Dédicace de
Sainte-Marie-Majeure
Basilique romaine
Mémoire liturgique de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, sur l'Esquilin.
En 366, la Sainte Vierge apparut à un riche couple sans enfant et, en même temps, au pape Libère pour leur demander la construction d'une basilique à l'endroit qui serait désigné par de la neige qui tomba le 5 août. On lui donna d'abord le nom de Sainte-Marie des Neiges, puis de basilique de Libère, puis de Sainte-Marie de la Crèche, car les reliques de la Crèche y ont été apportées de Bethléem.
Appelée maintenant Sainte-Marie-Majeure, c'est une des plus belles églises de Rome.
"La Basilique de Sainte Marie Majeure, située sur le sommet du col Esquilin, est une des quatre Basiliques patriarcales de Rome et est la seule qui ait conservée les structures paléochrétiennes. La tradition veut que ce fut la Vierge qui indiqua l'emplacement et inspira la construction de sa demeure sur l'Esquilin. En apparaissant dans un rêve au patricien Jean et au pape Liberio, elle demanda la construction d'une église en son honneur, dans un lieu qu'elle aurait miraculeusement indiqué. Le matin du 5 août, le col Esquilin apparut couvert de neige..." (site du Vatican)
- Homélie de Fr. Damián NĔMEC, OP, le 5 août 2013, lors du chapitre général de l'Ordre des Prêcheurs, Trogir, Croatie, vidéo de la webTV de la CEF
Mémoire de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, sur
l'Esquilin. En 434, le pape Sixte III l'offrit
au peuple de Dieu après le Concile d'Éphèse dans lequel la Vierge Marie fut
saluée comme Mère de Dieu.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1623/Dedicace-de-Sainte-Marie-Majeure.html
Giovanni Paolo Panini (1691–1765). Basilica di Santa Maria Maggiore,
1744, Quirinal Palace
Dédicace de Sainte
Marie-Majeure
Depuis sa fondation,
« Santa Maria Maggiore » est la principale basilique de Rome et de
toute la Chrétienté consacrée au culte de la Vierge Marie. Si l'image de la
Vierge qu'on y vénère et que la légende attribue au saint évangéliste Luc, est
dite « Salus Populi Romani » (Salut du Peuple Romain), le pape Eugène
III (1145-1153), dans une inscription qu'il fit mettre au-dessus du portail de
l'église, invoquait Marie « comme via, vita, salus, totius gloria
mundi » (voie, vie, salut, gloire du monde entier).
Une très belle légende
médiévale raconte que le saint pape Libère (352-366) construisit une église au
sommet de l'Esquilin, sur le lieu où la neige était tombée, dans la nuit du 4
au 5 Août, pour indiquer au patricien Giovanni, à son épouse et au Pontife
lui-même l'emplacement sur lequel devait s'élever une basilique dédiée à la
Vierge. La basilique actuelle fut, en réalité, construite au cinquième siècle
par le pape Sixte III (432-440), au lendemain de la définition dogmatique de la
maternité divine de Marie par le concile d'Ephèse (431) contre l'hérésie
nestorienne qui admettait qu'on appelât Marie « Mère du
Christ-homme », mais non pas « Mère de Dieu. »
Les pèlerins peuvent
encore admirer les magnifiques mosaïques commandées par Sixte III pour
illustrer la très haute dignité de Marie Mère de Dieu : celles qui se
trouvent de chaque côté de la nef centrale, au-dessus des colonnes,
représentent des scènes de l'Ancien Testament, tandis que celles de l'arc
triomphal montrent certains épisodes de l'Enfance du Christ, représenté comme
Dieu aux côtés de sa Mère ; au centre, on voit l'inscription apposée par
Sixte III : « Xystus episcopus plebi Dei » (Sixte, évêque, au
peuple de Dieu). Dès cette époque, l'église fut appelée basilique de Santa
Maria et aussi dite, à partir du sixième siècle, ad Præsepe (de la Crèche),
puis ad Nives (des Neiges) ou Liberiana, à partir du douzième siècle où l'on
commença de l'intituler Santa Maria Maggiore, pour indiquer qu'il s'agit de la
plus vénérable et de la plus précieuse des églises consacrées à la Sainte
Vierge.
La structure intérieure
de la basilique, à trois nefs séparées par une élégante colonnade, n'a
pratiquement pas subi de changements au cours des temps, encore que le pape
Nicolas IV (1288-1292), pour agrandir le presbyterium, fit démolir l'abside que
Sixte III avait adossée à l'arc triomphal, et en fit construire une autre, sept
mètres plus loin, dont la décoration fut confiée à Giacomo Torriti qui réalisa
la merveilleuse mosaïque représentant, au centre, le Couronnement de la Vierge
et, dans la partie inférieure, la scène de la Dormition. Après la mort de
Nicolas IV, les cardinaux Giacomo et Pietro Colonna commandèrent la décoration
de la façade extérieure à Filippo Rusuti qui, en mosaïque, représenta les
principaux épisodes de la légende de la neige.
Au quinzième siècle, le
cardinal Guillaume d'Estouteville (1412-1483), archevêque de Rouen, fit couvrir
d'une voûte les deux nefs latérales ; un peu plus tard, le pape Alexandre
VI Borgia (1492-1503) fit réaliser, au-dessus de la nef centrale, par Antonio
da Sangallo le Vieux, un splendide plafond à caissons qui fut doré avec le
premier or venu d'Amérique, offert au Pape par les monarques espagnols. Sixte
Quint (1585-1590) fait aménager devant la basilique une place en étoile et
commande à Domenico Fontana (1543-1607) l'aménagement de l'oratoire de la
Crèche, placé sous l'autel majeur où le pape célèbre ordinairement la première
messe de Noël : le reliquaire des bois de la Crèche sera offert par le roi
Philippe III d'Espagne et la reine Marguerite. A la fin du seizième siècle, le
cardinal Domenico Pinelli (1587-1611), archiprêtre de la basilique, commanda,
pour les espaces qui sont entre les fenêtres de la nef centrale, les fresques
des scènes de la vie de la Vierge. Sous le pontificat de Benoît XIV
(1740-1758), l'architecte Ferdinando Fuga, chargé de restaurer toute l'église,
donna son emplacement définitif au maître-autel dont il édifia le baldaquin.
A l'intérieur de la
basilique, de nombreuses chapelles s'ouvrent le long des deux nefs latérales,
sans altèrer l'harmonie de l'édifice. Sur la droite, Sixte V (1585-1590) fit
construire une chapelle grandiose (la Sixtine) où il fit transporter par
Domenico Fontana la chapelle médiévale de la Crèche ; il y fit mettre son
tombeau et celui de Pie V.
En face, à gauche, Paul V
Borghèse (1605-1621), fit édifier une chapelle très richement décorée (la
Pauline) pour recevoir l'image de la Vierge dite Salus Populi Romani ; il
y fit mettre son tombeau et celui de Clément VIII Aldobrandini. C'est aussi à
Paul V, que l'on doit l'agrandissement du baptistère et de la sacristie,
au-dessus desquels l'architecte Flaminio Ponzio construisit des logements pour
les chanoines.
La façade extérieure de
l'abside, ½uvre de Carlo Rainaldi, qui recouvre celle de Nicolas IV, fut
réalisée sous le pontificat de Clément X Altieri (1670-1676). La façade
principale fut créée par Ferdinando Fuga sur ordre de Benoît XIV Lambertini. Un
nouveau portail remplaça celui d'Eugène III, précédemment restauré par Grégoire
XIII Boncompagni (1572-1585). Dans la loge supérieure on conserva les mosaïques
de F. Rusuti (XIII-XIVe siècle) qui, autrefois, ornaient l'extérieur de la
façade. C'est à Ferdinando Fuga qu'on doit l'aménagement du périmètre extérieur
de la basilique et la construction, à gauche du portail, d'une deuxième série
de logements canoniaux, symmétrique à celle de Flaminio Ponzio. Le tout forme
une sorte d'écrin précieux qui renferme le joyau qu'est la basilique
paléochrétienne de Sixte III, scintillante mais sobre, conçu comme un appel,
permanent et sensible, à la prière.
La Vierge Salus Populi
Romani, vénérée sur le maître-autel de la Chapelle Pauline qui est, selon la
légende, attribuée à saint Luc, est assurément un tableau très ancien dont il
est impossible de préciser la datation. Selon une tradition séculaire, le saint
pape Grégoire le Grand aurait, en 590, ordonné une procession de l'effigie
sacrée jusqu'à la basilique Saint-Pierre pour implorer la fin de l'épidémie de
peste qui sévissait alors dans la ville. Dieu entendit cette supplique et le
fit savoir par un signe : l'archange saint Michel, rengainant une épée
ensanglantée, apparut au sommet du mausolée d'Hadrien, tandis que les ch½urs
angéliques chantaient le Regina Cæli ; depuis, le mausolée est appelé le
Château Saint-Ange. L'image sacrée fut honorée dans un des deux ciboriums
érigés dans la nef centrale, près de l'autel papal, jusqu'à ce qu'elle fût
transférée solennellement (27 janvier 1613) dans la chapelle construite par le
pape Paul V Borghese. Dès le Moyen-Age, les Papes et les fidèles eurent une
dévotion toute spéciale pour cette image que, souvent, à l'occasion de grandes
calamités ou d'importantes fêtes mariales, on portait en procession à travers
les rues de la ville, comme cela se fit encore assez récemment. C'est devant
cette précieuse images que Pie V fit faire les actions de grâces après la
bataille de Lépante (1571), ce qu'ordonna aussi Innocent XI Odescalchi
(1676-1689) après la délivrance de Vienne (1683) et Clément XI Albani
(1700-1721) après la victoire de Peterwardein (1716). C'est devant elle encore
que, le 6 juin 1987, Jean-Paul II inaugura avec la récitation du Rosaire,
retransmise dans le monde entier, l'Année Mariale extraordinaire, en
préparation du troisième millénaire de la naissance de Notre Sauveur.
Nous vous saluons, Marie,
Mère de Dieu, trésor sacré de tout l'univers, astre sans déclin, couronne de la
virginité, sceptre de la foi orthodoxe temple indestructible, demeure de
l'incommensurable, Mère et Vierge, cause de qui est appelé béni, dans les
saints évangiles, celui qui vient au nom du Seigneur.
Nous vous saluons, vous
qui avez contenu dans votre sein virginal celui que les cieux ne peuvent
contenir ; vous par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la
terre ; par qui le ciel exulte ; par qui les anges et les archanges
sont dans la joie ; par qui les démons sont mis en déroute ; par qui
le tentateur est tombé du ciel ; par qui la créature déchue est élevée au
ciel ; par qui le monde entier captif de l'idolâtrie est parvenu à la
connaissance de la vérité ; par qui le saint baptême est accordé à ceux
qui croient, avec l'huile d'allégresse ; par qui, sur toute la terre, les
Eglises ont été fondées ; par qui les nations païennes sont amenées à la
conversion.
Et que dirai-je
encore ? C'est par vous que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé
pour ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort ;
c'est par vous que les prophètes ont annoncé l'avenir, que les Apôtres
proclament le salut aux nations, que les morts ressuscitent, et que règnent les
rois, au nom de la sainte Trinité.
Y-a-t-il un seul homme
qui puisse célébrer dignement les louanges de Marie ? Elle est mère et
vierge à la fois. Quelle merveille ! Merveille qui m'accable ! Qui a
jamais entendu dire que le constructeur serait empêché d'habiter le temple
qu'il a lui-même édifié ? Osera-t-on critiquer celui qui donne à sa
servante le titre de mère ?
Voici donc que le monde
entier est dans la joie. Qu'il nous soit donné de vénérer et d'adorer l'unité,
de vénérer et d'honorer l'indivisible Trinité en chantant les louanges de Marie
toujours Vierge, c'est-à-dire de la sainte Église, et celles de son Fils et de
son Epoux immaculé : car c'est à lui qu'appartiennent la gloire pour les
siècles des siècles. Amen.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/05.php
Dédicace de la Basilique Sainte-Marie Majeure
Sous le pontificat du
Pape Libère (352-366), il y avait à Rome un patricien du nom de Jean, marié à
une dame de haute naissance. Ils n'avaient pas d'enfant.
Déjà bien avancés en âge,
ils résolurent, à défaut d'héritiers, de léguer tous leurs biens à la très
Sainte Vierge.
Ils prièrent avec une
ferveur nouvelle, multiplièrent leurs jeûnes et leurs bonnes œuvres, dans le
but d'apprendre de la Reine du Ciel elle-même comment elle voulait que leur
fortune fût employée.
Le 5 Août 366, elle leur
apparut en songe séparément et leur dit que la volonté de son Divin Fils et la
sienne était que leurs biens fussent employés à la construction d'une église
sur le mont Esquilin, au lieu qu'ils trouveraient, le matin, couvert de neige.
Les deux saints époux, à
leur réveil, se communiquèrent leurs révélations, furent remplis de joie en
voyant qu'elles se confirmaient l'une l'autre, et allèrent aussitôt trouver le
Pape pour l'informer de ce que Dieu leur avait fait connaître.
Libère, qui avait eu un
songe semblable, ne douta point que ce fût un prodige Céleste. Il fit assembler
le clergé et le peuple et marcha en procession vers le lieu indiqué, pour
constater la réalité de cette merveille.
Le patricien Jean et sa
femme suivirent le cortège, et, quand la procession fut arrivée sur la colline,
on aperçut un emplacement couvert de neige, sur une étendue de terrain
suffisante pour bâtir une vaste église.
L'édifice fut bâti aux
frais des deux époux, avec une grande magnificence, et on lui donna le nom de
Sainte-Marie-des-Neiges, à cause du miracle qui en signala l'origine ; ensuite
on la nomma Basilique de Libère, en souvenir du Pape sous le pontificat duquel
elle fut commencée ; plus tard, elle reçut le nom de Sainte-Marie-de-la-Crèche,
parce que les restes précieux de la crèche qui avait servi de berceau au
Sauveur du monde y furent apportés de Bethléem et s'y conservent encore dans
une châsse d'argent.
Aujourd'hui l'église de
Sainte-Marie-des-Neiges porte le nom de Sainte-Marie-Majeure, parce qu'elle
est, tant par sa beauté que par son antiquité, la première des nombreuses
églises dédiées, à Rome, sous l'invocation de Marie.
Après la Basilique
incomparable de Saint-Pierre et celle de Latran, la plus vénérable de toutes
par son ancienneté, Sainte-Marie-Majeure est une des plus splendides églises de
Rome.
La Basilique
Sainte-Marie-Majeure de Rome est l'une des quatre basiliques majeures. Elle est la propriété du
Vatican.
C'est le plus grand
monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la Sainte Vierge Marie.
La Basilique de Sainte
Marie Majeure, située sur le sommet du col Esquilin, est une des quatre
Basiliques patriarcales de Rome et est la seule qui ait conservée les
structures paléochrétiennes.
La tradition veut que ce
fût la Vierge qui ait indiqué et inspiré la construction de sa demeure sur
l'Esquilin. En apparaissant dans un rêve au patricien Jean et au Pape Liberio
(352-366), elle demanda la construction d'une église en son honneur, dans un
lieu qu'elle aurait miraculeusement indiqué.
Le matin du 5 Août, le col Esquilin apparut couvert de neige. Le 5 Août de
chaque année est évoqué, à travers une Célébration Solennelle, le "Miracle
de la Neigée" face aux participants émus, une pluie de pétales blancs
tombe du plafond recouvrant l'hypogée en créant presque une union idéale entre
l'assemblée et la Mère de Dieu.
(Source BASILIQUE SAINTE
MARIE MAJEURE).
Masolino da Panicale, Papa
Liberio traccia il perimetro della Basilica di Santa Maria Maggiore
sulla neve (dalla Pala Colonna,1428-1429), tempera su
tavola; Napoli,
Museo e Gallerie Nazionali di Capodimonte
Dédicace de
Sainte-Marie-Majeure : le miracle de la neige en été
Angélique
Provost | 05 août 2017
Le 5 août, l’Église fête
la dédicace de Sainte-Marie-Majeure (Santa Maria Maggiore), à Rome. Elle est,
après la basilique de Saint-Pierre et celle du Latran, la plus ancienne et
somptueuse basilique romaine, d’où son nom de « Majeure ». Cependant, elle
possède un autre nom, et une histoire des plus singulières…
En l’an 356, sous le
pontificat du pape Libère, vit à Rome un pieux notable prénommé Jean. Son grand
malheur, et celui de sa femme, est de ne pas avoir de descendance. Les années
passant et leur espérance de nouveau-né n’étant pas exaucée, ils se résignent
et, en signe d’acceptation de la volonté divine, offrent tout ce qu’ils
possèdent à la Vierge Marie. Avec cela, ils redoublent de piété, de jeûne, de
prières, afin de mieux discerner la volonté de Dieu pour leur existence, et la
nature du don qu’Il attend d’eux.
Puis un jour, le miracle
se produit : Marie répond à leur piété filiale en se manifestant dans un songe.
Elle vient leur signifier sa volonté : elle attend d’eux qu’ils œuvrent à la
construction d’une église à sa louange. « Ainsi voulait-elle être instituée
leur héritière », dit le bréviaire du jour. Elle devra se trouver sur le mont
Esquilin, et afin qu’il n’y ait pas de doute possible sur l’emplacement que la
mère de Dieu avait choisi, elle décide de le leur indiquer par une chute de
neige. Rien de miraculeux ? Au détail près que tout ceci a lieu dans la nuit du
4 au 5 août, en plein pays méditerranéen !
Au réveil Jean et de sa
femme échangent leurs songes, et sont heurtés par leur exacte similitude. Ils
s’empressent alors de se rendre au lieu dit, et là où se trouve désormais la
basilique Sainte-Marie-Majeure, ils voient un manteau de neige, résistant au
soleil.
Un songe partagé par le
pape
Conscients dès lors que
c’est bien là une intervention divine et pas seulement un rêve, ils décident
aussitôt d’aller à la rencontre du pape pour lui faire part des faits. Celui-ci
n’est pas même surpris, puisque la Sainte Vierge avait pris soin de lui apparaître
dans le même songe, la même nuit. Peuple et clergé sont alors assemblés en
procession jusqu’au lieu du miracle où chacun découvre, avec une joie et un
étonnement sans nom, une couche de neige dont les dimensions ne sont ni plus
grandes, ni plus petites que celles d’une vaste église.
Les travaux débutent peu
de temps après, aux frais de Jean et de sa femme, selon les plans que nous lui
connaissons aujourd’hui. Elle est alors baptisée Sancta Maria ad Nives,
Sainte-Marie aux Neiges. Elle a par la suite plusieurs noms : basilique de
Libère, puis Sainte-Marie de la Crèche, en raison du somptueux reliquaire
qu’elle possède encore et qui contient les restes de ce qui servit de premier
berceau au Sauveur du monde, qui furent rapportés de Bethléem. Elle prend enfin
le nom de Sainte-Marie-Majeure, comme un titre de gloire mérité par son
ancienneté et sa splendeur indéniable.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/08/05/dedicace-de-sainte-marie-majeure-le-miracle-de-la-neige-en-ete/
La mosaïque de l'abside de Jacopo Torriti, XIIIe siècle
Au lendemain du Concile
d' Éphèse (en 431), le Pape Sixte III consacra la Basilique Sainte Marie
Majeure de Rome.
Il s'agit de la plus
ancienne des églises d'Occident dédiée à la Très Sainte Vierge Marie, la Mère
de l'Église.
La Fête de ce jour vient
nous redire à tous que l'Église manifeste et indique l'intercession toute
puissante de Marie et elle incite tous les hommes à prier Jésus avec Elle et
par Elle qui Lui fut si étroitement liée et si fermement attachée!
Nous savons et
reconnaissons -comme le disait le Pape Saint Jean-Paul II- que :
"La Vierge sans
péché est l'Amie des pécheurs... comme Le Christ qui mangeait et vivait au
milieu d'eux, Lui le Saint de Dieu.
C'est la Bonne Nouvelle
qu'Elle redit à ce monde, à chacun de nous. Il est possible, il est bienfaisant,
il est vital de trouver, de retrouver le Chemin de Dieu".
(Pape Saint Jean-Paul II, à Lourdes, le 14 Août 1983).
Excelsia Filia Sion. Stained Glass, Santa Maria di Maggiore
Le Saint Curé d'
Ars (+ 4 Août 1859), que nous avons célébré hier, aimait dire à ses
paroissiens :
"Lorsque nos mains
ont touché des aromates, elles embaument tout ce qu'elles touchent; faisons
passer nos prières par les Mains de la Sainte Vierge, Elle les embaumera"
et les rendra ainsi agréables au Seigneur.
Aujourd'hui, en étroite
union spirituelle avec notre Pape et à dix jours de fêter l'Assomption
Glorieuse de notre Dame, il nous est bon de nous tourner vers la Vierge Marie
qui fut si humble aux yeux des hommes et si Grande aux yeux de Dieu pour lequel
Elle Se rendit si disponible :
par le "Oui"
que notre Dame offrit au Père, le jour de l'Annonciation, l'humanité allait
commencer à retrouver le Chemin de la Demeure éternelle dont Adam et Eve
s'étaient détournés.
Notre Dame accompagne
désormais la vie de l'Église de cette Terre, en route vers la Jérusalem
Nouvelle; Notre Dame accompagne aussi, comme une Mère attentive et
bienveillante notre itinéraire de Foi :
c'est donc en toute
confiance, sans aucune hésitation, mes frères, que nous nous tournons en ce
jour vers notre Mère du Ciel et nous Lui disons :
Ô MARIE,
MÈRE BIEN-AIMÉE,
POSE TON DOUX REGARD SUR
NOUS TOUS,
DISCIPLES DE JÉSUS,
RELIGIEUSES ET PRÊTRES;
POSE TON DOUX REGARD,
MÈRE CHÉRIE,
SUR NOS FAMILLES, NOTRE
PAYS
ET LE MONDE ENTIER POUR
LEQUEL TON FILS JÉSUS
A VOULU NAITRE ET MOURIR
UN JOUR DE NOTRE HISTOIRE.
Ô MARIE,
CONÇUE SANS PÉCHÉ,
CHEF D’ŒUVRE DU CRÉATEUR,
AIDE-NOUS A RESPECTER ET
A PROTÉGER LA VIE DE TOUT HOMME
QUI VIENT EN CE MONDE, DE
SON DÉBUT JUSQU' A SA FIN NATURELLE.
Ô MARIE,
VOIS LES DIFFICULTÉS QUI
NOUS ASSAILLENT,
LES DANGERS QUI NOUS
MENACENT,
LES SOUCIS QUI NOUS
ENVAHISSENT ET ONT TÔT FAIT
DE NOUS FAIRE PERDRE PIED
ET DE DOUTER
DE L'AMOUR DE DIEU :
TOI, MÈRE DE MISÉRICORDE,
SERVANTE FIDÈLE ET
OBÉISSANTE DU SEIGNEUR,
PRIE POUR NOUS ET AVEC
NOUS
ET GARDE-NOUS FERMEMENT
ATTACHES A
JÉSUS,
TON FILS ET TON DIEU,
LUI L'ESPÉRANCE ET LA
JOIE DE NOTRE MONDE,
LUI, L'AMOUR DE NOTRE
VIE!
Ô MÈRE BIEN-AIMÉE,
QUE RIEN, SUR CETTE TERRE
ET DEMAIN, DANS LE CIEL,
NE NOUS SÉPARE DE TON
FILS!
AMEN.
Mastro
Daddesco, Fondazione di Santa Maria Maggiorei, 1300-1350 ca.
05/08 Dédicace de Ste
Marie aux Neiges
Le Martyrologe
Hiéronymien mentionne au 5 août la dédicace de la basilique Ste-Marie sur
l’Esquilin, mais la fête resta locale jusqu’au XIVe siècle.
Puis étendue à la ville
de Rome, elle connut un grand succès, notamment en France. St Pie V l’inscrivit
au calendrier général sous le rite double en 1568, et Clément VIII l’éleva au
rang de double majeur en 1602.
Tout l’Office est
du Commun
de la Ste Vierge sauf :
Leçons des Matines avant
1960.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Sous
le pontificat de Libère, le patricien romain Jean et sa noble épouse, n’ayant
point d’enfants pour hériter de leurs biens, vouèrent leurs possessions à la
très sainte Vierge Mère de Dieu, et ils lui demandèrent instamment, par des
prières multipliées, de leur faire connaître, d’une manière ou d’une autre, à
quelle œuvre pie elle voulait que ces richesses fussent employées. La
bienheureuse Vierge Marie écouta favorablement des supplications et des vœux si
sincères et y répondit par un miracle.
Cinquième leçon. Aux
nones d’août, époque où les chaleurs sont très grandes à Rome, une partie du
mont Esquilin fut couverte de neige pendant la nuit. Cette nuit même, tandis
que Jean et son épouse dormaient, la Mère de Dieu les avertit séparément
d’élever une église à l’endroit qu’ils verraient couvert de neige, et de dédier
cette église sous le nom de la Vierge Marie ; c’est ainsi qu’elle voulait
être instituée leur héritière. Jean rapporta la chose au Pontife Libère, qui
affirma avoir eu la même vision pendant son sommeil.
Sixième leçon. En
conséquence, Libère, accompagné de son clergé et de son peuple, vint, au chant
des litanies, à la colline couverte de neige, et il y marqua l’emplacement de
l’église, qui fut construite aux frais de Jean et de son épouse. Sixte III
restaura plus tard cette église. On la désigna d’abord sous divers noms :
basilique de Libère, Sainte-Marie-de-la Crèche. Mais comme il existait déjà à
Rome beaucoup d’églises consacrées à la sainte Vierge, on finit par l’appeler
église de Sainte-Marie-Majeure, pour que, venant s’ajouter à la nouveauté du
miracle et à l’importance de la basilique, cette qualification même de majeure
la mît au-dessus de toutes les autres ayant le même vocable. L’anniversaire de
la dédicace de cette église, rappelant la neige qui tomba miraculeusement en ce
jour, est célébré solennellement chaque année.
Au troisième nocturne. Du
Commun.
Lecture du saint Évangile
selon saint Luc. Cap. 11, 27-28.
En ce temps-là : En
ce temps-là : Jésus parlait au milieu de la foule et une femme
s’écria : « Comme elle est heureuse, la Mère qui t’a mis au
monde ». Et le reste.
Homélie de saint Bède le
Vénérable. Lib. 4, cap. 49 in Luc. 11
Septième leçon. Cette
femme fit bien voir la grandeur de sa dévotion et de sa foi. Tandis que les
Scribes et les Pharisiens tentent le Seigneur et blasphèment contre lui, elle
reconnaît avec tant de sincérité son incarnation, elle la proclame avec tant
d’assurance qu’elle confond tout à la fois la calomnie dont les principaux
d’entre les Juifs tâchaient alors de noircir le Fils de Dieu, et la perfidie
des hérétiques qui devaient s’élever dans la suite des temps. De même qu’à
cette époque les Juifs, blasphémant contre l’ouvrage du Saint-Esprit, niaient
que Jésus-Christ fût le vrai Fils de Dieu, consubstantiel au Père ; ainsi
les hérétiques devaient-ils plus tard, en niant que Marie, toujours Vierge, eût
par l’opération du Saint-Esprit, fourni de sa propre chair au Fils de Dieu la
matière de ses membres humains, prétendre qu’il ne faut pas le reconnaître pour
le vrai fils de l’homme et de la même substance que sa mère.
Huitième leçon. Mais
si la chair que le Verbe de Dieu a prise en s’incarnant, n’est pas formée de
celle de la Vierge sa Mère, c’est sans motif qu’on appelle heureux le sein qui
l’a porté et les mamelles qui l’ont allaité. L’Apôtre a dit : « Dieu
a envoyé son Fils, formé d’une femme soumise à la loi ». Il ne faut pas
écouter ceux qui pensent qu’il faut lire : Né d’une femme assujettie à la
loi ; mais on doit lire : « Formé d’une femme », parce
qu’ayant été conçu dans le sein d’une Vierge, il n’a pas tiré sa chair de
rien ; mais de la chair de sa mère. Autrement il ne serait pas appelé avec
vérité, fils de l’homme puisqu’il ne tirerait pas son origine de l’humanité.
Élevons donc, nous aussi, la voix contre Eutychès, avec l’Église catholique,
dont cette femme était la figure, élevons aussi notre esprit au-dessus de la
foule, et disons au Sauveur : « Heureux le sein qui vous a porté, et
les mamelles que vous avez sucées ». Car elle est vraiment une Mère
heureuse, celle qui, selon l’expression d’un auteur, « a enfanté le Roi
qui gouverne dans tous les siècles le ciel et la terre ».
Neuvième leçon. « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » Le Sauveur approuve éminemment ce qu’avait dit cette femme, quand il affirme que non seulement celle qui a mérité d’engendrer corporellement le Verbe de Dieu, mais aussi tous ceux qui s’efforcent de concevoir spirituellement le même Verbe par l’audition de la foi, de l’enfanter et de le nourrir par la pratique des bonnes œuvres, soit dans leur cœur, soit en celui de leur prochain, sont véritablement heureux. Certes, la Mère de Dieu est bienheureuse d’avoir servi dans le temps, et contribué à l’incarnation du Verbe ; mais elle est encore plus heureuse d’avoir mérité, en l’aimant toujours, de le garder en elle éternellement.
Textes de la Messe
die 5 augusti
|
le 5 août
|
IN DEDICATIONE S. MARIÆ AD NIVES
|
DÉDICACE DE Ste MARIE
AUX NEIGES
|
III classis (ante CR 1960 : duplex maius)
|
IIIème classe (avant 1960 : double majeur)
|
Ante 1960 : dicitur Credo.
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Avant 1960 : on dit
le Credo.
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Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Festivitáte.
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Préface de la bienheureuse Vierge Marie Et
en cette Fête.
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Dom
Guéranger, l’Année Liturgique
Rome, que Pierre, au
premier de ce mois, a délivrée de la servitude, offre un spectacle admirable au
monde. Sagesse, qui depuis la glorieuse Pentecôte avez parcouru la terre, en
quel lieu fut-il vrai à ce point de chanter que vous avez foulé de vos pieds
victorieux les hauteurs superbes [1] ? Rome idolâtre avait sur sept
collines étalé son faste et bâti les temples de ses faux dieux ; sept
églises apparaissent comme les points culminants sur lesquels Rome purifiée
appuie sa base désormais véritablement éternelle.
Or cependant, par leur
site même, les basiliques de Pierre et de Paul, celles de Laurent et de
Sébastien, placées aux quatre angles extérieurs de la cité des Césars,
rappellent le long siège poursuivi trois siècles autour de l’ancienne Rome et
durant lequel la nouvelle fut fondée. Hélène et son fils Constantin, reprenant
le travail des fondations de la Ville sainte, en ont conduit plus avant les
tranchées ; toutefois l’église de Sainte-Croix-en-Jérusalem, celle du
Sauveur au Latran, qui furent leur œuvre plus spéciale, n’en restent pas moins
encore au seuil de la ville forte du paganisme, près de ses portes et
s’appuyant aux remparts : tel le soldat qui, prenant pied dans une
forteresse redoutable, investie longtemps, n’avance qu’à pas comptés , surveillant
et la brèche qui vient de lui donner passage, et le dédale des voies inconnues
qui s’ouvrent devant lui.
Qui plantera le drapeau
de Sion au centre de Babylone ? Qui forcera l’ennemi dans ses dernières
retraites, et chassant les idoles vaincues, fera son palais de leurs
temples ? O vous à qui fut dite la parole du Très-Haut : Vous êtes
mon Fils, je vous donnerai les nations en héritage [2] ; ô très puissant, aux flèches aiguës
renversant les phalanges [3], écoutez l’appel que tous les échos de la terre
rachetée vous renvoient eux-mêmes : Dans votre beauté, marchez au
triomphe, et régnez [4]. Mais le Fils du Très-Haut a aussi une mère ici-bas ;
le chant du Psalmiste, en l’appelant au triomphe, exalte aussi la reine qui se
tient à sa droite en son vêtement d’or [5] : si de son Père il tient toute puissance [6], de son unique mère il entend recevoir sa
couronne [7], et lui laisse en retour les dépouilles des
forts [8]. Filles de la nouvelle
Sion, sortez donc, et voyez le roi Salomon sous le diadème dont l’a couronné sa
mère au jour joyeux où, prenant par elle possession de la capitale du monde, il
épousa la gentilité [9].
Jour, en effet, plein
d’allégresse que celui où Marie pour Jésus revendiqua son droit de souveraine
et d’héritière du sol romain ! A l’orient, au plus haut sommet de la Ville
éternelle, elle apparut littéralement en ce matin béni comme l’aurore qui se
lève, belle comme la lune illuminant les nuits, plus puissante que le soleil
d’août surpris de la voir à la fois tempérer ses ardeurs et doubler l’éclat de
ses feux par son manteau de neige, terrible aussi plus qu’une armée [10] ; car, à dater de ce jour, osant ce que
n’avaient tenté apôtres ni martyrs, ce dont Jésus même n’avait point voulu sans
elle prendre pour lui l’honneur, elle dépossède de leurs trônes usurpés les
divinités de l’Olympe. Comme il convenait, l’altière Junon, dont l’autel
déshonorait l’Esquilin, la fausse reine de ces dieux du mensonge fuit la
première à l’aspect de Marie, cédant les splendides colonnes de son sanctuaire
souillé à la seule vraie impératrice de la terre et des deux.
Quarante années avaient
passé depuis ces temps de Silvestre où « l’image du Sauveur, tracée sur
les murs du Latran, apparut pour la première fois, dit l’Église, au peuple
romain » [11]. Rome,
encore à demi païenne, voit aujourd’hui se manifester la Mère du Sauveur ;
sous la vertu du très pur symbole qui frappe au dehors ses yeux surpris, elle
sent s’apaiser les ardeurs funestes qui firent d’elle le fléau des nations dont
maintenant elle aussi doit être la mère, et c’est dans l’émotion d’une jeunesse
renouvelée qu’elle voit les souillures d’autrefois céder la place sur ses
collines au blanc vêtement qui révèle l’Épouse [12].
Déjà, et dès les temps de
la prédication apostolique, les élus que le Seigneur, malgré sa résistance
homicide, recueillait nombreux dans son sein, connaissaient Marie, et lui
rendaient à cet âge du martyre des hommages qu’aucune autre créature ne reçut
jamais : témoin, aux catacombes, ces fresques primitives où Notre-Dame,
soit seule, soit portant l’Enfant-Dieu, toujours assise, reçoit de son siège
d’honneur, la louange, les messages, la prière ou lès dons des prophètes, des
archanges et des rois [13]. Déjà
dans la région transtibérine, au lieu où sous Auguste avait jailli l’huile
mystérieuse annonçant la venue de l’oint du Seigneur, Calliste élevait vers
l’an 222 une église à celle qui demeure à jamais le véritable fons olei, la
source d’où sort le Christ et s’écoule avec lui toute onction et toute grâce.
La basilique que Libère, aimé de Notre-Dame, eut la gloire d’élever sur
l’Esquilin, ne fut donc pas le plus ancien monument dédié par les chrétiens de
Rome à la Mère de Dieu ; la primauté qu’elle prit dès l’abord, et conserva
entre les églises de la Ville et du monde consacrées à Marie, lui fut acquise
par les circonstances aussi solennelles que prodigieuses de ses origines.
Es-tu entré dans les
trésors de la neige, dans mes réserves contre l’ennemi pour le jour du
combat ? disait à Job le Seigneur [14]. Au cinq août donc, pour continuer
d’emprunter leur langage aux Écritures [15], à l’ordre d’en haut, les
trésors s’ouvrirent, et la neige s envolant comme l’oiseau précipita son
arrivée, et sa venue fut le signal soudain des jugements du ciel contre les
dieux des nations. La tour de David [16] domine maintenant les tours de la cité
terrestre ; inexpugnable en la position qu’elle a conquise, elle
n’arrêtera qu’avec la prise du dernier fort ennemi ses sorties victorieuses.
Qu’ils seront beaux vos pas dans ces expéditions guerrières, ô fille du prince [17], ô reine dont l’étendard, par la volonté de
votre Fils adoré, doit flotter sur toute terre enlevée à la puissance du
serpent maudit ! L’ignominieuse déesse qu’un seul de vos regards a
renversée de son piédestal impur, laisse Rome encore déshonorée par la présence
de trop de vains simulacres. O notre blanche triomphatrice, aux acclamations
des nations délivrées, prenez la voie fameuse qu’ont suivie tant de
triomphateurs aux mains rougies du sang des peuples ; traînant à votre
char les démons démasqués enfin, montez à la citadelle du polythéisme, et que
la douce église de Sainte-Marie in Ara cœli remplace au Capitole le temple
odieux de Jupiter. Vesta, Minerve, Cérès, Proserpine, voient leurs sanctuaires
et leurs bois sacrés prendre à l’envi le titre et les livrées de la libératrice
dont leur fabuleuse histoire offrit au monde d’informes traits, mêlés à trop de
souillures. Le Panthéon, devenu désert, aspire au jour où toute noblesse et
toute magnificence seront pour lui dépassées par le nom nouveau qui lui sera
donné de Sainte-Marie-des-Martyrs. Au triomphe de votre Assomption dans les
cieux, quel préambule, ô notre souveraine, que ce triomphe sur terre dont le
présent jour ouvre pour vous la marche glorieuse !
La basilique de
Sainte-Marie-des-Neiges, appelée aussi de Libère son fondateur, ou de Sixte troisième
du nom qui la restaura, dut à ce dernier de devenir le monument de la divine
maternité proclamée à Éphèse ; le nom de Sainte-Marie-Mère, qu’elle reçut
à cette occasion, fut complété sous Théodore Ier [18], qui l’enrichit de sa relique la plus insigne,
par celui de Sainte-Marie de la Crèche : nobles appellations que résume
toutes celle de Sainte-Marie Majeure, amplement justifiée par les faits que
nous avons rapportés, la dévotion universelle, et la prééminence effective que
lui maintinrent toujours les Pontifes romains. La dernière dans l’ordre du
temps parmi les sept églises sur lesquelles Rome chrétienne est fondée, elle ne
cédait le pas au moyen âge qu’à celle du Sauveur ; dans la procession de
la grande Litanie au 25 avril, les anciens Ordres romains assignent à la Croix
de Sainte-Marie sa place entre la Croix de Saint-Pierre au-dessous d’elle et
celle de Latran qui la suit [19].
Les importantes et nombreuses Stations liturgiques indiquées à la basilique de
l’Esquilin, témoignent assez de la piété romaine et catholique à son endroit.
Elle eut l’honneur de voir célébrer des conciles en ses murs et élire les
vicaires de Jésus-Christ ; durant un temps ceux-ci l’habitèrent, et
c’était la coutume qu’aux mercredis des Quatre-Temps, où la Station reste
toujours fixée dans son enceinte, ils y publiassent les noms des Cardinaux
Diacres ou Prêtres qu’ils avaient résolu de créer [20].
Quant à la solennité
anniversaire de sa Dédicace, objet de la fête présente, on ne peut douter
qu’elle n’ait été célébrée de bonne heure sur l’Esquilin. Elle n’était pas
encore universelle en l’Église, au XIIIe siècle ; Grégoire IX en effet,
dans la bulle de canonisation de saint Dominique qui était passé le six août de
la terre au ciel, anticipe sa fête au cinq de ce mois comme étant libre encore,
à la différence du six occupé déjà, comme nous le verrons demain, par un autre
objet. Ce fut seulement Paul IV qui, en 1558, fixa définitivement au quatre
août la fête du fondateur des Frères Prêcheurs ; or la raison qu’il en
donne est que la fête de Sainte-Marie-des-Neiges, s’étant depuis généralisée et
prenant le pas sur la première, aurait pu nuire dans la religion des fidèles à
l’honneur dû au saint patriarche, si la fête de celui-ci continuait d’être
assignée au même jour [21]. Le bréviaire
de saint Pie V promulguait peu après pour le monde entier l’Office.
Quels souvenirs, ô Marie,
ravive en nous cette fête de votre basilique Majeure ! Et quelle plus
digne louange, quelle meilleure prière pourrions-nous vous offrir aujourd’hui
que de rappeler, en vous suppliant de les renouveler et de les confirmer à
jamais, les grâces reçues par nous dans son enceinte bénie ? N’est-ce pas
à son ombre, qu’unis à notre mère l’Église en dépit des distances, nous avons
goûté les plus douces et les plus triomphantes émotions du Cycle inclinant
maintenant vers son terme ?
C’est là qu’au premier
dimanche de l’Avent a commencé l’année, comme dans « le lieu le plus
convenable pour saluer l’approche du divin Enfantement qui devait réjouir le
ciel et la terre, et montrer le sublime prodige de la fécondité d’une
Vierge » [22]. Débordantes de désir étaient nos âmes
en la Vigile sainte qui, dès le matin, nous conviait dans la radieuse basilique
« où la Rose mystique allait s’épanouir enfin et répandre son divin
parfum. Reine de toutes les nombreuses églises que la dévotion romaine a dédiées
à la Mère de Dieu, elle s’élevait devant nous resplendissante de marbre et
d’or, mais surtout heureuse de posséder en son sein, avec le portrait de la
Vierge Mère peint par saint Luc, l’humble et glorieuse Crèche que les
impénétrables décrets du Seigneur ont enlevée à Bethléhem pour la confier à sa
garde. Durant la nuit fortunée, un peuple immense se pressait dans ses murs,
attendant l’heureux instant où ce touchant monument de l’amour et des
abaissements d’un Dieu apparaîtrait porté sur les épaules des ministres sacrés,
comme une arche de nouvelle alliance, dont la vue rassure le pécheur et fait
palpiter le cœur du juste » [23].
Hélas ! quelques
mois écoulés à peine nous retrouvaient dans le noble sanctuaire,
« compatissant cette fois aux douleurs de notre Mère dans l’attente du
sacrifice qui se préparait » [24]. Mais
bientôt, quelles allégresses nouvelles dans l’auguste basilique !
« Rome faisait hommage delà solennité pascale à celle qui, plus que toute
créature, eut droit d’en ressentir les joies, et pour les angoisses que son
cœur maternel avait endurées, et pour sa fidélité à conserver la foi de la
résurrection durant les cruelles heures que son divin Fils dut passer dans
l’humiliation du tombeau » [25]. Éclatant comme la neige
qui vint du ciel marquer le lieu de votre prédilection sur terre, ô Marie, un
blanc troupeau de nouveau-nés sortis des eaux formait votre cour gracieuse et
rehaussait le triomphe de ce grand jour. Faites qu’en eux comme en nous tous, ô
Mère, les affections soient toujours pures comme le marbre blanc des colonnes
de votre église aimée, la charité resplendissante comme l’or qui brille à ses
lambris, les œuvres lumineuses comme le cierge de la Pâque, symbole du Christ
vainqueur de la mort et vous faisant hommage de ses premiers feux.
[1] Eccli. XXIV, 8-11.
[2] Psalm. II.
[3] Psalm. XLIV.
[4] Ibid.
[5] Ibid.
[6] Matth. XXVIII, 18.
[7] Cant. III, 11.
[8] Psalm. LXVII, 13 ; Isai. LIII, 12.
[9] Cant. III, 11.
[10] Cant. VI, 9.
[11] Lectiones IIi Noct. in Dedic. basilicae Salvatoris.
[12] Apoc. XIX, 7-8.
[13] Cimetières de Priscille, de Nérée et Achillée, etc.
[14] Job. XXXVIII, 22-23.
[15] Eccli. XLIII, 14-15,19-20.
[16] Cant. IV, 4.
[17] Cant. VII, 1.
[18] 642-649.
[19] Museum italicum : Joann. Diac. Lib. de Eccl.
Lateran. XVI, de episcopis et cardinal, per patriarchatus dispositis ;
romani Ordin. XI, XII.
[20] Paulus de Angelis, Basilicae S. Mariœ Maj. descriptio,
VI, v.
[21] Pauli IV Const. Gloriosus in Sanctis suis.
[22] L’Avent, page 115.
[23] Le Temps de Noël, t. I, p. 164-166.
[24] La Passion, p. 3o6 ; Station du Mercredi saint.
[25] Le Temps Pascal, t. I, p. 185.
Map
by Giacomo Lauro and Antonio Tempesta depicting Saint Mary Major
among
the Seven Pilgrim Churches of Rome in
1599, in view of the Holy Year of 1600.
Bhx
cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Cette fête est indiquée
dans le Martyrologe Hiéronymien, mais comme il s’agit d’une solennité purement
locale, elle n’apparaît pas dans les Sacramentaires.
L’histoire de la
basilique est connue. Son titre primitif était : basilica Sicinini, et
Libère dut sans doute simplement l’adapter au culte chrétien comme semblent
nous l’attester les gesta Liberii, qui lui attribuent seulement une absis in
urbe Roma, in regione V.
Lors des querelles entre
l’antipape Ursicinus et Damase, le temple, le 26 octobre 366, fut assiégé par
les catholiques, et quand, quelque temps après, en vertu d’un rescrit impérial,
il leur fut restitué, il portait encore le nom de son premier fondateur :
ubi redditur basilica Sicinini.
Plus tard, Sixte III le fit
restaurer de fond en comble :
VIRGO • MARIA • TIBI •
XYSTVS • NOVA • TECTA • DICAVI
Il orna l’abside et les
murs de ces intéressantes scènes en mosaïques représentant la vie du Christ.
A ce jour est assignée la
messe votive de Beata, qu’au moyen âge, en de nombreux chapitres et abbayes, on
chantait quotidiennement en l’honneur de la sainte Mère de Dieu.
L’introït est le même que
le 2 juillet.
Prière. — « Donnez à
vos serviteurs, Seigneur, une stable intégrité d’âme et de corps, et par les
glorieuses prières de la bienheureuse Vierge Marie, faites que, ayant surmonté
les calamités présentes, nous arrivions à l’éternelle joie ». Comme les
sollicitudes maternelles s’étendent à tous les besoins de l’enfant, corps, âme,
nécessités morales, etc., aujourd’hui nous mettons-nous tout entiers entre les
mains charitables de Marie, lui demandant, non moins la joie spirituelle — qui
est un fruit de l’Esprit Saint — que l’intégrité et la vigueur du corps, dont
la conservation est due en grande partie à la pureté.
La lecture est tirée de
l’Ecclésiastique (XXIV, 14-16). L’éloge du Christ, Sagesse éternelle, est
appliqué aussi à Celle qui, l’ayant porté dans son sein, mérita le titre de
Sedes Sapientiae. Pour cette raison, Marie partage la souveraineté du Christ
sur le peuple élu qui est la famille chrétienne, à qui la Vierge distribue, à
titre de reine, de mère et de médiatrice, les trésors de la Rédemption.
Le répons et l’Évangile
sont les mêmes que le 16 juillet. Le verset alléluiatique, que le compositeur
grégorien a revêtu d’une splendide mélodie, est le suivant : « Après
l’enfantement, ô Vierge, votre virginité demeura intacte. Mère de Dieu,
intercédez pour nous ».
Non seulement elle
demeura immaculée, mais la maternité divine consacra la virginité sans tache de
Marie ; car si grande fut la joie qui inonda son âme au moment de
l’Incarnation divine, et le Christ attira à soi l’esprit de sa mère par des
liens de dilection si forts, que le corps et l’âme de Marie furent en cet
instant définitivement consacrés à Dieu seul.
L’antienne pour
l’offrande des oblations est commune au quatrième dimanche de l’Avent. Pour la
confusion des hérésies futures, Dieu lui-même a voulu nous dicter notre prière
à Marie. Comme elle est la Reine des hommes et des anges, II a disposé que,
dans la composition de l’Ave, l’Archange et Élisabeth se mettraient d’accord.
Celui-là représentait les cohortes célestes saluant Marie victorieuse de
l’esprit apostat ; celle-ci, mère du plus grand des fils de la femme,
personnifiait l’humanité tout entière qui saluait en Marie une nouvelle et
meilleure Ève, la vraie mère des vivants.
Sur les oblations. —
« Que votre miséricorde, Seigneur, sollicitée par les prières de la
bienheureuse Vierge Marie, fasse que cette oblation nous assure avec abondance
la prospérité et la paix, maintenant et dans l’éternité ». Comme Marie au
pied de la croix s’unit au Pontife éternel pour offrir au nom de l’humanité le
sacrifice de la Rédemption, maintenant encore sa maternelle prière s’unit à
celle du prêtre et du peuple fidèle près du saint autel.
Voici l’antienne pour la
Communion, inspirée de la lecture évangélique de ce jour :
« Bienheureux le sein de la Vierge Marie qui porta le Fils du Père éternel ».
Ce sont les paroles d’une femme, rapportées par le saint Évangile. Non moins
heureux d’ailleurs sont ceux qui reçoivent Jésus dans leur cœur par la sainte
Communion et gardent son verbe de vie.
Après la Communion. —
« Faites, Seigneur, que tous ceux qui viennent de participer au remède du
salut éternel soient toujours et partout protégés par la bienheureuse Vierge
Marie, en l’honneur de qui nous avons offert aujourd’hui ce sacrifice à votre
éternelle Majesté ». Après la sainte Communion, Marie nous regarde avec
plus d’amour et de tendresse, parce qu’elle voit en nous quelque chose qui lui
appartient ; elle estime que le sang de Jésus qui empourpre notre visage
et nos lèvres établit comme un lien sacré de parenté avec elle.
Nous rapportons, en l’honneur
de la sainte Vierge, ce magnifique poème qui, dans les manuscrits, porte le
titre suivant : Andreae oratoris, de Maria Virgine, ad Rusticianam carmen.
Rusticiana est la femme de Sévérinus Boethius (Boèce).
Façade de la basilique Sainte-Marie-Majeure.
Obtulit haec iussis
uterum, docuitque futuros
Sola capax Christi quod
queat esse fides.
Bis genitus, sine Matre
opifex, sine Patre redemptor,.
Amplus utrisque modis,
amplior unde minor
(Protegat ille tuum,
Gregori praesulem genus.).
Que, par sa puissance, il
protège nos vies. Qu’il protège, ô Rusticiana, votre race.
Ce beau chant du Ve
siècle servit par la suite pour une image de la sainte Vierge, dans la maison
de saint Grégoire le Grand, et alors on retoucha — invita Minerva — le dernier
vers.
Dom
Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique
Marie est Mère de Dieu.
« A Rome, sur le mont
Esquilin, Dédicace de la Basilique Sainte-Marie aux Neiges ». Cette
basilique, une des plus importantes de Rome, est un sanctuaire qui intéresse
grandement la piété de l’Église romaine. La dédicace d’une cathédrale ou d’une
église paroissiale reste une fête locale ; la dédicace des églises-mères
de la chrétienté (le Latran, Saint-Pierre, Saint-Paul, Sainte-Marie-Majeure) se
célèbre, au contraire, dans l’univers entier, en signe de la communion de tous
les fidèles avec Rome. Sainte Marie-Majeure est une des grandes stations du
calendrier liturgique où nous nous rendons plusieurs fois tous les ans par la
pensée (à Noël, à Pâques, aux mercredis des Quatre-Temps).
1. Dédicace de
Sainte-Marie-Majeure. — Ce sanctuaire, primitivement appelé Basilica
Sicinini, remonte à l’époque constantinienne. L’histoire de sa fondation repose
sur une légende dont on ne trouve pas trace avant le moyen âge. En voici les
épisodes d’après le bréviaire : « Sous le pontificat du pape Libère
(352-366), le patrice romain Jean et son épouse, étant tous deux sans enfants,
décidèrent de donner leur héritage à la Très Sainte Vierge en la suppliant
ardemment de leur faire connaître, d’une manière ou d’une autre, à quelle œuvre
pieuse devaient employer leurs richesses. Marie écouta leur prière et y
répondit par un miracle. Le 5 août, à l’époque des grandes chaleurs à Rome, une
partie du mont Esquilin fut couverte de neige durant la nuit. Cette même nuit,
les pieux époux eurent un songe pendant leur sommeil, et la Mère de Dieu les
avertit séparément d’élever une église qui lui serait dédiée à l’endroit qu’ils
verraient couvert de neige : ainsi voulait-elle être instituée leur
héritière. Le patrice Jean rapporta la chose au pape Libère qui avait eu la
même vision. Celui-ci se rendit alors processionnellement, accompagné de son
clergé et du peuplé, à la colline couverte de neige, et y détermina
l’emplacement de l’église ».
La basilique fut
reconstruite sous le pontificat de Sixte III (431-440) qui la dédia (432) à
Marie, dont le Concile d’Éphèse (431) venait de proclamer le titre de Mère de
Dieu. L’abside et les murs du nouvel édifice furent ornés de mosaïques
représentant la vie du Sauveur. A la fin du quatrième siècle, on y avait bâti
une grotte à l’image de la Grotte de Bethléem ; de là le nom de Sainte-Marie-à-la-Crèche
qu’on lui donne aussi. C’était Bethléem que les fidèles de Rome croyaient
retrouver en ce temple. On l’appelle encore : Basilique Libérienne (du nom
du pape qui. l’a construite), Sainte-Marie-Majeure (en raison de son importance),
et Sainte-Marie-aux-Neiges (d’après la légende de son origine).
2. La Messe (Salve
Sancta). — Contrairement à l’usage habituel, la liturgie utilise
aujourd’hui, non pas l’Office de la Dédicace, mais l’office de la Sainte Vierge
avec la messe si connue du commun : Salve
Sancta Parens.
3. Un hommage à
Marie, Mère de Dieu. — Comme nous l’avons déjà dit, la basilique
Sainte-Marie-aux-Neiges fut dédiée à la Très Sainte Vierge en souvenir des
mémorables assises du Concile d’Éphèse. L’année jubilaire 1931 nous a rappelé
l’importance de ce concile, et nous a permis de mieux comprendre le beau titre
de « Mère de Dieu » qui fut alors solennellement décerné à Marie. Il
est facile de remarquer que la pensée dominante du culte liturgique de Marie
est celle de la maternité divine, et c’est grâce à cela que ce culte est
toujours resté essentiellement Christocentrique. Tandis que la dévotion
populaire à la Très Sainte Vierge tournait souvent à la mièvrerie et au
sentimentalisme, isolait pour ainsi dire Marie dans un temple où elle occupait
la première place, la dévotion mariale liturgique n’a jamais cessé d’être un
culte rendu à Dieu et au Christ. La maternité divine y a toujours été le trait
d’union entre Marie et Jésus. Il suffit pour nous en convaincre de parcourir
les leçons de Matines et les textes de la messe du commun des fêtes de la
sainte Vierge : le Christ y est toujours le centre, et Marie, la
« Mère de Dieu ».
Citons seulement cinq
passages de la messe d’aujourd’hui ; tous redisent le même thème :
« Dei Genitrix ».
A l’Introït, nous
adressons notre hommage à la Mère du Souverain Seigneur du monde par ces beaux
vers du poète Sedulius, manifestement écrits dans l’enthousiasme du grand
événement d’Éphèse : « Salut, ô sainte Mère ; Vierge qui avez
enfanté le Roi qui régit le ciel et la terre dans les siècles ; des
siècles ! »
Au Graduel, nous chantons
la maternité virginale de Marie : « Vierge, Mère de Dieu, Celui que
tout l’univers ne peut contenir s’est enfermé, s’étant fait homme, en ton
sein ».
A l’Alléluia,
« Après l’enfantement tu es demeurée Vierge sans tache : Mère de
Dieu, intercède pour nous ! »
A l’Offertoire, nous
redisons au Sauveur et à Marie la salutation angélique.
A la Communion, nous
chantons ces paroles si expressives : « Heureuses les entrailles de
la Vierge Marie, qui ont porté le Fils du Père éternel ! »
Efforçons-nous donc
d’acquérir envers Marie une dévotion solide et profonde, appuyée sur le dogme,
et Christocentrique ; et, pour cela, entretenons une foi très vive en son
titre de « Mère de Dieu ».
SOURCE : https://www.introibo.fr/05-08-Dedicace-de-Ste-Marie-aux
Santa
Maria Maggiore la matina, panoramio
INTRODUCTION
La Basilique Patriarcale
de Sainte Marie Majeure est un authentique bijou riche en beautés d'une valeur
inestimable. Elle domine la ville de Rome depuis prés de seize siècles: temple
mariale par excellence et berceau de la civilisation artistique, représente une
référence pour les cives mundi qui arrivent de toute les parties du globe dans
la Ville Éternelle pour y apprécier ce que la Basilique offre à travers sa
monumentale grandeur.
Seule, des majeures basiliques de Rome, à avoir conservé les structures originales
de son temps et enrichies d'ajouts, en son intérieur quelques particularités
qui la rende unique: les mosaïques de la Nef centrale et l'Arc de triomphe qui
remonte au V siècle apr. J.C., réalisé durant le pontificat de Sixte III
(432-440) et de ceux de l'Abside dont l'exécution fut confiée au moine
Fransiscain Jacopo Torriti sur ordre de Pape Nicolas IV (1288-1292); le
plancher "cosmatesco" offert par les cavaliers Scoto Paparone et fils
dans les années 1288; le plafond à caissons en bois doré dessiné par Giuliano
San Gallo (1450); la Crèche du XIII siècle de Arnolfo di Cambio; les nombreuses
chapelles (celle de Borghese à celle de Sistina, de la chapelle Sforza à celle
de Cesi, de celle du Crucifix à la presque disparue de Saint Michel); le Maître-autel
œuvre de Ferdinando Fuga et successivement enrichi par le génie de Valadier;
finalement, la Relique du Sacré Berceau et le Baptistère. Chaque colonne,
chaque cadre, chaque sculpture, chaque tasseau de cette Basilique résument
l'histoire et les sentiments religieux.
Du pèlerin fidèle en prière au simple passionné d'art, ému par les œuvres des
génies artistiques, ils pourront goûter les émotions que ces lieux aussi sacré
leurs offriront. La rencontre avec la Basilique Libérienne, nom du Pape
Liberio, est une expérience qui enrichit humainement et spirituellement: il
n'est pas rare, en effet, de surprendre les visiteurs en attitude d'admiration
devant l'imposante beauté de ses œuvres, d'autre part de constater la dévotion
de toutes ces personnes devant l'image de Marie, ici vénérée avec le doux nom
de "Salus Populi Romani", cherchent du réconfort et du soulagement.
Le 5 août de chaque année est évoqué, à travers une célébration solennelle, le
"Miracle de la Neige" face aux participants émus une pluie de pétales
blancs tombe du plafond recouvrant l'hypogée en créant presque une union idéale
entre l'assemblée et la Mère de Dieu.
Le Saint Père Giovanni Paolo II à partir du début de son pontificat a voulu
qu'une lampe brûle jour et nuit sous l'icône de la Salus, en témoignage de sa
grande dévotion pour la Vierge. Le même Pape, le 8 décembre de 2001, a inauguré
une autre perle précieuse de la Basilique: le Musée, le lieu où la modernité
des structures et l'antiquité des chef-d'œuvres exposés offrent au visiteur un
"panorama" unique. Les nombreux trésors dans le même contenus rendent
Ste Marie Majeure un lieu où art et spiritualité se fondent dans une parfaite
union, en offrant aux visiteurs des émotions uniques propres aux grandes œuvres
de l'homme inspirées par Dieu.
SOURCE : http://www.vatican.va/various/basiliche/sm_maggiore/fr/storia/introduzione.htm
Basilica
Papale di Santa Maria Maggiore, panoramio
The
Basilica di Santa Maria Maggiore - largest Catholic Marian church in Rome
Bazylika
Santa Maria Maggiore (Matki Bożej Większej) na wzgórzu Eskwilin w Rzymie
Roma,
basilica patriarcale di Santa Maria Maggiore
Saints
couronnant la façade de la basilique Sainte-Marie-Majeure.
LA FACADE
Oeuvre magnifique de
Ferdinando Fuga (1741), exposée à sud avec un portique à cinq ouvertures en bas
et trois dans la loge supérieure, recouvre les mosaïques du XIII de l'ancienne
façade. Enchâssés comme un bourgeon précieux dans ce cadre suggestif, ils
représente la naissance de la Basilique ainsi que Marie la très Sainte, apparue
dans un rêve à Pape Liberio et au patricien romain Giovanni, qui inspire le
lieu là où on aurait dû ériger son temple. Là un événement exceptionnel aurait
appuyé la volonté divine: le 5 août de l'an 358, en effet, une chute de neige
recouvrit le Col Esquilin et sur la neige fraiche le Pape traça le périmètre de
la future Basilique.
L'auteur sera Filippo
Rusuti et les mosaïques accueillent les visiteurs dans toute leur majesté en
suscitant les émotions qui rapprochent l'homme à la grandeur de Dieu. Pour
jouir pleinement de ces joyaux seule une visite appropriée et guidée peut
satisfaire les visiteurs contemplant ces œuvre d'art. Soit pour la Loge qui
pour la Façade fait reconnaître Fuga, goût baroque et pictural uni à un vivant
sens spatial, le conduisant dans son travail architectural dans lequel, aux
cinq pièces au dessous qui donnent accès au portique, qui correspondent aux
trois de la Loge supérieure; un jeu de vides qui soulage la lourdeur des
colonnes abondantes en grappes, des arcs en plein centre, des chapiteaux, des
frontons, des cadres, des guirlandes, des amours, des statues qui représentent
ST. Charles, le B. Albergati, les Saints Pontifes. Entre eux, presque élevée
dans le ciel, siège celle de la Vierge et l'Enfant. Les artistes qui ont
travaillé furent Lironi, Bracci, Maini, Slodtz, Della Valle et autres. La
première pierre fut posée par Benoît XIV le 4 Mars 1741: cette Façade, qui
laisse entrevoir le jeu polychrome, le scintillement du mur en mosaïque situé
derrière, resulte presque une chapelle, plastiquement senti. Les travaux sur la
chapelle et à l'intérieur du temple se terminèrent en 1750.
Sur toute la
restauration, Pape Lambertini laissa tomber un bon mot: "Il crut que nous
étions des entrepreneurs de théâtre parce qu'elle ressemble à une salle de
danse". L'architecture des deux palais latéraux est à droite de Ponzio
(1605), et à gauche de Ferdinando Fuga (1743), construit après 138 ans pour
uniformiser la façade de la Basilique. Les deux anges posés sur la grille centrale
sont: la Vierge, œuvre de Maini, et l'Humilité œuvre des Bras.
SOURCE : http://www.vatican.va/various/basiliche/sm_maggiore/fr/storia/facciata.htm
La
nef centrale
Basillica
di Santa Maria Maggiore, Rione XV Esquilino, Roma, Lazio, Italy. Scattata
il 24 maggio 2012
L’INTÉRIEUR
La Basilique de Sainte
Marie Majeure, située sur le sommet du col Esquilin, est une des quatre
Basiliques patriarcales de Rome et est la seule qui ait conservée les
structures paléochrétiennes. La tradition veut que fut la Vierge à indiquer et inspirer
la construction de sa demeure sur l'Esquilin. En apparaissant dans un rêve au
patricien Jean et au pape Liberio, elle demanda la construction d'une église en
son honneur, dans un lieu qu'elle aurait miraculeusement indiqué. Le matin du 5
août, le col Esquilin apparut couvert de neige. Le pape traça le périmètre de
la nouvelle église et Jean pourvut à son financement. De cette église il n'y a,
à ce jour, aucun vestige mis en évidence par le fouilles, si pas un pas du
Liber Pontificalis où on affirme que le pape Liberio "Fecit basilicam
nomini suo iuxta Macellum Liviae". Même les récentes fouilles sous
l'actuelle basilique, ont permis de mettre même à jour d'importants vestiges
archéologiques comme le superbe calendrier du II-III siècle apr. J.C. ainsi que
les restes des murs romains partiellement visibles lors de la visite du musée,
mais rien de l'ancienne construction. Le clocher, de style roman de la
renaissance, de 75 mètres de hauteur, est le plus haut de Rome. Il a été
construit par Grégoire XI lors de son retour d'Avignon à Rome au sommet de
celui-ci on été installées cinq cloches. L'une d'elle, la
"dispersée", répète chaque soir a vingt-et-un heures, par un son
unique, l'appel à tous les fidèles. En passant par le portique, sur la droite,
se trouve la statue de Philippe IV d'Espagne, bienfaiteur de la Basilique.
L'esquisse de l'œuvre, qui a été réalisée par Girolamo Lucenti au XIII siècle,
est de Gian Lorenzo Bernini.
Au centre, la grande
porte en bronze réalisée par Ludovico Pogliaghi en 1949, avec des épisodes de
la vie de la Vierge, des prophètes, des Évangélistes et quatre femmes que dans
l'Ancien Testament préfigureront la Vierge. À gauche la Porte Sainte, bénie par
Jean Paul II le 8 décembre du 2001, portée à son accomplissement par le sculpteur
Luigi Mattei et offerte à la basilique des Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de
Jérusalem. Au centre le Christ renaissant, le modèle représente l'homme au
Suaire, qui apparaît à Marie, représentée comme la Salus Populi Romani. En haut
à gauche l'Annonciation au puits, épisode tiré de l'Évangile apocryphe, à
droite la Pentecôte. En bas dans le côté gauche, le Concile d'Éphèse, qui
établit Marie comme THEOTÒKOS, à droite le Concile du Vatican II qui la voulut
Mater Ecclesiae. Les armes de Jean Paul II et sa devise sont représentées dans
la partie haute, les deux du bas appartiennent au Cardinal Furno, archiprêtre
de la Basilique, et de l'ordre du Saint-Sépulcre. L'actuelle basilique remonte
au V siècle après J.C. Sa construction est liée au Concile d'Éphèse du 431
après J.C. qui proclama Marie Theotòkos, Mère de Dieu, voulu et financé par
Sixte III, Évêque de Rome. En entrant, on est impressionné devant l'étendue de
sa splendeur, de ses marbres et la richesse des décorations; l'effet monumental
et grandiose est surtout dû à la forme de la structure de celle-ci et à
l'harmonie régnant dans les éléments de son architecture.
Construite en suivant les
canons du "rythme élégant" de Vitruve, la basilique est divisée en
trois nefs par deux files de précieuses colonnes sur lesquelles court un
artistique ensemble ininterrompu vers l'abside de deux arcs réalisés à la
construction de la Chapelle Sixtine et Paoline. Entre les colonnades et le
plafond, les murs à l'origine ajourés par des grandes fenêtres, à ce jour seul
la moitié a été conserve en état, les autres ont été murées. Aujourd'hui, par
les fenêtres existantes, on peut admirer des fresques qui représentent
l'"Histoire de la vie de Marie". Au-dessus des fenêtres et des
fresques, une frise en bois décoré d'exquises entailles représentants une série
de taureaux chevauchées d'amours s'unissant au cadre du plafond. Les taureaux
sont le symbole des Borgia et les armes de Callixte III et Alexandre VI, les
deux papes Borgia, se détachent au centre du plafond. Il n'est pas bien clair
de ce que fut la contribution de Callixte III à la réalisation de cette œuvre,
certes celui qui la réalisa fut Alexandre VI, il y posa son empreinte lorsqu'il
était encore archiprêtre de la Basilique: le plafond fut dessiné par Giuliano
de Sangallo et complété par son frère Antonio.
La tradition veut que la
dorure ait été réalisée avec la première arrivée d'or provenant d'Amérique
offert par Isabelle et Ferdinand d'Espagne à Alexandre VI. A nos pieds s'étant
comme un merveilleux tapis le plancher en mosaïque réalisée par les maîtres
marbriers Cosma et offert à Eugène III au XII siècle, par Scoto Paparoni et son
fils Jean, deux nobles romains. L'harmonie de Sainte Marie Majeure est due en
particulier aux splendides mosaïques de la nef du V siècle, voulue de Sixte III
se développant le long de la nef central et sur l'arc de triomphe. Les
mosaïques de la nef centrale reprennent quatre cycles d'Histoire Sacrée, dans
leurs ensemble les protagonistes de celles-ci sont Abraham, Jacob, Moïse et
Josué, qui veulent témoigner de la promesse de Dieu au peuple Hébreu d'une
terre et son aide à la rejoindre. Le récit, qui ne suit pas un ordre
chronologique, se développe sur le mur de gauche prés de l'arc de triomphe avec
le sacrifice sanglant de Melchisedek, roi-prêtre. Sur ce panneau ressort
fortement l'influence iconographique romaine. Melchisedek, représenté dans une
pose d'offrant, et Abraham, en toge sénatoriale, rappellent le groupe équestre
du Marc-Auréle.
Les panneaux suivants
illustrent des épisodes de la vie d'Abraham antérieurs au premier panneau.
Cela, a fait croire que chaque panneau était fin en soi, cela jusqu'à ce qu'une
étude plus approfondie des mosaïques arrive à la conclusion que la décoration
fut étudiée et voulue. Le panneau avec Melchisedek sert à raccorder les
mosaïques de la nef avec ceux de l'arc de triomphe où est recomptée l'enfance
du Christ roi et prêtre. Ensuite est entamé le récit sur Abraham, personnage le
plus important de l'Ancien Testament, celui auquel Dieu promet une "nation
grande et puissante"; avec Jacob, à qui Dieu confirme la promesse faite à
Abraham; que Moïse va libérer le peuple de l'esclavage dans lequel il était né
en le rendant "peuple élu"; avec Josué qui le mènera en terre
promise. Le chemin se termine avec deux panneaux, réalisés et peints en fresque
au temps des restaurations voulues par le Cardinal Pinelli, qui représentent
David qui mène l'Arche de l'Alliance à Jérusalem et le Temple de Jérusalem
édifié par Salomon. Il est dans la lignée de David qui naîtra Christ, l'enfance
duquel est illustré et tiré à travers les épisodes de l'Évangile apocryphe,
dans l'arc de triomphe. En 1995 Jean Hajnal a réalisé un nouveau vitrail dans
la rosace de la façade principale. Elle représente l'affirmation du Concile du
Vatican II, où Marie, élevée fille de Sion, représente l'anneau de conjonction
entre l'Église du Vieux Testament, représentée par le candélabre à sept
branches, et du Nouveau, symbolisée par le calice de l'Eucharistie. L'arc de
triomphe se compose de quatre registres: en haut à gauche l'Annonciation, dans
laquelle Marie est vêtue comme une princesse romaine, avec en main le fuseau
avec lequel elle tisse le voile en pourpre destiné au temple dont elle était la
servante. Le récit se poursuit avec l'annonce à Joseph, l'adoration des rois
Mages et le massacre des innocents. Sur ce panneau il est presque obligatoire
d'observer la figure avec le manteau bleu qui donne les épaules aux autres
femmes: elle est Sainte Elisabeth qui fuit avec St. Jean dans ses bras.
À droite la présentation
au Temple, la fuite en Egypte, la rencontre de la Sacrée Famille avec
Afrodisio, le gouverneur de la ville de Sotine. Selon un Évangile apocryphe,
lorsque Jésus arrive fugitif à Sotine, en Egypte, les 365 idoles du capitolium
tombent. Afrodisio terrifié par le prodige en se rappelant la fin du Pharaon,
va avec son armée à la rencontre de la Sacrée Famille et adore l'Enfant en lui
reconnaissant la divinité. Le dernier panneau représente les Mages en présence
de Hérode. Aux pieds de l'arc les deux villes de Bethléem à gauche et de
Jérusalem à droite. Si Behtléem est le lieu où Jésus naît et où se produit sa
première Épiphanie, Jérusalem est la ville où il y meurt et ressuscite (est un
lien avec la crainte de l'apocalypse de sa venue définitive à la fin des temps,
mis en évidence par le trône vide au centre de l'arc, trône ou s'appuient
Pierre et Paul, le premier appelé par Jésus Christ à répandre la "Bonne
nouvelle" entre les hébreux, l'autre entre les Gentils et les païens).
Tous ensemble formeront l'Église dont Pierre est guide et Sixte III son
successeur. Puisque tel est comme "episcopus plebi Dei" revient à lui
de mener le peuple de Dieu vers Jérusalem céleste. Au XIII siècle Nicolas IV,
premier Pape franciscain, décide d'abattre l'abside originale et de construire
l'actuel en la reculant de quelque mètre, en tirant entre elle et l'arc un
transept pour le choeur. La décoration de l'abside fut exécutée par le
franciscain Jacopo Torriti et les travaux furent payés par les Cardinaux
Jacques et Pierre Colonna. La mosaïque de Torriti se divise en deux parties
distinctes: dans la cavité absidale il y a le couronnement de la Vierge, dans
la bande au dessous sont représentés les instants les plus importants de sa
vie. Au centre de la cavité, renfermés dans un grand cercle, Christ et Marie
sont assis sur un grand trône représenté comme un divan oriental. Le Fils pose
sur le chef de la Mère la couronne ornée de pierres précieuses. Dans cette
mosaïque Marie n'est pas vue seulement comme la Mère, mais plutôt comme
l'Église Mère, épouse du Fils. À leurs pieds le soleil et la lune, et au tour
choeurs d'anges adorant auxquels viennent s'ajouter St. Pierre, St. Paul, St.
François d'Assisi et le pape Nicolas IV à gauche Jean-Baptiste,
Jean-Évangéliste, Saint'Antoine et le donateur Cardinal Colonna à droite. Dans
le reste de l'abside une décoration a des racèmes bourgeonne à partir de deux
troncs posés à l'extrême droite et à l'extrême gauche de la mosaïque. Dans la
bande qui se trouve à la base de l'abside les scènes de la vie de la Vierge
sont disposés à droite et à gauche du "Dormitio" placés vraiment sous
le Couronnement. Ce mode de décrire la mort de la Vierge est typique de
l'imagerie byzantines, mais il se répandit également en Occident après les
Croisades. La Vierge est étendue sur le lit et, pendant que les anges se
prépare à enlever de la vue des Apôtres stupéfait son corps, Jésus Christ prend
dans ses bras son "âme" blanche, attendue au ciel. Torriti enrichit
la scène avec deux petites figures franciscaines et d'un laïque avec le béret
du XIII siècle.
Au dessous de la
"Dormitio" le Pape Benoît XIV placera la merveilleuse "Nativité
de Christ" de Mancini. Entre les piliers ioniens sous les mosaïques,
l’architecte Fuga a placé les bas-reliefs exécutés par Mino del Reame
représentant la Naissance de Jésus, le miracle de la neige et la fondation de
la basilique par le Pape Libère, la Présentation de Marie et l'Adoration des
Mages.
Toujours œuvre de Fuga
est le baldaquin qui domine l'autel central devant lequel on trouve la
Confession , voulue par Pie IX et réalisé par Vespignani, où est placé le
reliquaire de la crèche. Le reliquaire est en cristal, en forme de berceau, et
contient des pièces de bois que la tradition affirme appartenir à la Crèche sur
laquelle fut déposé Jésus Enfant. Il fut exécuté par Valadier et offert à
l'ambassadrice du Portugal.
La statue de Pie IX, le
pape du dogme de l'Immaculée Conception est œuvre d'Ignazio Jacometti et fut
placée dans l'hypogée selon la volonté de Léon XIII.
Cosmatesque
(Cosmati) pavement in Santa Maria Maggiore, Rome
Le Pavement
En entrant dans la Basilique on reste admiratif devant la particularité du pavement en mosaïque due aux maîtres marbriers Cosma connus comme "cosmateschi" (sièc. XIII).
Chapelle Cesi
Voulue par le Cardinal
Paul Émile Cesi et par son frère Frédéric fut réalisée au tour de 1560 et
l'auteur reste inconnu, on retient toutefois que celle-ci fut projetée par
Guidetto Guidetti, en collaboration avec Jacques della Porta.
Regina Pacis
La statue de la Regina Pacis,(commandée par Benoît XV en remerciement pour la fin de la première guerre mondiale), a été réalisée par Guido Galli. Sur le visage de la Vierge, séance en trône "Regina Pacis et Sovrana dell'universo", se remarque un sens de tristesse.
Cappella Sforza, su dis. di Michelangelo (1562-1573)
Cappella Sforza, su dis. di Michelangelo (1562-1573)
La Cappella Sforza
Á coté de l'entrée deux
lapidaires rappellent que la chapelle fut réalisée en remerciement au cardinal
Guide Ascanio Sforza de Santafiora, archiprêtre de la basilique, et son frère,
le cardinal Alexandre Sforza Cesarini, qui en soigna la décoration exécutée en
1573. Selon le Vasari, l'auteur et projecteur a été Michel-Ange Buonarroti, qui
nous a laissé deux de ses œuvres où il est bien visible l'originale plante avec
ses ellipses sur les côtés et un vain rectangulaire qui accueille l'autel. Les
portraits insérés dans les monuments funèbres et le retable d'autel (1573) ont
été attribuées à Gerolamo Siciolante de Sermoneta (1521-1580), au début de sa
carrière il fut fortement influencé par les maniérisme des artistes romains
comme Perin del Vaga, en suite amateur d'un classicisme archaïsant, naturaliste
et intellectuellement mature. La table carrée sur l'autel est de Siciolante et
représente l'Engagement de la Vierge, l' aboutissement des ses plans est bien
organisée pour passer sans secousses de l'ambiance terrain à celui de céleste,
où figure Marie assise, discrète en prière.
Tomb
of Gian Lorenzo Bernini in Basilica di Santa Maria Maggiore
Tombe de Bernini
"La Noble famille du
Bernin attend ici la Résurrection". Face à la grandeur du génie du Bernin,
on est quelque peu déçu en constatant la simplicité de la plaque tombale d'un
des plus grands artistes du 600.
Relique
de la Crèche ou du Saint Berceau
Reliquie della sacra culla, Basilica di Santa Maria Maggiore (Roma)
Relikwie żłóbka świętego, bazylika Matki Bożej Większej w Rzymie
Relic
of the Holy Cradle, Basilica di Santa Maria Maggiore (Rome)
Relique de la crèche, la basilique Sainte-Marie-Majeure (Rome)
La crèche
En face de l'autel de l'Hypogée, face à la statue de Pie IX et sous ses armes, est conservée et gardée précieusement une célèbre relique, communément appelée "Sacré Berceau". Elle s'offre à la vue des fidèles dans sa précieuse urne ovale de cristal et d'argent, réalisée par Valadier et placée sur l'autel du même nom.
Presepe di Arnolfo di
Cambio. Basilica di Santa
Maria Maggiore, Roma
Manger by Arnolfo di
Cambio, Rome, Santa Maria
Maggiore
La crèche d'Arnolfo di
Cambio
L'image sentimentale et
spirituelle de la reconstruction d'une "Crèche" en souvenir d'un
événement vénéré, a ses origines en 432 quand le Pape Sixte III (432/40) créa
dans la basilique primitive une "Grotte de la Nativité" semblable à
celle de Bethléem. Les nombreux pèlerins qui revinrent de Terre Sainte à Rome,
portèrent en don de précieux fragments du Bois du berceau sacré (cunabulum)
aujourd'hui conservés dans le reliquaire doré de la Confession.
De nombreux pontifes
eurent à coeur, dans les siècles suivants, la grotte sacrée de Sixte III,
jusqu'à ce que le Pape Nicolas IV en 1288 commanda à Arnolfo di Cambio une
représentation sculptée de la "Nativité".
Nombreux furent les remaniements
et les changements dans la Basilique et quand le Pape Sixte Quint (1585/90)
voulut ériger dans la nef droite une grande chapelle dite du Saint Sacrement ou
Sixtine, il commanda en 1590 à l'architecte Domenico Fontana de transférer sans
la démolir l'antique "Grotte de la Nativité" avec les éléments
survivants sculptés par Arnolfo di Cambio.
Les trois Mages avec des
vêtements et des chaussures élégantes, en style gothique rude, et Saint Joseph
admirent stupéfaits et respectueux le miracle de l'enfant dans les bras de la
Madone (de P. Olivieri) réchauffés par le boeuf et l'âne.
SOURCE : http://www.vatican.va/various/basiliche/sm_maggiore/fr/storia/interno.htm
Capela Borghese, Santa Maria Maggiore, Roma.
Capela
Borghese, Santa Maria Maggiore, Roma.
CHAPELLE BORGHESE
Bijou artistique d'une
rare beauté, qui représente un lieu dans lequel se fond l'art et le sentiment
religieux: l'icône de la Salus Populi Romani, où la pieuse tradition voulut
qu'elle soit peinte par l'évangéliste Luc, accueille avec son regard maternel ces
qui s'adressent à elle. Dans l'an 1605 montait sur le trône pontifical Paul V
(1605-1621) à qui on doit la Chapelle de la Vierge, nommée également Borghese
ou Paoline, opposée à la Chapelle Sixtine, symétrique dans la plante et dans le
schème architectural. En effet, même si elle est disposée en croix grecque,
avec ses secteurs corinthiens et à quatre grands arcs, soutenus par d'imposants
piliers, sur lesquels repose la coupole. Elle fut édifiée pour garder l'Image
de la Vierge "Salus Populi Romani", sur ordre de Paul V, et d'après
le croquis de l'architecte Flaminio Ponzio (1560-1618), entre 1606 et 1612; le
sacre eut lieu le 27 janvier 1613, mais l'achèvement des décorations continua
encore dans les ans suivants. Celle-ci a coûté à la Chambre Apostolique la
somme de 299.261 écus et 61 baïoques. Seulement 25 ans plus jeune que la
Sixtine, sa décoration pictorique est libre et impétueuse.
Avec ses marbres précieux
et assortis aux cadres dorés; avec des anges en bronze (d'une beauté
resplendissante) et de stuc (qui se lèvent avec des ailes vibrantes et
sourient), avec son autel majestueux, d'un bleu intense qui fait ressortir son
charme et tout ses détails, avec ces monuments grandioses et raffinés, la
Borghese offre des signes plus marqués de la première manifestation du Baroque,
imprégnée d'une singulière vibration de joie et de vie. Les artistes et les
maniéristes les plus célèbres de l'époque ont rivalisé pour l'orner. Le premier
modèle de l'autel a été réalisé en bois poirier en 1607 et un an après le
fondateur Pompeo Targoni commençait à y travailler pour le terminer en
septembre 1612. L' œuvre se présente étincelant grâce au métal doré, forgé dans
des formes bien aérées et mouvantes des anges, qui soutiennent le cadre dans
lequel est enfermée la Salus Populi Romani, modelés par Camillo Mariani: la
richesse des détails et la préciosité des contrastes lumineux qui animent les
anges de Mariani doivent beaucoup au maniérisme de Florence du Sansovino, mais
ils réussissent à se traduire même dans un puissant aigu lyrique en mesure
d'alléger la forte masse de la structure architecturale. Mariani a également
sculpté la statue de St. Jean l'Évangéliste. Sans doute la sculpture décorative
la plus intéressante se trouve dans les longes de l'autel majeur de la Chapelle
Paoline est le bas-relief qui se trouve sur le frontispice, œuvre de Stefano
Maderno et représente le Pape Liberio, qui traça le périmètre de la basilique
sur la neige. Les anges qui soutiennent la cartouche située sur le côté de la
tombe sont attribués à Maderno.
La cantine de l'autel fut
offerte en 1749 par la princesse Agnese Colonna Borghese, dont ses armes sont
imprimées dans la même. Giuseppe Cesari, connu comme le Cavalier d'Arpino, a
exécuté dans la grande lunette sur l'autel à sa gauche, le fresque qui
représente l'apparition de la Vierge et de Saint Jean l'Évangéliste à Saint
Gregoire Thaumaturge, et à droite quelques personnes mordues par le serpent de
l'hérésie et le Temple de Dieu avec une foule de vrais croyants. Le même
artiste a peint avec panaches la coupole les grands Prophètes: Isaïe, avec un
aspect décharné, blancs les cheveux et la barbe, en robe bleue, manteau rouge
et nu pieds; Jérémie au front chauve, la barbe chenue, en robe bleue et manteau
jaune qui l'enveloppe et descend jusqu'aux pieds; Ézéchiel d'aspect juvénile,
cheveux blonds, imberbe, en veste violette ornée d'un liseré bleu, privée de
manches (ce qui le représente les bras nues) un manteau jaune entoure son
corps; Daniel jeune assis, les cheveux blonds longs ondoyants, et de carnation
blanche, en robe céleste brodée d'or, les manches retournées, petit manteau
pourpre. Le même Cavalier d'Arpino a peint, dans l'arc de la tribune de
l'autel, les Saints Évêques Ignace et Teophile, Irénée et Cyprian. Notre-Dame
de l'Assomption, à l'intérieur de la coupole, est de Ludovico Cardi, appelé le
Cigoli. Sur les nuages, Marie la très sainte montante au ciel. La lune sous les
pieds de la Mère de Dieu a été peinte par l'auteur exactement comme l'avait
révélé le télescope de Galilée qui était l'ami de Cardi. Les Apôtres, certains
assis d'autres debout, suivent du regard de triomphe de la Vierge qui tient
dans ses mains le sceptre de reine.
Devant la Vierge, qui a
écrasé le serpent, s'ouvre le Divin, une multitude d'Anges tourne, en rond pour
fêter l'événement. De cette foule se détache un groupe de Chérubins qui se
tiennent à l'écart, en guise de nuage, prêts à exécuter un trône avec leurs ailes
dorées; un autre groupe souffle dans les trompettes, d'autres chantent et
d'autres encore épandent des fleurs. Plus haut on voit une myriades d'esprits
angéliques dont on ne voit que les demis personnages, les bustes ou les têtes.
Une petite coupole avec six petites fenêtres fonctionnant comme une majestueuse
lanterne à la coupole. Au fond est peint un Père Éternel, qui a au tour de lui
une couronne de plusieurs rangs de séraphins. Jean Baglione a peint en bas
reliefs sur le bas coté de la voûte devant la Chapelle, des Docteurs et
Évangélistes; à l'intérieur sur l'arc au-dessus de l'entrée, les figures de
Julien l'Apostat, de Lion IV arménien et de Constantin Copronimo; en suivant
dans l'ovale dominant l'autel, l'image de Saint Luc. Sur les grands arcs de
droite Guido Reni a peint à fresque les Saints Cyrille d'Alexandrie, Idelfonse,
Jean Chrysostome et les Saintes Pulchérie, Gertrude et Cunégonde; et sur le
grand arc de gauche, St. Héracles, St. Narsès et des puissantes figures de St.
Dominique et de St. François. Toujours sur le grand arc de gauche, sur le
monument de Paul V, Guido Reni a même représenté le Père Éternel fâché à cause
de la méchanceté des hommes.
Toujours œuvre de Stefano
Maderno on y trouve quelques amours sur la frise qui tournent tout autour, dans
la hauteur des chapiteaux. Nicola Cordier a, par contre, sculpté les statues de
David, qui écrasent le géant Goliath et avec son index il montre sa
descendance: le Messie, et les statues d'Aaron, de Saint Bernard et Saint
Athanase. La statue de St. Joseph a été réalisée par Ambrogio Buonvicino. En
entrant dans la Chapelle, sul la droite, se trouve le monument de Clément VIII
(1592-1605) exécuté par Silla di Viggiù, pendant que les cariatides, qui ont en
fort sens pittoresque, sont l'œuvre de Pietro Bernini. Sur la gauche se trouve
le monument de Paul V (œuvre de Silla de Viggiù) sculpté dans l'attitude d'une
grande dévotion.
SOURCE : http://www.vatican.va/various/basiliche/sm_maggiore/fr/storia/cappella_borghese.htm
Santa
Maria Maggiore, Cappella del SS. Sacramento (Sistina), del fontana (1584-1587)
CHAPELLE SIXTINE
Avant d'admirer une œuvre
ainsi importante comme la Chapelle Sixtine il résulte nécessaire faire un petit
tour de reconnaissance a celui qui a voulu l'édifier.
Sixte V a été le Pape qui
plus que ses prédécesseurs avait su redonner vigueur à la ville paupérisée par
le "sac" de Rome en 1527 et sa première préoccupation fut celle de
redonner à la ville éternelle la possibilité de s'étendre en assainissant les zones
malsaines et en créant une infrastructure utile à l'exploitation des aires déjà
occupées par des nouvelles installations. A son architecte de confiance,
Domenico Fontana, le pontife commanda donc de construire une chapelle digne du
très Saint-Sacrement et de garder celle de la Crèche.
Le programme
iconographique de la décoration pittoresque, ou sont représentés les ancêtres
du Christ, l'histoire de la Vierge et la vie de Jésus, se retrouve au centre
dans la Chapelle de la Crèche sous l'autel en conservant l'ancien Oratoire de
la Crèche, réalisé durant le XIII siècle par d'Arnolfo di Cambio, que Domenico
Fontana transporta entièrement de l'abside de la Basilique. Les peintures de la
Chapelle Sixtine célèbrent l'apothéose de la Vierge, la maternité divine
toujours niée par l'hérésie protestante, dans le Concile de Trento.
L'entreprise fut dirigée par César Guerra et Jean Nebbia, c'est entre 1587 et
1589 qu'ils furent payés. Leur préoccupation principale fut que les figures de
la Sixtine soient la naturelle continuité du message déjà exprimé avec les
mosaïques de l'arc absidale. De façon stylistique les peintures de la Sixtine
ont une prise certaine sur l'observateur.
Éliminé tout
intellectualisme et toute excessive personnalisation artistique, les images
procèdent claires et reconnaissables, sans provoquer d'ultérieurs commentaires.
Ils sont nombreux les artistes qui ont travaillé à la Chapelle Sixtine.
Sixte V voulut placer sa
tombe et celle de Saint Pie V, le pape qui le créât cardinal, dans la chapelle.
Le monument funèbre de ce dernier résulte être le plus ancien, dessiné par
Fontana, mais la statue est l'œuvre de Leonardo Sarzana et Sixte V allait la
voir personnellement dans l'atelier de l'artiste, en assistant par la suite à
son édification en juin de l'an 1587. Par contre, Giovanni Antonio Paracca,
nommé le Valsoldo, fut chargé de la statue représentante Sixte V qui représente
le Pontife à genoux avec le regard débonnaire vers la Chapelle et sur la Crèche
de la Crypte. À remarquer le bel autel au centre de la chapelle: quatre anges
en bronze doré de grandeur nature, œuvre de Sebastiano Torregiani, ils
soutiennent le ciboire qui constitue le modèle de la chapelle même, richement
décoré avec des anges et des prophètes le tout en rondeur avec les bas-reliefs
sur les guichets, aux pieds de l'autel, placé sur un autel de style
"cosmatesco" à la fin de la échelle double de l'Aveu qui mène à
l'Oratoire de la Crèche, la nativité de Cecchino de Pietrasanta du XVI siècle.
SOURCE : http://www.vatican.va/various/basiliche/sm_maggiore/fr/storia/cappella_sistina.htm
Le
chevet de la basilique avec l'obélisque de l'Esquilin
Le
chevet de la basilique avec l'obélisque de l'Esquilin
Saints
of the Day – Dedication of Saint Mary Major
Article
AD 435. There are three
basilicas in Rome in which the holy father celebrates Mass on different feasts:
Saint John Lateran, Saint Peter’s on Vatican Hill, and Saint Mary Major, which
was the first church in Rome dedicated to Mary the Mother of God. It was founded
by Pope Liberius in the 4th century, and dedicated to the Blessed Virgin by
Pope Saint Sixtus III about 435. The church is sometimes called, Saint Mary ad
Nives (of the Snow), because a miraculous snow fell upon the area in summer
about the time a patrician named John had a vision of the Virgin requesting the
building of the church. He donated the money for its building.
In the church the Holy
Manger of Bethlehem with a silver image of the baby Jesus is on display in a
large subterranean chapel. Touching this presumed relic excited the religious
fervor of such saints as Jerome and Paula when it was still at Bethlehem
(Husenbeth).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
22 July 2020. Web. 12 August 2020.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-dedication-of-saint-mary-major/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-dedication-of-saint-mary-major/
Our Lady of the Snow
("Dedicatio
Sanctæ Mariæ ad Nives").
A feast celebrated on 5
August to commemorate the dedication of the church of Santa
Maria Maggiore on the Esquiline Hill in Rome.
The church was originally built by Pope
Liberius (352-366) and was called after him "Basilica
Liberii" or "Liberiana". It was restored by Pope
Sixtus III (432-440) and dedicated to Our
Lady. From that time on it was known as "Basilica S. Mariæ" or
"Mariæ Majoris"; since the seventh century it was known also as
"Maria ad Præsepe". The appellation "ad Nives" (of the
snow) originated a few hundred years later, as did also the legend which gave
this name to the church. The legend runs thus: During the pontificate of Liberius,
the Roman patrician John and his wife, who were without heirs, made a vow to
donate their possessions to Our
lady. They prayed to
her that she might make known to them in what manner they were to dispose of
their property in
her honour.
On 5 August, during the night, snow fell on the summit of the Esquiline Hill
and, in obedience to a vision which they had the same night, they built a)
basilica, in honour of Our
Lady, on the spot which was covered with snow. From the fact that no
mention whatever is made of this alleged miracle until
a few hundred years later, not even by Sixtus
III in his eight-lined dedicatory inscription [edited by de Rossi,
"Inscript. Christ.", II, I (Rome, 1888), 71; Grisar (who has failed
to authenticate the alleged miracle),
"Analecta Romana", I (Rome, 1900), 77; Duchesne, "Liber
Pontificalis", I (Paris, 1886), 235; Marucchi, "Eléments
d'archéologie chrétienne", III (Paris and Rome,
1902), 155, etc.] it would seem that the legend has no historical basis.
Originally the feast was celebrated only at Sta Maria Maggiore; in the
fourteenth century it was extended to all the churches of Rome and
finally it was made a universal feast by Pius
V. Clement
VIII raised it from a feast of double rite to double major. The mass
is the common one for feasts of the Blessed
Virgin; the office is also the common one of the Bl.
Virgin, with the exception of the second Nocturn,
which is an account of the alleged miracle.
The congregation, which Benedict
XIV instituted for the reform of the Breviary in
1741, proposed that the reading of the legend be struck from the Office and
that the feast should again receive its original name, "Dedicatio Sanctæ
Mariæ".
Sources
Analecta Juris Pontificii,
XXIV (Rome, 1885), 915; HOLWECK, Fasti Mariani (Freiburg, 1892),
164-6.
Ott,
Michael. "Our Lady of the Snow." The Catholic Encyclopedia. Vol.
11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 12 Aug.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/11361c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Joseph C. Meyer.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/11361c.htm
The Story of the
Dedication of Saint Mary Major Basilica
First raised at the order
of Pope Liberius in the mid-fourth century, the Liberian basilica was rebuilt
by Pope Sixtus III shortly after the Council of Ephesus affirmed Mary’s title
as Mother of God in 431. Rededicated at that time to the Mother of God, St.
Mary Major is the largest church in the world honoring God through Mary.
Standing atop one of Rome’s seven hills, the Esquiline, it has survived many
restorations without losing its character as an early Roman basilica. Its
interior retains three naves divided by colonnades in the style of
Constantine’s era. Fifth-century mosaics on its walls testify to its antiquity.
St. Mary Major is one of
the four Roman basilicas known as patriarchal cathedrals in memory of the first
centers of the Church. St. John Lateran represents Rome, the See of Peter; St.
Paul Outside the Walls, the See of Alexandria, allegedly the see presided over
by Mark; St. Peter’s, the See of Constantinople; and St. Mary’s, the See of
Antioch, where Mary is supposed to have spent most of her later life.
One legend, unreported
before the year 1000, gives another name to this feast: Our Lady of the Snows.
According to that story, a wealthy Roman couple pledged their fortune to the
Mother of God. In affirmation, she produced a miraculous summer snowfall and
told them to build a church on the site. The legend was long celebrated by
releasing a shower of white rose petals from the basilica’s dome every August
5.
Reflection
Theological debate over
Christ’s nature as God and man reached fever pitch in Constantinople in the
early fifth century. The chaplain of Bishop Nestorius began preaching against
the title Theotokos, “Mother of God,” insisting that the Virgin was mother
only of the human Jesus. Nestorius agreed, decreeing that Mary would henceforth
be named “Mother of Christ” in his see. The people of Constantinople virtually
revolted against their bishop’s refutation of a cherished belief. When the
Council of Ephesus refuted Nestorius, believers took to the streets,
enthusiastically chanting, “Theotokos! Theotokos!”
SOURCE : https://www.franciscanmedia.org/dedication-of-saint-mary-major-basilica/
Matthias Grünewald. Fondation de Santa Maria Maggiore
Dedication of the
Basilica of Saint Mary Major, Rome
August 5—Optional
Memorial
Liturgical Color: White
A venerable basilica
preserves the aura of the ancient church
A house is more than a
building. When it personifies the family within, it is a home. Or at least it
should be. That an office building contains businesses, a house—a family,
a barracks—soldiers, and a hotel—guests is merely to cite particular instances
of the architectural credo that “form follows function.” Buildings look like
what they do. When they don’t, everyone suffers from the incongruities. A
modern sports stadium doesn’t look like a medieval gothic cathedral, because
the two architectural forms have two different functions: to entertain and to
worship God. Today’s feast commemorates a building, not a person. It is a
memorial to the “baptism,” or dedication, of one of the oldest churches in Rome
dedicated to the Virgin Mary. The Basilica of St. Mary Major (meaning the
“greater” or “larger” church of St. Mary) was first built in the 350s, in the
decades after the legalization of Christianity in 313, when the Church could
finally build big. After the Council of Ephesus’ dogmatic definitions on Mary as
the God-bearer in 431, the Basilica was restored and rededicated.
Of the four major
basilicas in Rome, St. Mary Major most retains the atmosphere, the “feel,” of
antiquity. The sites of the Basilicas of St. Peter and St. John Lateran are
ancient, but the present baroque structures date from the sixteenth through the
eighteenth centuries. And the ancient, Paleo-Christian Basilica of St. Paul
Outside the Walls burned almost entirely to the ground in 1823. The present
structure is an impressive replica, but relatively modern. The fourth century
core of St. Mary Major is, however, intact. It has been embellished, added to,
and redecorated over the centuries. Nevertheless, it is to Christian Rome what
the Pantheon is to pagan Rome—a complete, entire, and unscathed survivor from a
built environment which has otherwise disappeared.
For Catholics, every
church is a Domus Dei, a house of God. Whether it is full of one thousand
souls, or silent and empty, it is a house of God. A church does not just keep
one warm when it is cold, or dry when it is wet. A church does not become such
only on Sunday. A church is more than a shelter, just like a home is more than
a house. A good church is theology in stone. It reflects the truths it teaches
in its very shape, in its steps, in its arches, windows, doors, lighting,
marble, statues, mosaics, floors, and altars. Every Catholic church should be
able to pass the “deaf test.” That is, when a hearing impaired person enters a
church, he or she should be able to easily understand what that church is
teaching without hearing a single word from the pulpit or one verse sung from
the choir. A religion’s hierarchy of truths should be expressed, in a confident
and certain manner, by the structure where that religion’s faithful gather to
worship God. One should understand with the eyes. It is not for the Catholic to
“shiver in the barn of the Reformation,” as one theologian wrote, and to guess
what the building is trying to say.
If God himself were to
pull open the immense doors of St. Mary Major, one imagines He would walk down
the central nave, look to his His right and to His left, smile, and slowly nod
His head in pleasure and agreement. There, in an ornate chapel to the right, is
Pope Saint Pius V. “How well he guided the rudder of my ship on earth.” There,
under the altar, are the bones of Saint Jerome. “Oh cantankerous Jerome, you
gave my Church the definitive text of my Word.” There, below the high altar, is
a relic of the manger of Christ. “And there it all started. Resting in that
wood, My Son brought the Old Testament to an end.” And on and on and on:
saints, popes, the Virgin, the tabernacle, the confessionals, the Stations of
the Cross. God the Father would not be a stranger in St. Mary Major. He would
feel at home, surrounded by the things, signs, pictures, and emblems of the
family life of the Universal Church.
Rome is a small planet of
art and beauty. The density of artistic treasures in St. Mary Major, and so
many other Roman churches, exercises a gravitational pull drawing all those
enamored with God and His beauty toward the sacred core of the eternal city.
Holy Trinity, our worship
of You is a matter of justice more than charity. We owe You reverence in the same
way a child owes honor to his parents. Our love is inflamed by the sacred
beauty of churches where You, Mary, and the saints are honored with such
effusions of human genius.
Statue of Pope Pius IX in Basilica di Santa Maria Maggiore, Rome
Dedication of the
Basilica of St. Mary Major
Rome holds the four most important church buildings in
Catholicism. St. Peter’s Basilica in the Vatican is one, of course,
and the three others are the Basilica of St. John Lateran, where the pope presides as bishop
of Rome; the Basilica of St. Paul’s Outside the Walls, where the apostle Paul
is buried; and the Basilica of St. Mary Major.
The Church honors these four churches in the liturgical year because they are
pilgrimage sites and they connect all the faithful with the pope and the
universal Church. The Basilica of St. Mary Major is so called because it is the
oldest church dedicated to God in honor of Mary. It serves the Church as the
oldest Marian shrine for pilgrims.
The origins of this Basilica are wrapped in legend. Two Roman Christians, a
Roman official named John and his wife, received a vision from Mary in 358.
They were childless and wanted to dedicate their estate to Mary, so they prayed
to her for a sign as to how this should be done. She appeared to them both in
dreams and told them that a prominent hill in the city would be covered with
snow, and this is where they should build a church.
John immediately told the pope, who had the same dream, and they went to the
hill to find it covered in snow on this date, during the hottest time of the
year. The pope then walked through the snow to mark out the outline of the
church that was to be built there.
This story probably cannot be trusted, but it is the origin of one of Mary’s
titles, Our Lady of the Snow. The church building was actually originally the
palace of a prominent family before being transformed into a church in the
300s. Later it was restored and consecrated to Mary after the Council of
Ephesus in 432, where the Church came to understand and proclaim Mary as Mother
of God. It was decorated with artwork depicting Mary and Jesus, and a relic
from the manger in Bethlehem was used in a reconstruction of the nativity
there.
On this feast day in the Basilica in Rome, flower petals are dropped from the
ceiling to recall the legend of Our Lady of the Snow. The Basilica of St. Mary
Major is also the site of an important commemoration of Christmas in Rome
because of its famous nativity scene.
Notre Dame’s own Basilica of the Sacred Heart contains relics from the nativity
as well—pieces of the manger that held Jesus, and parts of the cloth in which
he was swaddled.
On this feast of the Dedication of the Basilica of St. Mary Major, let us honor
Mary as the Mother of God!
Christ en majesté, mosaïque de la façade à l'entrée de la basilique, par Filippo Rusuti, XIIIe siècle
5 August – Dedication of
the Basilica of Saint Mary Major: Our Lady of the Snows
Posted on August
5, 2017
5 August – Dedication of the Basilica of Saint Mary
Major: Our Lady of the Snows – Patronage – Italy, Reno, Nevada,
diocese of, Conco, Italy, Rovereto, Italy, San Marco in Lamis,
Italy, Susa, Italy, Torre Annunziata, Italy, Utah.
Today, 5 August, we celebrate the feast (optional
memorial) of the Dedication of the Papal Basilica of Mary Major (Basilica
di Santa Maria Maggiore) in Rome. This grand basilica is also known as
the Basilica of Saint Mary of the Snow (Santa Maria ad Nives ) due to a
miraculous snowfall occurring there during the hot summer months and the
Basilica of Saint Mary of the Crib (Santa Maria ad Præsepe), from the relics of
the holy crib or manger of Bethlehem, in which Christ was laid at His birth,
housed within.
Saint Mary Major takes it’s name from two references
to greatness (“major”): first, it is the largest church in the world
dedicated to Our Blessed Mother; second, that it is one of four Papal (or
major) basilicas. Together with Saint Lawrence outside the
Walls, these four basilicas were formerly referred to as the five “patriarchal
basilicas” of Rome, associated with the five ancient patriarchal sees of
Christendom.
Saint John Lateran: represents Rome, the See of Peter
Saint Paul outside the Walls: represents the See of Alexandria
Saint Peter: represents the See of Constantinople
Saint Lawrence outside the Walls: represents the See of Jerusalem
Saint Mary Major: represents the See of Antioch, where Mary spent the
majority of her life.
Also known as the
Liberian Basilica, as it was presided over by Pope Liberius, this Basilica
housed one of the earliest Christian congregations of Rome. It is also
the only Roman basilica that retained the core of its original
structure(432-440), left intact despite several construction projects and
damage from the great earthquake of 1348.
The beginnings of Saint Mary Major date to the Constantinian period (300s AD), under the direction of Pope Liberius. According to Holy Legend, as recounted in the Breviary:
“Liberius was on the chair of Peter (352-366) when the Roman patrician John and his wife, who was of like nobility, vowed to bequeath their estate to the most Holy Virgin and Mother of God, for they had no children to whom their property could go. The couple gave themselves to assiduous prayer, beseeching Mary to make known to them in some way what pious work they should subsidizse in her honour.
Mary answered their petition and confirmed her reply by means of the following
miracle. On the fifth of August — a time when it is unbearably hot in
the city of Rome — a portion of the Esquiline would be covered with snow during
the night. During that same night the Mother of God directed John and his wife
in separate dreams to build a church to be dedicated to the Virgin Mary on the
site where they would see snow lying. For it was in this manner that she wanted
her inheritance to be used. John immediately reported the whole
matter to Pope Liberius and he declared that a similar dream had come to him.
Accompanied by
clergy and people, Liberius proceeded on the following morning in solemn
procession to the snow-covered hill and there marked off the area on which the
church in Mary’s honour was to be constructed.”
Each year on August
fifth, a solemn Mass is offered to celebrate the Miracle of the Snows. During
the Mass, white rose petals are dropped from the coffered ceiling, covering the
floor, celebrating and re-creating the miraculous snowfall of the fourth
century. At
sunset on the same day, an artificial “snowfall” is staged as a tourist
attraction in the square outside the basilica.
Following construction of the grand basilica, Pope
Liberius presided over Masses for the congregation. Under
Pope Sixtus III (432-440) the basilica was rebuilt. Following the
Council of Ephesus, led by St Cyril of Alexandria, Mary was definitively
declared the Theotokos —the Divine Mother of God—and the basilica was
consecrated in her honour. The basilica was decorated with mosaics from
the lives of Christ and Our Blessed Mother, which have survived until today.
Also present is the oldest surviving image of the Blessed Virgin.
Known as the Salus Populi Romani, (The Health of the Roman People), this icon
is credited with saving Rome from the plague. Thought to have been painted by
John the Evangelist, radiocarbon dating has placed the age of this icon at
approximately two thousand years old.
As early as the end of the fourth century a replica of
the Bethlehem nativity grotto had been added, including relics of the manger of
Christ. On this account the edifice became known
as “St. Mary of the Crib.” The crib resembles an ordinary manger but is
kept in a case of silver and in it lies an image of a little child, also of
silver. On Christmas day the holy manger is taken out of the case and
exposed. It is kept in
a subterraneous chapel in this church and throughout history, saints, including
Saint Jerome, have written about this holy relic—both when it resided in
Bethlehem and after its relocation to Rome.
The Basilica of Saint Mary Major – (no Catholic church can be honoured with the title of “basilica” unless by apostolic grant or from immemorial custom. St Mary Major is one of the only four that hold the title of “major basilica) is important to Christendom for three important reasons:
1) The basilica stands as a venerable monument to the Council of Ephesus (431),
during which the dogma of Mary’s divine Motherhood was solemnly defined.
The definition of the Council occasioned a most notable increase in the
veneration paid to Mary.
2) The basilica is Rome’s
“church of the crib,” a Bethlehem within the Eternal City. It also is a
celebrated station church, serving, for instance, as the center for Rome’s
liturgy for the first Mass on Christmas. In some measure every picture
of Mary with the divine Child is traceable to this church due to the surviving
Salus Populi Romani.
3) Saint Mary Major is
Christendom’s first Marian shrine for pilgrims. It set the precedent for
the countless shrines where pilgrims gather to honour Our Blessed Mother
throughout the world. Here
was introduced an authentic expression of popular piety that has been the
source of untold blessings and graces for Christianity in the past as in the
present.
Author: AnaStpaul
Passionate Catholic.
Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like
the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs
combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ.
This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate
on Daily Prayers, Novenas and the Memorials and Feast Days of our friends in
Heaven, the Saints who went before us and the great blessings the Church
provides in our Catholic Monthly Devotions. This Site is placed under the
Patronage of my many favourite Saints and especially, St Paul. "For the
Saints are sent to us by God as so many sermons. We do not use them, it is they
who move us and lead us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal
Journet (1891-1975) This site adheres to the Catholic Church and all her
teachings. PLEASE ADVISE ME OF ANY GLARING TYPOS etc - In June 2021 I lost 95%
sight in my left eye and sometimes miss errors. Thank you and I pray all those who visit here will be abundantly
blessed. Pax et bonum!
Dedicazione della
basilica di Santa Maria Maggiore
5
agosto - Memoria Facoltativa
Questa memoria è
collegata alla dedicazione della basilica di santa Maria Maggiore
sull'esquilino di Roma, che viene considerata il più antico santuario mariano
d'Occidente. La eresse, sul precedente edificio liberiano, il papa Sisto
III (432-440) dedicandola a Dio e intitolandola alla Vergine, proclamata
solennemente dal concilio di Efeso (431) Madre di Dio. (Mess. Rom.)
Martirologio
Romano: Dedicazione della basilica di Santa Maria Maggiore, innalzata a
Roma sul colle Esquilino, che il papa Sisto III offrì al popolo di Dio in
memoria del Concilio di Efeso, in cui Maria Vergine fu proclamata Madre di Dio.
Monumenti di pietà
mariana, a Roma, sono quelle stupende chiese, erette in gran parte sul medesimo
luogo dove sorgeva qualche tempio pagano. Bastano pochi nomi, tra i cento
titoli dedicati alla Vergine, per avere le dimensioni di questo mistico omaggio
alla Madre di Dio: S. Maria Antiqua, ricavata dall'Atrium Minervae nel Foro
romano; S. Maria dell'Aracoeli, sulla cima più alta del Campidoglio; S. Maria
dei Martiri, il Pantheon; S. Maria degli Angeli, ricavata da Michelangelo dal
"tepidarium" delle Terme di Diocleziano; S. Maria sopra Minerva,
costruita sopra le fondamenta del tempio di Minerva Calcidica; e, più grande di
tutte, come dice lo stesso nome, S. Maria Maggiore, la quarta delle basiliche
patriarcali di Roma, detta inizialmente Liberiana, perché identificata con un
antico tempio pagano, sulla sommità dell'Esquilino, che papa Liberio (352-366)
adattò a basilica cristiana. Narra una tardiva leggenda che la Madonna,
apparendo nella stessa notte del 5 agosto del 352 a papa Liberio e ad un
patrizio romano, li avrebbe invitati a costruire una chiesa là dove al mattino
avrebbero trovato la neve. Il mattino del 6 agosto una prodigiosa nevicata,
ricoprendo l'area esatta dell'edificio, avrebbe confermato la visione,
inducendo il papa e il ricco patrizio a metter mano alla costruzione del primo
grande santuario mariano, che prese il nome di S. Maria "ad nives",
della neve. Poco meno di un secolo dopo, papa Sisto III, per ricordare la
celebrazione del concilio di Efeso (431) nel quale era stata proclamata la
maternità divina di Maria, ricostruì la chiesa nelle dimensioni attuali. Di
quest'opera rimangono le navate con le colonne e i trentasei mosaici che
adornano la navata superiore. All'assetto attuale della basilica contribuirono
diversi pontefici, da Sisto III che poté offrire "al popolo di Dio"
il monumento "maggiore" al culto della beata Vergine (alla quale
rendiamo appunto un culto di iperdulia cioè di venerazione maggiore a quello
che attribuiamo agli altri santi), fino ai papi della nostra epoca. La basilica
venne anche denominata S. Maria "ad praesepe", già prima del secolo
VI, quando vi furono portate le tavole di un'antica mangiatoia, che la
devozione popolare identificò con quella che accolse il Bambino Gesù nella
grotta di Betlem. La celebrazione liturgica della dedicazione della basilica è
entrata nel calendario romano soltanto nell'anno 1568.
Autore: Piero Bargellini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/28600
Detail from the baptismal font of Basilica di Santa Maria Maggiore. The statue of St. John the Baptist is by Luigi Valadier (1825); in the background, the relief of the Assumption is by Pietro Bernini (1606)
Voir aussi : https://web.archive.org/web/20121003143617/http://campus.udayton.edu/mary/meditations/Summ99.html
https://www.vatican.va/various/basiliche/sm_maggiore/index_en.html
https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2020-08-05