Sainte Claire de Montefalco
Abbesse (+1308)
Abbesse de l'Ordre des Ermites de Saint Augustin.
Élevée très chrétiennement, elle fut très tôt désireuse de se donner à Dieu
totalement. Très tôt, elle rejoignit sa sœur dans son couvent et elle ne
le quitta plus, marquant ses journées par la prière et de nombreuses
austérités. Comme leur communauté était pauvre, elle allait mendier dans les
rues, restant parfois des heures sous la pluie, à attendre un geste de charité
de la part des passants. Choisie pour être leur supérieure, elle exerça cette
charge avec beaucoup d'humilité et une grande attention à la vocation
spécifique de chacune des sœurs. Elle connut bien des tentations, mais aussi
des moments de rencontres mystiques avec le Seigneur.
À Montefalco en Ombrie, l'an 1308, sainte Claire de la Croix, vierge, moniale
de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin, qui fut abbesse du monastère de la
Sainte-Croix, brûlant d'amour pour la passion du Christ.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1680/Sainte-Claire-de-Montefalco.html
Sainte Claire de Montefalco,
Abbesse
Claire naît à Montefalco, en Ombrie, en 1268 et à 4
ans elle manifeste déjà une profonde inclination à la prière et à la
contemplation. Deuxième enfant de Damiano et Giacoma, elle n’a que 6 ans quand
elle décide de suivre les traces de sa sœur Jeanne qui s’est retirée dans un
hospice construit par son père sur un terrain familial pour vivre de prière et
de pénitence. Claire s’immerge totalement dans le style de vie d’ermite où les
oraisons, pénitences, sacrifices et mortifications deviennent pour elle le
chemin pour se conformer à la Passion du Christ. Après l’entrée de Claire, le
nombre de postulantes augmente rapidement et Jeanne, la supérieure de la petite
maison, décide de donner vie à un autre hospice plus grand. Le papa lui apporte
encore son soutien et en 1290 elle obtient de l’évêque de Spolète, Gérard
Artesino, l’autorisation pour ériger l’hospice en monastère. Elle l’a fait
appeler «Monastère de la Croix»; elle assigne ux religieuses l’Observance de la
Règle de Saint Augustin. L’année suivante Jeanne meurt et Claire qui n’a que à
vingt-trois ans est désignée à lui succéder.
Abbesse sage et défenderesse de la foi
Claire accepte à contrecœur la charge, s’en estimant
indigne ; comme abbesse, elle donne un nouvel élan à la communauté religieuse :
elle organise mieux la vie communautaire, impose à toutes les sœurs le travail
manuel mais en laissant ample liberté à celles qui sont plus portées à la
prière; elle prend soin de toutes les religieuses avec amour, elle les fait
instruire, leur fait des corrections fraternelles et prête une attention aux
besoins de chacune. On voit ainsi émerger une femme imprégnée de fermeté. Au
portail du monastère affluent des pauvres et des besogneux, auxquels elle est
toujours prête à donner quelque chose à manger ou à prodiguer un mot de
réconfort ; et pour les hommes cultivés, prêtres et membres du haut clergé,
elle devient une sage conseillère ; elle est capable de lire dans le cœur
d’autrui et de prévoir les événements. Tout ceci malgré une dure épreuve
d’aridité spirituelle qui l’accompagne pendant onze ans. Déjà, avant la mort de
sa sœur, elle fait, en effet, l’expérience d’un état intérieur de désert et de
silence de Dieu. Elle en souffrira jusqu’en 1299.
« J’ai Jésus à l’intérieur de mon cœur »
Au début de 1294, dans le jardin du monastère, lui
apparaît le Christ, pèlerin et souffrant, avec la croix, qui s’adresse à elle
en ces termes : «Je cherche un endroit propice où je puisse planter la Croix,
et je trouve ici l’endroit adapté pour la planter ». C’est le cœur de Claire,
qui, désormais répétera souvent : « J’ai Jésus à l’intérieur de mon cœur ». La
tradition raconte que le Christ pèlerin lui aurait donné son bâton et l’ayant
planté, il en serait né un arbre fleuri qui existe encore aujourd’hui. C’est le
Mélia d’Azédarach, originaire de l’Himalaya ou «l’arbre de Sainte Claire »,
dont les grains ligneux, depuis des siècles, sont utilisés pour confectionner
des chapelets. Au début de 1300 Claire tombe malade, et en juillet 1308 elle
est contrainte au lit. Elle passe les journées absorbée dans la contemplation.
Elle recommande à ses moniales d’être humbles, obéissantes, patientes, unies
dans la charité, et se prépare à la rencontre avec Dieu. Le 17 août elle
demande d’être portée dans l’église du monastère et c’est là qu’elle rend le
dernier soupir. Elle avait 40 ans d’âge. Ses consœurs décident de conserver son
corps et ainsi on lui enlève les viscères et avec grande surprise on découvre
dans son cœur des signes de la Passion du Christ. Bérenger Donnadieu de
Saint-Affrique, biographe de Claire, écrit : « il y avait … dans son cœur...
sous forme de nerfs durs de chair, d’un côté, la croix, trois clous, l’ éponge
et la canne ; et de l’autre côté la colonne, le fouet…et la couronne…Dans le
sachet, trois petites pierres rondes, de même dimension, qui représentaient
vraisemblablement la Trinité »
La renommée de sainteté de Claire se répand très vite
et les miracles obtenus par son intercession sont documentés. Son corps est
resté incorruptible et ses reliques sont encore aujourd’hui à Montefalco, dans
la nouvelle église à côté du monastère augustinien. Des fresques splendides de
la chapelle de la Sainte Croix en rappellent l’histoire, ainsi que l’ancienne
petite église de la communauté religieuse où Claire a passé les derniers
moments de sa vie terrestre.
SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/saint-du-jour/08/17/sainte-claire-de-montefalco-abbesse-.html
Sainte Claire de Montefalco
Abbesse de l'ordre de Saint Augustin
Chiara de Montefalco, seconde fille de Damiano et
Iacopa, naît en 1268 à Montefalco dans la Province de Pérouse, centre Italie.
Très jeune, elle manifesta un grand goût pour la prière et la vie pieuse. Elle
s'infligeait des mortifications corporelles peu en rapport avec son âge.
Sa sœur aînée, Jeanne, était entrée dans une maison de recluses volontaires, Claire voulut la rejoindre, elle avait alors 7 ans.
Les recluses furent de plus en plus nombreuses, à tel point qu'il fallut
agrandir les bâtiments. C'est alors que Claire partit mendier dans les rues
afin d'assurer la subsistance de ses sœurs.
Une fois la maison agrandie, les recluses souhaitèrent
qu'elle devienne un véritable couvent.
L'évêque, Gerardo Artesino, sur la sollicitation de
Jeanne, par décret du 10 juin 1290, accepta et leur donna la règle de Saint
Augustin. Jeanne en devint l'abbesse et le monastère prit de nom de Monastère
de la Croix.
Le 22 novembre 1291, Jeanne mourut. Claire fut élue
abbesse à sa place et le monastère devint florissant. Claire y mourut à son
tour le 17 août 1308.
Claire de Montefalco bénéficia d'extases mystiques
profondes, et de nombreuses visions. Sa renommée, ainsi que son don d'exégèse
dépassaient les portes du monastère, de son vivant, elle était déjà considérée
comme sainte.
Moins d'un an après la mort de Claire, l'évêque de Spolète ordonna l'ouverture du procès informatif sur la vie et les vertus de la religieuse, devant les nombreux témoignages de miracles obtenus par son intercession.
Le père Béranger de Saint-Affrique se déplaça à Avignon en 1316 pour y rencontrer le Pape Jean XXII. Le procès, bien que terminé le 6 septembre 1318 n'aboutit pas.
Le 14 août 1624, le Pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644) accorda
l'autorisation du culte en l'honneur de Claire, dont le nom fut inscrit,
ultérieurement, par Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676), le 19 avril 1673, au
martyrologe romain.
Un nouveau procès canonique fut entamé en 1738, et
ratifié par la Congrégation des Rites le 17 septembre 1743, puis un autre,
terminé en 1851, toutefois, il fallut attendre le 8 décembre 1881 pour que le
Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) déclare sainte
Claire de Montefalco, et fixe sa fête au 17 août.
Citations
· « Si
tu cherches la croix du Christ, prends mon cœur. Là tu trouveras le Sauveur
souffrant ».
· Sur son lit
de mort :
« Soyez humbles, patientes, et unies en Charité.
Soyez telles que Dieu soit honoré en vous et que l’œuvre qu’Il a commencée en
vous, ne soit pas perdue ».
SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/a6d5f8b7-03b2-46b6-83f2-eebe26987b3f
CLAIRE DE MONTEFALCO
Sainte et mystique
1268-1308
Claire, deuxième fille de Damien et de Jacqueline,
naquit à Montefalco, dans la province de Perugia, en Italie, en 1268.
Dès sa prime enfance, elle fut attirée par l’Amour
divin et à peine l’âgée de quatre ans elle démontra une très grande disposition
pour l’exercice de la prière et passait déjà de longs moments en oraison,
choisissant pour cela les endroits les plus retirés et solitaires de la maison
familiale.
Elle fut très vite obnubilé par la Passion du Seigneur
et la vue d’un crucifix devint pour elle un motif de continuelle mortification,
allant jusqu’à infliger à son jeune corps des macérations douloureuses, à
l’aide de silices, ce qui paraissait inouï pour un enfant de son âge.
Sa sœur aînée, Jeanne, était entrée dans une maison où
l’on vivant la vie conventuelle. Claire, qui s’était consacrée entièrement à
Dieu, voulut, elle aussi, y entrer, ce qui arriva en 1275 : elle n’était
âgée que de sept ans.
O impénétrables desseins de Dieu !...
La sainteté de l’enfant et les insignes vertus de
Jeanne attirèrent dans cette paisible maison un grand nombre de postulantes, à
telle enseigne qu’il fallut bientôt agrandir.
Les travaux commencèrent en 1282 et se prolongèrent
pendant huit longues années émaillées de difficultés de toutes sortes ; il
fallut même que la jeune Claire aille faire l’aumône auprès des personnes
aisées de la ville, ce qu’elle fit avec une grande dévotion, pleine d’humilité.
Les travaux terminés, en 1290, l’ensemble des recluses
désira que cette maison devienne un vrai couvent, afin que la communauté puisse
y entrer et suivre une règle. Jeanne en parla à son évêque, Dom Gérard Artesino,
lequel, par un décret du 10 juin 1290 reconnu la communauté et lui donna la
règle de saint Augustin, autorisant en même temps l’acceptation de novices. Le
monastère, sur suggestion de Jeanne en qui devint l’abbesse, prit le nom de
Monastère de la Croix.
Le 22 novembre 1291, Jeanne décéda. Claire, alors âgée
d’à peine 23 ans, et malgré son refus initial, fut appelée à la remplacer. Dès
lors l’essor fut encore plus fulgurant, car la jeune abbesse agissant avec une
fermeté toute pleine de sollicitude, donnait à toutes, par ses actes et ses
paroles, un exemple extraordinaire, ce qui eut pour résultat de pousser vers la
perfection, donc vers Dieu toutes celles dont elle avait la charge.
Claire fut favorisée d’un grand nombre de dons
surnaturels, comme les visions et les extases. La renommée de ces dons se
répandit bientôt même à l’extérieur du couvent. Elle avait un outre le don de
la science infuse et souvent il lui arriva d’expliquer à des théologiens,
philosophes ou des littérateurs confirmés, certains passages ou certains
mystères qu’ils essayent en vain d’approfondir.
Ce fut grâce à ces dons extraordinaires qu’une secte
quiétiste — appelée « Esprit de liberté » — et qui sévissait alors en
Umbrie, fut découverte et anéantie.
La renommée que suscitaient, de son vivant, ses
excellentes et extraordinaires vertus ne se démenti pas après sa mort survenue
le 17 août 1308 et dès lors tous la vénéraient comme une sainte.
La tradition raconte que Claire avait dit à ses sœurs
religieuses qu’elle avait, gravée dans son cœur, la croix du Christ.
Pour le constater, après le décès, les religieuses lui
prélevèrent le cœur et, purent constater qu’en effet, on pouvait y apercevoir,
non seulement la croix de Jésus, mais aussi tous les instruments de la
Passion : le fouet, la colonne, la couronne d’épines, trois clous, la
lance et la canne avec l’éponge. En outre, dans la vésicule de la sainte elles
y trouvèrent trois petits globes de même taille et poids, disposés en forme de
triangle. Pesés un par un, tous avait le même poids ; pesés ensemble, le
poids était le même que pour un seul, ce qui fit penser à la Sainte
Trinité : trois personnes distinctes, mais un seul et même Dieu.
Dix mois seulement après le décès de Claire, l’évêque
de Spolète, Dom Pierre Paul Trinci, ordonna, le 18 juin 1309, l’ouverture du
procès informatif sur la vie et les vertus de celle-ci, car de toutes parts
arrivaient, chaque jours, des témoignages de miracles obtenus par
l’intercession de la sœur Augustine du monastère de Montefalco.
Plusieurs démarches furent diligentés auprès du Saint-Siège
pour obtenir la canonisation de Claire.
L’enquête canonique avait été confiée au père Bérenger
de Saint-Affrique qui, pour essayer de mener à terme la cause dont il avait la
responsabilité, n’hésita pas à se déplacer à Avignon, en 1316, pour y rencontrer
le pape Jean XXII, lequel envoya à Montefalco, afin de bien sen informer, le
cardinal Napoléon Orsini.
Le procès fut terminé le 6 septembre 1318 et tout
portait à croire à l’éminence de la canonisation, mais des causes externes,
indépendantes de la volonté commune des deux parties, empêchèrent l’heureux
aboutissement.
Ce ne fut que bien plus tard, le 14 août 1624, que le
pape Urbain VIII accorda à la communauté de Montefalco et au diocèse de Spolète
(le 28 septembre) l’autorisation du culte, avec Messe et une prière propre en
l’honneur de Claire, dont le nom fut inscrit, sur ordre de Clément X, le 19
avril 1673, au Martyrologue Romain.
Plus tard encore, en 1736, le pape Clément XIII
ordonna la reprise de la cause et l’année suivante, la Congrégation des Rites
approuva le culte « ab immemorabili ».
Un nouveau procès canonique sur les vertus et miracles
attribués à Claire de Montefalco fut diligenté en 1738 et ratifié par la
Congrégation des Rites le 17 septembre 1743. Mais il faut croire que l’heure de
Dieu n’était pas encore arrivée pour la glorification totale de son épouse, car
ce ne fut qu’un siècle plus tard, suite à un nouveau procès commencé le 22
octobre 1850 et terminé l’année suivante, le 21 novembre 1851 — que la
Congrégation des Rites approuva le 25 septembre 1852 —, qu’une loueur d’espoir
éclaira quelques siècles de nuages…
Enfin, l’heure du triomphe arriva : le 8 décembre
1881 elle fut solennellement proclamée sainte par le pape Léon XIII et sa fête
fixée au 17 août.
Remi de Rheims
SOURCE : http://voiemystique.free.fr/claire_de_montefalco.htm
Sainte Claire de Montefalco
Fête le 17 août
de l’ordre de Saint Augustin - (1268 - 1308)
Piété et innocence de Claire dès l’enfance. - Claire
naquit à Montefalco, ville de l’Ombrie. Ses parents pieux et honorables se
nommaient Damien et Jacqueline. A l’âge de quatre ans elle savait par cœur
le Pater, l’Ave et plusieurs autres prières qu’elle récitait à
genoux, les mains jointes et les yeux au ciel, avec une piété si sensible, que
tous ceux qui la voyaient prier en étaient émus. Elle garda toute sa vie cette
ardeur dans la prière.
Le diable irrité employa toutes ses ruses pour l’en
détourner, cherchant tantôt à l’effrayer par d’horribles apparitions, tantôt à
lui persuader par de subtiles raisons, que cette application à la prière était
pleine de dangers.
Une fois, il lui apparut sous la figure d’une femme
vénérable, au visage voilé, qui lui dit : « Prends garde, Claire,
prends garde, si tu continues à écouter ta sœur et à tant prier, tu seras
emportée, par une mort prématurée, comme ta sœur Théodorice. » Sa sœur
aînée, nommée Jeanne, était religieuse et la formait aux exercices de piété.
Elle ne se laissa pas prendre aux pièges du démon, et n’en fut que plus dévote.
Elle dormait fort peu la nuit ; quand elle était
accablée de sommeil, elle se couchait sur une planche nue ; rarement elle
usa de lit et de couverture.
Elle s’habitua au jeûne dès l’enfance, et évitait tout
ce qui flatte les sens, au point qu’elle vivait de pain d’orge et d’eau ;
rarement elle y ajoutait des fruits ou des herbes crues ; toute sa vie
elle garda cette abstinence et les médecins s’étonnaient qu’elle put vivre de
si peu.
Arrivée à l’adolescence, comprenant les dangers de la
vie dans ce monde, elle demanda à sa sœur de l’admettre dans la communauté, ce
qu’elle n’obtint qu’après de longues instances. Car Jeanne craignait que dans
son âge encore peu avancé, elle ne put supporter une vie si austère. Mais elle
subit vaillamment l’épreuve du noviciat, et, au bout d’un an, elle fut admise,
du consentement de toutes les Sœurs, à la profession religieuse.
Ses trois vœux prononcés, elle mit plus d’ardeur
encore à la prière et à la pratique des vertus monastiques, au point que ses
forces physiques défaillaient.
Mais Dieu manifesta par plusieurs signes combien ses
pures et ardentes prières lui étaient agréables. Un jour que les Sœurs
l’observaient priant dans sa cellule, elles la virent ornées d’un collier des
plus belles fleurs du monde, et le front ceint d’une couronne : c’étaient
les anges qui la paraient ainsi. Une autre fois, la cellule où elle priait,
apparut illuminée d’une lumière céleste. Elle entendait parfois les concerts
des anges, et ses forces, épuisées par le jeûne et les veilles, lui étaient
rendues par cette douce mélodie. Elle portait continuellement un cilice, et se
disciplinait jusqu’au sang pendant la nuit. L’humilité lui était si chère,
qu’elle se contentait du vêtement le plus grossier, et elle garda toute sa vie
l’obéissance empressée qu’elle manifestait dans son enfance.
Mais parmi tant de vertus, la plus belle fut la
chasteté qu’elle conservait avec un soin jaloux en elle et dans les vierges qui
lui furent soumises.
Une fois, à l’âge de neuf ans, elle laissa en dormant
son petit pied nu sortir du lit. Sa sœur Jeanne, qui le remarqua, la reprit et
lui dit que cela n’était pas convenable à une vierge. La petite Claire en eût
tant de chagrin, que depuis lors elle enveloppait étroitement ses jambes avant
de s’endormir. Plus tard, elle ne permettait même pas aux religieuses de lui
toucher la main. Elle recommandait à ses filles de ne jamais découvrir leur
corps, même dans l’obscurité ; et elle observait cela si étroitement pour
elle-même, que jamais elle ne voulut montrer au médecin, aucune partie de son
corps sans un voile.
Elle disait aussi que les vierges ne doivent avoir de
familiarité ni avec les hommes, ni avec les femmes mariées, car cette intégrité
parfaite donne l’immortalité au corps, qui, embaumé par la fleur de la
virginité, est préservé aussi de toute corruption.
Ses vertus en Religion. - Elle aimait aussi beaucoup
le silence et détestait le bavardage, aussi ne lui arriva-t-il qu’une seule
fois de tomber dans une faute sur ce point ; encore ce fut pour
condescendre au désir de sa mère Jacqueline. Néanmoins, elle eût un tel regret
de ce laisser aller, qu’elle pleura comme si elle eût commis un péché grave et
s’imposa pour pénitence de réciter cent fois le Pater et l’Ave Maria les
pieds nus dans la neige.
Elle avait un tel amour de la vérité, une telle
candeur dans ses paroles et dans ses actes, une telle horreur de la duplicité
du cœur ou des lèvres, que jamais on ne pût observer dans ses démarches, rien
qui exprimât le contraire de la vérité.
A la mort de sa sœur Jeanne, elle fut élue abbesse et
remplit cette charge avec tant de prudence, que jamais le diable ne pût réussir
à la tromper, quelque ruse qu’il mit en œuvre. Comme il avait observé qu’elle
était très assidue à contempler la Passion, il lui apparût un jour, sous la
forme d’un Crucifix, avec un corps gracieux et replet, afin d’exciter en elle
par cette vue, l’aiguillon de la chair. Mais la vierge reconnut le trait caché
de l’ennemi et s’en moqua ; le démon furieux disparut. Elle avait tant de
compassion pour les pauvres que, lorsqu’elle en voyait de mal vêtus, elle se
dépouillait de ses propres habits pour les en revêtir. Toutes les fois qu’on
faisait le pain au couvent, elle voulait qu’on fit douze pains de plus que
nécessaire, pour les distribuer à douze pauvres, en l’honneur des douze
apôtres.
Elle veillait sur les Sœurs malades avec la
sollicitude d’une mère ; leur faisait donner tout ce qui pouvait adoucir
leur mal, et les assistait de ses conseils, de ses soins, de ses prières avec
une prudence et une charité merveilleuses.
Sa prudence était surtout admirable dans
l’administration des filles dans la communauté. Elle ne s’arrêtait ni à la
figure, ni aux bonnes façons, ni à la naissance, mais à ce seul point, savoir
si elles désiraient vraiment et sincèrement servir Dieu, et recommandait de ne
jamais admettre une personne pour un motif d’intérêt ou de parenté.
Sa réputation de prudence fut si grande, qu’on
l’employa parfois aux affaires les plus délicates, telles que la réconciliation
entre villes voisines irritées.
Dieu lui donna une telle intelligence des choses
divines qu’elle osa combattre l’hérésie des Frérots dans des discussions où
elle convainquit publiquement un de ces adeptes de mensonge et de fourberie.
Elle connaissait les pensées cachées et eut parfois le
don de prophétie. Mais ce qui fut surtout admirable en elle, ce fut sa
familiarité et ses relations intimes avec le Seigneur, au point qu’un jour où
elle ne put approcher la sainte table avec la communauté, notre Seigneur
Jésus-Christ lui-même vint lui apporter la communion.
Mais aussi, qu’elle exigence de la part de celui qui
communiquait ainsi avec elle !
Elle eut un jour un léger mouvement d’impatience à
l’égard d’une sœur qui lui assurait que, malgré ses efforts, elle ne trouvait
aucune douceur dans la prière. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle fut
aussitôt privée elle-même de toute consolation ; et la nuit de l’âme où
elle fut plongée ne dura pas une semaine, ni un mois, mais onze ans entiers !
On peut juger par là combien le Seigneur demande de
perfection aux âmes qui veulent jouir de ses entretiens familiers.
Sa dévotion envers la passion. - Elle était
singulièrement enflammée de dévotion, de reconnaissance et de compassion quand
elle méditait sur la Passion du Sauveur, et désirait beaucoup voir au moins une
fois, des yeux du corps, le Seigneur tel qu’il était au moment où il mourut
pour nous sur la croix. Un jour qu’elle était dans cette pensée, une voix du
ciel lui dit : « Claire, ma fille, que peut-il vous arriver de plus
heureux que de participer à mes douleurs ? » Dès lors elle resta
tellement absorbée dans la contemplation de la Passion, que même quand elle
buvait de l’eau et mangeait du pain, il lui semblait qu’elle prenait du fiel et
du vinaigre, tant le glaive de la compassion était profondément entré dans son
cœur.
Et parce qu’elle repassait toujours en son cœur la vie
du Seigneur, elle fut admise par son époux dans le cellier, c’est-à-dire
qu’elle voyait tout cela comme présent à ses yeux. Elle entendait le concert
des anges, voyait l’enfant Jésus dans la crèche, la pauvre étable de Bethléem,
les trois Mages agenouillés pour adorer l’Enfant-Dieu.
D’autres fois le Seigneur lui montrait le terrible
jugement dernier, les supplices réservés aux impies, l’honneur et la gloire qui
attendent les fidèles. Elle entendit un jour ces paroles de la bouche du
Seigneur :
« Viens, Claire, viens ; ta venue me sera
agréable. - Seigneur, répondit-elle, je désire me dissoudre et m’unir à vous. -
Il faut attendre encore un peu, ma fille, ton jour n’est pas venu, »
reprit le Seigneur.
Une autre fois, le Seigneur lui apparut sous la figure
d’un pèlerin, portant une croix sur ses épaules, il lui dit :
« Ma fille, en cherchant ce que je pourrais
offrir de plus agréable à ton cœur, il m’a semblé que ma croix serait la chose
qui lui convient le mieux. Reçois-la, embrasse-la, et donne-moi ton cœur afin
que tu puisses mourir sur la croix. »
Ces paroles émurent si profondément le cœur de cette
tendre vierge, enflammée de l’amour de Jésus-Christ, qu’il reçut à ce moment
l’impression des insignes de la Passion.
Son heureux trépas ; merveilles de son cœur. -
Elle connut dès lors l’heure de sa mort. Quand elle la sentit s’approcher, elle
vit son ange gardien et le pria de daigner demander à la bienheureuse Vierge
Marie de l’admettre en sa compagnie, parmi les âmes bienheureuses.
Elle vit aussi, au moment de sa mort, le démon,
qu’elle mit en fuite par ces paroles : « Que me veux-tu, cruelle
bête ? retire-toi de moi, maudit, et va au lieu de tes tourments. »
Une Sœur qui entendit ces paroles, craignant que le démon n’eût puissance sur elle,
lui plaça un crucifix devant les yeux : « Ma Sœur, lui dit Claire, si
vous chercher le crucifix, vous le trouverez gravé dans mon cœur. »
Au dernier moment elle demanda les sacrements de
l’Eglise, et les reçut avec une dévotion et un amour extrêmes. Elle donna aux
Sœurs de salutaires avis et les bénit, s’écria à haute voix :
« Seigneur, combien est grande la récompense que vous avez préparé à ceux
qui vous servent !
« Mes Sœurs, conduisez-moi à mon époux, car je
vois le ciel s’ouvrir, les Apôtres et les Vierges m’attendent : délivrée
des liens du corps je vais m’envoler vers mon Dieu. » Et ce disant elle
expira, et alla embrasser son époux, toute pure et toute belle, consumée du feu
de l’amour divin ; car jamais, pendant sa vie d’ici-bas, elle n’avait souillé
du péché mortel sa robe d’innocence revêtue au saint baptême.
Elle mourut en l’an de N.-S. 1308, le lendemain de
l’Assomption, à l’âge de quarante ans. Son corps fut enseveli dans son
monastère, où il repose encore aujourd’hui ; conservé tout entier, et
souple comme s’il venait d’être déposé hier, il est blanc comme l’albâtre. Sa
complète conservation a été constatée de nouveau sous le pontificat de Pie IX,
d’heureuse mémoire.
La sainte âme de Claire en quittant son corps y laissa
les marques évidentes de sa gloire. Et comme les Sœurs connaissaient sa tendre
dévotion pour la Passion, qu’elles lui avaient entendu dire plusieurs fois
avant sa mort qu’elle portait Jésus crucifié dans son cœur, elles furent
saisies du désir de s’en assurer exactement avant de confier son corps à la
terre. Elle décidèrent donc de faire l’autopsie et d’examiner les mystères de
son corps. Elles constatèrent d’abord que son cœur était fort enflé et avait la
grosseur de la tête d’un petit enfant. De plus la poche du fiel était
complètement durcie. De l’avis des médecins, il est impossible à un homme de
vivre en cet état.
On ouvre son cœur et on y trouve les instruments de la
passion. - Une sœur divisa le cœur en deux parties, et sa main fut si
heureusement conduite par Dieu dans cette opération, que pas un des instruments
de la passion qui s’y trouvaient ne fut atteint. Les sœurs, profondément
surprises et joyeuses, en rendirent à Dieu des actions de grâces.
Dans la partie de droite apparut l’image du Seigneur
attaché à la croix, environ de la grosseur du pouce, et un peu plus long. Il
avait les bras étendus, la tête inclinée à droite avançant un peu sur les
épaules. Le flanc droit était livide, avec la plaie ouverte et sanglante.
Autour des reins était un linge taché de sang. Il y avait encore dans cette
partie du cœur : trois nerfs auxquels étaient attachés trois clous noirs
durs et pointus, l’un des trois, notablement plus grand que les autres ;
au-dessous des clous, un autre nerf couleur de fer, terminé en pointe
dur : cette pointe était aiguë, pénétrait comme du fer, et représentait la
lance avec laquelle Longin perça le flanc du Sauveur. Enfin, dans la même
partie du cœur était encore une boule de nerfs plus petits, représentant
l’éponge avec laquelle le fiel et le vinaigre furent présentés au Seigneur.
Dans la partie gauche, se trouvaient les fouets ;
c’étaient cinq nerfs entrelacés avec beaucoup de nœuds, et réunis par un
manche. Auprès du fouet se trouvait un nerf plus fort représentant la colonne
de la flagellation, entouré de nerfs sanglants, figurants les cordes avec
lesquelles le Seigneur y fut lié.
Au-dessous de la colonne la couronne d’épines, formée
de nerfs entrelacés avec des épines dures et pointues.
Tous ces insignes, quoique formées de chair, étaient
durs comme les instruments réels de la Passion du Sauveur.
Quand les religieuses eurent vu toutes ces merveilles,
et les eurent considérées une à une avec respect et admiration, elles en
informèrent en l’absence de l’évêque de Spolète, son vicaire Berenger, qui en
fit un examen minutieux ; et put s’assurer de la réalité de ce qui vient
d’être dit.
Il s’étonna surtout de ce que ces instruments, séparés
du cœur avaient pris consistance et que la mollesse naturelle des tissus avait
fait place à la dureté du bois ou de la pierre. Plusieurs de ces insignes
furent mis entre les mains du Pape Jean XXIII, lorsqu’il fit l’examen de la vie
de Claire pour la béatifier.
Les Sœurs recueillirent le sang qui coula du cœur
lorsqu’il fut ouvert, et le mirent dans une ampoule de verre ; il répandit
à ce moment une odeur suave. Il est demeuré coagulé jusqu'à ce jour, et
lorsqu’une tempête grave menace l’Eglise, on le voit s’agiter et se mettre en
ébullition, signe manifeste de la colère de Dieu.
Trois boules de même poids et de même forme sont
trouvées dans son fiel. - Le fiel, durci comme on l’a dit, fut ouvert également
et examiné par des médecins. On y trouva trois petites boules couleur de cendre
et tachées de rouge, qui étaient toutes trois de même grosseur et de même
poids, dures comme du silex, et placées en formes de triangle. Elles
représentaient manifestement le mystère de la T. S. Trinité, car elles étaient
absolument semblables en tout ; et, ce qui dépasse toute admiration, une
seule était du même poids que les deux autres et même que les trois réunies. Si
l’on en plaçait une des trois dans l’un des plateaux de la balance et les deux
autres dans l’autre plateau, la balance restait en équilibre. Et si on en
plaçait une des trois dans un des plateaux et dans l’autre une petite pierre ou
n’importe quel objet d’un poids égal, et qu’on ajoutât les deux autres boules
dans le plateau où il y en avait déjà une, la balance restait immobile comme
dans la première opération.
C’était là un signe manifeste de la T. S. Trinité, une
quant à l’essence, diverse quant aux personnes.
L’une de ses trois boules s’est brisée d’elle-même, au
moment où la France, entamée par l’hérésie de Calvin, a causé de si grands maux
dans l’Eglise.
Toutes ces merveilles montrent combien la bienheureuse
Claire fut aimée de Dieu, car il édifia en sa chair, un temple où éclatent les
mystères de l’Auguste Trinité et de la Passion du Sauveur.
Que par ses mérites et son intercession, Dieu nous
accorde la grâce de contempler nous aussi, les souffrances du Sauveur ici-bas,
afin que nous puissions jouir au ciel de la vue de la T. S. Trinité dans sa
gloire. Amen.
SOURCE : http://viedessaints.free.fr/vds/claireDeMontefalco.html
Dans le transept droit de l’église
Saint Augustin, on peut admirer la Sculpture de Sainte Claire de Montefalco
exécutée par Silini (1755). La Sainte est représentée avec un lys, emblème de
pureté absolue, et avec un cœur en feu, transpercé par un crucifix. Le
cœur en feu est typique de l’iconographie augustinienne, puisqu’il se réfère à
un épisode de la vie intérieure de Saint Augustin : “la parole de Dieu
enflamma son cœur d’Amour Divin”.
Sainte Claire de Montefalco, le cœur qui portait la croix du Christ
Aliénor Goudet - Publié le 16/08/20
À 7 ans, Claire de Montefalco, sainte du XIIIe siècle,
montre une dévotion si impressionnante envers le Christ et les pauvres qu’elle
entre au "reclusorio di San Leonardo", communauté de sa sœur Giovanna
dont elle deviendra l’abbesse en 1291. Découvrez-la, ici, recevant la plus
grande grâce de Dieu au milieu d’une grande période d’aridité spirituelle.
Montefalco, 1294. Tout est calme au monastère de la
Croix. La nuit est tombée depuis bien longtemps et toutes les sœurs dorment.
C’est donc sur la pointe des pieds que Claire traverse le couloir des chambres
pour ne pas troubler le sommeil bien mérité de ses filles.
Elle-même a passé sa journée dans les champs à aider
les paysans en cette saison de moisson. Ses mains sales sont couvertes
d’éraflures et elle peut sentir les ampoules de ses pieds se frotter au bois de
ses sabots. Ses bras et ses épaules la font également souffrir. Malgré cela,
elle a rempli son devoir de la journée en portant la charité à qui elle le
pouvait.
Lire aussi :
Les grands saints aussi ont connu des moments de doute
Pourtant, c’est un sentiment amer qui lui serre le
cœur. Elle n’a pas de doute qu’elle fait la volonté de Dieu par ses actes. Elle
observe, comme toutes ses filles, la règle de saint Augustin. Mais depuis six
longues années, elle n’arrive plus à prier. Lorsqu’elle s’agenouille devant le
saint sacrement, son esprit divague vers des préoccupations terrestres. Tant
bien que mal elle tente de se recentrer sur le Christ, mais rien n’y fait.
C’est comme se promener dans le noir et chercher aveuglément son chemin dans le
vide. Un désert dans lequel Dieu n’est pas.
Rien que d’y penser lui fait redouter le temps
consacré à la prière. L’idée que sa source de force, son lien intime et
privilégié avec le Seigneur qu’elle entretient depuis qu’elle a 4 ans n’existe
plus lui est insupportable. Tant qu’elle n’en dort presque plus. La voilà donc,
comme presque toutes les nuits, à se rendre au jardin du monastère, espérant y
trouver la fatigue. Le vent berce sa marche lente alors que Claire récite
machinalement une prière apprise de sa sœur. Une prière sans saveur, à des
lieux du Christ. Claire se sent trop vide, trop légère. Faudrait-il ne rien
dire du tout dans ce cas ?
Lire aussi :
Saint François d’Assise a douté, lui aussi
Cette idée lui traverse souvent l’esprit depuis six
ans et comme à chaque fois, elle se reprend. Dieu reçoit toute prière avec
amour et bienveillance, que ce soit un cantique ou un bénédicité. Qui est-elle
pour le privé d’une seule miette de ce qui lui est dû ? Elle s’apprête à
reprendre sa médiocre prière, lorsque quelque chose attire son regard. Une
silhouette se tient sous l’un des chênes du jardin. Étrangement, sa présence
n’effraie pas Claire mais une chose intrigue la mère supérieure.
Il fait nuit noire et pourtant, elle la distingue très
nettement. C’est un homme, grand et maigre. Il est pieds nus, porte une vieille
bure miteuse et ses longs cheveux cachent son visage. Lentement, elle
s’approche et dit en souriant :
– Bonsoir, monsieur. Comment puis-je vous servir
?
L’homme ne répond pas mais s’avance de quelque pas,
traînant quelque chose de lourd derrière lui. C’est alors que Claire remarque
la forme familière du large morceau de bois sur les épaules de l’homme. Une
croix. Comme par réflexe, ses yeux tombent alors sur les pieds nus et mains de
celui-ci. Tous sont percés, et saignent. Une chaleur intense enflamme sa
poitrine et elle relève la tête. Son cœur se met à battre à vive allure et son
corps, à trembler comme une feuille. Elle connaît ce mendiant. Saint Martin l’a vue bien avant elle, et lui a offert
la moitié de son manteau.
– Je cherche un endroit propice où planter ma croix,
lui dit le Christ blessé.
À ces mots, Claire tombe à genoux devant lui, et étend
les mains pour présenter sa poitrine.
– Seigneur, s’il en est digne, je t’offre mon
cœur.
Un doux sourire se dessine sur le visage du Seigneur
et au même moment, une vive douleur frappe Claire dans tout le corps. Comme si
on lui perçait les mains et les pieds, qu’on la déchirait de coups de fouet,
qu’on lui poignardait le côté et qu’on lui enfonçait des épines dans la tête
d’un seul coup. La douleur est telle que l’abbesse sombre avant même de
s’écrouler au sol, un goût piquant de vinaigre sur la langue.
– Ma mère, ma mère, appelle-t-on !
Le soleil est déjà levé lorsque Claire rouvre les
yeux, secouée par quelques une de ses filles, inquiètes. Et alors qu’elle se redresse,
un poids lourd dans sa poitrine se fait sentir. Le souvenir de la veille lui
revient et des larmes jaillissent de ses yeux. Quelle grâce d’avoir partagé ne
serait-ce qu’un instant la douleur de Jésus.
– Que vous arrive-t-il, ma mère ? demande sœur
Francesca. Êtes-vous souffrante ?– Non, mes filles. J’ai simplement Jésus à
l’intérieur de mon cœur.
À la mort de Claire, en 1308, on retrouve imprimé sur
son organe cardiaque les instruments de la Passion du Christ. Elle est
canonisée en 1881 par le pape Léon XIII. En plus d’être grande mystique, Claire
de Montefalco est un exemple de persévérance dans la foi, malgré l’aridité
spirituelle.
« Soyez humbles, patientes, et unies dans la
charité. Soyez telles que Dieu soit honoré en vous et que l’œuvre qu’il a
commencé en vous, ne soit pas perdue. »
Also known as
Clare of the Cross
18
August on some calendars
Profile
Claimed by both the Franciscans and Augustinians.
Pious from childhood,
and devoted to Christ’s Passion and the Cross. Franciscan tertiary.
Joined with her blood sisters and some friends to form a new Franciscan house, Holy
Cross Convent in Montefalco, Italy,
with Clare’s sister Joan as its first abbess.
Reluctant abbess of
the community at Santa Croce in 1255 following
the death of
her sister; the house eventually adapted the Rule of Saint Augustine.
Upon her death,
a cross was found emblazoned on the flesh above her heart.
Born
c.1268 at Montefalco, diocese of Spoleto, Italy
18
August 1308 at Montefalco, diocese of Spoleto, Italy
body incorrupt
13 April 1737 by Pope Clement
XII
8
December 1881 at Pope Leo
XIII
Additional Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
History
of the Canonization of Blessed Clare of Montefalco, by Rev. William H
Keligan
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
–
Life of Saint Clare of Montefalco, by Father Lawrence
Tardy
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
images
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
fonti in italiano
Associazione Storico-Culturale S. Agostino
MLA Citation
“Saint Clare of Montefalco“. CatholicSaints.Info.
9 March 2021. Web. 17 August 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-clare-of-montefalco/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-clare-of-montefalco/
St. Clare of Montefalco
Born at Montefalco about 1268; died there, 18 August,
1308. Much dispute has existed as to whether St. Clare of Montefalco was
a Franciscan or
an Augustinian; and while Wadding,
with Franciscan biographers
of the saint,
contends that she was a member of the Third
Order of St. Francis, Augustinian writers, whom the
Bollandists seem to favour, hold that she belonged to their order. It
seems, however, more probable to say that St. Clare, when she was still a very
young girl, embraced the rule of the Third
Order of St. Francis (secular), together with her older sister and a
number of other pious young maidens,
who wore the habit of the Third
Order of St. Francis and followed that particular mode of life in community
which their piety and
fervour suggested. When later, however, they became desirous of entering the
religous state in its strict sense, and of professing the three vows of
religion, they petitioned the Bishop of Spoleto for
an approved rule of life; and, the Third
Order of St. Francis (regular) not being then in existence as an
approved religious institute, the bishop imposed
upon them in 1290 the rule of the Third
Order (Regular) of St.
Augustine. From her very childhood, St. Clare gave evidence of the exalted
sanctity to which she was one day to attain, and which made her the recipient
of so many signal favours from God.
Upon the death of her older sister in 1295, Clare was chosen to succeed her in
the office of abbess of
the community at Santa Croce; but it was only in obedience to the command of
the Bishop of Spoleto that
she could be prevailed upon to accept this new dignity. Kind and indulgent
towards others, she treated herself with the most unrelenting severity,
multiplying her fasts,
vigils, and other austerities to such an extent that at one time her life was
even feared for. To these acts of penance she added the practice of the most
profound humility and
the most perfect charity, while the suffering of her Redeemer formed the
continual subject of her meditation.
Shortly after the death of St. Clare, inquiry into
her virtues and
the miracles wrought
through her intercession was
instituted, preparatory to her canonization.
It was not, however, until several centuries later that she was canonized by Pope
Leo XIII in 1881.
Donovan, Stephen. "St. Clare of
Montefalco." The Catholic Encyclopedia. Vol. 4. New York:
Robert Appleton Company, 1908. 17 Aug.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/04006a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Kristen M. Zebro. Dedicated to Uncle George and Aunt Mary
Sahul.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. Remy
Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/04006a.htm
Butler’s Lives of the Saints – Saint Clare of Monte Falco, Virgin
Article
She was born at Monte Falco, near Spoletto, in Italy, about the year 1275. She was from her childhood an admirable model of devotion and penance. Having embraced the rule of Saint Austin, she was chosen abbess yet very young; in which charge her charity, her example, and her words, inspired all who had the happiness to enjoy her conversation with an ardent desire of the most sublime perfection. Her profound recollection was the effect of the constant union of her soul with God. If she spoke any word which seemed superfluous, she condemned herself to the task of reciting one hundred Our Fathers. The passion of Christ was the favourite object of her devotion. She died on the 18th of August, 1308; the process for her canonization was ordered by Pope John XXII.; but interrupted by his death. Urban VIII published the bull of her beatification and she is named in the Roman Martyrology.
MLA Citation
Father Alban Butler. “Saint Clare of Monte Falco,
Virgin”. Lives of the Fathers, Martyrs, and
Principal Saints, 1866. CatholicSaints.Info.
17 August 2016. Web. 17 August 2020.
<https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-clare-of-monte-falco-virgin/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-clare-of-monte-falco-virgin/
Fresque sur une colonne de l'église Sainte-Marie
couronnée à Milan.
Photographie de Giovanni Dall'Orto
Weninger’s Lives of the Saints – Saint Clare of Monte-Falco, Virgin
Article
Saint Clare of Monte-Falco is so called from the name
of her birthplace, to distinguish her from the other Saint Clare who was a
native of Assisi. She was born in the thirteenth century and having been early
instructed in piety by her parents, is an example of the fruits of a Christian
education. She had hardly attained her fourth year, when she would pass whole
hours on her knees before a crucifix. When only six years old, she desired to
leave the world and join her sister Joan, who lived a very devout life in a
convent. Even at that early period, her conduct was more to be admired than
imitated. She wore a knotted rope around the waist, scourged herself to blood,
and lived only on bread, water and undressed roots. Her rest at night was upon
the bare ground or upon straw. She passed many hours of the night and the day
in prayer, which she performed either standing, kneeling or lying prostrate on
the ground. Her modesty of manner was almost without parallel; she cultivated
this most assiduously, regarding it as the only means of preserving her
chastity inviolate. How highly she esteemed virginal purity can be judged by
her earnest assurances that she would rather suffer the torments of hell than
commit the least sin against purity. She, therefore, always kept her eyes cast
upon the ground when conversing with her nearest relatives, even with her own
brother. When, one day, he asked her the reason of this, she replied: “In
conversation, one needs the tongue, not the eyes.” She was always as ready to
work as to pray, and the harder the labor she performed, the more it pleased
her; for, all she aimed at was to crucify her body. After the death of her
sister, she was chosen superior; and although she endeavored by tears and
entreaties to evade the honor, she was obliged to submit. She then accepted her
offer with great trust in God, and led those under her charge more by example
than by words to the exact observance of the rule of Saint Augustine, which had
been recommended to her sister by the Bishop of Spoleto. Although she herself
was very strict in fasting, she exacted nothing from those under her direction,
which was not in the rules. She evinced a motherly solicitude for them. If one
of the sisters was sick, she hardly ever left her side, and endeavored to show
her every possible kindness. Much that might be told of this gentle superior,
of her love to God and man, especially to her enemies, of her patience and humility,
of her zeal to promote the honor of the Almighty, and prevent every
transgression against His law, we have to pass in silence. But of her great
love for her crucified Saviour we must say a few words. The subject of her
meditations was generally the sufferings and death of Christ, and she spoke of
nothing more frequently, and scarcely ever without shedding tears. The sight of
the image of her crucified Lord would put her in ecstacy. She would pass whole
hours before it, and her mind was almost always occupied with the sufferings of
our Saviour. “Can it be possible to think of anything else, when we have looked
at Christ on the Cross?” said she one day. There was hardly a picture to be
seen in the convent that did not represent the sufferings of Jesus. This was
her wish, in order that she and all the others might be continually reminded of
Him. She prayed to Him, one day, most fervently to let her feel some of the
pains He suffered. Her request was granted. He appeared to her laden with the
cross. The pains she endured at that moment, were so intense that she could not
have lived another instant, if He, who had given them to her, had not turned
death from her by a miracle. The Almighty caused a miracle to be wrought upon
her in compensation for this extraordinary devotion to the sufferings and death
of Christ. After her death, the instruments of the Passion, the cross, the
three nails, the crown of thorns, were found deeply impressed on her heart. The
Almighty who thus glorified his handmaid after her death, had favored her with
many visions during her life. In one or them Christ announced her approaching
death. Clare prepared for it most carefully. Christ again appeared to her and
absolved her from all her sins and assured her of her eternal salvation; upon
which she, in an ecstacy of joy, exclaimed: “O my Jesus! how great is the
reward Thou deignest to give those who serve Thee.” Many blessed spirits
accompanied our Saviour, to whom she said: “Take me away, take me away!” After
this, she lay quiet, as if she were dead; out suddenly opening her eyes, she
s&id: “Sister, I am going now to Christ, who calls me, I commend you and
myself to Him.” With these words, she ended her angelic life on earth, and
began a much happier one in Heaven. The holy body still remains incorrupt, and
the miraculous heart is yet to be seen.
Practical Considerations
Saint Clare had, besides many virtues, an especial devotion to the bitter passion and death of Christ, and made them the subject of frequent meditation. You are not worthy to partake of the fruits of Christ’s passion, if you do not, with sincere devotion, often remember it and humbly thanking Him, strive with all the powers of your soul, to love Him who died for love of you. Repent of the coldness of your heart hitherto, and worship Him in future with fervent zeal. “If you desire to progress from one virtue to another, from one grace to another,” says Saint Bonaventure, “daily contemplate the sufferings and death of Jesus Christ” “Jesus Christ should be always in your heart, and the image of the crucified Saviour should never be out of your thoughts,” says Saint Bernard.
MLA Citation
Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint Clare
of Monte-Falco, Virgin”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
9 April 2018. Web. 17 August 2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-clare-of-monte-falco-virgin/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-clare-of-monte-falco-virgin/
Claire de Montefalco, Rita de Cascia, Thomas de Villeneuve, Jean de Saint-Facond et Augustin
d'Hippone.
Pictorial Lives of the Saints – Saint Clare of Montefalco
Article
Saint Clare was born in 1268, in the little Italian town from which she takes her name. Her parents were thoroughly pious people, in moderate circumstances, to whom were born two daughters, Johanna, who was the elder, and the subject of our sketch.
While still a child, Johanna, with the consent of her parents, withdrew to a secluded spot known as Saint Leonards, where, with other maidens of her own age and disposition, she gave herself up to prayer and the service of God, although not bound by any rule. From her very infancy Clare wished to join her sister, and at the tender age of six she actually persuaded her parents to give their consent, and was received into the community.
The community grew so rapidly that Saint Leonards was soon too small. Accordingly, it was decided to remove to the summit of Saint Catherine’s Hill, over which a cross of light followed by a procession of prayerful women had been once seen in a vision by Johanna. Believing this to be a sign from God indicating their new home, the pious women, after many obstacles, built an humble monastery on the spot. Up to this time the community supported itself partly by its own labor and partly by the assistance received from its friends; but now they began to feel the want of means of subsistence, and finally it was decided that some of the Sisters should be sent out to beg. The repulses, mortifications, and fatigue attendant upon such work attracted Clare, and she begged her sister to assign the task to her. Having received the necessary permission, she started out with Sister Marina for a companion. From house to house she went, but always remained at the door, so that of all the families which she visited none could say that she ever entered the house.
As she walked along, her mind was ever intent on heavenly things, and she would often stand for a time as though absorbed in ecstasy. Fearing some accident might happen to her while in this state, Blessed Johanna forbade her to go out again.
Believing that it would be in every way a benefit, the community decided to erect their establishment into a convent; and having referred the matter to the bishop of their diocese, he agreed with them, and gave them the rule of Saint Augustine. They called their house the Convent of the Holy Cross, and elected Johanna as their Abbess. She was not to remain long at their head, for in a year from the time of her election she passed away to enjoy the reward which her labors had earned for her.
Although only twenty-three years of age, Clare was chosen Abbess in her sister’s place. The wisdom of their choice was at once apparent, for her exemplary life became a living rule, encouraging and correcting all and making perseverance easy. She was attentive to the bodily needs of her community, so that no anxiety on that score might interfere with their spirit of prayer. Poverty, the constant recollection of God’s majesty, devotion to the Passion of Our Lord, love of one’s neighbor, and bountiful almsgiving were among the practices she endeavored to develop in her nuns both by her teaching and example.
From her tenderest years she had been accustomed to meditate with rapt attention on the scenes in the Passion of Our Saviour. She had reached the age of thirty-three, when one day she felt more than an ordinary attraction for this holy exercise; she felt her heart inflamed with the most intense feelings of love and compassion, and her soul wholly absorbed in the contemplation of those mysteries. Suddenly a flood of light deluged the room, and she saw standing before her Our Saviour Himself, bearing His Cross. Turning towards her, He said that He wished to plant that very Cross in her heart; and on the instant not only was the Cross implanted there, but all the mysteries of the Passion were impressed upon and depicted in the cavity of that same heart, where they remained and still remain to this day. When our Saint died, her body was opened and her heart divided, and there, formed by flesh and veins, were found the image of Our Crucified Saviour, with the pillar, the crown of thorns, the three nails, the lance, and the reed with the sponge. By God’s dispensation, Clare’s reputation for sanctity increased. From far and near the people came to see her, and to beg her prayers. The sick and dying were carried to her, and healed at her touch, and the gift of prophecy was granted her. Many learned men, theologians and philosophers, propounded to her the most abstruse questions, to which they received wonderful and correct answers. On more than one occasion she was led into disputes with heretics, and invariably sent them from her overwhelmed with confusion.
Shortly after Our Lord made for Himself a temple in Clare’s heart, she formed the resolution of building for Him a church in place of the old one of Saint Catherine, which the poverty of the community had obliged them to use up to that time. Relying on God’s help and the kindness of friends and benefactors, Clare set about the work, and in less than a year, to the surprise of every one, the whole church was completed. It seemed as though our Saint could never tear herself away from this church. There she spent many hours of the day and a great part of the night; thither she caused herself to be borne by her religious when she was sick; there she wished to breathe her last sigh, and thence wing her flight to heaven. August of the year 1308 was now approaching, and with it the day of our Saint’s life was drawing to a close. Our Lord had told her, years before, when the end would come. For nearly two years before her death she was confined to her bed, leaving it only at rare intervals. When the morning of the Feast of the Assumption came, the Saint sent for her confessor and made her last sacramental confession. She then begged that the holy Viaticum might be brought to her, being certain, as she herself predicted and as really happened, that she would never receive it again in this life. After receiving the Blessed Sacrament, she asked to be left alone, so that no earthly object might rob her of a glance or a thought, and that she might give free vent to the current of her affections. Towards evening she caused the religious to be assembled around her, and, after a few short words of love and advice, gave them all her blessing. She afterwards received Extreme Unction with sentiments becoming a saint, amid the tears of her spiritual daughters. During the whole of the following day, her time was spent in communion with God, and her face assumed such an appearance of health that many supposed she was growing better. But it was not to be, and in the forenoon of the 17th of August, 1308, those about her saw descending swiftly from on high a brilliant light which irradiated her countenance. This light shortly after took the form of a globe and disappeared, and with it departed the pure soul of Clare to enter into the haven of everlasting happiness.
MLA Citation
John Dawson Gilmary Shea. “Saint Clare of
Montefalco”. Pictorial Lives of the Saints, 1922. CatholicSaints.Info.
14 December 2018. Web. 17 August 2020.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-clare-of-montefalco/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-clare-of-montefalco/
Santa Clara de Montefalco Parish Church (Pasay City)
Founded 1864 in 2360 P. Burgos Street on the 150th Anniversary August 18, 2013
Decree, Sesquicentennial Marker August 17, 2014 150th Founding
Anniversary Clare of Montefalco Roman Catholic Archdiocese of
Manila
Saint Clare of Montefalco
Century: 13th and 14th Century
Patronage: Montefalco
Feast Day: August 17th
Saint Clare of Montefalco was born in 1268.
Clare was born into a well-to-do family, the daughter of Damiano and Iacopa
Vengente. Her father built a hermitage within the town where Clare’s
older sister Joan and her friend Andreola, lived as Franciscan tertiaries as
part of the Secular Third Order of St. Francis.
In 1274, when Clare was six years old, the Bishop of
Spoleto permitted Joan to receive more sisters, and at that time, Clare joined
the Third Order of St. Francis (Secular), moving into the hermitage and
adopting the Franciscan habit. By 1278 the community had grown too large,
and they had to build a larger hermitage farther from town. In 1290 Clare and
her sister Joan desired a more strict monastic life, so the Bishop established
a monastery according to the Rule of St. Augustine. Clare and Joan made
her vows of poverty, chastity, and obedience and they became Augustinian
Nuns. Joan was elected as the first Abbess, and their small hermitage was
dedicated as a monastery. A year later, on November 22, 1291, Joan died
and Clare, out of obedience to the Bishop, was elected Abbess.
In 1294 during the celebration of the Epiphany, Clare
fell into ecstasy and remained in that state for several weeks. Unable to
eat, the Nuns sustained Clare’s life by feeding her sugar water.
During this time, Clare reported having a vision in which she saw herself being
judged in front of God. Clare also reported having a vision of Jesus dressed as
a poor traveller. She described His countenance as being overwhelmed by
the weight of the cross, and His body as showing signs of fatigue. Clare
knelt in front of Him, and trying to stop Him asked, “My Lord, where are you
going”? Jesus answered her, “I have looked all over the world for a
strong place where to plant this Cross firmly, and I have not found any”.
After she reached the cross, making known her desire to help Him carry it, He
said to her, “Clare, I have found a place for My cross here. I have
finally found someone to whom I can trust mine cross”, and He implanted it in
her heart. The intense pain that she felt in all her being, upon
receiving the cross in her heart, remained with her. The rest of her
years were spent in pain and suffering, and yet she continued to joyfully serve
her fellow Nuns as their Abbess.
In 1303, Clare built a church in Montefalco, which
served as a Chapel for the Nuns and a church for the town. It was blessed
by the Bishop of Spoleto, and was dedicated to the Holy Cross. Clare
served as the Abbess, teacher, mother and spiritual directress of her
Nuns. Clare’s reputation for holiness and wisdom attracted visitors to
the Monastery of the Holy Cross, but she continued to still govern the
monastery with care. Clare served as Abbess for sixteen years, and in
August 1308, she become so ill, that she was bedridden. She asked to
receive Extreme Unction, and on the next day, sent for her brother to come to
the monastery. Clare made her last confession on August 17th, and died in
the convent on August 18th.
Immediately following Clare’s death her heart was
removed from her body, and upon inspection it was repoted that symbols of
Christ’s passion, a crucifix and scourge were found within her heart. The
Bishop immediately rushed there to see it, assuming the Sisters implanted the
symbols there. A commission of physicians, jurists, and theologians
investigated, and “ruled out the possibility of fabrication or
artifice”. The Bishop appologized and ruled out trickery.
The crucifix reportedly found within Clare’s heart is
about the size of a thumb. Christ’s head leans slightly towards the right
arm of the crucifix, and his body is white, except for the “tiny aperture in
the right side which is a livid reddish color”. The scourge and crown of
thorns are apparently formed by whitish nerve fibers, and the three nails are
formed of a dark fibrous tissue.
The body of St. Clare remains incorrupt today,
although the skin of her hands has darkened somewhat, over time. St.
Clare’s heart is displayed yet today, in veneration at the Church of Saint
Clare in Montefalco where her body, dressed in her Augustinian habit, rests
under the high altar. While her canonization process was initiated in
1328, it was not until April 13, 1737, that Clare was beatified by Pope Clement
XII. On the feast of the Immaculate Conception, Pope Leo XIII canonized
Clare as St. Clare of Montefalco at St. Peter’s Basilica in Rome. She is
recognized as an Augustinian Nun, rather than a Franciscan.
Practical Take Away
St. Clare took up the religious life at the age of
six. She knew from a very early age that she was to serve the Church and
others. She started as a Third Order Franciscan, but eventually took vows
as an Augustinian Nun. She served the Sisters by being their Abbess, and
had a profound vision of Jesus. She remained in ecstasy for several
weeks, and accepted the cross that Jesus planted in her heart. Upon
death, there was a crucifix and a scourge actually implanted in her
heart. Her heart was removed upon her death, and is venerated today in
the Church in Montefalco, where these symbols that Jesus implanted there, can
still be seen. Her body, more than 700 years later, is on display under
the high altar, and is incorrupt to this day. St. Clare shows us that
faith can be obtained to such a deep level, miraculous things can happen; and
that faith can be of benefit to others. She showed us how to serve the
Church well, and asks us all to do the same in whatever state of life we are
in. Don’t forget to ask her to intercede for us, when we need help to
serve others.
SOURCE : http://www.newmanconnection.com/faith/saint/saint-clare-of-montefalco
Saint Clare of Montefalco
(Santa Chiara da Montefalco, Saint Clare of the Cross)
Like so many other towns in Umbria, Montefalco is a
small city set on a hill. It overlooks the valley of Spoleto, and some distance
to the north Assisi is visible. Here Clare Damiani was born about 1268; and as
a little girl of six she was placed in the convent of Saint Illuminata, where
her sister Jane was superior.
From the beginning little Clare observed the rule of
the Third Order of St Francis and added severe penances, keeping strict
silence, taking only bread and water, and sleeping on the ground. About eight
years later, Clare and the other sisters moved to a new convent, that of Santa
Croce, which had been built for them on a nearby hill. During these years all
of them followed the rule of the Third Order; but in 1290 the bishop of Spoleto
substituted the rule of St Augustine.
After the death of her sister in 1298, Clare, who
distinguished herself by her spirit of prayer and penance and was then about
thirty years old, was chosen superior. Not only did she carry out her duties as
a religious and a superior in an exemplary manner, but she exerted an
extraordinary influence also on the outside world. She confuted heretics,
converted sinners, reconciled families which were at odds with one another,
made peace between neighboring warring towns, drove out devils, foretold future
events, healed the sick, and raised the dead. During the latter part of her
life, she also received the gifts of ecstasy and supernatural knowledge.
It is related that our Lord, carrying His Cross,
appeared to Saint Clare of Montefalco and said: “I have been searching for a
long time, daughter, to find a firm and solid place on which to plant My Cross,
and I have not found one more suitable than your heart. You must receive it and
allow it to take root.”
Clare herself once told a sister in her convent: “If
you seek the Cross of Christ, take my heart. There you will find the suffering
Lord.”
When Saint Clare of Montefalco's heart was opened
after her death, the Cross and other instruments of the Passion were found
within, formed solidly in fibrous tissue. As an example, the crucifix was found
to be about the size of a person's thumb. The corpus is white and clearly
formed as if sculpted, except for the tiny wound of the lance, which is bright
red. A white tissue covers the loins of the corpus. For this reason she is also
called Saint Clare of the Cross.
There were also three pellets found in the gall of St
Clare. About the size of hazel nuts, they were found to be symbols of the Holy
Trinity for the following reason - any single one of them weighed exactly the
same as the other two, and any one of them equalled the weight of two or all
three of them together. These pellets can still be seen.
Commending her sisters to her Franciscan brother,
Father Francis Damiani, Saint Clare of Montefalco died at the age of forty on
August 17, 1308, and was buried in the chapel of Santa Croce Convent. Later a
church was built next to it and dedicated to her. Here her body, which has been
preserved incorrupt in a most unusual manner, can still be seen; in fact, it
seems to be that of a living person who is asleep. The miracle of liquefaction
and ebullition of her blood has also taken place. The cult which had been paid
to her as Blessed from the time of her death was approved in 1624; and in 1881
Pope Leo XIII canonized her.
from The Franciscan Book of Saints, edited by
Marion Habig, OFM
SOURCE : https://www.roman-catholic-saints.com/saint-clare-of-montefalco.html
Saint Clare of the Cross of Montefalco
Virgin
There are saints to be imitated and saints to be
admired," says an old and wise proverb. For many reasons the saint whose
memory we celebrate today would probably fall into the second category, for she
was endowed with extraordinary gifts of grace and practiced radical forms of
penance that are the cause of amazement to many. She was also a person,
however, filled with great love who could not be content to live by half
measures or compromise.
Clare was born in Montefalco, Italy, in 1268,
the second daughter of Damiano and Iacopo Vengente. From a very early age she
lived an eremitical life with her older sister Giovanna and another young woman
in a small dwelling which Damiano had built for them. Clare was a lively and
intelligent young girl, but equally prayerful and penitential. The small
community of hermits grew, and in 1290 was established as a formal convent of
nuns under the Rule of Saint Augustine. Upon the death of Giovanna, Clare at 23
years of age was elected abbess, and became mother, teacher and spiritual
director of the convent. A young woman of deep spiritual perception, though
with almost no formal education, she was much sought after for advice and
counsel from people of all walks of life, and from within the walls of the
cloister became a director of many souls. She was deeply devoted to the Passion
of Christ and was known to experience periods of ecstasy as she contemplated
the mystery of the Cross. For many years she received no consolation in her
interior life except that of her own fidelity to prayer and acts of penance.
During her final illness she repeated to her sisters that she bore the cross of
Christ in her heart. After her death, this was verified when the nuns examined
her heart and found in it symbols of the passion of the Lord, formed from
cardial muscle. Clare died on August 17, 1308 at the age of 40 and was
canonized by Leo XIII in 1881.
The life of Clare of the Cross is a striking
reminder that holiness is the work of grace and not of human effort.
Nonetheless, cooperation with the work of God is indispensable for spiritual
growth, "for He who made us without our willing it, will not save us
without our willing it."
SOURCE : https://www.augustinian.org/saints-1/august-17
Santa Chiara della Croce (di Montefalco) Vergine
Montefalco, Perugia, 1268 - Montefalco, 17 agosto 1308
Santa Chiara nacque a Montefalco (Perugia) nel 1268. A
sei anni entrò nel reclusorio dove la sorella Giovanna viveva con alcune
compagne in grande austerità di vita. Nel 1290 il reclusorio venne costituito
in monastero con la Regola di sant’Agostino. Morta la sorella Giovanna il 22
novembre 1291, Chiara della Croce venne eletta superiora del monastero, ufficio
che svolse fino alla morte avvenuta il 17 agosto 1308. Arricchita dei doni
spirituali della scienza infusa e del discernimento, difese con passione
l’ortodossia della fede contro insidiose deviazioni ereticali. Fu consigliera
spirituale di persone anche influenti della chiesa e della società del tempo.
La sua spiritualità si incentrò sulla meditazione della passione di Cristo e
sulla devozione alla Croce. Dopo la sua morte le consorelle, premurose di
conservare il suo corpo, le aprirono il cuore e vi trovarono impressi i segni
della Passione. Il suo corpo è venerato nel santuario di Montefalco e custodito
dalle monache agostiniane.
Etimologia: Chiara = trasparente, illustre, dal
latino
Martirologio Romano: A Montefalco in Umbria,
santa Chiara della Croce, vergine dell’Ordine degli Eremiti di Sant’Agostino,
che resse il monastero di Santa Croce e fu ardente di amore per la passione di
Cristo.
Seconda figlia di Damiano e di Giacoma, Chiara nacque
a Montefalco, in provincia di Perugia, nel 1268. Presa d'amor divino, fin
dall'età di quattro anni mostrò una così forte inclinazione all'esercizio della
preghiera da trascorrere intere ore immersa nell'orazione, ritirata nei luoghi
più riposti della casa paterna. Sin da allora ella ebbe anche una profonda
devozione per la Passione di Nostro Signore e ia sola vista di un Crocifisso
era per lei come un monito di continua mortificazione, a cui si abbandonava
volentieri infliggendo al corpo innocente le più dure macerazioni con dolorosi
cilici, tanto che sembrava quasi incredibile che una bimba di sei anni potesse
avere non già il pensiero, ma la forza di sopportarne il tormento.
Consacratasi interamente a Dio, Chiara volle seguire
l'esempio della sorella Giovanna, chiedendo di entrare nel locale reclusorio,
dove fu accolta nel 1275. La santità della piccola e le elette virtù di
Giovanna fecero accorrere nel reclusorio di Montefalco sempre nuove aspiranti,
per cui ben presto si dovette intraprendere la costruzione di uno più grande
che, cominciata nel 1282, si protrasse per otto anni tra opposizioni, contrasti
e difficoltà di varia natura. A causa delle ristrettezze finanziarie, per
qualche tempo durante i lavori Chiara fu incaricata anche di andare alla
questua. Nel 1290, allorchè il nuovo reclusorio fu terminato, si pensò che
sarebbe stato più opportuno fosse eretto un monastero, affinché la comunità
potesse entrare a far parte di qualche religione approvata. Giovanna ne
interessò il vescovo Gerardo Artesino che, con decreto del 10 giugno 1290,
riconobbe la nuova famiglia religiosa, dando ad essa la regola di s. Agostino e
autorizzando in pari tempo l'accettazione di novizie. Il novello monastero fu
chiamato "della Croce", su proposta della stessa Giovanna, che ne
venne subito eletta badessa.
Alla morte della sorella (22 novembre 1291), Chiara fu
chiamata immediatamente a succederle nella carica, contro la sua volontà e
nonostante la giovane età. Durante il suo governo, che esercitò sempre con
illuminata fermezza, seppe tenere sempre vivo nella comunità, con la parola e
con l'esempio, un gran desiderio di perfezione. Ebbe da Dio singolari grazie
mistiche, come visioni ed estasi, e doni soprannaturali che profuse dentro e
fuori il monastero, venendo,- inoltre, favorita dal Signore col dono della
scienza infusa, per cui poté offrire dotte soluzioni alle più ardue questioni
propostele da teologi, filosofi e letterati. Alla sua pronta azione, si deve
poi la scoperta e l'eliminazione, tra la fine del 1306 e gli inizi del 1307, di
una setta eretica chiamata dello "Spirito di libertà", che andava
diffondendo per tutta l'Umbria errori quietistici.
Tanta era la fama di sé e delle sue virtù suscitata in
vita da Chiara che subito dopo la morte, avvenuta nel suo monastero della Croce
in Montefalco il 17 agosto 1308, fu venerata come santa.
Una tradizione leggendaria, fondata su una accesa
pietà e su una ingenua nozione dell'anatomia, riferisce che nel cuore di
Chiara, di eccezionali dimensioni, si credette di scorgere i simboli della
Passione: il Crocifisso, il flagello, la colonna, la corona di spine, i tre
chiodi e la lancia, la canna con la spugna. Inoltre nella cistifellea della
santa si sarebbero riconosciuti tre globi di uguali dimensioni, peso e colore,
disposti in forma di triangolo, come un simbolo della S.ma Trinità.
Erano trascorsi solo dieci mesi dalla morte di Chiara,
quando il vescovo di Spoleto, Pietro Paolo Trinci, ordinò il 18 giugno 1309 di
iniziare il processo informativo sulla sua vita e sulle virtù; poiché, però,
avvenivano sempre nuovi miracoli e aumentava la devozione per la pia suora di
Montefalco, molti fecero viva istanza presso la S. Sede per la canonizzazione
di Chiara; procuratore della causa fu Berengario di S. Africano, che a tal fine
si recò nel 1316 ad Avignone da Giovanni XXII, il quale deputò il cardinale
Napoleone Orsini, legato a Perugia, a informarsi e riferire. Il nuovo processo,
cominciato il 6 settembre 1318 e dal quale sarebbe dipesa certamente la
canonizzazione di Chiara, per cause del tutto esterne non poté tuttavia aver
seguito. Fu solo nel 1624 che Urbano VIII concesse, dapprima all'Ordine (14
agosto), poi alla diocesi di Spoleto (28 settembre), di recitare l'Ufficio e la
Messa con preghiera propria in onore di Chiara, il cui nome Clemente X fece
inserire, il 19 aprile 1673, nel Martirologio Romano. Nel 1736, Clemente XII
ordinò la ripresa della causa e l'anno seguente la S. Congregazione dei Riti
approvò il culto ab-immemorabili; nel 1738, fu istruito il nuovo processo
apostolico sulle virtù e i miracoli, ratificato dalla S. Congregazione dei Riti
il 17 settembre 1743. In tal modo si poteva procedere all'approvazione delle virtù
eroiche, che si ebbe, tuttavia, solo un secolo più tardi, dopo un ulteriore
processo apostolico, incominciato il 22 ottobre 1850, conclusosi il 21 novembre
1851 e approvato dalla S. Congregazione dei Riti il 25 settembre 1852; solo l'8
dicembre 1881, però, la beata Chiara da Montefalco fu solennemente canonizzata
da Leone XIII.
Il 17 agosto si commemora la santa, mentre il 30
ottobre si celebra la festa "Impressio Crucifixi in corde s. Clarae".
Autore: Nicolo' Del Re
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/66350
Retablo cerámico con Clara de Montefalco, en el
vestíbulo del Museo de Bellas Artes. Plaza del Museo. Sevilla. Procedente de la
fachada de la Iglesia del Convento de Nuestra Señora del Pópulo de Agustinos
Descalzos. Sevilla.
History
of the Canonization of Blessed Clare of Montefalco , by Rev. William H
Keligan
Life
of Saint Clare of Montefalco, by Father Lawrence Tardy
Voir aussi : https://www.midwestaugustinians.org/st-clare-of-montefalco/