mercredi 3 mai 2023

Saint JACQUES le Mineur, fils d'Alphée, Apôtre

 

Angelo de' Rossi, Saint Jacques le Mineur, Nef de la basilique Saint-Jean-de-Latran, Rome

Angelo de' Rossi, Saint James the Less, Nave of the Basilica of St. John Lateran, Rome


Saint Jacques le Mineur

Un des douze apôtres du Christ (Ier siècle)

Pendant des siècles, Saint Philippe et Saint Jacques ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs.

Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère PierreJean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus :"Voici l'agneau de Dieu."

Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean. Jacques fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre, et celui-ci, Jacques, 'frère' (= cousin) du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth.

Il aurait dirigé l'Église de Jérusalem et serait mort martyr vers 62. C'est lui que nous fêtons aujourd'hui.

Fête des saints Philippe et Jacques, Apôtres. Philippe, né à Bethsaïde, disciple de Jean-Baptiste, comme Pierre et André, fut appelé par le Seigneur à le suivre. Jacques, fils d'Alphée, considéré chez les Latins comme le même que le frère du Seigneur, surnommé le Juste, dirigea le premier l'Église de Jérusalem et, quand s'éleva le débat au sujet de la circoncision, se rangea à l'avis de Pierre de ne pas imposer le joug de la Loi juive aux disciples venant du monde païen; il couronna peu après son apostolat par le martyre.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1085/Saint-Jacques-le-Mineur.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 28 juin 2006

Jacques le Mineur


Chers frères et soeurs,

A côté de la figure de Jacques "le Majeur", fils de Zébédée, dont nous avons parlé mercredi dernier, un autre Jacques apparaît dans les Evangiles, dit "le Mineur". Il fait lui aussi partie des listes des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et il est toujours désigné comme "fils d'Alphée" (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 5; Ac 1, 13). Il a souvent été identifié avec un autre Jacques, dit "le Petit" (cf. Mc 15, 40), fils d'une Marie (cf. ibid.), qui pourrait être "Marie de Cléophas", présente, selon le Quatrième Evangile, au pied de la Croix avec la Mère de Jésus (cf. Jn 19, 25). Il était lui aussi originaire de Nazareth et probablement parent de Jésus (cf. Mt 13, 55; Mc 6, 3), dont il est appelé "frère" à la manière sémite (cf. Mc 6, 3; Ga 1, 19). Le Livre des Actes souligne le rôle prépondérant exercé dans l'Eglise de Jérusalem par ce dernier Jacques. Lors du Concile apostolique qui y fut célébré après la mort de Jacques le Majeur, il affirma avec les autres que les païens pouvaient être accueillis au sein de l'Eglise sans devoir d'abord se soumettre à la circoncision (cf. Ac 15, 13). Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité (cf. 1 Co 15, 7), à l'occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme même avant Simon-Pierre, le qualifiant comme lui de "colonne" de cette Eglise (cf. Ga 2, 9). Ensuite, les judéo-chrétiens le considérèrent comme leur principal point de référence. On lui attribue également la Lettre qui porte le nom de Jacques et qui est comprise dans le canon néo-testamentaire. Il ne s'y présente pas comme "frère du Seigneur", mais comme "serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus" (Jc 1, 1).

Parmi les chercheurs, la question de l'identification de ces deux personnages portant le même nom, Jacques fils d'Alphée et Jacques "frère du Seigneur, est débattue. Les traditions évangéliques n'ont conservé aucun récit, ni sur l'un ni sur l'autre, se référant à la période de la vie terrestre de Jésus. En revanche, les Actes des Apôtres nous montrent qu'un "Jacques" a exercé un rôle très  important, comme nous l'avons déjà mentionné, après la résurrection de Jésus, au sein de l'Eglise primitive (cf. Ac 12, 17; 15, 13-21; 21-18). L'acte le plus important qu'il accomplit fut son intervention dans la question du rapport difficile entre les chrétiens d'origine juive et ceux d'origine païenne:  il contribua avec Pierre à surmonter, ou mieux, à intégrer la dimension juive originelle du christianisme avec l'exigence de ne pas imposer aux païens convertis l'obligation de se soumettre à toutes les règles de la loi de Moïse. Le Livre des Actes nous a transmis la solution de compromis, proposée précisément par Jacques et acceptée par tous les Apôtres présents, selon laquelle aux païens qui auraient cru en Jésus Christ on ne devait demander que de s'abstenir de la coutume idolâtre de manger la chair des animaux offerts en sacrifice aux dieux, et de l'"impudicité", terme qui faisait probablement allusion aux unions matrimoniales non permises. En pratique, il s'agissait de ne respecter que quelques interdictions considérées réellement importantes par la loi mosaïque.

De cette façon, on obtint deux résultats significatifs et complémentaires, tous deux encore valables actuellement; d'une part, l'on reconnut le rapport inséparable qui lie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable; de l'autre, on permit aux chrétiens d'origine païenne de conserver leur identité sociologique, qu'ils auraient perdue s'ils avaient été obligés d'observer ce qu'on appelle les "préceptes cérémoniaux" mosaïques:  désormais ceux-ci ne devaient plus être considérés comme obligatoires pour les païens convertis. En substance, on marquait le début d'une pratique d'estime et de respect réciproque, qui, malgré de malheureuses incompréhensions successives, cherchait par sa nature à sauvegarder ce qui était caractéristique de chacune des deux parties.

L'information la plus ancienne sur la mort de ce Jacques nous est offerte par l'historien juif Flavius Joseph. Dans ses Antiquités juives (20, 201sq), rédigées à Rome vers la fin du I siècle, il nous raconte que la fin de Jacques fut décidée sur une initiative illégitime du Grand Prêtre Anan, fils de Annas cité dans les Evangiles, qui profita de l'intervalle entre la déposition d'un Procureur romain (Festus) et l'arrivée de son successeur (Albinus) pour décréter sa lapidation en l'an 62.

Au nom de ce Jacques, outre le Protoévangile de Jacques apocryphe, qui exalte la sainteté et la virginité de Marie Mère de Jésus, est particulièrement liée la Lettre qui porte son nom. Dans le canon du Nouveau Testament, celle-ci occupe la première place parmi ce qu'on appelle les "Lettres catholiques", c'est-à-dire qui ne sont pas destinées à une seule Eglise particulière - comme Rome, Ephèse, etc. -, mais à de nombreuses Eglises. Il s'agit d'un écrit très important, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire sa propre foi à une simple déclaration verbale ou abstraite, mais à l'exprimer concrètement par des oeuvres de bien. Entre autres, il nous invite à la constance dans les épreuves joyeusement acceptées et à la prière confiante pour obtenir de Dieu le don de la sagesse, grâce auquel nous parvenons à comprendre que les véritables valeurs de la vie ne se trouvent pas dans les richesses passagères, mais plutôt dans le fait de savoir partager ses propres biens avec les pauvres et les indigents (cf. Jc 1, 27).

Ainsi, la Lettre de saint Jacques nous montre un christianisme très concret et pratique. La foi doit se réaliser dans la vie, surtout dans l'amour du prochain et notamment dans l'amour pour les pauvres. C'est dans ce cadre que doit également être lue la phrase célèbre: "En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n'agit pas est morte" (Jc 2, 26). Cette déclaration de Jacques a parfois été opposée aux affirmations de Paul, selon lequel nous sommes rendus justes par Dieu non en vertu de nos oeuvres, mais grâce à notre foi (cf. Ga 2, 16; Rm 3, 28). Toutefois, ces deux phrases, apparemment contradictoires avec leurs perspectives différentes, se complètent en réalité, si elles sont bien interprétées. Saint Paul s'oppose  à  l'orgueil de l'homme qui pense ne pas avoir besoin de l'amour de Dieu qui nous protège, il s'oppose à l'orgueil de l'autojustification sans la grâce simplement donnée et non méritée. Saint Jacques parle en revanche des oeuvres comme du fruit normal de la foi:  "C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits", dit le Seigneur (Mt 7, 17). Et saint Jacques le répète et nous le dit.

En dernier lieu, la Lettre de Jacques nous exhorte à nous abandonner entre les mains de Dieu dans tout ce que nous accomplissons, en prononçant toujours les paroles: "Si le Seigneur le veut bien" (Jc 4, 15). Il nous enseigne ainsi à ne pas présumer de planifier notre vie de manière autonome et intéressée, mais à laisser place à la volonté insondable de Dieu, qui connaît ce qui est véritablement bon pour nous. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd'hui encore un maître de vie pour chacun de nous.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes du Collège Saint-François-de-Sales de Dijon, et le groupe d'étudiants de Montpellier. Que votre pèlerinage à Rome ouvre vos coeurs au mystère de l'Eglise, pour que vous en soyez vous-mêmes des pierres vivantes!

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html

Saint Philippe et saint Jacques le Mineur, apôtres

St Philippe

Saint Philippe naquit à Bethsaïde, sur les bords du lac de Tibériade, comme les saints Pierre et André. Saint Clément d'Alexandrie, suivant une tradition ancienne, l'identifie au jeune homme qui demande la permission d'aller enterrer son père avant de suivre Jésus qui répond de laisser les morts ensevelir les morts[1].

Selon l'évangile de saint Jean, on peut supposer qu'il fut d'abord un disciple du Baptiste avant d'être appelé par Jésus à qui il conduit Nathanaël[2] (Barthélemy) ; c'est à lui que Jésus s'adresse avant la première multiplication des pains[3] et c'est à lui que se présentent les païens approcher le Seigneur[4] ; enfin, pendant la Cène, il demande à Jésus de montrer le Père[5].

La tradition nous apprend qu'il prêcha aux Scythes et qu'il mourut très vieux à Hiérapolis (Phrygie) où, selon Eusèbe de Césarée qui cite Polycrate, il fut enterré. Clément d'Alexandrie prétend qu'il mourut de mort naturelle alors que d'autres disent qu'il fut martyrisé sous Domitien ou sous Trajan (lapidé puis crucifié).

L’apôtre Philippe est généralement représenté jeune ; il porte souvent la croix de son supplice et, parfois, des pains qui rappellent son rôle de la multiplication des pains. Parce qu’il porte un nom grec et qu’il est natif de Bethsaïde, on l’associe à André.

[1] Evangile selon saint Matthieu, VII 22 ; évangile selon saint Luc, IX 60.

[2] Evangile selon saint Jean, I 43-51.

[3] Evangile selon saint Jean, VI 5-7.

[4] Evangile selon saint Jean, XII 21-22.

[5] Evangile selon saint Jean, XIV 7-12.

St Jacques

Saint Jacques, dit le Mineur, fils d'Alphée et frère de Jude, originaire de Nazareth, était un parent du Seigneur et fut le premier évêque de Jérusalem, à la demande expresse de Jésus si l'on en croit saint Jérôme et saint Epiphane.

Il fut favorisé d'une apparition spéciale du Sauveur ressuscité dont saint Paul se fait l'écho[6], et dans laquelle, selon saint Clément d'Alexandrie, lui fut communiqué de manière particulière le don de science.

Evêque de Jérusalem, il jouit d'un prestige particulier et d'une autorité considérable : c'est à lui que saint Pierre veut que l'on annonce d'abord sa délivrance[7] ; c'est lui qui contrôle la doctrine et la mission de Paul[8] ; c'est lui qui au concile de Jérusalem, résume le discours de Pierre et règle ce qui doit être observé lors de la conversion des païens[9] ; c'est encore chez lui que Paul, lors de son dernier voyage à Jérusalem, rend compte de sa mission[10]. Il est enfin l'auteur de l'épître de saint Jacques.

L'historien juif Flavius Josèphe et Eusèbe de Césarée mentionnent son martyre par lapidation[11]. Recopiant Hégésippe, Eusèbe de Césarée et saint Jérôme écrivent : « Il a toujours conservé sa virginité et sa pureté entière. Nazaréen, c'est-à-dire consacré à Dieu dès sa naissance, il ne coupa jamais ses cheveux ni sa barbe, n'usa ni de vin, ni bains, ni d'huile pour oindre ses membres, ne porta point de sandales, n'usa pour ses vêtements que du lin. Ses prostrations à terre dans la prière étaient si fréquentes que la peau de ses genoux s'était endurcie comme celle du chameau. Son éminente sainteté lui valut le surnom de Juste par excellence. » Hégésippe dit que Jacques fut enterré près du Temple, sur le lieu même de son martyre (précipité du Temple, puis lapidé et achevé par un foulon qui lui fracasse le crâne). Il est souvent figuré en évêque de Jérusalem ; son attribut est le bâton de foulon, instrument de son supplice.

Si l’on ne sait pas grand chose du culte que l’on rendit primitivement à saint Philippe, en revanche, on sait que l’on montrait à Jérusalem, au IV° siècle, la chaire épiscopale de saint Jacques que l’on vénéra plus tard à l’église de la Sainte-Sion. Au VI° siècle, une église de Jérusalem passait pour avoir été construite sur l’emplacement de la maison de saint Jacques. Les plus importantes reliques des corps de saint Philippe et de saint Jacques dont on célèbre aujourd'hui la translation, sont à Rome, dans la crypte de la basilique des Saints-Apôtres.

De nombreuses églises disent posséder des reliques de saint Jacques le Mineur, telle la cathédrale Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Zoïle de Compostelle, l’église des Jésuites d’Anvers, Saint-Etienne de Forli, la cathédrale de Langres, Saint-Corneille de Compiègne ... Avec des reliques de saint Jacques, Saint-Sernin de Toulouse afffirme posséder des reliques de saint Philippe dont la cathédrale d’Autun dit avoir hérité de Cluny une partie du chef dont le reste fut distribué entre Notre-Dame de Paris et la cathédrale de Troyes. Florence assure avoir un bras de saint Philippe.

Les traces parisiennes du culte de saint Philippe et de saint Jacques, dont on célèbre aujourd'hui la translation des reliques à Rome, dans la basilique des Saints-Apôtres, semblent assez tardives. L'abbaye Saint-Maur-des-Fossés possédait dans son trésor une partie du chef de saint Philippe rapportée de Constantinople vers 1245, comme l'attestait un acte conservé dans les archives.

D'autre part, le duc Jean de Berry, oncle du roi Charles VI, avait donné aux chanoines de Notre-Dame de Paris une relique du chef de saint Philippe. Etant malade dans son hôtel de Nesle, il demanda que cette relique lui fût apportée en procession, le premier mai, par les chanoines revêtus de chapes de soie, tenant chacun un rameau de bois vert et l'église semée d'herbe verte. Il y avait à Notre-Dame une chapelle Saint-Philippe et Saint-Jacques.

Sans que l'on s'explique comment, la chapelle de l'hôpital Saint-Jacques-du-Haut-Pas, devenue église succursale pour les habitants du faubourg (1566), d'abord mise sous le patronage de saint Jacques le Majeur, passa, lors de sa reconstruction, sous celui des saints apôtres Jacques, fils d'Alphée, et Philippe ; la première pierre fut posée le 2 septembre 1630 par Gaston d'Orléans, en présence de Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris. C'est là que seront inhumés l'abbé de Saint-Cyran et la duchesse de Longueville.

Dans le quartier alors misérable du Roule, il y avait un hospice qui appartenait aux employés de la Monnaie[12],  dont la chapelle, dédiée à saint Philippe et à saint Jacques le Mineur, restaurée en 1636 et 1642, fut érigée en église paroissiale le 1° mai 1699. Erigé en faubourg en 1722, le Roule qui était alors « de tous les faubourgs de Paris (…) le plus négligé et le plus malpropre » fut peu à peu nettoyé puis, à partir de 1750, transformé par la construction de beaux hôtels dont celui de la marquise de Pompadour.

qui deviendra le palais de l’Elysée. L'église paroissiale qui menaçait ruine fut détruite en 1739 pour faire place à une nouvelle église ; en attendant, le culte se faisait dans une grange. Le 14 août 1741, Louis XV donna un terrain de l’ancienne pépinière du Roule, en face de l’ancienne église, pour y construire une église, un presbytère et un cimetière. Ce premier projet fut abandonné au profit d’un nouvelle construction sur l’emplacement de l’ancienne église. Si les plans furent dressés par Jean-François Chalgrin en 1765, la construction de Saint-Philippe-du-Roule ne commença qu’en 1774 et dura une dizaine d’années. Le maître-autel fut consacré le 30 avril 1784. Maintenue comme paroisse après la Constitution civile du Clergé (1791), Saint-Philippe-du-Roule fut fermée en 1793, puis mise à la disposition des Théophilanthropes, et enfin rendue au culte catholique le 8 juin 1795. Cette église qui avait été agrandie en 1845 et consacrée le 13 novembre 1852, fut vidée de la plupart de ses tableaux entre 1960 et 1970.

[6] Première épître de saint Paul aux  Corinthiens, XV 7.

[7] Actes des Apôtres, XII 12-17.

[8] Epître de saint Paul aux Galates, I 19 & II 9.

[9] Actes des Apôtres, XV.

[10] Actes des Apôtres, XXI 18-19.

[11] C’était à la Pâque, le 10 avril 62.

[12] Au début du XIII° siècle, les officiers et les employés de la Monnaie avaient fondé au hameau du Roule une léproserie. Autorisée en 1216 par l’évêque de Paris (Pierre de Nemours) la léproserie était dirigée par huit frères dont la nomination était partagée entre l’évêque et les ouvriers de la Monnaie (arrêt du Parlement de 1392, confimé par une ordonnance de Charles IX datée du 19 novembre 1562).

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/05/03.php

Daniel Sarrabat  (1666–1748), Saint Jacques le Mineur (il est aussi appelé Jacques, fils d'Alphée), circa 1666-1748, Musée du monastère royal de Brou, France


JACQUES, surnommé le juste et appelé aussi le frère du Seigneur, était selon les uns issu de Joseph par un premier mariage, ou bien , ce qui me semble plus probable, était fils de Marie, cette soeur de la mère de Jésus-Christ dont Jean parle dans son évangile. Après la Passion du Sauveur, les apôtres l'instituèrent évêque de Jérusalem. Il a écrit une seule épître qui fait partie des sept Épîtres catholiques ; on prétend même qu’elle fut publiée sous son nom par un autre auteur, quoiqu'il se soit écoulé peu de temps avant qu'elle commençât à faire autorité. Hégésippe, qui vivait dans des temps rapprochés des apôtres, parlant de Jacques dans le cinquième livre de ses commentaires, s'exprime ainsi : « Jacques , le frère du Sauveur, surnommé le juste, reçut des mains des apôtres la direction de l'Eglise de Jérusalem. Plusieurs ont porté le nom de Jacques; celui dont nous parlons fut saint pour ainsi dire avant de naître. Il ne but jamais de vin ou d'autres liqueurs spiritueuses, et ne mangea jamais de chair; jamais il ne coupa ses cheveux, et il ne connut point l'usage des parfums et des bains. Il n'était permis qu'à lui seul de pénétrer dans le sanctuaire. Ses vêtements étaient faits de lin et non de laine. Il entrait seu1 dans le temple et se prosternait devant le peuple pour prier. Ses genoux avaient fini par devenir aussi durs que la peau du chameau. » Hégésippe ajoute une foule de détails qu'il serait trop long de rapporter.

(Favius) Joseph, dans le vingtième livre de ses Antiquités, et Clément dans sa septième Hypotypose, racontent qu'à la mort de Festus, gouverneur de Judée, Néron envoya Albinus pour le remplacer. Or Ananus, fils d'Ananas et issu de la famille sacerdotale, grand-prêtre quoique très jeune, prit. le temps qu'Albinus n'était pas arrivé pour assembler un conseil devant lequel il fit venir publiquement Jacques, pour le forcer à renier lé Christ, fils de Dieu. Comme ce saint homme s'y refusait, il le condamna à être lapidé. Jacques, précipité de la plate-forme du temple , se brisa les jambes dans sa chute. Alors levant les mains vers le ciel, il s'écria à demi mort: « Pardonnez-leur, mon Dieu, ils ne savent ce qu'ils font. » Un foulon l’acheva en lui assénant sur la tête un coup de levier doux il se servait pour fouler ses draps.

Le même Joseph rapporte que sa piété était si grande et si vénérée du peuple, que sa mort avait, pensait-on, attiré la ruine de Jérusalem. Paul, dans son épître aux Galates, fait mention  de ce saint homme. « Je n'ai vu, dit-il, aucun autre apôtre que Jacques, le frère du Seigneur. » Les Actes des apôtres le citent fréquemment. L'évangile intitulé selon les Hébreux, que j'ai traduit depuis peu en grec et en latin, et dont Origène s'est servi, ajoute le passage suivant au récit de la résurrection de Jésus-Christ : « Le Seigneur, après avoir donné son suaire au serviteur du prêtre, alla vers Jacques et lui apparut. Or Jacques, depuis qu'il avait bu dans la coupe du Sauveur , avait juré de ne plus manger de pain jusqu'à ce qu'il l'eût vu ressuscité d'entre les morts. Le Seigneur dit alors : « Apportez-moi une table et du pain; » et quand on lui eut donné ce qu'il demandait, il prit le pain, le bénit, le rompit et le donna à Jacques en lui disant : « Mon frère, mangez ce pain, parce que le fils de l'homme est ressuscité d'entre les morts. » Jacques gouverna l'Église de Jérusalem pendant trente ans, c'est-à-dire jusqu'à la septième année du règne de Néron. Il fut enterré contre le temple, dans l'endroit où il avait été précipité. Quelques auteurs ont pensé, mais à tort, qu'il avait été enseveli dans le jardin des Olives.

Saint JÉRÔME. Tableau des écrivains ecclésiastiques, ou Livre des hommes illustres.

SOURCE : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/jerome/002.htm

Saint Jacques le Mineur

Fête saint : 01 Mai

Présentation

Titre : Apôtre. 1er évêque de Jérusalem

Date : 61

Pape : Saint Pierre

Empereur : Néron

Il était appelé Oblias, c’est-à-dire le Rempart du peuple. Aussi, comme nous l’apprend Eusèbe, d’après Hégésippe et Clément d’Alexandrie, les plus sages des Juifs se persuadaient que la prise et le pillage de cette grande ville, et le nombre infini de maux dont la nation juive fut alors accablée, étaient la punition du crime commis contre la personne de saint Jacques, en le faisant mourir.

La Vie des Saints : Saint Jacques le Mineur

Saint Jacques le Mineur

Naissance au ciel du bienheureux apôtre Jacques, 1er évêque de Jérusalem, précipité du haut du temple et achevé à l’aide d’un levier de foulon. + 61.

Hagiographie de saint Jacques le Mineur

Saint Jacques, de la tribu Royale de Juda, naquit à Cana, onze ou douze ans avant Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il était communément appelé le Juste, à cause de la haute réputation de vertu qu’il s’était acquise parmi le peuple, et aussi parce qu’il appartenait à la secte des Esséniens, qui étaient les religieux ou les Justes de ce temps-là. Bien qu’il ne fût pas de la tribu sacerdotale, on lui permettait néanmoins d’entrer dans le lieu du temple où les prêtres seuls avaient droit d’entrer, et qui s’appelait Sancta. Quel­ques auteurs disent qu’il entrait aussi, pour faire ses prières, dans le sanc­tuaire appelé Sancta sanctorum, bien que cela n’eût jamais été permis qu’au grand prêtre, et seulement une fois l’année.

Secondement, il était appelé Oblias, c’est-à-dire le Rempart du peuple. Aussi, comme nous l’apprend Eusèbe, d’après Hégésippe et Clément d’Alexandrie, les plus sages des Juifs se persuadaient que la prise et le pillage de cette grande ville, et le nombre infini de maux dont la nation juive fut alors accablée, étaient la punition du crime commis contre la personne de saint Jacques, en le faisant mourir.

Troisièmement, les fidèles le nommaient ordinairement le Frère du Sei­gneur : l’apôtre saint Paul, écrivant aux Galates, leur dit :

« Qu’étant allé à Jérusalem voir saint Pierre, il n’avait point vu d’autre apôtre que Jacques, frère du Seigneur ».

Ce n’est pas qu’il fût fils de la Sainte Vierge, comme l’impie Helvidius a eu l’effronterie de le dire : car cette Mère adorable étant demeurée perpétuellement vierge, selon la foi de l’Église, elle n’a pu avoir d’autre fils que celui qu’elle a conçu par la seule opération du Saint-Esprit. Ce n’est pas non plus qu’il fût fils de saint Joseph, par une autre femme, comme quelques autres auteurs l’ont écrit : car c’est le sentiment commun des fidèles que saint Joseph était vierge lorsqu’il épousa Notre-Dame, et qu’il a conservé la fleur de sa virginité jusqu’à sa mort. D’ailleurs les Évangélistes nous apprennent que saint Jacques était fils d’une Marie qui suivait Notre-Seigneur, et qui assista sur le Calvaire à son crucifiement : vivant en même temps que la Sainte Vierge, elle ne pouvait pas être épouse de saint Joseph. Saint Jacques est donc appelé Frère du Seigneur, selon la manière de parler des Hébreux, parce qu’il était son proche parent et son cousin, sa mère étant nièce de saint Joachim et de sainte Anne, et cousine germaine de la Sainte Vierge.

Il avait trois frères, dont l’Évangile fait mention et qui sont aussi appe­lés Frères de Jésus-Christ, à savoir : Joseph, Simon et Jude, dont le dernier est du nombre des douze Apôtres, et, dans son Épître canonique, se nomme lui-même frère de Jacques, s’estimant plus honoré de cette qualité que les personnes du monde ne le sont de leurs plus grandes alliances ; quant à Joseph, frère de Jacques, c’est probablement ce Joseph, autrement dit Bar­sabas, et surnommé aussi le Juste, qui fut proposé, avec saint Mathias, pour remplir la place du traître Judas. Cependant, il semble que le nom de Frère du Seigneur ait surtout appartenu à saint Jacques, et que ce soit le nom par lequel on le distinguait des autres Apôtres, comme on le peut voir dans les plus anciens auteurs, et même dans l’historien Josèphe, cité par Eusèbe ; peut-être parce qu’il était l’aîné de ses cousins ; que son insigne piété le rendait plus conforme à la vie et à la sainteté du Sauveur ; ou enfin, qu’il lui ressemblait, dit-on, parfaitement de visage ; en effet, les fidèles allaient exprès à Jérusalem pour le voir : en le regardant, ils croyaient encore voir Celui qui était monté dans le ciel, et qui n’était plus visible parmi les hommes.

Hégésippe, auteur fort ancien, dont nous avons déjà parlé, dit que cet apôtre fut sanctifié dès le sein de sa mère. C’est un privilège que l’Écriture sainte attribue à Jérémie et à saint Jean-Baptiste, et Dieu a pu aussi l’accor­der à saint Jacques ; et il est probable que cet auteur, qui vivait immédia­tement après les Apôtres, et que le Martyrologe romain loue pour sa sain­teté et pour la sincérité avec laquelle il a écrit l’Histoire de l’Église, n’eût pas avancé ce fait, si ce n’eût été la croyance commune des fidèles. D’après ce même auteur, Jacques ne mangea jamais rien qui eût eu vie. Il ne buvait que de l’eau, il n’usait ni de parfums, ni de bains, quoique cela fût fort or­dinaire de son temps ; il priait si assidûment, qu’il s’était fait des callosités aux genoux. Saint Epiphane assure qu’il est demeuré vierge toute sa vie, et saint Jérôme, avec plusieurs autres écrivains ecclésiastiques, le propose comme un modèle d’innocence, de sainteté et de pénitence, qui donnait de l’admiration aux anges et aux hommes.

Le Texte saint ne nous dit rien de lui en particulier, depuis que Notre-Seigneur l’eut appelé en sa compagnie. Seulement, d’après un certain livre d’Évangiles, dont usaient les Nazaréens, et que saint Jérôme, qui l’a traduit du grec en latin, appelle, selon les Hébreux, au soir de la Cène, après avoir bu le calice du Seigneur, saint Jacques déclara qu’il ne mangerait point avant que le Fils de l’Homme fût ressuscité ; c’est pourquoi Notre-Seigneur lui apparut le jour même de sa résurrection, et, lui ayant demandé du pain, il le bénit, le rompit et le lui présenta, lui disant :

« Ne fais plus, mon frère, difficulté de manger, parce que le Fils de l’homme est ressuscité ».

Mais cette apparition ne peut être celle dont parle saint Paul, écrivant aux Co­rinthiens, puisqu’il ne la met qu’après l’apparition à plus de cinq cents dis­ciples, laquelle n’arriva pas le jour même de la Résurrection, mais plusieurs jours après.

Après la descente du Saint-Esprit, lorsque le nombre des fidèles se fût multiplié à Jérusalem, saint Pierre, de son autorité et de l’avis des autres apôtres, établit saint Jacques évêque de cette ville, où sa vertu l’avait rendu l’objet du respect universel, comme nous l’apprennent Hégésippe, Eusèbe et saint Jérôme. La lettre attribuée au pape saint Anaclet dit que la céré­monie de l’ordination se fit par saint Pierre, assisté de saint Jacques le Ma­jeur et de saint Jean, son frère ; c’est pourquoi, dans la suite, l’Église a ordonné qu’un évêque ne serait sacré que par trois évêques. Les Papes, néan­moins, peuvent dispenser de cette loi, et ils l’ont souvent fait lorsqu’ils ont envoyé des évêques porter sa foi dans des pays éloignés. Il semble même assez manifeste que, lorsque les Apôtres ont ordonné des évêques, dans le cours de leurs prédications, ils n’étaient pas toujours assistés de deux au­tres évêques.

Saint Epiphane rapporte que saint Jacques portait sur sa tête une lame ou plaque d’or. C’était apparemment une marque distinctive de la dignité épiscopale. Polycrate, cité par Eusèbe, rapporte la même chose de saint Jean, et quelques auteurs le disent aussi de saint Marc. Il est probable que cela se fit à l’imitation du grand prêtre des Juifs.

C’est la seule marque extérieure que l’histoire ecclésiastique nous ap­prenne avoir été portée par les évêques dans les premiers siècles ; encore ne paraît-elle pas avoir été fort usitée. La raison en est que les ministres de l’Évangile, étant recherchés par les païens avec une sorte de fureur, se donnaient de garde de se distinguer au dehors du reste des chrétiens.

Cette ordination de saint Jacques lui donna un nouveau crédit, non­ seulement parmi les fidèles, mais aussi dans la compagnie des autres Apô­tres. Aussi, saint Pierre ayant été délivré par un ange des prisons d’Hérode, envoya aussitôt lui en donner avis. Aussi, dans le concile que tinrent les Apôtres, touchant l’observation des cérémonies légales, à laquelle les Juifs, nouvellement baptisés, voulaient qu’on obligeât les Gentils qui se conver­tissaient, il opina le second, et immédiatement après saint Pierre ; et son avis eut tant de poids, qu’aussitôt, sans délibérer davantage, on résolut de faire un décret conformément à ce qu’il avait dit Saint Paul parle de lui avec beaucoup d’honneur dans l’Épître aux Galates, surtout dans le chapi­tre second, où, le joignant à saint Pierre et à saint Jean, il les appelle tous trois les colonnes de l’Église.

Sa mort

Ce saint Apôtre, vivant ainsi dans Jérusalem et y exerçant l’office d’évê­que et de pasteur du peuple de Dieu, y obtenait des résultats merveilleux et attirait tous les jours, par les exemples de sa sainte vie et par l’éclat de ses prédications, plusieurs juifs à la connaissance de Jésus-Christ. Ananus, qui était alors grand prêtre, homme fier, turbulent et cruel, et de la secte des Sadducéens, ne put souffrir plus longtemps ces conquêtes que Jacques faisait sans cesse à Jésus-Christ. Il profita de l’intervalle qui s’écoula entre la mort du procurateur romain Festus et l’arrivée de son successeur Albin pour satisfaire sa haine contre Jacques et quelques autres chrétiens de con­sidération. Il viola audacieusement les droits de la suprématie romaine, et le fit comparaître devant le sanhédrin. Après lui avoir donné beaucoup de louanges, lui avoir rappelé de la manière la plus flatteuse l’estime que tout le peuple avait pour lui, il lui exposa :

« Que tout le monde embrassant la secte des chrétiens, le temple et le culte de Dieu allaient être entièrement abandonnés. Un israélite aussi zélé que Jacques, pour la gloire de Dieu, devait empêcher un si grand mal ; persuadé de sa justice et de sa sainteté, il ne doutait nullement qu’il ne le fit avec beaucoup de courage. Il le priait donc, lorsqu’une foule de juifs se seraient assemblés dans Jérusalem, pour la fête de Pâques, de monter dans le lieu le plus éminent du Temple, et là, de déclarer sincèrement, devant tous les assistants, ce qu’il pensait de Jésus qui avait été crucifié. C’était lui mettre l’honneur de la synagogue entre les mains et abandonner les intérêts de la loi de Moïse ; mais il ne doutait point qu’il n’agît en cette affaire en homme de conscience. Saint Jacques voyant là une belle occasion de prêcher Jésus-Christ, accepta volontiers cette offre, et, un jour qu’un grand nombre d’habitants et d’étrangers s’étaient assemblés, il monta sur le pinacle du temple, qui était comme un perron qui regardait sur le parvis ou sur la grande nef ».

Alors les prêtres lui crièrent :

« Juste, dont nous honorons tous les sentiments, dites-nous ce que vous pensez de Jésus qui a été crucifié ».

Ils croyaient qu’il n’aurait pas la hardiesse de le déclarer le Christ et le Messie ; mais cet Apôtre, plein de courage, s’écria :

« Pourquoi me demandez-vous mon avis touchant Jésus, Fils de l’Homme ? Ne l’ai-je pas déjà déclaré une infinité de fois devant tous ceux qui ont voulu avoir part à la lumière de l’Évangile ? Sachez qu’il est assis à la droite de Dieu, son Père, et qu’un jour, il viendra de là juger les vivants et les morts ».

Cette confession remplit les fidèles de joie ; une espèce d’applaudissement s’éleva parmi eux ; mais les prêtres et leurs partisans, se voyant trompés, furent remplis de fureur ; ils s’écrièrent dans l’assemblée que le Juste avait lui-même erré et qu’il ne fallait pas le croire ; puis, mon­tant précipitamment au lieu où il était, ils le jetèrent en bas pour lui briser la tête. Il ne mourut pas néanmoins de cette chute ; mais, se mettant à genoux, il commença à prier Dieu pour ses persécuteurs, en disant :

« Seigneur, pardonnez-leur cette faute, parce qu’ils ne savent ce qu’ils font ».

Un prêtre, des descendants de Récham, fils de Réchabim, entendant cette prière, en fut si touché, qu’il dit à ces barbares :

« Que faites-vous ? N’entendez-vous pas le Juste qui prie pour vous ? ».

Mais cela ne les empêcha pas de lui jeter des pierres pour le lapider ; un teinturier lui déchargea sur la tête un coup du levier dont il se servait pour fouler les étoffes. Ainsi mourut saint Jacques, le jour de Pâques, qui était le 10 avril de l’an 61 de Jésus-Christ.

Les Juifs attribuèrent à sa mort injuste la destruction de Jérusalem. Ananus fit périr plusieurs autres chrétiens. Le gouverneur romain le désap­prouva hautement. Le roi Agrippa fit plus, il le dépouilla de la souveraine sacrificature.

Basilique des Saints-Apôtres de Rome

Auteur

Mgr Paul Guérin

Les Petits Bollandistes - Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -

SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-jacques-le-mineur/

SAINT JACQUES, APÔTRE (LE MINEUR)

Jacques veut dire, qui renverse, qui supplante celui qui se hâte, qui prépare. Ou bien il se tire de Ia, qui signifie Dieu, et cobar, charge, poids. Ou bien Jacques vient de jaculum, javelot, et tope, coupure, coupé par des javelots. Or, on le dit qui renverse parce qu'il renversa le monde par le mépris qu'il en fit : il supplanta le démon qui est toujours hâtif : il prépara son corps à toutes sortes de bonnes oeuvres. Les mauvaises passions résident en nous par trois causes, ainsi que le dit saint Grégoire de Nisse : par mauvaise éducation, ou conversation, par mauvaise habitude du corps, ou par vice d'ignorance. Elles se guérissent, ajoute le même auteur, par la bonne habitude, par le bon exercice, et par l’étude de bonne doctrine. Ce fut ainsi que saint Jacques se guérit et qu'il eut son corps préparé à toutes sortes de bonnes oeuvres. Il fut un poids divin par la gravité de ses moeurs ; il fut coupé par le fer, en souffrant le martyre.

Saint Jacques, apôtre, est appelé Jacques d'Alphée, c'est-à-dire fils d'Alphée, frère du Seigneur, Jacques le mineur, et Jacques le Juste. On l’appelle Jacques d'Alphée, non seulement selon la chair, mais encore selon l’interprétation du nom : car Alphée, veut dire docte, document, fugitif, ou bien millième. Il est nommé Jacques d'Alphée, parce qu'il fut docte, par inspiration de science; document, par l’instruction des autres; fugitif, du monde, qu'il méprisa; et millième, par sa réputation d'humilité. On le nomme frère du Seigneur, parce qu'il lui ressemblait au point que beaucoup les prenaient l’un pour l’autre en les voyant. Ce fut pour cela que lorsque les Juifs vinrent se saisir de J.-C., de peur de prendre Jacques à sa place, Judas, (39) qui vivant avec eux savait les distinguer, leur donna pour signal le baiser. C'est encore le témoignage de saint Ignace eu son épître saint Jean l’évangéliste où il dit : « Si cela m’est possible, je veut vous aller joindre à Jérusalem, pour voir ce vénérable Jacques, surnommé le juste, qu'on dit ressembler à J.-C. de figure, de vie, et de manière d'être, comme s'ils avaient été deux jumeaux de la même mère : ce Jacques dont on dit : si je le vois, je vois en même temps J.-C. dans chacun de ses membres. » On l’appelle encore frère du Seigneur, parce que J.-C. et Jacques, qui descendaient de deux soeurs, descendaient aussi, prétendait-on, de deux frères, Joseph et Cléophas : car on ne le nomme pas frère du Seigneur parce qu'il aurait été le fils de Joseph, l’époux de Marie, mais d'une autre femme, d’après certains témoignages, mais parce qu'il était fils de Marie, fille de Cléophé : Et ce Cléophé fut bien le frère de Joseph, époux de Marie, quoique maître Jean Beleth (ch. CXXIV) dise que Alphée, père de Jacques dont nous parlons, fut frère de Joseph,, époux de Marie. Ce que personne ne croit. Or, les Juifs appelaient frères ceux qui étaient parents des deux souches : Ou bien encore on l’appelle frère du Seigneur eu raison de la prérogative et de l’excellence de sa sainteté pour laquelle, de préférence aux autres apôtres, il fut ordonné évêque de Jérusalem. On l’appelle encore Jacques le mineur, pour le distinguer de Jacques le majeur, fils de Zébédée ; car quoique Jacques de Zébédée eût été plus âgé, il fut cependant, appelé après lui. De là vient la coutume qui s'observe dans la plupart des maisons religieuses que celui qui vient le premier s'appelle major, et celui qui vient le dernier s'appelle minor, quand bien même celui-ci serait plus ancien d'âge ou plus digne par sa sainteté. On l’appelle aussi Jacques le Juste, à cause du mérite de son excellentissime sainteté : car, d'après saint Jérôme, il fut en telle révérence et sainteté au peuple, que c’était à qui pourrait toucher le bord de son vêtement. En parlant de sa sainteté, Hégésippe, qui vivait peu de temps après les apôtres, écrit, selon les Histoires ecclésiastiques : « Jacques, le frère du Seigneur, généralement surnommé le Juste, fut chargé du soin de l’Eglise depuis J.-C. jusqu'à nos jours. Il fut saint dès le sein de sa mère; il ne but ni vin, ni bière; il ne mangea jamais de viande; le fer ne toucha pas sa tête; il n'usa jamais d'huile, ni de bain; il était toujours couvert d'une robe de lin. Il s'agenouillait tant de fois pour prier que la peau de ses genoux était endurcie comme la plante des pieds. En raison de cet état de justice extraordinaire et constante, il fut appelé juste et abba, qui veut dire défense du peuple et justice. Seul de tous les apôtres, à cause de cette éminente sainteté, il avait la permission d'entrer dans le saint des saints. » (Hégésippe.) On dit encore que ce fut le premier des apôtres qui célébra la messe; car, pour l’excellence de sa sainteté, les apôtres lui firent cet honneur de célébrer, 1e premier d'entre eux, la messe à Jérusalem, après l’ascension du Seigneur, même avant d'avoir été élevé à l’épiscopat, puisqu'il est dit, dans les Actes, qu'avant son ordination, les disciples persévéraient dans la doctrine enseignée par les apôtres, et dans la communion de la fraction du pain, ce qui s'entend de la célébration de la messe : ou bien peut-être, dit-on qu'il a célébré le premier en habits pontificaux, comme plus tard saint Pierre célébra la messe le premier à Antioche, et saisit Marc à Alexandrie. Sa virginité fut perpétuelle, au témoignage de saint Jérôme en son livre contre Jovinien. Selon que le rapportent Josèphe et saint Jérôme, en son livre des Hommes illustres, le Seigneur étant mort la veille du sabbat, saint Jacques fit voeu de ne point manger avant de l’avoir vu ressuscité d'entre les morts; et le jour de la résurrection, comme il n'avait pris jusque-là aucune nourriture, le Seigneur lui apparut ainsi qu'à ceux qui étaient avec. lui, et dit : « Mettez la table et du pain. » Puis prenant le pain, il le bénit et le donna à Jacques le Juste en disant Lève-toi, mon frère, mange, car le fils de l’homme est ressuscité des morts. » La septième année de son épiscopat, les apôtres s'étant réunis à Jérusalem, saint Jacques leur demanda quelles merveilles le Seigneur avait opérées par eux devant le peuple ; ils les lui racontèrent. Saint Jacques et les autres apôtres prêchèrent, pendant sept jours, dans le temple, en présence de Caïphe et de quelques autres Juifs qui étaient sur le point de consentir à recevoir le baptême, lorsque tout à coup un homme entra dans le temple et se mit à crier : « O Israélites, que faites-vous? Pourquoi vous laissez-vous tromper par, ces magiciens ?» Or, il émut si grandement le peuple, qu'on voulait lapider les apôtres. Alors il monta sur, les degrés d'où prêchait saint Jacques, et le renversa par terre depuis ce temps-là il boita beaucoup. Ceci arriva à saint Jacques la septième année après l’ascension du Seigneur.

La trentième année de son épiscopat, les Juifs n'ayant pu tuer saint Paul, parce qu'il en avait appelé à César et qu'il avait été envoyé à Rome, tournèrent contre saint Jacques leur tyrannie et leur persécution. Hégésippe, contemporain des apôtres, raconte, et on le trouve aussi dans l’Histoire ecclésiastique (Eusèbe, livre II, ch. XXIII), que les juifs cherchant l’occasion de le faire mourir, allèrent le trouver et lui dire : « Vous t'en prions ; détrompe le peuple de la fausse opinion où il est que Jésus est le Christ. Vous te conjurons de dissuader, au sujet de Jésus, tous ceux qui se rassembleront le jour de Pâques. Tous nous obtempérerons à ce que tu diras, et nous, comme le peuple, nous rendrons de toi ce témoignage que tu es juste et que tu ne fais acception de personne. » Ils le firent donc monter sur la plate-forme du temple et lui dirent en criant à haute voix : « O le plus juste des hommes, auquel nous devons tous obéir, puisque le peuple se trompe au sujet de Jésus qui a été crucifié, expose-nous ce qu'il t'en semble. » Alors saint Jacques répondit d'une voix forte : « Pourquoi m’interrogez-vous touchant le Fils de l’homme voici qu'il est assis dans les cieux, à la droite de la puissance souveraine, et qu'il doit venir pour juger les vivants et les morts. » En entendant ces paroles, les chrétiens furent remplis d'une grande joie et écoutèrent l’apôtre volontiers; mais les, Pharisiens et les Scribes dirent : « Nous avons mal fait en provoquant ce témoignage de Jésus; montons donc et nous le précipiterons du haut en bas, afin que les autres effrayés n'aient pas la présomption de le croire. » Et tous à la fois s'écrièrent avec force : « Oh ! oh ! le juste est aussi dans l’erreur. » Ils montèrent et le jetèrent en bas, après quoi, ils l’accablèrent sous une grêle de pierres en disant : « Lapidons Jacques le Juste. » Il ne fut cependant pas tué de sa chute, mais il se releva et se mettant sur ses genoux, il dit : « Je vous en prie, Seigneur, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » Alors un des prêtres, qui était des enfants de Rahab, s'écria : « Arrêtez, je vous prie, que faites-vous ? C'est pour vous que prie ce juste, et vous le lapidez ! » Or, l’un d'entre eux prit une perche. de foulon, lui en asséna un violent coup sur la tête et lui fit sauter la cervelle. C'est ce que raconte Hégésippe. Et saint Jacques trépassa au Seigneur par ce martyre sous Néron qui régna l’an 57 : il fut enseveli au même lieu auprès du temple. Or, comme le peuple voulait venger sa mort, prendre et punir ses meurtriers, ceux-ci s'enfuirent aussitôt. — Josèphe rapporte (liv. VII) que ce fut en punition du péché de la mort de Jacques le Juste qu'arrivèrent la ruine de Jérusalem et la dispersion des Juifs : mais ce ne fui pas seulement pour la mort de saint Jacques, mais principalement pour la mort du Seigneur qu'advint cette destruction, selon que l’avait dit le Sauveur : « Ils ne te laisseront pas pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps auquel Dieu t'a visitée. » Mais parce que le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur, et afin que les Juifs n'eussent point d'excuses, pendant 40 ans, il attendit qu'ils fissent pénitence, et par les apôtres, particulièrement par saint Jacques, frère du Seigneur, qui prêchait continuellement au milieu d'eux, il les rappelait au repentir. Or, comme il ne pouvait les rallier par ses avertissements, il voulut, du moins les effrayer par des prodiges : car, dans ces 40 ans qui leur furent accordés pour faire pénitence, on vit des monstruosités et des prodiges. Josèphe les raconte ainsi : Une étoile extraordinairement brillante, qui avait une ressemblance frappante avec une épée, paraissait menacer la ville qu'elle éclaira d'une lumière fatale pendant une année entière. A une fête des Azymes, sur la neuvième heure de la nuit, une lueur si éclatante entoura l’autel et le temple que l’on pensait qu'il fit grand jour. A la même fête, une bénisse que l’on menait pour l’immoler mit au monde un agneau, au moment où elle était entre les mains des ministres. Quelques jours après, vers le coucher du soleil, on vit des chars et des quadriges portés dans toute la région de l’air, et des cohortes de gens armés s'entrechoquant dans les nuages et cernant la ville de bataillons improvisés. En un autre jour de fête, qu'on appelle Pentecôte, les prêtres, étant la nuit dans le temple intérieur pour remplir le service ordinaire, ressentirent des mouvements et un certain tumulte; en même temps, ils entendirent des voix qui criaient : « Sortons de, ces demeures. » Quatre ans avant la guerre, un homme nommé Jésus, fils d'Ananias, venu à là fête des tabernacles, se mit tout à coup à crier : « Voix du côté de l’orient; voix du côté de l’occident; voix du:côté des quatre vents ; voix contre Jérusalem et contre le temple; voix contre les époux et les épouses ; voix contre tout le peuple.» Cet homme est pris, battu, fouetté ; mais il ne savait dire autre chose, et plus on le frappait, plus haut il criait. On le conduit alors au juge, qui l’accable de cruels tourments; il le fait déchirer au point qu'on voyait ses os: mais il n'eut ni une prière ni une larme; à chaque coup qu'on lui assénait, il poussait les mêmes cris avec un certain hurlement; à la fin il ajouta : « Malheur! malheur à Jérusalem ! » (Récit de Josèphe.)

Or, comme les Juifs n'étaient pas convertis par ces avertissements, et qu'ils ne s'épouvantaient point de ces prodiges, quarante ans après, le Seigneur amena à Jérusalem Vespasien et Tite qui détruisirent la ville de fond en comble. Et voici ce qui les. fit venir à Jérusalem ; on le trouve dans une histoire apocryphe : Pilate, voyant qu'il avait condamné Jésus innocent, redouta la colère de l’empereur Tibère, et lui dépêcha, pour porter ses excuses, un courrier du nom d'Albin : or, à la même époque, Vespasien avait le gouvernement de la Galatie au nom de Tibère César. Le courrier fut poussé eu Galatie par les vents contraires et amené à Vespasien. C'était une coutume du pays que quiconque faisait naufrage appartenait corps et biens au gouverneur. Vespasien s'informa qui il était, d'où il venait, et où il allait. « Je suis, lui répondit-il, habitant de Jérusalem : je viens de ce pays et j'allais à Rome. » Vespasien lui dit : « Tu viens de la terre des sages, tu connais la science de la médecine, tu es médecin, tu dois me guérir. » En effet Vespasien, dès son enfance, avait une espèce de vers dans le nez. De là son nom de Vespasien. Cet homme lui répondit : « Seigneur, je ne me connais pas en médecine, aussi ne te puis-je guérir. » Vespasien lui dit : « Si tu ne me guéris, tu mourras. » Albin répondit : « Celui qui a rendu la vue aux aveugles, chassé les démons, ressuscité les morts, celui-là sait que j'ignore l’art de guérir. » Et quel est, répliqua Vespasien, cet homme dont tu racontes ces merveilles ? » Albin lui dit : « C'est Jésus de Nazareth que les Juifs ont tué par jalousie; si tu crois en lui, tu obtiendras ta guérison. » Et Vespasien dit : « Je crois, car puisqu'il a ressuscité les morts, il pourra aussi me délivrer de cette infirmité. » Et comme il parlait ainsi, des vers lui tombèrent du nez et tout aussitôt il recouvra la santé. Alors Vespasien, au comble de la joie, dit : « Je suis certain qu'il fut le fils de Dieu ce-lui qui a pu rie guérir. Eh bien ! J'en demanderai l’autorisation à César : j'irai à main armée à Jérusalem anéantir tous les traîtres et les meurtriers de Jésus. » Puis il dit à Albin, le messager de Pilate : « Avec ma permission, tu peux retourner chez toi, ta vie et tes biens saufs. » Vespasien alla donc à Rome et obtint de Tibère-César la permission de détruire la Judée et Jérusalem. Alors pendant plusieurs années, il leva plusieurs corps de troupes ; c'était au temps de l’empereur Néron, quand les Juifs se furent révoltés contre l’empire. Ce qui prouve, d'après les chroniques, qu'il ne le fit pas par zèle pour J.-C., mais parce que les Juifs avaient secoué la domination des Romains. Vespasien arriva donc à Jérusalem avec une nombreuse armée, et au jour de Pâques, il investit la ville de toutes parts, et y enferma une multitude infinie de Juifs venus pour célébrer la fête.

Pendant un certain espace de temps, avant l’arrivée de Vespasien à Jérusalem, les fidèles qui s'y trouvaient, avertis par le Saint-Esprit de s'en aller, se retirèrent dans une ville nommée Pella, au delà du Jourdain, afin que les hommes saints ayant quitté la cité, la justice divine pût exercer sa vengeance sur ce pays sacrilège, et, sur ce peuple maudit. La première ville de la Judée attaquée fut celle de Jonapatam, dont Josèphe était le commandant et le chef; mais Josèphe opposa avec ses hommes urne vigoureuse résistance. Cependant connue il voyait la ruine prochaine de cette place, il prit onze Juifs avec lesquels il s'enferma dans un souterrain, où, après avoir éprouvé pendant quatre jours les horreurs de la faim, ces Juifs, malgré Josèphe, aimèrent mieux mourir que de se soumettre au joug de Vespasien : ils préféraient se tuer les uns les autres et offrir leur sang en sacrifice à Dieu. Or, parce que Josèphe était le plus élevé en dignité parmi eux, ils voulaient le tuer le premier, afin que Dieu fût plus vite apaisé par l’effusion de soit sang, ou bien ils voulaient se tuer mutuellement (c'est ce qu'on voit en une chronique), afin de ne pas se rendre aux Romains. Mais Josèphe, en homme de prudence qui ne voulait pas mourir, s'établit juge de la mort et dit sacrifice, et ordonna qu'on tirerait au sort deux, par deux, à qui serait tué le premier par l’autre. On tira donc le sort qui livra à la mort tantôt l’un, tantôt l’autre, jusqu'au dernier avec lequel Josèphe avait à tirer lui-même. Alors Josèphe, qui était fort et adroit, lui enleva son épée et lui demanda de choisir la vie ou la mort en lui intimant l’ordre de se prononcer sur-le-champ. Cet homme effrayé répondit : « Je ne refuse pas de vivre, si, grâce à vous, je puis conserver la vie. » Alors Josèphe parla en secret à un des familiers de Vespasien, que lui-même connaissait bien aussi, et demanda qu'on lui laissât la vie. Et ce qu'il demanda, il l’obtint. Or, quand Josèphe eut été amené devant Vespasien, celui-ci lui dit : « Tu aurais mérité la mort, situ n'avais été délivré parles sollicitations de cet homme. » « S'il y a eu quelque chose de mal fait, répondit Josèphe, on peut le tourner à bien. » Vespasien reprit : « Un vaincu, que peut-il faire ? » Josèphe lui dit : « Je puis faire quelque chose, si je sais me faire écouter favorablement. » Vespasien répondit : « Soit, parle convenablement, et si tu dis quelque chose de bon, on t'écoutera tranquillement. » Josèphe reprit : « L'empereur romain est mort, et le Sénat t'a fait empereur. » « Puisque tu es prophète, dit Vespasien, pourquoi n'as-tu pas prédit à cette ville qu'elle devait tomber en mon pouvoir ? Je le lui ai prédit pendant quarante jours, répondit Josèphe. » En même temps arrivent les députés romains, proclamant que Vespasien est élevé à l’empire, et ils le conduisent à Rome. Eusèbe en sa chronique témoigne aussi que Josèphe prédit à Vespasien, et la mort de l’empereur, et son élévation. Alors Vespasien laissa Tite, son fils, au siège de Jérusalem. Or, celui-ci, apprenant que son frère avait été proclamé empereur (c'est ce qu'on lit dans la même histoire apocryphe), fut rempli d'un tel transport de joie qu'une contraction nerveuse le saisit à la suite d'une fraîcheur et qu'il fut paralysé d'une jambe. Josèphe apprenant que Tite était paralysé, rechercha avec un soin extrême la cause et les circonstances de cette maladie. La cause, il ne la put découvrir, ni on ne put lui dire de quelle nature était la maladie ; pour le temps où elle s'est déclarée, il apprend que c'est en entendant annoncer que son frère était élu empereur. En homme prévoyant et sage Josèphe, avec ce peu de renseignements, se livra à des conjectures qui lui firent trouver la nature de la maladie, par la circonstance où elle s'était déclarée, savoir : que sa position était le résultat d'un excès de joie et d'allégresse. Or, ayant remarqué que les contraires se guérissent par les contraires, sachant encore que ce qui est occasionné par l’amour se détruit souvent par la douleur, il se mit à chercher s'il ne se trouvait personne en butte à l’inimitié de ce prince. Il y avait un esclave tellement à charge à Tite qu'il lui suffisait de le regarder pour être tout bouleversé; son nom, il ne le pouvait même entendre prononcer. Josèphe dit alors à Tite : « Si tu souhaites être guéri, accueille bien tous ceux qui seront de ma compagnie. » Tite répondit: « Quiconque viendra en ta compagnie peut être certain d'être bien reçu. » Aussitôt Josèphe fit préparer un festin, plaça sa table vis-à-vis de celle de Tite, et fit mettre l’esclave à sa droite. En le voyant, Tite contrarié frémit de mécontentement, et comme la joie l’avait refroidi, la fureur où il se mit le réchauffa. Ses nerfs se détendirent et il fut guéri. Après quoi Tite rendit ses bonnes grâces à son esclave, et accorda son amitié à Josèphe. Peut-on s'en rapporter à cette histoire, apocryphe ? Est-elle ou non digne de récit? J'en laisse l’appréciation au lecteur.

Or, le siège de Jérusalem dura deux ans. Au nombre des maux qui firent le plus souffrir lés assiégés, il faut tenir compte d'une famine si affreuse que les parents arrachaient leur nourriture à leurs enfants, les maris à leurs femmes, et les femmes à leurs maris, non seulement d'entre les mains, mais même d'entre les dents : les jeunes gens les plus robustes par l’âge, semblables à des spectres errant par les rues, tombaient d'inanition tant ils étaient pressés par la faim. Ceux qui ensevelissaient les morts tombaient souvent morts sur les morts eux-mêmes. Comme on ne pouvait soutenir la puanteur des cadavres, on les fit ensevelir au dépens du trésor public. Et quand le trésor fut épuisé, on jeta au-dessus des murs les cadavres qui s'amoncelaient. Tite, en faisant le tour de la place, vit les fossés remplis de corps morts dont la puanteur infectait le pays ; alors il leva les mains au ciel en pleurant, et il dit : « O Dieu, tu le vois, ce n'est pas moi qui en suis l’auteur. » Car la famine était si grande, dans Jérusalem qu'on y mangeait les chaussures et les courroies. Pour comble d'horreur, une dame de noble race et riche, ainsi qu'on le lit dans l’Histoire ecclésiastique, avait été dépouillée, de tout par des brigands qui se jetèrent sur sa maison, et ne lui laissèrent absolument rien à manger. Elle prit dans ses bras son fils encore à la mamelle, et lui dit : « O fils, plus malheureux encore que ta malheureuse mère ! à quoi te réserverai-je ? Sera-ce à la guerre ou à la faim, ou encore au carnage? Viens donc à cette heure, ô mon enfant ; sois la nourriture de ta mère, le scandale des brigands, et l’entretien des siècles. » Après avoir dit ces mots, elle égorgea son fils, le fit cuire, en mangea une moitié et cacha l’autre. Et voici que les brigands, qui sentaient l’odeur de la viande cuite, se ruent incontinent dans la maison, et menacent cette femme de mort, si elle ne leur donne la viande. Alors elle découvrit les membres de l’enfant : « Voici, dit-elle, à vous a été réservée la meilleure part. » Mais ils furent saisis d'une horreur telle qu'ils ne purent parler. « C'est mon fils, ajouta-t-elle, c'est moi qui ai commis le crime ; mangez sans crainte ; j'ai mangé la première de l’enfant que j'ai mis au monde : n'ayez garde d'être plus religieux qu'une mère et plus délicats que des femmes : si la pitié vous domine, et si vous éprouvez de l’horreur, je mangerai tout entier ce dont j'ai déjà mangé une moitié. » Les brigands se retirèrent tout tremblants et effrayés. En tin la seconde année de l’empire de Vespasien, Tite prit Jérusalem, la ruina, détruisit le temple jusque dans ses fondements, et de même que les Juifs avaient acheté J.-C. trente deniers, de même Tite fit vendre trente Juifs pour un denier. D'après le récit de Josèphe, quatre-vingt-dix-sept mille Juifs furent vendus, et onze cent mille périrent par la faim et par l’épée.

On lit encore que Tite, en entrant dans Jérusalem, vit un mur d'une grande épaisseur, et le fit creuser. Quand on y eut percé un trou, on y trouva dans l’intérieur un vieillard vénérable par son aspect et ses cheveux blancs. Interrogé qui il était, il répondit qu'il était Joseph, de la ville de Judée nommée Arimathie, qu'il avait été enfermé et muré là pour avoir enseveli J.-C. : et il ajouta que depuis ce moment, il avait été nourri d'un aliment céleste, et fortifié par une lumière divine. Pourtant l’évangile de Nicodème dit que les Juifs ayant reclus Joseph, J.-C. en ressuscitant le tira de là et le conduisît à Arimathie. On peut dire alors qu'après sa délivrance, Josèphe ne cessa de prêcher J.-C. et qu'il fut reclus une seconde fois. L'empereur Vespasien étant mort, Tite, son fils, lui succéda à l'empire. Ce fut, un prince rempli de clémence, d'une générosité et d'une bonté telles que, selon le dire d'Eusèbe dans sa chronique et le témoignage de saint Jérôme, un jour qu'il n'avait pas fait une bonne action, ou qu'il n'avait rien donné, il dit : « Mes amis, j'ai perdu ma journée. » Longtemps après, des Juifs voulurent réédifier Jérusalem ; étant sortis de bon matin ils trouvèrent plusieurs croix tracées par la rosée, et ils s'enfuirent effrayés. Le lendemain matin, dit Milet dans sa chronique, chacun d'eux trouva des croix de sang empreintes sur ses vêtements. Plus effrayés encore, ils prirent de nouveau la fuite, mais étant revenus le troisième jour, ils furent consumés par une vapeur enflammée sortie des entrailles de la terre.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/068.htm

BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Wednesday, 28 June 2006

James, the Lesser

 

Dear Brothers and Sisters,

Beside the figure of James the Greater, son of Zebedee, of whom we spoke last Wednesday, another James appears in the Gospels, known as "the Lesser". He is also included in the list of the Twelve Apostles personally chosen by Jesus and is always specified as "the son of Alphaeus" (Mt 10: 3; Mk 3: 18; Lk 5; Acts 1: 13). He has often been identified with another James, called "the Younger" (cf. Mk 15: 40), the son of a Mary (cf. ibid.), possibly "Mary the wife of Clopas", who stood, according to the Fourth Gospel, at the foot of the Cross with the Mother of Jesus (cf. Jn 19: 25).

He also came from Nazareth and was probably related to Jesus (cf. Mt 13: 55; Mk 6: 3); according to Semitic custom he is called "brother" (Mk 6: 3; Gal 1: 19).

The book of the Acts of the Apostles emphasizes the prominent role that this latter James played in the Church of Jerusalem. At the Apostolic Council celebrated there after the death of James the Greater he declared, together with the others, that pagans could be received into the Church without first submitting to circumcision (cf. Acts 15: 13). St Paul, who attributes a specific appearance of the Risen One to James (cf. I Cor 15: 7), even named James before Cephas-Peter on the occasion of his visit to Jerusalem, describing him as a "pillar" of that Church on a par with Peter (cf. Gal 2: 9).

Subsequently, Judeo-Christians considered him their main reference point. The Letter that bears the name of James is also attributed to him and is included in the New Testament canon. In it, he is not presented as a "brother of the Lord" but as a "servant of God and of the Lord Jesus Christ" (Jas 1: 1).

Among experts, the question of the identity of these two figures with the same name, James son of Alphaeus and James "the brother of the Lord", is disputed. With reference to the period of Jesus' earthly life, the Gospel traditions have not kept for us any account of either one of them.

The Acts of the Apostles, on the other hand, reveal that a "James" played a very important role in the early Church, as we have already mentioned, after the Resurrection of Jesus (cf. Acts 12: 17; 15: 13-21; 21: 18).

His most important act was his intervention in the matter of the difficult relations between the Christians of Jewish origin and those of pagan origin: in this matter, together with Peter, he contributed to overcoming, or rather, to integrating the original Jewish dimension of Christianity with the need not to impose upon converted pagans the obligation to submit to all the norms of the Law of Moses. The Book of Acts has preserved for us the solution of compromise proposed precisely by James and accepted by all the Apostles present, according to which pagans who believed in Jesus Christ were to be asked only to abstain from the idolatrous practice of eating the meat of animals offered in sacrifice to the gods, and from "impropriety", a term which probably alluded to irregular matrimonial unions. In practice, it was a question of adhering to only a few prohibitions of Mosaic Law held to be very important.

Thus, two important and complementary results were obtained, both of which are still valid today: on the one hand, the inseparable relationship that binds Christianity to the Jewish religion, as to a perennially alive and effective matrix, was recognized; and on the other, Christians of pagan origin were permitted to keep their own sociological identity which they would have lost had they been forced to observe the so-called "ceremonial precepts" of Moses.

Henceforth, these precepts were no longer to be considered binding for converted pagans. In essence, this gave rise to a practice of reciprocal esteem and respect which, despite subsequent regrettable misunderstandings, aimed by its nature to safeguard what was characteristic of each one of the two parties.

The oldest information on the death of this James is given to us by the Jewish historian Flavius Josephus. In his Jewish Antiquities (20, 201ff.), written in Rome towards the end of the first century, he says that the death of James was decided with an illegal initiative by the High Priest Ananus, a son of the Ananias attested to in the Gospels; in the year 62, he profited from the gap between the deposition of one Roman Procurator (Festus) and the arrival of his successor (Albinus), to hand him over for stoning.

As well as the apocryphal Proto-Gospel of James, which exalts the holiness and virginity of Mary, Mother of Jesus, the Letter that bears his name is particularly associated with the name of this James. In the canon of the New Testament, it occupies the first place among the so-called "Catholic Letters", that is, those that were not addressed to any single particular Church - such as Rome, Ephesus, etc. - but to many Churches.

It is quite an important writing which heavily insists on the need not to reduce our faith to a purely verbal or abstract declaration, but to express it in practice in good works. Among other things, he invites us to be constant in trials, joyfully accepted, and to pray with trust to obtain from God the gift of wisdom, thanks to which we succeed in understanding that the true values of life are not to be found in transient riches but rather in the ability to share our possessions with the poor and the needy (cf. Jas 1: 27).

Thus, St James' Letter shows us a very concrete and practical Christianity. Faith must be fulfilled in life, above all, in love of neighbour and especially in dedication to the poor. It is against this background that the famous sentence must be read: "As the body apart from the spirit is dead, so faith apart from works is dead" (Jas 2: 26).

At times, this declaration by St James has been considered as opposed to the affirmations of Paul, who claims that we are justified by God not by virtue of our actions but through our faith (cf. Gal 2: 16; Rom 3: 28). However, if the two apparently contradictory sentences with their different perspectives are correctly interpreted, they actually complete each other.

St Paul is opposed to the pride of man who thinks he does not need the love of God that precedes us; he is opposed to the pride of self-justification without grace, simply given and undeserved.

St James, instead, talks about works as the normal fruit of faith: "Every sound tree bears good fruit, but the bad tree bears evil fruit", the Lord says (Mt 7: 17). And St James repeats it and says it to us.

Lastly, the Letter of James urges us to abandon ourselves in the hands of God in all that we do: "If the Lord wills" (Jas 4: 15). Thus, he teaches us not to presume to plan our lives autonomously and with self interest, but to make room for the inscrutable will of God, who knows what is truly good for us.

In this way, St James remains an ever up-to-date teacher of life for each one of us.

To special groups

I am pleased to greet the English-speaking pilgrims present at this Audience, particularly those from the Philippines and the United States of America. On this eve of the Solemnity of the Sts Peter and Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal for Christ that inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your stay in the Eternal City

As usual, my thoughts go to the young people, the sick and the newly-weds. We have now entered summer, the time of holidays and rest. Dear young people, make the most of them for useful social and religious experiences; and you, dear newly-weds, to deepen your mission in the Church and in society. To you, dear sick people, also in this summer period, may you not be deprived of your relatives' closeness.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html

Saint James the Lesser

Also known as

Jacobus Minor

James the Just

James the Less

James the Younger

James, son of Alphæus

James, the brother of the Lord

Memorial

3 May

1 May (under the title James, son of Alpheus; Anglican)

9 October (Orthodox as James, son of Alpheus)

23 October (Luther Church in America as James the Just; Orthodox as James the Righeous)

26 December (Eastern Orthodox)

Profile

Cousin of Jesus. Brother of Saint Jude Thaddeus. Raised is a Jewish home of the time with all the training in Scripture and Law that was part of that life. Convert. One of the Twelve Apostles. One of the first to have visions of the risen Christ. First Bishop of Jerusalem. Met with Saint Paul the Apostle to work out Paul‘s plans for evangelization. Supported the position that Gentile converts did not have to obey all Jewish religious law, though he continued to observe it himself as part of his heritage, may have been a vegetarian. A just and apostolic man known for his prayer life and devotion to the poorMartyr.

Having been beaten to death, a club almost immediately became his symbol. This led to his patronage of fullers and pharmacists, both of whom use clubs in their professions. He is reported to have spent so much time in prayer that his knees thickened, and looked like a camel’s. Soon after the Crucifixion, James said he would fast until Christ returned; the resurrected Jesus appeared to him, and fixed a meal for James Himself.

Died

c.62 at Jerusalem by being thrown from a pinnacle of the Temple, then stoned and beaten with clubs, including fuller‘s mallets, while praying for his attackers

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

dying people

apothecaries

druggists

fullers

hatmakers

hatters

milliners

pharmacists

wool carders or combers

Uruguay

in Italy

Andora

Carovigno

Castiglione in Teverina

Cornaredo

Diso

Frascati

Monterotondo

Nemi

San Giacomo Filippo

Selvino

Venegono Inferiore

in Portugal

Funchal, city of

Funchaldiocese of

Representation

fuller‘s club

man holding a book

square rule

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia, by A Camerlynck

Epistle of James – American Standard Version

Goffine’s Devout Instructions

Golden Legend

Lives of Illustrious Men, by Saint Jerome

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Meditations on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Pope Benedict XVI: General Audience, 28 June 2006

Roman Martyrology1914 edition

Saints and Saintly Dominicans

Saints of the Canon, by Monsignor John T McMahon

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

The Pilgrim of Our Lady of Martyrs

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

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Catholic Online

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Christian Biographies, by James Kiefer

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“Saint James the Lesser“. CatholicSaints.Info. 21 September 2022. Web. 3 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-james-the-lesser/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-james-the-lesser/

BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Wednesday, 28 June 2006

James, the Lesser


Dear Brothers and Sisters,

Beside the figure of James the Greater, son of Zebedee, of whom we spoke last Wednesday, another James appears in the Gospels, known as "the Lesser". He is also included in the list of the Twelve Apostles personally chosen by Jesus and is always specified as "the son of Alphaeus" (Mt 10: 3; Mk 3: 18; Lk 5; Acts 1: 13). He has often been identified with another James, called "the Younger" (cf. Mk 15: 40), the son of a Mary (cf. ibid.), possibly "Mary the wife of Clopas", who stood, according to the Fourth Gospel, at the foot of the Cross with the Mother of Jesus (cf. Jn 19: 25).

He also came from Nazareth and was probably related to Jesus (cf. Mt 13: 55; Mk 6: 3); according to Semitic custom he is called "brother" (Mk 6: 3; Gal 1: 19).

The book of the Acts of the Apostles emphasizes the prominent role that this latter James played in the Church of Jerusalem. At the Apostolic Council celebrated there after the death of James the Greater he declared, together with the others, that pagans could be received into the Church without first submitting to circumcision (cf. Acts 15: 13). St Paul, who attributes a specific appearance of the Risen One to James (cf. I Cor 15: 7), even named James before Cephas-Peter on the occasion of his visit to Jerusalem, describing him as a "pillar" of that Church on a par with Peter (cf. Gal 2: 9).

Subsequently, Judeo-Christians considered him their main reference point. The Letter that bears the name of James is also attributed to him and is included in the New Testament canon. In it, he is not presented as a "brother of the Lord" but as a "servant of God and of the Lord Jesus Christ" (Jas 1: 1).

Among experts, the question of the identity of these two figures with the same name, James son of Alphaeus and James "the brother of the Lord", is disputed. With reference to the period of Jesus' earthly life, the Gospel traditions have not kept for us any account of either one of them.

The Acts of the Apostles, on the other hand, reveal that a "James" played a very important role in the early Church, as we have already mentioned, after the Resurrection of Jesus (cf. Acts 12: 17; 15: 13-21; 21: 18).

His most important act was his intervention in the matter of the difficult relations between the Christians of Jewish origin and those of pagan origin: in this matter, together with Peter, he contributed to overcoming, or rather, to integrating the original Jewish dimension of Christianity with the need not to impose upon converted pagans the obligation to submit to all the norms of the Law of Moses. The Book of Acts has preserved for us the solution of compromise proposed precisely by James and accepted by all the Apostles present, according to which pagans who believed in Jesus Christ were to be asked only to abstain from the idolatrous practice of eating the meat of animals offered in sacrifice to the gods, and from "impropriety", a term which probably alluded to irregular matrimonial unions. In practice, it was a question of adhering to only a few prohibitions of Mosaic Law held to be very important.

Thus, two important and complementary results were obtained, both of which are still valid today: on the one hand, the inseparable relationship that binds Christianity to the Jewish religion, as to a perennially alive and effective matrix, was recognized; and on the other, Christians of pagan origin were permitted to keep their own sociological identity which they would have lost had they been forced to observe the so-called "ceremonial precepts" of Moses.

Henceforth, these precepts were no longer to be considered binding for converted pagans. In essence, this gave rise to a practice of reciprocal esteem and respect which, despite subsequent regrettable misunderstandings, aimed by its nature to safeguard what was characteristic of each one of the two parties.

The oldest information on the death of this James is given to us by the Jewish historian Flavius Josephus. In his Jewish Antiquities (20, 201ff.), written in Rome towards the end of the first century, he says that the death of James was decided with an illegal initiative by the High Priest Ananus, a son of the Ananias attested to in the Gospels; in the year 62, he profited from the gap between the deposition of one Roman Procurator (Festus) and the arrival of his successor (Albinus), to hand him over for stoning.

As well as the apocryphal Proto-Gospel of James, which exalts the holiness and virginity of Mary, Mother of Jesus, the Letter that bears his name is particularly associated with the name of this James. In the canon of the New Testament, it occupies the first place among the so-called "Catholic Letters", that is, those that were not addressed to any single particular Church - such as Rome, Ephesus, etc. - but to many Churches.

It is quite an important writing which heavily insists on the need not to reduce our faith to a purely verbal or abstract declaration, but to express it in practice in good works. Among other things, he invites us to be constant in trials, joyfully accepted, and to pray with trust to obtain from God the gift of wisdom, thanks to which we succeed in understanding that the true values of life are not to be found in transient riches but rather in the ability to share our possessions with the poor and the needy (cf. Jas 1: 27).

Thus, St James' Letter shows us a very concrete and practical Christianity. Faith must be fulfilled in life, above all, in love of neighbour and especially in dedication to the poor. It is against this background that the famous sentence must be read: "As the body apart from the spirit is dead, so faith apart from works is dead" (Jas 2: 26).

At times, this declaration by St James has been considered as opposed to the affirmations of Paul, who claims that we are justified by God not by virtue of our actions but through our faith (cf. Gal 2: 16; Rom 3: 28). However, if the two apparently contradictory sentences with their different perspectives are correctly interpreted, they actually complete each other.

St Paul is opposed to the pride of man who thinks he does not need the love of God that precedes us; he is opposed to the pride of self-justification without grace, simply given and undeserved.

St James, instead, talks about works as the normal fruit of faith: "Every sound tree bears good fruit, but the bad tree bears evil fruit", the Lord says (Mt 7: 17). And St James repeats it and says it to us.

Lastly, the Letter of James urges us to abandon ourselves in the hands of God in all that we do: "If the Lord wills" (Jas 4: 15). Thus, he teaches us not to presume to plan our lives autonomously and with self interest, but to make room for the inscrutable will of God, who knows what is truly good for us.

In this way, St James remains an ever up-to-date teacher of life for each one of us.

To special groups

I am pleased to greet the English-speaking pilgrims present at this Audience, particularly those from the Philippines and the United States of America. On this eve of the Solemnity of the Sts Peter and Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal for Christ that inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your stay in the Eternal City.

As usual, my thoughts go to the young people, the sick and the newly-weds. We have now entered summer, the time of holidays and rest. Dear young people, make the most of them for useful social and religious experiences; and you, dear newly-weds, to deepen your mission in the Church and in society. To you, dear sick people, also in this summer period, may you not be deprived of your relatives' closeness.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html

St. James the Less

The name "James" in the New Testament is borne by several:

James, the son of Zebedee — Apostle, brother of John, Apostle; also called "James the Greater".

James, the son of Alpheus, Apostle — Matthew 10:3Mark 3:18Luke 6:15Acts 1:13.

James, the brother of the Lord — Matthew 13:55Mark 6:3Galatians 1:19. Without a shadow of doubt, he must be identified with the James of Galatians 2:2 and 2:9Acts 12:1715:13 sqq. and 21:18; and 1 Corinthians 15:7.

James, the son of Mary, brother of Joseph (or Joses) — Mark 15:40 (where he is called ò mikros "the little", not the "less", as in the D.V., nor the "lesser"); Matthew 27:56. Probably the son of Cleophas or Clopas (John 19:25) where "Maria Cleophæ" is generally translated "Mary the wife of Cleophas", asmarried women are commonly distinguished by the addition of their husband's name.

James, the brother of Jude — Jude 1:1. Most Catholic commentators identify Jude with the "Judas Jacobi", the "brother of James" (Luke 6:16Acts 1:13), called thus because his brother James was better known than himself in the primitive Church.

The identity of the Apostle James (2), the son of Alpheus and James (3), the brother of the Lord and Bishop of the Church of Jerusalem (Acts 15, 21), although contested by many critics and, perhaps, not quite beyonddoubt, is at least most highly probable, and by far the greater number of Catholic interpreters is considered as certain (see BRETHREN OF THE LORD, where the chief argument, taken from Galatians 1:19, in favour of theApostleship of St. James the brother of the Lord, is to be found). The objection moved by Mader (Biblische Zeitschrift, 1908, p. 393 sqq.) against the common statement that "Apostles" in Galatians 1:19 is to be taken strictly in the sense of the "Twelve" has been strongly impugned by Steinmann (Der Katholik, 1909, p. 207 sqq.). The James (5) of Jude 1:1 must certainly be identified with James (3), the brother of the Lord and theBishop of Jerusalem. The identification of James (3), the brother of the Lord and James (4), the son of Mary, and probably of Cleophas or Clopas offers some difficulty. This identification requires the identity of Mary, the mother of James (Matthew 27:56Mark 15:40), with Mary the wife of Cleophas (John 19:25), and, consequently, the identity of Alpheus (2) and Clopas (4). As Clopas and Alpheus are probably not two different transcriptions of the same Aramaic name Halpai (see CLEOPHAS), it must be admitted that two different names have been borne by one man. Indeed, there are several examples of the use of two names (a Hebrewand a Greek or Latin name) to designate the same person (Simon-PetrusSaulus-Paulus), so that the identity of Alpheus and Cleophas is by no means improbable.

On the whole, although there is no full evidence for the identity of James (2), the son of Alpheus, and James (3), the brother of the Lord, and James (4), the son of Mary of Clopas, the view that one and the same person is described in the New Testament in these three different ways, is by far the most probable. There is, at any rate, very good ground (Galatians 1:192:92:12) for believing that the Apostle James, the son of Alpheus is the same person as James, the brother of the Lord, the well-known Bishop of Jerusalem of the Acts. As to the nature of the relationship which the name "brother of the Lord" is intended to express, see BRETHREN OF THE LORD.

James in the Scriptures

Had we not identified James, the son of Alpheus with the brother of the Lord, we should only know his name and his Apostleship. But the identity once admitted, we must consequently apply to him all the particulars supplied by the books of the New Testament. We may venture to assert that the training of James (and his brother Jude), had been that which prevailed in all pious Jewish homes and that it was therefore based on the knowledge of the Holy Scripture and the rigorous observance of the Law. Many facts point to the diffusion of the Greek language and culture throughout Judea and Galilee, as early as the first century B.C.; we may suppose that the Apostles, at least most of them, read and spoke Greek as well as Aramaic, from their childhood. James was called to the Apostolate with his brother Jude; in all the four lists of the Apostles, he stands at the head of the third group (Matthew 10:3Mark 3:18Luke 6:16Acts 1:13). Of James individually we hear no more until after the ResurrectionSt. Paul (1 Corinthians 15:5-7) mentions that the Lord appeared to him before the Ascension.

Then we lose sight of James till St. Paul, three years after his conversion (A.D. 37), went up to Jerusalem. Of the Twelve Apostles he saw only Peter and James the brother of the Lord (Galatians 1:19Acts 9:27). When in the year 44 Peter escaped from prison, he desired that news of his release might be carried to James who held already a marked preeminence in the Church of Jerusalem (Acts 12:17). In the Council of Jerusalem (A.D. 51) he gives his sentence after St. Peter, declaring as Peter had done, that the Gentile Christians are not bound tocircumcision, nor to the observance of the ceremonial Mosaic Law, but at the same time, he urged the advisability of conforming to certain ceremonies and of respecting certain of the scruples of their Jewishfellow-Christians (Acts 15:13 sqq.). On the same occasion, the "pillars" of the Church, James, Peter, and John"gave to me (Paul) and Barnabas the right hands of fellowship; that we should go unto the Gentiles, and they unto the circumcision" (Galatians 2:9). He publicly commended the great charter of Gentile freedom from theLaw, although he still continued the observance in his own life, no longer as a strict duty, but as an ancient, most venerable and national custom, trusting to "be saved by the grace of the Lord Jesus Christ" (Acts 15:11). When afterwards some came from James to Antioch and led Peter into dissimulation (Galatians 2:12), his name was used by them, though he had given them no such commandment to enforce their interpretation of the concordat which, on his proposal, had been adopted at the Council of Jerusalem. When St. Paul after his third missionary journey paid a visit to St. James (A.D. 58), the Bishop of Jerusalem and "the elders" "glorified the Lord" and advised the Apostle to take part in the ceremonies of a Nazarite vow, in order to show how false the charge was that he had spoken of the Law as no longer to be regarded. Paul consented to the advice of James and the elders (Acts 21:1 sqq.). The Epistle of St. James reveals a grave, meek, and calm mind, nourished with the Scriptures of the Old Testament, given to prayer, devoted to the poor, resigned inpersecution, the type of a just and apostolic man.

James outside of the Scriptures

Traditions respecting James the Less are to be found in many extra-canonical documents, especially Josephus(Antiq., XX, ix, 1), the "Gospel according to the Hebrews" (St. Jerome, Illustrious Men 2), Hegesippus(EusebiusChurch History II.23), the pseudo-Clementine Homilies (Ep. of Peter) and Recognitions (I, 72, 73),Clement of Alexandria (Hypot., vi, quoted by EusebiusChurch History II.1). The universal testimony ofChristian antiquity is entirely in accordance with the information derived from the canonical books as to the fact that James was Bishop of the Church of JerusalemHegesippus, a Jewish Christian, who lived about the middle of the second century, relates (and his narrative is highly probable) that James was called the "Just", that he drank no wine nor strong drink, nor ate animal food, that no razor touched his head, that he did not anoint himself or make use of the bath, and lastly that he was put to death by the Jews. The account of his death given by Josephus is somewhat different. Later traditions deserve less attention.

Camerlynck, Achille. "St. James the Less." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910.1 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08280a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by WGKofron. With thanks to St. Mary's Church, Akron, Ohio.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08280a.htm

Epistle of St. James

The questions concerning this epistle are treated in the following order:

I. Author and Genuineness;

II. Tradition as to the Canonicity;

III. Analysis and Contents of the Epistle;

IV. Occasion and Object;

V. To whom addressed;

VI. Style;

VII. Time and Place of composition.

Author and genuineness

The author is commonly identified with the Lord's brother, the Bishop of Jerusalem (see ST. JAMES THE LESS; the view that the Lord's brother must be identified with James, the son of Alpheus, is by far the most probable). Internal evidence (contents of the Epistle, its style, address, date, and place of composition) points unmistakably to James, the Lord's brother, the Bishop of Jerusalem, as the author; he exactly, and he alone, fulfils the conditions required in the writer of the Epistle. External evidence begins at a comparatively latedate. Some coincidences, or analogies, exist between the Epistle and the Apostolic Fathers (Clement of Rome, the Pastor Hermas, St. Justin, St. Irenæus; see Mienertz, "Der Jacobusbrief", Freiburg im Br., 1905, p. 55 sqq.). The literary relation between the Epistle of James and the Epistle to the Romans is doubtful. Its later recognition in the Church, especially in the West, must be explained by the fact that it was written for JewishChristians, and therefore not widely circulated among the Gentile Churches. From the middle of the third century, ecclesiastical authors cite the Epistle as written by St. James, the brother of the Lord. See the testimonies in the section following. The greater number of the Fathers in the Western Church identify the author with James the Apostle. In the Eastern Church, however, the authority of Eusebius and St. Epiphaniusmay explain some ecclesiastical doubts about the Apostolic origin of the Epistle, and consequently about itscanonicity.

Tradition as to canonicity

In the first centuries of the Church the authenticity of the Epistle was doubted by some, and amongst others by Theodore of Mopsuestia; it is therefore deuterocanonical. It is wanting in the Muratorian Canon, and because of the silence of several of the Western Churches regarding it, Eusebius classes it amongst theAntilegomena or contested writings (Church History III.25 and II.23); St. Jerome gives the like information (Illustrious Men 2), but adds that with time its authenticity became universally admitted. In the sixteenth century its inspired nature was contested by Erasmus and Cajetan; Luther strongly repudiated the Epistle as "a letter of straw", and "unworthy of the apostolic Spirit", and this solely for dogmatic reasons, and owing to his preconceived notions, for the epistle refutes his heretical doctrine that Faith alone is necessary forsalvation. The Council of Trent dogmatically defined the Epistle of St. James to be canonical. As the solution of this question of the history of the canonicity of the Epistle depends chiefly on the testimony of the ancientFathers, it remains to be seen whether it is quoted by them as Scripture. (a) In the Latin Church it was knownby St. Clement of Rome (before A.D. 100), the Pastor Hermas (about A.D. 150), St. Irenæus (125?-202?, 208), Tertullian (d. about 240), St. Hilary (d. 366), St. Philaster (d. 385), St. Ambrose (d. 397), Pope Damasus (in the canon of about A.D. 382), St. Jerome (346-420), Rufinus (d. 410), St. Augustine (430), and its canonicityis unquestioned by them. (b) In the Greek ChurchClement of Alexandria (d. 217), Origen (d. 254), St. Athanasius (d. 373), St. Dionysius the Areopagite (about A.D. 500), etc., considered it undoubtedly as asacred writing. (c) In the Syrian Church, the Peshito, although omitting the minor Catholic Epistles, gives that of St. James; St. Ephraem uses it frequently in his writings. Moreover, the most notorious heretics of Syriarecognised it as genuine. Thus we find that Nestorius ranked it in the Canon of Sacred Books, and James of Edessa adduces the testimony of James, v, 14. The Epistle is found in the Coptic, Sahidic, Ethiopic, Arabic, and Armenian versions. Although, therefore, the canonicity of the Epistle of St. James was questioned by a few during the first centuries, there are to be found from the very earliest ages, in different parts of theChurch, numerous testimonies in favour of its canonicity. From the end of the third century its acceptance asinspired, and as the work of St. James, has been universal, as clearly appears from the various lists of theSacred Books drawn up since the fourth century.

Analysis and contents of the epistle

The subjects treated of in the Epistle are many and various; moreover, St. James not infrequently, whilst elucidating a certain point, passes abruptly to another, and presently resumes once more his former argument; hence it is difficult to give a precise division of the Epistle. It is doubtful whether the sacred writer intended any systematic arrangement of subject; indeed, it is more probable that he did not, for in the HebrewSapiential Books of the Old Testament, Proverbs, Ecclesiastes, Ecclesiasticus, to which the present Epistlemay in many ways be likened, the order in which the moral sentences stand does not seem to suggest any connection between them. It will therefore be more expedient to give a simple enumeration of the subjects treated in the Epistle:

Inscription (i, 1);

persecutions are to be borne with patience and joy (2-4);

wisdom must be asked of God with confidence (5-8);

humility is recommended (9-11);

God is not the author of evil but of good (12-18);

we must be slow to anger (19-21);

not faith only, but also good works are necessary (22-27).

Against respect of persons (ii, 1-13);

another exhortation to good works (14-26).

Against the evils of the tongue (iii, 1-12);

against envy and discord, 13-18.

Against wars and contentions (iv, 1-3);

against the spirit of this world and pride (4-10);

against detraction (11-13a);

against vain confidence in worldly things (13b-16).

Against the rich that oppress the poor (v, 1-6);

exhortation to patience in the time of oppression (7-11), and to avoid swearing (12);

of the anointing of the sick (13-15);

of prayer (16);

we must have at heart the conversion of sinners (19-20).

This enumeration shows that St. James inculcates especially: patience and perseverance in adversity,temptations, and persecutions; the necessity of good works, mercy, and charity. For the question of apparent opposition between St. James and St. Paul with regard to "faith and works" see EPISTLE TO THE ROMANS.

Occasion and object

Occasion

St. James seems to have been moved to write his Epistle on witnessing that the first fervour of the JewishChristians had grown cold, and that, owing to various causes, both external and internal, a certain spirit of discouragement had declared itself amongst them.

(1) External Causes. The new Christian converts found themselves at first the object of the indifference only of their fellow townsfolk, the greater number of whom still remained in unbelief; but this attitude very soon changed to one of hostility and even persecution. These early converts, belonging as they mostly did to the poorer classes, found themselves oppressed by the wealthy unbelievers; some were refused employment, others were denied their wages (v, 4); at other times they were mercilessly dragged before the tribunals (ii, 6); they were persecuted in the synagogues, and were, besides, reduced to extreme want and even starvation (ii, 15-17).

(2) Internal Causes. In the midst of these trials the faith of many began to languish (ii, 14, 20, 26), and theevil ways they had abandoned at their conversion were gradually indulged in once more. Thus it came to pass that the poor were despised in the sacred assemblies (ii, 1-9); there were breaches of brotherly charity (ii, 7); some arrogated to themselves the office of teacher who were unfitted (iii, 1, 13); many were guilty ofdetraction and other sins of the tongue (iii, 1-12; iv, 11-13); there were contentions and lawsuits (iv, 1-2); some indulged in swearing (v, 12); others neglected assiduous prayer (v, 13, 17-18); pride and vainglory were yielded to (iv, 6-10); even some of the sacred rites seem to have been overlooked (v, 14-16). Such were theevils that the Epistle sought to remedy.

Object

St. James wrote his Epistle for a moral purpose, and addressed his co-religionists as their pastor, in hisquality of Bishop of Jerusalem, in order: (1) to exhort them to constancy in the faith in spite of thepersecutions and trials they were undergoing, and to give them comfort in their tribulations; (2) to correct the abuses and extirpate the evils amongst them, by urging them to make their conduct conformable to theirfaith, and by earnestly reminding them that faith alone would not save them unless they added good works.

To whom addressed

St. James wrote his Epistle for the Jewish Christians outside Palestine, who, for the greater part, were poorand oppressed. This we gather with certitude from the inscription (i, 1), and from various indications in the text.

A. The words, i, 1, "to the twelve tribes" can mean the whole Jewish nation; but the words following, "which are scattered abroad", designate clearly the Jews of the Dispersion. The Jews in Palestine, surrounded byGentiles, were not considered as "scattered abroad". That he addressed the Jewish Christians only becomes evident by the fact that the author styles himself "the servant of God, and of our Lord Jesus Christ", and by this title he indicates clearly that he writes to the disciples of Christ only.

B. That the readers were Jewish appears still more evidently from the Epistle itself. St. James takes for granted that those whom he addressed were well versed in the writings of the Old Testament. Moreover, he calls them not only his "brethren", which name taken by itself does not remove all doubt, but he so clearly shows them to be Christians that it is incomprehensible how any critics understand unconverted Jews to be the "brethren" to whom the Epistle was written. Thus in i, 18, he writes to those whom God "of his own willhath begotten by the word of truth, that they might be some beginning of his creature"; in ii, 1, headmonishes them as follows: "My brethren, have not the faith of our Lord Jesus Christ of glory with respect to persons"; in ii, 7, he refers to them when he writes of "the good name [of Christ] that is invoked upon you"; in v, 7, they are to be patient "until the coming of the Lord"; etc. Further proof is afforded by the date of composition.

C. The context does not reveal who were the particular Jewish converts, to whom the Epistle was addressed. We gather, however, that St. James appeals to certain Christians, labouring under the stress of particular circumstances, in order to warn them against special perils; no one will easily admit that the vices against which he inveighs and the errors which he condemns were to be met with in each and every community ofJewish converts. Therefore the conclusion that he addressed some particular Churches forces itself upon ourminds. As, according to the most probable opinion, the Epistle was not written later than about A.D. 50, we may conclude that it was written to some of the Churches of Syria or of another country not far distant from Jerusalem.

Style

The style is sententious, figurative, often poetical, and may be compared to that of the Prophetical and Sapiential Books of the Old Testament. It is rapid, betrays emotion, and is not wanting in those vehement outbursts of feeling customary with the writers of that period, and which so powerfully set the force of the argument before the reader. It has already been noticed that the different sentences of the Epistle may be divided into hemistichs of parallel meaning; this is quite in keeping with the distinctly Hebraic style of the whole Epistle; it is a well known fact that the classical period is not found in Hebrew, but that the short members of a proposition are continually in juxtaposition.

Time and place of composition

Time

The Epistle was probably written about A.D. 47. The reference to the persecutions (ii, 6) is in the present tense, and indicates a stage of suffering which has not yet receded into the past of history. Now, in A.D. 44 the Churches of Judea were exposed to the persecution inflicted by Herod Agrippa, in which James, the son ofZebedee, was murdered (Acts 12:1 sqq.). Moreover, the author could not have written after the Council ofJerusalem (A.D. 51), where James acted as president, without some allusion to his decision unanimously accepted (Acts 15:4 sqq.). Another indication also derived from indirect internal evidence, is an allusion to the hungry and naked poor (of Jerusalem, ii, 15 sqq.); they suffered probably from the famine foretold by Agabus(Acts 11:28-30), and usually identified with one mentioned by Josephus (Antiq., XX, ii, 5), A.D. 45.

Place of composition

The Epistle was probably written by St. James in Jerusalem; this we may conclude from the study of the life of the author (see SAINT JAMES THE LESS), and this opinion finds favour with nearly all its critics.

Sources

Consult Introductions to the New Testament. It will suffice to indicate some recent commentaries and special studies in which the earlier bibliography is mentioned. CATHOLIC WORKS:-ERMONI IN VIGOUROUX, Dict. de la Bible, s.vv. Jacques (Saint) le Majeur, Jacques (Saint) le Mineur, Jacques (Epître de Saint); JACQUIER, Histoire des livres de Nouveau Testament (Paris, 1909); MEINERTZ, Der Jacobusbrief und sein Verfasser in Schrift und Ueberlieferung (Frieburg im Br., 1905); CALMES, Épître catholiques, Apocalypse (Paris, 1905); VAN STEENKISTE-CAMERLYNCK, Commentarius in Epistolas Catholicas (Bruges, 1909). NON-CATHOLIC WORKS:-LIPSIUS, Die apocryphen Apostelgeschichten und Apostellegenden (Braunschweig, 1883-1890); SPITTA, Der Brief des Jacobus (Göttingen, 1896); MAYOR, The Epistle of St. James (London, 1892); IDEM in HASTINGS, Dict. of the Bible, s.vv. James and James, The General Epistle of; PLUMPTRE, The General Epistle of St. James (Cambridge, 1901); EMMETT in HASTINGS-SELBIE, Dict. of the Bible, s.v. James, Epistle of.

Camerlynck, Achille. "Epistle of St. James." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910.1 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08275b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Christopher Nantista.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08275b.htm

Johann Friedrich Glocker  (1718–1780), Apostel Jakobus der Jüngere (Sohn des Alphäus), 1754, Empore Wolfschlugen. 27


May 1

St. James the Less, Apostle

See Tillemont, t. 1, p. 405. Ceillier, t. 1, p. 422

ST. JAMES, to distinguish him from the other apostle of the same name, the son of Zebedee, was called the Less; which appellation is supposed to have taken its rise, either from his having been called later to the apostleship than the former, or from the lowness of his stature, or from his youth. He is also known by the title of James the Just, a denomination all agree, with Hegesippus 1 and St. Clement of Alexandria, to have been given on account of his eminent sanctity. He was the son of Alpheus 2 and Mary, the sister of the Blessed Virgin, and seems to have been born some years before our Lord. Jesus came with his brethren, and probably St. James among the rest, to settle in Capharnaum, at the beginning of his ministry. 3 James and his brother Jude were called to the apostleship in the second year of Christ’s preaching, soon after the Pasch, in the year 31. He was favoured with an extraordinary apparition of his Master after his resurrection. 4 Clement of Alexandria says, that Christ being risen from the dead, communicated the gift of science 5 to SS. James the Just, John, and Peter, and that they imparted it to the other apostles. We are told by SS. Jerom 6 and Epiphanius, 7 that our Lord, at his ascension, recommended his church of Jerusalem to St. James; in consequence whereof the apostles, before their dispersion, constituted him bishop of that city. It was probably for a mark of his episcopal authority, and as an ensign of his dignity, that he wore on his head a lamina, or plate of gold, as is recounted by St. Epiphanius. 8 Polycrates, quoted by Eusebius, 9 testifies, that St. John did the same: others relate the like of St. Mark. It was probably done in imitation of the Jewish high-priest.

St. James governed that church in perpetual dangers, from the fury of the people and their violent persecutions; but his singular virtue procured him the veneration of the Jews themselves. As to his sanctity, Eusebius 10 and St. Jerom 11 give from Hegesippus the following account concerning him: “He was always a virgin, and was a Nazarite, or one consecrated to God. In consequence of which he was never shaved, never cut his hair, never drank any wine or other strong liquor; moreover he never used any bath, or oil to anoint his limbs, and never ate of any living creature except when of precept, as the paschal lamb: he never wore sandals, never used any other clothes than one single linen garment. He prostrated so much in prayer, that the skin of his knees and forehead was hardened like to camel’s hoofs.” St. Epiphanius says, 12 that, in a great drought, on stretching out his arms to heaven, he by his prayers instantly obtained rain. His eminent sanctity made even the Jews style him the just man: and Origen observes, 13 that Josephus himself gives him that epithet, though it is not to be found now in Josephus’s works. The same reverence for his person procured him the privilege of entering at pleasure into the sanctum or holy place, namely, that part of the temple where none but the priests were allowed by the law to enter. 14 St. Jerom adds, 15 that the Jews strove, out of respect, who should touch the hem of his garment. In the year 51, he assisted at the council of the apostles, held at Jerusalem, about the observance of circumcision, and the other legal ceremonies of the law of Moses. Here, after having confirmed what St. Peter said, he devised the sentence which the apostles drew up on that occasion. 16 This apostle being bishop of a church, which then chiefly consisted of Jewish converts, tolerated the use of the legal ceremonies, 17 and, together with others, advised St. Paul to purify himself and offer sacrifice. 18 He is the author of a canonical epistle which he wrote in Greek. It is at the head of those called catholic or universal, because addressed not to any one particular church, but to the whole body of the converted Jews dispersed throughout the then known world. It was penned some time after those of St. Paul to the Galatians, in 55, and to the Romans in 58. It could not therefore be written before the year 59, fourteen years after the death of St. James the greater. The author’s view in this epistle is to refute the false teachers, who, abusing certain expressions in St. Paul’s writings, pretended that faith alone was sufficient to justification without good works: whereas, without these, he declares our faith is dead. He adds excellent precepts of a holy life, and exhorts the faithful not to neglect the sacrament of extreme unction in sickness.

The oriental liturgy or mass, which bears the name of this apostle, is mentioned by Proclus, patriarch of Constantinople, and by the council in Trullo, and is of venerable antiquity. 19—St. Basil, indeed, testifies, 20 that the words of the sacred invocation in the consecration of the bread and of the cup, were not committed to writing, but learned and preserved by tradition down to the fourth century, which was done on a motive of respect and veneration: but other parts of the liturgy were written. Perhaps St. James gave only general directions about this liturgy, upon whose plan it was afterwards drawn up or enlarged. His singular learning in sacred matters is extolled by St. Clement of Alexandria, 21 and St. Jerom. 22

The Jews, being exasperated at the disappointment of their malicious designs against St. Paul, by his appeal to Cæsar, to whom he was sent by Festus, in the year 60, were resolved to revenge it on St. James. That governor, dying before the arrival of his successor, Albinus, this vacancy gave them an opportunity of acting more arbitrarily than otherwise they durst have done. Wherefore, during this interval, Ananus, the high-priest, son of the famous Annas mentioned in the gospels, having assembled the Sanhedrim, or great council of the Jews, summoned St. James and others before it. Josephus, the Jewish historian, says, 23 that St. James was accused of violating the laws, and delivered to the people to be stoned to death. And Hegesippus adds, 24 that they carried him up to the battlements of the temple, and would have compelled him from thence to make a public renunciation of his faith in Christ, with this further view, thereby to undeceive, as they termed it, those among the people who had embraced Christianity. But St. James took that opportunity to declare his belief in Jesus Christ after the most solemn and public manner. For he cried out aloud from the battlements, in the hearing of a great multitude, which was then at Jerusalem on account of the passover, that Jesus, the Son of man, was seated at the right hand of the Sovereign Majesty, and would come in the clouds of heaven to judge the world. The Scribes and Pharisees, enraged at this testimony in behalf of Jesus, cried out: “The just man also hath erred.” And going up to the battlements, they threw him headlong down to the ground, saying: “He must be stoned.” St. James, though very much bruised by his fall, had strength enough to get upon his knees, and in this posture, lifting up his eyes to heaven, he begged of God to pardon his murderers, seeing that they knew not what they did. The rabble below received him with showers of stones, and at last a fuller gave him a blow on the head with his club, such as is used in dressing of cloths, after which he presently expired. This happened on the festival of the Pasch, the 10th of April, in the year of Christ 62, the seventh of Nero. He was buried near the temple, in the place in which he was martyred, where a small column was erected. Such was the reputation of his sanctity, that the Jews attributed to his death the destruction of Jerusalem, as we read in St. Jerom, 25 Origen, 26 and Eusebius, 27 who assure us that Josephus himself declared it in the genuine editions of his history. Ananus put others to death for the same cause, but was threatened for this very fact by Albinus, and deposed from the high-priesthood by Agrippa. The episcopal throne of St. James was shown with respect at Jerusalem, in the fourth century. His relics are said to have been brought to Constantinople about the year 572.

Note 1. B. 2, c. 1, 23. [back]

Note 2. Some take Alpheus and Cleophas to be only different names for the same person. Others are of opinion, that Cleophas was Mary’s father; or perhaps she married Cleophas after the death of Alpheus. Joseph, called in the original text Jose, was a brother of St. James, and son of Mary. (Mark xv. 40.) St. Jude styles himself his brother. (Jude i.) He had also a brother called Simon, the same with Simeon, son of Cleophas, and bishop of Jerusalem, whose life was given on the 18th of February. These were called our Lord’s brethren, according to the use of that word among the Jews, which extends it to all near relations. They had also sisters: St. Epiphanius names two, Mary and Salome. The sons of Cleophas were likewise cousins-german to our Saviour, by St. Joseph his reputed father: for Hegesippus assures us that Cleophas was brother of St. Joseph. Cleophas was himself a disciple of Christ, who, going to Emmaus with another disciple, was favoured with the apparition related, Luke xxiv. He is honoured in the Roman Martyrology the 25th of September; and Mary, his spouse, who had followed and served Christ in Galilee, and attended him in his passion and burial, on the 9th of April. [back]

Note 3. John ii. 12. [back]

Note 4. 1 Cor. xv. 7. [back]

Note 5. [Greek], Eus. b. 2, c. 1. [back]

Note 6. In Gal. p. 164. [back]

Note 7. Hær. 87. [back]

Note 8. Hær. 29. [back]

Note 9. Eus. b. 3, c. 24. [back]

Note 10. B. 2, c. 23. [back]

Note 11. In Jovin. b. 2, c. 24. [back]

Note 12. Hær. 78. [back]

Note 13. Orig. in Cels. l. 1, p. 35. [back]

Note 14. Heges. apud Eus. ib. [back]

Note 15. In Galat. 1. 19. [back]

Note 16. Acts xv. [back]

Note 17. Gal. ii. 11. [back]

Note 18. Acts xxi. 17. [back]

Note 19. See Le Brun, Sur les Liturgies. [back]

Note 20. L. de Spir. S. c. 27. [back]

Note 21. Apud Eus. l. 2, c. 1. [back]

Note 22. L. contra Cels. [back]

Note 23. Ant. 1. 20. [back]

Note 24. Apud Eus. l. 2, c. 23. [back]

Note 25. In Jovin. b. 1, c. 24. [back]

Note 26. Contra Cels. l. 1, and in Matt. p. 223. [back]

Note 27. Eus. Hist. l. 1, c. 23. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/012.html

Santi Filippo e Giacomo il Minore Apostoli

3 maggio

- Festa

L'apostolo Filippo e Giacomo il minore vengono ricordati lo stesso giorno poichè le loro reliquie furono deposte insieme nella chiesa dei Dodici Apostoli a Roma.

Filippo (primo secolo) era originario della città di Betsaida, la stessa degli apostoli Pietro e Andrea. Discepolo di Giovanni Battista, fu tra i primi a seguire Gesù e, secondo la tradizione, evangelizzò gli Sciti e i Parti.

Giacomo (primo secolo) era figlio di Alfeo e cugino di Gesù. Ebbe un ruolo importante nel concilio di Gerusalemme (50 circa) divenendo capo della Chiesa della città alla morte di Giacomo il Maggiore. Scrisse la prima delle Lettere Cattoliche del Nuovo Testamento. Secondo Giuseppe Flavio (37 circa - 103) fu lapidato tra il 62 e il 66. Tuttavia l'attendibilità del racconto è dubbia.

Il 3 di maggio la Chiesa ricorda la memoria liturgica di due santi:

San Giacomo il Minore Apostolo

3 maggio

Palestina, I secolo d.C.

Giacomo, detto il Minore per distinguerlo dal fratello di Giovanni, divenne vescovo di Gerusalemme dopo la morte di Giacomo il Maggiore e la partenza di Pietro. Occupò una posizione di rilievo negli Atti degli Apostoli ed è autore di una lettera “ cattolica “ alle “ dodici tribù della diaspora “, che è come un’eco del “Discorso della montagna”. Il suo ascetismo gli conquistò la stima anche di ebrei ortodossi, molti dei quali si convertirono. Sembra sia stato lapidato nel 62 d.C..

Etimologia: Giacomo = che segue Dio, dall'ebraico

Martirologio Romano: Festa dei santi Filippo e Giacomo, Apostoli. Filippo, nato a Betsaida come Pietro e Andrea e divenuto discepolo di Giovanni Battista, fu chiamato dal Signore perché lo seguisse; Giacomo, figlio di Alfeo, detto il Giusto, ritenuto dai Latini fratello del Signore, resse per primo la Chiesa di Gerusalemme e, durante la controversia sulla circoncisione, aderì alla proposta di Pietro di non imporre quell’antico giogo ai discepoli convertiti dal paganesimo, coronando, infine, il suo apostolato con il martirio.

Due apostoli festeggiati insieme: Filippo e Giacomo. Due galilei che hanno trovato "colui del quale hanno scritto Mosè e i Profeti". E’ con queste parole che Filippo conduce a Gesù l’accigliato Natanaele (Bartolomeo) così diffidente verso quelli di Nazaret. 

Giacomo figlio di Alfeo. E’ detto il Minore per distinguerlo da Giacomo figlio di Zebedeo (e fratello di Giovanni) detto il Maggiore e da secoli venerato come Santiago a Compostela. Da Luca sappiamo che Gesù sceglie tra i suoi seguaci dodici uomini "ai quali diede il nome di apostoli" (6,14), e tra essi c’è appunto Giacomo di Alfeo, il Minore. Nella Prima lettera ai Corinzi, Paolo dice che Gesù, dopo la risurrezione "apparve a Giacomo e quindi a tutti gli apostoli". 

Lo chiamano “Giusto” per l’integrità severa della sua vita. Incontra Paolo, già duro persecutore dei cristiani e ora convertito: e lo accoglie con amicizia insieme a Pietro e Giovanni. Poi, al “concilio di Gerusalemme”, invita a "non importunare" i convertiti dal paganesimo con l’imposizione di tante regole tradizionali. Si mette, insomma, sulla linea di Paolo. Dopo il martirio di Giacomo il Maggiore nell’anno 42 e la partenza di Pietro, Giacomo diviene capo della comunità cristiana di Gerusalemme. Ed è l’autore della prima delle “lettere cattoliche” del Nuovo Testamento. In essa, si rivolge "alle dodici tribù disperse nel mondo", ossia ai cristiani di origine ebraica viventi fuori della Palestina. E’ come un primo esempio di enciclica: sulla preghiera, sulla speranza, sulla carità e inoltre (con espressioni molto energiche) sul dovere della giustizia. Secondo lo storico Eusebio di Cesarea, Giacomo viene ucciso nell’anno 63 durante una sollevazione popolare istigata dal sommo sacerdote Hanan, che per quel delitto sarà poi destituito.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21000

Giacomo figlio di Alfeo, ricordato insieme all’apostolo Filippo poiché le loro reliquie furono deposte insieme nella chiesa dei Dodici Apostoli a Roma,  viene detto il Minore per distinguerlo da Giacomo figlio di Zebedeo (e fratello di Giovanni) detto il Maggiore e da secoli venerato come Santiago a Compostela.

Da  San Luca sappiamo che Gesù sceglie tra i suoi seguaci dodici uomini “ai quali diede il nome di apostoli” (6,14), e tra essi c’è appunto Giacomo di Alfeo, il Minore. Nella Prima lettera ai Corinzi, Paolo dice che Gesù, dopo la risurrezione “apparve a Giacomo e quindi a tutti gli apostoli”. Lo chiamano “Giusto” per l’integrità severa della sua vita. Incontra Paolo, già duro persecutore dei cristiani e ora convertito: e lo accoglie con amicizia insieme a Pietro e Giovanni. Poi, al “concilio di Gerusalemme”, invita a “non importunare” i convertiti dal paganesimo con l’imposizione di tante regole tradizionali. Si mette, insomma, sulla linea di Paolo. Dopo il martirio di Giacomo il Maggiore nell’anno 42 e la partenza di Pietro, Giacomo diviene capo della comunità cristiana di Gerusalemme. Ed è l’autore della prima delle “lettere cattoliche” del Nuovo Testamento. In essa, si rivolge “alle dodici tribù disperse nel mondo”, ossia ai cristiani di origine ebraica viventi fuori della Palestina. E’ come un primo esempio di enciclica: sulla preghiera, sulla speranza, sulla carità e inoltre (con espressioni molto energiche) sul dovere della giustizia. Secondo lo storico Eusebio di Cesarea, Giacomo viene ucciso nell’anno 63 durante una sollevazione popolare istigata dal sommo sacerdote Hanan, che per quel delitto sarà poi destituito.

Morì ucciso con un bastone e poi il corpo venne gettato giù dal tempio di Gerusalemme probabilmente nel 62 d.C.

Il suo simbolo è appunto un bastone da gualcheraio, usato per cardare la lana che aveva un’estremità di metallo, triangolare ed uncinata.

La figura di Giacomo è oggetto da secoli di una controversia importante che agiografi, storici ed esegeti, entriamo in merito in modo sintetico. Sono verosimilmente la stessa persona il Giacomo, fratello dell’apostolo Giuda Taddeo, che i Vangeli e gli Atti elencano tra i dodici apostoli chiamandolo figlio di Alfeo, e il Giacomo che altrove gli stessi Vangeli chiamano “fratello” (cioè cugino, secondo la corretta interpretazione del termine ebraico) del Signore, figlio di Maria, una delle donne presenti ai piedi della croce di Gesù, moglie di Cleofa, “sorella” (cioè cognata) della Madonna. Cleofa e Alfeo potrebbero essere infatti due nomi della stessa persona, o meglio due forme dello stesso nome aramaico. Il Giacomo “fratello” di Gesù è nominato da Paolo come una delle “colonne” della Chiesa, con Pietro e Giovanni, a Gerusalemme, dove fu vescovo dalla partenza di Pietro per Roma (l’anno 44) fino al martirio avvenuto durante la Pasqua del 62.

La Chiesa d’Oriente distingue tuttora tra l’apostolo e il vescovo di Gerusalemme, sulla base di una tradizione introdotta da scritti pseudoclementini (Ipotiposi, VI) tra la fine del II e l’inizio del III secolo e seguita in particolare da Eusebio di Cesarea e Giovanni Crisostomo, ma non da altri numerosi Padri greci; mentre per la Chiesa d’Occidente il Concilio di Trento ha affermato l’identità dell’uno con l’altro. Oggi la critica si divide , certo è che Giacomo è stata una figura talmente importante nella prima Chiesa da divenire il vessillo e la colonna di tutti i giudei cristiani non solo di Gerusalemme ma anche della diaspora.

Il martirio di Giacomo, noto dalla notizia di Giuseppe Flavio (Antichità giudaiche, XX, 197. 199-203), della fine del I secolo, ci viene descritto nei dettagli da Eusebio di Cesarea, che riferisce per esteso in particolare la precedente narrazione di Egesippo (Memorie, 5). Morto il prefetto di Giudea Festo, e mentre era ancora in viaggio da Roma il suo successore designato Albino, il sommo sacerdote Ananos il Giovane approfittò del momento per convocare il sinedrio e condannare Giacomo alla lapidazione. Siamo nell’anno 62. Giacomo fu gettato giù dal pinnacolo del Tempio e, poiché non era morto, fu lapidato; e poiché, messosi in ginocchio, pregava per coloro che lo stavano lapidando, «uno di loro, un follatore, preso il legno con cui batteva i panni, colpì sulla testa il Giusto, che morì martire in questo modo. Fu quindi sepolto sul luogo, vicino al Tempio, dove si trova ancora il suo monumento» (Egesippo, in Eusebio, Storia ecclesiastica, II, 23, 18).

Il suo cippo sepolcrale, secondo la testimonianza di Girolamo, rimase al suo posto fino al tempo dell’imperatore Adriano (117-138); poi se ne dovettero perdere le tracce, se si ha la notizia dell’invenzione (cioè del ritrovamento), verso la metà del IV secolo, del corpo di Giacomo, insieme a quelli dei martiri Simeone e Zaccaria, a opera di un eremita, Epifanio.

Il corpo di Giacomo fu temporaneamente traslato dentro Gerusalemme dal vescovo Cirillo il 1° dicembre 351, poi successivamente fu riportato nella chiesa costruita presso il luogo dell’invenzione; infine si ha notizia di una traslazione - ancora il giorno 1° di dicembre - in un’altra chiesa in Gerusalemme, costruita sotto l’imperatore bizantino Giustino II (565-578) e dedicata a Giacomo. Ma qui le varie notizie si integrano con difficoltà. Si deve infatti collegare con una traslazione di parte delle reliquie da Gerusalemme (o forse da Costantinopoli?) a Roma, l’avvio della costruzione, al tempo di papa Pelagio I (556-561), di una basilica dedicata agli apostoli Giacomo e Filippo, la cui la festa liturgica da allora in Occidente ricorre il 1° maggio (ora spostata al 3 maggio); basilica che fu completata da papa Giovanni III (561-574), e attualmente è intitolata ai santi XII Apostoli. Nel gennaio 1873, venne fatta, a opera di una commissione scientifica, una ricognizione sotto l’altare della chiesa dei Santi XII Apostoli a Roma. Le reliquie appartenevano a due distinti individui. Quello di corporatura più robusta, del quale si conservavano solo scaglie e frammenti ossei, anche se in quantità consistente, oltre a un femore presente ab immemorabili in Basilica, fu identificato con Giacomo il Minore. Nel 1879 le reliquie furono deposte in un’arca di bronzo all’interno di un sarcofago di marmo che venne collocato nella cripta della chiesa, al di sotto dell’altare centrale e del luogo dove erano state rinvenute; e lì sono anche oggi. La reliquia del femore fu invece collocata in un reliquiario appositamente fabbricato, attualmente non esposto ai fedeli. A Santiago di Compostela si venera la reliquia della testa di Giacomo il Minore; secondo una tradizione la portò in Occidente il vescovo di Braga Mauricio Burdino, dopo averla prelevata verso il 1104 da Gerusalemme durante il suo pellegrinaggio in Terra Santa. Verso il 1116 Urraca, regina di Castiglia e León, se ne impadronì e la donò alla chiesa di Santiago, dove tuttora è custodita in un busto-reliquiario nella cappella dedicata all’apostolo. Ma un altro cranio attribuito a Giacomo il Minore è noto dal Medioevo ad Ancona, ora custodito nel Museo diocesano annesso alla chiesa cattedrale di San Ciriaco: esaminato a seguito della ricognizione delle reliquie conservate a Roma, risultò con esse compatibile.

San Giacomo è considerato patrono dei fabbricanti di cappelli, cardatori, droghieri e farmacisti

Autore: Don Luca Roveda

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/21000

BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Piazza San Pietro

Mercoledì, 28 giugno 2006

Giacomo, il Minore

 

Cari fratelli e sorelle,

accanto alla figura di Giacomo “il Maggiore”, figlio di Zebedeo, del quale abbiamo parlato mercoledì scorso, nei Vangeli compare un altro Giacomo, che viene detto “il Minore”. Anch’egli fa parte delle liste dei dodici Apostoli scelti personalmente da Gesù, e viene sempre specificato come “figlio di Alfeo” (cfr Mt 10,3; Mc 3,18; Lc 5; At 1,13). E’ stato spesso identificato con un altro Giacomo, detto “il Piccolo” (cfr Mc 15,40), figlio di una Maria (cfr ibid.) che potrebbe essere la “Maria di Cleofa” presente, secondo il Quarto Vangelo, ai piedi della Croce insieme alla Madre di Gesù (cfr Gv 19,25). Anche lui era originario di Nazaret e probabile parente di Gesù (cfr Mt 13,55; Mc 6,3), del quale alla maniera semitica viene detto “fratello” (cfr Mc 6,3; Gal 1,19). Di quest'ultimo Giacomo, il libro degli Atti sottolinea il ruolo preminente svolto nella Chiesa di Gerusalemme. Nel Concilio apostolico là celebrato dopo la morte di Giacomo il Maggiore, affermò insieme con gli altri che i pagani potevano essere accolti nella Chiesa senza doversi prima sottoporre alla circoncisione (cfr At 15,13). San Paolo, che gli attribuisce una specifica apparizione del Risorto (cfr 1 Cor 15,7), nell’occasione della sua andata a Gerusalemme lo nomina addirittura prima di Cefa-Pietro, qualificandolo “colonna” di quella Chiesa al pari di lui (cfr Gal 2,9). In seguito, i giudeo-cristiani lo considerarono loro principale punto di riferimento. A lui viene pure attribuita la Lettera che porta il nome di Giacomo ed è compresa nel canone neotestamentario. Egli non vi si presenta come “fratello del Signore”, ma come “servo di Dio e del Signore Gesù Cristo” (Gc 1,1).

Tra gli studiosi si dibatte la questione dell’identificazione di questi due personaggi dallo stesso nome, Giacomo figlio di Alfeo e Giacomo “fratello del Signore”. Le tradizioni evangeliche non ci hanno conservato alcun racconto né sull’uno né sull’altro in riferimento al periodo della vita terrena di Gesù. Gli Atti degli Apostoli, invece, ci mostrano che un “Giacomo” ha svolto un ruolo molto importante, come abbiamo già accennato, dopo la risurrezione di Gesù, all’interno della Chiesa primitiva (cfr At 12,17; 15,13-21; 21,18). L’atto più rilevante da lui compiuto fu l’intervento nella questione del difficile rapporto tra i cristiani di origine ebraica e quelli di origine pagana: in esso egli contribuì insieme a Pietro a superare, o meglio, a integrare l'originaria dimensione giudaica del cristianesimo con l'esigenza di non imporre ai pagani convertiti l’obbligo di sottostare a tutte le norme della legge di Mosè. Il libro degli Atti ci ha conservato la soluzione di compromesso, proposta proprio da Giacomo e accettata da tutti gli Apostoli presenti, secondo cui ai pagani che avessero creduto in Gesù Cristo si doveva soltanto chiedere di astenersi dall’usanza idolatrica di mangiare la carne degli animali offerti in sacrificio agli dèi, e dall’“impudicizia”, termine che probabilmente alludeva alle unioni matrimoniali non consentite. In pratica, si trattava di aderire solo a poche proibizioni, ritenute piuttosto importanti, della legislazione mosaica.

In questo modo, si ottennero due risultati significativi e complementari, entrambi validi tuttora: da una parte, si riconobbe il rapporto inscindibile che collega il cristianesimo alla religione ebraica come a sua matrice perennemente viva e valida; dall’altra, si concesse ai cristiani di origine pagana di conservare la propria identità sociologica, che essi avrebbero perduto se fossero stati costretti a osservare i cosiddetti “precetti cerimoniali” mosaici: questi ormai non dovevano più considerarsi obbliganti per i pagani convertiti. In sostanza, si dava inizio a una prassi di reciproca stima e rispetto, che, nonostante incresciose incomprensioni posteriori, mirava per natura sua a salvaguardare quanto era caratteristico di ciascuna delle due parti.

La più antica informazione sulla morte di questo Giacomo ci è offerta dallo storico ebreo Flavio Giuseppe. Nelle sue Antichità Giudaiche (20,201s), redatte a Roma verso la fine del I° secolo, egli ci racconta che la fine di Giacomo fu decisa con iniziativa illegittima dal Sommo Sacerdote Anano, figlio dell’Annas attestato nei Vangeli, il quale approfittò dell'intervallo tra la deposizione di un Procuratore romano (Festo) e l'arrivo del successore (Albino) per decretare la sua lapidazione nell’anno 62.

Al nome di questo Giacomo, oltre all’apocrifo Protovangelo di Giacomo, che esalta la santità e la verginità di Maria Madre di Gesù, è particolarmente legata la Lettera che reca il suo nome. Nel canone del Nuovo Testamento essa occupa il primo posto tra le cosiddette ‘Lettere cattoliche’,  destinate cioè non a una sola Chiesa particolare – come Roma, Efeso, ecc. -, ma a molte Chiese. Si tratta di uno scritto assai importante, che insiste molto sulla necessità di non ridurre la propria fede a una pura dichiarazione verbale o astratta, ma di esprimerla concretamente in opere di bene. Tra l'altro, egli ci invita alla costanza nelle prove gioiosamente accettate e alla preghiera fiduciosa per ottenere da Dio il dono della sapienza, grazie alla quale giungiamo a comprendere che i veri valori della vita non stanno nelle ricchezze transitorie, ma piuttosto nel saper condividere le proprie sostanze con i poveri e i bisognosi (cfr Gc 1,27).

Così la lettera di san Giacomo ci mostra un cristianesimo molto concreto e pratico. La fede deve realizzarsi nella vita, soprattutto nell’amore del prossimo e particolarmente nell’impegno per i poveri. E’ su questo sfondo che dev’essere letta anche la frase famosa: “Come il corpo senza lo spirito è morto, così anche la fede senza le opere è morta” (Gc 2,26). A volte questa dichiarazione di Giacomo è stata contrapposta alle affermazioni di Paolo, secondo cui noi veniamo resi giusti da Dio non in virtù delle nostre opere, ma grazie alla nostra fede (cfr Gal 2,16; Rm 3,28). Tuttavia, le due frasi, apparentemente contraddittorie con le loro prospettive diverse, in realtà, se bene interpretate, si completano. San Paolo si oppone all’orgoglio dell’uomo che pensa di non aver bisogno dell’amore di Dio che ci previene, si oppone all’orgoglio dell’autogiustificazione senza la grazia semplicemente donata e non meritata. San Giacomo parla invece delle opere come frutto normale della fede: “L’albero buono produce frutti buoni”, dice il Signore (Mt 7,17). E san Giacomo lo ripete e lo dice a noi.

Da ultimo, la lettera di Giacomo ci esorta ad abbandonarci alle mani di Dio in tutto ciò che facciamo, pronunciando sempre le parole: “Se il Signore vorrà” (Gc 4,15). Così egli ci insegna a non presumere di pianificare la nostra vita in maniera autonoma e interessata, ma a fare spazio all’imperscrutabile volontà di Dio, che conosce il vero bene per noi. In questo modo san Giacomo resta un sempre attuale maestro di vita per ciascuno di noi.

Saluti:

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes du Collège Saint-François-de-Sales de Dijon, et le groupe d’étudiants de Montpellier. Que votre pèlerinage à Rome ouvre vos cœurs au mystère de l’Église, pour que vous en soyez vous-mêmes des pierres vivantes!

I am pleased to greet the English-speaking pilgrims present at this Audience, particularly those from the Philippines and the United States of America. On this eve of the Solemnity of the Saints Peter and Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal for Christ that inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your stay in the Eternal City.

Einen herzlichen und frohen Gruß richte ich an dieser Stelle an alle Pilger und Besucher deutscher Sprache, heute besonders an die Teilnehmer der Diözesanwallfahrt Trier und an die Kirchenchöre aus Oberösterreich. Gottes Gnade stärke euren Glauben und lasse ihn allzeit reiche Frucht bringen in Werken der Liebe. Der Herr segne euch und eure Familien!

Saludo cordialmente a los visitantes de lengua española, en especial a los formadores y alumnos de varios Seminarios españoles, a las parroquias, grupos escolares y asociaciones, así como a los peregrinos de Puerto Rico y de otros Países latinoamericanos. Os animo a vivir con esperanza firme manifestando vuestra fe en el Señor con obras de caridad, para testimoniar en el mundo la belleza del amor de Dios ¡Gracias por vuestra visita!

A todos peregrinos de língua portuguesa saúdo com votos de felicidades, especialmente os grupos de portugueses aqui presentes, e o numeroso grupo de brasileiros. Que Deus vos abençoe e vos proteja!

Saluto in lingua lituana:

Nuoširdžiai sveikinu piligrimus iš Lietuvos. Tegul Viešpats nuolat apšviečia jūsų širdis, kad drąsiai ir džiugiai liudytumėte Kristaus Evangeliją. Garbė Jėzui Kristui!

Traduzione italiana del saluto in lingua lituana:

Saluto cordialmente i pellegrini provenienti dalla Lituania. Il Signore illumini costantemente i vostri cuori perché testimoniate con coraggio e gioia il Vangelo di Cristo. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam pielgrzymów polskich. Jutro będziemy obchodzili uroczystość świętych Apostołów Piotra i Pawła. Z Rzymem złączyło ich głoszenie Ewangelii, świadectwo wiary i męczeńska śmierć. Niech nawiedzenie ich grobów umocni waszą więź z Chrystusem i Kościołem. Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus.

Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:

Saluto i pellegrini Polacchi qui presenti. Domani, festeggeremo la Solennità dei Santi Apostoli Pietro e Paolo. Questi due grandi Apostoli sono collegati tra loro dallo zelo nell’annuncio del Vangelo, dalla testimonianza di fede e dalla morte nel martirio. Che la visita ai loro sepolcri rafforzi la vostra comunione con Cristo e con la Chiesa. Sia lodato Gesù Cristo.

Saluto in lingua slovacca:

S láskou vítam pútnikov z farností Vinodol, Lipany, Sverepec, ako aj starostov zo Zvolena a okolia. Drahí bratia a sestry, modlite sa za vašich novokňazov, vysvätenych v tomto mesiaci. Rád žehnám vás i vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovacca:

Con affetto do un benvenuto ai pellegrini provenienti dalle parrocchie di Vinodol, Lipany, Sverepec, come pure ai sindaci di Zvolen e dintorni. Cari fratelli e sorelle, pregate per i vostri sacerdoti novelli, ordinati in questo mese. Volentieri benedico voi e le vostre famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua ungherese:

Isten hozott Benneteket, kedves magyar zarándokok, különösen titeket, akik Kaposvárról jöttetek! Szent Péter és Pál ünnepének vigiliáján megemlékezünk e két apostolfejedelem vértanúságáról. Az ő közbenjárásukra szeretettel adom Rátok apostoli áldásomat. Dicsértessék a Jézus Krisztus!

Traduzione italiana del saluto in lingua ungherese:  

Un saluto cordiale ai pellegrini ungheresi, e specialmente a coloro che sono arrivati da Kaposvár. Alla vigilia della festa di S. Pietro e Paolo ricordiamo il martirio di questi due per noi tanto cari principi degli apostoli. Chiedendo la loro intercessione Vi imparto di cuore la Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo !

* * *

Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i partecipanti ai Capitoli Generali della Società del Verbo Divino e delle Suore Francescane Immacolatine, ed auspico che le rispettive assemblee capitolari siano un’occasione di profondo rinnovamento spirituale e di vitalità apostolica. Saluto poi i rappresentanti dall’Apostolato della Preghiera convenuti in occasione del 50° anniversario di promulgazione dell’enciclica “Haurietis aquas”: l’unione al Cuore di Gesù sia per tutti sorgente di santità e di efficace azione apostolica. Saluto, inoltre, quanti prendono parte all’Incontro promosso dalla Famiglia Orionina, in occasione della “Festa del Papa”, che quest’anno ha come tema “Tanti cuori attorno al Papa, evangelizzatore della vita”. Cari amici, vi ringrazio per la vostra presenza e per l’amore che volete manifestare verso il Successore di Pietro con questa vostra iniziativa. Continuate a seguire fedelmente il vostro Fondatore e testimoniate il Vangelo della vita mediante ogni vostra Istituzione ed attività, al servizio specialmente delle persone deboli e sofferenti, ricordando – come diceva don Orione – che “nel più misero dei fratelli brilla l’immagine di Dio”.

Il mio pensiero va poi, come di consueto, ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. Siamo ormai entrati nell’estate, tempo di ferie e di riposo. Cari giovani, profittatene per utili esperienze sociali e religiose; e voi, cari sposi novelli, per approfondire la vostra missione nella Chiesa e nella società. A voi, cari malati, non manchi anche in questo periodo estivo la vicinanza dei vostri familiari.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html

[Vidéo] La vie de saint Philippe et saint Jacques le Mineur

https://fr.aleteia.org/2018/05/03/la-vie-de-saint-philippe-et-saint-jacques-le-mineur/