Charles de Foucauld (1858-1916)
Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa soeur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu: "Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse".
De retour en France, touché par l'accueil affectueux
et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par
un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans.
"Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais
faire autrement que de ne vivre que pour lui".
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation: suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, "les plus délaissés, les plus abandonnés". Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, "le frère universel". Il voulait "crier l'Évangile par toute sa vie" dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. "Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître?".
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres: après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette "vie de Nazareth" pouvait être vécue partout et par tous. Aujourd'hui, la "famille spirituelle de Charles de Foucauld" comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20051113_de-foucauld_fr.html
Bienheureux Charles de Foucauld
Ermite, prêtre, missionnaire (✝ 1916)
Charles de Foucauld a été béatifié le 13 novembre 2005.
Officier à la vie dissolue et scandaleuse, il se convertit à Paris. Il se fait moine puis ermite à Nazareth et enfin au Sahara. Sa vie magnifique a suscité de nombreuses familles religieuses.
"Charles de Foucauld a eu une influence notable sur la spiritualité du XXe siècle et il reste, en ce début du troisième millénaire, une référence féconde, une invitation à un style de vie radicalement évangélique, et cela au-delà même de ceux qui appartiennent aux différents groupements dont sa famille spirituelle, nombreuse et diversifiée, est formée.
Accueillir l'Évangile dans toute sa simplicité, évangéliser sans vouloir imposer, témoigner de Jésus dans le respect des autres expériences religieuses, réaffirmer le primat de la charité vécue dans la fraternité, voilà quelques-uns seulement des aspects les plus importants d'un précieux héritage qui nous incite à faire que notre vie consiste, comme celle du bienheureux Charles, à 'crier l'Évangile sur les toits… [à] crier que nous sommes à Jésus'" (source: site du Vatican, homélie de la messe de béatification)
Charles de Foucauld (1858-1916)
"Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, 'les plus délaissés, les plus abandonnés'. Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, 'le frère universel'. Il voulait 'crier l'Évangile par toute sa vie' dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. 'Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître?'." (source: site du Vatican, biographie)
"Charles de Foucauld, une vie déroutante" (site de la Fraternité séculière)
"Charles de Foucauld (1858-1916), qui a longuement vécu dans le désert algérien, a été béatifié au Vatican, le 13 novembre 2005." (site internet de l'Église d'Algérie)
- "Charles de Foucauld a été ordonné prêtre dans la chapelle du Grand Séminaire de Viviers, après avoir passé un an à la Trappe de Notre Dame des Neiges. Ainsi, il a été prêtre du diocèse de Viviers et rattaché à notre diocèse jusqu’à sa mort." (Le Père Charles de Foucauld - Un prêtre du Diocèse de Viviers - Église catholique en Ardèche)
- Bienheureux Charles de Foucauld (1858 - 1916) La vie de Charles de Foucauld est marquée par la conversion et le désir d'aller vers les plus lointains. Il a été béatifié en 2005 par Benoît XVI. (Témoins - site de l'Église catholique en France)
- La première et la plus sûre méthode pour découvrir et connaître Charles de Foucauld est de lire ses Ecrits et sa Correspondance. (diocèse de Lyon - témoins de la foi)
- ...À Paris, guidé par l’abbé Huvelin, il retrouve
Dieu à 28 ans. «Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je
ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui»... (diocèse
de Paris)
Un internaute nous suggère: "Il pourrait être patron des professeurs de langue, lui qui a appris la langue Touareg et écrit le dictionnaire"
Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains
sans mesure,
avec une infinie confiance
car tu es mon Père.
Charles de Foucauld
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9993/Bienheureux-Charles-de-Foucauld.html
CHARLES DE FOUCAULD - FLEURS D'ORAISON
O mon Dieu qu'il vous est facile de changer la douleur en joie, d'aplanir les montagnes, de rendre facile ce qui semble presque impossible.
Aimons tous les hommes, mais que nos attentions les plus délicates, nos soins, nos tendresses fraternelles soient pour ceux dont Dieu est doublement Père, pour ceux qui n'ont ni soutien, ni frère, ni ami sur la terre, pour ceux que le monde rejette et dédaigne, pour les pauvres, les petits, les méprisés, les souffrants, les infirmes.
Mon Dieu qui avez toujours tellement enseigné l'humilité par vos paroles et vos exemples que vous en avez fait un de vos caractères les plus propres « humble et doux » et qui pourtant étiez si grand, apprenez-moi à être humble, à moi qui suis si petit.
Mes fautes quotidiennes sont nombreuses, lâchetés, faiblesses négligences, paresse, impatience, manque d'humilité et de douceur... Je tâche de faire mieux le lendemain que la veille (sans réussir), il me semble qu'au milieu des misères, la volonté reste bonne.
Quoiqu'il arrive, Jésus n'abandonne pas... nous sommes souvent infidèles, Lui jamais... Il est l'Époux toujours présent, toujours aimant, aimant tellement plus que ne peuvent nos coeurs.
Qui n'est pas prêt à tout souffrir et à abandonner entièrement à la volonté de son Bien-aimé, ne sait pas ce que c'est que d'aimer.
Rien n'attire plus l'amour que l'amour !
Mon Dieu, je vous aime, je vous adore, je vous appartiens, je me donne à Vous. Que ce ne soit pas moi qui vive, mais Vous qui viviez en moi. Que je sois et fasse à tout instant ce qui Vous plaît le plus. Qu'il en soit de même pour tous vos enfants.
N'avoir qu'un désir au coeur, donner à tous Jésus !
Je suis le plus heureux des hommes, la solitude avec Jésus est un tête-à-tête délicieux mais je voudrais que le bien se fasse, s'étende, se propage : toutefois non mea voluntas sed Tua fiat.
Ô mon Dieu, enflammez-moi, changez mon coeur, faites-moi vous aimer !
D'ailleurs le vrai bonheur, sur la terre comme au ciel, c'est d'aimer beaucoup Dieu, c'est dans l'amour, dans cet amour qu'est tout le bonheur.
Mais tout est possible à Dieu ; il ne nous manque jamais, c'est nous qui Lui manquons. Priez pour que je ne Lui manque plus, que je sois fidèle.
Il faut écouter, méditer, se pénétrer de la Parole de Jésus : c'est nécessaire, mais cela ne suffit pas ; il faut Lui obéir, conformer la vie à cette céleste doctrine.
Beatification of Charles de Foucauld, Maria Pia
Mastena, and Maria Crocifissa Curcio. November 13, 2005. Vatican City.
HOMÉLIE DU CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS
1. Ce dimanche, trente-troisième du temps ordinaire, est l'avant-dernier de l'année liturgique, qui arrive à sa conclusion. Une année qui s'achève est toujours un rappel à penser au mystère du temps qui passe, qui fuit inexorablement, à la fin de la vie.
A ce sujet, la Parole de Dieu de ce dimanche, suscite une interrogation concrète: "Comment devons-nous vivre dans l'attente du retour de Jésus?". La réponse nous est proposée par Jésus en personne, à travers la Parabole des talents, que l'on vient d'entendre. Il en découle immédiatement une conséquence. Tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons, nous devons l'engager et le mettre au service du Seigneur et de notre prochain, en un mot, le transformer en charité!
En ce sens, se révèle extraordinairement vraie l'affirmation selon laquelle, devant Dieu, nous n'emporterons que ce que nous avons donné et non ce que nous avons accumulé, parce que ce que nous donnons nous le plaçons à la banque de l'amour. C'est pour cette raison que Jésus loue les deux hommes qui ont su faire fructifier les talents qu'ils ont reçus: c'est précisément ce qu'ont fait les saints, dans la logique divine de l'amour et du don total de soi. Et c'est précisément ce qui, sans aucun doute, distingue et unit à la fois les splendides figures des trois nouveaux bienheureux: Charles de Foucauld; Maria Pia Mastena et Maria Crocifissa Curcio.
2. Charles de Foucauld, méditant en présence de l'Enfant-Jésus pendant la période de Noël 1897-1898 sur le passage de l'Evangile de saint Matthieu qui a été proclamé en ce dimanche, retient l'obligation faite à celui qui a reçu des talents de les faire fructifier: "Il nous sera demandé compte de tout ce que nous avons reçu... Et puisque j'ai tant reçu, il me sera beaucoup demandé! Si j'ai beaucoup plus reçu que la plupart des hommes... la conversion, la vocation religieuse, la Trappe, la vie d'ermite, Nazareth, la communion quotidienne, et tant d'autres grâces, il me sera beaucoup demandé...".
La béatification de Charles de Foucauld nous en est la
confirmation: conduit véritablement par l'Esprit de Dieu, il a su
utiliser et faire fructifier les nombreux "talents" qu'il avait reçus
et, correspondant heureusement aux inspirations divines, il a suivi un chemin
vraiment évangélique sur lequel il a attiré des milliers de disciples.
Le Saint-Père Benoît XVI rappelait récemment que "nous pouvons résumer notre foi en ces mots: Iesus Caritas, Jésus Amour", qui sont les mots mêmes que Charles de Foucauld avait choisis comme devise qui exprimât sa spiritualité.
La vie aventureuse et fascinante de Charles de Foucauld offre une preuve convaincante de la vérité de ces paroles du Souverain Pontife. On peut, en effet, découvrir sans peine comme un fil rouge qui, à travers tous les changements et toutes les évolutions, pénètre de part en part l'existence du Frère Charles; comme l'écrit, en 1889, l'abbé Huvelin au Père Abbé de Solesmes: "Il fait de la religion un amour".
Charles lui-même révélait ainsi, à un ami de lycée
resté agnostique, ce qu'il appelait "le secret de ma vie": "L'imitation
est inséparable de l'amour... J'ai perdu mon coeur pour ce Jésus de Nazareth
crucifié il y a mille neuf cents ans et je passe ma vie à chercher à
l'imiter autant que le peut ma faiblesse".
Dans la correspondance avec Louis Massignon, on peut analyser la liberté que Charles a acquise dans sa manière d'apprendre à aimer: "L'amour de Dieu, l'amour du prochain... Là est toute la religion... Comment y arriver? Pas en un jour puisque c'est la perfection même: c'est le but auquel nous devons tendre toujours, dont nous devons nous rapprocher sans cesse et que nous n'atteindrons qu'au ciel".
En 1882 déjà, nous trouvons la fameuse phrase de Mt
25, qu'il cite si souvent et qui l'accompagne jusqu'à la méditation finale de
1916, quand il met en parallèle présence eucharistique et présence dans les
plus petits:
"Il n'y a pas, je crois, de parole de l'Évangile qui ait fait sur moi une plus profonde impression et transformé davantage ma vie que celle-ci: "Tout ce que vous faites à un de ces petits, c'est à moi que vous le faites". Si on songe que ces paroles sont celles de la Vérité incréée, celles de la bouche qui a dit "ceci est mon corps... ceci est mon sang", avec quelle force on est porté à chercher et à aimer Jésus dans "ces petits", ces pécheurs, ces Pauvres".
Charles de Foucauld a eu une influence notable sur la spiritualité du XX siècle et il reste, en ce début du troisième millénaire, une référence féconde, une invitation à un style de vie radicalement évangélique, et cela au-delà même de ceux qui appartiennent aux différents groupements dont sa famille spirituelle, nombreuse et diversifiée, est formée.
Accueillir l'Évangile dans toute sa simplicité, évangéliser sans vouloir imposer, témoigner de Jésus dans le respect des autres expériences religieuses, réaffirmer le primat de la charité vécue dans la fraternité, voilà quelques-uns seulement des aspects les plus importants d'un précieux héritage qui nous incite à faire que notre vie consiste, comme celle du bienheureux Charles, à "crier l'Évangile sur les toits... [à] crier que nous sommes à Jésus".
3. Saint Paul, dans la deuxième lecture extraite de la Lettre aux Thessaloniciens, rappelle la nécessité d'être vigilant, car nous ne savons pas quand le Fils de Dieu reviendra juger notre oeuvre, sur la base des dons reçus. La vie du chrétien est véritablement une longue veille, un temps d'attente du Seigneur. Mais nous, ainsi que le rappelle l'Apôtre, nous sommes: "tous fils de la lumière" (Th 5, 5) parce qu'à travers le baptême nous sommes incorporés au Christ, Lumière du monde. C'est une lumière bien visible et lumineuse qu'a faite briller la bienheureuse Maria Pia Mastena, qui vécut sa condition de religieuse dans la recherche continuelle de tenter de ramener sur le visage de ses frères, la splendeur de la Sainte Face, pour laquelle elle avait tant d'amour. Le visage de l'homme, notamment lorsqu'il est déformé par le péché et par les malheurs de ce monde, ne pourra resplendir que lorsqu'il sera conforme à celui du Christ, martyrisé sur la Croix et transfiguré par la gloire du Père. Mère Mastena ressentit la forte tension missionnaire de: "Porter le Visage de Jésus parmi les hommes du monde entier, dans les lieux les plus pauvres et les plus abandonnés". En regardant la sainteté de la Bienheureuse Mère Mastena, il est légitime de reconnaître en elle une grande artiste qui a su imprimer en elle-même l'Image de Jésus, en assumant, à travers l'exercice d'un si grand nombre de vertus, le "Visage des visages", le plus beau Visage qui soit parmi les fils des hommes. Elle a réussi à faire transparaître, sur ses traits personnels, le Visage du Seigneur dans les expressions de la miséricorde, de la charité, du pardon, du service à plein temps aux personnes les plus démunies. Avec de grands sacrifices, de grandes difficultés, avec foi et ténacité, en 1936, Maria Pia Mastena fonda la Congrégation des Religieuses de la Sainte Face, en transmettant à ses consoeurs son projet de vie, qu'elle résumait par la définition suivante: "diffuser, réparer, rétablir le Visage du Christ chez nos frères". Ainsi expliquait-elle aux jeunes Soeurs, en quelques mots d'une grande intensité, le charisme des religieuses de la Sainte Face: "Lorsque l'un de nos frères est triste et souffrant, il est de notre devoir de faire revenir le sourire sur son visage... Telle est notre mission: faire sourire le visage du doux Jésus sur le visage de notre frère!".
Dans un monde de personnes distraites vis-à-vis des choses éternelles, l'exemple resplendissant de la Bienheureuse Mère Mastena dont le visage laissait transparaître, comme en filigrane, le visage souriant du Christ est plus que jamais actuel. Toute la personne de Mère Maria Pia était remplie de la présence du Christ Crucifié et Ressuscité, de manière si évidemment surabondante que cela la poussait à le servir chez tous les pauvres et à s'identifier à l'Eucharistie célébrée et adorée. Nous avons écouté lors de la première lecture le célèbre hymne alphabétique qui conclut le livre des Proverbes, ainsi appelé parce que l'initiale de chaque verset compose l'alphabet hébreux. La littérature sapientielle choisit une femme comme modèle et incarnation du grand thème de ce dimanche: l'engagement du croyant dans la multiplicité de ses dons et dans les diverses situations existentielles. Mais au-delà de la célébration de la femme parfaite dans ses différents aspects, c'est la richesse humaine qui est célébrée comme "supérieure aux perles" par sa valeur et qui donne consistance à toutes les activités extérieures; une richesse intérieure dévoilée et construite par le septième don de l'Esprit Saint: la crainte de Dieu, c'est-à-dire la capacité à suivre les indications divines pour diriger sa vie selon le dessein de Dieu.
4. Le serviteur paresseux et arrogant de la parabole des talents trouve son contrepoint positif dans la figure féminine qui nous est présentée dans le livre des Proverbes. Par son charisme maternel et son génie féminin vient parfaitement s'inscrire dans ce contexte la bienheureuse Maria Crocifissa Curcio, femme habile et active, attentive à prendre soin des besoins de son prochain, jusqu'à en faire un membre de "sa famille". Mère Maria Crocifissa a su elle aussi "se procurer la laine et le lin" et les travailler volontiers "de ses propres mains" pour faire croître la famille qui lui avait été confiée par Dieu. Elle trouva dans l'esprit du Carmel, et très concrètement dans le charisme contemplatif et missionnaire de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, l'élan pour fonder la congrégation carmélite des Missionnaires de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
L'amour de Jésus l'a conduite sur un chemin qui a souvent été difficile et amer, en lui faisant faire l'expérience de ce que signifie être "crucifiée", comme Jésus, par amour pour ses frères, toujours présents dans ses attentions, même dans les moments de plus grande intimité avec Dieu. Elle écrivait dans son Journal spitrituel: "La seule pensée de pâtir pour mes frères me remplissait l'âme de joie... Ma tendresse croît toujours... et c'est avec cette tendresse que j'aime les petites filles que la Providence m'a confiées, j'aime le monde entier aime la nature avec toutes ses beautés" (4 avril 1928).
Mère Maria Crocifissa fut une femme simple et forte, saisie par l'amour de Dieu, toute tendue vers le ciel, mais attentive à se pencher vers la terre, en particulier sur l'humanité souffrante et nécessiteuse. Elle sut tirer de sa foi profonde et de l'amour passionné pour l'Eucharistie l'inspiration et la nourriture permanente pour sa recherche de la sainteté. La bienheureuse Mère Curcio a su conjuguer, dans les événements ordinaires de sa vie quotidienne, la prière et l'action, en entendant cette dernière comme un secours aux pauvres, et plus précisément, comme un accueil et une formation de la jeunesse la plus laissée pour compte. C'est précisément par sa normalité et son sens du concret qu'elle est un modèle auquel l'on peut s'inspirer encore aujourd'hui, car son message est d'une grande actualité.
5. Très chers frères et soeurs, si nous allons, en fin de compte, à la signification première de la parabole des talents, encore très actuelle pour nous, nous devons dire que Dieu confie sa parole à notre administration et à notre responsabilité, pour que nous investissions dans ce trésor, c'est-à-dire pour que la Parole de Dieu soit un motif d'inspiration de notre vie, sans peur de nous compromettre, parce que nous n'avons pas à nous comporter comme le serviteur qui, animé par une fausse prudence humaine, enterra son talent. L'avertissement que nous donne Jésus conserve pour nous toute sa force. Nous devons en effet nous demander: comment participer aux richesses de Dieu, sans les transmettre au monde?
Une Eglise - c'est-à-dire nous-mêmes - qui ne ferait
pas courir de risque à son héritage en s'engageant courageusement dans la cité
des hommes, non seulement trahirait sa mission, mais aurait déjà tout
perdu.
Apprenons des nouveaux bienheureux à vivre une foi
contagieuse, communicative, parce qu'une foi "inoffensive", qui ne
dit rien à personne, qui ne se traduit pas en témoignage, demeure un don
"inutilisé".
A l'exemple de ces témoins du Christ Ressuscité, nous devons nous aussi ne jamais cesser de faire fructifier les talents que nous avons reçu jusqu'à entendre à nouveau ces splendides paroles que l'on peut considérer comme une sorte de formule évangélique de béatification: "C'est bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur" (Mt 25, 21).
Charles de Foucauld,
consolateur du Sacré Cœur
Anne Bernet - publié
le 30/11/23
Charles de Foucauld, le
saint ermite qui tissa le Sacré Cœur sur sa robe de bure se donna pour mission
de "consoler le Cœur de Jésus". Il mourut "martyr dépouillé de
tout", comme il le voulait, un vendredi, le 1er décembre 1916. Il est fêté
par l'Église le 1er décembre.
Certains êtres sont faits
pour aimer et se perdre dans l’amour. La grâce de Charles
de Foucauld est d’avoir compris à temps s’égarer en s’attachant à des
passions décevantes et des biens passagers. Durant son expédition solitaire
dans des régions où nul chrétien ne s’est alors aventuré, il a fait, au contact
de l’islam, l’expérience de la transcendance divine, si éloignée du
matérialisme occidental grandissant qu’il songe à se convertir. C’est pourtant
bien dans le catholicisme familial que Dieu l’attend et plus précisément dans
un confessionnal de Saint-Augustin, à Paris où l’abbé Huvelin lui intime de s’agenouiller pour
une confession générale.
L’avant-dernière place
De cette confession, Charles émerge converti, croyant, soudain
conscient de l’omniprésence du Dieu de ses pères dans sa vie, d’une providence
constante, attentive, mais surtout profondément aimante. Une révélation
s’impose à lui : Dieu est Amour, le christianisme est la quintessence de
cet Amour, puisqu’il passe par l’abaissement sidéral de la Seconde Personne
de la Trinité dans l’Incarnation, et la mort du Christ
sur la Croix : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils
unique pour que le monde soit sauvé », vérité que l’abbé Huvelin résume en
une formule qui éclairera désormais le chemin du vicomte de Foucauld et en fera
le frère Charles de Jésus : « Jésus a tellement pris la dernière
place que personne ne pourra jamais la lui ravir. »
Puisque le Roi a déjà
pris la dernière place, son serviteur essaiera de s’emparer de l’avant-dernière
et de l’imiter en tout. Et d’abord dans l’amour envers Dieu et le prochain,
amour que rien ne peut mieux symboliser que le Sacré Cœur. Il est donc logique
que Charles, en 1889, monte à la basilique de Montmartre, encore en
construction, pour se consacrer au Sacré Cœur, ce « résumé de notre
religion ». Dès lors, il n’a plus qu’une idée : révéler à tous les
hommes cet amour foudroyant, infini, absolu, qui s’adresse à tous mais auquel
personne ou presque ne répond, de sorte que l’autre vocation de Charles sera de
« consoler le Cœur de Jésus ».
« Aimer, imiter,
consoler », telle sera sa règle de vie jusqu’au bout. Cette vocation passe
par le don total de soi, non à la trappe de Notre-Dame des Neiges, comme il l’a cru
d’abord, ni à Nazareth, dans l’obscurité d’une place de jardinier, mais dans le
sacerdoce et la vie érémitique, au plus profond de ce Sahara où nul avant lui n’a
célébré la messe et rendu tangible par la présence eucharistique du Christ son
sacrifice sur la croix. Faire la volonté de Dieu, non la sienne, répondre à
l’amour par l’amour, jusqu’à espérer le martyre.
Dans la nuit de l’âme
Ce serait simple si les
grâces et les satisfactions spirituelles tangibles étaient au rendez-vous, mais
ce n’est pas le cas. À l’échec apparent de ses efforts — deux conversions
seulement, et personne pour venir partager sa solitude de Tamanrasset —
s’ajoute la nuit de l’âme quand le tête-à-tête amoureux avec le Christ dans la
messe et l’adoration eucharistique devient soliloque perpétuel, lui aussi en apparence
stérile : « Tout m’est pénible, même de dire à Jésus que je l’aime.
Si au moins, je sentais que Dieu m’aime mais Il ne me le dit jamais »,
confie-t-il à sa cousine Marie de Bondy. Il en sait assez sur la vie
mystique pour ne pas s’en étonner, ni renoncer pour si peu : « Jamais
Dieu n’a manqué aux hommes, c’est l’homme qui a manqué à Dieu »,
affirme-t-il et cela lui suffit pour tenir malgré la solitude et l’amertume,
sûr que sa mission portera un jour des fruits de conversion
inimaginables.
Puisque rien ne saurait
s’opérer par son travail mais tout par l’œuvre divine, il abandonne tout au bon
vouloir de Dieu.
Ce n’est pas pour rien
qu’il a choisi de mettre le Sacré Cœur sur sa robe de bure, afin de se souvenir
« de Dieu et des hommes pour les aimer » et d’ajouter, dans un élan
de confiance en la miséricorde universelle du Rédempteur : « Faites
que je vous aime toujours davantage, faites que tous les hommes aillent au
Ciel » et d’abord ces populations musulmanes que la France républicaine
refuse d’évangéliser et dont il prédit, lucide, que, faute de revenir à leur
antique christianisme, elles se retourneront un jour violemment contre le pays
qui n’aura pas su les aimer et s’en faire aimer, immensément coupable de les
avoir privées de la grâce. Puisque rien ne saurait s’opérer par son travail
mais tout par l’œuvre divine, il abandonne tout au bon vouloir de Celui dont la
Présence réelle sur son pauvre autel est l’unique promesse d’avenir pour ces
terres et ces âmes. Et lui qui ne ressent plus aucune consolation de s’écrier
quand même :
Cœur Sacré de Jésus,
merci de vous exposer à nos yeux, de vous donner à nous, de nous faire le don
infini de votre présence dans la sainte Hostie sur le saint autel. […] Merci,
Cœur sacré de Jésus de cet excès de bonté, de cet excès de bonheur.
« Jésus
Caritas »
Son vœu de « mourir
martyr dépouillé de tout, violemment et douloureusement tué » sera exaucé
le 1er décembre 1916, lorsque le Frère universel qui, à l’exemple de son Maître,
voulait aimer tous les hommes, est assassiné sans gloire à l’entrée de son oratoire.
Ce jour, ce n’est pas un hasard, est un premier vendredi du mois, qui l’unit
pour l’éternité au cœur aimant de son Dieu.
En 1933, les cinq
premiers Petits Frères de Jésus, ces disciples qu’il a en vain attendus,
prendront l’habit dans la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. C’est là aussi que,
dans la chapelle Saint-Pierre de la crypte, trône une statue du Sacré Cœur
inspirée d’un dessin de Charles destinée à rappeler le lien indissociable tissé
avec Celui qui n’est qu’amour : « Jésus Caritas ».
Lire aussi :L’incroyable succès de la prière d’abandon de Charles de
Foucauld
Lire aussi :Voici comment Charles de Foucauld priait Marie. Imitez-le !
Lire aussi :Rencontre avec Charle, le miraculé de Charles de Foucauld
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2023/11/30/charles-de-foucauld-consolateur-du-sacre-coeur/
Après sept années de recherche contemplative (en Terre Sainte, à la Trappe en France puis en Syrie), il quitte la vie monastique et revient à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897). Il y partage son temps entre le travail manuel, de longues heures d'adoration et de méditation de l'Ecriture. C'est là que se mûrit sa vocation profonde.
Bienheureux Charles de Foucauld
Sa vie
Charles de Foucauld est né en 1858 à Strasbourg dans une famille aristocratique. En 1864, il perd ses deux parents et est confié aux soins de son grand-père maternel. Bien qu’élevé dans la religion catholique, il perd la foi vers l’âge de seize ans.
En 1876, il entre à l’école militaire. Lorsque son grand-père meurt, deux ans plus tard, il reçoit un gros héritage qu’il aura tôt fait de dilapider.
En effet, il a la réputation de mener une vie de fêtard et d’indiscipline. Il s’affiche avec une femme aux mœurs légères, Mimi, qu’il fait passer pour sa femme. Devant son refus de la répudier, il est renvoyé de l’Armée. Il réintègrera le Régiment en 1881 pour le quitter à nouveau, huit mois plus tard, afin d’entreprendre un voyage d’exploration et de reconnaissance du Maroc. Il est frappé par la foi et la prière des Musulmans.
De retour en France, il retrouve sa famille dont sa cousine Marie de Bondy, dont il est très près. Il réfléchit et s’interroge sur la spiritualité et la foi. Sa conversion a lieu dans l’église Saint-Augustin, fin octobre 1886. Étant allé y trouver l’abbé Huvelin pour recevoir des leçons sur la religion catholique, l’abbé Huvelin lui demanda de se confesser sur le champ et de communier ensuite. C’est alors que tout a basculé pour lui. Il dira plus tard : « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui...».
En décembre 1888, Charles effectue un pèlerinage en Terre Sainte. Il est marqué par Nazareth et par la vie humble et cachée que Jésus y a vécue pendant 30 ans. Il se sent appelé à suivre le Christ sur ce chemin de pauvreté. Aussi, de retour en France, il donne ses biens à sa sœur pour chercher une communauté religieuse. La Trappe semble convenir à son idéal de pauvreté et de vie cachée. Il entre à la Trappe de Notre-Dame des Neiges, en France. Puis, plus tard, il part pour Akbès (Syrie) dans une Trappe plus pauvre. Mais cela ne ressemble pas encore assez à Nazareth pour lui. Il rédige donc un projet de congrégation religieuse pour que des religieux vivent comme il imagine que Jésus vivait à Nazareth. Il demande à être dispensé des vœux. En octobre 1896, on l'envoie à Rome pour des études et en janvier 1897, l'Abbé général des Trappistes le laisse libre de suivre sa vocation.
Deux mois plus tard, il s’engage chez les Clarisses, à Nazareth, où il mène une vie d’ermite dans une petite cabane du jardin. Solitude, prière, adoration, méditation de l'Évangile et humble travail constituent son lot quotidien. Il y reste 3 ans et retourne en France en vue de demander la prêtrise. Il est ordonné le 9 juin 1901.
À Béni Abbès, il fonde un Ermitage dans le but
d’accueillir une communauté de moines. Il côtoie les Touaregs, ces « hommes
bleus » du désert. Il apprend leur langue et étudie leurs chants et leurs poésies.
En 1906, un compagnon se joint à lui mais il tombe malade et repart.
En janvier 1908, il tombe malade et est sauvé de la mort par la bonté et les soins des Touaregs.
En 1909,1911 et 1913, il fait trois voyages en France
pour présenter son projet d'une association de laïcs : « Union des frères et
sœurs du Sacré-Cœur ». « De fervents chrétiens de toutes conditions capables de
faire connaître par leur exemple ce qu'est la religion chrétienne, et de faire
“voir” l'Évangile dans leur vie ».
(Règlement -Conseils) -1909-1913. À Tamanrasset, il fait construire un fort pour protéger les populations locales. C’est là qu’il meurt, le 1er décembre 1916, lors d’un pillage. Un de ses ravisseurs, affolé par l’arrivée des militaires, tire une balle qui met fin à la vie terrestre du frère Charles de Jésus.
Bien qu’il soit mort presque seul et sans communauté,
il existe aujourd’hui une vingtaine de groupes différents (congrégations religieuses
et associations de laïcs) qui vivent l'Évangile à travers le monde, suivant les
intuitions de Charles de Foucauld.
Sa spiritualité
« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14). Le Christ est venu dans le monde, s’abaissant au rang de créature, Lui, le Créateur et se faisant obéissant jusqu’à la mort sur une Croix.
C’est en s’incarnant que Dieu a choisi de nous sauver. Charles de Foucault en imitateur du Christ n’a pas voulu emprunter d’autre chemin que celui du Christ… l’incarnation rédemptrice. L’imitation de la vie humble et cachée de l’ouvrier de Nazareth constitue le cœur de la spiritualité du frère Charles. Il a vécu de nombreuses année au cœur des masses, avec les Touaregs du désert, ne cherchant pas à les convertir par la parole, mais en les aimant et en partageant leur vie.
« Si vous avez de l’amour les uns pour les autres,
tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples. » (Jean 13, 35)
Citations
« L'heure la mieux employée de notre vie est celle où nous aimons le plus Jésus. »
« L'adoration du Saint-Sacrement est le repos, le rafraichissement, la joie. » (à Mme Bondy, 19 janvier 1903).
« De son tabernacle, Jésus rayonnera sur ces contrées et attirera à Lui des adorateurs… Ma présence fait-elle quelque bien ici ? Si elle n’en fait pas, la présence du Saint-Sacrement en fait certainement beaucoup : Jésus ne peut être en un lieu sans rayonner. »
« Nous voici aux portes de l'éternité. On s'y croit presque ici, en regardant ces deux infinis du grand ciel et du désert: vous qui aimez à voir se coucher le soleil qui en descendant chante la paix et la sérénité éternelles, vous aimeriez à regarder le ciel et les grands horizons de cette petite Fraternité. Mais le mieux, le vrai infini, la vraie paix est aux pieds du divin Tabernacle. Là, ce n’est plus en image, mais en réalité qu’est tout notre bien, notre amour, notre vie, notre tout, notre paix, notre béatitude : là est tout notre cœur et toute notre âme, notre temps et notre éternité, notre Tout. »
(à Mme de Bondy, le 4 février 1903)
« Vous n'étiez pas plus près de la Sainte Vierge, pendant les neuf mois qu'elle vous porta dans son sein, que vous l'êtes de moi quand vous venez sur ma langue dans la communion ! »
Pour en savoir plus sur le Bienheureux frère Charles, cliquez sur le lien suivant : Association Famille Spirituelle Charles de Foucauld http://www.charlesdefoucauld.org/fr/presentation.php
SOURCE : http://www.monasterecoeurdejesus.com/bxcharles.html
Charles de Foucauld : la confession renversante qui
lui a donné la foi
Aliénor Goudet - Publié le 01/12/20
De riche héritier débauché et indiscipliné à ermite
retiré dans le désert d’Algérie, Charles de Foucauld (1858-1916) a vécu une
conversion plutôt renversante. Ce chemin a pourtant été long et laborieux mais
l’éveil à la vraie foi de cet homme extraordinaire remonte à un instant bien
précis : une confession inattendue à Paris.
Paris, 1886. Il fait bon en cette matinée d’octobre.
C’est sans doute l’un des derniers jours chauds de l’année. Vêtu d’un costume
blanc, un homme rondelet marche lentement dans le quartier de Saint-Lazare. Il
est tôt, et il ne croise presque personne à part quelques oiseaux matinaux.
Mais si le ciel est dégagé, l’esprit de Charles ne pourrait être plus nuageux.
Il songe à sa jeunesse débauchée et indisciplinée au
sein de l’armée. Il n’a que 28 ans mais en cet instant, il lui semble avoir
gaspillé une vie entière. Pourtant, les trois dernières années à la découverte
du Maroc ont été pleines d’aventures et de découvertes. Mais si ses
connaissances linguistiques et culturelles ont été enrichies par l’exploration
du monde arabe, c’est un gouffre de manque qu’il a découvert au fond de
lui-même. Un gouffre dont il sait intuitivement que le seul remède est Dieu.
Les nombreuses rencontres avec les tribus israélites lui ont fait découvrir la beauté de la relation à Dieu. Le Coran lui parle et il admire la ferveur des peuples musulmans, mais il y manque toujours quelque chose. Au fond de lui, il désire être encore plus proche de Dieu que cela. C’est une conviction sans appel : c’est l’amour de Dieu qu’il veut découvrir puisque c’est lui qui peut combler la faim de son âme. Et pourtant, il en est si loin…comme perdu au milieu d’un désert de doute.
Enfin, Charles arrive à l’immense église
Saint-Augustin. Il est tôt mais quelques fidèles plutôt âgés attendent de
pouvoir se confesser. L’abbé Huvelin, le directeur de conscience de sa chère
cousine Marie que cette dernière lui a conseillé d’aller voir, est sûrement
bien occupé au confessionnal. Alors Charles s’agenouille sur un prie-Dieu et
courbe la tête. Il repense encore à son triste passé sans Dieu qu’il trouve
aujourd’hui si vide de sens.
– Mon Dieu, dit-il, si vous existez, faites que je
vous connaisse.
Il répète cette formule comme une litanie encore et
encore. Les secondes deviennent des minutes. Les minutes deviennent des heures.
Mais pour Charles, le temps s’est arrêté et il serait resté une éternité ainsi
si une main ne s’était posée sur son épaule pour le ramener à la réalité. Mais
lorsqu’il lève les yeux, il ne voit personne. N’était-ce qu’une impression?
C’est alors qu’il voit l’abée Huvelin sortir du confessionnal. Il se lève et de
ce pas, le rejoint.
– Bonjour mon père. Je suis Charles de Foucauld.
J’aimerais que vous me parliez de Dieu. Je voudrais avoir des lumières sur Lui.
– Confessez-vous ! réplique l’abbé – Mais je ne suis pas venu pour cela… –
Confessez-vous.
Réalisant qu’il ne pourrait avoir de réponse sans
adhérer à cette vive requête, Charles obéit docilement. Il s’agenouille et
confesse douze années de fautes. Le père Huvelin lui donne l’absolution… et
soudainement, le gouffre de son âme disparaît et devient un puits de lumière
qui brûle l’ombre du doute qui planait dans l’esprit de l’ancien soldat. Une
nouvelle conviction le saisit au cœur : Dieu est là, tout près. Et il
l’appelle.
– Ah mon père, s’exclame-t-il, submergé par la clarté,
que dois-je faire pour servir le Seigneur et propager cette lumière ? Que
dois-je donner ? Où dois-je aller ? – Calmez-vous, Charles. Cette soudaine
passion peut être éphémère. Apprenez d’abord à la tirer de votre prière et de
votre vie quotidienne. Lisez l’Evangile, apprenez des saints. Si Dieu vous
appelle réellement, le temps n’aura pas d’emprise sur cette vocation.
Si l’abbé Huvelin reste prudent face à la nature impulsive de Charles, la vocation, elle, est bien réelle. Il suggère au nouveau croyant de partir en pèlerinage en Terre Sainte, en Galilée et en Judée pour y découvrir la vie du Christ parmi les hommes. Mais sur le champ, il lui propose aussitôt de communier.
Au cours de ses pèlerinages, Charles est séduit par
l’image du Christ souffrant. C’est décidé : il sera pauvre parmi les pauvres.
La Providence divine veut, qu’une fois consacré, il retourne en Syrie puis en
Algérie dans ce monde arabe qu’il aime pour tenter de fonder une communauté et
convertir. Si ces deux missions n’aboutissent pas, tous ceux qui croisent son
chemin trouvent en lui une humanité honorable et digne d’amitié.
Charles de Foucauld trouvera la mort à Tamanrasset où
il est tué par un jeune rebelle touareg lors d’une invasion du fort de de
l’Assekrem, le 1er décembre 1916. Il est béatifié par le pape Benoît XVI en
2005 et en cours de canonisation depuis mai 2020.
Charles de Foucauld (1858-1916)
CHARLES DE FOUCAULD (Brother Charles of Jesus) was born in Strasbourg, France on September 15th, 1858. Orphaned at the age of six, he and his sister Marie were raised by their grandfather in whose footsteps he followed by taking up a military career.
He lost his faith as an adolescent.His taste for easy living was well known to all and yet he showed that he could be strong willed and constant in difficult situations. He undertook a risky exploration of Morocco (1883-1884). Seeing the way Muslims expressed their faith questioned him and he began repeating, “My God, if you exist, let me come to know you.”
On his return to France, the warm, respectful welcome he received from his deeply Christian family made him continue his search. Under the guidance of Fr. Huvelin he rediscovered God in October 1886.He was then 28 years old. “As soon as I believed in God, I understood that I could not do otherwise than to live for him alone.”
A pilgrimage to the Holy Land revealed his vocation to him: to follow Jesus in his life at Nazareth.He spent 7 years as a Trappist, first in France and then at Akbès in Syria. Later he began to lead a life of prayer and adoration, alone, near a convent of Poor Clares in Nazareth.
Ordained a priest at 43 (1901) he left for the Sahara, living at first in Beni Abbès and later at Tamanrasset among the Tuaregs of the Hoggar. He wanted to be among those who were, “the furthest removed, the most abandoned.” He wanted all who drew close to him to find in him a brother, “a universal brother.” In a great respect for the culture and faith of those among whom he lived, his desire was to “shout the Gospel with his life”. “I would like to be sufficiently good that people would say, “If such is the servant, what must the Master be like?”
On the evening of December 1st 1916, he was killed by
a band of marauders who had encircled his house.
He had always dreamed of sharing his vocation with others: after having written several rules for religious life, he came to the conclusion that this “life of Nazareth” could be led by all. Today the “spiritual family of Charles de Foucauld” encompasses several associations of the faithful, religious communities and secular institutes for both lay people and priests.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20051113_de-foucauld_en.html
Also
known as
Charles Eugenie de
Foucauld
Brother Charles of Jesus
Brother Marie-Alberic
Profile
Born to an aristocratic
family; orphaned by
age six, he and his sister Mary were raised by their grandfather. Studied at Jesuit schools in
Nancy and Paris, France from 1872 to 1875.
Entered the Saint-Cyr Military Academy in 1876.
Joined the 4th Hussar regiment; in 1880 his
unit was sent to Setif, Algeria.
He was discharged from the service in March 1881 for
misconduct, and moved to Evian, France.
During the Revolt of Bon Mama in South Oran two months later, Charles
re-enlisted, and fought for the eight months of the rebellion. He became so
fascinated with the Arabs that he met that when he could not obtain a leave of
absence to study them, he resigned his commission.
He spent 15 months
learning Arabic and Hebrew, and then travelled into Morocco.
In May 1885 he
received the Gold Medal of the French Geographic Society for his
work. He explored Algeria and Tunisia from
September 1885 through
January 1886,
returning to Paris in
February to work on
his book Reconnaissance au Maroc,
which was published in 1888.
He lived very simply, sleeping on the floor, spending hours each day in prayer
at home and in church. Pilgrim to
the Holy Lands from November 1888 to
February 1889,
and spent much of the rest of 1889 in
spiritual retreats.
On 16
January 1890 he
joined the Trappist monks at
the monastery of
Notre Dames-des-Neiges, taking the name Brother Marie-Alberic; he moved to
the monastery of
Akbes, Syria in
June. Sent to study in Rome in
October 1896,
but after three months it became obvious that his heart, head and spirit were
elsewhere, and he was released from his vows.
He made multiple pilgrimages through
the Holy Lands on foot before returning to France to
study for the priesthood. Ordained on 9 June 1901 at
Viviers. He moved to the Oran region near Morocco in
late 1901 to
establish a base and found an order to evangelize Morocco.
In 1902 he
began a program of buying slaves in
order to free them. In 1904 he
began evangelizing nomadic
Tauregs in the area of south and central Sahara. Translated the Gospels into
the language of the Tauregs. In November 1908 he
translated Tauareg poetry to
French, and he spent years compiling a Taureg lexicon. In March 1909 he
succeeded in founding the Union of Brothers and Sisters of the Sacred
Heart to evangelize the French colonies
in Africa. Killed when
caught in the middle of combat between French forces
and Arab insurrectionists.
Born
15
September 1858 in Strasbourg, France as Charles
Eugenie de Foucauld
shot in
the head on 1
December 1916 at
Tamanrasset, Algeria by
a 15 year old Beduoin bandit
24 April 2001 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
13
November 2005 by Pope Benedict
XVI
recognition celebrated
by Cardinal Saraiva
Martins at Saint Peter’s Basilica, Rome, Italy
the canonization miracle involved
the healing of
a young man
from the injuries sustained in a 50 foot fall; the healing occurred
on 30
November 2016 in
Saumur, France at
the end of a novena prayed in
preparation for the centenary of the death of Blessed Charles
Additional
Information
Charles de Faucauld, by M
R Hoste
other
sites in english
Little
Brothers and Little Sisters of the Incarnation
images
audio
video
ebooks
Charles De Foucauld: Hermit And Explorer, by Father
Ugo-Maria Ginex ESB
sites
en français
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
Readings
Father, I abandon myself
into Your hands; do with me what You will. Whatever You do I thank You. I am
ready for all, I accept all. Let only Your will be done in me, as in all Your
creatures, I ask no more than this, my Lord. Into Your hands I commend my soul;
I offer it to You, O Lord, with all the love of my heart, for I love You, my
God, and so need to give myself – to surrender myself into Your hands, without
reserve and with total confidence, for You are my Father. – Blessed Charles’s
Prayer of Abandonment
As soon as I believed
there was a God, I understood I could do nothing else but live for him, my
religious vocation dates from the same moment as my faith: God is so great.
There is such a difference between God and everything that is not. – Blessed Charles
I wish to be buried in
the place where I die and to remain there until the Resurrection. I forbid that
my body be transported elsewhere, that I be taken from the spot where the Good
Lord has had me finish my pilgrimage. – from the will of Blessed Charles
MLA
Citation
“Saint Charles de
Foucauld“. CatholicSaints.Info. 21 January 2023. Web. 6 December 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-charles-de-foucauld/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-charles-de-foucauld/
DECEMBER 1, 2014
The Life and Death of Bl
Charles de Foucauld
Today, there is talk of
war, of jihad, reports of hostage taking, unspeakable atrocities and, now,
a hellish public slaying. Almost a century ago there was similar talk. The war
in question, however, was the Great War, and, on that occasion, the public slaying
was not that of a Western journalist but of a Frenchman named Charles de
Foucauld.
Born, on September 15,
1858, into a wealthy aristocratic family, de Foucauld was to have an unhappy
childhood. His father suffered from depression, his mother was left to raise
the boy and his elder sister. The cloud that hung over the home finally burst
when, aged only six-years-old, the boy lost both parents in a matter of months.
Any pretense at a normal life was now ended.
The child, willful from
the start, was sent away to school by relatives. It proved of little value, he
learnt virtually nothing, but he didn’t need to, for, in just a few years he
would be rich. He studied little other than the cuisine that was on offer,
gaining the name of a glutton. By then an agnostic, it wasn’t long before other
desires surfaced and, in turn, enslaved him.
With family honor at
stake, he was sent into the army: good for nothing else, the opinion was that
the military would instil some discipline. Their hopes proved unfounded as his
indiscipline continued. The endless stationary hours of barrack life only
appeared to make matters worse with his attention now solely focused on
pleasure. To his family, he was fast becoming an embarrassment, to the military
a liability.
When at last the call
came for his regiment to leave France for Algeria, he was excited. For all his
debauched ways, he still wanted to be a soldier. This did not last for long
though as he insisted on taking along his latest mistress. By now, his military
superiors had had enough. On her discovery, de Foucauld was dismissed in
disgrace from the army.
On his return to civilian
life, surprisingly, he found his former pleasures now bored him. His time in
Africa, however brief, had affected him. Urgings to a life of aristocratic
respectability in France only had the opposite effect. And, for all his nonchalance,
the shame of his cashiering from the army burned within him. Soon he found
himself back in Algeria volunteering for a dangerous mission.
The lands of the French
Empire were vast and largely uncharted. De Foucauld’s mission from the French
military was essentially that of a spy. He was to dress in the costume of a
North African Jew and venture into the then unmapped territories of Morocco to
make detailed records of the land and its peoples. Without hesitation he threw
himself into the role, even if the chances of his being discovered and
subsequently killed were high. With a desire to make amends to his family and
to his country, he went forth into the unknown.
Two years later, in 1884,
he returned to Paris a hero. Eventually publishing a memoir of his adventures,
he was to become the toast of France, honored for his services to his country
with a gold medal by the Geographical Society of Paris. Both the military and
his family were impressed with the change in de Foucauld, but those closest to
him noticed something more than just his maturing. He had returned from Africa
strangely different. Days spent living amongst an alien culture, and nights
spent under the vastness of the desert sky had left their mark. He had watched
as Mohammedans dropped to the ground five times a day in prayer, and,
impressed, wondered if this was the truth. He returned to France seeking
answers.
Initially, no answer
came. In fact, his inner restlessness seemed only to increase. He studied
Islam, but decided that the truth was not there. He paced the streets of Paris
at all hours, thinking, wondering. At the end of October 1886, he was on those
streets again as day was breaking when he spied a church open. He entered. As
he walked forwards, he noticed a confessional with a priest inside. He asked if
he could talk; a voice, as imperious as it was to prove wise, decreed
otherwise, and, instead, ordered him to kneel and confess. Echoes of his time
in the military resonated and, obeying the command, he knelt down and confessed
all. On that morn, after having heard Mass and received Holy Communion, he was
reborn.
Along with his conversion
there came a religious vocation. Ideas of marriage, and a respectable life,
anticipated by so many on his behalf, now faded. From that morning on he had
but one ideal, and it would burn as fiercely as his former lusts, only this
Fire was one of Divine Love. Glimpsed in the magnificent canopy of the desert
night skies, and hinted at in the religious devotion of foreigners, de Foucauld
had finally encountered Truth itself in the faith of his ancestors, of his
family, of his country. He had come home in more ways than one.
Shortly after he left
Paris for a Cistercian monastery in the Alps. It was not to hold him for long.
Soon, he asked, and was granted permission, to go to Syria to the poorest
monastery in the entire Congregation. That did not hold him for long either.
The austere life of a Trappist, enough for most seeking prayer and poverty, was
not enough to satisfy de Foucauld. Walking to the Holy Land, he came to the
Poor Clares monastery in Jerusalem. Asking to be their doorman, for a time, he
was absorbed in prayer, living in a shack against a wall, doing manual work,
eating very little and with feet as bruised and battered as once they had been
pampered. His vocation was to prove unique, those closest to him, and who
advised him upon it, recognized this. He came to realize that, from now on, he
was to seek the hidden life of Nazareth with all its many vicissitudes. His way
was now clear, if not yet his path.
At the urgings of the
Poor Clares, he went to Rome to become a priest. Ordained in 1901, inevitably,
it was to Africa that he headed, settling in southern Algeria, eventually at
Tamanrasset. What followed next was, in worldly terms, as much of a failure as
what had passed previously. He dreamed of a religious community based upon his
ideals of seeking the lowest place: no one understood them, let alone joined
him. Until his death, he was to labor for souls but none came: he converted no
one. He had sought the region’s most distant, poorest, tribe, the Tuareg: in
the end, winning their hearts but not their souls. And, until he obtained a
Papal dispensation, for long periods he was without even the Eucharist to
sustain him, but still he remained at his post, sensing that God’s Will for him
was to be there, nowhere else, and so he persevered.
In his little oratory,
miles from another Christian, he was to spend long vigils before the Blessed
Sacrament praying for the conversion of the lands he had travelled through and
their peoples with whom he now lived. He was
to write:
Sacred Heart of Jesus,
thank you for this, the first tabernacle in the lands of the Tuareg! May it be
the first of many, and proclaim salvation to many souls! Radiate out from this
tabernacle on all those round about, people who surround you yet do not know
you.
His restlessness had been
stilled by an inner Fire that continued to burn as brightly as when he had
first encountered it on that decisive October morning. Now, however, it was in
the furnace of the desert heat that his faith was to mature still further, just
as years before it had matured the younger man. Having sought to be hidden and
unknown, he was at last granted his wish—for a while. In the eyes of the world
he was now of no account, however, that vision was eventually to become blurred
by the blood of war. And then, as a deadly gaze fell upon the isolated hermit,
there were those who decreed that both the man and his mission must be
destroyed.
At the outbreak of the
Great War, de Foucauld immediately wished to return home and re-join the army
as a military chaplain. The bishop, under whose authority he lived, told him to
stay where he was. He obeyed. In any event, France was under attack in North
Africa. The Ottoman Empire, fighting alongside Prussia, called for an expulsion
of the infidel from the lands of Islam and a full restoration of the Caliphate.
Some Saharan tribes responded to this call for jihad. Tamanrasset was far from
French military aid, and so, with little by way of hindrance, in the early
hours of December 1, 1916, an armed gang of fanatical Senussi set out to deal
with the Christian hermit.
There was an eyewitness
to what happened next. The dragging of the priest from his refuge, his silence
and lack of resistance combined with what appeared to be a profound sense of
peace; his being forced to kneel as his captors offered him the chance to
renounce his Savior—to confess the Shahada. He declined to do so.
Subsequently, during a disturbance, he was shot in the head. His body, still in
a kneeling position with his hands tied behind his back, was left in the sand
whilst his murderers ransacked his home and oratory, later getting drunk on
altar wine. When they had left the next day, those living nearby came and
buried the man they had come to regard as their friend.
Three weeks later, a
French military patrol came across the scene. Local people showed the makeshift
grave to the commanding officer. Thereafter, with flags lowered, the whole
patrol stood to attention as a simple wooden cross was solemnly erected over
the site.
The later military
report stated the following:
Father de Foucauld, since
his conversion, never for one day stopped thinking of that hour after which
there are no others, and which is the supreme opportunity offered for our
repentance and acquisition of merit. He died on the first Friday of December, the
day consecrated to the Sacred Heart, and in the manner that he wished, having
always desired a violent death dealt in hatred of the Christian name, accepted
with love for the salvation of the infidels of his land of election—Africa.
Before the army left that
day, the officer inspected what was left of the hermitage, and came across a
monstrance, thrown down in the sand by the priest’s killers. What they hadn’t
realized, and what that French Catholic did, was that it still contained the
Sacred Species.
When the soldiers
gathered to depart, their commanding officer came forth holding the monstrance
wrapped respectfully in a linen cloth. And, as they proceeded to march back
into the desert wastes, he rode at their head with the Blessed Sacrament
exposed upon his saddle; and, whilst this unique Eucharistic Procession
progressed, the sands of the desert, blown on by the scorching winds of the
Sahara, slowly began to cover the grave of Charles de Foucauld.
…unless a grain of wheat
falls into the earth and dies….
Editor’s note: This
article originally appeared on Crisis
Magazine and is reprinted here with kind permission.
Tagged as: Blessed
Charles de Foucauld, Missions, Radical Islam, WW I
By K. V. Turley
SOURCE : https://catholicexchange.com/life-death-bl-charles-de-foucauld/
Beato Carlo di Gesù
(Charles de Foucauld) Sacerdote
Strasburgo, Francia, 15
settembre 1858 - Tamanrasset, Algeria, 1 dicembre 1916
Charles-Eugène de
Foucauld nacque il 15 settembre 1858, a Strasburgo. Visse una giovinezza
scapestrata, «senza niente negare e senza niente credere», impegnandosi solo
nella ricerca del proprio piacere. Intraprese la carriera militare, ma fu
congedato con disonore «per indisciplina aggravata da cattiva condotta». Si
dedicò allora a viaggiare, esplorando una zona sconosciuta del Marocco, impresa
che gli meritò una medaglia d’oro dalla Società di Geografia di
Parigi. Tornò in patria scosso dalla fede totalitaria di alcuni musulmani
conosciuti in Africa. Si riavvicinò al cristianesimo e si convertì
radicalmente, accettando di accostarsi per la prima volta al sacramento della
confessione. Deciso a «vivere solo per Dio», entrò dapprima tra i monaci
trappisti, ma ne uscì dopo alcuni anni per recarsi in Terra Santa e abitarvi
come Gesù, in povertà e nascondimento. Ordinato sacerdote, con l’intento di
poter celebrare e adorare l’Eucaristia nella più sperduta zona del mondo, tornò
in Africa, si stabilì vicino a un’oasi del profondo Sahara, indossando una
semplice tunica bianca, sulla quale aveva cucito un cuore rosso di stoffa,
sormontato da una croce. A cristiani, musulmani, ebrei e idolatri, che
passavano per la sua oasi, si presentava come «fratello universale» e offriva a
tutti ospitalità. In seguito si addentrò ancora di più nel deserto,
raggiungendo il villaggio tuareg di Tamanrasset. Vi trascorse tredici anni
occupandosi nella preghiera (a cui dedicava undici ore al giorno) e nel
comporre un enorme dizionario di lingua francese-tuareg (usato ancor oggi),
utile alla futura evangelizzazione. La sera del primo dicembre 1916, la sua
abitazione – sempre aperta a ogni incontro – fu saccheggiata da predoni. Presso
il suo cadavere fu ritrovata la lunula del suo ostensorio, quasi per un’ultima
adorazione. È stato beatificato nella basilica di San Pietro a Roma il 13
novembre 2005, sotto il pontificato di Benedetto XVI. I suoi resti mortali sono
venerati nel cimitero francese di El Golea in Algeria, vicino alla chiesa di San
Giuseppe, retta dai Padri Bianchi.
L’infanzia
Charles-Eugène de
Foucauld nacque a Strasburgo il 15 settembre 1858, secondogenito di
Édouard de Foucauld, visconte di Pontbriand e sovrintendente alle foreste
dell’Alsazia, e di Elisabeth de Morlet. Era stato preceduto da un altro
fratello, lui pure di nome Charles, morto un mese dopo la nascita. La madre
educò lui e la sorella Marie, nata due anni dopo, in maniera seria e religiosa,
ma morì nel marzo 1864.
Nel mese di agosto fu la
volta del padre, da tempo affetto da una malattia mentale. I figli vennero
allora presi sotto la tutela del nonno materno Charles de Morlet, colonnello in
pensione. Con l’annessione dell’Alsazia alla Germania, seguita alla guerra del
1870, scelse di dare loro la nazionalità francese e si trasferì a Nancy.
Giovane senza più fede
Charles continuò gli
studi in quella città, senza mai applicarsi troppo. Ricevette la Prima
Comunione e la Cresima il 28 aprile 1872 nella cattedrale di Nancy, ma di lì a
poco, verso il 1874, perse la fede. Fu stimolato in questo dalla sua passione per
la lettura, non regolata né guidata, e dalle correnti filosofiche del tempo,
improntate al materialismo e alla negazione di Dio.
Espulso dalla scuola di
preparazione per l’accademia militare di Saint-Cyr a causa della sua pigrizia e
della cattiva condotta, riuscì comunque a vincere il concorso, per non
dispiacere il nonno.
Un’esistenza dissipata
Alla morte di
quest’ultimo, nel febbraio 1878, ereditò i suoi beni. Annoiato dalla vita
militare, il giovane si divertiva invece organizzando cene raffinate e
frequentando l’alta società. Una fotografia del tempo ci restituisce il suo
aspetto pingue e abituato a cibi succulenti.
Un’altra sua passione
erano le donne: collezionava conquiste, ma aveva paura di contrarre la
sifilide. Intanto passò alla scuola di Cavalleria a Saumur, dove divenne
sottotenente, sebbene ultimo nell’elenco dei promossi.
Espulso dall’esercito
Destinato a
Pont-à-Mousson, venne arruolato nel 4° squadrone degli Ussari: fu poi inviato a
Bona, in Algeria, nell’ottobre 1890, per sedare la rivolta contro la Francia.
Tuttavia, con lui, c’era la sua amante fissa, Marie, che fece passare per «la
viscontessa de Foucauld», ossia come la sua legittima moglie.
Il colonnello de Pont,
responsabile di vigilare sulla disciplina degli ufficiali, gli ordinò di
rimandarla in patria: al suo rifiuto, lo mise prima agli arresti, poi in stato
d’inattività; praticamente, era radiato dall’esercito.
Ritorno sotto le armi
Insieme all’amante,
Charles si stabilì nella cittadina termale di Evian in Svizzera, ma una notizia
lo sconvolse: il 4° Ussari era stato coinvolto in alcune operazioni presso la
frontiera tunisina. Comprese dunque di dover tornare in Africa, anche se Marie
si rifiutò: a quel punto, ruppe la relazione con lei.
Fu reintegrato
nell’esercito con lo stesso grado di prima, ma in un altro reparto, il 4°
Cacciatori d’Africa. I commilitoni si stupivano per la sua capacità di entrare
in azione e per la guida sicura con cui indirizzava i sottoposti.
Esploratore sotto copertura
Terminata la spedizione,
rientrò nella guarnigione, ma sentiva dentro di sé un’altra attrattiva: unirsi
agli esploratori che, al seguito dell’esercito, si addentravano nel territorio
africano. Domandò così di essere destinato al Senegal, ma gli venne impedito:
con un gesto che sorprese tutti, militari e parenti, si congedò dall’esercito.
Un anno dopo partì da
Algeri per l’esplorazione del Marocco, appoggiato dalla Società francese di
geografia, ma con un avvertimento: in quanto francese e cristiano, poteva
rischiare di morire. Allora, sfruttando la sua abilità nel travestimento
appresa sotto le armi, assunse l’identità del rabbino russo Joseph Aleman, dopo
aver imparato l’arabo e l’ebraico.
«Ricognizione in Marocco»
Entrato nel Marocco il 23
giugno 1883, iniziò la sua esplorazione con un minuscolo taccuino e una matita
di dimensioni ancora più ridotte, così da prendere appunti senza essere visto.
Pur tra i numerosi disagi, si lasciò sorprendere dal modo di pregare dei fedeli
musulmani.
Undici mesi dopo, il 23
maggio 1884, uscì dal Paese, prostrato e sfinito. Rientrato in Francia per
riposarsi, divenne conteso dai salotti dei ricchi, ma ormai quell’ambiente era
diventato penoso: si dedicò al resoconto delle sue esplorazioni, raccolto nel
volume «Ricognizione in Marocco», la cui stesura l’impegnò per tre anni, prima
ad Algeri, poi a Parigi.
Una strana preghiera
Nel frattempo, qualcosa
in lui stava cambiando. Riaffioravano i suoi ricordi d’infanzia, insieme a
quelli dei musulmani in preghiera. Aveva anche pensato di sposarsi con una
brava ragazza, Marie-Marguerite Titre, ma fu ostacolato dalla sua famiglia,
perché lei era povera.
Tuttavia, alcune
conversazioni con la zia che l’ospitava e con la cugina Marie de Bondy lo
condussero a riconoscere che la religione cattolica poteva contribuire
all’elevazione spirituale. Cominciò dunque ad andare in chiesa,
trascorrendo ore intere a ripetere: «Mio Dio, se esisti, fa’ che Ti conosca».
La conversione
Così, alla fine
dell’ottobre 1886, andò nella chiesa di Sant’Agostino a Parigi, dov’era parroco
l’abbé Henri Huvelin, direttore spirituale della cugina. Era intenzionato a
chiedere di ricevere un’istruzione religiosa, ma si sentì rispondere
tutt’altro: doveva confessarsi e ricevere la Comunione. Così fece: «Da quel
giorno», scrisse in seguito, «la mia vita è stata una concatenazione di
benedizioni».
Per prima cosa, si liberò
di tutto quel che gli ricordava la vita militare e si mise a cercare l’ordine
religioso che potesse concedergli di vivere nella più perfetta imitazione di
Cristo. Riferì in una lettera all’amico Henry de Castries: «Non appena ho
creduto che ci fosse un Dio, ho capito che non potevo vivere che per lui: la
mia vocazione religiosa è nata nel momento stesso in cui nasceva la mia fede:
Dio è grande… Ma non credere che la mia fede si sia formata dalla mattina alla
sera». Accettò comunque il consiglio, dato dall’abbé Huvelin, d’intraprendere
un pellegrinaggio in Terra Santa.
In Terra Santa
Dal novembre 1888 al
febbraio 1889 Charles si fece pellegrino sui passi di Gesù, riconoscendo in Lui
un modello di umiltà. Lo riscontrò soprattutto a Nazareth, dove rimase per
dieci giorni. Fu per lui l’incontro con una realtà ben lontana da quella a
cui era abituato: un villaggio di poche case, con circa duecento abitanti, che
anche al tempo di Gesù era quasi sconosciuto.
Rifletté sul fatto che
aveva ormai l’età in cui il Signore cominciò la vita pubblica, quindi i
trent’anni precedenti erano stati vissuti in quel luogo così nascosto.
Monaco trappista
Tornato dalla Terra
Santa, Charles decise che sarebbe entrato in monastero, nell’ordine dei
Trappisti, che secondo lui aveva la vita più umile e rigorosa possibile.
Intanto, grazie alla cugina, aveva imparato a far propria la devozione al Cuore
di Gesù, che stava riprendendo piede in Francia.
Il 15 gennaio 1890 diede
quindi addio alla famiglia e si avviò verso il monastero di Nostra Signora
delle Nevi, nell’Ardèche. Il nome non poteva essere più adatto: situato in
una località ad altitudine elevatissima, aveva i muri congelati per nove mesi
l’anno. Eppure, il postulante si diceva felice e non si lasciava
distrarre, concentrato nella preghiera e nel lavoro manuale.
La sua speranza era di
essere inviato nel monastero recentemente fondato ad Akbès, in Siria, che gli
stessi trappisti avevano costituito per timore di essere dispersi dal governo
francese: vi pronunciò i voti semplici nel 1892, assumendo il nome di fra Maria
Alberico.
Prime idee di una nuova
fondazione
Intanto, però, stava
iniziando a pensare di dover fondare un ordine ancora più povero, ancora più
simile alla vita nascosta di Gesù. I suoi superiori, invece, ritenevano che
dovesse approfondire la vita monastica e gli studi teologici: per questo,
nell’autunno 1896, lo inviarono a Roma, dopo un passaggio per la trappa di
Staouéli.
L’abbé Huvelin, dal canto
suo, lo scoraggiava dai progetti di fondazione che via via gli sottoponeva.
Alla fine, l’abate generale dei Trappisti gli concesse la dispensa dai voti.
A Nazareth, verso il
sacerdozio
Seguendo il consiglio del
direttore spirituale, nel marzo 1897 si stabilì a Nazareth e ottenne di
alloggiare in un capanno del convento delle Clarisse, come loro ortolano e
giardiniere. Nei fatti, però, secondo i racconti delle monache, non era capace
di piantare neppure un cespo d’insalata. Suoi unici interessi erano la
preghiera e la stesura delle regole degli Eremiti del Sacro Cuore di Gesù, come
avrebbe voluto chiamare il suo ordine.
Inizialmente reticente al
sacerdozio, comprese di doverlo abbracciare grazie ai consigli di madre
Elisabetta, la badessa del convento: per lui doveva essere un altro passo per
assomigliare ancora di più al Signore. Assunse quindi un motto specifico,
«Jesus Caritas», rappresentato da un cuore sormontato da una croce: significava
Gesù che per amore degli uomini li salva mediante la Croce.
Alla fine, dopo un
periodo di preparazione all’abbazia di Nostra Signora delle Nevi, fu ordinato
sacerdote il 9 giugno 1901 nella cappella del Seminario maggiore di Viviers. Il
vescovo del luogo lo aveva lasciato libero di vivere il ministero nella forma
che preferisse, anche se era incardinato in quella diocesi.
A Beni-Abbès
Il suo pensiero iniziale
fu impiantare un eremitaggio in Marocco, ma sarebbe stato difficile: accettò
quindi di stabilirsi a Beni-Abbès, al confine tra Algeria e Marocco, d’accordo
con il prefetto apostolico del Sahara e con le autorità civili, in qualità di
cappellano militare della locale guarnigione. Celebrò la sua prima Messa nella
cappella che lui stesso aveva costruito il 1° dicembre 1901: un vero e proprio
avamposto di fede nel deserto.
La sua azione si estese
ben presto anche alle popolazioni arabe e berbere, tanto che molti venivano a
trovarlo per parlargli: per loro scrisse un opuscolo, «Il Vangelo presentato ai
poveri del Sahara». Cercò di opporsi al fenomeno dello schiavismo, ma poté
liberare solo pochi di quelli che arrivavano a scavalcare il muretto
dell’eremo.
A Tamanrasset, tra i
tuareg
Nel 1905 fratel Charles
di Gesù, come aveva iniziato a firmarsi, cedette all’invito di un suo antico
compagno d’armi, il comandante Laperrine: si trasferì nello Hoggar, a
Tamanrasset, in un territorio abitato dalle popolazioni tuareg.
Per farsi ancora più
vicino a loro, iniziò un’opera, che volutamente lasciò anonima, ossia un
dizionario francese-tuareg. Assimilò a tal punto la sua vita alla loro da
ammalarsi per la siccità che colpì la zona nel 1907: furono gli abitanti a
prendersi cura di lui, a quel punto.
Lotta contro lo
scoraggiamento
L’anno seguente tornò per
poco tempo in Francia, allo scopo di trovare aderenti per una nuova realizzazione:
una confraternita, o meglio, un’associazione per quanti volessero condividere
il suo ideale. Non trovò ascolto né allora né negli anni seguenti, così
riprese la sua vita di lavoro, preghiera e ascolto: ormai poteva ben dirsi
«fratello universale».
Gli echi della prima
guerra mondiale, intanto, cominciarono a farsi sentire anche nello Hoggar.
Fratel Charles, intanto, aveva un’altra lotta dentro di sé: quella con lo
scoraggiamento. «Dieci anni che dico Messa a Tamanrasset, e non un solo
convertito!», esclamò scrivendo.
Ma sapeva che il suo
scopo era un altro: elevare l’Ostia nel deserto, adorare il Signore che in essa
era nascosto e, così, portarlo al suo prossimo. Per questo motivo, alla
proposta di allontanarsi, rispose negativamente. Accettò piuttosto di
trasferirsi in un fortino o “bordj”, più sicuro sia per lui che per gli altri.
La morte
Il 1° dicembre 1916,
verso sera, stava lavorando come suo solito, ma sentì bussare alla porta: era
El Madani, un uomo che spesso aveva beneficato. Gli aprì tranquillamente, ma fu
subito trascinato fuori e legato, mani e piedi insieme, con redini di cammello;
intanto altri uomini, appartenenti al gruppo dissidente dei senussiti, si
diedero al saccheggio dell’abitazione.
All’improvviso, il rumore
dell’arrivo di alcuni soldati a dorso di dromedario, venuti a ritirare la
posta, mise in agitazione il ragazzo, sui quindici anni, che l’aveva in
custodia: gli partì un colpo di fucile e l’ostaggio cadde a terra.
Il corpo di fratel
Charles fu gettato nel fossato che circondava il fortino, ma venne tirato fuori
dal comandante Laperrine, che lo fece seppellire in una tomba più adatta. I
suoi resti mortali, nel 1929, vennero traslati presso il cimitero francese di
El Golea in Algeria, vicino alla chiesa di San Giuseppe, dei Padri Bianchi.
L’eredità spirituale
Furono loro a incaricare
il romanziere francese René Bazin di comporre la sua prima biografia, edita nel
1921 e presto diventata un grande successo letterario. Era il segno che la
testimonianza di fratel Charles aveva iniziato a dare frutto, come dimostrò
soprattutto il sorgere di gruppi che s’ispiravano a lui a vario titolo.
Il primo, l’Unione dei
Fratelli e delle Sorelle del Cuore di Gesù, ebbe origine quando lui era ancora
in vita: un’associazione di fedeli laici, che al momento contava, lui compreso,
quarantanove iscritti.
Dodici sono poi le
congregazioni religiose che hanno tratto ispirazione dalle sue Regole. Tra le
più famose, anche in Italia, ci sono i Piccoli Fratelli di Gesù, fondati nel
1933 a El-Abiodh, in Algeria, da padre René Voillaume, e le Piccole Sorelle di
Gesù, la cui iniziatrice fu Magdeleine Hutin, nel 1939.
Le prime fasi del
processo di beatificazione
La fama di santità di cui
fratel Charles era circondato già in vita – i musulmani, usando le loro
categorie di pensiero, lo definivano «il marabutto cristiano» – condusse
all’apertura del suo processo di beatificazione il 16 febbraio 1927 presso la
prefettura apostolica di Ghardaia, sotto cui cade Tamanrasset.
La fase diocesana fu
chiusa il 10 febbraio 1947 e gli atti del processo vennero depositati alla
Sacra Congregazione dei Riti (l’organismo che allora seguiva le cause dei
santi) l’11 aprile successivo. Nonostante la sua morte violenta possa far
pensare a un martirio, il percorso seguito fu quello per il riconoscimento
delle virtù eroiche, in assenza di una precisa volontà persecutoria contro di
lui.
Citato nella «Populorum
Progressio»
L’esame dei documenti,
tuttavia, subì un rallentamento a causa della guerra franco-algerina. Solo il
30 marzo 1967 i lavori poterono ricominciare, arrivando, il 1° giugno 1968,
alla promulgazione del decreto sugli scritti. A dare impulso alla ripresa fu
senz’altro la sua menzione nell’enciclica «Populorum Progressio»:
«In parecchie regioni,
essi [i missionari] sono stati i pionieri del progresso materiale come dello
sviluppo culturale. Basti ricordare l’esempio del padre Carlo de Foucauld, che
fu giudicato degno d’esse chiamato, per la sua carità, il "Fratello
universale", e al quale si deve la compilazione di un prezioso dizionario
della lingua tuareg. È Nostro dovere rendere omaggio a questi precursori troppo
spesso ignorati, uomini sospinti dalla carità di Cristo, così come ai loro
emuli e successori che continuano ad essere, anche oggi, al servizio di coloro
che evangelizzano».
La fase romana
Il 13 aprile 1978,
quindi, fu decretata l’introduzione della causa presso la Congregazione delle
Cause dei Santi, seguita dal decreto sul processo sul non culto il 18 maggio
1979. Il 17 novembre 1979 la causa ottenne la dispensa sul processo apostolico,
ma venne richiesto un supplemento di ricerca storica, per la redazione della
“Positio super virtutibus”, consegnata il 25 luglio 1995 dopo oltre quindici
anni di lavoro. In quel periodo giunse anche la convalida dei processi
diocesani, il 21 giugno 1991.
La Commissione teologica,
il 20 ottobre 2000, si pronunciò favorevolmente circa l’esercizio in grado
eroico delle virtù teologali da parte del Servo di Dio. Il parere venne
confermato dai Cardinali e vescovi membri della Congregazione delle Cause dei
Santi il 9 febbraio 2001. Infine, il 24 aprile 2001, san Giovanni Paolo II
autorizzò la promulgazione del decreto che dichiarava Venerabile fratel
Charles.
Il miracolo per la
beatificazione
Nel corso degli anni, il
postulatore, monsignor Maurice Bouvier, s’impegnò a trovare un possibile
miracolo, senza riuscirci. Ai primi di dicembre 2000, però, una delle Piccole
Sorelle di Gesù incontrò una coppia di Desio, Giovanni Pulici e Giovanna
Citeri, di passaggio a Roma per il Giubileo degli Artisti.
Giovanni era da molto
tempo devoto di fratel Charles e chiese alla suora quando fosse prevista la
beatificazione. Lei rispose che serviva un miracolo, sempre più difficile da
trovare. A quel punto, l’uomo affermò che ne aveva uno proprio di fronte a lei,
indicando sua moglie: la suora, invece, era proprio quella incaricata di
seguire il processo di beatificazione.
Alla fine del 1983,
infatti, Giovanna era stata colpita da un tumore osseo, che nella Quaresima del
1984 era già molto avanzato. Suo marito, allora, chiese espressamente
l’intercessione del “fratello universale”: da quel momento, le ossa, che prima
erano tanto fragili da rompersi a ogni starnuto, si rinsaldarono.
Il processo sul miracolo
Il processo sul miracolo
si svolse quindi nella diocesi di Milano, sotto cui si trova Desio, dal 28
ottobre 2002 al 4 marzo 2003. Nel corso dell’inchiesta emerse che mancavano i
documenti necessari per comprovare la presunta guarigione miracolosa; tuttavia,
i molti testimoni compensarono la carenza di referti medici.
Il 15 maggio 2003 la
Congregazione delle Cause dei Santi approvò gli atti del processo. La
commissione medica formata per l’occasione, il 24 giugno 2004, riconobbe
l’inspiegabilità scientifica del fatto, mentre i cardinali e vescovi
confermarono, il 7 dicembre successivo, l’intercessione del Venerabile. Infine,
il 20 dicembre 2004, san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del
decreto che riconosceva la guarigione di Giovanna Citeri Pulici come miracolosa
e ottenuta per intercessione di fratel Charles.
La beatificazione
La cerimonia di
beatificazione avrebbe dovuto svolgersi in piazza San Pietro a Roma il 15
maggio 2005, nella solennità di Pentecoste; tuttavia, la morte del Papa costrinse
a rimandare la celebrazione. Papa Benedetto XVI stabilì quindi che si tenesse
domenica 13 novembre 2005, nella basilica di San Pietro.
La memoria liturgica del
Beato Charles de Foucauld, per la diocesi di Viviers e la Famiglia Spirituale
che a lui si ispira, cade il 1° dicembre, giorno della sua nascita al Cielo.
Autore: Emilia
Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90041
CHARLES DE FOUCAULD. Le Modèle unique : http://immaculata.ch/archiv/foucauld1.htm
Jean-François Six, « La postérité de Charles de Foucauld », Études, no 397, juillet 2002, p. 63-73 (lire en ligne [archive]).
Voir aussi : http://www.croire.com/Definitions/Vie-chretienne/Charles-de-Foucauld
http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Focus/Croire-une-autre-vie/Charles-de-Foucauld-frere-universel-des-hommes
https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/charles-de-foucauld.html