dimanche 10 janvier 2016

Bienheureux GRÉGOIRE X (TEDALDO, TEBALDO, TEOBALDO VISCONTI), Pape et confesseur


Bienheureux Grégoire X

Pape (182 ème) de 1271 à 1276 (+ 1276)

Il étudia la théologie à Paris, fut archidiacre de Liège et, invité par saint Louis à l'accompagner pour la Croisade, il prit la croix à Paris en décembre 1269. Dès le début de son pontificat, il reprend la préparation du concile de Lyon qui fut une tentative de réunion entre l'Église de Rome et l'Orient. Il voit cette Union promulguée en 1274 par les évêques grecs délégués de l'empereur Michel Paléologue, mais elle sera impossible devant les oppositions des patriarcats orientaux. Il mena à bien une refonte de l'administration pontificale. Homme d'une grande austérité, il voulut être un grand serviteur de l'Église romaine. 

"Le pape Grégoire X s’est dit lui-même fils de l'Église de Valence: "Nous sommes d’autant mieux disposé à la favoriser que nous l’aimons d’un amour plus tendre. Nous ne pouvons, en effet ignorer et même bien des fois ce souvenir se présente à notre mémoire, cette Église nous a autrefois réchauffé sur son sein; elle a eu pour nous, enfant, des entrailles de mère et nous a nourri de son lait. Voilà pourquoi maintenant qu’elle reconnaît pour père celui que naguère elle appelait son enfant nous nous sentons pour elle rempli de dévouement et pénétré d’une affection vraiment paternelle."

Mais nous ignorons les circonstances qui ont amené à Valence le jeune Visconti né à Plaisance en 1210.

Il sera plus tard chanoine de Lyon puis archidiacre de Liège au service de Guillaume de Savoie qui avait été précédemment administrateur du diocèse de Valence.

Le 1er septembre 1271, il est élu au souverain pontificat. En 1274, il convoque à Lyon un concile où sera proclamée une union des grecs et des latins qui sera sans lendemain. Alors qu’il regagnait Rome, il meurt à Arezzo le 10 janvier 1276. Son culte a été reconnu en 1713."

(Bienheureux Grégoire X, Pape - diocèse de Valence 1er septembre)

À Arezzo en Toscane, l’an 1276, le trépas du bienheureux Grégoire X, pape, qui, d’abord archidiacre de Liège, fut élevé au siège de Pierre. Il travailla à rétablir la communion avec les Grecs, et convoqua le second concile de Lyon pour rétablir l’unité de l’Église et reconquérir la Terre Sainte.

Martyrologe romain

"Les paroles de l’Occident ont besoin des paroles de l’Orient pour que la Parole de Dieu dévoile toujours plus ses insondables richesses. Nos paroles se rencontreront pour toujours dans la Jérusalem céleste, mais nous souhaitons et nous voulons que cette rencontre soit anticipée dans la sainte Eglise qui marche encore vers la plénitude du Royaume."

Encyclique Ut Unum Sint

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/403/Bienheureux-Gregoire-X.html

Giovanni di Paolo. Saint Grégoire X arrivant en procession au château

Saint-Ange à Rome après son sacre. XVe.

Grégoire X

1272-1276

Teobaldo Visconti était né à Plaisance en 1210, d’une noble famille ; dès sa jeunesse il montra une vertu peu commune ; son ardeur à l’étude lui valut la parfaite connaissance du droit canonique ; quand il avait du temps de reste, il fréquentait l’université de Paris pour s’y perfectionner, ce qui lui valut la sympathie du roi Louis IX (voir au 25 août).

Chanoine de Lyon, archidiacre de Liège, il se vit offrir l’évêché de Plaisance, qu’il refusa humblement.

Lors du 1er concile de Lyon (1245), 13e œcuménique, l’archevêque de Lyon le voulut à ses côtés comme théologien. Puis il accompagna le cardinal Ottoboni en Angleterre, où ce dernier devait reporter la paix entre le roi et les barons. 

Ensuite, il dut prêcher la croisade par mandat papal, et pour cela il dut commencer par mettre l’harmonie entre les princes occidentaux. Puis il se rendit en Palestine pour soutenir autant que faire se pouvait, le moral des croisés qui s’y étaient établis en reprenant les Lieux Saints aux Musulmans.

Il était là-bas, à Ptolémaïs (Saint-Jean-d’Acre) quand lui arriva une nouvelle inattendue : après quatre années de vacance du siège apostolique, les quinze cardinaux avaient fini par déléguer six d’entre eux pour choisir un candidat, qui fut notre Teobaldo. 

La nouvelle faisait la joie des chrétiens de Terre Sainte. Teobaldo prit le nom de Grégoire X et vint en Italie. Il n’oubliait pas la Terre Sainte : il appela les villes d’Italie et de France, et le roi Philippe (fils de saint Louis) à cette cause.

Il convoqua un grand concile à Lyon, où l’on devait débattre des secours à apporter en Terre Sainte, de la réforme de l’Eglise, et de l’union avec l’Eglise d’Orient.

Pendant que se préparait ce concile, Grégoire X appelait les villes d’Italie à faire la paix entre elles, car les querelles entre Guelfes et Gibelins étaient interminables, avec leurs conséquences de rivalités, de vengeances, d’assassinats et autres violences. Grégoire X soutint l’accession au trône impérial de Rodolphe de Habsbourg, contre Alphonse de Castille.

A Lyon vinrent de très nombreux prélats. Saint Bonaventure s’y trouvait (voir au 15 juillet), et mourut durant la cinquième session ; saint Thomas d’Aquin devait s’y rendre aussi, mais mourut en chemin (voir au 7 mars).

L’union avec les Grecs fut reconnue, proclamée, sanctionnée par le chant unanime du Credo, où l’on répéta par trois fois le Filioque, les Grecs ayant reconnu sans difficulté que le Saint-Esprit procède et du Père et du Fils. 

Le pape y proposa une constitution relative à l’élection du pontife, pour éviter la longue vacance qui s’était produite avant son élection. On procéda aussi au baptême de l’un des ambassadeurs tartares qui était présent. Le roi de France, Philippe, remit au pape le Comtat Venaissin.

Pour conclure, le pape invita les prélats à promouvoir la réforme interne de l’Eglise, en commençant… par eux-mêmes.

Grégoire X resta très sobre dans sa vie privée : il lavait les pieds chaque jour à des pauvres, faisait porter des aumônes à des malheureux, ne mangeait qu’un repas quotidien, priait et méditait beaucoup.

Au retour du concile, Grégoire X ne revit pas Rome : il voulut passer par Lausanne, Milan, et dut s’arrêter en Toscane, où la fièvre et une pleurésie l’amenèrent à sa dernière heure. Il mourut pieusement à Arezzo le 10 janvier 1276.

Grégoire X a été béatifié après les nombreux miracles qui s’opérèrent par la suite. Son culte fut approuvé en 1713.

Le Martyrologe le mentionne au 10 janvier.

Son successeur fut Innocent V.

SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/article-gregoire-x-pape-113775168.html

Cameo representing Pope Gregory X. Photographed inside Notre Dame in Paris.

Cameo rappresentante Papa Gregorio X. Foto scattata nella chiesa di Notre Dame a Parigi.


Saint Grégoire X

Fête saint : 16 Février

Présentation

Titre : 184e Pape

Date : 1271-1276

Pape : Saint Grégoire X

Empereur : Interrègne ; Rodolphe de Hasbourg

Thébald ou Théobald, depuis Grégoire X, naquit à Plaisance, de la noble famille des Visconti. On remarqua en lui, dès sa jeunesse, une vertu peu commune et une application extraordinaire à l’étude ; il acquit surtout une connaissance parfaite du droit canon.

La Vie des Saints : Saint Grégoire X

Auteur

Mgr Paul Guérin

Les Petits Bollandistes - Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -

Saint Grégoire X

À Arezzo, en Toscane, le bienheureux Grégoire X, de Plaisance, qui, d'archidiacre de Liège, fut proclamé souverain pontife. Il célébra le douzième concile de Lyon, où les Grecs furent reçus dans l'unité de la foi ; les différends des princes chrétiens arrangés et le recouvrement de la Terre-Sainte résolu, il gouverna très saintement l'Église. 1276.

Hagiographie

Thébald ou Théobald, depuis Grégoire X, naquit à Plaisance, de la noble famille des Visconti. On remarqua en lui, dès sa jeunesse, une vertu peu commune et une application extraordinaire à l’étude ; il acquit surtout une connaissance parfaite du droit canon.

Ayant entendu parler de la sainteté de Jacques de Pécoraria, cardinal-évêque de Préneste, il alla le trouver et se mit humblement à son service. Il en eut d’autant plus de joie que le car­dinal lui parut encore plus saint que ne le disait la renommée.

Il le suivit dans la légation de France, l’an 1239, sous le pape Grégoire IX. Il y fut suc­cessivement chanoine de Lyon et archidiacre de Liège, Il refusa l’évêché de Plaisance, que lui offrait le pape Innocent IV. Il revenait de Rome, quand l’archevêque de Lyon, Philippe, le supplia instamment de rester auprès de lui pendant le concile général, afin de lui apprendre comment se conduire à l’égard du pape et des cardinaux. Le pieux archidiacre de Liège passait une partie de son temps à l’Université de Paris, pour s’y perfectionner dans les sciences convenables à son état.

Le roi saint Louis lui témoignait une affection et une vénération si grande, que beaucoup s’étonnaient qu’un si excellent roi honorât tant un ecclésiastique qui n’occupait point une haute dignité. Mais le saint roi savait bien ce qu’il faisait. Il avait appris de lui et vu lui-même tant de choses merveilleuses, qu’il le regardait comme un temple de Dieu et un sanctuaire de l’Esprit-Saint. Le cardinal-légat Ottobon, passant en Angleterre pour rétablir la paix entre le roi et les ba­rons, emmena l’archidiacre Théobald avec lui, à cause de son grand amour pour la paix et de sa grâce particulière pour y amener les autres.

Saint Louis et les barons de France s’étant croisés pour la seconde fois, le pieux Théobald regarda comme une honte pour les clercs et les prélats de ne pas suivre l’exemple des laïques. Il prit donc la croix avec beaucoup de dévotion, et se rendit en Palestine. Le prince Edouard d’Angleterre et sa sœur Béatrix, comtesse de Bretagne, l’y reçurent avec beaucoup de joie. Et de fait sa présence n’y fut pas inutile. Il ranima le courage des pusilla­nimes, apaisa les différends et confirma un grand nombre dans leur sainte résolution.

C’était en 1271. Tout à coup l’on apprit en Palestine que le saint archi­diacre de Liège avait été élu pape. Il y avait près de trois ans que la chaire apostolique était vacante, les cardinaux assemblés à Viterbe n’ayant pu s’accorder sur le choix d’un pontife. Ennuyés, à la fin, de ne pouvoir rien terminer, ils eurent recours à un compromis, et les six cardinaux, auxquels tous les autres avaient remis leurs pouvoirs, élurent unanimement notre Saint, le 1er septembre 1271. Le nouveau pape reçut l’acte de son élection à Ptolémaïde ou Saint-Jean d’Acre, y acquiesça le 27 octobre, et prit le nom de Grégoire X. La nouvelle de son élection donna bien de la joie aux chré­tiens de la Terre-Sainte ; ils espéraient qu’il leur enverrait un grand secours. Lui-même, dans un sermon qu’il fit au moment de partir, s’écria avec le Psalmiste : « Si je t’oublie, ô Jérusalem ! Que ma main droite soit mise en oubli ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne te garde pas dans mon souvenir, si je ne mets pas Jérusalem au commencement de toutes mes joies ! »

La première chose que le nouveau pape, saint Grégoire X, eut à faire, ce fut de répondre, comme chef de l’Église catholique, et d’envoyer des nonces au grand khan des Tartares, à l’empereur de la Chine, Koublaï ou Chi-Tsou. Ce puissant monarque, de l’avis de ses princes, envoya au Pape les deux frères vénitiens Paolo, avec un seigneur de l’empire chinois, nommé Gogak. Ces trois ambassadeurs devaient demander au Pontife romain cent hommes savants et bien instruits dans la loi chrétienne, qui pusse mon­trer que la foi des chrétiens doit être préférée à toutes les sectes diverses, qu’elle est l’unique voie du salut et que les dieux des Tartares sont des dé­mons qui en imposent aux Orientaux : l’empereur, ayant beaucoup entendu parler de la foi catholique, mais voyant avec quelle témérité les savants de la Tartarie et de la Chine soutenaient leur créance, ne savait de quel côté pencher, ni quelle voie embrasser comme la véritable. Il pria, de plus, les ambassadeurs de lui apporter un peu d’huile de la lampe qui brûlait à Jé­rusalem devant le Seigneur, persuadé qu’elle ne lui serait pas peu utile, si le Christ était le Sauveur du monde.

Après trois ans de voyage, le seigneur tartare étant demeuré en route pour maladie, les deux autres ambassadeurs arrivèrent à Saint-Jean d’Acre. Y ayant appris la mort du pape Clément IV, ils s’adressèrent à l’archidiacre Théobald, qui faisait les fonctions d’internonce apostolique en Palestine. Il leur conseilla d’attendre qu’il y eût un nouveau pape. Dans l’intervalle, ils allèrent à Venise, leur patrie, et, après deux ans d’attente, repassèrent à Saint-Jean d’Acre, avec le fils de l’un d’eux, le célèbre Marc Paul, qui a écrit l’histoire de leur voyage. Le nonce Théobald lui donna des lettres avec une exposition de la foi chrétienne. À peine s’étaient-ils mis en route, que Théobald, devenu le pape Grégoire X, les rappela, leur donna d’autres lettres pour le suprême empereur des Tartares, et leur adjoignit deux Frè­res Prêcheurs, Nicolas et Guillaume de Tripoli. Ils furent reçus avec une extrême bienveillance par l’empereur des Tartares et de la Chine. Ils lui présentèrent les lettres du nouveau Pape, ainsi que l’huile de la lampe du saint Sépulcre, qu’il fit placer dans un lieu honorable. C’est ce que témoigne Marc Paul, qui était présent.

Saint Grégoire X s’embarqua au milieu de l’hiver, à Ptolémaïde. Le prince Edouard d’Angleterre le fournit abondamment de toutes choses. L’empereur grec, Michel Paléologue, se plaignit amicalement de ce qu’il n’avait point passé à Constantinople, où il eut été reçu avec la pompe et la joie les plus grandes. Enfin, il arriva heureusement au port de Brindes, le 1er janvier 1272. Son arrivée répandit la joie dans toute l’Italie et dans toute la chrétienté. À Bénévent, le roi Charles de Sicile vint à sa rencontre l’ac­compagna par tout son royaume, et lui servit d’écuyer. À Cépérano, il trouva plusieurs cardinaux qui venaient au-devant de lui, entra avec eux à Viterbe, le 10 février, y revêtit le manteau papal, et prit solennellement le nom de Grégoire ; tant à cause de sa dévotion pour saint Grégoire le Grand, que parce que sa fête était proche.

Éttant encore sur les terres du roi de Sicile, il reçut une députation des plus grands de Rome, qui le priaient instamment d’y venir. Mais il con­sidéra qu’à Rome il pourrait trouver d’autres affaires qui le détourneraient de celle de la Terre-Sainte, à laquelle il voulait donner ses premiers soins. Il alla donc droit à Viterbe, où résidaient les cardinaux et la cour de Rome. Là, sans se donner le temps de se reposer après un si long voyage, et fer­mant la porte à toutes les autres affaires, il travailla uniquement, pendant huit jours, au secours de la Terre-Sainte, qu’il avait laissée réduite à l’ex­trémité. II engagea Pise, Gênes, Marseille et Venise, à fournir chacune trois galères armées, douze en tout ; et, pour subvenir aux frais de la guerre, il donna ordre au recouvrement des legs pieux destinés à cet effet qui étaient considérables ; puis il envoya en France l’archevêque de Corinthe, avec une lettre au roi Philippe, où il parle avec effusion de saint Louis, qu’il témoi­gne avoir aimé de tout son cœur ; il rappelle au fils le zèle de son père pour la délivrance de la Terre-Sainte. Il ajoute : « Quand nous y étions, nous avons conféré avec les chefs de l’armée chrétienne, avec les Templiers, les Hospitaliers et les grands du pays, sur les moyens d’en empêcher la ruine totale. Nous en avons encore traité depuis avec nos frères les cardinaux, et nous avons trouvé qu’il faut y envoyer à présent une certaine quantité de troupes et de galères, en attendant un plus grand secours, que nous es­pérons lui procurer par un concile général ».

Saint Grégoire X fut sacré à Rome, dans la basilique de Saint-Pierre, le 27e jour de mars, qui, cette année 1272, était le troisième dimanche de Carême. Il fut reconduit avec pompe de la basilique de Saint-Pierre au pa­lais de Latran ; le roi Charles de Sicile marchait à sa droite, faisant les fonctions d’écuyer ; au repas qui eut lieu ensuite, le même prince voulut servir au Pape le premier plat. À la fin de la solennité, le roi fit au Pape l’hommage et le serment de fidélité qu’il devait pour le royaume de Sicile.

Deux jours après, le Pape fit expédier une lettre circulaire à tous les évêques, pour leur faire part de son ordination, suivant la coutume. Cette lettre fut suivie de près d’une autre, également adressée aux évêques, pour la convocation d’un concile général. Le saint Pape en marque principale­ment trois causes : le schisme des Grecs, le mauvais état de la Terre-Sainte, dont il avait été témoin oculaire, les vices et les erreurs qui se multipliaient dans l’Église. « Voulant donc », dit-il, « remédier à tant de maux par un conseil commun, nous vous demandons de vous trouver le 1er mai de l’an 1274 au lieu que nous vous indiquerons dans le temps convenable. Nous voulons qu’en chaque province demeurent un ou deux évêques pour exer­cer les fonctions épiscopales, et que ceux qui demeureront envoient des députés au concile, aussi bien que les Chapitres, tant des cathédrales que des collégiales. Cependant, vous examinerez et mettrez par écrit ce qui a besoin de correction pour l’apporter au concile ». La bulle est du dernier jour de mars 1272.

Pour prendre soin du spirituel dans la Terre-Sainte, le pape Grégoire donna le titre de patriarche de Jérusalem à frère Thomas de Lentini, en Sicile, dominicain, précédemment évêque de Bethléem. Il le fit encore son légat en Arménie, en Chypre, dans la principauté d’Antioche, les îles voisi­nes et toute la côte d’Orient ; il lui recommanda surtout de travailler à. la réformation des mœurs des chrétiens latins de ces provinces. Voici comme il lui en parle dans une de ses lettres : « Vous savez par vous-mêmes les cri­mes énormes qui s’y commettent, et que les malheureux esclaves de la volupté, s’abandonnant aux mouvements de la chair, ont attiré la colère de Dieu sur Antioche et tant d’autres lieux que les ennemis ont détruits. Il est étonnant que nos frères soient si peu touchés de ces exemples, qu’ils con­tinuent les mêmes désordres, sans s’en repentir, jusqu’à ce qu’ils périssent eux-mêmes ». 

En attendant le concile général qui devait se tenir à Lyon, le pape Gré­goire travaillait à pacifier les villes d’Italie. Sa sainte vie était bien propre à gagner les cœurs. Tous les jours il lavait les pieds à plusieurs pauvres avec une humilité qui tirait les larmes des yeux de tous les assistants. Il avait des offi­ciers pour aller à la découverte des malheureux et leur distribuer ses au­mônes. Il ne fit jamais qu’un repas par jour, uniquement pour soutenir la faiblesse du corps, non pour aucun plaisir. À table, il était si attentif à la lecture, qu’en sortant il n’aurait pu dire ce qu’il avait mangé. Tout le temps que lui laissaient les affaires, il le consacrait à la prière et à la contempla­tion.

De son vivant, on rapporte de lui ce miracle : Étant à Lyon pendant une inondation de la Saône, il vit de sa fenêtre une pauvre femme tombée dans le fleuve et submergée dans les flots, à tel point que des mariniers par­tis à son secours s’en revinrent sans aucun espoir ; mais, dès le premier moment, le saint pontife avait prié la Miséricorde divine, qui a soutenu saint Pierre marchant sur les flots, et sauvé trois fois saint Paul du naufrage, de tendre une main secourable à cette pauvre femme et de la délivrer d’une mort aussi fâcheuse. Bientôt la femme reparaît sur les eaux ; les mariniers surpris retournent à son secours et la sauvent dans leur barque, n’ayant pas plus de mal que si elle n’avait pris qu’un bain. Le Pape envoya un de ses chambellans interroger la femme, qui lui raconta qu’elle avait été délivrée par un personnage vénérable qu’elle ne connaissait pas.

À cette tendre charité pour les pauvres, Grégoire X joignait une fermeté invincible envers les grands coupables. Le roi Edouard d’Angleterre lui avait demandé justice du meurtre commis sur la personne de Henri d’Alle­magne, son cousin, par Gui de Montfort. Voici comment le saint Pape lui rendit compte, le 29 novembre 1273, de ce qui s’était passé en cette affaire : « Quand nous fûmes venus à Florence, Gui de Montfort nous envoya sa femme et plusieurs autres personnes demander instamment la permission de venir en notre présence, assurant qu’il était prêt à obéir à nos ordres ; mais nous voulûmes prendre du temps pour éprouver la sincérité de son repentir. Au sortir de Florence, environ à deux mille, il se présenta à nous, accom­pagné de quelques autres, tous nu-pieds, en tunique, la corde au cou, pros­ternés à terre et fondant en larmes. Comme plusieurs de notre suite s’arrê­tèrent à ce spectacle, Gui de Montfort s’écria qu’il se soumettait sans réserve à nos commandements, et demandait instamment d’être emprisonné en tel lieu qu’il nous plairait, pourvu qu’il obtînt son absolution. Toutefois, nous ne voulûmes pas alors l’écouter ; nous ne lui fîmes aucune réponse ; au contraire, nous adressâmes une réprimande à ceux qui l’accompagnaient, comme prenant mal leur temps. Mais ensuite, de l’avis de nos frères, nous avons mandé à nos cardinaux-diacres, résidant à Rome, de lui assigner en quelque forteresse de l’Église romaine un lieu pour sa prison, et de le faire garder pendant notre absence par les ordres du roi Charles de Sicile ». Gui de Montfort se soumit à tous les ordres du Pape, qui, l’année suivante, en tempéra la sévérité en permettant au patriarche d’Aquilée de le rendre à la communion des fidèles, mais sans préjudice du reste de sa peine.

Saint Grégoire X étant arrivé à Lyon, le roi Philippe de France l’y alla visiter, et lui laissa pour sa garde une troupe choisie de gens de guerre, commandée par Imbert de Beaujeu, son parent. Ce monarque avait remis au Pape le comtat Venaissin, qui avait été cédé au Saint-Siège sous le pontificat de Grégoire IX, et que néanmoins Alphonse, comte de Toulouse, dont le roi Philippe venait d’hériter, avait retenu jusqu’alors.

Cependant, les prélats et les ambassadeurs arrivaient de toutes parts à Lyon pour le Concile. Il s’y trouva cinq cents évêques, soixante-dix abbés et mille autres prélats. Parmi les cardinaux, on distinguait saint Bonaventure, évêque d’Albano, et Pierre de Tarentaise, évêque d’Ostie, depuis pape sous le nom d’innocent V. Saint Thomas d’Aquin avait reçu ordre du Pape de s’y trouver, mais il mourut en chemin. Le Concile, deuxième de Lyon, s’ou­vrit le 2 mai 1274, après un jeûne de trois jours. Le 24 arrivèrent les ambassadeurs de l’empereur grec, Michel Paléologue, pour travailler à la réu­nion des Grecs schismatiques avec l’Église romaine, ce qui eut lieu le jour de saint Pierre et de saint Paul, 29 juin.

Le 4 juillet vit un spectacle plus étonnant encore, des Tartares arrivent au Concile. C’étaient seize ambassadeurs du khan Abaga, arrière-petit-fils de Gengis khan. Le pape saint Grégoire X, pour leur faire honneur, voulut que les officiers des cardinaux et des prélats allassent au-devant d’eux. On les fit amener dans son appartement, où se trouvaient les cardinaux, pour parler des affaires du Concile. Cette ambassade n’avait pour but qu’un traité d’alliance avec les chrétiens contre les musulmans. Après le Concile, on lut la lettre du khan dans la quatrième session ; le Pape répondit à ce prince qu’il enverrait ses légats en Tartarie pour traiter avec lui, non seulement des propositions qu’il faisait, mais d’autres affaires touchant son salut. Un des ambassadeurs tartares reçut le baptême dans le Concile. Saint Grégoire X publia plusieurs constitutions importantes qui font partie du droit canon. Un article défend à l’évêque nommé d’un diocèse de s’ingérer à l’administrer sous couleur quelconque, jusqu’à ce que sa nomination soit confirmée par le Saint-Siège.

Le 17 juillet, le saint Pontife termina le Concile en donnant sa bénédiction à tous les assistants. Il congédia les ambassadeurs grecs, comblés de présents et enchantés de la manière honorable et cordiale dont ils avaient été reçus. Il congédia de même les ambassadeurs tartares, avec des lettres pour le khan Abaga. Il adressa des lettres et des admonitions aux chrétiens d’Europe, pour les obliger à gouverner chrétiennement leurs peu­ples. À Lausanne, il eut une entrevue avec le nouveau roi des Romains, Ro­dolphe de Habsbourg, qui lui prêta serment comme défenseur de l’Église romaine et futur empereur.

Le saint Pape s’en retournait ainsi à Rome, faisant le bien partout, lors­qu’il tomba malade à Arezzo, en Toscane, et mourut le 10 janvier 1276, après avoir tenu le Saint-Siège trois ans, neuf mois et quinze jours, il mou­rut comme il avait vécu, en Saint. Quand il sentit approcher sa dernière heure, il demanda le crucifix, baisa dévotement les pieds du Sauveur, les arrosant de ses larmes, adressa la Salutation angélique à la Sainte Vierge, recommanda son âme à Dieu et rendit si tranquillement l’esprit, qu’il avait l’air de s’endormir d’un doux sommeil. Sa fête est marquée au 16 février dans le martyrologe romain de Benoit XIV.

SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-gregoire-x/

Niccolò e Matteo Polo ricevuti da Papa Gregorio X.

Gregory X – Pope from 1271 to 1276, "Le livre des Merveilles du Monde"/  in una miniatura de Il Milione,  XVe century, Bibliothèque nationale de France


Saint Grégoire X, pape. 1275.

Papes : Clément IV (prédécesseur) ; Innocent V (successeur). Roi de France : Philippe III le Hardi. Empereur du Saint Empire : Rodolphe Ier de Habsbourg. Roi d'Aragon : Jacques Ier le Conquérant. Roi de Castille : Alphonse X le Sage. roi d'Angleterre : Edouard Ier Plantagenêt.

" Bous avons vécu en ce monde avec la simplicité du coeur et la sincérité de Dieu ; non selon la sagesse de la chair, mais selon la grâce de Dieu."
Saint Paul ; IIe aux Cor., chap. I, 12

Théobald, depuis Grégoire X, naquit à Plaisance, de la noble famille des Visconti. On remarqua en lui, dès sa jeunesse, une vertu peu commune et une application extraordinaire à l'étude ; il acquit surtout une connaissance parfaite du droit canon.

Ayant entendu parler de la sainteté de Jacques de Pécoraria, cardinal-évêque de Préneste, il alla le trouver et se mit humblement à son service. Il en eut d'autant plus de joie que le cardinal lui parut encore plus saint que ne le disait la renommée.

Il le suivit dans la légation de France, l'an 1239, sous le pape Grégoire IX. Il y fut successivement chanoine de Lyon et archidiacre de Liège. Il refusa l'évêché de Plaisance, que lui offrait le pape Innocent IV. Il revenait de Rome, quand l'archevêque de Lyon, Philippe, le supplia instamment de rester auprès de lui pendant le concile général, afin de lui apprendre comment se conduire à l'égard du pape et des cardinaux.

Le pieux archidiacre de Liège passait une partie de son temps à l'Université de Paris, pour s'y perfectionner dans les sciences convenables à son état. Le roi saint Louis lui témoignait une affection et une vénération si grandes, que beaucoup s'étonnaient qu'un si excellent roi honorât tant un ecclésiastique qui n'occupait point une haute dignité (Théobald n'était pas prêtre et ne le deviendra qu'à l'occasion de son élection sur le siège de Pierre). Mais le saint roi savait bien ce qu'il faisait ; il avait appris de lui et vu lui-même tant de choses merveilleuses, qu'il le regardait comme un temple de Dieu et un sanctuaire de l'Esprit-Saint.

Le cardinal-légat Ottobon, passant en Angleterre pour rétablir la paix entre le roi et barons, emmena Théobald avec lui à cause de son amour de la paix et de sa grâce particulière pour y amener les autres.

Saint Louis et les barons de France s'étant croisés pour la seconde fois, le pieux Théobald regarda comme une honte pour les clercs et les prélats de ne pas suivre l'exemple des laïques. Il prit donc la croix avec beaucoup de dévotion, et se rendit en Palestine. Le prince Edouard d'Angleterre et sa soeur Béatrice, comtesse de Bretagne, l'y reçurent avec beaucoup de joie. Et de fait sa présence n'y fut pas inutile. Il ranima le courage des pusillanimes, apaisa les différends et confirma un grand nombre dans leurs sainte résolution.

C'était en 1271. Tout à coup, l'on apprit en Palestine que le saint archidiacre de Liège avait été élu pape. Il y avait près de trois ans que la chaire apostolique était vacante, les cardinaux assemblés à Viterbe n'ayant pu s'accorder sur le choix d'un pontife. Ennuyés, à la fin, de ne pouvoir rien terminer, jeûnant au pain et à l'eau, ils eurent recours à un compromis, et les six cardinaux, auxquels tous les autres avaient remis leurs pouvoirs, élurent à l'unanimité notre Saint, le 1er septembre 1271. C'est après cet épisode de vacance long et difficile que fut institué le conclave pour ordonner plus précisément l'élection des papes.

Le nouveau pape reçut l'acte de son élection à Saint-Jean d'Acre (ou Ptolémaïde) ; il y acquiesça le 27 octobre et prit le nom de Grégoire X. La nouvelle de son élection donna beaucoup de joie aux Chrétiens de la Terre-Sainte ; ils espéraient qu'il leur enverrait un grand secours. Lui-même, dans un sermon qu'il fit au moment de partir, s'écria avec le Psalmistes :

" Si je t'oublie, Ô Jérusalem ! Que ma main droite soit mise en oubli ! Que ma langue s'attache à mon palais, si je ne te garde pas dans mon souvenir, si je ne mets pas Jérusalem au commencement de toutes mes joies !"

La première chose que le nouveau pape, saint Grégoire X, eut à faire, ce fut de répondre, comme chef de l'Eglise catholique, et d'envoyer des nonces au grand khan des Tartares, l'empereur de Chine, Koubilaï (ou Chi-Tsou).

Ce puissant monarque, de l'avis de ses princes, envoya au Pape les deux frères vénitiens Paolo, avec un seigneur de l'empire chinois nommé Gogak. Ces trois ambassadeurs devaient demander au Pontife suprême cent hommes savants et bien instruits dans la loi chrétienne, qui pusse montrer que la foi des Chrétiens doit être préférée à toutes les sectes diverses, qu'elle est l'unique voie du salut et que les dieux des Tartares sont des démons qui en imposent aux Orientaux.

En effet, l'empereur, ayant beaucoup entendu parler de la foi catholique, mais voyant avec quelle témérité les savants de la Tartarie et de la Chine soutenaient leur créance, ne savait de quel côté pencher, ni quelle voie embrasser comme la véritable. Il pria, de plus, les ambassadeurs de lui apporter un peu d'huile de la lampe qui brûlait devant le Seigneur au Saint Sépulcre, persuadé qu'elle ne lui serait pas peu utile si Notre Seigneur Jésus-Christ était le Sauveur du monde.

Après trois ans de voyage, le seigneur tartare étant demeuré en route pour maladie, les deux autres ambassadeurs arrivèrent à Saint-Jean-d'Acre. Y ayant appris la mort du pape Clément IV (franc originaire d'Auvergne, Guy Foucault, ancien évêque du Puy, ami de saint Thomas d'Aquin et conseiller de saint Louis, avait régné du 5 février 1265 au 29 novembre 1268), ils s'adressèrent à l'archidiacre Théobald, qui faisait les fonctions d'internonce apostolique en Palestine. Il leur conseilla d'attendre qu'il y eut un nouveau pape. Dans l'intervalle, ils allèrent à Venise, leur patrie, et, après deux ans d'attente, repassèrent à Saint-Jean d'Acre, avec le fils de l'un d'eux, le célèbre Marco Paolo qui fit une relation de leur voyage. Le nonce Théobald leur donna des lettres avec une exposition de la foi chrétienne.

A peine s'étaient-ils mis en route, que Théobald, devenu Grégoire X, les rappela, leur donna d'autres lettres pour le suprême empereur des Tartares, et leur adjoignit deux Frères Prêcheurs, Nicolas et Guillaume de Tripoli. Après leur long périple, ils furent reçus avec une extrême bienveillance par l'empereur des Tartares et de la Chine. Ils lui présentèrent les lettres du nouveau Pape, ainsi que l'huile de la lampe du Saint Sépulcre, qu'il fit placer dans un lieu honorable. C'est ce que témoigne Marco Paolo qui était présent.

Saint Grégoire X s'embarqua au milieu de l'hiver, à Saint-Jean-d'Acre. Le prince Edouard d'Angleterre le fournit abondamment de toutes choses. L'empereur grec, Michel Paléologue, se plaignit amicalement de ce qu'il n'avait point passé par Constantinople, où il eût été reçu avec la pompe et la joie les plus grandes. Enfin, il arriva heureusement au port de Brindes (Brindisi), le 1er janvier 1272. Son arrivée répandit la joie dans toutes l'Italie et dans toute la Chrétienté. A Bénévent, le roi Charles de Sicile vint à sa rencontre et l'accompagna par tout son royaume, lui servant d'écuyer. A Cépérano, il trouva plusieurs cardinaux qui venaient au-devant de lui, entra avec eux à Viterbe le 10 février, y revêtit le manteau papal, et prit solennellement le nom de Grégoire, tant à cause de sa dévotion pour saint Grégoire le Grand, que parce que sa fête était proche.

Etant encore sur les terres du roi de Sicile, il avait reçu une députation des plus grands de Rome, qui le priaient instamment d'y venir. Mais il considéra qu'à Rome, il pourraient trouver d'autres affaires qui le détourneraient de celle de la Terre-Sainte, à laquelle il voulait donner ses premiers soins. Il étaiot donc allé à Viterbe où résidaient les cardinaux et la cour de Rome. Là, sans se donner le temps de se reposer après un si long voyage, et fermant la porte à toutes les autres affaires, il travailla uniquement, pendant huit jours, au secours de la Terre-Sainte, qu'il avait laissée réduite à l'extrémité. Il engagea Pise, Gênes, Marseille et Venise, à fournir chacune trois galères armées ; et, pour subvenir aux frais de la guerre, il donna ordre au recouvrement des legs pieux qui étaient destinés à cet effet et qui étaient considérables.

Il envoya ensuite l'archevêque de Corinthe en France, avec une lettre au roi Philippe III le Hardi, où il parle avec effusion du roi saint Louis qu'il témoigne avoir aimé de tout son coeur, et où il rappelle au fils le zèle de son père pour la délivrance de la Terre-Sainte. Il ajoute aussi :

" Quand nous y étions, nous avons conféré avec les chefs de l'armée chrétienne, avec les Templiers, les Hospitaliers et les grands du pays, sur les moyens d'en empêcher la ruine totale. Nous en avons encore traîté depuis avec nos frères les cardinaux, et nous avons trouvé qu'il faut y envoyer dès à présent une certaine quantité de troupes et de galères, en attendant un plus grand secours, que nous espérons de lui procurer par un concile général."

Saint Grégoire X fut sacré à Rome, dans la basilique Saint-Pierre, le 27e jour de mars 1272 qui était le troisième dimanche de Carême. Il fut reconduit avec pompe de la basilique au palais de Latran ; le roi Charles de Sicile marchait à sa droite, faisant les fonctions d'écuyer. Au repas qui eut lieu ensuite, le même prince voulut servir au Pape le premier plat. A la fin de la solennité, le roi fut au Pape l'hommage et le serment de fidélité qu'il devait pour le royaume de Sicile.

Deux jours après, le Pape fit expédier une lettre circulaire à tous les évêques, pour leur faire part de son ordination, suivant la coutume. Cette lettre fut suivi de près d'une autre, également adressée aux évêques, afin d'assembler un concile général. Le saint Pape en marque principalement trois causes :

- le schisme des Grecs ;

- le mauvais état de la Terre-Sainte ;

- les vices et les erreurs qui se multipliaient dans l'Eglise.

Dans cette bulle, qui est datée du dernier jour de mars 1272, saint Grégoire y précise notamment :

" Voulant donc remédier à tant de maux par un concile commun, nous vous demandons de vous trouver le 1er mai de l'an 1274 au lieu que nous vous indiquerons dans le temps convenable. Nous voulons qu'en chaque province demeurent un ou deux évêques pour exercer les fonctions épiscopales, et que ceux qui demeureront envoient des députés au concile, aussi bien que les Chapîtres, tant des cathédrales que des collégiales. Cependant, vous examinerez et mettrez par écrit ce qui a besoin de correction pour l'apporter au concile."

Pour prendre soin du spirituel dans la Terre-Sainte, le pape Grégoire donna le titre de patriarche de Jérusalem au frère Thomas de Lentini, en Sicile, dominicain, précédemment évêque de Bethléem. Il le fit encore son légat en Arménie, en Chypre, dans la principauté d'Antioche, les îles voisines et toute a côte d'Orient. Il lui recommanda surtout de travailler à la réformation des moeurs des chrétiens latins de ces provinces. Voici comme il lui en parle dans une de ses lettres :

" Vous savez par vous-mêmes les crimes énormes qui s'y commettent, et que les malheureux esclaves de la volupté, s'abandonnent aux mouvements de la chair, ont attiré la colère de Dieu sur Antioche et tant d'autres lieux que les ennemis ont détruits. Il est étonnant que nos frères soient si peu touchés de ces exemples qu'ils continuent les mêmes désordres, sans s'en repentir, jusqu'à ce qu'ils périssent eux-mêmes."

En attendant le concile général qui devait se tenir à Lyon, le pape Grégoire travaillait à pacifier les villes d'Italie. Sa sainte vie était bien propre à gagner les coeurs. Tous les jours il lavait les pieds à plusieurs pauvres avec une humilité qui tirait les larmes des yeux de tous les assistants. Il avait des officiers pour aller à la découverte des malheureux et leur distribuer des aumônes. Il ne fit jamais qu'un repas par jour, uniquement pour soutenir la faiblesse du corps, non pour aucun plaisir. A table, il était si attentif à la lecture, qu'en sortant il n'aurait pu dire ce qu'il avait mangé. Tout le temps que lui laissaient ses affaires, il le consacrait à la prière et à la contemplation.

De son vivant, on rapporte de lui ce miracle : étant à Lyon pendant une inondation de la Saône, il vit de saa fenêtre une pauvre femme tombée dans le fleuve et submergée par les flots, à tel point que des mariniers partis à son secours s'en revinrent sans aucun espoir ; mais dès le premier moment, le saint pontife avait prié la Miséricorde divine, qui a soutenu saint Pierre marchant sur les flots et sauvé trois fois saint Paul du naufrage, de tendre une main secourable à cette pauvre femme et de la délivrer d'une mort aussi fâcheuse. Bientôt la femme reparaît sur les eaux ; les mariniers surpris retournent à son secours et la sauvent dans leur barque, n'ayant pas plus de mal que si elle avait pris un bain. Le Pape envoya un de ses chambellans (ou camériers) interroger la femme, qui lui raconta qu'elle été délivrée par un personnage vénérable qu'elle ne connaissait pas.

A cette tendre charité pour les pauvres, saint Grégoire X joignait une fermeté invincible envers les grands coupables. Le roi Edouard d'Angleterre lui avait demandé justice du meurtre commis sur la personne d'Henri d'Allemagne, son cousin, par Guy de Montfort. Voici comment le saint Pape lui rendit compte, le 29 novembre 1273, de ce qui s'était passé en cette affaire :

" Quand nous fûmes à Florence, Guy de Montfort nous envoya sa femme et plusieurs autres personnes demander instamment la permission de venir en notre présence, assurant qu'il était prêt à obéir à nos ordres ; mais nous voulûmes prendre du temps pour éprouver la sincérité de son repentir. Au sortir de Florence, environ à deux milles, il se présenta à nous, accompagné de quelques autres, tous nu-pieds, en tunique, la corde au cou, prosternés à terre et fondant en larmes. Comme plusieurs de notre suite s'arrêtèrent à ce spectacle, Guy de Montfort s'écria qu'il se soumettait sans réserve à nos commandements, et demandait instamment d'être emprisonné en tel lieu qu'il nous plairait, pourvu qu'il obtînt son absolution.

Toutefois, nous ne voulûmes pas alors l'écouter ; nous ne lui fîmes aucune réponse ; au contraire, nous adressâmes une réprimande à ceux qui l'accompagnaient, comme prenant mal leur temps. Mais ensuite, de l'avis de nos frères, nous avons mandé à nos cardinaux-diacre résidant à Rome, de lui assigner en quelque forteresse de l'Eglise romaine un lieu pour sa prison, et de la faire garder pendant notre absence par les ordres du roi Charles de Sicile."

Guy de Montfort se soumit à tous les ordres du Pape, qui, l'année suivante, en tempéra la sévérité en permettant au patriarche d'Aquilée de le rendre à la communion des fidèles, mais sans préjudice du reste de sa peine.

Saint Grégoire X étant arrivé à Lyon, le roi Philippe de France l'y alla visiter, et lui laissa pour sa garde une troupe choisie de gens de guerre pour sa garde commandée par Imbert de Beaujeu, son parent. Ce monarque avait remis au Pape le comtat Venaissin, qui avait été cédé au Saint-Siège sous le pontificat de Grégoire IX, et que néanmoins Alphonse, comte de Toulouse, dont le roi Philippe venait d'hériter, avait retenu jusqu'alors.

Cependant les prélats et les ambassadeurs arrivaient de toutes part pour le concile. Il s'y trouva cinq cents évêques, soixante-dix abbés et mille autres prélats. Parmi les cardinaux, on distinguait saint Bonaventure, évêque d'Albano, et Pierre de Tarantaise, évêque d'Ostie, depuis pape sous le nom d'Innocent V. Saint Thomas d'Aquin avait reçu ordre du Pape de s'y trouver, mais il mourut en chemin. Saint Bonaventure mourut quelques temps après, avant la quatrième et dernière session du concile, trois jours avant la fin du concile. On lui fit des funérailles magnifiques, auxquelles tous les membres du concile, le pape lui-même et des rois assistèrent.

Le Concile, deuxième de Lyon, s'ouvrit le 2 mai 1274, après un jeûne de trois jours. Le 24 arrivèrent les ambassadeurs de l'empereur grec, Michel Paléologue, pour travailler à la réunion des Grecs schismatiques avec l'Eglise romaine, ce qui eut lieu le jour de saint Pierre et de saint Paul, 29e jour de juin 1274.

Le 4 juillet vit un spectacle plus étonnant encore, des Tartares arrivant au Concile. C'étaient seize ambassadeurs du khan Abaga, arrière-petit-fils de Gengis khan. Le Pape Grégoire X, pour leur faire honneur, voulut que les officiers des cardinaux et des prélats allassent au-devant d'eux. On les lui amena dans son appartement, où se trouvait des cardinaux pour parler des affaires du concile. Cette ambassade n'avait pour but qu'un traité d'alliance avec les chrétiens contre les musulmans. Après le concile, on lut la lettre du khan dans la quatrième session ; le Pape répondit à ce prince qu'il enverrait ses légats en Tartarie pour traiter avec lui non seulement des propositions qu'il faisait, mais aussi d'autres affaires touchant son salut. Notons qu'un des ambassadeurs reçut le saint baptême pendant le concile.

Saint Grégoire X publia plusieurs constitutions importantes qui font partie du droit canon. Un article défend à l'évêque nommé d'un diocèse de s'ingérer à l'administration sous couleur quelconque, jusqu'à ce que sa nomination soit confirmée par le Saint-Siège. Le 17 juillet, le saint Pontife termina le concile en donnant sa bénédiction à tous les assistants. Il congédia les ambassadeurs grecs, comblés de présents et enchantés de la manière honorable et cordiale dont ils avaient été reçus. Il congédia de même les ambassadeurs tartares, avec des lettres pour le khan Abaga. Il adressa des lettres et admonitions aux Chrétiens d'Europe, pour les obliger à gouverner chrétiennement leurs peuples.

A Lausanne, en 1275, il eut une entrevue avec le nouveau roi des Romains, Rodolphe de Habsbourg, qui lui prêta serment comme défenseur de l'Eglise romaine et futur empereur.

Le saint Pape s'en retournait ainsi à Rome, faisant le bien partout, lorsqu'il tomba malade à Arezzo, en Toscane, et mourut le 10 janvier 1276, après avoir tenu le Saint-Siège trois ans, neuf mois et quinze jours. Il mourut comme il avait vécu, en Saint. Quand il sentit approcher sa dernière heure, il demanda le crucifix, baisa dévotement les pieds du Sauveur, les arrosant de larmes, adressa la Salutation angélique à la Sainte Vierge, recommanda son âme à Dieu et rendit si tranquillement l'esprit qu'il avait l'air de s'endormir d'un doux sommeil. Sa fête est marquée au 16 février dans le martyrologe romain de Benoît XIV.

Tous les historiens parlent de Grégoire X comme d'un saint. Les Grecs eux-mêmes, dans le concile qu'ils tinrent à Constantinople après sa mort, l'appellent un homme bienheureux et très-saint : si toutefois, ajoutent-ils, on doit l'appeler un homme et non pas un ange.

SOURCE : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/02/16/16-fevrier-saint-gregoire-x-pape-1275.html


GRÉGOIRE X, TEBALDO VISCONTI (1210-1276) 

pape (1271-1276)

Tebaldo Visconti est né vers 1210 à Plaisance en Lombardie. En 1270, Tebaldo Visconti se joint à la croisade du futur roi Édouard Ier d'Angleterre. Un an plus tard, à Saint-Jean-d'Acre en Palestine, il apprend qu'il est élu pape. Son élection n'a pu aboutir qu'après que le podestat de Viterbe (États pontificaux) a fait murer les électeurs dans le palais épiscopal le 1er septembre 1271. Le nouveau pape, qui prend le nom de Grégoire X, n'est même pas prêtre. C'est un candidat de compromis proposé dans le but d'en finir avec la vacance du siège qui dure depuis la mort de Clément IV trois ans auparavant. Il mettra lui-même fin aux périodes de vacance entre les pontifes en promulguant au IIe concile œcuménique de Lyon la constitution (ubi periculum) qui ordonne l'enfermement des cardinaux (le conclave) pour les élections papales. Le concile voit aussi la confirmation de l'union entre les Églises grecque et romaine.

Grégoire X sauve le Saint Empire romain de la désintégration en contribuant à l'élection de Rodolphe Ier de Habsbourg comme roi des Romains. En même temps, il réussit à maintenir la paix avec Charles Ier d'Anjou, roi de Naples, qui prétend au trône. En échange de son aide à Rodolphe, Grégoire X obtient de celui-ci la promesse de prendre la tête d'une nouvelle croisade, conclue au concile de Lyon II, et de renoncer, au nom du Saint Empire romain, à Rome et aux États pontificaux.

Il meurt le 10 janvier 1276 à Arrego, en Toscane. Il sera béatifié le 12 septembre 1713.

Universalis, « GRÉGOIRE X, TEBALDO VISCONTI (1210-1276) - pape (1271-1276)  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 10 janvier 2016. URL : 

http://www.universalis.fr/encyclopedie/tebaldo-gregoire-x/

SOURCE : http://www.universalis.fr/encyclopedie/tebaldo-gregoire-x/

Francisco de Zurbarán (1598–1664). Gregorio X rende omaggio al corpo di San Bonaventura, 1629, 250 x 225, Louvre Museum


Pope Blessed Gregory X

Also known as

Teobaldo Visconti

Theobald Visconti

Memorial

10 January (2001 Roman Martyrology)

9 January (1963 Roman Martyrology)

formerly 16 February

11 February on some calendars

Profile

Worked for Cardinal Jacopo of Palestrina. Archdeacon of LiegeBelgium. Assigned to preach the last Crusade. Accompanied the Crusaders to Palestine, and was still there when elected Pope; he was elected before being ordained a priestOrdained on 19 March 1272. 184th pope.

Worked to restore peace between Christian nations and rulers, for the recovery of the Holy Lands from Muslims, and to reform the spiritual lives of clergy and laity. Called the Council of Lyons which briefly reconciled the Orthodox and Latin Churches. Tried to restore peace between the Guelphs and Ghibellines in Tuscany and Lombardy, and excommunicated those who worked against the reconciliation. Crowned Rudolf of Habsburg as Holy Roman Emperor and settled the fight over the crown among German princes.

Born

1210 in PiacenzaItaly as Theobald Visconti

Papal Ascension

elected on 1 September 1271 following the longest election in the history of the Church

ascended to the throne on 27 March 1272

Died

10 January 1276 at ArezzoItaly of a fever

Beatified

8 July 1713 by Pope Clement XI (cultus confirmed)

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Beatifications

Canonizations

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

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“Pope Blessed Gregory X“. CatholicSaints.Info. 18 September 2021. Web. 16 February 2023. <https://catholicsaints.info/pope-blessed-gregory-x/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pope-blessed-gregory-x/

Ambito aretino, Beato Papa Gregorio X, (XIX secolo), olio su tela; ArezzoCattedrale dei Santi Pietro e Donato[1]


Blessed Gregory X, Pope (RM)

(born Theobald Visconti)

Born in Piacenza, Italy, in 1210; died at Rezzo, Italy, January 10, 1276; beatified in 1713; added to the Roman Martyrology by Pope Benedict XIV (reigned 1740-1758).

Theobald Visconti was born into a very distinguished family, studied canon law at Paris and Liege, and became archdeacon of Liége. In this position he was entrusted with preaching the last crusade, i.e., rallying the troops.

He accompanied Cardinal Ottoboni on a mission to England. Theobald was at Acre in the Holy Land on pilgrimage when he was informed that, though he was not yet ordained, he had been chosen as pope by a committee of six cardinals charged with selecting one when the college failed to agree at Viterbo on a candidate to fill the pontifical throne, which had been vacant for three years.

He returned to Rome, was ordained a priest on March 19, and then consecrated as pope on March 27, 1272, taking the name Gregory X. He labored to end the warfare between the Guelphs and the Ghibellines, placed Florence under interdict for refusing efforts at reconciliation with its neighbors, and approved Rudulph of Hapsburg as German Emperor.

Gregory also convoked the 14th General Council at Lyons in 1274, which effected a short-lived reconciliation with the Eastern churches but was unsuccessful in launching the crusade (which was the general reason the Eastern churches were willing to negotiate a reunion). Gregory died on his way back from the council (Benedictines, Delaney).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0110.shtml

Pope Gregory X

Born 1210; died 10 January, 1276. The death of Pope Clement IV (29 November, 1268) left the Holy See vacant for almost three years. The cardinals assembled at Viterbo were divided into two camps, the one French and the other Italian. Neither of these parties could poll the two-thirds majority vote, nor was either willing to give way to the other for the election of a candidate to the papacy. In the summer of 1270 the head and burgesses of the town of Viterbo, hoping to force a vote, resorted to the expedient of confining the cardinals within the episcopal palace, where even their daily allowance of food was later on curtailed. A compromise was finally arrived at through the combined efforts of the French and Sicilian kings. The Sacred College, which then consisted of fifteen cardinals, designated six of their body to agree upon and cast a final vote in the matter. These six delegates met, and on 1 September, 1271, united their ballots in choice of Teobaldo Visconti, archdeacon of Liège, who, however, was not a cardinal himself nor even a priest. The new pontiff was a native of Piacenza and had been at one time in the service of Cardinal Jacopo of Palestrina, had become archdeacon of Liège, and accompanied Cardinal Ottoboni on his mission to England, and at the time of his election happened to be in Ptolemais (Acre), with Prince Edward of England, on a pilgrimage to the Holy Land. Receiving a summons from the cardinals to return immediately, he began his homeward journey on 19 November, 1271, and arrived at Viterbo on 12 February, 1272. He declared his acceptance of the dignity and took the name of Gregory X. On 13 March he made his entry into Rome, where on the nineteenth of the same month he was ordained to the priesthood. His consecration as pope took place on 27 March. He plunged at once with all his energies into the task of solving the weighty problems which then required his attention: the restoration of peace between Christian nations and princes, the settlement of affairs in the German empire, the amendment of the mode of life among clergy and people, the union of the Greek Church with Rome, the deliverance of Jerusalem and the Holy Land. As early as the fourth day after his coronation he summoned a general council, which was to open at Lyons on 1 May, 1274 (see COUNCILS OF LYONS). In Italy the pope sought to make peace between the Guelphs and Ghibellines, whose factional war raged chiefly in Tuscany and Lombardy. Against the city of Florence, the burgesses of which resisted these efforts to bring about a reconciliation, he issued a decree of excommunication.

After the death of Richard of Cornwall (1272) Gregory advised the German princes to select a new sovereign and refused the demand of Alfonso of Castile, rival of Richard, for recognition as emperor. Rudolf of Hapsburg having been elected on 29 September, 1273, Gregory X immediately recognized him and invited him to Rome to receive the imperial crown. The pope and the emperor met at Lausanne in October of 1273. Gregory was then returning from the Council of Lyons. Rudolf took here the customary oaths for the defence of the Roman Church, took the cross, and postponed until the following year his journey to Rome. The pope obtained from Alfonso of Castile the renunciation of his claims to the German crown.

From the very beginning of his pontificate Gregory sought to promote the interests of the Holy Land. Large sums were collected in France and England for this crusade. A resolutions adopted at the Council of Lyons, which opened on 7 May, 1274, provided that one-tenth of all benefices accruing to all churches in the course of six years should be set aside for the benefit of the Holy Land, the object being to secure the means of carrying on the holy war. This tithe was successfully raised, and preparations were at once made in France and England for the expedition, which unfortunately was not carried out. The ambassadors of the Grecian emperor, having arrived in Lyons on 24 June, swore, at the fourth sitting of the council (July 6) that the emperor had renounced the schism, and had returned to the allegiance due the Holy See. But this union, entered into by Michael Palaeologus for purely political reasons, was in no sense destined to endure. At the close of this council, over which Gregory had presided in person, he travelled by way of LausanneMilan, and Florence, as far as Arezzo, where he died on 10 January, 1276. Though his pontificate proved so short, the results which he achieved were of far-reaching consequence, and he succeeded in maintaining unimpaired peace and harmony. On account of his unusual virtues he is revered as a saint in Rome and in a number of dioceses (Arezzo, Placenza, Lausanne), his feast being 16 February.

Sources

GUIRAUD, Les Registres de Grégoire X, Recueil des bulles de ce Pape in Bibliothèque des Écoles francaises de Rome et d"Athènes (Paris, 1892--); POTTHAST, Regesta Romanorum Pontificum, II (Berlin, 1875), 1651 sq.; Vitae Gregorii X, ed. MURATORI in Rerum Italicarum Scriptores, III, i, 597 sq., 599 sq.; III, ii, 424 sq.; Bibliotheca hagiographica latina, I (Brussels, 1898-99), 545 sq.; BONUCCI, Istoria del pontefice Gregorio X (Rome, 1711); PIACENZA, Compendio della storia del b. Gregorio X papa (Piacenza, 1876); LOSERTH, Akten uber die Wahl Gregors X, in Neues Archiv (1895), XXI, 309 sq.; ZISTERER, Gregor X. und Rudolf von Habsburg in ihren gegenseitigen Bezichungen (Freiburg im Br., 1891); WALTER, Die Politik der Kurie unter Gregor X. (Berlin, 1894); OTTO, Die Beziehungen Rudolfs von Habsburg zu Papst Gregor X. (Innsbruck, 1895); VON HIRSCH-GEREUTH, Studien zur Geschichte der Kreuzzuge, I: Die Kreuzzugpolitik Gregors X. (Munich, 1896); PICHLER, Geschichte der kirchlichen Trennung zwischen Orient und Occident, I (Munich, 1864), 342 sq.; DRABEKE, Der Kircheneinigungsversuch des Kaisers Michael VIII, Paloeologus in Zeitschrift fur wissenschaftl. Theol. (1891), XXXIV, 325 sq.; HEFELE, Konziliengeschichte, VI, 119 sq.

Kirsch, Johann Peter. "Pope Gregory X." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 10 Jan. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/06798a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Janet van Heyst.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06798a.htm

February 16

St. Gregory X. Pope and Confessor

HE was of an illustrious family, born at Placentia, and at his baptism was called Theobald. In his youth he was distinguished for his extraordinary virtue, and his progress in his studies, especially of the canon law, which he began in Italy, and pursued at Paris, and lastly at Liege. He was archdeacon of this last church, when he received an order from the pope to preach the crusade for the recovery of the Holy Land. Incredible were the pains which he took in executing this commission, and in reconciling the Christian princes, who were at variance. The death of St. Lewis, in 1270, struck a damp upon the spirits of the Christians in the East, though the prince of Wales, soon after Edward I., king of England, sailed from Sicily, in March, 1271, to their assistance, took Jaffa and Nazareth, and plundered Antioch. A tender compassion for the distressed situation of the servants of Christ in those parts, moved the holy archdeacon of Liege to undertake a dangerous pilgrimage to Palestine, in order to comfort them, and at the same time to satisfy his devotion by visiting the holy places. The see of Rome had been vacant almost three years, from the death of Clement IV., in November, 1268, the cardinals who were assembled at Viterbo not coming to an agreement in the choice of a pope, till, by common consent, they referred his election to six amongst them, who, on the 1st of September, in 1271, nominated Theobald, the archdeacon of Liege. Upon the news of his election, he prepared himself to return to Italy. Nothing could be more tender and moving than his last farewell to the disconsolate Christians of Palestine, whom he promised, in a most solemn manner, never to forget. He arrived at Rome in March, and was first ordained priest, then consecrated bishop, and crowned on the 27th of the same month, in 1272. He took the name of Gregory X., and, to procure the most effectual succour to the Holy Land, called a general council to meet at Lyons, where Pope Innocent IV. had held the last in 1245, partly for the same purpose of the holy war, and partly to endeavour to reclaim the emperor Frederick II. The city of Lyons was most convenient for the meeting of those princes whose succours were principally expected for the holy war, and was most unexceptionable, because at that time it acknowledged no other sovereign than its archbishop.

Henry III., king of England, died on the 16th of November, 1272, and Edward I., who had concluded a peace of ten years with the Saracens, in the name of the Christians in Syria and Palestine, returned for England, and on the road at Trapani, in Sicily, met the news of his father’s death. In the same place he received most obliging letters from Pope Gregory X. The fourteenth general council, the second of Lyons, was opened in that city in May, 1274, in which were assembled five hundred bishops and seventy abbots. In the fourth session, the Greek ambassadors (who were, Germanus, formerly patriarch of Constantinople, Theophanes, archbishop of Nice, and the senator, George Acropolita, great logothete, or chancellor) were admitted. The logothete abjured the schism in the name of the emperor Michael Palælogus; and the pope, whilst Te Deum was sung, stood with his cheeks all the time bathed in tears. St. Thomas Aquinas died on the 7th of March, before the opening of the council, and St. Bonaventure at Lyons, on the 15th of July. The council was closed by the fifth and last session, on the 17th of July. The more our holy pope was overwhelmed with public affairs, the more watchful he was over his own soul, and the more earnest in the interior duties of self-examination, contemplation, and prayer. He spoke little, conversing assiduously in his heart with God; he was very abstemious in his diet, and most rigorous to himself in all things. By this crucified life, his soul was prepared to taste the hidden manna which is concealed in the divine word, with which he continually nourished it in holy meditation. After the council, he was taken up in concerting measures for carrying its decrees into execution, particularly those relating to the crusade in the East. By his unwearied application to business, and the fatigues of his journey, in passing the Alps in his return to Rome, he contracted a distemper, of which he died at Arezzo, on the 10th of January, in 1276, three years and nine months after his consecration, and four years, four months, and ten days after his election. His name is inserted in the Roman Martyrology, published by Benedict XIV., on the 16th of February. See Platina, Ciacconius, Saint Antoninus, Hist. part. 3. tit. 20. c. 2. The account of his life and miracles in the archives of the tribunal of the Rota, and in Benedict XIV. de Canoniz. l. 2. t. 2. Append. 8. p. 673; the proofs of his miracles, ib. p. 709; also, ib. l. 2. c. 24. sec. 37. and 42. and l. 1. c. 20. n. 17. See likewise his life, copied from a MS. history of several popes, by Bernard Guidonis, published by Muratori, Scriptor. Ital. t. 3. p. 597, and another life of this pope, written before the canonization of St. Lewis, in which mention is made of miraculous cures performed by him, ibid. p. 599. 604

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume II: February. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE https://www.bartleby.com/210/2/164.html

Papal Protection of the Jews

Pope Gregory X 1272

Gregory, bishop, servant of the servants of God, extends greetings and the apostolic benediction to the beloved sons in Christ, the faithful Christians, to those here now and to those in the future.

Even as it is not allowed to the Jews in their assemblies presumptuously to undertake for themselves more than that which is permitted them by law, even so they ought not to suffer any disadvantage in those [privileges] which have been granted them. [This sentence, first written by Gregory I in 598, embodies the attitude of the Church to the Jew.] Although they prefer to persist in their stubbornness rather than to recognize the words of their prophets and the mysteries of the Scriptures [which, according to the Church, foretold the coming of Jesus], and thus to arrive at a knowledge of Christian faith and salvation; nevertheless, inasmuch as they have made an appeal for our protection and help, we therefore admit their petition and offer them the shield of our protection through the clemency of Christian piety. In so doing we follow in the footsteps of our predecessors of blessed memory, the popes of Rome -- Calixtus, Eugene, Alexander, Clement, Innocent, and Honorius.

We decree moreover that no Christian shall compel them or any one of their group to come to baptism unwillingly. But if any one of them shall take refuge of his own accord with Christians, because of conviction, then, after his intention will have been manifest, he shall be made a Christian without any intrigue. For, indeed, that person who is known to have come to Christian baptism not freely, but unwillingly, is not believed to posses the Christian faith.

[The Church, in principle, never approved of compulsory baptism of Jews.]

Moreover no Christian shall presume to seize, imprison, wound, torture, mutilate, kill or inflict violence on them; furthermore no one shall presume, except by judicial action of the authorities of the country, to change the good customs in the land where they live for the purpose of taking their money or goods from them or from others.

In addition, no one shall disturb them in any way during the celebration of their festivals, whether by day or by night, with clubs or stones or anything else. Also no one shall exact any compulsory service of them unless it be that which they have been accustomed to render in previous times.

[Up to this point Gregory X has merely repeated the bulls of his predecessors.]

Inasmuch as the Jews are not able to bear witness against the Christians, we decree furthermore that the testimony of Christians against Jews shall not be valid unless there is among these Christians some Jew who is there for the purpose of offering testimony.

[the Church council at Carthage, as early as 419, had forbidden Jews to bear witness against Christians; Justinian's law of 531 repeats this prohibition. Gregory X here -- in accordance with the medieval legal principle that every man has the right to be judged by his peers -- insists that Jews can only be condemned if there are Jewish as well as Christian witnesses against them. A similar law to protect Jews was issued before 825 by Louis the Pious (814 - 840) of the Frankish Empire.]

Since it happens occasionally that some Christians lose their children, the Jews are accused by their enemies of secretly carrying off and killing these same Christian children and of making sacrifices of the heart and blood of these very children. It happens, too, that the parents of these very children, or some other Christian enemies of these Jews, secretly hide these very children in order that they may be able to injure these Jews, and in order that they may be able to extort from them a certain amount of money by redeeming them from their straits. [Following the lead of Innocent IV, 1247, Gregory attacks the ritual murder charge at length.]

And most falsely do these Christians claim that the Jews have secretly and furtively carried away these children and killed them, and that the Jews offer sacrifices from the heart and the blood of these children, since their law in this matter precisely and expressly forbids Jews to sacrifice, eat, or drink the blood, or to eat the flesh of animals having claws. This has been demonstrated many times at our court by Jews converted to the Christian faith: nevertheless very many Jews are often seized and detained unjustly because of this.

We decree, therefore, that Christians need not be obeyed against Jews in a case or situation of this type, and we order that Jews seized under such a silly pretext be freed from imprisonment, and that they shall not be arrested henceforth on such a miserable pretext, unless -- which we do not believe -- they be caught in the commission of the crime. We decree that no Christian shall stir up anything new against them, but that they should be maintained in that status and position in which they were in the time of our predecessors, from antiquity till now.

We decree in order to stop the wickedness and avarice of bad men, that no one shall dare to devastate or to destroy a cemetery of the Jews or to dig up human bodies for the sake of getting money. [The Jews had to pay a ransom before the bodies of their dead were restored to them.] Moreover, if any one, after having known the content of this decree, should -- which we hope will not happen -- attempt audaciously to act contrary to it, then let him suffer punishment in his rank and position, or let him be punished by the penalty of excommunication, unless he makes amends for his boldness by proper recompense. Moreover, we wish that only those Jews who have not attempted to contrive anything toward the destruction of the Christian faith be fortified by support of such protection ...

Given at Orvieto by the hand of the Magister John Lectator, vice-chancellor of the Holy Roman Church, on the 7th of October, n the first indiction [cycle of fifteen years], in the year 1272 of the divine incarnation, in the first year of the pontificate of our master, the Pope Gregory X.

SOURCE : http://www.papalencyclicals.net/Greg10/g10jprot.htm

Buonamico Buffalmacco, affresco de Gregorio X sulla cattedrale di Arezzo, 1320 circa.

Buonamico Buffalmacco  (1262–1340), Gregory X, between 1320 and 1340, fresco, Arezzo Cathedral


Beato Gregorio X Papa

10 gennaio

Piacenza, 1210 - Arezzo, 10 gennaio 1276

(Papa dal 27/03/1272 al 10/01/1276)

Tedaldo Visconti (non apparteneva alla celebre famiglia di Milano) nacque a Piacenza verso il 1210.

Si trovava in Terra Santa quando il 1 settembre 1271 fu eletto Papa dal conclave riunito a Viterbo da più di tre anni. Si adoperò incessantemente per la pace e convocò il Concilio Ecumenico a Lione. Scelse come suoi teologi San Tommaso d'Aquino (che morì prima di arrivare) e San Bonaventura da Bagnoregio, che invece morì a Lione. Per il Concilio fu momentaneamente ricomposta l'unità con la Chiesa ortodossa. 

Nel ritorno a Roma, stanco ed ammalato, si fermò ad Arezzo dove morì il 10 gennaio 1276.

Martirologio Romano: Ad Arezzo, transito del beato Gregorio X, papa: da arcidiacono di Liegi fu eletto alla sede di Pietro; favorì in ogni modo la comunione con i Greci e, per ricomporre le divisioni tra i cristiani e recuperare la Terra Santa, convocò il secondo Concilio Ecumenico di Lione. 

Siamo agli inizi del 1271, e si fatica a trovare un successore di Papa Clemente IV, morto il 29 novembre 1268. Riuniti in conclave a Viterbo da oltre due anni, i cardinali non riescono ad accordarsi a causa dei veti incrociati posti dalle dinastie angioina (Francia) e sveva (Germania), allora intente a contendersi la nostra penisola. Vane si rivelarono le pressioni esercitate dai magistrati di Viterbo, tanto da rendersi necessaria una sorta di insurrezione popolare che portò a tagliare i viveri ai cardinali ed a scoperchiare il tetto del palazzo.

Nessuno dei cardinali papabili risultava gradito ad ambo le fazioni, ma un’idea del grande Dottore francescano, San Bonaventura, lasciò intravedere uno spiraglio: “Facciamo Papa uno che non sia cardinale”. Fu così che il 1° settembre 1271 venne eletto al soglio pontificio Tedaldo Visconti. Era nato a Piacenza nel 1210, non era neppure sacerdote, pur avendo la dignità di arcidiacono di Liegi ed essendo stato segretario di cardinali, nonché diplomatico esperto. Al momento dell’elezione si trovava in Palestina, cappellano dei crociati, dove lo raggiunsero i messaggeri onde comunicargli la sbalorditiva notizia; “Ti hanno fatto Papa, devi venire a Roma!”. Solo il 27 marzo seguente poté a Roma essere consacrato vescovo ed incoronato Papa, assumendo il nome di Gregorio X.

Anziché rimanere vittima delle lotte tra fazioni, suo ambizioso programma fu la liberazione della Terra Santa, impegnando in questa impresa i cristiani d’Oriente e Occidente, già lacerati da secolari divisioni. Onde ricomporre le divisioni tra i cristiani e raggiungere l’ambizioso obiettivo, convocò il secondo Concilio Ecumenico di Lione, cui presero parte anche i rappresentati Ortodossi. Papa Gregorio X scelse come suoi teologi San Tommaso d'Aquino, che morì prima di arrivare, e San Bonaventura da Bagnoregio, che invece morì a Lione.

Fu stabilita la riunificazione delle Chiese, che però non si concretizzò nei fatti. Si teorizzò una nuova crociata, ma non si giunse a liberare proprio nulla. Il papa avrebbe desiderato parteciparvi in prima persona, ma morì presso Arezzo nel viaggio di ritorno a Roma il 10 gennaio 1276, ormai stanco ed ammalato.

Uomo delle grandi imprese non adempiute, non manco però il fiorire di uno spontaneo culto popolare verso la sua figura a Liegi, Lione, Piacenza e Arezzo, meritandogli così la beatificazione da parte di Clemente XI nel 1713. Le sue reliquie riposano ancora oggi nella cattedrale di Arezzo.

Autore: Fabio Arduino

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/36775

GREGORIO X papa

di Eugenio Dupré Theseider - Enciclopedia Italiana (1933)

Il conclave che seguì alla morte di Clemente IV durava ormai da tre anni in Viterbo, arenato nella lotta fra partito francese e italiano, quando il popolo viterbese ricorse al rimedio estremo di rinchiudere i cardinali nel palazzo episcopale, razionandone per di più il vitto. Raggiunse lo scopo: i cardinali delegarono sei di essi per l'elezione del papa, che fu scelto fuori della curia, nella persona di Tebaldo Visconti da Piacenza arcidiacono di Liegi. Era persona ben vista per rettitudine di carattere e mitezza d'animo; non si era specialmente distinto in alcun campo, ma aveva molto viaggiato. Con il card. Pecorara era stato a Lione, poi, con il cardinale Fieschi, a Londra: colà aveva stretto amicizia con Edoardo principe di Galles, al quale si era poi accompagnato in un pellegrinaggio in Terrasanta. La notizia dell'elezione lo raggiunse a S. Giovanni d'Acri; partitone subito, giunse a Viterbo il 10 febbraio 1272, venne ordinato prete il 13 marzo, e incoronato in Roma il 27. Già quattro giorni dopo egli lanciava alla cristianità l'appello per un concilio generale, che si sarebbe aperto il 10 maggio 1274 in città da destinarsi, e ne specificava fin da allora il programma: l'unione della chiesa greca con Roma, la liberazione di Terrasanta, la riforma dei costumi del clero e del laicato. Il concilio (XIV nella serie degli ecumenici) si tenne a Lione, con l'intervento di 15 cardinali, un re (Giacomo I d'Aragona), i patriarchi latini di Costantinopoli e Antiochia, 1600 prelati tra cui 500 vescovi. G. non conseguì tutti gli scopi che si proponeva; ottenne tuttavia aiuti pecuniarî per la crociata (le decime su tutte le entrate ecclesiastiche durante 6 anni), e la promessa di prendere la croce da parte di varî principi: il re di Francia, Edoardo re d'Inghilterra, il re d'Aragona, l'imperatore Rodolfo d'Asburgo. Il papa stesso proclamò la sua ferma intenzione di muovere con le truppe alla conquista del Santo Sepolcro; ma quella che avrebbe dovuto essere l'VIII crociata, e che pareva resa più facile dalla tregua decennale stretta fra Ugo re di Cipro e il sultano Baibars, non ebbe attuazione. La grande idea aveva perduto la sua forza viva.

Doveva invece riuscire G., seppur solo temporaneamente, nella rappacificazione della Chiesa orientale, problema che era da tempo abbinato con l'impresa di Terrasanta, e che anche G. aveva considerato come uno stadio preparatorio ad essa. Ma l'unione si attuò per ragioni politiche, non religiose. Michele Paleologo, vedendo con preoccupazione che Carlo d'Angiò, conquistata la corona d'Albania, passato all'acquisto dell'Acaia, alleato per di più con Balduino di Fiandra, mirava palesemente a Bisanzio, si accostò al papa, sapendolo ormai in grado di condurre una politica indipendente dall'Angioino, dopo che era scomparso il pericolo svevo. Vinte le forti resistenze del clero greco, mandò a Lione un'ambasceria, che cantò la messa con l'aggiunta Filioque, secondo il rito latino, accettando di poi il "simbolo" (in precedenza mandato a Bisanzio) e riconoscendo il primato di Roma, ma ottenne anche di conservare, per il resto, le caratteristiche liturgiche della chiesa orientale. Si trattò nel concilio anche della riforma del clero e del laicato, ma non si raggiunse nulla di concreto. Le principali disposizioni vennero pubblicate posteriormente al concilio e riguardarono le modalità dell'interdetto, la proibizione di praticare l'usura, il divieto di fondare nuovi ordini religiosi. Venne disciplinato anche, per il futuro, il conclave, prescrivendo che si dovesse adunare non oltre una settimana dalla morte del papa, e durasse non più di un certo numero di giorni, passati i quali si doveva sollecitare la decisione del Sacro Collegio, riducendone progressivamente il vitto: in sostanza l'espediente dei Viterbesi. Fu decisa allora anche la cessione del contado Venassino alla Chiesa.

Fautore della pace (gli si attribuiscono le famose parole: "ghibellinus est, at christianus, at civis"), G. tentò di far cessare le lotte di parte in Firenze, quando vi fu di passaggio nel 1273 per recarsi al concilio, ma, non essendovi riuscito, colpì la città d'interdetto. Alla morte di Riccardo di Cornovaglia, brigavano per la corona imperiale Alfonso di Castiglia e Filippo III di Francia, ma il pontefice, non volendo né rendere definitiva la preponderanza francese, né favorire le aspirazioni spagnole, già preoccupanti per la Sicilia, pose un termine perentorio ai grandi elettori dell'impero, che prescelsero Rodolfo d'Asburgo (29 settembre 1273). Questi promise a Gregorio X di prender la croce e di tutelare nella più ampia misura i diritti della Chiesa. In compenso il papa decise d'incoronarlo egli stesso in Roma nel febbraio del 1276, ma già il 10 gennaio moriva, in Arezzo, mentre tornava dal concilio. Senza aver conseguito risultati duraturi, Gregorio X (che il popolo chiamò beato), alieno dagl'intrighi, ascoltato arbitro di sovrani, resta nella storia una bella figura d'idealista. Il suo pontificato rappresenta una breve parentesi di pace nell'inquieto sec. XIII.

Bibl.: J. Guiraud, Les régistres de Grégoire X, Parigi 1892-93; Hefele, Hist. des conciles, VI, i, Parigi 1914, pp. 152-228; v. inoltre la bibl. citata in Realencykl. für prot. Theol. u. Kirche, s. v.; Dict. de Théol. cath., s. v.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/gregorio-x-papa_(Enciclopedia-Italiana)/

Raphael  (1483–1520). Pope Gregory IX Approving the Decretals, between 1510 and 1511, fresco, Apostolic Palace, Stanza della Segnatura


GREGORIO X, papa

di Ludovico Gatto - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 59 (2002)

Tedaldo Visconti nacque a Piacenza agli inizi del XIII secolo e appartenne alla famiglia cittadina dei Visconti, non imparentata con l'omonima casata milanese.

Poco sappiamo dei suoi genitori, anche se si ritiene che il padre sia stato il podestà Oberto Visconti, legato da vincoli di sangue ai Contardo e ai Pelavicino di Pellegrino. Guglielmo Visconti, nipote di Tedaldo, fu rettore del Ducato di Spoleto; apparteneva alla stessa famiglia l'Enrico Visconti in favore del quale Carlo I d'Angiò fece versare la somma di 480 libbre, 5 soldi e 10 tornesi, allorché Tedaldo divenne pontefice.

Quasi nulla conosciamo dell'infanzia e della giovinezza di Tedaldo di cui le fonti, unanimi, evidenziano l'atteggiamento mite e sereno che, unito alla grande fede, costituì la peculiarità della sua indole. Poco sappiamo altresì della sua formazione culturale; senza dubbio divenne presto chierico e poi diacono e con molta probabilità godette di una prebenda canonicale presso la basilica piacentina di S. Antonino.

Secondo una radicata tradizione, basata sul fatto che egli compare con il titolo di magister e che il suo nome è presente in antiche matricole del Collegio dei dottori e giudici di Piacenza, si è pensato che completasse la sua prima formazione culturale nella città natale. P.M. Campi ritenne poi che egli fosse stato allievo del teologo aretino Antonio Boncompagni, ed è probabile che avesse seguito i corsi del trivio e del quadrivio presso la cattedrale di S. Donnino a Piacenza.

Intorno al 1236 entrò in contatto con il cardinale vescovo di Palestrina Giacomo Pecorara, anch'egli piacentino, che probabilmente conobbe allorché questi fu inviato quale legato a Piacenza. Qualche anno dopo, prima comunque del 1240, Tedaldo, modificando radicalmente il corso della sua vita, entrò al servizio di Giacomo Pecorara. Quando poi, dopo la scomunica lanciata da Gregorio IX contro Federico II nel 1239, il cardinale fu inviato dal pontefice in Francia quale legato della Sede apostolica, con l'intento di trovare un successore a Federico II, alla missione partecipò anche Tedaldo. Questi nel settembre del 1239 era ancora in Piacenza e, una volta raggiunto colà da Giacomo Pecorara, lasciò in gran fretta la città in quel momento minacciata dall'imperatore. I due dovettero porsi in cammino travestiti da pellegrini e in tal foggia proseguirono fino a Genova. L'ambasceria durò poco, dalla fine del 1239 ai primi mesi del 1240, e fu tutt'altro che risolutiva, pur contribuendo a dare un orientamento preciso e deciso alla vita di Tedaldo. Infatti Giacomo Pecorara gli fece concedere un canonicato in Lione e un arcidiaconato nella diocesi di Liegi.

Nella stessa occasione Giacomo Pecorara organizzò un concilio a Senlis cui partecipò anche il neoarcidiacono per ottenere a favore della Sede apostolica l'approvazione della "ventesima" sulle rendite del clero della provincia di Reims. Il cardinale prese quindi la via del ritorno, onde assistere al concilio generale indetto per l'aprile 1240 in Roma da Gregorio IX, ma la nave, mentre solcava il Tirreno alla volta di Civitavecchia per farvi sbarcare con Giacomo Pecorara anche il cardinale Ottone di S. Nicola in Carcere, legato pontificio in Inghilterra, e numerosi altri prelati, il 3 maggio 1240 fu catturata dalla flotta pisana, alleata di Federico II, presso l'isola del Giglio. Giacomo e Ottone furono allora tradotti in carcere prima in Pisa, poi in San Miniato. Anche Tedaldo avrebbe subito identica sorte se avesse seguito Giacomo Pecorara, sennonché, ammalatosi, dovette fermarsi in Francia.

Ristabilitosi, Tedaldo nel 1241 tornò in Italia e si impegnò per ottenere la liberazione del suo protettore, che poté così essere presente all'elezione di Innocenzo IV nel giugno 1243. Gli restava un anno di vita: nel giugno 1244, stanco e ammalato, Giacomo morì in Roma assistito da Tedaldo. Prima di morire il presule propose di elevare il suo fido "famiglio" al vescovato piacentino, ma Tedaldo rifiutò.

Nella seconda metà del 1244 Tedaldo lasciò l'Italia per recarsi nella sua sede canonicale di Lione, città nella quale fervevano i preparativi del concilio ecumenico convocato da Innocenzo IV, e lì si fermò presso il nuovo arcivescovo Filippo di Savoia, cui era stata affidata l'organizzazione dell'assise. Quest'ultimo, incontrato Tedaldo, pensò subito di avvalersi dell'esperienza politico-diplomatica da lui conseguita al seguito di Giacomo Pecorara, e gli chiese con successo di rimanere al suo fianco per aiutarlo a sbrigare i complessi preparativi.

Il nuovo incarico, oltre a giovare alla sua formazione spirituale e politica, mise Tedaldo in buona luce presso il papa, i cardinali, i vescovi e i numerosi diplomatici presenti al concilio. Terminata l'assise in maniera drammatica con la scomunica rinnovata e la deposizione di Federico II di Svevia, verso la fine del 1245 Tedaldo lasciò Filippo di Savoia e la diocesi lionese per recarsi presso la sua residenza arcidiaconale di Liegi.

Negli anni 1248-52 Tedaldo frequentò l'Università di Parigi, press'a poco nello stesso periodo in cui vi si trovarono Matteo Rosso Orsini, Tommaso d'Aquino e Guy Foucois, il futuro papa Clemente IV, vicino alla famiglia reale e a Luigi IX che probabilmente Tedaldo conobbe in quel momento. Inoltre nello stesso quinquennio entrò in contatto con Pietro di Tarantasia, destinato a diventare molto più tardi suo immediato successore con il nome di Innocenzo V.

Fra il 1252 e il 1253 Tedaldo rientrò a Liegi, ove rimase in prevalenza sino al 1266 quando abbandonò l'arcidiaconato. Dopo il 1266, oltre al rapporto con la casa reale francese, approfondì la conoscenza con il re inglese Enrico III.

In Inghilterra infatti Tedaldo fu inviato da Clemente IV in aiuto al legato, cardinale Ottobono Fieschi, poi papa Adriano V, in precedenza mandato nell'isola per svolgervi un delicato incarico. La nuova missione si svolse nel biennio 1267-68. Già però nel 1260 Tedaldo si era recato presso Alessandro IV per informarlo su affari importanti relativi al Regno inglese.

Nell'autunno del 1268 Tedaldo rientrò in continente: nel dicembre 1269 fu a Parigi e nel 1270 a Liegi e di questi anni non abbiamo altre notizie, tranne che nel 1267, prima di recarsi in Inghilterra, dovette prendere in Parigi la croce, onde recarsi, al pari di Luigi IX e di Tebaldo II di Navarra, in Terrasanta.

Con tale atto il futuro papa attestò di aver posto fra i suoi primi propositi la liberazione della Terrasanta. Così, ripreso l'attacco musulmano contro le parti della Palestina e della Siria rimaste ancora cristiane - e furono occupate Giaffa, Cesarea e Antiochia -, fra il 1265 e il 1268 si profilò l'opportunità di una nuova crociata invocata da Clemente IV e organizzata ancora da Luigi IX con Enrico III d'Inghilterra e suo figlio Edoardo.

Alla morte di Luigi IX, avvenuta il 25 ag. 1270, Edoardo d'Inghilterra si recò a San Giovanni d'Acri per consolidare le posizioni crociate in Palestina. Tedaldo, che non aveva avuto tempo di partecipare alla campagna tunisina con il sovrano francese, raggiunse allora il principe Edoardo. Qui strinse nuovi e importanti contatti: per esempio conobbe Guglielmo da Tripoli, l'autore del Tractatus de Statu Saracenorum e Fidenzio da Padova.

L'episodio più importante di questi mesi fu l'incontro fra Tedaldo e i fratelli Polo, di cui si riferisce nel Milione. I Polo avrebbero conosciuto "Adaldo" a San Giovanni d'Acri prima che diventasse pontefice, e gli chiesero consigli nell'imminenza del loro ritorno presso il gran khān Qūbīlāy. Tedaldo parlò lungamente con loro, senza essere però in grado di fornire indirizzi precisi, considerato lo stato della perdurante vacanza papale. I Polo appresero in viaggio che il nuovo papa era stato eletto proprio nella persona del loro ultimo interlocutore. Così tornarono immediatamente indietro per rincontrarlo e il nuovo papa ebbe proprio con i Polo uno dei primi contatti nella nuova veste. Egli affidò ai fratelli veneziani una missione speciale consistente nell'invito rivolto al gran khān di inviare a Roma suoi emissari onde potere stabilire un primo contatto con l'Occidente. Per condurre a termine un incarico così delicato e insolito i Polo furono accompagnati da due domenicani: Guglielmo da Tripoli e Nicola da Piacenza.

Il conclave che, morto nel 1268 Clemente IV, determinò l'elezione di Tedaldo assunse toni drammatici. I contrasti fra cardinali francesi e italiani portarono a una situazione di stallo che si protrasse per due anni. Il popolo viterbese si vide allora costretto ad adottare un rimedio estremo, quello di rinchiudere i porporati nel palazzo papale, scoperchiandone il tetto onde - come fu riportato in termini maliziosi da Giovanni da Toledo vescovo di Porto - facilitare la discesa dello Spirito Santo che avrebbe dovuto illuminare le menti dei membri del S. Collegio e affrettare la designazione del nuovo vicario di Cristo.

Lo scopo fu infine conseguito: i porporati delegarono sei fra loro cui affidare la tractatio, ovvero l'elezione del papa. Si concluse così una elezione di compromesso e la scelta cadde su Tedaldo (1° sett. 1271), estraneo al conclave e dotato solo degli ordini minori. Tedaldo era ben visto per rettitudine di temperamento e per purezza di intenti e soprattutto per l'esperienza politico-diplomatica lungamente maturata.

La notizia dell'elezione lo raggiunse in San Giovanni d'Acri, donde partì per sostare a Gerusalemme in preghiera. Di lì egli si congedò dal principe inglese e, accompagnato dagli ambasciatori pontifici che lo avevano raggiunto, partì alla volta di Viterbo.

Il 1° genn. 1272 Tedaldo sbarcò a Brindisi e nel suo attraversamento del Regno meridionale fu scortato da Carlo I d'Angiò. Al confine di Ceprano venne ricevuto da una rappresentanza del S. Collegio. Il 10 febbraio entrò finalmente in Viterbo e qui pronunciò un appassionato discorso ai cardinali, cui fece presente la triste situazione dei luoghi santi, ponendo immediatamente in luce l'importanza per lui assunta dal problema della liberazione della Terrasanta. Presso il palazzo dei papi egli ricevette il fratello, Visconte Visconti, allora podestà di Milano, e nominò persone di fiducia per incarichi significativi.

Sempre in Viterbo Tedaldo, che assunse il nome di Gregorio X, ricevette l'ordinazione sacerdotale e fu consacrato vescovo. L'incoronazione avvenne invece, significativamente, a Roma, il 27 marzo in S. Pietro. Si diede così inizio, di fatto, a quella riforma del cerimoniale da usare in occasione dell'elezione di un nuovo pontefice che fu in seguito ratificata negli atti del concilio di Lione. All'incoronazione seguì la cavalcata sino al Laterano ove ebbe luogo il banchetto, cui parteciparono Carlo I d'Angiò, che servì il papa, e l'ex imperatore latino di Costantinopoli, Baldovino I. Il 28 marzo G. X annunciò Urbe et orbi l'avvenuta elezione con un convinto appello all'unione e alla pace. Celebrate le feste di Pasqua, il pontefice rimase in Laterano fino a giugno. Il 31 marzo da Roma indisse un nuovo concilio ecumenico, non indicando però ancora la città in cui si sarebbe riunita l'importante assise.

Chiara e lucida fu invece la visione programmatica enunciata da Gregorio X. Anzitutto egli evidenziò il fallimento della crociata e la fragilità del negoziato concluso con il sultano d'Egitto in merito alla concessione fatta ai cristiani di proseguire i loro commerci per un numero limitato di anni a San Giovanni d'Acri; poi mise in risalto i pericoli corsi dalla pace nelle città dell'Italia settentrionale turbate da accanite lotte tra guelfi e ghibellini. L'Impero bizantino, riconquistato da Michele VIII Paleologo che lo aveva tolto a Baldovino di Fiandra, gli sembrava inoltre direttamente minacciato dai Turchi e quindi, per rinsaldarne la compagine, gli parve necessario garantire l'unione fra la confessione romana e la costantinopolitana. Nell'ambito della Chiesa, poi, la disciplina del clero non era certo perfetta e la crisi del cardinalato e la conseguente lunghezza dei conclavi costituirono altrettanti aspetti di grave disfunzione su cui ritenne opportuno intervenire. Bisognava inoltre contrastare e combattere le nuove correnti ereticali in vario modo rafforzatesi. Di tutti questi elementi di turbamento il papa ebbe netta percezione.

Apparve peraltro chiaro a G. X che un programma così impegnativo e ambizioso avrebbe potuto realizzarsi solo in un contesto di pacificazione universale, raggiungibile con l'elezione di un nuovo imperatore, con l'eliminazione delle lotte tra le fazioni cittadine, con la pacificazione dei contrasti all'interno degli ordini religiosi, con la scelta di vescovi degni. Tutto ciò fu posto alla base della futura assise ecumenica.

Con questo bagaglio di buoni propositi e con il fermo intendimento di realizzarli, G. X si mosse da Roma all'inizio dell'estate del 1272 per recarsi a Orvieto, ove rimase per circa un anno, fino all'estate del 1273. Di lì il papa cominciò a svolgere un ampio lavoro di riorganizzazione della Chiesa e fissò a Lione la sede del concilio.

Il 5 giugno 1273 uscì da Orvieto, volto verso Firenze e lì giunse alla fine di giugno, per prendervi stanza presso il palazzo dei Mozzi a ponte Rubaconti. Scopo della sosta fu quello di riconciliare guelfi e ghibellini in lotta fra loro e tenuti divisi da Carlo I d'Angiò, anch'egli presente in città con il proposito manifesto di rendere onore al papa e con l'intenzione riposta di contrastare i suoi propositi pacificatori.

G. X partecipò personalmente a estenuanti assemblee politiche, cercando di ottenere garanzie per gli esuli ghibellini. Alla fine venne raggiunto un accordo cui Carlo d'Angiò spinse i suoi fautori con l'intento di "prometter lungo con l'attender corto", ossia di siglare i patti e di venir meno agli impegni contratti, una volta che il papa si fosse allontanato dalla città. Il 12 luglio 1273 si solennizzò la pacificazione cittadina, per ricordare la quale G. X pose la prima pietra di una chiesa dedicata a S. Gregorio Magno.

Malespini e Villani aggiungono poi che non erano passati tre giorni che i ghibellini furono consigliati di abbandonare Firenze per aver salva la vita. Il minaccioso consiglio tutt'altro che pacificatore venne direttamente da Carlo I, ragion per cui, al colmo dell'amarezza, G. X il 16 luglio abbandonò la città senza prendere congedo dall'Angiò. Giunto al castello di Santa Croce al Mugello, presso la famiglia amica degli Ubaldini, parenti del cardinale che più degli altri si era impegnato a eleggerlo pontefice, colpì con l'interdetto la città e il governo guelfo che avevano osato ingannare la maestà del papa, sottoscrivendo un accordo subito contravvenuto.

A quel punto G. X ebbe ben chiaro quanto fosse complesso il suo piano di pacificazione cittadina e quanto poco fosse disposto concretamente ad attuarlo Carlo I d'Angiò. Anche per questo, dunque, il pontefice si rifiutò di appoggiare la candidatura imperiale di Filippo III l'Ardito, zio di Carlo, che avrebbe finito per diventare una pedina nelle mani del sovrano, desideroso di esercitare un dominio incontrollato sull'Italia, la Grecia e il Mediterraneo.

Lasciato il Mugello e passati gli Appennini, G. X si fermò a Bologna, riuscendo a riconciliarla con i Veneziani. Poi giunse a Milano e qui cercò di ottenere dalla famiglia guelfa dei Torriani il permesso di far rientrare dall'esilio un loro nemico, il vescovo Ottone Visconti, che egli aveva al suo seguito e che prudentemente aveva lasciato a Piacenza. I Torriani però, nonostante le pressioni papali, rifiutarono ogni proposta pacificatrice e anzi, proprio negli stessi giorni, cercarono persino di far uccidere il vescovo Ottone.

Avuta così conferma dello stato di crisi in cui versava l'Italia del Nord, in cui le nobili casate erano fra loro in contrasto e le città, lacerate da lotte intestine, erano nemiche le une delle altre, G. X pensò che la miglior cosa da fare fosse recarsi subito a Lione per organizzare e realizzare il concilio, perché solo quell'evento avrebbe potuto, concludendosi positivamente, rappresentare un concreto deterrente, capace di riportare la pace in Toscana e in Lombardia.

Passate le Alpi, ai primi di novembre 1273, accolto da Filippo III l'Ardito e da un suo drappello di soldati, egli giunse a Lione.

Il concilio lionese del 1274 fu tra i più imponenti e maestosi della storia della Chiesa medievale. Vi presero parte numerosi cardinali, circa cinquecento arcivescovi e vescovi, sessanta abati e oltre mille prelati, teologi, procuratori e oratori laici. Altre migliaia di persone del seguito, di componenti della "famiglia" del papa, di quelle cardinalizie e vescovili, completarono la numerosa compagnia, destinata ad animare per circa due anni il centro urbano.

Fra i componenti di maggior spicco della grande manifestazione deve annoverarsi Bonaventura da Bagnoregio, che G. X promosse cardinale nel giugno del 1273; a Lione era atteso anche Tommaso d'Aquino che avrebbe dovuto presentare, se non lo avesse fermato la morte, il suo trattato Contro gli errori dei Greci, composto su richiesta di Urbano IV.

Il concilio si inaugurò il 7 maggio, dopo tre giorni di digiuno, e si svolse in sei sessioni. La grande riunione ebbe scopi pratici ed emise un solo decreto dommatico, relativo alla processione dello Spirito Santo dal Padre e dal Figlio, e inoltre pose l'accento sulla concreta realizzazione della crociata, sull'unione con la Chiesa greca, sulla riforma della disciplina ecclesiastica e sulla pacificazione, questioni su cui G. X insisteva sin dal primo giorno del suo pontificato. Proprio per approfondire questi temi, incontrare i delegati e per leggere relazioni e analizzare proposte, G. X era giunto in Lione con cinque mesi di anticipo rispetto all'inizio dei lavori.

Nella prima sessione del 7 maggio G. X fece una relazione introduttiva sugli scopi della riunione, mentre nella seconda sessione del 18 maggio l'argomento dominante risultò quello della crociata. Fu anzitutto stabilita un'intensa predicazione in tutti i paesi cristiani. Circa il finanziamento fu predisposta una decima universale della durata di sei anni (1274-80); la cristianità fu ripartita in ventisei collettorie e per ciascuna fu nominato un collettore generale che avrebbe dovuto disporre di appositi sottocollettori, quattro per ogni diocesi, onde organizzare la raccolta dei contributi.

La parte strategico-militare del piano di conquista dell'Oriente cristiano fu affidata a Fidenzio da Padova, un francescano già conosciuto da G. X in San Giovanni d'Acri, e al quale aveva commissionato per il concilio la stesura del Liber recuperationis Terrae Sanctae. Nel suo scritto Fidenzio ribadì la necessità di garantire ai crociati una condizione di pacificazione generale nell'Occidente, tale da consentire un proficuo svolgimento dell'azione militare in Terrasanta, azione che non avrebbe potuto conseguire duraturi successi se non debitamente supportata dall'unità dei cristiani, i quali avrebbero dovuto una volta per tutte superare divisioni politiche ed egoismo economico. Proprio a questo argomento si rifece G. X allorché da Lione, in nome della suddetta unità, proibì in modo tassativo alle città e ai Regni di commerciare in armi, stoffe e derrate alimentari con i nemici di Cristo e, per converso, concesse l'indulgenza plenaria a tutti i futuri crociati.

Mentre massiccia fu la presenza dei religiosi al concilio, praticamente assenti si mantennero i sovrani, eccezion fatta per Giacomo I d'Aragona. Ma tutti si fecero comunque rappresentare e decisero tramite i loro ambasciatori di favorire la guerra santa. G. X, per parte sua, li appoggiò con entusiasmo e sin dall'inizio del pontificato lavorò a tal fine, tentando di promuovere la pacificazione degli Stati cristiani e di entrare in contatto in Oriente con i legati del khān dei Tatari del Levante e con l'imperatore Michele VIII Paleologo, bisognoso dell'aiuto di Roma contro Carlo I d'Angiò, pronto a espandere la sua influenza nel Mediterraneo orientale, in Macedonia, in Albania e nel Montenegro. Quindi, a concilio ultimato, il papa programmò di incontrarsi con l'imperatore bizantino.

La terza sessione del concilio fu dedicata ai problemi disciplinari del clero secolare e, soprattutto, regolare. In quella stessa occasione G. X concluse il suo più significativo intervento politico, ossia la designazione imperiale di Rodolfo d'Asburgo che, pur non presentandosi come il candidato più forte, era certo il più affidabile tra gli aspiranti alla corona (Alfonso X di Castiglia, Federico di Meissen, Ottocaro II di Boemia e Filippo III di Francia). Fin dal 1273 il pontefice aveva fatto in proposito conoscere ai grandi elettori il suo pensiero e aveva dichiarato con fermezza che se essi non si fossero accordati sul nome di un imperatore, lo avrebbe scelto egli stesso con i cardinali; gli elettori allora, quasi unanimi, designarono a Francoforte il 22 sett. 1273 Rodolfo d'Asburgo, incoronato re di Germania il 24 ottobre ad Aquisgrana. Essenziale apparve a questo punto, in Lione, resistere alle reazioni dei contendenti delusi, i più pericolosi fra i quali erano Alfonso X di Castiglia e Ottocaro di Boemia, senza provocare gravi reazioni destinate a compromettere il concilio e il progetto di pace.

La sessione conciliare più significativa fu la quarta del 6 luglio. Fin dal 24 giugno giunsero a Lione, dopo aver subito naufragio, gli ambasciatori greci, accolti dai padri conciliari con grande pompa. Il 29 giugno, festa dei Ss. Pietro e Paolo, G. X celebrò una messa durante la quale furono cantati in greco l'Epistola, il Vangelo e il Credo: per tre volte i greci pronunciarono le parole "qui ex Patre Filioque procedit" e Bonaventura da Bagnoregio tenne il discorso che sanzionò la pacificazione fra le due confessioni divise dal tempo dello scisma di Michele Cerulario del 1054. Nella cattedrale di Lione il 6 luglio, alla presenza di circa cinquemila persone, venne solennemente e ufficialmente annunciata l'unione fra la Chiesa greca e la latina. Venne così confermata quell'unione che Michele VIII già prima di allora aveva cercato per motivi politici, e che quindi ora appariva deciso a sostenere pur contro la consistente frazione del clero greco contrario all'avvicinamento a Roma.

G. X fu consapevole di tutto ciò, ma tentò ugualmente di realizzare un'unità intimamente precaria, divenuta comunque un'arma possente per cominciare un piano generale di pace, essenziale per realizzare la riconquista della Terrasanta. A questo fine, pertanto, il papa sacrificò ogni altro progetto. Intervenne infatti autorevolmente a favore di Bisanzio, invitando il sovrano angioino a concludere una vera pace con l'Impero d'Oriente. Da parte sua Michele fece arrestare i più decisi avversari di Roma e sostituì il patriarca dimissionario, Giuseppe, con Giovanni Veccos, a quel punto divenuto sostenitore del pontefice. Al Paleologo, che gli chiedeva di spostare il futuro esercito crociato in Asia Minore, per potersi liberare col suo ausilio della presenza turca, G. X rispose che egli stesso si sarebbe posto a capo di un contingente di crociati che sarebbero partiti da Brindisi in occasione della Pasqua del 1276, per collegarsi con le forze del Paleologo, concentrate in Valona. G. X, inoltre, non volle appoggiare il deposto Baldovino II che in quello stesso tempo intendeva ricostituire a Costantinopoli l'Impero latino d'Oriente, oramai nella più completa disgregazione; sostenne invece il Paleologo, che era rientrato in possesso del trono bizantino, nella speranza che questi si sforzasse di realizzare un'unione delle due confessioni, fondata sulla comune fede.

Il 14 luglio 1274 furono accolti in solenne udienza dai partecipanti al concilio gli ambasciatori del khān dei Tatari del Levante, i quali presentarono a G. X lettere contenenti due proposte: l'istituzione di un'alleanza tatarico-cristiana contro i musulmani, contro il comune pericolo rappresentato dal sultano d'Egitto, e il rafforzamento delle missioni cattoliche fra i Tatari. Il 16 luglio, durante la quinta sessione del concilio, il cardinale Pietro di Tarantasia concesse il battesimo a uno degli ambasciatori. In tal modo l'operazione avviata a Lione fu meno effimera del prevedibile: difatti da allora in poi i Tatari si accostarono alla fede cristiana e nel 1275 invasero i territori saraceni. Nel 1275, poi, G. X si impegnò ulteriormente con il khān tataro per inviargli prima dell'inizio della crociata una missione diplomatica, orientata a coordinare un'azione comune contro l'Egitto.

G. X compì in tal modo due utili mosse per la riuscita della crociata: la collaborazione con l'Impero greco di Michele VIII e quella con l'Impero dei Tatari. Alla festa del 14 luglio fece seguito il doloroso lutto per la morte di Bonaventura da Bagnoregio, avvenuta la mattina del 15 luglio. G. X presiedette agli imponenti funerali, celebrò messa e ricordò il defunto. Prima di spirare Bonaventura aveva fatto in tempo ad aiutare G. X a far approvare due complesse costituzioni: quella relativa al conclave e quella relativa agli Ordini mendicanti.

Nella quinta sessione del 16 luglio, aperta con la commemorazione ufficiale di Bonaventura da Bagnoregio pronunciata dal papa, furono anche approvate quattordici costituzioni legate alla riforma interna della Chiesa. Particolare rilievo, fra i materiali proposti alla discussione, assunsero le considerazioni critiche nei confronti degli Ordini mendicanti. In un primo momento sembrò che a Lione dovessero prevalere le ipotesi di abrogazione della "povertà" dei mendicanti; ma G. X, per intervento di Bonaventura oltre che per convinzioni personali, respinse il parere di coloro che pretendevano la soppressione degli Ordini mendicanti e il 17 luglio 1274 emanò la bolla Religionum diversitate sostanzialmente favorevole ai francescani e ai domenicani. Furono soppressi invece altri ordini di frati girovaghi, per esempio quello dei saccati, poco radicati nel territorio e oggetto di critiche generalizzate.

Sorte del tutto particolare fu riservata invece alla Congregazione di Pietro del Morrone, il futuro Celestino V, già confermata nel 1263 da Urbano IV ma posta in pericolo dalle decisioni lionesi. Pietro infatti si recò personalmente a Lione a concilio ultimato, nell'inverno del 1274-75, e a nome dei monaci chiese a G. X che il monastero della Maiella e le fondazioni a esso connesse fossero poste "sub protectione Sancti Petri". Con un apposito privilegio del 22 marzo 1275 la Congregazione abruzzese, pur rimanendo autonoma, venne collegata all'Ordine benedettino.

Ancor più importante fu la costituzione Ubi periculum, destinata a scoraggiare le lunghe vacanze della Sede pontificia e a stabilire norme precise per l'organizzazione del conclave. Questa costituzione si impose come la più importante del concilio e costituì un atto decisivo del pontificato di G. X, destinata come fu a instaurare praticamente il moderno conclave. Essa tuttavia non fu affatto gradita ai cardinali che videro molto ridotto il loro potere durante il periodo di sede vacante. G. X riuscì comunque, attraverso trattative serrate con i cardinali e i vescovi, a far approvare il decreto. Fra le disposizioni più caratterizzanti relative all'elezione dei pontefici va menzionata quella rivolta all'organizzazione delle solennità legate alla consacrazione e alla intronizzazione papale da svolgersi inderogabilmente a Roma, con solenni cerimonie da attuarsi in parte lungo le strade cittadine, mentre le funzioni decisive avrebbero dovuto aver luogo all'interno dei più significativi monumenti ecclesiastici dell'Urbe. Le cerimonie stesse furono poi connesse alla località ove sarebbero avvenuti le esequie del papa e il conclave. Così, se il nuovo eletto fosse giunto nella sede di Pietro da una città del Nord, sede del conclave, la prima sosta importante sarebbe stata a S. Pietro e la successiva al Laterano. In caso invece di una provenienza del corteo papale da un centro urbano del Sud dove si fosse svolta la riunione del S. Collegio, la prima parte del cerimoniale sarebbe stata prevista in Laterano, la successiva nella basilica costantiniana.

Infine, la sesta e ultima sessione conciliare, del 17 luglio, approvò l'unica costituzione da considerarsi di carattere dogmatico: ai teologi bizantini, che muovevano ai latini il rilievo di considerare il Padre e il Figlio due principî distinti dallo Spirito Santo, il concilio rispose che lo Spirito Santo stesso procedeva eternamente dal Padre e dal Figlio non come da due principî, ma da uno e uno solo, e non per mezzo di due ma per opera di una sola ispirazione.

A concilio ultimato il papa si trattenne in Lione per altri dieci mesi allo scopo di tradurre in azione concreta le decisioni relative alla preparazione della crociata e alla riscossione delle decime.

Durante e dopo le tornate conciliari G. X volle dedicarsi alla questione imperiale, cercando di rafforzare la non salda posizione di Rodolfo d'Asburgo, che dette al pontefice le più ampie garanzie circa la separazione della Corona siciliana da quella imperiale; inoltre Rodolfo garantì massima correttezza nei rapporti tra imperium e sacerdotium e si dichiarò disponibile a partecipare alla crociata. A questo punto il papa, con il decreto del 26 sett. 1274 Te regem Romanum nominamus, confermò ufficialmente l'elezione del sovrano germanico. Nello stesso tempo continuò una delicata azione nei riguardi dei candidati esclusi: Ottocaro II di Boemia rifiutò però di incontrarsi con il pontefice, mentre Alfonso X di Castiglia si convinse a incontrare il papa che voleva coinvolgerlo nel grande piano pacificatore da concludersi con la proclamazione della crociata.

Per dar luogo all'importante colloquio G. X lasciò Lione negli ultimi giorni dell'aprile 1275, si fermò a Valence e il 2 maggio fu a Orange, ove presumibilmente si trattenne sino al 12 dello stesso mese; il 14 sostò a Beaucaire e qui finalmente si incontrarono il papa e il sovrano castigliano. G. X parlò secondo il suo solito, ispirandosi ai principî della pacificazione universale, da premettere "porro unum ac necessarium" alla conquista dell'Oriente cristiano. Proprio per garantire l'esito della grande impresa, sottolineò, si vedeva costretto ad accantonare soluzioni politiche che avrebbe forse preferito, ma che avrebbero potuto creare più condizioni di divisioni e di guerra che prospettive di pace, essenziali per la riuscita della crociata. Per tal motivo dunque, continuava, doveva rinunciare a candidature imperiali forti come la castigliana, la francese e la boema, in favore di quella dell'Asburgo, intesa come fonte d'equilibrio tra i numerosi signori territoriali di quelle regioni e come momento di stabilità tra gli opposti interessi degli Stati nazionali.

Alfonso, a sua volta, espose il suo programma fondato su un quasi brutale rapporto di forza. Egli si sentiva imbattibile, sostenuto com'era dalle città settentrionali italiane, pronte a scendere in lotta per fiancheggiarlo, nonché da Carlo I d'Angiò che in base ad accordi segreti lo avrebbe aiutato allo scopo di indebolire la candidatura asburgica. Pertanto: non solo non si mostrò disponibile, in vista della crociata, a rinunciare al suo progetto imperiale, ma si proclamò pronto a venire in Italia settentrionale per animare una ribellione congiunta di ghibellini e di guelfi contro il papa e Rodolfo.

Al termine dei colloqui i due si lasciarono nella più completa discordia e Alfonso scrisse alla città di Pisa il 21 maggio 1275 per comunicare che a Beaucaire il papa lo aveva trattato duramente ma che, nonostante ciò, egli, lungi dal rinunciare ai suoi progetti, li avrebbe potenziati, organizzando una discesa in Italia. E senza alcun dubbio Alfonso avrebbe attuato il suo piano, se una momentanea riscossa musulmana nella Spagna meridionale conclusasi con la sua sconfitta in Eciya, avvenuta il 7-8 sett. 1275, e la prematura morte dell'infante Ferdinando verificatasi alla fine di luglio dello stesso anno, non gli avessero impedito di mantenere la linea intransigente assunta nei riguardi del papa e di Rodolfo.

A incontro ultimato tuttavia G. X, che non poteva prevedere i futuri risvolti della questione spagnola, pensò di rafforzare la situazione predisponendo un incontro con Rodolfo. Tale convegno, nel corso del quale il futuro imperatore avrebbe dovuto dare garanzie al papa, si svolse a Losanna fra il 18 e il 21 ott. 1275, allorché l'ormai avvenuta crisi di Alfonso, già nota al pontefice e al re dei Romani, sdrammatizzò molto la situazione.

L'incontro ufficiale si iniziò con la consacrazione del duomo di Losanna. Rodolfo giurò fedeltà al vicario di Cristo, ai cardinali e a tutta l'assemblea con le stesse formule utilizzate da Ottone IV e da Federico II. Egli promise inoltre, con un atto che ebbe importanza politica e vasta risonanza, di proteggere la Chiesa romana e di conservare integralmente i suoi possessi.

Lasciata Losanna il 27 ott. 1275, G. X prese la via del ritorno. A metà dicembre si fermò nel castello di Santa Croce al Mugello, dove, al pari di due anni prima, fu ospitato dagli Ubaldini.

Qui G. X si concesse un giorno di riposo di cui aveva bisogno, essendo già stato infermo nei mesi precedenti e in particolare prima della partenza da Losanna. Lo stesso G. X scrisse dello stato cagionevole della sua salute a Carlo d'Angiò senza preoccuparsi, anzi in certa misura quasi ostentando che egli era ospite di una famiglia di fede ghibellina come gli Ubaldini, forse per mettere in mora Carlo che, come guelfo, avrebbe dovuto sentirsi obbligato a essere ancor più vicino e generoso col capo della Chiesa. Nella stessa lettera, inoltre, avvertì il sovrano del suo desiderio di soggiornare in Arezzo prima di riprendere la strada per Roma, ove avrebbe dovuto incontrarsi con Rodolfo d'Asburgo e dare il via ai preparativi finali per la crociata e ove chiedeva un immediato colloquio chiarificatore a Carlo che, in risposta al messaggio del pontefice, giunse nell'Urbe l'8 genn. 1276.

Il 17 dicembre G. X lasciò il Mugello in direzione di Arezzo. Il suo piano era quello di non toccare Firenze, posta sotto interdetto dal 1273, ma per escludere la città dal viaggio sarebbe stato necessario guadare a monte della stessa l'Arno allora in piena. G. X dovette perciò entrare a Firenze e attraversare l'Arno da ponte Rubaconti. Il Villani ci narra che i magistrati cittadini gli si fecero incontro per ossequiarlo e per pregarlo di togliere loro la scomunica, quindi di liberare definitivamente la città dall'interdetto, solo momentaneamente sospeso, onde consentire il passaggio del corteo papale che altrimenti non avrebbe potuto aver luogo in un territorio sconsacrato. G. X fu però fermissimo con le autorità e infatti, pur benedicendo il popolo che si inginocchiava in pianto al suo passaggio, appena uscito da porta S. Niccolò rinnovò l'interdetto su Firenze.

Proseguì dunque il suo percorso che prevedeva il passaggio per Arezzo. Sulle ultime giornate di G. X sappiamo poco. Dopo la sosta a Santa Croce dovette sentirsi ristabilito, allorché scrisse ancora a re Carlo circa i suoi propositi relativi alle settimane successive. Continuando il viaggio, invece, lo colse di nuovo il male di cui già da tempo soffriva e del quale informò anche Rodolfo d'Asburgo, per ricordargli come già a Losanna si fossero aggravate le sue condizioni fisiche.

G. X giunse ad Arezzo fra il 19 e il 20 dicembre e lì, febbricitante, prese dimora nel palazzo vescovile, sperando di riprendersi per le imminenti festività. Un progressivo peggioramento ne provocò infine la morte il venerdì 10 genn. 1276.

La scomparsa di G. X compromise il progetto di crociata. In sedici mesi, inoltre, si successero quattro pontificati, cosicché della crociata non si parlò più, mentre nel 1291 cadde San Giovanni d'Acri, ultimo avamposto cristiano in Terrasanta. Anche l'unificazione della Chiesa greca con la latina si manifestò come un progetto irrealizzabile e Rodolfo d'Asburgo a sua volta non scese più a Roma per ricevervi la corona dalle mani del papa, dando invece inizio alla guerra contro Ottocaro II di Boemia.

La personalità di papa Visconti fu fortemente intrisa di ideali spirituali, tanto che ben presto la sua memoria divenne oggetto di culto, specialmente nelle città con le quali aveva avuto contatti in modo continuativo: Piacenza, Lione, Liegi, Arezzo. La sua città natale e Arezzo, che conservò il suo corpo in un mausoleo marmoreo situato nella cattedrale a partire dal pontificato di Urbano VIII, presentarono comuni richieste per la sua canonizzazione. Nel 1713 Clemente XI ne confermò il culto ab immemorabili e Benedetto XIV lo fece inserire nel Martyrologium Romanum il 16 febbraio.

Fonti e Bibl.: Si rinvia a L. Gatto, G. X, in Enciclopedia dei papi, II, Roma 2000, pp. 421 s. da integrare con S. Dichtfield, How not to be a counter-reformation Saint: the attempted canonization of pope Gregory X, 1622-1645, in Papers of the British school at Rome, LX (1992), pp. 379-422; P. Herde, I papi tra G. X e Celestino V. Il papato e gli Angiò, in Storia della Chiesa, XI, La crisi del Trecento e il papato avignonese (1274-1378), a cura di D. Quaglioni, Cinisello Balsamo 1994, pp. 23-91; B. Roberg, Der Kanonist Franciscus de Albano als Zeitzeuge. Eine Nachlese seiner lectura der Konstitutionen Gregors X., in Zeitschrift der Savigny-Stiftung für Rechtgeschichte, Kanonistische Abteilung, LXXXI (1995), pp. 340-351; B. Roberg, Che cosa è guelfo in Florenz 1273, in The ancient history Bulletin, XXVII-XXVIII (1995-96), pp. 303-323; W. Maleczek, Das Frieden stiftende Papsttum im 12. und 13. Jahrhundert, in Träger und Instrumentarien des Friedens im Hohen und späten Mittelalter, a cura di J. Fried, Sigmaringen 1996, pp. 249-332; S. Domínguez Sánchez, Documentos de Gregorio X (1272-1276) referentes a España, León 1997; P.A. Linehan, A papal constitution in the making: "Fundamenta Militantis Ecclesie" (18 July 1278), in Life, law and letters. Historical studies in honour af Antonio García i García, a cura di P.A. Linehan - A. Pérez Martin - M. Sanz González, Bologna 1998, pp. 575-591.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/papa-gregorio-x_(Dizionario-Biografico)

L'attuale tomba di Gregorio X, situata dietro l'altare di San Silvestro nel Duomo di  Arezzo.

Tombe de Pape Grégoire X, Cathédrale d’Arezzo


Den salige pave Gregor X (~1210-1276)

Minnedag: 11. februar

Den salige Gregor X het opprinnelig Tedaldo (Theobald) Visconti og ble født ca 1210 i en adelsfamilie i Piacenza. Han tjente i årevis for kardinal Jakob av Praeneste, og deltok i organiseringen av Det første Lyonkonsil i 1245. I 1265 fulgte han kardinal Ottobono på hans oppdrag til England, og var de engelske og franske kongefamilienes fortrolige. Mellom 1248 og 1252 studerte han i Paris og møtte de store teologene Thomas Aquinas (ca 1225-74) og Bonaventura (ca 1217-74). Han ble deretter erkediakon i Liège og reiste på korstog sammen med den fremtidige Edvard I av England.

Etter at Klemens IV døde den 29. november 1268, ble Den hellige Stol stående tom i to år og ni måneder. Ved konklavet i Viterbo virket motsetningene i kardinalkollegiet uovervinnelige. De 17 kardinalene var like mye splittet av menneskelig rivalisering og ulike familieinteresser som av ulik holdning til Karl I, greve av Anjou, nå konge av Sicilia (1266-85) og utfordret hohenstauferne om kontrollen over Sentral- og Nord-Italia, derfor var det umulig å nå 2/3 flertall.

I Viterbo vokste innbyggernes indignasjon, og for å presse frem en avgjørelse, låste de sivile myndighetene kardinalene inn i Pavepalasset. Deretter ble de satt på matrasjoner, og så på vann og brød. I januar 1271 fjernet myndighetene til og med taket av konklavet for at kardinalene skulle komme til en avgjørelse. Men ikke en gang det var nok. Til slutt delegerte de avgjørelsen til en komite på seks kardinaler, og det lyktes fransiskanernes general Bonaventura å få kardinalene til å velge en kompromisskandidat den 1. september 1271. Valget falt på Tedaldo, som verken var prest eller kardinal, men hadde stor erfaring i Kirkens tjeneste. Hans valg endte den lengste sedisvakansen siden 308.

Tedaldo hørte om sitt valg i Acre i Palestina (i dag Akko i Israel), hvor han ville oppfylle et korstogsløfte. Han nådde Viterbo den 10. februar 1272. Han dro så til Roma, hvor ingen av hans to forgjengere noensinne hadde satt sin fot. Etter å ha blitt viet til prest, ble han konsekrert og kronet i St. Peterskirken som Gregor X den 27. mars.

Gregor begynte arbeid med å reparere St. Peterskirken, som kunne ha reddet den ærverdige basilikaen om det hadde blitt fulgt opp.

Da Gregor forlot Palestina, sverget han på aldri å glemme Jerusalem. Han virket som den egnete mann for å løse situasjonen i Det hellige Land, for han var inderlig fylt av korstogsideen, og gjorde frigjøringen av de hellige steder tema for sitt korte pontifikat. Allerede den 13. april 1273 sendte han ut invitasjoner til et allment konsil som igjen skulle holdes i Lyon. Konsilets tre oppgaver skulle være et korstog med hjelp til Det hellige Land, gjenforening med den greske kirken og reform av Kirken. For å skape forholdene som var nødvendige for et korstog, kjempet han for å bilegge den gjensidig ødeleggende striden mellom guelferne (det pro-pavelige partiet) og ghibellinerne (de pro-keiserlige) i byene i Toscana og Lombardia.

På grunn av korstogstanken arbeidet Gregor også for å avsluttet interregnet i Tyskland: Befrielsen av Det hellige Land krevde gjeninnføring av normale tilstander, og keiseren skulle som kristenhetens leder også lede korstoget. I tillegg til å forene Europa for korstoget, ville det også bety en motvekt til den angevinske dominansen i Italia. Veien ble åpnet da en av de rivaliserende pretendentene til den tyske tronen, Richard av Cornwall (1209-72), døde. Da den andre pretendenten, Alfonso X av Castilla (1252-84), søkte anerkjennelse hos Gregor, henviste paven ham til valgmennene. Til Karls ergrelse ga paven ingen støtte til den kandidaten han foretrakk, Filip III av Frankrike (1270-85). Sommeren 1273 rettet paven med tilslutning av kardinalene en oppfordring til valgfyrstene om å foreta et snarlig valg av ny konge, ellers ville han sammen med kardinalene utpeke en konge.

Etter denne trusselen kom det raskt til et valg. Den 1. oktober 1273 valgte fyrstene i Frankfurt nesten enstemmig Rudolf, greve av Habsburg og landgreve av Alsace (1218-91), til konge, og han ble kronet den 24. oktober i Aachen av erkebiskopen av Köln. Dermed var det store interregnum (tiden mellom regjeringene; den regjeringsløse tiden) etter Fredrik IIs død i 1250 slutt.

Kurfyrstene ga paven beskjed om valget og ba om keiserkroning. Først den 26. september 1274 fulgte pavens godkjenning, etter at Rudolfs representanter på konsilet i Lyon hadde oppfylt kuriens håp ved i kongens navn å frasi seg alle rettigheter over de pavelige territoriene og anerkjente den permanente separasjon av Sicilia fra keiserriket. Rudolf bekreftet disse løftene i et møte med Gregor i Lausanne i oktober 1275.

Rudolf så sin oppgave avgrenset til Tyskland, og oppga fullstendig hohenstaufernes planer om Italia. Tanken om å ta hevn over Karl av Anjou var fremmed for habsburgeren. Han gikk tvert imot med på en forsoning i form av et ekteskap mellom Karls sønnesønn og en av sine egne døtre.

Mens han ennå var i Palestina, informerte Gregor som valgt pave den bysantinske keiseren Mikael VIII Palaiologos (1259-82) om sin lengsel etter kirkeunion. I virkeligheten ønsket begge den like mye; Gregor fordi det ville hjelpe korstoget, Mikael fordi han så på union som et middel for å stanse de ambisiøse planene som Karl av Sicilia la for gjenerobring av Konstantinopel for vesten, og han var villig til store innrømmelser.

Til tross for hånlig opposisjon fra Karl og den franske delen av kurien, presset Gregor på, og han sendte utsendinger til Konstantinopel i oktober 1271. Da de kom tilbake, inviterte paven Mikael til det kommende konsilet sammen med hans patriark for å vedta unionen mellom øst- og vestkirken.

Den 7. mai 1274 trådte det 14. økumeniske konsil, Det annet Lyonkonsil (Lyon II), sammen og ble åpnet i katedralen i Lyon. Gregor hadde valgt Lyon for å utelukke press fra Karl av Sicilia. Nesten 300 biskoper, 60 abbeder og ledende teologer var til stede på seks sesjoner mellom 7. mai og 17. juli 1274. Den hellige Thomas Aquinas døde mens han var på vei til konsilet (død 7. mars 1274), mens den hellige Bonaventura døde under konsilet (død 15. juli 1274).

Den 24. juni kom også den greske delegasjonen, etter at kong Karl motvillig hadde garantert dem fritt leide. De overrakte et skriv fra keiseren, hvor han anerkjente både pavens primat og den romerske kirkes tro, at Den Hellige Ånd utgår fra både Faderen og Sønnen (Filioque). Men keiseren ba om at de greske særritene og trosbekjennelsen kunne beholdes i gammel form uten Filioque. De greske utsendingene overleverte også unionserklæringer fra patriarken av Bulgaria og Serbias primas.

Allerede på festen for Peter og Paulus den 29. juni ble det i festmessen lest epistel og evangelium på latin og gresk, og trosbekjennelsen ble sunget med Filioque. Den 6. juli kunne Gregor formelt forkynne unionen mellom de greske og latinske kirkene. Dermed var det oppnådd enighet for første gang siden 1054. Det var en stor dag for kristenheten, men det var ikke mangel på dem som betvilte oppriktigheten i konversjonen.

Og dessverre holdt ikke avtalen. Den største motstanden kom fra det greske folk og presteskap, som gjorde det klart for keiseren at hans unionspolitikk ikke ville finne noen tilslutning hos dem. Keiseren viste til den politiske nødvendigheten av unionen, men kunne bare sette den gjennom med makt. Han avsatte patriark Josef, som var motstander av unionen, og utnevnte Johannes Bekkos i stedet. Selv om keiseren var innenrikspolitisk svekket, var han styrket utenrikspolitisk. Karl av Anjous angrep ble oppgitt.

For paven var unionen med grekerne bare et virkemiddel for hans store anliggende: Befrielse av Det hellige Land. På konsilet ble det den 18. mai 1274 besluttet å skrive ut en ekstra tiende på kirkelige inntekter for å finansiere korstoget. Kongene av England, Frankrike, Aragón og Sicilia gikk i prinsippet med på å delta. Det gjorde også Mikael Palaiologos, forutsatt at vesten ville inngå en varig fred med ham og tøyle kong Karl og hans allierte Baldvin II, landflyktig latinsk keiser av Konstantinopel (1237-61). Men pavens tidlige død gjorde alle planer forgjeves.

Den tredje hovedoppgaven på konsilet, reform i Kirken, ble mer overfladisk behandlet på grunn av tidsnød. Men en rekke reformbestemmelser ble vedtatt. Størst betydning fikk konstitusjonen Ubi periculum av 16. juli med nye regler for pavevalg.

Gregor var forståelig nok alarmert etter erfaringene fra de siste valgene, så konstitusjonen var utformet for å hindre en langvarig vakanse på Den hellige Stol ved at kardinalene etter en paves død ikke skulle vente mer enn ti dager på de ikke tilstedeværende kardinalene før de samlet seg på stedet hvor paven døde. Der skulle de bo sammen uten kontakt med omverdenen (konklave), og all kommunikasjon med andre gjennom bud og brev ble forbudt under trussel om ekskommunikasjon. Jo lengre valget trakk ut, jo hardere skulle kardinalene få det, etter tre dager fikk de bare spise middag og kvelds, etter ytterligere fem dager fikk de bare brød, vin og vann. Under sedisvakans mistet de også alle sine inntekter. Det var forståelig at kardinalene var motstandere av de harde betingelsene, men konsilfedrene vedtok konstitusjonen. Disse bestemmelsene har i det vesentlige vært gyldige helt til i dag.

Andre konsildekreter angrep forskjellige misforhold, slik som uforholdsmessig lange vakanser i ulike kall, pluralitet og absentisme, og la tunge restriksjoner på religiøse ordener, med unntak for fransiskanerne og dominikanerne.

På vei tilbake fra Lyon til Roma møtte Gregor Rudolf av Habsburg i Lausanne i oktober 1275. Der bekreftet kongen de løftene hans utsendinger hadde gitt på konsilet, og keiserkroning ble bestemt til 2. februar 1276.

Deretter krysset Gregor X Alpene og besøkte flere norditalienske byer for å bilegge tvister, men ble rammet av feber og døde i Arezzo den 10. januar 1276. Han ble gravlagt i domkirken (Duomo) der.

Gregor var en strålende pave med enorme evner, og i Arezzo og andre byer som var knyttet til ham, utviklet det seg snart en kult. Benedikt XIV føyde hans navn til Det romerske Martyrologium den 12. september 1713. Hans minnedag var tidligere den 10. januar, men ble i 1963 flyttet til den 9. januar.

Gregors ubetimelige død betydde slutten på Rudolfs håp om keiserkronen, og ødela også utsikten til et korstog. Unionen med den greske kirken skulle ikke bli langvarig.

Med Gregor X var den pavelige høymiddelalder slutt.

Paverekken - Kildehenvisninger - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 1998-02-05 00:25

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/gregor10

Gregorius X Paus (geboren Tebaldo Visconti), Arezzo, Italië; † 1276 .

Feest 9 & 10 januari.

Hij werd in 1210 geboren in de Italiaanse stad Piacenza. Als aartsdiaken van Luik predikte hij - naar later bleek - de laatste kruistocht. Hij verbleef nog in Palestina, toen hij op 1 september 1271 tijdens het conclaaf dat gehouden werd te Viterbo, tot paus werd gekozen. Op dat moment was hij nog geen priester. Intussen waren er al haast drie jaar verlopen sinds de dood van de vorige paus Clemens IV (29 november 1268). Voordat hij tot paus werd gekozen had hij al contacten met de gebroeders Polo. Eenmaal paus benoemde hij ze tot zijn persoonlijke gezanten, voordat ze aan hun avontuurlijke reis naar het Verre Oosten begonnen.

In 1274 riep hij het tweede concilie van Lyon bijeen, dat was voorbereid door Sint Bonaventura († 1274; feest 15 juli). Daar kwam een verzoening tot stand tussen oosterse en westerse kerken. Ze zou slechts korte tijd stand houden. In zijn decreet 'Ubi periculum' legde hij de regels voor de pauskeuze vast. Intussen werd hij niet moe aan te dringen op de noodzaak van kruistochten naar het Heilige Land.
Het was Innocentius V († 1276; feest 22 juni) die hem opvolgde. In 1713 werd hij zalig verklaard.

Bronnen

[Bri.1953; Ha1.1838p:300.301; HiH.1987p:83; Lin.1999;S&S.1989; Sta.1983p:81; Süt.1941; Dries van den Akker s.j./2016.12.15]

© A. van den Akker s.j.

SOURCE : http://heiligen-3s.nl/heiligen/01/10/01-10-1276-gregorius.php