jeudi 2 juillet 2020

Bienheureuse EUGÉNIE JOUBERT, vierge religieuse de la Congrégation des Soeurs de la Sainte -Famille du Sacré Coeur


Bienheureuse Eugénie Joubert

Religieuse de la Sainte-Famille du Sacré Cœur.

Eugénie Joubert est née et a été baptisée à Yssingeaux, non loin de Notre Dame du Puy, le 11 février 1876. Elle entra dans la vie religieuse à 19 ans. Elle prononça ses vœux le 8 décembre 1897. L'Obéissance lui confie les enfants; ses préférés sont les plus pauvres. Elle meurt à Liège (Belgique) à l'âge de 28 ans, en réputation de sainteté, le 2 juillet 1904.

Le Pape Jean-Paul II la proclama 'Bienheureuse' le 20 novembre 1994.

À Liège en Belgique, l'an 1904, la bienheureuse Eugénie Joubert, vierge de la Congrégation de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur. Envoyée comme catéchiste à Aubervilliers, elle se dépensa sans compter, avec entrain et gaieté, pour les enfants les plus pauvres. Atteinte de tuberculose, elle suivit avec amour le Christ souffrant.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/9949/Bienheureuse-Eugenie-Joubert.html

CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE POUR CINQ NOUVEAUX
BIENHEUREUX EN LA SOLENNITÉ DU
CHRIST ROI DE L'UNIVERS

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE JEAN-PAUL II

Dimanche 20 novembre 1994


1. “Benedetto il Regno che viene” (cf. Mc 11, 10).

È Lui che viene, Cristo Gesù, il testimone fedele, il Primogenito dei morti e il Principe dei re della terra, colui che ci ama e ci ha liberati dai nostri peccati con il suo sangue (cf. Ap 1, 5). È Lui che viene.

Ecco, Egli sta davanti al tribunale di Pilato. Il governatore gli domanda: “Tu sei il re dei Giudei?” (Gv 18, 33).

Cristo risponde: “Il mio Regno non è di questo mondo” (Gv 18, 36).

Pilato insiste: “Dunque tu sei re?” (Gv 18, 37).

E Gesù: “Tu lo dici; io sono re. Per questo io sono nato e per questo sono venuto nel mondo: per rendere testimonianza alla verità. Chiunque è dalla verità, ascolta la mia voce” (Ivi).

2. Ogni anno, in questa domenica che conclude l’intero ciclo liturgico, siamo convocati, per così dire, al cospetto di Cristo Re dell’universo. Egli non è re nel senso temporale della parola, ma regna sovrano mediante la verità alla quale ha reso testimonianza. Di questo Regno di Cristo ci parlano tutti coloro che ascoltano la sua voce. Coloro che vivono della sua verità. In particolare, con singolare eloquenza, ne parlano coloro che vivono della verità di Cristo in modo eroico.

Nell’odierna solennità la Chiesa eleva alla gloria degli altari, come beati, alcuni di questi testimoni della verità di Cristo. Essi sono: - Hyacinthe-Marie Cormier, domenicano - Marie Poussepin, fondatrice della Congregazione delle Domenicane della Presentazione della Beata Vergine Maria. - Agnès de Jésus Galand de Langeac, domenicana - Eugénie Joubert, della Congregazione delle Suore della Sacra Famiglia, e - Claudio Granzotto, francescano.

3. Témoin de la vérité du Christ, le Père Hyacinthe-Marie Cormier l’a été à l’école de saint Dominique. Béni soit Dieu qui nous donne de réunir ce matin en une seule célébration des membres de trois branches de la grande famille dominicaine, si fortement attachée à la prédication de la Vérité! La vérité n’est pas une notion abstraite, c’est pour nous une Personne, la personne du Christ, Roi de l’univers. Dans sa vie, le Père Cormier n’a cessé de vivre de la vérité et il l’a transmise à tous ses frères dominicains avec humilité et persévérance. N’avait-il pas associé la vérité à la charité dans sa devise: « Caritas Veritatis »? Il disait en effet que donner la vérité est « la plus belle charité ».

Dans le Père Cormier, c’est le mouvement de l’intelligence humaine, éclairée par la foi, que l’Eglise veut reconnaître et honorer. En effet, le fondateur de l’Université de l’« Angelicum » nous rappelle que Dieu nous demande d’utiliser les facultés de notre esprit, reflet du sien, pour lui rendre gloire. Homme assoiffé de vérité, il sut également se donner à ses frères comme prieur, comme provincial et comme Maître général de l’Ordre dominicain, dans le respect de ses traditions séculaires. Il guida les fils de saint Dominique avec sagesse et compétence pour les mener vers Dieu, pour faire d’eux de vrais enfants et de vrais témoins du Royaume.

4. A l’œuvre de l’intelligence croyante doit s’ajouter le témoignage de l’amour agissant, de la charité qui ne passera jamais et demeurera dans l’« empire éternel » annoncé par le prophète Daniel (Dn 7, 14). De cette charité active, Marie Poussepin fut saisie dès son enfance et elle eut à cœur de se mettre au service des plus démunis, dans le Tiers-Ordre dominicain de Dourdan, sa ville natale. Elle savait, en effet, reconnaître la vive présence du Seigneur de l’univers dans la personne des plus petits. Servir les pauvres, c’est vivre déjà la béatitude du Royaume. Marie Poussepin voulut faire de sa vie tout entière une offrande d’amour, comme le montre le texte des Constitutions qu’elle donna aux Sœurs de charité dominicaines de la Présentation de la Vierge, fondées par elle à Sainville. Avec ses compagnes, religieuses apostoliques, elle décidait de travailler « pour l’utilité de la paroisse, pour instruire la jeunesse et servir les pauvres malades ».

Le feu de l’amour que le Christ est venu allumer sur la terre serait voué à s’éteindre si les familles n’avaient à cœur de l’entretenir. En cette année qui leur est particulièrement consacrée, Marie Poussepin livre un message de joie et d’espérance: née dans une famille qui l’a portée et qu’elle a soutenue, elle est désormais proposée à notre vénération comme une de nos sœurs en humanité, une fille de Dieu humble et généreuse, capable de comprendre les problèmes que rencontre une famille et de montrer également dans quelle direction il faut en chercher la solution: dans l’amour qui jaillit du Cœur du Christ, Roi de l’univers.

5. La fécondité de l’esprit de saint Dominique nous apparaît encore ce matin dans la figure d’une contemplative, Agnès de Jésus, à qui le Père Hyacinthe Cormier reconnaissait qu’il devait les débuts de sa vocation. Un même amour du Christ, une même volonté de hâter la venue de son Royaume les réunissait en effet. Mais ni le charisme de gouvernement et d’enseignement chez le Père Hyacinthe, ni le feu de l’amour divin chez Marie Poussepin n’auraient existé sans un profond esprit de contemplation et d’oblation tel que nous le voyons chez Mère Agnès, moniale de Langeac. Elle aussi - il me plaît de le souligner en cette Année de la Famille - a été très tôt éveillée à la soif de Dieu dans sa famille.

Le Christ qui nous aime, « qui nous a délivrés de nos péchés par son sang » (Ap 1, 6), l’a conduite sur les chemins de la perfection en lui faisant sentir, dès son enfance, la puissance de son amour rédempteur, la force de son pardon et la lumière qu’il lui destinait. Bienheureuse en vérité, Agnès de Langeac qui a su entrer sans la moindre réticence dans le projet de Dieu sur elle, offrir son intelligence, sa volonté et sa liberté, au Fils de l’homme, pour qu’il les transforme et les accorde totalement aux siennes!

« Tout ce qu’il vous plaira! »: la devise de Mère Agnès montre bien sa disponibilité intérieure à l’égard de la volonté divine. Le Christ est véritablement devenu le Roi de son existence. « Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix », dit le Seigneur (Jn 18, 37). Tel est bien le mouvement naturel de cette âme passionnée de Dieu, de cette religieuse qui, de son monastère, eut une influence déterminante sur l’action de Monsieur Olier en faveur des vocations sacerdotales.

6. Sœur Eugénie Joubert, religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille du Sacré Cœur, nous est proposée en vivant exemple de l’action de Dieu dans un cœur humain. Chez elle aussi, l’éducation chrétienne fut décisive pour toute son action à venir. Deux ans avant sa mort, au terme d’une brève existence consacrée notamment à la catéchèse des tout-petits, elle laisse jaillir ce cri du cœur: « Je veux être comme le tout petit enfant, porté dans les bras de sa maman ».

Le Règne du Christ peut commencer dans le cœur d’un enfant. C’est ce qu’a compris Sœur Eugénie et c’est pourquoi elle mit tant de soin à préparer les plus jeunes à la première confession et à la première communion. Chacun, dès son plus jeune âge, est appelé à rendre témoignage à la vérité. Sans cesse, l’Eglise fera retentir les paroles du Seigneur: « Laissez venir à moi les petits enfants! » ( Mt 19, 14). Sans cesse elle le fera, car elle sait qu’aucun fils des hommes, aussi pauvre et aussi humble soit-il, n’est indifférent à Dieu. Dans le Royaume, chacun est appelé à entrer et les bienheureux, en nous y précédant, nous montrent le chemin.

7. L’Amore per Cristo, “Figlio dell’uomo”, ed il servizio al Regno di Dio, risplendono in modo singolare nella vita del Beato Claudio Granzotto. Ultimo di nove figli, imparò in famiglia il timore di Dio, la sincera pratica della vita cristiana, la generosa solidarietà, la disponibilità al sacrificio e l’amore al duro lavoro dei campi. Grazie alla sua docilità allo Spirito e ad una così incisiva educazione familiare, l’esistenza terrena di Claudio Granzotto divenne pellegrinaggio costante verso la santità fino alle vette della perfezione evangelica.

Autentico figlio del Poverello di Assisi, seppe esprimere la contemplazione dell’infinita bellezza divina nell’arte della scultura, di cui era maestro, rendendola strumento privilegiato di apostolato e di evangelizzazione. La sua santità rifulse soprattutto nell’accettazione delle sofferenze e della morte in unione alla croce di Cristo. È diventato così modello per i Religiosi nella totale consacrazione di sé all’amore del Signore, per gli artisti nella ricerca della Bellezza di Dio, per gli ammalati nell’amorevole adesione al Crocifisso.

8. “Tu sei re?” Sei veramente re? (cf. Gv 18, 37) - chiede Pilato. Analoga domanda pongono i vari “Pilato” dei nostri giorni. Quanti sono, quanti anche in questo nostro XX secolo, coloro che hanno preteso di giudicare e di condannare a morte Cristo?

Il Signore, tuttavia, oggi come allora, risponde, indicando quanti ascoltano la sua voce - quanti “sono dalla verità”. Indica anche i nostri Beati odierni. In essi, infatti, si è realizzato e manifestato il suo Regno.

“Colui che era e colui che è - viene incessantemente” (cf. Ap 1, 8). Egli è il futuro del mondo. A lui gloria nei secoli. Amen!

© Copyright 1994 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1994/documents/hf_jp-ii_hom_19941120_nuovi-beati.html


EUGÉNIE JOUBERT

Religieuse, Bienheureus

1876-1904

Eugénie Joubert est née et a été baptisée à Yssingeaux, non loin de Notre-Dame du Puy, le 11 février 1876. Elle entra dans la vie religieuse à 19 ans. Elle prononça ses vœux le 8 décembre 1897. L’Obéissance lui confie les enfants ; ses préférés sont les plus pauvres. Elle meurt à Liège (Belgique) à l’âge de 28 ans, en réputation de sainteté, le 2 juillet 1904. Le Pape Jean-Paul II la proclama “Bienheureuse” le 20 novembre 1994.

Sa vie

Le 20 novembre 1994, le Pape Jean-Paul II béatifiait, entre autres, une jeune religieuse, morte en 1904, à 28 ans. Née à Yssingeaux le 11 février 1876, Eugénie Joubert rentre dans un tout jeune institut, la Sainte-Famille du Sacré-Cœur, fondée par le Père Rabussier, sj, et mère Marie Ignace Melin, pour l’enseignement de la catéchèse, surtout aux plus pauvres et aux plus abandonnés.

Sœur Eugénie sera donc catéchiste de 1897 à 1901, dans la banlieue parisienne, d’abord à Aubervilliers, puis à Saint-Denis, où elle s’occupera entre autres des enfants des bateliers et des forains.

Elle consolide sa mission par l’étude approfondie des vérités de la foi grâce à saint Thomas d’Aquin et aux Pères de l’Église. Ainsi le voulait la fondatrice pour ses sœurs appelées à ce service.

Sœur Eugénie a une vie de prière intense, un amour tout particulier envers la Sainte Eucharistie, la Très Sainte Vierge Marie. C’est cela qui va exercer sur lés enfants une particulière influence, car de méthode personnelle, elle n’en a pas : elle vit ce qu’elle enseigne. Les témoignages recueillis au procès de béatification sont unanimes. "Elle prenait tout de suite les enfants par sa foi communicative, elle savait les intéresser, rendre pour ainsi dire vivantes les vérités qu’elle enseignait.

Elle priait la Sainte Vierge de l’aider, et la faisait prier par les enfants pour qu’elle les aide à comprendre et à retenir ses leçons". Les enfants les plus atteints et les plus en retard étaient les siens. Elle excellait dans l’art de les instruire, elle leur rendait courage et arrivait à des résultats magnifiques.

Les enfants les plus turbulents, les plus indisciplinés étaient pour elle. Elle les calmait, les gagnant peu à peu par sa maîtrise d’elle-même, sa douceur, tandis qu’elle priait dans son cœur Elle leur disait : "Dieu nous voit et nous regarde". Alors ils devenaient sages et attentifs. Combien de fois les mêmes paroles dites par une autre n’obtenaient pas le même résultat.

Soeur Eugénie savait se faire des alliés : les anges gardiens de ces enfants qu’elle priait tout particulièrement.

Et puis, parce que le feu de l’amour doit être alimenté, elle offrait généreusement les renoncements qui se présentaient à elle. Contemporaine de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité, elle vit elle aussi de l’esprit d’enfance évangélique dans une union toujours plus profonde à la Trinité Sainte. Habitée d’une ardeur toute apostolique, elle la communique à ses enfants. L’un deux, vrai petit chef de bande, réunit ses camarades de la rue, et montrant un crucifix, s’exclame "qui l’a mis en croix ?" Silence. Il reprend "c’est nous, c’est nos péchés", et il ajoute "alors tout le monde à genoux". Et la bande obéit.

Mais tout cela ne se fait pas sans un investissement total de l’être. Soeur Eugénie ne recule jamais devant aucune fatigue, aucune difficulté dès qu’il s’agit de faire connaître le Seigneur. Etant appelée à faire partie de la maison de Saint-Denis, non seulement elle s’y dévoue aux nombreux catéchismes, mais elle continue à prêter son concours aux sueurs d’Aubervilliers. Elle enseigne quasi sans interruption pendant tous les après-midi. Le soir elle n’a plus de voix. Au bout d’un certain temps, la fatigue se révèle et se transforme bientôt en épuisement. Sueur Eugénie est atteinte par la tuberculose. Elle qui n’a pas ménagé sa peine doit laisser son cher apostolat. L’offrande de tout ce qu’elle vit féconde le grain ensemencé.

La petite sœur bien sage, comme la nommait affectivement la fondatrice, remet son âme à Dieu le 2 juillet 1904, à Liège, après avoir deux fois murmuré le nom de Jésus et baisé le crucifix.

Sœur Marie-Lucile

Dans France Catholique,

http://catholique-lepuy.cef.fr/2-juillet-bienheureuse-Eugenie.html

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/eugenie_joubert.htm

BIENHEUREUSE EUGENIE JOUBERT

Eugénie Joubert est née à Yssingeaux le 11 Février 1876, 4ème enfant d’une famille dont la maman était profondément Chrétienne.

Elle est pensionnaire dans divers établissements tenus par des religieuses à Monistrol, Yssingeaux et au Puy.

Elle apprend à aimer Le Seigneur, ses camarades et les pauvres.

Une nouvelle Congrégation est fondée au Puy : « la Sainte Famille du Sacré-Cœur » dont le but sera le catéchisme, surtout aux plus pauvres et aux plus déshérités. Marie, une sœur plus âgée d’Eugénie, entre dans cette Congrégation.

A partir de Juillet 1893, les sœurs vont se reposer à Coubon dans une maison à La Darne.

Le 2 Juillet 1895, Eugénie se rend à La Darne.

Le Père Rabussier y anime une retraite. Eugénie se confie à lui, lui fait part de ses projets, écoute ses conseils.

Après cet entretien, plus de doute, plus d’hésitation. Elle sera Religieuse de la Sainte Famille du Sacré- Cœur. Elle a 19 ans.

Dès les premiers jours chez les Religieuses, Eugénie se veut fidèle et généreuse.

Le 8 Septembre 1897, elle prononce ses vœux à Saint-Denis…

En 1897, le noviciat quitte Le Puy pour aller s’installer à Saint-Denis. Eugénie y prononce ses vœux le 8 Septembre de la même année.

Elle est envoyée dans la Communauté d’Aubervilliers. Elle rayonne par sa Charité toute simple. Elle fait le Catéchisme. Elle sait calmer et même captiver les enfants turbulents. On lui confie les plus difficiles.

Très vite, sa santé se dégrade…

En 1902, sa santé se dégrade, elle doit se reposer à Liège dans un Monastère. Dès lors, sa vie sera faite de souffrance et d’inaction. Elle fera encore un séjour à Rome, mais la maladie reprend de plus belle. Elle revient à Liège.

Elle se tourne avec confiance vers la Vierge Marie et vers Jésus pour y puiser lumière et courage.

On la sent continuellement en Prière. « Je prierai pour vous tous dans le Ciel ». Le 2 juillet 1904, elle reçoit le Sacrement des malades et la Communion. Elle meurt en prononçant plusieurs fois le Nom de Jésus, les lèvres sur un Crucifix. Elle a 28 ans.

Elle est proclamée "Bienheureuse" le 20 Novembre 1994…

Sœur Eugénie Joubert est un modèle d’union à Dieu dans les petites choses.

Elle nous apprend à vivre la sainteté au quotidien en nous rappelant que telle est notre vocation.

Elle est un exemple pour tout catéchiste.

A Rome, le 20 Novembre 1994, le Pape Saint Jean Paul II la proclame « Bienheureuse », en même temps que Mère Agnès de Langeac.

Sa Fête est célébrée le 2 Juillet.

SOURCE : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/bienheureuse-eugenie-joubert-religieuse-1876-1904-fete-le-02-juillet.html

Bienheureuse Eugénie Joubert

ARTICLE | 26/06/1999 | Numéro 1119 | Par Bernadette Dubois

A peine plus jeune que sainte Thérèse de Lisieux à qui elle ressemble par bien des côtés, mais encore peu connue, Eugénie Joubert a été béatifiée par Jean-Paul II en 1994.

Lorsqu'en octobre 1895, à 19 ans, Eugénie Joubert entre chez les Sœurs de la Sainte-Famille-du-Sacré-Cœur, la communauté, récemment fondée près du Puy, compte moins de vingt religieuses.

Née en 1876 à Yssingeaux (Haute-Loire), Eugénie est issue d'une famille nombreuse. Mais ses parents vivent séparés, ce qui, à l'époque, est très inhabituel, et elle en souffrira beaucoup.

Elle est cependant d'un tempérament gai et fort, a déjà une profonde vie intérieure et un grand amour de la Vierge.

Dès les débuts de sa vie religieuse, elle se donne au Christ avec ardeur et générosité. Ainsi, lorsque, peu après, la communauté s'installe au Puy dans une bâtisse sans confort, elle participe avec entrain aux travaux ménagers les plus pénibles.

Pendant son noviciat, elle commence la catéchèse des enfants pauvres en paroisse, apostolat spécifique de sa congrégation, fondée à l'époque de la déchristianisation de la classe ouvrière.

Eugénie aime les enfants. Patiente et bonne, elle sait se faire aimer d'eux, et se mettre à leur portée. En 1897, la maison mère de l'Institut ayant été transférée à Saint-Denis, Eugénie y est envoyée avec ses compagnes de noviciat. C'est là que, le 8 septembre 1897, elle prononce ses vœux temporaires. Pendant sa retraite préparatoire, elle note : "J'arriverai à une grande confiance par l'amour, l'amour dans la simplicité du petit enfant".

« Je fais la volonté du bon Dieu, c'est tout ce qu'il y a de meilleur »

Après sa profession, à sa demande, Sœur Eugénie est envoyée à la maison d'Aubervilliers, implantée en milieu hostile à la religion. Dans ce contexte rude et ingrat, elle va rester quatre ans, et réussir admirablement auprès des enfants.

Pourtant, les débuts sont difficiles avec ces gamins turbulents et indisciplinés. Mais, par son calme et sa douceur, elle obtient leur tranquillité. Puis elle parvient à les intéresser, et même à les transformer en apôtres.

En 1901, elle revient approfondir sa formation à la maison mère de Saint-Denis. En même temps, on lui confie la catéchèse paroissiale, et plusieurs charges dans la communauté. Elle s'épuise à la tâche, mais s'abandonne à Marie : "Je veux être le petit enfant porté dans les bras de sa mère", écrit-elle.

Elle doit s'aliter : c'est la tuberculose. Envoyée se reposer dans la maison de Liège, elle offre sa vie à Dieu dans la prière : "Je ne fais rien, dit-elle. Je fais la volonté du bon Dieu, c'est tout ce qu'il y a de meilleur". Elle rentre à Saint-Denis. La maladie progresse. Dans le silence et la solitude de l'infirmerie, Eugénie laisse le Seigneur prendre possession de son âme dans une union profonde, où s'intensifient les grâces mystiques.

En avril 1903, profitant d'une amélioration, sa supérieure la fait venir à Rome, dans la maison qu'elle est en train de fonder. Mais très vite, Eugénie rechute.

En mai 1904, pour lui épargner la chaleur romaine, on l'envoie à Liège : accompagnée d'une Sœur, elle accomplit avec héroïsme ce voyage. "Mon Dieu, fiat, soyez béni de tout et en tout...", écrit-elle à sa supérieure, lui relatant le périple avec humour.

Mais, c'est la fin. Eugénie souffre atrocement : "Souffrir sans le bon Dieu, on ne pourrait pas", avoue-t-elle. Elle s'endort dans la paix le 2 juillet.

Bernadette Dubois

SOURCE : https://www.famillechretienne.fr/contenu/archives/archive/bienheureuse-eugenie-joubert-34867

0702_Eugenie_Joubert


Bienheureuse Eugénie Joubert

1876-1904

Fête le 2 juillet

Le pape Jean-Paul Il nous a donné un nouveau modèle de pratique de la voie d'enfance, en béatifiant le 24 novembre 1994, une contemporaine de sainte Thérèse de Lisieux, la bienheureuse Eugénie Joubert. Elle a vécu sa courte vie dans «une grande confiance par l'amour, l'amour de la simplicité du petit enfant» (note de retraite).

Un modèle simple, accessible, sympathique

Eugénie est née à Yssingeaux sur les âpres plateaux de la Haute-Loire , le 11 février 1876, jour anniversaire de la première apparition de la Sainte Vierge à Lourdes. Enfance, vocation, vie religieuse, apostolat, souffrance et mort, tout dans la vie d'Eugénie sera marqué de la présence maternelle de Marie.

Toute jeune elle est mise avec sa sœur aînée au pensionnat des Ursulines à Ministrel. Les deux fillettes y sont heureuses. Elles y sont aimées. Le plus beau souvenir qu'Eugénie garde de cette époque, est celui de sa première communion et des mois de grande ferveur spirituelle qui la précédèrent. La jeune fille, fortement attirée vers la Vierge Marie , expérimente la toute-­puissance et la sollicitude sans borne de sa Mère du ciel : veut-elle obtenir quelque grâce ? Neuf jours de suite elle récite le rosaire, en y ajoutant cinq sacrifices parmi ceux qui lui coûtent le plus. Marie l'exauce toujours. « Lorsqu'elle parlait de la Sainte Vierge , racontera plus tard une élève, il me semblait voir quelque chose du ciel dans ses regards ».

Sa ferveur ne l'empêche pas d'être gaie. Au contraire !! Une de ses maîtresses dira de la jeune fille qu'elle était « très expansive, au cœur ardent et bon. Elle avait de l'influence sur ses compagnes et les entraînait par sa bonne humeur ». Eugénie écrit à sa sœur : « Le bon Dieu ne défend pas de rire et de s'amuser, pourvu qu'on l'aime de tout son cœur et que l'on garde son âme bien blanche, c'est-à-dire sans péché ... Le secret pour rester l'enfant du bon Dieu, c'est de rester l'enfant de la Très Sainte Vierge. Il faut beaucoup aimer la Très Sainte Vierge et lui demander tous les jours de mourir plutôt que de commettre un seul péché mortel ».

Apaiser sa soif

Le 6 octobre 1895, elle entre comme postulante chez les Religieuses de la Sainte Famille du Sacré-Cœur, au Puy-en-Velay: « Depuis mon enfance, écrit-elle alors, mon cœur, cependant pauvre, grossier et terrestre, cherchait vainement à apaiser sa soif. Il voulait aimer, mais seulement un Époux beau, parfait, immortel, dont l'amour soit pur et immuable... Marie, vous m'avez donné, à moi, pauvre et petite, le plus beau des enfants des hommes, votre divin Fils Jésus! » À l'heure des adieux, Madame Joubert lui dit, tout en l'embrassant: « Je te donne au bon Dieu. Ne regarde plus en arrière, mais deviens une sainte! » Ce sera le programme de la postulante. Elle entend bien "être toute à Jésus" et n'être pas religieuse à demi.

Eugénie n'a pas vingt ans. Son allure reste vive et son rire joyeux. Mais son visage très jeune, presque enfantin, son extérieur empreint de pureté virginale, reflètent en même temps un sérieux très profond. Son recueillement fait l'admiration et excite l'émulation de ses compagnes du noviciat. « Si je vis d'esprit de foi, écrit-elle, si j'aime vraiment Notre-Seigneur, il me sera facile de me faire une solitude au fond de mon cœur et surtout d'aimer cette solitude, d'y demeurer seule avec Jésus seul ».

Le 13 août 1896, fête de saint Jean Berchmans, elle reçoit l'habit religieux des mains du Père Rabussier, fondateur de l'Institut. Elle exprimera plus tard les sentiments qui l'animaient alors: « Que mon cœur désormais, semblable à la boule de cire, simple comme le petit enfant, se laisse revêtir par l'obéissance aveugle, de toute volonté de bon plaisir divin, sans opposer d'autre résistance que celle de vouloir donner toujours plus ».

Pour n'être jamais seul

Pendant son noviciat, sœur Eugénie suit à deux reprises les Exercices Spirituels de saint Ignace. Elle y apprend à vivre familièrement avec Jésus, Marie et Joseph. Car les Exercices sont une école d'intimité avec Dieu et ses Saints. Au cours des méditations et des contemplations qu'il propose, saint Ignace invite son disciple à se placer au cœur des scènes évangéliques pour y voir les personnes, écouter ce qu'elles disent, considérer ce qu'elle font, "comme si on y était". Le mystère de Noël par exemple (n. 114): « Je verrai ( ) Notre-Dame, Joseph, la servante et l'Enfant-Jésus lorsqu'il sera né. Je me tiendrai en leur présence, je les contemplerai, je les servirai dans leurs besoins avec tout l'empressement et tout le respect dont je suis capable, comme si je me trouvais présent ». Saint Ignace nous encourage à pratiquer cette familiarité jusque dans les activités les plus banales de nos journées, comme celle de prendre notre repas: « Pendant que nous prenons notre nourriture, considérons, comme si nous le voyions de nos yeux, Notre-Seigneur Jésus-Christ prenant lui-même sa nourriture avec ses Apôtres. Voyons comment il mange, comment il boit, comment il regarde, comment il parle; et efforçons-nous de l'imiter » (n. 214).

Eugénie est séduite par la simplicité de cette pratique qui correspond si bien à son désir de vivre dans l'intimité de la Sainte Famille. « Aimer cette composition de lieu, écrivait-elle: être dès le matin dans le Cœur de la Très Sainte Vierge ». Ou bien : « Je ne suis jamais seule, mais toujours avec Jésus, Marie, Joseph ». Un jour, elle fera cette belle prière à Notre-Seigneur : « O Jésus, dites-moi quelle était votre pauvreté à vous ? Dites-moi ce que vous cherchiez avec le plus d'empressement à Nazareth ? Faites-moi la grâce d'embrasser de toute mon âme la pauvreté qu'il plaira à votre amour de m'envoyer ». Nous pouvons, nous aussi, parler souvent avec Jésus dans le secret de notre cœur, lui demandant comment il a pratiqué l'humilité, la bonté, le pardon, la mortification et toutes les autres vertus, puis le priant de nous donner la grâce de l'imiter.

Simple comme un enfant

Le 8 septembre 1897, sœur Eugénie prononce ses vœux de religion; au cours de la cérémonie, le Père Rabussier fait une homélie sur l'enfance spirituelle. La nouvelle professe y voit un encouragement à progresser dans cette voie. Elle porte son attention sur deux points qui lui paraissent essentiels pour parvenir à "la simplicité du petit enfant": l'humilité et l'obéissance.

Pour sœur Eugénie, l'humilité est le moyen d'attirer "les regards de Jésus". Un jour, elle est vertement reprise pour un travail de couture mal fait. Or l'ouvrage en question n'est pas le sien. Sœur Eugénie se tait, malgré les révoltes de la nature; elle pourrait se justifier, expliquer la méprise mais elle préfère s'unir au silence de Jésus qui fut, lui aussi, faussement accusé. Elle voit dans l'humiliation une occasion de "grandir dans l'abaissement", et c'est pour elle un véritable succès: « Les personnes du monde, écrit-elle, cherchent à avoir des succès dans leurs désirs de plaire et de paraître. Eh bien! Notre-Seigneur me permet, à moi aussi, d'avoir des succès dans la vie spirituelle. Chaque humiliation, si petite soit-elle, est un vrai succès pour moi dans l'amour de Jésus, pourvu que je l'embrasse de tout mon cœur ».

Être humble consiste également à ne pas se décourager devant ses faiblesses, ses chutes ou ses défauts, mais à offrir tout cela à la miséricorde divine, spécialement dans le sacrement de Pénitence, moyen ordinaire pour recevoir le pardon de Dieu. « O bienheureuse misère, plus je l'aime, plus aussi Notre-Seigneur l'aime et s'abaisse vers elle pour en avoir pitié et lui faire miséricorde! » s'écrie sœur Eugénie à la vue de ses impuissances.

La mère des vertus

L'humilité va de pair avec l'obéissance. Saint Paul nous dit de Jésus qu'Il s'humilia, se faisant obéissant jusqu'à la mort (Ph 2, 8). Sœur Eugénie voit dans l'obéissance "le fruit de l'humilité et sa forme la plus vraie", et elle écrit: « Je veux obéir pour m'humilier et m'humilier pour aimer davantage ». Obéir à Dieu, à ses commandements, à son Église, à ceux qui tiennent sa place, c'est aimer Dieu en vérité. Si vous m'aimez, disait Jésus à ses disciples, vous garderez mes commandements. Celui qui a mes commandements et qui les garde, voilà celui qui m'aime, et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et je l'aimerai et me manifesterai à lui (Jn 14, 15 et 21). « L'obéissance n'est pas tant une vertu que la mère des vertus » a pu écrire saint Augustin (PL 62, 613). Saint Grégoire le Grand a cette belle parole: « C'est l'obéissance seule qui produit et entretient les autres vertus dans nos cœurs » (Morales, 35, 28). Et, comme nous l'enseigne saint Benoît: « L'obéissance qu'on rend aux supérieurs, c'est à Dieu qu'on la rend » (Règle, ch. 5).

Cependant l'exercice de toute vertu doit être dirigé par la prudence. Celle-ci permet de discerner, en particulier, les limites de l'obéissance. Ainsi, lorsqu'un ordre, une prescription ou une loi humaine sont en opposition manifeste avec la loi de Dieu, le devoir d'obéissance n'existe pas: « L'autorité, exigée par l'ordre moral, émane de Dieu. Si donc il arrive aux dirigeants d'édicter des lois ou de prendre des mesures contraires à cet ordre moral, et par conséquent à la volonté divine, ces dispositions ne peuvent obliger les consciences (Jean XXIII, Pacem in terris, 11 avril 1963). [...] La première et la plus immédiate des applications de cette doctrine concerne la loi humaine qui méconnaît le droit fondamental et originel à la vie, droit propre à tout homme. Ainsi les lois qui, dans le cas de l'avortement et de l'euthanasie, légitiment la suppression directe d'êtres humains innocents sont en contradiction totale et insurmontable avec le droit inviolable à la vie propre à tous les hommes, et elles nient par conséquent l'égalité de tous devant la loi » (Jean-Paul II, Evangelium vitae, 72). Devant de telles prescriptions humaines, rappelons-nous la parole de saint Pierre: « Mieux vaut obéir à Dieu qu'aux hommes » (Ac 5, 29).

En dehors des ordres qu'on ne pourrait accomplir sans péché, l'obéissance est due aux autorités légitimes. Sœur Eugénie, pour suivre de plus près Jésus et travailler au salut des âmes, entreprend d'obéir avec une grande perfection, afin d'accomplir à tous les instants la volonté de Dieu le Père, à l'imitation de Notre-Seigneur qui a dit: Le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu'il ne voie faire au Père; ce que fait Celui-ci, le Fils le fait pareillement (Jn 5, 19). Je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que le Père m'a enseigné (Jn 8, 28).

Au service des petits

A peine ses vœux prononcés, la jeune religieuse est envoyée à Aubervilliers en banlieue parisienne, dans une maison consacrée à l'évangélisation des ouvriers. Elle s'attache le cœur des enfants, et parvient ainsi à tenir tranquilles les espiègles qui ne manquent pas dans son auditoire! Son secret? la patience, la douceur, la bonté. Elle obtient des résultats inespérés.

Apôtre, sœur Eugénie suscite des apôtres. Un petit garçon, conquis par le cours de catéchisme, rêve de gagner ses camarades. Rassemblant ceux qu'il trouve dans la rue, il les fait monter dans sa chambre, devant un crucifix: « Qui a mis Jésus en croix ? » demande-t-il. Et quand la réponse se fait trop attendre, il ajoute avec émotion: « C'est nous qui, par nos péchés, l'avons fait mourir. Il faut lui demander pardon ». Tous tombent alors à genoux, et récitent du fond du cœur des actes de contrition, de reconnaissance et d'amour.

Sœur Eugénie communique aux enfants son amour pour Marie. Elle brûle pour Notre-Dame d'un amour qui lui fait s'écrier, un jour: « Aimer Marie, l'aimer encore et toujours davantage! Je l'aime parce que je l'aime, parce qu'Elle est ma Mère. Elle m'a tout donné; Elle me donne tout; c'est Elle encore qui veut tout me donner. Je l'aime parce qu'Elle est toute belle, toute pure; je l'aime et je veux que chacun des battements de mon cœur lui dise: ma Mère Immaculée, vous savez bien que je vous aime ! »

Quand viendra-t-Il? Quand?

Pendant l'été de 1902, sœur Eugénie ressent les premiers effets de la tuberculose qui doit l'emporter. Commence alors pour elle un douloureux calvaire qui dure deux ans, et qui achève de la sanctifier en l'unissant davantage à Jésus crucifié. Elle trouve un grand réconfort à méditer la Passion. « Vous souffrez beaucoup? lui demande un jour l'infirmière. - C'est épouvantable, répond la malade, mais je L'aime bien... le Sacré Cœur quand viendra-t-il... Quand? » Dans la prière, Jésus lui fait comprendre que pour rester fidèle au milieu des souffrances, elle doit "embrasser la pratique de l'enfance spirituelle", "être petite enfant avec lui dans la peine, l'oraison, le combat, l'obéissance". L'abandon et la confiance la guident jusqu'au bout! Après une hémorragie particulièrement forte, elle retombe épuisée, sentant la vie lui échapper, et, sans que le sourire disparaisse de son visage, elle pose son regard sur une image de l'Enfant-Jésus.

C'est avec une grande paix que, le 27 juin 1904, sœur Eugénie accueille l'annonce de son départ pour le ciel. On lui administre le sacrement des malades et la sainte Communion. Le 2 juillet, les crises d'étouffement sont de plus en plus pénibles; une religieuse a l'idée d'allumer une petite lampe au pied de la statue du Cœur Immaculé de Marie à la chapelle, et cette bonne Mère accorde à la mourante un peu de soulagement. L'heure de la délivrance est proche. On lui présente un portrait de l'Enfant-Jésus. A sa vue, sœur Eugénie s'exclame: « Jésus!... Jésus!... Jésus!... » et son âme s'envole pour le ciel. Le corps de cette enfant évangélique semble avoir douze ans. Un beau sourire éclaire son visage.

« Je prierai pour toutes au ciel ! » avait-elle promis à ses sœurs. Demandons-lui de nous guider sur le chemin de l'enfance spirituelle jusqu'au Paradis, "le Royaume des Petits"; c'est là qu'elle nous attend avec la multitude des Saints. Nous la prions ainsi que saint Joseph pour vous et les vôtres, vivants et défunts.

Dom Antoine Marie osb, abbé

Prière à la Bienheureuse Eugénie Joubert

Bienheureuse Eugénie, vous avez vu le jour le 11 Février1978, à Yssingeaux. Vous avez grandi dans une famille nombreuse de huit enfants. La joie a irradié votre enfance et votre jeunesse. L'élégance extérieure reflétait la beauté intérieure de votre coeur. Lentement le Christ prenait de la place dans votre vie. En devenant religieuse de la Sainte Famille du Sacré Coeur, vous avez décidé de lui donner tout votre être, présent et à venir. Combien d'enfants au catéchisme, de familles, de personnes, sont nées à une foi vivante en vous écoutant et en vous regardant. Fatiguée et malade, vous avez continué vote service d'une autre façon. C'est le 2 Juillet 1904 que la vision a remplacé la foi. Je vous demande de continuer à nous monter et à me montre le visage du Christ. Accueillez aussi nos demandes et mes demandes, à nous, qui sommes encore sur la route. Amen

Mgr Soulier, Evêque émérite de Limoges

SOURCE : https://spiritualitechretienne.blog4ever.xyz/bienheureuse-eugenie-joubert

AnaStpaul – Page 301 – Breathing Catholic


Blessed Eugénie Joubert

Memorial

2 July

Profile

Fourth of eight children born to wine-makers Pietro Joubert and Antonia Celle; she was baptized on the day she was born. Educated at the Ursuline boarding school at Ministrel, France from 1881 till 1887, and then at the College of Saint Mary in Le Puy, France, run by the Sisters of Notre Dame, from 1889 to 1892. Made her First Communion on 29 May 1887Taught catechism to local children. She joined the Sisters of the Holy Family of the Sacred Heart at Aubervilliers, France at age 19 on 6 October 1895, and made her profession on 8 December 1897. Assigned to be a catechist in Aubervilliers where she worked with poor children to prepare them for their First Communion. Sister Eugenie contracted tuberculosis in 1902. Assigned to RomeItaly, then moved to Belgium in May 1904, but died soon after. She was known for a great devotion to the Blessed Virgin Mary, and for boundless care for the children in her charge.

Born

11 February 1876 in Yssingeaux, Haute-Loire, France

Died

2 July 1904 in LiègeBelgium of tuberculosis

interred in the chapel of the Sisters of the Holy Family of the Sacred Heart in Dinant, Belgium

Venerated

9 June 1983 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

20 November 1994 by Pope John Paul II

Additional Information

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Readings

“Jesus … Jesus … Jesus” – Blessed Eugénie’s dying words

MLA Citation

“Blessed Eugénie Joubert“. CatholicSaints.Info. 3 July 2021. Web. 1 July 2022. <https://catholicsaints.info/blessed-eugenie-joubert/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-eugenie-joubert/

Blessed Eugenia (Eugénie) Joubert

France and Belgium

Eugénie Joubert was born and baptized in the city of Orleans in France on 11 February 1876. Her parents were Peter and Antonia Joubert Celle, and she was the fourth of eight children. When she was quite young she was placed with her elder sister in the boarding school of the Ursulines at Ministrel. The two little girls were happy there. One of her mistresses would say of Eugénie that she was “very expansive, with a bold and good heart…. She had influence over her friends who were swayed by her good spirits.” Eugénie once wrote to her sister: “The Good Lord does not forbid laughing and amusing oneself, provided that we love Him with all our heart and that we keep our soul quite pure, that is to say, without sin…. “

At 19 years of age she decided to join the Sisters of the Holy Family of the Sacred Heart. She entered their novitiate in Aubervilliers, near Paris, in 1896. Eugénie’s mother made her farewell in these words: “I give you to the Good Lord. Don’t look back, but become a saint!” After her religious profession in 1897, Eugénie taught catechism to children in Aubervilliers, Saint Denis, Le Puy, and then in Liege in Belgium. She had a deep spiritual life, as recorded in her journal, “Mary and me.”

In 1902, at the age of 26, Eugénie became ill with tuberculosis and had to stop working with children. In 1903 she moved to Rome, where she assisted in founding a new religious house of assembly. In 1904, on her return to Liege, she became seriously ill and was confined to bed. She found great comfort in meditating on the Passion. One day a nurse asked her, “Are you suffering a lot?” Eugénie answered, “It is dreadful, but I really love Him … the Sacred Heart … when will He come?… When?”. She died in Liege on 2 July 1904 at the age of 28, repeating three times the name of Jesus. She is buried in the chapel of the Sisters of the Holy Family Sacred Heart in Dinant, Belgium.

John Paul II beatified Eugenia on 20 November 1994.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20161119055350/http://spirituality.ucanews.com/2014/07/02/blessed-eugenia-eugenie-joubert-2/

Wednesday’s Woman: Blessed Eugenie Joubert

by MELANIE on JULY 1, 2015

in CATHOLICISMNONFICTIONSISTERHOOD OF SAINTSSPIRITUALITYWEDNESDAY'S WOMAN

The Basics: Born February 11, 1876, in France; died July 2, 1904, in Belgium; beatified November 20, 1994, by John Paul II; feast day, July 2. Woman religious, teacher.

The Story: It was a short life, full of both joy and challenge, but always focused on the Lord and the Blessed Virgin Mary. Eugenie, one of eight children, was sent with an older sister to an Ursuline boarding school and then attended a Sisters of Notre Dame college.

When she was nineteen, she discerned a vocation as a woman religious and joined the Sisters of the Holy Family of the Sacred Heart. She professed her final vows in 1897, and her primary assignment proved to be a joy, teaching children in France and then Belgium, including preparing them for First Communion.

But when Eugenie was twenty-six, things changed. She was diagnosed with tuberculosis, which ended the work she loved. She went to Rome for a couple years to help found a new house of her congregation, then returned to the motherhouse in Belgium in 1904. She died weeks after her return.

Eugenie’s Wisdom: “The Good Lord does not forbid laughing and amusing oneself, provided that we love Him with all our heart and that we keep our soul quite pure, that is to say, without sin.”

What We Can Learn from Eugenie: Life is short. Whatever your vocation–woman religious, wife, mother, teacher, artist, and so on–do it passionately today, for we do not know when the season will change.

To Learn More About Eugenie: Visit the site for Eugenie’s hometown diocese, Puy-en-Velay. In addition, St. Joseph de Clairval Abbey has a more extensive biography of her available online.

To Learn More About Other Women Saints and Blesseds: Come back next week, or consider buying my book, Sisterhood of Saints: Daily Guidance and Inspiration.

SOURCE : http://melanierigney.com/blog/catholicism/3653/


Beata Eugenia Joubert Vergine

2 luglio

Yssingeaux, Francia, 11 febbraio 1876 – Liegi, Belgio, 2 luglio 1904

Figlia dei viticoltori Pietro Joubert e Antonia Celle, nacque l'11 febbraio 1876 a Yssingeaux (Le Puy) in Francia, quarta di otto figli. A 19 anni nel 1895 volle farsi suora tra le religiose della Santa Famiglia del Sacro Cuore, a Le Darne. Fece il noviziato a St-Denis (1896), e la professione religiosa nel 1897, dedicandosi completamente all'apostolato ed all'insegnamento del catechismo ai ragazzi e fanciulle. A 26 anni, nel 1902 si ammalò gravemente, nonostante ciò, stette per un anno a Roma dall'aprile del 1903 al maggio del 1904. Al suo ritorno a Liegi fu costretta a letto e dopo circa un mese di malattia, si spense a Liegi, il 2 luglio 1904 a 28 anni, ripetendo tre volte il nome di Gesù. Il suo corpo riposa nella cappella delle suore della Santa Famiglia del Sacro Cuore a Dinant. Giovanni Paolo II l'ha beatificata il 20 novembre 1994. (Avvenire)

Martirologio Romano: A Liegi in Belgio, beata Eugenia Joubert, vergine della Congregazione della Sacra Famiglia del Cuore di Gesù, che si adoperò per trasmettere ai bambini la dottrina cristiana e, ammalatasi di tisi, seguì con amore Cristo sofferente.

L’infanzia

Eugénie Joubert nacque l’11 febbraio 1876 a Yssingeaux presso Le Puy-en-Velay, nella regione francese dell’Alta Loira. Era la quarta degli otto figli di Pierre Joubert e Antoinette Celle, coltivatori della vite.

Fino al 1887 studiò dalle Orsoline di Monistral, dove ricevette la Prima Comunione e la Cresima. L’insegnamento fondamentale che ricevette in quel periodo fu quello che scrisse in una lettera rivolta a una delle sorelle minori:

«Il Buon Dio non vieta di ridere e di divertirsi, purché lo si ami di tutto cuore e si conservi la propria anima tutta bianca, cioè senza peccati... Il segreto per rimanere figli del Buon Dio è quello di rimanere figli della Santissima Vergine. Bisogna amare molto la Santissima Vergine e chiederle tutti i giorni di morire, piuttosto che commettere un solo peccato mortale».

Per un anno fu allieva delle suore di San Giuseppe a Yssingeaux, poi passò al Collegio di Santa Maria a Le Puy. Le sue compagne ammiravano il suo comportamento in chiesa e in classe e la costanza con cui, ogni mattina, si alzava presto per partecipare alla Messa.

Una vocazione da discernere

In lei, intanto, andava sorgendo il desiderio di consacrarsi a Dio. Sua sorella maggiore era già entrata tra le Suore della Santa Famiglia del Sacro Cuore, una congregazione fondata dal gesuita Louis-Étienne Rabussier e da madre Maria Ignazia (al secolo Marie-Adélaide) Melin.

In attesa di capire meglio se quella strada dovesse essere anche la sua, Eugénie aiutava la madre nelle faccende domestiche e andava a trovare i malati e i poveri, coi quali condivideva il proprio cibo. Trascorreva il tempo che le restava pregando, specie nel santuario di Nostra Signora dei Penitenti a Yssingeaux.

La sua gioia più grande era nell’insegnare il catechismo ai bambini del villaggio; anche il viceparroco se ne accorse. Pur tenendo i contatti con le sue ex maestre del collegio di Santa Maria, non sentiva però di doverle seguire: «Non ho deliberato ancora nulla: cerco dove Gesù vuole che io fissi la mia tenda».

Tra le Suore della Santa Famiglia del Sacro Cuore

Per capire meglio, accettò di trascorrere qualche giorno di ritiro, nell’ottobre 1893, a La Darne, dove le Suore della Santa Famiglia del Sacro Cuore avevano una casa di campagna e dove viveva sua sorella. Il clima di serenità e di allegria che pervadeva quel luogo la conquistò definitivamente: decise che sarebbe entrata in quella congregazione.

Il 2 luglio 1895 ebbe un colloquio con padre Rabussier, il quale la confermò nella sua scelta. Eugénie poteva quindi cantare il suo “Magnificat” (all’epoca, la solennità della Visitazione di Maria era proprio il 2 luglio). Dopo aver vinto le ultime resistenze del padre, il 6 ottobre 1895 entrò ufficialmente come postulante. La madre la salutò con un augurio: «Ti do al Buon Dio. Non guardare più al passato, ma diventa una santa!».

Il tempo del postulandato

Eugénie prese sul serio quell’invito sin dai primi giorni del suo postulandato. «Se vivo dello spirito di fede, scrive, se amo veramente Nostro Signore, mi sarà facile crearmi una solitudine in fondo al cuore e soprattutto amare tale solitudine, dimorarvi da sola con Gesù solo», scrisse in quel periodo. Come già nel collegio, le sue compagne e anche le religiose più anziane la guardavano come se fosse un modello.

La sua capacità di distacco era estrema. Un giorno di Quaresima, fedele alla regola per cui le suore non potevano ricevere visite, allontanò un’amica che non vedeva da prima di entrare in convento. In seguito, quando seppe che suor Maria, sua sorella, era stata destinata a un’altra casa, pianse, ma subito cercò di farsi forza.

Novizia in compagnia di Gesù

Il 13 agosto 1896, festa del giovane gesuita san Giovanni Berchmans, ricevette l’abito dalle mani di padre Rabussier. Nel suo diario spirituale, intitolato «Maria e io», annotò in quell’occasione: «Che ormai il mio cuore, simile ad una palla di cera, semplice come il fanciullo, si lasci rivestire di ubbidienza, di desiderio assoluto della divina volontà, senza opporre altra resistenza se non quella di voler dare sempre di più».

Iniziò quindi il noviziato, che dalla primavera del 1897 fu trasferito a Saint-Dénis-sur-Seine, in un antico convento carmelitano. Incaricata della lavanderia, della pulizia della cappella e di una sala comune, poi della cucina, cercava di svolgere i suoi compiti al massimo.

In due occasioni, nel giugno e nel settembre 1897, partecipò agli Esercizi spirituali in preparazione ai voti, vivendo in maniera intensa quella che il fondatore della Compagnia di Gesù chiama “composizione di luogo”, ossia immaginarsi all’interno di qualche episodio del Vangelo. Così, anche in mezzo alle sue faccende, poteva affermare: «Non sono mai sola, ma sempre con Gesù, Maria, Giuseppe». L’8 settembre 1897, quindi, professò i voti temporanei.

Il catechismo, la sua specialità

Suor Eugenia fu inviata subito a Aubervilliers, un paese dove gli abitanti erano in maggioranza operai, spesso coinvolti nella propaganda socialista. Il suo servizio fu il catechismo ai bambini, insieme ad altre consorelle. Tra di essi prediligeva quelli più rozzi, ammalati o ritardati, oppure che non riuscivano a frequentare il catechismo in maniera regolare.

La sua gioia fu però turbata da un lungo periodo di crisi: era colta dalla tristezza e dalla preoccupazione di non essere unita a Dio. Confortata dal confessore, comprese che l’ubbidienza era «il frutto dell’umiltà e la sua più vera forma», e scrisse: «Voglio ubbidire per umiliarmi ed umiliarmi per amare di più».

Nel 1898 fu destinata a Le Puy, poi a La Darne, nel 1898. Tre anni dopo passò a Liegi, sempre con i compiti di catechista e sacrestana e col desiderio di passare inosservata: «Se sarò generosa, se amerò Nostro Signore, quante occasioni si offriranno di scomparire in mezzo alle mie sorelle, di rallegrarmi che esse siano stimate e apprezzate, di compiacermi di essere nascosta, vista da Gesù solo».

La malattia

Nel marzo 1902, suor Eugenia ebbe il primo sbocco di sangue. Il medico non ritenne che fosse grave e la rimandò al suo servizio di catechista. A giugno, proprio la sera della festa del Sacro Cuore, obbedì subito alla suora infermiera, che l’aveva vista molto stanca, e si mise a letto. Era ormai chiaro che aveva contratto la tubercolosi.

Costretta all’isolamento e bloccata a letto, sapeva di potersi assumere comunque un nuovo impegno: «Essere fedele nelle sofferenze. È Gesù che viene. Posso così far molto per le anime, per la Santa Famiglia del Sacro Cuore». Ebbe qualche sollievo nei giorni che trascorse a Saint-Gilles, presso Liegi, dove sua sorella suor Maria era superiora.

In pellegrinaggio a Roma e a Loreto

Per ottenere la sua guarigione, le superiore della congregazione fecero voto di andare con lei in pellegrinaggio a Roma e a Loreto. Il viaggio si svolse appena suor Eugenia diede segni di miglioramento: il 2 maggio visitò il Santuario della Santa Casa, poi arrivò a Roma, dove fu incaricata di essere la cronista della nuova casa in fondazione. Nel mese di ottobre tornò a Loreto, ma ormai non aveva più possibilità di guarire.

Il 6 maggio 1904, in compagnia di un’altra suora, lasciò definitivamente Roma per tornare a Liegi. Nelle sue ultime lettere descrisse i momenti lieti, come l’arrivo di una postulante, o la vestizione di alcune novizie. Ormai, come scrisse alla madre, non pensava più che al Cielo.

La morte

Dal 18 giugno non si alzò più. Il 26 ricevette l’Unzione degli Infermi e chiese alle altre suore di pregare per lei: avrebbe ricambiato dal Cielo. Dal 27 ricevette la Comunione tutti i giorni, ma quella del 1° luglio fu il suo Viatico. Suor Maria le mostrava la statuetta di Gesù Bambino, copia dell’immagine venerata nella chiesa dell’Ara Coeli a Roma, che le era molto cara, ma la sorella, quasi senza fiato, mormorava: «Quando, quando verrà?».

Il 2 luglio, verso le dieci del mattino, domandò che ore fossero: era la stessa ora in cui, nove anni prima, Dio per bocca di padre Rebussier l’aveva chiamata tra le Suore della Santa Famiglia del Sacro Cuore. Mentre le veniva presentato, ancora una volta, il “suo” Bambinello, suor Eugenia pronunciò, per tre volte, il nome di Gesù, poi spirò sorridendo. Aveva ventott’anni.

La causa di beatificazione fino al decreto sulle virtù eroiche

Il processo informativo per l’accertamento dell’eroicità delle virtù di suor Eugenia iniziò a Liegi il 26 settembre 1919 e si concluse nel 1933. Si svolsero inchieste rogatorie anche a Parigi, dal 1921 al 1922, a Le Puy e a Roma, dal 1923 al 1924.

Il 28 aprile 1936 si ebbe il decreto sugli scritti e, il 1° giugno 1938, il decreto d’introduzione della causa, che segnava l’avvio del processo apostolico. Col decreto sul non culto, il 19 luglio 1939, la causa poté procedere speditamente. Il decreto di convalida del processo informativo e di quello apostolico porta la data del 18 aprile 1953.

Dopo quasi trent’anni, la causa riprese con la riunione, il 1° dicembre 1982, degli officiali e dei consultori della Congregazione delle Cause dei Santi. Il 12 aprile 1983, invece, i cardinali e i vescovi membri della stessa Congregazione si sono pronunciati a favore dell’esercizio, in grado eroico, delle virtù cristiane e di quelle relative al suo stato da parte della Serva di Dio.

Infine, il 9 giugno 1983, il Papa san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto con cui suor Eugenia poteva essere dichiarata Venerabile.

Il miracolo per la beatificazione

Come miracolo per ottenere la sua beatificazione fu considerato il caso del signor Émile Legaye, belga, rappresentante di commercio. Già malato di enfisema polmonare e con problemi cardiocircolatori, il 3 giugno 1928 avvertì forti dolori al diaframma, al torace e al fianco destro. Il 10 luglio fu ricoverato in ospedale perché le cure prescritte erano risultate inefficaci: fu operato e, il 10 agosto, poté tornare a casa. Tuttavia, la piaga dell’operazione era ancora aperta e sanguinava di continuo.

Sua moglie aveva conosciuto suor Eugenia tempo prima, quindi le sembrò naturale chiedere la sua intercessione, recandosi sulla sua tomba al cimitero di Saint-Gilles, e far pregare anche le sue consorelle. Il 17 settembre 1928 Émile fu di nuovo ricoverato in ospedale per un’emorragia più forte delle altre. Le suore intensificarono le loro preghiere e diedero alla moglie del malato un’immaginetta con reliquia.

Il 27 settembre fu riportato a casa, con la precauzione di evitargli sforzi inutili. Tuttavia, il 1° ottobre, volle andare personalmente sulla tomba di suor Eugenia: non si accostava da anni ai Sacramenti, ma confidava nel suo aiuto. Tornato a casa, ebbe ancora una perdita copiosa di sangue, ma il giorno dopo apparve pienamente guarito.

Dal 1930 al 1932 fu ripetutamente visitato da medici ed esperti, secondo i quali la guarigione aveva del sorprendente, per non dire dell’inspiegabile. Visse ancora ventidue anni, in perfetta salute.

L’approvazione del miracolo e la beatificazione

Il caso fu esaminato nell’apposita inchiesta diocesana, che ottenne la convalida il 30 ottobre 1987. La Commissione medica della Congregazione delle Cause dei Santi, l’8 ottobre 1992, dichiarò l’inspiegabilità scientifica del fatto.

La Consulta dei teologi, il successivo 11 dicembre, confermò il nesso tra l’accaduto e l’intercessione della Venerabile. I cardinali e i vescovi membri della Congregazione, il 16 febbraio 1993, espressero a loro volta parere positivo. Il 2 aprile 1993, quindi, san Giovanni Paolo II concesse la promulgazione del decreto con cui la guarigione di Émile Legaye era da ritenersi inspiegabile, completa, duratura e dovuta all’intercessione di suor Eugenia.

Lo stesso Pontefice l’ha beatificata a Roma il 20 novembre 1994 con altri cinque candidati agli altari, fissando la sua memoria liturgica al 2 luglio, il giorno esatto della sua nascita al Cielo. I suoi resti mortali, inizialmente sepolti nel cimitero di Saint-Gilles, erano intanto stati traslati nella cappella delle sue consorelle a Dinant e vi riposano tuttora.

La sua eredità

Un giorno, durante una ricreazione comunitaria, suor Eugenia condivise con le altre suore una sua aspirazione: partire missionaria per l’Africa. La superiora le fece presente che non era possibile per vari motivi, ma lei si disse persuasa che, un giorno, ci sarebbe andata.

Di persona non ci riuscì, ma la sua storia fu conosciuta da padre Émile François Barril, missionario nel Dahomey (attuale Benin), che l’aveva letta su «Il Messaggero del Sacro Cuore», rivista dell’Apostolato della Preghiera. A sua volta la fece conoscere a una giovane donna, Maria Okoko: lei desiderava entrare tra le suore Oblate Catechiste Piccole Serve dei Poveri, fondate da padre Barril stesso, ma era malata di tubercolosi. In seguito a una novena a suor Eugenia, guarì: in segno di riconoscenza, assunse il suo nome, una volta diventata suora.

Il 19 agosto 1919, infine, quattro Suore della Santa Famiglia del Sacro Cuore partirono per il Dahomey, dove ottennero molti frutti spirituali, non ultimo lo sviluppo delle Oblate Catechiste Piccole Serve dei Poveri.

Preghiera

O Padre, ti ringraziamo al vedere che la Chiesa onora la memoria della Beata Eugenia Joubert, vergine.

Tu l’hai mandata a noi per dirci come si deve imitare il tuo Figlio Gesù, mite e umile di cuore.

Lei ha sempre cercato l’ultimo posto. Coi bambini è sempre stata dolce e paziente.

Per sua intercessione donaci la grazia di essere testimonianza vivente del tuo amore per tutti gli uomini.

Così al termine di questa vita potremo gioire della tua presenza per sempre.

Padre nostro, Ave Maria, Gloria al Padre

Beata Eugenia Joubert, prega per noi.

Imprimatur
Virgilius card. Noè
5 gennaio 1994

Autore: Emilia Flocchini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91059

CELEBRAZIONE EUCARISTICA PER CINQUE
NUOVI BEATI NELLA SOLENNITÀ DI CRISTO RE

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Domenica, 20 novembre 1994


1. “Benedetto il Regno che viene” (cf. Mc 11, 10).

È Lui che viene, Cristo Gesù, il testimone fedele, il Primogenito dei morti e il Principe dei re della terra, colui che ci ama e ci ha liberati dai nostri peccati con il suo sangue (cf. Ap 1, 5). È Lui che viene.

Ecco, Egli sta davanti al tribunale di Pilato. Il governatore gli domanda: “Tu sei il re dei Giudei?” (Gv 18, 33).

Cristo risponde: “Il mio Regno non è di questo mondo” (Gv 18, 36).

Pilato insiste: “Dunque tu sei re?” (Gv 18, 37).

E Gesù: “Tu lo dici; io sono re. Per questo io sono nato e per questo sono venuto nel mondo: per rendere testimonianza alla verità. Chiunque è dalla verità, ascolta la mia voce” (Ivi).

2. Ogni anno, in questa domenica che conclude l’intero ciclo liturgico, siamo convocati, per così dire, al cospetto di Cristo Re dell’universo. Egli non è re nel senso temporale della parola, ma regna sovrano mediante la verità alla quale ha reso testimonianza. Di questo Regno di Cristo ci parlano tutti coloro che ascoltano la sua voce. Coloro che vivono della sua verità. In particolare, con singolare eloquenza, ne parlano coloro che vivono della verità di Cristo in modo eroico.

Nell’odierna solennità la Chiesa eleva alla gloria degli altari, come beati, alcuni di questi testimoni della verità di Cristo. Essi sono: - Hyacinthe-Marie Cormier, domenicano - Marie Poussepin, fondatrice della Congregazione delle Domenicane della Presentazione della Beata Vergine Maria. - Agnès de Jésus Galand de Langeac, domenicana - Eugénie Joubert, della Congregazione delle Suore della Sacra Famiglia, e - Claudio Granzotto, francescano.

3. Padre Hyacinthe-Marie Cormier è stato testimone della verità di Cristo seguendo la scuola di San Domenico. Sia benedetto Dio che ci concede di riunire questa mattina in una sola celebrazione membri di tre rami della grande famiglia domenicana, così fortemente legata alla predicazione della verità!

La verità non è una nozione astratta, essa è per noi una Persona, la persona di Cristo, Re dell’universo. Nella sua vita, Padre Cormier ha costantemente vissuto della verità e l’ha trasmessa a tutti i suoi fratelli domenicani con umiltà e perseveranza. Egli non aveva forse unito la verità alla carità nel suo motto: “Caritas veritatis”? Egli diceva infatti che donare la verità è “la carità più bella”.

In Padre Cormier la Chiesa vuole riconoscere ed onorare l’azione dell’intelletto umano, illuminato dalla fede. Infatti, il fondatore dell’Università dell’Angelicum ci ricorda che Dio ci chiede di utilizzare le facoltà del nostro spirito, riflesso del suo, per rendergli gloria. Uomo assetato di verità, egli ha saputo anche donarsi a suoi fratelli come Priore, come Provinciale e come Maestro Generale dell’Ordine Domenicano, nel rispetto delle sue tradizioni secolari. Egli ha guidato i figli di San Domenico con la sua saggezza e competenza per condurli a Dio, per fare di loro autentici figli e testimoni del Regno.

4. All’opera dell’intelletto credente deve aggiungersi la testimonianza dell’amore che agisce, della carità che non finirà mai e dimorerà nel “regno eterno” annunciato dal profeta (Dn 7, 14). Da questa carità attiva, Marie Poussepin è stata pervasa sin dall’infanzia e ha voluto porsi al servizio dei più bisognosi, nel Terzo Ordine Domenicano di Dourdan, sua città natale. Essa sapeva, infatti, riconoscere la viva presenza del Signore dell’universo nei più piccoli. Servire i poveri è già vivere la beatitudine del Regno.

Marie Poussepin ha voluto fare di tutta la sua vita un’offerta d’amore, come dimostra il testo delle Costituzioni che ha donato alle Suore di Carità Domenicane della Presentazione della S. Vergine, da lei fondate a Sainville. Con le sue compagne, religiose apostoliche, essa decise di lavorare “per l’utilità della parrocchia, per istruire i giovani e per servire i poveri malati”.

La fiamma dell’amore che Cristo è venuto a portare sulla terra sarebbe destinata a spegnersi se le famiglie non avessero a cuore di mantenerla. In quest’anno che è consacrato particolarmente a loro, Marie Poussepin invia un messaggio di gioia e di speranza; nata da una famiglia che l’ha guidata e l’ha sostenuta, ella è adesso proposta alla nostra venerazione come una delle nostre sorelle in umanità, una figlia di Dio umile e generosa, capace di comprendere i problemi che incontra una famiglia e di mostrare allo stesso tempo in quale direzione bisogna cercarne la soluzione: nell’amore che scaturisce dal Cuore di Cristo, Re dell’universo.

5. La fecondità dello spirito di San Domenico ci appare inoltre questa mattina nella figura di una contemplativa, Agnès de Jésus, a cui Padre Hyacinthe Cormier riconosceva di dovere la nascita della propria vocazione. Li accomunava infatti uno stesso amore per Cristo, una stessa volontà di sollecitare la venuta del suo Regno. Ma né il carisma di guida e di insegnante di Padre Hyacinthe, né il fuoco dell’amore divino in Marie Poussepin sarebbero esistiti senza un profondo spirito di contemplazione e di oblazione quale vediamo in Madre Agnès, monaca di clausura di Langeac. Anch’essa - desidero sottolinearlo in quest’Anno della Famiglia - è stata ben presto risvegliata alla sete di Dio nell’ambito della sua famiglia.

Cristo che ci ama, che “ci ha liberati dai nostri peccati con il suo sangue” (Ap 1, 5), l’ha condotta sulla via della perfezione facendole sentire, sin dall’infanzia, la potenza del suo amore redentore, la forza del suo perdono e la luce che le destinava. Beata in verità, Agnès de Langeac che ha saputo entrare senza la minima reticenza nel progetto di Dio per lei, offrire la sua intelligenza, la sua volontà e la sua libertà al Figlio dell’uomo, affinché egli le trasformasse e le accordasse totalmente alle sue!

“Tutto che ciò vorrete!”: il motto di Madre Agnès ben dimostra la sua disponibilità interiore nei confronti della volontà divina. Cristo è realmente divenuto il Re della sua esistenza. “Chiunque è dalla verità, ascolta la mia voce”, dice il Signore (Gv 18, 37). Questo è il movimento naturale di quest’anima adoratrice di Dio, di questa religiosa che, dal suo convento, ha avuto un’influenza determinante sull’azione del signor. Olier a favore delle vocazioni sacerdotali.

6. Suor Eugénie Joubert, religiosa della Congregazione delle Suore della Sacra Famiglia del Sacro Cuore, si presenta a noi come un esempio vivente dell’azione di Dio nel cuore umano. Anche in lei, l’educazione cristiana è stata decisiva per tutta il suo operato futuro. Due anni prima di morire, al termine di una breve esistenza consacrata in particolare alla catechesi dei più piccoli, essa libera questo grido dal cuore: “Voglio essere come un bambino piccolo, portato in braccio da sua madre”.

Il Regno di Cristo può cominciare nel cuore di un bambino. È ciò che ha compreso Suor Eugénie ed è per questo che ha messo tanta cura nel preparare i più giovani alla prima confessione e alla prima comunione. Ciascuno, anche in giovanissima età, è chiamato a rendere testimonianza della verità. La Chiesa farà ricordare costantemente le parole del Signore: “Lasciate che i bambini vengano a me” (Mt 19, 14). Essa lo farà costantemente, poiché sa che nessun figlio degli uomini, per povero e umile che sia, non è indifferente a Dio. Ognuno è chiamato a entrare nel regno e i Beati, precedendoci, ci indicheranno la via.

7. L’Amore per Cristo, “Figlio dell’uomo”, ed il servizio al Regno di Dio, risplendono in modo singolare nella vita del Beato Claudio Granzotto. Ultimo di nove figli, imparò in famiglia il timore di Dio, la sincera pratica della vita cristiana, la generosa solidarietà, la disponibilità al sacrificio e l’amore al duro lavoro dei campi. Grazie alla sua docilità allo Spirito e ad una così incisiva educazione familiare, l’esistenza terrena di Claudio Granzotto divenne pellegrinaggio costante verso la santità fino alle vette della perfezione evangelica.

Autentico figlio del Poverello di Assisi, seppe esprimere la contemplazione dell’infinita bellezza divina nell’arte della scultura, di cui era maestro, rendendola strumento privilegiato di apostolato e di evangelizzazione. La sua santità rifulse soprattutto nell’accettazione delle sofferenze e della morte in unione alla croce di Cristo. È diventato così modello per i Religiosi nella totale consacrazione di sé all’amore del Signore, per gli artisti nella ricerca della Bellezza di Dio, per gli ammalati nell’amorevole adesione al Crocifisso.

8. “Tu sei re?” Sei veramente re? (cf. Gv 18, 37) - chiede Pilato. Analoga domanda pongono i vari “Pilato” dei nostri giorni. Quanti sono, quanti anche in questo nostro XX secolo, coloro che hanno preteso di giudicare e di condannare a morte Cristo?

Il Signore, tuttavia, oggi come allora, risponde, indicando quanti ascoltano la sua voce - quanti “sono dalla verità”. Indica anche i nostri Beati odierni. In essi, infatti, si è realizzato e manifestato il suo Regno.

“Colui che era e colui che è - viene incessantemente” (cf. Ap 1, 8). Egli è il futuro del mondo. A lui gloria nei secoli. Amen!

© Copyright 1994 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1994/documents/hf_jp-ii_hom_19941120_nuovi-beati.html

Den salige Eugenia Joubert (1876-1904)

Minnedag: 2. juli

Den salige Eugenia Joubert (fr: Eugénie) ble født den 11. februar 1876 i Yssingeaux i departementet Haute-Loire i regionen Auvergne sentralt i Frankrike, ikke langt fra Notre-Dame de Puy. Hun ble døpt samme dag. Hun var den fjerde av åtte barn av vinbonden Pierre Joubert og hans hustru Antonia Celle. Hun fikk sin første utdannelse i familien. Deretter ble hun i 1881 sammen med sin eldre søster sendt til pensjonatskolen som ble drevet av ursulinnene i Monistrol. Der var hun i seks år (1881-87).

Begge søstrene var lykkelige der, og Eugenias beste minne derfra var hennes første kommunion den 29. mai 1887. Hun følte seg sterkt trukket mot Jomfru Maria og opplevde hennes allmakt og grenseløse omsorg. Senere fikk hun utdannelse hos St Josefssøstrene i Yssingeaux, og der ble hun fermet (konfirmert) den 14. mai 1888. Deretter sendte moren henne til søstrene av Notre-Dame i Yssingeaux, hvor hun fullførte sine humanistiske studier fra 1889 til 1892. Tiden hos søstrene gjorde at det vokste frem et ordenskall hos henne, og etter råd fra sin åndelige veileder Rubussier bestemte hun seg for å bli nonne.

Den 6. oktober 1895 sluttet hun seg som postulant til den nye kongregasjonen i Puy som var startet av Mor Marie Ignace Melin og p. Rabussier SJ, instituttet Sainte-Famille du Sacré Coeur, «Søstre av Den hellige Familie av Jesu hellige Hjerte» (Sorores a Sancta Famiglia a S. Cordis Iesu – SFSC). Formålet var katekeseundervisning, spesielt til de fattige og utstøtte.

Eugenia tilbrakte novisiatet i 1896 i Saint-Denis. To ganger i denne tiden deltok hun i den hellige Ignatius av Loyolas åndelige øvelser, og hun var begeistret over øvelsenes enkelhet. Hun avla sine ordensløfter den 8. desember 1897. Deretter ga hun religionsundervisning til barn i forstedene til Paris, først i Aubervilliers og deretter i Saint-Denis.

Hun bodde i ulike hus i sitt institutt i Frankrike og Belgia: Aubervilliers, Le Puy, Saint-Denis, Roma, Liège. Fra 1901 arbeidet hun i Le Puy og i Liège/Luik (Lüttich) i Belgia. Sommeren 1902 fikk hun de første symptomene på tuberkulose. Fra april 1903 til mai 1904 var hun også i Roma, før hun igjen vendte tilbake til Liège. Der ble hun svært syk og ble sengeliggende. Etter rundt en måned døde hun den 2. juli 1904 i Liège, bare 28 år gammel, etter å ha gjentatt Jesu navn tre ganger. Hennes legeme hviler i kapellet til søstrene av Den hellige Familie av Jesu hellige Hjerte i Dinant.

Den 9. juni 1983 ble hennes «heroiske dyder» anerkjent og hun fikk tittelen Venerabilis («Ærverdig»). Den 2. april 1993 undertegnet den hellige pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et mirakel på hennes forbønn. Hun ble saligkåret av paven på Kristi Kongefest den 20. november 1994 i Roma. Hennes minnedag er dødsdagen 2. juli.

Kilder: Holböck (4), Resch (B3), Index99, santiebeati.it, heiligen-3s.nl, Abbaye Saint-Benoît, catholique-lepuy.cef.fr, userpage.fu-berlin.de - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden

Opprettet: 2. juli 2005

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/ejoubert

św. Eugenia Joubert

(1876 - 1904)

Urodziła się we francuskiej miejscowości Yssingeaux k. Orleanu w rodzinie głęboko wierzącej. W 19. roku życia wstąpiła do zgromadzenia Sióstr Świętej Rodziny od Serca Jezusa. W Aubervilliers k. Paryża, a następnie w Saint Denis, zajmowała się katechezą dzieci, zwłaszcza przygotowaniem ich do I Komunii św. Szczególną troską obdarzała dzieci trudne i zaniedbane. Prowadziła głębokie życie duchowe, którego świadectwem jest pozostawiony przez nią dziennik duszy zatytułowany "Maryja i ja". Kiedy zachorowała na gruźlicę płuc, musiała zaprzestać pracy z dziećmi. W 1903 r. została przeniesiona do Rzymu, gdzie pomagała w założeniu nowego domu zakonnego jej zgromadzenia. Wtedy też pielgrzymowała do Loreto. Zmarła w wieku zaledwie 28 lat we flamandzkim Liege (obecnie Belgia).

     Beatyfikował ją Jan Paweł II w Rzymie 20 listopada 1994 r. "Zostaje nam ukazana - mówił wtedy o niej -jako żywy przykład Bożego działania w sercu człowieka. Także w jej przypadku chrześcijańskie wychowanie wywarło decydujący wpływ na całą jej przyszłą działalność. Dwa lata przed śmiercią, bliska już kresu swego krótkiego życia, poświęconego szczególnie katechezie najmłodszych, wypowiedziała pragnienie swego serca: «Chcę być jak małe dziecko trzymane w ramionach matki». Królestwo Chrystusa może się narodzić w sercu dziecka".

Wojciech Świątkiewicz

SOURCE : https://adonai.pl/swieci/?id=214

Eugenia Joubert, Beata

Monja Francesa, Julio 2

Por: . | Fuente: www.clairval.com

Eugenia nació en Yssingeaux, en las ásperas mesetas del macizo central (Francia), el 11 de febrero de 1876, día del aniversario de la primera aparición de la Santísima Virgen en Lourdes. Infancia, vocación, vida religiosa, apostolado, sufrimiento y muerte; todo en la vida de Eugenia quedará marcado por la presencia maternal de María.

Ingresa de muy joven, junto con su hermana mayor, en el pensionado de las Ursulinas de Ministrel, donde ambas niñas son felices y apreciadas. El recuerdo más hermoso que Eugenia conserva de aquella época es el de su primera comunión y los meses de gran fervor espiritual que la precedieron. La joven, fuertemente atraída hacia la Virgen María, experimenta el gran poder y solicitud sin límites de su Madre del cielo. ¿Acaso quiere obtener alguna gracia? Durante toda una novena reza el rosario, añadiendo cinco sacrificios de los que más le cuestan. María siempre lo concede todo. «Cuando hablaba de la Santísima Virgen, contará más tarde una alumna suya, me parecía ver algo del cielo en su mirada».

Pero su fervor no le impide ser alegre; más bien al contrario. Una de sus maestras describirá a aquella joven como «muy comunicativa, de ardiente y buen corazón... Influía mucho sobre sus compañeras y las motivaba con su buen humor». Eugenia escribe una vez a su hermana: «Dios no prohíbe que riamos y que nos divirtamos, con tal de que lo amemos de todo corazón y que conservemos bien blanca nuestra alma, es decir, sin pecado... El secreto para seguir siendo hija de Dios es seguir siendo hija de la Santísima Virgen. Hay que amar mucho a la Santísima Virgen y pedirle todos los días que nos llegue la muerte antes que cometer un solo pecado mortal».

Aliviar la sed

El 6 de octubre de 1895, ingresa como postulante en el convento de las religiosas de la Sagrada Familia del Sagrado Corazón, en Puy-en-Velay: «Desde que era pequeña -escribe por entonces-, mi corazón, aunque pobre, rústico y terrenal, intentaba en vano aliviar la sed. Quería amar, pero solamente a un Esposo hermoso, perfecto, inmortal, cuyo amor fuera puro e inmutable... María, me has concedido, a mí, que soy pobre y poca cosa, al más hermoso de los hijos de los hombres, a tu divino hijo Jesús». En el momento de la despedida, la señora Joubert, su madre, le dijo a la vez que la besaba: «Te entrego a Dios. No mires atrás y conviértete en una santa». Ese será el programa de la postulante, comprendiendo perfectamente que va a "ser toda de Jesús" y no una religiosa a medias.

Eugenia ni siquiera tiene veinte años; su porte es vivo y graciosa su forma de reír. Pero su jovencísimo rostro, casi infantil, su aspecto impregnado de virginal pureza, reflejan al mismo tiempo una seriedad muy profunda. Su recogimiento es admirado y provoca la emulación de sus compañeras de noviciado. «Si vivo del espíritu de la fe -escribe-, si amo realmente a Nuestro Señor, me resultará fácil construir soledad en el fondo de mi corazón y, sobre todo, amar esa soledad y quedarme sola, solamente con Jesús».

El 13 de agosto de 1896, fiesta de San Juan Berchmans, toma el hábito religioso de manos del padre Rabussier, fundador del instituto. Más tarde expresará los sentimientos que por entonces la animaban: «Que en el futuro, mi corazón, semejante a una bola de cera, sencillo como un niño pequeño, se deje revestir por la obediencia, por cualquier voluntad de virtuoso placer divino, sin oponer más resistencia que la de querer dar siempre más».

Para no estar nunca solo

Durante el noviciado, sor Eugenia realiza varias veces los Ejercicios Espirituales de San Ignacio, aprendiendo a vivir familiarmente con Jesús, María y José. Pues los Ejercicios son una escuela de intimidad con Dios y con los santos. En el transcurso de las meditaciones y contemplaciones que propone, San Ignacio invita a su discípulo a situarse en el corazón de las escenas evangélicas para ver a las personas, para escuchar lo que dicen, para considerar lo que hacen, "como si estuviéramos presentes". Por ejemplo, el misterio de la Navidad (nº 114): «Veré [...] a Nuestra Señora, a José, a la sirvienta y al Niño Jesús después de nacer. Permaneceré junto a ellos, los contemplaré, los serviré en lo que necesiten con toda la diligencia y con todo el respeto de los que soy capaz, como si estuviera presente». San Ignacio nos anima a practicar esa familiaridad incluso en las actividades más triviales del día, como la de comer: «Mientras nos alimentamos, observemos como si lo viéramos con nuestros propios ojos a Jesús nuestro Señor tomando también su alimento con sus Apóstoles. Contemplemos de qué modo come, cómo bebe, cómo mira y cómo habla; y esforcémonos por imitarlo» (nº 214).

Eugenia es seducida por la simplicidad de esa práctica, que tanto encaja con su deseo de vivir en la intimidad de la Sagrada Familia; y escribe lo siguiente: «Amar esa composición de lugar significa estar desde muy temprano en el corazón de la Santísima Virgen». O bien: «Nunca me encuentro sola, sino que estoy siempre con Jesús, María y José». Un día dirigió esta hermosa plegaria a Nuestro Señor: «¡Oh, Jesús! Dime en qué consistía tu pobreza, qué buscabas con tanta diligencia en Nazareth... Concédeme la gracia de abrazar con toda mi alma la pobreza que tu amor tenga a bien enviarme». También nosotros podemos hablarle a menudo a Jesús en lo íntimo de nuestro corazón, preguntándole cómo practicó la humildad, la bondad, el perdón, la mortificación y todas las demás virtudes, y rogándole a continuación que nos conceda la gracia de imitarlo.

Sencillo como un niño

El 8 de septiembre de 1897, sor Eugenia pronuncia sus votos religiosos; en el transcurso de la ceremonia, el padre Rabussier pronuncia una homilía sobre la infancia espiritual. La nueva profesa descubre en ello un estímulo para progresar en esa vía, y se fija en dos aspectos que le parecen esenciales para alcanzar "la sencillez del niño": la humildad y la obediencia.

Para sor Eugenia, la humildad es el medio de atraer "las miradas de Jesús". En una ocasión, es reprendida severamente a causa de un trabajo de costura mal hecho, pero la labor en cuestión no era suya... A pesar de que su naturaleza se rebele contra ello, sor Eugenia calla; podría justificarse, explicar la equivocación... pero prefiere unirse al silencio de Jesús, que también fue acusado en falso. En la humillación encuentra una ocasión de "crecer en la sumisión", lo que para ella es un verdadero éxito: «La gente del mundo, escribe, intenta tener éxito en sus deseos de agradar y de hacerse notar. Pues bien, Nuestro Señor también a mí me permite que tenga éxitos en la vida espiritual. Cada humillación, por muy pequeña que sea, es para mí un verdadero éxito en el amor de Jesús, con tal que lo acepte de todo corazón».

Ser humilde consiste igualmente en no desanimarse ante las propias debilidades, las caídas o los defectos, sino ofrecerlo todo a la misericordia de Dios, especialmente en el sacramento de la Penitencia, procedimiento habitual para recibir el perdón de Dios. «¡Bendita miseria! Cuanto más la amo, también más Nuestro Señor la ama y se rebaja hacia ella para tener piedad y concederle misericordia», exclama sor Eugenia ante sus incapacidades.

La madre de las virtudes

La humildad va pareja a la obediencia. San Pablo nos dice de Jesús que se humilló a sí mismo, obedeciendo hasta la muerte (Flp 2, 8). Sor Eugenia ve en la obediencia "el fruto de la humildad y su forma más verdadera", y escribe: «Quiero obedecer para humillarme y humillarme para amar más». Obedecer a Dios, a sus mandamientos, a su Iglesia, a quienes tienen un cargo, es en verdad amar a Dios. Si me amáis, decía Jesús a sus discípulos, guardaréis mis mandamientos. El que ha recibido mis mandamientos y los guarda, ese es el que me ama; y el que me ama, será amado de mi Padre; y yo le amaré y me manifestaré a él (Jn 14, 15 y 21). «Más que una virtud, la obediencia es la madre de las virtudes», escribe San Agustín (PL 62, 613). San Gregorio Magno aporta esta hermosa frase: «Solamente la obediencia produce y mantiene las demás virtudes en nuestros corazones» (Morales 35, 28). Y, como nos enseña San Benito: «Cuando obedecemos a los superiores, obedecemos a Dios» (Regla, cap. 5).

Sin embargo, el ejercicio de toda virtud debe estar dirigido por la prudencia, la cual permite discernir, en particular, los límites de la obediencia. Así, cuando una orden, una prescripción o una ley humana se oponen manifiestamente a la ley de Dios, el deber de obediencia deja de existir: «La autoridad es postulada por el orden moral y deriva de Dios. Por lo tanto, si las leyes o preceptos de los gobernantes estuvieran en contradicción con aquel orden y, consiguientemente, en contradicción con la voluntad de Dios, no tendrían fuerza para obligar en conciencia (Juan XXIII, Pacem in terris, 11 de abril de 1963). [...] La primera y más inmediata aplicación de esta doctrina hace referencia a la ley humana que niega el derecho fundamental y originario a la vida, derecho propio de todo hombre. Así, las leyes que, como el aborto y la eutanasia, legitiman la eliminación directa de seres humanos inocentes están en total e insuperable contradicción con el derecho inviolable a la vida inherente a todos los hombres, y niegan, por tanto, la igualdad de todos ante la ley» (Juan Pablo II, Evangelium vitæ, 72). Ante semejantes prescripciones humanas, recordemos la frase de San Pedro: Hay que obedecer a Dios más que a los hombres (Hch 5, 29).

Aparte de las órdenes que no podríamos cumplir sin cometer pecado, se debe obediencia a las autoridades legítimas. A fin de seguir más cerca a Jesús y de trabajar para la salvación de las almas, Sor Eugenia trata de obedecer con gran perfección, para cumplir en todo momento la voluntad de Dios Padre, imitando a Nuestro Señor, que dijo: El Hijo no puede hacer nada por sí mismo, sino lo que ve hacer al Padre: lo que hace él, lo hace igualmente el Hijo (Jn 5, 19). No hago nada de mí mismo; sino que según me enseñó el Padre, así hablo (Jn 8, 28).

Al servicio de los pequeños

Nada más pronunciar los votos, la joven religiosa es destinada a Aubervilliers, en las afueras de París, a una casa dedicada a la evangelización de los obreros. Se encariña con el corazón de los niños, consiguiendo de ese modo aquietar sus travesuras, que no faltan en su auditorio. ¿Cuál es su secreto? La paciencia, la dulzura y la bondad. Los resultados que consigue son inesperados.

Como apóstol que es, sor Eugenia suscita apóstoles. Uno de aquellos pequeños, conquistado por las clases de catecismo, sueña con ganarse a sus compañeros; consigue reunir a quienes encuentra por la calle, los hace subir a su habitación y, ante un crucifijo, les pregunta: «¿Quién crucificó a Jesús?» Y, si la respuesta tarda demasiado en llegar, añade emocionado: «Nosotros, que lo hemos matado a causa de nuestros pecados. Hay que pedirle perdón». Entonces, todos caen de rodillas y recitan desde el fondo de sus corazones actos de contrición, de agradecimiento y de amor.

Sor Eugenia hace partícipes a los niños de su amor hacia María. Un día, su amor encendido por Nuestra Señora le mueve a exclamar: «Amar a María, amarla siempre cada vez más. La amo porque la amo, porque es mi Madre. Ella me lo ha dado todo; me lo da todo; es ella la que me lo quiere dar todo. La amo porque es toda hermosura, toda pureza; la amo y quiero que cada uno de los latidos de mi corazón le diga: ¡Madre mía Inmaculada, bien sabes que te amo!».

¿ Cuándo vendrá ? ¿ Cuándo ?

Durante el verano de 1902, sor Eugenia sufre los primeros efectos de la enfermedad que se la llevaría de este mundo: la tuberculosis. Empieza entonces un doloroso calvario que durará dos años, y que acabará santificándola uniéndola mucho más a Jesús crucificado. Encuentra un gran consuelo meditando sobre la Pasión. «¿Sufre mucho?, le pregunta un día la enfermera. -Es horrible, responde la enferma, pero lo quiero tanto... al Sagrado Corazón... ¿cuándo vendrá?... ¿Cuándo?...» En medio de la oración, Jesús le hace comprender que, para seguir siendo fiel en medio de los sufrimientos, debe "abrazar la práctica de la infancia espiritual", "ser un niño pequeño con Él en la pena, en la oración, en el combate y en la obediencia". Hasta el último momento la guían la confianza y el abandono. Tras una hemorragia especialmente fuerte, recae agotada, sintiendo cómo se le escapa la vida y, sin perder ni un momento la sonrisa en el rostro, dirige la mirada a una imagen del Niño Jesús.

El 27 de junio de 1904, sor Eugenia acoge en medio de una gran paz el anuncio de su partida hacia el cielo, recibiendo el sacramento de los enfermos y la sagrada Comunión. El 2 de julio, las crisis de asfixia son cada vez más penosas; a una religiosa se le ocurre la idea de encender en la capilla una pequeña lámpara a los pies de la estatua del Corazón Inmaculado de María, consiguiendo que la Madre del cielo otorgue a la moribunda un poco de alivio. La hora de la liberación está próxima. Alguien le acerca un retrato del Niño Jesús, ante cuya imagen sor Eugenia exclama: «¡Jesús!... ¡Jesús!... ¡Jesús!...» y su alma emprende el vuelo hacia el cielo. El cuerpo de aquella joven evangelizadora parece tener doce años, y una hermosa sonrisa ilumina su rostro.

«¡Rezaré por todas en el cielo!», había prometido a sus hermanas. Pidámosle que nos guíe por el camino de la infancia espiritual hasta el Paraíso, "el Reino de los Pequeños"; allí nos espera con la multitud de los santos. A ella le rezamos, así como a San José, por Usted y por sus seres queridos, vivos y difuntos.

Fue beatificada por S.S. Juan Pablo II el 20 de noviembre de 1994.

Reproducido con autorización expresa de Abadía San José de Clairval

SOURCE : http://es.catholic.net/op/articulos/36174/eugenia-joubert-beata.html#modal

Voir aussi https://www.clairval.com/lettres/en/97/c150197220896.htm

https://voxlumen.org/podcast/bienheureuse-eugenie-joubert/

https://www.clairval.com/lettres/en/2019/12/18/2181219.htm

https://catholicreadings.org/catholic-quotes/blessed-eugenie-joubert-saint-of-the-day-july-2/