jeudi 5 avril 2018

Sainte CATALINA THOMÀS, vierge religieuse de l'Ordre des chanoinesses régulières de Saint Augustin


Sainte Catherine Thomas

Vierge ( 1574)

Elle connut une enfance douloureuse dans l'île de Majorque. Orpheline très tôt, elle fut recueillie par un oncle brutal qui la fit devenir bergère. Il la battait pour un rien, tournant sa piété en ridicule et la traitant d'hypocrite, laissant les autres domestiques la brutaliser à l'exemple de leur maître. Quand elle put enfin partir à l'âge de seize ans, elle entra chez les chanoinesses de Saint Augustin. Elle y connut la joie de la vie conventuelle et de la vie contemplative, mais, très tôt, une longue maladie la crucifia à nouveau. Malgré ses infirmités, elle resta patiente et beaucoup venaient trouver auprès d'elle réconfort et lumière.

À Palma de Majorque en Espagne, l’an 1574, sainte Catherine Tomas, vierge. Entrée dans l’Ordre des chanoinesses régulières de Saint-Augustin, elle brilla par le mépris qu’elle eut d’elle-même et le renoncement à sa volonté propre.
Martyrologe romain



CATHERINE THOMAS
religieuse, vierge, sainte
1531-1574

CETTE VIERGE EST UNE GLOIRE DES CHANOINESSES RÉGULIÈRES
DE L’ORDRE DE SAINT AUGUSTIN.

Elle naquit le 1er mai 1531, à Valledemuza, dans l’île de Majorque, aux Baléares. Elle fut l’avant-dernière dessept enfants de Jacques, modeste travailleur.
À l’âge de trois ans, Catherine avait déjà appris à réciter le chapelet, ce qu’elle faisait régulièrement, cachée dans n’importe quel coin tranquille de la maison. Quand elle ne disposait pas du chapelet, elle comptait les Ave en se servant des feuilles d’une branche d’olivier. À quatre ans elle connaissait déjà tout le catéchisme et était très heureuse de se faire appeler par ses petites compagnes de jeu, de “petite vieille”.
L’enfance terminée, Catherine ressentit un grand attrait pour la pénitence. Par amour pour Jésus, elle portait un cilice cranté, se flagellait et, pieds nus, marchait sur les ronces et autres épineux des champs. Et le Seigneur la récompensa lui accordant plusieurs visions du Paradis. La tradition rapporte que sainte Catherine, vierge et martyre, lui serait apparue à plusieurs reprises pour la consoler dans les peines et pour la défendre contre les insidieuses suggestions du démon qui, sous des formes horribles, la tentait à faire le mal et lui insufflait dans l’âme des sentiments de désespoir quant à son salut éternel.
Elle n’avait que sept ans quand elle devint orpheline : ses parents décédèrent à peu de temps d’intervalle.
Certains de ses oncles eurent compassion d’elle et l’accueillirent pendant onze années dans leur ferme de “Son Gallard”, lui confiant la tâche de faire paître leur troupeau. Et, comme l’église était loin de la ferme, elle a dû se contenter de ne la fréquenter qu’aux moments des fêtes. En contrepartie, dans la solitude des champs, elle trouvait la manière de donner libre cours à sa piété, restant de longues heures en prière devant les petits autels qu’elle se construisait elle-même au pied des oliviers. Ce fut pendant cette période de sa vie qu’elle subit grand nombre d’épreuves et de terribles tentations. Bien qu’elle fuissent les bales et les vanités féminines, il y en eut qui s’évertuèrent à la faire changer et à la pousser à des actions malhonnêtes. Mais son envie et sa décision de conserver sa candeur baptismale prirent toujours le dessus. Elle répondit un jour, avec un accent mélangé de dédain et de piété, à l’un de ceux qui cherchait à l’en détourner : “Sais-tu que je préfèrent voir mon corps coupé en morceaux plutôt que de céder à tes propositions ?”
La rencontre avec le Père Antonio Castaneda fut pour Catherine providentielle.
Ce prêtre s’était installé dans le collège voisin de Miramar, après quarante-deux années de pénitence dans le couvent de la Très Sainte Trinité de Majorque.
Il venait de temps à autre mendier son pain dans la ferme “Son Gallard” et, lors des entretiens qu’il a pu avoir avec la fidèle bergère, il comprit qu’elle n’était pas faite pour rester toute sa vie dans le monde. Toutefois, lorsque Catherine manifesta à sa famille son désir d’entrer dans un monastère, ils s’y opposèrent, lui rappelant qu’elle était analphabète et qu’elle n’avait pas les moyens pour se constituer une dote ; ils ont même tout fait pour lui trouver un mari. Mais elle leur dit avec fermeté : “J’appartiens à Dieu à qui rien n’est impossible. Même au prix de ma vie je maintiendrai la parole donnée”.
Le Père Castaneda se chargea d’aplanir toutes les difficultés. Il la plaça à Palma de Majorque, comme domestique, au sein de la noble famille de Matthieu Zaforteza, où elle apprit à lire, à écrire et à broder. Ses progrès dans la vertu et dans la pénitence furent continuels. Suites aux veilles régulières et au port d’un silice fait de la peau d’un porc e pique, et un carême entier à ne vivre que de pain et d’eau, elle finit par détériorer gravement sa santé. Lorsqu’elle en guérit, son directeur spirituel obtint qu’elle entre comme choriste (1533), bien que privée de dote, dans le Monastère de Sainte Marie-Madeleine, érigé à Palma sous le règle de saint Augustin, à la place de l’hospice construit à cet endroit, aussitôt après le départ des maures (1229), local appartenant alors à Jacques d’Aragon.
Nous ignorons pour quelle raison Catherine resta deux ans et sept mois au noviciat. Il n’est pas impossible que les religieuses se soient méfiés des phénomènes extraordinaires dont la jeune novice bénéficiait toujours. Il se peut également que ce soit à cause de ses jeûnes fréquents au pain et à l’eau, de l’utilisation des silices et des disciplines que celle-ci s’imposait et qui la mirent dans un état cadavérique. Pour se donner un peu de “couleur”, il lui arrivait de mâcher très lentement quelques poivrons très épicés. Il y avait, probablement, un peu de tout cela, mais elle dût se soumettre aux ordres de sa supérieure qui lui imposa l’obéissance : là encore elle fut extraordinaire, en obéissant scrupuleusement aux ordres qui lui étaient donnés.
La maîtresse des novices, la voyant souvent concentrée sur elle-même, l’envoyait tantôt à la roue, tantôt dans la cuisine, tantôt encore dans l’infirmerie, pour la distraire. Catherine obéit toujours prestement, car la voix de sa supérieure représentait pour elle la volonté même de Dieu.
Le démon naturellement fulminait et continuait de la tourmenter en suscitant dans sa pensée des imaginations impures, en faisant apparaître sur les murs de la cellule des figures obscènes, en lui apparaissant sous la forme d’un beau jeune homme, ou alors des animaux qui la frappaient et l’attachaient avec des chaînes, la traînant par terre, ou encore en jetant pas terre la vaisselle, lorsqu’elle se trouvait dans la cuisine. Un jour, pour lui faire perdre patience, le démon lui vola la clé du four et la jeta dans le puits du monastère. Catherine sortit toujours triomphante de toutes ces attaques diaboliques, car elle demandait avec ferveur et foi la protection et l’aide de la Sainte Vierge. Un peu pour rassurer les autres sœurs, témoins de ces attaques diaboliques, elle disait : “Ne craignez rien, mes sœurettes, le Christ est avec nous !”
Sœur Catherine prononça ses trois vœux religieux le 24 août 1555. Elle put alors s’exclamer comme l’épouse du Cantique des Cantiques : “J’ai trouvé l’amour de mon âme ; je l’ai embrassé et plus jamais je ne le quitterai !” (Ct. 3, 4). À compter de ce jour-là le désir de sa propre sanctification grandit en elle encore davantage encore. Elle choisit pour elle la plus petite et la plus misérable que toutes les cellules et les vêtements que ses soeurs ne voulaient plus mettre. Jamais elle n’accepta de cadeaux car, comme sainte Thérèse d’Avila, elle était convaincue que “qui possède Dieu n’a besoin de rien d’autre”.
Elle ne s'exempta jamais des actes de communauté, même si pour aller dans le chœur ou au réfectoire où l'appelait la cloche, elle devait souvent s'appuyer, à cause de ses infirmités, à un bâton ou aux murs des couloirs. Son obéissance était sans faille, même lorsqu’elle se trouvait enlevée en extase. L'évêque de Majorque, Mgr. Jean-Baptiste Campegio, venait lui demander conseil lorsqu’il la savait dans cet état. Un jour il lui ordonna même de descendre avec lui au parloir tout en restant en extase, et elle lui obéit toujours.
Sœur Catherine éprouvait une grande répugnance envers la grille parce qu'elle craignait de perdre sa ferveur religieuse en la fréquentant. Toutefois elle s’y rendait sans la moindre hésitation chaque fois que l’obéissance le demandait, que l’urbanité l’exigeait ou la charité le conseillait. Ses paroles étaient comme des flèches enflammées d’amour qui atteignaient les cœurs tièdes et ceux des pécheurs pour lesquels elle priait et se mortifiait. Pendant ses ravissements, Dieu lui donnait souvent la connaissance des besoins spirituels de personnes vivant loin du monastère, afin qu’elle prie pour elles. Son confesseur, le Père Salvador Abrines, avait raison de dire du haut de sa chaire : “Vous, pécheurs, vous oubliez Dieu et piétinez avec mépris la sainte loi ; mais il y a une personne qui, quoiqu’innocente, pleure amèrement vos fautes et souffre par d’indicibles douleurs les peines que vous auriez dû souffrir à cause de vos péchés”.
Méditant la Passion du Seigneur, causée par l'iniquité des hommes, Sœur Catherine ne pouvait contenir ses pleurs. Un jour Jésus crucifié lui apparut tout ensanglanté et lui dit:  « Regarde, ma fille, ce que tu me coûtes. Ceci je l’ai supporté par amour pour toi ! » Depuis lors la sainte versant tant de larmes, que ce soit dans sa cellule, dans le chœur ou au réfectoire, que ses sœurs craignirent qu’elle ne devienne aveugle.
Elle nourrissait une très grande dévotion envers Jésus Eucharistique. Elle allait souvent le visiter, aussi souvent que lui permettait le règlement et l’obéissance scrupuleuse aux règles de son Ordre. Quant elle communiait, elle passait toute la journée en extase et priait pour tous les besoins des hommes, pour le triomphe de l’Église sur les Turcs et pour les erreurs des protestants, mais tout particulièrement pour le soulagement des âmes du purgatoire. C’est pourquoi, certainement, Dieu permit que plusieurs âmes lui apparaissent et lui demandent de prier pour elles ou de faire célébrer des Messes par leurs familles.
D'ordinaire soeur Catherine se mettait en communication avec les âmes des défunts pendant les extases. Dans les premiers temps de vie religieuse elles duraient jusqu'à trois jours, mais les années s’écoulant, elles devinrent de plus en plus longues et de plus en plus fréquentes. L’extase dont elle était favorisée chaque année lors de la fête de sa patronne, sainte Catherine, pouvait durer jusqu’à quinze jours.
Lors de certains ravissements Dieu lui montrait le triste sort des pécheurs et des damnés et alors elle gémissait douloureusement. D’autres fois Il la faisait participer aux joies éternelles et alors sa joie se manifestait par des soupirs amoureux.
Lorsque l’extase terminée, elle revenait à elle, Catherine embrassait les sœurs avec tendresse et les invitait à aimer chaque jour davantage le Seigneur des Miséricordes.
Elle aurait aimer cacher ces états mystiques, mais elle ne réussissait pas toujours à se réfugier à temps dans sa cellule.
Les extases ne l’empêchaient pas d’accomplir les tâches fixées par sa Supérieure, tels que broder ou coudre. Pendant ces mêmes extases Dieu lui montrait ce qui se passait dans le monastère, lui révélait les secrets des cœurs, lui permettait d’entendre les sermons que son confesseur prononçait dans la cathédrale et assister aux Messes qu’il célébrait.
La nouvelle des extases de Sœur Catherine ne resta pas longtemps enfermée entre les mure du monastère. Beaucoup sont venus pour la voir, pour se recommander à ses prières et pour lui demander des conseils. La sainte s'en alarma, et pour conjurer le danger qu'il menaçait son humilité, elle résolut de se montrer à tous un peu diminuée. Aux objections de ses sœurs elle répondait : « Je fais ainsi pour que tous me prennent pour ce que je suis : une idiote, une folle ». Elle ne souffrait pas de ne pas recevoir de la part des gens des signes de gratitude. De temps en temps elle disait : « Oh ! si vous pouviez comprendre combien est méprisable et mesquine la créature que vous voulez honorer ! » Elle croyait, en effet, avoir tous les défauts, et elle les mettait en-avant dans le but de faire croire que ses extases n’étaient qu’imaginaires.
Comme prix de cette vertu d’humilité Dieu lui accorda le don de prophétie et de faire des miracles. Deux fois on la trouva les habits complètement trempés. Interrogée sur les causes de cet état, elle répondit qu’elle venait de sauver l’architecte du monastère qui se noyait dans la mer. La deuxième fois elle avoua être allée secourir des matelots qui étaient en train de chavirer et qui l’avaient appelée à leur secours. Elle guérit instantanément plusieurs personnes.
Sœur Catherine considéra toujours sa vie terrestre comme une prison qui empêchait son âme de s’envoler au ciel. Souvent elle s’exclamait, en pleurant : « Oh, vie triste et affligée, quand finiras-tu ? Oh ! douloureuse captivité, combien dureras-tu encore ? Quand arrivera pour moi l'instant bienheureux et si anxieusement désiré dans lequel, les chaînes de la chair cassées, mon âme s’envolera vers l’éternelle mansion de mon divin époux ? » Le don des larmes chez elle dura jusqu'à la mort, mort dont elle fut informée bien longtemps à l’avance. Ses larmes creusèrent deux sillons bien visibles sur son visage.
Elle rendit sa belle âme à Dieu le 5 avril 1574, après avoir recommandé à ses sœurs d’être toujours très charitables. Quatre ans après sa mort son corps fut retrouvé intacte, exempt de toute corruption.
Pie VI la béatifia le 3 août 1792 et Pie Xi la canonisa le 22 juin 1930.
Sa dépouille est vénérée dans le monastère des Chanoinesses Régulières de saint Augustin à Palma de Majorque (Baléares).
Alphonse Rocha

Saint Catherine of Palma

Also known as
  • Catherine Tomas
  • Catherine Thomas
  • Catalina Thomas
  • Catalina Tomas
  • Katarina Tomás av Palma
Profile

Orphan who lived an unhappy childhood in the home of her paternal uncle. Felt a call to the religious life at age 15, but her confessor convinced her to wait a little. Domestic servant in Palma, Spain where she learned to read and write. Joined the Canonesses of Saint Augustine at Saint Mary Magdalen convent in Palma. Subjected to many strange phenomena and mystical experiences including visits from angels, Saint Anthony of Padua and Saint Catherine of Siena. Had the gifts of visions and prophecy. Assaulted spiritually and physically by dark powers, she sometimes went into ecstatic trances for days at a time; her wounds from this abuse were treated by Saint Cosmas and Saint Damian. During her last years she was almost continually in ecstasy. Foretold the date of her death.

Born

Caterina Thomàs i Gallard was born in Valldemossa on 1 May 1531 and is the only saint from Mallorca. She was beatified in 1792 by Pope Pius VI and canonised in 1930 by Pope Pius XI. She is known in Mallorca as the “beata” or the “beateta”. She was known as a visionary, having seen visions of Saint Catherine of Alexandria, Saint Anthony of Padua and angels, and of prophesying the future”.
She was the youngest of six siblings. Her parents died prematurely and Catalina was taken under the care of her maternal uncle Juan Gallardo, who was married to one of her mother´s sisters, María Tomas. He promised to look after her for 5 years with the obligation to dress her, provide shoes for her, feed her and pay her 5 pounds for her work at the Son Gallard estate, carrying out typical farming work.
Thanks to the intervention of father Castañeda, a former soldier in the armies of Charles I who had survived a sinking and chosen to live as a hermit in Miramar, she was able to enter the historic convent of Santa Magdalena in Palma, at the age of 21. It was a monastery of Regular Agustinian Canonesses, and thus, dedicated to prayer. At the time that Catalina entered, the papacy had already imposed severe closure for all convents. She professed on 24 August 1555.
Saint Catalina Thomàs is a very beloved religious figure on the island. Consequently, many patron saint festivals are held in her honour, including Santa Margalida (first weekend of September), Palma (third Saturday in October) and Vilafranca de Bonany (end of July). The patron saint festival of Valldemossa in honour of Saint Catalina Thomàs is held on 28 July. Within the schedule of festivities, the Procession of the Relic and the Cavalcade of the Triumphant Carriage of the Saint that travels through the streets of the town, led by the “beateta”, “s´Hereva” and the ladies of honour, followed by the imaged of the saint and, closing out the procession, the authorities and several people dressed as payés (Mallorcan country peasants).
In Valldemossa devotion to her is also shown through the tiles found in almost all houses in the town with depictions of moments from the life of the Saint with the inscription: “Santa Catalina Thomàs, pregau per nosaltres” (“Saint Catalina Thomàs, pray for us”).
She died at the age of 43. Her body is kept in the convent of Santa Magdalena de Palma. In Valldemossa you can visit the house where she was born.

Saint Catalina Thomas

 (1531 - 1574)

Memorial : 1 April
Formerly 5 April
27 July and 28 July in Valldemossa, Spain

Other Names : Catherine Tomas, Catherine Thomas, Catalina Thomas, Catalina Tomas
Katarina Tomás av Palma

The saint who inspires the most devotion and popularity in Mallorca: St. Catalina Thomàs, better known as the Beata or Beateta.

Catalina Thomàs was born in Valldemossa (Mallorca) in 1531 and died in the odour of sanctity in Palma in 1574. Orphaned when young, she displayed signs of religiosity and was determined to enter a convent at a very early age. After overcoming her family’s reluctance and the lack of a dowry, she entered the convent of St Maria Magdalena in Palma, which was run by Augustinian nuns, in 1553. 

Subjected to many strange phenomena and mystical experiences including visits from angels, Saint Anthony of Padua and Saint Catherine of Siena. Had the gifts of visions and prophecy. Assaulted spiritually and physically by dark powers, she sometimes went into ecstatic trances for days at a time; her wounds from this abuse were treated by Saint Cosmas and Saint Damian. During her last years she was almost continually in ecstasy. Foretold the date of her death.

News of her exemplary life and the ecstasies she experienced spread beyond the convent’s walls and her fame so penetrated the town that she was already venerated it as a saint by her death, although beatification did not take place until 1792. Cardinal Antoni Despuig, who took part an active part in that process, also commissioned a sumptuous chapel to be erected in the convent church of Santa Maria Magdalena where St. Catalina had taken her vows and where her uncorrupted body can now be venerated. Catalina Thomàs was canonised in 1930 by Pope Pius XI. The house in which she was born in Valldemossa is open to visitors. 

Several towns on the island hold major celebrations in her honour every year, among them Valldemossa (late July), Santa Margalida (the first week of September), Palma (on the third Saturday in October) and Vilafranca de Bonany (late July). 



Santa Caterina Thomas Vergine

Maiorca, Baleari, Spagna, 1 maggio 1531 - 5 aprile 1574

Caterina (Catalina) Thomas nasce il 1 maggio 1531 a Valldemoza sull'isola di Mallorca (Baleari). Cresciuta in una fede semplice ma provata in molte piccole cose, rimane orfana a sette anni. Trasferitasi dagli zii deve badare al bestiame, riducendo così la preghiera in chiesa. Per i giorni feriali costruisce dei piccoli altari ai piedi degli ulivi. La svolta nella sua vita avviene con l'incontro di padre Antonio Castaneda (1507-1583), del vicino collegio di Miramar. Grazie a lui Caterina prende la decisione di entrare in monastero. Superate tutte le difficoltà nel 1553 è accolta come corista nel monastero delle Canonichesse Regolari di Sant'Agostino di Palma. Professa i voti religiosi il 24 agosto 1555. Le sue orazioni, intanto, vengono conosciute anche fuori dal monastero tanto che il vescovo di Maiorca sovente le chiede consiglio. Trascorre la sua vita sempre più spesso in periodi di estasi mistiche fino all'ultima che termina il 4 aprile 1574. Morirà il giorno dopo. (Avvenire)

Martirologio Romano: A Palma di Maiorca in Spagna, santa Caterina Tomás, vergine, che, entrata nell’Ordine delle Canoniche regolari di Sant’Agostino, rifulse per la noncuranza di sé e l’abnegazione della volontà. 

Caterina (Catalina) Thomas venne alla luce il 1° maggio 1531 nel piccolo paese di Valldemoza dell’isola di Maiorca (Baleari). Era la penultima di sette figli di un modesto contadino di nome Giacomo: in casa respirò, fin da piccolissima, una fede semplice e profonda. Non avendo la corona del Rosario imparò a dire le Ave Maria contando le foglie di un ramoscello d’ulivo. Era abituata a camminare a piedi nudi, anche tra i cardi spinosi: le insegnarono che dalle piccole ferite poteva comprendere il significato della sofferenza. Come speciale protettrice prese la santa vergine e martire di cui portava il nome.

Rimase purtroppo orfana a soli sette anni e dovette quindi trasferirsi dagli zii che avevano la tenuta Son Gallard, dove avrebbe condotto il bestiame al pascolo. La piccola era abituata a lavorare, l’unico problema era la lontananza della chiesa, vista la sua abitudine a seguire regolarmente le funzioni religiose. Dovette accontentarsi di parteciparvi solo la domenica, per i giorni feriali si ingegnò. Costruì dei piccoli altari ai piedi degli ulivi e così, nella solitudine dei campi, le sue preghiere erano ugualmente intense. Poco attratta dai divertimenti, maturò presto il desiderio di conservare la propria verginità. 

La svolta nella vita di Caterina avvenne con l’incontro di Padre Antonio Castaneda (1507-1583), del vicino collegio di Miramar. Era un ottimo sacerdote, vissuto per oltre quarant’anni nel Romitorio della SS. Trinità di Maiorca. Conobbe la giovane pastorella durante le visite alla fattoria e subito ne intuì le virtù non comuni. Con la sua direzione spirituale, Caterina prese la difficile decisione che da tempo portava nel cuore: entrare in monastero. Lo scontro con gli zii fu inevitabile, essi vedevano nella nipote solo un’analfabeta, per di più senza dote. Fortunatamente il sacerdote ripianò tutte le difficoltà. La collocò come domestica in una nobile famiglia di Palma di Maiorca, i Zaforteza, dove imparò a leggere e a scrivere, e poté, quindi, accostarsi da sola alle letture spirituali. Caterina inoltre si impose una Quaresima austera, cibandosi solo con pane e acqua e mortificando il proprio corpo con una pelle di porcospino, usata come cilicio. Queste penitenze però compromisero la sua salute. Con l’aiuto di P. Castaneda, benché senza dote, fu accolta, nel 1553, come corista nel Monastero delle Canonichesse Regolari di S. Agostino di Palma, intitolato a Santa Maria Maddalena. Il noviziato durò ben due anni e sette mesi, probabilmente a causa della salute cagionevole (per farsi venire un po’ di colorito masticava grani di pepe). La sua preghiera fervida suscitava l’ammirazione delle consorelle, ma nel suo animo dovette contrastare prove interiori tremende: il demonio la provò duramente. 

Professò i voti religiosi il 24 agosto 1555, all’età di ventiquattro anni. Indossò la veste dimessa di una consorella e non accettò alcun regalo: le bastava essere finalmente Sposa di Cristo. Le sue orazioni, intanto, cominciarono a diventare estasi e la fama di questi fenomeni oltrepassò le mura del monastero. Cominciarono le visite anche da parte del vescovo di Maiorca, Mons. Giovanbattista Campeggio che, nonostante sapesse di essere in presenza di una semplice suora, sovente le chiedeva consiglio. Straordinario era il fatto che mai veniva meno all’obbedienza, anche in stato di estasi si recava dai superiori. 

Vista la popolarità che cominciava a circondarla, suor Caterina non amava presentarsi alla grata, ma, se le era comandato, lo faceva. E così trasmetteva l’amore che sentiva dentro di sé per Dio a quanti la cercavano per avere consiglio, o per curiosità. Ebbe il dono di scrutare i cuori e per molti voleva dire conversione a vita nuova. Il Signore le manifestò, durante i rapimenti estatici, anche le necessità di persone che non frequentavano il monastero. 

Grande devozione aveva per la Passione di Cristo e meditandola non poteva trattenere le lacrime, ovunque si trovasse: in cella, in coro, in refettorio. Grande amore provava per l’Eucaristia e si recava al tabernacolo più spesso che poteva. A quei tempi non era permessa la Comunione quotidiana, Suor Caterina, ogni volta che la riceveva, ne era trasformata. Pregava per tutti. Oltre che per i peccatori e per i defunti, i suoi pensieri erano per la Chiesa, alle prese con la scissione dei protestanti e col pericolo dei Turchi. Con il passare degli anni i fenomeni estatici divennero più frequenti e, suo malgrado, più appariscenti. Il più lungo, nel 1571, durò ventuno giorni. La fama della sua santità si diffuse in tutta l’isola e anche in Spagna, perché suor Caterina aveva pure il dono dei miracoli, improvvisi ed eclatanti. Lei, per umiltà, preferiva far credere che era una tonta, ma le consorelle sapevano dei suoi espedienti. Il suo confessore, in quegli anni, fu Padre Salvatore Abrines. 

Caterina guardava ormai solo al cielo e il corpo era per la sua anima quasi una prigione. L’ultima estasi durò dal lunedì di Passione (29 marzo) al giorno di Pasqua (4 aprile) del 1574. Morì, come aveva predetto, il giorno successivo, lasciando un esempio di amore incondizionato a Dio. Quaranta anni dopo, alla prima ricognizione, il corpo fu trovato incorrotto. Il processo di canonizzazione la vide proclamata beata nel 1792 e finalmente, da Papa Pio XI, santa il 22 giugno 1930. Il corpo di Santa Rina, come è detta popolarmente, già dal 1577, ebbe diverse traslazioni fino alla sistemazione definitiva nella cappella del Monastero di Palma di Maiorca.


Autore: Daniele Bolognini