samedi 22 août 2020

SAINTE VIERGE MARIE REINE / BEATA VERGINE MARIA REGINA

Beata Vergine Maria Regina

Fra AngelicoCouronnement de la Très Sainte Vierge Marie, 1434-1435, 213 x 211, Louvre Museum


Mémoire de la Vierge Marie Reine

(Ier siècle)

Les litanies le chantaient depuis des siècles: "Reine des anges... reine des patriarches ... reine des apôtres ..." Le Pape Pie XII ne fait que reprendre cette longue tradition en instaurant la fête de "Marie, reine", en 1954.

Fêtes mariales

Mémoire de la Vierge Marie Reine, qui mit au monde le Fils de Dieu, prince de la paix, dont le règne n'aura pas de fin. Le peuple chrétien, aime la saluer Reine du ciel et Mère de miséricorde.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1720/Memoire-de-la-Vierge-Marie-Reine.html

Beata Vergine Maria Regina

Giacomo di Mino, Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie, 1340–1350. Montepulciano


22 août : Mémoire de la Vierge Marie Reine

Les litanies le chantaient depuis des siècles: "Reine des anges... reine des patriarches ... reine des apôtres ..." Le Pape Pie XII ne fait que reprendre cette longue tradition en instaurant la fête de "Marie, reine", en 1954.

Prière à Marie, Reine des cœurs

O Marie, Reine des Cœurs, avocate des causes désespérées, Mère si pure, si compatissante, Mère du divin amour et pleine de lumière divine, je mets entre vos mains si tendres, les faveurs que nous attendons de vous aujourd'hui.
Regardez nos misères, nos cœurs, nos larmes, nos peines intérieures, nos souffrances.

Vous pouvez nous exaucer par les mérites de votre divin Fils, Jésus-Christ.
Exaucez-nous près de votre autel, où tous les jours vous donnez tant de preuves de votre puissance et amour pour la guérison de l'âme et du corps.
Nous espérons contre toute espérance. Demandez à Jésus notre guérison, notre pardon et notre persévérance finale.
O Marie, Reine des Cœurs, guérissez-nous, nous avons confiance en vous. 

Amen.

SOURCE : https://www.etoilenotredame.org/actualites/22-aout-memoire-de-la-vierge-marie-reine-

Beata Vergine Maria Regina

Martino di BartolomeoCouronnement de la Très Sainte Vierge Marie, 1400, Los Angeles County Museum of Art, William Randolph Hearst Collection


SAINTE FETE DE MARIE REINE !

21 août 2020

22 août, quelle joie notre Mère est Reine !

Consacrons-nous à notre Reine afin quelle nous conduise au Christ Roi ! (voir à la fin)

Quel bonheur de mettre, comme Marie, toute notre espérance en Dieu !

Belle journée avec la Vierge Marie Reine, qu’elle règne toujours davantage en nous et sur le monde !

La fête de “Marie Reine”, dans le sillage de l’Assomption

+ Catéchèse de Benoit XVI

La fête de “Marie Reine” a été instituée dans le sillage de l’Assomption, rappelle le pape Benoît XVI dans sa catéchèse du mercredi : deux fêtes, un seul mystère. La fête de Marie Reine est en effet célébrée le 22 août par l’Eglise catholique latine, huit jours après la fête de l’Assomption. Elle est inscrite au calendrier liturgique comme “mémoire obligatoire”. C’est en la fête de la Maternité divine de la Vierge Marie, le 11 octobre 1954, que le pape Pie XII proclamait à Rome, par la Lettre encyclique « Ad Cæli Reginam », l’institution de la fête concernant sa royauté bienheureuse : les litanies chantaient depuis des siècles les louanges de Marie, « reine des anges, … reine des patriarches, … reine des apôtres … ».

ROME, le Mercredi 20 août 2008 – Extrait du site www.ZENIT.org

Demandons à Marie de nous faire entrer dans son OUI (ici) 

Beata Vergine Maria Regina

Gentile da FabrianoCouronnement de la Très Sainte Vierge Marie, circa 1408, 157 x 180, Pinacoteca di Brera


22 août

Sainte Marie Reine

A propos de Marie, Reine

On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que reine, et il ne faudrait pas faire croire (comme je l'ai souvent entendu dire) qu'à cause de ses prérogatives elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil, à son lever, fait disparaître les étoiles. Mon Dieu, que cela est étrange ! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi je pense tout le contraire, je crois qu'elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus.

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

Beata Vergine Maria Regina

Bartolo di FrediCouronnement de la Très Sainte Vierge Marie, 1388, Montalcino, Museo civico d'Arte sacra


Prière à la Vierge Marie

par saint Ephrem

diacre et docteur de l'Eglise

(mort en 373)

O Marie,
Mère de mon Dieu,
vous êtes la Reine du ciel et de la terre,
l'espérance des affligés.
Vous êtes entourée d'une auréole
plus radieuse que le soleil ;
vous êtes couronnée
de plus d'honneur que les chérubins,
de plus de sainteté que les séraphins ;
vous êtes plus élevée que toutes les créatures célestes.
Vous avez été l'unique espérance de nos pères,
la joie des prophètes,
la consolation des apôtres,
la gloire des martyrs,
l'honneur de tous les saints.

O Vierge,
qui apportez aux hommes
la lumière et la consolation !
O la plus accomplie,
la plus sainte des créatures !
A qui pourrai-je vous comparer ?
Vous êtes cet encensoir d'or
d'où s'exhalaient des parfums si doux.
Vous êtes la lampe
qui nuit et jour éclairait le sanctuaire ;
vous êtes l'urne
qui renfermait la manne du ciel,
la table sur laquelle était écrite la loi de Dieu.
Vous êtes l'arche de la sainte alliance ;
vous êtes le buisson ardent
qui brûlait sans se consumer.
Vous êtes la tige de Jessé
qui porte la plus belle de toutes les fleurs,
et cette fleur, c'est votre Fils !
Ce fils est à la fois Dieu et homme,
et vous êtes sa Mère !

C'est par vous,
ô Vierge Mère,
c'est par vous
que nous avons été réconcilés avec notre Dieu.
Vous êtes l'avocate des pécheurs
et l'espoir des âmes découragées ;
vous êtes le port assuré contre le naufrage ;
vous êtes la consolation du monde,
l'asile des orphelins,
la rançon des captifs,
le soulagement des malades,
le baume des infirmes,
le salut de tous.
En vous le solitaire trouve son repos,
et l'homme du monde son appui.
Nous venons donc,
ô sainte Mère de Dieu !
nous réfugier sous vos ailes protectrices.
Couvrez-nous de votre miséricorde ;
ayez pitié de nous.
Oui, les yeux baignés de larmes,
nous vous supplions d'obtenir,
par votre intercession bénie,
que votre divin Fils,
notre clément Sauveur,
ne nous rejette point à cause de nos péchés,
et ne nous condamne point comme des arbres stériles.
Amen.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/22.php

Beata Vergine Maria Regina

Fra AngelicoCouronnement de la Très Sainte Vierge Marie, tempera and poplar wood on panel, 1434-1435, 112 x 114, Uffizi Gallery


EN L’HONNEUR DE NOTRE REINE PRIONS LES LITANIES A MARIE

Seigneur, prends pitié.

Ô Christ, prends pitié.

Seigneur, prends pitié.

Christ, écoute-nous.

Christ, exauce-nous.

Père du ciel, Seigneur Dieu, prends pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, Seigneur Dieu, prends pitié de nous

Esprit Saint, Seigneur Dieu, prends pitié de nous

Sainte Trinité, un seul Dieu, prends pitié de nous

Sainte Marie, prie pour nous

Sainte Mère de Dieu, prie pour nous

Sainte Vierge des vierges, prie pour nous

Mère du Christ, prie pour nous

Mère de l’Église, prie pour nous

Mère de la divine grâce, (répondre toujours “prie pour nous”)

Mère très pure,

Mère très chaste,

Mère toujours vierge,

Mère sans tache,

Mère aimable,

Mère admirable,

Mère du bon conseil,

Mère du Créateur,

Mère du Sauveur,

Vierge très prudente,

Vierge vénérable,

Vierge digne de louanges,

Sainte Marie, prie pour nous

Sainte Mère de Dieu,..

Sainte Vierge des vierges,

Mère du Christ,

Mère de l’Église,

Mère de la divine grâce,

Mère très pure,

Mère très chaste,

Mère toujours vierge,

Mère sans tache,

Mère aimable,

Mère admirable,

Mère du bon conseil,

Mère du Créateur,

Mère du Sauveur,

Vierge très prudente,

Vierge vénérable,

Vierge digne de louanges,

Vierge puissante,

Vierge clémente,

Vierge fidèle,

Miroir de justice,

Siège de la sagesse,

Cause de notre joie,

Vase spirituel,

Vase honorable,

Vase insigne de la dévotion,

Rose mystique,

Tour de David,

Tour d’ivoire,

Maison d’or,

Arche d’alliance,

Porte du ciel,

Étoile du matin,

Salut des infirmes,

Refuge des pécheurs,

Consolatrice des affligés,

Secours des chrétiens,

Reine des Anges,

Reine des Patriarches,

Reine des Prophètes,

Reine des Apôtres,

Reine des Martyrs,

Reine des Confesseurs,

Reine des Vierges,

Reine de tous les Saints,

Reine conçue sans le péché originel,

Reine élevée au ciel,

Reine du très saint Rosaire,

Reine des familles,

Reine de la paix,

Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur

Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, exauce-nous, Seigneur

Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous, Seigneur

Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,

afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur

– Prions

Accorde-nous, nous t’en prions, Seigneur notre Dieu, à nous tes serviteurs, la grâce de jouir constamment de la santé de l’âme et du corps, et, par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie, toujours Vierge et Reine, d’être délivrés de la tristesse de la vie présente et de goûter l’éternelle joie. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen.

QUE MARIE REINE NOUS BÉNISSE !

Thierry Fourchaud

Info tel: 05.53.20.99.86

Sites : www.mariereine.com et www.labonnenouvelle.fr

La Bonne Nouvelle – 8 rue Roger Lévy – 47180 Sainte Bazeille (France)

* Transmettez ce message autour de vous, plus on donne la Bénédiction et plus elle grandie !

Consacrons-nous à Dieu par Marie  ici—————

Beata Vergine Maria Regina

Fra AngelicoCouronnement de la Très Sainte Vierge Marie, vers 1440, fresco, 185 x 167, Florence, Museum of San Marco


Bienheureuse Vierge Marie, reine par le service et l’amour

Catéchèse de Benoît XVI : audience du mercredi 22 août 2012

Chers frères et sœurs,

Nous célébrons aujourd’hui la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie invoquée sous le titre de « Reine ». L’institution de cette fête est récente, bien qu’elle soit ancienne par son origine et la dévotion qu’elle inspire : elle fut établie, en effet, par le vénérable Pie XII, en 1954, à la fin de l’Année mariale, qui en a fixé la date au 31 mai (cf. Lettre encyclique Ad caeli Reginam, du 11 octobre 1954 : AAS 46 [1954], 625-640).

En cette circonstance, le pape déclara que Marie est reine plus que toute autre créature, en raison de l’élévation de son âme et de l’excellence des dons qu’elle a reçus. Elle ne cesse pas de prodiguer tous les trésors de son amour et de ses prévenances à l’humanité (cf. Discours en l’honneur de Marie Reine, 1er novembre 1954). Maintenant, suite à la réforme post-conciliaire du calendrier liturgique, la fête est située huit jours après la solennité de l’Assomption, pour souligner le lien étroit qui existe entre la royauté de Marie et sa glorification dans son âme et dans son corps, aux côtés de son Fils. Dans la Constitution sur l’Église du Concile Vatican II, nous lisons ceci : «Marie fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils» (Lumen Gentium, 59).

C’est l’origine de la fête de ce jour : Marie est Reine parce qu’elle est associée de manière unique à son Fils, sur son chemin terrestre comme dans la gloire du ciel. Le grand saint de Syrie, Ephrem le Syriaque, affirme au sujet de la royauté de Marie qu’elle dérive de sa maternité : elle est la Mère du Seigneur, du Roi des rois (cf. Is 9, 1-6) et elle nous indique Jésus qui est la vie, le salut et notre espérance. Le serviteur de Dieu Paul VI rappelait dans son Exhortation apostolique Marialis Cultus : « Dans la Vierge, tout se rapporte au Christ et tout dépend de lui : c’est pour lui que Dieu le Père, de toute éternité, l’a choisie comme Mère toute sainte et l’a parée de dons de l’Esprit à nul autre consentis » (n. 25).

Mais maintenant, nous pouvons nous demander : que veut dire l’expression Marie Reine ?

Est-ce seulement un titre, lié à d’autres, et la couronne un ornement comme un autre ? Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que cette royauté ? Comme nous l’avons déjà indiqué, c’est une conséquence de son union à son Fils, de son existence au ciel, c’est-à-dire en communion avec Dieu ; elle participe à la responsabilité de Dieu pour le monde, à l’amour de Dieu pour le monde. On se fait une idée ordinaire, commune, du roi ou de la reine : ce serait une personne de pouvoir, de richesse. Mais ce n’est pas le style de royauté de Jésus et de Marie. Pensons au Seigneur : la royauté et la manière d’être roi de Jésus est tissée d’humilité, de service, d’amour : c’est surtout servir, aider, aimer. Rappelons-nous que Jésus a été proclamé roi sur la croix par cette inscription écrite par Pilate : « Roi des Juifs » (cf. Mc 15, 26). A ce moment-là, sur la croix, il montre qu’il est roi ; et comment est-il roi ? En souffrant avec nous, pour nous, en nous aimant jusqu’au bout, et c’est ainsi qu’il gouverne et qu’il crée la vérité, l’amour, la justice. Ou bien pensons encore à un autre moment : lors de la dernière Cène, il se penche pour laver les pieds de ses amis. La royauté de Jésus n’a donc rien à voir avec celle des puissants de la terre. C’est un roi qui sert ses serviteurs ; c’est ce qu’il a démontré par toute sa vie. Et la même chose vaut aussi pour Marie : elle est reine dans son service rendu à Dieu pour l’humanité, elle est reine de l’amour dont elle vit le don de soi à Dieu pour entrer dans le dessein de salut de l’homme. A l’ange, elle répond : Me voici, je suis la servante du Seigneur (cf Lc 1, 38) et dans le Magnificat, elle chante : Dieu a regardé l’humilité de sa servante (cf Lc 1, 48). Elle nous aide. C’est justement en nous aimant qu’elle est reine, en nous aidant dans toutes nos nécessités ; elle est notre sœur, humble servante.

Et nous voici arrivés au point central : comme Marie exerce-t-elle cette royauté de service et d’amour ? En veillant sur nous, ses enfants : des enfants qui s’adressent à elle dans la prière, pour la remercier ou pour lui demander sa protection maternelle et son aide céleste, après s’être peut-être trompés de route, oppressés par la douleur ou par l’angoisse due aux tristes vicissitudes qui perturbent la vie. Dans la sérénité ou dans l’obscurité de nos existences, nous nous adressons à Marie, confiants dans son intercession continuelle pour qu’elle puisse nous obtenir de son Fils toutes les grâces et la miséricorde nécessaires à notre pèlerinage sur les routes du monde. A celui qui gouverne le monde et qui tient entre ses mains le destin de l’univers, nous nous adressons, confiants, par l’intermédiaire de la Vierge Marie. Depuis des siècles, elle est invoquée comme Reine des cieux ; huit fois, après la prière du rosaire, elle est implorée dans les litanies de la Sainte Vierge comme Reine des anges, des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, de tous les saints et des familles. Le rythme de ces invocations anciennes et des prières quotidiennes comme le Salve Regina, nous aide à comprendre que la Sainte Vierge, notre Mère qui est à côté de son Fils Jésus dans la gloire du ciel, est toujours avec nous, dans le déroulement quotidien de notre vie.

Le titre de reine est donc un titre de confiance, de joie, d’amour. Et nous savons que celle qui a entre ses mains le sort du monde est bonne, qu’elle nous aime et nous aide dans nos difficultés.

Chers amis, la dévotion à la Vierge Marie est un élément important de la vie spirituelle. Dans notre prière, n’oublions pas de nous adresser à elle avec confiance. Marie ne manquera pas d’intercéder pour nous auprès de son Fils. En la regardant, imitons sa foi, sa disponibilité totale au projet d’amour de Dieu, son accueil généreux de Jésus. Apprenons de Marie à vivre. Marie est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi notre mère, proche de chacun de nous, qui nous aime et écoute notre voix. Merci pour votre attention.

+ Salutations en français

Chers pèlerins de langue française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance !

Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie ! Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute.

La Bonne Nouvelle – 8 rue Roger Lévy

47180 Sainte Bazeille (France)

Tél: 05.53.20.99.86

Nos sites :

www.labonnenouvelle.fr 

www.mariereine.com

www.rosary-world.com

https://pelerinages.labonnenouvelle.net/

SOURCE : https://www.mariereine.com/sainte-fete-de-marie-reine/

Beata Vergine Maria Regina

Paolo Veneziano  (1300–1365), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie, tempera on panel, 1324, 99 x 78, National Gallery of Art


MARIE REINE DES ANGES

par Frère Bernard-Marie, o.f.s.

Extrait du Bulletin de L'Œuvre des Campagnes n°205 – Janv.-Fév.-Mars 2003.
(Extrait avec autorisation de la revue Carmel n° 99, 1001/1, 3, avenue Jean-Rieux - 31500 Toulouse.)

Marie, Reine des Anges ? Qui d'entre nous, récitant les célèbres litanies de la Vierge rédigées dès la fin du XII° siècle, ne s'est jamais interrogé sur le sens profond de cette invocation venant tout de suite après celle de Marie, Reine élevée au ciel ? Si l'on saisit assez bien ce que peut recouvrir l'assomption de la Vierge, en est-il de même du titre qui célèbre sa royauté sur les Anges ? Là, rien n'est moins sûr, et le simple fait de s'y arrêter un moment pourra passer aux yeux de certains pour un retour vers une théologie et une dévotion révolues, voire inopportunes dans le contexte oecuménique actuel.

Méditer sur la royauté de Marie, on peut encore l'admettre, mais sur les Anges, est-ce bien raisonnable ? Pourquoi s'interroger sur les esprits célestes, puisqu'ils nous dépassent à tel point qu'on ne peut ni les voir, ni les toucher, ni même vraiment les comprendre ? Sans ambages, les théologiens répondent qu'une telle réflexion s'impose, puisque l'Ecriture en parle souvent et la tradition ecclésiale également. Les Anges font partie de la Révélation biblique et, à leur place, ils sont eux aussi une révélation qui nous est faite en vue de notre bien naturel et surnaturel, les deux marchant ensemble en vie chrétienne. Ils sont l'objet d'un acte de foi, mais peuvent aussi se faire connaître et reconnaître de diverses manières, selon les vocations de chacun. Pour ce qui est de nous dans ces pages, nous traiterons surtout ici des relations qu'entretiennent entre eux la Reine du ciel et le monde angélique. Nous n'en oublierons pas pour autant le monde des hommes pécheurs qui se trouve immédiatement concerné par ces relations célestes dont on parle si peu et qui font pourtant partie intégrante du mystère de notre salut.

Le fondement biblique

L'Ancien et le Nouveau Testament mentionnent les Anges, bons ou mauvais, des centaines de fois, directement ou de façon détournée, par exemple par des symboles comme les étoiles (Is 14, 12 ; Dn 12, 3 ; Ap 1, 16 ; 12, 4) ou l'éclair (Mt 28, 3 ; Lc 18, 10). Dans la tradition ecclésiale iconographique, ces symboles ont souvent été associés à la Vierge Marie pour suggérer précisément sa royauté sur le monde angélique. C'est même l'un des sens possibles de l'auréole d'étoiles couronnant la Femme de l'Apocalypse (Ap 12, 1). Cette lecture n'exclut pas l'interprétation traditionnelle qui y voit l'évocation symbolique des douze tribus d'Israël et des douze apôtres, mais en quelque sorte elle la prolonge de manière céleste et glorieuse (les tribus et les apôtres possédant chacun leur Ange, et le chiffre douze signifiant une plénitude).

Dans la vision johannique d'Apocalypse 12, la mère de l'Enfant sauveur se dresse debout sur la lune, symbole possible du temps terrestre et d'une création pure de tout péché (Ct 6, 10). Elle est surmontée de douze étoiles, qui peuvent aussi signifier douze légions d'anges, ou mieux encore tout le monde angélique, uni mais diversifié, soumis à Dieu. Rappelons qu'ici notamment, l'interprétation mariale ne s'oppose nullement à l'interprétation ecclésiale (la Femme-Eglise), mais y renvoie logiquement, chacune renforçant le sens théologique de l'autre.

Si les Anges couronnent Marie, c'est qu'elle est reine, reine de tout l'univers créé, donc aussi reine de ces Anges qui la glorifient à leur manière, comme un diadème. Le fondement historique et théologique de cette royauté mariale est connu : Marie est la mère du Fils du Très Haut (Le 1, 32), la mère du Seigneur lui-même (Le 1, 43), et elle est associée par Lui gracieusement à sa mission royale qui s'étend à tout l'univers visible et invisible (Jn 2,11 ; 19, 27). Ici, il est important de voir que la Mère du Seigneur n'est pas seulement reine d'une manière en quelque sorte honorifique, mais que son titre correspond aussi à son action concrète, à sa libre et souvent douloureuse participation à l'oeuvre de la Rédemption opérée par son Fils. En plus de sa maternité divine, sa parfaite collaboration lui a mérité une communion toute particulière à l'exercice de la royauté universelle de son Fils glorifié, notamment sur ces zélés serviteurs de toutes les volontés divines que sont les Anges.

L'iconographie, surtout dans l'Eglise d'Orient, s'est souvent plu à illustrer ces données mariales et angéliques tirées de l'Ecriture. Tout le monde connaît, par exemple, l'icône de Notre Dame du Perpétuel Secours où l'on voit une Vierge à l'Enfant, dont la tête est entourée de deux Anges portant les instruments de la Passion. La représentation de la visite de l'ange Gabriel à Marie est également parmi la plus fréquente dans toutes les traditions ecclésiales (sauf celle de la Réforme, mais cela commence à changer). Du côté occidental, on pourrait citer l'image de la Vierge de la Rue du Bac, qui conjugue en elle deux figures bibliques : celle de la Femme de la Genèse qui écrase la tête du serpent démoniaque (Gn 3, 15 selon la Vulgate), et celle de la Femme de l'Apocalypse qui est enveloppée de rayons de soleil et couronnée d'étoiles (Ap 12, 1).

Pour ce qui est des représentations bibliques au symbolisme moins explicite, mentionnons pour mémoire que Marie a souvent été figurée sous la forme de l'Arche d'alliance surmontée de deux chérubins d'or la couvrant de leurs ailes étendues (Ex 25, 20). Les Pères de l'Eglise l'ont également plusieurs fois comparée à l'échelle de Jacob (Gn 28, 12) mettant en communication le ciel et la terre. C'est en effet par Marie que Dieu est descendu jusqu'aux hommes pour devenir l'un d'entre eux et que, selon sa propre volonté divine, c'est avec le concours de la Mère de l'Eglise que les hommes sont enfantés à la vie surnaturelle et remontent au Père dans l'Esprit du Fils. Cette même image est également reprise dans l'évangile de Jean (Jn 1, 51), qui décrit une échelle céleste couverte d'anges s'affairant aux affaires du Père et du Fils, les uns et les autres étant poussés par le perpétuel mouvement d'amour de l'Esprit. La vie chrétienne angélique pourrait sans doute se résumer à cela : vivre humblement comme Marie, dans le Christ, avec l'Esprit, en perpétuel mouvement de charité, de service et de louange.

C'est surtout dans l'évangile de Luc que l'on peut trouver de discrètes indications sur l'union particulière de la Vierge Marie avec le monde angélique.

L'évangéliste nous montre d'abord le prêtre Zacharie dans le sanctuaire du Temple recevant l'apparition solennelle de l'ange Gabriel vers le côté droit de l'autel, au milieu des volutes d'encens (Lc 1, 11). Le caractère grandiose de cette manifestation ne suffisant pas à convaincre le prêtre célébrant, l'archange doit accréditer sa parole en opérant un prodige (Lc 1, 20). Dans l'annonce faite à Marie, c'est tout différent : Gabriel ne lui apparaît pas, mais entre respectueusement chez elle par la porte (Lc 1, 28). Ainsi, il ne la brusque pas. Il ne la surprend pas par ce qu'il est ou fait, mais uniquement par le message qu'il lui apporte de la part de Dieu. Or, la toute première partie de ce message la concerne directement, puisqu'il s'agit de la révélation de son nom nouveau : « la Graciée » (Kekharitômenê en grec ; Hasidtâ en araméen). C'est cela et surtout cela qui étonne d'abord l'humble Vierge et la bouleverse. Elle croit immédiatement ce que lui révèle l'envoyé de Dieu sur elle-même, mais, sachant comme tout enfant d'Israël qu'un nom décerné par Dieu dévoile l'être intime et la vocation propre, elle se demande ce qu'un tel nom peut bien signifier pour elle dans sa condition de jeune Israélite, déjà fiancée, et dont l'avenir semble déjà tout tracé. Bien que bouleversée, elle reste cependant dans la paix, car l'ange lui confirme aussi ce qu'elle a vécu jusqu'à ce jour et qu'elle ressent encore bien davantage à présent « Le Seigneur est avec toi ! » (Lc 1, 28).

Au cours de cette même visite angélique, une prophétie est donnée qui permet de comprendre de quelle manière Marie entretient une douce familiarité et particulière union avec le monde angélique. Gabriel lui dit en effet : « L'Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (Lc 1, 35). Après son libre Fiat, Marie se trouve comme épousée par l'Esprit Saint. Cette proximité absolument unique d'une créature avec son Créateur la place par le fait même au-dessus de tous les Anges, qui sont eux aussi, mais à un degré et une qualité moindres, des épousés de l'Esprit.

Les Pères de l'Eglise soutiennent que les esprits angéliques ont été créés « à l'image de l'Esprit Saint » et qu'il est donc normal qu'ils portent en quelque sorte son nom. Le Père Garrigues a justement fait remarquer que les Anges partageaient une même caractéristique avec la troisième personne de la Trinité : l'effacement extrême au service de l'oeuvre de Dieu. Les esprits angéliques sont tellement tournés vers le Père et ses volontés qu'à la limite, ils ne souhaitent pas être perçus ni reconnus comme tels par les créatures. Ils sont littéralement transparents à l'Esprit, rayonnants d'Esprit et participants de son infinie sainteté qui dépasse toute mesure créée. Dès que leur mission les oblige malgré tout à se manifester individuellement à une créature, ils mettent aussitôt en application la belle devise de Jean-Baptiste : « II faut que Lui [le Christ] grandisse et que moi je diminue ! » (Jn 3, 30). Or, le plus bel exemple de cette attitude de service du Christ dans l'effacement et l'adoration se trouve chez la Vierge Marie elle-même qui est, pour cette raison aussi, la digne Reine des Anges : « Faites tout ce que Lui [le Christ] vous dira ! » déclare-t-elle aux serviteurs des noces de Cana (Jn 2, 5). Plus tard, la Liturgie romaine se plaira à mettre sur ses lèvres les paroles suivantes de la Sagesse divine : « Je porte au loin Sa lumière et répands l'instruction comme une prophétie ; je la transmets aux générations futures : voyez, ce n'est pas pour moi que je travaille ! » (Si 24, 32). Plus près de nous et dans ce même esprit, la Vierge déclara un jour à sainte Brigitte de Suède (XIV, s.) : « Ma fille, si tu veux m'être agréable, aime de tout ton coeur mon Fils Jésus ! » Ainsi, comme ses invisibles amis angéliques, Marie, leur Reine, s'efface devant le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

Saint Thomas d'Aquin, dans son Commentaire de l'Ave Maria, note qu'avant l'Annonciation, on n'avait jamais entendu dire qu'un Ange se fût jamais incliné devant une créature humaine. Si l'archange Gabriel le fit devant Marie en la saluant, c'est que cette créature-là lui était supérieure par sa plénitude de grâce, sa familiarité avec Dieu et sa dignité de future Mère de Dieu (op. cit., § 4). Là encore est donc souligné de quelle manière Marie mérita de régner sur les Anges aux côtés du Christ-Roi.

L'épreuve des Anges et Marie

Quand loin de l'exclure on situe bien le monde angélique dans la Révélation biblique, le mystère du mal s'éclaire. Il convient donc de rappeler brièvement que si la Reine des Anges elle-même fut soumise à un choix spirituel radical (Fiat ou Non serviam), les esprits angéliques connurent eux aussi une mise à l'épreuve méritoire de leur liberté. En s'appuyant sur quelques paroles bibliques éparses, Thomas d'Aquin enseigne que les Anges furent créés en état de grâce, mais sans la vision de Dieu. Dès l'instant de leur création, ils prirent conscience de leur nature parfaite en elle-même, ce qui leur fut cause de grande joie et de louanges, mais ils se virent aussitôt (ou peut-être après un certain délai) appelés par leur Créateur à se détacher de leur bel état de nature pour monter encore plus haut, au-dessus d'eux-mêmes, afin de vivre une destinée surnaturelle dépassant, même pour eux, tout ce qui pouvait se concevoir : contempler Dieu face à face dans une éternelle et jubilante extase d'amour (Ap 5, 11). Avec des théologiens comme Augustin et Grégoire, Thomas d'Aquin envisage encore que, dans l'instant où ils furent ainsi appelés à la vie divine, Dieu leur révéla aussi leur future mission et place dans l'ordre surnaturel, notamment leur dépendance à l'égard du futur Verbe incarné et de sa Mère, pleine de grâce mais simple fille des hommes. Pour leur pur esprit, cela constitua certainement une épreuve, car cela revenait à leur demander de quitter un ordre beau et bon en soi pour se soumettre à un autre ordre paradoxal qui ne pouvait tenir sa cohérence que d'un Amour divin allant au-delà de toutes les exigences d'une nature créée. Pour adhérer à un tel plan, il fallait que l'ange abandonne son jugement de créature et accepte de s'en remettre en toute confiance à son Créateur, acte d'amour surnaturel qui était en même temps pour lui occasion de mérite, donc occasion de coopérer librement à sa destinée d'éternelle béatitude. Certains mystiques ont soutenu qu'à cet instant du choix, les Anges furent confortés dans leur acte d'abandon à Dieu par ce qu'ils perçurent de l'être immaculé de leur future Reine, à la fois si humble et si proche du Très-Haut.

Concernant le péché d'une partie des esprits angéliques le même Thomas d'Aquin enseigne que, dans leur sphère naturelle, aucun d'eux ne pouvait se tromper ni faiblir d'aucune manière, tant était parfaite leur nature. Mais invités par l'Esprit divin à quitter le plan limité de leur être créé, unique et parfait dans son ordre, pour s'ouvrir à une autre forme de vie proprement divine, certains refusèrent, à commencer par l'archange Lucifer suivi par le tiers des Anges du ciel (selon une lecture patristique de Ap 12, 4). A l'ordre surnaturel de la charité communiante, ceux-là préférèrent conserver « en l'état » leur nature unique et toujours aussi parfaite dans son ordre naturel, préférant rester de petits dieux solitaires devant le grand Dieu trinitaire (mais définitivement hors de sa vue). « De la sorte, conclut saint Thomas, l'ange pécha en se tournant par son libre arbitre vers son bien propre, sans l'ordonner à la règle supérieure qu'est la volonté divine » (Sum., Ia, q. 63, art. 1, ad. 4).

Le « bien propre » dont il s'agit ici n'est pas d'abord à comprendre comme la jouissance passive d'une nature angélique, parfaite en elle-même, mais comme l'exercice d'une libre volonté qui choisit en toute connaissance de cause et une fois pour toutes de se définir en opposition active à l'ordre supérieur. Ces Anges rebelles au surnaturel et fascinés par eux-mêmes, constituent tous les démons, qui sont également légions (Mc 5, 9). L'homme se place peu ou prou sous leur emprise par toute déviation volontaire à l'ordre harmonieux voulu par Dieu (la conscience morale est le premier et parfois le seul témoin de cet ordre, comme le souligne l'apôtre Paul en Rm 2, 15).

La Reine qui régit les bons esprits exerce aussi un certain contrôle sur les mauvais. Elle l'exerce avec d'autant plus de puissance que ses enfants sur terre se recommandent fréquemment à sa maternelle protection. Elle peut faire sentir son pouvoir directement comme nous le voyons, par exemple à Lourdes, où d'un seul regard elle fait taire les voix démoniaques vociférantes qui, montant du Gave, veulent couvrir sa voix en criant à Bernadette : « Sauve-toi ! » (apparition du 19 février 1858). Elle peut aussi le faire indirectement en déléguant vers ses enfants un ou plusieurs Anges, guides et protecteurs. Durant la nuit du 18 juillet 1830, c'est l'ange gardien de Catherine Labouré qui vient réveiller celle-ci en pleine nuit pour la conduire jusqu'auprès de Marie, qui va lui apparaître dans la chapelle de la communauté. Durant l'année 1916, les bergers de Fatima virent trois fois leur apparaître l'ange de la paix ou Ange du Portugal, qui les prépara lui aussi aux rencontres avec Notre Dame qui devaient suivre en 1917.

Enfin, à l'égard des Anges chargés d'une oeuvre de purification auprès de l'humanité pécheresse (cf. Sg 18, 15 ; Ap 15, 1), Marie peut également intervenir favorablement. Dans le dernier secret de Fatima, récemment révélé, nous la voyons éteindre les traits enflammés émis par une épée de feu qu'un Ange tient de sa main gauche et qui semble menacer la terre ; pour ce faire, il suffit à la Reine des cieux d'étendre royalement vers lui sa main droite d'où jaillit un splendide rayon de grâce divine. On ne saurait mieux exprimer sa communion particulière au monde angélique ainsi que la soumission d'amour de celui-ci à sa glorieuse Reine.

La Reine des Anges dans les derniers temps

Saint Louis-Marie de Montfort et Marthe Robin ont souligné l'importance que prendra de plus en plus la Mère du Sauveur vers l'époque de la fin des temps. Le règne du Christ Seigneur viendra alors par le même chemin que celui qu'il emprunta lors de son premier avènement : avec et par Marie, dans la compagnie des légions angéliques comme à Bethléem. En ces temps futurs, les représentants visibles des Anges invisibles seront ce que Louis-Marie de Montfort appelle les grands saints des derniers temps, autrement dit des hommes et des femmes totalement pénétrés de l'esprit marial, soumis aux motions de l'Esprit Saint et forts comme une armée rangée en bataille (Ct 6, 4). Ce seront les derniers croisés, les derniers porteurs de la croix d'amour, les derniers vainqueurs des Anges ténébreux avec leurs suppôts humains refusant jusqu'au bout tout pardon et toute contrition. Selon sainte Faustine (1905-1938), ces temps où se fera davantage sentir la royauté angélique de Marie et où l'histoire s'accélérera, ces temps-là ne seraient plus tellement éloignés de nous. Sœur Lucie de Fatima paraît rejoindre cette même conviction si l'on en croit la confidence qu'elle fit en 1957 au Père Fuentes : « La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. » En attendant, pour ce qui est de nous, restons calmes, actifs pour le bien et attentifs aux signes que le Seigneur ne manquera pas de nous donner en temps voulu, puisqu'il est avec nous « jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).

La Reine des Anges dans la Liturgie

Le lectionnaire romain des messes en l'honneur de la Vierge Marie, n'a prévu aucune célébration particulière en l'honneur de la Reine des Anges, mais il en propose une en l'honneur de la Reine de l'univers. Ce dernier titre inclut certainement les Anges, puisqu'ils font partie intégrante de l'univers créé. Dans la Préface de cette messe, on peut du reste lire : « Père très saint, tu as élevé la Vierge Marie bien au-dessus des Anges : elle règne dans la gloire avec le Christ, intercédant pour tous les hommes, avocate de grâce et reine de l'univers. »

Il conviendrait également de mentionner tous les lieux de culte du monde dédiés à la Reine des Anges. Qu'on nous permette d'en citer au moins un : la chapelle Sainte Marie des Anges à Assise, dite aussi la Portioncule, berceau de grâce de l'Ordre franciscain.

En conclusion, nous pourrions demander à la Reine des Anges de nous rendre plus attentifs et sensibles aux inspirations de ces esprits angéliques, à commencer bien sûr par celles de notre propre Ange gardien. Nous pourrions également prier plus souvent les Anges, car ils peuvent nous aider à mieux aimer et servir leur Roi et leur Reine, qui sont aussi les nôtres. Ah ! si nous pouvions saluer la Vierge dans nos Ave Maria quotidiens comme Gabriel le fit la première fois à Nazareth il y a deux mille ans ! N'est-ce pas précisément ce genre de grâce que nous pourrions solliciter par l'intercession du saint archange ? A demander beaucoup au nom d'un grand amour, on ne risque qu'une chose : obtenir beaucoup.

SOURCE : http://www.voieducoeur.com/anges/marie_reine_anges.html

Beata Vergine Maria Regina

Jean Fouquet  (1410–), Le Couronnement de la ViergeHeures d'Étienne Chevalier, Ms.71, circa 1452, 16.5 x 12, Condé Museum   La Vierge est couronnée par le Christ et bénie par deux autres personnages identiques symbolisant la Trinité. Ils sont assis sur un trône à trois places et décoré d'une architecture dans le goût de la Renaissance italienne et entourés d'anges disposés sur trois rangées. Cette miniature illustrait les complies des heures de la Vierge. Ancien livre d'heures commandé par Étienne Chevalier, trésorier du roi Charles VII. Démembré et les miniatures découpées au début du XVIIIe siècle puis montées sur une planchette de bois par un menuisier encadreur parisien vers 1790. Propriété de Georg Brentano puis acquis auprès de son fils par Henri d'Orléans, duc d'Aumale en 1891. Donné à l'Institut de France.


Queenship of Mary

Also known as

Nossa Senhora Rainha do Mundo

Our Lady, Queen of the Angels

Our Lady, Queen of Heaven

Memorial

22 August (moved by Pope Paul VI)

formerly 31 May (from 1954 to 1969)

Article

Marian feast day decreed by Pope Pius XII in his encyclical Ad caeli reginam to recognize and celebrate the Blessed Virgin Mary as Queen of the world, of the angels, of heaven, etc. The movement to officially recognise the Queenship of Mary was initially promoted by several Catholic Mariological congresses in Lyon, France, Freiburg, Germany, and Einsiedeln, Switzerland. Pro Regalitate Mariae, an international society to promote the Queenship of Mary, was founded in RomeItaly by noted Marioligist and writer Father Gabriel Roschini.

Patronage

CabindaAngoladiocese of

Additional Information

Book of Saints, by Father Lawrence George Lovasik, S.V.D.

Message of the Glorious Mysteries, by Father Aloysius Biskupek

Pope Pius XII: On Proclaiming the Queenship of Mary, 11 October 1954

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Communio

Cradio

Fish Eaters

Franciscan Media

Pope Benedict XVI: On the Queenship of Mary, 22 August 2012

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“Queenship of Mary“. CatholicSaints.Info. 19 September 2023. Web. 22 August 2024. <https://catholicsaints.info/queenship-of-mary/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/queenship-of-mary/

Beata Vergine Maria Regina

Agnolo Gaddi  (1350–1396), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, circa 1380, 182 x 94, National Gallery


AD CAELI REGINAM

ENCYCLICAL OF POPE PIUS XII
ON PROCLAIMING THE QUEENSHIP OF MARY

TO THE VENERABLE BRETHREN, THE PATRIARCHS, PRIMATES,
ARCHBISHOPS, BISHIOPS, AND OTHER LOCAL ORDINARIES
IN PEACE AND COMMUNION WITH THE HOLY SEE

Venerable Brethren, Health and Apostolic Blessing.

From the earliest ages of the catholic church a Christian people, whether in time of triumph or more especially in time of crisis, has addressed prayers of petition and hymns of praise and veneration to the Queen of Heaven. And never has that hope wavered which they placed in the Mother of the Divine King, Jesus Christ; nor has that faith ever failed by which we are taught that Mary, the Virgin Mother of God, reigns with a mother's solicitude over the entire world, just as she is crowned in heavenly blessedness with the glory of a Queen.

2. Following upon the frightful calamities which before Our very eyes have reduced flourishing cities, towns, and villages to ruins, We see to Our sorrow that many great moral evils are being spread abroad in what may be described as a violent flood. Occasionally We behold justice giving way; and, on the one hand and the other, the victory of the powers of corruption. The threat of this fearful crisis fills Us with a great anguish, and so with confidence We have recourse to Mary Our Queen, making known to her those sentiments of filial reverence which are not Ours alone, but which belong to all those who glory in the name of Christian.

3. It is gratifying to recall that We ourselves, on the first day of November of the Holy Year 1950, before a huge multitude of Cardinals, Bishops, priests, and of the faithful who had assembled from every part of the world, defined the dogma of the Assumption of the Blessed Virgin Mary into heaven[1] where she is present in soul and body reigning, together with her only[1a] Son, amid the heavenly choirs of angels and Saints. Moreover, since almost a century has passed since Our predecessor of immortal memory, Pius IX, proclaimed and defined the dogma that the great Mother of God had been conceived without any stain of original sin, We instituted the current Marian Year[2] And now it is a great consolation to Us to see great multitudes here in Rome - and especially in the Liberian Basilica - giving testimony in a striking way to their faith and ardent love for their heavenly Mother. In all parts of the world We learn that devotion to the Virgin Mother of God is flourishing more and more, and that the principal shrines of Mary have been visited and are still being visited by many throngs of Catholic pilgrims gathered in prayer.

4. It is well known that we have taken advantage of every opportunity - through personal audiences and radio broadcasts - to exhort Our children in Christ to a strong and tender love, as becomes children, for Our most gracious and exalted Mother. On this point it is particularly fitting to call to mind the radio message which We addressed to the people of Portugal, when the miraculous image of the Virgin Mary which is venerated at Fatima was being crowned with a golden diadem.[3] We Ourselves called this the heralding of the "sovereignty" of Mary.[4]

5. And now, that We may bring the Year of Mary to a happy and beneficial conclusion, and in response to petitions which have come to Us from all over the world, We have decided to institute the liturgical feast of the Blessed Virgin Mary, Queen. This will afford a climax, as it were, to the manifold demonstrations of Our devotion to Mary, which the Christian people have supported with such enthusiasm.

6. In this matter We do not wish to propose a new truth to be believed by Christians, since the title and the arguments on which Mary's queenly dignity is based have already been clearly set forth, and are to be found in ancient documents of the Church and in the books of the sacred liturgy.

7. It is Our pleasure to recall these things in the present encyclical letter, that We may renew the praises of Our heavenly Mother, and enkindle a more fervent devotion towards her, to the spiritual benefit of all mankind.

8. From early Times New Roman Christians have believed, and not without reason, that she of whom was born the Son of the Most High received privileges of grace above all other beings created by God. He "will reign in the house of Jacob forever,"[5] "the Prince of Peace,"[6] the "King of Kings and Lord of Lords."[7] And when Christians reflected upon the intimate connection that obtains between a mother and a son, they readily acknowledged the supreme royal dignity of the Mother of God.

9. Hence it is not surprising that the early writers of the Church called Mary "the Mother of the King" and "the Mother of the Lord," basing their stand on the words of St. Gabriel the archangel, who foretold that the Son of Mary would reign forever,[8] and on the words of Elizabeth who greeted her with reverence and called her "the Mother of my Lord."[9] Thereby they clearly signified that she derived a certain eminence and exalted station from the royal dignity of her Son.

10. So it is that St. Ephrem, burning with poetic inspiration, represents her as speaking in this way: "Let Heaven sustain me in its embrace, because I am honored above it. For heaven was not Thy mother, but Thou hast made it Thy throne. How much more honorable and venerable than the throne of a king is her mother."[10] And in another place he thus prays to her: ". . . Majestic and Heavenly Maid, Lady, Queen, protect and keep me under your wing lest Satan the sower of destruction glory over me, lest my wicked foe be victorious against me."[11]

11. St. Gregory Nazianzen calls Mary "the Mother of the King of the universe," and the "Virgin Mother who brought forth the King of the whole world,"[12] while Prudentius asserts that the Mother marvels "that she has brought forth God as man, and even as Supreme King."[13]

12. And this royal dignity of the Blessed Virgin Mary is quite clearly indicated through direct assertion by those who call her "Lady," "Ruler" and "Queen."

13. In one of the homilies attributed to Origen, Elizabeth calls Mary "the Mother of my Lord." and even addresses her as "Thou, my Lady."[14]

14. The same thing is found in the writings of St. Jerome where he makes the following statement amidst various interpretations of Mary's name: "We should realize that Mary means Lady in the Syrian Language."[15] After him St. Chrysologus says the same thing more explicitly in these words: "The Hebrew word 'Mary' means 'Domina.' The Angel therefore addresses her as 'Lady' to preclude all servile fear in the Lord's Mother, who was born and was called 'Lady' by the authority and command of her own Son."[16]

15. Moreover Epiphanius, the bishop of Constantinople, writing to the Sovereign Pontiff Hormisdas, says that we should pray that the unity of the Church may be preserved "by the grace of the holy and consubstantial Trinity and by the prayers of Mary, Our Lady, the holy and glorious Virgin and Mother of God."[17]

16. The Blessed Virgin, sitting at the right hand of God to pray for us is hailed by another writer of that same era in these words, "the Queen[17a] of mortal man, the most holy Mother of God."[18]

17. St. Andrew of Crete frequently attributes the dignity of a Queen to the Virgin Mary. For example, he writes, "Today He transports from her earthly dwelling, as Queen of the human race, His ever-Virgin Mother, from whose womb He, the living God, took on human form."[19]

18. And in another place he speaks of "the Queen of the entire human race faithful to the exact meaning of her name, who is exalted above all things save only God himself."[20]

19. Likewise St. Germanus speaks to the humble Virgin in these words: "Be enthroned, Lady, for it is fitting that you should sit in an exalted place since you are a Queen and glorious above all kings."[21] He likewise calls her the "Queen of all of those who dwell on earth."[22]

20. She is called by St. John Damascene "Queen, ruler, and lady,"[23] and also "the Queen of every creature."[24] Another ancient writer of the Eastern Church calls her "favored Queen," "the perpetual Queen beside the King, her son," whose "snow-white brow is crowned with a golden diadem."[25]

21. And finally St. Ildephonsus of Toledo gathers together almost all of her titles of honor in this salutation: "O my Lady, my Sovereign, You who rule over me, Mother of my Lord . . . Lady among handmaids, Queen among sisters."[26]

22. The theologians of the Church, deriving their teaching from these and almost innumerable other testimonies handed down long ago, have called the most Blessed Virgin the Queen of all creatures, the Queen of the world, and the Ruler of all.

23. The Supreme Shepherds of the Church have considered it their duty to promote by eulogy and exhortation the devotion of the Christian people to the heavenly Mother and Queen. Simply passing over the documents of more recent Pontiffs, it is helpful to recall that as early as the seventh century Our predecessor St. Martin I called Mary "our glorious Lady, ever Virgin."[27] St. Agatho, in the synodal letter sent to the fathers of the Sixth Ecumenical Council called her "Our Lady, truly and in a proper sense the Mother of God."[28] And in the eighth century Gregory II in the letter sent to St. Germanus, the patriarch, and read in the Seventh Ecumenical Council with all the Fathers concurring, called the Mother of God: "The Queen of all, the true Mother of God," and also "the Queen of all Christians."[29]

24. We wish also to recall that Our predecessor of immortal memory, Sixtus IV, touched favorably upon the doctrine of the Immaculate Conception of the Blessed Virgin, beginning the Apostolic Letter Cum praeexcelsa[30] with words in which Mary is called "Queen," "Who is always vigilant to intercede with the king whom she bore." Benedict XIV declared the same thing in his Apostolic Letter Gloriosae Dominae, in which Mary is called "Queen of heaven and earth," and it is stated that the sovereign King has in some way communicated to her his ruling power.[31]

25. For all these reasons St. Alphonsus Ligouri, in collecting the testimony of past ages, writes these words with evident devotion: "Because the virgin Mary was raised to such a lofty dignity as to be the mother of the King of kings, it is deservedly and by every right that the Church has honored her with the title of 'Queen'."[32]

26. Furthermore, the sacred liturgy, which acts as a faithful reflection of traditional doctrine believed by the Christian people through the course of all the ages both in the East and in the West, has sung the praises of the heavenly Queen and continues to sing them.

27. Ardent voices from the East sing out: "O Mother of God, today thou art carried into heaven on the chariots of the cherubim, the seraphim wait upon thee and the ranks of the heavenly army bow before thee."[33]

28. Further: "O just, O most blessed (Joseph), since thou art sprung from a royal line, thou hast been chosen from among all mankind to be spouse of the pure Queen who, in a way which defies description, will give birth to Jesus the king."[34] In addition: "I shall sing a hymn to the mother, the Queen, whom I joyously approach in praise, gladly celebrating her wonders in song. . . Our tongue cannot worthily praise thee, O Lady; for thou who hast borne Christ the king art exalted above the seraphim. . . Hail, O Queen of the world; hail, O Mary, Queen of us all."[35]

29. We read, moreover, in the Ethiopic Missal: "O Mary, center of the whole world, . . . thou art greater than the many-eyed cherubim and the six-winged seraphim . . . Heaven and earth are filled with the sanctity of thy glory."[36]

30. Furthermore, the Latin Church sings that sweet and ancient prayer called the "Hail, Holy Queen" and the lovely antiphons "Hail, Queen of the Heavens," "O Queen of Heaven, Rejoice," and those others which we are accustomed to recite on feasts of the Blessed Virgin Mary: "The Queen stood at Thy right hand in golden vesture surrounded with beauty"[37]; "Heaven and earth praise thee as a powerful Queen"[38]; "Today the Virgin Mary ascends into heaven: rejoice because she reigns with Christ forever."[39]

31. To these and others should be added the Litany of Loreto which daily invites Christian folk to call upon Mary as Queen. Likewise, for many centuries past Christians have been accustomed to meditate upon the ruling power of Mary which embraces heaven and earth, when they consider the fifth glorious mystery of the rosary which can be called the mystical crown of the heavenly Queen.

32. Finally, art which is based upon Christian principles and is animated by their spirit as something faithfully interpreting the sincere and freely expressed devotion of the faithful, has since the Council of Ephesus portrayed Mary as Queen and Empress seated upon a royal throne adorned with royal insignia, crowned with the royal diadem and surrounded by the host of angels and saints in heaven, and ruling not only over nature and its powers but also over the machinations of Satan. Iconography, in representing the royal dignity of the Blessed Virgin Mary, has ever been enriched with works of highest artistic value and greatest beauty; it has even taken the form of representing colorfully the divine Redeemer crowning His mother with a resplendent diadem.

33. The Roman Pontiffs, favoring such types of popular devotion, have often crowned, either in their own persons, or through representatives, images of the Virgin Mother of God which were already outstanding by reason of public veneration.

34. As We have already mentioned, Venerable Brothers, according to ancient tradition and the sacred liturgy the main principle on which the royal dignity of Mary rests is without doubt her Divine Motherhood. In Holy Writ, concerning the Son whom Mary will conceive, We read this sentence: "He shall be called the Son of the most High, and the Lord God shall give unto him the throne of David his father, and he shall reign in the house of Jacob forever, and of his kingdom there will be no end,"[40] and in addition Mary is called "Mother of the Lord";[41] from this it is easily concluded that she is a Queen, since she bore a son who, at the very moment of His conception, because of the hypostatic union of the human nature with the Word, was also as man King and Lord of all things. So with complete justice St. John Damascene could write: "When she became Mother of the Creator, she truly became Queen of every creature."[42] Likewise, it can be said that the heavenly voice of the Archangel Gabriel was the first to proclaim Mary's royal office.

35. But the Blessed Virgin Mary should be called Queen, not only because of her Divine Motherhood, but also because God has willed her to have an exceptional role in the work of our eternal salvation. "What more joyful, what sweeter thought can we have" - as Our Predecessor of happy memory, Pius XI wrote - "than that Christ is our King not only by natural right, but also by an acquired right: that which He won by the redemption? Would that all men, now forgetful of how much we cost Our Savior, might recall to mind the words, 'You were redeemed, not with gold or silver which perishes, . . . but with the precious blood of Christ, as of a Lamb spotless and undefiled.[43] We belong not to ourselves now, since Christ has bought us 'at a great price'."[44], [45]

36. Now, in the accomplishing of this work of redemption, the Blessed Virgin Mary was most closely associated with Christ; and so it is fitting to sing in the sacred liturgy: "Near the cross of Our Lord Jesus Christ there stood, sorrowful, the Blessed Mary, Queen of Heaven and Queen of the World."[46] Hence, as the devout disciple of St. Anselm (Eadmer, ed.) wrote in the Middle Ages: "just as . . . God, by making all through His power, is Father and Lord of all, so the blessed Mary, by repairing all through her merits, is Mother and Queen of all; for God is the Lord of all things, because by His command He establishes each of them in its own nature, and Mary is the Queen of all things, because she restores each to its original dignity through the grace which she merited.[47]

37. For "just as Christ, because He redeemed us, is our Lord and king by a special title, so the Blessed Virgin also (is our queen), on account of the unique manner in which she assisted in our redemption, by giving of her own substance, by freely offering Him for us, by her singular desire and petition for, and active interest in, our salvation."[48]

38. From these considerations, the proof develops on these lines: if Mary, in taking an active part in the work of salvation, was, by God's design, associated with Jesus Christ, the source of salvation itself, in a manner comparable to that in which Eve was associated with Adam, the source of death, so that it may be stated that the work of our salvation was accomplished by a kind of "recapitulation,"[49] in which a virgin was instrumental in the salvation of the human race, just as a virgin had been closely associated with its death; if, moreover, it can likewise be stated that this glorious Lady had been chosen Mother of Christ "in order that she might become a partner in the redemption of the human race";[50] and if, in truth, "it was she who, free of the stain of actual and original sin, and ever most closely bound to her Son, on Golgotha offered that Son to the Eternal Father together with the complete sacrifice of her maternal rights and maternal love, like a new Eve, for all the sons of Adam, stained as they were by his lamentable fall,"[51] then it may be legitimately concluded that as Christ, the new Adam, must be called a King not merely because He is Son of God, but also because He is our Redeemer, so, analogously, the Most Blessed Virgin is queen not only because she is Mother of God, but also because, as the new Eve, she was associated with the new Adam.

39. Certainly, in the full and strict meaning of the term, only Jesus Christ, the God-Man, is King; but Mary, too, as Mother of the divine Christ, as His associate in the redemption, in his struggle with His enemies and His final victory over them, has a share, though in a limited and analogous way, in His royal dignity. For from her union with Christ she attains a radiant eminence transcending that of any other creature; from her union with Christ she receives the royal right to dispose of the treasures of the Divine Redeemer's Kingdom; from her union with Christ finally is derived the inexhaustible efficacy of her maternal intercession before the Son and His Father.

40. Hence it cannot be doubted that Mary most Holy is far above all other creatures in dignity, and after her Son possesses primacy over all. "You have surpassed every creature," sings St. Sophronius. "What can be more sublime than your joy, O Virgin Mother? What more noble than this grace, which you alone have received from God"?[52] To this St. Germanus adds: "Your honor and dignity surpass the whole of creation; your greatness places you above the angels."[53] And St. John Damascene goes so far as to say: "Limitless is the difference between God's servants and His Mother."[54]

41. In order to understand better this sublime dignity of the Mother of God over all creatures let us recall that the holy Mother of God was, at the very moment of her Immaculate Conception, so filled with grace as to surpass the grace of all the Saints. Wherefore, as Our Predecessor of happy memory, Pius IX wrote, God "showered her with heavenly gifts and graces from the treasury of His divinity so far beyond what He gave to all the angels and saints that she was ever free from the least stain of sin; she is so beautiful and perfect, and possesses such fullness of innocence and holiness, that under God a greater could not be dreamed, and only God can comprehend the marvel."[55]

42. Besides, the Blessed Virgin possessed, after Christ, not only the highest degree of excellence and perfection, but also a share in that influence by which He, her Son and our Redeemer, is rightly said to reign over the minds and wills of men. For if through His Humanity the divine Word performs miracles and gives graces, if He uses His Sacraments and Saints as instruments for the salvation of men, why should He not make use of the role and work of His most holy Mother in imparting to us the fruits of redemption? "With a heart that is truly a mother's," to quote again Our Predecessor of immortal memory, Pius IX, "does she approach the problem of our salvation, and is solicitous for the whole human race; made Queen of heaven and earth by the Lord, exalted above all choirs of angels and saints, and standing at the right hand of her only [55a] Son, Jesus Christ our Lord, she intercedes powerfully for us with a mother's prayers, obtains what she seeks, and cannot be refused."[56] On this point another of Our Predecessors of happy memory, Leo XIII, has said that an "almost immeasurable" power has been given Mary in the distribution of graces;[57] St. Pius X adds that she fills this office "as by the right of a mother."[58]

43. Let all Christians, therefore, glory in being subjects of the Virgin Mother of God, who, while wielding royal power, is on fire with a mother's love.

44. Theologians and preachers, however, when treating these and like questions concerning the Blessed Virgin, must avoid straying from the correct course, with a twofold error to guard against: that is to say, they must beware of unfounded opinions and exaggerated expressions which go beyond the truth, on the other hand, they must watch out for excessive narrowness of mind in weighing that exceptional, sublime, indeed all but divine dignity of the Mother of God, which the Angelic Doctor teaches must be attributed to her "because of the infinite goodness that is God."[59]

45. For the rest, in this as in other points of Christian doctrine, "the proximate and universal norm of truth" is for all the living Magisterium of the Church, which Christ established "also to illustrate and explain those matters which are contained only in an obscure way, and implicitly in the deposit of faith."[60]

46. From the ancient Christian documents, from prayers of the liturgy, from the innate piety of the Christian people, from works of art, from every side We have gathered witnesses to the regal dignity of the Virgin Mother of God; We have likewise shown that the arguments deduced by Sacred Theology from the treasure store of the faith fully confirm this truth. Such a wealth of witnesses makes up a resounding chorus which changes the sublimity of the royal dignity of the Mother of God and of men, to whom every creature is subject, who is "exalted to the heavenly throne, above the choirs of angels."[61]

47. Since we are convinced, after long and serious reflection, that great good will accrue to the Church if this solidly established truth shines forth more clearly to all, like a luminous lamp raised aloft, by Our Apostolic authority We decree and establish the feast of Mary's Queenship, which is to be celebrated every year in the whole world on the 31st of May. We likewise ordain that on the same day the consecration of the human race to the Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary be renewed, cherishing the hope that through such consecration a new era may begin, joyous in Christian peace and in the triumph of religion.

48. Let all, therefore, try to approach with greater trust the throne of grace and mercy of our Queen and Mother, and beg for strength in adversity, light in darkness, consolation in sorrow; above all let them strive to free themselves from the slavery of sin and offer an unceasing homage, filled with filial loyalty, to their Queenly Mother. Let her churches be thronged by the faithful, her feast-days honored; may the beads of the Rosary be in the hands of all; may Christians gather, in small numbers and large, to sing her praises in churches, in homes, in hospitals, in prisons. May Mary's name be held in highest reverence, a name sweeter than honey and more precious than jewels; may none utter blasphemous words, the sign of a defiled soul, against that name graced with such dignity and revered for its motherly goodness; let no one be so bold as to speak a syllable which lacks the respect due to her name.

49. All, according to their state, should strive to bring alive the wondrous virtues of our heavenly Queen and most loving Mother through constant effort of mind and manner. Thus will it come about that all Christians, in honoring and imitating their sublime Queen and Mother, will realize they are truly brothers, and with all envy and avarice thrust aside, will promote love among classes, respect the rights of the weak, cherish peace. No one should think himself a son of Mary, worthy of being received under her powerful protection, unless, like her, he is just, gentle and pure, and shows a sincere desire for true brotherhood, not harming or injuring but rather helping and comforting others.

50. In some countries of the world there are people who are unjustly persecuted for professing their Christian faith and who are deprived of their divine and human rights to freedom; up till now reasonable demands and repeated protests have availed nothing to remove these evils. May the powerful Queen of creation, whose radiant glance banishes storms and tempests and brings back cloudless skies, look upon these her innocent and tormented children with eyes of mercy; may the Virgin, who is able to subdue violence beneath her foot, grant to them that they may soon enjoy the rightful freedom to practice their religion openly, so that, while serving the cause of the Gospel, they may also contribute to the strength and progress of nations by their harmonious cooperation, by the practice of extraordinary virtues which are a glowing example in the midst of bitter trials.

51. By this Encyclical Letter We are instituting a feast so that all may recognize more clearly and venerate more devoutly the merciful and maternal sway of the Mother of God. We are convinced that this feast will help to preserve, strengthen and prolong that peace among nations which daily is almost destroyed by recurring crises. Is she not a rainbow in the clouds reaching towards God, the pledge of a covenant of peace?[62] "Look upon the rainbow, and bless Him that made it; surely it is beautiful in its brightness. It encompasses the heaven about with the circle of its glory, the hands of the Most High have displayed it."[63] Whoever, therefore, reverences the Queen of heaven and earth - and let no one consider himself exempt from this tribute of a grateful and loving soul - let him invoke the most effective of Queens, the Mediatrix of peace; let him respect and preserve peace, which is not wickedness unpunished nor freedom without restraint, but a well-ordered harmony under the rule of the will of God; to its safeguarding and growth the gentle urgings and commands of the Virgin Mary impel us.

52. Earnestly desiring that the Queen and Mother of Christendom may hear these Our prayers, and by her peace make happy a world shaken by hate, and may, after this exile show unto us all Jesus, Who will be our eternal peace and joy, to you, Venerable Brothers, and to your flocks, as a promise of God's divine help and a pledge of Our love, from Our heart We impart the Apostolic Benediction.

Given at Rome, from St. Peter's, on the feast of the Maternity of the Blessed Virgin Mary, the eleventh day of October, 1954, in the sixteenth year of our Pontificate.

PIUS XII

1. Cf. constitutio apostolica Munificentissirnus Deus: AAS XXXXII 1950, p. 753 sq.

1a. The Latin word is Unigena. - Ed.

2. Cf. litt. enc. Fulgens corona: AAS XXXXV, 1953, p. 577 sq.

3. Cf. AAS XXXVIII, 1946, p. 264 sq.

4. Cf. L'Osservatore Romano, d. 19 Maii, a. 1946.
5. Luc. I, 32.

6. Isai. IX, 6.

7. Apoc. XIX, 16.

8. Cf. Luc. I, 32, 33.

9. Luc. I, 43.

10. S. Ephraem, Hymni de B. Maria, ed. Th. J. Lamy, t. II, Mechliniae, 1886, hymn. XIX, p. 624.

11. Idem, Oratio ad Ssmam Dei Matrem; Opera omnia, Ed. Assemani, t. III (graece), Romae, 1747, pag. 546.

12. S. Gregorius Naz., Poemata dogmatica, XVIII, v. 58; PG XXXVII, 485.

13. Prudentius, Dittochaeum, XXVII: PL LX, 102 A.

14. Hom. in S. Lucam, hom. VII; ed. Rauer, Origenes' Werke, T. IX, p. 48 (ex catena Marcarii Chrysocephali). Cf. PG XIII, 1902 D.

15. S. Hieronymus, Liber de nominibus hebraeis: PL XXIII, 886.

16. S. Petrus Chrysologus, Sermo 142, De Annuntiatione B.M.V.: PL LII, 579 C; cf. etiam 582 B; 584 A: "Regina totius exstitit castitatis."

17. Relatio Epiphanii Ep. Constantin.: PL LXII, 498 D.

17a. Generally throughout the encyclical the Latin word Regina is used to describe Mary. In this case and a few others the word is Domina. "Queen" seems to be the best English equivalent. "Ruler", when it occurs, is a rendition of Dominatrix. - Ed.

18. Encomium in Dormitionem Ssmae Deiparae (inter opera S. Modesti): PG LXXXVI, 3306 B.

19. S. Andreas Cretensis, Homilia II in Dormitionem Ssmae Deiparae: PG XCVII, 1079 B.

20. Id., Homilia III in Dormitionem Ssmae Deiparae: PG XCVII, 1099 A.

21. S. Germanus, In Praesentationem Ssmae Deiparae, I: PG XCVIII, 303 A.

22. Id., In Praesentationem Ssmae Deiparae, n PG XCVIII, 315 C.

23. S. Ioannes Damascenus, Homilia I in Dormitionem B.M.V.: P.G. XCVI, 719 A.

24. Id., De fide orthodoxa, I, IV, c. 14: PG XLIV, 1158 B.

25. De laudibus Mariae (inter opera Venantii Fortunati): PL LXXXVIII, 282 B et 283 A.

26. Ildefonsus Toletanus, De virginitate perpetua B.M.V.: PL XCVI, 58 A D.

27. S. Martinus I, Epist. XIV: PL LXXXVII, 199-200 A.

28. S. Agatho: PL LXXXVII, 1221 A.

29. Hardouin, Acta Conciliorum, IV, 234; 238: PL LXXXIX, 508 B.

30. Xystus IV, bulla Cum praeexcelsa. d. d. 28 Febr. a. 1476.

31. Benedictus XIV, bulla Gloriosae Dominae, d. d. 27 Sept. a. 1748.

32. S. Alfonso, Le glone de Maria, p. I, c. I, §1.

33. Ex liturgia Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum.

34. Ex Menaeo (byzantino): Dominica post Natalem, in Canone, ad Matutinum.

35. Officium hymni Axathistos (in ritu byzantino).

36. Missale Aethiopicum, Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei.

37. Brev. Rom., Versiculus sexti Respons.

38. Festum Assumptionis; hymnus Laudum.

39. Ibidem, ad Magnificat II Vesp.

40. Luc. I, 32, 33.

41. Ibid. I, 43.

42. S. Ioannes Damascenus, De fide orthodoxa, 1. IV, c. 14; PL XCIV, 1158 s. B.

43. I Petr. I, 18, 19.

44. I Cor. VI, 20.

45. Pius XI, litt. enc. Quas primas: AAS XVII, 1925, p. 599.

46. Festum septem dolorum B. Mariae Virg., Tractus.

47. Eadmerus, De excellentia Virginis Mariae, c. 11: PL CLIX, 508 A B.

48. F. Suárez, De mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect. II (ed Vivès, XIX, 327).

49. S. Irenaeus, Adv. haer., V, 19, 1: PG VII, 1175 B.

50. Pius XI, epist. Auspicatus profecto: AAS XXV, 1933, p. 80.

51. Pius XII, litt. enc. Mystici Corporis: AAS XXXV, 1943, p. 247.

52. S. Sophronius, In annuntianone Beatae Mariae Virginis: PG LXXXVII, 3238 D; 3242 A.

53. S. Germanus, Hom. II in dormitione Beatae Mariae Virginis: PG XCVIII, 354 B.

54. S. Ioannes Damascenus, Hom. I in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG XCVI, 715 A.

55. Pius IX, bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX, I, p. 597-598.

55a.Unigena. - Ed.

56. Ibid. p. 618.

57. Leo XIII, litt. enc. Adiumcem populi: ASS, XXVIII, 1895-1896, p.130.

58. Pius X, litt enc. Ad diem illum: ASS XXXVI, 1903-1904, p.455.

59. S. Thomas, Summa Theol., I, q. 25, a. 6, ad 4.

60. Pius XII, litt. enc. Humani generis: AAS XLII, 1950, p. 569.

61. Ex Brev. Rom.: Festum Assumptionis Beatae Mariae Virginis.

62. Cf. Gen. IX, 13.

63. Eccl. XLIII, 12-13.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20101007103544/https://www.vatican.va/holy_father/pius_xii/encyclicals/documents/hf_p-xii_enc_11101954_ad-caeli-reginam_en.html

Beata Vergine Maria Regina

Filippo Lippi  (1406–1469), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera on panel, 1441-1447, 200 x 287, Uffizi Gallery


Regina Coeli (Queen of Heaven)

The opening words of the Eastertide anthem of the Blessed Virgin, the recitation of which is prescribed in the Roman Breviary from Compline of Holy Saturday until None of the Saturday after Pentecost inclusively. In choro, the anthem is to be sung standing. In illustration of the view that the anthem forms a "syntonic strophe", that is, one depending on the accent of the word and not the quantity of the syllable, It goes as follows:

Regina coeli laetare,

Alleluia,

Quia quem meruisti portare.

Alleluia,

Resurrexit,

Sicut dixit,

Alleluia.

Ora pro nobis Deum.

Alleluia.

In the first two verses ("Regina" and "Quia") the accent falls on the second, fourth, and seventh syllables (the word quia being counted as a single syllable); in the second two verses ("Resurrexit", "Sicut dixit"), on the first and third syllables. The Alleluia serves as a refrain. Of unknown authorship, the anthem has been traced back to the twelfth century. It was in Franciscan use, after Compline, in the first half of the following century. Together with the other Marian anthems, it was incorporated in the Minorite-Roman Curia Office, which, by the activity of the Franciscans, was soon popularized everywhere, and which, by the order of Nicholas III (1277-80), replaced all the older Office-books in all the churches of Rome. Batiffol ("History of the Roman Breviary", tr., London, 1898, pp. 158-228) admits that "we owe a just debt of gratitude to those who gave us the antiphons of the Blessed Virgin" (p. 225), which he considers "four exquisite compositions, though in a style enfeebled by sentimentality" (p. 218). The anthems are indeed exquisite, although (as may appropriately be noted in the connection) they run through the gamut of medieval literary style, from the classical hexameters of the "Alma Redemptoris Mater" through the richly-rhymed accentual rhythm and regular strophes of the "Ave Regina Coelorum", the irregular syntonic strophe of the "Regina Coeli", down to the sonorous prose rhythms (with rhyming closes) of the Salve Regina. "In the 16th century, the antiphons of our Lady were employed to replace the little office at all the hours" (Baudot, "The Roman Breviary", London, 1909, p. 71). The "Regina Coeli" takes the place of the "Angelus" during the Paschal Time.

The authorship of the "Regina Coeli" being unknown, legend says the St. Gregory the Great (d. 604) heard the first three lines chanted by angels on a certain Easter morning in Rome while he walked barefoot in a great religious procession and that the saint thereupon added the fourth line: "Ora pro nobis Deum. Alleluia." (See also SALVE REGINA for a similar attribution of authorship). The authorship has also been ascribed to Gregory V, but without good reason. The beautiful plainsong melodies (a simple and an ornate form) are variously given in the Ratisbon antiphonary and in the Solesmes "Liber Usualis" of 1908, the ornate form in the latter work, with rhythmical signs added, being very attractive. The official or "typical" melody will be found (p. 126) in the Vatican Antiphonary (1911). Only one form of melody is given. The different syllabic lengths of the lines make the anthem difficult to translate with fidelity into English verse. The anthem has often been treated musically by both polyphonic and modern composers.

Henry, Hugh. "Regina Coeli (Queen of Heaven)." The Catholic Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton Company, 1911. 22 Aug. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/12718b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Jim Holden.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/12718b.htm

Beata Vergine Maria Regina

Lorenzo Monaco  (circa 1370–circa 1425), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera on panel, 1414, 450 x 350, Uffizi Gallery


On the Queenship of Mary

“She is queen precisely by loving us”

AUGUST 22, 2012 00:00ZENIT STAFFGENERAL AUDIENCE

CASTEL GANDOLFO, AUG. 22, 2012 (Zenit.org).- Here is a translation of the Italian-language catechesis Benedict XVI gave today during the general audience held at Castel Gandolfo. The Holy Father focused his meditation on today’s liturgical memorial of the Queenship of the Blessed Virgin Mary. 

* * *

Dear brothers and sisters,

Today marks the liturgical memorial of the Blessed Virgin Mary, invoked under the title: “Queen.” It is a feast of recent institution, even though it is ancient in its origin and devotion: It was established by the Venerable Pius XII in 1954, at the conclusion of the Marian Year; its date was set at May 31 (cf. Lett. Enc. Ad caeli Reginam, 11 Octobris 1954: AAS 46 [1954], 625-640). On this occasion, the Pope stated that Mary is Queen above every other creature on account of the elevation of her soul and the excellence of the gifts she received. She never ceases to bestow all the treasures of her love and care on humanity (cf. Speech in honor of Queen Mary, 1 November 1954). Now, following the post-conciliar reform of the liturgical calendar, it has been placed eight days after the Solemnity of the Assumption, in order to emphasize the close bond between Mary’s queenship and her glorification in body and soul next to her Son. In the Second Vatican Council’s Constitution on the Church, we read: “Mary was taken up body and soul into heavenly glory, and exalted by the Lord as Queen of the universe, that she might be the more fully conformed to her Son” (Lumen Gentium, 59).

This is the root of today’s feast: Mary is Queen because of her unique association to her Son, both during her earthly journey as well as in heavenly glory. The great saint of Syria, Ephrem of Syria, said regarding the queenship of Mary that it derives from her maternity: She is Mother of the Lord, of the King of kings (cf. Is 9:1-6), and she points to Jesus as our life, salvation and our hope. The Servant of God Paul VI recalled in his apostolic exhortation Marialis Cultus: “In the Virgin Mary everything is relative to Christ and dependent upon Him. It was with a view to Christ that God the Father from all eternity chose her to be the all-holy Mother and adorned her with gifts of the Spirit granted to no one else” (n. 25). 

But now we may ask ourselves: What does it mean that Mary is Queen? Is it merely a title along with others, the crown, an ornament like others? What does it mean? What is this queenship? As already noted, it is a consequence of her being united with her Son, of her being in heaven, i.e. in communion with God. She participates in God’s responsibilities over the world and in God’s love for the world. There is the commonly held idea that a king or queen should be person with power and riches. But this is not the kind of royalty proper to Jesus and Mary. Let us think of the Lord: The Lordship and Kingship of Christ is interwoven with humility, service and love: it is, above all else, to serve, to assist, to love. Let us recall that Jesus was proclaimed king on the Cross, with this inscription written by Pilate: “King of the Jews” (cf. Mark 15:26). In that moment on the Cross it is revealed that He is king. And how is he king? By suffering with us, for us, by loving us to the end; it is in this way that he governs and creates truth, love and justice. Or let us also think of another moment: at the Last Supper, he bends down to wash the feet of his disciples. Therefore, the kingship of Jesus has nothing to do with that which belongs to the powerful of the earth. He is a king who serves his servants; he showed this throughout his life. And the same is true for Mary. She is queen in God’s service to humanity. She is the queen of love, who lives out her gift of self to God in order to enter into His plan of salvation for man. To the angel she responds: Behold the handmaid of the Lord (cf. Luke 1:38), and in the Magnificat she sings: God has looked upon the lowliness of His handmaid (cf. Luke 1:48). She helps us. She is queen precisely by loving us, by helping us in every one of our needs; she is our sister, a humble handmaid.

Thus we have arrived at the point: How does Mary exercise this queenship of service and love? By watching over us, her children: the children who turn to her in prayer, to thank her and to ask her maternal protection and her heavenly help, perhaps after having lost their way, or weighed down by suffering and anguish on account of the sad and troubled events of life. In times of serenity or in the darkness of life we turn to Mary, entrusting ourselves to her continual intercession, so that from her Son we may obtain every grace and mercy necessary for our pilgrimage along the paths of the world. To Him who rules the world and holds the destinies of the universe in His hands we turn with confidence, through the Virgin Mary. For centuries she has been invoked as the Queen of heaven; eight times, after the prayer of the holy Rosary, she is implored in the Litany of Loreto as Queen of the Angels, Patriarchs, Prophets, Apostles, Martyrs, Confessors, Virgins, of all Saints and of Families. The rhythm of this ancient invocation, and daily prayers such as the Salve Regina, help us to understand that the Holy Virgin, as our Mother next to her Son Jesus in the glory of Heaven, is always with us, in the daily unfolding of our lives.

The title of Queen is therefore a title of trust, of joy and of love. And we know that what she holds in her hands for the fate of the world is good; she loves us, and she helps us in our difficulties.

Dear friends, devotion to Our Lady is an important element in our spiritual lives. In our prayer, let us not neglect to turn trustfully to her. Mary will not neglect to intercede for us next to her Son. In looking to her, let us imitate her faith, her complete availability to God’s plan of love, her generous welcoming of Jesus. Let us learn to live by Mary. Mary is the Queen of heaven who is close to God, but she is also the Mother who is close to each one of us, who loves us and who listens to our voice. Thank you for your attention.

[Translation by Diane Montagna] [The Holy Father then addressed the people in various languages. In English, he said:]

I welcome all the English-speaking pilgrims present at today’s Audience, especially the groups from the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Japan and the United States of America. I also greet the young altar servers from Malta and their families. Today the Church celebrates the Queenship of the Blessed Virgin Mary. May the prayers of Our Lady guide us along our pilgrimage of faith, that we may share in her Son’s victory and reign with him in his eternal Kingdom. Upon all of you I invoke the Lord’s abundant blessings!

AUGUST 22, 2012 00:00GENERAL AUDIENCE

SOURCE : https://zenit.org/2012/08/22/on-the-queenship-of-mary/

Beata Vergine Maria Regina

Ridolfo del Ghirlandaio  (1483–1561), Le Couronnement de la Vierge avec six saints (Pierre martyr, Jean-Baptiste, Jérome, Madeleine, François et Thomas d'Aquin), 1504, 276 x 192, Department of Paintings of the Louvre, Musée du Petit Palais

Beata Vergine Maria Regina

Ridolfo del Ghirlandaio  (1483–1561), Le Couronnement de la Vierge avec six saints (Pierre martyr, Jean-Baptiste, Jérome, Madeleine, François et Thomas d'Aquin), 1504, 276 x 192, Department of Paintings of the Louvre, Musée du Petit Palais


Message of the Glorious Mysteries – Crowned as Heaven’s Queen

There is nothing in tradition or legend to give us definite information about this mystery, yet the rosary is recited throughout the world and approved by Holy Church. This fact alone is sufficient proof for the substantial truth of the contents of this mystery. The dignity of Mary, as the Mother of God and our Saviour, and the all-surpassing holiness of her life, give her incomparable pre-eminence in majesty and glory over all the angels and saints. It is altogether in harmony with our holy faith to suppose that her entrance into heaven should have been the cause of a special joy and should have been celebrated according to our human way of putting it, by a festive ceremony at which she was crowned as Queen of Heaven. Let us picture this feast to ourselves; the invocations of Mary as Queen, in the Litany of the Blessed Virgin, give us so to say, the numbers of the festive programme. The feast, however, is timeless and will continue until all the children of Mary have been gathered around their heavenly Mother and Queen.

The good angels never sinned but remained loyal to God when Lucifer rose in rebellion. Though not their Saviour, Jesus is nevertheless also their Mediator in virtue of His soul, by which He stands between God and all created spiritual natures. Mary is the Mother of their Mediator. Like the angels she was never stained by sin, her will never troubled by any stirring of concupiscence. Her mind is more penetrating than that of the Cherubim, her heart burns with warmer love than the Seraphim ; she rules over vaster domains than the angelic Thrones; the grandeur of the mystery, which God wrought in her makes the Powers thrill with wonder, the Archangels standing before the throne of God now also stand before her throne, as she has taken her place next to her Divine Son; the Angels humbly admit that all their services to men are outdone immeasurably by the share the Blessed Mother had in the work of redemption. And so all the angels bow before her and offer her the diadem of the Queen of angels.

Those holy men, that lived at the dawn of human history and are mentioned among the ancestors of Christ, saw the Saviour of the world from afar, as they hoped and longed and prayed for His coming. Mary has given Him birth and calls Him her Son. And the patriarchs greet her as their greatest daughter and Queen.

These seers of old saw and foretold the mysteries of man’s redemption. Their prophecies found their fulfilment through Mary. As the splendour of the noonday sun outshines the early dawn, so the dazzling splendour of the Virgin Mother of the Saviour shines above the twilight of the prophet’s visions and humbly do the prophets pay homage to Mary as their Queen.

The Apostles, they were the chosen companions of Jesus; they remained loyal to their Master and were entrusted by Him with the continuation of His mission. The sound of their voices went out into the world. Mary was the Mother of Him whose Gospel they preached. She crushed the head of the serpent and through her prayers and merits the Kingdom of Christ has been extended, fortified, and protected more effectively than by all the apostles and their successors in the apostolic ministry. So the apostles approach and present her with the crown and sceptre of the apostolic college.

That which makes the martyr is not the mere fact that he died for Christ, but that he loves Christ unto the shedding of his blood. There are also martyrs of charity, and their martyrdom may be more excellent as it lasts longer and calls for greater endurance. Hidden labours and sufferings of the soul may consume life’s energy like a holocaust. Mary did not die a bloody death, but she endured sorrows of the soul greater than all the tortures endured by the martyrs of blood. Holy Church endeavours to give us some idea of the greatness of her sorrow, when she stood beneath the cross of her dying Son, by applying to her the words of the prophet, “O all you that pass by the way, attend and see if there be any sorrow like to my sorrow. . . . . . . To what shall I compare you? Or to what shall I liken you, O daughter of Jerusalem; To what shall I equal you, that I may comfort you, O virgin daughter of Zion (Sion). For great as the sea, is your sorrow” (Lamentations 1:12, and 2:13). And all the holy martyrs resplendent with the fiery red of charity or the bloody red of martyrdom wave their palms in exultation, acclaiming Mary as their Queen.

These saints have faithfully followed in the footsteps of Jesus, some in lowliness and hidden from the world, others as the teachers, leaders, the firebrands of their generation. But there is hardly one among them that did not pay the tribute of human weakness in regrettable faults and failings; what distinguished them and made them saints was their determined, persistent, and successful effort in striving after perfection. According to their character and the conditions of the times in which they were living, they excelled in the one or the other virtue. Mary alone was without fault or failing, excelling not only in one or the other virtue, but possessing all in the highest degree, since she was always full of grace. All the holy confessors are filled with delight to behold in Mary the ideal of the virtue, after which they have striven; there is among them all not one equal to her; she is their Queen.

The very designation of the Mother of God as the Blessed Virgin, the Virgin Mother, points to her towering position among all the virgins of the Church. She is the blessed one among them, as she is the blessed among all women. Not simply the fact of her virginity gives her this pre-eminence but the intensity of the love with which she consecrated herself to God. Mary’s love and devotion to God cannot be measured by human standards. She is the Spouse of the Holy Spirit, all spiritual, all holy in body and in soul, and so the choirs of holy virgins lift up their lilies in rapturous acclaim to greet and honour their Virgin Queen.

Not only the angels and all those saints that distinguished themselves by their heroic virtue and are venerated by the Church as saints, glory in having the Blessed Virgin as their Queen, but likewise all the other blessed inhabitants of heaven. They are lesser stars, humble, little souls, who though not achieving heroic sanctity, served God with an upright and loving heart; among them are also the penitent sinners, eternally grateful for having been saved from eternal ruin. Whatever their condition may be, there is not one among them that does not owe a debt of gratitude for his salvation to Mary, the Mother of the Saviour, Mediatrix of all Graces, Mother of Mercy, Refuge of Sinners, our life, our sweetness, and our hope. And if they form if we may say so, the outer fringe of the heavenly Kingdom, they raise their voices the more humbly and gratefully from their distant places to greet her as their loving and merciful Queen.

Mary is Queen not only of the saints in heaven, but also of all the children of God on earth. By giving her the love and loyalty of our hearts and following her leadership we, too, shall reach our heavenly goal. The foregoing considerations point out the way, in which this can be done.

Sinlessness is the first and foremost requisite for the subjects of our heavenly Queen. Ours is not angelic purity, but it can be baptismal innocence, and if that has been lost, it still can be the purity of penitents.

Like the patriarchs and prophets of old, we can pray and long for the coming of the kingdom of God. “Thy Kingdom come,” we were taught to pray by our blessed Saviour. Let us pray for the coming of God’s Kingdom into the hearts of men through grace, for the spread of the Church, the kingdom of Christ throughout the world, for the second coming of our Saviour with power and majesty so “That transgression may be finished and sin may have an end and iniquity may be abolished and everlasting justice may be brought and vision and prophecy may be fulfilled” (Daniel 9:24). This is the grand object for which our heavenly Queen prayed, worked and suffered, for which she now intercedes and for which she desires our co-operation.

The apostles, and in them also their successors, were chosen by Jesus to carry the message of the Gospel to the nations. The harvest is great and many labourers are needed; therefore, we are to pray to the Lord of the harvest that He may send labourers into His vineyard. Loyal to the Queen of the apostles we shall endeavour to foster missionary vocations and to support the education and the work of missionaries. Even should we not become martyrs of blood, the spirit of martyrs can be ours. If we cannot lay down our lives in one great act of martyrdom, let it be done through the many acts of devotion, love, and self-denial that make up the fervent Christian life. Then, as Saint Chrysostom says, God will accept the good will and grant also to such as actually do not become martyrs the reward of martyrs.

Whatever may be the state of our lives we can and must be confessors of the faith by its faithful practice. But our ambition should aim high; continuous progress in virtue and Christian perfection must be our goal, as it was the goal of the confessors. Not all are called to a life of virginity, but the spirit of virginity can be ours, and that is the spirit of loving and undivided consecration to God and generosity in giving all that God expects of us. God is not satisfied with a divided heart.

If we feel that we are still far from the holiness of the saints this should not be reason for discouragement. The saints did not become saints overnight, but by dint of much prayer, work and self-denial, rising again and again from their falls through humble repentance. All this we also can do, no matter what may have been the sins of the past. The mercy of Jesus is infinite, and Mary is the refuge of sinners and our most merciful Queen. So we look up to our Queen and resolve to listen to the daily message of the rosary. In the ‘Epistle’ for the feast of the Most Holy Rosary she pleads with motherly solicitude “Now, therefore, ye children, hear me; blessed are they that keep my ways. Hear instruction, and be wise, and refuse it not. Blessed is the man that hears me, and that watches daily at my gates; and waits at the posts of my doors. He that shall find me, shall find life, and shall have salvation from the Lord.” (Proverbs 8:32-35)

With filial, trustful love we dedicate ourselves to her in a final act of consecration, “O my Queen, O my Mother, I give myself entirely to you, keep me, guard me as your property and possession.”

– from Message of the Rosary – Joyful Mysteries, by Father Aloysius Biskupek, S.V.D.

SOURCE : https://catholicsaints.info/message-of-the-glorious-mysteries-crowned-as-heavens-queen/

Beata Vergine Maria Regina

Gentile da Fabriano  (1370–1427), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera and gold on panel, circa 1422, 85 x 62, Getty Center. 1835: in collection of John Sanford


August 26, 2019

The Queenship of Our Lady & the Fall of Soviet Communism

K. V. Turley

‘Our Lady is more Mother than Queen.’

– St. Therese of Lisieux

But she is Queen nonetheless.

Her very name tells us that. St. Jerome makes the following statement while offering various interpretations of Mary’s name: ‘We should realize that Mary means Lady in the Syrian Language.’ St. Chrysologus states more explicitly: ‘The Hebrew word Mary means Domina. The Angel therefore addresses her as “Lady” to preclude all servile fear in the Lord’s Mother’: the Archangel Gabriel’s heavenly voice, then, is the first to proclaim Mary’s royal office.

From earliest times, the Christians of both East and West have acclaimed their Queen. Over the centuries, Christian artists have tried faithfully to interpret and express this aspect of devotion to the Virgin. Indeed, since the Council of Ephesus (431), Mary has been portrayed as Queen and Empress. In art works, she rules as one seated upon a throne adorned with royal insignia; surrounded by the heavenly host of angels and saints, the divine Redeemer crowns His mother with a resplendent diadem. She rules not only over nature, but also – and today it is good to be reminded of this – over Satan.

With devotion to the Queenship of Our Lady having such a long historical pedigree, it comes as a surprise to learn that the feast itself is of recent origin. The encyclical that instituted the feast, Ad Caeli Reginam, was given by Pope Pius XII at Rome on 11 October 1954. In it, the pope urged all Christians to glory in ‘being subjects of the Virgin Mother of God, who, while wielding royal power, is on fire with a mother’s love’.

The encyclical came at a crucial time. The Cold War continued apace, with the errors of Communism gaining year by year as the iron grip of Moscow tightened on the once Christian lands of Europe. The Supreme Pontiff did not forget the Christian peoples then imprisoned in a political system that persecuted those who remained faithful to their Lord and Queen:

In some countries of the world there are people who are unjustly persecuted for professing their Christian faith and who are deprived of their divine and human rights to freedom; up till now reasonable demands and repeated protests have availed nothing to remove these evils’.

Yet, Pope Pius XII went on to say this:

May the powerful Queen of creation, whose radiant glance banishes storms and tempests and brings back cloudless skies, look upon these her innocent and tormented children with eyes of mercy; may the Virgin, who is able to subdue violence beneath her foot, grant to them that they may soon enjoy the rightful freedom to practice their religion openly, so that, while serving the cause of the Gospel, they may also contribute to the strength and progress of nations by their harmonious cooperation, by the practice of extraordinary virtues which are a glowing example in the midst of bitter trials.

It is a prayer as much as a theological statement. In the face of one of the most relentless and merciless persecutions of Christians ever known, the Supreme Pontiff cried out to the Queen of Heaven to act.

At the start of the 20th Century, it had been from the East that the persecution had come.  Yet, there were other, older voices from that same Christian East that had once proclaimed: ‘O Mother of God, today thou art carried into heaven on the chariots of the cherubim, the seraphim wait upon thee and the ranks of the heavenly army bow before thee.’ (Ex liturgia Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum.)

It was a Royal power that was being invoked by the Pope, and, as this prayer ascended, a Heavenly Army stirred…

*

In October 1917, in an orgy of violence and bloodletting, the Bolsheviks seized power in Moscow, and Holy Russia was no more. At the same time, in a remote part of Portugal, three peasant children were being told of a very different revolution that, in the end, would triumph.

Decades later, in 1980, on the eve of the feast of the Assumption, in Poland’s Gdańsk Shipyard, a number of workers went on strike on account of the sacking of a worker who had tried to start a trade union. This led to the founding of the independent trade union, Solidarity. It also led to attempts by the Polish Communist State to destroy that union and liquidate all those involved; there were increasingly ominous threats of a Soviet invasion if this did not happen. Against the odds, Solidarity stood firm, and, ultimately, prevailed; thereafter, as the Communist control of Poland weakened, some glimpsed another, very different, and much more powerful force at work.

Few in the West had noticed that when the shipyard had been occupied by the striking workers, encircled by the increasingly menacing forces of the Communist state, those besieged inside had placed at the yard’s gates a symbol of faith, one asking for protection: it was an image of Our Lady of Częstochowa – Queen and Protector of Poland.

As subsequent events would show, this was never simply a political struggle.

In 1990, on the day after the feast of the Immaculate Conception, Lech Walesa was duly elected President of a newly liberated Poland –upon his lapel was pinned the image of the Madonna of Częstochowa.

Subsequently, further east, a sequence of events followed that, with lightening speed, gave a definitive answer to the prayer of Pope Pius XII and revealed the true Sovereign.

On August 22, 1991, the feast of the Queenship of Mary, a military coup against the reforms inside the Soviet Union was crushed. Thereafter, with all attempts at a Communist restoration foiled, the fate of the Soviet Communist Party was sealed.

On December 8, 1991, Solemnity of the Immaculate Conception of Mary, it was announced that the Community of Independent States would replace the political entity known as the Union of Soviet Socialist Republics (USSR).

On December 12, the feast of Our Lady of Guadalupe, the Supreme Soviet of Russia formally ratified the Belavezha Accords and renounced the Union Treaty that had brought the USSR into existence in 1922.

On December 25, 1991, Solemnity of the Birth of the King of kings, the Supreme Soviet of Russia adopted a statute to change Russia’s legal name from Russian Soviet Federative Socialist Republic to Russian Federation, ending any link with Communism. At 7:32 p.m., the Hammer & Sickle flag was lowered at the Kremlin for the last time.

On January 1, 1992, Solemnity of Mary, Mother of God, the principal Marian feast of the liturgical calendar, Russia emerged as an independent state, once more open to religious freedom.

The bitter trial ended, the atheistic Soviet Union was no more; and, with that, the 1917 Bolshevik Revolution of Lenin, Trotsky, Stalin and millions of innocent dead was now, finally, over.

The worldwide revolution pertaining to the Immaculate Heart, announced at Fatima in 1917, was, however, just beginning.

*

On 13 May 1982, the feast of Our Lady of Fatima, the first anniversary of what many contend was an Eastern Bloc orchestrated assassination attempt on the life of the pontiff, Pope John Paul II travelled to the Portuguese shrine.

In the crown of the statue of Our Lady of Fatima, the Pontiff placed one of the bullets that had been removed from his body at Rome’s Gemelli Hospital the previous year. Then, pausing to reflect on all that had happened, he summed up his view of life and history:

‘…in the designs of Providence there are no mere coincidences.’

Tagged as: Ad Caeli ReginamBest of WeekMaryQueenship of the Blessed Virgin MarySoviet Union

By K. V. Turley

KV Turley writes from London

SOURCE : https://catholicexchange.com/the-queenship-of-our-lady-the-fall-of-soviet-communism/

Beata Vergine Maria Regina

Sandro Botticelli  (1445–1510), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera and plaster, circa 1490, 378 x 258, Uffizi Gallery


Beata Vergine Maria Regina

22 agosto

La festività odierna, parallela a quella di Cristo Re, venne istituita da Pio XII nel 1955. Si celebrava, fino alla recente riforma del calendario liturgico, il 31 maggio, a coronamento della singolare devozione mariana nel mese a lei dedicato. Il 22 agosto era riservato alla commemorazione del Cuore Immacolato di Maria, al cui posto subentra la festa di Maria Regina per avvicinare la regalità della Vergine alla sua glorificazione nell'assunzione al cielo. Questo posto di singolarità e di preminenza, accanto a Cristo Re, le deriva dai molteplici titoli, illustrati da Pio XII nella lettera enciclica “Ad Coeli Reginam” (11 ottobre 1954), di Madre del Capo e dei membri del Corpo mistico, di augusta sovrana e regina della Chiesa, che la rende partecipe non solo della dignità regale di Gesù, ma anche del suo influsso vitale e santificante sui membri del Corpo mistico.

Il latino "regina", come "rex", deriva da "regere", cioè reggere, governare, dominare. Dal punto di vista umano è difficile attribuire a Maria il ruolo di dominatrice, lei che si è proclamata la serva del Signore e ha trascorso tutta la vita nel più umile nascondimento. Luca, negli Atti degli apostoli, colloca Maria in mezzo agli Undici, dopo l'Ascensione, raccolta con essi in preghiera; ma non è lei che impartisce ordini, bensì Pietro. E tuttavia proprio in quella circostanza ella costituisce l'anello di congiunzione che tiene uniti al Risorto quegli uomini non ancora irrobustiti dai doni dello Spirito Santo. Maria è regina perché è madre di Cristo, il re. Ella è regina perché eccelle su tutte le creature, in santità: "In lei s'aduna quantunque in creatura è di bontade ", dice Dante nella Divina Commedia.

Tutti i cristiani vedono e venerano in lei la sovrabbondante generosità dell'amore divino, che l'ha colmata di ogni bene. Ma ella distribuisce regalmente e maternamente quanto ha ricevuto dal Re; protegge con la sua potenza i figli acquisiti in virtù della sua corredenzione e li rallegra con i suoi doni, poichè il Re ha disposto che ogni grazia passi per le sue mani di munifica regina. Per questo la Chiesa invita i fedeli a invocarla non solo col dolce nome di madre, ma anche con quello reverente di regina, come in cielo la salutano con felicità e amore gli angeli, i patriarchi, i profeti, gli apostoli, i martiri, i confessori, le vergini. Maria è stata coronata col duplice diadema della verginità e della maternità divina: "Lo Spirito Santo verrà su di te, e la virtù dell'Altissimo ti adombrerà. Per questo il Santo che nascerà da te sarà chiamato Figlio di Dio".

Etimologia: Maria = amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico

Martirologio Romano: Memoria della beata Maria Vergine Regina, che generò il Figlio di Dio, principe della pace, il cui regno non avrà fine, ed è salutata dal popolo cristiano come Regina del cielo e Madre di misericordia.

Istituzione della festa

Per comprendere l’attuale festa in onore della Madonna, sotto il titolo di “Maria Regina”, la cosa più ovvia sembra quella di gettare un sguardo fugace e a volo d’uccello su alcune delle circostanze, che hanno, in un certo qual senso, preparato la sua Istituzione, dato che il suo valore profondo appartiene alla Rivelazione, alla tradizione e alla teologia.

L’istituzione della festa della Regalità di Maria Vergine è dovuta a Pio XII, con la lettera Enciclica Ad caeli Reginam dell’11 ottobre 1954, quasi in simmetria con la festa di Cristo Re, con la quale ha voluto coronare la costante devozione del popolo di Dio, fissando la liturgia al 31 maggio, a conclusione del mese mariano per eccellenza, ricco di devozioni e tradizioni popolari. L’istituzione: “decretiamo e istituiamo la festa di Maria Regina, da celebrarsi ogni anno in tutto il mondo il giorno 31 maggio (Ad caeli Reginam, IV).

Oggi, l’attuale liturgica della festa di Maria Regina si celebra otto giorni dopo il 15 agosto, che è la sua giusta collocazione, come uno speciale prolungamento festoso della celebrazione dell’Assunzione, nella quale si contempla Colei che, assisa accanto al Re dei secoli, splende come Regina, dell’ordine soprannaturale e dell’ordine naturale, e intercede come Madre. La nuova data, 22 di agosto, è dovuta a Paolo VI che, con l’attuazione delle norme generali per l’Anno Liturgico e il nuovo Calendario Romano, promulgate con la lettera apostolica Mysterii Paschalis (14 febbraio 1969), e con l’esortazione apostolica Marialis cultus (2 febbraio 1974), per il retto ordinamento e sviluppo del culto della Beata Vergine, l’ha felicemente collocata nell’alveo naturale alla sua realtà teologica, cioè come un logico corollario meno dottrinale che esplicativo del grande mistero della verità dogmatica dell’Assunzione al cielo di Maria Vergine, proclamata da Pio XII il 1° novembre 1950.

Non si può nascondere, comunque, che, alla base della stessa istituzione, ci fosse un’antica consuetudine di un certo parallelismo del calendario liturgico tra le feste cristologiche e quelle mariane, ossia a un titolo di una festa in onore di Cristo si faceva corrispondere, dov’era possibile, una festa in onore della Vergine Maria. La riforma liturgica del 1969 ha dato più logicità e sobrietà alle celebrazioni mariane, seguendo il principio fondamentale della liturgia: Cristo è culmen et fons, (culmine e fonte). Principio già espresso dal Cantore dell’Immacolata con la profonda espressione fundamentum et forma (fondamento e perfezione).

Fondamento biblico-teologico

Certamente, l'argomento principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria, è senza alcun dubbio la sua divina Maternità, definita dal concilio di Efeso nel 431. Nei testi rivelati, Maria è la Donna che, “nella pienezza del tempo” (Gal 4, 4), ha partorito Cristo, vero Dio e vero Uomo, “Figlio dell'Altissimo e Re della casa di Giacobbe” (Lc 1, 32-33); e come Madre del Re Signore, gode anche della stessa dignità regale, come Regina. Così interpreta san Giovanni Damasceno: “[Maria] è veramente diventata la Signora di tutta la creazione, nel momento in cui divenne Madre del Creatore [Cristo]” (De fide orthodoxa, IV, c. 14).  

La Maternità divina di Maria è il primo grande dono che riceve da Cristo, con il quale viene scelta e predestinata con l’unico e medesimo atto di predestinazione di Dio, per essere associata in modo singolare alla realizzazione storica della volontà salvifica di Di, in Cristo (Ef 1, 3ss). La scelta a Madre di Cristo, da parte dello stesso Cristo, è la prima grande conseguenza, secondo il Cantore dell’Immacolata, della predestinazione assoluta di Maria alla grazia e alla gloria. Difatti, come Cristo è Re di diritto sia per creazione sia per grazia o redenzione e sia per gloria o glorificazione, così Maria è Regina per diritto materno che intercede e concede tutte le grazie del Figlio a coloro che le chiedono. Onde, il titolo di Mediatrice delle grazie, con il quale si celebrava prima la sua liturgia al 2 di luglio.

Dallo stesso decreto divino di predestinazione, secondo il quale Cristo ha il Primato assoluto e incondizionato su tutto, il Cantore dell’Immacolata, desume un Primato secondario e partecipato per Maria su tutte le creature sia celesti che terrestri. Di conseguenza, come Cristo è Re assoluto, così Maria è Regina per grazia e per scelta. A lei, si può applicare il salmo delle nozze del Re: “splende alla tua destra la Regina, [in tutta la sua bellezza e perfezione], adorna d'oro di Ofir” (Sal 45, 9).

Tra le conseguenze più immediate della Regalità di Maria è la forte e decisa affermazione sempre del Cantore dell’Immacolata: “la beata Vergine ha il potere di intercedere e di distribuire i frutti della grazia redentiva”. Concetto che ha trovata vasta e profonda eco in diversi documenti del Magistero, come ricorda anche Pio XII nella sua enciclica: “Cristo si serve dell’ufficio e dell’opera della Madre per distribuire i frutti della redenzione” (Ad caeli reginam, III). Anche Pio IX, nell’enciclica che definiva l’Immacolata Concezione, afferma che Maria, “costituita dal Signore Regina del cielo e della terra ed esaltata sopra tutti i cori degli angeli e sopra delle schiere dei santi in cielo, sta alla destra del suo unigenito Figlio, e intercede con tutta l'efficacia delle sue materne preghiere: ottiene ciò che chiede e non può restare inascoltata” (Ineffabiliis Deus, 8 dicembre 1854). Il concetto del Cantore dell’Immacolata, circa il “potere di intercedere” di Maria Vergine, è riproposto anche da Leone XIII quando scrive che la Madre di Cristo ha “il potere quasi illimitato” di intercedere e dispensare la grazia del suo Figlio (Adiutricem popoli, 5 settembre 1895). E Pio X aggiunge che tale “potere” deriva a Maria “come per diritto materno”: “Maria è dispensatrice per diritto di madre dei tesori dei meriti di suo Figlio (Ad diem illum laetissimum, 2 febbraio 1904)

Lex orandi lex credendi

Nella suddetta Enciclica Ad caeli Reginam, Pio XII ricorda che, il popolo di Dio, nell’arco della storia, ha sempre elevato supplici preghiere e inni di lode e di devozione alla Regina del cielo, sia nelle circostanze liete sia in quelle dolorose. Specialmente le “recenti” profonde ferite inflitte all’umanità dal 2° conflitto mondiale hanno influito sul Sommo Pontefice a orientare, con più convinzione e sicurezza, la sua scelta di istituire la festa in onore della Beata Vergine Regina, dal momento che lui stesso ha vissuto in prima persona la terribile e orrenda tragicità degli eventi bellici e post-bellici.

Questo sentire, comunque, non è altro che l’espressione della fede popolare che fin dal V sec. è stato sintetizzato nel classico detto: lex orandi lex credendi, ossia “dal retto modo di pregare deriva un retto modo di credere”. Il popolo di Dio, quindi, esterna in questo caso la sua fede alla Regina del cielo per riconoscere e affermare il suo costante e materno patrocinio di presiedere alla storia, insieme a suo Figlio, coronato di gloria nella beatitudine celeste.

A livello storico, è importante ricordare anche la ricorrenza del I centenario della proclamazione dogmatica dell’Immacolata Concezione di Maria, fatta da Pio IX con la lettera apostolica Ineffabilis Deus, e, per la quale circostanza, Pio XII indisse l’anno mariano, con la lettera enciclica Fulges corona (8 settembre 1953), in cui ricordava con giubilo anche la definizione dell'Assunzione della Beatissima Vergine Maria in cielo in anima e corpo, con la Costituzione dogmatica Munificentissimus Deus (1° novembre 1950), dove regna tra i cori degli angeli e dei santi, insieme al suo unigenito Figlio; e nella stessa Enciclica richiamava, per la prima volta, l’attenzione su alcuni testi biblici per confortare e sopportare la celebre definizione di Pio IX sulla Immacolata Concezione. Ne indica principalmente due: Genesi (3, 15) e Luca (1, 28).

Questa delicata e squisita sensibilità verso la Vergine Maria di Pio XII è stata ritenuta molto utile per meglio comprendere non solo la devozione verso la Madonna, ma soprattutto per interpretare con più profondità la verità dell’Immacolata Concezione, perché, anche se spiegata con ragione teologica, indirettamente è contenuta sempre nella Rivelazione. Le verità di fede, infatti, devono essere sopportate dal pensiero rivelato o in modo esplicito o anche in modo implicito. E tutte e tre le verità mariane definite dalla Chiesa, eccetto la Maternità divina, il fondamento biblico è solo indiretto.

Valore teologico della festa

Il significato teologico dell’istituzione della festa in onore della Beata Maria Regina emerge più chiaramente anche alla luce posteriore di due principi della Chiesa riproposti in modo più chiaro e preciso dal concilio Vaticano II:

1) nel corso dell'anno liturgico, si celebra organicamente tutto il mistero di Cristo: dalla predestinazione eterna, in cui viene costituito principio e capo, termine e pienezza del genere umano e di tutta la creazione, fino alla sua seconda gloriosa venuta, quando tutte le cose saranno compiute in lui “perché Dio sia tutto in tutti” (1Cor 15, 28; SC n. 102);

2) “nella celebrazione del ciclo annuale dei misteri di Cristo, la santa Chiesa venera con speciale amore la beata Maria Madre di Dio, congiunta indissolubilmente con l’opera salvifica del Figlio suo; in Maria ammira ed esalta il frutto più eccelso della redenzione e contempla con gioia, come in un’immagine purissima, ciò che essa tutta desidera e spera di essere” (SC 103); perché “con la sua molteplice intercessione continua ad ottenerci le grazie della salute eterna” (LG  59).

Inoltre, le verità mariane, definite o semplicemente celebrate, sono tutte collegate tra di loro, e dipendenti dal mistero di Cristo; esse hanno a fondamento, come denominatore comune, la Predestinazione alla divina Maternità. Pertanto, l'argomento principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria, è senza dubbio la sua Predestinazione a Madre di Cristo.

Certo, in senso pieno proprio e assoluto, solo Cristo è Re, per diritto di natura in forza della creazione, della redenzione e della glorificazione finale. E in virtù dell’unico e medesimo atto di predestinazione assoluta e indipendente, anche la Madre viene associata al Figlio e alla sua avventura cristica, e riceve tutto ciò che una creatura umana può sopportare della divinità, insieme all'inesauribile efficacia della sua materna intercessione presso il Figlio e, indirettamente, presso Dio Padre.

Senza porre attenzione sui particolari, si può affermare che fondamentalmente la Regalità di Maria è strettamente legata alla sua posizione nel piano divino della salvezza, cioè al Primato universale di Cristo e alla sua predestinazione assoluta, da cui ogni altra verità mariana ha origine. Significativo a riguardo è l’incisiva affermazione del Cantore dell’Immacolata: “La beata Vergine ha il potere di ‘intercedere’ e non di ‘comandare’” (Reportata Parisiensia, IV, d. 48, q. 2, n. 7). In questo modo, diventa più chiaro l’ufficio di Maria: non è di causalità efficiente, ma solo di causalità morale, ossia di intercessione e distribuzione delle grazie, provenienti dall’unica fonte principale, Cristo, che è causa efficiente della grazia.  

Senso e valore dell’intercessione di Maria Regina

Prima della riforma conciliare del 1969, liturgicamente questa festa mariana si celebrava il 2 luglio, con il titolo di “Mediatrice delle grazie” o “Madonna delle grazie”. La sua diffusione nel mondo cattolico ha avuto un grande impulso dal mondo francescano, specialmente da quando il Ministro generale dell’Ordine dei Frati Minori, Bonaventura da Bagnoregio, nel Capitolo generale di Siena (1263), estende la   celebrazione liturgica della festa mariana a tutto l’Ordine.

Oggi, con la riforma conciliare, invece, la stessa festa è celebrata al 31 maggio sotto il titolo la “Visitazione di Maria”. Poiché è più vicina al tempo della Pentecoste, potrebbe più facilmente indicare una particolare memoria della Vergine nella sua pentecoste, sotto il soffio dello Spirito Santo, come l’arca della alleanza che anticipa la Chiesa delle origini, piena di slancio nella carità operosa e nella preghiera del Magnificat.

Il valore teologico dell’intercessione riconosciuto a Maria Vergine ha il suo fondamento nella stretta unione alla Predestinazione con il Figlio: come il Cristo è autore della grazia, così Maria, prima redenta, la distribuisce in ragione della sua Maternità spirituale. La “grazia” per definizione è un “dono” e come tale non può essere esigito da alcuno, cioè non può essere meritato; tuttavia, in teologia, si suole distinguere un merito de condigno e un merito de congruo: l’uno è di giustizia o di fedeltà, e l’altro di convenienza o di benignità. Di per sé, solo Cristo ha meritato de condigno con la sua morte i doni di grazia, che la Madre de congruo intercede ed elargisce da Figlio.

In cielo, la Beata Vergine Maria continuamente merita de congruo, cioè non per sé, in quanto non può meritare più, ma merita per gli altri che desiderano ricevere la grazia del Figlio. Come a dire: i meriti universali e assoluti di Cristo, meritati de condigno, diventano concreti soltanto attraverso l’intercessione di Maria, alla quale Cristo ha affidato il compito di mediare tutto il suo patrimonio di grazia a vantaggio dei richiedenti.

Questo delicato ufficio di “intercedere”, riconosciuto a Maria Regina dal Cantore dell’Immacolata, ha trovato eco e applicazione nell’Enciclica Ad diem illum di Pio X (2 febbraio 1904), quando scrive che Maria “merita de congruo -ossia distribuisce agli altri- tutto ciò che Cristo ha guadagnato de condigno”. Su questa speciale mediazione della grazia acquista importanza la preghiera dell’uomo viatore.

Simpatiche le due antiche immagine ricordate e riportate nella stessa enciclica da Pio X: “Maria - scrive san Bernardo- è l’acquedotto, o anche quella parte per cui il capo si congiunge col corpo e gli trasmette forza e efficacia; e san Bernardino da Siena: ‘Ella è il collo del nostro capo, per mezzo del quale esso comunica al suo corpo mistico tutti i doni spirituali’“.

Piace concludere questo breve pensiero sulla Regalità di Maria Vergine con le parole di Leone XIII: “È lecito affermare, a piena ragione, che dell’immenso tesoro di ogni grazia che il Signore ci ha procacciato, poiché ‘la grazia e la verità provengono da Cristo’ (Gv 1, 17), nulla ci viene dato direttamente se non attraverso Maria, per volere di Dio. Dato che nessuno può andare al Sommo Padre se non per mezzo del Figlio [Incarnato], così, di regola, nessuno può avvicinarsi a Cristo se non attraverso la Madre” (Enciclica, Octobri mense, 22 settembre1891).

In breve: come Gesù siede alla destra della Divina Maestà nell'altezza dei Cieli, così Maria siede Regina alla destra di suo Figlio, rifugio sicuro e fedele per tutti i pericoli; e nessuno deve temere o disperare sotto la sua guida, i suoi auspici, la sua protezione e la sua benevolenza.

Autore: P. Giovanni Lauriola ofm

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/24150


PIO XII

LETTERA ENCICLICA

AD CAELI REGINAM(1)

DIGNITÀ REGALE DELLA SANTA VERGINE MARIA


Fin dai primi secoli della chiesa cattolica il popolo cristiano ha elevato supplici preghiere e inni di lode e di devozione alla Regina del cielo, sia nelle circostanze liete, sia, e molto più, nei periodi di gravi angustie e pericoli; né vennero meno le speranze riposte nella Madre del Re divino, Gesù Cristo, mai s'illanguidì la fede, dalla quale abbiamo imparato che la vergine Maria, Madre di Dio, presiede all'universo con cuore materno, come è coronata di gloria nella beatitudine celeste.

Ora, dopo le grandi rovine che, anche sotto i Nostri occhi, hanno distrutto fiorenti città, paesi e villaggi; davanti al doloroso spettacolo di tali e tanti mali morali, che si avanzano paurosamente in limacciose ondate, mentre vediamo scalzare le basi stesse della giustizia e trionfare la corruzione, in questo incerto e spaventoso stato di cose, Noi siamo presi da sommo dispiacere e perciò ricorriamo fiduciosi alla Nostra regina Maria, mettendo ai piedi di lei, insieme col Nostro, i sentimenti di devozione di tutti i fedeli, che si gloriano del nome di cristiani.

È gradito e utile ricordare che Noi stessi, il 1° novembre dell'anno santo 1950, abbiamo decretato, dinanzi a una grande moltitudine di em.mi cardinali, di venerandi vescovi, di sacerdoti e di cristiani, venuti da ogni parte del mondo, il dogma dell'assunzione della beatissima vergine Maria in cielo,(2) dove, presente in anima e corpo, regna tra i cori degli angeli e dei santi, insieme al suo unigenito Figlio. Inoltre, ricorrendo il centenario della definizione dogmatica fatta dal Nostro predecessore, Pio IX, di imm. mem., sulla Madre di Dio concepita senza alcuna macchia di peccato originale, abbiamo indetto l'anno mariano,(3) nel quale con gran gioia vediamo che non solo in questa alma città - specialmente nella Basilica Liberiana, dove innumerevoli folle continuano a professare apertamente la loro fede e il loro ardente amore alla Madre celeste - ma anche in tutte le parti del mondo la devozione verso la Vergine, Madre di Dio, rifiorisce sempre più; mentre i principali santuari di Maria hanno accolto e accolgono ancora pellegrinaggi imponenti di fedeli devoti.

Tutti poi sanno che Noi, ogni qualvolta Ce n'è stata offerta la possibilità, cioè quando abbiamo potuto rivolgere la parola ai Nostri figli, venuti a trovarci, e quando abbiamo indirizzato messaggi anche ai popoli lontani per mezzo delle onde radiofoniche, non abbiamo cessato di esortare tutti coloro, ai quali abbiamo potuto rivolgerCi, ad amare la nostra benignissima e potentissima Madre di un amore tenero e vivo, come conviene a figli. In proposito, ricordiamo particolarmente il radiomessaggio, che abbiamo indirizzato al popolo portoghese, nell'incoronazione della taumaturga Madonna di Fatima,(4) da Noi stessi chiamato radiomessaggio della «regalità» di Maria.(5)

Pertanto, quasi a coronamento di tutte queste testimonianze della Nostra pietà mariana, cui il popolo cristiano ha risposto con tanta passione, per concludere utilmente e felicemente l'anno mariano che volge al termine e per venire incontro alle insistenti richieste, che Ci sono pervenute da ogni parte, abbiamo stabilito di istituire la festa liturgica della «beata Maria vergine regina».

Non si tratta certo di una nuova verità proposta al popolo cristiano, perché il fondamento e le ragioni della dignità regale di Maria, abbondantemente espresse in ogni età, si trovano nei documenti antichi della chiesa e nei libri della sacra liturgia.

Ora vogliamo richiamarle nella presente enciclica per rinnovare le lodi della nostra Madre celeste e per renderne più viva la devozione nelle anime, con vantaggio spirituale.

I

Il popolo cristiano ha sempre creduto a ragione, anche nei secoli passati, che colei, dalla quale nacque il Figlio dell'Altissimo, che «regnerà eternamente nella casa di Giacobbe» (Lc 1, 32), (sarà) «Principe della pace» (Is 9, 6), «Re dei re e Signore dei signori» (Ap 19, 16), al di sopra di tutte le altre creature di Dio ricevette singolarissimi privilegi di grazia. Considerando poi gli intimi legami che uniscono la madre al figlio, attribuì facilmente alla Madre di Dio una regale preminenza su tutte le cose.

Si comprende quindi facilmente come già gli antichi scrittori della chiesa, avvalendosi delle parole dell'arcangelo san Gabriele, che predisse il regno eterno del Figlio di Maria (cf. Lc 1, 32-33), e di quelle di Elisabetta, che s'inchinò davanti a lei, chiamandola «madre del mio Signore» (Lc 1, 43), abbiano, denominando Maria «madre del Re» e «madre del Signore», voluto significare che dalla regalità del Figlio dovesse derivare alla Madre una certa elevatezza e preminenza.

Pertanto sant'Efrem, con fervida ispirazione poetica, così fa parlare Maria: «Il cielo mi sorregga con il suo braccio, perché io sono più onorata di esso. Il cielo, infatti, fu soltanto tuo trono, non tua madre. Ora quanto è più da onorarsi e da venerarsi la madre del Re del suo trono!».(6) E altrove così egli prega Maria: «... vergine augusta e padrona, regina, signora, proteggimi sotto le tue ali, custodiscimi, affinché non esulti contro di me satana, che semina rovine, né trionfi contro di me l'iniquo avversario».(7)

San Gregorio di Nazianzo chiama Maria madre del Re di tutto l'universo», «madre vergine, [che] ha partorito il Re di tutto il mondo»,(8) mentre Prudenzio ci parla della Madre, che si meraviglia «di aver generato Dio come uomo sì, ma anche come sommo re».(9)

La dignità regale di Maria è poi chiaramente asserita da coloro che la chiamano «signora», «dominatrice», «regina». Secondo un'omelia attribuita a Origene, Elisabetta apostrofa Maria «madre del mio Signore», e anche: «Tu sei la mia signora».(10)

Lo stesso concetto si può dedurre da un testo di san Girolamo, nel quale espone il suo pensiero circa le varie interpretazioni del nome di Maria: «Si deve sapere che Maria, nella lingua siriaca, significa Signora».(11) Ugualmente si esprime, dopo di lui, san Pietro Crisologo: «Il nome ebraico Maria si traduce "Domina" in latino: l'angelo dunque la saluta "Signora" perché sia esente da timore servile la madre del Dominatore; che per volontà del Figlio nasce e si chiama Signora».(12)

Sant'Epifanio, vescovo di Costantinopoli, scrive al sommo pontefice Ormisda, che si deve implorare l'unità della chiesa «per la grazia della santa e consostanziale Trinità e per l'intercessione della nostra santa signora, gloriosa vergine e Madre di Dio, Maria».(13)

Un autore di questo stesso tempo si rivolge con solennità alla beata Vergine seduta alla destra di Dio, invocandone il patrocinio, con queste parole: «Signora dei mortali, santissima Madre di Dio».(14)

Sant'Andrea di Creta attribuisce spesso la dignità regale alla Vergine; ne sono prova i seguenti passi: «(Gesù Cristo) portà in questo giorno come regina del genere umano dalla dimora terrena (ai cieli) la sua Madre sempre vergine, nel cui seno, pur rimanendo Dio, prese l'umana carne».(15) E altrove: «Regina di tutti gli uomini, perché fedele di fatto al significato del suo nome, eccettuato soltanto Dio, si trova al di sopra di tutte le cose».(16)

San Germano poi così si rivolge all'umile Vergine: «Siedi, o signora: essendo tu regina e più eminente di tutti i re ti spetta sedere nel posto più alto»;(17) e la chiama. «Signora di tutti coloro che abitano la terra».(18)

San Giovanni Damasceno la proclama «regina, padrona, signora»(19) e anche «signora di tutte le creature»;(20) e un antico scrittore della chiesa occidentale la chiama «regina felice», «regina eterna, presso il Figlio Re», della quale «il bianco capo è ornato di aurea corona».(21)

Sant'Ildefonso di Toledo riassume tutti i titoli di onore in questo saluto: «O mia signora, o mia dominatrice: tu sei mia signora, o madre del mio Signore... Signora tra le ancelle, regina tra le sorelle».(22)

I teologi della chiesa, raccogliendo l'insegnamento di queste e di molte altre testimonianze antiche, hanno chiamato la beatissima Vergine regina di tutte le cose create, regina del mondo; signora dell'universo.

I sommi pastori della chiesa non mancarono di approvare e incoraggiare la devozione del popolo cristiano verso la celeste Madre e Regina con esortazioni e lodi. Lasciando da parte i documenti dei papi recenti, ricorderemo che già nel secolo settimo il Nostro predecessore san Martino I, chiamò Maria «Nostra Signora gloriosa, sempre vergine»;(23) sant'Agatone, nella lettera sinodale, inviata ai padri del sesto concilio ecumenico, la chiamò «Nostra Signora, veramente e propriamente Madre di Dio»;(24) e nel secolo VIII, Gregorio II, in una lettera inviata al patriarca san Germano, letta tra le acclamazioni dei padri del settimo concilio ecumenico, proclamava Maria «signora di tutti e vera Madre di Dio» e «signora di tutti i cristiani».(25)

Ricorderemo parimenti che il Nostro predecessore di immortale memoria Sisto IV, nella lettera apostolica Cum praeexcelsa,(26) in cui accenna con favore alla dottrina dell'immacolata concezione della beata Vergine, comincia proprio con le parole che dicono Maria «regina, che sempre vigile intercede presso il Re, che ha generato». Parimenti Benedetto XIV, nella lettera apostolica Gloriosae Dominae, chiama Maria «regina del cielo e della terra», affermando che il sommo Re ha, in qualche modo, affidato a lei il suo proprio impero.(27)

Onde sant'Alfonso, tenendo presente tutta la tradizione dei secoli che lo hanno preceduto, poté scrivere con somma devozione: «Poiché la vergine Maria fu esaltata ad essere la Madre del Re dei re, con giusta ragione la chiesa l'onora col titolo di Regina».(28)

II 

La sacra liturgia, che è lo specchio fedele dell'insegnamento tramandato dai Padri e affidato al popolo cristiano, ha cantato nel corso dei secoli e canta continuamente sia in Oriente che in Occidente le glorie della celeste Regina.

Fervidi accenti risuonano dall'Oriente: «O Madre di Dio, oggi sei trasferita al cielo sui carri dei cherubini, i serafini si onorano di essere ai tuoi ordini, mentre le schiere dei celesti eserciti si prostrano dinanzi a te».(29)

E ancora: «O giusto, beatissimo (Giuseppe), per la tua origine regale sei stato fra tutti prescelto a essere lo sposo della Regina immacolata, la quale darà alla luce in modo ineffabile il re Gesù».(30) E inoltre: «Scioglierò un inno alla Madre regina, alla quale mi rivolgo con gioia, per cantare lietamente le sue glorie. ... O Signora, la nostra lingua non ti può celebrare degnamente, perché tu, che hai dato alla luce Cristo, nostro Re, sei stata esaltata al di sopra dei serafini. ... Salve, o regina del mondo, salve, o Maria, signora di tutti noi».(31)

Nel «Messale» etiopico si legge: « O Maria, centro di tutto il mondo ... tu sei più grande dei cherubini pluriveggenti e dei serafini dalle molte ali. ... Il cielo e la terra sono ricolmi della santità della tua gloria».(32)

Fa eco la liturgia della chiesa latina con l'antica e dolcissima preghiera «Salve, regina», le gioconde antifone «Ave, o regina dei cieli», «Regina del cielo, rallégrati, alleluia» e altri testi, che si recitano in varie feste della beata vergine Maria: «Come regina stette alla tua destra con un abito dorato, rivestita di vari ornamenti»;(33) «La terra e il popolo cantano la tua potenza, o regina»;(34) «Oggi la vergine Maria sale al cielo: godete, perché regna con Cristo in eterno».(35)

A tali canti si devono aggiungere le Litanie lauretane, che richiamano i devoti a invocare ripetutamente Maria regina; e nel quinto mistero glorioso del santo rosario, la mistica corona della celeste regina, i fedeli contemplano in pia meditazione già da molti secoli, il regno di Maria, che abbraccia il cielo e la terra.

Infine l'arte ispirata ai principi della fede cristiana e perciò fedele interprete della spontanea e schietta devozione popolare, fin dal Concilio di Efeso, è solita rappresentare Maria come regina e imperatrice, seduta in trono e ornata delle insegne regali, cinta il capo di corona e circondata dalle schiere degli angeli e dei santi, come colei che domina non soltanto sulle forze della natura, ma anche sui malvagi assalti di satana. L'iconografia, anche per quel che riguarda la dignità regale della beata vergine Maria, si è arricchita in ogni secolo di opere di grandissimo valore artistico, arrivando fino a raffigurare il divin Redentore nell'atto di cingere il capo della Madre sua con fulgida corona.

I pontefici romani non hanno mancato di favorire questa devozione del popolo, decorando spesso di diadema, con le proprie mani o per mezzo di legati pontifici, le immagini della vergine Madre di Dio, già distinte per singolare venerazione.

III

Come abbiamo sopra accennato, venerabili fratelli, l'argomento principale, su cui si fonda la dignità regale di Maria, già evidente nei testi della tradizione antica e nella sacra liturgia, è senza alcun dubbio la sua divina maternità. Nelle sacre Scritture infatti, del Figlio, che sarà partorito dalla Vergine, si afferma: «Sarà chiamato Figlio dell'Altissimo e il Signore Dio gli darà il trono di Davide, suo padre; e regnerà nella casa di Giacobbe eternamente e il suo regno non avrà fine» (Lc 1, 32-33); e inoltre Maria è proclamata «Madre del Signore» (Lc 1, 43). Ne segue logicamente che ella stessa è Regina, avendo dato la vita a un Figlio; che nel medesimo istante del concepimento, anche come uomo, era re e signore di tutte le cose, per l'unione ipostatica della natura umana col Verbo. San Giovanni Damasceno scrive dunque a buon diritto: «È veramente diventata la Signora di tutta la creazione, nel momento in cui divenne Madre del Creatore»(36) e lo stesso arcangelo Gabriele può dirsi il primo araldo della dignità regale di Maria.

Tuttavia la beatissima Vergine si deve proclamare regina non soltanto per la maternità divina, ma anche per la parte singolare che, per volontà di Dio, ebbe nell'opera della nostra salvezza eterna. «Quale pensiero - scrive il Nostro predecessore di felice memoria Pio XI - potremmo avere più dolce e soave di questo, che Cristo è nostro re non solo per diritto nativo, ma anche per diritto acquisito e cioè per la redenzione? Ripensino tutti gli uomini dimentichi quanto costammo al nostro Salvatore: "Non siete stati redenti con oro o argento, beni corruttibili, ... ma col sangue prezioso di Cristo, agnello immacolato e incontaminato" (1 Pt 1;18-19). Non apparteniamo dunque a noi stessi, perché "Cristo a caro prezzo" (1 Cor 6, 20) ci ha comprati».(37)

Ora nel compimento dell'opera di redenzione Maria santissima fu certo strettamente associata a Cristo, onde giustamente si canta nella sacra liturgia: «Santa Maria, regina del cielo e signora del mondo, affranta dal dolore, se ne stava in piedi presso la croce del Signore nostro Gesù Cristo».(38) E un piissimo discepolo di sant'Anselmo poteva scrivere nel medioevo: «Come ... Dio, creando tutte le cose nella sua potenza, è padre e signore di tutto, così Maria, riparando tutte le cose con i suoi meriti, è la madre e la signora di tutto: Dio è signore di tutte le cose, perché le ha costituite nella loro propria natura con il suo comando, e Maria è signora di tutte le cose, riportandole alla loro originale dignità con la grazia che ella meritò».(39) Infatti: «Come Cristo per il titolo particolare della redenzione è nostro signore e nostro re, così anche la Vergine beata (è nostra signora) per il singolare concorso prestato alla nostra redenzione, somministrando la sua sostanza e offrendola volontariamente per noi, desiderando, chiedendo e procurando in modo singolare la nostra salvezza».(40)

Da queste premesse si può così argomentare: se Maria, nell'opera della salute spirituale, per volontà di Dio, fu associata a Cristo Gesù, principio di salvezza, e in maniera simile a quella con cui Eva fu associata ad Adamo, principio di morte, sicché si può affermare che la nostra redenzione si compì se­condo una certa «ricapitolazione»,(41) per cui il genere umano, assoggettato alla morte, per causa di una vergine, si salva anche per mezzo di una Vergine; se inoltre si può dire che questa gloriosissima Signora venne scelta a Madre di Cristo proprio «per essere a lui associata nella redenzione del genere umano»(42) e se realmente «fu lei, che esente da ogni colpa personale o ereditaria, strettissimamente sempre unita al suo Figlio, lo ha offerto sul Golgota all'eterno Padre sacrificando insieme l'amore e i diritti materni, quale nuova Eva, per tutta la posterità di Adamo, macchiata dalla sua caduta miseranda»;(43) se ne potrà legittimamente concludere che, come Cristo, il nuovo Adamo, è nostro re non solo perché Figlio di Dio, ma anche perché nostro redentore, così, secondo una certa analogia, si può affermare parimenti che la beatissima Vergine è regina, non solo perché Madre di Dio, ma anche perché quale nuova Eva è stata associata al nuovo Adamo.

È certo che in senso pieno, proprio e assoluto, soltanto Gesù Cristo, Dio e uomo, è re; tuttavia, anche Maria, sia come madre di Cristo Dio, sia come socia nell'opera del divin Redentore, e nella lotta con i nemici e nel trionfo ottenuto su tutti, ne partecipa la dignità regale, sia pure in maniera limitata e analogica. Infatti da questa unione con Cristo re deriva a lei tale splendida sublimità, da superare l'eccellenza di tutte le cose create: da questa stessa unione con Cristo nasce quella regale potenza, per cui ella può dispensare i tesori del regno del divin redentore; infine dalla stessa unione con Cristo ha origine l'inesauribile efficacia della sua materna intercessione presso il Figlio e presso il Padre.

Nessun dubbio pertanto che Maria santissima sopravanzi in dignità tutta la creazione e abbia su tutti il primato, dopo il suo Figliuolo. «Tu infine - canta san Sofronio - hai di gran lunga sopravanzato ogni creatura. ... Che cosa può esistere di più sublime di tale gioia, o Vergine Madre? Che cosa può esistere di più elevato di tale grazia, che per volontà divina tu sola hai avuto in sorte?».(44) E va ancora più oltre nella lode san Germano: «La tua onorifica dignità ti pone al di sopra di tutta la creazione: la tua sublimità ti fa superiore agli angeli».(45) San Giovanni Damasceno poi giunge a scrivere la seguente espressione: «È infinita la differenza tra i servi di Dio e la sua Madre».(46)

Per aiutarci a comprendere la sublime dignità che la Madre di Dio ha raggiunto al di sopra di tutte le creature, possiamo ripensare che la santissima Vergine, fin dal primo istante del suo concepimento, fu ricolma di tale abbondanza di grazie da superare la grazia di tutti i santi. Onde - come scrisse il Nostro predecessore Pio XI di fel. mem. nella lettera apostolica Ineffabilis Deus - «ha con tanta munificenza arricchito Maria con l'abbondanza di doni celesti, tratti dal tesoro della divinità, di gran lunga al di sopra degli angeli e di tutti i santi, che ella, del tutto immune da ogni macchia di peccato, in tutta la sua bellezza e perfezione, avesse tale pienezza d'innocenza e di santità che non se ne può pensare una più grande al di sotto di Dio e che all'infuori di Dio nessuno riuscirà mai a comprendere».(47)

Inoltre la beata Vergine non ha avuto soltanto il supremo grado, dopo Cristo, dell'eccellenza e della perfezione, ma anche una partecipazione di quell'influsso, con cui il suo Figlio e Redentore nostro giustamente si dice che regna sulla mente e sulla volontà degli uomini. Se infatti il Verbo opera i miracoli e infonde la grazia per mezzo dell'umanità che ha assunto, se si serve dei sacramenti dei suoi santi come di strumenti per la salvezza delle anime, perché non può servirsi dell'ufficio e dell'opera della Madre sua santissima per distribuire a noi i frutti della redenzione? «Con animo veramente materno - così dice lo stesso predecessore Nostro Pio IX di imm. mem. - trattando l'affare della nostra salute ella è sollecita di tutto il genere umano, essendo costituita dal Signore regina del cielo e della terra ed esaltata sopra tutti i cori degli angeli e sopra tutti i gradi dei santi in cielo, stando alla destra del suo unigenito Figlio; Gesù Cristo, Signore nostro, con le sue materne suppliche impetra efficacissimamente, ottiene quanto chiede, né può rimanere inesaudita».(48) A questo proposito l'altro predecessore Nostro di fel. mem., Leone XIII, dichiarò che alla beata vergine Maria è stato concesso un potere «quasi immenso» nell'elargizione delle grazie;(49) e san Pio X aggiunge che Maria compie questo suo ufficio «come per diritto materno».(50)

Godano dunque tutti i fedeli cristiani di sottomettersi all'impero della vergine Madre di Dio, la quale, mentre dispone di un potere regale, arde di materno amore.

Però in queste e altre questioni, che riguardano la beata Vergine, i teologi e i predicatori della divina parola abbiano cura di evitare certe deviazioni per non cadere in un doppio errore; si guardino cioè da opinioni prive di fondamento e che con espressioni esagerate oltrepassano i limiti del vero; e dall'altra parte si guardino pure da un'eccessiva ristrettezza di mente nel considerare quella singolare, sublime, anzi quasi divina dignità della Madre di Dio, che il dottore angelico ci insegna ad attribuirle «per ragione del bene infinito, che è Dio».(51)

Del resto, in questo, come in altri campi della dottrina cristiana, «la norma prossima e universale» è per tutti il magistero vivo della chiesa, che Cristo ha costituito «anche per illustrare e spiegare quelle cose, che nel deposito della fede sono contenute solo oscuramente e quasi implicitamente».(52)

IV

Dai monumenti dell'antichità cristiana, dalle preghiere della liturgia, dall'innata devozione del popolo cristiano, dalle opere d'arte, da ogni parte abbiamo raccolto espressioni e accenti; secondo i quali la vergine Madre di Dio primeggia per la sua dignità regale; e abbiamo anche mostrato che le ragioni, che la sacra teologia ha dedotto dal tesoro della fede divina, confermano pienamente questa verità. Di tante testimonianze riportate si forma un concerto, la cui eco risuona larghissimamente, per celebrare il sommo fastigio della dignità regale della Madre di Dio e degli uomini, la quale è stata «esaltata ai regni celesti, al di sopra dei cori angelici ».(53)

EssendoCi poi fatta la convinzione dopo mature ponderate riflessioni, che ne verranno grandi vantaggi alla chiesa se questa verità solidamente dimostrata risplenda più evidente davanti a tutti, quasi lucerna più luminosa sul suo candelabro, con la Nostra autorità apostolica, decretiamo e istituiamo la festa di Maria regina, da celebrarsi ogni anno in tutto il mondo il giorno 31 maggio. Ordiniamo ugualmente che indetto giorno sia rinnovata la consacrazione del genere umano al cuore immacolato della beata vergine Maria. In questo gesto infatti è riposta grande speranza che possa sorgere una nuova era, allietata dalla pace cristiana e dal trionfo della religione.

Procurino dunque tutti di avvicinarsi ora con maggior fiducia di prima, quanti ricorrono al trono di grazia e di misericordia della Regina e Madre nostra, per chiedere soccorso nelle avversità, luce nelle tenebre, conforto nel dolore e nel pianto, e, ciò che conta più di tutto, si sforzino di liberarsi dalla schiavitù del peccato, per poter presentare un ossequio immutabile, penetrato dalla fragrante devozione di figli, allo scettro regale di sì grande Madre. I suoi templi siano frequentati dalle folle dei fedeli, per celebrarne le feste; la pia corona del Rosario sia nelle mani di tutti per riunire insieme, nelle chiese, nelle case, negli ospedali, nelle carceri, sia i piccoli gruppi, sia le grandi adunanze di fedeli, a cantare le sue glorie. Sia in sommo onore il nome di Maria, più dolce del nettare, più prezioso di qualunque gemma; e nessuno osi pronunciare empie bestemmie, indice di animo corrotto, contro questo nome ornato di tanta maestà e venerando per la grazia materna; e neppure si osi mancare in qualche modo di rispetto ad esso.

Tutti si sforzino di imitare, con vigile e diligente cura, nei propri costumi e nella propria anima, le grandi virtù della Regina celeste e nostra Madre amantissima. Ne deriverà di conseguenza che i cristiani, venerando e imitando sì grande Regina e Madre, si sentano infine veramente fratelli, e, sprezzanti dell'invidia e degli smodati desideri delle ricchezze, promuovano l'amore sociale, rispettino i diritti dei poveri e amino la pace, Nessuno dunque si reputi figlio di Maria, degno di essere accolto sotto la sua potentissima tutela, se sull'esempio di lei non si dimostrerà mite, giusto e casto, contribuendo con amore alla vera fraternità, non ledendo e nuocendo, ma aiutando e confortando.

In molti paesi della terra vi sono persone ingiustamente perseguitate per la loro professione cristiana e private dei diritti umani e divini della libertà: per allontanare questi mali nulla valgono finora le giustificate richieste e le ripetute proteste. A questi figli innocenti e tormentati rivolga i suoi occhi di misericordia, che con la loro luce portano il sereno allontanando i nembi e le tempeste, la potente Signora delle cose e dei tempi, che sa placare le violenze con il suo piede verginale; e conceda anche a loro di poter presto godere della dovuta libertà per la pratica aperta dei doveri religiosi, sicché servendo la causa dell'evangelo, con opera concorde e con egregie virtù, che nelle asprezze rifulgono ad esempio, giovino anche alla solidità e al progresso della città terrena.

Pensiamo anche che la festa istituita con questa lettera enciclica, affinché tutti più chiaramente riconoscano e con più cura onorino il clemente e materno impero della Madre di Dio, possa contribuire assai a che si conservi, si consolidi e si renda perenne la pace dei popoli, minacciata quasi ogni giorno da avvenimenti pieni di ansietà. Non è ella l'arcobaleno posto sulle nubi verso Dio, come segno di pacifica alleanza? (cf. Gn 9, 13). «Mira l'arcobaleno e benedici colui che l'ha fatto; esso è molto bello nel suo splendore, abbraccia il cielo nel suo cerchio radioso e le mani dell'Altissimo lo hanno teso» (Eccli 43, 12-13). Chiunque pertanto onora la Signora dei celesti e dei mortali - e nessuno si creda esente da questo tributo di riconoscenza e di amore - la invochi come regina potentissima, mediatrice di pace; rispetti e difenda la pace, che non è ingiustizia impunita né sfrenata licenza, ma è invece concordia bene ordinata sotto il segno e il comando della volontà di Dio: a fomentare e accrescere tale concordia spingono le materne esortazioni e gli ordini di Maria vergine.

Desiderando moltissimo che la Regina e Madre del popolo cristiano accolga questi Nostri voti e rallegri della sua pace le terre scosse dall'odio, e a noi tutti mostri, dopo questo esilio, Gesù, che sarà la nostra pace e la nostra gioia in eterno, a voi, venerabili fratelli, e ai vostri fedeli, impartiamo di cuore l'apostolica benedizione, come auspicio dell'aiuto di Dio onnipotente e in testimonianza del Nostro amore.

Roma, presso San Pietro, nella festività della maternità di Maria vergine, l'11 ottobre 1954, XVI del Nostro pontificato.

PIO PP. XII 

(1) PIUS PP. XII, Litt. enc. Ad caeli Reginam de regali Beatae Mariae Virginis dignitate eiusque festo instituendo, [Ad venerabiles Fratres Patriarchas, Archiepiscopos, Episcopos aliosque locorum Ordinarios pacem et communionem cum Apostolica Sede habentes], 11 octobris 1954: AAS 46(1954), pp. 625-640.

Istituzione della festa della regalità di Maria s.ma. La devozione costante dei popoli per Maria s.ma, culminata con la proclamazione del dogma della sua assunzione. Coronare l'opera istituendo la festa di Maria Regina, in realtà non nuova, ma già espressa in ogni età: dalla sacra Scrittura, dai padri e scrittori ecclesiastici con dottrina profonda e poetici accenti, dai sommi pontefici, dalla liturgia romana e orientale e infine dall'arte d'ogni tempo. Principali argomenti dogmatici e di convenienza. È giusto perciò che tutti riconoscano questo potere regale: la festa al 31 maggio; ricorrere alla Madre di Dio, imitandone le virtù, impetrando la forza nelle tribolazioni, la pace fra i popoli e la visione eterna del suo divin Figlio.

(2) Cf. Const. apost. Munificentissimus Deus: AAS 42(1950), p. 753ss; EE 6/1931ss.

(3) Cf. Litt. enc. Fulgens corona: AAS 45(1953), p. 577ss; EE 6/944ss. 

(4) Cf. AAS 38(1946), p. 264ss.

(5) Cf. L'Osservatore Romano, 19.5.1946.

(6) S. EPHRAEM, Hymni de B. Maria, ed. Th. J. Lamy, t. II, Mechliniae 1886, Hymn. XIX, p. 624.

(7) S. EPHRAEM, Oratio ad Ss.mam Dei Matrem: Opera omnia, ed. Assemani, t. III (graece), Romae 1747, p. 546.

(8) S. GREGORIUS NAZ., Poemata dogmatica, XVIII, v. 58: PG 37, 485. 

(9) PRUDENTIUS, Dittochaeum, XXVII: PL 60, 102A; Obras completas de Aurelio Prudencio (edicion bilingüe), BAC, Madrid 1981, p. 758.

(10) Hom. in S. Lucam, hom. VII: ed. Rauer, Origenes Werke, t. IX, p. 48 (ex catena Macarii Crysocephali). Cf. PG 13, 1902D.

(11) S. HIERONYMUS, Liber de nominibus hebraeis: PL 23, 886.

(12) S. PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 142, De Annuntiatione B.M.V.: PL 52, 579C; cf, etiam 582B, 584A: «Regina totius exstitit castitatis».

(13) Relatio Epiphanii Ep. Constantin.: PL 63, 498D.

(14) Encomium in Dormitionem Ss.mae Deiparae (inter opera S. Modesti): PG 86, 3306B.

(15) S. ANDREAS CRETENSIS, Homilia II in Dormitionem Ss.mae Deiparae: PG 97, 1079B.

(16) S. ANDREAS CRETENSIS, Homilia III in Dormitionem Ss.mae Deiparae, I: PG 98, 303A.

(17) S. GERMANUS, In Praesentationem Ss.mae Deiparae, I: PG 98, 303A.

(18) S. GERMANUS, In Praesentationem Ss.mae Deiparae, II: PG 98, 315C.

(19) S. IOANNES DAMASCENUS, Homilia I in Dormitionem B.M.V.: PG 96, 719A.

(20) S. IOANNES DAMASCENUS, De fide orthodoxa,1. IV, c.14: PG 44,1158B. 

(21) De laudibus Mariae (inter opera Venantii Fortunati): PL 88, 282B et 283A.

(22) ILDEFONSUS TOLETANUS; De virginitate perpetua B.M.V.: PL 96, 58AD. 

(23) S. MARTINUS I, Epist. XIV: PL 87, 199-200A.

(24) S. AGATHO: PL 87; 1221A; Dz 547.

(25) HARDOUIN, Acta Conciliorum, IV, 234 et 238: PL 89, 508B. 

(26) XYSTUS IV, Bulla Cum praeexcelsa, 28 febr. 1476.

(27) BENEDICTUS XIV, Bulla Gloriosae Dominae, 07 sept. 1748.

(28) S. ALFONSO, Le glorie di Maria, p. I. c. I, § 1.

(29) Ex liturgia Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum. 

(30) Ex Menaeo (byzantino): Dominica post Natalem, in Canone, ad Matutinum.

(31) Officium hymni Akátistos (in ritu byzantino).

(32) Missale Aethiopicum, Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei. 

(33) Breviarium Romanum, Versiculus sexti Respons.

(34) Festum Assumptionis, Hymnus Laudum.

(35) Festum Assumptionis, ad Magnificat II Vesp.

(36) S. IOANNES DAMASCENUS, De fide orthodoxa, 1. IV, c. 14: PG 94, 1158s.B.

(37) PIUS XI, Litt. enc. Quas primas: AAS 17(1925), p. 599; EE 5/147. 

(38) Festum septem dolorum B. Mariae Virg., Tractus.

(39) EADMERUS, De excellentia Virginis Mariae, c. 11: PL 159, 508AB.

(40) F. SUAREZ, De mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect. II: éd. Vivès, XIX, 327.

(41) S. IRENAEUS, Adv. haer., V, 19, 1: PG 7, 1175B.

(42) PIUS XI, Epist. Auspicatus profecto: AAS 25(1933), p. 80.

(43) PIUS XII, Litt, enc. Mystici corporis: AAS 35(1943), p. 247; EE 6/258. 

(44) S. SOPHRONIUS, In Annuntiationem Beatae Mariae Virginis: PG 87, 3238D et 3242A.

(45) S. GERMANUS, Hom. II in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG 98, 354B.

(46) S. IOANNES DAMASCENUS, Hom. I in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG 96, 715A.

(47) PIUS IX, Bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX, I, pp. 597-598; EE 2/app.

(48) Ibidem, p. 618; EE 2/app.

(49) LEO XIII, Litt. enc. Adiutricem populi: AAS 28(1895-96), p.130; EE 3.

(50) PIUS X, Litt. enc. Ad diem illum: AAS 36(1903-04), p. 455; EE 4/27.

(51) S. THOMAS, Summa theol., I, q. 25, a. 6, ad 4.

(52) PIUS XII, Litt. enc. Humani generis: AAS 42(1950), p. 569; EE 6/721.

(53) Ex Brev. Rom.: Festum Assumptionis Beatae Mariae Virginis.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/pius-xii/it/encyclicals/documents/hf_p-xii_enc_11101954_ad-caeli-reginam.html

Beata Vergine Maria Regina

Lorenzo Costa  (1460–1535), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, tempera and plaster, 1501, 280 x 160, San Giovanni in Monte, Bologna


BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Cortile del Palazzo Apostolico di Castel Gandolfo
Mercoledì, 22 agosto 2012

Beata Vergine Maria Regina


Cari fratelli e sorelle,

ricorre oggi la memoria liturgica della Beata Vergine Maria invocata con il titolo: “Regina”. E’ una festa di istituzione recente, anche se antica ne è l’origine e la devozione: venne stabilita, infatti, dal Venerabile Pio XII, nel 1954, al termine dell’Anno Mariano, fissandone la data al 31 maggio (cfr Lett. enc. Ad caeli Reginam, 11 octobris 1954: AAS 46 [1954], 625-640). In tale circostanza il Papa ebbe a dire che Maria è Regina più che ogni altra creatura per la elevazione della sua anima e per l’eccellenza dei doni ricevuti. Ella non smette di elargire tutti i tesori del suo amore e delle sue premure all’umanità (cfr Discorso in onore di Maria Regina, 1° novembre 1954). Ora, dopo la riforma post-conciliare del calendario liturgico, è stata collocata a otto giorni dalla solennità dell’Assunzione per sottolineare lo stretto legame tra la regalità di Maria e la sua glorificazione in anima e corpo accanto al suo Figlio. Nella Costituzione sulla Chiesa del Concilio Vaticano II leggiamo così: «Maria fu assunta alla gloria celeste e dal Signore esaltata come Regina dell’universo, perché fosse più pienamente conformata al suo Figlio» (Lumen gentium, 59).

E’ questa la radice della festa odierna: Maria è Regina perché associata in modo unico al suo Figlio, sia nel cammino terreno, sia nella gloria del Cielo. Il grande santo della Siria, Efrem il Siro, afferma, circa la regalità di Maria, che deriva dalla sua maternità: Ella è Madre del Signore, del Re dei re (cfr Is 9,1-6) e ci indica Gesù quale vita, salvezza e speranza nostra. Il Servo di Dio Paolo VI ricordava nella sua Esortazione apostolica Marialis Cultus: «Nella Vergine Maria tutto è relativo a Cristo e tutto da lui dipende: in vista di lui Dio Padre, da tutta l'eternità, la scelse Madre tutta santa e la ornò di doni dello Spirito, a nessun altro concessi” (n. 25).

Ma adesso ci domandiamo: che cosa vuol dire Maria Regina? E' solo un titolo unito ad altri, la corona, un ornamento con altri? Che cosa vuol dire? Che cosa è questa regalità? Come già indicato, è una conseguenza del suo essere unita al Figlio, del suo essere in Cielo, cioè in comunione con Dio; Ella partecipa alla responsabilità di Dio per il mondo e all'amore di Dio per il mondo. C'è un'idea volgare, comune, di re o regina: sarebbe una persona con potere, ricchezza. Ma questo non è il tipo di regalità di Gesù e di Maria. Pensiamo al Signore: la regalità e l'essere re di Cristo è intessuto di umiltà, di servizio, di amore: è soprattutto servire, aiutare, amare. Ricordiamoci che Gesù è stato proclamato re sulla croce con questa iscrizione scritta da Pilato: «re dei Giudei» (cfr Mc 15,26). In quel momento sulla croce si mostra che Egli è re; e come è re? soffrendo con noi, per noi, amando fino in fondo, e così governa e crea verità, amore, giustizia. O pensiamo anche all'altro momento: nell'Ultima Cena si china a lavare i piedi dei suoi. Quindi la regalità di Gesù non ha nulla a che vedere con quella dei potenti della terra. E' un re che serve i suoi servitori; così ha dimostrato in tutta la sua vita. E lo stesso vale per Maria: è regina nel servizio a Dio all'umanità, è regina dell'amore che vive il dono di sé a Dio per entrare nel disegno della salvezza dell'uomo. All'angelo risponde: Eccomi sono la serva del Signore (cfr Lc 1,38), e nel Magnificat canta: Dio ha guardato all'umiltà della sua serva (cfr Lc 1,48). Ci aiuta. E' regina proprio amandoci, aiutandoci in ogni nostro bisogno; è la nostra sorella, serva umile.

E così siamo già arrivati al punto: come esercita Maria questa regalità di servizio e amore? Vegliando su di noi, suoi figli: i figli che si rivolgono a Lei nella preghiera, per ringraziarla o per chiedere la sua materna protezione e il suo celeste aiuto, dopo forse aver smarrito la strada, oppressi dal dolore o dall’angoscia per le tristi e travagliate vicissitudini della vita. Nella serenità o nel buio dell’esistenza, noi ci rivolgiamo a Maria affidandoci alla sua continua intercessione, perché dal Figlio ci possa ottenere ogni grazia e misericordia necessarie per il nostro pellegrinare lungo le strade del mondo. A Colui che regge il mondo e ha in mano i destini dell’universo noi ci rivolgiamo fiduciosi, per mezzo della Vergine Maria. Ella, da secoli, è invocata quale celeste Regina dei cieli; otto volte, dopo la preghiera del santo Rosario, è implorata nelle litanie lauretane come Regina degli Angeli, dei Patriarchi, dei Profeti, degli Apostoli, dei Martiri, dei Confessori, delle Vergini, di tutti i Santi e delle Famiglie. Il ritmo di queste antiche invocazioni, e preghiere quotidiane come la Salve Regina, ci aiutano a comprendere che la Vergine Santa, quale Madre nostra accanto al Figlio Gesù nella gloria del Cielo, è con noi sempre, nello svolgersi quotidiano della nostra vita.

Il titolo di regina è quindi titolo di fiducia, di gioia, di amore. E sappiamo che quella che ha in mano in parte le sorti del mondo è buona, ci ama e ci aiuta nelle nostre difficoltà.

Cari amici, la devozione alla Madonna è un elemento importante della vita spirituale. Nella nostra preghiera non manchiamo di rivolgerci fiduciosi a Lei. Maria non mancherà di intercedere per noi presso il suo Figlio. Guardando a Lei, imitiamone la fede, la disponibilità piena al progetto d’amore di Dio, la generosa accoglienza di Gesù. Impariamo a vivere da Maria. Maria è la Regina del cielo vicina a Dio, ma è anche la madre vicina ad ognuno di noi, che ci ama e ascolta la nostra voce. Grazie per l'attenzione.

Saluti:

Chers pèlerins de langue française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance! Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie! Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. À tous, et particulièrement aux servants d’autels et au groupe de prière Padre Pio, venus de Nancy, je souhaite un bon séjour et une bonne fin de vacances!

I welcome all the English-speaking pilgrims present at today’s Audience, especially the groups from the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Japan and the United States of America. I also greet the young altar servers from Malta and their families. Today the Church celebrates the Queenship of the Blessed Virgin Mary. May the prayers of Our Lady guide us along our pilgrimage of faith, that we may share in her Son’s victory and reign with him in his eternal Kingdom. Upon all of you I invoke the Lord’s abundant blessings!

Mit Freude grüße ich alle Pilger und Besucher deutscher Sprache, die zu dieser Audienz nach Castel Gandolfo gekommen sind. Die Kirche feiert heute den Gedenktag Maria Königin. Es ist der achte Tag nach dem Hochfest ihrer Aufnahme in den Himmel. In dem dogmatischen Text Lumen gentium des Zweiten Vatikanischen Konzils wird gesagt: »Maria wurde als Königin des Alls vom Herrn erhöht, um vollkommener ihrem Sohn gleichgestaltet zu sein, dem Herrn der Herren« (Nr. 59). Das Königtum Christi, wir wissen es, ist ganz durchwoben von Demut, Dienen, Liebe und unterscheidet sich so von irdischen Reichen und Machtblöcken. Das gleiche gilt für Maria: Sie ist Königin im Dienst für Gott und für die Menschen. Sie ist eine Königin der Liebe, die ihre Hingabe an Gott lebt und so in den Plan der Erlösung Gottes für die Menschen eintritt. Als Königin des Himmels ist sie Gott ganz nahe. Aber weil sie Gott nahe ist, ist sie uns nahe. Als eine Mutter, die uns liebt und kennt, will sie uns allen nahe sein. Ihr mütterlicher Segen möge euch auf allen euren Wegen begleiten.

Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua española, en particular al grupo de la Basílica de Nuestra Señora del Socorro, de Aspe, así como a los provenientes de España, México y otros países latinoamericanos. Invito a todos, a encomendar nuestras súplicas a la intercesión de la Santísima Virgen, que hoy invocamos como Reina, pues la Madre del Rey de Reyes no dejará de presentar nuestra oración confiada al corazón de su divino Hijo, ni de velar por nosotros en nuestro peregrinaje terreno. Que Dios os bendiga.

Amados peregrinos de língua portuguesa, uma cordial saudação de boas-vindas para todos. Hoje, a Igreja celebra Nossa Senhora Rainha dos Céus e da terra que, a exemplo de Seu Filho Jesus, Senhor do Universo, manifesta a sua realeza através da humildade, do serviço e do amor. Na vossa oração, não deixeis de dirigir-vos a Ela com confiança. Possa A Virgem Maria velar por cada um de vós. E que Deus vos abençoe.

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam polskich pielgrzymów. Najświętszej Maryi Pannie Królowej zawierzam was, tu obecnych, wasze rodziny i waszą ojczyznę. Poddając się pod Jej matczyne panowanie, radujcie się Jej opieką i Bożym błogosławieństwem! Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus!

Traduzione italiana:

Saluto i pellegrini polacchi. Affido alla Beata Vergine Maria Regina voi qui presenti, le vostre famiglie e la vostra patria. Abbandonandovi alla sua materna signoria, godete della sua protezione e della benedizione di Dio! Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua slovacca:

S láskou pozdravujem slovenských pútnikov, osobitne z Farnosti Lúčky. Bratia a sestry, Cirkev dnes v liturgii slávi spomienku preblahoslavenej Panny Márie Kráľovnej. S dôverou sa obracajme na túto našu dobrotivú Matku v každej našej potrebe. Rád žehnám vás i vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana:

Saluto con affetto i pellegrini slovacchi, specialmente quelli della Parrocchia di Lúčky. Fratelli e sorelle, la Chiesa celebra oggi nella liturgia la memoria della Beata Maria Vergine Regina. Rivolgiamoci con fiducia a questa nostra buona Madre in ogni nostra necessità. Volentieri benedico voi e le vostre famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!

* * *

Alla fine, rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini di lingua italiana; in particolare alle Suore di Maria Santissima Consolatrice, riunite per il loro Capitolo Generale, e alle Suore Caldee Figlie di Maria Immacolata, impegnate in un generoso e prezioso servizio alle popolazioni dell’Iraq. Saluto i partecipanti all’incontro dell’Associazione Famiglie Rogazioniste e all’incontro estivo per Seminaristi Maggiori, come pure le coppie di sposi novelli. Tutti invito a dedicare tempo alla formazione cristiana, per essere fedeli discepoli di Cristo, che è via, verità e vita. E adesso cantiamo insieme il Padre Nostro.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html

The icon Salus Populi Romani, crowned for the Marian year 1954

Coronation of the en:Salus Populi Romani by Pope Pius XII in 1954

Coronación de la Salus Populi Romani por el papa Pío XII en 1954


CARTA ENCÍCLICA

AD CAELI REGINAM

DE NUESTRO SANTÍSIMO SEÑOR

PÍO

POR LA DIVINA PROVIDENCIA

PAPA XII

A LOS VENERABLES HERMANOS
PATRIARCAS, PRIMADOS, ARZOBISPOS, OBISPOS
Y DEMÁS ORDINARIOS LOCALES
EN PAZ Y COMUNIÓN CON LA SEDE APOSTÓLICA

SOBRE LA REALEZA DE LA SANTÍSIMA VIRGEN MARÍA
Y LA INSTITUCIÓN DE SU FIESTA

VENERABLES HERMANOS
SALUD Y BENDICIÓN APOSTÓLICA

A la Reina del Cielo, ya desde los primeros siglos de la Iglesia católica, elevó el pueblo cristiano suplicantes oraciones e himnos de loa y piedad, así en sus tiempos de felicidad y alegría como en los de angustia y peligros; y nunca falló la esperanza en la Madre del Rey divino, Jesucristo, ni languideció aquella fe que nos enseña cómo la Virgen María, Madre de Dios, reina en todo el mundo con maternal corazón, al igual que está coronada con la gloria de la realeza en la bienaventuranza celestial.

Y ahora, después de las grandes ruinas que aun ante Nuestra vista han destruido florecientes ciudades, villas y aldeas; ante el doloroso espectáculo de tales y tantos males morales que amenazadores avanzan en cenagosas oleadas, a la par que vemos resquebrajarse las bases mismas de la justicia y triunfar la corrupción, en este incierto y pavoroso estado de cosas Nos vemos profundamente angustiados, pero recurrimos confiados a nuestra Reina María, poniendo a sus pies, junto con el Nuestro, los sentimientos de devoción de todos los fieles que se glorían del nombre de cristianos.

INTRODUCCIÓN

2. Place y es útil recordar que Nos mismo, en el primer día de noviembre del Año Santo, 1950, ante una gran multitud de Eminentísimos Cardenales, de venerables Obispos, de Sacerdotes y de cristianos, llegados de las partes todas del mundo, decretamos el dogma de la Asunción de la Beatísima Virgen María al Cielo[1], donde, presente en alma y en cuerpo, reina entre los coros de los Ángeles y de los Santos, a una con su unigénito Hijo. Además, al cumplirse el centenario de la definición dogmática —hecha por Nuestro Predecesor, Pío IX, de ilustre memoria— de la Concepción de la Madre de Dios sin mancha alguna de pecado original, promulgamos[2] el Año Mariano, durante el cual vemos con suma alegría que no sólo en esta alma Ciudad —singularmente en la Basílica Liberiana, donde innumerables muchedumbres acuden a manifestar públicamente su fe y su ardiente amor a la Madre celestial— sino también en toda las partes del mundo vuelve a florecer cada vez más la devoción hacia la Virgen Madre de Dios, mientras los principales Santuarios de María han acogido y acogen todavía imponentes peregrinaciones de fieles devotos.

Y todos saben cómo Nos, siempre que se Nos ha ofrecido la posibilidad, esto es, cuando hemos podido dirigir la palabra a Nuestros hijos, que han llegado a visitarnos, y cuando por medio de las ondas radiofónicas hemos dirigido mensajes aun a pueblos alejados, jamás hemos cesado de exhortar a todos aquellos, a quienes hemos podido dirigirnos, a amar a nuestra benignísima y poderosísima Madre con un amor tierno y vivo, cual cumple a los hijos.

Recordamos a este propósito particularmente el Radiomensaje que hemos dirigido al pueblo de Portugal, al ser coronada la milagrosa Virgen de Fátima[3], Radiomensaje que Nos mismo hemos llamado de la "Realeza" de María[4].

3. Por todo ello, y como para coronar estos testimonios todos de Nuestra piedad mariana, a los que con tanto entusiasmo ha respondido el pueblo cristiano, para concluir útil y felizmente el Año Mariano que ya está terminando, así como para acceder a las insistentes peticiones que de todas partes Nos han llegado, hemos determinado instituir la fiesta litúrgica de la "Bienaventurada María Virgen Reina".

Cierto que no se trata de una nueva verdad propuesta al pueblo cristiano, porque el fundamento y las razones de la dignidad real de María, abundantemente expresadas en todo tiempo, se encuentran en los antiguos documentos de la Iglesia y en los libros de la sagrada liturgia.

Mas queremos recordarlos ahora en la presente Encíclica para renovar las alabanzas de nuestra celestial Madre y para hacer más viva la devoción en las almas, con ventajas espirituales.

I. TRADICIÓN

4. Con razón ha creído siempre el pueblo cristiano, aun en los siglos pasados, que Aquélla, de la que nació el Hijo del Altísimo, que «reinará eternamente en la casa de Jacob»[5] y [será] «Príncipe de la Paz»[6], «Rey de los reyes y Señor de los señores»[7], por encima de todas las demás criaturas recibió de Dios singularísimos privilegios de gracia. Y considerando luego las íntimas relaciones que unen a la madre con el hijo, reconoció fácilmente en la Madre de Dios una regia preeminencia sobre todos los seres.

Por ello se comprende fácilmente cómo ya los antiguos escritores de la Iglesia, fundados en las palabras del arcángel San Gabriel que predijo el reinado eterno del Hijo de María[8], y en las de Isabel que se inclinó reverente ante ella, llamándola «Madre de mi Señor»[9], al denominar a María «Madre del Rey» y «Madre del Señor», querían claramente significar que de la realeza del Hijo se había de derivar a su Madre una singular elevación y preeminencia.

5. Por esta razón San Efrén, con férvida inspiración poética, hace hablar así a María: «Manténgame el cielo con su abrazo, porque se me debe más honor que a él; pues el cielo fue tan sólo tu trono, pero no tu madre. ¡Cuánto más no habrá de honrarse y venerarse a la Madre del Rey que a su trono!»[10]. Y en otro lugar ora él así a María: «... virgen augusta y dueña, Reina, Señora, protégeme bajo tus alas, guárdame, para que no se gloríe contra mí Satanás, que siembra ruinas, ni triunfe contra mí el malvado enemigo»[11].

San Gregorio Nacianceno llama a María «Madre del Rey de todo el universo», «Madre Virgen, que dio a luz al Rey de todo el mundo»[12]. Prudencio, a su vez, afirma que la Madre se maravilló «de haber engendrado a Dios como hombre sí, pero también como Sumo Rey»[13].

Esta dignidad real de María se halla, además, claramente afirmada por quienes la llaman «Señora», «Dominadora» y «Reina».

Ya en una homilía atribuida a Orígenes, Isabel saluda a María «Madre de mi Señor», y aun la dice también: «Tú eres mi señora»[14].

Lo mismo se deduce de San Jerónimo, cuando expone su pensamiento sobre las varias "interpretaciones" del nombre de "María": «Sépase que María en la lengua siriaca significa Señora»[15]. E igualmente se expresa, después de él, San Pedro Crisólogo: «El nombre hebreo María se traduce Domina en latín; por lo tanto, el ángel la saluda Señora para que se vea libre del temor servil la Madre del Dominador, pues éste, como hijo, quiso que ella naciera y fuera llamada Señora»[16].

San Epifanio, obispo de Constantinopla, escribe al Sumo Pontífice Hormidas, que se ha de implorar la unidad de la Iglesia «por la gracia de la santa y consubstancial Trinidad y por la intercesión de nuestra santa Señora, gloriosa Virgen y Madre de Dios, María»[17].

Un autor del mismo tiempo saluda solemnemente con estas palabras a la Bienaventurada Virgen sentada a la diestra de Dios, para que pida por nosotros: «Señora de los mortales, santísima Madre de Dios»[18].

San Andrés de Creta atribuye frecuentemente la dignidad de reina a la Virgen, y así escribe: «(Jesucristo) lleva en este día como Reina del género humano, desde la morada terrenal (a los cielos) a su Madre siempre Virgen, en cuyo seno, aun permaneciendo Dios, tomó la carne humana«[19]. Y en otra parte: «Reina de todos los hombres, porque, fiel de hecho al significado de su nombre, se encuentra por encima de todos, si sólo a Dios se exceptúa»[20].

También San Germán se dirige así a la humilde Virgen: «Siéntate, Señora: eres Reina y más eminente que los reyes todos, y así te corresponde sentarte en el puesto más alto»[21]; y la llama «Señora de todos los que en la tierra habitan»[22].

San Juan Damasceno la proclama «Reina, Dueña, Señora»[23] y también «Señora de todas las criaturas»[24]; y un antiguo escritor de la Iglesia occidental la llama «Reina feliz», «Reina eterna, junto al Hijo Rey, cuya nívea cabeza está adornada con áurea corona»[25].

Finalmente, San Ildefonso de Toledo resume casi todos los títulos de honor en este saludo: «¡Oh Señora mía!, ¡oh Dominadora mía!: tú mandas en mí, Madre de mi Señor..., Señora entre las esclavas, Reina entre las hermanas»[26].

6. Los Teólogos de la Iglesia, extrayendo su doctrina de estos y otros muchos testimonios de la antigua tradición, han llamado a la Beatísima Madre Virgen Reina de todas las cosas creadas, Reina del mundo, Señora del universo.

7. Los Sumos Pastores de la Iglesia creyeron deber suyo el aprobar y excitar con exhortaciones y alabanzas la devoción del pueblo cristiano hacia la celestial Madre y Reina.

Dejando aparte documentos de los Papas recientes, recordaremos que ya en el siglo séptimo Nuestro Predecesor San Martín llamó a María «nuestra Señora gloriosa, siempre Virgen»[27]; San Agatón, en la carta sinodal, enviada a los Padres del Sexto Concilio Ecuménico, la llamó «Señora nuestra, verdadera y propiamente Madre de Dios»[28]; y en el siglo octavo, Gregorio II en una carta enviada al patriarca San Germán, leída entre aclamaciones de los Padres del Séptimo Concilio Ecuménico, proclamaba a María «Señora de todos y verdadera Madre de Dios y Señora de todos los cristianos»[29].

Recordaremos igualmente que Nuestro Predecesor, de ilustre memoria, Sixto IV, en la bula Cum praexcelsa[30], al referirse favorablemente a la doctrina de la inmaculada concepción de la Bienaventurada Virgen, comienza con estas palabras: «Reina, que siempre vigilante intercede junto al Rey que ha engendrado». E igualmente Benedicto XIV, en la bula Gloriosae Dominae[31] llama a María «Reina del Cielo y de la tierra», afirmando que «el Sumo Rey le ha confiado a ella, en cierto modo, su propio imperio».

Por ello San Alfonso de Ligorio, resumiendo toda la tradición de los siglos anteriores, escribió con suma devoción: «Porque la Virgen María fue exaltada a ser la Madre del Rey de los reyes, con justa razón la Iglesia la honra con el título de Reina»[32].

II. LITURGIA

8. La sagrada Liturgia, fiel espejo de la enseñanza comunicada por los Padres y creída por el pueblo cristiano, ha cantado en el correr de los siglos y canta de continuo, así en Oriente como en Occidente, las glorias de la celestial Reina.

9. Férvidos resuenan los acentos en el Oriente: «Oh Madre de Dios, hoy eres trasladada al cielo sobre los carros de los querubines, y los serafines se honran con estar a tus órdenes, mientras los ejércitos de la celestial milicia se postran ante Ti»[33].

Y también: «Oh justo, beatísimo [José], por tu real origen has sido escogido entre todos como Esposo de la Reina Inmaculada, que de modo inefable dará a luz al Rey Jesús»[34]. Y además: «Himno cantaré a la Madre Reina, a la cual me vuelvo gozoso, para celebrar con alegría sus glorias... Oh Señora, nuestra lengua no te puede celebrar dignamente, porque Tú, que has dado a la luz a Cristo Rey, has sido exaltada por encima de los serafines. ... Salve, Reina del mundo, salve, María, Señora de todos nosotros»[35].

En el Misal Etiópico se lee: «Oh María, centro del mundo entero..., Tú eres más grande que los querubines plurividentes y que los serafines multialados. ... El cielo y la tierra están llenos de la santidad de tu gloria»[36].

10. Canta la Iglesia Latina la antigua y dulcisima plegaria "Salve Regina", las alegres antífonas "Ave Regina caelorum", "Regina caeli laetare alleluia" y otras recitadas en las varias fiestas de la Bienaventurada Virgen María: «Estuvo a tu diestra como Reina, vestida de brocado de oro»[37]; «La tierra y el cielo te cantan cual Reina poderosa»[38]; «Hoy la Virgen María asciende al cielo; alegraos, porque con Cristo reina para siempre»[39].

A tales cantos han de añadirse las Letanías Lauretanas que invitan al pueblo católico diariamente a invocar como Reina a María; y hace ya varios siglos que, en el quinto misterio glorioso del Santo Rosario, los fieles con piadosa meditación contemplan el reino de María que abarca cielo y tierra.

11. Finalmente, el arte, al inspirarse en los principios de la fe cristiana, y como fiel intérprete de la espontánea y auténtica devoción del pueblo, ya desde el Concilio de Éfeso, ha acostumbrado a representar a María como Reina y Emperatriz que, sentada en regio trono y adornada con enseñas reales, ceñida la cabeza con corona, y rodeada por los ejércitos de ángeles y de santos, manda no sólo en las fuerzas de la naturaleza, sino también sobre los malvados asaltos de Satanás. La iconografía, también en lo que se refiere a la regia dignidad de María, se ha enriquecido en todo tiempo con obras de valor artístico, llegando hasta representar al Divino Redentor en el acto de ceñir la cabeza de su Madre con fúlgida corona.

12. Los Romanos Pontífices, favoreciendo a esta devoción del pueblo cristiano, coronaron frecuentemente con la diadema, ya por sus propias manos, ya por medio de Legados pontificios, las imágenes de la Virgen Madre de Dios, insignes tradicionalmente en la pública devoción.

III. RAZONES TEOLÓGICAS

13. Como ya hemos señalado más arriba, Venerables Hermanos, el argumento principal, en que se funda la dignidad real de María, evidente ya en los textos de la tradición antigua y en la sagrada Liturgia, es indudablemente su divina maternidad. De hecho, en las Sagradas Escrituras se afirma del Hijo que la Virgen dará a luz: «Será llamado Hijo del Altísimo, y el Señor Dios le dará el trono de David, su padre, y reinará en la casa de Jacob eternamente, y su reino no tendrá fin»[40]; y, además, María es proclamada «Madre del Señor»[41]. Síguese de ello lógicamente que Ella misma es Reina, pues ha dado vida a un Hijo que, ya en el instante mismo de su concepción, aun como hombre, era Rey y Señor de todas las cosas, por la unión hipostática de la naturaleza humana con el Verbo.

San Juan Damasceno escribe, por lo tanto, con todo derecho: «Verdaderamente se convirtió en Señora de toda la creación, desde que llegó a ser Madre del Creador»[42]; e igualmente puede afirmarse que fue el mismo arcángel Gabriel el primero que anunció con palabras celestiales la dignidad regia de María.

14. Mas la Beatísima Virgen ha de ser proclamada Reina no tan sólo por su divina maternidad, sino también en razón de la parte singular que por voluntad de Dios tuvo en la obra de nuestra eterna salvación.

«¿Qué cosa habrá para nosotros más dulce y suave —como escribía Nuestro Predecesor, de feliz memoria, Pío XI— que el pensamiento de que Cristo impera sobre nosotros, no sólo por derecho de naturaleza, sino también por derecho de conquista adquirido a costa de la Redención? Ojalá que todos los hombres, harto olvidadizos, recordasen cuánto le hemos costado a nuestro Salvador; "Fuisteis rescatados, no con oro o plata, ... sino con la preciosa sangre de Cristo, como de un Cordero inmaculado"[43]. No somos, pues, ya nuestros, puesto que Cristo "por precio grande"[44] nos ha comprado»[45].

Ahora bien, en el cumplimiento de la obra de la Redención, María Santísima estuvo, en verdad, estrechamente asociada a Cristo; y por ello justamente canta la Sagrada Liturgia: «Dolorida junto a la cruz de nuestro Señor Jesucristo estaba Santa María, Reina del cielo y de la tierra»[46].

Y la razón es que, como ya en la Edad Media escribió un piadosísimo discípulo de San Anselmo: «Así como... Dios, al crear todas las cosas con su poder, es Padre y Señor de todo, así María, al reparar con sus méritos las cosas todas, es Madre y Señor de todo: Dios es el Señor de todas las cosas, porque las ha constituido en su propia naturaleza con su mandato, y María es la Señora de todas las cosas, al devolverlas a su original dignidad mediante la gracia que Ella mereció»[47]. La razón es que, «así como Cristo por el título particular de la Redención es nuestro Señor y nuestro Rey, así también la Bienaventurada Virgen [es nuestra Señora y Reina] por su singular concurso prestado a nuestra redención, ya suministrando su sustancia, ya ofreciéndolo voluntariamente por nosotros, ya deseando, pidiendo y procurando para cada uno nuestra salvación»[48].

15. Dadas estas premisas, puede argumentarse así: Si María, en la obra de la salvación espiritual, por voluntad de Dios fue asociada a Cristo Jesús, principio de la misma salvación, y ello en manera semejante a la en que Eva fue asociada a Adán, principio de la misma muerte, por lo cual puede afirmarse que nuestra redención se cumplió según una cierta "recapitulación"[49], por la que el género humano, sometido a la muerte por causa de una virgen, se salva también por medio de una virgen; si, además, puede decirse que esta gloriosísima Señora fue escogida para Madre de Cristo precisamente «para estar asociada a El en la redención del género humano»[50] «y si realmente fue Ella, la que, libre de toda mancha personal y original, unida siempre estrechísimamente con su Hijo, lo ofreció como nueva Eva al Eterno Padre en el Gólgota, juntamente con el holocausto de sus derechos maternos y de su maternal amor, por todos los hijos de Adán manchados con su deplorable pecado»[51]; se podrá de todo ello legítimamente concluir que, así como Cristo, el nuevo Adán, es nuestro Rey no sólo por ser Hijo de Dios, sino también por ser nuestro Redentor, así, según una cierta analogía, puede igualmente afirmarse que la Beatísima Virgen es Reina, no sólo por ser Madre de Dios, sino también por haber sido asociada cual nueva Eva al nuevo Adán.

Y, aunque es cierto que en sentido estricto, propio y absoluto, tan sólo Jesucristo —Dios y hombre— es Rey, también María, ya como Madre de Cristo Dios, ya como asociada a la obra del Divino Redentor, así en la lucha con los enemigos como en el triunfo logrado sobre todos ellos, participa de la dignidad real de Aquél, siquiera en manera limitada y analógica. De hecho, de esta unión con Cristo Rey se deriva para Ella sublimidad tan espléndida que supera a la excelencia de todas las cosas creadas: de esta misma unión con Cristo nace aquel regio poder con que ella puede dispensar los tesoros del Reino del Divino Redentor; finalmente, en la misma unión con Cristo tiene su origen la inagotable eficacia de su maternal intercesión junto al Hijo y junto al Padre.

No hay, por lo tanto, duda alguna de que María Santísima supera en dignidad a todas las criaturas, y que, después de su Hijo, tiene la primacía sobre todas ellas. «Tú finalmente —canta San Sofronio— has superado en mucho a toda criatura... ¿Qué puede existir más sublime que tal alegría, oh Virgen Madre? ¿Qué puede existir más elevado que tal gracia, que Tú sola has recibido por voluntad divina?»[52]. Alabanza, en la que aun va más allá San Germán: «Tu honrosa dignidad te coloca por encima de toda la creación: Tu excelencia te hace superior aun a los mismos ángeles»[53]. Y San Juan Damasceno llega a escribir esta expresión: «Infinita es la diferencia entre los siervos de Dios y su Madre»[54].

16. Para ayudarnos a comprender la sublime dignidad que la Madre de Dios ha alcanzado por encima de las criaturas todas, hemos de pensar bien que la Santísima Virgen, ya desde el primer instante de su concepción, fue colmada por abundancia tal de gracias que superó a la gracia de todos los Santos.

Por ello —como escribió Nuestro Predecesor Pío IX, de f. m., en su Bula— «Dios inefable ha enriquecido a María con tan gran munificencia con la abundancia de sus dones celestiales, sacados del tesoro de la divinidad, muy por encima de los Ángeles y de todos los Santos, que Ella, completamente inmune de toda mancha de pecado, en toda su belleza y perfección, tuvo tal plenitud de inocencia y de santidad que no se puede pensar otra más grande fuera de Dios y que nadie, sino sólo Dios, jamás llegará a comprender»[55].

17. Además, la Bienaventurada Virgen no tan sólo ha tenido, después de Cristo, el supremo grado de la excelencia y de la perfección, sino también una participación de aquel influjo por el que su Hijo y Redentor nuestro se dice justamente que reina en la mente y en la voluntad de los hombres. Si, de hecho, el Verbo opera milagros e infunde la gracia por medio de la humanidad que ha asumido, si se sirve de los sacramentos, y de sus Santos, como de instrumentos para salvar las almas, ¿cómo no servirse del oficio y de la obra de su santísima Madre para distribuirnos los frutos de la Redención?

«Con ánimo verdaderamente maternal —así dice el mismo Predecesor Nuestro, Pío IX, de ilustre memoria— al tener en sus manos el negocio de nuestra salvación, Ella se preocupa de todo el género humano, pues está constituida por el Señor Reina del cielo y de la tierra y está exaltada sobre los coros todos de los Ángeles y sobre los grados todos de los Santos en el cielo, estando a la diestra de su unigénito Hijo, Jesucristo, Señor nuestro, con sus maternales súplicas impetra eficacísimamente, obtiene cuanto pide, y no puede no ser escuchada»[56].

A este propósito, otro Predecesor Nuestro, de feliz memoria, León XIII, declaró que a la Bienaventurada Virgen María le ha sido concedido un poder «casi inmenso en la distribución de las gracias»[57]; y San Pío X añade que María cumple este oficio suyo «como por derecho materno»[58].

18. Gloríense, por lo tanto, todos los cristianos de estar sometidos al imperio de la Virgen Madre de Dios, la cual, a la par que goza de regio poder, arde en amor maternal.

Mas, en estas y en otras cuestiones tocantes a la Bienaventurada Virgen, tanto los Teólogos como los predicadores de la divina palabra tengan buen cuidado de evitar ciertas desviaciones, para no caer en un doble error; esto es, guárdense de las opiniones faltas de fundamento y que con expresiones exageradas sobrepasan los límites de la verdad; mas, de otra parte, eviten también cierta excesiva estrechez de mente al considerar esta singular, sublime y —más aún— casi divina dignidad de la Madre de Dios, que el Doctor Angélico nos enseña que se ha de ponderar «en razón del bien infinito, que es Dios»[59].

Por lo demás, en este como en otros puntos de la doctrina católica, la «norma próxima y universal de la verdad» es para todos el Magisterio, vivo, que Cristo ha constituido «también para declarar lo que en el depósito de la fe no se contiene sino oscura y como implícitamente»[60].

19. De los monumentos de la antigüedad cristiana, de las plegarias de la liturgia, de la innata devoción del pueblo cristiano, de las obras de arte, de todas partes hemos recogido expresiones y acentos, según los cuales la Virgen Madre de Dios sobresale por su dignidad real; y también hemos mostrado cómo las razones, que la Sagrada Teología ha deducido del tesoro de la fe divina, confirman plenamente esta verdad. De tantos testimonios reunidos se forma un concierto, cuyos ecos resuenan en la máxima amplitud, para celebrar la alta excelencia de la dignidad real de la Madre de Dios y de los hombres, que «ha sido exaltada a los reinos celestiales, por encima de los coros angélicos»[61].

IV. INSTITUCIÓN DE LA FIESTA

20. Y ante Nuestra convicción, luego de maduras y ponderadas reflexiones, de que seguirán grandes ventajas para la Iglesia si esta verdad sólidamente demostrada resplandece más evidente ante todos, como lucerna más brillante en lo alto de su candelabro, con Nuestra Autoridad Apostólica decretamos e instituimos la fiesta de María Reina, que deberá celebrarse cada año en todo el mundo el día 31 de mayo. Y mandamos que en dicho día se renueve la consagración del género humano al Inmaculado Corazón de la bienaventurada Virgen María. En ello, de hecho, está colocada la gran esperanza de que pueda surgir una nueva era tranquilizada por la paz cristiana y por el triunfo de la religión.

Procuren, pues, todos acercarse ahora con mayor confianza que antes, todos cuantos recurren al trono de la gracia y de la misericordia de nuestra Reina y Madre, para pedir socorro en la adversidad, luz en las tinieblas, consuelo en el dolor y en el llanto, y, lo que más interesa, procuren liberarse de la esclavitud del pecado, a fin de poder presentar un homenaje insustituible, saturado de encendida devoción filial, al cetro real de tan grande Madre. Sean frecuentados sus templos por las multitudes de los fieles, para en ellos celebrar sus fiestas; en las manos de todos esté la corona del Rosario para reunir juntos, en iglesias, en casas, en hospitales, en cárceles, tanto los grupos pequeños como las grandes asociaciones de fieles, a fin de celebrar sus glorias. En sumo honor sea el nombre de María más dulce que el néctar, más precioso que toda joya; nadie ose pronunciar impías blasfemias, señal de corrompido ánimo, contra este nombre, adornado con tanta majestad y venerable por la gracia maternal; ni siquiera se ose faltar en modo alguno de respeto al mismo. Se empeñen todos en imitar, con vigilante y diligente cuidado, en sus propias costumbres y en su propia alma, las grandes virtudes de la Reina del Cielo y nuestra Madre amantísima. Consecuencia de ello será que los cristianos, al venerar e imitar a tan gran Reina y Madre, se sientan finalmente hermanos, y, huyendo de los odios y de los desenfrenados deseos de riquezas, promuevan el amor social, respeten los derechos de los pobres y amen la paz. Que nadie, por lo tanto, se juzgue hijo de María, digno de ser acogido bajo su poderosísima tutela si no se mostrare, siguiendo el ejemplo de ella, dulce, casto y justo, contribuyendo con amor a la verdadera fraternidad, no dañando ni perjudicando, sino ayudando y consolando.

21. En muchos países de la tierra hay personas injustamente perseguidas a causa de su profesión cristiana y privadas de los derechos humanos y divinos de la libertad: para alejar estos males de nada sirven hasta ahora las justificadas peticiones ni las repetidas protestas. A estos hijos inocentes y afligidos vuelva sus ojos de misericordia, que con su luz llevan la serenidad, alejando tormentas y tempestades, la poderosa Señora de las cosas y de los tiempos, que sabe aplacar las violencias con su planta virginal; y que también les conceda el que pronto puedan gozar la debida libertad para la práctica de sus deberes religiosos, de tal suerte que, sirviendo a la causa del Evangelio con trabajo concorde, con egregias virtudes, que brillan ejemplares en medio de las asperezas, contribuyan también a la solidez y a la prosperidad de la patria terrenal.

22. Pensamos también que la fiesta instituida por esta Carta encíclica, para que todos más claramente reconozcan y con mayor cuidado honren el clemente y maternal imperio de la Madre de Dios, pueda muy bien contribuir a que se conserve, se consolide y se haga perenne la paz de los pueblos, amenazada casi cada día por acontecimientos llenos de ansiedad. ¿Acaso no es Ella el arco iris puesto por Dios sobre las nubes, cual signo de pacífica alianza?[62]. «Mira al arco, y bendice a quien lo ha hecho; es muy bello en su resplandor; abraza el cielo con su cerco radiante y las Manos del Excelso lo han extendido»[63]. Por lo tanto, todo el que honra a la Señora de los celestiales y de los mortales —y que nadie se crea libre de este tributo de reconocimiento y de amor— la invoque como Reina muy presente, mediadora de la paz; respete y defienda la paz, que no es la injusticia inmune ni la licencia desenfrenada, sino que, por lo contrario, es la concordia bien ordenada bajo el signo y el mandato de la voluntad de Dios: a fomentar y aumentar concordia tal impulsan las maternales exhortaciones y los mandatos de María Virgen.

Deseando muy de veras que la Reina y Madre del pueblo cristiano acoja estos Nuestros deseos y que con su paz alegre a los pueblos sacudidos por el odio, y que a todos nosotros nos muestre, después de este destierro, a Jesús que será para siempre nuestra paz y nuestra alegría, a Vosotros, Venerables Hermanos, y a vuestros fieles, impartimos de corazón la Bendición Apostólica, como auspicio de la ayuda de Dios omnipotente y en testimonio de Nuestro amor.

Dado en Roma, junto a San Pedro, en la fiesta de la Maternidad de la Virgen María, el día 11 de octubre de 1954, decimosexto de Nuestro Pontificado.

 PÍO PAPA XII

[1] Cf. const. apost. Munificentissimus Deus: A.A.S. 32 (1950), 753 ss.

[2] Cf. enc. Fulgens corona: A.A.S. 35 (1953) 577 ss.

[3] Cf. A.A.S. 38 (1946) 264 ss.

[4] Cf. Osservat. Rom., 19 de mayo de 1946.

[5] Luc. 1, 32.

[6] Is. 9, 6. 

[7] Apoc. 19, 16.

[8] Cf. Luc. 1, 32. 33.

[9] Luc. 1, 43.

[10] S. Ephraem Hymni de B. María (ed. Th. J. Lamy t. II, Mechliniae, 1886) hymn. XIX, p. 624.

[11] Idem Orat. ad Ssmam. Dei Matrem: Opera omnia (ed. Assemani t. III [graece] Romae, 1747, p. 546).

[12] S. Greg. Naz. Poemata dogmatica XVIII v. 58 PG 37, 485.

[13] Prudent. Dittochaeum XXVII PL 60, 102 A.

[14] Hom. in S. Luc. hom. VII (ed. Rauer Origines' Werke t. IX, 48 [ex "catena" Macarii Chrysocephali]). Cf. PG 13, 1902 D.

[15] S. Hier. Liber de nominibus hebraeis: PL 23, 886.

[16] S. Petrus Chrysol., Sermo 142 De Annuntiatione B.M.V.: PL 52, 579 C; cf. etiam 582 B; 584 A: "Regina totius exstitit castitatis".

[17] Relatio Epiphani ep. Constantin. PL 63, 498 D.

[18] Encomium in Dormitionem Ssmae. Deiparae [inter opera S. Modesti] PG 86, 3306 B.

[19] S. Andreas Cret., Hom. II in Dormitionem Ssmae. Deiparae: PG 97, 1079 B.

[20] Id., Hom. III in Dormit. Ssmae. Deip.: PG 97, 1099 A.

[21] S. Germanus, In Praesentationem Sanctissimae Deiparae 1 PG 98, 303 A.

[22] Id., ibid. 2 PG 98, 315 C.

[23] S. Ioannes Damasc., Hom. I In Dormitionem B.M.V.: PG 96, 719 A.

[24] Id. De fide orthodoxa 4, 14 PG 44, 1158 B.

[25] De laudibus Mariae (inter opera Venantii Fortunati) PL 88, 282 B. 283 A.

[26] Ildefonsus Tolet. De virginitate perpetua B.M.V.: 96, 58 A.D.

[27] S. Martinus I, Epist. 14 PL 87, 199-200 A.

[28] S. Agatho PL 87, 1221 A.

[29] Hardouin, Acta Conc. 4, 234.238 PL 89, 508 B.

[30] Syxtus IV, bulla Cum praeexcelsa d. d. 28 febr. 1476.

[31] Benedictus XIV, bulla Gloriosae Dominae d. d. 27 sept. 1748.

[32] S. Alfonso Le glorie di Maria, p.I, c.I, §1.

[33] Ex liturgia Armenorum: in festo Assumpt., hym. ad Mat.

[34] Ex Menaeo (byzant.): Dominica post Natalem, in Canone, ad Mat.

[35] Officium hymni, Akathistós (in ritu byzant.).

[36] Missale Aethiopicum: Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei.

[37] Brev. Rom.: Versic. sexti Resp.

[38] Festum Assumpt., hymn. Laud.

[39] Ibid., ad Magnificat II Vesp.

[40] Luc. 1, 32. 33.

[41] Ibid. 1, 43.

[42] S. Ioannes Damasc. De fide orthodoxa 4, 14 PG 94, 1158 B.

[43] 1 Pet. 1, 18. 19.

[44] 1 Cor. 6, 20.

[45] Pius XI, enc. Quas primas: A.A.S. 17 (1925), 599.

[46] Festum septem dolorum B. M. V., tractus.

[47] Eadmerus, De excellentia V. M., 11 PL 159, 508 A.B. 

[48] F. Suárez, De mysteriis vitae Christi disp. 22, sect. 2 (ed. Vives 19, 327).

[49] S. Iren., Adv. haer. 4, 9, 1 PG 7, 1175 B.

[50] Pius XI, epist. Auspicatus profecto: A.A.S. 25 (1933), 80.

[51] Pius XII, enc. Mystici Corporis: A.A.S. 35 (1943), 247.

[52] S. Sophronius, In Annuntiationem B. M. V.: PG 87, 3238 D. 3242 A.

[53] S. Germanus, Hom. II in Dormitionem B. M. V.: PG 98, 354 B.

[54] S. Ioannes Damasc., Hom. I in Dormitionem B. M. V.: PG 96, 715 A.

[55] Pius IX, bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX 1, 597. 598.

[56] Ibid., 618.

[57] Leo XIII, enc. Adiutricem populi: A.A.S. 28 (1895-1896), 130.

[58] Pius X, enc. Ad diem illum: A.A.S. 36 (1903-1904), 455.

[59] S. Thomas, Sum. Theol. 1, 25, 6, ad 4.

[60] Pius XII, enc. Humani generis: A.A.S. 42 (1950), 569.

[61] Brev. Rom.: Festum Assumpt. B. M. V.

[62] Cf. Gen. 9, 13.

[63] Eccli. 43, 12-13.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/pius-xii/es/encyclicals/documents/hf_p-xii_enc_11101954_ad-caeli-reginam.html

Beata Vergine Maria Regina

Pietro Perugino  (1448–1523), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, Pala di San Francesco al Monte, circa 1504, National Gallery of Umbria


BENEDICTO XVI

AUDIENCIA GENERAL

Castelgandolfo
Miércoles 22 de agosto de 2012

María Reina


Queridos hermanos y hermanas:

Se celebra hoy la memoria litúrgica de la Bienaventurada Virgen María invocada con el título: «Reina». Es una fiesta de institución reciente, aunque es antiguo su origen y devoción: fue instituida por el venerable Pío XII, en 1954, al final del Año Mariano, fijando para su celebración la fecha del 31 de mayo (cf. Carta enc. Ad caeli Reginam, 11 de octubre de 1954: AAS 46 [1954] 625-640). En esa circunstancia el Papa dijo que María es Reina más que cualquier otra criatura por la elevación de su alma y por la excelencia de los dones recibidos. Ella no cesa de dispensar todos los tesoros de su amor y de sus cuidados a la humanidad (cf. Discurso en honor de María Reina, 1 de noviembre de 1954). Ahora, después de la reforma posconciliar del calendario litúrgico, fue situada ocho días después de la solemnidad de la Asunción para poner de relieve la íntima relación entre la realeza de María y su glorificación en cuerpo y alma al lado de su Hijo. En la constitución del concilio Vaticano II sobre la Iglesia leemos: «María fue llevada en cuerpo y alma a la gloria del cielo y elevada al trono por el Señor como Reina del universo, para ser conformada más plenamente a su Hijo» (Lumen gentium, 59).

Este es el fundamento de la fiesta de hoy: María es Reina porque fue asociada a su Hijo de un modo único, tanto en el camino terreno como en la gloria del cielo. El gran santo de Siria, Efrén el siro, afirma, sobre la realeza de María, que deriva de su maternidad: ella es Madre del Señor, del Rey de los reyes (cf. Is 9, 1-6) y nos señala a Jesús como vida, salvación y esperanza nuestra. El siervo de Dios Pablo VI recordaba en su exhortación apostólica Marialis cultus: «En la Virgen María todo se halla referido a Cristo y todo depende de él: con vistas a él, Dios Padre la eligió desde toda la eternidad como Madre toda santa y la adornó con dones del Espíritu Santo que no fueron concedidos a ningún otro» (n. 25).

Pero ahora nos preguntamos: ¿qué quiere decir María Reina? ¿Es sólo un título unido a otros? La corona, ¿es un ornamento junto a otros? ¿Qué quiere decir? ¿Qué es esta realeza? Como ya hemos indicado, es una consecuencia de su unión con el Hijo, de estar en el cielo, es decir, en comunión con Dios. Ella participa en la responsabilidad de Dios respecto al mundo y en el amor de Dios por el mundo. Hay una idea vulgar, común, de rey o de reina: sería una persona con poder y riqueza. Pero este no es el tipo de realeza de Jesús y de María. Pensemos en el Señor: la realeza y el ser rey de Cristo está entretejido de humildad, servicio, amor: es sobre todo servir, ayudar, amar. Recordemos que Jesús fue proclamado rey en la cruz con esta inscripción escrita por Pilato: «rey de los judíos» (cf. Mc 15, 26). En aquel momento sobre la cruz se muestra que él es rey. ¿De qué modo es rey? Sufriendo con nosotros, por nosotros, amando hasta el extremo, y así gobierna y crea verdad, amor, justicia. O pensemos también en otro momento: en la última Cena se abaja a lavar los pies de los suyos. Por lo tanto, la realeza de Jesús no tiene nada que ver con la de los poderosos de la tierra. Es un rey que sirve a sus servidores; así lo demostró durante toda su vida. Y lo mismo vale para María: es reina en el servicio a Dios en la humanidad; es reina del amor que vive la entrega de sí a Dios para entrar en el designio de la salvación del hombre. Al ángel responde: He aquí la esclava del Señor (cf. Lc 1, 38), y en el Magníficat canta: Dios ha mirado la humildad de su esclava (cf. Lc 1, 48). Nos ayuda. Es reina precisamente amándonos, ayudándonos en todas nuestras necesidades; es nuestra hermana, humilde esclava.

De este modo ya hemos llegado al punto fundamental: ¿Cómo ejerce María esta realeza de servicio y de amor? Velando sobre nosotros, sus hijos: los hijos que se dirigen a ella en la oración, para agradecerle o para pedir su protección maternal y su ayuda celestial tal vez después de haber perdido el camino, oprimidos por el dolor o la angustia por las tristes y complicadas vicisitudes de la vida. En la serenidad o en la oscuridad de la existencia, nos dirigimos a María confiando en su continua intercesión, para que nos obtenga de su Hijo todas las gracias y la misericordia necesarias para nuestro peregrinar a lo largo de los caminos del mundo. Por medio de la Virgen María, nos dirigimos con confianza a Aquel que gobierna el mundo y que tiene en su mano el destino del universo. Ella, desde hace siglos, es invocada como celestial Reina de los cielos; ocho veces, después de la oración del santo Rosario, es implorada en las letanías lauretanas como Reina de los ángeles, de los patriarcas, de los profetas, de los Apóstoles, de los mártires, de los confesores, de las vírgenes, de todos los santos y de las familias. El ritmo de estas antiguas invocaciones, y las oraciones cotidianas como la Salve Regina, nos ayudan a comprender que la Virgen santísima, como Madre nuestra al lado de su Hijo Jesús en la gloria del cielo, está siempre con nosotros en el desarrollo cotidiano de nuestra vida.

El título de reina es, por lo tanto, un título de confianza, de alegría, de amor. Y sabemos que la que tiene en parte el destino del mundo en su mano es buena, nos ama y nos ayuda en nuestras dificultades.

Queridos amigos, la devoción a la Virgen es un componente importante de la vida espiritual. En nuestra oración no dejemos de dirigirnos a ella con confianza. María intercederá seguramente por nosotros ante su Hijo. Mirándola a ella, imitemos su fe, su disponibilidad plena al proyecto de amor de Dios, su acogida generosa de Jesús. Aprendamos a vivir como María. María es la Reina del cielo cercana a Dios, pero también es la madre cercana a cada uno de nosotros, que nos ama y escucha nuestra voz. Gracias por la atención.

Saludos

Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua española, en particular al grupo de la Basílica de Nuestra Señora del Socorro, de Aspe, así como a los provenientes de España, México y otros países latinoamericanos. Invito a todos, a encomendar nuestras súplicas a la intercesión de la Santísima Virgen, que hoy invocamos como Reina, pues la Madre del Rey de Reyes no dejará de presentar nuestra oración confiada al corazón de su divino Hijo, ni de velar por nosotros en nuestro peregrinaje terreno. Que Dios os bendiga.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/es/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html

Beata Vergine Maria Regina

Raphael  (1483–1520), Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie / Coronation of the Virgin, Tempera grassa (egg-oil) on wood, mounted on canvas., circa 1502, 272 x 165, National Gallery of Umbria, Pinacoteca Vaticana


BENEDIKT XVI.

GENERALAUDIENZ

Castel Gandolfo

Mittwoch, 22. August 2012

Liebe Brüder und Schwestern!

Heute begehen wir den liturgischen Gedenktag der allerseligsten Jungfrau Maria, die mit dem Titel »Königin« verehrt wird. Es ist ein Fest, das erst in jüngerer Zeit eingeführt wurde, auch wenn sein Ursprung und die Verehrung sehr alt sind: Es wurde 1954 am Ende des Marianischen Jahres vom ehrwürdigen Diener Gottes Pius XII. eingesetzt, der das Datum auf den 31. Mai festlegte (vgl. Enzyklika Ad caeli Reginam, 11 octobris 1954: AAS 46 [1954], 625–640). Bei dieser Gelegenheit sagte der Papst, daß Maria mehr als jedes andere Geschöpf Königin ist durch die Erhabenheit ihrer Seele und die hervorragenden Gaben, die sie empfangen hat. Sie hört niemals auf, alle Schätze ihrer Liebe und ihrer Fürsorge an die Menschheit zu verteilen (vgl. Ansprache zu Ehren von Maria Königin, 1. November 1954).

Jetzt, nach der nachkonziliaren Reform des liturgischen Kalenders, wurde es auf den achten Tag nach dem Hochfest der Aufnahme Mariens in den Himmel verlegt, um die enge Verbindung zwischen dem Königtum Mariens und ihrer Verherrlichung in Seele und Leib bei ihrem Sohn hervorzuheben. In der Konstitution des Zweiten Vatikanischen Konzils über die Kirche lesen wir: Maria wurde »in die himmlische Herrlichkeit aufgenommen und als Königin des Alls vom Herrn erhöht, um vollkommener ihrem Sohn gleichgestaltet zu sein« (Lumen gentium, 59).

Das ist die Wurzel des heutigen Gedenktages: Maria ist Königin, weil sie auf einzigartige Weise mit ihrem Sohn verbunden ist, sowohl auf dem irdischen Weg als auch in der Herrlichkeit des Himmels. Der große Heilige von Syrien, Ephräm der Syrer, sagt über das Königtum Mariens, daß es von ihrer Mutterschaft herkommt: Sie ist die Mutter des Herrn, des Königs der Könige (vgl. Jes 9,1–6) und verweist uns auf Jesus als unser Leben, unser Heil und unsere Hoffnung. Der Diener Gottes Paul VI. rief in seinem Apostolischen Schreiben Marialis Cultus in Erinnerung: »Bei Maria ist alles auf Christus hin bezogen und von ihm abhängig: im Hinblick auf ihn hat sie Gottvater von aller Ewigkeit her als ganz heilige Mutter erwählt und sie mit den Gaben des Heiligen Geistes ausgestattet, wie sie keinem anderen zuteil geworden sind« (Nr. 25).

Jetzt aber fragen wir uns: Was bedeutet Maria Königin? Ist es nur ein Titel, der mit anderen verbunden ist, die Krone, ein Schmuck unter anderem? Was bedeutet es? Was ist dieses Königtum? Wie bereits gesagt ist es eine Folge ihres Vereintseins mit dem Sohn, ihres Daseins im Himmel, also in Gemeinschaft mit Gott; sie hat Anteil an der Verantwortung Gottes für die Welt und an der Liebe Gottes zur Welt. Es gibt eine volkstümliche, geläufige Vorstellung von einem König oder einer Königin: eine Person mit Macht, Reichtum. Das ist jedoch nicht die Art des Königtums Jesu und Mariens. Denken wir an den Herrn: Das Königtum und das Königsein Christi ist durchwoben von Demut, Dienst, Liebe: Es ist vor allem dienen, helfen, lieben. Erinnern wir uns daran, daß Jesus am Kreuz zum König erklärt wurde mit der von Pilatus geschriebenen Inschrift: »König der Juden « (vgl. Mk 15,26). In jenem Augenblick am Kreuz zeigt sich, daß er König ist. Und wie ist er König? Indem er mit uns, für uns leidet, indem er bis ins Letzte liebt, und so regiert er und schafft er Wahrheit, Liebe, Gerechtigkeit. Oder denken wir auch an den anderen Augenblick: Beim Letzten Abendmahl beugt er sich nieder, um den Seinen die Füße zu waschen. Das Königtum Jesu hat also nichts zu tun mit dem der Mächtigen der Erde. Er ist ein König, der seinen Dienern dient; das hat er in seinem ganzen Leben gezeigt. Und das gleiche gilt für Maria: Sie ist Königin im Dienst für Gott und für die Menschheit, sie ist Königin der Liebe, die die Selbsthingabe an Gott lebt, um in den Heilsplan für den Menschen einzutreten. Dem Engel antwortet sie: Ich bin die Magd des Herrn (vgl. Lk 1,38), und im Magnifikat singt sie: Gott hat auf die Niedrigkeit seiner Magd geschaut (vgl. Lk 1,48). Sie hilft uns. Sie ist Königin, gerade indem sie uns liebt, uns in jeder Not beisteht; sie ist unsere Schwester, eine demütige Magd.

Und so sind wir bereits beim folgenden Aspekt angekommen: Wie übt Maria dieses Königtum des Dienstes und der Liebe aus? Indem sie über uns, ihre Kinder, wacht: die Kinder, die sich im Gebet an sie wenden, um ihr zu danken oder ihren mütterlichen Schutz und ihren himmlischen Beistand zu erbitten, vielleicht nachdem sie den Weg verloren haben, bedrückt vom Schmerz oder von der Angst aufgrund der traurigen und leidvollen Ereignisse des Lebens. In der Freude oder in der Dunkelheit des Daseins wenden wir uns an Maria und vertrauen uns ihrer beständigen Fürbitte an, auf daß sie uns vom Sohn alle Gnade und Barmherzigkeit erlangen möge, die notwendig sind für unser Pilgern auf den Straßen der Welt. An ihn, der die Welt regiert und das Schicksal des Universums in den Händen hält, wenden wir uns vertrauensvoll durch die Jungfrau Maria. Seit Jahrhunderten wird sie als himmlische Königin des Himmels verehrt; achtmal wird sie nach dem Rosenkranzgebet in der Lauretanischen Litanei als Königin angerufen: als Königin der Engel, der Patriarchen, der Propheten, der Apostel, der Märtyrer, der Bekenner, der Jungfrauen, aller Heiligen und der Familien. Der Rhythmus dieser uralten Anrufungen und tägliche Gebete wie das Salve Regina zu verstehen, daß die allerseligste Jungfrau als unsere Mutter beim Sohn Jesus in der Herrlichkeit des Himmels im täglichen Ablauf unseres Lebens stets bei uns ist. Der Titel »Königin« ist also ein Titel des Vertrauens, der Freude, der Liebe. Und wir wissen, daß sie, die das Schicksal der Welt zum Teil in ihren Händen hält, gut ist, uns liebt und uns in unseren Schwierigkeiten beisteht.

Liebe Freunde, die Verehrung der Gottesmutter ist ein wichtiges Element des geistlichen Lebens. In unserem Gebet wollen wir uns stets vertrauensvoll an sie wenden. Maria wird nicht säumen, bei ihrem Sohn für uns Fürbitte einzulegen. Indem wir auf sie schauen, wollen wir ihren Glauben nachahmen, die volle Bereitschaft für den Liebesplan Gottes, die großherzige Annahme Jesu. Lernen wir von Maria zu leben. Maria ist als Königin des Himmels Gott nahe, aber sie ist auch die Mutter, die einem jeden von uns nahe ist, die uns liebt und unsere Stimme hört. Danke für die Aufmerksamkeit.

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Mit Freude grüße ich alle Pilger und Besucher deutscher Sprache, die zu dieser Audienz nach Castel Gandolfo gekommen sind. Die Kirche feiert heute den Gedenktag Maria Königin. Es ist der achte Tag nach dem Hochfest ihrer Aufnahme in den Himmel. In dem dogmatischen Text Lumen gentium des Zweiten Vatikanischen Konzils wird gesagt: »Maria wurde als Königin des Alls vom Herrn erhöht, um vollkommener ihrem Sohn gleichgestaltet zu sein, dem Herrn der Herren« (Nr. 59). Das Königtum Christi, wir wissen es, ist ganz durchwoben von Demut, Dienen, Liebe und unterscheidet sich so von irdischen Reichen und Machtblöcken. Das gleiche gilt für Maria: Sie ist Königin im Dienst für Gott und für die Menschen. Sie ist eine Königin der Liebe, die ihre Hingabe an Gott lebt und so in den Plan der Erlösung Gottes für die Menschen eintritt. Als Königin des Himmels ist sie Gott ganz nahe. Aber weil sie Gott nahe ist, ist sie uns nahe. Als eine Mutter, die uns liebt und kennt, will sie uns allen nahe sein. Ihr mütterlicher Segen möge euch auf allen euren Wegen begleiten.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html

Voir aussi : https://fisheaters.com/queenshipofmary.html