Bienheureux Louis Brisson
Prêtre du diocèse de
Troyes, fondateur des Oblates et des Oblats de Saint-François de Sales (+ 1908)
Le père Louis Brisson
(1817-1908), prêtre du diocèse de Troyes, a été béatifié samedi 22 septembre
2012 à 15h en la cathédrale de Troyes. Il s’agit de la quatrième béatification
effectuée en France cette année.
Ce prêtre, enseignant et
inventeur, créa des écoles et des patronages. Pour gérer ses œuvres, il fonda
deux congrégations, les Oblates de Saint-François de Sales avec Sainte Léonie
Aviat et les Oblats de Saint-François de Sales, qui sont des instituts
éducatifs et missionnaires présents en France et dans le monde.
La célébration solennelle
s'est déroulée sous la présidence du cardinal Angelo Amato, préfet de la
Congrégation pour les Causes des Saints, venu spécialement de Rome et
représentant le pape Benoît XVI. (source: Eglise catholique en France)
Lettre apostolique signée
par Benoît XVI. "Nous,... concédons que le Vénérable Serviteur de Dieu
Louis Brisson, prêtre et fondateur des oblats et des oblates de
Saint-François-de-Sales, apôtre de la jeunesse ouvrière, témoin de la charité
du Christ à l'exemple du saint évêque de Genève, soit désormais appelé
bienheureux et qu'on puisse célébrer sa fête, dans les lieux et selon les
règles établies par le droit, chaque année le 12 octobre." (source:
bulletin de la Paroisse Saint Charles - Monaco)
- Béatification
du Père Louis Brisson - diocèse de Troyes
- Les
Oblats de Saint François de Sales
- Louis
Brisson "Nous n'avons pas d'autre principe que la charité." Biographie
- œuvres - etc...
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12670/Bienheureux-Louis-Brisson.html
Louis Brisson naît à
Plancy, dans l’Aube, le 23 juin 1817. Il est le fils de Toussaint Brisson,
modeste commerçant, et de Marie-Savine Corrard. Très vite, il se montre enfant
observateur, curieux des choses de la nature, de la chimie, de la physique, de
l’astronomie, dispositions qui s’épanouiront, à l’âge adulte, en géniales
inventions… Les premières impressions religieuses reçues en famille ne le
marquent pas moins : sa maman lui apprend à lire dans « les Visites
au St Sacrement » de St Alphonse de Liguori et lui inculque l’amour
de l’Eucharistie ; son père lui offre l’exemple d’un chrétien sans peur
qui se met au service du clergé pendant la Révolution de 1830. Quelques
semaines après sa première Communion, en la petite église de Plancy, il vit une
expérience inoubliable : là, devant l’autel de la Vierge (« c’était
au bout du 4ème banc ») il a le sentiment très vif que Dieu l’appelle
à sauver beaucoup d’âmes et « à le faire aimer d’un amour infini ». Il
a 12 ans !
D’abord écolier
« dilettante » au presbytère de Plancy, Louis entre en 1831 au
séminaire de Troyes. Passée l’humiliation de devoir redoubler la sixième à 14
ans, il rattrape vite son retard, se montre très doué pour les études et en
suivra tout le cursus jusqu’à son ordination, le 19 décembre 1840. Déjà
professeur de sciences de ses condisciples, il le devient aussi des élèves du
pensionnat de la Visitation de Troyes, et à 24 ans, sa maturité et son jugement
lui valent d’être nommé aumônier et confesseur de la Communauté. Pendant 40
ans, jusqu’en 1884, il se pénètre de la pensée et de la spiritualité de St
François de Sales sous la remarquable impulsion que la Mère Marie de Sales
Chappuis imprime à ce monastère. A son école il se forme à reproduire en tout
la vie du Sauveur sur la terre Toutefois, il lui résiste longtemps quand elle
l’entretient, comme d’un dessein divin, de la fondation d’une Congrégation de
prêtres qui répandrait dans le monde l’esprit et la doctrine de St
François de Sales. Elle le désigne pour en être le réalisateur. Il demande des
signes que telle est la Volonté de Dieu, les reçoit … son esprit positif
les enregistre, mais sa volonté ne cède pas. Ce n’est qu’au Signe par
excellence – le Seigneur ressuscité et son injonction muette d’avoir à obéir –
qu’il se rendra totalement et sans retour, attendant dès lors le moment de la
Providence.
En 1858, il est nommé,
pour le diocèse, Directeur de l’Association de St François de Sales. En 2 ans,
cette association – au service de la régénération de la foi – compte 6000
membres en 35 paroisses et devient l’instrument d’une quasi « nouvelle évangélisation »
en milieu déchristianisé, tant le jeune Directeur sait en dynamiser les
membres, les enrôlant dans une ligue de prière et de témoignage dans leur
milieu de vie, précurseur en cela de l’Action catholique ;
De plus, attentif aux
signes des temps, il perçoit le désert humain, moral et spirituel où
« survivent », exposées à bien des dangers, beaucoup de jeunes
ouvrières des usines de bonneterie de Troyes, alors en pleine expansion. Non
seulement il ouvre pour elles d’abord des patronages du dimanche, puis des
maisons de famille et bientôt des écoles, mis il les forme à être apôtres dans
leur milieu de vie. Pour assurer la stabilité de ces Œuvres ouvrières –
décriées pour leur nouveauté – il fonde, en 1866, la Congrégation des Sœurs
Oblates de St François de Sales avec deux anciennes élèves de la Visitation
dont celle que l’Église a déjà canonisée : Ste Léonie Aviat.
En 1869, l’Évêque
d’alors, Mgr Ravinet, charge l’abbé Brisson de relever l’unique collège
masculin catholique en faillite. C’est un vrai défi ! L’abbé n’a ni hommes
ni argent ! Mais sur l’ordre de son évêque, il jette le
filet…Successivement transféré, puis agrandi avec audace en pleine guerre de
1870, le nouveau collège – appelé St Bernard, du nom de l’illustre saint de la Champagne
– devient le berceau de la Congrégation des Oblats de St François de Sales
entrevue par la Mère Marie de Sales, avec pour premiers religieux le Père
Brisson lui-même et ses collaborateurs de la première heure, tous gagnés à
l’humanisme salésien et à la pédagogie qui en découle . Celle que les
Oblats considèrent, à juste titre, comme leur « fondatrice » n’en
verra pas toutefois la pleine réalisation ni les fruits. La Mère Marie de
Sales meurt le 7 octobre 1875.
En cette même année, les
Oblats ont reçu du Pape Pie IX leur première approbation romaine tandis que Mgr
Cortet succède à Mgr Ravinet à la tête du diocèse. Découvrant les œuvres du P.
Brisson, il s’émerveille : « Rien de semblable ne s’est opéré en
ce diocèse depuis 200 ans ! ». Et de le nommer Vicaire général,
de le choisir comme confesseur… Toutefois les premières fondations du Père hors
du diocèse – et bientôt outre-mer avec les premières missions au Sud Afrique et
en Amérique du Sud – contrarient les vues du pasteur : son diocèse est
pauvre en vocations, il voudrait bien lui réserver toutes les énergies de cette
Congrégation naissante. Il s’ensuit un très pénible conflit qui, pendant 10
ans, rend les rapports extrêmement douloureux. Le Père Brisson se voit retirer
l’une après l’autre toutes ses charges. 10 ans aussi d’héroïque sauvegarde tant
des droits de son Institut approuvé par Rome que de charité humble et
respectueuse à l’égard de qui tentera d’anéantir son œuvre. Et lorsque sonne, à
Rome, en 1888, l’heure de la réconciliation, c’est à juste titre que le Pape
Léon XIII salue le Père Brisson comme « l’homme de la paix ».
A l’opposition du dedans
suit bientôt celle du dehors par le fait des lois spoliatrices de 1901-1904 et
de la persécution religieuse qui sévit en France. Les Congrégations des Oblats
et des Oblates sont alors dissoutes, leurs biens confisqués, leurs membres
exilés. Trop âgé pour les suivre, le Père Brisson se réfugie à Plancy. Il n’a
qu’un mot d’acquiescement, celui de Job : « Dieu m’avait tout donné,
Il m’a tout ôté, son Nom soit béni ! ». Ferme dans la foi
et sûr de l’avenir de ses deux Congrégations, il n’est pas ébranlé dans son
invincible confiance.
Il meurt le 2 février
1908, à l’âge de 91 ans, pouvant dire en toute vérité : « Maintenant,
Seigneur, Tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix car mes yeux
ont vu le Seigneur ». En cette même cathédrale St Pierre et t Paul, le 6
février, Mgr Monnier rendit hommage au défunt pour tout ce qu’il avait fait
pour l’Eglise qui est à Troyes, surtout pour les œuvres d’éducation et
d’apostolat en faveur de la classe ouvrière, et, en geste de vénération, baisa
son cercueil.
Prélude du geste qui
s’accomplit en cet instant.
SOURCE : http://www.franz-sales-verlag.de/brisson2012_fr/leben/index.html
Louis Brisson (1817-1908)
Son enfance
Louis Brisson est né à
Plancy (France), le 23 juin 1817. Il est baptisé le 29 juin. Dès l'âge de cinq
ans, il manifeste déjà son zèle en recrutant des auditeurs pour la Mission qui
se prêche à Plancy. Cet amour précoce pour les âmes est l'indice de sa vocation
sacerdotale ; elle se développe sous l'influence de sa pieuse mère. Celle-ci le
prépare dans le renoncement et le sacrifice joyeux à sa Première Communion. Cet
acte si important marque dans sa vie; il l'accomplit à onze ans, dans l'église
de Plancy, avec une grande ferveur. Ce contact intime avec son Dieu allume dans
son coeur ce vif amour pour Notre Seigneur au Saint Sacrement qui sera sa
grande dévotion.
Au séminaire
Après avoir fait ses premières classes latines au presbytère de Plancy, il
entre au Petit Séminaire de Troyes et s’y distingue par son ardente piété et la
supériorité de son intelligence; puis il poursuit brillamment ses études au
Grand Séminaire.
Son ordination
Le 19 décembre 1840,
l'Abbé Brisson est ordonné prêtre et le 22 décembre, il chante solennellement
sa première Messe à Plancy. Peu de temps après son ordination, il est nommé
aumônier de la Visitation de Troyes ; il exercera ce ministère pendant
quarante-quatre ans.
Visitation de Troyes
La Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis a reçu de Dieu la mission d'établir une Congrégation de Prêtres destinés à répandre dans le monde l'esprit et la doctrine de saint François de Sales, et le Seigneur lui a fait connaître que l'Abbé Brisson est l'instrument providentiel, choisi par Lui, pour coopérer à la fondation de cette Oeuvre.
La Servante de Dieu l'en ayant averti, c’est pour l'Abbé Brisson l'occasion
d'une longue et terrible lutte. Il ne veut pas céder aux instances de la
Vénérable Mère ; il craint d'enchaîner sa liberté et il éprouve une vive
répugnance à faire ce qu'elle désire. Le Seigneur lui confirmera lui-même que
cet appel vient de Lui.
L'Association catholique de Saint-François de Sales
Attendant l'heure de la Providence pour commencer la fondation des Prêtres,
l’Abbé Brisson se donne sans compter à différentes oeuvres d'apostolat dans la
ville de Troyes. Dès l'année 1857, il collabore activement avec Monseigneur de
Ségur à l'établissement, dans le diocèse, de l'Association catholique de
Saint-François de Sales, dont il est nommé directeur en 1858.
Fondation des Oblates de
Saint François de Sales
L'Abbé Brisson ouvre en même temps à Troyes des maisons de patronage pour les
jeunes ouvrières, très nombreuses dans ce centre industriel.
Fin 1866, il en confie la direction à deux anciennes élèves de la Visitation de Troyes; et, avec l’aide de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis, il les forme à la vie religieuse, d'après l'esprit de saint François de Sales.
Le 30 octobre 1868, Monseigneur Mermillod donne l'Habit religieux aux deux
premières Oblates. Le 11 octobre 1871, Monseigneur de Ségur préside la
cérémonie de leur Profession. Le nouvel Institut est un des moyens dont la Providence
va se servir pour répandre dans le monde la doctrine de saint François de Sales,
par les oeuvres d’apostolat.
Fondation des Oblats de Saint François de Sales
Ces consolants débuts ont leur magnifique couronnement par la fondation des
Oblats de Saint François de Sales. Une circonstance toute fortuite amène l'Abbé
Brisson à la commencer. Monseigneur Ravinet, Évêque de Troyes, lui demande de
reprendre une Ecole secondaire dans sa ville épiscopale. L’Abbé Brisson croit
le moment opportun pour réaliser la pensée de la Vénérable Mère Marie de Sales
Chappuis. Il ouvre le Collège où bientôt viennent le rejoindre de dévoués
collaborateurs.
Père Louis Brisson
Le 11 octobre 1874, les Oblats commencent leur noviciat, et le 27 août 1876, le
Père Brisson fait Profession, entouré des cinq premiers Oblats qui prononcent
ensuite leurs voeux entre ses mains.
Les deux Instituts des Oblats et des Oblates de Saint-François de Sales, encouragés et approuvés par Pie IX et Léon Xlll, prennent une rapide extension en Europe d'abord, puis en Afrique et en Amérique. Leurs oeuvres se multiplient : collèges, pensionnats, écoles, patronages, missions. Le Père Brisson en est l'âme et gouverne ses deux familles avec cette sûreté de vue et cette clairvoyance de l'avenir que Dieu accorde si particulièrement aux fondateurs. Tout converge vers lui. Il traite lui-même toutes les affaires: direction des études, travaux intellectuels, sciences, arts, constructions, organisations matérielles et économiques, rien ne lui reste étranger; son génie créateur embrasse tout.
Il allie à cette connaissance approfondie des choses pratiques une vie intérieure très intense. C'est essentiellement une âme d'oraison ; son union à Dieu est habituelle, il se tient continuellement en sa divine présence. Il possède à un rare degré le discernement des esprits; il a le don de lire dans les âmes et de leur communiquer la foi ardente qui ranime. Il exerce sur elles un attrait irrésistible qui les amène, presque à leur insu, à l'accomplissement des actes les plus généreux, par amour pour Dieu.
Ce remarquable ascendant, le Père Brisson l'exerce non seulement sur sa double
famille religieuse, mais encore sur la plupart de ses nombreux visiteurs. Sa
mansuétude s'étend à tous ; chacun bénéficie sans distinction de son
incomparable charité qui rappelle celle de Notre Seigneur Lui-même. Le sceau
divin de l'épreuve marque la vie du Père Brisson dès le moment où il commence
la fondation de l'Oeuvre à laquelle il est destiné ; mais il s'imprime
plus fortement encore sur les dernières années de son existence si féconde.
Persécution religieuse
La persécution religieuse déchaînée en France contre les instituts religieux anéantit en partie ses oeuvres si prospères. Ses enfants spirituels sont expulsés ; lui-même, empêché par son grand âge de les suivre en exil, se voit contraint, en 1903, de chercher refuge à Plancy, dans l'humble maison qui avait abrité son enfance.
En ces heures douloureuses de l'adversité, la vertu du Père Brisson brille dans
tout son éclat. Il tient son âme respectueuse à l'égard des volontés et des
permissions de Dieu et redit avec le saint homme Job: « - Le Seigneur m'a
tout donné, le Seigneur m'a tout ôté. Que son saint Nom soit béni ! -»
Ferme dans sa foi et sûr des promesses divines pour l'avenir de ses deux
Instituts, il n’est point ébranlé dans son invincible confiance : Restons bien
dans l’assurance que Dieu est avec nous, dit-il ; tout ce qu’Il permettra
sera pour nous un grand bien personnel et sa gloire sera propagée par nous
d’une façon plus complète.
Le Seigneur récompense la foi de son fidèle serviteur ; il voit bientôt
fleurir à l'étranger les oeuvres des Oblats et des Oblates. A Plancy, la
Providence lui ménage la consolation de continuer son apostolat auprès des
jeunes ouvrières, dans une maison de patronage, dernier fruit de son zèle. Le
Père Brisson achève ainsi sa course, comme il l'a commencée : au pays de
sa naissance, en travaillant jusqu'à son dernier jour au salut des âmes qu’il a
tant aimées !
Vers le ciel
En janvier 1908, une douloureuse maladie fait pressentir sa fin prochaine. Il l'envisage avec la paix du bon serviteur qui a fidèlement accompli la mission dont Dieu l'a chargé.
Il reçoit les derniers sacrements, le coeur tout embrasé d'amour, avec les sentiments de la foi la plus vive. Le jour de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, le 2 février, à l'âge de 90 ans, il rejoint paisiblement son Seigneur.
Ses œuvres lui survivent, et ses nombreux enfants spirituels redisent,
jusqu'aux extrémités de la terre, leur filial amour et leur profonde vénération
pour celui qui a été leur «bon Père ».
Le 22 septembre 2012, sous le Pontificat de Benoît XVI, le Cardinal Angelo
Amato, Préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints, a présidé la
célébration de la béatification du Père Louis Brisson, en la Cathédrale de
Troyes.
Pour prier
Dieu,
Père de tendresse et de
miséricorde
nous te remercions
de nous avoir donné,
dans le Bienheureux Louis
Brisson
un prêtre à la foi vive
et à la charité
inventive.
Animé de ton Esprit,
il a marché à la suite du
Christ,
annonçant aux pauvres
et à ceux qui peinent sur
le chemin de la vie
que Tu les aimes.
Viens à notre secours et
accorde à sa prière
les grâces dont nous
avons besoin,
particulièrement...
Gloire au Père, au Fils
et au Saint-Esprit.
Amen
Bienheureux Père Louis
Brisson, priez pour nous !
SOURCE : http://sosfs.com/~oblatess/fr/louis-brisson.html
Bienheureux Louis Brisson
Prêtre et fondateur des « Oblates et Oblats de Saint-François de Sales »
Louis Brisson naît à
Plancy, dans le diocèse de Troyes en Champagne, le 23 juin 1817. Il est baptisé
le 29 juin de cette même année. Ses parents, fervents pratiquants, l’élèvent
chrétiennement. Il fait sa première communion le 22 mars 1829 dans l’église de
son village et aura toujours un grand amour pour notre Seigneur au Saint-Sacrement.
Il est confirmé le 29 juin 1829. D’abord écolier au presbytère de Plancy, Louis
Brisson entre en 1831 au petit Séminaire de Troyes où il se distingue par une
ardente piété et son intelligence
De 1836 à 1840, il poursuit brillamment ses études au grand Séminaire. Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1840.
En 1841, il est nommé confesseur et professeur au pensionnat de la Visitation
de Troyes et en 1843 il devient aumônier de la Communauté. Pendant 40 ans,
jusqu’en 1884, il se pénètre de la pensée et de la spiritualité de saint
François de Sales, sous la remarquable impulsion que la Mère Marie de Sales
Chappuis imprime à ce monastère. Toutefois il résiste longtemps à celle-ci qui
le presse de fonder une Congrégation de prêtres destinés à répandre la doctrine
de St François de Sales. Mais la Providence le conduit peu à peu dans cette
direction.
En 1841, Mgr Cœur, évêque
de Troyes, érige dans son diocèse l’Association catholique de St François de
Sales pour la défense de la foi, nomme l’Abbé Brisson Directeur. Observateur
attentif des « signes des temps », l’abbé Brisson se propose aussi –
et en cela il est initiateur de protéger la vie morale des jeunes ouvrières,
très nombreuses dans cette ville de bonneterie, créant pour elles ateliers et
maison de famille.
En 1866, il en confie la direction à deux anciennes élèves de la Visitation,
Léonie Aviat et Lucie Canuet. Ainsi prend naissance la Congrégation des Sœurs
« Oblates de Saint François de Sales ». Léonie Aviat devenue Sœur
Françoise de Sales, en est la première Supérieure Générale.
En 1869, Mgr Ravinet
demande à l’abbé Brisson de reprendre en main l’unique collège catholique de la
ville, contraint de fermer en raison de difficultés d’ordre économique. C’est
un vrai défi ! L’abbé Brisson n’a ni hommes, ni argent… Mais sur l’ordre de son
Évêque, il jette le filet… et, aidé de quelques dévoués collaborateurs prêtres,
il commence cette Congrégation entrevue par la Mère Chappuis des « Oblats
de saint François de Sales ».
Les œuvres de ces 2
Congrégations se développent rapidement : écoles, pensionnats, patronages,
mission du Namaqualand au Sud de l’Afrique en 1882, puis dans d’autres pays par
la suite. Le Père Brisson en est l’âme et gouverne ses deux familles
religieuses avec sûreté de vue et cette clairvoyance que Dieu accorde aux
fondateurs. Pendant de nombreuses années, tout converge vers lui ; il traite
toutes les affaires : direction des études, travail intellectuel, sciences,
art, constructions, organisation matérielle et économique, formation spirituelle
des Oblats et des Oblates : rien ne lui demeure étranger, son génie créateur
embrasse tout. À cette connaissance approfondie des choses pratiques, il allie
une vie intérieure intense. C’est essentiellement une âme d’oraison, il a faim
et soif de Dieu, vit habituellement en sa présence, se veut adorateur perpétuel
de Notre Seigneur dans l’Eucharistie, va se ressourcer régulièrement à la
Chartreuse de Bosserville ou à la Grande Chartreuse.
Le sceau divin de
l’épreuve marque particulièrement sa vie. D’abord à travers dix années
(1878-1888) de relations difficiles avec l’autorité diocésaine qui entrave son
action et l’expansion de l’œuvre hors du diocèse ; mais quand sonne l’heure de
la réconciliation, à Rome, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci,
1878-1903) salue en le Père Brisson « l’homme de la paix ». Puis
cette souffrance s’accroît encore, les dix dernières années de sa vie, lors de
la persécution religieuse qui se déchaîne en France (1901-1904) et anéantit en
grande partie les œuvres des Oblats et des Oblates ; ses fils et ses filles
sont expulsés ; leurs maisons sont confisquées. Lui-même, empêché par son grand
âge de les suivre en exil, se voit contraint, en 1904 à chercher refuge à
Plancy, dans l’humble maison qui avait abrité son enfance.
En ces années
douloureuses d’adversités, la vertu du Père Brisson donne toute sa mesure : il
tient son âme respectueuse devant la volonté de Dieu et redit avec Job :
« Le Seigneur m’avait tout donné, le Seigneur m’a tout ôté, son Nom soit
béni ». Ferme dans la foi et sûr de l’avenir de ses deux Congrégations, il
n’est pas ébranlé dans son invincible confiance.
Le Père Brisson expire le
jour de la fête de la Présentation de Jésus, le 2 février 1908, à l’âge de 91
ans.
Louis Brisson a été
proclamé bienheureux le 22 septembre 2012 dans la cathédrale de Troyes. La
célébration solennelle s'est déroulée sous la présidence du card. Angelo Amato
s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui a lu la
lettre apostolique signée par Benoît XVI : « Nous,... concédons que
le Vénérable Serviteur de Dieu Louis Brisson, prêtre et fondateur des oblats et
des oblates de Saint François de Sales, apôtre de la jeunesse ouvrière, témoin
de la charité du Christ à l'exemple du saint évêque de Genève, soit désormais
appelé bienheureux et qu'on puisse célébrer sa fête, dans les lieux et selon
les règles établies par le droit, chaque année le 12 octobre. »
Pour approfondissements biographiques :
Sources principales : ndvouise.paroisse.net ; wikipédia.org (« Rév.
x gpm »). ©Evangelizo.org 2001-2016
Blessed Louis Alexander Alphonse Brisson
Also known as
Alois Brisson
Profile
The only child of Toussaint and Savine Brisson. Educated by a local priest who had a large library; Louis read everything, but was especially interested in science. Seminarian in Troyes, France. Ordained on 19 December 1840. Teacher at the Visitation school in Troyes. Chaplain to the Visitation Sisters in Troyes. Confessor, spiritual director and eventual biographer of Mother Marie Therese de Sales Chappuis, superior of the Visitation house. With her help, and that of Saint Francisca Salesia, he founded the Oblate Sisters of Saint Francis de Sales in 1859 to minister to girls working in textile factories. Established Saint Bernard’s College in Troyes in 1869. On 27 August 1876, Louis and five other priests formed the Oblates of Saint Francis de Sales. Late in his life, the French government closed all religious houses, and the Oblates transferred their General House to Rome, Italy; being too elderly and frail to travel so far, Father Louis saw them off and then retired to spend his remaining days at his family home in Plancy, France.
Born
23 June 1817 in Plancy-l’Abbaye, Aube, France
2 February 1908 in Plancy-l’Abbaye, Aube, France
19 December 2009 by Pope Benedict XVI (decree of heroic virtues)
22 September 2012 by Pope Benedict XVI
Additional Information
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fonti in italiano
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Readings
Lord, please visit and protect the family of the Oblate Sisters and of the Oblates of Saint Francis de Sales, which is the vine your powerful hand has planted through the work of your servant, Louis Brisson, OSFS. For the glory of your Name, make this family grow in your love, and grant to it, for the joy of the whole Church, the recognition of the untiring zeal of its Founder for the Gospel and of his heroic courage in the midst of trials. We ask through through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you and the Holy Spirit, one God forever and ever. Amen. – Prayer for the Beatification of Father Louis Brisson, OSFS
Hold the child in high esteem and instead of frustrating, lend a hand to the work grace accomplishes in these young souls. – Venerable Louis to the members of the Oblates of Saint Francis
MLA Citation
“Blessed Louis Alexander Alphonse Brisson”. CatholicSaints.Info. 3 March 2012. Web. 10 October 2022. <http://catholicsaints.info/blessed-louis-alexander-alphonse-brisson/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-louis-alexander-alphonse-brisson/
Fr. Louis Brisson, OSFS,
co-founder of the Oblates of St. Francis de Sales was born on June 23, 1817, in
Plancy, France, the only child of Toussaint and Savine Brisson. He was
educated by a local priest who had a large library. Louis read
everything; he had a special interest in the sciences.
Brisson was ordained a
priest on December 19, 1840. He began as an instructor at the Visitation
School in Troyes. He then became chaplain to the Sisters of the
Visitation.
Mother Marie Therese de
Sales Chappuis, the superior, told him many times that the Lord wanted Louis to
found a society of priests who would live the Spiritual Directory of St.
Francis de Sales and promote Salesian Spirituality. Brisson refused;
Chappuis was persistent in her demands.
One day after again
arguing with Mother Chappuis, Christ appeared to Louis. As he looked into
the Lord’s eyes, Louis’ heart was converted and he gave his consent to follow
the Good Mother’s direction.
In 1859, Brisson opened a
home for girls working in textile factories. Louis needed he help of
religious for his girls’ homes and invited (St.) Leonie Aviat to begin a new
congregation, the Oblate Sisters of St. Francis de Sales.
On August 27, 1876, Louis
and five other priests professed vows as Oblates of St. Francis de Sales.
Louis instructed both Oblate communities: “Hold the child in high esteem
and instead of frustrating, lend a hand to the work grace accomplishes in these
young souls.”
Louis argued with the
bishop over authority in the Oblates. In 1881, he spoke with Pope Leo
XIII and accepted a foreign mission which put the governance of the Oblates
under the Pope through the Propagation of the Faith.
In 1887, Brisson finished
the biography of Mother Chappuis for the opening of her cause for
beatification. On December 7, 1887, the Constitutions of the Oblates were
approved by Rome for ten years. Final approbation came from Rome on
December 7, 1897.
In the early 1900′s, the
French government closed religious houses in France. The Oblates
transferred their General House to Rome. Because he was too old to
travel, Fr. Brisson went to his family home in Plancy. He died on
February 2, 1908, with Mother Leonie Aviat, OSFS, and Oblate priests at his
bedside.
-Taken from Spending a
Month with Louis Brisson, compiled by Michael S. Murray, OSFS.
SOURCE : http://www.franz-sales-verlag.de/brisson2012_en/leben/index.html
Father Brisson:
practicing love for life
We could look at our
founder’s life from different perspectives. There are several events in his
life and many teachings of his that could be for us a source to reflect on and
to learn from.
At this moment I would
like to stress one aspect of his life. Reading again the biography of Father
Brisson I was surprised about how often he uses the words “love” and “to love”.
These are words we hear so many times. But what was interesting to me was
discovering that the more our founder was aging the more he spoke about “to
love”. One of the reasons for that is certainly his progressive interior
identification with Saint Francis de Sales, whose life was centralized on the
love of God and of the neighbors.
Right after starting his
ministry as chaplain of the Visitation Monastery Louis Brisson had an
experience that touched him, and he wrote it down in his diary. He was with
Sister Marie-Delphine at the moment when she died, right after he administered
the last Sacraments to her. He says: “When seeing the calm and the peace in the
face of the dead, I felt renewed in me the deep desire of putting myself
totally in my good Master's service. Who am I to be allowed as I am to do that?
I am just 24 years of age. The beloved Christ impels me. He wants to show me
that He loves me and entrusts to me his inheritance. I love him too.” We see
him cultivating a personal and intimate relationship with God, at the very
beginning of his priesthood.
He became early very
appreciated as teacher both at the diocesan seminary and at the girls’ boarding
school at the Visitation. He used to use exciting comparisons that impressed
the imagination. He taught with communicative power. He was like the bishop
Francis de Sales, who caught the attention of the children when he taught
catechism at the cathedral in Annecy. Father Brisson’s love for the poor
students was not restricted to the classes. He kept contact with the students
after they finished their studies in the school at the Visitation. He kept
praying for them and he used to write letters to them. He was more than a
teacher; he was a true master who took care of those entrusted to him. He
revealed his love as good pastor of the people.
The Visitation Sisters
witnessed that in the confession; they felt encouraged to grow in the love of
God. Father Brisson revealed his gift to help to discern the real needs of each
singular person. He was able to say the right word at the right moment. It
didn’t matter what the personal situation of each Sister was. Each of them felt
helped listening to him. It didn’t happen only with the Sisters and the
students. Former students and their families felt attracted as well by the
pastor and master Father Brisson.
He was aware of the two
different methods of spiritual direction. “The first is that of authority: I am
the teacher and the one who knows what is good for you. I want you to do this
because I ask it. That is not the method of the Lord. The second is the one of
convincing, of persuasion. We go to others and we try to discover how we can
establish dialogue with them. This is the method of the Lord. He didn't preach
any dogma. He just counted parables. He didn't impose any obligation of
conscience. He let the others see what was good and profitable.”
Mary de Sales Chappuis
was for six years in the heart of France, in Paris, center of anticlerical and
anti-ecclesial ideas. It was also the center of luxury, of the nobility, in
contrast to the poor people, whose life practically didn’t change at all after
successive revolutions that happened in France. On the other hand, a reaction
to all this could be felt. A reaction that was coming from inside. Like seed
that makes new life sprout, in silence, something new was sprouting. As
expression of that, several Congregations began to appear. And the Good Mother
interfered in this context when embodying a new way of living, based on
interior strength that comes from the life of intense union with God and the
readiness to do His will. And now, when returning to Troyes, she began with
determination to reveal herself as the effective instrument in the hands of
God.
We know what happened
after that. The Good Mother came back to the Monastery in Troyes in 1844, and
than she started trying to convince the Chaplain, Fr. Brisson, to found the
Congregation that was in the dreams of the bishop Francis de Sales. And we know
about the reluctance of the Chaplain, and his experiences of God showing him
His Will. Father Brisson’s love to God and to His Will enabled him to win over
his personal resistances.
Meanwhile he was waiting
for the right time to start the work of the new foundation, he continued to be
sensible to the needs of the people. At that time there was a great need to
evangelize the families. Father Brisson dedicated himself to the “Association
of Saint Francis de Sales”, the organization to support and to help Christian
families, especially in their religious and moral aspects.
Father Brisson became a
close friend to Bishop Mermillod – auxiliary bishop of Geneva. The bishop was
concerned about the need of a solid Christian formation, based on faith,
earnestness and honesty. He said to Father Brisson: “Why not make to fructify
the doctrine and teachings of my saint predecessor Saint Francis de Sales? Why
not form the new generations like the image of that great figure who dominated
his century and will be able to illuminate ours?” And he added: “Dear friend,
you have long experience of the methods used by St. Francis de Sales in female
education. Everyday you observe, with admiration and surprise, the results
obtained by the Visitation of Troyes and by many monasteries which you know. I
myself and all of the bishops meet on our way generous, eminent women, whose
lives were prepared in the shadow of monasteries and they animated by the
evoking blow of the spirit of St. Francis of Sales. That powerful blow could
elevate to those heights of conscience and of faith souls of women, would not
it also be able to raise souls of men and elevate them to that moral and religious
level that would be for all of us the type of what is beautiful and complete in
the boys' education?” And he challenged Fr. Brisson to take charge of the
undertaking. The Bishop was convinced about the impact of the method of Francis
de Sales on humans hearts. He wanted to see the Salesian method to be the
source of the renewal of human hearts, which would take to new life and to new
moral attitudes. Father Brisson realized that the time to start the work was at
hand, and it would be needed to involve himself entirely in the task.
After the foundation of
both Congregations the founder revealed his love in very realistic ways to his
daughters and sons. He expressed his concerns about Oblates living isolated,
but encouraged them to remain faithful to the Directory and to meet and help
each other to live their consecrated lives. “The poor priest - he said - is
alone in the parish so many times and still he has a soul and a heart which
need food and love. Where to find them? “In God”, you will say. But it is
necessary that they learn how to live with God. Well, it will be the Directory
which will teach them to know God intimately and to live with Him in deep
union. The Directory is our strength. It will be theirs. It is a wonderful
help.” He suggested to the members of the community to share about their
personal spiritual reading. He added: “This way you will find among us hearts
which understand you and help you.”
It is interesting how the
personality of our founder impressed many people around him. His way to express
his love constantly and in small ways was remarkable. After 25 years of our
foundation, at the Jubilee of 60 years of Father Brisson’s priesthood, the
bishop of Troyes confirmed that Father Brisson had conquered the hearts of the
Oblates, and that the Oblates held him in a high esteem and in a high regard.
The bishop said: “I don't tell you anything new, Very Reverend Father, and I
believe I may say that maybe there is no Superior of a Congregation so dear to
his religious confreres as you are. For my heart as bishop it is a show full of
sweetness which causes me every day greater satisfaction and, I add, a
consolation. So I express the wish that the union which reigns among you, dear
Fathers, may strengthen still more and if the probation, which we ask God to
deign to remove, comes and reaches you, stay more than ever united among each
other.”
The bishop was not the
only one who recognized the great influence of Father Brisson. Also the
students of our schools expressed their admiration and recognized the
importance of our founder in their lives. At the end of the celebration of the
Jubilee of Father Brisson’s priesthood, the students expressed themselves in
this way: “You gave us two clear and practical orientations for our way. The
first is trust in God and love to the Church. The second is trust in ourselves,
the conscience of the own value and of the own responsibility.”
After the French
parliament decided to suppress the religious Congregations, Father Brisson
began to close schools and houses in order to facilitate the workers to get to
some other work, before being forced, from one moment to another, to close the
doors. He took initiatives coming from a paternal heart that did everything
possible for the good of the workers. A director of a school said later: “I
remember from my youth that a gentle elder and with appearance of sanctity
guided the Congregation and that he always had a special love for the simple
people. Therefore I am always thankful to him.” Again and again what is
stressed by others is the love that the life of our founder radiated. And his
love was directed specially to the simple and the poor people. The bishop, the
teachers and the students perceived in our founder a person that captives
others through his relationship. The more he advances in the age the more he is
recognized by his capacity to touch hearts and to renew them by love.
At the time of the
dispersion, he said to the Oblates Sisters: “Thank God for the grace He grants
you. Do not ask for the end of persecution, nor another situation. I don't say
that you should not pray in order to obtain that the Holy Church be not
persecuted any more, but you remain in the hands of God as Saint John. He was
with the Master on Tabor. He is again near him in the Olive Garden and at the
foot of the cross. And why? Because he loves Him and when there is love,
separation is not accepted.” Father Brisson chooses in the Bible examples of
people firm in their love in order to encourage his daughters and sons during
the difficult time of persecution.
When he was 87 years old
he withdrew himself and went to live in Plancy. There he would spend the last
years of his life. A time of inactivity apparently began. In reality, however,
it was a great retreat for him, the time of supreme purification of his life.
There, in silence, he would spend hours reading and reflecting on the Gospel,
especially the Gospel of Saint John. It is interesting that he chooses exactly
the gospel that speaks more directly about the love of God and the beloved disciple.
The heart of our founder seems to be closer and closer to the heart of God.
Between God’s heart and Father Brisson’s heart is a mutual relationship based
on love.
In 1905 he was still able
to preach to the Sisters of the Visitation: “My Sisters, remain faithful, very
faithful, and lovingly faithful to everything you must do. I recommend you to
put always your heart in the love of God’s Will in order to love Him in
everything, in the suffering and in the practice of the Rule: that was our
saint Founder’s intention. He instituted an Order based not on penitence, on
austerities, but on love. We will always be thankful for the vocation we were
called to, because the religious vocation is a grace, a privilege. It requires
everything to be done by love, by a generous disposition that, continually, is
offered to Him and our neighbor. I ask you to never forget me. I will never
abandon you that I assure you. It is very good not to go alone to God, but to
go to Him with all those persons we love.” His words to the Visitation Sister
sound similar to the words of Francis de Sales. Both recommend to the sisters
to remain faithful in the love of God’s Will in everything.
One year later he gave an
interesting and realistic directive to the Oblate Sisters, who had been dispersed:
“My Daughters, the calamity of this time doesn't allow us to live in community.
We were dispersed, some to the right, others to the left. Each one should carry
the community in his heart, follow the interior Rule.” In time when to live in
community was not possible because of the political situation, he encouraged
the Sisters that “each one should carry the community in his heart”. It reminds
me of one of the principles of Saint Francis de Sales: “We have no bound but
the bound of love!”
What could his beloved
daughters and sons hear from their beloved father at the end of his life? What
was in his heart at that time, having faced so many and great difficulties
during so many years? We have an answer in his words from January 24th 1908. He
was very weak, and he was hardly able to pronounce a single word. That day
several Oblates Sisters and Oblates were gathered around him. Father Deshairs,
on behalf of all of them, asked him: “Father, say a word to the Oblate Fathers
and Sisters, a word that will remain as a reminder and which we will keep to
conform ourselves always to your desire.” The patient seemed not to have
understood, and the question was repeated. He was hardly able to articulate a
phrase: “I love you with my whole heart!” The emotion was general. Then all of
them prayed there as in a shrine where a painful sacrifice would be offered.
A life centered in
practicing love characterized the lives of both, Saint Francis de Sales and
Father Brisson. It plays, of course, a central importance in the characteristic
of our lives as Oblates of St. Francis de Sales.
May God be blessed!
Fr. Aldino Jose Kiesel,
OSFS
Superior General
SOURCE : http://www.franz-sales-verlag.de/brisson2012_en/artikel/index.html
BRISSON, Louis (Aloisius)
Alexandre Sosthène, franz. Ordensgründer, * 23. Juni 1817 in Plancy,
Frankreich; † 2. Februar 1908 in Plancy, Frankreich. - B. wurde am 23.6. 1817
in Plancy geboren. Trotz seiner Neigung für Mathematik und Naturwissenschaften,
wollte er Priester werden. Von 1831 bis 1835 kam er deshalb in das
Knabenseminar von Troyes. Dort entwickelte er sich zu einem exzellenten
Schüler. Im Januar 1936 trat B. in das Priesterseminar von Troyes ein. Von 1836
bis 1838 studierte er Philosophie und von 1838 bis 1840 Theologie, seine
Priesterweihe empfing er am 19.12. 1840. Am 29.3. 1842 begegnet er Maria
Salesia Chappuis, Oberin des Klosters der Schwestern der Heimsuchung in Troyes,
einer Ordensgemeinschaft, die 1610 vom hl. Franz von Sales gegründet wurde und
als deren Spiritual und Beichtvater B. von 1843 an tätig wurde. Die "Gute
Mutter", wie ihre Mitschwestern sie nannten, will B. für die Gründung
einer männlichen Ordensgemeinschaft im salesianischen Geiste gewinnen, der erst
zustimmt, als ihm 1845 "drei Wunder" widerfahren: Geld für die Miete
einer Familie in Not, die lateinische Zitation einer bestimmten Textstelle aus
der Summa Theologica Thomas von Aquins durch eine Ordensschwester,
die Erscheinung Jesu (24.2. 1845). Bis zur Gründung der Oblaten des hl.
Franz von Sales (erste Novizen: 1873, Decretum laudis: 1875, Anerkennung
der Satzung: 1897) wirkt B. sozial-karitativ: 1857 gründet er den Verein
vom heiligen Franz von Sales, mit dem Ziel, den Eifer der Gläubigen durch Gebet
und tätige Nächstenliebe neu zu entfachen. Aus diesem Verein entstanden vier
verschiedene Zweige: das Werk des frommen Lebens, das Werk der Soldaten, das
Missionswerk und das Werk der Arbeiterjugend. B. eröffnete bis 1863 vier Heime,
in denen vor allem Mädchen ein neues und solides Zuhause fanden. Zusammen mit
der Heimleiterin Leonie Aviat (hl. Franziska Salesia) gründet L. 1868 die Oblatinnen
des hl. Franz von Sales (1890 Anerkennung der Satzung, 1911 endgültige
Anerkennung). Nach 1878 nehmen die Auseinandersetzungen zwischen Bischof Cortet
und B zu. 1881 erhält B. und sein junger Orden bei einer Audienz im Vatikan die
volle Unterstützung von Papst Leo XIII. zugesagt. 1883 entzieht Bischof Cortet
B. sein Amt als Spiritual der Heimsuchung von Troyes. 1886 erscheint seine
Biografie über die Gute Mutter. 1888 kommt es in Rom zur Aussöhnung mit Bischof
Cortet. Um die Jahrhundertwende gerieten B. und seine junge Ordensgemeinschaft
in die Wirren des französischen Kirchenkampfes, den Premierminister
Waldeck-Rousseau im Oktober 1900 beginnt. Das "Gesetz zur Aufhebung der
Ordenskongregationen" (1901) ist der Auftakt einer breit angelegten
Zerstörungs- und Vertreibungswelle. 1902 zieht sich B. nach Plancy zurück, im
Jahr darauf werden die Kongregationen der Oblatinnen und Oblaten des hl. Franz
von Sales staatlich aufgehoben. 1908 stirbt B. in Plancy. Am 11.4. 1961 erfolgt
die Überführung und Beisetzung des Leichnams von B. in der Krypta St. Gille,
zusammen mit dem Leichnam der hl. Franziska Salesia. Sein Seligsprechungsprozeß
wurde in der Diözese Troyes am 11.2. 1938 offiziell begonnen, am 24.2. 1964
erfolgte die Übergabe der Akten an Rom. Das Verfahren dauert an.
Werke: Exerzitienvorträge,
in: Jahrbücher für salesianische Studien 12 (1974), 129-179; Exerzitienvorträge
(retraites) 1881-1900 auf http://www.louisbrisson.org (30.01.2008); Kritische
Gesamtausgabe der Werke L. B.s ("Milleniums-Ausgabe"), 2000 (frz.;
dt. Übersetzung in Bearbeitung).
Lit.: E. J. Carney,
Fr. B.'s commentary on The Constitutions of The Spiritual Directory of the
Oblates of St. Francis de Sales. Hayttsville 1966; - P. Dufour, Le tres
reverend pere L. B. Fondateur des Oblates et des Oblats de Saint Francois de
Sales 1817-1908, Paris 1936; - D. Koster, L. B., Noorden 2007; - K. Vokinger,
L. B., o.O. 1949; - F. Wehrl, Vertreibung und Neubeginn. Ein Beitrag zur
Gründungsgeschichte der Kongregation der Oblaten des hl. Franz von Sales,
Eichstätt 2004.
Josef Bordat
Literaturergänzung:
2008
Herbert Winklehner,
"Gott segnet die liebenden Herzen". Leben u. Werk d. vor 100 Jahren
verstorbenen L.B. (1817-1908), d. Gründers d. Oblatinnen u. Oblaten d. hl.
Franz von Sales, in: On 47.2008, S. 77-80; - Themenheft von JSSt 39.2008, S.
6-95.
Letzte Änderung:
24.11.2008
(DE) Josef
Bordat, BRISSON, Louis, in Biographisch-Bibliographisches
Kirchenlexikon, 2008
Band XXIX (2008) Spalten 228-229 Autor: Josef Bordat
SOURCE : https://web.archive.org/web/20090305014431/http://www.bautz.de/bbkl/b/brisson_l_a_s.shtml
Voir aussi : http://www.eglise.catholique.fr/actualites/359921-p-louis-brisson-intellectuel-et-spirituel-de-terrain/
http://www.franz-sales-verlag.de/brisson2012/seligsprechung/amato_troyes_22-09-2012.pdf