Saint Abo de Tiflis
Martyr à Tiflis
(Tbilissi) en Géorgie (✝ 786)
Né à Bagdad dans
la seconde moitié du VIIIe siècle, élevé comme musulman, il servit Nersès,
prince de Géorgie retenu à Bagdad. Lorsque celui-ci fut libéré, Abo le suivit
en Géorgie, en apprit la langue et la culture et, impressionné par les
chrétiens, découvrit les Saintes Écritures et se convertit. Il ne put recevoir
le baptême que plus tard quand Nersès dut s'enfuir au nord du Caucase, réfugié
chez les Khazars. C'est lors du retour en Géorgie, à Tiflis, qu'Abo, ayant
publiquement déclaré sa foi, fut arrêté fin 785. Au bout de 10 jours
d'emprisonnement, de jeûne et de prières, il fut décapité.
Selon les paroles du synaxaire oriental: "Quand on lui enleva les chaînes, il arracha sa tunique et, nu comme au baptême, les bras en croix et le visage plein de joie, il tendit son cou sous l'épée en invoquant le Christ."
"De nombreux martyrs ont versé leur sang pour l'Evangile, lorsque professer la foi chrétienne était un délit passible de la peine de mort: des neuf enfants martyrs de Kola à sainte Shushanik, à saint Eustache de Mtskheta, à Abo de Tbilissi, jusqu'à la reine Ketevan. En raison de son histoire et de sa culture chrétienne, la Géorgie mérite la reconnaissance de l'Eglise universelle."
(source: discours de Jean-Paul II au palais patriarcal de Tbilissi, le 8 novembre 1999, lors de son voyage en Inde et en Géorgie)
"Éduqué par les meilleurs maîtres de l’Islam, c’est au service du duc de Géorgie, Nersés, qu’il découvrit la foi chrétienne. Abo, passionné des lettres et de culture, se rapprocha du christianisme. Après avoir reçu le baptême, il fut accusé d’infidélité à l’Islam. Refusant d’abjurer sa nouvelle foi, Abo de Tbilissi, après un long chemin de souffrances, il fut mis à mort le 6 janvier 786 par le Khalife Musa al-Hadi."
Honoré le 21 janvier dans l'Église de Géorgie. (source: diocèse de Marseille)
«Ne pleurez pas sur moi, mais soyez joyeux, car je vais
vers mon Seigneur».
Mosaïque, église de Saint Abo de
Tiflis, Tbilisi, Georgie
VOYAGE DU PAPE JEAN PAUL II EN
INDE ET EN GÉORGIE
DISCOURS DU SAINT-PÈRE
AU PALAIS PATRIARCAL DE TBILISSI
AU PALAIS PATRIARCAL DE TBILISSI
Lundi 8 novembre 1999
Votre Sainteté,
Éminences,
Excellences, chers frères évêques,
1. Je suis profondément reconnaissant à la Divine Providence pour cette
rencontre, qui se déroule presque vingt ans après la première visite historique
du Patriarche-Catholicos de l'antique Eglise apostolique géorgienne au Siège
apostolique à Rome. A l'époque, nous avons échangé le saint baiser de la paix
et nous avons promis que nous aurions priés l'un pour l'autre. Aujourd'hui,
grâce à votre invitation courtoise, j'ai la joie de rendre cette visite
fraternelle. Personnellement, je considère comme un grand don de Dieu d'avoir
l'opportunité d'exprimer une fois de plus mon respect et mon estime pour
l'Eglise confiée à votre sollicitude. Dès la première prédication de l'Evangile
sur ces terres, l'Eglise qui est en Géorgie a rendu un noble témoignage au
Christ et a inspiré une culture riche de valeurs évangéliques. Aujourd'hui,
dans un nouveau climat de liberté, l'Eglise apostolique considère l'avenir avec
une profonde confiance dans la force de la grâce de Dieu de susciter un nouveau
printemps de foi sur cette terre bénie.
Dans la paix du Christ, je salue donc Votre Sainteté, les archevêques et les
évêques du Saint-Synode. Il est significatif que cette première visite d'un
Evêque de Rome à l'Eglise orthodoxe géorgienne se déroule à la veille du grand
Jubilé du bimillénaire de la naissance du Fils de Dieu, envoyé par le Père pour
la Rédemption du monde. Le grand Jubilé représente une invitation pour tous les
croyants à s'unir dans un hymne d'action de grâce pour le don de notre salut en
Christ, et à s'engager tous ensemble afin que triomphe son Royaume de sainteté,
de justice et de paix. Dans le même temps, le Jubilé nous invite à reconnaître,
dans un esprit de douleur et de repentir, les divisions qui ont surgi entre
nous au cours de ce millénaire, en contradiction flagrante avec la volonté du
Seigneur, qui pria pour que tous ses disciples ne soient qu'un (cf. Jn 17,
21). Que cette rencontre et le baiser de la paix que nous nous échangerons
puissent constituer un pas, empli de grâce, vers une fraternité renouvelée
entre nous et vers un témoignage plus authentiquement partagé de Jésus-Christ
et de l'Evangile de la vie éternelle!
2. Je désire vous assurer du respect et de l'admiration que l'Eglise
catholique nourrit pour l'Eglise géorgienne. Enracinée dans la communauté
originelle de Jérusalem, l'Eglise géorgienne est l'une des premières
communautés chrétiennes. Issue de la prédication de l'Apôtre André, elle doit
la véritable conversion du roi et de la nation à sainte Nino. Un auteur
occidental, Rufin, dans son "Histoire ecclésiastique", nous
propose une description très ancienne de la vie de la sainte qui prêcha
l'Evangile du Seigneur dans sa prison, à travers des paroles et des prières, la
pénitence et des miracles. Le "Pilier vivant" que sa prière réussit à
ériger pour soutenir le temple qui était en
construction, alors qu'aucun instrument ou effort humain n'y avait réussi, est
une belle image d'elle, authentique pilier de la foi du peuple géorgien. Des
moines saints et érudits donnèrent à cette terre, qui selon la tradition
con-servait la tunique du Seigneur, un grand nombre de ses monuments éternels
de culture et de civilisation. L'alphabet a lui aussi été créé comme un
instrument pour prêcher la Parole de Dieu dans la langue du peuple. De nombreux
martyrs ont versé leur sang pour l'Evangile, lorsque professer la foi
chrétienne était un délit passible de la peine de mort: des neuf enfants
martyrs de Kola à saint Shushanik, à saint Eustache de Mtskheta, à Abo de Tbilissi, jusqu'à la reine
Ketevan. En raison de son histoire et de sa culture chrétienne, la Géorgie
mérite la reconnaissance de l'Eglise universelle.
Le siècle qui touche à son terme a lui aussi vu sur ces terres de nombreux
confesseurs et martyrs. Votre pays a donc été encore une fois sanctifié par le
sang des témoins de l'Agneau sacrifié pour notre salut. J'implore leur
intercession auprès de Dieu pour nos Eglises, afin que nous puissions avancer
ensemble le long du chemin de cette paix que seul le Seigneur Ressuscité sait
donner.
3. Ici, en ce moment providentiel, je ne peux que rendre grâce à Dieu pour
les résultats des contacts qui ont été établis ces dernières années entre
l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe; à commencer par la rencontre
historique entre le Patriarche oecuménique Athénagoras I et le Pape Paul VI.
Grâce à leur ouverture aux suggestions de l'Esprit Saint et à leur profond
engagement personnel, ces deux grands guides ont ouvert à nos Eglises un chemin
qui, par la grâce de Dieu, a conduit au développement d'un dialogue inspiré par
la charité et pleinement théologique. Dès l'institution de la Commission
internationale commune, j'ai suivi de près les progrès du dialogue, qui revêt
une très grande importance pour la cause de l'unité chrétienne. En fondant ses
études sur ce que les catholiques et les orthodoxes possèdent en commun, la
Commission a accompli de grands progrès. Depuis son institution au sein de
l'orthodoxie, sur une décision unanime de toutes les Eglises orthodoxes, la
Commission a traité des thèmes d'une importance fondamentale comme le Mystère
de l'Eglise et de l'Eucharistie à la lumière du mystère de la Très Sainte
Trinité; Foi, Sacrement et Unité de l'Eglise; le Sacrement de l'Ordre dans la
structure sacramentelle de l'Eglise, et l'importance de la Succession apostolique
pour la sanctification et l'unité du Peuple de Dieu. La Commission continue à
traiter des questions qui posent de nombreuses difficultés sur le chemin que
nos Eglises ont entrepris ensemble. Je suis certain que les documents du
dialogue pourront servir de base pour clarifier notre relation et pour éviter
des incompréhensions là où catholiques et orthodoxes vivent côte à côte. Le
travail doit être poursuivi et tout obstacle qui se présentera sur le chemin
devra être patiemment surmonté, dans un esprit de fraternité et d'amour sincère
de la vérité.
Dans ce contexte, je rappelle avec plaisir les contacts féconds entre l'Eglise
catholique et l'Eglise orthodoxe géorgienne, commencés à l'époque du Concile
Vatican II, auquel votre Eglise a envoyé plusieurs observateurs. La visite de
Votre Sainteté à Rome a marqué un autre moment intense de fraternité et de
communion. A ce propos, je désire également rappeler qu'en 1991, le regretté
Archevêque David de Sukhumi et Abkhazia participa, avec d'autres délégués fraternels,
à la première Assemblée spéciale pour l'Europe du Synode des Evêques, qui a
réfléchi sur la nécessité d'une nouvelle évangélisation, qui représente le défi
le plus urgent que nos Eglises doivent affronter après les changements de la
dernière décennie. Alors que l'Europe chrétienne se prépare à franchir le seuil
du nouveau millénaire, combien la contribution de la Géorgie, antique carrefour
de cultures et de traditions, est nécessaire pour l'édification d'une nouvelle
culture de l'esprit, d'une civilisation de l'amour inspirée et soutenue par le
message libérateur de l'Evangile!
4. Au cours des dernières années, après que votre pays ait recouvré la
liberté, les relations entre nos Eglises sont devenues plus directes. Pour sa
part, l'Eglise catholique a réussi à assurer le soin pastoral de ses fidèles.
J'espère ardemment et je prie chaque jour pour que la collaboration entre nos
Eglises se développe à tous les niveaux, comme expression éloquente et
nécessaire du témoignage de l'Evangile, auquel nous tous, orthodoxes et
catholiques, sommes appelés. Je vous assure que mon Représentant en Géorgie
fera tous les efforts possibles pour promouvoir ce rapport de collaboration et
de compréhension, dans un esprit d'authentique charité chrétienne, privé de
toute incompréhension et méfiance et caractérisé par un respect total. Il sait
combien cela est important pour l'Evêque de Rome. Indépendamment de la
difficulté du chemin de la réconciliation, nous devons implorer l'Esprit Saint,
afin qu'il mène à bien ce que, en obéissant au Seigneur, nous cherchons à
rendre possible.
Votre Sainteté, chers archevêques et évêques de l'Eglise orthodoxe géorgienne,
je vous remercie encore une fois de m'avoir accueilli comme votre hôte. Fidèle
à l'engagement pris il y a de nombreuses années, je vous asssure de mes prières
constantes afin que le Seigneur accorde à la vénérable Eglise géorgienne une
force et une vitalité toujours plus grandes pour accomplir sa mission
apostolique. Cher frère, j'invoque sur vous et sur tous les évêques qui
partagent avec vous la responsabilité de proclamer l'Evangile de Jésus-Christ
en terre géorgienne, la lumière et la sagesse de l'Esprit Saint. "A celui
dont la puissance agissant en nous est capable de faire bien au-delà,
infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir, à Lui la
gloire, dans l'Eglise et le Christ Jésus, pour tous les âges et tous les
siècles! Amen" (Ep 3, 20-21).
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SAINT ABO
de Tiflis
en Géorgie
21 janvier/ 8 janvier
Saint Abo était un jeune arabe de la ville de
Bagdad, la capitale de l'immense califat qui, en cette seconde moitié du
huitième siècle, s'étendait jusqu'aux confins de l'ancien empire perse. Elevé
dans la religion musulmane et instruit dans l'art des parfums autant que dans
les lettres arabes, il rentra au service du prince de Géorgie, Nersès, alors en
disgrâce et tenu prisonnier à Bagdad. Lorsque ce dernier fut libéré par le
nouveau calife (776) et put reprendre le gouvernement du royaume chrétien de
Géorgie, Abo le suivit dans cette terre lointaine, il en apprit la langue,
s'intéressa à sa culture et surtout, frappé par la douceur des moeurs des
Chrétiens, il se mit avec ferveur à l'étude de l'Ecriture Sainte et des Dogmes
de la Sainte Eglise. Rapidement convaincu que là était la Vérité, il ne pouvait
cependant recevoir le Saint Baptême, de peur d'être aussitôt mis à mort par les
Sarrasins; aussi observait-il en secret le mode de vie des Chrétiens. Trois ans
plus tard, Nersès ayant de nouveau perdu les faveurs du calife, Abo
l'accompagna dans sa fuite vers le pays des Khazars, (au Nord du Caucase),
peuple sauvage et sanguinaire qui reconnaissait pourtant le Dieu Créateur et
qui leur fit bon acceuil. Abo put être baptisé au nom de la Sainte Trinité et
persévérer librement dans le jeûne et la prière, tout en suivant son maître
dans ses tribulations. Pendant le Carême, bien qu'il vécût en ville, il menait
des combats semblables à ceux des grands maîtres du désert, soumettant les
élans de la chair à l'esprit et repoussant les assauts des démons par le jeûne
prolongé, le silence et les veilles.
Comme Nersès avait obtenu la permission
de rentrer dans sa patrie, Abo insista pour le suivre et révéler publiquement
sa conversion à ses anciens coreligionnaires. «Quel mérite y aurait-il pour moi
à rester en ce pays où il n'y a ni danger, ni occasion de mourir pour le
Christ?» disait-il. Parvenu à Tiflis, il professa ouvertement sa Foi
Chrétienne, en dépit des injures et des tentatives d'intimidation, sans être
toutefois sérieusement inquiété: car son heure n'était pas encore venue (cf.
Jean 7:30; 8:20). Finalement arrêté (à la fin de l'année 785) et mis en
jugement devant l'émir, il fut jeté en prison où, chargé de lourdes chaînes, il
resta pendant dix jours dans le jeûne, les hymnes d'action de grâces et la
prière incessante. Le dernier jour, après avoir annoncé à ses compagnons que
l'heure de son union au Christ était désormais proche, il vendit ses vêtements
et demanda qu'on brûlât pour lui dans toutes les églises de la ville encens et
cierges, afin qu'il fût fortifié par les prières de l'Eglise. Puis il passa
toute la nuit de la Fête de la Théophanie debout au milieu de sa cellule, en
tenant en mains deux grands cierges qui achevèrent de se consumer à l'aube. Le
Saint dit alors: «Comme mon Seigneur Jésus-Christ est descendu nu en ce jour
dans les eaux du Jourdain pour être baptisé, c'est mon tour maintenant de
descendre en ville, comme dans les eaux sacrées, pour être baptisé par le feu
et l'Esprit dans mon propre sang ... » Il se lava le visage, s'oignit de
parfums en chantant: «Courons derrière Toi dans l'effluve de tes parfums»
(Cantique des cantiques 1:4); puis, après avoir communié aux précieux Corps et
Sang de Notre Seigneur, il suivit docilement ses bourreaux, en consolant sur le
chemin les fidèles qui pleuraient. Il leur disait: «Ne pleurez pas sur moi,
mais soyez joyeux, car je vais vers mon Seigneur». Quand on lui enleva ses
chaînes, il arracha soudain sa tunique, et nu comme au Baptême, les bras en
croix et le visage plein de joie, il tendit le cou sous l'épée en invoquant le
Christ.
De peur qu'on ne vienne vénérer son
corps, les Sarrasins le brûlèrent et jetèrent ses restes dans le fleuve, avec
la terre imprégnée de son sang. Mais une colonne de feu apparut bientôt sur le
lieu de son exécution et au-dessus des eaux, si bien que les fidèles purent
récupérer et dignement vénérer ses précieuses Reliques.
Saint Abo of Tblisi
Also
known as
- Abo
of Tibileli
- Abo
of Tiflis
- Abo
the Perfumer
Profile
Grew up Muslim. Perfumer to Nerses, the prince of Kartli, a region of
easternGeorgia. As a young adult, Abo became
convinced of the truth of Christianity, but was afraid to convert openly as Georgia was under Muslim rule andconversion was a capital offense. For political reasons, his prince had to seek shelter in
Khazaria north of the Caspian Sea, an area free of Muslim control; Abo and 300
other members of the court accompanied him, and Abo
wasbaptized there. The prince and his party returned
to Tblisi in 782, and for a few years Abo lived quietly as a “closet” Christian. However, in 786 he was exposed as a Christian, and tried for being an apostate
from Islam. He confessed his faith at trial, was imprisoned, and martyred.
Born
- 8th century at Baghdad, (in modern Iraq)
- beheaded 6 January 786 at Tblisi, Georgia
- his body was burned on
the edge of cliff, and his bones thrown off a bridge into the Kura River
- his biographer, a
contemporary named John Sabanisidze, swears a pillar of light was seen
rising from the water the next day
Arab Christian
Saints: Saint Abo of Tiflis
In this day of Islamist violence and the violent
Islamic repression of Christianity in many Islamic nations, it is clear to me
that we who follow the Lord Jesus the Messiah should be seeking the
intercession of the ethnic Arab saints as we pray.
For most of us it is a very difficult thing to name
even one ethnic Arab saint much less an ethnic Arab Christian saint who
converted from Islam.
I admit I had great difficulty thinking of any ethnic
Arab saints when my father first brought up this topic. Every name that came to
mind was either a Syriac Christian or a member of another ethnic group that had
been overtaken by the Arabs. But then a name came to mind ... Abo the
Arab also known as Saint Abo Tibileli.
Holy Martyr Abo the Perfumer of Tbilisi
|
Saint Abo of Tiflis —Abu al-Tiflisi in
Arabic— was both an ethnic Arab and a convert to Christianity from Islam.
He preached the Christian Gospel in the streets of Tiflis (Tbilisi) when it was under Arab control, and he was martyred
there by the Arab Muslim government.
Let us seek Saint Abo's intercession for the unmasking
of Islamist terrorists and their networks of terror, and let us ask him to pray
to the Lord for the conversion of every Muslim and every Arab.
Saint Abo first lived in Baghdad and was by profession
a maker of fine perfumes. There is a brief biography on Wikipedia that is
a good place to start in learning about this great saint and martyr: link. But, dear Reader, you will learn a great deal
more by visiting the website of the Orthodox Church of America and reading its
article on Saint Abo (link)
and the article on OrthodoxWiki: link.
Today he is the patron saint of Tbilisi, the capital
city of the Republic of Georgia. It was in Tbilisi (when it was under
Arabic rule) that Saint Abo was denounced by Arab Muslims for having converted
to Christianity. He was martyred for his faith in Jesus Christ on the 6th of
January A.D. 786.
"Georgia is called Mother of the Saints, some of
these have been inhabitants of this land, while others came among us from Time
to time from foreign parts to testify to the revelation of our Lord Jesus
Christ." fromThe Passion of Saint Abo
Next in this series: Saint John of Damascus also called Saint John Damascene
All Holy Saints and Martyrs of the Arab People,
pray for us to the Lord of Hosts.
Sant' Abo di Tiflis Martire
+ 6 gennaio 786
Il racconto vero e proprio
della “passio” è preceduto da due lettere scambiate tra Samiele, katholicòs di
Mtzkhétha, e il prete Giovanni Sabanidze circa la necessità di porre per
iscritto gli avvenimenti di cui questi sarebbe stato testimone. La relazione
comincia con un prologo parenetico in cui s. Abo non viene nominato. Seguono
due parti distinte da due sottotitoli che raccontano l’arrivo del santo in
Kharthli e il martirio. Un lungo elogio sugella il racconto. Secondo i compilatori
della “passio” Abo nacque a Bagdad dall’arabo ismaelita Abramo e fu educato
nella religione musulmana. All’età di 17 o 18 anni entrò come esperto di
profumeria e di lettere arabe al seguito di Nerses figlio del curopalata
Ardanases, etnarca di Kharthli, che caduto in disgrazia del califfo abbasside
Abd-Allah al Mansur, (754-775), era stato rinchiuso nelle carceri di Bagdad.
Quando Nerses, liberato dal successore di al-Mansur, Mohammad al-Mahdi
(775-785), con l’amnistia del 776, lasciò Bagdad, Abo lo seguì in patria dove
arricchì la sua eterogenea cultura con lo studio dell’iberico, della Bibbia e
dei primi rudimenti della religione cristiana che, introdotta in Georgia sotto
Costantino, era, ormai dai tempi di Giustiniano, religione di stato. Nonostante
la rapida adesione alla verità di fede, tratteneva Abo dal battesimo il timore
dei musulmani padroni della Georgia fin dal 650 e nemici del cristianesimo
tradizionale, baluardo filo-bizantino del nazionalismo georgiano. Però Nerses
non tardò a perdere il favore del nuovo califfo: lasciò il suo paese per
l’Osseth insieme a trecento profughi e ad Abo, che da questo momento lo avrebbe
seguito in ogni peregrinazione. Nerses guidò
il drappello nelle terre settentrionali dove erano le sedi dei figli di Magog,
i Khazari, uomini agresti di aspetto terribile e di spietati costumi, bevitori
di sangue e disobbedienti di qualunque legge “tranne quella di un Dio
creatore”. I Khazari lo accolsero come nemico dei loro nemici offrendogli vitto
e alloggio. Abo confortato dall’umanime consenso trovò finalmente il coraggio
di professarsi cristiano, di dedicarsi alle orazioni e ai digiuni, di ricevere
il battesimo. Nerses chiese al re dei Khazari di poter proseguire attraverso la
sua terra fino a quella degli Abasgi, dove aveva inviato i suoi familiari e i
suoi averi fin dal tempo in cui la burocrazia araba incominciava a mostrarglisi
ostile.
Intanto Stefano, nipote di Nerses, aveva ottenuto dal califfo Al Mahdi
l’etnarcato di Tiflis e, giudicando ormai impossibile il ritorno, Abo decise di
rientrare in patria. Invano tutti dissuasero Abo dal gettarsi in mano ai suoi
antichi correligionari, che, impossessatisi del potere, avevano imposto la
religione musulmana. Abo, divenuto ormai per gli arabi un infedele, seguì
Nerses a Tiflis, dove rimase tre anni vivendo della carità e acquistandosi fama
di perfetto cristiano. Verso la fine del 785 il governo arabo fece arrestare Abo, ma l’etnarca
Stefano riuscì a farlo rilasciare. Gli arabi
si vendicarono rimuovendo dalle sue funzioni il giudice che si era fatto
intimorire dai georgiani. Ormai la coraggiosa schiettezza con cui professava la
nuova la nuova religione consegnò Abo ai musulmani che gli imposero l’abiura.
Il rifiuto provocò la sua condanna a morte, e lo strazio della salma, che fu
parte arsa, parte dispersa nelle acque del fiume Mtcwar. Abo fu martirizzato,
sotto il califfo Musa al-Hadi (785-786), il 6 gennaio del 786; la festa fu
spostata, perchè non coincidesse con l’Epifania. Secondo la tradizione, una
colonna di fuoco indicò ai cristiani il luogo in cui si trovavano, casualmente
raccolti nella melma del fondo, i resti del santo. Le reliquie furono
recuperate e traslate in Tiflis nella cappella eretta sul luogo del martirio.
Abo venne canonizzato dopo la morte del katholicòs Samuele III (789-794), il
quale aveva dato ordine a Giovanni Sabanidze, testimone del martirio, di
lasciarne memoria scritta.
Una leggendario su pergamena, letto da Brosset in Tiflis nel 1847, rivelò il
racconto della “passio”, che, pubblicato in numerose opere, non fu, però,
oggetto di uno studio critico prima del 1934. Lo studio, condotto da P.
Peeters, chiarì fino a qual punto le convenisse il titolo di documento storico.
La “passio”, redatta nell’VIII secolo, localizza gli avvenimenti nel tempo e
nello spazio in modo piuttosto vago, per la mancanza di un sistema cronologico
e le numerose reticenze ispirate da trasparenti motivi politici; però la
sequenza dei fatti è oltremodo chiara e permette di determinare precisamente il
nome e il ruolo delle popolazioni e delle persone che vi sono citate. La
“passio” fu dunque una prudente relazione, redatta in un’epoca molto vicina
agli avvenimenti, nei primi anni del califfato di Harun ar-Rasid (786-809) e si
svolge in quel periodo della dominazione araba in Georgia caratterizzato dal
malcontento dei principi indigeni legati all’impero bizantino da antichi
vincoli di fedeltà e sottomessi dai primi califfi abbassidi.
Autore: Maria Vittoria Brandi
Voir aussi : https://orthodoxwiki.org/Abu_of_Tbilisi