Padre
Lataste, O.P., fondatore della congregazione
Bienheureux Jean-Joseph
Lataste
Dominicain et fondateur
des dominicaines de Béthanie (+ 1869)
Jean-Joseph Lataste (1832-1869), dominicain et fondateur des Sœurs dominicaines de Béthanie.
Déclaré vénérable le 1er juin 2007, il a été béatifié le 3 juin 2012 à Besançon - Télécharger le dossier de presse au format PDF - site de l'Église catholique en France. Le 27 juin 2011, le pape Benoît XVI avait autorisé la promulgation de la reconnaissance d'un miracle attribué à Jean-Joseph Lataste.
"Le père Lataste a œuvré, en dépit des préjugés et des résistances dans l'Église, à la création de cette congrégation dominicaine qui accueillait les femmes détenues en fin de peine. Il voulait que, dans les couvents où elles étaient accueillies, ces femmes puissent devenir religieuses, et qu'il n'y ait aucune différence entre elles et les autres sœurs." (Radio Vatican - Le dominicain français Jean-Joseph Lataste bientôt béatifié)
"Le Père Lataste est né à Cadillac sur Garonne (Gironde), le 5 septembre 1832. Très jeune, il se sent appelé au sacerdoce. Après beaucoup d'hésitations, et un combat profond, il entre en 1857 dans l'Ordre Dominicain... En 1864, il est envoyé prêcher une retraite aux détenues de la prison de Cadillac où il découvrit en elles les merveilleux effets de la grâce, et, en certaines, un réel appel à se donner à Dieu dans une vie consacrée. C'est dans cette prison, devant l'Eucharistie, qu'il reçut l'inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse, où toutes les Sœurs, quel que soit leur passé, seraient unies dans un même amour et une même consécration, témoignant par là que pour se donner à nous 'Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes' (P. Lataste)
Deux ans plus tard il ouvrait la première communauté des Dominicaines de Béthanie, sous le patronage de Sainte Marie-Magdeleine. 'Quel que soit votre passé ne vous considérez plus comme des prisonnières, mais comme des âmes vouées à Dieu, vous aussi, à la suite des âmes religieuse.' (P. Lataste)
Deux ans après cette fondation, il tombe malade et meurt le 10 mars 1869. Sur sa tombe il est écrit: 'Parvenu à la perfection en peu de temps, il a connu la plénitude des longues vies.'"
Site des Dominicaines de Béthanie
- Dominicains de la Province de France
- Un miracle attribué à un prêtre dominicain français - site de l'Église catholique en France.
- Sa fête est fixée au 5 septembre
«La main qui a relevé les
unes est la même qui a préservé les autres de tomber.» (Père Lataste)
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12473/Bienheureux-Jean-Joseph-Lataste.html
Bx Jean-Joseph Lataste
Prêtre o.p. « Apôtre des Prisons »
Fondateur de la Congrégation des « Dominicaines de Béthanie »
Contrairement à l’usage courant, le jour de la mémoire n’est pas celui de la naissance au ciel (dies natalis : 10 mars) mais celui de sa naissance sur terre, selon la Lettre apostolique du 28 mai 2012 du pape Benoît XVI.
Jean-Joseph (dans le
monde : Alcide) Lataste naît à Cadillac sur Garonne (Gironde), le 5 septembre
1832, dernier des 7 enfants de Vital et Jeanne Grassiet. Très jeune, il se sent
appelé au sacerdoce. Après beaucoup d’hésitations, et un combat profond, il entre
en 1857 dans l’ordre Dominicain.
Il est ordonné prêtre à Marseille le 8 février 1863 et assigné au couvent de
Bordeaux.
En septembre 1864 il est envoyé prêcher une retraite à 400 femmes, condamnées au silence absolu dans la prison de Cadillac qu'il connait bien, car il était né dans cette bourgade.
Comme prédicateur, il franchit le seuil de cet établissement pénitencier avec appréhension.
Les détenues travaillent en silence toute la journée.
Pour suivre la retraite,
elles rognent sur leur temps de repos, se lèvent à quatre heures du matin et se
couchent deux heures plus tard qu'à l'ordinaire. Le Père leur propose une nuit
d'adoration : il imagine un tour de présence de deux ou trois détenues se
relayant devant le Saint Sacrement. Elles seront 400 à passer la nuit en
adoration dans cette chapelle qui devient pour le Père Lataste le lieu d'une
révélation déterminante pour lui : « j'ai vu cette prison, objet de
tristesse et d'effroi pour les hommes, transformée cette nuit en un lieu de
délices, en un séjour de gloire et de bonheur ».
Saisi par la foi de certaines de ses recluses, à la très mauvaise réputation, s'impose à lui le projet de leur offrir une famille religieuse : « Quelque soit votre passé, ne vous considérez plus comme des prisonnières mais comme des âmes vouées à Dieu... ».
À leur sortie de prison, après avoir purgé leur peine, Jean-Joseph propose à
celles qui le désirent de vivre leur idéal de consécration à Dieu, dans un même
couvent que des religieuses vierges, sous le même genre d'habit, celui de saint
Dominique, afin que rien ne distingue jamais les unes des autres, qu'elles
s'accueillent mutuellement et avec miséricorde comme sœurs sans tenir compte du
passé, sans jugement, dans la discrétion : un projet courageux et audacieux
pour l'époque.
En 1866, avec la
collaboration d'une religieuse de la Présentation de Tours, Sœur
Henri-Dominique (1822-1907), il ouvrait la première communauté des
« Dominicaines de Béthanie », sous le patronage de sainte Marie-Madeleine.
Le Père Lataste reçoit
une maison adaptée à son œuvre à Frasne le Château : c'est ainsi que sa
fondation prend racine avant d'étendre ses ramifications en Italie, Suisse,
Allemagne, Pays Bas, États-Unis dans la prison de Norfolk, Massachusetts, où
une fraternité laïque Notre Dame de Miséricorde est née dans le couloir de la
mort de ce pénitencier.
Il tombe malade et meurt
le 10 mars 1869. Sur sa tombe il est écrit : « Parvenu à la perfection en
peu de temps, il a connu la plénitude des longues vies. »
Jean-Joseph
Lataste a été proclamé bienheureux le 3 juin 2012 au Parc des
expositions Micropolis de Besançon. La Messe fut présidée par le cardinal
Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints et
délégué du Pape, assisté de Mgr André Lacrampe, archevêque de Besançon, de Mgr
Luigi Ventura, Nonce apostolique et de nombreux évêques. La prédication fut
faite par le fr. Bruno Cadoré, o.p., Maître de l'Ordre des Prêcheurs.
Pour un approfondissement biographique :
>>> La vie et l'œuvre de Jean-Joseph Lataste
>>> Vidéo
de la béatification KTO-TV
SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/12d2dce6-1fdf-4f73-add8-3403f535c04a
Jean-Joseph Lataste o.p.
(1832 – 1869)
ImprimerPar
Jean-Marie Gueullette
En 1866, après avoir
beaucoup prêché a des détenues, le Père Lataste réalise son intuition : fonder
une congrégation qui accueillerait des femmes “sans passé” et d’autres blessées
par la vie. Ce sont, encore aujourd’hui, les Dominicaines de Béthanie.
« Vous que les hommes
méprisent, vous étés les bien-aimées de Dieu… »
En 1864, un jeune
dominicain a été envoyé prêcher 1’espérance et la miséricorde a des femmes
condamnées aux travaux forcés, et il les a appelées “mes chères sœurs”. II leur
a parlé simplement, et il s’est senti en famille avec elles, malgré le fossé
social, pénal et intellectuel qui le séparait de son auditoire.
“Mon cœur s’emplissait de
larmes encore en songeant a la rude et sanglante vie, au poids écrasant de
honte et d’humiliation qui pesait encore et qui allait continuer de peser
encore sur ces âmes qui m’étaient devenues si chères, et qui étaient mes sœurs
après tout, mes sœurs en Adam, mes sœurs en Jésus-Christ.”
UNE CAPACITÉ SURPRENANTE
À PARDONNER
Dans un système de fer,
ou aucune initiative, aucune fantaisie, n’était possible, ou le silence
perpétuel et le travail forcé maintenaient la population carcérale dans une
passivité complète, il a apporté la fraîcheur d’une parole directe et
fraternelle, sans compromission avec le péché et le crime. II a été émerveillé
par ce qu’il a vu en prison, par la qualité de la conversion de celles que tout
le monde considérait comme des « filles perdues ». II a pu constater que le
crime dont elles sont coupables n’obscurcit plus leur vie : « elles étaient
coupables, elles sont innocentes ». Leur capacité surprenante a pardonner a
ceux qui les ont poussées au crime est un signe de la lumière qui éclaire a
nouveau leur vie.
FAIRE CONFIANCE
Par ses dialogues avec
les détenues, par leurs confidences, il a été convaincu que le seul moyen de
leur redonner une place dans la société est de leur faire confiance, de mettre
un terme au processus de punition et de honte qui pèse sur elles, bien
longtemps après leur sortie de prison. On se méfie d’elles, et on croit avoir
raison en constatant la proportion effrayante de récidive, mais on ne comprend
pas que la récidive est souvent déclenchée par cette méfiance même. Toutes les
portes et toutes les mains se ferment lorsqu’on apprend d’où elles viennent.
LE MÊME HABIT DOMINICAIN
Deux ans plus tard, il en
a fait des sœurs, des sœurs dominicaines, en fondant la maison de Béthanie, où
se rassemblent, aujourd’hui encore, sous le même habit dominicain et dans une
même prière contemplative des femmes qui n’ont pas connu de grosses épreuves et
celles dont le passé est perturbé par le crime, la prostitution, l’alcool ou
d’autres souffrances. Les réactions ont été vives, surtout au sein de l’Ordre :
comment oser “donner la blanche livrée de saint Dominique à des personnes
réputées infâmes comme le sont les réhabilitées de Béthanie” ?
CE QUE NOUS SOMMES
Le Père Lataste a réagi
aux contradictions en saint religieux, ne s’élevant jamais contre la volonté de
ses supérieurs, défendant ses chères sœurs avec droiture et humilité. Il est
mort trop vite, à 36 ans, pour pouvoir goûter l’entrée officielle des sœurs de
Béthanie dans l’Ordre des frères prêcheurs, trop vite pour pouvoir constater à
quel point son intuition était juste : “les plus grands pécheurs ont en eux ce
qui fait les plus grands saints”.
Le Père Lataste a voulu
proclamer au monde, suivi par les sœurs de Béthanie, que “Dieu ne regarde pas
ce que nous avons été, il n’est touché que de ce que nous sommes.” Récemment,
une détenue a été bouleversée en entendant cette phrase à la radio, au cours
d’une émission sur le Père Lataste : aujourd’hui encore, sa parole fait
renaître l’espérance, sa miséricorde touche des cœurs qu’on pouvait croire
définitivement fermés.
Jean-Marie Gueuillette
o.p.
SOURCE : http://www.spiritualite2000.com/2009/03/jean-joseph-lataste-o-p-1832-1869/
La Béatification du Père
Jean-Joseph Lataste, OP
Fait unique et exceptionnel dans les anales de notre diocèse : le 3 Juin 2012 sera célébrée à Besançon, la Béatification du Frère Dominicain Marie, Jean, Joseph LATASTE.
Que nous vaut un tel privilège ?
Très simplement qu’il repose en terre comtoise depuis sa mort le 10 mars 1869 entouré des toutes premières Dominicaines de l’ordre de Béthanie, au couvent de Frasne le Château près de Gy en Haute Saône.
Quelques années plus tard, les Sœurs trouveront refuge à Grandfontaine,
près de Besançon ; elles emporteront avec elle la dépouille de leur
Fondateur.
Peu de franc-comtois connaissent ce futur Bienheureux : il ne faut pas
s’en étonner ! Une des grandes caractéristiques ou qualités des
Dominicaines de Béthanie est de se faire le plus discrètes possible !
Cette discrétion est liée à leur histoire, celle de leur Fondation.
Tout commence dans une prison de femmes en Septembre 1864 à Cadillac en
Gironde. Tout jeune Dominicain, ordonné Prêtre à Marseille le 8 Février 1863 et
assigné au Couvent de Bordeaux, le Frère LATASTE est envoyé prêcher une
retraite à 400 femmes condamnées au silence absolu dans cette centrale qu’il
connait bien ; Alcide Lataste est né dans cette bourgade le 5 Septembre
1832, dernier des 7 enfants de Vital et Jeanne Grassiet.
Comme prédicateur, Il franchit le seuil de cet établissement pénitencier
avec appréhension.
Les détenues travaillent en silence toute la journée.
Pour suivre la retraite, elle rognent sur leur temps de repos, se lèvent à 4 heures du matin et se couchent deux heures plus tard qu’à l’ordinaire.
Le Père leur propose une nuit d’Adoration : il imagine un tour de présence
de deux ou trois détenues se relayant devant le Saint Sacrement.
Elles seront 400 à passer la nuit en Adoration dans cette chapelle qui devient
pour le Père LATASTE le lieu d’une révélation déterminante pour
lui : « j’ai vu cette prison, objet de tristesse et d’effroi
pour les hommes transformée cette nuit en un lieu de délices, en un séjour de
gloire et de bonheur ».
Saisi par la Foi de certaines de ses recluses à la très mauvaise réputation,
s’impose à lui le projet de leur offrir une famille Religieuse :
« Quelque soit votre passé, ne vous considérez plus comme des prisonnières mais comme des âmes vouées à Dieu, vous aussi.
A la suite des âmes Religieuses, dites à Dieu : les hommes me retiennent
ici de force, je me donne à vous de plein gré, pendant dix, pendant
vingt ans ; Je veux être uniquement à vous, je veux être à vous pour
la vie ».
A leur sortie de prison, après avoir purgé leur peine, Marie Jean Joseph
propose à celles qui le désirent de vivre leur idéal de Consécration à Dieu,
dans un même Couvent que des Religieuses vierges, sous le même genre d’habit,
celui de ST Dominique, afin que rien ne distingue jamais les unes des autres,
qu’elles s’accueillent mutuellement et avec Miséricorde comme Sœurs sans tenir
compte du passé, sans jugement, dans la discrétion : un projet
courageux et audacieux pour l’époque qui prend corps en 1866 avec la collaboration
d’une Religieuse de la Présentation de Tours, Sœur Henri-Dominique (
1822-1907).
Le Père Lataste reçoit une maison adaptée à son œuvre à Frasne le
Château : c’est ainsi que sa Fondation prend racine chez nous avant
d’étendre ses ramifications en Italie, Suisse, Allemagne, Pays bas, États-Unis
dans la prison de Norfolk, Massachusetts, où une fraternité laïque Notre Dame
de Miséricorde est née dans le couloir de la mort de ce pénitencier.
(Tiré des magazines du doyenné du Haut-Doubs Forestier, décembre 2011)
Les Célébrations de la Béatification du Père Lataste auront lieu à Besançon les
2 et 3 Juin 2012.
Père Jean-Joseph Lataste
(1832-1869)
Publié le 12 janvier 2017
Le Bon Pasteur des
« pécheresses »
Par Chantal Joly, avec la
contribution de Sœur Marie-Ange des Dominicaines de Béthanie.
Déclaré vénérable
1er juin 2007 par le pape Benoît XVI, béatifié le 3 juin 2012, « l’apôtre des
prisons » n’a sans doute pas la postérité humaine qu’il mériterait. Tant
cette belle figure de Dominicain réussit à fonder, dans son Eglise, une Œuvre
qu’on pourrait qualifier d’évangéliquement révolutionnaire. Il est très
difficile, en effet, de se représenter à quel point son intuition :
instaurer une vie fraternelle entre d’anciennes détenues et des femmes sans
passé judiciaire, fut en son temps novatrice et même carrément utopique dès
lors qu’il les autorisait à rejoindre la vie religieuse. « Pénitentes ou
immaculées, justifiait-il, Jésus ne pèse les âmes quelles qu’elles soient,
qu’au poids de leur amour ».
La vocation du Gascon
débute pourtant de manière relativement ordinaire pour l’époque. Elevé entre un
propriétaire de vignobles libre-penseur et une mère pieuse, Alcide n’a que 7
ans lorsqu’il confie qu’il veut devenir prêtre.
A 9 ans, il entre au petit séminaire de Bordeaux
mais renonce au sacerdoce à
l’adolescence. Il entre alors dans l’administration des impôts tout en se
dévouant intensément au sein des Conférences Saint Vincent de Paul, dans les
villes où il exerce son métier. Il pratique alors avec ses compagnons
l’adoration nocturne du Saint Sacrement et
régulièrement faire acte de donation totale à la Vierge. Il prie et il agit.
A Privas (07) où il est
muté en 1853, le jeune homme, âme sensible et pétrie d’absolu, rencontre
l’amour en la personne de Léonide Cécile de Saint-Germain, 16 ans. Mais son
père s’oppose à leur union et, en 1855, sa fiancée, qui restera à jamais
« sa sœur des Anges », décède, peu de temps après deux personnes qui
lui étaient très chères : sa sœur Rosy (sa marraine et confidente) et sa
nourrice. Il ne lui reste que Dieu. Il va tout lui donner.
Guidé par Lacordaire, il
entre en 1857 dans l’Ordre dominicain et c’est en prêchant une retraite aux
détenues de la prison de Cadillac, sa ville natale, que Frère Jean-Joseph
reçoit ce qu’il nommera « Une œuvre tombée du cœur de
Dieu ». Aucun orgueil de fondateur chez cet humble, cet obéissant,
qui ne devient un ardent défenseur de son projet d’une « Œuvre des
Réhabilitées » (nom d’une brochure qu’il publie et envoie à des
personnalités) qu’au nom de la certitude que s’il a été « la pioche, une main
mystérieuse à travaillé, labouré, semé ».
Familier de la Bible,
habité par la compassion et la miséricorde, le
Dominicain a été profondément marqué par ses années passées à Saint Maximin,
dans le Var. « Là, à la Sainte-Baume, il a la certitude que la sainteté peut
jaillir en chacun, même au fond des gouffres du mal… ». Le visage de
Marie-Madeleine, la pécheresse repentie, ne cesse d’être présent à sa pensée
lorsqu’il visite le plus souvent possible, à Frasne-le Château, dans le diocèse de Besançon, la
première maison de Béthanie (du nom du village où habitaient Marthe et Marie).
Épuisé, malade, il y
meurt de tuberculose pulmonaire à 36 ans, en demandant de prier pour ses
détracteurs et en leur pardonnant.
Décapés du style
emphatique qui est la marque du siècle, ses nombreux écrits, bien éloignés du
moralisme et des préjugés d’alors, méritent d’être lus. Par exemple ce
passage : « Je sais une plaie saignante de la société et celle-là,
nulle main pour la panser […] Ces femmes, elles ont failli autrefois,
la justice les a frappées d’un arrêt mérité ; mais ramenées au devoir par
la souffrance et l’expiation, la justice ne les a pas relevées comme elles le
méritaient ». Des femmes qu’il nomme « mes chères sœurs, mes
sœurs en Adam, mes sœurs en Jésus-Christ » …
Citations extraites
de Le bienheureux Marie Jean-Joseph Lataste, apôtre des
prisons, fondateur de Béthanie de Robert et Claude Evers (Ed Cerf, 2012,
394 p) et de Prier 15 jours avec le père Jean-Joseph Lataste, dominicain,
« apôtre des
prisons » de Monique Longueira (Ed Nouvelle Cité, 2012, 127p).
Les Sœurs de Béthanie
La Congrégation, de forme
de vie contemplative-apostolique, co-fondée avec le concours de Mère
Henri-Dominique, est affiliée à l’ordre de Saint Dominique. La première
communauté s’est installée à Montferrand-le-Château le 28 janvier 1870. Les
restes du Père Lataste furent transférés dans la maison-mère selon le désir
qu’il avait exprimé. La congrégation compte actuellement deux couvents en
France, un en Italie et un en Suisse.
Avec le bienheureux P.
Lataste, un autre regard sur la prison
Publié le 30 mai 2012
Surnommé « l’apôtre des
prisons », le dominicain Marie-Jean-Joseph Lataste (1832-1869) a été béatifié à
Besançon, le 3 juin 2012. 5.000 personnes y ont participé dont une vingtaine
d’évêques, des frères de l’Ordre des Prêcheurs auquel il appartenait et des
Dominicaines de Béthanie, congrégation qu’il a fondée en 1866.
Rédacteur des 600 pages
de la « position », vice-postulateur de la cause de béatification, Jean-Marie
Gueulette, o.p., est catégorique : « Ce n’est pas un fondateur de bonnes sœurs
comme un autre ! » En donnant la possibilité à des anciennes détenues de
devenir religieuses à la Maison de Béthanie, le P. Lataste a posé un acte
prophétique, rappelé le message de miséricorde du
Christ et interpellé la société qui se passionne alors pour des débats sur la
prison.
Car nous sommes au temps
des Misérables (1862) de Victor Hugo. Près de Bordeaux, les détenues
de la prison de Cadillac, condamnées aux travaux forcés, vivent sans chauffage,
en silence et n’ont pas le droit de lever les yeux. Le jeune prêtre dominicain
y est envoyé prêcher une retraite. « Mes chères sœurs » osera-t-il dire à ces
400 femmes coupables, pour la majorité, d’infanticide. Pendant quatre jours de
prédication, il témoigne de l’amour de Dieu pour elles et les écoute en
confession.
« J’ai vu des merveilles
» écrira-t-il. Pourtant si Dieu leur a pardonné, sorties de prison, les
anciennes détenues sont méprisées et exclues par la société. Double peine !
Avec la brochure « Réhabilitées », le P. Lataste plaide leur cause et présente
alors aux députés et à la presse l’idée d’une congrégation qui accueillerait
celles qui ont la vocation religieuse. Ce sera, en 1866, la Maison de Béthanie
avec Mère Henri-Dominique, pour première supérieure. Pendant les 40 premières
années, sur les 363 femmes accueillies, sortant de prison ou de refuge, 135
sont restées.
Même s’il meurt de la
tuberculose à 36 ans, du courrier continue d’être envoyé au P. Lataste pour
être déposé sur sa tombe… Le pape Benoît XVI a reconnu ses vertus héroïques en
2007. La guérison miraculeuse, en 1943, d’un homme de 74 ans atteint d’un
cancer digestif en phase terminale, a été reconnue en 2011. Alors que sa fille
allait entrer au noviciat de Béthanie, les sœurs de Montferrand-le-Château ont
prié le P. Lataste.
Aucune vie n’est perdue
En 2012, les Dominicaines
de Béthanie vivent toujours dans « une communion de miséricorde »,
en France (2 communautés), en Suisse et en Italie. Aujourd’hui encore, les
religieuses sont issues de « lieux de mort » (prison, prostitution). Elles sont
visiteuses dans des prisons de femmes (Fleury-Mérogis, Rennes).
Si les vocations
manquent, Sœur Pia Elisabeth, prieure générale, témoigne de fruits inattendus
comme la fondation d’une fraternité dominicaine par un groupe de détenus de la
prison de Norfolfk (Etats-Unis). Une démarche ratifiée au Tiers Ordre en 1999
par Timothy Radcliff, alors Maître de l’Ordre.
Le bienheureux
Jean-Joseph Lataste (1832-1866)
Alcide Lataste est né en France, à
Cadillac-sur-Gironde, le 4 septembre 1832. Après ses études secondaires, il a
travaillé quelques années comme contrôleur des impôts dans différentes villes
du sud de la France: Privas, Pau, Nérac. Ces années ont été pour lui l’occasion
de découvrir, au sein des Conférences Saint-Vincent de Paul fondées par le
bienheureux Frédéric Ozanam, une vie fraternelle tournée vers les plus pauvres
et marquée par la prière commune et l’Eucharistie. À vingt-cinq ans, impressionné
par le père Lacordaire, Alcide Lataste entre au noviciat dominicain de
Flavigny, le 4 novembre 1857.
Ses premières années
dominicaines sont marquées par la maladie, qui le tient un peu à l’écart des
autres frères et de leurs activités. En 1860, au couvent de Saint-Maximin, il
fait une expérience spirituelle majeure, à l’occasion du transfert des reliques
de sainte Marie-Madeleine. « Baisant cette tête autrefois avilie,
aujourd’hui sacrée, je me disais : il est donc vrai que les plus grands
pécheurs, les plus grandes pécheresses ont en eux ce qui fait les plus grands
saints ; qui sait s’ils ne le deviendront pas un jour… ». À l’issue
de ses études, il est ordonné prêtre le 8 février 1863, et assigné au couvent
de Bordeaux.
En septembre 1864, il est
envoyé prêcher une retraite aux détenues de la prison de Cadillac, sa ville
natale. Malgré tout ce qu’il a pu entendre dans sa jeunesse sur ces femmes et
sur leurs crimes, il s’adresse à elles dès le premier jour en leur
disant : « mes chères sœurs » et en insistant sur ce lien de
fraternité en Christ qui l’unit à son auditoire. Le prédicateur est surpris de
constater que de nombreuses détenues mènent une vie de prière et souhaitent se
donner à Dieu. Priant avec elles devant le Saint-Sacrement, il conçoit – ou
plutôt, selon ses propres mots, il reçoit de Dieu – l’idée d’ouvrir pour
elles les portes de la vie religieuse contemplative dominicaine.
Avant de prendre sa
charge de père maître des frères étudiants, il revient en 1865 pour une seconde
retraite à Cadillac en septembre 1865 ; il y retrouve les détenues qui
sont restées fidèles aux orientations spirituelles qu’il leur avait
données : offrir à Dieu leur vie quotidienne en prison, à l’image des
moniales. En conclusion de cette retraite, il prêche avec enthousiasme :
« Ici, j’ai vu des merveilles ! » en faisant le parallèle avec
la même expression employée par Catherine de Sienne au sortir de l’extase. Ce
n’est pas dans l’extase, mais en prison qu’il a vu des merveilles, en entendant
les confessions des détenues, en priant avec elles.
Dès lors, il s’engage
plus directement dans la réalisation des idées qui avaient germé en lui l’année
précédente. Il publie en mars 1866 une brochure, Les réhabilitées, qu’il
envoie en particulier aux députés et à de nombreux journalistes pour tenter de
faire évoluer l’opinion publique à l’égard des femmes sortant de prison. La
fondation de la maison de Béthanie est présentée comme un signe destiné à faire
évoluer les mentalités sur ce point.
Avec l’aide de Mère
Henri-Dominique qui s’est très vite engagée à ses côtés dans ce projet
utopique, le père Lataste peut fonder la maison de Béthanie le 14 août 1866.
Cette nouvelle communauté connaît très vite de grandes difficultés en
particulier à cause des réactions de rejet et de méfiance qu’elle suscite au
sein même de la vie religieuse. Le père Lataste se dévoue sans compter au
service de ses « chères sœurs ». Il poursuit parallèlement une
activité de prédication, rapidement mise à mal par la tuberculose pulmonaire
qui l’atteint à partir du carême 1868. C’est à la maison de Béthanie de
Frasnes-le-Château (Haute-Saône) qu’il meurt le 10 mars 1869. Son corps a été
transféré l’année suivante en même temps que le couvent des sœurs de Béthanie,
à Montferrand-le-Château. Sa tombe a été dès l’origine l’objet d’une dévotion
constante. Des intentions de prière, et même du courrier expédié à son nom,
encore aujourd’hui, y sont déposés.
Parmi les signes de la
fécondité de l’exemple et de la prédication du Bienheureux Jean-Joseph Lataste,
il faut signaler tout particulièrement l’existence de fraternités laïques
dominicaines qui réunissent dans une même communauté des détenus et des
personnes de l’extérieur. La première, la fraternité Our Lady of Mercy,
est née à la prison de Norfolk MA, aux États-Unis en 1998.
Un procès canonique a été
ouvert en 1937, il a abouti à la béatification du père Lataste en 2012. Une
guérison inexpliquée est en cours d’étude par la Congrégation pour la cause des
saints en vue de sa canonisation.
Pour en savoir plus
Père Lataste, Prêcheur de la miséricorde, De la prédication en prison à la fondation de Béthanie, Paris, Cerf, 1992.
J.M. Gueullette, Ces femmes qui étaient mes sœurs… Vie du Père Lataste,
apôtre des prisons, Paris, Cerf, 2008.
SOURCE : https://www.op.org/le-bienheureux-jean-joseph-lataste-1832-1866/?lang=fr
Statuette
du Bx Lataste représenté comme l'« apôtre des prisons », chapelle des
Sœurs dominicaines à Montferrand-le-Château.
Statue
of bl. Jean-Joseph Lataste outside the new chapel at Montferrand
Statuette von Pater Lataste vor der neuen Seitenkapelle in Montferrand, Darstellung als Apostel der Gefängnisse. Keramik von Sr. Mercédes, Dourgne
DOMUNI | Bibliothèque | Livre
Fr. Jean-Marie
Gueullette, O.P.
La vie et l'œuvre de
Jean-Joseph LATASTE, op (1832-1869), fondateur des Sœurs dominicaines de Béthanie
Pâques 1996
frère Jean-Marie
Gueullette
des frères prêcheurs
Pâques 1996
Bibliographie
Publications
des écrits du serviteur de Dieu.
Récit évangélique, Le
Rosaire perpétuel, I, Paris : Poussielgue, 1866, 50 p.
La Bienheureuse Imelda
Lambertini, Paris : Poussielgue, 1866, 36 p., cinq éditions de 1866 à
1875.
Les Réhabilitées,
Paris : Poussielgue, 1866, 76 p.
Les Réhabilitées,
quelques détails sur la Maison de Béthanie, Tours : Imp. J. Bousery, s.
d., 23 p.
Compte-rendu à nos
bienfaiteurs 1866, Dijon, imp. Peutet-Pommery, 1866, 32 p.
Compte-rendu à nos
bienfaiteurs 1867, Dijon, imp. Peutet-Pommery, 1866, 32 p.
Compte-rendu à nos
bienfaiteurs 1868, Dijon, imp. Peutet-Pommery, 1866, 32 p.
Dialogo in un carcere,
Rome, 1970 (Traduction italienne des sermons 91 à 97 et 202, par T. Picari).
Oliver, J., The
Heart of Père Lataste, Selected Writings and Commentary, Shawnee, Kansas :
Expressions, 1990, 242 p.
Prêcheur de la
miséricorde, Textes choisis et présentés par J.M. Gueullette o. p., Paris,
Cerf, 1992. Il s'agit de la première édition critique des sermons du P. Lataste
en prison et des textes par lesquels il a cherché à alerter l'opinion publique
française. Annotation, introductions, iconographie.
Predicatore della
misericordia, Dehoniane, 1995. Traduction italienne du précédent.
Biographies du serviteur
de Dieu.
Mercier (Abbé), Vie
du R. P. Lataste, fondateur de l'Œuvre des Réhabilitées, Paris : Année
dominicaine, 1890, 331 p. Cet ouvrage a été abondamment cité dans les chapitres
concernant l'enfance et la jeunesse du serviteur de Dieu ; de nombreuses
pages en sont reproduites dans le Summarium 3.
Malgré son style fortement hagiographique cette biographie est en effet une
source irremplaçable pour deux raisons : la plus importante est que
l'auteur a eu en main pour rédiger son livre les lettres du serviteur de Dieu à
son frère Honoré, avec lequel Alcide Lataste était en particulière confiance.
Ces lettres ont été rendues par l'auteur à la famille sans avoir été copiées
intégralement : elles ont été détruites lors d'un déménagement quelques
années plus tard4.
Les citations que le chanoine Mercier fait de ces lettres dans son livre sont
donc la seule trace de cette correspondance dans laquelle le serviteur de Dieu
livrait plus spécialement ses sentiments personnels et ses souvenirs de
jeunesse. D'autre part, le chanoine Mercier était aumônier à Béthanie tandis
qu'il rédigeait ce texte : il a pu interroger facilement Mère
Henri-Dominique et les sœurs les plus anciennes sur des événements encore assez
récents, le serviteur de Dieu étant mort vingt ans plus tôt.
[Anonyme], Le Père
Lataste, fondateur des Dominicaines de Béthanie, Paris : Saint-Paul, 1937,
87 p.
Evers, R. et C., Le
Père Lataste apôtre des prisons, 1944, éd. : La Maison de la Bonne Presse,
Porrentruy (Suisse) 394 p., préface de B. Lavaud. Il s'agit de la première
publication de textes du P. Lataste, sa biographie étant décrite ici presque
exclusivement grâce à des citations plus ou moins longues de sa correspondance
et de ses sermons.
Evers, R. et C., L'Apostolo
delle prigioni, G. G. M. Lataste, Turin, L. I. C E. Berruti, 1948, 200 p.,
préface de C. Petino. Traduction du précédent.
Evers, R. et C., Apostel
der Gefängnisse, Pater Lataste, 1948, 197 p. Préface de J.B. Montini, substitut
à la secrétairie d'Etat. Traduction du précédent.
Evers, R. et C., Le
Père Lataste apôtre des prisons, 2e éd. abrégée, Le Havre : Imp. de la
Presse, 1954, 236 p., préface de P. Claudel. Version abrégée de la première
édition.
Articles
et chapitres de livres relatifs au serviteur de Dieu.
H. Altmeyer, « Une
cérémonie funèbre à Béthanie », L'Année Dominicaine, avril 1869, 157
sv.
P.M. Etcheverry, Le
Très révérend père Joseph Louis Mas, des frères prêcheurs, Paris :
Lethielleux, 1917, 332-340.
M. M. Barriere, « Le
R. P. Lataste », Le Glaneur de Mussonville, bulletin trimestriel de
l'Association amicale des anciens élèves du petit séminaire de Bordeaux, 23, 1,
janvier 1933, p. 18-30.
P. Liekens,
« Ontgraving en herkenning der overblijfsels van Pater Maria Joannes
Joseph Lataste », Militia Christi (Gand), 7, juillet 1937,
106-110.
A. Evers, « Le Père
Lataste, fondateur de Béthanie », Notre Rosaire, 6/11, août
1937, 171-173.
[Anonyme], « Een
Predikheer », De Rozenkrans aan den Haard (Anvers), 64/7,
juillet 1938, 155-158. Publié également dans Militia Christi (Gand),
3, mars 1938, 42-45.
[Anonyme], « Sous le
signe de la Vierge. Le Père Marie Jean Joseph Lataste, fondateur de
Béthanie », La Couronne de Marie, avril 1938, 86-90.
Dominicaine de Béthanie
(Une), « Un serviteur de Marie... qui n'oublia pas Joseph. Saint Joseph et
le Père Lataste », Notre Rosaire, 7/8, mai 1938, 127-131.
A. M., « La vraie
dévotion à la Sainte Vierge dans la vie du Père Lataste », Le Règne
de Jésus par Marie, 39/5, juin-juillet 1938, 149-153, et 39/6, juillet-août
1938, 180-184.
A. M., « La dévotion
du Père Lataste au Sacré-Cœur », Notre Rosaire, 7/9, juillet
1938, 153-156.
A. M., « Le Père
Lataste, fondateur de Béthanie », La Vie dominicaine, août 1938,
267-270.
[Anonyme],
« L'histoire d'une vocation », Notre Rosaire, 7/12, septembre
1938, 181-183.
A. M., « Un ami des
bleus », Notre Rosaire, 8/1, octobre 1938, 7-15.
[Anonyme], « Saint
Joseph et le Père Lataste », La Couronne de Marie, mars 1939, 81-85.
A. M. « Le Père Lataste,
une page de sa jeunesse. Le confrère de Saint-Vincent-de- Paul », La
Couronne de Marie, mai 1939, 131-139.
G. de Grave, « Le
Père Lataste », Revue dominicaine (Québec), LXIII/I, juin 1957,
284-293.
G. de Grave, « Le
Père Lataste et la réhabilitation des prisonnières », Revue
dominicaine (Québec), LXIII/II, juillet-août 1957, 23-34.
E. Fernandez, « El
gran siervo de San José : P. Maria José Lataste », Vida
Sobrenatural, 62 (1961), 134-142.
B. de J. [Bernadette de
Jésus], « Apôtre des prisons, le Père Lataste », Prisons et
prisonniers, 50, 2e trimestre 1961, 532-538.
M. Revol,
« Béthanie, Le Père Lataste o. p., Apôtre des prisons », La
Revue du Rosaire, 6, juin 1963, 164-185.
M. G. Miraller,
« Bétania del P. Lataste », Téologia espirituale, 10 (1966),
121-128.
[Anonyme], « Le Père
Lataste, ministre de la réconciliation », Misericordia, 1974/3, 130,
9-17.
Collectif, n° spécial,
« Cadillac », Misericordia, 1976/3, 138.
P. Lecrivain, « Les
religieuses et les problèmes de la sexualité au XIXe siècle », New
Theological Studies, 1979, 150-155.
J.M. Gueullette,
« Le Père Lataste, prêcheur de la miséricorde », La Revue du
Rosaire, 31, novembre 1991, 20-23.
J.M. Gueullette,
« Le Père Lataste et Mère Henri-Dominique, Audace et obéissance chez les
fondateurs de Béthanie », Mémoire dominicaine, I, novembre 1992.
Livres
sur l'œuvre de Béthanie.
[Anonyme], « Noces
d'or de la T.R. Mère Henri-Dominique », L'Année dominicaine, mars
1894, 134-136.
M. V. Van Calœn, Les
Religieuses dominicaines de Béthanie et l'Œuvre des Réhabilitées,
Louvain : Imp. E. Charpentier, 1897, 23 p.
Mgr F. Petit, La
Maison de Béthanie, Lettre et sermon de charité, Besançon : Imp. P.
Jacquin, 1902, 60 p.
A. M. Viel, La
Maison de Béthanie, Saint-Maximin : Librairie Saint Thomas, 1922, 70 p.
R. P. de Boissieu, Béthanie,
Les Madeleines réhabilitées, Paris : Grasset, 1931, 284 p. Après le livre
du chanoine Mercier déjà présenté, c'est le second ouvrage de présentation de
l'Œuvre du P. Lataste. La biographie du serviteur de Dieu n'est évoquée que
dans cette perspective.
M. H. Lelong, Une
visite à Béthanie, Besançon : Imp. Catholique de l'Est, 1934, 20 p.
F. M. Stratmann, Bethanien
Predigt, Luzern : Verlag Räber, 1946, 108 p.
M. H. Lelong, Les
dominicaines des prisons, Paris : Ed. du Cerf, s. d., 320 p. Ce volumineux
ouvrage est essentiellement une présentation de la vie et de l'apostolat des
sœurs dominicaines de Béthanie. L'auteur a été interrogé au procès informatif
(Test. 41).
M.H. Lelong, Les
dominicaines des prisons, Paris : Alsatia, 1950, 271 p., nouvelle édition
illustrée.
R. Godden, Five for
Sorrow, Ten for Joy, a Novel, New York : The Viking Press, 1979, 262 p.
Emmanuelle-Marie, Tutti
contro meno Dio, Turin : Gruppo Abele, 1984, 120 p. Présentation romancée
de la vie du père Lataste et du charisme des sœurs de Béthanie par l'une
d'entre elles. Ouvrage très grand public qui a connu un grand succès en
italien, en français et en anglais.
Emmanuelle-Marie, Marie-Madeleine
a encore quelque chose à dire, l'utopie de Béthanie, Paris : Nouvelle
Cité, 1986, 220 p. Traduction et adaptation française du précédent.
Emmanuelle-Marie, Hope
Beyond Hope, The Story of the Dominican Sisters of Bethany, New York : New
City Press, 1988, 128 p. Traduction et adaptation anglaise du même ouvrage.
A. Feid,F. Flohr, Frohe
Botschaft, für die Gefangenen, Mayence : Matthias Grünewald Verlag, 1978,
192 p.
Articles
sur l'œuvre de Béthanie.
R. Boulanger, « Œuvre
des Réhabilitées, discours pour l'inauguration de la Maison de
Béthanie », Annales franc-comtoises, VI, 12, 31 décembre 1866,
410-414.
C. de Vaulchier,
« Chronique », Annales Franc-comtoises, XI, 5, 31 mai 1869.
C. Q., « Une journée
à Béthanie, Cérémonie de vêture et de profession, Centenaire de la naissance du
Père Lataste », Semaine religieuse de Besançon, 57/44, 27 octobre
1932, 812-814.
Dominicaine de Bethanie
(Une), « Notre-Dame de la Rédemption », Notre Rosaire, 7/7,
avril 1938, 110-116.
J. M. Gueullette,
« La miséricorde », Fêtes et saisons, février 1995.
Publications
sur le contexte religieux.
Une importante source de
renseignements est constituée par les articles parus dans la revue L'Année
dominicaine destinée principalement aux laïcs tertiaires dominicains. Les
notices nécrologiques des religieux dominicains de la Province de France ont
fait l'objet d'une étude particulièrement attentive. La collection intégrale de
cette revue est conservée à la Bibliothèque du Saulchoir, à Paris. Elle a été
dépouillée de 1859, date de sa création, à 1920.
A. Arvin-Berod, Les
Enfants d'Olympie, Paris, Ed. du Cerf, 1996, 250 p.
Bienheureuse Imelda,
vierge de l'Ordre de S. Dominique, Prouille, 1896, 162 p.
G. Bedouelle,
(Ed.), Lacordaire, son pays, ses amis, et la liberté des ordres religieux
en France, Paris : Ed. du Cerf, 1991, 448 p.
R.P. Body, Le R.P.
Potton, Paris : Téqui, 1901, 472 p.
B. Bonvin, Lacordaire-Jandel, Paris :
Ed. du Cerf, 1989, 364 p.
R. P. Chocarne, Le
Père Lacordaire, sa vie intime et religieuse, Paris : Poussielgue,
1873, 2 tomes.
H.-M. Cormier, Vie
du Révérendissime Père A.-V. Jandel, Paris : Poussielgue, 1896, 620 p.,
(2e édition).
P.-M. Etchverry, Le
Très Révérend Père Joseph-Louis Mas, Paris : Lethielleux, 1916, 546 p.
H. Jouin, Le R. P.
Jouin, Paris : Lethielleux, 1909, 2 tomes.
H.-D. Lacordaire, Œuvres
complètes, Paris : Poussielgue, 1873.
A. de Pitteurs, Un
grand prêcheur, le R. P. Vallée, Paris : Ed. du Cerf, 1934, 334 p.
R. Zeller, Imelda
Lambertini, vierge dominicaine, Paris : A l'art catholique, 1921, 94 p.
Publications
sur le contexte pénitentiaire.
Code des prisons ou
Recueil des lois, ordonnances, arrêtés concernant le régime intérieur,
économique et disciplinaire des maisons d'arrêt, maisons de justice, maisons de
correction, maisons de force..., 1845 sq. I. 1670-1845 ;
II. 1846-1856 ; III. 1856-1862 ; IV. 1862-1869 ; V.
1870-1873 ; VI. (Ire partie). 1/1/1874-30/6/1875 ; (2e partie).
1/7/1875-31/12/1875 ; VII. 1876-1878, etc. Vol. I-III édités et annotés
par L.M. Moreau-Christophe ; devient à partir de 1876 Code
pénitentiaire : recueil des actes et documents officiels intéressant les
services et les établissements pénitentiaires.
M. Foucault, Surveiller
et punir, Paris : Gallimard, 1975, 318 p.
J.-B. Laroque,
(Abbé), Considérations sur l'influence de la religion dans les Maisons
centrales de force et de correction, Paris : A. Vaton, 1843, 32 p.
J.-B. Laroque,
(Abbé), Le bagne et les Maisons centrales de force et de correction ou
Compte-rendu des essais de moralisation durant trois années de prédications,
Paris : A. Sirou et Desquers, 1846, 155 p.
J. Mallet, Les
Femmes en prison. Causes de leurs chutes, moyens de les relever, Moulins,
1843, 392 p.
Ministère de
l'Intérieur, Statistique des prisons et des établissements pénitentiaires,
à partir de l'année 1852 ; Statistique pénitentiaire après
1880 ; Imp. adminis. Paul Dupont, 1854 sq.
L. M. Moreau-Christophe, Des
prisons et de leur réforme en France, Mme Huzard, 1837, XL VIII-430 p.
L. M. Moreau-Christophe,
« Des missions et retraites dans les prisons et de leurs effets moraux sur
les condamnés », R. P. I. P., III, 1846, p. 227-242.
P. O'Brien, Correction
ou châtiment, Paris : P. U. F, 1988, 342 p.
J.-G. Petit, Ces
peines obscures, Paris : Fayard, 1990, 750 p.
J.-G. Petit, (Ed.), Histoire
des galères, bagnes et prisons, Toulouse : Privat, 1991, 368 p.
J.-G. Petit,
« L'amendement ou l'entreprise de réforme morale des prisonniers au XIXe
siècle », Déviance et Société, 1982, 6, 4, p. 331-351.
J.-G. Petit, « La
récidive, une obsession créatrice au XIXe siècle », Le
Récidivisme, P. U. F., 1983, p. 25-64.
J.-G. Petit,
« Punition et amendement dans la réforme pénitentiaire », XVIIIe-XXe
siècles, Revue d'éthique et de théologie morale, Le Supplément, 197, juin
1996.
F. Saint-Pierrre, « La
réhabilitation, clef de voûte du système pénal. », Revue d'éthique et
de théologie morale, Le Supplément, 197, juin 1996.
J.M. Gueullette, « La
réhabilitation, couronnement ou préalable à la réinsertion ? », Revue
d'éthique et de théologie morale, Le Supplément, 197, juin 1996.
J.M. Gueullette, « La
réhabilitation, une notion pénale et théologique », Revue d'éthique
et de théologie morale, Le Supplément, 197, juin 1996.
3 . Nombreux extraits de
cette biographie dans Summarium Additionale, p. 577-658.
4
. Témoignage de Madame Angèle Leymarie Lataste, Summ. Num. XIX, p.
415, § 35.
© DOMUNI, Toulouse, 2002 - Tous droits réservés
Blessed Jean-Marie
Joseph Lataste
Also
known as
Alcide-Vital Lataste
Profile
The youngest of seven children born
to Vital, a cloth
merchant and vineyard owner,
and Jeanne Lataste. Alcide started his work life as an administrator in
the tax
office, working in several cities in southern France.
Friend of and long time correspondent with Father Jean-Baptiste-Henri
Dominique Lacordaire. Alcide joined the Society
of Saint Vincent de Paul, working with them in several cities, and became a
leading administrator in the Society. The community he found there led him
to a call to religious
life.
At age 25, Alcide entered
the Dominicans,
joining in Flavigny, France on 13
November 1857,
and making his solemn profession on 10
May 1862. Ordained a priest on 8
February 1863 in Marseilles, France.
He developed a prison ministry,
and much of his preaching revolved
around God‘s
forgiveness to any who are truly penitent. Founded the Dominican Sisters
of Bethany in 1867;
the sisters continue their work today with abused women in
several European locations.
Born
5
September 1832 in
Cadillac-sur-Garonne, Gironde, France as Alcide-Vital
10
March 1869 in
Frasne-Le-Château, Haute-Saône, France of tuberculosis
as he died,
he was softly singing the Salve
Regina
buried in
Frasne-Le-Château on 12
March 1869
re-interred in
a chapel in
the convent of
the Sisters of Bethany in Montferrand-le-Château, France in 1870
since the day of his burial, parishioners and pilgrims have
left letters and notes on his tomb, asking for his intercession
1
June 2007 by Pope Benedict
XVI (decree of heroic
virtues)
3
June 2012 by Pope Benedict
XVI
the beatification recognition
was celebrated at the Parc des Expositions Micropolis, Besançon, France,
presided by Cardinal Angelo
Amato
the beatification miracle involved
a healing in 1942 in
the diocese of Namur, Belgium (I
do not yet have the details -ed.)
Additional
Information
other
sites in english
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en français
Dictionnaire
biographique des frères prêcheurs
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
MLA
Citation
“Blessed Jean-Marie
Joseph Lataste“. CatholicSaints.Info. 11 July 2023. Web. 4 September 2024.
<https://catholicsaints.info/blessed-jean-marie-joseph-lataste/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-jean-marie-joseph-lataste/
Blessed Jean-Joseph
Lataste (1832-1866)
Alcide Lataste was born
in France, in Cadillac in the Gironde, on September 4, 1832. After secondary
school, he worked for a few years as a tax controller in different towns in the
south of France: Privas, Pau and Nérac. These years were an opportunity for him
to discover, as a member of the Conferences of Saint Vincent de Paul founded by
Blessed Frédéric Ozanam, a fraternal life turned towards the poorest and marked
by common prayer and the Eucharist. At the age of twenty-five, impressed by
Brother Lacordaire, Alcide Lataste entered the Dominican novitiate in
Flavigny on November 4, 1857.
His first years as a
Dominican were marked by illness, which kept him somewhat apart from the other
friars and their activities. In 1860, at the priory of Saint-Maximin, he had a
profound spiritual experience during the transfer of the relics of
St. Mary Magdalene. “Kissing this once debased but now sacred head, I said
to myself: it is thus true that the greatest sinners have in them what makes
for the greatest saints; who knows if they will not one day become such…”. At
the end of his studies, he was ordained priest on February 8, 1863, and
assigned to the priory of Bordeaux.
In September 1864, he was
sent to preach a retreat to the inmates of the prison in Cadillac, his
hometown. In spite of all that he had heard in his youth about these women and
their crimes, he addressed them from the very first day as “my dear sisters”,
insisting on this bond of fraternity in Christ that united him to his
listeners. The preacher was surprised to see that many of the inmates were
leading a life of prayer and wished to give themselves to God. Praying with
them before the Blessed Sacrament, he conceived – or rather, in his own words,
he received from God – the idea of opening to them the doors to a Dominican
contemplative religious life.
Before taking up his
office as Master of the student friars, he returned for a second retreat at
Cadillac in September 1865; there he met again with the inmates who had
remained faithful to the spiritual guidance he had given them: offering to God
their daily life after the manner of nuns, albeit in prison. At the conclusion
of this retreat, he preached with enthusiasm: “Here have I seen marvels!” He
drew a parallel with the same expression used by Catherine of Siena at the end
of her ecstasies. It was not in ecstasy but in prison that he saw marvels,
hearing the confessions of the inmates and praying with them.
From then on, he became
more directly involved in the realization of the ideas that had germinated in
him the previous year. In March 1866, he published a pamphlet, Les
réhabilitées (Rehabilitated Women), which he distributed especially to
elected politicians and to many journalists in an attempt to change public
opinion regarding women leaving prison. The projected foundation of the House
of Bethany was presented as a sign intended to shift mentalities on this point.
With the help of Mother
Henri-Dominique, who very quickly committed herself alongside him in this
utopian project, Brother Lataste was able to found the House of Bethany on
August 14, 1866. This new community very quickly experienced great
difficulties, especially because of the reactions of rejection and mistrust
that it received from among those already in religious life. Brother Lataste
devoted himself wholeheartedly to the service of his “dear sisters”. Meanwhile
he continued his preaching activity, but this was soon jeopardized by the
pulmonary tuberculosis which he contracted in Lent 1868. He died on March 10,
1869 in the House of Bethany at Frasnes-le-Château (Haute-Saône). His body was
transferred the following year when the convent of the Sisters of Bethany moved
to Montferrand-le-Château. From the beginning, his tomb was the object of
constant devotion. Prayer intentions, and even letters addressed to him, are
still deposited there today.
Among the signs of the
fruitfulness of Blessed Jean-Joseph Lataste’s example and preaching, we should
particularly mention the existence of Lay Dominican fraternities that bring
together in one community both prisoners and people from outside. The first of
these, the fraternity of Our Lady of Mercy, was born in Norfolk MA prison in
the United States in 1998.
A canonical process was
opened in 1937, which led to the beatification of Brother Lataste in 2012.
An unexplained cure is presently being studied by the Congregation for the
Causes of Saints with a view to his canonization.
For more information:
Père Lataste, Prêcheur de la miséricorde, De la prédication en prison à la fondation de Béthanie, Paris, Cerf, 1992.
J.M. Gueullette, Ces femmes qui étaient mes sœurs… Vie du Père Lataste,
apôtre des prisons, Paris, Cerf, 2008.
SOURCE : https://www.op.org/blessed-jean-joseph-lataste-1832-1866/
3OP, Order
of Preachers, Saints, September
Sep 5 – Bl Alcide-Vital
Lastaste, OP, (1832-1869), Apostle of Prisons, Founder of the Dominican Sisters
of Bethany for female ex-cons & abused women
“Jesus returned to the
Mount of Olives, but early the next morning He was back again at the Temple. A
crowd soon gathered, and He sat down and taught them. As He was speaking,
the teachers of religious law and the Pharisees brought a woman who had been
caught in the act of adultery. They put her in front of the crowd.
“Teacher,” they said to
Jesus, “this woman was caught in the act of adultery. The law of Moses
says to stone her. What do you say?”
They were trying to trap
Him into saying something they could use against Him, but Jesus stooped down and
wrote in the dust with His finger. They kept demanding an answer, so He
stood up again and said, “All right, but let the one who has never sinned throw
the first stone!” Then He stooped down again and wrote in the dust.
When the accusers heard
this, they slipped away one by one, beginning with the oldest, until only Jesus
was left in the middle of the crowd with the woman. Then Jesus stood up
again and said to the woman, “Where are your accusers? Didn’t even one of them
condemn you?”
“No, Lord,” she said.
And Jesus said, “Neither
do I. Go and sin no more.””
-Jn 8:1-11
Alcide-Vital Lastaste was
born in Gironde, France, on September 5, 1832. As a teenager, Alcide felt a
call to the priesthood, but as is the way of adolescence, sometimes there can
be distractions. Alcide began courting a young lady named Cecilia de
Saint-Germain while attending secondary school.
Cecilia and Alcide soon
declared their love for each other and planned to get married as soon as
possible. However, Alcide’s father, Vital, thought the couple was too young to
be getting so serious. He voiced his great displeasure at their deep
involvement, and the couple agreed to not see each other for a year.
Incredibly, during that year, Cecilia suddenly passed away. The young man was
heartbroken.
Alcide turned to his
young faith for comfort. He joined the St. Vincent de Paul Society, and the
visits to the downtrodden and homeless opened his eyes to the plight of the
poor. At the same time, the call to the priesthood once more erupted within him.
In 1857 he entered the Dominican Order. Alcide was ordained a priest on
February 8, 1863, and took the name Jean-Joseph. His unexpected spiritual
journey was about to take flight and reach heights no one could have ever
imagined.
In 1279, Charles of Anjou
discovered the allegedly true relics of Saint Mary Magdalene in the small town
of Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, and along with her grave were also found the
grave of Saint Maximinus , the first Bishop of Aix. Karl of Anjou built the
Gothic cathedral there to have a worthy repository for these relics. He also
built an adjacent monastery, where he installed the Dominicans as guardians of
the tomb. The monastery was named “The Royal Monastery” (Le Couvent Royal) .
During the revolution, the Dominicans were expelled from the monastery, which
is now converted into a hotel. It was there that Brother Jean-Joseph Lataste
would deepen his spiritual life and become acquainted with Mary Magdalene, who
became the inspiration for his role as founder.
On May 20, 1860, a large
party was held on the occasion of the translation of Mary Magdalene’s
relics. Lacordaire,
who had reintroduced the Dominicans to France after the revolution, was
unfortunately absent due to illness, and Brother Jean-Joseph was honored to
kiss the saint’s skull, which for him would become a deep and significant
spiritual experience. That thought was nailed to his mind, that so great love
for the saint could be too great a sin, and he adopted Mary Magdalene as a
special patron saint for his future work among sinners.
On September 15, 1864,
after being a priest all of 18 months, Father Jean-Joseph Lataste was sent by
the prior of the monastery in Bordeaux to conduct a four-day retreat for the
inmates of a woman’s prison in the town of Cadillac. This experience would
change his life forever.
Suddenly he found himself
amid 400 women prisoners, most of them abused and abandoned with nowhere to go.
In most cases, these women were poor, uneducated, and without family. Living on
the streets forces one to live in survival mode. That means stealing and
soliciting and doing whatever one must do to breathe another day. They had been
discarded and treated like criminals. This was 1864, and they fit the cliché
“out of sight, out of mind.”
The atmosphere of
hopelessness and despair at the prison was overwhelming. He wondered what he
could do for these women who were often called “the lost women.” Would they
even sit and listen to him? He was frightened of the possibilities, but he was
also filled with faith.
Father Jean-Joseph stood
before the women, stretched out his arms, and began, “My dear sisters –” That
was shocking in itself because no one ever truly spoke to these people. Dogs
and cats were treated better. His gentle, brotherly greeting got their
attention. He spent the next few days guiding them to a special place. It was a
place where Hope existed. They had forgotten what that even meant, if they’d
ever known at all.
He introduced them to
God’s infinite mercy by telling them about the woman caught in adultery and how
Jesus forgave her. He spoke about Hell and conversion and embracing freedom. He
shared with them the Real Presence of Christ in the Holy Eucharist, and lastly,
he spoke to them of Heaven. He could not believe how many women embraced the
offer of forgiveness and began going to Confession. The chapel was filled each
evening for Adoration of the Blessed Sacrament. His own heart became filled
with a new purpose. He wanted to begin a ministry to serve these women.
The women asked that he
come back, and one year later he did just that. This time there was only one
sermon a day because the demand for Confession was so high. The last night of
the retreat, most of the women attended Adoration. Some stayed the entire
night, remaining until dawn. Using the words of St. Catherine of Siena, Father
Lataste wrote in his closing notes about the retreat: “I have seen the secrets
of God; I have seen the wonders.”
From that point on, he
was determined to find a way to help these women. In 1866, he wrote a pamphlet
called Rehabilitated. He sent copies to as many journalists and government
officials as he could. He knew that the reason so many of those being released
failed was because no one trusted them or gave them the slightest chance. He
was determined to reshape public opinion.
He announced his
intentions of starting an order where women leaving prison could begin a
religious life in a contemplative setting. This order was approved and is known
as the Dominican Sisters of Bethany. Bethany was the village in Judea where
Jesus’ three friends lived—Lazarus, Martha, and Mary, the sinner who became a
contemplative soul. Father Lataste, following the Latin tradition exemplified
by Saint
Augustine and Saint
Gregory the Great, identified Mary Magdalene with Mary of Bethany. Jesus
loved to come and stay with them. The Order still flourishes and serves many
women in different countries around the world.
However, for French
society in the nineteenth century, the nature of the new foundation was surprising,
even scandalous. Hostile reactions came particularly from the Dominican Third
Order Regular communities, onto which Father Lataste intended to graft Bethany.
These religious, usually dedicated to the education of girls, were afraid of
public opinion confusing them with repentant sinners. The provincial chapter of
the Order informed Father Lataste that the very principle of his foundation
raised objections. The founder was not discouraged. This opposition seemed to
him to be the sign of divine blessing, given through the cross. In the end, the
difficulties faded away, and the foundation continued its course.
The Dominican Sisters of
Bethany, contemplative women religious who welcome among them women from
various paths, have four houses today—two in France, one in Switzerland, and
another near Turin. They visit nearby prisons. The heart of their community
life is contemplation of the Divine Mercy, centered on the adoration of the
Blessed Sacrament, in keeping with Father Lataste’s wishes.
Tuberculosis took the
life of Alcide-Vital Lastaste (aka Father Jean-Joseph) on March 10, 1868. He
was only 36 years old. As he died, he could be heard softly singing the Hail,
Holy Queen, “Salve Regina.”
Dominicans sing the Salve
Regina at the end of Compline as the last hymn before holy silence for evening
(and emptying dishwashers, yes, plural, novice joke) until morning, when “O
Lord, open my lips, and my mouth shall declare your praise.” is intoned to
begin Matins.
Salve, Regina, Mater
misericordiæ,
vita, dulcedo, et spes nostra, salve.
Ad te clamamus exsules filii Hevæ,
Ad te suspiramus, gementes et flentes
in hac lacrimarum valle.
Eia, ergo, advocata nostra, illos tuos
misericordes oculos ad nos converte;
Et Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsilium ostende.
O clemens, O pia, O dulcis Virgo Maria.
Hail, holy Queen, Mother
of Mercy,
Hail our life, our sweetness and our hope.
To thee do we cry,
Poor banished children of Eve;
To thee do we send up our sighs,
Mourning and weeping in this valley of tears.
Turn then, most gracious advocate,
Thine eyes of mercy toward us;
And after this our exile,
Show unto us the blessed fruit of thy womb, Jesus.
O clement, O loving,
O sweet Virgin Mary.
Love,
Matthew
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of Mercy: Bl. Jean-Joseph Lataste, OP
Year of Mercy: Bl.
Jean-Joseph Lataste, OP
By Br Jean-Baptiste
Régis O.P.
Jean-Joseph Lataste was
born in Cadillac, near Bordeaux, in France in 1832. After his study, he became
a civil servant. While working in various cities around Bordeaux, he was an
active member of the Society of Saint Vincent of Paul. However, since he was a
child, Jean-Jospeh was thinking about a possible vocation to the priesthood.
During his study in Bordeaux, he got to know Lacordaire and turned to him when
he started to deepen his vocation to religious life. Eventually, Jean-Joseph
Lataste joined the Dominican Order in 1857, some 18 years after Lacordaire, who
had re-established it in post-revolutionary France.
As a young friar,
Jean-Joseph was trained for the priesthood in the Saint-Maximin priory, in
South East France. On the occasion of the transfer of relics of Saint Mary
Magdalene to the priory, it was revealed to him that the greatest sinners have
within them everything needed to become the greatest saints.
In September 1864, he was
sent to preach a spiritual retreat at the women’s prison in Cadillac, near
Bordeaux. He went there with scepticism and all the preconceived notions one
might have pertaining to the incarcerated. But during the retreat there was a
transformation in him. He was the first to be converted by what he preached.
While praying with the prisoners in front of the Blessed Sacrament, he came up
with a radical idea for that time, to found a new religious congregation for
women coming out of prison. The answer he proposed was called the House of
Bethany. He wrote:
The Gospel tells us that
at Bethany there lived two sisters: Martha of inviolable virtue and Mary
Magdalene who had been a sinner. Jesus loved to come and rest in their home,
where one served him and the other listened to his words. He made no distinction
between them – or did he…? It is rather Magdalene who is preferred. Martha is
surprised and Jesus answers kindly but still gives preference to Magdalene:
‘You worry and fret about so many things; yet few are needed, indeed only one.
It is Mary who has chosen the “better part” and it is not to be taken from
her.’ (Luke 10:41). What was the better part? It was that Magdalene loved more.
She who had been a sinner had advanced further in the way of divine love than
Martha, the model of virtue. When God loves us and gives us his grace, he does
not ask us what we have been; he is only concerned with what we are – not with
how far we have fallen, but with how much we love. He judges us only on the
strength of our love. Happy are those whose past urges them on to a greater
love, and happy those others who, in a sort of rivalry, redouble their own
efforts in order not to be left behind (Lataste, Les Réhabilités).
He preached another
retreat in Cadillac in September 1865 and found the same prisoners who had
remained faithful to his spiritual directions. He was able to say: “here I saw
marvellous things!”.
The House of Bethany was
founded on 14 August 1866 in Frasnes, near Besançon, in eastern France. Its
originality is that the community is constituted by former prisoners and other
women with an irreproachable past, living the religious life together, to the
extent that it is not possible to distinguish between them. On Christmas day
1868, Jean-Joseph Lataste celebrated Mass in the House for the last time, and
was blessed in giving the Dominican Habit to the first former prisoner, little
sister Noël. But Jean-Joseph fell sick and died on 10 March 1869.
In his booklet, les Rébabilités, he wrote:
Now you understand our
aim and the means by which it can be achieved. You have seen the problem and
you have seen how it can be solved. These [prisoners] are worthy of your
compassion. It is for you to give them some recompense for those long years of
prison. Dishonoured in the past but long ago rehabilitated before God, they
must now be rehabilitated before humanity. They must be saved, not only from
the past dishonour, but from that inevitable return to crime; they must be
saved, not only for this life, but for eternity; they must be saved out of love
for him who said: ‘The Son of man has come to seek and to save what was lost.’
In the same vein, two
chaplains of the prison of Norfolk, Massachusetts, inspired by the work of
Jean-Jospeh Lataste, created a community among the prisoners, called
Bethany-Norfolk. The community was instituted as a Lay Dominican Fraternity in
2005.
On 27 June 2011, Pope
Benedict XVI approved the beatification of Jean-Joseph Lataste, which was
celebrated on 3 June 2012 in Besançon.
Categories:
SOURCE : https://www.english.op.org/godzdogz/year-of-mercy-bl-jean-joseph-lataste-op/
Beato Marie Jean
Joseph Lataste Fondatore
Festa: 10 marzo
Cadillac-sur-Garonne, 5
settembre 1832 - Frasne-le-Chateau, 10 marzo 1869
Fr. Marie Jean Joseph
Lataste nasce a Cadillac-sur-Garonne - Francia nel 1832. Dopo la perdita della
fidanzata sente la vocazione alla vita consacrata nell’Ordine domenicano dove
entra a 25 anni ricevendo l’ordinazione sacerdotale nel 1863. In seguito ad una
predicazione nel carcere di Cadillac dove tocca con mano la trasformazione
radicale delle anime operata dalla grazia, sente che il Signore lo chiama a
fondare una Congregazione contemplativa in cui siano accolte, senza
discriminazioni, persone con un passato umanamente fallimentare. Da questa
intuizione e dalla sua tenacia sostenuta da superiori e suore collaboratrici di
un'altra Congregazione Domenicana nascono nel 1867, le Suore domenicane di
Betania, ora presenti e operanti in diversi paesi d’Europa accanto alle donne
vittime delle situazioni più difficili e umilianti. P. J.J. Lataste muore a
soli 37 anni nel 1869 a Frasne-le-Chateau, vittima del male che lo ha segnato
per tutta la vita.
“Penso che questo sublime sacramento d'amore non sia stato istituito come ricompensa per le anime pie e ben disposte, ma anche come un rimedio….per ritrovare la forza e il coraggio di cui abbiamo bisogno”. Non deve piacere molto quel domenicano, che 150 anni fa, parlando dell’Eucaristia, si dimostra così non “in linea” con la sacramentaria dell’epoca.
Nasce a Cadillac-sur-Garonne (Francia) nel 1832, in una famiglia agiata: papà si vanta di essere un libero pensatore e di fatto non è praticante, pur non impedendo che la moglie educhi cristianamente i figli. Così entra a nove anni nel seminario di Bordeaux, a maturare una vocazione verso la quale si sente irresistibilmente attratto, ma per la quale si sente profondamente indegno. Così, mentre inutilmente si macera nella ricerca di una vocazione che già ha, i formatori finiscono per ritenerlo inadatto al sacerdozio e lo mandano a casa. Qui si allontana da Dio, mentre studia, si diploma e trova lavoro all’ufficio imposte. Fortunatamente ha una sorella che lo segue corregge e rimprovera, e soprattutto un collega che lo introduce a poco a poco nella San Vincenzo.
È la carità a fargli ritrovare la strada di Dio riscoprendo, a contatto con i poveri, la bellezza della fede, l’ansia missionaria, il gusto della preghiera. Trova anche l’amore e il suo cuore si mette a palpitare, ampiamente ricambiato, per la giovanissima Cecile: la dolcissima storia d’amore che ne potrebbe nascere viene subito stroncata da papà, che non ritenendo la pretendente all’altezza di suo figlio, briga e intrallazza perché questi venga trasferito d’ufficio. Da Bordeaux a Privas, a Pau e a Nérac, sempre il ragazzo si porta dietro la passione per i poveri, la fedeltà all’adorazione notturna, la voglia di far catechismo per annunciare la bontà di Dio.
Nel 1855 tre prove dolorosissime: muoiono la sua balia (che ha amato come una mamma), la sorella suora (che ha offerto la vita per la sua vocazione sacerdotale) e anche Cecile, portata via da una febbre tifoide. Questa serie di lutti, insieme ad una predicazione particolarmente incisiva di due domenicani, risvegliano la vocazione sacerdotale e nel 1857 entra dai domenicani, diventando prete l’8 febbraio 1863. “Tutti i vostri delitti, per quanto grandi siano, non raggiungeranno mai le proporzioni del suo amore infinito e della sua infinita Misericordia!”, è il succo della sua prima omelia pubblica.
Diciotto mesi dopo, all’alba del 15 settembre 1864, per ordine del suo superiore, varca l’ingresso del carcere femminile di Cadillac, per predicare un ritiro a 400 detenute. Sa di entrare in un luogo in cui regna la disperazione, caratterizzato da frequenti suicidi, governato da rigidissime regole tra cui i lavori forzati e il divieto assoluto di comunicare tra loro. Introduce la prima predica con un laconico “mie care sorelle” che probabilmente nessuno prima di lui ha pronunciato in quel luogo e subito “le loro teste si rialzano come fiori dopo il temporale”. Entrato in quel carcere “con un gran stringimento di cuore pensando che sarebbe stato tutto inutile’ (come scriverà lui stesso), neppure lontanamente immagina cosa la grazia di Dio opera in quelle anime assetate di tenerezza e di speranza. Che riesce a riaccendere insegnando che “la misericordia del Signore è per tutti”, mentre offre loro la prospettiva di un futuro migliore spiegando che “qualunque sia il vostro passato, non consideratevi più come detenute, ma, anche voi, come anime votate a Dio”.
Nascono così, in quel carcere, le Domenicane di Betania, anche se
ufficialmente prenderanno vita solo nell’agosto 1866. La vuole come
congregazione aperta sia a donne con una vita segnata dal disordine morale che
a donne con un passato ordinario. Idea rivoluzionaria 150 anni fa, ma forse
anche oggi: per questo incontra opposizioni, contestazioni e critiche, sia da
parte delle suore che di alcuni confratelli. Non ha tuttavia tempo a soffrire molto
neppure di questi contrasti, perché una brutta pleurite lo porta via poco più
di due anni dopo, il 10 marzo 1869, a 36 anni e qualche mese, avendo unicamente
la consolazione di aver gettato un seme. Che ha continuato a germinare, anche
se in piccole proporzioni, in Francia, Svizzera, Belgio. E anche in Italia, a
Torino, dove a Porta Nuova, ad esempio, portano una bevanda o una parola buona
agli attuali “scarti” della società, ricordando loro le parole sempre attuali
del Beato Jean-Joseph Lataste: “Chiunque voi siate, venite da Gesù. Egli ha
tanta bontà tanto perdono per chi si sente colpevole. Ha del balsamo per tutte
le ferite, dell'acqua per tutti i peccati”.
Autore: Gianpiero Pettiti
Finalmente, il 3 giugno 2012, è stato beatificato questo giovane simpatico apostolo della Misericordia di Gesù. La sua avventura mi "ha incantato" fin dalla giovinezza. Ma chi è?
Il 5 settembre 1832, a Cadillac-sur-Garonne, cittadina della Gauscogna, Francia del Sud, nasce Alcide Lataste. Suo padre è un liberale, seguace di pensatori come Montesquieu e Rousseau, nemici della Chiesa. Sua madre, Jeanne, è una donna di fede, umile e grande. Tenta di convertire il marito, ma non ci riesce. Ai figli, Alcide, Onorato e Rosy, raccomanda di rispettare il padre, ma li sottrae alla sua influenza di miscredente. Insegna loro ad amare molto la Madonna e a recitare il Rosario.
Alcide è molto affezionato a sua madre e la ascolta. Rosy, docile ragazza,
tutta preghiera e sacrificio, entra in convento per chiedere a Dio due grazie:
la conversione di papà e il sacerdozio per Alcide. Infatti, dopo qualche tempo,
Alcide entra in Seminario, ma l’ambiente troppo rigido gli mette paura, ed
esce. Per qualche anno, cammina, adolescente, sulle vie del mondo: incerto
sulla scelta da compiere, ma sempre retto e generoso.
La vita, come dono
Un giorno, incontra una ragazza eccezionale: Cecilia de Saint-Germain. I due
vivono alcuni mesi di fidanzamento, sereni e lieti, con progetti belli per
l’avvenire. Ma per volere del padre, Alcide deve rinunciare a Cecilia,
"perché non è ancora in grado di metter su famiglia". Due anni dopo,
Cecilia muore, proprio nel momento in cui egli si sta chiedendo qual è la sua
strada: la famiglia o il sacerdozio?
Assetato di amore, vuole amare ed essere amato. Riversa tutto il suo cuore – un
cuore di carne – sui più poveri, sugli "ultimi". Si iscrive alle
Conferenze di S. Vincenzo, fondate dal professor Federico Ozanam oggi
"beato". Apre una mensa gratuita per i poveri e organizza una scuola
serale per i soldati di una vicina caserma.
Comprende che si può essere felici solo se si dà la vita per amore. "A che
serve la vita – si chiederà Paul Claudel – se non è donata?". E chi mai ha
donato la vita più di Gesù?
Uomo della misericordia
Alcide riflette e prega molto. Scrive a padre Enrico Lacordaire che, alcuni
anni prima, aveva "rifondato" l’Ordine Domenicano in Francia. Dalla
sua scuola di Sorèze, P. Lacordaire gli risponde e lo invita a incontrarlo:
"Vieni e vedi". È il 22 maggio 1857 e Alcide ha 25 anni. P.
Lacordaire gli spiega che la misericordia di Dio aiuta a superare tutte le
debolezze e le fragilità: lo spirito di S. Domenico e del suo Ordine è uno
spirito di misericordia e di fiducia nell’amore di Dio che salva e trasforma le
anime.
Mosso da questo grandissimo ideale, Alcide entra nel noviziato domenicano di Flavigny-sur-Ozerain, veste il bianco abito e prende il nome di fra Joseph, in onore di S. Giuseppe, lo Sposo verginale di Maria SS.ma. A 30 anni, l’8 marzo 1863, è ordinato sacerdote.
L’amore per Gesù, in primo luogo, l’amore per i più tribolati degli uomini, per
i più peccatori, lo fa ardere dentro. Ha una sete inesauribile di vivere di Dio
e di donare Dio alle anime che incontra. Il cuore, penetrato da Lui, è sempre
inquieto di possederlo di più. Comprende che Maria SS.ma è la via regale per
condurre le anime a Gesù e si affida a Lei nello spirito della "schiavitù
d’amore" di S. Luigi de Montfort, prete francese d’inizio ‘700 e terziario
domenicano.
Un giorno a Cadillac…
14 settembre 1864. P. Joseph Lataste entra nel carcere femminile di Cadillac.
L’hanno invitato a predicare "una missione" a quelle donne
malvissute. Ci sono prostitute, alcolizzate, madri che hanno abortito o ucciso
il marito o il compagno della loro vita. Nel carcere succedono violenze,
rivolte, suicidi. Insomma: un ambiente diverso da quello delle Figlie di Maria
o delle Orsoline!
P. Joseph, sensibile e angelico, prova una stretta al cuore. Si è preparato con serietà, ha pregato a lungo per loro. Ora le ha davanti: il volto coperto da fazzolettoni fisso a terra. Con la sua anima innocente, profumata di Eucaristia e di Cielo, il giovane domenicano comincia a parlare:
– Carissime sorelle: capite perché vi chiamo così? Se usciste di qui e si sapesse da dove venite, sareste segnate a dito. Ma io, sacerdote di Gesù Cristo, vengo a voi liberamente. Vi tendo le mani, vi dico: sorelle! Vi chiederete perché mi siete così care. Io sono un ministro di Dio che vi ama malgrado i vostri errori, di un amore che non ha eguali sulla terra, di un Dio che vi perseguita con il suo amore, per cambiarvi completamente, per farvi iniziare un’altra vita. Egli già opera nei vostri cuori.
Quelle poverette lo ascoltano stupite: mai nessuno ha parlato loro così. P. Lataste continua:
Anche le monache fanno una vita dura come la vostra: hanno poco cibo, dormono poco, lavorano faticosamente, vivono nel silenzio, segregate dal mondo. Ma se poteste ascoltarle, le vedreste tutte felici. Ora questa gioia può diventare la vostra. Per Dio non conta ciò che siamo stati, ma ciò che oggi siamo e vogliamo essere. Dio vuole rifarvi nuove. Vuole considerarvi come le vostre sorelle monache. Vi chiede di gareggiare con loro in amore e santità.
Capita un miracolo. I volti di quelle donne si illuminano. Su 400 carcerate, 380 seguono la predicazione del Padre. La sera, dopo la predica, le detenute possono andare in sacristia della cappella a confessarsi dal Padre. Vanno in gran numero. P. Lataste parla loro ad una ad una, dona loro il perdono di Dio e le vede piangere di gioia: "Non sapevo che Dio – gli dicono – mi amasse così". "Non solo ho perdonato chi mi ha fatto del male, ma pregherò perché possa godere la gioia che io provo oggi". "Voglio solo offrire la mia vita a quel Dio che lei mi ha fatto conoscere".
Verso la fine della "missione", il Padre si sente dire da alcune di quelle donne: "Cambieremo la nostra vita di carcerate in quella di recluse per amore, come le monache". "Che cosa posso volere di più quando, uscita di qui potessi far parte anch’io di una comunità religiosa per vivere a fondo l’amore di Dio".
L’ultima sera, il 18 settembre, quelle donne trascorrono la notte in preghiera
davanti al Tabernacolo: sono duecento donne in ginocchio davanti a Gesù
Eucaristico che lo adorano e gli offrono propositi di conversione e di santità.
P. Joseph Lataste commenta: "Ho visto cose meravigliose", e ha
un’intuizione: "Daremo vita a una comunità religiosa per queste
donne".
Nasce Betania
Tra le detenute, c’è Angelica. Il primo giorno della "missione", era
il giorno da lei fissato per il suicidio. Ma l’amore di Gesù Cristo, predicato
dal giovane frate, l’ha trasformata. Si è confessata, ha pianto lacrime cocenti
di pentimento e lacrime di gioia. Ha confidato al Padre che, uscita, vuole
farsi suora, non solo per espiare le sue colpe, ma per lodare Dio per la sua
misericordia.
Come in un lampo, il frate vede tutta la sua fondazione futura: la chiamerà "Domenicane di Betania", e ne faranno parte donne provenienti da una vita retta e donne provenienti da esperienze di peccato che Dio ha rifatto nuove nel cuore con la sua misericordia, come la Maddalena. Nessuno dovrà conoscere il loro passato, perché davanti a Dio conta l’amore e il sacrificio presente. Tutte gareggeranno in amore per Gesù come Marta e Maria nella casa di Betania, così ospitale per il divino Maestro.
L’anno dopo, 1865, P. Lataste ritorna a Cadillac e la sua idea prende corpo. All’inizio i superiori del frate non vedono bene il suo progetto. Poi credono alla sua sincerità e gli danno via libera, con prudenza e cautela somme. È intanto "maestro degli studenti" nel convento di Flavigny, presso Digione. Là giunge l’8 maggio 1866 suor Bernardina, già superiora di una scuola, che ora diventa suor Enrica Domenica. Sarà la prima suora di Betania, l’Istituto di P. Lataste.
A Frasnes, diocesi di Besançon, il 14 agosto 1866, inizia la vita comunitaria
del nuovo piccolo Istituto. Sono in quattro: suor Enrica Domenica, suor
Margherita Maria e due ragazze giunte il giorno prima: Anna e Agostina. Il 23
giugno 1867, arriva dal carcere di Cadillac, dove ha finito di scontare la sua
pena: Angelica, quella che voleva suicidarsi, perché nessuno la amava e che,
grazie a P. Lataste, aveva scoperto il mirabile amore di Dio.
E ora sparire!
Le difficoltà non mancarono. Allora padre Joseph ebbe un’altra intuizione: lui
doveva sparire, perché Betania potesse crescere. Il suo modello e protettore
era S. Giuseppe di Nazareth, l’uomo del silenzio, che no era mai vissuto per se
stesso, ma solo per gli interessi di Gesù. Perché non sparire come lui?
Il 19 marzo 1866, accortosi che il nome di S. Giuseppe non figurava nel testo della Messa di ogni giorno, aveva fatto voto di dare tutto se stesso, fino al sacrificio della vita, affinché S. Giuseppe fosse maggiormente onorato nella Chiesa. Però S. Giuseppe avrebbe dovuto portare la sua fondazione in porto… Poi aveva scritto al Papa Pio IX affinché S. Giuseppe diventasse il patrono della Chiesa universale.
E così Betania, nata con la sua protezione, ora in messo alla bufera l’avrebbe portata alla pienezza. P. Lataste, ancor giovane, è già gravemente malato: la tubercolosi lo divora, ma sa che tutto andrà bene per opera di Dio, della Madre Celeste e del suo Sposo. Le suore di Betania non devono angosciarsi: sono in buone mani, andranno avanti e saranno un inno alla misericordia e all’amore infinito di Dio, che chiede di non peccare più, di convertirsi, di darsi totalmente a Lui.
Il 10 marzo 1869, a 37 anni, P. Joseph Lataste va incontro a Dio, al canto della "Salve Regina". Poco tempo prima aveva guardato le sue "figlie" in Gesù Cristo, a una a una: lui solo, insieme a Dio, conosceva la storia di ciascuna e le trasformazioni meravigliose che Gesù aveva operato in loro. Sapeva benissimo che molte di loro avevano avuto tutti contro, meno Dio, che è sempre la Verità e l’Amore.
Da Papa Pio IX, l’8 dicembre 1869, S. Giuseppe veniva proclamato Patrono
universale della Chiesa Cattolica, come aveva chiesto P. Lataste. Nella sua
breve esistenza, tuttavia piena di amore sino all’eroismo, aveva testimoniato
la misericordia rinnovatrice e l’amore verginizzante di Dio, anche verso le
anime più lontane: "Se il nostro cuore ci rimprovera, Dio è più grande del
nostro cuore" (1 Gv 3, 20).
Autore: Paolo Risso
Nasce a Cadillac-sur-Garonne nel 1832 e viene battezzato col nome di Alcide.
Compie gli studi umanistici presso il seminario minore di Bordeaux e il collegio di Pons da dove esce quasi ventenne diplomato. Dopo aver accantonato l’idea di farsi sacerdote conduce una vita normale come molti giovani della sua età. Lavora come impiegato statale all’ufficio delle imposte e contemporaneamente è impegnato nel servizio caritativo con le Conferenze di San Vincenzo fino alla fondazione di nuove comunità. Pensa già al matrimonio, quando la fidanzata, Cecilia de St Germain muore giovanissima di tifo. A questo lutto fanno seguito, a poca distanza, quello per la morte della sorella suora e quello per l’amata nutrice. Tutto ciò determina in lui una profonda crisi interiore che si risolve con un completo abbandono in Dio che in questa circostanza inizia a manifestargli la chiamata alla vita religiosa e sacerdotale. La sua accurata ricerca della volontà di Dio, sostenuta dal padre spirituale lo fa approdare all’Ordine domenicano che dopo la persecuzione della rivoluzione conosce momenti di grande vitalità.
A 25 anni è quindi novizio nell’antico convento di San Massimino di Marsiglia da poco riscattato dal P. E. D. Lacordaire il grande predicatore di Notre-Dame. Grazie anche all’impulso da lui dato a questa giovane e nuova comunità, si respira un intenso fervore. Durante quest’anno si manifestano i gravi problemi di salute che lo obbligano a curarsi ripetutamente e a rinviare per ben due volte la professione religiosa. Da quel tempo in poi ai momenti di salute e di piena attività si alterneranno quelli di intensa sofferenza fisica fino al tracollo finale che non tarderà a manifestarsi.
Nel 1863 viene ordinato sacerdote e due anni dopo grazie alla fiducia dei confratelli è eletto sottopriore conventuale e maestro dei novizi. A quest’ultima carica rinuncia per potersi dedicare alla fondazione dell’opera delle riabilitate che è ormai diventato lo scopo della sua vita.
Nel 1864, infatti era stato mandato dai suoi superiori a predicare un corso d’Esercizi spirituali in un grande carcere femminile, vicino a Bordeaux (Francia), a Cadillac sur Garonne. Ad ascoltarlo, c’erano quattrocento donne disperate, ergastolane o semplici carcerate. Donne vittime dell’industrializzazione galoppante, umiliate, al bando, emarginate a vita, che reagivano con suicidi a catena o giornate calde di ribellione.
Padre Lataste non credeva tanto a questo apostolato. Se entra nel carcere, il 15 settembre 1864, è solo per obbedienza. Scriverà poi il sentimento di ripulsione, di ribrezzo che ha sentito valicando la porta di questa casa della disperazione. Ma nel suo cuore, albergano due amori: un amore folle per Dio ed un doppio amore per la donna: sia quella pura, innocente, come l’ha ammirata nella sua fidanzata, morta anche prima del fidanzamento ufficiale, sia la donna peccatrice, ma salvata al punto di diventare santa, come l’ha scoperta in Maria Maddalena, durante il suo noviziato nell’Ordine domenicano.
Jean Joseph Lataste ha preparato accuratamente questo corso di esercizi spirituali. Ce lo dimostrano le sue cartelle. Quando inizia a parlare, si trova davanti tutti i capi chini delle detenute che non vogliono incontrare il suo sguardo, anche se tutte sono state lasciate libere di seguire il corso. Parla loro di Dio, del suo Amore misericordioso che le ha portate in questo luogo «per parlare al loro cuore», paragonando il carcere al deserto del profeta Osea e le carcerate alla fidanzata amata da Dio. Propone ad esse di considerarsi subito, sin d’ora come monache di clausura, le quali fanno presso a poco la stessa vita delle carcerate ma, mentre queste sono nella tristezza, quelle sperimentano la gioia: mentre le une sono onorate, le altre sono disprezzate. Il predicatore invece assicura che Dio non fa differenza tra le une e le altre, perché «pesa le anime solo secondo il peso dell’amore».
E le donne ci credettero. Durante l’ultima notte, fecero l’adorazione del santissimo in soli due gruppi: duecento per la prima metà della notte, le altre duecento in seguito Padre Lataste, sconvolto, scriverà che il loro raccoglimento avrebbe potuto far ingelosire la più fervente delle comunità di contemplative.
Alcune donne gli confidano il desiderio di consacrarsi totalmente a Dio dopo il
carcere, giacché lui ha già proposto loro di vivere fin d’ora la carcerazione
come una vocazione religiosa. Ma ciò che ha predicato il domenicano non trova
riscontro nella Chiesa. Se é vero che Dio non guarda al passato, che «non serve
nulla essere stata virtuosa se non lo si é più e che non ha nessuna importanza
di essere stata peccatrice se non lo si é più», nella struttura della Chiesa le
persone, troppo spesso, rimangono bollate dal proprio passato. Non era
possibile nell’800, per una donna che avesse avuto esperienze di prostituzione,
carcere, sesso, di entrare in convento. Al massimo, poteva entrare a far parte
di una comunità di «pentite», segnate a vita come ex-peccatrici. Ora Padre
Lataste aveva predicato il contrario.
Ma Dio non aveva organizzato un tale successo apostolico per nulla. Voleva
creare delle cose nuove. Mentre pregava nella cappella del carcere, il
domenicano vide delinearsi nelle grandi linee l’opera che doveva far sorgere:
bisognava riunire donne pure, provenienti da una vita cristiana onesta,
normale, con altre venute da esperienze difficili di carcere,
prostituzione...Riunirle senza che ci sia nessuna differenza né discriminazione
tra di loro, perché Dio le ama, le ricerca tutte ugualmente.
Due anni dopo, il 14 agosto 1867, nasceva la prima comunità delle Suore domenicane di Betania. All'interno della comunità, non si conoscerà il passato le une delle altre. Dall'esterno nessuno potrà distinguere chi è la ragazza per bene e chi è la ragazza da poco, ma tutte saranno unite da quell'unico Amore che solo può dare il coraggio di cambiare vita, che solo può far nascere fiori dal letame. Fondata così tra mille difficoltà la prima comunità, dopo la repentina morte del trentasettenne fondatore nel 1869 la congregazione si è diffusa in Francia e altrove. La regola contempla la vita fraterna senza discriminazioni, il lavoro come mezzo per guadagnarsi da vivere, la visita alle carceri e ambienti similari di sofferenza ed emarginazione, la vita di preghiera e di studio, come cemento che crea e unisce la comunità. La Congregazione, affiliata all’Ordine Domenicano ha la sua sede in Francia a St. Sulpice De Favieres ed è presente oggi in Austria, Belgio, Olanda, Francia, Svizzera e Italia (Torino) e conta più di 200 suore.
Il 1 giugno 2007 la Congregazione per le Cause dei Santi ha pubblicato il
decreto sull’eroicità delle sue virtù ed è in corso il processo sul miracolo a
lui attribuito.
E' stato beatificato il 3 giugno 2012 a Besançon.
Autore: Fr. Angelo Belloni o.p.
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/94504
Jean Joseph Lataste
(1832-1869)
Beatificazione:
- 03 giugno 2012
- Papa Benedetto
XVI
Ricorrenza:
- 10 marzo
Religioso francese,
sacerdote professo dell’Ordine dei Frati Predicatori e fondatore delle Suore Domenicane
di Betania, per l'apostolato presso i sofferenti e gli emarginati
“Chiunque voi siate,
venite da Gesù. Egli ha del balsamo per tutte le ferite, dell'acqua per tutti i
peccati”
Alcide Vital
Lataste nacque il 5 settembre 1837 a Cadillac, nella diocesi di Bordeaux
in Francia. Da laico si impegnò molto nell’attività delle Conferenze di San
Vincenzo de’Paoli.
Lavorava come funzionario
delle imposte e trovò nella Società di San Vincenzo il modo di servire Cristo
Gesù nei fratelli più poveri. Attratto dall’amore all’Eucarestia, appena i suoi
impegni glielo permettevano, passava il suo tempo in adorazione a Gesù
Sacramentato. Da questa preghiera silenziosa trasse la forza, nel 1857, per
prendere la decisione di entrare nell’Ordine dei Predicatori a Flavigny-sur-Ozerai;
emise la professione nel convento di Tolosa il 10 maggio 1859 e fu ordinato
presbitero l’8 febbraio 1863 a Marsiglia.
Nel 1864, mentre
predicava un ritiro a delle donne condannate ai lavori forzati nella prigione
di Cadillac, ebbe l’ispirazione di formulare un progetto originale nella storia
della Chiesa: accogliere in una comunità religiosa contemplativa le donne che
uscivano di prigione vivendo il pregiudizio che esse fossero definitivamente
infamate.
La fondazione «Casa
Betania» avvenne il 14 agosto 1866 a Frasnes-le-Château, nella diocesi di
Besançon. Il Venerabile Servo di Dio continuò la sua attività di predicatore e
maestro degli studenti al convento di Flavigny, visitò molte prigioni
confessando che avrebbe amato che questo ministero divenisse l’essenziale della
sua vita apostolica. Incentrò la sua vita consacrata sull’Eucarestia donandosi
totalmente a Dio e agli altri con profonda umiltà e ardente carità.
Questa centralità
eucaristica appare già nel giovane funzionario delle imposte, che trova
nell’adorazione notturna dell’Eucaristia la forza e lo slancio per offrire la
propria vita per la salvezza degli altri e per il servizio dei bisognosi.
Proprio la sua scoperta della chiamata di Dio ad aprire le porte della vita
religiosa alle donne incarcerate e riabilitate, va intimamente legata
all’incontro con Cristo nell’Eucarestia nel carcere dove stava predicando.
L’eroicità della sua fede
obbediente e della sua prudenza soprannaturale risalta nell’obbedienza ai suoi
superiori, che inizialmente videro con difficoltà la possibilità di unire in
un'unica comunità religiosa vergini consacrate e donne provenienti dal carcere.
Tuttavia la sua profonda umiltà convinse anche i più scettici della bontà di un
progetto assolutamente innovativo per la sua epoca. Superate molte difficoltà,
vivendo sempre in totale povertà, portò a compimento l’opera iniziata asserendo
che questa non era una sua opera, bensì del Signore.
Spesso ammalato, fu
sostenuto da una preghiera ardente, centrata sempre sull’amore all’Eucarestia.
Si spense in odore di santità a Frasne-le-Château il 10 marzo 1869.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/jean-joseph-lataste.html
Beato Juan José
Lataste, religioso y fundador
fecha de inscripción en
el santoral: 10 de marzo
n.: 1832 - †: 1869 - país: Francia
canonización: B: Benedicto XVI 3 jun 2012
hagiografía: Congregación
Elogio: En
Frasne-Le-Château, Haute-Saône, beato Juan José Lataste, en el siglo Alcides
Vital, religioso de la Orden de Santo Domingo, fundador de las Hermanas
Dominicas de Betania.
El beato Juan José
Lataste nació el 5 de Septiembre de 1832 en Cadillac, Francia, y fue bautizado
como Alcides Vital lataste. Fue el más joven de siete hijos. Mientras su madre
era cristiana, su padre era un librepensador. Fue bautizado al siguiente día de
su nacimiento y su hermana mayor, Rosy, fue su madrina. De niño, fue curado
milagrosamente de una seria enfermedad y él atribuía esa curación al patrocinio
de la Santísima Virgen.
Estudió en el seminario
menor de Bordeaux, donde hizo su primera comunión y su confirmación. Allí vio
por primera vez a Henri Lacordaire, dominico inspirador de gran parte del
movimiento social cristiano en el siglo XIX. Aunque deseaba ser sacerdote,
nunca pensó que fuera digno, por lo que estudió en la universidad secular, pero
mantuvo su deseo vivo, con el apoyo de su hermana Rosy, quien ya estaba en el
convento. Se graduó en 1850 y regresó a su pueblo natal. Se quedó con sus
padres por un año y dedicó su tiempo a leer y escribir poesía. Trabajó como
servidor público de 1851 a 1857.
Mientras estaba
trabajando, era un miembro activo de la Sociedad de San Vicente de Paul, lo
cual le ayudó a nutrir su deseo de entrar en la vida religiosa. Después de
mucha reflexión, finalmente entró en el Noviciado Dominicano de Flavigny en
Noviembre de 1857. Enfermó gravemente de nuevo y esto retrasó su profesión. Una
vez curado, hizo profesión en presencia de su padre y dos hermanos y fue
enviado a Toulouse para terminar los estudios. Vivió en los conventos de
Chalais, Grenoble y St Maximin-la-Sainte-Baume, donde se familiarizó con María
Magdalena a través de una profunda contemplación. El 10 de Mayo de 1862 hizo
profesión solemne y el 8 de Febrero de 1963 fue ordenado sacerdote en Marseille
a manos del Obispo Petagna. Continuó estudiando y fue finalmente asignado al
convento de Bordeaux. Su ministerio sacerdotal se caracterizó por sermones
inspirados, retiros, confesiones, mortificación y adoración del Santísimo
Sacramento.
Fray Lataste se enteró
por primera vez acerca de las penurias de las mujeres prisioneras en Pyrenees
pero nunca tuvo un contacto directo con ellas hasta que se reunió con las
prisioneras de Cadillac en Septiembre de 1864. Esta reunión, que fue inspirada
por su profunda devoción a María Magdalena, llevó a la fundación de la
congregación dominica de Betania. Él dirigió un retiro para las prisioneras que
estaban sirviendo diferentes condenas por varios crímenes y percibió su
profundo arrepentimiento y su fe.
Cuando las mujeres
comenzaban a ser puestas en libertad, fray Lataste les ofrecía la oportunidad
de consagrar sus vidas a Dios por medio de los votos religiosos. Ellas se
convertirían en miembros de la Orden Dominicana, vestirían el mismo hábito de
las Hermanas Dominicas, sin que nada las distinguiera. Con la asistencia de la
Madre Dominique-Henri de las Hermanas de la Presentación de Tours, fray Lataste
comenzó la Congregación de Hermanas Dominicas de Betania en 1866. Debe
señalarse que la obra tuvo que soportar gran oposición, no sólo fuera de la
Orden sino también dentro de ella.
Fray Lataste volvió a
enfermarse en 1868. En esa ocasión, su enfermedad era tan seria que tuvo que
dictar de manera oral las Constituciones de las Hermanas de Betania a la Madre
Dominique-Henri, las cuales fueron completadas más tarde, después de su muerte,
por fray Baker. Murió el 10 de Marzo de 1869 con un gran amor por sus hermanas
y una gran gratitud a Dios. Fue inicialmente sepultado en el convento de las
Hermanas en Frasne-le-Chateau. Su cuerpo fue trasladado posteriormente, cuando
las hermanas se movieron a un nuevo convento en Montferrand-le-Chateau y fue
trasladado de nuevo, esta vez a la capilla de las hermanas, cuando fue abierta
la causa de beatificación, en 1937. Fue finalmente beatificado en 2012.
Tomado, con algunos
cambios, de la biografía breve en la página de la Congregación, con vistas a la ceremonia de
beatificación. En esta otra página dominica, el postulador de la causa
presenta una breve historia del proceso.
fuente: Congregación
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ingreso o última
modificación relevante: 9-3-2013
Estas biografías de santo
son propiedad de El Testigo Fiel. Incluso cuando figura una fuente, esta ha
sido tratada sólo como fuente, es decir que el sitio no copia completa y servilmente
nada, sino que siempre se corrige y adapta. Por favor, al citar esta
hagiografía, referirla con el nombre del sitio (El Testigo Fiel) y el enlace de
la página
SOURCE : https://www.eltestigofiel.org/index.php?idu=sn_4968
A quien Dios ha
perdonado...
La visión del beato
Jean-Joseph Lataste para mujeres encarceladas
Por: Ann Bottenhorn
Poco después de cumplir
treinta y dos años, el sacerdote dominico Jean-Joseph Lataste tuvo la
oportunidad de compartir el mensaje de la misericordia de Dios con un grupo de
mujeres encarceladas. Su breve retiro fue el inicio de un dinámico ministerio
para mujeres que sufrían grandes lesiones emocionales. El Padre Lataste murió
menos de cinco años después, a la edad de treinta y seis años, pero el origen
de la historia de las dominicas de Betania ofrece al mundo un signo conmovedor
de las profundidades de la misericordia de Dios y de su poder para sanar
plenamente a sus hijos.
Mujeres sin esperanza. Jean-Joseph
Lataste nació con el nombre de Acide-Vital Lataste el 5 de septiembre de 1832,
en Cadillac, Francia. A unos cuarenta kilómetros del río Garonne, al otro lado
del puerto de Burdeos, unas cuatrocientas mujeres cumplían sentencias en la
prisión de Cadillac. El penal se encontraba en un castillo que se veía
formidable por fuera y que alguna vez fue opulento, pero que para ese momento
era lúgubre, húmedo y casi desprovisto de muebles, apenas los necesarios para
subsistir.
La vida de las
prisioneras de Cadillac era miserable debido al frío, la desnutrición y la
falta de higiene. La disciplina era severa; el temor y la desesperación
despedían un hedor persistente. Pasaban largas horas haciendo trabajos forzados
en completo silencio y solamente recibían dos escasas comidas al día. La
sociedad francesa consideraba que estas mujeres —condenadas por infanticidio,
prostitución y robo— eran un virus contagioso, y el encarcelamiento era la
forma de contener la infección. En prisión, ya fuera por diez, veinte años o de
por vida, se les recordaba continuamente la maldad que habían cometido. Muchas
se desesperaban y cometían suicidio.
El apóstol de las
prisioneras. En septiembre de 1864, el Padre Lataste fue enviado a la
prisión a dirigir un retiro de cuatro días. Habían dado permiso para que
hubiera adoración perpetua del Santísimo Sacramento en la capilla de la
prisión, y él iba a preparar a las mujeres encarceladas con tal fin. Como la
mayoría de los habitantes del lugar, el presbítero había escuchado los relatos
espeluznantes que se contaban de las mujeres, que eran casi todas víctimas de
los “prejuicios de la gente” y de un “instintivo desprecio”, como lo describió
él, por parte de la población. Fue “con una punzada de dolor y el pensamiento
de que probablemente era inútil,” como él dijo, que el Reverendo Lataste llegó
a la puerta de la cárcel para dirigir el retiro.
Sin embargo, las palabras
iniciales que pronunció el sacerdote —en lugar de ser condenatorias o de
reproche— les recordaron a las reclusas que ellas eran bienvenidas, incluso
deseadas, en la familia de Dios. “Mis queridas hermanas,” comenzó diciendo,
dirigiéndose a mujeres que estaban acostumbradas al regaño y el desprecio, “he
venido a ustedes… Y extendiendo mis manos, les digo: mis buenas, mis
desafortunadas hermanas, mis queridas hermanas.” Estas sencillas pero amables
palabras “tuvieron el efecto de la explosión de una bomba”, según un biógrafo.
Un número grande de mujeres, profundamente conmovidas, comenzó a formar fila
para la Confesión.
“¡Nunca pierdan la
esperanza!” Durante años, Dios le había estado dando al Padre Lataste una
visión profunda de la redención que era posible para los pecadores. Poco
después de entrar en el noviciado dominico, se había lesionado en un dedo.
Complicaciones inesperadas lo habían confinado a largos tiempos en la
enfermería. Durante uno de estos periodos, el sacerdote tuvo el privilegio de
besar una reliquia de Santa María Magdalena, preservada y difundida como
recuerdo de la misericordia infinita de Dios. [La piedad popular a menudo
cometía el error de confundir como la misma persona a María Magdalena con la
“mujer de mala vida” del capítulo 7 del Evangelio de San Lucas, que ungió los
pies de Jesús.] El gesto resultó en una experiencia espiritual para el
sacerdote:
Al besarla [la reliquia]…
pensé: …los grandes pecadores, hombres y mujeres, llevan en sus adentros los
inicios de grandes santos; ¿quién sabe si algún día en eso es en lo que se
convertirán?
Luego de esa experiencia,
el Padre Lataste comenzó a sentirse fuertemente atraído por las “almas
perdidas” que él consideraba que eran “almas hermosas y nobles” que aún no
habían reconocido la voz de Dios que las llamaba. En los años siguientes, rezó
y estudió sobre la misericordia. Comenzó predicando que todas nuestras ofensas,
“aunque sean graves, ¡nunca alcanzarán la proporción del amor y la misericordia
infinita de Dios!” “Nunca pierdas la esperanza en [esa] misericordia”, decía.
El Espíritu Santo lo
había preparado bien, así que, durante ese retiro en el otoño de 1864, el
Reverendo Lataste compartió lo que Dios le había mostrado sobre el pecado y el
arrepentimiento, la misericordia y el perdón.
Mientras pronunciaba su
mensaje, las mujeres sollozaban, lloraban y se arrepentían en silencio. En un
confesionario improvisado, narraron sus historias de engaño y traición, abuso,
maltrato y abandono. El perdón de corazón hacia sus abusadores comenzó a salir
de los labios de ellas que hasta ese momento solamente habían proferido odio y
maldiciones. La transformación interior, que nadie creía que fuera posible para
estas “incorregibles” mujeres, estaba llevándose a cabo ante los ojos de todos.
“Ustedes están en el camino correcto”, les decía a las mujeres, “continúen en
él. Cualquiera que haya sido su pasado, no se vean más como prisioneras, sino
como almas dedicadas a Dios.”
Un proyecto escandaloso. Si
el sacerdote había llegado al retiro con bajas expectativas, terminó tan
cambiado como muchas de las prisioneras. Arrodillado junto con ellas delante
del Santísimo Sacramento, le preocupaba quién las ayudaría a mantenerse cerca
de Dios después de que fueran liberadas. Fue en ese momento que nació una nueva
idea. Se decidió a formar un nuevo tipo de comunidad de mujeres, que estuviera
abierta tanto para las exprisioneras como para cualquier otra mujer que deseara
unirse.
Aquella era una idea
impensable y escandalosa. Estigmatizadas por el pueblo de Francia, las mujeres
seguían siendo vistas como degeneradas de por vida al momento de su liberación.
Sin embargo, el padre Lastaste entendió, de repente, que Dios miraba a estas
mujeres arrepentidas como almas hermosas.
“¡Eran culpables, sí, es
cierto!” decía, “pero Dios no nos pregunta qué éramos; él se conmueve solamente
por aquello en lo que nos hemos convertido.” Prisioneras que habían sido
perdonadas en el Sacramento de la Reconciliación, que ahora podían recibir la
Comunión, ¿cómo era posible que se les prohibiera participar del nuevo
proyecto?
“He visto maravillas.” En
1865, el sacerdote dio un segundo retiro en la prisión. Normalmente, las
prisioneras asistían de dos en dos para intercambiar lugares durante la
Adoración perpetua del Santísimo. Sin embargo, en la última noche, el Padre
Lataste quedó impresionado al verlas venir por cientos. Haciéndose eco del
clamor de Santa Catalina de Siena cuando esta tuvo una visión del cielo, el
presbítero escribió: “Necesito gritar junto con [Catalina], ‘¡he visto
maravillas!’ … vi esta prisión, objeto de pesar y temor… ¡transformada esta
noche en un lugar de delicias, en un lugar de gloria y felicidad!”
Las conversiones que
ocurrieron en 1864 no fueron temporales. El Reverendo Lataste pensó que había
visto el paraíso. Reunir a mujeres que nunca habían puesto un pie en la prisión
junto con exprisioneras arrepentidas en “una sola familia” sería un signo para
el mundo del perdón total y la restauración que Dios concede a través de la
comunión con la divinidad.
Un sueño imposible. Siguieron
meses y años de predicación. La idea fue apreciada, pero ni la orden de los
dominicos ni el arzobispo local estaban dispuestos o preparados para autorizar
el trabajo ni recaudar fondos para ello. El mismo sacerdote albergaba algo de
preocupación de que pocas reclusas realmente quisieran unirse a la obra que él
visualizaba.
Pero el Padre Lataste
permaneció paciente, declarando: “Esta es la obra de Dios… él es quien la está
llevando a cabo.” Mientras esperaba, publicó un boletín dirigido a la obtención
del apoyo público para el proyecto, el cual llamó “Casa Betania”, un lugar donde
Jesús iría a descansar.
La reacción a la
propuesta fue pronta pero hostil. Los habitantes locales argumentaban que las
exprisioneras mancillarían la “atmósfera de meditación” de la iglesia. Los
padres temían que sus hijos asistieran a escuelas donde hubiera maestras que
fueran mujeres de Betania. Un sacerdote dominico sugirió que la mala reputación
de las penitentes podría obstaculizar la santidad de otras mujeres, y decía que
la Casa Betania era el “sueño imposible del Padre Jean-Joseph.” Pero este permaneció
firmemente convencido de que el proyecto estaba en manos de Dios.
Lentamente, Casa Betania
comenzó a recibir los permisos necesarios para seguir adelante. Para su
estatuto, el padre fundador decidió imitar el estilo de vida de la Tercera
Orden de los dominicos de claustro. Además, las mujeres de Betania serían una
orden religiosa de hermanas contemplativas a quienes se les permitiría servir
como maestras, voluntarias de la prisión y trabajadoras en otros apostolados.
“El Señor se hará cargo
de todo.” El 22 de julio de 1868, las primeras dos “hermanitas” del Padre
Lataste recibieron el hábito dominico. Aproximadamente al mismo tiempo, él
comenzó a sufrir de una enfermedad que acabaría con su vida. Cuando se le
preguntó qué sucedería con su trabajo, respondió: “Es la obra de Dios; el Señor
se hará cargo de todo.”
El Padre Jean-Joseph
Lataste murió el 10 de marzo de 1869. En sus últimas palabras a sus hermanas,
les aseguró que él le pediría a Dios que enviara a su Espíritu Santo para que
Betania continuara creciendo. En este lado del cielo, el Padre Raymundo
Boulanger, otro dominico que apoyaba la obra, terminó de escribir el estatuto
de las Hermanas Dominicas de Betania.
Ciento cincuenta años más
tarde, Betania continúa siendo un pequeño movimiento ubicado en Francia y los
Países Bajos. En los Estados Unidos, hay dos comunidades inspiradas por la obra
del Padre Lataste que se han formado en Massachusetts y Maine.
El proceso de la
beatificación del padre Jean-Joseph Lataste comenzó en 1937, y el 27 de junio
de 2011, el Papa Benedicto XVI lo aprobó, permitiendo que se le contara entre
los reconocidos como beatos.
Verdaderamente libre. El
Reverendo Lataste no era un gran teólogo ni orador; pero vivió ayudando a que
las mujeres vulnerables y victimadas vivieran aquello que él recibió del
corazón de Dios: Que el que es perdonado por Dios es completamente perdonado.
El que es liberado por el Hijo es verdaderamente libre (ver Juan 8, 36). Libre
para crecer y desarrollar una relación con Dios; libre para crecer en santidad,
incluso en los sombríos confines de un lugar como la prisión de Cadillac. Libre
para ser miembro pleno y amado sin reservas de la familia de Dios.
Ann Bottenhorn vive en
Florida y es colaboradora frecuente de la revista.
La Palabra Entre Nosotros, Julio/Agosto 2021 Edición
SOURCE : https://la-palabra.com/archives/article/a_quien_dios_ha_perdonado/
Béatification du père Jean-Joseph Lataste : https://www.ktotv.com/video/00067646/beatification-du-pere-jean-joseph-lataste
Jean-Marie Gueullette,
« LATASTE Jean-Joseph », Dictionnaire biographique des frères
prêcheurs [En ligne], Notices biographiques, L, mis en ligne le 03 mai
2015, consulté le 04 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/dominicains/885
: https://journals.openedition.org/dominicains/885
Voir aussi : https://www.lataste2012.org/dossier_presse/homelies/Lataste%20lettera%20apostolica%20b%C3%A9atif%20V2.pdf
https://ec.cef.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/05/pere_latastet.pdf