Fra Angelico, Couronnement de la
Très Sainte Vierge Marie, 1434-1435
Mémoire de la Vierge Marie Reine
Les litanies le chantaient depuis des siècles: "Reine
des anges... reine des patriarches ... reine des apôtres ..." Le Pape Pie
XII ne fait que reprendre cette longue tradition en instaurant la fête de
"Marie, reine", en 1954.
- Fêtes mariales
- Fêtes mariales
Mémoire de la Vierge Marie Reine, qui mit au monde le Fils de Dieu, prince de la paix, dont le règne n'aura pas de fin. Le peuple chrétien, aime la saluer Reine du ciel et Mère de miséricorde.
Martyrologe romain
Giacomo di Mino, Couronnement de la
Très Sainte Vierge Marie, 1340–1350.
22
août : Mémoire de la Vierge Marie Reine
Les litanies le
chantaient depuis des siècles: "Reine des anges... reine des patriarches
... reine des apôtres ..." Le Pape Pie XII ne fait que reprendre cette
longue tradition en instaurant la fête de "Marie, reine", en 1954.
Prière à Marie, Reine des cœurs
O Marie, Reine des
Cœurs, avocate des causes désespérées, Mère si pure, si compatissante, Mère du
divin amour et pleine de lumière divine, je mets entre vos mains si tendres,
les faveurs que nous attendons de vous aujourd'hui.
Regardez nos misères, nos cœurs, nos larmes, nos peines
intérieures, nos souffrances.
Vous pouvez nous
exaucer par les mérites de votre divin Fils, Jésus-Christ.
Exaucez-nous près de votre
autel, où tous les jours vous donnez tant de preuves de votre puissance et
amour pour la guérison de l'âme et du corps.
Nous espérons contre toute espérance. Demandez à Jésus
notre guérison, notre pardon et notre persévérance finale.
O Marie, Reine des Cœurs,
guérissez-nous, nous avons confiance en vous. Amen.
Martino di Bartolomeo, Couronnement de la
Très Sainte Vierge Marie, 1400
SAINTE FETE DE MARIE REINE !
22 août,
quelle joie notre Mère est Reine !
Consacrons-nous
à notre Reine afin quelle nous conduise au
Christ Roi ! (voir à la fin)
Quel bonheur de mettre, comme Marie, toute notre espérance en Dieu !
Belle journée avec la Vierge Marie Reine, qu’elle règne toujours davantage en
nous et sur le monde !
La
fête de “Marie Reine”, dans le sillage de l’Assomption
+ Catéchèse de Benoit
XVI
La fête de “Marie Reine” a été instituée dans le sillage de l’Assomption,
rappelle le pape Benoît XVI dans sa catéchèse du mercredi : deux fêtes, un seul
mystère. La fête de Marie Reine est en effet célébrée le 22 août par l’Eglise
catholique latine, huit jours après la fête de l’Assomption. Elle est inscrite
au calendrier liturgique comme “mémoire obligatoire”. C’est en la fête de la
Maternité divine de la Vierge Marie, le 11 octobre 1954, que le pape Pie XII
proclamait à Rome, par la Lettre encyclique « Ad Cæli Reginam », l’institution
de la fête concernant sa royauté bienheureuse : les litanies chantaient depuis
des siècles les louanges de Marie, « reine des anges, … reine des patriarches,
… reine des apôtres … ».
ROME, le Mercredi 20 août 2008 – Extrait du site www.ZENIT.org
+ EN L’HONNEUR DE NOTRE REINE PRIONS LES LITANIES A
MARIE
Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends
pitié.
Seigneur, prends
pitié.
Christ,
écoute-nous.
Christ,
exauce-nous.
Père du ciel, Seigneur
Dieu, prends pitié de nous
Fils, Rédempteur
du monde, Seigneur Dieu, prends pitié de nous
Esprit Saint,
Seigneur Dieu, prends pitié de nous
Sainte Trinité,
un seul Dieu, prends pitié de nous
Sainte Marie, prie
pour nous
Sainte Mère de
Dieu, prie pour nous
Sainte Vierge
des vierges, prie pour nous
Mère du Christ,
prie pour nous
Mère de
l’Église, prie pour nous
Mère de la
divine grâce, (répondre toujours “prie pour nous”)
Mère très pure,
Mère très chaste,
Mère toujours
vierge,
Mère sans tache,
Mère aimable,
Mère admirable,
Mère du bon
conseil,
Mère du Créateur,
Mère du Sauveur,
Vierge très
prudente,
Vierge vénérable,
Vierge digne de
louanges,
Sainte Marie, prie
pour nous
Sainte Mère de
Dieu,..
Sainte Vierge
des vierges,
Mère du Christ,
Mère de l’Église,
Mère de la
divine grâce,
Mère très pure,
Mère très chaste,
Mère toujours
vierge,
Mère sans tache,
Mère aimable,
Mère admirable,
Mère du bon
conseil,
Mère du Créateur,
Mère du Sauveur,
Vierge très
prudente,
Vierge vénérable,
Vierge digne de
louanges,
Vierge puissante,
Vierge clémente,
Vierge fidèle,
Miroir de
justice,
Siège de la
sagesse,
Cause de notre
joie,
Vase spirituel,
Vase honorable,
Vase insigne de
la dévotion,
Rose mystique,
Tour de David,
Tour d’ivoire,
Maison d’or,
Arche d’alliance,
Porte du ciel,
Étoile du matin,
Salut des
infirmes,
Refuge des
pécheurs,
Consolatrice des
affligés,
Secours des
chrétiens,
Reine des Anges,
Reine des
Patriarches,
Reine des
Prophètes,
Reine des
Apôtres,
Reine des
Martyrs,
Reine des
Confesseurs,
Reine des
Vierges,
Reine de tous
les Saints,
Reine conçue
sans le péché originel,
Reine élevée au
ciel,
Reine du très
saint Rosaire,
Reine des
familles,
Reine de la paix,
Agneau de Dieu qui
enlèves les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur
Agneau de Dieu
qui enlèves les péchés du monde, exauce-nous, Seigneur
Agneau de Dieu
qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous, Seigneur
Priez pour nous,
sainte Mère de Dieu,
afin que nous
devenions dignes des promesses du Seigneur
– Prions
Accorde-nous,
nous t’en prions, Seigneur notre Dieu, à nous tes serviteurs, la grâce de jouir
constamment de la santé de l’âme et du corps, et, par la glorieuse intercession
de la bienheureuse Marie, toujours Vierge et Reine, d’être délivrés de la
tristesse de la vie présente et de goûter l’éternelle joie. Par Jésus-Christ
Notre-Seigneur. Amen.
QUE MARIE REINE NOUS BÉNISSE !
Thierry
Fourchaud
Info tel: 05.53.20.99.86
Sites : www.mariereine.com et www.labonnenouvelle.fr
La
Bonne Nouvelle – 8 rue Roger Lévy – 47180 Sainte Bazeille (France)
* Transmettez
ce message autour de vous, plus on donne la Bénédiction et plus elle
grandie !
Bienheureuse
Vierge Marie, reine par le service et l’amour
Catéchèse de Benoît
XVI : audience du mercredi 22 août 2012
Chers
frères et sœurs,
Nous
célébrons aujourd’hui la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie
invoquée sous le titre de « Reine ». L’institution de cette fête est récente,
bien qu’elle soit ancienne par son origine et la dévotion qu’elle inspire :
elle fut établie, en effet, par le vénérable Pie XII, en 1954, à la fin de
l’Année mariale, qui en a fixé la date au 31 mai (cf. Lettre encyclique Ad
caeli Reginam, du 11 octobre 1954 : AAS 46 [1954], 625-640).
En cette circonstance, le pape déclara que Marie est reine plus que toute autre
créature, en raison de l’élévation de son âme et de l’excellence des dons
qu’elle a reçus. Elle ne cesse pas de prodiguer tous les trésors de son amour
et de ses prévenances à l’humanité (cf. Discours en l’honneur de Marie Reine,
1er novembre 1954). Maintenant, suite à la réforme post-conciliaire du
calendrier liturgique, la fête est située huit jours après la solennité de
l’Assomption, pour souligner le lien étroit qui existe entre la royauté de
Marie et sa glorification dans son âme et dans son corps, aux côtés de son
Fils. Dans la Constitution sur l’Eglise du Concile Vatican II, nous lisons ceci
: «Marie fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le
Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme
à son Fils» (Lumen Gentium, 59).
C’est
l’origine de la fête de ce jour : Marie est Reine parce qu’elle est associée de
manière unique à son Fils, sur son chemin terrestre comme dans la gloire du
ciel. Le grand saint de Syrie, Ephrem le Syriaque, affirme au sujet de la
royauté de Marie qu’elle dérive de sa maternité : elle est la Mère du Seigneur,
du Roi des rois (cf. Is 9, 1-6) et elle nous indique Jésus qui est la vie, le
salut et notre espérance. Le serviteur de Dieu Paul VI rappelait dans son
Exhortation apostolique Marialis Cultus : « Dans la Vierge, tout se rapporte au
Christ et tout dépend de lui : c’est pour lui que Dieu le Père, de toute
éternité, l’a choisie comme Mère toute sainte et l’a parée de dons de l’Esprit
à nul autre consentis » (n. 25).
Mais
maintenant, nous pouvons nous demander : que veut dire l’expression Marie Reine
?
Est-ce seulement un titre, lié à d’autres, et la couronne un ornement comme un
autre ? Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que cette royauté ? Comme nous
l’avons déjà indiqué, c’est une conséquence de son union à son Fils, de son
existence au ciel, c’est-à-dire en communion avec Dieu ; elle participe à la
responsabilité de Dieu pour le monde, à l’amour de Dieu pour le monde. On se
fait une idée ordinaire, commune, du roi ou de la reine : ce serait une
personne de pouvoir, de richesse. Mais ce n’est pas le style de royauté de
Jésus et de Marie. Pensons au Seigneur : la royauté et la manière d’être roi de
Jésus est tissée d’humilité, de service, d’amour : c’est surtout servir, aider,
aimer. Rappelons-nous que Jésus a été proclamé roi sur la croix par cette
inscription écrite par Pilate : « Roi des Juifs » (cf. Mc 15, 26). A ce
moment-là, sur la croix, il montre qu’il est roi ; et comment est-il roi ? En
souffrant avec nous, pour nous, en nous aimant jusqu’au bout, et c’est ainsi
qu’il gouverne et qu’il crée la vérité, l’amour, la justice. Ou bien pensons
encore à un autre moment : lors de la dernière Cène, il se penche pour laver
les pieds de ses amis. La royauté de Jésus n’a donc rien à voir avec celle des
puissants de la terre. C’est un roi qui sert ses serviteurs ; c’est ce qu’il a
démontré par toute sa vie. Et la même chose vaut aussi pour Marie : elle est
reine dans son service rendu à Dieu pour l’humanité, elle est reine de l’amour
dont elle vit le don de soi à Dieu pour entrer dans le dessein de salut de
l’homme. A l’ange, elle répond : Me voici, je suis la servante du Seigneur (cf
Lc 1, 38) et dans le Magnificat, elle chante : Dieu a regardé l’humilité de sa
servante (cf Lc 1, 48). Elle nous aide. C’est justement en nous aimant qu’elle
est reine, en nous aidant dans toutes nos nécessités ; elle est notre sœur,
humble servante.
Et
nous voici arrivés au point central : comme Marie exerce-t-elle cette royauté
de service et d’amour ? En veillant sur nous, ses enfants : des enfants qui
s’adressent à elle dans la prière, pour la remercier ou pour lui demander sa
protection maternelle et son aide céleste, après s’être peut-être trompés de
route, oppressés par la douleur ou par l’angoisse due aux tristes vicissitudes
qui perturbent la vie. Dans la sérénité ou dans l’obscurité de nos existences,
nous nous adressons à Marie, confiants dans son intercession continuelle pour
qu’elle puisse nous obtenir de son Fils toutes les grâces et la miséricorde
nécessaires à notre pèlerinage sur les routes du monde. A celui qui gouverne le
monde et qui tient entre ses mains le destin de l’univers, nous nous adressons,
confiants, par l’intermédiaire de la Vierge Marie. Depuis des siècles, elle est
invoquée comme Reine des cieux ; huit fois, après la prière du rosaire, elle
est implorée dans les litanies de la Sainte Vierge comme Reine des anges, des
patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs, des confesseurs, des
vierges, de tous les saints et des familles. Le rythme de ces invocations
anciennes et des prières quotidiennes comme le Salve Regina, nous aide à
comprendre que la Sainte Vierge, notre Mère qui est à côté de son Fils Jésus
dans la gloire du ciel, est toujours avec nous, dans le déroulement quotidien
de notre vie.
Le
titre de reine est donc un titre de confiance, de joie, d’amour. Et nous savons
que celle qui a entre ses mains le sort du monde est bonne, qu’elle nous aime
et nous aide dans nos difficultés.
Chers
amis, la dévotion à la Vierge Marie est un élément important de la vie
spirituelle. Dans notre prière, n’oublions pas de nous adresser à elle avec
confiance. Marie ne manquera pas d’intercéder pour nous auprès de son Fils. En
la regardant, imitons sa foi, sa disponibilité totale au projet d’amour de
Dieu, son accueil généreux de Jésus. Apprenons de Marie à vivre. Marie est la
Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi notre mère, proche de chacun
de nous, qui nous aime et écoute notre voix. Merci pour votre attention.
+ Salutations en
français
Chers
pèlerins de langue française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la
Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la
dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle.
Adressez-vous à elle avec confiance !
Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie ! Elle est
la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de
chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute.
La Bonne Nouvelle – 8
rue Roger Lévy
47180 Sainte Bazeille (France)
Tél: 05.53.20.99.86
Nos sites :
MARIE
REINE DES ANGES
par Frère
Bernard-Marie, o.f.s.
Extrait du Bulletin de L'Œuvre des Campagnes n°205 – Janv.-Fév.-Mars 2003.
(Extrait avec autorisation de la revue Carmel n° 99, 1001/1, 3, avenue Jean-Rieux - 31500 Toulouse.)
Marie, Reine des Anges ? Qui d'entre nous, récitant les célèbres litanies
de la Vierge rédigées dès la fin du XII° siècle, ne s'est jamais interrogé sur
le sens profond de cette invocation venant tout de suite après celle de Marie,
Reine élevée au ciel ? Si l'on saisit assez bien ce que peut recouvrir l'assomption
de la Vierge, en est-il de même du titre qui célèbre sa royauté sur les Anges ?
Là, rien n'est moins sûr, et le simple fait de s'y arrêter un moment pourra
passer aux yeux de certains pour un retour vers une théologie et une dévotion
révolues, voire inopportunes dans le contexte oecuménique actuel.
Méditer sur la royauté de Marie, on peut encore l'admettre, mais sur les Anges, est-ce bien raisonnable ? Pourquoi s'interroger sur les esprits célestes, puisqu'ils nous dépassent à tel point qu'on ne peut ni les voir, ni les toucher, ni même vraiment les comprendre ? Sans ambages, les théologiens répondent qu'une telle réflexion s'impose, puisque l'Ecriture en parle souvent et la tradition ecclésiale également. Les Anges font partie de la Révélation biblique et, à leur place, ils sont eux aussi une révélation qui nous est faite en vue de notre bien naturel et surnaturel, les deux marchant ensemble en vie chrétienne. Ils sont l'objet d'un acte de foi, mais peuvent aussi se faire connaître et reconnaître de diverses manières, selon les vocations de chacun. Pour ce qui est de nous dans ces pages, nous traiterons surtout ici des relations qu'entretiennent entre eux la Reine du ciel et le monde angélique. Nous n'en oublierons pas pour autant le monde des hommes pécheurs qui se trouve immédiatement concerné par ces relations célestes dont on parle si peu et qui font pourtant partie intégrante du mystère de notre salut.
Le fondement biblique
L'Ancien et le Nouveau Testament mentionnent les Anges, bons ou mauvais, des centaines de fois, directement ou de façon détournée, par exemple par des symboles comme les étoiles (Is 14, 12 ; Dn 12, 3 ; Ap 1, 16 ; 12, 4) ou l'éclair (Mt 28, 3 ; Lc 18, 10). Dans la tradition ecclésiale iconographique, ces symboles ont souvent été associés à la Vierge Marie pour suggérer précisément sa royauté sur le monde angélique. C'est même l'un des sens possibles de l'auréole d'étoiles couronnant la Femme de l'Apocalypse (Ap 12, 1). Cette lecture n'exclut pas l'interprétation traditionnelle qui y voit l'évocation symbolique des douze tribus d'Israël et des douze apôtres, mais en quelque sorte elle la prolonge de manière céleste et glorieuse (les tribus et les apôtres possédant chacun leur Ange, et le chiffre douze signifiant une plénitude).
Dans la vision johannique d'Apocalypse 12, la mère de l'Enfant sauveur se dresse debout sur la lune, symbole possible du temps terrestre et d'une création pure de tout péché (Ct 6, 10). Elle est surmontée de douze étoiles, qui peuvent aussi signifier douze légions d'anges, ou mieux encore tout le monde angélique, uni mais diversifié, soumis à Dieu. Rappelons qu'ici notamment, l'interprétation mariale ne s'oppose nullement à l'interprétation ecclésiale (la Femme-Eglise), mais y renvoie logiquement, chacune renforçant le sens théologique de l'autre.
Si les Anges couronnent Marie, c'est qu'elle est reine, reine de tout l'univers créé, donc aussi reine de ces Anges qui la glorifient à leur manière, comme un diadème. Le fondement historique et théologique de cette royauté mariale est connu : Marie est la mère du Fils du Très Haut (Le 1, 32), la mère du Seigneur lui-même (Le 1, 43), et elle est associée par Lui gracieusement à sa mission royale qui s'étend à tout l'univers visible et invisible (Jn 2,11 ; 19, 27). Ici, il est important de voir que la Mère du Seigneur n'est pas seulement reine d'une manière en quelque sorte honorifique, mais que son titre correspond aussi à son action concrète, à sa libre et souvent douloureuse participation à l'oeuvre de la Rédemption opérée par son Fils. En plus de sa maternité divine, sa parfaite collaboration lui a mérité une communion toute particulière à l'exercice de la royauté universelle de son Fils glorifié, notamment sur ces zélés serviteurs de toutes les volontés divines que sont les Anges.
L'iconographie, surtout dans l'Eglise d'Orient, s'est souvent plu à illustrer ces données mariales et angéliques tirées de l'Ecriture. Tout le monde connaît, par exemple, l'icône de Notre Dame du Perpétuel Secours où l'on voit une Vierge à l'Enfant, dont la tête est entourée de deux Anges portant les instruments de la Passion. La représentation de la visite de l'ange Gabriel à Marie est également parmi la plus fréquente dans toutes les traditions ecclésiales (sauf celle de la Réforme, mais cela commence à changer). Du côté occidental, on pourrait citer l'image de la Vierge de la Rue du Bac, qui conjugue en elle deux figures bibliques : celle de la Femme de la Genèse qui écrase la tête du serpent démoniaque (Gn 3, 15 selon la Vulgate), et celle de la Femme de l'Apocalypse qui est enveloppée de rayons de soleil et couronnée d'étoiles (Ap 12, 1).
Pour ce qui est des représentations bibliques au symbolisme moins explicite, mentionnons pour mémoire que Marie a souvent été figurée sous la forme de l'Arche d'alliance surmontée de deux chérubins d'or la couvrant de leurs ailes étendues (Ex 25, 20). Les Pères de l'Eglise l'ont également plusieurs fois comparée à l'échelle de Jacob (Gn 28, 12) mettant en communication le ciel et la terre. C'est en effet par Marie que Dieu est descendu jusqu'aux hommes pour devenir l'un d'entre eux et que, selon sa propre volonté divine, c'est avec le concours de la Mère de l'Eglise que les hommes sont enfantés à la vie surnaturelle et remontent au Père dans l'Esprit du Fils. Cette même image est également reprise dans l'évangile de Jean (Jn 1, 51), qui décrit une échelle céleste couverte d'anges s'affairant aux affaires du Père et du Fils, les uns et les autres étant poussés par le perpétuel mouvement d'amour de l'Esprit. La vie chrétienne angélique pourrait sans doute se résumer à cela : vivre humblement comme Marie, dans le Christ, avec l'Esprit, en perpétuel mouvement de charité, de service et de louange.
C'est surtout dans l'évangile de Luc que l'on peut trouver de discrètes indications sur l'union particulière de la Vierge Marie avec le monde angélique.
L'évangéliste nous montre d'abord le prêtre Zacharie dans le sanctuaire du Temple recevant l'apparition solennelle de l'ange Gabriel vers le côté droit de l'autel, au milieu des volutes d'encens (Lc 1, 11). Le caractère grandiose de cette manifestation ne suffisant pas à convaincre le prêtre célébrant, l'archange doit accréditer sa parole en opérant un prodige (Lc 1, 20). Dans l'annonce faite à Marie, c'est tout différent : Gabriel ne lui apparaît pas, mais entre respectueusement chez elle par la porte (Lc 1, 28). Ainsi, il ne la brusque pas. Il ne la surprend pas par ce qu'il est ou fait, mais uniquement par le message qu'il lui apporte de la part de Dieu. Or, la toute première partie de ce message la concerne directement, puisqu'il s'agit de la révélation de son nom nouveau : « la Graciée » (Kekharitômenê en grec ; Hasidtâ en araméen). C'est cela et surtout cela qui étonne d'abord l'humble Vierge et la bouleverse. Elle croit immédiatement ce que lui révèle l'envoyé de Dieu sur elle-même, mais, sachant comme tout enfant d'Israël qu'un nom décerné par Dieu dévoile l'être intime et la vocation propre, elle se demande ce qu'un tel nom peut bien signifier pour elle dans sa condition de jeune Israélite, déjà fiancée, et dont l'avenir semble déjà tout tracé. Bien que bouleversée, elle reste cependant dans la paix, car l'ange lui confirme aussi ce qu'elle a vécu jusqu'à ce jour et qu'elle ressent encore bien davantage à présent « Le Seigneur est avec toi ! » (Lc 1, 28).
Au cours de cette même visite angélique, une prophétie est donnée qui permet de comprendre de quelle manière Marie entretient une douce familiarité et particulière union avec le monde angélique. Gabriel lui dit en effet : « L'Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (Lc 1, 35). Après son libre Fiat, Marie se trouve comme épousée par l'Esprit Saint. Cette proximité absolument unique d'une créature avec son Créateur la place par le fait même au-dessus de tous les Anges, qui sont eux aussi, mais à un degré et une qualité moindres, des épousés de l'Esprit.
Les Pères de l'Eglise soutiennent que les esprits angéliques ont été créés « à l'image de l'Esprit Saint » et qu'il est donc normal qu'ils portent en quelque sorte son nom. Le Père Garrigues a justement fait remarquer que les Anges partageaient une même caractéristique avec la troisième personne de la Trinité : l'effacement extrême au service de l'oeuvre de Dieu. Les esprits angéliques sont tellement tournés vers le Père et ses volontés qu'à la limite, ils ne souhaitent pas être perçus ni reconnus comme tels par les créatures. Ils sont littéralement transparents à l'Esprit, rayonnants d'Esprit et participants de son infinie sainteté qui dépasse toute mesure créée. Dès que leur mission les oblige malgré tout à se manifester individuellement à une créature, ils mettent aussitôt en application la belle devise de Jean-Baptiste : « II faut que Lui [le Christ] grandisse et que moi je diminue ! » (Jn 3, 30). Or, le plus bel exemple de cette attitude de service du Christ dans l'effacement et l'adoration se trouve chez la Vierge Marie elle-même qui est, pour cette raison aussi, la digne Reine des Anges : « Faites tout ce que Lui [le Christ] vous dira ! » déclare-t-elle aux serviteurs des noces de Cana (Jn 2, 5). Plus tard, la Liturgie romaine se plaira à mettre sur ses lèvres les paroles suivantes de la Sagesse divine : « Je porte au loin Sa lumière et répands l'instruction comme une prophétie ; je la transmets aux générations futures : voyez, ce n'est pas pour moi que je travaille ! » (Si 24, 32). Plus près de nous et dans ce même esprit, la Vierge déclara un jour à sainte Brigitte de Suède (XIV, s.) : « Ma fille, si tu veux m'être agréable, aime de tout ton coeur mon Fils Jésus ! » Ainsi, comme ses invisibles amis angéliques, Marie, leur Reine, s'efface devant le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Saint Thomas d'Aquin, dans son Commentaire de l'Ave Maria, note qu'avant l'Annonciation, on n'avait jamais entendu dire qu'un Ange se fût jamais incliné devant une créature humaine. Si l'archange Gabriel le fit devant Marie en la saluant, c'est que cette créature-là lui était supérieure par sa plénitude de grâce, sa familiarité avec Dieu et sa dignité de future Mère de Dieu (op. cit., § 4). Là encore est donc souligné de quelle manière Marie mérita de régner sur les Anges aux côtés du Christ-Roi.
L'épreuve des Anges et Marie
Quand loin de l'exclure on situe bien le monde angélique dans la Révélation biblique, le mystère du mal s'éclaire. Il convient donc de rappeler brièvement que si la Reine des Anges elle-même fut soumise à un choix spirituel radical (Fiat ou Non serviam), les esprits angéliques connurent eux aussi une mise à l'épreuve méritoire de leur liberté. En s'appuyant sur quelques paroles bibliques éparses, Thomas d'Aquin enseigne que les Anges furent créés en état de grâce, mais sans la vision de Dieu. Dès l'instant de leur création, ils prirent conscience de leur nature parfaite en elle-même, ce qui leur fut cause de grande joie et de louanges, mais ils se virent aussitôt (ou peut-être après un certain délai) appelés par leur Créateur à se détacher de leur bel état de nature pour monter encore plus haut, au-dessus d'eux-mêmes, afin de vivre une destinée surnaturelle dépassant, même pour eux, tout ce qui pouvait se concevoir : contempler Dieu face à face dans une éternelle et jubilante extase d'amour (Ap 5, 11). Avec des théologiens comme Augustin et Grégoire, Thomas d'Aquin envisage encore que, dans l'instant où ils furent ainsi appelés à la vie divine, Dieu leur révéla aussi leur future mission et place dans l'ordre surnaturel, notamment leur dépendance à l'égard du futur Verbe incarné et de sa Mère, pleine de grâce mais simple fille des hommes. Pour leur pur esprit, cela constitua certainement une épreuve, car cela revenait à leur demander de quitter un ordre beau et bon en soi pour se soumettre à un autre ordre paradoxal qui ne pouvait tenir sa cohérence que d'un Amour divin allant au-delà de toutes les exigences d'une nature créée. Pour adhérer à un tel plan, il fallait que l'ange abandonne son jugement de créature et accepte de s'en remettre en toute confiance à son Créateur, acte d'amour surnaturel qui était en même temps pour lui occasion de mérite, donc occasion de coopérer librement à sa destinée d'éternelle béatitude. Certains mystiques ont soutenu qu'à cet instant du choix, les Anges furent confortés dans leur acte d'abandon à Dieu par ce qu'ils perçurent de l'être immaculé de leur future Reine, à la fois si humble et si proche du Très-Haut.
Concernant le péché d'une partie des esprits angéliques le même Thomas d'Aquin enseigne que, dans leur sphère naturelle, aucun d'eux ne pouvait se tromper ni faiblir d'aucune manière, tant était parfaite leur nature. Mais invités par l'Esprit divin à quitter le plan limité de leur être créé, unique et parfait dans son ordre, pour s'ouvrir à une autre forme de vie proprement divine, certains refusèrent, à commencer par l'archange Lucifer suivi par le tiers des Anges du ciel (selon une lecture patristique de Ap 12, 4). A l'ordre surnaturel de la charité communiante, ceux-là préférèrent conserver « en l'état » leur nature unique et toujours aussi parfaite dans son ordre naturel, préférant rester de petits dieux solitaires devant le grand Dieu trinitaire (mais définitivement hors de sa vue). « De la sorte, conclut saint Thomas, l'ange pécha en se tournant par son libre arbitre vers son bien propre, sans l'ordonner à la règle supérieure qu'est la volonté divine » (Sum., Ia, q. 63, art. 1, ad. 4).
Le « bien propre » dont il s'agit ici n'est pas d'abord à comprendre comme la jouissance passive d'une nature angélique, parfaite en elle-même, mais comme l'exercice d'une libre volonté qui choisit en toute connaissance de cause et une fois pour toutes de se définir en opposition active à l'ordre supérieur. Ces Anges rebelles au surnaturel et fascinés par eux-mêmes, constituent tous les démons, qui sont également légions (Mc 5, 9). L'homme se place peu ou prou sous leur emprise par toute déviation volontaire à l'ordre harmonieux voulu par Dieu (la conscience morale est le premier et parfois le seul témoin de cet ordre, comme le souligne l'apôtre Paul en Rm 2, 15).
La Reine qui régit les bons esprits exerce aussi un certain contrôle sur les mauvais. Elle l'exerce avec d'autant plus de puissance que ses enfants sur terre se recommandent fréquemment à sa maternelle protection. Elle peut faire sentir son pouvoir directement comme nous le voyons, par exemple à Lourdes, où d'un seul regard elle fait taire les voix démoniaques vociférantes qui, montant du Gave, veulent couvrir sa voix en criant à Bernadette : « Sauve-toi ! » (apparition du 19 février 1858). Elle peut aussi le faire indirectement en déléguant vers ses enfants un ou plusieurs Anges, guides et protecteurs. Durant la nuit du 18 juillet 1830, c'est l'ange gardien de Catherine Labouré qui vient réveiller celle-ci en pleine nuit pour la conduire jusqu'auprès de Marie, qui va lui apparaître dans la chapelle de la communauté. Durant l'année 1916, les bergers de Fatima virent trois fois leur apparaître l'ange de la paix ou Ange du Portugal, qui les prépara lui aussi aux rencontres avec Notre Dame qui devaient suivre en 1917.
Enfin, à l'égard des Anges chargés d'une oeuvre de purification auprès de l'humanité pécheresse (cf. Sg 18, 15 ; Ap 15, 1), Marie peut également intervenir favorablement. Dans le dernier secret de Fatima, récemment révélé, nous la voyons éteindre les traits enflammés émis par une épée de feu qu'un Ange tient de sa main gauche et qui semble menacer la terre ; pour ce faire, il suffit à la Reine des cieux d'étendre royalement vers lui sa main droite d'où jaillit un splendide rayon de grâce divine. On ne saurait mieux exprimer sa communion particulière au monde angélique ainsi que la soumission d'amour de celui-ci à sa glorieuse Reine.
La Reine des Anges dans les derniers temps
Saint Louis-Marie de Montfort et Marthe Robin ont souligné l'importance que prendra de plus en plus la Mère du Sauveur vers l'époque de la fin des temps. Le règne du Christ Seigneur viendra alors par le même chemin que celui qu'il emprunta lors de son premier avènement : avec et par Marie, dans la compagnie des légions angéliques comme à Bethléem. En ces temps futurs, les représentants visibles des Anges invisibles seront ce que Louis-Marie de Montfort appelle les grands saints des derniers temps, autrement dit des hommes et des femmes totalement pénétrés de l'esprit marial, soumis aux motions de l'Esprit Saint et forts comme une armée rangée en bataille (Ct 6, 4). Ce seront les derniers croisés, les derniers porteurs de la croix d'amour, les derniers vainqueurs des Anges ténébreux avec leurs suppôts humains refusant jusqu'au bout tout pardon et toute contrition. Selon sainte Faustine (1905-1938), ces temps où se fera davantage sentir la royauté angélique de Marie et où l'histoire s'accélérera, ces temps-là ne seraient plus tellement éloignés de nous. Sœur Lucie de Fatima paraît rejoindre cette même conviction si l'on en croit la confidence qu'elle fit en 1957 au Père Fuentes : « La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. » En attendant, pour ce qui est de nous, restons calmes, actifs pour le bien et attentifs aux signes que le Seigneur ne manquera pas de nous donner en temps voulu, puisqu'il est avec nous « jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
La Reine des Anges dans la Liturgie
Le lectionnaire romain des messes en l'honneur de la Vierge Marie, n'a prévu aucune célébration particulière en l'honneur de la Reine des Anges, mais il en propose une en l'honneur de la Reine de l'univers. Ce dernier titre inclut certainement les Anges, puisqu'ils font partie intégrante de l'univers créé. Dans la Préface de cette messe, on peut du reste lire : « Père très saint, tu as élevé la Vierge Marie bien au-dessus des Anges : elle règne dans la gloire avec le Christ, intercédant pour tous les hommes, avocate de grâce et reine de l'univers. »
Il conviendrait également de mentionner tous les lieux de culte du monde dédiés à la Reine des Anges. Qu'on nous permette d'en citer au moins un : la chapelle Sainte Marie des Anges à Assise, dite aussi la Portioncule, berceau de grâce de l'Ordre franciscain.
En conclusion, nous pourrions demander à la Reine des Anges de nous rendre plus attentifs et sensibles aux inspirations de ces esprits angéliques, à commencer bien sûr par celles de notre propre Ange gardien. Nous pourrions également prier plus souvent les Anges, car ils peuvent nous aider à mieux aimer et servir leur Roi et leur Reine, qui sont aussi les nôtres. Ah ! si nous pouvions saluer la Vierge dans nos Ave Maria quotidiens comme Gabriel le fit la première fois à Nazareth il y a deux mille ans ! N'est-ce pas précisément ce genre de grâce que nous pourrions solliciter par l'intercession du saint archange ? A demander beaucoup au nom d'un grand amour, on ne risque qu'une chose : obtenir beaucoup.
Méditer sur la royauté de Marie, on peut encore l'admettre, mais sur les Anges, est-ce bien raisonnable ? Pourquoi s'interroger sur les esprits célestes, puisqu'ils nous dépassent à tel point qu'on ne peut ni les voir, ni les toucher, ni même vraiment les comprendre ? Sans ambages, les théologiens répondent qu'une telle réflexion s'impose, puisque l'Ecriture en parle souvent et la tradition ecclésiale également. Les Anges font partie de la Révélation biblique et, à leur place, ils sont eux aussi une révélation qui nous est faite en vue de notre bien naturel et surnaturel, les deux marchant ensemble en vie chrétienne. Ils sont l'objet d'un acte de foi, mais peuvent aussi se faire connaître et reconnaître de diverses manières, selon les vocations de chacun. Pour ce qui est de nous dans ces pages, nous traiterons surtout ici des relations qu'entretiennent entre eux la Reine du ciel et le monde angélique. Nous n'en oublierons pas pour autant le monde des hommes pécheurs qui se trouve immédiatement concerné par ces relations célestes dont on parle si peu et qui font pourtant partie intégrante du mystère de notre salut.
Le fondement biblique
L'Ancien et le Nouveau Testament mentionnent les Anges, bons ou mauvais, des centaines de fois, directement ou de façon détournée, par exemple par des symboles comme les étoiles (Is 14, 12 ; Dn 12, 3 ; Ap 1, 16 ; 12, 4) ou l'éclair (Mt 28, 3 ; Lc 18, 10). Dans la tradition ecclésiale iconographique, ces symboles ont souvent été associés à la Vierge Marie pour suggérer précisément sa royauté sur le monde angélique. C'est même l'un des sens possibles de l'auréole d'étoiles couronnant la Femme de l'Apocalypse (Ap 12, 1). Cette lecture n'exclut pas l'interprétation traditionnelle qui y voit l'évocation symbolique des douze tribus d'Israël et des douze apôtres, mais en quelque sorte elle la prolonge de manière céleste et glorieuse (les tribus et les apôtres possédant chacun leur Ange, et le chiffre douze signifiant une plénitude).
Dans la vision johannique d'Apocalypse 12, la mère de l'Enfant sauveur se dresse debout sur la lune, symbole possible du temps terrestre et d'une création pure de tout péché (Ct 6, 10). Elle est surmontée de douze étoiles, qui peuvent aussi signifier douze légions d'anges, ou mieux encore tout le monde angélique, uni mais diversifié, soumis à Dieu. Rappelons qu'ici notamment, l'interprétation mariale ne s'oppose nullement à l'interprétation ecclésiale (la Femme-Eglise), mais y renvoie logiquement, chacune renforçant le sens théologique de l'autre.
Si les Anges couronnent Marie, c'est qu'elle est reine, reine de tout l'univers créé, donc aussi reine de ces Anges qui la glorifient à leur manière, comme un diadème. Le fondement historique et théologique de cette royauté mariale est connu : Marie est la mère du Fils du Très Haut (Le 1, 32), la mère du Seigneur lui-même (Le 1, 43), et elle est associée par Lui gracieusement à sa mission royale qui s'étend à tout l'univers visible et invisible (Jn 2,11 ; 19, 27). Ici, il est important de voir que la Mère du Seigneur n'est pas seulement reine d'une manière en quelque sorte honorifique, mais que son titre correspond aussi à son action concrète, à sa libre et souvent douloureuse participation à l'oeuvre de la Rédemption opérée par son Fils. En plus de sa maternité divine, sa parfaite collaboration lui a mérité une communion toute particulière à l'exercice de la royauté universelle de son Fils glorifié, notamment sur ces zélés serviteurs de toutes les volontés divines que sont les Anges.
L'iconographie, surtout dans l'Eglise d'Orient, s'est souvent plu à illustrer ces données mariales et angéliques tirées de l'Ecriture. Tout le monde connaît, par exemple, l'icône de Notre Dame du Perpétuel Secours où l'on voit une Vierge à l'Enfant, dont la tête est entourée de deux Anges portant les instruments de la Passion. La représentation de la visite de l'ange Gabriel à Marie est également parmi la plus fréquente dans toutes les traditions ecclésiales (sauf celle de la Réforme, mais cela commence à changer). Du côté occidental, on pourrait citer l'image de la Vierge de la Rue du Bac, qui conjugue en elle deux figures bibliques : celle de la Femme de la Genèse qui écrase la tête du serpent démoniaque (Gn 3, 15 selon la Vulgate), et celle de la Femme de l'Apocalypse qui est enveloppée de rayons de soleil et couronnée d'étoiles (Ap 12, 1).
Pour ce qui est des représentations bibliques au symbolisme moins explicite, mentionnons pour mémoire que Marie a souvent été figurée sous la forme de l'Arche d'alliance surmontée de deux chérubins d'or la couvrant de leurs ailes étendues (Ex 25, 20). Les Pères de l'Eglise l'ont également plusieurs fois comparée à l'échelle de Jacob (Gn 28, 12) mettant en communication le ciel et la terre. C'est en effet par Marie que Dieu est descendu jusqu'aux hommes pour devenir l'un d'entre eux et que, selon sa propre volonté divine, c'est avec le concours de la Mère de l'Eglise que les hommes sont enfantés à la vie surnaturelle et remontent au Père dans l'Esprit du Fils. Cette même image est également reprise dans l'évangile de Jean (Jn 1, 51), qui décrit une échelle céleste couverte d'anges s'affairant aux affaires du Père et du Fils, les uns et les autres étant poussés par le perpétuel mouvement d'amour de l'Esprit. La vie chrétienne angélique pourrait sans doute se résumer à cela : vivre humblement comme Marie, dans le Christ, avec l'Esprit, en perpétuel mouvement de charité, de service et de louange.
C'est surtout dans l'évangile de Luc que l'on peut trouver de discrètes indications sur l'union particulière de la Vierge Marie avec le monde angélique.
L'évangéliste nous montre d'abord le prêtre Zacharie dans le sanctuaire du Temple recevant l'apparition solennelle de l'ange Gabriel vers le côté droit de l'autel, au milieu des volutes d'encens (Lc 1, 11). Le caractère grandiose de cette manifestation ne suffisant pas à convaincre le prêtre célébrant, l'archange doit accréditer sa parole en opérant un prodige (Lc 1, 20). Dans l'annonce faite à Marie, c'est tout différent : Gabriel ne lui apparaît pas, mais entre respectueusement chez elle par la porte (Lc 1, 28). Ainsi, il ne la brusque pas. Il ne la surprend pas par ce qu'il est ou fait, mais uniquement par le message qu'il lui apporte de la part de Dieu. Or, la toute première partie de ce message la concerne directement, puisqu'il s'agit de la révélation de son nom nouveau : « la Graciée » (Kekharitômenê en grec ; Hasidtâ en araméen). C'est cela et surtout cela qui étonne d'abord l'humble Vierge et la bouleverse. Elle croit immédiatement ce que lui révèle l'envoyé de Dieu sur elle-même, mais, sachant comme tout enfant d'Israël qu'un nom décerné par Dieu dévoile l'être intime et la vocation propre, elle se demande ce qu'un tel nom peut bien signifier pour elle dans sa condition de jeune Israélite, déjà fiancée, et dont l'avenir semble déjà tout tracé. Bien que bouleversée, elle reste cependant dans la paix, car l'ange lui confirme aussi ce qu'elle a vécu jusqu'à ce jour et qu'elle ressent encore bien davantage à présent « Le Seigneur est avec toi ! » (Lc 1, 28).
Au cours de cette même visite angélique, une prophétie est donnée qui permet de comprendre de quelle manière Marie entretient une douce familiarité et particulière union avec le monde angélique. Gabriel lui dit en effet : « L'Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (Lc 1, 35). Après son libre Fiat, Marie se trouve comme épousée par l'Esprit Saint. Cette proximité absolument unique d'une créature avec son Créateur la place par le fait même au-dessus de tous les Anges, qui sont eux aussi, mais à un degré et une qualité moindres, des épousés de l'Esprit.
Les Pères de l'Eglise soutiennent que les esprits angéliques ont été créés « à l'image de l'Esprit Saint » et qu'il est donc normal qu'ils portent en quelque sorte son nom. Le Père Garrigues a justement fait remarquer que les Anges partageaient une même caractéristique avec la troisième personne de la Trinité : l'effacement extrême au service de l'oeuvre de Dieu. Les esprits angéliques sont tellement tournés vers le Père et ses volontés qu'à la limite, ils ne souhaitent pas être perçus ni reconnus comme tels par les créatures. Ils sont littéralement transparents à l'Esprit, rayonnants d'Esprit et participants de son infinie sainteté qui dépasse toute mesure créée. Dès que leur mission les oblige malgré tout à se manifester individuellement à une créature, ils mettent aussitôt en application la belle devise de Jean-Baptiste : « II faut que Lui [le Christ] grandisse et que moi je diminue ! » (Jn 3, 30). Or, le plus bel exemple de cette attitude de service du Christ dans l'effacement et l'adoration se trouve chez la Vierge Marie elle-même qui est, pour cette raison aussi, la digne Reine des Anges : « Faites tout ce que Lui [le Christ] vous dira ! » déclare-t-elle aux serviteurs des noces de Cana (Jn 2, 5). Plus tard, la Liturgie romaine se plaira à mettre sur ses lèvres les paroles suivantes de la Sagesse divine : « Je porte au loin Sa lumière et répands l'instruction comme une prophétie ; je la transmets aux générations futures : voyez, ce n'est pas pour moi que je travaille ! » (Si 24, 32). Plus près de nous et dans ce même esprit, la Vierge déclara un jour à sainte Brigitte de Suède (XIV, s.) : « Ma fille, si tu veux m'être agréable, aime de tout ton coeur mon Fils Jésus ! » Ainsi, comme ses invisibles amis angéliques, Marie, leur Reine, s'efface devant le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Saint Thomas d'Aquin, dans son Commentaire de l'Ave Maria, note qu'avant l'Annonciation, on n'avait jamais entendu dire qu'un Ange se fût jamais incliné devant une créature humaine. Si l'archange Gabriel le fit devant Marie en la saluant, c'est que cette créature-là lui était supérieure par sa plénitude de grâce, sa familiarité avec Dieu et sa dignité de future Mère de Dieu (op. cit., § 4). Là encore est donc souligné de quelle manière Marie mérita de régner sur les Anges aux côtés du Christ-Roi.
L'épreuve des Anges et Marie
Quand loin de l'exclure on situe bien le monde angélique dans la Révélation biblique, le mystère du mal s'éclaire. Il convient donc de rappeler brièvement que si la Reine des Anges elle-même fut soumise à un choix spirituel radical (Fiat ou Non serviam), les esprits angéliques connurent eux aussi une mise à l'épreuve méritoire de leur liberté. En s'appuyant sur quelques paroles bibliques éparses, Thomas d'Aquin enseigne que les Anges furent créés en état de grâce, mais sans la vision de Dieu. Dès l'instant de leur création, ils prirent conscience de leur nature parfaite en elle-même, ce qui leur fut cause de grande joie et de louanges, mais ils se virent aussitôt (ou peut-être après un certain délai) appelés par leur Créateur à se détacher de leur bel état de nature pour monter encore plus haut, au-dessus d'eux-mêmes, afin de vivre une destinée surnaturelle dépassant, même pour eux, tout ce qui pouvait se concevoir : contempler Dieu face à face dans une éternelle et jubilante extase d'amour (Ap 5, 11). Avec des théologiens comme Augustin et Grégoire, Thomas d'Aquin envisage encore que, dans l'instant où ils furent ainsi appelés à la vie divine, Dieu leur révéla aussi leur future mission et place dans l'ordre surnaturel, notamment leur dépendance à l'égard du futur Verbe incarné et de sa Mère, pleine de grâce mais simple fille des hommes. Pour leur pur esprit, cela constitua certainement une épreuve, car cela revenait à leur demander de quitter un ordre beau et bon en soi pour se soumettre à un autre ordre paradoxal qui ne pouvait tenir sa cohérence que d'un Amour divin allant au-delà de toutes les exigences d'une nature créée. Pour adhérer à un tel plan, il fallait que l'ange abandonne son jugement de créature et accepte de s'en remettre en toute confiance à son Créateur, acte d'amour surnaturel qui était en même temps pour lui occasion de mérite, donc occasion de coopérer librement à sa destinée d'éternelle béatitude. Certains mystiques ont soutenu qu'à cet instant du choix, les Anges furent confortés dans leur acte d'abandon à Dieu par ce qu'ils perçurent de l'être immaculé de leur future Reine, à la fois si humble et si proche du Très-Haut.
Concernant le péché d'une partie des esprits angéliques le même Thomas d'Aquin enseigne que, dans leur sphère naturelle, aucun d'eux ne pouvait se tromper ni faiblir d'aucune manière, tant était parfaite leur nature. Mais invités par l'Esprit divin à quitter le plan limité de leur être créé, unique et parfait dans son ordre, pour s'ouvrir à une autre forme de vie proprement divine, certains refusèrent, à commencer par l'archange Lucifer suivi par le tiers des Anges du ciel (selon une lecture patristique de Ap 12, 4). A l'ordre surnaturel de la charité communiante, ceux-là préférèrent conserver « en l'état » leur nature unique et toujours aussi parfaite dans son ordre naturel, préférant rester de petits dieux solitaires devant le grand Dieu trinitaire (mais définitivement hors de sa vue). « De la sorte, conclut saint Thomas, l'ange pécha en se tournant par son libre arbitre vers son bien propre, sans l'ordonner à la règle supérieure qu'est la volonté divine » (Sum., Ia, q. 63, art. 1, ad. 4).
Le « bien propre » dont il s'agit ici n'est pas d'abord à comprendre comme la jouissance passive d'une nature angélique, parfaite en elle-même, mais comme l'exercice d'une libre volonté qui choisit en toute connaissance de cause et une fois pour toutes de se définir en opposition active à l'ordre supérieur. Ces Anges rebelles au surnaturel et fascinés par eux-mêmes, constituent tous les démons, qui sont également légions (Mc 5, 9). L'homme se place peu ou prou sous leur emprise par toute déviation volontaire à l'ordre harmonieux voulu par Dieu (la conscience morale est le premier et parfois le seul témoin de cet ordre, comme le souligne l'apôtre Paul en Rm 2, 15).
La Reine qui régit les bons esprits exerce aussi un certain contrôle sur les mauvais. Elle l'exerce avec d'autant plus de puissance que ses enfants sur terre se recommandent fréquemment à sa maternelle protection. Elle peut faire sentir son pouvoir directement comme nous le voyons, par exemple à Lourdes, où d'un seul regard elle fait taire les voix démoniaques vociférantes qui, montant du Gave, veulent couvrir sa voix en criant à Bernadette : « Sauve-toi ! » (apparition du 19 février 1858). Elle peut aussi le faire indirectement en déléguant vers ses enfants un ou plusieurs Anges, guides et protecteurs. Durant la nuit du 18 juillet 1830, c'est l'ange gardien de Catherine Labouré qui vient réveiller celle-ci en pleine nuit pour la conduire jusqu'auprès de Marie, qui va lui apparaître dans la chapelle de la communauté. Durant l'année 1916, les bergers de Fatima virent trois fois leur apparaître l'ange de la paix ou Ange du Portugal, qui les prépara lui aussi aux rencontres avec Notre Dame qui devaient suivre en 1917.
Enfin, à l'égard des Anges chargés d'une oeuvre de purification auprès de l'humanité pécheresse (cf. Sg 18, 15 ; Ap 15, 1), Marie peut également intervenir favorablement. Dans le dernier secret de Fatima, récemment révélé, nous la voyons éteindre les traits enflammés émis par une épée de feu qu'un Ange tient de sa main gauche et qui semble menacer la terre ; pour ce faire, il suffit à la Reine des cieux d'étendre royalement vers lui sa main droite d'où jaillit un splendide rayon de grâce divine. On ne saurait mieux exprimer sa communion particulière au monde angélique ainsi que la soumission d'amour de celui-ci à sa glorieuse Reine.
La Reine des Anges dans les derniers temps
Saint Louis-Marie de Montfort et Marthe Robin ont souligné l'importance que prendra de plus en plus la Mère du Sauveur vers l'époque de la fin des temps. Le règne du Christ Seigneur viendra alors par le même chemin que celui qu'il emprunta lors de son premier avènement : avec et par Marie, dans la compagnie des légions angéliques comme à Bethléem. En ces temps futurs, les représentants visibles des Anges invisibles seront ce que Louis-Marie de Montfort appelle les grands saints des derniers temps, autrement dit des hommes et des femmes totalement pénétrés de l'esprit marial, soumis aux motions de l'Esprit Saint et forts comme une armée rangée en bataille (Ct 6, 4). Ce seront les derniers croisés, les derniers porteurs de la croix d'amour, les derniers vainqueurs des Anges ténébreux avec leurs suppôts humains refusant jusqu'au bout tout pardon et toute contrition. Selon sainte Faustine (1905-1938), ces temps où se fera davantage sentir la royauté angélique de Marie et où l'histoire s'accélérera, ces temps-là ne seraient plus tellement éloignés de nous. Sœur Lucie de Fatima paraît rejoindre cette même conviction si l'on en croit la confidence qu'elle fit en 1957 au Père Fuentes : « La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. » En attendant, pour ce qui est de nous, restons calmes, actifs pour le bien et attentifs aux signes que le Seigneur ne manquera pas de nous donner en temps voulu, puisqu'il est avec nous « jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
La Reine des Anges dans la Liturgie
Le lectionnaire romain des messes en l'honneur de la Vierge Marie, n'a prévu aucune célébration particulière en l'honneur de la Reine des Anges, mais il en propose une en l'honneur de la Reine de l'univers. Ce dernier titre inclut certainement les Anges, puisqu'ils font partie intégrante de l'univers créé. Dans la Préface de cette messe, on peut du reste lire : « Père très saint, tu as élevé la Vierge Marie bien au-dessus des Anges : elle règne dans la gloire avec le Christ, intercédant pour tous les hommes, avocate de grâce et reine de l'univers. »
Il conviendrait également de mentionner tous les lieux de culte du monde dédiés à la Reine des Anges. Qu'on nous permette d'en citer au moins un : la chapelle Sainte Marie des Anges à Assise, dite aussi la Portioncule, berceau de grâce de l'Ordre franciscain.
En conclusion, nous pourrions demander à la Reine des Anges de nous rendre plus attentifs et sensibles aux inspirations de ces esprits angéliques, à commencer bien sûr par celles de notre propre Ange gardien. Nous pourrions également prier plus souvent les Anges, car ils peuvent nous aider à mieux aimer et servir leur Roi et leur Reine, qui sont aussi les nôtres. Ah ! si nous pouvions saluer la Vierge dans nos Ave Maria quotidiens comme Gabriel le fit la première fois à Nazareth il y a deux mille ans ! N'est-ce pas précisément ce genre de grâce que nous pourrions solliciter par l'intercession du saint archange ? A demander beaucoup au nom d'un grand amour, on ne risque qu'une chose : obtenir beaucoup.
Gentile da Fabriano. Couronnement de la
Très Sainte Vierge Marie, vers1400
Regina
Coeli (Queen of Heaven)
The opening words of the Eastertide anthem of the Blessed Virgin, the recitation of which is
prescribed in the Roman Breviary from Compline of Holy Saturday until None of the Saturday
after Pentecost inclusively. In choro, the anthem is to be sung
standing. In illustration of the view that the anthem forms a "syntonic strophe",
that is, one depending on the accent of the word and not the quantity of the
syllable, It goes as follows:
Regina coeli laetare,
Alleluia,
Quia quem meruisti portare.
Alleluia,
Resurrexit,
Sicut dixit,
Alleluia.
Ora pro nobis Deum.
Alleluia.
In the first two verses ("Regina" and "Quia") the
accent falls on the second, fourth, and seventh syllables (the word quia being
counted as a single syllable); in the second two verses
("Resurrexit", "Sicut dixit"), on the first and third
syllables. The Alleluia serves as a refrain. Of unknown
authorship, the anthem has been traced back to the twelfth century. It was in Franciscan use, after Compline, in the first half of the following
century. Together with the other Marian anthems, it was incorporated in the
Minorite-Roman Curia Office, which, by the activity of
the Franciscans, was soon popularized everywhere,
and which, by the order of Nicholas III (1277-80), replaced all the
older Office-books in all the churches of Rome. Batiffol ("History of the Roman
Breviary", tr., London, 1898, pp. 158-228) admits that "we owe a just debt of gratitude to those who gave us
the antiphons of the Blessed Virgin" (p. 225), which he
considers "four exquisite compositions, though in a style enfeebled by
sentimentality" (p. 218). The anthems are indeed exquisite, although (as
may appropriately be noted in the connection) they run through the gamut of medieval literary style, from the
classical hexameters of the "Alma Redemptoris Mater" through the
richly-rhymed accentual rhythm and regular strophes of the "Ave Regina
Coelorum", the irregular syntonic strophe of the "Regina Coeli",
down to the sonorous prose rhythms (with rhyming closes) of the Salve Regina. "In the 16th century, the antiphons of our Lady were employed to
replace the little office at all the hours" (Baudot, "The Roman
Breviary", London, 1909, p. 71). The "Regina Coeli" takes the
place of the "Angelus" during the Paschal Time.
The authorship of the "Regina Coeli" being unknown, legend says
the St. Gregory the Great (d. 604) heard the
first three lines chanted by angels on a certain Easter morning in Rome while he walked barefoot in a great
religious procession and that the saint thereupon added the fourth line:
"Ora pro nobis Deum. Alleluia." (See also SALVE REGINA for a similar attribution
of authorship). The authorship has also been ascribed to Gregory V, but without good reason. The
beautiful plainsong melodies (a simple and an
ornate form) are variously given in the Ratisbon antiphonary and in the Solesmes "Liber Usualis" of
1908, the ornate form in the latter work, with rhythmical signs added, being
very attractive. The official or "typical" melody will be found (p.
126) in the Vatican Antiphonary (1911). Only one form of melody is given. The
different syllabic lengths of the lines make the anthem difficult to translate
with fidelity into English verse. The anthem has often been treated musically
by both polyphonic and modern composers.
Henry, Hugh. "Regina
Coeli (Queen of Heaven)." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton Company, 1911. 22 Aug. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/12718b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Jim Holden.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
Bartolo
di Fredi, Couronnement de la Très Sainte Vierge Marie, 1388
AD CAELI REGINAM
ENCYCLICAL OF POPE PIUS XII
ON PROCLAIMING THE QUEENSHIP OF MARY
ON PROCLAIMING THE QUEENSHIP OF MARY
TO THE VENERABLE BRETHREN, THE PATRIARCHS, PRIMATES,
ARCHBISHOPS, BISHIOPS, AND OTHER LOCAL ORDINARIES
IN PEACE AND COMMUNION WITH THE HOLY SEE
Venerable Brethren, Health and Apostolic Blessing.
From the earliest ages of the catholic church a Christian people,
whether in time of triumph or more especially in time of crisis, has addressed
prayers of petition and hymns of praise and veneration to the Queen of Heaven.
And never has that hope wavered which they placed in the Mother of the Divine
King, Jesus Christ; nor has that faith ever failed by which we are taught that
Mary, the Virgin Mother of God, reigns with a mother's solicitude over the
entire world, just as she is crowned in heavenly blessedness with the glory of
a Queen.
2. Following upon the frightful calamities which before Our very eyes
have reduced flourishing cities, towns, and villages to ruins, We see to Our
sorrow that many great moral evils are being spread abroad in what may be
described as a violent flood. Occasionally We behold justice giving way; and,
on the one hand and the other, the victory of the powers of corruption. The
threat of this fearful crisis fills Us with a great anguish, and so with
confidence We have recourse to Mary Our Queen, making known to her those
sentiments of filial reverence which are not Ours alone, but which belong to
all those who glory in the name of Christian.
3. It is gratifying to recall that We ourselves, on the first day of
November of the Holy Year 1950, before a huge multitude of Cardinals, Bishops,
priests, and of the faithful who had assembled from every part of the world,
defined the dogma of the Assumption of the Blessed Virgin Mary into heaven[1]
where she is present in soul and body reigning, together with her only[1a] Son,
amid the heavenly choirs of angels and Saints. Moreover, since almost a century
has passed since Our predecessor of immortal memory, Pius IX, proclaimed and
defined the dogma that the great Mother of God had been conceived without any
stain of original sin, We instituted the current Marian Year[2] And now it is a
great consolation to Us to see great multitudes here in Rome - and especially
in the Liberian Basilica - giving testimony in a striking way to their faith
and ardent love for their heavenly Mother. In all parts of the world We learn
that devotion to the Virgin Mother of God is flourishing more and more, and
that the principal shrines of Mary have been visited and are still being
visited by many throngs of Catholic pilgrims gathered in prayer.
4. It is well known that we have taken advantage of every opportunity -
through personal audiences and radio broadcasts - to exhort Our children in
Christ to a strong and tender love, as becomes children, for Our most gracious
and exalted Mother. On this point it is particularly fitting to call to mind
the radio message which We addressed to the people of Portugal, when the
miraculous image of the Virgin Mary which is venerated at Fatima was being
crowned with a golden diadem.[3] We Ourselves called this the heralding of the
"sovereignty" of Mary.[4]
5. And now, that We may bring the Year of Mary to a happy and beneficial
conclusion, and in response to petitions which have come to Us from all over
the world, We have decided to institute the liturgical feast of the Blessed
Virgin Mary, Queen. This will afford a climax, as it were, to the manifold
demonstrations of Our devotion to Mary, which the Christian people have
supported with such enthusiasm.
6. In this matter We do not wish to propose a new truth to be believed
by Christians, since the title and the arguments on which Mary's queenly
dignity is based have already been clearly set forth, and are to be found in
ancient documents of the Church and in the books of the sacred liturgy.
7. It is Our pleasure to recall these things in the present encyclical
letter, that We may renew the praises of Our heavenly Mother, and enkindle a
more fervent devotion towards her, to the spiritual benefit of all mankind.
8. From early Times New Roman Christians have believed, and not without
reason, that she of whom was born the Son of the Most High received privileges
of grace above all other beings created by God. He "will reign in the
house of Jacob forever,"[5] "the Prince of Peace,"[6] the
"King of Kings and Lord of Lords."[7] And when Christians reflected
upon the intimate connection that obtains between a mother and a son, they
readily acknowledged the supreme royal dignity of the Mother of God.
9. Hence it is not surprising that the early writers of the Church
called Mary "the Mother of the King" and "the Mother of the
Lord," basing their stand on the words of St. Gabriel the archangel, who
foretold that the Son of Mary would reign forever,[8] and on the words of
Elizabeth who greeted her with reverence and called her "the Mother of my
Lord."[9] Thereby they clearly signified that she derived a certain
eminence and exalted station from the royal dignity of her Son.
10. So it is that St. Ephrem, burning with poetic inspiration,
represents her as speaking in this way: "Let Heaven sustain me in its
embrace, because I am honored above it. For heaven was not Thy mother, but Thou
hast made it Thy throne. How much more honorable and venerable than the throne
of a king is her mother."[10] And in another place he thus prays to her:
". . . Majestic and Heavenly Maid, Lady, Queen, protect and keep me under
your wing lest Satan the sower of destruction glory over me, lest my wicked foe
be victorious against me."[11]
11. St. Gregory Nazianzen calls Mary "the Mother of the King of the
universe," and the "Virgin Mother who brought forth the King of the
whole world,"[12] while Prudentius asserts that the Mother marvels
"that she has brought forth God as man, and even as Supreme
King."[13]
12. And this royal dignity of the Blessed Virgin Mary is quite clearly
indicated through direct assertion by those who call her "Lady,"
"Ruler" and "Queen."
13. In one of the homilies attributed to Origen, Elizabeth calls Mary
"the Mother of my Lord." and even addresses her as "Thou, my
Lady."[14]
14. The same thing is found in the writings of St. Jerome where he makes
the following statement amidst various interpretations of Mary's name: "We
should realize that Mary means Lady in the Syrian Language."[15] After him
St. Chrysologus says the same thing more explicitly in these words: "The
Hebrew word 'Mary' means 'Domina.' The Angel therefore addresses her as 'Lady'
to preclude all servile fear in the Lord's Mother, who was born and was called
'Lady' by the authority and command of her own Son."[16]
15. Moreover Epiphanius, the bishop of Constantinople, writing to the
Sovereign Pontiff Hormisdas, says that we should pray that the unity of the
Church may be preserved "by the grace of the holy and consubstantial
Trinity and by the prayers of Mary, Our Lady, the holy and glorious Virgin and
Mother of God."[17]
16. The Blessed Virgin, sitting at the right hand of God to pray for us
is hailed by another writer of that same era in these words, "the
Queen[17a] of mortal man, the most holy Mother of God."[18]
17. St. Andrew of Crete frequently attributes the dignity of a Queen to
the Virgin Mary. For example, he writes, "Today He transports from her
earthly dwelling, as Queen of the human race, His ever-Virgin Mother, from
whose womb He, the living God, took on human form."[19]
18. And in another place he speaks of "the Queen of the entire
human race faithful to the exact meaning of her name, who is exalted above all
things save only God himself."[20]
19. Likewise St. Germanus speaks to the humble Virgin in these words:
"Be enthroned, Lady, for it is fitting that you should sit in an exalted
place since you are a Queen and glorious above all kings."[21] He likewise
calls her the "Queen of all of those who dwell on earth."[22]
20. She is called by St. John Damascene "Queen, ruler, and
lady,"[23] and also "the Queen of every creature."[24] Another
ancient writer of the Eastern Church calls her "favored Queen,"
"the perpetual Queen beside the King, her son," whose "snow-white
brow is crowned with a golden diadem."[25]
21. And finally St. Ildephonsus of Toledo gathers together almost all of
her titles of honor in this salutation: "O my Lady, my Sovereign, You who
rule over me, Mother of my Lord . . . Lady among handmaids, Queen among
sisters."[26]
22. The theologians of the Church, deriving their teaching from these
and almost innumerable other testimonies handed down long ago, have called the
most Blessed Virgin the Queen of all creatures, the Queen of the world, and the
Ruler of all.
23. The Supreme Shepherds of the Church have considered it their duty to
promote by eulogy and exhortation the devotion of the Christian people to the
heavenly Mother and Queen. Simply passing over the documents of more recent
Pontiffs, it is helpful to recall that as early as the seventh century Our
predecessor St. Martin I called Mary "our glorious Lady, ever
Virgin."[27] St. Agatho, in the synodal letter sent to the fathers of the
Sixth Ecumenical Council called her "Our Lady, truly and in a proper sense
the Mother of God."[28] And in the eighth century Gregory II in the letter
sent to St. Germanus, the patriarch, and read in the Seventh Ecumenical Council
with all the Fathers concurring, called the Mother of God: "The Queen of
all, the true Mother of God," and also "the Queen of all Christians."[29]
24. We wish also to recall that Our predecessor of immortal memory,
Sixtus IV, touched favorably upon the doctrine of the Immaculate Conception of
the Blessed Virgin, beginning the Apostolic Letter Cum praeexcelsa[30]
with words in which Mary is called "Queen," "Who is always
vigilant to intercede with the king whom she bore." Benedict XIV declared
the same thing in his Apostolic Letter Gloriosae Dominae, in which
Mary is called "Queen of heaven and earth," and it is stated that the
sovereign King has in some way communicated to her his ruling power.[31]
25. For all these reasons St. Alphonsus Ligouri, in collecting the
testimony of past ages, writes these words with evident devotion: "Because
the virgin Mary was raised to such a lofty dignity as to be the mother of the
King of kings, it is deservedly and by every right that the Church has honored
her with the title of 'Queen'."[32]
26. Furthermore, the sacred liturgy, which acts as a faithful reflection
of traditional doctrine believed by the Christian people through the course of
all the ages both in the East and in the West, has sung the praises of the
heavenly Queen and continues to sing them.
27. Ardent voices from the East sing out: "O Mother of God, today
thou art carried into heaven on the chariots of the cherubim, the seraphim wait
upon thee and the ranks of the heavenly army bow before thee."[33]
28. Further: "O just, O most blessed (Joseph), since thou art
sprung from a royal line, thou hast been chosen from among all mankind to be
spouse of the pure Queen who, in a way which defies description, will give
birth to Jesus the king."[34] In addition: "I shall sing a hymn to
the mother, the Queen, whom I joyously approach in praise, gladly celebrating
her wonders in song. . . Our tongue cannot worthily praise thee, O Lady; for
thou who hast borne Christ the king art exalted above the seraphim. . . Hail, O
Queen of the world; hail, O Mary, Queen of us all."[35]
29. We read, moreover, in the Ethiopic Missal: "O Mary, center of
the whole world, . . . thou art greater than the many-eyed cherubim and the
six-winged seraphim . . . Heaven and earth are filled with the sanctity of thy
glory."[36]
30. Furthermore, the Latin Church sings that sweet and ancient prayer
called the "Hail, Holy Queen" and the lovely antiphons "Hail,
Queen of the Heavens," "O Queen of Heaven, Rejoice," and those
others which we are accustomed to recite on feasts of the Blessed Virgin Mary:
"The Queen stood at Thy right hand in golden vesture surrounded with
beauty"[37]; "Heaven and earth praise thee as a powerful
Queen"[38]; "Today the Virgin Mary ascends into heaven: rejoice
because she reigns with Christ forever."[39]
31. To these and others should be added the Litany of Loreto which daily
invites Christian folk to call upon Mary as Queen. Likewise, for many centuries
past Christians have been accustomed to meditate upon the ruling power of Mary
which embraces heaven and earth, when they consider the fifth glorious mystery
of the rosary which can be called the mystical crown of the heavenly Queen.
32. Finally, art which is based upon Christian principles and is
animated by their spirit as something faithfully interpreting the sincere and
freely expressed devotion of the faithful, has since the Council of Ephesus
portrayed Mary as Queen and Empress seated upon a royal throne adorned with
royal insignia, crowned with the royal diadem and surrounded by the host of
angels and saints in heaven, and ruling not only over nature and its powers but
also over the machinations of Satan. Iconography, in representing the royal
dignity of the Blessed Virgin Mary, has ever been enriched with works of
highest artistic value and greatest beauty; it has even taken the form of
representing colorfully the divine Redeemer crowning His mother with a resplendent
diadem.
33. The Roman Pontiffs, favoring such types of popular devotion, have
often crowned, either in their own persons, or through representatives, images
of the Virgin Mother of God which were already outstanding by reason of public
veneration.
34. As We have already mentioned, Venerable Brothers, according to
ancient tradition and the sacred liturgy the main principle on which the royal
dignity of Mary rests is without doubt her Divine Motherhood. In Holy Writ,
concerning the Son whom Mary will conceive, We read this sentence: "He
shall be called the Son of the most High, and the Lord God shall give unto him
the throne of David his father, and he shall reign in the house of Jacob
forever, and of his kingdom there will be no end,"[40] and in addition
Mary is called "Mother of the Lord";[41] from this it is easily
concluded that she is a Queen, since she bore a son who, at the very moment of
His conception, because of the hypostatic union of the human nature with the
Word, was also as man King and Lord of all things. So with complete justice St.
John Damascene could write: "When she became Mother of the Creator, she
truly became Queen of every creature."[42] Likewise, it can be said that
the heavenly voice of the Archangel Gabriel was the first to proclaim Mary's
royal office.
35. But the Blessed Virgin Mary should be called Queen, not only because
of her Divine Motherhood, but also because God has willed her to have an
exceptional role in the work of our eternal salvation. "What more joyful,
what sweeter thought can we have" - as Our Predecessor of happy memory,
Pius XI wrote - "than that Christ is our King not only by natural right,
but also by an acquired right: that which He won by the redemption? Would that
all men, now forgetful of how much we cost Our Savior, might recall to mind the
words, 'You were redeemed, not with gold or silver which perishes, . . . but
with the precious blood of Christ, as of a Lamb spotless and undefiled.[43] We
belong not to ourselves now, since Christ has bought us 'at a great
price'."[44], [45]
36. Now, in the accomplishing of this work of redemption, the Blessed
Virgin Mary was most closely associated with Christ; and so it is fitting to
sing in the sacred liturgy: "Near the cross of Our Lord Jesus Christ there
stood, sorrowful, the Blessed Mary, Queen of Heaven and Queen of the
World."[46] Hence, as the devout disciple of St. Anselm (Eadmer, ed.)
wrote in the Middle Ages: "just as . . . God, by making all through His
power, is Father and Lord of all, so the blessed Mary, by repairing all through
her merits, is Mother and Queen of all; for God is the Lord of all things,
because by His command He establishes each of them in its own nature, and Mary
is the Queen of all things, because she restores each to its original dignity
through the grace which she merited.[47]
37. For "just as Christ, because He redeemed us, is our Lord and
king by a special title, so the Blessed Virgin also (is our queen), on account
of the unique manner in which she assisted in our redemption, by giving of her
own substance, by freely offering Him for us, by her singular desire and
petition for, and active interest in, our salvation."[48]
38. From these considerations, the proof develops on these lines: if
Mary, in taking an active part in the work of salvation, was, by God's design,
associated with Jesus Christ, the source of salvation itself, in a manner
comparable to that in which Eve was associated with Adam, the source of death,
so that it may be stated that the work of our salvation was accomplished by a
kind of "recapitulation,"[49] in which a virgin was instrumental in
the salvation of the human race, just as a virgin had been closely associated
with its death; if, moreover, it can likewise be stated that this glorious Lady
had been chosen Mother of Christ "in order that she might become a partner
in the redemption of the human race";[50] and if, in truth, "it was
she who, free of the stain of actual and original sin, and ever most closely
bound to her Son, on Golgotha offered that Son to the Eternal Father together
with the complete sacrifice of her maternal rights and maternal love, like a
new Eve, for all the sons of Adam, stained as they were by his lamentable
fall,"[51] then it may be legitimately concluded that as Christ, the new
Adam, must be called a King not merely because He is Son of God, but also
because He is our Redeemer, so, analogously, the Most Blessed Virgin is queen
not only because she is Mother of God, but also because, as the new Eve, she
was associated with the new Adam.
39. Certainly, in the full and strict meaning of the term, only Jesus
Christ, the God-Man, is King; but Mary, too, as Mother of the divine Christ, as
His associate in the redemption, in his struggle with His enemies and His final
victory over them, has a share, though in a limited and analogous way, in His
royal dignity. For from her union with Christ she attains a radiant eminence
transcending that of any other creature; from her union with Christ she
receives the royal right to dispose of the treasures of the Divine Redeemer's
Kingdom; from her union with Christ finally is derived the inexhaustible
efficacy of her maternal intercession before the Son and His Father.
40. Hence it cannot be doubted that Mary most Holy is far above all
other creatures in dignity, and after her Son possesses primacy over all.
"You have surpassed every creature," sings St. Sophronius. "What
can be more sublime than your joy, O Virgin Mother? What more noble than this
grace, which you alone have received from God"?[52] To this St. Germanus
adds: "Your honor and dignity surpass the whole of creation; your
greatness places you above the angels."[53] And St. John Damascene goes so
far as to say: "Limitless is the difference between God's servants and His
Mother."[54]
41. In order to understand better this sublime dignity of the Mother of
God over all creatures let us recall that the holy Mother of God was, at the
very moment of her Immaculate Conception, so filled with grace as to surpass
the grace of all the Saints. Wherefore, as Our Predecessor of happy memory,
Pius IX wrote, God "showered her with heavenly gifts and graces from the
treasury of His divinity so far beyond what He gave to all the angels and
saints that she was ever free from the least stain of sin; she is so beautiful
and perfect, and possesses such fullness of innocence and holiness, that under
God a greater could not be dreamed, and only God can comprehend the
marvel."[55]
42. Besides, the Blessed Virgin possessed, after Christ, not only the
highest degree of excellence and perfection, but also a share in that influence
by which He, her Son and our Redeemer, is rightly said to reign over the minds
and wills of men. For if through His Humanity the divine Word performs miracles
and gives graces, if He uses His Sacraments and Saints as instruments for the
salvation of men, why should He not make use of the role and work of His most
holy Mother in imparting to us the fruits of redemption? "With a heart
that is truly a mother's," to quote again Our Predecessor of immortal
memory, Pius IX, "does she approach the problem of our salvation, and is
solicitous for the whole human race; made Queen of heaven and earth by the
Lord, exalted above all choirs of angels and saints, and standing at the right
hand of her only [55a] Son, Jesus Christ our Lord, she intercedes powerfully
for us with a mother's prayers, obtains what she seeks, and cannot be
refused."[56] On this point another of Our Predecessors of happy memory,
Leo XIII, has said that an "almost immeasurable" power has been given
Mary in the distribution of graces;[57] St. Pius X adds that she fills this
office "as by the right of a mother."[58]
43. Let all Christians, therefore, glory in being subjects of the Virgin
Mother of God, who, while wielding royal power, is on fire with a mother's
love.
44. Theologians and preachers, however, when treating these and like
questions concerning the Blessed Virgin, must avoid straying from the correct
course, with a twofold error to guard against: that is to say, they must beware
of unfounded opinions and exaggerated expressions which go beyond the truth, on
the other hand, they must watch out for excessive narrowness of mind in
weighing that exceptional, sublime, indeed all but divine dignity of the Mother
of God, which the Angelic Doctor teaches must be attributed to her
"because of the infinite goodness that is God."[59]
45. For the rest, in this as in other points of Christian doctrine,
"the proximate and universal norm of truth" is for all the living
Magisterium of the Church, which Christ established "also to illustrate
and explain those matters which are contained only in an obscure way, and
implicitly in the deposit of faith."[60]
46. From the ancient Christian documents, from prayers of the liturgy,
from the innate piety of the Christian people, from works of art, from every
side We have gathered witnesses to the regal dignity of the Virgin Mother of
God; We have likewise shown that the arguments deduced by Sacred Theology from
the treasure store of the faith fully confirm this truth. Such a wealth of
witnesses makes up a resounding chorus which changes the sublimity of the royal
dignity of the Mother of God and of men, to whom every creature is subject, who
is "exalted to the heavenly throne, above the choirs of angels."[61]
47. Since we are convinced, after long and serious reflection, that
great good will accrue to the Church if this solidly established truth shines
forth more clearly to all, like a luminous lamp raised aloft, by Our Apostolic
authority We decree and establish the feast of Mary's Queenship, which is to be
celebrated every year in the whole world on the 31st of May. We likewise ordain
that on the same day the consecration of the human race to the Immaculate Heart
of the Blessed Virgin Mary be renewed, cherishing the hope that through such
consecration a new era may begin, joyous in Christian peace and in the triumph
of religion.
48. Let all, therefore, try to approach with greater trust the throne of
grace and mercy of our Queen and Mother, and beg for strength in adversity,
light in darkness, consolation in sorrow; above all let them strive to free
themselves from the slavery of sin and offer an unceasing homage, filled with filial
loyalty, to their Queenly Mother. Let her churches be thronged by the faithful,
her feast-days honored; may the beads of the Rosary be in the hands of all; may
Christians gather, in small numbers and large, to sing her praises in churches,
in homes, in hospitals, in prisons. May Mary's name be held in highest
reverence, a name sweeter than honey and more precious than jewels; may none
utter blasphemous words, the sign of a defiled soul, against that name graced
with such dignity and revered for its motherly goodness; let no one be so bold
as to speak a syllable which lacks the respect due to her name.
49. All, according to their state, should strive to bring alive the
wondrous virtues of our heavenly Queen and most loving Mother through constant
effort of mind and manner. Thus will it come about that all Christians, in
honoring and imitating their sublime Queen and Mother, will realize they are
truly brothers, and with all envy and avarice thrust aside, will promote love
among classes, respect the rights of the weak, cherish peace. No one should
think himself a son of Mary, worthy of being received under her powerful
protection, unless, like her, he is just, gentle and pure, and shows a sincere
desire for true brotherhood, not harming or injuring but rather helping and
comforting others.
50. In some countries of the world there are people who are unjustly
persecuted for professing their Christian faith and who are deprived of their
divine and human rights to freedom; up till now reasonable demands and repeated
protests have availed nothing to remove these evils. May the powerful Queen of
creation, whose radiant glance banishes storms and tempests and brings back
cloudless skies, look upon these her innocent and tormented children with eyes
of mercy; may the Virgin, who is able to subdue violence beneath her foot,
grant to them that they may soon enjoy the rightful freedom to practice their
religion openly, so that, while serving the cause of the Gospel, they may also
contribute to the strength and progress of nations by their harmonious
cooperation, by the practice of extraordinary virtues which are a glowing
example in the midst of bitter trials.
51. By this Encyclical Letter We are instituting a feast so that all may
recognize more clearly and venerate more devoutly the merciful and maternal
sway of the Mother of God. We are convinced that this feast will help to
preserve, strengthen and prolong that peace among nations which daily is almost
destroyed by recurring crises. Is she not a rainbow in the clouds reaching
towards God, the pledge of a covenant of peace?[62] "Look upon the
rainbow, and bless Him that made it; surely it is beautiful in its brightness.
It encompasses the heaven about with the circle of its glory, the hands of the
Most High have displayed it."[63] Whoever, therefore, reverences the Queen
of heaven and earth - and let no one consider himself exempt from this tribute
of a grateful and loving soul - let him invoke the most effective of Queens,
the Mediatrix of peace; let him respect and preserve peace, which is not
wickedness unpunished nor freedom without restraint, but a well-ordered harmony
under the rule of the will of God; to its safeguarding and growth the gentle
urgings and commands of the Virgin Mary impel us.
52. Earnestly desiring that the Queen and Mother of Christendom may hear
these Our prayers, and by her peace make happy a world shaken by hate, and may,
after this exile show unto us all Jesus, Who will be our eternal peace and joy,
to you, Venerable Brothers, and to your flocks, as a promise of God's divine
help and a pledge of Our love, from Our heart We impart the Apostolic
Benediction.
Given at Rome, from St. Peter's, on the feast of the Maternity of the
Blessed Virgin Mary, the eleventh day of October, 1954, in the sixteenth year
of our Pontificate.
PIUS XII
1. Cf. constitutio apostolica Munificentissirnus Deus: AAS
XXXXII 1950, p. 753 sq.
1a. The Latin word is Unigena. - Ed.
2. Cf. litt. enc. Fulgens corona: AAS XXXXV, 1953, p. 577
sq.
3. Cf. AAS XXXVIII, 1946, p. 264 sq.
4. Cf. L'Osservatore Romano, d. 19 Maii, a. 1946.
5. Luc. I, 32.
6. Isai. IX, 6.
7. Apoc. XIX, 16.
8. Cf. Luc. I, 32, 33.
9. Luc. I, 43.
10. S. Ephraem, Hymni de B. Maria, ed. Th. J. Lamy, t. II,
Mechliniae, 1886, hymn. XIX, p. 624.
11. Idem, Oratio ad Ssmam Dei Matrem; Opera omnia, Ed.
Assemani, t. III (graece), Romae, 1747, pag. 546.
12. S. Gregorius Naz., Poemata dogmatica, XVIII, v.
58; PG XXXVII, 485.
13. Prudentius, Dittochaeum, XXVII: PL LX,
102 A.
14. Hom. in S. Lucam, hom. VII; ed. Rauer, Origenes' Werke,
T. IX, p. 48 (ex catena Marcarii Chrysocephali). Cf. PG XIII,
1902 D.
15. S. Hieronymus, Liber de nominibus hebraeis: PL XXIII,
886.
16. S. Petrus Chrysologus, Sermo 142, De Annuntiatione B.M.V.:
PL LII, 579 C; cf. etiam 582 B; 584 A: "Regina totius exstitit
castitatis."
17. Relatio Epiphanii Ep. Constantin.: PL LXII, 498 D.
17a. Generally throughout the encyclical the Latin word Regina is
used to describe Mary. In this case and a few others the word is Domina.
"Queen" seems to be the best English equivalent. "Ruler",
when it occurs, is a rendition of Dominatrix. - Ed.
18. Encomium in Dormitionem Ssmae Deiparae (inter opera
S. Modesti): PG LXXXVI, 3306 B.
19. S. Andreas Cretensis, Homilia II in Dormitionem Ssmae
Deiparae: PG XCVII, 1079 B.
20. Id., Homilia III in Dormitionem Ssmae Deiparae: PG
XCVII, 1099 A.
21. S. Germanus, In Praesentationem Ssmae Deiparae, I: PG
XCVIII, 303 A.
22. Id., In Praesentationem Ssmae Deiparae, n PG
XCVIII, 315 C.
23. S. Ioannes Damascenus, Homilia I in Dormitionem B.M.V.:
P.G. XCVI, 719 A.
24. Id., De fide orthodoxa, I, IV, c. 14: PG XLIV,
1158 B.
25. De laudibus Mariae (inter opera Venantii
Fortunati): PL LXXXVIII, 282 B et 283 A.
26. Ildefonsus Toletanus, De virginitate perpetua B.M.V.:
PL XCVI, 58 A D.
27. S. Martinus I, Epist. XIV: PL LXXXVII, 199-200 A.
28. S. Agatho: PL LXXXVII, 1221 A.
29. Hardouin, Acta Conciliorum, IV, 234; 238: PL LXXXIX, 508
B.
30. Xystus IV, bulla Cum praeexcelsa. d. d. 28 Febr. a.
1476.
31. Benedictus XIV, bulla Gloriosae Dominae, d. d. 27 Sept.
a. 1748.
32. S. Alfonso, Le glone de Maria, p. I, c. I, §1.
33. Ex liturgia Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum.
34. Ex Menaeo (byzantino): Dominica post Natalem, in
Canone, ad Matutinum.
35. Officium hymni Axathistos (in ritu byzantino).
36. Missale Aethiopicum, Anaphora Dominae nostrae Mariae,
Matris Dei.
37. Brev. Rom., Versiculus sexti Respons.
38. Festum Assumptionis; hymnus Laudum.
39. Ibidem, ad Magnificat II Vesp.
40. Luc. I, 32, 33.
41. Ibid. I, 43.
42. S. Ioannes Damascenus, De fide orthodoxa, 1. IV, c. 14;
PL XCIV, 1158 s. B.
43. I Petr. I, 18, 19.
44. I Cor. VI, 20.
45. Pius XI, litt. enc. Quas primas: AAS XVII, 1925, p. 599.
46. Festum septem dolorum B. Mariae Virg., Tractus.
47. Eadmerus, De excellentia Virginis Mariae, c. 11: PL
CLIX, 508 A B.
48. F. Suárez, De mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect.
II (ed Vivès, XIX, 327).
49. S. Irenaeus, Adv. haer., V, 19, 1: PG VII, 1175 B.
50. Pius XI, epist. Auspicatus profecto: AAS XXV, 1933, p.
80.
51. Pius XII, litt. enc. Mystici Corporis: AAS XXXV, 1943,
p. 247.
52. S. Sophronius, In annuntianone Beatae Mariae Virginis:
PG LXXXVII, 3238 D; 3242 A.
53. S. Germanus, Hom. II in dormitione Beatae Mariae Virginis:
PG XCVIII, 354 B.
54. S. Ioannes Damascenus, Hom. I in Dormitionem Beatae Mariae
Virginis: PG XCVI, 715 A.
55. Pius IX, bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX, I, p.
597-598.
55a.Unigena. - Ed.
56. Ibid. p. 618.
57. Leo XIII, litt. enc. Adiumcem populi: ASS, XXVIII,
1895-1896, p.130.
58. Pius X, litt enc. Ad diem illum: ASS XXXVI, 1903-1904,
p.455.
59. S. Thomas, Summa Theol., I, q. 25, a. 6, ad 4.
60. Pius XII, litt. enc. Humani generis: AAS XLII, 1950, p.
569.
61. Ex Brev. Rom.: Festum Assumptionis Beatae Mariae
Virginis.
62. Cf. Gen. IX, 13.
63. Eccl. XLIII, 12-13.
SOURCE : https://web.archive.org/web/20101007103544/https://www.vatican.va/holy_father/pius_xii/encyclicals/documents/hf_p-xii_enc_11101954_ad-caeli-reginam_en.html
On the Queenship of Mary
“She is queen precisely by loving us”
Fra Angelico, Couronnement
de la Très Sainte Vierge Marie, vers 1440, fresque, Florence, Museum of San
Marco
On the Queenship of Mary
“She is queen precisely by loving us”
CASTEL GANDOLFO, AUG. 22, 2012 (Zenit.org).- Here is a translation of the
Italian-language catechesis Benedict XVI gave today during the general audience
held at Castel Gandolfo. The Holy Father focused his meditation on today’s
liturgical memorial of the Queenship of the Blessed Virgin Mary.
* * *
Dear brothers and sisters,
Today marks the liturgical memorial of the Blessed Virgin Mary, invoked
under the title: “Queen.” It is a feast of recent institution, even though it
is ancient in its origin and devotion: It was established by the Venerable Pius
XII in 1954, at the conclusion of the Marian Year; its date was set at May 31
(cf. Lett. Enc. Ad caeli Reginam,
11 Octobris 1954: AAS 46 [1954], 625-640). On this occasion, the Pope stated
that Mary is Queen above every other creature on account of the elevation of
her soul and the excellence of the gifts she received. She never ceases to
bestow all the treasures of her love and care on humanity (cf. Speech in honor of Queen Mary, 1 November
1954). Now, following the post-conciliar reform of the liturgical calendar, it
has been placed eight days after the Solemnity of the Assumption, in order to
emphasize the close bond between Mary’s queenship and her glorification in body
and soul next to her Son. In the Second Vatican Council’s Constitution on the
Church, we read: “Mary was taken up body and soul into heavenly glory, and
exalted by the Lord as Queen of the universe, that she might be the more fully
conformed to her Son” (Lumen Gentium,
59).
This is the root of today’s feast: Mary is Queen because of her unique
association to her Son, both during her earthly journey as well as in heavenly
glory. The great saint of Syria, Ephrem of Syria, said regarding the queenship
of Mary that it derives from her maternity: She is Mother of the Lord, of the
King of kings (cf. Is 9:1-6),
and she points to Jesus as our life, salvation and our hope. The Servant of God
Paul VI recalled in his apostolic exhortation Marialis
Cultus: “In the Virgin Mary everything is relative to Christ and dependent
upon Him. It was with a view to Christ that God the Father from all eternity
chose her to be the all-holy Mother and adorned her with gifts of the Spirit
granted to no one else” (n. 25).
But now we may ask ourselves: What does it mean that Mary is Queen? Is
it merely a title along with others, the crown, an ornament like others? What
does it mean? What is this queenship? As already noted, it is a consequence of
her being united with her Son, of her being in heaven, i.e. in communion with
God. She participates in God’s responsibilities over the world and in God’s
love for the world. There is the commonly held idea that a king or queen should
be person with power and riches. But this is not the kind of royalty proper to
Jesus and Mary. Let us think of the Lord: The Lordship and Kingship of Christ
is interwoven with humility, service and love: it is, above all else, to serve,
to assist, to love. Let us recall that Jesus was proclaimed king on the Cross,
with this inscription written by Pilate: “King of the Jews” (cf. Mark 15:26). In that moment on the
Cross it is revealed that He is king. And how is he king? By suffering with us,
for us, by loving us to the end; it is in this way that he governs and creates
truth, love and justice. Or let us also think of another moment: at the Last
Supper, he bends down to wash the feet of his disciples. Therefore, the
kingship of Jesus has nothing to do with that which belongs to the powerful of
the earth. He is a king who serves his servants; he showed this throughout his
life. And the same is true for Mary. She is queen in God’s service to humanity.
She is the queen of love, who lives out her gift of self to God in order to
enter into His plan of salvation for man. To the angel she responds: Behold the
handmaid of the Lord (cf. Luke 1:38),
and in the Magnificat she
sings: God has looked upon the lowliness of His handmaid (cf. Luke 1:48). She helps us. She is queen
precisely by loving us, by helping us in every one of our needs; she is our
sister, a humble handmaid.
Thus we have arrived at the point: How does Mary exercise this queenship
of service and love? By watching over us, her children: the children who turn
to her in prayer, to thank her and to ask her maternal protection and her
heavenly help, perhaps after having lost their way, or weighed down by
suffering and anguish on account of the sad and troubled events of life. In
times of serenity or in the darkness of life we turn to Mary, entrusting
ourselves to her continual intercession, so that from her Son we may obtain
every grace and mercy necessary for our pilgrimage along the paths of the
world. To Him who rules the world and holds the destinies of the universe in
His hands we turn with confidence, through the Virgin Mary. For centuries she
has been invoked as the Queen of heaven; eight times, after the prayer of the
holy Rosary, she is implored in the Litany of Loreto as Queen of the Angels,
Patriarchs, Prophets, Apostles, Martyrs, Confessors, Virgins, of all Saints and
of Families. The rhythm of this ancient invocation, and daily prayers such as
the Salve Regina, help us to
understand that the Holy Virgin, as our Mother next to her Son Jesus in the
glory of Heaven, is always with us, in the daily unfolding of our lives.
The title of Queen is therefore a title of trust, of joy and of love.
And we know that what she holds in her hands for the fate of the world is good;
she loves us, and she helps us in our difficulties.
Dear friends, devotion to Our Lady is an important element in our spiritual
lives. In our prayer, let us not neglect to turn trustfully to her. Mary will
not neglect to intercede for us next to her Son. In looking to her, let us
imitate her faith, her complete availability to God’s plan of love, her
generous welcoming of Jesus. Let us learn to live by Mary. Mary is the Queen of
heaven who is close to God, but she is also the Mother who is close to each one
of us, who loves us and who listens to our voice. Thank you for your attention.
[Translation by Diane Montagna] [The Holy Father then addressed the
people in various languages. In English, he said:]
I
welcome all the English-speaking pilgrims present at today’s Audience,
especially the groups from the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Japan and
the United States of America. I also greet the young altar servers from Malta
and their families. Today the Church celebrates the Queenship of the Blessed
Virgin Mary. May the prayers of Our Lady guide us along our pilgrimage of
faith, that we may share in her Son’s victory and reign with him in his eternal
Kingdom. Upon all of you I invoke the Lord’s abundant blessings!
AUGUST 22, 2012
00:00GENERAL AUDIENCE
Fra Angelico, Couronnement de la
Très Sainte Vierge Marie, 1434-1435
Beata Vergine Maria Regina
La festività odierna, parallela a quella di Cristo Re, venne istituita da
Pio XII nel 1955. Si celebrava, fino alla recente riforma del calendario
liturgico, il 31 maggio, a coronamento della singolare devozione mariana nel
mese a lei dedicato. Il 22 agosto era riservato alla commemorazione del Cuore
Immacolato di Maria, al cui posto subentra la festa di Maria Regina per
avvicinare la regalità della Vergine alla sua glorificazione nell'assunzione al
cielo. Questo posto di singolarità e di preminenza, accanto a Cristo Re, le
deriva dai molteplici titoli, illustrati da Pio XII nella lettera enciclica “Ad
Coeli Reginam” (11 ottobre 1954), di Madre del Capo e dei membri del Corpo
mistico, di augusta sovrana e regina della Chiesa, che la rende partecipe non
solo della dignità regale di Gesù, ma anche del suo influsso vitale e
santificante sui membri del Corpo mistico.
Il latino "regina", come "rex", deriva da
"regere", cioè reggere, governare, dominare. Dal punto di vista umano
è difficile attribuire a Maria il ruolo di dominatrice, lei che si è proclamata
la serva del Signore e ha trascorso tutta la vita nel più umile nascondimento.
Luca, negli Atti degli apostoli, colloca Maria in mezzo agli Undici, dopo
l'Ascensione, raccolta con essi in preghiera; ma non è lei che impartisce
ordini, bensì Pietro. E tuttavia proprio in quella circostanza ella costituisce
l'anello di congiunzione che tiene uniti al Risorto quegli uomini non ancora
irrobustiti dai doni dello Spirito Santo. Maria è regina perché è madre di
Cristo, il re. Ella è regina perché eccelle su tutte le creature, in santità:
"In lei s'aduna quantunque in creatura è di bontade ", dice Dante
nella Divina Commedia.
Tutti i cristiani vedono e venerano in lei la sovrabbondante generosità
dell'amore divino, che l'ha colmata di ogni bene. Ma ella distribuisce
regalmente e maternamente quanto ha ricevuto dal Re; protegge con la sua
potenza i figli acquisiti in virtù della sua corredenzione e li rallegra con i
suoi doni, poichè il Re ha disposto che ogni grazia passi per le sue mani di
munifica regina. Per questo la Chiesa invita i fedeli a invocarla non solo col
dolce nome di madre, ma anche con quello reverente di regina, come in cielo la
salutano con felicità e amore gli angeli, i patriarchi, i profeti, gli
apostoli, i martiri, i confessori, le vergini. Maria è stata coronata col
duplice diadema della verginità e della maternità divina: "Lo Spirito
Santo verrà su di te, e la virtù dell'Altissimo ti adombrerà. Per questo il
Santo che nascerà da te sarà chiamato Figlio di Dio".
Etimologia: Maria = amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico
Martirologio Romano: Memoria della beata Maria Vergine Regina, che
generò il Figlio di Dio, principe della pace, il cui regno non avrà fine, ed è
salutata dal popolo cristiano come Regina del cielo e Madre di misericordia.
Istituzione della
festa
Per comprendere l’attuale festa in onore della Madonna, sotto il titolo di
“Maria Regina”, la cosa più ovvia sembra quella di gettare un sguardo fugace e
a volo d’uccello su alcune delle circostanze, che hanno, in un certo qual
senso, preparato la sua Istituzione, dato che il suo valore profondo appartiene
alla Rivelazione, alla tradizione e alla teologia.
L’istituzione della festa della Regalità di Maria Vergine è dovuta a Pio XII,
con la lettera Enciclica Ad caeli Reginam dell’11 ottobre 1954, quasi in
simmetria con la festa di Cristo Re, con la quale ha voluto coronare la
costante devozione del popolo di Dio, fissando la liturgia al 31 maggio, a
conclusione del mese mariano per eccellenza, ricco di devozioni e tradizioni
popolari. L’istituzione: “decretiamo e istituiamo la festa di Maria Regina, da
celebrarsi ogni anno in tutto il mondo il giorno 31 maggio (Ad caeli Reginam,
IV).
Oggi, l’attuale liturgica della festa di Maria Regina si celebra otto giorni
dopo il 15 agosto, che è la sua giusta collocazione, come uno speciale
prolungamento festoso della celebrazione dell’Assunzione, nella quale si
contempla Colei che, assisa accanto al Re dei secoli, splende come Regina,
dell’ordine soprannaturale e dell’ordine naturale, e intercede come Madre. La
nuova data, 22 di agosto, è dovuta a Paolo VI che, con l’attuazione delle norme
generali per l’Anno Liturgico e il nuovo Calendario Romano, promulgate con la
lettera apostolica Mysterii Paschalis (14 febbraio 1969), e con l’esortazione
apostolica Marialis cultus (2 febbraio 1974), per il retto ordinamento e
sviluppo del culto della Beata Vergine, l’ha felicemente collocata nell’alveo
naturale alla sua realtà teologica, cioè come un logico corollario meno
dottrinale che esplicativo del grande mistero della verità dogmatica
dell’Assunzione al cielo di Maria Vergine, proclamata da Pio XII il 1° novembre
1950.
Non si può nascondere, comunque, che, alla base della stessa istituzione, ci
fosse un’antica consuetudine di un certo parallelismo del calendario liturgico
tra le feste cristologiche e quelle mariane, ossia a un titolo di una festa in
onore di Cristo si faceva corrispondere, dov’era possibile, una festa in onore
della Vergine Maria. La riforma liturgica del 1969 ha dato più logicità e
sobrietà alle celebrazioni mariane, seguendo il principio fondamentale della
liturgia: Cristo è culmen et fons, (culmine e fonte). Principio già espresso
dal Cantore dell’Immacolata con la profonda espressione fundamentum et forma
(fondamento e perfezione).
Fondamento biblico-teologico
Certamente, l'argomento principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria,
è senza alcun dubbio la sua divina Maternità, definita dal concilio di Efeso
nel 431. Nei testi rivelati, Maria è la Donna che, “nella pienezza del tempo”
(Gal 4, 4), ha partorito Cristo, vero Dio e vero Uomo, “Figlio dell'Altissimo e
Re della casa di Giacobbe” (Lc 1, 32-33); e come Madre del Re Signore, gode
anche della stessa dignità regale, come Regina. Così interpreta san Giovanni
Damasceno: “[Maria] è veramente diventata la Signora di tutta la creazione, nel
momento in cui divenne Madre del Creatore [Cristo]” (De fide orthodoxa, IV, c.
14).
La Maternità divina di Maria è il primo grande dono che riceve da Cristo, con
il quale viene scelta e predestinata con l’unico e medesimo atto di
predestinazione di Dio, per essere associata in modo singolare alla
realizzazione storica della volontà salvifica di Di, in Cristo (Ef 1, 3ss). La
scelta a Madre di Cristo, da parte dello stesso Cristo, è la prima grande
conseguenza, secondo il Cantore dell’Immacolata, della predestinazione assoluta
di Maria alla grazia e alla gloria. Difatti, come Cristo è Re di diritto sia
per creazione sia per grazia o redenzione e sia per gloria o glorificazione,
così Maria è Regina per diritto materno che intercede e concede tutte le grazie
del Figlio a coloro che le chiedono. Onde, il titolo di Mediatrice delle
grazie, con il quale si celebrava prima la sua liturgia al 2 di luglio.
Dallo stesso decreto divino di predestinazione, secondo il quale Cristo ha il
Primato assoluto e incondizionato su tutto, il Cantore dell’Immacolata, desume
un Primato secondario e partecipato per Maria su tutte le creature sia celesti
che terrestri. Di conseguenza, come Cristo è Re assoluto, così Maria è Regina
per grazia e per scelta. A lei, si può applicare il salmo delle nozze del Re:
“splende alla tua destra la Regina, [in tutta la sua bellezza e perfezione],
adorna d'oro di Ofir” (Sal 45, 9).
Tra le conseguenze più immediate della Regalità di Maria è la forte e decisa
affermazione sempre del Cantore dell’Immacolata: “la beata Vergine ha il potere
di intercedere e di distribuire i frutti della grazia redentiva”. Concetto che
ha trovata vasta e profonda eco in diversi documenti del Magistero, come
ricorda anche Pio XII nella sua enciclica: “Cristo si serve dell’ufficio e
dell’opera della Madre per distribuire i frutti della redenzione” (Ad caeli
reginam, III). Anche Pio IX, nell’enciclica che definiva l’Immacolata
Concezione, afferma che Maria, “costituita dal Signore Regina del cielo e della
terra ed esaltata sopra tutti i cori degli angeli e sopra delle schiere dei
santi in cielo, sta alla destra del suo unigenito Figlio, e intercede con tutta
l'efficacia delle sue materne preghiere: ottiene ciò che chiede e non può
restare inascoltata” (Ineffabiliis Deus, 8 dicembre 1854). Il concetto del
Cantore dell’Immacolata, circa il “potere di intercedere” di Maria Vergine, è
riproposto anche da Leone XIII quando scrive che la Madre di Cristo ha “il
potere quasi illimitato” di intercedere e dispensare la grazia del suo Figlio
(Adiutricem popoli, 5 settembre 1895). E Pio X aggiunge che tale “potere”
deriva a Maria “come per diritto materno”: “Maria è dispensatrice per diritto
di madre dei tesori dei meriti di suo Figlio (Ad diem illum laetissimum, 2
febbraio 1904)
Lex orandi lex credendi
Nella suddetta Enciclica Ad caeli Reginam, Pio XII ricorda che, il popolo di
Dio, nell’arco della storia, ha sempre elevato supplici preghiere e inni di
lode e di devozione alla Regina del cielo, sia nelle circostanze liete sia in
quelle dolorose. Specialmente le “recenti” profonde ferite inflitte all’umanità
dal 2° conflitto mondiale hanno influito sul Sommo Pontefice a orientare, con
più convinzione e sicurezza, la sua scelta di istituire la festa in onore della
Beata Vergine Regina, dal momento che lui stesso ha vissuto in prima persona la
terribile e orrenda tragicità degli eventi bellici e post-bellici.
Questo sentire, comunque, non è altro che l’espressione della fede popolare che
fin dal V sec. è stato sintetizzato nel classico detto: lex orandi lex
credendi, ossia “dal retto modo di pregare deriva un retto modo di credere”. Il
popolo di Dio, quindi, esterna in questo caso la sua fede alla Regina del cielo
per riconoscere e affermare il suo costante e materno patrocinio di presiedere
alla storia, insieme a suo Figlio, coronato di gloria nella beatitudine
celeste.
A livello storico, è importante ricordare anche la ricorrenza del I centenario
della proclamazione dogmatica dell’Immacolata Concezione di Maria, fatta da Pio
IX con la lettera apostolica Ineffabilis Deus, e, per la quale circostanza, Pio
XII indisse l’anno mariano, con la lettera enciclica Fulges corona (8 settembre
1953), in cui ricordava con giubilo anche la definizione dell'Assunzione della
Beatissima Vergine Maria in cielo in anima e corpo, con la Costituzione
dogmatica Munificentissimus Deus (1° novembre 1950), dove regna tra i cori
degli angeli e dei santi, insieme al suo unigenito Figlio; e nella stessa
Enciclica richiamava, per la prima volta, l’attenzione su alcuni testi biblici
per confortare e sopportare la celebre definizione di Pio IX sulla Immacolata
Concezione. Ne indica principalmente due: Genesi (3, 15) e Luca (1, 28).
Questa delicata e squisita sensibilità verso la Vergine Maria di Pio XII è
stata ritenuta molto utile per meglio comprendere non solo la devozione verso
la Madonna, ma soprattutto per interpretare con più profondità la verità
dell’Immacolata Concezione, perché, anche se spiegata con ragione teologica,
indirettamente è contenuta sempre nella Rivelazione. Le verità di fede,
infatti, devono essere sopportate dal pensiero rivelato o in modo esplicito o
anche in modo implicito. E tutte e tre le verità mariane definite dalla Chiesa,
eccetto la Maternità divina, il fondamento biblico è solo indiretto.
Valore teologico della festa
Il significato teologico dell’istituzione della festa in onore della Beata
Maria Regina emerge più chiaramente anche alla luce posteriore di due principi
della Chiesa riproposti in modo più chiaro e preciso dal concilio Vaticano II:
1) nel corso dell'anno liturgico, si celebra organicamente tutto il mistero di
Cristo: dalla predestinazione eterna, in cui viene costituito principio e capo,
termine e pienezza del genere umano e di tutta la creazione, fino alla sua
seconda gloriosa venuta, quando tutte le cose saranno compiute in lui “perché
Dio sia tutto in tutti” (1Cor 15, 28; SC n. 102);
2) “nella celebrazione del ciclo annuale dei misteri di Cristo, la santa Chiesa
venera con speciale amore la beata Maria Madre di Dio, congiunta
indissolubilmente con l’opera salvifica del Figlio suo; in Maria ammira ed
esalta il frutto più eccelso della redenzione e contempla con gioia, come in
un’immagine purissima, ciò che essa tutta desidera e spera di essere” (SC 103);
perché “con la sua molteplice intercessione continua ad ottenerci le grazie
della salute eterna” (LG 59).
Inoltre, le verità mariane, definite o semplicemente celebrate, sono tutte collegate
tra di loro, e dipendenti dal mistero di Cristo; esse hanno a fondamento, come
denominatore comune, la Predestinazione alla divina Maternità. Pertanto,
l'argomento principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria, è senza
dubbio la sua Predestinazione a Madre di Cristo.
Certo, in senso pieno proprio e assoluto, solo Cristo è Re, per diritto di
natura in forza della creazione, della redenzione e della glorificazione
finale. E in virtù dell’unico e medesimo atto di predestinazione assoluta e indipendente,
anche la Madre viene associata al Figlio e alla sua avventura cristica, e
riceve tutto ciò che una creatura umana può sopportare della divinità, insieme
all'inesauribile efficacia della sua materna intercessione presso il Figlio e,
indirettamente, presso Dio Padre.
Senza porre attenzione sui particolari, si può affermare che fondamentalmente
la Regalità di Maria è strettamente legata alla sua posizione nel piano divino
della salvezza, cioè al Primato universale di Cristo e alla sua predestinazione
assoluta, da cui ogni altra verità mariana ha origine. Significativo a riguardo
è l’incisiva affermazione del Cantore dell’Immacolata: “La beata Vergine ha il
potere di ‘intercedere’ e non di ‘comandare’” (Reportata Parisiensia, IV, d.
48, q. 2, n. 7). In questo modo, diventa più chiaro l’ufficio di Maria: non è
di causalità efficiente, ma solo di causalità morale, ossia di intercessione e
distribuzione delle grazie, provenienti dall’unica fonte principale, Cristo,
che è causa efficiente della grazia.
Senso e valore dell’intercessione di Maria Regina
Prima della riforma conciliare del 1969, liturgicamente questa festa mariana si
celebrava il 2 luglio, con il titolo di “Mediatrice delle grazie” o “Madonna
delle grazie”. La sua diffusione nel mondo cattolico ha avuto un grande impulso
dal mondo francescano, specialmente da quando il Ministro generale dell’Ordine
dei Frati Minori, Bonaventura da Bagnoregio, nel Capitolo generale di Siena
(1263), estende la celebrazione liturgica della festa mariana a tutto
l’Ordine.
Oggi, con la riforma conciliare, invece, la stessa festa è celebrata al 31
maggio sotto il titolo la “Visitazione di Maria”. Poiché è più vicina al tempo
della Pentecoste, potrebbe più facilmente indicare una particolare memoria
della Vergine nella sua pentecoste, sotto il soffio dello Spirito Santo, come
l’arca della alleanza che anticipa la Chiesa delle origini, piena di slancio
nella carità operosa e nella preghiera del Magnificat.
Il valore teologico dell’intercessione riconosciuto a Maria Vergine ha il suo
fondamento nella stretta unione alla Predestinazione con il Figlio: come il
Cristo è autore della grazia, così Maria, prima redenta, la distribuisce in
ragione della sua Maternità spirituale. La “grazia” per definizione è un “dono”
e come tale non può essere esigito da alcuno, cioè non può essere meritato;
tuttavia, in teologia, si suole distinguere un merito de condigno e un merito
de congruo: l’uno è di giustizia o di fedeltà, e l’altro di convenienza o di
benignità. Di per sé, solo Cristo ha meritato de condigno con la sua morte i
doni di grazia, che la Madre de congruo intercede ed elargisce da Figlio.
In cielo, la Beata Vergine Maria continuamente merita de congruo, cioè non per
sé, in quanto non può meritare più, ma merita per gli altri che desiderano
ricevere la grazia del Figlio. Come a dire: i meriti universali e assoluti di
Cristo, meritati de condigno, diventano concreti soltanto attraverso
l’intercessione di Maria, alla quale Cristo ha affidato il compito di mediare
tutto il suo patrimonio di grazia a vantaggio dei richiedenti.
Questo delicato ufficio di “intercedere”, riconosciuto a Maria Regina dal
Cantore dell’Immacolata, ha trovato eco e applicazione nell’Enciclica Ad diem
illum di Pio X (2 febbraio 1904), quando scrive che Maria “merita de congruo
-ossia distribuisce agli altri- tutto ciò che Cristo ha guadagnato de
condigno”. Su questa speciale mediazione della grazia acquista importanza la
preghiera dell’uomo viatore.
Simpatiche le due antiche immagine ricordate e riportate nella stessa enciclica
da Pio X: “Maria - scrive san Bernardo- è l’acquedotto, o anche quella parte
per cui il capo si congiunge col corpo e gli trasmette forza e efficacia; e san
Bernardino da Siena: ‘Ella è il collo del nostro capo, per mezzo del quale esso
comunica al suo corpo mistico tutti i doni spirituali’“.
Piace concludere questo breve pensiero sulla Regalità di Maria Vergine con le
parole di Leone XIII: “È lecito affermare, a piena ragione, che dell’immenso
tesoro di ogni grazia che il Signore ci ha procacciato, poiché ‘la grazia e la
verità provengono da Cristo’ (Gv 1, 17), nulla ci viene dato direttamente se
non attraverso Maria, per volere di Dio. Dato che nessuno può andare al Sommo
Padre se non per mezzo del Figlio [Incarnato], così, di regola, nessuno può
avvicinarsi a Cristo se non attraverso la Madre” (Enciclica, Octobri mense, 22
settembre1891).
In breve: come Gesù siede alla destra della Divina Maestà nell'altezza dei
Cieli, così Maria siede Regina alla destra di suo Figlio, rifugio sicuro e
fedele per tutti i pericoli; e nessuno deve temere o disperare sotto la sua
guida, i suoi auspici, la sua protezione e la sua benevolenza.
Autore: P. Giovanni Lauriola ofm