Mère Teresa de Calcutta (1910-1997)
“ Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma
foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel,
j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au
Cœur de Jésus.”
Petite de stature, avec une foi solide comme le roc, Mère Teresa de
Calcutta, se vit confier la mission de proclamer la soif infinie de l’amour de
Dieu pour l’humanité, en particulier pour les plus pauvres des pauvres, “Dieu
aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et
sa compassion auprès des pauvres.” C’était une âme remplie de la lumière du
Christ, brûlante d’amour pour lui et consumée d’un seul désir: “apaiser sa
soif d’amour et des âmes.”
Cette messagère lumineuse de l’amour de Dieu est née le 26 août 1910 à
Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. Cadette de
Nikola et Drane Bojaxhiu, elle fut appelée Gonxha Agnès ; elle reçut sa
première communion à l’âge de cinq ans et demi et fut confirmée en novembre
1916. Le jour de sa première communion, elle fut remplie d’un grand amour pour
les âmes. La mort soudaine de son père quand elle avait environ huit ans,
laissa la famille dans une condition financière difficile. Drane éleva ses
enfants avec amour et fermeté, influençant beaucoup le caractère et la vocation
de sa fille. La formation religieuse de Gonxha fut soutenue par la paroisse
jésuite très active du Sacré Cœur dans laquelle elle était bien engagée.
A l’âge de dix-huit ans, poussée par le désir de devenir missionnaire,
Gonxha quitte sa maison en septembre 1928 pour rentrer à l’Institut de la
Vierge Marie, connu sous le nom de Sœurs de Lorette, en Irlande. Là, elle reçut
le nom de Sœur Mary Teresa, après Sainte Thérèse de Lisieux. En décembre, elle
part pour l’Inde, et arrive à Calcutta le 6 janvier 1929. Après avoir fait ses
premiers vœux en mai 1931, Sœur Teresa fut envoyée à la communauté de Loretto
Entally à Calcutta et enseigna à l’école de filles, Sainte Marie. Le 24 mai
1937, Sœur Teresa fit ses vœux perpétuels devenant, comme elle disait, “l’épouse
de Jésus” pour “toute l’éternité.” A partir de ce moment-là, elle
fut appelée Mère Teresa. Elle continua à enseigner à Sainte Marie et en 1944
devint la directrice de l’école. Les vingt années de Mère Teresa à Lorette
furent remplies d’une joie profonde, elle était très pieuse, aimant profondément
ses sœurs et ses élèves. Remarquée pour sa charité, sa générosité et son
courage, sa résistance au travail et douée d’un talent naturel pour
l’organisation, elle vécut sa consécration à Jésus, au milieu de ses compagnes,
avec joie et fidélité.
Le 10 septembre 1946, en route pour sa retraite annuelle à Darjeeling,
Mère Teresa reçut dans le train son “inspiration”, son “appel dans
l’appel”. Ce jour-là, d’une manière qu’elle n’expliquera jamais, la soif de
Jésus d’aimer et sa soif pour les âmes prit possession de son cœur et le désir
de satisfaire cette soif devint la motivation de sa vie. Au cours des semaines
et des mois suivants, Jésus lui révéla, par des locutions intérieures et des
visions, le désir de son cœur d’avoir“des victimes d’amour”, qui “diffuseraient
son amour sur les âmes.” Il la suppliait “Viens, sois ma lumière”. “Je
ne peux y aller seul.” Il lui révéla sa douleur devant la négligence envers
les pauvres, son chagrin d’être ignoré d’eux et son immense désir d’être aimé
par eux. Il demanda à Mère Teresa d’établir une communauté religieuse, les
Missionnaires de la Charité, dédiée au service des plus pauvres d’entre les
pauvres. Presque deux ans d’épreuves et de discernement passèrent avant que
Mère Teresa ne reçoive la permission de commencer. Le 17 août 1948, elle se
revêtit pour la première fois de son sari blanc, bordé de bleu et passa les
portes de son couvent bien-aimé de Lorette pour entrer dans le monde des
pauvres.
Après un stage de courte durée chez les Sœurs de la Mission Médicale à
Patna, Mère Teresa retourna à Calcutta et trouva un logement temporaire chez
les Petites Sœurs des Pauvres. Le 21 décembre, elle alla pour la première fois
dans les bidonvilles. Elle visita quelques familles, lava les plaies de
plusieurs enfants, prit soin d’un vieil homme malade allongé dans la rue et
d’une femme tuberculeuse mourant de faim. Elle commençait chaque journée en
communion avec Jésus dans l’Eucharistie et puis elle sortait, le chapelet à la
main, pour le trouver et le servir dans“les rejetés, les mal-aimés, les
négligés.” Après quelques mois, ses anciennes élèves la rejoignirent une
par une.
Le 7 octobre 1950, la nouvelle congrégation des Missionnaires de la
Charité était officiellement établie dans l’Archidiocèse de Calcutta. Au début
des années 60, Mère Teresa commença à envoyer ses sœurs dans d’autres régions
de l’Inde. L’approbation accordée par le Pape Paul VI en février 1965
l’encouragea à ouvrir une maison au Venezuela. Ce fut bientôt suivi par des
fondations à Rome et en Tanzanie et finalement, sur tous les continents.
Commençant en 1980 et continuant à travers les années 90, Mère Teresa ouvrit
des maisons dans presque tous les pays communistes, y compris l’ancienne Union
Soviétique, l’Albanie et Cuba.
Afin de mieux répondre aux besoins physiques aussi bien que spirituels
des pauvres, Mère Teresa fonda Les Frères Missionnaires de la Charité en
1963, en 1976 la branche contemplative des sœurs, en 1979 les Frères
Contemplatifs, et en 1984 les Pères Missionnaires de la Charité.
Cependant son inspiration n’était pas limitée à ceux qui avaient une vocation
religieuse. Elle forma les Coopérateurs de Mère Teresa et les Coopérateurs
Malades et Souffrants, personnes de fois et nationalités différentes
avec qui elle partageait son esprit de prière, de simplicité, de sacrifice et
son apostolat pour les humbles travaux d’amour.Cet esprit inspira plus tard les
Laïques Missionnaires de la Charité. En réponse aux demandes de beaucoup
de prêtres, en 1981 Mère Teresa commença aussi le mouvement Corpus Christi pour
les prêtres, traçantun “petit chemin de sainteté” pour ceux qui désirent
partager son charisme et son esprit.
Durant ces années de croissance rapide, le monde commença à tourner son
regard vers Mère Teresa et le travail qu’elle avait commencé. Elle reçut de
nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri
en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979, alors que les médias, avec un
intérêt grandissant, commençaient à suivre ses activités. Elle reçut tout cela “pour
la gloire de Dieu et au nom des pauvres”.
L’ensemble de la vie et de l’œuvre de Mère Teresa témoignent de la joie
d’aimer, de la grandeur et dignité de chaque être humain, de la valeur de
chaque petite chose faite avec foi et avec amour, et, par-dessus tout, de
l’amitié avec Dieu. Mais il y avait un autre côté héroïque de cette grande
femme qui fut révélé seulement après sa mort. Cachée aux yeux de tous, cachée
même à ses plus proches, sa vie intérieure fut marquée par l’expérience d’un
sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée
par lui, accompagné d’un désir toujours croissant de son amour. Elle appela son
expérience intérieure, “l’obscurité”. La “ nuit douloureuse ” de son âme
qui débuta à peu près au moment où elle commençait son travail pour les pauvres
et qui continua jusqu’à la fin de sa vie, conduisit Mère Teresa à une union
toujours plus profonde avec Dieu. A travers cette obscurité, elle participa
mystiquement à la soif de Jésus dans son désir d’amour douloureux et ardent, et
elle partagea la désolation intérieure des pauvres.
Durant les dernières années de sa vie, malgré des problèmes de santé de
plus en plus sérieux, Mère Teresa continua à gouverner sa congrégation et à
répondre aux besoins des pauvres et de l’Eglise. En 1997, les sœurs de Mère
Teresa étaient au nombre d’environ 4000 et étaient établies dans 610
fondations réparties dans 123 pays du monde. En mars 1997, elle bénit la
nouvelle supérieure générale des Missionnaires de la Charité récemment élu et
elle effectua encore un voyage à l’étranger. Après avoir rencontré le Pape Jean
Paul II pour la dernière fois, elle rentra à Calcutta et passa ses dernières
semaines à recevoir des visiteurs et à enseigner es sœurs. Le 5 septembre fut
le dernier jour de la vie terrestre de Mère Teresa. Elle reçut du gouvernement
de l’Inde les honneurs de funérailles officielles et son corps fut enterré dans
la Maison Mère des Missionnaires de la Charité. Sa tombe devint rapidement un
lieu de pèlerinage et de prière pour les gens de toutes fois, riches et
pauvres. Mère Teresa laissa le testament d’une foi inébranlable, d’un espoir
invincible et d’une charité extraordinaire. Sa réponse à la cause de Jésus, “Viens
sois ma lumière”, fit d’elle une Missionnaire de la Charité, une “mère
pour les pauvres”, un symbole de compassion pour le monde et un témoignage
vivant de la soif d’amour de Dieu.
Moins de deux ans après sa mort, dû à la
réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des
faveurs reçues, le Pape Jean Paul II permit l’ouverture de sa cause de
canonisation. Le 20 décembre 2002, il approuva les décrets de ses vertus
héroïques et miracles.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20031019_madre-teresa_fr.html
BÉATIFICATION DE MÈRE TERESA DE CALCUTTA
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Journée Mondiale des Missions
Dimanche 19 octobre 2003
1. "Celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave
de tous" (Mc 10, 44). Ces paroles de Jésus aux disciples, qui
ont retenti il y a peu sur cette place, indiquent quel est le chemin qui
conduit à la "grandeur" évangélique. C'est la route que le Christ
lui-même a parcourue jusqu'à la Croix; un itinéraire d'amour et de service, qui
renverse toute logique humaine. Être le serviteur de tous!
C'est par cette logique que s'est laissée guider Mère Teresa de Calcutta,
Fondatrice des Missionnaires de la Charité, hommes et femmes, que j'ai la
joie d'inscrire aujourd'hui dans l'Album des Bienheureux. Je suis
personnellement reconnaissant à cette femme courageuse, dont j'ai toujours
ressenti la présence à mes côtés. Icône du Bon Samaritain, elle se
rendait partout pour servir le Christ chez les plus pauvres parmi les pauvres.
Même les conflits et les guerres ne réussissaient pas à l'arrêter.
De temps en temps, elle venait me parler de ses expériences au service des
valeurs évangéliques. Je me rappelle, par exemple, de ses interventions en
faveur de la vie et contre l'avortement, notamment lorsqu'elle reçut le prix Nobel
pour la Paix (Oslo, 10 décembre 1979). Elle avait l'habitude de dire:
"Si vous entendez dire qu'une femme ne veut pas garder son enfant et
désire avorter, essayez de la convaincre de m'apporter cet enfant. Moi, je
l'aimerai, voyant en lui le signe de l'amour de Dieu".
2. N'est-il pas significatif que sa béatification ait lieu précisément
le jour où l'Église célèbre la Journée mondiale des Missions? A travers le témoignage
de sa vie, Mère Teresa rappelle à tous que la mission évangélisatrice de
l'Église passe à travers la charité, alimentée par la prière et par l'écoute de
la Parole de Dieu. L'image qui représente la nouvelle bienheureuse alors que,
d'une main, elle tient la main d'un enfant et que, de l'autre, elle égrène le
Chapelet, est représentative de ce style missionnaire.
Contemplation et action, évangélisation et promotion humaine: Mère
Teresa proclame l'Évangile à travers sa vie entièrement offerte aux pauvres,
mais, dans le même temps, enveloppée par la prière.
3. "Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre
serviteur" (Mc 10, 43). C'est avec une émotion particulière que
nous évoquons aujourd'hui le souvenir de Mère Teresa, une grande servante des
pauvres, de l'Église et du monde entier. Sa vie est un témoignage de la dignité
et du privilège du service humble. Elle avait choisi d'être non seulement la
dernière, mais la servante des derniers. Véritable mère pour les pauvres, elle
s'est agenouillée auprès de ceux qui souffraient de diverses formes de
pauvreté. Sa grandeur consiste dans sa capacité à donner sans compter, à donner
"jusqu'à souffrir". Sa vie était une façon radicale de vivre
l'Évangile et de le proclamer avec courage.
Le cri de Jésus sur la croix, "J'ai soif" (Jn 19,
28), qui exprimait la profondeur de la soif de Dieu pour l'homme, a pénétré
l'âme de Mère Teresa et a trouvé un terrain fertile dans son cœur. Étancher la
soif d'amour et d'âmes de Jésus, en union avec Marie, la mère de Jésus, était
devenu l'unique objectif de l'existence de Mère Teresa et la force intérieure
qui la faisait se dépasser elle-même et "aller en toute hâte"
à travers le monde pour œuvrer en vue du salut et de la sanctification des plus
pauvres d'entre les pauvres.
4. "Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus
petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25,
40). Ce passage de l'Évangile, si crucial pour comprendre le service de Mère
Teresa aux pauvres, était à la base de sa conviction emplie de foi selon
laquelle en touchant les corps brisés des pauvres, c'était le
corps du Christ qu'elle touchait. C'est à Jésus lui-même, caché dans les
souffrances des plus pauvres d'entre les pauvres, que son service était adressé.
Mère Teresa souligne la signification la plus profonde du service: un
acte d'amour fait à ceux qui ont faim, soif, qui sont étrangers, nus, malades
et prisonniers (cf. Mt 25, 35-36) est fait à Jésus lui-même.
En le reconnaissant, elle lui prodiguait ses soins avec une sincère
dévotion, exprimant la délicatesse de l'amour sponsal. Ainsi, dans un don total
d'elle-même à Dieu et à son prochain, Mère Teresa a trouvé le plus grand
accomplissement de la vie et a vécu les plus nobles qualités de sa féminité.
Elle voulait être un signe de "l'amour de Dieu, la présence de Dieu, la
compassion de Dieu" et rappeler ainsi à tous la valeur et la dignité
de chaque enfant de Dieu, "créé pour aimer et être aimé". Ainsi, Mère
Teresa "conduisait les âmes à Dieu et Dieu aux âmes" et étanchait la
soif du Christ, en particulier chez les plus indigents, ceux dont la vision de
Dieu avait été voilée par la souffrance et la douleur.
5. "Le Fils de l'homme est venu pour servir et donner sa vie en
rançon pour une multitude" (cf. Mc 10, 45). Mère Teresa a
partagé la passion du Crucifié, de manière particulière au cours de longues
années d'"obscurité intérieure". Ce fut une épreuve parfois
lancinante, accueillie comme un "don et un privilège"
singuliers.
Lors des heures les plus sombres, elle s'accrochait avec plus de ténacité à
la prière devant le Saint-Sacrement. Ce dur travail spirituel l'a conduite à
s'identifier toujours plus avec ceux qu'elle servait chaque jour, faisant
l'expérience de leur peine et parfois même du rejet. Elle aimait répéter que la
plus grande pauvreté est celle d'être indésirables, de n'avoir personne qui
prenne soin de soi.
6. "Seigneur, donne-nous ta grâce, en Toi nous espérons!".
Combien de fois, comme le Psalmiste, Mère Teresa a elle aussi répété à son
Seigneur, dans les moments de désespoir intérieur: "En Toi, en
Toi j'espère, mon Dieu!".
Rendons louange à cette petite femme qui aimait Dieu, humble
messagère de l'Évangile et inlassable bienfaitrice de l'humanité. Nous honorons
en elle l'une des personnalités les plus importantes de notre époque.
Accueillons-en le message et suivons-en l'exemple.
Vierge Marie, Reine de tous les saints, aide-nous à être doux et humbles de
cœur comme cette courageuse messagère de l'Amour. Aide-nous à servir avec la
joie et le sourire chaque personne que nous rencontrons. Aide-nous à être des
missionnaires du Christ, notre paix et notre espérance. Amen!
© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20031019_mother-theresa_fr.html
religieuse
fondatrice de la Congrégation des Missionnaires de la Charité (✝ 1997)
- Promulgation de décrets du 18 décembre 2015,
miracle attribué à l'intercession de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta (Agnes Gonxha Bojaxhiu: 1910 - 1997), religieuse albanaise (né en Macédoine sous l'empire ottoman), fondatrice des Missionnaires de la Charité.
Site officiel de la Cause de Canonisation.
Site du centenaire de sa naissance.
- 17 décembre 2015, le Prix international de la bande dessinée chrétienne d'Angoulême pour 2016 est décerné à l’album: Mére Teresa de Calcutta, 'Au nom des pauvres parmi les pauvres'
- 19 décembre 2015, Mère Teresa, une femme 'toujours en présence de Dieu', le Père jésuite Louis Hincq a vécu en Inde de 1947 à 1981 et a eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois Mère Teresa, il livre ses souvenirs, et revient sur les actions de Mère Teresa dans le pays.
À Calcutta en Inde, l’an 1997, la bienheureuse Thérèse (Agnès Gonhxa Bojashiu), vierge. De l’Albanie, sa patrie, la charité la poussa à étancher la soif du Christ en croix dans ses frères les plus pauvres de l’Inde, et elle fonda une double Congrégation des Missionnaires de la Charité entièrement au service des malades et des abandonnés.
Sainte Teresa de Calcutta
religieuse
fondatrice de la Congrégation des Missionnaires de la Charité (✝ 1997)
Mère Teresa de
Calcutta (1910-1997), biographie - béatification de Mère Teresa de Calcutta le
19 octobre 2003.
- Promulgation de décrets du 18 décembre 2015,
miracle attribué à l'intercession de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta (Agnes Gonxha Bojaxhiu: 1910 - 1997), religieuse albanaise (né en Macédoine sous l'empire ottoman), fondatrice des Missionnaires de la Charité.
Site officiel de la Cause de Canonisation.
Site du centenaire de sa naissance.
- 17 décembre 2015, le Prix international de la bande dessinée chrétienne d'Angoulême pour 2016 est décerné à l’album: Mére Teresa de Calcutta, 'Au nom des pauvres parmi les pauvres'
- 19 décembre 2015, Mère Teresa, une femme 'toujours en présence de Dieu', le Père jésuite Louis Hincq a vécu en Inde de 1947 à 1981 et a eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois Mère Teresa, il livre ses souvenirs, et revient sur les actions de Mère Teresa dans le pays.
À Calcutta en Inde, l’an 1997, la bienheureuse Thérèse (Agnès Gonhxa Bojashiu), vierge. De l’Albanie, sa patrie, la charité la poussa à étancher la soif du Christ en croix dans ses frères les plus pauvres de l’Inde, et elle fonda une double Congrégation des Missionnaires de la Charité entièrement au service des malades et des abandonnés.
Martyrologe
romain
"Ce
n'est pas combien nous faisons, mais combien d'amour nous mettons dans ce que
nous faisons."
Blessed
Mother Teresa of Calcutta
Small of stature, rocklike in faith, Mother Teresa
of Calcutta was entrusted with the mission of proclaiming God’s thirsting love
for humanity, especially for the poorest of the poor. “God still loves the
world and He sends you and me to be His love and His compassion to the poor.”
She was a soul filled with the light of Christ, on fire with love for Him and
burning with one desire: “to quench His thirst for love and for souls.”
This luminous messenger of God’s love was born on
26 August 1910 in Skopje, a city situated at the crossroads of Balkan history.
The youngest of the children born to Nikola and Drane Bojaxhiu, she was
baptised Gonxha Agnes, received her First Communion at the age of five and a
half and was confirmed in November 1916. From the day of her First Holy
Communion, a love for souls was within her. Her father’s sudden death when
Gonxha was about eight years old left in the family in financial straits. Drane
raised her children firmly and lovingly, greatly influencing her daughter’s
character and vocation. Gonxha’s religious formation was further assisted by
the vibrant Jesuit parish of the Sacred Heart in which she was much involved.
At the age of eighteen, moved by a desire to become
a missionary, Gonxha left her home in September 1928 to join the Institute of
the Blessed Virgin Mary, known as the Sisters of Loreto, in Ireland. There she
received the name Sister Mary Teresa after St. Thérèse of Lisieux. In December,
she departed for India, arriving in Calcutta on 6 January 1929. After making her
First Profession of Vows in May 1931, Sister Teresa was assigned to the Loreto
Entally community in Calcutta and taught at St. Mary’s School for girls. On 24
May 1937, Sister Teresa made her Final Profession of Vows, becoming, as she
said, the “spouse of Jesus” for “all eternity.” From that time on she was
called Mother Teresa. She continued teaching at St. Mary’s and in 1944 became
the school’s principal. A person of profound prayer and deep love for her
religious sisters and her students, Mother Teresa’s twenty years in Loreto were
filled with profound happiness. Noted for her charity, unselfishness and
courage, her capacity for hard work and a natural talent for organization, she
lived out her consecration to Jesus, in the midst of her companions, with
fidelity and joy.
On 10 September 1946 during the train ride from
Calcutta to Darjeeling for her annual retreat, Mother Teresa received her
“inspiration,” her “call within a call.” On that day, in a way she would never
explain, Jesus’ thirst for love and for souls took hold of her heart and the
desire to satiate His thirst became the driving force of her life. Over the
course of the next weeks and months, by means of interior locutions and
visions, Jesus revealed to her the desire of His heart for “victims of love”
who would “radiate His love on souls.” “Come be My light,” He begged her. “I
cannot go alone.” He revealed His pain at the neglect of the poor, His sorrow
at their ignorance of Him and His longing for their love. He asked Mother
Teresa to establish a religious community, Missionaries of Charity, dedicated
to the service of the poorest of the poor. Nearly two years of testing and
discernment passed before Mother Teresa received permission to begin. On August
17, 1948, she dressed for the first time in a white, blue-bordered sari and
passed through the gates of her beloved Loreto convent to enter the world of
the poor.
After a short course with the Medical Mission
Sisters in Patna, Mother Teresa returned to Calcutta and found temporary
lodging with the Little Sisters of the Poor. On 21 December she went for the
first time to the slums. She visited families, washed the sores of some
children, cared for an old man lying sick on the road and nursed a woman dying
of hunger and TB. She started each day in communion with Jesus in the Eucharist
and then went out, rosary in her hand, to find and serve Him in “the unwanted,
the unloved, the uncared for.” After some months, she was joined, one by one,
by her former students.
On 7 October 1950 the new congregation of the
Missionaries of Charity was officially established in the Archdiocese of
Calcutta. By the early 1960s, Mother Teresa began to send her Sisters to other
parts of India. The Decree of Praise granted to the Congregation by Pope Paul
VI in February 1965 encouraged her to open a house in Venezuela. It was soon
followed by foundations in Rome and Tanzania and, eventually, on every
continent. Starting in 1980 and continuing through the 1990s, Mother Teresa
opened houses in almost all of the communist countries, including the former
Soviet Union, Albania and Cuba.
In order to respond better to both the physical and
spiritual needs of the poor, Mother Teresa founded the Missionaries of Charity
Brothers in 1963, in 1976 the contemplative branch of the Sisters, in 1979 the
Contemplative Brothers, and in 1984 the Missionaries of Charity Fathers. Yet
her inspiration was not limited to those with religious vocations. She formed
the Co-Workers of Mother Teresa and the Sick and Suffering Co-Workers, people
of many faiths and nationalities with whom she shared her spirit of prayer,
simplicity, sacrifice and her apostolate of humble works of love. This spirit
later inspired the Lay Missionaries of Charity. In answer to the requests of
many priests, in 1981 Mother Teresa also began the Corpus Christi Movement for
Priests as a “little way of holiness” for those who desire to share in her
charism and spirit.
During the years of rapid growth the world began to
turn its eyes towards Mother Teresa and the work she had started. Numerous
awards, beginning with the Indian Padmashri Award in 1962 and notably the Nobel
Peace Prize in 1979, honoured her work, while an increasingly interested media
began to follow her activities. She received both prizes and attention “for the
glory of God and in the name of the poor.”
The whole of Mother Teresa’s life and labour bore
witness to the joy of loving, the greatness and dignity of every human person,
the value of little things done faithfully and with love, and the surpassing
worth of friendship with God. But there was another heroic side of this great
woman that was revealed only after her death. Hidden from all eyes, hidden even
from those closest to her, was her interior life marked by an experience of a
deep, painful and abiding feeling of being separated from God, even rejected by
Him, along with an ever-increasing longing for His love. She called her inner
experience, “the darkness.” The “painful night” of her soul, which began
around the time she started her work for the poor and continued to the end of
her life, led Mother Teresa to an ever more profound union with God. Through
the darkness she mystically participated in the thirst of Jesus, in His painful
and burning longing for love, and she shared in the interior desolation of the
poor.
During the last years of her life, despite
increasingly severe health problems, Mother Teresa continued to govern her
Society and respond to the needs of the poor and the Church. By 1997, Mother
Teresa’s Sisters numbered nearly 4,000 members and were established in 610
foundations in 123 countries of the world. In March 1997 she blessed her
newly-elected successor as Superior General of the Missionaries of Charity and
then made one more trip abroad. After meeting Pope John Paul II for the last
time, she returned to Calcutta and spent her final weeks receiving visitors and
instructing her Sisters. On 5 September Mother Teresa’s earthly life came to an
end. She was given the honour of a state funeral by the Government of India and
her body was buried in the Mother House of the Missionaries of Charity. Her
tomb quickly became a place of pilgrimage and prayer for people of all faiths,
rich and poor alike. Mother Teresa left a testament of unshakable faith,
invincible hope and extraordinary charity. Her response to Jesus’ plea, “Come
be My light,” made her a Missionary of Charity, a “mother to the poor,” a
symbol of compassion to the world, and a living witness to the thirsting love
of God.
On December 12, 1998, Pope John Paul II granted a
dispensation from the norm, and the inquiry for Mother Teresa was able to begin
in the Archdiocese of Calcutta. The closing session of the diocesan inquiry was
held on Aug. 15, 2001. The Acts of the Diocesan Inquiry consist of 80 volumes,
each approximately 450 pages. This material was subsequently submitted to the
Congregation for the Saints in Rome. So, even though an exemption was made for
the period of waiting, no exemption was made from the formal process itself or
from any of its steps.
On December 20, 2002, the decree of the miracle
attributed to Mother Teresa (Monika Besra’s cure) was made public. So, only
five years and three months after her death (on September 5, 1997), her
beatification was announced, which is unprecedented in the history of the
Church. Usually, the Church’s norms require a waiting period of five years
after death before a Diocese can begin an inquiry into the life of the would-be
saint.
On October 19, 2003, World Mission Sunday, a
visibly moved John Paul II beatified Mother Teresa of Calcutta, the founder of
the Missionaries of Charity, “whom I have always felt close to me,” before a
crowd of 300,000 overflowing St. Peter’s Square, adding that she was “one of
the most important figures of our time, one of the greatest missionaries of the
20th century.” More than 100 cardinals and numerous bishops accompanied the
Pope as he beatified the world-famous servant of the poorest of the poor. The
Holy Father established September 5 as Mother Teresa’s feast day — “the day of
her birth in heaven.”
Some 500 Missionaries of Charity in their
white-and-blue saris attended the ceremony, where the front rows were reserved
for 3,500 poor. Also present were representatives of the Orthodox Church and
two Muslim communities from Albania, since Mother Teresa was born to an ethnic
Albanian family. Next to Sister Nirmala Joshi, Mother Teresa’s successor and
superior general of the Missionaries of Charity, were the heads of other
institutes founded by the new blessed. Also present was Monika Besra, the
Indian woman inexplicably cured of an abdominal tumor through Mother Teresa’s
intercession, who received Holy Communion from the Pope.
“By blood, I am Albanian. By citizenship, an
Indian. By faith, I am a Catholic nun. As to my calling, I belong to the world.
As to my heart, I belong entirely to the Heart of Jesus.” – Bl. Mother Teresa
of Calcutta
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/blessed-mother-teresa/
Nel 1931 la giovane Agnes emette i primi voti prendendo il nuovo nome di suor Mary Teresa del Bambin Gesù(scelto per la sua devozione alla santa di Lisieux), e per circa vent’anni insegnerà storia e geografia alle ragazze di buona famiglia nel collegio delle suore di Loreto a Entally, zona orientale di Calcutta. Oltre il muro di cinta del convento c’era Motijhil con i suoi odori acri e soffocanti, uno degli slum più miserabili della megalopoli indiana, la discarica del mondo. Da lontano suor Teresa poteva sentirne i miasmi che arrivavano fino al suo collegio di lusso, ma non lo conosceva. Era l’altra faccia dell’India, un mondo a parte per lei, almeno fino a quella fatidica sera del 10 settembre 1946, quando avvertì la “seconda chiamata” mentre era in treno diretta a Darjeeling, per gli esercizi spirituali.
Durante quella notte una frase continuò a martellarle nella testa per tutto il viaggio, il grido dolente di Gesù in croce: “Ho sete!”. Un misterioso richiamo che col passare delle ore si fece sempre più chiaro e pressante: lei doveva lasciare il convento per i più poveri dei poveri. Quel genere di persone che non sono niente, che vivono ai margini di tutto, il mondo dei derelitti che ogni giorno agonizzavano sui marciapiedi di Calcutta, senza neppure la dignità di poter morire in pace.
Suor Teresa lasciò il convento di Entally con cinque rupie in tasca e il sari orlato di azzurro delle indiane più povere, dopo quasi 20 anni trascorsi nella congregazione delle Suore di Loreto. Era il 16 agosto 1948. La piccola Gonxha di Skopje diventava Madre Teresa e iniziava da questo momento la sua corsa da gigante.
Il 7 ottobre 1950 la nuova Congregazione ottiene il suo primo riconoscimento, l’approvazione diocesana. È una ricorrenza mariana, la festa del Rosario, e di certo non è casuale, dal momento che a Maria è dedicata la nuova famiglia religiosa.
L’amore profondo di Madre Teresa per la Madonna aveva salde radici nella sua infanzia, a Skopje, quando mamma Drone, che era molto religiosa, portava sempre i suoi figli (oltre a Gonxha c’erano Lazar e Age) in chiesa e a visitare i poveri, ed ogni sera recitavano insieme il rosario.
“La nostra Società – si legge nel primo capitolo delle Costituzioni – è dedicata al Cuore Immacolato di Maria, Causa della nostra Gioia e Regina del Mondo, perché è nata su sua richiesta e grazie alla sua continua intercessione si è sviluppata e continua a crescere”.
La figura della Vergine ha ispirato lo Statuto delle Missionarie della Carità, al punto che ognuno dei 10 capitoli delle Costituzioni è introdotto da una citazione tratta dai passi mariani dei Vangeli. La Madonna è detta la prima Missionaria della Carità in ragione della sua visita a Elisabetta, in cui dette prova di ardente carità nel servizio gratuito all’anziana cugina bisognosa di aiuto. In aggiunta ai tre usuali voti di povertà, castità e obbedienza, ogni Missionaria della Carità ne fa un quarto di "dedito e gratuito servizio ai più poveri tra i poveri", riconoscendo in Maria l’icona del servizio reso di tutto cuore, della più autentica carità.
(…)La devozione al Cuore Immacolato di Maria è l’altro aspetto del carisma mariano e missionario dell’opera di Madre Teresa, praticato con i mezzi più tradizionali e più semplici: il S. Rosario, pregato ogni giorno e in ogni luogo, persino per la strada; il culto delle feste mariane (la professione religiosa delle sue suore cade sempre in festività della Madonna); la preghiera fiduciosa a Maria affidata anche alle “medagliette miracolose”( Madre Teresa ne regalava in gran quantità alle persone che incontrava); l’imitazione delle virtù della Madre di Dio, in special modo l’umiltà, il silenzio, la profonda carità.
"I thirst" (ho sete), c’è scritto sul crocifisso della Casa Madre e in ogni cappella – in ogni parte del mondo – di ogni casa della famiglia religiosa di Madre Teresa. Questa frase, il grido dolente di Gesù sulla croce che le era rimbombato nel cuore la fatidica sera della "seconda chiamata", costituisce la chiave della sua spiritualità.
La figura minuta di Madre Teresa, il suo fragile fisico piegato dalla fatica, il suo volto solcato da innumerevoli rughe sono ormai conosciuti in tutto il mondo. Chi l’ha incontrata anche solo una volta, non ha più potuto dimenticarla: la luce del suo sorriso rifletteva la sua immensa carità. Essere guardati da lei, dai suoi occhi profondi, amorevoli, limpidi, dava la curiosa sensazione di essere guardati dagli occhi stessi di Dio.
Attiva e contemplativa al tempo stesso, nella Madre c’erano idealismo e concretezza, pragmatismo e utopia. Lei amava definirsi "la piccola matita di Dio", un piccolo semplice strumento fra le Sue mani. Riconosceva con umiltà che quando la matita sarebbe diventata un mozzicone inutile, il Signore l’avrebbe buttata via, affidando ad altri la sua missione apostolica: "Anche chi crede in me compirà le opere che io compio, e ne farà di più grandi" (cfr. Gv 14, 12).
Madre Teresa è scomparsa a Calcutta la sera del venerdì 5 settembre 1997, alle 21.30. Aveva 87 anni. Il 26 luglio 1999 è stato aperto, con ben tre anni di anticipo sui cinque previsti dalla Chiesa, il suo processo di beatificazione; e ciò per volontà del S. Padre che, in via del tutto eccezionale, ne ha voluto accelerare la procedura: per la gente Madre Teresa è già santa.
Il suo messaggio è sempre attuale: che ognuno cerchi la sua Calcutta, presente pure sulle strade del ricco Occidente, nel ritmo frenetico delle nostre città. “Puoi trovare Calcutta in tutto il mondo – lei diceva – , se hai occhi per vedere. Dovunque ci sono i non amati, i non voluti, i non curati, i respinti, i dimenticati”.
I suoi figli spirituali continuano in tutto il mondo a servire “i più poveri tra i poveri” in orfanotrofi, lebbrosari, case di accoglienza per anziani, ragazze madri, moribondi. In tutto sono 5000, compresi i due rami maschili, meno noti, distribuiti in circa 600 case sparse per il mondo; senza contare le molte migliaia di volontari e laici consacrati che portano avanti le sue opere. “Quando sarò morta – diceva lei –, potrò aiutarvi di più…”.
Autore: Maria Di Lorenzo
Santa Teresa di Calcutta (Agnes
Gonxha Bojaxiu) Vergine, Fondatrice
Skopje, Macedonia, 26 agosto 1910 - Calcutta,
India, 5 settembre 1997
Agnes
Gonxhe Bojaxhiu, nata nell’attuale Macedonia da una famiglia albanese, a 18
anni concretizzò il suo desiderio di diventare suora missionaria ed entrò nella
Congregazione delle Suore Missionarie di Nostra Signora di Loreto. Partita nel
1928 per l’Irlanda, un anno dopo giunse in India. Nel 1931 emise i primi voti,
prendendo il nuovo nome di suor Maria Teresa del Bambin Gesù (scelto per la sua
devozione alla santa di Lisieux), e per circa vent’anni insegnò storia e
geografia alle allieve del collegio di Entally, nella zona orientale di
Calcutta. Il 10 settembre 1946, mentre era in treno diretta a Darjeeling per
gli esercizi spirituali, avvertì la “seconda chiamata”: Dio voleva che fondasse
una nuova congregazione. Il 16 agosto 1948 uscì quindi dal collegio per
condividere la vita dei più poveri tra i poveri.Il suo nome è diventato
sinonimo di una carità sincera e disinteressata, vissuta direttamente e
insegnata a tutti. Dal primo gruppo di giovani che la seguirono sorse la
congregazione delle Missionarie della Carità, poi espanse in quasi tutto il
mondo. Morì a Calcutta il 5 settembre 1997. È stata beatificata da san Giovanni
Paolo II il 19 ottobre 2003. La sua canonizzazione è stata fissata a domenica 4
settembre 2016.
Martirologio
Romano: A Calcutta in India, beata Teresa (Agnese) Gonhxa Bojaxhiu, vergine,
che, nata in Albania, estinse la sete di Cristo abbandonato sulla croce con la
sua immensa carità verso i fratelli più poveri e istituì le Congregazioni delle
Missionarie e dei Missionari della Carità al pieno servizio dei malati e dei
diseredati.
Al piano
terra della Mother House, la casa-madre nella Lower Circular Road di Calcutta,
c’è la cappella semplice e disadorna dove dal 13 settembre 1997, dopo i solenni
funerali di Stato, riposano le spoglie mortali di Madre Teresa. Fuori, nel
fitto dedalo di viuzze, i rumori assordanti della metropoli indiana: campanelli
di risciò, vociare di bimbi, lo sferragliare di tram scalcinati attraverso i
gironi infernali della miseria. Dentro, invece, il tempo sembra fermarsi ogni
volta, cristallizzato in una specie di bolla rarefatta: la cappella accoglie
una tomba povera e spoglia, un blocco di cemento bianco su cui è stata deposta
la Bibbia personale di Madre Teresa e una statua della Madonna con una corona
di fiori al collo, accanto a una lapide di marmo con sopra inciso, in inglese,
un versetto tratto dal Vangelo di Giovanni: “Amatevi gli uni gli altri come io
ho amato voi” (15,12).
Madre
Teresa di Calcutta, al secolo Agnes Gonxha Bojaxhiu, era nata il 26 agosto 1910
a Skopje (ex-Jugoslavia, oggi Macedonia), da una famiglia cattolica albanese. A
18 anni decise di entrare nella Congregazione delle Suore Missionarie di Nostra
Signora di Loreto. Partita nel 1928 per l’Irlanda, un anno dopo è già in India.
Nel 1931 la giovane Agnes emette i primi voti prendendo il nuovo nome di suor Mary Teresa del Bambin Gesù(scelto per la sua devozione alla santa di Lisieux), e per circa vent’anni insegnerà storia e geografia alle ragazze di buona famiglia nel collegio delle suore di Loreto a Entally, zona orientale di Calcutta. Oltre il muro di cinta del convento c’era Motijhil con i suoi odori acri e soffocanti, uno degli slum più miserabili della megalopoli indiana, la discarica del mondo. Da lontano suor Teresa poteva sentirne i miasmi che arrivavano fino al suo collegio di lusso, ma non lo conosceva. Era l’altra faccia dell’India, un mondo a parte per lei, almeno fino a quella fatidica sera del 10 settembre 1946, quando avvertì la “seconda chiamata” mentre era in treno diretta a Darjeeling, per gli esercizi spirituali.
Durante quella notte una frase continuò a martellarle nella testa per tutto il viaggio, il grido dolente di Gesù in croce: “Ho sete!”. Un misterioso richiamo che col passare delle ore si fece sempre più chiaro e pressante: lei doveva lasciare il convento per i più poveri dei poveri. Quel genere di persone che non sono niente, che vivono ai margini di tutto, il mondo dei derelitti che ogni giorno agonizzavano sui marciapiedi di Calcutta, senza neppure la dignità di poter morire in pace.
Suor Teresa lasciò il convento di Entally con cinque rupie in tasca e il sari orlato di azzurro delle indiane più povere, dopo quasi 20 anni trascorsi nella congregazione delle Suore di Loreto. Era il 16 agosto 1948. La piccola Gonxha di Skopje diventava Madre Teresa e iniziava da questo momento la sua corsa da gigante.
Il 7 ottobre 1950 la nuova Congregazione ottiene il suo primo riconoscimento, l’approvazione diocesana. È una ricorrenza mariana, la festa del Rosario, e di certo non è casuale, dal momento che a Maria è dedicata la nuova famiglia religiosa.
L’amore profondo di Madre Teresa per la Madonna aveva salde radici nella sua infanzia, a Skopje, quando mamma Drone, che era molto religiosa, portava sempre i suoi figli (oltre a Gonxha c’erano Lazar e Age) in chiesa e a visitare i poveri, ed ogni sera recitavano insieme il rosario.
“La nostra Società – si legge nel primo capitolo delle Costituzioni – è dedicata al Cuore Immacolato di Maria, Causa della nostra Gioia e Regina del Mondo, perché è nata su sua richiesta e grazie alla sua continua intercessione si è sviluppata e continua a crescere”.
La figura della Vergine ha ispirato lo Statuto delle Missionarie della Carità, al punto che ognuno dei 10 capitoli delle Costituzioni è introdotto da una citazione tratta dai passi mariani dei Vangeli. La Madonna è detta la prima Missionaria della Carità in ragione della sua visita a Elisabetta, in cui dette prova di ardente carità nel servizio gratuito all’anziana cugina bisognosa di aiuto. In aggiunta ai tre usuali voti di povertà, castità e obbedienza, ogni Missionaria della Carità ne fa un quarto di "dedito e gratuito servizio ai più poveri tra i poveri", riconoscendo in Maria l’icona del servizio reso di tutto cuore, della più autentica carità.
(…)La devozione al Cuore Immacolato di Maria è l’altro aspetto del carisma mariano e missionario dell’opera di Madre Teresa, praticato con i mezzi più tradizionali e più semplici: il S. Rosario, pregato ogni giorno e in ogni luogo, persino per la strada; il culto delle feste mariane (la professione religiosa delle sue suore cade sempre in festività della Madonna); la preghiera fiduciosa a Maria affidata anche alle “medagliette miracolose”( Madre Teresa ne regalava in gran quantità alle persone che incontrava); l’imitazione delle virtù della Madre di Dio, in special modo l’umiltà, il silenzio, la profonda carità.
"I thirst" (ho sete), c’è scritto sul crocifisso della Casa Madre e in ogni cappella – in ogni parte del mondo – di ogni casa della famiglia religiosa di Madre Teresa. Questa frase, il grido dolente di Gesù sulla croce che le era rimbombato nel cuore la fatidica sera della "seconda chiamata", costituisce la chiave della sua spiritualità.
La figura minuta di Madre Teresa, il suo fragile fisico piegato dalla fatica, il suo volto solcato da innumerevoli rughe sono ormai conosciuti in tutto il mondo. Chi l’ha incontrata anche solo una volta, non ha più potuto dimenticarla: la luce del suo sorriso rifletteva la sua immensa carità. Essere guardati da lei, dai suoi occhi profondi, amorevoli, limpidi, dava la curiosa sensazione di essere guardati dagli occhi stessi di Dio.
Attiva e contemplativa al tempo stesso, nella Madre c’erano idealismo e concretezza, pragmatismo e utopia. Lei amava definirsi "la piccola matita di Dio", un piccolo semplice strumento fra le Sue mani. Riconosceva con umiltà che quando la matita sarebbe diventata un mozzicone inutile, il Signore l’avrebbe buttata via, affidando ad altri la sua missione apostolica: "Anche chi crede in me compirà le opere che io compio, e ne farà di più grandi" (cfr. Gv 14, 12).
Madre Teresa è scomparsa a Calcutta la sera del venerdì 5 settembre 1997, alle 21.30. Aveva 87 anni. Il 26 luglio 1999 è stato aperto, con ben tre anni di anticipo sui cinque previsti dalla Chiesa, il suo processo di beatificazione; e ciò per volontà del S. Padre che, in via del tutto eccezionale, ne ha voluto accelerare la procedura: per la gente Madre Teresa è già santa.
Il suo messaggio è sempre attuale: che ognuno cerchi la sua Calcutta, presente pure sulle strade del ricco Occidente, nel ritmo frenetico delle nostre città. “Puoi trovare Calcutta in tutto il mondo – lei diceva – , se hai occhi per vedere. Dovunque ci sono i non amati, i non voluti, i non curati, i respinti, i dimenticati”.
I suoi figli spirituali continuano in tutto il mondo a servire “i più poveri tra i poveri” in orfanotrofi, lebbrosari, case di accoglienza per anziani, ragazze madri, moribondi. In tutto sono 5000, compresi i due rami maschili, meno noti, distribuiti in circa 600 case sparse per il mondo; senza contare le molte migliaia di volontari e laici consacrati che portano avanti le sue opere. “Quando sarò morta – diceva lei –, potrò aiutarvi di più…”.
Autore: Maria Di Lorenzo