Saint Séverin Boèce
Philosophe et théologien
romain, martyr (+ 524)
Philosophe et théologien
romain, né dans une famille noble de Rome, Anicius Manlius Torquatus Severinus
Boethius avait fait ses études à Athènes et Alexandrie. Nommé consul sous le
roi Théodoric qui lui faisait confiance et lui donna le titre de Maître des
Bureaux. Leurs relations se détériorèrent à cause de leurs religions, ce qui
amena le martyre de Séverin. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et
traductions.
"San Pietro in Ciel
d’Oro était l’église la plus importante de Pavie, même si elle était hors les
murs; elle avait été construite sur les lieux du martyre de Séverin Boèce, tué
en 525 par l’empereur Théodoric dont il avait été le conseiller. La dépouille
de Boèce est conservée aujourd’hui encore dans la crypte de l’église". (sanctuaires
lombards)
Commémoraison de saint
Séverin Boèce, martyr en 524 ou 525. Célèbre par sa science et ses écrits, il
fut détenu en prison, où il écrivit son traité “Sur la consolation de la
philosophie” et servit Dieu avec droiture jusqu’à la mort que lui infligea le
roi Théodoric, à Ticinum [Pavie] en Lombardie.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12303/Saint-Severin-Boece.html
De
institutione musica by Boethius, XIIth century, Cambridge University Library.
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 12 mars 2008
Boèce et Cassiodore
Chers frères et sœurs,
Je voudrais parler
aujourd'hui de deux auteurs ecclésiastiques, Boèce et Cassiodore, qui vécurent
pendant les années les plus tourmentées de l'Occident chrétien et, en
particulier, de la péninsule italienne. Odoacre, roi des Erules, une ethnie
germanique, s'était rebellé, mettant un terme à l'empire romain d'Occident
(476), mais avait dû rapidement succomber aux Ostrogoths de Théodoric, qui
pendant plusieurs décennies s'assurèrent du contrôle de la péninsule italienne.
Boèce, né à Rome vers 480 dans la noble famille des Anicii, entra encore jeune
dans la vie publique, obtenant déjà la charge de sénateur à l'âge de vingt-cinq
ans. Fidèle à la tradition de sa famille, il s'engagea dans la politique,
convaincu qu'il était possible d'harmoniser les lignes directrices de la
société romaine avec les valeurs des nouveaux peuples. Et à cette nouvelle
époque de la rencontre des cultures, il considéra comme sa mission de
réconcilier et de mettre ensemble ces deux cultures, la culture romaine
classique et la culture naissante du peuple ostrogoth. Il fut très actif en
politique, également sous Théodoric, qui les premiers temps l'estima beaucoup.
Malgré cette activité publique, Boèce ne négligea pas ses études, se consacrant
en particulier à l'approfondissement de thèmes d'ordre philosophique et
religieux. Mais il écrivit également des manuels d'arithmétique, de géométrie,
de musique, d'astronomie: le tout avec l'intention de transmettre aux
nouvelles générations, aux nouveaux temps, la grande culture gréco-romaine.
Dans ce cadre, c'est-à-dire dans l'engagement pour promouvoir la rencontre des
cultures, il utilisa les catégories de la philosophie grecque pour proposer la
foi chrétienne, ici aussi à la recherche d'une synthèse entre le patrimoine
hellénistique-romain et le message évangélique. C'est précisément pour cela que
Boèce a été présenté comme le dernier représentant de la culture romaine
antique et le premier des intellectuels du Moyen-âge.
Son œuvre certainement la
plus célèbre est le De consolatione philosophiae, qu'il rédigea en prison
pour donner un sens à sa détention injuste. En effet, il avait été accusé de
complot contre le roi Théodoric pour avoir pris la défense d'un ami, le
sénateur Albin, lors de son jugement. Mais cela était un prétexte: en
réalité Théodoric, arien et barbare, soupçonnait Boèce d'éprouver de la
sympathie pour l'empereur byzantin Justinien. De fait, jugé et condamné à mort,
il fut exécuté le 23 octobre 524, à 44 ans seulement. Précisément en raison de
cette fin dramatique, il peut parler à partir de sa propre expérience à l'homme
d'aujourd'hui également, et surtout aux très nombreuses personnes qui subissent
le même sort à cause de l'injustice présente dans de nombreux domaines de la
"justice humaine". Dans cette œuvre, alors qu'il est en prison il
recherche le réconfort, il recherche la lumière, il recherche la sagesse. Et il
dit avoir su distinguer, précisément dans cette situation, entre les biens
apparents - en prison ceux-ci disparaissent - et les vrais biens, comme
l'amitié authentique, qui même en prison ne disparaissent pas. Le bien le plus
élevé est Dieu: Boèce apprit - et il nous l'enseigne - à ne pas tomber
dans le fatalisme, qui éteint l'espérance. Il nous enseigne que ce n'est pas le
destin qui gouverne, mais la Providence et que celle-ci a un visage. On peut
parler avec la Providence, car Dieu est la Providence. Ainsi, même en prison il
lui reste la possibilité de la prière, du dialogue avec Celui qui nous sauve.
Dans le même temps, même dans cette situation il conserve le sens de la beauté
et de la culture et rappelle l'enseignement des grands philosophes antiques
grecs et romains, comme Platon, Aristote - il avait commencé à traduire ces
grecs en latin -, Cicéron, Sénèque, et également des poètes comme Tibulle et
Virgile.
Selon Boèce, la
philosophie, au sens de la recherche de la véritable sagesse, est le véritable
remède de l'âme (lib. I). D'autre part, l'homme ne peut faire l'expérience du
bonheur authentique que dans sa propre intériorité (lib. II). C'est pourquoi
Boèce réussit à trouver un sens en pensant à sa tragédie personnelle à la
lumière d'un texte sapientiel de l'Ancien Testament (Sg 7, 30-8,1), qu'il
cite: "Contre la sagesse le mal ne prévaut pas. Elle s'étend avec
force d'un bout du monde à l'autre et elle gouverne l'univers pour son
bien" (lib. III, 12: PL 63, col. 780). La soi-disant prospérité des
méchants se révèle donc mensongère (lib. IV), et la nature providentielle de
la adversa fortuna est soulignée. Les difficultés de la vie révèlent
non seulement combien celle-ci est éphémère et de brève durée, mais elles se
démontrent même utiles pour déterminer et conserver les rapports authentiques
entre les hommes. L'Adversa fortuna permet en effet de discerner les vrais amis
des faux et elle fait comprendre que rien n'est plus précieux pour l'homme
qu'une amitié véritable. Accepter de manière fataliste une situation de
souffrance est absolument dangereux, ajoute le croyant Boèce, car "cela
élimine à la racine la possibilité même de la prière et de l'espérance théologale
qui se trouvent à la base de la relation de l'homme avec Dieu" (lib. V,
3: PL 63, col. 842).
Le discours final
du De consolatione philosophiae peut être considéré comme une
synthèse de tout l'enseignement que Boèce s'adresse à lui-même et à tous ceux
qui pourraient se trouver dans la même situation. Il écrit ainsi en
prison: "Combattez donc les vices, consacrez-vous à une vie vertueuse
orientée par l'espérance qui pousse le cœur vers le haut, jusqu'à atteindre le
ciel avec les prières nourries d'humilité. L'imposition que vous avez subie
peut se transformer, si vous refusez de mentir, en l'immense avantage d'avoir
toujours devant les yeux le juge suprême qui voit et qui sait comment sont
vraiment les choses" (lib. V, 6: PL 63, col. 862). Chaque détenu,
quel que soit le motif pour lequel il est en prison, comprend combien cette
condition humaine particulière est lourde, notamment lorsqu'elle est aggravée,
comme cela arriva à Boèce, par le recours à la torture. Particulièrement
absurde est aussi la condition de celui qui, encore comme Boèce - que la ville
de Pavie reconnaît et célèbre dans la liturgie comme martyr de la foi -, est
torturé à mort sans aucun autre motif que ses propres convictions idéales,
politiques et religieuses. Boèce, symbole d'un nombre immense de détenus
injustement emprisonnés de tous les temps et de toutes les latitudes, est de
fait une porte d'entrée objective à la contemplation du mystérieux Crucifié du
Golgotha.
Marc Aurèle Cassiodore,
un calabrais né à Squillace vers 485, qui mourut à un âge avancé à Vivarium
vers 580, fut un contemporain de Boèce. Lui aussi d'un niveau social élevé, il
se consacra à la politique et à l'engagement culturel comme peu d'autres
personnes dans l'Occident romain de son époque. Les seules personnes qui purent
l'égaler dans son double intérêt furent peut-être Boèce, déjà mentionné, et le
futur Pape de Rome, Grégoire le Grand (590-604). Conscient de la nécessité de
ne pas laisser sombrer dans l'oubli tout le patrimoine humain et humaniste,
accumulé au cours des siècles d'or de l'empire romain, Cassiodore collabora
généreusement, et aux niveaux les plus élevés de la responsabilité politique,
avec les peuples nouveaux qui avaient traversé les frontières de l'empire et
qui s'étaient établis en Italie. Il fut lui aussi un modèle de rencontre
culturelle, de dialogue, de réconciliation. Les événements historiques ne lui
permirent pas de réaliser ses rêves politiques et culturels, qui visaient à
créer une synthèse entre la tradition romano-chrétienne de l'Italie et la
nouvelle culture des Goths. Ces mêmes événements le convainquirent cependant du
caractère providentiel du mouvement monastique, qui s'affirmait dans les terres
chrétiennes. Il décida de l'appuyer en lui consacrant toutes ses richesses
matérielles et toutes ses forces spirituelles.
Il conçut l'idée de
confier précisément aux moines la tâche de retrouver, conserver et transmettre
à la postérité l'immense patrimoine culturel de l'antiquité, pour qu'il ne soit
pas perdu. C'est pourquoi il fonda Vivarium, un monastère dans lequel tout
était organisé de manière à ce que le travail intellectuel des moines soit
estimé comme très précieux et indispensable. Il disposa que les moines qui
n'avaient pas de formation intellectuelle ne devaient pas s'occuper seulement
du travail matériel, de l'agriculture, mais également de transcrire des
manuscrits et aider ainsi à transmettre la grande culture aux générations
futures. Et cela sans aucun dommage pour l'engagement spirituel monastique et
chrétien et pour l'activité caritative envers les pauvres. Dans son
enseignement, publié dans plusieurs ouvrages, mais surtout dans le traité De
anima et dans les Institutiones divinarum litterarum, la prière (cf. PL
69, col. 1108), nourrie par les saintes Ecritures et particulièrement par la
lecture assidue des Psaumes (cf. PL 69, col. 1149), a toujours une position
centrale comme nourriture nécessaire pour tous. Voilà, par exemple, la façon
dont ce très docte calabrais introduit son Expositio in Psalterium:
"Ayant refusé et abandonné à Ravenne les sollicitations de la carrière
politique, marquée par le goût écœurant des préoccupations mondaines, et ayant
goûté le Psautier, un livre venu du ciel comme un authentique miel de l'âme, je
me plongeai avec avidité, comme un assoiffé, dans la lecture incessante afin de
me laisser imprégner entièrement de cette douceur salutaire, après en avoir eu
assez des innombrables amertumes de la vie active" (PL 70, col. 10).
La recherche de Dieu,
visant à sa contemplation - note Cassiodore -, reste l'objectif permanent de la
vie monastique (cf. PL 69, col. 1107). Il ajoute cependant que, avec l'aide de
la grâce divine (cf. PL 69, col. 1131.1142), on peut parvenir à
une meilleure compréhension de la Parole révélée grâce à
l'utilisation des conquêtes scientifiques et des instruments culturels
"profanes", déjà possédés par les Grecs et les Romains (cf. PL 69,
col. 1140). Cassiodore se consacra, quant à lui, aux études philosophiques,
théologiques et exégétiques sans créativité particulière, mais attentif aux
intuitions qu'il reconnaissait valables chez les autres. Il lisait en
particulier avec respect et dévotion Jérôme et Augustin. De ce dernier, il
disait: "Chez Augustin il y a tellement de richesse qu'il me semble
impossible de trouver quelque chose qu'il n'ait pas déjà abondamment
traité" (cf. PL 70, col. 10). En citant Jérôme, en revanche, il exhortait
les moines de Vivarium: "Ce n'est pas seulement ceux qui luttent
jusqu'à verser leur sang ou qui vivent dans la virginité qui remportent la
palme de la victoire, mais également tous ceux qui, avec l'aide de Dieu,
l'emportent sur les vices du corps et conservent
la rectitude de la foi. Mais pour que vous puissiez, toujours avec l'aide de
Dieu, vaincre plus facilement les sollicitations du monde et ses attraits, en
restant dans celui-ci comme des pèlerins sans cesse en chemin, cherchez tout
d'abord à vous garantir l'aide salutaire suggérée par le premier psaume qui
recommande de méditer nuit et jour la loi du Seigneur. En effet, l'ennemi ne
trouvera aucune brèche pour vous assaillir si toute votre attention est occupée
par le Christ" (De Institutione Divinarum Scripturarum, 32: PL 70,
col. 1147D-1148A). C'est un avertissement que nous pouvons accueillir comme
valable également pour nous. Nous vivons, en effet, nous aussi à une époque de
rencontre des cultures, du danger de la violence qui détruit les cultures, et
de l'engagement nécessaire de transmettre les grandes valeurs et d'enseigner
aux nouvelles générations la voie de la réconciliation et de la paix. Nous
trouvons cette voie en nous orientant vers le Dieu au visage humain, le Dieu
qui s'est révélé à nous dans le Christ.
* * *
Je salue les pèlerins
francophones, en particulier les jeunes du collège de Vaugneray et les pèlerins
de l’Île de la Réunion. Puissiez-vous mobiliser toutes les ressources de votre
intelligence pour rechercher toujours la vraie sagesse, qui est le Christ. Avec
ma Bénédiction apostolique.
© Copyright 2008 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080312.html
Cote : Besançon - BM - ms. 0434 f. 314 Sujet : Boèce et la Philosophie Auteur : Boethius Titre : Consolation de Philosophie Datation : 1372
Boèce
(470/480-525)
Martyr
De la consolation de la
Philosophie - lire - télécharger
La consolation de la philosophie (trad. Jean-Yves Guillaumin), Belles-Lettres, 2002.
Courts traités de théologie, Le Cerf, 1991.
Boèce (Anicius Manlius
Torquatus Severinus Boetius, dit) philosophe latin, né vers 470 à Rome, mort en
525 à Pavie. Il fit ses études à Rome, puis à Athènes. A son retour, il fut
élevé trois fois au consulat (en 487, 510 et 511) par Théodoric, roi des
Wisigoths . Mais des ennemis trouvèrent le moyen lui faire perdre la
confiance de Théodoric. Des remontrances qu'il adressa à ce dernier, au sujet
des exactions des receveurs des deniers publics, furent le prétexte de sa
disgrâce. Un décret du sénat le déclara coupable de trahison; renfermé dans une
prison, il fut mis à mort en 525. Ses biens, dont la confiscation avait été prononcée,
furent rendus à sa veuve par la reine Amalasonte qui fit relever ses statues.
Boèce fut l'écrivain et le philosophe le plus distingué de son temps. Il avait
embrassé la doctrine d'Aristote, et commenté ses ouvrages; il avait aussi
composé des traités de théologie et de mathématiques.
En librairie - Ouvrages
de Boèce :
Boèce. Consolation de
Philosophie
Traduit du latin
par J-Y. Guillaumin
La Consolation est un
texte unique dans l’antiquité, un mélange de 39 proses et 39 poésies, où une
figure allégorique, Philosophia, s’adresse à son élève (Boèce) et lui apporte
la consolation de son enseignement (évidemment une présentation du monde de
type néo-platonicien). Ce dialogue est l’oeuvre d’un haut personnage romain
chrétien, sénateur et patrice, emprisonné et accusé de haute trahison, alors
qu’il attendait la mort, vers 524 après J.-C.. Cette situation « d’urgence » et
d’imminence de la mort (pensons à celle de Socrate), démenti par la belle
sobriété du texte, est devenu un modèle pour la philosophie, dernier rempart de
la beauté et de la méditation, symbole de résistance à l’oppression et de
méditation sur la condition humaine.
La Consolation de
Philosophie devait devenir l’un des ouvrages fondamentaux du Moyen Age, à côté
de ceux de St Augustin, de St Benoît et de Bède le vénérable. C’est évidemment
aussi un lointain modèle de la Divine Comédie de Dante. Boèce est un parfait
représentant de la haute culture italienne de l’époque, déchirée entre sa
fidélité à une tradition classique tenace (les satires grecques ou latines, la
philosophie grecque, les consolations de Cicéron, Ovide ou Sénèque) et les
réalités politiques de son temps, celui de l’Empereur Justinien (occupation par
les Goths, la persécution des chrétiens, attrait d’un Orient encore brillant de
sa vie culturelle).
Boèce, après des études
approfondies, qui l’avaient mis en contact avec les sources grecques
néoplatoniciennes, avait conçu un vaste projet d’acclimatation de la culture
grecque en Occident par le moyen de traductions latines des grands textes
philosophiques et scientifiques de l’Antiquité : c’est pourquoi il est révéré
par tout le Moyen Age, qui lui doit sa connaissance des textes aristotéliciens
et de leurs commentaires néo-platoniciens.
La présente traduction,
inédite, est due à un spécialiste de Boèce ; elle tient compte des très
nombreux travaux modernes (édition du texte latin chez Loeb en 1973).
BOÈCE
La Fortune est plus
bénéfique aux êtres humains quand elle est mauvaise que quand elle est bonne.
L'une, en effet, quand elle se montre séduisante, est toujours en train de
mentir avec son apparence de bonheur ; l'autre, au contraire, est toujours
sincère quand elle révèle, par ses volte-face, son instabilité. L'une trompe,
l'autre instruit ; l'une en faisant croire à un faux bonheur, ligote l'âme de
ceux qui y trouvent leur jouissance, l'autre la libère en lui faisant prendre
conscience de la précarité de la chance... La bonne Fortune use de ses charmes
pour égarer les gens loin du bien véritable, tandis que la mauvaise les
accroche au passage pour les ramener vers les véritables valeurs.
N'espère rien, n'aie peur de rien
Et tu désarmeras ton adversaire.
Quand on est agité par la crainte ou l'espoir,
Faute d'être calme et de se contrôler
On lâche son bouclier, on abandonne son poste
Et on resserre le lien qui sert à nous traîner.
Qu'est-ce que la santé des âmes sinon la bonté ? Et leur maladie sinon la méchanceté ?
Les sages n'éprouvent pas la moindre tentation de haine. Car qui pourrait haïr
les bons, sinon des imbéciles ? Quant à haïr les méchants, ce serait
déraisonnable. Si en effet, de même que l'asthénie est une maladie du corps, la
méchanceté est une sorte de maladie de l'âme, étant donné qu'à nos yeux, les
gens malades dans leur corps ne méritent absolument pas d'être haïs mais plutôt
d'être pris en pitié, raison de plus de prendre en pitié plutôt que de les
harceler, ceux dont l'âme est accablée par un mal plus pitoyable que n'importe
quelle forme d'asthénie : la méchanceté.
Veux-tu retourner à autrui ce qu'il mérite ?
Aime les bons et prends pitié des méchants.
Plus une chose s'éloigne de l'Intelligence suprême, plus les liens du destin l'enserrent, et une chose est d'autant moins dépendante du destin qu'elle se rapproche étroitement de ce pivot de l'univers. Si elle adhère fermement à l'Intelligence supérieure stable, elle échappe aussi à la nécessité du destin.
Si tu veux, sous une lumière limpide discerner le vrai,
Coupe au plus court : chasse les joies, chasse la peur,
Défie-toi de l'espoir, éloigne la douleur.
L'esprit est embrumé et bridé quand il est sous leur emprise
.
La sagesse consiste à évaluer la finalité de toutes choses et c'est précisément
cette faculté de passer d'un extrême à l'autre qui ne rend pas redoutables les
menaces de la Fortune, ni souhaitables, ses séductions.
Si on cherche profondément le vrai
Et qu'on désire ne pas se fourvoyer,
On doit réfléchir sur soi sa lumière intérieure,
Concentrer les amples mouvements de sa pensée
Et apprendre à son âme que ce qu'elle entreprend au-dehors,
Elle le possède déjà, déposé secrètement en elle.
Tout homme heureux est un
dieu. Bien qu'il n'y ait évidemment qu'un seul Dieu par nature, par
participation, rien n'empêche qu'il n'y en ait autant qu'on veut.
O bienheureux genre humain
Si votre cœur obéit à l'amour
Auquel obéit le ciel.
Vous cherchez, je crois,
à bannir le besoin par l'abondance. Or cela vous mène au résultat inverse. En
effet, on a besoin de nombreuses aides pour protéger son mobilier précieux,
quand on en a beaucoup, et il vrai que les besoins sont multiples quand on
possède beaucoup, alors qu'ils sont très réduits quand on mesure sa richesse à
ce que nécessite la nature et non à une ambition démesurée.
Si le besoin, éternelle
bouche béante sans cesse à l'affût, trouve sa satisfaction dans les richesses,
il subsiste nécessairement un autre besoin à satisfaire. Sans compter qu'il
suffit d'un rien pour satisfaire la nature tandis que rien ne suffit à
satisfaire la convoitise. Dans ces conditions, si les richesses, loin d'écarter
le besoin, créent elles-mêmes leurs propres besoins, comment peut-on croire
qu'elles offrent une garantie d'indépendance ?
Mais non ! Plus dévastateur que l'Etna,
Brûle le dévorant désir de posséder !
Où se cache le bien qu'ils convoitent,
Peu leur importe de l'ignorer :
Au lieu de le chercher par-delà le ciel étoilé,
Ils le cherchent, englués dans la terre...
Comment les blâmer à la mesure de leur bêtise ?
Qu'ils sollicitent richesse et honneurs !
Quand ils auront peiné pour acquérir les faux biens,
Qu'ils apprennent alors à distinguer les vrais.
Accorde, Père, à mon esprit de rejoindre le lieu de ton règne,
Accorde-lui de visiter la source du bien, de trouver la lumière
Et de ne plus poser que sur Toi les regards de mon âme.
Disloque les nuages et pesanteurs de la masse terrestre
Et resplendis de tous tes feux ! Car Tu es la sérénité,
Tu es le repos et la paix des justes : Te voir est leur fin,
Toi l'origine, le conducteur, le guide, le chemin et l'arrivée tout à la fois.
Extraits de la Consolation
de la Philosophie (Ed. Rivages - 1989).
BOÈCE (en latin, Anicius Manlius Torquatus Severinus Boetius)
Poète latin (Rome vers 480 - près de Pavie, 524)
C'est essentiellement au travers de ses traductions que le Moyen Âge connut les œuvres de Platon et d'Aristote . Il fut l'un des fondateurs de la scolastique médiévale.
Ministre de Théodoric, il tomba en disgrâce, fut emprisonné, supplicié et exécuté.
Pendant sa captivité il composa vers 523 un dialogue philosophique, De Consolatione philosophae [De la consolation de la philosophie] qui exerça une profonde influence sur la pensée et la littérature médiévales et fut avec l'Histoire d'Alexandre et Navigatio Sancti Brendani un des trois textes importants circulant en Europe au Moyen Âge.
Les cinq livres de la Consolation sont un dialogue alternant vers et prose, entre une femme qui personnifie la philosophie et l'auteur qui attend la mort. Il s'agit d'une méditation sur le hasard et la nécessité de l'existence humaine, la providence divine et la confiance que l'homme vertueux doit placer en elle.
voir Bibliographie
- Courts traités de théologie, présentation par Hélène Merle, Cerf, 1991, [154 pages]
- Consolation de la Philosophie, Préface de Marc Fumaroli, Traduit du latin par Colette Lazam, Rivages, [220 pages]
collaboration(s) : Hélène Merle
Néoplatonicien, Boèce (480 ? -525) a essayé de répondre aux difficiles questions que posaient à la doctrine chrétienne les philosophes « païens ». Ces "Courts traités" ("Opuscula sacra") traitent de la trinité, de l’essence de Dieu, de la nature humaine et de la nature divine du Fils, etc. L’argumentation de Boèce a servi de « bréviaire » à nombre de grands auteurs du Moyen Âge comme Jean Scot, Anselme, Thomas d’Aquin, Raymond Lulle.
langue originale : latin
SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/boece.html
Die
sieben freien Künste. Arithmetik und Boethius. Anicius Manlius Torquatus
Severinus Boethius.
Kolorierte Federzeichnung. Unibibliothek Salzburg, M III 36
The
Seven liberal arts. Arithmetic and Boethius. Anicius Manlius Torquatus
Severinus Boethius.
Artes
Liberales. Arifmetica et Boethius. Так в самом изображении, правильнее:
"Arithmetica".
Семь
свободных искусств. Арифметика и Боэций. Аниций Манлий Торкват Северин
Боэций.
Boèce
Boetius Anicius Mantius
Severinus
480-524
Homme d’État, philosophe,
mathématicien. En 485 il épouse la fille du consul Symmaque (préfet de Rome,
prince du sénat, exécuté en 525). En 500 il est sénateur et patrice, en 510,
nommé consul. Il est ministre de Théodoric, roi des Ostrogoths à Rome, en 522,
maître des offices. Ses deux fils, encore adolescents sont nommés consuls. En
523 il est envoyé en exil et exécuté en 524, sur l’ordre de Théodoric.
La place de Boèce, dans
l’histoire du traité de théorie musicale, comme dans celle de la pensée philosophique
est importante. Elle tient à des conjonctures liées à ses choix conceptuels, à
la situation politique de Rome à son époque, et à l’utilisation que les
intellectuels firent du personnage et de l’oeuvre.
Boèce est un grand
dignitaire romain, ministre du roi Théodoric à Rome où se disputent alors trois
pouvoirs. Celui du roi barbare Théodoric, celui de la papauté, protégé par le
roi incroyant, et l’empereur de Byzance, Justin.
Boèce, aristocrate romain
tient aux prérogatives de sa caste, menacées parles trois pouvoirs. Sa culture
d'aristocrate romain comprend la connaissance du grec. Il traduit notamment
Aristote et des écrits relatifs à la théorie musicale (Ptolémée, Nicomaque) en
latin. En philosophie, il est proche de Martianus Capella. En politique, il
croit que Rome décadente ne peut être relevée que par les peuples barbares de
Gaule.
Théodoric suivra les
conseils de Boèce, en se tournant vers la Gaule barbare, et en traitant avec
les fils de Clovis lors du partage du royaume burgonde en 523. Malheureusement,
ce partage se fit à son désavantage.
Sans doute Boèce se
fit-il quelques ennemis alors qu’il était un Maître des Offices, semble-t-il
intègre la légende selon laquelle Boèce aurait comploté contre Théodoric avec
l’empereur de Byzance, est tardive et tend à effacer la responsabilité de
l’Église.
Les trois pouvoirs qui se
disputaient alors l’héritage de l’empire romain n’avaient rien à attendre de
Boèce, ni sur le plan religieux, ni sur ceux de la philosophie et de la
politique. Son Traité de la réincarnation est dédié à Jean, diacre de
l’Église Romaine (pape en 523, au moment de la condamnation de Boèce et de sa
réconciliation avec l’empereur de Byzance (Justin).
Glaréan, dans la préface
à l’édition des oeuvres de Boèce (Bâle 1546), met en doute l’authenticité d’une
partie de ces écrits, qui sont selon lui, peu chrétiens : Boèce ne parle que de
la malice du siècle, l’instabilité de la fortune, le pouvoir des méchants en ce
monde. Un auteur chrétien, et sur toutcelui qui a écrit les Traités de
l’Incarnation et de la Trinité n'aurait manqué de nommer le
Christ au moins une fois, et de chercher dans la foi la consolation.
Pourtant, Boèce est très
vite considéré comme un penseur chrétien, et comme une autorité par les
intellectuels. Il en est autrement de la hiérarchie religieuse. Ce sont les
Jésuites en feront officiellement un martyre. L’Église reste prudente. Un culte
local dédié à Boèce, en Italie, ne sera reconnu (par le pape Léon XIII) qu’en
1883.
Dans le fond, la pensée
de Boèce était plus embarrassante pour l’Église romaine que pour Théodoric. On
peut penser que son destin tragique est lié aux tractations de la
réconciliation de l’empereur et du pape, alors que la vitalité des peuples
barbares de Gaule s’affirmait.
Pour le traité de théorie
musicale, l’oeuvre de Boèce est en quelque sorte un modèle scolaire qui se fait
sentir jusqu’au XVIIe siècle, notamment pour ce qui concerne le calcul des
intervalles et du monocorde, et l’harmonie des sphères. On associe souvent
Boèce et Cassiodore, comme les deux premiers grands théoriciens de la musique
du Moyen Âge.
Contemporains, tous deux
consuls, tous deux ministres de Théodoric. Mais il convient en fait de les
opposer. Cassiodore s’inscrit en plein dans la tradition catholique romaine, et
ce sont les auteurs romains, notamment saint Augustin, qui fondent son oeuvre.
Enfin, si l’on se réfère statistiquement aux manuscrits et éditions imprimées,
Cassiodore n’atteint pas la renommée de Boèce.
Contre Euthychès et
Nestorius
De hebdomadibus
De trinitate (De la
trinité)
Utrum pater
De fide catholica (De la
foi catholique)
La Consolation
philosophique [traduction
de Louis Judicis, 1881] ; [traduction
Léon Colesse,1771, rééditée en 1835].
De Institutione Musica
Plan de
l’Institutione musicale
Livre I (ms. 15. 22), I.
De tribus generibus musicae–II. De uocibus ac musicae elementis – III. De
speciebus inaequalitatis – IIII. Quae inaequalitatis species consonantiis
aptentur – V. Cur multiplicitas et superparticularitas consonantiis deputentur.
– VI. Quae proportiones quibus consonantiis musicis aptentur. – VII. Quid sit
sonus. quid interuallum. quid concinentia. – VIII. Non omne iudicium dandum
esse sensibus. sed amplius rationi esse credendum – IX. Que-madmodum Pytagoras
proportiones consonantiarum inuestigauerit – X. Quibus modis uariae a Pythagora
proportiones consonantiarum perpensae sint – XI. De diuisione uocum earumque
explanatione – XII. Quod infinitatem uocum humana natura finierit – XIII. Quis
modus sit audiendi – XIIII. De ordine theorematum idest speculationum – XV. De
consonantiis et tono et semotonio – XVI. In quibus primis numeris semitonium
constet – XVII. Diatessaron a diapente tono distare – XVIII. Diapason quinque
tonis et duobus semitoniis iungi – XIX. De additione cordarum earumque
nominibus – XX. De additione octauae corde – XXI. De generibus cantile-nae –
XXII. De ordine cordarum. nominibusque earum in tribus generibus – XXIII. Quid
sint inter uoces in singulis generibus proportiones – XXIIII. Quid sit sinaphe
– XXV. Quid sit die-zeuxis – XXVI. De differentia toni inter mesen et paramesen
– XXVII. Quibus nominibus ne-ruos appellauerit Albinus – XXVIII. Qui nerui
quibus sideribus comparentur – XXIX. Quae sit natura consonantiarum – XXX. Vbi
consonantiae reperiuntur – XXXI. Quemadmodum Plato dicat fieri consonantias –
XXXII. Quid contra Platonem Nicomachus sentia – XXXIII. Quae consonantia
quam merito praecedat – XXXIIII. Quo sint modo accipienda quae dicta sunt –
XXXV. Quid sit musicus. — Livre II (ms. 15. 22), I. Quid Phytagoras
philosophiam esse cons-tituerit – II. De differentiis quantitatis. et quae cui
sit disciplinae deputata – III. De relatiuae quantitatis diffentiis – IIII. Cur
multiplicitas caeteris antecellat – V. Quid sint quadrati numeri. deque his
speculatio – VI. Omnem aequalitatem ex aequalitate procedere. eiusque demonstratio
– VII. Regula quotlibet continuas proportiones. et supparticulares inueniniendi
– VIII. De pro-portione numerorum qui ab aliis metiuntur – IX. Quae ex
multiplicibus et superparticularibus multiplicitates fiant – X. Qui
superparticulares quos multiplices effician – X. De arithmetica. geometrica.
armonica medietate – XII. De continuis medietatibus et disiunctis – XIII. Cur
ita appellatae sunt superius digestae medietates – XIIII. Quemadmodum ab
aequalitate supradictae processerint medietates – XV. De armonica medietate.
deque ea uberior speculatio – XVI. Quemadmodum inter duos terminos supradictae
medietates uicissim locentur – XVII. De con-sonantiarum merito uel modo
secundum Nicomachum – XVIII. De ordine consonantiarum sententia Eubolis et
Hispasi – XIX. Sententia Nicomachi de quibus consonantiis apponantur –
XX. Quid oporteat praemitti. ut diapason in multiplici genere demonstretur
– XXI. Demonstra-tio per impossibile diapason in multiplici genere esse –
XXII. Demonstratio diapente. diatessa-ron et tonum in superparticulari esse –
XXIII. Demonstratio diapente. diatessaron in maximis superparticularibus esse –
XXIIII. Diapente in sesqualtera. diatessaron in sesquitertia esse. to-num in
sesquioctaua – XXV. Diapason ac diapente in tripla proportione esse. in
quadrupla bis diapason – XXVI. Diatessaron ac diapason. non esse secundum
Pitagoricos consonantias – XXVII. De semitonio. in quibus numeris minimis
constet – XXVIII. Demonstrationes non esse CCXLIII ad CCLVI toni medietatem –
XXIX. De maiore parte toni in numeris constet – XXX. Quibus proportionibus
diapente ac diapason constent. et quoniam diapason VI tonis non cons-tent.
– Expliciunt capitula. Incipit liber secundus. – LIVRE III (ms.15.
22) – [I. addition mar-ginale] ADVERSVS Aristoxenum demonstratio superparticularem
proportionem diuidi in aequa non posse. atque ideo nec tonum. – [II. Manquant]
– III. Aduersus Aristoxenem demonstratio-nes diatessaron consonantiam ex duobus
tonis semitonioque non constare. nec diapason sex tonis – IIII. Diapason consonantiam
sex tonis comate excedi. et quit sit minor numerus comatis – V. Quomodo
Philolaus tonum diuidat – [VI. Addition marginale.] Sonum ex duobus semito-niis
et comate distare – VII. Demonstratio tonum duobus semitoniis comate distare –
VIII. De minoribus semitonii interuallis – IX. De toni partibus per
consonantias sumendis – X. Regula semitonii sumendi – XI. Demonstratio Architae
superparticularem proportionem in aequa diuidi non posse. eiusque repraehensio
– XII. In qua proportione numerorum sit coma. et quoniam in ea quae maior est
quam LXXV ad LXXIIII. minor quam LXXIIII ad LXXIII – XIII. Quod semitonium
minus maius quidem sit. quam XX ad XIX. minus uero quam XIX minus quam decem et
nouem semis. ad decem et octo semis – XIIII. Semitonium minus maius quidem esse
tribus comatibus. minus uero quattuor. XV – Apotomen maiorem esse quam quattuor
comata. minorem quam quinque tonum esse maiorem quam octo, minorem quam nouem –
XVI. Supe-rius dictorum per numeros demonstratio. – Livre IV (ms. 15. 22)
– I. VOCVM differentias in quantitate consistere – II. Diuersae de interuallis
speculationes – III. Musicarum per grecas ac latinas litteras notarum
nuncupatio – IIII. Musicarum notarum per uoces conueniens dispositio in tribus
generibus – V. Monochordi regularis partitio in genere diatonico – VI.
Monochordi netarum hyperboleon per tria <spatium 7 litt.> genera partitio
– VII. Ratio superius digestae descriptionis – VIII. Monochordi netarum
diezeugmenon per tria genera partitio – IX. Mono-chordi meson per tria genera partitio
– X. Monochordi hypaton per tria genera partitio et totius dispositio
descriptionis – XI. Ratio superius dispositae descriptionis – XII De
stantibus uocibus ac mobilibus – XIII De consonantiarum speciebus – XIIII.
Dispositio notarum per singulos modos ac uoces in descriptione – XV. Descriptio
continens modos. ordinem ac differentia – XVI. Ratio superius dispositae
modorum descriptionis – XVII Quemadmodum indubitanter musicae consonantiae aure
diiudicari possint. – Livre V (Migne) – Caput I, De vi harmonicae et quae
sint ejus instrumenta judicii et quoniam usque sensibus oporteat credi. –
Chapitre II, Quid sid harmonica regula, vel quam intentionem harmonici
Pythagorici vel Aristoxenus, vel Ptole-maeus – Chapitre III, In quo
Aristoxenus vel Pythagorici vel Ptolemaeus gravitatem atque acu-mem constare
posuerunt. – Chapitre IV, De sonorum differentiis Ptolemaei sententia.
– Chapi-tre V, Quae voces enharmoniae sunt aptae. – Chapitre VI,
Quem numerum proportionum Pythagorici statuunt. – Chapitre VII, Quod
reprehendat Ptolemaeus Pythagoricos in numero propositionum. – Chapitre
VIII, Demonstratio secundum Ptolemaeum diapason et diatessaron consonantiae.
– Chapitre IX, Quae sit proprietas diapason consonantiae. –
Chapitre X, Quibus modis Ptolemaeus consonantias statuat. – Chapitre XI,
Quae sint aequisonae, vel quae conso-nae, vel quae hemmelis. – Chapitre
XII, Quemadmodum Aristoxenus intervallum consideret. – Chapitre XIII,
Descriptio octochordi, qua ostenditur diapason consonantiam minorem esse sex
tonis. – Chapitre XIV, Diatessaron consonantiam tetrachordo contineri.
– Chapitre XV, Quo-modo Aristoxenus vel tonum dividat, vel genera ejusque
divisionis dispositio. – Chapitre XVI, Quomodo Archytas tetrachorda
dividat eorumque descriptio. – Chapitre XVIII, Quemadmo-dum tetrachordum
divisionem fieri dicat oportere.
Manuscrits ( De
Institutione Musica)
IXe siècle
Ms. Lat. 7200, Paris,
Bibliothèque nationale, origine de Fleury- sur-Loire, IXe siècle, f. 1-93
Ms. Lat. 13955, Paris,
Bibliothèque nationale., originaire de Corbie, IXe, Xe et XIe siècles, f.
60-105v
Ms. 14523, München,
Bayerische Staatsbibliothek, originaire de Freising, daté de 854-875 (f. 49-117),
du Xe siècle (f. 1-48), du XIe siècle (f. 118-133), de 1279 (f. 134-159), f.
52v-117
Xe siècle
Ms. Cpv 55, Wien,
Österreichische Nationalbibliothek, Xe siècle, f. 1r-92v, De Institutione
Geometrica et Arithmetica, f. 93r-167r, De Institutione Musica
Ms. 531, Brugge,
Stadsbibliotheek, Xe ou du XIe siècle, f. 1-51 (f. 18, gloses de Gerbert,
Scholium ad Boethii Musicae Institutionis)
Ms. Class. 9, Bamberg,
Staatsbibliothek, origine allemande, Xe siècle, f. 49-150
Ms. Varia 1, id., origine
allemande, Xe siècle, f. 41v-42v
Ms. W 331, Köln,
Stadtarchiv, origine à cologne, Xe-XIe siècles, f. 1v-89
Ms. Lat. 7297, Paris,
Bibliothèque nationale, originaire de Fleury- sur-Loire, Xe siècle, f. 55-92
Ms. Lat. 8663, id.,
originaire de Fleury-sur-Loire, Xe-XIe siècles, f. 51v-57
Ms. Nouv. Acq. Lat. 1618,
Paris, id., origine française, Xe-XIe siècles, f. 1-69
Ms. 260, Cambridge,
Corpus Christi College. Provenant de la Christ Church de Canterbury,
seconde moitié Xe siècle, f. 1-2v
Ms. Harley 3595, London,
British Library, origine allemande, provenant de diverses collections, Xe
siècle, f. 50-56v
Ms. Regulae Lat. 1283,
Roma, Biblioteca Vaticana, X-XIe siècle pour cette partie, f. 111r
XIe siècle
Ms. 5444/6, Bruxelles,
Bibliothèque Royale, originaire de l’abbaye bénédictine de St.-Pierre de
Gembloux, XIe siècle, f. 41v-98, f. 58 & 63, Scholium ad Boethii Musicae
Institutionis (I. II, c. 10 & 21)
Ms. 10114/6, id., origine
liégeoise, XIe siècle, f. 2v-75
Ms. 1988, Darmstadt
Hessische Landes-und Hochschulbibliothek, fin XIe (extraits) f. 169v-170v
Ms. 504, Karlsruhe,
Badische Landesbibliothek, origine allemande (Bamberg, Michelsberg), XIe et
XIIe siècles, f. 32rv
Ms. 14272, München,
Bayerische Staatsbibliothek, origine allemande, originaire de St.-Emmeram de
Regensburg et de Chartres, XIe siècle, f. 1v-62 (glosé par Bernard de Chartres)
Ms. 18478, id.,
originaire de Tegernsee, daté de v. 1050-1075, f. 61-115
Ms. 18914, id.,
originaire de Tegernsee, daté de v. 1050-1075, f. 33-38 (fragment du livre IV)
Ms. Gud. Lat. 2° (cat
4376), Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, originaire de St.-Ulrich et Afra
d’Augsburg, début XIe siècle, f. 1-50
Ms. Ripoll 42, Barcelona,
Arxiu de la Corona d’Aragó, originaire de l’abbaye bénédictine S.-Maria de
Ripoll, daté 1018-1046, f. 6v-38v & 42
Ms. 9088, Madrid,
Biblioteca Nacional, origine italienne, XIe ou XIIe siècles, Arithmétique: f.
3v-39, Musica: f. 41-39
Ms. Lat. 7202, Paris,
Bibliothèque nationale de France, origine italienne ou française, XIe siècle,
f. 1-50r avec tonaire interpolé, f. 24-36
Ms. Latin 7361, id.,
origine normande, XIe-XIIe siècles f. 57-103
Ms. Lat 10275, id.,
XIe-XIIe siècles, f. 1v-77
Ms. Arundel 77, London,
British Library, origine allemande, fin XIe siècle, f. 6v-62
Ms. Pal. Lat. 1342, Roma,
Biblioteca Vaticana, XIe siècle, f. 1r
Ms. Reg. Lat. 1638, id.,
origine française, XIe- XIIe siècle, f. 1r
Ms. 364, Luxembourg,
Bibliothèque nationale, XIe siècle, f. 119
XIIe siècle
Ms. Cpv 51, Wien,
Österreichische Nationalbibliothek, XIIe siècle, f. 4r-34v
Ms. 18397, Bruxelles,
Bibliothèque royale, XIIe siècle, f. 1v-46r, fragment de l’Arithmétique; f.
47r-59v, de Musica
Ms. Clm 13021, München, Bayerische
Staatsbibliothek, originaire de St.-Georg de Prüfering, XIIe et XIIIe siècles,
f. 97-150
Ms. 2, Alençon,
Bibliothèque municipale, originaire de l’abbaye de St. Evroult, daté de v. 1113
au plus tard
Ms. 237, Avranches,
Bibliothèque municipale, XIIe siècle, f. 1-76
Ms. 172, Cambrai,
Bibliothèque municipale, origine française, XIIe siècle, f. 16 vab
Ms. Lat. 2627, Paris,
Bibliothèque Nationale, origine française (Normandie), XIIe siècle, f. 84r
Ms. Lat. 5577, id.,
origine espagnole, XIIe siècle (Xe pour le f. 3)
Ms. 7203, id., originaire
de Fleury-sur-Loire, première moitié XIIe siècle, f. 8-104 (f. 6-7v, Boethius
vir eruditissimus)
Ms. Lat. 16201, id.,
origine française, fin XIIe siècle, f. 83-124v
Ms. R.15.22 (944),
Cambridge, Trinity College, origine anglaise, (provenant de Christ Church,
Canterbury), daté 1130-1160 ou 1175-1200 (?), f. 5-101v [livre I, 5r-27r; livre
II, 27v-48v; livre III, 48v-65v] [édition
TLM / Université d'Indiana : 5r-27r. ; 27v-48v ; 48v-65v ; 65v-91r ]
Ms. Lat. 19, Oxford,
Magdalen College, XIIe siècle
Ms. VIII. D. 12, Napoli,
Biblioteca nazionale, composé de trois liasses: I, f. 1-22v, fin XIIe siècle:
II, f. 23-32r, XIVe siècle; III, 33r-59v, XVe siècle, f. 1r
Ms. Ashburnham 1051,
Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, XIIe-XIIIe siècles, f. 96r
Ms. 194, Leiden,
Rijksuniversiteit Bibliotheek, origine liégeoise, XIIe siècle, f. 41-43,
monocorde
Ms. f. 9 (Admont 491),
Chicago (Il.), The Newberry Library, origine allemande ou autrichienne, XIIe
siècle, f. 1-62v
Ms. Kane 50, Philadelphia
(Pa.), University of Pennsylvania, Charles Patterson Van Pelt Library, origine
anglaise, XIIe-XIIIe siècles, f. 1-50, Arithmétique
XIIIe siècle
Ms. Cpv 2269, Wien,
Österreichische Nationalbibliothek, XIIIe siècle, f. 153r-172v
Ms. 528, Brugge,
Stadsbibliotheek, origine flamande, XIIIe siècle et de la première moitié XIVe
siècle (f. 54v-59), f. 47-51
Ms. 66, Erlangen,
Universitätsbibliothek, XIIIe (f. 1-100v), XIVe (f. 102-109) et XVe siècles (f.
110-119), f. 35-84v
Ms. Clm 13021, München,
Bayerische Staatsbibliothek, daté début XIIIe, f. 97-150
Ms. lat. 7185, Paris,
Bibliothèque nationale, origine française, XIIIe siècle pour cette partie, f.
126-177r
Ms. 3, Saumur,
Bibliothèque municipale, peut-être originaire de Fleury-sur-Loire, XIIIe
siècle, f. 1-3 & 60, Arithmétique; f. 4-58, musica; f. 59-65, Boetius
erudissimus
Ms. 43 (XXV), Novara,
Biblioteca Capitolare, originaire de France, XIIIe siècle, f. 40-41r,
Commentaire de La Consolation (Restat ostendere quomodo resolvatur)
XIVe siècle
Ms. Lat. 18514, Paris,
Bibliothèque nationale, origine française, début XIVe siècle, f. 1-85
Ms. Harley 957, London,
British Library, origine anglaise, début XIVe siècle, f. 1-2 & 32rv
Ms. Regulae lat. 1146,
Roma, Biblioteca Vaticana, origine anglaise, XIVe siècle, f. 65v-66r
Ms. Regulae lat. 1315,
id., XIVe siècle, f. 1r
XVe siècle
Ms. 10162/6, Bruxelles,
Bibliothèque royale, XVe siècle
Ms. Clm 6006, München,
Bayerische Staatsbibliothek, origine allemande, fin XVe siècle, f. 167-170
(extraits)
Ms. 98 th. 4°,
Regensburg, Bischöfliche Zentralbibliothek, Proskesche- Musikbibliothek,
origine allemande, daté 1457-1476, f. 364-368& 382-385
Ms. O.I.I.9, El Escorial,
Real Biblioteca del Monasterio de San Lorenzo, origine espagnole, XVe et XVIe
siècles, p. 85-86, De institutione I.2-V.19 en espagnol
Ms. Réserves 386, Z 461,
Paris Bibliothèque nationale, XVe siècle
Ms. II I 406 (Magliab.
XIX 19), Firenze, Biblioteca Nazionale, origine italienne, XVe siècle, f.
6r-30v
Ms. l.V. 30, Siena,
Biblioteca comunale, origine italienne, XVe siècle, f. 144r-146r
Ms. G. IV. 31, Turino,
Biblioteca nazionale, f. 41r
Ms. Typ. 10, Cambrige
(Ma), Harvard Univeristy, The Houghton Library, origine italienne, XVe siècle,
f. 1-61
Ms. Add. 22315, London,
British Library, manuscrit d’origine italienne copié par Nicola Burzio, daté
d’après 1473 (Musica, extraits), f. 65v
Ms. Oxford, Bodleian
Library, Canonici Class. Lat. 273 (S.C. 19518), origine italienne, daté de
v. 1400
Ms. 1861, Kraków,
Biblioteka Jagiełłonska, origine supposée à Cracovie, daté de v. 1445, f. 8-90v
XVIe siècle
Ms. 4° Cod. Ms. 743,
München, Universitätsbibliothek, origine autrichienne supposée, daté 1500, f.
99-102v & 126
Ms. S. XXVI. 1, Cesena,
Biblioteca Malatestina, XVe siècle, f. 61v-132v
Dès la fin du XVe,
l’édition concernant Boèce est extrêmement abondante. La Bibliothèque nationale
conserve : 46 éditions de 1476 à 1499, 59 éditions de 1500 à 1549, 13 éditions
de 1550 à 1599, 18 éditions de 1600 à 1649, 9 éditions de 1650 à 1699, 4 éditions
de 1700 à 1750.
Arithmetica Boetii.
Augsburg, Erhard Ratdolt 1488 (44 exemplaires conservés)
Boetii Opera. Venezia, J.
de Forlivo et Gregorium Fratres, Venise 1491-1492 [V. I, p. 174-205: De
Musica] (99 exemplaires conservés) rééd. 1497-1499 (31 exemplaires conservés) ;
Basel, H. Petrum 1546 [préface de Glaréan, p. 1063-1162: De
musica. Copie pour l’édition à Paris Bibliothèque nationale] (18
exemplaires cponservés); rééd., Basel, H. Petri 1570 [p. 1371-1481: De musica]
(31 exemplaires conservés.)
BERNHARD MICHAEL &
BOWER CALVIN M. (*1938, édit.), Glossa maior in institutionem musicam Boethii
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Bayerische Akademie der Wissenschaften, München 1993 [lxxvi-358 p.]; (10) 1994
[x-302 p. ; (11) 1996, [x-403 p.]; (12), Glossa maior in institutionem musicam
Boethii. Kommentar- und Registerband (en préparation). Cette collection
comprend l’édition de 55 manuscrits du IXe au XIIe siècle
–, Glossen
zur Arithmetik des Boethius. Dans «Scire litteras, Festschrift Bernhard
Bischoff zum 80. Geburtstag» Abhandlungen der Akademie München (n.F. 99),
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Anicii Manlii Torquati Severini Boetii de institutione arithmetica libri duo;
De institutione musica libri quinque. Leipzig 1867 [ édition électronique TLM /
Université d'Indiana 1-72 ; 72-173 ; 173-225 ; 225-267 ; 268-300 ; 300-349 ; 349-371 ]
GODWIN JOSCELYN, The
Harmony of the Spheres. A Sourcebook of the Pythagorean Tradition in
Music. Rochester 1993 [trad. anglaise des passages relatifs à l’harmonie
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KRISCHER TILMAN,
Boethius: De institutione arithmetica, lib. I, cap. 1; lib. II, cap.
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[édition TLM / Université d'Indiana 1167-1196
; 1195-1224 ; 1223-1146 ; 1245-1286 ; 1285-1300 ]
PIZZANI UBALDO, [Bedae
presbyteri] musica theorica sive scholia in Boethi de instititutione musica
libros quinque. Dans «Romanobarbarica» (5) 1980, p. 299-361
PAUL OSCAR, Boethius:
Fünf Bücher über Musik. Leipzig 1872; Hildesheim, Olms 1985 [trad.]
BIELER LUDWIG, Anicii
Manlii Boethii Philosophiae consolatio. Corpus Christianorum (94), Turnholti,
Brepols 1957 [xxviii-124 p., trad., française: Consolation de la philosophie.
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HOCHADEL MATTHIAS,
Edition, Kommentar und Übersetzung der Boethius-Kommentare Oxford, Bodleian
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[dir. Christian Berger]
MEISER KARL (CAROLUS,
1843-1912), Commentaries on Aristotele’s De interpretatione: Amicii Manilii
Severinii Boethii commentarii in librum Peri Hermeneias. Teubner, Leipzig
1877-1880; New York, Garland 1987 [2 v., 22 cm]
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hypotheticis syllogismis. Paideia Editrice, Brescia 1969
STEWART HUGH FRASER
(1863-1948) & RAND EDWARD KENNARD (1871-1945, trad.), Theological Tractates
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p. 136-149
–, Ex
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A. Rausch (éd.), «Mittelalterliche Musiktheorie in Zentraleuropa», Musica
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–, Boethius
im mittelalterlichen Schulunterricht. Dans M. Kintzinger & S. Lorenz
& M. Walter (éd.), «Schule und Schüler im Mittelalter», Beihefte zur Archiv
für Kulturgeschichte (42) 1996, p. 11-27
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1988, p. 205-251
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Wechselwirkung von philosophia mathematica und musica in der karolingischen
Rezeption der Institutio musica von Boethius. Dans F. Hentschel (éd.), «Musik
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Citations (traduction
Potiron)
Sur la musique : Avant
tout, la musique est une science qui touche à la morale. Nous perce-vons les
qualités du son et leurs différences, mais nous éprouvons du plaisir lorsqu’ils
sont bien ordonnés, une sorte d’angoisse lorsqu’ils sont incohérents. L’âme du
monde est intimement liée à la musique qui purifie ou corrompt les moeurs. Elle
peut avoir une mauvaise influence sur les enfants. (Platon, la République).
Elle a une influence sur les états violents, elle peut guérir les maladies
graves. Les sens peuvent nous tromper. Il faut se fier à la raison. La
perception doit être contrôlée par la raison. (Platon, la République VII, 530)
Le musicien: Il y a la
raison qui conçoit et la main qui exécute. Il est plus important de savoir que
de faire. Supériorité de l’esprit sur le corps. L’exécutant n’est qu’un
serviteur. Combien plus belle est la science de la musique fondée sur la
connaissance raisonnable que sur la réalisation matérielle. (Ch. 35)
Le son: C’est la
consonance qui régit la conduite de la mélodie. La consonance suppose le son.
Il n’y a pas de son sans impulsion ni percussion de l’air, sans mouvement qui
la provoque. Le son est la percussion indivise de l’air qui parvient à nos
oreilles. Les mouvements sont plus ou moins rapides, plus ou moins lents, plus
ou moins fréquents, plus ou moins rares. La rapidité engendre l’aigu. La
lenteur engendre le grave. Une corde tendue engendre l’aigu. Une corde détendue
engendre le grave. Tendue, elle revient vite à son point de départ. Détendue,
elle revient lentement à son point de départ. Mais il n’y a pas de continuité
de grave à aigu. Le son est continu ou discontinu. Continu dans la
conversation, la lecture, les discours, parce qu’il ne s’arrête pas à l’aigu ou
au grave, parce qu’il glisse de l’un à l’autre sans qu’on puisse fixer de
rap-port précis. Il est discontinu dans le chant ou chaque degré est
suffisamment distingué.
Consonances: Quand deux
sons, l’un plus aigu, l’autre plus grave sont entendus ensemble de façon
agréable à l’oreille. (I, 8) La douzième (quinte redoublée) rapport triple, 3/1
- l’octave est la plus parfaite, 2/1 - la quinzième (double octave) bis
diapason, 4/1 - la quinte (diapente) ses-quialtere, 3/2 - la quarte
(diatessaron) sesquitierce, 4/3 - Au dessus de 4, il n’y a pas de conso-nance.
La quarte redoublée de rapport superpartiel (8/3) n’est pas une consonance
(avis contraire chez Ptolémée)
Dissonances : Son dur et
désagréable, comme si chacun voulait se séparer de l’autre. Mais il faut
prendre garde à sa perception et se fier à la raison et aux chiffres.
Les marteaux de Pythagore
: Comme Gaudence et Nicomaque, Boèce reprend la légende relative à la
découverte des consonances par Pythagore: C’est en écoutant un forgeron
travailler que Pythagore s’interroge sur l’harmonie rendue par les marteaux
frappant les enclumes: 2 son-nent l’octave 2 sonnent la quinte ou la quarte 1
est dissonant. Il fait peser les marteaux : Le plus lourd pèse 12 - Le plus
léger pèse 6 - Le quatrième pèse 8 - Le cinquième pèse 9 - 12 et 6 son-nent
l’octave - 12 et 8 ou 9 et 6 sonnent la quinte - 12 et 9 ou 8 et 6 sonnent la
quarte - 9 et 8 sonnent le ton (Différence entre quinte et quarte). Ainsi se
définit la proportion harmonique ou proportion dorée: 6, 8, 9, 12 ou 12, 9, 8,
6. Entré chez lui, Pythagore fixe deux cordes sembla-bles à un clou et y
attache des poids différents. Il obtient les mêmes résultats numériques que
dans la forge.
Les rapports
intervalliques : Il y a cinq espèces d’inégalités : 1- Par multiplicité, l’un
des ter-mes du rapport étant double triple, quadruple, 2/1, 3/1, 4/1 - 4/2,
6/2, 8/2. 2- Par superbipar-ticularité. Le chiffre le plus élevé de la
proportion dépasse l’autre d’une unité, 3/2, 4/3, 9/8 - sesquialtere 3/2
(altere = 2) - sesquitierce 4/3 - sesquioctave 9/8 - 3- Superpartiens. un des
deux termes est plus élevé que l’autre de 2 unités, 5/3, 6/4 - superbipartien:
3 unités: 7/4 - 4- Multi-plicité et superparticularité. Le nombre le plus grand
contient 2 fois, 3 fois le plus petit et une certaine partie de ce dernier.
Double sesquialtere 5/2 = (2 + 2 + [2(1/2)] - Double sesquitierce 7/3 = (3 + 3+
[3(1/3)] - 5- multiplex superpartiens. Double superpartien 8/3 (2 x 2 + 2) -
Triple superpartien 11/3 (3 x 3 + 2)
La division de la musique
: Boèce divise la musique en trois espèces : 1- La musique du monde (cosmique)
- 2- La voix humaine - 3- La musique instrumentale. La musique ou harmo-nie
cosmique se manifeste dans le ciel lui même, dans l’union des quatre éléments
et dans la variété des saisons. Comme Aristote et Euclide, il postule que tout
ce qui est en mouvement produit un son. « Comment, en effet, pourrait-il se
faire que la machine si rapide du ciel puisse se mouvoir dans une course muette
et silencieuse. Bien que le son ne parvienne pas à nos oreil-les, il serait
impossible que des corps si grands, lorsqu’ils se meuvent si rapidement ne
produi-sent d’aucune façon des sons. (De institutione musica, I, 2) Mais, comme
Nicomaque, Boèce n’explique pas pourquoi on n’entend pas ces sons. Il ne
connaissait pas celle d’Aristote (De Coelo II, 9) donnant l’explication des
Pythagoriciens: On discerne un son que par son opposé, le silence. Un son
continu n’est pas discernable, comme le forgeron qui finit de ne plus entendre
les bruits auxquels il est habitué. Pour les anciens Grecs, les astres ont
chacun leur son particu-lier en rapport avec les cordes de la lyre: Entre les
cordes, à partir de l’hypate des moyennes jusqu’à la nète, et les astres, il
existe une certaine analogie d’ordre et de distinction. En effet, l’hypate des
moyennes est attribuée à Saturne; la parhypate est semblable au cercle de
Jupiter. On rapproche de Mars la lichanos des moyennes. Le soleil obtient la
mèse. Venus parée de la trite des conjointes. Mercure régit la paranète. La
nète prend exemple sur le cercle de la lune. (Institutione musica, I, 27)
(Différences avec Nicomaque de Gérase)
La musique vocale, celle
de la nature humaine : Chacun descendant en lui-même comprend ce qu’elle est.
Qu’est-ce donc que cette union entre notre corps et la vivacité spirituelle de
notre raison, sinon une parfaite adaptation de l’un à l’autre, et pour ainsi
dire, un ordre entre sons graves et sons aigus ramenés à la consonance. (de
institutione II).
Les genres : Il y a trois
genres. Diatonique, chromatique, enharmonique. Entre les sons fixes (quarte et
octave), toutes les parhypates ou trites, lichanos ou paranètes sont mobiles.
Cette mobilité détermine les genres: Diatonique : ton, ton, demi ton -
Chromatique: demi ton majeur, demi ton mineur, deux ton – Enharmonique : Tierce
majeure, deux pycnum, demi ton.
Jean-Marc Warszawski
novembre 1995-11 juin 2006
SOURCE : https://www.musicologie.org/Biographies/b/boece.htm
San Severino Boezio
Boethius and
Symmachus. There are different people with the name ‘Symmachus’, but this is
probably Quintus Aurelius Memmius Symmachus,
Roman politician and historian and Boethius’ relative.
Boëthius und
Symmachus. Es gibt verschiedene Personen mit dem Namen ‚Symmachus‘, aber hier
ist wahrscheinlich Quintus Aurelius Memmius
Symmachus gemeint, römischer Politiker, Historiker und Schwiegervater
des Boëthius.
Also
known as
Anicius Manlius Torquatus
Severinus Boethius
Last of the Romans
Severino Boezio
formerly 23
September
Profile
Descendant of a Roman
consular family. His father was
chosen as consul in 487,
but died soon
after, leaving Severinus an orphan. Educated by
a pious, aristocratic friend of the family, Quintus Aurelius Memmius Symmachus.
Fluent in Greek, he probably studied in
Athens, Greece or Alexandria, Egypt.
Known for his education and intellect. Married Rusticana,
the daughter of his mentor Symmachus. They had of two sons. Severinus served as
Roman consul in 510;
his sons were chosen as Roman co-consuls themselves in 522.
Aide and confidant to King Theodoric. Philosopher. Writer.
Political rivals accused
him of disloyalty to the throne, of plotting to restore the Republic, and of
the sacrilege of astrology;
he was imprisoned without
trial. While in jail he
reflected on the instability of a state whose government depended on a single
man such as a king;
these ideas were developed in his best-known work, De Consolatione
Philosophiae (Consolations of Philosophy). Soon after, he was executed on
order of King Theodoric.
A tradition began soon after that he had really been imprisoned and killed for
being an orthodox Catholic,
and he was soon considered a martyr.
Born
475–480 at Rome, Italy as Anicius
Manlius Torquatus Severinus Boethius
relics in
the cathedral in Pavia
1883 by Pope XIII (cultus
confirmed)
Additional
Information
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Trinity is One God, Not Three Gods, by Saint Boethius
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Consolations of
Philosophy, by Saint Boethius
Theological
Tractates, by Saint Boethius
Christian Biographies, by James E Kiefer
Lays of
Boethius, by King Alfred the Great
New Liturgical Movement: Relics of Saint Boethius
Pope Benedict XVI, General Audience, 12 March 2008
Stanford
Encyclopedia of Philosophy
images
audio
Theological
Tractates – librivox audio book
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Fiorella
Magnano: Essere ed esistenza nell’opera di Severino Boezio
Martirologio Romano, 2005 edition
notitia
in latin
nettsteder
i norsk
Readings
Father, enable our minds
to rise to your ineffable dwelling place. Let us find the light and direct the
eyes of our soul to you. Dispel the mists and the opaqueness of the earthly
mass, and shine out with your splendor. You are the serene and tranquil abode
of those who persevere in their goal of seeing you. You are at the same time
the beginning, the vehicle, the guide, the way and the goal. Amen. – Saint Severinus
Boethius, 5th-6th century writer and philosopher
MLA
Citation
“Blessed Severinus
Boethius“. CatholicSaints.Info. 23 April 2024. Web. 28 June 2024.
<https://catholicsaints.info/blessed-severinus-boethius/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-severinus-boethius/
Virgil
Master (French, active about 1380 - 1420) – illuminator (French), Boethius
Discusses Music with a Group of Men, Tempera colors, gold paint, gold leaf, and
ink on parchment, circa 1405, 39 x 30.5, Getty
Center
St. Severinus Boethius
Feastday: October 23
Death: 524
Roman philosopher,
theologian, and statesman, one of the last notable philosophers in the classical
Roman tradition. Known, in full as Anicius Manlius Torquatus Severinus
Boethius, he was born to the ancient noble family of
Rome, the Anicii, and studied at Athens and Alexandria, receiving a deep
classical education. In 510, he was named a consul under the Ostrogothic king
Theodoric and became his magister officiorurn (master of offices) in 520, a
post which demonstrated Theodoric’s deep trust and respect for Boethius’
abilities. However, relations between them soon deteriorated, as Boethius was
staunchly orthodox in his Christianity while
Theodoric was a devoted Arian. When Boethius defended the ex-consul Albinus on
charges of treason, Theodoric had him seized, condemned, and put to death. A
brilliant philosopher and statesman, Roethius authored translations of
Aristotle, the Isagoge by Porphyry, and a Commentary on the Topics of Cicero.
He also authored treatises on the Holy Trinity (De Sancti Trinitate) and
orthodox Christology, and a biography of the Christian monk and
writer Cassiodorus (d.
580). His most famous work, De Consolatione Philosophiac (The Consolation of
Philosophy), was written while he was in prison. In it, he proposed that the
study of philosophy made
attainable knowledge of virtue and
God. He is considered a martyr for
the Catholic faith and
was canonized under the name St. Severinus.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=2527
Virgil
Master (French, active about 1380 - 1420) – illuminator (French), Boethius
Discusses Music with a Group of Men, Tempera colors, gold paint, gold leaf, and
ink on parchment, circa 1405, 39 x 30.5, Getty
Center
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Paul VI Audience Hall
Boethius and Cassiodorus
Dear Brothers and
Sisters,
Today, I would like to
talk about two ecclesiastical writers, Boethius and Cassiodorus, who lived in
some of the most turbulent years in the Christian West and in the Italian
peninsula in particular. Odoacer, King of the Rugians, a Germanic race, had rebelled,
putting an end to the Western Roman Empire (476 A.D.), but it was not long
before he was killed by Theodoric's Ostrogoths who had controlled the Italian
Peninsula for some decades. Boethius, born in Rome in about 480 from the noble
Anicius lineage, entered public life when he was still young and by age 25 was
already a senator. Faithful to his family's tradition, he devoted himself to
politics, convinced that it would be possible to temper the fundamental
structure of Roman society with the values of the new peoples. And in this new
time of cultural encounter he considered it his role to reconcile and bring
together these two cultures, the classical Roman and the nascent Ostrogoth
culture. Thus, he was also politically active under Theodoric, who at the
outset held him in high esteem. In spite of this public activity, Boethius did
not neglect his studies and dedicated himself in particular to acquiring a deep
knowledge of philosophical and religious subjects. However, he also wrote
manuals on arithmetic, geometry, music and astronomy, all with the intention of
passing on the great Greco-Roman culture to the new generations, to the new
times. In this context, in his commitment to fostering the encounter of
cultures, he used the categories of Greek philosophy to present the Christian
faith, here too seeking a synthesis between the Hellenistic-Roman heritage and
the Gospel message. For this very reason Boethius was described as the last
representative of ancient Roman culture and the first of the Medieval intellectuals.
His most famous work is
undoubtedly De Consolatione Philosophiae, which he wrote in prison to
help explain his unjust detention. In fact, he had been accused of plotting
against King Theodoric for having taken the side of his friend Senator Albinus
in a court case. But this was a pretext. Actually, Theodoric, an Arian and a
barbarian, suspected that Boethius was sympathizing with the Byzantine Emperor
Justinian. Boethius was tried and sentenced to death. He was executed on 23
October 524, when he was only 44 years old. It is precisely because of his
tragic end that he can also speak from the heart of his own experience to
contemporary man, and especially to the multitudes who suffer the same fate
because of the injustice inherent in so much of "human justice".
Through this work, De Consolatione Philosophiae, he sought
consolation, enlightenment and wisdom in prison. And he said that precisely in
this situation he knew how to distinguish between apparent goods, which
disappear in prison, and true goods such as genuine friendship, which even in
prison do not disappear. The loftiest good is God: Boethius - and he teaches us
this - learned not to sink into a fatalism that extinguishes hope. He teaches
us that it is not the event but Providence that governs and Providence has a
face. It is possible to speak to Providence because Providence is God. Thus,
even in prison, he was left with the possibility of prayer, of dialogue with
the One who saves us. At the same time, even in this situation he retained his
sense of the beauty of culture and remembered the teaching of the great ancient
Greek and Roman philosophers such as Plato, Aristotle - he had begun to
translate these Greeks into Latin - Cicero, Seneca, and also poets such as
Tibullus and Virgil.
Boethius held that
philosophy, in the sense of the quest for true wisdom, was the true medicine of
the soul (Bk I). On the other hand, man can only experience authentic happiness
within his own interiority (Bk II). Boethius thus succeeded in finding meaning
by thinking of his own personal tragedy in the light of a sapiential text of
the Old Testament (Wis 7: 30-8: 1) which he cites: "Against wisdom evil
does not prevail. She reaches mightily from one end of the earth to the other,
and she orders all things well" (Bk III, 12: PL 63, col. 780).
The so-called prosperity of the wicked is therefore proven to be false (Bk IV),
and the providential nature of adversa fortuna is highlighted. Life's
difficulties not only reveal how transient and short-lived life is, but are
even shown to serve for identifying and preserving authentic relations among
human beings. Adversa fortuna, in fact, makes it possible to discern
false friends from true and makes one realize that nothing is more precious to
the human being than a true friendship. The fatalistic acceptance of a
condition of suffering is nothing short of perilous, the believer Boethius
added, because "it eliminates at its roots the very possibility of prayer
and of theological hope, which form the basis of man's relationship with
God" (Bk V, 3: PL 63, col. 842).
The final peroration
of De Consolatione Philosophiae can be considered a synthesis of the
entire teaching that Boethius addressed to himself and all who might find
themselves in his same conditions. Thus, in prison he wrote: "So combat
vices, dedicate yourselves to a virtuous life oriented by hope, which draws the
heart upwards until it reaches Heaven with prayers nourished by humility.
Should you refuse to lie, the imposition you have suffered can change into the
enormous advantage of always having before your eyes the supreme Judge, who
sees and knows how things truly are" (Bk V, 6: PL 63, col. 862).
Every prisoner, regardless of the reason why he ended up in prison, senses how
burdensome this particular human condition is, especially when it is
brutalized, as it was for Boethius, by recourse to torture. Then particularly
absurd is the condition of those like Boethius - whom the city of Pavia
recognizes and celebrates in the liturgy as a martyr of the faith - who are
tortured to death for no other reason than their own ideals and political and
religious convictions. Boethius, the symbol of an immense number of people
unjustly imprisoned in all ages and on all latitudes, is in fact an objective
entrance way that gives access to contemplation of the mysterious Crucified One
of Golgotha.
Marcus Aurelius
Cassiodorus was a contemporary of Boethius, a Calabrian born in Scyllacium in
about 485 A.D. and who died at a very advanced age in Vivarium in 580.
Cassiodorus, a man with a privileged social status, likewise devoted himself to
political life and cultural commitment as few others in the Roman West of his
time. Perhaps the only men who could stand on an equal footing in this twofold
interest were Boethius, whom we have mentioned, and Gregory the Great, the
future Pope of Rome (590-604). Aware of the need to prevent all the human and
humanist patrimony accumulated in the golden age of the Roman Empire from
vanishing into oblivion, Cassiodorus collaborated generously, and with the
highest degree of political responsibility, with the new peoples who had
crossed the boundaries of the Empire and settled in Italy. He too was a model
of cultural encounter, of dialogue, of reconciliation. Historical events did
not permit him to make his political and cultural dreams come true; he wanted
to create a synthesis between the Roman and Christian traditions of Italy and
the new culture of the Goths. These same events, however, convinced him of the
providentiality of the monastic movement that was putting down roots in
Christian lands. He decided to support it and gave it all his material wealth
and spiritual energy.
He conceived the idea of
entrusting to the monks the task of recovering, preserving and transmitting to
those to come the immense cultural patrimony of the ancients so that it would
not be lost. For this reason he founded Vivarium, a coenobitic
community in which everything was organized in such a way that the monk's
intellectual work was esteemed as precious and indispensable. He arranged that
even those monks who had no academic training must not be involved solely in
physical labour and farming but also in transcribing manuscripts and thus
helping to transmit the great culture to future generations. And this was by no
means at the expense of monastic and Christian spiritual dedication or of
charitable activity for the poor. In his teaching, expounded in various works
but especially in the Treatise De Anima and in the Institutiones
Divinarum Litterarum (cf. PL 69, col. 1108), prayer nourished by
Sacred Scripture and particularly by assiduous recourse to the Psalms
(cf. PL 69, col. 1149) always has a central place as the essential
sustenance for all. Thus, for example, this most learned Calabrian introduced
his Expositio in Psalterium: "Having rejected and abandoned in
Ravenna the demands of a political career marked by the disgusting taste of
worldly concerns, having enjoyed the Psalter, a book that came from Heaven, as
true honey of the soul, I dived into it avidly, thirsting to examine it without
a pause, to steep myself in that salutary sweetness, having had enough of the
countless disappointments of active life" (PL 70, col. 10).
The search for God, the
aspiration to contemplate him, Cassiodorus notes, continues to be the permanent
goal of monastic life (cf. PL 69, col. 1107). Nonetheless, he adds
that with the help of divine grace (cf. PL 69, col. 1131, 1142),
greater profit can be attained from the revealed Word with the use of
scientific discoveries and the "profane" cultural means that were
possessed in the past by the Greeks and Romans (cf. PL 69, col.
1140). Personally, Cassiodorus dedicated himself to philosophical, theological
and exegetical studies without any special creativity, but was attentive to the
insights he considered valid in others. He read Jerome and Augustine in
particular with respect and devotion. Of the latter he said: "In Augustine
there is such a great wealth of writings that it seems to me impossible to find
anything that has not already been abundantly treated by him" (cf. PL 70,
col. 10). Citing Jerome, on the other hand, he urged the monks of Vivarium:
"It is not only those who fight to the point of bloodshed or who live in
virginity who win the palm of victory but also all who, with God's help,
triumph over physical vices and preserve their upright faith. But in order that
you may always, with God's help, more easily overcome the world's pressures and
enticements while remaining in it as pilgrims constantly journeying forward,
seek first to guarantee for yourselves the salutary help suggested by the first
Psalm which recommends meditation night and day on the law of the Lord. Indeed,
the enemy will not find any gap through which to assault you if all your
attention is taken up by Christ" (De Institutione Divinarum
Scripturarum, 32: PL 70, col. 1147). This is a recommendation we
can also accept as valid. In fact, we live in a time of intercultural encounter,
of the danger of violence that destroys cultures, and of the necessary
commitment to pass on important values and to teach the new generations the
path of reconciliation and peace. We find this path by turning to the God with
the human Face, the God who revealed himself to us in Christ.
To special groups
I am pleased to welcome
the English-speaking pilgrims and visitors here today, including groups from
England, Ireland, Japan, Australia, Scandinavia, and North America. I greet
especially the many students and teachers who are present, including those from
Saint Augustine’s College, Wiltshire, England. Upon all of you, and upon your
families and loved ones at home, I invoke God’s blessings of joy and peace.
© Copyright 2008 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080312.html
Severinus Boëthius M (RM)
Born at Rome c. 480; died
at Pavia, 524; canonized by Pope Leo XIII in 1883.
"In other living
creatures the ignorance of themselves is nature, but in men it is vice."
--Severinus Boëthius
Anicius Manlius Torquatus
Severinus Boëthius was the scion of an illustrious and Christian Roman family.
His father Flavius Manlius Boëthius, who was consul in 487, died and left
Boëthius young orphan. He became the ward and then friend of the noble Aurelius
Symmachus, whose daughter Rusticiana he eventually married.
By the age of 30, the man
who is best known as Boëthius was renowned for his learning, and he is
recognized as one of the makers of the Christian West. This is partly through
his translation from the Greek of the works of Plato, Aristotle, Pythagoras
'the musician,' Euclid, Ptolemy the astronomer, but also his own contributions
to theology, logic, music, mathematics, and even applied scientific engineering
as in his designs for improved timepieces.
Under the Ostrogoth
Emperor Theodoric in the West, Severinus Boëthius became a consul, and in due
course his two sons were elevated into the consulship. But so high and
influential a position in public and political life was not to be maintained.
Suspicion, whether rightly or wrongly, that some of the Roman senators were
conspiring with Justin, the Eastern emperor at Constantinople, the aged
Theodoric charged an ex-consul named Albinus. Boëthius publicly defended him in
court, and for this quite proper proceeding in Roman law, he was thrown into
prison at Ticinum (Pavia). (Delaney says that Boëthius himself was charged with
treason and sacrilege for allegedly using astronomy for impious purposes.
Bentley states that he was accused of being a magician and of writing letters
subversive of good order.)
During his 9-month
imprisonment, he wrote his most famous work, The Consolation of Philosophy.
Only his father-in-law Symmachus was brave enough to speak for him and, after
torture, he was brutally beheaded.
Theodoric was an Arian,
and this, combined with St. Severinus's stand for justice in public life, led
to his acclaim as a martyr. His relics are enshrined in the church of St. Peter
in Ciel d'Oro at Pavia. His feast is also kept at the church of Santa Maria in
Portico, Rome.
His extant writings
include the notable de sancta Trinitate, a treatise attacking the heresies of
Eutyches and Nestorius, and three other theological works. He also wrote on
arithmetics and music. He translated books by Aristotle and Porphyry, as well
as writing commentaries on Aristotle and Cicero.
But his loved and revered
Consolation of Philosophy (which has had many translators, including King
Alfred the Great, Geoffrey Chaucer, and Queen Elizabeth I), remains his
masterpiece. Its five books are filled with snatches of poetry.
He recounts how suffering
has brought him to a premature old age. But that he takes comfort that God
rules the world. He begins to learn the true nature of himself. Evil,
philosophy tells him, can have no real existence, since the all-powerful God
does not wish it. Vice never goes ultimately unpunished. Virtue in the end is
rewarded. And true happiness can be found only in God Himself.
Fairly recent attempts to
show that this could not have been composed by a 'practicing' Christian have
proven ephemeral (Attwater, Bentley, Delaney, Encyclopedia).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1023.shtml
Master of
the Lallemant Boethius (fl. 1490–1510),
Boèce au travail, miniature de frontispice d'un manuscrit de la Consolation
de la philosophie, illumination on parchment,
circa 1498, 20.5 x 14.5, Bibliothèque nationale de France,
Anicius Manlius Severinus
Boethius
Roman statesman and philosopher,
often styled "the last of the Romans", regarded
by tradition as a Christian martyr,
born at Rome in
480; died at Pavia in 524 or 525. Descended from a
consular family,
he was left an orphan at
an early age and was educated by
the pious and
noble-minded Symmachus, whose daughter, Rusticana, he married. As
early as 507 he was known as a learned man, and as such was entrusted by King
Theodoric with several important missions. He enjoyed the confidence
of the king, and as a patrician of Rome was
looked up to by the representatives of the Roman nobility. When,
however, his enemies accused him of disloyalty to the Ostrogothic king,
alleging that he plotted to restore "Roman liberty", and added the
accusation of "sacrilege" (the practice of astrology),
neither his noble birth nor his great popularity availed him. He was cast
into prison,
condemned unheard, and executed by order of Theodoric.
During his imprisonment,
he reflected on the instability of the favour of princes and the inconstancy of
the devotion of his friends. These reflections suggested to him the
theme of his best-known philosophical work,
the "De Consolatione Philosophiae".
Tradition began very
early to represent Boethius as a martyr for
the Christian
Faith. It was believed that among the accusations brought against
him was devotion to the Catholic cause,
which at that time was championed by the Emperor Justin against
the Arian Theodoric.
In the eighth century this tradition had assumed definite
shape, and in many places Boethius was honoured as
a martyr,
and his feast observed on the twenty-third of October. In recent
times, critical scholarship has gone to the opposite extreme, and there have
not been wanting critics who asserted that Boethius was not
a Christian at
all, or that, if he was, he abjured the Faith before
his death. The foundation for this opinion is the fact that in the
"Consolations of Philosophy" no mention is made
of Christ or of the Christian
religion. A saner view, which seems at the present time to be prevalent
among scholars, is that Boethius was a Christian and
remained a Christian to
the end.
That he was a Christian is proved by
his theological tracts,
some of which, as we shall see, are undoubtedly genuine. That he remained
a Christian is
the obvious inference from the ascertained fact of his continued association
with Symmachus; and if the "Consolations of Philosophy" bears no
trace of Christian influence,
the explanation is at hand in the fact that it is an entirely artificial
exercise, a philosophical dialogue
modelled on strictly pagan productions,
a treatise in which, according to the ideas of
method which prevailed at the time, Christian feeling
and Christian thought
had no proper place. Besides, even if we disregard certain allusions
which some interpret in a Christian sense,
there are passages in the treatise which seem plainly to hint that,
after philosophy has poured out all her consolations for the benefit
of the prisoner,
there are more potent remedies (validiora remedia) to which he may have
recourse. There can be no reasonable doubt,
then, that Boethius died a Christian,
though it is not easy to show from documentary sources that he died a martyr for
the Catholic Faith.
The absence of documentary evidence does not, however, prevent us from giving
due value to the constant tradition on this point. The local cult
of Boethius at Pavia was sanctioned when, in 1883, the
Sacred Congregation of Rites confirmed the custom prevailing
in that diocese of
honouring St. Severinus Boethius, on the 23rd of October.
To the science of
mathematics and the theory of music Boethius contributed the "De
Institutione Arithmetic Libri II", "De
Institutione Music Libri V", and
"Geometria Euclidis a Boethio in Latinum translata".
The last-mentioned work is found in various manuscripts of
the eleventh and twelfth centuries. There is also found among the manuscripts a
work "De Geometri", which, in its extant form, is considered to
be a ninth- or tenth-century elaboration of a work of Boethius. How far
the work is genuine, and to what extent interpolations have crept in, is a
question of more than ordinary interest for the student of
general history, for on the answer to this question depends the
determination of the date of
the first use of Arabic numerals in Western Europe. Boethius' philosophical works
include:
translations from
the Greek, e.g. of Aristotle's logical treatises
(with commentaries) and of Porphyry's "Isagogue"
(with commentaries);
commentaries
on Porphyry's "Isagoge", translated
by Marius Victorinus and on Cicero's "Topica";
original logical treatises,
"De Categoricis Syllogismis", "Introductio ad Syllogismos
Categoricos", "De Divisione" (of doubtful authenticity),
and "De Differentiis Topicis".
These exercised very
great influence on the development of medieval terminology,
method, and doctrine,
especially in logic.
In fact, the schoolmen,
down to the beginning of the twelfth century, depended entirely
on Boethius for their knowledge of Aristotle's doctrines.
They adopted his definitions and made them current in
the schools;
for instance, the definitions of "person",
"eternity", etc.
The theological works
of Boethius include "De Trinitate"; two short treatises (opuscula)
addressed to John
the Deacon (afterwards Pope
John I); "Liber contra Eutychen et Nestorium"; and "De Fide
Catholica" (generally regarded as spurious, although the only argument
against its genuineness is the lack of manuscript authority).
These were much studied in the early Middle
Ages, as is testified by the number of glosses found in the manuscripts as
far back as the ninth century (e.g. glosses by John Scotus
Erigena and Remi of Auxerre). To the theologians of
the Middle
Ages generally they appealed as the genuine works of
the Christian martyr, Boethius.
In modern times, those who denied that Boethius was a Christian were,
of course, obliged to
reject the opuscula as spurious. However, the publication of the so-called
"Anecdoton Holderi" (ed. by Usener, Leipzig, 1877) brought to light a
new argument for their genuineness. For, as Cassiodorus ought certainly to
have known which works of Boethius were genuine, when he wrote
"[Boethius] scripsit librum de Sanct Trinitate et capita quaedam dogmatica
et librum contra Nestorium", he settled the question as far as four of the
treatises are concerned.
Boethius' best-known work
is the "Consolations of Philosophy" written during his imprisonment —
"by far the most interesting example of prison literature the
world has ever seen." It is a dialogue
between Philosophy and Boethius, in which the Queen
of Sciences strives to console the fallen statesman. The main
argument of the discourse is the transitoriness and unreality of all
earthly greatness and the superior desirability of the things of the mind.
There are evident traces of the influence of the Neo-Platonists,
especially of Proclus, and little, if anything, that can be said to
reflect Christian influences.
The recourse to Stoicism,
especially to the doctrines of Seneca, was inevitable,
considering the nature of the theme. It does astonish the modern
reader, although, strange to say, it did not surprise the medieval student,
that Boethius, a Christian,
and, as everyone in the Middle
Ages believed, a Christian martyr,
should have failed, in his moment of trial and mental stress
to refer to the obvious Christian sources
of consolation. Perhaps the medieval student
of Boethius understood better than we do that a strictly formal dialogue
on the consolation of philosophy should
adhere rigorously to the realm of "natural truth"
and leave out of consideration the lesson to be derived from the moral maxims
of Christianity —
"supernatural truth".
The work takes up many
problems of metaphysics as
well as of ethics. It treats of the Being
and Nature of God, of providence and fate, of the origin of
the universe,
and of the freedom of the will. In medieval
times, it became one of the most popular and influential philosophical books,
a favourite study of statesmen, poets, and historians, as well as of philosophers and theologians.
It was translated into Anglo-Saxon by King
Alfred the Great, and into Old German by Notker
Teutonicus; its influence may be traced in Beowulf and in Chaucer,
in Anglo-Norman and Provençal popular poetry, in the first specimens
of Italian verse, as well as in the "Divina Commedia". The
important part which it played in Dante's mental struggle
after the death of Beatrice is described in the "Convito",
where, strange to say, it is referred to as "a book not known to
many". Echoes of it and citations from it occur frequently in
the "Divina Commedia". For instance, the lines which Tennyson
paraphrases by "a sorrow's crown of sorrow" are themselves at least a
haunting memory of Boethius' "In
omni adversitate fortunae infelicissimum genus est infortunii
fuisse felicem" (De Consol. Phil., II, Pros. IV). That the
"De Consolatione" was a favourite study of the theologians as
well as of the poets is evidenced by the numerous imitations under the title
"De Consolatione Theologiae" which were widely read during the
later Middle
Ages.
Turner,
William. "Anicius Manlius Severinus Boethius." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton
Company, 1907. 23 Oct.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/02610b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Kevin Cawley.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.google.ca/?gws_rd=ssl#q=saint+domice+amiens&start=10
Master of
the Lallemant Boethius (fl. 1490–1510), Boèce, illumination on parchment,
circa 1498, 20.5 x 14.5, Bibliothèque nationale de France,
Bnf Lat 6643 f.9 recto
Anicius Manlius Severinus
Boethius was born in or near Rome around the year 480 A.D. Orphaned young,
he was brought up in the household of one of the richest and most venerable
aristocrats of the time, Symmachus. He married Symmachus's daughter and pursued
a typical career for a senatorial scion of the time, alternating between
ceremonial public office and private leisure.
In two ways, however,
Boethius was unique. He was far and away the best educated Roman of his age:
indeed, there had been no one like him for a century, and there would never be
another (the senate, long since ceremoniously inane, disappeared forever by the
end of the sixth century). He had a command of the Greek language adequate to
make him a student, translator, and commentator of the Platonic philosophies of
his age (to which we give the name Neoplatonism, to distinguish their opinions
from the original doctrines of Plato himself). Boethius may in fact have
studied in the Greek east, perhaps at Athens, perhaps at Alexandria, but we
cannot be sure. At any rate, he undertook an ambitious project of translating
and interpreting all the works of both Plato and Aristotle and then -- he
opined -- demonstrating the essential agreement of the two. Only a few pieces
of this large undertaking were completed before Boethius's life was cut short.
For the other unique
facet of Boethius's character was that he took public affairs so seriously that
he lost his life at the hands of an authoritarian monarch: such complete
devotion to the public weal had long since faded from aristocratic fashion.
Little is to be made of his term as consul in 510, or of his doting presence at
the consular celebrations of 522 when his two sons held the office
simultaneously. But in the early 520's, he served as magister officiorum in the
half-Roman regime of the Ostrogothic king Theoderic. Theoderic had taken Italy
at the behest of the emperors in Constantinople; but political and theological
fashions had changed in the thirty years since Theoderic entered Italy. In the
reign of the emperor Justin (519-527), the aging Theoderic fell out with
Constantinople; somehow, in ways that remain hotly controversial, Boethius came
to be suspected by his monarch of disloyal sympathies; the suspicion may indeed
have been well-placed, but the sympathies may have been well-grounded. Sometime
c. 525/26 Boethius was executed. His father-in-law Symmachus went to the block
not long after. When Theoderic died in August 526, legend quickly but
implausibly had it that he was haunted at the end by his crimes.
The Consolation of
Philosophy is apparently the fruit of Boethius's spell of imprisonment
awaiting trial and execution. Its literary genre, with a regular alternation of
prose and verse sections, is called Menippean Satire, after Roman models of
which fragments and analogues survive. The dialogue between two characters (one
of whom we may call Boethius, but only on condition that we distinguish
Boethius the character from Boethius the author, who surely manipulated his
self-representation for literary and philosophical effect) is carefully
structured according to the best classical models. Its language is classical in
intent, but some of the qualities that would characterize medieval Latin are
already discernible.
SOURCE : https://www.ccel.org/ccel/boethius
Master of
the Lallemant Boethius (fl. 1490–1510), Boèce, illumination on parchment,
circa 1498, 20.5 x 14.5, Bibliothèque nationale de France,
Bnf Lat 6643 f.24 recto
Boethius, Educator,
Statesman, philosopher
22 October 524
Anicius Manlius Severinus
Boethius (Boh-EE-tee-us) was born in about 475 and died in about 524. He
appears on some calendars as Severinus, on 23 October. To avoid conflict with
the feast of James
of Jerusalem, I have moved him to the 22nd. Anicius is not his forename
(like Marcus or Gaius or Publius), but his clan name. His forename (which I do
not know) is frequently omitted, just as Gaius Julius Caesar is often called
simply Julius Caesar. Gaius is his forename, or praenomen (chosen by his
father), Julius is his nomen, the name of his clan (gens), and Caesar (his
cognomen) is the name of his family within the clan. Other names are added for
various reasons, or simply to reduce confusion with others having the same
nomen and cognomen. Thus, in the name Publius Cornelius Scipio Africanus, the
"Africanus" is an agnomen ("accomplishment name"),
indicating that this is the General Who Conquered Africa.
Background
In 476 Odoacer, an
Ostrogothic general, deposed the Emperor Romulus Augustus and took the throne
for himself. (This date is traditionally given as the Fall of the Roman
Empire.) In 493 Odoacer was replaced by Theodoric, another Ostrogoth, who was
recognized as Emperor of the West by the Emperor at Byzantium (whose daughter
then married Theodoric). The Goths at that time were Arians. (That is, they
honored Jesus as the Incarnate Word, and honored the Word as the first creation
of God, but not as co-eternal with the Father. The Watchtower Society, also
called J---'s Witnesses, are the best-known Arian group today.) Theodoric did
not seek to impose Arianism on his subjects, and kept the traditional forms of
government, including many Romans along with Goths among his advisors. His
reign was a time of peace and prosperity, his decisions were usually just, and his
subjects had little to complain of.
Boethius As an Educator
Five centuries or so
previously, Virgil had proclaimed that it was the appointed destiny of Rome to
govern the world. In an age when the glories of Rome as a political power were
long lost, Boethius believed that it was the proper task of Rome to educate the
world, and he took upon himself the task of translating the wisdom of the
Greeks into Latin, with suitable commentary, and making it available to the
West. As his cousin wrote of him, he undertook to transmit "the geometry
of Euclid, the misic of Pythagoras, the arithmetic of Nicomachus, the mechanics
of Archimedes, the astronomy of Ptolemy, the theology of Plato, and the logic
of Aristotle." In the Middle Ages, a scholar was expected to study the
Seven Liberal Arts, beginning with the Trivium (grammar, rhetoric, and
dialectic; or, language, oratory, and logic), and proceeding to the Quadrivium
(arithmetic, music, geometry, and astronomy). Boethius first gave the
Quadrivium its name, and he wrote a set of four introductory handbooks. He then
undertook the task of translating the entire works of Aristotle and Plato into
Latin, with notes and comments on each work, paying special attention to the
issues on which the two are commonly supposed to disagree, and explaining that,
properly understood, they are in agreement. It is not certain how much of this
project was actually carried out, since not all his work has survived; but
during the early Middle Ages, Plato and Aristotle were known in the West
chiefly through the translations of Boethius. Although much of his work
consists simply of paraphrasing his Greek sources, he does make some
contributions of his own. He writes, for example, on hypothetical syllogisms, a
topic not much considered by Aristotle or other earlier writers on logic.
Boethius As Theologian
To Boethius are
attributed some theological writings, on the Trinity and on the doctrine
(formulated in 451 at the Council of Chalcedon), that Christ has two Natures
(human and divine) but one Person. These are historically significant for two
reasons:
(A) Some of his remarks
can be understood as inviting a reconciliation with the Bishop of Byzantium
(see discussion below), and may therefore have contributed to his ultimate
political downfall.
(B) Since some of the
theological language in them is different from that of his philosophical works,
some scholars have recently argued that it is a different Severinus who wrote
them, and who appears on the Calendar on 23 October as a martyr who died for
the orthodox faith as opposed to Arianism. For a disussion of this, see
the Dictionary of Christian Biography, by Henry Wace and William
Smith, originally published in four volumes, and now available in abridged form
in a one-volume edition by Henry Wace and William Piercy (Hendrickson Pub.,
Peabody, Mass, 01961-3473, Ibsn 1-56563-057-2) retail $30 now on sale
at some local Christian bookstores for $18. Buy it! (It covers only the first
six centuries, and its accounts are a bit dry, but it still belongs on the
shelf of every academically oriented, English-reading, non-impoverished
Christian. If you are impoverished, nag your librarian to buy it.)
Boethius As Statesman
The family of Boethius
(gens Anicia), was wealthy, old and illustrious, prominent since the latter
days of the Republic, with two emperors and many consuls among its members. His
cousin, Cassiodorus, was the Emperor's secretary. (His biography of Boethius
has only lately been discovered.) At 30, Boethius was a senator. He was
appointed by the Emperor to investigate a complaint about the coinage. At his
recommendation the province of Campania, after a bad harvest, had its taxes
remitted for a year. In 510 he was made sole consul for that year. An
ecclesiastical quarrel of the time had political repercussions. For 35 years,
from 485 to 519, the Bishops of Rome and Byzantium were out of communion with
each other, as the result of their having backed different candidates for
Bishop of Alexandria. (Acacius, Bishop of Byzantium, was never accused of the
Monophysite heresy, but he had backed a candidate who had cordial relations
with the Monophysites, on the grounds that only that candidate had a chance of
healing the breach in Alexandria between Monophysites and orthodox Christians.)
In 519 the quarrel was
patched up, and Theodoric became alarmed. Previously, his orthodox Christian
subjects had no reason to prefer the Eastern Emperor to him, since they were
religiously in communion with neither. But now they were in communion with the
Emperor of the East, and might well give their primary political allegiance to
him rather than to Thoedoric. His first response was to continue his policy of
conciliation toward his Roman subjects. In 522 he appointed Boethius' two sons
as joint counsuls for that year. Since they were both young, this was clearly a
way of honoring their father, and Boethius later described the day of their
inaugaration as the happiest day of his life. Boethius himself was made
"magister officiorum," or head of all court and government offices.
This put him in daily contact with Theodoric, who trusted him and valued his
advice. However, it was the beginning of his downfall. The Emperor at Byzantium
was becoming a threat. He made an alliance with the Vandals in Africa, who
killed or drove out all the Goths in that country. The Franks, in alliance with
the East, invaded Burgundy. The possibility that the Byzantines would invade
Italy and overthrow the Gothic rulers became a real threat. In 523 the Bishop
of Rome, sturdily loyal to Theodoric, died, and his successor was known to have
pro-Byzantine leanings. The news of his election was conveyed to Byzantine in a
letter by the senator Albinus which contained expressions of loyalty to the
Empire that could be construed as treasonous. The letter was intercepted by the
censors, and given to the attention of Boethius, who knew the senators
involved, did not think that they intended treason, and let the matter drop.
Enemies of Boethius informed Theodoric, and he reacted in anger, removing
Boethius from office, and having him condemned to exile at Pavia, to
confiscation of his goods, and finally to death. While in exile at Pavia,
looking at the utter ruin of all his hopes, he wrote his great work, The
Consolation of Philosophy, to which we now turn.
Boethius As Philosopher
If Boethius had been only
a statesman and an educator, his name would still be remembered by historians
with respect, but only by historians. What makes him immortal is the work
written in the last years of his life. C.S. Lewis writes (The Discarded
Image, p 75):
"De Consolatione
Philosophiae was for centuries the most influential book ever written in
Latin. It was translated into Old High German, Italian, Spanish, and Greek;
into French by Jean de Meung; into English by Alfred, Chaucer,
Elizabeth I, and others. Untill about two hundred years ago it would, I think,
have been hard to find an educated man in any European country who did not love
it." This may be a good time to mention that the book is available for $12
from Penguin Paperbacks, ISBN 0-14-044208-1. For the benefit of
language buffs, I will mention that the Anglo-Saxon translation by King Alfred
the Great and the Middle English translation by Chaucer are
available in print (but not cheap), and that the Leob Classical Library has the
work with Latin and (modern) English on facing pages.
I propose to discuss two
themes from the book: (a) Fortune (covered chiefly in Book 2), and (b) Freedom
and Omniscience (covered chiefly in Book 5).
The book opens with
Boethius in exile, lamenting the loss of his freedom, his reputation, and his
library. A woman appears to him, and he recognizes her as the Lady Philosophy.
He demands to know why good and bad things happen to humans, seemingly at
random and not according to merit. The lady's reply introduces the concept of
Fortune.
Long before, Aristotle
had noted that the motions of the heavenly bodies appear to follow exact laws,
so that one can predict an eclipse years in advance. On the other hand, events
here on earth are different. One cannot predict the weather. The most one can
say is that it is usually hotter in July than in January (in the North
Temperate Zone). In the lower regions, say below the orbit of the moon, it
appears that a causal chain has a little slack in it, a little leeway, some
noise introduced into the equations. This random factor we call Fortune.
In later astronomical
writings, we find that to each planet of the Ptolemaic system there is assigned
an angel who carries the planet around in its orbit. The earth is assumed not
to move, but it too has an angel who provides a turning motion. It is Fortune
with her Wheel. She stirs the natural condition, and in particular the human
condition, as a cook stirs a stew. Left to itself, a stew would separate, with
some ingredients collecting on the bottom and others rising to the top. But a
good cook stirs them together, so that nothing remains permanently on the
bottom where it would scorch or on the top where it would stay raw. The Wheel
of Fortune is commonly portrayed as something like a ferris wheel, lifting
persons on one side and lowering them on the other. A common theme for poems
and plays is the life of a man who starts out with nothing and is raised by
Fortune to wealth and power. He is proud and seemingly happy. But the Wheel of
Fortune continues to turn, and the man who had been raised high finds things
going against him, until he loses everything and is back where he started. Does
this mean that everyone will predictably have a brief time at the top? Was Andy
Warhol right in saying that everyone will be famous for fifteen minutes? Not
exactly. The moral is that you don't know what will happen next. By and large,
you can make a fairly confident guess that the man who is poor today will be
poor next year, and that the rich man will still be rich. But there is always
the possibility of sudden largesse or sudden disaster. In bad times, we must
not despair, and in good times we must not gloat or be smug. In particular, we
must beware of supposing that if our neighbor has broken his leg, he must have
done something bad to deserve it, or that if an earthquake or a volcano
destroys a city and kills all the inhabitants, that this was a very wicked
city. The Holy Scriptures warn us against interpreting the misfortunes of
others as judgements on their sins (see Luke 13:1-5, John 9:1-3, and the entire
Book of Job, especially Job 42:7).
In modern times, the
concept of Fortune has become the concept of quantum indeterminacy. The
majority opnion among contemporary physicists is that there is a fundamental
uncertainty in the behavior of microscopic particles, and thus (though less
conspicuously) in the behavior of all matter. This notion some persons find
profoundly disturbing. Einstein famously said, "Der HErr GOtt wuerfelt
nicht!" (that is, "The Lord God does not roll dice!").
Shroedinger said, "I don't like it and I regret having had anything to do
with it." Similarly, many Christians have objected that, if some things
happen by chance, then God is not omnipotent, is not the Sovereign Lord of the
Universe.
On the other hand, we
have those find their Christian faith confirmed by quantum indeterminacy. They
accuse their opponents of making the same sort of mistake as Pantheists. A
pantheist typically says, "If God is indeed supremely great, then there
can be nothing else beside Him. He does not share existence with anything
else." To this the theist replies that God is indeed supremely existent,
that He does not merely exist--He is able to confer existence upon other
things, and this is greater than merely having existence oneself. Similarly,God
is not only the First Cause. He is able to confer the status of cause upon
other things. This is indeed part of His ability to create. We see this in
persons. What man, deeply in love with a woman, and rejoicing in the knowlege
that she returns his love, would not be deeply disappointed to have his wealthy
father say to him: "I'm so glad you like her. I paid Bill Gates twenty million
dollars to build her and program her especially for you. She is guaranteed
always to go along with anything you suggest." ?
Similarly, what point
would there be in God's creating a set of wind-up toys that were programmed to
sing His praises day and night? How would they differ from a CD record that did
the same thing?
The same consideration
applies, some Christians have argued, to inanimate matter. I introduce this
point with the objection of some atheists to the notion of God as the Creator
and Designer of the Universe. They say: "You point to a watch and tell me
that a watchmaker designed it. Fine. Then you point to the Universe, or to some
marvelously intricate organ in an animal or plant and tell me that God designed
it. But that makes no sense, particularly if, as you say, God is omnipotent.
Designing something Means figuring out the means to achieve a desired end. And
the whole concept of means and ends presupposes some external constraint. If
God, being omnipotent, can simply will that the bee shall have an eye that
works, then the thing is done. It is only the architect who works within the
constraints of having to build a house out of materials with a given density
and given structural strength (tensile, compressive, and shear), who has problems
to overcome, and hence is a designer."
To this some Christians,
at any rate, reply that God is indeed a designer, that He has made the physical
world so that it has "a mind of its own," so to speak, and so that
its behavior is not simply confined to doing what He wills it to do. And yet He
is Sovereign, and it does do what He wills, in that he created it to behave
spontaneously, and it is His will that it should act in ways that are not
simply dictated by His will. I refer the interested reader to the writings of
John C. Polkinghorne, Fellow of the Royal Society, quantum physicist, priest
(Anglican), head of Queen's College, Cambridge. Among his books dealing
explicitly with Christian themes are the following, mostly available in
paperback:
Beyond Science
Faith of a Physicist (also published as Science and Christian Belief)
One World *
Science and Creation * @
Science and Providence * @
Quarks, Chaos, and Christianity
Reason and Reality
Searching for Truth
Serious Talk
The Way the World Is
* part of a trilogy
@ listed in British Books
in Print, but not Usa.
I also mention two books
by William Grosvenor Pollard, quantum physicist and Anglican priest:
Chance and Providence
Physicist and Christian.
Neither is in the current
Books in Print, but the British version lists Transcencence and
Providence, which may be a re-issue of the first book, or perhaps of both
books bound together.
I turn now to the second
theme, that of Omniscience and Freedom.
Philosophy has told
Boethius that God is all-knowing, that He transcends time, and sees all things
and all events, past, present, and future, in one timeless act of awareness.
Boethius objects that if God knows today what Jones will do tomorrow, then
Jones has no choice in the matter. Providence replies that the nature of
knowledge depends not on the thing known but on the knowing faculty. When Jesus
knows that Peter will deny Him, He does not observe Peter's present condition
and apply causal principles to extrapolate to Peter's future act. He sees
Peter's act directly. I will add (since a reader has raised the point), that
the situation is not changed if Jesus makes this prediction the evening before,
and so John knows in the evening that Peter will deny in the morning. If the
prediction were an extrapolation from Peter's present condition, then someone
might argue that the present condition is the cause of Peter's denial, and that
therefore he has no choice. But to argue thus from a prediction based on a
direct vision of Peter's act presupposes that John's knowledge that Peter will
deny is somehow the cause of Peter's denial, which is most unlikely, or that
Peter's knowledge that Peter will deny is the cause of Peter's denial, which is
not exactly obvious. (If I were arguing against Boethius here, I would say that
someone who believes that he will fall off a ledge is likely to fall off as a
result. But Peter apparently did not believe, or remember, the prediction.)
Reading this summary is
no substitute for reading Boethius. His work is seminal. It forms the basis for
a lengthy passage in Chaucer's
Troilus And Criseyde. It underlies all discussions of freedom since
his day. Read it. If you are short of cash or of book-shelf space, remember
that that is why God made libraries and the Inter-Library Loan system.
PRAYER (traditional
language):
O God, who by thy Holy
Spirit dost give to some the word of Wisdom, to others the word of knowledge,
and to others the word of faith: We praise thy Name for the gifts of grace
manifested in thy servant Boethius, and we pray that thy Church may never be
destitute of such gifts; through Jesus Christ our Lord, who with thee and the
same Spirit liveth and reigneth, one God, for ever and ever.
PRAYER (contemporary
language):
O God, who by your Holy
Spirit give to some the word of Wisdom, to others the word of knowledge, and to
others the word of faith: We praise your Name for the gifts of grace manifested
in your servant Boethius, and we pray that your Church may never be destitute
of such gifts; through Jesus Christ our Lord, who with you and the Holy Spirit
lives and reigns, one God, for ever and ever.
Biographical sketches of
memorable Christians of the past
SOURCE : https://web.archive.org/web/20190427122131/http://www.justus.anglican.org/resources/bio/274.html
Master of
the Lallemant Boethius (fl. 1490–1510), Boèce, illumination on parchment,
circa 1498, 20.5 x 14.5, Bibliothèque nationale de France,
Bnf Lat 6643 f.140 recto
The
Trinity is One God Not Three Gods, by Saint Anicius Manlius Severinus Boethius
Note on the Text
In preparing the text of
the Consolatio I have used the apparatus in Peiper’s edition
(Teubner, 1871), since his reports, as I know in the case of the Tegernseensis,
are generally accurate and complete; I have depended also on my own collations
or excerpts from various of the important manuscripts, nearly all of which I
have at least examined, and I have also followed, not always but usually, the
opinions of Engelbrecht in his admirable article, Die Consolatio
Philosophiae des Boethius in the Sitzungsberichte of the Vienna
Academy, cxliv. (1902) 1–60. The present text, then, has been constructed from
only part of the material with which an editor should reckon, though the reader
may at least assume that every reading in the text has, unless otherwise
stated, the authority of some manuscript of the ninth or tenth century; in
certain orthographical details, evidence from the text of the Opuscula
Sacra has been used without special mention of this fact. We look to
August Engelbrecht for the first critical edition of the Consolatio at, we
hope, no distant date.
The text of the Opuscula
Sacra is based on my own collations of all the important manuscripts of
these works. An edition with complete apparatus criticis will be
ready before long for the Vienna corpis Scriptorum Ecclesiasticorum
Latinorum. The history of the text of the Opuscula Sacra, as I shall
attempt to show elsewhere, is intimately connected with that of the Consolatio.
– E. K. R.
Introduction
Anicius Manlius Severinus
Boethius, of the famous Praenestine family of the Anicii, was born about 480
A.D. in Rome. His father was an ex-consul; he himself was consul under
Theodoric the Ostrogoth in 510, and his two sons, children of a great
granddaughter of the renowned Q. Aurelius Symmachus, were joint consuls in 522.
His public career was splendid and honourable, as befitted a man of his race,
attainments, and character. But he fell under the displeasure of Theodoric, and
was charged with conspiring to deliver Rome from his rule, and with
corresponding treasonably to this end with Justin, Emperor of the East. He was
thrown into prison at Pavia, where he wrote the Consolation of Philosophy, and
he was as brutally put to death in 524. His brief and busy life was marked by
great literary achievement. His learning was vast, his industry untiring, his object
unattainable – nothing less than the transmission to his countrymen of all the
works of Plato and Aristotle, and the reconciliation of their apparently
divergent views. To form the idea was a silent judgment on the learning of his
day; to realize it was more than one man could accomplish; but Boethius
accomplished much. He translated the E of Porphyry, and the whole of
Aristotle’s Organon. He wrote a double commentary on the E, and commentaries on
the Categories and the De Interpretatione of Aristotle, and on the Topica of
Cicero. He also composed original treatises on the categorical and hypothetical
syllogism, on Division and on Topical Differences. He adapted the arithmetic of
Nicomachus, and his textbook on music, founded on various Greek authorities,
was in use at Oxford and Cambridge until modern times. His five theological
Tractates are here, together with the Consolation of Philosophy to speak for
themselves.
Boethius was the last of
the Roman philosophers and the first of the scholastic theologians. The present
volume serves to prove the truth of both these assertions.
The Consolation of
Philosophy is indeed, as Gibbon called it, “a golden volume, not unworthy of
the leisure of Plato or of Tully.” To belittle its originality and sincerity,
as is sometimes done, with view to saving the Christianity of the writer, is to
misunderstand his mind and his method. The Consolatio is not, as has been
maintained, a mere patchwork of translations from Aristotle and the
Neoplatonists. Rather it is the supreme essay of one who throughout his life
had found his highest solace in the dry light of reason. His chief source of
refreshment, in the dungeon to which his beloved library had not accompanied
him, was a memory well stocked with the poetry and thought of former days. The
development of the argument is anything but Neoplatonic; it is all his own.
And if the Consolation of
Philosophy admits Boethius to the company of Cicero or even of Plato, the
theological Tractates mark him as the forerunner of Saint Thomas. It was the
habit of a former generation to regard Boethius as an eclectic, the transmitter
of a distorted Aristotelianism, a pagan, or at best a luke-warm Christian, who
at the end cast off the faith which he had worn in times of peace, and wrapped
himself in the philosophic cloak which properly belonged to him. The
authenticity of the Tractates was freely denied. We know better now. The
discovery by Alfred Holder, and the illuminating discussion by Hermann Usener,
of a fragment of Cassiodorus are sufficient confirmation of the manuscript
tradition, apart from the work of scholars who have sought to justify that
tradition from internal evidence. In that fragment Cassiodorus definitely
ascribes to his friend Boethius “a book on the Trinity, some dogmatic chapters,
and a book against Nestorius.” Boethius was without doubt a Christian, a Doctor
and perhaps a martyr. Nor is it necessary to think that, when in prison, he put
away his faith. If it is asked why the Consolation of Philosophy contains no
conscious or direct reference to the doctrines which are traced in the
Tractates with so sure a hand, and is, at most, not out of harmony with
Christianity, the answer is simple. In the Consolation he is writing
philosophy; in the Tractates he is writing theology. He observes what Pascal
calls the orders of things. Philosophy belongs to one order, theology to
another. They have different objects. The object of philosophy is to understand
and explain the nature of the world around us; the object of theology is to
understand and explain doctrines delivered by divine revelation. The
scholastics recognized the distinction, and the corresponding difference in the
function of Faith and Reason. Their final aim was to co-ordinate the two but
this was not possible before the thirteenth century. Meanwhile Boethius helps
to prepare the way. In the Consolation he gives Reason her range and suffers
her, unaided, to vindicate the ways of Providence. In the Tractates Reason is
called in to give to the claims of Faith the support which it does not really
lack. Reason, however, has still a right to be heard. The distinction between
fides and ratio is proclaimed in the first two Tractates . In the second
especially it is drawn with a clearness worthy of Saint Thomas himself; and
there is, of course the implication that the higher authority resides with
fides. But the treatment is philosophical and extremely bold. Boethius comes
back to the question of the substantiality of the divine Persons which he has
discussed in Tr. I. from a fresh point of view. Once more he decides that the
Persons are predicated relatively; even Trinity, he concludes, is not
predicated substantially of deity. Does this square with catholic doctrine? It
is possible to hear a note of challenge in his words to John the Deacon, fidem
si poterit rationemque coniunge. Philosophy states the problem in unequivocal
terms. Theology is required to say whether they commend themselves.
One object of the
scholastics, anterior to the final con-ordination of the two sciences, was to
harmonize and codify all the answers to all the questions that philosophy
raises. The ambition of Bonethius was not so soaring, but it was sufficiently
bold. He set out, first to translate, and then to reconcile, Plato and
Aristotle; to go behind all the other systems, even the latest and the most in
vogue, back to the two great masters, and to show that they have the truth, and
are in substantial accord. So Saint Thomas himself, if he cannot reconcile the
teaching of Plato and Aristotle, at least desires to correct the one by the
other, to discover what truth is common to both, and to show its correspondence
with Christian doctrine. It is reasonable to conjecture that Boethius, if he
had lived, might have attempted something of the kind. Were he alive today, he
might feel more in tune with the best of the pagans than with most contemporary
philosophic thought.
In yet one more respect
Boethius belongs to the company of the schoolmen. He not only put into
circulation many precious philosophical notions, served as channel through
which various works of Aristotle passed into the schools, and handed down to
them a definite Aristotelian method for approaching the problem of faith; he
also supplied material for that classification of the various sciences which is
an essential accompaniment of every philosophical movement, and of which the
Middle Ages felt the value. The uniform distribution into natural sciences,
mathematics and theology which he recommends may be traced in the work of
various teachers up to the thirteenth century, when it is finally accepted and
defended by Saint Thomas in his commentary on the De Trinitate.
A seventeenth-century
translation of the consolatio Philosophiae is here presented with such
alterations as are demanded by a better text, and the requirements of modern
scholarship. There was, indeed not much to do, for the rendering is most exact.
This in a translation of that date is not a little remarkable. We look for fine
English and poetry in an Elizabethan; but we do not often get from him such
loyalty to the original as is here displayed. Of the author “I. T.” nothing is
known. He may have been John Thorie, a Fleming born in London in 1568, and a
B.A. of Christ Church, 1586. Thorie “was a person well skilled in certain
tongues, and a noted poet of his times ” (Wood, Athenae Oxon ed. Bliss, i.
624), but his known translations are apparently all from the Spanish.
Our translator dedicates
his “Five books on Philosophical Comfort” to the Dowager Countes of Dorset,
widow of Thomas Sackville, who was part author of A Mirror for Magistrates and
Gorboduc and who, we learn from I. T.’s preface, meditated similar work. I. T.
does not unduly flatter h patroness, and he tells her plainly that she will not
understand the philosophy of the book, though the theological and practical
parts may be within her scope.
The Opuscucla Sacra have
never before, to our knowledge, been translated. In reading and rendering them
we have been greatly helped by two mediaeval commentaries: one by John the Scot
(edited by E. K. Rand in Traube’s Quellen und Untersuchungen, vol. i. Pt. 2,
Munich, 1906); the other by Gilbert de la Porree (printed in Migne, P.L. lxiv.
We also desire to record our indebtedness in many points of scholarship and
philosophy to Mr. E. Thomas of Emmanuel College.
H.F.V.
E.K.R.
I have long pondered this
problem with such mind as I have and all the light that God has lent me. Now,
having set it forth in logical order and cast it into literary form, I venture
to submit it to your judgment, for which I care as much as for the results of
my own research. You will readily understand what I feel whenever I try to
write down what I think if you consider the difficulty of the topic and the
fact that I discuss it only with the few – I may say with no one but yourself.
It is indeed no desire for fame or empty popular applause that prompts my pen;
if there be any external reward, we may not look for more warmth in the Verdict
than the subject itself arouses. For, a part from yourself, wherever I turn my
eyes, they fall on either the apathy of the dullard or the jealousy of the
shrewd, and a man who casts his thoughts before the common herd – I will not
say to consider but to trample under foot, would seem to bring discredit on the
study of divinity. So I purposely use brevity and wrap up the ideas I draw from
the deep questionings of philosophy in new and unaccustomed words which speak
only to you and to myself, that is, if you deign to look at them. The rest of
the world I simply disregard: they cannot understand, and therefore do not
deserve to read. We should not of course press our inquiry further than man’s
wit and reason are allowed to climb the height of heavenly knowledge. In all
the liberal arts some limit is set beyond which reason may not reach. Medicine,
for instance, does not always bring health to the sick, though the doctor will
not be to blame if he has left nothing undone which he ought to do. So with the
other arts. In the present case the very difficulty of the quest claims a
lenient judgment. You must however examine whether the seeds sown in my mind by
Saint Augustine’s writings have borne fruit. And now let us begin our inquiry.
I
There are many who claim
as theirs the dignity of the Christian religion; but that form of faith is
valid and only valid which, both on account of the universal character of the
rules and doctrines affirming its authority, and because the worship in which
they are expressed has spread throughout the world, is called catholic or
universal. The belief of this religion concerning the Unity of the Trinity is
as follows: the Father is God, the Son is God, the Holy Spirit is God.
Therefore Father, Son, and Holy Spirit are one God, not three Gods. The cause
of this union is absence of difference: difference cannot be avoided by those who
add to or take from the Unity, as for instance the Arians, who, by graduating
the Trinity according to merit, break it up and convert it to Plurality. For
the essence of plurality is otherness; apart from otherness plurality is
unintelligible. In fact, the difference between three or more things lies in
genus or species or number. Difference is the necessary correlative of
sameness. Sameness is predicated in three ways: By genus; e.g. a man and a
horse, because of their common genus, animal. By species; e.g. Cato and Cicero,
because of their common species, man. By number; e.g. Tully and Cicero, because
they are one and the same man. Similarly, difference is expressed by genus,
species, and number. Now numerical difference is caused by variety of accidents;
three men differ neither by genus nor species but by their accidents, for if we
mentally remove from them all other accidents, still each one occupies a
different place which cannot possibly be regarded as the same for each, since
two bodies cannot occupy the same place, and place is an accident. Wherefore it
is because men are plural by their accidents that they are plural in number.
II
We will now begin a
careful consideration of each several point, as far as they can be grasped and
understood; for it has been wisely said, in my opinion, that it is a scholar’s
duty to study the real nature of anything before he formulates his belief about
it.
Speculative Science may
he divided into three kinds: Physics, Mathematics, and Theology. Physics deals
with motion and is not abstract or separable (i.e. ); for it is concerned with
the forms of bodies together with their constituent matter, which forms cannot
be separated in reality from their bodies. As the bodies are in motion – the
earth, for instance, tending downwards, and fire tending upwards, form takes on
the movement of the particular thing to which it is annexed.
Mathematics does not deal
with motion and is not abstract, for it investigates forms of bodies apart from
matter, and therefore apart from movement, which forms, however, being
connected with matter cannot be really separated from bodies.
Theology does not deal
with motion and is abstract and separable, for time Divine Substance is without
either matter or motion. In Physics, then, we are bound to use scientific, in
Mathematics, systematical, in Theology, intellectual concepts; and in Theology
we will not let ourselves be diverted to play with imaginations, but will
simply apprehend that Form which is pure form and no image, which is very Being
and the source of Being For everything owes its being to Form. Thus a statue is
not a statue on account of the brass which is its matter, but on account of the
form whereby the likeness of a living thing is impressed upon it: the brass
itself is not brass because of the earth which is its matter, but because of
its form. Likewise earth is not earth by reason of unqualified matter, but by
reason of dryness and weight, which are forms. So nothing is said to be because
it has matter, but because it has a distinctive form. But the Divine Substance
is Form without matter, and is therefore One, and is its own essence. But other
things are not simply their own essences, for each thing has its being from the
things of which it is composed, that is, from its parts. It is This and That,
i.e. it is the totality of its parts in conjunction; it is not This or That
taken apart. Earthly man, for instance, since he consists of soul and body, is
soul and body, not soul or body, separately; therefore he is not his own
essence. That on the other hand which does not consist of This and That, but
only of This, is really its own essence, and is altogether beautiful and stable
because it is not grounded in any alien element. Wherefore that is truly One in
which is no number, in which nothing is present except its own essence. Nor can
it become the substrate of anything, for it is pure Form, and pure Forms cannot
be substrates. For if humanity, like other forms, is a substrate for accidents,
it does not receive accidents through the fact that it exists, but through the
fact that matter is subjected to it. Humanity appears indeed to appropriate the
accident which in reality belongs to the matter underlying the conception
Humanity. But Form which, is without matter cannot be a substrate, and cannot
have its essence in matter, else it would not be form but a reflexion. For from
those forms which are outside matter come the forms which are in matter and
produce bodies. We misname the entities that reside in bodies when we call them
forms; they are mere images; they only resemble those forms which are not
incorporate in matter. In Him, then, is no difference, no plurality arising out
of difference, no multiplicity arising out of accidents, and accordingly no
number.
III
Now God differs from God
in no respect for there cannot lie divine essences distinguished either by
accidents or by substantial differences belonging to a substrate. But where
there is no difference, there is no sort of plurality and accordingly no
number; here, therefore, is unity alone. For whereas we say God thrice when we
name the Father, Son, and Holy Spirit, these three unities do not produce a
plurality of number in their own essences, if we think of what we count instead
of what we count with. For in the case of abstract number a repetition of
single items does produce plurality; but in the case of concrete number the
repetition and plural use of single items does not by any means produce
numerical difference in the objects counted. There are as a fact two kinds of
number. There is the number with which we count (abstract) and the number
inherent in the things counted (concrete). “One” is a thing – the thing counted.
Unity is that by which oneness is denoted. Again ” two “belongs to the class of
things as men or stones; but not so duality; duality is merely that whereby two
men or two stones are denoted; and so on. Therefore a repetition of unities
produces plurality when it is a question of abstract, but not when it is a
question of concrete things, as, for example, if I say of one and the same
thing, “one sword, one brand, one blade.” It is easy to see that each of these
names denotes a sword; I am not numbering unities but simply repeating one
thing, and in saying “sword, brand, blade,” I reiterate the one thing and do
not enumerate several different things any more than I produce three suns
instead of merely mentioning one thing thrice when I say “Sun, Sun, Sun.”
So then if God be
predicated thrice of Father, Sun, and Holy Spirit, the threefold predication
does not result in plural number. The risk of that, as has been said, attends
only on those who distinguish Them according to merit. But Catholic Christians,
allowing no difference of merit in God, assuming Him to be Pure Form and
believing Him to he nothing else than His own essence, rightly regard the
statement “the Father is God, the Son is God the Holy Spirit is God, and this
Trinity is one God,” not as an enumeration of different things but as a
reiteration of one and the same thing, like the statement, “blade and brand are
one sword” or “sun, sun, and sun are one sun.” Let this be enough for the
present to establish my meaning and to show that not every repetition of units
produces number and plurality. Still in saying “Father, Son, and Holy Spirit,”
we are not using Synonymous terms. “Brand and blade ” are the same and
identical, but “Father, Son, and Holy Spirit” though the same, are not
identical. This point deserves a moment’s consideration. When they ask, “Is the
Father the same s the Son ?” Catholics answer “No.” “Is the One the same as the
Other?” The answer is in the negative. There is not, therefore, complete
indifference between Them; and so number does come in – number which we
explained was the result of diversity of substrates. We will briefly debate
this point when, we have done examining how particular predicates can be
applied to God.
IV
There are in all ten
categories which can be universally predicated of things, namely, Substance,
Quality, Quantity, Relation, Place, Time, Condition, Situation, Activity,
Passivity. Their meaning is determined by the contingent subject; for some of
them denote real substantive attributes of created things, others belong to the
class of accidental attributes. But when these categories are applied to God
they change their meaning entirely. Relation, for instance, cannot be
predicated at all of God; for substance in Him is not really substantial but
super-substantial. So with quality and the other possible attributes, of which
we must add examples for the sake of clearness.
When we say God, we seem
to denote a substance; but it is a substance that is supersubstantial. When we
say of Him, “He is just,” we mention a quality, not an accidental quality –
rather a substantial and, in fact, a supersubstantial quality. For God is not
one thing because He is, and another thing because He is just; with Him to be
just and to be God are one and the same. So when we say, “He is great or the
greatest, we seem to predicate quantity, but it is a quantity similar to this
substance which we have declared to be supersubstantial; for with Him to be
great and to be God are all one. Again, concerning His Form, we have already
shown that He is Form, and truly One without Plurality. The categories we have
mentioned are such that they give to the thing to which they are applied the
character which they express; in created things they express divided being, in
God, conjoined and united being – in the following manner. When we name a
substance, as man or God, it seems as though that of which the predication is
made were itself substance, as man or God is substance. But there is a
difference: since man is not simply and entirely man, and therefore is not
substance after all. For what man is he owes to other things which are not man.
But God is simply and entirely God, for He is nothing else than what He is, and
therefore is, through simple existence, God. Again we apply just, a quality, as
though it were that of which it is predicated; that is, if we say “a just man
or just God,” we assert that man or God is just. But there is a difference, for
man is one thing, and a just man is another thing. But God is justice itself.
So a man or God is said to be great, and it would appear that man is
substantially great or that God is substantially great. But man is merely
great; God is greatness.
The remaining categories
are not predicable of God nor yet of created things. For place is predicated of
man or of God – a man is in the market-place; God is everywhere – but in
neither case is the predicate identical with the object of predication. To say
“A man is in the market” is quite a different thing from saying “he is white or
long,” or, so to speak, encompassed and determined by some property which
enables him to be described in terms of his substance; this predicate of place
simply declares how far his substance is given a particular setting amid other
things.
It is otherwise, of
course, with God. “He is everywhere” does not mean that He is in every place,
for He cannot be in any place at all – but that every place is present to Him
for Him to occupy, although He Himself can be received by no place, and
therefore He cannot anywhere be in a place, since He is everywhere but in no
place. It is the same with the category of time, as, “A man came yesterday; God
is ever.” Here again the predicate of “coming yesterday” denotes not something
substantial, but something happening in terms of time. But the expression “God
is ever” denotes a single Present, summing up His continual presence in all the
past, in all the present – however that term be used – and in all the future.
Philosophers say that “ever” may be applied to the life of the heavens and
other immortal bodies. But as applied to God it has a different meaning. He is
ever, because “ever” is with Him a term of present time, and there is this
great difference between “now,” which is our present, and the divine present.
Our present connotes changing time and sempiternity; God’s present, unmoved,
and immoveable, connotes eternity. Add semper to eternity and you get the
constant, incessant and thereby perpetual course of our present time, that is
to say, sempiternity.
It is just the same with
the categories of condition and activity. For example, we say “A man runs,
clothed,” “God rules, possessing all things.” Here again nothing substantial is
asserted of either subject; in fact all the categories we have hitherto named
arise from what lies outside substance, and all of them, so to speak, refer to
something other than substance. The difference between the categories is easily
seen by an example. Thus, the terms “man” and “God” refer to the substance in
virtue of which the subject is – man or God. The term “just ” refers to the
quality in virtue of which the subject is something, viz. just; the term
“great” to the quantity in virtue of which He is something, viz, great. No
other category save substance, quality, and quantity refer to the substance of
the subject. If I say of one “he is in the market” or “everywhere,” I am
applying the category of place, which is not a category of the substance, like
“just” in virtue of justice. So if I say, “he runs, He rules, he is now, He is
ever,” I make reference to activity or time – if indeed God’s “ever” can be
described as time – but not to a category of substance, like “great” in virtue
of greatness.
Finally, we must not look
for the categories of situation and passivity in God, for they simply are not
to be found in Him.
Have I now made clear the
difference between the categories? Some denote the reality of a thing; others
its accidental circumstances; the former declare that a thing is something; the
latter say nothing about its being anything, but simply attach to it, so to speak,
something external. Those categories which describe a thing in terms of its
substance may be called substantial categories; when they apply to things as
subjects they are called accidents. In reference to God, who is not a subject
at all, it is only possible to employ the category of substance.
V
Let us now consider the
category of relation, to which all the foregoing remarks have been preliminary;
for qualities which obviously arise from the association of another term do not
appear to predicate anything concerning the substance of a subject. For
instance, master and slave are relative terms; let us see whether either of
them are predicates of substance. If you suppress the term slave, you
simultaneously suppress the term master. On the other hand, though you suppress
the term whiteness, you do not suppress some white thing, though, of course, if
the particular whiteness inhere as an accident in the thing, the thing
disappears as soon as you suppress the accidental quality whiteness. But in the
case of master, if you suppress the term slave, the term master disappears. But
slave is not an accidental quality of master, as whiteness is of a white thing;
it denotes the power which the master has over the slave. Now since the power
goes when the slave is removed, it is plain that power is no accident to the
substance of master, but is an adventitious augmentation arising from the
possession of slaves.
It cannot therefore be
affirmed that a category of relation increases, decreases, or alters in any way
the substance of the thing to which it is applied. The category of relation,
then, has nothing to do with the substance of the subject; it simply denotes a
condition of relativity, and that not necessarily to something else, but
sometimes to the subject itself. For suppose a man standing. If I go up to him
on my right and stand beside him, he will be left, in relation to me, not
because he is left in himself, but because I have come up to him on my right.
Again, if I come up to him on my left, he becomes right in relation to me, not
because he is right in himself, as he may be white or long, but because he is
right in virtue of my approach. What he is depends entirely on me, and not in
the least on the essence of his being.
Accordingly those
predicates which do not denote the essential property of a thing cannot alter,
change or disturb its nature in any way. Wherefore if Father and Son are
predicates of relation, and, as we have said, have no other difference but that
of relation, and if relation is not asserted of its subject as though it were
time subject itself and its substantial quality, it will effect no real
difference in its subject, but, in a phrase which aims at interpreting what we
can hardly understand, a difference of persons. For it is a canon of absolute
truth that distinctions in incorporeal things are established by differences
and not by spatial separation. It cannot be said that God became Father by the
addition to His substance of some accident; for he never began to be Father,
since the begetting of the Son belongs to His very substance; however, time
predicate father, as such, is relative. And if we bear in mind all the
propositions made God in the previous discussion, we shall admit that God the
Son proceeded from God the Father, and the Holy Ghost from both, and that They
cannot possibly be spatially different, since They are incorporeal. But since
the Father is God, the Son is God, and the Holy Spirit is God, and since there
are in God no points of difference distinguishing Him from God, He differs from
none of the Others. But where there are no differences there is no plurality;
where is no plurality there is Unity. Again, nothing but God can be begotten of
God, and lastly, in concrete enumerations the repetition of units does not
produce plurality. Thus the Unity of the Three is suitably established.
VI
But since no relation can
be affirmed of one subject alone, inasmuch as a predicate wanting relation is a
predicate of substance, the manifoldness of the category of relation, Trinity
is secured through the category of relation, and the Unity is maintained
through the fact that there is no difference of substance, or operation, or
generally of any substantial predicate. So then, the divine substance preserves
the Unity, the divine relations bring about the Trinity. Hence only terms
belonging to relation may be applied singly to Each. For the Father is not the
same as the Son, nor is either of Them the same as the Holy Spirit. Yet Father,
Son, and Holy Spirit are each the same God, the same in justice, in goodness,
in greatness, and in everything that can he predicated of substance. One must
not forget that predicates of relativity do not always involve relation to
something other than the subject, as slave involves master, where the two terms
are different. For equals are equal, like are like, identicals are identical,
each with other, and the relation of Father to Son, and of both to Holy Spirit
is a relation of identicals. A relation of this kind is not to be found in
created things, but that is because of the difference which we know attaches to
transient objects. We must not in speaking of God let imagination lead us
astray; we must let the Faculty of pure Knowledge lift us up and teach us to
know all things as far as they may be known.
I have now finished the
investigation which I proposed. The exactness of my reasoning awaits the
standard of your judgment; your authority will pronounce whether I have seen a
straight path to the goal. If, God helping me, I have furnished some support in
argument to an article which stands by itself on the firm foundation of Faith,
I shall render joyous praise for the finished work to Him from whom the
invitation comes. But if human nature has failed to reach beyond its limits,
whatever is lost through my infirmity must be made good by my intention.
Justus van Gent (fl. 1460–1480), Pedro Berruguete (1450–1504), Fl
Boetio (Flavio Boezio) - Studiolo di Federico da Montefeltro, circa 1472-1476,
97 x 63, Galleria
Nazionale delle Marche, Urbino
Sec. VI
Anicio Manlio Torquato
Severino Boezio per tutti rappresenta spesso solo un paragrafo del manuale di
storia della filosofia. Dagli studiosi è visto come il filosofo che
sintetizzò il pensiero classico e la cultura cristiana, lasciando l'unica
eredità filosofica di rilievo della seconda metà del primo millennio. Boezio
nasce a Roma, attorno al 475 da un patrizio della gens Anicia che fu console
sotto Odoacre. È senatore a 25 anni e console unico nel 510. Sposa Rusticiana
divenendo genero dell'imperatore Simmaco e cognato delle sante Proba e Galla;
ebbe due figli che diventeranno consoli nel 522. Collaborò con Teodorico
contribuendo a diffondere fra i Goti il pensiero romano e la fede cristiana. La
sua integrità lo oppose però a Teodorico stesso che lo condannò ingiustamente.
Esiliato a Pavia, fu chiuso da Eusebio, prefetto di quella città, nel
battistero della vecchia cattedrale in Agro Calventiano e lì ucciso nel 524.
L'opera più famosa di Boezio è quella da lui scritta in carcere nel 523-524: il
«De consolatione philosophiae», scritto ben conosciuto, oltre che da Dante,
anche dai letterati e dagli umanisti rinascimentali. (Avvenire)
Etimologia: Manlio
significa “Mattino” dal latino Mànius e veniva imposto a quei bambini che
Emblema: Palma
Martirologio Romano: A
Pavia, commemorazione di san Severino Boezio, martire, che, illustre per la sua
cultura e i suoi scritti, mentre era rinchiuso in carcere scrisse un trattato
sulla consolazione della filosofia e servì con integrità Dio fino alla morte
inflittagli dal re Teodorico.
È cosa ovvia affermare
che "tutti gli uomini desiderano sapere" (Aristotele) e che l'oggetto
di questa incessante ricerca è la verità: sul mondo (Cosmologia), su Dio
(Teologia) su se stessi (Antropologia). Se ogni uomo può essere considerato
cercatore della verità, alcuni personaggi della storia assurgono anche a
martiri per la verità. Tra questi ricordiamo Severino Boezio. Dante lo chiamava
"anima santa" e lo considerava la cerniera tra la cultura romana e la
nascente Scolastica. Fu un filosofo dallo straordinario influsso per molti
secoli.
La persona è…
Severino Boezio è nato a Roma nel 480 in una famiglia aristocratica. A
trent'anni era già un uomo famoso. Si sposò ed ebbe due figli.
Nel 497 l'Italia veniva invasa dagli Ostrogoti di Teodorico. Questi riusciva in un primo tempo a creare un certo equilibrio tra il suo popolo e i Romani. Boezio era tra i Romani colti del tempo che speravano in una progressiva romanizzazione dei "barbari" Goti. Con questa motivazione culturale e civile, cominciò a tradurre i classici (Aristotele, Platone, Porfirio… ecc.), traduzioni che gli diedero una grande notorietà nel Medio Evo. Scrisse inoltre trattati di logica, matematica, musica e teologia. Lo scritto però più rilevante che lo farà famoso sarà il De Consolatione Philosophiae, scritto da condannato a morte. Ma cos'era capitato?
Nel 522 due figli di Boezio erano stati nominati consoli. Qualche tempo dopo
però, dovette scontrarsi con alcuni funzionari corrotti: questi per vendetta lo
accusarono, ingiustamente, di tradimento. L'imperatore Teodorico (ariano e
anticattolico), senza neppure ascoltarlo, lo condannò. Morirà in esilio a Pavia
nel 526. Severino moriva ma la sua opera rimase nei secoli. Per esempio: la sua
famosa definizione di persona. Eccola: la persona è "una sostanza
individuale di natura razionale". In essa si mette in rilievo sia la
sostanzialità e l'individualità della persona e quindi il suo essere-in-sé, sia
la sua autonomia e razionalità. "La 'persona' vi appare come l'essere di
frontiera, che tiene insieme i due mondi, e perciò come la categoria che può
essere applicata agli uomini, agli angeli e a Dio, senza escludere una
solidarietà col piano degli esseri di altra natura, pur mantenendo la sua
irriducibile singolarità" (B. Forte).
Consolato… da Signora Filosofia
L'occasione per scrivere "La Consolazione della Filosofia" fu la sua
condanna a morte. Boezio riprende un genere letterario diffuso nell'antichità e
cioè ricorrere a un po' di "consolazione filosofica" per affrontare
le difficoltà esistenziali. Due 'Signore' lo consolano: Filosofia e Fortuna.
Sarà specialmente la prima, nelle sembianze di una maestosa dama, a
interrogare, a far ragionare, a consolare il prigioniero. A Boezio che si
lamenta per l'esilio ingiusto che subisce Signora Filosofia risponde:
"Condannato all'esilio? Nessuno può dirsi in esilio quando è con se
stesso. Non mi impressiona l'aspetto del luogo in cui ti trovo, ma lo stato del
tuo spirito". Ed un rimprovero: "Invece di misurare quello che hai
perduto, perché non consideri quello che ti è rimasto? Perché non confronti la
tua vita con quella degli altri?... La ricchezza, le cariche, la fama... sono
poi i veri beni?".
Ma che cos'è la felicità?
Ancora Filosofia: "... Ma che cos'è la felicità?". Boezio: "Io
direi che la felicità consiste in un bene, posseduto il quale, non se ne
desiderano altri". Ma lei gli rinfaccia che non è una definizione
completa: mancano certezza e durata. Poi Filosofia dà la definizione: "La
Felicità consiste nell'avere tutte queste cose e altre insieme a queste, senza
la possibilità di perderle con la certezza di poterle sempre aumentare, se lo
si desidera. Ma se questo è vero, la felicità non si può trovare che
nell'Infinito, cioè nel Bene sommo, cioè in Dio, per usare un termine d'uso
abituale tra noi". E i cattivi? Ecco la risposta originale: "I
cattivi dovrebbero essere portati in tribunale non da accusatori sdegnati ma da
amici carissimi, proprio come si fa per il malato con il medico". Ultima
domanda. Che cos'è la vita dell'uomo? È Filosofia (meglio è Boezio stesso!) che
risponde: "La vita è un combattimento e non un gioire tra le delizie o un
marcire tra i piaceri. Bisogna dunque che ogni uomo si faccia la propria
fortuna…" cioè costruisca se stesso nell'impegno quotidiano. Un ultimo
consiglio sulla libertà: "L'uomo è libero quanto più si mantiene legato al
piano provvidenziale di Dio ed è tanto meno libero quanto più si lega al corpo
e alle sue passioni". Che sia valido ancora oggi?
Autore: Mario Scudu sdb
Mattia Preti (1613-1699). Boèce et la Philosophie, huile sur toile, circa 1680 - 185,4 x 254, La Valette, Palais magistral ou Palais du Grand Maître
Boezio, nato a Roma nel
480 circa dalla nobile stirpe degli Anicii, entrò ancor giovane nella vita
pubblica, raggiungendo già a venticinque anni la carica di senatore. Fedele
alla tradizione della sua famiglia, si impegnò in politica convinto che si
potessero temperare insieme le linee portanti della società romana con i valori
dei popoli nuovi. E in questo nuovo tempo dell'incontro delle culture considerò
come sua propria missione quella di riconciliare e di mettere insieme queste
due culture, la classica romana con la nascente del popolo ostrogoto. Fu
così attivo in politica anche sotto Teodorico, che nei primi tempi lo stimava
molto. Nonostante questa attività pubblica, Boezio non trascurò gli studi,
dedicandosi in particolare all’approfondimento di temi di ordine
filosofico-religioso. Ma scrisse anche manuali di aritmetica, di geometria, di
musica, di astronomia: tutto con l'intenzione di trasmettere alle nuove
generazioni, ai nuovi tempi, la grande cultura greco-romana. In questo ambito,
cioè nell’impegno di promuovere l'incontro delle culture, utilizzò le categorie
della filosofia greca per proporre la fede cristiana, anche qui in ricerca di
una sintesi fra il patrimonio ellenistico-romano e il messaggio evangelico. Proprio
per questo, Boezio è stato qualificato come l’ultimo rappresentante della
cultura romana antica e il primo degli intellettuali medievali.
La sua opera certamente più nota è il De consolatione philosophiae, che egli
compose in carcere per dare un senso alla sua ingiusta detenzione. Era stato
infatti accusato di complotto contro il re Teodorico per aver assunto la difesa
in giudizio di un amico, il senatore Albino. Ma questo era un pretesto: in
realtà Teodorico, ariano e barbaro, sospettava che Boezio avesse simpatie per
l’imperatore bizantino Giustiniano. Di fatto, processato e condannato a morte,
fu giustiziato il 23 ottobre del 524, a soli 44 anni. Proprio per questa sua
drammatica fine, egli può parlare dall’interno della propria esperienza anche
all’uomo contemporaneo e soprattutto alle tantissime persone che subiscono la
sua stessa sorte a causa dell’ingiustizia presente in tanta parte della
‘giustizia umana’. In quest’opera, nel carcere cerca la consolazione, cerca la
luce, cerca la saggezza. E dice di aver saputo distinguere, proprio in questa
situazione, tra i beni apparenti – nel carcere essi scompaiono – e i beni veri,
come come l’autentica amicizia che anche nel carcere non scompaiono. Il bene
più alto è Dio: Boezio imparò – e lo insegna a noi – a non cadere nel
fatalismo, che spegne la speranza. Egli ci insegna che non governa il fato,
governa la Provvidenza ed essa ha un volto. Con la Provvidenza si può parlare,
perché la Provvidenza è Dio. Così, anche nel carcere gli rimane la possibilità
della preghiera, del dialogo con Colui che ci salva. Nello stesso tempo, anche
in questa situazione egli conserva il senso della bellezza della cultura e
richiama l’insegnamento dei grandi filosofi antichi greci e romani come
Platone, Aristotile – aveva cominciato a tradurre questi greci in latino -
Cicerone, Seneca, ed anche poeti come Tibullo e Virgilio.
La filosofia, nel senso della ricerca della vera saggezza, è secondo Boezio la
vera medicina dell’anima (lib. I). D’altra parte, l’uomo può sperimentare l’autentica
felicità unicamente nella propria interiorità (lib. II). Per questo, Boezio
riesce a trovare un senso nel pensare alla propria tragedia personale alla luce
di un testo sapienziale dell’Antico Testamento (Sap 7,30-8,1) che egli cita:
“Contro la sapienza la malvagità non può prevalere. Essa si estende da un
confine all’altro con forza e governa con bontà eccellente ogni cosa” (Lib.
III, 12: PL 63, col. 780). La cosiddetta prosperità dei malvagi, pertanto, si
rivela menzognera (lib. IV), e si evidenzia la natura provvidenziale
dell’adversa fortuna. Le difficoltà della vita non soltanto rivelano quanto
quest’ultima sia effimera e di breve durata, ma si dimostrano perfino utili per
individuare e mantenere gli autentici rapporti fra gli uomini. L’adversa fortuna
permette infatti di discernere i falsi amici dai veri e fa capire che nulla è
più prezioso per l’uomo di un’amicizia vera. Accettare fatalisticamente una
condizione di sofferenza è assolutamente pericoloso, aggiunge il credente
Boezio, perché “elimina alla radice la possibilità stessa della preghiera e
della speranza teologale che stanno alla base del rapporto dell’uomo con Dio”
(Lib. V, 3: PL 63, col. 842).
La perorazione finale del De consolatione philosophiae può essere considerata
una sintesi dell’intero insegnamento che Boezio rivolge a se stesso e a tutti
coloro che si dovessero trovare nelle sue stesse condizioni. Scrive così in
carcere: “Combattete dunque i vizi, dedicatevi ad una vita virtuosa orientata
dalla speranza che spinge in alto il cuore fino a raggiungere il cielo con le
preghiere nutrite di umiltà. L’imposizione che avete subìto può tramutarsi,
qualora rifiutiate di mentire, nell’enorme vantaggio di avere sempre davanti
agli occhi il giudice supremo che vede e sa come stanno veramente le cose”
(Lib. V, 6: PL 63, col. 862). Ogni detenuto, per qualunque motivo sia finito in
carcere, intuisce quanto sia pesante questa particolare condizione umana,
soprattutto quando essa è abbrutita, come accadde a Boezio, dal ricorso alla
tortura. Particolarmente assurda è poi la condizione di chi, ancora come Boezio
che la città di Pavia riconosce e celebra nella liturgia come martire della
fede, viene torturato a morte senza alcun altro motivo che non sia quello delle
proprie convinzioni ideali, politiche e religiose. Boezio, simbolo di un numero
immenso di detenuti ingiustamente di tutti i tempi e di tutte le latitudini, è
di fatto oggettiva porta di ingresso alla contemplazione del misterioso
Crocifisso del Golgota.
Autore: Papa Benedetto XVI (Udienza Generale 12.03.2008)
Jean Victor Schnetz (1787–1870), Les adieux du consul Boetius à sa famille / Addio del Console Boezio alla sua famiglia / Farewell of Consul Boetius to his family, 1826, 310 x 260, Musée des Augustins, Toulouse
Manlio è parte integrante del lungo nome del grande filosofo e poeta, cancelliere del re ostrogoto Teodorico: Anicio Manlio Torquato Severino Boezio. Nato a Roma circa il 475 da un patrizio della gens Anicia che fu console sotto Odoacre, è uno dei più grandi rappresentanti della cultura greco-romana nell’età dei regni barbarici, congiungendo nella sua opera, l’eredità del classicismo pagano con gli ideali e il pensiero cristiani, dando un profondo contributo alla formazione della filosofia medioevale.
Fu senatore a 25 anni, console unico nel 510. Sposò Rusticiana divenendo genero dell’imperatore Simmaco e cognato delle sante Proba e Galla; ebbe due figli Simmaco e Boezio che diventeranno consoli nel 522.
Collaborò con Teodorico contribuendo a diffondere fra i Goti l’humanitas romana e cristiana.
L’integrità della sua coscienza lo costrinse ad opporsi ad ingiustizie perpetrate alla corte di Teodorico, difendendo anche il senatore Albino, accusato ingiustamente di tramare contro il re d’accordo con l’imperatore d’Oriente Giustino.
A Verona la difesa dell’accusato lo rese inviso a Teodorico, ormai disposto a vendette sanguinose. Fu accusato a sua volta sulla base di calunnie prezzolate, pertanto fu condannato senza appello dal re, il quale chiese la ratifica della pena ad un senato pauroso e servile. Esiliato a Pavia, fu racchiuso da Eusebio prefetto di quella città, nel battistero della vecchia cattedrale in Agro Calventiano e lì ucciso nel 524.
Dopo la morte di Teodorico avvenuta il 30 agosto 526, il corpo di Boezio fu sepolto a Pavia nella chiesa di s. Pietro in Ciel d’Oro.
Benché non riportato nel ‘Martirologio Romano’, ebbe culto a Pavia almeno dal sec. XIII, la sua festa fu celebrata il 23 ottobre data supposta della sua morte. La dignità di martire e la sua santità furono celebrate anche da Dante nella Divina Commedia (Paradiso, X, versetto 124 e segg.); anche Giosué Carducci nel poetare sulla fine di Teodorico nel Vulcano di Lipari, scorge in cima al monte brillare un’ampia fronte: “sanguinosa in un sorriso / di martirio e di splendor: / di Boezio è il santo viso, / del romano senator”.
L’opera più famosa di Boezio è quella da lui scritta in carcere nel 523-524: il De consolatione philosophiae in 5 libri che raccolgono la ‘Summa’ delle sue esperienze culturali e umane. Nelle miniature che ornano i
Codici delle sue opere, il santo è raffigurato seduto in cattedra o sdraiato in atto di scrivere con a lato assistito e ‘consolato’ dalla Filosofia, donna bella che reca ricamate nelle sue vesti le lettere greche simbolo della filosofia pratica e teoretica, unita fra loro da una scala.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/90400.html
San Severino Boezio
Minatures of Boethius imprisoned, detail of image cropped by uploader Boethius,
On the Consolation of Philosophy Italy, 1385 MS Hunter 374 (V.1.11), folio 4r
Manuscript by Gregorius of Genoa and the scribe "Brother Amadeus"
Source URL: http://special.li
SAN SEVERINO BOEZIO: FILOSOFO E MARTIRE (480-526):
DOVE TROVEREMO LA FELICITA'?
Giovanni Paolo II nella
sua Lettera Enciclica Fides et Ratio (1998) ha scritto:
“Ogni uomo è in certo
qual modo un filosofo e possiede proprie concezioni filosofiche con le quali
orienta la sua vita. In un modo o in un altro, egli si forma una visione
globale e una risposta sul senso della propria esistenza: in tal luce
interpreta la propria vicenda personale e regola il suo comportamento” (n. 30).
È una cosa ovvia
affermare che “tutti gli uomini desiderano sapere” (Aristotele) e che l’oggetto
di questa loro incessante ricerca è la verità: la verità sul mondo
(Cosmologia), la verità su Dio (Teologia) e da ultimo la verità su se stessi
(Antropologia). Ricerca della verità come assoluto, come qualcosa che si ponga
a fondamento di ogni cosa fatta e pensata.
Se ogni uomo può essere
considerato cercatore di senso e di verità, alcuni personaggi della storia
assurgono anche a martiri della verità, di questo assoluto che avevano trovato
nella loro ricerca, contemplato e tramandato per noi. Ricordiamo il grande
Socrate nel mondo pre cristiano, San Giustino filosofo cristiano e martire e un
suo collega, di alcuni secoli dopo: San Severino Boezio. Martiri per la verità
e per amore della verità.
Ancora Giovanni Paolo II:
“Il martire, in effetti,
è il più genuino testimone della verità sull’esistenza. Egli sa di avere
trovato nell’incontro con Gesù Cristo la verità sulla sua vita e niente e
nessuno potrà mai strappargli questa certezza. Né la sofferenza né la morte
violenta lo potranno fare recedere dall’adesione alla verità che ha scoperto
nell’incontro con Cristo.
Ecco perché fino ad oggi
la testimonianza del martire affascina, genera consenso, trova ascolto e viene
seguita. Questa è la ragione per cui ci si fida della loro parola: si scopre in
essi l’evidenza di un amore che non ha bisogno di lunghe argomentazioni per
essere convincente...” (n. 32).
Proprio per questo suo
amore alla verità e a Cristo fino al martirio che la vita e gli scritti di San
Severino Boezio possono dirci e darci qualcosa di importante anche a distanza
di tanti secoli.
Per la verità qualcuno ha messo in dubbio il suo essere martire per la fede
cattolica (A. Butler) argomentando che Boezio fu fatto uccidere da Teodorico
(che però era seguace dell’eresia ariana) semplicemente per ragion di stato
cioè per ragioni politiche, di potere insomma. Altri studiosi (come L.
Obertello) affermano che “proprio in quanto cattolico, egli fu colpito dall’ira
del sovrano, desideroso di castigare in maniera esemplare e atterrire i
cattolici latini...”.
A suffragare la tesi di
Boezio martire (e quindi santo) ricordiamo anche, e non è decisamente poco, la
testimonianza del sommo poeta, Dante. Questi nel Canto X del Paradiso parla di
lui come di “anima santa” e come “da martiro e da essilio venne a questa pace”
in quel di Cieldauro (Pavia) dove in effetti Boezio morì. Il Poeta lo
considerava come un uomo straordinario, una vera cerniera tra la cultura romana
e la nascente Scolastica, un filosofo che aveva esercitato uno straordinario
influsso su tutta la civiltà medievale (specialmente con l’opera La
Consolazione della Filosofia). Dichiarava inoltre che erano stati proprio i
suoi scritti a spingerlo alla studio della filosofia.
La persona è...
Anicio Manlio Torquato
Severino Boezio nacque a Roma nel 480 da una delle famiglie romane
aristocratiche più influenti della Città, di cui il padre fu anche console nel
487. All’età di trent’anni era già un uomo famoso per la cultura filosofica che
possedeva. Sposò Rusticana, figlia di Quinto Simmaco, un grande romano del
tempo, suo amico e tutore legale da quando era diventato orfano.
Nel 497 l’Italia veniva
invasa e conquistata dagli Ostrogoti di Teodorico. Questi riusciva in un primo
tempo a creare un certo equilibrio tra il suo popolo, i Romani e i Bizantini.
Boezio era tra i Romani colti del tempo che speravano in una progressiva
romanizzazione dei “barbari” Goti, cosa che avrebbe fatto sopravvivere la
“romana libertas” di fronte alle prepotenze di Bisanzio, la seconda Roma. Anche
con questa motivazione culturale e civile, Boezio cominciò a tradurre in un
latino facile molte opere classiche greche (altrimenti incomprensibili ai più).
Queste traduzioni ed i commentari gli diedero una grande notorietà nel Medio
Evo, in tutta Europa. Tradusse Aristotele, Platone, Pitagora, Tolomeo, Euclide
e Archimede, ed il neoplatonico Porfirio. Scrisse inoltre trattati di logica,
matematica e musica, senza trascurare il campo religioso.
A lui ormai si attribuisce con sicurezza il De Sancta Trinitate. Lo scritto però più rilevante che gli darà fama attraverso i secoli è il De Consolatione Philosophiae, scritto in carcere, da condannato a morte. Cos’era capitato?
Nel 522 due figli di Boezio erano stati nominati consoli. La sua fortuna era arrivata al massimo. Teodorico lo stimava profondamente, ed egli ricambiava questa stima. Qualche tempo dopo però, per certi suoi obblighi, dovette scontrarsi con alcuni funzionari pubblici dalla condotta non eccessivamente onesta. Un certo Cipriano lo accusò ingiustamente adducendo prove false di tradimento. Teodorico, senza neppure ascoltarlo, lo condannò a morte. Così egli morì in esilio a Pavia nel 426. Boezio perdeva la vita per ordine di Teodorico, non soltanto per motivi personali ma anche a causa di ben precisi contrasti politici e religiosi che sconquassavano l’Impero.
Non è infrequente a distanza di secoli trovare il suo nome citato in campo
antropologico e cristologico, per la famosa definizione di persona. Questa:
“Rationalis naturae
individua substantia” e cioè la persona è “una sostanza individuale di natura
razionale”. Questa definizione che mette in rilievo sia la sostanzialità e
l’individualità della persona e quindi il suo essere-in-sé e la sua autonomia,
sia la sua razionalità. In forza di quest’ultima essa è capace di elevarsi fino
alla coscienza di sé e alla libera determinazione di se stessa (libero
arbitrio).
“La definizione di Boezio
si muove così sulla logica dell’equilibrio fra le spinte diverse che vorrebbero
risolvere da una parte il molteplice nell’Uno, dall’altra l’Uno nel molteplice.
La “persona” vi appare come l’essere di frontiera, che tiene insieme i due
mondi, e perciò come la categoria che può essere applicata agli uomini, agli angeli
e a Dio, senza escludere una solidarietà col piano degli esseri di altra
natura, pur mantenendo la sua irriducibile singolarità” (Bruno Forte).
La definizione boeziana
sarà ripresa sostanzialmente dal grande teologo del Medio Evo, Tommaso d’Aquino
che definirà la persona come “l’essere che sussiste per se stesso nella
natura intellettuale" mettendo così in risalto l’aspetto della
sussistenza spirituale, del suo essere spirito incarnato in un corpo, che
esiste in-sé e per-sé, che significa che l’uomo è così autocoscienza e fine a
se stesso, non può essere strumento di nessuno e questo comporta una dignità”
(dignitatem importat).
La felicità è...
L’occasione per scrivere
La Consolazione della Filosofia fu il suo imprigionamento e la sua condanna a
morte. Boezio riprende un genere letterario notevolmente diffuso
nell’antichità, e cioè “la consolazione filosofica” che invita chi si trovava
in situazione difficile ad andare oltre i propri problemi e tormenti.
Sono due i personaggi
fantastici che lo consolano in carcere: Filosofia e Fortuna. Sarà specialmente
la prima, che gli si presenta nelle sembianze fantastiche di una bella e
maestosa dama, a interrogare, a far ragionare e a consolare il prigioniero suo
discepolo. A Boezio che si lamenta di essere stato condannato all’esilio per
aver difeso l’innocenza dei senatori e per le falsità dette contro di lui,
Filosofia risponde:
“Condannato all’esilio?
Nessuno può dirsi in esilio quando è con se stesso. Non mi impressiona
l’aspetto del luogo in cui ti trovo, ma lo stato del tuo spirito”.
E quando si lamenta
perché la fortuna lo ha abbandonato, dimenticando quello che aveva ottenuto,
Filosofia gli dice rimproverandolo:
“Invece di misurare
quello che hai perduto, perché non consideri quello che ti è rimasto? Perché
non confronti la tua vita con quella degli altri?... Voglio farti riflettere
sul fatto che i veri beni sono fuori del controllo di Fortuna. La ricchezza, le
cariche, la fama... sono poi i veri beni?... Se la Fortuna c’è (cosa che
andrebbe discussa), serve più agli uomini la fortuna avversa che quella felice,
perché la sfortuna fa ragionare mentre la felicità illude”.
Poi è Filosofia ad
interrogarlo: “... Ma che cos’è la felicità?”. Il prigioniero risponde:
“Io direi che la felicità
consiste in un bene, posseduto il quale, non se ne desiderano altri”. Ma
Filosofia gli rinfaccia il fatto che anche quando aveva tutto (fama, ricchezze,
onori, piaceri) non era tranquillo e felice, senza preoccupazioni e paure. Boezio
confessa che ha ragione. “Eri dunque infelice perché ti mancava qualcosa: la
certezza che il tuo stato sarebbe durato per sempre. Dunque ricchezza, fama,
potere... non danno una felicità completa o almeno non danno una felicità
continua”.
Poi Filosofia dà la
definizione:
“La Felicità consiste
nell’avere tutte queste cose e altre insieme a queste, senza la possibilità di
perderle con la certezza di poterle sempre aumentare, se lo si desidera. Ma se
questo è vero, la felicità non si può trovare che nell’Infinito, cioè nel Bene
sommo, cioè in Dio, per usare un termine d’uso abituale tra noi”.
Ancora Filosofia:
“Se il possesso di Dio fa
diventare felici, ogni uomo felice è un po’ come Dio. Esiste un Dio solo per
natura, ma possiamo dire che esistono molti dèi per una certa qual
partecipazione, perché ogni uomo felice è un po’ un dio...
Non ci può essere
felicità stabile per l’uomo che non sia «unificato», «intero», cioè per l’uomo
che non tende tutto al Sommo Bene... Dio ha posto all’interno di ogni cosa una
forza che abbiamo chiamato «natura» e che spinge tutti inconsciamente verso di
Lui. Bisogna dunque volerla soffocare per non raggiungerlo. Non è questo che ha
sempre sostenuto il tuo Platone?... Tutte le cose dunque cercando la loro
felicità cercano per ciò stesso Dio...”.
Ma nel mondo non ci sono
anche i cattivi che danno dolore e creano difficoltà ai buoni e ai giusti?
Filosofia risponde al problema: “Io sostengo dunque (e non ti sembri un
paradosso) che i cattivi «non esistono» come uomini, soltanto «vivono» da
uomini...”. E aggiunge:
“I delinquenti dovrebbero
essere portati in tribunale non da accusatori sdegnati ma da amici carissimi,
proprio come si fa per il malato con il medico”.
Ora è Filosofia a porre
una domanda al discepolo:
“Gli uomini non sono
capaci di vedere a fondo le cose. Pensano che tutto sia confuso... Esaminiamo
il problema del presunto trionfo dei cattivi: chi tra gli uomini può vantarsi
di saper infallibilmente distinguere i buoni dai cattivi?... L’uomo non riesce
a scorgere nell’intimo dell’anima altrui”.
E più avanti interviene
parlando dell’operato di Dio, che a qualcuno sembra ingiusto:
“Dio può essere benissimo
paragonato ad un medico dell’animo umano che fissa ad ogni uomo i rimedi che
sono necessari a lui singolarmente... Dio prova tutti perché ognuno possa
capire e sperimentare se stesso... essendo Dio onnipotente ed infinito...
mentre l’uomo è finito e limitato, quest’ultimo non può capire tutto il suo
procedere e perciò dobbiamo accontentarci di accettare che Dio crea e governa
razionalmente la natura e dirige tutte le cose al bene...”.
Un’ultima domanda. Che
cos’è la vita dell’uomo? È Filosofia che risponde, ma ricordiamoci che è Boezio
stesso che parla della propria esperienza e della propria visione
antropologica.
“La vita è un
combattimento e non un gioire tra le delizie o un marcire tra i piaceri. Bisogna
dunque che ogni uomo si faccia la sua fortuna: e questo è possibile, se per
fortuna si intende quello a cui io accennavo, cioè il risultato giornaliero
dell’adattamento e della pazienza dell’uomo di fronte allo svolgersi
inevitabile del Destino e cioè di fronte al concreto incarnarsi nella storia
della Provvidenza di Dio”.
E un consiglio di Boezio all’uomo moderno tanto geloso della propria libertà a tutti i costi anche fuori dalle regole poste dalla natura e da Dio. “L’uomo è libero quanto più si mantiene legato al piano provvidenziale di Dio ed è tanto meno libero quanto più si lega al corpo o alle sue passioni”. Un pensiero che arriva da 1500 anni fa. Non credete che sia valido ancora oggi?
MARIO
SCUDU sdb ***
*** Questo e altri 120 santi e sante e beati sono presenti nel volume di :
MARIO
SCUDU, Anche Dio ha i suoi campioni, Editrice Elledici, Torino
PENSIERI SULLA FELICITA'
“La felicità è una merce meravigliosa: più se ne distribuisce, più se ne ha”.
B.
Pascal, filosofo e matematico
“La felicità non è di
questo mondo. Le ricchezze possono rendere l’uno più fortunato dell’altro, ma
non può farlo più felice”.
Euripide,
scrittore greco classico
“Felice è colui che ha
potuto conoscere le cause delle cose”.
Virgilio,
Georgiche II, 489
“La sola cosa che possa
rendere e mantenere felici è non stupirsi di nulla”.
Orazio,
Epistolae I, 1-2
RIVISTA MARIA
AUSILIATRICE 2005-9
San Severino Boezio
Tomba del filosofo Severino Boezio nella cripta della chiesa
di San Pietro in Ciel d'Oro a Pavia /
The
tomb of philosopher Severinus Boetius in the crypt of the church
of San Pietro in Pavia
BOEZIO
(Della Filosofia Cosolante)
Abitare insieme questo tempo "presente" non è facile. Da soli, siamo già in troppi. Ognuno ha esteso le proprie acque territoriali ben oltre ogni ragionevole limite: l'ego d'ognuno è in conflitto col resto del mondo. I pensieri, gli sguardi, le voci, i gesti, persino i silenzi, sono violenti. C'è violenza nella musica, nell'arte in genere, nella scienza. C'è violenza persino nella religione. Come può un uomo occidentale d'oggi con-vivere, se non è in grado di vivere? Siamo ridotti ad una sola dimensione. Siamo piatti, vuoti. Qual mai tipo di albero ha prodotto un simile orribile frutto? Chi può aver diseducato a tal punto? Che fine ha fatto la ragione? E l'anima, lo Spirito? Quando è cominciato tutto questo, e come, dove finirà? Eppure la terra ci offre sempre la solita danza scandita dal metronomo del tempo e dello spazio; il cielo si dona sempre con le solite stelle che vengono e vanno. "Dio è morto" hanno detto, ed ecco che l' Uni-verso che tutto abbracciava si è decomposto sotto i colpi di tale menzogna. Fantasmi dappertutto, cadaveri puzzolenti, ombre del nulla. L'Occidente è divenuto accidente, pura casualità. L' Io Sono di Mosé, l' Io di Cartesio,Fichte, Schelling si è congelato sotto le sferzate dei venti freddi del Nulla. Siamo malati, ecco perché imperversa il male. Non è questo qualcosa di astratto che spinge alla malattia: esso è il nostro puzzo, che come lo sguardo del Basilisco, annienta qualunque cosa sfiori. Ci stiamo appestando a vicenda, ed i "medici" che dovrebbero debellare tale peste, spargono virus coltivati ai fornelli fasulli.
Nessuna Filosofia ci viene in soccorso. I filosofi (?) si sono arresi ai sensi. Non più pensatori apritori di piste, ma "commercianti di carni" che portano i branchi al macello. Non più matematici del pensiero astratto, non più idee, non più radici nel cielo. L'uomo era lì radicato, nell'algebra infinita della mente. Ma la mente non c'è più: l'hanno ridotta a cervello, a chimica. La farfalla ha perso le vele: l'anima è ferita a morte, le hanno spezzato le ali. Psiche è la schiava del corpo e non guarda più in alto. Striscia e mastica polvere. Noi tutti, idioti in marcia, ci siamo scordati di Noi. Chi siamo? Bestie, forse? Ma come è possibile non essere più? L'uomo, perdendo il suo cielo, s'è già decomposto per sempre. La parte animale di sé, la terra, s'è perso il diamante che le dava senso, luce, grazia, Vita. L'uomo s'è perso la Vita. Ci siamo svitati, e devitalizzandoci ci siamo ridotti a degli svitati. Siamo matti per libera scelta e ce ne vantiamo. E nessuna Filosofia ci viene a consolare. Eppure, possiamo essere accusati di tradimento giustamente, non come lo fu ingiustamente Anicio Manlio Torquato Severino Boezio. Abbiamo tradito il nostro re, la nostra ragione, il nostro spirito. E la nostra animalità, la nostra bestialità ci ripaga subito con la morte: una macchina senza benzina è statica, non vibra, non canta, è muta. Una carrozza senza cocchiere va dove vuole il cavallo, l'animale. In essa non solo non esiste più il Padrone, ma nemmeno il cocchiere, il buon senso.
La nostra psiche è prigioniera della follia collettiva, la prigione più triste che ci sia. La forma ha scacciato la Vita perché credendo d'averla creata ha pensato d'averne il potere. E la Vita Universa che abbraccia ogni cosa sorride di tale assurdo pensiero. "Osserva" le pere cadere dall'albero suo, aspettando paziente il prossimo Marzo. Altre foglie, altri frutti che ignorando di essere portatori di semi, canteranno chi la propria buccia, chi la propria polpa. E andranno al mercato a far bella mostra di sé. Nessuno che sappia marcire per essere albero, Vita. E la vita continua, Boezio caro. La nostra condizione di veri traditori non ci fa desiderare un ritorno a casa: nessun invito a Filosofia è diramato. La Sapienza dunque se ne sta a guardare questo teatro di matti.
Rendiamoci conto dei danni che il nostro assurdo nichilismo ha prodotto, e se
siamo atei accogliamo l'invito geniale del Papa Benedetto XVI: viviamo come se
Dio esistesse. Prima o dopo Filosofia verrà a farci visita, ma non
per mostrarci chissà quali grandi verità preconfezionate, ma per farci toccare
con mano la nostra menzogna collettiva, per consegnarci scalpello e martello
con cui riscolpire noi stessi, per scrostare via il superfluo, e per finalmente
indicarci ancora una volta la via semplice della Natura. Quest'età
post-metafisica, paradossalmente non ci ha staccati dal cielo per consegnarci
alla terra, ma ci ha allontanati anche dalla Natura e dalle sue sagge leggi.
Sì, anche i sensi sono naturali, anche la nostra animalità lo è, e tutto questo
va rispettato tanto quanto basta. Ma non si può stazionare sui sensi, perché
ogni abuso degenera in vizio. Usiamoli i nostri sensi, ma giustamente.
L'occhio, l'orecchio ecc. vanno posati sia fuori che dentro. Andare dentro è
metafisica, ma nessuno vuole più abbandonare la piazza. Ognuno ha il suo posto
nell'orchestra, il suo bravo strumento e la sua parte di note da
eseguire, ma segue il suo tempo: non si suona al ritmo naturale.
Risultato: totale disarmonia.
Breve cenno biografico.
Boezio nacque a Roma nel 480 circa. Nell'anno 525 vene accusato di tradimento e imprigionato a Pavia. L'anno dopo fu giustiziato. Durante gli ultimi mesi di prigionia scrisse la sua opera più famosa: Consolatio Philosophiae che gli dette la fama. Ma Boezio è importante anche perché fino al dodicesimo secolo fu la principale fonte per la conoscenza di Platone e di Aristotele. Di solito s'usa dire di lui che fu l'ultimo dei romani ed il precursore della scolastica. Egli, essendo stato condannato dal "barbaro" Teodorico, spesso venne considerato un perseguitato cristiano e quindi un martire. Tra i suoi propositi vi era quello di voler tradurre tutte le opere di Aristotele e di Platone e di commentarle, ma tale programma non poté essere portato a termine. Per chi ha letto le opere di Platone, i cinque libri della Consolatio non regalano nulla di nuovo dal punto di vista filosofico, ma dal punto di vista spirituale essi costituiscono una sorta di testamento, oltre che una apologia discreta della natura divina dell'uomo. Dante pone Boezio nel Paradiso della sua Commedia (canto X). Tutti sono concordi nel ritenerlo cristiano, anche se in questa sua opera Cristo non viene mai nominato. D'altro canto, essendo stato egli neoplatonico, ed essendo stata la filosofia Platonica considerata "prefazione del Vangelo", fu cristiano quantomeno per vocazione.
"Vissuto in un'epoca di decadimento politico e letterario…la sua figura austera, dignitosa, rettilinea spicca sullo sfondo grigio dell'epoca" (M. Galdi - citato da Ovidio Dallera in La consolazione della filosofia - Bur, pag. 53 - ed. 1977). Nella sua Consolatio, austerità e dignità trasudano da ogni parola. Forse la sua cristianità è da ricercare proprio in questo suo contegno: non odia i suoi nemici; non dimostra alcuna paura; sopporta le sofferenze fisiche e mentali senza mai lamentarsi; trova rifugio e consolazione nella stessa Sapienza che è il Cristo. Ma soprattutto egli è morto come uno dei tanti martiri cristiani: "Gli legarono attorno alla fronte un capestro e glielo strinsero a lungo, fino a fargli scoppiare gli occhi, poi, dopo averlo torturato, lo finirono a colpi di bastone" (Op. cit. pag. 58). Avremmo voluto non riportare questo brano, ma lo abbiamo fatto per indicare il vero "luogo" in cui cercare la cristianità di Boezio: nella sua tragica e cristianamente eroica fine.
"Mentre io nel silenzio andavo rimuginando tra me e me queste riflessioni - la Consolatio si apre con un lamento in versi - , e annotavo, scrivendo, il mio lacrimevole lamento, mi sembrò che sopra il mio capo fosse apparsa una donna di aspetto venerando, dagli occhi sfolgoranti e penetranti oltre la comune capacità degli uomini". La Filosofia in persona si presenta al condannato carcerato Boezio. Essa sta sopra il suo capo, come a voler significare, una volta per tutte, che per filosofare occorre andare oltre la mente normale, la consueta razionalità. Bisogna arrampicarsi fino alla soglia dell' Intuizione, laddove è possibile accogliere i pensieri più alti e più puri. Ma sopra il mio capo sta a significare anche la non soggettività di essa. Non esiste una filosofia personale: essa non può che essere impersonale, una "donna" che, per la sua grandezza ed altezza ("Quando levava la testa ancor più in alto, penetrava nel cielo stesso") non può essere contenuta entro i limiti dell'individuo. Fin da questi primi passi l'opera boeziana mostra i suoi connotati platonici: la Filosofia chiama "sgualdrinelle da teatro" le muse che stanno attorno al letto del malato (Boezio) e gli stillano "dolci veleni", che anziché guarire i mali, li aggravano. Bisogna abbandonare la caverna delle illusioni e delle ombre e salire al mondo delle idee per cercare la vera felicità, il bene, la Verità. Le muse sono "sterili spine del sentimento" che soffocano la ragione: perché Filosofia possa guarire, loro devono scomparire: "Andatevene". Finalmente soli, la Filosofia, come una madre può sedersi sulla sponda del "lettuccio" e cominciare la cura, dopo avere asciugato, con un lembo della veste, le lacrime del sofferente. E qui offriamo un altro "luogo" ove cercare tracce di cristianità: non è la Madonna, Madre di Gesù, Consolatrix afflictorum, Virgo praedicanda, Janua caeli, Speculum justitiae, Sedes sapientiae, Causa nostrae laetitiae, Salus infirmorum, Mater boni consilii, Regina Martyrum, Regina pacis? Non sono tutti questi attributi attribuibili anche alla Filosofia boeziana che consola, che predica, che causa letizia, che dà salute, che dà buoni consigli, che dona pace, ecc?
Il nostro pensatore riconosce la Filosofia solo nel momento in cui rivolge gli occhi a lei e ne fissa lo sguardo: "riconobbi la mia nutrice, nella cui casa mi ero intrattenuto fino alla giovinezza: la Filosofia" (Id. pag. 79). Ovviamente, cacciate via le Muse, dopo esser salito dal mondo dei sentimenti a quello mentale e, oltre, al mondo dell'intuizione, è il Boezio in quanto sostanza spirituale a riconoscere la nutrice: quel corpo precocemente invecchiato a causa dei patimenti e delle sofferenze è tornato ad essere tempio dello Spirito: un corpo "morto" è tornato alla Vita.
Ma quella luminosa apparizione lì in quella angusta cella sta a sottolineare anche come in prigione è stata messa anche la filosofia e non solo il filosofo. Ma la "donna" gli dice subito che non è nuova a questi inconvenienti: "Pensi tu che questa sia davvero la prima volta che la sapienza corrre gravi pericoli ad opera di una società corrotta?" (id. pag. 81). No, non era la prima volta, né sarebbe stata l'ultima. Lo testimoniano questi nostri tristi tempi. Tristi perché la corruzione è sovrana, ma soprattutto perché nessun vero filosofo sconta in galera le colpe della sua onestà intellettuale, le colpe della sua dirittura morale. Le prigioni sono stracolme di povericristi colpevoli di aver voluto adeguarsi agli standards di vita proposti da falsi filosofi predicatori di facili felicità, di beni fasulli e di verità a buon mercato. La delinquenza è figlia delle opere di tali cialtroni apripista. Questi falsi alpini hanno trascinato in cordate virtuali schiere di allocchi che credevano di scalare chissà quali montagne, e che invece sguazzavano in pantani puzzolenti ricoperti da cime di carta confezionate dalle chiacchiere vuote di tali sapientoni. No, non era la prima volta che la Sapienza correva pericoli, e non sarà questa l'ultima. Il cattivo ha un solo modo per emergere: prima calunniare e poi imprigionare il buono. E ciò vale sia per questi filosofastri che per ognuno di noi: la nostra parte bestiale, animale, terrestre (il "cattivo"), non vede l'ora di incatenare la nostra parte umana, spirituale, celeste (il "buono")
Ma torniamo a Boezio. In un passo del libro primo della Consolatio sembra volerci ricordare che non solo tale opera è il suo testamento spirituale, ma anche testamento ordinario con cui vuole dare in legato a tutti noi la sua innocenza, la sua onestà, la sua bontà, la sua rettitudine di uomo e amministratore della cosa pubblica. Ma per meglio seguire tutte le fasi del processo che ha decretato la sua condanna, ci ricorda (lo dice a Filosofia) che:"Perché la vera storia di questo fatto non rischi di restar nascosta ai posteri, ne ho fissato la testimonianza anche con la mia penna (id. 95). Boezio si riferisce a qualche resoconto da lui stilato, ma che purtroppo non è giunto fino a noi.
Il primo libro sta per finire. Dopo un' ultima considerazione da "ammalato" ("E' mostruoso che, sotto lo sguardo di Dio, ogni scellerato possa mettere a segno contro l'innocente tutto ciò che gli viene in mente" - op. cit. pag. 97), Boezio viene sottoposto alle prime "cure" da parte della Filosofia attraverso il dialogo platonico: Filosofia interroga, Boezio risponde, la verità si manifesta attraverso botta e risposta. Ad un Boezio che ammette come il mondo sia governato da Dio e non dal caso, ma che reputa potenti gli stolti, Filosofia, concludendo il primo libro, ricorda che: "La natura delle menti è tale che, ogni qual volta abbiamo abbandonato la verità, si rivestono di false opinioni, dalle quali si sprigiona la nebbia delle passioni che confonde la retta visione delle cose" (id. pag. 113) nebbia che lei tenterà di rimuovere in lui.
Dopo averne ascoltato le lamentazioni, nel secondo libro la Filosofia esorta Boezio ad accettare le vicissitudini della fortuna, e ciò fa servendosi della retorica. Ogni parola da lei pronunciata profuma di saggezza, ed è questo che noi vogliamo sottolineare. Per esempio: "La saggezza misura le cose dal loro esito finale…" (Op. cit. pag. 123). La frase continua parlando della fortuna, però a noi basta questo brano per fare delle riflessioni di carattere generale. Il buon senso ci dice che questa frase è vera perché nel corso della nostra vita abbiamo osservato i frutti di tanti "alberi", di tante cose, e quando gli esiti di esse sono stati negativi abbiamo valutato negativa la cosa che li produceva. Osserviamo attentamente i frutti che la filosofia ha prodotto nel secolo scorso e che continua a produrre in questo appena cominciato. Due catastrofi (due guerre mondiali) con milioni di morti; stermini di massa; società le cui fondamenta poggiano sulla materialità; anarchia; violenza; scontri di religione; odio; una miriade di guerre che vedono impegnate i popoli più poveri; secolarizzazione; assenza di valori; edonismo sfrenato, ecc. Sì, il progresso ha allungato la vita, ha aumentato gli agi. La scienza ci sbalordisce giorno dopo giorno con le sue scoperte sia nel micro che nel macro. Ma se il prezzo da pagare deve essere quello, grazie tante. Non vogliamo ripetere sempre le stesse cose sui danni prodotti dal nichilismo. Ma vogliamo dire a questi rispettabilissimi nichilisti: ve lo siete mai chiesto a cosa avrebbero portato le vostre annichilenti proposizioni? Avete mai pensato di predisporre il vaccino giusto per combattere la "peste" che avete creato? Avete mai osservato i frutti del vostro "rigoglioso" albero? Non credete che vi sia qualcosa di marcio nelle vostre discutibili teorie? Beh, se è vero che i filosofi hanno da sempre dato il la ai politici e che questi a loro volta hanno educato la società di conseguenza attraverso le leggi, ci dev'essere del "marcio in Danimarca". La filosofia è proprio piombata in un nuovo medioevo. Lo testimonia la decadenza cui stiamo andando incontro precipitevolissimevolmente. Oggi la Tecnica ha preso il posto della Filosofia ed i malati li cura con pillole variamente colorate. Nessun contadino che si rispetti lascerebbe in vita una pianta irrimediabilmente avvermata o, peggio ancora, secca. Le parole sono incisioni, signori filosofi (?) solcano le menti e nello stesso tempo seminano. Se i semi sono di mal'erba, nessun frutto ne nascerà. Il filosofo deve guarire, non uccidere. Voi filosofi siete medici, non ciarlatani. Ma non v'accorgete che siete "malati" di nullismo? Vi fa sentire proprio così potenti avere scritto e detto in tutte le salse che "Dio è morto?" Perché non invocate la Filosofia, perché v'hanno detto che, come Babbo Natale, non esiste? La Saggezza non può che essere buona, giusta, vera. Ritenete davvero d'aver prodotto pensieri buoni, giusti e veri? Che bisogno c'è di distruggere per poi dire "vedete come il nulla avanza"? Le frecce scoccate non tornano indietro, purtroppo. Ma che bisogno avete di scagliarne ancora? Possibile che sul Nulla ci sia tanto da dire? Non è leggermente paradossale? Il vostro oro è parlare e parlare e parlare. Ha proprio ragione la Filosofia quando canta a Boezio: "…Quand'anche un dio realizzasse benevolmente le loro brame, prodigando oro in quantità e colmasse la loro avidità di splendidi onori, le cose già ottenute sembran nulla, ma l'insaziabile bramosia, mentre ingoia le cose ottenute, nuovamente spalanca le fauci ingorde…" (id. pag. 129). Non siete ancora paghi di quanto avete costruito sul…Nulla?
Ma la cosa vale anche per noi, perché la vostra ingordigia alimenta la nostra per il Tutto.
Poiché Boezio continua a lagnarsi della sua disperata condizione, Filosofia, dopo avergli rammentato che non tutto è perduto (i suoi parenti e collaterali sono ancora in vita) gli ricorda che "tanto più una persona è felice tanto più esigente si fa la sua sensibilità e che se non trova ogni cosa pronta al suo cenno, non essendo abituata ad alcuna forma di contrarietà, si avvilisce anche di fronte alla minima di esse" (id. pag. 139). Non è forse vero che tante persone, partendo da tale avvilimento, diventano persino violente, ed in preda all'ira si scagliano contro qualunque cosa o persona ostacoli la realizzazione dei loro desideri? La cultura dell'ego ha messo da parte il noi e con esso ogni forma di corretta socialità. Quindi, branchi guidati da falsi capo-branco, e singole "bestie" guidati non più dal sano istinto animale (visto che la ragione non esiste più), ma non si sa bene da cosa. La felicità - dice a Boezio la Filosofia -non potrà mai scaturire dal possesso delle cose mortali. Essa va cercata dentro anziché fuori, ma prima occorre esser padroni di se stessi. La felicità prodotta dalla fortuna perirà con la morte del corpo. "…Chi moltissimo ha di moltissimo ha bisogno, mentre han bisogno di pochissimo coloro che commisurano la propria disponibilità in rapporto alle esigenze della natura e non agli eccessi dell'ambizione" (id. pag. 149). Ma quanti di noi tengono conto di tale principio? Non è forse la nostra ambizione a muoverci continuamente, ad incalzarci, a spronarci? E l'ego si gonfia. Filosofia, poco dopo, cantando, elogia l'età primitiva: "Ben fortunata l'età primitiva…non corrotta dal lusso ozioso… Oh, potessero ora i tempi nostri far ritorno agli antichi costumi! Ma più violenta delle fiamme dell'Etna riarde sconvolgente la smania di possedere" (pag. 153). E questa smania è più forte nei bricconi, nei corrotti. A ben vedere, osserva la Filosofia, non rende affatto buoni "coloro ai quali si associa". Il tempo tutto travolge, fortune, gloria, fama. L'anima dev'essere svincolata dal carcere terreno per poter salire al cielo libera da miseri pesi. Concetto questo interamente di Platone che considerava il corpo una prigione dell'anima. "Per gli uomini è più vantaggiosa la sorte avversa, che non la prospera" dice ad un certo punto la Filosofia (pag. 171), cosa questa che non può non far pensare al cristianesimo ed alla sofferenza che ammaestra: "La prima inganna, l'altra ammaestra". La Filosofia conclude questo secondo libro esaltando l'amore che tutto unisce: terra, mare, cielo, esseri, popoli, matrimoni, amici.
Quindi apre il terzo con l'elogio della sofferenza, e con l'invito a Boezio di scrollarsi di dosso i finti valori e di perseguire quelli veri, chè la felicità viene da quelli.
Noi come cristiani preferiamo al Cristo in croce, Quello risorto, ma non possiamo sottovalutare la forza d'ammaestramento che la sofferenza ha. Essa, prima infuoca il vile metallo ch'è l'uomo grezzo, poi lo martella e lo tempera fino a farlo splendere e fortificare. Però l'uomo cerca i piaceri perché crede che la felicità deriva da essi; cerca il potere per sentirsi forte. Ma la felicità non la danno i piaceri, né il potere: "Chi vorrà essere potente, domini i suoi istinti sfrenati e non sottometta al turpe giogo il collo vinto dalle passioni" (id. pag. 207). Pure Lao-Tze nel suo Tao-Te-Ching parla dell' uomo veramente forte negli stessi termini: "Colui che conosce gli altri è sapiente; colui che conosce se stesso è illuminato. Colui che vince un altro è potente; colui che vince se stesso è forte" (Tao-Te-Ching; ediz. Mondadori, cap. 33, pag). E' molto difficile vincere se stessi, perché la nostra natura più pesante è potente, ma non dimentichiamo che la nostra natura più leggera, quella celeste, è fortissima ed invincibile, perché ha un'arma a due tagli, di cui uno è la Fede e l'altro è la Volontà. Dio è il sommo bene e la felicità coincide con esso. Quindi, la contemplazione di Dio è la perfetta felicità. "Ogni persona felice è dunque un dio…per partecipazione" (id. pag. 235). Allora, il fine di tutti gli esseri non può essere che il bene. E siccome esso ce l'abbiamo dentro, non si tratta d'altro che di ricordarlo (altra teoria platonica). La Filosofia conclude questo III libro riproponendo il mito di Orfeo. La perdita di Euridice da parte sua per essersi voltato, dice, sta ad ammonire tutti coloro che, aspiranti alla luce, si fanno vincere dalle suggestioni del mondo inferiore e guardano l'ingresso del tartaro prima di esserne fuori.
Il quarto libro comincia con una fondamentale domanda di Boezio alla Filosofia: come può il male accadere in un mondo che sta sotto il governo di Dio? Ma lasciamo parlare lo stesso Boezio, riportando il condimento della stessa domanda, perché le sue parole sembrano fotografare il nostro tempo: "Ma a questo si aggiunge un'altra circostanza ancor più grave; infatti mentre a dettar legge e prosperare è l'iniquità, la virtù non solo resta senza ricompensa, ma viene, per di più, gettata sotto i piedi e calpestata dai ribaldi, e sconta le pene che toccherebbero ai delitti" (Id. pag. 267). Chi si stacca dalla sua vera natura - risponde la Filosofia - perde l'essere, per cui i cattivi non esistono. Lei ovviamente articola molto il suo discorso, ma il succo è questo: i cattivi non sono. Anche loro inconsciamente aspirano al bene, ma non possono mai raggiungerlo perché le turpitudini "non conducono alla felicità". A questo punto salta agli occhi - secondo la Filosofia - come la ricompensa dei giusti è la loro bontà che altri non è che felicità. Nessuna malvagità potrà mai portar via tale ricompensa. Certo è molto interessante il pensiero secondo cui "tutto ciò che si stacca dal bene cessa di essere": accogliendolo ci potremmo sbarazzare del nichilismo in un battito di ciglia, ma aldilà della battuta, davvero se osserviamo il nichilista con la nostra parte peggiore, esso esiste, se lo osserviamo con la nostra parte migliore, esso non é. Secondo la Filosofia, "chi ha cessato di essere uomo…si trasforma in bestia". E solo chi non ha ancora conosciuto la propria bestia, chi è ancora "felicemente" addormentato", può non condividere quest'affermazione. La porta della bestialità è il vizio. Tutti prima o poi abbiamo varcato quella soglia. Pochi hanno imparato da quell'esperienza. Ma per tornare ai buoni e ai cattivi, secondo la Filosofia bisogna amare i primi ed aver compassione dei secondi. Dopo Essa passa a parlare della Provvidenza, del fato e del libero arbitrio: "sta nelle vostre mani la possibilità di costruirvi la sorte quale la preferite". Infine conclude questo penultimo libro, prima citando le fatiche di Ercole, il quale alla fine ottenne il Cielo, e poi esortando tutti noi così: "Se superate la terra vi è premio il cielo" (Op. cit. pag. 337).
Siamo così giunti al quinto e ultimo libro. Esso comincia con ua domanda di Boezio: esiste il caso? La Filosofia risponde subito che non esiste e che la parola che lo indica è assolutamente vuota. "Il caso è un evento imprevedibile prodotto da cause" concatenate. E Boezio allora: ma in questa successione di cause c'è spazio per la libertà umana, o no? In tutti gli esseri ragionevoli - risponde Filosofia - v'è la libertà di decisione, di volere o non volere, anche se tale libertà non è per tutti uguale. Se si contempla il Divino, vi è più libertà; quando si sguazza nel terreno, vi è meno libertà. E', infine, estremamente schiavo chi è dedito al vizio. Tali anime schiavizzate "ribadiscono la servitù che si sono tirata addosso e si ritrovano, in certo qual modo, prigioniere della loro libertà" (Id. pag. 347. La sottolineatura è nostra). Ma se Dio conosce anticipatamente tutto ciò che deve accadere, la nostra libertà di scelta che senso ha? Incalza Boezio, sottolinenado di non condividere il pensiero di coloro che sostengono come "non è fatale che accadano quelle cose che sono previste, ma è fatale che siano previste quelle cose che devono succedere" (Id. pag. 351). Ed ancora:"Allo stesso modo che, quando so che una cosa è, risulta logico che quella cosa sia, così, quando conosco che una cosa avverrà, è fatale che quella cosa avvenga" (id.pag. 353). La Filosofia alla fine risponde che per Dio tutto è presente, per cui non si tratta di prescienza di cose future ma di conoscenza del presente, quindi "non previdenza, ma provvidenza". "Perciò rimane intatta, per i mortali, la libertà di decisione…
Contrastate, dunque, i vizi, coltivate le virtù, innalzate a giuste speranze gli animi, indirizzate al cielo umili preghiere. Se non volete sottrarvi alle vostre responsabilità, non potete ignorare la profonda esigenza di onestà che è riposta in voi, poiché le vostre azioni si compiono sotto gli occhi di un giudice che vede ogni cosa"(id. pag. 389). Con queste parole Boezio chiude La Consolazione della Filosofia.
Pure noi chiudiamo questo breve saggio e rimaniamo in attesa di una cortese
visita della Filosofia, perché ci sentiamo prigionieri della nostra terrestrità
e, soprattutto, frastornati da cotanto nullismo.
Grazie, Nat.
SOURCE : http://www.taozen.it/saggi/boezio.htm
Korzhev Ivan. Severin Boethius. Коржев И. Северин Боэций, 2011
Den hellige Boëthius
filosofen (~475-524)
Minnedag: 23.
september
Den hellige Boëthius er
også kjent som Severin Boëthius, og hans fulle navn var Anicius Manlius
Torquatus Severinus Boëthius. Navnet Boëthius har fire stavelser, ved at o og e
uttales hver for seg. Bokstaven e i navnet har derfor tradisjonelt vært skrevet
med dieresis (tødler), som viser at begge vokalene i en diftong
uttales hver for seg. Dette har imidlertid mer eller mindre forsvunnet på grunn
av begrensningene på skrivemaskiner og computere.
Boëthius ble født rundt
475/480 i Roma i Italia. Han kom fra den betydningsfulle kristne
patrisierfamilien Anicii eller gens Anicia, som hadde gått over til
kristendommen på 300-tallet og som den hellige Hieronymus (ca
342-420) hadde bare godt å si om. Keiser Olybrius (472) var medlem av denne
familien. Boëthius' far Flavius Narses (Marius) Manlius Boëthius hadde embetet
som konsul i 487 under Flavius Odovaker (Odoaker), de germanske herulernes
konge og general, som i september 476 avsatte den siste vestlige keiseren,
Romulus Augustulus (475-76), og overtok makten i Italia som konge, Rex
Italiae (476-89; d. 493).
Konsulatet var for
Boëthius' far høydepunktet på en strålende karriere som hadde inneholdt flere
høye statlige embeter, som prefekt for byen Roma (praefectus urbi) og
pretorianerprefekt (praefectus praetorio). Tradisjonen forteller at
Flavius som proconsularis hadde vært prefekt i Egypt, og på en reise
dit ble han fulgt av sin unge sønn, noe som var bra for guttens
greskkunnskaper. Om Boëthius' mor finnes det ingen overleveringer.
Kort etter reisen til
Egypt døde Flavius Manlius Boëthius (noe nøyaktig år kjennes ikke, bortsett fra
at det var etter 487) og etterlot den unge Boëthius foreldreløs. Den fortsatt
svært unge gutten ble overlatt til den romerske adelsfamilien Symmachi, hvor
hans verge og senere venn ble senatoren Quintus Aurelius Memmius Symmachus. Et
berømt medlem av denne slekten var hans grandonkel Quintus Aurelius Symmachus,
en lærd og dyktig taler og leder for en gruppe senatorer, som bare rundt hundre
år tidligere hadde forsøkt å gjenopplive seiersgudinnens kult i Roma.
Quintus Aurelius
Symmachus skrev en anmodning til den unge keiser Valentinian II (375-92) om å
gjenetablere seiersalteret i senatsbygningen, og han tilskrev det gamle Romas
seire og blomstring til dyrkelsen ved dette alteret med statuen av den romerske
seiersgudinnen. Anmodningen var et fordekt angrep på kristendommen, så den
hellige biskop Ambrosius av Milano skrev
et svar, hvor han gjorde narr av antydningen om at det som var oppnådd av
militær verdi, skyldtes innvollene av ofrede kveg, og han manet romerne til å
forandre seg med en forandret verden. Han appellerte til Symmachus og hans
venner til å lære om naturens mysterier av Gud som skapte den. Begge
dokumentene, både Symmachus' og Ambrosius', ble lest opp for keiseren i rådet.
Valentinian sa at hans far verken hadde fjernet seiersalteret eller satt det
tilbake, og han ville derfor fortsette denne tradisjonen ved ikke å gjøre noen
ting. Bevegelsen for å få seiersgudinnen tilbake mislyktes derfor, ikke fordi
den var for gammel, men fordi keiseren fremstilte den som en ikke
rettferdiggjort nyvinning.
Quintus Aurelius Memmius
Symmachus hadde vært konsul i 485 under Odovaker. Han overtok nå
formynderskapet for den begavede Boëthius. Også familien Symmachi hadde som
mange andre adelsfamilier gått over til kristendommen i løpet av 300-tallet, så
Boëthius fikk uten tvil en solid kristen oppdragelse. Han hadde alltid bare
beundrende ord å si om sin lærer, og han dediserte den teologiske
traktaten De Trinitate til ham.
Boëthius fikk en grundig
klassisk utdannelse og studerte trolig i Aten og i Alexandria, selv om dette
ikke er bevist. Forskere på 1800-tallet, som fortsatt trodde at verket De
disciplina scholarium var autentisk, men som i dag er anerkjent som
pseudo-boethiansk, sier at Boëthius i tiårsalderen dro til Aten,1 hvor
han i atten år studerte matematikk og filosofi.2 Da han
kom tilbake, skal han ha giftet seg med dikterinnen Helpis, som fødte ham de to
sønnene Patricius og Hypatius. Denne oppfatningen er imidlertid for lengst
forlatt av forskerne og blitt avslørt som et fantasiprodukt fra middelaldersk
hagiografi. Kommentatoren i Patrologia Latina skriver at Boëthius
først giftet seg med Helpis, og at han etter dennes død tok Rusticiana, en av
de tre døtrene av sin velynder Symmachus, til hustru.3 Dette
skjedde en gang like før eller like etter år 500. Hun fødte ham to sønner,
Flavius Symmachus og Flavius Boëthius.
Boëthius skulle bli en
betydelig statsmann og kristen filosof under den gotiske kong Theoderik den
Store av Italia (471-526), og han hadde så tidlig som i 507, før han var tretti
år gammel, ry for å være svært lærd. Hans slektning Ennodius, som etter eget
utsagn bare var noen år eldre enn Boëthius (f. 473/74) bemerker beundrende at
Boëthius allerede underviste i en alder da andre fortsatt studerte.4 Etter
tidlig å ha avsluttet cursus studiorum, gikk han løs på cursus
honorum med raskt påfølgende skritt, som skulle føre ham til de høyeste
statlige embeter.
Men først viet han seg
filosofien og viste tidlig en sann begeistring for «de frie kunster», artes
liberales, og spesielt for de matematiske fag (aritmetikk, musikk, geometri og
astronomi), som Boëthius ga betegnelsen Quadrivium, et begrep som gjennom
hele middelalderen skulle skape skole. Boëthius' første lærebok, De
institutione arithmetica, var dedisert til Symmachus. Ellers var begynnelsen på
hans virksomhet som forfatter preget av oversettelser. Boëthius begynte å
oversette Platon (theologus) og Aristoteles (logicus) til
latin, og han gjorde også latinske oversettelser av Pythagoras (musicus),
Ptolemaios (astronomus), Nikomakos (arithmeticus), Euklid (geometricus) og
Arkimedes (mechanicus) tilgjengelige, og generasjoner av
vitenskapsmenn i den tidlige middelalder kjente disse forfatterne bare gjennom
Boëthius.
Men han skrev også
teologiske verker, blant annet om inkarnasjonen og en avhandling som angrep
Eutykios og Nestorius.
Hans mest betydelige verk var om treenigheten, De Sancta Trinitate. Han
var en venn av den hellige pave Johannes I (523-26)
og dediserte tre teologiske verker til ham. I tillegg skrev han om aritmetikk,
matematikk, logikk og musikk. Dante refererer til ham i «Paradiset», og han ble
av mange sett på som en større filosof enn kristen. Han er blitt kalt «den
siste av de romerske filosofene og den første av de skolastiske teologene».
Boëthius gikk inn i
politikken, etter eget utsagn som svar på Platons maksime: «Stater ville bli
lykkelige enten hvis filosofer styrte dem eller hvis deres herskere
tilfeldigvis ble filosofer». I år 510 ble Boëthius gjort til enekonsul («consul
sine collega») av den italienske ostrogotiske («østgotiske») kongen
Theoderik den Store av Italia (471-526). I 522 utnevnte kong Theoderik
Boëthius' to sønner til konsuler, selv om de var langt under minstealderen på
35 år, noe som viser hvilken høy aktelse Boëthius nøt i kongehoffet i Ravenna.
Høydepunktet i Boëthius'
politiske karriere kom da han i 522 ble utnevnt til leder for kongens
statsforvaltning som hans magister officiorum, den mektigste mannen i
riket. De eneste sikre årstallene i Boëthius' biografi er bare konsulatsåret
510 og embetstiltredelsen som magister officiorum i 522. Alle andre årstall
baseres på hypoteser fra de få kildene som finnes. Boëthius gikk i forbønn hos
kongen for å hindre en rekvirering med tvang av korn i Sør-Italia, og han var
stort sett en human og praktisk tjenestemann. Men den arianske kongen ble mer
og mer mistenksom med årene, og Boëthius' fall kan skyldes deres ulike syn på
forholdet mellom den østlige og vestlige delen av keiserriket. Kongen ønsket i
praksis uavhengighet fra Konstantinopel, mens Boëthius og hans krets fremholdt
idealet av et forent keiserdømme og den gamle kulturen. Da Theoderik mistenkte
et politisk komplott fra østkeiseren Justinos I (518-27), arresterte han
senatoren og ekskonsulen Albinus. Boëthius forsvarte ham i retten med stor
dyktighet, men for dette ble han selv anklaget for forræderi av den sykelig
mistenksomme kongen. Han ble også anklaget for å være en trollmann ved å bruke
astronomi til ugudelige formål og for å skrive brev av samfunnsnedbrytende art.
Bare hans svigerfar Symmachus var modig nok til å forsvare ham, noe som førte
til at også han ble anklaget for forræderi.
Boëthius fikk ikke selv
anledning til å forsvare seg, for han ble kastet i fengsel i Ticinum (Pavia). ,
hvor han skrev sitt mest berømte verk De consolatione philosophiae eller Philosophiae
consolatio, «Filosofiens trøst» i fem bind, som ble et av de mest utbredte
bøkene i middelalderen og oversatt til mange språk. Blant oversetterne til
angelsaksisk/engelsk er den hellige kong Alfred den Store,
Geoffrey Chaucer og dronning Elisabeth I, 1200-tallspoeten Jean de Meun
oversatte verket til fransk og munken Notker Labeo til tysk. Verket er fylt av
bruddstykker av poesi og er formet som en dialog mellom forfatteren og
filosofien. Den inneholder hans selvforsvar mot de urettferdige anklagene, og
han forteller utførlig om hvordan lidelse har eldet ham før tiden, men han
finner trøst i at Gud styrer verden. Han begynner å lære å kjenne sin egen
sanne natur. Filosofien forteller ham at det onde ikke kan ha noen virkelig
eksistens, siden den allmektige Gud ikke ønsker det. Laster går aldri hen helt
ustraffet, og dyder vil til slutt bli belønnet. Og sann lykke kan bare finnes i
Gud selv. «For andre levende skapninger er uvitenhet om seg selv natur, men for
mennesker er det en last.» Fordi verket ikke inneholder noe som kan kalles
spesifikt kristent, har det blitt brukt for å bevise at Boëthius ikke lenger
var kristen da han ble henrettet. Dagens vitenskapsmenn avviser denne teorien.
Dødsdommene over
Boëthius, Symmachus og Albinus ble ratifisert av senatet, trolig mot dets
vilje. Etter ni måneder i fengsel i Pavia ble Boëthius henrettet der, trolig etter
å ha blitt torturert. Tradisjonen sier at han ble halshogd den 23. oktober 524.
Symmachus og Albinus ble også henrettet. Da Theoderik døde i 536, var det den
allmenne oppfatningen at han hadde fått betale for sine forbrytelser.
Fordi Boëthius ble drept
av en ariansk konge og fordi han falt som offer for grov urettferdighet, ble
han betraktet som martyr, selv om henrettelsen ser ut til å ha vært en rent
politisk handling. To hundre år senere ble hans relikvier skrinlagt i kirken San
Pietro i Ciel d'Oro i Pavia, og der hviler de fortsatt. Noen antyder at hans
kult skyldes en sammenblanding med den hellige Severin av Noricum (ca
406-82).
Hans første biografi ble
skrevet av den kristne munken og forfatteren Cassiodorus (d. 580). Til
rekonstruksjonen av hans biografi har vi noen senantikke kilder, først og
fremst de selvbiografiske elementene i hans hovedverk Philosophiae
consolatio; Cassiodorus' vitnemål i hans brevsamling (Variae I,10
og 45; II,40) og Anecdoton Holderi eller Ordo Generis
Cassiodororum, som ble oppdaget i Karlsruhe i 1860; Ennodius' brevsamling (Epistulae VII,13;
VIII,1, 31 og 37); en kronikk fra 500-tallet under navnet Anonymus
Valesianus (II); samt historieverket De bello Gothico («Om
Goterkrigen») av Procopius av Caesarea.
Boëthius' kult går
tilbake minst til 800-tallet, men ble populær først på 1200-tallet. Han ble
formelt helligkåret den 20. desember i 1883 ved at hans kult «fra uminnelige
tider» (ab immemorabili) ble stadfestet av pave Leo XIII (1878-1903).
Hans minnedag er 23. september. Den feires særlig i Pavia, hvor han er gravlagt
og æres som martyr, og i noen kirker i Roma, særlig i Santa Maria in Portico.
1Jacques-Paul
Migne (ed.), Patrologia Latina (PL), 64,1231D
2PL
64,1232B
3PL
63,672C
4Paraenesis
didascalia, PL 63,254B
Kilder:
Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Bentley, Butler (X), Benedictines,
Delaney, Bunson, Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Bautz, Encyclopædia
Britannica, en.wikipedia.org, history.mcs.st-andrews.ac.uk - Kompilasjon
og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 2005-07-16 22:39 - Sist oppdatert: 2009-02-17 23:02
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/boethius
This
illustration is from a manuscript of Boethius' The Consolation of Philosophy, from
around 1230. The incipit can be clearly read: Carmina qui quondam studio
florente peregi, Flebilis heu maestos cogor inire modos. (I, who once
wrote songs with keen delight, am now by sorrow driven to take up melancholy
measures.) A personification of Philosophy is shown holding a book. Leading up
to the book is a ladder whose steps are the seven Liberal Arts: Grammatica, Dialectica,
Rhetorica, Arithmetica, Geometria, Musica, and Astronomia. The original is held
by Universitätsbibliothek Leipzig: De consolatione philosophiae, MS 1253,
f.3r, c.1230.
English-language
translations of De consolatione philosophiae include:
Boecius De Consolatione
Philosophie tr. Geoffrey Chaucer, 1478. (external scan) or IA
The Consolation of Philosophy tr. Henry Rosher James, 1897.
The Consolations of Boethius tr. Walter John Sedgefield, 1900, based
on the Old English translation attributed to Alfred the Great
The Lays of Boethius tr. Walter John Sedgefield, 1900, based on the Old English verse adaptation of Alfred's Old English translation