Bienheureuse Catherine Jarrige
Religieuse dominicaine (+1836)
Béatifiée par Jean-Paul II le 24 novembre 1996.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10054/Bienheureuse-Catherine-Jarrige.htm
CATHERINE JARRIGE
Une sainte Canadienne
Catinon Menette
1754-1836
I – ENFANCE ET ADOLESCENCE
Catherine JARRIGE vint au monde à DOUMIS, paroisse de
CHALVIGNAC, le 4 octobre 1754. Dernière née d'une famille de sept enfants, elle
avait trois frères et trois sœurs: une famille nombreuse. Une famille
d'agriculteurs pauvres. Quand on visite à DOUMIS sa maison natale, où elle
a fait ses premiers pas, on est frappé par l'exiguïté de la demeure: une seule
pièce de dimensions modestes au rez-de-chaussée, un cantou, un grenier qui
devait servir de dortoir. Une vie rude. On ne chômait pas chez les JARRIGE.
Pierre JARRIGE, le père, s'engagea comme fermier: il dut travailler dur pour la
survie des siens
C'est le temps de la prime enfance. CATINON mène la
vie toute simple d'une petite paysanne pauvre de son temps: pauvrement vêtue,
fille de plein air et de franc amusement. A l'époque, pas de scolarité
obligatoire. L'école, comme beaucoup de jeunes de son temps, elle ne put la
fréquenter. Elle n'eut pour toute science que cette sagesse rurale, acquise par
l'expérience et l'enseignement des anciens, le contact quotidien avec la
nature, et son catéchisme. Elle savait lire un peu: on a conservé longtemps à
MAURIAC son livre de prières et sa règle de tertiaire dominicaine. Elle vit
dans les champs avec ses frères et sœurs et les enfants des environs. Elle
garde chèvres et moutons, les mène à la pâture.
Elle est gaie, primesautière, espiègle même. Elle joue
des tours à ses compagnons de jeu. Comme avec tous les enfants, les disputes ne
manquaient pas et notre CATINON n'était pas la dernière à se jouer des petits
bergers qui l'avaient battue. Elle ouvrait les claire-voies des pâturages ou
faisait un trou dans la muraille, de sorte que les troupeaux de ses adversaires
d'un jour allaient et venaient à l'aventure dans les près voisins. CATINON a
raconté plus d'une fois ses fredaines de jeunesse pour les déplorer.
Les finances des JARRIGE n'étaient pas brillantes. Les
parents durent se résoudre à placer leurs enfants. Voilà donc CATINON louant
ses services encore toute petite, à l'âge de dix ans. La jeune Catherine était
travailleuse, donnant pleine satisfaction à ses maîtres. Soixante ans plus
tard, les autorités de l'arrondissement qui la proposèrent pour le prix
MONTHYON, lui donneront ce satisfecit: « Elle servit successivement plusieurs
maîtres avec une fidélité, une activité, une intelligence qui la distinguèrent
dans sa condition ». Quand on songe à ce qu'était la vie des petits pâtres ou
des petites bergères qu'on engageait au pair, aux brimades dont ils étaient
parfois l'objet, à leur peine d'être séparés de leur famille, au rythme de
travail plus qu'intensif auquel ils étaient soumis, l'éloge n'est pas mince.
Vers douze ou treize ans, CATINON fait sa première
communion. Elle se prépare avec soin à cette étape importante de son existence.
De l'avis général, il se produit un changement en elle. Elle entre dans
l'adolescence, devient plus sérieuse, attachée à la prière.
Le 22 décembre 1 767, sa mère décède à l'âge de 47
ans. Catherine a 13 ans et deux mois. Elle n'eut donc pas une enfance toujours
facile, confrontée à la pauvreté et à la privation de la vie de famille, à
l'obligation de travailler dès l'âge de dix ans. Ces épreuves lui forgèrent une
âme forte et courageuse.
II – UNE SAINTE JOYEUSE
On connaît le proverbe: « Un saint triste est un
triste saint ». Catherine fut une sainte joyeuse. Jamais elle ne perdit
l'humeur enjouée, gaie, rieuse et même un peu espiègle de sa prime jeunesse.
On pourrait en faire la patronne des danseurs. En
grandissant, Catherine apprit la danse, l'une des rares réjouissances de cette
époque en milieu rural. Elle se passionne pour la danse qui devient
littéralement son « hobby» : « J'allais partout » dira-t-elle, «
où il y avait une veillée, une danse, une musette ».
Elle dansait la bourrée. Quand a commencé son procès
de béatification en 1911-1930, il n'était pas très indiqué pour une sainte de
danser. Les témoins interrogés alors soulignèrent qu'elle ne dansait que la
bourrée et, je cite leur commentaire: « la bourrée, danse peu
répréhensible, qui ne prête pas à conséquence ». Quand CATINON prit
conscience que le Seigneur l'appelait à son service, elle renonça à la danse,
non sans mal. CATINON déclarait elle-même que ce renoncement fut sans doute
l'un des plus grands sacrifices de sa vie. Pour y parvenir, elle dut contraindre
fortement sa nature impétueuse. Elle le fit pour être plus libre dans le
service des pauvres et des malades, pour se consacrer à Dieu sans partage. La
règle des Tertiaires dominicaines, dont elle faisait, partie interdisait
d'aller au bal. Dieu seul désormais était sa Joie et son chant.
III – MENETTE DES PAUVRES – MENETTE DES PRÊTRES
Car Dieu l'appelait au service des pauvres, des
malades, des orphelins. Pour mieux s'y consacrer, Catherine se fixa à MAURIAC
et entra dans le Tiers-Ordre de saint Dominique. Elle devint ainsi une «
Menette ». Les Menettes étaient des laïques et non des religieuses. Elles se
donnaient à Dieu tout en vivant dans le monde, au milieu de leurs concitoyens.
Leur statut s'apparentait à celui des actuels Instituts séculiers ou des
vierges consacrées. Leur activité principale était l'aide aux plus démunis, une
aide non seulement matérielle mais aussi spirituelle. Elles étaient au milieu
de leurs contemporains les témoins de la tendresse de Dieu pour tout homme.
Elles collaboraient aussi à la catéchèse. Leur règle leur prescrivait des temps
de prière réguliers, l'assistance quotidienne à la Messe. Une vie d'union
profonde avec le Christ. II y avait alors à MAURIAC quatre groupes de Menettes:
le Tiers-Ordre de Notre Dame, celui de St François, celui de Ste Agnès qui a
survécu jusqu'en 1914, et celui de St Dominique. Catherine choisit celui de St
Dominique. Pourquoi ce choix ? Nous l'ignorons. Sans doute parce qu'elle
portait le nom d'une grande dominicaine, Catherine de Sienne. II y avait
également un couvent de dominicaines à MAURIAC, dont l'abbé RONNAT, curé de la
paroisse était le supérieur. C'est par la vie de sa sainte patronne et par le
curé de MAURIAC que CATINON aura connu la famille dominicaine. Sans doute
était-elle aussi attirée par l'esprit évangélique, apostolique, de St
Dominique. Le service des plus pauvres n'était-il pas la meilleure façon
d'annoncer l'Evangile? CATINON le pensait. Elle entra donc dans la famille
dominicaine
CATINON se mit à l'ouvrage: près de cinquante belles
années au service des pauvres et des malades, des orphelins, des malheureux de
la région de MAURIAC. Elle leur donna sa vie.
Les pauvres d'abord. II n'en manquait pas à la fin du
XVllle siècle et au début du XIXe. CATINON les connaissait, elle savait leurs
besoins. Elle passait une partie de ses journées à quêter pour eux dans tout
MAURIAC chez les plus fortunés surtout. Toute la bourgeoisie mauriacoise fut
mise à contribution pendant des années. Catherine portait sur son tablier deux
grandes poches en cuir où elle mettait le fruit de ses quêtes. En entrant dans
la maison où elle quêtait, elle montrait d'un regard et d'un sourire ses deux
poches, qu'elle tenait larges ouvertes et elle disait d'une joyeuse façon en
patois : « Mettez-là ! Mettez-là ! » ou: « Bonjour, Madame, je
reviens encore. Oh ! Ne vous fâchez pas ! » C'était là tout son discours.
On devinait le reste. La maîtresse de maison se fâchait parfois. La Menette ne
s'effarouchait pas. Elle continuait à sourire et restait là. On lui donnait
toujours. II lui arrivât parfois de prendre un air grave et fâché; elle criait
plus fort que ses interlocuteurs: « Ah? Vous autres, grande Madame, grand
Monsieur, vous avez tout ce qu'il vous faut, et de l'argent, et du pain blanc,
et du bon vin, et de bons feux. Vous vous souciez peu de ceux qui meurent de
faim ou de froid. Mais ce n'est pas ça... Allons, voyons, donnez ou je prends ». Et
on lui donnait. Même les cœurs les plus endurcis se laissaient vaincre par le
sourire de CATINON. Elle emportait du pain, des saucissons, des fruits ou des
habits pour ses pauvres et ses malades.
Quand elle rencontrait un orphelin ou un petit enfant
pauvre, souffreteux, déguenillé, grelottant dans les rues de MAURIAC, elle le
prenait par la main, le conduisait chez elle ou dans quelque maison charitable,
et là, elle le réchauffait, lui servait à manger, rapiéçait ses habits. Avant
de le renvoyer chez lui, elle lui donnait ce qu'elle avait: du pain, un bonnet,
une chemise, une casquette, des sabots.
CATINON ne tirait jamais orgueil de son activité
caritative. Elle agissait gratuitement, sans bruit, par amour du Christ et des
autres. Amie des pauvres, elle vivait elle-même dans une grande pauvreté. Que
de fois on lui donna des vêtements ou des souliers pour son usage personnel !
Dans les minutes qui suivaient, elle avait tôt fait de trouver un pauvre qui en
héritait. Elle allait jusqu'à sacrifier sa nourriture pour les pauvres. Un
jour, une bourgeoise voulut lui donner plus que son ordinaire qui se composait
d'une soupe de pain bis. CATINON se mit à dire en patois: « Bouche, tu en
veux. Bouche, tu n'en auras pas ».
C'était une âme de prière. Elle puisait la force
d'agir dans la prière comme à une source d'eau vive. Elle priait à l'église,
chez elle, mais aussi dans les rues de la ville. Partout, on peut faire une
place à Dieu : « Que de fois » raconte un témoin, je l'ai vue venir à moi,
une main tendue pour recevoir l'aumône, l'autre cachée sous son tablier où elle
tenait secrètement son chapelet ».
Pendant la Révolution, CATINON ressentit cruellement
la déchirure de l'Eglise, le schisme, résultant de la Constitution civile du
clergé. II y avait deux Églises en FRANCE. La Menette souffrait de voir
consacrées par la loi française la rupture de la communion avec l'Eglise de
ROME, avec le Pape, la suppression de la vie consacrée, de la vie religieuse,
la déchristianisation sous la Terreur, les persécutions injustes contre le
clergé réfractaire.
Dans la tourmente, elle comprit que l'enjeu était tout
simplement la survie de l'Eglise, la continuation de l'annonce de l'Evangile
par l'Eglise du Christ. Refusant d'assister aux offices du clergé constitutionnel,
elle aidait les réfractaires persécutés à exercer leur ministère
clandestinement. Elle cachait deux réfractaires dans sa maison.
Au plus fort de la Terreur, CATINON parcourait les
bois pour apporter nourriture, vêtements et objets du culte pour la célébration
de la messe aux prêtres qui se cachaient. Elle accompagna l'abbé FILIOL aux
pieds de l'échafaud et recueillit son sang comme les premières chrétiennes
recueillaient le sang des martyrs.
On l'arrêta deux fois . Elle passa une fois en jugement
et fut acquittée faute de preuves. Elle n'ignorait pas qu'elle risquait sa vie.
La loi punissait à la fois les suspects et les receleurs de prêtres
réfractaires. Mais elle avait le courage que procure l'Esprit de Dieu aux âmes
fortes. La persécution dura dix ans.
Lorsque la Révolution prit fin, elle continua
d'apporter son aide au clergé pour reconstruire la paroisse de MAURIAC, pour
que l'Evangile règne dans les cœurs. Menette des pauvres, elle devint ainsi la
Menette des prêtres.
Après la Révolution, elle continua jusqu'en 1836 son
ministère incessant auprès des pauvres, des orphelins et des malades.
Trente-six nouvelles années bien remplies au service des plus démunis. En les
servant, elle avait conscience de servir le Christ souffrant.
IV – LA « PÂQUE » ET LA
« MÉMOIRE » DE CATINON-MENETTE
Après une vie bien remplie, une vie de service et
d'amour des plus pauvres et de l'Eglise, CATINON-MENETTE rend son âme à Dieu,
le 4 juillet 1836. Elle est pleurée de tous. Toute la région se mobilise pour
ses obsèques. Des plus riches aux plus pauvres, les plus favorisés de la
fortune comme les ouvriers, les fermiers, les métayers des environs, tous
tiennent à lui rendre un dernier hommage. Une immense foule.
CATINON-MENETTE n'a pas été oubliée des cantaliens. Sa
tombe est toujours entretenue et fleurie. On la prie. On demande son
intercession auprès du Seigneur pour les malades, pour les plus démunis, pour
les vocations. Sa cause de béatification, commencée en 191 1, s'est achevée en
juin 1996. Le pape Jean-Paul II l'a déclarée « Bienheureuse" le dimanche
24 novembre 1996, en la basilique Saint-Pierre de Rome. « La vie des
saints », écrit St François de Sales, « n'est pas autre chose que l'
Evangile vécu. II n'y a pas plus de différence entre l'Evangile écrit et la vie
des saints, qu'entre une musique notée et une musique chantée ». CATINON-MENETTE,
cette Sainte de chez nous, n'est-elle pas un très beau témoin de l'Evangile
dans nos montagnes? Elle fait partie de nos « racines » ecclésiales, de nos
ancêtres dans la Foi, de ceux qui nous ont transmis le don précieux de l'Amour
évangélique. CATINON-MENETTE a du renoncer à la danse sur la terre mais nul
doute que dans le Royaume, le Seigneur lui ait permis de danser pour Lui. Le
prophète Sophonie ne rapporte-t-il pas que le Seigneur aime la danse: « Le
Seigneur dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête» (Sa
3, 1 7,18). Puisse CATINON-MENETTE nous entraîner dans la danse de Dieu.
Philippe Dupuy
SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/catherine_jarrige_dupuy.htm
Profile
Dominican tertiary.
She helped priests minister
to covert Catholics during
the persecutions of
the French
Revolution. Following
the Revolution, she spent the rest of her days caring for the poor.
Born
4
October 1754 in
Doumis, Cantal, France
4
July 1836 in
Mauriac, Cantal, France of
natural causes
16
January 1953 by Pope Pius
XII
24
November 1996 by Pope John
Paul II
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-catherine-jarrige/
High-spirited,
mischievous, prank-pulling … and a saint
Meg
Hunter-Kilmer | Jun 29, 2017
Pretended drunkenness was one of Blessed Catherine
Jarrige’s favorite ruses.
How does a high-spirited, mischievous, prank-pulling
little girl become a saint? By
growing into a high-spirited, mischievous, prank-pulling adult—particularly if
the pranks are pulled on the persecutors of the Church.
Blessed Catherine Jarrige (1754-1836) was the youngest
of seven children born to a poor farmer. She was a sweet child, called “the
little nun” by those who knew her, but was fond of practical jokes and general
innocent naughtiness. There was little time for either when she turned nine and
began work as a servant, nor when she trained as a lacemaker at 13. Despite the hard work that filled her days, though,
Catherine always had time to dance, particularly the traditional Bourrée.
Catinon, as she was called, was a woman full of life
and joy, but she was more than just a girl who loved to dance. When she got off
work, she would walk the streets begging alms for the poor. Gradually, her love
of the Lord and of the poor led her to imitate St. Catherine of Siena, her
patron saint, and take vows as a lay Dominican. “Catinon Menette” (Cathy the little nun) stopped
dancing—not without regret—but her mischievous spirit remained and would serve
her well during the difficult years to come.
In 1789, the French Revolution began. By the end of 1791, priests who refused to pledge
their allegiance to the anti-Catholic government (“non-juring” priests) were
imprisoned; within two years, the sentence became immediate death for all
non-juring priests and anyone found helping them.
Catherine’s hour had come. This was not a time for
pious church ladies (though their prayers must surely have helped). This was a
time for loud, powerful, brazen women. Catherine had been born for this; she
set to work to save the lives of every priest she could. She created an
underground system to hide priests and smuggle them where they were needed. She provided them with vestments and with bread and
wine to celebrate Mass, brought them babies to baptize, led them to families in
need of sacraments, and hid them in the forest.
It wasn’t always easy, of course. Sometimes, the priests
would move undetected under cover of darkness. Other times, they came face to
face with soldiers of the Revolution. Once, Catherine is said to have doused a priest with wine and then
screamed at him as he stumbled past a soldier.
“Citizen, if I had a wife like that, I’d drown her in
the nearest river,” the soldier called in sympathy. “Citizen, so would I!” came
the response.
Pretended drunkenness seems to have been one of
Catherine’s favorite ruses, as she was also known to play the part herself, hurling
“drunken” abuses at laughing soldiers as priests sneaked behind them. It seems a childhood of mischief served her well as
Catherine’s tricks were stunningly successful.
For nine years, Catherine worked to protect the
priests of her region and is credited with saving the lives of thousands of
priests. Only one slipped through her grasp and the fearless little Dominican
walked boldly to the gallows with him. After he died, Catherine took the blood of this
priest, Venerable François Filiol, and applied it to the eyes of a blind child
whose sight was immediately restored.
Catherine was arrested and imprisoned more than once,
but she was so popular with the people that each time she was released for fear
of what they would do if she were killed. Given how very inclined the revolutionaries were to
send people to the guillotine, this speaks volumes about her influence.
With all the lives she saved and all the authority she
wielded, Catherine was most proud of the fact that over a stretch of two years
there was not one person in her town who went unbaptized or died without the
sacraments. In a time when
being a priest was a capital crime, this was nothing short of miraculous.
Ten years after the persecution of the Church began,
it ended. Her work finished, Catherine again began to serve where the need was
greatest: begging for the poor. By this time, her reputation was so great that
she had no trouble obtaining what she needed. She was respected by laity and clerics alike; one
bishop visiting her town even insisted on receiving her blessing—the blessing
of a laywoman—before he would consent to give her his.
To the day of her death at 81, Catherine remained
humble, despite the honors the world attempted to bestow on her. All she wanted
was to serve the Lord and his people, and she did just that. On July 4, the
feast of Blessed Catherine Jarrige, let’s ask her intercession for strong and
spirited women, that they would follow the Lord just as they are, rejoicing in
who God made them to be and not attempting to fit into some other mold. Blessed
Catherine Jarrige, pray for us!
SOURCE : https://aleteia.org/2017/06/29/high-spirited-mischievous-prank-pulling-and-a-saint/
Beata Caterina Jarrige Domenicana
Domus, 1754 - Mauriac, 4 luglio 1836
Nel 1789, durante la Rivoluzione Francese aiutò molti
sacerdoti che non avevano aderito alla costituzione civile del clero,
provvedendo loro con un rifugio, viveri, ma soprattutto trovando il pane e il
vino necessari per la celebrazione del sacrificio eucaristico. Li prelevava di
notte, nascosti nelle foreste della valle d’Auze, e li accompagnava nelle
famiglie dove si richiedeva l’amministrazione dei Sacramenti. Nel 1794 fu
processata ed imprigionata. Fu liberata grazie ad un insurrezione popolare. Del
resto non temeva di morire e affermava che sulla ghigliottina avrebbe ballato
come negli anni giovanili. Accolta nel Terz’Ordine dei Predicatori, imitò Santa
Caterina da Siena, soprattutto con un intenso amore per l’Eucaristia e la
difesa dei suoi ministri perseguitati, intrepida nella confessione di fede e di
amore per la Chiesa.
Martirologio Romano: A Mauriac presso il monte
Cantal in Francia, beata Caterina Jarrige, vergine, che, membro del Terz’Ordine
di San Domenico, rifulse nell’aiuto ai poveri e ai malati; al tempo della
rivoluzione francese, difese con ogni mezzo i sacerdoti dai rivoltosi che li
ricercavano e si recò a far loro visita in carcere.
“Catinon - Menette” (Caterina la monaca) fu il nome
che gli abitanti delle zone francesi in cui operava le avevano dato;
anticipatrice della laicità attiva nel campo religioso, contemporanea a quel
vasto fenomeno che vide sia in Italia, in particolare a Napoli, sia in Francia,
il proliferare delle cosiddette ‘monache di casa’, donne votate alla vita
religiosa ma vivendo nel mondo laico, il più delle volte nella propria casa.
Nacque a Doumis (Cantal) il 4 ottobre 1754 da Pietro
Jarrige e Maria Célarier, settima ed ultima figlia, non aveva ancora dieci anni
che dovette adattarsi a fare la domestica, poi passò al lavoro di merletto; il
suo carattere vivace la spinse per un certo tempo ad una vita più mondana e
frivola pur mantenendo la fede nei principi cristiani.
Le considerazioni sulla morte e il richiamo della
Madonna la ricondussero nel 1778 sulla retta via, allora si iscrisse al
Terz’Ordine Domenicano, prendendo ad esempio di santità ed azione s. Caterina
da Siena, prese ad aiutare i poveri, consolare gli ammalati e ad assistere i
moribondi, prendendosene cura anche dopo morti.
Il suo campo d’azione trovò terreno fertile negli
sconvolgimenti creati dalla Rivoluzione Francese (1792), gli Ordini religiosi
erano stati sciolti e schiere di consacrati erano finiti alla Santé o alla
ghigliottina, le Confraternite soppresse, il clero ‘refrattario’, cioè quegli
ecclesiastici che avevano rifiutato l’adesione alla ‘Convenzione civile del
clero’ era condannato alla deportazione o alla reclusione.
E qui Caterina dimostrò tutto il suo eroismo e
astuzia, mentre diventava l’angelo delle prigioni, cercò di aiutare, nascondere
e servire i preti ricercati dalla Rivoluzione. Fu chiamata a questo punto
“Menette” dei preti e considerata dai rivoluzionari come una fanatica ad oltranza,
una nemica dichiarata della Rivoluzione, della libertà, dell’uguaglianza e
della repubblica.
Per questo fu arrestata e processata (1794) più volte,
ma sempre liberata per l’intervento tumultuoso del popolo; passata la bufera
rivoluzionaria e ristabiliti l’ordine e il culto in Francia, Caterina si ritirò
a Mauriac continuando le sue opere di carità e vivendo nella preghiera.
Nel 1833 fu proposta per un “premio della virtù”
dall’Accademia di Francia, poi accantonato per la parzialità della giuria; morì
a Mauriac il 4 luglio 1836; per la fama di santità che l’accompagnò in vita e
dopo la morte, le Autorità religiose locali iniziarono i processi informativi
che vennero poi trasmessi a Roma nel 1912; il 16 gennaio 1933 la S.
Congregazione promulgò il decreto dell’eroicità delle virtù.
E’ stata beatificata da papa Giovanni Paolo II il 24
novembre 1996.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90784
l Santo del giorno – 04 Luglio – Beata Caterina
Jarrige Domenicana
Beata
Caterina Jarrige Domenicana, il
santo del giorno, il
santo di oggi
“Catinon – Menette” (Caterina la monaca) fu il nome
che gli abitanti delle zone francesi in cui operava le avevano dato;
anticipatrice della laicità attiva nel campo religioso, contemporanea a quel
vasto fenomeno che vide sia in Italia, in particolare a Napoli, sia in Francia,
il proliferare delle cosiddette ‘monache di casa’, donne votate alla vita
religiosa ma vivendo nel mondo laico, il più delle volte nella propria casa.
Nacque a Doumis (Cantal) il 4 ottobre 1754 da Pietro
Jarrige e Maria Célarier, settima ed ultima figlia, non aveva ancora dieci anni
che dovette adattarsi a fare la domestica, poi passò al lavoro di merletto; il
suo carattere vivace la spinse per un certo tempo ad una vita più mondana e
frivola pur mantenendo la fede nei principi cristiani.
Le considerazioni sulla morte e il richiamo della
Madonna la ricondussero nel 1778 sulla retta via, allora si iscrisse al
Terz’Ordine Domenicano, prendendo ad esempio di santità ed azione s. Caterina
da Siena, prese ad aiutare i poveri, consolare gli ammalati e ad assistere i
moribondi, prendendosene cura anche dopo morti.
Il suo campo d’azione trovò terreno fertile negli
sconvolgimenti creati dalla Rivoluzione Francese (1792), gli Ordini religiosi
erano stati sciolti e schiere di consacrati erano finiti alla Santé o alla
ghigliottina, le Confraternite soppresse, il clero ‘refrattario’, cioè quegli
ecclesiastici che avevano rifiutato l’adesione alla ‘Convenzione civile del
clero’ era condannato alla deportazione o alla reclusione.
E qui Caterina dimostrò tutto il suo eroismo e
astuzia, mentre diventava l’angelo delle prigioni, cercò di aiutare, nascondere
e servire i preti ricercati dalla Rivoluzione. Fu chiamata a questo punto
“Menette” dei preti e considerata dai rivoluzionari come una fanatica ad
oltranza, una nemica dichiarata della Rivoluzione, della libertà,
dell’uguaglianza e della repubblica.
Per questo fu arrestata e processata (1794) più volte,
ma sempre liberata per l’intervento tumultuoso del popolo; passata la bufera
rivoluzionaria e ristabiliti l’ordine e il culto in Francia, Caterina si ritirò
a Mauriac continuando le sue opere di carità e vivendo nella preghiera.
Nel 1833 fu proposta per un “premio della virtù”
dall’Accademia di Francia, poi accantonato per la parzialità della giuria; morì
a Mauriac il 4 luglio 1836; per la fama di santità che l’accompagnò in vita e
dopo la morte, le Autorità religiose locali iniziarono i processi informativi
che vennero poi trasmessi a Roma nel 1912; il 16 gennaio 1933 la S.
Congregazione promulgò il decreto dell’eroicità delle virtù.
E’ stata beatificata da papa Giovanni Paolo II il 24
novembre 1996.
SOURCE : https://www.nondisolopane.it/il-santo-del-giorno-04-luglio-beata-caterina-jarrige-domenicana/
Den salige Katarina Jarrige (1754-1836)
Den salige Katarina Jarrige (fr: Catherine) ble født
den 4. oktober 1754 i landsbyen Doumis i Chalvignac i bispedømmet Clermont (nå
i bispedømmet Saint-Flour) i Frankrike. Hun var den yngste av syv barn av en
leilending, og hun var på stedets dialekt kjent som Catinon-Menette («Katarina
den lille nonnen»). Hun hadde en fattig, men lykkelig oppvekst, og hun ble
regnet som litt rampete, siden hun likte «practical jokes», noe hun senere ba
om unnskyldning for. Da hun var ni år, begynte hun å arbeide som hushjelp. Hun
mistet sin mor som 13-åring. Hun lærte seg etter hvert å lage kniplinger, og
som 20-åring flyttet hun til Mauriac.
Hun var selv fattig og ydmyk, og Gud kalte henne til
tjeneste for fattige, syke og foreldreløse. Hun trådte inn i dominikanernes
tredjeorden (Tertius Ordo Sancti Dominici – TOSD) og ble en menette eller
«liten nonne», i likhet med hennes navnehelgen, den hellige Katarina av Siena. Menettene i
Mauriac hadde ingen kommunitet, men bodde i sine egne hjem, i Katarinas
tilfelle et kvistværelse hun delte med sin søster.
Menettene avla imidlertid kyskhetsløfte og hadde
fellesbønn. Mens Katarina gikk rundt og tigget om almisser, ba hun under
forkleet uavlatelig rosenkransen, denne meget dominikanske bønn. Katarina
elsket å danse, særlig den grasiøse dansen fra Auvergne som kalles bourrée.
Men straks hun ble menette, måtte hun gi opp all dans. Dette var svært
vanskelig for henne, og under søsterens bryllup ga hun etter og var den første
ut på dansegulvet. Men dagen etter angret hun og lovet aldri å danse igjen – et
løfte hun holdt resten av livet.
I seksti år var hennes herrer og mestere de fattige,
syke og foreldreløse. I dem så hun Jesu lidende ansikt, og hun tjente dem, ga
dem mat og tok seg av dem som hun ville ha gjort for Kristus selv. Hun brukte
en del av dagen til å tigge almisser fra de rikere familiene i Mauriac. Med et
vennlig smil pleide hun å si på spøk: «Legg det her! Legg det her!» og pekte på
de to lommene i forkleet.
Den franske revolusjon brøt ut i 1789. I 1791 var
Katarina svært bekymret for de prestene som hadde nektet å godta den nye
lovgivningen om presteskapet som det revolusjonære regime hadde innført. De som
nektet å sverge lydighetseden til «geistlighetens sivilforfatning» (constitution
civile du clergé), ble fordrevet fra sine embeter. Katarina var en sterk
motstander av den verdslige makts innblanding i kirkelige anliggender, men hun
kjempet med kjærlighet. I ni år egnet hun all sin veldedige innsats for de
prestene som hadde nektet å avlegge eden, særlig i 1792 da forfølgelsene nådde
området Cantal. Hun fant passende gjemmesteder for dem og brakte dem mat og
klær. Hun klarte også å fremskaffe messeklær, hostier og vin slik at de kunne
feire messen. Hun ledsaget sågar en prest som hadde forsvart ekteskapets
hellighet, til giljotinen.
Etter at forfølgelsene opphørte, bidro Katarina til å
bygge opp Kirken igjen. Mens hun tidligere var blitt kalt «de fattiges menette»,
ble hun nå også kalt «prestenes menette». Hun døde den 4. juli 1836 i
Mauriac, 81 år gammel.
Den 25. juni 1996 undertegnet pave Johannes Paul II
(1978-2005) dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som anerkjente et mirakel
på hennes forbønn. Hun ble saligkåret den 24. november 1996 av paven i Roma.
Hennes minnedag er dødsdagen 4. juli.
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/cjarrige