Baptème
de Jésus par Jean, Ménologe de Basile II, fin du Xe siècle, bibliothèque vaticane, Rome
Baptisma apud Iordanem
1 En ces jours-là parut
Jean le Baptiste, prêchant dans le désert de Judée, et disant :
2 " Repentez-vous,
car le royaume des cieux est proche. "
3 C'est lui en effet dont
a parlé le prophète Isaïe, disant : Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers.
4 Et lui, Jean, avait un
vêtement de poil de chameau, et autour de ses reins une ceinture de cuir, et il
se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
5 Alors venaient à lui
Jérusalem, et toute la Judée, et toute la région du Jourdain.
6 Et, confessant leurs
péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain.
7 Voyant un grand nombre de Pharisiens et de Sadducéens venir à son baptême, il
leur dit : " Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère qui vient
?
8 Faites donc de dignes
fruits de repentir.
9 Et ne vous avisez pas
de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père; car je vous dis que de
ces pierres mêmes Dieu peut faire naître des enfants à Abraham.
10 Déjà la cognée est à
la racine des arbres : tout arbre donc qui ne porte pas de bon fruit sera coupé
et jeté au feu.
11 Moi, je vous baptise
dans l'eau pour le repentir; mais celui qui vient après moi est plus puissant
que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales; lui, il vous baptisera
dans l'Esprit-Saint et le feu.
12 Dans sa main est le
van : il nettoiera son aire, il amassera son froment dans le grenier, et il
brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point. "
13 Alors parut Jésus, venant de Galilée au Jourdain vers Jean, pour être
baptisé par lui.
14 Jean s'en défendait en
disant : " C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par vous, et vous venez
à moi! "
15 Jésus lui répondit :
" Laisse faire maintenant, car il convient que nous accomplissions ainsi
toute justice. " Alors Jean le laissa faire.
16 Jésus ayant été
baptisé sortit aussitôt de l'eau, et voilà que les cieux s'ouvrirent pour lui,
et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
17 Et voilà que des cieux
une voix disait : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes
complaisances. "
1 Alors Jésus fut conduit par l'Esprit dans le désert pour être tenté par le
diable.
ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU,
III, 1-IV, 1
Baptême
de Jésus, évangéliaire de l'abbesse Hitda von Meschede,
vers 1050, Hessische Landesbibliothek, Darmstadt.
1 Commencement de
l'évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu :
2 — selon ce qui est
écrit dans le prophète Isaïe : Voici que j'envoie mon messager devant vous,
pour vous frayer le chemin.
3 Voix de celui qui crie
dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers —
4 Jean le Baptiste parut
dans le désert, prêchant un baptême de repentir pour la rémission des péchés.
5 Tout le pays de Judée
et tous les habitants de Jérusalem s'en venaient vers lui et, confessant leurs
péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain.
6 Et Jean avait un
vêtement de poils de chameau et, autour de ses reins, une ceinture de cuir; et
il mangeait des sauterelles et du miel sauvage. Et il prêchait ainsi :
7 " Il vient après
moi, celui qui est plus puissant que moi, dont je ne suis pas digne de délier,
en me baissant, la courroie de ses sandales.
8 Moi, je vous ai
baptisés avec l'eau, mais lui vous baptisera avec l'Esprit-Saint. "
9 Or, il arriva en ces jours-là que Jésus vint de Nazareth de Galilée et se fit
baptiser par Jean dans le Jourdain.
10 Et, comme il remontait
de l'eau, il vit les cieux entr'ouverts et l'Esprit qui descendait sur lui,
comme une colombe.
11 Et il y eut une voix
des cieux : " Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis mes complaisances.
"
12 Et aussitôt l'Esprit le poussa au désert.
ÉVANGILE SELON SAINT MARC, I : 1-12
Le
Baptême Jésus par Jean, Bréviaire de saint Aethelwold, école de
l'abbaye de Winchester, 975-980, British Library
1 La quinzième année du
règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée; Hérode,
tétrarque de la Galilée; Philippe, son frère, tétrarque de l'Iturée et du pays
de la Trachonitide, et Lysanias, tétrarque de l'Abilène;
2 au temps des grands
prêtres Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut sur Jean, fils de Zacharie, dans
le désert.
3 Et il vint dans toute
la région du Jourdain, prêchant un baptême de repentir pour la rémission des
péchés,
4 ainsi qu'il est écrit
au livre des oracles du prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert
: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers.
5 Toute vallée sera
comblée, toute montagne et colline seront abaissées; les chemins tortueux
deviendront droits, et les raboteux unis.
6 Et toute chair verra le
salut de Dieu.
7 Il disait donc aux foules qui s'en venaient se faire baptiser par lui :
" Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
8 Faites donc de dignes
fruits de repentir et n'allez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour
père ! Car je vous dis que de ces pierres mêmes Dieu peut faire naître des
enfants à Abraham.
9 Déjà la cognée est à la
racine des arbres : tout arbre donc qui ne porte pas de bon fruit sera coupé et
jeté au feu. "
10 Et les foules lui
demandaient : " Que devons-nous donc faire? "
11 Il leur répondait :
" Que celui qui a deux tuniques en donne une à qui n'en a point, et que
celui qui a de quoi manger fasse de même. "
12 Il vint aussi des
publicains pour se faire baptiser et ils lui dirent : " Maître, que
devons-nous faire? "
13 Il leur dit : "
N'exigez rien au delà de ce qui vous est prescrit. "
14 Des gens de la milice
aussi lui demandèrent : " Et nous, que devons-nous faire? " Il leur
dit : " Ne molestez ni ne dénoncez faussement personne, et contentez-vous
de votre solde. "
15 Comme le peuple s'y attendait, et que tous se demandaient dans leurs cœurs,
relativement à Jean, s'il n'était pas le Christ,
16 Jean, s'adressant à
tous, dit : " Moi, je vous baptise avec l'eau; mais il vient, celui qui
est plus puissant que moi, et dont je ne suis pas digne de délier la courroie
de ses sandales; lui, il vous baptisera dans l'Esprit-Saint et le feu.
17 Dans sa main est le
van pour nettoyer son aire et amasser le froment dans son grenier, et il
brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point. "
18 Par ces exhortations donc, et beaucoup d'autres, il annonçait au peuple la
bonne nouvelle.
19 Mais Hérode le tétrarque, repris par lui au sujet d'Hérodiade, la femme de
son frère, et au sujet de tous les méfaits que lui, Hérode, avait commis,
20 en ajouta un à tous
les autres, en enfermant Jean en prison.
21 Or, quand tout le peuple eut reçu le baptême, et que Jésus qui avait été
baptisé priait, le ciel s'ouvrit,
22 et L'Esprit-Saint
descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe, et du ciel il y
eut une voix : " Tu es mon Fils bien-aimé : en toi j'ai mes complaisances.
"
ÉVANGILE SELON SAINT LUC, III : 1-22
JEAN COLOMBE (1430–1493). Le Baptême
Jésus par Jean, Très Riches Heures du duc de
Berry, 1485-1486, Ms.65, f.109v, 29 x 21, Condé Museum - Raymond Cazelles et Johannes
Rathofer (préface de Umberto Eco), Les Très Riches Heures du Duc de Berry,
Tournai, La Renaissance du Livre, 2001 (1re éd. 1988), 238 p. (ISBN
2-8046-0582-5), p.130-131.)
19. Et voici le
témoignage que rendit Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des
prêtres et des lévites pour lui demander: "Qui êtes-vous?"
20. Il déclara, et ne le
nia point; il déclara: "Je ne suis point le Christ."
21. Et ils lui demandèrent:
"Quoi donc! Etes-vous Elie?" Il dit " Je ne le suis point"
" Etes-vous le prophète?" Il répondit " Non"
22."Qui êtes-vous
donc", lui dirent-ils, afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous
ont envoyés. "Que dites-vous de vous-même?"
23. Il répondit: "Je
suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du
Seigneur, comme l'a dit le prophète Isaïe."
24. Or ceux qu'on lui
avait envoyés étaient des Pharisiens.
25. Et ils
l'interrogèrent, et lui dirent: "Pourquoi donc baptisez-vous, si vous
n'êtes ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète?"
26. Jean leur répondit:
"Moi je baptise dans l'eau; mais au milieu de vous il y a quelqu'un que
vous ne connaissez pas,
27. C'est celui qui vient
après moi; je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure."
28. Cela se passait à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait.
29. Le lendemain, Jean
vit Jésus qui venait vers lui, et il dit: "Voici l'agneau de Dieu, voici
celui qui ôte le péché du monde.
30. C'est de lui que j'ai
dit: un homme vient après moi, qui est passé devant moi, parce qu'il était
avant moi."
31. Et moi, je ne le
connaissais pas, mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu
baptiser dans l'eau."
32. Et Jean rendit
témoignage en disant: "J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une
colombe, et il s'est reposé sur lui.
33. Et moi je ne le
connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit: Celui
sur qui tu verras l'Esprit descendre et se reposer, c'est lui qui baptise dans
l'Esprit-Saint.
34. Et moi j'ai vu et
j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu."
35. Le lendemain, Jean se trouvait encore là, avec deux de ses disciples.
36. Et ayant regardé
Jésus qui passait, il dit: "Voici l'Agneau de Dieu."
37. Les deux disciples
l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus.
ÉVANGILE SELON SAINT JEAN, I : 19-37
FÊTE DU BAPTÊME DU
SEIGNEUR
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL
II
Dimanche 10 janvier 1999
1. «Celui-ci est mon Fils
bien-aimé, qui a toute ma faveur» (Mt 3, 17).
Ces paroles retentissent
en ce jour de la fête du Baptême de Jésus. Elles nous invitent à revivre le
moment où Jésus, baptisé par Jean, sort des eaux du fleuve Jourdain et est
présenté par Dieu comme son Fils unique, l'Agneau qui prend sur lui le péché du
monde. Une voix se fait entendre du ciel, alors que l'Esprit Saint, sous la
forme d'une colombe, se pose sur Jésus, qui commence publiquement sa mission de
salut; une mission caractérisée par le style du serviteur humble et doux, prêt
au partage et au don total de soi: «Il ne crie pas il n'élève pas le ton [...]
il ne brise pas le roseau froissé, il n'éteint pas la mèche qui faiblit,
fidèlement, il présente le droit» (Is 42, 2-3).
La liturgie nous fait
revivre la scène évangélique suggestive: parmi la foule qui s'avance en
pénitence vers Jean le Baptiste, pour recevoir le baptême, se trouve également
Jésus. Voilà, la promesse va se réaliser et une ère nouvelle s'ouvre à
l'humanité tout entière. Cet homme, dont l'apparence ne diffère pas de celle de
tous les autres, est en réalité Dieu qui est venu parmi nous pour donner à ceux
qui l'accueilleront le pouvoir de «devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient
en son nom, lui qui ne fut engendré ni du sang, ni d'un vouloir de chair, ni
d'un vouloir d'homme, mais de Dieu» (Jn 1, 12-13).
2. «Celui-ci est mon Fils
bien-aimé, écoutez-le!» (Chant lors de la lecture de l'Evangile).
Aujourd'hui, cette
annonce et cette invitation, riches d'espérance pour l'humanité, retentissent
en particulier pour les enfants qui, d'ici peu, à travers le sacrement du
Baptême, deviendront de nouvelles créatures. Participant désormais au mystère
de la mort et de la ré- surrection du Christ, ils seront enrichis du don de la
foi et seront incorporés au sein du Peuple de l'Alliance Nouvelle et
définitive, qui est l'Eglise. Le Père fera d'eux dans le Christ ses enfants
adoptifs, en révélant pour eux un projet de vie particulier: écouter son Fils
comme des disciples, afin d'être appelés et d'être réellement ses enfants.
L'Esprit Saint descendra
sur chacun d'eux et, comme cela s'est produit pour nous le jour de notre
Baptême, ils jouiront eux aussi de cette vie que le Père donne aux croyants à
travers Jésus, le Rédempteur de l'homme. De cette immense richesse de dons
naîtra pour eux, comme pour chaque baptisé, une tâche unique, que l'Apôtre Paul
ne se lasse pas d'indiquer aux premiers chrétiens à travers les paroles
suivantes: «Laissez-vous mener par l'Esprit» (Ga 5, 16), c'est-à-dire
vivez et agissez constamment dans l'amour de Dieu.
Je forme le vœu que le
Baptême, reçu aujourd'hui par ces petits enfants, puisse les rendre, tout au
long de leur existence, des témoins courageux de l'Evangile. Cela sera possible
grâce à leur engagement constant. Cependant, votre œuvre éducative sera également
nécessaire, chers parents qui rendez aujourd'hui grâce au Seigneur pour les
dons extraordinaires qu'il accorde à vos enfants, de même que sera également
nécessaire le soutien des parrains et des marraines.
3. Très chers frères et
sœurs, accueillez l'invitation que l'Eglise vous adresse: soyez leurs
«éducateurs dans la foi», afin que se développe en eux le germe de la vie
nouvelle et qu'il parvienne à sa pleine maturité. Aidez-les par vos paroles et
surtout à travers votre exemple.
Puissiez-vous leur
apprendre bientôt à aimer le Christ, à le prier sans cesse, à l'imiter dans une
adhésion constante à son appel. Vous avez reçu en leur nom, dans le symbole du
cierge, la flamme de la foi: veillez à ce qu'elle soit constamment alimentée,
afin que chacun d'eux, dans la connaissance et dans l'amour de Jésus, agisse
toujours selon la sagesse évangélique. Ils deviendront ainsi de véritables
disciples du Seigneur et de joyeux apôtres de son Evangile.
Je confie à la Vierge
Marie chacun de ces enfants et leurs familles respectives. Que la Madone aide
chacun à parcourir avec fidélité le chemin inauguré par le sacrement du
Baptême.
© Copyright - Libreria
Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990110.html
FEAST OF THE BAPTISM OF
THE LORD
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sistine Chapel
Sunday, 10 January 1999
1. "This is my
beloved Son, with whom I am well pleased" (Mt 3:17).
These solemn words
resound on today's feast of the Baptism of Jesus. They invite us to relive the
moment when Jesus, baptized by John, emerges from the waters of the River
Jordan and God the Father presents him as his Only-begotten Son, the Lamb who
takes upon himself the sin of the world. A voice is heard from the heavens, as
the Holy Spirit in the form of a dove rests upon Jesus, who thus publicly
begins his mission of salvation: the mission of a humble and meek servant,
ready to share and give himself completely: "He will not cry or lift up
his voice ... a bruised reed he will not break, and a dimly burning wick he
will not quench; he will faithfully bring forth justice" (Is 42:2-3).
The liturgy lets us
relive this moving Gospel scene: amidst the penitent crowd that approaches John
the Baptist to receive baptism, Jesus is also present. See, the promise is
about to be fulfilled and a new age begins for all mankind. This man, who in
appearance is no different from others, is in fact God come among us to give
power to those who receive him, "who believe in his name, ... to become
children of God; who were born, not of blood nor of the will of the flesh nor
of the will of man, but of God" (Jn 1:12-13).
2. "This is my
beloved Son, hear him" (Gospel acclamation).
Today this proclamation
and invitation, full of hope for mankind, echo particularly for the children
who, in a few moments, will become God's new creation through the sacrament of
Baptism. Having become sharers in the mystery of the Death and Resurrection of
Christ, they will be enriched with the gift of faith and will be incorporated
into the people of the new and definitive Covenant, which is the Church. The
Father will make them his adopted children in Christ, revealing to them a
unique way of life: to listen as disciples to his Son, to be called and to be
really his children.
The Holy Spirit will come
down upon each of them and, as happened for us on the day of our Baptism, they
too will enjoy that life which the Father gives believers through Jesus, the
Redeemer of man. This immense wealth of gifts will give them, like every
baptized person, a sole task, which the Apostle Paul never tires of teaching
the first Christians with the words: "Walk by the Spirit" (Gal 5:16),
that is, always live and act in the love of God.
I hope that the Baptism
received today by these little ones will make them courageous witnesses of the
Gospel throughout their lives. This will be possible as a result of their
constant effort. However, dear parents, as you thank God today for the
extraordinary gifts that he gives your children, your educational work will
also be necessary, as will the support of their godparents.
3. Accept, dear brothers
and sisters, the invitation that the Church extends to you: be their
"teachers in faith", so that the seed of new life will develop in
them and reach full maturity. Help them by your word and especially by your
example.
May they quickly learn
from you to love Christ, to pray to him constantly, to imitate him by always
answering his call. You have received in their name, in the symbol of the
candle, the flame of faith: take care that it is constantly nourished, so that
each of them, in their knowledge and love of Jesus, may always act according to
the wisdom of the Gospel. In this way they will become true disciples of the
Lord and joyous apostles of his Gospel.
I entrust each of these
children and their families to the Virgin Mary. May Our Lady help them all to
follow with fidelity the path begun with the sacrament of Baptism.
© Copyright 1999 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990110.html
CONFERIMENTO DEL
BATTESIMO A 19 NEONATI
OMELIA
DI GIOVANNI PAOLO II
Cappella Sistina - Domenica, 10 Gennaio 1999
Festa del Battesimo del Signore
1. "Questi è il
Figlio mio prediletto, nel quale mi sono compiaciuto" (Mt 3, 17).
Nell'odierna festa del
Battesimo di Gesù, risuonano queste parole solenni. Esse ci invitano a rivivere
il momento in cui Gesù, battezzato da Giovanni, esce dalle acque del fiume
Giordano e Dio Padre lo presenta come il suo Figlio unigenito, l'Agnello che
prende su di sé il peccato del mondo. Una voce si fa sentire dal cielo, mentre
lo Spirito Santo in forma di colomba si posa su Gesù, che dà pubblico avvio
alla sua missione di salvezza; missione caratterizzata dallo stile del servo
umile e mite, pronto alla condivisione ed alla totale dedizione di sé: "Non
griderà, né alzerà il tono . . . non spezzerà una canna incrinata, non spegnerà
uno stoppino dalla fiamma smorta. Proclamerà il diritto con fermezza" (Is 42,
2-3).
La Liturgia ci fa
rivivere la suggestiva scena evangelica: tra la folla che avanza penitente
verso Giovanni Battista per ricevere il battesimo vi è anche Gesù. Ecco, la
promessa sta per realizzarsi e un'era nuova si apre per l'intera umanità.
Quest'uomo, che all'apparenza non è diverso da tutti gli altri, in realtà è Dio
venuto fra noi per dare a quanti l'accoglieranno il potere di "diventare
figli di Dio: a quelli che credono nel suo nome, i quali non da sangue, né da
volere di carne, né da volere di uomo, ma da Dio sono stati generati" (Gv 1,
12-13).
2. "Questi è il
Figlio mio prediletto, ascoltatelo!" (Canto al Vangelo).
Oggi, quest'annuncio e
quest'invito, ricchi di speranza per l'umanità, risuonano particolarmente per i
bambini che, tra poco, mediante il sacramento del Battesimo, diventeranno nuove
creature. Resi partecipi del mistero di morte e risurrezione di Cristo, saranno
arricchiti col dono della fede e verranno incorporati nel popolo della Nuova e
definitiva Alleanza, che è la Chiesa. Il Padre li renderà in Cristo suoi figli
adottivi, svelando per loro un singolare progetto di vita: ascoltare come
discepoli il suo Figlio, per essere chiamati ed essere realmente suoi figli.
Su ciascuno di loro
scenderà lo Spirito Santo e, com'è avvenuto per noi nel giorno del nostro
Battesimo, anch'essi godranno di quella vita che il Padre dona ai credenti
attraverso Gesù, il Redentore dell'uomo. Da così immensa ricchezza di doni
scaturirà per loro, come per ogni battezzato, un unico compito, che l'apostolo
Paolo non si stanca di indicare ai primi cristiani con le parole: "Camminate
secondo lo Spirito" (Gal 5, 16), vivete cioè ed operate costantemente
nell'amore di Dio.
Formulo l'augurio che il
Battesimo, oggi ricevuto da questi piccoli, possa renderli nel corso
dell'intera loro vita coraggiosi testimoni del Vangelo. Ciò sarà possibile
grazie al loro costante impegno. Sarà, però, necessaria anche la vostra opera
educativa, cari genitori, che oggi rendete grazie a Dio per i doni straordinari
che egli accorda a questi vostri figli, come necessario sarà pure il sostegno
dei padrini e delle madrine.
3. Raccogliete, carissimi
Fratelli e Sorelle, l'invito che la Chiesa vi rivolge: siate i loro
"educatori nella fede", perché si sviluppi in essi il germe della
vita nuova e giunga alla sua piena maturità. Aiutateli con le vostre parole e
soprattutto con il vostro esempio.
Da voi imparino presto ad
amare Cristo, a pregarlo senza sosta, ad imitarlo con costante adesione alla
sua chiamata. Voi avete ricevuto a nome loro, nel simbolo del cero, la
fiamma della fede: abbiate cura che essa sia continuamente alimentata, perché
ciascuno di loro, nella conoscenza e nell'amore di Gesù, operi sempre secondo
la sapienza evangelica. Diventeranno in tal modo veri discepoli del
Signore ed apostoli gioiosi del suo Vangelo.
Affido alla Vergine Maria
ognuno di questi bambini e le rispettive famiglie. La Madonna aiuti tutti a
percorrere con fedeltà il cammino inaugurato con il sacramento del Battesimo.
© Copyright 1999 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990110.html
Battesimo di Gesù
Il Battesimo per i
cristiani può essere considerato come una "porta" che conduce alla
santità, perché rende partecipi della vita di Dio. Quell'immersione
nell'acqua del Giordano di Gesù è l'immagine dell'ingresso nel cuore di Dio, un
Dio che condivide il percorso dell'umanità. Così nel sacramento del Battesimo
viene resa evidente la possibilità data all'uomo di vincere il male e di
scegliere la via del bene, il cammino che porta alla vita piena. Un cammino che
si è realizzato pienamente in ognuno dei santi e dei beati ricordati dalla
Chiesa: facendo spazio a Dio essi diventati dei ponti di riconciliazione tra il
Signore e il mondo. La festa di oggi, quindi, può essere vista come un'altra
delle tante "lezioni" sulla santità che l'anno liturgico offre ai
credenti.
Martirologio
Romano: Festa del Battesimo di nostro Signore Gesù Cristo, in cui egli
mirabilmente è dichiarato Figlio di Dio, l’amato, le acque sono santificate,
l’uomo è purificato e tutto il creato esulta.
Ci sono pagine
straordinarie e difficili nei vangeli: quella in cui si racconta il battesimo
di Gesù è una di esse. Le azioni si incrociano con le parole e le parole con la
Parola: è la testimonianza del Padre che rivela in Gesù il proprio Figlio (Mc
1,9-11)
Aprire i cuori al "più forte"
Il racconto è appena iniziato, o forse sta soltanto iniziando. La scena è
dominata da Giovanni, colui che precede Gesù e ne prepara la via. È il
battezzatore nel deserto a levare per primo la voce: coloro che lo ascoltano
sono risvegliati al senso di Dio e alla necessità di cambiare qualcosa nella
propria vita. Che gli animi siano preparati ad accogliere la radicale
esortazione alla conversione che di lì a poco Gesù avrebbe rivolto a molti (Mc
1,15). Un gran numero di persone dalla Giudea e da Gerusalemme accorrono presso
la valle intorno al Giordano per vedere il Battista, ascoltarlo e farsi
battezzare. Egli è retto, onesto: ha coscienza di non essere il "più
forte", il più importante; non osa neppure paragonarsi ad uno schiavo, tra
i cui compiti c'è quello di sciogliere i lacci ai sandali del suo padrone. Egli
sa altrettanto bene che cosa sta facendo: il battesimo, quello vero, in Spirito
Santo, non lo può dare lui, ma il Messia che sta per arrivare.
Gesù, il "più forte" che si fa debole
Viene da Nazaret di Galilea: là era cresciuto e per molti anni aveva vissuto.
La sua famiglia è conosciuta: è il figlio di Maria e del falegname. Viene da
là, ma il tempo di essere rivelato al mondo si sta compiendo. Il suo è un
arrivo improvviso, non annunciato. Nessuno lo accompagna, nessuno lo introduce;
non parla, non fa discorsi. Come gli altri viene "battezzato nel Giordano
da Giovanni". Uno dei tanti, uno tra i tanti, eppure è "il più
forte", colui che avrebbe battezzato nello Spirito. La scena è talmente
scarna da non lasciar immaginare nulla. Ed è giusto che sia così: Gesù è Dio ed
è uomo tra gli uomini, povero tra i poveri, totalmente solidale con l'umanità.
Egli non ha bisogno né di perdono, né di conversione, ma è nella debolezza che
vuole mostrarsi. Ci colpisce che il momento stesso in cui Gesù entra nel
racconto, vi prenda parte da umile, si confonda coi peccatori e lo faccia
veramente, intendo dire con la volontà di assumere il nostro cuore per
cambiarlo dal di dentro e salvarci. È la scelta costante di Gesù che lo porterà
a privilegiare tutto ciò che è ultimo e tutti coloro che sono ultimi ed umili
per farne luogo della manifestazione dell'amore potente di Dio. La Croce ne
sarà la prova più esaustiva. In fondo la storia del battesimo di Gesù parla la
stessa lingua della passione e della morte di Gesù che fa propria la nostra
povertà ed il nostro peccato per redimerci con la debolezza più radicale del
sacrificio della vita.
La scelta del Figlio di Dio
La scelta di Gesù di Nazaret potrà sembrare strana quanto basta, eppure è
vincente! Nel momento stesso in cui egli esce dall'acqua dopo essere stato
battezzato, è Dio stesso che si rende infatti presente per attestarne il
valore: lo squarcio nei cieli è nel linguaggio biblico chiara indicazione
simbolica della rottura di ogni forma di separazione tra noi ed il Signore
dell'universo. Nella persona di Cristo, nella sua scelta per la debolezza, Dio
ci incontra e ci riapre la strada verso il Cielo. Lo Spirito scende su Gesù,
rimane con lui ed attesta chi egli è. Infine una voce dal cielo: azioni e
parole ora tacciono perché si ascolti la Parola in cui il Padre rivela che Gesù
è suo Figlio, l'amato di cui il egli suffraga il cammino e di cui compiace.
Stupisce, ma proprio nella debolezza il Padre sceglie di incontrare il Figlio e
di manifestarlo. Non è una casualità che a metà del Vangelo di Marco, dopo che
Gesù ha annunciato la sua passione, si faccia presente per la seconda volta il
Padre per riconfermare che Gesù è suo Figlio e che le sue parole sulla
debolezza sono da ascoltare e da imitare perché sono via di salvezza.
Autore: Marco Rossetti sdb
Scrivere del Battesimo di Gesù, è compito di teologi ed esegeti, perché nell’atto battesimale cui si sottopose Gesù, c’è tutto il simbolismo della dottrina del cristianesimo, che allacciandosi alla Tradizione del Vecchio Testamento, apre la strada della nuova concezione di “figli di Dio” e quindi compartecipi con Cristo della gioia del Padre, attraverso lo Spirito Santo.
Nell’anno XV del regno di Tiberio (cioè tra il 28 e il 29, oppure tra il 27 e il 28 d.C.), Giovanni Battista il Precursore, l’ultimo dei Profeti del Vecchio Testamento, giunse nel deserto meridionale di Giuda, nei pressi del Mar Morto, dove confluisce il fiume Giordano, a predicare l’avvento del Regno di Dio, esortando alla conversione e amministrando un battesimo di pentimento per il perdono dei peccati.
Ciò avveniva con l’immersione nell’acqua del fiume, secondo quanto profetizzava Ezechiele: “Le nazioni sapranno che io sono il Signore, quando mostrerò la mia santità in voi davanti a loro. Vi prenderò dalle genti, vi radunerò da ogni terra e vi condurrò sul vostro suolo. Vi aspergerò con acqua e sarete purificati; io vi purificherò da tutte le vostre sozzure e da tutti i vostri idoli”.
Il profeta Ezechiele spiegava ad Israele che se dopo il peccato verso Dio, che gli ha meritato l’esilio, vuole rivivere in relazione di nuovo con il suo Dio e ricevere il suo Spirito, deve essere totalmente rifatto, purificato, pronunciando il simbolismo dell’acqua, “vi aspergerò con acqua e sarete purificati”.
E con questo spirito di purificazione che Giovanni battezzava, quanti accorrevano a lui da Gerusalemme, da tutta la Giudea e dalle regioni intorno al Giordano.
E duemila anni fa sulla sponda del fiume comparve anche il giovane Gesù, di circa 30 anni, cittadino della Galilea che era una provincia del vasto Impero Romano e osservava la folla dei penitenti che si avviavano al rito di purificazione e di perdono; mentre Giovanni diceva a tutti, perché si mormorava che fosse il Messia: “Io vi battezzo con acqua; ma viene uno che è più forte di me, al quale io non sono degno di sciogliere neppure il legaccio dei sandali; costui vi battezzerà in Spirito Santo e fuoco…”.
Anche Gesù, innocente da ogni colpa, volle avvicinarsi per ricevere il Battesimo, per solidarizzare con quei penitenti alla ricerca della salvezza dell’anima e santificare con la sua presenza l’atto, che non sarà più di sola purificazione, ma anche la venuta in ognuno dello Spirito di Dio e rappresenterà la riconciliazione divina con il genere umano, dopo il peccato originale.
Giovanni riconosciutolo, si ritrasse dicendo: “Io ho bisogno di essere battezzato da te e tu vieni da me?” e Gesù rispose: “Lascia fare per ora, poiché conviene che così adempiamo ogni giustizia”. Allora Giovanni lo battezzò; appena uscito dall’acqua, si aprirono i cieli ed egli vide lo Spirito di Dio scendere come una colomba e venire su di lui. Ed una voce dal cielo disse: “Questo è il Figlio mio prediletto, nel quale mi sono compiaciuto” (Mt 3, 13-17).
Gesù pieno di Spirito Santo, si allontanò dal Giordano e si ritirò nel deserto per quaranta giorni in meditazione, prima di iniziare la sua vita pubblica, in Galilea.
Completiamo queste brevi note, che vanno comunque approfondite consultando le riflessioni dei competenti studiosi, con il descrivere l’importanza assunta quale Sacramento nella Chiesa Cattolica.
Istituito da Gesù Cristo con il suo diretto Battesimo, il rito consiste in un’abluzione accompagnata dalla formula trinitaria: “Io ti battezzo nel nome del Padre e del Figlio e dello Spirito Santo”; la materia del Battesimo è l’acqua naturale e il suo uso come già detto è simbolo della purificazione dell’anima; può essere applicata in tre modi diversi “per immersione” in uso nelle Chiese Orientali e nella liturgia ambrosiana; per “infusione” cioè acqua versata sulla testa del battezzato (generalmente usata dal XV secolo nella Chiesa Occidentale); “per aspersione” (acqua gettata sulla persona del battezzato, in casi particolari).
Il battesimo cancella il peccato originale e le colpe commesse fino al giorno in cui si riceve, rimette tutte le pene, rende il battezzato partecipe della grazia di Dio, capace della fede, membro della Chiesa; imprimendogli il carattere indelebile di cristiano.
È il primo dei setti Sacramenti; viene amministrato ai bambini fino all’età della ragione, con il solo consenso dei genitori e alla presenza di almeno un padrino, con il quale il battezzato contrae una parentela spirituale; gli adulti lo ricevono dietro loro richiesta, dopo aver ricevuto un’opportuna istruzione religiosa.
Il Sacramento è amministrato ordinariamente dai ministri del culto (vescovo, sacerdote, diacono), ma in caso di pericolo di morte, qualsiasi persona anche non cristiana, può battezzare, purché agisca secondo l’intendimento della Chiesa.
Aggiungiamo che la teologia ufficiale riconosce anche il battesimo di desiderio, ossia la grazia battesimale ottenuta col voto di ricevere il battesimo, anche se le circostanze lo impedirono; poi il battesimo di sangue, cioè il martirio avvenuto prima che lo si ricevesse.
Con la cerimonia del battesimo si impone al battezzato il nome, per lo più cristiano, scelto dai genitori se è minorenne.
Il Battesimo costituì, per quanto riguarda l’Occidente, la registrazione ufficiale della nascita di un bambino, negli archivi parrocchiali; attiva nei primi secoli, questa pratica fu poi abbandonata per essere ripresa dal XV secolo, divenendo legge con il Concilio di Trento. In Italia la registrazione negli uffici parrocchiali, funzionò finché non venne istituito l’Ufficio dello ‘stato civile’ da parte del Regno d’Italia.
Ritornando al Battesimo di Gesù, esso fu soggetto privilegiato degli artisti di tutti i secoli cristiani e la scena ruota normalmente intorno alle due figure di Gesù e di s. Giovanni, e si svolge all’aria aperta; inizialmente Gesù era raffigurato immerso nell’acqua e poi successivamente lo si è raffigurato seminudo, con il Battista che gli versa l’acqua sulla testa.
In conclusione la festa del Battesimo di Gesù, è da sempre l’occasione più propizia per riflettere sul Battesimo dei cristiani; i Padri della Chiesa dicevano che Gesù scendendo nelle acque del Giordano, ha idealmente santificato le acque di tutti i Battisteri; dal più semplice e moderno, posto all’ingresso delle chiese, a quelli che si innalzano a gloria imperitura del Sacramento e dell’arte, vicino alle grandi cattedrali dei secoli scorsi.
Gesù stesso nel Vangelo di s. Marco (16,16) dice: “Chi crederà e sarà battezzato, sarà salvo, ma chi non crederà sarà condannato”.
Autore: Antonio Borrelli