St Laurent Justinien (+1455)
Fêté le 05 septembre
Originaire d’une famille vénitienne, Laurent Justinien
perd très tôt son père. Sa mère reste à 24 ans avec cinq enfants. Elle voudrait
bien marier ce fils, mais il choisit d’entrer dans une communauté de chanoines
réguliers où il vit dans la pauvreté et la prière. Elu prieur général de sa
congrégation, il sera appelé par le Pape Eugène IV à devenir évêque de
Castello, puis de Venise. Il y garde un mode de vie très pauvre, s’occupe avec
zèle de son diocèse dont il est le
premier patriarche nommé. Par sa prédication et son enseignement théologique,
il donne une grande impulsion à sa communauté, accueillant tout le monde avec
bonté et simplicité.
Il faut éviter les affaires trop compliquées. Il y a
toujours du démon dans les complications.
(Saint Laurent Justinien – Perles de sagesse)
La véritable science tient dans ces deux propositions
: Dieu est tout. Je ne suis rien !
(Saint Laurent Justinien – Perles de sagesse)
SOURCE : https://eglise.catholique.fr/saint-du-jour/05/09/saint-laurent-justinien/
Svatý Vavřinec Giustiniani. Freska č. 26, kostel Nejsvětější Trojice, Fulnek, Česko, Evropa.
Saint Lorenzo Giustiniani. Fresco No. 26, Most Holy Trinity Church, Fulnek, Czechia, Europe.
Sankta Laŭrenco Giustiniani. Fresko n-ro 26, kirko de la Plej Sankta Triunuo, Fulnek, Ĉeĥujo, Eŭropo.
St Laurent Justinien, évêque et confesseur
Saint Laurent Justinien
Premier patriarche de Venise (✝ 1455)
Originaire d'une famille vénitienne, il perd très tôt son père. Sa mère reste à 24 ans avec cinq enfants. Elle voudrait bien marier ce fils, mais il choisit d'entrer dans une communauté de chanoines réguliers où il vit dans la pauvreté et la prière.
Martyrologe romain
Il faut éviter les affaires trop compliquées. Il y a
toujours du démon dans les complications.
saint Laurent Justinien - Perles de sagesse
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1802/Saint-Laurent-Justinien.html
Plaque to Lorenzo Giustiniani (1551) in the
Giustiniani chapel inside the church of San Francesco della Vigna in Venice. Picture
by Giovanni Dall'Orto, December 8 2007.
SAINT LAURENT JUSTINIEN, ÉVÊQUE ET CONFESSEUR.
VENEZ, vous tous que sollicite l'attrait du bien immuable, et qui vainement le demandez à ce siècle qui passe; je vous dirai ce que le ciel a fait pour moi. Comme vous jadis je cherchais fiévreusement ; et ce monde extérieur ne donnait point satisfaction à mon désir brûlant. Mais, par la divine grâce qui nourrissait mon angoisse, enfin m'est apparue, plus belle que le soleil, plus suave que le baume, Celle dont alors le nom m'était ignoré. Venant à moi, combien son visage, était doux !combien pacifiante était sa voix, me disant : « O toi dont la jeunesse est toute pleine de l'amour que je t'inspire, pourquoi répandre ainsi ton cœur ? La paix que tu cherches par tant de sentiers divers est avec moi; ton désir sera comblé, je t'en donne ma foi : si, cependant, tu veux de moi pour épouse. » J'avoue qu'à ces mots défaillit mon cœur ; mon âme fut transpercée du trait de son amour. Comme toutefois je désirais savoir son nom, sa dignité, son origine, die me dit qu'elle se nommait la Sagesse de Dieu, laquelle, invisible d'abord au sein du Père, avait pris d'une Mère une nature visible pour être plus facilement aimée. Alors, en grande allégresse, je lui donnai consentement; et elle, me donnant le baiser, se retira joyeuse.
« Depuis, la flamme de son amour a été croissant, absorbant mes pensées. Ses délices durent toujours; c'est mon épouse bien-aimée, mon inséparable compagne. Par elle, la paix que je cherchais fait maintenant ma joie. Aussi, écoutez-moi, vous tous : allez à elle de même; car elle met son bonheur à ne rebuter personne (1). »
Lisons l'histoire de celui qui vient de nous livrer dans ces lignes le secret du ressort de sa vie.
Laurent naquit à Venise de l'illustre famille des Justiniani. Il montra dès l'enfance une gravité rare. Son adolescence se passait dans les exercices de la piété, lorsque, invité par In Sagesse divine aux noces très pures du Verbe et de l'âme, il conçut la pensée d'embrasser l'état religieux. C'est pourquoi, préludant secrètement à cette milice nouvelle, il affligeait son corps en différentes manières et couchait sur la planche nue. Puis, comme un arbitre appelé à prononcer, il prenait séance entre, d'une part, les austérités du cloître, de l'autre, les douceurs du siècle et le mariage que lui préparait sa mère ; alors, tournant les yeux vers la croix du Christ souffrant : «C'est vous, disait-il, Seigneur, qui êtes mon espérance ; c'est là que vous avez placé pour moi votre asile très sûr. » Ce fut vers la congrégation des chanoines de Saint-Georges in Alga que le porta sa ferveur. On l'y vit inventer de nouveaux tourments pour sévir plus durement contre lui-même, se déclarant une guerre d'ennemi acharné, ne se permettant aucun plaisir. Plus jamais il n'entra dans le jardin de sa famille, ni dans la maison paternelle, si ce n'est pour rendre les derniers devoirs à sa mère mourante, ce qu'il fit sans une larme. Non moindre était son zèle pour l'obéissance, la douceur, l'humilité surtout : il allait au-devant des offices les plus abjects du monastère; il se plaisait à mendier par les lieux les plus fréquentés de la ville, cherchant moins la nourriture que l'opprobre ; les injures, les calomnies ne pouvaient l'émouvoir ni lui l'aire rompre le silence. Son grand secours était dans la prière continuelle; souvent l'extase le ravissait en Dieu; telle était l'ardeur dont brûlait son âme, qu'elle embrasait ses compagnons, les prémunissant contre la défaillance, les affermissant dans la persévérance et l'amour de Jésus-Christ.
Elevé par Eugène IV à l'épiscopat de sa patrie, l'effort qu'il fit pour décliner l'honneur ne fut dépassé que par le mérite avec lequel il s'acquitta de la charge. Il ne changea en rien sa manière de vivre, gardant jusqu'à la fin pour la table, le lit, l'ameublement, la pauvreté qu'il avait toujours pratiquée. Il ne retenait à ses gages qu'un personnel réduit de familiers, disant qu'il avait une autre grande famille, par laquelle il entendait les pauvres du Christ. Quelle que fût l'heure, on le trouvait toujours abordable ; sa paternelle charité se donnait a tous, n'hésitant pas à s'endetter pour soulager la misère. Comme on lui demandait sur quelles ressources il comptait, ce faisant, il répondait : « Sur celles de mon Seigneur, qui pourra facilement payer pour moi. » Et toujours, par les secours les plus inattendus, la Providence divine justifiait sa confiance. Il bâtit plusieurs monastères de vierges, et forma diligemment leurs habitantes à marcher dans les voies de la vie parfaite. Son zèle s'employa à détourner les matrones vénitiennes des pompes du siècle et des vaines parures, comme à réformer la discipline ecclésiastique et les mœurs. Aussi fût-ce à bon droit que le même Eugène IV l'appela, en présence des cardinaux, la gloire et l'honneur de la prélature. Ce fut également pour reconnaître son mérite, que le successeur d'Eugène, Nicolas V, ayant transféré le titre patriarcal de Grado à Venise, l'institua premier patriarche de cette ville.
Honoré du don des larmes, il offrait tous les jours au Dieu tout-puissant l'hostie d'expiation. C'est en s'en acquittant une fois dans la nuit de la Nativité du Seigneur, qu'il mérita de voir sous l'aspect d'un très bel enfant le Christ Jésus. Efficace était sa garde autour du bercail à lui confié; un jour, on sut du ciel que l'intercession et les mérites du Pontife avaient sauvé la république. Eclairé de l'esprit de prophétie, il annonça d'avance plusieurs événements que nul homme ne pouvait prévoir. Maintes fois ses prières mirent en fuite maladies et démons. Bien qu'il n'eût presque point étudié la grammaire, il a laissé des livres remplis d'une céleste doctrine et respirant l'amour. Cependant la maladie qui devait l'enlever de ce monde venait de l'atteindre; ses gens lui préparaient un lit plus commode pour sa vieillesse et son infirmité ; mais lui, manifestant sa répulsion pour des délices trop peu en rapport avec la dure croix de son Seigneur mourant, voulut qu'on le déposât sur sa couche ordinaire. Sentant venue la fin de sa vie : « Je viens à vous, ô bon Jésus ! » dit-il, les yeux levés au ciel. Ce fut le huit janvier qu'il s'endormit dans le Seigneur. Combien sa mort avait été précieuse, c'est ce qu'attestèrent les concerts angéliques entendus par plu sieurs Chartreux, et la conservation de son saint corps qui , pendant plus de deux mois que la sépulture en fut différée, demeura sans corruption, avec les couleurs de la vie et exhalant un suave parfum. D'autres miracles suivirent aussi cette mort, lesquels amenèrent le Souverain Pontife Alexandre VIII à l'inscrire au nombre des Saints. Innocent XII désigna pour sa fête le cinquième jour de septembre, où il avait été d'abord élevé sur la chaire des pontifes.
O Sagesse qui résidez sur votre trône sublime, Verbe par qui tout fut fait, soyez-moi propice dans la manifestation des secrets de votre saint amour (2). » C'était, Laurent, votre prière, lorsque craignant d'avoir à répondre du talent caché si vous gardiez pour vous seul ce qui pouvait profitera plusieurs (3), vous résolûtes de divulguer d'augustes mystères. Soyez béni d'avoir voulu nous faire partager le secret des cieux. Par la lecture de vos dévots ouvrages, par votre intercession
près de Dieu, attirez-nous vers les hauteurs comme la flamme purifiée qui ne sait plus que monter toujours. Pour l'homme, c'est déchoir de sa noblesse native que de chercher son repos ailleurs qu'en Celui dont il est l'image (4). Tout ici-bas n'est que pour nous traduire l'éternelle beauté, nous apprendre à l'aimer, chanter avec nous notre amour (5).
Quelles délices ne furent pas les vôtres, à ces sommets de la charité, voisins du ciel, où conduisent les sentiers de la vérité qui sont les vertus (6) ! C'est bien de vous-même en cette vie mortelle que vous faites le portrait, quand vous dites de l'âme admise à l'ineffable intimité de la Sagesse du Père : Tout lui profite; où qu'elle se tourne, elle n'aperçoit qu'étincelles d'amour; au-dessous d'elle, le monde qu'elle a méprisé se dépense à servir sa flamme; sons, spectacles, suavités, parfums, aliments délectables, concerts de la terre et rayonnement des cieux, elle n'entend plus, elle ne voit plus dans la nature entière qu'une harmonie d'épithalame et le décor de la fête où le Verbe l'a épousée (7). Oh! puissions-nous marcher comme vous à la divine lumière, vivre d'union et de désir, aimer plus toujours, pour toujours être aimé davantage.
1. Laurent. Justinian. Fasciculus amoris,
cap. XVI.
2. 2.
De casto connubio Verbi et animée. Proœmium.
3. 3. Ibid.
4. 4.
De castoconnubio Verbi et animae, cap. I.
5. 5. Ibid. cap.
XXV.
6. 6. Ibid. —
7. 7. Ibid.
SOURCE : http://abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote05/012.htm
Patriarche de Venise
(1381-1455)
Saint Laurent Justinien naquit à Venise. On remarqua
en lui, dès son enfance, une docilité peu commune. Sa pieuse mère le grondait
quelques fois pour le prémunir contre l'orgueil, le tenir dans l'humilité et le
porter à ce qu'il y avait de plus parfait. Il répondait alors qu'il tâcherait
de mieux faire, et qu'il ne désirait rien tant que de devenir un Saint. Une
vision de la Sagesse éternelle le porta vers la vocation religieuse; il s'y essaya
d'abord par la pénitence, coucha sur le bois ou la terre nue, et brisa son
corps par les macérations. Laurent ne tarda pas à s'enfuir chez les chanoines
réguliers de Saint-Georges-d'Alga, où il prit l'habit.
Ses premiers pas dans la vie religieuse montrèrent en
lui le modèle de tous ses frères: jamais de récréations non nécessaires, jamais
de feu, jamais de boisson en dehors des repas, fort peu de nourriture, de
sévères disciplines: c'était là sa règle. Quand, par une grande chaleur, on lui
proposait de boire: "Si nous ne pouvons supporter la soif, disait-il,
comment supporterons-nous le feu du purgatoire?" Il dut subir une
opération par le fer et par le feu; aucune plainte ne sortit de sa bouche:
"Allons, disait-il au chirurgien dont la main tremblait, coupez hardiment;
cela ne vaut pas les ongles de fer avec lesquels on déchirait les
martyrs." "Allons quêter des mépris, disait-il à son
compagnon de quête, lorsqu'il y avait quelque avanie à souffrir; nous n'avons
rien fait, si nous n'avons renoncé au monde." À un frère qui se lamentait
parce que le grenier de la communauté avait brûlé: "Pourquoi donc, dit-il,
avons-nous fait le voeu de pauvreté? Cet incendie est une grâce de Dieu pour
nous!"
Il ne célébrait jamais la Sainte Messe sans larmes, et
souvent il y était favorisé de ravissements. Ses vertus l'élevèrent d'abord aux
fonctions de général de son Ordre, puis au patriarcat de Venise, malgré ses
supplications et ses larmes. Il parut aussi admirable pontife qu'il avait été
saint religieux; son zèle lui attira des injures qu'il reçut avec joie; sa
charité le faisait bénir de tous les pauvres; sa ponctualité ne laissait jamais
attendre personne, sa bonté agréait tout le monde: il était regardé de tous
comme un ange sur la terre. Après de longs travaux, il sentit sa fin prochaine:
"Un chrétien, dit-il, après saint Martin, doit mourir sur la cendre et le
cilice."
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours
de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Jaud_Saints/calendrier/Vies_des_Saints/09-05.htm
Lapide dedicata a Lorenzo Giustiniani, Sant'Agostino
St. Lawrence
Justinian
Sources
Portrait de Saint Laurent Justinien, vers 1622, 100 X 74, Madonna dell'Orto
Saint Lawrence Giustiniani
Also
known as
- Lawrence
Justinian
- Laurence…
- Laurentius…
- Lorenzo…
- Patriarch
of Venice
- 8 January
- formerly 5 September (based on the date of his ordination)
Profile
Born to the Venetian nobility; his
ancestors had fled Constantinople for political
reasons. Against his widowed mother‘s wishes, he chose
against marriage and for the religious life. Augustinian canon regular at San
Giorgio, Alga, Italy in 1400. Spent his days
wandering the island, begging for the poor. Ordained in 1406. Noted preacher and teacher of the faith. Held assorted
administrative positions within his Order. Reluctant bishop of Castello, Italy in 1433. General of the canons regular. Bishop of Grado, Italy in 1451; the see was then moved
to Venice, Italy, and Laurence was
named archbishop and patriarch
by Pope Nicholas V. Noted writer on mystical contemplation. Had
the gift of prophecy. Miracle worker.
Born
- 1 September 1381 at Venice, Italy
- 8 January 1455 at Venice, Italy of natural causes
- interred at the basilica of San Pietro di Castello, Venice
Additional Information
- Book of Saints, by the Monks of Ramsgate
- Catholic Encyclopedia
- Lives of the
Saints, by Father Alban Butler
- Lives of the
Saints, by Father Francis Xavier
Weninger
- Lives of the
Saints, by Sabine
Baring-Gould
- New Catholic Dictionary
- Pictorial Lives of the Saints
- Roman Martyrology, 1914 edition
- Saints of the Day, by Katherine Rabenstein,/li>
- books
- Lives of the Saints, by Omer Englebert
- Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
- other
sites in english
- images
- webseiten
auf deutsch
- sitios
en español
- Martirologio Romano, 2001 edición
- sites
en français
- fonti
in italiano
- Cathopedia
- Santi e Beati
- Wikipedia: Santi
patroni della città di Venezia
- nettsteder
i norsk
MLA Citation
- “Saint Lawrence
Giustiniani“. CatholicSaints.Info. 28 December 2020. Web. 8
January 2021. <https://catholicsaints.info/saint-lawrence-giustiniani/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-lawrence-giustiniani/
Francesco Fontebasso. " Saint-Léonard entre Laurent Justinien, St André et St
Nicolas", Église San Salvador à Venise,
Francesco Fontebasso. "San Leonardo
tra i santi Lorenzo Giustiniani, Andrea
apostolo e Nicolo". Chiesa di San Salvador Venezia.
Francesco Fontebasso."St Leonard between Lawrence Giustiniani, Andrew the Apostle and Saint Nicholas". Church of San Salvador, in Venice.
Born at Venice, Italy, July 1, 1381; died in Venice on January 8, 1456; canonized in 1670; feast day formerly January 8; September 4 was the date of his episcopal consecration.
Saint Laurence was born into a prominent Venetian family that had produced important scholars, statesmen, prelates, and saints. Although his father, Bernard Giustiniani, died while he was still young, his pious mother lived only for her children and ensured they had an excellent education. From the cradle she recognized in Laurence an uncommon docility and generosity of soul that might point to a religious vocation, yet she desired to keep him for herself.
When he was 19, Laurence had a vision of the Eternal Wisdom in the guise of a maiden encircled with light. She invited him to seek her with happiness, rather than satiate his baser lusts. The youth confided his vision to his uncle, Marino Querino, an Augustinian canon of San Giorgio on Alga Island one mile from Venice. Don Querino recommended that he take on the austerities of a monk at home, that is, try on the role of a religious by putting aside honors, riches, and worldly pleasures, before entering religious life. His mother feared he would damage his health and tried to divert him by arranging a marriage.
Heeding his uncle's advice, he refused his mother's wish for him to marry and instead joined Querino in the monastery. As a young monk, he practice the most severe austerities and went about the city with a sack over his should to beg alms and food for the community. In 1406, Laurence was ordained to the priesthood and made prior of San Giorgio. His deep prayer life that often led to raptures and his spirit of penance provided him with experiential knowledge of the paths of the interior life and a wonderful ability to direct souls. The tears that he shed while offering Mass strongly affected all who assisted and awakened in them a renewed faith.
Thereafter he was general of the congregation, which at the time of his entry into the position had adopted a different rule. Laurence completed this rule by writing its constitutions, so that he became its second founder of this congregation of secular canons. He also preached widely during this time and taught theology.
In 1433, Pope Eugene IV forced Laurence to accept the see of Castello, which then included part of Venice in its diocesan boundaries. He would not be persuaded by the saint to change his mind and appoint a worthier bishop. He took possession of his cathedral so quietly that his own friends knew nothing about it until after the ceremony was complete. He was impatient with the temporal administration of his diocese, and delegated this work to others so that he might be free to personally look after his flock. In 1451, Pope Nicholas suppressed the see of Castello and transferred the patriarchal title of Grado to Venice with Laurence as archbishop.
The senate of the Venetian Republic, wary that this change might lead to a diminution of its prerogatives, began a debate over Laurence's jurisdiction. Laurence sought an audience with the assembled senate and declared his desire to resign a charge for which he was unfit, rather than to feel his burden increased by this additional dignity. His bearing so strongly affected the whole senate that the doge himself asked him not to entertain such a thought or to raise any obstacle to the pope's decree, and he was supported by the whole assembly. Laurence therefore accepted the new office and continually acted in such way that his reputation for goodness and charity increased.
He drew from his prayer life the light, vigor, and courage to direct the diocese as easily as if it had been a single, well- regulated monastery. As bishop of the Jewel of the Adriatic, Laurence did a great deal to restore Saint Mark's and other churches; he also enhanced the beauty of the service. He added parishes, tried to elevate the pastoral work, and to inspire both the secular and the cloistered clergy with his zeal. Not only was he known for his piety, but also for his ability as a peace maker, his spiritual knowledge, and his gifts of prophecy and miracles. He overcame opposition by meekness and patience. Under his direction, the whole spirit of the diocese was changed; crowds flocked to him for spiritual and material aid.
He was of a boundless generosity toward the poor and needy, and stinted himself as regards his dwelling, table, and dress to a point which the strictest orders could not surpass. It is interesting to note that he rarely gave monetary aid except in small amounts because he thought it might be ill-spent. In fact, when a relative asked him for a dowry for his daughter, he replied: "A little is not enough for you; and if I gave you much, I would be robbing the poor." Nevertheless he was open-handed with food and clothes. He even employed married women to seek out those who might need relief but who were too bashful to ask for it.
The writings of Saint Laurence on mystical contemplation, especially The degrees of perfection, are sublime in their simplicity. They are practical, not speculative, and intended to assist the clergy. He had just finished The degrees of perfection when he was seized with a sharp fever. As he lay dying, someone tried to give him a featherbed, but he refused it, saying: "My Savior did not die on a featherbed, but upon the hard wood of the Cross." He was troubled and restless until they laid him on straw.
The saint had no will to make, because he no longer possessed anything of which he could have disposed. During the two days of his illness after he received the last sacraments, many of the city came to receive his blessing. He insisted that the beggars be admitted, as well as the elite, and gave to each a short, final instruction.
Laurence was venerated by popes even in his lifetime. When Eugene IV met him once in Bologna, he greeted Laurence: "Welcome, ornament of bishops!" The saint's nephew and biographer, Bernardo Giustiniani, relates that the corpse remained 67 days without burial. He emphasizes that it was on view for the multitudes that came from afar, and that doctors examined the body and could give no explanation for its incorrupted state (Benedictines, Bentley, Delaney, Schamoni, Walsh).
In art, Saint Laurence is best recognized by his face, which is typically Venetian: thin, long-nosed, and austere. He has dark, hollow eyes, and an ascetic, rather Dantesque mouth. Laurence seldom wore the grandiose insignia of a bishop. Most often he is portrayed in a severe Venetian gown and close-fitting cap. He may also be shown (1) distributing the vessels of the Church during a famine; (2) as an episcopal cross and banner are carried in front of him and a mitre carried behind him; (3) holding a book, his hand raised to bless; or (4) giving alms (Roeder).
Luca Giordano (1634–1705). San Lorenzo Giustiniani adoring the Baby Jesus. 17th century. Private Neapolitan collection.
The jurisdiction of primates is much limited by canons and particular usages; it is extended over several metropolitans. Many primates are only titular. In France the archbishops of Arles, Bourdeaux, Bourges, Sens, Rheims, and Rouen take the title of primates, because some of their predecessors enjoyed that prerogative; but only the archbishop of Lyons exercises the jurisdiction of primate in all France.
The jurisdiction of all patriarchs is not the same; to them is reserved, in most places, the confirmation of new bishops, with several other such points. The great patriarchs in the East are the bishops of Constantinople; and of the apostolical sees of Alexandria, Antioch, and Jerusalem. There is also a patriarch of Ethiopia, that is, Abyssinia. The bishop of Rome is not only, by divine right, head of the whole church, but is also in particular patriarch of the West. See Marca, (De Concordia Sacerd. et Imperii, l. 1, c. 3, &c.) Morinus, (l. 1, Exerc. 1,) Thomassin. (De Benefic. c. 3, 7, 8,) Leo Allatius, (De Concord. Utriusque Eccl. l. 1, c. 25.) Certain lesser patriarchs have been established in the West, some barely titular. The archbishop of Lisbon is patriarch of the Portuguese Indies. During the schism in Istria in the sixth century, the patriarchade of Aquileia was set up. See Baronius, (ad ann. 570, n. 10, et 630, n. 18.) Marca, (De Primat, n. 20, 21,) Ughelli. (Italia Sacra.)
The great city of Aquileia, which had been sometimes honoured with the residence of Augustus, and other emperors, having been destroyed by Attila, the inhabitants, with their patriarch, some time after retired to Grado, an island near the continent, where they built a town, which was afterwards embellished by the Gradenigos. Aquileia being rebuilt after the incursions of the Lombards, (though it remains to this day in the lowest condition,) the patriarch returned to that city. The church of Grado continued to choose its own patriarchs, till that dignity was transferred to Venice. When the city of Aquileia fell under the dominion of the house of Austria, the patriarch, who was a Venetian, chose to reside at Udina, a town subject to that republic. This patriarchate of Aquileia was suppressed in 1751, by Pope Benedict XIV. and, instead thereof, two archbishoprics are erected, that of Goricia, for the churches in the Austrian dominions, and that of Udina, for those in the Venetian territories. [back]
Sebastiano Santi “Cristo crocifisso tra i
Ss. Agostino, Lorenzo Giustiniani, Antonio di Padova, e Gaetano da Thiene”. Chiesa di San Geremia Venezia
Sebastiano Santi. "Christ crucified
between Ss. Augustine, Lawrence Giustiniani, Anthony of Padua, and Saint
Cajetan". San Geremia, Venice
Sebastiano Santi."Le Christ crucifié entre
Saint Augustin, Lorenzo Giustiniani, Antoine de Padoue, et Gaetan de Thiene» Église San Geremia à Venise
Weninger’s Lives of the Saints – Saint Lawrence Justinian, Patriarch of Venice
Article
Saint Lawrence was a
descendant of the noble house of Giustiniani, greatly famed at Genoa, Venice
and Naples. He was born 1380, of very pious parents, but early lost his father,
Bernard. His mother, on whom now devolved the education of her children,
redoubled her care, but Lawrence gave her very little trouble, as he was
naturally inclined to virtue. One day, she made him understand that she feared
he harbored ambition or pride secretly in his heart; but he answered: “fear
not, mother; I have only one ambition, and that is to become a great servant of
the Lord, and to be more pious than my brothers.” His conduct in youth bore
witness to his words; for though he lived at a period when the morals of the
whole city were very corrupt, his edifying life was regarded by every one with
surprise and admiration.
To escape the danger
which threatened him, he prayed most fervently to God to give him the grace to
know the vocation to which he was called. While, one day, kneeling before a
crucifix and an image of the Blessed Virgin, he said his prayers for this
intention, he felt deep within him an intense desire to leave the world, and to
serve God in the religious state. He obeyed the heavenly voice, renounced the
world and all its allurements, went to the Regular Canons of Saint George, in
Alga, an island near Venice, and requested to be received among their number.
His request was granted, and he began his novitiate cheerfully; but he soon
manifested in his conduct that he was no beginner in the science of holiness,
but a proficient. His superiors had much more difficulty in moderating his zeal
than in animating it. Amongst other austerities which he practised to mortify
himself, it was specially noticed that, even on the coldest days, he never
warmed himself by the fire, and that, in summer, he took nothing to allay his
thirst except with his meals at noon and evening. He was never seen taking the
air in the convent garden, or enjoying the beauty and fragrance of the flowers.
The only time when he visited his home was when he was called to see his dying
mother. Still more to be admired is the fortitude with which he bore a very
painful and dangerous operation on his throat for the removal of a great tumor.
He himself encouraged the surgeon to begin fearlessly. “Cannot Christ,” said he,
“give me as much fortitude as He gave to the three youths in the furnace?” Not
even a sigh escaped him during the operation he repeated only the names of
Jesus and Mary. When those present uttered their profound astonishment at his
self-control, he said: “How little is my suffering compared with that of the
holy martyrs, who were tortured with burning torches and red- hot irons, or
roasted over a slow fire.”
After Lawrence had been
ordained priest, he daily said Mass with great devotion and seldom without
tears. During the Mass on Christmas-night, heaven bestowed upon him the grace
to behold his Saviour in the form of a lovely child, to the inexpressible
comfort of his heart. Although he desired to remain free from all offices of
honor, he was chosen general of his order, and sometime later was nominated
bishop of Venice, by Pope Eu- genius IV. The humble servant of the Almighty
endeavored in every possible manner to escape this dignity; but at last obliged
by obedience, he accepted it. As bishop, he altered nothing of the austerities
he had practised in the monastery; he visited his whole diocese, and with
apostolic zeal, animated his flock to observe the Commandments of God and the
Church. His income he used for the benefit of the Church and the relief of the
poor. Besides several collegiate Churches, he founded fifteen religious houses,
and daily fed a great number of poor. The answer he gave to one of his
relatives, who requested a contribution out of the Episcopal revenues as a
marriage-portion for his daughter, must not be omitted. “It will not satisfy
you if I give you but little,” said he; “and if I give you much, you alone will
receive it, and many others will have nothing. No, the Episcopal revenues must
not be used for worldly luxuries, but to comfort the needy. Be not offended,
therefore, that I cannot fulfill your desire.” Thus spoke the holy bishop, whom
Pope Nicholas V soon after raised to a still higher dignity.
The Patriarch of Grado
died; and as the Pope desired to nominate Lawrence as his successor, but was
convinced at the same time, that the Venetians would not consent to part with
their bishop, he transferred the Patriarchal chair to Venice, and declared
Saint Lawrence the first Patriarch of Venice. This city had indeed great reason
to use all possible means not to lose the Saint, as only on his account God
averted a terrible and well-deserved punishment from its walls. There lived at
that time, in the Island of Corfu, a hermit, famous for his holiness, who, one
day, said to a Venetian noble, who visited him: “The inhabitants of Venice have
provoked God’s wrath, by despising His words, and had not the tears of your
Patriarch cried to Him, you would all have long since gone to destruction like
the inhabitants of Sodom.”
While the holy Patriarch
was assiduously occupied with the functions of his high station, his strength
gradually gave way and he felt his end approaching. On the feast of the
Nativity of Christ, he felt, during Holy Mass, an intense desire to be admitted
into the presence of his God. A fever, which seized him soon after Mass, ended
with his death in a very few days. He lay on the bare floor, and not even in
his last days could he be persuaded to make use of a softer bed. “Jesus
Christ,” said he, “died upon the hard wood of the Cross, and you desire that a
sinner, like me, should lie soft and comfortable!” After receiving the holy
Sacraments, he gave his last instructions to those around him. “Keep the
Commandments of the Lord,” said he; “nothing is more noble or excellent than to
serve God.” After having finished his discourse, he raised his eyes to heaven
and said: “I am coming, O my Jesus!” and his soul went to God. Thus ended, in
the seventy-third year of his age, the earthly career of this great and holy
Patriarch. That his life in heaven had begun, was known by the manner in which
the Lord honored his holy body, from which emanated a heavenly fragrance; as
also, by the miracles which, at the intercession of the Saint, took place at
his tomb, in favor of the infirm and the possessed.
Gentile Bellini (1429–1507). Portrait of Lorenzo Giustiniani, 1465, tempera on panel, 41 X 29,5, National Museum in Warsaw
Practical Considerations
Before I give to your
special consideration several points of the life of this Saint, I must remind
you of what you have just read about the preservation of Venice from
destruction, by reason of the prayers of Saint Lawrence. Learn from this that
pious persons may be the greatest public benefactors, and that God has
frequently averted, in their behalf, well deserved punishment from cities and
even whole Kingdoms. Thus He promised to protect Jerusalem from destruction, in
consideration of His faithful servant, David. “I will protect this city for my
own sake, and for David, my servant’s sake.” (4 Kings 20) Judge from this, how
wrong they are, who imagine and say, that religious Orders, among whose members
there are many pious and faithful servants of the Lord, are of no profit to
communities, but only a burden. If many cities, many states, had been deprived
of such intercession with God, who knows if the earth would not long since have
swallowed them, or if they would not have been destroyed by fire from heaven,
by famine, pestilence or war? Pious priests, pious religious, by their prayers,
their works for the salvation of men, have averted such punishments. Can you,
therefore, say they are useless, or a burden to the community?
Consider, further, that
Venice should have been punished for disregarding the word of God. The
inhabitants were slothful in hearing the Gospel: they disregarded it, and were
present rather at plays and similar amusements, than at sermons. They respected
not the priests, who expounded the Gospel to them, but they blamed, slandered
or otherwise persecuted them. This aroused the wrath of the Most High, and He
was about to punish the offence done to Him by the destruction of the entire
city. I say the offence done to Him: for, disregard of the word of God and of
those who teach it, is an offence offered to the Majesty of the Most High, just
as it is an affront to a king, or others set above us, when we do not respect
their will and when we insult those who make it known to us. God speaks to us,
at the present time, by His priests, as He spoke in the Old Testament by the
Prophets, and in the New by the Apostles, to whom Christ said:
“He that hears you,
hears me; and he that despises you, despises me.” (Luke 10) Hence, all those
who despise the word of God or His priests, despise the Almighty Himself: a
most grievous wrong to Him, which will surely draw after it a great punishment.
It is awful to read what Christ says of those who neither receive the Apostles,
nor listen to their instructions. “Amen, I say to you, it shall be more
tolerable for the land of Sodom and Gomorrha, in the day of Judgment, than for
that city.” And soon after, Christ said of the cities, in which the inhabitants
listened to the Gospel, but did not live in accordance with its teachings: “Woe
to thee, Corozain, woe to thee, Bethsaida; for if in Tyre and Sidon the
miracles had been wrought, that have been wrought in you, they had long ago
done penance in sack-cloth and ashes. But I say unto you: it shall be more
tolerable for Tyre and Sidon in the day of Judgment, than for you. And thou,
Capharnaum, that art exalted up to heaven, shalt go down even unto hell; for if
in Sodom had been wrought the miracles that have been wrought in thee, perhaps
it had remained unto this day. But I say unto you that it shall be more
tolerable for the land of Sodom in the day of Judgment, than for thee.” (Mark
9) The menace of Christ to these cities and their inhabitants should be taken
to heart by those who are slothful in listening to the word of God, or who
disregard those who expound it, and lend no willing ear to their admonitions. I
now come to those points, in the Life of Saint Lawrence Justinian, which
especially call for a closer consideration, in order that we may imitate them.
• Saint Lawrence cheered
himself in his sufferings by recollecting those of the holy martyrs. “What are
the pains I endure,” said he, “in comparison with those endured by the
martyrs?” If you have to bear anything, use the same means. Think or say to
yourself: “What is this, my pain, my anguish, compared with the sufferings of
the Saints? What is my agony in Comparison with what my Saviour bore for love
of me?” Descend also, in imagination, into hell, and ask yourself: “What are my
torments compared with those endured in hell: and what should I not suffer in
hell if the Almighty had taken me from earth in my sins?” If you will meditate
on these three points, it will be impossible for you to complain about your
suffering. All will appear easy and trifling to you, as it is in reality, if
contrasted with what Christ and the Saints suffered, and what the damned in
hell have to endure.
• The last instruction
of Saint Lawrence was: “Keep the Commandments of the Lord;” a short but very
comprehensive lesson, on the observance of which everything depends. Those who
conform their lives to it, will surely go to heaven, as those who neglect it,
will go to hell. Some expect to gain salvation by other means and thus escape
hell. They imagine, for instance, that when they wear a blessed scapular about
their neck, keep certain fast-days during the year, or daily say certain
prayers, they will certainly save their souls, although they are otherwise but
little concerned about keeping the laws of God. What wrong ideas are these! how
dangerous a delusion of Satan! It is praiseworthy and beneficial to wear a
sacred scapular, and to observe other pious practices; but it is most certain
that by doing so, we shall not escape hell, nor gain heaven, without keeping the
Commandments of the Lord. These must be adhered to before all else, as they are
the surest, the most necessary means for our salvation. Hence your first, your
greatest care must be to observe them, and as the Lord also commands you to
obey His Church, you must also follow her. Imprint this lesson deeply into your
heart, and live in accordance with it. “They are cursed who decline from thy
Commandments.” (Psalm 118)
MLA
Citation
- Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint Lawrence Justinian, Patriarch of Venice”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info. 30 April
2018. Web. 8 January 2021. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-lawrence-justinian-patriarch-of-venice/>
San Lorenzo Giustiniani, primo patriarca di Venezia
che protesse dai turchi
Alessio Yandusheff-Rumiantseff 8 Gennaio 2019
Di origini nobili, San Lorenzo Giustiniani si privò di tutti i suoi beni materiali per servire il prossimo e poi chiese al Signore l’intercessione per tutta Venezia in qualità di Primo Patriarca.
L’8 gennaio la chiesa celebra la figura di San Lorenzo
Giustiniani, che merita un posto speciale tra i santi italiani. Nato il 1
Luglio 1381 a Venezia da una antica e aristocratica famiglia. Come narra
il famoso “Fasciculus amoris”, a 11 anni gli apparve una giovane e
splendida fanciulla che si presentò come «Sapienza di Dio» e le entrò nel
cuore. Quando venne l’età di pensare al matrimonio e sua madre gli trovò
moglie, Lorenzo rifiutò e fuggì di casa, trovando rifugio sull’isola di San
Giorgio in Alga, Era un luogo dove si raccoglievano giovani ecclesiastici,
nobili veneziani, per dedicarsi alla preghiera e alla penitenza. Dopo una breve
preparazione fu ordinato diacono. Nel 1404, con qualche suo amico, tra i quali
Gabriele Condulmer (poi eletto papa col nome di Eugenio IV), Lorenzo fondò la
Congregazione dei Canonici Regolari di San Giorgio in Alga.
Nel 1407 divenne priore dei monasteri dei SS. Fermo e Rustico di Lonigo e di Sant’Agostino di Vicenza, che fu completamente riformato, rendendolo modello ideale di vita religiosa e pastorale, impegno che gli valse l’appellativo di “Vicentiae benefactor”, datogli dal vescovo Francesco Malipiero.
In quegli anni girava instancabilmente con un umile saio e una bisaccia per
spingere i fedeli a recuperare il senso di comunione con la Chiesa, come
espressione della misericordia di Dio.
Tornato a Venezia, nel 1424 diventò Superiore Generale
dei Canonici di San Giorgio in Alga e nove anni dopo Papa Eugenio IV lo nominò
vescovo di Castello nella Diocesi dell’isola di Rialto.
Nel 1451 Papa Niccolò trasferì a Venezia la dignità
patriarcale e Lorenzo Giustiniani diventò il primo Patriarca della
“Serenissima”, con il consenso pieno del clero e del popolo. Non erano tempi
facili, a tenere banco era la lotta contro i Turchi e le cronache
testimoniavano che “a Venezia è tutto un pianto, non si sa che fare”. Il
Patriarca, che restò in carica per molti anni, realizzò con fermezza
un’autentica riforma, affascinando i veneziani. Morì l’ 8 gennaio del 1456,
dopo aver visto sfilare per due giorni l’intera città dinanzi al suo letto di
moribondo. In segno di devozione per sessantasette giorni il suo corpo rimase
esposto alla venerazione dei veneziani, che ottennero che il suo corpo fosse
sepolto nella chiesa di San Pietro in Castello. La canonizzazione avvenne nel
1690 per merito di Papa Alessandro VIII (il veneziano Piero Ottoboni), ma la
pubblicazione ufficiale avvenne solamente 37 anni dopo, con papa Benedetto
XIII.
Alessio
Yandusheff-Rumiantseff
Sacerdote cattolico, nato a San Pietroburgo nel 1973, attualmente vive a Roma dove svolge il suo servizio pastorale ed accademico. Ha compiuto gli studi in genetica a San Pietroburgo, in filosofia in Liechtenstein e in teologia alla Pontificia Università Lateranense e alla Pontificia Università Gregoriana di Roma. E' cappellano della Facoltà di Economia dell'Università La Sapienza. Collabora con le riviste teologico-filosofico-storiche "Traditio viva" e "Folia petropolitana" in qualità di redattore e traduttore.
LORENZO Giustinian, santo
di Giuseppe Del Torre - Dizionario Biografico degli
Italiani - Volume 66 (2006)
LORENZO Giustinian, santo. - Figlio di Bernardo
di Piero e di Querina di Nicolò Querini, nacque a Venezia probabilmente nel
1381 e fu battezzato con il nome di Giovanni; assunse il nome Lorenzo solo
quando abbandonò lo stato secolare.
L. apparteneva al ramo di S. Moisè di una famiglia del
patriziato di antica origine, che nei secoli XIV e XV occupò un posto di
rilievo nella vita politica della città. Anche due fratelli di L. furono
personalità di spicco nella Venezia del Quattrocento: Marco (m. 1438) fu
rettore di alcuni tra i principali centri urbani della Terraferma; Leonardo fu
uno dei protagonisti dell'umanesimo veneziano.
Poco si sa del periodo della formazione e di studio di
L. fin verso i vent'anni quando, secondo le fonti agiografiche, avvenne la sua
conversione. All'inizio del Quattrocento, probabilmente nel 1403, era già
inserito e attivamente presente nel gruppo di chierici e laici attorno a
Gabriele Condulmer, il futuro papa Eugenio IV, e ad Antonio Correr, tra i quali
spiccava anche lo zio di L., Marino Querini. Molti di loro erano esponenti del
patriziato veneziano che, rifiutando il secolo, si ispiravano a un ideale di
vita comunitaria umile e povera sul modello apostolico. Dapprima si riunirono
nel palazzo Correr sul Canal Grande, poi nel monastero di S. Nicolò del Lido e
infine in quello di S. Giorgio in Alga, casa agostiniana eretta su un'isoletta
della laguna, tenuta in commenda da uno dei confratelli, Ludovico Barbo. Nel
1404 il piccolo gruppo di religiosi, denominati anche celestini, fu
riconosciuto da papa Bonifacio IX che dette l'assenso alla creazione della
Congregazione dei canonici secolari di S. Giorgio in Alga.
I motivi che spinsero L. a una scelta così radicale
non sono noti, ma è certo che erano in gran parte condivisi dai confratelli e
che trovavano un'eco più ampia nei mutamenti che stavano verificandosi alla
fine del Trecento nella società veneziana e in particolare a livello della
sensibilità religiosa.
Soprattutto dopo la difficile crisi della guerra di
Chioggia (1378-81) a Venezia avevano infatti avuto un diffuso seguito i gruppi
di spiritualisti cateriniani, in particolare con la predicazione di Giovanni
Dominici (Giovanni di Domenico Banchini) e di Tommaso di Antonio da Siena. Essi
avevano svolto un ruolo fondamentale nella riforma osservante dei conventi
domenicani della città ma, mediante la predicazione e l'opera di convincimento
personale condotta attraverso la confessione e l'assistenza spirituale, avevano
saputo guadagnarsi l'adesione di una parte importante della popolazione e anche
di molti appartenenti al ceto di governo, tra cui il doge Antonio Venier. Gli
ideali promossi da Giovanni Dominici trovarono una tale diffusione nella
società veneziana da arrivare alla collisione con il potere politico in
occasione della processione dei Bianchi, organizzata nel 1399, che portò il
Consiglio dei dieci a bandire Giovanni Dominici dai domini veneziani.
I canonici alghensi, e tra questi L., maturarono la
loro scelta in un clima fortemente influenzato dalla vicenda di Giovanni
Dominici, rispetto al quale però si distinsero nettamente, ispirandosi a un
ideale di vita le cui regole erano fondate, da un lato, sulla vita comune
ispirata all'umiltà, al disprezzo del mondo, al digiuno e alla preghiera,
dall'altro, su una prospettiva di assoluto rispetto degli assetti sociali e di
allineamento alle linee del governo sul piano politico.
I celestini fornirono dunque un contribuito non
trascurabile al consolidamento veneziano nelle province della Terraferma che
proprio nel primo decennio del Quattrocento entrarono a far parte dei domini
della Repubblica. La diffusione degli ideali dei canonici alghensi sembra
infatti accompagnare l'espansione veneziana, consolidatasi tra il 1404 e il
1405 con l'acquisto di Vicenza, Verona e Padova - cui si affiancava Treviso,
già controllata da una sessantina d'anni -, prendendo piede in monasteri delle
città controllate da Venezia, come S. Giovanni Decollato di Padova, S. Agostino
di Vicenza, e poi, nel corso del Quattrocento, S. Giacomo di Monselice, S.
Giorgio in Braida di Verona, S. Pietro in Oliveto di Brescia e altri.
L'esperienza di S. Giorgio in Alga fu il punto di partenza della riforma
osservante dell'Ordine benedettino, che prese avvio da S. Giustina di Padova su
iniziativa di L. Barbo, già priore di S. Giorgio, il quale diede vita a quel
movimento di riforma, sancito nel 1419 dalla costituzione De unitate, che
si diffuse nelle province venete e in Italia. In quell'ambito maturò inoltre la
consapevolezza della necessità della riforma della Chiesa secolare, che si
concretò nell'azione di vescovi come L. Barbo a Treviso, F. Malipiero a Verona
e dello stesso L. a Venezia.
La Congregazione giocò quindi un ruolo importante
nella storia religiosa di Venezia e delle diocesi della Terraferma, tanto da
essere indicata dalla storiografia come la culla di una sorta di "Chiesa
veneta", fortemente marcata dall'influenza della Dominante; essa non fu
quindi caratterizzata esclusivamente dalla presenza pervasiva di patrizi
veneziani tra i titolari di sedi episcopali e di buona parte dei benefici più
lucrosi delle diocesi delle terre suddite, ma anche da una spinta alla riforma
delle strutture ecclesiastiche regolari e secolari destinata a lasciare tracce
in profondità.
Il successo dei celestini deve molto al fatto che essi
riuscirono, fin dal 1406, a portare le loro istanze di riforma fino ai massimi
vertici della Chiesa, soprattutto grazie all'elezione pontificia di uno dei
loro fondatori, Angelo Correr, divenuto papa nel 1406 con il nome di Gregorio XII.
Egli portò con sé a Roma Antonio Correr e Gabriele Condulmer, suoi nipoti ben
presto creati cardinali, dando così inizio a una "dinastia" di papi
veneziani che continuò con l'ascesa al soglio pontificio del Condulmer e giunse
a compimento nel 1464 con il papato del nipote di quest'ultimo, Pietro Barbo
(Paolo II).
Con la partenza per Roma del papa e dei nipoti, L.
divenne ben presto la figura di riferimento nella comunità dei canonici: dopo
essere stato a S. Giovanni decollato di Padova (1406) e a S. Agostino di
Vicenza (1407), nel 1409, in seguito al trasferimento di L. Barbo da S. Giorgio
in Alga a S. Giustina di Padova, L. fu eletto priore della casa madre, carica
di durata annuale cui fu chiamato ancora nel 1413, nel 1418 e nel 1421, in
alternanza con quella del convento vicentino e di altri della Terraferma.
Infine, quando nel 1424 la Congregazione raggiunse dimensioni tali da
richiedere per il suo governo la presenza di una figura di raccordo tra le
molte case che ormai vi aderivano, egli fu designato superiore generale, carica
a cui fu chiamato di nuovo nel 1427, nel 1429 e nel 1431.
Il suo prestigio gli veniva senza dubbio da una scelta
di vita ispirata all'assoluta povertà e alla castità, rivolta interamente alla
preghiera e alla riflessione sulla Scrittura. Per molti versi tale scelta era
assai più radicalmente aliena dal contatto con il secolo rispetto a quella di
illustri confratelli come Angelo e Antonio Correr o G. Condulmer, che pur
restando fedeli agli ideali della Congregazione, puntando alle massime dignità
della Chiesa accettarono comunque un compromesso con la mondanità che li portò
tra l'altro a cumulare un buon numero di benefici ecclesiastici. L. invece
rifuggì da ogni carica esterna all'Ordine, e per questo cercò di evitare la
nomina al vescovado di Castello. In particolare, fu sempre evidente la sua
volontà di rimanere estraneo a ogni sia pur lontano contatto con il sistema
beneficiale, che costituiva invece la struttura portante della Chiesa e che,
anche negli ambienti vicini alle istanze riformatrici, era quasi sempre
considerato un mezzo indispensabile per garantire le risorse indispensabili al
mantenimento degli ecclesiastici. Solo così è possibile spiegare, per esempio,
il fatto che il nome di L. sia assente dagli elenchi dei chierici che
concorrevano alle probae per i benefici ecclesiastici vacanti nei
domini veneziani, nei quali risultano a più riprese Antonio Correr, L. Barbo e
altri protagonisti del movimento riformatore. L. si dedicò invece totalmente al
governo delle singole comunità solo esercitando l'ufficio di priore di queste,
e con l'unico scopo di consentire la vita delle comunità accettò di occuparsi
dell'amministrazione delle rendite beneficiali. Fu proprio questo l'ambito in
cui L. seppe conquistarsi tra i confratelli la stima e la venerazione che ne
fecero la guida della Congregazione: sotto la sua guida la casa di S. Agostino
di Vicenza e poi molte altre divennero non solo centri di spiritualità e di
forte vita comunitaria dei canonici, ma anche centri di una rinnovata presenza
pastorale che richiamò dal territorio circostante i fedeli delusi dalla
pochezza delle istituzioni parrocchiali, cui i canonici si sostituirono spesso
nella cura animarum. Uno dei segni distintivi del modello alghense, e in
questo l'influsso laurenziano risultò determinante, fu proprio quello di
coniugare il distacco dal secolo e la vita comunitaria ispirata a principî
fortemente ascetico-spirituali con un'attenzione costante alla cura delle anime
dei territori circostanti le comunità.
I fondamenti teologico-spirituali dell'azione di L.
sono condensati in un corpus di opere composte tra il 1419 e il 1455.
Basati su una preparazione culturale in gran parte di natura autodidatta,
caratterizzata da una profonda conoscenza della Scrittura e dei Padri della
Chiesa, i suoi testi sono privi di grande originalità, ma ripercorrono
fedelmente le tappe della sua formazione e della vita nella Congregazione,
offrendo nel contempo un modello di fede e spiritualità tutto volto alla
perfezione, rivolto ai confratelli ma più in generale a tutti i cristiani.
La prima delle sue opere, il Lignum vitae (1419),
richiamando l'immagine dell'età dell'oro della Chiesa delle origini, mette in
evidenza il ruolo che l'"albero della vita", costituito dal timor di
Dio, la cui radice è la fede e i cui frutti sono le virtù (continenza,
prudenza, giustizia, carità, pazienza, obbedienza, speranza, perseveranza,
povertà, sobrietà, umiltà, orazione), deve svolgere come punto di riferimento
non solo per chi conduce vita monastica, in particolare per i celestini, ma per
tutti gli uomini. Esso può essere inteso allo stesso tempo come un'allegoria
della vita di L. e delle origini della Congregazione. I quattro trattatelli
scritti tra il 1425 e il 1426, De disciplina et perfectione monasticae
conversationis, De contemptu mundi, De vita solitaria e De
spirituali et casto Verbi animaeque connubio e i due lunghi trattati Fasciculus
amoris e De triumphali agone mediatoris Christi che insieme con
il De compunctione et complanctu christianae perfectionis sono di
poco posteriori, contribuiscono da un lato a definire il primato della vita
monastica e dall'altro ad affermare la necessità di una rinascita, quasi una
rifondazione, della Chiesa secondo i principî della Scrittura e i canoni della
Chiesa delle origini, dopo aver messo in evidenza i pericoli della mondanità, e
lo stato di profonda crisi e decadenza che le stesse strutture ecclesiastiche
attraversavano anche dopo la conclusione del Grande Scisma.
Dopo l'apertura del concilio di Basilea (1431) la vita
di L. subì un profondo cambiamento con la nomina a vescovo di Castello (11
maggio 1433).
Eugenio IV, ex confratello, lo chiamava al difficile
compito di reggere una diocesi che comprendeva quasi l'intera città di Venezia
e che, seppure non molto estesa, annoverava una settantina di parrocchie e
circa 90.000 anime, oltre a un gran numero di strutture ecclesiastiche secolari
e regolari. Si trattava inoltre della capitale di un grande Stato territoriale,
della sede delle massime magistrature repubblicane, la cui volontà di mantenere
indipendenti le strutture della Chiesa locale dal controllo della Curia romana
era ormai da secoli una caratteristica consolidata.
L. tentò in ogni modo di rifiutare l'incarico, che lo
obbligava, ormai più che cinquantenne, ad abbandonare la Congregazione e a
impegnarsi in un ambito completamente diverso, molto lontano dagli ideali di
vita di preghiera e di ascesi per i quali si sentiva più portato.
Nonostante la riluttanza ad accettare la carica, una
volta preso possesso della diocesi L. si impegnò a fondo nel suo nuovo compito,
muovendosi in sintonia con le direttive che il papa aveva dato a lui come ad
altri vescovi nominati in quegli anni, volte a restaurare l'autorità episcopale
attraverso una presenza costante nel governo vescovile.
Oltre ad amministrare con attenzione e oculatezza,
convocò subito un sinodo diocesano, provvedendo anche a far stendere una
raccolta di vecchie e nuove disposizioni relative alla disciplina ecclesiastica
(Synodicon, 1438), e riuscì a sottoporre, almeno in parte, al controllo
dell'autorità ecclesiastica le nove congregazioni nelle quali era raccolto
tutto il clero della città. I loro rappresentanti si rivolsero infatti in
almeno due occasioni (1433 e 1438) a L. per un arbitrato sulle loro
controversie, dando modo al vescovo di stabilire una più precisa struttura di
governo e di rappresentanza. Dedicò particolare cura al clero della cattedrale
di S. Pietro, che era afflitto dalla scarsità di risorse economiche a causa
dell'esiguità delle prebende capitolari, istituendo e dotando un collegio di
dodici chierici poveri da istruire nella grammatica e nel canto per poter
assolvere al culto nella chiesa; accanto a questo fondò sei nuovi benefici del
rango di sottocanonicati, i cui titolari, che avevano obbligo di residenza,
dovevano subentrare ai canonici in caso di morte o di trasferimento. Insieme
con le norme più strette che, oltre a obbligare tutti alla residenza, vietavano
ai canonici di essere titolari di altri benefici, questi provvedimenti dovevano
contribuire a creare una carriera interna al clero della cattedrale addetto al
culto divino che fino ad allora non aveva avuto luogo. Munito della delega
apostolica, intervenne poi nelle molte comunità monastiche di Venezia (S.
Daniele, S. Maria della Celestia, Corpus Domini, S. Croce della Giudecca)
restaurando la disciplina.
Dell'intensa azione pastorale di L., i cui dettagli
attendono ancora una ricerca approfondita, fece le spese la produzione
letteraria che si limitò nel corso dei vent'anni di episcopato a soli quattro
scritti.
Il primo (De institutione et regimine prelatorum),
composto appena dopo la nomina, esprime una visione pastorale del suo
episcopato; gli altri tre (De oboedientia, De humilitate, De
perfectione gradibus), composti tra il 1451 e il 1455, offrono un'immagine
assai diversa. Attribuendo infatti un'importanza del tutto nuova al ruolo delle
istituzioni e della gerarchia, questi testi modificano radicalmente
l'ecclesiologia delle opere laurenziane precedenti il 1433, rivalutando alla
luce dell'esperienza del governo della diocesi il ruolo dell'autorità e in
particolare di quella del vescovo, del papa e del diritto canonico, nella vita
della comunità ecclesiale.
La fine dell'esperienza mistico-contemplativa, sia pur
fortemente nutrita di una prospettiva pastorale, di S. Giorgio in Alga e le
responsabilità di governo concreto della diocesi nel quale L. si impegnò a
fondo, lo portarono a riconsiderare solo l'importanza dell'autorità nella vita
ecclesiale e del rapporto con le istituzioni ecclesiali. Nell'ultimo periodo
della sua vita egli si avviò così ad assumere agli occhi della società
veneziana quelle caratteristiche che ne avrebbero, dopo la morte, facilitato e
al tempo stesso, paradossalmente, ostacolato il processo di canonizzazione.
Pastore ascetico e alieno dalla mondanità, in odore di santità già
dall'epidemia di peste del 1447 che lo vide protagonista nell'aiuto alla
popolazione, ma definito "omni sanctimonia ornatissimum" addirittura
in una lettera del Consiglio dei dieci al papa nel 1454, egli rappresentava
agli occhi del potere politico uno dei mediatori più importanti con Eugenio IV,
che Venezia appoggiò contro il concilio di Basilea.
L. divenne inoltre il primo patriarca di Venezia nel
1451, quando Nicolò V abolì il patriarcato di Grado e il vescovado di Castello
facendoli confluire nella nuova dignità patriarcale cui assegnò attributi
metropolitici nei confronti delle altre diocesi del Dogado (Torcello, Chioggia,
Caorle, Iesolo). Quanto L. fosse vicino alla sensibilità politica dei massimi
organi di governo della Repubblica apparve comunque chiaro nel 1453 quando,
insieme con un altro arcivescovo e futuro santo, Antonino Pierozzi da Firenze,
fu mediatore delle trattative che portarono, l'anno successivo, alla pace di
Lodi.
L. morì a Venezia l'8 genn. 1456 e fu sepolto nella
cattedrale di S. Pietro di Castello.
Il culto laurenziano, già presente in nuce negli
ultimi anni di vita, si diffuse ben presto in città, come attestano le raffigurazioni
celebrative subito commissionate ai Bellini dal patriarcato di Venezia e dalla
Congregazione di S. Giorgio in Alga, e fu alimentato anche dall'orientarsi
della devozione popolare verso L. come santo contro la peste (dalle epidemie
del 1476 e del 1480). Il governo veneziano assunse ben presto l'iniziativa di
appoggiare la canonizzazione di quello che era considerato un santo "di
Stato", tanto che nel 1472 ottenne dal papa l'avvio del processo di
beatificazione. Anche la stesura della Vita beati Laurentii Iustiniani Venetiarum
protopatriarchae (Venetiis, per Jacobum de Rubeis, 1475) del nipote
Bernardo Giustinian, figlio di Leonardo, edita nel 1475 (L. Hain, Repertorium
bibliographicum, 9478; cfr. anche Bibliotheca hagiographica Latina, 4749),
faceva parte di una complessa manovra politico-diplomatica, volta a ottenerne
la santificazione. Proprio la forte connotazione politica ostacolò un rapido
accoglimento della candidatura, che subì le conseguenze dei rapporti sempre
difficili tra Venezia e la Sede apostolica: solo nel 1524 Clemente VII
riconobbe a L. il titolo di beato, mentre per la canonizzazione si dovette
attendere che un veneziano salisse, dopo più di due secoli, sul soglio di
Pietro: fu Alessandro VIII Ottoboni a concludere il processo nel 1690.
Opere edite. La prima opera a stampa di L. fu Institutiones
vite monastice (Brescia 1502, A. Britannico, cfr. anche Hain, 9477, dove è
segnalato un volgarizzamento). L'Opera omnia di L. fu pubblicata presso lo
stesso editore, a Brescia nel 1506, per iniziativa del generale di S. Giorgio
in Alga, ma in seguito ebbe circolazione soprattutto Oltralpe, come dimostrano
i luoghi delle successive edizioni cinquecentesche e seicentesche: Parigi 1524,
Basilea 1560, Lione 1569, Venezia 1606, Colonia 1616, Lione 1628, Colonia 1675.
Solo nel XVIII secolo, dopo la canonizzazione, l'interesse per gli scritti
giustinianei tornò a concentrarsi a Venezia, con le edizioni del 1721 e del
1751. Quest'ultima, la più corretta, è stata riproposta in edizione anastatica
nel 1982 (Firenze) in occasione delle celebrazioni del sesto centenario della
nascita.
Fonti e Bibl.: Arch. di Stato di Venezia, Misc.
codd., I, St. veneta, 23: M. Barbaro - A.M. Tasca, Arbori de'
patritii veneti(, cc. 453 s.; D. Rosa, Summorum sanctissimorumque
pontificum, illustrium virorum, piorumque Patrum de b. Laurentii Iustiniani
Venetiarum patriarchae vita(, Venetiis 1614; G.F. Tomasini, Annales
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Venetae antiquis monumentis(, VI, Venetiis 1749, pp. 68-70, 134-145; F. Ughelli
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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-lorenzo-giustinian_%28Dizionario-Biografico%29/