Saint Nunzio Sulprizio
Orphelin (+1836)
Orphelin très tôt, il fut recueilli par son oncle qui ne se privait pas de le battre. Ouvrier à Naples, il portait les trace d'une ancienne plaie à la jambe, causée par ces traitements. "Le petit saint boîteux" comme l'appelaient ses camarades de travail, était patient et plein de douceur, humble et fidèle à la prière. Avec toute la dignité de sa foi à l'égard de ses frères aimés par Dieu, en Jésus-Christ, il partageait la peine et les difficultés des travailleurs pauvres de son temps. Il meurt à 19 ans laissant au monde ouvrier son message de foi et de charité.
- décret du 8 juin 2018, miracle attribué à Nunzio Sulprizio, né le 13 avril 1817 à Pescosansonesco et mort le 5 mai 1836 à Naples (décret en anglais, en italien)
- Consistoire du 18 juillet 2018
- Canonisation: imiter les nouveaux Saints en ayant un cœur détaché des biens, le 14 octobre 2018.
Ce laïc italien du XIXe siècle, qui fut un ouvrier des Abruzzes marqué par une enfance douloureuse mais aussi par une piété intense, sera canonisé le 14 octobre, en même temps que Paul VI, qui l’avait béatifié en 1963.
À Naples, en 1836, le bienheureux Nunzio Sulprizio. Orphelin, la jambe gangrenée, le corps épuisé, il supporta tout d’un cœur tranquille et joyeux, assistant les autres malades, consolant grandement ses compagnons de douleur et, dans sa pauvreté, soulageant de toutes les manières la misère des pauvres. Il mourut à l’âge de dix-neuf ans.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1102/Saint-Nunzio-Sulprizio.html
Le Pape François canonisera un jeune ouvrier italien
le 14 octobre
Un consistoire ordinaire public a été organisé ce matin au Vatican pour fixer la date de canonisation de Nunzio Sulprizio. Ce laïc italien du XIXe siècle, qui fut un ouvrier des Abruzzes marqué par une enfance douloureuse mais aussi par une piété intense, sera canonisé le 14 octobre, en même temps que Paul VI, qui l’avait béatifié en 1963.
Cyprien Viet - Cité du Vatican
C’est donc le 14 octobre que sera canonisé Nunzio Sulprizio, en même temps que Paul VI et Mgr Romero. Le Pape François avait convoqué un consistoire ce matin, ce qui est relativement inhabituel en plein été, afin d’ajouter ce jeune homme italien du XIXe siècle à la liste des futurs canonisés de cet automne. Il s’agit d’un nouveau témoin de la sainteté ordinaire, celle des plus petits, des plus misérables, des plus invisibles, fidèles à Dieu et remplis d’espérance malgré une vie dure et humiliante.
Né dans la province de Pescara en 1817, très vite orphelin, il décèdera à seulement 19 ans, après avoir été un enfant battu notamment par son oncle qui en avait la garde et l’exploitait dans sa forge, comme un esclave, le contraignant notamment à des marches de plusieurs kilomètres avec de lourdes charges qui feront de son enfance et de son adolescence un véritable chemin de Croix. Le repos dans une chapelle, devant le tabernacle fut son seul refuge, sa consolation, le lieu d’une amitié confiante avec Jésus.
Gravement malade, atteint par un cancer des os, il finira sa vie en 1836 en offrant ses souffrances au Seigneur. «Soyez heureux, depuis le Ciel je vous assisterai toujours» confiera-t-il au prêtre venu lui administrer les derniers sacrements. Sa tombe devint rapidement un lieu de pèlerinage, et le 1er décembre 1963, devant tous les évêques du monde rassemblés pour le Concile Vatican II, Paul VI proclamait bienheureux ce jeune ouvrier.
En les canonisant ensemble, François reliera donc deux modèles de sainteté, celle d’un Pape marqué par une solide formation intellectuelle et le souci de rendre le message chrétien audible dans le monde entier, et celle d’un jeune garçon humilié, dont la foi demeure un exemple pour les plus pauvres d’aujourd’hui, qui «auront une grande récompense dans le Ciel», est-il écrit dans les Béatitudes. Il n'est pas anodin que ce jeune homme de 19 ans soit canonisé dans le contexte du Synode des Jeunes.
Ce 14 octobre sera un jour de canonisation collective, puisqu’en plus de Paul VI, Mgr Romero et donc Nunzio Sulprizio, seront également canonisés deux prêtres italiens, Francesco Spinelli et Vincenzo Romano, et deux religieuses, l’Allemande Maria Katherina Kasper et l’Espagnole Nazaria Ignazia March Mesa. L'annonce en avait été faite au printemps dernier.
SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2018-07/pape-canonisation-ouvrier-italien.html
Saint Nunzio Sulprizio
« Le petit Saint boiteux »
(1817-1836)
Nunzio Sulprizio naît Pescosansonesco (Pescara, Italie) le 13 Avril 1817, Dimanche “in albis” de Domenico, un pauvre cordonnier, et Rosa Luciani, fileuse ; il est Baptisé le jour même.
Domenico meurt en Août 1820, à 26 ans, et Nunzio se retrouve orphelin à l’âge
de 3 ans.
Ouvrier à Naples, et battu par son oncle, il portait une plaie infectée à la
jambe. Mais, par sa patience, sa douceur joyeuse, sa présence aux autres, on
l’appelait « le petit saint boiteux ».
Il a à peine 19 ans quand, le 5 Mai 1836, Nunzio va voir Dieu pour toujours.
Autour de lui se répand un parfum de roses.
Son corps, défait par la maladie, devient singulièrement beau et frais, on
l’expose pendant cinq jours.
Dès le 9 Juillet 1859, le Bienheureux Pie IX (Giovanni Mastai Ferretti,
1846-1878) reconnaît l’héroïcité de ses vertus et le proclame vénérable.
Le 01 Décembre 1963, devant tous les Évêques du monde réunis au Concile Vatican II, le Bienheureux Pape Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) inscrit Nunzio Sulprizio au rang des Bienheureux, le proposant comme modèle des ouvriers, de tous jeunes, mêmes ceux d’aujourd’hui :
« Il vous dira que vous, jeunes, pouvez régénérer en vous-mêmes le monde dans lequel la Providence vous a appelés à vivre et qu’il vous appartient à vous, les premiers, de vous consacrer au salut d’une société qui a précisément besoin d’âmes fortes et intrépides. »
« À vous, travailleurs, disait encore Paul VI, ce collègue pauvre et souffrant apporte un message aux nombreux chapitres.
Il dit avant tout que l’Église pense à vous, qu’elle vous estime et a confiance
en vous, qu’elle voit dans votre condition la dignité de l’homme et du
Chrétien.
Il dit encore combien le travail a souffert et qu’il a encore besoin de protection, d’assistance et d’aide pour être libre et humain et pour permettre à la vie son expansion légitime. […] Nunzio Sulprizio vous dira combien il est injuste de priver la vie du travailleur de son aliment supérieur et de son expression spirituelle qu’est la Prière. »
Nunzio a été Canonisé le 14 Octobre 2018 par le Pape François, à Rome.
Un jeune homme, exploité comme un esclave, doux comme son Seigneur !
5 mai
Bx Nunzio Sulprizio,
Jeune travailleur italien
Domenico Sulprizio était un pauvre cordonnier de Pescosansonesco (Pescara, Italie) marié à Domenica Rosa Luciani. Un fils leur est né le 13 avril 1817. A son baptême, l’enfant reçut le nom de Nunzio en l’honneur de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie. Pauvres comme ils étaient, ils éveillèrent en leur jeune enfant, dès son jeune âge, la conscience de la discipline et de la piété. Il fut confirmé à l’âge de 3 ans. La première d’une succession de tragédie survint en 1820. Nunzio avait à peine trios ans quand son père mourut, laissant sa mère dans la misère. La famille perdit alors toute source de revenues. Contrainte par cette situation, Domenica décida d’épouser un certain Giacomo De Fabiis de la ville voisine de Corvara. Le beau-père de Nunzio se montra un homme sévère. Il avait peu d’affection pour l’enfant et le frappait facilement de ses mains pour la moindre bêtise. Ces humiliations eurent pour conséquence un certain degré de timidité chez l’enfant. A l’âge de six ans, un enfant devient particulièrement sensible à tout ce qui lui arrive Or c’est à cette époque de sa vie, en 1823, que Domenica mourut, laissant Nunzio complètement orphelin.
Le peu sympathique beau-père n’était certainement pas l’idéal du père adoptif. Pour cette raison, Anna Rosario Luciani, grand-mère de Nunzio, prit volontiers la responsabilité de la garde de l’enfant. C’était une femme très pieuse et chrétienne exemplaire. Elle inculqua dans l’enfant un sens plus profond de révérence envers Dieu. Par son exemple, elle fit grandir dans l’enfant le désir de conduire une vie droite. Analysant les réactions de Nunzio aux épreuves qu’il allait subir dans sa vie, il devient clair que sa grand-mère eut sur lui une influence très puissante. In 1826, nouvelle tragédie. Anna Rosario mourut, mais non sans avoir eut un impact profond dans la vie de son petit-fils. Nunzio, âgé alors de neuf ans, fut orphelin pour la troisième fois.
Un de ses oncles maternels le prit sous sa garde, et allait se servir de lui. Domenico Luciani était une personne “rude”, “extrêmement colérique”, “alcoolique”, “brutale”, “grossière”, et “cruelle”. Nunzio, par contraste, était gentil, serein et obéissant. L’affrontement était inévitable. Domenico Luciani était forgeron. Il n’avait pas l’intention d’envoyer l’enfant à l’école ni de lui donner une quelconque instruction de la foi, il avait besoin d’un ouvrier dans sa forge. Nunzio devint donc un apprenti. La relation entre eux devint rapidement non pas celle d’un oncle et de son neveu, mais celle d’un employeur et son employé.
A cette époque, les propriétaires d’entreprise collectaient des orphelins et des enfants de familles pauvres et utilisaient leur service en échange, simplement, de leur nourriture et logement. Cette pratique était universellement acceptée et tolérée. Hébergé par son oncle, Nunzio se devait de le récompenser par son travail. Il fut contraint de travailler au-delà des forces de son âge. Au travail plus de 12 heures par jour, de la nuit à la nuit, il était envoyé, également, porter de l’huile à des clients lointains. Domenico n’avait aucune considération pour le temps. Que ce soit l’été étouffant ou les hivers gelés de la montagne, son neveu se devait de parcourir les distances. Cela dura six ans, sans que Nunzio ne reçoive aucun salaire. Les conditions de travail aussi étaient immorales. En dépit du travail épuisant, Nunzio recevait une nourriture misérable. Il y eut des occasions où l’enfant, épuisé de fatigue et de faim, demandait de l’aide aux voisins. S’il était malade il ne recevait aucun soin, mais était contraint de continuer le travail. Amaigri, l’enfant s’évanouissait mais l’oncle n’en tenait aucun compte. Le développement physique de l’enfant fut perturbé. L’oncle était coléreux. L’enfant subissait donc ses furies, recevant toutes sortes de projectiles, barres de fer ou marteaux. Il fut parfois projeté à terre et frappé sans ménagement. D’autres hommes travaillaient à la forge. Eux aussi le traitèrent avec cruauté. Conscients de la sensibilité de l’enfant, ils s’amusaient avec blasphémer devant lui. Le pauvre enfant s’enfuyait en se bouchant les oreilles.
A côté de l’humiliation constante de la part des gens avec lesquels il vivait, il subissait aussi l’impudence d’autres personnes. Il alla un fois laver ses plaies à une fontaine. Une femme y lavait son linge. Voyant que l’eau était salie par l’enfant, elle lui jeta une pierre pour le faire fuir. Nunzio s’enfuit immédiatement, chantant un cantique à la Vierge Marie. Comment en effet réagissait-il à tous ses abus ? En dépit de la cruauté de son oncle, Nunzio ne questionna jamais son autorité. Il fit tout ce qu’il put pour travailler et lui plaire, évitant tout ce qui pourrait provoquer sa colère. Personne ne peut se souvenir d’une plainte de Nunzio contre ce qu’il endurait. Il acceptait tout avec une incroyable « résignation héroïque”. N’avait-il donc aucune estime de soi ? Son attitude était sans doute étonnante, mais il vivait dans un autre monde, dans une spiritualité tout à fait unique. La succession des trois deuils fit de lui un enfant raide. Il apprit à tout accepter des adultes. Il prit la souffrance dans la lumière de la foi. Comme il ne pouvait se rendre à l’église, il prenait le temps de la dévotion et de la prière et de la communion avec Dieu. Il refusa l’influence de gens moins vertueux que lui car il garda toujours à l’esprit les conseils de sa grand-mère.
Il résuma lui-même sa spiritualité : “souffrir est peu de chose, tant que je suis assuré de mon salut.” Sa longanimité était ainsi enracinée dans une expérience de foi. Il ne perdit jamais sa douceur et sa sérénité. Il préserva les enseignements de ses parents en dépit d’une formation religieuse adéquate après leur mort. Il persévéra dans la vie droite dans une forge où ne vivaient que des personnes grossières. Sa préoccupation constante était : “Je veux devenir un saint, un grand saint en peu de temps.”
Le manque de nourriture eu un effet pervers sur son corps. Une plaie sur son pied gauche, à cause d’un marteau jeté sur lui, se développa en gangrène et ulcère. A cause de cela, il ne pouvait plus travailler proprement et accomplir ses tâches. Mais Domenico le faisait rester debout toute la journée. Il en arriva même à l’attacher aux chaînes du soufflet et lui commanda de continuer à travailler. Mais il devint clair que l’enfant était trop malade pour travailler. Domenico lui permit enfin de recevoir un traitement médical approprié dans une ville voisine, spéculant que ce neveu « inutile » ne reviendrait plus. In 1831, Nunzio fut admis à l’hôpital S. Salvatore of L’Aquila. Il put respirer un peu. Mais la blessure, cependant, ne recevait aucun traitement. Nunzio demeura à l’hôpital trois mois, attendant des soins, puis il fut renvoyé pour manque de place. Domenico n’était pas content de le revoir à la forge. Et en dépit de la faiblesse des on neveu, Il le remi au travail. La situation devenait pour Nunzio un véritable calvaire. Mais il ne se plaint jamais. Francesco Sulprizio, aussi un oncle Nunzio, était caporal dans le premier régiment de l’armée des Bourbons à Naples. En 1832, Il vint à la forge de Domenico Luciani et demanda que Nunzio lui soit confié, car il avait entendu parler du traitement cruel endure par son neveu. Il voulait y mettre fin. Le forgeron fut plus qu’heureux de le lui donner. Après tout, c’était un travailleur inutile et il n’avait guère besoin d’un handicapé. Ainsi, après six ans d’abus, Nunzio fut en mesure de quitter la forge de Domenico Luciani.
Avec un oncle plus compréhensif, il partit pour Naples. Plus tard, il se dit qu’il n’avait pas révéré suffisamment son oncle. La vision de l’enfant maigrelet marchant avec des béquilles affecta profondément Francesco. Il savait que l’enfant avait besoin d’attention médicale immédiate. Il le présenta à son officier supérieur, le Colonel Felice Worchinger. Francesco lui raconta le traitement inhumain que l’enfant avait endure avec sérénité si longtemps le colonel, un home pieux et charitable, fut lui aussi ému de ce qu’il entendit et vit. Il se déclara volontaire pour soigner le garçon. Immédiatement, Nunzio fut emmené à l’Hôpital Santa Maria del Popolo, pour les incurable. Déjà des caries avaient attaqué ses os. En dépit des douleurs, Nunzio ne gémit jamais. C’est à l'hôpital que ses vertus furent reconnues des gens. Les infirmiers, les médecins et les autres patients finirent par entendre parler de la cruauté supportée par l’enfant de façon héroïque. Sa réputation fit aussi apprécier sa présence chaleureuse et joyeuse, sautant de son lit sur ses béquilles pour porter des encouragements et de la consolation par ses paroles ; il trouvait même le temps d’enseigner le catéchisme à des malades plus jeunes que lui. Il eut finalement la joie de faire sa première communion à l’hôpital à l’âge de quinze ans.
Alors sa spiritualité s’enracina profondément dans l’Eucharistie et la dévotion à la Vierge Marie. Il se donna davantage à la prière. Ceux qui vivaient près de lui attestent que la nuit, Nunzio était constamment au pied de son lit, absorbé dans la prière. Le Colonel en vint à l’aimer comme son fils. « Comment pourrais-je me plaindre des épreuves que le Seigneur me donne quand je vois l’héroïque courage avec lequel Nunzio porte son mal ? Comment puis-je retarder le moment de partager mon abondance avec les pauvres lorsque lui, qui est sans doute le plus pauvre de tous, refuse ce qu’on lui offre et le donne à d’autres, disant simplement : « Quoi, est-ce que celui qui appartient à Dieu ne devrait pas, lui aussi, recevoir ? » Dans l’espoir de lui trouver la guérison, le colonel l’envoyait souvent aux eaux thermales de Casamicciola. En avril 1834, le colonel Worchinger décida d’emmener Nunzio avec lui à Maschio Angioino, le Castel Nuovo de Naples. C’était un ancien palais, utilisé par la suite comme caserne. L’officier espérait que le jeune homme serait mieux soigné. Mais les résidents de l’hôpital Santa Maria del Popolo furent consternés. Ils n’avaient reçu auparavant tant de consolation ni vibré à une telle sainteté. Il sembla un moment que la santé de Nunzio s’améliorait. Il fit par de son désir d’entrer au séminaire, et le Colonel voulut lui trouver un professeur de latin. Mais son état se compliqua.
À l’automne 1835, les médecins recommandèrent l’amputation de la jambe infectée. On ne put guère le faire tant la santé se détériorait. Mais Nunzio continuait de vivre avec le Seigneur, en dépit de sa maladie extrême, il prit sur lui des actes de mortification. Il ne se plaignait pas quand les serviteurs de son bienfaiteur, par envie, le négligeaient. Il écrivit une règle de vie à laquelle il adhéra fidèlement. En 1836, son état empire. En mai, tout espoir de guérison disparut. Sur son lit de mort, Nunzio gardait continuellement son regard sur une peinture à l’huile de la Vierge Marie, accroché au mur.
Quelques instants avant d’expirer, il s’exclama: “La Vierge Marie: Regarde comme elle est belle. C’était le 5 mai 1836. “Il n’est ni juste ni humain de broyer des homes par un travail excessif qui stupéfie leurs esprits et exhausse leurs corps. Les forces de l’homme, comme sa nature humaine sont limitées et ne peuvent pas excéder certaines limites. Le travail qui est adapté à l’homme fort ne peut pas être requis d’une femme ou d’un enfant. Pour ce qui regarde les enfants, un grand soin devrait être apporté pour ne pas les placer dans des usines ou des entreprises jusqu’à ce que leur esprit et leur corps se soient suffisamment développés.” (Léon XIII, Encyclique sur la condition des classes laborieuses, Rerum Novarum n. 33)
Il n’existe qu’une lettre écrite par Nunzio. Elle est adressée à son oncle, Domenico Luciani, quelques mois avant sa mort. Nunzio s’adresse à son oncle avec le plus grand respect et avec tendresse. Comment a-t-il pu faire cela ? L’homme auquel il écrivit était le même forgeron aigri dont la rudesse lui avait causé une misère permanente et finalement la mort. Pourquoi Nunzio ne parla-t-il pas de son amertume, de son ressentiment et de sa colère ? C’est simple, il n’en avait pas. Nunzio sera une énigme pour tous jusqu’au moment où nous comprenons, que, à la différence avec nous, il n’y avait dans l’apprenti meurtri aucune trace de haine, seulement de l’amour. Mais, par sa patience, sa douceur joyeuse, sa présence aux autres, il était un exemple en butte aux moqueries des enfants ou des serviteurs. Lui, sert et console les autres avec amour. On l’appelait « le petit saint boiteux ».
Aux jeunes, selon Paul VI, « Il vous dira que vous pouvez régénérer en vous-mêmes le monde dans lequel la providence vous a appelés à vivre et qu’il vous appartient à vous, les premiers, de vous consacrer au salut d’une société qu a précisément besoin d’âmes fortes et intrépides ». Et aux ouvriers : « Ce collègue pauvre et souffrant dit avant tout que l’Eglise pense à vous, qu’elle vous estime et a confiance en vous, qu’elle voit dans votre condition la dignité de l’homme et du chrétien. Il dit encore combien le travail a souffert et qu’il a encore besoin de protection, d’assistance et d’aide pour être libre et humain et pour permettre à la vie son expansion légitime…. Nunzio Sulprizio vous dira combien il est injuste de priver la vie du travailleur de son aliment supérieur et de son expression spirituelle qu’est la prière. »
Il est mort le 5 mai 1836 à Naples, à l’âge de 19 ans.
Béatifié par Paul VI le 1er décembre 1963
Par Mgr Emmanuel LAFONT Le 2009-05-04
SOURCE : http://diocese.cayenne.free.fr/gestart/voirarticle.php?id=474&stitre=Actualit%E9s
NUNZIO SULPRIZIO
Jeune laïc, Bienheureux
1817-1836
À 540 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur les
flancs du mont Picca, se trouve la bourgade de Pescosansonesco (province de
Pescara, non loin de l’Adriatique, Italie), qui s’étend sur plusieurs étages de
cet éperon rocheux. C’est là que les jeunes époux Domenico Sulprizio,
cordonnier, et Rosa Luciani, fileuse, donnèrent naissance, le 13 avril 1817, un
dimanche “in albis”, à un petit garçon qui, le soir même, reçut au baptême le
prénom de Nunzio.
Pendant des années, son nom ne sera connu que du
registre des baptêmes de sa paroisse : inconnu des puissants, mais très connu
et bien-aimé de Dieu. Il avait trois ans, quand ses parents le présentèrent à
l’évêque de Sulmona pour lui administrer le sacrement de Confirmation.
L’évêque, Mgr Francisco Tiberi, était en effet en visite pastorale dans le
bourg voisin de Popoli. Ce 16 mai 1820 fut l’unique date heureuse de l’enfance
de Nunzio, car par la suite il ne vivra que dans la souffrance.
Orphelin et abandonné
Au mois d’août de cette même année 1820, le papa Domenico meurt à tout juste 26 ans. Deux ans après environ, Rosa se remarie, entre autre pour trouver un certain soutien économique, mais le beau-père est dur et grossier avec le petit Nunzio. Ce dernier s’accroche à sa mère et à sa grand-mère maternelle. Il commence à fréquenter l’école, une sorte de jardin d’enfants, ouvert par le prêtre, le père De Fabiis, dans le village de la nouvelle résidence, Corvara.
Pour Nunzio, ce sont là les moments les plus doux de
sa vie : il apprend à connaître Jésus, le Fils de Dieu fait homme, mort en
croix pour expier le péché du monde. Il commence à prier, à imiter les exemples
de Jésus et des Saints, que lui enseigne le bon curé, en même temps maître
d’école. Sociable et ouvert, l’enfant joue avec ses petits amis. Il commence
l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
Mais voici que sa maman meurt le 5 mars 1823 : Nunzio
n’a que six ans, c’est sa grand-mère maternelle, Rosaria Luciani, qui le prend
chez elle pour s’occuper de lui. Il est encore analphabète, mais il a une foi
et une bonté immenses. La grand-mère et son petit-fils sont toujours ensemble :
à la prière, à la Messe, dans les petits travaux de la maison. L’enfant va à
l’école fondée par le père Fantacci pour les enfants les plus pauvres, et c.est
là qu'il grandit en sagesse et en vertus ; ce garçon est un coeur pur, qui met
toute sa joie à servir la Messe, à rendre visite très souvent à Jésus
Eucharistie présent dans le tabernacle. Il a une horreur toujours croissante du
péché et un désir sans cesse grandissant de ressembler au Seigneur Jésus.
Il a à peine neuf ans, que meurt à son tour la
grand-mère, le 4 avril 1826. Le voilà seul au monde et c’est pour lui le commencement
d’un long “chemin de croix” qui le fera toujours plus ressembler à Jésus
Crucifié.
Il est alors accueilli comme apprenti chez son oncle,
Domenico Luciani, surnommé “Mingo”, lequel le retire de l’école et l’enferme
littéralement dans sa boutique de maréchal-ferrant, en lui faisant faire les
besognes les plus dures, sans tenir compte de son âge et des plus élémentaires
nécessités de la vie. Souvent il le maltraite, le privant même de nourriture
quand il juge qu’il n’a pas fait ce qu’on lui a demandé. Il l’envoie faire les
livraisons, sans s’inquiéter le moins du monde des distances ni des
marchandises à transporter, encore moins des rencontres bonnes ou mauvaises
qu’il peut faire. C’est une ruine vivante, sous le soleil, la neige, la pluie,
toujours habillé de la même façon. On ne lui épargne pas même les coups,
assaisonnés de gros mots et de blasphèmes.
Nunzio pourrait rapidement succomber, mais sa foi est
profonde. Dans ce trou de boutique, frappant sur l’enclume, “fouetté” par un
travail inhumain, il pense à son grand Ami, Jésus Crucifié : il prie et il
offre, en union avec Lui, “en réparation des péchés du monde, pour faire la
volonté de Dieu”, “pour gagner le Paradis”. Le dimanche, même si personne ne
l’y envoie, il va à la Messe, son unique repos de toute la semaine.
Bien vite il tombe malade. Par une rigide matinée
d’hiver, l’oncle Mingo l’envoie dans une cabane perdue sur les pentes de Rocca
Tagliata, avec tout un chargement de ferraille sur le dos. Le vent souffle, il
fait très froid, il gèle : Nunzio n’en peut plus. En chemin, les pieds le
brûlent et il les plonge dans un petit lac gelé. Le soir il rentre épuisé, une
jambe enflée, avec une forte fièvre, la tête prête à exploser : il va au lit
sans rien dire, mais le lendemain il ne tient pas debout.
Pour toute médecine, il reçoit de son oncle l’ordre de
reprendre le travail, parce que “si tu ne travailles pas, tu ne manges pas”.
Certains jours, Nunzio est contraint de demander un bout de pain aux voisins.
Il répond avec le sourire, la prière, le pardon : “C’est comme Dieu veut. Que
la volonté de Dieu soit faite.” Dès qu’il en a la possibilité, il se réfugie à
l’église, pour prier devant le tabernacle : la joie, l’énergie et la lumière
lui viennent de Jésus-Hostie, de sorte que ce jeune adolescent est déjà en
mesure de donner des conseils très sages aux paysans qui les lui demandent.
Il souffre d’une horrible plaie à un pied, qui finira
bien vite en gangrène. L’oncle lui dit : “Si tu ne peux plus manier le marteau,
tu resteras là à tirer le soufflet.” Torture indicible. Sa plaie a besoin
d’être sans cesse nettoyée et Nunzio se traîne jusqu’à la grande fontaine du
village pour se laver ; mais les femmes du village, voulant laver leur linge et
craignant qu’il infecte l’eau, le chassent comme un chien galeux. Alors il va à
Riparossa, où un petit ruisseau lui permet de se soigner, en même temps qu’il
peut mettre à profit ce moment pour réciter beaucoup de chapelets à la Vierge
Marie.
Wochinger, un second père
D’avril à juin 1831, il est hospitalisé à L’Aquila,
mais les soins restent sans effet. Cependant, ce sont pour Nunzio des semaines
de repos pour lui-même, de charité fraternelle pour les autres malades, et de
prière intense. De retour à la maison, il est forcé par son oncle à demander
l’aumône pour survivre. Son commentaire : “C’est bien peu de chose que je
souffre, pourvu que je réussisse à sauver mon âme en aimant le Bon Dieu”. Dans
cette nuit profonde, sa seule lumière est le Crucifix.
Enfin, un habitant de Pescosansonesco informe son
oncle paternel, Francisco Sulprizio, militaire en garnison à Naples, lequel
fait venir chez lui Nunzio et le présente au colonel Felice Wochinger, bien
connu comme “père des pauvres”, à cause de sa vie riche de foi et de charité
inépuisable. Nous sommes en été 1832, et Nunzio a 15 ans ; Wochinger découvre
devant lui, au sens propre du mot, un ange de douleur et d’amour pour le
Christ, un petit martyr. Entre eux deux va s’établir un vrai lien de père à
fils.
Le 20 juin 1832, Nunzio entre à l’hôpital des
Incurables, pour se faire soigner et guérir. Le colonel pourvoit à tout ce qui
lui est nécessaire. Les médecins et les malades se rendent compte de se trouver
devant un nouveau “Saint Louis de Gonzague”. Un bon prêtre lui demande : “Tu
souffres beaucoup ?” et il répond : “Oui, je fais la volonté de Dieu.” ó “Que
veux-tu ?” ó “Je voudrais bien me confesser et recevoir Jésus dans
l’Eucharistie pour la première fois” ó “Tu n’as pas encore fait la première
Communion ?” ó “Non, chez nous, il faut attendre 15 ans.” ó “Et tes parents ?”
ó “Ils sont morts.” ó “Et qui s’occupe de toi ?” ó “La divine Providence”.
Aussitôt, on l’aide à se préparer à la première
Communion : pour Nunzio, c’est vraiment le plus beau jour de sa vie. Son
confesseur dira que “à partir de ce jour, la grâce divine commença à agir en
lui de façon vraiment extraordinaire, à voir comment il courait de vertu en
vertu. Toute sa personne respirait l’amour de Dieu et de Jésus-Christ.”
Pendant près de deux ans, Nunzio fait des séjours à
l’hôpital de Naples et aux cures thermales de Ischia, où l’on constate un peu
d’amélioration passagère. Il peut abandonner les béquilles et marcher avec une
seule canne. En fin de compte, il est plus serein : il prie beaucoup, soit au
lit, soit à la chapelle devant le tabernacle, devant le Crucifix et devant le
tableau de Notre Dame des Douleurs. Il devient l’ange et l’apôtre des autres
malades, il enseigne le catéchisme aux enfants hospitalisés, pour les préparer
à la première Confession et Communion et les aider à vivre plus intensément en
bons chrétiens, à supporter positivement la souffrance. Ceux qui l’approchent
voient en lui cette attirance pour la sainteté. Il a coutume de faire aux
malades cette recommandation : “Soyez toujours avec le Seigneur, parce que tout
bien vient de Lui. Souffrez par amour de Dieu, et restez joyeux”. Son
invocation préférée est pour la Sainte Vierge : “O Marie, ma Mère, aide-moi à
faire la volonté de Dieu”.
Ayant reçu tous les soins possibles pour recouvrer la
santé, Nunzio vit dans l’appartement du colonel Wochinger à partir du 11 avril
1834, au “Maschio Angioino”. Son second “père” admire ses vertus et prend grand
soin de lui, qui le lui rend avec une profonde reconnaissance. Il pense à se
consacrer et, en attendant, demande à son confesseur d’approuver son règlement
de vie quotidienne, une véritable règle de consacré, qu’il observe
scrupuleusement : la matin, prière, méditation et Messe ; durant la journée,
étude avec de bons professeurs ; chapelet marial pour finir la journée. Il sème
la paix et la joie autour de lui, un véritable parfum de sainteté émane de lui.
Le fondateur de la Congrégation des Sacrés
Cœurs, Gaetano
Errico1 ,
lui promet de l’accueillir dans sa Famille religieuse dès qu’elle sera
approuvée : “Ce garçon est un jeune Saint, et je voudrais que le premier à
entrer dans ma Congrégation soit un Saint, même malade”. Souvent il reçoit la
visite d’un certain frère Filippo, de l’Ordre des Alcantarini2 ,
qui lui tient compagnie et l’aide à se déplacer jusqu’à la chapelle Sainte
Barbe, à l’intérieur du château. Nunzio arrivera à rester debout tout seul,
mais à cette brève amélioration suivra une forte aggravation ; c’est le cancer
aux os, et il n’y a rien à faire. Nunzio devient une victime vivante unie au
Crucifié, tout agréable à Dieu.
La joie : un don de Jésus Crucifié
Le colonel est intimement lié à Nunzio : dès le
premier jour il l’a appelé “Mon fils” ou “Mon enfant”, ce que Nunzio lui
rendait en l’appelant “Mon papa”. Mais maintenant il réalise que
malheureusement l’heure de la séparation approche, une tristesse que peut
consoler seulement la foi en la certitude de l’ “au revoir en Paradis”.
En mars 1836, la situation de Nunzio s’aggrave. La
fièvre est très forte, le cœur n’y arrive plus, les souffrances sont extrêmes.
Il prie et il offre, pour l’Eglise, pour les prêtres, pour la conversion des
pécheurs. Ceux qui viennent le voir recueillent ses paroles : “Jésus a tant
souffert pour nous, et grâce à ses mérites c’est la vie éternelle qui nous
attend. Si nous souffrons un peu, nous jouirons dans le Paradis.” “Jésus a beaucoup
souffert pour moi : pourquoi ne puis-je pas souffrir pour Lui ?” “Je voudrais
mourir pour convertir ne serait-ce qu’un seul pécheur.”
Le 5 mai 1836, Nunzio se fait apporter le Crucifix et
appelle le confesseur. Il reçoit les Sacrements comme un Saint. Il console son
bienfaiteur : “Soyez heureux, du Ciel je vous assisterai toujours.” Dans la
soirée, plein de joie, il dit : “La Sainte Vierge, la Sainte Vierge, regardez
comme elle est belle !”. Il a à peine 19 ans et il va voir Dieu pour toujours.
Autour de lui se répand un parfum de roses. Son corps, défait par la maladie,
devient singulièrement beau et frais, on l’expose pendant cinq jours. Tout de
suite on vient en pèlerinage à son tombeau.
Dès le 9 juillet 1859, le pape Pie IX reconnaît
l’héroïcité de ses vertus et le proclame Vénérable. Le 1. décembre 1963, devant
tous les évêques du monde réunis au Concile Vatican II, le pape Paul VI inscrit
Nunzio Sulprizio au rang des Bienheureux, le proposant comme modèle des
ouvriers, de tous les jeunes, même de ceux d’aujourd’hui. Si Nunzio, en vivant
uniquement dans la souffrance, a su donner un sens et de la beauté à sa
jeunesse par son amour pour Jésus et son effort pour vivre en Lui, pourquoi,
par la grâce divine, la grâce du divin Rédempteur, le plus grand Ami de
l’homme, les jeunes de notre époque, si bouleversés par le dérèglement de tous
les sens, par la drogue, par le désespoir, ne pourront-ils pas faire de leur
vie un chef-d’œuvre d’amour et de sainteté ? Il faut croire et obéir au Christ
crucifié et ressuscité, qui fait toutes choses nouvelles.
1 Saint Gaetano
Errico (1791-1860), prêtre napolitain, fondateur - sur révélation
divine - des Missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie, béatifié en
2002, canonisé en 2008, fêté le 29 octobre.
2 Du nom de saint Pedro de Alcántara (1499-1562), franciscain espagnol et grand mystique, réformateur de son ordre et un temps directeur de sainte Thérèse d'Avila, fêté le 18 octobre, localement le 19 octobre.
SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/nunzio_sulprizio.htm
Saint Nuntius Sulprizio
- Nunzio
Sulperio
- Nunzio
Sulprizio
- 14 October 2018 by Pope Francis at Saint Peter’s Basilica
- the canonization miracle involved the healing of a young man who had been injured in a motorcycle accident
and went into a coma which was expected to leave him in a vegetative
state; a relic of Blessed Nuntius was placed in the patient’s room, and after a week
of prayers by family, he woke from the coma
The Holiness of the Church in the Nineteenth Century – Venerable Nunzio Sulprizio
- Father Constantine Kempf,
SJ. “Venerable Nunzio Sulprizio”. The Holiness
of the Church in the Nineteenth Century: Saintly Men and Women of Our Own
Times, 1916. CatholicSaints.Info. 10 November
2019. Web. 6 May 2020.
<https://catholicsaints.info/the-holiness-of-the-church-in-the-nineteenth-century-venerable-nunzio-sulprizio/>
Pope Francis announces that he will canonize Nunzio
Sulprizio in October
Pope Francis announces on Thursday during an Ordinary Public Consistory that he will canonize an additional person on October 14 along with Blessed Paul VI and Blessed Oscar Romero.
By Sr Bernadette Mary Reis, fsp
In an Ordinary Public Consistory held on Thursday morning, Pope Francis announced that he will canonize Blessed Nunzio Sulprizio on October 14 this year. Blessed Nunzio Sulprizio was born in Pescosansonesco (Italy) on 13 April 1817 and died in Naples (Italy) on 5 May 1836. He was beatified by Pope Paul VI on 1 December 1963.
He will be canonized along with Blessed Pope Paul
VI and Blessed Oscar Romero and four others:
Blessed Francesco Spinelli, diocesan priest and Founder of the Institute of the Sister Adorers of the Blessed Sacrament, who born in Milan (Italy) on 14 April 1853 and died at Rivolta d’Adda (Italy) on 6 February 1913.
Blessed Vincenzo Romano, diocesan priest, who was born at Torre del Greco (Italy) on 3 June 1751 and died there on 20 December 1831.
Blessed Maria Caterina Kasper, Foundress of the Institute of the Poor Handmaids of Jesus Christ who was born on 26 May 1820 in Dernbach (Germany) and died there on 2 February 1898.
Blessed Nazaria Ignazia March Mesa (in religion: Nazaria Ignazia di Santa Teresa di Gesù), Foundress of the Congregation of the Misioneras Cruzadas de la Iglesia Sisters who was born in Madrid (Spain) on 10 January 1889 and died in Buenos Aires (Argentina) on 6 July 1943.
Blessed Nunzio Sulprizio
It is fitting that Nunzio Sulprizio, who died at the age of 19, be canonized during the Synod whose theme is Young People, the Faith and Vocational Discernment. Now with the addition of Blessed Nunzio, the canonization will include people from every walk of life: clerical, religious and lay.
Blessed Nunzio was born in Pescosansonesco in Italy in April of 1817. He lost both of his parents while still a child and was brought up by an uncle. His uncle exploited him, not allowing him to go to school, and forcing him to work in his blacksmith shop. Regardless of extreme cold or intense heat, he was forced to carry enormous weights over great distances. He found refuge before the Tabernacle where he would keep Jesus company.
After contracting gangrene in one of his legs, he was sent to a hospital for people with incurable diseases in Naples. He suffered tremendously on account of the pain. Yet, he is known to have said such things as:
Jesus suffered so much for us and by his merits we await eternal life. If we suffer a little bit, we will taste the joy of paradise.
Jesus suffered a lot for me. Why should I not suffer
for Him?
I would die in order to convert even one sinner.
When asked who was taking care of him, he would respond: “God’s Providence”.
Once he got better, he dedicated himself to helping other patients. But his health took a sudden turn for the worse. He died from bone cancer in May of 1836 before he reached his 20th birthday.
Pope Paul VI said the following when he beatified Nunzio on 1 December 1963:
Nunzio Sulprizio will tell you that the period of youth should not be considered the age of free passions, of inevitable falls, of invincible crises, of decadent pessimism, of harmful selfishness. Rather, he will rather tell you how being young is a grace… St. Philip used to repeat: Blessed are you, young people, who have the time to do good. It is a grace, it is a blessing to be innocent, to be pure, to be happy, to be strong, to be full of ardor and life – just like those who receive the gift of fresh and new existence should be, regenerated and sanctified by baptism. They receive a treasure that should not be foolishly wasted, but should be known, guarded, educated, developed, and used to produce fruit for their own benefit and that of others. He will tell you that no other age than yours, young people, is as suitable for great ideals, for generous heroism, for the coherent demands of thought and action. He will teach you how you young people can regenerate the world in which Providence has called you to live, and how it is up to you first to consecrate yourselves for the salvation of a society that needs strong and fearless souls. He will teach you that the supreme word of Christ is to be the sacrifice, the cross, for our own salvation and that of the world. Young people understand this supreme vocation.
The Poor Kid Who Could Never Catch a Break
Bl. Nunzio Sulpizio
Memorial: May 5
There almost was never a time when Bl. Nunzio
Sulprizio’s life was not difficult.
The blessed was born just after Easter on April 13,
1817, during a time of great famine in Pescosansonesco, a village in the
province of Pescara, Italy, and he was named after his paternal grandfather.
When the child was just three, his beloved father died.
His younger baby sister died roughly four months later. Two years later, his
mother Rosa remarried a much older man out of financial necessity (she had no
other support), and like many – not all – stepparents, the man had no use for
the boy, seeing him as merely the child of his spouse. Along with regular food,
he regularly fed little Nunzio “with harshness and contempt.”
It was this time that he began to attend a small
school run by the priest Fr. De Fabiis. In addition to their letters, Father
taught his pupils to know and love Jesus and desire to serve him.
Because of stepfather’s treatment, Nunzio bonded
with his mother and maternal grandmother Rosaria Luciani del Rossi, an
illiterate woman of great faith and goodness. Thus when his mother died on March
5, 1823, he went to live with Rosaria. They were very happy together, and would
walk and pray, attend Mass, and do housework. He continued to attend school in
his new home, this one run by a Fr. Fantacci, who used to take the children to
adoration of the Blessed Sacrament, which Nunzio loved.
Sadly Rosaria died on April 4, 1826. Now his uncle
Domenico Luciani, a blacksmith, took him into his home but out of school and
made him his apprentice.
Like his stepfather, Nunzio’s uncle was not kind to
him. He worked him very hard, and when he perceived the boy needed correction
or discipline, his punishment was to not feed the boy. If he needed an errand
run or materials transported or fetched, he sent his nephew, not matter how far
the distance or how heavy the burden. If he didn’t do the errand to his liking,
Domenico would beat and curse him. For anyone but especially a child, this was
a great burden.
Instead of despairing, however, the boy would think of
Jesus as he beat on the anvil and think of how Our Lord had been beaten for
mankind’s sins. As he suffered the “scourge” of inhumane work and treatment, he
thought of Christ’s suffering the scourging at the pillar during His sacred
Passion. When he suffered, he offered these pains up to the One Who had mastered
suffering “in reparation for the sins of the world” and so that he might more
perfectly “do the will of God” and to be found worthy of entering into the
Son’s rest.
Because of a wound incurred during one errand on a
winter morning, Nunzio’s foot became infected. He became so ill, he couldn’t
rise from bed. His uncle demanded that he get to work because “if you do not
work, you do not eat.”
The lack of proper care led to his contracting
gangrene. Still his uncle told him, “If you can not lift the hammer, then you
pull the bellows.” The boy was in so much pain by this point that every
movement was torture. His sore oozed puss and required constant cleaning. Once
he went to a nearby stream to clean his wound, but a woman coming to wash her
laundry chased him away saying he would pollute the water. Finally he found his
own stream and would pray many Rosaries while letting the water cleanse his
sores.
Finally he had to be sent to a hospital, first at
L’Aquila and then Naples. All along he offered up his sufferings in union with
the cross. He also helped care for other patients who were worse off than he.
It was during his hospitalization in L’Aquila that his
father’s brother Francesco Sulprizio, a soldier, heard of his plight and
brought him to Naples in 1832. Shortly thereafter he acquainted his nephew with
another soldier, Colonel Felice Wochinger. Col. Wochinger, known as “father of
the poor” for both his faith and charity, took the youth under his wing and
essentially became a second father to him.
It was at this time that a priest came to visit. A
good priest asks: “Do you suffer much?”. He responded, “Yes, I do the will of
God.”
“What would you like?”
“I wish to confess and receive Jesus in the Eucharist
for the first time!”
“You have not made their First Communion?”
“No, in our area, we have to wait until we are 15
years old.”
“And your parents?”
“Dead”
“Who cares for you?”
“The providence of God.”
So began Nunzio’s preparation for confession and First
Holy Communion. His confessor later related that “from that day the grace of
God began to work in him in way that was outside of the ordinary, so that you
could see him run from virtue to virtue. His whole person breathed love of …
Jesus Christ.”
It was around this time that he also met St. Gaetano
Errico, the Neapolitan priest who founded the Missionaries of the Sacred Hearts
of Jesus and Mary. The holy cleric promised the teenager he could join the order
when the time came.
His desire to enter the religious life stemmed out of
the fact that from the time he was little, he had attended Mass of his own
volition. Not only did he know the person of Jesus Christ, but he worked to
mirror him to others in everything he did.
He spent two years at the hospital in Naples and at a
spa in Ischia. He would read, pray in the chapel, and teach the child patients
their catechism. He would tell the sick, “Always be with the Lord, because from
Him comes all that is good. Suffer for the love of God and with joy.”
At first Nunzio’s situation seemed to improve, but
then he contracted bone cancer. Doctors believed their only recourse was to
amputate his leg. This did nothing. Indeed his situation and suffering
worsened, and his pain was acute. He hoped that God might heal him, but he
never lost his faith that the Lord was guiding him every step of the way.
He would tell visitors, “Jesus endured so much for us
and for his merits awaits us eternal life. If we suffer for a while, we will
enjoy in Paradise,” and, “Jesus suffered a lot for me. [So what if] I cannot
stand for Him?” or, “I would die to convert even one sinner.”
One of the last things he told the colonel was, “Be
cheerful. From heaven I will always be helping you.”
In early May 1836, the youth asked to make his last
confession and to receive extreme unction and viaticum. He died May 5.
Following his death, his body was exhibited for five
days because of all the Neapolitans who had heard about him and wanted to see “lu
santariello” (“our little saint” in the local dialect), and there remained
during this entire period the strong smell of roses.
Nunzio became one of the first people beatified by Bl.
Pope Paul VI when he was raised to the altars on December 1, 1963, before all
the world’s bishops at a session of the Second Vatican Council.
A Blessed Nunzio Sulprizio Shrine exists in Pittsburgh
at St. Cyril of Alexandria Church in the Brighton Heights section. It was
originally established in the home of the late Delfina Del Russo Cesarespada,
who believed Bl. Nunzio saved her from death, but it was moved here in 2006
following first her death and then her husband Francesco’s.
As one source put it, his life shows we “must believe
and obey the Crucified and Risen Christ, Who makes all things new.”
A potential miracle needed for his canonization is
currently under investigation at the Congregation for the Causes of the Saints.
SOURCE : https://catholicsaintsguy.wordpress.com/2016/05/05/the-poor-kid-who-could-never-catch-a-break/
Cérémonie de canonisation, le 14 octobre 2018
Blessed Nunzio Sulprizio : « A Poor Kid Who Couldn't Catch a Break »
September 20, 2018
by Bishop David M. O'Connell, C.M.
The birth of a child is usually considered a “blessed
event” for parents, and so it was for Italian Catholics Domenico and Rosa
Luciani Sulprizio on April 13, 1817 when a son, Nunzio, was born. It was
roughly a week after Easter that year and Nunzio, who was named for his
recently departed grandfather, was the bright spot in a year of widespread
famine in his native Pescara, (Kingdom of the Two Sicilies), Italy. His
devout parents had him baptized before sunset that same day. Three years
later, they presented him to the bishop of the newly created Diocese of Sulmona
for the Sacrament of Confirmation. Two months later, in mid-summer, his
father died leaving a widow, Nunzio and a baby daughter Domenica. Sadly,
Nunzio’s sister died five months later on Dec. 7, 1820.
Faced with the prospect of abject poverty while trying to provide for Nunzio,
Rosa Sulprizio was married again in 1822 to a significantly older man. He
detested young Nunzio and treated him harshly and with contempt. Nunzio
attended a school run by a local priest, and, along with learning the ordinary
subjects of reading and writing, he developed a love for the Mass and stories
about the lives of the saints.
A year later, his mother died and Nunzio was sent to live with his maternal
grandmother , who, although uneducated, encouraged his developing Catholic
faith and piety. She cared for him with great affection and continued
bringing him to Mass. When his grandmother died in 1826, Nunzio was taken
by her son and put to work as an apprentice blacksmith at age nine. Like
his stepfather, Nunzio’s Uncle Domenico treated him harshly, often beating,
verbally abusing and starving him. Such abuse left him weak and
susceptible to frequents bouts of sickness. His uncle showed him no
compassion.
One morning, Nunzio fell ill with a swollen leg and could no longer
stand. He was hospitalized in L’Aquila for four months with gangrene in
his leg. Biographers have noted that Nunzio suffered his affliction with
incredible patience and acceptance. He saw his suffering as an opportunity
to draw closer to Christ.
After leaving the hospital, Nunzio was in the habit of bathing his constantly
seeping wounds in a nearby stream. The story is told of a woman who
chased him away from the comforting waters where she did her household laundry.
Nunzio quickly found another body of water where he could continue his
practice, often reciting multiple Rosaries while he attended to his wounds.
During his last hospital stay, Nunzio met his paternal uncle Francesco
Sulprizio, a soldier in the army. He cared for the suffering boy and
introduced him to a fellow soldier, Colonel Felice Wochinger, who developed a
father-like relationship with him. Through Felice, Nunzio became
acquainted with St. Gaetano Enrico --- later canonized by Pope Benedict
XVI. Enrico was the founder of the religious order Missionaries of the
Sacred Hearts of Jesus and Mary in Naples. He promised young Nunzio a
place in the order.
Despite some signs of progress, Nunzio was admitted to Naples’ famous “Hospital
for the Incurables” for therapy and care. Nunzio would visit other young
patients, comforting and teaching them prayers and catechism. Barely 15, the
required age for First Holy Communion, Nunzio prepared for and received his
First Eucharist.
Signs of Nunzio’s recovery came and went until it was decided by doctors in
1835 that his left leg, now septic, had to be amputated. It is said that,
despite his physical hardship, struggles and pain, Nunzio never lost his
pleasant disposition and spiritual devotion.
Resigned to his steadily deteriorating condition, Nunzio developed regular
fevers and, in March 1836, he requested the last Sacraments of the
Church. Less than two months later, on May 5, 1836, Nunzio requested a
crucifix to hold and died at the age of 19 with prayer on his lips.
During the five days of his funeral it has been reported that “the smell of
roses” surrounded his body. He was buried in the Church of San Domenico
Soriano in Naples.
Nunzio became widely recognized for his patient suffering, concern for other
sick young people he came to know and profound faith. Catholics in Naples began
to honor his memory with prayers and devotion, calling him “our little saint.”
A similar veneration also developed in his hometown of Pescara . Seven years
after his death, efforts to have him canonized began and Pope Pius IX initiated
his cause for sainthood.
He was declared “Venerable” for a “life of heroic virtue” and a patron of
workers and blacksmiths and the disabled by Pope Leo XIII in 1891.
Two healing miracles were attributed to his intercession and Pope St. John
XXIII accepted their validity shortly before dying. His successor,
Blessed Pope Paul VI beatified Nunzio at St. Peter’s Basilica in Rome on Dec.
1, 1963, during the Second Vatican Council, the fifth such beatification over
which he presided in his first year as pope.
Another miracle was attributed to Nunzio’s intercession and, on June 8, 2018,
Pope Francis declared that he would be canonized on October 14, 2018 during the
“Synod on Young People,” the same day that had been designated for the
canonization of Blessed Paul VI, who declared him “Blessed” 55 years before.
Using popular terminology of our own day, Blessed Nunzio Sulprizio has been
aptly described by contemporary bloggers as “a poor kid who could never catch a
break.” His less than two decades of a life of tragedy and suffering
certainly bear witness to that reference. During his many encounters with
illnesses and physical disabilities, Blessed Nunzio would tell visitors “Jesus
endured so much for us … if we suffer for a while, we will enjoy
Paradise.” HIs last words were recorded by his caretaker Felice
Wochinger: “Be cheerful. From heaven I will always be helping you.”
At a time when suicide, drug addiction, dysfunctional families and widespread
hopelessness among the young seem to plague our society, Blessed Nunzio
Sulprizio stands out in the Church as a real-life model and powerful
intercessor for them.
The life story of Blessed Nunzio offers proof that sanctity does not require a
long life or an early death —- only a life, whatever its length, lived with and
for the Lord. For young people in today’s world, 19 year old Nunzio
Sulprizio shows us that saints can and do look like them. As we celebrate
his canonization on Oct. 14, Blessed, soon to be St. Nunzio Sulprizio, pray for
the youth of our Diocese and inspire them, like you, to love the Lord.
SOURCE : https://dioceseoftrenton.org/news/blessed-nunzio-sulprizio-a-poor-kid-who
19th-century Italian teen to be canonized during youth Synod
Vatican City, Jul 19, 2018 / 10:01 am MT ().- Bl.
Nunzio Sulprizio, who died at the age of 19 from bone cancer, will be declared
a saint Oct. 14 during the Synod of Bishops on young people, faith, and
vocational discernment, Pope Francis announced Thursday.
The pope announced the date of the young Italian’s
canonization during an ordinary public consistory at the Vatican July 19. The
canonization will take place alongside six others, including that of Bl. Oscar
Romero and Bl. Pope Paul VI, who presided over Sulprizio’s beatification.
At the beatification Dec. 1, 1963, Paul VI said that
Bl. Nunzio Sulprizio teaches us that “the period of youth should not be
considered the age of free passions, of inevitable falls, of invincible crises,
of decadent pessimism, of harmful selfishness. Rather, he will tell you how
being young is a grace…”
“He will tell you that no other age than yours, young
people, is as suitable for great ideals, for generous heroism, for the coherent
demands of thought and action,” the pope continued. “He will teach you how you,
young people, can regenerate the world in which Providence has called you to
live, and how it is up to you first to consecrate yourselves for the salvation
of a society that needs strong and fearless souls.”
Sulprizio said it was “God’s Providence” that cared
for him during his short life, and would say, “Jesus endured so much for us and
by his merits eternal life awaits us. If we suffer a little bit, we will taste
the joy of paradise” and “Jesus suffered a lot for me. Why should I not suffer
for him?”
Born in the Italian region of Abruzzo in 1817,
Sulprizio learned the faith from a priest at the local school he attended and
from his maternal grandmother.
He was orphaned before the age of six, and after the
death of his grandmother three years later, went to live with an uncle, who
took him on as an apprentice blacksmith, not permitting him to attend school
anymore.
His uncle also mistreated him, sending him on long
errands, beating him, and withholding meals if he thought things were not done
correctly or the boy needed discipline. The young Sulprizio would take
consolation in Eucharistic adoration and in praying the rosary.
While still very young, he contracted an infection in
one of his legs, causing intense and constant pain, with a puss-oozing sore.
Due to a lack of proper medical care, the boy developed gangrene, and was sent
to a hospital in Naples. There he would unite his pain with Christ’s suffering
on the cross, also helping his fellow patients.
During this time, Sulprizio was introduced to a
colonel who treated him like a son and helped pay for his medical treatments.
While in the hospital, the young man was visited by a priest who prepared him
for his first confession and Holy Communion.
He also met St. Gaetano Errico, an Italian priest and
founder of the Missionaries of the Sacred Hearts of Jesus and Mary, who
promised him he could enter the religious order when he was old enough.
Though he experienced periods of increasing health,
Sulprizio contracted bone cancer. His leg was amputated, but it did not help,
and he died from the illness shortly after his 19th birthday in 1836. One of
the last things he told his friend, the colonel, was, “be cheerful. From
heaven I will always be helping you.”
Besides Bl. Pope Paul VI and Bl. Oscar Romero, the
other canonizations to take place Oct. 14 are Bl. Francesco Spinelli, a
diocesan priest and founder of the Institute of the Adorers of the Blessed
Sacrament; Bl. Vincenzo Romano, a diocesan priest from Torre de Greco in Italy;
Bl. Maria Caterina Kasper, a German nun and founder of the Institute of the
Poor Handmaids of Jesus Christ; and Nazaria Ignazia of Saint Teresa of Jesus,
founder of the Congregation of the Misioneras Cruzadas de la Iglesia Sisters.
The 2018 Synod of Bishops, a gathering of bishops from
around the world, will take place Oct. 3-28 in Rome on the topic of young
people, the faith and vocational discernment.
NUNZIO SULPRIZIO
Feast Day: May 5
Canonized: October 14, 2018
Beatified: December 1, 1963
Venerated: July 21, 1891
Nunzio Sulprizio was born on April 13, 1817, in
Pescara, Italy. His father died when Nunzio was only three years old. Nunzio’s
mother remarried, but his stepfather paid no attention to him. Still, Nunzio
faithfully attended Mass, prayed, and studied the lives of the saints. Their
stories helped him learn how to live a holy, faith-filled life.
When his mother died, Nunzio was sent to live with his
grandmother. She encouraged Nunzio to remain strong in his faith. But she, too,
soon died, and Nunzio was sent to live with and to work for his Uncle Domenico.
His uncle was a cruel man who did not see to Nunzio’s physical comfort or
health and who overworked him. Domenico would beat or curse Nunzio if his work
was unsatisfactory. Eventually Nunzio became very ill. He offered his pain and
suffering to God.
In time, another uncle introduced him to a fellow
soldier who provided for Nunzio’s care and for his needs. Nunzio made some
progress, but the pain persisted, and he eventually died from his injuries. He
was nineteen years old.
On his path to sainthood, Saint Nunzio Sulprizio was known for his gentleness, holiness, and patience. On October 14, 2018—during the Synod of Bishops on Youth—Pope Francis named him a saint of the Church.
Continuing the Conversation . . .
Primary Grades: When Saint Nunzio Sulprizio was
ill, he found that sitting in a stream of cool water would help to clean his
wounds. While he sat in the stream he would pray the Rosary.
Invite the children to talk about their favorite places to pray and their favorite prayers to pray. Invite them to draw themselves praying in their favorite places.
Intermediate Grades: Saint Nunzio Sulprizio
learned how to live a holy and faith-filled life by reading the stories of the
saints.
Divide the class into small groups. Assign each group one unit of their religion textbooks. Instruct each group to identify the saints whose stories are told in that unit, and what they can learn about holiness and faith from the stories of those saints. After enough discussion time has been given, invite each group to share its thoughts with the class.
Junior High: Saint Nunzio Sulprizio was known for
his gentleness, holiness, and patience.
Invite each young person to journal about three things
he or she is known for. Encourage the young people to then write their
responses to these questions: Are these the things I want to be known
for? If not, what changes do I need to make in my life?
Assure the young people that they will not be asked to
share what they have written with the group.
SOURCE : http://saintsresource.com/nunzio-sulprizio
Nunzio Sulprizio, a messenger that the church and
world need right now
Oct 11, 2018
by Mark Piper
Blessed Nunzio
Sulprizio is pictured in this image provided by the Archdiocese of
Pescara-Penne, Italy. Blessed Sulprizio, who died in 1836 at the
age of 19 after facing physical suffering with patience and serenity, will be
canonized Oct. 14 at the Vatican. (CNS photo/courtesy of Archdiocese of Pescara-Penne)
On Oct. 14, Pope Francis will canonize Pope Paul VI,
Archbishop Oscar Romero, Francesco Spinelli, Vincenzo Romano, Maria Caterina
Kasper, Nazaria Ignazia and an Italian youth named Nunzio Sulprizio. It seems
fitting that while the Synod
on the Youth is presently underway in Rome, a youth be
canonized. Nunzio was 19 when he died of bone cancer in 1836.
More on him in a moment.
I'd like to begin by asking, or perhaps meditating, on
two questions. First, what kind of holy and royal priesthood is needed for the
church and the world, and secondly, how are your shoulders? Both questions are
timely given the synod and the precarious position of the (institutional)
church. Both questions also stem from Priesthood Imperiled (1996) by
Redemptorist Fr. Bernard Häring.
While Häring's book is centered on the vocational
crises of the ministerial a.k.a. ordained/hierarchical priesthood, it's quite
easy to extrapolate his questions and observations to the holy and royal
priesthood to which all of us, having put on Christ in our baptism, belong.
In the book, Häring states, "We [holy and royal]
priests today are deeply marked by the wounds that date not only from the
present time. On our weak shoulders, we also bear the heavy weight of Church
history."
I believe that observation is relevant and true of
both ministerial priests, and of all the baptized faithful, we holy and royal
priests. And so I ask, how are your shoulders?
Keeping up-to-date with the Synod of the Youth in
official and unofficial reports do we recall that it is Christ alone who bore
and bears the weight of the world? And it is Christ, aware of our weak
shoulders, who promised to give us rest if we take his yoke upon us, learn from
him, for he is meek and humble of heart, "for my yoke is easy, and my
burden light (Matthew 11:30)."
But, what burdens do we place on ourselves and perhaps
more importantly, what burdens do we put on even weaker shoulders, shoulders of
children and youth? Both in allegory and literal interpretation, I hope we have
paid sufficient attention to our weak shoulders and the burdens we place on
them, individually and communally.
In his 19 years, Nunzio Sulprizio knew well literal
and spiritual ailments and physical weakness. "To do and to suffer. And
whoever has done these two things best, has made himself [or herself] most
saintly," said Francis de Sales. To do and to suffer, Nunzio did, so do
others, and so must we if we are to choose sainthood
over bland mediocrity.
Turning now to the former question for meditation,
when I think of the royal priesthood, when I think of you and me, being for the
church and the world today, three images come to mind. Images of a parrot, a
lark or nightingale, and a caterpillar. Much like the Bible where the "do
nots" of the Ten Commandments come before the "dos" of the
Beatitudes, I am reminded of an admonition of Christian parrots from Pope Francis in January 2017:
"If I say I'm Catholic and every Sunday I go to
mass but then I don't talk to my parents, I don't help my grandparents, the
poor, I don't visit the sick, then there's no point … In that way, we're
nothing but a Christian parrot: words, words, words."
This is at least the second time Francis has made an
example of the parrot. A few years earlier, he spoke of ensuring our words in prayer are not like those
mindless, repeated words of a parrot.
I agree with the image of the parrot being an example
of what not to be. Empty and rote words, words and more words are not needed.
Curiously, there are very few words of Nunzio
recorded. What we do have of Nunzio is a credible, even happy witness borne of
pain, suffering and difficulty.
Both his parents died while he was a child, and so his
uncle took charge of him. Unfortunately, his uncle mistreated him in many ways,
including forced labor in a blacksmith shop where on Nunzio's shoulders
enormous weights had to be carried over vast expanses.
Nunzio eventually contracted gangrene and was sent to
a hospital in Naples. He suffered immensely, but found sustenance in the
Eucharist. He eventually recovered, and then dedicated himself to be of service
to other patients before cancer took his life just before his 20th
birthday.
Another aviary image for the royal priesthood comes
from Priesthood Imperiled by Häring, and this positive image is that
of a nightingale. Personally, I would choose the related lark — more associated
with the dawning of a new day.
Häring writes,
"In an artful way, the nightingale both shields
himself from the human eye and reveals himself in his nocturnal trilling of
joyous praise… can remind us of how important it is to develop an authentic
priestly life that attracts people to the blissful message and praise of God,
but does not draw attention to the messenger. The nightingale reminds us that
there is no room for inflated egos… the authentic priest is one who reveals
their true self, by pointing others, not to themselves, but to God. The
authentic priest-messenger never stands in the way of the message."
This aspect of self-concealment, of praise, of being a
messenger who is outstanding but does not standout, not only resonates with me,
I think gives credence to Nunzio's canonization.
The last image I have is that of a caterpillar —not
any caterpillar, but the one Lewis Carroll created in Alice in Wonderland,
and recounted by Fr. Michael J. Himes in his book Doing the Truth in Love.
This caterpillar is a mixed-bag, both brash and inquisitive, asking a most
profound question of Alice: Who are you?
As Himes points out, the caterpillar's question does
not ask for a description but for a definition, and it's problematic because we
don't know who we are, and we cannot answer it alone.
God knows who we are — unbiased, and in our totality.
So, if we can examine who we are, and look to Christ who knows us better than
we know ourselves, that would be a good starting place for all of us.
Again, Nunzio, or at least his name, comes into play
here. In both Italian and Latin the word nunzio means
"messenger." True to his name Nunzio Sulprizio himself was a
messenger, a credible witness to suffering, accompaniment and the joy of the
Gospel.
In the beginning, I asked the question, How are your
shoulders? I think I have sufficiently examined that question. I also asked,
and attempted a partial answer at the question, What holy and royal priesthood
is needed for the church and the world?
In essence, what we need to be communally, and what I
need to be responsible for individually, is to be a messenger like Nunzio.
Neither the church nor the world needs any more Christian parrots. If we're
birds of a feather, let us flock together and sing praises in the night or
dawning hours like nightingales or larks. May it be melodic and message-bearing
about God and not about ourselves.
I close this reflection, first, by invoking
our-soon-to-be-official messenger-saint: Nunzio, pray for us.
And, second, by quoting Paul VI, who beatified Nunzio
and whose description of Nunzio comes as close to a description of the royal
priesthood that the church and the world needs right now:
Nunzio Sulprizio will tell you that the period of youth should not be
considered the age of free passions, of inevitable falls, of invincible crises,
of decadent pessimism, of harmful selfishness. Rather, he will tell you how
being young is a grace … St. Philip used to repeat: Blessed are you, young
people, who have the time to do good. It is a grace, it is a blessing to be
innocent, to be pure, to be happy, to be strong, to be full of ardor and life —
just like those who receive the gift of fresh and new existence should be,
regenerated and sanctified by baptism. They receive a treasure that should not
be foolishly wasted, but should be known, guarded, educated, developed, and
used to produce fruit for their own benefit and that of others. He will tell
you that no other age than yours, young people, is as suitable for great
ideals, for generous heroism, for the coherent demands of thought and action.
He will teach you how you young people can regenerate the world in which
Providence has called you to live, and how it is up to you first to consecrate
yourselves for the salvation of a society that needs strong and fearless souls.
He will teach you that the supreme word of Christ is to be the sacrifice, the
cross, for our own salvation and that of the world. Young people [and all those
with child-like faith] understand this supreme vocation.
[Mark Piper, a Packers fan in an unholy land, works in
the nonprofit sector. He resides in Chicago with his family and holds a
master's in public policy from DePaul University and a bachelor's from Saint
Xavier University; he is an alumus of Amate House, an AmeriCorps-approved year
of service organization sponsored by the Chicago Archdiocese.]
San Nunzio Sulprizio Giovane laico
Pescosansonesco, Pescara, 13 aprile 1817 - Napoli, 5 maggio 1836
Nunzio Sulprizio nacque a Pescosansonesco, in provincia di Pescara, il 13 aprile 1817. Fin dalla prima infanzia perse entrambi i genitori; a nove anni, poi, morì anche la nonna materna, Anna Rosaria Del Rosso, che lo aveva cresciuto. A quel punto uno zio lo prese con sé nella sua officina di fabbro ferraio. Ma il lavoro troppo pesante per l'età minò il suo fisico: colpito nel 1831 da una grave malattia ossea, fu ricoverato in ospedale prima a L’Aquila e poi a Napoli. Qui il colonnello Felice Wochinger si prese cura di lui e iniziò a trattarlo come un figlio. Nonostante i dolori terribili, Nunzio affrontò la malattia: la sua capacità di offrire il proprio dolore colpiva chi gli stava vicino. Morì il 5 maggio 1836, a diciannove anni. È stato beatificato da san Paolo VI il 1° dicembre 1963, durante il Concilio Vaticano II. La sua canonizzazione è stata fissata al 14 ottobre 2018. La maggior parte dei suoi resti mortali è venerata nella chiesa di san Domenico Soriano a Napoli, in un’urna sotto l’altare maggiore, ma altre reliquie sono custodite nel santuario a lui dedicato, a Pescosansonesco.
Martirologio Romano: A Napoli, beato Nunzio Sulprizio, che, orfano, malato di cancrena a una gamba e debole nel corpo, tutto sopportò con animo sereno e gioioso; di tutti si prese cura, consolò benevolmente i compagni di sofferenza e, nonostante la sua povertà, cercò di alleviare in ogni modo la miseria dei poveri.
A 540 metri sul livello del mare, sulle pendici del monte Picca, si distende a diversi livelli per lo sperone roccioso, il borgo di Pescosansonesco, in provincia di Pescara. Lì, dai giovani sposi Domenico Sulprizio, calzolaio, e Rosa Luciani, filatrice, il 13 aprile 1817, Domenica “in albis”, nacque un bambino, che, battezzato prima del tramonto del medesimo giorno, fu chiamato Nunzio.
Solo il registro dei battesimi – il libro dei figli di Dio – della sua parrocchia, per lunghi anni riporterà il suo nome: ignoto ai potenti, ma notissimo e bene-amato da Dio. A tre anni, i suoi genitori lo portarono al Vescovo di Sulmona, Mons. Francesco Tiberi, in visita pastorale nel vicino paese di Popoli, perché fosse cresimato: era il 16 maggio 1820, l’unica data lieta della sua fanciullezza, perché in seguito non avrà che da soffrire.
Orfano e sfruttato
Nell’agosto dello stesso anno, muore papà Domenico a soli 26 anni. Circa due anni dopo, mamma Rosa si risposa, anche per trovare un sostegno economico, ma il patrigno tratta il piccolo Nunzio con asprezza e grossolanità. Lui si lega molto alla mamma e alla nonna materna. Comincia a frequentare la scuola, una specie di “giardino d’infanzia”, aperto dal sacerdote don De Fabiis, nel paese della nuova residenza, Corvara.
Sono, per Nunzio, le ore più serene della sua vita: impara a conoscere Gesù, il Figlio di Dio fatto uomo e morto in croce in espiazione del peccato del mondo, intraprende a pregare, a seguire gli esempi di Gesù e dei santi, che il buon prete e maestro gli insegna. Gioca, socievole e aperto, con i piccoli amici. Comincia a imparare a leggere e a scrivere.
Ma il 5 marzo 1823, muore la mamma: Nunzio ha solo sei anni e la nonna materna Rosaria Del Rosso lo ospita in casa, prendendosi cura di lui. È analfabeta, ma ha una fede e una bontà grandissime: nonna e nipotino camminano sempre insieme: insieme alla preghiera, alla Messa, nei piccoli lavori di casa. Il bambino frequenta la scuola istituita da don Fantacci, per i fanciulli più poveri e lì cresce, in sapienza e virtù: è un puro di cuore che si delizia a servire la Messa, a far visita a Gesù Eucaristico nel Tabernacolo, molto spesso. Ha dentro un orrore sempre più grande al peccato e un desiderio sempre più intenso di rassomigliare al Signore Gesù.
Quando ha appena nove anni, il 4 aprile 1826, gli muore la nonna. Nunzio ormai è solo al mondo ed è per lui l’inizio di una lunga “via dolorosa” che lo configurerà sempre più a Gesù Crocifisso.
Solo al mondo, è accolto in casa – come garzone – dallo zio Domenico Luciani – detto “Mingo” – il quale subito lo toglie dalla scuola e lo “chiude” nella sua bottega di fabbro-ferraio, impegnandolo nei lavori più duri, senza alcun riguardo all’età e alle più elementari necessità di vita. Spesso lo tratta male, lasciandolo anche senza cibo, quando a lui sembra che non faccia ciò che gli è richiesto. Lo manda a far commissioni, senza curarsi né delle distanze, né dei materiali da trasportare, né degli incontri buoni o cattivi che può fare. Allo “sbaraglio”, sotto sole, neve, pioggia, vestito sempre allo stesso modo. Non gli sono risparmiate neppure le percosse, “condite” da parolacce e bestemmie.
Ci sarebbe da soccombere in breve, ma Nunzio ha già una fede grande. Nel chiuso dell’officina, battendo sull’incudine, occupato sotto la “sferza” di un lavoro disumano, pensa al suo grandissimo Amico, Gesù Crocifisso, e prega e offre, in unione con Lui, “in riparazione dei peccati del mondo, per fare la volontà di Dio”, “per guadagnarsi il Paradiso”. Alla domenica, anche se nessuno lo manda, va alla Messa, il suo unico sollievo nella settimana.
Presto si ammala. Un rigido mattino d’inverno, lo zio Mingo lo manda, con un carico di ferramenta sulle spalle, su per le pendici di Rocca Tagliata, in uno sperduto casolare. Vento, freddo e ghiaccio lo stremano. A sera rientra spossato, con una gamba gonfia, la febbre che lo brucia, la testa che scoppia. Va a letto, senza dir nulla, ma l’indomani non regge più.
Lo zio gli dà come “medicina”, quella di riprendere il
lavoro, perché “se non lavori, non mangi”. Nunzio in certi giorni si trova
costretto a chiedere un pezzo di pane ai vicini di casa. Risponde con il
sorriso, la preghiera, il perdono: «Sia come Dio vuole. Sia fatta la volontà di
Dio». Appena può, si rifugia a pregare in chiesa, davanti al Tabernacolo:
gioia, energia e luce gli vengono da Gesù-Ostia, così che, appena adolescente,
è in grado di dar consigli sapientissimi ai contadini che lo interpellano.
Si trova con una terribile piaga a un piede, che presto andrà in cancrena. Lo zio gli dice: «Se non puoi più alzare il maglio, starai fermo a tirare il mantice!». È una tortura indicibile. La piaga ha bisogno di continua pulizia e Nunzio si trascina fino alla grande fontana del paese per pulirsi ma di lì viene presto cacciato come un cane rognoso, dalle donne che, venendo lì a lavare i panni, temono che inquini l’acqua. Trova allora una vena d’acqua a Riparossa, dove può provvedere a se stesso, impreziosendo il tempo lì trascorso con molti Rosari alla Madonna.
Wochinger, un secondo padre
Tra l’aprile e il giugno 1831, è ricoverato all’ospedale dell’Aquila, ma le cure sono impotenti. Per Nunzio sono settimane però di riposo per sé e di carità per gli altri ricoverati, di preghiera intensa. Rientrato in casa, è costretto dallo zio a chiedere l’elemosina per sopravvivere. Commenta: «È molto poco che io soffra, purché riesca a salvare la mia anima, amando Dio». In tanto buio, solo il Crocifisso è la sua luce.
Finalmente, lo zio paterno, Francesco Sulprizio, militare a Napoli, informato da un uomo di Pescosansonesco, fa venire Nunzio a casa sua e lo presenta al Colonnello Felice Wochinger, conosciuto come “il padre dei poveri”, per la sua intensa vita di fede e per la inesauribile carità. È l’estate 1832 e Nunzio ha 15 anni: Wochinger scopre di aver davanti un vero “angelo” del dolore e dell’amore a Cristo, un piccolo martire. Si stabilisce tra i due un rapporto di padre a figlio.
Il 20 giugno 1832, Nunzio entra all’Ospedale degli Incurabili, in cerca di cure e di salute. Provvede il Colonnello a tutte le sue necessità. Medici e malati si accorgono di aver davanti un altro “S. Luigi”. Un buon prete gli domanda: «Soffri molto?». Risponde: «Sì, faccio la volontà di Dio». «Che cosa desideri?». «Desidero confessarmi e ricevere Gesù Eucaristico per la prima volta!». «Non hai ancora fatto la prima Comunione?». «No, dalle nostre parti, bisogna attendere i 15 anni». «E i tuoi genitori?». «Sono morti». «E chi pensa a te?». «La Provvidenza di Dio».
Viene subito preparato alla prima Comunione: per Nunzio è davvero il giorno più bello della sua vita. Il suo confessore dirà che «da quel giorno la Grazia di Dio incominciò a operare in lui fuori dell’ordinario, da vederlo correre di virtù in virtù. Tutta la sua persona spirava amore di Dio e di Gesù Cristo».
Per circa due anni, soggiorna tra l’ospedale di Napoli e le cure termali a Ischia, ottenendo qualche passeggero miglioramento. Lascia le stampelle e cammina solo con il bastone. Finalmente è più sereno: prega molto, stando a letto, o andando in cappella davanti al Tabernacolo e al Crocifisso, e all’Addolorata. Si fa l’angelo e l’apostolo degli altri ammalati, insegna il catechismo ai bambini ricoverati, preparandoli alla prima Confessione-Comunione e a vivere più intensamente da cristiani, a valorizzare il dolore. Quelli che lo avvicinano sentono in lui il fascino della santità. Suole raccomandare ai malati: «Siate sempre con il Signore, perché da Lui viene ogni bene. Soffrite per amore di Dio e con allegrezza». Per sé, ama molto un’invocazione alla Madonna: «Mamma Maria, fammi fare la volontà di Dio».
Fatto il possibile per la sua salute, dall’11 aprile 1834, Nunzio vive nell’appartamento del col. Wochinger, al Maschio Angioino. Il suo secondo “padre” si specchia nelle sue virtù e ha una grandissima cura di lui, contraccambiato da profonda riconoscenza. Pensa a consacrarsi a Dio, e in attesa, si fa approvare dal confessore una regola di vita per le sue giornate, regola simile a quella di un consacrato, che osserva con scrupolo: la preghiera, la meditazione e la Messa al mattino, ore di studio durante il giorno, seguito da buoni maestri, il Rosario alla Madonna verso sera. Diffonde pace e gioia attorno a sé, e profumo fragrante di santità.
San Gaetano Errico, fondatore della congregazione dei Missionari dei Sacri Cuori di Gesù e di Maria, gli promette che lo accoglierà nella sua Famiglia religiosa appena fosse avviata: “Questo è un giovane santo e a me interessa che il primo a entrare nella mia Congregazione sia un santo, non importa se infermo». Molto spesso, un certo fra Filippo, dell’Ordine degli “Alcantarini”, viene a tenergli compagnia e lo accompagna, finché riesce a reggersi, nella chiesa di S. Barbara, interna al castello. Presto però, all’iniziale miglioramento, segue l’aggravarsi delle sue condizioni fisiche: in fondo si tratta di cancro alle ossa e non c’è cura che serva. Nunzio, diventa un’offerta viva con il Crocifisso, a Dio gradita.
La gioia: dal Crocifisso
Il colonnello gli sta molto vicino: dal primo giorno, lo ha chiamato “Figlio mio” o “bambino mio”, ricambiato sempre da lui, con il nome di “papà mio”. Ora comprende che purtroppo si avvicina l’ora della separazione che solo la fede consola nella certezza dell’“arrivederci in Paradiso”.
Nel marzo 1836, la situazione di Nunzio precipita. La febbre è altissima, il cuore non regge più. Le sofferenze sono acutissime. Prega e offre, per la Chiesa, per i sacerdoti, per la conversione dei peccatori. Quelli che passano a trovarlo, raccolgono le sue parole: «Gesù ha patito tanto per noi e per i suoi meriti ci aspetta la vita eterna. Se soffriamo per poco, godremo in Paradiso». «Gesù ha sofferto molto per me. Perché io non posso soffrire per Lui?». «Vorrei morire per convertire anche un solo peccatore».
Il 5 maggio 1836, Nunzio si fa portare il Crocifisso e chiama il confessore. Riceve i Sacramenti, come un santo. Consola il suo benefattore: «State allegro, dal Cielo vi assisterò sempre». Verso sera, dice, tutto contento: «La Madonna, la Madonna, vedete quanto è bella!». A 19 anni appena, va a vedere Dio per sempre. Attorno si spande un profumo di rose. Il suo corpo, disfatto dalla malattia, diventa singolarmente bello e fresco e rimane esposto per cinque giorni. Il suo sepolcro è subito meta di pellegrinaggio.
Già papa Pio IX, il 9 luglio 1859, lo dichiara “eroico nelle sue virtù” quindi “venerabile”. Il 1° dicembre 1963, davanti a tutti i Vescovi del mondo riuniti nel Concilio Vaticano II, papa Paolo VI iscrive Nunzio Sulprizio tra i “beati”. Canonizzandolo domenica 14 ottobre 2018, papa Francesco lo conferma come modello per i giovani operai, per tutti i giovani, anche quelli di oggi.
Se Nunzio, vissuto solo nel dolore, ha saputo dare senso e bellezza alla sua giovinezza grazie a Gesù amato e vissuto, perché, con la sua Grazia, la Grazia del divin Redentore, del più grande Amico dell’uomo, i giovani d’oggi, pure insidiati dallo sregolamento di tutti i sensi, dalla droga, dalla disperazione, non potranno fare della loro vita un capolavoro di amore e di santità? Occorre credere e obbedire al Cristo Crocifisso e Risorto che fa nuove tutte le cose.
Autore: Paolo Risso
Santuario di San Nunzio Sulprizio a Pescosansonesco vecchio
I primi anni
Nunzio Sulprizio nacque a Pescosansonesco, in
provincia di Pescara e diocesi di Penne (oggi in diocesi di Pescara-Penne), il
13 aprile 1817. I suoi genitori, Domenico Sulprizio, calzolaio, e Domenica Rosa
Luciani, filatrice, lo portarono al fonte battesimale della parrocchia di San
Giovanni Battista (crollata nel 1933 a causa di una frana) prima del tramonto
dello stesso giorno, che era anche la seconda domenica di Pasqua o “in albis”.
A tre anni, Nunzio rimase orfano di padre. La madre si
risposò con Giacomo Antonio De Fabiis, che per lui non ebbe quasi cura. Tre
anni dopo, quando anche lei morì, il bambino fu affidato alla nonna materna,
Anna Rosaria del Rosso, che abitava a Corvara.
A differenza del patrigno, lei ebbe per Nunzio una
cura attenta e premurosa: si occupò anche della sua formazione religiosa,
accompagnandolo a Messa tutte le mattine e insegnandogli a pregare il Rosario.
Quanto all’istruzione, il bambino frequentò la scuola parrocchiale aperta dal
parroco di Corvara.
Giovanissimo operaio
Quando Nunzio aveva nove anni, anche la nonna morì.
Tornò quindi a Pescosansonesco e fu ospitato da un fratello della madre, lo zio
Domenico Luciani, che lo impiegò come garzone nella sua officina di fabbro
ferraio. Per il bambino quel lavoro era troppo pesante, però cercava di viverlo
pensando alle sofferenze di Gesù, offrendolo per i peccati del mondo e per
guadagnarsi il Paradiso.
Un mattino, in pieno inverno, lo zio lo mandò a
consegnare della ferramenta a un casolare nei pressi di Rocca Tagliata. Nunzio
tornò indietro di corsa, con la paga da riportare allo zio, ma sudò e prese
freddo. Il mattino dopo, non riuscì ad alzarsi: aveva la gamba sinistra gonfia,
all’altezza del collo del piede, e la febbre alta. Lo zio gli ordinò di tornare
a lavorare: Nunzio accettò, certo che quella fosse la volontà di Dio.
La malattia
La sua malattia peggiorò e lo costrinse, nel 1831, a
un ricovero per tre mesi nell’ospedale San Salvatore de L’Aquila, ma le cure
furono inefficaci. Ritornato all’officina, non poté continuare il lavoro.
Spesso andava a sciacquare le bende della gamba alla fontana del paese, ma gli
altri abitanti cominciarono a evitarla, credendo che lui infettasse l’acqua. Da
allora andò a un’altra fonte, poco distante, in un luogo chiamato Riparossa:
mentre si rinfrescava, recitava il Rosario.
Un altro zio, Francesco Sulprizio, che era militare a
Napoli, fu informato da un certo Galante, di Pescosansonesco, delle condizioni
del ragazzo. A quel punto, nell’estate del 1832, condusse a casa sua il nipote
e lo presentò al colonnello Felice Wochinger, che prese ad amarlo come un
figlio.
Tra i malati degli “Incurabili” di Napoli
Per interessamento del colonnello, Nunzio fu
ricoverato all’ospedale di Santa Maria del Popolo, detto “degli Incurabili”, il
20 giugno 1832. Gli fu diagnosticata una “carie ossea”; oggi diremmo un tumore
osseo, o comunque una grave malattia dell’apparato osseo-scheletrico.
Appena arrivato, domandò di poter ricevere la Prima
Comunione: al suo paese si usava aspettare fino ai quindici anni, quindi non
gli era ancora stato concesso. La Cresima, invece, gli era stata amministrata
il 16 maggio 1820.
Per i successivi due anni, il ragazzo affrontò le
terapie prescritte, comprese le cure termali a Ischia. Ottenuto qualche
miglioramento, cominciò a visitare lui stesso gli altri malati, specie quelli
giovani come lui. Li preparava a ricevere i Sacramenti, pregava con loro e li
esortava a non disperarsi, perché, come spesso ripeteva, «Tutto il bene viene
da Dio».
Nel Maschio Angioino
Dato che i medici non avevano assicurato la sua totale
guarigione, il 4 aprile 1834 Nunzio fu dimesso. Allora il colonnello lo
condusse con sé nel Maschio Angioino, già castello dei re di Napoli, all’epoca
adibito a caserma.
Anche nella nuova dimora, al ragazzo non mancarono
disagi e sofferenze, sempre sopportati con pazienza. I servi del castello,
capeggiati da Antonio Carbone, lo malmenavano o lo lasciavano senza cibo. Nunzio,
però, non ebbe mai propositi di vendetta, né pensò di denunciare l’accaduto al
colonnello. Il servo Carbone aveva poi l’incarico di accompagnarlo a pregare,
specie nella chiesa di Santa Brigida a Napoli: gli risultava difficile far
presente al ragazzo che era ora di tornare a casa.
Il desiderio della consacrazione religiosa
Nunzio avrebbe voluto consacrarsi a Dio in qualche
famiglia religiosa. Per questa ragione riprese a studiare, apprendendo anche un
po’ di latino. Conoscendo o intuendo la sua decisione, il colonnello gli
presentò don Gaetano Errico, che aveva da poco fondato i Missionari dei Sacri
Cuori di Gesù e di Maria a Secondigliano, vicino Napoli.
Il futuro santo (è stato canonizzato nel 2008) intuì
che la sua vocazione era genuina, ma sua sorella cercò di dissuaderlo: non
sarebbe stato «un buon affare», commentò, che la sua comunità acquisisse un
membro malato. Don Gaetano replicò: «Questo è un giovane santo e a me interessa
che il primo a entrare nella mia Congregazione sia un santo, non importa se
infermo».
L’ingresso non ci fu perché le condizioni di Nunzio
cominciarono a peggiorare. In compenso, lui scrisse un regolamento di vita, che
osservò con fedeltà, allo scopo di non cadere nemmeno nei più piccoli difetti.
Tutto questo sempre affidandosi con amore alla Madonna, la sua Mamma celeste.
Iniziò anche a indossare una sorta di divisa, composta da gilet e pantaloni
marroni, che fece benedire da un padre carmelitano.
La morte
Nell’autunno del 1835, Nunzio ebbe una ricaduta. I
medici, decisi ad amputare la gamba, dovettero rinunciare per l’estrema
debolezza in cui il ragazzo si trovava. Il male avanzò e lo condusse alla
morte, avvenuta il 5 maggio 1836; aveva compiuto diciannove anni da meno di un
mese.
La salma rimase esposta per cinque giorni all’omaggio
dei fedeli, poi fu tumulata nella chiesa palatina del Maschio Angioino,
intitolata a Santa Barbara. Il corpo fu traslato successivamente nella chiesa
di San Michele, in piazza Dante, poi, nel 1936, nella chiesa di Santa Maria
Avvocata. Nello stesso
anno ha trovato definitiva collocazione nella chiesa parrocchiale di San
Domenico Soriano, sempre in piazza Dante.
La fama di santità e le prime fasi della causa di
beatificazione
Quel giovane sconosciuto, venuto dai monti abruzzesi
con la qualifica di operaio fabbro, richiamò con le sue sofferenze l’attenzione
della Chiesa. Il re di Napoli, Ferdinando II, versò mille ducati per
finanziare l’apertura della sua causa di beatificazione.
Il processo informativo si svolse nella diocesi di
Napoli dal 3 luglio 1843 al 5 settembre 1856, integrato da testimonianze
raccolte nella diocesi di Penne. Con il decreto sull’introduzione della causa,
datato 9 luglio 1859, ebbe inizio la fase romana. Dopo il decreto sugli
scritti, del 7 settembre 1871, fu avviato il processo apostolico. Il decreto di
convalida del processo informativo porta la data del 20 settembre 1877.
In seguito alla congregazione antepreparatoria del
settembre 1884 e alla congregazione preparatoria dell’ottobre 1889, il 6
febbraio 1891 si tenne la congregazione generale dei membri della Sacra
Congregazione dei Riti, l’organismo competente all’epoca per le cause di
beatificazione e canonizzazione. Il 21 luglio 1891 papa Leone XIII autorizzò la
promulgazione del decreto con cui veniva sancito che Nunzio aveva vissuto le
virtù cristiane in grado eroico. Paragonandolo a san Luigi Gonzaga, lo propose come modello alla gioventù
operaia.
I primi due miracoli e la beatificazione
Secondo le norme dell’epoca, per la beatificazione di
Nunzio fu necessario indagare due potenziali miracoli. Il primo fu la
guarigione, avvenuta nel 1929, di Donato Romano, di Pescosansonesco, ammalato
di otite purulenta: era andato a bagnarsi alla fonte di Riparossa, la stessa
dove Nunzio andava a sciacquare le bende che avvolgevano le sue ferite. Il
secondo riguardava invece Maria di Lauro, diciannovenne napoletana, che nel
1942 fu guarita da un tumore nella fossa iliaca destra.
Il Collegio dei Medici della Sacra Congregazione dei
Riti, l’organismo allora competente per le cause di beatificazione e
canonizzazione, l’8 gennaio 1963 si pronunciò a favore dell’inspiegabilità
scientifica dei due fatti. Il 5 marzo 1963, invece, la Plenaria dei Cardinali e
dei Vescovi membri della stessa Congregazione confermò il nesso tra le
guarigioni e l’intercessione di Nunzio.
San Giovanni XXIII approvò quindi il decreto sui due
miracoli. Avrebbe anche dovuto celebrare la beatificazione, ma morì qualche
mese dopo la promulgazione del decreto. Fu il suo successore, papa Paolo VI, a
elevare Nunzio agli onori degli altari il 1° dicembre 1963, davanti a tutti i
vescovi partecipanti al Concilio Ecumenico Vaticano II.
Il miracolo per la canonizzazione
Come terzo miracolo per ottenere la canonizzazione è
stato preso in esame il caso di un giovane di Taranto, Pasquale Bucci. Nel 2004
ebbe un incidente motociclistico: entrò prima in coma, poi in stato vegetativo.
Se fosse sopravvissuto, avrebbe rischiato di subire danni neurologici molto
seri, che avrebbero compromesso la sua capacità di muoversi.
Sul luogo dell’incidente fu trovata un’immaginetta del
Beato Nunzio, che il giovane portava sempre con sé. In nome di questa sua
devozione, i familiari del giovane chiesero di far arrivare una sua reliquia
dalla parrocchia di San Domenico Soriano: appena fu arrivata, la madre
l’appoggiò sulla fronte del malato. Dopo qualche tempo, Pasquale migliorò, fino
a riuscire a rialzarsi in piedi, completamente guarito.
Il riconoscimento del miracolo e la canonizzazione
Dopo aver appreso la notizia dell’avvenuta guarigione,
il postulatore della causa del Beato, don Antonio Salvatore Paone, s’interessò
perché la diocesi di Taranto avviasse il processo sull’asserito miracolo: l’inchiesta
si svolse quindi dal 19 giugno 2015 all’11 luglio dello stesso anno.
Il 21 marzo 2018 la Consulta Medica della
Congregazione delle Cause dei Santi dichiarò scientificamente inspiegabile
l’accaduto. I Consultori Teologi, il 19 maggio successivo, confermarono il
legame tra l’invocazione del Beato Nunzio e l’uscita dallo stato vegetativo da
parte del malato. Il 7 giugno, sempre del 2018, i cardinali e i vescovi membri
della stessa Congregazione confermarono quel parere positivo.
L’indomani, l’8 giugno 2018, ricevendo in udienza il
cardinal Angelo Amato, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa
Francesco autorizzò la promulgazione del decreto con cui la guarigione di
Pasquale Bucci era da ritenersi inspiegabile, completa, duratura e avvenuta per
intercessione del Beato Nunzio Sulprizio.
La sua canonizzazione è stata celebrata da papa
Francesco il 14 ottobre 2018, durante il Sinodo dei Vescovi su “I giovani, la
fede e il discernimento vocazionale”. Nella stessa data sono stati dichiarati
Santi anche due personaggi collegabili per certi versi al giovane operaio: papa
Paolo VI, che lo beatificò, e don Vincenzo Romano, parroco a Torre del Greco
(in provincia e diocesi di Napoli) sul finire del 1700.
Il culto
La memoria liturgica di Nunzio Sulprizio cade il 5
maggio, giorno esatto della sua nascita al Cielo. Il 5 di ogni mese, nella
parrocchia di San Domenico Soriano, è possibile ottenere l’indulgenza plenaria.
Il giovedì è, tradizionalmente, il giorno della settimana in cui la devozione a
lui è più sentita.
Altre sue reliquie sono venerate nel Santuario a lui
dedicato, scavato nella roccia, nel suo paese natìo, Pescosansonesco. Gli sono
state dedicate due parrocchie: una a Taranto e una a Mugnano, in provincia e
diocesi di Napoli. Sempre
a Napoli, nel 1993, è nato il Centro d’Accoglienza Beato Nunzio Sulprizio
(CABENUS), che opera in vari quartieri per aiutare i ragazzi in difficoltà.
Autore: Emilia Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/32250
Domenica, 1° dicembre 1963
Oggi si conclude felicemente una causa di
beatificazione, che si protrae da oltre un secolo, ma che la fama di santità,
dalla quale il nuovo Beato, Nunzio Sulprizio, in vita ed in morte fu subito
circondato, aveva già positivamente risolto.
Nunzio Sulprizio chiudeva santamente la sua vita
mortale a Napoli, il 5 maggio 1836, a soli diciannove anni. Fin dal luglio 1859
Pio IX lo dichiarava venerabile emanando il Decreto, che introduceva il
processo ora giunto a buon termine, mentre nel 1891 Leone XIII riconosceva
eroiche le virtù del giovane abruzzese e ne associava la figura a quella di San
Luigi Gonzaga, nella memoria del terzo centenario della morte di questo Santo,
per la devozione di Nunzio Sulprizio verso di lui, e per la breve età, in cui
si compi per entrambi il ciclo degli anni terreni: diversissimi nell’aspetto
storico e sociale, i due giovani recano alla Chiesa la gioia e la gloria d’una
somigliante virtù, quella della santità giovanile.
Gode di questa proclamazione la terra d’origine del
nuovo Beato, l’Abruzzo, terra feconda di Santi, illustre e venerabile per la
pietà tradizionale del suo popolo, pronto ad esprimere in canti, in riti, in
costumi l’emozione commossa ed austera della sua anima religiosa.
Gode specialmente la diocesi, in cui Nunzio Sulprizio
ebbe i natali, quella di Penne-Pescara, che siamo lieti di vedere qui
degnamente rappresentata dal suo zelante Pastore, circondato dalle Autorità,
dal Clero, dalle associazioni di quella stessa diocesi e da alcune migliaia di
fedeli, di là venuti per acclamare con fierezza e con compiacenza il nuovo
fratello celeste. Gode parimente Napoli, dove il Beato terminò il suo breve
pellegrinaggio terreno, e dove la festa del Beato Vincenzo Romano, che abbiamo
testé elevato all’onore degli altari, si unisce a quella di questo nuovo suo
«figlio d’acquisizione». Salutiamo cordialmente questi cari Abruzzesi e
Napoletani, e facciamo voti che la loro fortunata naturale parentela con così
degni rappresentanti delle loro regioni si traduca in parentela spirituale,
nella imitazione delle virtù cristiane di quelli.
Questo Nostro augurio Ci obbliga ad accennare agli
aspetti caratteristici della vita che la beatificazione, oggi decretata, offre
al culto e alla imitazione della Chiesa. E, come si sa, tali aspetti sono principalmente
due; quello offerto dalla corta durata della vita del Beato Nunzio Sulprizio, e
quello che sembra delineato dal fatto che egli fu, per alcuni tristi e duri
anni della sua adolescenza, operaio, un povero e semplice apprendista in una
squallida officina di fabbro ferraio. Giovane ed operaio, ecco il binomio che
sembra definire il nuovo Beato; ed è binomio di tale splendore e di tale
importanza, che basta per riempire d’interesse la breve e scolorita biografia
di lui.
Nulla diciamo ora di questa biografia, anche perché
pensiamo che per la sua brevità e per la sua semplicità, se già non fosse da
tutti conosciuta, potrà esserlo assai facilmente. Ci preme invece, con questo
sguardo complessivo e fugace, assicurarci che quelle due prerogative di Nunzio
Sulprizio - d’essere giovane e d’essere operaio - sono associabili alla
santità. Può un giovane essere Santo? Può un operaio essere Santo? Anzi più
interessante ancora sarà, se riusciremo a scoprire che questo caro nostro
eletto non solo fu degno di beatificazione quantunque giovane e quantunque
operaio, ma proprio perché giovane e perché operaio.
Qui bisogna, una volta ancora, ricordare quali siano
oggi le nostre condizioni di spirito, quando presumiamo (e Dio voglia che sia
abituale a noi questa non riprovevole presunzione! ) conoscere, cioè misurare,
quei tipi umani singolari, anzi eccezionali, che chiamiamo Beati o Santi. Se
bene osserviamo, quando studiamo con l’interesse della psicologia moderna la
loro vita, noi inconsciamente studiamo la nostra. I Beati, i Santi, gli Eroi, i
Perfetti oggi ci servono di specchio per conoscere noi stessi. Il loro culto ci
educa ad uno studio su l’uomo, sulla storia, sulla coscienza umana di tale
efficacia e penetrazione che basta di per sé a raccomandarlo come provvido e
sapiente. Lo studio della santità vissuta ci porta alla scoperta delle
manifestazioni umane più alte e più caratteristiche, e perciò più degne di
attenzione e di assimilazione. Ed è un studio meraviglioso, perché, da un lato,
riscontra negli eletti proposti alla nostra venerazione e alla nostra
imitazione una fondamentale identità: la natura umana. Si isti et istae,
cur non ego? viene spontaneo di esclamare con S. Agostino; e tale studio mette
in evidenza un unico principio di perfezione, il quale può essere a tutti
comune, la grazia, che orienta la nostra vita verso un unico archetipo, Gesù
Cristo, come c’insegna S. Paolo, là dove dice che i Santi, i chiamati da Dio
alla salvezza, debbono «essere conformi all’immagine del Figlio suo» (Rom. 8,
29). E da un altro lato lo studio agiografico ci mostra che tutti i Santi sono
differenti gli uni dagli altri. Ciascuno è distinto e ciascuno ha una sua
inconfondibile fisionomia; ognuno dimostra uno sviluppo proprio, in un certo
senso libero e originale, della propria personalità; è ancora S. Paolo, che ce
lo ricorda: «Una stella differisce per il diverso splendore da un’altra stella»
(2 Cor. 15, 41).
Ed ecco allora perché noi oggi siamo tanto proclivi a
dare all’eletto un nome che a noi lo avvicini e dagli altri santi lo distingua;
una qualifica che lo faccia entrare nelle nostre categorie sociali o
psicologiche, ed insieme lo separi da altre forme della vita umana. Vogliamo
trovare nei Santi dei colleghi, diciamo così, qualificati; una santità astratta
e generica oggi meno ci attrae; la vogliamo definire con termini concreti,
nostri, e inconfondibili.
Perciò è sembrato facile e felice ai biografi di
Nunzio Sulprizio chiamarlo giovane e chiamarlo operaio. Questa nomenclatura gli
assicura due strette parentele con la vita del nostro tempo, nella quale il
giovane ed il lavoratore occupano posizioni rappresentative ed operative di
prima importanza.
E l’elogio del nuovo Beato potrebbe fermarsi qui; ed
avrebbe titoli indiscutibili e stupendi per essere ascoltato da voi, giovani,
da voi, operai.
Nunzio Sulprizio dirà a voi, giovani, come la vostra
età è stata da lui illuminata e santificata; egli è una gloria vostra. Egli vi
dirà come la gioventù non dev’essere considerata l’età delle libere passioni,
delle inevitabili cadute, delle crisi invincibili, dei pessimismi decadenti,
degli egoismi dannosi; egli vi dirà piuttosto come l’essere giovani è una
grazia, è una fortuna. S. Filippo ripeteva: Beati voi, giovani, che avete tempo
di far bene. È una grazia, è una fortuna essere innocenti, essere puri, essere
lieti, essere forti, essere pieni di ardore e di vita, come appunto sono e
dovrebbero essere gli uomini che ricevono il dono dell’esistenza fresca e
nuova, rigenerata e santificata dal battesimo; ricevono un tesoro che non va
sciupato follemente, ma conosciuto, custodito, educato, sviluppato, e rivolto a
produrre frutti vitali, benefici per sé e per gli altri. Egli vi dirà che
nessuna età come la vostra, giovani, è idonea ai grandi ideali, ai generosi
eroismi, alle coerenti esigenze di pensiero e di azione. Egli v’insegnerà come
voi, giovani, potete rigenerare in voi stessi il mondo in cui la Provvidenza vi
ha chiamato a vivere, e come tocca a voi, per primi, consacrarvi alla salvezza
d’una società che ha appunto bisogno di animi forti e impavidi. V’insegnerà la
suprema parola di Cristo, essere il sacrificio, la croce, la salvezza nostra e
del mondo. I giovani comprendono. questa suprema vocazione.
Ed a voi, lavoratori, questo povero e sofferente
vostro collega porta un messaggio di molti capitoli. Dice il messaggio di
Nunzio Sulprizio beatificato, innanzi tutto, come la Chiesa pensi a voi, come
abbia di voi stima e fiducia, come veda nella vostra condizione la dignità
dell’uomo e del cristiano, come il peso stesso della vostra fatica sia titolo
per la vostra promozione sociale, e per la vostra grandezza morale. Dice ancora
il messaggio di Nunzio Sulprizio come il lavoro abbia sofferto, e come tuttora
abbia bisogno di protezione, di assistenza e di aiuto per essere libero ed
umano, e per consentire alla vita la sua legittima espansione. Vi dirà ancora
come il lavoro non possa separarsi da quel suo grande complemento, che è la
religione; la religione che dà la luce, cioè le ragioni supreme della vita e
che determina perciò la scala dei veri valori della vita stessa; è la religione
che dà il respiro, cioè l’interiorità, la purificazione, la nobiltà, il
conforto alla fatica fisica e all’attività professionale; è la religione, che
umanizza la tecnica, l’economia, la socialità; è la religione, che fa grandi e
buoni e giusti e liberi e santi gli uomini laboriosi. E allora Nunzio Sulprizio
vi dirà come sia ingiusto privare la vita del lavoratore della sua superiore
nutrizione ed espressione spirituale, ch’è la preghiera; vi dirà come nulla sia
più nocivo per il vostro spirito, per la vostra vita familiare e sociale che
ignorare Cristo, nulla di più indebito e pericoloso e fatale che dichiararsi a
Lui, il grande Amico, indifferenti o ostili; e come nessuno infine sia chiamato
ad essergli vicino, ad accogliere il suo Vangelo e a godere della sua salvezza
più d’un lavoratore dal cuore forte e onesto.
Potrebbe, dicevamo, fermarsi la nostra lode dl nuovo
Beato, fermarsi a questo duplice riconoscimento, che vede associata la santità
al fatto ch’egli era giovane e fu lavoratore. I suoi biografi si sono infatti,
per lo più, accontentati di questa bella apologia.
Ci sia concesso di notare, con coloro che hanno
studiato più addentro la vita di questo umile servo di Dio, come tale apologia
sia suscettibile di approfondimenti, i quali ci porterebbero a riconoscere in
Nunzio Sulprizio aspetti nuovi, appena avvertiti nelle narrazioni ordinarie
della sua breve esistenza, ma forse più penetranti, più misteriosi e più reali;
anche perché qualcuno potrebbe osservare che la qualifica di giovane conviene a
Nunzio Sulprizio piuttosto per la breve durata della sua vita, che per lo
spirito proprio d’un giovane; e quella di operaio non presenta che elementi
parziali della psicologia e della problematica del lavoratore moderno.
E non sarà difficile scoprire nel Beato, che oggi la
Chiesa propone alla nostra considerazione, temi fecondi e profondi di studio e
di simpatia. La sua infanzia, ad esempio, orfana e povera, segnata da tanta
tristezza, non ci invita alla meditazione immensa, conturbante per chi non è
della scuola di Cristo, sul mistero del dolore innocente? e come da
un’infanzia, sulla quale dev’essersi accumulato il senso pesante della
solitudine, della miseria, della brutalità, non è scaturita, come di solito
avviene, una psicologia malata e ribelle, un’adolescenza insolente e corrotta?
come mai tutta questa vita giovanile infelice e mancata fiorisce fin dai primi
anni in innocente, paziente e sorridente bontà? Poi v’è il problema
fondamentale della sua religiosità: donde una pietà così viva, così sicura,
così perseverante, così personale? basta a spiegarla quel po’ d’educazione
religiosa che poteva dare a quel tempo una parrocchia abruzzese perduta sui
monti? o vi è una religiosità di popolo, connaturata ed inconscia, che in
Nunzio Sulprizio si manifesta con ingenua pienezza? ovvero fu grande maestra
l’umile nonna paesana, ch’ebbe cura per alcun tempo dell’orfano e senza forse
saperlo svelò a quell’animo sofferente e sensibile le prime note del divino colloquio?
Resta davvero da esaminare la formazione religiosa del giovane illetterato; e
può darsi che l’esame ci porti a riconoscere la ricchezza spirituale della
tradizione religiosa locale, ch’è poi quella di gran parte della gente
italiana, tradizione tanto degna di rispetto, anche se talora manifestata in
forme ora discutibili di culto popolare. E può darsi ancora, e sarà la scoperta
migliore, che ci capiti di avvertire l’azione del divino Maestro invisibile,
che, come in molte altre vite di Santi s’incontra, fa lui dell’anima pura e
iniziata dal dolore al raccoglimento l’alunna privilegiata, che non dai libri,
non dalla voce di maestro esteriore, ma da certa nascente scienza interiore
impara le verità della fede ed i misteri del regno di Dio. Cosi vi sarà il
problema della capacità di questo giovanetto malato e infelice a capire oltre
il proprio bisogno quello degli altri, oltre il proprio dolore il dolore
altrui.
La pazienza, la mansuetudine, la carità premurosa e
servizievole di questo adolescente incurabile e zoppicante si possono, sì,
narrare e descrivere; la comparsa d’ un Colonnello dal cuore d’ oro fa grande
figura nella sua breve storia; ma, umanamente parlando, quella bontà resta
inesplicabile; essa ci avverte cioè che anche qui siamo davanti al segreto
dell’ ottimo Nunzio, il segreto che appunto noi cercavamo, quello della sua
santità.
Così che, se la glorificazione, che oggi celebriamo di
questa singolare virtù, davvero ci appare meritata e a noi stessi esemplare e
benefica, sarà bene fare amicizia con questo caro Beato, e pensare umilmente
come dobbiamo avvicinare la sua celeste conversazione e come possiamo seguire
anche noi il suo terrestre itinerario.
Con questi voti, invocando l’ intercessione di Nunzio
Sulprizio e a lui tributando l’omaggio della Nostra devozione, tutti, venerati
Fratelli e diletti Figli, di cuore vi benediciamo.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
San Nunzio Sulprizio
Giovane operaio
Nunzio nasce a Pescosansonesco (PE) il 13 aprile 1817,
domenica “in albis”, dai giovani sposi Domenico Sulprizio, calzolaio, e Rosa
Luciani, filatrice; è battezzato nel pomeriggio dello stesso giorno.
Nell’agosto del 1820, a soli 26 anni, muore il padre e il 5 marzo 1823 muore
anche la mamma; Nunzio ha solo sei anni e la nonna materna Rosaria Luciani lo
ospita in casa, prendendosi cura di lui. È analfabeta, ma ha una fede e una
bontà grandissime: nonna e nipotino camminano sempre insieme: insieme alla preghiera,
alla Messa, nei piccoli lavori di casa. Il bambino frequenta la scuola
istituita da don Fantacci, per i fanciulli più poveri e lì cresce, in sapienza
e virtù: è un puro di cuore che si delizia a servire la Messa, a far visita a
Gesù Eucaristico nel Tabernacolo, molto spesso.
Quando ha appena nove anni, il 4 aprile 1926, gli
muore la nonna. Solo al mondo, è accolto in casa – come garzone – dallo zio
Domenico Luciani – detto “Mingo” – il quale subito lo toglie dalla scuola e
lo “chiude” nella sua bottega di fabbro-ferraio, impegnandolo nei
lavori più duri, senza alcun riguardo all’età e alle più elementari necessità
di vita. Spesso lo tratta male, lasciandolo anche senza cibo, quando a lui
sembra che non faccia ciò che gli è richiesto. Lo manda a far commissioni,
senza curarsi né delle distanze, né dei materiali da trasportare, né degli
incontri buoni o cattivi che può fare. Allo “sbaraglio”, sotto sole,
neve, pioggia, vestito sempre allo stesso modo. Non gli sono risparmiate
neppure le percosse, “condite” da parolacce e bestemmie.
Presto si ammala. Un rigido mattino d’inverno, lo zio
Mingo lo manda, con un carico di ferramenta sulle spalle, su per le pendici di
Rocca Tagliata, in uno sperduto casolare. Vento, freddo e ghiaccio lo stremano;
lungo il cammino mette i piedi accaldati in un laghetto gelido. A sera rientra
spossato, con una gamba gonfia, la febbre che lo brucia, la testa che scoppia.
Va a letto, senza dir nulla, ma l’indomani non regge più.
Lo zio gli dà come “medicina”, quella di
riprendere il lavoro, perché “se non lavori, non mangi”. Nunzio, in certi
giorni, si trova costretto a chiedere un pezzo di pane ai vicini di casa.
Risponde con il sorriso, la preghiera, il perdono: “Sia come Dio vuole.
Sia fatta la volontà di Dio”. Appena può, si rifugia a pregare in chiesa,
davanti al Tabernacolo: gioia, energia e luce gli vengono da Gesù-Ostia, così
che, appena adolescente, è in grado di dar consigli sapientissimi ai contadini
che lo interpellano.
Si trova con una terribile piaga a un piede, che presto
andrà in cancrena. Lo zio gli dice: “Se non puoi più alzare il maglio,
starai fermo a tirare il mantice!”: è una tortura indicibile. La piaga ha
bisogno di continua pulizia e Nunzio si trascina fino alla grande fontana del
paese per pulirsi ma di lì viene presto cacciato, come un cane rognoso, dalle
donne che, venendo lì a lavare i panni, temono che inquini l’acqua. Trova
allora una vena d’acqua a Riparossa, dove può provvedere a se stesso,
impreziosendo il tempo lì trascorso con molti Rosari alla Madonna.
Tra l’aprile e il giugno 1831, è ricoverato
all’ospedale dell’Aquila, ma le cure sono impotenti. Per Nunzio sono
settimane però di riposo per sé, di carità per gli altri ricoverati, di
preghiera intensa. Rientrato in casa, è costretto dallo zio a chiedere
l’elemosina per sopravvivere. Finalmente, lo zio paterno, Francesco Sulprizio,
militare a Napoli, informato da un uomo di Pescosansonesco, fa venire Nunzio a
casa sua e lo presenta al Colonnello Felice Wochinger, conosciuto come “il
padre dei poveri”, per la sua intensa vita di fede e per l’inesauribile
carità. Nunzio ha 15 anni e Wochinger scopre di avere davanti un
vero “angelo” del dolore e dell’amore a Cristo, un piccolo martire.
Il 20 giugno 1832, Nunzio entra all’Ospedale degli
Incurabili per le cure e il Colonnello provvede a tutte le sue necessità.
Medici e malati si accorgono di avere davanti un altro “S. Luigi”. Un buon
prete gli domanda: “Soffri molto?”. Risponde: “Sì, faccio la volontà
di Dio”. “Che cosa desideri?”. “Desidero confessarmi e ricevere Gesù
Eucaristico per la prima volta!”. “Non hai ancora fatto la prima
Comunione?”. “No, dalle nostre parti, bisogna attendere i 15 anni”. “E
i tuoi genitori?”. “Sono morti”. “E chi pensa a te?”. “La
Provvidenza di Dio”.
Viene subito preparato alla prima Comunione: per
Nunzio è davvero il giorno più bello della sua vita. Il suo confessore dirà
che “da quel giorno la Grazia di Dio incominciò a operare in lui fuori
dell’ordinario, da vederlo correre di virtù in virtù. Tutta la sua persona
spirava amore di Dio e di Gesù Cristo”.
Per circa due anni, soggiorna tra l’ospedale di Napoli
e le cure termali a Ischia, ottenendo qualche passeggero miglioramento. Lascia
le stampelle e cammina solo con il bastone. Finalmente è più sereno: prega
molto, stando a letto, o andando in cappella davanti al Tabernacolo, al
Crocifisso e all’Addolorata. Si fa l’angelo e l’apostolo degli altri
ammalati; insegna il catechismo ai bambini ricoverati, preparandoli alla prima
Confessione-Comunione, a vivere più intensamente da cristiani, a valorizzare il
dolore. Quelli che lo avvicinano sentono in lui il fascino della santità.
Il colonnello gli sta molto vicino: dal primo giorno,
lo ha chiamato “Figlio mio” o “bambino mio”, ricambiato sempre
da lui, con il nome di “papà mio”. Ora comprende che purtroppo si avvicina
l’ora della separazione che solo la fede consola nella certezza dell’“arrivederci
in Paradiso”.
Nel marzo 1836, la situazione di Nunzio precipita. La
febbre è altissima, il cuore non regge più, le sofferenze sono acutissime.
Prega e offre, per la Chiesa, per i sacerdoti, per la conversione dei
peccatori. Quelli che passano a trovarlo, raccolgono le sue parole: “Gesù
ha patito tanto per noi e per i suoi meriti ci aspetta la vita eterna. Se
soffriamo per poco, godremo in Paradiso”. “Gesù ha sofferto molto per
me. Perché io non posso soffrire per Lui?”. “Vorrei morire per convertire
anche un solo peccatore”.
Il 5 maggio 1836, Nunzio si fa portare il Crocifisso e
chiama il confessore. Riceve i Sacramenti, come un santo. Consola il suo
benefattore: “State allegro, dal Cielo vi assisterò sempre”. Verso
sera, dice, tutto contento: “La Madonna, la Madonna, vedete quanto è
bella!”. A 19 anni appena, va a vedere Dio per sempre. Attorno si spande un
profumo di rose.
Il suo corpo, disfatto dalla malattia, diventa
singolarmente bello e fresco e rimane esposto per cinque giorni. Il suo
sepolcro è subito meta di pellegrinaggio.
San Pio IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti,
1846-1878), il 9 luglio 1859, lo dichiara “eroico nelle sue virtù” e
quindi “venerabile”.
Il 1° dicembre 1963, davanti a tutti i Vescovi del
mondo riuniti nel Concilio Vaticano II, San Paolo VI innalza Nunzio Sulprizio
agli onori dell’altare. Il 14 ottobre 2018 Papa Francesco lo canonizza.
San Nunzio Sulprizio, modello per i giovani operai e
per tutti i giovani, viene considerato il protettore degli invalidi e delle
vittime del lavoro ed oggi, il suo Santuario, a Pescosansonesco, è meta di
numerosi pellegrinaggi.
Le sue spoglie sono conservate anche nella Chiesa di San Domenico in Soriano in Piazza Dante a Napoli.
SOURCE : https://it.aleteia.org/daily-prayer/martedi-5-maggio/
Presto santo il giovane operaio abruzzese Nunzio
Sulprizio
Papa Francesco ha autorizzato la promulgazione del Decreto che apre la strada alla canonizzazione del Beato Nunzio Sulprizio, un operaio nato in provincia di Pescara nel XIX secolo
Sarà proclamato santo il Beato Nunzio Sulprizio, giovane operaio abruzzese morto a soli 19 anni nel 1836. Il Papa, ricevendo ieri il cardinale Angelo Amato, prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, ha autorizzato il Dicastero a promulgare il Decreto che riconosce il miracolo attribuito all’intercessione del beato. Saranno presto beatificate anche due donne laiche: la messicana Maria della Concezione Cabrera Arias, madre di famiglia (1862-1937), e la spagnola Maria Guadalupe Ortiz de Landázuri y Fernández de Heredia, della Prelatura Personale della Santa Croce e dell’Opus Dei (1916-1975). Insieme a loro, sono stati approvati anche i Decreti sul martirio di mons. Angelelli, due sacerdoti e un laico uccisi nel 1976 durante la dittatura militare in Argentina.
Un orfano che fa compagnia a Gesù
La vita di Nunzio Sulprizio è caratterizzata da grandissime sofferenze vissute con tanta fede e docilità alla volontà di Dio. Nasce a Pescosansonesco, in provincia di Pescara, il 13 aprile 1817. Il padre era un calzolaio, la madre lavorava come filatrice. Li perde entrambi quando era ancora bambino. Rimasto solo, va da uno zio che lo toglie subito da scuola e lo manda nella sua officina di fabbro ferraio, sfruttandolo senza pietà. Nunzio viene trattato molto duramente, costretto a portare pesi immani per chilometri nonostante il gelo e il caldo torrido. Appena può si rifugia davanti al Tabernacolo per fare compagnia a Gesù.
Sarà beato mons. Enrique Angelelli, il Romero dell’Argentina
Il dolore vissuto per il Signore
In questa situazione, si ammala presto: colpito da una cancrena alla gamba, viene trasferito nell’ospedale degli Incurabili a Napoli. I dolori sono acutissimi: li offre tutti al Signore. Queste alcune sue affermazioni: “Gesù ha patito tanto per noi e per i suoi meriti ci aspetta la vita eterna. Se soffriamo per poco, godremo in Paradiso”. “Gesù ha sofferto molto per me. Perché io non posso soffrire per Lui?”. “Vorrei morire per convertire anche un solo peccatore”.
“La Provvidenza di Dio si prende cura di me”
Gli chiedono: “Chi si prende cura di te?”. Risponde: “La Provvidenza di Dio”. Così accade. Nella città partenopea incontra il colonnello Felice Wochinger che lo accoglie come un padre e lo tratta con grande amore, come un figlio. Le sue condizioni di salute migliorano, si dedica ai malati cercando di confortarli: “Siate sempre con il Signore - dice - perché da Lui viene ogni bene. Soffrite per amore di Dio e con gioia”. Desidera consacrarsi a Dio, ma la salute peggiora improvvisamente: ha un cancro alle ossa. Le sofferenze sono indicibili.
Beatificato da Paolo VI davanti ai Padri conciliari
Il 5 maggio 1836, si fa portare il Crocifisso e chiede di confessarsi. Al sacerdote dice: “State allegro, dal Cielo vi assisterò sempre”. Muore in quello stesso giorno: aveva compiuto da poco 19 anni. La sua tomba è subito meta di pellegrinaggio. Il primo dicembre 1963, davanti a numerosi vescovi giunti da tutto il mondo per il Concilio Vaticano II, Paolo VI proclama beato il giovane operaio abruzzese.
Rosso
Malpelo santo? Allora c'è speranza per tutti! Il beato Nunzio Sulprizio, last but not least
Creato: 07 Ottobre
2018
Hits: 2144
A cura di P. Pietro Messa, ofm
Il 19 maggio 2018 papa Francesco ha stabilito che domenica 14 ottobre saranno
canonizzati i beati Paolo VI, Oscar Arnulfo Romero, Francesco Spinelli,
Vincenzo Romano, Maria Caterina Kasper e Nazaria Ignazia; in un secondo
momento, esattamente a quattro mesi di distanza, il 19 luglio è stato
aggiunto a tale gruppo il beato Nunzio Sulprizio (1817-1836).
Naturalmente la "parte del leone" in tali
canonizzazioni che si svolgono durante il sinodo dei vescovi dedicato ai
giovani la fanno per motivazioni varie papa Paolo VI e monsignor Romero
come si constata dall'attenzione e spazio a loro dedicato dai media anche
cattolici. Eppure l'unico giovane è proprio l'ultimo arrivato, ossia
Nunzio Sulprizio la cui esistenza talmente disgraziata - presto orfano,
sfruttato dallo zio, malato di carie ossa, respinto dai conterranei perché
ritenuto infetto, amputato di un arti, morto a 19 anni - ricorda rosso
Malpelo protagonista dell'omonima novella di Giovanni Verga. Anche le immagini
rimaste di lui non sono molto fotogeniche! Certamente, ad esempio, i beati
Piergiorgio Frassati o Chiara Badano sarebbero stati più attraenti e
conosciuti.
Ma la vita di tanti giovani, e non, fondamentalmente è
simile proprio a quella del beato Nunzio e la tentazione più diffusa è quella
della disperazione. Ma se la vicenda di quest'ultimo è simile a quella di rosso
Malpelo a motivo delle sofferenze famigliari, lavorative, relazionali, la
differenza tra i due la fa la fede semplice schietta che la nonna gli trasmise
e che trasfigurò i suoi giorni di reietto.
Per non ridurlo a un "santino" sbiadito e scoprirne tutta la valenza c'è proprio da guardare la vicenda di Nuzio Sulprizio in modo comparato con la lettura della Rosso Malpelo di Verga o viceversa cogliendone continuità e diversità.
Cfr. anche
https://www.assisiofm.it/il-beato-oscar-romero-e-la-porziuncola-70991-1.html
SOURCE : https://www.ilcattolico.it/rassegna-stampa-cattolica/formazione-e-catechesi/rosso-malpelo-santo.html
Den hellige Nuntius Sulprizio (1817-1836)
Minnedag: 5.
mai
Skytshelgen for
lærlinger og handikappede (for Pescosansonesco?)
Den salige Nuntius Sulprizio (it: Nunzio) ble født den
13. april 1817, søndag in Albis (første søndag etter påske), et navn
som ble droppet i 1969, i Pescosansonesco i provinsen Pescara i regionen
Abruzzo i Midt-Italia, som da lå i provinsen Abruzzo Ulteriore i kongeriket De
to Sicilier (1816-61). Landsbyen ligger 540 meter over havet i skråningen av
Mont Picca og var på denne tiden rammet av stor hungersnød. Hans foreldre var
det unge ekteparet Domenico Sulprizio, skomaker, og Rosa Luciani, spinnerske,
og de fikk barnet døpt før solnedgang samme dag. Han ble oppkalt etter sin
farfar. Døpefonten befinner seg dag i hans helligdom i Pescosansonesco.
Da Nuntius var tre år gammel, tok hans foreldre ham
med til biskop Francesco Tiberi av Sulmona, som var på et pastoralt besøk i den
nærliggende landsbyen Popoli, og han ble konfirmert den 16. mai 1820, den
eneste datoen vi kjenner fra hans barndom. Men allerede i august 1820 døde hans
far Domenico, bare 26 år gammel, og hans yngre søster døde fire måneder senere.
Rundt to år senere giftet hans mor Rosa seg igjen med en mye eldre mann for å
sikre seg selv og sønnen økonomisk, men stefaren betraktet gutten med grovhet
og forakt og så bare på ham som hustruens sønn. Forholdet mellom de to var
ikke-eksisterende, og Nuntius knyttet svært sterke bånd til sin mor og sin
mormor.
Han begynte å gå på skole, en slags barnehage, som var
åpnet av presten Don De Fabiis der hvor de nå bodde, i Corvara i provinsen
Pescara. Der begynte han å lære å lese og skrive. Dette var for Nuntius den
roligste tiden i hans korte liv. Han lærte å kjenne Jesus, Guds Sønn som ble
menneske og døde på korset som soning for verdens synd. Han begynte å be og å
følge Jesu og de helliges eksempel, som den gode presten og læreren lærte ham.
Han lekte med sine små venner og var sosial og åpen.
Men den 5. mars 1823 døde moren, og Nuntius var bare
seks år gammel. Hans mormor Anna Rosaria Luciani del Rossi hentet ham til sitt
hjem og tok vare på ham. Hun var analfabet, men hadde en sterk tro og en svært
stor vennlighet. Bestemor og barnebarn var alltid sammen, i bønn, i messen og i
små arbeidsoppgavene i huset. Gutten gikk på en skole grunnlagt av Don Fantacci
for de fattigste barna, og han vokste i visdom og dyder. Han var ren av hjertet
og hadde lyst til å ministrere i messen og å besøke den eukaristiske Jesus i
tabernaklet svært ofte. Han hadde en større og større redsel for synd og et
stadig mer intenst ønske om å ligne Herren Jesus.
Men da han var bare
ni år gammel, døde hans mormor den 4. april 1826. Vi
må huske at forventet levealder ikke var lang på den tiden. Nuntius var nå
alene i verden, og dette ble for ham begynnelsen av en lang «smertefull
vei» (via dolorosa) som skulle føre ham nærmere og nærmere den
korsfestede Jesus. Han ble tatt inn i hjemmet til sin onkel, morens bror
Domenico Luciani, som var smed og ble kalt «Mingo». Han tok umiddelbart gutten
ut av skolen og «stengte» ham inne i sin smie som lærling. Onkelen var en rå og
grusom mann som behandlet gutten dårlig og tvang ham til å gjøre det tyngste
arbeidet, som var alt for tungt for hans alder og underminerte hans fysikk. I
tillegg led gutten allerede av flere sykdommer.
I smien fikk han de hardeste oppgavene, men onkelen
sørget ikke for livets mest grunnleggende nødvendigheter. Han behandlet nevøen
ofte dårlig og lot ham gå uten mat når han ikke så ut til å gjøre det som var
nødvendig. Han ble sendt for å gjøre ærender for onkelen, uavhengig av avstanden,
eller han fikk ansvaret for materialer som skulle transporteres, uforberedt på
de gode eller dårlige møtene det kunne medføre. Enten det var sol, snø eller
regn, var han alltid kledd på samme måte. Han ble ikke engang spart for slag,
«krydret» av skjellsord og forbannelser.
Man skulle tro at han raskt ville bukke under, men
Nuntius hadde en stor tro. I den innestengte smien slo han på ambolten under
onkelens svøpe av umenneskelig arbeid, mens han tenkte på sin store venn, den
korsfestede Jesus, og ba og ofret i forening med ham «for å reparere for
verdens synder, for å gjøre Guds vilje og for å tjene himmelen». På søndager
når han ikke ble sendt noen steder, gikk han til messe, hans eneste trøst i
løpet av uken.
Snart ble han syk. En hard vintermorgen sendte onkel
Mingo ham med en tung last av jernvarer på skuldrene, opp bakkene i Rocca
Tagliata til en avsidesliggende gård. I tillegg til lasten ble han utslitt av
vinden, kulden og den isdekte veien. Underveis satte han de varme og svette
føttene i en iskald dam. Om kvelden falt han utmattet sammen med et hovent ben,
brennende feber og et hode som nesten eksploderte. Han gikk til sengs og sa
ingenting, men neste dag klarte han ikke mer.
Onkelen foreskrev ham som «medisin» å gjenoppta
arbeidet, for «den som ikke arbeider, skal heller ikke spise». Nuntius var noen
dager tvunget til å be naboene om et stykke brød. Han svarte med et smil, bønn
og tilgivelse: «Det er som Gud ønsker. Guds vilje skjer». Når han kunne,
flyktet han for å be i kirken foran tabernaklet, han fant glede, energi og lys
i Herren i eukaristien, slik at han som tenåring var i stand til å gi svært
kloke råd til bønder som ba om det.
Det fryktelige såret i benet utviklet seg snart til
koldbrann på grunn av mangel på nødvendig behandling. Onkelen sa til ham: «Hvis
du ikke kan løfte hammeren, får du heller trekke belgen». Det var en
ubeskrivelig tortur. Såret trengte kontinuerlig rengjøring, og Nuntius dro helt
til den store kilden i området for å rense det, men han ble snart kastet ut som
en skabbete hund av kvinner som kom dit for å vaske klær, redde for at han
forurenset vannet. Han fant en annen vannkilde 150 meter fra landsbyen i
Riparossa, hvor det var en enslig kilde ved foten av en rød stein, derav navnet
etter den karakteristiske rødfargen. Der kunne han endelig vaske seg uten å bli
forstyrret, og mens kilden vasket såret, brukte han tiden til mange
rosenkranser til Jomfru
Maria.
Nuntius ble også hjerteløst behandlet av de andre
menneskene omkring ham, men gutten beklaget seg aldri. Tidlig i 1831 spredte
koldbrannen i såret seg til tibia (skinnebeinet) i venstre legg. Han
ble innlagt på sykehuset San Salvatore i L’Aquila, fjorten år gammel, og der lå
han fra april til juni 1831. Men behandlingene var uten resultater og legene
erklærte såret som uhelbredelig. For Nuntius var dette uker hvor han kunne
hvile og utøve nestekjærlighet for andre pasienter med intens bønn. Han ble
utskrevet og hadde en smertefull retur til onkelens hus. Han kunne ikke lenger
arbeide, så han ble tvunget av sin onkel til å tigge for å overleve. Hans
kommentar var: «Jeg lider svært lite, så lenge jeg er i stand til å redde min
sjel, elskede Gud». I alt mørke var det bare krusifikset som var hans lys.
Til slutt ble hans onkel Francesco Sulprizio, farens
velmenende bror som var korporal i den kongelige gardens grenaderer i Napoli,
informert av en mann fra Pescosansonesco, og han sørget for at Nuntius i 1832
kom til hans hus. Onkelen introduserte ham for oberst Felix Wochinger, som var
i kongen av Napolis tjeneste og kjent som «de fattiges far» for sitt intense
trosliv og sin uendelige nestekjærlighet. Det var sommeren 1832 og Nuntius var
femten år gammel. Oberst Wochinger så i ham en ekte «engel» av smerter og
kjærlighet til Kristus, en liten martyr. Et forhold som mellom far og sønn ble
etablert mellom de to. Obersten ønsket å adoptere gutten, som han «elsket som
en sønn», og bo sammen med ham i Maschio Angioino (Castel Nuovo) i Napoli, et
kongelig palass som nå er byens vakreste, men som da ble brukt som
militærbrakke.
Men den 20. juni
1832 ble Nuntius innlagt på sykehuset for de uhelbredelige (l’Ospedale
degli Incurabili), på jakt etter behandling og helse. Obersten
dekket alle hans behov. Leger og pasienter innså at de hadde foran seg en annen San
Luigi (= den hellige Aloisius Gonzaga). En god
prest spurte: «Har du lidd mye?» Han svarte: «Ja, jeg gjør Guds vilje». «Hva
ønsker du?» «Jeg ønsker å skrifte og ta imot Jesus i eukaristien for første
gang». «Har du ennå ikke mottatt din første kommunion?» «Nei, der jeg kommer
fra, må vi vente til vi er femten år». «Og dine foreldre?» «De er døde». «Og
hvem tenker på deg?» «Guds forsyn».
Han ble umiddelbart forberedt for sin første
kommunion, og for Nuntius var det virkelig den beste dagen i hans liv. Hans
skriftefar skulle si at «fra den dagen begynte Guds nåde å arbeide i ham på en
ekstraordinær måte, og vi kunne se at han gikk raskt fra dyd til dyd. Hele hans
person åndet kjærlighet til Gud og til Jesus Kristus». I rundt to år var han på
sykehuset i Napoli og på kurbadene på Ischia, og han opplevde noen forbedring
enkelte ganger. Han kunne kaste krykkene og gå bare med en stokk. Til slutt var
han roligere, ba mye, lå i sengen eller gikk til kapellet foran tabernaklet og
krusifikset, og til Addolorata, Guds smertefulle mor.
Han var engelen og apostelen for andre syke,
underviste i katekismen for barna på sykehuset, forberedte dem for deres første
skriftemål og kommunion og å leve mer intenst som kristne og å verdsette
smerter. De som nærmet seg ham, følte at han var full av hellighet. Han bare
anbefalte de syke: «Vær alltid med Herren, for alt godt kommer fra ham. Du
lider for Guds kjærlighet og med glede». Han selv elsket en spesiell invokasjon
til Vår Frue: «Mor Maria, la meg gjøre Guds vilje».
Når det var mulig for hans helse, bodde Nuntius fra
den 11. april 1834 i leiligheten til oberst Wochinger i Maschio Angioino. Hans
andre «far» speilet seg i hans dyder og hadde en stor omsorg for ham, gjengjeldt
med dyp takknemlighet. Nuntius tenkte på å konsekrere seg til Gud, og mens han
ventet, godkjente hans skriftefar en leveregel for hans dager, en regel som
lignet den til en konsekrert, observert med varsomhet: bønn, meditasjon og
messe i morgentimene, studier om dagen fulgt opp av gode lærere, og
rosenkransen til Vår Frue om kvelden. Han spredte fred og glede rundt seg og
utsondret en duft av hellighet. Av karakter var Nuntius svært nøyaktig i alt
han gjorde, han levde omhyggelig etter sin leveregel og passet seg nøye for
ikke å falle i den minste synd.
Den hellige Cajetan Errico (1791-1860),
grunnlegger av kongregasjonen «Misjonærer av Jesu og Marias helligste
hjerter» (Congregatio Missionariorum a Sacratissimis Cordibus Iesu et
Mariae – M.SS.CC.), som var en venn av oberst Wochinger, lovte å ønske
Nuntius velkommen i hans religiøse familie så snart han var klar: «Dette er en
ung helgen, og jeg er interessert i at den første som trer inn i min kongregasjon,
er en helgen, enten han er syk eller ikke». Svært ofte holdt en viss fra
Filippo ham med selskap. Han tilhørte alkantrinerne, en streng reformgren
av fransiskanerordenen (Ordo Fratrum Minorum Discalceatorum
[Excalceatorum, Alcantarinorum] – OFMAlc; eller OFM Strictoris
[Strictissimæ] Observantiæ Discalceatorum – OFMDisc), som var grunnlagt i
1554 av den hellige Peter
av Alcántara. Fra Filippo fulgte ham og holdt ham inntil han klarte å stå i
kirken Santa Barbara inne i slottet. Men snart, etter en innledende forbedring,
fulgte en forverring av hans fysiske tilstand. Han hadde jo koldbrann i
skinnebenet og det var ingen kur tilgjengelig. Nuntius ble et levende offer med
Den korsfestede, til Guds behag.
Obersten sto ham alltid svært nær, og fra første dag
kalte han ham «min sønn» eller «barnet mitt», og han gjengjeldte alltid
hilsenen med «pappa». Nuntius gjennomled de forferdelige smertene heroisk, med
tålmodighet og en ofring av sin egen smerte som beveget dem rundt ham. I 1835
bestemte legene i Napoli seg for å amputere hans fot. Men Nuntius var alt for
svak til å gjennomgå en slik operasjon, så den ble utsatt. I sykesengen
forsøkte han å lære seg latin, for hans høyeste ønske var å bli prest. Men han
fikk aldri helsen tilbake, og nå forsto han at tiden for separasjon dessverre
nærmet seg, og at bare troen trøstet med sin visshet om «Vi ses igjen i
Paradis».
I mars 1836 forverret Nuntius’ tilstand seg. Feberen
var veldig høy, og hjertet holdt ikke lenger. Lidelsen ble svært akutt. Han ba
og ofret for Kirken, for prestene, for syndernes omvendelse. De som kom for å
besøke ham, samlet hans ord: «Jesus har lidd så mye for oss og for hans
fortjenester venter det evige liv på oss. Hvis vi lider en liten stund, vil vi
glede oss i paradiset». «Jesus har lidd mye for meg. Hvorfor kan jeg ikke lide
for Ham?» «Jeg vil gjerne dø for å konvertere enda en synder».
Den 5. mai 1836 fikk Nuntius brakt krusifikset til seg
og tilkalte sin skriftefar. Han mottok sakramentene som en helgen. Han trøstet
sin velgjører: «Vær glad, fra himmelen vil jeg alltid hjelpe deg». Mot kvelden
sa han, helt lykkelig: «Vår Frue, Vår Frue, se hvor vakker hun er!» I en alder
av bare nitten år døde han i Napoli i kongeriket De to Sicilier og dro for å
skue Gud for alltid. En duft av roser spredte seg rundt ham. Hans kropp,
ødelagt av sykdommen, ble merkelig vakker og frisk. Hans legeme ble fremvist i
fem dager i kirken Santa Maria Avvocata for å bli æret av alle dem som visste
om hans smertefulle Via Crucis og hans utrolige tålmodighet og ønsket
å se lu santariello («vår lille helgen» på den lokale dialekten).
Roseduften ble værende i hele perioden.
Han ble gravlagt i
kirken San Sebastiano i Napoli, hvor hans grav straks ble et pilegrimsmål. I
1874 bestemte den erkebiskoppelige kurien i Napoli at levningene skulle
overføres til kirken San Michele ved Piazza Dante i Portalba i Napoli, hvor de
ble værende til 1936. Da ble de i anledning hundreårsdagen for hans død
overført til kirken Santa Maria Avvocata i Napoli. I 1965 ga erkebiskopen av
Napoli biskopen av Pescara-Penne en del av den saliges relikvier. Disse,
forseglet i et sølvskrin, ble plassert i den nåværende statuen og æret i noen
dager i katedralen San Cetteo i Pescara. Den 4. mai 1965 ble relikviene
overført til Pescosansonesco og plassert i helligdommen i Riparossa.
Levningene som var igjen i Napoli, utgjorde den
største delen av relikviene. De ble flyttet rundt til 1986, da de ble overført
for godt til 1500-tallskirken San Domenico Soriano ved Piazza Dante i Napoli,
ikke langt fra kirken San Michele. Der oppbevares de i et kapell som er vigslet
til ham. Levningene ligger i et glasskrin under alteret. Man kan se forskjell
på de to skrinene ved at statuen i Pescosansonesco har hendene foldet ved hodet
og venstre fot med såret strukket frem, mens statuen i Napoli ligger med
hendene langs siden og venstre hånd holder en krykke.
Allerede den 3. juli 1843 ble en informativprosess på
bispedømmenivå åpnet, og den ble avsluttet den 5. september 1856. Deretter ble
den apostoliske prosessen formelt introdusert den 9. juli 1859 under den salige
pave Pius IX (1846-78),
noe som ga ham tittelen Servus Dei («Guds tjener»). Det ble åpnet to
lokale prosesser i både hjembispedømmet Penne (setet for bispedømmet ble i 1949
overført til Pescara og navnet ble endret til bispedømmet Pescara-Penne) og i
Napoli, hvor han døde.
Dekretet som godkjente hans skrifter, ble utstedt den
7. september 1871. Dekretet som anerkjente gyldigheten av informativprosessen
og den apostoliske prosessen, ble utstedt den 20. september 1877. En pre-forberedende
kongregasjon ble holdt i september 1884, en forberedende kongregasjon i oktober
1889 og en generalkongregasjon den 6. februar 1891. Den 21. juli 1891 ble hans
heroiske dyder anerkjent av pave Leo XIII (1878-1903), og han fikk dermed
tittelen Venerabilis («Ærverdig»), det første skrittet på veien mot
saligkåring. Paven anbefalte ham samtidig som en skytshelgen for unge
arbeidergutter, i kontrast til den hellige Aloisius Gonzagas patronat for
skolegutter.
Saligkåringsprosessen
ble drevet frem av biskop Aurelio Marena (1893-1983) av Ruvo e Bitonto
(1950-78). Den 7. mars 1963 undertegnet den hellige pave Johannes XXIII (1958-63)
dekretet fra Rituskongregasjonen som godkjente to mirakler på hans forbønn (som
var kravet den gangen). I begge tilfellene ble de syke plutselig helbredet
etter å ha blitt stenket med vann fra kilden Riparossa:
Instantanæ perfectæque sanationis iuvenis Donati
Romano ab otite media purulenta una cum mastoidite auris dexteræ; et instantanæ
perfectæque sanationis dominulæ Mariæ Di Lauro ab odenophlegmone abdominis in
latere dextero et a septicopyhæmia.
En momentan og fullstendig helbredelse av den unge
mannen Donato Romano for en purulent mellomørebetennelse sammen med betennelse
i tinningbensknuten i høyre øre; og en momentan og fullstendig helbredelse av
frøken Maria Di Lauro av en ondartet flegmonøs betennelse på høyre side av
magen og blodforgiftning med pyemi.
Den 1. desember 1963, foran alle verdens biskoper
samlet til Andre Vatikankonsil, saligkåret den hellige pave Paul VI (1963-78)
Nuntius Sulprizio i Peterskirken og kalte ham en modell for unge arbeidstakere,
for alle unge mennesker, selv de av i dag. Paven inviterte også alle troende
til å gjøre ham til sin venn og «følge hans himmelske levesett på vår jordiske
pilegrimsferd». Nuntius var et eksempel på troens betydning for de fattige og
lidende.
Et angivelig mirakel på den salige Nuntius’ forbønn
ble undersøkt på bispedømmenivå i erkebispedømmet Taranto fra 19. juni til 11.
juli 2015 under ledelse av erkebiskop Filippo Santoro, før saken ble sendt til
Helligkåringskongregasjonen for videre undersøkelser. Hendelsen gjaldt den unge
mannen P. B. fra Taranto som kjørte raskt på sin motorsykkel da han ble utsatt
for en alvorlig ulykke, ble hardt skadet og falt i koma. Han var svært hengiven
til den salige Nuntius og hadde et bilde av ham i sin lommebok. En relikvie av
Nuntius ble etter anmodning fra den unge mannens familie sendt fra San Domenico
Soriano i Napoli og brakt til hans rom på postoperativ avdeling på
sykehuset Santissima Annunziata, og faren vætet guttens panne med
velsignet vann.
Nesten en uke
senere ble hans foreldre tilkalt i all hast og fikk vite at sønnen var blitt
bemerkelsesverdig bedre og hadde våknet fra koma, og at han ikke var i den
vegetative tilstanden som man trodde. Foreldrene måtte
undertegne skjemaer før legene koblet sønnen fra alt utstyr som inntil da hadde
holdt ham i live. Han ble sendt for videre behandling ved Centro Risveglio
Sant’Anna i Crotone i Calabria, i løpet av fire måneder fikk den unge
mannen en rask og stabil bedring over tid og gjenvant alle sine livsviktige
funksjoner, både nevrologiske og mentale.
Den 8. juni 2018 undertegnet pave Frans dekretet fra
Helligkåringskongregasjonen som godkjente denne helbredelsen som et nytt
mirakel på Nuntius’ forbønn. Dette åpnet for en snarlig helligkåring. I et
konsistorium den 19. mai 2018 kunngjorde pave Frans at seks salige skulle
helligkåres i Roma den 14. oktober 2018 under bispesynoden fra 3. til 28.
oktober i Vatikanet. De nye hellige er pave Paul VI (1963-78), Oskar Romero (1917-80), Maria Katarina Kasper (1820-98), Frans Spinelli (1853-1913), Vincent Romano (1751-1831)
og Nazaria Ignatia March
Mesa (1889-1943). I et konsistorium den 19. juli 2018 kunngjorde paven
at en syvende salig skulle helligkåres samtidig, nemlig Nuntius Sulprizio. De
syv ble helligkåret på Petersplassen i Vatikanet den 14. oktober 2018 av pave
Frans personlig. Under helligkåringen bar paven en messehagel som tilhørte pave
Paul VI, og under den hadde han et cingulum (belte) som Oskar Romero bar da han
ble myrdet og som fortsatt har flekker av hans blod.
Nuntius Sulprizios minnedag i den nyeste utgaven av
Martyrologium Romanum (2004) er dødsdagen 5. mai:
Neápoli in Campánia, beáti Núntii Sulprizio, qui,
órphanus, crure cárie infestáto et córpore exháusto, æquo hilaríque ánimo ómnia
sústulit et ómnibus ádfuit, dolóris consórtes magnópere consolátus est et inops
ínopum omnímodo sublevávit misériam.
I Napoli i Campania, den salige Nuntius Sulprizio, som
var foreldreløs og led av koldbrann i et ben og en utslitt kropp, men han holdt
ut alt med en rolig og munter ånd; han tok vare på alle, trøstet sine
medmennesker, og til tross for sin fattigdom prøvde han å lindre de fattiges
elendighet på alle måter.
Da Nuntius’ legeme ble plassert i kirken Santa Maria
Avvocata i Napoli, malte kunstneren Gennaro Maldarelli (ca 1796-1858) hans
portrett, som oppbevares i kirken San Domenico Soriano. Hans attributt i
kunsten er en rosenkrans, men han avbildes også med krykke, ambolt og fotskade.
Allerede før han
ble saligkåret, bestemte menigheten i Pescosansonesco seg for å bygge en
valfartskirke for å huse hans levninger. I andre halvdel av
1800-tallet, antagelig i 1890, ble det bygd et første kapell på stedet der
Nuntius Sulprizio ofte gikk for å vaske såret i vannet i Riparossa og for å be.
Kapellet ble erstattet på 1990-tallet av en mye større moderne konstruksjon. Den
ligger på det høyeste punktet i Pescosansonesco og inkorporerer den mirakuløse
kilden i Riparossa. Klippen der fungerer som bakgrunn for alteret i kirken. Det
sekskantede kirkerommet er høyt og imponerende. Relikvier av den salige ligger
i et hulrom i plaststatuen av ham i et gyllent bronseskrin. Før 1965, da en del
av hans relikvier kom til helligdommen, ble et maleri av den unge Nuntius brukt
i prosesjoner.
Legenden vil ha det til at under et jordskjelv var
skrinet flyttet fra der hvor det var blitt plassert, og på dette stedet falt
det ned en stor steinblokk. I en ving i denne helligdommen er det en vegg full
av krykker som tilhørte gutter som hadde kommet inn med dem, men forlot stedet
uten dem.
I 2017 ble det feiret et jubileumsår i anledning
200-årsjubileet for Nuntius’ fødsel. Blant annet ble hans relikvieskrin brakt
fra helligdommen i Pescosansonesco til kirken Beata Vergine del Rosario i Via
Cavour i Pescara. Derfra ble det båret i prosesjon til helligdommen for Divina
Misericordia del Sacro Cuore i Pescara.
Kilder:
Attwater/Cumming, Butler (V), Benedictines, Schauber/Schindler, Index99,
MR2004, CatholicSaints.Info, Infocatho, Heiligenlexikon, santiebeati.it,
en.wikipedia.org, it.wikipedia.org, fr.wikipedia.org, newsaints.faithweb.com,
Abbaye Saint-Benoît, catholicsaintsguy.wordpress.com, secoloditalia.it,
notiziedabruzzo.it, corrieredelmezzogiorno.corriere.it,
guidasantuari.altervista.org, cristianità.it, chiesadinapoli.it,
ilcristotuttoamore.blogspot.com, cinziacordesco.blogspot.com,
portodimareter.blogspot.com, tabernacoli.blogspot.com, smcvdaily.blogspot.com,
atempodiblog.unblog.fr - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden
Opprettet: 1. september 2000 – Oppdatert: 14. oktober
2014
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/nsulpriz
Voir aussi : https://www.ncronline.org/news/opinion/young-voices/nunzio-sulprizio-messenger-church-and-world-need-right-now