samedi 4 avril 2020

Saint FRANÇOIS MARTO, enfant pastoureau et voyant


Saint François Marto (+1919)

Un des enfants auxquels la Sainte Vierge apparut à Fatima. François mourut à onze ans d'une courte maladie qu'il supporta avec courage et dévotion le 4 avril 1919.

- François à Fatima le 13 mai 2017: les petits bergers, exemples de sainteté pour «surmonter les souffrances» de la vie (radio Vatican)

Pèlerinage du pape François au sanctuaire de Notre Dame de Fatima à l'occasion du centenaire des Apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à la Cova da Iria, 12-13 mai 2017, homélie du Saint Père.

- les deux petits bergers de Fatima, témoins des apparitions de la Vierge, canonisés le 13 mai 2017 par le Pape François lors de son voyage au sanctuaire marial portugais.

- Consistoire pour la canonisation de bienheureux, dont les voyants de Fatima le 20 avril 2017.

Vidéo du Vatican sur la webTV de la CEF

- Les petits voyants de Fatima sur la voie de la sainteté.

- décret du 23 mars 2017 reconnaissant un miracle attribué au bienheureux Francesco Marto, né le 11 juin 1908 et mort le 4 avril 1919, et à la bienheureuse Giacinta Marto, née le 11 mars 1910 et morte le 20 février 1920.

Jacinthe mourut le 20 février 1920.

Homélie de sa sainteté le pape Jean-Paul II pour la béatification des vénérables Jacinthe et François, pastoureaux de Fátima, au sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire de Fátima, Samedi 13 mai 2000.

"Je te bénis, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits.
Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante, jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.

Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l'humanité!""Comme à Lourdes, à Fatima également la Vierge a choisi des enfants, François, Jacinthe et Lucie, comme destinataires de son message. Ils l'ont accueillie si fidèlement qu'ils méritent non seulement d'être reconnus comme témoins crédibles des apparitions, mais de devenir eux-mêmes un exemple de vie évangélique.

Lucie, leur cousine à peine plus âgée encore vivante, a tracé des portraits significatifs des deux nouveaux bienheureux. François était un enfant bon, réfléchi, à l'âme contemplative ; alors que Jacinthe était vive, plutôt susceptible, mais très douce et aimable."

(source: Il y aura des saints parmi les enfants - Jean-Paul II, Audience Générale du mercredi 17 mai 2000 - site du Vatican)

Lucie, la troisième enfant, est décédée le 13 février 2005 au Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.

À Aljustrel près de Fatima au Portugal, en 1919, le bienheureux François Marto. À l'âge de onze ans, il fut consumé par une brève maladie, mais se signala par sa douceur, sa persévérance dans les épreuves et dans la foi, et par son assiduité à la prière.

Martyrologe romain

"Ne croyez pas que le jeune âge soit un obstacle au chemin vers la perfection consommée, autrement dit la sainteté", avait dit le Pape Pie XII, et bien des années auparavant son prédécesseur Pie X, avait affirmé : "Il y aura des saints parmi les enfants".

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10243/Saint-Francois-Marto.html



BÉATIFICATION DES VÉNÉRABLES JACINTHE ET FRANÇOIS,
PASTOUREAUX DE FÁTIMA,
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA

HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE PAPE JEAN PAUL II
Samedi 13 mai 2000


1. "Je te bénis, Père, [...] d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits" ( Mt 11, 25).

Chers frères et soeurs, avec ces paroles, Jésus loue le Père céleste pour ses desseins; Il sait que personne ne peut venir à Lui si le Père ne l'attire pas (cf. Jn 6, 44), c'est pourquoi il loue son dessein et y adhère filialement:  "Oui, Père, cat tel a été ton bon plaisir" ( Mt 11, 26). Il t'a plu d'ouvrir ton Royaume aux tout-petits.

Selon le dessein divin, "une femme vêtue de soleil" ( Ap 12, 1) est venue du Ciel sur cette terre, à la recherche des tout-petits préférés du Père. Elle leur parle avec une voix et un coeur de mère:  elle les invite à s'offrir comme victimes de réparation, se disant prête à les conduire, de façon sûre, jusqu'à Dieu. Et voilà que ces derniers voient sortir de ses mains maternelles une lumière qui pénètre en eux, si bien qu'ils se sentent plongés en Dieu comme lorsqu'une personne - expliquent-ils eux-mêmes - se contemple dans un miroir.

Plus tard, François, l'un des trois enfants choisis, observait:  "Nous brûlions dans cette lumière qui est Dieu et nous ne nous consumions pas. Comment Dieu est-il? On ne peut pas le dire. Cela est certain, nous ne pourrons jamais le dire". Dieu est une lumière ardente mais qui ne consume pas. Ce fut la même perception qu'eût Moïse, lors-qu'il vit Dieu dans le buisson ardent; à cette occasion Dieu lui parla, se disant inquiet pour l'esclavage de son peuple et décidé à le libérer par son intermédiaire:  "Je serai avec toi" (cf. Ex 3, 2- 12). Ceux qui accueillent cette présence deviennent demeure et, en conséquence, "buisson ardent" du Très-Haut.

François console Jésus

2. Ce qui émerveillait davantage le bienheureux François et le pénétrait était Dieu dans cette lumière immense qui les avait rejoints tous les trois dans la profondeur de leur être. Ce n'est qu'à lui, cependant, que Dieu se fit connaître "si triste", comme il disait. Une nuit, son père l'entendit sangloter et lui demanda pourquoi il pleurait; son fils répondit:  "Je pensais à Jésus qui est si triste à cause des péchés que l'on accomplit contre Lui". Un unique désir - si caractéristique de la façon de penser des enfants - fait désormais agir François et c'est celui de "consoler Jésus et de faire en sorte qu'il soit content".

Il s'opère dans sa vie une transformation que l'on pourrait qualifier de radicale; une transformation certainement peu commune pour un enfant de son âge. Il s'engage dans une vie spirituelle intense, avec une prière si assidue et fervente qu'il rejoint une véritable forme d'union mystique avec le Seigneur. C'est précisément cela qui le pousse à une purification croissante de l'esprit, grâce à de nombreuses renonciations à ce qui lui plaît et même aux jeux innocents des enfants.

François endura les grandes souffrances causées par la maladie, dont il mourut ensuite, sans jamais se plaindre. Rien ne lui semblait suffire pour consoler Jésus; il mourut avec le sourire aux lèvres. Le désir était grand chez cet enfant de réparer les offenses des pécheurs, en offrant dans ce but l'effort d'être bon, les sacrifices, la prière. Jacinthe, sa soeur plus jeune que lui de presque deux ans, vivait également animée par les mêmes sentiments.

Un rappel à la conversion

3. "Puis un second signe apparut au ciel:  un énorme dragon" ( Ap 12, 3).

Ces paroles que nous avons entendues dans la première lecture de la Messe nous incitent à penser à la grande lutte entre le bien et le mal, ainsi qu'à constater comment l'homme, en mettant Dieu de côté, ne peut pas atteindre le bonheur, et finit même par se détruire.

Combien de victimes au cours du dernier siècle du second millénaire! La pensée se tourne vers les horreurs des deux "grandes guerres" et celles des autres guerres dans tant de parties du monde, vers les camps de concentration et d'extermination, les goulags, les purifications ethniques et les persécutions, le terrorisme, les enlèvements de personnes, la drogue, les attentats contre la vie à naître et la famille.

Le message de Fatima est un rappel à la conversion, en faisant appel à l'humanité afin qu'elle ne joue pas le jeu du "dragon", qui avec la "queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre" ( Ap 12, 4). Le dernier objectif de l'homme est le Ciel, sa véritable maison où le Père céleste, dans son amour miséricordieux, est en attente de tous.

Dieu désire que personne ne se perde; c'est pourquoi, il y a deux mille ans, il a envoyé son Fils sur la terre pour "chercher et sauver ce qui était perdu" ( lc 19, 10). Il nous a sauvés par sa mort sur la croix. Que personne ne rende cette Croix vaine! Jésus est mort et ressuscité pour être "l'aîné d'une multitude de frères" ( Rm 8, 29).

Dans sa sollicitude maternelle la Très Sainte Vierge est venue ici, à Fatima, pour demander aux hommes de "ne plus offenser Dieu, Notre Seigneur, qui est déjà très offensé". C'est la douleur d'une mère qui l'oblige à parler; le destin de ses enfants est en jeu. C'est pourquoi Elle demande aux pastoureaux:  "Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs; tant d'âmes finissent en enfer parce que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles".

Jacinthe convertit les pécheurs

4. La petite Jacinthe a partagé et vécu cette douleur de la Madone, en s'offrant héroïquement comme victime pour les pécheurs. Un jour, lorsqu'elle et François avaient désormais contracté la maladie qui les obligeait à rester au lit, la Vierge Marie vint leur rendre visite à la maison, comme le raconte Jacinthe:  "La Madone est venue nous voir et elle a dit que bientôt elle viendra prendre François pour l'emmener au Ciel. A moi, elle a demandé si je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui". Et lorsque le moment du départ de François s'approche, la petite lui recommande:  "De ma part porte de nombreux saluts à Notre Seigneur et à la Madone et dit leur que je suis disposée à supporter tout ce qu'ils voudront pour convertir les pécheurs". Jacinthe était restée tellement frappée par la vision de l'enfer, qui avait eu lieu lors de l'apparition de juillet, que toutes les mortifications et pénitences lui semblaient peu de choses pour sauver les pécheurs.

Jacinthe pourrait très bien s'exclamer avec saint Paul:  "En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise" ( Col 1, 24). Dimanche dernier, au Colisée à Rome, nous avons fait mémoire des très nombreux témoins de la foi du XX siècle, en rappelant, à travers les témoignages incisifs qui nous ont été laissés, les souffrances qu'ils ont subies. Une nuée innombrable de courageux témoins de la foi nous a laissé un précieux héritage, qui devra rester vivant au cours du troisième millénaire. Ici à Fatima, où ont été préannoncés ces temps de tribulations et où la Madone à demandé de prier et de faire pénitence pour les abréger, je désire aujourd'hui rendre grâce au Ciel pour la force du témoignage qui s'est manifestée dans toutes ces vies. Et je désire une fois de plus célébrer la bonté du Seigneur envers moi, quand, durement frappé le 13 mai 1981, je fus sauvé de la mort. J'exprime également ma reconnaissance à la bienheureuse Jacinthe pour les sacrifices et les prières faites pour le Saint-Père, qu'elle avait tant vu souffrir.

La Vierge a besoin de nos prières et de nos sacrifices

5. "Je te bénis, Père, d'avoir révélé cela aux tout-petits". La louange de Jésus prend aujourd'hui la forme solennelle de la béatification des pastoureaux François et Jacinthe. L'Eglise désire, par ce rite, placer sur le lucernaire ces deux petites flammes que Dieu a allumées pour illuminer l'humanité en ses heures sombres et remplies de crainte. Que ces lumières resplendissent donc sur le chemin de cette multitude immense de pèlerins et de ceux qui nous accompagnent à travers la radio et la télévision. Que François et Jacinthe soient une lumière amie qui illumine le Portugal tout entier et, de façon particulière, ce diocèse de Leiria-Fatima.

Je remercie Mgr Serafim, Evêque de cette illustre Eglise particulière, pour ses paroles de bienvenue et avec une grande joie je salue tout l'épiscopat portugais et les communautés ecclésiales respectives que j'aime de tout coeur et que j'exhorte à imiter leurs saints. Un salut fraternel s'adresse aux cardinaux et aux évêques présents, avec une mention particulière pour les pasteurs des communautés des pays de langue portugaise:  que la Vierge Marie obtienne la réconciliation au peuple angolais; qu'elle apporte son réconfort aux victimes des inondations au Mozambique; qu'elle veille sur les pas du Timor Lorasae, de la Guinée Bissau, du Cap-Vert, de São Tomé et Principe; et qu'elle conserve dans l'unité de la foi ses fils et ses filles du Brésil.

J'adresse un salut respectueux au Premier ministre et aux Autorités qui ont voulu participer à cette célébration. Je profite de l'occasion pour exprimer, à la personne du Chef du gouvernement, ma reconnaissance à chacun pour la collaboration grâce à laquelle ce pèlerinage a été rendu possible. Je donne un baiser cordial et un bénédiction particulière à la paroisse et à la ville de Fatima, qui se réjouissent aujourd'hui pour leurs enfants élevés aux honneurs des autels.


6. Ma dernière parole s'adresse aux enfants:  Chers enfants, je vois que nombreux parmi vous portent des vêtements semblables à ceux portés par François et Jacinthe. Ils vous vont très bien! Le problème est que, ce soir ou demain, vous ôterez ces vêtements et... les  pastoureaux   disparaîtront.  Ne croyez-vous pas qu'ils ne devraient pas disparaître? La Madone a besoin de chacun de vous pour consoler Jésus, triste en raison des torts qui lui sont faits; elle a besoin de vos prières et de vos sacrifices pour les pécheurs.

Demandez à vos parents et à vos enseignants de vous inscrire à l'"école" de la Madone, afin qu'elle vous enseigne à devenir comme les pastoureaux, qui cherchaient à faire ce qu'Elle leur demandait. Je vous dis que "l'on progresse davantage en peu de temps de soumission et de dépendance à Marie que durant des années entières d'initiatives personnelles, reposant seulement sur soi-même" (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Très Sainte Vierge, n. 155). C'est ainsi que les pastoureaux sont devenus rapidement saints. Une femme qui avait accueilli Jacinthe à Lisbonne, en entendant les conseils si beaux et si sages que la petite lui donnait, lui demanda qui les lui avait enseignés. "C'est la Madone" - lui répondit-elle. En se laissant guider, avec une générosité totale, par une Maîtresse si bonne, Jacinthe et François ont rejoint en peu de temps les sommets de la perfection.


7. "Je te bénis, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits"

Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante, jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.

Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l'humanité!

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2000/documents/hf_jp-ii_hom_20000513_beatification-fatima.html



Canonisation de Francisco et Jacinta Marto, le 13 mai 2017, Fatima



à l'occasion du centenaire des apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à la Cova da Iria
(12-13 mai 2017)

MESSE DE CANONISATION DE FRANCISCO ET JACINTA MARTO
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Parvis du Sanctuaire de Fátima
Samedi 13 mai 2017


« Apparut dans le ciel une femme ayant le soleil pour manteau » atteste le voyant de Patmos dans l’Apocalypse (12,1), faisant aussi observer qu’elle est sur le point de donner naissance à un fils. Puis, dans l’Evangile, nous avons entendu Jésus dire au disciple : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Nous avons une Mère ! Une “Dame très belle“, comme disaient entre eux les voyants de Fatima sur la route de la maison, en ce jour béni du 13 mai, il y a cent ans. Et, le soir, Jacinthe ne réussit pas à se retenir, et elle révèle le secret à sa maman : « Aujourd’hui j’ai vu la Vierge ». Ils avaient vu la Mère du ciel. Le regard d’un grand nombre s’est dirigé dans la direction que suivaient leurs yeux, mais… ils ne l’ont pas vue. La Vierge Mère n’est pas venue ici pour que nous la voyions : pour cela nous aurons toute l’éternité, si nous allons au ciel, bien entendu.

Mais elle, présageant et nous mettant en garde contre le risque de l’enfer où mène la vie – souvent proposée et imposée – sans Dieu et qui profane Dieu dans ses créatures, elle est venue nous rappeler la lumière de Dieu qui demeure en nous et qui nous couvre, car, comme nous l’avons entendu dans la première lecture, « l’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu » (Ap 12, 5). Et, selon les paroles de Lucie, les trois privilégiés se trouvaient dans la lumière de Dieu qui rayonnait de la Vierge. Elle les enveloppait dans le manteau de lumière que Dieu lui avait donné. Comme le croient et le sentent de nombreux pèlerins, si non tous, Fatima est surtout ce manteau de lumière qui nous couvre, ici comme partout ailleurs sur la terre quand nous nous réfugions sous la protection de la Vierge Marie pour lui demander, comme l’enseigne le Salve Regina, “montre-nous Jésus”.

Chers pèlerins, nous avons une Mère, nous avons une Mère! Cramponnés à elle comme des enfants, vivons de l’espérance fondée sur Jésus, car, comme nous l’avons entendu dans la seconde lecture, à cause de Jésus-Christ, et de lui seul, ceux qui reçoivent en abondance le don de la grâce qui les rend justes régneront dans la vie (cf. Rm 5,17). Quand Jésus est monté au ciel, il a apporté auprès du Père céleste l’humanité – notre humanité – qu’il avait assumée dans le sein de la Vierge Mère ; et il ne s’en séparera jamais plus. Fixons notre espérance, comme une ancre, dans cette humanité placée dans le ciel à la droite du Père (cf. Ep 2,6). Que cette espérance soit le levier de la vie de chacun de nous ! Une espérance qui nous soutient toujours, jusqu’au dernier souffle.

Forts de cette espérance, nous sommes réunis ici pour remercier des innombrables bienfaits que le Ciel a accordés au cours de ces cent années, passées sous ce manteau de lumière que la Vierge, à partir de ce Portugal porteur d’espérance, a étendue aux quatre coins de la terre. Nous avons comme exemples devant nos yeux saint François Marto et sainte Jacinthe, que la Vierge Marie a introduits dans la mer immense de la lumière de Dieu et y a conduits pour l’adorer. De là leur venait la force de surmonter les contrariétés et les souffrances. La présence divine devint constante dans leur vie, comme cela se manifeste clairement par la prière insistante pour les pécheurs et par le désir permanent de rester près de “Jésus caché” dans le Tabernacle.

Dans ses Mémoires (III, n. 6), Sœur Lucie donne la parole à Jacinthe qui venait d’avoir une vision : « Ne vois-tu pas beaucoup de routes, beaucoup sentiers et de champs pleins de gens qui souffrent de faim et qui n’ont rien à manger ? Et le Saint-Père dans une église, devant le Cœur Immaculé de Marie en prière ? Et beaucoup de monde en prière avec lui ? ». Merci frères et sœurs, de m’accompagner ! Je ne pouvais pas ne pas venir ici pour vénérer la Vierge Mère et lui confier ses fils et ses filles. Sous son manteau ils ne se perdent pas ; de ses bras viendront l’espérance et la paix dont ils ont besoin, et que je demande pour tous mes frères dans le baptême et en humanité, en particulier pour les malades et les personnes avec handicap, pour les détenus et les chômeurs, pour les pauvres et les personnes abandonnées. Chers frères, prions Dieu dans l’espérance que les hommes nous écoutent ; et adressons-nous aux hommes avec la certitude que Dieu nous porte secours.  

En effet, il nous a créés comme une espérance pour les autres, une espérance réelle et réalisable selon l’état de vie de chacun. En “demandant” et “exigeant” de chacun de nous l’accomplissement de son devoir d’état (Lettre de Sœur Lucie, 28 février 1943), le ciel déclenchait une vraie mobilisation générale contre cette indifférence qui nous gèle le cœur et aggrave notre myopie. Nous ne voulons pas être une espérance avortée ! La vie ne peut survivre que grâce à la générosité d’une autre vie. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24), a dit et fait le Seigneur qui nous précède toujours. Quand nous passons par quelque croix, il y est déjà passé en premier. Ainsi nous ne montons pas sur la croix pour trouver Jésus ; mais c’est lui qui s’est humilié et qui est descendu jusqu’à la croix pour nous trouver et, en nous, vaincre les ténèbres du mal et nous reconduire à la lumière.

Sous la protection de Marie, nous sommes, dans le monde, des sentinelles du matin qui savent contempler le vrai visage de Jésus Sauveur, celui qui brille à Pâques, et redécouvrir le visage jeune et beau de l’Eglise, qui resplendit quand elle est missionnaire, accueillante, libre, fidèle, pauvre en moyens et riche d’amour.

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Qui était Francisco Marto, le petit berger qui a vu la Vierge à Fatima ?

Le 13 mai prochain (2017), le pape François sera au Portugal pour le centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima. À cette occasion seront canonisés deux des trois enfants qui y ont vu la Sainte Vierge en 1917 : Francisco et Jacinta Marto.

Nous sommes en 1917, l’Europe est en pleine guerre. Les trois petits bergers – Francisco, Jacinta et Lucia — font paître leur troupeau dans la Cova da Iria (« Anse d’Irène »), à environ 2 kilomètres de Fatima, lorsqu’une « Dame plus resplendissante que le soleil » leur apparaît, tenant dans ses mains un chapelet tout blanc. Par trois fois, avant cette première apparition (sur six), un ange était venu les avertir, leur prédisant « un événement de grâce divine » et les invitant à offrir « prières et sacrifices en guise de réparation pour les péchés des hommes ». Une vision qui restera gravée dans leurs cœurs et dont ils ne parleront à quiconque, si ce n’est Lucia, leur cousine, bien plus tard.

Qui sont les deux jeunes enfants que le pape François canonisera le 13 mai prochain, lors de son pèlerinage à Fatima ? Aleteia vous propose de commencer par la découverte de Francisco, dont beaucoup de témoins affirment avoir reçu des « dons de grâce » après lui avoir demandé de prier pour eux. En attendant le deuxième volet de la série, consacré à Jacinta.

Francisco, sa vocation

Francisco était le dixième d’une fratrie de onze enfants. Il était d’une « obéissance exemplaire » confièrent ses parents Olimpia et Manuel Marto. Un enfant « patient, doux et réservé, enclin à la contemplation ». Dans le jeu, il acceptait gentiment la défaite, et même s’il gagnait et ses camarades s’obstinaient à lui ravir sa victoire, il se pliait sans broncher. Il avait également une tendance à l’isolement et ne se préoccupait pas si les autres tendaient à le laisser un peu à l’écart. Selon divers témoins, il aimait le silence et ne cherchait jamais la bagarre. Le petit berger adorait la nature, la poésie et la musique, et avait un grand cœur.

La Vierge Marie, lors de sa première apparition, le 13 mai 1917, lui prédit qu’il irait bientôt au ciel, mais qu’avant il devait réciter beaucoup de chapelets. Ce que je le jeune Francisco fit jusqu’à sa mort, le 4 avril 1919, emporté par une grippe espagnole, qu’il accueillit comme « un don immense » pour consoler le Christ — »si triste à cause de tant de péchés « , disait-il — pour racheter les péchés des âmes et gagner le paradis », rapportent les biographes. Le site de référence des apparitions de Fatima en Belgique, Fatima.be, rapporte le récit de personnes présents durant ses derniers jours :

« Un jour, deux dames s’entretenaient avec lui, et l’interrogeaient au sujet de la carrière qu’il voudrait suivre quand il serait grand:

— Tu veux être charpentier ? dit l’une d’elles ;

— Non, madame, répondait l’enfant.

— Tu veux être militaire ? dit l’autre dame ;

— Non, madame.

— Tu ne désirerais pas être médecin ? ;

— Non plus.

— Moi je sais bien ce que tu voudrais être… Être prêtre ! Dire la messe, confesser, prêcher… N’est-ce pas vrai ? ;

— Non madame, je ne veux pas être prêtre.

— Alors que veux-tu être ? ;

— Je ne veux rien ! Je veux mourir, et aller au Ciel !  »

« C’était là une vraie décision », confia Antonio, le père de Francisco. Deux jours avant sa mort, Francisco demanda à faire sa première communion et confia à sa petite sœur Jacinta : « Aujourd’hui je suis plus heureux que toi, parce que j’ai Jésus dans mon cœur ! ». Le 10 au soir, avant d’expirer, il dira à sa maman : »Regarde maman, cette belle lumière, là près de la porte ! Maintenant je ne la vois plus ! », dans un beau sourire angélique, sans souffrance ni gémissement. Le jeune garçon n’avait pas encore 11 ans ! La Mère de Jésus le lui avait promis. Elle serait venue s’il priait beaucoup de chapelets. « Il en priait neuf par jour et avait fait des sacrifices héroïques », pour éviter les péchés. Et quand il n’eut plus la force de les réciter — « Oh, maman ! Je n’ai plus la force de dire le chapelet, et les Ave Maria que je dis, je les dis avec tellement de vide ! », disait-il — sa maman consola son âme plein d’amertume en lui disant : « Si tu ne peux réciter le chapelet avec les lèvres, lui disait sa mère, récite-le avec le cœur. Notre-Dame l’entend aussi bien ; elle en est aussi contente ! ».

La dépouille de Francisco restera dans le cimetière paroissial jusqu’au 13 mars 1952, date à laquelle elle fut transférée dans la chapelle à droite du Grand Autel de la basilique Notre-Dame du Rosaire à Fatima. Juste en face de la dépouille de sa petite sœur, déposée le 1er mai 1951, soit un an auparavant. À leurs côtés, la dépouille de leur cousine, sœur Lucia, déposée le 19 février 2006.

Les humiliations de Francisco

Que d’humiliations subies par ce petit garçon, lorsque la nouvelle de la première apparition de la Vierge s’ébruita dans le village d’Aljustrel où il vivait avec sa famille. À l’école, on se moquait de lui, jusqu’à son propre maître qui ne croyait pas en Dieu et le traitait de « faux voyant ». Mais Francisco ne se plaignait jamais, supportait tous les affronts verbaux et physiques sans rien dire, au point que ses parents n’en surent jamais rien. « Vous aurez beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort », avait prévenu la Vierge Marie aux trois pastoureaux.

Sa récompense sur terre

17 ans après le pèlerinage de Jean Paul II à Fatima, en mai 2000, au cours duquel Francisco fut béatifié avec sa sœur Jacinta (48 ans après l’ouverture du procès), le pape François revient sur les lieux pour célébrer le centenaire des apparitions et proclamer, le 13 mai prochain, leur canonisation, qui fera d’eux les premiers enfants, frère et sœur,  non-martyrs, à devenir saints ensemble, et ouvrira la voie à la béatification d’autres enfants morts si jeunes en « odeur de sainteté ». Le premier miracle obtenu par leur intercession et retenu pour leur béatification, était la guérison, le 25 mars 1987, de María Emilia Santos, de Leiria (Portugal), paraplégique, suite à une neuvaine récitée lors d’une retraite pour les malades, à Fatima.

Les petits voyants de Fatima François et Jacinthe Marto bientôt saints ?

Lucie, leur cousine, qui fut aussi témoin des apparitions, pourrait elle aussi être béatifiée puis canonisée, mais son décès est récent (2005). L’enquête diocésaine pour sa béatification a été clôturée solennellement le 13 février dernier.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/05/04/qui-etait-francisco-marto-le-petit-berger-qui-a-vu-la-vierge-a-fatima/

Deux petits bergers de Fatima seront canonisés le 13 mai lors du voyage du Pape

La rédaction d'Aleteia - publié le 20/04/17 - mis à jour le 11/05/17

François et Jacinthe Marto, témoins des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (Portugal), vont rejoindre la cohorte des saints de l'Église.

La nouvelle était attendue, elle a été confirmée ce jeudi 20 avril au matin. François et Jacinthe, deux des trois bergers de Fatima, seront canonisés par le pape François, le 13 mai prochain, lors de son voyage sur le lieu des apparitions, cent ans après les faits. Lucie, leur sœur, qui fut aussi témoin des apparitions, pourrait elle aussi être canonisée, mais son décès est récent (2005) et son procès est en cours d’instruction.

La Sainte Vierge est apparue pour la première fois aux trois enfants le 13 mai 1917 puis s’est ensuite manifestée à cinq autres reprises. « La dame toute vêtue de blanc » demandait notamment aux jeunes voyants de revenir prier régulièrement. Au cours de la troisième apparition, Marie aurait révélé plusieurs « secrets » aux enfants. Enfin, le 13 octobre 1917, une foule immense assiste à des miracles exceptionnels, dont la fameuse « danse du soleil », attestée par de très nombreuses sources.

François et Jacinthe ne survivront pas longtemps à ces apparitions. Atteints par la grippe espagnole qui ravage l’Europe à l’issue de la Première guerre mondiale, ils meurent successivement. François le premier, le 4 avril 1919, à l’âge de 10 ans. Jacinthe la seconde, le 20 février 1920, à l’âge de 9 ans. Ce sont donc ces deux figures qui seront honorées le 13 mai prochain par le pape François à Fatima et qui vont rejoindre la belle liste des saints enfantins.

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APPARITIONSBÉATIFICATION ET CANONISATIONFATIMAMIRACLEPAPE FRANÇOIS

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/04/20/les-petits-bergers-de-fatima-seront-canonises-le-13-mai-lors-du-voyage-du-pape/

Francisco Marto, le petit saint consolateur de Fatima

Anne Bernet - publié le 03/04/24

"J’ai cherché des consolateurs et n’en ai pas trouvé." Combien sommes-nous à nous préoccuper de cette parole de l’Écriture ? Sans la connaître, car il ne savait pas lire, un petit garçon de 9 ans en a fait jusqu’à son dernier souffle l’objet de toutes ses pensées… Béatifié le 13 mai 2000, Francisco, le petit berger qui a vu la Vierge à Fatima, est fêté le 4 avril.

« Que faites-vous ? Priez, priez beaucoup ! Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde ; offrez sans cesse au Très Haut des prières et des sacrifices. […] » Tel est le reproche qu’adresse à trois enfants qu’il surprend en train de jouer au lieu de prier, un jour de l’été 1916, l’ange du Portugal, venu les préparer à la mission dont Notre-Dame les chargera quelques mois plus tard. Peut-on exiger d’enfants dont l’aînée n’a pas 10 ans de prier sans cesse et offrir des sacrifices ? Oui, si le Ciel a sur eux des desseins de miséricorde qui dépassent notre entendement.

Une sorte d’effroi

À 8 ans — il est né le 11 juin 1908 —, le petit Francisco Marto n’a, évidemment, de prime abord, aucune volonté de renoncer à ses innocents plaisirs, chanter et jouer du fifre, cette petite flûte traversière, et cela se comprend. Reste que les apparitions de l’ange ont sur lui, comme sur sa sœur Jacinta et sa cousine Lucia, un effet si considérable qu’il n’a bientôt plus aucune envie de revenir à ses distractions ordinaires. Une sorte d’effroi a saisi les trois jeunes bergers, avec la révélation du monde invisible qu’ils touchent soudain et les enjeux de salut et de perdition qui l’accompagnent, auxquels les adultes tentent de ne pas penser… 

Quand il se consumera en prières incessantes, Francisco ne songera plus à ses intérêts mais agira porté par un sentiment qui le dépasse : l’amour de Dieu.

Dans quelques mois, le 13 mai 1917, lors de sa première apparition de la Cova de Iria, Notre-Dame promettra le paradis à Francisco, à condition qu’il « récite beaucoup de chapelets », ce à quoi il s’engagera. Reste que cette promesse, pour sincère qu’elle soit, relève de la crainte de Dieu et de ses châtiments. D’ici peu, il n’en ira plus de même et, quand il se consumera en prières incessantes, Francisco ne songera plus à ses intérêts mais agira porté par un sentiment qui le dépasse : l’amour de Dieu.

En feu dans cette lumière de Dieu

Que s’est-il passé pour que cet enfant ordinaire franchisse d’un bond toutes les étapes de la vie mystique et s’élève au plus haut niveau de la contemplation ? Lors de la seconde apparition à Fatima, le 13 juin, Notre-Dame a permis que les trois enfants se « voient en Dieu » et puissent contempler un bref instant la Sainte Trinité. Si les deux filles, surtout Jacinta, seront infiniment plus marquées, le mois suivant, par l’effroyable vision de l’enfer et le sort des pécheurs qui s’y précipitent, Francisco, lui, ne va jamais se remettre de cette vision trinitaire. Comme il l’exprimera, avec des mots qui ne sont pas ceux d’un enfant : « Nous étions comme en feu dans cette lumière qui est Dieu et nous ne brûlions pas. Il est si beau, si bon que nous ne pouvons le dire ! Mais quelle peine qu’Il soit si triste ! Ah, si je pouvais le consoler. »

Ainsi ce petit analphabète a-t-il su en même temps, dans la limite de notre compréhension humaine, ce qu’est Dieu, dans Sa grandeur, Sa beauté, Sa perfection, et eu l’incroyable révélation que le Tout-Puissant se désole de voir ses créatures, tant aimées qu’Il a livré pour elles son Fils unique, se détourner de son amour et sa miséricorde pour courir obstinément à leur perte. Face au Christ de Gethsémani dont les disciples n’ont pu veiller une heure avec lui, Francisco est saisi d’une compassion agissante, démesurée. Dès lors, il ne vivra que pour consoler son Seigneur, tenter d’apaiser cette tristesse qui lui a brisé le cœur.

« Je pense à Dieu qui est si triste »

Jacinta, sa sœur, se découvrira une vocation réparatrice et expiatrice, acceptant des souffrances dépassant l’entendement pour sauver des pécheurs ; Francisco, lui, sera un consolateur et rien d’autre ne comptera plus à ses yeux. À Lucia, qui lui demande : « Qu’est-ce que tu aimes le mieux ? Consoler Notre-Seigneur ou convertir les pécheurs pour que moins d’âmes tombent en enfer ? », il réplique : « Consoler Notre-Seigneur. N’as-tu pas remarqué combien Notre-Dame est devenue triste quand Elle a dit qu’il ne fallait plus offenser Notre-Seigneur qui était déjà trop offensé ? Je voudrais consoler Notre-Seigneur et convertir les pécheurs pour qu’ils ne l’offensent plus. » Quand les adultes s’étonnent du temps qu’il passe en prière à l’église, devant le tabernacle, il explique : « Je pense à Dieu qui est si triste à cause de tant de péchés. Ah, si j’étais capable de lui faire plaisir ! » 

Pour consoler Jésus

Averti par la Vierge que sa sœur et lui iront bientôt la rejoindre au Ciel, leur seule ambition, Francisco se prépare à cette mort, dont il sait qu’elle sera douloureuse mais que « Dieu sera son réconfort » dans l’épreuve. Quand, frappé par la grippe espagnole, il doit, fin décembre 1918, s’aliter pour ne plus se relever, son seul regret est de ne plus pouvoir se rendre à son rendez-vous quotidien avec « Jésus caché », suppliant Lucia d’y aller pour lui. Jamais, même à l’agonie, torturé par des migraines et une fièvre incessantes, il ne retranchera rien de ses prières et ses pénitences, refusant de retirer son cilice, car c’est « pour consoler Notre-Seigneur, pour Jésus, pour Notre-Dame, les pécheurs et le Pape ». Il rend l’âme le 4 avril, après avoir reçu l’Eucharistie. Ses derniers mots à sa mère seront : « Oh, Maman, est-ce que tu vois cette belle lumière près de la porte ? »

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2024/04/03/francisco-marto-le-petit-saint-consolateur-de-fatima/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal


APOSTOLIC JOURNEY
OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II
TO FÁTIMA (MAY, 12-13, 2000)

HOMILY OF HIS HOLINESS POPE JOHN PAUL II

BEATIFICATION OF FRANCISCO AND JACINTA MARTO
SHEPERDS OF FATIMA
Saturday, 13 May 2000
Fátima


1. "Father, ... to you I offer praise; for what you have hidden from the learned and the clever you have revealed to the merest children" (Mt 11: 25).

With these words, dear brothers and sisters, Jesus praises the heavenly Father for his designs; he knows that no one can come to him unless he is drawn by the Father (cf. Jn 6: 44); therefore he praises him for his plan and embraces it as a son:  "Yes, Father, for such was your gracious will" (Mt 11: 26). You were pleased to reveal the kingdom to the merest children.

According to the divine plan, "a woman clothed with the sun" (Rv 12: 1) came down from heaven to this earth to visit the privileged children of the Father. She speaks to them with a mother's voice and heart:  she asks them to offer themselves as victims of reparation, saying that she was ready to lead them safely to God. And behold, they see a light shining from her maternal hands which penetrates them inwardly, so that they feel immersed in God just as - they explain - a person sees himself in a mirror.

Later Francisco, one of the three privileged children, exclaimed:  "We were burning in that light which is God and we were not consumed. What is God like? It is impossible to say. In fact we will never be able to tell people". God:  a light that burns without consuming. Moses had the same experience when he saw God in the burning bush; he heard God say that he was concerned about the slavery of his people and had decided to deliver them through him:  "I will be with you" (cf. Ex 3: 2-12). Those who welcome this presence become the dwelling-place and, consequently, a "burning bush" of the Most High.

2. What most impressed and entirely absorbed Bl. Francisco was God in that immense light which penetrated the inmost depths of the three children. But God told only Francisco "how sad" he was, as he said. One night his father heard him sobbing and asked him why he was crying; his son answered:  "I was thinking of Jesus who is so sad because of the sins that are committed against him". He was motivated by one desire - so expressive of how children think - "to console Jesus and make him happy".

A transformation takes place in his life, one we could call radical:  a transformation certainly uncommon for children of his age. He devotes himself to an intense spiritual life, expressed in assiduous and fervent prayer, and attains a true form of mystical union with the Lord. This spurs him to a progressive purification of the spirit through the renunciation of his own pleasures and even of innocent childhood games.

Francisco bore without complaining the great sufferings caused by the illness from which he died. It all seemed to him so little to console Jesus:  he died with a smile on his lips. Little Francisco had a great desire to atone for the offences of sinners by striving to be good and by offering his sacrifices and prayers. The life of Jacinta, his younger sister by almost two years, was motivated by these same sentiments.

3. "Another portent appeared in heaven; behold, a great red dragon" (Rv 12: 3).

These words from the first reading of the Mass make us think of the great struggle between good and evil, showing how, when man puts God aside, he cannot achieve happiness, but ends up destroying himself.

How many victims there have been throughout the last century of the second millennium! We remember the horrors of the First and Second World Wars and the other wars in so many parts of the world, the concentration and extermination camps, the gulags, ethnic cleansings and persecutions, terrorism, kidnappings, drugs, the attacks on unborn life and the family.

The message of Fátima is a call to conversion, alerting humanity to have nothing to do with the "dragon" whose "tail swept down a third of the stars of heaven, and cast them to the earth" (Rv 12: 4). Man's final goal is heaven, his true home, where the heavenly Father awaits everyone with his merciful love.

God does not want anyone to be lost; that is why 2,000 years ago he sent his Son to earth, "to seek and to save the lost" (Lk 19: 10). And he saved us by his death on the cross. Let no one empty that Cross of its power! Jesus died and rose from the dead to be "the first-born among many brethren" (Rom 8: 29).

In her motherly concern, the Blessed Virgin came here to Fátima to ask men and women "to stop offending God, Our Lord, who is already very offended". It is a mother's sorrow that compels her to speak; the destiny of her children is at stake. For this reason she asks the little shepherds:  "Pray, pray much and make sacrifices for sinners; many souls go to hell because they have no one to pray and make sacrifices for them".

4. Little Jacinta felt and personally experienced Our Lady's anguish, offering herself heroically as a victim for sinners. One day, when she and Francisco had already contracted the illness that forced them to bed, the Virgin Mary came to visit them at home, as the little one recounts:  "Our Lady came to see us and said that soon she would come and take Francisco to heaven. And she asked me if I still wanted to convert more sinners. I told her yes". And when the time came for Francisco to leave, the little girl tells him:  "Give my greetings to Our Lord and to Our Lady and tell them that I am enduring everything they want for the conversion of sinners". Jacinta had been so deeply moved by the vision of hell during the apparition of 13 July that no mortification or penance seemed too great to save sinners.

She could well exclaim with St Paul:  "I rejoice in my sufferings for your sake, and in my flesh I complete what is lacking in Christ's afflictions for the sake of his body, that is, the Church" (Col 1: 24). Last Sunday at the Colosseum in Rome, we commemorated the many witnesses to the faith in the 20th century, recalling the tribulations they suffered through the significant testimonies they left us. An innumerable cloud of courageous witnesses to the faith have left us a precious heritage which must live on in the third millennium. Here in Fátima, where these times of tribulation were foretold and Our Lady asked for prayer and penance to shorten them, I would like today to thank heaven for the powerful witness shown in all those lives. And once again I would like to celebrate the Lord's goodness to me when I was saved from death after being gravely wounded on 13 May 1981. I also express my gratitude to Bl. Jacinta for the sacrifices and prayers offered for the Holy Father, whom she saw suffering greatly.

5. "Father, to you I offer praise, for you have revealed these things to the merest children". Today Jesus' praise takes the solemn form of the beatification of the little shepherds, Francisco and Jacinta. With this rite the Church wishes to put on the candelabrum these two candles which God lit to illumine humanity in its dark and anxious hours. May they shine on the path of this immense multitude of pilgrims and of all who have accompanied us by radio and television. May Francisco and Jacinta be a friendly light that illumines all Portugal and, in special way, this Diocese of Leiria-Fátima.

I thank Bishop Serafim, of this illustrious particular Church, for his words of welcome, and with great joy I greet the entire Portuguese Episcopate and their Dioceses, which I deeply love and which I urge to imitate their saints. A fraternal greeting goes to the Cardinals and Bishops present, with a special word for the Pastors from the community of Portuguese-speaking countries:  may the Virgin Mary obtain reconciliation for the Angolan people; may she bring comfort to the flood victims of Mozambique; may she watch over the steps of Timor Lorosae, Guinea-Bissau, Cape Verde, São Tomé and Príncipe; may she preserve her Brazilian sons and daughters in the unity of faith.

I extend a respectful greeting to the President of the Republic and to the authorities who have wished to take part in this celebration. I take this occasion to express, through them, my gratitude to everyone who helped make my pilgrimage possible. A cordial embrace and a particular blessing to the parish and city of Fátima, which today rejoices in her children who are raised to the honours of the altar.

6. My last words are for the children:  dear boys and girls, I see so many of you dressed like Francisco and Jacinta. You look very nice! But in a little while or tomorrow you will take these chothes off and ... the little shepherds will disappear. They should not disappear, should they?! Our Lady needs you all to console Jesus, who is sad because of the bad things done to him; he needs your prayers and your sacrifices for sinners.

Ask your parents and teachers to enrol you in the "school" of Our Lady, so that she can teach you to be like the little shepherds, who tried to do whatever she asked them. I tell you that "one makes more progress in a short time of submission and dependence on Mary than during entire years of personal initiatives, relying on oneself alone" (St Louis de Montfort, The True Devotion to the Blessed Virgin Mary, n. 155). This was how the little shepherds became saints so quickly. A woman who gave hospitality to Jacinta in Lisbon, on hearing the very beautiful and wise advice that the little girl gave, asked who taught it to her. "It was Our Lady", she replied. Devoting themselves with total generosity to the direction of such a good Teacher, Jacinta and Francisco soon reached the heights of perfection.
7."Father, to you I offer praise, for what you have hidden from the learned and the clever you have revealed to the merest children".

Father, to you I offer praise for all your children, from the Virgin Mary, your humble Servant, to the little shepherds, Francisco and Jacinta.

May the message of their lives live on for ever to light humanity's way!

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on the occasion of the 100th anniversary of the Apparitions
of the Blessed Virgin Mary at Cova da Iria
(12-13 May 2017)

HOLY MASS AND RITE OF CANONIZATION OF BLESSEDS
FRANCISCO MARTO AND JACINTA MARTO
HOMILY OF THE HOLY FATHER

Feast of Our Lady of Fátima
Square in front of the Shrine of Our Lady of Fátima
Saturday, 13 May 2017


“[There] appeared in heaven a woman clothed with the sun”.  So the seer of Patmos tells us in the Book of Revelation (12:1), adding that she was about to give birth to a son.  Then, in the Gospel, we hear Jesus say to his disciple, “Here is your mother” (Jn 19:27).  We have a Mother!  “So beautiful a Lady”, as the seers of Fatima said to one another as they returned home on that blessed day of 13 May a hundred years ago.  That evening, Jacinta could not restrain herself and told the secret to her mother: “Today I saw Our Lady”.  They had seen the Mother of Heaven.  Many others sought to share that vision, but… they did not see her.  The Virgin Mother did not come here so that we could see her.  We will have all eternity for that, provided, of course, that we go to heaven.

Our Lady foretold, and warned us about, a way of life that is godless and indeed profanes God in his creatures.  Such a life – frequently proposed and imposed – risks leading to hell.  Mary came to remind us that God’s light dwells within us and protects us, for, as we heard in the first reading, “the child [of the woman] was snatched away and taken to God” (Rev 12:5).  In Lucia’s account, the three chosen children found themselves surrounded by God’s light as it radiated from Our Lady.  She enveloped them in the mantle of Light that God had given her.  According to the belief and experience of many pilgrims, if not of all, Fatima is more than anything this mantle of Light that protects us, here as in almost no other place on earth.  We need but take refuge under the protection of the Virgin Mary and to ask her, as the Salve Regina teaches: “show unto us… Jesus”.

Dear pilgrims, we have a Mother, we have a Mother! Clinging to her like children, we live in the hope that rests on Jesus.  As we heard in the second reading, “those who receive the abundance of the grace and the free gift of righteousness exercise dominion in life through the one man, Jesus Christ” (Rom 5:17).  When Jesus ascended to heaven, he brought to the Heavenly Father our humanity, which he assumed in the womb of the Virgin Mary and will never forsake.  Like an anchor, let us fix our hope on that humanity, seated in heaven at the right hand of the Father (cf. Eph 2:6).  May this hope guide our lives!  It is a hope that sustains us always, to our dying breath.

Confirmed in this hope, we have gathered here to give thanks for the countless graces bestowed over these past hundred years.  All of them passed beneath the mantle of light that Our Lady has spread over the four corners of the earth, beginning with this land of Portugal, so rich in hope.  We can take as our examples Saint Francisco and Saint Jacinta, whom the Virgin Mary introduced into the immense ocean of God’s light and taught to adore him.  That was the source of their strength in overcoming opposition and suffering.  God’s presence became constant in their lives, as is evident from their insistent prayers for sinners and their desire to remain ever near “the hidden Jesus” in the tabernacle.

In her Memoirs (III, 6), Sister Lucia quotes Jacinta who had just been granted a vision: “Do you not see all those streets, all those paths and fields full of people crying out for food, yet have nothing to eat?  And the Holy Father in a church, praying before the Immaculate Heart of Mary?  And all those people praying with him?”  Thank you, brothers and sisters, for being here with me!  I could not fail to come here to venerate the Virgin Mary and to entrust to her all her sons and daughters. Under her mantle they are not lost; from her embrace will come the hope and the peace that they require, and that I implore for all my brothers and sisters in baptism and in our human family, especially the sick and the disabled, prisoners and the unemployed, the poor and the abandoned.  Dear brothers and sisters, let us pray to God with the hope that others will hear us; and let us speak to others with the certainty that God will help us.

Indeed, God created us to be a source of hope for others, a true and attainable hope, in accordance with each person’s state of life.  In “asking” and “demanding” of each of us the fulfillment of the duties of our proper state (Letters of Sister Lucia, 28 February 1943), God effects a general mobilization against the indifference that chills the heart and worsens our myopia.  We do not want to be a stillborn hope!  Life can survive only because of the generosity of other lives.  “Unless a grain of wheat falls into the earth and dies, it remains just a single grain; but if it dies, it bears much fruit” (Jn 12:24).  The Lord, who always goes before us, said this and did this.  Whenever we experience the cross, he has already experienced it before us.  We do not mount the cross to find Jesus.  Instead it was he who, in his self-abasement, descended even to the cross, in order to find us, to dispel the darkness of evil within us, and to bring us back to the light.

With Mary’s protection, may we be for our world sentinels of the dawn, contemplating the true face of Jesus the Saviour, resplendent at Easter.  Thus may we rediscover the young and beautiful face of the Church, which shines forth when she is missionary, welcoming, free, faithful, poor in means and rich in love.

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San Francesco Marto Fanciullo


Aljustrel, Portogallo, 11 giugno 1908 - 4 aprile 1919

Nato l’11 giugno 1908 ad Aljustrel, frazione di Fatima in Portogallo, Francesco Marto era il decimo figlio di Emanuele Pietro Marto e Olimpia di Gesù. Insieme alla sorella minore Giacinta e alla cugina Lucia, fu uno dei veggenti delle apparizioni mariane di Fatima, tra il maggio e l’ottobre 1917; all’epoca aveva nove anni. D’indole riservata e incline alla contemplazione, amava ritirarsi a pregare, per «consolare Gesù», come diceva. Ammalatosi durante una violenta epidemia di spagnola nel 1918, morì il 4 aprile di quell’anno, dopo aver ricevuto la sua prima ed ultima Comunione. La sorella Giacinta lo seguì il 20 gennaio 1920. Entrambi sono stati beatificati da san Giovanni Paolo II il 13 maggio 2000 e canonizzati diciassette anni esatti dopo da papa Francesco. I resti mortali di Francesco Marto sono venerati nella Basilica di Nostra Signora del Rosario di Fatima, nella cappella sul lato destro dell’altare maggiore.

Martirologio Romano: Nella località di Aljustrel vicino a Fatima in Portogallo, beato Francesco Marto, che, rapidamente consumato ancora fanciullo da una malattia, rifulse per la soavità dei costumi, la perseveranza nelle avversità e nella fede e la costanza nella preghiera.

Uno dei divertimenti preferiti da Francesco, Giacinta e Lucia era quello di gridare ad alta voce, dall’alto dei monti, seduti sulla roccia. Il nome che più echeggiava era quello della Madonna. A volte Giacinta, «quella a cui la Vergine Santissima ha comunicato maggior abbondanza di grazie e maggior conoscenza di Dio e della virtù», come scriverà Suor Lucia, recitava tutta l’Ave Maria, pronunciando la parola seguente soltanto quando l’eco riproduceva per intero quella precedente. Tale innocentissima preghiera di bambina, quasi surreale, dove il soprannaturale si sovrapponeva al naturale, doveva essere di sublime bellezza. Ebbene, la Madonna scelse proprio lei, suo fratello e la cugina per rivelare a Fatima, nel 1917, i rimedi che l’umanità e la Chiesa avrebbero dovuto prendere per combattere errori e guerre: la recita del Santo Rosario, la lotta contro il peccato, la consacrazione della Russia al Cuore Immacolato di Maria per arrestare l’ideologia comunista.

Il 12 settembre 1935 le spoglie di Giacinta furono trasportate da Vila Nova de Ourém a Fatima. Quando la bara fu aperta si attestò che il volto della piccola veggente era incorrotto. Venne scattata una fotografia e il Vescovo di Leiria, Monsignor José Alves Correia da Silva (1872-1957) ne inviò una copia a suor Lucia che, nei ringraziamenti, accennò alle virtù della cugina. Tale fatto indusse il Monsignore ad ordinare alla monaca di scrivere tutto ciò che sapeva della vita di Giacinta, ecco che nacque la Prima Memoria, che l’autrice terminò nel Natale dello stesso 1935.

Trascorsero due anni dalla Prima Memoria e il Vescovo di Leiria ordinò a Suor Lucia di scrivere, in tutta verità, la sua vita e le apparizioni mariane, così come erano avvenute. Suor Lucia obbedì, scrivendo la Seconda Memoria dal 7 al 21 novembre 1937.

In una lettera del 31 agosto 1941, indirizzata a padre Giuseppe Bernardo Gonçalves Sj, Lucia spiega come nacque la Terza Memoria: «Mons. Vescovo… mi ordinò di ricordare qualsiasi altra cosa che avesse relazione con Giacinta, per una nuova edizione che vogliono stampare. Quest’ordine mi penetrò nell’anima come un raggio di luce …». Fu proprio con questo scritto che Fatima raggiunse dimensioni internazionali. Sorpresi dai racconti della Terza Memoria, Monsignor Giuseppe Alves Correia da Silva e don Galamba conclusero che Lucia, nelle relazioni anteriori, non aveva detto tutto e che nascondeva ancora degli elementi. Dunque, il 7 ottobre 1941, la monaca riceve il nuovo ordine di scrivere qualsiasi altra cosa che avesse potuto emergere dagli accadimenti di Fatima. Fu così che l’8 dicembre, giorno dell’Immacolata Concezione, dello stesso anno, l’autrice consegnò il manoscritto affermando: «Fin qui, ho fatto il possibile per nascondere quel che le apparizioni della Madonna nella Cova d’Iria avevano di più intimo. Ogni volta che mi vidi obbligata a parlare, cercai di accennarvi di sfuggita, per non  scoprire quello che tanto desideravo tener in serbo. Ma ora, che l’obbedienza mi comandò, ho detto tutto! E io rimango come lo scheletro, spogliato di tutto e perfino della vita stessa, messo nel Museo Nazionale, per ricordare ai visitatori la miseria e il niente di tutto quel che passa. Così spogliata, resterò nel Museo del Mondo ricordando a quelli che passano, non la miseria e il niente, ma la grandezza delle Misericordie Divine».

Con schiettezza e semplicità Suor Lucia narra in queste pagine le “magiche” beltà della loro infanzia. Tutti e tre i bambini nacquero ad Aljustrel, in Portogallo. Lucia dos Santos, poi suor Lucia di Gesù, il 22 marzo 1907, morirà a Coimbra il 13 febbraio 2005; Francesco Marto l’11 giugno 1908, morirà a Fatima il 4 aprile 1919 (beatificato con la sorella il 13 maggio 2000 e con lei canonizzato diciassette anni esatti dopo); Giacinta Marto l’11 marzo 1910, morirà a Lisbona il 20 febbraio 1920.

Era la primavera del 1916 quando l’Angelo del Portogallo (così si identificò) comparve loro, anticipando l’arrivo di Nostra Signora di Fatima. Lucia e Giacinta (come accadrà anche con la Madonna), potevano vedere e sentire; la prima poteva anche colloquiare, mentre Francesco vedeva soltanto. L’Angelo, che portò l’Eucaristia e li comunicò, per tre volte pregò: «Mio Dio! Io credo, adoro, spero e Vi amo. Vi chiedo perdono per quelli che non credono, non adorano, non sperano e non Vi amano». Poi disse: «Pregate così. I Cuori di Gesù e di Maria stanno attenti alla voce delle vostre suppliche».

Francesco aveva un carattere mite, umile, paziente. Nel gioco accettava la sconfitta benevolmente e tendeva ad isolarsi, non si dava cura e pensiero se veniva emarginato. Era sempre sorridente, gentile, condiscendente. Quando qualcuno si ostinava a negargli i suoi diritti di vincitore, si piegava senza resistere: «Credi di aver vinto tu?! E va bene! A me non me n’importa!» e se qualcuno degli altri bambini insisteva nel togliergli qualcosa che gli apparteneva, diceva: “Fa’ pure… a me che me n’importa?!”». E davvero nulla gli importava, se non le realtà celesti. Amava il silenzio e non mancava occasione per mortificarsi con atti di eroismo.

Dopo il pascolo, la sera, Francesco e Giacinta andavano nell’aia della famiglia di Lucia per giocare e, insieme, aspettavano che la Madonna e gli Angeli accendessero le loro «lucerne», così definivano la luna e le stelle, e allora Francesco si animava nel contarle, ma nulla lo entusiasmava di più che l’osservare il sorgere e il tramontare del sole, che identificava come la lucerna del Signore, mentre Giacinta amava maggiormente quella della Madonna.

La sensibilità di animo di Francesco e di Giacinta, che traspariva dalla naturalezza dei loro gesti, con le apparizioni, raggiunse un livello di straordinario misticismo: la grazia corrisposta diede vita ad altezze di virtù. Quella di Francesco fu anima di profonda preghiera. Quando prese ad andare a scuola a volte diceva a Lucia: «Senti, tu va’ a scuola. Io resto qui, in chiesa, vicino a Gesù nascosto. Per me non vale la pena di imparare a leggere; fra poco vado in Cielo. Quando torni, vieni a chiamarmi». Allora si metteva vicino al Tabernacolo e, interrogato su cosa facesse tutte quelle ore, egli affermava: «Io guardo Lui e Lui guarda me».

Mentre Giacinta faceva penitenze per salvare anime peccatrici dall’Inferno, Francesco pensava a consolare il Signore e la Madonna. Ricordando la promessa di Maria Vergine, della quale aveva sempre un’immensa nostalgia, di portarlo presto in Cielo con Giacinta, gioiva dicendo: «lassù almeno potrò meglio consolare il Cuore di Gesù e di Nostra Signora».

Sapeva accettare e sopportare la sofferenza con esemplare rassegnazione e accolse la «Spagnola», che lo portò via, come un dono immenso per consolare Cristo, per riscattare i peccati delle anime e per raggiungere il Paradiso.

La breve vita di Giacinta trascorse in maniera parallela a quella del fratello, legata da un’identica serenità spirituale grazie al clima di profonda Fede che si respirava in casa. Il suo temperamento era però forte e volitivo e aveva una predisposizione per il ballo e la poesia. Era il numero uno dell’entusiasmo e della spensieratezza. Saranno gli accadimenti del 1917 a mutare i suoi interessi e più non ballerà, assumendo un aspetto serio, modesto, amabile. Il profilo che Lucia tratteggia della cuginetta è straordinario: è il ritratto dei puri di cuore, i cui occhi parlano di Dio.

Giacinta era insaziabile nella pratica del sacrificio e delle mortificazioni. Le penitenze più aspre per Lucia erano invece dettate dalle ostilità familiari e in particolare di sua madre, che la considerava una bugiarda e un’impostora. Lucia, essendo la più grande, fu la veggente più vessata e più interrogata (fino allo sfinimento) sia dalle autorità religiose che civili. A coronare questo clima intriso di tensioni e diffide c’era pure la situazione economica precaria dei dos Santos, provocata anche dal fatto che nel luogo delle apparizioni mariane, di proprietà della famiglia, non era più possibile coltivare nulla: la gente andava con asini e cavalli, calpestando tutto.

Agli inizi del mese di luglio del 1919 Giacinta entrò in ospedale, anche lei colpita dalla «Spagnola». Sua madre le chiese che cosa desiderasse e la piccola chiese la presenza dell’amata Lucia. La visita fu tutto un parlare delle sofferenze offerte per i peccatori al fine di allontanarli dall’Inferno - che con grande sgomento era stato loro mostrato dalla Madonna - e per il Sommo Pontefice: «Tu rimani qua per dire che Dio vuole istituire nel mondo la devozione al Cuore Immacolato di Maria. Quando ce ne sarà l’occasione, non ti nascondere. Di’ a tutti che Dio ci concede le grazie per mezzo del Cuore Immacolato di Maria; che le domandino a Lei, che il Cuore di Gesù vuole che vicino a Lui, sia venerato il Cuore Immacolato di Maria. Chiediamo la pace al Cuore Immacolato di Maria; Dio la mise nelle mani di Lei. S’io potessi mettere nel cuore di tutti, il fuoco che mi brucia qui nel petto e mi fa amare tanto il Cuore di Gesù e il Cuore di Maria!».

Quando Lucia perse i cugini fu abissale il suo dolore, infatti, come lei stessa ebbe a dichiarare, non ebbe in terra altra più amata compagnia che quella di Francesco e di Giacinta.

Autore: Cristina Siccardi

Nascita e famiglia

Francesco (in portoghese, Francisco) Marto nacque ad Aljustrel, frazione di Fatima, l’11 giugno 1908 e fu battezzato il 20 giugno seguente. Era il penultimo degli undici figli di Emanuele Pietro Marto e Olimpia de Jesus. Con la sorellina Giacinta e la cugina Lucia (figlia di un fratello della loro madre) fu il terzo protagonista delle apparizioni della Vergine Maria a Fatima, nel 1917.

Messaggero di preghiera e penitenza

Lucia, nelle sue Memorie, descrisse Francesco come un bambino vivace, ma non capriccioso, dotato di un carattere pacifico. Nei giochi, se sorgeva qualche discussione, lui cedeva senza resistere. Era di poche parole e anche per fare la sua preghiera e offrire sacrifici gli piaceva nascondersi perfino dalla sorella e da Lucia.

Quando andava a scuola, arrivando a Fatima, gli piaceva restare in chiesa «vicino a Gesù», come egli diceva: «Per me non vale la pena di imparare a leggere, fra poco vado in Cielo. Quando torni da scuola vieni a chiamarmi».

L’altra pietra miliare del suo apostolato fu la preghiera: sentì che la sua missione era di pregare incessantemente secondo le intenzioni della Madonna. Nutrì una speciale devozione all’Eucaristia e trascorreva molto tempo in chiesa ad adorare il Santissimo Sacramento, che chiamava «Gesù nascosto».

Ogni giorno recitava i quindici misteri del Santo Rosario e spesso ne aggiungeva altri per soddisfare i desideri della Vergine. Pregava per consolare Dio, per onorare la Madre del Signore, per suffragare le anime del Purgatorio, per sostenere il Sommo Pontefice nella sua missione di pastore universale; pregava per le necessità del mondo sconvolto dall’odio e dal peccato.

Francesco Marto non fu solo l’ambasciatore di un invito alla preghiera e penitenza, ma con tutte le forze si sforzò di incarnare nella sua vita tale messaggio, che proclamò al mondo più con le opere che con le parole. Non perdeva nessuna occasione per unirsi alla Passione di Cristo e così cooperare alla salvezza delle anime, alla pace nel mondo e alla crescita della Chiesa.

La malattia di Francesco e Giacinta

Alla fine del 1918 Francesco e Giacinta furono irrimediabilmente colpiti dall’epidemia di broncopolmonite, la terribile “spagnola”, che seminò tanti morti in tutta Europa. La malattia lo rendeva così debole da non aver più la forza di recitare il Rosario.

Il bambino sapeva perfettamente che sarebbe morto presto. Tale certezza gli veniva da quanto la Madonna aveva detto nell’apparizione del 13 giugno 1917: «Vorrei chiedervi di portarci in cielo», domandò Lucia alla Vergine, a nome suo e dei cugini (Giacinta non le parlava, pur sentendo la sua voce, mentre Francesco non l’udiva per nulla). «Sì, Giacinta e Francesco li porterò presto», fu la risposta, «ma tu devi restare qui ancora un po’ di tempo».

Durante la malattia Francesco si mostrò sempre allegro e contento. Quando Lucia gli domandava se soffriva molto, egli così rispondeva: «Abbastanza, ma non fa niente, soffro per consolare il Signore, e poi tra poco vado in cielo!».

Nel febbraio 1919 le sue condizioni peggiorarono visibilmente e fu deciso di farlo rimanere a letto, assistito quasi sempre da Giacinta. Un giorno i due bambini mandarono a chiamare Lucia che, appena entrò da loro, disse: «La Madonna è venuta a trovarci e dice che presto tornerà a prendere Francesco per condurlo in Cielo».

La morte di Francesco

Il 2 aprile lo stato di salute di Francesco era così aggravato che fu chiamato il parroco per confessarlo. Egli temeva di morire senza poter ricevere la prima Comunione e questo pensiero gli causava una grande pena. Ma il parroco lo accontentò amministrandogli per la prima volta l’Eucaristia la sera stessa.

L’indomani Francesco confidò alla sorellina Giacinta: «Oggi sono più felice di te, perché ho Gesù nel mio cuore». E insieme si misero a recitare il santo Rosario. A notte salutò Lucia, dandosi un arrivederci in Cielo. Poi disse alla madre: «Guarda, mamma, che bella luce là, vicino alla porta!... Adesso non la vedo più...».

Il suo volto si illuminò di un sorriso angelico e, senza agonia, senza contrazione, senza un gemito, spirò dolcemente; erano le 10 di sera. Ancora non aveva 11 anni. Fu sepolto nel cimitero parrocchiale.

La fama di santità dei due pastorelli

La fama di santità, già goduta in vita da Francesco e da sua sorella, si consolidò e si accrebbe dopo la loro morte; molti fedeli e devoti, dopo averli invocati, dichiaravano di essere stati esauditi.

I resti mortali di Francesco rimasero sepolti nel cimitero parrocchiale fino al 13 marzo del 1952, quando furono traslati nella Basilica di Nostra Signora del Rosario di Fatima, nella cappella nel lato destro dell’altare maggiore.

Nel lato opposto erano già state collocate, il 1° maggio 1951, le spoglie di Giacinta, accanto alle quali, il 19 febbraio 2006, furono deposte quelle di Lucia dos Santos, in religione suor Maria Lucia di Gesù e del Cuore Immacolato di Maria.

Sugli altari

Il 13 maggio 1989 (72° anniversario della prima apparizione di Fatima) san Giovanni Paolo II proclamò l’eroicità delle virtù di Francesco e Giacinta e successivamente approvò e promulgò l’autenticità di un miracolo attribuito alla loro intercessione.

Lo stesso Pontefice li ha proclamati Beati il 13 maggio 2000 proprio a Fatima, luogo delle apparizioni, fissando la memoria liturgica di entrambi al 20 febbraio, giorno della nascita al Cielo di Giacinta.

Il 23 marzo 2017 papa Francesco ha approvato un ulteriore miracolo ottenuto per intercessione dei due Beati pastorelli di Fatima, aprendo la via alla loro canonizzazione, fissata al 13 maggio 2017, nel corso del suo viaggio apostolico per il primo centenario delle apparizioni.

Autore: Emilia Flocchini

Note: Preghiera ai Santi pastorelli di Fatima contro l’epidemia

Santi Giacinta e Francesco, piccoli veggenti di Fatima, per singolare grazia scelti da Maria Santissima nel suo Cuore Immacolato a divenire grandi testimoni della luce di Cristo, a voi ricorriamo oggi in questo momento di emergenza sanitaria, di dolore e di prova.

Cento anni or sono, o santi bambini, foste colpiti voi stessi dalla terribile epidemia di febbre spagnola e portaste con fede nel vostro corpo i segni e i dolori del male che affrontaste con fede meravigliosa sino alla morte cristiana. La nostra Mamma Celeste vi aveva annunciato la morte prematura associandola alla Passione di Cristo per la salvezza del mondo, e voi nella malattia e nell’agonia testimoniaste con la continua preghiera la totale adesione alla divina volontà.

Oggi, un secolo dopo, siamo sconvolti da un’altra terribile epidemia e ci rivolgiamo a voi con fiducia perché per il Cuore Immacolato di Maria, che i vostri occhi videro già qui in terra, possiate ottenere per noi la salute dell’anima e del corpo, una fede forte e la capacità di essere solidali con quanti sono nella malattia e nella prova.

Voi, che con sorriso gentile e mitezza di cuore, accoglieste le cure mediche, assistete e proteggete tutti i medici e gli operatori sanitari nel loro immane sforzo in questa lotta contro la malattia.

Proteggete le nostre famiglie, facendo riscoprire la bellezza della preghiera recitata insieme e in particolare il Santo Rosario che voi stringeste fra le mani sino all’ultimo respiro. Con voi piccoli pastorelli e con Maria Santissima nostra madre e custode, con fiducia totale ci rivolgiamo a Gesù Cristo nostra Salvezza che nella luce pasquale vince il male e la morte. Amen.

Don Luca Roveda

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/53060


Statue de Notre-Dame de Fatima.



BEATIFICAZIONE DEI VENERABILI
GIACINTA E FRANCESCO, PASTORELLI DI FÁTIMA
OMELIA DEL SANTO PADRE GIOVANNI PAOLO II

Santuario di Nostra Signora del Rosario di Fátima
Sabato, 13 Maggio 2000


1. "Ti benedico, o Padre, (...) perché hai tenuto nascoste queste cose ai sapienti e agli intelligenti e le hai rivelate ai piccoli" (Mt 11, 25).

Con queste parole, cari fratelli e sorelle, Gesù loda il Padre celeste per i suoi disegni; Egli sa che nessuno può venire a Lui se non lo attira il Padre (cfr Gv 6, 44), perciò loda questo suo disegno e vi aderisce filialmente: "Sì, o Padre, perché così è piaciuto a Te" (Mt 11, 26). Ti è piaciuto di aprire il Regno ai piccoli.

Secondo il disegno divino, è venuta dal Cielo su questa terra, alla ricerca dei piccoli privilegiati dal Padre, "una Donna vestita di sole" (Ap. 12,1). Essa parla loro con voce e cuore di mamma: li invita ad offrirsi come vittime di riparazione, dicendosi pronta a condurli, sicuri, fino a Dio. Ed ecco, essi vedono uscire dalle sue mani materne una luce che penetra nel loro intimo, così che si sentono immersi in Dio come quando una persona – essi stessi spiegano - si contempla allo specchio.

Più tardi Francesco, uno dei tre privilegiati, osservava: "Noi stavamo ardendo in quella luce che è Dio e non ci bruciavamo. Com’è Dio! Non si può dire. Questo sì, che noi non lo potremo mai dire". Dio: una luce che arde, però non brucia. Fu la medesima percezione che ebbe Mosè, quando vide Dio nel roveto ardente; in quell'occasione Dio gli parlò, dicendosi preoccupato per la schiavitù del suo popolo e deciso a liberarlo per mezzo di lui: "Io sarò con te" (cfr Es 3, 2-12). Quanti accolgono questa presenza diventano dimora e, conseguentemente, "roveto ardente" dell'Altissimo.

2. Ciò che più meravigliava il beato Francesco e lo compenetrava era Dio in quella luce immensa che li aveva raggiunti tutti e tre nel loro intimo. Soltanto a lui, però, Dio si fece conoscere "tanto triste", come egli diceva. Una notte, suo padre lo sentì singhiozzare e gli domandò perché piangesse; il figlio rispose: "Pensavo a Gesù che è tanto triste a causa dei peccati che si fanno contro di Lui". Un unico desiderio - così espressivo del modo di pensare dei bambini - muove ormai Francesco ed è quello di "consolare e far contento Gesù".

Nella sua vita si opera una trasformazione che si potrebbe dire radicale; una trasformazione sicuramente non comune per bambini della sua età. Egli si impegna in una intensa vita spirituale, con una preghiera così assidua e fervente da raggiungere una vera forma di unione mistica col Signore. Proprio questo lo spinge ad una crescente purificazione dello spirito, mediante tante rinunce a quello che gli piace e persino ai giochi innocenti dei bambini.

Francesco sopportò le grandi sofferenze causate dalla malattia, della quale poi morì, senza alcun lamento. Tutto gli sembrava poco per consolare Gesù; morì con il sorriso sulle labbra. Grande era, nel piccolo, il desiderio di riparare per le offese dei peccatori, offrendo a tale scopo lo sforzo di essere buono; i sacrifici, la preghiera. Anche Giacinta, la sorella più giovane di lui di quasi due anni, viveva animata dai medesimi sentimenti.

3. "Allora apparve un altro segno nel cielo: un enorme drago" (Ap 12, 3).

Queste parole che abbiamo ascoltate nella prima lettura della Messa ci portano a pensare alla grande lotta tra il bene e il male, nonché a costatare come l'uomo, mettendo Dio da parte, non possa raggiungere la felicità, anzi finisca per distruggere se stesso.

Quante vittime nel corso dell'ultimo secolo del secondo millennio! Il pensiero va agli orrori delle due "grandi guerre" e quelli delle altre guerre in tante parti del mondo, ai campi di concentramento e di sterminio, ai gulag, alle pulizie etniche e alle persecuzioni, al terrorismo, ai rapimenti di persone, alla droga, agli attentati contro la vita non nata e la famiglia.

Il messaggio di Fatima è un richiamo alla conversione, facendo appello all'umanità affinché non stia al gioco del "drago", il quale con la "coda trascinava giù un terzo delle stelle del cielo e le precipitava sulla terra" (Ap 12, 4). L'ultima meta dell'uomo è il Cielo, sua vera casa dove il Padre celeste, nel suo amore misericordioso, é in attesa di tutti.

Dio vuole che nessuno si perda; per questo, duemila anni fa, ha inviato sulla terra il suo Figlio a "cercare e salvare quel che era perduto" (Lc 19, 10). Egli ci ha salvati con la sua morte sulla croce. Nessuno renda vana quella Croce! Gesù è morto e risorto per essere "il primogenito di molti fratelli" (Rom 8, 29).

Nella sua sollecitudine materna, la Santissima Vergine è venuta qui, a Fatima, per chiedere agli uomini di "non offendere più Dio, Nostro Signore, che è già molto offeso". È il dolore di mamma che l'obbliga a parlare; è in palio la sorte dei suoi figli. Per questo Ella chiede ai pastorelli: "Pregate, pregate molto e fate sacrifici per i peccatori; tante anime finiscono nell'inferno perché non c'è chi preghi e si sacrifichi per loro".

4. La piccola Giacinta ha condiviso e vissuto quest'afflizione della Madonna, offrendosi eroicamente come vittima per i peccatori. Un giorno, quando essa e Francesco avevano ormai contratto la malattia che li costringeva al letto, la Vergine Maria venne a visitarli in casa, come racconta Giacinta: "La Madonna è venuta a vederci e ha detto che molto presto verrà a prendere Francesco per portarlo in Cielo. A me ha chiesto se volevo ancora convertire più peccatori. Le ho detto di sì". E, quando si avvicina il momento della dipartita di Francesco, la piccola gli raccomanda: "Da parte mia porta tanti saluti a Nostro Signore e alla Madonna e dì loro che sono disposta a sopportare tutto quanto vorranno per convertire i peccatori". Giacinta era rimasta così colpita dalla visione dell'inferno, avvenuta nell'apparizione di luglio, che tutte le mortificazioni e penitenze le sembravano poca cosa per salvare i peccatori.

Giacinta potrebbe benissimo esclamare con San Paolo: "Mi rallegro di soffrire per voi, completando in me stessa quello che manca alle tribolazioni di Cristo a vantaggio del suo Corpo, che è la Chiesa" (Col 1, 24). Domenica scorsa, presso il Colosseo a Roma, abbiamo fatto memoria i moltissimi testimoni della fede del secolo XX, ricordando, attraverso le incisive testimonianze lasciateci, le tribolazioni che hanno patito. Una nube innumerevole di coraggiosi testimoni della fede ci ha lasciato un preziosa eredità, che dovrà restare viva nel terzo millennio. Qui a Fatima, dove sono stati preannunciati questi tempi di tribolazione e la Madonna ha chiesto preghiera e penitenza per abbreviarli, voglio oggi render grazie al Cielo per la forza della testimonianza che si è manifestata in tutte quelle vite. E desidero una volta di più celebrare la bontà del Signore verso di me, quando, duramente colpito in quel 13 maggio 1981, fui salvato dalla morte. Esprimo la mia riconoscenza anche alla beata Giacinta per i sacrifici e le preghiere fatte per il Santo Padre, che ella aveva visto tanto soffrire.

5. "Ti benedico, o Padre, perché hai rivelato queste cose ai piccoli". La lode di Gesù prende oggi la solenne forma della beatificazione dei pastorelli Francesco e Giacinta. La Chiesa vuole, con questo rito, mettere sul lucerniere queste due fiammelle che Dio ha acceso per illuminare l'umanità nelle sue ore buie e inquiete. Risplendano dunque queste luci sul cammino di questa moltitudine immensa di pellegrini e di quanti altri ci accompagnano tramite la radio e la televisione. Siano Francesco e Giacinta una luce amica che illumina il Portogallo intero e, in modo speciale, questa diocesi di Leiria-Fátima.

Ringrazio Monsignore Serafim, Vescovo di questa illustre Chiesa particolare, per le sue parole di benvenuto e con grande gioia saluto tutto l'Episcopato portoghese e le rispettive comunità ecclesiali che amo di cuore ed esorto ad imitare i loro Santi. Un fraterno saluto ai Cardinali e Vescovi presenti, con menzione particolare per i Pastori delle Comunità dei Paesi di lingua portoghese: la Vergine Maria ottenga la riconciliazione al popolo angolano; porti conforto agli alluvionati del Mozambico; vegli sui passi di Timor Lorosae, della Guinea Bissau, di Capo Verde, di São Tomé e Príncipe; e custodisca nell'unità della fede i suoi figli e figlie del Brasile.

Il mio deferente saluto va al Signor Primo Ministro e alle Autorità che hanno voluto partecipare a questa Celebrazione. Profitto dell'occasione per esprimere, nella persona del Capo del Governo, la mia riconoscenza a tutti per la collaborazione con cui hanno reso possibile questo mio pellegrinaggio. Un abbraccio cordiale ed una particolare benedizione alla parrocchia e alla città di Fatima, le quali oggi si rallegrano per i loro figli elevati agli onori degli altari.

6. La mia ultima parola è per i bambini: Cari bambini e bambine, vedo tanti di voi con addosso vestiti simili a quelli usati da Francesco e Giacinta. Vi stanno molto bene! Il guaio è che, questa sera o forse domani, toglierete questi abiti e... i pastorelli spariranno. Non vi pare che non dovrebbero scomparire?! La Madonna ha bisogno di tutti voi per consolare Gesù, triste per i torti che gli si fanno; ha bisogno delle vostre preghiere e dei vostri sacrifici per i peccatori.

Chiedete ai vostri genitori ed ai vostri maestri di inscrivervi alla "scuola" della Madonna, affinché vi insegni a diventare come i pastorelli, i quali cercavano di far quanto Ella chiedeva loro. Vi dico che "si progredisce più in poco tempo di sottomissione e dipendenza da Maria che durante anni interi di iniziative personali, appoggiati soltanto su se stessi" (San Luigi Maria Grignion di Montfort, Trattato della vera devozione alla Santissima Vergine, n. 155). E’ stato così che i pastorelli sono diventati rapidamente santi. Una donna che aveva accolto Giacinta a Lisbona, nel sentire i consigli tanto belli e saggi che la piccola dava, le domandò chi era stato ad insegnarglieli. "È stata la Madonna" - rispose. Lasciandosi guidare, con totale generosità, da una Maestra così buona, Giacinta e Francesco hanno raggiunto in poco tempo le vette della perfezione.

7. "Ti benedico, o Padre, perché hai tenuto nascoste queste cose ai sapienti e agli intelligenti e le hai rivelate ai piccoli".

Ti benedico, o Padre, per tutti i tuoi piccoli, a cominciare dalla Vergine Maria, l'umile tua Serva, e fino ai pastorelli Francesco e Giacinta.

Il messaggio delle loro vite resti sempre vivo ad illuminare il cammino dell'umanità!

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana


La basilique du Rosaire vue de l'esplanade du sanctuaire




in occasione del centenario delle Apparizioni della Beata Vergine Maria alla Cova da Iria
(12-13 maggio 2017)

SANTA MESSA CON IL RITO DELLA CANONIZZAZIONE
DEI BEATI FRANCISCO MARTO E JACINTA MARTO
OMELIA DEL SANTO PADRE

Solennità della Beata Vergine Maria di Fátima
Sagrato del Santuario
Sabato, 13 maggio 2017

«Apparve nel cielo [...] una donna vestita di sole»: attesta il veggente di Patmos nell’Apocalisse (12,1), osservando anche che ella era in procinto di dare alla luce un figlio. Poi, nel Vangelo, abbiamo sentito Gesù dire al discepolo: «Ecco tua madre» (Gv 19,26-27). Abbiamo una Madre! Una “Signora tanto bella”, commentavano tra di loro i veggenti di Fatima sulla strada di casa, in quel benedetto giorno 13 maggio di cento anni fa. E, alla sera, Giacinta non riuscì a trattenersi e svelò il segreto alla mamma: “Oggi ho visto la Madonna”. Essi avevano visto la Madre del cielo. Nella scia che seguivano i loro occhi, si sono protesi gli occhi di molti, ma… questi non l’hanno vista. La Vergine Madre non è venuta qui perché noi la vedessimo: per questo avremo tutta l’eternità, beninteso se andremo in Cielo.

Ma Ella, presagendo e avvertendoci sul rischio dell’inferno a cui conduce una vita – spesso proposta e imposta – senza Dio e che profana Dio nelle sue creature, è venuta a ricordarci la Luce di Dio che dimora in noi e ci copre, perché, come abbiamo ascoltato nella prima Lettura, il «figlio fu rapito verso Dio» (Ap 12,5). E, secondo le parole di Lucia, i tre privilegiati si trovavano dentro la Luce di Dio che irradiava dalla Madonna. Ella li avvolgeva nel manto di Luce che Dio Le aveva dato. Secondo il credere e il sentire di molti pellegrini, se non proprio di tutti, Fatima è soprattutto questo manto di Luce che ci copre, qui come in qualsiasi altro luogo della Terra quando ci rifugiamo sotto la protezione della Vergine Madre per chiederLe, come insegna la Salve Regina, “mostraci Gesù”.

Carissimi pellegrini, abbiamo una Madre, abbiamo una Madre! Aggrappati a Lei come dei figli, viviamo della speranza che poggia su Gesù, perché, come abbiamo ascoltato nella seconda Lettura, «quelli che ricevono l’abbondanza della grazia e del dono della giustizia regneranno nella vita per mezzo del solo Gesù Cristo» (Rm 5,17). Quando Gesù è salito al cielo, ha portato accanto al Padre celeste l’umanità – la nostra umanità – che aveva assunto nel grembo della Vergine Madre, e mai più la lascerà. Come un’ancora, fissiamo la nostra speranza in quella umanità collocata nel Cielo alla destra del Padre (cfr Ef 2,6). Questa speranza sia la leva della vita di tutti noi! Una speranza che ci sostiene sempre, fino all’ultimo respiro.

Forti di questa speranza, ci siamo radunati qui per ringraziare delle innumerevoli benedizioni che il Cielo ha concesso lungo questi cento anni, passati sotto quel manto di Luce che la Madonna, a partire da questo Portogallo ricco di speranza, ha esteso sopra i quattro angoli della Terra. Come esempi, abbiamo davanti agli occhi San Francesco Marto e Santa Giacinta, che la Vergine Maria ha introdotto nel mare immenso della Luce di Dio portandoli ad adorarLo. Da ciò veniva loro la forza per superare le contrarietà e le sofferenze. La presenza divina divenne costante nella loro vita, come chiaramente si manifesta nell’insistente preghiera per i peccatori e nel desiderio permanente di restare presso “Gesù Nascosto” nel Tabernacolo.

Nelle sue Memorie (III, n. 6), Suor Lucia dà la parola a Giacinta appena beneficiata da una visione: «Non vedi tante strade, tanti sentieri e campi pieni di persone che piangono per la fame e non hanno niente da mangiare? E il Santo Padre in una chiesa, davanti al Cuore Immacolato di Maria, in preghiera? E tanta gente in preghiera con lui?». Grazie, fratelli e sorelle, di avermi accompagnato! Non potevo non venire qui per venerare la Vergine Madre e affidarLe i suoi figli e figlie. Sotto il suo manto non si perdono; dalle sue braccia verrà la speranza e la pace di cui hanno bisogno e che io supplico per tutti i miei fratelli nel Battesimo e in umanità, in particolare per i malati e i persone con disabilità, i detenuti e i disoccupati, i poveri e gli abbandonati. Carissimi fratelli, preghiamo Dio con la speranza che ci ascoltino gli uomini; e rivolgiamoci agli uomini con la certezza che ci soccorre Dio.

Egli infatti ci ha creati come una speranza per gli altri, una speranza reale e realizzabile secondo lo stato di vita di ciascuno. Nel “chiedere” ed “esigere” da ciascuno di noi l’adempimento dei doveri del proprio stato (Lettera di Suor Lucia, 28 febbraio 1943), il cielo mette in moto qui una vera e propria mobilitazione generale contro questa indifferenza che ci raggela il cuore e aggrava la nostra miopia. Non vogliamo essere una speranza abortita! La vita può sopravvivere solo grazie alla generosità di un’altra vita. «Se il chicco di grano, caduto in terra, non muore, rimane solo; se invece muore, produce molto frutto» (Gv 12,24): lo ha detto e lo ha fatto il Signore, che sempre ci precede. Quando passiamo attraverso una croce, Egli vi è già passato prima. Così non saliamo alla croce per trovare Gesù; ma è stato Lui che si è umiliato ed è sceso fino alla croce per trovare noi e, in noi, vincere le tenebre del male e riportarci verso la Luce.

Sotto la protezione di Maria, siamo nel mondo sentinelle del mattino che sanno contemplare il vero volto di Gesù Salvatore, quello che brilla a Pasqua, e riscoprire il volto giovane e bello della Chiesa, che risplende quando è missionaria, accogliente, libera, fedele, povera di mezzi e ricca di amore.

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