lundi 12 mai 2014

Saint LÉOPOLD MANDIC de CASTELNOVO, prêtre capucin

Saint Léopold MANDIC
Un soir de novembre 1882, arrive à Udine (Italie), un adolescent accompagné de son père. Ils se rendent au couvent des Capucins; et comme ils sont attendus, la porte s'ouvre aussitôt pour les laisser entrer. Le Père Gardien se hâte au devant de ses hôtes. Son regard se porte sur ce jeune de seize ans, trop petit pour son âge, maigre et pâle. Vraiment, il ne paie pas de mine, avec son air gauche qu'augmentent encore sa timidité et sa démarche lourde. Et voici qu'il parle mal: il bégaye. Mais l'expression du visage aux traits réguliers, qu'éclairent un regard vif et un franc sourire, compense heureusement ces défauts. Les quelques mots qu'il a prononcés ont au surplus révélé un jeune homme décidé: il veut devenir prêtre dans l'Ordre des Frères Mineurs Capucins.
Un apôtre d'un mètre trente-cinq
Il vient de fort loin, de Castelnovo en Dalmatie (aujourd'hui Hercegnovi, au Monténégro). Né le 12 mai 1866, il a reçu au baptême le nom de Dieudonné. À la suite d'un revers de fortune, sa famille, autrefois noble et riche, est réduite à une condition plus modeste; mais ce changement n'a entamé en rien la foi ni la fidélité des Mandic à l'Église romaine.
Fier par nature et d'un tempérament vif, le petit Dieudonné ne fait pas mentir le sang dalmate qui coule dans ses veines. L'ambiance du séminaire "séraphique" où il entre est bonne. Mais ses camarades sont des garçons robustes et bien bâtis, et les allusions à la petite taille du nouveau venu - il ne dépassera pas un mètre trente-cinq -, ou à sa prononciation défectueuse, le blessent au cœur. De même, il se cabre douloureusement lorsqu'il surprend le regard trop compatissant des Pères qui s'occupent de l'école. Quelques éclats d'humeur, sans grande importance, l'engagent à une lutte courageuse et persévérante pour dompter sa susceptibilité, modérer son tempérament trop fougueux et acquérir une patience habituelle, une douceur conquérante. Depuis sa première communion, Dieudonné puise fréquemment dans l'Eucharistie la force nécessaire pour corriger ses défauts.
En se donnant à Dieu dans la vie religieuse, il a un but précis: travailler au retour à l'unité catholique des Orientaux séparés de l'Église Romaine. Cette idée lui est venue durant sa jeunesse à Castelnovo. Ce port sur l'Adriatique, est un important centre de commerce, le point de rencontre d'hommes de races et de religions diverses. Dans cette pluralité religieuse, l'Église catholique se maintient à un rang honorable, mais son influence ne suffit pas à contrecarrer et à dominer les débordements de la cupidité, du luxe et de la sensualité. Le spectacle affligeant de cette misère spirituelle a frappé Dieudonné. Au fil des ans, Dieu lui a fait comprendre de mieux en mieux combien la vraie foi manquait à ces populations déracinées. Dans son cœur est né un désir, un projet qui, sous l'impulsion de la grâce, est devenu une résolution précise et ferme: sauver ces âmes délaissées en les faisant entrer dans l'Église catholique. Avec la réflexion, son horizon s'est étendu, et derrière ses rencontres de Castelnovo, il a découvert tous ces pays d'Orient gagnés par le schisme et vivant en dehors du vrai bercail du Christ. Lui, le petit Mandic, sera leur apôtre.
Semer le bon grain
Le séjour de formation de Dieudonné à Udine dure à peine dix-huit mois. Admis au noviciat du couvent de Bassano del Grappa, le 20 avril 1884, il y revêt l'habit religieux et reçoit le nom de Frère Léopold. Le noviciat terminé, il étudie la philosophie à Padoue puis la théologie à Venise où, le 20 septembre 1890, il est ordonné prêtre. Son désir de partir bientôt en mission s'intensifie. Mais sa santé a souffert du travail fourni durant les années d'étude, et on l'envoie d'abord dans différents couvents de l'Ordre pour y refaire ses forces. C'est une grande déception. Il accepte cependant avec un profond esprit de foi, n'entendant pas régler sa vie sur des inspirations personnelles, mais sur l'obéissance. En vue des missions futures, il perfectionne ses connaissances des sciences sacrées et des langues orientales comme le grec moderne, le croate, le slovène et le serbe. Il s'occupe aussi à différents travaux manuels pour l'entretien des maisons où il réside.
En 1897, il est nommé supérieur du couvent des capucins de Zara. Il s'en réjouit, car Zara le rapproche de l'Orient. Beaucoup de marins et de commerçants de tous les pays balkaniques et du Proche-Orient fréquentent ce port dalmate. À peine installé, le Père Léopold se met à l'apostolat. Dès que l'arrivée d'un bateau est signalée, il court souhaiter la bienvenue aux arrivants et lier connaissance avec eux. Le prétexte est facile: un étranger qui débarque est heureux de rencontrer en touchant terre un visage ami qui lui fournit des renseignements utiles et le guide, s'il le faut, à travers la ville. Chemin faisant, on cause de choses et d'autres. Le Père s'informe du pays d'origine de ses amis de rencontre, de leur métier, de leur famille, de leur religion. Et quand il le juge opportun, il aborde avec délicatesse et discrétion le sujet qui lui tient tant au cœur: la connaissance de la vraie religion et l'adhésion à la foi catholique. Le bon grain est semé; il lèvera lorsqu'il plaira à Dieu.
Cet apostolat discret commence à produire quelques fruits, lorsque, deux ans après son arrivée à Zara, ses supérieurs envoient le Père Léopold à Thiene où les Capucins ont la garde d'un sanctuaire dédié à la Sainte Vierge. Se mettre au service de la Bienheureuse Vierge adoucit la peine ressentie par le Père Léopold au départ de Zara. Les années passent. En 1906, nouveau changement, le Père se retrouve à Padoue. Il y restera désormais presque toute sa vie. En 1922, cependant, il part pour Fiume afin d'y entendre les confessions des slaves. Son départ suscite tant de regrets à Padoue que l'évêque intervient auprès du provincial des Capucins. Le Père Léopold est rappelé: «Visiblement saint Antoine de Padoue vous veut près de lui», écrit son Supérieur.
Ce que Dieu veut; comme Il veut
Ces divers événements, en particulier ces transferts successifs de couvent en couvent, semblent démentir les intuitions de jeunesse du Père Léopold: l'apostolat auprès des Orientaux ne serait pas l'œuvre à laquelle Dieu l'appelle. Cependant le Père Léopold est convaincu que telle est sa mission spéciale. On a retrouvé, après sa mort, une image de la Sainte Vierge, sur laquelle il a écrit, en date du 18 juillet 1937: «Souvenir solennel du fait de 1887. Cette année se trouve le cinquantième anniversaire de l'appel que j'ai entendu pour la première fois de la voix de Dieu, qui me demandait de prier et de promouvoir le retour des dissidents orientaux à l'unité catholique». Avec l'accord de son confesseur, il s'est engagé par vœu à remplir cette mission auprès des Orientaux. Il renouvellera souvent cette promesse, et quelques mois avant sa mort, il écrira encore: «Il ne me reste aucun doute devant Dieu  que je suis choisi pour le salut du peuple oriental, c'est-à-dire des dissidents orientaux. À cause de cela, je dois répondre à la divine bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a daigné me choisir, afin que, par mon ministère aussi se réalise enfin la divine promesse: Il n'y aura qu'un seul troupeau et un seul Pasteur».
Il faudra bien des années au Père Léopold pour comprendre les modalités de sa mission. Mais ce ne sont pas ses vues personnelles qui vont lui permettre de les découvrir. En homme de foi, il est persuadé que la révélation du dessein divin se fera à travers l'obéissance. Les moyens choisis par Dieu lui seront signifiés peu à peu par la voix de ses supérieurs. Il sait, d'autre part, que la pratique de l'obéissance a plus d'efficacité que toutes les prédications. Pour s'y encourager, il copie de sa propre main la fameuse lettre de saint Ignace sur cette vertu, et il la garde toujours près de lui. Il sera l'apôtre de la réconciliation des Orientaux séparés de l'unité catholique par la prière et le sacrifice, à la manière de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face proclamée patronne des missions alors qu'elle n'est jamais sortie de son carmel.
Un défi
Éclairé par cette vue de foi, il écrit sur un billet: «Sache que plus saintement tu t'acquitteras de tes devoirs, plus efficace sera ta coopération au salut des peuples orientaux». Cette recommandation vaut pour tout chrétien. Dans son Encyclique Ut unum sint, du 25 mai 1995, le Pape Jean-Paul II écrit: «Le Christ appelle tous ses disciples à l'unité. Le désir ardent qui m'anime est de renouveler aujourd'hui cette invitation et de la reprendre résolument  Ceux qui croient au Christ, unis sur la voie tracée par les martyrs, ne peuvent pas rester divisés. S'ils veulent combattre vraiment et efficacement la tendance du monde à rendre vain le mystère de la Rédemption, ils doivent professer ensemble la vérité de la Croix. La Croix! Le courant antichrétien se propose d'en nier la valeur et de la vider de son sens; il refuse que l'homme y trouve les racines de sa vie nouvelle et prétend que la Croix ne peut ouvrir ni perspectives ni espérances: l'homme, dit-on, n'est qu'un être terrestre qui doit vivre comme si Dieu n'existait pas. Il n'échappe à personne que tout cela constitue un défi pour les croyants. Ceux-ci ne peuvent pas ne pas le relever» (1-2).
Aussi le Pape exhorte-t-il les chrétiens à travailler à rétablir la communion afin que le monde croie (Jn. 17, 21). Concrètement, l'apostolat accessible à tous en vue de l'unité est celui de la sanctification personnelle. «Il n'y a pas d'œcuménisme au sens authentique du terme sans conversion intérieure, dit le Saint-Père  Chacun doit donc se convertir plus radicalement à l'Évangile  Cette conversion du cœur et cette sainteté de vie, en même temps que les prières privées et publiques pour l'unité des chrétiens, sont à regarder comme l'âme de tout le mouvement œcuménique et peuvent être à bon droit appelées "œcuménisme spirituel"» (id. 15; 21).
Le Père Léopold est persuadé que le retour des dissidents à l'Unité se fera un jour. Il écrit à son directeur de conscience: «Lorsque nous, prêtres, nous célébrons les saints mystères dans cette intention, c'est le Christ lui-même qui prie pour nos frères séparés. Or, nous savons par ailleurs la puissance de cette prière du Christ, qui est toujours exaucée». Il découvre un autre gage de ce retour dans la dévotion profonde des Orientaux pour la Vierge Marie. Cette Mère si bonne ne peut les abandonner. «Ô Bienheureuse Vierge, écrit-il, je crois que vous avez la plus grande sollicitude pour les dissidents orientaux. Et moi, je désire coopérer de tout mon cœur à votre affection maternelle». Tous les fidèles sont également appelés à s'unir au saint Sacrifice de la Messe et à prier la Très Sainte Vierge en vue de la réunification des chrétiens.
«Ici et non pas aux missions!»
Un Frère capucin rappelle un jour au Père Léopold que, dans le passé, il parlait sans cesse d'aller dans les pays d'Orient, «et maintenant, ajoute-t-il, vous n'en parlez plus. - Tout juste, réplique le Père. Il y a peu de temps, je donnai la communion à une bien bonne personne. Après avoir fait son action de grâces, elle vint me faire cette commission: "Père, Jésus m'a ordonné de vous dire ceci: Votre Orient, c'est chacune des âmes que vous assistez ici par la confession". Vous voyez donc bien, mon cher ami, que Dieu me veut ici et non pas aux missions». Une autre fois, il confie à un confrère: «Puisque Dieu ne m'a pas accordé le don de la parole pour prêcher, je veux me consacrer à lui ramener les âmes par le sacrement de pénitence».
Dès le début de son sacerdoce, le Père Léopold s'est adonné au ministère de la confession; mais une fois à Padoue, c'est une foule qui l'assiège. Cet apostolat répond à un de ses désirs d'enfant. À l'âge de huit ans, une de ses sœurs l'avait réprimandé pour une faute sans gravité, et conduit à son curé qui l'avait mis à genoux au milieu de l'église: «Je restai, dira-t-il plus tard, profondément attristé et pensai en moi-même: Pourquoi traiter si durement un enfant pour une faute si légère? Quand je serai grand, je veux me faire religieux, devenir confesseur et traiter les âmes des pécheurs avec beaucoup de bonté et de miséricorde». Ce désir se réalise pleinement à Padoue.
Dix à quinze heures par jour
Le ministère du sacrement de la Réconciliation lui est une rude pénitence. Il l'exerce dans une petite chambre de quelques mètres carrés, manquant d'air et de lumière, une étuve l'été, une glacière en hiver. Il s'y tient enfermé de dix à quinze heures par jour. «Comment faites-vous pour tenir si longtemps au confessionnal?» lui demande un jour un confrère. «Voyez-vous, c'est ma vie», répond-il en souriant. L'amour des âmes le rend prisonnier volontaire du confessionnal, car il sait que «mourir en péché mortel sans s'en être repenti et sans accueillir l'amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre», et que «les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l'enfer, "le feu éternel"» (Catéchisme de l'Église Catholique, CEC, 1033; 1035).
Pour procurer l'immense bienfait du pardon de Dieu à tous ceux qui s'adressent à lui, le Père Léopold se montre disponible et souriant, prudent et modeste, conseiller spirituel compréhensif et patient. L'expérience lui apprend combien il est important de mettre le pénitent à l'aise et en confiance. L'un d'eux a rapporté un fait significatif: «Il y avait bien des années que je ne m'étais pas confessé. Finalement je me décidai et je vins trouver le Père Léopold. J'étais très inquiet, gêné. A peine étais-je entré, qu'il quitta son siège et m'aborda, tout content, comme un ami attendu: "Je vous en prie, prenez place". J'allai, dans mon trouble, m'asseoir dans son fauteuil. Lui, sans un mot, s'agenouilla par terre et entendit ma confession. Quand elle fut terminée, et alors seulement, je pris conscience de ma balourdise et voulus m'excuser; mais lui, souriant: "De rien, de rien, dit-il. Allez en paix". Ce trait de bonté resta gravé dans ma mémoire. Ce faisant, il m'avait entièrement conquis».
Le ferme propos
Le Père Léopold a soin de susciter chez ses pénitents les dispositions requises pour la réception fructueuse du sacrement. Celui-ci comprend «d'une part, les actes de l'homme qui se convertit sous l'action de l'Esprit-Saint: à savoir la contrition, l'aveu et la satisfaction; d'autre part, l'action de Dieu par l'intervention de l'Église» (CEC, 1448). Parmi les actes du pénitent, la contrition vient en premier lieu. Elle est une douleur de l'âme et une détestation du péché commis, avec la résolution de ne plus pécher à l'avenir. La contrition comporte la haine des désordres de la vie passée et une intense horreur du péché, selon cette parole: Rejetez loin de vous toutes les iniquités par lesquelles vous avez violé la loi de Dieu, et faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau (Ez 18, 31). Elle inclut également «le propos sérieux de ne plus commettre de péché à l'avenir. Si cette disposition de l'âme faisait défaut, en réalité il n'y aurait pas de repentir... Le ferme propos de ne plus pécher doit se fonder sur la grâce divine que le Seigneur ne manque jamais de donner à celui qui fait son possible pour agir honnêtement» (Jean-Paul II, 22 mars 1996). Pour recevoir l'absolution, il ne suffit donc pas d'une intention de moins pécher, mais il est indispensable d'être décidé à ne plus commettre de péché grave.
Quand elle provient de l'amour de Dieu aimé plus que tout, la contrition est appelée "parfaite". Une telle contrition remet les fautes vénielles; elle obtient aussi le pardon des péchés mortels, si elle comporte la ferme résolution de recourir dès que possible à la confession sacramentelle. La contrition dite "imparfaite", ou "attrition", vient, elle aussi, de Dieu, sous l'impulsion de l'Esprit-Saint. Elle naît de la considération de la laideur du péché ou de la crainte de la damnation éternelle et des autres peines dont est menacé le pécheur. Par elle-même, cependant, la contrition imparfaite n'obtient pas le pardon des péchés graves, mais elle dispose à l'obtenir dans le sacrement de Pénitence.
L'aveu de ses fautes au prêtre constitue le deuxième acte essentiel du sacrement de Pénitence. Les pénitents doivent, dans la confession, énumérer tous les péchés mortels dont ils ont conscience après s'être examinés sérieusement, même si ces péchés sont très secrets et s'ils ont été commis seulement contre les deux derniers préceptes du Décalogue (désirs mauvais volontaires), car parfois ces péchés blessent plus gravement l'âme et sont plus dangereux que ceux qui ont été commis au su de tous. Sans être strictement nécessaire, la confession des fautes quotidiennes (péchés véniels) est néanmoins vivement recommandée par l'Église. En effet, la confession régulière de nos péchés véniels nous aide à former notre conscience, à lutter contre nos penchants mauvais, à nous laisser guérir par le Christ, à progresser dans la vie de la grâce. En recevant plus fréquemment, par ce sacrement, le don de la miséricorde du Père, nous sommes poussés à être miséricordieux comme Lui, et nous recevons un «accroissement de forces spirituelles pour le combat chrétien» (cf. CEC, 1496).
Pleine santé spirituelle
La satisfaction sacramentelle est le troisième des actes du pénitent. Relevé du péché, le pécheur a besoin de recouvrer la pleine santé spirituelle. Il doit donc faire quelque chose pour réparer ses péchés, c'est-à-dire "satisfaire" de manière appropriée. Cette satisfaction s'appelle aussi "pénitence". Elle peut consister dans la prière, l'aumône, les œuvres de miséricorde, les privations volontaires, et surtout l'acceptation patiente de la croix quotidienne. De plus, bien des péchés causent du tort au prochain et exigent une réparation chaque fois que cela est possible: par exemple restituer les choses volées, rétablir la réputation de celui qui a été calomnié, etc. (cf. CEC, 1451-1460).
Ces "pénitences" contribuent à nous configurer au Christ qui, seul, a expié pour nos péchés, une fois pour toutes. Elles nous permettent de devenir les cohéritiers de sa résurrection, puisque nous souffrons avec lui (Rm 8, 17). Mais notre union à la Passion du Christ par la pénitence se réalise aussi en-dehors du cadre sacramentel. On demandait un jour au Père Léopold: «Mon Père, comment comprenez-vous ces paroles du Seigneur: Celui qui veut venir à ma suite, qu'il prenne sa croix tous les jours? Devons-nous pour cela faire des pénitences extraordinaires? - Il n'est pas question de pénitences extraordinaires, répondit-il. Il suffit que nous supportions avec patience les tribulations communes de notre misérable vie: les incompréhensions, les ingratitudes, les humiliations, les souffrances occasionnées par les changements de saison et de l'atmosphère dans laquelle nous vivons   Dieu a voulu tout cela comme moyen d'opérer notre Rédemption. Mais pour que ces tribulations soient efficaces et fassent du bien à notre âme, il ne faut pas les fuir par tous les moyens  Le souci excessif du confort, la recherche constante de ses aises, n'a rien à voir avec l'esprit chrétien. Ce n'est certainement pas cela prendre sa croix et suivre Jésus. C'est plutôt la fuir. Et celui qui ne souffre que ce qu'il n'a pas pu éviter n'aura guère de mérites». «L'amour de Jésus, aime-t-il à dire, est un feu qui s'alimente avec le bois du sacrifice et l'amour de la croix; s'il ne se nourrit pas de cette façon, il s'éteint».
Durant l'hiver de 1941, les douleurs d'estomac dont le Père Léopold souffre depuis longtemps se font plus aiguës. Il lui faut s'aliter. Le 30 juillet 1942, selon son habitude, il se lève de grand matin et passe une heure en oraison dans la chapelle de l'infirmerie. À six heures et demie, il revêt les ornements sacerdotaux, mais il est pris d'un violent malaise et s'évanouit. Revenu à lui, il reçoit l'Extrême-onction, puis répète les invocations pieuses que lui suggère son Père Supérieur. Aux paroles du Salve Regina: «Ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie», son âme s'envole au Ciel, où elle est accueillie dans la joie infinie de toute la Cour céleste. Léopold Mandic a été béatifié le 2 mai 1976 par le Pape Paul VI et canonisé le 14 octobre 1983 par notre Saint-Père le Pape Jean-Paul II.
Puisse-t-il, du haut du Ciel, nous aider à mettre en pratique, par la réception fréquente du Sacrement de Pénitence, cette exhortation de l'épître aux Hébreux: Approchons-nous avec confiance de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver la grâce d'un secours opportun (4, 16). Nous confions à sa puissante intercession, ainsi qu'à celle de saint Joseph, tous ceux qui vous sont chers, vivants et défunts.
Dom Antoine Marie osb, abbé

SOURCE : http://alexandrina.balasar.free.fr/leopold_mandic.htm

Saint Léopold de Castelnuovo

prêtre capucin ( 1942)

Capucin croate, Léopold Mandic vécut son ministère sacerdotal à Padoue, confessant jusqu'au milieu de la nuit et remerciant tous ceux qui venaient ainsi le déranger. 

Né en Dalmatie, frêle de nature, il désirait être missionnaire en Orient pour réconcilier les Églises séparées. C'est en confessant qu'il remplit ce désir: "ce qui attirait les pénitents, c'étaient sa bonté et sa douceur, sa compréhension si délicate de la faiblesse humaine. Ils étaient véritablement ses amis, il les aimait en vérité: voilà peut-être tout le secret de son rayonnement." (Capucins - province de France - saint Léopold Mandic, 1866-1942)

Béatifié le 2 mai 1976 par Paul VI, canonisé le 16 octobre 1983 par Jean-Paul II. 


À Padoue en Vénétie, l’an 1943, saint Léopold de Castelnuovo (Bogdan Mandic), prêtre capucin, qui montra un zèle ardent pour l’unité des chrétiens et consacra toute sa vie au ministère de la réconciliation.


Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12051/Saint-Leopold-de-Castelnuovo.html


Prière à Saint Léopold Mandic

O Saint Léopold,
docile instrument de l’infinie
Miséricorde de Dieu
dans le sacrement de la pénitence,
obtiens-nous la grâce de nous confesser
souvent et bien
pour pouvoir avoir toujours le cœur libre
du poids du péché.
Toi qui as été l’image
de la bonté du cœur de Dieu
pour les pécheurs, fais que ma vie
puisse témoigner
que Dieu est un Père bon,
riche de Miséricorde.
Toi, qui durant ta vie,
as nourri un très tendre amour
pour la Sainte Vierge, notre douce Mère,
et en fus récompensé
avec de nombreuses faveurs,
 maintenant que tu es heureux
auprès d’Elle,
prie-la pour nous afin
qu’Elle regarde nos misères
et se montre toujours
notre Mère miséricordieuse.
O Saint Léopold,
qui as toujours eu une grande compassion
pour les souffrances humaines,
viens à notre aide,
n’abandonne pas ceux
qui sont dans le désespoir
du péché, mais conduis
les au cœur de Dieu.

Saint Léopold Mandic
Priez pour nous !




Saint Léopold MANDIC DE CASTELNOVO
Nom: MANDIC DE CASTELNOVO
Prénom: Adeodat (Adeodato)
Nom de religion: Léopold (Leopoldo)

Pays: Italie
Naissance: 12.05.1866  à Castelnovo (Yougoslavie)
Mort: 30.07.1942  à Padoue

Etat: Prêtre - Capucin
Note: Confesseur pendant plus de 40 ans dans son couvent de Padoue. Canonisé pendant le Synode des évêques sur la pénitence et la réconciliation, le jour du 5e anniversaire de l'élection du Pape.

Béatification: 02.05.1976  à Rome  par Paul VI
Canonisation: 16.10.1983  à Rome  par Jean Paul II
Fête: 30 juillet

Réf. dans l’Osservatore Romano : 1983 n.43
Réf. dans la Documentation Catholique : 1976 p.542 - 1983 p.1018

Notice

Léopold Mandic naquit en 1866 à Castelnovo en Yougoslavie, mais exerça tout son ministère à Padoue comme prêtre capucin. C'était un homme de très petite taille, de faible santé, affligé d'un défaut d'élocution qui l'empêchait de prêcher, si bien qu'il ne put réaliser son idéal: être missionnaire et travailler à la réconciliation avec les Eglises orientales. Dès lors, tel un nouveau Curé d'Ars, il confessa pendant plus de quarante ans dans son couvent de Padoue. Il confiait, les larmes aux yeux: "Je serai missionnaire ici, dans l'obéissance et dans l'exercice de mon ministère" ou encore "Chaque âme qui recourt à mon ministère sera mon Orient". Il mourut à 76 ans, le 30 juillet 1942.


Saint Leopold Mandic

Saint Leopold Bogdan Mandic was born on May 12, 1866 and died on June 30, 1942. He was an ethnic Croat born in Herceg Novi, in Boka Kotorska (modern-day Montenegro), and died in Padua, Italy. Physically malformed and delicate, having a height of only 1.35m (4’5”), with clumsy walk and stuttering, he developed tremendous spiritual strength. His feast is celebrated May 12.
Although he wanted to be a missionary in Eastern Europe, he spent almost all of his adult life in Italy, and lived in Padua from 1906 until the end of his life. He spent also one year in Italian prison during WWI, since he did not want to renounce his Croatian nationality. He also dreamed unceasingly about reuniting the Catholic and Orthodox churches and going to the Orient. He became known as Apostle of Confession and Apostle of Unity. He made a famous prayer that is the forerunner of today’s Ecumenism.
Bogdan Mandic was the twelfth child of Dragica Carevic and Petar Antun Mandic, owner of an Adriatic fishing fleet; they came from village of Zakucac (hinterland of city of Omiš, 28 km from Split). The origins of his family are noble; they came from Vrhbosna province in Bosnia.
He suffered from disabilities that would plague his speech and stature. The family eventually lost most of its wealth, and became more sympathetic to those who suffered in similar situations. In November of 1882 while he was 16, Bogdan went to Udine to enter the seminary of the Venetian Capuchins, and accepted the name “Leopold”. Two years later he was put in the Bassano del Grappa friary, where he took the name Leopold. His first profession of vows were made a year later in May and a profession of perpetual vows 4 years latter in 1888.
In the mid-1880s, Croatian Bishop Josip Juraj Strossmayer began a movement which focused on unity and consecration of the Cathedral of Akovo and Srijem, a movement in which Leopold took interest in. On September 20, 1890, Leopold was ordained to the presbyterate at Venice at the age of 24.
Refusing to renounce his Croatian nationality during World War I, Leopold was forced to go to southern Italy. All this time Leopold held a hope that he would be able to return to his homeland and preach among his people, a feat that would be inhibited by his disabilities. On top of his physical deformities, he also suffered from stomach ailments, poor eyesight, and arthritis. Unsurprisingly, the Capuchin ministers declined these attempts due to his health.
While in Italy, Leopold’s main vocation was confessions, which he did for 34 years. The Capuchin brothers often criticized Leopold for his approach to confession, calling him too lenient and compassionate. Leopold’s compassion showed that he was more understanding and sympathetic to the people that came to him, and would treat them with great sensitivity. He was an outspoken on issues with children, and being pro-life and especially fond of expectant mothers and young children. He did great work in setting up orphanages for children without parents.
Leopold also had a deep devotion to the Virgin Mary who he referred to as “my holy boss”. He was known to pray the rosary quite often, and celebrated the eucharist daily at the side altar in the Little Office of the Virgin Mary. He would then visit the sick in nursing homes, hospitals and homes all over Padua. He visited the Capuchin infirmary to comfort the sick friars, giving them words of advice and reminding them to have faith.
Leopold suffererd from esophagus cancer, which would ultimately lead to his death at age 76. On July 30, 1942, while preparing for the liturgy, he collapsed on the floor. He was then brought to his cell, where he was given the last rites. Friars that had gathered at his bed sang “Salve Regina,” and when they got to the words, “O clement, O loving, O sweet Virgin Mary,” St. Leopold died.
During the bombing of World War II the church and part of the friary where Leopold lived were demolished, but Leopold’s cell and confessional were left unharmed. Leopold had predicted this before his death, saying, “The church and the friary will be hit by the bombs, but not this little cell. Here God exercised so much mercy for people, it must remain as a monument to God’s goodness.” Paul VI beatified Leopold on May 2, 1976. He was canonized by John Paul II during the Synod of Bishops on October 16, 1983. Leopold is hailed as the “Apostle of Unity.”




St. Leopold Mandic of Castelnuovo, OFM Cap

(1866-1942)


On 12 May 1866, in Castelnuovo, a small port at the southern tip of Dalmatia, a twelfth child was born to Peter and Caroline Mandic. He was named and baptized Bogdan, 'the God-given-one'. Although physically frail, from his youth he showed signs of great spiritual strength and integrity. At the age of 16 years, Bogdan left home for Italy where he put himself under the tuition of the Capuchins at Udine as a student in the Seraphic School and an aspirant for the Order. Life was not easy for him there, since he was physically malformed and still delicate in health. Nevertheless, he applied himself to his studies with great enthusiasm. On 20 April 1884, Bogdan entered the Capuchin Order as a novice at Bassano del Grappa and took the religious name of Brother Leopold.

In spite of the austerities of Capuchin life, he persevered with courage and drank deeply of Franciscan Spirituality of which he was to become one of the finest models. After his Profession of Vows in May 1885, he embarked on a course of clerical studies first at Padua and then at Venice. Finally, he was ordained in Venice on 20 September 1890.

Now wishing to fulfill a childhood ambition of becoming a missionary in Eastern Europe, torn apart by much religious strife, he was denied this by his superiors and because of his frailty and general ill health. This was assuredly a testing-time for the new Father Leopold, but God had other work for him to do.

From 1890 to 1906, Father Leopold was stationed at various Friaries in the Venetian Province, including Friaries in his homeland of Dalmatia, where the Italian friars had a mission. In 1906, he was posted to Padua, where, except for one year, which he spent in a prison camp during World War I, because he would not renounce his Croat nationality, he remained for the rest of his life. It was in Padua that he took up the apostolate of Confessor and Spiritual Director... a work which proved to be the means through which God used his servant, Father Leopold, for almost forty years, and for which Leopold Mandic is best known.

On 22 September 1940, Father Leopold celebrated his Golden Jubilee of the Priesthood. After this, however, his health deteriorated rapidly. He died in the Friary at Padua on 30 July 1942. Soon after his death, a strong veneration of his memory began to flourish culminating in his beatification by Pope Paul VI on 2 May 1976, and, his canonization by Pope John Paul II on 16 October 1983.

His Spirituality

The life of Saint Leopold Mandic is characterized by the contrast between his physical frailty and his spiritual strength. He was born physically weak, and spent the whole of his life in that condition. He only reached 4ft 5ins in height and his general health became worse as he grew older. He suffered from abdominal pains, and was gradually deformed by chronic arthritis in later life, making his frame stooped and his hands gnarled, giving him much pain. He also suffered from a stammer in his speech.

Spiritually, Leopold Mandic was a giant, full of Christian strength. It was his humility and faith in God's Goodness and Providence that enabled him to recognize and accept his poor physical condition. This in turn led him to a greater realization of his own lowliness in relation to God's mighty power - that without God he could do nothing. This strong faith was communicated to others when they came to Father Leopold for spiritual advice. He would say, "Have faith! Everything will be all right. Faith, Faith!" A compassionate man, Father Leopold gave tremendous encouragement to many people, especially those despairing of hope because of an enslavement to sin. He was truly an apostle. For although he did not go to the mission territory, his long service in the Confessional proved to be his own distinct apostolate. For nearly forty years, twelve hours a day, he received, counseled, and absolved thousands of penitents. In this work, he was a herald of God's love and forgiveness.

His human weakness highlights the gift of spiritual strength which enabled him to carry out this untiring apostolate.

Early in his Capuchin life, Leopold Mandic was asked to surrender his missionary aspirations and personal preference so as to be given the work of Confessor and Spiritual Advisor. He once expressed his feelings about this when he said, "I am like a bird in a cage, but my heart is beyond the seas." A Lesson Saint Leopold has much to teach us. He is an inspiration for us to be humble and strong in the Christian faith we have received from God. He is, moreover, a living memorial of that truth preached by the Apostle Paul to the Corinthians: "It was... to shame the strong that He chose what is weak by human reckoning." His ministry of God's forgiveness in the Confessional can teach us of the real value and importance of the Sacrament of Reconciliation, whereby we rise from the death of sin to the fullness of life in Christ. Saint Leopold is definitely a man for us and for our time.



Leopoldo Mandic (1866-1942) 


cappuccino 


Il beato Leopoldo nacque a Castelnovo I (Herceg-Novi) alle Bocche di Cattaro (Kotor) il 12 maggio 1866, undecimo dei dodici figli della pia e laboriosa famiglia croata di Pietro Mandic e di Carlotta Carevic. Al battesimo ricevette il nome di Bogdan (Adeodato) Giovanni.

Suo bisnonno paterno Nicola Mandic era oriundo da Poljica, nell'arcidiocesi di Spalato (Split), dove i suoi antenati - " signori bosniaci " - erano venuti dalla Bosnía, nel lontano secolo XV.

Fin da ragazzo, Bogdan dimostrò un carattere forte, ma si rivelò in lui anche una spiccata pietà, la nobiltà d'animo e l'impegno nella scuola. Presto egli si sentì portato alla vita religiosa.


A Castelnovo in quel tempo prestavano la loro opera i PP. Cappuccini della Provincia Veneta, e Bogdan maturò la decisione di entrare nell'Ordine dei Cappuccini. Fu accolto prima nel seminario serafico di Udine e poi, diciottenne, il 2 maggio 1884 - a Bassano del Grappa (Vicenza) - vestì l'abito religioso, ricevendo il nuovo nome di fra Leopoldo e impegnandosi a vivere la regola e lo spirito di s. Francesco d'Assisi. Continuò gli studi filosofici e teologici a Padova e a Venezia, dove - nella basilica della Madonna della Salute - fu ordinato sacerdote, il 20 settembre 1890.


Sin dal 1887, fra Leopoldo si era sentito chiamato, più volte e " chiaramente ", a promuovere l'unione dei cristiani orientali separati con la Chiesa cattolica. Ma come realizzare questa vocazione? Causa l'esile costituzione fisica e un difetto di pronuncia, non poté dedicarsi alla predicazione. I superiori pertanto lo destinarono a servizio delle anime, quale ministro della riconciliazione. Fu confessore in varie città: Venezia, Zara, Bassano del Grappa, Thiene al santuario della Madonna dell'Olmo e, dall'ottobre 1909, a Padova. Nel 1923 fu trasferito a Fiume (Rijeka), ma dopo poche settimane, su insistenti richieste dei Padovani, ebbe l'ordine di ritornare nella loro città, dove rimase fino alla morte, 30 luglio 1942.

Lì, nella sua angusta cella-confessionale continuò ad accogliere numerosissimi penitenti, ascoltandoli con pazienza, incoraggiando e consolando, riportando la pace di Dio nelle anime e ottenendo talvolta anche delle grazie di ordine temporale. Durante il gelido inverno e l'afosa estate, senza vacanze, tormentato da varie malattie, fino all'ultimo giorno rimase a servizio delle anime, divenendo un vero martire del confessionale.

Tutto ciò però, egli lo faceva tenendo sempre presente quella che egli stesso riteneva la missione primaria della sua vita: cioè l'essere utile al suo popolo e all'unione delle Chiese. Non avendo potuto darsi all'apostolato tra i fratelli separati orientali, si impegnò con voto, più volte ripetuto, di offrire tutto - preghiere, sofferenze, ministero, vita - a questo scopo. Pertanto, in ogni anima che chiedesse il suo ministero, egli aveva deciso di vedere il " suo Oriente ".

Ma non per questo in lui venne meno il desiderio di servire il suo popolo anche con la presenza fisica. Disse un giorno ad un amico: " Preghi la Padrona Benedetta di farmi la grazia che, dopo aver compiuta la mia missione a Padova, possa portare le mie povere ossa in mezzo al mio popolo per il bene di quelle anime. Da Padova, per ora, non c'è verso di poter scappare; mi vogliono qui, ma io sono come un uccellino in gabbia: il mio cuore è sempre di là del mare ".

Anche quest'ansia faceva parte di quel sacrificio per cui il p. Leopoldo merita di essere considerato uno dei più grandi precursori ed apostoli dell'ecumenismo. Mentre era in vita, la sua missione rimase nascosta; ora essa appare grandiosa di fronte a tutta la Chiesa. Il beato Leopoldo addita la via dell'unità di tutti i cristiani, che è la via del sacrificio e della preghiera perché " tutti siano una cosa sola " (Gv 17, 21).

Nel 1946 si avviarono i processi informativi per la beatificazione. Il 1° marzo 1974 fu emanato il Decreto sulla eroicità delle virtù del Servo di Dio, e il 12 febbraio 1976 seguì il Decreto sui miracoli attribuiti alla sua intercessione.

Finalmente è venuto il giorno della solenne beatificazione, decretata da Paolo VI, il Papa del Concilio Vaticano II e dell'intensa dedizione per l'ecumenismo.

Il 2 maggio 1976 venne proclamato " Beato " da Paolo VI.

Quattro circostanze rendono particolarmente toccante il faustissimo evento della canonizzazione: avviene entro l'Anno Santo straordinario della Redenzione; durante lo svolgimento del Sinodo dei Vescovi che ha per tema la " Riconciliazione "; nel giorno - 16 ottobre 1983 - che coincide col quinto anniversario dell'elezione al Pontificato di Giovanni Paolo II; e in cui si ricorda anche il suo 25° di Episcopato.