satiété, il leur demanda seulement de
lui laisser une heure pour prier en paix. Ils le lui accordèrent. Alors,
debout, il se mit à prier, si intensément pénétré de la grâce de Dieu que deux
heures durant il ne cessa de parler et d’impressionner ceux qui l’écoutaient.
Beaucoup se repentaient d’être venus arrêter un vieillard aussi saint.
Quand il eut achevé sa
prière, où il avait fait mémoire de tous ceux qu’il avait rencontrés dans sa
vie, petits ou grands, illustres ou obscurs, et de toute l’Église catholique,
répandue dans le monde entier, l’heure du départ était arrivée. On le jucha sur
un âne et on le conduisit à la ville : c’était le jour du grand sabbat.
L’irénarque Hérode, ainsi que son père Nicétès, vinrent au-devant de lui et le
firent monter dans leur carrosse. Assis à ses côtés, ils essayèrent de le
fléchir, disant : « Quel mal y a-t-il à dire Seigneur César, à
sacrifier et à observer notre religion pour sauver sa vie ? »
Mais lui ne leur répondit
d’abord pas et, comme ils insistaient, il leur déclara : « Je ne
suivrai pas vos conseils ». Humilés par leur échec, ses interlocuteurs
l’accablèrent d’injures et le poussèrent si brutalement de la voiture qu’en
descendant il s’écorcha la jambe. Mais il n’en parut pas troublé, et il marcha
d’un pas résolu, comme s’il ne sentait rien, vers le stade où on le conduisait.
Du stade montait une
énorme rumeur et nul ne pouvait s’y faire entendre. Quand Polycarpe en franchit
les portes, une voix retentit du ciel : « Courage, Polycarpe, et sois
un homme ». Nul ne vit qui avait parlé, mais ceux des nôtres qui étaient
présents entendirent la voix. On fit entrer Polycarpe. Quand la foule apprit
qu’il avait été arrêté, les clameurs redoublèrent.
Le proconsul le fit
comparaître devant lui et lui demanda s’il était Polycarpe. « Oui »,
répondit celui-ci. Alors il essaya de le faire abjurer : « Respecte
ton âge », disait-il.Suivaient toutes les paroles que l’on tenait en
pareil cas : « Jure par la fortune de César, rétracte-toi,
crie : à mort les impies ! »
Alors Polycarpe jeta un
œil sombre sur cette populace de païens massée dans le stade, et pointa sa main
vers elle. Puis il soupira, et, les yeux levés au ciel, il dit : « A
bas les impies ! » Le proconsul le pressait de plus belle :
« Jure donc et je te libère, maudis le Christ ! »
Polycarpe répondit :
« Si tu t’imagines que je vais jurer par la fortune de César, comme tu
dis, en feignant d’ignorer qui je suis, écoute-le donc une bonne fois : je
suis chrétien. Voilà quatre-vingt-six ans que je le sers et il ne m’a fait
aucun mal. Comment pourrais-je insulter mon roi et mon sauveur ? Si le
christianisme t’intéresse, donne-toi un jour pour m’entendre ». Le
proconsul lui dit : « Essaie de convaincre le peuple ». Mais
Polycarpe répliqua : « Avec toi, je veux bien m’expliquer. Dieu nous
demande de respecter comme elles le méritent les autorités et les hautes
fonctions qu’il a lui-même instituées, du moment que cela ne nous porte pas
préjudice. Mais ces gens-là ont trop peu de dignité pour que je défende ma foi
devant eux ».
Le proconsul
reprit : « J’ai des fauves, je t’y ferai jeter si tu ne changes pas
d’opinion ».
- Fais-les venir ! Quand nous changeons, nous, ce n’est pas pour aller du
bien au mal. Nous ne consentons à changer que pour devenir meilleurs.
Le magistrat
s’irritait : « Je t’envoie au bûcher si tu ne crains pas les fauves.
Apostasie donc ».
Polycarpe répliqua : « Tu me menaces d’un feu qui brûle une heure,
puis s’éteint rapidement. Tu ignores donc le feu du jugement à venir et du
châtiment éternel gardé pour les impies. Mais pourquoi tardes-tu ? Va,
donne tes ordres ».
Telles furent ses
paroles, et bien d’autres encore. Il rayonnait de courage et de joie, et la
grâce inondait sa face. Il ne s’était pas laissé démonter par cette
confrontation, c’était au contraire le proconsul qu’elle plongeait dans le
désarroi.
Cependant, ce dernier
envoya son héraut au milieu du stade pour claironner trois fois :
« Polycarpe a avoué qu’il est chrétien ! » La déclaration du
héraut mit en fureur toute la foule des païens et des Juifs qui résidaient à
Smyrne. Les cris éclatèrent : « C’est lui, le maître de l’Asie, le
père des chrétiens, le fossoyeur de nos dieux, c’est lui qui incite les foules
à ne plus sacrifier ni adorer ! »
Au milieu de leurs
hurlements, ils demandaient à l’asiarque Philippe de lâcher un lion sur
Polycarpe. Mais il objecta qu’il n’en avait plus le droit, parce que les
combats de fauves étaient clos. Alors d’une seule voix, ils réclamèrent que
Polycarpe pérît par le feu. Il fallait en effet que s’accomplît la vision qui
lui avait montré son oreiller en flammes, tandis qu’il priait, et qui lui avait
arraché devant ses amis ce mot prophétique : « Il faut que je sois
brûlé vif ».
Les événements se
précipitèrent. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la foule se rua
dans les ateliers et dans les bains pour ramasser du bois et des fagots. Les
Juifs s’acquittaient de la besogne avec leur zèle habituel. Quand le bûcher fut
prêt, le martyr retira lui-même tous ses vêtements, il détacha sa ceinture,
puis commença à se déchausser, geste dont les fidèles le dispensaient
toujours : dans l’impatience où ils étaient de toucher son corps, tous se
précipitaient pour l’aider. Bien avant son martyre, la sainteté de sa conduite
inspirait cette unanime révérence.
Rapidement, on disposa autour
de lui les matériaux rassemblés pour le feu. Mais, quand les gardes voulurent
le clouer au poteau : « Laissez-moi comme je suis, leur dit-il. Celui
qui m’a donné la force d’affronter ces flammes me donnera aussi, même sans la
précaution de vos clous, de rester immobile sur le bûcher. » Ils ne le
clouèrent donc pas et bornèrent à le lier. Les mains derrière le dos, ainsi
attaché, il ressemblait à un bélier magnifique, pris dans un grand troupeau
pour être offert en sacrifice à Dieu et à lui seul destiné. Alors, il leva les
yeux au ciel et dit : « Seigneur, Dieu tout-puissant, Père de
Jésus-Christ, ton Fils béni et bien-aimé, à qui nous devons de te connaître,
Dieu des anges, des puissances, de toute la création et du peuple entier des
justes qui vivent sous ton regard, je te bénis parce que tu m’as jugé digne de
ce jour et de cette heure, et que tu me permets de porter mes lèvres à la coupe
de ton Christ, pour ressusciter à la vie éternelle de l’âme et du corps dans
l’incorruptibilité de l’Esprit Saint. Accueille-moi parmi eux devant ta face
aujourd’hui ; que mon sacrifice te soit agréable et onctueux, en même
temps que conforme au dessein que tu as conçu, préparé et accompli. Toi qui ne
connais pas le mensonge, ô Dieu de vérité, je te loue de toutes tes grâces, je
te bénis, je te glorifie au nom du Grand Prêtre éternel et céleste,
Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé, par lequel la gloire soit à toi comme à lui
et à l’Esprit Saint, aujourd’hui et dans les siècles futurs. Amen ! »
Quand il eut prononcé cet
« amen », qui achevait sa prière, les valets allumèrent le feu. Une
gerbe immense s’éleva et nous fûmes les témoins d’un spectacle extraordinaire
qui ne fut donné à voir qu’à ceux qui avaient été choisis pour ensuite faire
connaître ces événements. La flamme s’arrondit. Semblable à la voilure d’un
navire que gonfle le vent, elle entoura comme d’un rempart, le corps du martyr.
Ce n’était plus une chair qui brûle, c’était un pain que l’on dore, c’était un
or et un argent incandescents dans le creuset, et nous respirions un parfum
aussi capiteux qu’une bouffée d’encens ou quelque autre aromate de prix.
À la fin, voyant que le
feu ne pouvait consumer son corps, les scélérats ordonnèrent au bourreau de
l’achever d’un coup de poignard. Il s’exécuta. Un flot de sang jaillit de la
plaie et éteignit le feu. Toute la foule s’étonna de la grande différence qui
sépare les incroyants des élus.
L’admirable Polycarpe
était l’un de ces élus, maître de notre temps, apôtre, prophète, évêque de
l’Église catholique de Smyrne. Toute parole sortie de sa bouche s’est vérifiée
et se vérifiera.
Le Diable, le jaloux,
l’ennemi de la race des justes, voyant la grandeur de son martyre,
l’irréprochable conduite qui fut la sienne dès son enfance, la couronne
d’incorruptibilité posée sur son front, et la récompense incontestée qu’il
remporta, essaya de nous empêcher de retirer son corps que beaucoup étaient, en
effet, impatients de reprendre, ne fût-ce que pour toucher cette chair sacrée.
Il souffla donc à Nicétès, le père d’Hérode et le frère d’Alcé, de persuader le
magistrat de ne pas rendre le corps. Car, disait-il, ils vont oublier leur
crucifié pour se mettre à adorer celui-ci. Les Juifs appuyaient frénétiquement
ces discours. Ils nous avaient épiés quand nous avions tenté de le reprendre sur
le bûcher. Ils ne savaient pas que jamais nous ne pourrons renoncer au Christ
qui a souffert pour le salut du monde entier, immolant son innocence à nos
péchés ; Nous n’en adorerons jamais un autre. Nous vénérons le Christ
parce qu’il est le Fils de Dieu, et nous aimons les martyrs parce qu’ils sont
les disciples et les imitateurs du Seigneur. Leur ferveur incomparable envers
leur roi et leur maître mérite bien cet hommage. Puissions-nous aussi être
leurs compagnons et leurs condisciples.
Quand il vit la querelle
que déchaînaient les Juifs, le centurion exposa le corps au milieu de la place,
comme c’est l’usage, et le fit brûler. C’est ainsi que nous revînmes plus tard
recueillir les cendres que nous jugions plus précieuses que des pierreries et
qui nous étaient plus chères que de l’or. Nous les déposâmes en un lieu de
notre choix. C’est là que le Seigneur nous donnera, autant que cela se pourra,
de nous réunir dans la joie et la fête, pour y célébrer l’anniversaire de son
martyre et pour nous souvenir de ceux qui ont combattu avant lui, fortifiant et
épaulant ceux qui le feront après.
Telle est l’histoire du
bienheureux Polycarpe. Il fut le douzième d’entre nos frères de Philadelphie à
souffrir à Smyrne. Son souvenir reste plus vivant que tous les autres et il est
le seul dont les païens chantent partout les louanges. Il fut un maître
prestigieux, un martyr hors pair, dont tous aimeraient imiter la passion, si
fidèle à l’Évangile du Christ. Son courage a eu raison d’un magistrat inique et
lui a mérité la couronne d’incorruptibilité. Il partage désormais la joie des
apôtres et de tous les justes, il glorifie dieu, le Père tout-puissant, et
bénit notre Seigneur Jésus-Christ, le sauveur de nos vies et le guide de nos
corps, le pasteur de l’Église catholique répandue dans le monde.
Vous désiriez avoir un
rapport détaillé de ces événements. Nous nous bornons ici au récit succinct
qu’en a fait notre frère Marcion. Quand vous aurez lu cette lettre,
transmettez-là) de proche en proche à nos frères, afin qu’eux aussi rendent
gloire au Seigneur, qui choisit ses élus parmi ses serviteurs.
À celui qui, par sa grâce
et sa bonté, a le pouvoir de nous conduire tous à son Royaume éternel, par son
Fils unique Jésus-Christ, gloire, honneur, puissance, grandeur dans les
siècles !
Saluez tous les
chrétiens. Ceux qui sont avec nous vous envoient leurs salutations, j’ajoute
les miennes et celles d’Évariste le scribe, ainsi que de sa famille.
Source :
Bruno Chenu, Claude
Prud’homme, France Quéré, Jean-Claude Thomas, Le livre des martyrs chrétiens,
SOURCE : https://www.patristique.org/Recit-du-martyre-de-saint.html
Smyrna
among the cities of Ionia and Lydia (ca. 50 AD)
Also
known as
Germanico
Profile
Spiritual student
of Saint Polycarp
of Smyrna. Martyr.
The manner of with which he met his death gained
the admiration of the locals, and the story of his bravery was recorded
by Saint Polycarp.
Born
at Smyrna (in modern
Turkey)
torn
apart by animals in 156 during
public games in Smyrna (in modern Turkey)
at first the animals
ignored him, but Germanicus provoked them, just to get it over with
young man with a palm
young man with a lion
young man in an
amphitheatre with wild animals
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
websites
in nederlandse
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
websites
in nederlandse
spletne
strani v slovenšcini
MLA
Citation
“Saint Germanicus of
Smyrna“. CatholicSaints.Info. 2 October 2021. Web. 18 January 2023. <https://catholicsaints.info/saint-germanicus-of-smyrna/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-germanicus-of-smyrna/
Saints of the Day – Germanicus of
Smyrna, Martyr
Article
Died 156. Germanicus was
a mere youth when he was thrown to the wild beasts in the amphitheater at
Smyrna during the public games. Rather than cowering in fear or running, he
encouraged the lions to attack him – the soonerto escape the company of the
wicked men among whom he lived. The letter describing his martyrdom – together
with that of Saint Polycarp – is one of the most authentic documents of early
ecclesiastical history (Attwater2, Coulson, Benedictines). Saint Germanicus is
pictured as a young man in the amphitheater with a lion near him (Roeder).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
2 October 2021. Web. 18 January 2023.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-germanicus-of-smyrna-martyr/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-germanicus-of-smyrna-martyr/
Article
(Saint) Martyr (January
19) (2nd century) A Christian of Smyrna in Asia Minor who suffered A.D. 168, at
the same time as Saint Polycarp under the Emperor Marcus Aurelius. The
celebrated Letter of the contemporary Christians of Smyrna to those of
Philadelphia makes special mention of Germanicus, who was thrown to the wild
beasts in the Amphitheatre at the Public Games.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Germanicus”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
8 May 2016. Web. 18 January 2023.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-germanicus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-germanicus/
St. Germanicus of Smyrna
January 19, Saint and
Martyr.
Author: Andie Rocha | Source: Catholicsaints.info
Roman martyrology: Spiritual student of Saint Polycarp of Smyrna. Martyr. The manner of with which he met his death gained the admiration of the locals, and the story of his bravery was recorded by Saint Polycarp.
SHORT
BIOGRAPHY
Germanicus was born at Smyrna (in modern Turkey). During the reign of the Roman emperor Antoninus in his mere youth, he was arrested and martyred for his faith at his born place.
He was thrown to the wild beasts in the amphitheater at Smyrna during the public games. As Germanicus stood exposed in an arena to a wild beast, the Roman proconsul pleaded with him that in view of his youth he should deny his faith to obtain a pardon, but the young man refused to apostatize, and willingly embraced martyrdom.
Rather than cowering in fear or running, he encouraged the lions to attack
him--the soonerto escape the company of the wicked men among whom he lived. The
letter describing his martyrdom--together with that of Saint Polycarp--is one
of the most authentic documents of early ecclesiastical history.
SOURCE : https://catholic.net/op/articles/1186/cat/1205/st-germanicus-of-smyrna.html
San Germanico Martire
II sec.
Giovanissimo discepolo di
S. Policarpo, è uno degli undici cristiani di Filadelfia, nell’odierna Turchia,
dati in pasto alle belve durante le persecuzioni scatenate dall’Impero Romano
nel II secolo. Invitato a rinnegare la fede, esorta con più forza i compagni a
dare la vita per Gesù.
Emblema: Palma
Martirologio Romano: A
Smirne nell’odierna Turchia, passione di san Germanico, martire di Filadelfia,
che, al tempo degli imperatori Marco Antonino e Lucio Aurelio, fu discepolo di
san Policarpo, che egli precedette nel martirio: condannato dal giudice nel
fiore dell’età giovanile, mettendo da parte per la grazia di Dio ogni timore
per la fragilità del suo corpo, fu lui stesso a incitare contro di sé la belva
a lui destinata.
E' uno degli undici cristiani di Filadelfia, il cui martirio a Smirne precedette immediatamente quello di s. Policarpo, ed anzi è l'unico di essi di cui ci sia rimasto il nome. Ne parla un'autorevolissima fonte, il Martyrium s. Polycarpi, piú genericamente nei capp. 1-2 e 19, ed in particolare nel cap. 3. Ecco il breve testo: "Il demonio ordí moltissime insidie contro i cristiani, ma grazie a Dio non riuscí a prevalere su tutti. Infatti il fortissimo Germanico rinvigoriva la loro debolezza colla sua costanza, ed anche lui affrontò gloriosamente la prova delle fiere. Tentando il proconsole di persuaderlo ad aver riguardo della sua giovane età, egli invece aizzò e provocò la belva contro di sé, desiderando liberarsi al piú presto dal mondo ingiusto ed iniquo". Lo stesso documento poi, nell'affermare che tra i dodici martiri di Smirne, Policarpo "è l'unico ad esser da tutti ricordato", fa supporre che quando esso venne scritto, degli undici martiri di Filadelfia non esistesse un culto. E difatti di Gerardo (come degli altri) tacciono tutte le fonti eortologiche antiche, orientali ed occidentali, ed è solo con Floro e con Adone che il suo nome è entrato nei martirologi storici, in Floro al 26 gennaio (festa di s. Policarpo), in Adone e nel Martirologio Romano al 19 dello stesso mese. Per quanto poi riguarda la datazione dei sanguinosi fatti di Smirne, v. alla voce POLICARPO.
Autore: Giovanni Lucchesi
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/38325
Germanicus van Smyrna,
Klein-Azië; martelaar; †
155 (of 156).
Feest 19 januari.
In de brief over
Polycarpus' marteldood wordt apart melding gemaakt van Germanicus: 'De
duivelse vijand sliep niet. Hij bediende zich van alle trucjes om enkele
broeders tot geloofsafval te brengen. Maar zonder succes. Onafgebroken stond de
genade van Jezus Christus hen ter zijde. Zij hield hen overeind en hielp hen de
glibberige listen van de slang te doorzien. En als er al een paar waren die aan
het wankelen werden gebracht, was daar het voorbeeld van Germanicus, die de
anderen bemoedigde met zijn standvastigheid. Deze heilige dienaar Gods was al
voor de wilde beesten gegooid, toen de proconsul in een vlaag van menselijk
gevoel hem aanried aan zichzelf te denken, en zijn toekomst in het oog te
houden. Want - zo had hij wel begrepen - aardse goederen interesseerden hem
blijkbaar in het geheel niet. Maar hij keek de proconsul minachtend aan. En met
een superieure glimlach zei hij, dat hij liever duizend keer het leven verloor
dan uit zijn handen een of andere beloning te mogen ontvangen. Daarop stapte
hij recht op een leeuw af die in zijn richting kwam; dan maar zo gauw mogelijk
dood tussen de klauwen en de tanden van het ondier. Op die manier kon hij niet
alleen snel zijn verscheurde lichaam verlaten, maar ook deze plek, waar alles
alleen maar moord en doodslag ademde. Bij het zien van deze heldhaftige daad
reageerde het publiek met bewondering en iets van spijt dat het zo snel
afgelopen was. Dat laatste gevoel bleek toch het sterkste en nu deed het
duizendkoppige publiek het theater schudden op zijn grondvesten terwijl het
riep: "Weg met die goddelozen. Ga Polycarpus zoeken!"'
Zie verder Polycarpus van
Smyrna: 23 februari.
[000»bk:Bremmer:18; 101p:123; 101a; 276/1p:37-38; Dries van den Akker
s.j./2007.12.26]
© A. van den Akker
s.j.
SOURCE : http://heiligen-3s.nl/heiligen/01/19/01-19-0155-germanicus.php
Voir aussi ; https://radionotredame.net/emissions/lesaintdujour/19-01-2021/