mercredi 14 septembre 2016

Sainte NORTHBURGE (NOTBURGA, NOTBURGE) de RATTENBERG, vierge et servante


Sainte Nothburge

Servante dans le Tyrol ( 1313)

ou Notburge.

Originaire du Tyrol, elle fut engagée comme cuisinière au service du comte Henri de Rottenbourg qui était, lui comme sa femme, d'une grande charité. Nothburge les secondait par la charge qui était la sienne. A la mort de ses maîtres, la nouvelle maîtresse du château la prit en aversion et la chassa. Sainte Nothburge entra au service d'un paysan, n'ayant qu'une petite chaumière comme habitation. Elle travailla avec conscience aux travaux champêtres qui lui étaient demandés tout en vaquant à ses exercices de piété. Rappelée au château quelques années plus tard, elle reprit ses gestes de charité avec l'accord du duc. Toujours servante de son seigneur de la terre et fidèle au service de Dieu, elle connut ainsi plusieurs années de bonheur. Une maladie la terrassa à l'âge de quarante-huit ans, laissant dans toute la région de la Carinthie et du Tyrol le souvenir de ses mérites au point que l'Église permit qu'on l'honorât d'un culte public.

À Eben dans le Tyrol, en 1313, la mise au tombeau de sainte Notburge, vierge, qui, occupée aux soins domestiques, servait le Christ dans les pauvres, offrant aux paysans un exemple de sainteté.


Martyrologe romain

Sainte Notburge

Vierge tyrolienne

Fête le 14 septembre

Rattenberg, Tyrol, 1265 – † 1313 (?)

Autre graphie : Notburge ou Notburga

Sainte Nothburge, renommée pour sa foi et sa charité, est considérée comme la patronne des paysans et des domestiques.

Cuisinière chez le comte Henri de Rattenberg, en Bavière, elle fut congédiée parce qu’elle continuait, malgré l’interdiction qu’on lui en avait faite, à donner les restes des repas aux pauvres. Elle fut plus tard rétablie dans ses fonctions.


Sainte Notburge

Vierge et servante. – Quatorzième siècle

Légende de la gravure

Un soir, comme son maître la voulait contraindre à moissonner après le son de l’Angelus, contrairement aux conventions qu’il avait faites avec elle, la Bienheureuse enfant levant sa faux en l’air, lui dit : « Que ma faux soit juge entre vous et moi ! »

Tandis que le vieillard et les moissonneurs regardaient avec étonnement sa faux suspendue miraculeusement en l’air, Notburge s’en alla, suivant sa pieuse coutume, prier à la chapelle voisine.

De la naissance et des premières années de la bienheureuse sainte

C’est au village de Rotembourg, en Tyrol, dans la vallée inférieure de l’Inn, que naquit la bienheureuse vierge Notburge.

Il y avait jadis près du village, sur la montagne qui le domine, un château somptueux, où la bienheureuse enfant fut placée par son père en qualité de servante, dès qu’elle eut atteint sa dix-huitième année.

En ce lieu s’écoulèrent dans l’obscurité, les premières années de sa vie, mais Dieu était témoin de la piété avec laquelle elle unissait son âme à lui tout en accomplissant avec grand soin chacun des devoirs de son état.

Chaque soir les pauvres qui l’attendaient à la porte du château la voyait accourir après le dîner de ses maîtres apportant, avec de pieuses exhortations pour chacun, les restes de la table qu’elle leur partageait.

Elle put, durant plusieurs années, continuer sans obstacles les pieuses libéralités qui lui permettaient de faire accepter le pain spirituel de l’âme, au moyen de l’aliment plus grossier du corps.

Mais, à quelques temps de là, Odile, la dame du château, vint arrêter l’élan de son cœur en lui défendant de donner ainsi son bien aux indigents.

La pieuse Notburge accepta cette épreuve avec grande résignation d’âme et ne toucha plus désormais aux restes de la table pour ne pas désobéir à sa maîtresse. Mais, afin de satisfaire le grand désir qu’elle ressentait de se montrer charitable, elle eut soin de partager chaque jour une partie des mets, qui lui étaient donnés pour sa nourriture, entre ses anciens amis les pauvres qui n’avaient cessé de venir chaque jour à la porte du château implorer sa charité selon leur coutume.

Le vendredi, elle faisait plus : leur distribuant tout ce qui lui était destiné, ainsi que son vin, auquel elle ne touchait en aucun des jours de l’année.

Ces actes de charité excitaient à un tel point le dépit de sa maîtresse que celle-ci jetait souvent dans la porcherie, pour en faire la nourriture des pourceaux, les mets que la pieuse servante destinait à ses pauvres. Elle fit plus et manda à son mari de la guetter au passage afin de la pouvoir fortement molester.

Un jour donc qu’elle se rendait, suivant sa coutume, à la porte du château, portant dans les plis de sa robe une portion de son dîner, la bienheureuse Notburge se trouva subitement en face du comte de Rotembourg qui lui demanda à quelle fin on la voyait cheminer ainsi.

La bienheureuse sainte, dissimulant autant que possible la frayeur qui trahissait son visage, expliqua à son maître en toute sincérité ce qu’elle avait l’intention de faire.

Montrez-moi ce que vous célez ainsi ? lui dit le comte, fortement courroucé.

Celle-ci ne voulut point désobéir, mais le seigneur de Rotembourg fut fort étonné quand elle laissa tomber avec les plis de sa robe une poignée de copeaux qui avaient été miraculeusement substitués aux mets qu’elle y avait cachés.

Henri lui demanda ensuite de goûter à ce qu’elle portait dans la cruche ; Notburge n’hésita pas un instant et lui présenta le vase qu’elle croyait rempli de vin, mais elle fut très fort étonnée de le voir rejeter avec dégoût après y avoir trempé ses lèvres. Qu’était-il donc advenu ?

Dieu pour châtier le comte avait changé le vin que Notburge destinait aux pauvres, en eau de lessive, boisson qu’il ne trouva pas à son goût.

De retour au château, il s’empressa de raconter à Odile ce qui lui était arrivé. Notburge, cependant, continuant son chemin s’en alla porter aux malheureux les mets et le vin qui avaient été métamorphosés par la main toute puissante de Dieu. Toutefois, lorsque la pieuse servante revint à la maison, elle se vit accabler de reproches et d’injures par sa maîtresse qui l’accusait d’avoir voulu se moquer du comte Henri ; elle lui avait dit à son retour, lorsqu’il s’était plaint des procédés dont la servante avait usé à son égard :

« De choses il faut admettre l’une, seigneur comte : ou cette fille a eu désir de vous tromper, ou bien de se rire en votre présence ; en l’un ou l’autre cas, il nous la faut renvoyer. »

Notburge reçut donc l’ordre de quitter le château.

La sainte qui savait bien n’avoir pas eu de pareilles intentions, recueillit en silence les quelques hardes qu’elle possédait et se prépara à quitter Rotembourg. Mais voici que tout à coup, Odile tomba dans une grave maladie qui la conduisit aux portes du tombeau, avant même que Notburge eut mis le pied hors de sa demeure. Oubliant les mauvais traitements dont elle avait été l’objet de la part de son indigne maîtresse, la bienheureuse sainte, qui voyait l’occasion de gagner une âme à Dieu, s’empressa de lui donner pendant sa courte maladie, tous les soins qui étaient en son pouvoir et c’est à ses prières qu’il faut attribuer le salut de cette femme qui, cependant, ne laissa pas de souffrir après sa mort de terribles châtiments, juste peine de sa dureté envers les pauvres, car on vit, paraît-il, quelques jours après sa mort errer son ombre en poussant des hurlements affreux, dans la porcherie près de ces mêmes pourceaux auxquels Notburge avait reçu l’ordre de donner les mets que sa maîtresse ne voulait point voir distribuer aux malheureux.

La pieuse fille fut aussitôt conduite par la Providence dans la maison d’un cultivateur du nom d’Eben, qui l’admit à son service, lui permettant d’accomplir avec liberté les devoirs de sa religion ; il ajouta entre autres choses à son traité qu’elle serait exemptée de tout travail après le son de l’Angelus du soir, notamment la veille des dimanches et des fêtes, ce qui, sans nul doute, se devait trouver compensé par de fortes brèches que faisait à ses gages ce maître si pieusement généreux.

Notburge, qui voyait que son intérêt spirituel, ne s’arrêta pas un instant à considérer la condition des maîtres qu’elle avait servis primitivement, pour se laisser détourner de la situation qui lui était faite par la volonté divine ;  elle se réjouit, au contraire, à la pensée qu’elle pourrait ainsi consacrer plus de temps à la prière et opérer plus facilement le bien qu’elle se proposait de faire en l’âme de ceux qui l’entouraient.

Eben, pendant quelque temps, fut fidèle à tenir la promesse qu’il lui avait faite de la laisser accomplir en toute liberté ses pieux exercices de chaque jour. La jeune fille, de son côté, se gardait bien d’en omettre aucun et profitait des loisirs qui lui étaient donnés après le son de l’Angelus, pour se retirer dans une chapelle voisine où elle avait coutume de demeurer jusqu’à la nuit, heure à laquelle elle revenait à la maison.

Comment un soir après le son de « l’Angelus » la faux de la bienheureuse sainte refusa de travailler

Cependant, la générosité d’Eben commençait à se ralentir. Un jour qu’il était venu au champ pour surveiller les moissonneurs (c’était alors l’époque de la fauchaison), lorsqu’il vit au son de l’Angelus sa servante mettre sa faux à ses pieds et se préparer à prier Dieu selon sa pieuse coutume, entrant dans une grande colère, il prétexta la nécessité dans laquelle on était de hâter l’ouvrage, pour la contraindre à continuer de travailler.

Notburge suspendit sa faucille en l’air en disant : « Que ma faucille soit juge entre vous et moi ! »

« Grande fut la stupéfaction du paysan et de ses gens, dit l’historien. Or, pendant que tous étaient encore interdits du prodige, Notburge reprit sa faucille et s’en alla satisfaire sa dévotion à la chapelle ».

Notburge continua à servir son maître comme par le passé, et le céleste père de famille bénissait si abondamment les œuvres de ses mains que toutes choses allaient merveilleusement à la ferme.
Cependant, si la présence de Notburge à la maison du paysan Eben faisait accroître sa fortune spirituelle et matérielle, son départ du château de Rotembourg avait été la cause des malheurs qui y survinrent peu de temps après.

Qu’était-il donc arrivé depuis qu’elle en avait été si indignement chassée par le comte Henri ? – Celui-ci non seulement avait perdu Odile, sa malheureuse épouse, presqu’à l’heure où cette femme, si dure envers les pauvres, l’avait persuadé d’éloigner de sa maison la pieuse Notburge, mais encore l’année suivante, le comte Sigefroi, frère de Henri, envahit avec une troupe armée le district de Rotembourg, ravageant et pillant tout sur son passage.

Comment les alentours de la porte du château de Rotembourg, déserts depuis le départ de Notburge, se remplissaient un beau matin de tous les pauvres, ses anciens hôtes.

Un jour que Notburge était assise sur la lisière de la forêt voisine, plongée dans un grand recueillement, qu’elle n’interrompait que pour jeter un regard sur les troupeaux qui paissaient à ses côtés, elle fut tout à coup arrachée à sa méditation par les cris réitérés de chiens qu’il lui semblait entendre courir derrière elle. Attendant un peu, la bienheureuse sainte vit bientôt approcher le comte Henri, son ancien maître, qui s’était montré autrefois si rude à son égard. Les chagrins qu’il avait éprouvés depuis le départ de Notburge l’obligeaient à prendre quelques distractions : c’est ainsi qu’en se livrant à la chasse il avait été amené auprès de la pieuse servante.

Plus d’une fois, le chapelain de sa maison lui avait fait considérer que ces maux n’étaient venus fondre sur sa maison qu’avec le départ de Notburge et l’avait engagé à venir un jour, humblement prosterné à ses pieds, la prier de vouloir bien revenir à son service.

Le comte de Rotembourg, dont les chagrins avaient singulièrement modifié le caractère, crut devoir profiter de l’occasion, et, se jetant à genoux, supplia humblement la servante de lui vouloir bien accorder cette faveur, l’assurant qu’elle pourrait comme par le passé continuer ses pieuses libéralités envers les pauvres.

La bienheureuse sainte, ne considérant rien autre chose que le bien qu’elle allait pouvoir faire désormais et la volonté de la Providence, n’hésita pas à retourner au château de Rotembourg pour y servir le comte Henri, qui venait de remplacer sa malheureuse épouse défunte, par une demoiselle de Hohenech.

Elle put donc, à son grand étonnement, reprendre les œuvres de miséricorde, entreprises autrefois, et si brusquement interrompues ; et dès le lendemain de son arrivée au château, la porterie, déserte pendant son absence, reprenait sa vie accoutumée.

Mettant de côté tous les intérêts terrestres, elle ne songea qu’à travailler à la gloire et au salut éternel de son maître autant qu’à son bonheur temporel ; elle le supplia de se réconcilier avec son frère, ajoutant que s’il ne le faisait pas, elle le quitterait à nouveau.

Non seulement le seigneur de Rotembourg promit à sa sainte servante de proposer la paix à son frère, mais encore il suivit à la lettre tous les conseils qu’elle lui donna pour la meilleure exécution de cette grave affaire.

Notburge demeura chez son maître dix-huit ans encore. Et ce fut un grand bonheur pour lui ; car durant cette longue période, elle ne cessa de travailler avec un zèle infatigable à sa prospérité temporelle et à son bonheur éternel. En peu d’année il se trouva dans un état fort prospère et se fit un devoir d’imiter les vertus de Notburge, particulièrement sa charité. Autant il avait été autrefois dur envers les pauvres, autant il fut désormais charitable et compatissant à leur égard, et ses enfants imitant l’exemple de leur père, se firent aussi remarquer par leur générosité et leur bienfaisance ».

Cependant la bienheureuse sainte touchait à sa quarante-septième année et encore qu’elle ne fût pas très avancée en âge, Dieu la trouvait assez mûre pour le ciel. Elle allait donc quitter pour un autre palais le château de Rotembourg, dans lequel elle n’avait cessé de répandre, tout en menant une vie humble et ignorée, les effets de sa puissante édification.

Le 4 septembre de l’année 1360, Notburge était couronnée au ciel.

Comment deux bœufs se chargèrent des funérailles de la bienheureuse sainte après qu’elle eût rendu son âme à Dieu et de la sépulture qui lui fut donnée par les anges.

Le comte Henri avait promis à sa pieuse servante qu’il se chargerait lui-même de ses funérailles et l’avait consultée à ce sujet pour se conformer plus entièrement à ses dernières volontés.

La sainte lui ayant dit qu’elle désirait être placée sur un char traîné par deux bœufs en liberté et qu’elle choisirait pour lieu de sa sépulture l’endroit où ses deux animaux suspendraient leur course, le comte fit préparer toutes choses conformément à ses désirs.

Les restes de Notburge furent déposées sur le char, que suivait Henri de Rotembourg, accompagné de tous les serviteurs de sa maison.

A la sortie du château, la précieuse dépouille fut reçue par une foule considérable composée d’hommes de tous rangs, mais principalement des pauvres de Rotembourg qui versaient d’abondantes larmes. Le cortège, qui grossissait à chaque instant, continua lentement sa route jusqu’à ce que, arrivant sur les bords de l’Inn, il se vit obligé de suspendre sa marche, car il n’y avait aucun pont, qui permît de gagner la rive opposée de la rivière.

Mais voici que tout à coup, tandis que les uns et les autres se demandaient de quelle façon ils parviendraient à se tirer d’embarras, on vit se renouveler le miracle que Dieu fit autrefois en faveur des Israélites qui se trouvaient arrêtés dans leur fuite par les flots de la mer Rouge : les eaux, se séparant à droite et à gauche, laissèrent un libre passage aux bœufs et au cortège qui parvinrent ainsi facilement jusqu’à l’autre rive.

On pensait alors déposer en ce lieu les restes de la Bienheureuse, quand les bœufs attelés au char, poussés par une force invisible, prirent la fuite vers le champ d’Eben, où ils s’arrêtèrent sous un noyer, près de la muraille qui servait de clôture à la petite chapelle de saint Rupert et attendirent que l’on enfermât le corps de la sainte dans son cercueil.

Lorsqu’ils virent qu’on l’y avait placé, ils pénétrèrent dans l’intérieur de la chapelle, d’où on les vit sortir quelques instants après, avec le char vide qu’ils traînaient après eux. Les assistants, étonnés, se précipitèrent alors dans l’église, où ils virent, enseveli au pied de l’autel, le corps de la Bienheureuse qui, certainement, n’y avait pu être déposé par d’autres mains que celles des Anges.

La chambre du château dans laquelle s’était écoulée une partie considérable de sa vie et qui avait reçu son dernier soupir fut convertie en oratoire, aussitôt après sa mort, par les soins de son maître le comte Henri de Rotembourg. Quant à la petite chapelle de Saint-Rupert, dans laquelle le corps de la Bienheureuse sainte avait été miraculeusement conduit par des bœufs et enseveli par les Anges, elle fut bientôt dédiée à l’humble servante qui l’avait visitée tant de fois le soir, après son travail, alors qu’elle entendait le son de l’Angelus.

La foule des pèlerins qui furent attirés en ce lieu par les nombreux miracles opérés à son tombeau nécessita la construction d’une vaste église qui en occupa l’emplacement.



La petite Notburga est née au environ des 1265 à Rattenberg en Autriche et décéda le 13 septembre 1313 au château de Rottenburg à Buch in Tirol. Elle est l'une des saintes les plus connues d’Autriche et est vénérée comme patronne des servantes et des paysans.

Selon la légende, Notburga fut la fille d'un chapelier de Rattenberg. (À cette époque, Rattenberg appartenaient à la Bavière). Elle fut engagée comme servante chez Heinrich I von Rottenburg au château Rottenburg (entre Rattenberg et Schwaz). Les châtelains de Rottenburg étaient à cette époque les intendants des comtes du Tyrol. Notburga s’occupait déjà en ces temps de disette des pauvres, des handicapés et des malades. Ainsi elle distribuait aux nécessiteux, avec la tolérance de ses patrons, les restes des mets cuisinés au château.

Quand Heinrich I meurt, son fils Heinrich II von Rottenburg hérite du château et des terres. Son épouse Ottilia, regarde d'un mauvais œil les bonnes œuvres de son employée et ne tarde pas à interdire la distribution de nourriture. Notburga obéit mais régulièrement jeûne afin de distribuer la part qu'elle ne mange pas aux indigents. Ce comportement déplait encore plus à Ottilia qui convainc son mari d’observer le manège de Notburga.

Un jour, Notburga porte de la nourriture dans son tablier aux pauvres et dans la main une cruche de vin. Son patron l'arrête dans la cour du château et veut bien sûr connaître le contenu du tablier. Selon la légende, Notburga aura répondu : «Des cendres et du vinaigre pour la lessive». Comme Heinrich II ne la croyait pas, il demanda à voir... et dans le tablier il n’y avait que des cendres et dans la cruche que du vinaigre.

Son patron pourtant la renvoya sur le champ et Notburga dut quitter Rottenburg avec perte et fracas. Mais elle retrouva vite un emploi comme servante chez des paysans dans la commune d’Eben am Achensee. Elle s’occupait du bétail et aidait aux champs. Cependant, Notburga étant très croyante, elle avait imploré le droit de s’arrêter de travailler à la première sonnerie du soir pour prier.

Un après-midi, le temps menaçait de tourner à l’orage. Un paysan demanda que personne n'arrête son labeur car toutes les céréales devaient être engrangées avant la tempête. À la première sonnerie, Notburga s’arrêta comme toujours d’œuvrer aux champs. Le paysan ne voulait pourtant pas laisser aller Notburga. Selon la légende, Notburga leva sa faucille vers le ciel et pendant un instant un rayon de soleil crevant les nuages se refléta sur la lame. Le paysan effrayé laissa partir Notburga.

Toujours d’après la légende, la femme d’Heinrich, Ottilia, ne trouva aucun repos après le départ de Notburga... même pas dans la mort. De plus, une guerre sanglante entre frères éclata au château. Au cours d’une dispute entre Heinrich et son frère Siegfried, le château fort brula. Heinrich II se souvint devant les ruines de son château de sa servante Notburga. Il alla la chercher et lui demanda de revenir au château. En mémoire de son épouse, Heinrich créa le «banquet des pauvres» ou chaque année plus de 500 indigents s’attablaient. Notburga réussit vite à recréer la paix entre les deux frères Heinrich et Siegfried.

Notburga resta au château jusqu'à la fin de sa vie. Et, Heinrich II et sa deuxième femme acceptèrent que les pauvres frappent à la porte du château.

Avant sa mort, Notburga émit le souhait, qu'on mette son corps sur une charrette tirée par deux bœufs et que lorsqu’ils s’arrêteraient de marcher ils désigneraient ainsi l'endroit où elle devait être enterrée. Selon la légende, les bœufs auraient marché jusqu’à Eben am Achensee et se seraient arrêtés devant l’église.

Notburga est l’une des saintes les plus vénérées dans l’est de la Styrie, au Tyrol et en Slovénie. Après sa mort, elle fut inhumée devant l'autel de l’église Rupertikirche à Eben. Très tôt, un pèlerinage s’organisa pour se recueillir sur sa tombe ainsi l'église fut agrandie en 1434 et en 1508. Le 22 aout 1718, ses restes furent exhumés. Et en 1735, tout son squelette fut établi en relique pour l’église d’Eben par l'évêque de Brixen. Ce squelette ne se trouve pas, comme habituellement, dans une chapelle mais debout dans le retable de l’église.

La sainte patronne du peuple fut béatifiée par le pape Pie IX. À Eben am Achensee chaque année, exactement le 13 septembre, il existe une procession dédiée à Sainte Notburga et en 2004, un musée a même été inauguré retraçant la vie de Notburga



Notburga of Tyrol V (AC)

Born Rattenburg; Tyrol, Germany, 1265; died 1313; cultus confirmed in 1862. Some saints are high-born nobles, prelates of the Church, or exceptional scholars; Saint Notburga was none of these. This peasant fulfilled God's plan for her life as a kitchen servant in the household of Count Henry of Rattenburg. Each day she would give the abundant food left from her master's table to the poor who waited at the side door of the castle. Not content with this, she would even stint her own meals to increase the portion available for the poor.


All was well as long as the count's mother was alive. When his wife, Countess Ottila became mistress of the household, she disapproved of this charity. Ottila gave orders that the broken food was to go into the buckets to feed the pigs. For a time Notburga followed the orders of her mistress and gave to the poor only what she could save from her own food and drink. But soon she again began her old practice secretly until her mistress caught her and dismissed Notburga. The saint then worked for a time for a farmer at Eben, and continued her benefactions.

Notburga's biographer tells us that soon thereafter the count was caught up in the strife between the count of Tyrol and the duke of Bavaria, and attributed his troubles to the meanness of Ottila, who had died shortly after firing Notburga. Henry remarried and Notburga was again hired, this time as housekeeper. She maintained that position until her death, at which point she recommended her beloved poor to her master. She asked Count Henry to lay her body on a farm-wagon and bury her wherever the oxen should finally rest. When this was accomplished, after several miracles en route, the oxen stopped at the doors of Saint Rupert's church at Eben, where she was buried.

By the time her biography was written in 1646, Notburga's story was considerably embellished. There is a charming legend that does not make sense in context that a sickle suspended itself in the air in confirmation of her refusal to reap corn on a Sunday. In art, her emblem is a sickle. Notburga is the patron of hired hands in the Tyrol and Bavaria (Attwater, Benedictines, Walsh).

Blessed Notburga

Also known as
  • Notburga of Eben
  • Notburga of Tyrol
  • Notburga of Rattenberg
  • Noitburgis…
  • Nothburga…
Profile

Born to a peasants family. Worked as a kitchen maid at the house of Count Henry of Rattenberg at age 18. The count‘s wife, Ottilia, ordered Notburga to feed leftover food to the house swine; she gave it to the poor instead. Warned about her behavior, Nortburga fed the leftovers to the pigs, and gave much of her own food to the poor. Ottilia saw this as a form of disobedience, and dismissed her.

Worked as a servant for a farmer in Eben am Achensee, Austria. However, when her mistress, the lady Ottilia, died, the count re-hired her, and she spent the rest of her life as a servant in his house. Worked with the poor. Miracle worker.

Miracle stories are an integral part of Notburga’s life.
  • Her master once saw her leaving the house with something bundled in her apron. Thinking he had caught her disobeying the order to not give away food, he demanded to see what she carried. To keep her out of trouble, the food and wine had turned into wood shavings and vinegar.
  • When she took the job with the peasant farm family in Eben am Achensee, Notburga made it a condition that she be allowed to skip her chores in order to attend Mass on Saturday night and on the eve of feast days. On one of these occasions, the farmer tried to get her to keep working. Notburga said she would let her sickle decide the matter, and threw it into the air. The sickle hung suspended in the air, and Notburga went to church.
  • Shortly before her death, Notburga told Count Henry to place her corpse on a wagon drawn by two oxen, and to bury her wherever the oxen would stop on their own. The animals drew the wagon to the chapel of Saint Rupert, where she was buried.
Born

St. Notburga

Patroness of servants and peasants, b. c. 1265 at Rattenberg on the Inn; d. c. 16 September, 1313. She was cook in the family of Count Henry of Rothenburg, and used to give food to the poor. But Ottilia, her mistress, ordered her to feed the swine with whatever food was left. She, therefore, saved some of her own food, especially on Fridays, and brought it to the poor. One day, according to legend, her master met her, and commanded her to show him what she was carrying. She obeyed, but instead of the food he saw only shavings, and the wine he found to be vinegar. Hereupon Ottilia dismissed her, but soon fell dangerously ill, and Notburga remained to nurse her and prepared her for death.

Notburga then entered the service of a peasant in the town of Eben, on condition that she be permitted to go to church evenings before Sundays and festivals. One evening her master urged her to continue working in the field. Throwing her sickle into the air she said: "Let my sickle be judge between me and you," and the sickle remained suspended in the air. Meantime Count Henry of Rothenburg was visited with great reverses which he ascribed to the dismissal of Notburga. He engaged her again and thenceforth all went well in his household. Shortly before her death she told her master to place her corpse on a wagon drawn by two oxen, and to bury her wherever the oxen would stand still. The oxen drew the wagon to the chapel of St. Rupert near Eben, where she was buried. Her ancient cult was ratified on 27 March, 1862, and her feast is celebrated on 14 September. She is generally represented with an ear of corn, or flowers and a sickle in her hand; sometimes with a sickle suspended in the air.

Sources

Her legendary life was first compiled in Germany by GUARINONI, in 1646, Latin tr. ROSCHMANN in Acta SS., September, IV, 717-725; HATTLER, St. Notburg, die Magd des Herrn, den glaubwuerdigen Urkunden treuherzig nacherzaehlt, 5th ed. (Donauworth, 1902); STADLER, Heiligen-Lexikon, IV (Augsburg, 1875), 586-592; DUNBAR, Dictionary of Saintly Women, II (London, 1905), 111-112; BARING-GOULD, Lives of the Saints, 14 Sept.

Ott, Michael. "St. Notburga." The Catholic Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 14 Sept. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/11123a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Cynthia Burg.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.



Santa Notburga di Eben Domestica


Rattenberg (Tirolo), XIII sec. - † 14 settembre 1313

Nacque nel 1265 a Rattenberg (Nord Tirolo). Fu domestica e cuoca di un nobile nel vicino castello sul Rottenburg; distribuiva generosamente ai poveri tutto ciò che avanzava dalla tavola dei padroni. Morta la contessa, sua figlia impedì tale attività. Notburga allora passò a servizio di agricoltori a Eben. Qui fece fermare con un miracolo il lavoro dei campi dopo il suono delle campane. Morta il 14 settembre 1313, il suo scheletro dorato si venera nella chiesetta della cittadina di Eben. Nel 1718 le reliquie furono ricomposte secondo l'uso dell'epoca, rivestite con seta, oro e argento e furono esposte sull'altare maggiore in posizione verticale e lì sono tuttora. È invocata come modello e patrona della gioventù rurale e si venera come patrona dei contadini e delle domestiche. Il suo culto diffuso nel Tirolo, Austria, Istria, Baviera è stato confermato da Papa Pio IX con decreto del 27 marzo 1862. (Avvenire)

Martirologio Romano: Nel villaggio di Eben nel Tirolo, santa Notburga, vergine, che, casalinga, servì Cristo nei poveri, lasciando ai contadini un modello di santità.

La santità oggi è più estesa a tutte le categorie sociali, quindi non fa più meraviglia sentire di santi medici, operai, coniugi, ragazzi, studenti, scienziati, ecc., non solo papi, vescovi, religiosi, suore; ma nei secoli scorsi le categorie erano molto ristrette e quindi fece meraviglia che una santa, nel secolo XIV, provenisse dalla condizione degli addetti ai lavori domestici e dal mondo contadino, perché di solito nel campo femminile, erano badesse o regine. 

Per questo il culto per s. Notburga, ebbe una diffusione immensa nei Paesi della sua regione l’Austria e degli Stati limitrofi. Su di lei sono state scritte numerose ‘Vitae’ e libri di devozione, come pure è stata raffigurata in tante opere d’arte. 

Notburga nacque nel XIII secolo a Rattenberg nel Tirolo del Nord; fu cuoca di un nobile nel vicino castello sul Rottenburg e distribuiva ai poveri tutto ciò che avanzava dalla tavola dei padroni, poi si mise al servizio di un contadino ad Eben, con cui convenne, che avrebbe lasciato il lavoro servile al sabato all’ora dei Vespri, quando secondo il concetto medioevale, cominciava già la festa domenicale; per potersi dedicare alla preghiera ed alle faccende di casa. 

Dopo qualche tempo di cui non si conosce la durata, tornò a fare la cuoca presso il nobile nel castello di Rottenburg, continuando nella sua opera caritatevole, fino alla sua santa morte, avvenuta il 14 settembre 1313; venne sepolta ad Eben. 

Come già accennato prima, non esistono documenti contemporanei, il testo più antico della sua leggenda, in tedesco, si trovava sul dipinto ad olio e su tavola di legno, che una volta abbelliva la tomba di Notburga ad Eben ed ora disperso. 

Questo testo che fu trascritto in latino e conservato nel Museo Ferdinandeum di Innsbruck, riporta il racconto di numerosi miracoli e prodigi verificatesi dopo la sua morte. L’iconografia che la riguarda è numerosa e riporta come simbolo la falce, che secondo la leggenda, di fronte all’insistenza a continuare a lavorare fatta dal contadino, Notburga lanciò in alto la falce che rimase sospesa nell’aria. 
In tutti i secoli successivi ella ebbe notevole culto, si sa che nel Seicento i numerosi pellegrini erano soliti asportare un poco di terra dal cimitero di Eben, per usarla contro le malattie che colpivano uomini ed animali, si racconta di miracoli e di grande affluenza di devoti. 

La chiesetta di Eben in cui era sepolta, venne ampliata nel 1434 e nel 1516 e abbellita con il concorso munifico dell’imperatore Massimiliano I d’Asburgo. Nel 1718 le reliquie furono ricomposte secondo l’uso dell’epoca, rivestite con seta, oro e argento e furono esposte sull’altare maggiore in posizione verticale e lì sono tuttora. 

È invocata come modello e patrona della gioventù rurale e si venera come patrona dei contadini e delle domestiche. Il suo culto diffuso nel Tirolo, Austria, Istria, Baviera è stato confermato da papa Pio IX con decreto del 27 marzo 1862.


Autore: Antonio Borrelli