samedi 4 juillet 2020

Bienheureuse CATHERINE JARRIGE, vierge religieuse dominicaine


Bannière processionnelle de la basilique Notre-Dame-des-Miracles de Mauriac 

Bienheureuse Catherine Jarrige

Religieuse dominicaine (+1836)

Béatifiée par Jean-Paul II le 24 novembre 1996.

Connue aussi sous le nom de Catinon Menette.

"Catinon se mit à l'ouvrage: près de cinquante belles années au service des pauvres et des malades, des orphelins, des malheureux de la région de Mauriac dans le Tiers-Ordre de saint Dominique. Elle leur donna sa vie."

A l'écoute de la Bienheureuse Catherine Jarrige pour l'année de la Miséricorde, la Vie diocésaine de Saint-Flour, février 2016, page 38 et sq.

Catherine Jarrige, lumière pour notre temps, collaboratrice des prêtres dans leur mission, la Vie diocésaine de Saint-Flour, mars 2016, page 70 et sq.

Même les cœurs les plus endurcis se laissaient vaincre par le sourire de Catinon. Elle emportait du pain, des saucissons, des fruits ou des habits pour ses pauvres et ses malades.

À Mauriac en Auvergne, l'an 1836, la bienheureuse Catherine Jarrige, vierge. Tertiaire de Saint-Dominique, elle s'employa remarquablement à soulager les pauvres et les malades et, pendant la Révolution française, elle défendit de toutes ses forces les prêtres contre ceux qui les recherchaient et visita ceux qui étaient emprisonnés.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10054/Bienheureuse-Catherine-Jarrige.htm

CATHERINE JARRIGE

Une sainte Canadienne

Catinon Menette

1754-1836

I – ENFANCE ET ADOLESCENCE

Catherine JARRIGE vint au monde à DOUMIS, paroisse de CHALVIGNAC, le 4 octobre 1754. Dernière née d'une famille de sept enfants, elle avait trois frères et trois sœurs: une famille nombreuse. Une famille d'agriculteurs pauvres. Quand on visite à DOUMIS sa maison natale, où elle a fait ses premiers pas, on est frappé par l'exiguïté de la demeure: une seule pièce de dimensions modestes au rez-de-chaussée, un cantou, un grenier qui devait servir de dortoir. Une vie rude. On ne chômait pas chez les JARRIGE. Pierre JARRIGE, le père, s'engagea comme fermier: il dut travailler dur pour la survie des siens

C'est le temps de la prime enfance. CATINON mène la vie toute simple d'une petite paysanne pauvre de son temps: pauvrement vêtue, fille de plein air et de franc amusement. A l'époque, pas de scolarité obligatoire. L'école, comme beaucoup de jeunes de son temps, elle ne put la fréquenter. Elle n'eut pour toute science que cette sagesse rurale, acquise par l'expérience et l'enseignement des anciens, le contact quotidien avec la nature, et son catéchisme. Elle savait lire un peu: on a conservé longtemps à MAURIAC son livre de prières et sa règle de tertiaire dominicaine. Elle vit dans les champs avec ses frères et sœurs et les enfants des environs. Elle garde chèvres et moutons, les mène à la pâture.

Elle est gaie, primesautière, espiègle même. Elle joue des tours à ses compagnons de jeu. Comme avec tous les enfants, les disputes ne manquaient pas et notre CATINON n'était pas la dernière à se jouer des petits bergers qui l'avaient battue. Elle ouvrait les claire-voies des pâturages ou faisait un trou dans la muraille, de sorte que les troupeaux de ses adversaires d'un jour allaient et venaient à l'aventure dans les près voisins. CATINON a raconté plus d'une fois ses fredaines de jeunesse pour les déplorer.

Les finances des JARRIGE n'étaient pas brillantes. Les parents durent se résoudre à placer leurs enfants. Voilà donc CATINON louant ses services encore toute petite, à l'âge de dix ans. La jeune Catherine était travailleuse, donnant pleine satisfaction à ses maîtres. Soixante ans plus tard, les autorités de l'arrondissement qui la proposèrent pour le prix MONTHYON, lui donneront ce satisfecit: « Elle servit successivement plusieurs maîtres avec une fidélité, une activité, une intelligence qui la distinguèrent dans sa condition ». Quand on songe à ce qu'était la vie des petits pâtres ou des petites bergères qu'on engageait au pair, aux brimades dont ils étaient parfois l'objet, à leur peine d'être séparés de leur famille, au rythme de travail plus qu'intensif auquel ils étaient soumis, l'éloge n'est pas mince.

Vers douze ou treize ans, CATINON fait sa première communion. Elle se prépare avec soin à cette étape importante de son existence. De l'avis général, il se produit un changement en elle. Elle entre dans l'adolescence, devient plus sérieuse, attachée à la prière.

Le 22 décembre 1 767, sa mère décède à l'âge de 47 ans. Catherine a 13 ans et deux mois. Elle n'eut donc pas une enfance toujours facile, confrontée à la pauvreté et à la privation de la vie de famille, à l'obligation de travailler dès l'âge de dix ans. Ces épreuves lui forgèrent une âme forte et courageuse.

II – UNE SAINTE JOYEUSE

On connaît le proverbe: « Un saint triste est un triste saint ». Catherine fut une sainte joyeuse. Jamais elle ne perdit l'humeur enjouée, gaie, rieuse et même un peu espiègle de sa prime jeunesse.

On pourrait en faire la patronne des danseurs. En grandissant, Catherine apprit la danse, l'une des rares réjouissances de cette époque en milieu rural. Elle se passionne pour la danse qui devient littéralement son « hobby» : « J'allais partout » dira-t-elle, « où il y avait une veillée, une danse, une musette ».

Elle dansait la bourrée. Quand a commencé son procès de béatification en 1911-1930, il n'était pas très indiqué pour une sainte de danser. Les témoins interrogés alors soulignèrent qu'elle ne dansait que la bourrée et, je cite leur commentaire: « la bourrée, danse peu répréhensible, qui ne prête pas à conséquence ». Quand CATINON prit conscience que le Seigneur l'appelait à son service, elle renonça à la danse, non sans mal. CATINON déclarait elle-même que ce renoncement fut sans doute l'un des plus grands sacrifices de sa vie. Pour y parvenir, elle dut contraindre fortement sa nature impétueuse. Elle le fit pour être plus libre dans le service des pauvres et des malades, pour se consacrer à Dieu sans partage. La règle des Tertiaires dominicaines, dont elle faisait, partie interdisait d'aller au bal. Dieu seul désormais était sa Joie et son chant.

III – MENETTE DES PAUVRES – MENETTE DES PRÊTRES

Car Dieu l'appelait au service des pauvres, des malades, des orphelins. Pour mieux s'y consacrer, Catherine se fixa à MAURIAC et entra dans le Tiers-Ordre de saint Dominique. Elle devint ainsi une « Menette ». Les Menettes étaient des laïques et non des religieuses. Elles se donnaient à Dieu tout en vivant dans le monde, au milieu de leurs concitoyens. Leur statut s'apparentait à celui des actuels Instituts séculiers ou des vierges consacrées. Leur activité principale était l'aide aux plus démunis, une aide non seulement matérielle mais aussi spirituelle. Elles étaient au milieu de leurs contemporains les témoins de la tendresse de Dieu pour tout homme. Elles collaboraient aussi à la catéchèse. Leur règle leur prescrivait des temps de prière réguliers, l'assistance quotidienne à la Messe. Une vie d'union profonde avec le Christ. II y avait alors à MAURIAC quatre groupes de Menettes: le Tiers-Ordre de Notre Dame, celui de St François, celui de Ste Agnès qui a survécu jusqu'en 1914, et celui de St Dominique. Catherine choisit celui de St Dominique. Pourquoi ce choix ? Nous l'ignorons. Sans doute parce qu'elle portait le nom d'une grande dominicaine, Catherine de Sienne. II y avait également un couvent de dominicaines à MAURIAC, dont l'abbé RONNAT, curé de la paroisse était le supérieur. C'est par la vie de sa sainte patronne et par le curé de MAURIAC que CATINON aura connu la famille dominicaine. Sans doute était-elle aussi attirée par l'esprit évangélique, apostolique, de St Dominique. Le service des plus pauvres n'était-il pas la meilleure façon d'annoncer l'Evangile? CATINON le pensait. Elle entra donc dans la famille dominicaine

CATINON se mit à l'ouvrage: près de cinquante belles années au service des pauvres et des malades, des orphelins, des malheureux de la région de MAURIAC. Elle leur donna sa vie.

Les pauvres d'abord. II n'en manquait pas à la fin du XVllle siècle et au début du XIXe. CATINON les connaissait, elle savait leurs besoins. Elle passait une partie de ses journées à quêter pour eux dans tout MAURIAC chez les plus fortunés surtout. Toute la bourgeoisie mauriacoise fut mise à contribution pendant des années. Catherine portait sur son tablier deux grandes poches en cuir où elle mettait le fruit de ses quêtes. En entrant dans la maison où elle quêtait, elle montrait d'un regard et d'un sourire ses deux poches, qu'elle tenait larges ouvertes et elle disait d'une joyeuse façon en patois : « Mettez-là ! Mettez-là ! » ou: « Bonjour, Madame, je reviens encore. Oh ! Ne vous fâchez pas ! » C'était là tout son discours. On devinait le reste. La maîtresse de maison se fâchait parfois. La Menette ne s'effarouchait pas. Elle continuait à sourire et restait là. On lui donnait toujours. II lui arrivât parfois de prendre un air grave et fâché; elle criait plus fort que ses interlocuteurs: « Ah? Vous autres, grande Madame, grand Monsieur, vous avez tout ce qu'il vous faut, et de l'argent, et du pain blanc, et du bon vin, et de bons feux. Vous vous souciez peu de ceux qui meurent de faim ou de froid. Mais ce n'est pas ça... Allons, voyons, donnez ou je prends ». Et on lui donnait. Même les cœurs les plus endurcis se laissaient vaincre par le sourire de CATINON. Elle emportait du pain, des saucissons, des fruits ou des habits pour ses pauvres et ses malades.

Quand elle rencontrait un orphelin ou un petit enfant pauvre, souffreteux, déguenillé, grelottant dans les rues de MAURIAC, elle le prenait par la main, le conduisait chez elle ou dans quelque maison charitable, et là, elle le réchauffait, lui servait à manger, rapiéçait ses habits. Avant de le renvoyer chez lui, elle lui donnait ce qu'elle avait: du pain, un bonnet, une chemise, une casquette, des sabots.

CATINON ne tirait jamais orgueil de son activité caritative. Elle agissait gratuitement, sans bruit, par amour du Christ et des autres. Amie des pauvres, elle vivait elle-même dans une grande pauvreté. Que de fois on lui donna des vêtements ou des souliers pour son usage personnel ! Dans les minutes qui suivaient, elle avait tôt fait de trouver un pauvre qui en héritait. Elle allait jusqu'à sacrifier sa nourriture pour les pauvres. Un jour, une bourgeoise voulut lui donner plus que son ordinaire qui se composait d'une soupe de pain bis. CATINON se mit à dire en patois: « Bouche, tu en veux. Bouche, tu n'en auras pas ».

C'était une âme de prière. Elle puisait la force d'agir dans la prière comme à une source d'eau vive. Elle priait à l'église, chez elle, mais aussi dans les rues de la ville. Partout, on peut faire une place à Dieu : « Que de fois » raconte un témoin, je l'ai vue venir à moi, une main tendue pour recevoir l'aumône, l'autre cachée sous son tablier où elle tenait secrètement son chapelet ».

Pendant la Révolution, CATINON ressentit cruellement la déchirure de l'Eglise, le schisme, résultant de la Constitution civile du clergé. II y avait deux Églises en FRANCE. La Menette souffrait de voir consacrées par la loi française la rupture de la communion avec l'Eglise de ROME, avec le Pape, la suppression de la vie consacrée, de la vie religieuse, la déchristianisation sous la Terreur, les persécutions injustes contre le clergé réfractaire.

Dans la tourmente, elle comprit que l'enjeu était tout simplement la survie de l'Eglise, la continuation de l'annonce de l'Evangile par l'Eglise du Christ. Refusant d'assister aux offices du clergé constitutionnel, elle aidait les réfractaires persécutés à exercer leur ministère clandestinement. Elle cachait deux réfractaires dans sa maison.

Au plus fort de la Terreur, CATINON parcourait les bois pour apporter nourriture, vêtements et objets du culte pour la célébration de la messe aux prêtres qui se cachaient. Elle accompagna l'abbé FILIOL aux pieds de l'échafaud et recueillit son sang comme les premières chrétiennes recueillaient le sang des martyrs.

On l'arrêta deux fois . Elle passa une fois en jugement et fut acquittée faute de preuves. Elle n'ignorait pas qu'elle risquait sa vie. La loi punissait à la fois les suspects et les receleurs de prêtres réfractaires. Mais elle avait le courage que procure l'Esprit de Dieu aux âmes fortes. La persécution dura dix ans.

Lorsque la Révolution prit fin, elle continua d'apporter son aide au clergé pour reconstruire la paroisse de MAURIAC, pour que l'Evangile règne dans les cœurs. Menette des pauvres, elle devint ainsi la Menette des prêtres.

Après la Révolution, elle continua jusqu'en 1836 son ministère incessant auprès des pauvres, des orphelins et des malades. Trente-six nouvelles années bien remplies au service des plus démunis. En les servant, elle avait conscience de servir le Christ souffrant.

IV – LA « PÂQUE » ET LA « MÉMOIRE » DE CATINON-MENETTE

Après une vie bien remplie, une vie de service et d'amour des plus pauvres et de l'Eglise, CATINON-MENETTE rend son âme à Dieu, le 4 juillet 1836. Elle est pleurée de tous. Toute la région se mobilise pour ses obsèques. Des plus riches aux plus pauvres, les plus favorisés de la fortune comme les ouvriers, les fermiers, les métayers des environs, tous tiennent à lui rendre un dernier hommage. Une immense foule.

CATINON-MENETTE n'a pas été oubliée des cantaliens. Sa tombe est toujours entretenue et fleurie. On la prie. On demande son intercession auprès du Seigneur pour les malades, pour les plus démunis, pour les vocations. Sa cause de béatification, commencée en 191 1, s'est achevée en juin 1996. Le pape Jean-Paul II l'a déclarée « Bienheureuse" le dimanche 24 novembre 1996, en la basilique Saint-Pierre de Rome. « La vie des saints », écrit St François de Sales, « n'est pas autre chose que l' Evangile vécu. II n'y a pas plus de différence entre l'Evangile écrit et la vie des saints, qu'entre une musique notée et une musique chantée ». CATINON-MENETTE, cette Sainte de chez nous, n'est-elle pas un très beau témoin de l'Evangile dans nos montagnes? Elle fait partie de nos « racines » ecclésiales, de nos ancêtres dans la Foi, de ceux qui nous ont transmis le don précieux de l'Amour évangélique. CATINON-MENETTE a du renoncer à la danse sur la terre mais nul doute que dans le Royaume, le Seigneur lui ait permis de danser pour Lui. Le prophète Sophonie ne rapporte-t-il pas que le Seigneur aime la danse: « Le Seigneur dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête» (Sa 3, 1 7,18). Puisse CATINON-MENETTE nous entraîner dans la danse de Dieu.

Philippe Dupuy

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/catherine_jarrige_dupuy.htm

Blessed Catherine Jarrige

Memorial

4 July

Profile

 

Dominican tertiary. She helped priests minister to covert Catholics during the persecutions of the French Revolution. Following the Revolution, she spent the rest of her days caring for the poor.

Born

4 October 1754 in Doumis, Cantal, France

Died

4 July 1836 in Mauriac, Cantal, France of natural causes

Venerated

16 January 1953 by Pope Pius XII

Beatified

24 November 1996 by Pope John Paul II

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-catherine-jarrige/

High-spirited, mischievous, prank-pulling … and a saint

Meg Hunter-Kilmer | Jun 29, 2017

Pretended drunkenness was one of Blessed Catherine Jarrige’s favorite ruses.

How does a high-spirited, mischievous, prank-pulling little girl become a saint? By growing into a high-spirited, mischievous, prank-pulling adult—particularly if the pranks are pulled on the persecutors of the Church.

Blessed Catherine Jarrige (1754-1836) was the youngest of seven children born to a poor farmer. She was a sweet child, called “the little nun” by those who knew her, but was fond of practical jokes and general innocent naughtiness. There was little time for either when she turned nine and began work as a servant, nor when she trained as a lacemaker at 13. Despite the hard work that filled her days, though, Catherine always had time to dance, particularly the traditional Bourrée.

Catinon, as she was called, was a woman full of life and joy, but she was more than just a girl who loved to dance. When she got off work, she would walk the streets begging alms for the poor. Gradually, her love of the Lord and of the poor led her to imitate St. Catherine of Siena, her patron saint, and take vows as a lay Dominican. “Catinon Menette” (Cathy the little nun) stopped dancing—not without regret—but her mischievous spirit remained and would serve her well during the difficult years to come.

In 1789, the French Revolution began. By the end of 1791, priests who refused to pledge their allegiance to the anti-Catholic government (“non-juring” priests) were imprisoned; within two years, the sentence became immediate death for all non-juring priests and anyone found helping them.

Catherine’s hour had come. This was not a time for pious church ladies (though their prayers must surely have helped). This was a time for loud, powerful, brazen women. Catherine had been born for this; she set to work to save the lives of every priest she could. She created an underground system to hide priests and smuggle them where they were needed. She provided them with vestments and with bread and wine to celebrate Mass, brought them babies to baptize, led them to families in need of sacraments, and hid them in the forest.

It wasn’t always easy, of course. Sometimes, the priests would move undetected under cover of darkness. Other times, they came face to face with soldiers of the Revolution. Once, Catherine is said to have doused a priest with wine and then screamed at him as he stumbled past a soldier.

“Citizen, if I had a wife like that, I’d drown her in the nearest river,” the soldier called in sympathy. “Citizen, so would I!” came the response.

Pretended drunkenness seems to have been one of Catherine’s favorite ruses, as she was also known to play the part herself, hurling “drunken” abuses at laughing soldiers as priests sneaked behind them. It seems a childhood of mischief served her well as Catherine’s tricks were stunningly successful.

For nine years, Catherine worked to protect the priests of her region and is credited with saving the lives of thousands of priests. Only one slipped through her grasp and the fearless little Dominican walked boldly to the gallows with him. After he died, Catherine took the blood of this priest, Venerable François Filiol, and applied it to the eyes of a blind child whose sight was immediately restored.

Catherine was arrested and imprisoned more than once, but she was so popular with the people that each time she was released for fear of what they would do if she were killed. Given how very inclined the revolutionaries were to send people to the guillotine, this speaks volumes about her influence.

With all the lives she saved and all the authority she wielded, Catherine was most proud of the fact that over a stretch of two years there was not one person in her town who went unbaptized or died without the sacraments. In a time when being a priest was a capital crime, this was nothing short of miraculous.

Ten years after the persecution of the Church began, it ended. Her work finished, Catherine again began to serve where the need was greatest: begging for the poor. By this time, her reputation was so great that she had no trouble obtaining what she needed. She was respected by laity and clerics alike; one bishop visiting her town even insisted on receiving her blessing—the blessing of a laywoman—before he would consent to give her his.

To the day of her death at 81, Catherine remained humble, despite the honors the world attempted to bestow on her. All she wanted was to serve the Lord and his people, and she did just that. On July 4, the feast of Blessed Catherine Jarrige, let’s ask her intercession for strong and spirited women, that they would follow the Lord just as they are, rejoicing in who God made them to be and not attempting to fit into some other mold. Blessed Catherine Jarrige, pray for us!

SOURCE : https://aleteia.org/2017/06/29/high-spirited-mischievous-prank-pulling-and-a-saint/


Beata Caterina Jarrige Domenicana

4 luglio

Domus, 1754 - Mauriac, 4 luglio 1836

Nel 1789, durante la Rivoluzione Francese aiutò molti sacerdoti che non avevano aderito alla costituzione civile del clero, provvedendo loro con un rifugio, viveri, ma soprattutto trovando il pane e il vino necessari per la celebrazione del sacrificio eucaristico. Li prelevava di notte, nascosti nelle foreste della valle d’Auze, e li accompagnava nelle famiglie dove si richiedeva l’amministrazione dei Sacramenti. Nel 1794 fu processata ed imprigionata. Fu liberata grazie ad un insurrezione popolare. Del resto non temeva di morire e affermava che sulla ghigliottina avrebbe ballato come negli anni giovanili. Accolta nel Terz’Ordine dei Predicatori, imitò Santa Caterina da Siena, soprattutto con un intenso amore per l’Eucaristia e la difesa dei suoi ministri perseguitati, intrepida nella confessione di fede e di amore per la Chiesa.

Martirologio Romano: A Mauriac presso il monte Cantal in Francia, beata Caterina Jarrige, vergine, che, membro del Terz’Ordine di San Domenico, rifulse nell’aiuto ai poveri e ai malati; al tempo della rivoluzione francese, difese con ogni mezzo i sacerdoti dai rivoltosi che li ricercavano e si recò a far loro visita in carcere.

“Catinon - Menette” (Caterina la monaca) fu il nome che gli abitanti delle zone francesi in cui operava le avevano dato; anticipatrice della laicità attiva nel campo religioso, contemporanea a quel vasto fenomeno che vide sia in Italia, in particolare a Napoli, sia in Francia, il proliferare delle cosiddette ‘monache di casa’, donne votate alla vita religiosa ma vivendo nel mondo laico, il più delle volte nella propria casa.

Nacque a Doumis (Cantal) il 4 ottobre 1754 da Pietro Jarrige e Maria Célarier, settima ed ultima figlia, non aveva ancora dieci anni che dovette adattarsi a fare la domestica, poi passò al lavoro di merletto; il suo carattere vivace la spinse per un certo tempo ad una vita più mondana e frivola pur mantenendo la fede nei principi cristiani.

Le considerazioni sulla morte e il richiamo della Madonna la ricondussero nel 1778 sulla retta via, allora si iscrisse al Terz’Ordine Domenicano, prendendo ad esempio di santità ed azione s. Caterina da Siena, prese ad aiutare i poveri, consolare gli ammalati e ad assistere i moribondi, prendendosene cura anche dopo morti.

Il suo campo d’azione trovò terreno fertile negli sconvolgimenti creati dalla Rivoluzione Francese (1792), gli Ordini religiosi erano stati sciolti e schiere di consacrati erano finiti alla Santé o alla ghigliottina, le Confraternite soppresse, il clero ‘refrattario’, cioè quegli ecclesiastici che avevano rifiutato l’adesione alla ‘Convenzione civile del clero’ era condannato alla deportazione o alla reclusione.

E qui Caterina dimostrò tutto il suo eroismo e astuzia, mentre diventava l’angelo delle prigioni, cercò di aiutare, nascondere e servire i preti ricercati dalla Rivoluzione. Fu chiamata a questo punto “Menette” dei preti e considerata dai rivoluzionari come una fanatica ad oltranza, una nemica dichiarata della Rivoluzione, della libertà, dell’uguaglianza e della repubblica.

Per questo fu arrestata e processata (1794) più volte, ma sempre liberata per l’intervento tumultuoso del popolo; passata la bufera rivoluzionaria e ristabiliti l’ordine e il culto in Francia, Caterina si ritirò a Mauriac continuando le sue opere di carità e vivendo nella preghiera.

Nel 1833 fu proposta per un “premio della virtù” dall’Accademia di Francia, poi accantonato per la parzialità della giuria; morì a Mauriac il 4 luglio 1836; per la fama di santità che l’accompagnò in vita e dopo la morte, le Autorità religiose locali iniziarono i processi informativi che vennero poi trasmessi a Roma nel 1912; il 16 gennaio 1933 la S. Congregazione promulgò il decreto dell’eroicità delle virtù.

E’ stata beatificata da papa Giovanni Paolo II il 24 novembre 1996.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90784

l Santo del giorno – 04 Luglio – Beata Caterina Jarrige Domenicana

Beata Caterina Jarrige Domenicanail santo del giornoil santo di oggi

“Catinon – Menette” (Caterina la monaca) fu il nome che gli abitanti delle zone francesi in cui operava le avevano dato; anticipatrice della laicità attiva nel campo religioso, contemporanea a quel vasto fenomeno che vide sia in Italia, in particolare a Napoli, sia in Francia, il proliferare delle cosiddette ‘monache di casa’, donne votate alla vita religiosa ma vivendo nel mondo laico, il più delle volte nella propria casa.

Nacque a Doumis (Cantal) il 4 ottobre 1754 da Pietro Jarrige e Maria Célarier, settima ed ultima figlia, non aveva ancora dieci anni che dovette adattarsi a fare la domestica, poi passò al lavoro di merletto; il suo carattere vivace la spinse per un certo tempo ad una vita più mondana e frivola pur mantenendo la fede nei principi cristiani.

Le considerazioni sulla morte e il richiamo della Madonna la ricondussero nel 1778 sulla retta via, allora si iscrisse al Terz’Ordine Domenicano, prendendo ad esempio di santità ed azione s. Caterina da Siena, prese ad aiutare i poveri, consolare gli ammalati e ad assistere i moribondi, prendendosene cura anche dopo morti.

Il suo campo d’azione trovò terreno fertile negli sconvolgimenti creati dalla Rivoluzione Francese (1792), gli Ordini religiosi erano stati sciolti e schiere di consacrati erano finiti alla Santé o alla ghigliottina, le Confraternite soppresse, il clero ‘refrattario’, cioè quegli ecclesiastici che avevano rifiutato l’adesione alla ‘Convenzione civile del clero’ era condannato alla deportazione o alla reclusione.

E qui Caterina dimostrò tutto il suo eroismo e astuzia, mentre diventava l’angelo delle prigioni, cercò di aiutare, nascondere e servire i preti ricercati dalla Rivoluzione. Fu chiamata a questo punto “Menette” dei preti e considerata dai rivoluzionari come una fanatica ad oltranza, una nemica dichiarata della Rivoluzione, della libertà, dell’uguaglianza e della repubblica.

Per questo fu arrestata e processata (1794) più volte, ma sempre liberata per l’intervento tumultuoso del popolo; passata la bufera rivoluzionaria e ristabiliti l’ordine e il culto in Francia, Caterina si ritirò a Mauriac continuando le sue opere di carità e vivendo nella preghiera.

Nel 1833 fu proposta per un “premio della virtù” dall’Accademia di Francia, poi accantonato per la parzialità della giuria; morì a Mauriac il 4 luglio 1836; per la fama di santità che l’accompagnò in vita e dopo la morte, le Autorità religiose locali iniziarono i processi informativi che vennero poi trasmessi a Roma nel 1912; il 16 gennaio 1933 la S. Congregazione promulgò il decreto dell’eroicità delle virtù.

E’ stata beatificata da papa Giovanni Paolo II il 24 novembre 1996.

SOURCE : https://www.nondisolopane.it/il-santo-del-giorno-04-luglio-beata-caterina-jarrige-domenicana/

Den salige Katarina Jarrige (1754-1836)

Den salige Katarina Jarrige (fr: Catherine) ble født den 4. oktober 1754 i landsbyen Doumis i Chalvignac i bispedømmet Clermont (nå i bispedømmet Saint-Flour) i Frankrike. Hun var den yngste av syv barn av en leilending, og hun var på stedets dialekt kjent som Catinon-Menette («Katarina den lille nonnen»). Hun hadde en fattig, men lykkelig oppvekst, og hun ble regnet som litt rampete, siden hun likte «practical jokes», noe hun senere ba om unnskyldning for. Da hun var ni år, begynte hun å arbeide som hushjelp. Hun mistet sin mor som 13-åring. Hun lærte seg etter hvert å lage kniplinger, og som 20-åring flyttet hun til Mauriac.

Hun var selv fattig og ydmyk, og Gud kalte henne til tjeneste for fattige, syke og foreldreløse. Hun trådte inn i dominikanernes tredjeorden (Tertius Ordo Sancti Dominici – TOSD) og ble en menette eller «liten nonne», i likhet med hennes navnehelgen, den hellige Katarina av Siena. Menettene i Mauriac hadde ingen kommunitet, men bodde i sine egne hjem, i Katarinas tilfelle et kvistværelse hun delte med sin søster.

Menettene avla imidlertid kyskhetsløfte og hadde fellesbønn. Mens Katarina gikk rundt og tigget om almisser, ba hun under forkleet uavlatelig rosenkransen, denne meget dominikanske bønn. Katarina elsket å danse, særlig den grasiøse dansen fra Auvergne som kalles bourrée. Men straks hun ble menette, måtte hun gi opp all dans. Dette var svært vanskelig for henne, og under søsterens bryllup ga hun etter og var den første ut på dansegulvet. Men dagen etter angret hun og lovet aldri å danse igjen – et løfte hun holdt resten av livet.

I seksti år var hennes herrer og mestere de fattige, syke og foreldreløse. I dem så hun Jesu lidende ansikt, og hun tjente dem, ga dem mat og tok seg av dem som hun ville ha gjort for Kristus selv. Hun brukte en del av dagen til å tigge almisser fra de rikere familiene i Mauriac. Med et vennlig smil pleide hun å si på spøk: «Legg det her! Legg det her!» og pekte på de to lommene i forkleet.

Den franske revolusjon brøt ut i 1789. I 1791 var Katarina svært bekymret for de prestene som hadde nektet å godta den nye lovgivningen om presteskapet som det revolusjonære regime hadde innført. De som nektet å sverge lydighetseden til «geistlighetens sivilforfatning» (constitution civile du clergé), ble fordrevet fra sine embeter. Katarina var en sterk motstander av den verdslige makts innblanding i kirkelige anliggender, men hun kjempet med kjærlighet. I ni år egnet hun all sin veldedige innsats for de prestene som hadde nektet å avlegge eden, særlig i 1792 da forfølgelsene nådde området Cantal. Hun fant passende gjemmesteder for dem og brakte dem mat og klær. Hun klarte også å fremskaffe messeklær, hostier og vin slik at de kunne feire messen. Hun ledsaget sågar en prest som hadde forsvart ekteskapets hellighet, til giljotinen.

Etter at forfølgelsene opphørte, bidro Katarina til å bygge opp Kirken igjen. Mens hun tidligere var blitt kalt «de fattiges menette», ble hun nå også kalt «prestenes menette». Hun døde den 4. juli 1836 i Mauriac, 81 år gammel.

Den 25. juni 1996 undertegnet pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som anerkjente et mirakel på hennes forbønn. Hun ble saligkåret den 24. november 1996 av paven i Roma. Hennes minnedag er dødsdagen 4. juli.

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/cjarrige