Fra Angelico, Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie, 1434-1435, 213 x 211, Louvre Museum
Mémoire de la Vierge
Marie Reine
(Ier siècle)
Les litanies le
chantaient depuis des siècles: "Reine des anges... reine des patriarches
... reine des apôtres ..." Le Pape Pie XII ne fait que reprendre cette
longue tradition en instaurant la fête de "Marie, reine", en 1954.
- Fêtes
mariales
Mémoire de la Vierge Marie Reine, qui mit au monde le Fils de Dieu, prince de
la paix, dont le règne n'aura pas de fin. Le peuple chrétien, aime la saluer
Reine du ciel et Mère de miséricorde.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1720/Memoire-de-la-Vierge-Marie-Reine.html
Giacomo di Mino, Couronnement de la Très
Sainte Vierge Marie, 1340–1350. Montepulciano
22 août : Mémoire de
la Vierge Marie Reine
Les litanies le
chantaient depuis des siècles: "Reine des anges... reine des patriarches
... reine des apôtres ..." Le Pape Pie XII ne fait que reprendre cette
longue tradition en instaurant la fête de "Marie, reine", en 1954.
Prière à Marie, Reine des
cœurs
O Marie, Reine des Cœurs,
avocate des causes désespérées, Mère si pure, si compatissante, Mère du divin
amour et pleine de lumière divine, je mets entre vos mains si tendres, les
faveurs que nous attendons de vous aujourd'hui.
Regardez nos misères, nos
cœurs, nos larmes, nos peines intérieures, nos souffrances.
Vous pouvez nous exaucer par les mérites de votre divin Fils, Jésus-Christ. Exaucez-nous près de votre autel, où tous les jours vous donnez tant de preuves de votre puissance et amour pour la guérison de l'âme et du corps. Nous espérons contre toute espérance. Demandez à Jésus notre guérison, notre pardon et notre persévérance finale. O Marie, Reine des Cœurs, guérissez-nous, nous avons confiance en vous.
Amen.
SOURCE : https://www.etoilenotredame.org/actualites/22-aout-memoire-de-la-vierge-marie-reine-
Martino di Bartolomeo, Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie, 1400, Los Angeles County Museum of Art, William Randolph Hearst Collection
SAINTE FETE DE MARIE
REINE !
21 août 2020
22 août, quelle joie
notre Mère est Reine !
Consacrons-nous
à notre Reine afin quelle nous conduise au Christ Roi ! (voir à la
fin)
Quel bonheur de mettre,
comme Marie, toute notre espérance en Dieu !
Belle journée avec la
Vierge Marie Reine, qu’elle règne toujours davantage en nous et sur le monde !
La fête de “Marie Reine”,
dans le sillage de l’Assomption
+ Catéchèse de Benoit XVI
La fête de “Marie Reine”
a été instituée dans le sillage de l’Assomption, rappelle le pape Benoît XVI
dans sa catéchèse du mercredi : deux fêtes, un seul mystère. La fête de Marie
Reine est en effet célébrée le 22 août par l’Eglise catholique latine, huit jours
après la fête de l’Assomption. Elle est inscrite au calendrier liturgique comme
“mémoire obligatoire”. C’est en la fête de la Maternité divine de la Vierge
Marie, le 11 octobre 1954, que le pape Pie XII proclamait à Rome, par la Lettre
encyclique « Ad Cæli Reginam », l’institution de la fête concernant sa royauté
bienheureuse : les litanies chantaient depuis des siècles les louanges de
Marie, « reine des anges, … reine des patriarches, … reine des apôtres … ».
ROME, le Mercredi 20 août
2008 – Extrait du site www.ZENIT.org
Demandons
à Marie de nous faire entrer dans son OUI (ici)
Gentile da Fabriano. Couronnement de la
Très Sainte Vierge Marie, circa 1408, 157 x 180, Pinacoteca di Brera
22 août
Sainte Marie Reine
On sait bien que la
Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que
reine, et il ne faudrait pas faire croire (comme je l'ai souvent entendu dire)
qu'à cause de ses prérogatives elle éclipse la gloire de tous les saints, comme
le soleil, à son lever, fait disparaître les étoiles. Mon Dieu, que cela est
étrange ! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi je pense
tout le contraire, je crois qu'elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus.
Sainte Thérèse de
l'Enfant-Jésus
Bartolo di Fredi, Couronnement de la Très
Sainte Vierge Marie, 1388, Montalcino, Museo civico d'Arte sacra
par saint Ephrem
diacre et docteur de l'Eglise
(mort en 373)
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/22.php
Fra Angelico, Couronnement de la Très Sainte
Vierge Marie, tempera and poplar wood on panel, 1434-1435,
112 x 114, Uffizi
Gallery
EN L’HONNEUR DE NOTRE
REINE PRIONS LES LITANIES A MARIE
Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.
Christ, écoute-nous.
Christ, exauce-nous.
Père du ciel, Seigneur
Dieu, prends pitié de nous
Fils, Rédempteur du
monde, Seigneur Dieu, prends pitié de nous
Esprit Saint, Seigneur
Dieu, prends pitié de nous
Sainte Trinité, un seul
Dieu, prends pitié de nous
Sainte Marie, prie pour
nous
Sainte Mère de Dieu, prie
pour nous
Sainte Vierge des
vierges, prie pour nous
Mère du Christ, prie pour
nous
Mère de l’Église, prie
pour nous
Mère de la divine grâce,
(répondre toujours “prie pour nous”)
Mère très pure,
Mère très chaste,
Mère toujours vierge,
Mère sans tache,
Mère aimable,
Mère admirable,
Mère du bon conseil,
Mère du Créateur,
Mère du Sauveur,
Vierge très prudente,
Vierge vénérable,
Vierge digne de louanges,
Sainte Marie, prie pour
nous
Sainte Mère de Dieu,..
Sainte Vierge des
vierges,
Mère du Christ,
Mère de l’Église,
Mère de la divine grâce,
Mère très pure,
Mère très chaste,
Mère toujours vierge,
Mère sans tache,
Mère aimable,
Mère admirable,
Mère du bon conseil,
Mère du Créateur,
Mère du Sauveur,
Vierge très prudente,
Vierge vénérable,
Vierge digne de louanges,
Vierge puissante,
Vierge clémente,
Vierge fidèle,
Miroir de justice,
Siège de la sagesse,
Cause de notre joie,
Vase spirituel,
Vase honorable,
Vase insigne de la
dévotion,
Rose mystique,
Tour de David,
Tour d’ivoire,
Maison d’or,
Arche d’alliance,
Porte du ciel,
Étoile du matin,
Salut des infirmes,
Refuge des pécheurs,
Consolatrice des
affligés,
Secours des chrétiens,
Reine des Anges,
Reine des Patriarches,
Reine des Prophètes,
Reine des Apôtres,
Reine des Martyrs,
Reine des Confesseurs,
Reine des Vierges,
Reine de tous les Saints,
Reine conçue sans le
péché originel,
Reine élevée au ciel,
Reine du très saint
Rosaire,
Reine des familles,
Reine de la paix,
Agneau de Dieu qui enlèves
les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui
enlèves les péchés du monde, exauce-nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui
enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous, Seigneur
Priez pour nous, sainte
Mère de Dieu,
afin que nous devenions
dignes des promesses du Seigneur
– Prions
Accorde-nous, nous t’en
prions, Seigneur notre Dieu, à nous tes serviteurs, la grâce de jouir
constamment de la santé de l’âme et du corps, et, par la glorieuse intercession
de la bienheureuse Marie, toujours Vierge et Reine, d’être délivrés de la
tristesse de la vie présente et de goûter l’éternelle joie. Par Jésus-Christ
Notre-Seigneur. Amen.
QUE MARIE REINE NOUS
BÉNISSE !
Thierry Fourchaud
Info
tel: 05.53.20.99.86
Sites :
www.mariereine.com et www.labonnenouvelle.fr
La Bonne Nouvelle – 8 rue
Roger Lévy – 47180 Sainte Bazeille (France)
* Transmettez ce
message autour de vous, plus on donne la Bénédiction et plus elle grandie
!
Consacrons-nous à
Dieu par Marie ici—————
Fra Angelico, Couronnement de la Très Sainte
Vierge Marie, vers 1440, fresco, 185 x 167, Florence, Museum of San Marco
Bienheureuse Vierge
Marie, reine par le service et l’amour
Catéchèse de Benoît XVI :
audience du mercredi 22 août 2012
Chers frères et sœurs,
Nous célébrons
aujourd’hui la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie invoquée sous
le titre de « Reine ». L’institution de cette fête est récente, bien qu’elle
soit ancienne par son origine et la dévotion qu’elle inspire : elle fut
établie, en effet, par le vénérable Pie XII, en 1954, à la fin de l’Année
mariale, qui en a fixé la date au 31 mai (cf. Lettre encyclique Ad caeli
Reginam, du 11 octobre 1954 : AAS 46 [1954], 625-640).
En cette circonstance, le
pape déclara que Marie est reine plus que toute autre créature, en raison de
l’élévation de son âme et de l’excellence des dons qu’elle a reçus. Elle ne
cesse pas de prodiguer tous les trésors de son amour et de ses prévenances à
l’humanité (cf. Discours en l’honneur de Marie Reine, 1er novembre 1954).
Maintenant, suite à la réforme post-conciliaire du calendrier liturgique, la
fête est située huit jours après la solennité de l’Assomption, pour souligner
le lien étroit qui existe entre la royauté de Marie et sa glorification dans
son âme et dans son corps, aux côtés de son Fils. Dans la Constitution sur
l’Église du Concile Vatican II, nous lisons ceci : «Marie fut élevée corps et
âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de
l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils» (Lumen
Gentium, 59).
C’est l’origine de la
fête de ce jour : Marie est Reine parce qu’elle est associée de manière unique
à son Fils, sur son chemin terrestre comme dans la gloire du ciel. Le grand
saint de Syrie, Ephrem le Syriaque, affirme au sujet de la royauté de Marie
qu’elle dérive de sa maternité : elle est la Mère du Seigneur, du Roi des rois
(cf. Is 9, 1-6) et elle nous indique Jésus qui est la vie, le salut et notre
espérance. Le serviteur de Dieu Paul VI rappelait dans son Exhortation
apostolique Marialis Cultus : « Dans la Vierge, tout se rapporte au Christ et
tout dépend de lui : c’est pour lui que Dieu le Père, de toute éternité, l’a
choisie comme Mère toute sainte et l’a parée de dons de l’Esprit à nul autre
consentis » (n. 25).
Mais maintenant, nous
pouvons nous demander : que veut dire l’expression Marie Reine ?
Est-ce seulement un
titre, lié à d’autres, et la couronne un ornement comme un autre ? Qu’est-ce
que cela signifie ? Qu’est-ce que cette royauté ? Comme nous l’avons déjà
indiqué, c’est une conséquence de son union à son Fils, de son existence au
ciel, c’est-à-dire en communion avec Dieu ; elle participe à la responsabilité
de Dieu pour le monde, à l’amour de Dieu pour le monde. On se fait une idée
ordinaire, commune, du roi ou de la reine : ce serait une personne de pouvoir,
de richesse. Mais ce n’est pas le style de royauté de Jésus et de Marie.
Pensons au Seigneur : la royauté et la manière d’être roi de Jésus est tissée
d’humilité, de service, d’amour : c’est surtout servir, aider, aimer.
Rappelons-nous que Jésus a été proclamé roi sur la croix par cette inscription
écrite par Pilate : « Roi des Juifs » (cf. Mc 15, 26). A ce moment-là, sur la
croix, il montre qu’il est roi ; et comment est-il roi ? En souffrant avec
nous, pour nous, en nous aimant jusqu’au bout, et c’est ainsi qu’il gouverne et
qu’il crée la vérité, l’amour, la justice. Ou bien pensons encore à un autre
moment : lors de la dernière Cène, il se penche pour laver les pieds de ses
amis. La royauté de Jésus n’a donc rien à voir avec celle des puissants de la
terre. C’est un roi qui sert ses serviteurs ; c’est ce qu’il a démontré par
toute sa vie. Et la même chose vaut aussi pour Marie : elle est reine dans son
service rendu à Dieu pour l’humanité, elle est reine de l’amour dont elle vit
le don de soi à Dieu pour entrer dans le dessein de salut de l’homme. A l’ange,
elle répond : Me voici, je suis la servante du Seigneur (cf Lc 1, 38) et dans
le Magnificat, elle chante : Dieu a regardé l’humilité de sa servante (cf Lc 1,
48). Elle nous aide. C’est justement en nous aimant qu’elle est reine, en nous
aidant dans toutes nos nécessités ; elle est notre sœur, humble servante.
Et nous voici arrivés au
point central : comme Marie exerce-t-elle cette royauté de service et d’amour ?
En veillant sur nous, ses enfants : des enfants qui s’adressent à elle dans la
prière, pour la remercier ou pour lui demander sa protection maternelle et son
aide céleste, après s’être peut-être trompés de route, oppressés par la douleur
ou par l’angoisse due aux tristes vicissitudes qui perturbent la vie. Dans la
sérénité ou dans l’obscurité de nos existences, nous nous adressons à Marie,
confiants dans son intercession continuelle pour qu’elle puisse nous obtenir de
son Fils toutes les grâces et la miséricorde nécessaires à notre pèlerinage sur
les routes du monde. A celui qui gouverne le monde et qui tient entre ses mains
le destin de l’univers, nous nous adressons, confiants, par l’intermédiaire de
la Vierge Marie. Depuis des siècles, elle est invoquée comme Reine des cieux ;
huit fois, après la prière du rosaire, elle est implorée dans les litanies de
la Sainte Vierge comme Reine des anges, des patriarches, des prophètes, des
apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, de tous les saints et des
familles. Le rythme de ces invocations anciennes et des prières quotidiennes
comme le Salve Regina, nous aide à comprendre que la Sainte Vierge, notre Mère
qui est à côté de son Fils Jésus dans la gloire du ciel, est toujours avec nous,
dans le déroulement quotidien de notre vie.
Le titre de reine est
donc un titre de confiance, de joie, d’amour. Et nous savons que celle qui a
entre ses mains le sort du monde est bonne, qu’elle nous aime et nous aide dans
nos difficultés.
Chers amis, la dévotion à
la Vierge Marie est un élément important de la vie spirituelle. Dans notre
prière, n’oublions pas de nous adresser à elle avec confiance. Marie ne
manquera pas d’intercéder pour nous auprès de son Fils. En la regardant,
imitons sa foi, sa disponibilité totale au projet d’amour de Dieu, son accueil
généreux de Jésus. Apprenons de Marie à vivre. Marie est la Reine du ciel,
proche de Dieu, mais elle est aussi notre mère, proche de chacun de nous, qui
nous aime et écoute notre voix. Merci pour votre attention.
+ Salutations en
français
Chers pèlerins de langue
française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée
sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un
élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance
!
Imitez sa foi et sa
générosité pour accueillir Jésus dans votre vie ! Elle est la Reine du ciel,
proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de chacun et de
chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute.
La Bonne Nouvelle – 8 rue
Roger Lévy
47180 Sainte Bazeille
(France)
Tél: 05.53.20.99.86
Nos sites :
https://pelerinages.labonnenouvelle.net/
SOURCE : https://www.mariereine.com/sainte-fete-de-marie-reine/
Paolo Veneziano (1300–1365), Couronnement
de la Très Sainte Vierge Marie, tempera on panel, 1324,
99 x 78, National Gallery of Art
MARIE REINE DES ANGES
par Frère Bernard-Marie, o.f.s.
Extrait du Bulletin de L'Œuvre des Campagnes n°205 – Janv.-Fév.-Mars 2003.
(Extrait avec autorisation de la revue Carmel n° 99, 1001/1, 3, avenue
Jean-Rieux - 31500 Toulouse.)
Marie, Reine des Anges ?
Qui d'entre nous, récitant les célèbres litanies de la Vierge rédigées dès la
fin du XII° siècle, ne s'est jamais interrogé sur le sens profond de cette
invocation venant tout de suite après celle de Marie, Reine élevée au ciel ? Si
l'on saisit assez bien ce que peut recouvrir l'assomption de la Vierge, en
est-il de même du titre qui célèbre sa royauté sur les Anges ? Là, rien n'est
moins sûr, et le simple fait de s'y arrêter un moment pourra passer aux yeux de
certains pour un retour vers une théologie et une dévotion révolues, voire
inopportunes dans le contexte oecuménique actuel.
Méditer sur la royauté de Marie, on peut encore l'admettre, mais sur les Anges,
est-ce bien raisonnable ? Pourquoi s'interroger sur les esprits célestes, puisqu'ils
nous dépassent à tel point qu'on ne peut ni les voir, ni les toucher, ni même
vraiment les comprendre ? Sans ambages, les théologiens répondent qu'une telle
réflexion s'impose, puisque l'Ecriture en parle souvent et la tradition
ecclésiale également. Les Anges font partie de la Révélation biblique et, à
leur place, ils sont eux aussi une révélation qui nous est faite en vue de
notre bien naturel et surnaturel, les deux marchant ensemble en vie chrétienne.
Ils sont l'objet d'un acte de foi, mais peuvent aussi se faire connaître et
reconnaître de diverses manières, selon les vocations de chacun. Pour ce qui
est de nous dans ces pages, nous traiterons surtout ici des relations
qu'entretiennent entre eux la Reine du ciel et le monde angélique. Nous n'en
oublierons pas pour autant le monde des hommes pécheurs qui se trouve
immédiatement concerné par ces relations célestes dont on parle si peu et qui
font pourtant partie intégrante du mystère de notre salut.
Le fondement biblique
L'Ancien et le Nouveau Testament mentionnent les Anges, bons ou mauvais, des
centaines de fois, directement ou de façon détournée, par exemple par des
symboles comme les étoiles (Is 14, 12 ; Dn 12, 3 ; Ap 1, 16 ; 12, 4) ou
l'éclair (Mt 28, 3 ; Lc 18, 10). Dans la tradition ecclésiale iconographique,
ces symboles ont souvent été associés à la Vierge Marie pour suggérer
précisément sa royauté sur le monde angélique. C'est même l'un des sens
possibles de l'auréole d'étoiles couronnant la Femme de l'Apocalypse (Ap 12,
1). Cette lecture n'exclut pas l'interprétation traditionnelle qui y voit
l'évocation symbolique des douze tribus d'Israël et des douze apôtres, mais en
quelque sorte elle la prolonge de manière céleste et glorieuse (les tribus et
les apôtres possédant chacun leur Ange, et le chiffre douze signifiant une
plénitude).
Dans la vision johannique d'Apocalypse 12, la mère de l'Enfant sauveur se
dresse debout sur la lune, symbole possible du temps terrestre et d'une
création pure de tout péché (Ct 6, 10). Elle est surmontée de douze étoiles,
qui peuvent aussi signifier douze légions d'anges, ou mieux encore tout le
monde angélique, uni mais diversifié, soumis à Dieu. Rappelons qu'ici
notamment, l'interprétation mariale ne s'oppose nullement à l'interprétation
ecclésiale (la Femme-Eglise), mais y renvoie logiquement, chacune renforçant le
sens théologique de l'autre.
Si les Anges couronnent Marie, c'est qu'elle est reine, reine de tout l'univers
créé, donc aussi reine de ces Anges qui la glorifient à leur manière, comme un
diadème. Le fondement historique et théologique de cette royauté mariale est
connu : Marie est la mère du Fils du Très Haut (Le 1, 32), la mère du Seigneur
lui-même (Le 1, 43), et elle est associée par Lui gracieusement à sa mission
royale qui s'étend à tout l'univers visible et invisible (Jn 2,11 ; 19, 27).
Ici, il est important de voir que la Mère du Seigneur n'est pas seulement reine
d'une manière en quelque sorte honorifique, mais que son titre correspond aussi
à son action concrète, à sa libre et souvent douloureuse participation à
l'oeuvre de la Rédemption opérée par son Fils. En plus de sa maternité divine,
sa parfaite collaboration lui a mérité une communion toute particulière à
l'exercice de la royauté universelle de son Fils glorifié, notamment sur ces
zélés serviteurs de toutes les volontés divines que sont les Anges.
L'iconographie, surtout dans l'Eglise d'Orient, s'est souvent plu à illustrer
ces données mariales et angéliques tirées de l'Ecriture. Tout le monde connaît,
par exemple, l'icône de Notre Dame du Perpétuel Secours où l'on voit une Vierge
à l'Enfant, dont la tête est entourée de deux Anges portant les instruments de
la Passion. La représentation de la visite de l'ange Gabriel à Marie est
également parmi la plus fréquente dans toutes les traditions ecclésiales (sauf
celle de la Réforme, mais cela commence à changer). Du côté occidental, on
pourrait citer l'image de la Vierge de la Rue du Bac, qui conjugue en elle deux
figures bibliques : celle de la Femme de la Genèse qui écrase la tête du serpent
démoniaque (Gn 3, 15 selon la Vulgate), et celle de la Femme de l'Apocalypse
qui est enveloppée de rayons de soleil et couronnée d'étoiles (Ap 12, 1).
Pour ce qui est des représentations bibliques au symbolisme moins explicite,
mentionnons pour mémoire que Marie a souvent été figurée sous la forme de
l'Arche d'alliance surmontée de deux chérubins d'or la couvrant de leurs ailes
étendues (Ex 25, 20). Les Pères de l'Eglise l'ont également plusieurs fois
comparée à l'échelle de Jacob (Gn 28, 12) mettant en communication le ciel et
la terre. C'est en effet par Marie que Dieu est descendu jusqu'aux hommes pour
devenir l'un d'entre eux et que, selon sa propre volonté divine, c'est avec le
concours de la Mère de l'Eglise que les hommes sont enfantés à la vie
surnaturelle et remontent au Père dans l'Esprit du Fils. Cette même image est
également reprise dans l'évangile de Jean (Jn 1, 51), qui décrit une échelle
céleste couverte d'anges s'affairant aux affaires du Père et du Fils, les uns
et les autres étant poussés par le perpétuel mouvement d'amour de l'Esprit. La
vie chrétienne angélique pourrait sans doute se résumer à cela : vivre
humblement comme Marie, dans le Christ, avec l'Esprit, en perpétuel mouvement
de charité, de service et de louange.
C'est surtout dans l'évangile de Luc que l'on peut trouver de discrètes
indications sur l'union particulière de la Vierge Marie avec le monde
angélique.
L'évangéliste nous montre d'abord le prêtre Zacharie dans le sanctuaire du
Temple recevant l'apparition solennelle de l'ange Gabriel vers le côté droit de
l'autel, au milieu des volutes d'encens (Lc 1, 11). Le caractère grandiose de
cette manifestation ne suffisant pas à convaincre le prêtre célébrant,
l'archange doit accréditer sa parole en opérant un prodige (Lc 1, 20). Dans
l'annonce faite à Marie, c'est tout différent : Gabriel ne lui apparaît pas,
mais entre respectueusement chez elle par la porte (Lc 1, 28). Ainsi, il ne la
brusque pas. Il ne la surprend pas par ce qu'il est ou fait, mais uniquement
par le message qu'il lui apporte de la part de Dieu. Or, la toute première
partie de ce message la concerne directement, puisqu'il s'agit de la révélation
de son nom nouveau : « la Graciée » (Kekharitômenê en grec ; Hasidtâ en
araméen). C'est cela et surtout cela qui étonne d'abord l'humble Vierge et la
bouleverse. Elle croit immédiatement ce que lui révèle l'envoyé de Dieu sur
elle-même, mais, sachant comme tout enfant d'Israël qu'un nom décerné par Dieu
dévoile l'être intime et la vocation propre, elle se demande ce qu'un tel nom
peut bien signifier pour elle dans sa condition de jeune Israélite, déjà
fiancée, et dont l'avenir semble déjà tout tracé. Bien que bouleversée, elle
reste cependant dans la paix, car l'ange lui confirme aussi ce qu'elle a vécu
jusqu'à ce jour et qu'elle ressent encore bien davantage à présent « Le
Seigneur est avec toi ! » (Lc 1, 28).
Au cours de cette même visite angélique, une prophétie est donnée qui permet de
comprendre de quelle manière Marie entretient une douce familiarité et particulière
union avec le monde angélique. Gabriel lui dit en effet : « L'Esprit Saint
viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (Lc 1,
35). Après son libre Fiat, Marie se trouve comme épousée par l'Esprit Saint.
Cette proximité absolument unique d'une créature avec son Créateur la place par
le fait même au-dessus de tous les Anges, qui sont eux aussi, mais à un degré
et une qualité moindres, des épousés de l'Esprit.
Les Pères de l'Eglise soutiennent que les esprits angéliques ont été créés « à
l'image de l'Esprit Saint » et qu'il est donc normal qu'ils portent en quelque
sorte son nom. Le Père Garrigues a justement fait remarquer que les Anges
partageaient une même caractéristique avec la troisième personne de la Trinité
: l'effacement extrême au service de l'oeuvre de Dieu. Les esprits angéliques
sont tellement tournés vers le Père et ses volontés qu'à la limite, ils ne
souhaitent pas être perçus ni reconnus comme tels par les créatures. Ils sont
littéralement transparents à l'Esprit, rayonnants d'Esprit et participants de
son infinie sainteté qui dépasse toute mesure créée. Dès que leur mission les
oblige malgré tout à se manifester individuellement à une créature, ils mettent
aussitôt en application la belle devise de Jean-Baptiste : « II faut que Lui
[le Christ] grandisse et que moi je diminue ! » (Jn 3, 30). Or, le plus bel
exemple de cette attitude de service du Christ dans l'effacement et l'adoration
se trouve chez la Vierge Marie elle-même qui est, pour cette raison aussi, la digne
Reine des Anges : « Faites tout ce que Lui [le Christ] vous dira ! »
déclare-t-elle aux serviteurs des noces de Cana (Jn 2, 5). Plus tard, la
Liturgie romaine se plaira à mettre sur ses lèvres les paroles suivantes de la
Sagesse divine : « Je porte au loin Sa lumière et répands l'instruction comme
une prophétie ; je la transmets aux générations futures : voyez, ce n'est pas
pour moi que je travaille ! » (Si 24, 32). Plus près de nous et dans ce même
esprit, la Vierge déclara un jour à sainte Brigitte de Suède (XIV, s.) : « Ma
fille, si tu veux m'être agréable, aime de tout ton coeur mon Fils Jésus ! »
Ainsi, comme ses invisibles amis angéliques, Marie, leur Reine, s'efface devant
le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Saint Thomas d'Aquin, dans son Commentaire de l'Ave Maria, note qu'avant
l'Annonciation, on n'avait jamais entendu dire qu'un Ange se fût jamais incliné
devant une créature humaine. Si l'archange Gabriel le fit devant Marie en la
saluant, c'est que cette créature-là lui était supérieure par sa plénitude de
grâce, sa familiarité avec Dieu et sa dignité de future Mère de Dieu (op. cit.,
§ 4). Là encore est donc souligné de quelle manière Marie mérita de régner sur
les Anges aux côtés du Christ-Roi.
L'épreuve des Anges et Marie
Quand loin de l'exclure on situe bien le monde angélique dans la Révélation
biblique, le mystère du mal s'éclaire. Il convient donc de rappeler brièvement
que si la Reine des Anges elle-même fut soumise à un choix spirituel radical
(Fiat ou Non serviam), les esprits angéliques connurent eux aussi une mise à
l'épreuve méritoire de leur liberté. En s'appuyant sur quelques paroles
bibliques éparses, Thomas d'Aquin enseigne que les Anges furent créés en état
de grâce, mais sans la vision de Dieu. Dès l'instant de leur création, ils
prirent conscience de leur nature parfaite en elle-même, ce qui leur fut cause
de grande joie et de louanges, mais ils se virent aussitôt (ou peut-être après
un certain délai) appelés par leur Créateur à se détacher de leur bel état de
nature pour monter encore plus haut, au-dessus d'eux-mêmes, afin de vivre une
destinée surnaturelle dépassant, même pour eux, tout ce qui pouvait se
concevoir : contempler Dieu face à face dans une éternelle et jubilante extase
d'amour (Ap 5, 11). Avec des théologiens comme Augustin et Grégoire, Thomas
d'Aquin envisage encore que, dans l'instant où ils furent ainsi appelés à la
vie divine, Dieu leur révéla aussi leur future mission et place dans l'ordre
surnaturel, notamment leur dépendance à l'égard du futur Verbe incarné et de sa
Mère, pleine de grâce mais simple fille des hommes. Pour leur pur esprit, cela
constitua certainement une épreuve, car cela revenait à leur demander de
quitter un ordre beau et bon en soi pour se soumettre à un autre ordre
paradoxal qui ne pouvait tenir sa cohérence que d'un Amour divin allant au-delà
de toutes les exigences d'une nature créée. Pour adhérer à un tel plan, il
fallait que l'ange abandonne son jugement de créature et accepte de s'en
remettre en toute confiance à son Créateur, acte d'amour surnaturel qui était
en même temps pour lui occasion de mérite, donc occasion de coopérer librement
à sa destinée d'éternelle béatitude. Certains mystiques ont soutenu qu'à cet
instant du choix, les Anges furent confortés dans leur acte d'abandon à Dieu
par ce qu'ils perçurent de l'être immaculé de leur future Reine, à la fois si
humble et si proche du Très-Haut.
Concernant le péché d'une partie des esprits angéliques le même Thomas d'Aquin
enseigne que, dans leur sphère naturelle, aucun d'eux ne pouvait se tromper ni
faiblir d'aucune manière, tant était parfaite leur nature. Mais invités par
l'Esprit divin à quitter le plan limité de leur être créé, unique et parfait
dans son ordre, pour s'ouvrir à une autre forme de vie proprement divine,
certains refusèrent, à commencer par l'archange Lucifer suivi par le tiers des
Anges du ciel (selon une lecture patristique de Ap 12, 4). A l'ordre surnaturel
de la charité communiante, ceux-là préférèrent conserver « en l'état » leur
nature unique et toujours aussi parfaite dans son ordre naturel, préférant
rester de petits dieux solitaires devant le grand Dieu trinitaire (mais
définitivement hors de sa vue). « De la sorte, conclut saint Thomas, l'ange
pécha en se tournant par son libre arbitre vers son bien propre, sans
l'ordonner à la règle supérieure qu'est la volonté divine » (Sum., Ia, q. 63,
art. 1, ad. 4).
Le « bien propre » dont il s'agit ici n'est pas d'abord à comprendre comme la
jouissance passive d'une nature angélique, parfaite en elle-même, mais comme
l'exercice d'une libre volonté qui choisit en toute connaissance de cause et
une fois pour toutes de se définir en opposition active à l'ordre supérieur.
Ces Anges rebelles au surnaturel et fascinés par eux-mêmes, constituent tous
les démons, qui sont également légions (Mc 5, 9). L'homme se place peu ou prou
sous leur emprise par toute déviation volontaire à l'ordre harmonieux voulu par
Dieu (la conscience morale est le premier et parfois le seul témoin de cet
ordre, comme le souligne l'apôtre Paul en Rm 2, 15).
La Reine qui régit les bons esprits exerce aussi un certain contrôle sur les
mauvais. Elle l'exerce avec d'autant plus de puissance que ses enfants sur
terre se recommandent fréquemment à sa maternelle protection. Elle peut faire
sentir son pouvoir directement comme nous le voyons, par exemple à Lourdes, où
d'un seul regard elle fait taire les voix démoniaques vociférantes qui, montant
du Gave, veulent couvrir sa voix en criant à Bernadette : « Sauve-toi ! »
(apparition du 19 février 1858). Elle peut aussi le faire indirectement en
déléguant vers ses enfants un ou plusieurs Anges, guides et protecteurs. Durant
la nuit du 18 juillet 1830, c'est l'ange gardien de Catherine Labouré qui vient
réveiller celle-ci en pleine nuit pour la conduire jusqu'auprès de Marie, qui
va lui apparaître dans la chapelle de la communauté. Durant l'année 1916, les
bergers de Fatima virent trois fois leur apparaître l'ange de la paix ou Ange
du Portugal, qui les prépara lui aussi aux rencontres avec Notre Dame qui
devaient suivre en 1917.
Enfin, à l'égard des Anges chargés d'une oeuvre de purification auprès de
l'humanité pécheresse (cf. Sg 18, 15 ; Ap 15, 1), Marie peut également
intervenir favorablement. Dans le dernier secret de Fatima, récemment révélé,
nous la voyons éteindre les traits enflammés émis par une épée de feu qu'un
Ange tient de sa main gauche et qui semble menacer la terre ; pour ce faire, il
suffit à la Reine des cieux d'étendre royalement vers lui sa main droite d'où
jaillit un splendide rayon de grâce divine. On ne saurait mieux exprimer sa
communion particulière au monde angélique ainsi que la soumission d'amour de
celui-ci à sa glorieuse Reine.
La Reine des Anges dans les derniers temps
Saint Louis-Marie de Montfort et Marthe Robin ont souligné l'importance que
prendra de plus en plus la Mère du Sauveur vers l'époque de la fin des temps.
Le règne du Christ Seigneur viendra alors par le même chemin que celui qu'il
emprunta lors de son premier avènement : avec et par Marie, dans la compagnie des
légions angéliques comme à Bethléem. En ces temps futurs, les représentants
visibles des Anges invisibles seront ce que Louis-Marie de Montfort appelle les
grands saints des derniers temps, autrement dit des hommes et des femmes
totalement pénétrés de l'esprit marial, soumis aux motions de l'Esprit Saint et
forts comme une armée rangée en bataille (Ct 6, 4). Ce seront les derniers
croisés, les derniers porteurs de la croix d'amour, les derniers vainqueurs des
Anges ténébreux avec leurs suppôts humains refusant jusqu'au bout tout pardon
et toute contrition. Selon sainte Faustine (1905-1938), ces temps où se fera
davantage sentir la royauté angélique de Marie et où l'histoire s'accélérera,
ces temps-là ne seraient plus tellement éloignés de nous. Sœur Lucie de Fatima
paraît rejoindre cette même conviction si l'on en croit la confidence qu'elle
fit en 1957 au Père Fuentes : « La très Sainte Vierge, en ces derniers temps
que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. »
En attendant, pour ce qui est de nous, restons calmes, actifs pour le bien et
attentifs aux signes que le Seigneur ne manquera pas de nous donner en temps
voulu, puisqu'il est avec nous « jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
La Reine des Anges dans la Liturgie
Le lectionnaire romain des messes en l'honneur de la Vierge Marie, n'a prévu
aucune célébration particulière en l'honneur de la Reine des Anges, mais il en
propose une en l'honneur de la Reine de l'univers. Ce dernier titre inclut
certainement les Anges, puisqu'ils font partie intégrante de l'univers créé.
Dans la Préface de cette messe, on peut du reste lire : « Père très saint, tu
as élevé la Vierge Marie bien au-dessus des Anges : elle règne dans la gloire
avec le Christ, intercédant pour tous les hommes, avocate de grâce et reine de
l'univers. »
Il conviendrait également de mentionner tous les lieux de culte du monde dédiés
à la Reine des Anges. Qu'on nous permette d'en citer au moins un : la chapelle
Sainte Marie des Anges à Assise, dite aussi la Portioncule, berceau de grâce de
l'Ordre franciscain.
En conclusion, nous pourrions demander à la Reine des Anges de nous rendre plus
attentifs et sensibles aux inspirations de ces esprits angéliques, à commencer
bien sûr par celles de notre propre Ange gardien. Nous pourrions également
prier plus souvent les Anges, car ils peuvent nous aider à mieux aimer et
servir leur Roi et leur Reine, qui sont aussi les nôtres. Ah ! si nous pouvions
saluer la Vierge dans nos Ave Maria quotidiens comme Gabriel le fit la première
fois à Nazareth il y a deux mille ans ! N'est-ce pas précisément ce genre de
grâce que nous pourrions solliciter par l'intercession du saint archange ? A
demander beaucoup au nom d'un grand amour, on ne risque qu'une chose : obtenir
beaucoup.
SOURCE : http://www.voieducoeur.com/anges/marie_reine_anges.html
Jean Fouquet (1410–), Le Couronnement de la Vierge. Heures d'Étienne Chevalier, Ms.71, circa 1452, 16.5 x 12, Condé Museum La Vierge est couronnée par le Christ et bénie par deux autres personnages identiques symbolisant la Trinité. Ils sont assis sur un trône à trois places et décoré d'une architecture dans le goût de la Renaissance italienne et entourés d'anges disposés sur trois rangées. Cette miniature illustrait les complies des heures de la Vierge. Ancien livre d'heures commandé par Étienne Chevalier, trésorier du roi Charles VII. Démembré et les miniatures découpées au début du XVIIIe siècle puis montées sur une planchette de bois par un menuisier encadreur parisien vers 1790. Propriété de Georg Brentano puis acquis auprès de son fils par Henri d'Orléans, duc d'Aumale en 1891. Donné à l'Institut de France.
Also
known as
Nossa Senhora Rainha do
Mundo
Our Lady, Queen of the
Angels
Our Lady, Queen of Heaven
22 August (moved
by Pope Paul VI)
formerly 31 May (from 1954 to 1969)
Article
A Marian feast day
decreed by Pope Pius
XII in his encyclical Ad
caeli reginam to recognize and celebrate the Blessed Virgin Mary as
Queen of the world, of the angels, of
heaven, etc. The movement to officially recognise the Queenship of Mary was
initially promoted by several Catholic Mariological congresses in Lyon, France,
Freiburg, Germany,
and Einsiedeln, Switzerland. Pro
Regalitate Mariae, an international society to promote the Queenship of Mary,
was founded in Rome, Italy by
noted Marioligist and writer Father Gabriel
Roschini.
Additional
Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Message
of the Glorious Mysteries, by Father Aloysius
Biskupek
Pope
Pius XII: On Proclaiming the Queenship of Mary, 11 October 1954
other
sites in english
Pope
Benedict XVI: On the Queenship of Mary, 22 August 2012
images
audio
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Queenship of
Mary“. CatholicSaints.Info. 19 September 2023. Web. 22 August 2024.
<https://catholicsaints.info/queenship-of-mary/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/queenship-of-mary/
AD CAELI REGINAM
Venerable Brethren,
Health and Apostolic Blessing.
From the earliest ages of
the catholic church a Christian people, whether in time of triumph or more
especially in time of crisis, has addressed prayers of petition and hymns of
praise and veneration to the Queen of Heaven. And never has that hope wavered
which they placed in the Mother of the Divine King, Jesus Christ; nor has that
faith ever failed by which we are taught that Mary, the Virgin Mother of God,
reigns with a mother's solicitude over the entire world, just as she is crowned
in heavenly blessedness with the glory of a Queen.
2. Following upon the
frightful calamities which before Our very eyes have reduced flourishing
cities, towns, and villages to ruins, We see to Our sorrow that many great
moral evils are being spread abroad in what may be described as a violent
flood. Occasionally We behold justice giving way; and, on the one hand and the
other, the victory of the powers of corruption. The threat of this fearful
crisis fills Us with a great anguish, and so with confidence We have recourse
to Mary Our Queen, making known to her those sentiments of filial reverence
which are not Ours alone, but which belong to all those who glory in the name
of Christian.
3. It is gratifying to
recall that We ourselves, on the first day of November of the Holy Year 1950,
before a huge multitude of Cardinals, Bishops, priests, and of the faithful who
had assembled from every part of the world, defined the dogma of the Assumption
of the Blessed Virgin Mary into heaven[1] where she is present in soul and body
reigning, together with her only[1a] Son, amid the heavenly choirs of angels
and Saints. Moreover, since almost a century has passed since Our predecessor
of immortal memory, Pius IX, proclaimed and defined the dogma that the great
Mother of God had been conceived without any stain of original sin, We
instituted the current Marian Year[2] And now it is a great consolation to Us
to see great multitudes here in Rome - and especially in the Liberian Basilica
- giving testimony in a striking way to their faith and ardent love for their
heavenly Mother. In all parts of the world We learn that devotion to the Virgin
Mother of God is flourishing more and more, and that the principal shrines of
Mary have been visited and are still being visited by many throngs of Catholic
pilgrims gathered in prayer.
4. It is well known that
we have taken advantage of every opportunity - through personal audiences and
radio broadcasts - to exhort Our children in Christ to a strong and tender
love, as becomes children, for Our most gracious and exalted Mother. On this
point it is particularly fitting to call to mind the radio message which We
addressed to the people of Portugal, when the miraculous image of the Virgin
Mary which is venerated at Fatima was being crowned with a golden diadem.[3] We
Ourselves called this the heralding of the "sovereignty" of Mary.[4]
5. And now, that We may
bring the Year of Mary to a happy and beneficial conclusion, and in response to
petitions which have come to Us from all over the world, We have decided to
institute the liturgical feast of the Blessed Virgin Mary, Queen. This will
afford a climax, as it were, to the manifold demonstrations of Our devotion to
Mary, which the Christian people have supported with such enthusiasm.
6. In this matter We do
not wish to propose a new truth to be believed by Christians, since the title
and the arguments on which Mary's queenly dignity is based have already been
clearly set forth, and are to be found in ancient documents of the Church and
in the books of the sacred liturgy.
7. It is Our pleasure to
recall these things in the present encyclical letter, that We may renew the
praises of Our heavenly Mother, and enkindle a more fervent devotion towards
her, to the spiritual benefit of all mankind.
8. From early Times New
Roman Christians have believed, and not without reason, that she of whom was
born the Son of the Most High received privileges of grace above all other
beings created by God. He "will reign in the house of Jacob
forever,"[5] "the Prince of Peace,"[6] the "King of Kings
and Lord of Lords."[7] And when Christians reflected upon the intimate
connection that obtains between a mother and a son, they readily acknowledged
the supreme royal dignity of the Mother of God.
9. Hence it is not
surprising that the early writers of the Church called Mary "the Mother of
the King" and "the Mother of the Lord," basing their stand on
the words of St. Gabriel the archangel, who foretold that the Son of Mary would
reign forever,[8] and on the words of Elizabeth who greeted her with reverence
and called her "the Mother of my Lord."[9] Thereby they clearly
signified that she derived a certain eminence and exalted station from the
royal dignity of her Son.
10. So it is that St.
Ephrem, burning with poetic inspiration, represents her as speaking in this
way: "Let Heaven sustain me in its embrace, because I am honored above it.
For heaven was not Thy mother, but Thou hast made it Thy throne. How much more
honorable and venerable than the throne of a king is her mother."[10] And
in another place he thus prays to her: ". . . Majestic and Heavenly Maid,
Lady, Queen, protect and keep me under your wing lest Satan the sower of
destruction glory over me, lest my wicked foe be victorious against
me."[11]
11. St. Gregory Nazianzen
calls Mary "the Mother of the King of the universe," and the
"Virgin Mother who brought forth the King of the whole world,"[12]
while Prudentius asserts that the Mother marvels "that she has brought forth
God as man, and even as Supreme King."[13]
12. And this royal
dignity of the Blessed Virgin Mary is quite clearly indicated through direct
assertion by those who call her "Lady," "Ruler" and
"Queen."
13. In one of the
homilies attributed to Origen, Elizabeth calls Mary "the Mother of my
Lord." and even addresses her as "Thou, my Lady."[14]
14. The same thing is
found in the writings of St. Jerome where he makes the following statement
amidst various interpretations of Mary's name: "We should realize that
Mary means Lady in the Syrian Language."[15] After him St. Chrysologus
says the same thing more explicitly in these words: "The Hebrew word
'Mary' means 'Domina.' The Angel therefore addresses her as 'Lady' to preclude
all servile fear in the Lord's Mother, who was born and was called 'Lady' by
the authority and command of her own Son."[16]
15. Moreover Epiphanius,
the bishop of Constantinople, writing to the Sovereign Pontiff Hormisdas, says
that we should pray that the unity of the Church may be preserved "by the
grace of the holy and consubstantial Trinity and by the prayers of Mary, Our
Lady, the holy and glorious Virgin and Mother of God."[17]
16. The Blessed Virgin,
sitting at the right hand of God to pray for us is hailed by another writer of
that same era in these words, "the Queen[17a] of mortal man, the most holy
Mother of God."[18]
17. St. Andrew of Crete
frequently attributes the dignity of a Queen to the Virgin Mary. For example,
he writes, "Today He transports from her earthly dwelling, as Queen of the
human race, His ever-Virgin Mother, from whose womb He, the living God, took on
human form."[19]
18. And in another place
he speaks of "the Queen of the entire human race faithful to the exact
meaning of her name, who is exalted above all things save only God
himself."[20]
19. Likewise St. Germanus
speaks to the humble Virgin in these words: "Be enthroned, Lady, for it is
fitting that you should sit in an exalted place since you are a Queen and
glorious above all kings."[21] He likewise calls her the "Queen of
all of those who dwell on earth."[22]
20. She is called by St.
John Damascene "Queen, ruler, and lady,"[23] and also "the Queen
of every creature."[24] Another ancient writer of the Eastern Church calls
her "favored Queen," "the perpetual Queen beside the King, her
son," whose "snow-white brow is crowned with a golden
diadem."[25]
21. And finally St.
Ildephonsus of Toledo gathers together almost all of her titles of honor in
this salutation: "O my Lady, my Sovereign, You who rule over me, Mother of
my Lord . . . Lady among handmaids, Queen among sisters."[26]
22. The theologians of
the Church, deriving their teaching from these and almost innumerable other
testimonies handed down long ago, have called the most Blessed Virgin the Queen
of all creatures, the Queen of the world, and the Ruler of all.
23. The Supreme Shepherds
of the Church have considered it their duty to promote by eulogy and
exhortation the devotion of the Christian people to the heavenly Mother and
Queen. Simply passing over the documents of more recent Pontiffs, it is helpful
to recall that as early as the seventh century Our predecessor St. Martin I
called Mary "our glorious Lady, ever Virgin."[27] St. Agatho, in the
synodal letter sent to the fathers of the Sixth Ecumenical Council called her
"Our Lady, truly and in a proper sense the Mother of God."[28] And in
the eighth century Gregory II in the letter sent to St. Germanus, the
patriarch, and read in the Seventh Ecumenical Council with all the Fathers
concurring, called the Mother of God: "The Queen of all, the true Mother
of God," and also "the Queen of all Christians."[29]
24. We wish also to
recall that Our predecessor of immortal memory, Sixtus IV, touched favorably
upon the doctrine of the Immaculate Conception of the Blessed Virgin, beginning
the Apostolic Letter Cum praeexcelsa[30] with words in which Mary is
called "Queen," "Who is always vigilant to intercede with the
king whom she bore." Benedict XIV declared the same thing in his Apostolic
Letter Gloriosae Dominae, in which Mary is called "Queen of heaven
and earth," and it is stated that the sovereign King has in some way
communicated to her his ruling power.[31]
25. For all these reasons
St. Alphonsus Ligouri, in collecting the testimony of past ages, writes these
words with evident devotion: "Because the virgin Mary was raised to such a
lofty dignity as to be the mother of the King of kings, it is deservedly and by
every right that the Church has honored her with the title of
'Queen'."[32]
26. Furthermore, the
sacred liturgy, which acts as a faithful reflection of traditional doctrine
believed by the Christian people through the course of all the ages both in the
East and in the West, has sung the praises of the heavenly Queen and continues
to sing them.
27. Ardent voices from
the East sing out: "O Mother of God, today thou art carried into heaven on
the chariots of the cherubim, the seraphim wait upon thee and the ranks of the
heavenly army bow before thee."[33]
28. Further: "O
just, O most blessed (Joseph), since thou art sprung from a royal line, thou
hast been chosen from among all mankind to be spouse of the pure Queen who, in
a way which defies description, will give birth to Jesus the king."[34] In
addition: "I shall sing a hymn to the mother, the Queen, whom I joyously
approach in praise, gladly celebrating her wonders in song. . . Our tongue
cannot worthily praise thee, O Lady; for thou who hast borne Christ the king
art exalted above the seraphim. . . Hail, O Queen of the world; hail, O Mary,
Queen of us all."[35]
29. We read, moreover, in
the Ethiopic Missal: "O Mary, center of the whole world, . . . thou art
greater than the many-eyed cherubim and the six-winged seraphim . . . Heaven
and earth are filled with the sanctity of thy glory."[36]
30. Furthermore, the
Latin Church sings that sweet and ancient prayer called the "Hail, Holy
Queen" and the lovely antiphons "Hail, Queen of the Heavens,"
"O Queen of Heaven, Rejoice," and those others which we are accustomed
to recite on feasts of the Blessed Virgin Mary: "The Queen stood at Thy
right hand in golden vesture surrounded with beauty"[37]; "Heaven and
earth praise thee as a powerful Queen"[38]; "Today the Virgin Mary
ascends into heaven: rejoice because she reigns with Christ forever."[39]
31. To these and others
should be added the Litany of Loreto which daily invites Christian folk to call
upon Mary as Queen. Likewise, for many centuries past Christians have been
accustomed to meditate upon the ruling power of Mary which embraces heaven and
earth, when they consider the fifth glorious mystery of the rosary which can be
called the mystical crown of the heavenly Queen.
32. Finally, art which is
based upon Christian principles and is animated by their spirit as something
faithfully interpreting the sincere and freely expressed devotion of the
faithful, has since the Council of Ephesus portrayed Mary as Queen and Empress
seated upon a royal throne adorned with royal insignia, crowned with the royal
diadem and surrounded by the host of angels and saints in heaven, and ruling
not only over nature and its powers but also over the machinations of Satan.
Iconography, in representing the royal dignity of the Blessed Virgin Mary, has
ever been enriched with works of highest artistic value and greatest beauty; it
has even taken the form of representing colorfully the divine Redeemer crowning
His mother with a resplendent diadem.
33. The Roman Pontiffs,
favoring such types of popular devotion, have often crowned, either in their
own persons, or through representatives, images of the Virgin Mother of God
which were already outstanding by reason of public veneration.
34. As We have already
mentioned, Venerable Brothers, according to ancient tradition and the sacred
liturgy the main principle on which the royal dignity of Mary rests is without
doubt her Divine Motherhood. In Holy Writ, concerning the Son whom Mary will
conceive, We read this sentence: "He shall be called the Son of the most
High, and the Lord God shall give unto him the throne of David his father, and
he shall reign in the house of Jacob forever, and of his kingdom there will be
no end,"[40] and in addition Mary is called "Mother of the
Lord";[41] from this it is easily concluded that she is a Queen, since she
bore a son who, at the very moment of His conception, because of the hypostatic
union of the human nature with the Word, was also as man King and Lord of all
things. So with complete justice St. John Damascene could write: "When she
became Mother of the Creator, she truly became Queen of every
creature."[42] Likewise, it can be said that the heavenly voice of the
Archangel Gabriel was the first to proclaim Mary's royal office.
35. But the Blessed
Virgin Mary should be called Queen, not only because of her Divine Motherhood,
but also because God has willed her to have an exceptional role in the work of
our eternal salvation. "What more joyful, what sweeter thought can we
have" - as Our Predecessor of happy memory, Pius XI wrote - "than
that Christ is our King not only by natural right, but also by an acquired
right: that which He won by the redemption? Would that all men, now forgetful
of how much we cost Our Savior, might recall to mind the words, 'You were
redeemed, not with gold or silver which perishes, . . . but with the precious
blood of Christ, as of a Lamb spotless and undefiled.[43] We belong not to
ourselves now, since Christ has bought us 'at a great price'."[44], [45]
36. Now, in the
accomplishing of this work of redemption, the Blessed Virgin Mary was most
closely associated with Christ; and so it is fitting to sing in the sacred
liturgy: "Near the cross of Our Lord Jesus Christ there stood, sorrowful,
the Blessed Mary, Queen of Heaven and Queen of the World."[46] Hence, as
the devout disciple of St. Anselm (Eadmer, ed.) wrote in the Middle Ages:
"just as . . . God, by making all through His power, is Father and Lord of
all, so the blessed Mary, by repairing all through her merits, is Mother and
Queen of all; for God is the Lord of all things, because by His command He establishes
each of them in its own nature, and Mary is the Queen of all things, because
she restores each to its original dignity through the grace which she
merited.[47]
37. For "just as
Christ, because He redeemed us, is our Lord and king by a special title, so the
Blessed Virgin also (is our queen), on account of the unique manner in which
she assisted in our redemption, by giving of her own substance, by freely
offering Him for us, by her singular desire and petition for, and active
interest in, our salvation."[48]
38. From these
considerations, the proof develops on these lines: if Mary, in taking an active
part in the work of salvation, was, by God's design, associated with Jesus
Christ, the source of salvation itself, in a manner comparable to that in which
Eve was associated with Adam, the source of death, so that it may be stated
that the work of our salvation was accomplished by a kind of
"recapitulation,"[49] in which a virgin was instrumental in the
salvation of the human race, just as a virgin had been closely associated with
its death; if, moreover, it can likewise be stated that this glorious Lady had
been chosen Mother of Christ "in order that she might become a partner in
the redemption of the human race";[50] and if, in truth, "it was she
who, free of the stain of actual and original sin, and ever most closely bound
to her Son, on Golgotha offered that Son to the Eternal Father together with
the complete sacrifice of her maternal rights and maternal love, like a new
Eve, for all the sons of Adam, stained as they were by his lamentable
fall,"[51] then it may be legitimately concluded that as Christ, the new
Adam, must be called a King not merely because He is Son of God, but also
because He is our Redeemer, so, analogously, the Most Blessed Virgin is queen
not only because she is Mother of God, but also because, as the new Eve, she was
associated with the new Adam.
39. Certainly, in the
full and strict meaning of the term, only Jesus Christ, the God-Man, is King;
but Mary, too, as Mother of the divine Christ, as His associate in the
redemption, in his struggle with His enemies and His final victory over them,
has a share, though in a limited and analogous way, in His royal dignity. For
from her union with Christ she attains a radiant eminence transcending that of
any other creature; from her union with Christ she receives the royal right to
dispose of the treasures of the Divine Redeemer's Kingdom; from her union with
Christ finally is derived the inexhaustible efficacy of her maternal
intercession before the Son and His Father.
40. Hence it cannot be
doubted that Mary most Holy is far above all other creatures in dignity, and
after her Son possesses primacy over all. "You have surpassed every
creature," sings St. Sophronius. "What can be more sublime than your
joy, O Virgin Mother? What more noble than this grace, which you alone have
received from God"?[52] To this St. Germanus adds: "Your honor and
dignity surpass the whole of creation; your greatness places you above the
angels."[53] And St. John Damascene goes so far as to say: "Limitless
is the difference between God's servants and His Mother."[54]
41. In order to
understand better this sublime dignity of the Mother of God over all creatures
let us recall that the holy Mother of God was, at the very moment of her
Immaculate Conception, so filled with grace as to surpass the grace of all the
Saints. Wherefore, as Our Predecessor of happy memory, Pius IX wrote, God
"showered her with heavenly gifts and graces from the treasury of His
divinity so far beyond what He gave to all the angels and saints that she was
ever free from the least stain of sin; she is so beautiful and perfect, and
possesses such fullness of innocence and holiness, that under God a greater
could not be dreamed, and only God can comprehend the marvel."[55]
42. Besides, the Blessed
Virgin possessed, after Christ, not only the highest degree of excellence and
perfection, but also a share in that influence by which He, her Son and our
Redeemer, is rightly said to reign over the minds and wills of men. For if
through His Humanity the divine Word performs miracles and gives graces, if He
uses His Sacraments and Saints as instruments for the salvation of men, why
should He not make use of the role and work of His most holy Mother in imparting
to us the fruits of redemption? "With a heart that is truly a
mother's," to quote again Our Predecessor of immortal memory, Pius IX,
"does she approach the problem of our salvation, and is solicitous for the
whole human race; made Queen of heaven and earth by the Lord, exalted above all
choirs of angels and saints, and standing at the right hand of her only [55a]
Son, Jesus Christ our Lord, she intercedes powerfully for us with a mother's
prayers, obtains what she seeks, and cannot be refused."[56] On this point
another of Our Predecessors of happy memory, Leo XIII, has said that an
"almost immeasurable" power has been given Mary in the distribution
of graces;[57] St. Pius X adds that she fills this office "as by the right
of a mother."[58]
43. Let all Christians,
therefore, glory in being subjects of the Virgin Mother of God, who, while
wielding royal power, is on fire with a mother's love.
44. Theologians and
preachers, however, when treating these and like questions concerning the
Blessed Virgin, must avoid straying from the correct course, with a twofold
error to guard against: that is to say, they must beware of unfounded opinions
and exaggerated expressions which go beyond the truth, on the other hand, they
must watch out for excessive narrowness of mind in weighing that exceptional,
sublime, indeed all but divine dignity of the Mother of God, which the Angelic
Doctor teaches must be attributed to her "because of the infinite goodness
that is God."[59]
45. For the rest, in this
as in other points of Christian doctrine, "the proximate and universal
norm of truth" is for all the living Magisterium of the Church, which
Christ established "also to illustrate and explain those matters which are
contained only in an obscure way, and implicitly in the deposit of
faith."[60]
46. From the ancient
Christian documents, from prayers of the liturgy, from the innate piety of the
Christian people, from works of art, from every side We have gathered witnesses
to the regal dignity of the Virgin Mother of God; We have likewise shown that
the arguments deduced by Sacred Theology from the treasure store of the faith
fully confirm this truth. Such a wealth of witnesses makes up a resounding
chorus which changes the sublimity of the royal dignity of the Mother of God
and of men, to whom every creature is subject, who is "exalted to the
heavenly throne, above the choirs of angels."[61]
47. Since we are
convinced, after long and serious reflection, that great good will accrue to
the Church if this solidly established truth shines forth more clearly to all,
like a luminous lamp raised aloft, by Our Apostolic authority We decree and
establish the feast of Mary's Queenship, which is to be celebrated every year
in the whole world on the 31st of May. We likewise ordain that on the same day
the consecration of the human race to the Immaculate Heart of the Blessed
Virgin Mary be renewed, cherishing the hope that through such consecration a
new era may begin, joyous in Christian peace and in the triumph of religion.
48. Let all, therefore,
try to approach with greater trust the throne of grace and mercy of our Queen
and Mother, and beg for strength in adversity, light in darkness, consolation
in sorrow; above all let them strive to free themselves from the slavery of sin
and offer an unceasing homage, filled with filial loyalty, to their Queenly
Mother. Let her churches be thronged by the faithful, her feast-days honored;
may the beads of the Rosary be in the hands of all; may Christians gather, in
small numbers and large, to sing her praises in churches, in homes, in
hospitals, in prisons. May Mary's name be held in highest reverence, a name
sweeter than honey and more precious than jewels; may none utter blasphemous
words, the sign of a defiled soul, against that name graced with such dignity
and revered for its motherly goodness; let no one be so bold as to speak a
syllable which lacks the respect due to her name.
49. All, according to
their state, should strive to bring alive the wondrous virtues of our heavenly
Queen and most loving Mother through constant effort of mind and manner. Thus
will it come about that all Christians, in honoring and imitating their sublime
Queen and Mother, will realize they are truly brothers, and with all envy and
avarice thrust aside, will promote love among classes, respect the rights of
the weak, cherish peace. No one should think himself a son of Mary, worthy of
being received under her powerful protection, unless, like her, he is just,
gentle and pure, and shows a sincere desire for true brotherhood, not harming
or injuring but rather helping and comforting others.
50. In some countries of
the world there are people who are unjustly persecuted for professing their
Christian faith and who are deprived of their divine and human rights to
freedom; up till now reasonable demands and repeated protests have availed
nothing to remove these evils. May the powerful Queen of creation, whose
radiant glance banishes storms and tempests and brings back cloudless skies,
look upon these her innocent and tormented children with eyes of mercy; may the
Virgin, who is able to subdue violence beneath her foot, grant to them that
they may soon enjoy the rightful freedom to practice their religion openly, so
that, while serving the cause of the Gospel, they may also contribute to the
strength and progress of nations by their harmonious cooperation, by the
practice of extraordinary virtues which are a glowing example in the midst of
bitter trials.
51. By this Encyclical
Letter We are instituting a feast so that all may recognize more clearly and
venerate more devoutly the merciful and maternal sway of the Mother of God. We
are convinced that this feast will help to preserve, strengthen and prolong
that peace among nations which daily is almost destroyed by recurring crises. Is
she not a rainbow in the clouds reaching towards God, the pledge of a covenant
of peace?[62] "Look upon the rainbow, and bless Him that made it; surely
it is beautiful in its brightness. It encompasses the heaven about with the
circle of its glory, the hands of the Most High have displayed it."[63]
Whoever, therefore, reverences the Queen of heaven and earth - and let no one
consider himself exempt from this tribute of a grateful and loving soul - let
him invoke the most effective of Queens, the Mediatrix of peace; let him
respect and preserve peace, which is not wickedness unpunished nor freedom
without restraint, but a well-ordered harmony under the rule of the will of
God; to its safeguarding and growth the gentle urgings and commands of the
Virgin Mary impel us.
52. Earnestly desiring
that the Queen and Mother of Christendom may hear these Our prayers, and by her
peace make happy a world shaken by hate, and may, after this exile show unto us
all Jesus, Who will be our eternal peace and joy, to you, Venerable Brothers,
and to your flocks, as a promise of God's divine help and a pledge of Our love,
from Our heart We impart the Apostolic Benediction.
Given at Rome, from St.
Peter's, on the feast of the Maternity of the Blessed Virgin Mary, the eleventh
day of October, 1954, in the sixteenth year of our Pontificate.
PIUS XII
1. Cf. constitutio
apostolica Munificentissirnus Deus: AAS XXXXII 1950, p. 753 sq.
1a. The Latin word
is Unigena. - Ed.
2. Cf. litt.
enc. Fulgens corona: AAS XXXXV, 1953, p. 577 sq.
3. Cf. AAS XXXVIII, 1946,
p. 264 sq.
4. Cf. L'Osservatore
Romano, d. 19 Maii, a. 1946.
5. Luc. I, 32.
6. Isai. IX, 6.
7. Apoc. XIX, 16.
8. Cf. Luc. I, 32, 33.
9. Luc. I, 43.
10. S.
Ephraem, Hymni de B. Maria, ed. Th. J. Lamy, t. II, Mechliniae, 1886,
hymn. XIX, p. 624.
11. Idem, Oratio ad
Ssmam Dei Matrem; Opera omnia, Ed. Assemani, t. III (graece), Romae, 1747, pag.
546.
12. S. Gregorius
Naz., Poemata dogmatica, XVIII, v. 58; PG XXXVII, 485.
13. Prudentius, Dittochaeum,
XXVII: PL LX, 102 A.
14. Hom. in S.
Lucam, hom. VII; ed. Rauer, Origenes' Werke, T. IX, p. 48 (ex catena Marcarii
Chrysocephali). Cf. PG XIII, 1902 D.
15. S.
Hieronymus, Liber de nominibus hebraeis: PL XXIII, 886.
16. S. Petrus
Chrysologus, Sermo 142, De Annuntiatione B.M.V.: PL LII, 579 C; cf.
etiam 582 B; 584 A: "Regina totius exstitit castitatis."
17. Relatio
Epiphanii Ep. Constantin.: PL LXII, 498 D.
17a. Generally throughout
the encyclical the Latin word Regina is used to describe Mary. In
this case and a few others the word is Domina. "Queen" seems to
be the best English equivalent. "Ruler", when it occurs, is a
rendition of Dominatrix. - Ed.
18. Encomium in
Dormitionem Ssmae Deiparae (inter opera S. Modesti): PG LXXXVI, 3306 B.
19. S. Andreas
Cretensis, Homilia II in Dormitionem Ssmae Deiparae: PG XCVII, 1079
B.
20. Id., Homilia III
in Dormitionem Ssmae Deiparae: PG XCVII, 1099 A.
21. S. Germanus, In
Praesentationem Ssmae Deiparae, I: PG XCVIII, 303 A.
22. Id., In
Praesentationem Ssmae Deiparae, n PG XCVIII, 315 C.
23. S. Ioannes
Damascenus, Homilia I in Dormitionem B.M.V.: P.G. XCVI, 719 A.
24. Id., De fide
orthodoxa, I, IV, c. 14: PG XLIV, 1158 B.
25. De laudibus
Mariae (inter opera Venantii Fortunati): PL LXXXVIII, 282 B et 283 A.
26. Ildefonsus
Toletanus, De virginitate perpetua B.M.V.: PL XCVI, 58 A D.
27. S. Martinus
I, Epist. XIV: PL LXXXVII, 199-200 A.
28. S. Agatho: PL
LXXXVII, 1221 A.
29. Hardouin, Acta
Conciliorum, IV, 234; 238: PL LXXXIX, 508 B.
30. Xystus IV,
bulla Cum praeexcelsa. d. d. 28 Febr. a. 1476.
31. Benedictus XIV,
bulla Gloriosae Dominae, d. d. 27 Sept. a. 1748.
32. S. Alfonso, Le glone
de Maria, p. I, c. I, §1.
33. Ex liturgia
Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum.
34. Ex
Menaeo (byzantino): Dominica post Natalem, in Canone, ad Matutinum.
35. Officium hymni Axathistos (in
ritu byzantino).
36. Missale
Aethiopicum, Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei.
37. Brev. Rom.,
Versiculus sexti Respons.
38. Festum Assumptionis;
hymnus Laudum.
39. Ibidem, ad Magnificat
II Vesp.
40. Luc. I, 32, 33.
41. Ibid. I, 43.
42. S. Ioannes
Damascenus, De fide orthodoxa, 1. IV, c. 14; PL XCIV, 1158 s. B.
43. I Petr. I,
18, 19.
44. I Cor. VI, 20.
45. Pius XI, litt.
enc. Quas primas: AAS XVII, 1925, p. 599.
46. Festum septem dolorum
B. Mariae Virg., Tractus.
47. Eadmerus, De
excellentia Virginis Mariae, c. 11: PL CLIX, 508 A B.
48. F. Suárez, De
mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect. II (ed Vivès, XIX, 327).
49. S.
Irenaeus, Adv. haer., V, 19, 1: PG VII, 1175 B.
50. Pius XI,
epist. Auspicatus profecto: AAS XXV, 1933, p. 80.
51. Pius XII, litt.
enc. Mystici Corporis: AAS XXXV, 1943, p. 247.
52. S.
Sophronius, In annuntianone Beatae Mariae Virginis: PG LXXXVII, 3238 D;
3242 A.
53. S.
Germanus, Hom. II in dormitione Beatae Mariae Virginis: PG XCVIII, 354 B.
54. S. Ioannes
Damascenus, Hom. I in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG XCVI, 715 A.
55. Pius IX,
bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX, I, p. 597-598.
55a.Unigena. - Ed.
56. Ibid. p. 618.
57. Leo XIII, litt. enc. Adiumcem
populi: ASS, XXVIII, 1895-1896, p.130.
58. Pius X, litt
enc. Ad diem illum: ASS XXXVI, 1903-1904, p.455.
59. S. Thomas, Summa
Theol., I, q. 25, a. 6, ad 4.
60. Pius XII, litt.
enc. Humani generis: AAS XLII, 1950, p. 569.
61. Ex Brev. Rom.: Festum
Assumptionis Beatae Mariae Virginis.
62. Cf. Gen. IX, 13.
63. Eccl. XLIII, 12-13.
Filippo Lippi (1406–1469), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera on panel, 1441-1447, 200 x 287, Uffizi Gallery
Regina Coeli (Queen of
Heaven)
The opening words of
the Eastertide anthem
of the Blessed
Virgin, the recitation of which is prescribed in the Roman
Breviary from Compline of Holy
Saturday until None of the Saturday after Pentecost
inclusively. In choro, the anthem is to be sung standing. In illustration
of the view that the anthem forms a "syntonic strophe", that is, one
depending on the accent of the word and not the quantity of the syllable, It
goes as follows:
Regina coeli laetare,
Alleluia,
Quia quem meruisti portare.
Alleluia,
Resurrexit,
Sicut dixit,
Alleluia.
Ora pro nobis Deum.
Alleluia.
In the first two verses
("Regina" and "Quia") the accent falls on the second,
fourth, and seventh syllables (the word quia being counted as a
single syllable); in the second two verses ("Resurrexit", "Sicut
dixit"), on the first and third syllables. The Alleluia serves
as a refrain. Of unknown authorship, the anthem has been traced back to the
twelfth century. It was in Franciscan use,
after Compline,
in the first half of the following century. Together with the other Marian
anthems, it was incorporated in the Minorite-Roman Curia Office,
which, by the activity of the Franciscans,
was soon popularized everywhere, and which, by the order of Nicholas
III (1277-80), replaced all the older Office-books in all the churches
of Rome.
Batiffol ("History of the Roman Breviary", tr., London, 1898, pp.
158-228) admits that "we owe a just debt of
gratitude to those who gave us the antiphons of
the Blessed
Virgin" (p. 225), which he considers "four exquisite
compositions, though in a style enfeebled by sentimentality" (p. 218). The
anthems are indeed exquisite, although (as may appropriately be noted in the
connection) they run through the gamut of medieval literary
style, from the classical hexameters of the "Alma Redemptoris Mater"
through the richly-rhymed accentual rhythm and regular strophes of the
"Ave Regina Coelorum", the irregular syntonic strophe of the
"Regina Coeli", down to the sonorous prose rhythms (with rhyming
closes) of the Salve
Regina. "In the 16th century, the antiphons of
our Lady were employed to replace the little office at all the hours"
(Baudot, "The Roman Breviary", London, 1909, p. 71). The "Regina
Coeli" takes the place of the "Angelus" during the Paschal
Time.
The authorship of the
"Regina Coeli" being unknown, legend says the St.
Gregory the Great (d. 604) heard the first three lines chanted
by angels on
a certain Easter morning
in Rome while
he walked barefoot in a great religious procession and that the saint thereupon
added the fourth line: "Ora pro nobis Deum. Alleluia." (See
also SALVE
REGINA for a similar attribution of authorship). The authorship has
also been ascribed to Gregory
V, but without good reason. The beautiful plainsong melodies
(a simple and an ornate form) are variously given in the Ratisbon antiphonary and
in the Solesmes "Liber
Usualis" of 1908, the ornate form in the latter work, with rhythmical
signs added, being very attractive. The official or "typical" melody
will be found (p. 126) in the Vatican Antiphonary (1911). Only one form of
melody is given. The different syllabic lengths of the lines make the anthem
difficult to translate with fidelity into English verse. The anthem has often
been treated musically by both polyphonic and modern composers.
Henry,
Hugh. "Regina Coeli (Queen of Heaven)." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton
Company, 1911. 22 Aug.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/12718b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Jim Holden.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/12718b.htm
Lorenzo Monaco (circa 1370–circa
1425), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera on panel, 1414, 450
x 350, Uffizi
Gallery
On the Queenship of Mary
“She is queen precisely by loving us”
AUGUST 22, 2012 00:00ZENIT STAFFGENERAL
AUDIENCE
CASTEL GANDOLFO, AUG. 22,
2012 (Zenit.org).-
Here is a translation of the Italian-language catechesis Benedict XVI gave
today during the general audience held at Castel Gandolfo. The Holy Father
focused his meditation on today’s liturgical memorial of the Queenship of the
Blessed Virgin Mary.
* * *
Dear brothers and
sisters,
Today marks the
liturgical memorial of the Blessed Virgin Mary, invoked under the title:
“Queen.” It is a feast of recent institution, even though it is ancient in its
origin and devotion: It was established by the Venerable Pius XII in 1954, at
the conclusion of the Marian Year; its date was set at May 31 (cf. Lett.
Enc. Ad caeli Reginam, 11 Octobris 1954: AAS 46 [1954], 625-640). On this
occasion, the Pope stated that Mary is Queen above every other creature on
account of the elevation of her soul and the excellence of the gifts she
received. She never ceases to bestow all the treasures of her love and care on
humanity (cf. Speech in honor of Queen Mary, 1 November 1954). Now,
following the post-conciliar reform of the liturgical calendar, it has been
placed eight days after the Solemnity of the Assumption, in order to emphasize
the close bond between Mary’s queenship and her glorification in body and soul
next to her Son. In the Second Vatican Council’s Constitution on the Church, we
read: “Mary was taken up body and soul into heavenly glory, and exalted by the
Lord as Queen of the universe, that she might be the more fully conformed to
her Son” (Lumen Gentium, 59).
This is the root of
today’s feast: Mary is Queen because of her unique association to her Son, both
during her earthly journey as well as in heavenly glory. The great saint of
Syria, Ephrem of Syria, said regarding the queenship of Mary that it derives from
her maternity: She is Mother of the Lord, of the King of kings
(cf. Is 9:1-6), and she points to Jesus as our life, salvation and
our hope. The Servant of God Paul VI recalled in his apostolic
exhortation Marialis Cultus: “In the Virgin Mary everything is relative to
Christ and dependent upon Him. It was with a view to Christ that God the Father
from all eternity chose her to be the all-holy Mother and adorned her with
gifts of the Spirit granted to no one else” (n. 25).
But now we may ask
ourselves: What does it mean that Mary is Queen? Is it merely a title along
with others, the crown, an ornament like others? What does it mean? What is
this queenship? As already noted, it is a consequence of her being united with
her Son, of her being in heaven, i.e. in communion with God. She participates
in God’s responsibilities over the world and in God’s love for the world. There
is the commonly held idea that a king or queen should be person with power and
riches. But this is not the kind of royalty proper to Jesus and Mary. Let us
think of the Lord: The Lordship and Kingship of Christ is interwoven with
humility, service and love: it is, above all else, to serve, to assist, to
love. Let us recall that Jesus was proclaimed king on the Cross, with this
inscription written by Pilate: “King of the Jews” (cf. Mark 15:26).
In that moment on the Cross it is revealed that He is king. And how is he king?
By suffering with us, for us, by loving us to the end; it is in this way that
he governs and creates truth, love and justice. Or let us also think of another
moment: at the Last Supper, he bends down to wash the feet of his disciples.
Therefore, the kingship of Jesus has nothing to do with that which belongs to
the powerful of the earth. He is a king who serves his servants; he showed this
throughout his life. And the same is true for Mary. She is queen in God’s
service to humanity. She is the queen of love, who lives out her gift of self
to God in order to enter into His plan of salvation for man. To the angel she
responds: Behold the handmaid of the Lord (cf. Luke 1:38), and in
the Magnificat she sings: God has looked upon the lowliness of His
handmaid (cf. Luke 1:48). She helps us. She is queen precisely by
loving us, by helping us in every one of our needs; she is our sister, a humble
handmaid.
Thus we have arrived at
the point: How does Mary exercise this queenship of service and love? By
watching over us, her children: the children who turn to her in prayer, to
thank her and to ask her maternal protection and her heavenly help, perhaps
after having lost their way, or weighed down by suffering and anguish on
account of the sad and troubled events of life. In times of serenity or in the
darkness of life we turn to Mary, entrusting ourselves to her continual
intercession, so that from her Son we may obtain every grace and mercy
necessary for our pilgrimage along the paths of the world. To Him who rules the
world and holds the destinies of the universe in His hands we turn with
confidence, through the Virgin Mary. For centuries she has been invoked as the
Queen of heaven; eight times, after the prayer of the holy Rosary, she is
implored in the Litany of Loreto as Queen of the Angels, Patriarchs, Prophets,
Apostles, Martyrs, Confessors, Virgins, of all Saints and of Families. The rhythm
of this ancient invocation, and daily prayers such as the Salve Regina,
help us to understand that the Holy Virgin, as our Mother next to her Son Jesus
in the glory of Heaven, is always with us, in the daily unfolding of our lives.
The title of Queen is
therefore a title of trust, of joy and of love. And we know that what she holds
in her hands for the fate of the world is good; she loves us, and she helps us
in our difficulties.
Dear friends, devotion to
Our Lady is an important element in our spiritual lives. In our prayer, let us
not neglect to turn trustfully to her. Mary will not neglect to intercede for
us next to her Son. In looking to her, let us imitate her faith, her complete
availability to God’s plan of love, her generous welcoming of Jesus. Let us
learn to live by Mary. Mary is the Queen of heaven who is close to God, but she
is also the Mother who is close to each one of us, who loves us and who listens
to our voice. Thank you for your attention.
[Translation by Diane
Montagna] [The Holy Father then addressed the people in various languages. In
English, he said:]
I welcome all the
English-speaking pilgrims present at today’s Audience, especially the groups
from the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Japan and the United States of
America. I also greet the young altar servers from Malta and their families.
Today the Church celebrates the Queenship of the Blessed Virgin Mary. May the
prayers of Our Lady guide us along our pilgrimage of faith, that we may share
in her Son’s victory and reign with him in his eternal Kingdom. Upon all of you
I invoke the Lord’s abundant blessings!
AUGUST 22, 2012 00:00GENERAL
AUDIENCE
SOURCE : https://zenit.org/2012/08/22/on-the-queenship-of-mary/
Ridolfo del Ghirlandaio (1483–1561), Le Couronnement de la Vierge avec six saints (Pierre martyr, Jean-Baptiste, Jérome, Madeleine, François et Thomas d'Aquin), 1504, 276 x 192, Department of Paintings of the Louvre, Musée du Petit Palais
Ridolfo del Ghirlandaio (1483–1561),
Le Couronnement de la Vierge avec six saints (Pierre martyr, Jean-Baptiste,
Jérome, Madeleine, François et Thomas d'Aquin), 1504, 276 x 192, Department of
Paintings of the Louvre, Musée du Petit Palais
Message
of the Glorious Mysteries – Crowned as Heaven’s Queen
There is nothing in
tradition or legend to give us definite information about this mystery, yet the
rosary is recited throughout the world and approved by Holy Church. This fact
alone is sufficient proof for the substantial truth of the contents of this
mystery. The dignity of Mary, as the Mother of God and our Saviour, and the
all-surpassing holiness of her life, give her incomparable pre-eminence in
majesty and glory over all the angels and saints. It is altogether in harmony
with our holy faith to suppose that her entrance into heaven should have been
the cause of a special joy and should have been celebrated according to our
human way of putting it, by a festive ceremony at which she was crowned as
Queen of Heaven. Let us picture this feast to ourselves; the invocations of
Mary as Queen, in the Litany of the Blessed Virgin, give us so to say, the
numbers of the festive programme. The feast, however, is timeless and will
continue until all the children of Mary have been gathered around their
heavenly Mother and Queen.
The good angels never
sinned but remained loyal to God when Lucifer rose in rebellion. Though not
their Saviour, Jesus is nevertheless also their Mediator in virtue of His soul,
by which He stands between God and all created spiritual natures. Mary is the Mother
of their Mediator. Like the angels she was never stained by sin, her will never
troubled by any stirring of concupiscence. Her mind is more penetrating than
that of the Cherubim, her heart burns with warmer love than the Seraphim ; she
rules over vaster domains than the angelic Thrones; the grandeur of the
mystery, which God wrought in her makes the Powers thrill with wonder, the
Archangels standing before the throne of God now also stand before her throne,
as she has taken her place next to her Divine Son; the Angels humbly admit that
all their services to men are outdone immeasurably by the share the Blessed
Mother had in the work of redemption. And so all the angels bow before her and
offer her the diadem of the Queen of angels.
Those holy men, that
lived at the dawn of human history and are mentioned among the ancestors of
Christ, saw the Saviour of the world from afar, as they hoped and longed and
prayed for His coming. Mary has given Him birth and calls Him her Son. And the
patriarchs greet her as their greatest daughter and Queen.
These seers of old saw
and foretold the mysteries of man’s redemption. Their prophecies found their
fulfilment through Mary. As the splendour of the noonday sun outshines the
early dawn, so the dazzling splendour of the Virgin Mother of the Saviour
shines above the twilight of the prophet’s visions and humbly do the prophets
pay homage to Mary as their Queen.
The Apostles, they were
the chosen companions of Jesus; they remained loyal to their Master and were
entrusted by Him with the continuation of His mission. The sound of their
voices went out into the world. Mary was the Mother of Him whose Gospel they
preached. She crushed the head of the serpent and through her prayers and
merits the Kingdom of Christ has been extended, fortified, and protected more
effectively than by all the apostles and their successors in the apostolic
ministry. So the apostles approach and present her with the crown and sceptre
of the apostolic college.
That which makes the
martyr is not the mere fact that he died for Christ, but that he loves Christ
unto the shedding of his blood. There are also martyrs of charity, and their
martyrdom may be more excellent as it lasts longer and calls for greater
endurance. Hidden labours and sufferings of the soul may consume life’s energy
like a holocaust. Mary did not die a bloody death, but she endured sorrows of
the soul greater than all the tortures endured by the martyrs of blood. Holy
Church endeavours to give us some idea of the greatness of her sorrow, when she
stood beneath the cross of her dying Son, by applying to her the words of the
prophet, “O all you that pass by the way, attend and see if there be any sorrow
like to my sorrow. . . . . . . To what shall I compare you? Or to what shall I
liken you, O daughter of Jerusalem; To what shall I equal you, that I may
comfort you, O virgin daughter of Zion (Sion). For great as the sea, is your
sorrow” (Lamentations 1:12, and 2:13). And all the holy martyrs resplendent
with the fiery red of charity or the bloody red of martyrdom wave their palms
in exultation, acclaiming Mary as their Queen.
These saints have
faithfully followed in the footsteps of Jesus, some in lowliness and hidden
from the world, others as the teachers, leaders, the firebrands of their generation.
But there is hardly one among them that did not pay the tribute of human
weakness in regrettable faults and failings; what distinguished them and made
them saints was their determined, persistent, and successful effort in striving
after perfection. According to their character and the conditions of the times
in which they were living, they excelled in the one or the other virtue. Mary
alone was without fault or failing, excelling not only in one or the other
virtue, but possessing all in the highest degree, since she was always full of
grace. All the holy confessors are filled with delight to behold in Mary the
ideal of the virtue, after which they have striven; there is among them all not
one equal to her; she is their Queen.
The very designation of
the Mother of God as the Blessed Virgin, the Virgin Mother, points to her
towering position among all the virgins of the Church. She is the blessed one
among them, as she is the blessed among all women. Not simply the fact of her
virginity gives her this pre-eminence but the intensity of the love with which
she consecrated herself to God. Mary’s love and devotion to God cannot be
measured by human standards. She is the Spouse of the Holy Spirit, all
spiritual, all holy in body and in soul, and so the choirs of holy virgins lift
up their lilies in rapturous acclaim to greet and honour their Virgin Queen.
Not only the angels and
all those saints that distinguished themselves by their heroic virtue and are
venerated by the Church as saints, glory in having the Blessed Virgin as their
Queen, but likewise all the other blessed inhabitants of heaven. They are
lesser stars, humble, little souls, who though not achieving heroic sanctity,
served God with an upright and loving heart; among them are also the penitent sinners,
eternally grateful for having been saved from eternal ruin. Whatever their
condition may be, there is not one among them that does not owe a debt of
gratitude for his salvation to Mary, the Mother of the Saviour, Mediatrix of
all Graces, Mother of Mercy, Refuge of Sinners, our life, our sweetness, and
our hope. And if they form if we may say so, the outer fringe of the heavenly
Kingdom, they raise their voices the more humbly and gratefully from their
distant places to greet her as their loving and merciful Queen.
Mary is Queen not only of
the saints in heaven, but also of all the children of God on earth. By giving
her the love and loyalty of our hearts and following her leadership we, too,
shall reach our heavenly goal. The foregoing considerations point out the way,
in which this can be done.
Sinlessness is the first
and foremost requisite for the subjects of our heavenly Queen. Ours is not
angelic purity, but it can be baptismal innocence, and if that has been lost,
it still can be the purity of penitents.
Like the patriarchs and
prophets of old, we can pray and long for the coming of the kingdom of God.
“Thy Kingdom come,” we were taught to pray by our blessed Saviour. Let us pray
for the coming of God’s Kingdom into the hearts of men through grace, for the
spread of the Church, the kingdom of Christ throughout the world, for the
second coming of our Saviour with power and majesty so “That transgression may
be finished and sin may have an end and iniquity may be abolished and
everlasting justice may be brought and vision and prophecy may be fulfilled”
(Daniel 9:24). This is the grand object for which our heavenly Queen prayed,
worked and suffered, for which she now intercedes and for which she desires our
co-operation.
The apostles, and in them
also their successors, were chosen by Jesus to carry the message of the Gospel
to the nations. The harvest is great and many labourers are needed; therefore,
we are to pray to the Lord of the harvest that He may send labourers into His
vineyard. Loyal to the Queen of the apostles we shall endeavour to foster
missionary vocations and to support the education and the work of missionaries.
Even should we not become martyrs of blood, the spirit of martyrs can be ours.
If we cannot lay down our lives in one great act of martyrdom, let it be done
through the many acts of devotion, love, and self-denial that make up the
fervent Christian life. Then, as Saint Chrysostom says, God will accept the
good will and grant also to such as actually do not become martyrs the reward
of martyrs.
Whatever may be the state
of our lives we can and must be confessors of the faith by its faithful
practice. But our ambition should aim high; continuous progress in virtue and
Christian perfection must be our goal, as it was the goal of the confessors.
Not all are called to a life of virginity, but the spirit of virginity can be
ours, and that is the spirit of loving and undivided consecration to God and
generosity in giving all that God expects of us. God is not satisfied with a
divided heart.
If we feel that we are
still far from the holiness of the saints this should not be reason for
discouragement. The saints did not become saints overnight, but by dint of much
prayer, work and self-denial, rising again and again from their falls through
humble repentance. All this we also can do, no matter what may have been the
sins of the past. The mercy of Jesus is infinite, and Mary is the refuge of
sinners and our most merciful Queen. So we look up to our Queen and resolve to
listen to the daily message of the rosary. In the ‘Epistle’ for the feast of
the Most Holy Rosary she pleads with motherly solicitude “Now, therefore, ye
children, hear me; blessed are they that keep my ways. Hear instruction, and be
wise, and refuse it not. Blessed is the man that hears me, and that watches
daily at my gates; and waits at the posts of my doors. He that shall find me,
shall find life, and shall have salvation from the Lord.” (Proverbs 8:32-35)
With filial, trustful
love we dedicate ourselves to her in a final act of consecration, “O my Queen,
O my Mother, I give myself entirely to you, keep me, guard me as your property
and possession.”
– from Message of the Rosary – Joyful Mysteries, by
Father Aloysius Biskupek, S.V.D.
SOURCE : https://catholicsaints.info/message-of-the-glorious-mysteries-crowned-as-heavens-queen/
Gentile da Fabriano (1370–1427),
Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera and gold on panel, circa
1422, 85 x 62, Getty Center. 1835: in collection of John Sanford
August 26, 2019
The Queenship of Our Lady
& the Fall of Soviet Communism
‘Our Lady is more Mother than Queen.’
– St. Therese of Lisieux
But she is Queen
nonetheless.
Her very name tells us
that. St. Jerome makes the following statement while offering various
interpretations of Mary’s name: ‘We should realize that Mary means Lady in
the Syrian Language.’ St. Chrysologus states more explicitly: ‘The Hebrew
word Mary means Domina. The Angel therefore addresses her as
“Lady” to preclude all servile fear in the Lord’s Mother’: the Archangel
Gabriel’s heavenly voice, then, is the first to proclaim Mary’s royal office.
From earliest times, the
Christians of both East and West have acclaimed their Queen. Over the
centuries, Christian artists have tried faithfully to interpret and express
this aspect of devotion to the Virgin. Indeed, since the Council of Ephesus
(431), Mary has been portrayed as Queen and Empress. In art works, she rules as
one seated upon a throne adorned with royal insignia; surrounded by the
heavenly host of angels and saints, the divine Redeemer crowns His mother with
a resplendent diadem. She rules not only over nature, but also – and today it
is good to be reminded of this – over Satan.
With devotion to the
Queenship of Our Lady having such a long historical pedigree, it comes as a
surprise to learn that the feast itself is of recent origin. The encyclical
that instituted the feast, Ad
Caeli Reginam, was given by Pope Pius XII at Rome on 11 October 1954.
In it, the pope urged all Christians to glory in ‘being subjects of the Virgin
Mother of God, who, while wielding royal power, is on fire with a mother’s
love’.
The encyclical came at a
crucial time. The Cold War continued apace, with the errors of Communism
gaining year by year as the iron grip of Moscow tightened on the once Christian
lands of Europe. The Supreme Pontiff did not forget the Christian peoples then
imprisoned in a political system that persecuted those who remained faithful to
their Lord and Queen:
In some countries of the
world there are people who are unjustly persecuted for professing their
Christian faith and who are deprived of their divine and human rights to
freedom; up till now reasonable demands and repeated protests have availed
nothing to remove these evils’.
Yet, Pope Pius XII went
on to say this:
May the powerful Queen of
creation, whose radiant glance banishes storms and tempests and brings back
cloudless skies, look upon these her innocent and tormented children with eyes of
mercy; may the Virgin, who is able to subdue violence beneath her foot, grant
to them that they may soon enjoy the rightful freedom to practice their
religion openly, so that, while serving the cause of the Gospel, they may also
contribute to the strength and progress of nations by their harmonious
cooperation, by the practice of extraordinary virtues which are a glowing
example in the midst of bitter trials.
It is a prayer as much as
a theological statement. In the face of one of the most relentless and
merciless persecutions of Christians ever known, the Supreme Pontiff cried out
to the Queen of Heaven to act.
At the start of the 20th Century,
it had been from the East that the persecution had come. Yet, there were
other, older voices from that same Christian East that had once
proclaimed: ‘O Mother of God, today thou art carried into heaven on the
chariots of the cherubim, the seraphim wait upon thee and the ranks of the
heavenly army bow before thee.’ (Ex liturgia Armenorum: in festo
Assumptionis, hymnus ad Matutinum.)
It was a Royal power that
was being invoked by the Pope, and, as this prayer ascended, a Heavenly Army
stirred…
*
In October 1917, in an
orgy of violence and bloodletting, the Bolsheviks seized power in Moscow, and
Holy Russia was no more. At the same time, in a remote part of Portugal, three
peasant children were being told of a very different revolution that, in the
end, would triumph.
Decades later, in 1980,
on the eve of the feast of the Assumption, in Poland’s Gdańsk Shipyard, a number
of workers went on strike on account of the sacking of a worker who had tried
to start a trade union. This led to the founding of the independent trade
union, Solidarity. It also led to attempts by the Polish Communist State to
destroy that union and liquidate all those involved; there were increasingly
ominous threats of a Soviet invasion if this did not happen. Against the odds,
Solidarity stood firm, and, ultimately, prevailed; thereafter, as the Communist
control of Poland weakened, some glimpsed another, very different, and much
more powerful force at work.
Few in the West had
noticed that when the shipyard had been occupied by the striking workers,
encircled by the increasingly menacing forces of the Communist state, those
besieged inside had placed at the yard’s gates a symbol of faith, one asking
for protection: it was an image of Our Lady of Częstochowa – Queen and
Protector of Poland.
As subsequent events
would show, this was never simply a political struggle.
In 1990, on the day after
the feast of the Immaculate Conception, Lech Walesa was duly elected President
of a newly liberated Poland –upon his lapel was pinned the image of the Madonna
of Częstochowa.
Subsequently, further
east, a sequence of events followed that, with lightening speed, gave a
definitive answer to the prayer of Pope Pius XII and revealed the true
Sovereign.
On August 22, 1991, the
feast of the Queenship of Mary, a military coup against the reforms inside the
Soviet Union was crushed. Thereafter, with all attempts at a Communist
restoration foiled, the fate of the Soviet Communist Party was sealed.
On December 8, 1991,
Solemnity of the Immaculate Conception of Mary, it was announced that the
Community of Independent States would replace the political entity known as the
Union of Soviet Socialist Republics (USSR).
On December 12, the feast
of Our Lady of Guadalupe, the Supreme Soviet of Russia formally ratified the
Belavezha Accords and renounced the Union Treaty that had brought the USSR into
existence in 1922.
On December 25, 1991,
Solemnity of the Birth of the King of kings, the Supreme Soviet of Russia
adopted a statute to change Russia’s legal name from Russian Soviet Federative
Socialist Republic to Russian Federation, ending any link with Communism. At
7:32 p.m., the Hammer & Sickle flag was lowered at the Kremlin for the last
time.
On January 1, 1992,
Solemnity of Mary, Mother of God, the principal Marian feast of the liturgical
calendar, Russia emerged as an independent state, once more open to religious
freedom.
The bitter trial ended,
the atheistic Soviet Union was no more; and, with that, the 1917 Bolshevik
Revolution of Lenin, Trotsky, Stalin and millions of innocent dead was now,
finally, over.
The worldwide revolution
pertaining to the Immaculate Heart, announced at Fatima in 1917, was, however,
just beginning.
*
On 13 May 1982, the feast
of Our Lady of Fatima, the first anniversary of what many contend was an
Eastern Bloc orchestrated assassination attempt on the life of the pontiff,
Pope John Paul II travelled to the Portuguese shrine.
In the crown of the
statue of Our Lady of Fatima, the Pontiff placed one of the bullets that had
been removed from his body at Rome’s Gemelli Hospital the previous year. Then,
pausing to reflect on all that had happened, he summed up his view of life and
history:
‘…in the designs of
Providence there are no mere coincidences.’
Tagged as: Ad Caeli Reginam, Best of Week, Mary, Queenship
of the Blessed Virgin Mary, Soviet Union
By K. V. Turley
KV Turley writes from
London
SOURCE : https://catholicexchange.com/the-queenship-of-our-lady-the-fall-of-soviet-communism/
Sandro Botticelli (1445–1510), Couronnement
de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera and plaster, circa
1490, 378 x 258, Uffizi Gallery
Beata Vergine Maria
Regina
La festività odierna,
parallela a quella di Cristo Re, venne istituita da Pio XII nel 1955. Si
celebrava, fino alla recente riforma del calendario liturgico, il 31 maggio, a
coronamento della singolare devozione mariana nel mese a lei dedicato. Il 22
agosto era riservato alla commemorazione del Cuore Immacolato di Maria, al cui
posto subentra la festa di Maria Regina per avvicinare la regalità della
Vergine alla sua glorificazione nell'assunzione al cielo. Questo posto di
singolarità e di preminenza, accanto a Cristo Re, le deriva dai molteplici
titoli, illustrati da Pio XII nella lettera enciclica “Ad Coeli Reginam” (11
ottobre 1954), di Madre del Capo e dei membri del Corpo mistico, di augusta
sovrana e regina della Chiesa, che la rende partecipe non solo della dignità
regale di Gesù, ma anche del suo influsso vitale e santificante sui membri del
Corpo mistico.
Il latino
"regina", come "rex", deriva da "regere", cioè
reggere, governare, dominare. Dal punto di vista umano è difficile attribuire a
Maria il ruolo di dominatrice, lei che si è proclamata la serva del Signore e
ha trascorso tutta la vita nel più umile nascondimento. Luca, negli Atti degli
apostoli, colloca Maria in mezzo agli Undici, dopo l'Ascensione, raccolta con
essi in preghiera; ma non è lei che impartisce ordini, bensì Pietro. E tuttavia
proprio in quella circostanza ella costituisce l'anello di congiunzione che
tiene uniti al Risorto quegli uomini non ancora irrobustiti dai doni dello
Spirito Santo. Maria è regina perché è madre di Cristo, il re. Ella è regina
perché eccelle su tutte le creature, in santità: "In lei s'aduna
quantunque in creatura è di bontade ", dice Dante nella Divina Commedia.
Tutti i cristiani vedono
e venerano in lei la sovrabbondante generosità dell'amore divino, che l'ha
colmata di ogni bene. Ma ella distribuisce regalmente e maternamente quanto ha
ricevuto dal Re; protegge con la sua potenza i figli acquisiti in virtù della
sua corredenzione e li rallegra con i suoi doni, poichè il Re ha disposto che
ogni grazia passi per le sue mani di munifica regina. Per questo la Chiesa
invita i fedeli a invocarla non solo col dolce nome di madre, ma anche con
quello reverente di regina, come in cielo la salutano con felicità e amore gli
angeli, i patriarchi, i profeti, gli apostoli, i martiri, i confessori, le
vergini. Maria è stata coronata col duplice diadema della verginità e della
maternità divina: "Lo Spirito Santo verrà su di te, e la virtù
dell'Altissimo ti adombrerà. Per questo il Santo che nascerà da te sarà chiamato
Figlio di Dio".
Etimologia: Maria =
amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico
Martirologio
Romano: Memoria della beata Maria Vergine Regina, che generò il Figlio di
Dio, principe della pace, il cui regno non avrà fine, ed è salutata dal popolo
cristiano come Regina del cielo e Madre di misericordia.
Istituzione della festa
Per comprendere l’attuale
festa in onore della Madonna, sotto il titolo di “Maria Regina”, la cosa più
ovvia sembra quella di gettare un sguardo fugace e a volo d’uccello su alcune
delle circostanze, che hanno, in un certo qual senso, preparato la sua
Istituzione, dato che il suo valore profondo appartiene alla Rivelazione, alla
tradizione e alla teologia.
L’istituzione della festa
della Regalità di Maria Vergine è dovuta a Pio XII, con la lettera Enciclica Ad
caeli Reginam dell’11 ottobre 1954, quasi in simmetria con la festa di Cristo
Re, con la quale ha voluto coronare la costante devozione del popolo di Dio,
fissando la liturgia al 31 maggio, a conclusione del mese mariano per
eccellenza, ricco di devozioni e tradizioni popolari. L’istituzione:
“decretiamo e istituiamo la festa di Maria Regina, da celebrarsi ogni anno in
tutto il mondo il giorno 31 maggio (Ad caeli Reginam, IV).
Oggi, l’attuale liturgica
della festa di Maria Regina si celebra otto giorni dopo il 15 agosto, che è la
sua giusta collocazione, come uno speciale prolungamento festoso della
celebrazione dell’Assunzione, nella quale si contempla Colei che, assisa
accanto al Re dei secoli, splende come Regina, dell’ordine soprannaturale e
dell’ordine naturale, e intercede come Madre. La nuova data, 22 di agosto, è
dovuta a Paolo VI che, con l’attuazione delle norme generali per l’Anno
Liturgico e il nuovo Calendario Romano, promulgate con la lettera apostolica Mysterii
Paschalis (14 febbraio 1969), e con l’esortazione apostolica Marialis cultus (2
febbraio 1974), per il retto ordinamento e sviluppo del culto della Beata
Vergine, l’ha felicemente collocata nell’alveo naturale alla sua realtà
teologica, cioè come un logico corollario meno dottrinale che esplicativo del
grande mistero della verità dogmatica dell’Assunzione al cielo di Maria
Vergine, proclamata da Pio XII il 1° novembre 1950.
Non si può nascondere,
comunque, che, alla base della stessa istituzione, ci fosse un’antica
consuetudine di un certo parallelismo del calendario liturgico tra le feste
cristologiche e quelle mariane, ossia a un titolo di una festa in onore di
Cristo si faceva corrispondere, dov’era possibile, una festa in onore della
Vergine Maria. La riforma liturgica del 1969 ha dato più logicità e sobrietà
alle celebrazioni mariane, seguendo il principio fondamentale della liturgia:
Cristo è culmen et fons, (culmine e fonte). Principio già espresso dal Cantore
dell’Immacolata con la profonda espressione fundamentum et forma (fondamento e
perfezione).
Fondamento biblico-teologico
Certamente, l'argomento
principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria, è senza alcun dubbio la
sua divina Maternità, definita dal concilio di Efeso nel 431. Nei testi
rivelati, Maria è la Donna che, “nella pienezza del tempo” (Gal 4, 4), ha
partorito Cristo, vero Dio e vero Uomo, “Figlio dell'Altissimo e Re della casa
di Giacobbe” (Lc 1, 32-33); e come Madre del Re Signore, gode anche della
stessa dignità regale, come Regina. Così interpreta san Giovanni Damasceno:
“[Maria] è veramente diventata la Signora di tutta la creazione, nel momento in
cui divenne Madre del Creatore [Cristo]” (De fide orthodoxa, IV, c.
14).
La Maternità divina di
Maria è il primo grande dono che riceve da Cristo, con il quale viene scelta e
predestinata con l’unico e medesimo atto di predestinazione di Dio, per essere
associata in modo singolare alla realizzazione storica della volontà salvifica
di Di, in Cristo (Ef 1, 3ss). La scelta a Madre di Cristo, da parte dello
stesso Cristo, è la prima grande conseguenza, secondo il Cantore
dell’Immacolata, della predestinazione assoluta di Maria alla grazia e alla
gloria. Difatti, come Cristo è Re di diritto sia per creazione sia per grazia o
redenzione e sia per gloria o glorificazione, così Maria è Regina per diritto
materno che intercede e concede tutte le grazie del Figlio a coloro che le
chiedono. Onde, il titolo di Mediatrice delle grazie, con il quale si celebrava
prima la sua liturgia al 2 di luglio.
Dallo stesso decreto
divino di predestinazione, secondo il quale Cristo ha il Primato assoluto e
incondizionato su tutto, il Cantore dell’Immacolata, desume un Primato
secondario e partecipato per Maria su tutte le creature sia celesti che
terrestri. Di conseguenza, come Cristo è Re assoluto, così Maria è Regina per
grazia e per scelta. A lei, si può applicare il salmo delle nozze del Re:
“splende alla tua destra la Regina, [in tutta la sua bellezza e perfezione],
adorna d'oro di Ofir” (Sal 45, 9).
Tra le conseguenze più
immediate della Regalità di Maria è la forte e decisa affermazione sempre del
Cantore dell’Immacolata: “la beata Vergine ha il potere di intercedere e di
distribuire i frutti della grazia redentiva”. Concetto che ha trovata vasta e
profonda eco in diversi documenti del Magistero, come ricorda anche Pio XII
nella sua enciclica: “Cristo si serve dell’ufficio e dell’opera della Madre per
distribuire i frutti della redenzione” (Ad caeli reginam, III). Anche Pio IX,
nell’enciclica che definiva l’Immacolata Concezione, afferma che Maria,
“costituita dal Signore Regina del cielo e della terra ed esaltata sopra tutti
i cori degli angeli e sopra delle schiere dei santi in cielo, sta alla destra
del suo unigenito Figlio, e intercede con tutta l'efficacia delle sue materne
preghiere: ottiene ciò che chiede e non può restare inascoltata” (Ineffabiliis
Deus, 8 dicembre 1854). Il concetto del Cantore dell’Immacolata, circa il
“potere di intercedere” di Maria Vergine, è riproposto anche da Leone XIII
quando scrive che la Madre di Cristo ha “il potere quasi illimitato” di
intercedere e dispensare la grazia del suo Figlio (Adiutricem popoli, 5
settembre 1895). E Pio X aggiunge che tale “potere” deriva a Maria “come per
diritto materno”: “Maria è dispensatrice per diritto di madre dei tesori dei
meriti di suo Figlio (Ad diem illum laetissimum, 2 febbraio 1904)
Lex orandi lex credendi
Nella suddetta Enciclica
Ad caeli Reginam, Pio XII ricorda che, il popolo di Dio, nell’arco della
storia, ha sempre elevato supplici preghiere e inni di lode e di devozione alla
Regina del cielo, sia nelle circostanze liete sia in quelle dolorose.
Specialmente le “recenti” profonde ferite inflitte all’umanità dal 2° conflitto
mondiale hanno influito sul Sommo Pontefice a orientare, con più convinzione e
sicurezza, la sua scelta di istituire la festa in onore della Beata Vergine
Regina, dal momento che lui stesso ha vissuto in prima persona la terribile e
orrenda tragicità degli eventi bellici e post-bellici.
Questo sentire, comunque,
non è altro che l’espressione della fede popolare che fin dal V sec. è stato
sintetizzato nel classico detto: lex orandi lex credendi, ossia “dal retto modo
di pregare deriva un retto modo di credere”. Il popolo di Dio, quindi, esterna
in questo caso la sua fede alla Regina del cielo per riconoscere e affermare il
suo costante e materno patrocinio di presiedere alla storia, insieme a suo
Figlio, coronato di gloria nella beatitudine celeste.
A livello storico, è
importante ricordare anche la ricorrenza del I centenario della proclamazione
dogmatica dell’Immacolata Concezione di Maria, fatta da Pio IX con la lettera
apostolica Ineffabilis Deus, e, per la quale circostanza, Pio XII indisse
l’anno mariano, con la lettera enciclica Fulges corona (8 settembre 1953), in
cui ricordava con giubilo anche la definizione dell'Assunzione della Beatissima
Vergine Maria in cielo in anima e corpo, con la Costituzione dogmatica
Munificentissimus Deus (1° novembre 1950), dove regna tra i cori degli angeli e
dei santi, insieme al suo unigenito Figlio; e nella stessa Enciclica
richiamava, per la prima volta, l’attenzione su alcuni testi biblici per
confortare e sopportare la celebre definizione di Pio IX sulla Immacolata
Concezione. Ne indica principalmente due: Genesi (3, 15) e Luca (1, 28).
Questa delicata e
squisita sensibilità verso la Vergine Maria di Pio XII è stata ritenuta molto
utile per meglio comprendere non solo la devozione verso la Madonna, ma
soprattutto per interpretare con più profondità la verità dell’Immacolata
Concezione, perché, anche se spiegata con ragione teologica, indirettamente è
contenuta sempre nella Rivelazione. Le verità di fede, infatti, devono essere
sopportate dal pensiero rivelato o in modo esplicito o anche in modo implicito.
E tutte e tre le verità mariane definite dalla Chiesa, eccetto la Maternità
divina, il fondamento biblico è solo indiretto.
Valore teologico della
festa
Il significato teologico
dell’istituzione della festa in onore della Beata Maria Regina emerge più
chiaramente anche alla luce posteriore di due principi della Chiesa riproposti
in modo più chiaro e preciso dal concilio Vaticano II:
1) nel corso dell'anno
liturgico, si celebra organicamente tutto il mistero di Cristo: dalla
predestinazione eterna, in cui viene costituito principio e capo, termine e
pienezza del genere umano e di tutta la creazione, fino alla sua seconda
gloriosa venuta, quando tutte le cose saranno compiute in lui “perché Dio sia
tutto in tutti” (1Cor 15, 28; SC n. 102);
2) “nella celebrazione
del ciclo annuale dei misteri di Cristo, la santa Chiesa venera con speciale
amore la beata Maria Madre di Dio, congiunta indissolubilmente con l’opera
salvifica del Figlio suo; in Maria ammira ed esalta il frutto più eccelso della
redenzione e contempla con gioia, come in un’immagine purissima, ciò che essa
tutta desidera e spera di essere” (SC 103); perché “con la sua molteplice
intercessione continua ad ottenerci le grazie della salute eterna” (LG
59).
Inoltre, le verità
mariane, definite o semplicemente celebrate, sono tutte collegate tra di loro,
e dipendenti dal mistero di Cristo; esse hanno a fondamento, come denominatore
comune, la Predestinazione alla divina Maternità. Pertanto, l'argomento
principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria, è senza dubbio la sua
Predestinazione a Madre di Cristo.
Certo, in senso pieno
proprio e assoluto, solo Cristo è Re, per diritto di natura in forza della
creazione, della redenzione e della glorificazione finale. E in virtù
dell’unico e medesimo atto di predestinazione assoluta e indipendente, anche la
Madre viene associata al Figlio e alla sua avventura cristica, e riceve tutto
ciò che una creatura umana può sopportare della divinità, insieme
all'inesauribile efficacia della sua materna intercessione presso il Figlio e,
indirettamente, presso Dio Padre.
Senza porre attenzione
sui particolari, si può affermare che fondamentalmente la Regalità di Maria è
strettamente legata alla sua posizione nel piano divino della salvezza, cioè al
Primato universale di Cristo e alla sua predestinazione assoluta, da cui ogni
altra verità mariana ha origine. Significativo a riguardo è l’incisiva
affermazione del Cantore dell’Immacolata: “La beata Vergine ha il potere di
‘intercedere’ e non di ‘comandare’” (Reportata Parisiensia, IV, d. 48, q. 2, n.
7). In questo modo, diventa più chiaro l’ufficio di Maria: non è di causalità
efficiente, ma solo di causalità morale, ossia di intercessione e distribuzione
delle grazie, provenienti dall’unica fonte principale, Cristo, che è causa
efficiente della grazia.
Senso e valore dell’intercessione
di Maria Regina
Prima della riforma
conciliare del 1969, liturgicamente questa festa mariana si celebrava il 2
luglio, con il titolo di “Mediatrice delle grazie” o “Madonna delle grazie”. La
sua diffusione nel mondo cattolico ha avuto un grande impulso dal mondo
francescano, specialmente da quando il Ministro generale dell’Ordine dei Frati
Minori, Bonaventura da Bagnoregio, nel Capitolo generale di Siena (1263),
estende la celebrazione liturgica della festa mariana a tutto
l’Ordine.
Oggi, con la riforma
conciliare, invece, la stessa festa è celebrata al 31 maggio sotto il titolo la
“Visitazione di Maria”. Poiché è più vicina al tempo della Pentecoste, potrebbe
più facilmente indicare una particolare memoria della Vergine nella sua
pentecoste, sotto il soffio dello Spirito Santo, come l’arca della alleanza che
anticipa la Chiesa delle origini, piena di slancio nella carità operosa e nella
preghiera del Magnificat.
Il valore teologico
dell’intercessione riconosciuto a Maria Vergine ha il suo fondamento nella
stretta unione alla Predestinazione con il Figlio: come il Cristo è autore
della grazia, così Maria, prima redenta, la distribuisce in ragione della sua
Maternità spirituale. La “grazia” per definizione è un “dono” e come tale non
può essere esigito da alcuno, cioè non può essere meritato; tuttavia, in
teologia, si suole distinguere un merito de condigno e un merito de congruo:
l’uno è di giustizia o di fedeltà, e l’altro di convenienza o di benignità. Di
per sé, solo Cristo ha meritato de condigno con la sua morte i doni di grazia,
che la Madre de congruo intercede ed elargisce da Figlio.
In cielo, la Beata
Vergine Maria continuamente merita de congruo, cioè non per sé, in quanto non
può meritare più, ma merita per gli altri che desiderano ricevere la grazia del
Figlio. Come a dire: i meriti universali e assoluti di Cristo, meritati de
condigno, diventano concreti soltanto attraverso l’intercessione di Maria, alla
quale Cristo ha affidato il compito di mediare tutto il suo patrimonio di grazia
a vantaggio dei richiedenti.
Questo delicato ufficio
di “intercedere”, riconosciuto a Maria Regina dal Cantore dell’Immacolata, ha
trovato eco e applicazione nell’Enciclica Ad diem illum di Pio X (2 febbraio
1904), quando scrive che Maria “merita de congruo -ossia distribuisce agli
altri- tutto ciò che Cristo ha guadagnato de condigno”. Su questa speciale
mediazione della grazia acquista importanza la preghiera dell’uomo viatore.
Simpatiche le due antiche
immagine ricordate e riportate nella stessa enciclica da Pio X: “Maria - scrive
san Bernardo- è l’acquedotto, o anche quella parte per cui il capo si congiunge
col corpo e gli trasmette forza e efficacia; e san Bernardino da Siena: ‘Ella è
il collo del nostro capo, per mezzo del quale esso comunica al suo corpo mistico
tutti i doni spirituali’“.
Piace concludere questo
breve pensiero sulla Regalità di Maria Vergine con le parole di Leone XIII: “È
lecito affermare, a piena ragione, che dell’immenso tesoro di ogni grazia che
il Signore ci ha procacciato, poiché ‘la grazia e la verità provengono da
Cristo’ (Gv 1, 17), nulla ci viene dato direttamente se non attraverso Maria,
per volere di Dio. Dato che nessuno può andare al Sommo Padre se non per mezzo
del Figlio [Incarnato], così, di regola, nessuno può avvicinarsi a Cristo se
non attraverso la Madre” (Enciclica, Octobri mense, 22 settembre1891).
In breve: come Gesù siede
alla destra della Divina Maestà nell'altezza dei Cieli, così Maria siede Regina
alla destra di suo Figlio, rifugio sicuro e fedele per tutti i pericoli; e
nessuno deve temere o disperare sotto la sua guida, i suoi auspici, la sua protezione
e la sua benevolenza.
Autore: P. Giovanni
Lauriola ofm
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/24150
Enguerrand Quarton (1411–1466), Le Couronnement de la Vierge, autel de la
Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, 1453-1454, tempera on panel, 183 x 220,
Pierre de
Luxembourg museum
PIO XII
LETTERA ENCICLICA
DIGNITÀ REGALE DELLA
SANTA VERGINE MARIA
Fin dai primi secoli
della chiesa cattolica il popolo cristiano ha elevato supplici preghiere e inni
di lode e di devozione alla Regina del cielo, sia nelle circostanze liete, sia,
e molto più, nei periodi di gravi angustie e pericoli; né vennero meno le
speranze riposte nella Madre del Re divino, Gesù Cristo, mai s'illanguidì la
fede, dalla quale abbiamo imparato che la vergine Maria, Madre di Dio, presiede
all'universo con cuore materno, come è coronata di gloria nella beatitudine
celeste.
Ora, dopo le grandi
rovine che, anche sotto i Nostri occhi, hanno distrutto fiorenti città, paesi e
villaggi; davanti al doloroso spettacolo di tali e tanti mali morali, che si
avanzano paurosamente in limacciose ondate, mentre vediamo scalzare le basi
stesse della giustizia e trionfare la corruzione, in questo incerto e
spaventoso stato di cose, Noi siamo presi da sommo dispiacere e perciò
ricorriamo fiduciosi alla Nostra regina Maria, mettendo ai piedi di lei,
insieme col Nostro, i sentimenti di devozione di tutti i fedeli, che si
gloriano del nome di cristiani.
È gradito e utile
ricordare che Noi stessi, il 1° novembre dell'anno santo 1950, abbiamo
decretato, dinanzi a una grande moltitudine di em.mi cardinali, di
venerandi vescovi, di sacerdoti e di cristiani, venuti da ogni parte del mondo,
il dogma dell'assunzione della beatissima vergine Maria in cielo,(2)
dove, presente in anima e corpo, regna tra i cori degli angeli e dei santi,
insieme al suo unigenito Figlio. Inoltre, ricorrendo il centenario della
definizione dogmatica fatta dal Nostro predecessore, Pio IX, di imm. mem.,
sulla Madre di Dio concepita senza alcuna macchia di peccato originale, abbiamo
indetto l'anno mariano,(3)
nel quale con gran gioia vediamo che non solo in questa alma città -
specialmente nella Basilica Liberiana, dove innumerevoli folle continuano a
professare apertamente la loro fede e il loro ardente amore alla Madre celeste
- ma anche in tutte le parti del mondo la devozione verso la Vergine, Madre di
Dio, rifiorisce sempre più; mentre i principali santuari di Maria hanno accolto
e accolgono ancora pellegrinaggi imponenti di fedeli devoti.
Tutti poi sanno che Noi,
ogni qualvolta Ce n'è stata offerta la possibilità, cioè quando abbiamo potuto
rivolgere la parola ai Nostri figli, venuti a trovarci, e quando abbiamo
indirizzato messaggi anche ai popoli lontani per mezzo delle onde radiofoniche,
non abbiamo cessato di esortare tutti coloro, ai quali abbiamo potuto
rivolgerCi, ad amare la nostra benignissima e potentissima Madre di un amore
tenero e vivo, come conviene a figli. In proposito, ricordiamo particolarmente
il radiomessaggio, che abbiamo indirizzato al popolo portoghese,
nell'incoronazione della taumaturga Madonna di Fatima,(4)
da Noi stessi chiamato radiomessaggio della «regalità» di Maria.(5)
Pertanto, quasi a
coronamento di tutte queste testimonianze della Nostra pietà mariana, cui il
popolo cristiano ha risposto con tanta passione, per concludere utilmente e
felicemente l'anno mariano che volge al termine e per venire incontro alle
insistenti richieste, che Ci sono pervenute da ogni parte, abbiamo stabilito di
istituire la festa liturgica della «beata Maria vergine regina».
Non si tratta certo di
una nuova verità proposta al popolo cristiano, perché il fondamento e le
ragioni della dignità regale di Maria, abbondantemente espresse in ogni età, si
trovano nei documenti antichi della chiesa e nei libri della sacra liturgia.
Ora vogliamo richiamarle
nella presente enciclica per rinnovare le lodi della nostra Madre celeste e per
renderne più viva la devozione nelle anime, con vantaggio spirituale.
I
Il popolo cristiano ha
sempre creduto a ragione, anche nei secoli passati, che colei, dalla quale
nacque il Figlio dell'Altissimo, che «regnerà eternamente nella casa di
Giacobbe» (Lc 1, 32), (sarà) «Principe della pace» (Is 9, 6), «Re dei
re e Signore dei signori» (Ap 19, 16), al di sopra di tutte le altre
creature di Dio ricevette singolarissimi privilegi di grazia. Considerando poi
gli intimi legami che uniscono la madre al figlio, attribuì facilmente alla
Madre di Dio una regale preminenza su tutte le cose.
Si comprende quindi
facilmente come già gli antichi scrittori della chiesa, avvalendosi delle
parole dell'arcangelo san Gabriele, che predisse il regno eterno del Figlio di
Maria (cf. Lc 1, 32-33), e di quelle di Elisabetta, che s'inchinò
davanti a lei, chiamandola «madre del mio Signore» (Lc 1, 43), abbiano,
denominando Maria «madre del Re» e «madre del Signore», voluto significare che
dalla regalità del Figlio dovesse derivare alla Madre una certa elevatezza e
preminenza.
Pertanto sant'Efrem, con
fervida ispirazione poetica, così fa parlare Maria: «Il cielo mi sorregga con
il suo braccio, perché io sono più onorata di esso. Il cielo, infatti, fu
soltanto tuo trono, non tua madre. Ora quanto è più da onorarsi e da venerarsi
la madre del Re del suo trono!».(6)
E altrove così egli prega Maria: «... vergine augusta e padrona, regina,
signora, proteggimi sotto le tue ali, custodiscimi, affinché non esulti contro di
me satana, che semina rovine, né trionfi contro di me l'iniquo avversario».(7)
San Gregorio di Nazianzo
chiama Maria madre del Re di tutto l'universo», «madre vergine, [che] ha
partorito il Re di tutto il mondo»,(8)
mentre Prudenzio ci parla della Madre, che si meraviglia «di aver generato Dio
come uomo sì, ma anche come sommo re».(9)
La dignità regale di
Maria è poi chiaramente asserita da coloro che la chiamano «signora»,
«dominatrice», «regina». Secondo un'omelia attribuita a Origene, Elisabetta
apostrofa Maria «madre del mio Signore», e anche: «Tu sei la mia signora».(10)
Lo stesso concetto si può
dedurre da un testo di san Girolamo, nel quale espone il suo pensiero circa le
varie interpretazioni del nome di Maria: «Si deve sapere che Maria, nella
lingua siriaca, significa Signora».(11)
Ugualmente si esprime, dopo di lui, san Pietro Crisologo: «Il nome ebraico
Maria si traduce "Domina" in latino: l'angelo dunque la saluta
"Signora" perché sia esente da timore servile la madre del
Dominatore; che per volontà del Figlio nasce e si chiama Signora».(12)
Sant'Epifanio, vescovo di
Costantinopoli, scrive al sommo pontefice Ormisda, che si deve implorare
l'unità della chiesa «per la grazia della santa e consostanziale Trinità e per
l'intercessione della nostra santa signora, gloriosa vergine e Madre di Dio,
Maria».(13)
Un autore di questo
stesso tempo si rivolge con solennità alla beata Vergine seduta alla destra di
Dio, invocandone il patrocinio, con queste parole: «Signora dei mortali,
santissima Madre di Dio».(14)
Sant'Andrea di Creta
attribuisce spesso la dignità regale alla Vergine; ne sono prova i seguenti
passi: «(Gesù Cristo) portà in questo giorno come regina del genere umano
dalla dimora terrena (ai cieli) la sua Madre sempre vergine, nel cui seno, pur
rimanendo Dio, prese l'umana carne».(15)
E altrove: «Regina di tutti gli uomini, perché fedele di fatto al significato
del suo nome, eccettuato soltanto Dio, si trova al di sopra di tutte le cose».(16)
San Germano poi così si
rivolge all'umile Vergine: «Siedi, o signora: essendo tu regina e più eminente
di tutti i re ti spetta sedere nel posto più alto»;(17)
e la chiama. «Signora di tutti coloro che abitano la terra».(18)
San Giovanni Damasceno la
proclama «regina, padrona, signora»(19)
e anche «signora di tutte le creature»;(20)
e un antico scrittore della chiesa occidentale la chiama «regina felice»,
«regina eterna, presso il Figlio Re», della quale «il bianco capo è ornato di
aurea corona».(21)
Sant'Ildefonso di Toledo
riassume tutti i titoli di onore in questo saluto: «O mia signora, o mia
dominatrice: tu sei mia signora, o madre del mio Signore... Signora tra le
ancelle, regina tra le sorelle».(22)
I teologi della chiesa,
raccogliendo l'insegnamento di queste e di molte altre testimonianze antiche,
hanno chiamato la beatissima Vergine regina di tutte le cose create, regina del
mondo; signora dell'universo.
I sommi pastori della
chiesa non mancarono di approvare e incoraggiare la devozione del popolo
cristiano verso la celeste Madre e Regina con esortazioni e lodi. Lasciando da
parte i documenti dei papi recenti, ricorderemo che già nel secolo settimo il
Nostro predecessore san Martino I, chiamò Maria «Nostra Signora gloriosa,
sempre vergine»;(23)
sant'Agatone, nella lettera sinodale, inviata ai padri del sesto concilio
ecumenico, la chiamò «Nostra Signora, veramente e propriamente Madre di
Dio»;(24)
e nel secolo VIII, Gregorio II, in una lettera inviata al patriarca san
Germano, letta tra le acclamazioni dei padri del settimo concilio ecumenico,
proclamava Maria «signora di tutti e vera Madre di Dio» e «signora di tutti i
cristiani».(25)
Ricorderemo parimenti che
il Nostro predecessore di immortale memoria Sisto IV, nella lettera
apostolica Cum praeexcelsa,(26)
in cui accenna con favore alla dottrina dell'immacolata concezione della beata
Vergine, comincia proprio con le parole che dicono Maria «regina, che sempre
vigile intercede presso il Re, che ha generato». Parimenti Benedetto XIV, nella
lettera apostolica Gloriosae Dominae, chiama Maria «regina del cielo e
della terra», affermando che il sommo Re ha, in qualche modo, affidato a lei il
suo proprio impero.(27)
Onde sant'Alfonso,
tenendo presente tutta la tradizione dei secoli che lo hanno preceduto, poté
scrivere con somma devozione: «Poiché la vergine Maria fu esaltata ad essere la
Madre del Re dei re, con giusta ragione la chiesa l'onora col titolo di
Regina».(28)
II
La sacra liturgia, che è
lo specchio fedele dell'insegnamento tramandato dai Padri e affidato al popolo
cristiano, ha cantato nel corso dei secoli e canta continuamente sia in Oriente
che in Occidente le glorie della celeste Regina.
Fervidi accenti risuonano
dall'Oriente: «O Madre di Dio, oggi sei trasferita al cielo sui carri dei
cherubini, i serafini si onorano di essere ai tuoi ordini, mentre le schiere
dei celesti eserciti si prostrano dinanzi a te».(29)
E ancora: «O giusto,
beatissimo (Giuseppe), per la tua origine regale sei stato fra tutti prescelto
a essere lo sposo della Regina immacolata, la quale darà alla luce in modo
ineffabile il re Gesù».(30)
E inoltre: «Scioglierò un inno alla Madre regina, alla quale mi rivolgo
con gioia, per cantare lietamente le sue glorie. ... O Signora, la nostra
lingua non ti può celebrare degnamente, perché tu, che hai dato alla luce
Cristo, nostro Re, sei stata esaltata al di sopra dei serafini. ... Salve, o
regina del mondo, salve, o Maria, signora di tutti noi».(31)
Nel «Messale» etiopico si
legge: « O Maria, centro di tutto il mondo ... tu sei più grande dei cherubini
pluriveggenti e dei serafini dalle molte ali. ... Il cielo e la terra sono
ricolmi della santità della tua gloria».(32)
Fa eco la liturgia della
chiesa latina con l'antica e dolcissima preghiera «Salve, regina», le gioconde
antifone «Ave, o regina dei cieli», «Regina del cielo, rallégrati, alleluia» e
altri testi, che si recitano in varie feste della beata vergine Maria: «Come
regina stette alla tua destra con un abito dorato, rivestita di vari
ornamenti»;(33)
«La terra e il popolo cantano la tua potenza, o regina»;(34)
«Oggi la vergine Maria sale al cielo: godete, perché regna con Cristo in
eterno».(35)
A tali canti si devono
aggiungere le Litanie lauretane, che richiamano i devoti a invocare
ripetutamente Maria regina; e nel quinto mistero glorioso del santo rosario, la
mistica corona della celeste regina, i fedeli contemplano in pia meditazione
già da molti secoli, il regno di Maria, che abbraccia il cielo e la terra.
Infine l'arte ispirata ai
principi della fede cristiana e perciò fedele interprete della spontanea e
schietta devozione popolare, fin dal Concilio di Efeso, è solita rappresentare
Maria come regina e imperatrice, seduta in trono e ornata delle insegne regali,
cinta il capo di corona e circondata dalle schiere degli angeli e dei santi,
come colei che domina non soltanto sulle forze della natura, ma anche sui
malvagi assalti di satana. L'iconografia, anche per quel che riguarda la
dignità regale della beata vergine Maria, si è arricchita in ogni secolo di
opere di grandissimo valore artistico, arrivando fino a raffigurare il divin
Redentore nell'atto di cingere il capo della Madre sua con fulgida corona.
I pontefici romani non
hanno mancato di favorire questa devozione del popolo, decorando spesso di
diadema, con le proprie mani o per mezzo di legati pontifici, le immagini della
vergine Madre di Dio, già distinte per singolare venerazione.
III
Come abbiamo sopra
accennato, venerabili fratelli, l'argomento principale, su cui si fonda la
dignità regale di Maria, già evidente nei testi della tradizione antica e nella
sacra liturgia, è senza alcun dubbio la sua divina maternità. Nelle sacre
Scritture infatti, del Figlio, che sarà partorito dalla Vergine, si afferma:
«Sarà chiamato Figlio dell'Altissimo e il Signore Dio gli darà il trono di
Davide, suo padre; e regnerà nella casa di Giacobbe eternamente e il suo regno
non avrà fine» (Lc 1, 32-33); e inoltre Maria è proclamata «Madre del
Signore» (Lc 1, 43). Ne segue logicamente che ella stessa è Regina, avendo
dato la vita a un Figlio; che nel medesimo istante del concepimento, anche come
uomo, era re e signore di tutte le cose, per l'unione ipostatica della natura
umana col Verbo. San Giovanni Damasceno scrive dunque a buon diritto: «È
veramente diventata la Signora di tutta la creazione, nel momento in cui
divenne Madre del Creatore»(36)
e lo stesso arcangelo Gabriele può dirsi il primo araldo della dignità regale
di Maria.
Tuttavia la beatissima
Vergine si deve proclamare regina non soltanto per la maternità divina, ma
anche per la parte singolare che, per volontà di Dio, ebbe nell'opera della
nostra salvezza eterna. «Quale pensiero - scrive il Nostro predecessore di
felice memoria Pio
XI - potremmo avere più dolce e soave di questo, che Cristo è nostro
re non solo per diritto nativo, ma anche per diritto acquisito e cioè per la
redenzione? Ripensino tutti gli uomini dimentichi quanto costammo al nostro
Salvatore: "Non siete stati redenti con oro o argento, beni corruttibili,
... ma col sangue prezioso di Cristo, agnello immacolato e
incontaminato" (1 Pt 1;18-19). Non apparteniamo dunque a noi stessi,
perché "Cristo a caro prezzo" (1 Cor 6, 20) ci ha comprati».(37)
Ora nel compimento
dell'opera di redenzione Maria santissima fu certo strettamente associata a
Cristo, onde giustamente si canta nella sacra liturgia: «Santa Maria, regina
del cielo e signora del mondo, affranta dal dolore, se ne stava in piedi presso
la croce del Signore nostro Gesù Cristo».(38)
E un piissimo discepolo di sant'Anselmo poteva scrivere nel medioevo: «Come ...
Dio, creando tutte le cose nella sua potenza, è padre e signore di tutto, così
Maria, riparando tutte le cose con i suoi meriti, è la madre e la signora di
tutto: Dio è signore di tutte le cose, perché le ha costituite nella loro
propria natura con il suo comando, e Maria è signora di tutte le cose,
riportandole alla loro originale dignità con la grazia che ella meritò».(39)
Infatti: «Come Cristo per il titolo particolare della redenzione è nostro
signore e nostro re, così anche la Vergine beata (è nostra signora) per il
singolare concorso prestato alla nostra redenzione, somministrando la sua
sostanza e offrendola volontariamente per noi, desiderando, chiedendo e
procurando in modo singolare la nostra salvezza».(40)
Da queste premesse si può
così argomentare: se Maria, nell'opera della salute spirituale, per volontà di
Dio, fu associata a Cristo Gesù, principio di salvezza, e in maniera simile a
quella con cui Eva fu associata ad Adamo, principio di morte, sicché si può
affermare che la nostra redenzione si compì secondo una certa
«ricapitolazione»,(41)
per cui il genere umano, assoggettato alla morte, per causa di una vergine, si
salva anche per mezzo di una Vergine; se inoltre si può dire che questa
gloriosissima Signora venne scelta a Madre di Cristo proprio «per essere a lui
associata nella redenzione del genere umano»(42)
e se realmente «fu lei, che esente da ogni colpa personale o ereditaria,
strettissimamente sempre unita al suo Figlio, lo ha offerto sul Golgota
all'eterno Padre sacrificando insieme l'amore e i diritti materni, quale
nuova Eva, per tutta la posterità di Adamo, macchiata dalla sua caduta
miseranda»;(43)
se ne potrà legittimamente concludere che, come Cristo, il nuovo Adamo, è
nostro re non solo perché Figlio di Dio, ma anche perché nostro redentore,
così, secondo una certa analogia, si può affermare parimenti che la beatissima Vergine
è regina, non solo perché Madre di Dio, ma anche perché quale nuova Eva è stata
associata al nuovo Adamo.
È certo che in senso
pieno, proprio e assoluto, soltanto Gesù Cristo, Dio e uomo, è re; tuttavia,
anche Maria, sia come madre di Cristo Dio, sia come socia nell'opera del divin
Redentore, e nella lotta con i nemici e nel trionfo ottenuto su tutti, ne
partecipa la dignità regale, sia pure in maniera limitata e analogica. Infatti
da questa unione con Cristo re deriva a lei tale splendida sublimità, da
superare l'eccellenza di tutte le cose create: da questa stessa unione con
Cristo nasce quella regale potenza, per cui ella può dispensare i tesori del
regno del divin redentore; infine dalla stessa unione con Cristo ha origine
l'inesauribile efficacia della sua materna intercessione presso il Figlio e
presso il Padre.
Nessun dubbio pertanto
che Maria santissima sopravanzi in dignità tutta la creazione e abbia su tutti
il primato, dopo il suo Figliuolo. «Tu infine - canta san Sofronio - hai di
gran lunga sopravanzato ogni creatura. ... Che cosa può esistere di più sublime
di tale gioia, o Vergine Madre? Che cosa può esistere di più elevato di tale
grazia, che per volontà divina tu sola hai avuto in sorte?».(44)
E va ancora più oltre nella lode san Germano: «La tua onorifica dignità ti pone
al di sopra di tutta la creazione: la tua sublimità ti fa superiore agli
angeli».(45)
San Giovanni Damasceno poi giunge a scrivere la seguente espressione: «È
infinita la differenza tra i servi di Dio e la sua Madre».(46)
Per aiutarci a
comprendere la sublime dignità che la Madre di Dio ha raggiunto al di sopra di
tutte le creature, possiamo ripensare che la santissima Vergine, fin dal primo
istante del suo concepimento, fu ricolma di tale abbondanza di grazie da
superare la grazia di tutti i santi. Onde - come scrisse il Nostro
predecessore Pio
XI di fel. mem. nella lettera apostolica Ineffabilis Deus -
«ha con tanta munificenza arricchito Maria con l'abbondanza di doni celesti,
tratti dal tesoro della divinità, di gran lunga al di sopra degli angeli e di
tutti i santi, che ella, del tutto immune da ogni macchia di peccato, in tutta
la sua bellezza e perfezione, avesse tale pienezza d'innocenza e di santità che
non se ne può pensare una più grande al di sotto di Dio e che all'infuori di
Dio nessuno riuscirà mai a comprendere».(47)
Inoltre la beata Vergine
non ha avuto soltanto il supremo grado, dopo Cristo, dell'eccellenza e della perfezione,
ma anche una partecipazione di quell'influsso, con cui il suo Figlio e
Redentore nostro giustamente si dice che regna sulla mente e sulla volontà
degli uomini. Se infatti il Verbo opera i miracoli e infonde la grazia per
mezzo dell'umanità che ha assunto, se si serve dei sacramenti dei suoi santi
come di strumenti per la salvezza delle anime, perché non può servirsi
dell'ufficio e dell'opera della Madre sua santissima per distribuire a noi i
frutti della redenzione? «Con animo veramente materno - così dice lo stesso
predecessore Nostro Pio IX di imm. mem. - trattando l'affare della nostra
salute ella è sollecita di tutto il genere umano, essendo costituita dal
Signore regina del cielo e della terra ed esaltata sopra tutti i cori degli
angeli e sopra tutti i gradi dei santi in cielo, stando alla destra del suo
unigenito Figlio; Gesù Cristo, Signore nostro, con le sue materne suppliche
impetra efficacissimamente, ottiene quanto chiede, né può rimanere inesaudita».(48)
A questo proposito l'altro predecessore Nostro di fel. mem., Leone XIII, dichiarò
che alla beata vergine Maria è stato concesso un potere «quasi immenso»
nell'elargizione delle grazie;(49)
e san Pio X aggiunge che Maria compie questo suo ufficio «come per diritto
materno».(50)
Godano dunque tutti i
fedeli cristiani di sottomettersi all'impero della vergine Madre di Dio, la
quale, mentre dispone di un potere regale, arde di materno amore.
Però in queste e altre
questioni, che riguardano la beata Vergine, i teologi e i predicatori della
divina parola abbiano cura di evitare certe deviazioni per non cadere in un
doppio errore; si guardino cioè da opinioni prive di fondamento e che con
espressioni esagerate oltrepassano i limiti del vero; e dall'altra parte si
guardino pure da un'eccessiva ristrettezza di mente nel considerare quella
singolare, sublime, anzi quasi divina dignità della Madre di Dio, che il
dottore angelico ci insegna ad attribuirle «per ragione del bene infinito, che
è Dio».(51)
Del resto, in questo,
come in altri campi della dottrina cristiana, «la norma prossima e universale»
è per tutti il magistero vivo della chiesa, che Cristo ha costituito «anche per
illustrare e spiegare quelle cose, che nel deposito della fede sono contenute
solo oscuramente e quasi implicitamente».(52)
IV
Dai monumenti
dell'antichità cristiana, dalle preghiere della liturgia, dall'innata devozione
del popolo cristiano, dalle opere d'arte, da ogni parte abbiamo raccolto
espressioni e accenti; secondo i quali la vergine Madre di Dio primeggia per la
sua dignità regale; e abbiamo anche mostrato che le ragioni, che la sacra
teologia ha dedotto dal tesoro della fede divina, confermano pienamente questa
verità. Di tante testimonianze riportate si forma un concerto, la cui eco
risuona larghissimamente, per celebrare il sommo fastigio della dignità regale
della Madre di Dio e degli uomini, la quale è stata «esaltata ai regni celesti,
al di sopra dei cori angelici ».(53)
EssendoCi poi fatta la
convinzione dopo mature ponderate riflessioni, che ne verranno grandi vantaggi
alla chiesa se questa verità solidamente dimostrata risplenda più evidente
davanti a tutti, quasi lucerna più luminosa sul suo candelabro, con la Nostra
autorità apostolica, decretiamo e istituiamo la festa di Maria regina, da
celebrarsi ogni anno in tutto il mondo il giorno 31 maggio. Ordiniamo
ugualmente che indetto giorno sia rinnovata la consacrazione del genere umano al
cuore immacolato della beata vergine Maria. In questo gesto infatti è riposta
grande speranza che possa sorgere una nuova era, allietata dalla pace cristiana
e dal trionfo della religione.
Procurino dunque tutti di
avvicinarsi ora con maggior fiducia di prima, quanti ricorrono al trono di
grazia e di misericordia della Regina e Madre nostra, per chiedere soccorso
nelle avversità, luce nelle tenebre, conforto nel dolore e nel pianto, e, ciò
che conta più di tutto, si sforzino di liberarsi dalla schiavitù del peccato,
per poter presentare un ossequio immutabile, penetrato dalla fragrante
devozione di figli, allo scettro regale di sì grande Madre. I suoi templi siano
frequentati dalle folle dei fedeli, per celebrarne le feste; la pia corona del
Rosario sia nelle mani di tutti per riunire insieme, nelle chiese, nelle case,
negli ospedali, nelle carceri, sia i piccoli gruppi, sia le grandi adunanze di
fedeli, a cantare le sue glorie. Sia in sommo onore il nome di Maria, più dolce
del nettare, più prezioso di qualunque gemma; e nessuno osi pronunciare empie
bestemmie, indice di animo corrotto, contro questo nome ornato di tanta maestà
e venerando per la grazia materna; e neppure si osi mancare in qualche modo di
rispetto ad esso.
Tutti si sforzino di
imitare, con vigile e diligente cura, nei propri costumi e nella propria anima,
le grandi virtù della Regina celeste e nostra Madre amantissima. Ne deriverà di
conseguenza che i cristiani, venerando e imitando sì grande Regina e Madre, si
sentano infine veramente fratelli, e, sprezzanti dell'invidia e degli smodati
desideri delle ricchezze, promuovano l'amore sociale, rispettino i diritti dei
poveri e amino la pace, Nessuno dunque si reputi figlio di Maria, degno di
essere accolto sotto la sua potentissima tutela, se sull'esempio di lei non si
dimostrerà mite, giusto e casto, contribuendo con amore alla vera fraternità,
non ledendo e nuocendo, ma aiutando e confortando.
In molti paesi della
terra vi sono persone ingiustamente perseguitate per la loro professione
cristiana e private dei diritti umani e divini della libertà: per allontanare
questi mali nulla valgono finora le giustificate richieste e le ripetute
proteste. A questi figli innocenti e tormentati rivolga i suoi occhi di
misericordia, che con la loro luce portano il sereno allontanando i nembi e le
tempeste, la potente Signora delle cose e dei tempi, che sa placare le violenze
con il suo piede verginale; e conceda anche a loro di poter presto godere della
dovuta libertà per la pratica aperta dei doveri religiosi, sicché servendo la
causa dell'evangelo, con opera concorde e con egregie virtù, che nelle asprezze
rifulgono ad esempio, giovino anche alla solidità e al progresso della città
terrena.
Pensiamo anche che la
festa istituita con questa lettera enciclica, affinché tutti più chiaramente
riconoscano e con più cura onorino il clemente e materno impero della Madre di
Dio, possa contribuire assai a che si conservi, si consolidi e si renda perenne
la pace dei popoli, minacciata quasi ogni giorno da avvenimenti pieni di
ansietà. Non è ella l'arcobaleno posto sulle nubi verso Dio, come segno di
pacifica alleanza? (cf. Gn 9, 13). «Mira l'arcobaleno e benedici
colui che l'ha fatto; esso è molto bello nel suo splendore, abbraccia il cielo
nel suo cerchio radioso e le mani dell'Altissimo lo hanno teso» (Eccli 43,
12-13). Chiunque pertanto onora la Signora dei celesti e dei mortali - e
nessuno si creda esente da questo tributo di riconoscenza e di amore - la
invochi come regina potentissima, mediatrice di pace; rispetti e difenda la
pace, che non è ingiustizia impunita né sfrenata licenza, ma è invece concordia
bene ordinata sotto il segno e il comando della volontà di Dio: a fomentare e
accrescere tale concordia spingono le materne esortazioni e gli ordini di Maria
vergine.
Desiderando moltissimo
che la Regina e Madre del popolo cristiano accolga questi Nostri voti e
rallegri della sua pace le terre scosse dall'odio, e a noi tutti mostri, dopo
questo esilio, Gesù, che sarà la nostra pace e la nostra gioia in eterno, a
voi, venerabili fratelli, e ai vostri fedeli, impartiamo di cuore l'apostolica
benedizione, come auspicio dell'aiuto di Dio onnipotente e in testimonianza del
Nostro amore.
Roma, presso San Pietro,
nella festività della maternità di Maria vergine, l'11 ottobre 1954, XVI del
Nostro pontificato.
PIO PP. XII
(1)
PIUS PP. XII, Litt. enc. Ad caeli Reginam de regali Beatae Mariae
Virginis dignitate eiusque festo instituendo, [Ad venerabiles Fratres
Patriarchas, Archiepiscopos, Episcopos aliosque locorum Ordinarios pacem et
communionem cum Apostolica Sede habentes], 11 octobris 1954: AAS 46(1954),
pp. 625-640.
Istituzione della festa
della regalità di Maria s.ma. La devozione costante dei popoli per Maria s.ma,
culminata con la proclamazione del dogma della sua assunzione. Coronare l'opera
istituendo la festa di Maria Regina, in realtà non nuova, ma già espressa in
ogni età: dalla sacra Scrittura, dai padri e scrittori ecclesiastici con
dottrina profonda e poetici accenti, dai sommi pontefici, dalla liturgia romana
e orientale e infine dall'arte d'ogni tempo. Principali argomenti dogmatici e
di convenienza. È giusto perciò che tutti riconoscano questo potere regale: la
festa al 31 maggio; ricorrere alla Madre di Dio, imitandone le virtù,
impetrando la forza nelle tribolazioni, la pace fra i popoli e la visione
eterna del suo divin Figlio.
(2)
Cf. Const. apost. Munificentissimus
Deus: AAS 42(1950), p. 753ss; EE 6/1931ss.
(3)
Cf. Litt. enc. Fulgens
corona: AAS 45(1953), p. 577ss; EE 6/944ss.
(4)
Cf. AAS 38(1946), p. 264ss.
(5)
Cf. L'Osservatore Romano, 19.5.1946.
(6)
S. EPHRAEM, Hymni de B. Maria, ed. Th. J. Lamy, t. II, Mechliniae 1886,
Hymn. XIX, p. 624.
(7)
S. EPHRAEM, Oratio ad Ss.mam Dei Matrem: Opera omnia, ed. Assemani, t. III
(graece), Romae 1747, p. 546.
(8)
S. GREGORIUS NAZ., Poemata dogmatica, XVIII, v. 58: PG 37,
485.
(9)
PRUDENTIUS, Dittochaeum, XXVII: PL 60, 102A; Obras
completas de Aurelio Prudencio (edicion bilingüe), BAC, Madrid 1981, p.
758.
(10) Hom.
in S. Lucam, hom. VII: ed. Rauer, Origenes Werke, t. IX, p. 48 (ex catena
Macarii Crysocephali). Cf. PG 13, 1902D.
(11)
S. HIERONYMUS, Liber de nominibus hebraeis: PL 23, 886.
(12)
S. PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 142, De Annuntiatione B.M.V.: PL 52,
579C; cf, etiam 582B, 584A: «Regina totius exstitit castitatis».
(13) Relatio
Epiphanii Ep. Constantin.: PL 63, 498D.
(14) Encomium
in Dormitionem Ss.mae Deiparae (inter opera S. Modesti): PG 86,
3306B.
(15)
S. ANDREAS CRETENSIS, Homilia II in Dormitionem Ss.mae Deiparae: PG 97,
1079B.
(16)
S. ANDREAS CRETENSIS, Homilia III in Dormitionem Ss.mae Deiparae, I: PG 98,
303A.
(17)
S. GERMANUS, In Praesentationem Ss.mae Deiparae, I: PG 98, 303A.
(18)
S. GERMANUS, In Praesentationem Ss.mae Deiparae, II: PG 98,
315C.
(19)
S. IOANNES DAMASCENUS, Homilia I in Dormitionem B.M.V.: PG 96,
719A.
(20)
S. IOANNES DAMASCENUS, De fide orthodoxa,1. IV, c.14: PG 44,1158B.
(21) De
laudibus Mariae (inter opera Venantii Fortunati): PL 88, 282B et
283A.
(22)
ILDEFONSUS TOLETANUS; De virginitate perpetua B.M.V.: PL 96,
58AD.
(23)
S. MARTINUS I, Epist. XIV: PL 87, 199-200A.
(24)
S. AGATHO: PL 87; 1221A; Dz 547.
(25)
HARDOUIN, Acta Conciliorum, IV, 234 et 238: PL 89, 508B.
(26)
XYSTUS IV, Bulla Cum praeexcelsa, 28 febr. 1476.
(27)
BENEDICTUS XIV, Bulla Gloriosae Dominae, 07 sept. 1748.
(28)
S. ALFONSO, Le glorie di Maria, p. I. c. I, § 1.
(29)
Ex liturgia Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum.
(30)
Ex Menaeo (byzantino): Dominica post Natalem, in Canone, ad
Matutinum.
(31)
Officium hymni Akátistos (in ritu byzantino).
(32) Missale
Aethiopicum, Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei.
(33) Breviarium
Romanum, Versiculus sexti Respons.
(34)
Festum Assumptionis, Hymnus Laudum.
(35)
Festum Assumptionis, ad Magnificat II Vesp.
(36)
S. IOANNES DAMASCENUS, De fide orthodoxa, 1. IV, c. 14: PG 94,
1158s.B.
(37)
PIUS XI, Litt. enc. Quas
primas: AAS 17(1925), p. 599; EE 5/147.
(38)
Festum septem dolorum B. Mariae Virg., Tractus.
(39)
EADMERUS, De excellentia Virginis Mariae, c. 11: PL 159, 508AB.
(40)
F. SUAREZ, De mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect. II: éd. Vivès,
XIX, 327.
(41)
S. IRENAEUS, Adv. haer., V, 19, 1: PG 7, 1175B.
(42)
PIUS XI, Epist. Auspicatus profecto: AAS 25(1933), p. 80.
(43)
PIUS XII, Litt, enc. Mystici
corporis: AAS 35(1943), p. 247; EE 6/258.
(44)
S. SOPHRONIUS, In Annuntiationem Beatae Mariae Virginis: PG 87,
3238D et 3242A.
(45)
S. GERMANUS, Hom. II in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG 98,
354B.
(46)
S. IOANNES DAMASCENUS, Hom. I in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG 96,
715A.
(47)
PIUS IX, Bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX, I, pp. 597-598; EE 2/app.
(48) Ibidem,
p. 618; EE 2/app.
(49)
LEO XIII, Litt. enc. Adiutricem populi: AAS 28(1895-96),
p.130; EE 3.
(50)
PIUS X, Litt. enc. Ad diem illum: AAS 36(1903-04), p. 455; EE 4/27.
(51)
S. THOMAS, Summa theol., I, q. 25, a. 6, ad 4.
(52)
PIUS XII, Litt. enc. Humani
generis: AAS 42(1950), p. 569; EE 6/721.
(53)
Ex Brev. Rom.: Festum Assumptionis Beatae Mariae Virginis.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Lorenzo Costa (1460–1535), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera and plaster, 1501, 280 x 160, San Giovanni in Monte, Bologna
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Beata Vergine Maria Regina
Cari fratelli e sorelle,
ricorre oggi la memoria liturgica della Beata Vergine Maria invocata con il titolo: “Regina”. E’ una festa di istituzione recente, anche se antica ne è l’origine e la devozione: venne stabilita, infatti, dal Venerabile Pio XII, nel 1954, al termine dell’Anno Mariano, fissandone la data al 31 maggio (cfr Lett. enc. Ad caeli Reginam, 11 octobris 1954: AAS 46 [1954], 625-640). In tale circostanza il Papa ebbe a dire che Maria è Regina più che ogni altra creatura per la elevazione della sua anima e per l’eccellenza dei doni ricevuti. Ella non smette di elargire tutti i tesori del suo amore e delle sue premure all’umanità (cfr Discorso in onore di Maria Regina, 1° novembre 1954). Ora, dopo la riforma post-conciliare del calendario liturgico, è stata collocata a otto giorni dalla solennità dell’Assunzione per sottolineare lo stretto legame tra la regalità di Maria e la sua glorificazione in anima e corpo accanto al suo Figlio. Nella Costituzione sulla Chiesa del Concilio Vaticano II leggiamo così: «Maria fu assunta alla gloria celeste e dal Signore esaltata come Regina dell’universo, perché fosse più pienamente conformata al suo Figlio» (Lumen gentium, 59).
E’ questa la radice della festa odierna: Maria è Regina perché associata in modo unico al suo Figlio, sia nel cammino terreno, sia nella gloria del Cielo. Il grande santo della Siria, Efrem il Siro, afferma, circa la regalità di Maria, che deriva dalla sua maternità: Ella è Madre del Signore, del Re dei re (cfr Is 9,1-6) e ci indica Gesù quale vita, salvezza e speranza nostra. Il Servo di Dio Paolo VI ricordava nella sua Esortazione apostolica Marialis Cultus: «Nella Vergine Maria tutto è relativo a Cristo e tutto da lui dipende: in vista di lui Dio Padre, da tutta l'eternità, la scelse Madre tutta santa e la ornò di doni dello Spirito, a nessun altro concessi” (n. 25).
Ma adesso ci domandiamo: che cosa vuol dire Maria Regina? E' solo un titolo unito ad altri, la corona, un ornamento con altri? Che cosa vuol dire? Che cosa è questa regalità? Come già indicato, è una conseguenza del suo essere unita al Figlio, del suo essere in Cielo, cioè in comunione con Dio; Ella partecipa alla responsabilità di Dio per il mondo e all'amore di Dio per il mondo. C'è un'idea volgare, comune, di re o regina: sarebbe una persona con potere, ricchezza. Ma questo non è il tipo di regalità di Gesù e di Maria. Pensiamo al Signore: la regalità e l'essere re di Cristo è intessuto di umiltà, di servizio, di amore: è soprattutto servire, aiutare, amare. Ricordiamoci che Gesù è stato proclamato re sulla croce con questa iscrizione scritta da Pilato: «re dei Giudei» (cfr Mc 15,26). In quel momento sulla croce si mostra che Egli è re; e come è re? soffrendo con noi, per noi, amando fino in fondo, e così governa e crea verità, amore, giustizia. O pensiamo anche all'altro momento: nell'Ultima Cena si china a lavare i piedi dei suoi. Quindi la regalità di Gesù non ha nulla a che vedere con quella dei potenti della terra. E' un re che serve i suoi servitori; così ha dimostrato in tutta la sua vita. E lo stesso vale per Maria: è regina nel servizio a Dio all'umanità, è regina dell'amore che vive il dono di sé a Dio per entrare nel disegno della salvezza dell'uomo. All'angelo risponde: Eccomi sono la serva del Signore (cfr Lc 1,38), e nel Magnificat canta: Dio ha guardato all'umiltà della sua serva (cfr Lc 1,48). Ci aiuta. E' regina proprio amandoci, aiutandoci in ogni nostro bisogno; è la nostra sorella, serva umile.
E così siamo già arrivati al punto: come esercita Maria questa regalità di servizio e amore? Vegliando su di noi, suoi figli: i figli che si rivolgono a Lei nella preghiera, per ringraziarla o per chiedere la sua materna protezione e il suo celeste aiuto, dopo forse aver smarrito la strada, oppressi dal dolore o dall’angoscia per le tristi e travagliate vicissitudini della vita. Nella serenità o nel buio dell’esistenza, noi ci rivolgiamo a Maria affidandoci alla sua continua intercessione, perché dal Figlio ci possa ottenere ogni grazia e misericordia necessarie per il nostro pellegrinare lungo le strade del mondo. A Colui che regge il mondo e ha in mano i destini dell’universo noi ci rivolgiamo fiduciosi, per mezzo della Vergine Maria. Ella, da secoli, è invocata quale celeste Regina dei cieli; otto volte, dopo la preghiera del santo Rosario, è implorata nelle litanie lauretane come Regina degli Angeli, dei Patriarchi, dei Profeti, degli Apostoli, dei Martiri, dei Confessori, delle Vergini, di tutti i Santi e delle Famiglie. Il ritmo di queste antiche invocazioni, e preghiere quotidiane come la Salve Regina, ci aiutano a comprendere che la Vergine Santa, quale Madre nostra accanto al Figlio Gesù nella gloria del Cielo, è con noi sempre, nello svolgersi quotidiano della nostra vita.
Il titolo di regina è quindi titolo di fiducia, di gioia, di amore. E sappiamo che quella che ha in mano in parte le sorti del mondo è buona, ci ama e ci aiuta nelle nostre difficoltà.
Cari amici, la devozione alla Madonna è un elemento importante della vita spirituale. Nella nostra preghiera non manchiamo di rivolgerci fiduciosi a Lei. Maria non mancherà di intercedere per noi presso il suo Figlio. Guardando a Lei, imitiamone la fede, la disponibilità piena al progetto d’amore di Dio, la generosa accoglienza di Gesù. Impariamo a vivere da Maria. Maria è la Regina del cielo vicina a Dio, ma è anche la madre vicina ad ognuno di noi, che ci ama e ascolta la nostra voce. Grazie per l'attenzione.
Saluti:
Chers pèlerins de langue française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance! Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie! Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. À tous, et particulièrement aux servants d’autels et au groupe de prière Padre Pio, venus de Nancy, je souhaite un bon séjour et une bonne fin de vacances!
I welcome all the English-speaking pilgrims present at today’s Audience, especially the groups from the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Japan and the United States of America. I also greet the young altar servers from Malta and their families. Today the Church celebrates the Queenship of the Blessed Virgin Mary. May the prayers of Our Lady guide us along our pilgrimage of faith, that we may share in her Son’s victory and reign with him in his eternal Kingdom. Upon all of you I invoke the Lord’s abundant blessings!
Mit Freude grüße ich alle Pilger und Besucher deutscher Sprache, die zu dieser Audienz nach Castel Gandolfo gekommen sind. Die Kirche feiert heute den Gedenktag Maria Königin. Es ist der achte Tag nach dem Hochfest ihrer Aufnahme in den Himmel. In dem dogmatischen Text Lumen gentium des Zweiten Vatikanischen Konzils wird gesagt: »Maria wurde als Königin des Alls vom Herrn erhöht, um vollkommener ihrem Sohn gleichgestaltet zu sein, dem Herrn der Herren« (Nr. 59). Das Königtum Christi, wir wissen es, ist ganz durchwoben von Demut, Dienen, Liebe und unterscheidet sich so von irdischen Reichen und Machtblöcken. Das gleiche gilt für Maria: Sie ist Königin im Dienst für Gott und für die Menschen. Sie ist eine Königin der Liebe, die ihre Hingabe an Gott lebt und so in den Plan der Erlösung Gottes für die Menschen eintritt. Als Königin des Himmels ist sie Gott ganz nahe. Aber weil sie Gott nahe ist, ist sie uns nahe. Als eine Mutter, die uns liebt und kennt, will sie uns allen nahe sein. Ihr mütterlicher Segen möge euch auf allen euren Wegen begleiten.
Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua española, en particular al grupo de la Basílica de Nuestra Señora del Socorro, de Aspe, así como a los provenientes de España, México y otros países latinoamericanos. Invito a todos, a encomendar nuestras súplicas a la intercesión de la Santísima Virgen, que hoy invocamos como Reina, pues la Madre del Rey de Reyes no dejará de presentar nuestra oración confiada al corazón de su divino Hijo, ni de velar por nosotros en nuestro peregrinaje terreno. Que Dios os bendiga.
Amados peregrinos de língua portuguesa, uma cordial saudação de boas-vindas para todos. Hoje, a Igreja celebra Nossa Senhora Rainha dos Céus e da terra que, a exemplo de Seu Filho Jesus, Senhor do Universo, manifesta a sua realeza através da humildade, do serviço e do amor. Na vossa oração, não deixeis de dirigir-vos a Ela com confiança. Possa A Virgem Maria velar por cada um de vós. E que Deus vos abençoe.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam polskich pielgrzymów. Najświętszej Maryi Pannie Królowej zawierzam was, tu obecnych, wasze rodziny i waszą ojczyznę. Poddając się pod Jej matczyne panowanie, radujcie się Jej opieką i Bożym błogosławieństwem! Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus!
Traduzione italiana:
Saluto i pellegrini polacchi. Affido alla Beata Vergine Maria Regina voi qui presenti, le vostre famiglie e la vostra patria. Abbandonandovi alla sua materna signoria, godete della sua protezione e della benedizione di Dio! Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovacca:
S láskou pozdravujem slovenských pútnikov, osobitne z Farnosti Lúčky. Bratia a sestry, Cirkev dnes v liturgii slávi spomienku preblahoslavenej Panny Márie Kráľovnej. S dôverou sa obracajme na túto našu dobrotivú Matku v každej našej potrebe. Rád žehnám vás i vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i pellegrini slovacchi, specialmente quelli della Parrocchia di Lúčky. Fratelli e sorelle, la Chiesa celebra oggi nella liturgia la memoria della Beata Maria Vergine Regina. Rivolgiamoci con fiducia a questa nostra buona Madre in ogni nostra necessità. Volentieri benedico voi e le vostre famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Alla fine, rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini di lingua italiana; in particolare alle Suore di Maria Santissima Consolatrice, riunite per il loro Capitolo Generale, e alle Suore Caldee Figlie di Maria Immacolata, impegnate in un generoso e prezioso servizio alle popolazioni dell’Iraq. Saluto i partecipanti all’incontro dell’Associazione Famiglie Rogazioniste e all’incontro estivo per Seminaristi Maggiori, come pure le coppie di sposi novelli. Tutti invito a dedicare tempo alla formazione cristiana, per essere fedeli discepoli di Cristo, che è via, verità e vita. E adesso cantiamo insieme il Padre Nostro.
© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html
The icon Salus Populi Romani, crowned for the Marian year 1954
Coronation
of the en:Salus Populi Romani by Pope Pius XII in 1954
Coronación
de la Salus Populi Romani por el papa Pío
XII en 1954
CARTA ENCÍCLICA
AD CAELI REGINAM
DE NUESTRO SANTÍSIMO
SEÑOR
PÍO
POR LA DIVINA PROVIDENCIA
PAPA XII
A la Reina del Cielo, ya
desde los primeros siglos de la Iglesia católica, elevó el pueblo cristiano
suplicantes oraciones e himnos de loa y piedad, así en sus tiempos de felicidad
y alegría como en los de angustia y peligros; y nunca falló la esperanza en la
Madre del Rey divino, Jesucristo, ni languideció aquella fe que nos enseña cómo
la Virgen María, Madre de Dios, reina en todo el mundo con maternal corazón, al
igual que está coronada con la gloria de la realeza en la bienaventuranza
celestial.
Y ahora, después de las
grandes ruinas que aun ante Nuestra vista han destruido florecientes ciudades,
villas y aldeas; ante el doloroso espectáculo de tales y tantos males morales
que amenazadores avanzan en cenagosas oleadas, a la par que vemos
resquebrajarse las bases mismas de la justicia y triunfar la corrupción, en
este incierto y pavoroso estado de cosas Nos vemos profundamente angustiados,
pero recurrimos confiados a nuestra Reina María, poniendo a sus pies, junto con
el Nuestro, los sentimientos de devoción de todos los fieles que se glorían del
nombre de cristianos.
INTRODUCCIÓN
2. Place y es útil
recordar que Nos mismo, en el primer día de noviembre del Año Santo, 1950, ante
una gran multitud de Eminentísimos Cardenales, de venerables Obispos, de
Sacerdotes y de cristianos, llegados de las partes todas del mundo, decretamos
el dogma de la Asunción de la Beatísima Virgen María al Cielo[1], donde, presente en alma y en cuerpo,
reina entre los coros de los Ángeles y de los Santos, a una con su unigénito
Hijo. Además, al cumplirse el centenario de la definición dogmática —hecha por
Nuestro Predecesor, Pío IX, de ilustre memoria— de la Concepción de la Madre de
Dios sin mancha alguna de pecado original, promulgamos[2] el Año Mariano, durante el cual
vemos con suma alegría que no sólo en esta alma Ciudad —singularmente
en la Basílica Liberiana, donde innumerables muchedumbres acuden a manifestar
públicamente su fe y su ardiente amor a la Madre celestial— sino también en
toda las partes del mundo vuelve a florecer cada vez más la devoción hacia la Virgen
Madre de Dios, mientras los principales Santuarios de María han acogido y
acogen todavía imponentes peregrinaciones de fieles devotos.
Y todos saben cómo Nos,
siempre que se Nos ha ofrecido la posibilidad, esto es, cuando hemos podido
dirigir la palabra a Nuestros hijos, que han llegado a visitarnos, y cuando por
medio de las ondas radiofónicas hemos dirigido mensajes aun a pueblos alejados,
jamás hemos cesado de exhortar a todos aquellos, a quienes hemos podido
dirigirnos, a amar a nuestra benignísima y poderosísima Madre con un amor
tierno y vivo, cual cumple a los hijos.
Recordamos a este
propósito particularmente el Radiomensaje que hemos dirigido al pueblo de
Portugal, al ser coronada la milagrosa Virgen de Fátima[3], Radiomensaje que Nos mismo hemos llamado
de la "Realeza" de María[4].
3. Por todo ello, y como
para coronar estos testimonios todos de Nuestra piedad mariana, a los que con
tanto entusiasmo ha respondido el pueblo cristiano, para concluir útil y
felizmente el Año Mariano que ya está terminando, así como para acceder a las insistentes
peticiones que de todas partes Nos han llegado, hemos determinado instituir la
fiesta litúrgica de la "Bienaventurada María Virgen Reina".
Cierto que no se trata de
una nueva verdad propuesta al pueblo cristiano, porque el fundamento y las
razones de la dignidad real de María, abundantemente expresadas en todo tiempo,
se encuentran en los antiguos documentos de la Iglesia y en los libros de la
sagrada liturgia.
Mas queremos recordarlos
ahora en la presente Encíclica para renovar las alabanzas de nuestra celestial
Madre y para hacer más viva la devoción en las almas, con ventajas
espirituales.
I. TRADICIÓN
4. Con razón ha creído
siempre el pueblo cristiano, aun en los siglos pasados, que Aquélla, de la que
nació el Hijo del Altísimo, que «reinará eternamente en la casa de Jacob»[5] y [será] «Príncipe de la Paz»[6], «Rey de los reyes y Señor de los
señores»[7], por encima de todas las demás criaturas
recibió de Dios singularísimos privilegios de gracia. Y considerando luego las
íntimas relaciones que unen a la madre con el hijo, reconoció fácilmente en la
Madre de Dios una regia preeminencia sobre todos los seres.
Por ello se comprende
fácilmente cómo ya los antiguos escritores de la Iglesia, fundados en las
palabras del arcángel San Gabriel que predijo el reinado eterno del Hijo de
María[8], y en las de Isabel que se inclinó
reverente ante ella, llamándola «Madre de mi Señor»[9], al denominar a María «Madre del Rey» y «Madre
del Señor», querían claramente significar que de la realeza del Hijo se
había de derivar a su Madre una singular elevación y preeminencia.
5. Por esta razón San
Efrén, con férvida inspiración poética, hace hablar así a María: «Manténgame el
cielo con su abrazo, porque se me debe más honor que a él; pues el cielo fue
tan sólo tu trono, pero no tu madre. ¡Cuánto más no habrá de honrarse y venerarse
a la Madre del Rey que a su trono!»[10]. Y en otro lugar ora él así a María:
«... virgen augusta y dueña, Reina, Señora, protégeme bajo tus alas, guárdame,
para que no se gloríe contra mí Satanás, que siembra ruinas, ni triunfe contra
mí el malvado enemigo»[11].
San Gregorio Nacianceno
llama a María «Madre del Rey de todo el universo», «Madre Virgen, que dio
a luz al Rey de todo el mundo»[12]. Prudencio, a su vez, afirma que la
Madre se maravilló «de haber engendrado a Dios como hombre sí, pero también
como Sumo Rey»[13].
Esta dignidad real de
María se halla, además, claramente afirmada por quienes la llaman «Señora»,
«Dominadora» y «Reina».
Ya en una homilía
atribuida a Orígenes, Isabel saluda a María «Madre de mi Señor», y aun la
dice también: «Tú eres mi señora»[14].
Lo mismo se deduce de San
Jerónimo, cuando expone su pensamiento sobre las varias
"interpretaciones" del nombre de "María": «Sépase que María
en la lengua siriaca significa Señora»[15]. E igualmente se expresa, después de él,
San Pedro Crisólogo: «El nombre hebreo María se traduce Domina en
latín; por lo tanto, el ángel la saluda Señora para que se vea libre del temor
servil la Madre del Dominador, pues éste, como hijo, quiso que ella naciera y
fuera llamada Señora»[16].
San Epifanio, obispo de
Constantinopla, escribe al Sumo Pontífice Hormidas, que se ha de implorar la
unidad de la Iglesia «por la gracia de la santa y consubstancial Trinidad y por
la intercesión de nuestra santa Señora, gloriosa Virgen y Madre de Dios, María»[17].
Un autor del mismo tiempo
saluda solemnemente con estas palabras a la Bienaventurada Virgen sentada a la
diestra de Dios, para que pida por nosotros: «Señora de los mortales, santísima
Madre de Dios»[18].
San Andrés de Creta
atribuye frecuentemente la dignidad de reina a la Virgen, y así escribe:
«(Jesucristo) lleva en este día como Reina del género humano, desde la morada
terrenal (a los cielos) a su Madre siempre Virgen, en cuyo seno, aun
permaneciendo Dios, tomó la carne humana«[19]. Y en otra parte: «Reina de todos los
hombres, porque, fiel de hecho al significado de su nombre, se encuentra por
encima de todos, si sólo a Dios se exceptúa»[20].
También San Germán se
dirige así a la humilde Virgen: «Siéntate, Señora: eres Reina y más
eminente que los reyes todos, y así te corresponde sentarte en el puesto más
alto»[21]; y la llama «Señora de todos los que en
la tierra habitan»[22].
San Juan Damasceno la
proclama «Reina, Dueña, Señora»[23] y también «Señora de todas las
criaturas»[24]; y un antiguo escritor de la Iglesia
occidental la llama «Reina feliz», «Reina eterna, junto al Hijo Rey, cuya
nívea cabeza está adornada con áurea corona»[25].
Finalmente, San Ildefonso
de Toledo resume casi todos los títulos de honor en este saludo: «¡Oh Señora
mía!, ¡oh Dominadora mía!: tú mandas en mí, Madre de mi Señor..., Señora entre
las esclavas, Reina entre las hermanas»[26].
6. Los Teólogos de la
Iglesia, extrayendo su doctrina de estos y otros muchos testimonios de la
antigua tradición, han llamado a la Beatísima Madre Virgen Reina de todas
las cosas creadas, Reina del mundo, Señora del universo.
7. Los Sumos Pastores de
la Iglesia creyeron deber suyo el aprobar y excitar con exhortaciones y
alabanzas la devoción del pueblo cristiano hacia la celestial Madre y Reina.
Dejando aparte documentos
de los Papas recientes, recordaremos que ya en el siglo séptimo Nuestro
Predecesor San Martín llamó a María «nuestra Señora gloriosa, siempre Virgen»[27]; San Agatón, en la carta sinodal,
enviada a los Padres del Sexto Concilio Ecuménico, la llamó «Señora nuestra,
verdadera y propiamente Madre de Dios»[28]; y en el siglo octavo, Gregorio II en
una carta enviada al patriarca San Germán, leída entre aclamaciones de los
Padres del Séptimo Concilio Ecuménico, proclamaba a María «Señora de todos y
verdadera Madre de Dios y Señora de todos los cristianos»[29].
Recordaremos igualmente
que Nuestro Predecesor, de ilustre memoria, Sixto IV, en la bula Cum
praexcelsa[30], al referirse favorablemente a la
doctrina de la inmaculada concepción de la Bienaventurada Virgen, comienza con
estas palabras: «Reina, que siempre vigilante intercede junto al Rey que ha
engendrado». E igualmente Benedicto XIV, en la bula Gloriosae Dominae[31] llama a María «Reina del Cielo y de
la tierra», afirmando que «el Sumo Rey le ha confiado a ella, en cierto
modo, su propio imperio».
Por ello San Alfonso de
Ligorio, resumiendo toda la tradición de los siglos anteriores, escribió con
suma devoción: «Porque la Virgen María fue exaltada a ser la Madre del Rey de
los reyes, con justa razón la Iglesia la honra con el título de Reina»[32].
II. LITURGIA
8. La sagrada Liturgia,
fiel espejo de la enseñanza comunicada por los Padres y creída por el pueblo
cristiano, ha cantado en el correr de los siglos y canta de continuo, así en
Oriente como en Occidente, las glorias de la celestial Reina.
9. Férvidos resuenan los
acentos en el Oriente: «Oh Madre de Dios, hoy eres trasladada al cielo sobre
los carros de los querubines, y los serafines se honran con estar a tus
órdenes, mientras los ejércitos de la celestial milicia se postran ante Ti»[33].
Y también: «Oh justo,
beatísimo [José], por tu real origen has sido escogido entre todos como Esposo
de la Reina Inmaculada, que de modo inefable dará a luz al Rey Jesús»[34]. Y además: «Himno cantaré a la Madre
Reina, a la cual me vuelvo gozoso, para celebrar con alegría sus glorias... Oh
Señora, nuestra lengua no te puede celebrar dignamente, porque Tú, que has dado
a la luz a Cristo Rey, has sido exaltada por encima de los serafines. ...
Salve, Reina del mundo, salve, María, Señora de todos nosotros»[35].
En el Misal Etiópico se
lee: «Oh María, centro del mundo entero..., Tú eres más grande que los
querubines plurividentes y que los serafines multialados. ... El cielo y la
tierra están llenos de la santidad de tu gloria»[36].
10. Canta la Iglesia
Latina la antigua y dulcisima plegaria "Salve Regina", las alegres
antífonas "Ave Regina caelorum", "Regina caeli laetare
alleluia" y otras recitadas en las varias fiestas de la Bienaventurada
Virgen María: «Estuvo a tu diestra como Reina, vestida de brocado de oro»[37]; «La tierra y el cielo te cantan cual
Reina poderosa»[38]; «Hoy la Virgen María asciende al cielo;
alegraos, porque con Cristo reina para siempre»[39].
A tales cantos han de
añadirse las Letanías Lauretanas que invitan al pueblo católico diariamente a
invocar como Reina a María; y hace ya varios siglos que, en el quinto misterio
glorioso del Santo Rosario, los fieles con piadosa meditación contemplan el
reino de María que abarca cielo y tierra.
11. Finalmente, el arte,
al inspirarse en los principios de la fe cristiana, y como fiel intérprete de
la espontánea y auténtica devoción del pueblo, ya desde el Concilio de Éfeso,
ha acostumbrado a representar a María como Reina y Emperatriz que, sentada en
regio trono y adornada con enseñas reales, ceñida la cabeza con corona, y
rodeada por los ejércitos de ángeles y de santos, manda no sólo en las fuerzas
de la naturaleza, sino también sobre los malvados asaltos de Satanás. La
iconografía, también en lo que se refiere a la regia dignidad de María, se ha
enriquecido en todo tiempo con obras de valor artístico, llegando hasta
representar al Divino Redentor en el acto de ceñir la cabeza de su Madre con
fúlgida corona.
12. Los Romanos
Pontífices, favoreciendo a esta devoción del pueblo cristiano, coronaron
frecuentemente con la diadema, ya por sus propias manos, ya por medio de
Legados pontificios, las imágenes de la Virgen Madre de Dios, insignes
tradicionalmente en la pública devoción.
III. RAZONES TEOLÓGICAS
13. Como ya hemos
señalado más arriba, Venerables Hermanos, el argumento principal, en que se
funda la dignidad real de María, evidente ya en los textos de la tradición
antigua y en la sagrada Liturgia, es indudablemente su divina maternidad. De
hecho, en las Sagradas Escrituras se afirma del Hijo que la Virgen dará a luz:
«Será llamado Hijo del Altísimo, y el Señor Dios le dará el trono de David, su
padre, y reinará en la casa de Jacob eternamente, y su reino no tendrá fin»[40]; y, además, María es proclamada «Madre
del Señor»[41]. Síguese de ello lógicamente que Ella
misma es Reina, pues ha dado vida a un Hijo que, ya en el instante mismo de su
concepción, aun como hombre, era Rey y Señor de todas las cosas, por la unión
hipostática de la naturaleza humana con el Verbo.
San Juan Damasceno
escribe, por lo tanto, con todo derecho: «Verdaderamente se convirtió en Señora
de toda la creación, desde que llegó a ser Madre del Creador»[42]; e igualmente puede afirmarse que fue el
mismo arcángel Gabriel el primero que anunció con palabras celestiales la
dignidad regia de María.
14. Mas la Beatísima
Virgen ha de ser proclamada Reina no tan sólo por su divina maternidad, sino
también en razón de la parte singular que por voluntad de Dios tuvo en la obra
de nuestra eterna salvación.
«¿Qué cosa habrá para
nosotros más dulce y suave —como escribía Nuestro Predecesor, de feliz memoria,
Pío XI— que el pensamiento de que Cristo impera sobre nosotros, no sólo por
derecho de naturaleza, sino también por derecho de conquista adquirido a costa
de la Redención? Ojalá que todos los hombres, harto olvidadizos, recordasen
cuánto le hemos costado a nuestro Salvador; "Fuisteis rescatados, no con
oro o plata, ... sino con la preciosa sangre de Cristo, como de un Cordero
inmaculado"[43]. No somos, pues, ya nuestros, puesto que
Cristo "por precio grande"[44] nos ha comprado»[45].
Ahora bien, en el
cumplimiento de la obra de la Redención, María Santísima estuvo, en verdad,
estrechamente asociada a Cristo; y por ello justamente canta la Sagrada
Liturgia: «Dolorida junto a la cruz de nuestro Señor Jesucristo estaba Santa
María, Reina del cielo y de la tierra»[46].
Y la razón es que, como
ya en la Edad Media escribió un piadosísimo discípulo de San Anselmo: «Así
como... Dios, al crear todas las cosas con su poder, es Padre y Señor de todo,
así María, al reparar con sus méritos las cosas todas, es Madre y Señor de
todo: Dios es el Señor de todas las cosas, porque las ha constituido en su
propia naturaleza con su mandato, y María es la Señora de todas las cosas, al
devolverlas a su original dignidad mediante la gracia que Ella mereció»[47]. La razón es que, «así como Cristo por
el título particular de la Redención es nuestro Señor y nuestro Rey, así
también la Bienaventurada Virgen [es nuestra Señora y Reina] por su singular
concurso prestado a nuestra redención, ya suministrando su sustancia, ya
ofreciéndolo voluntariamente por nosotros, ya deseando, pidiendo y procurando
para cada uno nuestra salvación»[48].
15. Dadas estas premisas,
puede argumentarse así: Si María, en la obra de la salvación espiritual, por
voluntad de Dios fue asociada a Cristo Jesús, principio de la misma salvación,
y ello en manera semejante a la en que Eva fue asociada a Adán, principio de la
misma muerte, por lo cual puede afirmarse que nuestra redención se cumplió
según una cierta "recapitulación"[49], por la que el género humano, sometido a
la muerte por causa de una virgen, se salva también por medio de una virgen;
si, además, puede decirse que esta gloriosísima Señora fue escogida para Madre
de Cristo precisamente «para estar asociada a El en la redención del género
humano»[50] «y si realmente fue Ella, la que,
libre de toda mancha personal y original, unida siempre estrechísimamente con
su Hijo, lo ofreció como nueva Eva al Eterno Padre en el Gólgota, juntamente
con el holocausto de sus derechos maternos y de su maternal amor, por todos los
hijos de Adán manchados con su deplorable pecado»[51]; se podrá de todo ello legítimamente
concluir que, así como Cristo, el nuevo Adán, es nuestro Rey no sólo por ser
Hijo de Dios, sino también por ser nuestro Redentor, así, según una cierta
analogía, puede igualmente afirmarse que la Beatísima Virgen es Reina, no sólo
por ser Madre de Dios, sino también por haber sido asociada cual nueva Eva al
nuevo Adán.
Y, aunque es cierto que
en sentido estricto, propio y absoluto, tan sólo Jesucristo —Dios y hombre— es
Rey, también María, ya como Madre de Cristo Dios, ya como asociada a la obra
del Divino Redentor, así en la lucha con los enemigos como en el triunfo
logrado sobre todos ellos, participa de la dignidad real de Aquél, siquiera en
manera limitada y analógica. De hecho, de esta unión con Cristo Rey se deriva
para Ella sublimidad tan espléndida que supera a la excelencia de todas las
cosas creadas: de esta misma unión con Cristo nace aquel regio poder con que
ella puede dispensar los tesoros del Reino del Divino Redentor; finalmente, en
la misma unión con Cristo tiene su origen la inagotable eficacia de su maternal
intercesión junto al Hijo y junto al Padre.
No hay, por lo tanto,
duda alguna de que María Santísima supera en dignidad a todas las criaturas, y
que, después de su Hijo, tiene la primacía sobre todas ellas. «Tú finalmente
—canta San Sofronio— has superado en mucho a toda criatura... ¿Qué puede
existir más sublime que tal alegría, oh Virgen Madre? ¿Qué puede existir más
elevado que tal gracia, que Tú sola has recibido por voluntad divina?»[52]. Alabanza, en la que aun va más allá San
Germán: «Tu honrosa dignidad te coloca por encima de toda la creación: Tu
excelencia te hace superior aun a los mismos ángeles»[53]. Y San Juan Damasceno llega a escribir
esta expresión: «Infinita es la diferencia entre los siervos de Dios y su
Madre»[54].
16. Para ayudarnos a
comprender la sublime dignidad que la Madre de Dios ha alcanzado por encima de
las criaturas todas, hemos de pensar bien que la Santísima Virgen, ya desde el primer
instante de su concepción, fue colmada por abundancia tal de gracias que superó
a la gracia de todos los Santos.
Por ello —como escribió
Nuestro Predecesor Pío IX, de f. m., en su Bula— «Dios inefable ha enriquecido
a María con tan gran munificencia con la abundancia de sus dones celestiales,
sacados del tesoro de la divinidad, muy por encima de los Ángeles y de todos
los Santos, que Ella, completamente inmune de toda mancha de pecado, en toda su
belleza y perfección, tuvo tal plenitud de inocencia y de santidad que no se
puede pensar otra más grande fuera de Dios y que nadie, sino sólo Dios, jamás
llegará a comprender»[55].
17. Además, la
Bienaventurada Virgen no tan sólo ha tenido, después de Cristo, el supremo
grado de la excelencia y de la perfección, sino también una participación de
aquel influjo por el que su Hijo y Redentor nuestro se dice justamente que
reina en la mente y en la voluntad de los hombres. Si, de hecho, el Verbo opera
milagros e infunde la gracia por medio de la humanidad que ha asumido, si se
sirve de los sacramentos, y de sus Santos, como de instrumentos para salvar las
almas, ¿cómo no servirse del oficio y de la obra de su santísima Madre para
distribuirnos los frutos de la Redención?
«Con ánimo verdaderamente
maternal —así dice el mismo Predecesor Nuestro, Pío IX, de ilustre
memoria— al tener en sus manos el negocio de nuestra salvación, Ella se
preocupa de todo el género humano, pues está constituida por el Señor Reina del
cielo y de la tierra y está exaltada sobre los coros todos de los Ángeles y
sobre los grados todos de los Santos en el cielo, estando a la diestra de su
unigénito Hijo, Jesucristo, Señor nuestro, con sus maternales súplicas impetra
eficacísimamente, obtiene cuanto pide, y no puede no ser escuchada»[56].
A este propósito, otro
Predecesor Nuestro, de feliz memoria, León XIII, declaró que a la
Bienaventurada Virgen María le ha sido concedido un poder «casi inmenso en la
distribución de las gracias»[57]; y San Pío X añade que María cumple este
oficio suyo «como por derecho materno»[58].
18. Gloríense, por lo
tanto, todos los cristianos de estar sometidos al imperio de la Virgen Madre de
Dios, la cual, a la par que goza de regio poder, arde en amor maternal.
Mas, en estas y en otras
cuestiones tocantes a la Bienaventurada Virgen, tanto los Teólogos como los
predicadores de la divina palabra tengan buen cuidado de evitar ciertas
desviaciones, para no caer en un doble error; esto es, guárdense de las
opiniones faltas de fundamento y que con expresiones exageradas sobrepasan los
límites de la verdad; mas, de otra parte, eviten también cierta excesiva
estrechez de mente al considerar esta singular, sublime y —más aún— casi divina
dignidad de la Madre de Dios, que el Doctor Angélico nos enseña que se ha de
ponderar «en razón del bien infinito, que es Dios»[59].
Por lo demás, en este
como en otros puntos de la doctrina católica, la «norma próxima y universal de
la verdad» es para todos el Magisterio, vivo, que Cristo ha constituido
«también para declarar lo que en el depósito de la fe no se contiene sino
oscura y como implícitamente»[60].
19. De los monumentos de
la antigüedad cristiana, de las plegarias de la liturgia, de la innata devoción
del pueblo cristiano, de las obras de arte, de todas partes hemos recogido
expresiones y acentos, según los cuales la Virgen Madre de Dios sobresale por
su dignidad real; y también hemos mostrado cómo las razones, que la Sagrada
Teología ha deducido del tesoro de la fe divina, confirman plenamente esta
verdad. De tantos testimonios reunidos se forma un concierto, cuyos ecos
resuenan en la máxima amplitud, para celebrar la alta excelencia de la dignidad
real de la Madre de Dios y de los hombres, que «ha sido exaltada a los
reinos celestiales, por encima de los coros angélicos»[61].
IV. INSTITUCIÓN DE LA
FIESTA
20. Y ante Nuestra
convicción, luego de maduras y ponderadas reflexiones, de que seguirán grandes
ventajas para la Iglesia si esta verdad sólidamente demostrada resplandece más
evidente ante todos, como lucerna más brillante en lo alto de su candelabro, con
Nuestra Autoridad Apostólica decretamos e instituimos la fiesta de María Reina,
que deberá celebrarse cada año en todo el mundo el día 31 de mayo. Y mandamos
que en dicho día se renueve la consagración del género humano al Inmaculado
Corazón de la bienaventurada Virgen María. En ello, de hecho, está colocada la
gran esperanza de que pueda surgir una nueva era tranquilizada por la paz
cristiana y por el triunfo de la religión.
Procuren, pues, todos
acercarse ahora con mayor confianza que antes, todos cuantos recurren al trono
de la gracia y de la misericordia de nuestra Reina y Madre, para pedir socorro
en la adversidad, luz en las tinieblas, consuelo en el dolor y en el llanto, y,
lo que más interesa, procuren liberarse de la esclavitud del pecado, a fin de
poder presentar un homenaje insustituible, saturado de encendida devoción
filial, al cetro real de tan grande Madre. Sean frecuentados sus templos por
las multitudes de los fieles, para en ellos celebrar sus fiestas; en las manos
de todos esté la corona del Rosario para reunir juntos, en iglesias, en casas,
en hospitales, en cárceles, tanto los grupos pequeños como las grandes
asociaciones de fieles, a fin de celebrar sus glorias. En sumo honor sea el
nombre de María más dulce que el néctar, más precioso que toda joya; nadie ose
pronunciar impías blasfemias, señal de corrompido ánimo, contra este nombre,
adornado con tanta majestad y venerable por la gracia maternal; ni siquiera se
ose faltar en modo alguno de respeto al mismo. Se empeñen todos en imitar, con
vigilante y diligente cuidado, en sus propias costumbres y en su propia alma,
las grandes virtudes de la Reina del Cielo y nuestra Madre amantísima.
Consecuencia de ello será que los cristianos, al venerar e imitar a tan gran
Reina y Madre, se sientan finalmente hermanos, y, huyendo de los odios y de los
desenfrenados deseos de riquezas, promuevan el amor social, respeten los
derechos de los pobres y amen la paz. Que nadie, por lo tanto, se juzgue hijo
de María, digno de ser acogido bajo su poderosísima tutela si no se mostrare,
siguiendo el ejemplo de ella, dulce, casto y justo, contribuyendo con amor a la
verdadera fraternidad, no dañando ni perjudicando, sino ayudando y consolando.
21. En muchos países de
la tierra hay personas injustamente perseguidas a causa de su profesión
cristiana y privadas de los derechos humanos y divinos de la libertad: para
alejar estos males de nada sirven hasta ahora las justificadas peticiones ni
las repetidas protestas. A estos hijos inocentes y afligidos vuelva sus ojos de
misericordia, que con su luz llevan la serenidad, alejando tormentas y
tempestades, la poderosa Señora de las cosas y de los tiempos, que sabe aplacar
las violencias con su planta virginal; y que también les conceda el que pronto
puedan gozar la debida libertad para la práctica de sus deberes religiosos, de
tal suerte que, sirviendo a la causa del Evangelio con trabajo concorde, con
egregias virtudes, que brillan ejemplares en medio de las asperezas,
contribuyan también a la solidez y a la prosperidad de la patria terrenal.
22. Pensamos también que
la fiesta instituida por esta Carta encíclica, para que todos más claramente
reconozcan y con mayor cuidado honren el clemente y maternal imperio de la
Madre de Dios, pueda muy bien contribuir a que se conserve, se consolide y se haga
perenne la paz de los pueblos, amenazada casi cada día por acontecimientos
llenos de ansiedad. ¿Acaso no es Ella el arco iris puesto por Dios sobre las
nubes, cual signo de pacífica alianza?[62]. «Mira al arco, y bendice a quien lo ha
hecho; es muy bello en su resplandor; abraza el cielo con su cerco radiante y
las Manos del Excelso lo han extendido»[63]. Por lo tanto, todo el que honra a la
Señora de los celestiales y de los mortales —y que nadie se crea libre de este
tributo de reconocimiento y de amor— la invoque como Reina muy presente,
mediadora de la paz; respete y defienda la paz, que no es la injusticia inmune
ni la licencia desenfrenada, sino que, por lo contrario, es la concordia bien
ordenada bajo el signo y el mandato de la voluntad de Dios: a fomentar y
aumentar concordia tal impulsan las maternales exhortaciones y los mandatos de
María Virgen.
Deseando muy de veras que
la Reina y Madre del pueblo cristiano acoja estos Nuestros deseos y que con su
paz alegre a los pueblos sacudidos por el odio, y que a todos nosotros nos
muestre, después de este destierro, a Jesús que será para siempre nuestra paz y
nuestra alegría, a Vosotros, Venerables Hermanos, y a vuestros fieles,
impartimos de corazón la Bendición Apostólica, como auspicio de la ayuda de
Dios omnipotente y en testimonio de Nuestro amor.
Dado en Roma, junto a San
Pedro, en la fiesta de la Maternidad de la Virgen María, el día 11 de octubre
de 1954, decimosexto de Nuestro Pontificado.
PÍO PAPA XII
[1] Cf.
const. apost. Munificentissimus Deus: A.A.S. 32 (1950), 753 ss.
[2] Cf.
enc. Fulgens corona: A.A.S. 35 (1953) 577 ss.
[3] Cf. A.A.S. 38
(1946) 264 ss.
[4] Cf. Osservat.
Rom., 19 de mayo de 1946.
[5] Luc.
1, 32.
[6] Is.
9, 6.
[7] Apoc. 19,
16.
[8] Cf. Luc.
1, 32. 33.
[9] Luc.
1, 43.
[10] S.
Ephraem Hymni de B. María (ed. Th. J. Lamy t. II, Mechliniae, 1886)
hymn. XIX, p. 624.
[11] Idem Orat.
ad Ssmam. Dei Matrem: Opera omnia (ed. Assemani t. III [graece] Romae,
1747, p. 546).
[12] S.
Greg. Naz. Poemata dogmatica XVIII v. 58 PG 37, 485.
[13] Prudent. Dittochaeum XXVII PL 60,
102 A.
[14] Hom.
in S. Luc. hom. VII (ed. Rauer Origines' Werke t. IX, 48 [ex
"catena" Macarii Chrysocephali]). Cf. PG 13, 1902 D.
[15] S.
Hier. Liber de nominibus hebraeis: PL 23, 886.
[16] S.
Petrus Chrysol., Sermo 142 De Annuntiatione B.M.V.: PL 52, 579 C; cf.
etiam 582 B; 584 A: "Regina totius exstitit castitatis".
[17] Relatio
Epiphani ep. Constantin. PL 63, 498 D.
[18] Encomium
in Dormitionem Ssmae. Deiparae [inter opera S. Modesti] PG 86,
3306 B.
[19] S.
Andreas Cret., Hom. II in Dormitionem Ssmae. Deiparae: PG 97, 1079 B.
[20] Id., Hom.
III in Dormit. Ssmae. Deip.: PG 97, 1099 A.
[21] S.
Germanus, In Praesentationem Sanctissimae Deiparae 1 PG 98,
303 A.
[22] Id., ibid.
2 PG 98, 315 C.
[23] S.
Ioannes Damasc., Hom. I In Dormitionem B.M.V.: PG 96, 719 A.
[24] Id. De
fide orthodoxa 4, 14 PG 44, 1158 B.
[25] De
laudibus Mariae (inter opera Venantii Fortunati) PL 88, 282 B.
283 A.
[26] Ildefonsus
Tolet. De virginitate perpetua B.M.V.: 96, 58 A.D.
[27] S.
Martinus I, Epist. 14 PL 87, 199-200 A.
[28] S.
Agatho PL 87, 1221 A.
[29] Hardouin, Acta
Conc. 4, 234.238 PL 89, 508 B.
[30] Syxtus
IV, bulla Cum praeexcelsa d. d. 28 febr. 1476.
[31] Benedictus
XIV, bulla Gloriosae Dominae d. d. 27 sept. 1748.
[32] S.
Alfonso Le glorie di Maria, p.I, c.I, §1.
[33] Ex
liturgia Armenorum: in festo Assumpt., hym. ad Mat.
[34] Ex Menaeo (byzant.):
Dominica post Natalem, in Canone, ad Mat.
[35] Officium
hymni, Akathistós (in ritu byzant.).
[36] Missale
Aethiopicum: Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei.
[37] Brev.
Rom.: Versic. sexti Resp.
[38] Festum
Assumpt., hymn. Laud.
[39] Ibid.,
ad Magnificat II Vesp.
[40] Luc.
1, 32. 33.
[41] Ibid.
1, 43.
[42] S.
Ioannes Damasc. De fide orthodoxa 4, 14 PG 94, 1158 B.
[43] 1
Pet. 1, 18. 19.
[44] 1
Cor. 6, 20.
[45] Pius
XI, enc. Quas
primas: A.A.S. 17 (1925), 599.
[46] Festum
septem dolorum B. M. V., tractus.
[47] Eadmerus, De
excellentia V. M., 11 PL 159, 508 A.B.
[48] F.
Suárez, De mysteriis vitae Christi disp. 22, sect. 2 (ed. Vives 19,
327).
[49] S.
Iren., Adv. haer. 4, 9, 1 PG 7, 1175 B.
[50] Pius
XI, epist. Auspicatus profecto: A.A.S. 25 (1933), 80.
[51] Pius
XII, enc. Mystici Corporis: A.A.S. 35 (1943), 247.
[52] S.
Sophronius, In Annuntiationem B. M. V.: PG 87, 3238 D. 3242 A.
[53] S.
Germanus, Hom. II in Dormitionem B. M. V.: PG 98, 354 B.
[54] S.
Ioannes Damasc., Hom. I in Dormitionem B. M. V.: PG 96, 715 A.
[55] Pius
IX, bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX 1, 597. 598.
[56] Ibid.,
618.
[57] Leo
XIII, enc. Adiutricem populi: A.A.S. 28 (1895-1896), 130.
[58] Pius
X, enc. Ad diem illum: A.A.S. 36 (1903-1904), 455.
[59] S.
Thomas, Sum. Theol. 1, 25, 6, ad 4.
[60] Pius
XII, enc. Humani
generis: A.A.S. 42 (1950), 569.
[61] Brev.
Rom.: Festum Assumpt. B. M. V.
[62] Cf. Gen. 9,
13.
[63] Eccli.
43, 12-13.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Pietro Perugino (1448–1523), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, Pala di San Francesco al Monte, circa 1504, National Gallery of Umbria
BENEDICTO XVI
AUDIENCIA GENERAL
María Reina
Queridos hermanos y
hermanas:
Se celebra hoy la memoria
litúrgica de la Bienaventurada Virgen María invocada con el título: «Reina». Es
una fiesta de institución reciente, aunque es antiguo su origen y devoción: fue
instituida por el venerable Pío XII, en 1954, al
final del Año Mariano, fijando para su celebración la fecha del 31 de mayo (cf.
Carta enc. Ad
caeli Reginam, 11 de octubre de 1954: AAS 46 [1954] 625-640). En
esa circunstancia el Papa dijo que María es Reina más que cualquier otra
criatura por la elevación de su alma y por la excelencia de los dones
recibidos. Ella no cesa de dispensar todos los tesoros de su amor y de sus
cuidados a la humanidad (cf. Discurso en honor de María Reina, 1 de
noviembre de 1954). Ahora, después de la reforma posconciliar del calendario
litúrgico, fue situada ocho días después de la solemnidad de la Asunción para
poner de relieve la íntima relación entre la realeza de María y su
glorificación en cuerpo y alma al lado de su Hijo. En la constitución del
concilio Vaticano II sobre la Iglesia leemos: «María fue llevada en cuerpo y
alma a la gloria del cielo y elevada al trono por el Señor como Reina del
universo, para ser conformada más plenamente a su Hijo» (Lumen
gentium, 59).
Este es el fundamento de
la fiesta de hoy: María es Reina porque fue asociada a su Hijo de un modo
único, tanto en el camino terreno como en la gloria del cielo. El gran santo de
Siria, Efrén el siro, afirma, sobre la realeza de María, que deriva de su
maternidad: ella es Madre del Señor, del Rey de los reyes (cf. Is 9,
1-6) y nos señala a Jesús como vida, salvación y esperanza nuestra. El siervo
de Dios Pablo VI recordaba en su exhortación apostólica Marialis
cultus: «En la Virgen María todo se halla referido a Cristo y todo depende
de él: con vistas a él, Dios Padre la eligió desde toda la eternidad como Madre
toda santa y la adornó con dones del Espíritu Santo que no fueron concedidos a
ningún otro» (n. 25).
Pero ahora nos
preguntamos: ¿qué quiere decir María Reina? ¿Es sólo un título unido a otros?
La corona, ¿es un ornamento junto a otros? ¿Qué quiere decir? ¿Qué es esta
realeza? Como ya hemos indicado, es una consecuencia de su unión con el Hijo,
de estar en el cielo, es decir, en comunión con Dios. Ella participa en la
responsabilidad de Dios respecto al mundo y en el amor de Dios por el mundo.
Hay una idea vulgar, común, de rey o de reina: sería una persona con poder y
riqueza. Pero este no es el tipo de realeza de Jesús y de María. Pensemos en el
Señor: la realeza y el ser rey de Cristo está entretejido de humildad,
servicio, amor: es sobre todo servir, ayudar, amar. Recordemos que Jesús fue
proclamado rey en la cruz con esta inscripción escrita por Pilato: «rey de los
judíos» (cf. Mc 15, 26). En aquel momento sobre la cruz se muestra
que él es rey. ¿De qué modo es rey? Sufriendo con nosotros, por nosotros,
amando hasta el extremo, y así gobierna y crea verdad, amor, justicia. O pensemos
también en otro momento: en la última Cena se abaja a lavar los pies de los
suyos. Por lo tanto, la realeza de Jesús no tiene nada que ver con la de los
poderosos de la tierra. Es un rey que sirve a sus servidores; así lo demostró
durante toda su vida. Y lo mismo vale para María: es reina en el servicio a
Dios en la humanidad; es reina del amor que vive la entrega de sí a Dios para
entrar en el designio de la salvación del hombre. Al ángel responde: He aquí la
esclava del Señor (cf. Lc 1, 38), y en el Magníficat canta:
Dios ha mirado la humildad de su esclava (cf. Lc 1, 48). Nos ayuda.
Es reina precisamente amándonos, ayudándonos en todas nuestras necesidades; es
nuestra hermana, humilde esclava.
De este modo ya hemos
llegado al punto fundamental: ¿Cómo ejerce María esta realeza de servicio y de
amor? Velando sobre nosotros, sus hijos: los hijos que se dirigen a ella en la
oración, para agradecerle o para pedir su protección maternal y su ayuda
celestial tal vez después de haber perdido el camino, oprimidos por el dolor o
la angustia por las tristes y complicadas vicisitudes de la vida. En la
serenidad o en la oscuridad de la existencia, nos dirigimos a María confiando
en su continua intercesión, para que nos obtenga de su Hijo todas las gracias y
la misericordia necesarias para nuestro peregrinar a lo largo de los caminos
del mundo. Por medio de la Virgen María, nos dirigimos con confianza a Aquel
que gobierna el mundo y que tiene en su mano el destino del universo. Ella,
desde hace siglos, es invocada como celestial Reina de los cielos; ocho veces,
después de la oración del santo Rosario, es implorada en las letanías
lauretanas como Reina de los ángeles, de los patriarcas, de los profetas, de
los Apóstoles, de los mártires, de los confesores, de las vírgenes, de todos
los santos y de las familias. El ritmo de estas antiguas invocaciones, y las
oraciones cotidianas como la Salve Regina, nos ayudan a comprender que la
Virgen santísima, como Madre nuestra al lado de su Hijo Jesús en la gloria del
cielo, está siempre con nosotros en el desarrollo cotidiano de nuestra vida.
El título de reina es,
por lo tanto, un título de confianza, de alegría, de amor. Y sabemos que la que
tiene en parte el destino del mundo en su mano es buena, nos ama y nos ayuda en
nuestras dificultades.
Queridos amigos, la
devoción a la Virgen es un componente importante de la vida espiritual. En
nuestra oración no dejemos de dirigirnos a ella con confianza. María
intercederá seguramente por nosotros ante su Hijo. Mirándola a ella, imitemos
su fe, su disponibilidad plena al proyecto de amor de Dios, su acogida generosa
de Jesús. Aprendamos a vivir como María. María es la Reina del cielo cercana a
Dios, pero también es la madre cercana a cada uno de nosotros, que nos ama y
escucha nuestra voz. Gracias por la atención.
Saludos
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española, en particular al grupo de la Basílica de Nuestra
Señora del Socorro, de Aspe, así como a los provenientes de España, México y
otros países latinoamericanos. Invito a todos, a encomendar nuestras súplicas a
la intercesión de la Santísima Virgen, que hoy invocamos como Reina, pues la
Madre del Rey de Reyes no dejará de presentar nuestra oración confiada al
corazón de su divino Hijo, ni de velar por nosotros en nuestro peregrinaje
terreno. Que Dios os bendiga.
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Raphael (1483–1520), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, Tempera grassa (egg-oil) on wood, mounted on canvas., circa 1502, 272 x 165, National Gallery of Umbria, Pinacoteca Vaticana
BENEDIKT XVI.
GENERALAUDIENZ
Liebe Brüder und
Schwestern!
Heute begehen wir den
liturgischen Gedenktag der allerseligsten Jungfrau Maria, die mit dem Titel
»Königin« verehrt wird. Es ist ein Fest, das erst in jüngerer Zeit eingeführt
wurde, auch wenn sein Ursprung und die Verehrung sehr alt sind: Es wurde 1954 am
Ende des Marianischen Jahres vom ehrwürdigen Diener Gottes Pius XII.
eingesetzt, der das Datum auf den 31. Mai festlegte (vgl. Enzyklika Ad
caeli Reginam, 11 octobris 1954: AAS 46 [1954], 625–640). Bei dieser
Gelegenheit sagte der Papst, daß Maria mehr als jedes andere Geschöpf Königin
ist durch die Erhabenheit ihrer Seele und die hervorragenden Gaben, die sie
empfangen hat. Sie hört niemals auf, alle Schätze ihrer Liebe und ihrer
Fürsorge an die Menschheit zu verteilen (vgl. Ansprache zu Ehren von Maria
Königin, 1. November 1954).
Jetzt, nach der
nachkonziliaren Reform des liturgischen Kalenders, wurde es auf den achten Tag
nach dem Hochfest der Aufnahme Mariens in den Himmel verlegt, um die enge
Verbindung zwischen dem Königtum Mariens und ihrer Verherrlichung in Seele und
Leib bei ihrem Sohn hervorzuheben. In der Konstitution des Zweiten
Vatikanischen Konzils über die Kirche lesen wir: Maria wurde »in die himmlische
Herrlichkeit aufgenommen und als Königin des Alls vom Herrn erhöht, um
vollkommener ihrem Sohn gleichgestaltet zu sein« (Lumen
gentium, 59).
Das ist die Wurzel des
heutigen Gedenktages: Maria ist Königin, weil sie auf einzigartige Weise mit
ihrem Sohn verbunden ist, sowohl auf dem irdischen Weg als auch in der
Herrlichkeit des Himmels. Der große Heilige von Syrien, Ephräm der Syrer, sagt
über das Königtum Mariens, daß es von ihrer Mutterschaft herkommt: Sie ist die
Mutter des Herrn, des Königs der Könige (vgl. Jes 9,1–6) und verweist
uns auf Jesus als unser Leben, unser Heil und unsere Hoffnung. Der Diener
Gottes Paul VI. rief in seinem Apostolischen Schreiben Marialis
Cultus in Erinnerung: »Bei Maria ist alles auf Christus hin bezogen
und von ihm abhängig: im Hinblick auf ihn hat sie Gottvater von aller Ewigkeit
her als ganz heilige Mutter erwählt und sie mit den Gaben des Heiligen Geistes
ausgestattet, wie sie keinem anderen zuteil geworden sind« (Nr. 25).
Jetzt aber fragen wir
uns: Was bedeutet Maria Königin? Ist es nur ein Titel, der mit anderen
verbunden ist, die Krone, ein Schmuck unter anderem? Was bedeutet es? Was ist
dieses Königtum? Wie bereits gesagt ist es eine Folge ihres Vereintseins mit
dem Sohn, ihres Daseins im Himmel, also in Gemeinschaft mit Gott; sie hat
Anteil an der Verantwortung Gottes für die Welt und an der Liebe Gottes zur
Welt. Es gibt eine volkstümliche, geläufige Vorstellung von einem König oder
einer Königin: eine Person mit Macht, Reichtum. Das ist jedoch nicht die Art
des Königtums Jesu und Mariens. Denken wir an den Herrn: Das Königtum und das
Königsein Christi ist durchwoben von Demut, Dienst, Liebe: Es ist vor allem
dienen, helfen, lieben. Erinnern wir uns daran, daß Jesus am Kreuz zum König
erklärt wurde mit der von Pilatus geschriebenen Inschrift: »König der Juden «
(vgl. Mk 15,26). In jenem Augenblick am Kreuz zeigt sich, daß er
König ist. Und wie ist er König? Indem er mit uns, für uns leidet, indem er bis
ins Letzte liebt, und so regiert er und schafft er Wahrheit, Liebe,
Gerechtigkeit. Oder denken wir auch an den anderen Augenblick: Beim Letzten
Abendmahl beugt er sich nieder, um den Seinen die Füße zu waschen. Das Königtum
Jesu hat also nichts zu tun mit dem der Mächtigen der Erde. Er ist ein König,
der seinen Dienern dient; das hat er in seinem ganzen Leben gezeigt. Und das
gleiche gilt für Maria: Sie ist Königin im Dienst für Gott und für die
Menschheit, sie ist Königin der Liebe, die die Selbsthingabe an Gott lebt, um
in den Heilsplan für den Menschen einzutreten. Dem Engel antwortet sie: Ich bin
die Magd des Herrn (vgl. Lk 1,38), und im Magnifikat singt
sie: Gott hat auf die Niedrigkeit seiner Magd geschaut (vgl. Lk 1,48).
Sie hilft uns. Sie ist Königin, gerade indem sie uns liebt, uns in jeder Not
beisteht; sie ist unsere Schwester, eine demütige Magd.
Und so sind wir bereits
beim folgenden Aspekt angekommen: Wie übt Maria dieses Königtum des Dienstes
und der Liebe aus? Indem sie über uns, ihre Kinder, wacht: die Kinder, die sich
im Gebet an sie wenden, um ihr zu danken oder ihren mütterlichen Schutz und
ihren himmlischen Beistand zu erbitten, vielleicht nachdem sie den Weg verloren
haben, bedrückt vom Schmerz oder von der Angst aufgrund der traurigen und
leidvollen Ereignisse des Lebens. In der Freude oder in der Dunkelheit des Daseins
wenden wir uns an Maria und vertrauen uns ihrer beständigen Fürbitte an, auf
daß sie uns vom Sohn alle Gnade und Barmherzigkeit erlangen möge, die notwendig
sind für unser Pilgern auf den Straßen der Welt. An ihn, der die Welt regiert
und das Schicksal des Universums in den Händen hält, wenden wir uns
vertrauensvoll durch die Jungfrau Maria. Seit Jahrhunderten wird sie als
himmlische Königin des Himmels verehrt; achtmal wird sie nach dem
Rosenkranzgebet in der Lauretanischen Litanei als Königin angerufen: als
Königin der Engel, der Patriarchen, der Propheten, der Apostel, der Märtyrer,
der Bekenner, der Jungfrauen, aller Heiligen und der Familien. Der Rhythmus
dieser uralten Anrufungen und tägliche Gebete wie das Salve Regina zu
verstehen, daß die allerseligste Jungfrau als unsere Mutter beim Sohn Jesus in
der Herrlichkeit des Himmels im täglichen Ablauf unseres Lebens stets bei uns
ist. Der Titel »Königin« ist also ein Titel des Vertrauens, der Freude, der
Liebe. Und wir wissen, daß sie, die das Schicksal der Welt zum Teil in ihren
Händen hält, gut ist, uns liebt und uns in unseren Schwierigkeiten beisteht.
Liebe Freunde, die
Verehrung der Gottesmutter ist ein wichtiges Element des geistlichen Lebens. In
unserem Gebet wollen wir uns stets vertrauensvoll an sie wenden. Maria wird
nicht säumen, bei ihrem Sohn für uns Fürbitte einzulegen. Indem wir auf sie
schauen, wollen wir ihren Glauben nachahmen, die volle Bereitschaft für den
Liebesplan Gottes, die großherzige Annahme Jesu. Lernen wir von Maria zu leben.
Maria ist als Königin des Himmels Gott nahe, aber sie ist auch die Mutter, die
einem jeden von uns nahe ist, die uns liebt und unsere Stimme hört. Danke für
die Aufmerksamkeit.
* * *
Mit Freude grüße ich alle
Pilger und Besucher deutscher Sprache, die zu dieser Audienz nach Castel
Gandolfo gekommen sind. Die Kirche feiert heute den Gedenktag Maria Königin. Es
ist der achte Tag nach dem Hochfest ihrer Aufnahme in den Himmel. In dem
dogmatischen Text Lumen
gentium des Zweiten Vatikanischen Konzils wird gesagt: »Maria
wurde als Königin des Alls vom Herrn erhöht, um vollkommener ihrem Sohn
gleichgestaltet zu sein, dem Herrn der Herren« (Nr. 59). Das Königtum Christi,
wir wissen es, ist ganz durchwoben von Demut, Dienen, Liebe und
unterscheidet sich so von irdischen Reichen und Machtblöcken. Das gleiche
gilt für Maria: Sie ist Königin im Dienst für Gott und für die Menschen.
Sie ist eine Königin der Liebe, die ihre Hingabe an Gott lebt und so in den
Plan der Erlösung Gottes für die Menschen eintritt. Als Königin des
Himmels ist sie Gott ganz nahe. Aber weil sie Gott nahe ist, ist sie uns nahe.
Als eine Mutter, die uns liebt und kennt, will sie uns allen nahe sein. Ihr
mütterlicher Segen möge euch auf allen euren Wegen begleiten.
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html
Voir aussi : https://fisheaters.com/queenshipofmary.html