Juan de Valdés Leal (1622–1690), Dos frailes, circa 1675, 228 x 164.4, Museum of Navarre, Pamplona, .
La obra representa a San Pedro de Alcántara junto a otro
fraile franciscano.
Saint Pierre d'Alcantara
Franciscain
espagnol (+ 1562)
Sans aucun doute parmi les nombreux mystiques espagnols, il est l'un des plus grands. Franciscain à 16 ans, il crée une nouvelle branche de l'Ordre, plus austère et plus pauvre: "les franciscains déchaussés." Il sera de ceux qui aidèrent sainte Thérèse d'Avila à réformer le Carmel et même obtint pour elle l'autorisation de fonder à Avila son premier couvent des "carmélites déchaussées". Il connaissait de merveilleuses extases, au point que certains l'accusaient de folie. "Bienheureuses folies, mes sœurs, disait sainte Thérèse d'Avila à propos de saint Pierre d'Alcantara. Plût à Dieu que nous en fussions toutes atteintes." Sa vie ascétique était inimitable: ne manger que tous les trois jours - dormir assis contre une muraille et seulement une heure et demie afin d'avoir le temps de la méditation - ne parler que si on l'interrogeait.
À Arenas en Castille, l'an 1562, saint Pierre d'Alcantara, prêtre franciscain.
Remarquable par son don de conseil, sa pratique de la pénitence et l'austérité
de sa vie, il réforma la discipline régulière dans les couvents de son Ordre en
Espagne et fut le conseiller de sainte Thérèse de Jésus pour sa réforme de
l'Ordre du Carmel.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/2042/Saint-Pierre-d-Alcantara.html
Niche
of St. Peter of Alcantara
Statues of Peter of Alcantara in Malta ; Triq San Pawl (Valletta) ; Triq San Ġwann (Valletta)
Saint Pierre d'Alcantara
de l'Ordre de
Saint-François
(1496-1562)
Ce Saint, issu d'une
famille illustre, fut un prodige d'austérités. Entré dans l'Ordre de
Saint-François, après de brillantes études où avait éclaté surtout son amour
pour les Livres Saints, il montra, pendant son noviciat, une modestie
surprenante; il ne connaissait ses frères qu'à la voix, il ne savait point la
forme de la voûte de l'église; il passa quatre ans au couvent sans apercevoir
un arbre qui étendait ses branches et donnait son ombre près de la porte
d'entrée. Sa vertu extraordinaire l'éleva aux charges de l'Ordre dès ses
premières années de vie religieuse; mais l'humble supérieur se faisait, à toute
occasion, le serviteur de ses frères et le dernier de tous.
Dans un pays de
montagnes, couvert de neige, en plein hiver, il avait trouvé un singulier
secret contre le froid: il ôtait son manteau, ouvrait la porte et la fenêtre de
sa cellule; puis, après un certain temps, reprenait son manteau et refermait
porte et fenêtre. Sa prédication produisit les plus merveilleux effets; sa vue
seule faisait couler les larmes et convertissait les pécheurs: c'était, selon
la parole de sainte Thérèse, la mortification personnifiée qui prêchait par sa
bouche.
Dieu lui inspira de
travailler à la réforme de son Ordre, et il y établit une branche nouvelle qui
se fit remarquer par sa ferveur. Dans ses voyages, Pierre ne marchait que pieds
nus et la tête découverte: la tête découverte, pour vénérer la présence de Dieu;
pieds nus, afin de ne jamais manquer l'occasion de se mortifier. S'il lui
arrivait de se blesser un pied, il ne prenait qu'une sandale, ne voulant pas
qu'un pied fût à son aise quand l'autre était incommodé.
Pierre d'Alcantara fut un
des conseillers de sainte Thérèse d'Avila, qui l'avait en grande considération.
Sa mortification s'accroissait chaque jour au point qu'il ne se servait plus de
ses sens et de ses facultés que pour se faire souffrir; il ne mangeait qu'une
fois tous les trois jours, se contentant de mauvais pain et d'eau; parfois il
demeurait huit jours sans manger. Il passa quarante ans sans donner au sommeil
chaque nuit plus d'une heure et demie, encore prenait-il ce sommeil assis dans
une position incommode; il avoua que cette mortification avait été plus
terrible pour lui que les cilices de métal, les disciplines et les chaînes de
fer.
La seule pensée du
Saint-Sacrement et des mystères d'amour du Sauveur le faisait entrer en extase.
Saint Pierre d'Alcantara fit de nombreux miracles. Apparaissant à sainte
Thérèse après sa mort, il lui dit: "O bienheureuse pénitence, qui m'a valu
tant de gloire!"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_pierre_d_alcantara.html
Saint Pierre d'Alcantara, Interior of Église Saint-Hilaire de Givet
Saint Pierre d'Alcantara, Interior of Église Saint-Hilaire de Givet
Pierre Garavito né en
1499 à Alcantara, petite ville de la province espagnole d'Estramadure, où son
père était gouverneur. A quatorze ans, il perdit son père, sa mère se remaria
et il partit étudier les arts libéraux, la philosophie et le droit canon à
l'université de Salamanque où il décida d'entrer chez les Frères Mineurs dont
il reçut l'habit, en 1515, au couvent de Los Majaretes. En 1519 il est choisi
comme gardien du couvent de Badajoz ; ordonné prêtre en 1524, il commença une
si brillante carrière de prédicateur qu'on l'appelât à la cour du Portugal. Élu
provincial de son Ordre (province Saint-Gabriel) en 1538, instaure un régime
très austère et, son mandat terminé, il se retire dans un désert, à
l'embouchure du Tage, où il fonde un couvent d'ermites (1542). Rappelé dans sa
province (1544), il y fonde, près de Lisbonne, un couvent qui sera le germe
d'une province nouvelle (1550). Lors d'un voyage à Rome, il reçoit
l'approbation de Jules III pour expérimenter une réforme radicale, sous la
juridiction des mineurs observants dont le commissaire général le nomme
commissaire général des mineurs réformés d'Espagne (1556) ; Paul IV lui donne
tous pouvoirs pour ériger de nouveaux couvents (1559).
Pierre d'Alcantara mourut
au couvent d'Arenas (province d'Avila) le 18 octobre 1562. Mes
fils, dit-il, ne pleurez pas. Le temps est venu pour le Seigneur
d'avoir pitié de moi. Il ne vous oubliera point. Pour moi, je ne suis plus
nécessaire ; au frère qui voulait remonter sa couverture, il dit
: Laisse-moi, mon fils, il y a encore du danger. Si les cèdres du Liban
tremblent, que fera le roseau ? Il se mit à genoux pour recevoir le
viatique ; le lendemain, à quatre heures du matin, il reçut l'extrême-onction,
embrassa et bénit tous ses frères, puis, immobile, se recueillit longuement
; Ne voyez-vous point, mes frères, la Très Sainte Trinité, avec la sainte
Vierge et le glorieux évangéliste ? Il expira doucement en murmurant des
psaumes. Il fut inhumé près de l'autel de l'église des franciscains d'Arénas.
Pierre d'Alcantara, calme
et prudent, pauvre et généreux, obéissant et humble, pénitent et accueillant,
disponible et magnanime fut un des grands orateurs sacrés du Siècle d'Or
espagnol.
Grégoire XV qui
l'appelait docteur et maître éclairé en théologie mystique, béatifia
Pierre d'Alcantara par la bulle In sede Principis
Apostolorum (18 avril 1622) ; le décret de canonisation fut rendu
sous Clément IX (28 avril 1669) et Clément X donna la bulle de canonisation le
11 mai 1670 (Romanorum gesta pontificum) et Clément X étendit sa fête à
l'Église universelle en 1670.
Pierre D'Alcantara vu par Ste Thérèse
Et quel bon modèle de
vertu Dieu vient de nous enlever en la personne du béni Frère Pierre
d'Alcantara ! Le monde aujourd'hui n'est plus capable d'une telle perfection.
On dit que les santés sont plus faibles et que nous ne sommes plus au temps
passé. Ce saint homme était de notre temps, mais sa ferveur était robuste comme
celle d'autrefois : aussi tenait-il le monde sous ses pieds. Sans aller
déchaussé comme lui, sans pratiquer une pénitence aussi âpre, il y a bien des
moyens de fouler le monde aux pieds, et le Seigneur nous les enseigne, quand il
voit qu'on a du coeur. Mais quel courage Sa Majesté a donné à ce saint pour
faire quarante-sept ans si âpre pénitence, comme chacun sait ! Je veux en dire
quelque chose : c’est la pure vérité, je le sais. Il me l’a dit à moi et à une
autre personne dont il se gardait peu ... Pendant quarante ans, je crois,
m’a-t-il dit, il avait dormi seulement une heure et demie par jour. Le plus
dur, dans les débuts, avait été de vaincre le sommeil ; pour cela, il était
toujours à genoux ou debout. Le temps qu’il dormait, il était assis, et la tête
appuyée sur un morceau de bois fixé au mur. Se coucher, s’il l’avait voulu, il
n’eût pu le faire, car sa cellule, comme on sait, n’avait que quatre pieds et
demi de long. Pendant toutes ces années, jamais il ne mit le capuchon, en dépit
du soleil ou de la pluie ; il n’avait rien sur les pieds ; comme vêtement, un
habit de bure, sans rien d’autre sur la chair, et aussi étroit que possible ;
et un petit manteau de même étoffe. Il me conta que pendant les grands froids
il le quittait, laissait ouvertes la porte et la petite fenêtre de la cellule ;
puis il mettait le manteau et fermait la porte, pour contenter le corps et
l’apaiser par un meilleur abri. Manger tous les trois jours était très
ordinaire. Il me dit qu’il n’y avait là rien d’étonnant : c’était très possible
à qui s’accoutumait à cela. Un sien compagnon me dit qu’il lui arrivait de
rester huit jours sans manger. Ce devait être lorsqu’il se tenait en oraison,
car il avait de grands ravissements et transports d’amour de Dieu. De quoi une
fois je fus témoin.
Sainte Thérèse d'Avila
Et quel bon modèle de
vertu Dieu vient de nous enlever en la personne du béni Frère Pierre
d'Alcantara ! Le monde aujourd'hui n'est plus capable d'une telle perfection.
On dit que les santés sont plus faibles et que nous ne sommes plus au temps
passé. Ce saint homme était de notre temps, mais sa ferveur était robuste comme
celle d'autrefois : aussi tenait-il le monde sous ses pieds. Sans aller
déchaussé comme lui, sans pratiquer une pénitence aussi âpre, il y a bien des
moyens de fouler le monde aux pieds, et le Seigneur nous les enseigne, quand il
voit qu'on a du coeur.
Sainte Thérèse d'Avila
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/19.php
A. Scacciati, after A.D. Gabbiani, Saint Peter of Alcántara with Saint Teresa, angels and other figures, 1758, Colour etching, LXXXXVII nella Galeria Palatina
SAINT PIERRE D'ALCANTARA,
CONFESSEUR.
« Bienheureuse pénitence,
qui m'a mérité une telle gloire ! » C'était la parole du Saint de ce jour, en
abordant les cieux ; tandis que Thérèse de Jésus s'écriait sur la terre : « Ah
! quel parfait imitateur de Jésus-Christ Dieu vient de nous ravir, en appelant
à la gloire ce religieux béni, Frère Pierre d'Alcantara ! Le monde, dit-on,
n'est plus capable d'une perfection si haute ; les santés sont plus faibles, et
nous ne sommes plus aux temps passés. Ce saint était de ce temps, sa mâle
ferveur égalait néanmoins celle des siècles passés, et il avait en souverain
mépris toutes les choses de la terre. Mais sans aller nu-pieds comme lui, sans
faire une aussi âpre pénitence, il est une foule d'actes par lesquels nous
pouvons pratiquer le mépris du monde, et que notre Seigneur nous fait connaître
dès qu'il voit en nous du courage. Qu'il dut être grand celui que reçut de Dieu
le saint dont je parle, pour soutenir pendant quarante-sept ans cette pénitence
si austère que tous connaissent aujourd'hui !
« De toutes ses
mortifications, celle qui lui avait le plus coûté dans les commencements,
c'était de vaincre le sommeil ; dans ce dessein, il se tenait toujours à genoux
ou debout. Le peu de repos qu'il accordait à la nature, il le prenait assis, la
tête appuyée contre un morceau de bois fixé dans le mur; eût-il voulu se
coucher, il ne l'aurait pu, parce que sa cellule n'avait que quatre pieds et
demi de long. Durant le cours de toutes ces années, jamais il ne se couvrit de
son capuce, quelque ardent que fût le soleil, quelque forte que fût la pluie.
Jamais il ne se servit d'aucune chaussure. Il ne portait qu'un habit de grosse
bure, sans autre chose sur la chair ; j'ai appris toutefois qu'il avait porté
pendant vingt années un cilice en lames de fer-blanc, sans jamais le quitter.
Son habit était aussi étroit que possible ; par-dessus il mettait un petit
manteau de même étoffe ; dans les grands froids il le quittait, et laissait
quelque temps ouvertes la porte et la petite fenêtre de sa cellule ; il les
fermait ensuite, il reprenait son mantelet, et c'était là, nous disait-il, sa
manière de se chauffer et de faire sentir à son corps une meilleure
température. Il lui était fort ordinaire de ne manger que de trois en trois
jours ; et comme j'en paraissais surprise, il me dit que c'était très facile à
quiconque en avait pris la coutume. Sa pauvreté était extrême, et sa mortification
telle qu'il m'a avoué qu'en sa jeunesse il avait passé trois ans dans une
maison de son Ordre sans connaître aucun des Religieux, si ce n'est au son de
la voix, parce qu'il ne levait jamais les yeux, de sorte qu'il n'aurait pu se
rendre aux endroits où l'appelait la règle, s'il n'avait suivi les autres. Il
gardait cette même modestie par les chemins. Quand je vins aie connaître, son
corps était tellement exténué, qu'il semblait n'être formé que de racines
d'arbres (Ste Thérèse, Vie, ch. XXVII, XXX, traduction Bouix). »
Au portrait du
réformateur franciscain par la réformatrice du Carmel, l'Eglise ajoutera
l'histoire de sa vie On sait que trois familles illustres et méritantes
composent aujourd'hui le premier Ordre de saint François ; le peuple chrétien les
connaît sous le nom de Conventuels, Observantins et Capucins. Une pieuse
émulation de réforme toujours plus étroite avait amené, dans l'Observance même,
la distinction des Observants proprement ou primitivement dits, des Réformés,
des Déchaussés ou Alcantarins, et des Récollets ; d'ordre plus historique que
constitutionnel, si l'on peut ainsi parler, cette distinction n'existe plus
depuis que, le 4 octobre 1897, en la fête du patriarche d'Assise, le Souverain
Pontife Léon XIII a cru l'heure venue de ramener à l'unité la grande famille de
l'Observance, sous le seul nom d'Ordre des Frères Mineurs qu'elle devra porter
désormais (Constit apost. Felicitate quadam).
Pierre naquit à
Alcantara, en Espagne, de nobles parents. Il fit présager dès ses plus tendres
années sa sainteté future. Entré à seize ans dans l'Ordre des Mineurs, il s'y
montra un modèle de toutes les vertus. Chargé par l'obéissance de l'office de
prédicateur, innombrables furent les pécheurs qu'il amena à sincère pénitence.
Mais son désir était de ramener la vie franciscaine à la rigueur primitive ;
soutenu donc par Dieu et l'autorité apostolique, il fonda heureusement le très
étroit et très pauvre couvent du Pedroso, premier de la très stricte observance
qui se répandit merveilleusement par la suite dans les diverses provinces de
l'Espagne et jusqu'aux Indes. Sainte Thérèse, dont il avait approuvé l'esprit,
fut aidée par lui dans son œuvre de la réforme du Carmel. Elle avait appris de
Dieu que toute demande faite au nom de Pierre était sûre d'être aussitôt
exaucée; aussi prit-elle la coutume de se recommander à ses prières, et de
l'appeler Saint de son vivant.
Les princes le
consultaient comme un oracle ; mais sa grande humilité lui faisait décliner
leurs hommages, et il refusa d'être le confesseur de l'empereur Charles-Quint.
Rigide observateur de la pauvreté, il ne portait qu'une tunique, et la plus
mauvaise qui se pût trouver. Tel était son délicat amour de la pureté, qu'il ne
souffrit pas même d'être touché légèrement dans sa dernière maladie par le
Frère qui le servait. Convenu avec son corps de ne lui accorder aucun repos
dans cette vie, il l'avait réduit en servitude, n'ayant pour lui que veilles,
jeûnes, flagellations, froid, nudité, duretés de toutes sortes. L'amour de Dieu
et du prochain qui remplissait son cœur, y allumait parfois un tel incendie,
qu'on le voyait contraint de s'élancer de sa pauvre cellule en plein air, pour
tempérer ainsi les ardeurs qui le consumaient.
Son don de contemplation
était admirable; l'esprit sans cesse rassasié du céleste aliment, il lui
arrivait de passer plusieurs jours sans boire ni manger. Souvent élevé
au-dessus du sol,il rayonnait de merveilleuses splendeurs. Il passa à pied sec
des fleuves impétueux. Dans une disette extrême, il nourrit ses Frères d'aliments
procurés par le ciel. Enfonçant son bâton en terre, il en fit soudain un
figuier verdoyant. Une nuit que, voyageant sous une neige épaisse, il était
entré dans une masure où le toit n'existait plus, la neige, suspendue en l'air,
fit l'office de toit pour éviter qu'il n'en fût étouffé. Sainte Thérèse rend
témoignage au don de prophétie et de discernement des esprits qui brillait en
lui. Enfin, dans sa soixante-troisième année, à l'heure qu'il avait prédite, il
passa au Seigneur, conforté par une vision merveilleuse et la présence des
Saints. Sainte Thérèse, qui était loin de là, le vit au même moment porté au
ciel; et, dans une apparition qui suivit, elle l'entendit lui dire: O heureuse
pénitence, qui m'a valu si grande gloire! Beaucoup de miracles suivirent sa
mort, et Clément IX le mit au nombre des Saints.
« Le voilà donc le terme
de cette vie si austère, une éternité de gloire (Ste Thérèse, Vie, XXVII.) ! »
Combien furent suaves ces derniers mots de vos lèvres expirantes : Je me suis
réjoui de ce qui m'a été dit: Nous irons-dans la maison du Seigneur (Psalm.
CXXI, 1). L'heure de la rétribution n'était pas venue pour ce corps auquel vous
étiez convenu de ne donner nulle trêve en cette vie, lui réservant l'autre ;
mais déjà la lumière et les parfums d'outre-tombe, dont l'âme en le quittant le
laissait investi, signifiaient à tous que le contrat, fidèlement tenu dans sa
première partie, le serait aussi dans la seconde. Tandis que, vouée pour de
fausses délices à d'effroyables tourments, la chair du pécheur rugira sans fin
contre l'âme qui l'aura perdue ; vos membres, entrés dans la félicité de l'âme
bienheureuse et complétant sa gloire de leur splendeur, rediront dans les
siècles éternels à quel point votre apparente dureté d'un moment fut pour eux
sagesse et amour.
Et faut-il donc attendre
la résurrection pour reconnaître que, dès ce monde, la part de votre choix fut
sans conteste la meilleure ? Qui oserait comparer, non seulement les plaisirs
illicites, mais les jouissances permises de la terre, aux délices saintes que
la divine contemplation tient en réserve dès ce monde pour quiconque se met en
mesure de les goûter ? Si elles demeurent au prix de la mortification de la
chair, c'est qu'en ce monde la chair et l'esprit sont en lutte pour l'empire (Gal.
V, 17) ; mais la lutte a ses attraits pour une âme généreuse, et la chair même,
honorée par elle, échappe aussi par elle à mille dangers.
Vous qu'on ne saurait
invoquer en vain, selon la parole du Seigneur, si vous daignez vous-même lui
présenter nos prières, obtenez-nous ce rassasiement du ciel qui dégoûte des
mets d'ici-bas. C'est la demande qu'en votre nom nous adressons, avec l'Eglise,
au Dieu qui rendit admirable votre pénitence et sublime votre contemplation
(Collecte de la fête). La grande famille des Frères Mineurs garde chèrement le
trésor de vos exemples et de vos enseignements ; pour l'honneur de votre Père
saint François et le bien de l'Eglise, maintenez-la dans l'amour de ses
austères traditions. Continuez au Carmel de Thérèse de Jésus votre protection
précieuse ; étendez-la, dans les épreuves du temps présent, sur tout l'état
religieux. Puissiez-vous enfin ramener l'Espagne, votre patrie, à ces glorieux
sommets d'où jadis la sainteté coulait par elle à flots pressés sur le monde ;
c'est la condition des peuples ennoblis par une vocation plus élevée, qu'ils ne
peuvent déchoir sans s'exposer à descendre au-dessous du niveau même où se
maintiennent les nations moins favorisées du Très-Haut.
Dom Guéranger. L'Année liturgique
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote05/053.htm
Giovanni Battista Pittoni (1687–1767),
The Apotheosis of Saint Jérome (Sofronio
Eusebio Girolamo) with Saint Pietro d'Alcántara and an Unidentified
Franciscan, circa 1725, 275 x 143, National Gallery of Scotland, Edimburgo. Purchased 1960 - https://www.nationalgalleries.org/art-and-artists/5285/apotheosis-saint-jerome-saint-peter-alcántara-and-unidentified-franciscan
Saint Pierre d’Alcantara (1499
- 1562)
LEÇON DU BRÉVIAIRE ROMAIN
Pierre naquit à Alcantara en Espagne, de parents nobles. A l'âge de seize ans, étant entré dans l'Ordre des Frères Mineurs, il s'y montra un modèle de toutes les vertus, spécialement de pauvreté et de chasteté, et, par la prédication de la parole de Dieu, il ramena du vice a la pénitence d'innombrables auditeurs. Désireux de rétablir l'Institut de Saint-François en sa primitive observance, il construisit près de Pedrosa un couvent très étroit et très pauvre, et y établit avec succès un genre de vie très austère qui se propagea ensuite merveilleusement. Il fut, dans l'œuvre de la réforme, du Carmel, le soutien de sainte Thérèse, dont il avait approuvé l'esprit et qui souvent lui donna de son vivant le nom de saint. Remarquable par la grâce de la contemplation et des miracles, il fut au témoignage de la même sainte Thérèse, gratifié du don de prophétie et de discernement des esprits. Enfin, âgé de soixante-trois ans, il s'en alla au ciel. La bienheureuse Thérèse l'aperçut, dans une vision, rayonnant d'une gloire admirable.
SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Pierre-d-alcantara.htm
Giovanni Battista Lucini (1639–1686),
Miracle of St Peter of Alcantara, 1680, 184 x 245, Museo civico di Crema e del
Cremasco
Lucini,
Giovanni Battista (1639/ 1686), Miracolo di San Pietro d'Alcantara, 1680,
184 x 245, Crema (CR), Museo
Civico di Crema e del Cremasco
19/10 St Pierre d’Alcantara, confesseur
Né en 1499, mort le 18
octobre 1562. Canonisé en 1669, fête en 1670.
Leçons des Matines (avant
1960)
Quatrième leçon. Pierre, né de parents nobles, à Alcantara en Espagne, donna,
dès ses plus tendres années, des signes de sa sainteté future. Étant entré à
seize ans dans l’Ordre des Frères Mineurs, il s’y montra un modèle de toutes
les vertus. Ayant eu alors à exercer par obéissance le ministère de la
prédication, il amena un nombre incalculable de Chrétiens des désordres du vice
à une véritable pénitence. Désirant rétablir dans toute son exactitude
l’observance primitive de l’institut franciscain, confiant dans le secours du
ciel et appuyé de l’autorité apostolique, il fonda, près de Pédrosa, un couvent
très étroit et très pauvre, où il commença pieusement un genre de vie fort
austère, qui s’est merveilleusement répandu dans diverses provinces de l’Espagne
et jusqu’aux Indes. Il aida sainte Thérèse, dont il avait éprouvé l’esprit, à
établir la réforme des Carmélites. Cette Sainte ayant appris de Dieu qu’elle ne
lui demanderait rien au nom de Pierre sans être exaucée sur-le-champ, avait
coutume de se recommander à ses prières et de lui donner le nom de Saint,
quoiqu’il vécût encore.
Cinquième leçon. Il se
dérobait avec la plus grande humilité aux faveurs des princes qui le
consultaient comme un oracle, et il refusa d’être le confesseur de l’empereur
Charles-Quint. Très rigide observateur de la pauvreté, il se contentait d’une
seule tunique, la plus mauvaise de toutes. Il était si délicat pour tout ce qui
concerne la pureté, qu’il ne permit pas au frère qui le servait dans sa
dernière maladie de le toucher tant soit peu. Il réduisit son corps en
servitude par une continuité de veilles, de jeûnes, de flagellations ; par le
froid, la nudité, par toutes sortes de rigueurs, ayant fait pacte avec lui de
ne lui donner aucun repos en ce monde. L’amour de Dieu et du prochain qui
remplissait son cœur, y excitait parfois une flamme si vive, qu’il était obligé
de sortir brusquement de son étroite cellule pour aller, en pleine campagne,
tempérer par la fraîcheur de l’air, l’ardeur qui le brûlait.
Sixième leçon. Il fut élevé
à un degré de contemplation si admirable que, comme son esprit en était
continuellement nourri, il lui arriva parfois de passer plusieurs jours sans
prendre ni nourriture ni boisson. Fréquemment élevé en l’air, on l’a vu briller
d’un éclat admirable. Il passa des fleuves rapides à pied sec. Dans une disette
extrême, il nourrit ses frères d’un aliment venu du ciel. Un bâton qu’il avait
fixé en terre devint bientôt un figuier verdoyant. Une nuit qu’il cheminait, la
neige tombant épaisse, il entra dans une maison en ruines toute découverte, et
la neige, restant suspendue en l’air, lui servit de toit pour qu’il ne fût pas
étouffé par son abondance. Sainte Thérèse atteste qu’il était doué du don de
prophétie et de discernement des esprits. Enfin, étant dans sa
soixante-troisième année, il s’en alla vers le Seigneur, à l’heure qu’il avait
prédite, ayant été fortifié par une merveilleuse vision et par la présence de
plusieurs Bienheureux. A ce moment-là même, sainte Thérèse qui se trouvait dans
un lieu fort éloigné, le vit porté au ciel. Lui ayant apparu -ensuite, il lui
dit : O bienheureuse pénitence, qui m’a valu une si grande gloire ! Beaucoup de
miracles l’ont illustré après sa mort et Clément IX l’a inscrit au nombre des
Saints.
SOURCE : http://www.introibo.fr/19-10-St-Pierre-d-Alcantara
Pedro
de Moya (1610–1674), Ex-voto to Saint Peter of Alcantara, circa 1655, 240
x 186.5, Musée Goya, Castres.
Dépôt du Musée des Beaux-Arts de Tours en 1950
Also
known as
Juan de Garavito y Vilela
de Sanabria
Profile
Son of Peter
Garavita, governor of
the palace; his mother was
a member of the noble family of Sanabia. Peter studied grammar
and philosophy at
Alcantara, and both civil and canon law at Salamanca University. Franciscan at
age 16 at Manjarez. Founded the friary at Babajoz at age 20, and served as its
superior. Ordained in 1524 at
age 25. Noted preacher.
A recluse by nature, he lived at the convent of Saint Onophrius,
a remote location where he could study and pray between
missions. Franciscan provincial
for Saint Gabriel
in Estremadura, Spain in 1538.
Worked in Lisbon, Portugal in 1541 to
help reform the Order.
In 1555 he
started the Alcantarine reforms, now known as the Strictest
Observance. Commissioner of his Order in Spain in 1556.
Provincial of his reformed Order in 1561.
Friend and confessor of Saint Teresa
of Avila, and assisted her in 1559 during
her work to reform her own Order. Mystic and writer whose
works were used by Saint Francis
de Sales.
Born
1499 at
Alcantara, Estremadura, Spain
18
October 1562 at Estremadura, Spain of
natural causes
18 April 1622 by Pope Gregory
XV
28 April 1669 by Pope Clement
IX
Brazil (named
by Pope Blessed Pius
IX in 1862)
Estremadura Spain (named
in 1962)
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian
Catholic Truth Society
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
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en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
Readings
He does much in the sight
of God who does his best, be it ever so little. – Saint Peter
of Alcantara
No tongue can express the
greatness of the love which Jesus Christ bears to our souls. He did not wish
that between Him and His servants there should be any other pledge than
himself, to keep alive the remembrance of Him. – Saint Peter
of Alcantara
MLA
Citation
“Saint Peter of
Alcántara“. CatholicSaints.Info. 21 April 2024. Web. 4 December 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara/
San Francesco della Vigna in Venice - right
transept - Chapel Giustinian dei Vescovi - The vault is
decorated with stucco from the 18th century, with a central medallion Saint
Peter of Alcantara in Glory (1765) by Francesco Fontebasso.
Eglise San Francesco della Vigna à
Venise - partie droite du transept - Chapelle Giustinian dei
Vescovi- La voûte est décorée de stuc du XVIIIe siècle, avec un médaillon
centrale Saint-Pierre d'Alcantara en Gloire (1765) par Francesco
Fontebasso.
Interno
della Chiesa di San Francesco della
Vigna a Venezia - transetto destro. Cappella Giustinian dei Vescovi - La
volta è decorata con stucchi del XVIII secolo, con un medaglione centrale San
Pietro d'Alcantara in Gloria (1765) di Francesco Fontebasso.
Book of Saints –
Peter of Alcantara
Article
(Saint)
(October
19) (16th
century) One of the famous Spanish Mystics
(Saint Teresa, Saint John
of the Cross, Blessed John
of Avila, etc.) who are the glory of the age of the disastrous Protestant
rebellion against the Church in
the North of Europe. Saint Peter
was a Franciscan and
originated one of the strictest Reforms of his Order. His short Treatise
on Prayer was much valued by Saint Francis
of Sales and other Masters of the Interior Life; but Saint Peter
is perhaps chiefly celebrated for the incredible austerities he practised, and
for his marvellous gift of supernatural communion with God.
He is also gratefully to be remembered for the encouragement he gave to Saint Teresa.
He died A.D. 1562 at
the age of sixty-three.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate. “Peter
of Alcantara”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
15 October 2016. Web. 5 December 2025.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-peter-of-alcantara/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-peter-of-alcantara/
Estatua
de San Pedro de Alcantara, Arenas de San Pedro
Peter of Alcántara, OFM
(RM)
Born at Alcántara, Estremadura, Spain, in 1499; died at Arenas, 1562; canonized
in 1669.
Sixteenth century Spain
provided the Church with a wealth of heroes--most of whom seemed to know one
another. I hope you enjoy this story of a man who truly fell in love with God
at an early age.
Peter Garavito's father,
who was a lawyer and governor of the province, died in 1513 and two years
later, after studying law in Salamanca, 16-year-old Peter entered the Observant
Franciscans at Manxarretes (Manjaretes). At 22 he was sent to Badajoz to found
a friary.
He was ordained at the
age of 25 (1524), and preached missions in Spain and Portugal. After serving as
superior at Robredillo, Plasencia, and Estremadura, Peter finally had his
request for solitude granted with an appointment to the friary at Lapa, though
he was also named its superior. For a time he served as chaplain to the court
of King John III of Portugal. This period of his life is uneventful, but all
the time he was longing for a yet more rigorous following of the Franciscan
rule.
After he was elected
provincial for Saint Gabriel at Estremadura in 1538, he was able to take
definite steps to begin the reform, but his efforts were not well received
during the provincial chapter at Placensia in 1540. So, he resigned as minister
provincial. For two years (1542-44) he lived as a hermit with Friar Martin of
Saint Mary on Arabida Mountain near Lisbon and was named superior of Palhaes
community for novices when numerous friars were attracted to their way of life.
During that period he had become convinced of the need for a vigorous Catholic
reform, a Counter-Reformation with which to oppose the Protestant Reformation.
Unable to secure approval
for a stricter congregation of friars from his provincial, his idea was
accepted by the bishop of Coria. Finally, with the approval of Pope Julius III,
c. 1556, he founded the Reformed Friars Minor of Spain, usually called the
Alcatarine Franciscans, which established not only monasteries but also Houses
of Retreat where anyone could go and try to live according to the Rule of Saint
Francis. The friars lived in small groups, in great poverty and austerity,
going barefoot, abstaining from meat and wine, spending much time in solitude
and contemplation.
Three years later, in
1559, the new order was enlarged with the addition of a new province, that of
Saint Joseph. But the Reformed Franciscans failed to win the support of the
other Franciscans; Conventuals and Observants, both jealous of their
privileges, continued to quarrel over the inheritance of Saint Francis.
At the time of his death
in 1562, Saint Peter was still uncertain of the future of his work, which had
been placed under the Conventuals. But the example which he set was followed by
Saint Teresa of Ávila and there was thus born Saint Joseph of Ávila, the first
Reformed Carmel in Spain. Even if Peter's work was surpassed by that of Saint
Teresa, it was instrumental in releasing in Spain, and then throughout Europe,
a movement of vigorous revival which gave strength to the Church at a time when
it was sorely needed.
Teresa and Peter were
intimate friends for the last four years of her life. After they met in 1560,
he became her confessor, advisor, and admirer. His ferocious and almost
unbelievable asceticism is not myth, but rather described by Teresa in a
celebrated chapter of her autobiography. She wrote with awe that his penances
were "incomprehensible to the human mind." They had reduced him, she
tells us, to a condition in which he looked as if "he had been made of the
roots of trees."
He practiced asceticism
from the age of 16 until his death, opposing a will of iron against the
doubtlessly acute temptations of his body. He slept for no more than two hours
each night, and even then he did not lie down, but slept either in a hard wooden
chair or kneeling against the wall. His cell was no more than 4- ½ feet long.
He ate extremely little, at first going for three days, and then for a week
without food. When he did eat, he destroyed the taste of the food by sprinkling
it with ashes or earth. He never drank wine.
He never wore shoes, or
even sandals, and went about barefoot. He never wore a hat or a hood, and
exposed his head to the icy rains of winter or the scorching sun of summer. He
wore a hair shirt, and though he possessed a cloak, he never wore it in cold
weather. He went everywhere on foot, or at the most would ride on a donkey.
Consumed with fever, he
refused a glass of water, saying "Jesus was ready to die of thirst on the
cross." For three years he never raised his eyes from the ground. And yet,
"With all his holiness," wrote Saint Teresa of Ávila, "he was
very kindly, though spare of speech except when asked a question, and then he
was delightful, for he had a keen understanding."
Such asceticism may seem
self-centered and excessive to us today. Some may think that there are
sufficient mortifications in the normal course of life without adding to them.
But asceticism has been in the Church since the days of the Desert Fathers, and
though the practices of the ascetics might seem horrible, unnecessary, or even
ridiculous to us, the Church has never reproved them; indeed, they are to be
recommended for the active as well as for the contemplative. And who is to say
that the present unhappy state of the world would not be greatly changed for
the better if people did follow ascetic practices?
Peter's asceticism,
however, is only one aspect of his life of great holiness and incessant labor
devoted to the restoration in Spain of the primitive Franciscan rule.
Saint Peter was one of the
great Spanish mystics and his Treatise on Prayer and Meditation (1926 English
translation) was said by Pope Gregory XV to be "a shining light to lead
souls to heaven and a doctrine prompted by the Holy Spirit." This treatise
was used later by Saint Francis de Sales. His mystical works, intended purely
for edification, follow traditional lines.
"He had already
appeared to me twice since his death," wrote Teresa of Ávila, "and I
witnessed the greatness of his glory. Far from causing me the least fear, the
sight of him filled me with joy. He always showed himself to me in the state of
a body which was glorious and radiant with happiness; and I, seeing him, was
filled with the same happiness. I remember that when he first appeared to me he
said, to show me the extent of his felicity, 'Blessed be the penitence which
has brought me such a reward'" (Attwater, Benedictines, Delaney,
Encyclopedia, Underhill).
In art he is depicted as
a Franciscan in radiance levitated before the Cross, angels carry a girdle of nails,
chain, and discipline. Sometimes he is shown (1) walking on water with a
companion, a star over his head; (2) praying before a crucifix, discipline
(scourge), and hairshirt; or (3) with a dove at his ear, cross and discipline
in the picture. He is venerated at Alcántara and Pedrosa (Roeder).
In 1862, he was declared
the patron of Brazil (Delaney).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1019.shtml
Anton Schmidt (1706–1773), Svätý Peter z Alcantary, prima del 1763, 245 x 161, Galleria nazionale slovacca, Bratislava.
St. Peter of Alcantara
Feastday: October 18
Birth: 1499
Death: 1562
Saint Peter of Alcantara
was born in Alcantara, Spain in 1499. His father was the Governor of the
province and his mother came from a noble family. He was privately tutored and
attended the University of Salamanca. After he returned home from university,
he joined the Franciscans.
Peter was accepted as a
Franciscan Friar of the Stricter Observance in the Friary at Manxaretes
Extramadura in 1515.
At the young age of 22,
he was sent to found a community of the Stricter Observance at Badajoz.
He was ordained as a
priest in 1524 and in 1525 he became Guardian of the friary of St. Mary of the
Angels at Robredillo, Old Castile.
He later entered the
Order of the reform of the Discalced Friars. By 1538, he was elected the
Superior of St. Gabriel province. As the superior, he drew up new constitutions
for the order of Stricter Observance, however these were met with resistance.
Eventually he resigned from this post.
Peter then began a new
life, one of less formal responsibility but one of greater spiritual
responsibility. He took up his spiritual cross and preached with great success
to the poor. Peter preferred preaching to this group more than any other and he
frequently drew inspiration from the Old Testament books. His sermons often
concentrated on the topic of on compassion.
When Peter was not
preaching, he would spend long periods of time in solitude. From 1553 to early
1555, he spent this time alone in meditation and prayer. Following these two
years of solitude, Peter made a pilgrimage to Rome, barefoot the entire way. While
in Rome he obtained permission from Pope Julius III to establish friaries,
departing on his new mission just before the Holy Father’s death.
Along his way home, Peter
established several friaries. These friaries were compelled to follow a strict
constitution, mush like the ones he endeavored to impose in St. Gabriel
province.
This time, his new
constitution contained reforms that proved fruitful and were later adopted
across Spain.
Peter was known for
frequently experiencing ecstasy, a state where he was entirely consumed with
the warmth and light of the Holy Spirit. These euphoric moments were common
during his prayer and meditation. Some claim to have witness him levitate.
When he was close to
death, Peter took to his knees and prayed. When he was offered water he refused
it saying, "Even my Lord Jesus Christ thirsted on the Cross." Peter
died in prayer on October 18, 1562.
Following his death,
Peter was beautified by Pope Gregory XV on April 18, 1622. He was subsequently
canonized by Pope Clement IX on April 28, 1669.
St. Peter of Alcantara is
the patron saint of the Nocturnal Adoration of the Blessed Sacrament.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=777
Statue
of Saint Peter of Alcantara in Saint Peter's Basilica
Hornacina de San Pedro de Alcántara (1713) en la nave central de la Basílica de San Pedro, Ciudad del Vaticano.
PETER OF ALCÁNTARA, ST.
Friar Minor, ascetic,
mystic, Franciscan reformer; b. Peter Garavita, in Alcántara, Estremadura,
Spain, 1499;d. Arenas, Spain, Oct. 18, 1562. Peter, of noble parentage, entered
the Franciscan order in the discalced vice province of Estremadura in 1515.
Although not its founder, Peter is closely linked with the discalced reform, a
controversial movement within Spanish Franciscanism. Because of his adherence
to it, the movement spread from Spain to Portugal, Italy, Mexico, the East
Indies, the Philippines, and Brazil, and his followers became known as
Alcantarines. By his followers he was hailed as the restorer of the Franciscan
Order and, as such, his statue was placed among the other founders of religious
orders in the Vatican basilica. Peter is known for the severity of his
mortifications, some of which are related in the autobiography of St. teresa of
Jesus, whom, in his last years, he advised and encouraged in her Carmelite
reform. He wrote little. His justly famous Tratado de la oración y
meditación was already popular in his lifetime, although its authenticity
has not escaped challenge. It has gone through more than 175 editions and
numerous translations. Peter died at Arenas, where his remains are still
venerated in the shrine built at royal expense. He was beatified in 1622 and
canonized in 1669. In 1826, by decree of the Sacred Congregation of Rites, he
was made the patron saint of Brazil; in 1962 he was declared copatron of
Estremadura.
Feast: Oct. 19.
Bibliography: "Estudios
sobre San Pedro de Alcántara," Archivo Ibero-Americano 22
(Madrid 1962). Peter of Alcantara, Treatise on Prayer and
Meditation, tr. D. dDvas (London 1926; repr. Westminster, Md. 1949). E. A. Peers, Studies of the Spanish Mystics, v. 2 (London 1930). Peter of Alcantara, Vida y Escritores de San Pedro de Alcantaro, ed. R. Sanz-Valdivieso (Madrid 1996). Conferencia de ministros provincales, ofm., Misticos
Franciscanos Espanoles (Madrid 1996), bibliography.
[J. B. Wuest]
New Catholic Encyclopedia
SOURCE : https://www.encyclopedia.com/religion/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/peter-alcantara-st
São
Pedro de Alcântara, XIX sec, 140 x 103, Museo nazionale delle
belle arti, Rio de Janeiro.
St. Peter of Alcántara
Born
at Alcántara, Spain,
1499; died 18 Oct., 1562. His father, Peter Garavita, was the governor of the
place, and his mother was of the noble family of
Sanabia. After a course of grammar and philosophy in his native town,
he was sent, at the age of fourteen, to the University
of Salamanca. Returning home, he became a Franciscan in
the convent of
the Stricter Observance at Manxaretes in 1515. At the age of twenty-two
he was sent to found a new community of
the Stricter Observance at Badajoz.
He was ordained priest in
1524, and the following year made guardian of the convent of
St. Mary of the Angels at Robredillo. A few years later he began
preaching with much success. He preferred to preach to the poor; and
his sermons,
taken largely from the Prophets and Sapiential Books, breathe
the tenderest human sympathy. The reform of the "Discalced
Friars" had, at the time when Peter entered the order, besides
the convents in Spain,
the Custody of Sta. Maria Pietatis in Portugal,
subject to the General of the Observants.
Having
been elected minister of St. Gabriel's province in
1538, Peter set to work at once. At the chapter of Plasencia in
1540 he drew up the Constitutions of the Stricter Observants, but his
severe ideas met
with such opposition that he renounced the office of provincial and retired
with John
of Avila into the mountains of Arabida, Portugal,
where he joined Father Martin a Santa Maria in his life
of eremitical solitude.
Soon, however, otherfriars came
to join him, and several little communities were
established. Peter being chosen guardian and master
of novices at
the convent of Pallais.
In 1560 these communities were erected into
the Province of Arabida. Returning to Spain in
1553 he spent two more years in solitude, and then journeyed barefoot to Rome,
and obtained permission of Julius
III to found some poor convents in Spain under
the jurisdiction of
the general of theConventuals. Convents were
established at Pedrosa, Plasencia,
and elsewhere; in 1556 they were made acommissariat, with Peter as
superior, and in 1561, a province under the title of St. Joseph.
Not discouraged by the opposition and ill-success his efforts at reform had met
with in St. Gabriel's province, Peter drew up the
constitutions of the new province with even greater severity. The
reform spread rapidly into other provinces of Spain and Portugal.
In 1562
the province of St. Joseph was put under the jurisdiction of
the general of the Observants, and two new custodies were formed: St. John
Baptist's in Valencia,
and St. Simon's in Galicia (see Friars
Minor). Besides the above-named associates of Peter may be
mentioned St.
Francis Borgia, John
of Avila, and Ven.
Louis of Granada. In St.
Teresa, Peter perceived a soul chosen
of God for
a great work, and her success in the reform of Carmelwas in great measure
due to his counsel, encouragement, and defence. (See Carmelites.)
It was a letter from St. Peter (14 April, 1562) that encouraged her
to found her first monastery at Avila,
24 Aug. of that year. St. Teresa's autobiography is the source of
much of our information regarding Peter's life, work, and gifts of miraclesand prophecy.
Perhaps the most
remarkable of Peter's graces were
his gift of contemplation and the virtue of penance.
Hardly less remarkable was his love of God,
which was at times so ardent as to cause him, as it did St.
Philip Neri, sensible pain, and frequently rapt him into ecstasy.
The poverty he practised and enforced was as cheerful as it was real,
and often let the want of even the necessaries of life be felt.
In confirmation of his virtues and mission of
reformation God worked
numerous miracles through
his intercession and by his very presence. He wasbeatified by Gregory
XV in 1622, and canonized by Clement
IX in 1669. Besides the Constitutions of
the StricterObservants and many letters
on spiritual subjects, especially to St. Teresa, he composed a
short treatise on prayer,
which has been translated into all the languages of Europe.
His feast is
19 Oct. (See ST.
PASCAL BAYLON; ST.
PETER BAPTIST; JAPANESE
MARTYRS;
[Note: In
1826, St. Peter of Alcántara was named Patron of Brazil,
and in 1962 (the fourth centenary of his death), of Estremadura. Because of the
reform of the general Roman calendar in 1969, his feast on
19 October is observed only in local and particular liturgical calendars.]
Sources
Lives by JOHN OF SANTA
MARIA, Min. Obs. Ale. Chron. Prov. S. Jos., 1, I; and MARCHESIO (Rome,
1667); PAULO, Vita S. Petri Alc. (Rome, 1669); WADDING, Annales,
an. 1662; LEO, Lives of the Saints and Blessed of the Three Orders of
St. Francis, IV (Taunton, 1888); Acta SS., Oct., VIII, 636 sq.
Reagan,
Nicholas. "St. Peter of Alcántara." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company,1911. 2
Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/11770c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Herman F. Holbrook. O Saint
Peter, and all ye holy Priests and Levites, pray for us.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11770c.htm
Saint
Peter of Alcántara, etching
October 19
St. Peter of Alcantara,
Confessor
From his life, written by
F. John of St. Mary, in 1619, and again by F. Martin of St. Joseph, in 1644:
also from the edifying account St. Teresa has left us of him in her own life,
c. 27. F. Wadding’s Annals of the Franciscan Order, and Helyot, Hist. des Ord.
Relig. t. 7, p. 137.
A.D. 1562
CHRIST declares the
spirit and constant practice of penance to be the foundation of a Christian or
spiritual life. This great and most important maxim, which in these latter ages
is little understood, even amongst the generality of those who call themselves
Christians, is set forth by the example of this saint to confound our sloth,
and silence all our vain excuses. St. Peter was born at Alcantara, a small town
in the province of Estramadura in Spain, in 1499. His father, Alphonso
Garavito, was a lawyer and governor of that town; his mother was of good
extraction, and both were persons eminent for their piety and personal merit in
the world. Upon the first dawn of reason, Peter discovered the most happy
dispositions to virtue, and seemed a miracle of his age in fervour and
unwearied constancy in the great duty of prayer from his childhood, and his
very infancy. He had not finished his philosophy in his own country, when his father
died. Some time after this loss he was sent to Salamanca to study the canon
law. During the two years that he spent in that university, he divided his
whole time between the church, the hospital, the school, and his closet. In
1513 he was recalled to Alcantara, where he deliberated with himself about the
choice of a state of life. On one side, the devil represented to him the
fortune and career which were open to him in the world; on the other side,
listening to the suggestions of divine grace, he considered the dangers of such
a course, and the happiness and spiritual advantages of holy retirement. These
sunk deep into his heart, and he felt in his soul a strong call to a religious
state of life, in which he should have no other concern but that of securing
his own salvation. Resolving, therefore, to embrace the holy Order of St.
Francis, in the sixteenth year of his age he took the habit of that austere
rule in the solitary convent of Manjarez, situated in the mountains which run
between Castile and Portugal. An ardent spirit of penance determined his choice
of this rigorous institute in imitation of the Baptist, and he was so much the
more solicitous after his engagement to cultivate and improve the same with
particular care, as he was sensible that the characteristical virtues of each
state ought to form the peculiar spirit of their sanctity who serve God in it.
During his novitiate he
laboured to subdue his domestic enemy by the greatest humiliations, most
rigorous fasts, incredible watchings and other severities. Such was his fervour
that the most painful austerities had nothing frightful or difficult for him;
his disengagement from the world from the very moment he renounced it was so
entire, that he seemed in his heart to be not only dead or insensible but even
crucified to it, and to find all that a pain which flatters the senses and the
vanity of men in it: and the union of his soul with his Creator seemed to
suffer no interruption from any external employments. He had first the care of
the vestry, (which employment was most agreeable to his devotion,) then of the
gate, and afterwards of the cellar; all which offices he discharged with
uncommon exactness, and without prejudice to his recollection. That his eyes
and other senses might be more easily kept under the government of reason, and
that they might not, by superfluous curiosity, break in upon the interior
recollection of his mind, such was the restraint he put upon them, that he had
been a considerable time a religious man without ever knowing that the church
of his convent was vaulted. After having had the care of serving the refectory
for half a year, he was chid by the superior for having never given the friars
any of the fruit in his custody; to which the servant of God humbly answered,
he had never seen any. The truth was, he had never lifted up his eyes to the
ceiling, where the fruit was hanging upon twigs, as is usual in countries where
grapes are dried and preserved. He lived four years in a convent, without
taking notice of a tree that grew near the door. He ate constantly for three
years in the same refectory, without seeing any other part of it than a part of
the table where he sat, and the ground on which he trod. He told St. Teresa
that he once lived in a house three years without knowing any of his religious
brethren but by their voices. From the time that he put on the religious habit
to his death he never looked any woman in the face. These were the marks of a
truly religious man, who studied perfectly to die to himself. His food was for
many years only bread moistened in water, or unsavoury herbs, of which, when he
lived a hermit, he boiled a considerable quantity together, that he might spend
the less time in serving his body, and ate them cold, taking a little at once
for his refection, which for a considerable time he made only once in three
days. Besides these unsavoury herbs, he sometimes allowed himself a porridge
made with salt and vinegar; but this only on great feasts. For some time his
ordinary mess was a soup made of beans; his drink was a small quantity of
water. He seemed by long habits of mortification, to have almost lost the sense
of taste in what he ate; for when a little vinegar and salt was thrown into a
porringer of warm water, he took it for his usual soup of beans. He had no
other bed than a rough skin laid on the floor, on which he knelt great part of
the night, leaning sometimes on his heels for a little rest; but he slept
sitting, leaning his head against a wall. His watchings were the most difficult
and the most incredible of all the austerities which he practised; to which he
inured himself gradually, that they might not be prejudicial to his health; and
which, being of a robust constitution of body, he found himself able to bear.
He was assailed by violent temptations and cruel spiritual enemies; but, by the
succour of divine grace, and the arms of humility and prayer, was always
victorious.
A few months after his
profession, Peter was sent from Manjarez to a remote retired convent near
Belviso, where he built himself a cell with mud and the branches of trees, at
some distance from the rest, in which he practised extraordinary mortifications
without being seen. About three years after, he was sent by his provincial to
Badajos, the metropolis of Estramadura, to be superior of a
small friary lately established there, though he was at that time but twenty
years old. The three years of his guardianship or wardenship appeared to him a
grievous slavery. When they were elapsed, he received his provincial’s command
to prepare himself for holy orders. Though he earnestly begged for a longer
delay, he was obliged to acquiesce, and was promoted to the priesthood in 1524,
and soon after employed in preaching. The ensuing year he was made guardian of
Placentia. In all stations of superiority he considered himself as a servant to
his whole community, and looked upon his post only as a strict obligation of
encouraging the rest in the practice of penance by his own example. Our saint,
who had never known the yoke of the world or vicious habits, entered upon his
penitential course in a state of innocence and purity which seemed never to
have been stained with the guilt of mortal sin. But by the maxims of the
gospel, and the spirit of God, which directs all the saints, a deep sense was
impressed upon his soul of the obligation which every Christian lies under of
making his whole life a martyrdom of penance, to satisfy the divine justice
both for past and daily infidelities, to prevent the rebellion of the senses
and passions, and to overcome the opposition which the flesh and self-will
raise against the spirit, unless they are entirely subdued, and made obedient
to it. Neither can God perfectly reign in a heart, so long as the least spark
of inordinate desires is habitually cherished in it. Every one, therefore, owes
to God a sacrifice of exterior mortification and interior self-denial of his
will, with a constant spirit of compunction, and a rigorous, impartial
self-examination or inspection into the dark recesses of his heart, in order to
discover and extirpate the roots of all rising vicious inclinations. St. Peter,
by his own example, inspired his religious brethren with fervour in all the
branches of holy penance: whilst, by purifying the affections of his heart, he
prepared his soul for the most sublime graces of divine love and heavenly
contemplation. When the term of his second guardianship was expired, he was
employed six years in preaching. Penetrated with the most profound sentiments
of humility, compunction, and sovereign contempt of all earthly things, and
burning with the most ardent charity, he appeared in the pulpits like a seraph
sent by God to rouse sinners to a true spirit of penance, and to kindle in
their most frozen breasts the fire of divine love. Hence incredible was the
fruit which his sermons produced. Besides his natural talents and stock of
learning, he was enriched by God with an experimental and infused sublime
knowledge and sense of spiritual things, and of the sacred paths of virtue,
which is never acquired by study, but is the fruit only of divine grace, an
eminent spirit of prayer, rooted habits, and the heroic practice of all
virtues. The saint’s very countenance or presence alone seemed a powerful
sermon, and it was said that he had but to show himself to work conversions,
and excite his audience to sighs and tears.
The love of retirement
being always St. Peter’s predominant inclination, he made it his earnest
petition to his superiors that he might be placed in some remote solitary
convent, where he might give himself up to the sweet commerce of divine
contemplation. In compliance with his request he was sent to the convent of St.
Onuphrius, at Lapa, near Soriana, situated in a frightful solitude; but, at the
same time, he was commanded to take upon him the charge of guardian or warden
of that house. In that retirement, he composed his golden book, On Mental
Prayer, at the request of a pious gentleman, who had often heard him speak on
that subject. This excellent little treatise was justly esteemed a finished
masterpiece on this important subject by St. Teresa, Lewis of Granada, St.
Francis of Sales, Pope Gregory XV., Queen Christina of Sweden, and others. In
it the great advantages and necessity of mental prayer are briefly set forth:
all its parts and its method are explained, and exemplified in affections of
divine love, praise, and thanksgiving, and especially of supplication or
petition. Short meditations on the last things, and on the passion of Christ,
are added as models. Upon the plan of this book, Lewis of Granada and many
others have endeavoured to render the use of mental prayer easy and familiar
among Christians, in an age which owes all its spiritual evils to a supine
neglect of this necessary means of interior true virtue. Our saint has left us
another short treatise, On the Peace of the Soul, or On an Interior Life, no
less excellent than the former. 1 St.
Peter was himself an excellent proficient in the school of divine love, and in
the exercises of heavenly contemplation. His prayer and his union with God was
habitual. He said mass with a devotion that astonished others, and often with
torrents of tears, or with raptures. He was seen to remain in prayer a whole
hour, with his arms stretched out, and his eyes lifted up without moving. His
ecstasies in prayer were frequent, and sometimes of long continuance. So great
was his devotion to the mystery of the incarnation, and the holy sacrament of
the altar, that the very mention or thought of them frequently sufficed to
throw him into a rapture. The excess of heavenly sweetness, and the great
revelations which he received in the frequent extraordinary unions of his soul
with God are not to be expressed. In the jubilation of his soul through the
impetuosity of the divine love he sometimes was not able to contain himself
from singing the divine praises aloud in a wonderful manner. To do this more
freely, he sometimes went into the woods, where the peasants who heard him
sing, took him for one who was beside himself.
The reputation of St.
Peter having reached the ears of John III., king of Portugal, that prince was
desirous to consult him upon certain difficulties of conscience, and St. Peter
received an order from his provincial to repair to him at Lisbon. He did not
make use of the carriages which the king had ordered to be
ready for him, but made the journey barefoot, without sandals, according to his
custom. King John was so well satisfied with his answers and advice, and so
much edified by his saintly comportment, that he engaged him to return again
soon after. In these two visits the saint converted several great lords of the
court; the infanta Maria, the king’s sister, trampling under her feet the pomp
of the world, made privately the three vows of religious persons, but with this
condition, that she should continue at court, and wear a secular dress, her
presence being necessary for the direction of certain affairs. This princess
founded a rigorous nunnery of barefooted Poor Clares at Lisbon, for ladies of
quality, and both she and the king were extremely desirous to detain the saint
at court. But though they had fitted up apartments like a cell, with an oratory
for him, and allowed him liberty to give himself up wholly to divine
contemplation, according to his desire, yet he found the conveniences too
great, and the palace not agreeable to his purposes. A great division having
happened among the townsmen of Alcantara, he took this opportunity to leave the
court, in order to reconcile those that were at variance. His presence and
pathetic discourses easily restored peace among the inhabitants of Alcantara.
This affair was scarcely finished, when, in 1538, he was chosen provincial of
the province of St. Gabriel, or of Estramadura, which, though it was of the
conventuals, had adopted some time before certain constitutions of reform. The
age required for this office being forty years, the saint warmly urged, that he
was only thirty-nine; but all were persuaded that his prudence and virtue were
an overbalance. Whilst he discharged this office he drew up several severe
rules of reformation, which he prevailed on the whole province to accept in a
chapter which he held at Placentia for this purpose, in 1540. Upon the
expiration of the term of his provincialship, in 1541, he returned to Lisbon,
to join F. Martin of St. Mary, who was laying the foundation of a most austere
reformation of this Order reduced to an eremitical life, and was building the
first hermitage upon a cluster of barren mountains called Arâbida, upon the
mouth of the Tagus, on the opposite bank to Lisbon. The Duke of Aveiro not only
gave the ground, but also assisted them in raising cells. St. Peter animated
the fervour of these religious brethren, and suggested many regulations which
were adopted. The hermits of Arâbida wore nothing on their feet, lay on bundles
of vine-twigs, or on the bare ground, never touched flesh or wine, and ate no
fish except on festivals. Peter undertook to awake the rest at midnight, when
they said matins together: after which they continued in prayer till break of
day. Then they recited prime, which was followed by one mass only, according to
the original regulation of St. Francis. After this, retiring to their cells,
they remained there till tierce, which they recited together, with the rest of
the canonical hours. The time between vespers and compline was allotted for
manual labour. Their cells were exceedingly mean and small: St. Peter’s was so
little, that he could neither stand up nor lie down in it without bending the
body. F. John Calus, general of the Order, coming into Portugal, desired to see
St. Peter, and made a visit to this hermitage. Being much edified with what he
saw, he gave F. Martin leave to receive novices, bestowed on this reform the
convents of Palhaes and Santaren, and erected it into a custody; his companion
leaving him to embrace this reformation. The convent of Palhaes being appointed
for the novitiate, St. Peter was nominated guardian, and charged with the
direction of the novices.
Our saint had governed
the novitiate only two years, when, in 1544, he was recalled by his own
superiors into Spain, and received by his brethren in the province of Estramadura
with the greatest joy that can be expressed. Heavenly contemplation being
always his favourite inclination, though by obedience, he often employed
himself in the service of several churches, and in the direction of devout
persons, he procured his superior’s leave to reside in the most solitary
convents, chiefly at St. Onuphrius’s, near Soriano. After four years spent in
this manner, he was allowed, at the request of Prince Lewis, the king’s most
pious brother, and of the Duke of Aveiro, to return to Portugal. During three
years that he staid in that kingdom he raised his congregation of Arâbida to
the most flourishing condition, and, in 1550, founded a new convent near
Lisbon. This custody was erected into a province of the Order, in 1560. His
reputation for sanctity drew so many eyes on him, and gave so much interruption
to his retirement, that he hastened back to Spain, hoping there to hide himself
in some solitude. Upon his arrival at Placentia in 1551, his brethren earnestly
desired to choose him provincial; but the saint turned himself into every shape
to obtain the liberty of living some time to himself, and at length prevailed.
In 1553 he was appointed custos by a general chapter held at Salamanca. In 1554
he formed a design of establishing a reformed congregation of friars upon a
stricter plan than before; for which he procured himself to be empowered by a
brief obtained of Pope Julius III. His project was approved by the provincial
of Estramadura, and by the bishop of Coria, in whose diocess the saint, with
one fervent companion, made an essay of this manner of living in a small
hermitage. A short time after, he went to Rome, and obtained a second brief, by
which he was authorized to build a convent according to this plan. At his
return a friend founded a convent for him, such a one as he desired, near
Pedroso, in the diocess of Palentine, in 1555, which is the date of this
reformed institute of Franciscans, called the Barefooted, or of the strictest
observance of St. Peter of Alcantara. This convent was but thirty-two feet
long, and twenty-eight wide; the cells were exceedingly small, and one half of
each was filled with a bed, consisting of three boards: the saint’s cell was
the smallest and most inconvenient. The church was comprised in the dimensions
given above, and of a piece with the rest. It was impossible for persons to
forget their engagement in a penitential life whilst their habitations seemed
rather to resemble graves than chambers. The Count of Oropeza founded upon his
estates two other convents for the saint; and certain other houses received his
reformation, and others were built by him. In 1561 he formed them into a
province, and drew up certain statutes, in which he orders that each cell
should only be seven feet long, the infirmary thirteen, and the church
twenty-four; the whole circumference of a convent forty or fifty feet; that the
number of friars in a convent should never exceed eight; that they should
always go barefoot, without socks or sandals; should lie on the boards, or mats
laid on the floor; or, if the place was low and damp, on beds raised one foot
from the ground; that none, except in sickness, should ever eat any flesh,
fish, or eggs, or drink wine; that they should employ three hours every day in
mental prayer, and should never receive any retribution for saying mass. The
general appointed St. Peter commissary of his Order in Spain, in 1556, and he
was confirmed in that office by Pope Paul IV., in 1559. In 1561, whilst he was
commissary, he was chosen provincial of his reformed Order, and, going to Rome,
begged a confirmation of this institute. Pius IV., who then sat in St. Peter’s
chair, by a bull dated in February, 1562, exempted this congregation from all
jurisdiction of the conventual Franciscans, (under whom St. Peter had lived,)
and subjected it to the minister-general of the Observantins, with this clause,
that it is to be maintained in the perpetual observance of the rules and
statutes prescribed by St. Peter. It is propagated into several provinces in
Spain, and is spread into Italy, each province in this reform consisting of
about ten religious houses
When the Emperor Charles
V., after resigning his dominions, retired to the monastery of St. Justus, in
Estramadura, of the Order of Hieronymites, in 1555, he made choice of St. Peter
for his confessor, to assist him in his preparation for death; but the saint,
foreseeing that such a situation would be incompatible with the exercises of
assiduous contemplation and penance to which he had devoted himself, declined that
post with so much earnestness, that the emperor was at length obliged to admit
his excuses. The saint, whilst in quality of commissary he made the visitation
of several monasteries of his Order, arrived at Avila in 1559. St. Teresa
laboured at that time under the most severe persecutions from her friends and
her very confessors, and under interior trials from scruples and anxiety,
fearing at certain intervals, as many told her, that she might be deluded by an
evil spirit. A certain pious widow lady, named Guiomera d’Ulloa, an intimate
friend of St. Teresa, and privy to her troubles and afflictions, got leave of
the provincial of the Carmelites that she might pass eight days in her house,
and contrived that this great servant of God should there treat with her at
leisure. St. Peter, from his own experience and knowledge in heavenly
communications and raptures, easily understood her, cleared all her
perplexities, gave her the strongest assurances that her visions and prayer
were from God, loudly confuted her calumniators, and spoke to her confessor in
her favour. 2 He
afterwards exceedingly encouraged her in establishing her reformation of the
Carmelite Order, and especially in founding it in the strictest poverty. 3 Out
of his great affection and compassion for her under her sufferings, he told her
in confidence many things concerning the rigorous course of penance in which he
had lived for seven-and-forty years. “He told me,” says she, “that, to the best
of my remembrance, he had slept but one hour and a half in twenty-four hours
for forty years together; and that, in the beginning, it was the greatest and
most troublesome mortification of all to overcome himself in point of sleep,
and that in order for this he was obliged to be always either kneeling or
standing on his feet: only when he slept he sat with his head leaning aside
upon a little piece of wood fastened for that purpose in the wall. As to the
extending his body at length in his cell it was impossible for him, his cell
not being above four feet and a half in length. In all these years he never put
on his capouch or hood, how hot soever the sun, or how violent soever the rain
might be; nor did he ever wear any thing upon his feet, nor any other garment
than his habit of thick coarse sackcloth, (without any other thing next his
skin,) and this short and scanty, and as straight as possible, with a short
mantle or cloak of the same over it. He told me, that when the weather was
extremely cold, he was wont to put off his mantle, and to leave the door and
the little window of his cell open, that when he put his mantle on again, and
shut his door, his body might be somewhat refreshed with this additional
warmth. It was usual with him to eat but once in three days; and he asked me
why I wondered at it; for it was very possible to one who had accustomed
himself to it. One of his companions told me, that sometimes he ate nothing at
all for eight days; but that perhaps might be when he was in prayer: for he
used to have great raptures, and vehement transports of divine love, of which I
was once an eye-witness. His poverty was extreme, and so also was his
mortification, even from his youth. He told me he had lived three years in a
house of his Order without knowing any of the friars but by their speech; for
he never lifted up his eyes: so that he did not know which way to go to many
places which he often frequented, if he did not follow the other friars. This
likewise happened to him in the roads. When I came to know him he was very old,
and his body so extenuated and weak, that it seemed not to be composed, but, as
it were, of the roots of trees, and was so parched up that his skin resembled
more the dried bark of a tree than flesh. He was very affable, but spoke
little, unless some questions were asked him; and he answered in few words, but
in these he was agreeable, for he had an excellent understanding.” St. Teresa
observes, that though a person cannot perform such severe penance as this
servant of God did, yet there are many other ways whereby we may tread the
world under our feet; and our Lord will teach us these ways when he finds a
mind that is fit. 4 To
deny the obligation and necessity of some degree of extreme penance and
mortification (which some now-a-days seem almost to cashier in practice) would
be an error in faith. The extraordinary severities which the Baptist and so
many other saints exercised upon themselves, ought to be to us sinners a
subject of humiliation and self-reproach. We ought not to lose courage, if we
do not, or cannot watch and fast as they did; but then we ought at least to be
the more diligent in bearing labours, pains, humiliations, and sickness with
patience, and in the practice of interior self-denial, humility, and meekness.
St. Peter was making the
visitation of his convents, and confirming his religious in that perfect spirit
of penance with which he had inspired them, when he fell sick in the convent of
Viciosa. The count of Oropeza, upon whose estate, that house was situated,
caused him, against his will, to be removed to his own house, and to take
medicines, and good nourishing food; but these, instead of relieving,
aggravated his distemper: his pain in his stomach grew more violent, his fever
redoubled, and an ulcer was formed in one of his legs. The holy man, perceiving
that his last hour approached, would be carried to the convent of Arenas, that
he might die in the arms of his brethren. He was no sooner arrived there but he
received the holy sacraments. In his last moments he exhorted his brethren to
perseverance, and to the constant love of holy poverty. Seeing he was come to
the end of his course, he repeated those words of the psalmist: I have
rejoiced in those things which have been said to me. We shall go into the house
of the Lord. Having said these words, he rose upon his knees, and stooping
in that posture, calmly expired on the 18th of October, in the year 1562, of
his age sixty-three. St. Teresa, after mentioning his happy death, says, “Since
his departure our Lord has been pleased to let me enjoy more of him than I did
when he was alive: he has given me advice and counsel in many things, and I
have frequently seen him in very great glory. The first time that he appeared
to me, he said, ‘O happy penance, which hath obtained me so great a reward!’
with many other things. A year before he died, he appeared to me when we were
at a distance from one another, and I understood that he was to die, and I
advertized him of it. When he gave up the ghost he appeared to me, and told me
that he was going to rest. Behold here the severe penance of his life ending in
so much glory, that methinks he comforts me now much more than when he was
here. Our Lord told me once that men should ask nothing in his name, wherein he
would not hear them.—I have recommended many things to him, that he might beg
them of our Lord, and I have always found them granted.” 5 St.
Peter was beatified by Gregory XV. in 1622, and canonized by Clement IX. in
1669.
We admire in the saints
the riches and happiness of which they were possessed in the inestimable
treasure of the divine love. They attained to, and continually improved this
grace in their souls by the exercise of heavenly contemplation and a perfect
spirit of prayer; and laid the foundation of this spiritual tower by a sincere
spirit of humility and penance. It costs nothing for a man to say that he
desires to love God; but he lies to his own soul, unless he strive to die to himself.
The senses must be restrained, and taught to obey, and the heart purged from
sensual and inordinate attachments before it can be moulded anew, rendered
spiritual, and inflamed with the chaste affections of pure and perfect love.
This is the great work of divine grace in weak impure creatures; but the
conditions are, that perfect humility and penance prepare the way, and be the
constant attendants of this love. How imperfect is it in our souls, if it is
there at all! and how much is it debased by a mixture of sensual affections,
and the poisonous stench of self-love not sufficiently vanquished and
extinguished, because we neglect these means of grace! A sensual man cannot
conceive those things which belong to God.
Note 1. He lays down
this fundamental rule, that as the perfection of virtue consists in the purity
and fervour of our love of God, our aim and all our endeavours must be levelled
at this mark. The first and chief condition is, that by crucifying all
inordinate desires, and subduing our passions, we calm and regulate our
interior, ground our hearts in holy peace, plant in them the deepest sentiments
of humility, meekness, charity, and every virtue: and be solicitous and careful
that all our exercises and actions be animated by the interior spirit, and have
the root and principle of these virtues in the heart; for austerities are not
only lost, but even become pernicious, unless they spring from, and are
grounded in the interior sentiment or spirit. Next to our care to extirpate the
seeds of vicious and earthly affections, we must study to perform all our
duties with affection and sweetness, loving the duties themselves, and doing
nothing by constraint or violence; a circumstance capitally contrary to
interior peace. It is necessary that we shun all disturbance of mind and
irregular passion, keep our souls in a constant state of serenity and peace,
and always have God before our eyes, without much regard to please any other
but him alone. If any disturbance begins to arise in us, we must instantly fly
to God, turning our hearts to him in holy prayer, as Jesus in the garden
returned thrice to prostrate himself before his heavenly Father. A city is not
built in a day; and this is no less an undertaking than to build a house for
God, and a temple for his Holy Spirit, though he himself be the principal
architect. The corner-stone and chief foundation of this building is humility.
“Desire therefore,” says the saint, “to be contemned and vilified by the whole
world, and never to follow your own will and inclinations: lay all your desires
before God, begging that only his will be done, and that it alone may reign in
you, without any alloy of your own will. Whatever withdraws you from humility,
let the pretence be ever so specious, is a false prophet, and a ravenous wolf,
which, under the cover of a sheep’s skin, comes to devour what you have
gathered with much time and industry.” Next to the care of humility, he
recommends perfect self-denial; and gives the third place to constant
recollection; adding this caution, that we must not suffer a zeal for the souls
of others to hurt our own, by being made a pretext for neglecting any of these
practices. For the comfort of those who labour under interior trials and
scruples, the saint observes, that God frequently permits such for the
advancement of a soul in humility and purity of heart. The tranquillity which
St. Peter so strongly recommends as the preparation fitting a soul to be made
the abode of the Holy Ghost, is not a state of inaction; for though the soul be
neither darkened with the clouds, nor ruffled with the storms of inordinate
passions, fears, or desires, she is all action, and all fire, being penetrated
with the deepest sentiments, and employed in the most ardent acts of sweet
love, hope, compunction, holy fear, and all other virtues. [back]
Note 2. Ib. c. 35;
Foundat. c. 5. [back]
Note 3. Hippocrates,
for reasons of health, allows no constitution at any time above seven, or at
most eight hours for sleep. Many can accustom themselves to be satisfied with
six, or even five, some with three or four hours sleep, without prejudice. Very
great abstemiousness makes very little sleep required. Devout servants of God
regret the loss of any momenta of this short life which they can employ in the
divine praises, or in tears of compunction, which sacrifice, by watchings in
the silence of the night, becomes more acceptable to God. Watchings, moreover,
are a part of penance, and subdue the body more than fasts. But the
extraordinary watchings and fasts of some saints, who were conducted by an
uncommon impulse of the Holy Ghost, can only be proposed as patterns for
imitation at a very great distance; and discretion is a necessary condition in
mortification. However, the difficulties or impossibility which many apprehend
in embracing a penitential course according to their circumstances, are
generally imaginary only, and arise from shadows and groundless fears, which
sloth and sensuality create. Such a course, undertaken heartily, and with
resolution and fervour, will not be found hard; but everything wears a
frightful face to those who have not courage to set their hands to work, as a
coward starts at shadows. Mortification in little things, if constant, and
accompanied with a spirit of perfect self-denial, sincere humility, and a
desire of concealing itself from the eyes of others, may be of great efficacy,
without the danger of being observed by others. [back]
Note 4. Hippocrates,
for reasons of health, allows no constitution at any time above seven, or at
most eight hours for sleep. Many can accustom themselves to be satisfied with
six, or even five, some with three or four hours sleep, without prejudice. Very
great abstemiousness makes very little sleep required. Devout servants of God
regret the loss of any momenta of this short life which they can employ in the
divine praises, or in tears of compunction, which sacrifice, by watchings in
the silence of the night, becomes more acceptable to God. Watchings, moreover,
are a part of penance, and subdue the body more than fasts. But the
extraordinary watchings and fasts of some saints, who were conducted by an
uncommon impulse of the Holy Ghost, can only be proposed as patterns for
imitation at a very great distance; and discretion is a necessary condition in
mortification. However, the difficulties or impossibility which many apprehend
in embracing a penitential course according to their circumstances, are generally
imaginary only, and arise from shadows and groundless fears, which sloth and
sensuality create. Such a course, undertaken heartily, and with resolution and
fervour, will not be found hard; but everything wears a frightful face to those
who have not courage to set their hands to work, as a coward starts at shadows.
Mortification in little things, if constant, and accompanied with a spirit of
perfect self-denial, sincere humility, and a desire of concealing itself from
the eyes of others, may be of great efficacy, without the danger of being
observed by others. [back]
Note 5. Her own
Life, c. 27. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/191.html
Comida
Cristo con Pedro de Alcantara y Teresa de Ahumada, junto con Guiomar de Ulloa,
1675
Paintings of Peter of
Alcantara ; Paintings of Teresa of
Ávila in Mexico ; Guiomar de Ulloa
Saint
Peter of Alcantara, of the First Order
Article
Saint Peter was born at
Alcantara, Spain, in 1499. His parents, distinguished by their virtuous lives
as well by their noble birth, carefully watched over his early education and
encouraged him in the practice of every Christian virtue. It soon became
evidence of all who observed him that he was a child of grace, called to a more
than ordinary sanctity. As a mere child he already led an inner life, and was
often so absorbed in the delights of holy converse with God in prayer as to be
oblivious of his bodily needs.
In his fourteenth year,
he was sent to the celebrated University of Salamanca, where he applied himself
with the greatest diligence to the study of the sacred sciences. At the same
time he continued with even greater fervor than before to lead a life of
recollection and prayer, striving with the grace of God to grow in virtue in
the same measure as he advanced in years and wisdom. When he reached the age of
sixteen, he resolved to forsake the world and to serve God in the Order of
Saint Francis. Human nature, indeed, rebelled; visions of the pleasures of
life, of the honors and preferments which his noble birth and accomplishments held
out to him, arose and tempted him to abandon his pious resolve. In this painful
struggle the holy youth, who sought only the divine pleasure, fervently called
upon God, and by prayer and mortifications overcame the temptation. He at once
set out for the quiet convent of Manxaretes, where in due time he was clothed
with the holy habit. The Religious of the convent were Barefooted Friars of the
Stricter Observance, a branch of the Order of Saint Francis, which, besides
strictly observing the vow of poverty, was given to the practice of the most
rigorous austerities.
After his reception into
the Order, our Saint strove with all the ardor of his soul to die to the world
and to become united with God. His fervor in the exercise of every religious
virtue knew no bounds. Recognizing his genuine virtue, his superiors appointed
him guardian of a new foundation, though he had been in the Order for only six
years and had not yet been ordained priest. In his office of superior, he gave
proof of great wisdom and prudence, and by his humility and charity, but
especially by the example of his holy life he succeeded in preserving and
strengthening in his subjects the true religious spirit, so that they made
rapid progress in perfection and later on labored with great success for the
salvation of souls.
A few years after his
ordination to the priesthood, in 1524, he was employed in preaching. With
untiring zeal he went from place to place and preached missions with wonderful
success. His very appearance was a sermon, while his burning words, and above
all his heroic virtues made such an impression on the hearts of his hearers
that thousands were converted. Many resolved to serve God in the cloister,
while others asked to be enrolled in the Third Order which the Saint established
in many towns.
In the midst of these
labors the Saint’s spirit of recollection in no way decreased, nor did he
mitigate his austerities. The mainspring of his life and labors was union with
God in prayer. At all hours, in all places, day and night, his heart was
occupied with God and heavenly things. No vexations of the evil spirits, who
often inflicted physical violence on him, no bodily infirmities, no
difficulties could cause him to desist from prayer. On many occasions he was
found raised from the ground, rapt in ecstasy. This generally occurred when he
meditated on the love of our Savior shown to men in the Incarnation, in his
Passion and Death, and in the institution of the Holy Eucharist. The Saint
wrote a book “On Mental Prayer,” known as “the golden book of Saint Peter of
Alcantara,” which Pope Gregory XV declared to have been written under the
inspiration of the Holy Ghost.
This spirit of prayer was
fostered and preserved by his extraordinary mortification. He mortified his
senses so strictly that after a year in the convent he did not know whether the
church in which he daily prayed was vaulted or not. For twenty years he wore an
iron girdle whose points penetrated his flesh; and for forty years he never
slept day or night, more than an hour and a half, and that sitting on the floor
with his head leaning against a piece of wood fastened in the wall. “It was
usual with him,” writes Saint Teresa, “to eat but once in three days.” And when
he was advised to lessen his mortifications, he answered: “Between my body and
myself there is a compact. My body has promised to let itself be ill treated on
earth and I have promised to let it rest in Heaven.” In the same spirit of
mortification he bore calumnies, persecutions, and ill-treatment, declaring
that he was only receiving what he deserved.
The holiness of his life
and the heavenly wisdom with which he was filled, drew upon the Saint the
admiration of all. His brethren chose him to high offices in the Order; the
Emperor Charles V wished to have him as his confessor; princes, nobles, and
prelates eagerly sought his counsel in affairs of government as well as in
difficulties of spiritual life. In the midst of honors showered upon him, the
Saint remained truly humble. He considered himself the least of his brethren
and delighted in performing the lowest and most disagreeable labors of
community life. He was for many years the spiritual guide of Saint Teresa, and
her success in the reform of the Carmelite Order was due in great measure to
his counsel, encouragement, and defence.
Having thus served God in
humility and penance, the Saint died on October 18, 1562, in the sixty-fourth
year of his age. After his death he appeared to Saint Teresa and said: “O
blessed penance which has gained for me so much glory.” He was beatified by
Gregory XV in 1622, and canonized by Clement IX in 1669.
Reflection
Saint Peter of Alcantara
was given to the world as a model of penance and mortification. Though he kept
his heart pure and undefiled, he practiced the most rigorous penance, denying
himself many comforts and pleasures that he might have enjoyed, without the
least danger of sin. How does he not put to shame so many Christians who find
it so difficult to practice self-denial even when there is question of sin!
Penance and mortification are indeed hard words for carnal man. Our corrupt
nature seeks to avoid everything disagreeable and painful, and strives for what
is pleasing and flattering to the senses. The passions tempt man to seek his
happiness in the things of this world; they shrink from restraint and
sacrifices, from humiliations, from submission to the will and judgment of
others. Man finds it hard to practice self-denial. And yet it is so necessary.
The law of God commands many things that are contrary to our inclinations, that
seem so disagreeable and difficult; and it forbids things that please
self-love, vanity, and in general, the passions. A Christian, therefore, will
frequently transgress the law of God, be led from sin to sin, unless he
accustoms himself to deny himself many things that are pleasing and agreeable,
and to perform bis duties in spite of the difficulties he may meet. “The
kingdom of heaven suffereth violence,” says our Divine Savior, “and the violent
bear it away.” (Matthew 11:12) That is, we must do violence to ourselves,
mortify ourselves, if we wish to be saved. The Tertiaries, especially, since
they belong to the Order of Penance, should strive to excel in this respect.
Let them often look to the example of Christ and his saints, and courageously
live up to their rule, and they will not only save their own souls, but also
contribute to the edification and salvation of others.
MLA
Citation
Father Silas Barth,
O.F.M. Franciscan
Herald, October 1913. CatholicSaints.Info.
4 October 2022. Web. 4 December 2025. <https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara-of-the-first-order/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-peter-of-alcantara-of-the-first-order/
Antonio Filocamo, Madonna del Carmelo raffigurata con San Giacomo della Marca, San Girolamo, San Placido e San Pietro d'Alcantara, 1718.
Weninger’s
Lives of the Saints – Saint Peter of Alcantara, Confessor
Article
Saint Peter was born in
the year 1499, at Alcantara, in Spain. He became celebrated for his great
piety, and the austerity of his life, and in order to distinguish him from
other Saints of the same name, received the surname, “of Alcantara.” Besides
other signs of future holiness, Peter, when only seven years of age, evinced so
great a love for prayer, that he sometimes forgot to eat and drink. During the
time of his studies he kept his innocence unspotted in the midst of many
dangers, by making prayer, the holy Sacraments, and penances, its guardians.
When hardly sixteen years old, he secretly left his fathers house and entered
the Franciscan Order, in which he soon became a model of all virtues. After
having finished his novitiate, he was charged with different functions, all of
which he discharged most successfully. The office of preacher was the most
agreeable to him. An incredible number of hardened sinners were converted by
his sermons, in which he treated of penance and a reform of life. The fame of his
virtues and holiness gave additional weight to every word he uttered.
Especially admirable were the untiring zeal with which he practised all manner
of bodily austerities, and his continual communion with God in prayer. His
whole life was one of extraordinary and almost unexampled mortification. He
guarded his eyes so closely, that he not only never looked on a woman’s face,
but knew his brethren only by their voices; and after a long sojourn in the
monastery, could not tell whether the choir and the dormitory were vaulted or
covered with boards. The cell he chose for his dwelling was so narrow, that it
was more like a tomb than the abode of a living human being, and so low, that
he could not stand upright in it. He kept an almost continual fast, and hardly
partook, every third day, of some undressed herbs, bread and water. It even
happened that during eight days he took no food whatever. He scourged himself
twice daily with iron chains. He wore, day and night, a penitential instrument
made of tin, pierced like a grater. During forty years, he allowed himself only
one hour and a half of sleep at night, and this, not lying down, but kneeling,
or standing with his head leaning against a board. The remainder of the night
he occupied in prayer and meditation. As long as he lived in the order, he went
barefoot and bareheaded, even in the coldest season. His clothing consisted of
his habit and a short cloak, made of rough sack-cloth. He seemed to have made a
compact with his body never in this world to allow it any peace or comfort. His
union with God in prayer had reached so high a degree, that he was often seen
in ecstacy, or raised high in the air, and surrounded by a heavenly brightness.
The power of his holy prayers was experienced not only by many hardened sinners,
but also by many sick for whom he obtained health and strength. The inhabitants
of the city of Albuquerque, ascribed to him their deliverance from the
pestilence; for, as soon as Saint Peter had called upon the divine mercy, the
pestilence, which had most fearfully ravaged the city, disappeared. The love of
God, which filled the heart of the Saint, manifested itself in his intercourse
and conversation with men, whom he endeavored to inflame with the same love.
This appeared in all his actions, but especially at the time of Holy Mass, when
he stood like a Seraph before the altar, his face burning, and tears streaming
from his eyes. When meditating on the passion and death of our Saviour, he was
frequently so deeply touched in his inmost heart, that for hours he was like
one dead. His devotion to God would sometimes burn his heart so intensely, that
to moderate his emotion, he would go into the fields to breathe more freely.
Having reached his fortieth year, he was chosen provincial, but endeavored to refuse
the dignity, and when compelled by obedience to accept it, he regarded it as an
opportunity to do good to those under his charge. God admonished him to restore
the primitive observance in the Order, according to the rule and spirit of
Saint Francis. Although he could not but foresee the many and great
difficulties which he would encounter in this undertaking, still, trusting in
God, he went courageously to work after having obtained the sanction of the
Pope. The Almighty visibly aided His faithful servant; for, in six years, the
Saint had founded nine monasteries, in which the mortification and the perfect
poverty which Saint Francis especially cherished were observed in all the rigor
of the first Rule. In the course of time, this renewed Order was disseminated
through all Spain, to the great joy of the Saint. This and other labors which
he performed to the honor and glory of God made him greatly esteemed by every
one. Saint Teresa, who lived at that period, asked his advice in her cares and
doubts whenever she had occasion, and called him a Saint while he was yet upon
earth. Saint Francis Borgia entertained great friendship for him, and the
praise of his great virtues resounded throughout all Spain. The Emperor Charles
V desired to make him his confessor, but the humble servant of the Almighty
knew how to say so much of his incapacity for this office, that the emperor
abandoned the idea, to the Saint’s great joy. This became a new incentive for
him to devote himself entirely to the service of God and the welfare of those
under him.
He had reached his 63rd
year, more by a miracle than in a natural way, when he was visited by
Providence with a severe illness, which soon left no hope of his recovery, as
his body was entirely wasted away by the severity of his life, his painful
journeys and his uninterrupted labors. He himself was informed from on high of
his approaching end and he received the last Sacraments with so deep a
devotion, that the eyes of all present were filled with tears. After this he
fell into a rapture, in which the Divine Mother and Saint John, the Evangelist,
appeared to him and assured him of his salvation. Hence, regaining
consciousness, he cheerfully recited the words of the Psalmist: “I have
rejoiced in those things which have been said to me; We shall go into the house
of the Lord.” Having said this, he calmly gave his soul into the keeping of his
Creator, in the year of Our Lord 1562. Saint Teresa, who has written much in
his praise, says among other things: “He died as he had lived, a Saint; and I
have, after his death, received many graces from God, through his intercession.
I have often seen him in great glory, and when I saw him the first time, he
said to me: “O happy penance, which has obtained so great a glory for me!” The
Roman Breviary testifies that Saint Teresa, though, at the time of his death,
far from him, saw his soul gloriously ascend into heaven. The biographers of
Saint Peter, relate many and great miracles which he wrought while he was still
living. In the Breviary, we read, among other things, the following. “He
crossed rapid rivers with dry feet. In times of great poverty, he fed his
brethren with food which he received from heaven. The staff which he placed in
the ground, immediately became a budding fig-tree. Once, in the night-time,
when he sought shelter from a snow-storm in a roofless house, the snow remained
hanging in the air, above it, and thus formed a roof to protect him from being
buried in the snow.”
Practical Considerations
• Saint Peter fasted most
austerely; once in three days he took some herbs, bread and water, and
frequently tasted no food for eight days. How is your conduct in regard to this
point? Are you, perhaps, one of those who consider fasting as something which
is not conducive to our Salvation, or which is suitable only to priests,
religious in convents, or hermits in the desert? Do you consider the
transgression of the law which commands you to fast as a mere trifle? If you
are one of these, I assure you that you deceive yourself to your own great
detriment. The Saints had quite another idea of fasting. Saint Augustine
writes:
“While investigating this
matter, I see that in the writings of the Evangelists and Apostles, and indeed
in the whole work called the New Testament,, fasting is ordained.” Therefore,
if fasting is commanded by God, it must be necessary to our salvation. Where do
we read that it is commanded I only to priests and hermits? Saint Bernard
teaches that fasting is necessary “to appease the angry God, to obtain pardon
for our sins, to escape the pains of hell, to guard ourselves against vice, and
to gain salvation.” Saint Chrysostom says: “If fasting was necessary in
Paradise, how much more necessary must it be out of Paradise?” What have you to
say against this? Were the Saints mistaken, or are you and a great number of
people in our time mistaken? What path will you take in the future? I advise
you to follow that which the Saints have walked; it is the most certain to lead
you the right way. I do not ask you to fast as rigorously as Saint Peter did;
but it is your duty to fast on the days and in the manner prescribed by the
Church of Christ.
• “O happy penance, which
has obtained so great a glory for me!” exclaimed Saint Peter, after his death.
Have you ever read of a man of the world, who, on his death-bed, or after his
death, exclaimed rejoicingly: “O happy pleasures of the world! happy dances and
dissipations, happy comforts, sensualities and vanities of the world, which I
sought. and enjoyed! How great a consolation, how much benefit and glory they
are to me now!” Have you, I ask, ever read or heard of such a thing? I have
not. But more than once have I read, heard or seen with my own eyes, the dying
regret with titter tears, their immoderate seeking after worldly pleasures, and
Wish that they had led an austere penitential life. What do you intend to do?
Saint Peter had made a compact with his body, never to allow it any peace or
comfort in this world. May you at least make with your body the following
compact:
I. Never to allow it to
indulge in any unchaste amusements.
II. Not to be kept from
serving God by any discomfort arising from heat, cold, etc.
III. Not to give more
time to sleep than you need.
IV. To keep, if possible,
the prescribed fasts, although it may be a hard task to the flesh.
V. Lastly, to deprive
yourself sometimes even of some innocent enjoyment, to punish yourself for
having offended the Almighty by sinful pleasure.
Make and keep this
compact; and you will be able some day to say with Saint Peter: “O happy
penance! happy mortification which has obtained such glory for me!”
MLA
Citation
Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint Peter of Alcantara, Confessor”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
11 May 2018. Web. 5 December 2025.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-peter-of-alcantara-confessor/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-peter-of-alcantara-confessor/
Valentin Metzinger (1699–1759), Sv.
Frančišek Asiški in sv. Peter Alkantarski, 1732, Podružnična cerkev Marijine in
Jožefove zaroke na Žalah, Kamnik - http://www.leksikon.si/Oseba/OsebaId/835
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Peter of Alcantara
Saint
Peter, while still a youth, left his home at Alcantara in Spain, and entered a
convent of Discalced Franciscans. He rose quickly to high posts in the Order,
but his thirst for penance was still unappeased, and in 1539, being then forty
years old, he founded the first convent of the “Strict Observance.” The cells
of the friars resembled graves rather than dwelling-places. That of Saint Peter
himself was four feet and a half in length, so that he could never lie down; he
ate but once in three days; his sackcloth habit and a cloak were his only
garments, and he never covered his head or feet. In the bitter winter he would
open the door and window of his cell that, by closing them again, he might
experience some sensation of warmth. Amongst those whom he trained to
perfection was Saint Teresa. He read her soul, approved of her spirit of
prayer, and strengthened her to carry out her reforms. Saint Peter died, with
great joy, kneeling in prayer, October 18th, 1562, at the age of sixty-three.
Reflection – If men do
not go about barefoot now, nor undergo sharp penances, as Saint Peter did,
there are many ways of trampling on the world; and our Lord teaches them when
He finds the necessary courage.
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-peter-of-alcantara/
Interior
of the Franciscan church in Gherla, Cluj, Romania
Szamosújvár, ferences templom belső tere
Saints and
Saintly Dominicans – 19 October
Saint Peter of Alcantara
was the promoter in the Franciscan Order, already so poor, of a particularly
rigid poverty, hence the name of “Alcantarines” given to those who observed it;
their cells were like tombs with such a narrow door that it was hardly possible
to enter. In matters of purity he had an extreme sensitiveness, even in
illness. He made this compact with his body – not to allow it any repose upon
earth, and he kept his word. To wear coarse and uncomfortable clothes, to
travel barefoot, and to brave snow and frost bareheaded was not sufficient for
him, he added frightful penances to this series of austerities. He was a great
advocate of mental prayer, convinced as he was that it should go hand in hand
with mortification, and he disseminated abroad the Treatise of Louis of Granada
on this important subject with so much zeal, that certain authors have by
mistake attributed it to him. Saint Teresa received much valuable encouragement
from him, at a time when her reform was blamed on all sides as ill-advised and
a cause of trouble. After his death he appeared to her in glory saying: “O
happy penance which has merited so great a reward.” (1565)
Prayer
Without mortification, no
Christianity; the way is rough, but it leads to heaven. – Saint Peter
Alcantara
Practice
Examine if you have that
human prudence which under false pretenses leads us to take an exaggerated care
of our health, and does not scruple to make us burdensome to others, either in
letting all the work fall to them, or in exacting from them excessive
attention, sometimes even to an absurd degree.
– taken from the
book Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-saintly-dominicans-19-october/
Visión
de San Pedro de Alcántara, XVII sec., 106 x 148, Museo del Prado. Depositado en el Gremi de
Fabricants de Sabadell
St. Peter of Alcantra, Spanish Mystic
Today is the feast of St. Peter of Alcantra, one of the famous sixteenth
century Spanish mystics. He was a Franciscan Friar who initiated one of the
strictest reforms of his Order.
He was born in 1499 at Alcantara, Estremadura, Spain, the son of Peter
Garavita, governor of the palace. His mother was a member of the noble family
of Sanabia. Peter studied grammar and philosophy at Alcantara, and both civil
and canon law at Salamanca University.
At 16, he entered the Observant Franciscans at Manxarretes (Manjaretes). At 22,
he was sent to Badajoz to found a friary. He was ordained a priest at the age
of 25 (1524), and preached missions in Spain and Portugal. He was a noted
preacher, who preferred to preach to the poor; and his sermons, taken
largely from the Prophets and Sapiential Books, reflected much empathy and
tenderness. He was made superior of the province of Saint Gabriel in 1538.
As the superior, he drew up new constitutions for the order of Stricter
Observance, however these were met with resistance. Eventually he resigned from
this post.
He worked in Lisbon, Portugal in 1541 to help reform the Order. For two years
(1542-44) he lived as a hermit with Friar Martin of Saint Mary on Arabida
Mountain near Lisbon and was named superior of Palhaes community for novices
when numerous friars were attracted to their way of life. During that period he
had become convinced of the need for a vigorous Catholic reform, a
Counter-Reformation with which to oppose the Protestant Reformation.
Finally, with the approval of Pope Julius III, around 1556, he founded the
Reformed Friars Minor of Spain, usually called the Alcatarine Franciscans,
which established not only monasteries but also Houses of Retreat where anyone
could go and try to live according to the Rule of Saint Francis. The friars
lived in small groups, in great poverty and austerity, going barefoot,
abstaining from meat and wine, spending much time in solitude and
contemplation. Three years later, in 1559, the new Order was enlarged with
the addition of a new province, that of Saint Joseph.
St. Teresa of Avila followed his example in reforming the Carmelite
Order. Teresa and Peter were intimate friends for the last four years of
her life. After they met in 1560, he became her confessor, advisor, and
admirer.
Peter was known for frequently experiencing ecstasy, a state where he was
entirely consumed with the warmth and light of the Holy Spirit. These euphoric
moments were common during his prayer and meditation. Some claim to have
witness him levitate.
When he was close to death, Peter took to his knees and prayed. When he was
offered water he refused it saying, "Even my Lord Jesus Christ thirsted on
the Cross." Peter died in prayer on October 18, 1562.
Following his death, Peter was beatified by Pope Gregory XV on April 18, 1622.
He was subsequently canonized by Pope Clement IX on April 28, 1669.
Saint Peter was one of the great Spanish mystics and his Treatise on Prayer and
Meditation (1926 English translation) was said by Pope Gregory XV to be "a
shining light to lead souls to heaven and a doctrine prompted by the Holy
Spirit." This treatise was used later by Saint Francis de Sales.
St. Peter of Alcantara is the patron saint of nocturnal Adoration of the
Blessed Sacrament.
Saint Quotes
He does much in the sight of God who does his best, be it ever so little.
No tongue can express the greatness of the love which Jesus Christ bears to our
souls. He did not wish that between Him and His servants there should be any
other pledge than himself, to keep alive the remembrance of Him.
– Saint Peter of Alcantara
SOURCE : https://catholicfire.blogspot.com/2016/10/st-peter-of-alcantra-spanish-mystic.html
Luca Giordano, Apparizione
di san Giovanni da Capestrano a san
Pietro d'Alcántara (seconda metà del XVII
secolo), olio su tela; Londra, collezione privata
San Pietro d'Alcantara
Alcantara, Estremadura,
Spagna, 1499 - Estremadura, Spagna, 18 ottobre 1562
Nasce ad Alcantara,
piccola città dell'Estremadura, ai confini con il Portogallo, nel 1499. A
sedici anni prende l'abito da francescano, Ordine che in tutto il suo operato
volle riportare al rigore della prima regola. Durante la sua vita da l'esempio
della più severa penitenza e della più dura povertà. Ma talvolta questo stile
si imbatte con la resistenza di alcuni confrantelli. Il suo rigore è
testimoniato da un aneddoto in cui si narra della visita di un altro religioso
che lo trovò dentro una grotta nell'orto, nudo, con addosso il solo
mantelletto. Davanti alla perplessità del visitatore il santo si scusò: «Nel
Vangelo c'è scritto di avere soltanto una tunica. Ho lavato la mia pochi
momenti fa. Appena sarà un po' asciugata, me la rimetterò addosso». L'Imperatore
Carlo V lo avrebbe voluto per confessore ma egli rifiutò. Pietro morì nel
1562 non senza aver appoggiato santa Teresa d'Avila nella sua opera di riforma
delle Carmelitane, che di lui lasciò una testimonianza viva nei suoi
scritti. (Avvenire)"
Martirologio Romano: Ad
Arenas nella Castiglia in Spagna, san Pietro di Alcántara, sacerdote
dell’Ordine dei Frati Minori, che, insigne per il dono del consiglio e per la
sua vita di penitenza e di austerità, rinnovò la disciplina dell’osservanza nei
conventi dell’Ordine in Spagna e fu consigliere di santa Teresa di Gesù nella
riforma dell’Ordine Carmelitano.
Santa Teresa d'Avila venne chiamata l''onor di Spagna'. Ma occorre aggiungere che ella divise tale onore con un suo conterraneo e contemporaneo, San Pietro d'Alcantara.
Di lui, la stessa Santa Teresa d'Avila scrisse: "Che modello di virtù era nel fratello Pietro d'Alcantara! Il mondo d'oggi non è più capace di una tale perfezione. Si dice che i Santi sono più deboli di una volta, e che noi non siamo più come i cristiani del tempo passato. Quest'uomo santo è stato del nostro tempo, ma il suo fervore era robusto come quello di una volta! Così egli teneva il mondo sotto i piedi. Che coraggio ha dato il Signore a questo santo, per fare quarantasette anni di così aspra penitenza!".
Da queste parole si capisce come San Pietro d'Alcantara fosse un uomo soprattutto di penitenza e di preghiera. La stessa Santa Teresa accenna ai rigori in mezzo ai quali trascorse gran parte della sua esistenza: quelli dei dormire, per esempio, o meglio del non dormire; o quelli dei mangiare, o meglio del digiunare. Pietro era nato ad Alcantara, piccola città dell'Estremadura, ai confini con il Portogallo, nel 1499. A sedici anni prese l'abito di San Francesco e per tutta la vìta volle riportare l'Ordine al rigore della prima Regola.
Cercava di dare l'esempio della più severa penitenza e della più dura povertà. Non meraviglia se incontrò in molti confratelli un'accanita resistenza. Non tutti avevano la sua tempra di penitente.
Un giorno andò a trovarlo un religioso di un altro Ordine. Lo trovò dentro una grotta nell'orto, nudo, con addosso il solo mantelletto. " Come mai siete vestito così poco decentemente? ", gli chiese l'ospite. Il Santo si scusò: " Oh, padre mio, leggete il Vangelo. C'è scritto di avere soltanto una tunica. Ho lavato la mia pochi momenti fa, e l'ho stesa su quella pietra. Appena sarà un po' asciugata, me la rimetterò addosso ".
L'Imperatore Carlo V, il conquistatore del mondo, lo avrebbe voluto per confessore. Il francescano gli si gettò ai piedi, e baciandogli la mano, disse: " Vostra Maestà cercherà certamente di fare la volontà di Dio. Se io non tornerò più, vorrà dire che Dio non ha voluto che io accettassi questa carica ". E non si fece più rivedere.
Morì, dolcemente, il 18 ottobre 1562. Santa Teresa scrisse di avere avuto più
volte la visione del penitente nella gloria di quell'eterna patria celeste da
lui desiderata e conquistata con la penitenza.
La Famiglia Francescana lo celebra il 19 ottobre.
Fonte : Archivio
Parocchia
La forte e rigorosa
personalità di Pietro d’Alcantara (1499-1562) si colloca in un periodo storico
molto delicato e fecondo della Chiesa e dell’Ordine francescano. La Chiesa vive
il clima della restaurazione più intensa e sincera della “riforma nel capo e nelle
membra”, già auspicata dai vari concili del XV sec. (Costanza: 1414-1418;
Basilea, Ferrara e Firenze: 1417-1431; Lateranense V: 1512-1517), e resa più
urgente dal dilagare della Riforma protestante (1517-1628), con l’evento del
concilio di Trento (1545-1563), che ha favorito la nascita e l’incremento di
tanti nuovi movimenti religiosi. Anche l’Ordine francescano vive il delicato
momento delle divisioni interne: i Conventuali (1517) e i Cappuccini (1525); e
il proliferare delle tante riforme per un ritorno alla più stretta osservanza
della Regola: i Recolletti, così chiamati dalle case di recollezione o di
ritiro (1502); gli Scalzi (1517); i Riformati (1518). Eventi che sono
espressione a un tempo di una profonda e sincera esigenza di riforma generale della
vita cristiana e religiosa dalle fondamenta, con lo sguardo rivolto alle
origini della fede, da un lato, e del francescanesimo, dall’altro, nonostante
il cambiamento culturale dell’epoca.
VITA
In un paesino, ai confini del Portogallo, ad Alcantara della provincia di Càceres (Spagna), nel 1499, alla nobile famiglia dei Garavita nacque il primogenito, che, al fonte battesimale della parrocchia “Santa Maria”, gli fu dato il nome di Juan. I suoi genitori, Alfonso e Maria Villela, si distinguevano sia per pietà religiosa che per reputazione sociale. Il signor Alonso, che aveva studiato diritto ed esercitava l’ufficio di governatore del paese, morì quando Juan aveva otto anni; e la signora Maria, su consiglio dei parenti, passò a seconde nozze con il nobile Alfonso Barrantes, dal quale ebbe due figli.
Dopo la prima formazione scolastica nella sua città natale, nel 1513 fu inviato all’università di Salamanca per completare gli studi di filosofia e di diritto, al termine dei quali, nel 1515, maturò la decisione di voler entrare tra i francescani scalzi dell’Osservanza. E così entrò nel convento di Majarretes (Cáceres), dove vigeva non solo una rigorosa osservanza della regola di San Francesco d’Assisi, ma anche un ardente spirito di penitenza. Condizioni che ben presto Juan fece proprie. Nel ricevere l’abito francescano, per cominciare l’anno della prova del Noviziato, cambiò il nome in Fra’ Pietro.
Durante il periodo del Noviziato, certamente ha maturato la sua volontà a voler vivere una vita di austerità e di penitenza: pregando molto, mangiando poco e dormendo di meno. E tutto questo per un amore incondizionato a Cristo Gesù. Dopo la professione religiosa, cominciò gli studi teologici per la preparazione all’ordine sacerdotale. Prima ancora di terminare gli studi ecclesiastici, fu nominato guardiano del convento di Badajoz, ai confini con il Portogallo, non distante da Lisbona.
Al termine della formazione teologica, venne ordinato sacerdote nel 1524. La sua vita si distinse subito per austerità e mortificazioni: mangiava due o tre volte alla settimana e dormiva pochissimo e in modo abbastanza inconsueto, seduto su una pietra con la testa appoggiata a una trave. Ricoprì diversi incarichi interni, fino a all’ufficio di ministro Provinciale (1538-1544) della Provincia di San Gabriele, propagando la più severa osservanza della Regola. Quando nel 1540, presentò ai Frati, riuniti in Capitolo, le nuove “Costituzioni per i membri di più stretta osservanza”, trovò una tale opposizione, che dovette rinunciare sia alla sua idea che alla carica di ministro Provinciale, ritirandosi a vita semi-eremitica con un gruppo di confratelli nella zona tra le montagne di Arrabida, a 50 Km da Lisbona, e l’oceano atlantico, a sud della penisola Setubal, in Portogallo. Ben presto, però, altri frati lo seguirono e costituirono delle piccole comunità, di cui Pietro ne era il guardiano e il maestro dei novizi. Nel 1560, queste piccole ma numerose comunità furono elette a Provincia autonoma col nome di Santa Maria della Pietà.
Nel 1553, rientrato in Spagna, visse per un certo tempo in completa solitudine e austerità. Durante questa esperienza maturò l’idea di fare un pellegrinaggio a piedi nudi fino a Roma, per chiedere a papa Giulio III l’autorizzazione a fondare delle piccole comunità povere. Così nel 1554, si recò a Roma e sottopose la sua richiesta al Papa, che gli concesse l’autorizzazione di fondare una nuova congregazione di frati, mettendoli sotto la giurisdizione dei francescani Conventuali, dal momento che il ministro Generale dell’Osservanza era contrario all’iniziativa di Pietro.
Con il beneplacito del Pontefice, Pietro ritornò in Spagna e con i suoi più stretti collaboratori fondò diversi conventi. Queste piccole comunità povere ben presto si moltiplicarono tanto da costituirsi, nel 1561, in Provincia autonoma con il titolo di “San Giuseppe”. Incoraggiato dalla recente fondazione, Pietro redasse per la nuova Provincia delle Costituzioni che erano più severe e più rigorose di quelle che aveva stilato in precedenza nella provincia di San Gabriele, dove aveva trovato forte opposizione. La nuova riforma, che comportava anche il ritorno alla primitiva povertà iniziale, si diffuse con tanta rapidità nelle altre province di Spagna e Portogallo, che Pio IV, con la bolla In suprema militanti Ecclesiae (25 gennaio1563), affidò la nuova Provincia alla giurisdizione del ministro Generale degli Osservanti, insieme ad altre due Custodie, quella di San Giovanni Battista a Valencia e quella di San Simone in Galizia, consentendo ai Frati di essere chiamati con il nome di “Scalzi”.
La fama di santità del servo di Dio si diffuse sia in Portogallo che in Spagna,
tanto che i rispettivi regnanti, il re Giovanni III gli offrì un posto nella
sua corte, e anche l’imperatore Carlo V gli chiese di diventare suo direttore
spirituale, ma Pietro rifiutò entrambe le proposte: egli si sentiva
potentemente chiamato a una vita austera e di preghiera, povera e penitente.
Incontro con Teresa d’Avila
Nel 1560, Pietro, passando per Avila, ebbe la felice idea di visitare il convento
dell’Incarnazione delle suore carmelitane. Nella bella città, si incontrò per
la prima volta con Suor Teresa di Gesù, che in quel periodo viveva una profonda
crisi spirituale di oscurità e di scrupoli, tanto che venne accusata, perfino,
di essere vittima di possessione diabolica, e, per prudenza, le fu proibita la
comunione e perfino lo stare in solitudine. L’incontro fu veramente
provvidenziale. Suor Teresa confidò al Frate francescano il suo grave disagio
spirituale che stava vivendo; e questi, che era esperto per esperienza diretta
di quelle problematiche spirituali, comprese subito la situazione e anche lo
stato d’animo della Suora, e la tranquillizzò, dandole anche dei consigli per
il futuro. Tra i due nacque una santa amicizia. È la stessa suor Teresa a
ricordarlo nella sua Autobiografia con queste parole: “Quasi subito vidi che mi
capiva per esperienza, e ciò era proprio quello di cui io avevo bisogno. Questo
sant’uomo mi illuminò... Quando lo conobbi era molto vecchio, e di così estrema
magrezza che sembrava fatto di radici d’albero. Nonostante questa sua assoluta
santità, era molto affabile, anche se di poche parole, tranne quando veniva
interrogato; e allora diceva cose molto acute, perché era dotato di un ingegno
assai perspicace… Era abitudine per lui mangiare una volta ogni tre giorni”.
La morte
Alla periferia del paese montuoso di Arenas, a circa 80 Km a sud di Avila,
venne offerta a Pietro una chiesetta per una nuova casa religiosa. Il luogo era
ideale: isolato dalla cittadina e immerso nel verde. Senza frapporre tempo,
Pietro preparò tutto quanto era necessario per la fondazione: fece costruire
delle piccole celle ed eremi per i frati. E così realizzò l’ultima sua
fondazione, dove visse gli ultimi due anni della sua vita. Verso la metà del
mese di ottobre del 1562, il suo corpo, indebolito dalle malattie e dalle
penitenze, si aggravò maggiormente. E il giorno 18 si svegliò molto contento e
iniziò a pregare con il salmo “Miserere”; e poi esclamò: “Quale gioia, quando
mi dissero, andremo alla casa del Signore!”. E in quel momento chiese aiuto per
mettersi in ginocchio e così morì.
SCRITTI
Tra gli scritti di Pietro d’Alcántara si ricordano: il Trattato della preghiera
e devozione, pubblicato ancora vivente: è una breve esposizione di un metodo di
preghiera, basato sulla meditazione dei misteri della Passione del Signore per
ogni giorno della settimana, finalizzato alla conoscenza e unione con Dio;
alcune redazioni di Costituzioni, scritte per le diverse fondazioni, una
dozzina di “Lettere” a suor Teresa di Gesù, e alcuni appunti su vari argomenti
religiosi. L’opera principale è certamente il Trattato della preghiera e
devozione.
Metodo
Nel capitolo quinto, sono esposte le note per “procedere nella meditazione”: 1)
“preparazione del cuore al pio esercizio”, che è “come accordare la chitarra
prima di suonare”; 2) “lettura del passo da meditare quel giorno, secondo la
ripartizione dei giorni della settimana”; 3) “meditazione” sulla lettura
effettuata; 4) “devoto rendimento di grazie per i benefici ricevuti e offerta
della propria vita e di quella di Cristo [al Padre]”; 5) “l'ultima parte è la
petizione, che propriamente si chiama preghiera, nella quale si chiede tutto
ciò che è necessario per la propria salvezza, per quella del prossimo e di tutta
la Chiesa”.
Sintesi del Trattato
Del Trattato della preghiera e devozione si può offrire in sintesi uno schema generale per evidenziare il suo pensiero spirituale. Il Trattato è composto di due parti: la prima, suddivisa in 12 capitoli, tratta della “preghiera”; la seconda, in 5 capitoli, della “devozione”. Nel primo capitolo della prima parte, come introduzione all’intero lavoro presenta il significato e l’importanza della “preghiera” e della “devozione” con le testimonianze di Tommaso d’Aquino, Bonaventura da Bagnoregio e Lorenzo Giustiniani. Nel secondo, invece, l’“oggetto” o “materia” della preghiera, suddivisa in due gruppi di meditazioni, per ogni giorno della settimana, uno per la mattina e l’altro per la notte; oppure, se non è possibile quello notturno, una meditazione per ogni giorno per due settimane. Gli argomenti del mattino o della prima settimana sono tratti dal Simbolo, mentre quelli della notte o della seconda settimana dalla passione di Cristo. Il secondo capitolo contiene le prime sette meditazioni della settimana, secondo i principali misteri della fede esposti nel Credo, che stimolano facilmente alla devozione, e inducono il cuore all'amore e timor di Dio e all'osservanza dei suoi comandamenti. Soprattutto all'inizio della conversione, è opportuno meditare sulle verità del Simbolo, per suscitare dolore e odio del peccato, timor di Dio e disprezzo del mondo, che sono i primi passi del cammino spirituale. Bisogna perseverare per qualche tempo in queste meditazioni per rafforzare maggiormente lo spirito nelle virtù e nei sentimenti cristiani.
Nel terzo capitolo, si espone l’oggetto delle sette meditazioni nei vari giorni della settimana, secondo “i principali misteri della fede che maggiormente stimolano l’amore e il timor di Dio e l’osservanza dei comandamenti. Sono molto opportune… all'inizio della conversione”. Il capitolo quarto, invece, ha come oggetto le “sette meditazioni della sacra passione, resurrezione e ascensione di Cristo, a cui si potranno aggiungere gli altri momenti principali della sua santissima vita”. Nel preambolo è ricordato che “nella passione di Cristo si devono meditare sei punti: la grandezza dei suoi dolori, per soffrire di essi; la gravità del nostro peccato, che ne è la causa, per aborrirlo; la grandezza del beneficio, per esserne grati; l'eccellenza della divina bontà e carità che lì si rivela, per amarla; l'utilità del mistero per meravigliarsene; la moltitudine delle virtù di Cristo che vi risplendono per imitarle”. Difatti, lo scopo della meditazione della passione è l'imitazione di Cristo secondo l’adagio paolino: “Non sono più io che vivo, ma Cristo vive in me” (Gal 2, 20).
Ecco gli episodi divisi per ogni giorno della settimana: lunedì si medita “la lavanda dei piedi e l’istituzione del santissimo sacramento”; martedì si pensa “all'orazione nell'orto e alla passione del Salvatore e all'entrata e al confronto nella casa di Anna”; mercoledì, “alla presentazione del Signore davanti al sommo sacerdote Caifa, alle tribolazioni di quella notte, al rinnegamento di Pietro e alle percosse presso la colonna”; giovedì si medita “l'incoronazione di spine, l'Ecce homo e come il Salvatore portò la croce sulle spalle”; la meditazione sembra guidata dalla “sposa del Cantico dei Cantici che invita: ‘Venite, figlie di Sion e guardate il re Salomone con la corona che gli dette sua madre nel giorno delle sue nozze, nel giorno della gioia del suo cuore‘” (Ct 3, 11), e presenta delle belle riflessioni sulla Madonna; venerdì “si devono meditare il mistero della croce e le sette frasi che il Signore pronunciò”; sabato “si deve meditare sul colpo di lancia che fu dato al Salvatore e alla deposizione dalla croce, col pianto della nostra Signora e il rito della sepoltura”; domenica “potrai pensare alla discesa del Signore al limbo, alla sua apparizione alla Madonna, alla santa Maddalena e ai suoi discepoli e, infine, al mistero della sua gloriosa ascensione”.
Il capitolo quinto parla delle parti di cui è composta la pratica della preghiera, già esposta sopra nel metodo. Il capitolo sesto parla della preparazione alla preghiera: “Inginocchiato o in piedi o con le braccia in croce o prostrato o seduto, fatto il segno di croce e invocato lo Spirito, raccoglierai la tua immaginazione, allontanandola da tutte le cose di questa vita, eleverai il tuo intelletto, pensando che nostro Signore ti sta guardando”. Il capitolo settimo indica il modo di leggere: “la lettura non deve essere né rapida né frettolosa, ma attenta e ben ponderata e a cui si deve applicare non solo l'intelletto per capire ciò che si legge, ma molto di più la volontà per gustare ciò che si capisce. Quando si trova qualche passaggio devoto, ci si soffermi di più per meglio approfondirlo; la lettura non sia troppo lunga, perché si deve dare più tempo alla meditazione che è tanto più vantaggiosa quanto più riflette e penetra più lentamente e con maggiore partecipazione”.
Al capitolo ottavo è dedicato il modo di “meditare il passo che si è
letto. A volte la meditazione è di pensieri che si possono
raffigurare con l'immaginazione, come i momenti della vita e passione di
Cristo, il giudizio finale, l'inferno, il paradiso; altre volte è meditazione
di pensieri che interessano più l'intelletto che l'immaginazione, come ad
esempio la riflessione sui doni di Dio, sulla sua bontà e misericordia o
qualunque altra qualità si riferisca alle sue perfezioni. Nel capitolo nono si
eleva “il rendimento di grazie al Signore per il dono che nella meditazione ci
ha fatto”; mentre il capitolo decimo presenta al Padre “l’offerta di sé e
quella di suo Figlio; e nel capitolo undicesimo si chiede “la ricompensa con
slancio di carità, preoccupati della gloria di nostro Signore che tutte le
genti del mondo lo conoscano, lo lodino e lo adorino come il loro unico, vero
Dio e Signore”; nell’ultimo capitolo, infine, si presentano otto avvertenze o
consigli da tener presente nell’esercizio della preghiera.
Nella seconda parte del Trattato, viene sviluppato il tema della “devozione”,
come frutto maturo e delizioso del lungo cammino fatto con la meditazione e la
preghiera. Il capitolo primo definisce la “devozione”, come quella “virtù che
rende l’uomo sollecito e pronto a tutte le altre virtù e che ridesta e
sollecita al bene operare” (Tommaso d’Aquino, Summa Theologica, II-II, q. 82,
art. 2). E in considerazione che “gli ostacoli per il conseguimento della
felicità umana sono principalmente la naturale inclinazione al male del cuore e
la difficoltà e la pesantezza a compiere il bene, propone la virtù della
devozione come il più adeguato rimedio”. Simpatica è l’analogia: come “il vento
di tramontana disperde le nubi e lascia il cielo sereno e sgombro, così la
vera devozione spazza dalla nostra anima ogni lentezza e difficoltà e la lascia
idonea e sgombra per ogni bene”.
Nel secondo capitolo elenca i nove esercizi che aiutano a consolidare la devozione: ferma volontà di raggiungere il fine della beatitudine; liberare il cuore da ogni desiderio ozioso e nocivo, per essere sereno e docile; fare silenzio intorno a sé e dentro di sé; favorire la solitudine, per evitare distrazioni esterne e facilitare l’incontro con Dio e con sé stesso; letture edificanti; colloquio continuo con Dio, che facilita a pregare; continuità e perseveranza negli esercizi e nel tempo; praticare una dovuta mortificazione del proprio corpo; praticare le opere di misericordia che educano il cuore alla docilità.
Il capitolo terzo elenca, invece, i dieci ostacoli che impediscono la devozione: il peccato che affievoliscono il fervore; rimorso eccessivo dei propri peccati, che favorisce l’orgoglio e la superbia; ogni tristezza disordinata del cuore che impedisce alla gioia e alla dolcezza di albergare nel cuore; eccessive preoccupazioni che rendono inquieto il cuore e lo distraggono; eccessive occupazioni che riempiono il tempo e affogano lo spirito, senza lasciare spazio per Dio; piaceri e diletti dei sensi smodati; il mangiare troppo e lo stare troppo tempo a tavola non favoriscono le attività spirituali; il vizio della curiosità su tutto, perché porta via del tempo utile allo spirito; incostanza nella pratica degli esercizi.
Nel quarto capitolo si enumerano le nove tentazioni più comuni contro la devozione, e i rispettivi rimedi: mancanza della consolazione spirituale; turbamento dei pensieri importuni; tentazione di bestemmiare; tentazioni contro la fede; ostacolati da grandi rimorsi; dormire molto; tentazioni della sfiducia e della presunzione; tentazione del desiderio smodato di sapere e di studiare; tentazione dello zelo eccessivo di recar vantaggio agli altri.
L’ultimo capitolo presenta otto “avvertenze” circa la preghiera: il fine della
preghiera è amare Dio e cercarlo; non desiderare visioni o rivelazioni; non
rivelare i favori che il Signore concede, eccetto il direttore spirituale;
riverirsi a Dio sempre con grande umiltà e con il massimo rispetto; avere
sempre tempo disponibile per dedicarsi a Dio; avere sempre tanta prudenza in
tutte le pratiche devote verso il Signore, evitando ogni eccesso; impegnarsi
nell’esercizio di tutte le virtù, “perché come nella chitarra una sola corda
non fa armonia se non suonano tutte”; tutti questi consigli vanno “presi come
preparazione per accostarsi alla grazia divina”, e per abbandonarsi totalmente
a Dio. Tutti i consigli dati vanno presi “non come frutto di tecnica, bensì di
grazia, perché in questo modo ci si renderà conto che il primo strumento che è
necessario è una profonda umiltà, e se ne ringrazia…Dio”.
Culto
La notizia della sua morte si diffuse immediatamente per tutta la zona e accorsero i vicini di Arenas e di altri paesi per congedarsi dal sant’uomo. Il suo sepolcro si convertì, fin dall’inizio, in luogo di pellegrinaggio. Papa Gregorio XV lo beatificò il 18 aprile 1622; mentre Clemente IX il 28 aprile 1669, lo scrisse nel numero dei Santi. In seguito alla sua canonizzazione i frati minori “Scalzi” presero il nome di “Alcantarini”.
Spesso, l'iconografia lo rappresenta insieme a san Pasquale Baylon (1540-1592), ai piedi della Madonna del Pozzo di Capurso (BA), perché nella metà del Settecento i frati Alcantarini presenti nel sud Italia, nei territori dell'ex Regno delle Due Sicilie, erano impegnati alla diffusione di tale culto. Abbinando i due maggiori Santi dell'ordine alla Vergine del Pozzo, gli Alcantarini diffondevano il culto in ogni posto dove erano presenti. Così anche nella vicina Castellana Grotte, nel settecentesco convento degli Alcantarini, “Madonna della Vetrana”, ci sono due bellissime statue lignee raffiguranti San Pietro d’Alcantara e di san Pasquale Baylon, collocate sui monumentali altari, uno di fronte all’altro, nei due imponenti cappelloni, di stile barocco, sotto la cupola.
Dal 1826 è patrono del Brasile e dal 1962, in occasione del quarto centenario della sua morte, anche della regione nativa dell’Estremadura (Spagna).
È invocato contro le febbri maligne e come protettore delle guardie notturne.
Con la riforma del nuovo calendario del 1969 di Paolo VI, il suo culto, come
tanti altri santi, è stato limitato ai calendari interni delle famiglie
religiose.
Autore: P. Giovanni
Lauriola ofm
Livio
Mehus (1630–1691), San Pietro d’Alcantara che comunica santa Teresa
d’Avila, 1683, Museo dell'Opera del Duomo - http://www.diocesiprato.it/
Come tutti gli innamorati Giovanni Garavito di Sanabria si dimentica di se stesso, anche di mangiare e di dormire, ma il suo è un amore speciale: egli vive per il Signore che è gioia, bellezza, pace. Al contrario, chi è innamorato di se stesso dimentica Dio. Giovanni nasce nel 1499 in Spagna, ad Alcántara. Suo padre è governatore della provincia e sua madre una nobile. A sedici anni indossa l’abito francescano e a venticinque è sacerdote. Viene inviato a predicare in Spagna e in Portogallo e designato a guidare vari conventi.
Pietro, questo è il suo nuovo nome da frate, sente che l’Ordine Francescano necessita di essere riformato e che deve tornare all’antica Regola dettata da San Francesco d’Assisi, basata su una vita povera, anzi poverissima! È lo stesso Pietro che dà il buon esempio. Con una volontà “d’acciaio”, mangia poco o nulla: pane, erba, cibi senza sapore e beve solo acqua. Digiuna per vari giorni consecutivi, anche per una settimana. Dorme due ore per notte su una sedia (non ha un letto poiché la sua stanzetta è troppo piccola per contenerlo). Cammina scalzo, non usa il cappuccio né quando il sole è cocente, né quando piove. E per tenere fede al Vangelo possiede solo una tunica che indossa sul corpo completamente nudo. Si narra che un giorno, un religioso sia andato a trovarlo e che lo abbia sorpreso rannicchiato in una grotta, coperto a malapena dalla mantellina. Il religioso si stupisce per l’indecenza mostrata da Fra Pietro il quale, scusandosi, spiega che per rispettare il messaggio di Gesù di avere un solo abito, sta aspettando che il suo saio, lavato e steso su una pietra, si asciughi per poterlo indossare.
Tuttavia lo stile di vita di Pietro non viene condiviso dai suoi confratelli che giudicano le regole troppo severe. Per questo motivo Pietro si rifugia sul Monte Arabida (Lisbona) a fare l’eremita, anche se addirittura il grande conquistatore re di Spagna Carlo V lo vorrebbe a corte come suo confessore. Proposta che l’umile francescano rifiuta. Altri religiosi lo seguono e lo imitano fino a quando papa Giulio III permette a Pietro di fondare un nuovo Ordine chiamato degli Alcantarini o Francescani Scalzi. A chi si lamenta per la cattiveria della società, il monaco risponde che il cambiamento deve iniziare da noi stessi. Messaggio quanto mai attuale! Pietro si spegne ad Arenas (Spagna) nel 1562. Tanti i miracoli a lui attribuiti dopo la sua morte. Nominato patrono del Brasile, è protettore delle guardie notturne per la sua abitudine a dormire pochissimo.
Autore: Mariella Lentini
Note: La sua memoria
liturgica si celebra il 18 ottobre. Mentre la Famiglia Francescana lo festeggia
il 19 ottobre.
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/74425
Vincenzo Ruggeri, Madonna con l'ostensorio tra S. Pasquale e S. Pietro d'Alcantara, XVII sec. Chiesa di Santa Maria di Gesù a Caltavuturo.
PIETRO di Alcántara,
santo
di Livario Oliger
Enciclopedia Italiana
(1935)
Mistico e riformatore
francescano, nato da famiglia nobile in Alcántara (Estremadura) nel 1499, morto
il 18 ottobre 1562 ad Arenas. Studiò a Salamanca, ed entrato tra i francescani
scalzi (1515) nella provincia di S. Gabriele, vi divenne provinciale (1538-1542).
Di vita austerissima, propagò la più severa osservanza della regola e a tale
scopo fondò con autorizzazione del papa il convento di Pedrosa (1555). I
religiosi suoi seguaci furono chiamati "alcantarini", e si
propagarono in Spagna, Portogallo e nei possessi spagnoli; in Italia ebbero due
provincie nel regno di Napoli; cessarono nel 1897 come famiglia francescana
distinta. S. Pietro ebbe grande influenza su S. Teresa d'Avila, di cui approvò
lo spirito e incoraggiò l'opera riformatrice. Scrisse un Trattato
dell'orazione e meditazione, tradotto in molte lingue (ultima edizione
italiana, Napoli 1878). Fu canonizzato nel 1669, e la sua festa cade il 19
ottobre.
Bibl.: F. Marchese, Vita
di S. Pietro d'Alcantara, Roma 1667, e altrove in seguito; G. di S.
Bernardo, Chronica dell'ammirabile vita del glorioso P. S. P. d'A.,
Venezia 1717; René de Nantes, S. Pierre d'A. e Sainte Thérèse, in Études
Franciscaines, X (1903), pp. 162-68, 384-94; U. d'Alençon, Louis de Grenade
ou Pierre d'A.?, ibid., XXXV (1923), pp. 198-213; Michel-Ange, Le
traité de S. Pierre d'A., ibid., XXXVI (1924), pp. 63-83, 141-66.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/pietro-di-alcantara-santo_(Enciclopedia-Italiana)/
Luis Tristán (1586–1624), San Pedro de Alcántara, Primer cuarto del
siglo XVII , 169 x 111, Museo del Prado, Depositado en el El Greco Museum
San Pedro de Alcántara
Pedro de Alcántara, San. Alcántara (Cáceres), 1499 – Arenas de San Pedro (Ávila), 18.X.1562. Franciscano (OFM), naturalista, reformador e impulsor del movimiento descalzo, comisario general, santo.
Biografía
San Pedro de Alcántara es
una figura importante dentro de la espiritualidad española del siglo XVI.
Tiene una biografía muy
característica de los ascetas y reformadores de su tiempo. Encabeza además un
movimiento religioso de gran fuerza dentro de la vida religiosa moderna, que
son los grupos descalzos que llegan a aclimatar en las principales familias
religiosas.
Bautizado en su día como
Juan de Sanabria, hijo de Alonso Garavito y de María Vilela de Sanabria, cambió
su nombre por el de Pedro al profesar como religioso en la Orden Franciscana,
en 1516. Por su procedencia, cabe catalogarle entre la hidalguía local
cualificada, pues su padre es citado como el bachiller Garavito, letrado y
regidor, circunstancia que le permite acceder a los estudios gramaticales e
incluso a los estudios académicos en la Universidad de Salamanca, en los años
1511-1515. En este último año entró en la Orden Franciscana, en la que se
aclimató en los años 1516-1522, testigo de los movimientos religiosos que
atrajeron a los frailes de su tierra, que tenían por valedor a Francisco de los
Ángeles Quiñones, futuro cardenal de Santa Cruz. Fruto de estas inquietudes fue
la nueva provincia franciscana de San Gabriel de Extremadura en la que el nuevo
fraile se llamó Pedro de Alcántara.
Valorado por su formación
y por su mentalidad religiosa, realizó en la Orden Franciscana una carrera
intensa de gobierno, que fue desde la guardianía del Convento de San Onofre de
La Lapa en 1532, a los oficios de definidor (consejero provincial) en los años
1533, 1544 y 1551, a la magistratura superior de ministro provincial, en 1538.
Por otro camino fueron sus opciones religiosas, radicales y novedosas, que
encontraron fuerte oposición en Castilla y, en cambio, acogida fervorosa en
Portugal, bajo el amparo de Juan III y de la reina Isabel. El éxito aquí
conseguido se plasma en la fundación, en los años de 1540-1553, de un nuevo
distrito franciscano portugués: la Custodia de Arrábida. Pero los pasos se dieron
en abierta discrepancia con los superiores observantes, en especial con el
ministro general, fray Andrés de Isla o da Insua (1547-1553), que no cesaba de
cercar a Pedro de Alcántara y a sus seguidores, para evitar la difusión de la
incipiente corriente descalza.
Pedro de Alcántara, firme
en sus principios y seguro del apoyo de prelados y señores, intentó salir de
este encierro pasándose a la jurisdicción de los superiores de la rama
conventual de la Orden Franciscana y perfilando su movimiento religioso como
nueva familia de “conventuales de vida reformada”. Los superiores conventuales
aceptaron con gusto su propuesta y lo nombraron comisario, el 18 de abril de
1459, designación confirmada por el papa Pablo IV, el 8 de mayo de 1559. La
decisión de Pedro de Alcántara iba en firme y cuajó de inmediato en la
formación de una custodia (8 de octubre de 1559), luego provincia de San José
(22 de febrero de 1559). Era el momento en que se encontró con santa Teresa
(abril de 1562) y otros entusiastas de la iniciativa como el obispo Álvaro de
Mendoza, el gran factor de las fundaciones teresianas.
Eran los momentos finales
de su vida, que Pedro de Alcántara centró en su cenobio abulense de Arenas de
San Pedro, centro de irradiación religiosa extraordinario al que llegaron
muchas visitas y del que salieron muchas iniciativas. Fray Pedro lo inspiraba
todo: fundaciones de conventos; procesos de conversión; discernimientos sobre
situaciones difíciles. Pero sus días se acababan, porque sus achaques eran
muchos y graves y no lograban conjurarlos los médicos amigos, como el doctor
Vázquez, que lo vio morir en la casa de Arenas, en la madrugada del día 18 de
octubre e 1562.
Vivió con gran intensidad
y concitó en sus estancias extremeñas, abulenses y portuguesas turbas de devotos.
Sus rasgos ascéticos y extáticos fueron la delicia de los pintores barrocos. En
las poblaciones castellanas quedó por largo tiempo el eco de su taumaturgia, un
bosque de prodigios del que queda memoria en las declaraciones de los procesos
de beatificación, en los primeros años del siglo XVII. De hecho, su taumaturgia
creció llamativamente y no tardó en ser elevado a los altares.
En su faceta de
reformador e impulsor del movimiento descalzo, Pedro de Alcántara nació y vivió
en un contexto social y religioso dominado por la demanda de autenticidad.
Tenía un nombre y una etiqueta: Reforma en la cabeza y en los miembros. Había
cristalizado en unas instituciones prestigiadas: las congregaciones de
Observancia. Nacidas y afirmadas por hombres de gran carisma, se consolidaron
con el apoyo del Pontificado y de las Monarquías nacionales.
Tuvieron su gran empuje
en el reinado de los Reyes Católicos (1475-1517) y perduraron sin gran
originalidad a lo largo del siglo XVI, a la sombra de la Monarquía de Carlos V
y Felipe II.
Cuando Pedro de Alcántara
se afianzó en el escenario religioso ibérico, las instituciones observantes
anunciaron su crisis y se vieron abocadas a un proceso de cambio.
Este fue ahora el
panorama. La uniformación de los grupos reformados en el único cuerpo de la
Regular Observancia, implicó, cuando menos, una merma de los grupos
espontáneos, incluso cuando se les concedieron espacios propios —las custodias—
y superiores regionales. De esta reducción institucional surgieron situaciones
de inquietud y disconformidad que se procuró acallar desde 1500 con la solución
tradicional de una opción jerárquica: las casas de recolección.
Se acusó un fermento de
disidencia dentro de la Regular Observancia franciscana. Tuvo sus expresiones
más clásicas en los grupos ahora llamados recoletos y capuchos, éstos
apellidados también frailes del Santo Evangelio. Los primeros centraron su
demanda en un tipo de vida religiosa más retirada y penitente, en el que
prevalecieron el silencio, la oración y una mayor reclusión. Los segundos
aspiraban a realizar un evangelismo popular con sus viviendas campesinas, sus
ermitas devocionales en las que hacían jornadas semanales de oración, su
vestido de capucha puntiaguda que decían que era el mismo que usaba san
Francisco y les acarreó el nombre popular de capuchos.
El futuro de ambas
familias iba a ser muy diferente: los recoletos hubieron de acomodarse a ser una
parcela reconocida y legal dentro de cada provincia y expansionarse por los
antiguos cenobios rurales de los primeros ermitaños y cenobitas, ahora
reedificados como conventos; los frailes del Santo Evangelio se abrieron
camino, con la nueva designación de descalzos, en forma de congregación
autónoma bajo la dependencia del ministro general de la Orden.
Los descalzos
franciscanos tenían una protohistoria en los tres primeros decenios del siglo
xvi. Nacieron en el preciso momento en que los Reyes Católicos y Cisneros
aspiraban a conseguir una única reforma en las órdenes mendicantes: la Regular
Observancia.
Lo ordenaron así a los
visitadores que, con comisión pontificia y real, realizaban campañas de
reforma. Lo impusieron sin excepción cuando los promotores del Santo Evangelio,
Juan de Guadalupe y Pedro de Melgar, intentaron plasmar su doctrina en Extremadura
y en Portugal. Después de sus días, en los primeros años del reinado de Carlos
V, encontraron mejores oportunidades de llevar adelante sus proyectos. En los
años 1519-1520 se creó en Extremadura la provincia de San Gabriel, con fuerte
respaldo señorial. Había, por lo tanto, patronos y recursos materiales que
patrocinasen la empresa y existía un plan de vida religiosa que resultaba muy
atractivo. Por suerte, hay también un hombre capaz de encaminar y definir el
nuevo estilo de vida que era fray Francisco de Quiñones.
La nueva forma de vida de
los frailes extremeños fue establecida por Francisco de Quiñones, partiendo de
la doble experiencia de los primeros frailes del Santo Evangelio y de su
originaria provincia de los Ángeles, de Sierra Morena, que se había mantenido
desde sus orígenes en el patrón de la Observancia italiana, más cercana a los
grupos eremíticos. En su guión de ideas y preceptos están los siguientes
puntos: la práctica eremítica se considera una parcela importante de la vida
comunitaria, por lo que deberían seguirla al menos temporalmente todos los
frailes; cada casa dispondrá de alguna ermita a la que puedan retirarse los
frailes por turnos, sin perder la conexión con las celebraciones litúrgicas
conventuales; se establecen turnos semanales de ermitaños que tienen por centro
la misa conventual de los domingos, durante la cual se establecen los relevos
con ritos y oraciones apropiadas; la experiencia eremítica semanal consiste en
diversas prácticas litúrgicas, devocionales y ascéticas que se improvisan
generalmente y pone el acento en las lecturas espirituales y en la dieta
alimenticia que es vegetariana, a base de pan, verduras y frutas con aceite y
vinagre: las llamadas comidas inocenciales, “muy conformes a lo que nuestros
padres comían en el estado inocencia”; se admite el trato espiritual con los
visitantes que se acercan a estos cenobios, que pueden ser admitidos a
conversaciones edificantes no sólo en las porterías sino también en las ermitas
y en el templo; el exponente más completo de esta espiritualidad es la vocación
misionera, concebida como suprema obediencia personal y comunitaria a Dios y a
los superiores jerárquicos; comunidad móvil que alimenta su solidaridad, no en
observancias sino en el encuentro periódico amistoso y fiel del grupo; que crea
sobre la marcha su culto religioso, sin ataduras de ceremonias y ritualismo;
que asume como nueva patria la tierra que va a misionar. Con este bagaje de
ideas y propósitos llegan a las nuevas tierras de México los llamados Doce
Apóstoles de Nueva España, en junio de 1524.
Esta constelación de
ideales no cuajó fácilmente en Extremadura. Hubo incertidumbre en el rumbo e
inconstancia en proseguir los esfuerzos iniciales. En este horizonte incierto
aparece la figura de Pedro de Alcántara.
Por su extracción hidalga
y por sus estudios salmantinos, realizados alrededor del año 1511, en un
momento de agitación y reforma, y sobre todo por su carácter firme en sus
propósitos, destacó a partir de la década de 1530, cuando Francisco de
Quiñones, tras su ministerio de ministro general de la Orden (1523- 1527),
ascendió al cardenalato y tuvo un protagonismo religioso notable de tinte
erasmiano. Ensayó dentro de la institución de la Observancia sus proyectos de
Felipe II, como definidor y ministro provincial de la provincia de San Gabriel
(1538- 1541) y fue autor de las Ordenaciones provinciales de 1540. Acaso creía
por entonces que este camino institucional era viable, porque en Portugal
encontró acogida y favor y consiguió fundar una nueva provincia franciscana de
estilo extremeño: la Custodia, luego provincia (1542) de la Arrábida.
El camino que trazaba
Pedro de Alcántara se distanciaba sensiblemente del previsto por Francisco de
Quiñones. En éste prevalecía la creatividad y la espontaneidad.
En san Pedro de Alcántara
crecía cada vez más el sentido ascético de una pobreza radical que debía
expresar muy claramente dos direcciones: la de la pobreza real del mundo rural
castellano y la cristológica del desprendimiento total de los bienes por el
seguimiento libre de Jesús Fue en 1557 cuando el nuevo reformador franciscano
decidió marcar su nueva andadura.
El nuevo itinerario fue
visto como una disidencia dentro de la regular Observancia, justamente en los
momentos en que el príncipe Felipe II comenzaba a blandir sus propósitos de
reforma definitiva de las órdenes religiosas. Sonó a desafío a la autoridad
jerárquica de la Orden, su decisión de 1559, por la que pasaba con su nueva
familia a la jurisdicción del ministro general de los frailes franciscanos
conventuales.
Pedro de Alcántara se
mantuvo firme en su propósito. En pocos meses dio vida a un nuevo distrito
franciscano que llevaba su impronta descalza: la Custodia de San José, de
Castilla la Nueva, constituida en el mismo año de 1559, y elevada a provincia
con nuevas ordenanzas en 1561. Nadie consiguió doblegar a fray Pedro en su
marcha, incluso cuando la mayor parte de sus seguidores suscribieron el 25 de
febrero de 1562 una concordia por la cual se integraban en la Observancia. En
el pináculo de la fama, como maestro espiritual y consejero de personalidades
como santa Teresa de Jesús y amigo de próceres como el obispo de Ávila, Álvaro
de Mendoza, sabía que no estaba sólo en el desafío. Su último refugio fue el
minúsculo Convento de Hontiveros, donde le acosaban los superiores observantes,
en septiembre de 1562, que, por su portavoz en la Corte de Felipe II, lo
acusaban de “inventar [...] nueva Orden e manera de religion no aprobada”.
Pedro de Alcántara murió
en Arenas de San Pedro, en casa de su amigo el médico doctor Vázquez, el 18 de
octubre de 1562. Dejaba escritos ascéticos, normativa de reforma y sobre todo
el testimonio de una vida extremosa en la ascesis religiosa y en el radicalismo
reformista. San Pedro de Alcántara es un notable escritor espiritual, meritorio
como testigo de las corrientes y motivaciones religiosas de su tiempo.
Su claro parentesco con
algunos de estos escritores sigue creando interrogantes. La obra más original
es el Tratado de oración y meditación, que fue editado en los años 1556-
1557, por el impresor Juan Blavio de Colonia. A su lado figuran: Soliloquios
de San Buenaventura y Comentario sobre el salmo “Miserere”.
Dejaba claro su ideario
que había formulado sucesivamente en textos legislativos de los años 1540 y en
los proyectos de 1562. Los ejes de su propósito eran una liturgia silenciosa,
acompasada y meditativa; una oración mental prolongada, de dos horas diarias,
separadas por el trabajo corporal; la mendicación como forma de sustento;
vestido religioso y ajuar litúrgico concordante con la pobreza ambiental;
vivienda similar a la de los campesinos extremeños.
Desaparecido Pedro de
Alcántara quedaba su aliento institucional. La provincia de San José que
buscaba afanosamente su prolongación en nuevos parajes de escasa presencia
franciscana: la montaña valenciana y murciana, donde surgió la custodia de San
Juan Bautista; las tierras tudenses de Galicia, en las que había comenzado sus
fundaciones fray Juan Pascual por los años de 1517. Parecía un árbol muy pobre
y desolado en 1562. Pronto demostró que tenía hondas las raíces.
La nueva familia descalza
se vio conminada a desaparecer en la década de 1560. Le venían las amenazas
desde las instancias oficiales: en el cuadro de la Regular Observancia
franciscana esta nueva familia religiosa de “pascualistas” (seguidores de fray
Juan Pascual) y “alcantarinistas” (compañeros de Pedro de Alcántara) que se
presentaban en público como Observancia estrictísima eran los mismos
“deviantes” censurados en su día por los Reyes Católicos y el cardenal Cisneros,
que habían dejado de lado el idealismo comunitario y misional del cardenal
Francisco de Quiñones; aparecían en público con una imagen extravagante, en
unas moradas que eran más tugurios o cuevas que conventos; se instalaban
abusivamente en los distritos territoriales de las provincias observantes;
captaban el favor de prelados y caballeros con ardides religiosos; en los
proyectos de reforma que estaba realizando la Corte de Felipe II, sancionados
por Pío V por los breves Maxime cuperemus (2 de diciembre de 1566)
y Superioribus mensibus (16 de abril de 1567), el objetivo primario
era la extinción del conventualismo y la promoción de los grupos reformados,
sobre todo de las observancias, cuando éstas existían. En principio la
existencia de grupos especiales dentro de cada familia observante no estaba
contemplada. Se consideraba amenaza de anarquía y división de fuerzas. Por
norma no eran aceptables “los diferentes modos de vivir bajo un habito y
religion”. En concreto, expresaba Felipe su opinión oficial, el 12 de diciembre
de 1567, que los alcantarinos, “aunque hayan dado la obediencia a la
Observançia, son y quedaron conventuales [...] y así pueden ser enteramente
reformados y reducidos a la Observancia y repartidos por los monasterios
della”.
Un mes más tarde llegaba
la sentencia definitiva por la bula Beatus Christi salvatoris, dada
por Pío V; el 23 de enero de 1568, en la que de nuevo se abolían las
congregaciones y reformas existentes en el seno de la Observancia franciscana y
sus miembros serían incorporados a las respectivas provincias observantes.
Sin embargo no llegó la
previsible desaparición más que en los reductos más lejanos y débiles como la
Custodia de San Simón de Galicia, cuyos Conventos de Redondela, Vigo y Bayona
se integraron en la provincia de Santiago. Los superiores franciscanos no
propusieron la desaparición de la nueva familia descalza sino su integración en
el cuadro de la Orden, en forma de provincias autónomas que siguiesen su estilo
de vida bajo la jurisdicción del ministro general de la Orden. Así lo propuso
el comisario general y portavoz de la Observancia en la Corte, fray Francisco
Guzmán, en 1562, censurando sobre el particular algunas prácticas religiosas
del grupo que consideraba negativas como eran las singularidades en viviendas,
vestidos y austeridades. Con esta tesis venía a reforzar los argumentos de los
propios descalzos ante el Rey, que demostraban que realmente militaban en la
Observancia y que su vinculación a la familia conventual era una anécdota del
pasado.
Mientras estas dudas
sobre la naturaleza de los Descalzos se barajaban en las altas esferas
madrileñas, los seguidores de Pedro de Alcántara se adelantaron a la situación
buscando amparo en personajes eclesiásticos y en cortesanos romanos y
madrileños. Sus agentes conquistaron la benevolencia de Pío V y recibieron de
él declaraciones verbales en su favor, oportunamente testimoniadas con
documentos notariales. En Madrid supieron atraer a su causa a los nuncios
Alessandro Crivelli (1561-1565) y Felipe Sega (1577-1581) y al antiguo obispo
abulense, ahora titular de Palencia, Álvaro de Mendoza, el secretario Antonio
Pérez, los condes de Priego y Melito y el contador Francisco de Garnica. Con
este valimiento en Madrid y en Roma, encontraron todas las puertas abiertas.
Los mismos generales de la Orden, Luis de Púteo y Cristóbal Capitefontium, no
tuvieron ya el valor de oponerse a sus demandas y aprobaron sus nuevas
fundaciones, mientras que los superiores españoles seguían contradiciéndolas
sin éxito. En la década de 1570, bajo estas condiciones (1572) se plasmaba la
instalación que el grupo consideraba emblemática: San Bernardino de Madrid,
fruto del apoyo de un grupo de cortesanos entre los que destaca el contador
Francisco de Garnica.
Una nueva empresa
descalza, en marcha desde 1576, les aseguraba el salto definitivo al aprecio
personal de Felipe II: la misión de las islas Filipinas. Se presentó con
urgencia la demanda de misioneros para las nuevas islas hispanas, con
irradiación en todo el Lejano Oriente. Se sugirió que a los pioneros agustinos
se sumasen de inmediato grupos de jesuitas y de frailes descalzos. Recibida la
invitación, los frailes de San José o josefinos, como ahora se decían los
descalzos franciscanos, organizaron una expedición de dos docenas que capitaneó
fray Pedro de A1faro. La empresa tuvo gran éxito y se convirtió muy pronto en
una bandera de triunfo para los descalzos. En 1579 pusieron en limpio sus
planes: querían levas regulares de misioneros descalzos; pretendían una
instalación en Nueva España que sirviera de puente para el periplo asiático;
preconizaron un gran futuro para la Iglesia y para la Monarquía de Felipe II no
sólo en las islas Filipinas sino también en tierras chinas y japonesas.
Casi de repente se habían
constituido en un baluarte misionero con el que tendría que contar la Monarquía
de Felipe II. El Rey Prudente y los Descalzos franciscanos cambiaron de
discurso: Felipe II los miraba ahora como apóstoles; los misioneros llamaron a
su Rey padre, patrón y defensor.
En realidad no había
cambiado sólo el talante de las relaciones sino sobre todo la condición
institucional de los Descalzos franciscanos. En los años 1578-1579 recibieron
los documentos pontificios que les acreditaban como familia religiosa reformada
dentro del cuadro de la Regular Observancia Franciscana. Desde el 12 de
noviembre de 1578 tenían en su poder la nueva bula de Gregorio XIII Ad hoc
nos Deus, por la que se sancionaba que las constituciones de los Descalzos
no podrían ser alteradas ni siquiera por el ministro general de la Orden
Franciscana; que los frailes observantes podían pasar libremente a la familia
de los Descalzos; que los moradores de los conventos descalzos no podían ser
transferidos por los superiores observantes; que sólo bajo estas condiciones se
ejercería la jurisdicción del ministro general de la Orden sobre la familia
descalza. El 3 de junio de 1579 emanaba en Roma la bula Cum illius
vicem que remachaba este estatuto de autonomía. Corrían tiempos de bonanza
para los nuevos grupos reformados, descalzos y recoletos, que merecían ahora
cálidas recomendaciones de los nuncios pontificios, a los que la Corona iba
dejando margen de intervención, incluso cuando sus gestos no se adecuaban a los
proyectos oficiales.
En las décadas de 1580 y
1590 los Descalzos Franciscanos estaban en pleno despliegue en España y en las
Indias. En algo más de dos decenios supieron afirmar su presencia en todo el
ámbito de la Monarquía Católica con casas, provincias y misiones.
En la Península
prosperaron sus fundaciones urbanas, las más objetadas por sus compañeros de la
Observancia.
Con cierta facilidad se
encontraba quien ofreciera solares y dotación en ciudades significativas como
Madrid, Cuenca, Salamanca y, sobre todo, Valladolid y Sevilla. Tenían muy clara
su estrategia de asentamientos urbanos: los necesitaban en Alcalá y Salamanca
para educar a sus candidatos; en Sevilla y México, como refugios y puentes para
sus expediciones misioneras; en Valladolid y Ciudad Rodrigo, por ser cabezas de
comarcas a las que había que recurrir por necesidad, sobre todo para problemas
administrativos y asistencia sanitaria; en Zamora, Medina, Segovia,
Guadalajara, Cuenca y Toledo, ya saturadas de conventos, por condescender con
la piedad de sus bienhechores devotos. Habían de superar las objeciones
jurídicas: las normas sobre las distancias entre las casas religiosas urbanas,
que agravó Clemente VIII en su Constitución de 1593 y la disposición del
capítulo general de la Orden de Valladolid que exigía la aprobación para las
nuevas fundaciones. Las vencían con gracias pontificias, como la otorgada por
Gregorio XIII a la provincia de San José en 1594 por la que se constituyó la
provincia de San Pablo en Castilla la Vieja, mientras que la valenciana de San
Juan Bautista no sólo se consolidó sino que se dilató por las tierras
murcianas; en Andalucía, se puso en marcha otra nueva provincia, que se llamó
de San Diego, si bien su aprobación sólo se consiguió en 1619; en Indias había
dado el paso en 1586 la nueva provincia de San Gregorio Magno y en la década de
1590 se configuraba la de San Diego de Nueva España.
En Indias los Descalzos hacían ostentación de cierto vanguardismo religioso, aprovechando el adormecimiento de los observantes, enzarzados en sus disputas internas y externas. Se presentaron como los misioneros de frontera, ajenos a las disputas jurisdiccionales, dispuestos a recibir en sus filas a los frailes descontentos de su instalación no hispana que clamaban por casas de recolección. Ofrecieron a la Monarquía la solución para los urgentes alistamientos misioneros: fue su instalación completa en los virreinatos indianos en los que reclutarían sus candidatos e instalarían sus casas de formación. Así se resolvería el difícil problema de las expediciones misioneras “sin que sea menester traellos todos de España, porque [...] no se pueden traer todos los que son menester, y se traen con mucho mas trabajo”. Sin duda, esta solución utópica halagó a Felipe II. En el mismo año 1586 hacía un reconocimiento público de estos misioneros: “se han señalado mucho los descalzos de la Orden de San Françisco”, escribía, refiriéndose a los primeros misioneros de Filipinas, y los recomendaba con predilección al papa Sixto V.
Obras
Tratado de oración y
meditación y soliloquios de San Buenaventura y Comentario sobre el
salmo “Miserere”, Juan Blavio de Colonia, 1556-1557.
Bibliografía
A. Recio Veganzones,
“Ensayo bibliográfico sobre San Pedro de Alcántara”, en Archivo
Ibero-Americano (AIA), 22 (1962), págs. 223-290
A. Barrado Manzano, San
Pedro de Alcántara. Estudio documentado y crítico de su vida, Madrid, Editorial
Cisneros, 1965
S. Andrés Ordax, La
verdadera efigie de San Pedro de Alcántara, Cáceres, 1980
“Iconografía
teresiano-alcantarina”, en Boletín del Seminario de Estudios de Arte y
Arqueología (Valladolid), 48 (1982), págs. 301-326
M. de Castro, Bibliografía
hispano franciscana, Santiago de Compostela, 1994, págs. 353-358
J. García Oro y M. J.
Portela Silva, “Felipe II y la nueva reforma de los religiosos descalzos”,
en AIA, 58 (1998), págs. 217-310.
Autor/es
José García Oro, OFM (+)
SOURCE : https://historia-hispanica.rah.es/biografias/35803-san-pedro-de-alcantara
Padre
Alberico Carlini da Vellano, San Pietro d’Alcantara e San Pasquale Baylon, 1760
San Pedro de Alcántara
Nació en Alcántara
(España) en 1499; murió el 18 de octubre de 1562. Su padre, Pedro Garabito, fue
el gobernador del lugar, y su madre era de la familia noble de Sanabria. Tras
un curso de gramática y filosofía en su pueblo nativo, fue enviado a la
Universidad de Salamanca a la edad de catorce. Al regresar a casa, se hizo
franciscano en el convento de la Estricta Observancia en Majaretes en 1515. A
la edad de veintidós fue enviado a fundar una nueva comunidad de la Estricta
Observancia en Badajoz. Fue ordenado sacerdote en 1524, y el año siguiente fue
hecho guardián del convento de Santa María de los Ángeles en Robredillo. Pocos
años después, comenzó a predicar con gran éxito. Prefirió predicar a los
pobres; y sus sermones, en gran parte sacados de los profetas y los libros
sapienciales, manifiestan la más tierna simpatía humana. Cuando Pedro entró en
la orden, la reforma de los «frailes descalzos» tenía, además de los conventos
en España, la custodia de Santa María Pietatis en Portugal, sujeta al General
de los observantes.
Habiendo sido elegido
pastor de la provincia de San Gabriel en 1538, Pedro se puso a trabajar
inmediatamente. En el Capítulo de Plasencia en 1540, redactó las constituciones
de los Observantes Estrictos, pero sus ideas severas encontraron tanta
oposición que renunció al cargo de provincial y se retiró con Juan de Ávila a
las montañas de Arrábida (Portugal), donde se unió con el padre Martín de Santa
María en su solitaria vida de ermitaño. Pronto, sin embargo, se le unieron
otros frailes, y establecieron varias comunidades pequeñas. Se escogió a Pedro
como guardián y maestro de novicios en el convento de Palhâes. En 1560, estas
comunidades se convirtieron en la provincia de Arrábida. Al regresar a España
en 1553, pasó dos años más en soledad, y luego viajó descalzo a Roma, y obtuvo
el permiso de Julio III para fundar algunos conventos pobres en España bajo la
jurisdicción del General de los Conventuales. Los conventos se establecieron en
Pedrosa, Plasencia y otras partes; en 1556 se convirtieron en intendencia, con
Pedro como superior; y en 1561, en una provincia con el título de San José. Sin
desanimarse por la oposición y los malos resultados con que se encontró en la
provincia de San Gabriel, Pedro redactó las constituciones de la nueva
provincia con mayor severidad. La reforma se difundió rápidamente hacia otras
provincias de España y Portugal.
En 1562, la provincia de
San José fue puesta bajo la jurisdicción del General de los observantes, y se
formaron dos nuevas custodias: la de Juan Bautista en Valencia, y la de San
Simón en Galicia (véase Frailes menores). Además de los ya mencionados
asociados de Pedro, pueden mencionarse a san Francisco de Borja, Juan de Ávila,
y el Ven. Luis de Granada. En santa Teresa, Pedro percibió un alma escogida por
Dios para realizar una gran empresa, y su éxito en la reforma del Carmelo fue
en gran medida debido al consejo, el ánimo y la defensa de éste (véase
Carmelitas). Fue una carta de san Pedro (14 de abril de 1562) la que la animó a
fundar su primer monasterio en Ávila el 24 de agosto de aquel año. La biografía
de santa Teresa es la fuente de mucha de nuestra información por lo que se
refiere a la vida, las obras y el don de milagros y de profecías de Pedro.
Quizá lo más sorprendente
de las gracias de Pedro fue su don de contemplación y la virtud de penitencia.
Y no menos extraordinario fue su amor a Dios, el cual, en ocasiones, era tan
ardiente que le causaba, al igual que a san Felipe Neri, dolor sensible, y a
menudo era raptado por el éxtasis. La pobreza que practicó e impuso fue tan
alegre como real, y frecuentemente dejaba que se sintiera hasta la necesidad de
los indispensables. En confirmación de sus virtudes y misión de reforma, Dios
obró numerosos milagros a través de su intercesión y por su presencia misma.
Fue beatificado por Gregorio XV en 1622, y canonizado por Clemente IX en 1669.
Además de las constituciones de la Observancia Estricta, y muchas cartas sobre
temas espirituales, especialmente dirigidas a santa Teresa, compuso un pequeño
tratado sobre la oración, el cual ha sido traducido a todas las lenguas de
Europa. Su fiesta se celebra el 19 de octubre. (véase SAN PASCAL BAYLON; SAN
PEDRO BAUTISTA; MÁRTIRES JAPONESES)
[Nota: En 1826, san Pedro
de Alcántara fue nombrado patrono de Brasil, y en 1962 (el cuarto centenario de
su muerte), de Extremadura. A causa de la reforma del calendario romano en
1969, su fiesta del 19 de octubre se observa solo en calendarios locales y
particulares.]
Lives de JOHN OF SANTA
MARIA, Min. Obs. Ale. Chron. Prov. S. Jos., 1, I; y MARCHESIO (Roma, 1667);
PAULO, Vita S. Petri Alc. (Roma, 1669); WADDING, Annales, an. 1662; LEO, Lives
of the Saints and Blessed of the Three Orders of St. Francis, IV (Taunton,
1888); Acta SS., Oct., VIII, 636 sq. NICHOLAS REAGAN
Transcrito por Herman F. Holbrook
Oh, san Pedro y todos los santos sacerdotes y levitas, rueguen por nosotros.
Traducción de Manuel Rodríguez Rmz.
The Catholic Encyclopedia, Volume I
Copyright © 1907 by Robert Appleton Company
Online Edition Copyright © 1999 by Kevin Knight
Enciclopedia Católica Copyright © ACI-PRENSA
Nihil Obstat, March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor Imprimatur +John
Cardinal Farley, Archbishop of New York
Estatua
de San Pedro de Alcántara en la Concatedral de Santa María de Cáceres, obra de Enrique Pérez Comendador.
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
por Pedro de Alcántara
Martínez, o.f.m.
Era el año del Señor de
1494 [o más bien: 1499] cuando en la Extremadura Alta, en la villa de
Alcántara, nacía del gobernador don Pedro Garabito y de la noble señora doña
María Villela de Sanabria un varón cuya vida había de ser un continuo milagro y
un mensaje espiritual de Dios a los hombres, porque no iba a ser otra cosa sino
una potente encarnación del espíritu en cuanto ello lo sufre la humana
naturaleza. Ocurrió cuando España entera vibraba hasta la entraña por la fuerza
del movimiento contrarreformista. Era el tiempo de los grandes reyes, de los
grandes teólogos, de los grandes santos. En el cielo de la Iglesia española y
universal fulgían con luz propia Ignacio, Teresa, Francisco de Borja, Juan de
la Cruz, Francisco Solano, Javier... Entre ellos el Santo de Alcántara había de
brillar con potentísima e indiscutible luz.
Había de ser santo
franciscano. La liturgia de los franciscanos, en su fiesta, nos dice que, si
bien «el Seráfico Padre estaba ya muerto, parecía como si en realidad estuviese
vivo, por cuanto nos dejó copia de sí en Pedro, al cual constituyó defensor de
su casa y caminó por todas las vías de su padre, sin declinar a la derecha ni
hacia la izquierda». Todo el que haya sentido alguna vez curiosidad por la historia
de la Orden de San Francisco, se encontrará con un fenómeno digno de
ponderación, que apenas halla par en la historia de la Iglesia: iluminado por
Dios, se apoderó el Santo de Asís del espíritu del Evangelio y lo plasmó en una
altísima regla de vida que, en consecuencia, se convierte en heroísmo. Este
evangelio puro, a la letra, es la cumbre de la espiritualidad cristiana y hace
de los hombres otros tantos Cristos, otros tantos estigmatizados interiores;
pero choca también con la realidad de la concupiscencia y pone al hombre en un
constante estado de tensión, donde las tendencias hacia el amor que se
crucifica y hacia la carne que reclama su imperio luchan en toda su desnuda
crudeza. Por eso ya en la vida de San Francisco se observa que su ideal, de extraordinaria
potencia de atracción de almas sedientas de santidad, choca con las debilidades
humanas de quienes lo abrazan. Y las almas, a veces, ceden en puntos de
perfección, masivamente, en grandes grupos, y parece, sin embargo, como si el
espíritu del fundador hubiese dejado en ellas una simiente de perpetuo
descontento, una tremenda ansia de superación, y constantemente, apenas la
llama del espíritu ha comenzado a flaquear, se levanta el espíritu hecho llama
en otro hombre y comienza un movimiento de reforma. Nuestro Santo fue, de todos
esos hombres, el más audaz, el más potente y el más avanzado. Su significación
es, por tanto, doble: es reformador de la Orden y, a través de ella, de la
Iglesia universal.
San Francisco entendió la
santidad como una identificación perfecta con Cristo crucificado y trazó un
camino para ir a Él. El itinerario comienza por una intuición del Verbo
encarnado que muere en cruz por amor nuestro, moviendo al hombre a penitencia
de sus culpas y arrastrándole a una estrecha imitación. Así introduce al alma
en una total pobreza y renuncia de este mundo, en el que vivirá sin apego a
criatura alguna, como extranjera y peregrina; de aquí la llevará a desear el
oprobio y menosprecio de los hombres, será humilde; de aquí, despojada ya de todo
obstáculo, a una entrega total al prójimo, en purísima caridad fraterna. Ya en
este punto el hombre encuentra realizada una triple muerte a sí mismo: en el
deseo de la posesión y del goce, en la propia estima, en el propio amor.
Entonces ha logrado la perfecta identificación con el Cristo de la cruz. Esto,
en San Francisco, floreció en llagas, impresas por divinas manos en el monte de
la Verna. Y, cuando el hombre se ha configurado así con el Redentor, su vida
adquiere una plenitud insospechada de carácter redentivo, completando en sí los
padecimientos de Cristo por su Iglesia; se hace alma víctima y corredentora por
su perfecta inmolación. Cuando el alma se ha unido así con Cristo ha encontrado
la paz interior consumada en el amor y sus ojos purificados contemplan la
hermosura de Dios en lo creado; queda internamente edificada en sencilla
simplicidad; vive una perpetua y perfecta alegría, que es sonrisa de cruz. Es
franciscana.
Por estos caminos, sin
declinar, iba a correr nuestro Santo de Alcántara. Nos encontramos frente a una
destacadísima personalidad religiosa, en la que no sabemos si admirar más los
valores humanos fundamentales o los sobrenaturales añadidos por la gracia. San
Pedro fue hombre de mediana estatura, bien parecido y proporcionado en todos
sus miembros, varonilmente gracioso en el rostro, afable y cortés en la
conversación, nunca demasiada; de exquisito trato social. Su memoria fue
extraordinaria, llegando a dominar toda la Biblia; ingenio agudo; inteligencia
despejadísima y una voluntad férrea ante la cual no existían los imposibles y
que hermanaba perfectamente con una extrema sensibilidad y ternura hacia los
dolores del prójimo. Es de considerar cómo, a pesar de su extrema dureza,
atraía de manera irresistible a las almas y las empujaba por donde quería, sin
que nadie pudiese escapar a su influencia. Cuando la penitencia le hubo
consumido hasta secarle las carnes, en forma de parecer –según testimonio de
quienes le trataron– un esqueleto recién salido del sepulcro; cuando la
mortificación le impedía mirar a nadie cara a cara, emanaba de él, no obstante,
una dulzura, una fuerza interior tal, que inmediatamente se imponía a quien le
trataba, subyugándole y conduciéndole a placer.
Sus padres cuidaron
esmeradamente de su formación intelectual. Estudió gramática en Alcántara y
debía de tener once o doce años cuando marchó a Salamanca. Allí cursó la
filosofía y comenzó el derecho. A los quince años había ya hecho el primero de
leyes. Tornó a su villa natal en vacaciones, y entonces coincidieron las dudas
sobre la elección de estado con un período de tentaciones intensas. Un día el
joven vio pasar ante su puerta unos franciscanos descalzos y marchó tras ellos,
escapándose de casa apenas si cumplidos los dieciséis años y tomando el hábito
en el convento de los Majarretes, junto a Valencia de Alcántara, en la raya
portuguesa, año de 1515.
Fray Juan de Guadalupe
había fundado en 1494 una reforma de la Orden conocida comúnmente con el nombre
de la de los descalzos. Esta reforma pasó tiempos angustiosos, combatida por
todas partes, autorizada y suprimida varias veces por los Papas, hasta que
logró estabilizarse en 1515 con el nombre de Custodia de Extremadura y más
tarde provincia descalza de San Gabriel. Exactamente el año en que San Pedro
tomó el santo hábito.
La vida franciscana de
éste fue precedida por larga preparación. Desde luego que nos enfrentamos con
un individuo extraordinario. De él puede decirse con exactitud que Dios le
poseyó desde el principio de sus vías. A los siete años de edad era ya su
oración continua y extática; su modestia, sin par. En Salamanca daba su comida
de limosna, servía a los enfermos, y era tal la modestia de su continente que,
cuando los estudiantes resbalaban en conversaciones no limpias y le veían
llegar, se decían: «El de Alcántara viene, mudemos de plática».
Claro está que solamente
la entrada en religión, y precisamente en los descalzos, podía permitir que la
acción del espíritu se explayase en su alma. Cuando San Pedro, después de haber
pasado milagrosamente el río Tiétar, llamó a la puerta del convento de los
Majarretes, encontró allí hombres verdaderamente santos, probados en mil
tribulaciones por la observancia de su ideal altísimo, pero pronto les superó a
todos. En él estaba manifiestamente el dedo de Dios.
Apenas entrado en el
noviciado se entregó absolutamente a la acción de la divina gracia. Fue nuestro
Santo ardiente amador y su vida se polarizó en torno a Dios, con exclusión de
cualquier cosa que pudiese estorbarlo. El misterio de la Santísima Trinidad, donde
Dios se revela viviente y fecundo; la encarnación del Verbo y la pasión de
Cristo; la Virgen concebida sin mancha de pecado original, eran misterios que
atraían con fuerza irresistible sus impulsos interiores. Ya desde el principio
más bien pareció ángel que hombre, pues vivía en continua oración. Dios le
arrebataba de tal forma que muchas veces durante toda su vida se le vio
elevarse en el aire sobre los más altos árboles, permanecer sin sentido,
atravesar los ríos andando sin darse cuenta por encima de sus aguas, absorto en
el ininterrumpido coloquio interior. Como consecuencia que parece natural, ya
desde el principio se manifestó hombre totalmente muerto al mundo y al uso de
los sentidos. Nunca miró a nadie a la cara. Sólo conocía a los que le trataban
por la voz; ignoraba los techos de las casas donde vivía, la situación de las
habitaciones, los árboles del huerto. A veces caminaba muchas horas con los
ojos completamente cerrados y tomaba a tientas la pobre refacción.
Gustaba tener
huertecillos en los conventos donde poder salir en las noches a contemplar el
cielo estrellado, y la contemplación de las criaturas fue siempre para su alma
escala conductora a Dios.
Como es lógico, esta
invasión divina respondía a la generosidad con que San Pedro se abrazara a la
pobreza real y a la cruz de una increíble mortificación. Esta fue tanta que ha
pasado a calificarle como portento, y de los más raros, en la Iglesia de
Cristo. Ciertamente parece de carácter milagroso y no se explica sin una
especial intervención divina.
Si en la mortificación de
la vista había llegado, cual declaró a Santa Teresa, al extremo de que igual le
diera ver que no ver, tener los ojos cerrados que abiertos, es casi increíble
el que durante cuarenta años sólo durmiera hora y media cada día, y eso sentado
en el suelo, acurrucado en la pequeña celda donde no cabía estirado ni de pie,
y apoyada la cabeza en un madero. Comía, de tres en tres días solamente, pan
negro y duro, hierbas amargas y rara vez legumbres nauseabundas, de rodillas;
en ocasiones pasaba seis u ocho días sin probar alimento, sin que nadie pudiese
evitarlo, pues, si querían regalarle de forma que no lo pudiese huir, eran
luego sus penitencias tan duras que preferían no dar ocasión a ellas y le
dejaban en paz.
Llevó muchísimos años un
cilicio de hoja de lata a modo de armadura con puntas vueltas hacia la carne.
El aspecto de su cuerpo, para quienes le vieron desnudo, era fantástico: tenía
piel y huesos solamente; el cilicio descubría en algunas partes el hueso y lo
restante de la piel era azotado sin piedad dos veces por día, hasta sangrar y
supurar en úlceras horrendas que no había modo de curar, cayéndole muchas veces
la sangre hasta los pies. Se cubría con el sayal más remendado que encontraba;
llevaba unos paños menores que, con el sayal, constituían asperísimo cilicio.
El hábito era estrecho y en invierno le acompañaba un manto que no llegaba a
cubrir las rodillas. Como solamente tenía uno, veíase obligado a desnudarse
para lavarlo, a escondidas, y tornaba a ponérselo, muchas veces helado, apenas
lo terminaba de lavar y se había escurrido un tanto. Cuando no podía estar en
la celda por el rigor del frío solía calentarse poniéndose desnudo en la
corriente helada que iba de la puerta a la ventana abiertas; luego las cerraba
poco a poco, y, finalmente, se ponía el hábito y amonestaba al hermano asno
para que no se quejase con tanto regalo y no le impidiese la oración.
Su aspecto exterior era
impresionante, de forma que predicaba solamente con él: la cara esquelética;
los ojos de fulgor intensísimo, capaces de descubrir los secretos más íntimos
del corazón, siempre bajos y cerrados; la cabeza quemada por el sol y el hielo,
llena de ampollas y de golpes que se daba por no mirar cuando pasaba por
puertas bajas, de forma que a menudo le iba escurriendo la sangre por la faz;
los pies siempre descalzos, partidos y llagados por no ver dónde los asentaba y
no cuidarse de las zarzas y piedras de los caminos.
San Pedro era víctima del
amor de Dios más ardiente y su cuerpo no había florecido en cinco llagas como
San Francisco, sino que se había convertido en una sola, pura, inmensa. Su vida
entera fue una continua crucifixión, llenando en esta inmolación de amor por
las almas las exigencias más entrañables del ideal franciscano.
No es de extrañar, claro
está, que su vista no repeliese. Juntaba al durísimo aspecto externo una
suavidad tal, un profundo sentido de humana ternura y comprensión hacia el
prójimo, una afabilidad, cortesía de modales y un tal ardor de caridad
fraterna, que atraía irresistiblemente a los demás, de cualquier clase y
condición que fuesen. Es que el Santo era todo fuerza de amor y potencia de
espíritu. Aborrecía los cumplimientos, pero era cuidadoso de las formas
sociales y cultivaba intensamente la amistad. Tuvo íntima relación con los
grandes santos de su época: San Francisco de Borja, quien llamaba «su paraíso»
al convento de El Pedroso donde el Santo comenzó su reforma; el beato Juan de
Ribera, Santa Teresa de Jesús, a quien ayudó eficazmente en la reforma
carmelitana y a cuyo espíritu dio aprobación definitiva. Acudieron a él reyes,
obispos y grandes. Carlos V y su hija Juana le solicitaron como confesor,
negándose a ello por humildad y por desagradarle el género de vida
consiguiente. Los reyes de Portugal fueron muy devotos suyos y le ayudaron
muchas veces en sus trabajos. A todos imponía su espíritu noble y ardiente, su
conocimiento del mundo y de las almas, su caridad no fingida.
Secuela de todo esto fue
la eficacia de su intenso apostolado. San Pedro de Alcántara es un auténtico
santo franciscano y su vida lo menos parecido posible a la de un cenobita. Como
vivía para Dios completamente no le hacía el menor daño el contacto con el
mundo. A pesar de ello le asaltaron con frecuencia graves tentaciones de
impureza, que remediaba en forma simple y eficaz: azotarse hasta derramar
sangre, sumergirse en estanques de agua helada, revolcarse entre zarzas y
espinas. Desde los veinticinco años, en que por obediencia le hacen superior,
estuvo constantemente en viajes apostólicos. Su predicación era sencilla,
evangélica, más de ejemplo que de palabra. En el confesonario pasaba horas
incontables y poseía el don de mover los corazones más empedernidos. Fue
extraordinario como director espiritual, ya que penetraba el interior de las
almas con seguro tino y prudencia exquisita: así fue solicitado en consejo por
toda clase de hombres y mujeres, lo mismo gente sencilla de pueblo que nobles y
reyes; igual teólogos y predicadores que monjas simples y vulgo ignorante. Amó
a los niños y era amado por ellos, llegando a instalar en El Pedroso una
escuelita donde enseñarles. Predicó constantemente la paz y la procuró
eficazmente entre los hombres.
Dios confirmó todo esto
con abundancia de milagros: innúmeras veces pasó los ríos a pie enjuto; dio de
comer prodigiosamente a los religiosos necesitados; curó enfermos; profetizó;
plantó su báculo en tierra y se desarrolló en una higuera que aún hoy se
conserva; atravesó tempestades sin que la lluvia calara sus vestidos, y en una
de nieve ésta le respetó hasta el punto de formar a su alrededor una especie de
tienda blanca. Y sobre todas estas cosas el auténtico milagro de su penitencia.
Aún, sin embargo, nos
falta conocer el aspecto más original del Santo: su espíritu reformador. No
solamente ayuda mucho a Santa Teresa para implantar la reforma carmelitana; no
se contenta con ayudar a un religioso a la fundación de una provincia
franciscana reformada en Portugal, sino que él mismo funda con licencia
pontificia la provincia de San José, que produjo a la Iglesia mártires, beatos
y santos de primera talla. Si bien él mismo había tomado el hábito en una
provincia franciscana austerísima, la de San Gabriel, quiso elevar la pobreza y
austeridad a una mayor perfección, mediante leyes a propósito y, sobre todo,
deseó extender por todo el mundo el genuino espíritu franciscano que llevaba en
las venas, cosa que, por azares históricos, estaba prohibido a la dicha
provincia de San Gabriel, que sólo podía mantener un limitado número de
conventos. Con muchas contradicciones dio comienzo a su obra en 1556, en el
convento de El Pedroso, y pronto la vio extendida a Galicia, Castilla,
Valencia; más tarde China, Filipinas, América. Los alcantarinos eran proverbio
de santidad entre el pueblo y los doctos por su vida maravillosamente
penitentes. Dice un biógrafo que vivían en sus conventos –diminutos,
desprovistos de toda comodidad– una vida que más bien tenía visos de muerte.
Cocinaban una vez por semana, y aquel potaje se hacía insufrible al mejor
estómago. Sus celdas parecían sepulcros. La oración era sin límites, igual que
las penitencias corporales. Y si bien es cierto que las constituciones dadas
por el Santo son muy moderadas en cuanto a esto, sin exigir mucho más allá que
las demás reformas franciscanas conocidas, no se puede dudar que su
poderosísimo espíritu dejó en sus seguidores una imborrable huella y un deseo
extremo de imitación. Y es sorprendente el genuino espíritu franciscano que les
comunicó, ya que tal penitencia no les distanciaba del pueblo, antes los unía
más a él. Construían los conventos junto a pueblos y ciudades, mezclándose con
la gente a través del desempeño del ministerio sacerdotal, en la ayuda a los
párrocos, enseñanza a los niños; siempre afables y corteses, penitentes y
profundamente humanos.
El 18 de octubre de 1562
murió en el convento de Arenas.
La Santa de Avila vio
volar su alma al cielo y la oyó gozarse de la gloria ganada con su excelsa
penitencia. El Santo moría en paz. Dejaba una obra hecha: una escuela de
santos, un colegio de almas intercesoras y víctimas por las culpas del mundo.
Sus penitencias llegaron a parecer a algunos «locuras y temeridades de hombre
desesperado»; las gentes le tuvieron muchas veces por loco al ver los extremos
a que le llevaba su vida de contemplación. Sólo que, como muy gentilmente
aclaró a sus monjas Santa Teresa, aquellas locuras del bendito fray Pedro eran
precisamente locuras de amor. Cuando Cristo ama intensamente a un alma no
descansa hasta clavarla consigo en la cruz. Cuando un alma ama a Cristo no
desea sino compartir con Él los mismos dolores, oprobios y menosprecios. La
vocación franciscana es, recordémoslo, una vocación de amor crucificado y San
Pedro supo vivirla con plenitud. Su penitencia venía condicionada por su papel
corredentivo en la Iglesia de Dios y, si no a todos es dado imitarla
materialmente, sí es exigido amar como él amó y desprenderse por amor, y al
menos en espíritu, de las cosas temporales, abrazándose a la cruz.
Pedro de Alcántara Martínez, OFM,
San Pedro de Alcántara,
en Año Cristiano, Tomo IV, Madrid, Ed. Católica (BAC 186), 1960, pp.
152-160.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/bac/pedroalc05.html
Barbé,
Jan Baptist (Flemish engraver, draftsman and publisher, 1578-1649), S. Petrus de
Alcántara, O.F.M., Saint (1499-1562), voorstelling: 7.6 x 5.6. Inscriptions: S.
Petri de Alcantara ord. fra.min. (buiten de voorstelling: onderaan, centraal) ;
Barbé fe. et ex. E. Privilegio. (buiten de voorstelling: onderaan, rechts)
19 de octubre
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
Santo Franciscano
por Mariano Acebal, o.f.m.1.- Vida
Juan de Sanabria nació en
Alcántara en 1499.
Su padre, Pedro Alonso
Garavito, después de haber estudiado derecho en Salamanca, fue regidor de
Alcántara y murió en 1507. Su madre, María Villela de Sanabria, murió en 1544;
de familia acomodada, tuvo de él tres hijos. Después de la muerte de Pedro
Alonso ella se volvió a casar con Alfonso Barrantes (que murió en 1529), que
era viudo como ella. Él tenía cinco hijos y con ella tuvo otros dos.
Juan estudió gramática en
su villa natal. Después, de 1511 a 1515, artes liberales, filosofía y derecho
canónico en Salamanca.
En 1515 ingresó en los
franciscanos de la custodia del Santo Evangelio. Esta custodia, fundada en 1502
por Juan de Guadalupe, dependiente de los Conventuales de la Provincia de
Santiago, había sido oficialmente establecida por el breve Sub gravi
religionis jugo (17 de marzo de 1508) de Julio II y permaneció en
dependencias de los Conventuales hasta 1517 en que, por la Bula Ite vos in
vineam meam del 29 de mayo, León X la agregó a los Observantes de
Santiago. Juan de Sanabria hizo allí su noviciado en el convento de San
Francisco de los Majarretes (Cáceres), cuando Francisco de Fregenal dirigía la
custodia. Recibió el hábito del guardián del convento, su tío Miguel Roco, y al
profesar cambió su nombre de Juan por el de Pedro. Hizo sus estudios
eclesiásticos en Majarretes y Belvís de Monroy.
La Custodia del Santo
Evangelio o de Extremadura se convirtió en la provincia de San Gabriel en el
capítulo provincial de los Observantes de Santiago, el 22 de julio de 1519
(confirmación de León X, Bula Accepimus quod, 23 de enero de 1520, y del
capítulo general de Burdeos el mismo año). Está considerada como la provincia
madre de los descalzos de España. Pedro permaneció allí hasta 1557. Recibió el
subdiaconado en 1522, el diaconado en 1523 y el sacerdocio en 1524.
No es fácil seguir sus
desplazamientos por los conventos de los descalzos. Aunque de alma
contemplativa, viajó tanto como Santa Teresa. En su provincia ocupó cargos
importantes: fue guardián de Robledillo de Gata (Badajoz) y La Lapa
(Plasencia). Clemente VII (breve Exponi nobis, de 26 de mayo de 1526) le
nombró procurador para la defensa de los conventos de Robledillo y Hoyo de
Mérida, en contra de los Observantes de Santiago. Fue definidor en tres
ocasiones (1535, 1544 y 1551), provincial de 1538 a 1541, y otras tres veces
candidato a provincial sin llegar a serlo.
Elegido en
1540 custos custodum para asistir al capítulo general de Mantua
(1541), no pudo asistir retenido por una enfermedad en Barcelona, donde conoció
a Francisco de Borja (cf. Ubald d'Alençon, en Franciscana, t. 6, 1923, pp.
265-78; en Estudios Franciscanos, t. 31, 1923, pp. 34-45); fue
también elegido en 1552 para el capítulo general de Salamanca (1553). Se le
tiene como fundador en esta época de tres conventos: Villanueva del Fresno en
1538, Tabladilla en 1540 y Valverde de Leganés en el mismo año.
En cuanto a sus viajes al
extranjero, el más probable es el de Niza, donde asistió al capítulo general de
1535; un viaje a Roma en 1554 para encontrarse con Julio III es poco verosímil.
Sin embargo, vivió en Portugal: en 1539 se encontraba en la sierra de Arrábida
para ayudar a su pariente Martín de Santa María Benavides († 1546) en la
fundación del convento y de la custodia de Arrábida, dependiente de la
Observancia. De 1542 a 1544 fue guardián y maestro de novicios en Palhaes; en
diversas ocasiones (1548, 1550, 1553 y 1557) volvió después al Portugal que
tanto amaba.
En 1555 su provincial,
Juan de Espinosa, le permite retirarse a la soledad de Santa Cruz de Paniagua
(Cáceres), donde tomó contacto con Juan Pascual († 1557), fundador de la
Custodia de San Simón en Galicia, dependiente de los Conventuales de Santiago.
Pedro, el 7 de febrero de 1557, sucedió a Pascual como Comisario general de los
Conventuales reformados, con patente del Maestro general Julio Magnani, todo lo
cual fue confirmado por un breve de Paulo IV (Cum a nobis petitur, 2 de mayo de
1559). A esta época se remontan las fundaciones en 1557 del célebre convento de
Pedroso de Acim (Concepción del Palancar) y, en 1558, en Jerez de los
Caballeros (Badajoz), del «beatario» de los Terciarios regulares; en 1561
comenzaban las fundaciones de Aldea de Palo y de Arenas. Sin duda, del hecho de
su cargo de Comisario general de los Conventuales reformados, Pedro asistió en
1559 al capítulo general de Aquila.
El 2 de febrero de 1561
obtuvo para la custodia de San José el rango de provincia, en dependencia de
los Conventuales, a pesar de una fuerte tendencia en favor de la Observancia.
Cuando llegó la confirmación de Pío IV (Bula In suprema militantis
Ecclesiae, 25 de enero de 1563), Pedro de Alcántara ya no estaba allí. Había
muerto en casa de Vázquez, médico de Arenas, el 18 de octubre de 1562. Había
recibido la Extremaunción del padre fray Arias. De sus 47 años de vida
religiosa, había pasado 42 en la provincia de San Gabriel (1515-1557) y cinco
en la de San José (1557-1562): 37 años con los Observantes (1517-1554) y 10 con
los Conventuales (1515-1517 y 1554-1562), siempre entre los descalzos.
Se considera a Pedro de
Alcántara como el renovador del franciscanismo. Uno de los principales oradores
del Siglo de Oro en España. Fue un hombre lleno de celo apostólico, tranquilo y
prudente, pobre y generoso, disponible y obediente, humilde y magnánimo,
penitente y acogedor.
El Proceso informativo
tuvo lugar en Arenas en 1601; el Proceso en sentido estricto, comenzó el 9 de
abril de 1615, se prolongó hasta 1622 (en Toledo, Avila, Plasencia, Alcántara,
Coria y Arenas). El decreto de beatificación es del 5 de marzo de 1622 y la
Bula de Gregorio XV, In sede Principis Apostolorum, del 18 de abril de
1622. El texto del Proceso se encuentra en los Archivos de la Congregación de
los Ritos, volúmenes 4-7 y 10-13 (el de canonización en los otros volúmenes 8-9
y 14-15). Y comparecieron 551 testigos, de los que 104 no habían conocido a
Pedro. Gregorio XV le llama doctor y maestro iluminado en teología mística.
El proceso de
canonización comenzó el 9 de abril de 1647 (Archivos San Isidoro, Roma, ms.
1/123, 53 f.) y fue aprobado el 23 de diciembre de 1649. Pedro de Alcántara fue
canonizado al mismo tiempo que María Magdalena de Pazzi († 1607) por Clemente
IX, el 28 de abril de 1669. La Bula de canonización Romanorum gesta
Pontificum, del 11 de mayo de 1670, es de su sucesor Clemente X.
Para la iconografía,
ver Archivo Ibero-Americano (t. 22, 1962, pp. 563- 715; BS, t. 10,
1968, col. 661-62).
2.- Escritos
a) “Tratado de la oración
y meditación”
La atribución de esta
obra a Pedro de Alcántara ha suscitado una larga querella. Algunos han pensado
que había que atribuirla a Luis de Granada († 1588; DS, t. 9, col. 1043-54),
como una recopilación sacada de su célebre Libro de la
oración aparecido en 1553. Se conoce también el de Martín de Lillo, Suma
de Fray Luis de Granada (Alcalá, 1558, en la Biblioteca Vaticana,
Barberini U. XI. 45), el de Hernando de Villarreal (edición de 1559
desaparecida; Alcalá, 1570); otro anónimo (Alcalá, 1571), y el que hizo el
mismo Granada (Recopilación breve del Libro..., Salamanca, D. de Portonariis,
1574).
No es dudoso que la obra
impresa bajo el nombre de Pedro tome prestado de la de Granada y le resuma
frecuentemente. Pero Pedro aporta mucho de sí mismo y da a su obra un carácter
más concentrado y más contemplativo. La dificultad está en esclarecer la
historia de la composición.
Parece que un primer
trabajo del santo sobre la oración circulaba en manuscrito en 1537 (cf. el
testimonio de María, infanta de Portugal, muerta en 1577). Una primera edición
debió aparecer después de 1548, la cual se perdió. La edición más antigua que
tenemos es la procurada por Juan Blavio en Lisboa, sin fecha; se discute si
apareció en 1556 ó 1558 (70 páginas; único ejemplar conocido en la Biblioteca
Nacional de Lisboa, Res. 1395 A). Después las ediciones se multiplican [en
diferentes lenguas, que se citan una por una].
La aportación más
importante de Pedro es de orden pedagógico y doctrinal; buscando atender a las
gentes pobres en medios y en tiempo, escribe en un estilo sobrio y conciso, muy
diferente del elocuente y abundante de Granada; da una enseñanza sólida y al
mismo tiempo atrevida para su época, visto el amplio público al que se dirige,
orientaciones nítidas, seguras y suficientemente completas sobre la oración.
Utiliza el Libro de su amigo Granada sin plagiarlo; lo condensa, lo
completa aquí y allá, lo mejora frecuentemente (por ejemplo, en la estructura
de las exposiciones), añade y llega a realizar uno de los mejores manuales de
oración.
Pedro cita poco: además
de las Escrituras, Agustín, Bernardo, las Meditationes vitae
Christi de Juan de Caulibus, Juan Tauler, Lorenzo Justiniano, Alonso de
Madrid, Francisco de Osuna, Antonio de Guevara, la Instrucción para
novicios de Martín de Santa María Benavides.
Ciertas inserciones
debidas a Pedro y que no se encuentran en Luis de Granada parecen suponer el
conocimiento del texto español de los Ejercicios espirituales de San
Ignacio; Francisco de Borja se lo habría comunicado a Pedro.
La obra, dividida en dos
partes, comienza tratando del fin del hombre, de la vida purificante, de la
meditación.
El capítulo uno, propio
de Pedro, enseña el fruto que se espera de la oración: la devoción, que define
con Tomás de Aquino.
El capítulo dos indica
las materias de meditación (=las de la tarde en la obra de Granada, evocan las
de las dos primeras semanas de los Ejercicios ignacianos).
Un corto capítulo tres
precisa que estas meditaciones convienen al principio de la conversión, cuando
el hombre vuelve a Dios.
El capítulo cuatro ofrece
siete meditaciones sobre la Pasión, la Resurrección y la Ascensión
(=meditaciones de la mañana en la obra de Granada; mismos temas que en la
tercera y cuarta semanas de los Ejercicios).
El capítulo cinco expone
el conjunto de las seis partes de las que se compone la oración: preparación,
lectura, meditación, acción de gracias, ofrenda, petición (Granada no menciona
la ofrenda), partes que son el objeto de los capítulos seis al once, donde
Granada es muy utilizado (por ejemplo, los capítulos siete a nueve).
El capítulo once se
inspira en Osuna, en Granada, los cuales siguen a Luis de Blois en la petición
última del amor de Dios, pero él es más «extático», más orientado hacia la
Encarnación que a la Pasión, más afectivo también.
El capítulo doce contiene
8 Avisos (Granada no trae más que siete):
No ser esclavo del
método.
No razonar demasiado.
Controlar los movimientos
afectivos para evitar lo artificial.
Evitar la contención.
¿Qué hacer cuando falta
la devoción?
Duración de la oración
(mejor una larga que dos cortas).
Cuando el alma es visitada
por el Señor, de lo que ella se aprovecha (es la teoría franciscana de las
paradas, pausas).
Viene después el octavo
aviso: «Se debe procurar en este santo ejercicio mezclar meditación y
contemplación, de manera que, cuando se ha alcanzado el puerto no hay que
navegar más».
La doctrina aquí enseñada
es equivalente a lo que después se ha llamado contemplación adquirida, o
incluso la oración de sencillez.
La segunda parte trata de
la devoción, la cual proviene del amor como la llama del fuego. Los cinco
capítulos precisan la noción, los medios que la favorecen, las causas que la
perjudican, dan avisos para la vida espiritual. Esta segunda parte trata, de
hecho, de la vida unitiva.
b) Otras obras
Super psalmum Miserere.
Transcrito en 1561 por Bernardo Benegas, discípulo de Juan de Avila; el texto
comenta los seis primeros versículos; se conserva en Madrid (Real Academia de
la Historia). La crítica se lo atribuye con casi toda certeza a Pedro.
Constituciones de la
provincia de San Gabriel, 1540 (=C. 1), conforme a los Estatutos de
Juan de Guadalupe (1501): manuscritos en el Archivo Histórico Nacional de
Madrid (Clero, Monteceli del Hoyo, Leg. 1434). Constan de 11 artículos.
Constituciones de la
provincia de San José, de 1561 y 1562 (=C. 2, C. 3); 11 y 20 artículos, más
jurídicos que los de 1540; estarán en vigor hasta 1598.
Los puntos principales
regulados por estas Constituciones son la oración y la penitencia.
Habrá dos horas cotidianas de oración (C. 1, 8; tres horas en C. 2, y C. 3, 4);
las misas se celebrarán sin honorarios (C.2, 8; C. 3, 15); se recitará el
Oficio divino, el de la Virgen María y el de difuntos (C. 1, 1; C. 2, 1; C.3,
3), en voz baja y sin cantar; se confesará al menos dos veces por semana y se
comulgará al menos los dominios y días de fiesta (C. 3, 7).
En cuanto a la vida de
penitencia, estará prohibido manejar dinero (salvo en favor de los enfermos);
se trabajará manualmente una hora diaria; las dimensiones del convento, de las
celdas, de la capilla, etc., vienen fijadas, incluso las camas, la vestimenta
(se irá descalzo), el sustento, la disciplina cotidiana, etc. Estas
prescripciones se imponen, pero no bajo pena de pecado.
Un breve Camino de
perfección es atribuido a Pedro (Biblioteca Universidad de Barcelona, ms.
1744, f. 63r-67v; copia del siglo XVII-XVIII).
Paz del
alma, atribuida a Pedro, es de Juan de Bonilla. El Tratado de los
votos, que ha sido también atribuido a Pedro, es de Jerónimo Savonarola (†
1498).
Se discute también acerca
del autor del Dictamen o Aviso (hacia el año 1558) sobre la
relación espiritual que transmite Teresa de Avila a diversas autoridades. Está
atribuido a Pedro o al dominico Pedro Ibáñez († 1565), o al jesuita Baltasar
Álvarez († 1580). Es una exposición precisa en 33 puntos sobre el
discernimiento de los estados místicos auténticos. La edición del Tratado
de la oración de Madrid, 1977, da el texto en apéndice, páginas 191-95.
Pedro de Alcántara ha
traducido o copiado una traducción del Soliloquium de San
Buenaventura (manuscrito autógrafo, Archivo Franciscano Ibero Oriental de
Madrid, cajón 541, 98f).
c) Cartas
Se conocen 12, cuya
autenticidad no es discutida. Una carta certifica la autenticidad
del Comentario del Apocalipsis del bienaventurado Amadeo de Silva (†
1482) (21 de febrero de 1543); se conserva en el Archivo de la Curia general de
los Franciscanos (ms. 5/11, f. 319v320v). Otras tres son cartas de fraternidad
en favor de Lope de la Cadena (9 de abril de 1539), de Gabriel Sánchez (25 de
mayo de 1560) y para la fundación del convento de Aldea de Palo por Guiomar de
Ulloa (9 de enero de 1561). Las ocho últimas son cartas propiamente dichas: a
la infanta Isabel de Portugal (octubre de 1552), a la infanta María (15 de
junio de 1553), a una princesa portuguesa (15 de junio de 1557); tres a Luisa
de la Cerda (10 de marzo, 12 de junio y 12 de agosto de 1562); una a Teresa de
Avila (14 de abril de 1562), y la última (finales de agosto de 1562) a Álvaro
de Mendoza, obispo de Avila († 1586). Estas cartas han sido publicadas en parte
por A. Barrado Manzano (San Pedro de Alcántara, Madrid 1965) [Publicadas
también en Vida y escritos de San Pedro de Alcántara, edición de la BAC,
de 1996, preparada por R. Sanz].
3.- Doctrina espiritual
La enseñanza alcantarina
se inscribe en la óptica platónico-agustina común a la espiritualidad española
de su tiempo. Lo que la caracteriza, además, es la insistencia que pone en la
pobreza, la penitencia y la oración. La pobreza, en particular, que él quiere
que sea de las más estrictas, fue la base de todas las reformas franciscanas;
ni los Observantes, ni los Conventuales pudieron realizar el ideal del «pobre
eremita» franciscano.
Pedro no pretendió
reformar la Observancia, sino vivir la «descalcez». No presenta tendencia
quietista, como la espiritualidad «capucha»; la suya era, como la de los
Descalzos, activa y misionera.
Se sabe del éxito de su
reforma: los Descalzos alcanzaron los 7.000 y se expandieron por Europa, Asia y
América. Su ejemplo suscitó parecidas reformas en los Carmelitas, Agustinos,
Camaldulenses, Cistercienses, Servitas, etc. Es una de las tres grandes figuras
de los reformadores religiosos en España.
Se le ha llamado el más
penitente de los santos. Pero no era ni triste, ni retirado. Algunos han visto
en él una desviación del ideal de Francisco de Asís, pero la verdad es que se
le ha desfigurado volviéndole casi inhumano. Su Tratado ha
contribuido a formar en la oración a una multitud de franciscanos. El valor de
la obra no proviene de la sabia teología de su autor sino de su discernimiento
y de su experiencia en la oración.
Mariano Acebal Luján, O.F.M.,
San Pedro de Alcántara, santo franciscano,
en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 124, noviembre- diciembre 1998,
7-12.- Traducido por A. Martín de Pierre d’Alcantara, Saint, en Dict.
de Spiritualité. T. XII, 2ª parte, cols. 1489-1495, París, Beauchesne, 1986.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc06.html
Antonio González Velázquez (1723–), Sacra Conversazione, circa 1749, Museo di Saragozza, Saragozza. Abajo en el centro, en el globo del mundo: Antonio González Velázquez, 1749. La obra representa a la Virgen con el niño, acompañados de un grupo de santos: Santa Gertrudis la Magna (1256-1302), San Pedro de Alcántara (1499-1562), San Antonio de Padua (1191/95-1231), San Francisco de Asís (1181/82-1226), San Juan Nepomuceno (1340-1393) y San Felipe Neri (1515-1595).
19 de octubre
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
Apuntes biográficos
por Baldomero J. Duque y Julio Herranz, o.f.m.Había nacido en 1499 en
Alcántara, hijo de Alonso Garabito y de María Vilela de Sanabria, quienes en su
bautismo le pusieron el nombre de Juan. Alcántara está en la raya de las dos
Extremaduras (española y portuguesa), tierra dura, sin suavidades, que forja a
sus hombres en barro recocido, más recio que el bronce, tierra de
«conquistadores». Pero Pedro no se fue con ellos. Después de estudiar en
Salamanca se hizo franciscano, cambiando su nombre por el de Pedro: fray Pedro
de Alcántara. Era otra la «conquista», no menos heroica ni menos gloriosa que
la de sus paisanos, a la que le invitaba una misteriosa llamada.
Estamos en una de las
épocas más llenas de vida de la historia de España, y en la que se concentra
mucho de lo que los españoles han aportado a la historia universal. Edad de oro
de la espiritualidad española, que hizo posible una impresionante cosecha de
magníficas realidades: un deseo ardiente de reforma; una búsqueda viva e
inquieta de vida interior; un interés generalizado por la oración, que deja de
ser patrimonio de una élite monástico-religiosa y pasa del convento a la calle,
sin distinguir clases, edades o sexos, –porque escribirá fray Pedro a Teresa de
Jesús– en temas de vida espiritual y perfección evangélica «no se dio más
a hombres que a mujeres». Va a irrumpir en todo su esplendor la gran «furia»
española, una de cuyas cumbres, en el aspecto espiritual, será precisamente San
Pedro de Alcántara.
Su andadura como
franciscano se inicia el año 1515 en el conventito de los Majarretes, junto a
Valencia de Alcántara. Pertenecía éste a la Custodia de Extremadura, luego
Provincia de San Gabriel, que acogía entonces a algunos de los espíritus más
inquietos y más deseosos de retorno a la primitiva observancia de la Regla de
San Francisco de Asís. Allí forja fray Pedro su espíritu, en la contemplación,
la penitencia y la pobreza, el retiro y el compromiso evangelizador. Durante
los ocho años siguientes continúa su formación humanista, teológica y
franciscana. En 1524 es ordenado sacerdote.
Pronto es superior de
algunos conventos y, más tarde, en 1538, Superior Provincial de su Provincia de
San Gabriel. Fray Pedro va y viene desarrollando un amplio apostolado, fundando
nuevos conventos, visitando a sus hermanos, alentando en ellos el deseo de
reforma. Fruto de ello van a ser las nuevas «Ordenaciones» que da a
la Provincia franciscana.
En 1541, al terminar su
mandato, viaja a Portugal reclamado por un grupo de franciscanos que, con apoyo
de la nobleza, inicia un movimiento de reforma. Él mismo es uno de los
fundadores de la Custodia de La Arrábida, que se constituye en Portugal según
el estilo y el talante de las reformas franciscanas extremeñas. En Portugal se
hace íntimo amigo de las personas de la Corte (Juan III, la reina doña Catalina
de Austria, infantes, nobles...), con quienes mantiene una amplia
correspondencia de amistad, consejo y dirección espiritual. Allí es, durante
algunos años, maestro de novicios. Tal vez surgen entonces, en su iniciación a
éstos en la práctica de la oración, los primeros apuntes de su Tratado de
la Oración y Meditación. Escrito con el propósito de acercar a los
cristianos de a pie la práctica de la oración, y editado sin cesar, es uno de
los libritos que más ha contribuido a divulgar el ejercicio de la oración y
meditación en España y en el extranjero.
Vuelve a España,
reclamado por su Provincia. Crecen en él los deseos de mayor austeridad,
soledad de vida y oración. En 1554 consigue de sus superiores autorización para
retirarse, con un compañero, a un eremitorio en Santa Cruz de Paniagua
(Cáceres). Su exquisita sensibilidad pone una nota de humanidad y de ternura en
el marco de su pobre desierto: el pequeño huertecillo había de estar siempre
sembrado de perejil «para que estuviese siempre verde».
Al cabo de dos años
marcha al pueblo cacereño de Pedroso de Acim, donde Rodrigo de Chaves, dirigido
suyo, le cede una pequeña casa junto a la fuente de El Palancar. Allí se hace
levantar fray Pedro, en una superficie de unos 70 metros cuadrados,
el «convento más pequeño del mundo». Éste será su conventito de predilección.
En El Palancar vive fray
Pedro su proverbial ascetismo, hecho de pobreza franciscana y de una austeridad
de vida y penitencia tales, que asombró a sus mismos contemporáneos,
acostumbrados a formas de vida austeras y penitentes para nosotros casi
impensables; pero allí, sobre toda otra cosa descuella su oración y
contemplación.
Desde El Palancar
despliega una extensa labor apostólica por toda Extremadura y se relaciona con
los personajes más importantes de la España de entonces: Carlos V, que le llama
a Yuste para hablarle de su alma; la princesa doña Juana; el Obispo de Coria,
don Diego Enríquez; los condes de Oropesa, y San Francisco de Borja que, de
paso hacia Yuste y Portugal, escribe a nuestro santo: «Fuera yo de muy
buena gana a su ermita de Vuestra Reverencia, y tuviérala por un paraíso en la
tierra... A la vuelta espero en el Señor que nos veremos y trataremos
particularmente». Y así fue.
Al Palancar llegan los
innumerables mendigos de la región, con quienes fray Pedro comparte con
generosidad extrema su pobre mesa; allí acuden también los niños del entorno, y
el santo, gustosa y entrañablemente, les enseña las primeras letras y
la «doctrina cristiana».
Por dificultades surgidas
en su Provincia de San Gabriel, fray Pedro sale de ella en 1558, y su conventito
pasa enseguida a formar parte de la nueva Custodia descalza de San José. Pocos
años le quedan de vida al santo, pero serán maravillosamente activos: va y
viene a Roma como Comisario de los franciscanos reformados de España; funda sin
cesar más y más conventos (San Juan Bautista en Deleitosa, El Rosarito en
Oropesa, San José en Elche, San Antonio en Aspe, y la Magdalena en Aldea del
Palo); y erige en Provincia la Custodia de San José, y le da
las «Ordenaciones», exponente impresionante de su espiritualidad:
contemplación altísima, pobreza extrema en la construcción de los conventos,
austeridad extraordinaria e inquietud misionera llameante.
Maravillosamente activo y
a la vez sumido en altísima contemplación de Dios, pasa como una llama y los
prodigios caen de sus manos a su paso. En Herradón de Pinares saca vivo a un
niño ahogado en un pozo; en el puerto de El Pico la nieve queda protegiéndole
una noche como si fuese una cueva caliente; son continuos sus éxtasis en la
oración; se mantiene en el aire orando ante la cruz; cura enfermos y convierte
pecadores...
En el verano de 1560 fray
Pedro está en Avila para tratar con doña Guiomar de Ulloa, antigua dirigida
suya, de una nueva fundación en el pueblo zamorano de Aldea del Palo. Durante
su estancia en Avila tiene lugar el encuentro del santo con Teresa de Jesús,
turbada porque no logra hacer luz en su experiencia espiritual. Este encuentro
había de marcar profundamente la vida de la santa, como ella misma afirma en
su Autobiografía (cap. 30): «Casi a los principios vi que me
entendía por experiencia, que era todo lo que yo había menester... Este santo
hombre me dio luz en todo, y me lo declaró, y dijo que no tuviese pena, sino
que alabase a Dios, y estuviese tan cierta que era espíritu suyo, que si no era
la fe, cosa más verdadera no podía haber, ni que tanto pudiese creer».
Pedro de Alcántara
tranquiliza y asegura el espíritu de Teresa de Jesús, y entre ambos santos
surge una profunda y sincera amistad: en adelante, él es el consejero fiel de
la santa y quien la orienta y le da el impulso definitivo para iniciar la
reforma del Carmelo con la fundación del convento de San José de Avila; y fray
Pedro abre su corazón a la Madre Teresa, que será su primer biógrafo,
dedicándole tres capítulos de su Autobiografía, en los que, a decir
de un cronista de la época, «le deja eternizado y por ellos como
canonizado en el mundo».
Es probablemente con
ocasión de este viaje, de paso para Avila, cuando Pedro de Alcántara conoce en
Arenas la ermita de San Andrés del Monte, a poco más de dos kilómetros de la
villa. Levantada en el primer tercio del siglo XVI, era ésta una pequeña
edificación de poco más de treinta metros cuadrados, de estilo gótico
isabelino. La cofradía arenense de San Andrés se la ofrece para la fundación de
un nuevo convento de su reforma. Cuentan las crónicas que tanto agradó al santo
el lugar que exclamó: «Dios tiene grandes designios sobre este lugar».
E l nuevo conventito se
edifica según las Ordenaciones de la Provincia de San José, aprobadas ese mismo
año: «Item, ordenamos que las casas que de aquí en adelante se tomaren,
sean pobres y pequeñas, conforme a la traza de este Capítulo. Y en el edificio
donde han de morar los frailes resplandezca toda vileza y pobreza... Y las
celdas sean de siete palmos de vara, y la que más de siete pies... Y la casa
tenga a lo menos 45 pies, y a lo más 50... Y cada año vayan los frailes al
señor de la casa con las llaves de ella, y le den gracias por el tiempo que les
ha dejado morar en su casa y le pidan dejarlos morar en ella por el tiempo que
él quisiere».
En la ladera del monte se
construyen varias pequeñas ermitas para retiro temporal alternativo del puñado
de hermanos que han de formar la fraternidad conventual.
De ahora en adelante
Arenas y su comarca experimentarán las riquezas del apostolado y el ejemplo de
la vida de fray Pedro, que fija su residencia en Arenas en la primavera de
1562. En el verano se recrudece la enfermedad que lo acompañaba desde hacía
algunos años, a la que se une ahora una llaga profunda en una pierna. Pero esto
no le impide continuar su apostolado itinerante y las gestiones para nuevas
fundaciones. Aún pudo ver y bendecir, en agosto, el convento teresiano de San
José, a la espera de su próxima inauguración.
A la vuelta de Avila se
establece en Arenas en una casa que la cofradía de San Andrés tiene en la
villa, que fray Pedro había aceptado para residencia temporal de sus hermanos
mientras se ultimaba su conventito. De aquí sale el 13 de septiembre para
presidir el Capítulo Provincial en el convento de San Juan Bautista en
Deleitosa. Finalizado el Capítulo va a ver a los Condes de Oropesa, mecenas y
patronos de algunas de sus fundaciones, con quienes le une una gran amistad. Se
hospeda en su palacio. Fray Pedro, aunque necesitado de cuidados, no acepta otra
habitación que una diminuta dependencia, de angosto acceso, en el entresuelo.
Ante el agravarse de su
enfermedad, el 12 de octubre se hace llevar a Arenas, donde quiere recibir la
muerte rodeado de sus hermanos. En el amanecer del 18 de octubre, alegre de
verse ya de partida para la gloria, después de pedir perdón a su cuerpo por las
asperezas y rigores con que le había tratado todo el tiempo de su vida, comenzó
a rezar el salmo «miserere», quedándose absorto en la contemplación
de la Trinidad y de la Virgen María. Vuelto en sí, y diciendo: «¡Qué
alegría cuando me dijeron, vamos a la casa del Señor!», entregaba su espíritu.
«Llevóselo el Señor a
descansar», dirá la santa abulense. Podía descansar en paz; paz para su cuerpo
agotado por los viajes, fatigas y mortificaciones; paz para su alma siempre en
tensión, deseosa de encontrarse con Jesucristo.
La noticia de su muerte
se difundió inmediatamente por toda la comarca. Las gentes de Arenas y sus
alrededores acudieron en masa a dar su último adiós a aquel de cuya compañía,
amistad, favores espirituales y testimonio de vida habían gozado, y al que
todos consideraban santo. Allí estaban todos, al día siguiente, en su entierro
a los pies del altar en la ermita de San Andrés.
La fama de su santidad
hizo que su sepulcro se convirtiera enseguida en meta de peregrinación de
innumerables devotos que, sin distinción de clase ni condición, reconocían su
santidad e invocaban su intercesión. En 1591 sus restos fueron colocados en un
nicho al lado del evangelio en la ermita de San Andrés, ampliada pocas fechas
antes. El arca que contenía los restos se tabicó, al no estar autorizado su
culto; pero, como memoria de la presencia allí de tan preciado tesoro, en la
pared se pintó una imagen suya, que es hoy el primer testimonio iconográfico
alcantarino. Años más tarde, en 1616, ya bastante avanzado el proceso de
beatificación, se hizo una pequeña capilla al lado derecho del altar, a la que
se trasladaron de nuevo los restos del santo, autorizado ya su culto público.
Respondiendo a la
reiterada petición de cardenales, obispos, reyes, nobles y pueblo sencillo, que
escriben al Papa solicitando la gloria de los altares para fray Pedro, Gregorio
XV lo beatificó el 18 de abril de 1622, domingo de pascua. Con este motivo
Arenas lo declaraba patrón perpetuo de la villa e hizo voto de tener por día de
fiesta perpetuamente el 19 de octubre de cada año.
Su canonización por
Clemente IX, en 1669, universalizó su historia personal, su santidad y su
culto. En 1674 era nombrado patrono de la diócesis de Coria-Cáceres; en 1752 se
colocaba en la Basílica Vaticana, en Roma, una gran estatua del santo, obra de
Francisco de Vergara, privilegio reservado a los grandes fundadores de órdenes
religiosas, concedido a él y a Teresa de Jesús; en 1757 se puso la primera
piedra de la capilla que había de acoger definitivamente sus restos en su
convento de Arenas, obra del arquitecto real Ventura Rodríguez, y en la que
dejaron muestra de su buen hacer algunos de los artistas más renombrados del
momento: Francisco Gutiérrez, Francisco Bayeu, Sabatini y José Antonio
Giardoni, entre otros. En 1826 fue declarado patrono del Brasil, y en 1962 lo
era de Extremadura, compartiendo patronazgo con la Virgen de Guadalupe.
De la difusión de su
santidad y su culto se harán cargo reyes, príncipes, nobles y pueblo llano,
pero tendrá como principales protagonistas a los frailes de su reforma
franciscana. De la Provincia de San José surgen otras Provincias de España y
tierras de ultramar, hasta llegar a un total de veintiuna entidades. Los
alcantarinos españoles se dirigen hacia Méjico y Extremo Oriente, mientras los
portugueses se orientan hacia India y Brasil. Las franciscanas alcantarinas,
fundadas en el siglo XIX, y extendidas por Europa, África y América, llevan hoy
por el mundo el nombre alcantarino como signo de identidad.
Signo de su proyección
mundial es también la enorme difusión de la imagen de San Pedro de Alcántara en
el arte, siendo uno de los santos franciscanos mayormente representados, no
sólo en España, Portugal e Italia, sino también en Hispanoamérica y en Extremo
Oriente. A él dedicaron su arte: Martínez Montañés, Alonso Cano, Pedro de Mena,
Francisco Salzillo, Francisco de Vergara, Zurbarán, Lucas Jordán, Claudio
Coello, Tiépolo, etc.; y en nuestros días lo han hecho, entre otros: Juan de
Ávalos, Navarro Gabaldón, Venancio Blanco y Antonio de Oteiza. Pero ¡fue una
lástima que El Greco no le conociera y pintara!, que con sus grises, amarillos,
rojos, esmeraldas y ocres no nos haya podido dejar el retrato delirante de la
llama –el alma– en el haz de sarmientos –el cuerpo– de fray Pedro de Alcántara,
una figura egregia de singular grandeza humana y espiritual, el hombre que
expresa y sintetiza, de manera abrupta si se quiere, toda la riqueza interior,
mística y contemplativa, toda la ascética y toda la proyección apostólica y
misionera de la España del siglo XVI. Su vuelo, que por ser de un ayer que pasó
y tan atrevido, en algunos aspectos sólo podemos admirar, constituye todo un
poema de humanidad, de incondicionalidad en la fe, de vida evangélica y
santidad, óptimo correctivo para la timidez de nuestra cultura y
vida «light».
Baldomero Jiménez Duque y Julio Herranz, O.F.M.,
San Pedro de Alcántara, apuntes biográficos,
en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre-octubre de
1998, 4-9
SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc08.html
José García Hidalgo, San Pedro de Alcántara
confesando a Santa Teresa, Segunda mitad del siglo XVII, 247 x
223, Museo del Prado).
José García Hidalgo (1646–1717), San Pedro de Alcántara confesando a Santa Teresa,
247 x 223, Museo del Prado
19 de octubre
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
San Pedro y Santa Teresa de Jesús
por Francisco Brändle, o.c.d.
La comunión entre los
santos, libre de todo egoísmo, se vive en lo más profundo del corazón. En él se
esconde ese mutuo aprecio, esa sintonía que viene a expresar lo que es la clave
de su comunión: el mismo Dios en el que asientan su mutua amistad y aprecio,
pues sólo en Él y desde Él tiene razón de ser su encuentro y cercanía. Esto no
quiere decir que tal amistad no se dé en las circunstancias concretas de una
historia y de una vida que ha venido a entrelazar los destinos de quienes desde
Dios se aprecian y aman. Testimonios tenemos a lo largo y ancho de la vida de
muchos santos, pero en algunos esto se hace mucho más patente, y tal es el caso
de Santa Teresa. Son muchos los santos que se han cruzado por su vida y con los
que ella ha vivido esta singular relación de aprecio y cercanía. Queremos ahora
recordar y evocar la que tuvo con San Pedro de Alcántara.
Cuando Teresa hace
memoria viva de su camino hacia Dios y recuerda cómo Cristo vino a ser para
ella «libro vivo», no puede olvidar que fue el bendito fray Pedro de Alcántara
quien pudo confirmarla en ello, frente a otros muchos que la tenían
amedrentada.
Bien claro veía ella que
su sentir a Cristo cabe sí no era fruto de una imaginación desbordada por
falsos sentimientos religiosos; pero el miedo en que la hacían vivir quienes
con sus consideraciones la inducían a sospechar siempre de ello, y a ver en
tales experiencias ardides del diablo para perderla, la sumergieron en un mundo
de dolor y sospecha. Buscaba incesantemente algún maestro que la pudiera llegar
a dar razón de lo que ella vivía, que tan lejos estaba de esos engaños y
patrañas que la imaginación ponía en muchos de sus contemporáneos, pero que por
la dificultad de darlo a entender al ser experiencia surgida en el fondo de su
misma vida entregada a Cristo no encontraba confirmación en su vivencia.
Con San Pedro de
Alcántara llegará la confirmación en lo que vive al descubrir que lo que ella
experimenta son visiones muy subidas, que se expresan en luz interior, y no en
falsas consideraciones fruto de la imaginación inducida por sentimientos
pseudorreligiosos o patrañas del demonio. No eran simples consideraciones para
momentos de oración, era don y gracia de Dios que en Jesucristo nos ha dado
todo, por eso sólo hombres experimentados podían confirmarla en ello. Su gozo y
alegría es grande y no puede dejar de ensalzar a quien supo encauzarla por
sendas de tanta perfección: «¡Y qué bueno nos le llevó Dios ahora en el
bendito de fray Pedro de Alcántara! –exclama al saber de su muerte y
recordarle–. Este santo hombre de este tiempo era; estaba grueso el
espíritu como en los otros tiempos, y así tenía el mundo debajo de los pies.
Que, aunque no anden desnudos ni hagan tan áspera penitencia como él, muchas
cosas hay para repisar el mundo, y el Señor las enseña cuando ve ánimo. ¡Y cuán
grande le dio Su Majestad a este santo que digo, para hacer cuarenta y siete
años tan áspera penitencia, como todos saben!» (Vida 27,16).
Describe su penitencia y
concluye: «Con toda esta santidad era muy afable aunque de pocas palabras,
si no era con preguntarle. En éstas era muy sabroso, porque tenía muy lindo
entendimiento». Ella sabe que la quería bien, y que fue este amor algo que el
Señor quiso la tuviera para volver por ella y animarle en tiempo de tanta
necesidad, como fueron los años en que su oración no era entendida ni aprobada
por quienes la acompañaban en Avila.
Santa Teresa recuerda que
nuestro Santo había llegado a Avila invitado por doña Guiomar de Ulloa para que
la tratase y aconsejase. Aquel verano de 1560 se preocupa su buena amiga de
recabar licencia del Provincial de los Carmelitas para que Teresa pueda salir
del convento y hospedarse en su casa. Allí y en algunas iglesias le habló al
Santo muchas veces. Le dio cuenta de su alma, como ella acostumbraba a hacerlo,
con claridad, sin doblez, poniendo bien al desnudo su alma. Aquel hombre de
Dios la llegó a entender por experiencia. Algo que muy pronto descubrió la
Santa, en momentos en que ella aún no se sabía entender, ni por lo mismo sabía
expresar con precisión lo que por ella pasaba. «Era menester que hubiese
pasado por ello quien del todo me entendiese y declarase lo que era» –afirma
nuestra Santa. Y continúa: – «Este santo hombre me dio luz en todo y me lo
declaró, y dijo que no tuviese pena, sino que alabase a Dios y estuviese tan cierta
que era espíritu suyo, que, si no era la fe, cosa más verdadera no podía haber
ni que tanto pudiese creer» (Vida 30,4-5).
Eran momentos cruciales
en la vida de Santa Teresa. El encuentro con San Pedro de Alcántara fue
providencial. Abre su espíritu a la alabanza y a la confianza en un mundo de
temores y miedos. Le descubre el camino de la verdadera fe, y no sólo eso sino
que este hombre que vive en Dios, que sabe de oración vivida como trato de
comunión y amistad, sale en defensa de Teresa.
Habla con Francisco
Salcedo, el caballero santo, y con el padre Baltasar Álvarez porque entiende
que esta mujer es digna de lástima entre tanta
incomprensión. «Díjome –escribe Santa Teresa– que uno de los
mayores trabajos de la tierra era el que había padecido, que es contradicción
de buenos, y que todavía me quedaba harto, porque siempre tenía necesidad y no
había en esta ciudad quien me entendiese; mas que él hablaría al que me
confesaba y a uno de los que me daban más pena, que era este caballero casado
que ya he dicho. Porque, como quien me tenía mayor voluntad, me hacía toda la
guerra, y es alma temerosa y santa, y como me había visto tan poco había tan
ruin, no acababa de asegurarse.
Y así lo hizo el santo
varón, que los habló a entrambos y les dio causas y razones para que se
asegurasen y no me inquietasen más. El confesor poco había menester, el
caballero tanto, que aun no del todo bastó, mas fue parte para que no tanto me
amedrentase» (Vida 30,6).
Desgraciadamente, ha
desaparecido la rica correspondencia que entre ambos tuvo que haber, pues
concertaron escribirse y encomendarse mucho a Dios tras este encuentro.
Ella le guardará siempre
el mejor de sus recuerdos cuando haya de hacer relación de conciencia de su
vida, asegurando que era un santo varón, de los descalzos de San Francisco, con
el que trató mucho y él fue el que hizo mucho de su parte para que se
entendiese era buen espíritu el que animaba a la Santa. De nuestro santo
también oyó muchas y excelentes razones para apoyar a las mujeres en el camino
de la oración, vedado por muchos letrados, asegurando que según San Pedro de
Alcántara aprovechan mucho más que los hombres (Vida 40,8). Le contará a
su hermano muchas cosas buenas de él cuando le escribe a América y le recordará
más adelante, pasados muchos años y ya muerto el Santo, para quitar miedos a su
hermano –que iniciándose en la oración vive los primeros fervores y se ve
envuelto en raros deseos de levantarse entre la noche, y en raros sueños–,
asegurando: «Si oyera lo que decía fray Pedro de Alcántara sobre eso, no
se espantara...» (Cta. 167. A don Lorenzo de Cepeda. Toledo, 2 de enero de
1577).
Por último, a Teresa le
quedan los libros escritos por el Santo para seguir confortándose con su
doctrina, y sentirse identificada con ella. Si para rebatir su pensamiento le
aducen lo escrito por el Santo, acabará descubriendo con su oponente, después
de leerlo, que dice lo mismo que ella (cfr. 4M 3,4). En
sus Constituciones, entre los libros que recomienda han de procurar
las prioras haya para mantener el alma en sus casas, están los libros de fray
Pedro de Alcántara. Tal es el recuerdo vivo y el aprecio que guardó siempre
Santa Teresa por este gran Santo, al que tanto debe y con el que tanta sintonía
de alma encontró.
Francisco Brändle, O.C.D.,
San Pedro de Alcántara y Santa Teresa de Jesús,
en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre- octubre de
1998, 18-20.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc04.html
Lucas Jordán (1692-1702). Santa Teresa participa en la contemplación
mística de San Pedro de Alcántara.
19 de octubre
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
REFORMADOR DE LA ORDEN FRANCISCANA
por José Álvarez, o.f.m. « San Pedro de Alcántara es, ante todo, un
profeta extraordinario que emerge en una coyuntura histórica grandiosa (siglo
XVI). Esa coyuntura fue su circunstancia, sin conocer la cual él sería
impensable (...). San Pedro, por su breve obra escrita, su obra fundacional y
su existencia singular es la gran figura exponencial que encarna todo lo mejor
de lo antiguo y de lo moderno, todo ello depurado, llevado a su cumbre, a un
límite que sería inexacto si no se dieran todos los elementos juntos que en él
se dan, y que hacen de él un caso admirable y excepcional» (Baldomero Jiménez
Duque).
1. San Pedro de Alcántara
y su circunstancia histórica
La historia de la Orden
Franciscana está jalonada por los constantes y sucesivos conatos de renovación
en busca del ideal evangélico soñado por su fundador Francisco de Asís. Se
puede decir que las reformas dentro e la Orden son una constante histórica. San
Buenaventura, ya al poco de morir San Francisco, al tratar de organizar la vida
del crecido número de hermanos y responder a sus generosos impulsos
espirituales, hubo de prestar particular atención a no pocos hermanos que,
movidos por el buen espíritu, querían llevar una vida de mayor austeridad,
pobreza y soledad, ofreciéndoles la posibilidad y los lugares aptos para
la «recolección» a fin de que pudieran vivir la Regla en toda su pureza.
Los eremitorios que hoy
conocemos como «lugares franciscanos» (Le Carceri, cerca de Asís, Greccio,
La Foresta, etc.) son en la Orden, ya desde el siglo XIV, modelos de referencia
para todos los espíritus más inquietos e inconformistas de la Orden, que nunca
se han contentado con poco ni han pactado con la mediocridad de una conciencia
acostumbrada, y que han constituido la mejor reserva espiritual de la Orden a
lo largo de su dilatada historia. Denominador común: vivir la Regla como dice
San Francisco en el Testamento, «sin glosas». Esta pretensión casi
utópica, que encontró en la España del siglo XVI su mejor exponente en San
Pedro de Alcántara, tiene ejemplares predecesores en España que es preciso y
justo reconocer como jalones en ese proceso de renovación y reforma de la vida
cristiana y religiosa que se respira en la Península Ibérica, España y
Portugal, y más concretamente por tierras extremeñas entre los franciscanos. Destacamos,
entre otros muchos, a fray Juan de la Puebla, fray Juan de Guadalupe y fray
Juan Pascual.
Fray Juan de la
Puebla (1453-1495), extremeño, ingresa primeramente en un monasterio de
monjes Jerónimos, y más tarde, insatisfecho de esa vida, se hace franciscano.
Impulsado por Espíritu del Señor decide vivir como un eremita la Regla
franciscana y observarla en toda su pureza, conforme expresa San Francisco en
el Testamento. Con este objeto viaja a Italia y se retira a los
eremitorios más emblemáticos: Le Carceri, Greccio, etc., donde bebe hasta
saciarse aquel espíritu de absoluta pobreza y observancia regular que iba
buscando.
Tras serio discernimiento
se dirige a Roma para pedir permiso y trasvasar aquel espíritu y género de vida
a España. Inocencio VIII accedió gustoso a tan generosos propósitos y, mediante
el breve Sacrae Religionis, del 25 de marzo de 1487, le concede su
autorización, y también para recibir a cuantos quisieran seguirle por ese
camino. La Orden en España acogió la iniciativa con división de opiniones, pero
en el Capítulo General celebrado en Francia el año 1495 se aprobaba por mayoría
el proyecto presentado por fray Juan de la Puebla y sus compañeros.
La semilla de la estrecha
observancia en España estaba sembrada. Nacía la nueva familia, que bautizaron
con el nombre de Custodia de los Angeles. Este espíritu reformista,
común a gran número de órdenes religiosas, encontró en el ambiente
sociopolítico y eclesial su mejor caldo de cultivo.
En este deseo de
responder a la demanda generalizada de reforma, dentro de la Orden Franciscana
nos encontramos con fray Juan de Guadalupe. Discípulo de fray Juan de la
Puebla, da un salto cualitativo en el proceso de reforma, y acuña la
espiritualidad de los que serán reconocidos como los «descalzos», por su
forma de vivir en la más estricta observancia de la Regla, y
los «capuchos», por su forma de vestir.
Pese a las dificultades
e, incluso, oposición de sus mismos hermanos de la Observancia, fray Juan de
Guadalupe saca adelante su proyecto de reforma, para el que consigue la
aprobación del Papa Alejandro VI con el Breve Sanctae Mutantis Ecclesiae,
y lo ensaya en la Custodia de Extremadura (1514), que no tardará en
transformarse en la que será provincia franciscana de San Gabriel (1519), en la
que templó su espíritu San Pedro de Alcántara.
Otro eslabón importante
en esta cadena de auténticos gigantes del espíritu, que procede de los
descalzos, es fray Juan Pascual. Nuevo proyecto de estricta observancia de
la Regla, siempre «in crescendo». A su muerte, con los conventos de
su reforma nace la custodia de San José (1559). Destacamos la importancia de
esta nueva entidad por constituir el marco en el que vamos a contemplar a San
Pedro de Alcántara los últimos años de su vida, y que él personalmente elevará
al rango de Provincia en el Capítulo celebrado en el Palancar el 2 de febrero
de 1561, un año antes de su muerte en Arenas.
2. San Pedro de Alcántara
el reformador
San Pedro es, pues, un
hombre inmerso en un ambiente que respira un clima espiritual de reforma y en
el que, por gracia correspondida, llegó a ocupar un puesto destacado en la
amplia galería de personalidades con las que convivió, alternó y ayudó también
en su obra reformadora, como es el caso de Santa Teresa, por señalar el más
conocido e importante.
La marca de autenticidad
de los reformadores franciscanos, común a San Pedro y a sus predecesores,
consiste en que cuando deciden acudir a la superioridad para obtener permiso
para retirarse a un lugar solitario o fundar un convento para ello, no lo hacen,
en primer lugar, con el fin de separarse de la comunidad o tratar de
reformarla, sino para vivir ellos con mayor austeridad y radicalismo el
evangelio y sus exigencias de pobreza, penitencia, oración, etc.; es decir, su
pretensión es ante todo la de reformarse ellos mismos, respondiendo con
fidelidad a una vocación personal de Dios. La otra característica común a todos
ellos es la forma de articular el proyecto de vida; siempre en torno a unos
núcleos esenciales: pobreza-minoridad, comunión fraterna, oración-comunión con
Dios, y misión apostólica. Estas opciones prioritarias vertebradoras de la
Regla franciscana permanecen presentes, en menor o mayor grado, en todos los
proyectos de reforma.
San Pedro de Alcántara ha
sido testigo y a su vez cómplice, en parte al menos, de estos impulsos
reformadores durante los 40 años que vivió en la Provincia franciscana de San
Gabriel, avivando con su vida y su magisterio la llama ardiente de la
estrictísima observancia.
Siendo él su Provincial
presentó a la asamblea capitular y fueron aprobadas sus primeras Ordenaciones
para el gobierno y animación espiritual de la Provincia (1540). Finalizado su
ministerio marcha a Portugal, donde con un grupo de hermanos pondrá en marcha
la Custodia de La Arrábida, con cuyo proyecto se siente profundamente
identificado por su radicalidad de vida franciscana.
Con los años ve crecer en
él sus deseos de mayor soledad, austeridad de vida y pobreza, que no considera
satisfechos en su Provincia de San Gabriel. En 1555, «con el parecer y
licencia del superior provincial electo, padre Juan de Espinosa», se retira a
Santa Cruz de Paniagua o de las Cebollas, donde inicia una vida eremítica
acompañado por fray Miguel de la Cadena.
3. Hacia la utopía
posible
Su vida oculta en el
eremitorio de Santa Cruz de Paniagua duró sólo dos años (1555-1557). Fue una
especie de noviciado. Un paso cualitativo en el camino emprendido es su
aceptación de El Palancar, donde funda el primer convento de su reforma.
Por dificultades surgidas
con su Provincia de San Gabriel se pasa a los Conventuales reformados.
Comienzan a sumársele nuevos hermanos. Hace falta abrir nuevas casas y esto
requería autorización de los superiores. Siguiendo los pasos y práctica de sus
predecesores emprende el camino hacia Roma, acompañado de su primogénito
hermano de aventura fray Miguel de la Cadena. En Roma es bien acogido su
proyecto y vuelve con todas las bendiciones y su nombramiento como Comisario
General de los Conventuales reformados.
El cargo de Comisario
convertía a San Pedro en un doble del General en España, con amplias facultades
para recibir nuevas vocaciones, fundar conventos, erigir custodias y
provincias, celebrar y presidir Capítulos y dictar ordenaciones para regir la
vida de las mismas.
En 1559, con su convento
de El Palancar y los conventos Descalzos de fray Juan Pascual, se crea la
Custodia de San José, convertida en Provincia en el Capítulo de 1561, bajo la
autoridad de San Pedro de Alcántara, en el que se concreta el ideal de pobreza
en las famosas Ordenaciones que, con las añadiduras introducidas en
el Capítulo de 1562, serán el auténtico y definitivo código normativo de los
Descalzos. La firma de San Pedro le convierte en el verdadero y más autorizado
reformador de la Orden.
En dichas Ordenaciones de
1562 «se ordena, en primer lugar, que todos los frailes guarden la Regla
de nuestro padre San Francisco sin usar de alguna Bula que relaje la
misma» (n. 1). A continuación se establece la forma de recitar el Oficio
divino, el tiempo dedicado a la oración mental –tres horas diarias–, el
ejercicio de la disciplina comunitaria, y los ayunos y abstinencias a pan y
agua, que tenían lugar prácticamente todos los días... (nn. 3-5). Pero lo que
llama mayormente la atención es lo que se prescribe referente a la pobreza y
austeridad de vida: «Se ordena que no se demande para los frailes sanos,
carne, pescado, vino ni otra cosa alguna, salvo cuando faltase pan, que vayan a
pedir una vez a la semana, o más si alguna vez fuera necesario... Y no se coma,
los miércoles, ni se fuerce a los frailes sanos a que coman en ningún tiempo,
carne, ni grosura, ni huevos, ni cosas de leche o pescado... No se haga cuesta
de alguna cosa, salvo aceite, legumbres y fruta, para un mes o dos o más...,
pero esto ya con permiso de los superiores» (n. 9).
Los frailes deben andar
todos descalzos y vestidos de sayal tosco y pobre, sus hábitos «no sean
más largos de hasta el tobillo ni más anchos de diez palmos, y las mangas no
tengan más de un geme a las bocas, ni más de palmo y medio a los hombros... Y
los mantillos no sean más largos de cuanto cubran los cabos de los dedos...»
(n. 10); en ellos, pues, el fraile no podía por menos de ir embutido.
Para el escaso reposo
nocturno se «ordena que todos los frailes sanos duerman sobre un corcho o
tabla y pellejo puesto. Y pueden tener una o dos mantas de sayal en los meses
de otoño-invierno, el resto del año nada» (n. 11). Se establece una excepción
para los frailes viejos y enfermos: «Los frailes viejos sean muy bien
tratados; y los enfermos muy bien curados...» (n. 12).
Respecto a las
edificaciones prescriben: «Ninguna pared de las casas sea de cantera
labrada, y toda la madera de la casa sea tosca y no labrada a cepillo... La
iglesia tenga a lo menos ocho pies de ancho y 24 de largo, con capilla y todo;
y a lo más, diez pies de ancho y treinta de largo...». Y siguen las medidas de
las demás dependencias, que son por el estilo. Al tratar de las habitaciones
dice: «Todas las celdas no tendrán más de siete pies de largo y seis de
ancho... Las puertas de las celdas no tendrán más de media vara de ancho y una
vara y tres cuartos de alto, y las ventanas serán del ancho de las puertas y un
tercio más alto» (n. 18). Esto hace decir a los cronistas que tales celdas más
parecían sepulturas de muertos que estancias de vivos.
Como es sabido, San Pedro
plasmó este diseño en el convento de El Palancar –que afortunadamente aún
permanece en pie–, cuna de su reforma y el primero de los fundados por él de
nueva planta. El Palancar, la «Porciúncula» alcantarina, fue su
paraíso en la tierra. Siguiendo el mismo modelo, el de
las Ordenaciones de 1561, debió construirse el de San Andrés del
Monte, en Arenas, que se levanta por esas fechas.
Se ha dicho que el ideal
alcantarino no coincide con el de San Francisco de Asís, que en algunos
aspectos le desborda, sobre todo en la penitencia. Eso puede discutirse, pero
lo que no admite dudas es que San Pedro es un franciscano, desmesurado si se
quiere, pero «marca registrada», una figura egregia, original y
exponencial –como ha escrito Baldomero Jiménez Duque–, cuyo vuelo es en algunos
aspectos tan atrevido, que sólo le podemos admirar. Dios quiso hacer de él un
grito asombroso de los valores transcendentes y supremos, una llama pura de
pasión de amor divino, y encontró en este hombre la respuesta adecuada.
Por eso, en la reforma
alcantarina, aunque son importantes las Ordenaciones del santo, el
verdadero soporte de la reforma es su persona. Él es «la forma» de la vida
de sus hermanos, el espejo, la medida y el modelo. Me parece acertada la valoración
de Baldomero Jiménez Duque: «San Pedro de Alcántara, el gran reformador
franciscano, es el hombre que expresa y sintetiza, de manera abrupta y
desmesurada, si se quiere, toda la riqueza interior, mística y contemplativa,
toda la ascética furiosa, y toda la proyección apostólica y misionera sin
límites de la España espiritual del siglo XVI. Producto y signo de aquella
vitalidad magnífica. Su exponente genial».
Tal vez se pueda decir
que en la Orden franciscana, antes de él, salvo San Francisco, nadie había
vivido la Regla a esa altura. Tan arrolladora personalidad arrastró a muchos a
vivir su proyecto, y fue tal el número de alcantarinos y su proyección
apostólica y misionera, que llegaron a formar casi una rama más dentro de la
Orden. Su talla de reformador se mide hoy en la basílica vaticana con los
grandes fundadores de las órdenes religiosas, dato bien significativo.
4. Compartir carisma
La figura de San Pedro se
agiganta y su misión reformadora se enriquece aún más si lo relacionamos con
Santa Teresa, presa de la misma inquietud reformadora y las mismas loquedades
de un afán: vivir el evangelio en toda su radicalidad.
Providencialmente Dios le
llevó a su encuentro que tuvo lugar en Avila. Ella le abrió su alma y expuso su
proyecto, y «vi ya desde el principio, –dice la Santa– que me
comprendía..., y me dio luz en todo» (Vida 30,5-7). La cuestión era
lanzarse por el camino de la pobreza absoluta, como estaba haciendo ya Pedro.
Hasta ese momento todo eran obstáculos. La oposición de los superiores, incluido
el Obispo, fue vencida por la fe y la persuasiva mediación de San Pedro, que
descubrió clarísimo el espíritu que animaba a Teresa y la voluntad de Dios
sobre su proyecto.
La Santa se siente
agradecida y dice con toda sinceridad: «Pedro lo hizo todo, parece que lo
había guardado su majestad hasta acabar este negocio» (Vida 36,2). Pocos
meses antes de su muerte, concretamente el 14 de abril de 1562 le escribe el
Santo una carta que yo titularía el credo de San Pedro, en la que le certifica
y asegura que debe seguir el camino emprendido, pues está seguro que tal es la
voluntad de Dios. La Santa recibe tal luz que escribe en su
autobiografía: «Ya con este parecer [sobre la
pobreza], determiné no andar buscando otros» (Vida 35,5). Y nació la
primera fundación, el convento de San José, cuna de la reforma teresiana de la
Orden del Carmelo.
Pedro y Teresa, almas
gemelas, ambos colosales en todo, nos dejaron sus huellas y sus recuerdos en
dos monumentos inseparables e insuperables, pobres de materiales, pero ricos de
espiritualidad: San José de Avila, el palomarcico del Carmelo, y
Nuestra Señora de la Concepción de El Palancar, que son dos hermanos gemelos,
como en el espíritu lo fueron Teresa de Jesús y Pedro de Alcántara.
Nota bibliográfica:
Hipólito Amez
Prieto, Los Descalzos de San Francisco en Extremadura desde fray Juan de
Guadalupe a San Pedro de Alcántara, en San Pedro de Alcántara, hombre
universal, Congreso de Guadalupe 1997, págs. 113-222.
Ángel Barrado
Manzano, San Pedro de Alcántara en las provincias de San Gabriel, La
Arrábida y San José, en Archivo Ibero-Americano, Madrid 1962, págs.
474-560.
Rafael Sanz
Valdivieso, Vida y Escritos de San Pedro de Alcántara. BAC, Madrid 1996.
Baldomero Jiménez
Duque, San Pedro de Alcántara y su tiempo, en AA. VV., Un hombre de
ayer y de hoy: San Pedro de Alcántara, Cisneros, Madrid 1976, 13-37.
José Álvarez Alonso, O.F.M.,
San Pedro de Alcántara, reformador de la Orden Franciscana,
en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre-octubre de
1998, 26-30.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc03.html
Melchor
Pérez Holguín (1660-1732), San Pedro de Alcantara
19 de octubre
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
Penitente y contemplativo
por Baldomero J. Duque Las notas típicas de este profeta entre profetas nos las
recuerda la oración litúrgica de su fiesta: admirable penitencia y altísima
contemplación. La una sin la otra no se explicarían en el concreto existencial
de su vida. Es verdad que la que más le caracteriza es la primera. Pero esa su
ascética extremosa sería imposible sin una vida mística también llameante. Y
esas impresionantes virtudes quedaron monumentalizadas en dos realidades que
fueron su reforma franciscana y su Tratado de la Oración y Meditación.
En la familia franciscana
las ramas y reformas han proliferado abundosamente. El origen estuvo en la poca
afición legislativa del Santo Fundador, lo cual dio ocasión a que se
multiplicasen las interpretaciones de sus reglas y de su testamento. En tiempos
de San Pedro el «capítulo generalísimo» de 1517 en Roma consagró la gran
división entre los «conventuales» y los «observantes». Pero dentro de
esa gran división se siguieron dando reformas y reformas de reformas
incesantemente. San Pedro de Alcántara no crea una nueva reforma, sino que vive
en la reforma de Extremadura (de la Observancia) para terminar acogiéndose a la
reforma de la custodia gallega de San Simón (de fray Juan Pascual y que
pertenecía sin embargo a la Conventualidad). Él la hace provincia y la
consolida y extiende, de tal modo que luego, bajo la Observancia, se hace una
de las ramas más importantes del franciscanismo, llegando con sus frailes a
llenar España, Italia, América, Filipinas, Japón..., cuajada de mártires y
santos, hasta el extremo de figurar la imagen de nuestro santo entre las
estatuas de fundadores de la basílica vaticana, y a haber generales de toda la
Observancia tomados de entre los descalzos alcantarinos.
Pero frente a la estatua
de San Pedro está también la de Santa Teresa, que es una llamada a la
importancia de la contemplación en la Iglesia. Sabido es que a San Pedro se le
puede llamar cofundador de la reforma carmelitana de Santa Teresa. Tanto le
ayudó a ella personalmente y a que se pudiera poner en marcha el conventito de
San José de Avila, primera casa de aquélla.
Y es que San Pedro es el
santo de la oración y de la contemplación. Él es un hito egregio dentro del
grupo de los llamados «recogidos» frente a
los «dejados», espirituales ya no exactos. Su Tratado, émulo del
libro sobre el mismo tema del padre Luis de Granada, ha hecho furor y además
invita a tender a las cumbres de la vida espiritual, de la vida mística, más que
el de fray Luis. El Tratado alcantarino ha tenido cientos de ediciones y
traducciones, y sigue siendo actual en nuestros días. Medítese entre otros
textos el aviso octavo con que se cierra la primera parte del mismo.
Penitente y
contemplativo... admirable y altísimo. Un cedro singular en aquel efervescente
momento en que la «furia» española, bajo todos los aspectos de la
espiritualidad cristiana y de la cultura profana, se elevó más alto. En esa
historia ocupa un lugar de primera importancia San Pedro de Alcántara. Hasta
puede ser la figura más representativa en conjunto de la misma.
Baldomero Jiménez Duque,
San Pedro de Alcántara, penitente y contemplativo,
en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre-octubre de
1998, 31-32.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc01.html
Saint
Peter of Alcántara. Line engraving by A. Masson after F. de Zurbarán.
19 de octubre
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
Maestro espiritual
por Julio Herranz, o.f.m Para comprender a Pedro de Alcántara es necesario no
aislarlo del contexto histórico, sociocultural y eclesial en el que vive su
aventura humana y espiritual, sin que por ello este contexto sea razón
suficiente de aquélla. Por lo que a nuestro caso se refiere, es de interés
tener presentes algunos datos más importantes:
— La Iglesia que ve nacer
a Pedro de Alcántara siente correr por todo su cuerpo anhelos de reforma. Los
hombres más inquietos y espiritualmente más equipados y lúcidos buscan comenzar
la reforma en sí mismos, y desde ahí pasar a las estructuras eclesiales y
sociales.
— Estamos en la edad de
oro de la espiritualidad española, y son raíz y fruto de la misma la búsqueda
viva e inquieta de vida interior y el interés generalizado por la oración, que
dejan de ser patrimonio de una élite monástico-religiosa pasan del convento a
la calle, sin distinguir clases, edades o sexos, porque, como escribirá San
Pedro de Alcántara a Santa Teresa de Jesús, en temas de experiencia espiritual y
de vida evangélica «no se dio más a hombres que a mujeres».
— Como fruto del
humanismo naciente, al que no le faltan ambigüedades, se busca recrear la
espiritualidad cristiana integrando el principio de la subjetividad, con lo que
cobran un inusitado protagonismo el discernimiento espiritual y los maestros
del espíritu. Surgen entonces los grandes maestros del discernimiento
cristiano: Teresa de Jesús, Juan de la Cruz, e Ignacio de Loyola.
«Vi que me entendía por
experiencia»
Es ésta su condición de
maestro espiritual una dimensión determinante de la personalidad y la biografía
de Pedro de Alcántara. Superior de varios conventos, apenas ordenado sacerdote,
y, luego, en 1538, Ministro Provincial de su Provincia franciscana de San
Gabriel, le vemos como acompañante espiritual de sus hermanos, alentando en
ellos el deseo de retorno a la observancia primitiva de la Regla franciscana.
Después, en Portugal, como maestro de novicios, inicia a éstos en la
experiencia espiritual y la vida franciscana. Allí se hace íntimo amigo de las
personas de la corte portuguesa y de algunos nobles con quienes mantiene una
amplia correspondencia de amistad, consejo y dirección espiritual (cf. Rafael
Sanz, Vida y escritos de San Pedro de Alcántara, Madrid, 1996,
153-165, 366-387).
Desde su conventito de El
Palancar, donde vive su proverbial pobreza, penitencia y austeridad, se
relaciona con algunos de los personajes más importantes de la España de
entonces y se alarga por llegar a cuantos buscan en él consejo y guía en la
vida espiritual: Carlos V, que lo llama a Yuste para hablarle de su alma; los
Condes de Oropesa, mecenas de algunas de sus fundaciones; Rodrigo Chaves, a
quien, como fruto de su magisterio espiritual, dedica su Tratado de la
oración y meditación; el Obispo Diego Enríquez, Guiomar de Ulloa, María
Díaz y un larguísimo etcétera, en el que habría que incluir a San Francisco de
Borja.
De su buen hacer como
maestro y acompañante espiritual tenemos un testimonio excepcional en Santa
Teresa de Jesús. Larga y profundamente turbada porque, no obstante los
consejeros y maestros a los que acude, no logra hacer luz en su experiencia
espiritual y en su camino de vida evangélica, a propuesta de Guiomar de Ulloa
se encuentra con fray Pedro de Alcántara en el viaje que éste hace a Avila en
1560.
Este encuentro había de
marcar hondamente la vida de la Santa, como ella misma afirma en
su Autobiografía: «Le di cuenta de mi vida y manera de proceder en la
oración, con la mayor claridad que yo supe... Casi a los principios vi que me
entendía por experiencia, que era todo lo que yo había menester...; y dijo que
no tuviese pena, sino que alabase a Dios y estuviese tan cierta que era
espíritu suyo, que salvo la fe no podía haber cosa más verdadera».
En una carta suya a la
Santa abulense el propio San Pedro revalida el primado de la experiencia en el
maestro y acompañante espiritual cuando, después de dejarle constancia de su
asombro de que pida consejo a letrados y juristas sobre la conveniencia o no de
vivir las exigencias radicales de la pobreza evangélica, le dice: «Si
fuera cosa de pleitos o caso de conciencia, bien era tomar parecer de juristas
y teólogos; mas en la perfección de la vida no se ha de tratar si no con los
que la viven, porque no tiene ordinariamente uno más conciencia ni buen sentimiento
de cuanto bien obra».
«Este santo me dio luz en
todo»
Fray Pedro no sólo
tranquiliza y asegura el espíritu de Teresa, que en adelante encontrará en él
al consejero fiel en la vida del espíritu, sino que ayuda también a la Santa a
discernir los caminos de la llamada que Dios le hace a una mayor radicalidad de
vida evangélica, y será el impulso definitivo en su reforma del Carmelo.
Al final de sus días, en
los que la enfermedad es su más cercana compañera, en la carta ya citada,
respuesta a otra de la santa Teresa –de la que se desprende su incertidumbre
sobre el camino a seguir, dado lo arduo del mismo y las dificultades de todo
tipo que va encontrando–, fray Pedro le recuerda las que, sin duda, fueron sus
palabras desde el principio: «Si Vuessa merced quisiere seguir el consejo
de Jesucristo, de mayor perfección en materias de pobreza, sígalo; porque no se
dio más a hombres que a mujeres, y Él hará que le vaya muy bien, como ha ido a
todos los que le han seguido... Y téngolo bien visto, aunque creo más a Dios
que a mi experiencia: que los que son de todo corazón pobres, con la gracia del
Señor viven vida bienaventurada».
Años más tarde, en el
testimonio que sobre Pedro de Alcántara da la santa y doctora Madre Teresa en
su Autobiografía –por el que, según el decir de un cronista de la
época «le deja eternizado y como canonizado en el mundo»–,
escribe: «Este santo me dio luz en todo». Estas palabras son, sin
lugar a dudas, la mejor prueba y reconocimiento de la autoridad del magisterio espiritual
de este hombre que, según afirmación de la misma santa, «aunque de pocas
palabras, si no era con preguntarle, en éstas era muy sabroso, porque tenía muy
lindo entendimiento».
Y fray Pedro, con la
lucidez de todo hombre verdaderamente espiritual y dotado del carisma del
discernimiento, sabe que lo esencial de su tarea como maestro y acompañante
espiritual no le pertenece, es gracia, lo que por una parte le exige
desapropiación y por otra reclama la oración: «Quedamos
concertados –afirma de nuevo Santa Teresa– de encomendarnos mucho a
Dios; y era tanta su humildad que tenía en algo las oraciones de esta
miserable, con lo que era harta mi confusión».
«Estaba grueso de
espíritu»
También estas palabras
son parte del testimonio de Teresa de Jesús sobre Pedro de Alcántara, y con
ellas encabezamos este apartado dedicado a apuntar los grandes ejes de su
espiritualidad y de su magisterio como guía de espíritus, en los que se
integran los aspectos antropológicos y los propiamente espirituales: la oración
o el primado de la relación interpersonal con Dios; el radicalismo evangélico
en el seguimiento de Cristo o el sentido de la vida desde la incondicionalidad;
la ascesis y penitencia o la afirmación de la libertad interior para el amor.a) El
primado de la relación con Dios y la oración
La oración es la gran
prioridad y tema dominante, cuando no exclusivo, del magisterio espiritual de
Pedro de Alcántara como reitera en sus escritos. En su breve tratado: Tres
cosas para aprovechar mucho en poco tiempo, afirma que el camino del espíritu
conoce un atajo: «Orar continuamente y trabajar» (vigilancia
interior, ascesis,...). Escribe su Tratado de la Oración y
Meditación con el propósito de acercar a todos los cristianos sin
excepción la práctica de la oración, de manera que –como él mismo afirma en la
carta de presentación– «su provecho fuese más común, pues siendo de
pequeño volumen y precio aprovechara a los pobres que no tienen tanta
posibilidad para libros más costosos, y escribiéndose con más claridad
aprovechara a los simples, que no tienen tanto caudal de entendimiento».
Editado sin cesar en castellano y en otras lenguas, es uno de los libros que
más ha contribuido a divulgar el ejercicio de la oración y meditación en el
mundo católico.
Pero Pedro de Alcántara,
más que un teórico de la contemplación, es un hombre de experiencia, que vive
el primado de la relación con Dios, y por la oración continua, la vigilancia
interior y el amor llega a la «altísima contemplación» (cf. Oración
colecta de la Liturgia de San Pedro de Alcántara), tanto que de él cabría
decir, como de Francisco de Asís dijo su primer biógrafo, que era «no sólo
un orante, sino un hombre hecho oración». La propia santa Teresa dice al
respecto en el capítulo 30 de su Autobiografía: «Es autor de unos libros
de oración, que ahora se tratan mucho, de romance, porque como quien bien la
había ejercitado escribió harto provechosamente».
Desde su honda
comprensión de la experiencia cristiana, en la que el primado lo tiene siempre
el amor, fiel a toda la tradición franciscana, y haciéndose eco de una de las
grandes afirmaciones del humanismo naciente: la subjetividad, fray Pedro marca
el acento de la dimensión afectiva en la relación con Dios, en la oración; su
meta es el estar gratuito, amoroso y obediente ante Dios. Y será esa misma
honda experiencia de lo cristiano la que mantenga a nuestro santo al reparo de
todo intimismo religioso y de todo quietismo, uniendo estrechamente experiencia
espiritual y praxis, el matrimonio espiritual, cumbre de la experiencia
mística, y la entrega al prójimo: «La oración de la que no se salga con
nuevas fuerzas y aliento para las cosas de Dios y el servicio a los hermanos,
muy imperfecta es y de muy escaso valor» –escribe en su Tratado de la
oración; y también: «Esta es la más alta y provechosa manera que hay de
meditar la pasión de Cristo, que es por vía de imitación». Su biografía es
particularmente elocuente al respecto. Sumido en contemplación, es al mismo
tiempo un hombre extraordinariamente activo: ahí está su anuncio expreso del
evangelio, su atención a los pobres y enfermos, la enseñanza del catecismo, que
es también enseñanza de las letras; la contestación con la propia vida, y a
veces también con la palabra, de las situaciones de injusticia e insolidaridad;
su obra de pacificación entre las gentes, y su mismo «apostolado de las
letras», con el que pretende llegar a todos, y particularmente a los menos
favorecidos.
b) El radicalismo
evangélico, la forma del seguimiento de Cristo
El vivir a fondo da
densidad a la existencia humana, y nada madura más que la incondicionalidad del
amor. Es ésta una de las convicciones más firmes de Pedro de Alcántara, fruto
de una larga experiencia desde su niñez y su educación franciscana. Su vuelta a
la observancia primitiva de la Regla de San Francisco, es la vuelta al
radicalismo evangélico como la forma propia del seguimiento de Cristo, es decir
a las exigencias concretas de la predicación de Jesús con las que urge –por
amor a él y por el Reino– un tipo de conducta en contraste («radicalismo
evangélico») con las maneras ordinarias, humanas y religiosas, de actuar.
Se lo recuerda fray Pedro a la Madre Teresa en su carta de abril de
1562: «En los consejos evangélicos, no hay que tomar parecer si será bien
seguirlos a no, porque es ramo de infidelidad... No crea a los que dijeren lo
contrario, por falta de luz o por incredulidad, o por no haber gustado cuán
suave es el Señor».
Nada sorprende, por ello,
que Pedro de Alcántara haya hecho del radicalismo evangélico uno de los ejes de
su experiencia espiritual, y lugar determinante de su discernimiento de la
voluntad de Dios y la acción del Espíritu en sí y en aquellos que solicitaban
su guía espiritual.
En su traducción del
radicalismo evangélico dará un protagonismo particular a la pobreza y humildad,
la renuncia a toda propiedad –incluida la casa donde habita, por lo cual cada
año entrega las llaves a su propietario–, la renuncia al uso del dinero, un
estilo de vida en la más extrema austeridad y frugalidad, la solidaridad con
los pobres, la gratuidad de los servicios, y la renuncia a toda forma de poder
material y espiritual.
Todo ello fácilmente
resulta incomprensible para nosotros y hasta un malsano masoquismo, si se le
priva de su verdadera raíz: la identificación con la pobreza y humildad de
Cristo, y se olvida su dimensión antropológica: su pobreza es ante todo un modo
de ser y de estar ante Dios, ante los otros, ante sí mismo, desde la afirmación
más decidida del ser sobre el tener, la relación viva entre la persona y los
otros y los otro, la libertad, la voluntad de compartir y sacrificarse. En todo
caso nos recuerda algo determinante en la experiencia cristiana: no hay
seguimiento de Cristo sin una apuesta decidida por traducir las exigencias
límite del evangelio de Jesús; variarán las formas según las diversas vocaciones
en la Iglesia, las situaciones y hasta según los momentos concretos y edades de
la vida de las personas, pero no hay seguimiento de Cristo sin
incondicionalidad y radicalidad.
c) La ascesis como
transformación del corazón en el espíritu del Reino
Es otro de los puntos
fuertes del magisterio espiritual y de la vida de Pedro de Alcántara que, con
toda la tradición, concede un indiscutible protagonismo en la experiencia
espiritual a la ascesis y la penitencia, como vigilancia para asegurar la
prontitud del espíritu para las cosas de Dios y el bien obrar, el radicalismo
evangélico, que no van de acuerdo con el demasiado regalo.
Es proverbial y
sobrecogedora «la asombrosa penitencia» alcantarina. Aunque no esté
carente de ambigüedad, en un momento de necesidad de nuevos planteamientos en
la espiritualidad –en el que unos mantenían el primado de la ascesis, y nuevas
corrientes, entre las que se encontraba el protestantismo, incidían sobre todo
en la gracia–, Pedro de Alcántara trata de ofrecer una síntesis propia mediante
la radicalización de ambos extremos: la madurez humana y espiritual es siempre
tarea del hombre, que reclama dura ascesis, y gracia de Dios. En su ya citado
tratado: Tres cosas para aprovechar mucho en poco tiempo, escribe: «Has
de entender que tal quedó por el pecado el corazón del hombre para el bien
obrar como la tierra para fructificar, que para esto tiene necesidad de dos
cosas: de agua y rocío del cielo, sin esto no da más que zarzas y espinas. Pues
así, nuestro corazón no lleva de suyo más que aquellas espinas que dice el
apóstol (cf. Gál 5,19-21). Mas si ha de dar fruto de vida eterna, ha
de ser con trabajo y sudor de nuestro rostro y con agua y rocío del cielo».
Aunque en ocasiones
parezca apreciarse en él una cierta absolutización de la ascesis y la
penitencia, éstas no son, pues, valores en sí mismos, sino que se orientan al
cultivo de los bienes superiores: la evangelización de la propia vida y la
experiencia contemplativa, que es para el santo fuente y culmen de todo el
edificio espiritual.
Prueba de que en su
ascesis y penitencia logra mantenerse al reparo de todo perfeccionismo
religioso autojustificador, siempre crispado y autosuficiente, podemos una vez
más aducir el testimonio de Santa Teresa, a quien el santo, en más de una
ocasión confió su espíritu: «Con toda esta santidad –acaba de
describir sus penitencias– era muy afable...». Y ahí están los hechos para
demostrarlo: la diligencia y solicitud con que trata y exige que sean tratados
los frailes ancianos y enfermos, la generosidad extrema con que comparte su
mesa con pobres y necesitados, el cariño entrañable con que enseña las primeras
letras y la doctrina cristiana a los niños...
Es verdad que hoy
necesitamos hacer una relectura de éste como de otros muchos aspectos de su
biografía y espiritualidad, y elaborar de manera más positiva la ascesis y la
renuncia, pero Pedro de Alcántara nos recuerda algo que no podrá nunca
olvidarse en la experiencia cristiana: que «los que son de
Cristo –como afirma el apóstol Pablo–, han crucificado su carne junto
con sus pasiones y apetitos» (Gál 5,24).
El vuelo de Pedro de
Alcántara es, sin lugar a dudas, muy atrevido, y en más que un aspecto
estrechamente vinculado a un pasado que se fue; pero hay que reconocer en él su
voz de profeta que nos obliga a hacernos las últimas preguntas sobre el hombre
y el mundo, esas que una cultura como la nuestra –cerrada sobre sí misma,
autosuficiente, unidimensional...– trata de silenciar por todos los medios al
carecer de respuestas, y un óptimo correctivo para nuestra vida y nuestra fe
acostumbradas y contentadizas.
Julio Herranz, O.F.M.,
San Pedro de Alcántara, maestro espiritual. Rasgos más salientes de su espiritualidad,
en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre- octubre de
1998, 33-38.
DE LOS ESCRITOS DE SAN
PEDRO DE ALCÁNTARA
Tratado de la oración y
meditación:
Cuán desvariados son los
que, por gozar de este soplo de vida tan breve, se exponen a perder el descanso
de aquella que para siempre ha de durar.
¡Cuán mutable es la
fortuna: siempre rueda de un lugar para otro!
El verdadero amor no se
busca a sí, sino al que ama.
En la perfección no hay
más claro indicio de estar lejos, que creerse cerca; porque en este camino los
que van descubriendo más tierra se dan más prisa por ver lo mucho que les
falta.
Hazte como niño pequeño,
porque a los tales enseña Dios sus secretos.
Ninguno es mejor testigo
de las cosas de Dios que el que las sabe por experiencia.
Reposa un poco en la
consideración de tu nada y pon esto sólo a tu cuenta y todo lo demás a la de
Dios, para que clara y palpablemente veas quién eres tú y quién es Él.
Alza los ojos al cielo y
contempla en él la muchedumbre de estrellas... Pues si en este valle de
lágrimas y lugar de destierro creó Dios cosas tan admirables y de tanta hermosura,
¿qué habrá creado en aquel lugar que es aposento de su gloria, trono de su
grandeza, palacio de su majestad, casa de sus elegidos?
La bondad y majestad de
Dios son infinitas, y sus beneficios y misericordias para con el hombre
sobrepasan las arenas del mar.
La fe es la primera raíz,
la esperanza es el báculo, y la caridad el fin del camino de toda perfección
cristiana.
Mucho hace a los ojos de
Dios quien hace todo lo que puede, aunque pueda poco. Mucho da quien desea dar
mucho, quien da todo lo que tiene, quien no deja nada para sí.
En todos los trabajos y
tentaciones de esta vida hemos de recurrir siempre a la oración, como a una
sagrada áncora, por cuya virtud, si no nos vemos libres de la carga de la
tribulación, se nos darán las fuerzas para llevarla, que es ganancia mayor.
Seis son las cosas que
pueden intervenir en el ejercicio de la oración: Antes de entrar en la oración
es necesario aparejar el corazón para este santo ejercicio, que es como quien
templa la vihuela para tañer; después se sigue la lectura, y luego la
meditación; y después de ésta puede seguir la ación de gracias por los
beneficios recibidos; y luego el ofrecimiento de toda nuestra vida; la última
parte es la petición.
La oración de la que no
se salga con nuevas fuerzas y aliento para las cosas de Dios y su servicio, muy
imperfecta es y de muy bajo valor.
Ésta es la más alta y
provechosa manera que hay de meditar la pasión de Cristo, que es por vía de
imitación, para que por la imitación vengamos a la transformación y así podamos
decir con el apóstol: «vivo yo, mas no soy yo, es Cristo que vive en mí».
Si quieres sufrir con
paciencia las adversidades y miserias de esta vida, seas hombre de oración. Si
quieres alcanzar virtud y fortaleza para vencer las tentaciones del enemigo,
seas hombre de oración. Si quieres mortificar tu propia voluntad con todas sus
aficiones y apetitos, seas hombre de oración. Si quieres conocer las astucias
de Satanás y defenderte de sus engaños, seas hombre de oración. Si quieres
vivir alegremente y caminar con suavidad por el camino de la penitencia y del
trabajo, seas hombre de oración. Si quieres ojear de tu alma los moscas
importunas de los vanos pensamientos y cuidados, seas hombre de oración. Si
quieres sustentar tu alma con la grosura de la devoción y traerla siempre llena
de buenos pensamientos y deseos, seas hombre de oración.
Que trabaje el hombre por
eliminar en este santo ejercicio la demasiada especulación del entendimiento.
Que procure de tratar este negocio más con afectos y sentimientos de la voluntad
que con discursos y especulaciones del entendimiento. Porque, sin duda, no
aciertan este camino los que de tal manera se ponen en la oración a meditar los
Misterios Divinos, como si los estudiasen para predicar. Esto es más derramar
el espíritu que recogerlo, y andar más fuera de sí que dentro de sí. De donde
nace que: Acabada su oración, se quedan secos y sin jugo de devoción, y tan
fáciles y ligeros para cualquier liviandad como lo estaban antes. Porque en
hecho de verdad, los tales no han orado, sino parlado y estudiado, que es un
negocio bien diferente de la oración. Deberían los tales considerar que en este
ejercicio más nos llegamos a escuchar que a parlar. Para acertar en este
negocio: Lléguese el hombre con corazón de una viejecita ignorante y humilde, y
más con voluntad dispuesta y aparejada para sentir y aficionarse a las cosas de
Dios que con entendimiento despabilado y atento para escudriñarlas, porque esto
es propio de los que estudian para saber, y no de los que oran y piensan en
Dios para llorar.
Comentario al salmo
Miserere:
Misericordia, Dios mío,
por tu bondad. Porque si en todas tus obras eres incomparable, en la
misericordia te superaste a ti mismo... Te encarnaste por misericordia,
naciste, viviste, moriste por misericordia. Tan natural te es tener
misericordia como al fuego quemar y al sol alumbrar; y antes dejará el fuego de
quemar y el sol de alumbrar, que tú de tener misericordia. ¿Acaso te faltará
misericordia para un pobre como yo, que con tanta insistencia te la pide?
Carta a Santa Teresa:
Acerca de las exigencias
del evangelio no hay que preguntar si será bueno o no seguirlas, si son o no
son observables, porque es expresión de infidelidad. El consejo de Dios no
puede dejar de ser bueno, ni es imposible de guardar, si no es a los
incrédulos, a los que se fían poco de Dios, y a los que se gobiernan por
prudencia humana; pues el que dio el consejo dará la fuerza, pues la puede
dar... Si quisiere seguir el consejo de Jesucristo, de mayor perfección en
materias de pobreza, sígalo, porque no se dio a hombres más que a mujeres y Él
hará que le vaya muy bien, como ha ido a todos los que le han seguido... Y
téngolo visto, aunque creo más a Dios que a mi experiencia: que los que son de
todo corazón pobres, con la gracia de Dios viven vida bienaventurada, como en
esta vida la viven los que aman, confían y esperan en Dios.
Tres cosas para
aprovechar mucho en poco tiempo:
Y todas estas cosas
parecen reducirse a dos: el trabajo y la oración. Has de entender que tal quedó
por el pecado el corazón del hombre para el bien obrar como la tierra para
fructificar. Vemos, pues, que la tierra para esto tiene necesidad de dos cosas:
de agua y rocío del cielo, y de trabajo y agricultura del hombre. Sin estas dos
cosas la tierra de suyo no da más que zarzas y espinas. Pues así has de
entender que nuestro corazón, después del pecado, no lleva de suyo más que
aquellas espinas que dice el Apóstol (cf. Gál 5,19-2 l). Mas si ha de dar fruto
de vida eterna, ha de ser con trabajo y sudor de nuestro rostro y también con
agua y rocío del cielo.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc02.html
Saint Peter of Alcantara Parish Church Barangay Taal, Vicariate of Saint Martin of Tours, Eastern District Vicar Foran Bocaue, Bulacan
19 de octubre
San Pedro de Alcántara
(1499-1562)
Bibliografía básica
por Carlos Bermejo, o.f.m.
He aquí una escueta
bibliografía sobre San Pedro de Alcántara, que no pretende otra cosa que
ofrecer unas obras básicas para la mejor comprensión y conocimiento de su vida,
su obra y su espiritualidad. Incluyo aquí los estudios últimos y más
definitivos sobre el santo penitente con la intención de que éstos no se queden
para consultas de los eruditos, sino que lleguen al creyente cristiano de a
pie.
AA. VV.: Un hombre
de hoy. San Pedro de Alcántara. Editorial Cisneros, Madrid 1976.— No es una
biografía del Santo. Los autores hacen un esfuerzo para captar, por una parte,
el significado de San Pedro en su tiempo y, por otra, acercar su figura y su
pensamiento al hombre de hoy. El esfuerzo ha merecido la pena, y así nos
encontrarnos con una obra que, desde la vida y pensamiento del alcantarino,
cuestiona nuestra vida e ilumina nuestra búsqueda de hombres y mujeres de hoy.
Barrado Manzano,
Arcángel, o.f.m.: San Pedro de Alcántara (1499- 1562). Estudio documentado
y crítico de su vida. Segunda edición preparada por fray Antonio Arévalo
Sánchez, o.f.m. Editorial San Antonio, Cáceres 1995.— Es ya una obra clásica
sobre el santo. Es un verdadero estudio documentado de todos los aspectos de su
vida. El autor, lejos de quedarse en la frialdad crítica de las citas, ha logrado
que la lectura de esta profunda y decisiva obra sea amena y ejemplarizante.
Quien desee conocer a San Pedro deberá leerla.
González Ramos,
Vicente: Biografía de San Pedro de Alcántara, Apoyo de la Reforma
Teresiana. Gráficas Sandoval, Plasencia 1982.— El autor ya publicó
una Vida popular de San Pedro de Alcántara que ganó el «Premio
Alcántara» de 1961. La obra, dentro de su estilo sencillo, no carece de la
profundidad del estudio crítico. El mismo autor confiesa que la ha escrito para
un lector de tipo medio. Su lectura, sencilla y ágil, es una valiosa ayuda en
el conocimiento del alcantarino.
Miglioranza, Contardo,
o.f.m.conv.: San Pedro de Alcántara. Coedición de Misiones Franciscanas
Conventuales (Buenos Aires 1982) y Cruzada Mariana (Cáceres 1982).— Obra
desenfadada, audaz, moderna. Escrita precisamente pensando en los interrogantes
del hombre actual, a quien el santo alcantarino cuestiona radicalmente. Obra
sencilla, destinada a todo tipo de lectores.
Sanz Valdivieso, Rafael,
o.f.m. (Edit.): Vida y escritos de San Pedro de Alcántara. Biblioteca de
Autores Cristianos (BAC 570), Madrid 1996, LXXVII+550 pp.— Es la más reciente
obra, y quizás la definitiva, sobre el santo penitente. En ella el especialista
encontrará una fuente para sus trabajos; pero a la vez, quien desee un primer
contacto con la vida y obra del santo, encontrará, además de su vida (150 pp),
una serie de introducciones a sus escritos que le animarán a seguir
profundizando en su conocimiento.
Triviño, María Victoria,
o.s.c.: Orar con San Pedro de Alcántara. Tau, Avila 1992.— La autora,
hermana clarisa, ha escrito esta obra como un acompañamiento para la lectura y
comprensión del Tratado de la Oración y Contemplación de San Pedro de
Alcántara. Ella, contemplativa, es un aval para el buen resultado del libro. Ni
que decir tiene que si el Tratado de la Oración y Contemplación fue
escrito también, y quizás sobre todo, para seglares, la obra que comentamos
puede ser utilizada por todo tipo de lectores que deseen iniciarse en el método
de oración alcantarino.
San Pedro de
Alcántara: Tratado de la oración y meditación. Introducción de Eduardo
Bustamante, o.f.m. Tercera edición. Rialp, Madrid 1991.— Recomiendo esta
edición, en primer lugar, por la introducción que hace fray Eduardo Bustamante
al Tratado, y porque además aporta otros escritos espirituales del santo
de gran valor.
San Pedro de
Alcántara: Tratado de la Oración y Meditación. Introducción de don
Baldomero Jiménez Duque. Segunda edición. Tau, Avila 1991.— Y esta edición la
recomiendo también por quien introduce la obra, don Baldomero Jiménez Duque,
uno de los más profundos conocedores tanto de la espiritualidad española de la
época como de la figura del santo alcantarino.
Carlos Bermejo, O.F.M.,
Conocer a San Pedro de Alcántara. Bibliografía básica,
en Santuario (Arenas de San Pedro), núm. 123, septiembre- octubre de 1998, 44-46.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/santoral/pedroalc07.html
Œuvres Spirituelles de Saint Pierre d’Alcantara, Traduites en français par le P. Marcel Bouix : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/alcantara/table.htm





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