vendredi 19 octobre 2012

Saint PEDRO de ALCÁNTARA, prêtre franciscain, réformateur de l'Ordre des Frères mineurs et confesseur

San Pietro d'Alcántara

Juan de Valdés Leal (1622–1690), Dos frailes, circa 1675, 228 x 164.4, Museum of Navarre, Pamplona, . La obra representa a San Pedro de Alcántara junto a otro fraile franciscano.


Saint Pierre d'Alcantara

Franciscain espagnol (+ 1562)

Sans aucun doute parmi les nombreux mystiques espagnols, il est l'un des plus grands. Franciscain à 16 ans, il crée une nouvelle branche de l'Ordre, plus austère et plus pauvre: "les franciscains déchaussés." Il sera de ceux qui aidèrent sainte Thérèse d'Avila à réformer le Carmel et même obtint pour elle l'autorisation de fonder à Avila son premier couvent des "carmélites déchaussées". Il connaissait de merveilleuses extases, au point que certains l'accusaient de folie. "Bienheureuses folies, mes sœurs, disait sainte Thérèse d'Avila à propos de saint Pierre d'Alcantara. Plût à Dieu que nous en fussions toutes atteintes." Sa vie ascétique était inimitable: ne manger que tous les trois jours - dormir assis contre une muraille et seulement une heure et demie afin d'avoir le temps de la méditation - ne parler que si on l'interrogeait.

À Arenas en Castille, l'an 1562, saint Pierre d'Alcantara, prêtre franciscain. Remarquable par son don de conseil, sa pratique de la pénitence et l'austérité de sa vie, il réforma la discipline régulière dans les couvents de son Ordre en Espagne et fut le conseiller de sainte Thérèse de Jésus pour sa réforme de l'Ordre du Carmel.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/2042/Saint-Pierre-d-Alcantara.html


Saint Pierre d'Alcantara

de l'Ordre de Saint-François

(1496-1562)

Ce Saint, issu d'une famille illustre, fut un prodige d'austérités. Entré dans l'Ordre de Saint-François, après de brillantes études où avait éclaté surtout son amour pour les Livres Saints, il montra, pendant son noviciat, une modestie surprenante; il ne connaissait ses frères qu'à la voix, il ne savait point la forme de la voûte de l'église; il passa quatre ans au couvent sans apercevoir un arbre qui étendait ses branches et donnait son ombre près de la porte d'entrée. Sa vertu extraordinaire l'éleva aux charges de l'Ordre dès ses premières années de vie religieuse; mais l'humble supérieur se faisait, à toute occasion, le serviteur de ses frères et le dernier de tous.

Dans un pays de montagnes, couvert de neige, en plein hiver, il avait trouvé un singulier secret contre le froid: il ôtait son manteau, ouvrait la porte et la fenêtre de sa cellule; puis, après un certain temps, reprenait son manteau et refermait porte et fenêtre. Sa prédication produisit les plus merveilleux effets; sa vue seule faisait couler les larmes et convertissait les pécheurs: c'était, selon la parole de sainte Thérèse, la mortification personnifiée qui prêchait par sa bouche.

Dieu lui inspira de travailler à la réforme de son Ordre, et il y établit une branche nouvelle qui se fit remarquer par sa ferveur. Dans ses voyages, Pierre ne marchait que pieds nus et la tête découverte: la tête découverte, pour vénérer la présence de Dieu; pieds nus, afin de ne jamais manquer l'occasion de se mortifier. S'il lui arrivait de se blesser un pied, il ne prenait qu'une sandale, ne voulant pas qu'un pied fût à son aise quand l'autre était incommodé.

Pierre d'Alcantara fut un des conseillers de sainte Thérèse d'Avila, qui l'avait en grande considération. Sa mortification s'accroissait chaque jour au point qu'il ne se servait plus de ses sens et de ses facultés que pour se faire souffrir; il ne mangeait qu'une fois tous les trois jours, se contentant de mauvais pain et d'eau; parfois il demeurait huit jours sans manger. Il passa quarante ans sans donner au sommeil chaque nuit plus d'une heure et demie, encore prenait-il ce sommeil assis dans une position incommode; il avoua que cette mortification avait été plus terrible pour lui que les cilices de métal, les disciplines et les chaînes de fer.

La seule pensée du Saint-Sacrement et des mystères d'amour du Sauveur le faisait entrer en extase. Saint Pierre d'Alcantara fit de nombreux miracles. Apparaissant à sainte Thérèse après sa mort, il lui dit: "O bienheureuse pénitence, qui m'a valu tant de gloire!"

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_pierre_d_alcantara.html


Saint Pierre d'Alcantara

Pierre Garavito né en 1499 à Alcantara, petite ville de la province espagnole d'Estramadure, où son père était gouverneur. A quatorze ans, il perdit son père, sa mère se remaria et il partit étudier les arts libéraux, la philosophie et le droit canon à l'université de Salamanque où il décida d'entrer chez les Frères Mineurs dont il reçut l'habit, en 1515, au couvent de Los Majaretes. En 1519 il est choisi comme gardien du couvent de Badajoz ; ordonné prêtre en 1524, il commença une si brillante carrière de prédicateur qu'on l'appelât à la cour du Portugal. Élu provincial de son Ordre (province Saint-Gabriel) en 1538, instaure un régime très austère et, son mandat terminé, il se retire dans un désert, à l'embouchure du Tage, où il fonde un couvent d'ermites (1542). Rappelé dans sa province (1544), il y fonde, près de Lisbonne, un couvent qui sera le germe d'une province nouvelle (1550). Lors d'un voyage à Rome, il reçoit l'approbation de Jules III pour expérimenter une réforme radicale, sous la juridiction des mineurs observants dont le commissaire général le nomme commissaire général des mineurs réformés d'Espagne (1556) ; Paul IV lui donne tous pouvoirs pour ériger de nouveaux couvents (1559).

Pierre d'Alcantara mourut au couvent d'Arenas (province d'Avila) le 18 octobre 1562. Mes fils, dit-il, ne pleurez pas. Le temps est venu pour le Seigneur d'avoir pitié de moi. Il ne vous oubliera point. Pour moi, je ne suis plus nécessaire ; au frère qui voulait remonter sa couverture, il dit : Laisse-moi, mon fils, il y a encore du danger. Si les cèdres du Liban tremblent, que fera le roseau ? Il se mit à genoux pour recevoir le viatique ; le lendemain, à quatre heures du matin, il reçut l'extrême-onction, embrassa et bénit tous ses frères, puis, immobile, se recueillit longuement ; Ne voyez-vous point, mes frères, la Très Sainte Trinité, avec la sainte Vierge et le glorieux évangéliste ? Il expira doucement en murmurant des psaumes. Il fut inhumé près de l'autel de l'église des franciscains d'Arénas.

Pierre d'Alcantara, calme et prudent, pauvre et généreux, obéissant et humble, pénitent et accueillant, disponible et magnanime fut un des grands orateurs sacrés du Siècle d'Or espagnol.

Grégoire XV qui l'appelait docteur et maître éclairé en théologie mystique, béatifia Pierre d'Alcantara par la bulle In sede Principis Apostolorum  (18 avril 1622) ; le décret de canonisation fut rendu sous Clément IX (28 avril 1669) et Clément X donna la bulle de canonisation le 11 mai 1670 (Romanorum gesta pontificum) et Clément X étendit sa fête à l'Église universelle en 1670.

Pierre D'Alcantara vu par Ste Thérèse

Et quel bon modèle de vertu Dieu vient de nous enlever en la personne du béni Frère Pierre d'Alcantara ! Le monde aujourd'hui n'est plus capable d'une telle perfection. On dit que les santés sont plus faibles et que nous ne sommes plus au temps passé. Ce saint homme était de notre temps, mais sa ferveur était robuste comme celle d'autrefois : aussi tenait-il le monde sous ses pieds. Sans aller déchaussé comme lui, sans pratiquer une pénitence aussi âpre, il y a bien des moyens de fouler le monde aux pieds, et le Seigneur nous les enseigne, quand il voit qu'on a du coeur. Mais quel courage Sa Majesté a donné à ce saint pour faire quarante-sept ans si âpre pénitence, comme chacun sait ! Je veux en dire quelque chose : c’est la pure vérité, je le sais. Il me l’a dit à moi et à une autre personne dont il se gardait peu ... Pendant quarante ans, je crois, m’a-t-il dit, il avait dormi seulement une heure et demie par jour. Le plus dur, dans les débuts, avait été de vaincre le sommeil ; pour cela, il était toujours à genoux ou debout. Le temps qu’il dormait, il était assis, et la tête appuyée sur un morceau de bois fixé au mur. Se coucher, s’il l’avait voulu, il n’eût pu le faire, car sa cellule, comme on sait, n’avait que quatre pieds et demi de long. Pendant toutes ces années, jamais il ne mit le capuchon, en dépit du soleil ou de la pluie ; il n’avait rien sur les pieds ; comme vêtement, un habit de bure, sans rien d’autre sur la chair, et aussi étroit que possible ; et un petit manteau de même étoffe. Il me conta que pendant les grands froids il le quittait, laissait ouvertes la porte et la petite fenêtre de la cellule ; puis il mettait le manteau et fermait la porte, pour contenter le corps et l’apaiser par un meilleur abri. Manger tous les trois jours était très ordinaire. Il me dit qu’il n’y avait là rien d’étonnant : c’était très possible à qui s’accoutumait à cela. Un sien compagnon me dit qu’il lui arrivait de rester huit jours sans manger. Ce devait être lorsqu’il se tenait en oraison, car il avait de grands ravissements et transports d’amour de Dieu. De quoi une fois je fus témoin.

Sainte Thérèse d'Avila

Et quel bon modèle de vertu Dieu vient de nous enlever en la personne du béni Frère Pierre d'Alcantara ! Le monde aujourd'hui n'est plus capable d'une telle perfection. On dit que les santés sont plus faibles et que nous ne sommes plus au temps passé. Ce saint homme était de notre temps, mais sa ferveur était robuste comme celle d'autrefois : aussi tenait-il le monde sous ses pieds. Sans aller déchaussé comme lui, sans pratiquer une pénitence aussi âpre, il y a bien des moyens de fouler le monde aux pieds, et le Seigneur nous les enseigne, quand il voit qu'on a du coeur.

Sainte Thérèse d'Avila

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/19.php

San Pietro d'Alcántara

A. Scacciati, after A.D. Gabbiani, Saint Peter of Alcántara with Saint Teresa, angels and other figures, 1758, Colour etching, LXXXXVII nella Galeria Palatina


SAINT PIERRE D'ALCANTARA, CONFESSEUR.

« Bienheureuse pénitence, qui m'a mérité une telle gloire ! » C'était la parole du Saint de ce jour, en abordant les cieux ; tandis que Thérèse de Jésus s'écriait sur la terre : « Ah ! quel parfait imitateur de Jésus-Christ Dieu vient de nous ravir, en appelant à la gloire ce religieux béni, Frère Pierre d'Alcantara ! Le monde, dit-on, n'est plus capable d'une perfection si haute ; les santés sont plus faibles, et nous ne sommes plus aux temps passés. Ce saint était de ce temps, sa mâle ferveur égalait néanmoins celle des siècles passés, et il avait en souverain mépris toutes les choses de la terre. Mais sans aller nu-pieds comme lui, sans faire une aussi âpre pénitence, il est une foule d'actes par lesquels nous pouvons pratiquer le mépris du monde, et que notre Seigneur nous fait connaître dès qu'il voit en nous du courage. Qu'il dut être grand celui que reçut de Dieu le saint dont je parle, pour soutenir pendant quarante-sept ans cette pénitence si austère que tous connaissent aujourd'hui !

« De toutes ses mortifications, celle qui lui avait le plus coûté dans les commencements, c'était de vaincre le sommeil ; dans ce dessein, il se tenait toujours à genoux ou debout. Le peu de repos qu'il accordait à la nature, il le prenait assis, la tête appuyée contre un morceau de bois fixé dans le mur; eût-il voulu se coucher, il ne l'aurait pu, parce que sa cellule n'avait que quatre pieds et demi de long. Durant le cours de toutes ces années, jamais il ne se couvrit de son capuce, quelque ardent que fût le soleil, quelque forte que fût la pluie. Jamais il ne se servit d'aucune chaussure. Il ne portait qu'un habit de grosse bure, sans autre chose sur la chair ; j'ai appris toutefois qu'il avait porté pendant vingt années un cilice en lames de fer-blanc, sans jamais le quitter. Son habit était aussi étroit que possible ; par-dessus il mettait un petit manteau de même étoffe ; dans les grands froids il le quittait, et laissait quelque temps ouvertes la porte et la petite fenêtre de sa cellule ; il les fermait ensuite, il reprenait son mantelet, et c'était là, nous disait-il, sa manière de se chauffer et de faire sentir à son corps une meilleure température. Il lui était fort ordinaire de ne manger que de trois en trois jours ; et comme j'en paraissais surprise, il me dit que c'était très facile à quiconque en avait pris la coutume. Sa pauvreté était extrême, et sa mortification telle qu'il m'a avoué qu'en sa jeunesse il avait passé trois ans dans une maison de son Ordre sans connaître aucun des Religieux, si ce n'est au son de la voix, parce qu'il ne levait jamais les yeux, de sorte qu'il n'aurait pu se rendre aux endroits où l'appelait la règle, s'il n'avait suivi les autres. Il gardait cette même modestie par les chemins. Quand je vins aie connaître, son corps était tellement exténué, qu'il semblait n'être formé que de racines d'arbres (Ste Thérèse, Vie, ch. XXVII, XXX, traduction Bouix). »

Au portrait du réformateur franciscain par la réformatrice du Carmel, l'Eglise ajoutera l'histoire de sa vie On sait que trois familles illustres et méritantes composent aujourd'hui le premier Ordre de saint François ; le peuple chrétien les connaît sous le nom de Conventuels, Observantins et Capucins. Une pieuse émulation de réforme toujours plus étroite avait amené, dans l'Observance même, la distinction des Observants proprement ou primitivement dits, des Réformés, des Déchaussés ou Alcantarins, et des Récollets ; d'ordre plus historique que constitutionnel, si l'on peut ainsi parler, cette distinction n'existe plus depuis que, le 4 octobre 1897, en la fête du patriarche d'Assise, le Souverain Pontife Léon XIII a cru l'heure venue de ramener à l'unité la grande famille de l'Observance, sous le seul nom d'Ordre des Frères Mineurs qu'elle devra porter désormais (Constit apost. Felicitate quadam).

Pierre naquit à Alcantara, en Espagne, de nobles parents. Il fit présager dès ses plus tendres années sa sainteté future. Entré à seize ans dans l'Ordre des Mineurs, il s'y montra un modèle de toutes les vertus. Chargé par l'obéissance de l'office de prédicateur, innombrables furent les pécheurs qu'il amena à sincère pénitence. Mais son désir était de ramener la vie franciscaine à la rigueur primitive ; soutenu donc par Dieu et l'autorité apostolique, il fonda heureusement le très étroit et très pauvre couvent du Pedroso, premier de la très stricte observance qui se répandit merveilleusement par la suite dans les diverses provinces de l'Espagne et jusqu'aux Indes. Sainte Thérèse, dont il avait approuvé l'esprit, fut aidée par lui dans son œuvre de la réforme du Carmel. Elle avait appris de Dieu que toute demande faite au nom de Pierre était sûre d'être aussitôt exaucée; aussi prit-elle la coutume de se recommander à ses prières, et de l'appeler Saint de son vivant.

Les princes le consultaient comme un oracle ; mais sa grande humilité lui faisait décliner leurs hommages, et il refusa d'être le confesseur de l'empereur Charles-Quint. Rigide observateur de la pauvreté, il ne portait qu'une tunique, et la plus mauvaise qui se pût trouver. Tel était son délicat amour de la pureté, qu'il ne souffrit pas même d'être touché légèrement dans sa dernière maladie par le Frère qui le servait. Convenu avec son corps de ne lui accorder aucun repos dans cette vie, il l'avait réduit en servitude, n'ayant pour lui que veilles, jeûnes, flagellations, froid, nudité, duretés de toutes sortes. L'amour de Dieu et du prochain qui remplissait son cœur, y allumait parfois un tel incendie, qu'on le voyait contraint de s'élancer de sa pauvre cellule en plein air, pour tempérer ainsi les ardeurs qui le consumaient.

Son don de contemplation était admirable; l'esprit sans cesse rassasié du céleste aliment, il lui arrivait de passer plusieurs jours sans boire ni manger. Souvent élevé au-dessus du sol,il rayonnait de merveilleuses splendeurs. Il passa à pied sec des fleuves impétueux. Dans une disette extrême, il nourrit ses Frères d'aliments procurés par le ciel. Enfonçant son bâton en terre, il en fit soudain un figuier verdoyant. Une nuit que, voyageant sous une neige épaisse, il était entré dans une masure où le toit n'existait plus, la neige, suspendue en l'air, fit l'office de toit pour éviter qu'il n'en fût étouffé. Sainte Thérèse rend témoignage au don de prophétie et de discernement des esprits qui brillait en lui. Enfin, dans sa soixante-troisième année, à l'heure qu'il avait prédite, il passa au Seigneur, conforté par une vision merveilleuse et la présence des Saints. Sainte Thérèse, qui était loin de là, le vit au même moment porté au ciel; et, dans une apparition qui suivit, elle l'entendit lui dire: O heureuse pénitence, qui m'a valu si grande gloire! Beaucoup de miracles suivirent sa mort, et Clément IX le mit au nombre des Saints.

« Le voilà donc le terme de cette vie si austère, une éternité de gloire (Ste Thérèse, Vie, XXVII.) ! » Combien furent suaves ces derniers mots de vos lèvres expirantes : Je me suis réjoui de ce qui m'a été dit: Nous irons-dans la maison du Seigneur (Psalm. CXXI, 1). L'heure de la rétribution n'était pas venue pour ce corps auquel vous étiez convenu de ne donner nulle trêve en cette vie, lui réservant l'autre ; mais déjà la lumière et les parfums d'outre-tombe, dont l'âme en le quittant le laissait investi, signifiaient à tous que le contrat, fidèlement tenu dans sa première partie, le serait aussi dans la seconde. Tandis que, vouée pour de fausses délices à d'effroyables tourments, la chair du pécheur rugira sans fin contre l'âme qui l'aura perdue ; vos membres, entrés dans la félicité de l'âme bienheureuse et complétant sa gloire de leur splendeur, rediront dans les siècles éternels à quel point votre apparente dureté d'un moment fut pour eux sagesse et amour.

Et faut-il donc attendre la résurrection pour reconnaître que, dès ce monde, la part de votre choix fut sans conteste la meilleure ? Qui oserait comparer, non seulement les plaisirs illicites, mais les jouissances permises de la terre, aux délices saintes que la divine contemplation tient en réserve dès ce monde pour quiconque se met en mesure de les goûter ? Si elles demeurent au prix de la mortification de la chair, c'est qu'en ce monde la chair et l'esprit sont en lutte pour l'empire (Gal. V, 17) ; mais la lutte a ses attraits pour une âme généreuse, et la chair même, honorée par elle, échappe aussi par elle à mille dangers.

Vous qu'on ne saurait invoquer en vain, selon la parole du Seigneur, si vous daignez vous-même lui présenter nos prières, obtenez-nous ce rassasiement du ciel qui dégoûte des mets d'ici-bas. C'est la demande qu'en votre nom nous adressons, avec l'Eglise, au Dieu qui rendit admirable votre pénitence et sublime votre contemplation (Collecte de la fête). La grande famille des Frères Mineurs garde chèrement le trésor de vos exemples et de vos enseignements ; pour l'honneur de votre Père saint François et le bien de l'Eglise, maintenez-la dans l'amour de ses austères traditions. Continuez au Carmel de Thérèse de Jésus votre protection précieuse ; étendez-la, dans les épreuves du temps présent, sur tout l'état religieux. Puissiez-vous enfin ramener l'Espagne, votre patrie, à ces glorieux sommets d'où jadis la sainteté coulait par elle à flots pressés sur le monde ; c'est la condition des peuples ennoblis par une vocation plus élevée, qu'ils ne peuvent déchoir sans s'exposer à descendre au-dessous du niveau même où se maintiennent les nations moins favorisées du Très-Haut.

Dom Guéranger. L'Année liturgique

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote05/053.htm


Saint Pierre d’Alcantara (1499 - 1562)

LEÇON DU BRÉVIAIRE ROMAIN

Pierre naquit à Alcantara en Espagne, de parents nobles. A l'âge de seize ans, étant entré dans l'Ordre des Frères Mineurs, il s'y montra un modèle de toutes les vertus, spécialement de pauvreté et de chasteté, et, par la prédication de la parole de Dieu, il ramena du vice a la pénitence d'innombrables auditeurs. Désireux de rétablir l'Institut de Saint-François en sa primitive observance, il construisit près de Pedrosa un couvent très étroit et très pauvre, et y établit avec succès un genre de vie très austère qui se propagea ensuite merveilleusement. Il fut, dans l'œuvre de la réforme, du Carmel, le soutien de sainte Thérèse, dont il avait approuvé l'esprit et qui souvent lui donna de son vivant le nom de saint. Remarquable par la grâce de la contemplation et des miracles, il fut au témoignage de la même sainte Thérèse, gratifié du don de prophétie et de discernement des esprits. Enfin, âgé de soixante-trois ans, il s'en alla au ciel. La bienheureuse Thérèse l'aperçut, dans une vision, rayonnant d'une gloire admirable.

SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Pierre-d-alcantara.htm

San Pietro d'Alcántara

Giovanni Battista Lucini (1639–1686), Miracle of St Peter of Alcantara, 1680, 184 x 245, Museo civico di Crema e del Cremasco

Lucini, Giovanni Battista (1639/ 1686), Miracolo di San Pietro d'Alcantara, 1680, 184 x 245, Crema (CR), Museo Civico di Crema e del Cremasco


19/10 St Pierre d’Alcantara, confesseur

Né en 1499, mort le 18 octobre 1562. Canonisé en 1669, fête en 1670.

Leçons des Matines (avant 1960)

Quatrième leçon. Pierre, né de parents nobles, à Alcantara en Espagne, donna, dès ses plus tendres années, des signes de sa sainteté future. Étant entré à seize ans dans l’Ordre des Frères Mineurs, il s’y montra un modèle de toutes les vertus. Ayant eu alors à exercer par obéissance le ministère de la prédication, il amena un nombre incalculable de Chrétiens des désordres du vice à une véritable pénitence. Désirant rétablir dans toute son exactitude l’observance primitive de l’institut franciscain, confiant dans le secours du ciel et appuyé de l’autorité apostolique, il fonda, près de Pédrosa, un couvent très étroit et très pauvre, où il commença pieusement un genre de vie fort austère, qui s’est merveilleusement répandu dans diverses provinces de l’Espagne et jusqu’aux Indes. Il aida sainte Thérèse, dont il avait éprouvé l’esprit, à établir la réforme des Carmélites. Cette Sainte ayant appris de Dieu qu’elle ne lui demanderait rien au nom de Pierre sans être exaucée sur-le-champ, avait coutume de se recommander à ses prières et de lui donner le nom de Saint, quoiqu’il vécût encore.

Cinquième leçon. Il se dérobait avec la plus grande humilité aux faveurs des princes qui le consultaient comme un oracle, et il refusa d’être le confesseur de l’empereur Charles-Quint. Très rigide observateur de la pauvreté, il se contentait d’une seule tunique, la plus mauvaise de toutes. Il était si délicat pour tout ce qui concerne la pureté, qu’il ne permit pas au frère qui le servait dans sa dernière maladie de le toucher tant soit peu. Il réduisit son corps en servitude par une continuité de veilles, de jeûnes, de flagellations ; par le froid, la nudité, par toutes sortes de rigueurs, ayant fait pacte avec lui de ne lui donner aucun repos en ce monde. L’amour de Dieu et du prochain qui remplissait son cœur, y excitait parfois une flamme si vive, qu’il était obligé de sortir brusquement de son étroite cellule pour aller, en pleine campagne, tempérer par la fraîcheur de l’air, l’ardeur qui le brûlait.

Sixième leçon. Il fut élevé à un degré de contemplation si admirable que, comme son esprit en était continuellement nourri, il lui arriva parfois de passer plusieurs jours sans prendre ni nourriture ni boisson. Fréquemment élevé en l’air, on l’a vu briller d’un éclat admirable. Il passa des fleuves rapides à pied sec. Dans une disette extrême, il nourrit ses frères d’un aliment venu du ciel. Un bâton qu’il avait fixé en terre devint bientôt un figuier verdoyant. Une nuit qu’il cheminait, la neige tombant épaisse, il entra dans une maison en ruines toute découverte, et la neige, restant suspendue en l’air, lui servit de toit pour qu’il ne fût pas étouffé par son abondance. Sainte Thérèse atteste qu’il était doué du don de prophétie et de discernement des esprits. Enfin, étant dans sa soixante-troisième année, il s’en alla vers le Seigneur, à l’heure qu’il avait prédite, ayant été fortifié par une merveilleuse vision et par la présence de plusieurs Bienheureux. A ce moment-là même, sainte Thérèse qui se trouvait dans un lieu fort éloigné, le vit porté au ciel. Lui ayant apparu -ensuite, il lui dit : O bienheureuse pénitence, qui m’a valu une si grande gloire ! Beaucoup de miracles l’ont illustré après sa mort et Clément IX l’a inscrit au nombre des Saints.

SOURCE : http://www.introibo.fr/19-10-St-Pierre-d-Alcantara

San Pietro d'Alcántara

Pedro de Moya (1610–1674), Ex-voto to Saint Peter of Alcantara, circa 1655, 240 x 186.5, Musée Goya, Castres. Dépôt du Musée des Beaux-Arts de Tours en 1950


Saint Peter of Alcántara

Also known as

Juan de Garavito y Vilela de Sanabria

Memorial

18 October

Profile

Son of Peter Garavita, governor of the palace; his mother was a member of the noble family of Sanabia. Peter studied grammar and philosophy at Alcantara, and both civil and canon law at Salamanca UniversityFranciscan at age 16 at Manjarez. Founded the friary at Babajoz at age 20, and served as its superior. Ordained in 1524 at age 25. Noted preacher. A recluse by nature, he lived at the convent of Saint Onophrius, a remote location where he could study and pray between missions. Franciscan provincial for Saint Gabriel in EstremaduraSpain in 1538. Worked in LisbonPortugal in 1541 to help reform the Order. In 1555 he started the Alcantarine reforms, now known as the Strictest Observance. Commissioner of his Order in Spain in 1556. Provincial of his reformed Order in 1561. Friend and confessor of Saint Teresa of Avila, and assisted her in 1559 during her work to reform her own Order. Mystic and writer whose works were used by Saint Francis de Sales.

Born

1499 at Alcantara, EstremaduraSpain

Died

18 October 1562 at EstremaduraSpain of natural causes

Beatified

18 April 1622 by Pope Gregory XV

Canonized

28 April 1669 by Pope Clement IX

Patronage

against fever

night watchmen

watchmen

Brazil (named by Pope Blessed Pius IX in 1862)

AlcántaraSpain

Estremadura Spain (named in 1962)

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Franciscan Herald

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

books

1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian Catholic Truth Society

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer

Saints and Their Attributes, by Helen Roeder

other sites in english

Catholic Fire

Catholic Harbor

Catholic Online

Franciscan Media

GCatholic

New Catholic Encyclopedia

Regina Magazine

Roman Catholic Saints

images

Saint Peter’s Basilica.Info

Santi e Beati

audio

Cradio

video

YouTube PlayList

sites en français

Abbé Christian-Philippe Chanut

fonti in italiano

Cathopedia

Dicastero delle Cause dei Santi

Santi e Beati

Wikipedia

Readings

He does much in the sight of God who does his best, be it ever so little. – Saint Peter of Alcantara

No tongue can express the greatness of the love which Jesus Christ bears to our souls. He did not wish that between Him and His servants there should be any other pledge than himself, to keep alive the remembrance of Him. – Saint Peter of Alcantara

MLA Citation

“Saint Peter of Alcántara“. CatholicSaints.Info. 21 April 2024. Web. 4 December 2025. <https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara/

San Pietro d'Alcántara

San Francesco della Vigna in Venice - right transept - Chapel Giustinian dei Vescovi - The vault is decorated with stucco from the 18th century, with a central medallion Saint Peter of Alcantara in Glory (1765) by Francesco Fontebasso.

Eglise San Francesco della Vigna à Venise - partie droite du transept - Chapelle Giustinian dei Vescovi- La voûte est décorée de stuc du XVIIIe siècle, avec un médaillon centrale Saint-Pierre d'Alcantara en Gloire (1765) par Francesco Fontebasso.

Interno della Chiesa di San Francesco della Vigna a Venezia - transetto destro. Cappella Giustinian dei Vescovi - La volta è decorata con stucchi del XVIII secolo, con un medaglione centrale San Pietro d'Alcantara in Gloria (1765) di Francesco Fontebasso.


Book of Saints – Peter of Alcantara

Article

(Saint) (October 19) (16th century) One of the famous Spanish Mystics (Saint TeresaSaint John of the CrossBlessed John of Avila, etc.) who are the glory of the age of the disastrous Protestant rebellion against the Church in the North of EuropeSaint Peter was a Franciscan and originated one of the strictest Reforms of his Order. His short Treatise on Prayer was much valued by Saint Francis of Sales and other Masters of the Interior Life; but Saint Peter is perhaps chiefly celebrated for the incredible austerities he practised, and for his marvellous gift of supernatural communion with God. He is also gratefully to be remembered for the encouragement he gave to Saint Teresa. He died A.D. 1562 at the age of sixty-three.

MLA Citation

Monks of Ramsgate. “Peter of Alcantara”. Book of Saints1921. CatholicSaints.Info. 15 October 2016. Web. 5 December 2025. <https://catholicsaints.info/book-of-saints-peter-of-alcantara/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-peter-of-alcantara/

San Pietro d'Alcántara

Estatua de San Pedro de Alcantara, Arenas de San Pedro


Peter of Alcántara, OFM (RM)

Born at Alcántara, Estremadura, Spain, in 1499; died at Arenas, 1562; canonized in 1669.

Sixteenth century Spain provided the Church with a wealth of heroes--most of whom seemed to know one another. I hope you enjoy this story of a man who truly fell in love with God at an early age.

Peter Garavito's father, who was a lawyer and governor of the province, died in 1513 and two years later, after studying law in Salamanca, 16-year-old Peter entered the Observant Franciscans at Manxarretes (Manjaretes). At 22 he was sent to Badajoz to found a friary.

He was ordained at the age of 25 (1524), and preached missions in Spain and Portugal. After serving as superior at Robredillo, Plasencia, and Estremadura, Peter finally had his request for solitude granted with an appointment to the friary at Lapa, though he was also named its superior. For a time he served as chaplain to the court of King John III of Portugal. This period of his life is uneventful, but all the time he was longing for a yet more rigorous following of the Franciscan rule.

After he was elected provincial for Saint Gabriel at Estremadura in 1538, he was able to take definite steps to begin the reform, but his efforts were not well received during the provincial chapter at Placensia in 1540. So, he resigned as minister provincial. For two years (1542-44) he lived as a hermit with Friar Martin of Saint Mary on Arabida Mountain near Lisbon and was named superior of Palhaes community for novices when numerous friars were attracted to their way of life. During that period he had become convinced of the need for a vigorous Catholic reform, a Counter-Reformation with which to oppose the Protestant Reformation.

Unable to secure approval for a stricter congregation of friars from his provincial, his idea was accepted by the bishop of Coria. Finally, with the approval of Pope Julius III, c. 1556, he founded the Reformed Friars Minor of Spain, usually called the Alcatarine Franciscans, which established not only monasteries but also Houses of Retreat where anyone could go and try to live according to the Rule of Saint Francis. The friars lived in small groups, in great poverty and austerity, going barefoot, abstaining from meat and wine, spending much time in solitude and contemplation.

Three years later, in 1559, the new order was enlarged with the addition of a new province, that of Saint Joseph. But the Reformed Franciscans failed to win the support of the other Franciscans; Conventuals and Observants, both jealous of their privileges, continued to quarrel over the inheritance of Saint Francis.

At the time of his death in 1562, Saint Peter was still uncertain of the future of his work, which had been placed under the Conventuals. But the example which he set was followed by Saint Teresa of Ávila and there was thus born Saint Joseph of Ávila, the first Reformed Carmel in Spain. Even if Peter's work was surpassed by that of Saint Teresa, it was instrumental in releasing in Spain, and then throughout Europe, a movement of vigorous revival which gave strength to the Church at a time when it was sorely needed.

Teresa and Peter were intimate friends for the last four years of her life. After they met in 1560, he became her confessor, advisor, and admirer. His ferocious and almost unbelievable asceticism is not myth, but rather described by Teresa in a celebrated chapter of her autobiography. She wrote with awe that his penances were "incomprehensible to the human mind." They had reduced him, she tells us, to a condition in which he looked as if "he had been made of the roots of trees."

He practiced asceticism from the age of 16 until his death, opposing a will of iron against the doubtlessly acute temptations of his body. He slept for no more than two hours each night, and even then he did not lie down, but slept either in a hard wooden chair or kneeling against the wall. His cell was no more than 4- ½ feet long. He ate extremely little, at first going for three days, and then for a week without food. When he did eat, he destroyed the taste of the food by sprinkling it with ashes or earth. He never drank wine.

He never wore shoes, or even sandals, and went about barefoot. He never wore a hat or a hood, and exposed his head to the icy rains of winter or the scorching sun of summer. He wore a hair shirt, and though he possessed a cloak, he never wore it in cold weather. He went everywhere on foot, or at the most would ride on a donkey.

Consumed with fever, he refused a glass of water, saying "Jesus was ready to die of thirst on the cross." For three years he never raised his eyes from the ground. And yet, "With all his holiness," wrote Saint Teresa of Ávila, "he was very kindly, though spare of speech except when asked a question, and then he was delightful, for he had a keen understanding."

Such asceticism may seem self-centered and excessive to us today. Some may think that there are sufficient mortifications in the normal course of life without adding to them. But asceticism has been in the Church since the days of the Desert Fathers, and though the practices of the ascetics might seem horrible, unnecessary, or even ridiculous to us, the Church has never reproved them; indeed, they are to be recommended for the active as well as for the contemplative. And who is to say that the present unhappy state of the world would not be greatly changed for the better if people did follow ascetic practices?

Peter's asceticism, however, is only one aspect of his life of great holiness and incessant labor devoted to the restoration in Spain of the primitive Franciscan rule.

Saint Peter was one of the great Spanish mystics and his Treatise on Prayer and Meditation (1926 English translation) was said by Pope Gregory XV to be "a shining light to lead souls to heaven and a doctrine prompted by the Holy Spirit." This treatise was used later by Saint Francis de Sales. His mystical works, intended purely for edification, follow traditional lines.

"He had already appeared to me twice since his death," wrote Teresa of Ávila, "and I witnessed the greatness of his glory. Far from causing me the least fear, the sight of him filled me with joy. He always showed himself to me in the state of a body which was glorious and radiant with happiness; and I, seeing him, was filled with the same happiness. I remember that when he first appeared to me he said, to show me the extent of his felicity, 'Blessed be the penitence which has brought me such a reward'" (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Underhill).

In art he is depicted as a Franciscan in radiance levitated before the Cross, angels carry a girdle of nails, chain, and discipline. Sometimes he is shown (1) walking on water with a companion, a star over his head; (2) praying before a crucifix, discipline (scourge), and hairshirt; or (3) with a dove at his ear, cross and discipline in the picture. He is venerated at Alcántara and Pedrosa (Roeder).

In 1862, he was declared the patron of Brazil (Delaney).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1019.shtml

San Pietro d'Alcántara

Anton Schmidt (1706–1773), Svätý Peter z Alcantary, prima del 1763, 245 x 161, Galleria nazionale slovacca, Bratislava.


St. Peter of Alcantara

Feastday: October 18

Birth: 1499

Death: 1562

Saint Peter of Alcantara was born in Alcantara, Spain in 1499. His father was the Governor of the province and his mother came from a noble family. He was privately tutored and attended the University of Salamanca. After he returned home from university, he joined the Franciscans.

Peter was accepted as a Franciscan Friar of the Stricter Observance in the Friary at Manxaretes Extramadura in 1515.

At the young age of 22, he was sent to found a community of the Stricter Observance at Badajoz.

He was ordained as a priest in 1524 and in 1525 he became Guardian of the friary of St. Mary of the Angels at Robredillo, Old Castile.

He later entered the Order of the reform of the Discalced Friars. By 1538, he was elected the Superior of St. Gabriel province. As the superior, he drew up new constitutions for the order of Stricter Observance, however these were met with resistance. Eventually he resigned from this post.

Peter then began a new life, one of less formal responsibility but one of greater spiritual responsibility. He took up his spiritual cross and preached with great success to the poor. Peter preferred preaching to this group more than any other and he frequently drew inspiration from the Old Testament books. His sermons often concentrated on the topic of on compassion.

When Peter was not preaching, he would spend long periods of time in solitude. From 1553 to early 1555, he spent this time alone in meditation and prayer. Following these two years of solitude, Peter made a pilgrimage to Rome, barefoot the entire way. While in Rome he obtained permission from Pope Julius III to establish friaries, departing on his new mission just before the Holy Father’s death.

Along his way home, Peter established several friaries. These friaries were compelled to follow a strict constitution, mush like the ones he endeavored to impose in St. Gabriel province.

This time, his new constitution contained reforms that proved fruitful and were later adopted across Spain.

Peter was known for frequently experiencing ecstasy, a state where he was entirely consumed with the warmth and light of the Holy Spirit. These euphoric moments were common during his prayer and meditation. Some claim to have witness him levitate.

When he was close to death, Peter took to his knees and prayed. When he was offered water he refused it saying, "Even my Lord Jesus Christ thirsted on the Cross." Peter died in prayer on October 18, 1562.

Following his death, Peter was beautified by Pope Gregory XV on April 18, 1622. He was subsequently canonized by Pope Clement IX on April 28, 1669.

St. Peter of Alcantara is the patron saint of the Nocturnal Adoration of the Blessed Sacrament.

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=777


PETER OF ALCÁNTARA, ST.

Friar Minor, ascetic, mystic, Franciscan reformer; b. Peter Garavita, in Alcántara, Estremadura, Spain, 1499;d. Arenas, Spain, Oct. 18, 1562. Peter, of noble parentage, entered the Franciscan order in the discalced vice province of Estremadura in 1515. Although not its founder, Peter is closely linked with the discalced reform, a controversial movement within Spanish Franciscanism. Because of his adherence to it, the movement spread from Spain to Portugal, Italy, Mexico, the East Indies, the Philippines, and Brazil, and his followers became known as Alcantarines. By his followers he was hailed as the restorer of the Franciscan Order and, as such, his statue was placed among the other founders of religious orders in the Vatican basilica. Peter is known for the severity of his mortifications, some of which are related in the autobiography of St. teresa of Jesus, whom, in his last years, he advised and encouraged in her Carmelite reform. He wrote little. His justly famous Tratado de la oración y meditación was already popular in his lifetime, although its authenticity has not escaped challenge. It has gone through more than 175 editions and numerous translations. Peter died at Arenas, where his remains are still venerated in the shrine built at royal expense. He was beatified in 1622 and canonized in 1669. In 1826, by decree of the Sacred Congregation of Rites, he was made the patron saint of Brazil; in 1962 he was declared copatron of Estremadura.

Feast: Oct. 19.

Bibliography: "Estudios sobre San Pedro de Alcántara," Archivo Ibero-Americano 22 (Madrid 1962). Peter of Alcantara, Treatise on Prayer and Meditation, tr. D. dDvas (London 1926; repr. Westminster, Md. 1949). E. A. Peers, Studies of the Spanish Mystics, v. 2 (London 1930). Peter of Alcantara, Vida y Escritores de San Pedro de Alcantaro, ed. R. Sanz-Valdivieso (Madrid 1996). Conferencia de ministros provincales, ofm., Misticos Franciscanos Espanoles (Madrid 1996), bibliography.

[J. B. Wuest]

New Catholic Encyclopedia

SOURCE : https://www.encyclopedia.com/religion/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/peter-alcantara-st

San Pietro d'Alcántara

São Pedro de Alcântara, XIX sec, 140 x 103, Museo nazionale delle belle arti, Rio de Janeiro.


St. Peter of Alcántara

Born at Alcántara, Spain, 1499; died 18 Oct., 1562. His father, Peter Garavita, was the governor of the place, and his mother was of the noble family of Sanabia. After a course of grammar and philosophy in his native town, he was sent, at the age of fourteen, to the University of Salamanca. Returning home, he became a Franciscan in the convent of the Stricter Observance at Manxaretes in 1515. At the age of twenty-two he was sent to found a new community of the Stricter Observance at Badajoz. He was ordained priest in 1524, and the following year made guardian of the convent of St. Mary of the Angels at Robredillo. A few years later he began preaching with much success. He preferred to preach to the poor; and his sermons, taken largely from the Prophets and Sapiential Books, breathe the tenderest human sympathy. The reform of the "Discalced Friars" had, at the time when Peter entered the order, besides the convents in Spain, the Custody of Sta. Maria Pietatis in Portugal, subject to the General of the Observants.

Having been elected minister of St. Gabriel's province in 1538, Peter set to work at once. At the chapter of Plasencia in 1540 he drew up the Constitutions of the Stricter Observants, but his severe ideas met with such opposition that he renounced the office of provincial and retired with John of Avila into the mountains of Arabida, Portugal, where he joined Father Martin a Santa Maria in his life of eremitical solitude. Soon, however, otherfriars came to join him, and several little communities were established. Peter being chosen guardian and master of novices at the convent of Pallais. In 1560 these communities were erected into the Province of Arabida. Returning to Spain in 1553 he spent two more years in solitude, and then journeyed barefoot to Rome, and obtained permission of Julius III to found some poor convents in Spain under the jurisdiction of the general of theConventuals. Convents were established at Pedrosa, Plasencia, and elsewhere; in 1556 they were made acommissariat, with Peter as superior, and in 1561, a province under the title of St. Joseph. Not discouraged by the opposition and ill-success his efforts at reform had met with in St. Gabriel's province, Peter drew up the constitutions of the new province with even greater severity. The reform spread rapidly into other provinces of Spain and Portugal.

In 1562 the province of St. Joseph was put under the jurisdiction of the general of the Observants, and two new custodies were formed: St. John Baptist's in Valencia, and St. Simon's in Galicia (see Friars Minor). Besides the above-named associates of Peter may be mentioned St. Francis BorgiaJohn of Avila, and Ven. Louis of Granada. In St. Teresa, Peter perceived a soul chosen of God for a great work, and her success in the reform of Carmelwas in great measure due to his counsel, encouragement, and defence. (See Carmelites.) It was a letter from St. Peter (14 April, 1562) that encouraged her to found her first monastery at Avila, 24 Aug. of that year. St. Teresa's autobiography is the source of much of our information regarding Peter's life, work, and gifts of miraclesand prophecy.

Perhaps the most remarkable of Peter's graces were his gift of contemplation and the virtue of penance. Hardly less remarkable was his love of God, which was at times so ardent as to cause him, as it did St. Philip Neri, sensible pain, and frequently rapt him into ecstasy. The poverty he practised and enforced was as cheerful as it was real, and often let the want of even the necessaries of life be felt. In confirmation of his virtues and mission of reformation God worked numerous miracles through his intercession and by his very presence. He wasbeatified by Gregory XV in 1622, and canonized by Clement IX in 1669. Besides the Constitutions of the StricterObservants and many letters on spiritual subjects, especially to St. Teresa, he composed a short treatise on prayer, which has been translated into all the languages of Europe. His feast is 19 Oct. (See ST. PASCAL BAYLONST. PETER BAPTISTJAPANESE MARTYRS;

[Note: In 1826, St. Peter of Alcántara was named Patron of Brazil, and in 1962 (the fourth centenary of his death), of Estremadura. Because of the reform of the general Roman calendar in 1969, his feast on 19 October is observed only in local and particular liturgical calendars.]

Sources

Lives by JOHN OF SANTA MARIA, Min. Obs. Ale. Chron. Prov. S. Jos., 1, I; and MARCHESIO (Rome, 1667); PAULO, Vita S. Petri Alc. (Rome, 1669); WADDING, Annales, an. 1662; LEO, Lives of the Saints and Blessed of the Three Orders of St. Francis, IV (Taunton, 1888); Acta SS., Oct., VIII, 636 sq.

Reagan, Nicholas. "St. Peter of Alcántara." The Catholic Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company,1911. 2 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/11770c.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Herman F. Holbrook. O Saint Peter, and all ye holy Priests and Levites, pray for us.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11770c.htm

San Pietro d'Alcántara

Saint Peter of Alcántara, etching


October 19

St. Peter of Alcantara, Confessor

From his life, written by F. John of St. Mary, in 1619, and again by F. Martin of St. Joseph, in 1644: also from the edifying account St. Teresa has left us of him in her own life, c. 27. F. Wadding’s Annals of the Franciscan Order, and Helyot, Hist. des Ord. Relig. t. 7, p. 137.

A.D. 1562

CHRIST declares the spirit and constant practice of penance to be the foundation of a Christian or spiritual life. This great and most important maxim, which in these latter ages is little understood, even amongst the generality of those who call themselves Christians, is set forth by the example of this saint to confound our sloth, and silence all our vain excuses. St. Peter was born at Alcantara, a small town in the province of Estramadura in Spain, in 1499. His father, Alphonso Garavito, was a lawyer and governor of that town; his mother was of good extraction, and both were persons eminent for their piety and personal merit in the world. Upon the first dawn of reason, Peter discovered the most happy dispositions to virtue, and seemed a miracle of his age in fervour and unwearied constancy in the great duty of prayer from his childhood, and his very infancy. He had not finished his philosophy in his own country, when his father died. Some time after this loss he was sent to Salamanca to study the canon law. During the two years that he spent in that university, he divided his whole time between the church, the hospital, the school, and his closet. In 1513 he was recalled to Alcantara, where he deliberated with himself about the choice of a state of life. On one side, the devil represented to him the fortune and career which were open to him in the world; on the other side, listening to the suggestions of divine grace, he considered the dangers of such a course, and the happiness and spiritual advantages of holy retirement. These sunk deep into his heart, and he felt in his soul a strong call to a religious state of life, in which he should have no other concern but that of securing his own salvation. Resolving, therefore, to embrace the holy Order of St. Francis, in the sixteenth year of his age he took the habit of that austere rule in the solitary convent of Manjarez, situated in the mountains which run between Castile and Portugal. An ardent spirit of penance determined his choice of this rigorous institute in imitation of the Baptist, and he was so much the more solicitous after his engagement to cultivate and improve the same with particular care, as he was sensible that the characteristical virtues of each state ought to form the peculiar spirit of their sanctity who serve God in it.

During his novitiate he laboured to subdue his domestic enemy by the greatest humiliations, most rigorous fasts, incredible watchings and other severities. Such was his fervour that the most painful austerities had nothing frightful or difficult for him; his disengagement from the world from the very moment he renounced it was so entire, that he seemed in his heart to be not only dead or insensible but even crucified to it, and to find all that a pain which flatters the senses and the vanity of men in it: and the union of his soul with his Creator seemed to suffer no interruption from any external employments. He had first the care of the vestry, (which employment was most agreeable to his devotion,) then of the gate, and afterwards of the cellar; all which offices he discharged with uncommon exactness, and without prejudice to his recollection. That his eyes and other senses might be more easily kept under the government of reason, and that they might not, by superfluous curiosity, break in upon the interior recollection of his mind, such was the restraint he put upon them, that he had been a considerable time a religious man without ever knowing that the church of his convent was vaulted. After having had the care of serving the refectory for half a year, he was chid by the superior for having never given the friars any of the fruit in his custody; to which the servant of God humbly answered, he had never seen any. The truth was, he had never lifted up his eyes to the ceiling, where the fruit was hanging upon twigs, as is usual in countries where grapes are dried and preserved. He lived four years in a convent, without taking notice of a tree that grew near the door. He ate constantly for three years in the same refectory, without seeing any other part of it than a part of the table where he sat, and the ground on which he trod. He told St. Teresa that he once lived in a house three years without knowing any of his religious brethren but by their voices. From the time that he put on the religious habit to his death he never looked any woman in the face. These were the marks of a truly religious man, who studied perfectly to die to himself. His food was for many years only bread moistened in water, or unsavoury herbs, of which, when he lived a hermit, he boiled a considerable quantity together, that he might spend the less time in serving his body, and ate them cold, taking a little at once for his refection, which for a considerable time he made only once in three days. Besides these unsavoury herbs, he sometimes allowed himself a porridge made with salt and vinegar; but this only on great feasts. For some time his ordinary mess was a soup made of beans; his drink was a small quantity of water. He seemed by long habits of mortification, to have almost lost the sense of taste in what he ate; for when a little vinegar and salt was thrown into a porringer of warm water, he took it for his usual soup of beans. He had no other bed than a rough skin laid on the floor, on which he knelt great part of the night, leaning sometimes on his heels for a little rest; but he slept sitting, leaning his head against a wall. His watchings were the most difficult and the most incredible of all the austerities which he practised; to which he inured himself gradually, that they might not be prejudicial to his health; and which, being of a robust constitution of body, he found himself able to bear. He was assailed by violent temptations and cruel spiritual enemies; but, by the succour of divine grace, and the arms of humility and prayer, was always victorious.

A few months after his profession, Peter was sent from Manjarez to a remote retired convent near Belviso, where he built himself a cell with mud and the branches of trees, at some distance from the rest, in which he practised extraordinary mortifications without being seen. About three years after, he was sent by his provincial to Badajos, the metropolis   of Estramadura, to be superior of a small friary lately established there, though he was at that time but twenty years old. The three years of his guardianship or wardenship appeared to him a grievous slavery. When they were elapsed, he received his provincial’s command to prepare himself for holy orders. Though he earnestly begged for a longer delay, he was obliged to acquiesce, and was promoted to the priesthood in 1524, and soon after employed in preaching. The ensuing year he was made guardian of Placentia. In all stations of superiority he considered himself as a servant to his whole community, and looked upon his post only as a strict obligation of encouraging the rest in the practice of penance by his own example. Our saint, who had never known the yoke of the world or vicious habits, entered upon his penitential course in a state of innocence and purity which seemed never to have been stained with the guilt of mortal sin. But by the maxims of the gospel, and the spirit of God, which directs all the saints, a deep sense was impressed upon his soul of the obligation which every Christian lies under of making his whole life a martyrdom of penance, to satisfy the divine justice both for past and daily infidelities, to prevent the rebellion of the senses and passions, and to overcome the opposition which the flesh and self-will raise against the spirit, unless they are entirely subdued, and made obedient to it. Neither can God perfectly reign in a heart, so long as the least spark of inordinate desires is habitually cherished in it. Every one, therefore, owes to God a sacrifice of exterior mortification and interior self-denial of his will, with a constant spirit of compunction, and a rigorous, impartial self-examination or inspection into the dark recesses of his heart, in order to discover and extirpate the roots of all rising vicious inclinations. St. Peter, by his own example, inspired his religious brethren with fervour in all the branches of holy penance: whilst, by purifying the affections of his heart, he prepared his soul for the most sublime graces of divine love and heavenly contemplation. When the term of his second guardianship was expired, he was employed six years in preaching. Penetrated with the most profound sentiments of humility, compunction, and sovereign contempt of all earthly things, and burning with the most ardent charity, he appeared in the pulpits like a seraph sent by God to rouse sinners to a true spirit of penance, and to kindle in their most frozen breasts the fire of divine love. Hence incredible was the fruit which his sermons produced. Besides his natural talents and stock of learning, he was enriched by God with an experimental and infused sublime knowledge and sense of spiritual things, and of the sacred paths of virtue, which is never acquired by study, but is the fruit only of divine grace, an eminent spirit of prayer, rooted habits, and the heroic practice of all virtues. The saint’s very countenance or presence alone seemed a powerful sermon, and it was said that he had but to show himself to work conversions, and excite his audience to sighs and tears.

The love of retirement being always St. Peter’s predominant inclination, he made it his earnest petition to his superiors that he might be placed in some remote solitary convent, where he might give himself up to the sweet commerce of divine contemplation. In compliance with his request he was sent to the convent of St. Onuphrius, at Lapa, near Soriana, situated in a frightful solitude; but, at the same time, he was commanded to take upon him the charge of guardian or warden of that house. In that retirement, he composed his golden book, On Mental Prayer, at the request of a pious gentleman, who had often heard him speak on that subject. This excellent little treatise was justly esteemed a finished masterpiece on this important subject by St. Teresa, Lewis of Granada, St. Francis of Sales, Pope Gregory XV., Queen Christina of Sweden, and others. In it the great advantages and necessity of mental prayer are briefly set forth: all its parts and its method are explained, and exemplified in affections of divine love, praise, and thanksgiving, and especially of supplication or petition. Short meditations on the last things, and on the passion of Christ, are added as models. Upon the plan of this book, Lewis of Granada and many others have endeavoured to render the use of mental prayer easy and familiar among Christians, in an age which owes all its spiritual evils to a supine neglect of this necessary means of interior true virtue. Our saint has left us another short treatise, On the Peace of the Soul, or On an Interior Life, no less excellent than the former. 1 St. Peter was himself an excellent proficient in the school of divine love, and in the exercises of heavenly contemplation. His prayer and his union with God was habitual. He said mass with a devotion that astonished others, and often with torrents of tears, or with raptures. He was seen to remain in prayer a whole hour, with his arms stretched out, and his eyes lifted up without moving. His ecstasies in prayer were frequent, and sometimes of long continuance. So great was his devotion to the mystery of the incarnation, and the holy sacrament of the altar, that the very mention or thought of them frequently sufficed to throw him into a rapture. The excess of heavenly sweetness, and the great revelations which he received in the frequent extraordinary unions of his soul with God are not to be expressed. In the jubilation of his soul through the impetuosity of the divine love he sometimes was not able to contain himself from singing the divine praises aloud in a wonderful manner. To do this more freely, he sometimes went into the woods, where the peasants who heard him sing, took him for one who was beside himself.

The reputation of St. Peter having reached the ears of John III., king of Portugal, that prince was desirous to consult him upon certain difficulties of conscience, and St. Peter received an order from his provincial to repair to him at Lisbon. He did not make use of the carriages   which the king had ordered to be ready for him, but made the journey barefoot, without sandals, according to his custom. King John was so well satisfied with his answers and advice, and so much edified by his saintly comportment, that he engaged him to return again soon after. In these two visits the saint converted several great lords of the court; the infanta Maria, the king’s sister, trampling under her feet the pomp of the world, made privately the three vows of religious persons, but with this condition, that she should continue at court, and wear a secular dress, her presence being necessary for the direction of certain affairs. This princess founded a rigorous nunnery of barefooted Poor Clares at Lisbon, for ladies of quality, and both she and the king were extremely desirous to detain the saint at court. But though they had fitted up apartments like a cell, with an oratory for him, and allowed him liberty to give himself up wholly to divine contemplation, according to his desire, yet he found the conveniences too great, and the palace not agreeable to his purposes. A great division having happened among the townsmen of Alcantara, he took this opportunity to leave the court, in order to reconcile those that were at variance. His presence and pathetic discourses easily restored peace among the inhabitants of Alcantara. This affair was scarcely finished, when, in 1538, he was chosen provincial of the province of St. Gabriel, or of Estramadura, which, though it was of the conventuals, had adopted some time before certain constitutions of reform. The age required for this office being forty years, the saint warmly urged, that he was only thirty-nine; but all were persuaded that his prudence and virtue were an overbalance. Whilst he discharged this office he drew up several severe rules of reformation, which he prevailed on the whole province to accept in a chapter which he held at Placentia for this purpose, in 1540. Upon the expiration of the term of his provincialship, in 1541, he returned to Lisbon, to join F. Martin of St. Mary, who was laying the foundation of a most austere reformation of this Order reduced to an eremitical life, and was building the first hermitage upon a cluster of barren mountains called Arâbida, upon the mouth of the Tagus, on the opposite bank to Lisbon. The Duke of Aveiro not only gave the ground, but also assisted them in raising cells. St. Peter animated the fervour of these religious brethren, and suggested many regulations which were adopted. The hermits of Arâbida wore nothing on their feet, lay on bundles of vine-twigs, or on the bare ground, never touched flesh or wine, and ate no fish except on festivals. Peter undertook to awake the rest at midnight, when they said matins together: after which they continued in prayer till break of day. Then they recited prime, which was followed by one mass only, according to the original regulation of St. Francis. After this, retiring to their cells, they remained there till tierce, which they recited together, with the rest of the canonical hours. The time between vespers and compline was allotted for manual labour. Their cells were exceedingly mean and small: St. Peter’s was so little, that he could neither stand up nor lie down in it without bending the body. F. John Calus, general of the Order, coming into Portugal, desired to see St. Peter, and made a visit to this hermitage. Being much edified with what he saw, he gave F. Martin leave to receive novices, bestowed on this reform the convents of Palhaes and Santaren, and erected it into a custody; his companion leaving him to embrace this reformation. The convent of Palhaes being appointed for the novitiate, St. Peter was nominated guardian, and charged with the direction of the novices.

Our saint had governed the novitiate only two years, when, in 1544, he was recalled by his own superiors into Spain, and received by his brethren in the province of Estramadura with the greatest joy that can be expressed. Heavenly contemplation being always his favourite inclination, though by obedience, he often employed himself in the service of several churches, and in the direction of devout persons, he procured his superior’s leave to reside in the most solitary convents, chiefly at St. Onuphrius’s, near Soriano. After four years spent in this manner, he was allowed, at the request of Prince Lewis, the king’s most pious brother, and of the Duke of Aveiro, to return to Portugal. During three years that he staid in that kingdom he raised his congregation of Arâbida to the most flourishing condition, and, in 1550, founded a new convent near Lisbon. This custody was erected into a province of the Order, in 1560. His reputation for sanctity drew so many eyes on him, and gave so much interruption to his retirement, that he hastened back to Spain, hoping there to hide himself in some solitude. Upon his arrival at Placentia in 1551, his brethren earnestly desired to choose him provincial; but the saint turned himself into every shape to obtain the liberty of living some time to himself, and at length prevailed. In 1553 he was appointed custos by a general chapter held at Salamanca. In 1554 he formed a design of establishing a reformed congregation of friars upon a stricter plan than before; for which he procured himself to be empowered by a brief obtained of Pope Julius III. His project was approved by the provincial of Estramadura, and by the bishop of Coria, in whose diocess the saint, with one fervent companion, made an essay of this manner of living in a small hermitage. A short time after, he went to Rome, and obtained a second brief, by which he was authorized to build a convent according to this plan. At his return a friend founded a convent for him, such a one as he desired, near Pedroso, in the diocess of Palentine, in 1555, which is the date of this reformed institute of Franciscans, called the Barefooted, or of the strictest observance of St. Peter of Alcantara. This convent was but thirty-two feet long, and twenty-eight wide; the cells were exceedingly small, and one half of each was filled with a bed, consisting of three boards: the saint’s cell was the smallest and most inconvenient. The church was comprised in the dimensions given above, and of a piece with the rest. It was impossible for persons to forget their engagement in a penitential life whilst their habitations seemed rather to resemble graves than chambers. The Count of Oropeza founded upon his estates two other convents for the saint; and certain other houses received his reformation, and others were built by him. In 1561 he formed them into a province, and drew up certain statutes, in which he orders that each cell should only be seven feet long, the infirmary thirteen, and the church twenty-four; the whole circumference of a convent forty or fifty feet; that the number of friars in a convent should never exceed eight; that they should always go barefoot, without socks or sandals; should lie on the boards, or mats laid on the floor; or, if the place was low and damp, on beds raised one foot from the ground; that none, except in sickness, should ever eat any flesh, fish, or eggs, or drink wine; that they should employ three hours every day in mental prayer, and should never receive any retribution for saying mass. The general appointed St. Peter commissary of his Order in Spain, in 1556, and he was confirmed in that office by Pope Paul IV., in 1559. In 1561, whilst he was commissary, he was chosen provincial of his reformed Order, and, going to Rome, begged a confirmation of this institute. Pius IV., who then sat in St. Peter’s chair, by a bull dated in February, 1562, exempted this congregation from all jurisdiction of the conventual Franciscans, (under whom St. Peter had lived,) and subjected it to the minister-general of the Observantins, with this clause, that it is to be maintained in the perpetual observance of the rules and statutes prescribed by St. Peter. It is propagated into several provinces in Spain, and is spread into Italy, each province in this reform consisting of about ten religious houses

When the Emperor Charles V., after resigning his dominions, retired to the monastery of St. Justus, in Estramadura, of the Order of Hieronymites, in 1555, he made choice of St. Peter for his confessor, to assist him in his preparation for death; but the saint, foreseeing that such a situation would be incompatible with the exercises of assiduous contemplation and penance to which he had devoted himself, declined that post with so much earnestness, that the emperor was at length obliged to admit his excuses. The saint, whilst in quality of commissary he made the visitation of several monasteries of his Order, arrived at Avila in 1559. St. Teresa laboured at that time under the most severe persecutions from her friends and her very confessors, and under interior trials from scruples and anxiety, fearing at certain intervals, as many told her, that she might be deluded by an evil spirit. A certain pious widow lady, named Guiomera d’Ulloa, an intimate friend of St. Teresa, and privy to her troubles and afflictions, got leave of the provincial of the Carmelites that she might pass eight days in her house, and contrived that this great servant of God should there treat with her at leisure. St. Peter, from his own experience and knowledge in heavenly communications and raptures, easily understood her, cleared all her perplexities, gave her the strongest assurances that her visions and prayer were from God, loudly confuted her calumniators, and spoke to her confessor in her favour. 2 He afterwards exceedingly encouraged her in establishing her reformation of the Carmelite Order, and especially in founding it in the strictest poverty. 3 Out of his great affection and compassion for her under her sufferings, he told her in confidence many things concerning the rigorous course of penance in which he had lived for seven-and-forty years. “He told me,” says she, “that, to the best of my remembrance, he had slept but one hour and a half in twenty-four hours for forty years together; and that, in the beginning, it was the greatest and most troublesome mortification of all to overcome himself in point of sleep, and that in order for this he was obliged to be always either kneeling or standing on his feet: only when he slept he sat with his head leaning aside upon a little piece of wood fastened for that purpose in the wall. As to the extending his body at length in his cell it was impossible for him, his cell not being above four feet and a half in length. In all these years he never put on his capouch or hood, how hot soever the sun, or how violent soever the rain might be; nor did he ever wear any thing upon his feet, nor any other garment than his habit of thick coarse sackcloth, (without any other thing next his skin,) and this short and scanty, and as straight as possible, with a short mantle or cloak of the same over it. He told me, that when the weather was extremely cold, he was wont to put off his mantle, and to leave the door and the little window of his cell open, that when he put his mantle on again, and shut his door, his body might be somewhat refreshed with this additional warmth. It was usual with him to eat but once in three days; and he asked me why I wondered at it; for it was very possible to one who had accustomed himself to it. One of his companions told me, that sometimes he ate nothing at all for eight days; but that perhaps might be when he was in prayer: for he used to have great raptures, and vehement transports of divine love, of which I was once an eye-witness. His poverty was extreme, and so also was his mortification, even from his youth. He told me he had lived three years in a house of his Order without knowing any of the friars but by their speech; for he never lifted up his eyes: so that he did not know which way to go to many places which he often frequented, if he did not follow the other friars. This likewise happened to him in the roads. When I came to know him he was very old, and his body so extenuated and weak, that it seemed not to be composed, but, as it were, of the roots of trees, and was so parched up that his skin resembled more the dried bark of a tree than flesh. He was very affable, but spoke little, unless some questions were asked him; and he answered in few words, but in these he was agreeable, for he had an excellent understanding.” St. Teresa observes, that though a person cannot perform such severe penance as this servant of God did, yet there are many other ways whereby we may tread the world under our feet; and our Lord will teach us these ways when he finds a mind that is   fit. 4 To deny the obligation and necessity of some degree of extreme penance and mortification (which some now-a-days seem almost to cashier in practice) would be an error in faith. The extraordinary severities which the Baptist and so many other saints exercised upon themselves, ought to be to us sinners a subject of humiliation and self-reproach. We ought not to lose courage, if we do not, or cannot watch and fast as they did; but then we ought at least to be the more diligent in bearing labours, pains, humiliations, and sickness with patience, and in the practice of interior self-denial, humility, and meekness.

St. Peter was making the visitation of his convents, and confirming his religious in that perfect spirit of penance with which he had inspired them, when he fell sick in the convent of Viciosa. The count of Oropeza, upon whose estate, that house was situated, caused him, against his will, to be removed to his own house, and to take medicines, and good nourishing food; but these, instead of relieving, aggravated his distemper: his pain in his stomach grew more violent, his fever redoubled, and an ulcer was formed in one of his legs. The holy man, perceiving that his last hour approached, would be carried to the convent of Arenas, that he might die in the arms of his brethren. He was no sooner arrived there but he received the holy sacraments. In his last moments he exhorted his brethren to perseverance, and to the constant love of holy poverty. Seeing he was come to the end of his course, he repeated those words of the psalmist: I have rejoiced in those things which have been said to me. We shall go into the house of the Lord. Having said these words, he rose upon his knees, and stooping in that posture, calmly expired on the 18th of October, in the year 1562, of his age sixty-three. St. Teresa, after mentioning his happy death, says, “Since his departure our Lord has been pleased to let me enjoy more of him than I did when he was alive: he has given me advice and counsel in many things, and I have frequently seen him in very great glory. The first time that he appeared to me, he said, ‘O happy penance, which hath obtained me so great a reward!’ with many other things. A year before he died, he appeared to me when we were at a distance from one another, and I understood that he was to die, and I advertized him of it. When he gave up the ghost he appeared to me, and told me that he was going to rest. Behold here the severe penance of his life ending in so much glory, that methinks he comforts me now much more than when he was here. Our Lord told me once that men should ask nothing in his name, wherein he would not hear them.—I have recommended many things to him, that he might beg them of our Lord, and I have always found them granted.” 5 St. Peter was beatified by Gregory XV. in 1622, and canonized by Clement IX. in 1669.

We admire in the saints the riches and happiness of which they were possessed in the inestimable treasure of the divine love. They attained to, and continually improved this grace in their souls by the exercise of heavenly contemplation and a perfect spirit of prayer; and laid the foundation of this spiritual tower by a sincere spirit of humility and penance. It costs nothing for a man to say that he desires to love God; but he lies to his own soul, unless he strive to die to himself. The senses must be restrained, and taught to obey, and the heart purged from sensual and inordinate attachments before it can be moulded anew, rendered spiritual, and inflamed with the chaste affections of pure and perfect love. This is the great work of divine grace in weak impure creatures; but the conditions are, that perfect humility and penance prepare the way, and be the constant attendants of this love. How imperfect is it in our souls, if it is there at all! and how much is it debased by a mixture of sensual affections, and the poisonous stench of self-love not sufficiently vanquished and extinguished, because we neglect these means of grace! A sensual man cannot conceive those things which belong to God.

Note 1. He lays down this fundamental rule, that as the perfection of virtue consists in the purity and fervour of our love of God, our aim and all our endeavours must be levelled at this mark. The first and chief condition is, that by crucifying all inordinate desires, and subduing our passions, we calm and regulate our interior, ground our hearts in holy peace, plant in them the deepest sentiments of humility, meekness, charity, and every virtue: and be solicitous and careful that all our exercises and actions be animated by the interior spirit, and have the root and principle of these virtues in the heart; for austerities are not only lost, but even become pernicious, unless they spring from, and are grounded in the interior sentiment or spirit. Next to our care to extirpate the seeds of vicious and earthly affections, we must study to perform all our duties with affection and sweetness, loving the duties themselves, and doing nothing by constraint or violence; a circumstance capitally contrary to interior peace. It is necessary that we shun all disturbance of mind and irregular passion, keep our souls in a constant state of serenity and peace, and always have God before our eyes, without much regard to please any other but him alone. If any disturbance begins to arise in us, we must instantly fly to God, turning our hearts to him in holy prayer, as Jesus in the garden returned thrice to prostrate himself before his heavenly Father. A city is not built in a day; and this is no less an undertaking than to build a house for God, and a temple for his Holy Spirit, though he himself be the principal architect. The corner-stone and chief foundation of this building is humility. “Desire therefore,” says the saint, “to be contemned and vilified by the whole world, and never to follow your own will and inclinations: lay all your desires before God, begging that only his will be done, and that it alone may reign in you, without any alloy of your own will. Whatever withdraws you from humility, let the pretence be ever so specious, is a false prophet, and a ravenous wolf, which, under the cover of a sheep’s skin, comes to devour what you have gathered with much time and industry.” Next to the care of humility, he recommends perfect self-denial; and gives the third place to constant recollection; adding this caution, that we must not suffer a zeal for the souls of others to hurt our own, by being made a pretext for neglecting any of these practices. For the comfort of those who labour under interior trials and scruples, the saint observes, that God frequently permits such for the advancement of a soul in humility and purity of heart. The tranquillity which St. Peter so strongly recommends as the preparation fitting a soul to be made the abode of the Holy Ghost, is not a state of inaction; for though the soul be neither darkened with the clouds, nor ruffled with the storms of inordinate passions, fears, or desires, she is all action, and all fire, being penetrated with the deepest sentiments, and employed in the most ardent acts of sweet love, hope, compunction, holy fear, and all other virtues. [back]

Note 2. Ib. c. 35; Foundat. c. 5. [back]

Note 3. Hippocrates, for reasons of health, allows no constitution at any time above seven, or at most eight hours for sleep. Many can accustom themselves to be satisfied with six, or even five, some with three or four hours sleep, without prejudice. Very great abstemiousness makes very little sleep required. Devout servants of God regret the loss of any momenta of this short life which they can employ in the divine praises, or in tears of compunction, which sacrifice, by watchings in the silence of the night, becomes more acceptable to God. Watchings, moreover, are a part of penance, and subdue the body more than fasts. But the extraordinary watchings and fasts of some saints, who were conducted by an uncommon impulse of the Holy Ghost, can only be proposed as patterns for imitation at a very great distance; and discretion is a necessary condition in mortification. However, the difficulties or impossibility which many apprehend in embracing a penitential course according to their circumstances, are generally imaginary only, and arise from shadows and groundless fears, which sloth and sensuality create. Such a course, undertaken heartily, and with resolution and fervour, will not be found hard; but everything wears a frightful face to those who have not courage to set their hands to work, as a coward starts at shadows. Mortification in little things, if constant, and accompanied with a spirit of perfect self-denial, sincere humility, and a desire of concealing itself from the eyes of others, may be of great efficacy, without the danger of being observed by others. [back]

Note 4. Hippocrates, for reasons of health, allows no constitution at any time above seven, or at most eight hours for sleep. Many can accustom themselves to be satisfied with six, or even five, some with three or four hours sleep, without prejudice. Very great abstemiousness makes very little sleep required. Devout servants of God regret the loss of any momenta of this short life which they can employ in the divine praises, or in tears of compunction, which sacrifice, by watchings in the silence of the night, becomes more acceptable to God. Watchings, moreover, are a part of penance, and subdue the body more than fasts. But the extraordinary watchings and fasts of some saints, who were conducted by an uncommon impulse of the Holy Ghost, can only be proposed as patterns for imitation at a very great distance; and discretion is a necessary condition in mortification. However, the difficulties or impossibility which many apprehend in embracing a penitential course according to their circumstances, are generally imaginary only, and arise from shadows and groundless fears, which sloth and sensuality create. Such a course, undertaken heartily, and with resolution and fervour, will not be found hard; but everything wears a frightful face to those who have not courage to set their hands to work, as a coward starts at shadows. Mortification in little things, if constant, and accompanied with a spirit of perfect self-denial, sincere humility, and a desire of concealing itself from the eyes of others, may be of great efficacy, without the danger of being observed by others. [back]

Note 5. Her own Life, c. 27. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/191.html


Saint Peter of Alcantara, of the First Order

Article

Saint Peter was born at Alcantara, Spain, in 1499. His parents, distinguished by their virtuous lives as well by their noble birth, carefully watched over his early education and encouraged him in the practice of every Christian virtue. It soon became evidence of all who observed him that he was a child of grace, called to a more than ordinary sanctity. As a mere child he already led an inner life, and was often so absorbed in the delights of holy converse with God in prayer as to be oblivious of his bodily needs.

In his fourteenth year, he was sent to the celebrated University of Salamanca, where he applied himself with the greatest diligence to the study of the sacred sciences. At the same time he continued with even greater fervor than before to lead a life of recollection and prayer, striving with the grace of God to grow in virtue in the same measure as he advanced in years and wisdom. When he reached the age of sixteen, he resolved to forsake the world and to serve God in the Order of Saint Francis. Human nature, indeed, rebelled; visions of the pleasures of life, of the honors and preferments which his noble birth and accomplishments held out to him, arose and tempted him to abandon his pious resolve. In this painful struggle the holy youth, who sought only the divine pleasure, fervently called upon God, and by prayer and mortifications overcame the temptation. He at once set out for the quiet convent of Manxaretes, where in due time he was clothed with the holy habit. The Religious of the convent were Barefooted Friars of the Stricter Observance, a branch of the Order of Saint Francis, which, besides strictly observing the vow of poverty, was given to the practice of the most rigorous austerities.

After his reception into the Order, our Saint strove with all the ardor of his soul to die to the world and to become united with God. His fervor in the exercise of every religious virtue knew no bounds. Recognizing his genuine virtue, his superiors appointed him guardian of a new foundation, though he had been in the Order for only six years and had not yet been ordained priest. In his office of superior, he gave proof of great wisdom and prudence, and by his humility and charity, but especially by the example of his holy life he succeeded in preserving and strengthening in his subjects the true religious spirit, so that they made rapid progress in perfection and later on labored with great success for the salvation of souls.

A few years after his ordination to the priesthood, in 1524, he was employed in preaching. With untiring zeal he went from place to place and preached missions with wonderful success. His very appearance was a sermon, while his burning words, and above all his heroic virtues made such an impression on the hearts of his hearers that thousands were converted. Many resolved to serve God in the cloister, while others asked to be enrolled in the Third Order which the Saint established in many towns.

In the midst of these labors the Saint’s spirit of recollection in no way decreased, nor did he mitigate his austerities. The mainspring of his life and labors was union with God in prayer. At all hours, in all places, day and night, his heart was occupied with God and heavenly things. No vexations of the evil spirits, who often inflicted physical violence on him, no bodily infirmities, no difficulties could cause him to desist from prayer. On many occasions he was found raised from the ground, rapt in ecstasy. This generally occurred when he meditated on the love of our Savior shown to men in the Incarnation, in his Passion and Death, and in the institution of the Holy Eucharist. The Saint wrote a book “On Mental Prayer,” known as “the golden book of Saint Peter of Alcantara,” which Pope Gregory XV declared to have been written under the inspiration of the Holy Ghost.

This spirit of prayer was fostered and preserved by his extraordinary mortification. He mortified his senses so strictly that after a year in the convent he did not know whether the church in which he daily prayed was vaulted or not. For twenty years he wore an iron girdle whose points penetrated his flesh; and for forty years he never slept day or night, more than an hour and a half, and that sitting on the floor with his head leaning against a piece of wood fastened in the wall. “It was usual with him,” writes Saint Teresa, “to eat but once in three days.” And when he was advised to lessen his mortifications, he answered: “Between my body and myself there is a compact. My body has promised to let itself be ill treated on earth and I have promised to let it rest in Heaven.” In the same spirit of mortification he bore calumnies, persecutions, and ill-treatment, declaring that he was only receiving what he deserved.

The holiness of his life and the heavenly wisdom with which he was filled, drew upon the Saint the admiration of all. His brethren chose him to high offices in the Order; the Emperor Charles V wished to have him as his confessor; princes, nobles, and prelates eagerly sought his counsel in affairs of government as well as in difficulties of spiritual life. In the midst of honors showered upon him, the Saint remained truly humble. He considered himself the least of his brethren and delighted in performing the lowest and most disagreeable labors of community life. He was for many years the spiritual guide of Saint Teresa, and her success in the reform of the Carmelite Order was due in great measure to his counsel, encouragement, and defence.

Having thus served God in humility and penance, the Saint died on October 18, 1562, in the sixty-fourth year of his age. After his death he appeared to Saint Teresa and said: “O blessed penance which has gained for me so much glory.” He was beatified by Gregory XV in 1622, and canonized by Clement IX in 1669.

Reflection

Saint Peter of Alcantara was given to the world as a model of penance and mortification. Though he kept his heart pure and undefiled, he practiced the most rigorous penance, denying himself many comforts and pleasures that he might have enjoyed, without the least danger of sin. How does he not put to shame so many Christians who find it so difficult to practice self-denial even when there is question of sin! Penance and mortification are indeed hard words for carnal man. Our corrupt nature seeks to avoid everything disagreeable and painful, and strives for what is pleasing and flattering to the senses. The passions tempt man to seek his happiness in the things of this world; they shrink from restraint and sacrifices, from humiliations, from submission to the will and judgment of others. Man finds it hard to practice self-denial. And yet it is so necessary. The law of God commands many things that are contrary to our inclinations, that seem so disagreeable and difficult; and it forbids things that please self-love, vanity, and in general, the passions. A Christian, therefore, will frequently transgress the law of God, be led from sin to sin, unless he accustoms himself to deny himself many things that are pleasing and agreeable, and to perform bis duties in spite of the difficulties he may meet. “The kingdom of heaven suffereth violence,” says our Divine Savior, “and the violent bear it away.” (Matthew 11:12) That is, we must do violence to ourselves, mortify ourselves, if we wish to be saved. The Tertiaries, especially, since they belong to the Order of Penance, should strive to excel in this respect. Let them often look to the example of Christ and his saints, and courageously live up to their rule, and they will not only save their own souls, but also contribute to the edification and salvation of others.

MLA Citation

Father Silas Barth, O.F.M. Franciscan Herald, October 1913. CatholicSaints.Info. 4 October 2022. Web. 4 December 2025. <https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara-of-the-first-order/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara-of-the-first-order/

San Pietro d'Alcántara

Antonio Filocamo, Madonna del Carmelo raffigurata con San Giacomo della Marca, San Girolamo, San Placido e San Pietro d'Alcantara, 1718.


Weninger’s Lives of the Saints – Saint Peter of Alcantara, Confessor

Article

Saint Peter was born in the year 1499, at Alcantara, in Spain. He became celebrated for his great piety, and the austerity of his life, and in order to distinguish him from other Saints of the same name, received the surname, “of Alcantara.” Besides other signs of future holiness, Peter, when only seven years of age, evinced so great a love for prayer, that he sometimes forgot to eat and drink. During the time of his studies he kept his innocence unspotted in the midst of many dangers, by making prayer, the holy Sacraments, and penances, its guardians. When hardly sixteen years old, he secretly left his fathers house and entered the Franciscan Order, in which he soon became a model of all virtues. After having finished his novitiate, he was charged with different functions, all of which he discharged most successfully. The office of preacher was the most agreeable to him. An incredible number of hardened sinners were converted by his sermons, in which he treated of penance and a reform of life. The fame of his virtues and holiness gave additional weight to every word he uttered. Especially admirable were the untiring zeal with which he practised all manner of bodily austerities, and his continual communion with God in prayer. His whole life was one of extraordinary and almost unexampled mortification. He guarded his eyes so closely, that he not only never looked on a woman’s face, but knew his brethren only by their voices; and after a long sojourn in the monastery, could not tell whether the choir and the dormitory were vaulted or covered with boards. The cell he chose for his dwelling was so narrow, that it was more like a tomb than the abode of a living human being, and so low, that he could not stand upright in it. He kept an almost continual fast, and hardly partook, every third day, of some undressed herbs, bread and water. It even happened that during eight days he took no food whatever. He scourged himself twice daily with iron chains. He wore, day and night, a penitential instrument made of tin, pierced like a grater. During forty years, he allowed himself only one hour and a half of sleep at night, and this, not lying down, but kneeling, or standing with his head leaning against a board. The remainder of the night he occupied in prayer and meditation. As long as he lived in the order, he went barefoot and bareheaded, even in the coldest season. His clothing consisted of his habit and a short cloak, made of rough sack-cloth. He seemed to have made a compact with his body never in this world to allow it any peace or comfort. His union with God in prayer had reached so high a degree, that he was often seen in ecstacy, or raised high in the air, and surrounded by a heavenly brightness. The power of his holy prayers was experienced not only by many hardened sinners, but also by many sick for whom he obtained health and strength. The inhabitants of the city of Albuquerque, ascribed to him their deliverance from the pestilence; for, as soon as Saint Peter had called upon the divine mercy, the pestilence, which had most fearfully ravaged the city, disappeared. The love of God, which filled the heart of the Saint, manifested itself in his intercourse and conversation with men, whom he endeavored to inflame with the same love. This appeared in all his actions, but especially at the time of Holy Mass, when he stood like a Seraph before the altar, his face burning, and tears streaming from his eyes. When meditating on the passion and death of our Saviour, he was frequently so deeply touched in his inmost heart, that for hours he was like one dead. His devotion to God would sometimes burn his heart so intensely, that to moderate his emotion, he would go into the fields to breathe more freely. Having reached his fortieth year, he was chosen provincial, but endeavored to refuse the dignity, and when compelled by obedience to accept it, he regarded it as an opportunity to do good to those under his charge. God admonished him to restore the primitive observance in the Order, according to the rule and spirit of Saint Francis. Although he could not but foresee the many and great difficulties which he would encounter in this undertaking, still, trusting in God, he went courageously to work after having obtained the sanction of the Pope. The Almighty visibly aided His faithful servant; for, in six years, the Saint had founded nine monasteries, in which the mortification and the perfect poverty which Saint Francis especially cherished were observed in all the rigor of the first Rule. In the course of time, this renewed Order was disseminated through all Spain, to the great joy of the Saint. This and other labors which he performed to the honor and glory of God made him greatly esteemed by every one. Saint Teresa, who lived at that period, asked his advice in her cares and doubts whenever she had occasion, and called him a Saint while he was yet upon earth. Saint Francis Borgia entertained great friendship for him, and the praise of his great virtues resounded throughout all Spain. The Emperor Charles V desired to make him his confessor, but the humble servant of the Almighty knew how to say so much of his incapacity for this office, that the emperor abandoned the idea, to the Saint’s great joy. This became a new incentive for him to devote himself entirely to the service of God and the welfare of those under him.

He had reached his 63rd year, more by a miracle than in a natural way, when he was visited by Providence with a severe illness, which soon left no hope of his recovery, as his body was entirely wasted away by the severity of his life, his painful journeys and his uninterrupted labors. He himself was informed from on high of his approaching end and he received the last Sacraments with so deep a devotion, that the eyes of all present were filled with tears. After this he fell into a rapture, in which the Divine Mother and Saint John, the Evangelist, appeared to him and assured him of his salvation. Hence, regaining consciousness, he cheerfully recited the words of the Psalmist: “I have rejoiced in those things which have been said to me; We shall go into the house of the Lord.” Having said this, he calmly gave his soul into the keeping of his Creator, in the year of Our Lord 1562. Saint Teresa, who has written much in his praise, says among other things: “He died as he had lived, a Saint; and I have, after his death, received many graces from God, through his intercession. I have often seen him in great glory, and when I saw him the first time, he said to me: “O happy penance, which has obtained so great a glory for me!” The Roman Breviary testifies that Saint Teresa, though, at the time of his death, far from him, saw his soul gloriously ascend into heaven. The biographers of Saint Peter, relate many and great miracles which he wrought while he was still living. In the Breviary, we read, among other things, the following. “He crossed rapid rivers with dry feet. In times of great poverty, he fed his brethren with food which he received from heaven. The staff which he placed in the ground, immediately became a budding fig-tree. Once, in the night-time, when he sought shelter from a snow-storm in a roofless house, the snow remained hanging in the air, above it, and thus formed a roof to protect him from being buried in the snow.”

Practical Considerations

• Saint Peter fasted most austerely; once in three days he took some herbs, bread and water, and frequently tasted no food for eight days. How is your conduct in regard to this point? Are you, perhaps, one of those who consider fasting as something which is not conducive to our Salvation, or which is suitable only to priests, religious in convents, or hermits in the desert? Do you consider the transgression of the law which commands you to fast as a mere trifle? If you are one of these, I assure you that you deceive yourself to your own great detriment. The Saints had quite another idea of fasting. Saint Augustine writes:

“While investigating this matter, I see that in the writings of the Evangelists and Apostles, and indeed in the whole work called the New Testament,, fasting is ordained.” Therefore, if fasting is commanded by God, it must be necessary to our salvation. Where do we read that it is commanded I only to priests and hermits? Saint Bernard teaches that fasting is necessary “to appease the angry God, to obtain pardon for our sins, to escape the pains of hell, to guard ourselves against vice, and to gain salvation.” Saint Chrysostom says: “If fasting was necessary in Paradise, how much more necessary must it be out of Paradise?” What have you to say against this? Were the Saints mistaken, or are you and a great number of people in our time mistaken? What path will you take in the future? I advise you to follow that which the Saints have walked; it is the most certain to lead you the right way. I do not ask you to fast as rigorously as Saint Peter did; but it is your duty to fast on the days and in the manner prescribed by the Church of Christ.

• “O happy penance, which has obtained so great a glory for me!” exclaimed Saint Peter, after his death. Have you ever read of a man of the world, who, on his death-bed, or after his death, exclaimed rejoicingly: “O happy pleasures of the world! happy dances and dissipations, happy comforts, sensualities and vanities of the world, which I sought. and enjoyed! How great a consolation, how much benefit and glory they are to me now!” Have you, I ask, ever read or heard of such a thing? I have not. But more than once have I read, heard or seen with my own eyes, the dying regret with titter tears, their immoderate seeking after worldly pleasures, and Wish that they had led an austere penitential life. What do you intend to do? Saint Peter had made a compact with his body, never to allow it any peace or comfort in this world. May you at least make with your body the following compact:

I. Never to allow it to indulge in any unchaste amusements.

II. Not to be kept from serving God by any discomfort arising from heat, cold, etc.

III. Not to give more time to sleep than you need.

IV. To keep, if possible, the prescribed fasts, although it may be a hard task to the flesh.

V. Lastly, to deprive yourself sometimes even of some innocent enjoyment, to punish yourself for having offended the Almighty by sinful pleasure.

Make and keep this compact; and you will be able some day to say with Saint Peter: “O happy penance! happy mortification which has obtained such glory for me!”

MLA Citation

Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint Peter of Alcantara, Confessor”. Lives of the Saints1876. CatholicSaints.Info. 11 May 2018. Web. 5 December 2025. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-peter-of-alcantara-confessor/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-peter-of-alcantara-confessor/

San Pietro d'Alcántara

Valentin Metzinger (1699–1759), Sv. Frančišek Asiški in sv. Peter Alkantarski, 1732, Podružnična cerkev Marijine in Jožefove zaroke na Žalah, Kamnik - http://www.leksikon.si/Oseba/OsebaId/835


Pictorial Lives of the Saints – Saint Peter of Alcantara

Saint Peter, while still a youth, left his home at Alcantara in Spain, and entered a convent of Discalced Franciscans. He rose quickly to high posts in the Order, but his thirst for penance was still unappeased, and in 1539, being then forty years old, he founded the first convent of the “Strict Observance.” The cells of the friars resembled graves rather than dwelling-places. That of Saint Peter himself was four feet and a half in length, so that he could never lie down; he ate but once in three days; his sackcloth habit and a cloak were his only garments, and he never covered his head or feet. In the bitter winter he would open the door and window of his cell that, by closing them again, he might experience some sensation of warmth. Amongst those whom he trained to perfection was Saint Teresa. He read her soul, approved of her spirit of prayer, and strengthened her to carry out her reforms. Saint Peter died, with great joy, kneeling in prayer, October 18th, 1562, at the age of sixty-three.

Reflection – If men do not go about barefoot now, nor undergo sharp penances, as Saint Peter did, there are many ways of trampling on the world; and our Lord teaches them when He finds the necessary courage.

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-peter-of-alcantara/

San Pietro d'Alcántara

Interior of the Franciscan church in Gherla, Cluj, Romania

Szamosújvár, ferences templom belső tere


Saints and Saintly Dominicans – 19 October

Saint Peter of Alcantara

Saint Peter of Alcantara was the promoter in the Franciscan Order, already so poor, of a particularly rigid poverty, hence the name of “Alcantarines” given to those who observed it; their cells were like tombs with such a narrow door that it was hardly possible to enter. In matters of purity he had an extreme sensitiveness, even in illness. He made this compact with his body – not to allow it any repose upon earth, and he kept his word. To wear coarse and uncomfortable clothes, to travel barefoot, and to brave snow and frost bareheaded was not sufficient for him, he added frightful penances to this series of austerities. He was a great advocate of mental prayer, convinced as he was that it should go hand in hand with mortification, and he disseminated abroad the Treatise of Louis of Granada on this important subject with so much zeal, that certain authors have by mistake attributed it to him. Saint Teresa received much valuable encouragement from him, at a time when her reform was blamed on all sides as ill-advised and a cause of trouble. After his death he appeared to her in glory saying: “O happy penance which has merited so great a reward.” (1565)

Prayer

Without mortification, no Christianity; the way is rough, but it leads to heaven. – Saint Peter Alcantara

Practice

Examine if you have that human prudence which under false pretenses leads us to take an exaggerated care of our health, and does not scruple to make us burdensome to others, either in letting all the work fall to them, or in exacting from them excessive attention, sometimes even to an absurd degree.

– taken from the book Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-saintly-dominicans-19-october/

San Pietro d'Alcántara

Visión de San Pedro de Alcántara, XVII sec., 106 x 148, Museo del Prado. Depositado en el Gremi de Fabricants de Sabadell


St. Peter of Alcantra, Spanish Mystic

Today is the feast of St. Peter of Alcantra, one of the famous sixteenth century Spanish mystics. He was a Franciscan Friar who initiated one of the strictest reforms of his Order.

He was born in 1499 at Alcantara, Estremadura, Spain, the son of Peter Garavita, governor of the palace. His mother was a member of the noble family of Sanabia. Peter studied grammar and philosophy at Alcantara, and both civil and canon law at Salamanca University.

At 16, he entered the Observant Franciscans at Manxarretes (Manjaretes). At 22, he was sent to Badajoz to found a friary. He was ordained a priest at the age of 25 (1524), and preached missions in Spain and Portugal. He was a noted preacher, who preferred to preach to the poor; and his sermons, taken largely from the Prophets and Sapiential Books, reflected much empathy and tenderness. He was made superior of the province of Saint Gabriel in 1538.  As the superior, he drew up new constitutions for the order of Stricter Observance, however these were met with resistance. Eventually he resigned from this post.

He worked in Lisbon, Portugal in 1541 to help reform the Order. For two years (1542-44) he lived as a hermit with Friar Martin of Saint Mary on Arabida Mountain near Lisbon and was named superior of Palhaes community for novices when numerous friars were attracted to their way of life. During that period he had become convinced of the need for a vigorous Catholic reform, a Counter-Reformation with which to oppose the Protestant Reformation.

Finally, with the approval of Pope Julius III, around 1556, he founded the Reformed Friars Minor of Spain, usually called the Alcatarine Franciscans, which established not only monasteries but also Houses of Retreat where anyone could go and try to live according to the Rule of Saint Francis. The friars lived in small groups, in great poverty and austerity, going barefoot, abstaining from meat and wine, spending much time in solitude and contemplation. Three years later, in 1559, the new Order was enlarged with the addition of a new province, that of Saint Joseph.

St. Teresa of Avila followed his example in reforming the Carmelite Order. Teresa and Peter were intimate friends for the last four years of her life. After they met in 1560, he became her confessor, advisor, and admirer.

Peter was known for frequently experiencing ecstasy, a state where he was entirely consumed with the warmth and light of the Holy Spirit. These euphoric moments were common during his prayer and meditation. Some claim to have witness him levitate.

When he was close to death, Peter took to his knees and prayed. When he was offered water he refused it saying, "Even my Lord Jesus Christ thirsted on the Cross." Peter died in prayer on October 18, 1562.

Following his death, Peter was beatified by Pope Gregory XV on April 18, 1622. He was subsequently canonized by Pope Clement IX on April 28, 1669.

Saint Peter was one of the great Spanish mystics and his Treatise on Prayer and Meditation (1926 English translation) was said by Pope Gregory XV to be "a shining light to lead souls to heaven and a doctrine prompted by the Holy Spirit." This treatise was used later by Saint Francis de Sales.

St. Peter of Alcantara is the patron saint of nocturnal Adoration of the Blessed Sacrament.

Saint Quotes

He does much in the sight of God who does his best, be it ever so little.

No tongue can express the greatness of the love which Jesus Christ bears to our souls. He did not wish that between Him and His servants there should be any other pledge than himself, to keep alive the remembrance of Him.

 – Saint Peter of Alcantara

SOURCE : https://catholicfire.blogspot.com/2016/10/st-peter-of-alcantra-spanish-mystic.html

San Pietro d'Alcántara

Luca GiordanoApparizione di san Giovanni da Capestrano a san Pietro d'Alcántara (seconda metà del XVII secolo), olio su tela; Londra, collezione privata


San Pietro d'Alcantara

18 ottobre

Alcantara, Estremadura, Spagna, 1499 - Estremadura, Spagna, 18 ottobre 1562

Nasce ad Alcantara, piccola città dell'Estremadura, ai confini con il Portogallo, nel 1499. A sedici anni prende l'abito da francescano, Ordine che in tutto il suo operato volle riportare al rigore della prima regola. Durante la sua vita da l'esempio della più severa penitenza e della più dura povertà. Ma talvolta questo stile si imbatte con la resistenza di alcuni confrantelli. Il suo rigore è testimoniato da un aneddoto in cui si narra della visita di un altro religioso che lo trovò dentro una grotta nell'orto, nudo, con addosso il solo mantelletto. Davanti alla perplessità del visitatore il santo si scusò: «Nel Vangelo c'è scritto di avere soltanto una tunica. Ho lavato la mia pochi momenti fa. Appena sarà un po' asciugata, me la rimetterò addosso». L'Imperatore Carlo V lo avrebbe voluto per confessore ma egli rifiutò. Pietro morì nel 1562 non senza aver appoggiato santa Teresa d'Avila nella sua opera di riforma delle Carmelitane, che di lui lasciò una testimonianza viva nei suoi scritti. (Avvenire)"

Martirologio Romano: Ad Arenas nella Castiglia in Spagna, san Pietro di Alcántara, sacerdote dell’Ordine dei Frati Minori, che, insigne per il dono del consiglio e per la sua vita di penitenza e di austerità, rinnovò la disciplina dell’osservanza nei conventi dell’Ordine in Spagna e fu consigliere di santa Teresa di Gesù nella riforma dell’Ordine Carmelitano.

Santa Teresa d'Avila venne chiamata l''onor di Spagna'. Ma occorre aggiungere che ella divise tale onore con un suo conterraneo e contemporaneo, San Pietro d'Alcantara.

Di lui, la stessa Santa Teresa d'Avila scrisse: "Che modello di virtù era nel fratello Pietro d'Alcantara! Il mondo d'oggi non è più capace di una tale perfezione. Si dice che i Santi sono più deboli di una volta, e che noi non siamo più come i cristiani del tempo passato. Quest'uomo santo è stato del nostro tempo, ma il suo fervore era robusto come quello di una volta! Così egli teneva il mondo sotto i piedi. Che coraggio ha dato il Signore a questo santo, per fare quarantasette anni di così aspra penitenza!".

Da queste parole si capisce come San Pietro d'Alcantara fosse un uomo soprattutto di penitenza e di preghiera. La stessa Santa Teresa accenna ai rigori in mezzo ai quali trascorse gran parte della sua esistenza: quelli dei dormire, per esempio, o meglio del non dormire; o quelli dei mangiare, o meglio del digiunare. Pietro era nato ad Alcantara, piccola città dell'Estremadura, ai confini con il Portogallo, nel 1499. A sedici anni prese l'abito di San Francesco e per tutta la vìta volle riportare l'Ordine al rigore della prima Regola.

Cercava di dare l'esempio della più severa penitenza e della più dura povertà. Non meraviglia se incontrò in molti confratelli un'accanita resistenza. Non tutti avevano la sua tempra di penitente.

Un giorno andò a trovarlo un religioso di un altro Ordine. Lo trovò dentro una grotta nell'orto, nudo, con addosso il solo mantelletto. " Come mai siete vestito così poco decentemente? ", gli chiese l'ospite. Il Santo si scusò: " Oh, padre mio, leggete il Vangelo. C'è scritto di avere soltanto una tunica. Ho lavato la mia pochi momenti fa, e l'ho stesa su quella pietra. Appena sarà un po' asciugata, me la rimetterò addosso ".

L'Imperatore Carlo V, il conquistatore del mondo, lo avrebbe voluto per confessore. Il francescano gli si gettò ai piedi, e baciandogli la mano, disse: " Vostra Maestà cercherà certamente di fare la volontà di Dio. Se io non tornerò più, vorrà dire che Dio non ha voluto che io accettassi questa carica ". E non si fece più rivedere.

Morì, dolcemente, il 18 ottobre 1562. Santa Teresa scrisse di avere avuto più volte la visione del penitente nella gloria di quell'eterna patria celeste da lui desiderata e conquistata con la penitenza.
La Famiglia Francescana lo celebra il 19 ottobre.

Fonte : Archivio Parocchia

La forte e rigorosa personalità di Pietro d’Alcantara (1499-1562) si colloca in un periodo storico molto delicato e fecondo della Chiesa e dell’Ordine francescano. La Chiesa vive il clima della restaurazione più intensa e sincera della “riforma nel capo e nelle membra”, già auspicata dai vari concili del XV sec. (Costanza: 1414-1418; Basilea, Ferrara e Firenze: 1417-1431; Lateranense V: 1512-1517), e resa più urgente dal dilagare della Riforma protestante (1517-1628), con l’evento del concilio di Trento (1545-1563), che ha favorito la nascita e l’incremento di tanti nuovi movimenti religiosi. Anche l’Ordine francescano vive il delicato momento delle divisioni interne: i Conventuali (1517) e i Cappuccini (1525); e il proliferare delle tante riforme per un ritorno alla più stretta osservanza della Regola: i Recolletti, così chiamati dalle case di recollezione o di ritiro (1502); gli Scalzi (1517); i Riformati (1518). Eventi che sono espressione a un tempo di una profonda e sincera esigenza di riforma generale della vita cristiana e religiosa dalle fondamenta, con lo sguardo rivolto alle origini della fede, da un lato, e del francescanesimo, dall’altro, nonostante il cambiamento culturale dell’epoca.

VITA

In un paesino, ai confini del Portogallo, ad Alcantara della provincia di Càceres (Spagna), nel 1499, alla nobile famiglia dei Garavita nacque il primogenito, che, al fonte battesimale della parrocchia “Santa Maria”, gli fu dato il nome di Juan. I suoi genitori, Alfonso e Maria Villela, si distinguevano sia per pietà religiosa che per reputazione sociale. Il signor Alonso, che aveva studiato diritto ed esercitava l’ufficio di governatore del paese, morì quando Juan aveva otto anni; e la signora Maria, su consiglio dei parenti, passò a seconde nozze con il nobile Alfonso Barrantes, dal quale ebbe due figli.

Dopo la prima formazione scolastica nella sua città natale, nel 1513 fu inviato all’università di Salamanca per completare gli studi di filosofia e di diritto, al termine dei quali, nel 1515, maturò la decisione di voler entrare tra i francescani scalzi dell’Osservanza. E così entrò nel convento di Majarretes (Cáceres), dove vigeva non solo una rigorosa osservanza della regola di San Francesco d’Assisi, ma anche un ardente spirito di penitenza. Condizioni che ben presto Juan fece proprie. Nel ricevere l’abito francescano, per cominciare l’anno della prova del Noviziato, cambiò il nome in Fra’ Pietro.

Durante il periodo del Noviziato, certamente ha maturato la sua volontà a voler vivere una vita di austerità e di penitenza: pregando molto, mangiando poco e dormendo di meno. E tutto questo per un amore incondizionato a Cristo Gesù. Dopo la professione religiosa, cominciò gli studi teologici per la preparazione all’ordine sacerdotale. Prima ancora di terminare gli studi ecclesiastici, fu nominato guardiano del convento di Badajoz, ai confini con il Portogallo, non distante da Lisbona.

Al termine della formazione teologica, venne ordinato sacerdote nel 1524. La sua vita si distinse subito per austerità e mortificazioni: mangiava due o tre volte alla settimana e dormiva pochissimo e in modo abbastanza inconsueto, seduto su una pietra con la testa appoggiata a una trave. Ricoprì diversi incarichi interni, fino a all’ufficio di ministro Provinciale (1538-1544) della Provincia di San Gabriele, propagando la più severa osservanza della Regola. Quando nel 1540, presentò ai Frati, riuniti in Capitolo, le nuove “Costituzioni per i membri di più stretta osservanza”, trovò una tale opposizione, che dovette rinunciare sia alla sua idea che alla carica di ministro Provinciale, ritirandosi a vita semi-eremitica con un gruppo di confratelli nella zona tra le montagne di Arrabida, a 50 Km da Lisbona, e l’oceano atlantico, a sud della penisola Setubal, in Portogallo. Ben presto, però, altri frati lo seguirono e costituirono delle piccole comunità, di cui Pietro ne era il guardiano e il maestro dei novizi. Nel 1560, queste piccole ma numerose comunità furono elette a Provincia autonoma col nome di Santa Maria della Pietà.

Nel 1553, rientrato in Spagna, visse per un certo tempo in completa solitudine e austerità. Durante questa esperienza maturò l’idea di fare un pellegrinaggio a piedi nudi fino a Roma, per chiedere a papa Giulio III l’autorizzazione a fondare delle piccole comunità povere. Così nel 1554, si recò a Roma e sottopose la sua richiesta al Papa, che gli concesse l’autorizzazione di fondare una nuova congregazione di frati, mettendoli sotto la giurisdizione dei francescani Conventuali, dal momento che il ministro Generale dell’Osservanza era contrario all’iniziativa di Pietro.

Con il beneplacito del Pontefice, Pietro ritornò in Spagna e con i suoi più stretti collaboratori fondò diversi conventi. Queste piccole comunità povere ben presto si moltiplicarono tanto da costituirsi, nel 1561, in Provincia autonoma con il titolo di “San Giuseppe”. Incoraggiato dalla recente fondazione, Pietro redasse per la nuova Provincia delle Costituzioni che erano più severe e più rigorose di quelle che aveva stilato in precedenza nella provincia di San Gabriele, dove aveva trovato forte opposizione. La nuova riforma, che comportava anche il ritorno alla primitiva povertà iniziale, si diffuse con tanta rapidità nelle altre province di Spagna e Portogallo, che Pio IV, con la bolla In suprema militanti Ecclesiae (25 gennaio1563), affidò la nuova Provincia alla giurisdizione del ministro Generale degli Osservanti, insieme ad altre due Custodie, quella di San Giovanni Battista a Valencia e quella di San Simone in Galizia, consentendo ai Frati di essere chiamati con il nome di “Scalzi”.

La fama di santità del servo di Dio si diffuse sia in Portogallo che in Spagna, tanto che i rispettivi regnanti, il re Giovanni III gli offrì un posto nella sua corte, e anche l’imperatore Carlo V gli chiese di diventare suo direttore spirituale, ma Pietro rifiutò entrambe le proposte: egli si sentiva potentemente chiamato a una vita austera e di preghiera, povera e penitente.

Incontro con Teresa d’Avila

Nel 1560, Pietro, passando per Avila, ebbe la felice idea di visitare il convento dell’Incarnazione delle suore carmelitane. Nella bella città, si incontrò per la prima volta con Suor Teresa di Gesù, che in quel periodo viveva una profonda crisi spirituale di oscurità e di scrupoli, tanto che venne accusata, perfino, di essere vittima di possessione diabolica, e, per prudenza, le fu proibita la comunione e perfino lo stare in solitudine. L’incontro fu veramente provvidenziale. Suor Teresa confidò al Frate francescano il suo grave disagio spirituale che stava vivendo; e questi, che era esperto per esperienza diretta di quelle problematiche spirituali, comprese subito la situazione e anche lo stato d’animo della Suora, e la tranquillizzò, dandole anche dei consigli per il futuro. Tra i due nacque una santa amicizia. È la stessa suor Teresa a ricordarlo nella sua Autobiografia con queste parole: “Quasi subito vidi che mi capiva per esperienza, e ciò era proprio quello di cui io avevo bisogno. Questo sant’uomo mi illuminò... Quando lo conobbi era molto vecchio, e di così estrema magrezza che sembrava fatto di radici d’albero. Nonostante questa sua assoluta santità, era molto affabile, anche se di poche parole, tranne quando veniva interrogato; e allora diceva cose molto acute, perché era dotato di un ingegno assai perspicace… Era abitudine per lui mangiare una volta ogni tre giorni”.

La morte

Alla periferia del paese montuoso di Arenas, a circa 80 Km a sud di Avila, venne offerta a Pietro una chiesetta per una nuova casa religiosa. Il luogo era ideale: isolato dalla cittadina e immerso nel verde. Senza frapporre tempo, Pietro preparò tutto quanto era necessario per la fondazione: fece costruire delle piccole celle ed eremi per i frati. E così realizzò l’ultima sua fondazione, dove visse gli ultimi due anni della sua vita. Verso la metà del mese di ottobre del 1562, il suo corpo, indebolito dalle malattie e dalle penitenze, si aggravò maggiormente. E il giorno 18 si svegliò molto contento e iniziò a pregare con il salmo “Miserere”; e poi esclamò: “Quale gioia, quando mi dissero, andremo alla casa del Signore!”. E in quel momento chiese aiuto per mettersi in ginocchio e così morì.

SCRITTI

Tra gli scritti di Pietro d’Alcántara si ricordano: il Trattato della preghiera e devozione, pubblicato ancora vivente: è una breve esposizione di un metodo di preghiera, basato sulla meditazione dei misteri della Passione del Signore per ogni giorno della settimana, finalizzato alla conoscenza e unione con Dio; alcune redazioni di Costituzioni, scritte per le diverse fondazioni, una dozzina di “Lettere” a suor Teresa di Gesù, e alcuni appunti su vari argomenti religiosi. L’opera principale è certamente il Trattato della preghiera e devozione.

Metodo

Nel capitolo quinto, sono esposte le note per “procedere nella meditazione”: 1) “preparazione del cuore al pio esercizio”, che è “come accordare la chitarra prima di suonare”; 2) “lettura del passo da meditare quel giorno, secondo la ripartizione dei giorni della settimana”; 3) “meditazione” sulla lettura effettuata; 4) “devoto rendimento di grazie per i benefici ricevuti e offerta della propria vita e di quella di Cristo [al Padre]”; 5) “l'ultima parte è la petizione, che propriamente si chiama preghiera, nella quale si chiede tutto ciò che è necessario per la propria salvezza, per quella del prossimo e di tutta la Chiesa”.

Sintesi del Trattato

Del Trattato della preghiera e devozione si può offrire in sintesi uno schema generale per evidenziare il suo pensiero spirituale. Il Trattato è composto di due parti: la prima, suddivisa in 12 capitoli, tratta della “preghiera”; la seconda, in 5 capitoli, della “devozione”. Nel primo capitolo della prima parte, come introduzione all’intero lavoro presenta il significato e l’importanza della “preghiera” e della “devozione” con le testimonianze di Tommaso d’Aquino, Bonaventura da Bagnoregio e Lorenzo Giustiniani. Nel secondo, invece, l’“oggetto” o “materia” della preghiera, suddivisa in due gruppi di meditazioni, per ogni giorno della settimana, uno per la mattina e l’altro per la notte; oppure, se non è possibile quello notturno, una meditazione per ogni giorno per due settimane. Gli argomenti del mattino o della prima settimana sono tratti dal Simbolo, mentre quelli della notte o della seconda settimana dalla passione di Cristo. Il secondo capitolo contiene le prime sette meditazioni della settimana, secondo i principali misteri della fede esposti nel Credo, che stimolano facilmente alla devozione, e inducono il cuore all'amore e timor di Dio e all'osservanza dei suoi comandamenti. Soprattutto all'inizio della conversione, è opportuno meditare sulle verità del Simbolo, per suscitare dolore e odio del peccato, timor di Dio e disprezzo del mondo, che sono i primi passi del cammino spirituale. Bisogna perseverare per qualche tempo in queste meditazioni per rafforzare maggiormente lo spirito nelle virtù e nei sentimenti cristiani.

Nel terzo capitolo, si espone l’oggetto delle sette meditazioni nei vari giorni della settimana, secondo “i principali misteri della fede che maggiormente stimolano l’amore e il timor di Dio e l’osservanza dei comandamenti. Sono molto opportune… all'inizio della conversione”. Il capitolo quarto, invece, ha come oggetto le “sette meditazioni della sacra passione, resurrezione e ascensione di Cristo, a cui si potranno aggiungere gli altri momenti principali della sua santissima vita”. Nel preambolo è ricordato che “nella passione di Cristo si devono meditare sei punti: la grandezza dei suoi dolori, per soffrire di essi; la gravità del nostro peccato, che ne è la causa, per aborrirlo; la grandezza del beneficio, per esserne grati; l'eccellenza della divina bontà e carità che lì si rivela, per amarla; l'utilità del mistero per meravigliarsene; la moltitudine delle virtù di Cristo che vi risplendono per imitarle”. Difatti, lo scopo della meditazione della passione è l'imitazione di Cristo secondo l’adagio paolino: “Non sono più io che vivo, ma Cristo vive in me” (Gal 2, 20).

Ecco gli episodi divisi per ogni giorno della settimana: lunedì si medita “la lavanda dei piedi e l’istituzione del santissimo sacramento”; martedì si pensa “all'orazione nell'orto e alla passione del Salvatore e all'entrata e al confronto nella casa di Anna”; mercoledì, “alla presentazione del Signore davanti al sommo sacerdote Caifa, alle tribolazioni di quella notte, al rinnegamento di Pietro e alle percosse presso la colonna”; giovedì si medita “l'incoronazione di spine, l'Ecce homo e come il Salvatore portò la croce sulle spalle”; la meditazione sembra guidata dalla “sposa del Cantico dei Cantici che invita: ‘Venite, figlie di Sion e guardate il re Salomone con la corona che gli dette sua madre nel giorno delle sue nozze, nel giorno della gioia del suo cuore‘” (Ct 3, 11), e presenta delle belle riflessioni sulla Madonna; venerdì “si devono meditare il mistero della croce e le sette frasi che il Signore pronunciò”; sabato “si deve meditare sul colpo di lancia che fu dato al Salvatore e alla deposizione dalla croce, col pianto della nostra Signora e il rito della sepoltura”; domenica “potrai pensare alla discesa del Signore al limbo, alla sua apparizione alla Madonna, alla santa Maddalena e ai suoi discepoli e, infine, al mistero della sua gloriosa ascensione”.

Il capitolo quinto parla delle parti di cui è composta la pratica della preghiera, già esposta sopra nel metodo. Il capitolo sesto parla della preparazione alla preghiera: “Inginocchiato o in piedi o con le braccia in croce o prostrato o seduto, fatto il segno di croce e invocato lo Spirito, raccoglierai la tua immaginazione, allontanandola da tutte le cose di questa vita, eleverai il tuo intelletto, pensando che nostro Signore ti sta guardando”. Il capitolo settimo indica il modo di leggere: “la lettura non deve essere né rapida né frettolosa, ma attenta e ben ponderata e a cui si deve applicare non solo l'intelletto per capire ciò che si legge, ma molto di più la volontà per gustare ciò che si capisce. Quando si trova qualche passaggio devoto, ci si soffermi di più per meglio approfondirlo; la lettura non sia troppo lunga, perché si deve dare più tempo alla meditazione che è tanto più vantaggiosa quanto più riflette e penetra più lentamente e con maggiore partecipazione”.

Al capitolo ottavo è dedicato il modo di “meditare il passo che si è letto.   A volte la meditazione è di pensieri che si possono raffigurare con l'immaginazione, come i momenti della vita e passione di Cristo, il giudizio finale, l'inferno, il paradiso; altre volte è meditazione di pensieri che interessano più l'intelletto che l'immaginazione, come ad esempio la riflessione sui doni di Dio, sulla sua bontà e misericordia o qualunque altra qualità si riferisca alle sue perfezioni. Nel capitolo nono si eleva “il rendimento di grazie al Signore per il dono che nella meditazione ci ha fatto”; mentre il capitolo decimo presenta al Padre “l’offerta di sé e quella di suo Figlio; e nel capitolo undicesimo si chiede “la ricompensa con slancio di carità, preoccupati della gloria di nostro Signore che tutte le genti del mondo lo conoscano, lo lodino e lo adorino come il loro unico, vero Dio e Signore”; nell’ultimo capitolo, infine, si presentano otto avvertenze o consigli da tener presente nell’esercizio della preghiera.

Nella seconda parte del Trattato, viene sviluppato il tema della “devozione”, come frutto maturo e delizioso del lungo cammino fatto con la meditazione e la preghiera. Il capitolo primo definisce la “devozione”, come quella “virtù che rende l’uomo sollecito e pronto a tutte le altre virtù e che ridesta e sollecita al bene operare” (Tommaso d’Aquino, Summa Theologica, II-II, q. 82, art. 2). E in considerazione che “gli ostacoli per il conseguimento della felicità umana sono principalmente la naturale inclinazione al male del cuore e la difficoltà e la pesantezza a compiere il bene, propone la virtù della devozione come il più adeguato rimedio”. Simpatica è l’analogia: come “il vento di tramontana disperde le nubi e lascia il cielo sereno e sgombro, così la vera devozione spazza dalla nostra anima ogni lentezza e difficoltà e la lascia idonea e sgombra per ogni bene”.

Nel secondo capitolo elenca i nove esercizi che aiutano a consolidare la devozione: ferma volontà di raggiungere il fine della beatitudine; liberare il cuore da ogni desiderio ozioso e nocivo, per essere sereno e docile; fare silenzio intorno a sé e dentro di sé; favorire la solitudine, per evitare distrazioni esterne e facilitare l’incontro con Dio e con sé stesso; letture edificanti; colloquio continuo con Dio, che facilita a pregare; continuità e perseveranza negli esercizi e nel tempo; praticare una dovuta mortificazione del proprio corpo; praticare le opere di misericordia che educano il cuore alla docilità.

Il capitolo terzo elenca, invece, i dieci ostacoli che impediscono la devozione: il peccato che affievoliscono il fervore; rimorso eccessivo dei propri peccati, che favorisce l’orgoglio e la superbia; ogni tristezza disordinata del cuore che impedisce alla gioia e alla dolcezza di albergare nel cuore; eccessive preoccupazioni che rendono inquieto il cuore e lo distraggono; eccessive occupazioni che riempiono il tempo e affogano lo spirito, senza lasciare spazio per Dio; piaceri e diletti dei sensi smodati; il mangiare troppo e lo stare troppo tempo a tavola non favoriscono le attività spirituali; il vizio della curiosità su tutto, perché porta via del tempo utile allo spirito; incostanza nella pratica degli esercizi.

Nel quarto capitolo si enumerano le nove tentazioni più comuni contro la devozione, e i rispettivi rimedi: mancanza della consolazione spirituale; turbamento dei pensieri importuni; tentazione di bestemmiare; tentazioni contro la fede; ostacolati da grandi rimorsi; dormire molto; tentazioni della sfiducia e della presunzione; tentazione del desiderio smodato di sapere e di studiare; tentazione dello zelo eccessivo di recar vantaggio agli altri.

L’ultimo capitolo presenta otto “avvertenze” circa la preghiera: il fine della preghiera è amare Dio e cercarlo; non desiderare visioni o rivelazioni; non rivelare i favori che il Signore concede, eccetto il direttore spirituale; riverirsi a Dio sempre con grande umiltà e con il massimo rispetto; avere sempre tempo disponibile per dedicarsi a Dio; avere sempre tanta prudenza in tutte le pratiche devote verso il Signore, evitando ogni eccesso; impegnarsi nell’esercizio di tutte le virtù, “perché come nella chitarra una sola corda non fa armonia se non suonano tutte”; tutti questi consigli vanno “presi come preparazione per accostarsi alla grazia divina”, e per abbandonarsi totalmente a Dio. Tutti i consigli dati vanno presi “non come frutto di tecnica, bensì di grazia, perché in questo modo ci si renderà conto che il primo strumento che è necessario è una profonda umiltà, e se ne ringrazia…Dio”.

Culto

La notizia della sua morte si diffuse immediatamente per tutta la zona e accorsero i vicini di Arenas e di altri paesi per congedarsi dal sant’uomo. Il suo sepolcro si convertì, fin dall’inizio, in luogo di pellegrinaggio. Papa Gregorio XV lo beatificò il 18 aprile 1622; mentre Clemente IX il 28 aprile 1669, lo scrisse nel numero dei Santi.  In seguito alla sua canonizzazione i frati minori “Scalzi” presero il nome di “Alcantarini”.

Spesso, l'iconografia lo rappresenta insieme a san Pasquale Baylon (1540-1592), ai piedi della Madonna del Pozzo di Capurso (BA), perché nella metà del Settecento i frati Alcantarini presenti nel sud Italia, nei territori dell'ex Regno delle Due Sicilie, erano impegnati alla diffusione di tale culto. Abbinando i due maggiori Santi dell'ordine alla Vergine del Pozzo, gli Alcantarini diffondevano il culto in ogni posto dove erano presenti. Così anche nella vicina Castellana Grotte, nel settecentesco convento degli Alcantarini, “Madonna della Vetrana”, ci sono due bellissime statue lignee raffiguranti San Pietro d’Alcantara e di san Pasquale Baylon, collocate sui monumentali altari, uno di fronte all’altro, nei due imponenti cappelloni, di stile barocco, sotto la cupola.

Dal 1826 è patrono del Brasile e dal 1962, in occasione del quarto centenario della sua morte, anche della regione nativa dell’Estremadura (Spagna).

È invocato contro le febbri maligne e come protettore delle guardie notturne.

Con la riforma del nuovo calendario del 1969 di Paolo VI, il suo culto, come tanti altri santi, è stato limitato ai calendari interni delle famiglie religiose.

Autore: P. Giovanni Lauriola ofm

San Pietro d'Alcántara

Livio Mehus (1630–1691), San Pietro d’Alcantara che comunica santa Teresa d’Avila, 1683, Museo dell'Opera del Duomo - http://www.diocesiprato.it/


Come tutti gli innamorati Giovanni Garavito di Sanabria si dimentica di se stesso, anche di mangiare e di dormire, ma il suo è un amore speciale: egli vive per il Signore che è gioia, bellezza, pace. Al contrario, chi è innamorato di se stesso dimentica Dio. Giovanni nasce nel 1499 in Spagna, ad Alcántara. Suo padre è governatore della provincia e sua madre una nobile. A sedici anni indossa l’abito francescano e a venticinque è sacerdote. Viene inviato a predicare in Spagna e in Portogallo e designato a guidare vari conventi.

Pietro, questo è il suo nuovo nome da frate, sente che l’Ordine Francescano necessita di essere riformato e che deve tornare all’antica Regola dettata da San Francesco d’Assisi, basata su una vita povera, anzi poverissima! È lo stesso Pietro che dà il buon esempio. Con una volontà “d’acciaio”, mangia poco o nulla: pane, erba, cibi senza sapore e beve solo acqua. Digiuna per vari giorni consecutivi, anche per una settimana. Dorme due ore per notte su una sedia (non ha un letto poiché la sua stanzetta è troppo piccola per contenerlo). Cammina scalzo, non usa il cappuccio né quando il sole è cocente, né quando piove. E per tenere fede al Vangelo possiede solo una tunica che indossa sul corpo completamente nudo. Si narra che un giorno, un religioso sia andato a trovarlo e che lo abbia sorpreso rannicchiato in una grotta, coperto a malapena dalla mantellina. Il religioso si stupisce per l’indecenza mostrata da Fra Pietro il quale, scusandosi, spiega che per rispettare il messaggio di Gesù di avere un solo abito, sta aspettando che il suo saio, lavato e steso su una pietra, si asciughi per poterlo indossare.

Tuttavia lo stile di vita di Pietro non viene condiviso dai suoi confratelli che giudicano le regole troppo severe. Per questo motivo Pietro si rifugia sul Monte Arabida (Lisbona) a fare l’eremita, anche se addirittura il grande conquistatore re di Spagna Carlo V lo vorrebbe a corte come suo confessore. Proposta che l’umile francescano rifiuta. Altri religiosi lo seguono e lo imitano fino a quando papa Giulio III permette a Pietro di fondare un nuovo Ordine chiamato degli Alcantarini o Francescani Scalzi. A chi si lamenta per la cattiveria della società, il monaco risponde che il cambiamento deve iniziare da noi stessi. Messaggio quanto mai attuale! Pietro si spegne ad Arenas (Spagna) nel 1562. Tanti i miracoli a lui attribuiti dopo la sua morte. Nominato patrono del Brasile, è protettore delle guardie notturne per la sua abitudine a dormire pochissimo.

Autore: Mariella Lentini

Note: La sua memoria liturgica si celebra il 18 ottobre. Mentre la Famiglia Francescana lo festeggia il 19 ottobre.

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/74425

San Pietro d'Alcántara

Vincenzo Ruggeri, Madonna con l'ostensorio tra S. Pasquale e S. Pietro d'Alcantara, XVII sec. Chiesa di Santa Maria di Gesù a Caltavuturo.


PIETRO di Alcántara, santo

di Livario Oliger

Enciclopedia Italiana (1935)

Mistico e riformatore francescano, nato da famiglia nobile in Alcántara (Estremadura) nel 1499, morto il 18 ottobre 1562 ad Arenas. Studiò a Salamanca, ed entrato tra i francescani scalzi (1515) nella provincia di S. Gabriele, vi divenne provinciale (1538-1542). Di vita austerissima, propagò la più severa osservanza della regola e a tale scopo fondò con autorizzazione del papa il convento di Pedrosa (1555). I religiosi suoi seguaci furono chiamati "alcantarini", e si propagarono in Spagna, Portogallo e nei possessi spagnoli; in Italia ebbero due provincie nel regno di Napoli; cessarono nel 1897 come famiglia francescana distinta. S. Pietro ebbe grande influenza su S. Teresa d'Avila, di cui approvò lo spirito e incoraggiò l'opera riformatrice. Scrisse un Trattato dell'orazione e meditazione, tradotto in molte lingue (ultima edizione italiana, Napoli 1878). Fu canonizzato nel 1669, e la sua festa cade il 19 ottobre.

Bibl.: F. Marchese, Vita di S. Pietro d'Alcantara, Roma 1667, e altrove in seguito; G. di S. Bernardo, Chronica dell'ammirabile vita del glorioso P. S. P. d'A., Venezia 1717; René de Nantes, S. Pierre d'A. e Sainte Thérèse, in Études Franciscaines, X (1903), pp. 162-68, 384-94; U. d'Alençon, Louis de Grenade ou Pierre d'A.?, ibid., XXXV (1923), pp. 198-213; Michel-Ange, Le traité de S. Pierre d'A., ibid., XXXVI (1924), pp. 63-83, 141-66.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/pietro-di-alcantara-santo_(Enciclopedia-Italiana)/

San Pietro d'Alcántara

Luis Tristán (1586–1624), San Pedro de Alcántara, Primer cuarto del siglo XVII , 169 x 111, Museo del Prado, Depositado en el El Greco Museum


San Pedro de Alcántara

Pedro de Alcántara, San. Alcántara (Cáceres), 1499 – Arenas de San Pedro (Ávila), 18.X.1562. Franciscano (OFM), naturalista, reformador e impulsor del movimiento descalzo, comisario general, santo.

Biografía

San Pedro de Alcántara es una figura importante dentro de la espiritualidad española del siglo XVI.

Tiene una biografía muy característica de los ascetas y reformadores de su tiempo. Encabeza además un movimiento religioso de gran fuerza dentro de la vida religiosa moderna, que son los grupos descalzos que llegan a aclimatar en las principales familias religiosas.

Bautizado en su día como Juan de Sanabria, hijo de Alonso Garavito y de María Vilela de Sanabria, cambió su nombre por el de Pedro al profesar como religioso en la Orden Franciscana, en 1516. Por su procedencia, cabe catalogarle entre la hidalguía local cualificada, pues su padre es citado como el bachiller Garavito, letrado y regidor, circunstancia que le permite acceder a los estudios gramaticales e incluso a los estudios académicos en la Universidad de Salamanca, en los años 1511-1515. En este último año entró en la Orden Franciscana, en la que se aclimató en los años 1516-1522, testigo de los movimientos religiosos que atrajeron a los frailes de su tierra, que tenían por valedor a Francisco de los Ángeles Quiñones, futuro cardenal de Santa Cruz. Fruto de estas inquietudes fue la nueva provincia franciscana de San Gabriel de Extremadura en la que el nuevo fraile se llamó Pedro de Alcántara.

Valorado por su formación y por su mentalidad religiosa, realizó en la Orden Franciscana una carrera intensa de gobierno, que fue desde la guardianía del Convento de San Onofre de La Lapa en 1532, a los oficios de definidor (consejero provincial) en los años 1533, 1544 y 1551, a la magistratura superior de ministro provincial, en 1538. Por otro camino fueron sus opciones religiosas, radicales y novedosas, que encontraron fuerte oposición en Castilla y, en cambio, acogida fervorosa en Portugal, bajo el amparo de Juan III y de la reina Isabel. El éxito aquí conseguido se plasma en la fundación, en los años de 1540-1553, de un nuevo distrito franciscano portugués: la Custodia de Arrábida. Pero los pasos se dieron en abierta discrepancia con los superiores observantes, en especial con el ministro general, fray Andrés de Isla o da Insua (1547-1553), que no cesaba de cercar a Pedro de Alcántara y a sus seguidores, para evitar la difusión de la incipiente corriente descalza.

Pedro de Alcántara, firme en sus principios y seguro del apoyo de prelados y señores, intentó salir de este encierro pasándose a la jurisdicción de los superiores de la rama conventual de la Orden Franciscana y perfilando su movimiento religioso como nueva familia de “conventuales de vida reformada”. Los superiores conventuales aceptaron con gusto su propuesta y lo nombraron comisario, el 18 de abril de 1459, designación confirmada por el papa Pablo IV, el 8 de mayo de 1559. La decisión de Pedro de Alcántara iba en firme y cuajó de inmediato en la formación de una custodia (8 de octubre de 1559), luego provincia de San José (22 de febrero de 1559). Era el momento en que se encontró con santa Teresa (abril de 1562) y otros entusiastas de la iniciativa como el obispo Álvaro de Mendoza, el gran factor de las fundaciones teresianas.

Eran los momentos finales de su vida, que Pedro de Alcántara centró en su cenobio abulense de Arenas de San Pedro, centro de irradiación religiosa extraordinario al que llegaron muchas visitas y del que salieron muchas iniciativas. Fray Pedro lo inspiraba todo: fundaciones de conventos; procesos de conversión; discernimientos sobre situaciones difíciles. Pero sus días se acababan, porque sus achaques eran muchos y graves y no lograban conjurarlos los médicos amigos, como el doctor Vázquez, que lo vio morir en la casa de Arenas, en la madrugada del día 18 de octubre e 1562.

Vivió con gran intensidad y concitó en sus estancias extremeñas, abulenses y portuguesas turbas de devotos. Sus rasgos ascéticos y extáticos fueron la delicia de los pintores barrocos. En las poblaciones castellanas quedó por largo tiempo el eco de su taumaturgia, un bosque de prodigios del que queda memoria en las declaraciones de los procesos de beatificación, en los primeros años del siglo XVII. De hecho, su taumaturgia creció llamativamente y no tardó en ser elevado a los altares.

En su faceta de reformador e impulsor del movimiento descalzo, Pedro de Alcántara nació y vivió en un contexto social y religioso dominado por la demanda de autenticidad. Tenía un nombre y una etiqueta: Reforma en la cabeza y en los miembros. Había cristalizado en unas instituciones prestigiadas: las congregaciones de Observancia. Nacidas y afirmadas por hombres de gran carisma, se consolidaron con el apoyo del Pontificado y de las Monarquías nacionales.

Tuvieron su gran empuje en el reinado de los Reyes Católicos (1475-1517) y perduraron sin gran originalidad a lo largo del siglo XVI, a la sombra de la Monarquía de Carlos V y Felipe II.

Cuando Pedro de Alcántara se afianzó en el escenario religioso ibérico, las instituciones observantes anunciaron su crisis y se vieron abocadas a un proceso de cambio.

Este fue ahora el panorama. La uniformación de los grupos reformados en el único cuerpo de la Regular Observancia, implicó, cuando menos, una merma de los grupos espontáneos, incluso cuando se les concedieron espacios propios —las custodias— y superiores regionales. De esta reducción institucional surgieron situaciones de inquietud y disconformidad que se procuró acallar desde 1500 con la solución tradicional de una opción jerárquica: las casas de recolección.

Se acusó un fermento de disidencia dentro de la Regular Observancia franciscana. Tuvo sus expresiones más clásicas en los grupos ahora llamados recoletos y capuchos, éstos apellidados también frailes del Santo Evangelio. Los primeros centraron su demanda en un tipo de vida religiosa más retirada y penitente, en el que prevalecieron el silencio, la oración y una mayor reclusión. Los segundos aspiraban a realizar un evangelismo popular con sus viviendas campesinas, sus ermitas devocionales en las que hacían jornadas semanales de oración, su vestido de capucha puntiaguda que decían que era el mismo que usaba san Francisco y les acarreó el nombre popular de capuchos.

El futuro de ambas familias iba a ser muy diferente: los recoletos hubieron de acomodarse a ser una parcela reconocida y legal dentro de cada provincia y expansionarse por los antiguos cenobios rurales de los primeros ermitaños y cenobitas, ahora reedificados como conventos; los frailes del Santo Evangelio se abrieron camino, con la nueva designación de descalzos, en forma de congregación autónoma bajo la dependencia del ministro general de la Orden.

Los descalzos franciscanos tenían una protohistoria en los tres primeros decenios del siglo xvi. Nacieron en el preciso momento en que los Reyes Católicos y Cisneros aspiraban a conseguir una única reforma en las órdenes mendicantes: la Regular Observancia.

Lo ordenaron así a los visitadores que, con comisión pontificia y real, realizaban campañas de reforma. Lo impusieron sin excepción cuando los promotores del Santo Evangelio, Juan de Guadalupe y Pedro de Melgar, intentaron plasmar su doctrina en Extremadura y en Portugal. Después de sus días, en los primeros años del reinado de Carlos V, encontraron mejores oportunidades de llevar adelante sus proyectos. En los años 1519-1520 se creó en Extremadura la provincia de San Gabriel, con fuerte respaldo señorial. Había, por lo tanto, patronos y recursos materiales que patrocinasen la empresa y existía un plan de vida religiosa que resultaba muy atractivo. Por suerte, hay también un hombre capaz de encaminar y definir el nuevo estilo de vida que era fray Francisco de Quiñones.

La nueva forma de vida de los frailes extremeños fue establecida por Francisco de Quiñones, partiendo de la doble experiencia de los primeros frailes del Santo Evangelio y de su originaria provincia de los Ángeles, de Sierra Morena, que se había mantenido desde sus orígenes en el patrón de la Observancia italiana, más cercana a los grupos eremíticos. En su guión de ideas y preceptos están los siguientes puntos: la práctica eremítica se considera una parcela importante de la vida comunitaria, por lo que deberían seguirla al menos temporalmente todos los frailes; cada casa dispondrá de alguna ermita a la que puedan retirarse los frailes por turnos, sin perder la conexión con las celebraciones litúrgicas conventuales; se establecen turnos semanales de ermitaños que tienen por centro la misa conventual de los domingos, durante la cual se establecen los relevos con ritos y oraciones apropiadas; la experiencia eremítica semanal consiste en diversas prácticas litúrgicas, devocionales y ascéticas que se improvisan generalmente y pone el acento en las lecturas espirituales y en la dieta alimenticia que es vegetariana, a base de pan, verduras y frutas con aceite y vinagre: las llamadas comidas inocenciales, “muy conformes a lo que nuestros padres comían en el estado inocencia”; se admite el trato espiritual con los visitantes que se acercan a estos cenobios, que pueden ser admitidos a conversaciones edificantes no sólo en las porterías sino también en las ermitas y en el templo; el exponente más completo de esta espiritualidad es la vocación misionera, concebida como suprema obediencia personal y comunitaria a Dios y a los superiores jerárquicos; comunidad móvil que alimenta su solidaridad, no en observancias sino en el encuentro periódico amistoso y fiel del grupo; que crea sobre la marcha su culto religioso, sin ataduras de ceremonias y ritualismo; que asume como nueva patria la tierra que va a misionar. Con este bagaje de ideas y propósitos llegan a las nuevas tierras de México los llamados Doce Apóstoles de Nueva España, en junio de 1524.

Esta constelación de ideales no cuajó fácilmente en Extremadura. Hubo incertidumbre en el rumbo e inconstancia en proseguir los esfuerzos iniciales. En este horizonte incierto aparece la figura de Pedro de Alcántara.

Por su extracción hidalga y por sus estudios salmantinos, realizados alrededor del año 1511, en un momento de agitación y reforma, y sobre todo por su carácter firme en sus propósitos, destacó a partir de la década de 1530, cuando Francisco de Quiñones, tras su ministerio de ministro general de la Orden (1523- 1527), ascendió al cardenalato y tuvo un protagonismo religioso notable de tinte erasmiano. Ensayó dentro de la institución de la Observancia sus proyectos de Felipe II, como definidor y ministro provincial de la provincia de San Gabriel (1538- 1541) y fue autor de las Ordenaciones provinciales de 1540. Acaso creía por entonces que este camino institucional era viable, porque en Portugal encontró acogida y favor y consiguió fundar una nueva provincia franciscana de estilo extremeño: la Custodia, luego provincia (1542) de la Arrábida.

El camino que trazaba Pedro de Alcántara se distanciaba sensiblemente del previsto por Francisco de Quiñones. En éste prevalecía la creatividad y la espontaneidad.

En san Pedro de Alcántara crecía cada vez más el sentido ascético de una pobreza radical que debía expresar muy claramente dos direcciones: la de la pobreza real del mundo rural castellano y la cristológica del desprendimiento total de los bienes por el seguimiento libre de Jesús Fue en 1557 cuando el nuevo reformador franciscano decidió marcar su nueva andadura.

El nuevo itinerario fue visto como una disidencia dentro de la regular Observancia, justamente en los momentos en que el príncipe Felipe II comenzaba a blandir sus propósitos de reforma definitiva de las órdenes religiosas. Sonó a desafío a la autoridad jerárquica de la Orden, su decisión de 1559, por la que pasaba con su nueva familia a la jurisdicción del ministro general de los frailes franciscanos conventuales.

Pedro de Alcántara se mantuvo firme en su propósito. En pocos meses dio vida a un nuevo distrito franciscano que llevaba su impronta descalza: la Custodia de San José, de Castilla la Nueva, constituida en el mismo año de 1559, y elevada a provincia con nuevas ordenanzas en 1561. Nadie consiguió doblegar a fray Pedro en su marcha, incluso cuando la mayor parte de sus seguidores suscribieron el 25 de febrero de 1562 una concordia por la cual se integraban en la Observancia. En el pináculo de la fama, como maestro espiritual y consejero de personalidades como santa Teresa de Jesús y amigo de próceres como el obispo de Ávila, Álvaro de Mendoza, sabía que no estaba sólo en el desafío. Su último refugio fue el minúsculo Convento de Hontiveros, donde le acosaban los superiores observantes, en septiembre de 1562, que, por su portavoz en la Corte de Felipe II, lo acusaban de “inventar [...] nueva Orden e manera de religion no aprobada”.

Pedro de Alcántara murió en Arenas de San Pedro, en casa de su amigo el médico doctor Vázquez, el 18 de octubre de 1562. Dejaba escritos ascéticos, normativa de reforma y sobre todo el testimonio de una vida extremosa en la ascesis religiosa y en el radicalismo reformista. San Pedro de Alcántara es un notable escritor espiritual, meritorio como testigo de las corrientes y motivaciones religiosas de su tiempo.

Su claro parentesco con algunos de estos escritores sigue creando interrogantes. La obra más original es el Tratado de oración y meditación, que fue editado en los años 1556- 1557, por el impresor Juan Blavio de Colonia. A su lado figuran: Soliloquios de San Buenaventura y Comentario sobre el salmo “Miserere”.

Dejaba claro su ideario que había formulado sucesivamente en textos legislativos de los años 1540 y en los proyectos de 1562. Los ejes de su propósito eran una liturgia silenciosa, acompasada y meditativa; una oración mental prolongada, de dos horas diarias, separadas por el trabajo corporal; la mendicación como forma de sustento; vestido religioso y ajuar litúrgico concordante con la pobreza ambiental; vivienda similar a la de los campesinos extremeños.

Desaparecido Pedro de Alcántara quedaba su aliento institucional. La provincia de San José que buscaba afanosamente su prolongación en nuevos parajes de escasa presencia franciscana: la montaña valenciana y murciana, donde surgió la custodia de San Juan Bautista; las tierras tudenses de Galicia, en las que había comenzado sus fundaciones fray Juan Pascual por los años de 1517. Parecía un árbol muy pobre y desolado en 1562. Pronto demostró que tenía hondas las raíces.

La nueva familia descalza se vio conminada a desaparecer en la década de 1560. Le venían las amenazas desde las instancias oficiales: en el cuadro de la Regular Observancia franciscana esta nueva familia religiosa de “pascualistas” (seguidores de fray Juan Pascual) y “alcantarinistas” (compañeros de Pedro de Alcántara) que se presentaban en público como Observancia estrictísima eran los mismos “deviantes” censurados en su día por los Reyes Católicos y el cardenal Cisneros, que habían dejado de lado el idealismo comunitario y misional del cardenal Francisco de Quiñones; aparecían en público con una imagen extravagante, en unas moradas que eran más tugurios o cuevas que conventos; se instalaban abusivamente en los distritos territoriales de las provincias observantes; captaban el favor de prelados y caballeros con ardides religiosos; en los proyectos de reforma que estaba realizando la Corte de Felipe II, sancionados por Pío V por los breves Maxime cuperemus (2 de diciembre de 1566) y Superioribus mensibus (16 de abril de 1567), el objetivo primario era la extinción del conventualismo y la promoción de los grupos reformados, sobre todo de las observancias, cuando éstas existían. En principio la existencia de grupos especiales dentro de cada familia observante no estaba contemplada. Se consideraba amenaza de anarquía y división de fuerzas. Por norma no eran aceptables “los diferentes modos de vivir bajo un habito y religion”. En concreto, expresaba Felipe su opinión oficial, el 12 de diciembre de 1567, que los alcantarinos, “aunque hayan dado la obediencia a la Observançia, son y quedaron conventuales [...] y así pueden ser enteramente reformados y reducidos a la Observancia y repartidos por los monasterios della”.

Un mes más tarde llegaba la sentencia definitiva por la bula Beatus Christi salvatoris, dada por Pío V; el 23 de enero de 1568, en la que de nuevo se abolían las congregaciones y reformas existentes en el seno de la Observancia franciscana y sus miembros serían incorporados a las respectivas provincias observantes.

Sin embargo no llegó la previsible desaparición más que en los reductos más lejanos y débiles como la Custodia de San Simón de Galicia, cuyos Conventos de Redondela, Vigo y Bayona se integraron en la provincia de Santiago. Los superiores franciscanos no propusieron la desaparición de la nueva familia descalza sino su integración en el cuadro de la Orden, en forma de provincias autónomas que siguiesen su estilo de vida bajo la jurisdicción del ministro general de la Orden. Así lo propuso el comisario general y portavoz de la Observancia en la Corte, fray Francisco Guzmán, en 1562, censurando sobre el particular algunas prácticas religiosas del grupo que consideraba negativas como eran las singularidades en viviendas, vestidos y austeridades. Con esta tesis venía a reforzar los argumentos de los propios descalzos ante el Rey, que demostraban que realmente militaban en la Observancia y que su vinculación a la familia conventual era una anécdota del pasado.

Mientras estas dudas sobre la naturaleza de los Descalzos se barajaban en las altas esferas madrileñas, los seguidores de Pedro de Alcántara se adelantaron a la situación buscando amparo en personajes eclesiásticos y en cortesanos romanos y madrileños. Sus agentes conquistaron la benevolencia de Pío V y recibieron de él declaraciones verbales en su favor, oportunamente testimoniadas con documentos notariales. En Madrid supieron atraer a su causa a los nuncios Alessandro Crivelli (1561-1565) y Felipe Sega (1577-1581) y al antiguo obispo abulense, ahora titular de Palencia, Álvaro de Mendoza, el secretario Antonio Pérez, los condes de Priego y Melito y el contador Francisco de Garnica. Con este valimiento en Madrid y en Roma, encontraron todas las puertas abiertas. Los mismos generales de la Orden, Luis de Púteo y Cristóbal Capitefontium, no tuvieron ya el valor de oponerse a sus demandas y aprobaron sus nuevas fundaciones, mientras que los superiores españoles seguían contradiciéndolas sin éxito. En la década de 1570, bajo estas condiciones (1572) se plasmaba la instalación que el grupo consideraba emblemática: San Bernardino de Madrid, fruto del apoyo de un grupo de cortesanos entre los que destaca el contador Francisco de Garnica.

Una nueva empresa descalza, en marcha desde 1576, les aseguraba el salto definitivo al aprecio personal de Felipe II: la misión de las islas Filipinas. Se presentó con urgencia la demanda de misioneros para las nuevas islas hispanas, con irradiación en todo el Lejano Oriente. Se sugirió que a los pioneros agustinos se sumasen de inmediato grupos de jesuitas y de frailes descalzos. Recibida la invitación, los frailes de San José o josefinos, como ahora se decían los descalzos franciscanos, organizaron una expedición de dos docenas que capitaneó fray Pedro de A1faro. La empresa tuvo gran éxito y se convirtió muy pronto en una bandera de triunfo para los descalzos. En 1579 pusieron en limpio sus planes: querían levas regulares de misioneros descalzos; pretendían una instalación en Nueva España que sirviera de puente para el periplo asiático; preconizaron un gran futuro para la Iglesia y para la Monarquía de Felipe II no sólo en las islas Filipinas sino también en tierras chinas y japonesas.

Casi de repente se habían constituido en un baluarte misionero con el que tendría que contar la Monarquía de Felipe II. El Rey Prudente y los Descalzos franciscanos cambiaron de discurso: Felipe II los miraba ahora como apóstoles; los misioneros llamaron a su Rey padre, patrón y defensor.

En realidad no había cambiado sólo el talante de las relaciones sino sobre todo la condición institucional de los Descalzos franciscanos. En los años 1578-1579 recibieron los documentos pontificios que les acreditaban como familia religiosa reformada dentro del cuadro de la Regular Observancia Franciscana. Desde el 12 de noviembre de 1578 tenían en su poder la nueva bula de Gregorio XIII Ad hoc nos Deus, por la que se sancionaba que las constituciones de los Descalzos no podrían ser alteradas ni siquiera por el ministro general de la Orden Franciscana; que los frailes observantes podían pasar libremente a la familia de los Descalzos; que los moradores de los conventos descalzos no podían ser transferidos por los superiores observantes; que sólo bajo estas condiciones se ejercería la jurisdicción del ministro general de la Orden sobre la familia descalza. El 3 de junio de 1579 emanaba en Roma la bula Cum illius vicem que remachaba este estatuto de autonomía. Corrían tiempos de bonanza para los nuevos grupos reformados, descalzos y recoletos, que merecían ahora cálidas recomendaciones de los nuncios pontificios, a los que la Corona iba dejando margen de intervención, incluso cuando sus gestos no se adecuaban a los proyectos oficiales.

En las décadas de 1580 y 1590 los Descalzos Franciscanos estaban en pleno despliegue en España y en las Indias. En algo más de dos decenios supieron afirmar su presencia en todo el ámbito de la Monarquía Católica con casas, provincias y misiones.

En la Península prosperaron sus fundaciones urbanas, las más objetadas por sus compañeros de la Observancia.

Con cierta facilidad se encontraba quien ofreciera solares y dotación en ciudades significativas como Madrid, Cuenca, Salamanca y, sobre todo, Valladolid y Sevilla. Tenían muy clara su estrategia de asentamientos urbanos: los necesitaban en Alcalá y Salamanca para educar a sus candidatos; en Sevilla y México, como refugios y puentes para sus expediciones misioneras; en Valladolid y Ciudad Rodrigo, por ser cabezas de comarcas a las que había que recurrir por necesidad, sobre todo para problemas administrativos y asistencia sanitaria; en Zamora, Medina, Segovia, Guadalajara, Cuenca y Toledo, ya saturadas de conventos, por condescender con la piedad de sus bienhechores devotos. Habían de superar las objeciones jurídicas: las normas sobre las distancias entre las casas religiosas urbanas, que agravó Clemente VIII en su Constitución de 1593 y la disposición del capítulo general de la Orden de Valladolid que exigía la aprobación para las nuevas fundaciones. Las vencían con gracias pontificias, como la otorgada por Gregorio XIII a la provincia de San José en 1594 por la que se constituyó la provincia de San Pablo en Castilla la Vieja, mientras que la valenciana de San Juan Bautista no sólo se consolidó sino que se dilató por las tierras murcianas; en Andalucía, se puso en marcha otra nueva provincia, que se llamó de San Diego, si bien su aprobación sólo se consiguió en 1619; en Indias había dado el paso en 1586 la nueva provincia de San Gregorio Magno y en la década de 1590 se configuraba la de San Diego de Nueva España.

En Indias los Descalzos hacían ostentación de cierto vanguardismo religioso, aprovechando el adormecimiento de los observantes, enzarzados en sus disputas internas y externas. Se presentaron como los misioneros de frontera, ajenos a las disputas jurisdiccionales, dispuestos a recibir en sus filas a los frailes descontentos de su instalación no hispana que clamaban por casas de recolección. Ofrecieron a la Monarquía la solución para los urgentes alistamientos misioneros: fue su instalación completa en los virreinatos indianos en los que reclutarían sus candidatos e instalarían sus casas de formación. Así se resolvería el difícil problema de las expediciones misioneras “sin que sea menester traellos todos de España, porque [...] no se pueden traer todos los que son menester, y se traen con mucho mas trabajo”. Sin duda, esta solución utópica halagó a Felipe II. En el mismo año 1586 hacía un reconocimiento público de estos misioneros: “se han señalado mucho los descalzos de la Orden de San Françisco”, escribía, refiriéndose a los primeros misioneros de Filipinas, y los recomendaba con predilección al papa Sixto V.

Obras

Tratado de oración y meditación y soliloquios de San Buenaventura y Comentario sobre el salmo “Miserere”, Juan Blavio de Colonia, 1556-1557.

Bibliografía

A. Recio Veganzones, “Ensayo bibliográfico sobre San Pedro de Alcántara”, en Archivo Ibero-Americano (AIA), 22 (1962), págs. 223-290

A. Barrado Manzano, San Pedro de Alcántara. Estudio documentado y crítico de su vida, Madrid, Editorial Cisneros, 1965

S. Andrés Ordax, La verdadera efigie de San Pedro de Alcántara, Cáceres, 1980

“Iconografía teresiano-alcantarina”, en Boletín del Seminario de Estudios de Arte y Arqueología (Valladolid), 48 (1982), págs. 301-326

M. de Castro, Bibliografía hispano franciscana, Santiago de Compostela, 1994, págs. 353-358

J. García Oro y M. J. Portela Silva, “Felipe II y la nueva reforma de los religiosos descalzos”, en AIA, 58 (1998), págs. 217-310.

Autor/es

José García Oro, OFM (+)

SOURCE : https://historia-hispanica.rah.es/biografias/35803-san-pedro-de-alcantara

San Pietro d'Alcántara

Padre Alberico Carlini da Vellano, San Pietro d’Alcantara e San Pasquale Baylon, 1760


San Pedro de Alcántara

Nació en Alcántara (España) en 1499; murió el 18 de octubre de 1562. Su padre, Pedro Garabito, fue el gobernador del lugar, y su madre era de la familia noble de Sanabria. Tras un curso de gramática y filosofía en su pueblo nativo, fue enviado a la Universidad de Salamanca a la edad de catorce. Al regresar a casa, se hizo franciscano en el convento de la Estricta Observancia en Majaretes en 1515. A la edad de veintidós fue enviado a fundar una nueva comunidad de la Estricta Observancia en Badajoz. Fue ordenado sacerdote en 1524, y el año siguiente fue hecho guardián del convento de Santa María de los Ángeles en Robredillo. Pocos años después, comenzó a predicar con gran éxito. Prefirió predicar a los pobres; y sus sermones, en gran parte sacados de los profetas y los libros sapienciales, manifiestan la más tierna simpatía humana. Cuando Pedro entró en la orden, la reforma de los «frailes descalzos» tenía, además de los conventos en España, la custodia de Santa María Pietatis en Portugal, sujeta al General de los observantes.

Habiendo sido elegido pastor de la provincia de San Gabriel en 1538, Pedro se puso a trabajar inmediatamente. En el Capítulo de Plasencia en 1540, redactó las constituciones de los Observantes Estrictos, pero sus ideas severas encontraron tanta oposición que renunció al cargo de provincial y se retiró con Juan de Ávila a las montañas de Arrábida (Portugal), donde se unió con el padre Martín de Santa María en su solitaria vida de ermitaño. Pronto, sin embargo, se le unieron otros frailes, y establecieron varias comunidades pequeñas. Se escogió a Pedro como guardián y maestro de novicios en el convento de Palhâes. En 1560, estas comunidades se convirtieron en la provincia de Arrábida. Al regresar a España en 1553, pasó dos años más en soledad, y luego viajó descalzo a Roma, y obtuvo el permiso de Julio III para fundar algunos conventos pobres en España bajo la jurisdicción del General de los Conventuales. Los conventos se establecieron en Pedrosa, Plasencia y otras partes; en 1556 se convirtieron en intendencia, con Pedro como superior; y en 1561, en una provincia con el título de San José. Sin desanimarse por la oposición y los malos resultados con que se encontró en la provincia de San Gabriel, Pedro redactó las constituciones de la nueva provincia con mayor severidad. La reforma se difundió rápidamente hacia otras provincias de España y Portugal.

En 1562, la provincia de San José fue puesta bajo la jurisdicción del General de los observantes, y se formaron dos nuevas custodias: la de Juan Bautista en Valencia, y la de San Simón en Galicia (véase Frailes menores). Además de los ya mencionados asociados de Pedro, pueden mencionarse a san Francisco de Borja, Juan de Ávila, y el Ven. Luis de Granada. En santa Teresa, Pedro percibió un alma escogida por Dios para realizar una gran empresa, y su éxito en la reforma del Carmelo fue en gran medida debido al consejo, el ánimo y la defensa de éste (véase Carmelitas). Fue una carta de san Pedro (14 de abril de 1562) la que la animó a fundar su primer monasterio en Ávila el 24 de agosto de aquel año. La biografía de santa Teresa es la fuente de mucha de nuestra información por lo que se refiere a la vida, las obras y el don de milagros y de profecías de Pedro.

Quizá lo más sorprendente de las gracias de Pedro fue su don de contemplación y la virtud de penitencia. Y no menos extraordinario fue su amor a Dios, el cual, en ocasiones, era tan ardiente que le causaba, al igual que a san Felipe Neri, dolor sensible, y a menudo era raptado por el éxtasis. La pobreza que practicó e impuso fue tan alegre como real, y frecuentemente dejaba que se sintiera hasta la necesidad de los indispensables. En confirmación de sus virtudes y misión de reforma, Dios obró numerosos milagros a través de su intercesión y por su presencia misma. Fue beatificado por Gregorio XV en 1622, y canonizado por Clemente IX en 1669. Además de las constituciones de la Observancia Estricta, y muchas cartas sobre temas espirituales, especialmente dirigidas a santa Teresa, compuso un pequeño tratado sobre la oración, el cual ha sido traducido a todas las lenguas de Europa. Su fiesta se celebra el 19 de octubre. (véase SAN PASCAL BAYLON; SAN PEDRO BAUTISTA; MÁRTIRES JAPONESES)

[Nota: En 1826, san Pedro de Alcántara fue nombrado patrono de Brasil, y en 1962 (el cuarto centenario de su muerte), de Extremadura. A causa de la reforma del calendario romano en 1969, su fiesta del 19 de octubre se observa solo en calendarios locales y particulares.]

Lives de JOHN OF SANTA MARIA, Min. Obs. Ale. Chron. Prov. S. Jos., 1, I; y MARCHESIO (Roma, 1667); PAULO, Vita S. Petri Alc. (Roma, 1669); WADDING, Annales, an. 1662; LEO, Lives of the Saints and Blessed of the Three Orders of St. Francis, IV (Taunton, 1888); Acta SS., Oct., VIII, 636 sq. NICHOLAS REAGAN

Transcrito por Herman F. Holbrook

Oh, san Pedro y todos los santos sacerdotes y levitas, rueguen por nosotros.

Traducción de Manuel Rodríguez Rmz.

The Catholic Encyclopedia, Volume I

Copyright © 1907 by Robert Appleton Company

Online Edition Copyright © 1999 by Kevin Knight

Enciclopedia Católica Copyright © ACI-PRENSA

Nihil Obstat, March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor Imprimatur +John Cardinal Farley, Archbishop of New York

SOURCE : https://web.archive.org/web/20070328204830/http://www.enciclopediacatolica.com/p/pedrodealcantara.htm

San Pietro d'Alcántara

Estatua de San Pedro de Alcántara en la Concatedral de Santa María de Cáceres, obra de Enrique Pérez Comendador.


San Pedro de Alcántara (1499-1562)

por Pedro de Alcántara Martínez, o.f.m.

Era el año del Señor de 1494 [o más bien: 1499] cuando en la Extremadura Alta, en la villa de Alcántara, nacía del gobernador don Pedro Garabito y de la noble señora doña María Villela de Sanabria un varón cuya vida había de ser un continuo milagro y un mensaje espiritual de Dios a los hombres, porque no iba a ser otra cosa sino una potente encarnación del espíritu en cuanto ello lo sufre la humana naturaleza. Ocurrió cuando España entera vibraba hasta la entraña por la fuerza del movimiento contrarreformista. Era el tiempo de los grandes reyes, de los grandes teólogos, de los grandes santos. En el cielo de la Iglesia española y universal fulgían con luz propia Ignacio, Teresa, Francisco de Borja, Juan de la Cruz, Francisco Solano, Javier... Entre ellos el Santo de Alcántara había de brillar con potentísima e indiscutible luz.

Había de ser santo franciscano. La liturgia de los franciscanos, en su fiesta, nos dice que, si bien «el Seráfico Padre estaba ya muerto, parecía como si en realidad estuviese vivo, por cuanto nos dejó copia de sí en Pedro, al cual constituyó defensor de su casa y caminó por todas las vías de su padre, sin declinar a la derecha ni hacia la izquierda». Todo el que haya sentido alguna vez curiosidad por la historia de la Orden de San Francisco, se encontrará con un fenómeno digno de ponderación, que apenas halla par en la historia de la Iglesia: iluminado por Dios, se apoderó el Santo de Asís del espíritu del Evangelio y lo plasmó en una altísima regla de vida que, en consecuencia, se convierte en heroísmo. Este evangelio puro, a la letra, es la cumbre de la espiritualidad cristiana y hace de los hombres otros tantos Cristos, otros tantos estigmatizados interiores; pero choca también con la realidad de la concupiscencia y pone al hombre en un constante estado de tensión, donde las tendencias hacia el amor que se crucifica y hacia la carne que reclama su imperio luchan en toda su desnuda crudeza. Por eso ya en la vida de San Francisco se observa que su ideal, de extraordinaria potencia de atracción de almas sedientas de santidad, choca con las debilidades humanas de quienes lo abrazan. Y las almas, a veces, ceden en puntos de perfección, masivamente, en grandes grupos, y parece, sin embargo, como si el espíritu del fundador hubiese dejado en ellas una simiente de perpetuo descontento, una tremenda ansia de superación, y constantemente, apenas la llama del espíritu ha comenzado a flaquear, se levanta el espíritu hecho llama en otro hombre y comienza un movimiento de reforma. Nuestro Santo fue, de todos esos hombres, el más audaz, el más potente y el más avanzado. Su significación es, por tanto, doble: es reformador de la Orden y, a través de ella, de la Iglesia universal.

San Francisco entendió la santidad como una identificación perfecta con Cristo crucificado y trazó un camino para ir a Él. El itinerario comienza por una intuición del Verbo encarnado que muere en cruz por amor nuestro, moviendo al hombre a penitencia de sus culpas y arrastrándole a una estrecha imitación. Así introduce al alma en una total pobreza y renuncia de este mundo, en el que vivirá sin apego a criatura alguna, como extranjera y peregrina; de aquí la llevará a desear el oprobio y menosprecio de los hombres, será humilde; de aquí, despojada ya de todo obstáculo, a una entrega total al prójimo, en purísima caridad fraterna. Ya en este punto el hombre encuentra realizada una triple muerte a sí mismo: en el deseo de la posesión y del goce, en la propia estima, en el propio amor. Entonces ha logrado la perfecta identificación con el Cristo de la cruz. Esto, en San Francisco, floreció en llagas, impresas por divinas manos en el monte de la Verna. Y, cuando el hombre se ha configurado así con el Redentor, su vida adquiere una plenitud insospechada de carácter redentivo, completando en sí los padecimientos de Cristo por su Iglesia; se hace alma víctima y corredentora por su perfecta inmolación. Cuando el alma se ha unido así con Cristo ha encontrado la paz interior consumada en el amor y sus ojos purificados contemplan la hermosura de Dios en lo creado; queda internamente edificada en sencilla simplicidad; vive una perpetua y perfecta alegría, que es sonrisa de cruz. Es franciscana.

Por estos caminos, sin declinar, iba a correr nuestro Santo de Alcántara. Nos encontramos frente a una destacadísima personalidad religiosa, en la que no sabemos si admirar más los valores humanos fundamentales o los sobrenaturales añadidos por la gracia. San Pedro fue hombre de mediana estatura, bien parecido y proporcionado en todos sus miembros, varonilmente gracioso en el rostro, afable y cortés en la conversación, nunca demasiada; de exquisito trato social. Su memoria fue extraordinaria, llegando a dominar toda la Biblia; ingenio agudo; inteligencia despejadísima y una voluntad férrea ante la cual no existían los imposibles y que hermanaba perfectamente con una extrema sensibilidad y ternura hacia los dolores del prójimo. Es de considerar cómo, a pesar de su extrema dureza, atraía de manera irresistible a las almas y las empujaba por donde quería, sin que nadie pudiese escapar a su influencia. Cuando la penitencia le hubo consumido hasta secarle las carnes, en forma de parecer –según testimonio de quienes le trataron– un esqueleto recién salido del sepulcro; cuando la mortificación le impedía mirar a nadie cara a cara, emanaba de él, no obstante, una dulzura, una fuerza interior tal, que inmediatamente se imponía a quien le trataba, subyugándole y conduciéndole a placer.

Sus padres cuidaron esmeradamente de su formación intelectual. Estudió gramática en Alcántara y debía de tener once o doce años cuando marchó a Salamanca. Allí cursó la filosofía y comenzó el derecho. A los quince años había ya hecho el primero de leyes. Tornó a su villa natal en vacaciones, y entonces coincidieron las dudas sobre la elección de estado con un período de tentaciones intensas. Un día el joven vio pasar ante su puerta unos franciscanos descalzos y marchó tras ellos, escapándose de casa apenas si cumplidos los dieciséis años y tomando el hábito en el convento de los Majarretes, junto a Valencia de Alcántara, en la raya portuguesa, año de 1515.

Fray Juan de Guadalupe había fundado en 1494 una reforma de la Orden conocida comúnmente con el nombre de la de los descalzos. Esta reforma pasó tiempos angustiosos, combatida por todas partes, autorizada y suprimida varias veces por los Papas, hasta que logró estabilizarse en 1515 con el nombre de Custodia de Extremadura y más tarde provincia descalza de San Gabriel. Exactamente el año en que San Pedro tomó el santo hábito.

La vida franciscana de éste fue precedida por larga preparación. Desde luego que nos enfrentamos con un individuo extraordinario. De él puede decirse con exactitud que Dios le poseyó desde el principio de sus vías. A los siete años de edad era ya su oración continua y extática; su modestia, sin par. En Salamanca daba su comida de limosna, servía a los enfermos, y era tal la modestia de su continente que, cuando los estudiantes resbalaban en conversaciones no limpias y le veían llegar, se decían: «El de Alcántara viene, mudemos de plática».

Claro está que solamente la entrada en religión, y precisamente en los descalzos, podía permitir que la acción del espíritu se explayase en su alma. Cuando San Pedro, después de haber pasado milagrosamente el río Tiétar, llamó a la puerta del convento de los Majarretes, encontró allí hombres verdaderamente santos, probados en mil tribulaciones por la observancia de su ideal altísimo, pero pronto les superó a todos. En él estaba manifiestamente el dedo de Dios.

Apenas entrado en el noviciado se entregó absolutamente a la acción de la divina gracia. Fue nuestro Santo ardiente amador y su vida se polarizó en torno a Dios, con exclusión de cualquier cosa que pudiese estorbarlo. El misterio de la Santísima Trinidad, donde Dios se revela viviente y fecundo; la encarnación del Verbo y la pasión de Cristo; la Virgen concebida sin mancha de pecado original, eran misterios que atraían con fuerza irresistible sus impulsos interiores. Ya desde el principio más bien pareció ángel que hombre, pues vivía en continua oración. Dios le arrebataba de tal forma que muchas veces durante toda su vida se le vio elevarse en el aire sobre los más altos árboles, permanecer sin sentido, atravesar los ríos andando sin darse cuenta por encima de sus aguas, absorto en el ininterrumpido coloquio interior. Como consecuencia que parece natural, ya desde el principio se manifestó hombre totalmente muerto al mundo y al uso de los sentidos. Nunca miró a nadie a la cara. Sólo conocía a los que le trataban por la voz; ignoraba los techos de las casas donde vivía, la situación de las habitaciones, los árboles del huerto. A veces caminaba muchas horas con los ojos completamente cerrados y tomaba a tientas la pobre refacción.

Gustaba tener huertecillos en los conventos donde poder salir en las noches a contemplar el cielo estrellado, y la contemplación de las criaturas fue siempre para su alma escala conductora a Dios.

Como es lógico, esta invasión divina respondía a la generosidad con que San Pedro se abrazara a la pobreza real y a la cruz de una increíble mortificación. Esta fue tanta que ha pasado a calificarle como portento, y de los más raros, en la Iglesia de Cristo. Ciertamente parece de carácter milagroso y no se explica sin una especial intervención divina.

Si en la mortificación de la vista había llegado, cual declaró a Santa Teresa, al extremo de que igual le diera ver que no ver, tener los ojos cerrados que abiertos, es casi increíble el que durante cuarenta años sólo durmiera hora y media cada día, y eso sentado en el suelo, acurrucado en la pequeña celda donde no cabía estirado ni de pie, y apoyada la cabeza en un madero. Comía, de tres en tres días solamente, pan negro y duro, hierbas amargas y rara vez legumbres nauseabundas, de rodillas; en ocasiones pasaba seis u ocho días sin probar alimento, sin que nadie pudiese evitarlo, pues, si querían regalarle de forma que no lo pudiese huir, eran luego sus penitencias tan duras que preferían no dar ocasión a ellas y le dejaban en paz.

Llevó muchísimos años un cilicio de hoja de lata a modo de armadura con puntas vueltas hacia la carne. El aspecto de su cuerpo, para quienes le vieron desnudo, era fantástico: tenía piel y huesos solamente; el cilicio descubría en algunas partes el hueso y lo restante de la piel era azotado sin piedad dos veces por día, hasta sangrar y supurar en úlceras horrendas que no había modo de curar, cayéndole muchas veces la sangre hasta los pies. Se cubría con el sayal más remendado que encontraba; llevaba unos paños menores que, con el sayal, constituían asperísimo cilicio. El hábito era estrecho y en invierno le acompañaba un manto que no llegaba a cubrir las rodillas. Como solamente tenía uno, veíase obligado a desnudarse para lavarlo, a escondidas, y tornaba a ponérselo, muchas veces helado, apenas lo terminaba de lavar y se había escurrido un tanto. Cuando no podía estar en la celda por el rigor del frío solía calentarse poniéndose desnudo en la corriente helada que iba de la puerta a la ventana abiertas; luego las cerraba poco a poco, y, finalmente, se ponía el hábito y amonestaba al hermano asno para que no se quejase con tanto regalo y no le impidiese la oración.

Su aspecto exterior era impresionante, de forma que predicaba solamente con él: la cara esquelética; los ojos de fulgor intensísimo, capaces de descubrir los secretos más íntimos del corazón, siempre bajos y cerrados; la cabeza quemada por el sol y el hielo, llena de ampollas y de golpes que se daba por no mirar cuando pasaba por puertas bajas, de forma que a menudo le iba escurriendo la sangre por la faz; los pies siempre descalzos, partidos y llagados por no ver dónde los asentaba y no cuidarse de las zarzas y piedras de los caminos.

San Pedro era víctima del amor de Dios más ardiente y su cuerpo no había florecido en cinco llagas como San Francisco, sino que se había convertido en una sola, pura, inmensa. Su vida entera fue una continua crucifixión, llenando en esta inmolación de amor por las almas las exigencias más entrañables del ideal franciscano.

No es de extrañar, claro está, que su vista no repeliese. Juntaba al durísimo aspecto externo una suavidad tal, un profundo sentido de humana ternura y comprensión hacia el prójimo, una afabilidad, cortesía de modales y un tal ardor de caridad fraterna, que atraía irresistiblemente a los demás, de cualquier clase y condición que fuesen. Es que el Santo era todo fuerza de amor y potencia de espíritu. Aborrecía los cumplimientos, pero era cuidadoso de las formas sociales y cultivaba intensamente la amistad. Tuvo íntima relación con los grandes santos de su época: San Francisco de Borja, quien llamaba «su paraíso» al convento de El Pedroso donde el Santo comenzó su reforma; el beato Juan de Ribera, Santa Teresa de Jesús, a quien ayudó eficazmente en la reforma carmelitana y a cuyo espíritu dio aprobación definitiva. Acudieron a él reyes, obispos y grandes. Carlos V y su hija Juana le solicitaron como confesor, negándose a ello por humildad y por desagradarle el género de vida consiguiente. Los reyes de Portugal fueron muy devotos suyos y le ayudaron muchas veces en sus trabajos. A todos imponía su espíritu noble y ardiente, su conocimiento del mundo y de las almas, su caridad no fingida.

Secuela de todo esto fue la eficacia de su intenso apostolado. San Pedro de Alcántara es un auténtico santo franciscano y su vida lo menos parecido posible a la de un cenobita. Como vivía para Dios completamente no le hacía el menor daño el contacto con el mundo. A pesar de ello le asaltaron con frecuencia graves tentaciones de impureza, que remediaba en forma simple y eficaz: azotarse hasta derramar sangre, sumergirse en estanques de agua helada, revolcarse entre zarzas y espinas. Desde los veinticinco años, en que por obediencia le hacen superior, estuvo constantemente en viajes apostólicos. Su predicación era sencilla, evangélica, más de ejemplo que de palabra. En el confesonario pasaba horas incontables y poseía el don de mover los corazones más empedernidos. Fue extraordinario como director espiritual, ya que penetraba el interior de las almas con seguro tino y prudencia exquisita: así fue solicitado en consejo por toda clase de hombres y mujeres, lo mismo gente sencilla de pueblo que nobles y reyes; igual teólogos y predicadores que monjas simples y vulgo ignorante. Amó a los niños y era amado por ellos, llegando a instalar en El Pedroso una escuelita donde enseñarles. Predicó constantemente la paz y la procuró eficazmente entre los hombres.

Dios confirmó todo esto con abundancia de milagros: innúmeras veces pasó los ríos a pie enjuto; dio de comer prodigiosamente a los religiosos necesitados; curó enfermos; profetizó; plantó su báculo en tierra y se desarrolló en una higuera que aún hoy se conserva; atravesó tempestades sin que la lluvia calara sus vestidos, y en una de nieve ésta le respetó hasta el punto de formar a su alrededor una especie de tienda blanca. Y sobre todas estas cosas el auténtico milagro de su penitencia.

Aún, sin embargo, nos falta conocer el aspecto más original del Santo: su espíritu reformador. No solamente ayuda mucho a Santa Teresa para implantar la reforma carmelitana; no se contenta con ayudar a un religioso a la fundación de una provincia franciscana reformada en Portugal, sino que él mismo funda con licencia pontificia la provincia de San José, que produjo a la Iglesia mártires, beatos y santos de primera talla. Si bien él mismo había tomado el hábito en una provincia franciscana austerísima, la de San Gabriel, quiso elevar la pobreza y austeridad a una mayor perfección, mediante leyes a propósito y, sobre todo, deseó extender por todo el mundo el genuino espíritu franciscano que llevaba en las venas, cosa que, por azares históricos, estaba prohibido a la dicha provincia de San Gabriel, que sólo podía mantener un limitado número de conventos. Con muchas contradicciones dio comienzo a su obra en 1556, en el convento de El Pedroso, y pronto la vio extendida a Galicia, Castilla, Valencia; más tarde China, Filipinas, América. Los alcantarinos eran proverbio de santidad entre el pueblo y los doctos por su vida maravillosamente penitentes. Dice un biógrafo que vivían en sus conventos –diminutos, desprovistos de toda comodidad– una vida que más bien tenía visos de muerte. Cocinaban una vez por semana, y aquel potaje se hacía insufrible al mejor estómago. Sus celdas parecían sepulcros. La oración era sin límites, igual que las penitencias corporales. Y si bien es cierto que las constituciones dadas por el Santo son muy moderadas en cuanto a esto, sin exigir mucho más allá que las demás reformas franciscanas conocidas, no se puede dudar que su poderosísimo espíritu dejó en sus seguidores una imborrable huella y un deseo extremo de imitación. Y es sorprendente el genuino espíritu franciscano que les comunicó, ya que tal penitencia no les distanciaba del pueblo, antes los unía más a él. Construían los conventos junto a pueblos y ciudades, mezclándose con la gente a través del desempeño del ministerio sacerdotal, en la ayuda a los párrocos, enseñanza a los niños; siempre afables y corteses, penitentes y profundamente humanos.

El 18 de octubre de 1562 murió en el convento de Arenas.

La Santa de Avila vio volar su alma al cielo y la oyó gozarse de la gloria ganada con su excelsa penitencia. El Santo moría en paz. Dejaba una obra hecha: una escuela de santos, un colegio de almas intercesoras y víctimas por las culpas del mundo. Sus penitencias llegaron a parecer a algunos «locuras y temeridades de hombre desesperado»; las gentes le tuvieron muchas veces por loco al ver los extremos a que le llevaba su vida de contemplación. Sólo que, como muy gentilmente aclaró a sus monjas Santa Teresa, aquellas locuras del bendito fray Pedro eran precisamente locuras de amor. Cuando Cristo ama intensamente a un alma no descansa hasta clavarla consigo en la cruz. Cuando un alma ama a Cristo no desea sino compartir con Él los mismos dolores, oprobios y menosprecios. La vocación franciscana es, recordémoslo, una vocación de amor crucificado y San Pedro supo vivirla con plenitud. Su penitencia venía condicionada por su papel corredentivo en la Iglesia de Dios y, si no a todos es dado imitarla materialmente, sí es exigido amar como él amó y desprenderse por amor, y al menos en espíritu, de las cosas temporales, abrazándose a la cruz.

Pedro de Alcántara Martínez, OFM,

San Pedro de Alcántara,

en Año Cristiano, Tomo IV, Madrid, Ed. Católica (BAC 186), 1960, pp. 152-160.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/bac/pedroalc05.html

San Pietro d'Alcántara

Barbé, Jan Baptist (Flemish engraver, draftsman and publisher, 1578-1649), S. Petrus de Alcántara, O.F.M., Saint (1499-1562), voorstelling: 7.6 x 5.6. Inscriptions: S. Petri de Alcantara ord. fra.min. (buiten de voorstelling: onderaan, centraal) ; Barbé fe. et ex. E. Privilegio. (buiten de voorstelling: onderaan, rechts)


19 de octubre

San Pedro de Alcántara (1499-1562)

Santo Franciscano

por Mariano Acebal, o.f.m.1.- Vida

Juan de Sanabria nació en Alcántara en 1499.

Su padre, Pedro Alonso Garavito, después de haber estudiado derecho en Salamanca, fue regidor de Alcántara y murió en 1507. Su madre, María Villela de Sanabria, murió en 1544; de familia acomodada, tuvo de él tres hijos. Después de la muerte de Pedro Alonso ella se volvió a casar con Alfonso Barrantes (que murió en 1529), que era viudo como ella. Él tenía cinco hijos y con ella tuvo otros dos.

Juan estudió gramática en su villa natal. Después, de 1511 a 1515, artes liberales, filosofía y derecho canónico en Salamanca.

En 1515 ingresó en los franciscanos de la custodia del Santo Evangelio. Esta custodia, fundada en 1502 por Juan de Guadalupe, dependiente de los Conventuales de la Provincia de Santiago, había sido oficialmente establecida por el breve Sub gravi religionis jugo (17 de marzo de 1508) de Julio II y permaneció en dependencias de los Conventuales hasta 1517 en que, por la Bula Ite vos in vineam meam del 29 de mayo, León X la agregó a los Observantes de Santiago. Juan de Sanabria hizo allí su noviciado en el convento de San Francisco de los Majarretes (Cáceres), cuando Francisco de Fregenal dirigía la custodia. Recibió el hábito del guardián del convento, su tío Miguel Roco, y al profesar cambió su nombre de Juan por el de Pedro. Hizo sus estudios eclesiásticos en Majarretes y Belvís de Monroy.

La Custodia del Santo Evangelio o de Extremadura se convirtió en la provincia de San Gabriel en el capítulo provincial de los Observantes de Santiago, el 22 de julio de 1519 (confirmación de León X, Bula Accepimus quod, 23 de enero de 1520, y del capítulo general de Burdeos el mismo año). Está considerada como la provincia madre de los descalzos de España. Pedro permaneció allí hasta 1557. Recibió el subdiaconado en 1522, el diaconado en 1523 y el sacerdocio en 1524.

No es fácil seguir sus desplazamientos por los conventos de los descalzos. Aunque de alma contemplativa, viajó tanto como Santa Teresa. En su provincia ocupó cargos importantes: fue guardián de Robledillo de Gata (Badajoz) y La Lapa (Plasencia). Clemente VII (breve Exponi nobis, de 26 de mayo de 1526) le nombró procurador para la defensa de los conventos de Robledillo y Hoyo de Mérida, en contra de los Observantes de Santiago. Fue definidor en tres ocasiones (1535, 1544 y 1551), provincial de 1538 a 1541, y otras tres veces candidato a provincial sin llegar a serlo.

Elegido en 1540 custos custodum para asistir al capítulo general de Mantua (1541), no pudo asistir retenido por una enfermedad en Barcelona, donde conoció a Francisco de Borja (cf. Ubald d'Alençon, en Franciscana, t. 6, 1923, pp. 265-78; en Estudios Franciscanos, t. 31, 1923, pp. 34-45); fue también elegido en 1552 para el capítulo general de Salamanca (1553). Se le tiene como fundador en esta época de tres conventos: Villanueva del Fresno en 1538, Tabladilla en 1540 y Valverde de Leganés en el mismo año.

En cuanto a sus viajes al extranjero, el más probable es el de Niza, donde asistió al capítulo general de 1535; un viaje a Roma en 1554 para encontrarse con Julio III es poco verosímil. Sin embargo, vivió en Portugal: en 1539 se encontraba en la sierra de Arrábida para ayudar a su pariente Martín de Santa María Benavides († 1546) en la fundación del convento y de la custodia de Arrábida, dependiente de la Observancia. De 1542 a 1544 fue guardián y maestro de novicios en Palhaes; en diversas ocasiones (1548, 1550, 1553 y 1557) volvió después al Portugal que tanto amaba.

En 1555 su provincial, Juan de Espinosa, le permite retirarse a la soledad de Santa Cruz de Paniagua (Cáceres), donde tomó contacto con Juan Pascual († 1557), fundador de la Custodia de San Simón en Galicia, dependiente de los Conventuales de Santiago. Pedro, el 7 de febrero de 1557, sucedió a Pascual como Comisario general de los Conventuales reformados, con patente del Maestro general Julio Magnani, todo lo cual fue confirmado por un breve de Paulo IV (Cum a nobis petitur, 2 de mayo de 1559). A esta época se remontan las fundaciones en 1557 del célebre convento de Pedroso de Acim (Concepción del Palancar) y, en 1558, en Jerez de los Caballeros (Badajoz), del «beatario» de los Terciarios regulares; en 1561 comenzaban las fundaciones de Aldea de Palo y de Arenas. Sin duda, del hecho de su cargo de Comisario general de los Conventuales reformados, Pedro asistió en 1559 al capítulo general de Aquila.

El 2 de febrero de 1561 obtuvo para la custodia de San José el rango de provincia, en dependencia de los Conventuales, a pesar de una fuerte tendencia en favor de la Observancia. Cuando llegó la confirmación de Pío IV (Bula In suprema militantis Ecclesiae, 25 de enero de 1563), Pedro de Alcántara ya no estaba allí. Había muerto en casa de Vázquez, médico de Arenas, el 18 de octubre de 1562. Había recibido la Extremaunción del padre fray Arias. De sus 47 años de vida religiosa, había pasado 42 en la provincia de San Gabriel (1515-1557) y cinco en la de San José (1557-1562): 37 años con los Observantes (1517-1554) y 10 con los Conventuales (1515-1517 y 1554-1562), siempre entre los descalzos.

Se considera a Pedro de Alcántara como el renovador del franciscanismo. Uno de los principales oradores del Siglo de Oro en España. Fue un hombre lleno de celo apostólico, tranquilo y prudente, pobre y generoso, disponible y obediente, humilde y magnánimo, penitente y acogedor.

El Proceso informativo tuvo lugar en Arenas en 1601; el Proceso en sentido estricto, comenzó el 9 de abril de 1615, se prolongó hasta 1622 (en Toledo, Avila, Plasencia, Alcántara, Coria y Arenas). El decreto de beatificación es del 5 de marzo de 1622 y la Bula de Gregorio XV, In sede Principis Apostolorum, del 18 de abril de 1622. El texto del Proceso se encuentra en los Archivos de la Congregación de los Ritos, volúmenes 4-7 y 10-13 (el de canonización en los otros volúmenes 8-9 y 14-15). Y comparecieron 551 testigos, de los que 104 no habían conocido a Pedro. Gregorio XV le llama doctor y maestro iluminado en teología mística.

El proceso de canonización comenzó el 9 de abril de 1647 (Archivos San Isidoro, Roma, ms. 1/123, 53 f.) y fue aprobado el 23 de diciembre de 1649. Pedro de Alcántara fue canonizado al mismo tiempo que María Magdalena de Pazzi († 1607) por Clemente IX, el 28 de abril de 1669. La Bula de canonización Romanorum gesta Pontificum, del 11 de mayo de 1670, es de su sucesor Clemente X.

Para la iconografía, ver Archivo Ibero-Americano (t. 22, 1962, pp. 563- 715; BS, t. 10, 1968, col. 661-62).

2.- Escritos

a) “Tratado de la oración y meditación”

La atribución de esta obra a Pedro de Alcántara ha suscitado una larga querella. Algunos han pensado que había que atribuirla a Luis de Granada († 1588; DS, t. 9, col. 1043-54), como una recopilación sacada de su célebre Libro de la oración aparecido en 1553. Se conoce también el de Martín de Lillo, Suma de Fray Luis de Granada (Alcalá, 1558, en la Biblioteca Vaticana, Barberini U. XI. 45), el de Hernando de Villarreal (edición de 1559 desaparecida; Alcalá, 1570); otro anónimo (Alcalá, 1571), y el que hizo el mismo Granada (Recopilación breve del Libro..., Salamanca, D. de Portonariis, 1574).

No es dudoso que la obra impresa bajo el nombre de Pedro tome prestado de la de Granada y le resuma frecuentemente. Pero Pedro aporta mucho de sí mismo y da a su obra un carácter más concentrado y más contemplativo. La dificultad está en esclarecer la historia de la composición.

Parece que un primer trabajo del santo sobre la oración circulaba en manuscrito en 1537 (cf. el testimonio de María, infanta de Portugal, muerta en 1577). Una primera edición debió aparecer después de 1548, la cual se perdió. La edición más antigua que tenemos es la procurada por Juan Blavio en Lisboa, sin fecha; se discute si apareció en 1556 ó 1558 (70 páginas; único ejemplar conocido en la Biblioteca Nacional de Lisboa, Res. 1395 A). Después las ediciones se multiplican [en diferentes lenguas, que se citan una por una].

La aportación más importante de Pedro es de orden pedagógico y doctrinal; buscando atender a las gentes pobres en medios y en tiempo, escribe en un estilo sobrio y conciso, muy diferente del elocuente y abundante de Granada; da una enseñanza sólida y al mismo tiempo atrevida para su época, visto el amplio público al que se dirige, orientaciones nítidas, seguras y suficientemente completas sobre la oración. Utiliza el Libro de su amigo Granada sin plagiarlo; lo condensa, lo completa aquí y allá, lo mejora frecuentemente (por ejemplo, en la estructura de las exposiciones), añade y llega a realizar uno de los mejores manuales de oración.

Pedro cita poco: además de las Escrituras, Agustín, Bernardo, las Meditationes vitae Christi de Juan de Caulibus, Juan Tauler, Lorenzo Justiniano, Alonso de Madrid, Francisco de Osuna, Antonio de Guevara, la Instrucción para novicios de Martín de Santa María Benavides.

Ciertas inserciones debidas a Pedro y que no se encuentran en Luis de Granada parecen suponer el conocimiento del texto español de los Ejercicios espirituales de San Ignacio; Francisco de Borja se lo habría comunicado a Pedro.

La obra, dividida en dos partes, comienza tratando del fin del hombre, de la vida purificante, de la meditación.

El capítulo uno, propio de Pedro, enseña el fruto que se espera de la oración: la devoción, que define con Tomás de Aquino.

El capítulo dos indica las materias de meditación (=las de la tarde en la obra de Granada, evocan las de las dos primeras semanas de los Ejercicios ignacianos).

Un corto capítulo tres precisa que estas meditaciones convienen al principio de la conversión, cuando el hombre vuelve a Dios.

El capítulo cuatro ofrece siete meditaciones sobre la Pasión, la Resurrección y la Ascensión (=meditaciones de la mañana en la obra de Granada; mismos temas que en la tercera y cuarta semanas de los Ejercicios).

El capítulo cinco expone el conjunto de las seis partes de las que se compone la oración: preparación, lectura, meditación, acción de gracias, ofrenda, petición (Granada no menciona la ofrenda), partes que son el objeto de los capítulos seis al once, donde Granada es muy utilizado (por ejemplo, los capítulos siete a nueve).

El capítulo once se inspira en Osuna, en Granada, los cuales siguen a Luis de Blois en la petición última del amor de Dios, pero él es más «extático», más orientado hacia la Encarnación que a la Pasión, más afectivo también.

El capítulo doce contiene 8 Avisos (Granada no trae más que siete):

No ser esclavo del método.

No razonar demasiado.

Controlar los movimientos afectivos para evitar lo artificial.

Evitar la contención.

¿Qué hacer cuando falta la devoción?

Duración de la oración (mejor una larga que dos cortas).

Cuando el alma es visitada por el Señor, de lo que ella se aprovecha (es la teoría franciscana de las paradas, pausas).

Viene después el octavo aviso: «Se debe procurar en este santo ejercicio mezclar meditación y contemplación, de manera que, cuando se ha alcanzado el puerto no hay que navegar más».

La doctrina aquí enseñada es equivalente a lo que después se ha llamado contemplación adquirida, o incluso la oración de sencillez.

La segunda parte trata de la devoción, la cual proviene del amor como la llama del fuego. Los cinco capítulos precisan la noción, los medios que la favorecen, las causas que la perjudican, dan avisos para la vida espiritual. Esta segunda parte trata, de hecho, de la vida unitiva.

b) Otras obras

Super psalmum Miserere. Transcrito en 1561 por Bernardo Benegas, discípulo de Juan de Avila; el texto comenta los seis primeros versículos; se conserva en Madrid (Real Academia de la Historia). La crítica se lo atribuye con casi toda certeza a Pedro.

Constituciones de la provincia de San Gabriel, 1540 (=C. 1), conforme a los Estatutos de Juan de Guadalupe (1501): manuscritos en el Archivo Histórico Nacional de Madrid (Clero, Monteceli del Hoyo, Leg. 1434). Constan de 11 artículos.

Constituciones de la provincia de San José, de 1561 y 1562 (=C. 2, C. 3); 11 y 20 artículos, más jurídicos que los de 1540; estarán en vigor hasta 1598.

Los puntos principales regulados por estas Constituciones son la oración y la penitencia. Habrá dos horas cotidianas de oración (C. 1, 8; tres horas en C. 2, y C. 3, 4); las misas se celebrarán sin honorarios (C.2, 8; C. 3, 15); se recitará el Oficio divino, el de la Virgen María y el de difuntos (C. 1, 1; C. 2, 1; C.3, 3), en voz baja y sin cantar; se confesará al menos dos veces por semana y se comulgará al menos los dominios y días de fiesta (C. 3, 7).

En cuanto a la vida de penitencia, estará prohibido manejar dinero (salvo en favor de los enfermos); se trabajará manualmente una hora diaria; las dimensiones del convento, de las celdas, de la capilla, etc., vienen fijadas, incluso las camas, la vestimenta (se irá descalzo), el sustento, la disciplina cotidiana, etc. Estas prescripciones se imponen, pero no bajo pena de pecado.

Un breve Camino de perfección es atribuido a Pedro (Biblioteca Universidad de Barcelona, ms. 1744, f. 63r-67v; copia del siglo XVII-XVIII).

Paz del alma, atribuida a Pedro, es de Juan de Bonilla. El Tratado de los votos, que ha sido también atribuido a Pedro, es de Jerónimo Savonarola († 1498).

Se discute también acerca del autor del Dictamen o Aviso (hacia el año 1558) sobre la relación espiritual que transmite Teresa de Avila a diversas autoridades. Está atribuido a Pedro o al dominico Pedro Ibáñez († 1565), o al jesuita Baltasar Álvarez († 1580). Es una exposición precisa en 33 puntos sobre el discernimiento de los estados místicos auténticos. La edición del Tratado de la oración de Madrid, 1977, da el texto en apéndice, páginas 191-95.

Pedro de Alcántara ha traducido o copiado una traducción del Soliloquium de San Buenaventura (manuscrito autógrafo, Archivo Franciscano Ibero Oriental de Madrid, cajón 541, 98f).

c) Cartas

Se conocen 12, cuya autenticidad no es discutida. Una carta certifica la autenticidad del Comentario del Apocalipsis del bienaventurado Amadeo de Silva († 1482) (21 de febrero de 1543); se conserva en el Archivo de la Curia general de los Franciscanos (ms. 5/11, f. 319v320v). Otras tres son cartas de fraternidad en favor de Lope de la Cadena (9 de abril de 1539), de Gabriel Sánchez (25 de mayo de 1560) y para la fundación del convento de Aldea de Palo por Guiomar de Ulloa (9 de enero de 1561). Las ocho últimas son cartas propiamente dichas: a la infanta Isabel de Portugal (octubre de 1552), a la infanta María (15 de junio de 1553), a una princesa portuguesa (15 de junio de 1557); tres a Luisa de la Cerda (10 de marzo, 12 de junio y 12 de agosto de 1562); una a Teresa de Avila (14 de abril de 1562), y la última (finales de agosto de 1562) a Álvaro de Mendoza, obispo de Avila († 1586). Estas cartas han sido publicadas en parte por A. Barrado Manzano (San Pedro de Alcántara, Madrid 1965) [Publicadas también en Vida y escritos de San Pedro de Alcántara, edición de la BAC, de 1996, preparada por R. Sanz].

3.- Doctrina espiritual

La enseñanza alcantarina se inscribe en la óptica platónico-agustina común a la espiritualidad española de su tiempo. Lo que la caracteriza, además, es la insistencia que pone en la pobreza, la penitencia y la oración. La pobreza, en particular, que él quiere que sea de las más estrictas, fue la base de todas las reformas franciscanas; ni los Observantes, ni los Conventuales pudieron realizar el ideal del «pobre eremita» franciscano.

Pedro no pretendió reformar la Observancia, sino vivir la «descalcez». No presenta tendencia quietista, como la espiritualidad «capucha»; la suya era, como la de los Descalzos, activa y misionera.

Se sabe del éxito de su reforma: los Descalzos alcanzaron los 7.000 y se expandieron por Europa, Asia y América. Su ejemplo suscitó parecidas reformas en los Carmelitas, Agustinos, Camaldulenses, Cistercienses, Servitas, etc. Es una de las tres grandes figuras de los reformadores religiosos en España.

Se le ha llamado el más penitente de los santos. Pero no era ni triste, ni retirado. Algunos han visto en él una desviación del ideal de Francisco de Asís, pero la verdad es que se le ha desfigurado volviéndole casi inhumano. Su Tratado ha contribuido a formar en la oración a una multitud de franciscanos. El valor de la obra no proviene de la sabia teología de su autor sino de su discernimiento y de su experiencia en la oración.

Mariano Acebal Luján, O.F.M.,

San Pedro de Alcántara, santo franciscano,

en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 124, noviembre- diciembre 1998,

7-12.- Traducido por A. Martín de Pierre d’Alcantara, Saint, en Dict. de Spiritualité. T. XII, 2ª parte, cols. 1489-1495, París, Beauchesne, 1986.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc06.html

San Pietro d'Alcántara

Antonio González Velázquez (1723–), Sacra Conversazione, circa 1749, Museo di Saragozza, Saragozza. Abajo en el centro, en el globo del mundo: Antonio González Velázquez, 1749. La obra representa a la Virgen con el niño, acompañados de un grupo de santos: Santa Gertrudis la Magna (1256-1302), San Pedro de Alcántara (1499-1562), San Antonio de Padua (1191/95-1231), San Francisco de Asís (1181/82-1226), San Juan Nepomuceno (1340-1393) y San Felipe Neri (1515-1595).


19 de octubre

San Pedro de Alcántara (1499-1562)

Apuntes biográficos

por Baldomero J. Duque y Julio Herranz, o.f.m.Había nacido en 1499 en Alcántara, hijo de Alonso Garabito y de María Vilela de Sanabria, quienes en su bautismo le pusieron el nombre de Juan. Alcántara está en la raya de las dos Extremaduras (española y portuguesa), tierra dura, sin suavidades, que forja a sus hombres en barro recocido, más recio que el bronce, tierra de «conquistadores». Pero Pedro no se fue con ellos. Después de estudiar en Salamanca se hizo franciscano, cambiando su nombre por el de Pedro: fray Pedro de Alcántara. Era otra la «conquista», no menos heroica ni menos gloriosa que la de sus paisanos, a la que le invitaba una misteriosa llamada.

Estamos en una de las épocas más llenas de vida de la historia de España, y en la que se concentra mucho de lo que los españoles han aportado a la historia universal. Edad de oro de la espiritualidad española, que hizo posible una impresionante cosecha de magníficas realidades: un deseo ardiente de reforma; una búsqueda viva e inquieta de vida interior; un interés generalizado por la oración, que deja de ser patrimonio de una élite monástico-religiosa y pasa del convento a la calle, sin distinguir clases, edades o sexos, –porque escribirá fray Pedro a Teresa de Jesús– en temas de vida espiritual y perfección evangélica «no se dio más a hombres que a mujeres». Va a irrumpir en todo su esplendor la gran «furia» española, una de cuyas cumbres, en el aspecto espiritual, será precisamente San Pedro de Alcántara.

Su andadura como franciscano se inicia el año 1515 en el conventito de los Majarretes, junto a Valencia de Alcántara. Pertenecía éste a la Custodia de Extremadura, luego Provincia de San Gabriel, que acogía entonces a algunos de los espíritus más inquietos y más deseosos de retorno a la primitiva observancia de la Regla de San Francisco de Asís. Allí forja fray Pedro su espíritu, en la contemplación, la penitencia y la pobreza, el retiro y el compromiso evangelizador. Durante los ocho años siguientes continúa su formación humanista, teológica y franciscana. En 1524 es ordenado sacerdote.

Pronto es superior de algunos conventos y, más tarde, en 1538, Superior Provincial de su Provincia de San Gabriel. Fray Pedro va y viene desarrollando un amplio apostolado, fundando nuevos conventos, visitando a sus hermanos, alentando en ellos el deseo de reforma. Fruto de ello van a ser las nuevas «Ordenaciones» que da a la Provincia franciscana.

En 1541, al terminar su mandato, viaja a Portugal reclamado por un grupo de franciscanos que, con apoyo de la nobleza, inicia un movimiento de reforma. Él mismo es uno de los fundadores de la Custodia de La Arrábida, que se constituye en Portugal según el estilo y el talante de las reformas franciscanas extremeñas. En Portugal se hace íntimo amigo de las personas de la Corte (Juan III, la reina doña Catalina de Austria, infantes, nobles...), con quienes mantiene una amplia correspondencia de amistad, consejo y dirección espiritual. Allí es, durante algunos años, maestro de novicios. Tal vez surgen entonces, en su iniciación a éstos en la práctica de la oración, los primeros apuntes de su Tratado de la Oración y Meditación. Escrito con el propósito de acercar a los cristianos de a pie la práctica de la oración, y editado sin cesar, es uno de los libritos que más ha contribuido a divulgar el ejercicio de la oración y meditación en España y en el extranjero.

Vuelve a España, reclamado por su Provincia. Crecen en él los deseos de mayor austeridad, soledad de vida y oración. En 1554 consigue de sus superiores autorización para retirarse, con un compañero, a un eremitorio en Santa Cruz de Paniagua (Cáceres). Su exquisita sensibilidad pone una nota de humanidad y de ternura en el marco de su pobre desierto: el pequeño huertecillo había de estar siempre sembrado de perejil «para que estuviese siempre verde».

Al cabo de dos años marcha al pueblo cacereño de Pedroso de Acim, donde Rodrigo de Chaves, dirigido suyo, le cede una pequeña casa junto a la fuente de El Palancar. Allí se hace levantar fray Pedro, en una superficie de unos 70 metros cuadrados, el «convento más pequeño del mundo». Éste será su conventito de predilección.

En El Palancar vive fray Pedro su proverbial ascetismo, hecho de pobreza franciscana y de una austeridad de vida y penitencia tales, que asombró a sus mismos contemporáneos, acostumbrados a formas de vida austeras y penitentes para nosotros casi impensables; pero allí, sobre toda otra cosa descuella su oración y contemplación.

Desde El Palancar despliega una extensa labor apostólica por toda Extremadura y se relaciona con los personajes más importantes de la España de entonces: Carlos V, que le llama a Yuste para hablarle de su alma; la princesa doña Juana; el Obispo de Coria, don Diego Enríquez; los condes de Oropesa, y San Francisco de Borja que, de paso hacia Yuste y Portugal, escribe a nuestro santo: «Fuera yo de muy buena gana a su ermita de Vuestra Reverencia, y tuviérala por un paraíso en la tierra... A la vuelta espero en el Señor que nos veremos y trataremos particularmente». Y así fue.

Al Palancar llegan los innumerables mendigos de la región, con quienes fray Pedro comparte con generosidad extrema su pobre mesa; allí acuden también los niños del entorno, y el santo, gustosa y entrañablemente, les enseña las primeras letras y la «doctrina cristiana».

Por dificultades surgidas en su Provincia de San Gabriel, fray Pedro sale de ella en 1558, y su conventito pasa enseguida a formar parte de la nueva Custodia descalza de San José. Pocos años le quedan de vida al santo, pero serán maravillosamente activos: va y viene a Roma como Comisario de los franciscanos reformados de España; funda sin cesar más y más conventos (San Juan Bautista en Deleitosa, El Rosarito en Oropesa, San José en Elche, San Antonio en Aspe, y la Magdalena en Aldea del Palo); y erige en Provincia la Custodia de San José, y le da las «Ordenaciones», exponente impresionante de su espiritualidad: contemplación altísima, pobreza extrema en la construcción de los conventos, austeridad extraordinaria e inquietud misionera llameante.

Maravillosamente activo y a la vez sumido en altísima contemplación de Dios, pasa como una llama y los prodigios caen de sus manos a su paso. En Herradón de Pinares saca vivo a un niño ahogado en un pozo; en el puerto de El Pico la nieve queda protegiéndole una noche como si fuese una cueva caliente; son continuos sus éxtasis en la oración; se mantiene en el aire orando ante la cruz; cura enfermos y convierte pecadores...

En el verano de 1560 fray Pedro está en Avila para tratar con doña Guiomar de Ulloa, antigua dirigida suya, de una nueva fundación en el pueblo zamorano de Aldea del Palo. Durante su estancia en Avila tiene lugar el encuentro del santo con Teresa de Jesús, turbada porque no logra hacer luz en su experiencia espiritual. Este encuentro había de marcar profundamente la vida de la santa, como ella misma afirma en su Autobiografía (cap. 30): «Casi a los principios vi que me entendía por experiencia, que era todo lo que yo había menester... Este santo hombre me dio luz en todo, y me lo declaró, y dijo que no tuviese pena, sino que alabase a Dios, y estuviese tan cierta que era espíritu suyo, que si no era la fe, cosa más verdadera no podía haber, ni que tanto pudiese creer».

Pedro de Alcántara tranquiliza y asegura el espíritu de Teresa de Jesús, y entre ambos santos surge una profunda y sincera amistad: en adelante, él es el consejero fiel de la santa y quien la orienta y le da el impulso definitivo para iniciar la reforma del Carmelo con la fundación del convento de San José de Avila; y fray Pedro abre su corazón a la Madre Teresa, que será su primer biógrafo, dedicándole tres capítulos de su Autobiografía, en los que, a decir de un cronista de la época, «le deja eternizado y por ellos como canonizado en el mundo».

Es probablemente con ocasión de este viaje, de paso para Avila, cuando Pedro de Alcántara conoce en Arenas la ermita de San Andrés del Monte, a poco más de dos kilómetros de la villa. Levantada en el primer tercio del siglo XVI, era ésta una pequeña edificación de poco más de treinta metros cuadrados, de estilo gótico isabelino. La cofradía arenense de San Andrés se la ofrece para la fundación de un nuevo convento de su reforma. Cuentan las crónicas que tanto agradó al santo el lugar que exclamó: «Dios tiene grandes designios sobre este lugar».

E l nuevo conventito se edifica según las Ordenaciones de la Provincia de San José, aprobadas ese mismo año: «Item, ordenamos que las casas que de aquí en adelante se tomaren, sean pobres y pequeñas, conforme a la traza de este Capítulo. Y en el edificio donde han de morar los frailes resplandezca toda vileza y pobreza... Y las celdas sean de siete palmos de vara, y la que más de siete pies... Y la casa tenga a lo menos 45 pies, y a lo más 50... Y cada año vayan los frailes al señor de la casa con las llaves de ella, y le den gracias por el tiempo que les ha dejado morar en su casa y le pidan dejarlos morar en ella por el tiempo que él quisiere».

En la ladera del monte se construyen varias pequeñas ermitas para retiro temporal alternativo del puñado de hermanos que han de formar la fraternidad conventual.

De ahora en adelante Arenas y su comarca experimentarán las riquezas del apostolado y el ejemplo de la vida de fray Pedro, que fija su residencia en Arenas en la primavera de 1562. En el verano se recrudece la enfermedad que lo acompañaba desde hacía algunos años, a la que se une ahora una llaga profunda en una pierna. Pero esto no le impide continuar su apostolado itinerante y las gestiones para nuevas fundaciones. Aún pudo ver y bendecir, en agosto, el convento teresiano de San José, a la espera de su próxima inauguración.

A la vuelta de Avila se establece en Arenas en una casa que la cofradía de San Andrés tiene en la villa, que fray Pedro había aceptado para residencia temporal de sus hermanos mientras se ultimaba su conventito. De aquí sale el 13 de septiembre para presidir el Capítulo Provincial en el convento de San Juan Bautista en Deleitosa. Finalizado el Capítulo va a ver a los Condes de Oropesa, mecenas y patronos de algunas de sus fundaciones, con quienes le une una gran amistad. Se hospeda en su palacio. Fray Pedro, aunque necesitado de cuidados, no acepta otra habitación que una diminuta dependencia, de angosto acceso, en el entresuelo.

Ante el agravarse de su enfermedad, el 12 de octubre se hace llevar a Arenas, donde quiere recibir la muerte rodeado de sus hermanos. En el amanecer del 18 de octubre, alegre de verse ya de partida para la gloria, después de pedir perdón a su cuerpo por las asperezas y rigores con que le había tratado todo el tiempo de su vida, comenzó a rezar el salmo «miserere», quedándose absorto en la contemplación de la Trinidad y de la Virgen María. Vuelto en sí, y diciendo: «¡Qué alegría cuando me dijeron, vamos a la casa del Señor!», entregaba su espíritu.

«Llevóselo el Señor a descansar», dirá la santa abulense. Podía descansar en paz; paz para su cuerpo agotado por los viajes, fatigas y mortificaciones; paz para su alma siempre en tensión, deseosa de encontrarse con Jesucristo.

La noticia de su muerte se difundió inmediatamente por toda la comarca. Las gentes de Arenas y sus alrededores acudieron en masa a dar su último adiós a aquel de cuya compañía, amistad, favores espirituales y testimonio de vida habían gozado, y al que todos consideraban santo. Allí estaban todos, al día siguiente, en su entierro a los pies del altar en la ermita de San Andrés.

La fama de su santidad hizo que su sepulcro se convirtiera enseguida en meta de peregrinación de innumerables devotos que, sin distinción de clase ni condición, reconocían su santidad e invocaban su intercesión. En 1591 sus restos fueron colocados en un nicho al lado del evangelio en la ermita de San Andrés, ampliada pocas fechas antes. El arca que contenía los restos se tabicó, al no estar autorizado su culto; pero, como memoria de la presencia allí de tan preciado tesoro, en la pared se pintó una imagen suya, que es hoy el primer testimonio iconográfico alcantarino. Años más tarde, en 1616, ya bastante avanzado el proceso de beatificación, se hizo una pequeña capilla al lado derecho del altar, a la que se trasladaron de nuevo los restos del santo, autorizado ya su culto público.

Respondiendo a la reiterada petición de cardenales, obispos, reyes, nobles y pueblo sencillo, que escriben al Papa solicitando la gloria de los altares para fray Pedro, Gregorio XV lo beatificó el 18 de abril de 1622, domingo de pascua. Con este motivo Arenas lo declaraba patrón perpetuo de la villa e hizo voto de tener por día de fiesta perpetuamente el 19 de octubre de cada año.

Su canonización por Clemente IX, en 1669, universalizó su historia personal, su santidad y su culto. En 1674 era nombrado patrono de la diócesis de Coria-Cáceres; en 1752 se colocaba en la Basílica Vaticana, en Roma, una gran estatua del santo, obra de Francisco de Vergara, privilegio reservado a los grandes fundadores de órdenes religiosas, concedido a él y a Teresa de Jesús; en 1757 se puso la primera piedra de la capilla que había de acoger definitivamente sus restos en su convento de Arenas, obra del arquitecto real Ventura Rodríguez, y en la que dejaron muestra de su buen hacer algunos de los artistas más renombrados del momento: Francisco Gutiérrez, Francisco Bayeu, Sabatini y José Antonio Giardoni, entre otros. En 1826 fue declarado patrono del Brasil, y en 1962 lo era de Extremadura, compartiendo patronazgo con la Virgen de Guadalupe.

De la difusión de su santidad y su culto se harán cargo reyes, príncipes, nobles y pueblo llano, pero tendrá como principales protagonistas a los frailes de su reforma franciscana. De la Provincia de San José surgen otras Provincias de España y tierras de ultramar, hasta llegar a un total de veintiuna entidades. Los alcantarinos españoles se dirigen hacia Méjico y Extremo Oriente, mientras los portugueses se orientan hacia India y Brasil. Las franciscanas alcantarinas, fundadas en el siglo XIX, y extendidas por Europa, África y América, llevan hoy por el mundo el nombre alcantarino como signo de identidad.

Signo de su proyección mundial es también la enorme difusión de la imagen de San Pedro de Alcántara en el arte, siendo uno de los santos franciscanos mayormente representados, no sólo en España, Portugal e Italia, sino también en Hispanoamérica y en Extremo Oriente. A él dedicaron su arte: Martínez Montañés, Alonso Cano, Pedro de Mena, Francisco Salzillo, Francisco de Vergara, Zurbarán, Lucas Jordán, Claudio Coello, Tiépolo, etc.; y en nuestros días lo han hecho, entre otros: Juan de Ávalos, Navarro Gabaldón, Venancio Blanco y Antonio de Oteiza. Pero ¡fue una lástima que El Greco no le conociera y pintara!, que con sus grises, amarillos, rojos, esmeraldas y ocres no nos haya podido dejar el retrato delirante de la llama –el alma– en el haz de sarmientos –el cuerpo– de fray Pedro de Alcántara, una figura egregia de singular grandeza humana y espiritual, el hombre que expresa y sintetiza, de manera abrupta si se quiere, toda la riqueza interior, mística y contemplativa, toda la ascética y toda la proyección apostólica y misionera de la España del siglo XVI. Su vuelo, que por ser de un ayer que pasó y tan atrevido, en algunos aspectos sólo podemos admirar, constituye todo un poema de humanidad, de incondicionalidad en la fe, de vida evangélica y santidad, óptimo correctivo para la timidez de nuestra cultura y vida «light».

Baldomero Jiménez Duque y Julio Herranz, O.F.M.,

San Pedro de Alcántara, apuntes biográficos,

en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre-octubre de 1998, 4-9

SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc08.html

San Pietro d'Alcántara

José García Hidalgo, San Pedro de Alcántara confesando a Santa Teresa, Segunda mitad del siglo XVII, 247 x 223, Museo del Prado).

José García Hidalgo (1646–1717), San Pedro de Alcántara confesando a Santa Teresa, 247 x 223, Museo del Prado


19 de octubre

San Pedro de Alcántara (1499-1562)

San Pedro y Santa Teresa de Jesús

por Francisco Brändle, o.c.d.

La comunión entre los santos, libre de todo egoísmo, se vive en lo más profundo del corazón. En él se esconde ese mutuo aprecio, esa sintonía que viene a expresar lo que es la clave de su comunión: el mismo Dios en el que asientan su mutua amistad y aprecio, pues sólo en Él y desde Él tiene razón de ser su encuentro y cercanía. Esto no quiere decir que tal amistad no se dé en las circunstancias concretas de una historia y de una vida que ha venido a entrelazar los destinos de quienes desde Dios se aprecian y aman. Testimonios tenemos a lo largo y ancho de la vida de muchos santos, pero en algunos esto se hace mucho más patente, y tal es el caso de Santa Teresa. Son muchos los santos que se han cruzado por su vida y con los que ella ha vivido esta singular relación de aprecio y cercanía. Queremos ahora recordar y evocar la que tuvo con San Pedro de Alcántara.

Cuando Teresa hace memoria viva de su camino hacia Dios y recuerda cómo Cristo vino a ser para ella «libro vivo», no puede olvidar que fue el bendito fray Pedro de Alcántara quien pudo confirmarla en ello, frente a otros muchos que la tenían amedrentada.

Bien claro veía ella que su sentir a Cristo cabe sí no era fruto de una imaginación desbordada por falsos sentimientos religiosos; pero el miedo en que la hacían vivir quienes con sus consideraciones la inducían a sospechar siempre de ello, y a ver en tales experiencias ardides del diablo para perderla, la sumergieron en un mundo de dolor y sospecha. Buscaba incesantemente algún maestro que la pudiera llegar a dar razón de lo que ella vivía, que tan lejos estaba de esos engaños y patrañas que la imaginación ponía en muchos de sus contemporáneos, pero que por la dificultad de darlo a entender al ser experiencia surgida en el fondo de su misma vida entregada a Cristo no encontraba confirmación en su vivencia.

Con San Pedro de Alcántara llegará la confirmación en lo que vive al descubrir que lo que ella experimenta son visiones muy subidas, que se expresan en luz interior, y no en falsas consideraciones fruto de la imaginación inducida por sentimientos pseudorreligiosos o patrañas del demonio. No eran simples consideraciones para momentos de oración, era don y gracia de Dios que en Jesucristo nos ha dado todo, por eso sólo hombres experimentados podían confirmarla en ello. Su gozo y alegría es grande y no puede dejar de ensalzar a quien supo encauzarla por sendas de tanta perfección: «¡Y qué bueno nos le llevó Dios ahora en el bendito de fray Pedro de Alcántara! –exclama al saber de su muerte y recordarle–. Este santo hombre de este tiempo era; estaba grueso el espíritu como en los otros tiempos, y así tenía el mundo debajo de los pies. Que, aunque no anden desnudos ni hagan tan áspera penitencia como él, muchas cosas hay para repisar el mundo, y el Señor las enseña cuando ve ánimo. ¡Y cuán grande le dio Su Majestad a este santo que digo, para hacer cuarenta y siete años tan áspera penitencia, como todos saben!» (Vida 27,16).

Describe su penitencia y concluye: «Con toda esta santidad era muy afable aunque de pocas palabras, si no era con preguntarle. En éstas era muy sabroso, porque tenía muy lindo entendimiento». Ella sabe que la quería bien, y que fue este amor algo que el Señor quiso la tuviera para volver por ella y animarle en tiempo de tanta necesidad, como fueron los años en que su oración no era entendida ni aprobada por quienes la acompañaban en Avila.

Santa Teresa recuerda que nuestro Santo había llegado a Avila invitado por doña Guiomar de Ulloa para que la tratase y aconsejase. Aquel verano de 1560 se preocupa su buena amiga de recabar licencia del Provincial de los Carmelitas para que Teresa pueda salir del convento y hospedarse en su casa. Allí y en algunas iglesias le habló al Santo muchas veces. Le dio cuenta de su alma, como ella acostumbraba a hacerlo, con claridad, sin doblez, poniendo bien al desnudo su alma. Aquel hombre de Dios la llegó a entender por experiencia. Algo que muy pronto descubrió la Santa, en momentos en que ella aún no se sabía entender, ni por lo mismo sabía expresar con precisión lo que por ella pasaba. «Era menester que hubiese pasado por ello quien del todo me entendiese y declarase lo que era» –afirma nuestra Santa. Y continúa: – «Este santo hombre me dio luz en todo y me lo declaró, y dijo que no tuviese pena, sino que alabase a Dios y estuviese tan cierta que era espíritu suyo, que, si no era la fe, cosa más verdadera no podía haber ni que tanto pudiese creer» (Vida 30,4-5).

Eran momentos cruciales en la vida de Santa Teresa. El encuentro con San Pedro de Alcántara fue providencial. Abre su espíritu a la alabanza y a la confianza en un mundo de temores y miedos. Le descubre el camino de la verdadera fe, y no sólo eso sino que este hombre que vive en Dios, que sabe de oración vivida como trato de comunión y amistad, sale en defensa de Teresa.

Habla con Francisco Salcedo, el caballero santo, y con el padre Baltasar Álvarez porque entiende que esta mujer es digna de lástima entre tanta incomprensión. «Díjome –escribe Santa Teresa– que uno de los mayores trabajos de la tierra era el que había padecido, que es contradicción de buenos, y que todavía me quedaba harto, porque siempre tenía necesidad y no había en esta ciudad quien me entendiese; mas que él hablaría al que me confesaba y a uno de los que me daban más pena, que era este caballero casado que ya he dicho. Porque, como quien me tenía mayor voluntad, me hacía toda la guerra, y es alma temerosa y santa, y como me había visto tan poco había tan ruin, no acababa de asegurarse.

Y así lo hizo el santo varón, que los habló a entrambos y les dio causas y razones para que se asegurasen y no me inquietasen más. El confesor poco había menester, el caballero tanto, que aun no del todo bastó, mas fue parte para que no tanto me amedrentase» (Vida 30,6).

Desgraciadamente, ha desaparecido la rica correspondencia que entre ambos tuvo que haber, pues concertaron escribirse y encomendarse mucho a Dios tras este encuentro.

Ella le guardará siempre el mejor de sus recuerdos cuando haya de hacer relación de conciencia de su vida, asegurando que era un santo varón, de los descalzos de San Francisco, con el que trató mucho y él fue el que hizo mucho de su parte para que se entendiese era buen espíritu el que animaba a la Santa. De nuestro santo también oyó muchas y excelentes razones para apoyar a las mujeres en el camino de la oración, vedado por muchos letrados, asegurando que según San Pedro de Alcántara aprovechan mucho más que los hombres (Vida 40,8). Le contará a su hermano muchas cosas buenas de él cuando le escribe a América y le recordará más adelante, pasados muchos años y ya muerto el Santo, para quitar miedos a su hermano –que iniciándose en la oración vive los primeros fervores y se ve envuelto en raros deseos de levantarse entre la noche, y en raros sueños–, asegurando: «Si oyera lo que decía fray Pedro de Alcántara sobre eso, no se espantara...» (Cta. 167. A don Lorenzo de Cepeda. Toledo, 2 de enero de 1577).

Por último, a Teresa le quedan los libros escritos por el Santo para seguir confortándose con su doctrina, y sentirse identificada con ella. Si para rebatir su pensamiento le aducen lo escrito por el Santo, acabará descubriendo con su oponente, después de leerlo, que dice lo mismo que ella (cfr. 4M 3,4). En sus Constituciones, entre los libros que recomienda han de procurar las prioras haya para mantener el alma en sus casas, están los libros de fray Pedro de Alcántara. Tal es el recuerdo vivo y el aprecio que guardó siempre Santa Teresa por este gran Santo, al que tanto debe y con el que tanta sintonía de alma encontró.

Francisco Brändle, O.C.D.,

San Pedro de Alcántara y Santa Teresa de Jesús,

en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre- octubre de 1998, 18-20.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc04.html

San Pietro d'Alcántara

 Lucas Jordán (1692-1702). Santa Teresa participa en la contemplación mística de San Pedro de AlcántaraPalacio de las Dueñas (Sevilla).


19 de octubre

San Pedro de Alcántara (1499-1562)

REFORMADOR DE LA ORDEN FRANCISCANA

por José Álvarez, o.f.m. « San Pedro de Alcántara es, ante todo, un profeta extraordinario que emerge en una coyuntura histórica grandiosa (siglo XVI). Esa coyuntura fue su circunstancia, sin conocer la cual él sería impensable (...). San Pedro, por su breve obra escrita, su obra fundacional y su existencia singular es la gran figura exponencial que encarna todo lo mejor de lo antiguo y de lo moderno, todo ello depurado, llevado a su cumbre, a un límite que sería inexacto si no se dieran todos los elementos juntos que en él se dan, y que hacen de él un caso admirable y excepcional» (Baldomero Jiménez Duque).

1. San Pedro de Alcántara y su circunstancia histórica

La historia de la Orden Franciscana está jalonada por los constantes y sucesivos conatos de renovación en busca del ideal evangélico soñado por su fundador Francisco de Asís. Se puede decir que las reformas dentro e la Orden son una constante histórica. San Buenaventura, ya al poco de morir San Francisco, al tratar de organizar la vida del crecido número de hermanos y responder a sus generosos impulsos espirituales, hubo de prestar particular atención a no pocos hermanos que, movidos por el buen espíritu, querían llevar una vida de mayor austeridad, pobreza y soledad, ofreciéndoles la posibilidad y los lugares aptos para la «recolección» a fin de que pudieran vivir la Regla en toda su pureza.

Los eremitorios que hoy conocemos como «lugares franciscanos» (Le Carceri, cerca de Asís, Greccio, La Foresta, etc.) son en la Orden, ya desde el siglo XIV, modelos de referencia para todos los espíritus más inquietos e inconformistas de la Orden, que nunca se han contentado con poco ni han pactado con la mediocridad de una conciencia acostumbrada, y que han constituido la mejor reserva espiritual de la Orden a lo largo de su dilatada historia. Denominador común: vivir la Regla como dice San Francisco en el Testamento, «sin glosas». Esta pretensión casi utópica, que encontró en la España del siglo XVI su mejor exponente en San Pedro de Alcántara, tiene ejemplares predecesores en España que es preciso y justo reconocer como jalones en ese proceso de renovación y reforma de la vida cristiana y religiosa que se respira en la Península Ibérica, España y Portugal, y más concretamente por tierras extremeñas entre los franciscanos. Destacamos, entre otros muchos, a fray Juan de la Puebla, fray Juan de Guadalupe y fray Juan Pascual.

Fray Juan de la Puebla (1453-1495), extremeño, ingresa primeramente en un monasterio de monjes Jerónimos, y más tarde, insatisfecho de esa vida, se hace franciscano. Impulsado por Espíritu del Señor decide vivir como un eremita la Regla franciscana y observarla en toda su pureza, conforme expresa San Francisco en el Testamento. Con este objeto viaja a Italia y se retira a los eremitorios más emblemáticos: Le Carceri, Greccio, etc., donde bebe hasta saciarse aquel espíritu de absoluta pobreza y observancia regular que iba buscando.

Tras serio discernimiento se dirige a Roma para pedir permiso y trasvasar aquel espíritu y género de vida a España. Inocencio VIII accedió gustoso a tan generosos propósitos y, mediante el breve Sacrae Religionis, del 25 de marzo de 1487, le concede su autorización, y también para recibir a cuantos quisieran seguirle por ese camino. La Orden en España acogió la iniciativa con división de opiniones, pero en el Capítulo General celebrado en Francia el año 1495 se aprobaba por mayoría el proyecto presentado por fray Juan de la Puebla y sus compañeros.

La semilla de la estrecha observancia en España estaba sembrada. Nacía la nueva familia, que bautizaron con el nombre de Custodia de los Angeles. Este espíritu reformista, común a gran número de órdenes religiosas, encontró en el ambiente sociopolítico y eclesial su mejor caldo de cultivo.

En este deseo de responder a la demanda generalizada de reforma, dentro de la Orden Franciscana nos encontramos con fray Juan de Guadalupe. Discípulo de fray Juan de la Puebla, da un salto cualitativo en el proceso de reforma, y acuña la espiritualidad de los que serán reconocidos como los «descalzos», por su forma de vivir en la más estricta observancia de la Regla, y los «capuchos», por su forma de vestir.

Pese a las dificultades e, incluso, oposición de sus mismos hermanos de la Observancia, fray Juan de Guadalupe saca adelante su proyecto de reforma, para el que consigue la aprobación del Papa Alejandro VI con el Breve Sanctae Mutantis Ecclesiae, y lo ensaya en la Custodia de Extremadura (1514), que no tardará en transformarse en la que será provincia franciscana de San Gabriel (1519), en la que templó su espíritu San Pedro de Alcántara.

Otro eslabón importante en esta cadena de auténticos gigantes del espíritu, que procede de los descalzos, es fray Juan Pascual. Nuevo proyecto de estricta observancia de la Regla, siempre «in crescendo». A su muerte, con los conventos de su reforma nace la custodia de San José (1559). Destacamos la importancia de esta nueva entidad por constituir el marco en el que vamos a contemplar a San Pedro de Alcántara los últimos años de su vida, y que él personalmente elevará al rango de Provincia en el Capítulo celebrado en el Palancar el 2 de febrero de 1561, un año antes de su muerte en Arenas.

2. San Pedro de Alcántara el reformador

San Pedro es, pues, un hombre inmerso en un ambiente que respira un clima espiritual de reforma y en el que, por gracia correspondida, llegó a ocupar un puesto destacado en la amplia galería de personalidades con las que convivió, alternó y ayudó también en su obra reformadora, como es el caso de Santa Teresa, por señalar el más conocido e importante.

La marca de autenticidad de los reformadores franciscanos, común a San Pedro y a sus predecesores, consiste en que cuando deciden acudir a la superioridad para obtener permiso para retirarse a un lugar solitario o fundar un convento para ello, no lo hacen, en primer lugar, con el fin de separarse de la comunidad o tratar de reformarla, sino para vivir ellos con mayor austeridad y radicalismo el evangelio y sus exigencias de pobreza, penitencia, oración, etc.; es decir, su pretensión es ante todo la de reformarse ellos mismos, respondiendo con fidelidad a una vocación personal de Dios. La otra característica común a todos ellos es la forma de articular el proyecto de vida; siempre en torno a unos núcleos esenciales: pobreza-minoridad, comunión fraterna, oración-comunión con Dios, y misión apostólica. Estas opciones prioritarias vertebradoras de la Regla franciscana permanecen presentes, en menor o mayor grado, en todos los proyectos de reforma.

San Pedro de Alcántara ha sido testigo y a su vez cómplice, en parte al menos, de estos impulsos reformadores durante los 40 años que vivió en la Provincia franciscana de San Gabriel, avivando con su vida y su magisterio la llama ardiente de la estrictísima observancia.

Siendo él su Provincial presentó a la asamblea capitular y fueron aprobadas sus primeras Ordenaciones para el gobierno y animación espiritual de la Provincia (1540). Finalizado su ministerio marcha a Portugal, donde con un grupo de hermanos pondrá en marcha la Custodia de La Arrábida, con cuyo proyecto se siente profundamente identificado por su radicalidad de vida franciscana.

Con los años ve crecer en él sus deseos de mayor soledad, austeridad de vida y pobreza, que no considera satisfechos en su Provincia de San Gabriel. En 1555, «con el parecer y licencia del superior provincial electo, padre Juan de Espinosa», se retira a Santa Cruz de Paniagua o de las Cebollas, donde inicia una vida eremítica acompañado por fray Miguel de la Cadena.

3. Hacia la utopía posible

Su vida oculta en el eremitorio de Santa Cruz de Paniagua duró sólo dos años (1555-1557). Fue una especie de noviciado. Un paso cualitativo en el camino emprendido es su aceptación de El Palancar, donde funda el primer convento de su reforma.

Por dificultades surgidas con su Provincia de San Gabriel se pasa a los Conventuales reformados. Comienzan a sumársele nuevos hermanos. Hace falta abrir nuevas casas y esto requería autorización de los superiores. Siguiendo los pasos y práctica de sus predecesores emprende el camino hacia Roma, acompañado de su primogénito hermano de aventura fray Miguel de la Cadena. En Roma es bien acogido su proyecto y vuelve con todas las bendiciones y su nombramiento como Comisario General de los Conventuales reformados.

El cargo de Comisario convertía a San Pedro en un doble del General en España, con amplias facultades para recibir nuevas vocaciones, fundar conventos, erigir custodias y provincias, celebrar y presidir Capítulos y dictar ordenaciones para regir la vida de las mismas.

En 1559, con su convento de El Palancar y los conventos Descalzos de fray Juan Pascual, se crea la Custodia de San José, convertida en Provincia en el Capítulo de 1561, bajo la autoridad de San Pedro de Alcántara, en el que se concreta el ideal de pobreza en las famosas Ordenaciones que, con las añadiduras introducidas en el Capítulo de 1562, serán el auténtico y definitivo código normativo de los Descalzos. La firma de San Pedro le convierte en el verdadero y más autorizado reformador de la Orden.

En dichas Ordenaciones de 1562 «se ordena, en primer lugar, que todos los frailes guarden la Regla de nuestro padre San Francisco sin usar de alguna Bula que relaje la misma» (n. 1). A continuación se establece la forma de recitar el Oficio divino, el tiempo dedicado a la oración mental –tres horas diarias–, el ejercicio de la disciplina comunitaria, y los ayunos y abstinencias a pan y agua, que tenían lugar prácticamente todos los días... (nn. 3-5). Pero lo que llama mayormente la atención es lo que se prescribe referente a la pobreza y austeridad de vida: «Se ordena que no se demande para los frailes sanos, carne, pescado, vino ni otra cosa alguna, salvo cuando faltase pan, que vayan a pedir una vez a la semana, o más si alguna vez fuera necesario... Y no se coma, los miércoles, ni se fuerce a los frailes sanos a que coman en ningún tiempo, carne, ni grosura, ni huevos, ni cosas de leche o pescado... No se haga cuesta de alguna cosa, salvo aceite, legumbres y fruta, para un mes o dos o más..., pero esto ya con permiso de los superiores» (n. 9).

Los frailes deben andar todos descalzos y vestidos de sayal tosco y pobre, sus hábitos «no sean más largos de hasta el tobillo ni más anchos de diez palmos, y las mangas no tengan más de un geme a las bocas, ni más de palmo y medio a los hombros... Y los mantillos no sean más largos de cuanto cubran los cabos de los dedos...» (n. 10); en ellos, pues, el fraile no podía por menos de ir embutido.

Para el escaso reposo nocturno se «ordena que todos los frailes sanos duerman sobre un corcho o tabla y pellejo puesto. Y pueden tener una o dos mantas de sayal en los meses de otoño-invierno, el resto del año nada» (n. 11). Se establece una excepción para los frailes viejos y enfermos: «Los frailes viejos sean muy bien tratados; y los enfermos muy bien curados...» (n. 12).

Respecto a las edificaciones prescriben: «Ninguna pared de las casas sea de cantera labrada, y toda la madera de la casa sea tosca y no labrada a cepillo... La iglesia tenga a lo menos ocho pies de ancho y 24 de largo, con capilla y todo; y a lo más, diez pies de ancho y treinta de largo...». Y siguen las medidas de las demás dependencias, que son por el estilo. Al tratar de las habitaciones dice: «Todas las celdas no tendrán más de siete pies de largo y seis de ancho... Las puertas de las celdas no tendrán más de media vara de ancho y una vara y tres cuartos de alto, y las ventanas serán del ancho de las puertas y un tercio más alto» (n. 18). Esto hace decir a los cronistas que tales celdas más parecían sepulturas de muertos que estancias de vivos.

Como es sabido, San Pedro plasmó este diseño en el convento de El Palancar –que afortunadamente aún permanece en pie–, cuna de su reforma y el primero de los fundados por él de nueva planta. El Palancar, la «Porciúncula» alcantarina, fue su paraíso en la tierra. Siguiendo el mismo modelo, el de las Ordenaciones de 1561, debió construirse el de San Andrés del Monte, en Arenas, que se levanta por esas fechas.

Se ha dicho que el ideal alcantarino no coincide con el de San Francisco de Asís, que en algunos aspectos le desborda, sobre todo en la penitencia. Eso puede discutirse, pero lo que no admite dudas es que San Pedro es un franciscano, desmesurado si se quiere, pero «marca registrada», una figura egregia, original y exponencial –como ha escrito Baldomero Jiménez Duque–, cuyo vuelo es en algunos aspectos tan atrevido, que sólo le podemos admirar. Dios quiso hacer de él un grito asombroso de los valores transcendentes y supremos, una llama pura de pasión de amor divino, y encontró en este hombre la respuesta adecuada.

Por eso, en la reforma alcantarina, aunque son importantes las Ordenaciones del santo, el verdadero soporte de la reforma es su persona. Él es «la forma» de la vida de sus hermanos, el espejo, la medida y el modelo. Me parece acertada la valoración de Baldomero Jiménez Duque: «San Pedro de Alcántara, el gran reformador franciscano, es el hombre que expresa y sintetiza, de manera abrupta y desmesurada, si se quiere, toda la riqueza interior, mística y contemplativa, toda la ascética furiosa, y toda la proyección apostólica y misionera sin límites de la España espiritual del siglo XVI. Producto y signo de aquella vitalidad magnífica. Su exponente genial».

Tal vez se pueda decir que en la Orden franciscana, antes de él, salvo San Francisco, nadie había vivido la Regla a esa altura. Tan arrolladora personalidad arrastró a muchos a vivir su proyecto, y fue tal el número de alcantarinos y su proyección apostólica y misionera, que llegaron a formar casi una rama más dentro de la Orden. Su talla de reformador se mide hoy en la basílica vaticana con los grandes fundadores de las órdenes religiosas, dato bien significativo.

4. Compartir carisma

La figura de San Pedro se agiganta y su misión reformadora se enriquece aún más si lo relacionamos con Santa Teresa, presa de la misma inquietud reformadora y las mismas loquedades de un afán: vivir el evangelio en toda su radicalidad.

Providencialmente Dios le llevó a su encuentro que tuvo lugar en Avila. Ella le abrió su alma y expuso su proyecto, y «vi ya desde el principio, –dice la Santa– que me comprendía..., y me dio luz en todo» (Vida 30,5-7). La cuestión era lanzarse por el camino de la pobreza absoluta, como estaba haciendo ya Pedro. Hasta ese momento todo eran obstáculos. La oposición de los superiores, incluido el Obispo, fue vencida por la fe y la persuasiva mediación de San Pedro, que descubrió clarísimo el espíritu que animaba a Teresa y la voluntad de Dios sobre su proyecto.

La Santa se siente agradecida y dice con toda sinceridad: «Pedro lo hizo todo, parece que lo había guardado su majestad hasta acabar este negocio» (Vida 36,2). Pocos meses antes de su muerte, concretamente el 14 de abril de 1562 le escribe el Santo una carta que yo titularía el credo de San Pedro, en la que le certifica y asegura que debe seguir el camino emprendido, pues está seguro que tal es la voluntad de Dios. La Santa recibe tal luz que escribe en su autobiografía: «Ya con este parecer [sobre la pobreza], determiné no andar buscando otros» (Vida 35,5). Y nació la primera fundación, el convento de San José, cuna de la reforma teresiana de la Orden del Carmelo.

Pedro y Teresa, almas gemelas, ambos colosales en todo, nos dejaron sus huellas y sus recuerdos en dos monumentos inseparables e insuperables, pobres de materiales, pero ricos de espiritualidad: San José de Avila, el palomarcico del Carmelo, y Nuestra Señora de la Concepción de El Palancar, que son dos hermanos gemelos, como en el espíritu lo fueron Teresa de Jesús y Pedro de Alcántara.

Nota bibliográfica:

Hipólito Amez Prieto, Los Descalzos de San Francisco en Extremadura desde fray Juan de Guadalupe a San Pedro de Alcántara, en San Pedro de Alcántara, hombre universal, Congreso de Guadalupe 1997, págs. 113-222.

Ángel Barrado Manzano, San Pedro de Alcántara en las provincias de San Gabriel, La Arrábida y San José, en Archivo Ibero-Americano, Madrid 1962, págs. 474-560.

Rafael Sanz Valdivieso, Vida y Escritos de San Pedro de Alcántara. BAC, Madrid 1996.

Baldomero Jiménez Duque, San Pedro de Alcántara y su tiempo, en AA. VV., Un hombre de ayer y de hoy: San Pedro de Alcántara, Cisneros, Madrid 1976, 13-37.

José Álvarez Alonso, O.F.M.,

San Pedro de Alcántara, reformador de la Orden Franciscana,

en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre-octubre de 1998, 26-30.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc03.html

San Pietro d'Alcántara

Melchor Pérez Holguín (1660-1732), San Pedro de Alcantara


19 de octubre

San Pedro de Alcántara (1499-1562)

Penitente y contemplativo

por Baldomero J. Duque Las notas típicas de este profeta entre profetas nos las recuerda la oración litúrgica de su fiesta: admirable penitencia y altísima contemplación. La una sin la otra no se explicarían en el concreto existencial de su vida. Es verdad que la que más le caracteriza es la primera. Pero esa su ascética extremosa sería imposible sin una vida mística también llameante. Y esas impresionantes virtudes quedaron monumentalizadas en dos realidades que fueron su reforma franciscana y su Tratado de la Oración y Meditación.

En la familia franciscana las ramas y reformas han proliferado abundosamente. El origen estuvo en la poca afición legislativa del Santo Fundador, lo cual dio ocasión a que se multiplicasen las interpretaciones de sus reglas y de su testamento. En tiempos de San Pedro el «capítulo generalísimo» de 1517 en Roma consagró la gran división entre los «conventuales» y los «observantes». Pero dentro de esa gran división se siguieron dando reformas y reformas de reformas incesantemente. San Pedro de Alcántara no crea una nueva reforma, sino que vive en la reforma de Extremadura (de la Observancia) para terminar acogiéndose a la reforma de la custodia gallega de San Simón (de fray Juan Pascual y que pertenecía sin embargo a la Conventualidad). Él la hace provincia y la consolida y extiende, de tal modo que luego, bajo la Observancia, se hace una de las ramas más importantes del franciscanismo, llegando con sus frailes a llenar España, Italia, América, Filipinas, Japón..., cuajada de mártires y santos, hasta el extremo de figurar la imagen de nuestro santo entre las estatuas de fundadores de la basílica vaticana, y a haber generales de toda la Observancia tomados de entre los descalzos alcantarinos.

Pero frente a la estatua de San Pedro está también la de Santa Teresa, que es una llamada a la importancia de la contemplación en la Iglesia. Sabido es que a San Pedro se le puede llamar cofundador de la reforma carmelitana de Santa Teresa. Tanto le ayudó a ella personalmente y a que se pudiera poner en marcha el conventito de San José de Avila, primera casa de aquélla.

Y es que San Pedro es el santo de la oración y de la contemplación. Él es un hito egregio dentro del grupo de los llamados «recogidos» frente a los «dejados», espirituales ya no exactos. Su Tratado, émulo del libro sobre el mismo tema del padre Luis de Granada, ha hecho furor y además invita a tender a las cumbres de la vida espiritual, de la vida mística, más que el de fray Luis. El Tratado alcantarino ha tenido cientos de ediciones y traducciones, y sigue siendo actual en nuestros días. Medítese entre otros textos el aviso octavo con que se cierra la primera parte del mismo.

Penitente y contemplativo... admirable y altísimo. Un cedro singular en aquel efervescente momento en que la «furia» española, bajo todos los aspectos de la espiritualidad cristiana y de la cultura profana, se elevó más alto. En esa historia ocupa un lugar de primera importancia San Pedro de Alcántara. Hasta puede ser la figura más representativa en conjunto de la misma.

Baldomero Jiménez Duque,

San Pedro de Alcántara, penitente y contemplativo,

en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre-octubre de 1998, 31-32.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc01.html

San Pietro d'Alcántara

Saint Peter of Alcántara. Line engraving by A. Masson after F. de Zurbarán.


19 de octubre

San Pedro de Alcántara (1499-1562)

Maestro espiritual

por Julio Herranz, o.f.m Para comprender a Pedro de Alcántara es necesario no aislarlo del contexto histórico, sociocultural y eclesial en el que vive su aventura humana y espiritual, sin que por ello este contexto sea razón suficiente de aquélla. Por lo que a nuestro caso se refiere, es de interés tener presentes algunos datos más importantes:

— La Iglesia que ve nacer a Pedro de Alcántara siente correr por todo su cuerpo anhelos de reforma. Los hombres más inquietos y espiritualmente más equipados y lúcidos buscan comenzar la reforma en sí mismos, y desde ahí pasar a las estructuras eclesiales y sociales.

— Estamos en la edad de oro de la espiritualidad española, y son raíz y fruto de la misma la búsqueda viva e inquieta de vida interior y el interés generalizado por la oración, que dejan de ser patrimonio de una élite monástico-religiosa pasan del convento a la calle, sin distinguir clases, edades o sexos, porque, como escribirá San Pedro de Alcántara a Santa Teresa de Jesús, en temas de experiencia espiritual y de vida evangélica «no se dio más a hombres que a mujeres».

— Como fruto del humanismo naciente, al que no le faltan ambigüedades, se busca recrear la espiritualidad cristiana integrando el principio de la subjetividad, con lo que cobran un inusitado protagonismo el discernimiento espiritual y los maestros del espíritu. Surgen entonces los grandes maestros del discernimiento cristiano: Teresa de Jesús, Juan de la Cruz, e Ignacio de Loyola.

«Vi que me entendía por experiencia»

Es ésta su condición de maestro espiritual una dimensión determinante de la personalidad y la biografía de Pedro de Alcántara. Superior de varios conventos, apenas ordenado sacerdote, y, luego, en 1538, Ministro Provincial de su Provincia franciscana de San Gabriel, le vemos como acompañante espiritual de sus hermanos, alentando en ellos el deseo de retorno a la observancia primitiva de la Regla franciscana. Después, en Portugal, como maestro de novicios, inicia a éstos en la experiencia espiritual y la vida franciscana. Allí se hace íntimo amigo de las personas de la corte portuguesa y de algunos nobles con quienes mantiene una amplia correspondencia de amistad, consejo y dirección espiritual (cf. Rafael Sanz, Vida y escritos de San Pedro de Alcántara, Madrid, 1996, 153-165, 366-387).

Desde su conventito de El Palancar, donde vive su proverbial pobreza, penitencia y austeridad, se relaciona con algunos de los personajes más importantes de la España de entonces y se alarga por llegar a cuantos buscan en él consejo y guía en la vida espiritual: Carlos V, que lo llama a Yuste para hablarle de su alma; los Condes de Oropesa, mecenas de algunas de sus fundaciones; Rodrigo Chaves, a quien, como fruto de su magisterio espiritual, dedica su Tratado de la oración y meditación; el Obispo Diego Enríquez, Guiomar de Ulloa, María Díaz y un larguísimo etcétera, en el que habría que incluir a San Francisco de Borja.

De su buen hacer como maestro y acompañante espiritual tenemos un testimonio excepcional en Santa Teresa de Jesús. Larga y profundamente turbada porque, no obstante los consejeros y maestros a los que acude, no logra hacer luz en su experiencia espiritual y en su camino de vida evangélica, a propuesta de Guiomar de Ulloa se encuentra con fray Pedro de Alcántara en el viaje que éste hace a Avila en 1560.

Este encuentro había de marcar hondamente la vida de la Santa, como ella misma afirma en su Autobiografía: «Le di cuenta de mi vida y manera de proceder en la oración, con la mayor claridad que yo supe... Casi a los principios vi que me entendía por experiencia, que era todo lo que yo había menester...; y dijo que no tuviese pena, sino que alabase a Dios y estuviese tan cierta que era espíritu suyo, que salvo la fe no podía haber cosa más verdadera».

En una carta suya a la Santa abulense el propio San Pedro revalida el primado de la experiencia en el maestro y acompañante espiritual cuando, después de dejarle constancia de su asombro de que pida consejo a letrados y juristas sobre la conveniencia o no de vivir las exigencias radicales de la pobreza evangélica, le dice: «Si fuera cosa de pleitos o caso de conciencia, bien era tomar parecer de juristas y teólogos; mas en la perfección de la vida no se ha de tratar si no con los que la viven, porque no tiene ordinariamente uno más conciencia ni buen sentimiento de cuanto bien obra».

«Este santo me dio luz en todo»

Fray Pedro no sólo tranquiliza y asegura el espíritu de Teresa, que en adelante encontrará en él al consejero fiel en la vida del espíritu, sino que ayuda también a la Santa a discernir los caminos de la llamada que Dios le hace a una mayor radicalidad de vida evangélica, y será el impulso definitivo en su reforma del Carmelo.

Al final de sus días, en los que la enfermedad es su más cercana compañera, en la carta ya citada, respuesta a otra de la santa Teresa –de la que se desprende su incertidumbre sobre el camino a seguir, dado lo arduo del mismo y las dificultades de todo tipo que va encontrando–, fray Pedro le recuerda las que, sin duda, fueron sus palabras desde el principio: «Si Vuessa merced quisiere seguir el consejo de Jesucristo, de mayor perfección en materias de pobreza, sígalo; porque no se dio más a hombres que a mujeres, y Él hará que le vaya muy bien, como ha ido a todos los que le han seguido... Y téngolo bien visto, aunque creo más a Dios que a mi experiencia: que los que son de todo corazón pobres, con la gracia del Señor viven vida bienaventurada».

Años más tarde, en el testimonio que sobre Pedro de Alcántara da la santa y doctora Madre Teresa en su Autobiografía –por el que, según el decir de un cronista de la época «le deja eternizado y como canonizado en el mundo»–, escribe: «Este santo me dio luz en todo». Estas palabras son, sin lugar a dudas, la mejor prueba y reconocimiento de la autoridad del magisterio espiritual de este hombre que, según afirmación de la misma santa, «aunque de pocas palabras, si no era con preguntarle, en éstas era muy sabroso, porque tenía muy lindo entendimiento».

Y fray Pedro, con la lucidez de todo hombre verdaderamente espiritual y dotado del carisma del discernimiento, sabe que lo esencial de su tarea como maestro y acompañante espiritual no le pertenece, es gracia, lo que por una parte le exige desapropiación y por otra reclama la oración: «Quedamos concertados –afirma de nuevo Santa Teresa– de encomendarnos mucho a Dios; y era tanta su humildad que tenía en algo las oraciones de esta miserable, con lo que era harta mi confusión».

«Estaba grueso de espíritu»

También estas palabras son parte del testimonio de Teresa de Jesús sobre Pedro de Alcántara, y con ellas encabezamos este apartado dedicado a apuntar los grandes ejes de su espiritualidad y de su magisterio como guía de espíritus, en los que se integran los aspectos antropológicos y los propiamente espirituales: la oración o el primado de la relación interpersonal con Dios; el radicalismo evangélico en el seguimiento de Cristo o el sentido de la vida desde la incondicionalidad; la ascesis y penitencia o la afirmación de la libertad interior para el amor.a) El primado de la relación con Dios y la oración

La oración es la gran prioridad y tema dominante, cuando no exclusivo, del magisterio espiritual de Pedro de Alcántara como reitera en sus escritos. En su breve tratado: Tres cosas para aprovechar mucho en poco tiempo, afirma que el camino del espíritu conoce un atajo: «Orar continuamente y trabajar» (vigilancia interior, ascesis,...). Escribe su Tratado de la Oración y Meditación con el propósito de acercar a todos los cristianos sin excepción la práctica de la oración, de manera que –como él mismo afirma en la carta de presentación– «su provecho fuese más común, pues siendo de pequeño volumen y precio aprovechara a los pobres que no tienen tanta posibilidad para libros más costosos, y escribiéndose con más claridad aprovechara a los simples, que no tienen tanto caudal de entendimiento». Editado sin cesar en castellano y en otras lenguas, es uno de los libros que más ha contribuido a divulgar el ejercicio de la oración y meditación en el mundo católico.

Pero Pedro de Alcántara, más que un teórico de la contemplación, es un hombre de experiencia, que vive el primado de la relación con Dios, y por la oración continua, la vigilancia interior y el amor llega a la «altísima contemplación» (cf. Oración colecta de la Liturgia de San Pedro de Alcántara), tanto que de él cabría decir, como de Francisco de Asís dijo su primer biógrafo, que era «no sólo un orante, sino un hombre hecho oración». La propia santa Teresa dice al respecto en el capítulo 30 de su Autobiografía: «Es autor de unos libros de oración, que ahora se tratan mucho, de romance, porque como quien bien la había ejercitado escribió harto provechosamente».

Desde su honda comprensión de la experiencia cristiana, en la que el primado lo tiene siempre el amor, fiel a toda la tradición franciscana, y haciéndose eco de una de las grandes afirmaciones del humanismo naciente: la subjetividad, fray Pedro marca el acento de la dimensión afectiva en la relación con Dios, en la oración; su meta es el estar gratuito, amoroso y obediente ante Dios. Y será esa misma honda experiencia de lo cristiano la que mantenga a nuestro santo al reparo de todo intimismo religioso y de todo quietismo, uniendo estrechamente experiencia espiritual y praxis, el matrimonio espiritual, cumbre de la experiencia mística, y la entrega al prójimo: «La oración de la que no se salga con nuevas fuerzas y aliento para las cosas de Dios y el servicio a los hermanos, muy imperfecta es y de muy escaso valor» –escribe en su Tratado de la oración; y también: «Esta es la más alta y provechosa manera que hay de meditar la pasión de Cristo, que es por vía de imitación». Su biografía es particularmente elocuente al respecto. Sumido en contemplación, es al mismo tiempo un hombre extraordinariamente activo: ahí está su anuncio expreso del evangelio, su atención a los pobres y enfermos, la enseñanza del catecismo, que es también enseñanza de las letras; la contestación con la propia vida, y a veces también con la palabra, de las situaciones de injusticia e insolidaridad; su obra de pacificación entre las gentes, y su mismo «apostolado de las letras», con el que pretende llegar a todos, y particularmente a los menos favorecidos.

b) El radicalismo evangélico, la forma del seguimiento de Cristo

El vivir a fondo da densidad a la existencia humana, y nada madura más que la incondicionalidad del amor. Es ésta una de las convicciones más firmes de Pedro de Alcántara, fruto de una larga experiencia desde su niñez y su educación franciscana. Su vuelta a la observancia primitiva de la Regla de San Francisco, es la vuelta al radicalismo evangélico como la forma propia del seguimiento de Cristo, es decir a las exigencias concretas de la predicación de Jesús con las que urge –por amor a él y por el Reino– un tipo de conducta en contraste («radicalismo evangélico») con las maneras ordinarias, humanas y religiosas, de actuar. Se lo recuerda fray Pedro a la Madre Teresa en su carta de abril de 1562: «En los consejos evangélicos, no hay que tomar parecer si será bien seguirlos a no, porque es ramo de infidelidad... No crea a los que dijeren lo contrario, por falta de luz o por incredulidad, o por no haber gustado cuán suave es el Señor».

Nada sorprende, por ello, que Pedro de Alcántara haya hecho del radicalismo evangélico uno de los ejes de su experiencia espiritual, y lugar determinante de su discernimiento de la voluntad de Dios y la acción del Espíritu en sí y en aquellos que solicitaban su guía espiritual.

En su traducción del radicalismo evangélico dará un protagonismo particular a la pobreza y humildad, la renuncia a toda propiedad –incluida la casa donde habita, por lo cual cada año entrega las llaves a su propietario–, la renuncia al uso del dinero, un estilo de vida en la más extrema austeridad y frugalidad, la solidaridad con los pobres, la gratuidad de los servicios, y la renuncia a toda forma de poder material y espiritual.

Todo ello fácilmente resulta incomprensible para nosotros y hasta un malsano masoquismo, si se le priva de su verdadera raíz: la identificación con la pobreza y humildad de Cristo, y se olvida su dimensión antropológica: su pobreza es ante todo un modo de ser y de estar ante Dios, ante los otros, ante sí mismo, desde la afirmación más decidida del ser sobre el tener, la relación viva entre la persona y los otros y los otro, la libertad, la voluntad de compartir y sacrificarse. En todo caso nos recuerda algo determinante en la experiencia cristiana: no hay seguimiento de Cristo sin una apuesta decidida por traducir las exigencias límite del evangelio de Jesús; variarán las formas según las diversas vocaciones en la Iglesia, las situaciones y hasta según los momentos concretos y edades de la vida de las personas, pero no hay seguimiento de Cristo sin incondicionalidad y radicalidad.

c) La ascesis como transformación del corazón en el espíritu del Reino

Es otro de los puntos fuertes del magisterio espiritual y de la vida de Pedro de Alcántara que, con toda la tradición, concede un indiscutible protagonismo en la experiencia espiritual a la ascesis y la penitencia, como vigilancia para asegurar la prontitud del espíritu para las cosas de Dios y el bien obrar, el radicalismo evangélico, que no van de acuerdo con el demasiado regalo.

Es proverbial y sobrecogedora «la asombrosa penitencia» alcantarina. Aunque no esté carente de ambigüedad, en un momento de necesidad de nuevos planteamientos en la espiritualidad –en el que unos mantenían el primado de la ascesis, y nuevas corrientes, entre las que se encontraba el protestantismo, incidían sobre todo en la gracia–, Pedro de Alcántara trata de ofrecer una síntesis propia mediante la radicalización de ambos extremos: la madurez humana y espiritual es siempre tarea del hombre, que reclama dura ascesis, y gracia de Dios. En su ya citado tratado: Tres cosas para aprovechar mucho en poco tiempo, escribe: «Has de entender que tal quedó por el pecado el corazón del hombre para el bien obrar como la tierra para fructificar, que para esto tiene necesidad de dos cosas: de agua y rocío del cielo, sin esto no da más que zarzas y espinas. Pues así, nuestro corazón no lleva de suyo más que aquellas espinas que dice el apóstol (cf. Gál 5,19-21). Mas si ha de dar fruto de vida eterna, ha de ser con trabajo y sudor de nuestro rostro y con agua y rocío del cielo».

Aunque en ocasiones parezca apreciarse en él una cierta absolutización de la ascesis y la penitencia, éstas no son, pues, valores en sí mismos, sino que se orientan al cultivo de los bienes superiores: la evangelización de la propia vida y la experiencia contemplativa, que es para el santo fuente y culmen de todo el edificio espiritual.

Prueba de que en su ascesis y penitencia logra mantenerse al reparo de todo perfeccionismo religioso autojustificador, siempre crispado y autosuficiente, podemos una vez más aducir el testimonio de Santa Teresa, a quien el santo, en más de una ocasión confió su espíritu: «Con toda esta santidad –acaba de describir sus penitencias– era muy afable...». Y ahí están los hechos para demostrarlo: la diligencia y solicitud con que trata y exige que sean tratados los frailes ancianos y enfermos, la generosidad extrema con que comparte su mesa con pobres y necesitados, el cariño entrañable con que enseña las primeras letras y la doctrina cristiana a los niños...

Es verdad que hoy necesitamos hacer una relectura de éste como de otros muchos aspectos de su biografía y espiritualidad, y elaborar de manera más positiva la ascesis y la renuncia, pero Pedro de Alcántara nos recuerda algo que no podrá nunca olvidarse en la experiencia cristiana: que «los que son de Cristo –como afirma el apóstol Pablo–, han crucificado su carne junto con sus pasiones y apetitos» (Gál 5,24).

El vuelo de Pedro de Alcántara es, sin lugar a dudas, muy atrevido, y en más que un aspecto estrechamente vinculado a un pasado que se fue; pero hay que reconocer en él su voz de profeta que nos obliga a hacernos las últimas preguntas sobre el hombre y el mundo, esas que una cultura como la nuestra –cerrada sobre sí misma, autosuficiente, unidimensional...– trata de silenciar por todos los medios al carecer de respuestas, y un óptimo correctivo para nuestra vida y nuestra fe acostumbradas y contentadizas.

Julio Herranz, O.F.M.,

San Pedro de Alcántara, maestro espiritual. Rasgos más salientes de su espiritualidad,

en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre- octubre de 1998, 33-38.

DE LOS ESCRITOS DE SAN PEDRO DE ALCÁNTARA

Tratado de la oración y meditación:

Cuán desvariados son los que, por gozar de este soplo de vida tan breve, se exponen a perder el descanso de aquella que para siempre ha de durar.

¡Cuán mutable es la fortuna: siempre rueda de un lugar para otro!

El verdadero amor no se busca a sí, sino al que ama.

En la perfección no hay más claro indicio de estar lejos, que creerse cerca; porque en este camino los que van descubriendo más tierra se dan más prisa por ver lo mucho que les falta.

Hazte como niño pequeño, porque a los tales enseña Dios sus secretos.

Ninguno es mejor testigo de las cosas de Dios que el que las sabe por experiencia.

Reposa un poco en la consideración de tu nada y pon esto sólo a tu cuenta y todo lo demás a la de Dios, para que clara y palpablemente veas quién eres tú y quién es Él.

Alza los ojos al cielo y contempla en él la muchedumbre de estrellas... Pues si en este valle de lágrimas y lugar de destierro creó Dios cosas tan admirables y de tanta hermosura, ¿qué habrá creado en aquel lugar que es aposento de su gloria, trono de su grandeza, palacio de su majestad, casa de sus elegidos?

La bondad y majestad de Dios son infinitas, y sus beneficios y misericordias para con el hombre sobrepasan las arenas del mar.

La fe es la primera raíz, la esperanza es el báculo, y la caridad el fin del camino de toda perfección cristiana.

Mucho hace a los ojos de Dios quien hace todo lo que puede, aunque pueda poco. Mucho da quien desea dar mucho, quien da todo lo que tiene, quien no deja nada para sí.

En todos los trabajos y tentaciones de esta vida hemos de recurrir siempre a la oración, como a una sagrada áncora, por cuya virtud, si no nos vemos libres de la carga de la tribulación, se nos darán las fuerzas para llevarla, que es ganancia mayor.

Seis son las cosas que pueden intervenir en el ejercicio de la oración: Antes de entrar en la oración es necesario aparejar el corazón para este santo ejercicio, que es como quien templa la vihuela para tañer; después se sigue la lectura, y luego la meditación; y después de ésta puede seguir la ación de gracias por los beneficios recibidos; y luego el ofrecimiento de toda nuestra vida; la última parte es la petición.

La oración de la que no se salga con nuevas fuerzas y aliento para las cosas de Dios y su servicio, muy imperfecta es y de muy bajo valor.

Ésta es la más alta y provechosa manera que hay de meditar la pasión de Cristo, que es por vía de imitación, para que por la imitación vengamos a la transformación y así podamos decir con el apóstol: «vivo yo, mas no soy yo, es Cristo que vive en mí».

Si quieres sufrir con paciencia las adversidades y miserias de esta vida, seas hombre de oración. Si quieres alcanzar virtud y fortaleza para vencer las tentaciones del enemigo, seas hombre de oración. Si quieres mortificar tu propia voluntad con todas sus aficiones y apetitos, seas hombre de oración. Si quieres conocer las astucias de Satanás y defenderte de sus engaños, seas hombre de oración. Si quieres vivir alegremente y caminar con suavidad por el camino de la penitencia y del trabajo, seas hombre de oración. Si quieres ojear de tu alma los moscas importunas de los vanos pensamientos y cuidados, seas hombre de oración. Si quieres sustentar tu alma con la grosura de la devoción y traerla siempre llena de buenos pensamientos y deseos, seas hombre de oración.

Que trabaje el hombre por eliminar en este santo ejercicio la demasiada especulación del entendimiento. Que procure de tratar este negocio más con afectos y sentimientos de la voluntad que con discursos y especulaciones del entendimiento. Porque, sin duda, no aciertan este camino los que de tal manera se ponen en la oración a meditar los Misterios Divinos, como si los estudiasen para predicar. Esto es más derramar el espíritu que recogerlo, y andar más fuera de sí que dentro de sí. De donde nace que: Acabada su oración, se quedan secos y sin jugo de devoción, y tan fáciles y ligeros para cualquier liviandad como lo estaban antes. Porque en hecho de verdad, los tales no han orado, sino parlado y estudiado, que es un negocio bien diferente de la oración. Deberían los tales considerar que en este ejercicio más nos llegamos a escuchar que a parlar. Para acertar en este negocio: Lléguese el hombre con corazón de una viejecita ignorante y humilde, y más con voluntad dispuesta y aparejada para sentir y aficionarse a las cosas de Dios que con entendimiento despabilado y atento para escudriñarlas, porque esto es propio de los que estudian para saber, y no de los que oran y piensan en Dios para llorar.

Comentario al salmo Miserere:

Misericordia, Dios mío, por tu bondad. Porque si en todas tus obras eres incomparable, en la misericordia te superaste a ti mismo... Te encarnaste por misericordia, naciste, viviste, moriste por misericordia. Tan natural te es tener misericordia como al fuego quemar y al sol alumbrar; y antes dejará el fuego de quemar y el sol de alumbrar, que tú de tener misericordia. ¿Acaso te faltará misericordia para un pobre como yo, que con tanta insistencia te la pide?

Carta a Santa Teresa:

Acerca de las exigencias del evangelio no hay que preguntar si será bueno o no seguirlas, si son o no son observables, porque es expresión de infidelidad. El consejo de Dios no puede dejar de ser bueno, ni es imposible de guardar, si no es a los incrédulos, a los que se fían poco de Dios, y a los que se gobiernan por prudencia humana; pues el que dio el consejo dará la fuerza, pues la puede dar... Si quisiere seguir el consejo de Jesucristo, de mayor perfección en materias de pobreza, sígalo, porque no se dio a hombres más que a mujeres y Él hará que le vaya muy bien, como ha ido a todos los que le han seguido... Y téngolo visto, aunque creo más a Dios que a mi experiencia: que los que son de todo corazón pobres, con la gracia de Dios viven vida bienaventurada, como en esta vida la viven los que aman, confían y esperan en Dios.

Tres cosas para aprovechar mucho en poco tiempo:

Y todas estas cosas parecen reducirse a dos: el trabajo y la oración. Has de entender que tal quedó por el pecado el corazón del hombre para el bien obrar como la tierra para fructificar. Vemos, pues, que la tierra para esto tiene necesidad de dos cosas: de agua y rocío del cielo, y de trabajo y agricultura del hombre. Sin estas dos cosas la tierra de suyo no da más que zarzas y espinas. Pues así has de entender que nuestro corazón, después del pecado, no lleva de suyo más que aquellas espinas que dice el Apóstol (cf. Gál 5,19-2 l). Mas si ha de dar fruto de vida eterna, ha de ser con trabajo y sudor de nuestro rostro y también con agua y rocío del cielo.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc02.html

San Pietro d'Alcántara

Saint Peter of Alcantara Parish Church Barangay Taal, Vicariate of Saint Martin of Tours, Eastern District Vicar Foran Bocaue, Bulacan


19 de octubre

San Pedro de Alcántara (1499-1562)

Bibliografía básica

por Carlos Bermejo, o.f.m.

He aquí una escueta bibliografía sobre San Pedro de Alcántara, que no pretende otra cosa que ofrecer unas obras básicas para la mejor comprensión y conocimiento de su vida, su obra y su espiritualidad. Incluyo aquí los estudios últimos y más definitivos sobre el santo penitente con la intención de que éstos no se queden para consultas de los eruditos, sino que lleguen al creyente cristiano de a pie.

AA. VV.: Un hombre de hoy. San Pedro de Alcántara. Editorial Cisneros, Madrid 1976.— No es una biografía del Santo. Los autores hacen un esfuerzo para captar, por una parte, el significado de San Pedro en su tiempo y, por otra, acercar su figura y su pensamiento al hombre de hoy. El esfuerzo ha merecido la pena, y así nos encontrarnos con una obra que, desde la vida y pensamiento del alcantarino, cuestiona nuestra vida e ilumina nuestra búsqueda de hombres y mujeres de hoy.

Barrado Manzano, Arcángel, o.f.m.: San Pedro de Alcántara (1499- 1562). Estudio documentado y crítico de su vida. Segunda edición preparada por fray Antonio Arévalo Sánchez, o.f.m. Editorial San Antonio, Cáceres 1995.— Es ya una obra clásica sobre el santo. Es un verdadero estudio documentado de todos los aspectos de su vida. El autor, lejos de quedarse en la frialdad crítica de las citas, ha logrado que la lectura de esta profunda y decisiva obra sea amena y ejemplarizante. Quien desee conocer a San Pedro deberá leerla.

González Ramos, Vicente: Biografía de San Pedro de Alcántara, Apoyo de la Reforma Teresiana. Gráficas Sandoval, Plasencia 1982.— El autor ya publicó una Vida popular de San Pedro de Alcántara que ganó el «Premio Alcántara» de 1961. La obra, dentro de su estilo sencillo, no carece de la profundidad del estudio crítico. El mismo autor confiesa que la ha escrito para un lector de tipo medio. Su lectura, sencilla y ágil, es una valiosa ayuda en el conocimiento del alcantarino.

Miglioranza, Contardo, o.f.m.conv.: San Pedro de Alcántara. Coedición de Misiones Franciscanas Conventuales (Buenos Aires 1982) y Cruzada Mariana (Cáceres 1982).— Obra desenfadada, audaz, moderna. Escrita precisamente pensando en los interrogantes del hombre actual, a quien el santo alcantarino cuestiona radicalmente. Obra sencilla, destinada a todo tipo de lectores.

Sanz Valdivieso, Rafael, o.f.m. (Edit.): Vida y escritos de San Pedro de Alcántara. Biblioteca de Autores Cristianos (BAC 570), Madrid 1996, LXXVII+550 pp.— Es la más reciente obra, y quizás la definitiva, sobre el santo penitente. En ella el especialista encontrará una fuente para sus trabajos; pero a la vez, quien desee un primer contacto con la vida y obra del santo, encontrará, además de su vida (150 pp), una serie de introducciones a sus escritos que le animarán a seguir profundizando en su conocimiento.

Triviño, María Victoria, o.s.c.: Orar con San Pedro de Alcántara. Tau, Avila 1992.— La autora, hermana clarisa, ha escrito esta obra como un acompañamiento para la lectura y comprensión del Tratado de la Oración y Contemplación de San Pedro de Alcántara. Ella, contemplativa, es un aval para el buen resultado del libro. Ni que decir tiene que si el Tratado de la Oración y Contemplación fue escrito también, y quizás sobre todo, para seglares, la obra que comentamos puede ser utilizada por todo tipo de lectores que deseen iniciarse en el método de oración alcantarino.

San Pedro de Alcántara: Tratado de la oración y meditación. Introducción de Eduardo Bustamante, o.f.m. Tercera edición. Rialp, Madrid 1991.— Recomiendo esta edición, en primer lugar, por la introducción que hace fray Eduardo Bustamante al Tratado, y porque además aporta otros escritos espirituales del santo de gran valor.

San Pedro de Alcántara: Tratado de la Oración y Meditación. Introducción de don Baldomero Jiménez Duque. Segunda edición. Tau, Avila 1991.— Y esta edición la recomiendo también por quien introduce la obra, don Baldomero Jiménez Duque, uno de los más profundos conocedores tanto de la espiritualidad española de la época como de la figura del santo alcantarino.

Carlos Bermejo, O.F.M.,

Conocer a San Pedro de Alcántara. Bibliografía básica,

en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre- octubre de 1998, 44-46.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc07.html

Œuvres Spirituelles de Saint Pierre d’Alcantara, Traduites en français par le P. Marcel Bouix : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/alcantara/table.htm