Église Saint-Theudère, église catholique, xiie siècle-xiiie siècle, commune de Saint-Chef, Isère.
Saint Theudère
Moine à Vienne, en
Dauphiné (+ 575)
Théodore, Cherf ou
Chef.
Moine de la région de
Vienne en Gaule. Il fut souvent consulté pour sa sagesse spirituelle. Il prit
conseil auprès de saint
Césaire d'Arles qui en fit son diacre. Revenu plus tard à Vienne,
l'évêque lui demanda d'être ermite-reclus. Ce qu'il accepta par obéissance et
c'est ainsi qu'il resta douze ans au service de l'Église de Vienne par sa
pénitence et sa prière. Une localité a pris son vocable là où il demeurait:
38890 Saint Chef.
- Né à Arcisse près de
Saint-Chef, Theudère veut entrer au monastère de Lérins. Mais Césaire d'Arles
le garde près de lui et l'ordonne prêtre. Il construit plusieurs églises dans
les environs de Vienne et dans son pays natal. Il vit en reclus à Vienne et
meurt le 29 octobre 575 probablement. (saints
du diocèse de Grenoble)
Sur le territoire de
Vienne en Gaule, vers 575, saint Théodore, abbé. Disciple de saint Césaire
d’Arles, il fonda des cellules pour les moines, fut établi par l’évêque comme
intercesseur auprès de Dieu et prêtre chargé de la pénitence pour tout le
peuple de la cité.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2099/Saint-Theudere.html
Theudère semble être
la déformation de Théodore et cela indique qu’il appartenait à une « gens »
chrétienne. Riche fils de famille, il a grandi sur les terres de la villa
Acissia (qui a donné le nom au village actuel, Arcisse, 38890, Isère) qu’il
quitta dans sa vingtième année, animé par sa vocation de servir Dieu, après
avoir distribué sa fortune aux pauvres. Saint Césaire d’Arles le fit
diacre et l’envoya parfaire ses dons à Lérins.
Vers la trentaine, Theudère
revint à Acissia mettre à la disposition de la population locale ses
formidables talents spirituels. Son activité créatrice sera intense.
Guidé par une voix céleste, c’est dans le cadre sauvage et hostile du Val
Rupian, à une demi -heure de marche du domicile familial qu’il a crée un
monastère dédié à la Mère de Dieu. De même, à Vasselin (38890,
Isère, France), à 1.9 km de notre ciergerie, Saint Theudère fonda un autre
monastère sous le vocable de Saint Eusèbe.
Il ne reste
malheureusement rien du monastère si ce n’est une fontaine miraculeuse,
déplacée de dix mètres lors de la reconstruction de son église dans la deuxième
moitié du 19ème siècle. On raconte en effet que lors de l’édification de
l’église de Vasselin, un glissement de terrain menaçant le chantier, Saint
Theudère se mit en prière et la coulée de terre épargna le lieu. A la
place jaillit une source dont l’eau guérissait les maladies oculaires. Les
pèlerins en route vers Compostelle faisaient un détour pour s’y laver les
yeux. De nombreux autres édifices religieux doivent leur existence à l’activité
du saint.
Saint Theudère finit ses
jours à Vienne, appelé par son évêque Philippe à en être le
« reclus ». Une tradition pieuse voulait en effet que la ville
entretienne une personne d’une piété reconnue en échange de la consolation des
âmes et de ses prières pour le salut des habitants de la cité. A sa mort, en
octobre 575, en dépit de son vœu de reposer au Val Rupian au sein du
monastère, les viennois tentèrent de garder sa sainte dépouille. Mais le saint
ne se laissa pas faire. Alors qu’on s’apprêtait à soulever son cercueil,
celui-ci devint si lourd qu’on ne put le déplacer. A la troisième
tentative, l’évêque qui présidait aux funérailles, annonça que saint Theudère
serait inhumé chez lui selon sa volonté. Le poids du cercueil se fit alors de
plume et la procession se mit en route. Elle atteignit son but en trois
jours pendant lesquels les miracles se multiplièrent. Deux d’entre
eux nous touchent plus particulièrement car ils ont trait au vin et aux cierges, nos
deux produits phares…
Les moniales de Vienne
avaient fourni aux participants du cortège des outres de vin afin qu’ils
puissent se désaltérer pendant la journée. Le soir venu, après une journée de
marche, ces outres étaient vides. Le lendemain matin on les retrouva pleines à
la grande joie des moines du Val Rupian arrivés au campement pour accompagner
leur père fondateur vers sa dernière demeure. Mais la cérémonie ne put
commencer qu’à la nuit tombante et le nombre de cierges était nettement
insuffisant. Là encore, la volonté divine se manifesta et la cire se multiplia
si bien entre les mains de ceux qui distribuaient les bougies que l’on put
en allumer en quantité et achever la cérémonie comme en plein jour….
Du premier monastère qu’a
fondé Saint Theudère ne demeure aujourd’hui qu’un village, Saint Chef en
Dauphiné (38990, Isère, France) et l’abbatiale connue mondialement pour
les trois ensembles de fresques romanes du XIIème siècle qui la décorent.
Le Village doit surement
son nom aux reliques vénérées à l’abbaye. Rappelons que « chef »
désigne la tête. Outre le chef de Saint Theudère, on devait y conserver celui
de Saint Thibaud, évêque de Vienne (952-1000) ancien élève des moines et
celui de Saint Léger, lui aussi évêque de Vienne et comme le précédent à
l’origine de la reconstruction de l’abbaye complètement ravagée par des
incursions barbares de la fin du IXème siècle. Ces trois reliques ont
disparu. Lors de travaux en 1840-1850, l’architecte a dégagé derrière la
première chapelle nord les restes d’une autre chapelle avec un autel sur lequel
reposaient « trois têtes bien conservées et garnies intérieurement de
coton ». Il a emmuré ces têtes dans le mur et aurait laissé des
indications sur la cachette à ses héritiers que ceux-ci n’ont pas révélées. A
l’heure actuelle, on peut y vénérer des reliques de Saint Clément, martyr du 1er siècle
et apportées à l’abbaye qu’en 1715.
Quant à l’abbatiale, elle
est un magnifique lieu de visite qui mérite le détour. En attendant de le
faire, nous ne pouvons que vous recommander de visiter le site complet de
Mme S. Charlet qui lui est consacré.
THEUDERE LE BIENHEUREUX
Une sainte vie
C'est aux environs de
l'an 500 que le cercle de famille du maître de la villa Assicia s'élargit
avec la naissance d'un petit garçon que l'on prénomme Theudère.On connait mal
cette famille , mais on peut remarquer qu'elle donne des noms latins à ses
enfants, qu'elle appartient à l'aristocratie locale, qu'elle a élevé un
oratoire dans sa propriété en raison de sa grande foi en le christianisme. Ces
constatations prêtent à penser que son origine est romaine.
L'abbé Varnet, au 19 ème
siècle, tenta de localiser précisément sa maison natale, ses recherches le
conduirent à la maison de la famille Guiller située au pied du coteau qui
domine le village. Cette modeste habitation, écrit-il, repose en partie sur des
gros murs, qui par leur solidité et l'appareil des matériaux donnent l'idée
d'un ouvrage romain. Les occupants lui désignent ensuite "sa
fontaine", à quelques pas en amont, le long du chemin dit de la Vie
Niuble. Cette fontaine, longtemps ensevelie sous la terre et la végétation,
vient d'être remise au jour comme en témoigne notre photo.
Élevé dans cette famille
pieuse, Theudère ressent, très jeune , la vocation de servir Dieu. Souvent
prosterné sur les dalles de l'oratoire, il entend la voix du ciel l'appelant à
la perfection. Ses parents lui destinent un riche patrimoine, mais voulant
devenir un parfait disciple de Jésus-Christ, il se dépouille de tout en faveur
des pauvres. Vers l'age de vingt ans, dégagé de tout lien temporel, il quitte
sa famille pour rejoindre le monastère de Lérins, sur
une ile méditerranéenne, où ont été éduqués la plupart des évêques de la Gaule.
Afin de s'y faire admettre, et pour se faire guider et encourager, il choisit
de consulter un ancien du monastère, Césaire évêque d'Arles. On rapporte que
dès leur première rencontre les deux hommes se comprennent parfaitement, puis
le prélat lui fait part de son souhait de l'élever lui même au sacerdoce. Le
voyage de Theudère s'interrompt ici. Durant une dizaine d'années, il exerce la
prêtrise avec une ferveur si grande qu'il fait l'admiration de tous.
Theudère doit être agé
d'une trentaine d'années lorsqu'il revient à la villa Assicia, il y a dans la
contrée des populations sans secours religieux, et c'est là qu'il doit, de
préférence, dispenser ses dons. Guidé par une voix céleste, au milieu de la
nature hostile du Val Rupian, à une demi- heure de marche du domicile familial,
il élève un monastère dédié
à la Vierge Marie. Plus tard des habitations viendront se grouper autour de cet
établissement, une agglomération naîtra, ce sera Saint-Chef. Mais à l'image de
Césaire son ancien maître, Theudère éprouve le besoin de s'investir dans de
nouvelles fondations. Ce sera un monastère, sous le vocable de saint-Eusèbe,
qui donnera naissance ultérieurement à la paroisse de Vasselin, puis une
basilique dédiée à saint-Symphorien sur les bords de la Gère, du côté de
l'actuelle Villeneuve de Marc, puis nous le retrouverons à Alaronne pour une
église en l'honneur de saint-Pierre. Après quelques mois de méditation profonde
au Val Rupian, il est appelé par l'évêque Philippe de Vienne pour une dernière
mission.
Il éxiste à Vienne une
coutume pieuse qui consiste à entretenir, hors des murs de la cité, un
personnage d'une sainteté éminente, qui se livre à la pénitence et à la vie
contemplative, dans une retraite absolue. On l'appelle le reclus, et il semble
une citadelle qui protège la ville, nuit et jour. L'évêque Philippe, ayant à
pourvoir à cette charge devenue vacante, jette son dévolu sur Theudère qui a
déjà rempli le monde du bruit de sa sainteté. Ce dernier accepte et s'installe
à la recluserie de la colline sainte-Blandine dans l'austérité, il y restera
douze ans, jusqu'à la fin de ses jours.On lui rend les devoirs que la piété
inspire et bien qu'il ait manifesté le voeux de reposer au Val Rupian, on
s'apprête à l'inhumer près de sa recluserie.
Des miracles post-mortem.
Les prêtres s'avancent
pour charger le cercueil sur leurs épaules et le conduire à sa dernière
demeure, mais ils ne parviennent pas à le soulever de terre. L'étonnement gagne
toute l'assistance. On se regarde, on s'interroge, on ne sait à quoi s'en
tenir. Alors le vieux pontif qui préside la cérémonie se ravise et annonce
qu'il sera porté à son monastère selon ses volontés. Aussitôt le cercueil
devient si léger, qu'à peine on en sent le poids. Le cortège démarre après une
dernière cérémonie liturgique. Des religieuses ont eut la pensée de fournir
trois vases pleins de vin afin que ceux qui portent le corps puissent se
rafraichir, le soir venu les récipients sont asséchés. Au matin on les retrouve
pleins, tels qu'ils ont étés apportés, pour le plus grand bonheur des moines du
Val Rupian arrivant au bivouac, harrassés par leur déplacement. Le troisième
jour on atteint le village où se trouve la dizième borne millière, aujourd'hui
Diemoz, où un aveugle retrouve la vue après avoir touché le voile qui recouvre
le cercueil. Un autre miracle se produit sitôt que le cortège est arrivé au Val
Rupian, où un paralytique privé depuis longtemps de l'usage de ses jambes peut
se lever et jouir pleinement de la liberté de ses membres. On procède à la
cérémonie de la sépulture mais il est tard et les ténèbres de la nuit
envahisent les lieux, et l'on s'aperçoit que pour les dissiper, la quantité de
cierges va être insuffisante. Un dernier miracle va intervenir, la cire se
multiplie si bien dans les bras de ceux qui la distribuent, que l'on peut
allumer un grand nombre de torches et achever la cérémonie funèbre au milieu
d'une merveilleuse illumination.
Notes:
-1:-C'est Saint-Adon,
évêque de Vienne au 9ème siècle, qui a rédigé la biographie de Saint-Theudère,
avec près de quatre siècles de décalage. Une très sérieuse critique de ce
document a été faite vers 1850 par le curé Varnet, et nous en avons tiré cette
chronique.
-2:-Le jour dédié par
l'Eglise catholique à la célébration de la saint Theudère est le 29 octobre.
-3:-Une chapelle dédiée à
Theudère se trouve dans l'église abbatiale. Dans cette chapelle se trouve une
fresque où le Saint est représenté portant son église dans la main droite,
figuration également reprise sur le vitrail et sur la statue de l'autel.
SOURCE : http://correspondances.saint-chef.dauphine.pagesperso-orange.fr/THEUDERE%20LE%20BIENHEUREUX.htm
Also
known as
Chef d’Arcisse
Chef
Theuderis
Profile
Monk at Lérins
Abbey. Ordained by Saint Caesarius
of Arles. In Dauphiné he attracted a group of spiritual students, and
founded a monastery for
them near Vienne, France.
Lived his last 12 years as a hermit,
walled up in a cell at
the church of Saint Lawrence
in Vienne. Miracle worker. Blessed Ado of
Vienne wrote a
biography of him.
Born
6th century at
Arcisia, Dauphiné, France
c.575 at
the Church of Saint Lawrence, Vienne, France
Additional
Information
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Dictionary of Saints, by John Delaney
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
MLA
Citation
“Saint Theuderius“. CatholicSaints.Info.
15 November 2017. Web. 24 February 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-theuderius/>
SOURCE : http://catholicsaints.info/saint-theuderius/
October 29
St. Chef, Abbot
[In Latin,
Theuderius.] CHEF, a young gentleman of one of the best families of
the city of Vienne, by the interior call of the Holy Ghost, forsook the world;
and having long exercised himself in the most perfect practices of a monastic
life under the direction of St. Cæsarius at Arles, returned to his own country,
and being joined by several disciples, built for them first cells, and
afterwards a monastery near the city of Vienne in Dauphine. It was anciently a
custom in the most regular monasteries, that the hebdomadarian priest who said
the community mass, spent the week in which he discharged that function, in the
closest retirement in his cell, and in holy contemplation and austere penance, 1 both
that he might be better prepared to offer daily the tremendous sacrifice, and
that he might more faithfully acquit himself of his mediatorship between God
and his people. 2 It
was also a peculiar custom at Vienne in the sixth century, that some monk, of
whose sanctity the people entertained a high opinion, was chosen, who should
voluntarily lead the life of a recluse, being walled up in a cell, and spending
his whole time in fasting, praying, and weeping to implore the divine mercy in
favour of himself and his country. This practice would have been an abuse and
superstition, if any person relying on the prayers of others, were themselves
more remiss in prayer or penance. St. Chef was pitched upon for this
penitential state, which obligation he willingly took upon himself, and
discharged with so much fervour as to seem desirous to set no bounds to his
tears and mortifications. An extraordinary gift of miracles made his name
famous in the whole country. He died about the year 575, and was buried in the
monastery of St. Laurence. His relics were translated to a collegiate church of
which he is the titular patron, and which gives the name of St. Chef to the
town where it stands, in Dauphine, eight leagues from Vienne. This saint is
named in the Roman Martyrology. See his life written by Ado, archbishop of
Vienne, in Mabill. Sæc. 1. Ben. p. 678.
Note 1. Le Brun,
Explic. des Cérém. de la Messe, Tr. Prelim. Rubr. 1, p. 73, et Pratiques pour
honorer les Sacr. Prat. 28. [back]
Note 2. Every priest
receives the charge of being a common intercessor, and by divine right is bound
to offer the holy sacrifice and his earnest prayers, not only for the remission
of his own sins, but also for those of the people, for whom, by his office, he
is appointed the intercessor. (Heb. v. l. 3; S. Chrys. de Sacerdot. l. 6,
p. 424, t. 1, ed. Ben.) And theologians and canonists agree that every
curate of a parish is obliged to offer up his mass, at least every Sunday and
festival, for those souls in particular that are committed to his charge. Conc.
Trid. sess. 23, de Reform. c. 1. Gavant, Soto, Bonacina, several answers of the
Congr. of the Council at Rome quoted by Pasqualig. qu. 851. Reiffenstuel,
Barbosa, de Offic. Parochi, the Constitution of Bened. XIV. which begins, Cum
semper oblatas, &c. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives of the
Saints. 1866
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/292.html
Theuderius of Vienne,
Abbot (RM)
(also known as Chef,
Theudar, Theodore)
Born in Arcisia
(Saint-Chef-d'Arcisse), Dauphiné, France; died c. 575. Theuderius, son of a
distinguished family and a disciple of Saint Caesarius of Arles who ordained
him, was a monk of Lérins who returned to his native city of Vienne. There he
attracted several disciples and built for them first cells and later three
monasteries near Vienne. In an extension of the custom of the monastic
celebrant of the Mass retiring for a week in prayer and fasting, the people of
Vienne had a custom of choosing a holy monk to lead a penitential, eremitical
life on behalf of the people. Saint Theuderius was selected and willingly
became an anchorite, walled-up in a cell at the church of Saint Laurence. He
discharged this office fervently during the last 12 years of his life.
Extraordinary miracles attended his prayers. At his death, Theuderius was
buried in the monastery of Saint Laurence. His relics were translated to a
collegiate church, of which he is the titular patron, and which gives the name
of Saint-Chef to the town (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth, Walsh).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1029.shtml
San Teuderio
(Teodario) Abate
Martirologio
Romano: Nel territorio di Vienne in Francia, san Teodario, abate, che,
discepolo di san Cesario di Arles, fondò delle celle per i monaci e fu
costituito dal vescovo intercessore presso Dio e sacerdote penitenziere per
tutto il popolo della città.
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/75575
Voir aussi : https://www.diocese-grenoble-vienne.fr/histoire.html