Bienheureux
Pierre Vigne
Fondateur des religieuses du
saint-Sacrement (+1740)
Pierre Vigne, un pur Ardéchois, à lire
sur le site du diocèse de Viviers:
« Le grand voyage » à Boucieu le Roi est plus qu'un chemin de croix. Il veut remplacer les pèlerinages à Jérusalem qui sont trop onéreux et difficiles à l'époque. Pierre Vigne a découvert ce site de Boucieu le Roi et y a trouvé des similitudes avec Jérusalem. Il a voulu en faire une catéchèse pour les gens de la région.
Le 30 novembre 1715, Pierre Vigne remet la croix et l'habit religieux à sept jeunes femmes rassemblées pour accompagner les pèlerins au long du « Voyage du Calvaire ». Elles ont décidé, depuis plusieurs mois, de mener ensemble une vie de prière et de charité.
Le Père Pierre Vigne a été béatifié par le Pape Jean Paul II le dimanche 3 octobre 2004 à Rome, place St Pierre. (biographie, image site du Vatican)
Aujourd'hui... l'ESPERANCE... plus forte que tout !
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10102/Bienheureux-Pierre-Vigne.html
PIERRE VIGNE (1670-1740)
Pierre Vigne naquit le 20 août 1670 à Privas
(France), une petite ville encore profondément marquée par les séquelles des
guerres de religion du siècle précédent, entre catholiques et protestants. Son
père Pierre Vigne, honnête commerçant en textiles, et sa mère, Françoise
Gautier, firent baptiser leurs cinq enfants à la paroisse catholique
Saint-Thomas de Privas. Deux filles moururent en bas âge. Pierre et ses deux
aînés, Jean-François et Eléonore, vivaient avec leurs parents dans une relative
aisance.
A 11 ans Pierre fut remarqué par le curé de la
paroisse qui le fit signer comme témoin dans les registres paroissiaux, les
actes de baptême, de mariage ou de sépulture. Après avoir reçu une éducation et
une instruction de bon niveau, sa vie fut soudainement transformée à la fin de
l'adolescence par la prise de conscience de la présence de Jésus Christ dans
l'Eucharistie. Il entra, en 1690, au séminaire sulpicien de Viviers. Ordonné
prêtre, le 18 septembre 1694, à Bourg Saint-Andéol, par l'Evêque de Viviers, il
fut envoyé comme vicaire à Saint-Agrève où il exerça, pendant six ans, son
ministère sacerdotal, en bonne entente avec son curé et en étant proche des
paroissiens.
Toujours attentif à discerner, à travers les
événements, la volonté du Seigneur concernant sa vie, il se sentit appelé
ailleurs. Son désir d'être missionnaire parmi les personnes de condition
modeste le poussa à entrer, en 1700, chez les Lazaristes, à Lyon. Il y reçut
une solide formation à la pauvreté et aux "missions populaires" et
commença à parcourir villes et villages, avec des confrères, pour évangéliser
le peuple chrétien. En 1706, il quitta de son plein gré les Lazaristes. Il
avait plus que jamais la passion du salut des âmes, en particulier des
populations pauvres de la campagne. Après une brève période de recherche, sa
vocation se dessina clairement. Il devint "missionnaire itinérant",
appliquant sa propre méthode pastorale, mais en soumettant toutefois son
ministère à l'autorisation de ses supérieurs hiérarchiques.
Pendant plus de trente ans, inlassablement, il
sillonna, à pied ou à cheval, les chemins du Vivarais et du Dauphiné, et même
au-delà. Afin de faire connaître, aimer et servir Jésus Christ, il affronta la
fatigue des déplacements, les rigueurs du climat. Il prêcha, visita les malades,
catéchisa les enfants, administra les sacrements, allant jusqu'à
transporter sur son dos "son" confessionnal pour être toujours prêt à
offrir la miséricorde de Dieu. Il célébrait la Messe, exposait le Saint
Sacrement, apprenant aux fidèles à l'adorer. Marie "Beau Tabernacle de
Dieu parmi les hommes" tint aussi une place de choix dans sa prière et son
enseignement.
Au cours d'une de ses missions, il arriva, en
1712, à Boucieu-le-Roi dont le site lui permit d'ériger un chemin de Croix.
Avec l'aide des paroissiens des environs, il construisit 30 stations qui, à
travers le village et la campagne, apprenaient aux chrétiens à suivre Jésus de
la Cène à Pâques et à la Pentecôte.
Boucieu devient son lieu de résidence entre deux
missions. Il y réunit quelques femmes qu'il chargea d'"accompagner les
pèlerins" du chemin de Croix pour les aider à méditer et prier.
C'est là qu'il fonda la Congrégation des Soeurs du
Saint-Sacrement. Le 30 novembre 1715, dans l'église de Boucieu, il leur remit
la croix et l'habit religieux, les invitant à se succéder pour adorer Jésus
présent dans l'Eucharistie et à vivre fraternellement ensemble. Il leur confia
la tâche d'enseigner aux jeunes. Soucieux d'instruire les enfants pour leur
permettre d'accéder à la foi et de vivre une vie chrétienne, Pierre Vigne
ouvrit des écoles et créa un "séminaire de Régentes", comme l'on
nommait alors les maîtresses d'école.
Une vie aussi intense avait besoin d'être
soutenue. Ainsi Pierre Vigne ne manqua jamais, lorsqu'il allait à Lyon pour
faire des achats, de se rendre chez ses anciens maîtres de Saint-Sulpice afin
de rencontrer son confesseur et son directeur spirituel. Attiré par la
spiritualité eucharistique des Prêtres du Saint-Sacrement fondés par
Monseigneur d'Authier de Sisgaud, il fut admis comme associé dans cette société
sacerdotale le 25 janvier 1724, à Valence, et bénéficia de leur aide
spirituelle et temporelle.
Tout en assurant l'accompagnement de sa jeune
Congrégation, Pierre Vigne continua ses missions apostoliques et trouva la
possibilité, pour prolonger les fruits de la mission, d'écrire des
livres: des règlements de vie, des ouvrages de spiritualité et surtout
les "méditations sur le plus beau livre qui est Jésus Christ souffrant et
mourant sur la Croix".
La vigueur de ce marcheur de Dieu, l'intensité de
son activité apostolique, ses longues heures d'adoration, sa vie de pauvreté,
témoignent par-dessus tout d'un amour passionné pour Jésus Christ qui a aimé
les siens jusqu'à la fin (cf. Jn 13, 1).
A 70 ans cependant, il ressentit les effets de la
fatigue. Au cours d'une mission à Rencurel, dans les montagnes du Vercors, pris
d'un malaise, il fut obligé d'interrompre sa prédication. Malgré tous ses
efforts pour célébrer encore l'Eucharistie et exhorter les fidèles à l'amour de
Jésus, il sentit que sa fin approchait et se recueillit alors en prière. Un
prêtre, puis deux Soeurs venues en hâte, accompagnèrent ses derniers moments.
Le 8 juillet 1740, il rejoignit Celui qu'il avait tant aimé, adoré et servi.
Son corps fut ramené à Boucieu où il repose encore dans la petite église.
SOURCE :
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_vigne_fr.html
CHAPELLE PAPALE POUR
LA BÉATIFICATION DE CINQUE SERVITEURS DE DIEU
HOMÉLIE DU
PAPE JEAN-PAUL II
Dimanche 3
octobre 2004
1. "Verbum Domini
manet in aeternum - La Parole du Seigneur demeure pour l'éternité".
L'exclamation du Chant à l'Evangile nous ramène aux fondements mêmes de la foi.
Face au temps qui passe et aux bouleversements permanents de l'histoire, la
révélation que Dieu nous a offerte dans le Christ demeure immuable et ouvre sur
notre chemin terrestre un horizon d'éternité.
C'est l'expérience particulière
qu'ont vécue les cinq nouveaux bienheureux: Pierre Vigne, Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche. Ils se sont laissés
guider par la Parole de Dieu comme par un phare lumineux et sûr, qui n'a jamais
cessé d'illuminer leur chemin.
2. Contemplant le Christ
présent dans l'Eucharistie et la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut
conduit à être un véritable disciple et un missionnaire fidèle à l'Eglise. Que
son exemple donne aux fidèles le désir de puiser dans l'amour de l'Eucharistie
et dans l'adoration du Saint-Sacrement l'audace pour la mission! Demandons-lui
de toucher le coeur de jeunes, pour qu'ils acceptent, s'ils sont appelés par
Dieu, de se consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie religieuse.
Que l'Eglise en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour que se lèvent
de nouveaux semeurs de l'Evangile.
3. Le Frère Joseph-Marie a
toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la
Passion et dans l'union avec le Christ présent dans l'Eucharistie. Il
s'imprégnait ainsi de l'amour de Dieu, s'abandonnant à Lui, "le
seul bonheur de la terre", et se détachant des biens du monde dans le
silence de la Trappe. Au milieu des épreuves, les yeux fixés sur le Christ, il
offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour l'Eglise. Puissent nos
contemporains, notamment les contemplatifs et les malades, découvrir à son
exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la
force dans les épreuves!
4. "Car ce n'est pas
un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d'amour et
de maîtrise de soi" (2 Tm 1, 7). Ces paroles de
saint Paul nous invitent à collaborer en vue de l'édification du Royaume de
Dieu, dans la perspective de la foi. Elles s'appliquent bien à la vie de la
Bienheureuse Ludovica De Angelis, dont l'existence fut entièrement consacrée à
la gloire de Dieu et au service de ses semblables.
De sa figure se détachent son
coeur de mère, ses qualités de guide et le courage qui est le propre des
saints. Elle éprouva à l'égard des enfants malades un amour concret et
généreux, en faisant face à des sacrifices pour les réconforter; pour ses
collaborateurs à l'Hôpital de La Plata, elle fut un modèle de joie et de
responsabilité, en créant une atmosphère familiale; pour ses consoeurs, elle
fut un authentique exemple en tant que Fille de Notre-Dame de la Miséricorde.
En toute chose, elle fut soutenue par la prière, en faisant de sa vie un
dialogue permanent avec le Seigneur.
5. La Bienheureuse Anna
Katharina Emmerick, a crié "la passion douloureuse de Notre Seigneur Jésus
Christ" et elle l'a vécue dans son corps. C'est l'oeuvre de la Providence
divine si cette fille de pauvres paysans, qui avec tenacité rechercha la
proximité avec Dieu, est devenue la célèbre "Mystique du Land de
Münster". Sa pauvreté matérielle contraste avec une riche vie intérieure.
Outre sa patience pour supporter la faiblesse physique, nous sommes également
impressionnés par la force de caractère de la nouvelle bienheureuse et sa
fermeté dans la foi.
Elle tirait cette force de la
Très Sainte Eucharistie. Son exemple a ouvert le coeur de pauvres et de riches,
de personnes simples ou éduquées à la consécration pleine d'amour pour Jésus
Christ. Aujourd'hui encore, elle transmet à tous le message
salvifique: A travers les blessures du Christ, nous sommes sauvés (cf.
1 P 2, 24).
6. Le devoir décisif du
chrétien consiste à chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la
reconnaître et à la suivre. L'homme d'Etat et le chrétien Charles
d'Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la
paix. A ses yeux, la guerre apparaissait comme "une chose horrible".
Arrivé au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de
promouvoir l'initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV.
Dès le début, l'Empereur Charles
conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale
préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté
également dans son action politique. C'est pour cette raison que
l'assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu'il soit un
exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd'hui une
responsabilité politique en Europe!
7. Avec l'Eglise tout
entière, louons et rendons grâce au Seigneur pour les merveilles qu'il a
accomplies chez ces serviteurs bons et fidèles de l'Evangile. Que la Très
Sainte Vierge Marie, que nous évoquons en ce mois d'octobre de façon
particulière à travers la prière du Rosaire, nous aide à devenir à notre tour
de généreux et courageux apôtres de l'Evangile. Amen!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20041003_beatifications.html
Bienheureux Pierre Vigne
Prêtre et Fondateur de la :
Pierre Vigne, un pur Ardéchois, né à Privas, le 20 Août
1670, dans une famille de commerçants.
Il est leur cinquième enfant, mais seuls trois échapperont à la mortalité
infantile, si fréquente à cette époque.
L’enfance de Pierre Vigne semble sans histoires et pourtant, selon une
tradition ancienne, l’adolescent aurait abandonné sa Foi Catholique.
Un jour, alors qu’il se rendait à Genève, il aurait croisé un Prêtre portant le
Saint Sacrement et aurait refusé de le vénérer.
Son cheval se serait alors cabré et l’aurait précipité à terre.
Ce fut pour Pierre une expérience décisive : il se convertit aussitôt et
changeant de route, il partit pour le séminaire de Viviers.
Cette aventure est peut-être en partie légendaire, mais elle rend parfaitement
compte de ce qui sera au cœur de la spiritualité de Pierre Vigne : sa dévotion
Eucharistique.
Cette tradition, transmise au fil des siècles, explique parfaitement
l’itinéraire du Bienheureux : saisi par Dieu, il lui consacre toute sa vie, à
travers son Ministère de Prêtre, son engagement Missionnaire et la Fondation de
la « Congrégation du Saint Sacrement ».
Ordonné Prêtre à Bourg-Saint-Andéol, le 18 Septembre 1694, il est nommé vicaire
à Saint-Agrève.
En 1700, il entre chez les Lazaristes, l’Ordre fondé par Saint Vincent de Paul,
où il prêche des Missions, de Lyon à Béziers, pendant cinq années.
Il réintègre alors le clergé diocésain et on le retrouve aux Ollières, à
Saint-Fortunat, entre autres.
On pense à lui pour la cure de Privas, mais il n’ira jamais.
En effet, en 1712, il arrive à Boucieu-le-Roi et il est séduit par le charme
des lieux ; le vallon, les collines, tout lui évoque Jérusalem.
Il décide d’y édifier un grand Chemin de Croix.
Aujourd’hui encore, les Ardéchois et les Drômois viennent en nombre, le
Vendredi Saint, participer au Chemin de Croix de Boucieu.
En 1713, une jeune fille de Nozières vient demander à Pierre Vigne des conseils
sur une éventuelle vocation. D’autres la suivront bientôt….
Infatigable, Pierre Vigne continue ses Missions dans les villages les plus
écartés. Il est reconnu comme un grand prédicateur de la Miséricorde de Dieu et
il passe des heures à Confesser, à diriger les fidèles, à les instruire.
Il n’oublie pas de favoriser l’éducation des jeunes gens et il s’efforce de
soulager les misères.
Sa charité est sans limite : il donne tout ce qu’il possède, il court au-devant
des malades, comme en cette année 1722 où il va soigner les habitants de
Rochepaule frappés par la peste.
Il meurt le 8 Juillet 1740, au cours d’une Mission, à Rancurel, dans le
Vercors. Une foule accompagne son corps jusqu’à Boucieu où il est inhumé dans
l’église paroissiale.
Le grand chemin de Croix ou « le grand voyage »
« Le grand voyage » à Boucieu le Roi, c’est plus qu’un chemin de
Croix. Il veut remplacer les pèlerinages à Jérusalem qui sont trop onéreux et
difficiles à l’époque.
Pierre VIGNE a découvert ce site de Boucieu le Roi et y a trouvé des
similitudes avec Jérusalem.
Il a voulu en faire une catéchèse pour les gens de la région.
Avec eux, il a construit en 9 mois 39 petites chapelles, tout au tour de
l’église mais aussi à travers la montagne.
Chaque construction est un petit sanctuaire, bâti en pierre, recouvert d’une
centaine de tuiles, et fermé par une porte grillagée.
A l’origine, à l’intérieur, des peintures retraçaient l’histoire du Christ et
du début de l’Église, depuis le dernier repas de Jésus avec ses amis, jusqu’à
la Pentecôte. Aujourd’hui ce sont des sculptures qui ont remplacé les
peintures.
C’est un parcours d’initiation Chrétienne, de
Contemplation, de lien avec la nature, de conversion et de marche avec Jésus et
sa mère.
En 1713, une certaine Marguerite de Nozières offre ses services au Père Vigne
pour accompagner les pèlerins sur ce parcours et l’expliquer. C’est ainsi que
naîtra la Communauté du Saint Sacrement.
Voir aussi : Le Grand Voyage
De Boucieu à Burzet
Pierre VIGNE ne s’est pas contenté de réaliser le grand chemin de Croix de
Boucieu le Roi.
De mars à juin 1715, il prêche une mission à Burzet et il en profite pour
restaurer le chemin de Croix qui existait déjà et qui comporte 32 stations.
Des liens se sont crées entre Pierre Vigne et Burzet ; en effet des écrits
témoignent de collectes et de dons qu’il a fait à l’église de Burzet.
La Congrégation des Sœurs du Saint Sacrement
Le 30 Novembre 1715, Pierre Vigne remet la Croix et l’habit Religieux à sept
jeunes femmes rassemblées pour accompagner les pèlerins au long du
« Voyage du Calvaire ».
Elles ont décidé, depuis plusieurs mois, de mener ensemble une vie de Prière et
de Charité.
D’autres les rejoignent bientôt.
Elles s’occupent aussi d’instruire les enfants du village.
Les premières « Sœurs du Saint Sacrement » prononcent leurs vœux le 8
Septembre 1722.
Dès lors la Congrégation se développe jusqu’à déborder largement le Vivarais
vers la Provence et le Dauphiné.
La Révolution française (1789) disperse les Sœurs, mais elles poursuivent
clandestinement leurs œuvres de Charité.
C’est à Romans, à partir de 1804, que la Congrégation peut se réorganiser après
la tourmente.
Les lois anti-cléricales de 1901 en France, obligent les Sœurs à se retirer de
56 écoles et hôpitaux.
Cinq ans plus tard, il faut quitter Romans. La Maison Mère est transférée à
Valence, où elle est restée depuis.
Actuellement, les 44 Communautés de la Congrégation sont implantées en Europe
(France, Italie, Angleterre, Irlande, Espagne), en Amérique Latine (Brésil), et
depuis 2004 en Afrique (Tanzanie).
Pierre Vigne a été Béatifié le 03 octobre 2004, à Rome, avec quatre
autres Serviteurs de Dieu : Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche, par
Saint Jean-Paul II.
SOURCE :
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/bienheureux-pierre-vigne-pretre-et-fondateur-de-la-congregation-des-s-urs-du-saint-sacrement-1670-1740-fete-le-08-juillet.html
PETER VIGNE (1670-1740)
Peter Vigne was born August 20 1670 in Privas
(France), a small town still feeling the effects of the Wars of Religion from
the previous century. His father, Peter Vigne, an honest textile merchant, and
his mother, Frances Gautier, married in the Catholic Church, had their five
children baptised in the Catholic parish of Saint Thomas, Privas. Two daughters
died in infancy. Peter and his two older siblings, John-Francis and Eleonore,
lived with their parents in relative comfort.
When he was 11 years of age, Peter was chosen by
the Parish Priest to act as a witness, signing the parish register for
Baptisms, Marriages or Deaths.
After receiving a good level of education and
instruction, towards the end of his teenage years, his life was suddenly
transformed by a new awareness of the presence of Jesus Christ in the
Eucharist. This experience led him to centre his life on Jesus, who offered
himself on the Cross for love of us, and in the Eucharist, never ceases to give
himself to all men. In 1690, he entered the Sulpician Seminary in Viviers.
Ordained a priest September 18 1694 in Bourg Saint Andeol by the Bishop of
Viviers, he was sent as curate to Saint-Agreve where, for six years he
exercised his priestly ministry, in friendship with his Parish Priest and
beloved by his parishioners.
Always attentive to discern in life's events what
the Lord was asking of him, he felt called elsewhere. With understandable
hesitancy in the beginning and then with increasing certitude, he pursued his
spiritual itinerary along new paths. His desire to work as a missionary among
the poor was central to his decision to join the Vincentians in Lyon, in 1700
There, he received a solid formation in poverty and in conducting "popular
missions" and with his fellow priests began visiting towns and villages in
the work of evangelisation. In 1706, he left the Vincentians of "his own
free will". Now more than ever he was passionate for the salvation of
souls, especially for the poor people living in the countryside. After a period
of searching, his vocation took shape with increasing clarity. He became an
"itinerant missionary" applying his own pastoral methods, whilst
submitting his ministry to the authorisation of his hierarchical superiors.
For more than thirty years he tirelessly travelled
on foot or on horseback the ways of Vivarais and Dauphiné, and even further
ahead. He faced the fatigue of being constantly on the move, as well as severe
weather conditions, in order to make Jesus known, loved and served. He
preached, visited the sick, catechised the children, administered the
sacraments, even going as far as carrying “his” confessional on his back, ready
at all times to celebrate and bestow the Mercy of God. He celebrated Mass,
exposed the Blessed Sacrament, and taught the faithful the prayer of Adoration.
Mary, "Beautiful Tabernacle of God among men" was also given a place
of honour in his prayer and his teaching.
In 1712, he came to Boucieu-le-Roi, where the
terrain favoured the erection of a Way of the Cross. With the help of
parishioners he constructed 39 stations throughout the village and countryside,
teaching the faithful to follow Jesus from the Upper Room to Easter and
Pentecost. Boucieu became his place of residence. There, he gathered together a
few women, charging them to "accompany the pilgrims" on the Way of
the Cross and help them to pray and meditate.
It was there that he founded the Congregation of
the Sisters of the Blessed Sacrament. On November 30th 1715, in the church at
Boucieu, he gave them the cross and the religious habit. He invited them to
assure continuous adoration of Jesus present in the Eucharist and to live
together in fellowship. Anxious to give the youth access to instruction, thus
helping them grow in their faith and Christian values, Peter Vigne opened
schools and also established a "Training School" for teachers.
Such a challenging and busy lifestyle needed some
support. For that reason, whenever Peter Vigne was in Lyon on business, he
never failed to call on his former seminary tutors, the priests of Saint
Sulpice, to meet his confessor and spiritual director. Drawn by the eucharistic
spirituality of the Priests of the Blessed Sacrament, founded by Monsignor
d'Authier de Sisgaud, he was accepted as an associate member of this society of
priests, January 25 1724, in Valence, and benefited by their spiritual and
temporal help.
Whilst continuing to accompany his young
Congregation, Peter Vigne persisted with his apostolic works, and to make the
fruits of his missions more available, he found time to write books : rules to
live by, works of spirituality, especially the one entitled, "meditations
on the most beautiful book, Jesus Christ suffering and dying on the
Cross".
The physical strength of our pilgrim for God, the
demands of his apostolic activities, the long hours he spent in adoration and
his life of poverty, bear witness not only to a fairly robust physique, but
above all to a passionate love of Jesus Christ who loved his own to the end
(cf. John 13:1).
At the age of 70, the effects of exhaustion began
to show. During a mission at Rencurel, in the Vercors mountains, he was taken
ill and had to interrupt his preaching. Despite all his efforts to celebrate
the Eucharist one more time and encourage the faithful to love Jesus, feeling
his end was near, he expressed once again his missionary zeal, then withdrew in
quiet prayer and reflection. A priest and two Sisters came in haste to
accompany him in his final moments. On July 8 1740, he went to join the One he
had so loved, adored and served. His body was taken back to its final resting
place in the little church in Boucieu where it remains to this day.
SOURCE :
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_vigne_en.html
Blessed Pierre Vigne
Also known as
- Peter
Vigne
- Pietro
Vigne
Profile
One of five children born
to Peter Vigne and Frances Gautier; his father was
a textile merchant.
Two of his sisters died in infancy.
Peter was better educated than
most of his peers, and was active in his parish church
as a boy.
Late in his teens he received a sudden, active awareness of the reality of
Jesus Christ in the Eucharist. The Church became
his entire life, and he entered the Sulpician Seminary in Viviers, France in 1690. Ordained on 18 September 1694 in
Bourg Saint Andeaol, diocese of Viviers.
Curate of
the Saint-Agreve church for six years. Joined the Vincentian missionaries in Lyon, France in 1700. Preacher and missioner.
He left the Vincentians in 1706,
and with the approval of his superiors, lived on the road as a travelling priest for
over 30 years. He preached,
celebrated Mass,
visited the sick, catechised children,
administered sacraments, even carried a portable confessional on his back in
order to bring the sacraments to even the most rural of the faithful. In 1712 he
came to Boucieu-le-Roi, France which
became his home base, and where he erected a 39 station Way of the Cross
running across the countryside. On 30 November 1715 he
founded the Congregation of the Sisters of the Blessed Sacrament composed
of local women dedicated
to prayer.
Pierre founded schools for children,
and a training academy for teachers.
Joined the Priests of the Blessed Sacrament on 25 January 1724 in
Valence. Wrote several
spiritual works.
Born
- 8 July 1740 at
Rencurel, France of
natural causes after collapsing from exhaustion while preaching a mission
- interred in
the parish church
in Boucieu-le-Roi, France
- 7 July 2003 by Pope John Paul
II (decree of heroic
virtues)
By contemplating Christ
present in the Eucharist and in his salvific passion, Father Peter Vigne was led to be an authentic disciple and
faithful missionary of the Church. May his example give the faithful the desire to draw
audacity for the mission from the love of the Eucharist and adoration of the
Most Holy Sacrament! Let us pray that he will touch the hearts of young people
so that they will accept to consecrate themselves totally to him in the
priesthood or religious life, if they are called by God. May the Church in France see in Father Vigne a model so that new sowers of the
Gospel will arise. – Pope John Paul II,
homily at the beatification of Blessed Pierre, 3 October 2004
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-pierre-vigne/
BEATIFICATION OF
FIVE SERVANTS OF GOD
HOMILY OF JOHN
PAUL II
Sunday, 3
October 2004
1. "Verbum
Domini manet in aeternum - The Word of the Lord will endure for ever".
The Gospel acclamation takes us back to the very roots of the faith. As we face
the passing of time and the continuous upheavals of history, the revelation
that God offered us in Christ endures for ever and opens horizons of eternity
to us on our earthly journey.
This is the unique
experience of the five new Blesseds: Peter Vigne, Joseph-Marie Cassant, Anne Catherine Emmerick, Maria Ludovica De Angelis and Charles of Austria. They let the Word
of God guide them as a bright and safe beacon that never ceased to enlighten
them on their way.
2. Contemplating Christ
present in the Eucharist and the saving Passion, Fr Peter Vigne was led to be a true
disciple and a faithful missionary of the Church. May his example give the
faithful the desire to draw daring for the mission from the love of the
Eucharist and from the adoration of the Blessed Sacrament! Let us ask him to
move the hearts of the young so that, if God calls them, they are ready to
dedicate themselves to him without reserve in the priesthood or in the
Religious life. May the Church in France find in Fr Vigne an example to raise
up new sowers of the Gospel!
3. Fr Joseph-Marie always put his trust in
God, in contemplation of the mystery of the Passion and in communion with
Christ present in the Eucharist.
Thus, he was imbued with
love for God and abandoned himself to him, "the only true happiness on
earth", detaching himself from worldly goods in the silence of the
Trappist monastery. In the midst of trials, his eyes fixed on Christ, he
offered up his sufferings for the Lord and for the Church.
May our contemporaries,
especially contemplatives and the sick, discover following his example the
mystery of prayer, which raises the world to God and gives strength in trial!
4. "God did
not give us a spirit of timidity but a spirit of power and love and
self-control" (II Tm 1: 7). St Paul's words invite us to collaborate
in building the Kingdom of God in the perspective of faith. They can be aptly
applied to the life of Bl. Ludovica De Angelis, whose
existence was totally dedicated to the glory of God and the service of her
peers.
She was a person with an
outstanding mother's heart, leadership qualities and the daring typical of
saints. She also showed concrete and generous love to sick children, making
sacrifices to bring them relief; with her co-workers in La Plata Hospital, she
was a model of cheerfulness and responsibility, creating a family atmosphere.
As a Daughter of Our Lady of Mercy, she set an authentic example to the Sisters
in her community. She was sustained in all this by prayer and by making her
life a continuous communication with the Lord.
5. Bl. Anne Catherine Emmerick told of
"the sorrowful passion of our Lord Jesus Christ" and lived it in her
body. The fact that the daughter of poor peasants who sought tenaciously to be
close to God became the well-known "Mystic of the Land of Münster"
was a work of divine grace. Her material poverty contrasted with her rich
interior life. We are equally impressed by the new Blessed's patience
in putting up with physical weakness and her strong character, as
well as her unshakable faith.
She found this strength
in the Most Holy Eucharist. Her example opened the hearts of poor and rich
alike, of simple and cultured persons, whom she instructed in loving dedication
to Jesus Christ.
Still today, she passes
on to all the saving message: Through the wounds of Christ we have been saved (cf.
I Pt 2: 24).
6. The decisive task of
Christians consists in seeking, recognizing and following God's will in all
things. The Christian statesman, Charles of Austria, confronted this
challenge every day. To his eyes, war appeared as "something
appalling". Amid the tumult of the First World War, he strove to promote
the peace initiative of my Predecessor, Benedict XV.
From the beginning, the
Emperor Charles conceived of his office as a holy service to his people. His
chief concern was to follow the Christian vocation to holiness also in
his political actions. For this reason, his thoughts turned to social
assistance. May he be an example for all of us, especially for those who have
political responsibilities in Europe today!
7. Let us praise and
thank the Lord with the entire Church for the marvels he has worked through
these good and faithful servants of the Gospel. May Mary Most Holy, who in this
month of October we invoke in a special way with the prayer of the Rosary, help
us to become in turn generous and courageous apostles of the Gospel. Amen!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE :
http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20041003_beatifications.html
PIETRO VIGNE (1670-1740)
Pietro Vigne è nato il 20 agosto 1670 a Privas
(Francia), una cittadina ancora segnata dalle conseguenze delle guerre di
religione del secolo precedente, tra cattolici e protestanti. Suo padre, Pietro
Vigne, commerciante di tessuti, e sua madre, Francesca Gautier sposati nella
Chiesa cattolica, hanno fatto battezzare i loro figli nella parrocchia
cattolica Saint Thomas di Privas. Pietro, il più giovane, Gian Francesco ed
Eleonora, vivono con i genitori in un relativo benessere.
A 11 anni, Pietro viene notato dal curato della
parrocchia che gli fa firmare, in qualità di testimonio, nei registri
parrocchiali gli atti di battesimo, matrimonio o sepoltura.
Dopo aver ricevuto un'educazione e un'istruzione
di alto livello, alla fine dell'adolescenza viene improvvisamente trasformato
quando prende coscienza della presenza di Gesù Cristo nell'Eucaristia.
Un'esperienza che lo orienta definitivamente verso Gesù che dona la sua vita
sulla Croce per amor nostro e che, attraverso l'Eucaristia, non cessa di
donarsi a tutti gli uomini. Nel 1690 entra nel Seminario sulpiziano di Viviers.
Ordinato sacerdote il 18 settembre 1694 a Bourg Saint Andéol dal Vescovo di
Viviers, viene inviato come vicario a Saint-Agrève dove esercita il suo
ministero sacerdotale in perfetta amicizia con il suo parroco e facendosi
prossimo dei suoi parrocchiani.
Sempre attento a discernere, attraverso gli
eventi, la volontà di Dio nella sua vita, si sente chiamato altrove. Il suo
itinerario spirituale segue, all'inizio una via alquanto esitante, poi sempre
più decisa. Il desiderio di diventare missionario tra la povera gente, lo
spinge ad entrare, nel 1700 tra i Lazzaristi, a Lione. Vi riceve una solida
formazione alla povertà e alle missioni popolari e insieme ai confratelli,
comincia a percorrere città e villaggi per evangelizzare il popolo cristiano.
Nel 1706 abbandona «di sua volontà» i Lazzaristi. È sempre più appassionato per
la salvezza delle anime, soprattutto della povera gente di campagna. Dopo un
periodo di ricerca la sua vocazione si delinea chiaramente: diviene
«missionario itinerante» applicando il suo personale metodo pastorale ma
sottomettendo sempre il suo ministero all'autorizzazione dei suoi superiori.
Per più di trenta anni, egli solca a piedi e a
cavallo, le strade del Vivarais e del Dauphiné e anche oltre. Per far
conoscere, amare e servire Gesù Cristo, affronta la fatica dei viaggi, i rigori
del clima. Predica, visita i malati, catechizza i fanciulli, amministra i
sacramenti fino a trasportare sul dorso il «suo» confessionale per essere
sempre pronto ad offrire la misericordia di Dio. Celebra la Messa, espone il
Santissimo Sacramento ed insegna ad adorare l'Eucaristia. Maria, «Bel
Tabernacolo di Dio fra gli uomini», occupa anche un posto privilegiato nella
sua preghiera e nel suo insegnamento.
Nel 1712, egli arriva un giorno a Boucieu-le-Roi,
il cui sito gli permette di erigere una Via Crucis. Aiutato dai parrocchiani
dei dintorni, egli costruisce 39 Stazioni che, attraverso il villaggio e la
campagna, insegnano ai cristiani a seguire Gesù dall'ultima Cena, a Pasqua e a
Pentecoste.
Boucieu diventa la sua residenza. Ivi riunisce
alcune donne alle quali affida il compito di «accompagnare i pellegrini» della
Via Crucis per aiutarli a meditare e a pregare.
Ed è in questo luogo che fonda la Congregazione
delle Suore del Santissimo Sacramento. Il 30 novembre 1715, nella chiesa di
Boucieu, egli consegna loro la Croce e l'abito religioso. Egli invita la sue
figlie ad alternarsi nell'adorazione di Gesù presente nell'Eucaristia e a
vivere fraternamente insieme. Preoccupato di istruire la gioventù per permettere
loro di accedere alla fede ed adottare comportamenti di vita cristiani, egli
apre delle Scuole e crea un «Seminario di Reggenti», come venivano chiamate
allora le Maestre di Scuola.
Una vita tanto intensa ha bisogno di trovare
qualcuno che la sostenga. Così Pietro Vigne, tutte le volte che si reca a Lione
per fare acquisti, non manca mai di andare a vedere i suoi antichi Maestri di
San Sulpizio, per incontrare il suo confessore e il suo direttore spirituale.
Attratto dalla spiritualità eucaristica dei Preti del Santissimo Sacramento
fondati da Monsignor d'Authier de Sisgaud, viene ammesso come aggregato in
questa Società Sacerdotale il 25 gennaio 1724 a Valence, beneficiando del loro
aiuto spirituale e temporale.
Pur dedicandosi alla formazione della sua giovane
Congregazione, Pietro Vigne prosegue le sue corse apostoliche, e per prolungare
i frutti della sua missione, trova la possibilità di scrivere libri:
Regolamenti di vita, opere di spiritualità e soprattutto le «Meditazioni sul
più Bel Libro, che è Gesù Cristo che soffre e muore in Croce».
Il vigore di questo «camminatore di Dio»,
l'intensità della sua attività apostolica, le ore di adorazione, la sua
povertà, testimoniano non solo una robusta costituzione fisica, ma ben al di
sopra di ciò, il suo amore appassionato di Gesù Cristo che ha amato i suoi fino
alla fine (cf. Gv 13, 1). Tuttavia a 70 anni egli risente la
fatica. Nel corso di una missione a Rencurel, nelle montagne del Vercors
sorpreso da un malessere, è costretto ad interrompere la predica. Malgrado
tutti i suoi sforzi per celebrare ancora l'Eucaristia ed esortare i fedeli
all'amore di Gesù, sente avvicinarsi la fine; esprime ancora una volta il suo
immenso ardore missionario poi si raccoglie in preghiera. Un sacerdote, e poi
due suore giunte in gran fretta, accompagnano i suoi ultimi istanti di vita.
L'8 luglio 1740, egli raggiunge colui che ha tanto amato, adorato e servito. Il
suo corpo viene ricondotto a Boucieu dove riposa ancora nella piccola chiesa.
SOURCE :
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_vigne_it.html
Saint of the Day – 8 July – Blessed Peter
Vigne (1670-1740)
Posted on July 8, 2019
Saint of the Day – 8 July – Blessed Peter Vigne (1670-1740) Missionary
Priest, Apostle of the Holy Eucharist, of Charity, of Mary, Catechist, tireless
missionary and teacher and Founder of the Religious of the Blessed Sacrament –
born Pierre Vigne on 20 August in Privas, France and died on 8 July 1740 aged
70, of natural causes. Patronage – the Blessed Sacrament Sisters of Valence.
Peter Vigne was born 20 August 1670 in Privas (France), a small town still
feeling the effects of the Wars of Religion from the previous century.
His father, Peter Vigne, an honest textile merchant and his mother,
Frances Gautier, married in the Catholic Church, had their five children
baptised in the Catholic parish of Saint Thomas, Privas. Two
daughters died in infancy. Peter and his two older siblings,
John-Francis and Eleonore, lived with their parents in relative comfort.
When he was 11 years of age, Peter was chosen by the Parish Priest to act
as a witness, signing the parish register for Baptisms, Marriages or Deaths.
After receiving a good level of education and instruction, towards the end
of his teenage years, his life was suddenly transformed by a new awareness of
the presence of Jesus Christ in the Eucharist. This experience led
him to centre his life on Jesus, who offered Himself on the Cross for love of
us and in the Eucharist, never ceases to give Himself to all men.
In 1690, he entered the Sulpician Seminary in Viviers.
Ordained a priest on 18 September 1694 in Bourg Saint Andeol by the
Bishop of Viviers, he was sent as curate to Saint-Agreve where, for six years
he exercised his priestly ministry, in friendship with his Parish Priest and
beloved by his parishioners.
Always attentive to discern in life’s events what the Lord was asking of
him, he felt called elsewhere. With understandable hesitancy in the
beginning and then with increasing certitude, he pursued his spiritual
itinerary along new paths. His desire to work as a missionary among
the poor was central to his decision to join the Vincentians in Lyon, in
1700. There, he received a solid formation in poverty and in
conducting “popular missions” and with his fellow priests began visiting towns
and villages in the work of evangelisation. In 1706, he left the
Vincentians of “his own free will”. Now more than ever he was
passionate for the salvation of souls, especially for the poor people living in
the countryside. After a period of searching, his vocation took
shape with increasing clarity. He became an “itinerant missionary”
applying his own pastoral methods, whilst submitting his ministry to the
authorisation of his hierarchical superiors.
For more than thirty years he tirelessly travelled on foot or on horseback
the ways of Vivarais and Dauphiné and even further ahead. He faced
the fatigue of being constantly on the move, as well as severe weather
conditions, in order to make Jesus known, loved and served. He
preached, visited the sick, catechised the children, administered the
sacraments, even going as far as carrying “his” confessional on his back, ready
at all times to celebrate and bestow the Mercy of God. He
celebrated Mass, exposed the Blessed Sacrament and taught the faithful the
prayer of Adoration. Mary, “Beautiful Tabernacle
of God among men” was also given a place
ofhonour in his prayer and his teaching.
In 1712, he came to Boucieu-le-Roi, where the terrain favoured the
erection of a Way of the Cross. With the help of parishioners he
constructed 39 stations throughout the village and countryside, teaching the
faithful to follow Jesus from the Upper Room to Easter and Pentecost.
Boucieu became his place of residence. There, he gathered
together a few women, charging them to “accompany the
pilgrims” on the Way of the Cross and help them to pray and
meditate.
It was there that he founded the Congregation of the Sisters of the
Blessed Sacrament. On 30 November 1715, in the church at Boucieu, he gave
them the cross and the religious habit. He invited them to assure
continuous adoration of Jesus present in the Eucharist and to live together in
fellowship. Anxious to give the youth access to instruction, thus
helping them grow in their faith and Christian values, Peter Vigne opened
schools and also established a “Training School” for teachers.
Such a challenging and busy lifestyle needed some support. For
that reason, whenever Peter Vigne was in Lyon on business, he never failed to
call on his former seminary tutors, the priests of Saint Sulpice, to meet his
confessor and spiritual director. Drawn by the Eucharistic
spirituality of the Priests of the Blessed Sacrament, founded by Monsignor
d’Authier de Sisgaud, he was accepted as an associate member of this society of
priests, on 25 January 1724, inValence and benefited by their spiritual and
temporal help.
Whilst continuing to accompany his young Congregation, Peter Vigne
persisted with his apostolic works and to make the fruits of his missions more
available, he found time to write books – rules to live by, works of
spirituality, especially the one entitled, “Meditations on the
Most Beautiful Book, Jesus Christ Suffering and Dying on the Cross”.
The physical strength of our pilgrim for God, the demands of his apostolic
activities, the long hours he spent in adoration and his life of poverty, bear
witness not only to a fairly robust physique but above all to a passionate love
of Jesus Christ who loved His own to the end (cf. John 13:1).
At the age of 70, the effects of exhaustion began to show.
During a mission at Rencurel, in the Vercors mountains, he was taken ill
and had to interrupt his preaching. Despite all his efforts to
celebrate the Eucharist one more time and encourage the faithful to love Jesus,
feeling his end was near, he expressed once again his missionary zeal, then
withdrew in quiet prayer and reflection. A priest and two Sisters
came in haste to accompany him in his final moments. On 8 July
1740, he went to join the One he had so loved, adored and served.
His body was taken back to its final resting place in the little church
in Boucieu where it remains to this day…Vatican.va
St Pope John Paul II declared that he lived a life of heroic virtue and
proclaimed him to be Venerable on 7 July 2003. That same pope beatified him
after the recognition of a miracle on 3 October 2004.
AnaStpaul
SOURCE :
https://anastpaul.com/2019/07/08/saint-of-the-day-8-july-saint-peter-vigne-1670-1740/
CAPPELLA PAPALE PER
LA BEATIFICAZIONE DI CINQUE SERVI DI DIO
OMELIA DI
GIOVANNI PAOLO II
Domenica,
3 ottobre 2004
1. "Verbum Domini manet in aeternum - La Parola del Signore rimane in eterno". L'esclamazione del Canto al Vangelo ci riporta ai fondamenti stessi della fede. Di fronte al trascorrere del tempo e ai continui rivolgimenti della storia, la rivelazione che Dio ci ha offerto in Cristo rimane stabile per sempre ed apre sul nostro cammino terreno un orizzonte di eternità.
E’ quanto hanno sperimentato in modo singolare i cinque nuovi Beati: Pierre Vigne, Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Carlo d'Austria. Essi si sono lasciati guidare dalla Parola di Dio come da un faro luminoso e sicuro, che non ha mai cessato di illuminare il loro cammino.
2. Contemplant le Christ présent dans l’Eucharistie et la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut conduit à être un véritable disciple et un missionnaire fidèle à l’Église. Que son exemple donne aux fidèles le désir de puiser dans l’amour de l’Eucharistie et dans l’adoration du Saint-Sacrement l’audace pour la mission ! Demandons-lui de toucher le cœur de jeunes, pour qu’ils acceptent, s’ils sont appelés par Dieu, de se consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie religieuse. Que l’Église en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour que se lèvent de nouveaux semeurs de l’Évangile.
3. Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l’union avec le Christ présent dans l’Eucharistie. Il s’imprégnait ainsi de l’amour de Dieu, s’abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant des biens du monde dans le silence de la Trappe. Au milieu des épreuves, les yeux fixés sur le Christ, il offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour l’Église. Puissent nos contemporains, notamment les contemplatifs et les malades, découvrir à son exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la force dans les épreuves !
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua francese:
2. Contemplando Cristo presente nell'Eucaristia e nella Passione salvifica, Padre Pierre Vigne giunse ad essere un vero discepolo e un missionario fedele alla Chiesa. Che il suo esempio infonda nei fedeli il desiderio di attingere dall'amore per l'Eucaristia e dall'adorazione del Santissimo Sacramento l'audacia per la missione! Chiediamogli di toccare il cuore dei giovani, affinché accettino, se sono chiamati da Dio, di consacrarsi completamente a Lui nel sacerdozio o nella vita religiosa. Che la Chiesa in Francia trovi in Padre Vigne un modello, perché nascano nuovi seminatori del Vangelo!
3. Frate Joseph-Marie ha sempre riposto la sua fiducia in Dio, nella contemplazione del mistero della Passione e nell'unione con Cristo presente nell'Eucaristia. Si permeava così dell'amore di Dio, abbandonandosi a Lui, "la sola felicità della terra", e distaccandosi dai beni del mondo nel silenzio del convento trappista. Nelle prove, lo sguardo fisso a Cristo, offriva le sue sofferenze per il Signore e per la Chiesa. Possano i nostri contemporanei, soprattutto i contemplativi e i malati, scoprire seguendo il suo esempio il mistero della preghiera, che eleva il mondo a Dio e che dà forza nelle prove!
4. "Dios no nos ha dado un espíritu cobarde, sino un espíritu de energía, amor y buen juicio" (2Tm 1,7). Estas palabras de San Pablo nos invitan a colaborar en la construcción del Reino de Dios, desde la perspectiva de la fe. Bien se pueden aplicar a la vida de la Beata Ludovica de Angelis, cuya existencia estuvo consagrada totalmente a la gloria de Dios y al servicio de sus semejantes.
En su figura destacan un corazón de madre, sus cualidades de líder y la audacia propia de los santos. Con los niños enfermos tuvo un amor concreto y generoso, afrontando sacrificios para aliviarlos; con sus colaboradores en el Hospital de La Plata fue modelo de alegría y responsabilidad, creando un ambiente de familia; para sus Hermanas de comunidad, fue un auténtico ejemplo como Hija de Nuestra Señora de la Misericordia. En todo estuvo sostenida por la oración, haciendo de su vida una comunicación continua con el Señor.
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua spagnola:
4. "Dio infatti non ci ha dato uno Spirito di timidezza, ma di forza, di amore e di saggezza" (2 Tm 1, 7). Queste parole di San Paolo ci invitano a collaborare nell'edificazione del Regno di Dio, nella prospettiva della fede. Si possono applicare bene alla vita della Beata Ludovica De Angelis, la cui esistenza fu completamente dedita alla gloria di Dio e al servizio dei suoi simili.
Nella sua figura spiccano un cuore di madre, le sue qualità di guida e l'audacia propria dei santi. Per i bambini malati provò un amore concreto e generoso, affrontando sacrifici per consolarli; per i suoi collaboratori nell'Ospedale di La Plata fu modello di gioia e di responsabilità, creando un ambiente familiare; per le sue consorelle fu un autentico esempio come Figlia di Nostra Signora della Misericordia. In tutto fu sostenuta dalla preghiera, facendo della sua vita una comunicazione continua con il Signore.
5. Die selige Anna Katharina Emmerick, hat „das bittere Leiden unseres Herrn Jesu Christi" geschaut und an ihrem Leib erfahren. Daß aus der Tochter armer Bauern, die beharrlich Gottes Nähe suchte, die bekannte „Mystikerin des Münsterlandes" wurde, ist ein Werk der göttlichen Gnade. Ihrer materiellen Armut steht ein reiches inneres Leben gegenüber. Wie die Geduld im Ertragen ihrer körperlichen Schwäche beeindruckt uns die charakterliche Stärke der neuen Seligen und ihre Festigkeit im Glauben.
Die Kraft dazu bezog sie aus der heiligsten Eucharistie. So hat ihr Beispiel die Herzen Armer und Reicher, einfacher und gebildeter Menschen für die liebende Ganzhingabe an Jesus Christus erschlossen. Noch heute vermittelt sie allen die erlösende Botschaft: Durch Christi Wunden sind wir geheilt (vgl. 1 Petr 2, 24).
6. Die entscheidende Aufgabe des Christen besteht darin, in allem Gottes Willen zu suchen, zu erkennen und danach zu handeln. Dieser täglichen Herausforderung stellte sich der Staatsmann und Christ Karl aus dem Hause Österreich. Er war ein Freund des Friedens. In seinen Augen war der Krieg „etwas Entsetzliches". Mitten in den Stürmen des Ersten Weltkriegs an die Regierung gelangt, versuchte er die Friedensinitiative meines Vorgängers Benedikt XV. aufzugreifen.
Von Anfang an verstand Kaiser Karl sein Herrscheramt als heiligen Dienst an seinen Völkern. Sein ernstes Bestreben war es, der Berufung des Christen zur Heiligkeit auch in seinem politischen Handeln zu folgen. Dabei war ihm der Gedanke der sozialen Liebe wichtig. Sei er uns allen ein Vorbild, besonders denen, die heute in Europa politische Verantwortung tragen!
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua tedesca:
5. La Beata Anna Katharina Emmerick, ha gridato "la dolorosa passione di nostro Signore Gesù Cristo" e l'ha vissuta sul suo corpo. È opera della grazia divina il fatto che la figlia di poveri contadini, che con tenacia ricercò la vicinanza di Dio, sia divenuta la nota "Mistica del Land di Münster". La sua povertà materiale si contrappone a una ricca vita interiore. Così come la pazienza nel sopportare la debolezza fisica ci impressiona anche la forza caratteriale della nuova Beata e la sua stabilità nella fede.
Ella traeva questa forza dalla santissima Eucaristia. Il suo esempio ha dischiuso i cuori di poveri e di ricchi, di persone semplici ed istruite alla dedizione amorosa a Gesù Cristo.
Ancora oggi trasmette a tutti il messaggio salvifico: Attraverso le ferite di Cristo siamo salvati (cfr1 Pt 2, 24).
6. Il compito decisivo del cristiano consiste nel cercare in tutto la volontà di Dio, riconoscerla e seguirla. L'uomo di Stato e cristiano Carlo d'Austria si pose quotidianamente questa sfida. Ai suoi occhi la guerra appariva come "qualcosa di orribile". Nei tumulti della Prima Guerra Mondiale cercò di promuovere l'iniziativa di pace del mio predecessore Benedetto XV.
Fin dall'inizio, l'Imperatore Carlo concepì la sua carica come servizio santo ai suoi popoli. La sua principale preoccupazione era di seguire la vocazione del cristiano alla santità anche nella sua azione politica. Per questo, il suo pensiero andava all'assistenza sociale. Sia un esempio per noi tutti, soprattutto per quelli che oggi hanno in Europa la responsabilità politica!
7. Insieme con la Chiesa intera, lodiamo e ringraziamo il Signore per le meraviglie che ha compiuto in questi servi buoni e fedeli del Vangelo. Maria Santissima, che in questo mese di ottobre invochiamo in modo particolare con la preghiera del Rosario, ci aiuti a diventare a nostra volta generosi e coraggiosi apostoli del Vangelo. Amen!
©
Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20041003_beatifications.html
Beato Pierre (Pietro) Vigne Sacerdote,
fondatore
Privas (Francia), 20 agosto 1670 -
Rencurel, 8 luglio 1740
Nato
il 20 agosto 1670 a Privas (Francia) ordinato sacerdote nel 1694 diventa un
"missionario itinerante" tra la povera gente. Per più di trenta anni
questo "camminatore di Dio" solca a piedi e a cavallo, le strade per
far conoscere, amare e servire Gesù Cristo.
I paradossi della vita,
padre Pierre (Pietro) Vigne, destinato ad essere un pastore della Riforma
Protestante, che notoriamente non dà nessun culto ai santi e beati, è diventato
lui stesso un beato presso Dio, con la cerimonia di beatificazione officiata il
3 ottobre 2004, da papa Giovanni Paolo II.
Pierre Vigne nacque a Privas (Francia) il 20 agosto 1670 nel Vivarais, allora denominato “piccola repubblica ugonotta”. La sua famiglia era di fede calvinista o ugonotta, come venivano chiamati in Francia i protestanti dell’epoca; ma i suoi genitori lo fecero comunque battezzare nella chiesa parrocchiale di S. Tommaso di Privas.
Pierre Vigne nacque a Privas (Francia) il 20 agosto 1670 nel Vivarais, allora denominato “piccola repubblica ugonotta”. La sua famiglia era di fede calvinista o ugonotta, come venivano chiamati in Francia i protestanti dell’epoca; ma i suoi genitori lo fecero comunque battezzare nella chiesa parrocchiale di S. Tommaso di Privas.
Bisogna chiarire che gli ugonotti furono in varie riprese combattuti dalle autorità civili e religiose, scatenando verso di loro le cosiddette “guerre di religione” (1562-1598), vedasi la famigerata ‘notte di san Bartolomeo; nel 1598 ci fu l’editto di Nantes con il quale ottennero la libertà di culto, poi revocato con l’editto di Fontainebleau (1685), in seguito al quale centinaia di migliaia di essi ripararono all’estero.
In questo periodo tribolato, molte famiglie e fedeli calvinisti, che non potevano andare in esilio, ritennero utile sfuggire alle restrizioni regie, che dal 1660 cominciarono a colpire gli ugonotti, fingendo di convertirsi al cattolicesimo, per questo il piccolo Pierre venne battezzato.
Dopo una adolescenza ufficialmente cattolica, verso i 16 anni Pierre Vigne venne riassorbito nella fede della sua famiglia, infatti nel 1686 egli prese a cavalcare alla volta di Ginevra in Svizzera, per iniziare gli studi per diventare ministro della Riforma Protestante.
E sulla strada per Ginevra avvenne l’episodio determinante per il futuro della sua vita; incontrò un sacerdote cattolico che portava il Viatico ad un malato, per ben tre volte il cavaliere Vigne fu invitato a fermarsi e per tre volte egli rifiutò, allora come per il celebre miracolo della mula con s. Antonio di Padova, anche il suo cavallo si piegò sotto di lui, costringendo il riluttante padrone ad adorare la presenza reale di Gesù nell’Eucaristia.
Vivamente colpito dall’evento, Pierre Vigne cambiò destinazione e dopo un po’ di tempo entrò nel seminario di Viviers per diventare sacerdote cattolico.
Il 18 settembre 1694 fu ordinato presbitero dal vescovo di Viviers, mons. Antonio de la Garde de Chambonas; pur essendo ormai sacerdote, il ventiquattrenne Pierre è ancora alla ricerca di una sua vocazione definitiva, per questo dopo un periodo come viceparroco nella sua regione, fa un’esperienza di vita religiosa presso i padri Lazzaristi (fondati da s. Vincenzo de’ Paoli nel 1625) e dopo aver pronunciato i primi voti nel 1702, partecipò con i confratelli all’evangelizzazione del Vivarais, poi della Savoia e del Sud della Francia da Lione a Tolosa.
Dopo qualche anno diventò sempre più evidente la differenza fra il metodo di gruppo dei Lazzaristi e l’aspirazione sua di toccare il cuore e lo spirito dell’uomo, facendogli scoprire la tenerezza di Dio.
Il 20 maggio 1706 lacerato dal suo dramma interiore, egli lasciò la Congregazione; dopo 18 anni nel 1724 si aggregò alla Società dei Sacerdoti del SS. Sacramento, fondata nel 1634 da mons. d’Authier de Sisgaud, anch’essa dedita alle Missioni come i Lazzaristi, ma che gli lasciava però piena libertà nell’organizzazione delle missioni.
Per quaranta anni predicò più di 200 missioni, attraversando a piedi, a cavallo, a dorso di mulo, tutta la regione del Vivarais, il Delfinato, la Savoia, l’Hérault, portando spesso il confessionale smontato sulle spalle, andando di villaggio in villaggio, evitando le grandi città.
Per la sua opera apostolica venne richiesto da parroci e vescovi ed apprezzato anche a Roma; spesso in alcuni luoghi ripeteva le sue missioni, che duravano da uno a quattro mesi; il fine era triplice: predicare per istruire i cristiani nella dottrina della Chiesa e nella fede, catechizzare i bambini e confessare.
Dopo la costruzione di alcuni Calvari, costruì a Baucieu-le-Roy il grande Calvario composto da 39 stazioni rappresentanti la Passione, Morte e Resurrezione di Cristo; la fama di questa celebre Via Crucis richiamava un gran numero di pellegrini da tutte le regioni vicine e fra questi una pia giovane Margherita di Nozières, seguita poi da altre sei compagne, le quali costituirono il primo gruppo della Congregazione del SS. Sacramento.
Il 30 novembre 1715 padre Vigne consegnò loro una croce d’ottone, benedicendo i loro abiti e le consacrò al culto dell’Eucaristia, alla devozione del Calvario e all’educazione delle giovanette.
Croce ed Eucaristia sono i due poli convergenti della spiritualità di padre Pierre Vigne, che si inserisce così nella grande corrente spirituale dell’epoca, riprendendo dalla tradizione e trasmettendo alla sue figlie le preghiere eucaristiche, acclamazioni, corona del SS. Sacramento.
E mentre era impegnato in una missione nel villaggio di Rencurel, lo colse la morte l’8 luglio 1740, aveva 70 anni; il suo corpo fu traslato con onoranze trionfali fino alla parrocchia di Boucieu-le-Roy, dove aveva eretto il grande Calvario.
La Congregazione del SS. Sacramento in circa 290 anni, ha superato grandi difficoltà come la Rivoluzione Francese e l’anticlericalismo dell’inizio del XX secolo; nel 1869 ebbe l’approvazione della S. Sede e oggi è presente oltre che in Francia, Italia, Inghilterra, Irlanda, Spagna, soprattutto in Brasile con molte Case.
Autore: Antonio Borrelli