Bienheureuse Marie Léonie Paradis Fondatrice de la Congrégation des Petites Sœurs de la
Sainte Famille (✝ 1912) Son nom de famille symbolise le Canada pour les lecteurs du roman "Maria Chapdelaine", où l'on parle de ce François Paradis pour qui Maria récita tant d'Ave Maria. Issue d'une humble famille de Blairfindie, elle entre chez les sœurs marianites de Sainte-Croix pour aboutir au collège de Memracook, en Acadie. Grâce au ferme appui de son évêque, Mgr Laroque, elle fonde à Sherbrooke les Petites Sœurs de la Sainte Famille, vouées à l'éducation, aux séminaires et aux foyers sacerdotaux. Marie-Léonie Paradis (1840-1912), fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, béatifiée à Montréal le 11 septembre 1984. "Elle avait toujours les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres, accueillant tout le monde comme si c'eut été Dieu lui-même. Elle était toute de cœur." (diocèse d'Edmundston) À Sherbrooke au Québec, en 1912, la bienheureuse Marie-Léonie (Alodie Paradis), vierge, qui fonda la Congrégation des Petites Sœurs de la Sainte Famille, vouée à aider les prêtres dans leur pratique et leur vie commune. Martyrologe romain SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6820/Bienheureuse-Marie-Leonie-Paradis.html La contribution de
l’Église à l’éducation des membres de la société est bien documentée.
L’éducation fut, pendant de nombreuses années, un des principaux champs de
travail des religieuses et des religieux au Canada. C’est de l’importance de
l’éducation dans la mission de l’Église que témoigne la vie de mère Marie-Léonie
Paradis, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, dont
l’Église célèbre la fête aujourd’hui. Née le 12 mai 1840, à
l’Acadie, au Bas-Canada, on la nomma Élodie, et elle fut fille unique d’une
famille de six enfants. Avant même d’avoir atteint l’âge de 14 ans, Élodie
entre au noviciat des sœurs marianites de Sainte-Croix, prenant le nom de sœur
Marie-de-Sainte-Léonie. Elle prononça ses vœux le 22 août 1857. Toute la vie de
Marie-Léonie sera vouée à l’éducation. Après quelques années d’enseignement à
Varennes, elle est envoyée à New York pour travailler dans un orphelinat et
dans une école dirigée par les marianites pour les enfants pauvres. Huit ans
plus tard, elle se déplace en Indiana pour enseigner le français et les travaux
à l’aiguille aux sœurs en formation en enseignement. Après avoir déjà
travaillé plusieurs années dans l’enseignement, Marie-Léonie est appelée en
1874 à diriger un groupe de novices et de postulantes au Collège Saint-Joseph
de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, une expérience qui lui fait découvrir la
vocation qu’elle estime être la sienne à ce moment. Reconnaissant le manque de
personnel au collège, ainsi que le faible niveau d’instruction des acadiens,
elle voit dans ce nouveau projet la mission d’être collaboratrice des pères de
Sainte-Croix dans le travail de l’éducation des jeunes acadiens. Marie-Léonie
fera partie de la fondation d’une nouvelle communauté. En 1880, le chapitre général
des Pères de Sainte-Croix accepte cette nouvelle fondation sous le nom de
l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Marie-Léonie est nommée
supérieure de la nouvelle communauté et elle trouve dans la personne de Mgr
Paul Larocque, évêque de Sherbrooke, le soutien qu’elle aura besoin pour
assurer la réalisation de la fondation. Mgr Larocque accueille les sœurs dans
son diocèse et, le 26 janvier 1896, il accorde l’approbation canonique
reconnaissant, au nom de l’Église, la nouvelle communauté. Au cours de son histoire,
la contribution de l’Institut dans le domaine de l’éducation a été
considérable. Ayant comme but la mission d’assister les prêtres dans l’œuvre de
l’éducation, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille ont rendu des services
essentiels à plusieurs collèges n’ayant pas les moyens d’engager du personnel
laïc rémunéré. Pendant sa vie, mère
Marie-Léonie a présidé à 38 fondations au Québec, au Nouveau-Brunswick, en
Ontario et aux États-Unis, la plupart dans des collèges. Elle est décédée le 3
mai 1912. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 11 septembre 1984. Une femme de foi, de
courage et de charité; mère Marie-Léonie Paradis a montré tout au long de sa
vie les valeurs de l’Évangile, en ayant le souci de travailler pour l’éducation
des pauvres et en fondant une communauté qui assiste l’Église dans son
ministère de l’éducation.
SOURCE : http://seletlumieretv.org/blogue/fete-liturgique/bienheureuse-marie-leonie-paradis
Bienheureuse Marie-Léonie PARADIS
Nom: PARADIS
Prénom: Alodie - Virginie
Nom de religion: Marie-Léonie
Pays: Canada
Naissance: 12.05.1840 à l’Acadie
Mort: 03.05.1912 à Sherbrooke
Etat: Religieuse - Fondatrice
Note: D'abord sœur marianite de
Ste-Croix (1854), elle fonde en 1880 l'Institut des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille, au service de l'éducation des jeunes, assistance aux familles,
service des séminaires, des maisons de prêtres.
Béatification: 11.09.1984 à
Montréal par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 3 mai
Réf. dans l’Osservatore Romano:
1984 n.35 p.6 - n.38 p.16-18
Réf. dans la Documentation Catholique: 1984
p.950
Notice
Sœur Marie-Léonie PARADIS est béatifiée par Jean-Paul
II à Montréal le 11 septembre 1984: c'est la première cérémonie de
béatification effectuée sur le continent américain.
Elle naît en 1840 à l'Acadie, paroisse dépendant alors
du diocèse de Montréal (aujourd'hui de celui de Saint-Jean-de-Québec). Elle
reçoit au baptême les noms de Alodie-Virginie. Ses parents gagnent
laborieusement leur vie en milieu rural. Elle a cinq frères; elle est la
seule fille. Dans la famille règne une ambiance de foi favorisée par
l'éducation de leur mère. A 9 ans, on la met pensionnaire chez des Sœurs
(Congrégation Notre-Dame, Laprairie). Comme naturellement, la vocation
fleurit en elle et elle entre en février 1854 chez les Sœurs Marianites de
Sainte-Croix. On l'autorise à faire ses vœux à 17 ans, le 22 août 1857,
malgré sa mauvaise santé: elle devient Sœur Léonie (ou Marie-Léonie). Son
attrait la pousse au service du prêtre, lui-même étant au service de
l'Eucharistie, sacrement pour lequel elle a une grande dévotion. Mais son
parcours est sinueux avant de pouvoir répondre à cet appel particulier: elle
ne remettra jamais sa vocation en doute mais elle aura souvent à demander
dans la prière les lumières du Seigneur pour savoir quelle doit être la forme
concrète de son service dans l'Église.
Jusqu'en 1862, elle fait la classe dans la région de
Montréal. Puis elle est envoyée dans un orphelinat à New York où elle reste 8
ans, jusqu'en 1870. De là, elle choisit d'aller en Indiana où, jusqu'en 1874,
elle enseigne les travaux à l'aiguille et le français. Au cours de cette
période de douze années vécue aux Etats-Unis, elle connaît des difficultés
communautaires, mais elle apprend l'anglais et ce sera providentiel pour sa
fondation. A l'automne 1874 elle est envoyée à Memramcook (Nouveau-Brunswick,
Canada) pour prendre en charge l'équipe de Sœurs qui assurent les travaux
domestiques du collège des Marianites. Ce coin de l'Acadie francophone se
révèle une source de vocations, et de généreuses jeunes filles ont tôt fait
de se grouper autour de Sœur Léonie: mouvement spontané que peut expliquer la
personnalité de la Sœur dont voici le portrait: "Physiquement, Mère
Léonie était de petite taille, d'une tenue si digne qu'on la remarquait. Son
teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure épanouie d'un sourire
attirait facilement. Moralement, elle était la femme de grand cœur, toute de
cordialité." En 1880, les Pères de Sainte-Croix acceptent que ces
jeunes, portant le nom de "Petites Sœurs de la Sainte-Famille"
s'organisent en Institut autonome sous la direction de Sœur Léonie. Elles
font des vœux seulement privés et leur tâche consiste à se dévouer aux soins
domestiques des collèges de Sainte-Croix au Canada. Mais leur
prêtre-assistant meurt en 1895, laissant dans l'embarras la jeune Communauté
qui n'a pas encore reçu d'approbation canonique. C'est alors qu'intervient
l'évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque, qui cherche des religieuses pour
son séminaire et son évêché. Après réflexion et consultation, Sœur Léonie
accepte ce travail et décide de transférer la maison mère et le noviciat des
Petites Sœurs de la Sainte-Famille à Sherbrooke. Grâce à la compréhension de
l'évêque, les Sœurs reçoivent l'approbation diocésaine en 1896.
Un autre trait caractéristique de la Mère Léonie est
son amour du travail, bien qu'elle fût de faible santé. Sa pensée là-dessus
se résume ainsi: "Travaillons, mes filles, nous nous reposerons au
ciel!" Ce travail est de collaborer avec le clergé et de le libérer en
se chargeant des soucis temporels. Cependant, Sœur Léonie est toujours
professe de Sainte-Croix et elle en porte le costume. En 1905, le pape saint
Pie X la relève de ses obligations et avec ses sœurs, elle revêt un habit qui
leur est propre. A la fin de sa vie, en 1912, sa Communauté compte plus de
600 religieuses au service du sacerdoce. La fondatrice meurt à 72 ans à
Sherbrooke. Ses funérailles sont un triomphe.
Extrait de l'homélie de Jean Paul II lors de sa
béatification: « Sœur Marie-Léonie Paradis ne craignait pas les diverses
formes du travail manuel qui est le lot de tant de gens aujourd'hui, qui a
été à l'honneur dans la Sainte Famille, dans la vie même de Jésus à Nazareth.
C'est là qu'elle a vu la volonté de Dieu sur sa vie. C'est en accomplissant
ces tâches qu'elle a trouvé Dieu. Avec les sacrifices inhérents à ce travail,
mais offerts par amour, elle y a connu une joie et une paix profondes. Elle
savait qu'elle rejoignait l'attitude foncière du Christ, "venu non pour être
servi mais pour servir." Elle était toute pénétrée de la grandeur de
l'Eucharistie, et de la grandeur du sacerdoce. Oui, Dieu a jeté les yeux sur
la sainteté de son humble servante, Marie-Léonie, qui s'est inspirée de la
disponibilité de Marie. Et désormais sa Congrégation et l'Eglise la diront,
d'âge en âge, bienheureuse (cf. Lc 1, 84). »
A l’âge de
quatorze ans, elle entre au couvent des Marianites de Saint-Laurent, Montréal,
la branche féminine de la Congrégation de Sainte-Croix. Le fondateur, le Père
Basile-Moreau, l’admet le 22 août 1857, à prononcer ses vœux en dépit d’une
faible santé. Elle reçoit le nom de Sœur
Marie de Sainte-Léonie et
enseigne pendant plusieurs années.
Ses attraits la
portent vers le soutien du ministère des prêtres, mais la route que lui trace
l’obéissance est plutôt inattendue. Jusqu’en 1862, elle enseigne dans le
rayonnement de Montréal, puis on l’envoie huit ans à l’orphelinat
Saint-Vincent-de-Paul de New York.
En 1870, elle
choisit de passer à la communauté américaine des Sœurs de Sainte-Croix en
Indiana, pensant réaliser ses aspirations.
Rendue en
Indiana, Sœur Marie de Sainte-Léonie enseigne les travaux à l’aiguille et le
français à l’Académie Sainte-Marie. Son désir de dévouement auprès du clergé
reste en veilleuse, mais son séjour de douze années aux États-Unis lui permet
de maîtriser l’anglais.
À l’automne de
1874, elle est envoyée de l’Indiana à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, pour
prendre charge de l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes qui
assument les travaux domestiques au collège Saint-Joseph, alors dirigé par le
Père Camille Lefebvre, c.s.c. Cet endroit se révèle vite une source de
vocations et des filles généreuses ont tôt fait de se grouper autour de Sœur
Léonie.
Là, elle fonde
officiellement, en 1880, son Institut : Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille
pour collaborer et soutenir les Religieux de Ste-Croix dans l’œuvre de
l’éducation.
En 1895, la mort
du Père Lefebvre, qui avait assisté la communauté, laisse
sans approbation canonique cette œuvre chargée de promesses.
Physiquement,
Mère Marie-Léonie est de petite taille, d’une tenue si digne qu’elle est
remarquée. Son teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure épanouie d’un
sourire, attirent facilement. Moralement, elle est la femme au grand cœur,
toute de cordialité, se penchant avec compassion sur chaque misère humaine.
Toute peine est sienne et elle s’efforce de soulager et de consoler chacune.
Mgr Paul LaRoque dira qu’elle a passé toute sa vie à se donner : «Elle avait
toujours les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les
lèvres, accueillant tout le monde comme si c’était Dieu lui-même. «Elle était toute de coeur».
Son cœur et ses
ossements sont précieusement conservés dans un oratoire aménagé en 1985, près
de la chapelle de la Maison générale, à Sherbrooke, Québec.
Histoire de Virginie-Alodie Paradis Virginie-Alodie Paradis naît le 12 mai 1840 à
L’Acadie, alors du diocèse de Montréal, aujourd’hui du diocèse de
Saint-Jean-Longueuil et fusionnée à la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu,
Québec. Baptisée sous les noms de Virginie-Alodie, le prénom d’Élodie est
utilisé dans la famille. Elle est l’unique fille et la troisième d’une famille
de six enfants dont quatre survivront. Ses parents, Joseph Paradis et Émilie
Grégoire gagnent laborieusement leur vie en milieu rural. Elle hérite de la
bonté, de la douceur de l’un comme de la fermeté et de la charité de l’autre. Dès l’âge de neuf ans, elle est pensionnaire chez les
sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, à La Prairie. Mère Marie-Léonie, enseignante et éducatrice À l’âge de quatorze ans, Virgine-Alodie Paradis
entre au couvent des Marianites de Saint-Laurent, Montréal, la branche féminine
de la Congrégation de Sainte-Croix. Le fondateur, le père Basile-Moreau,
l’admet le 22 août 1857, à prononcer ses vœux en dépit d’une faible santé. Elle
reçoit le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie. L’attrait qu’elle porte à soutienir le ministère des
prêtres rend la route que lui trace l’obéissance plutôt imprévue. Jusqu’en
1862, elle enseigne dans les périphéries de Montréal, puis on l’envoie
huit ans à l’orphelinat Saint-Vincent-de-Paul de New York. En 1870, elle choisit de passer à la communauté
américaine des Sœurs de la Sainte-Croix en Indiana, pensant réaliser ses
aspirations. Rendue en Indiana, sœur Marie-de-Sainte-Léonie enseigne
les travaux à l’aiguille et le français à l’Académie Sainte-Marie. Son désir de
dévouement auprès du clergé reste en veilleuse, mais son séjour de douze années
aux États-Unis lui permet de maîtriser l’anglais. Camille Lefebvre, c.s.c. et Marie-Léonie Paradis, fondatrice
Ami de la famille Paradis, Camille Lefebvre était de neuf ans plus
âgé qu’Élodie. Il était orphelin de père et a été, le seul soutien de sa
vieille mère infirme. Pieux, il se sentait attiré par le sacerdoce, mais l’argent
manquait. Les Pères de Sainte-Croix étaient prêts à enseigner la philosophie et
la théologie à des jeunes gens en échange de quelques heures d’enseignement par
jour dans leur Collège de Saint-Laurent. Accepté, il est devenu Père de
Sainte-Croix. Supérieur au Collège de Saint-Joseph à Memramcook, il demanda
l’aide des Sœurs de Sainte-Croix de l’Indiana aux États-Unis, pour assurer le
bon fonctionnement de son Collège. Il décéda subitement en 1895. Il a été nommé
le grand défenseur et le sauveur de la langue française en Acadie. À l’automne de 1874, sœur Marie-de-Sainte-Léonie est
envoyée de l’Indiana à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, pour prendre charge de
l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes qui assument les travaux
domestiques au Collège Saint-Joseph, alors dirigé par le Père Camille Lefebvre,
c.s.c. Cet endroit se révèle vite une source de vocations et
des filles généreuses qui ont tôt fait de se grouper autour de sœur Léonie ou
communément appelée sœur Marie-Léonie. Là, elle fonde officiellement, en 1880, son institut
: Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille pour collaborer
et soutenir les Religieux de Sainte-Croix dans l’œuvre de l’éducation. En 1895, la mort du père Lefebvre, qui avait assisté
la communauté, laisse sans approbation canonique cette œuvre chargée de
promesses. En 1880, le chapitre général des Religieux de
Sainte-Croix accepte que ces filles, portant le nom de « Les Petites Sœurs de
la Sainte-Famille » s’organisent en Institut autonome, sous la direction de
sœur Marie de Sainte-Léonie. Tout en se sanctifiant par des vœux privés, ces
jeunes se dévoueraient aux soins domestiques des collèges de Sainte-Croix au
Canada. Elle demeure toujours professe de Sainte-Croix et en
porte le costume. En 1905, le pape Saint Pie X la relève de ses obligations
envers sa première communauté et lui permet de revêtir l’habit religieux donné
à ses sœurs. Petit à petit, l’institut vient à servir différentes
communautés de religieux et le clergé diocésain. Dans plus de quarante maisons travaillent ses sœurs,
quand Dieu la rappelle auprès de lui, le 3 mai 1912, à l’âge de 72 ans, après
avoir dirigé sa communauté pendant 32 ans. Le matin même, elle avait la joie de recevoir la
permission d’imprimer la « Petite Règle » des Constitutions,
patiemment attendue depuis vingt ans. Le souper terminé, elle est décédée
subitement après avoir dit à une malade, au cours de l’après-midi : « Au revoir
au ciel ! » Femme de grand cœur, d’une simplicité désarmante, elle
laisse plus de 600 religieuses en deuil mais heureuses de cheminer sur ses
traces en aimant et soutenant le ministère des prêtres durant leur vie, dans la
prière et le dévouement. Mère Marie-Léonie en tenue de service… Physiquement, mère Marie-Léonie est de petite taille,
d’une tenue si digne qu’elle est remarquée. Son teint clair, ses yeux profonds,
sa bonne figure épanouie d’un sourire, attirent facilement. Moralement, elle est la femme au grand cœur, toute de
cordialité, se penchant avec compassion sur chaque misère humaine. Toute peine
est sienne et elle s’efforce de soulager et de consoler chacune. Monseigneur Paul LaRocque dira qu’elle a passé toute
sa vie à se donner : « Elle avait toujours les bras ouverts et le cœur sur la
main, un bon et franc rire sur les lèvres, accueillant tout le monde comme si
c’était Dieu lui-même. Elle était toute de coeur. » Monseigneur Paul LaRocque, 2e évêque de Sherbrooke Mgr Paul LaRocque est nommé le 24 septembre
1893 par le pape Léon XIII et reçoit l’ordination épiscopale le 30 novembre
1893, dans la cathédrale de Sherbrooke. Il invite Les
Petites Soeurs de la Sainte-Famille à établir leur maison-mère à
Sherbrooke en 1895. Il érigea 37 nouvelles paroisses. Il fit construire la
chapelle Pauline et l’évêché actuel (1917-1919). Il mourut à Sherbrooke, le 15
août 1926. Monseigneur Paul LaRocque, deuxième évêque de
Sherbrooke, cherche des religieuses pour son séminaire et son évêché. Informée,
sœur Marie-Léonie consulte, réfléchit et décide de transférer la maison-mère et
le noviciat de Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille à Sherbrooke. Elle
obtient ainsi, en 1896, l’approbation diocésaine, celle que Mgr John
Sweeney, évêque de Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, avait toujours refusé de
donner à sa nouvelle communauté. Historique des restes mortels de Marie-Léonie Paradis Mère Marie-Léonie est décédée à Sherbrooke le 3 mai
1912, à l’âge de 72 ans. Elle a été enterrée au cimetière Saint-Michel de
cette ville et exhumée en 1935. Lors de l’exhumation, des médecins légistes ont
préservé ses ossements selon la méthode égyptienne les recouvrant de cire et
bandelettes. Son ossature a été revêtu de son costume religieux et son
crâne a eu un modelage en plâtre recouvert de cire. Ils ont été
déposé dans ce cercueil fermé jusqu'en 1984. Après la béatification du 11 septembre 1984, le même
emplacement s’est transformé en oratoire puisque mère Marie-Léonie pouvait
être priée publiquement. Monseigneur Jean-Marie Fortier, archevêque de
Sherbrooke, bénit ce nouveau lieu le 11 décembre 1985. En 2017, la future vente de la maison générale située
au 1820 rue Galt Ouest occasionne le transfert de la relique de bienheureuse
Marie-Léonie. Le 31 mai 2017 est le jour où l’institut de Les
Petites Sœurs de la Sainte-Famille concrétise ce don précieux à
l'Église par l'entremise de Mgr Luc Cyr, archevêque, qui l’accueille
chaleureusement. Un important cortège s’est déplacé du 1820 rue Galt
Ouest au 130 rue de la Cathédrale, à la basilique-cathédrale Saint-Michel,
sous escorte policière devant une foule nombreuse et recueillie. Le 10 décembre 2017, sous l’autel du transept sud de
la Basilique-Cathédrale Saint-Michel, la grande relique contenant les restes
mortels de mère Marie-Léonie est définitivement installée dans sa
châsse et Mgr Luc Cyr l’a bénite à l’intérieur de l’office du
soir, aux Vêpres. Chaque jour, lorsque les portes de la
basilique-cathédrale sont ouvertes, il est possible de venir la
prier et de visiter le musée, aménagé dans quatre alcôves, qui fait mémoire
de son histoire et de l’institut qu’elle a fondé, Les Petites Sœurs de la
Sainte-Famille. Sa spiritualité par différentes peintures Tableau offert par Les Petites Soeurs de la
Sainte-Famille au pape Jean-Paul II lors de la béatification de mère
Marie-Léonie Paradis, le 11 septembre 1984. Cette peinture montre son
amour au Dieu Eucharistie, son appel à soutenir le prêtre dans son ministère et
son écoute de l’Évangile. L’esprit de foi de mère Marie-Léonie lui fait voir et
servir le Christ dans la personne du prêtre et toutes les personnes qu’elle
rencontre. Son amour du sacerdoce n’a d’égal que son zèle pour l’eucharistie.
Elle va à Dieu tout simplement comme un enfant, se fiant à lui comme à un bon
Père. La Vierge Marie a une place de choix dans son cœur : «
Ma confiance est illimitée dans notre bonne Mère. Elle connaît nos besoins et
elle a un pouvoir si grand sur le cœur de son divin Fils. » Ses vocables
préférés sont Notre-Dame des Sept Douleurs et Notre-Dame du Rosaire. Saint Joseph : « Sa dévotion pour lui est presque illimitée,
recourant à saint Joseph dans toutes ses nécessités et circonstances. » Elle a fait plusieurs pèlerinages aux sanctuaires de sainte Anne, la priant avec ferveur. En 2012, pour commémorer le centenaire du décès de
mère Marie-Léonie, M. Marius Dubois, artiste-peintre de l’Académie Royale du
Canada, à la demande de l'institut peint un tableau représentant bienheureuse
Marie-Léonie. Voici les messages que contiennent cette
peinture : L’artiste a peint mère Marie-Léonie dans une attitude
d’humilité, à genoux face au Christ en croix. Femme de grande foi, elle voit en
lui le grand prêtre suprême qu’elle veut servir et revêtir du plus beau vêtement
à la fois sacerdotal et royal, car le Christ est Prêtre et Roi de l’univers. Les fleurs qui jonchent le sol symbolisent son amour de la nature. De jeunes religieuses l'accompagnent puisque dit-il,
elle n'a jamais travaillé seule et a déployé toutes ses énergies à fonder un
institut, pour accorder à celles-ci la possibilité de se donner à Dieu. Une jeune tient un parchemin où il est écrit la devise
de la communauté : Piété et dévouement. Dans le coin droit du tableau, la petite église de
L'Acadie est représentée là où a commencé son expérience spirituelle. Charisme Mère Marie-Léonie lègue à son institut le charisme de
: « L’incarnation et la manifestation du visage du Christ serviteur ». Nous, Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille, voulons suivre de plus près le Christ serviteur aimant de la volonté du Père, en mettant dans notre vocation le prophétisme du service. La scène du lavement des pieds pour exprimer le Christ serviteur Afin de mieux vivre notre service à la suite du Christ
serviteur, nous privilégions l’humilité, la simplicité, la joie et l’accueil. De notre contemplation du mystère eucharistique
découlent la force et le courage de concrétiser ces vertus si chères à mère
Marie-Léonie et de vivre en plénitude notre devise : « Piété et dévouement
». Nous sommes sensibles aux besoins actuels des prêtres et nous les appuyons par notre vie de prière ainsi que par notre service humble et joyeux.
PARADIS, ÉLODIE (baptisée Alodie-Virginie),
dite mère Marie-Léonie, sœur
marianite de Sainte-Croix, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille, née le 12 mai 1840 à L’Acadie, Bas-Canada, fille
unique des six enfants de Joseph Paradis et d’Émilie Grégoire ; décédée le
3 mai 1912 à Sherbrooke, Québec.
Pour subvenir aux besoins de sa famille, le père d’Élodie
Paradis s’installe vers 1845 dans le rang de la Tortue, non loin du village de
Saint-Philippe-de-Laprairie, où il loue un moulin désaffecté et y scie du bois,
moud du grain et carde de la laine. Quand Élodie atteint neuf ans, sa mère
décide de l’envoyer au pensionnat des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à
Laprairie (La Prairie). La même année, son père s’exile en Californie
pour y chercher de l’or, et la famille vit un temps à Napierville, où Élodie
poursuit ses études, mais pour quelques mois seulement : elle retourne en
1850 au pensionnat de Laprairie. Ayant appris par un voisin, le jeune Camille Lefebvre*,
l’existence d’une communauté de religieuses au sein de la famille de
Sainte-Croix, Élodie se présente au noviciat des Sœurs marianites de Sainte-Croix
à Saint-Laurent, près de Montréal, le 21 février 1854. Elle n’a pas
encore 14 ans. C’est en vain que son père tente de la ramener à la maison à son
retour de Californie. Elle est acceptée comme novice sous le nom de sœur
Marie-de-Sainte-Léonie. En 1856, elle enseigne à Sainte-Scholastique (Mirabel)
puis prononce ses vœux le 22 août 1857. Elle sera ensuite
enseignante, surveillante et secrétaire de la supérieure à Varennes,
Saint-Laurent et Saint-Martin (Laval). En 1862, elle est envoyée à New York, où
les marianites dirigent un orphelinat, un ouvroir et une école pour les enfants
pauvres de la paroisse St Vincent de Paul. Huit ans plus tard, elle se
joint à la branche américaine des Sœurs marianites de Sainte-Croix et va en
Indiana pour enseigner le français et les travaux à l’aiguille aux sœurs qui se
destinent à l’enseignement.
Après un court séjour au Michigan, sœur Marie-Léonie est
appelée en 1874 à diriger un groupe de novices et de postulantes au collège
Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick. Ce collège, fondé en 1864 par
son compatriote Camille Lefebvre, a besoin de recrues pour les « soins de
l’économie domestique et de la bonne tenue du département culinaire » de
cette maison. C’est là qu’Élodie Paradis pourra répondre à ce qu’elle estime
être sa vocation dans la conjoncture du moment : auxiliaire et
collaboratrice des pères de Sainte-Croix dans l’œuvre d’éducation auprès des
jeunes Acadiens. La situation matérielle précaire du collège à cause d’un
manque de personnel de soutien essentiel à sa bonne marche, mais aussi le
faible niveau d’instruction des Acadiens et l’absence d’établissements pour
accueillir les filles aspirant à la vie religieuse, vont confirmer sœur
Marie-Léonie dans son projet. Le 26 août 1877, 14 Acadiennes
accueillies dans l’ouvroir qu’elle dirige endossent un habit particulier ;
en 1880, le chapitre général des pères de Sainte-Croix accepte l’idée d’une
nouvelle fondation pour les besoins des collèges, l’Institut des Petites Sœurs
de la Sainte-Famille. De l’avis d’Alfred-Valère Roy*, successeur de Lefebvre, l’action de ce
dernier et de la fondatrice a contribué « à sauver la nationalité
acadienne menacée et vouée à l’anglification » aussi bien par les
Irlandais catholiques que par les protestants.
Nommée supérieure de la nouvelle communauté, mère
Marie-Léonie tente à maintes reprises d’obtenir de l’évêque de Saint-Jean, au
Nouveau-Brunswick, Mgr John Sweeny*,
l’approbation de sa famille religieuse, mais en vain. En 1895, elle rencontre
l’évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque*, en
quête de personnel domestique pour son séminaire ; celui-ci accepte de
recevoir dans son diocèse la maison mère et le noviciat des Petites Sœurs et de
leur accorder son approbation. Après 21 ans passés en Acadie, la fondatrice et
son œuvre s’installent le 5 octobre 1895 au 10 de la rue Peel
à Sherbrooke. Le 26 janvier 1896, l’évêque accorde l’approbation
canonique, qui consacre la reconnaissance de l’institut par l’Église. Mère
Marie-Léonie s’applique dès lors à donner une règle de vie à son institut et à
développer chez les sœurs un esprit empreint de simplicité souriante, de
générosité et de fraternité. Cette générosité rayonne jusqu’à l’étranger et est
symbolisée par l’adoption d’une petite fille kabyle. « Elle était toute de
cœur », dira Mgr Larocque de mère Marie-Léonie. Après avoir assuré la
formation intellectuelle des sœurs illettrées, elle poursuit leur formation
humaine et spirituelle dans sa correspondance avec elles après leur départ de
Sherbrooke.
Mère Marie-Léonie meurt le 3 mai 1912 à la veille
de ses 72 ans. Au cours de sa vie, elle a présidé à 38 fondations au Québec, au
Nouveau-Brunswick, en Ontario et aux États-Unis, la plupart dans les collèges,
quelques-unes dans les évêchés. Au moment de sa mort, l’institut compte quelque
635 membres. Élodie Paradis a été béatifiée à Montréal le
11 septembre 1984, dans le cadre de la visite du pape
Jean-Paul II au Canada. L’Église a ainsi voulu reconnaître « une
femme d’avant-garde », qui avait su répondre aux besoins de son époque en
fondant le premier institut destiné à assister les prêtres dans leur œuvre
d’éducation. Sans cette aide, certains collèges n’auraient pu survivre car ils
n’avaient pas les moyens d’engager du personnel laïque rémunéré.
C’est aux Arch. du Centre Marie-Léonie (Sherbrooke,
Québec), que l’on trouve l’essentiel de la documentation concernant mère
Marie-Léonie. L’œuvre de la communauté qu’elle a fondée a fait l’objet, en
1979, d’un film intitulé les
Servantes du bon Dieu, réalisé par Diane Létourneau.
ANQ-M, CE4-1, 12 mai 1840.— Arch. des Sœurs de
Sainte-Croix (Saint-Laurent, Québec), Fonds Mère-Marie-Léonie.—
A.-M. Cimichella, Marie-Léonie
Paradis ; ses multiples et mystérieux chemins (1840–1912) (Montréal, 1980).— Thérèse Gendron et
Raymond Maric, Léonie
Paradis : fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Strasbourg, France, [1986 ?]).—
Gerbes de faveurs merveilleuses obtenues par l’intercession de mère
Marie-Léonie, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Sherbrooke, 1962).— Arsène Goyette, Une grande âme et une grande œuvre (Sherbrooke, 1926).— Jeanne Grégoire, la Source et le Filon : de
l’ancêtre Pierre Paradis à la fondatrice des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille, mère Léonie (Montréal,
1961).— Eugène Nadeau, Mère
Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Montréal,
1950) ; Montre-moi tes
chemins : les routes imprévues de mère Léonie, fondatrice des Petites
Sœurs de la Sainte-Famille, 1840–1912 (Sherbrooke,
[1974]).— M.-G. Perras, Message
de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Sherbrooke,
1953).— Denise Robillard, Mère
Marie-Léonie, 1840–1912, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Montréal, 1984).
SOURCE : http://www.biographi.ca/fr/bio/paradis_elodie_14F.html
May 4: Blessed Marie-Leonie Paradis
Elodie Paradis was born
in the village of L'Acadie in Quebec, Canada. It was May 12, 1840. Her parents
were poor but devout Catholics. They loved their little girl. When Elodie was
nine, her parents decided to send her to a boarding school. They wanted her to
have an excellent education. The Sisters of Notre Dame warmly received the new
student. But Elodie and her family missed each other very much.
Mr. Paradis worked hard
running a mill. But times were bad, and the mill did not produce enough to
support his wife and children. He heard wonderful reports of the gold rush in
California. He was so desperate that he decided to go. In California, Mr. Paradis
did not find the wealth he hoped for. When he returned to L'Acadie, he was
shocked to find that his Elodie had joined the convent. She had entered the
Holy Cross congregation on February 21, 1854. Mr. Paradis went to the convent.
He begged his daughter to return home, but she chose to remain. Finally, her
father accepted it. She pronounced her vows in 1857. Blessed Marie-Leonie
taught school in different cities. She prayed and lived her life joyfully. As
time went on, Sister Marie-Leonie was led by Jesus to begin a new religious
order in the Church. The Little Sisters of the Holy Family were begun in 1880.
These loving sisters are devoted to the priesthood. They serve priests in the
household care so important to their ministry. The Little Sisters of the Holy
Family now have sixty-seven convents in Canada, the United States, Rome and
Honduras.
Mother Marie Leonie
worked for her sisters until the last few hours of her life. She was always
frail and often ill. But she never stopped caring for God's people. She put the
last corrections on the pages of the book of rules she had written. She had it
sent to the print shop. That book would give her sisters the guidance they
would need for their life. It was Friday, May 3, 1912. Mother Marie-Leonie said
she felt very tired. She went to rest and died a few hours later. She was seventy-one years old.
Reflection: Sometimes we are afraid of our future. May the words of Jesus comfort
and give us hope: "Do not be afraid, I am with you until the end of time."
PARADIS, ÉLODIE (baptized Alodie-Virginie), named Mother Marie-Léonie,
Marianite Sister of Holy Cross and founder of the Little Sisters of the Holy
Family; b. 12 May 1840 in L’Acadie, Lower Canada, the only daughter
among the six children of Joseph Paradis and Émilie Grégoire;
d. 3 May 1912 in Sherbrooke, Qué.
In the mid 1840s Élodie
Paradis’s father moved to the concession of La Tortue, near the village of
Saint-Philippe-de-Laprairie, in order to support his family. There he rented a
disused mill in which he sawed lumber, ground grain, and carded wool. When
Élodie was nine years old, her mother sent her to a boarding-school run by the
Congregation of Notre-Dame in La Prairie. That year her father went off to
California to look for gold and the family lived temporarily in Napierville,
where Élodie continued her studies for a few months. She returned to the school
in La Prairie in 1850. Having heard from her youthful neighbour Camille Lefebvre* that there was a community of nuns within the Holy Cross family, Élodie
presented herself at the noviciate of the Marianite Sisters of Holy Cross in
Saint-Laurent, near Montreal, on 21 Feb. 1854. She was not yet 14.
When her father came back from California, he tried to bring her home, without
success. Under the name of Sister Marie-de-Sainte-Léonie she was accepted
as a novice. In 1856 she taught at Sainte-Scholastique (Mirabel) and on
22 Aug. 1857 she made her vows. She would then be a teacher, monitor,
and secretary to the mother superior at Varennes, Saint-Laurent, and
Saint-Martin (Laval). In 1862 she was sent to New York, where the Marianites
operated an orphanage, a workroom, and a school for poor children in the parish
of St Vincent de Paul. Eight years later she joined the American branch of
the order and went to Indiana to teach French and needlework to the nuns who
were slated to become teachers.
After a short stay in
Michigan, in 1874 Sister Marie-Léonie was chosen to direct a group of
novices and postulants at the College of Saint Joseph in Memramcook, N.B. This
college, which had been founded in 1864 by her compatriot Camille Lefebvre,
needed recruits for “housekeeping tasks and maintenance of the culinary
department.” There Élodie Paradis could heed what she considered her calling at
that moment: to be an auxiliary and assistant to the Holy Cross Fathers in the
mission of educating young Acadians. Several factors strengthened her resolve:
the precarious situation of the college in the absence of support personnel
essential to its smooth operation; the Acadians’ low level of education; and
the lack of institutions for young women eager to enter the religious life.
Fourteen Acadian girls taken into the workroom that she directed began wearing
their own unique habit on 26 Aug. 1877. In 1880 the general chapter of
the Holy Cross Fathers accepted the idea of a new foundation for the needs of
the colleges, the Little Sisters of the Holy Family. Alfred-Valère Roy*, who succeeded Lefebvre,
thought the actions taken by his predecessor and Sister Marie-Léonie
helped “to save the Acadian nationality, threatened and doomed to
anglification” as much by Irish Roman Catholics as by Protestants.
Appointed superior of
the new community, Mother Marie-Léonie tried on many occasions to persuade
Bishop John Sweeny* of Saint John, N.B., to give his approval to her religious family, but
in vain. In 1895 she met Bishop Paul Larocque* of Sherbrooke, who was looking for domestic staff for his seminary. He
agreed to receive the mother house and the noviciate of the Little Sisters into
his diocese and to give them his approval. On 5 Oct. 1895, after 21
years in Acadia, Mother Marie-Léonie returned to Quebec. She and her
community moved to 10 Rue Peel in Sherbrooke, and on 26 Jan. 1896
Larocque granted canonical approval, official church recognition.
Mother Marie-Léonie then applied herself to the tasks of giving her
institution a rule of life and helping the nuns develop a spirit of cheerful
simplicity and sisterly generosity. Their generosity was even extended to other
countries and was symbolized by their adoption of a little girl from Kabylia.
“She was all heart,” Bishop Larocque would say of
Mother Marie-Léonie. After providing for the education of the sisters who
were illiterate, she pursued their human and spiritual formation in her
correspondence with them after they left Sherbrooke for other provinces and the
United States.
Mother Marie-Léonie
died on 3 May 1912, just before her 72nd birthday. In the course of
her life she had overseen 38 establishments in Quebec, New Brunswick, Ontario,
and the United States, most of them in colleges and a few in episcopal
households. At the time of her death, the Little Sisters of the Holy Family had
some 635 members. Élodie Paradis was beatified in Montreal on
11 Sept. 1984, during Pope John Paul II’s visit. The church
thereby recognized an “avant-garde woman” who had met the needs of her time by
founding the first institute to help priests in their educational work. Without
this assistance, some colleges would have been unable to survive, since they
did not have the means to hire lay personnel.
The main documentation
concerning Mother Marie-Léonie is preserved at the Arch. du Centre
Marie-Léonie (Sherbrooke, Qué.). The work of the community which she founded
forms the subject of Les
servantes du bon Dieu, a 1979 film directed by Diane Létourneau.
ANQ-M, CE4-1, 12 mai 1840. Arch. des Sœurs de
Sainte-Croix (Saint-Laurent, Qué.), Fonds Mère-Marie-Léonie.
A.-M. Cimichella, Marie-Léonie
Paradis; ses multiples et mystérieux chemins (1840–1912) (Montréal,
1980). Thérèse Gendron et Raymond Maric, Léonie
Paradis: fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Strasbourg, France, [1986?]). Gerbes de faveurs merveilleuses
obtenues par l’intercession de mère Marie-Léonie, fondatrice de
l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Sherbrooke, 1962). Arsène Goyette, Une grande âme et une grande œuvre (Sherbrooke, 1926). Jeanne Grégoire, La source et le filon: de
l’ancêtre Pierre Paradis à la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famine,
mère Léonie (Montréal, 1961).
Eugène Nadeau, Mère Léonie,
fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Montréal, 1950); Montre-moi tes chemins: les
routes imprévues de mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille, 1840–1912 (Sherbrooke,
[1974]). M.-G. Perras, Message
de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille
(1840–1912) (Sherbrooke,
1953). Denise Robillard, Mère
Marie-Léonie, 1840–1912, fondatrice des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille (Montréal,
1984).
|
Few might know the name Élodie Paradis, but
many know the name Mother Marie-Léonie. She was a Marianite Sister of
Holy Cross and founder of the Little Sisters of the Holy Family and today is
her feast day.
Elodie was born May 12 1840 in L’Acadie, Lower Canada,
the only daughter among the six children of Joseph Paradis and Émilie Grégoire.
In the mid 1840s Élodie Paradis’s father moved to the
concession of La Tortue, near the village of Saint-Philippe-de-Laprairie,
in order to support his family. There he rented a disused mill in which he
sawed lumber, ground grain, and carded wool. When Élodie was nine years old,
her mother sent her to a boarding-school run by the Congregation of Notre-Dame
in La Prairie while her father was working in California. Her studies with
the congregation of Notre Dame were interrupted when the family lived
temporarily in Napierville. She returned to the school in La Prairie
in 1850. Having heard from her youthful neighbour, the Holy Cross priest
Camille Lefebvre that there was a community of nuns within the Holy Cross
family, Élodie presented herself at the noviciate of the Marianite Sisters of
Holy Cross in Saint-Laurent, near Montreal, on Feb. 21 1854. She was not
yet 14. When her father came back from California, he tried to bring her home,
without success.
Under the name of Sister Marie-de-Sainte-Léonie
she was accepted as a novice. In 1856 she taught at Sainte-Scholastique
(Mirabel) and on 22 Aug. 1857 she made her vows. She would then be a
teacher, monitor, and secretary to the mother superior at Varennes,
Saint-Laurent, and Saint-Martin (Laval). In 1862 she was sent to New York,
where the Marianites operated an orphanage, a workroom, and a school for poor
children in the parish of St Vincent de Paul. Eight years later she joined
the American branch of the order and went to Indiana to teach French and
needlework to the nuns who were slated to become teachers.
After a short stay in Michigan, in 1874
Sister Marie-Léonie was chosen to direct a group of novices and postulants
at the College of Saint Joseph in Memramcook, N.B. This college, which had been
founded in 1864 by her compatriot Camille Lefebvre, needed recruits for
“housekeeping tasks and maintenance of the culinary department.” There Élodie
Paradis could heed what she considered her calling at that moment: to be an
auxiliary and assistant to the Holy Cross Fathers in the mission of educating
young Acadians. Several factors strengthened her resolve: the precarious
situation of the college in the absence of support personnel essential to its
smooth operation; the Acadians’ low level of education; and the lack of
institutions for young women eager to enter the religious life. Fourteen
Acadian girls taken into the workroom that she directed began wearing their own
unique habit on 26 Aug. 1877. In 1880 the general chapter of the Holy
Cross Fathers accepted the idea of a new foundation for the needs of the
colleges, the Little Sisters of the Holy Family. Alfred-Valère Roy, who
succeeded Lefebvre, thought the actions taken by his predecessor and
Sister Marie-Léonie helped “to save the Acadian nationality, threatened
and doomed to anglification” as much by Irish Roman Catholics as by
Protestants.
Appointed superior of the new community,
Mother Marie-Léonie tried on many occasions to persuade Bishop John
Sweeny of Saint John, N.B., to give his approval to her religious family, but
in vain. In 1895 she met Bishop Paul Laroque of Sherbrooke, who was looking
for domestic staff for his seminary. He agreed to receive the mother house and
the novitiate of the Little Sisters into his diocese and to give them his
approval. On 5 Oct. 1895, after 21 years in Acadia,
Mother Marie-Léonie returned to Quebec. She and her community moved to 10
Rue Peel in Sherbrooke, and on 26 Jan. 1896 Larocque granted
canonical approval, official church recognition.
Mother Marie-Léonie then applied herself to the
tasks of giving her institution a rule of life and helping the nuns develop a
spirit of cheerful simplicity and sisterly generosity. Their generosity was
even extended to other countries and was symbolized by their adoption of a
little girl from Kabylia. “She was all heart,” Bishop Larocque would say
of Mother Marie-Léonie. After providing for the education of the sisters
who were illiterate, she pursued their human and spiritual formation in her
correspondence with them after they left Sherbrooke for other provinces and the
United States.
Mother Marie-Léonie died on 3 May 1912,
just before her 72nd birthday. In the course of her life she had overseen 38
establishments in Quebec, New Brunswick, Ontario, and the United States, most
of them in colleges and a few in episcopal households. At the time of her
death, the Little Sisters of the Holy Family had some 635 members. Élodie
Paradis was beatified in Montreal on 11 Sept. 1984, during
Pope John Paul II’s visit. The church thereby recognized an
“avant-garde woman” who had met the needs of her time by founding the first
institute to help priests in their educational work. Without this assistance,
some colleges would have been unable to survive, since they did not have the
means to hire lay personnel.
SOURCE : http://saltandlighttv.org/blog/general/blessed-marie-leonie-paradis
Blessed Marie Leonie
Paradis
- Alodie-Virginie Paradis
- 3 May 1912 in Sherbrooke, Quebec, Canada
- 31 January 1981 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)
- 11 September 1984 by Pope John Paul II at Montreal, Canada
- Sherbrooke, Canada, archdiocese of
Den salige Maria Leonia Paradis (1840-1912)
Minnedag: 3.
mai
Den salige Maria Leonia (fr: Marie-Léonie) ble født
som Alodia Virginia Paradis (fr: Alodie-Virginie) den 12. mai 1840 i sognet
Sainte-Marguerite-de-Blairfindie i landsbyen L'Acadie, da i bispedømmet
Montreal, nå i bispedømmet St. John i provinsen Québec i Canada. Hun ble døpt
samme dag i kirken Sainte-Marguerite. Hun var eneste datter av Joseph Paradis
og Emilie Grégoire. De hadde også tre sønner, mens to andre barn døde som små.
Familien var fattig, men from, og Joseph var bonde på land arvet av sin far.
Men da Alodia var fem år gammel, kunne ikke gården
produsere nok til å brødfø familien, så Joseph leide en mølle nær landsbyen
Laprairie og flyttet familien inn i et lite hus der. Fra Alodia var ni år
gammel, fikk hun sin utdannelse av Søstrene av Notre-Dame i Laprairie. I 1849
gikk møllen så dårlig at Joseph bestemte seg for å dra til California og
gullrushet der, og Emilie og barna flyttet inn hos hennes foreldre i
Napierville. En tid gikk Alodia på landsbyskolen der. Hun ble fermet
(konfirmert) den 11. juli 1849, og våren 1850 mottok hun sin første kommunion.
Etter det sendte moren henne igjen på kostskolen til Søstrene av Notre-Dame i
Laprairie.
Hun hadde ordenskall fra tidlig barndom, og oppmuntret
av naboens sønn Camillo Lefèbvre, den gang Hellig Kors-kleriker, trådte hun den
21. februar 1854 inn som postulant i kongregasjonen «Marianistinnene av Det
hellige Kors» (MSC) i Saint-Laurent, bare tretten år og åtte måneder gammel.
Kongregasjonen var grunnlagt av p. Basil Moreau og Leocardie Gascoin i Frankrike
i 1841. Den 19. februar 1855 ble hun novise med ordensnavnet Maria av St.
Leonia (Marie de Sainte-Léonie), som oftest ble forkortet til Maria Leonia
(Marie-Léonie). Sytten år gammel avla hun den 22. august 1857 sine løfter i
nærvær av grunnleggeren Basil Moreau, som da var på visitasjon i Canada.
Etter at hun fra 1857 til 1862 hadde undervist jenter
i forskjellige hus kongregasjonen hadde i Montreal, ble hun sendt til USA for å
undervise ved barnehjemmet St. Vincent i New York. Hun ble i denne stillingen
til 1870.
I 1869 skilte søstrene i kongregasjonen
«Marianistinnene av Det hellige Kors» som bodde i Amerika, seg fra moderhuset i
Frankrike og grunnla den selvstendige autonome kongregasjonen «Søstre av Det
hellige Kors». Siden en tid tilbake hadde disse søstrene på ønske fra Den
hellige Stol begynt å vie seg utelukkende til undervisning, i motsetning til
oppgaven som grunnleggeren fra begynnelsen hadde tiltenkt dem, nemlig å føre
husholdningen i husene til patrene av Det hellige Kors.
Men da Marianistinnene av Det hellige Kors i provinsen
Notre-Dame i Indiana i det minste delvis ville bibeholde denne
husholdningsvirksomheten, tok Marie-Léonie i 1870 med glede imot tilbudet om å
flytte fra New York over til provinsen Notre-Dame.
Hennes gamle nabo Camillo Lefèbvre var nå blitt prest
i Hellig Kors-kongregasjonen, sogneprest i St. Thomas i Memramcook i New
Brunswick i Canada og grunnlegger og superior for kollegiet St. Josef i
Memramcook. I 1871 ble han utnevnt til provinsial for Canada. I 1872 deltok den
overarbeidede presten på et generalkonsil for kommuniteten i Notre-Dame i
Indiana.
Han undersøkte
skolen omhyggelig, inkludert kjøkkenet, vaskeriet og refektoriet. Han
ba straks om søstre som kunne hjelpe ham med husarbeidet på sitt eget
kollegium. Han ble presentert for fire rekrutter, men til sin skuffelse
oppdaget han at ingen av dem kunne fransk. Da han appellerte igjen til sin
generalsuperior, sendte han den 22. september 1874 Maria Leonia og en annen
søster til Memramcook, og Maria Leonia ble leder for den lille gruppen.
Da generalsuperioren sendte Maria Leonia til
Memramcook, så hun for seg at hun ble sendt til den mest usiviliserte regionen
i verden, men snart elsket hun området og folket der høyt. Hun forsto hvor
forlatt disse fransktalende menneskene var og hvor truet de var av
anglifisering både fra statens og Kirkens side. Det fantes ikke noen
fransktalende religiøs kvinnekommunitet som kunne ta imot dem som ønsket å leve
et religiøst liv.
Mange fransktalende jenter var tiltrukket til
ordenslivet, spesielt i husholdningen til prester og prestestudenter i
kollegier og seminarer, og det var behov for slike søstre i alle nye kollegier
i hele Québec. Til slutt ba biskop Edward Charles Fabre av Montreal søster
Maria Leonia om å grunnlegge en liten kommunitet for å ta seg av husholdningen
i kollegier. Hun diskuterte ideen med p. Lefèbvre, og det var mange
vanskeligheter og hindre som måtte overvinnes. Inntil man kunne finne en
løsning, ble det grunnlagt en arbeidsgruppe for å motta unge jenter som
hjelpere.
Under Maria Leonias ledelse vokste disse jentene i
Memramcook sammen til et søsterfellesskap som ble til en ny søsterkongregasjon,
«Små søstre av Den hellige Familie» (Petits-Soeurs de la Sainte-Famille -
PSSF) for å arbeide i mannsklostre, kollegier, seminarer og prestegårder. De
regner sin grunnleggelse til 1874 og p. Lefèbvre og sr. Maria Leonia som sine
grunnleggere. Den 26. august 1877 ikledde 14 jenter seg en felles drakt, ulik
den Hellig Kors-søstrene bar. I 1880 aksepterte ordenens generalkapittel ideen
om en ny grunnleggelse, og det offisielle dokumentet ble satt opp og
underskrevet av p. Lefèbvre den 31. mai 1880.
Instituttet fikk i 1896 status som en
bispedømmekongregasjon. Etter 21 år i New Brunswick ble moderhuset og
novisiatet overflyttet til Sherbrooke i Québec. Rent rettslig tilhørte sr.
Marie-Léonie fortsatt til Marianistinnene av Det hellige Kors, men den 2.
oktober 1904 mottok hun ordensdrakten hos De små søstre samtidig som hun fikk
det høyeste tegn på personlig tillit da hun ble utnevnt til generalsuperior på
livstid.
Søstrenes suksess var så stor at det var nødvendig å
bygge et nytt hus for dem, og det ble høytidelig åpnet den 21. juli 1907, det
året Maria Leonia feiret 50-årsjubileet for sin løfteavleggelse. Ved hennes død
hadde kongregasjonen førti hus. Fra 1894 til sin død var Moder Maria Leonia
plaget av sykdommer i halsen og i leveren. Til tross for sin dårlige helse
fortsatte hun å arbeide og reise på vegne av kongregasjonen. Hennes svar til
dem som ba henne om å ta det med ro, var: «Vi skal hvile i himmelen».
Den 3. mai 1912 startet Moder Maria Leonia dagen som
vanlig: messe, frokost med kommuniteten, rådsmøte og med hjelp fra sin sekretær
korreksjoner av regelboken, som ble avsluttet og sendt til trykkeriet. Etter en
time med bønn og rosenkransen i kapellet, gikk hun for å besøke de syke
søstrene i sykestuen. Til en av dem kom hun med en profetisk bemerking: «Vi ses
i himmelen». Etter kveldsmat gikk hun ovenpå sammen med to søstre, som påpekte
at hun virket uvanlig sliten. Hun sa: «Jeg vil gå til segs med det samme, for
jeg er så trett». Straks hun hadde lagt seg, ble hun så blek at søstrene
tilkalte legen og en prest. Mens presten ga henne de siste sakramentene, sovnet
hun stille inn.
Hun døde i kongregasjonens moderhus i Sherbrooke i
Canada. Hun ble først gravlagt på kirkegården i sognet Saint-Michel, men den 4.
oktober 1935 ble hennes jordiske rester overført til kongregasjonens moderhus.
Hennes saligkåringsprosess ble innledet på bispedømmenivå i 1952. Hun ble
saligkåret den 11. september 1984 i Jarry-Park i Montreal under pave Johannes
Paul IIs besøk i Canada. Hennes minnedag er dødsdagen 3. mai. I dag finnes
kongregasjonen foruten Canada også i USA, Italia og Honduras.
Kilder:
Attwater/Cumming, Butler (V), Day, Ball (3), Holböck (2), Resch (B1), Index99,
Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz - Kompilasjon og oversettelse:
p. Per Einar
Odden - Sist oppdatert: 2004-02-25 09:21
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mparadis