Santa Giovanna Elisabetta
Bichier des Ages, al secolo Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages (Le Blanc, 5 luglio 1773; † La Puye, 26 agosto 1838) è stata
una religiosa e fondatrice francese dell'Ordine delle Figlie della
Croce (Figlie della Croce, Suore di
Sant'Andrea). È stata proclamata santa nel 1947 da papa Pio XII.
Sainte Jeanne-Elisabeth
Bichier des Ages
Fondatrice des Filles de
la Croix-Saint-André (+ 1838)
Elisabeth Bichier des
Ages se mit sous la direction de saint
André Hubert Fournet, curé de Maillé, que nous fêtons le 13 mai. Elle
installa aux environs de Poitiers une petite communauté qui se consacra à
l'enseignement et au soin des malheureux: 'Les Filles de la Croix'.
- Congrégation des Filles de la Croix.
- Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Ages, fondatrice
des Filles de la Croix.
- L’Esprit de la congrégation.
Jeanne-Elisabeth Bichier
des Ages (1773, Le Blanc - La Puye, 1838) Durant la Révolution, retirée à
Béthines, elle reçoit du Père Fournet une orientation de vie au service de Dieu
et des pauvres. En 1820, elle installe sa communauté dans l'ancien prieuré de
La Puye, qui va devenir la maison-mère de la congrégation. Béatifiée en 1934,
elle sera canonisée en 1947. (diocèse
de Poitiers- quelques saints du Poitou et d'ailleurs)
À La Puye dans le Poitou,
en 1838, sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Ages, vierge. Pendant la
Révolution française, elle aida saint André-Hubert Fournet à exercer un
ministère clandestin et, quand l’Église retrouva la paix, elle fonda la
Congrégation des Filles de la Croix pour faire l’école aux enfants de la
campagne et soigner les pauvres.
Martyrologe romain
'Glorifier Dieu et le
faire Glorifier par les petits et les pauvres' était ce qui animait Sœur
Elisabeth et ses sœurs.
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1742/Sainte-Jeanne-Elisabeth-Bichier-des-Ages.html
Salle des Bénédictions -
Lundi 7 juillet 1947
LES RICHESSES DE LA «
GRÂCE MULTIFORME » DE DIEU
Plus d'une fois,
célébrant les élus qu'il Nous était donné d'élever à la gloire des autels, Nous
Nous sommes complu à faire admirer, dans la variété de leurs physionomies, la
richesse de la palette divine, de cette multiformis gratia (1 P 4,
10), qui, posant sur le front de chacun des saints, comme le prisme sur
l'écran, un des reflets diversement colorés de l'unique et infinie lumière
incréée, fait de leur ensemble une image, bien pâle assurément,
merveilleusement belle pourtant, de celle qui est appelée par excellence miroir
de justice, parce qu'elle réfléchit en elle seule la splendeur de son Fils qui
est lui-même candor lucis aeternae et speculum sine macula (Sg 7,
26).
C'est que, si toutes les
vertus — et toutes pratiquées dans un degré héroïque — doivent figurer au
diadème dont l'Église couronne les bienheureux, le caractère, le tempérament de
chacun, les évènements ou les circonstances de leur vie, mettent plus ou moins
yen relief et en lumière l'une ou l'autre des gemmes qui en rehaussent l'éclat.
PROFILS DE SAINTS
Nous remarquons cette
diversité entre les saints, quand nous comparons entre eux les deux prêtres,
dont la vie a été si étroitement liée à celle de sainte Élisabeth Bichier des
Ages. L'un a partagé avec elle les honneurs de la solennité d'hier ; l'autre
les y a précédés de plusieurs années. Il est impossible de dissocier ce triple
souvenir.
Or, à étudier la figure
de Michel Garicoïts, son histoire et sa psychologie, on a l'impression de se
trouver en face d'une de ces eaux-fortes qui, par la netteté coupante des
traits gravés dans le cuivre, par le clair-obscur opposant la vivacité des
lumières et la profondeur des ombres, sont propres à exprimer la physionomie
marquée d'un caractère vigoureux.
À contempler d'autre
part la figure d'André Fournet, on pense involontairement aux pastels nuancés,
en faveur à son époque. Si la force à se vaincre a mis la douceur de la grâce
dans la rude nature du montagnard pyrénéen, la générosité d'une charité ardente
a rendu forte comme le diamant la nature délicate, tendre, presque timide et
hésitante du curé poitevin.
Il serait plus difficile
de dire quel fut en Élisabeth Bichier des Ages le trait dominant. Favorisée,
dans l'ordre physique, intellectuel, moral, surnaturel, des dons les plus
variés de la nature et de la grâce, elle s'est trouvée placée, dans le sombre
passage du XVIIIe au XIXe siècle, au carrefour des événements et des
situations les plus disparates, les plus brillants, les plus tragiques, les
plus favorables à l'exercice héroïque de toutes les vertus. Elle s'est montrée,
toujours et partout, à la hauteur des circonstances, fidèle et diligente à
faire fructifier au centuple les dons reçus. Complète et harmonieuse, elle est
vraiment cette femme incomparable, dont l'Esprit-Saint a daigné peindre lui-même
le portrait. Et ce sont les conjonctures extérieures plutôt qu'une évolution
personnelle, qui ont marqué des étapes dans la manifestation de ses riches
qualités et de ses éminentes vertus.
LA JEUNESSE D'ÉLISABETH
BICHIER DES AGES
Notre sainte appartenait
à cette aristocratie, alors plus nombreuse et plus digne qu'on ne croit ou
qu'on ne veut reconnaître, aristocratie de province et de campagne, providence
du pays. Sa grâce faisait le charme des réunions de famille et de bon
voisinage, réunions chrétiennement mondaines — pour rapprocher ces deux mots si
rarement accordables — qu'elle animait joyeusement, trouvant toutefois la
manière élégante d'esquiver toute participation aux danses, pourtant bien plus
modestes dans son milieu à cette époque qu'elles ne le sont devenues depuis. Sa
formation religieuse et intellectuelle était ample et solide autant qu'affinée,
jointe le plus heureusement du monde au savoir-faire dans tous les soins, même
les plus humbles, de la vie domestique d'alors, passant avec une aisance
enjouée de la cuisine et des offices, où elle venait de faire la joie des
serviteurs, au salon où elle faisait les délices des invités. Qui n'eût souri à
la voir, à d'autres heures, suivre assidûment, plus résignée qu'enthousiaste,
les leçons de comptabilité de son vénérable oncle, le chanoine de Moussac !
Dans les plans divins,
tout cela, même les austères registres, doit lui servir un jour, jour très
proche de l'épreuve : dans la maison endeuillée par la mort de son père et dont
elle a la conduite ; dans la paroisse où, digne et distante vis-à-vis du clergé
schismatique, elle soutient la fermeté catholique des paroissiens ; dans la
prison où, avec l'habileté d'une professionnelle, elle ressemelle les
chaussures et ravaude les vêtements de sa mère et de ses autres compagnons de
détention ; dans le maquis de la procédure révolutionnaire, où, avec toute la
compétence d'un homme d'affaires, elle discute les intérêts, défend le
patrimoine, revendique les droits de la famille ; dans les innombrables péripéties
de la vie clandestine, où elle se fait l'ange gardien et l'apôtre des fidèles
traqués et persécutés.
Comment définir la maison
de Béthines, la Guimetière, et l'existence qu'elle y mène avec sa mère, objet
de sa sollicitude filiale, mais en même temps judicieuse et dévouée
coopératrice de son apostolat, avec les quelques compagnes qui sont venues se
joindre à elles pour partager les travaux de leur zèle et de leur charité ?
Est-ce maison et vie de famille ? Est-ce couvent et vie religieuse ? Est-ce
hôpital, école, dispensaire, centre d'œuvres de piété ? C'est tout cela en même
temps : foyer d'activité, multiple sans confusion, empressée sans agitation.
Et il semblait que tout
pela allât de soi-même, au gré des circonstances qui dictaient au jour le jour
le programme du bien à faire et la manière de le faire, tandis que la main de
la Providence, qui dirigeait le cours apparemment capricieux de ces circonstances,
pourvoyait à mettre notre sainte en mesure et à même d'y répondre.
PRÉLUDE DE VIE RELIGIEUSE
La paix religieuse et
sociale commençait à peine à renaître. Mais tout était à refaire : tant de
ruines à relever, tant de désordres à recomposer !
La tâche qui s'imposait à
Elisabeth était immense, surhumaine. Par bonheur les concours déjà s'étaient
spontanément offerts. En outre, elle avait eu la grâce de rencontrer en saint
André Fournet un guide pour sa vie personnelle, comme pour sa vie apostolique.
Le plus urgent semblait être le rétablissement d'une vraie chrétienté. L'oncle
chanoine vient en aide et fournit des missionnaires : on réconcilie tout
d'abord l'église, on restaure le culte, on évangélise la population ; encore
faut-il que ce ne soit pas un feu de paille. Il y a donc à pourvoir aux besoins
de tous ordres et voici poindre toute une floraison d'œuvre apostoliques :
instruction, catéchisme et autres — d'œuvres charitables parmi les pauvres, les
malades, les infirmes. Il faut tout à la fois, pour répondre aux nécessités,
s'étendre et se concentrer, se développer et s'organiser.
Dans la lumière et sous
l'impulsion de l'Esprit-Saint on s'achemine progressivement vers une vraie vie
religieuse, mais une vie dont l'activité sainte ne soit que le jaillissement au
dehors de la flamme d'une ardeur excessive, incoercible, attisée par une
contemplation intense et continuelle. Consciente de la grandeur d'une telle vocation,
notre sainte n'ose point improviser ; elle veut s'informer, connaître et, sans
se relâcher du soin de sa petite communauté et de ses œuvres, elle se met en
campagne, elle visite des couvents, elle consulte, elle médite, elle prie. Elle
trouve de belles et admirables choses qui lui donnent quelque lumière, qui lui
suggèrent quelque inspiration ; elle ne rencontre pas précisément ce qu'elle
cherche. Et ainsi, avec son bon Père André Fournet, elle a préparé des
constitutions ; avec ses compagnes, elle s'est liée par des vœux ; l'autorité
ecclésiastique a tout approuvé et la voilà, sans s'en être aperçue, devenue
fondatrice.
FONDATRICE !
Fondatrice ! Songe-t-on à
tout ce que sous-entend ce simple mot ? Dans l'ordre matériel, le seul auquel
le monde prête attention : ampleur et complexité de tous les devoirs et soucis
du gouvernement, de l'administration domestique et économique, des maisons à
acquérir, à bâtir, à accommoder, à installer ; — dans l'ordre moral :
sollicitude maternelle, à la fois forte, vigilante et tendre, qui doit
s'exercer aussi bien dans le choix, la formation, la direction, le soutien des
religieuses, que dans le soin corporel et spirituel des enfants, des pauvres,
des malades et autres, dont tout l'institut a la charge ; — dans l'ordre ascétique
: sanctification personnelle par la souffrance et par l'humilité, par la
pratique héroïque de toutes les vertus, par la contemplation et l'union
continuelle avec Dieu.
Comme un organiste, après
avoir présenté tour à tour les jeux de son instrument et fait valoir la pureté,
le timbre, la délicatesse mystérieuse ou le mordant éclat de chacun d'eux,
petit à petit, les groupe ou les oppose pour, ensuite, synthétiser dans un
final la richesse et la puissance de son orgue aimé, ainsi Dieu qui a fait chanter,
dans toutes les conditions où il l'a successivement placée, les vertus de sa
servante, va désormais les mettre toutes ensemble en pleine valeur dans la vie
de son épouse.
Fondatrice ! Élisabeth
Bichier des Ages — devenue, de nom et de fait, Fille de la Croix — va l'être à
la grande manière, à la manière d'une Thérèse de Jésus et, plus d'une fois,
sans vouloir s'arrêter à d'oiseuses comparaisons, on voit surgir, derrière
elle, le souvenir de la Vierge d'Avila.
VISIONS DE SAINTETÉ
Il serait impossible d'esquisser,
même sommairement, la vie si humble et si haute, si chargée et si équilibrée,
de mettre en pleine lumière la figure si simple et si compréhensive de celle
qui n'a voulu être appelée que « la Bonne Sœur ». Il y faudrait toute une
galerie de tableaux.
Quelle scène, par
exemple, que celle de l'opération à l'Abbaye-aux-Bois. Les chirurgiens, qui
viennent de lui faire subir sous leurs fers des tortures dont la seule
évocation donne le frisson, vont ensuite conter à la Cour et à la Ville
l'héroïsme de leur sainte patiente. L'histoire vole aux quatre coins de la
France, et la Fille de la Croix, elle-même élevée sur la Croix, attire tout à
elle ! De partout on accourt à son chevet pour la voir et lui parler ; de
partout aussi, on l'appelle et les fondations se succèdent dans la région
parisienne.
Elle est attendue pour ce
motif dans un des salons les plus aristocratiques du faubourg Saint-Germain.
Quelle scène encore que celle-ci ! Elle est entrée, modeste comme une pauvre
petite « Bonne Sœur » qu'elle est et, sans le savoir, majestueuse comme une
reine. Elle sourit, tranquillement oublieuse des avanies qui, au dehors,
avaient accueilli son approche ; mais voici maintenant que toutes ces grandes
dames qui viennent, horrifiées, d'en apercevoir les traces, s'empressent autour
d'elle avec vénération pour essuyer les crachats, dont leurs laquais avaient
souillé, l'instant d'avant, sa pauvre robe. Sauf sa compassion pour ces pauvres
gens qui ne savaient ce qu'ils faisaient, elle n'a été nullement émue par l'incident,
pas plus qu'elle ne le sera aux Tuileries, quand le roi, marri de ce que ses
officiers de service l'ont fait attendre, sort de ses appartements pour venir
en personne au-devant d'elle.
PROGRÈS DE L'INSTITUT
L'œuvre va toujours
s'étendant. La fondatrice prie le Seigneur de faire « pleuvoir des Sœurs » pour
y suffire. Et les postulantes pleuvent aussitôt en telle abondance qu'elle ne
sait plus où les loger. À grand'peine, elle acquiert à cette fin
l'antique monastère de La Puye ; elle le trouve en tel état que, pour y
remettre un peu d'ordre et d'unité, pour rejoindre les tronçons demeurés
debout, pour adapter le tout à sa destination, elle s'improvise chef
d'entreprise, directrice des travaux de charrois et de chantier.
Tant de labeurs et de
tracas, loin d'interrompre l'extension de l'Institut, étaient destinés à la
promouvoir. Mais alors, que de voyages ! et quels voyages ! On croirait par
moments relire le « Livre des Fondations » de sainte Thérèse. Avec les moyens
de locomotion d'alors, elle sillonne sans relâche toute la France, du Poitou à
la Bourgogne et à la Franche-Comté, de l'Ile-de-France aux Pyrénées.
LA FIGURE DE MICHEL
GARICOÏTS
Les Pyrénées ! C'est là
qu'entre en scène Michel Garicoïts. Ce grand saint, si différent, dans tout
l'ordre naturel, d'André Fournet, devait être, après sa mort et par la suite,
un second père pour les Filles de la Croix. À l'en croire, il devait
tout à leur mère : « En voyant, dit-il, la sainteté de cette âme d'élite, sa
vie religieuse, sa pauvreté, je fus amené à réfléchir sur moi-même....Où
serais-je sans elle ? Car... c'est à elle, après Dieu, que je dois le peu que
je suis ; oui, je vous le dis, c'est elle qui m'a converti ». Et il déclarait
même à qui voulait l'entendre que c'était elle encore « qui avait tout fait
dans la fondation de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Bétharram,
dont il était le premier Supérieur Général ». Faisons la part de la modestie ;
les saints excellent dans l'habileté à se renvoyer réciproquement le mérite de
leurs vertus et de leurs œuvres.
Quoi qu'il en soit,
Michel Garicoïts, homme tout d'une pièce, ne fait pas les choses à demi. S'il
est vrai que la vue de la pauvreté de la noble Élisabeth Bichier des Ages a
converti « le jeune vicaire qui, ayant vécu très pauvrement... se parait de
chaussures élégantes pour remplacer ses sabots de berger », il ne tarda pas à
égaler son modèle, sinon à le surpasser, et les soutanes du saint deviendront
aussi légendaires que la robe de la sainte.
« DE FORTI
DULCEDO »
Avec la pauvreté,
comprise et aimée, il a accueilli son inséparable cortège d'humilité, de
mortification, d'abnégation, de zèle, de charité et il s'est pénétré en même
temps d'une telle bonté, qu'on pourrait bien lui appliquer le « de
forti... dulcedo » (ludic. 14, 14). De son cœur dans mille détails de sa
vie, de ses lèvres dans ses conférences et entretiens spirituels, de sa plume
dans ses lettres, jaillissent, comme d'un volcan en incessante éruption, des
gerbes de flammes étincelantes de toutes les vertus. Échappement spontané, insuffisant
toutefois à verser au dehors l'excès de charité, dont la pression va faire
éclater son cœur impuissant à la contenir. C'est ce besoin de se dépasser
lui-même qui, tout en faisant de lui le fondateur d'une famille religieuse,
fait aussi de lui l'ami passionnément dévoué de toutes les autres. Là où de
moins grands verraient des concurrents, il voit des frères et, plus encore, des
apôtres, dont il ambitionne d'être, lui, l'humble coopérateur. Il accueille les
Capucins chassés d'Espagne ; il prête son concours à la Congrégation naissante
des Missionnaires de l'Immaculée Conception ; il aide avec une joie empressée à
l'établissement des jésuites à Pau ; il fait le possible pour faciliter le
retour des Prémontrés ; il collabore à la fondation de Notre-Dame du Refuge du
Père Cestac ; il se dévoue dans la direction spirituelle des Carmélites, des
Ursulines, des Dominicaines, et surtout de ses chères Filles de la Croix.
MERVEILLEUSE ACTIVITÉ DE
SON ZÈLE
Les œuvres personnelles
ne lui manquent pourtant pas : la formation et le gouvernement de sa
Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur-de-Jésus, le sanctuaire et le Calvaire
de Bétharram, la création et la direction de collèges, orphelinats agricoles et
industriels, le recrutement de Frères instituteurs. La région pyrénéenne, où il
a tant à faire et où il fait tant, ne le retient pas de répondre à la
proposition d'une lourde mission en Argentine, puis dans l'Uruguay.
Si encore il s'était
contenté de concevoir, de créer et de lancer ! Mais il est présent et agissant
partout, soit par ses visites, soit par sa correspondance d'une extraordinaire
multiplicité et, en même temps, si précise, si judicieuse, si cordiale et si
enflammée d'ardeur surnaturelle, qu'on ne sait comment un seul homme a pu faire
face à tant de tâches.
GLORIFICATION SUPRÊME
La Providence qui, au
déclin de la vie d'Elisabeth, au brillant lever de la vie apostolique de Michel
Garicoïts, a rapproché ces deux saints et assuré par leur mutuelle assistance
la solidité et l'efficacité de leurs œuvres respectives, a voulu sanctionner
leur rencontre ici-bas par leur réunion dans la glorification suprême.
Étonné par la plénitude
qui fait la ressemblance de ces deux existences si diverses, le monde
superficiel demandera par quel miracle a pu se concilier l'extension sans
limite et la profondeur insondable de leur activité extérieure avec le
recueillement intérieur de leur vie éminemment spirituelle et contemplative.
Qui donc parle de concilier ? Une conciliation entre la flamme de leur zèle,
qui propage au dehors l'incendie, et le foyer de la charité où elle s'est
allumée ? Entre la clarté qu'ils répandent autour d'eux et la lumière infinie
dont ils portent le reflet ?
EXHORTATION PATERNELLE
Quelle leçon pour vous,
chers fils, Prêtres du Sacré-Cœur, chères Filles de la Croix ! Elle tombe des
lèvres aimées des deux saints à qui, les uns et les autres, vous devez tant !
Que votre zèle, comme le leur, soit ardent, agissant, conquérant, adapté aux
besoins de chaque temps, mais qu'il s'alimente toujours à la source vive !
Soyez sourds à la tentation de sacrifier votre vie religieuse et votre
sanctification personnelle à l'apostolat. Ce serait cueillir de l'arbre les
fleurs épanouies pour en faire un bouquet et vouloir chercher ensuite du fruit
sur les branches dépouillées.
À leurs
enseignements, à leurs exemples s'ajoute la puissance de leur intercession.
Avec confiance Nous l'invoquons pour vous, en vous donnant, à vous, à tous ceux
et celles que vous représentez ici, à tous ceux et celles auprès de qui ou pour
qui vous vous dévouez, à vos familles, à tous ceux qui vous sont chers, Notre
Bénédiction apostolique.
* Discours et
messages-radio de S.S. Pie XII, IX,
Neuvième année de Pontificat, 2 mars 1947- 1er mars 1948, pp. 151-159
Typographie Polyglotte Vaticane.Copyright © Dicastère pour la Communication
Sainte Jeanne-Élisabeth
Bichier des Ages
Le 26 août 2024
Sœur de tous
Bien qu’aristocrate,
cette Poitevine est pressentie pour incarner la déesse Raison ! Elle
décline l’offre, une autre forme de sagesse l’attire. Jeanne-Élisabeth
(1773-1838) n’a pas attendu les rigueurs imposées par la Révolution aux gens de
sa condition pour se priver et donner aux pauvres. À un « bon père »,
qui célèbre en cachette dans une grange glaciale à décourager les plus
vaillants, elle confie son désir d’être toute à Dieu. Avec son aide, et quatre
compagnes, elle fonde à Maillé, en 1807, les Filles de la Croix, vouées au
soulagement des malades et à l’instruction des pauvres. Se dépensant sans
compter, Jeanne-Élisabeth ouvre, en vingt ans, soixante-trois maisons en
France. « Glorifier Dieu et le faire glorifier par les petits et les
pauvres » est ce qui anime celle qu’on appelle, avec raison, la Bonne
Sœur.
Jeanne-Élisabeth
s’appliqua à se rendre conforme au Christ, laissant à ses compagnes des
exemples de charité, de prudence, de fidélité.
Temps de silence
Demandons la grâce de
répondre à l’invitation du Ressuscité en rendant compte de la joie d’être
chrétien.
Ce mois-ci, à l’écoute de
Maurice Tornay
Écoute, tu auras toujours
ce qu’il te faut si tu donnes à Dieu ce qui lui revient. Écoute encore :
ne va jamais te coucher sans avoir prié. C’est la voie de la paix en ce monde
et en l’autre.
SOURCE : https://francais.magnificat.net/magnificat_content/sainte-jeanne-lisabeth-bichier-des-ages/
Sainte Jeanne-Élisabeth
Bichier des Ages
Fondatrice des Filles de
la Croix (1773 - 1838) - Canonisée en 1947
Enfance de
Jeanne-Élisabeth Bichier des Ages
Elisabeth, née au Château
des Âges, est baptisée le jour même de sa naissance à l’église de St. Génitour
du Blanc.
Sur l’acte du baptême,
deux témoins : la servante et le cocher vont attester leur présence par une
petite croix.
Elisabeth est une petite
fille facile à élever ; elle grandit, choyée par ses parents et ses
trois frères.
L’éducation à la foi
chrétienne est faite par Madame Bichier. A travers tout, elle trouve l’occasion
d’enseigner à ses enfants la présence de Dieu : prière, partage, hospitalité….
Elisabeth est attirée par
tout ce qui touche la vie avec Dieu.
A la fin de ses études à
Poitiers, Elisabeth rejoint sa famille au Château des Ages. La vie d’une
châtelaine n’est pas une vie oisive. A l’école de sa mère, elle apprend tout ce
qui est nécessaire à la bonne marche de la maisonnée.
Chaque après-midi, elle
va prier dans l’église de son baptême et reste de longs moments en adoration
devant Jésus Eucharistie.
En 1789, c’est la
Révolution en France.
La famille Bichier se
disloque. Laurent, le frère aîné émigre. Monsieur Bichier tombe malade. Il
s’éteint le 17 janvier 1792.
La Constitution civile du
Clergé, votée par l’Assemblée est cause de dissensions religieuses dans le
pays.
Très vite, l’incidence de
l’émigration de Laurent retombe sur les habitantes du Château des Ages. Madame
Bichier et sa fille décident de quitter le château et s’établissent au Blanc.
Un jour, le Comité
révolutionnaire invite Elisabeth à tenir la place de la Déesse Raison. Face au
refus d’Elisabeth, les visites domiciliaires, les tracasseries presque
quotidiennes se multiplient. Lors d’une visite, le Comité découvre, dans un
coin de grenier, des équipements militaires ayant servi aux gardes que
commandait Monsieur Bichier : Madame Bichier et sa fille sont emprisonnées à
Châteauroux
Un des frères d’Elisabeth
obtient, assez vite, la libération de sa mère et de sa sœur.
En 1796, Elisabeth et sa
mère s’installent à Béthines dans leur propriété de La Guimetière.
C’est, pour Elisabeth, le
calme d’une vie « normale », mais son être profondément religieux souffre de sa
situation. Depuis des mois, des années, Elisabeth n’a pas communié. Elle porte
plus que jamais dans son cœur le désir de se consacrer à Dieu.
Un jour de 1797, le vieux
serviteur de La Guimetière a quelque chose à dire à ces dames, quelque chose
qui se dit tout bas :
Un curé, un vrai curé
catholique, l’abbé Fournet, célèbre la messe en cachette, de temps en temps
pour les chrétiens des environs.
Ce prêtre risque sa vie.
On dit qu’il vit caché … que les gendarmes le cherchent …
La prochaine messe sera
célébrée dans la ferme des Marsyllis, à quinze kilomètres d’ici, une nuit de la
semaine prochaine. Il faut arriver de nuit, éviter d’être vu.
Elisabeth a écouté. Se
confesser, communier, pouvoir parler à un prêtre que l’on dit être un saint !
C’est une réponse du Seigneur à sa prière de chaque jour.
Elisabeth, sur son petit
âne, accompagnée du serviteur qui la conduit , traverse le plateau, de Béthines
aux Marsyllis. Elle s’est enveloppée de la mante sombre des femmes du pays. Ils
se sont mis en route dès la tombée de la nuit. Après plus de trois heures de
marche, ils pensent être près du but.
Tout est noir … tout est
désert … On s’avance … au fond, on aperçoit le vantail d’une porte de grange.
L’homme se glisse par la petite porte. La grange est pleine de monde. Des
paysannes, des paysans, quelques adolescents ….. Le prêtre, revêtu des ornements
sacerdotaux s’apprête à célébrer l’Eucharistie sur une table de cuisine
recouverte de linge blanc.
Après la messe, le prêtre
va s’installer à côté d’un confessionnal de fortune, dans le recoin de
l’étable, et les personnes qui désirent se confesser s’approchent. Les gens
s’écartent pour laisser passer Elisabeth. Le prêtre intervient :
« Croyez-vous,
Mademoiselle, que je vais laisser pour vous entendre, ces mères de famille et
ces paysans venus de plusieurs lieues pour réclamer mon ministère ? »
« Mon Père, il suffira
que vous consentiez à m’écouter après eux, j’attendrai… »
Et l’attente commence et
continue … Elisabeth se confessera la dernière de tous, presque à l’aube.
Elle confie, sûrement, à ce prêtre, son désir de don absolu de toute sa vie à
Dieu.
La Guimetière
Lorsque Elisabeth
transmet à sa mère l’orientation que le prêtre lui propose, Madame Bichier
accepte volontiers d’ouvrir sa maison pour les catéchismes. Peu à peu,
Elisabeth regroupe tout un petit monde à La Guimetière.
En 1801, le Concordat est
signé. Il amène en France la paix religieuse. Elisabeth emploie tout son
savoir-faire pour qu’une mission soit vécue à Béthines.Un des missionnaires est
le Père Fournet.
Dans la nuit du 20
juillet 1804, Madame Bichier décède.
Elisabeth peut désormais
répondre au désir du Père Fournet qui lui propose de grouper autour d’elle des
jeunes filles pour former une communauté religieuse.
Pendant un an, Elisabeth
va à la Providence à Poitiers, avec sa servante Marie-Anne pour « apprendre »
la vie religieuse. A leur retour à La Guimetière, deux amies, Véronique et
Madeleine les rejoignent.
La communauté à Maillé
Elisabeth et ses
compagnes commencent bientôt une vie de communauté à Maillé sous la direction
du Père André.
Elle a cherché une
demeure assez vaste pour y loger la communauté des 5 sœurs et ouvrir une
classe. Elle a trouvé une gentilhommière, appelée Molante.
Avec Elisabeth, le Père
André a composé un petit règlement de vie et les sœurs dans leur élan généreux
s’y appliquent de tout leur cœur.
En février 1807, les 5
premières sœurs prononcent leurs vœux. Elles font vœu de pauvreté, chasteté,
obéissance. Elles ajoutent la promesse de se vouer au soulagement des malades
et à l’instruction des pauvres.
Chaque jour, dans le
petit oratoire de Molante, les sœurs se relaient pour une adoration
perpétuelle.
Un matin, au retour de la
messe célébrée à l’église de Maillé, Sœur Elisabeth semble entendre des cris
étouffés dans les broussailles. Guidée par les plaintes, Elisabeth se fraie un
chemin, dans les épines.
Au pied d’un chêne, se
creuse une grotte assez vaste. Une vieille femme dévorée de plaies et de
vermine gémit. Elisabeth s’affaire pour chercher de l’aide : il faut héberger
cette personne, la soigner, l’aider.
A Molante, la cancéreuse
(comme on l’appelle) est soignée jour et nuit. Elle mourra dans les bras
d’Elisabeth.
Pour la communauté de
Molante, pour toutes les sœurs Filles de la Croix, la grotte de la cancéreuse
reste un lieu de pèlerinage.
La Puye
La maison de Molante est
pleine à craquer. C’est une ruche débordante de prière et de travail. Les sœurs
essaient de vivre l’amour de Dieu et des autres. Elisabeth voit le désir du
Père Fournet réalisé.
Des jeunes filles sont
venues partager la vie et la mission des sœurs. Elisabeth réfléchit, s’informe
auprès d’autres congrégations sur l’avenir de la communauté de Molante. Elle a
recueilli des renseignements qui lui seront utiles pour l’organisation de la
communauté. Il est indispensable que l’intuition première du Père André soit
précisée et écrite. Une règle de vie sera donc écrite.
La maison de Molante est
trop petite. Il faut donc penser à déménager. Les sœurs s’installent au bourg
de St. Pierre de Maillé puis à La Puye dans les restes des bâtiments du prieuré
fontevriste.
Elisabeth a dû subir une
intervention chirurgicale à Paris. L’opération est longue. Le chirurgien est
étonné du courage de la malade, admire sa simplicité, son amabilité, sa foi.
Des dames des cercles mondains de la capitale rendent visite à Elisabeth et demandent
une présence religieuse dans la région parisienne.
De nombreux appels sont
lancés pour l’éducation des enfants … le soin des malades et des personnes
âgées …. C’est l’époque des fondations …. Sœur Elisabeth a ouvert beaucoup de
communautés à travers toute la France.
« Glorifier Dieu et le
faire Glorifier par les petits et les pauvres » était ce qui animait Sœur
Elisabeth et ses sœurs.
Sœur Elisabeth, malgré un
tempérament robuste, est affaiblie par la maladie et la souffrance.
Le 26 août 1838, Sœur Elisabeth est entrée dans la gloire du Christ, son
Seigneur.
Jeanne-Élisabeth a été béatifiée le 13 mai 1934 par le
Pape Pie XI et fut canonisée le 6 juillet 1947 par le Pape Pie XII. Sa fête a
été fixée le
26 août.
SOURCE : http://www.fillesdelacroix.net/index.php?option=com_content&view=article&id=70&Itemid=470
Sainte Elisabeth BICHIER
DES AGES
Nom: BICHIER DES AGES
Prénom: Elisabeth
Nom de religion: Jeanne
Élisabeth
Pays: France
Naissance:
05.07.1773 (Poitou)
Mort: 26.08.1838
Etat: Religieuse -
Fondatrice
Note: Fondatrice des
"Filles de la Croix" pour l'assistance aux malades et l'éducation des
enfants de ruraux.
Béatification:
13.05.1934 à Rome par Pie XI
Canonisation: 06.07.1947
à Rome par Pie XII
Fête: 26 août
Réf. dans l’Osservatore
Romano:
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1947 col.1193-1206
Notice
Née en 1773 aux confins
du Berry et du Poitou, Elisabeth Bichier des Ages se met sous la direction de
saint André-Hubert Fournet, curé de Maillé, et s'installe, avec quelques
compagnes, près de ce village des environs de Poitiers. La petite communauté devient
une congrégation qui prend le nom de "Filles de la Croix". Au
lendemain de la tourmente révolutionnaire, elles ont devant elles une tâche
immense: éducation des enfants de la campagne et spécialement des jeunes
filles, soin des malades, assistance aux pauvres. Installée en 1820 dans
"l'antique monastère de la Puye", dépendant autrefois de Fontevrault
(diocèse de Poitiers), mais fort délabré, la jeune congrégation comptait déjà,
dix ans plus tard, quelques soixante-trois maisons, car le Ciel, répondant à la
prière de la sainte, avait fait "pleuvoir des sœurs". Sur la fin de
sa vie elle rencontre dans les Pyrénées le jeune Michel
Garicoïts 2 pour
qui elle sera un modèle et une inspiratrice. Elle meurt le 26 août 1838.
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0056.htm
Santa Giovanna Elisabetta
Bichier des Ages
Saint
Jeanne Elizabeth des Bichier des Anges
Profile
Daughter of Antony
Bichier, lord of Agnes, and Marie Augier de Moussac. From ages ten through
nineteen she was educated at a convent at Poitiers, France.
When her father died,
she returned home to keep her family’s property from being confiscated by the
state. She won the court battle to retain the property, and she and her mother moved
to La Guimetiere.
The town still suffered
the effects of the French
Revolution; it didn’t even have a priest,
much less religious communities. Jeanne Elizabeth gathered the remaining
faithful together to pray,
read Scripture, and sing hymns. Lived for a while with the Carmelites and
the Society of Providence to learn about religious life firsthand.
She soon heard of Saint Andrew
Fournet, who practiced a similar ministry in a nearby city; in 1797 she
met him, and asked for his help. The two quickly became friends, and together
founded the Sisters of the Cross (Sisters of Saint Andrew) to care
for the sick and
the poor,
and to help educate the people of rural France.
Jeanne Elizabeth was the first superior of the community, and by 1830 the
community had sixty houses scattered throughout France.
A men’s congregation, Priests of the Sacred Heart of Betherran was
formed alongside the Sisters.
Born
5
July 1773 at
La Blanc, Charente, France
26
August 1838 La
Puye, Vienne, France of
natural causes
22
April 1928 by Pope Pius
XI (decree of heroic
virtues)
Additional
Information
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
The Holiness of the
Church in the 19th Century
other
sites in english
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
MLA
Citation
“Saint Jeanne Elizabeth
des Bichier des Anges“. CatholicSaints.Info. 6 April 2024. Web. 13 August
2025.
<https://catholicsaints.info/saint-jeanne-elizabeth-des-bichier-des-anges/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jeanne-elizabeth-des-bichier-des-anges/
(Joan, Jeanne) Elizabeth Bichier des Âges
(Anges) V (RM)
Born at the Château des
Âges, Le Blanc (near Bourges), France, in 1773; died at Le Pay, Poitiers,
August 26, 1838; canonized in 1947.
Jeanne Elizabeth Marie
Lucy was born into a family with political connections. Her father, Antony
Bichier, was a public official and her mother, Mary Augier de Moussac, was the
daughter of another man who held public office. The name was rather long for a
small child, so she was generally called Elizabeth. She was educated at a
convent in Poitiers, which made her feel at home. Her maternal uncle the Abbé
de Moussac, was vicar general of Poitiers, and the superioress of her convent
school was a relative, too. The only other detail we have of her childhood is
that she liked to build sandcastles.
When Elizabeth was 19,
her father died. A few weeks later (February 1792), the National Assembly
issued a decree against the property of those citizens, the émigrés, who had
left France in the face of the Revolution. Because her eldest brother was among
these émigrés and mother was too old and sick to help, Elizabeth undertook the
management of her brother's property. She asked the Abbé de Moussac to teach
her property law and financial accounting. Although she was unable to master
these disciplines, what she did learn assisted her in the future. Armed with a
little knowledge, she fought and won a long court battle to retain control of
the family property.
In 1796, Elizabeth and
her mother left their family home and went to live at La Guimetière, near
Béthines in Poitou. The local parish was in upheaval due to the Revolution:
Most loyal priests were exiled, leaving only atheism and constitutional
priests. In order to keep the faith alive, each night Elizabeth would gather
the farmers and their wives for prayers, hymns, and spiritual reading at La
Guimetière. Soon she heard rumors of a priest saying Mass in a barn 25-miles
away at Maillé. The priest was Abbé Saint Andrew Fournet.
Elizabeth immediately
sought him out at Maillé and the two became fast friends. She often visited the
barn at Petits Marsillys, and Fournet wrote up a rule for her to follow as she
began her life of teaching and other works of charity, while discouraging her
entry into the Trappistine convent. So she continued her life at Béthines,
leading prayer, teaching young children, and tending the sick and needy.
Eventually, Andrew
Fournet knew that Elizabeth was just the woman to implement his vision of a
small community of nuns to tend the sick and teach rural girls. He told her,
"There are ruins to be rebuilt, ignorance to be remedied." Elizabeth
felt that she did not have the background or experience to lead such a project
because she had never been a nun, much less a superior. Upon her mother's death
in 1804, the two decided that she should undertake a year's novitiate at the
Carmelite convent at Poitiers. Knowing that she might never come out again,
Andrew soon arranged for her to be transferred to the Society of Providence.
In the meantime, the Abbé
Fournet wasted no time. He began to form a community at La Guimetière, which
included Madeleine Moreau, Mary Anne Guillon, and two other young women.
Despite her protests, Elizabeth was called out of the convent after only six
months. In May 1806, they moved the community from La Guimetière to the Château
de Molante near Maillé. Here they began to teach the children, to shelter and
care for the elderly and sick, and to make reparations for the outrages and
sacrilege wrought by the Revolution against Christ in the Blessed Sacrament.
Thus, the Daughters of
the Cross or Sisters of Saint Andrew were formed in Poitiers when the sisters
made temporary vows in early 1807. Elizabeth and Andrew only intended that it
should be a local congregation affiliated with an established order, but by the
end of 1811, it was clear that they would have to stand alone. They moved into
a bigger place, Rochefort, in Maillé itself to house the 25 members of the
community. Five years later their rule was approved by the diocesan authorities
of Poitiers.
Despite jurisdictional
disputes, thirteen new convents were opened in 1819-1820. The civil authorities
did not object to small communities of religious assisting the people
throughout the countryside. Between 1821 to 1825, 15 more house were opened in
a dozen dioceses. Soon the bishops were inviting them into their dioceses and
the sisters established communities in Bayonne, Béarn, the Basque country,
Gascony, and Languedoc. By 1830, they had 60 convents in France to which
Elizabeth travelled regularly. When the Basque house of Igon was opened, its
spiritual director was the young curate who became Saint Michael Garicoîts, who
helped Mother Elizabeth tremendously after the death of Saint Andrew in 1834.
She, in turn, encouraged Saint Michael in the founding of the society of
missioners called the Priests of the Sacred Heart of Bétharram.
Mother Elizabeth was a
gentle, resolute women, who was undaunted by difficulties. Her sole concern was
the good of others.
Elizabeth's health began
to fail in the fall of 1836. By spring she suffered continual, acute pain and
was subject to fits of delirium. After ten days of agony borne with patience,
Elizabeth died peacefully (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia,
Kalberer, Walsh).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0826.shtml
St. Jeanne Elizabeth des
Bichier des Anges
St. Jeanne was born July
1773 at La Blanc, France and died August 26, 1838. She was canonized
in 1947 by Pope Pius XII.
Born to nobility and
educated in a convent school, Jeanne Elizabeth witnessed closely and was
personally affected by the events of the French Revolution which shook
France when she was just 16 years old.
Upon the death
of her father, she moved to La Guimetiere with her mother, and in 1796,
realizing that she needed to do something to defend the Church and keep the
faith alive amidst the attacks of the revolutionaries, she decided to begin a
ministry of teaching and serving the poor.
She gathered groups of faithful
in the town – which was at this point without a priest or community of
religious – and organized meetings of prayer, studying
of the Scriptures, and singing hymns.
She entered a Carmelite
convent upon her mother’s death in 1804, and later the Society of
Providence, with the advice of Saint Andrew Fournet, an underground priest
who was forced to remain clandestine because he refused to make a pledge of
allegiance to the government of the new republic.
He realized that she was
the one God had called to lead a community of women he had gathered, and she
cofounded the Daughters of the Cross with him in 1807 to care for the sick and
poor, and to teach the faith.
By the time of her death
in 1838, the community had more than 60 houses all over France.
SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/st-jeanne-elizabeth-des-bichier-des-anges-346
Saint Elizabeth Bichier
des Ages
Jul 09, 2015 /
Written by: America
Needs Fatima
Feast August 26
Born at Le Blanc in
France in 1773, Elizabeth was the daughter of Antoine Bichier, the Seigneur of
Ages and a public official, and Marie Augier de Moussac, whose father was a
politician. She spent much of her childhood at the convent at Poitiers.
In 1792, after the death
of her father, Elizabeth took her mother to live in La Guimetière. Near their
new home was a parish left in chaos because of the French Revolution, and
Elizabeth dedicated herself to rebuilding the community.
Every night she gathered
the parishioners for prayers and hymns. Elizabeth soon became aware of a nearby
parish in a similar situation: a priest, André-Hubert Fournet (who later became
a saint), offered the Sacrifice of the Mass in a local barn. They quickly
became friends, and together they reestablished religion in the area.
With Fr. André Fournet’s
spiritual guidance and assistance, Elizabeth found her true vocation.
In 1806, she established
a religious congregation of women to care for the sick and aged, for the
education of children and to offer reparation for the blasphemies and
sacrileges committed against the Most Blessed Sacrament during the French
Revolution.
The congregation was
officially recognized by the diocese in 1816 and named “Daughters of the
Cross.”
In 1836, Elizabeth fell
seriously ill. After ten days of intense suffering, she died on August 26. She
was canonized in 1947.
Before she died, she
opened over sixty convents under the rule of the Daughters of the Cross.
SOURCE : https://americaneedsfatima.org/articles/saint-elizabeth-bichier-des-ages
BICHIER DES AGES,
JEANNE ÉLISABETH, ST.
Cofoundress of the
Daughters of the Holy Cross of St. Andrew; b. Le Blanc, near Poitiers, France,
July 5, 1773; d. Paris, Aug. 26, 1838. She was the daughter of a public
official and was educated at Poitiers. Her early spiritual formation was
influenced by an uncle, Abbé de Moussac. After her father's death (1792),
she successfully conducted a protracted lawsuit with the revolutionary
government to save the family property from confiscation. With her mother she
settled at La Guimetière, near Bethines, Poitou, and followed a regular routine
of prayer and good works.
Jeanne became the center
of the local resistance to the Constitutional clergy. In 1797 she met St. André fournet,
a priest of nearby Maillé, who had continued his pastoral labors despite his
refusal to take the oath supporting the civil constitution of the clergy.
Fournet became her spiritual director and advised against her emigration to
join the Trappistines. After her mother's death (1804), Jeanne wore peasant
clothing and gathered others to aid in her works. When Fournet presented her
with a plan to establish a religious congregation to care for the sick and to
educate the poor of the district, Jeanne entered the novitiate of the
Carmelites at Poitiers to prepare for her superiorship. In 1805 Jeanne and five
companions began the first community at La Guimetière. It moved closer to Maillé in
1806, and in 1811 to Rochefort. Jeanne made her religious profession in 1807.
The bishop of Poitiers approved the community in 1816 as the Daughters of the
Holy Cross of St. Andrew. "La Bonne Soeur," as she was popularly
known, guided the new community through rapid growth, despite some
misunderstanding with Fournet. By 1820 there were 13 convents, and by 1830 more
than 30. When a convent was opened in the Basque country at Ignon, Jeanne came
to know St. Michael garicoÏts, who became spiritual director of the
congregation after Fournet's death in 1834. Jeanne traveled frequently to
establish new houses and to carry out her tasks as superior general, but ill
health forced her to curtail her activity and to retire to Paris after 1834.
She was beatified on May 13, 1934 and canonized with Michael Garicoïts on July
6, 1947.
Feast: Aug. 26.
Bibliography: G. Barra, Vive ancora; biografia di sant' Elisabetta Bichier des Ages (Turin
1961). J. Saubat, Élisabeth Bichier des Ages (Paris 1942). PIUS XII,
"Plus d'une fois" (Allocution, July 7, 1947). Acta Apostolicae
Sedis 39 (1947) 401–408. A. Butler, The Lives of the Saints, ed. H. Thurston and D. Attwater (New
York 1956) 3:410–413.
[T. P. Joyce]
New Catholic Encyclopedia
August 26 – This
noblewoman survived the Terror and founded the Sisters of the Cross
August 25, 2011
Saint Elizabeth Bichier
des Ages
She was born of a rich,
noble family on July 5, 1773, at the Château des Ages, France. Raised in a
pious home, she developed at an early age a close relationship with God and a
genuine love for the poor.
She was twenty-five when
she first met André Hubert Fournet at one of his clandestine masses at Les
Marsillys. He soon enlisted her help in teaching the faith and caring for the
sick and needy. Her magnetic personality and her cause soon attracted other
young women to join her. After a few years, the group became a religious
congregation known as Les Filles de la Croix (The Sisters of the Cross). Sister
Jeanne Elisabeth, commonly known as “la Bonne Soeur” (the Good Sister), died at
La Puye, France on August 26th, 1838, at the age of sixty-five. At the time,
there were 600 sisters working in 99 different parts of France. On July 6,
1947, the Church officially proclaimed Jeanne Elisabeth Bichier des Ages a
saint.
SOURCE : https://nobility.org/2011/08/nobility-survived-terror/
Santa Giovanna Elisabetta
Bichier des Ages Fondatrice
La Blanc, Francia, luglio
1773 - Puy-en-Vélay, Francia, 26 agosto 1838
Giovanna Elisabetta
Bichier nacque il 5 luglio 1773 nel castello degli Ages, nell'Indre, da una
famiglia profondamente religiosa. Nel 1797 incontrò Andrea Uberto Fournet,
curato di Maillé a cui affidò la direzione della sua anima. Inizialmente
attirata dalla austera vita religiosa (Trappa o Carmelo), su suggerimento di
Fournet fondò invece una Congregazione il cui carisma era l'assistenza ai
malati e l'educazione delle fanciulle. Nel 1807 nacque l'Istituto delle Figlie
della Croce, che si sviluppò rapidamente. Quando morì il 26 agosto 1838,
Giovanna Elisabetta lasciava novantanove case in ventitré diocesi. Nonostante
l'apparente serenità, Giovanna Elisabetta conobbe profonde sofferenze fisiche e
morali, soprattutto dopo il 1815, anno in cui rimase invalida in seguito ad una
operazione mal riuscita. Profondamente devota all'Eucaristia, visse una
spiritualità fondata sulla contemplazione della Croce. (Avvenire)
Martirologio Romano: A
Puy-en-Vélay presso Poitiers sempre in Francia, santa Giovanna Elisabetta
Bichier des Âges, vergine, che, durante la rivoluzione francese, aiutò
sant’Andrea Uberto Fournet a svolgere clandestinamente il suo ministero e,
restituita la pace alla Chiesa, fondò la Congregazione delle Figlie della Croce
per l’istruzione dei poveri e l’assistenza ai malati.
La fondatrice delle
Figlie della Croce, o Suore di S. Andrea, che Pio XI definì "un capolavoro
della natura e della grazia", nacque il 5 luglio 1773 nel Chàteau des Ages
de Blanc, nel Berry, Francia. Il buon esempio dei genitori sviluppò presto
nel cuore della piccina una irresistibile attrattiva per i poveri e i
sofferenti. Dopo 4 anni trascorsi nel collegio delle Suore Ospitaliere di Poitiers.
si sentì incline a farsi trappistina per l'amore alla penitenza. ma la
rivoluzione francese le impedì di effettuare il suo sogno. A 19 anni l'immatura
morte del padre la costrinse ad assumere la difesa del patrimonio familiare
insidiato dalle leggi eversive della rivoluzione. Elisabetta trovava nelle
comunioni frequenti e talvolta arrischiate, la forza gioiosa di spendersi peri
poveri e i sacerdoti ricercati dai sanculotti, e di rifiutare la mano di tanti
giovani che la ricercavano per la sua bellezza. Essa diceva: "Le apparenze
di questo mondo passano; vergognose e terribili come sono oggi, liete e
sorridenti come erano un tempo, come forse saranno domani, dopo questo sangue e
queste rovine, sono sempre apparenze, ombre fuggevoli a cui non posso attaccarmi.
Prendo sul serio le promesse del mio battesimo: il mondo non è più nulla per
me; io non lo temo e non lo amo".
Alta, slanciata,
armoniosa, Elisabetta, verso la fine del 1797 si trasferì a La Guimetière, nel
paese di Béthines. In quegli anni conobbe S. Andrea Fournet (1752-1834) che per
4 anni era stato costretto a vivere esule nella Navarra perché non aveva voluto
giurare la costituzione civile del clero. Prima ancora che la ghigliottina
cessasse di funzionare era tornato clandestinamente nella zona della parrocchia
di Maillé per organizzarvi i servizi religiosi di notte, nelle stalle, nei
cascinali, onde sfuggire all'odio dei rivoluzionari. Elisabetta incontrò la
prima volta il santo nel fienile di Marsillys. Appena lo aveva sentito spiegare
il Vangelo si era detta: "Ecco il prete che io cercavo". Dopo aver
atteso per 5 ore il suo turno, fece a lui la sua confessione. In successivi
incontri il santo le tracciò un primo regolamento di vita, e le suggerì di
aprire a Béthines una scuola femminile pur continuando a visitare i malati, a
soccorrere i poveri e ricamare arredi sacri per gli altari spogli.
Nel 1801 il concordato
tra Pio VII e Napoleone ridiede ufficialità al culto cattolico in Francia: le
chiese furono riaperte e i sacerdoti poterono svolgere liberamente il loro
ministero. Don Fournet nel 1804 consentì a Elisabetta che si associasse alcune
giovani volenterose e che per un anno si formasse alla vita religiosa in un
convento di Poitiers. Il primo nucleo delle Figlie della Croce, stabilito nella
stessa casa di Elisabetta, si trasferì nel 1806 nel castello di Molante.
Rimanendo così più vicina alla residenza del Fournet, a costui fu consentita
una cura più assidua della nascente comunità. L'approvazione ecclesiastica però
si fece desiderare per cui i due fondatori pensarono di aggregare la loro
associazione a una congregazione già canonicamente eretta. Elisabetta più tardi
ammetterà: "Se abbiamo costituito una congregazione lo abbiamo fatto senza
saperlo e senza volerlo".
A Molante il P. Andrea
ogni tanto mandava delle orfanelle da istruire, dei ragazzi da avviare al
sacerdozio e dei malati da curare. Suor Elisabetta si valeva della sua autorità
per riservarsi i più ripugnanti, per andarne a raccogliere altri per le
campagne e seppellire i morti dei dintorni. Nel 1811 le prime suore si
trasferirono a Maillé, nella parrocchia del Fournet. Nonostante la loro estrema
povertà e il rigore della regola, che prescriveva tre giorni di digiuno la
settimana, l'istituzione si propagò celermente. Suor Elisabetta aveva il
talento dell'organizzazione. Sapeva animare le dubbiose con l'esempio e la
parola: "Avete dunque dimenticato che avete uno sposo sanguinante?".
"Per soccorrere i poveri dobbiamo privarci del nostro pane, delle nostre
vesti, del nostro letto". In quel tempo frequenti erano le carestie. Le
figlie di Suor Elisabetta si cibavano allora di avena e patate per non lasciare
mancare il necessario ai malati. Tutte accettavano volentieri una simile
mortificazione. Del resto, la fondatrice anche in tempo di abbondanza non aveva
trascorso un'intera quaresima a pane secco e nocciole di pesca conservate
nell'estate precedente?
Nel 1815 Suor Elisabetta
fu costretta a recarsi a Parigi per una operazione resasi necessaria. In
seguito a un urto violento, la croce di metallo che portava al collo le aveva
provocato una contusione al petto con allarmanti
complicazioni. Nell'ambiente mondano della capitale la santa ebbe modo di
contrarre amicizia con la marchesa de Croisy che la aiutò a istituire a Issy (1817)
una casa centrale, con il noviziato, per fare fronte alle crescenti e varie
necessità dell'opera. Di molto vantaggio fu pure la fondazione della
"Grande Provvidenza" per l'educazione delle orfanelle. Suor
Elisabetta la predilesse. Una volta raccomandò alla superiora: "Siate
molto caritatevole con le dame dell'amministrazione, con le suore e le bambine
siate come la chioccia con i pulcini... Quando sarò vecchia e non sarò buona a
nulla verro qui, mi comprerete un maialino ed io, con le erbe del giardino che raccoglierò
e farò bollire, le alleverò. Sarebbe bene che accomodaste in casa le scarpe;
siete numerose e le orfanelle ne consumano tante... Quando ero in carcere con
mia madre, al tempo di Robespierre, accomodavo io i nostri stivali e i nostri
vestiti". Nella fondazione di Valencay, il cui castello apparteneva al
principe Talleyrand, ex-vescovo, ebbe frequenti contatti con lui, famoso
diplomatico, il quale la giudicò una nuova Giuditta. Ed esclamava: "Ella
mi fa fare tutto quello che vuole".
A Maillé la famiglia
crebbe ancora di più dopo l'approvazione delle costituzioni mitigate (1816). Le
case si moltiplicarono anche nella Francia meridionale, specialmente nei paesi
baschi, dove S. Michele Garicoits fu un prezioso ausiliare delle Figlie della
Croce. Con i beni di famiglia, nel 1819, essendo diventata insufficiente la
casa di Maillé ad accogliere le vocazioni, Suor Elisabetta comperò l'antico
priorato fontevrista di La Puye. E allora oltre che dalla febbre dei viaggi la
fondatrice fu presa anche da quella delle costruzioni, senza tuttavia
dimenticare il primato dello spirituale sul temporale. Ella sarà sempre sulla
breccia nonostante la ferita al seno che le sanguinerà per venticinque anni, le
prove, le desolazioni e la rigida direzione del Fournet che nel 1820 aveva
rinunciato alla parrocchia per stabilirsi con le sue Figlie spiritual1, onde
assisterle insieme con i malati e le orfanelle. Dal suo cuore le iniziative di
bene passavano all'animo della cofondatrice la quale aveva un'arte speciale per
stimolare e consolare le religiose afflitte. Un giorno chiesero a Madre
Elisabetta: "Vi ricordate di tutte le vostre figlie?". "Sì,
rispose, le ho tutte nella manica e più avanti ancora, nel cuore".
Dalle religiose esigeva
sempre una rigorosa ubbidienza. Quando non poteva visitare le varie case,
convocava le suore a gruppi in una delle case maggiori. La sua prodigiosa
attività non le impediva di scrivere lettere durante la notte per ammonire,
incoraggiare e stimolare alla virtù con soavità e forza. A una superiora
ordinava: "Bisogna rimproverare la vostra postulante molto liberamente:
ditele che ve lo raccomando perché voglio trovarla completamente spoglia delle
maniere mondane, talmente umile e morta a se stessa che si possa camminare sul
suo corpo senza che ne soffra, e che non sia più sensibile a nulla".
Contro le scrupolose era
inesorabile. "Ci occorrono delle giovani capaci di lavorare, di istruire,
edificare, curare i malati; che abbiano molto zelo e molta carità. Quelle
giovani senza energia che, con le loro devozioni particolari, sono piene di
delicatezze per se stesse, non fanno per noi...Finitela con tutte le vostre
miserie, i vostri scrupoli, le vostre suscettibilità e le vostre delicatezze
spirituali! Lavorate coraggiosamente per la gloria di Dio, dimenticandovi
completamente come un involto di biancheria sporca". Dalle superiore
esigeva l'esercizio continuo della carità. "Siate sempre molto dolce,
scrisse a una di loro, molto buona per le vostre suore; adattatevi a tutti i
caratteri, sopportando con dolcezza e umiltà ciò che può contrariare il vostro
amor proprio. Rimproverate le vostre suore soltanto privatamente: poiché se noi
abbiamo bisogno che si usino riguardi al nostro amor proprio, dobbiamo usarne
anche per quello altrui". Non meno esigente era per l'osservanza regolare.
"Non fate visite, scrisse a un'altra superiora. Rimanetevi nel silenzio, e
comprendete che non si deve parlare che a Dio e di Dio. Non vi è conversazione
più amabile! Non uscite mai sole, non parlate mai dei vostri affari a persone
estranee. Nessuno deve conoscere le vostre piccole contrarietà e le vostre
pene. Nostro Signore e sempre pronto a consolarvi e i vostri superiori ad
ascoltarvi. Siate dunque molto fervorose, molto umili, molto zelanti per i
bambini, per i malati e vivete come spose di un Dio crocifisso,
annientato. Grande carità vi sia tra voi, sopportatevi, amatevi a
vicenda".
Alle Figlie della Croce
fu difficile trovare nella loro fondatrice una virtù preponderante. Le
possedeva tutte in maniera armonica. Chi la conobbe dalla culla alla morte così
la ricorda: "Il primo sentimento che si provava vedendola era
l'impressione viva di una virtù superiore, dignitosa e piena di grazia
incantevole. Una figura avvenente, uno sguardo tenero e puro, come il cuore che
rivolgeva spesso al cielo, un dolce sorriso, un aspetto semplice e raccolto, si
univano a un incedere grave, a un contegno distinto, a un modo di salutare
benevolo e riservato. Non si poteva essere più delicati nelle convenienze, più
semplici nei modi, più attenti a rendere gli altri contenti di sè,
interessandosi ai loro discorsi, e a tutto ciò che li riguardava; tutto
rivelava in lei un'anima grande, uno spirito eletto, un cuore pieno di
bontà".
Singolare fu tuttavia la
santa nell'esercizio dell'umiltà, nell'annientamento del suo giudizio sotto
l'impero del suo direttore spirituale. A una suora che si rammaricava per i
rimproveri del Fournet, ella disse: "Figlia di poca fede, che cosa fareste
al mio posto? Proprio oggi il Padre mi ha allontanata tre volte dal confessionale,
nonostante le mie suppliche. E non è la prima volta che mi fa subire
quest'umiliazione per il mio stesso bene e non sarà nemmeno l'ultima".
Alle sue religiose diceva sovente: "Non mi accosterei alla sacra mensa se
non credessi di essere la più miserabile di tutta la Congregazione".
Eppure quando doveva mettersi in viaggio per visitare o fondare case aveva cura
di assicurarsi ogni giorno la messa e la comunione; restava ore intere a
contemplare la croce dopo l'esercizio della Via Crucis; digiunava quasi sempre;
vestiva abiti pieni di rammendi; dormiva sopra un pagliericcio; faceva uso
degli strumenti di penitenza; operava miracoli.
Un'infiammazione generale
l'afferrò in maniera fulminea al cessare della salutare secrezione della piaga
al petto. Morì il 26 agosto 1838 tra lancinanti dolori sospirando: "Gesù,
padre dei poveri, abbi pietà di me!". Aveva fondato oltre 63 case. Fu
collocata accanto a S. Andrea Fournet nella cappella delle Figlie della Croce
di La Puye (Vienne). Pio XI la beatificò il 13 maggio 1934 e Pio XII la
canonizzò il 6 luglio 1947.
Autore: Guido Pettinati
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/67675
IN SOLLEMNI CANONIZATIONE
HOMILIA SANCTISSIMI
DOMINI NOSTRI PIO PP. XII*
Die VI mensis Iulii, Anno Domini MCMXLVII
[. . .] Tum
Sanctissimus ex Cathedra sollemniter sic pronunciavit:
Ad honorem Sanctae, et
Individuae Trinitatis, ad exaltationem Fidei Catholicae et Christianae
Religionis augmentum, auctoritate Domini Nostri Iesu Christi, Beatorum
Apostolorum Petri et Pauli ac Nostra, matura deliberatione praehabita et divina
ope saepius implorata, ac de Venerabilium Fratrum Nostrorum Sanctae Romanae
Ecclesiae Cardinalium, Patriarcharum, Archiepiscoporum, et Episcoporum in Urbe
existentium consilio; Beatos Michaëlem Garicoïts, confessorem, et Ioannam
Elisabeth Bichier des Ages, virginem, Sanctos esse decemimus et definimus ac
Sanctorum Catalogo adscribimus, statuentes ab Ecclesia Universali eorum
memoriam quolibet anno die eorum natali nempe Michaëlis Garicoits die decima
quarta Maii et Ioannae Elisabeth Bichier des Ages die vigesima sexta augusti,
pia devotione recoli debere. In nomine Paltris et Filii et Spiritus Sancti.
Amen.
Venerabiles Fratres,
Dilecti Filii,
Quisquis rerum eventus,
ad catholicam Ecclesiam quod attinet, ex historiae fide considerat, duas vires
impulsionesque facile cernit, occulte interdum, interdum vero palam sibi
invicem adversantes, quae quidem temporum cursum hominumque voluntates
inflectere et ad diversa trahere proposita diversosque exitus conantur.
Sunt enim qui christianae
doctrinae praecepta nullo loco ac vel etiam despicatui habentes, ea ex
mortalium animis ra dicitus evellere enitantur, ac supernarum rerum fidem, spem
divinamque caritatem, quae ex iisdem proficiscuntur, iis demque confirmantur,
omni ope impugnare, restinguere, ac penitus delere contendant. De eorum
cogitandi agendique ra tione id reapse asseverari potest, quod Simeon,
sanctissimus senex, puerulum Iesum in suas ulnas accipiens, vaticinatus est : «
Ecce positus est hic . . . in signum, cui contradicetur » (Luc. 2, 34).
Ex altera vero parte, non
desunt utique qui fidenti, strenuo generosoque animo pacifica certare
Religionis certamina cu pientes, postquam, adspirante iuvanteque Deo, se omni
virtute exornaverint, in apertum campum prosiliant, ac non solum adversariorum
arma retundere ac profligare contendant, sed eos etiam modis rationibusque
omnibus, quibus possint, ac suae praesertim sanctimoniae fulgore, ad Christum
et ad Ecclesiam indefatigabili studio laboreque revocare conentur.
Horum in numero duo
caelites fuere, quorum Nos gloriam inter viatores homines magno cum gaudio
nuper adauximus ; qui quidem ambo, piissima necessitudine invicem coniuncti,
procellosis illis vixere temporibus, quibus publica ac christiana res turbis,
seditionibus, atque etiam bellicis perturbata conflagrationibus, summopere in
Gallia periclitabatur.
Quo in gravi discrimine
Michaël Garicoïts, cum cerneret horum malorum causam ex eo potissimum oriri,
quod publici privatique mores, a divina lege abalienati, solida repagula
haberent nulla, quibus in officio continerentur, atque adeo per pronum iter ad
voluptatum illecebras, ad effrenam licentiam, et ad omne vitiorum genus misere
dilaberentur, probe intellexit omnino necessarium fore christianam populi vitam
christianamque redintegrare virtutem. Quam ad rem non solum ipsemet per totius
suae aetatis cursum indefessam navavit operam, sed sacerdotum etiam sodalitatem
condidit, quorum esset opportunum eiusmodi inceptum in pagis, in oppidis, in
urbibus, ac praesertim inter proletariae plebis ordines quam latissime
provehere.
Quodsi, ut revera evenit,
hoc laudabile opus tot fructus edidit salutares, id procul dubio - praeterquam
quod Deus videtur ipse sua gratia praesentique auxilio suo illud sustinuisse
atque in adversis rebus confirmasse quam maxime - sancti huius conditoris
prudentiae debetur, eius sagaciae, sollertiae, imprimisque eius pietati eiusque
sanctitati eximiae. Quotiescumque enim subitariae ac laboriosae occurrebant
difficultates, ut eas eluctaretur victor, non sibimet ipsi, non propriis
viribus confidebat, sed Dei aram supplex adibat, ibique suas incensas effundens
preces, obtinebat feliciter, ut cuius susceperat causam, is unus eam ad optimum
adduceret exitum. Quamobrem de apostolico hoc viro, de supernis eius dotibus,
deque diuturna eius opera, in Dei gloriam hominumque salutem exantlata, divina
illa sententia iterari potest, quae ad Patriarcham Iacobum spectat :« Haec
[Sapientia] . . . iustum deduxit per vias rectas, et ostendit illi regnum Dei,
et dedit illi scientiam sanctorum, honestavit illum in laboribus, et complevit
labores illius » (Sap., X, 10).
Elisabetha autem Bichier
des Ages, ut fere eadem tempestate vixit, ita eadem animi alacritate
fortitudineque enituit; quae quidem, divina gratia suffulta, nullum
reformidabat obstaculum, nullamque timebat pravorum hominum nequitiam, sed Deo
unice fidens omnia victrix superabat.
Nobili genere orta, ac
nobilioribus etiam ex natura ipsa exornata dotibus, inde a tenella aetate
arcanum aliquod praesensit, quod eam ad excelsam virtutem et ad evangelicam
assequendam perfectionem instimulabat. Virginitatem, quae « angelicum est vitae
genus » (S. Ioann. Damasc., De fide orth., l. IV, c. 24; M.G. 94, 1210),
quaeque cum humanas excedat vires, « divina quaedam res est » (Didym.
Alex., Contra Manich., 9; M.G. 39, 1095), ita adamavit ac coluit, ut
eam, quam primum potuit, caelesti Sponso volens ac libens consecraret. Ac
vixdum consecrationis huius percepit dulcedinem, nihil suavius habuit, quam ut
angelicum idem vitae genus aequalibus suis — quotquot noverat ad hoc
amplectendum institutum a Deo vocari — suaderet ac commendaret quam maxime.
Itaque feliciter evenit, ut superno quodam instinctu ac nutu ducta religiosam
conderet sacrarum virginum sodalitatem, quarum esset infirmorum corpora
animosque curare, pauperibus et miseris adiumenta ac solacia pro viribus
impertire, ac puellarum praesertim institutionem ita gerere, ut earum mentibus
christiana instillarentur praecepta, quibus eaedem conformatae, cives
evaderent, quas Catholica Religio atque humana societas postularent.
Eius autem animi fortitudo
ac flagrantissima erga Deum, erga proximos caritas tum potissimum eluxere, cum
per tumultuariam illam rerum omnium eversionem, quae Galliam perturbavit
universam, sacerdotibus profugis ac sacris virginibus, e suis sedibus deiectis,
itemque consternatae christifidelium multitudini praesto fuit; ac saepenumero,
non sine vitae discrimine id effecit, ut religiosa possent rite celebrari
mysteria.
Habetis igitur,
Venerabiles Fratres ac dilecti filii, praeclara virtutum omnium exempla vestros
ante oculos posita; haec intenta meditemini mente, actuosa sequamini voluntate.
Atque utinam hi caelites novensiles suis precibus quam primum obtineant, ut
Ecclesiae humanaeque consortioni feliciora tempora arrideant, ac Nobis vobisque
superna ea munera a Deo impetrent, quibus omnes adiuti ad christianam possimus
citatiore cotidie gradu contendere perfectionem. Amen.
*Discorsi e Radiomessaggi
di Sua Santità Pio XII, IX,
Nono anno di Pontificato, 2 marzo 1947 - 1° marzo 1948, pp. 145-147
Tipografia Poliglotta Vaticana
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Sainte Jeanne Elisabeth
Bichier des Ages 1773 – 1838 Vierge – Fête le 26 Août : https://fillesdelacroix.com/media/Menu-du-site/Documnets-Pdf/sainte-elisabeth-fondatrice.pdf
Quand des Filles de la
Croix sont interrogées sur Sainte Jeanne Elisabeth (leur fondatrice)
: https://www.youtube.com/watch?v=i9VPtZzUeOA&ab_channel=PourlesjeunesaveclesFillesdelaCroix