Saint-Ferréol et Saint-Ferjeux, enluminure du XVe siècle.
Saints Ferréol et Ferjeux
Martyrs (+ 211)
Férréol, prêtre, et Ferjeux, diacre, auraient été des frères envoyés évangéliser la région de Besançon où ils restèrent une trentaine d'années.
Vers 370 eut lieu, près de Besançon, la découverte des corps que l'on reconnut pour ceux des martyrs, disciples de saint Irénée, les saints Ferréol et Ferjeux. Leur culte fut toujours cher aux bisontins, à côté de celui de saint Etienne, premier patron de l'Eglise épiscopale. (source diocèse de Besançon)
Voir aussi la basilique Saint Férréol et Saint Ferjeux à Besançon (GoogleMaps).
Tout comme Saint Desle,
ces deux Saints sont un héritage de Besançon, archidiocèse qui englobait jadis
la frange méridionale de notre département, et dont dépend encore le diocèse de
Saint-Dié. (d'après l'histoire des saints des Vosges, ouvrage du chanoine Laurent
"Ils sont nos aïeux", diocèse de Saint-Dié)
- il s'agit sans doute de St Ferréol et de St Ferrution dont on trouve une
statue dans la petite église romane de Curgy, près d'Autun.
À Besançon, les saints martyrs Ferréol et Ferjeux.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1331/Saints-Ferr%C3%A9ol-et-Ferjeux.html
Claude
Lullier, Statues du jubé de la cathédrale Saint-Jean de Besançon, 1560
Saint Ferréol et saint
Ferjeux, patrons du diocèse de Besançon
Vers la fin du
IIIe siècle, selon la tradition, l’évêque Saint Irénée de Lyon, disciple de
Saint Polycarpe de Smyrne, lui-même disciple de
l’apôtre Jean
envoie deux évangélisateurs, le prêtre Ferréol
et son frère diacre Ferjeux
(originaires d’Athènes en Grèce) fonder une communauté chrétienne à Vesontio
(Besançon en latin) et évangéliser la Séquanie Gallo Romaine (Franche-Comté
actuelle).
Ils s’installent en 180
dans une grotte d’un village, qui a ainsi pris le nom de Saint-Ferjeux et est
devenu aujourd’hui un quartier de Besançon, d’où ils commencent leur
prédication. L’église de Saint-Ferjeux a été construite entre 1884 et 1898 sur
l’emplacement de la grotte qui existe encore dans la crypte de la basilique.
Ils sont tous les deux
martyrisés le 10 juin 212 et décapités sur ordre du gouverneur Romain Claude
qui voit dans leur action chrétienne une source de trouble public.
Saint Ferjeux et saint
Ferréol deviennent les saints patrons de Besançon. Ils sont fêtés le 16 juin.
Charles-Joseph Natoire (1700–1777),
La Prédication de Saint Ferréol et de Saint Ferjeux, Besançon Cathedral
Saint Férréol & saint Ferjeux
Fête saint : 16 Juin
Présentation
Titre : Fondateurs de l’Église de Besançon
Date : 212
Pape : Saint Zéphirin
Empereur : Claude
Les deux étrangers vivaient pauvrement et prêchaient, tantôt dans les villes, tantôt dans les campagnes environnantes, les vérités évangéliques. Cette doctrine nouvelle étonna d’abord ceux qui l’entendaient, car les esprits, préoccupés de toutes les erreurs de l’idolâtrie, ne pouvaient guère s’accommoder de la profondeur de nos mystères, et la rigueur de la morale chrétienne révoltait naturellement des cœurs accoutumés à ne rien refuser à leurs désirs.
La Vie des Saints : Saint Férréol & saint Ferjeux
Saint Férréol & saint
Ferjeux
A Besançon, dans les Gaules, les saints martyrs Férréol, prêtre, et Ferjeux, diacre, qui furent envoyés par saint Irénée, évêque, pour prêcher la parole de Dieu, et endurèrent plusieurs tourments sous le juge Claude, qui leur fit trancher la tête. 212.
Hagiographie de saint
Férréol et saint Ferjeux
La mort de saint Pothin, fondateur de l’Église de Lyon, laissait à
saint Irénée le soin de cultiver un sol fécondé par le sang
des martyrs. Comprenant toute l’importance et toutes les difficultés de sa
mission, il se rendit à Rome pour prendre les ordres du pape saint Eleuthère,
et reçut de sa main la consécration épiscopale. De retour dans son église, il
s’efforça d’imiter, en l’administrant, saint Polycarpe,
son maître, ce modèle parfait, formé lui-même à l’école du disciple qui avait
reposé sur le cœur de Jésus-Christ.
C’est pourquoi, sans cesser de se dévouer à son peuple, il s’appliqua à former des prêtres pleins de zèle et de talents, à l’exemple du grand évêque de Smyrne, dont le clergé avait été une pépinière de Saints. Sous l’inspiration de l’illustre docteur, Lyon devint en Occident ce que Smyrne avait été en Orient, le foyer de la tradition, le gymnase où l’orthodoxie se fortifia par la discussion des doctrines, le séminaire des apôtres et des martyrs. Alors commencèrent les grandes missions entreprises sous ses ordres. Il envoya presque en même temps Bénigne à Dijon et à Langres, Thyrse et Andoche sur les bords de l’Ain, Félix, Fortunat et Achillée à Valence, Ferréol et Ferjeux à Besançon.
Leur enfance
Ferréol et Ferjeux, amis
intimes selon les uns, frères selon les autres, avaient reçu le jour dans
l’Asie mineure. Selon l’usage du temps, ils achevèrent leurs études dans les
écoles d’Athènes, où ils se firent remarquer par l’élévation de leur esprit et
par l’étendue de leurs connaissances. Ayant eu le bonheur de connaître et
d’adorer Jésus-Christ dès leur enfance, ils partirent dans la pratique des
vertus chrétiennes la beauté d’une âme que l’erreur et le vice n’ont jamais
souillé. Pleins de jeunesse, de force et de zèle, ils brillaient dans le
sanctuaire comme des pierres précieuses dont la pureté égale la splendeur.
Ferréol était prêtre, et quelques critiques croient même, non sans raison,
qu’il avait reçu le caractère d’évêque. Ferjeux, qui n’était que diacre,
assistait son compagnon clans la célébration des saints mystères, et s’occupait
particulièrement du soin des pauvres et des veuves. Les deux frères arrivèrent
à Besançon vers l’an 180, sur la fin du règne de Marc-Aurèle.
La tradition nous apprend que dès leur entrée dans cette ville, des signes
éclatants annoncèrent la ruine du paganisme. Les prêtres des idoles se
troublèrent, les démons ne rendirent plus leurs oracles accoutumés, des
présages funestes apparurent dans les entrailles des victimes, et on crut que
les dieux irrités refusaient l’encens des mortels.
Triomphe de la grâce
Les deux étrangers
vivaient pauvrement et prêchaient, tantôt dans les villes, tantôt dans les campagnes
environnantes, les vérités évangéliques. Cette doctrine nouvelle étonna d’abord
ceux qui l’entendaient, car les esprits, préoccupés de toutes les erreurs de
l’idolâtrie, ne pouvaient guère s’accommoder de la profondeur de nos mystères,
et la rigueur de la morale chrétienne révoltait naturellement des cœurs
accoutumés à ne rien refuser à leurs désirs. Cependant, la grâce triompha peu à
peu des passions aussi bien que des préjugés dans l’âme de quelques païens. Les
nombreux miracles des deux apôtres attestèrent la divinité de leur mission ;
leurs vertus, plus éloquentes encore que leurs paroles, achevèrent de
l’accréditer, et Dieu, qui a tout promis à ceux qui l’invoquent en l’imitant,
daigna enfin se laisser fléchir en faveur d’une terre arrosée par tant de
sueurs.
Symbole de saint Irénée
À mesure que le nombre
des fidèles augmentait dans cette chrétienté nouvelle, Ferréol et Ferjeux
redoublaient de zèle et de ferveur. Ils vaquaient pendant le jour aux travaux
de la prédication, et passaient la nuit dans l’exercice de la prière.
Non loin de Besançon, se trouve une grotte profonde, creusée dans le roc, et
dont l’accès fut longtemps défendu par les buissons qui la couvraient. Cette
crypte solitaire servit d’asile aux deux apôtres. Ce fut vraisemblablement
la première église de la Séquanie. Tandis que le paganisme célébrait ses
orgies dans de somptueux édifices, l’assemblée des chrétiens, peu nombreuse et
bien timide encore, se réunissait à l’entrée de la nuit dans l’obscurité sainte
de cette humble retraite. Ferjeux lisait d’abord quelques écrits des Prophètes
ou des Apôtres, et Ferréol les expliquait ensuite en exhortant les fidèles à
mettre en pratique les belles leçons contenues dans la lecture du jour.
« L’Église », disait-il, «
croit en Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel, de la terre, de la mer, et
de tout ce qu’ils renferment, et en un seul Jésus-Christ, Fils de Dieu, incarné
à cause de notre salut, et au Saint-Esprit, qui a prédit par les Prophètes les
desseins de Dieu, l’avènement de Jésus-Christ, sa naissance miraculeuse, sa
passion, sa résurrection d’entre les morts, et son ascension dans les cieux.
L’Église croit qu’il s’y est élevé avec notre chair, et qu’il viendra dans la
gloire de son Père pour ressusciter tous les hommes, afin que, selon l’ordre
qu’en a porté le Père, tout genou fléchisse au nom de Jésus-Christ
Notre-Seigneur, notre Dieu, notre Sauveur, notre Roi, que toute langue le
confesse, que Jésus lui-même juge tous les hommes, qu’il condamne au feu les
rebelles et les apostats, les hommes impies, injustes, iniques et
blasphémateurs, qu’il admette à l’incorruptibilité, à une vie heureuse, à une
gloire éternelle, les hommes justes, équitables, soumis à ses préceptes,
fidèles à son amour, ou depuis le commencement de leur vie, ou depuis leur
retour à Dieu par la pénitence ».
Leur enseignement
Après avoir récité
ce symbole, que saint Irénée avait composé, Ferréol développait quelque
point important de la doctrine chrétienne. À l’exemple de son maître, qui le
tenait lui-même du saint évêque de Smyrne, disciple des Apôtres, tantôt il
enseignait l’unité de la nature divine dans la trinité des personnes ;
tantôt il racontait les bienfaits, les miracles et la vie
du Sauveur ; tantôt, s’étendant sur l’institution de l’Eucharistie,
autant pour satisfaire son amour qu’à cause de l’importance de la matière, il
rappelait les figures qui ont annoncé ce sacrifice auguste, la manière dont
Jésus-Christ l’a institué, les prodiges ineffables qui s’y opèrent, et les
dispositions qu’il faut apporter en le recevant.
« Jésus-Christ »,
disait-il encore, « a laissé ici-bas une société dont il a confié le soin
au zèle de ses Apôtres et de leurs successeurs. Là où est l’Église, là est
aussi l’Esprit-Saint. Là où est l’Esprit-Saint, là se trouve la vérité ; donc
la vérité est dans l’Église. Elle a été fondée et constituée à Rome par saint
Pierre et saint Paul. C’est dans elle que les fidèles trouvent la tradition
transmise par les Apôtres ; c’est à elle que doivent nécessairement s’unir
toutes les Églises répandues sur la terre. Après avoir fondé l’Église, les
Apôtres en confièrent le gouvernement à Linus, dont parle saint Paul dans ses
épîtres à Timothée. À Linus succéda Anaclet, qui eut à son tour Clément pour
successeur. Le siège de Rome fut ensuite occupé par Alexandre, Sixtus,
Télesphore, Hygin, Pius, Anicet, Soter et Eleuthère, qui règne aujourd’hui ».
Leur martyre
Quand les instructions
étaient terminées, on se levait et on adressait en commun des prières au Père
céleste pour la persévérance des chrétiens et pour la conversion des
infidèles. Saint Ferréol offrait ensuite le divin sacrifice de l’Eucharistie.
Après s’être nourri lui-même de la manne divine, il se tournait du côté du
peuple et lui présentait le pain vivant descendu du ciel. Chacun des assistants
le recevait de sa main dans les transports d’une piété tendre et
sincère. Saint Ferjeux, remplissant ensuite son ministère de diacre,
recueillait dans un voile bénit ce qui restait de l’aliment céleste, et le
portait aux frères absents que leurs infirmités ou d’autres raisons graves
avaient retenus loin de l’assemblée des fidèles.
Cependant l’apostolat des
deux disciples d’Irénée ne se prolongea pas bien longtemps ; Dieu fit
connaître aux apôtres de Besançon et de Valence les desseins qu’il avait
sur eux. Voulant les disposer d’avance au témoignage de sang qu’ils devaient
lui rendre, il les instruisit de leur sort par une voie extraordinaire. Félix,
Fortunat et Achillée occupaient aux portes de Valence une humble cabane, qui
était devenue le berceau d’une chrétienté nouvelle, comme à Besançon, la grotte
des saints Ferréol et Ferjeux. Un jour Félix raconta à ses deux compagnons une
vision qu’il avait eue.
« J’ai vu des lieux
enchantés qu’éclairait une lumière céleste. Au milieu était un tabernacle
étincelant d’or et de pierres précieuses. Cinq agneaux sans tache paissaient au
milieu des roses et des lis. J’entendis alors une voix qui me criait avec
force :
« Courage, bons
serviteurs, parce que vous avez été fidèles dans de petites choses, je vous
établirai sur de plus grandes. Entrez dans la joie du Seigneur votre Dieu.
Venez, disciples d’Irénée, joignez-vous à vos frères ».
À ces mots, Fortunat et
Achillée s’écrièrent dans le transport de leur amour :
« Gloire vous soit
rendue, ô divin Jésus, qui daignez soutenir notre faiblesse par les promesses
que vous avez faites à votre serviteur Félix. Maintenant, ô roi de gloire,
remplissez-nous tous de vos célestes consolations, afin que nous soyons dignes
de souffrir la mort pour votre nom ».
Cette prière était à
peine terminée qu’un chrétien envoyé par Ferréol et Ferjeux vint leur remettre
de leur part une lettre conçue en ces termes :
« Ferréol et Ferjeux, aux
très-pieux frères de Jésus-Christ, Félix, Fortunat et Achillée, salut dans
Notre-Seigneur. Celui dont la sagesse gouverne le temps et régit le monde, a
bien voulu découvrir à ses serviteurs les secrets de son cœur et les exhorter à
une courageuse persévérance dans leur foi. M’étant endormi dans une des veilles
de la nuit, je vis au ciel, autour d’une croix lumineuse, cinq anges
resplendissants de clarté, qui tenaient, chacun dans leurs mains, une couronne
brillante faite de l’or le plus pur et ornée de pierres précieuses. Comme je
considérais tout hors de moi un spectacle si ravissant, une voix céleste me dit
avec force :
« Venez, disciples
d’Irénée, recevez la récompense que votre Père vous a préparée. Vous avez fait
sur la terre la volonté de Dieu, possédez maintenant dans les cieux un royaume
éternel ».
« Ranimons donc notre
courage, veillons, prions avec ferveur, afin que Satan ne nous dérobe pas notre
trésor ».
Les apôtres de Valence
répondirent à ceux de Besançon par le récit de la vision de Félix. Dès
lors les cinq disciples d’Irénée, adorant les desseins du Seigneur,
redoublèrent de zèle et multiplièrent leurs prières en vue d’obtenir la grâce
du martyre. Félix, Fortunat et Achillée eurent le bonheur de mourir les
premiers pour le nom de Jésus-Christ. Ils durent cette faveur à l’arrivée du
général romain Cornélius qui visitait, au nom de l’empereur, les provinces
lyonnaises, accompagné des préfets des villes principales, venus à sa rencontre
pour exécuter ses ordres sanglants.
Les apôtres de Besançon
ne tardèrent pas à rejoindre dans le ciel les autres compagnons de saint
Irénée. Parmi les personnages distingués qui étaient venus à la rencontre de
Cornélius, se trouvait Claudius, préfet de la Séquanie. Après avoir assisté à
l’interrogatoire et au supplice des trois confesseurs, il crut que l’occasion
était favorable pour se plaindre des progrès que le christianisme faisait à
Besançon, soit qu’il voulût par là faire sa cour à Cornélius, soit qu’il crût
servir la cause des empereurs, soit enfin que la conversion de son épouse à la
religion nouvelle lui parut un outrage assez grave pour être dénoncé au général
romain.
« Deux étrangers », lui
dit-il, « sont récemment arrivés dans notre ville pour prêcher une
doctrine nouvelle. Ils adorent un homme crucifié, persuadent aux vierges de ne
pas se marier, et ont poussé l’audace jusqu’à entraîner ma femme dans la
pratique de leur culte ».
« Dieux invincibles
! S’écria alors Cornélius, votre nom serait donc méprisé et votre
puissance anéantie par ces chrétiens ! Que faisons-nous, cher Claudius ? Je
vais vous donner mes volontés par écrit, et quand vous serez de retour en
Séquanie, vous ferez subir à ces deux hommes des tourments tels, que leurs
partisans mêmes en seront effrayés et qu’ils renonceront au christianisme ».
« Vos ordres seront
exécutés », répondit Claudius.
À peine le préfet est-il
arrivé à Besançon, qu’il envoie chercher Ferréol et Ferjeux. Il les presse de
sacrifier aux faux dieux, en leur offrant, s’ils consentent à le faire, les
plus brillantes récompenses. À cette proposition, les deux confesseurs se hâtent
de marquer leur front du signe de la croix, pour fortifier leur âme contre la
tentation. Ensuite, Ferréol, prenant la parole :
« Que votre argent
périsse avec vous », répondit-il au préfet ; « faites de nous ce qu’il
vous plaira, nous n’avons d’espoir et de confiance que dans le nom de
Notre-Seigneur Jésus-Christ ».
Cette confession augmente
la jalousie et la fureur du tyran. Il ordonne qu’on étende les deux apôtres sur
un chevalet, et qu’on les fouette cruellement. Pendant cette flagellation,
Dieu, dans sa miséricorde, les rend insensibles à la douleur ; une douceur
angélique brille sur leur front, et le peuple, frappé de ce spectacle, témoigne
hautement l’admiration qu’il lui inspire. Claude, rougissant de s’avouer
vaincu, s’imagine alors qu’en gagnant du temps, il triomphera de la sainte
persévérance des deux confesseurs. Il fait donc cesser les tourments, et
ordonne qu’on les reconduise en prison.
Trois jours après,
Ferréol et Ferjeux paraissent de nouveau devant le gouverneur de la province.
« Sacrifiez aux dieux »,
s’écrie Claude, « ou mourez ».
« Je suis chrétien »,
répond Ferréol ;
Ferjeux répète les mêmes
paroles :
« Je suis chrétien ! »
À ces mots, la colère du
préfet ne connaît plus de bornes. Il fait signe au bourreau, qui les étend de
nouveau sur le chevalet. On leur arrache la langue ; mais, par un prodige
inattendu, ces bouches éloquentes ne cessent pas de parler. Ce miracle ne fait
qu’endurcir le cœur du tyran. D’après ses Ordres, on enfonce trente alènes
aiguës dans les pieds, dans les mains et dans la poitrine des deux apôtres ;
mais leur courage croît avec les tourments, et leur sérénité déconcerte de plus
en plus les persécuteurs. On plante dans leur tête d’énormes clous en forme de
couronne ; mais ils sourient, sous le diadème sanglant, au meurtrier qui les
déchire. Enfin, on leur tranche la tête avec une épée ; ils priaient encore,
leur prière s’acheva dans le ciel.
Tels sont les actes des
saints Ferréol et Ferjeux. Ils furent mis à mort le 16 des calendes de juillet
de l’an de grâce 212.
Iconographie
On les représente l’un à
côté de l’autre, tenant dans la main leurs têtes que le bourreau vient
d’abattre ; c’est la caractéristique ordinaire de la décollation.
Emmanuel Mathiss De La Citadelle
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-ferreol-saint-ferjeux-fondateurs-de-leglise-de-besancon/
Book of
Saints – Ferreolus and Ferrutio
Article
(Saints) Martyrs (June
16) (3rd century) Saint Ferreolus (probably a Bishop) and Saint Ferrutio, a
deacon, are said to have been brothers, and were natives of Asia Minor. They
were sent by Saint Irenseus of Lyons to evangelise the country round Besan^on
at the same time as he despatched Saints Felix, Fortunatus and Aquileius on a
similar mission to Vienne. Their work was crowned with like success, and they
too came to the same glorious end — a cruel death at the hands of the heathen
persecutors (A.D. 212, about).
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Ferreolus and Ferrutio”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
28 April 2013. Web. 16 June 2024.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-ferreolus-and-ferrutio/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-ferreolus-and-ferrutio/
St. Ferreolus &
Ferrutio
June 16
Death: 212
Martyred brothers
of Asia Minor.
Ferreolus was a priest, possibly French, and Ferrutio was a deacon, sent
by St.
Irenaeus to the area around Besancon, France, where they labored for
three decades and were marytred by the Roman authorities.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=3349
Saints
of the Day – Ferreolus and Ferrutio, Martyrs
Article
Died c.212. Ferreolus, a
priest, and Ferrutio, a deacon, are said to have been brothers who were native
to Asia Minor. They were sent by Saint Irenaeus of Lyons, who had ordained
them, to evangelize the country around Besancon, France. After working in the
mission field for 30 years and then were tortured and beheaded during the
persecution of Severus. Saint Gregory of Tours says, that their relics were
glorified by miracles in his time, including his brother-in-law who was cured
of a dangerous distemper at their intercession. Their relics are still
treasured in the cathedral of Besancon (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
16 June 2024. Web. 16 June 2024.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-ferreolus-and-ferrutio-martyrs/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-ferreolus-and-ferrutio-martyrs/
June
16
SS.
Ferreolus, or Fargeau, a Priest, and Ferrutius, a Deacon, Martyrs
THEY were
ordained by St. Irenæus, and sent by him to preach the gospel at Besançon,
where after suffering many torments they were beheaded for the faith in the
persecution of Severus in 211 or 212. St. Gregory of Tours says, 1 that
their relics were glorified by miracles in his time, and that his
brother-in-law was cured by them of a dangerous distemper. They are at this day
esteemed the great treasure of the cathedral of Besançon. See their ancient
acts cited by St. Gregory of Tours, with the notes of Henschenius, Junij, t. 3,
p. 6.
Note
1. L. de Glor. Martyr, c. 76. [back]
Rev. Alban Butler
(1711–73). Volume VI: June. The Lives of the Saints. 1866.
5
September on some calendars
Profile
Brother of Saint Ferrutio
of Besançon. Priest.
Sent by Saint Irenaeus
of Lyons to evangelize the
area of Besançon, France;
he worked there for 30 years. Martyr.
Born
c.212 in
the area of Besançon, France
in France
Besançon,
city of
Besançon, archdiocese of
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Ferreolus of
Besançon“. CatholicSaints.Info. 16 June 2024. Web. 16 June 2024. <https://catholicsaints.info/saint-ferreolus-of-besancon/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-ferreolus-of-besancon/
Saint Ferjeux, Grotte-chapelle de Remonot
5
September on some calendars
Profile
Brother of Saint Ferreolus
of Besançon. Deacon.
Sent by Saint Irenaeus
of Lyons to evangelize the
area of Besançon, France;
he worked there for 30 years. Martyr.
Born
c.212 in
the area of Besançon, France
in France
Besançon,
city of
Besançon, archdiocese of
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Ferrutio of
Besançon“. CatholicSaints.Info. 16 June 2024. Web. 16 June 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-ferrutio-of-besancon/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-ferrutio-of-besancon/
Santi Ferreolo e
Ferruccio Martiri
Festa: 16 giugno
† Besançon, Francia, 211
ca.
Ferreolo e Ferruccio, due
distinti diacono e prete, giunsero a Besançon come missionari inviati da
Ireneo, vescovo di Lione. La loro predicazione instancabile portò a numerose
conversioni, tra cui quella della moglie del prefetto Claudio, suscitando l'ira
di quest'ultimo. Catturati e sottoposti a torture atroci, non rinnegarono mai
la loro fede, venendo infine decapitati durante il regno di Caracalla. Seppur
venerati come un'unica entità in alcune tradizioni, la loro individualità è
attestata da Gregorio di Tours. Le loro reliquie, disperse per secoli, furono
ritrovate e venerate a Besançon, dove divennero i santi patroni della città.
Etimologia: Ferruccio
= uomo di ferro, tutto d'un pezzo, dal latino
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: A Besançon nella Gallia lugdunense, ora in Francia, santi Ferréolo
e Ferruccio, martiri.
San FERRUCCIO, Diacono, e
San FERREOLO, Prete, martiri a Besançon
San Ferruccio e san Ferreolo, sono menzionati in Francia con varie varianti dei
nomi, al punto che si è pensato che trattasi di una sola persona; ma s.
Gregorio di Tours (538-594) vescovo e storico, nelle sue opere parla già di due
martiri distinti.
Ferreolo e Ferruccio, essendo studenti ad Atene, furono convertiti al cristianesimo da s. Policarpo, poi diventati membri della comunità cristiana di Lione, ebbero l’incarico da s. Ireneo, vescovo della città, di evangelizzare Besançon, Ferreolo come prete e Ferruccio come diacono.
Il loro attivo apostolato durò trenta anni, ottenendo strepitosi conversioni, fra le quali quella della moglie di Claudio, prefetto della Gallia Sequana, (i Sequani erano un’antica popolazione celtica della Gallia Belgica, che in parte era stata devastata dai romani).
Il prefetto allora, irritato ordinò di arrestarli e di infliggere loro delle torture; vennero frustati a sangue e incarcerati in una prigione, dove essi continuarono a pregare anche dopo che fu tagliata loro la lingua; alla fine dopo aver subito altri tormenti, vennero decapitati, insieme ad altri cristiani.
Questo avvenne come periodo, all’inizio del regno di Caracalla, verso il 211-12. Ferreolo compare in un successivo catalogo del secolo XVII come vescovo, ma la liturgia di Besançon ha sempre onorato Ferreolo come prete e Ferruccio come diacono; le loro reliquie, furono credute disperse per un lungo periodo, ma al tempo del vescovo s. Aniano di Besançon, nel secolo IV, furono per caso ritrovate, il vescovo fece erigere una basilica sulla cripta della loro tomba.
Su questa cripta avvennero vari miracoli, come attesta s. Gregorio di Tours, che riferisce di una guarigione miracolosa, avvenuta a suo cognato, con l’infuso di salvia proveniente dalla suddetta cripta.
Dal secolo VI comunque, il culto per i due santi martiri è fortemente professato e ricordato in vari testi liturgici ed agiografici. Essi sono vivamente venerati in tutta la Francia - Contea; il ‘Martirologio Romano’ li ricorda al 16 giugno, giorno in cui le diocesi di Saint-Claude e Besançon, celebrano i loro apostoli i quali sono pure patroni di quest’ultima città.
Si racconta che quando Besançon è minacciata da qualche calamità, si possono vedere passare sulle mura della città delle luci, che ricordano ai concittadini il celeste patrocinio dei due santi martiri.
S. Ferreolo e s. Ferruccio, sono rappresentati in vetrate, quadri, statue di moltissime chiese e cappelle delle due diocesi della Francia - Contea.
Esistono ancora oggi, dedicate agli apostoli della provincia dei Sequani, ben
quattro chiese nella diocesi di Saint-Claude e una ventina in quella di
Besançon.
Autore: Antonio Borrelli