lundi 15 janvier 2018

Bienheureux NIKOLAUS GROß, martyr


Nikolaus Groß mit Ehefrau Elisabeth, Tag der Verlobung (1912) aus: Archiv Bistum Essen

Bienheureux Nicolas Gross

Martyr victime du nazisme ( 1945)

Béatifié le 7 octobre 2001, Nikolaus Groß (1898-1945), mineur puis rédacteur allemand, père de sept enfants, ouvertement hostile au nazisme, arrêté et pendu à Berlin.

"Nikolaus Gross, journaliste et père de famille comprit avec sagacité que l'idéologie national-socialiste ne pouvait pas s'accorder avec la foi chrétienne. Il prit courageusement la plume pour défendre la dignité des personnes. Nikolaus Gross aimait beaucoup sa femme et ses enfants. Toutefois, à aucun moment le lien qui l'unissait à sa famille ne lui fit abandonner le Christ et son Eglise. Il savait bien que 'si aujourd'hui nous n'engageons pas notre vie, comment pourrons-nous ensuite prétendre nous trouver aux côtés de Dieu et de notre peuple'." Homélie de Jean-Paul II 
Biographie en anglais, site du Vatican - Nikolaus Gross (1898-1945) 

À Berlin, en 1945, le bienheureux Nicolas Gross, martyr. Père de famille, profondément attentif à la vie sociale, il s’opposa de toute façon au régime nazi, oppresseur de la dignité humaine et de la religion, pour n’agir en rien contre le commandement de Dieu. Il fut pour cela jeté en prison et exécuté par pendaison. 
Martyrologe romain
"Le juste vivra par sa fidélité" (Ha 2, 4)



Nikolaus-Groß-Haus, Domplatz 2a, Hattingen-Niederwenigern

Le  Bienheureux  Nikolaus  Gross

le samedi, 01 mars 2014. Publié dans Saints & Bienheureux

PÈRE DE FAMILLE, ÉPOUX ET CITOYEN EXEMPLAIRE

Martyr de la méchanceté des athées d’Hitler en 1945
Nikolaus (Nicolas) Gross naît le 30 septembre 1898 à Niederwenigern, petit village de la grande banlieue d'Essen, en Allemagne. Il est d'abord ouvrier dans un laminoir, puis mineur. Il travaille cinq ans sous terre, mais il s'efforce de poursuivre en même temps son instruction.
En 1917, il adhère à un syndicat: l'«Union des mineurs chrétiens» et en 1918 au parti centriste (Parti politique catholique).
En 1919 il entre dans l'«Association des mineurs de saint Antoine» (KAB), mouvement important qui permet aux catholiques de faire entendre leur voix. A 22 ans il en devient le secrétaire pour la section jeunes, ainsi que rédacteur-adjoint du journal de ce syndicat: Bergknappe (Le mineur). Entretemps il se marie avec Elizabeth Koch, mariage très heureux, dont il aura 7 enfants.
Il aime passionnément sa famille, mais cela ne le distrait pas des grands problèmes sociaux. En 1917, il est rédacteur-adjoint du journal des travailleurs de l'Ouest de l'Allemagne. En 1930 il en devient le rédacteur en chef. Il peut ainsi guider les catholiques sur les questions sociales. Il prend conscience que les problèmes sociaux ne peuvent être résolus sans un effort spirituel et que la politique exige un contrôle moral. Bien qu'il n'ait pas un grand talent d'orateur à cause de son peu d'études, il parle avec une grande chaleur de cœur et une grande force de conviction.
Dès 1929, lorsqu'il se rend à la Maison Ketteler, à Cologne, il a une claire opinion sur le Nazisme montant. Il part de l'idée principale de Mgr Ketteler (1811-1877), évêque «social», qui affirme: «Une réforme des conditions de vie ne peut se réaliser pleinement que dans une réforme des attitudes». Ainsi voit-il dans le succès du nazisme un signe que la société manque de discernement et fait preuve d'«immaturité politique». La pensée qui le guide est que l'«on doit obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes» et même, que la désobéissance est un devoir lorsqu'on nous demande quelque chose contre Dieu ou la foi.
Dès le début il voit dans les nazis «les ennemis mortels de l'état actuel» et c'est pourquoi, dit-il, «en tant que travailleurs chrétiens nous rejetons le nazisme définitivement, résolument et clairement» (1930). Aussi, dès la prise de pouvoir par Hitler en 1933, son journal est déclaré «hostile à l'État». Désormais, il doit s'ingénier à écrire entre les lignes. Finalement le journal est supprimé en 1938. Pendant les années de guerre, Nicolas Gross continue son action dans un réseau de résistance et souvent il se fait agent de liaison entre les réseaux. Il soutient les valeurs de l'Évangile et la force critique de la foi parmi les travailleurs.
Le journal étant disparu, il écrit une série de petits pamphlets. En 1940, la Gestapo saisit deux d'entre eux et dès lors, ce sont des perquisitions policières constantes à domicile. Il est au courant de l'attentat préparé par Stauffenberg contre Hitler. Il a assisté à l'une des réunions mais il n'a pas pris part ni à sa préparation, ni à son exécution. La veille de l'attentat du 20 juillet 1944, l'aumônier des travailleurs lui dit: «M. Gross, rappelez-vous que vous avez 7 enfants. Moi je n'ai pas de famille. Votre vie est en jeu.» A quoi il répond: «Si nous ne risquons pas notre vie aujourd'hui, comment voulons-nous nous justifier un jour devant Dieu et notre peuple?»
A la suite de cet attentat, il y a une vague de 7000 arrestations dont 5000 exécutions. Nikolaus Gross est arrêté le 12 août et emprisonné à Ravensbrück, puis à Berlin-Tegel où sa femme, qui vient le voir deux fois, remarque des traces de torture sur ses bras. Le 15 janvier 1945, il est condamné à mort. Le juge déclare: «Il n'a pas arrêté de nager dans la trahison et conséquemment il doit y plonger.» Le jour de l'exécution, le 23 janvier, l'aumônier qui lui donne une bénédiction finale témoigne: «Son visage semblait déjà illuminé par la gloire dans laquelle il allait bientôt entrer.» Il est pendu à Berlin-Plotzensee et les Nazis qui ne veulent pas de martyrs brûlent son corps, et ses cendres sont dispersées dans la nature. Il a été béatifié le 7 octobre 2001 par le Pape Jean-Paul II.
Pratique: Quand la foi et la vérité sont en jeu, il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.

SOURCE : http://www.versdemain.org/articles/eglise-catholique-romaine/item/le-bienheureux-nikolaus-gross

Il est journaliste, il résiste au nazisme, il le paye de sa vie

Sa force, la prière continuelle

Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’un bienheureux père de sept enfants, syndicaliste et journaliste allemand, Nikolaus Gross (1898-1945), mort martyr pour avoir résisté à Hitler.
Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 7 octobre 2001 à Rome. Il a puisé dans sa foi la force d’opposer une résistance héroïque à Hitler, jusqu’à le payer de sa vie, c’est pourquoi il a été proclamé martyr.
Il était né à Niederwenigern, à la limite de la Rhénanie et de la Westphalie. Et il avait été mineur avant de devenir rédacteur du journal des travailleurs, le « Westdeutsche Arbeiterzeitung ».
Son opposition à l’idéologie nazie était ouverte. Il ne cessait de défendre les valeurs de la famille chrétienne: elle constitue, disait-il, le meilleur rempart contre le national-socialisme. Ses articles et ses discours enflammés témoignaient d’un rare courage pour dénoncer la perversion du régime.
Déjà, en 1930, il écrivait: « Nous, travailleurs catholiques, nous refusons le national-socialisme, pas seulement pour des motifs politiques et écnomiques, mais aussi en raison de notre attitude religieuse et culturelle, de façon claire et décidée. »
C’est au lendemain de l’attentat manqué contre Adolf Hitler du 20 juillet 1944 qu’il fut arrêté, le 12 août, chez lui, vers midi, puis il fut emprisonné à la prison de Ravensbrück et ensuite à la prison de Tegel à Berlin. Il n’avait pas participé aux préparatifs mais il fréquentait des personnes engagées dans le projet.
A un prêtre qui lui rappelait qu’il était père de sept enfants et que par son opposition, il risquait sa vie, il avait répondu: « Si aujourd’hui, nous n’engageons pas notre vie, comment voulons-nous surmonter notre épreuve devant Dieu et devant notre peuple? »
Sa femme, Elisabeth, lui rendit visite en prison à Berlin, deux fois. Elle constata sur ses mains et ses bras de signes évidents de torture. 
Mais lui-même réussit à écrire 29 lettres en prison. Elles témoignent de sa confiance en Dieu et de sa prière continuelle, source de sa force intérieure. Il demande à sa femme et à ses enfants de prier continuellement comme lui-même le fait chaque jour pur sa famille.
Sa fête est célébrée le 15 janvier, parce que c’est le 15 janvier 1945 que le président du tribunal, Roland Freisler, l’a condamné à la peine capitale par pendaison, pour haute-trahison. Il fut pendu dans l’après-midi du 23 janvier 1945. Il avait 46 ans. Son corps fut brûlé et ses cendres dispersées sur la terre gelée de janvier.
L’aumônier de la prison, le P. Buchholz, lui avait donné sa bénédiction de façon cachée. Il raconte: « Gross a baissé la tête en silence. Son visage semblait déjà illuminé par la splendeur qui allait l’accueillir .»
Dans son homélie de la messe de béatification, Jean-Paul II l’a évoqué en ces termes: « Nikolaus Gross comprit avec sagacité que l’idéologie national-socialiste ne pouvait pas s’accorder avec la foi chrétienne. Il prit courageusement la plume pour défendre la dignité des personnes. Nikolaus Gross aimait beaucoup sa femme et ses enfants. Toutefois, à aucun moment le lien qui l’unissait à sa famille ne lui fit abandonner le Christ et son Eglise.(…) Il fut conduit à l’échafaud, mais les portes du ciel s’ouvrirent à lui. Dans le bienheureux martyr Nikolaus Gross se réalisa ce qu’avait prédit le prophète:  « Le juste vivra par sa fidélité » (Ha 2, 4). »

SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/il-est-journaliste-il-resiste-au-nazisme-il-le-paye-de-sa-vie/


(1898-1945) 

On Sunday, 7 October, the Holy Father will beatify Nikolaus Gross, layman, father of seven children, union activist, newspaper editor, and martyr.

Nikolaus Gross was born on 30 September 1898 of a colliery blacksmith in Niederwenigern, near the city of Essen, and attended the local Catholic school from 1905-12. He then worked initially in a plate rolling mill, then as a grinder and later as a face-worker in a coal mine. He worked underground for five years.

In his limited spare time, he continued his higher education. In 1917, he joined the Christian Miners' Trade Union. In 1918 he joined the Centre Party (the Catholic political party). In 1919 he joined the St Anthony's Miners Association (Antonius Knappenverein KAB) in Niederwenigern. It was the major Catholic union for the Catholic miners and a major Catholic voice. At the age of 22 he became secretary for young people in the union. A year later he became assistant editor of the union newspaper Bergknappe ("The Miner"). His work with the union took him around Germany until he finally settled in Bottrop in the Ruhr Valley, in what is now the Diocese of Essen.

In the meantime, he married Elizabeth Koch from Niederwenigern. They had seven children in the course of their happy marriage. He loved his family above everything and was an exemplary father in his responsibility for their education and upbringing in the faith. Gross did not withdraw into the shell of family life. He remained attuned to the great social problems, precisely in his responsibility for his family. Work and social obligations were the place in which he realized his Christian mission. In his doctrine of faith written in 1943 he wrote:  "The majority of great achievements come into being through the daily performance of one's duties in the little things of everyday routine. Our special love here is always for the poor and the sick".

At the beginning of 1927, he became assistant editor of the Westdeutsche Arbeiterzeitung(West German Workers' Newspaper), the organ of the St Anthony's Miners' Association (KAB) and soon became its editor-in-chief. Here he was able to give Catholic workers guidance on social and labour questions. In the course of time, it became clear to him that the political challenges contained a moral claim and that the social problems cannot be solved without spiritual efforts.

The editor became a messenger who bore witness to his faith here too. When he moved in this capacity to the Ketteler House in Cologne, in 1929, he already had a clear opinion about approaching Nazism. Starting out from Bishop Ketteler's main idea that a reform of the conditions in society can only be achieved by a reform in attitude, he saw in the Nazis' success in society:  "political immaturity" and "a lack of discernment". Already at that time he called the Nazis "mortal enemies of the present state". As editor of the organ of the KAB, on 14 September 1930, he wrote:  "As Catholic workers we reject Nazism not only for political and economic reasons, but decisively also, resolutely and clearly, on account of our religious and cultural attitude".

Already a few months after Hitler's seizure of power, the leader of the German Labour Front, Robert Ley, called the KAB's Westdeutsche Arbeiterzeitung "hostile to the state". In the following period, Gross attempted to save the newspaper from destruction without making concessions on its content. From then on he knew how to write between the lines. In November 1938 came the final ban on the workers' newspaper which, in the meantime, had been renamed Kettelerwacht (Ketteler's Watch).

Gross, who had to work very hard for his education was no great orator. But he spoke convincingly, warm-heartedly and with power of persuasion. The fact that Nikolaus Gross joined the resistance in Germany resulted from his Catholic religious conviction. For him the key was "that one must obey God more than men". "If something is demanded of us that goes against God or the Faith, then not only may we, but we must, refuse obedience (towards men)" Thus wrote Nikolaus Gross in 1943 in his doctrine of faith. It was becoming ever clearer to him that Germany had reached this state under the Hitler regime.

Gross set down his joint thoughts in two writings which later fell into the hands of the Gestapo:  The Great Tasks and Is Germany Lost? They were to contribute towards his execution.

In 1940, Gross had to endure interrogations and house searches. After the ban on the association's newspaper, he published a series of small pamphlets which were intended to help strengthen the critical force of faith and Gospel values among workers. We find an answer for the reasons which motivated someone like Nikolaus Gross in the memoirs of the well-known, workers' chaplain, Msgr Caspar Schulte of Paderborn. There we read:  "In my many conversations, especially with Nikolaus Gross and the association's head, Otto Müller, I got to know and admire these men's moral greatness. They did not stumble into death. They went their way also prepared to bear a painful death for the sake of freedom. I said to Nikolaus Gross on the day before the assassination attempt on Hitler of 20 July 1944:  "Mr Gross, remember that you have seven children. I have no family for which I am responsible. It's a matter of your life'. To which Gross made a really great statement to me:  "If we do not risk our life today, how do we then want one day to justify ourselves before God and our people?'". In 1943, Gross wrote in a booklet, what was almost a prophecy:  "Sometimes, my heart becomes heavy and the task appears insoluble if I measure my own human imperfection and inadequacy against the greatness of the obligation and the weight of the responsibility. If a generation must pay the highest price, death, for its short life, we look for the answer in ourselves in vain. We find it only in Him in whose hand we are safe in life and in death. We never know what problems are waiting to test the power and strength of our souls.... Man's ways lie in obscurity. But even darkness is not without light. Hope and faith, which always hasten ahead of us, already have a presentiment of the breaking of a new dawn. If we know that the best thing in us, the soul, is immortal, then we also know that we shall meet each other again". What a testimony to a sense of responsibility, feeling for reality and assurance of faith! For Gross, trust in God was the foundation on which he did not falter. During the years of the war he formed a network of resistance to the Nazi's and he was often the currier between the centres of resistance. He was well informed of the plot to assassinate Hitler even though he took no part in its preparation and execution.

After the abortive assassination attempt on 20 July 1944, events came thick and fast. Gross, who was not himself involved in the preparation and execution of the plot, was arrested towards noon at his home on 12 August 1944 and taken first to the prison in Ravensbrück and then to the penitentiary in Berlin-Tegel. His wife, Elisabeth, came to Berlin twice to visit him. She reported clear signs of torture on his hand and arms. His letters from the prison and the witness of the chaplain, Fr Peter Buchholz, give impressive evidence that constant prayer was the source of strength in his difficult and, in the end, hopeless position. In every letter he never failed to request constant prayer from his wife and his children, just as he himself also prayed for his family each day.

On 15 January 1945, the death sentence was pronounced by the chairman of People's Court, Roland Freisler. His final remark in the court record and the real reason for the sentence:  "He swam along in treason and consequently had to drown in it!". He was hanged in Berlin-Plotzensee on 23 January 1945. The Nazis did not make any martyrs. They did not allow the hanged man to have a grave. For the followers of falsehood and hatred there was only brutal destruction.

But the testimony to truth and faith is not to be obliterated! It lives on in those who have gone before us as a shining example. The prison chaplain, Fr Peter Buchholz, who blessed the condemned man on his final walk, reported afterwards:  "Gross bowed his head silently during the blessing. His face already seemed illuminated by the glory into which he was getting ready to enter".

The rulers of that time refused to give him a Christian burial. His corpse was cremated and his ashes scattered across a sewage farm.



BEATIFICATION OF 7 SERVANTS OF GOD 

HOMILY OF JOHN PAUL II

Sunday 7 October 2001

1. "The just man shall live by faith" (Hb 2,4):  with these words full of confidence and hope the prophet Habakkuk spoke to the people of Israel at a particularly troubled moment of its history. Reread in the light of the mystery of Christ by the Apostle Paul, the Church can use the same words to express a universal principle:  it is by faith that man is open to the salvation that comes to him from God. 

Today we have the joy of contemplating this great mystery of salvation actualized in the new Blesseds. They are the just who by their faith live close to God in eternity:  Ignatius Maloyan, bishop and martyr; Nikolaus Gross, father of a family and martyr; Alfonso Maria Fusco, priest; Tommaso Maria Fusco, priest; Emilie Tavernier Gamelin, religious woman; Eugenia Picco, virgin; Maria Euthymia Üffing, virgin. These illustrious brothers and sisters, now elevated to the glory of the altars, knew how to translate their invincible faith in Christ into an extraordinary experience of love for God and service to their neighbour. 

2.
 Archbishop Ignatius Maloyan, who died a martyr when he was 46, reminds us of every Christian's spiritual combat, whose faith is exposed to the attacks of evil. It is in the Eucharist that he drew, day by day, the force necessary to accomplish his priestly ministry with generosity and passion, dedicating himself to preaching, to a pastoral life connected with the celebration of the sacraments and to the service of the neediest. Throughout his existence, he fully lived the words of St Paul:  "God has not given us a spirit of fear but a spirit of courage, of love and self control" (II Tim 1,14. 7). Before the dangers of persecution, Bl. Ignatius did not accept any compromise, declaring to those who were putting pressure on him, "It does not please God that I should deny Jesus my Saviour. To shed my blood for my faith is the strongest desire of my heart". May his example enlighten all those who today wish to be witnesses of the Gospel for the glory of God and for the salvation of their neighbour. 

3. In her life as mother of a family and religious foundress of the Sisters of Providence,
 Emilie Tavernier Gamelin was the model of a courageous abandonment to divine Providence. Her attention to persons and to situations led her to invent new forms of charity. She had a heart open to every kind of trouble, and she was especially the servant of the poor and the little ones, whom she wished to treat like kings. She remembered that she had received everything from the Lord and she wanted to give without counting the cost. This was the secret of her deep joy, even in adversity.

In a spirit of total confidence in God and with an acute sense of obedience, like the anonymous servant in the Gospel of today, she accomplished her duty which she considered a divine commandment, wishing above all to do the will of God in everything. May the new Blessed be a model of contemplation and action for the sisters of her institute and for the persons who work with them. 

4. Both of the new Blesseds from Germany lead us into the dark time of the twentieth century. Let us focus on
 Bl. Nikolaus Gross, journalist and father of a family. With the clear insight that the Nazi ideology was incompatible with Christian faith, he courageously took up his pen to plead for the dignity of human beings. Nikolaus loved his wife and children very much. However, the inner bond with his own family never allowed him to pull back from confessing Christ and his Church. It was clear to him, "If we do not risk our life today, how then do we want to justify ourselves one day before God and our people?". For this conviction he submitted to being hanged so that heaven itself might be opened to him. In the Blessed Martyr Nikolaus Gross was accomplished what the prophet foretold "The just man will live on account of his faith" (Hb 1,4). 

5. The
 Blessed Sr Euthymia offered another kind of witness. The Clemens Sister dedicated herself tirelessly to the care of the sick, particularly, of the prisoners of war and of foreign workers. For this reason she was nicknamed "Mamma Euthymia". After the war, she was put in charge of the laundry room rather than of the sick. She would have preferred to serve human beings rather than machines. However, she remained a dedicated sister who had a friendly smile and a kind word for everyone. She had a way of describing her mission:  "The Lord can use me like a ray of sun to brighten the day". This Sister lived the word of the Gospel:  whatever we do, we are only unworthy servants. We have only done our duty" (Lk 17,10). In her faith in small things lies her greatness.

6. "If you had faith like a mustard seed", Jesus exclaimed speaking with his disciples (Lk 17,6). It was a genuine and tenacious faith that guided the work and life of Bl. Alfonso Maria Fusco, founder of the Sisters of St John the Baptist. From when he was a young man, the Lord put into his heart the passionate desire to dedicate his life to the service of the neediest, especially of children and young people, who were plentiful in his native city of Angri in Campania. For this he undertook the path of the priesthood and, in a certain way, become the "Don Bosco of Southern Italy". From the beginning he wanted to involve in his work some young women who shared his ideal and he offered them the words of St John the Baptist, "Prepare the way of the Lord" (Lk 3,4). Trusting in divine Providence, Bl. Alfonso and the Sisters of John the Baptist set up a work that was superior to their own expectations. From a simple house for the welcome of the young, there arose a whole Congregation which today is present in 16 countries and on 4 continents working alongside those who are "little" ones and "last". 

7. The outstanding vitality of faith, extolled in the Gospel for today, emerges in the life and activity of
 Tommaso Maria Fusco, founder of the Institute of the Daughters of Charity of the Precious Blood. By virtue of the faith he knew how to live in the world the reality of the Kingdom of God in a very special way. Among his aspirations, there was one which was his favourite:  "I believe in you, my God, increase my faith". It is this prayer that the Apostles direct to the Lord in the Gospel reading today (cf. Lk 17,6). Bl. Tommaso understood that faith is first of all a gift and a grace. No one can conquer it or obtain it by himself. One can only ask for it, implore it from on high. For that reason, enlightened by the teaching of the new Blessed, we never tire of asking the gift of faith, because "the just man will live by faith" (Hb 1,4). 

8. The vital synthesis between contemplation and action, assimilated in the daily participation in the Eucharist, was the foundation of the spiritual experience and the burning charity of
 Bl. Eugenia Picco. In her life she made every effort to listen to the word of the Lord following the invitation of the Liturgy today (refrain for the responsorial psalm), never drawing back from the service which love of neighbour required. At Parma she took upon herself the poverty of the people responding to the needs of the young and of needy families and assisting the victims of the war that in this period made Europe suffer. Even in the face of suffering, with the inevitable moments of difficulty and bewilderment that it entails, Bl. Eugenia Picco knew how to transform the experience of suffering into an occasion of purification and inner growth. From Bl. Eugenia we can learn the art of listening to the voice of the Lord in order to be credible witnesses of the Gospel of charity in the opening years of the millennium.

9. "God is wonderful in his saints!". With the communities in which the Blessed lived and for which they spent their best human and spiritual energies, we want to thank God, who is "wonderful in his saints". At the same time, we ask Him through their intercession, to help us respond with renewed eagerness to the universal call to holiness. Amen.



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Beato Nicola Gross Martire


Niederweningern, Essen, 30 settembre 1898 - 15 gennaio 1945

Emblema: Palma

Martirologio Romano: A Berlino in Germania, beato Nicola Gross, padre di famiglia e martire: attivamente impegnato nell’ambito sociale, per non operare contro i comandamenti di Dio si oppose con ogni mezzo a un empio regime avverso all’umana dignità e alla fede; per questo fu gettato in carcere e, attraverso il supplizio dell’impiccagione, divenne partecipe della vittoria di Cristo. 

“Qualche volta sembra che il cuore mi diventi pesante e che il compito divenga insuperabile se misuro l'imperfezione e l'insufficienza umana di fronte alla gran¬dezza dell'impegno e al peso della responsabilità”: a scrivere così, nel 1943, è un uomo di 45 anni, nel pieno della sua maturità e, quindi, pienamente consapevole delle scelte già fatte e che deve fare. A fargli problema è la conciliabilità tra il suo essere cristiano e padre di famiglia con la partecipazione al complotto per rovesciare il regime di Hitler: in quanto padre di famiglia sa di rischiare la vita e di gettare sul lastrico moglie e figli; in quanto cristiano è cosciente che l’attentato a Hitler ne può causare anche l’eliminazione fisica, con tutti i problemi morali che questo comporta. Sceglie la parte più rischiosa, che lo porta non a partecipare attivamente all’attentato (pur essendo a conoscenza di tutti i dettagli), ma piuttosto a risvegliare le coscienze e a suscitare opposizione al regime mediante i suoi scritti e le sue conferenze. E a chi, alla vigilia dell’attentato a Hitler gli ricorda i rischi cui va incontro e i suoi doveri di padre, risponde senza esitazione: “Se oggi non impegniamo la nostra vita, come pretenderemo poi di stare al cospetto di Dio e del nostro popolo?”.


Nikolaus Gross nasce in Germania, il 30 settembre 1898, aNiederwenigern, piccolo centro del bacino della Ruhr, vicino alla città di Essen, all’interno di un’umile famiglia, il cui papà è un semplice fabbro di miniera. E in miniera anche Nicola va a lavorare a 22 anni, prima come manovratore di carrelli per il trasporto dei minerali e poi come minatore. La fede che ha respirato in famiglia lo spinge subito a schierarsi dalla parte dei più deboli, con un’intensa attività sindacale, con lo scopo di migliorare le sorti delle famiglie più disagiate e degli operai più sfruttati. Con notevoli sacrifici e utilizzando il suo poco tempo libero, riesce a migliorare la sua istruzione e, grazie anche alla sua facilità di penna, si avvia nel mondo giornalistico, diventando caporedattore di un giornale sindacale, dalle cui colonne riesce ad offrire orientamenti agli operai cattolici in molte questioni che riguardavano la società ed il mondo del lavoro. Nel 1923 si sposa con Elisabetta Koch, dalla quale gli nascono sette figli ed allora la sua “profonda e continua preoccupazione riguarda i sette che devono diventare delle persone capaci, sincere e forti nella fede”.

I suoi doveri di padre, tuttavia,non spengono il suo impegno civile, e subito si contraddistingue per una ferma opposizione all’idea nazionalsocialista di Hitler, ancor prima che questi raggiunga il potere. Fin dall’inizio (già nel 1929/30, tanto per intenderci) per lui i nazisti sono “nemici mortali dello stato moderno”, contestando loro anche “immaturità politica” e “carenza di discernimento”, fino ad arrivare a scrivere: “Come lavoratori cattolici rifiutiamo il nazionalsocialismo non solo per motivi politici ed economici, ma in particolare anche per il nostro atteggiamento religioso e culturale, in modo chiaro e deciso”. Le sue idee circolano prima sul giornale del sindacato e, quando i nazisti glielo fanno chiudere, su quaderni clandestini che stampa a e diffonde per educare le coscienze dei lavoratori e far circolare i valori autentici che il regime ha messo in forte crisi. Malgrado tutto è ottimista: “il buio non è senza luce; la speranza e la fede, che sempre ci precedono, attraverso l'oscurità fanno già presagire l’alba”, scrive nel 1943. Crede che “la maggior parte delle grandi prestazioni nasce dall'adempimento giornaliero del dovere nelle piccole cose quotidiane”, nelle quali egli si esercita con fedeltà ammirevole.

Il 12 agosto 1944 viene arrestato in relazione al fallito attentato contro Hitler, al quale, pur senza partecipare direttamente, ha dato il suo appoggio morale. Prima nel carcere di Ravensbrück, poi in quello di Berlino, attende nella preghiera la sentenza di morte, che viene pronunciata il 15 gennaio 1945, ma che in realtà era già scritta fin dal giorno dell’arresto: “per alto tradimento e con la pena dell'impiccagione”, perché “nuotava insieme agli altri nella corrente del tradimento e quindi vi deve anche affogare! “. Impiccato nel pomeriggio del successivo 23 gennaio, come traditore gli viene negato il diritto alla sepoltura e, per non correre il rischio di trasformarlo in martire, il cadavere viene cremato e le ceneri disperse sui campi gelati. Tanto non è bastato, evidentemente, per impedire alla Chiesa di proclamarlo beato e martire il 7 ottobre 2001.


Autore: Gianpiero Pettiti




Nikolaus Gross, un uomo come noi per estrazione e posizione sociale, nato il 30 settembre 1898, figlio di un fabbro di miniera a Niederweningern — vicino alla città di Essen — frequentò dal 1905 al 1912 la scuola elementare cattolica locale. Dapprima lavorò in un laminatoio e poi come manovale, quindi come minatore in una miniera di carbone dove per cinque anni svolse il suo lavoro in galleria.

Nel poco tempo libero cercò di migliorare la sua istruzione. Nel 1917 entrò a far parte del Gewerkverein christlicher Bergarbeiter, l'associazione sindacale dei minatori cristiani, nel 1918 nel partito Zentrumspartei e nel 1919 divenne membro dell'Antonius Knappenverein (KAB) di Niederwenigern. Già a 22 anni divenne segretario della sezione giovanile dell'associazione sindacale Christliche Bergarbeitergewerkschaft, solo un anno più tardi aiuto redattore della rivista Bergknappe. La sua ulteriore attività sindacale lo portò a Waldenburg in Slesia e, con una tappa intermedia a Zwickau, di nuovo nella Ruhr a Bottrop.

Nel frattempo aveva sposato Elisabeth Koch di Niederwenigern che nel corso di un felice matrimonio gli donò sette figli. Amava la sua famiglia più di ogni cosa e fu un padre esemplare, caratterizzato da un profondo senso di responsabilità nell'istruzione e nell'educazione alla fede. 

All'inizio del 1927 diventa aiuto redattore presso la Westdeutsche Arbeiterzeitung, l'organo del KAB, di cui viene promosso ben presto capo redattore. Qui può offrire orientamento agli operai cattolici in molte questioni che riguardano la società ed il mondo del lavoro, con questo diventa sempre più chiaro che per lui le sfide politiche contengono un aspetto morale e che i compiti sociali non si possono risolvere senza sforzi spirituali. Il redattore diventa un apostolo della fede di cui dare testimonianza anche nella stampa. Quando con questa funzione si trasferisce nella Ketteler Haus di Colonia, cioè nel 1929, ha già un chiaro giudizio sul nazionalsocialismo che sta nascendo. Partendo dal principio del Vescovo Ketteler che la riforma della situazione sociale si può raggiungere solo con una riforma dell'atteggiamento interiore, ravvisa «immaturità politica» e «carenza di discernimento» nei successi dei nazionalsocialisti nella società. Già allora definisce i nazisti come «nemici mortali dello stato odierno». Come redattore dell'organo del KAB scrive il 14 settembre 1930: «Come lavoratori cattolici rifiutiamo il nazionalsocialismo non solo per motivi politici ed economici, ma in particolare anche per il nostro atteggiamento religioso e culturale in modo chiaro e deciso».

Già alcuni mesi dopo la presa del potere di Hitler nel 1933 il leader del Deutsche Arbeiterfront, Robert Ley, definì la Westdeutsche Arbeiterzeitung del KAB «nemica dello stato». Nel periodo, successivo Groß cercò di salvare il giornale dalla soppressione senza dover fare dei compromessi nel contenuto. Da allora in poi riuscì a scrivere tra le righe in modo che le persone addentro lo capissero. Nel novembre del 1938 il giornale dei lavoratori, nel frattempo ribattezzato Kettelerwacht, venne vietato definitivamente. Groß, che aveva dovuto lottare molto per la sua qualifica, non era un grande oratore, ma parlava in modo persuasivo, caloroso e convincente. Il fatto che Nikolaus Groß si unisse all'opposizione in Germania, derivò dalla sua convinzione nella fede cattolica. Per lui era valido il principio «che si deve obbedire più a Dio che all'uomo. Se ci viene chiesto qualcosa contrario a Dio o alla fede, non solo è nostro dovere morale, ma è anche nostro dovere assoluto rifiutare di obbedire (agli uomini)». Così scriveva Nikolaus Groß nel 1943 riguardo alla dottrina religiosa. Sempre più chiaramente si rendeva conto che questa situazione in Germania si sarebbe raggiunta sotto il regime di Hitler.

Le comuni riflessioni vennero fissate da Groß in due annotazioni, che poi caddero nelle mani della Gestapo: Die großen Aufgaben e Ist Deutschland verloren? che contribuirono alla sua condanna.

A partire dal 1940 Groß dovette subire interrogatori e perquisizioni. Dopo che il giornale dell'associazione venne vietato pubblicò una serie di brevi scritti che avevano lo scopo di fortificare nei lavoratori la coscienza nella fede e nei valori etici.

La risposta ai motivi che spingevano uomini come Nikolaus Groß la troviamo nelle memorie del noto padre spirituale di tanti uomini, il prelato Caspar Schulte di Paderborn, che dice: «Nei miei molti colloqui, soprattutto con Nikolaus Groß ed il presidente ecclesiastico dell'associazione Otto Müller, ho imparato a conoscere e ad ammirare la grandezza morale di questi uomini». Non sono andati a morire casualmente. Hanno seguito la loro strada anche pronti ad affrontare una morte dolorosa per il bene della libertà. Il giorno prima dell'attentato dissi a Nikolaus Groß: «Signor Groß, non si dimentichi che ha sette figli. Io non ho la responsabilità di una famiglia. Si tratta della sua vita». E Groß mi diede una risposta degna della sua vera grandezza spirituale: «Se oggi non ci impegniamo con la vita, come vogliamo superare la nostra prova davanti a Dio e al nostro popolo?».

Dopo l'attentato, fallito, del 20 luglio 1944 gli eventi precipitarono. Groß, che non aveva partecipato direttamente alla sua preparazione ed esecuzione, venne arrestato il 12 agosto 1944 verso mezzogiorno a casa sua e portato dapprima nel carcere di Ravensbrück e poi in quello di Tegel a Berlino. La moglie Elisabeth venne due volte a Berlino a trovarlo. Essa riferì di chiari segni di torture alle mani e alle braccia. Le lettere dal carcere di Nikolaus Groß testimoniano in modo convincente che per lui la preghiera continua fosse la fonte di forza nella sua posizione difficile e, alla fine, disperata. Non c'è quasi lettera in cui non si lasci sfuggire l'occasione di chiedere alla moglie e ai figli di pregare continuamente come lui stesso pregava giorno dopo giorno per la sua famiglia.

Nella preghiera si sapeva legato alla famiglia, allo stesso tempo però anche in uno scambio continuo con Dio.

Nelle sue lettere Nikolaus Groß mostra continuamente di credere che il suo destino ed il destino della sua famiglia era nelle manidi Dio.

Il 15 gennaio 1945 venne pronunciata la sentenza di morte da parte del Presidente del tribunale del popolo Roland Freisler. L'osservazione finale nei verbali ed in realtà l'unica motivazione della sentenza: «Nuotava insieme agli altri nella corrente del tradimento e quindi vi deve anche affogare!». I nazisti non facevano dei martiri. All'impiccato non concessero una tomba: per i fautori di menzogne e di odio c'era solo la brutale eliminazione.

La testimonianza della verità e della fede non si può però estinguere, continua a vivere in coloro che ci hanno preceduto, illuminando il nostro cammino. Il cappellano del carcere Buchholz, che da un nascondiglio diede la benedizione al condannato a morte per il suo ultimo breve tragitto, riferì poi: «Groß abbassò il capo in silenzio. Il suo viso sembrava già illuminato dallo splendore dal quale stava per venire accolto».

La sepoltura cristiana gli venne negata dal partito al potere e il suo cadavere venne cremato e le ceneri disperse sui campi gelati.


Fonte:
Santa Sede