jeudi 22 décembre 2011

Quatrième mystère joyeux : LA PRÉSENTATION de JÉSUS AU TEMPLE


AMBROGIO LORENZETTI. La Présentation au Temple, 1342, détrempe sur bois, 267 x 168, Florence, Musée des Offices


Praesentatio

22 Puis, lorsque les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, ils le menèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,

23 selon qu'il est écrit dans la loi du Seigneur : Tout mâle premier-né sera regardé comme consacré au Seigneur,

24 et pour offrir en sacrifice, ainsi qu'il est dit dans la loi du Seigneur, une paire de tourterelles ou deux petites colombes.

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme nommé Siméon; c'était un homme juste et pieux, qui attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit-Saint était sur lui.

26 L'Esprit-Saint lui avait révélé qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.

27 Il vint donc dans le temple, poussé par l'Esprit. Et comme ses parents amenaient l'enfant Jésus pour observer les coutumes légales à son égard,

28 lui-même le reçut en ses bras, et il bénit Dieu en disant :

29 " Maintenant, ô Maître, vous congédiez votre serviteur en paix, selon votre parole ;

30 car mes yeux ont vu le salut,

31 que vous avez préparé à la face de tous les peuples,

32 lumière qui doit éclairer les nations et gloire d'Israël, votre peuple. "

33 Et son père et sa mère étaient dans l'étonnement pour les choses que l'on disait de lui.

34 Et Siméon les bénit, et il dit à Marie, sa mère : " Voici qu'il est placé pour la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction, —

35 vous-même, un glaive transpercera votre âme, — afin que soient révélées les pensées d'un grand nombre de cœurs. "

36 Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d'Aser; elle était fort avancée en âge, ayant vécu, depuis sa virginité, sept ans avec son mari,

37 et veuve jusqu'à quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait point le temple, servant Dieu nuit et jour par des jeûnes et des prières.

38 Survenant à cette heure, elle se mit à louer Dieu et à parler de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

39 Lorsqu'ils eurent accompli tout ce qui était selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville.

40 L'enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

ÉVANGILE SELON SAINT LUC, II : 22-40

Menologium des Kaisers Basileios II

Менологий Василия II. Сретение

La Présentation au Temple, ménologe de Basile II.


SIMÉON ET ANNE LA PROPHÉTESSE.

L’Écriture dit brièvement les choses. Quand elle veut confier le nom d’un homme à l’admiration des siècles, il lui arrive de dire que cet homme est juste et craignant Dieu. Joseph était juste. Siméon était juste.

Et, comme il était juste, il attendait la consolation d’Israël. Et le Saint-Esprit était en lui.

Et il avait reçu la promesse de ne pas mourir avant d’avoir vu le Christ du Seigneur.

Et il attendait.

Il attendait ! Quel mot ! quelle attente que cette attente qui fut sa vie, sa fonction, sa raison d’être, son type, sa destinée, qui fut toute sa vie et toute sa lumière jusqu’au jour où il vit Celui qu’il attendait, qu’il avait attendu !

Quel moment pour ce vieillard que le moment où il reçut dans ses bras Celui qui était l’Attendu d’Israël, d’Israël dont lui-même avait représenté l’attente !

Quel moment que celui où, après une vie consumée dans le désir, il vit de ses yeux et prit dans ses bras l’Amen vivant de sa vie, l’Amen vivant de son désir !

Et Anne la prophétesse ? Celle-ci avait quatre-vingt-quatre ans. Ce chiffre est bientôt écrit et bientôt prononcé. Mais quelle somme de désirs peut-il bien représenter ? Elle ne quittait pas le temple, priant, jeûnant et servant Dieu jour et nuit. Il n’est peut-être pas inutile d’insister par la pensée sur la vie de Siméon et d’Anne, cette vie pleine de mystères inconnus, cette vie qui ne fait parler d’elle qu’à son dernier moment. Mais si ce dernier moment fut couvert d’une gloire immortelle, c’est qu’il avait été préparé par les longues années de silence que le silence de l’Évangile nous laisse à deviner.

Le dernier moment a été court; mais les années ont été très longues.

Toute prière finit par un Amen. L’Amen a été court ; mais la prière a été longue. Figurons-nous cet homme et cette femme, ce juste et cette prophétesse, vivant et vieillissant dans cette espérance, dans cette pensée, dans ce désir, dans cette promesse : le Christ du Seigneur approche et son jour va venir. Celui que les prophètes ont annoncé, le Christ du Seigneur approche et son jour va venir ! Celui que les patriarches ont appelé, le Christ du Seigneur approche, et son jour va venir.

Probablement les siècles écoulés passaient sous les yeux de Siméon et d’Anne, et leurs années continuaient ces siècles, et le désir creusait en eux des abîmes d’une profondeur inconnue, et le désir se multipliait par lui-même, et le désir actuel s’augmentait des désirs passés, et ils montaient sur la tête des siècles morts pour désirer de plus haut, et ils descendaient dans les abîmes qu’avaient autrefois creusés les désirs des anciens, pour désirer plus profondément. Peut-être leur désir prit-il à la fin des proportions qui leur indiquèrent que le moment était venu. Siméon vint au temple en Esprit. C’était l’Esprit qui le conduisait. La lumière intérieure guidait ses pas.

Un frémissement, inconnu de ces deux âmes qui pourtant connaissaient tant de choses, les secouait probablement d’une secousse pacifique et profonde qui augmentait leur sérénité.

Pendant leur attente, le vieux monde romain avait fait des prodiges d’abomination. Les ambitions s’étaient heurtées contre les ambitions. La terre s’était inclinée sous le sceptre de César Auguste.

La terre ne s’était pas doutée que ce qui se passait d’important sur elle, c’était l’attente de ceux qui attendaient. La terre, étourdie par tous les bruits vagues et vains de ses guerres et de ses discordes, ne s’était pas aperçue qu’une chose importante se faisait sur sa surface : c’était le silence de ceux qui attendaient dans la solennité profonde du désir. La terre ne savait pas ces choses ; et si c’était à recommencer, elle ne les saurait pas mieux aujourd’hui. Elle les ignorait de la même ignorance : elle les méprisait du même mépris, si on la forçait à les regarder. Je dis que le silence était la chose qui se faisait à son insu, sur sa surface. C’est qu’en effet ce silence était une action. Ce n’était pas un silence négatif, qui aurait consisté dans l’absence des paroles. C’était un silence positif, actif au-dessus de toute action.

Pendant qu’Octave et Antoine se disputaient l’empire du monde, Siméon et Anne attendaient. Qui donc parmi eux, qui donc agissait le plus ? Anne la prophétesse parla au moment suprême, Siméon chanta. De quelle façon s’ouvrirent leurs bouches, après un tel silence !

Peut-être dans l’instant qui précéda l’explosion, peut-être toute leur vie se présenta-t-elle à leurs yeux comme un point rapide et total, où cependant les désirs se distinguaient les uns des autres, où la succession de leurs désirs se présenta à eux dans sa longueur, dans sa profondeur ; et peut-être tremblèrent-ils d’un tremblement inconnu durant le moment suprême qui arrivait. C’était donc à ce moment si court, si rapide, si fugitif, que toutes les années de leur vie avaient tendu ! C'était donc vers ce moment suprême que tant de moments avaient convergé ! Et le moment était venu !

Peut-être les siècles qui avaient précédé leur naissance se dressaient ils dans le lointain de leurs pensées, derrière les années de leur vie, étalant d’autres profondeurs plus antiques, à côté des profondeurs qu’ils avaient eux-mêmes creusées ! Qui sait de quelle grandeur dut leur paraître leur prière et toutes leurs prières précédentes ou avoisinantes, si les choses se montrèrent à eux tout à coup dans leur ensemble !

Car la succession de la vie nous cache notre oeuvre totale. Mais si elle nous apparaissait tout à coup, elle nous étonnerait. Les détails nous cachent l’ensemble. Mais il y a des moments où le voile qui est devant notre regard tremble, comme s’il allait tout à coup se lever. Un résumé se fait, le résumé des discours, le résumé du silence. Et ce résumé s’exprime par le mot : Amen.

A l’âge de quatre-vingt-quatre ans, Anne la prophétesse prononça son Amen. Elle dit des merveilles de l’Enfant qui était là ; et Siméon chantait. Il chantait la vie et il chantait la mort, la vie des nations, sa mort à lui; car il avait accompli sa destinée. Il annonça solennellement que Celui qu’il tenait dans ses bras serait exalté devant la face des peuples, lumière des nations et gloire d’Israël. Sa vue franchit la Judée ; elle fit le tour du monde. Elle alla à droite et à gauche. « Celui-ci, dit-il, a été posé pour la ruine et pour la résurrection. »

Il vit la contradiction ; il la promit. Il annonça que les vivants et les morts se grouperaient à droite et à gauche de l’Enfant qu’il tenait dans ses bras.

Et Siméon bénit le Père et la Mère, et il dit à celle-ci :

« Un glaive de douleur transpercera ton âme, afin que les pensées de plusieurs soient découvertes. »

Une prophétie terrible sort de ses lèvres, avec sa joie et son triomphe. Car tout est réuni en ce jour que les Grecs appelaient la fête de la Rencontre, parce que les choses viennent de loin pour se rencontrer au milieu d’elle.

Siméon rencontre Anne : Joseph et Marie rencontrent Siméon et Anne. La grâce et la loi se rencontrent ; la loi est observée dans sa rigueur : l’offrande due pour la naissance d’un Premier-Né est offerte, quoiqu’ici la raison de l’offrir ne se présente pas. La sainte Vierge et son Fils étaient exempts des cérémonies légales, puisque la Mère n’avait pas conçu selon les lois de la nature, et que le Fils était né en dehors d’elles. Cependant, comme le Fils n’avait pas voulu se soustraire à la circoncision des hommes, la Mère ne voulut pas se soustraire à la purification des femmes. La loi fut observée ; mais elle rencontra la grâce : Anne et Siméon sont là pour l’attester. Les larmes ont rencontré la joie. L'allégresse de Siméon a enfoncé d'avance dans le coeur de Marie le glaive qu’il lui a annoncé. Et elle a gardé dans son coeur, nous dit l’Évangile, toutes ces choses. Toutes ces choses renferment sans doute les menaces de Siméon. Dans cette fête des Rencontres, ceux qui s’attendaient se sont trouvés ; et enfin Sion a rencontré son Dieu.

Et l’Église chante le matin :

« Voici que le Seigneur Dominateur vient en son saint Temple ; réjouis-toi, Sion, tressaille d’allégresse et viens au-devant de ton Dieu. »

Dans cette fête des Rencontres, Siméon et Anne ont rencontré Jésus-Christ.

Je poserai mon arc dans les nues, avait dit autrefois la bouche de Dieu parlant de l’arc-en-ciel.

Ici Celui qui était l’arche d’alliance fut vu dans les bras de Marie, comme l’arc dans les nuées du ciel; et Siméon reçut l’Amen de son attente.

Cette fête, qui est appelée par les Grecs la Rencontre du Seigneur, est appelée aussi la Purification de la sainte Vierge.

La purification ne suppose ici ni aucun péché, ni aucun défaut de nature : aucune impureté morale, légale ou matérielle ne se rencontrait dans Marie. Mais qui sait quelle infusion inouïe de grâce nouvelle est indiquée ici par ce mot ? 

Qui sait ce qui se passa dans le coeur de Marie, quand elle offrit Jésus-Christ au Père, dans ce jour solennel et dans ce lieu solennel ? Car cette fête s’appelle aussi la Présentation de Jésus au Temple.

Ce fut le jour de l’oblation.

L’oblation suprême ; celle dont les sacrifices de l’ancienne loi n’étaient que la figure; l’oblation divine, attendue, appelée, symbolisée par tant de cris, par tant de désirs, par tant de prophètes, par tant de figures.

Que durent penser ces quatre personnes, Marie, Joseph, Siméon, Anne, quand elles dirent : Voici celui qu’on attendait. Repassèrent-elles dans leur mémoire, subitement et instantanément, les choses, les épisodes, les sacrifices du peuple d’Israël, dans la méditation desquelles elles avaient passé leur vie ? Le sacrifice d’Abraham passa-t-il devant leur mémoire, et le bélier qui remplaça Isaac, et tous les sacrifices de l’ancienne loi, toutes les prescriptions de Moïse et toutes les scènes qui s'étaient accomplies dans ce Temple où maintenant Jésus-Christ s’offrait à son Père? Quelle impression devait leur faire cette loi portée au Lévitique, chap. XII, où il est dit que la femme qui aura mis au monde un enfant, garçon ou fille, demeurera un certain temps séparée de la compagnie des autres, comme une personne impure ?

Il lui est défendu de toucher rien de saint, ni d’entrer dans le Temple, jusqu’à ce que soient accomplis les jours de la purification, qui sont de quarante jours pour un enfant mâle et de quatre-vingt pour une fille. Ce temps étant expiré, elle devait se présenter á un prêtre et lui offrir pour son enfant un agneau d’un an en holocauste, avec un petit pigeon ou une tourterelle, ou bien, si elle était assez pauvre pour ne pouvoir offrir un agneau, elle devait donner deux tourterelles et deux paires de colombes.

Quelle impression profonde et mystérieuse devait produire le texte de cette loi sur la Vierge, qui n’avait aucun besoin d’être purifiée et qui cependant se soumettait à l’ordonnance faite, et qui prenait là la place du pauvre ! Celle qui possédait le Créateur du ciel et de la terre prenait rang parmi les pauvres ; et c’était la petite offrande qui rachetait Jésus-Christ.

Quel aspect dut prendre aux yeux d’Anne et de Siméon l’enceinte de ce Temple où ils avaient tant prié, qui maintenant contenait Jésus et qui allait bientôt être détruit !

Cette fête s’appelle aussi la Chandeleur. Le pape Serge Ier ordonna de faire, le 2 février, la procession avec les cierges. La Chandeleur est la fête des lumières. Cette procession, qui promène la lumière physique, symbolise ce qui se passa au temple de Jérusalem le jour où ces quatre personnes, Joseph, Marie, Siméon, Anne, semblables à une procession, se passèrent tour à tour l’Enfant Jésus, lumière du monde.

La Chandeleur est peut-être le plus populaire des noms de cette fête, dont l’établissement se perd dans la nuit des temps.

L’institution première remonte aux premiers siècles de l’Église. Mais les premiers relâchements qui refroidirent les chrétiens la firent tomber en quelques endroits dans l’oubli. Cet oubli partiel et momentané se produisit peut-être vers l’an 500. Car, dans la grande peste de 541,qui dépeupla l’Égypte et plusieurs provinces de l’empire, l’empereur Justinien, sous le pontificat de Vigile, eut recours à la protection de la Vierge Immaculée. L’empereur consulta le patriarche et le clergé de Constantinople ; et sur leur avis, il interdit sous des peines sévères la négligence que quelques-uns apportaient dans la célébration du 2 février.

La négligence cessa. La fête de la Purification fut célébrée avec éclat. Constantinople lui rendit toute sa solennité ; et la peste cessa à l’instant même.

Le commencement de février était marqué chez les païens par des saturnales épouvantables, qui s’appelaient les Lupercales.

Aux superstitions et aux débauches qui souillaient particulièrement cette époque de l’année, le pape Gélase opposa l’observation solennelle et fervente de la grande fête du 2 février.

Mais ce ne fut encore là très probablement que le rétablissement, et non l’institution première, de cette solennité. Le révérend père Combefis, de l’ordre de Saint-Dominique, dans sa Bibliothèque des Pères, rapporte une homélie de saint Méthodius, évêque de Tyr. Saint Méthodius vivait au IIIe siècle.

Le cardinal de Bérulle fait, au sujet de la Présentation de Jésus au Temple, une remarque sur laquelle j’appelle l’attention du lecteur. La fête de Noël est, selon lui, la révélation publique de Dieu à l’humanité. La fête du 2 février est une manifestation particulière de Dieu aux âmes privilégiées. Elle serait, d’après ce cardinal, la fête des secrets de Dieu.

Ernest HELLO. Physionomies de saints.

SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt

Fra Bartolomeo  (1472–1517), Darbringung Christi im Tempel
/ La Présentation au Temple
, 1516, 155 x 159, musée d'Histoire de l'art de Vienne


Saints of the Day – Presentation of the Lord

Article

“The Lord said to Moses, ‘Tell the Israelites: When a woman has conceived and gives birth to a boy, she shall be unclean for seven days, with the same uncleanness as at her menstrual period. On the eighth day, the flesh of the boy’s foreskin shall be circumcised, and then she shall spend thirty-three more days in becoming purified of her blood; she shall not touch anything sacred nor enter the sanctuary until the days of her purification are fulfilled. . . . When the days of her purification for a son or for a daughter are fulfilled, she shall bring to the priest at the entrance of the meeting tent a yearling lamb for a holocaust and a pigeon or a turtledove for a sin offering. The priest shall offer them up before the Lord to make atonement for her, and thus she shall be clean again after her flow of blood. . . . If she cannot afford a lamb, she may take two turtledoves or two pigeons, the one for a holocaust and the other for a sin offering. The priest shall make atonement for her, and thus she will again be clean'” (NAB, Lev. 12:1-8).

And so Mary and Joseph followed the law prescribed for the Israelites and on the 33rd day (February 2) “When the days were completed for their purification according to the law of Moses, they took [Jesus] up to Jerusalem to present him to the Lord, just as it is written in the law of the Lord'” (Luke 2:22-23a).

God had redeemed the Israelites from captivity in Egypt by killing all the first-born of the Egyptians, but he passed over the homes of the Israelites, who had marked their lintels with the blood of the lamb. For this reason God commanded: “Consecrate to me every first-born that opens the womb among the Israelites, both of man and beast, for it belongs to me” (Exodus 13:2).

We, too, have been spared by the blood of the Lamb of God. We, too, belong to the Lord. Jesus was the first-born of many sons of the Father, and so it was appropriate that he was consecrated to the Lord, even though he already belonged to the Godhead. Now it is time for us to consecrate ourselves to God the Father through Christ our Lord in the Holy Spirit.

Nevertheless it is worthwhile contemplating the new order of creation wrought by the birth of Jesus. Jesus, Holiness Himself, was touched many times each day before the purification by the sanctuary of God, Mary, who sheltered the Presence of God, Emmanuel, for nine months within her womb. Yet she followed the law of Moses.

We know that they are a poor family, because they do not make the offering of a lamb, but of two doves. The Holy Spirit moves many at this moment. Old Simeon is there to greet the holy family. This is another Visitation for Mary again presents Jesus to those awaiting His coming. Simeon knows it and in joy sings that hymn sung daily in Night Prayer, “Lord, now you let your servant go in peace; your word has been fulfilled: my own eyes have seen the salvation which you have prepared in the sight of every people: a light to reveal you to the nations and the glory of your people Israel” (Gospel Canticle). God, indeed, has shown us His salvation!

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 16 May 2020. Web. 21 February 2022. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-presentation-of-the-lord/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-presentation-of-the-lord/

Francesco Morandini, dit Il Poppi (Poppi 1544 - Florence 1597), Presentazione di Gesù al Tempio, 1584, Chiesa di San Francesco


Message of the Joyful Mysteries – The Presentation

Two events are commemorated in this mystery, the purification of our blessed mother and the presentation of Jesus. According to Jewish law a mother, after having given birth to a boy, was considered legally unclean for forty days. At the end of this period, she had to present herself in the temple, if possible, to be declared clean. The ceremonies connected with this act called for a sacrifice of expiation for which a dove was used, and the burnt offering of a lamb. In the case of a poor mother, a dove was substituted for the lamb, and so we read that Mary, being poor, offered a pair of turtle doves. The second event is the ransoming of Jesus. This ceremony was to keep alive the memory of the miraculous deliverance of the Israelites from the slavery of Egypt. The last plague which God sent upon the Egyptians was the death of their firstborn sons, whereas the firstborn sons of the Israelites were saved. In memory of this event, God ordained that the firstborn son of every Jewish family was to be dedicated to His service. However, soon after this God chose the tribe of Levi for the performance of all priestly functions. Since then the first-born sons of all the other tribes had to be presented in the temple and to be ransomed from the original obligation by the payment of a fixed sum of money. Although it was not necessary that the child himself should be brought to the temple, this was generally done. It is in the observance of these two laws that we find Mary with her Infant Child in the temple.

Mary’s Humility

Since the birth of Jesus had been miraculous, a virginal birth, Mary did not fall under the law. However, to claim exemption would have necessitated revelation of this mystery, and that was not the will of God at the time. Grateful that her privilege thus could remain hidden, Mary humbly submits to this law like the other mothers of Israel. She is the handmaid of the Lord with no other desire but that the will of God should be done by her and in her.

Presentation of Jesus

The presentation of Jesus, though outwardly like that of all the other firstborn sons of the Jews, is yet totally different. For Jesus, it is not a release from, but the first external consecration of Himself to, the priestly office. True, He will not act as a priest of the order of Levi, but He is priest and victim, first in the bloody sacrifice of the cross and then to the end of time in the Eucharistic sacrifice, as priest of the order of Melchisedech. In fact, the priesthood of the Old Testament and all its sacrifices are but types and figures of His priesthood and sacrifice. Jesus, even as an Infant, has the full use of reason and, though not spoken audibly, the words of the prophet are in His heart, “Sacrifice and oblation You would not, but a body You have fitted to Me; in holocausts and sin-offerings You have had no pleasure. Then said I, ‘Behold I come . . . . to do Your will O God’.” (This Old Testament passage is quoted in the New Testament at Hebrews 10:5-7).

A Sign Contradicted

There lived at the time in Jerusalem a holy old man by the name of Simeon. He had received from the Holy Spirit the assurance that he would not die before having seen the Messiah for whose coming he had prayed all his life. Simeon was in the temple as Mary and Joseph brought in the child Jesus and, enlightened by the Holy Spirit, he recognizes in Him at once the promised Saviour. He takes the Child into his arms, his heart overflowing with gratitude. Now he can die in peace, for his eyes have seen the light sent for the illumination of the Gentiles and the glory of Israel. But salvation will depend upon the attitude which men take toward this Child. And Simeon said to Mary His Mother, “Behold, this child is destined for the fall and for the rise of many in Israel, and for a sign that shall be contradicted. And your own soul a sword shall pierce, that the thoughts of many hearts may be revealed” (Luke 2:25-35). It will be so because the cross of Christ shall be a folly to the Gentiles and a scandal to the Jews, but to those that are called, the power of God and the wisdom of God (1 Corinthians 1:23). So we, too, must take our stand with regard to Christ. Let it be one of loyal and generous service. Let us offer ourselves to Him in His own words, whatever the call may be, “Behold I come to do Your will.”

The Christian’s Presentation

We, too, had our presentation when through Baptism we were cleansed from sin, incorporated into Christ and dedicated to the service of God. We repeated this consecration again and again during life, and that with particular solemnity on some outstanding occasions like the day of our first Holy Communion, the day of profession for Religious, the ordination day for priests. All these latter acts of consecration usually are made in connection with the Eucharistic Sacrifice; this illustrates our desire to unite our work and toil in God’s service with that of our Divine High Priest and Victim for the accomplishment of His mission as well as our conviction that courage and strength to persevere on our sacrificial path flows from the Saviour’s sacrifice.

Consecrated Lives

What we should do in order to make our lives fruitful for our own salvation and that of others is suggested by the persons acting in this mystery of the Presentation. The example of Simeon points to continuous prayer. There can be no love of Christ without at least praying for the success of the cause of Christ. From Mary we learn to be humble and not to boast of our merits or of the good we do. We do no favour to God by living for God, but God does an exceedingly great favour to us by accepting our service. What we do we can do only through His grace and even after we have done all we could do we must look upon ourselves as useless servants who have done nothing but their duty. For the lover of Christ the wish, the example, the interests of Jesus are a command. Narrow selfishness has time and energy for amassing the goods of this world, for securing comfort and pleasure, but has neither for the advancement of the cause of Christ. This is the reason why the cause of Christ does not make better progress in the world. The Presentation suggests particularly to priests and Religious the spirit of joyous self-immolation. Their very state of life is synonymous with it. They offered themselves on the day of their ordination or profession; they were called by name and they answered with a joyful adsum, ‘present’. Let them not be sorry for what they have done, nor take back what they have given, when in the course of time God takes them at their word and gives them to drink of the cup of suffering. The grain of wheat must give up its own life in order to live in the grains that grow from it.

The mystery of the Presentation thus understood leads to Jesus, Priest and Victim in the Eucharistic Sacrifice. It points to prayer, humility, the spirit of sacrifice and joyous self-immolation in the pursuance of the interests of God and souls. They are the means by which to overcome the selfishness and worldliness of men, the pleasure-seeking and flight from the cross that interfere so much with the following of Christ and the extension of His Kingdom. Also in our case it is true that, “This child is destined for the fall and for the rise of many,” Our success, perseverance and salvation depend upon the attitude we take toward Jesus.

– from Message of the Rosary – Joyful Mysteries, by Father Aloysius Biskupek, S.V.D.

SOURCE : https://catholicsaints.info/message-of-the-joyful-mysteries-the-presentation/

FRANZ MAYER. La Présentation au Temple,

vitrail, Cathédrale Saint-Michel de Toronto



 Presentazione del Signore


Festa delle luci (cfr Lc 2,30-32), ebbe origine in Oriente con il nome di ‘Ipapante’, cioè ‘Incontro’. Nel sec. VI si estese all’Occidente con sviluppi originali: a Roma con carattere più penitenziale e in Gallia con la solenne benedizione e processione delle candele popolarmente nota come la ‘candelora’. La presentazione del Signore chiude le celebrazioni natalizie e con l’offerta della Vergine Madre e la profezia di Simeone apre il cammino verso la Pasqua. (Mess. Rom.)

Martirologio Romano: Festa della Presentazione del Signore, dai Greci chiamata Ipapánte: quaranta giorni dopo il Natale del Signore, Gesù fu condotto da Maria e Giuseppe al Tempio, sia per adempiere la legge mosaica, sia soprattutto per incontrare il suo popolo credente ed esultante, luce per illuminare le genti e gloria del suo popolo Israele. 

La festività odierna, di cui abbiamo la prima testimonianza nel secolo IV a Gerusalemme, venne denominata fino alla recente riforma del calendario festa della Purificazione della SS. Vergine Maria, in ricordo del momento della storia della sacra Famiglia, narrato al capitolo 2 del Vangelo di Luca, in cui Maria, in ottemperanza alla legge, si recò al Tempio di Gerusalemme, quaranta giorni dopo la nascita di Gesù, per offrire il suo primogenito e compiere il rito legale della sua purificazione. La riforma liturgica del 1960 ha restituito alla celebrazione il titolo di "presentazione del Signore", che aveva in origine. L'offerta di Gesù al Padre, compiuta nel Tempio, prelude alla sua offerta sacrificale sulla croce.

Questo atto di obbedienza a un rito legale, al compimento del quale né Gesù né Maria erano tenuti, costituisce pure una lezione di umiltà, a coronamento dell'annuale meditazione sul grande mistero natalizio, in cui il Figlio di Dio e la sua divina Madre ci si presentano nella commovente ma mortificante cornice del presepio, vale a dire nell'estrema povertà dei baraccati, nella precaria esistenza degli sfollati e dei perseguitati, quindi degli esuli.

L'incontro del Signore con Simeone e Anna nel Tempio accentua l'aspetto sacrificale della celebrazione e la comunione personale di Maria col sacrificio di Cristo, poiché quaranta giorni dopo la sua divina maternità la profezia di Simeone le fa intravedere le prospettive della sua sofferenza: "Una spada ti trafiggerà l'anima": Maria, grazie alla sua intima unione con la persona di Cristo, viene associata al sacrificio del Figlio. Non stupisce quindi che alla festa odierna si sia dato un tempo tale risalto da indurre l'imperatore Giustiniano a decretare il 2 febbraio giorno festivo in tutto l'impero d'Oriente.

Roma adottò la festività verso la metà del VII secolo; papa Sergio I (687-701) istituì la più antica delle processioni penitenziali romane, che partiva dalla chiesa di S. Adriano al Foro e si concludeva a S. Maria Maggiore. Il rito della benedizione delle candele, di cui si ha testimonianza già nel X secolo, si ispira alle parole di Simeone: "I miei occhi han visto la tua salvezza, preparata da te davanti a tutti i popoli, luce per illuminare le genti". Da questo significativo rito è derivato il nome popolare di festa della "candelora". La notizia data già da Beda il Venerabile, secondo la quale la processione sarebbe un contrapposto alla processione dei Lupercalia dei Romani, e una riparazione alle sfrenatezza che avvenivano in tale circostanza, non trova conferma nella storia.

Autore: 
Piero Bargellini